• il y a 10 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 C'était la fin de cette cérémonie.
00:03 On va laisser le Panthéon.
00:05 Et évidemment,
00:10 penser ce soir particulièrement à Missak Manoukian, Véronique Jacquet, Paul Melun,
00:15 Georges Fenech et Philippe Guybert sont avec nous.
00:19 On pourra revenir peut-être en fin d'émission sur la tonalité du discours.
00:22 Peut-être d'ailleurs faire rapidement le sentiment que vous avez eu.
00:26 Si d'ailleurs, je le dis pour la réalisation, je pouvais avoir devant moi
00:30 le retour que je n'ai pas de l'émission, ce serait formidable.
00:34 Une cérémonie tout à fait digne,
00:40 je trouve, avec de très belles images qu'on voit encore du Panthéon.
00:47 Un discours du président de la République qui m'a semblé
00:50 à la hauteur en ce sens qu'il n'a pas
00:57 raccroché tout ça à une quelconque actualité.
01:00 Et donc, on est bien sur l'hommage à des hommes et des femmes qui
01:05 se sont sacrifiés pour la libérité et pour la France.
01:08 Je trouve que c'est ça qui est beau dans cette cérémonie et qui est
01:12 profondément émouvant.
01:14 Je crois que tout l'enjeu était effectivement aussi de témoigner
01:17 d'un parcours, d'un devoir de mémoire, c'est-à-dire que la mémoire,
01:20 ce qui est grandiose avec la mémoire, c'est que c'est l'histoire mise
01:24 pour les vivants et que c'est l'histoire qui résonne pour faire nation.
01:28 Et je pense qu'en cela, c'est très important qu'il y ait ces moments
01:31 de communion républicaine autour de figures qui ont jalonné
01:35 comme ça l'histoire de France et sa grandeur.
01:37 Et en cela, le président de la République a été à la hauteur de l'enjeu.
01:39 Et puis, je l'ai dit, peut-être que le message le plus important,
01:42 parce qu'il y a toujours un message politique, sans doute,
01:45 dans ce type de cérémonie, on fait parfois le reproche à
01:48 certaines personnes venues de l'extérieur de ne pas aimer la France.
01:54 C'est souvent un reproche qui est fait.
01:55 Et peut-être, peut-être, Emmanuel Macron a-t-il voulu dire aussi,
01:58 voilà, on est en étranger, on peut aimer la France
02:01 et non seulement on peut aimer la France, on peut se sacrifier pour elle.
02:04 On peut mourir pour elle et entrer 80 ans plus tard au Panthéon.
02:08 L'actualité, tous les jours, nous en parlons.
02:12 L'actualité, c'est CNews qui l'a fait.
02:14 Puisque nous sommes devenus une sorte d'enjeu national.
02:20 Ça ne nous a pas échappé.
02:21 C'est la une de Télérama ce matin.
02:23 Il y a deux ou trois raisons.
02:25 D'abord, CNews fait vendre.
02:26 Télérama, je pense qu'ils vont plus vendre leur journal cette semaine
02:30 qu'ils ne le vendent quand ils parlent de Benoît Jacot,
02:32 qu'ils ont censé, hier, qu'ils récusent aujourd'hui.
02:35 Donc ça fait vendre.
02:36 Voilà, ça fait vendre. C'est comme ça.
02:38 Et puis la deuxième chose, c'est que figurez-vous que ça marche.
02:41 Alors ça, c'est très, très ennuyeux parce que ça marche et ça marche plutôt bien.
02:45 Donc ce matin, hier plus exactement, Thomas Legrand, vous l'avez peut-être
02:49 entendu aujourd'hui parce que c'était un des grands moments du journalisme français.
02:53 Il s'est attaqué à notre excellente conférencière Sonia Mabrouk.
02:56 Donc d'abord, il l'appelle Didier Raoult, Eric Raoult.
03:00 Donc il le confront avec un député qui est décédé.
03:02 En plus, il explique qu'Eric Raoult vient sans arrêt sur CNews
03:06 chez Sonia Mabrouk et ne l'a jamais reçu.
03:08 Ça s'appelle les faits, en fait.
03:10 Mais il a un problème, monsieur.
03:12 Si tous ces sujets, il les aborde comme ça.
03:14 La leçon de journalisme, de ce phare de la profession,
03:17 qui est Monsieur Legrand, qui est une sorte de Pulitzer, sans doute,
03:20 ou d'Albert Londres réuni, qui est...
03:23 Non, mais pour nous, c'est un phare dans la profession.
03:26 Tout le monde sait que Thomas Legrand est vraiment quelqu'un d'important.
03:28 Donc écoutez ce qu'il a dit.
03:29 Et puis Sonia lui a répondu.
03:31 - C'est cette question de vrais journalistes, Thomas.
03:35 Je ne sais pas si...
03:37 Je ne sais pas. Voilà.
03:39 Je vous pose la question pour aller au bout.
03:40 Mais honnêtement, aujourd'hui, Sonia Mabrouk, elle vous entendrait
03:44 ou Laurence Ferrari, elle dirait donc moi, je ne suis pas
03:48 une vraie journaliste aux yeux de Thomas Legrand.
03:50 Sonia Mabrouk passe son temps à inviter des confrères,
03:53 généralement de la boulosphère, qui n'ont pas fait de reportage.
03:58 Elle passe son temps à inviter...
