L'Heure des Pros 2 (Émission du 21/09/2023)

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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 Bonsoir à tous, Gilles-William Golnadel, Geoffroy Lejeune, Joseph Macesca-Ronheron, Paul Melun et Franck Papazian,
00:06 vous êtes président des organisations arméniennes de France.
00:09 Nous recevons quasiment jamais des invités le soir,
00:13 mais ce qui se passe aujourd'hui dans la région du Haut-Karabagh est un drame,
00:18 un drame qui se joue quasiment dans l'indifférence.
00:21 Et c'est pourquoi nous avons souhaité que vous soyez là 24 heures après le lancement d'une offensive des forces azerbaïdjanaises
00:28 dans cette région du Haut-Karabagh qui a une enclave située en Azerbaïdjan,
00:32 mais presque exclusivement peuplée d'Arméniens.
00:36 Et l'autre jour, je lisais un texto, un SMS d'un ami arménien qui me disait
00:44 "après le génocide, voici la suite, l'ethnocide dans l'indifférence".
00:51 Et tous les Arméniens qui nous écoutent ce soir,
00:54 tous les Arméniens de France qui nous écoutent sont évidemment dans la plus grande des inquiétudes.
01:01 C'est un génocide, Pascal, qui se prépare.
01:05 Le premier procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo,
01:09 qui a été pendant 12 ans procureur de la Cour pénale internationale,
01:12 a fait une étude pour démontrer effectivement que l'Azerbaïdjan
01:16 est en train de commettre un génocide sur le peuple arménien du Haut-Karabagh.
01:21 Vous savez, depuis le 12 décembre, il y a eu un blocus pendant neuf mois.
01:25 La seule route qui liait l'Arménie au Haut-Karabagh était fermée.
01:29 Rien ne sortait, rien ne rentrait.
01:31 Vous avez raison de souligner que le Haut-Karabagh est une...
01:34 D'abord, c'est un territoire arménien historiquement.
01:37 Il a été attribué par Staline à l'Azerbaïdjan en 1923.
01:42 Staline a attribué le Haut-Karabagh à l'Azerbaïdjan en 1923.
01:46 C'est un territoire arménien.
01:48 Et pendant toute cette période, jusqu'à la fin de l'Union soviétique,
01:51 les Arméniens ont été massacrés dans l'Azerbaïdjan.
01:54 Ce soit à Bakou, à Kirovabad, à Chouchi plusieurs fois.
01:59 À Sumgait, ils ont été massacrés.
02:01 Vous pouvez demander à Garry Kasparov, qui en 1990,
02:04 était poursuivi dans Bakou par les Azerbaïdjanais
02:07 qui voulaient faire la peau aux Arméniens.
02:09 Et qu'est-ce qui se passe en ce moment ?
02:10 Et donc, en ce moment, en 2020, en fait, en 1991,
02:14 comme l'autorisait la Constitution soviétique,
02:17 les Arméniens ont organisé un référendum pour leur indépendance.
02:22 Et comme il y avait 75 % d'Arméniens et 25 % d'Azerbaïdjanais,
02:27 et donc, ils ont réussi à gagner leur indépendance.
02:30 Mais aujourd'hui même, c'est ça qui nous intéresse, forcément.
02:33 En 2020, il y a eu une guerre où les Azerbaïdjanais ont violé le cessez-le-feu,
02:38 qui était imposé depuis 1994 par la communauté internationale.
02:42 C'est une armée totalement...
02:44 Les moyens sont totalement disproportionnés.
02:46 Pendant 30 ans, ils se sont surarmés.
02:48 Et ils ont utilisé les drones, les bombes au phosphore blanc,
02:52 les armes à munitions.
02:53 Et pendant 30 ans, le monde entier a vendu des armes à Azerbaïdjan.
02:57 Sans exception. Tous les États.
02:59 Sans exception.
03:00 - La France ?
03:02 - Y compris la France, la Russie, les États-Unis,
03:05 qui étaient censés faire respecter la paix dans la région,
03:09 ont vendu des armes et du matériel militaire à Azerbaïdjan.
03:14 Et aujourd'hui, l'Azerbaïdjan met la main sur le Haut-Karabakh.
03:18 Et aujourd'hui, on a 120 000 Arméniens qui ont peur,
03:21 parce qu'ils ont vu comment ça s'est passé dans l'histoire récente.
03:25 Et aujourd'hui, on a des coups de fil d'Arméniens là-bas qui disent
03:28 "On n'a plus rien, on n'a plus rien à manger, on n'a plus rien.
03:30 Les Azerbaïdjanais sont là.
03:33 Ils vont commettre un génocide.
03:34 Ils vont nous massacrer.
03:36 Ils vont procéder à des arrestations.
03:38 Ils vont emmener des gens à Bakou
03:42 pour les juger, les dirigeants du Haut-Karabakh,
03:46 les résistants, tous ceux qui ont organisé la résistance,
03:49 qui sont fichés aujourd'hui.
03:50 Il y a des centaines de personnes qui risquent d'être emmenées à Bakou,
03:53 jugées, emprisonnées à Bakou, d'autristes. Voilà.
03:56 - Qu'est-ce que peut faire la France ?
03:58 - Le monde entier n'a...
03:59 - J'ai vu qu'Emmanuel Macron avait fait un tweet et regretté,
04:04 évidemment, cette situation, mais la France n'interviendra pas.
04:07 - Aujourd'hui, personne n'intervient.
04:08 Et ça, le dictateur de l'Azerbaïdjan, Ilham Alies, le sait.
04:13 Personne n'a intervenu jusqu'à maintenant.
04:15 Il n'y a pas eu d'intervention militaire.
04:17 - C'est le deux poids, deux mesures.
04:18 On intervient en Ukraine, mais on n'intervient pas...
04:19 - Il faut prouver le contraire.
04:20 Aujourd'hui, il y a un risque de génocide.
04:22 Il faut que le monde se réveille.
04:23 Il faut que la communauté internationale se réveille.
04:25 Il faut envoyer des troupes d'interposition sur place,
04:28 des casques bleus.
04:29 Il faut faire respecter la paix.
04:31 Il faut sauver le peuple arménien.
04:32 Le peuple arménien est en danger.
04:34 - Et pourquoi la communauté internationale, selon vous, ne réagit pas ?
04:39 - La Turquie et l'Azerbaïdjan pèsent lourd aujourd'hui.
04:41 Ils sont dans le camp de l'OTAN.
04:43 Ils pèsent très, très lourd aujourd'hui.
04:46 L'Azerbaïdjan vend du gaz à l'Europe.
04:49 By the way, elle achète du gaz à la Russie pour leur vendre dans l'Europe.
04:53 Et ça, tout le monde le sait.
04:54 Le président de la République le sait.
04:55 J'ai eu cette conversation avec lui.
04:57 - Quand est-ce que vous avez eu cette conversation avec le président Macron ?
05:01 - Je l'ai eue au début de l'année 2023.
05:04 Les Européens savent très bien que l'Azerbaïdjan achète du gaz à la Russie
05:09 pour le revendre à l'Europe.
05:10 Elle le revend plus cher que le gaz que l'Europe achetait directement à la Russie.
05:15 - Je rappelle que vous êtes président des organisations arméniennes de France.
05:18 Qu'est-ce qui pourrait, selon vous, changer par rapport à la situation que vous faites ?
05:23 Tant les intérêts que vous venez d'expliquer seront les mêmes demain matin.
05:28 - Oui, mais il y a un moment, en 2023,
05:31 le monde ne doit pas être régi uniquement que par les intérêts.
05:35 Aujourd'hui, il y a un peuple à sauver.
05:39 Et la France, justement, qui n'a aucun intérêt sur place,
05:42 serait bien inspirée de prendre cette initiative-là.
05:45 - Il y a une ambassade de l'Azerbaïdjan à Paris ?
05:49 - Bien sûr, il y a une ambassade d'Azerbaïdjan.
05:50 L'ambassadrice d'Azerbaïdjan ne peut pas vanner sur les plateaux
05:54 pour déverser sa propagande et ses mensonges d'État.
05:57 - La France n'a pas renvoyé cette ambassade ?
06:00 - La France n'a pas renvoyé,
06:01 la France n'a pas rompu ses relations avec l'Azerbaïdjan.
06:04 La France n'a pas non plus demandé des sanctions contre l'Azerbaïdjan.
06:08 Il faut demander des sanctions contre l'Azerbaïdjan.
06:10 Et à un moment donné, face à un État terroriste comme celui-là,
06:13 on n'a pas besoin d'attendre un mandat.
06:16 Il faut envoyer l'armée pour sauver cette population.
06:20 - Il y a un silence médiatique ?
06:23 - Non, je crois qu'aujourd'hui, à ce moment-là,
06:26 les médias se font l'écho de ce qui se passe en Arménie et au Karabakh.
06:31 Simplement, aujourd'hui, on doit pouvoir provoquer le courage
06:36 de la communauté internationale qui s'est quand même terrée
06:39 dans une lâcheté innommable.
06:41 Et effectivement, le président de la République, Emmanuel Macron,
06:44 doit prendre le leadership de ce soutien aux Arméniens.