03:59 - Elle est intervieweuse le matin de Politique.
04:01 - Oui, mais est-ce que...
04:01 - D'Éric Raoult, de Onfray, qui explique...
04:04 - Non, là, pour le coup, elle reçoit toute la classe politique.
04:06 - Est-ce qu'une seule chose justifie qu'on caporalise ces news ?
04:10 Est-ce qu'une seule de ces choses-là répond des lieux...
04:13 - Je m'en fiche de la...
04:14 - Mais non, mais c'est fondamental, ce débat.
04:17 C'est extraordinairement dangereux, ce qui est en train de se passer.
04:20 Vous ne vous rendez pas compte, le cas des news est anecdotique.
04:23 - Ces news, et même si l'Arkhom virait ces news de son canal airtien,
04:29 ces news feraient un tabac sur une chaîne YouTube.
04:35 Ils se débrouilleraient très bien.
04:36 - Ce niveau d'intervention, je vous assure, d'un journaliste
04:40 qui était tous les matins à France Inter,
04:44 qui est une fois par semaine maintenant et qui travaille à Libération.
04:47 Il était interrogé par l'ancien directeur de Libération,
04:50 Nicolas Demorand, et par notre ami Léa Salamé.
04:53 C'est assez pluraliste, comme vous le voyez, ce plateau.
04:56 Écoutons Sonia Mabrouk, parce qu'elle lui a répondu.
04:59 - Monsieur Thomas Legrand, vous mettez en cause ces news
05:04 et vous me mettez en cause nommément,
05:05 affirmant à tort que je reçois certaines personnalités,
05:09 dont le professeur Raoult.
05:11 Alors, il se trouve que je ne l'ai pas reçu, mais vous n'êtes pas,
05:13 il est vrai, un mensonge prêt.
05:14 Et quand bien même, quand bien même l'aurais-je invité
05:17 et l'aurais-je reçu, comme tant d'autres confrères et consœurs
05:20 dans différentes chaînes et sur différentes ondes,
05:22 eh bien, je ne m'en excuserais pas et certainement pas auprès de vous.
05:27 Mais vous allez plus loin,
05:28 puisque vous mettez en doute mon statut de journaliste.
05:30 Mais qui êtes-vous pour le faire ainsi ?
05:32 Qui êtes-vous pour parler ainsi, épidéo, de quel magistère
05:36 est-ce que vous vous exprimez ?
05:37 Avez-vous été nommé arbitre des élégances de notre métier ?
05:40 Qui est ma passion depuis 20 ans ?
05:42 Mon numéro de carte de presse est le 107 434.
05:45 Oui, je dois le donner aujourd'hui.
05:47 Mais il semble qu'à vos yeux, ce soit plutôt un matricule,
05:49 puisque votre seul but est de m'enfermer, de nous enfermer
05:52 dans un cadre qui dépasse, semble-t-il, très largement vos compétences,
05:56 vos capacités et vos facultés.
05:58 J'ai travaillé auprès de différentes rédactions.
06:00 Jeune Afrique en étant jeune journaliste pendant sept ans,
06:03 Public Sénat pendant dix ans, Europe 1, 13 ans, C News depuis sept ans.
06:07 Alors, je vous passe sur les livres que j'ai écrits et sans doute
06:11 que vous n'avez pas lu si vous en lisez.
06:12 Et puis, j'ai surtout, surtout été bercé,
06:15 biberonné par les plus grands journalistes qui ont été Jean Lacouture,
06:17 qui ont été Jean Daniel et qui avaient l'immense humilité.
06:21 Et finalement, c'est le trait des plus grands de ne pas juger les autres.
06:24 Mais voyez-vous, et je voudrais terminer ainsi, monsieur Thomas Legrand.
06:27 Tout le monde n'est pas du même bois et n'a pas la même trempe
06:30 qu'un Lacouture ou Daniel.
06:31 Mais sachez que si un jour, si un jour, il vous arrive d'être menacé,
06:35 si un jour vous êtes dénoncé pour vos propos,
06:37 si un jour vous êtes harcelé, vous me trouverez de votre côté,
06:40 parce que c'est ça l'immense différence, abîme et fossé entre nous.
06:44 C'est que moi, je vous défendrai, non pas parce que vous êtes journaliste,
06:46 parce que c'est juste.
06:47 - Bon, oui, moi, je ne sais pas qui a intérêt à tout ça, au fond.
06:53 J'ai le sentiment...
06:56 - Ben eux, manifestement, ils ont intérêt à vouloir nous éliminer.
06:59 - On réfléchit un petit peu à ce que je pouvais dire en venant dans votre émission, Pascal.
07:03 C'est un peu la France de Voltaire qu'on assassine en ce moment,
07:06 que certains veulent assassiner.
07:08 Vous vous souvenez, Voltaire qui disait "je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites,
07:11 mais je me ferai tuer pour que vous puissiez le dire".
07:14 Mais qui a intérêt à assassiner cette France-là ?
07:17 La loi de 1881, une loi qu'il faut inscrire, qui est inscrite dans le marbre.
07:22 Au nom de quoi des journalistes de Reportière sans frontières ?
07:27 Au nom de la liberté ?
07:29 Ils sont en train de tuer cette liberté ?
07:31 Des juges du Conseil d'État, dans le secret de leur cabinet,
07:35 qui édictent des nouvelles feuilles de route avec des fichages ?
07:39 Mais où va-t-on ?
07:41 Et vous savez, la réflexion que j'ai eue, parce que je vois beaucoup de Français,
07:44 je me déplace.
07:45 Ces news ne nous appartiennent plus.
07:47 Ces news appartiennent aux Français.
07:50 Je ne peux pas vous dire mieux.
07:52 Ça fait partie du patrimoine de la liberté d'expression.
07:55 Je suis peut-être grandiloquent en disant ça.
07:57 - Non, j'entends bien.
07:57 - Mais je vous assure, c'est ce que j'entends tous les jours.
08:00 Mais qui a intérêt ?
08:01 - La raison et l'intérêt.
08:02 - Je vous remercie de dire ces choses-là pour que ça nous touche, ces news.
08:06 Mais ce qui est intéressant, on le répète, c'est que les attaques les plus fortes,
08:09 les plus vives, les plus dures, ce sont des journalistes.
08:12 C'est ça qui est intéressant.
08:13 - Mais, je voulais...
08:14 - C'est ça qui est intéressant, Laura.
08:15 J'entends ce que vous dites.
08:16 - Ce qui est intéressant ?
08:17 - Intéressez-vous pourquoi les journalistes nous attaquent ?
08:20 - Mais parce que...
08:21 - Journalistes.
08:22 - Non mais...
08:23 - Ça, là, Bonita.
08:24 - Ce sont en plus des attaques ad nominem.
08:25 C'est-à-dire que ce n'est même plus simplement la chaîne.
08:27 Ce sont des personnes et ce sont effectivement des journalistes.
08:30 Moi, ce qui me marque, c'est que les masques tombent.
08:32 Et je trouve que c'est très intéressant, la période que nous vivons.
08:35 Puisque pendant longtemps, il y a eu un espèce de leurre, comme ça, journalistique,
08:39 au nom de la bien-pensance, au nom de l'objectivité.
08:41 Et en fait, ces gens-là, dans leur tête, on sait très bien pour qui ils votent
08:45 et on sait très bien la façon dont ils pensent.
08:47 Et ça fait trop longtemps qu'ils mentent.
08:50 Et là, ces news les rendent fous.
08:51 Ces news les rendent fous.
08:52 En fait, c'est une épreuve de vérité.
08:54 - Mais alors, Thomas Legrand avait repris sur Europe 1.
08:58 Et effectivement, je suis entre 11h et 13h.
09:02 Et il y avait un tweet qui était passé d'Europe 1.
09:05 Je ne comprends rien, ce président de la République avait jeudi matin dans cette émission.
09:08 Et Thomas Legrand avait repris ce tweet d'Europe 1 qui avait quelques heures.
09:12 Une spéciale Badinter sur les chaînes Bollorisé.
09:14 Non, une journée spéciale Béloubet.
09:16 Bon, sauf que quand j'ai fait cette émission, l'annonce de la mort de M. Badinter n'était pas faite.
09:24 Donc, M. Badinter, chacun peut le vérifier, c'était le 9 février.
09:29 L'annonce a été faite à 11h30.
09:30 Moi, je rends le matin à 10h30.
09:32 Donc, lorsqu'il fait ce tweet, une spéciale Badinter sur les chaînes Bollorisé,
09:36 oui, je parlais de Nicole Béloubet parce qu'on ne savait pas que Robert Badinter était mort.
09:41 Je voulais vous montrer également le dessin de Télérama que j'ai retweeté aujourd'hui.
09:44 J'ai dit "Vive la liberté d'expression".
09:47 Mais le dessin de Télérama, c'est quand même ma modeste personne qui est manifestement montrée,
09:52 si je crois bien en... Je ne sais pas en quoi je suis d'ailleurs.
09:56 Bon, voilà.
09:58 C'est Laurence Ferrari qui est là et Geoffroy Lejeune a un drapeau.
10:03 Et Geoffroy Lejeune est habillé avec un brassard nazi.
10:06 Nous sommes d'accord.
10:07 Donc, sur CNews, on est pluraliste.
10:09 On a toutes les nuances du brun au noir.
10:11 Bon, voilà.
10:12 C'est la liberté d'expression, moi.
10:15 - Non, le brassard nazi, non.
10:16 Là, ça tombe sous le coup de la loi, ça.
10:19 - C'est marqué CNews, sur le brassard.
10:21 Mais manifestement, c'est une référence.
10:23 Ce brassard-là, vous voyez, j'ai cru que c'était un brassard nazi
10:28 parce que c'est une référence au brassard que portait...
10:31 Il ne faut pas nous prendre pour des lapins de trois semaines, comme disait...
10:35 - Je pense qu'on peut être...
10:36 Moi, je suis choqué par le dessin et il me déplaît.
10:38 Il se trouve que je suis content d'être choqué par des dessins qui me déplaisent.
10:41 On en a suffisamment parlé, on s'est suffisamment battu pour ça.
10:45 Par ailleurs, je crois que, par exemple, Plantu avait mis un brassard nazi,
10:48 me semble-t-il, à Marine Le Pen et aussi à Jean-Luc Mélenchon.
10:50 Donc, le point Godwin est souvent atteint dans les dessins de caricatures de presse.