06:47 - Est-ce qu'il y a une coopération militaire
06:49 entre Israël et l'Azerbaïdjan, maître Golnadel ?
06:52 - Oui, c'est un jeu difficile parce que l'Arménie,
06:56 pour des raisons purement géopolitiques,
06:58 que je ne juge pas moralement, mais s'était rapprochée de l'Iran,
07:02 du coup, Israël s'était rapprochée de l'Azerbaïdjan.
07:05 Il n'y a pas de doute là-dessus.
07:07 - Non, ce n'est pas cette relation de cause à effet, en réalité, cher maître.
07:10 C'est que Israël achète 40 % de son gaz à l'Azerbaïdjan
07:16 et que l'Azerbaïdjan est un terrain d'observation extraordinaire
07:20 pour Israël, pour surveiller l'Iran,
07:22 mais il n'y a pas d'ambiguïté pour la communauté juive de France.
07:26 La communauté juive de France soutient les Arméniens.
07:29 - Bien sûr.
07:30 - Il n'y a aucun doute là-dessus.
07:31 - Il n'y a aucun doute.
07:32 - Non, mais il y a un problème humain qui rappelle d'ailleurs
07:35 le génocide des Turcs sur les Arméniens.
07:38 Clairement, il y a un problème politique qui fait que l'Arménie,
07:43 avec son dernier président,
07:45 est beaucoup moins proche de la Russie qu'avant.
07:48 C'est un peu gênant en ce moment.
07:50 - Bon, nous voulions, évidemment, je le disais tout à l'heure,
07:53 c'est très rare lorsque nous invitons,
07:56 puisque nous commentons souvent plus l'actualité,
07:59 que nous n'entendons ces acteurs,
08:02 mais il était important de vous écouter.
08:05 C'est d'une très grande clarté d'ailleurs ce que vous avez dit
08:08 et ce deux poids deux mesures qui existent sur ces sujets-là
08:11 peut faire réfléchir.
08:13 - Un tout petit point, c'est que, en aucun cas,
08:16 les terroristes s'arrêteront au Haut-Karabakh.
08:18 En aucun cas, il faut le rappeler.
08:20 C'est pour ça que monsieur parle de génocide.
08:22 Ce qui est en jeu, c'est pas déjà,
08:25 ça se justifierait en soi-même,
08:28 c'est pas le Haut-Karabakh et les 120 000 personnes
08:31 et les enfants qui sont réduits dans un état de misère.
08:34 C'est pas simplement ça.
08:36 C'est vraiment la survie totale de l'Arménie,
08:39 otage dans leur propre pays,
08:42 et c'est le fait de oui ou non,
08:44 le fait de non va être éradiqué, une civilisation entière.
08:47 C'est ça la question.
08:49 - C'est un sujet qui nous intéresse au plus haut point
08:52 parce qu'il y a une très forte communauté arménienne.
08:55 En France, combien d'Arméniens ?
08:57 - 600 000.
08:59 - 600 000 Français d'origine arménienne
09:02 qui est l'exemple d'intégration.
09:04 - Absolument.
09:06 - A savoir ?
09:08 - Charles Aznavour disait "on est 100 % français, 100 % arménien".
09:11 - C'est ça.
09:13 - C'est ce qui devrait être démontré aujourd'hui.
09:16 - Devrait faire exemple.
09:18 - Exactement.
09:20 - C'est à la fois garder ses racines, son histoire, ses traditions,
09:23 et en même temps être complètement dans la société dans laquelle on vit.
09:26 - Et du coup réussir.
09:28 - Et du coup réussir parce qu'effectivement,
09:31 beaucoup d'Arméniens sont en pointe
09:34 dans tous les pans de la société française.
09:37 Merci beaucoup, M. Papazian.
09:39 - Merci à vous.
09:41 - Merci à vous d'avoir donné la parole sur ce sujet.
09:44 Dès que nous pourrons, et je l'espère, dès que nous aurons des informations
09:47 ou des nouvelles qui seront meilleures.
09:50 Le procès Montguillau.
09:52 Noémie Schultz est avec nous.
09:54 15 ans de réclusion ont été requis.
09:56 Aujourd'hui à l'encontre des deux hommes jugés par la Cour d'assises
09:59 des Pyrénées-Atlantiques pour avoir mortellement frappé un chauffeur
10:02 de bus à Bayonne.
10:04 Nous suivons ce procès tous les jours avec Noémie qui est sur place.
10:07 - Non, le verdict n'est pas tombé.
10:10 Ça fait 3h30 maintenant que les jurés se sont retirés pour délibérer.
10:13 Vous le voyez, je suis dans la salle des pas perdus
10:16 du Palais de justice de Pau.
10:19 La Cour d'assises se situe derrière moi.
10:22 Et nous attendons effectivement un signe nous laissant penser
10:25 que le verdict est imminent.
10:27 Mais ça n'est pas le cas.
10:29 Je pense qu'il faut attendre encore peut-être une heure ou deux.
10:32 Les jurés qui se sont donc retirés avec en tête bien sûr les réquisitions
10:35 de la VG qui a demandé 15 ans de prison pour les deux accusés.
10:38 Il n'a pas fait de différence entre Wissem Manay et Maxime Guyénon
10:41 même si l'un des deux a porté l'ultime coup qui a fait chuter
10:44 Philippe Monguilhot.
10:46 La chute qui lui a été fatale.
10:48 Pour lui, les deux sont responsables de la même façon des violences
10:51 qui se sont produites ce jour-là.
10:53 La VG qui a balayé d'un revers de main le coup de tête
10:56 qui avait été mis par Philippe Monguilhot à un des deux accusés.
10:59 Ce coup de tête ne pourra jamais justifier le déferlement
11:02 de violences dont les accusés se sont rendus coupables.
11:05 La VG aussi qui a insisté sur le profil d'un de ces deux jeunes hommes
11:09 de 25 ans déjà condamnés.
11:11 L'un était en liberté conditionnelle, sorti depuis 3 mois seulement
11:14 de prison quand les faits se sont produits.
11:17 Hier un psychiatre est venu dire qu'ils avaient des personnalités
11:20 antisociales, totalement incapables de gérer la frustration,
11:24 la moindre contrariété.
11:26 Je crois que dans l'expression de votre haine,
11:29 Philippe Monguilhot n'existait plus.
11:31 Il était devenu le réceptacle inerte de cette haine.
11:33 Vous ne vouliez pas le tuer, c'est acquis, mais il est mort quand même.
11:36 Les jurés qui sont aussi repartis dans cette salle délibérée
11:40 avec en tête les mots des avocats de la défense
11:42 qui leur ont demandé de faire preuve de nuance,
11:45 qui ont rappelé notamment la jurisprudence,
11:47 qui ont dit qu'il y avait eu des condamnations pour des faits similaires,
11:50 des coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner,
11:53 des peines de 8 à 10 années de prison,
11:56 et qui leur ont donc demandé de ne pas condamner,
11:59 à ne pas suivre les réquisitions de l'avocat général.
12:02 On verra tout à l'heure s'ils ont convaincu les jurés.
12:06 Noémie Schultz, vous avez interrogé Mme Monguilhot,
12:09 l'épouse du chauffeur de bus. Je vous propose de l'écouter.
12:13 C'est light. Pour l'instant c'est très light.
12:16 On revient ce soir pour le délibérer, on verra.
12:18 On revient d'ici 4-5 heures à peu près,
12:20 mais c'est très light dès le départ.
12:22 En plus ils sont récidivistes les gars, et puis ils ont quand même tué.
12:25 On a fait une bêtise, c'est un meurtre, donc non.
12:28 Donc voilà, on attend, on verra tout à l'heure.
12:31 J'ai bu un café, parce que je m'écroulais tout à l'heure.
12:34 On a dit qu'on irait jusqu'au bout, c'est ce qu'on est en train de faire avec les filles,
12:38 avec tout ce soutien, tous les gens, chronopulse, ainsi de suite.
12:41 Donc on lâche rien, on va revenir tout à l'heure,
12:43 et on verra ce qu'on va nous dire.
12:45 Je remercie Noémie Schultz, qu'on retrouvera forcément,
12:48 peut-être avant la fin de cette émission, si le verdict tombe.
12:51 Et en tout cas, avant 23h ce soir,
12:54 chez Julien Pasquet ou chez Olivier Benkemoun.
12:57 15 ans, j'imagine Mme Manguiault, son mari est mort,
13:02 tué, fracassé par deux jeunes gens.
13:06 Elle entend que le procureur a réclamé 15 ans,
13:12 elle fait le même calcul qu'on fait tous,
13:14 c'est-à-dire que 45 ans, ça devient 8 ans.
13:17 Et comme ils sont en prison depuis 3 ans,
13:20 ça veut dire qu'ils sont libres dans 4 ans.
13:22 - Et elle, elle a pris perpétue.
13:24 - Oui, chacun fait ce calcul-là.
13:27 Après, on ne commande pas,
13:30 on ne préjuge pas d'abord d'un verdict.
13:33 - Ce que vous dites, le calcul est imparable.
13:35 Elle a pris perpétuité, ses filles ont pris perpétuité,
13:38 et eux, ils ont 25 ans, ils seront dehors à la trentaine.
13:41 Avec la vie devant eux.