10:55 Voilà, effectivement, ce qui est plus intéressant, je trouve,
10:57 c'est ce que vous montriez avant, Pascal, sur Thomas Legrand et sur ses attaques,
11:00 parce que ça montre l'impéricie du personnage
11:03 et son incapacité à faire ce que lui-même réclame, c'est-à-dire du journalisme.
11:06 Il fait de l'opinion et du mauvaise opinion.
11:08 - On va l'écouter.
11:09 Je précise que Gérald Darmanin a donné son avis également.
11:12 De mon point de vue de citoyen, je pense qu'il n'est jamais bon
11:14 que l'État ou qu'une puissance publique, quelle qu'elle soit,
11:17 dise ce qu'il faut entendre à la télévision, à la radio ou lire dans un journal.
11:20 La pluralité des expressions, des opinions,
11:22 fait que si on n'est pas content de ce qui se passe à la télé,
11:24 on change de chaîne et personne ne pourrait imposer
11:26 ce que Philippe Muray appelait "l'empire du bien".
11:28 Les Français sont de grandes personnes qui font leur choix eux-mêmes
11:30 sans avoir besoin de tuteurs moraux.
11:32 C'est dans Paris Match.
11:33 Mais écoutons un deuxième passage de monsieur...
11:37 Mais c'est intéressant parce que les Français découvrent qui sont ces gens-là, sans doute.
11:41 - On est ouvert le capot.
11:42 - Je me demande s'il n'y a pas un moment où il ne va pas falloir remercier
11:44 tous ces gens-là pour la campagne de publicité.
11:47 - Écoutez, c'est du fond pour CNews,
11:49 parce que leur médiocrité,
11:51 je reste dans le cadre de la médiocrité,
11:53 - Bien sûr.
11:54 - On revient sur un plateau,
11:56 nous rend, pardon, mais met en évidence une différence de talent et un peu de classe.
12:02 Je suis désolé de le faire.
12:03 - Et de classe, vous avez raison.
12:04 - Il y a plus de classe dans la réponse de Sonia Mabrouk que dans les invectives.
12:06 - Nous sommes raisons.
12:07 - Et la classe de Sonia Mabrouk, ça tranche par rapport à la médiocrité.
12:10 - Elle lui donne une leçon de journalisme dans sa réponse.
12:12 - Là où vous avez raison, c'est que, avant tout, c'est une idée médiocre, monsieur Le Grand.
12:18 C'est ça son problème, d'ailleurs.
12:19 C'est bien son problème, parce que de talent, il n'en a pas beaucoup.
12:22 Et c'est bien son souci dans la vie.
12:24 Écoutons son deuxième passage.
12:27 - C'est d'une immense tristesse que cette époque
12:30 où l'on confond la réprobation et la contrainte,
12:33 où l'on confond la critique et la caporalisation,
12:37 où quelle régression pour la liberté d'expression par rapport à la fin du 19ème,
12:42 quand on a inventé cette loi merveilleuse de 1881 sur la liberté d'expression.
12:46 C'est ça qui est triste.
12:48 C'est profondément triste.
12:49 Et ce qui est triste, c'est moins d'ailleurs cette décision absurde du Conseil d'État.
12:52 Le Conseil d'État n'en est pas à sa première décision absurde.
12:55 Ce qui est triste, c'est l'absence de réaction, y compris à gauche.
12:59 Il fut un temps...
13:00 - Des réactions, il y en a eu beaucoup, quand même, depuis une semaine.
13:02 - Peu à gauche.
13:03 Et c'est ça qui me frappe beaucoup chez les adversaires.
13:05 Il fut un temps où l'on défendait la liberté de ses adversaires.
13:08 C'est ce que faisait Clémenceau quand il défendait, en 1881,
13:12 la liberté d'expression des monarchistes.
13:14 Et Dieu sait que c'était un républicain féroce, radical.
13:18 Et il disait "la République vit de liberté".
13:21 Et ça, ça a disparu.
13:22 C'est une immense tristesse.
13:24 On voit une régression, en réalité, du goût de la liberté en France.
13:27 - Thomas Legrand ?
13:28 - Alors, rassurez-vous les gars, je vais m'opposer à Étienne.
13:31 Parce que...
13:32 Mais, en fait, sur la décision du Conseil d'État,
13:35 sur l'avis du Conseil d'État et sur le rôle de l'ARCOM,
13:37 moi, je ne suis pas très à l'aise non plus.
13:39 C'est par fonction...
13:40 Et parce que je suis journaliste,
13:42 j'aime pas trop qu'on mette le nez dans les affaires de la presse.
13:46 Mais là, il ne s'agit pas de ça du tout.
13:47 Il s'agit simplement d'une chaîne de télévision
13:50 qui bénéficie d'un canal hertzien public gratuit.
13:55 Il n'y en a pas beaucoup.
13:56 Et pour bénéficier de ce canal hertzien gratuit public,
13:59 il faut quelques...
14:01 Il y a quelques règles.
14:02 Quelques règles, simplement,
14:04 de...
14:05 Une règle d'impartialité.
14:08 Sinon d'impartialité, pas de neutralité.
14:10 Mais au moins de faire vivre le pluralisme politique.
14:13 Et puis, c'est une chaîne d'info.
14:15 Elle s'est inscrite comme chaîne d'info.
14:17 Et moi, ce que je lui reproche,
14:18 ce n'est pas du tout d'être d'extrême droite.
14:20 C News, ça m'est égal.
14:22 Il faut que l'extrême droite existe en France.
14:24 Il faut qu'elle puisse s'exprimer.
14:25 C'est de ne pas faire de journalisme.
14:26 C'est le non-journalisme de C News qui m'embête.
14:30 Donc, si vous défendez la presse et le journalisme,
14:32 c'est difficile de défendre C News.
14:33 Non-journalisme...
14:35 Mais qui est ce monsieur ?
14:37 On distribue les points.
14:38 Il est mauvais journaliste.
14:40 Il y a deux erreurs juridiques, si je peux me permettre.
14:42 Le Conseil d'État a tranché la question
14:43 chaîne d'info, chaîne d'opinion.
14:45 Le Conseil d'État a dit très clairement
14:47 C News coche les cases de la chaîne d'info.
14:51 Donc là-dessus, il n'y a plus de discussion.
14:53 Et puis deuxièmement,
14:54 il s'aventure sur une interprétation de la loi de 86
14:59 qui est complètement nouvelle.
15:00 Oui, bien sûr.
15:01 C'est une rupture de jurisprudence.
15:04 Donc, ça n'a rien d'évident.
15:06 On l'a dit, mais le problème numéro un,
15:09 regardez, c'est ce qui est...
15:11 Le problème, c'est que ça marche.
15:13 Je vous assure, c'est le seul souci.
15:15 Désolé, Philippe, je n'ai pas entendu ça de la part...
15:19 Je n'ai ni lu ni entendu que l'Arkom a tranché
15:23 sur le pluralisme.
15:24 Ils ont fait un décompte à la seconde
15:27 du pluralisme poétique.
15:28 Le Conseil d'État a reconnu que C News
15:29 peut remplisser ses obligations en matière de chaîne d'info.
15:31 Mais simplement, changement de jurisprudence
15:34 puisque les chroniqueurs, par exemple,
15:35 Philippe Guibert, qui a travaillé avec Jean-Marc Ayrault
15:38 et qui était au CIG, qu'il a dirigé,
15:40 le service d'information du gouvernement,
15:41 le truc qui ne sert à rien,
15:43 eh bien, vous seriez comptabilisé...
15:45 Vous voyez, c'est un point, il y a quelque chose.
15:47 Vous seriez comptabilisé à gauche.
15:49 Vous, par exemple, M. Fedech...
15:51 Moi, je suis un homme libre.
15:52 Non, vous n'êtes pas libre du tout.
15:54 Je connais votre passé, monsieur.
15:56 Matricule.
15:57 J'ai un passé de magistrat.
15:58 Vous étiez au RPR, à droite.
16:01 Je n'ai jamais été au RPR.
16:02 Eh bien, vous auriez dû l'être.
16:03 Je ne l'ai jamais été.
16:04 Je vais vous l'apprendre.
16:05 Bon, avançons, parce que la dernière chose
16:08 que je voulais vous faire montrer,
16:09 c'est le dernier passage qui est peut-être
16:12 le plus sabouvoureux de M. Le Grand.
16:14 Quand les gens de gauche viennent,
16:16 parce qu'ils parlent de Laurent Geoffrin, que j'ai eu.
16:18 Et je vous dirais ce que m'a écrit
16:19 Laurent Geoffrin le 21 août,
16:20 quand il a quitté notre émission.
16:23 Et je l'ai eu cet après-midi, d'ailleurs, Laurent.
16:26 Bien sûr, mais quand les gens de gauche, ils vont...
16:28 En fait, c'est très compliqué.
16:29 Moi, je peux débattre...
16:31 Quand je débats avec Etienne
16:32 ou quand je débats avec quelqu'un du Figaro,
16:34 on a à peu près la même conception
16:38 de la vérité journalistiquement établie.
16:40 Pas de la vérité, de la vérité journalistiquement établie.
16:42 Et de ces vérités journalistiquement établies,
16:45 on peut débattre, on n'est jamais d'accord.
16:47 Tu n'as pas pris le bon angle.
16:48 Ce ne sont pas les bonnes conclusions, etc.
16:49 Pourquoi vous n'allez pas ?
16:50 Vous êtes invité sur ces news parfois ?
16:51 Il ne m'invite plus, mais j'ai déjà reçu des invitations.
16:54 Et pourquoi vous n'y allez pas ?
16:55 Parce que quand on y va,
16:56 Laurent Geoffrin a essayé, par exemple.
16:58 Quand on y va, on est submergé par des espèces d'aboiements.
17:02 On n'est pas face à des journalistes
17:03 ou face à des politiques.
17:04 On est face à des gens qui n'ont pas la même notion
17:08 de la vérité établie.
17:09 Moi, je ne vais pas débattre avec des anti-vax sur le...
17:12 Je ne suis pas un scientifique.
17:14 Sur le vaccin, j'invite des scientifiques.
17:16 Je m'aperçois que 98% des scientifiques ont un avis.
17:20 Pour moi, je défends plutôt cet avis.
17:22 Voilà, C News passe son temps à inviter Eric Raoult, le pauvre.
17:27 Raoult, c'est quoi son prénom ?
17:28 Didier Raoult.
17:29 Nous, à France Inter ou dans les autres grands médias,
17:32 on l'invite beaucoup moins parce qu'on sait les failles
17:36 vis-à-vis de la vérité.
17:37 Vous aussi, vous avez...
17:38 Vous y allez, vous, à C News ?