13:44 - Après, on questionne la défiance envers la justice en permanence,
13:48 on se dit pourquoi les Français n'ont pas questionné la justice de leur pays.
13:51 Peut-être, je dis ça comme ça,
13:53 parce que ce type d'affaires, ou en tout cas,
13:55 ces 15 ans de réclusion requis, ça fait partie aussi
13:58 de ce qui est plus qu'à questionner dans la justice de notre pays aujourd'hui.
14:01 Dans l'actualité également, l'affaire Palmade,
14:05 près de 10 mois après l'accident, le 10 février dernier,
14:07 une expertise médicale remise à la justice du 8 août 2023
14:11 a permis de déterminer que la passagère blessée
14:14 dans l'accident de la route provoquée par Pierre Palmade
14:16 avait perdu son bébé avant l'accouchement.
14:19 Je vous propose d'écouter Sandra Buisson.
14:22 - Pas de vitesse, des mesurements excessifs de l'humoriste,
14:25 pas de défaillance technique de sa voiture.
14:27 Selon l'expertise en accidentologie,
14:29 le tragique accident du 10 février dernier
14:32 sur cette route de Seine-et-Marne
14:34 est dû uniquement à une faute de conduite de Pierre Palmade
14:37 dont le véhicule s'est déporté sur la voie de gauche
14:40 face à la voiture des victimes.
14:42 Alors, pourquoi ce changement de trajectoire brutal ?
14:45 Selon nos informations, l'expertise en accidentologie
14:48 conclut qu'il semble que Pierre Palmade a d'abord fait un écart à droite
14:51 et qu'en voulant redresser la trajectoire de la voiture
14:54 il a ensuite fait cet important déport sur la gauche,
14:57 scénario qui rejoint les dires d'un témoin.
15:00 En l'état des investigations, il n'y a pas d'explication
15:03 sur ce qui a provoqué le premier déport sur la droite.
15:06 Une autre expertise médicale, cette fois,
15:09 conclut que le bébé que portait la femme blessée dans cet accident
15:12 est décédé quelques minutes avant la naissance par césarienne.
15:16 Il n'était donc pas vivant, mais il était viable,
15:19 c'est-à-dire que sans l'accident, s'il était né ce jour-là,
15:22 il aurait vécu. Au vu de la jurisprudence,
15:25 qui considère qu'un foetus n'est pas un être humain à part entière,
15:28 qu'il n'a pas de personnalité juridique et donc qu'il ne peut pas
15:31 être reconnu comme victime, cela pourrait entraîner
15:34 l'abandon de la qualification d'homicide involontaire
15:37 et donc diminuer la peine encourue.
15:40 Mais le juge d'instruction peut aussi décider
15:43 de maintenir cette qualification et de faire évoluer cette jurisprudence.
15:46 - Quelque chose forcément de sordide
15:49 dans ces analyses et en même temps,
15:52 ce sont les enquêtes et la justice qui doivent faire son travail.
15:55 - Oui, sur un sujet aussi complexe que celui-là,
15:58 on peut imaginer la difficulté de démêler le vrai du faux.
16:01 Maintenant, si vous voulez, la conduite de Pierre Palmat
16:04 dans cette affaire, elle est terrible et c'est quelque chose
16:07 qui, j'imagine, lui pèse à lui aussi, mais en tout cas,
16:10 qui est absolument inexcusable et qui mérite qu'on s'y attarde.
16:13 Et que la justice s'y attarde, ça paraît aujourd'hui une évidence.
16:16 - Non, écoutez, le débat juridique sur la mort,
16:19 le moment de la mort du bébé, c'est purement juridique.
16:22 Le drame qui a été commis par Pierre Balbade
16:25 dépasse amplement ce débat-là.
16:28 - Bien sûr.
16:31 - J'avoue que j'ai beau être avocat,
16:34 j'ai beau être avocat, je suis avocat,
16:37 je suis avocat, je suis avocat,
16:40 et j'avoue que j'ai beau être avocat,
16:43 j'ai du mal à lui trouver des excuses.
16:46 Je n'aimerais pas être l'avocat de Pierre Balbade.
16:49 - C'est le principe...
16:52 - Non, mais...
16:55 - Vos mots m'étonnent parce que c'est...
16:58 - Mais vous admettez quand même que les avocats ont droit
17:01 de choisir encore les causes qu'ils défendent.
17:04 Moi, je ne suis pas suffis... Je dois, je vais vous dire quelque chose.
17:07 Je ne suis pas suffisamment un bon avocat
17:10 pour défendre des causes qui ne me plaisent pas.
17:13 Je ne peux pas plaider contre ma conviction,
17:16 contre mes sentiments, c'est impossible.
17:19 Mais je ne reproche pas, je n'aurai aucun reproche,
17:22 croyez-le bien, vous ne m'aurez jamais entendu ici
17:25 jeter quoi que soit le discrédit
17:28 sur l'avocat d'une personne que je déteste.
17:31 Parce que cette personne détestable, à mes yeux,
17:34 mérite d'être défendue. Mais souffrez quand même
17:37 que je choisisse ceux que je veux défendre
17:40 parce que c'est ceux-là que j'essaierai de défendre
17:43 le moins mal possible.
17:46 Voilà.
17:49 Cela étant, M. Pierre Palmane n'a pas fait des pieds et des mains
17:52 pour que je le défende.
17:55 - Non, mais le problème est purement intellectuel.
17:58 J'entends bien, j'entends bien.
18:01 Vous êtes un peu plus proactif dans la défense d'un de vos clients
18:04 et j'entends cette position intellectuelle.
18:07 Elle peut m'étonner.
18:10 Pour un avocat.
18:13 - Votre étonnement ne m'étonne pas, mais c'est pas petit.
18:16 - Peu importe, j'ai envie de dire.
18:19 - Ça me frappe quand même dans les deux affaires dont on vient de parler.
18:22 C'est Montguillau et Palmade. Dans le cas de Montguillau,
18:25 il y avait eu tout un débat parce que les faits avaient été requalifiés
18:28 sans intention de la donner. Ça a beaucoup choqué Véronique Montguillau.
18:31 - Qui, me semble-t-il, a juste dit. - Merci.
18:34 Qui est venue s'en plaindre, d'ailleurs, ici, la semaine dernière.
18:37 Elle n'a pas compris. Quand vous êtes une victime et que vous avez perdu,
18:40 parce qu'elle a pris perpète, encore une fois, votre mari, vous ne comprenez pas
18:43 qu'un tribunal, même si c'est très intelligent sur le plan juridique,
18:46 dise "sans intention de la donner". Quand on voit les images, il y a l'autre cas, Palmade,
18:49 où il y a cette espèce de débat sur le sexe des anges à propos du statut du fœtus,
18:52 etc. Alors que, manifestement, la femme qui portait cet enfant
18:55 avait l'intention de donner la vie. Et vous, en fait, vous vous dites
18:58 "je comprends qu'il faille avoir des strates juridiques compliquées,
19:01 mais on comprend une chose avec ces deux histoires, c'est que la victime
19:04 est exclue complètement de la manière de concevoir la justice".
19:07 Et pour défendre William, William défend des victimes, c'est pour ça qu'il n'a pas
19:10 la passion de... - Oui, j'ai jamais défendu des gens qui avaient les...
19:13 - Bien sûr. - Sauf en cas de légitime défense. Est-ce que je peux dire un mot
19:16 sur Mme Montguillau que je trouve exceptionnel ?
19:19 - Oui, moi aussi. - Elle est exceptionnelle parce qu'elle est d'une
19:22 décence absolue. Elle n'a non plus
19:25 aucune agressivité particulière.
19:28 Alors elle, c'est un redoutable procureur.
19:31 - Et vous noterez un truc ? - On va marquer une pause.
19:34 - Juste un mot. - Oui. - Elle demande la justice, contrairement à beaucoup
19:37 qui, d'habitude, demandent la vengeance. - Absolument.
19:40 - On va marquer une pause. On parlera de l'ancien présentateur de compléments
19:43 d'enquête de France 2, M. Cardoze,
19:46 qui dit ce qui se passe à France Télévisions. Et manifestement,
19:49 tout n'est pas très beau, tout n'est pas rose. Je remercie
19:52 une nouvelle fois M. Papazian. Je pense ce soir
19:55 à tous les Arméniens de France et nous pensons évidemment
19:58 à cette région qui,
20:01 aujourd'hui, est en très grande difficulté,
20:04 le Haut-Karabagh. Et nous souhaitons
20:07 évidemment le meilleur et sans doute
20:10 espérons une entrée de la communauté internationale
20:13 et même, pourquoi pas, une aide française dans ce sujet.
20:16 - La pause et nous revenons dans une seconde.
20:19 Simon Guélin, il est quasiment
20:25 20h30. Nous rappelle les titres du soir.
20:28 - Le 9 françois est attendu demain à Marseille.
20:31 Le Saint-Père participera d'abord à une prière mariale au sein de la
20:34 basilique Notre-Dame de la Garde. Samedi, le souverain pontife
20:37 déambulera sur l'avenue du Prado avant la messe
20:40 au stade Vélodrome devant près de 60 000 personnes.
20:43 Une visite historique et une sécurité maximale.
20:46 Plus de 43 000 personnes ont été déplacées par les
20:49 inondations meurtrières qui ont dévasté l'est de la Libye.
20:52 Dix jours après, les recherches sont toujours en cours pour tenter
20:55 de retrouver des milliers de personnes disparues. Le dernier bilan
20:58 qui nous est parvenu fait état de 3 300 morts.
21:01 Et puis, 3e match du 15 de France ce soir à l'occasion
21:04 de la Coupe du monde de rugby. Les Bleus affrontent la Namibie au stade
21:07 Vélodrome de Marseille. Après avoir battu la Nouvelle-Zélande et
21:10 joué dans les deux premiers matchs de ce mondial, le 15 de France
21:13 qui retrouve ses titulaires habituels doit battre la modeste équipe
21:16 de Namibie. Le coup d'envoi c'est dans une demi-heure à 21h13 exactement Pascal.
21:19 - Il y a des sujets évidemment qui sont dramatiques. On en a
21:22 vu un tout à l'heure, ce qui se passe dans l'Eau Caraba. Il y a des sujets
21:25 qui révèlent la société française et nous aimons traiter ici.
21:28 Et notamment votre compte Twitter qui régulièrement épingle
21:31 France Télévision et France Inter bien évidemment.
21:34 Alors vous connaissez Jacques Cardoze. - Oui.
21:37 - Jacques Cardoze était journaliste sur France 2 et il est aujourd'hui
21:40 dans le groupe Canal puisqu'il est avec
21:43 Cyril Hanouna dans l'émission "Touche pas à mon poste".
21:46 Et il a parlé de
21:49 France Télévision mais également de cette émission complément d'enquête.
21:52 Ils disent que nous savons tous dans la profession c'est qu'effectivement
21:55 le service public penche plutôt à gauche,
21:59 voire est noyauté à gauche et choisit ses thèmes,
22:03 choisit ses cibles, choisit une manière de fonctionner très étrange.
22:06 Madame Élise Lucet a une manière de faire ce métier qui lui est propre.
22:10 Et je vous propose d'écouter Jacques Cardoze.
22:13 Les insoumis donnent beaucoup de dossiers et alimentent
22:16 beaucoup d'enquêtes à partir du moment où vous faites beaucoup de
22:19 fermetures d'usines, vous faites beaucoup de social
22:22 et que la couverture allait accentuer
22:25 en ce sens. C'est sûr que vous avez plutôt besoin d'avoir
22:28 des sources du côté des insoumis qui sont très
22:31 actifs de ce côté-là, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose.
22:34 Moi ce que je dénonce, vous savez, dans cette affaire-là,
22:37 c'est un manque d'équilibre, c'est un manque d'honnêteté
22:40 intellectuelle. Lorsqu'on est à la tête d'une émission d'investigation,
22:43 on se doit d'être impartial et on se doit
22:46 de mener des enquêtes aussi bien d'un côté que de l'autre.
22:49 Il y a 25 émissions par an. Tristan Walex et
22:52 Égo Plagnard sont là depuis deux ans et sur 52 émissions,
22:55 moi j'ai vu seulement deux émissions consacrées à des personnalités
22:58 de gauche, Madame Rousseau et Madame Hidalgo.
23:01 Il y a des amitiés au sein de compléments d'enquête,
23:04 il y a des gens qui sont ouvertement d'extrême-gauche et
23:07 à qui ça pose un problème. Et je maintiens ce que j'ai dit,
23:10 une journaliste m'a dit "c'est pas possible, on peut pas faire ça,
23:13 les insoumis nous donnent un certain nombre de dossiers".
23:16 Mais au-delà de ça, Jean-Marc, moi le débat que je voudrais lancer,
23:19 c'est que France Télévisions aujourd'hui, à mon sens,
23:22 n'est plus un groupe public neutre.
23:25 Lorsque vous avez des émissions d'investigation
23:28 qui sont totalement portées d'un côté,
23:31 et que vous avez un Tristan Walex qui veut tout faire pour ressembler
23:34 à Élise Lusset, qui n'incarne pas selon moi l'idéal
23:37 de l'investigation contrairement à ce qu'elle dit,
23:40 je suis désolé mais ça me pose un problème.
23:43 Moi j'ai rien contre l'investigation, j'ai rien contre
23:46 le journalisme d'investigation, au contraire, et si je prends
23:49 la parole aujourd'hui, c'est pour, d'une certaine façon, libérer
23:52 un certain nombre de journalistes à France Télé qui me disent
23:55 qu'ils sont dirigés par des idéologues.
23:58 Alors il était ce matin chez Jean-Marc Morandini, dans l'émission
24:01 Morandini Live, c'est intéressant parce que là encore,
24:04 la parole quand même, elle semble se libérer parce que
24:07 ça commence à se voir et trop, c'est trop, je rappelle quand même
24:10 que France Télévisions et France Inter, c'est l'argent public.
24:13 Non mais c'est un témoignage.
24:16 Il boit du petit lait, il a beaucoup bu.
24:19 Non mais je rappelle que notre ami est attaqué dans le journal
24:22 le dimanche Geoffroy Lejeune avec des journalistes
24:25 qui n'ont même pas souhaité l'écouter quand il est venu
24:28 présenter son plan de rédaction.
24:31 Et de l'autre côté, effectivement, d'autres journalistes
24:34 semblent avoir tous les droits.
24:37 Ça me tient à cœur, évidemment. Il y a eu peut-être une dizaine
24:40 ou une quinzaine d'articles contre le JDD par France Inter,
24:43 par exemple, de reportage, une quinzaine.
24:46 C'est un témoignage accablant mais très important
24:49 parce que c'est un journaliste, un ancien journaliste
24:52 de service public de haut niveau qui a connu la machine
24:55 de l'intérieur. Alors moi, je ne suis pas du tout objectif
24:58 puisque je suis obligé de faire un procès contre complément
25:01 d'enquête pour le sort qu'ils ont réservé à Philippe Devilliers
25:04 où ils ont piétiné sa famille, ses souvenirs, etc.
25:07 Donc je ne suis pas objectif là-dessus. Mais pour le reste...
25:10 - Vous les ferez condamner, vous pensez ? Le dossier ?
25:13 - Oh, écoutez, ça ne serait pas sérieux de ma part.
25:16 - C'est pour diffamation ? - C'est effectivement,
25:19 d'une part pour diffamation à l'égard de Philippe Devilliers
25:22 dont l'honneur a été piétiné, y compris sur le plan financier.
25:25 Ils ont raconté n'importe quoi. Alors même que je les avais
25:28 prévenus par avance. Et d'autre part, on parlait de génocide.
25:31 On parlait du génocide arménien parce qu'ils considèrent
25:34 qu'on n'a pas le droit de parler de génocide zondien
25:37 sur ces deux points-là. Mais ce que je veux dire,
25:40 ce sont des... - Vous prenez aussi un risque.
25:43 - Vous prenez un risque. Si vous ne gagnez pas, c'est ennuyeux.
25:46 - Vous êtes gentil. - Sur la diffamation,
25:49 il va falloir s'énerver pour perdre. Ils expliquent qu'il a pris
25:52 14 millions d'euros alors qu'il n'a jamais touché un sac.
25:55 - Et qu'on prouve le contraire et que je leur ai envoyé la veille
25:58 de KPMG la preuve qu'il n'avait rien pris. Il faudrait vraiment
26:01 que je sois très mauvais pour perdre. - Vous ne vous en faites pas juger quand ?
26:04 - Ne me demandez pas ça. C'est quelque chose qu'ils font
26:07 au moins une bonne année. Oublions ce passage.
26:10 Voilà des donneurs de leçons qui n'ont pas le cuir tanné
26:13 parce que jamais on ne leur dit rien. Et maintenant, il y a des voix
26:16 qui peuvent s'exprimer ici, y compris dans JDD,
26:20 dans d'autres endroits, où on peut également réclamer
26:23 des comptes à l'audiovisuel de services publics.
26:26 Et voilà un témoignage d'un journaliste qui vous explique
26:29 que complément d'enquête, il n'est pas question de faire du mal
26:32 à M. Mélenchon. - Alors, ils vont...
26:35 Il se trouve que Tristan Ouellek a fait un tweet
26:38 faire croire que complément d'enquête censure les enquêtes
26:41 sur LFI, alors que le prochain complément d'enquête est contracré
26:44 à Sofia Chiricou et les comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon.
26:47 Ça s'appelle avoir un sacré sens du timing. Une nouvelle fois, merci pour la promo.
26:50 Donc manifestement... - Ça n'enlève rien aux décomptes
26:53 de Jacques Cardo, ce qui dit qu'en 50... - Sur 50, exactement !
26:56 - Là où je connaissais mon honnêteté proverbiale.
26:59 - Je suis tout à fait d'accord avec Jacques Cardo. Je pense qu'il ne prend
27:02 pas le bon angle en parlant de neutralité. Je pense qu'il ferait mieux
27:05 de parler de pluralisme. C'est-à-dire que moi, par exemple, je ne suis pas journaliste
27:08 donc je suis encore plus libre de le dire, mais je ne suis pas forcément attaché
27:11 à ce qu'un journaliste soit neutre. Par contre, je veux savoir ce que le journaliste pense.