17:39 Quand on vous invite ?
17:40 J'y suis allé il y a quelques mois.
17:43 D'ailleurs, on s'est copieusement empaillé
17:44 sur la question de l'Europe
17:46 parce que l'ambiance était plutôt souverainiste ce jour-là.
17:49 Ça ne me posait aucun problème.
17:50 Je pense qu'il faut se confronter aux choses.
17:51 Ça ne pose aucun problème de m'opposer à eux.
17:54 C'est simplement qu'on ne débat pas,
17:56 on s'aboit dessus, on se fait insulter.
17:58 Le niveau des argumentations,
18:01 C News invite des antivax.
18:04 Pas quand est-ce que j'ai invité une antivax,
18:07 ce qui est possible d'ailleurs qu'à un moment sur un plateau,
18:10 nous ayons reçu une personne.
18:12 C'est le débat scientifique.
18:14 Et C News passe son temps à inviter Didier Raoult,
18:18 qui n'est pas venu chez Sonia,
18:19 que j'ai reçu moi une fois depuis le 28 août,
18:22 une fois pour son livre.
18:23 Et quand bien même.
18:24 Et puis j'ai le droit.
18:25 Mais ce n'est pas non plus le diable.
18:28 Donc, et il cite Laurent Geoffrin.
18:31 Il dit Laurent Geoffrin a essayé.
18:32 Il y a des aboiements.
18:33 Alors moi, je vais citer Laurent Geoffrin,
18:35 parce que Laurent Geoffrin, il a quitté C News le 21 août.
18:38 Pour une raison simple, c'est à cause du journal du dimanche.
18:41 Voilà ce qu'il m'avait écrit.
18:42 Et avec son autorisation, je le lis.
18:44 Merci pour vos messages, Amico.
18:46 Cher Pascal, il m'écrit le 21 août, Laurent Geoffrin,
18:49 pour qui j'ai beaucoup d'affection et je regrette qu'il ait quitté ce plateau,
18:52 parce que vraiment, j'avais plaisir à être avec lui.
18:54 Merci pour vos messages, Amico, me dit-il,
18:56 parce que j'avais essayé de lui dire, mais restez avec nous.
18:58 Je ne pourrais plus malheureusement participer à l'Avenir à l'heure des pros.
19:01 J'ai été heurté par l'affaire du journal du dimanche
19:03 et j'ai pris sur ce sujet des positions très nettes.
19:05 Ce serait pour moi incohérent de continuer à venir
19:08 dans une émission du même groupe de médias.
19:10 N'y voyez rien de personnel.
19:12 J'ai toujours souligné que vous m'aviez laissé une entière liberté de parole
19:15 au cours de nos joutes et que nos rapports étaient très cordiaux
19:18 au-delà de nos désaccords politiques manifestement.
19:21 Je vous remercie pour la courtoisie dont vous et la chaîne
19:23 avaient toujours fait preuve à mon endroit.
19:25 Revoyons-nous à l'occasion amicalement, Laurent Geoffrin.
19:28 - Mais c'est la réalité, vous l'avez connu, Laurent, ici, là-bas.
19:30 - Bien sûr.
19:31 - Il n'y a jamais eu le moindre souci.
19:33 Donc ce monsieur ne dit pas des choses vraies
19:38 et lui-même est représentant de tout un circuit de gens
19:42 qui parlent de ses news sans jamais regarder notre chaîne,
19:45 qui parlent de nos émissions sans jamais les regarder
19:47 et qui simplement parce qu'il y a eu parfois des paroles
19:50 qu'on entend sur un autre...
19:52 qu'on n'entend pas sur un autre plateau, qu'on n'entend pas sur...
19:55 Eh bien, ça les gêne.
19:56 Voilà le fond de l'affaire.
19:57 - Et le choix des sujets.
19:59 - Non mais le fond, vous avez raison.
20:01 Idéologiquement, ils sont dans une forme d'endogamie intellectuelle,
20:04 sociale, politique depuis des années
20:07 et qui ne supportent pas que certaines voix dissonantes
20:09 puissent avoir leur place.
20:10 Et donc, il en va de tous les arguments,
20:13 tous les arguments qu'il peut trouver
20:14 sans manifestement avoir de cohérence.
20:16 Quand il cite auprès de Sonia Mahboub, qui dit
20:17 "Oui, elle a reçu Éric Raoult et puis Onfray",
20:20 mais comme si c'était infamant de recevoir Didier Raoult
20:23 ou Michel Onfray, c'est une folie.
20:25 C'est une folie.
20:25 Sauf qu'effectivement...
20:26 - Ils ne sont jamais reçus.
20:27 Par exemple, Michel Onfray n'est jamais reçu sur France Inter.
20:29 - C'est ce que j'allais dire.
20:30 C'est-à-dire que le service public ne veut pas les recevoir
20:32 parce que les idées que, notamment, Michel Onfray défend
20:35 ne sont pas, comment dirais-je, acceptées
20:37 dans l'adoxe d'une partie du service public.
20:39 Ce qui est navrant.
20:39 - Véronique Jacquet.
20:40 - Ce qui est saisissant dans les propos de Thomas Legrand,
20:42 c'est quand, finalement, il s'érige
20:45 comme faisant partie des journalistes
20:46 qui ont le monopole de la vérité.
20:48 Et donc, les experts qui sont en plateau,
20:50 en gros, sont des cons.
20:51 Ceux qui viennent sur ces news, c'est en gros ce qu'ils...
20:53 Quand il parle du professeur Raoult,
20:54 il est quand même professeur de médecine.
20:56 Un professeur de médecine, par essence,
20:58 c'est que la médecine, ce n'est pas une science exacte.
21:00 Mais il a l'humilité de le dire et de le penser.
21:02 On peut être d'accord ou on ne peut pas être d'accord.
21:05 Moi, ce qui me choque, c'est le manque d'humilité absolue
21:08 de la part de ces gens-là.
21:09 Pour nous, ce n'est pas nouveau.
21:11 Pour les Français, c'est peut-être une découverte pour certains.
21:14 - Manque d'humilité, effectivement,
21:17 médiocrité intellectuelle, intolérance.
21:20 Bon, vous avez un appadage.
21:22 Vous avez tout.
21:22 Mais en revanche, il a dit une chose,
21:25 il n'est pas invité à ces news.
21:26 S'il veut venir sur notre plateau, qu'il vienne.
21:28 Et dans ces conditions, s'il veut être seul avec moi à deux,
21:31 vous voyez, il n'y aura pas de meuglement.
21:32 Il y aura moi et lui.
21:33 Vraiment, je lui lance l'invitation.
21:35 Vous savez, c'est comme Jadis, on lançait un défi.
21:38 Un défi.
21:39 Et s'il veut être pro, je veux dire, le grand,
21:44 tout seul, franchement, qu'il vienne.
21:46 Il n'y a aucun souci.
21:47 Je lui lance l'invitation.
21:49 Il n'y aura personne sur le plateau.
21:51 - Mais il n'a pas eu le même fait que le maire de Loire.
21:54 - Non, mais attendez, c'est Courage Fillon.
21:56 Je le connais.
21:58 Voilà, c'est Courage Fillon, monsieur le grand.
22:01 On les connaît.
22:02 C'est les mêmes.
22:03 Rien n'a changé.
22:04 En sixième, on les connaissait, ces gens-là.
22:07 On sait comment ils étaient dans la classe.
22:08 - Vous allez le dire au prof.
22:10 - On sait comment.
22:10 Mais paraît-il qu'il est très comme ça.
22:12 À coquiner avec les puissants.
22:14 Pourquoi pas essayer en tout cas.
22:16 - Mais je vais renchérir sur ce que disait Laurent Lefrain
22:18 dans le message que vous avez lu.
22:20 D'abord parce que la liberté de parole est totale
22:23 sur ces plateaux.
22:26 Et puis deuxièmement, ça fait du bien,
22:28 puisque je suis le représentant de gauche,
22:30 entre guillemets, on va mettre des guillemets, parce que...
22:32 - Mais Paul Melin, il est de la gauche républicaine.
22:34 Vous n'êtes pas seul.
22:35 - Pardon, excuse-moi, Paul, je m'oubliais.
22:38 C'est incroyable le pluralisme.
22:39 - On est 50 ce soir.
22:41 - Je suis...
22:42 - Évidemment.
22:42 - Ça fait du bien d'aller se confronter
22:47 à des opinions avec lesquelles vous n'êtes pas d'accord.
22:49 - On a dit ça 50 000 fois.
22:50 - Oui, mais ils n'ont pas le courage de venir.
22:52 - Oui, alors ça c'est vrai.
22:53 Redites-le.
22:55 - Des nouvelles annonces aujourd'hui,
22:56 je parle des agriculteurs.
22:57 Alors il y a un sondage qui est sorti,
22:59 très intéressant quand même,
23:00 vous avez 91 % des gens.
23:02 Diriez-vous que vous approuvez le mouvement ?
23:04 91 % des gens ?
23:07 C'est très rare quand même.
23:08 - C'est considérable.
23:09 - Des sondages à 91 %
23:11 mobilisation des agriculteurs.
23:13 Les mesures du gouvernement sont-elles suffisantes
23:14 pour apaiser le mouvement ?
23:15 68 % disent non.
23:16 Alors bon, évidemment,
23:19 M. Attal fait de la politique,
23:20 il a dit que c'est fondamental, les agriculteurs.
23:21 Est-ce que vous savez ce qu'ils veulent en premier,
23:22 les agriculteurs ?
23:24 Qu'est-ce qu'ils réclament ?
23:25 En fait, on ne leur donne pas ce qu'ils veulent depuis le départ.
23:27 - Ils veulent travailler, ils veulent vivre de l'eau.
23:28 - Oui, mais concrètement, qu'est-ce qu'ils veulent ?
23:31 Qu'est-ce qu'ils veulent ?
23:33 - Ils veulent ne pas mourir.
23:34 - Oui, bien sûr, mais bon, concrètement,
23:36 qu'est-ce qu'ils veulent ?
23:37 - L'accord de Libre change.
23:38 - Non.
23:39 - La question des normes.
23:39 - Non.
23:40 - Leur revenu.
23:41 - Et quoi ? Qu'est-ce qu'ils veulent ?
23:42 Ils veulent une année blanche.
23:44 - Ah oui.
23:45 - Ils veulent une année...
23:47 Comme toujours, le nerf de la guerre, c'est l'argent.
23:49 Ils veulent une année blanche sur deux choses.
23:51 Les emprunts, les emprunts et les cotisations.