27:14 Qu'il y ait des journalistes d'opinion. Moi, qui ai des journalistes de gauche, c'est super.
27:17 Qu'il y ait des journalistes de droite, c'est super aussi. Je m'en moque. J'aimerais juste qu'il y en ait autant.
27:20 Et j'aimerais juste que, sur les invités, on ait des invités de partout.
27:23 C'est ça qui m'intéresse. Après, une investigation neutre, je suis quasiment sûr
27:26 que ça ne peut pas exister, de vous à moi, Pascal. Je pense que l'investigation
27:29 neutre, c'est déguiser de faire de l'opinion. - Vous avez complètement raison et moi je suis d'accord avec vous.
27:32 Je suis d'accord avec vous. De toute façon, c'est simple. Tu tapes sur les patrons,
27:35 tu tapes sur l'argent, tu tapes sur l'entreprise dans le complément d'enquête.
27:38 Donc c'est assez simple. L'autre jour, tu as tapé sur Michel-Édouard Leclerc.
27:41 - Mais pardon, mais à chaque fois, l'enquête, en plus, c'est une enquête qui est...
27:44 C'est un pas de côté. Parce que la vraie problématique
27:47 avec LFI, ce n'est pas Madame Chiricou. Ce n'est pas ça.
27:50 Le vrai sujet, s'il y avait des journalistes politiques,
27:53 c'est comment, en France, il peut exister
27:56 un parti où il n'y a aucune démocratie
27:59 interne ? Aucune. Aucune.
28:02 Et on a totalement oublié comment
28:05 un certain nombre, M. Corbière, a été évincé, etc.
28:08 C'est un parti, en France, qui a voix au chapitre et qui n'a
28:11 aucune démocratie interne
28:14 en fonctionnement. C'est unique. C'est unique en Europe
28:17 qu'un parti qui ait cette représentation à l'Assemblée nationale
28:20 n'ait aucune démocratie, fonctionnement démocratique interne.
28:23 Et tout le monde s'en moque. C'est la première remarque.
28:26 La deuxième remarque, c'est que... Moi, ce que j'adore, c'est que
28:29 évidemment, quand il y a M. Kardos qui parle,
28:32 vous entendez les personnes chouiner. Il n'y a pas d'autre mot.
28:35 Comment ? Comment on ose ? C'est un crime de lèse-majesté.
28:38 Je les ai entendus dire, mais on ne s'attendait pas
28:41 à ça. On ne s'attendait pas à cette bronca.
28:44 C'est quand même extraordinaire. Ça, c'est quand même géant.
28:47 - Mais alors que le journal du dimanche est épluché par tous
28:50 les confrères, chaque dimanche, pour savoir ce qu'il y a,
28:53 ce qu'il n'y a pas. France Inter en partenariat.
28:56 Je n'ai jamais vu ça. Je n'ai jamais vu dans l'histoire
28:59 de la presse, toutes les journalistes condamner
29:02 votre journal. C'est sidérant. Pas tous, d'ailleurs.
29:05 Mais je pense à France Inter, etc.
29:08 Il y a quand même des gens qui s'honorent à ne pas en parler.
29:11 RTL, par exemple, la station dans laquelle j'étais, n'a pas dit
29:14 un mot sur la crise du journal du dimanche.
29:17 C'est une radio qui est tenue, au contraire de France Inter.
29:23 - Ils ont lâché les chiens, là, clairement.
29:26 - C'est vrai. C'est très intéressant, d'ailleurs.
29:29 - Vous parlez de mes tweets. Aujourd'hui, je me suis senti
29:32 obligé, franchement. Ils font un reportage sur les migrants.
29:35 - Vous parlez de France Inter ? - Sur France Info, là.
29:38 - France Info. - Des migrants. Des enfants
29:41 posent des questions. Et la personne qui répond,
29:44 c'est un militant de MSF. Eh bien, il leur explique...
29:47 - Médecins sans frontières. - Médecins sans frontières.
29:50 Mais ce n'est plus le Médecins sans frontières du temps de Couchter.
29:53 C'est une organisation, maintenant, militante, immigrationniste.
29:56 Mais tous les migrants sont gentils.
29:59 Tous les migrants viennent travailler parce qu'il y a du travail en France.
30:04 À aucun moment dans l'émission, il ne viendrait aux gens de l'émission
30:09 de questionner un seul Français qui se sent envahi.
30:14 À temps ou à raison. Mais ça ne leur vient pas à l'idée.
30:18 - Autre sujet du jour, le syndicat de la magistrature
30:21 qui participe à la marche contre la violence, contre les violences
30:24 des policiers, qu'ils appellent évidemment "violence policière",
30:28 à l'appel de 157 organisations et partis politiques de gauche.
30:31 Une marche unitaire contre les violences de policiers.
30:34 Le racisme systémique et pour les libertés publiques se tiendra
30:38 ce samedi. Je pense qu'il n'y aura pas grand monde pour tout vous dire.
30:41 Et ça va être assez intéressant de voir si cette manifestation
30:44 est un échec ou pas.
30:46 - En tout cas, le syndicat de la magistrature invente, lui,
30:48 le militantisme systémique. C'est nouveau.
30:51 Il y a un militantisme systémique des juges.
30:53 - Peut-être qu'on écoute Robert Ménard sur ce sujet.
30:57 Après, vous allez me donner votre avis.
30:59 - Sur le syndicat de la magistrature, ils étaient à la fête de l'Humain.
31:02 Mais qu'est-ce qu'ils y foutent ?
31:05 - Moi, j'étais sur le mur des cons. Vous vous rappelez ?
31:08 Ils peignaient sur le mur des cons qui était dans leur local syndical.
31:11 Mais je vais vous dire quelque chose, je trouve ça inanimé.
31:13 Je suis même contre le fait qu'ils puissent se syndiquer.
31:15 Moi, j'attends de magistrats que je sois jugé, si j'ai fait des conneries.
31:20 On me punit, mais qu'il n'y ait pas d'a priori.
31:22 Il y a des endroits où vous ne pouvez pas vous syndiquer.
31:24 - Interdire le syndicat de la magistrature ?
31:26 - Pas eux, tous les syndicats. Est-ce que les magistrats doivent être syndiqués ?
31:30 C'est une vraie question.
31:32 - En tout cas, ça pose évidemment un souci lorsque des magistrats défilent sur le pavé
31:39 pour marquer leur opposition à la police.
31:44 - Ça aurait tendance, moi, à m'arranger. Je vais vous dire pourquoi.
31:47 Parce que ça montre à quel point, c'est la preuve indubitable,
31:53 à quel point une partie du corps des magistrats qui vous jugent est politisée.
32:00 Sinon, on vous le dit comme ça, on pense que c'est des hélicupations.
32:03 Vous voyez ce qu'ils font et vous savez qu'ils représentent un tiers des magistrats.
32:09 Moi, ça m'arrange qu'ils le démontrent.
32:11 - Je suis tout à fait d'accord avec vous, Gilles Ouya,
32:13 mais je trouve que ça agit comme un révélateur aussi de l'axiome idéologique de la magistrature.
32:17 Je me souviens, quand j'étais étudiant à Sciences Po,
32:19 on voyait bien sur les bancs de Sciences Po qui voulaient faire magistrat aujourd'hui.
32:23 C'était déjà des gens qui avaient un biais idéologique.
32:25 On en revient au même sujet que sur France Télé.
32:27 Ils ont le droit d'avoir ce biais idéologique.
32:28 Il n'empêche qu'ils l'ont.
32:30 Par conséquent, c'est pas mal de montrer qu'il y a un certain nombre de magistrats qui l'ont.
32:32 Je ne sais pas la proportion, c'est difficile à dire.
32:34 Mais en tout cas, le fait que le syndicat à sa magistrature puisse aller à la fête de l'Huma
32:37 et que ça fasse ni chaud ni froid à personne,
32:39 je crois savoir que Dupond-Moretti n'était pas très chaud sur les portes.
32:41 - Ah, il a été excellent.
32:42 - Je crois qu'il a été pas mal.
32:43 - Il a été excellent là-dessus dans une déclaration.
32:46 C'est quasiment sa meilleure déclaration depuis qu'il est ministre de la justice.
32:50 - Elle est un poil hypocrite quand même.
32:53 - Ah non ?
32:54 - L'expression est très bien, bien sûr, j'ai beaucoup aimé aussi.
32:56 Sauf que l'expression des magistrats, elle est très encadrée.
32:59 Par exemple, vous recevez ici souvent mon ami Charles Prats, magistrat,
33:02 qui s'est fait virer parce qu'il a exprimé des opinions qui ont été jugées non conformes.
33:05 Donc il ne peut plus exercer son métier.
33:08 On est d'accord que c'est pour ça qu'il a été viré.
33:10 Le syndicat à sa magistrature, ils sont à la tribune de la fête de l'Humanité
33:13 et le garde des Sceaux a la possibilité d'agir sur des magistrats.
33:17 - Vous êtes sûr de ça ?
33:18 - Ah bah, notamment.
33:19 - L'indépendance de la justice, il a dit "moi je suis impuissant".
33:22 Je donne un exemple.
33:23 Françoise Martre, qui était la présidente du syndicat de la magistrature
33:25 au moment du mur des cons.
33:27 William a fait condamner cette magistrate
33:30 parce que tu défendais Ménard et Nadine Morano, non ?
33:34 - Nadine Morano, notamment.
33:35 - Elle a été condamnée.
33:36 Quand un magistrat est condamné, c'est quelque chose de très grave
33:38 et à ce moment-là, des sanctions peuvent être...
33:40 - Et Philippe de Villiers.
33:41 - Et Philippe de Villiers.
33:42 Des sanctions peuvent être prises
33:43 et au moins une enquête peut être diligentée.
33:45 Et Dupond-Moretti, elle a été condamnée pendant qu'il était ministre de la justice.
33:48 Il n'a rien fait.
33:49 Donc il était très en colère devant la télévision
33:51 mais dans les actes, il n'a rien fait ce jour-là.
33:53 - Et comment vous l'expliquez ?
33:54 Parce qu'il ne veut pas...
33:55 - Oui, la réalité, c'est...
33:56 - C'est un rapport de force
33:57 et il pense que le rapport de force n'est pas en sa faveur ?
33:59 - J'ai posé la question, on a répondu "ils tétanisent tout le monde".
34:02 - Les gens ont peur de quoi ?
34:04 - Je sais, il faut demander...
34:05 - Moi, je vous assure, c'est sidérant.
34:07 Mais peur de quoi ?
34:08 - Attends, il aurait...
34:09 - C'est ministre de la justice.
34:10 Qu'est-ce qu'ils vont lui faire ?
34:11 - Je ne sais pas, il est aussi avocat
34:12 et peut-être qu'il reprendra son boulot plus tard.
34:14 - Et alors ?
34:15 - Mais attendez, vous me dites ça à moi, moi je ne suis pas d'accord avec lui.
34:18 - Je veux dire, c'est sidérant.
34:20 - Il a peut-être entendu.
34:21 - Mais vous, vous n'avez pas peur, vous ?
34:23 Quand vous avez un magistrat avec tout le mal, parfois,
34:26 que vous pouvez dire, du syndicat de la magistrature.
34:28 Quand vous tombez sur un juge qui est du syndicat de la magistrature...
34:31 - Non mais si vous voulez, si de toute manière,
34:34 si la tête de mon client ne revient pas au juge,
34:38 que ça soit moi ou que ça ne soit pas moi,
34:40 ça ne changera rien à la chanson.
34:41 Donc, je n'ai pas plus peur.
34:43 Ça ne change rien.
34:44 Je sais très bien par quel biais idéologique ça passe.
34:48 Mais ceci posé, je peux vous dire que celui qui vous parle,
34:52 malgré tout, n'a jamais vu une erreur judiciaire commise,
34:57 cour de cassation comprise.
34:59 Ça veut dire que vous avez le droit, jusqu'à maintenant,
35:01 il a pu m'arriver que je tombe effectivement sur un juge idéologisé
35:06 en première instance ou en cour d'appel,
35:08 mais jusqu'à maintenant, je n'ai pas constaté une erreur judiciaire totale.
35:15 Mais en attendant, pendant le parcours qui dure 10 ans,
35:18 vous avez le temps de perdre votre argent, votre femme,
35:21 votre travail, votre honneur, votre réputation.
35:23 - Vous êtes avocat depuis combien de temps ?
35:24 - Ça fait pas mal de temps.
35:26 - On va vous prendre comme avocat alors, si vous n'avez jamais...
35:29 - Non mais je ne prétends pas.
35:30 - Vous n'avez jamais rencontré une erreur judiciaire ?
35:33 - Franchement, vous connaissez ma modestie pathologique.
35:36 J'étais pas en train de dire du bien de moi,
35:38 j'étais en train quand même de dire du bien de la justice.
35:41 - Je l'avais bien compris.
35:42 Le port d'armes dans la police, vous avez vu que ce sondage pour CNews,
35:45 84% des Français soutiennent les policiers et les gendarmes
35:47 qui font usage de leurs armes de service dans leur intégrité physique
35:50 quand leur intégrité physique est menacée.
35:52 C'est un sujet qui revient évidemment régulièrement dans le débat public
35:56 après la violente agression de policiers,
35:58 Astein notamment en Seine-Saint-Denis en début de semaine.
36:00 Ce qui me frappe, et c'est pour ça que le gouvernement
36:03 peut-être est en train de comprendre certaines choses,
36:06 c'est que les gens ont besoin d'autorité, de fermeté.
36:09 Vous avez pris des prises de position depuis la rentrée,
36:12 que ce soit Gabriel Attal, que ce soit M.Dupour-Moretti,
36:15 que ce soit également Darmanin, Gérald Darmanin,
36:20 il y a eu des prises de position plus fermes et d'autorité
36:23 parce que le public suit.
36:24 - Et voyez les limites quand même, les limites de la propagande,
36:27 que ce soit le service public, que ce soit les films,
36:31 que ce soit tout ce que vous voulez, les gens maintenant
36:35 ont des codeurs et on ne peut plus les mettre dans le vent.
36:39 - Mais c'est justement la raison pour laquelle, Gilles William,
36:43 ils sont extrêmement agressifs.
36:45 - Absolument, c'est très vrai.
36:46 - Parce qu'ils sentent qu'il y a quelque chose qui est en train de...
36:50 - Oui, et ce qui est ennuyeux, c'est la déconnexion,
36:53 elle est du monde ou de l'espace médiatique avec le public.
36:56 Mais dans l'espace médiatique, tous se surveillent
36:59 et tous effectivement donnent des signes à la communauté
37:03 dans laquelle ils sont.
37:04 Et je citais les policiers qui sont entrés dans une classe,
37:08 il y avait un plateau de télévision il y a 48 heures
37:10 où tout le monde condamnait le policier qui entrait dans la classe.
37:13 Tout le monde parce qu'ils...
37:14 Voilà, et puis le lendemain, ça avait déjà un petit peu changé.
37:17 - Il faut reléguer un peu ce que je viens de dire,
37:19 dans les 14%, il doit y avoir beaucoup de jeunes.
37:21 Je pense quand même que grande partie de la jeunesse...
37:24 - Oui, vous avez raison, jeunesse urbaine peut-être.
37:26 - Oui, oui.
37:27 - Qui est très touchée par les discours notamment de la France insoumise,
37:29 Jean-Luc Mélenchon, des écolos, c'est vrai que vous avez raison.
37:32 - Oui.
37:33 - Bon, est-ce que vous voulez qu'on parle du pape,
37:35 et avant cela de Charles III peut-être ?
37:37 La visite de Charles III, ça vous a choqué hier le...
37:40 - Non.
37:41 - Le dîner Versailles ?
37:42 - Non.
37:43 - Bon, il en faut plus.
37:44 Il en faut plus pour vous choquer.
37:45 - Non, il voulait dire qu'il faut plus de face.
37:48 - Ah oui, voilà.
37:49 - C'est ce qu'il voulait dire.
37:50 Il faut encore plus de face, justement.
37:52 - Il a existé le débat, il a existé par près dans la société.
37:54 - Oui, oui, oui.
37:55 - Mais vous avez l'impression que ça a choqué les gens ou pas ?
37:58 - Je ne pense pas que ça ait choqué les gens.
38:01 Je pense que vous...
38:02 En revanche, ça les a intéressés.
38:04 - Intéressés ?
38:05 Bah oui, mais déjà, ils ont été scotchés.
38:06 - Ça les a intéressés.
38:07 - Et ensuite, moi je suis persuadé que les gens reprochent aux politiques
38:09 leur impuissance, et que ce genre de dîner est une démonstration de puissance,
38:12 au contraire, et que ce n'est pas ça qui choque réellement.
38:14 - Oui, je suis assez d'accord.
38:15 - C'est effectivement plutôt instrumentalisé, en l'occurrence,
38:19 par la gauche ou par des porte-parole de ce camp-là.
38:22 - Quant au blocage de Paris dont vous parliez, ce n'est pas pire que d'habitude.
38:25 - Ah si, c'est pire.
38:26 - Ah non, non, non, non.
38:27 - C'est assez pour faire.
38:28 - Non, non, mais alors là, je peux vous dire...
38:30 - Pas plus qu'une fashion week.
38:32 - Non, non, non, non, non, mais vous n'imaginez pas.
38:34 Non, non, là, ce qui se passe à Paris depuis 48 heures,
38:37 et c'est peut-être pour la bonne cause, c'est impossible.
38:39 - Mais on est habitué.
38:40 - Ils sont pas de bon sens.
38:41 - On est mitridatisé.
38:42 - Il est parti, il est parti pour Bordeaux.
38:44 Non, mais c'est un vrai sanglot.
38:45 - On est mitridatisé.
38:46 - Non, mais plus la place de la Concorde qui est fermée, en fait, c'est...
38:50 Bon, voilà, Madame...
38:51 - On s'habitue à tout.
38:52 - Il faut sortir la nuit, il faut sortir après minuit, entre minuit et 6 heures, ça.
38:55 - Entre minuit et 6 heures, ça revient.
38:57 - Bon, écoutez le sujet de Michael Dos Santos sur cette deuxième journée de Charles III,
39:01 où vous allez voir Madame Macron jouer au ping-pong avec Camilla.
39:07 - A peine arrivée dans l'enceinte du Sénat,
39:11 Charles III a été reçu avec une salve d'applaudissements.
39:14 Une fois assis, le roi a remercié les parlementaires avant de prendre la parole.
39:20 Depuis la tribune, Charles III a réitéré son soutien à l'Ukraine
39:23 et proposé une nouvelle entente franco-britannique.
39:26 - Renouvelons la pour les générations futures, afin qu'elle devienne, je la propose,
39:33 également une entente pour la durabilité,
39:37 pour répondre plus efficacement à l'urgence mondiale en matière de climat et de biodiversité.
39:47 - Un discours ponctué par 1 minute 30 d'applaudissements,
39:50 de quoi rendre jaloux Gérard Larcher et Yelbron Pivet.
39:53 - Des applaudissements qui nous feraient rêver, Madame la présidente et moi-même,
39:57 dans nos hémicycles respectifs.
39:59 - Mais nous ne désespérons pas, Monsieur le Président.
40:02 - Après le palais du Luxembourg, Charles III a rejoint Saint-Denis,
40:05 l'occasion de rencontrer de jeunes athlètes
40:08 et d'assister à une partie de ping-pong inédite entre la Reine et Brigitte Macron.
40:12 Dans la ville des Rois de France, Charles III a également découvert le village rugby,
40:17 posé avec le président et le maillot du PSG,
40:20 visiter la basilique avant de reprendre la direction de la capitale.
40:23 Après un bain de foule au marché aux fleurs, rebaptisé Élisabeth II,
40:27 le roi s'est rendu sur le chantier de Notre-Dame de Paris.
40:31 En fin de journée, Charles III a participé à une table ronde sur le climat et la biodiversité
40:36 au Muséum national d'histoire naturelle, avant de clore sa visite officielle demain à Bordeaux.
40:41 - Ce qui est intéressant, c'est que c'est un Charles III plutôt politique, manifestement,
40:46 qui n'est pas aussi neutre qu'on l'imaginait.
40:50 - Après, il n'a pas forcément les moyens de ses ambitions politiques à ce moment-là,
40:53 parce que c'était un colosse aux pieds d'argile.
40:55 Le système britannique institutionnel est fait ainsi que la famille royale n'a pas de pouvoir.
41:00 Par conséquent, je pense que les parlementaires applaudissent plus, j'espère en tout cas,
41:04 la fonction du roi, applaudissent davantage l'amitié franco-britannique qui est formidable,
41:08 et là on s'en réjouit tous, que le discours politique du roi.
41:11 Moi, si j'ai envie d'entendre un discours politique d'envergure sur le climat ou sur l'Ukraine,
41:14 ce n'est peut-être pas celui de Charles III que je vais écouter, pour être franc.
41:17 - Il n'a pas été non plus dans une immense transgression.
41:20 La France et l'Angleterre soutiennent l'Ukraine, il est pour le libre environnement,
41:26 très sincèrement, ça ne va pas très bien non plus.
41:30 - Tu vois bien, c'était quand même assez consensuel.
41:33 - Je ne sais pas ce qu'il penserait de votre costume ce soir.
41:37 Parce que lui qui est le prince des élégants, Charles III...
41:40 - C'était une manière dommage de le lui rendre.
41:43 Je pensais que tout le monde avait compris.
41:46 - Je ne sais pas comment il interpréterait d'abord cette cravate qui n'est pas nouée jusqu'au bout ce soir.
41:51 Souvent, vous n'avez pas de cravate d'ailleurs.
41:54 - Je suis très inquiet pour vous.
41:56 Je me demandais quand est-ce que vous alliez commenter ma tenue.
41:59 - Mais d'habitude, vous n'avez pas de cravate et celle-ci ce soir est défaite manifestement.
42:04 Je ne sais pas où est-ce que vous avez trouvé ce costume,
42:07 mais peut-être allez-vous à une soirée ?
42:10 - Ne me demandez pas d'en faire la réclame, parce que ça vous pend au nez.
42:16 - Je vais peut-être vous inviter à un rendez-vous.
42:20 - Je ne veux pas vous défendre en matière de publicité clandestine.
42:23 - Peut-être elle doit convoquer un rendez-vous ce soir.
42:27 - Oui, mais figurez-vous que je vais effectivement chez Dandy.
42:31 Ce qui explique ma tenue, je pense.
42:34 - Donc il y a un dîner des Dandy à Paris.
42:36 Je ne savais pas.
42:37 Et vous êtes convié ?
42:38 - À l'automobile.
42:39 - Vous allez vous changer peut-être ?
42:41 - J'ai l'impression de le compter de votre jéloussion.
42:43 - Vous allez vous changer avant d'y aller ?
42:45 - Pas du tout.
42:46 - Parce que là, ils ne vont pas vous laisser rentrer.
42:49 - En tous les cas, je mettrai les rieurs de me reconnaître.
42:51 - Ils ne vont pas vous laisser rentrer, jéloux William.
42:54 - Non.
42:55 - Oui, j'ai pris des risques.
42:57 - C'est vrai que ce prince est merveilleusement...
43:02 J'appelle toujours le prince, il n'est plus du tout prince.
43:05 - Vous êtes moins consensuel que Louis.
43:07 - Je préfère faire ça en complimant.
43:09 - C'est vrai que je ne sais pas si on peut voir,
43:11 si la caméra peut être fixée, parce qu'on ne voit pas.
43:14 - C'est une tenue assez princière.
43:19 - Exactement.
43:20 - Bon, et royal.
43:22 Revoyons des petites images qui m'ont plu.
43:25 Ce plan est intéressant, c'est la bordure, je trouve,
43:29 qui fait tout le charme de ce vêtement,
43:32 qui est fait d'un tissu robuste.
43:35 - Je me permets de vous rappeler que mon père était confectionneur.
43:40 - Mais non !
43:42 - Quelque autorité.
43:45 - Gilles William.
43:46 - On sent les maîtres.
43:50 - Ne vous inquiétez pas, ceux qui nous regardent,
43:52 il ne fait pas très froid à Paris en ce moment,
43:54 mais si vous voulez, le réchauffement climatique est à l'ordre du jour.
43:59 Revoyons cette image du ping-pong,
44:03 elle m'intéressait parce qu'Alors Camilla ne sait pas du tout jouer au ping-pong.
44:06 - Madame Macron ne sait pas du tout jouer au ping-pong.
44:08 - Tu vois tout de suite, c'est drôle, immédiatement.
44:13 - Oui, elle le servit.
44:15 - Mais Brigitte Macron, tu sens qu'elle est...
44:18 - Elle n'est pas réglementaire.
44:20 On doit lâcher la balle avant que de lancer.
44:22 Il n'est pas réglementaire, je suis désolé.
44:24 - Par définition, on est obligé de lâcher la balle avant de la lancer.
44:27 - Elle touche la balle, donc vous pouvez même faire une impression et taper.
44:31 Vous devez lancer la balle et la taper.
44:34 - Par définition, pour taper la balle dans la raquette, il faut la lancer.
44:37 Enfin, autrement, il ne faut qu'elle ne soit plus dans votre main.
44:40 - Je ne sais pas comment vous l'expliquez.
44:42 - Ecoutez, je veux bien critiquer tout moi, sauf mes talons pongistes, s'il vous plaît.
44:46 - Alors là, je n'accepterais pas.
44:48 - En fait, vous êtes meilleur dandy que Pongiste.
44:50 - Là, ça va aller nous mêner très loin.
44:52 - À mon avis, il parle du jeu de paume.
44:56 - Le jeu de paume.
44:58 - Vous verrez que...
45:00 - D'ailleurs, on ne dit pas ping-pong.
45:02 - Certainement pas.
45:03 - On dit tennis de table.
45:05 Un mot sur François, parce que ça va être intéressant, ça aussi, François.
45:10 Le message politique de François.
45:12 - France Inter l'appelle déjà le pape des migrants.
45:15 - J'ai peur qu'il ne soit aussi consensuel que le roi Charles III.
45:18 C'est bien de mettre les deux en parallèle.
45:20 - France Inter l'appelle le pape des migrants.
45:22 - Le pape des migrants.
45:24 - Et ça se veut, vous l'avez compris, un compliment.
45:27 - Je rêve qu'ils disent une chose, qui est la doctrine de l'Église,
45:31 normalement en matière de migration,
45:33 qui est que le bien le plus souhaitable est que les migrants puissent rester chez eux.
45:36 Qu'ils le disent demain.
45:38 Ce serait exceptionnel, justement, pour que France Inter comprenne
45:41 et qu'on arrête de nous bassiner avec les soi-disant valeurs chrétiennes
45:43 qui, en fait, sont dévoyées, sont devenues folles, comme disait Chesterton.
45:46 J'aimerais qu'il dise ça.
45:48 Il l'a déjà dit, il peut le redire.
45:49 - Il y aura peut-être une mini-polémique avec la présence d'Emmanuel Macron à la messe ?
45:53 - Forcément !
45:54 - J'ai vu que Jean-Noël Jeanneret est sorti de sa retraite
45:57 pour faire un petit papier et donner une leçon à le président Macron.
46:01 - Franchement, il y a d'autres attaques à la laïcité ces dernières années,
46:04 peut-être plus intéressantes que le président de la République à la messe.
46:06 - Vous voulez qu'on voit le sujet de Sarah Fenzary,
46:08 qui nous présente l'arrivée peut-être du pape à Marseille ?
46:12 - À peine arrivé à Marseille, vendredi à 16h15,
46:16 le pape François sera accueilli à sa descente de l'avion
46:18 par la Première ministre Elisabeth Borne.
46:21 Il se rendra ensuite à Notre-Dame-de-la-Garde
46:23 afin d'y guider une prière à la Vierge Marie avec le clergé diocésain.
46:27 À 18h, il participera à un moment de recueillement au Mémorial des marins,
46:32 émigrants disparus en mer.
46:34 Samedi matin, Emmanuel Macron sera à Marseille,
46:37 où il accueillera le Saint-Père.
46:39 Ils se rendront à la séance de clôture des rencontres méditerranéennes,
46:42 suivie d'un échange en tête-à-tête avec le président de la République.
46:46 En début d'après-midi, le souverain pontife déambulera sur l'avenue du Prado.
46:50 Et c'est à 16h15 que débutera la messe au stade Vélodrome
46:54 en présence d'Emmanuel Macron et de 60 000 personnes.
46:57 Après l'événement, le pape argentin de 86 ans
47:00 a rendez-vous à l'aéroport où l'attend une cérémonie de départ,
47:03 ainsi qu'un dernier échange bilatéral avec Emmanuel Macron.
47:06 Le souverain pontife prendra son avion en début de soirée
47:10 pour un retour à Rome, prévu à 21h.
47:13 Le pape a beaucoup dit sur l'accueil du migrant.
47:16 Il va déplacer le focus sur le droit à vivre dignement là où on est né.
47:20 Pour nous, Européens, cela suggère des devoirs,
47:23 comme le sujet de la course aux armements,
47:25 qui a des conséquences sur la corruption dans les pays,
47:27 qui à cause de cela n'investissent plus dans une vie digne.
47:29 Pour leurs habitants, c'est Mgr Jean-Marc Avelline
47:32 qui peut-être a des propos qui vous conviennent.
47:36 Le premier voyage de pape François hors de Rome,
47:39 on l'a oublié, a été à Lampedusa.
47:41 Son premier déplacement hors de Rome.
47:44 Et déjà à Lampedusa, il disait exactement ce qui vient d'être dit
47:48 et ce que Geoffroy a rappelé.
47:49 Et avec en plus, en prime, un procès de la mondialisation.
47:54 Il disait que la mondialisation telle qu'elle est d'aujourd'hui,
47:57 c'est une épine dans le cœur.
48:00 C'est à peu près la formule qu'il avait trouvé.
48:02 Et donc, il est là pour le coup,
48:05 je pense qu'il aura le même type de discours qu'il avait eu à Lampedusa,
48:08 qui était, je le rappelle, son premier déplacement.
48:11 Ça c'est un discours non seulement chrétien, comme le rappelait Geoffroy,
48:14 mais c'est aussi un discours humaniste.
48:15 Ça devrait tous nous rassembler, de se dire, ça paraît du bon sens,
48:18 que les causes à l'immigration sont toujours un déchirement,
48:21 y compris pour les immigrés eux-mêmes,
48:23 et que les relations diplomatiques avec l'Afrique,
48:25 le développement des pays africains, tous ces sujets-là,
48:27 devraient nous animer beaucoup plus que de réfléchir
48:30 à la régularisation des travailleurs sans-papiers.
48:32 Le problème, c'est qu'on voit toujours,
48:33 et M. Darmanin le premier quand même en l'occurrence,
48:35 le problème par le petit bout de la lorniette.
48:36 Il faudrait peut-être un peu plus d'envergure dans la réflexion
48:38 sur les questions migratoires, et penser aux causes du départ.
48:41 Et je ne suis pas sûr que les chefs d'État africains soient très contents
48:43 de voir partir des jeunes gens en mesure de travailler
48:45 et de développer leur pays, pour partir chercher en Europe
48:48 ce qu'ils n'ont pas chez eux.
48:49 Il est bientôt 9h, et c'est notre ami Olivier Benkemoun
48:54 qui va prendre la suite pour le Meilleur de l'Info.
48:57 Bonsoir.
48:58 Bonsoir.
48:59 On verra pas mal d'idées.
49:00 Il a encore oublié son micro ?
49:04 Vous savez comment on dit ping-pong en anglais ?
49:10 Non.
49:11 Parait-il que vous avez un problème de micro.
49:12 Venez près de moi, parce que ça arrive…
49:15 Mettez-vous là.
49:16 Voilà, est-ce que ce micro…
49:17 Non, vous avez un problème de micro.
49:18 Je vous disais, on va revoir parmi…
49:19 Bonsoir.
49:20 Bonsoir.
49:21 Olivier Benkemoun, merci.
49:22 Le Meilleur de l'Info, c'est à 9h.
49:23 Oui, c'est comme tous les soirs, 21h.
49:25 Très bonne émission, devriez la suivre.
49:27 Vous savez comment on dit ping-pong en anglais ?
49:29 Vous avez montré une scène de ping-pong.
49:31 On ne dit pas ping-pong ?
49:32 Pong-ping ?
49:33 On a fait ping-pong.
49:34 Non, c'est pareil, en fait.
49:35 Je ne vous apporte aucune information, vous avez remarqué.
49:38 La seule information que je peux vous donner ce soir,
49:40 et ça nous concerne tous,
49:42 c'est le film qui va représenter la France aux Oscars.
49:44 Enfin, peut-être, parce qu'on est dans la fin…
49:46 Les Oscars ?
49:47 Les Oscars, c'est en février prochain.
49:48 Même en mars ou en avril, mais c'est aujourd'hui qu'on décide.
49:51 Quel est le film français qui ira là-bas ?
49:53 On va essayer de trouver.
49:55 Ça doit être le film qui a gagné à Cannes, peut-être ?
49:57 Il a eu un prix à Cannes, mais ce n'est pas « Anatomie d'une chute ».
50:01 Non, c'est un autre film, d'une passion française.
50:05 Passion entre cuisinier, cuistot, avec Benoit Majimel et Juliette Binoche.
50:11 Ça vous dit d'autres ?
50:12 La passion d'Odin Buffon.
50:14 Oui, mais je ne l'ai pas vu, ce film.
50:15 Il est sorti ?
50:16 Ça sort le 8 novembre.
50:17 Ah oui, c'est pour ça que t'as oublié.
50:18 Il n'est pas sorti, évidemment.
50:19 C'est pas la comité qui a choisi.
50:21 Je ne l'ai pas vu, non.
50:22 Ce serait un très bon film.
50:24 Écoutez, je vais vous laisser à cette soirée que vous nous avez annoncée
50:29 et qui fera courir tout Paris, la soirée des dandys.
50:33 Je ne doute pas que ce soit vous qui gagnez.
50:35 Je sens un certain dépit.
50:37 Mais vous allez être récompensé, sans doute.
50:40 Je vais me liser de mon entrejambe pour vous faire venir.
50:42 Non, je vous en prie.
50:43 Je pense que vous allez...
50:45 Vous auriez d'ailleurs un costume assez adéquaté.
50:48 Ah, mais je...
50:50 Je pense que ça ne déparra pas.
50:52 Et ce n'est pas dans Le Père Noël est une ordure qu'on parle du dandy ?
50:55 Non, c'est dans...
50:57 Si, dans Le Père Noël est une ordure.
50:59 Si, c'est dans...
51:00 Si, dans Le Père Noël est une ordure, je suis sûr.
51:02 C'est Le Dandy d'or, c'est Jacques Belin.
51:04 C'était dans...
51:06 Non, non, non, non, non.
51:07 Comment dire ? Mais non.
51:08 On fait un pari, Pascal.
51:09 Le Père Noël est une ordure, il va gérer les batailles.
51:11 Le Père Noël est une ordure, à un moment donné, on parle du dandy.
51:13 C'est-à-dire qu'il sent un clavier, devant un Thierry Lhermitte.
51:15 Mais est-ce que vous connaissez Le Dandy ?
51:16 Ah, Le Dandy d'or !
51:17 Le Dandy d'or, la mois de juillet.
51:18 Non, mais c'est un autre film où Thierry Lhermitte joue...
51:22 Donc il va au Dandy d'or.
51:23 ...joue le rôle de Jacques Belin, le Dandy d'or.
51:26 Non.
51:27 C'est vous, le Dandy d'or, ce soir, cher ami.
51:30 Et vous aurez une récompense, c'est fini.
51:31 Nicolas Bayet est à la réalisation, Philippe était à la vision,
51:34 Jean-François Couvleur était au son.
51:35 Merci à Benjamin Naud, à Briaque, Japiot, Robin Piette.
51:38 Vous avez passé une semaine ensemble et vous étiez excellents.
51:41 Demain soir, ce sera l'ami Elliot Deval, qui sera là tout le week-end.
51:46 Moi, je vous retrouve demain matin.
51:48 Bonne soirée.
51:49 Avec un V.
51:50 merci à bientôt !

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