23:56 Et ça, le gouvernement ne répond pas à ça.
23:59 J'étais avec un agriculteur,
24:00 il fait 700 000 ou 800 000 euros de chiffre d'affaires par an.
24:04 Vous savez combien il a de remboursement d'emprunts ?
24:07 200 000.
24:09 Vous savez combien ça coûte une moissonneuse-bateuse ?
24:12 - Ça se compte en dizaines de milliers d'euros.
24:13 - 500 000 euros.
24:14 500 000 euros.
24:15 Un tracteur à 500 000 euros.
24:17 C'est un Céréali avec lequel j'étais.
24:19 Un tracteur, vous savez combien ça coûte ?
24:22 - Ça dépend des tracteurs.
24:22 - Il y a tous les prix, mais d'occasion.
24:24 - Oui.
24:26 - Ah, évidemment, vous êtes là à Paris,
24:28 vous ne savez pas ce que...
24:29 Vous n'êtes jamais monté sur un tracteur.
24:31 Moi, je vous connais, je vous connais.
24:33 Je vous connais, vous êtes là, vous faites les malins.
24:36 Mais bon, vous faites...
24:38 Comment dire ?
24:38 Vous poussez des pissenlits sur votre balcon.
24:41 Mais le monde rural, vous ne le connaissez pas.
24:43 - Vous êtes le salmon de la veille.
24:44 - 150 000 euros un tracteur.
24:47 Écoutez M. Attal.
24:49 Écoutez M. Attal.
24:51 - D'abord, et conformément à mon engagement,
24:52 le projet de loi d'orientation agricole reconnaît,
24:55 noir sur blanc, dans la loi, notre objectif de souveraineté
24:58 agricole et alimentaire et place l'agriculture au rang
25:02 des intérêts fondamentaux de la nation,
25:04 au même titre que notre sécurité ou notre défense nationale.
25:08 C'est un acte fort.
25:10 C'est une reconnaissance attendue et légitime.
25:12 C'est le rappel qu'il n'y a pas de pays sans paysans
25:14 et qu'il n'y a pas de France sans agriculture.
25:17 Depuis trois semaines, avec mon gouvernement,
25:19 nous n'avons pas cessé d'agir pour être à la hauteur
25:21 de cette confiance avec un mot d'ordre.
25:23 Nous ne mentirons pas, nous ne trahirons pas.
25:25 Nous serons au rendez-vous de ces responsabilités.
25:28 - Je salue notre ami Xavier Tocouture qui nous regarde
25:31 et qui a beaucoup d'esprit et d'humour.
25:33 Sur l'affaire Legrand, il me dit "je te vois venir,
25:35 tu veux qu'on appelle cette émission Le Grand Pro".
25:38 (Rires)
25:41 - Ce serait génial.
25:43 - Ça c'est de l'esprit.
25:45 C'est ce qu'il n'y a pas justement, c'est la différence
25:47 entre un homme d'esprit.
25:48 - Comme ce monsieur qu'on salue.
25:50 Bon, une année blanche, cotisations suspendues.
25:53 - C'est intéressant.
25:55 - Bien sûr.
25:56 - Ça dépend uniquement du gouvernement français.
25:57 - Bien sûr.
25:58 - Ça ne dépend pas de l'Europe.
25:59 - Bien sûr.
25:59 - Les cotisations, c'est année blanche.
26:01 Ils n'ont plus de trésorerie.
26:03 Alors, tu les repères.
26:04 Ça, c'est un geste fort.
26:06 Et qui leur permet de respirer.
26:08 Franchement, tu as donné 3 milliards à l'Ukraine,
26:10 tu peux peut-être l'aider, pourquoi pas, les agriculteurs.
26:12 Je ne sais pas ce que ça coûte d'ailleurs.
26:14 - J'avais entendu monsieur le maire dire qu'il fallait faire 15 milliards d'économie.
26:17 - Oui, c'est ça.
26:18 - Le problème, c'est que ça rentre dans une optique de court terme.
26:20 - Les agriculteurs, ils vont prendre une année blanche.
26:22 - Et puis les remboursements après des banques.
26:25 Le crédit agricole qui gagne beaucoup d'argent,
26:27 tu peux aller voir le crédit agricole.
26:29 Si le crédit agricole nous écoute, il peut faire une année blanche.
26:31 - Bien sûr.
26:32 - Le crédit agricole, ça gagne beaucoup d'argent.
26:34 - Vous avez raison, mais ça, ça peut être effectivement une action de court terme.
26:37 Mais après, les agriculteurs, ils ont aussi des revendications et des doléances légitimes
26:40 sur les traités de libre-échange, sur les marges des industriels.
26:43 Et le système agricole français, il y a du boulot.
26:46 Il a beau dire que c'est une grande priorité,
26:48 comme la sécurité et nos armées,
26:50 quand on voit ce que ça a donné, la grande priorité sur la sécurité,
26:52 on est inquiet pour les agriculteurs.
26:54 - On va voir un sujet de Michel Dosanto.
26:56 J'imagine si le PDG du crédit agricole nous écoute.
26:58 Peut-être qu'il aimait bien ces news.
27:00 - Faites gaffe, c'est ma banque.
27:01 - Il est en train d'apprendre qu'il va avoir une année blanche.
27:03 - Il peut aussi discuter avec vous.
27:05 - Oui, non, mais...
27:07 - Il faut aider les agriculteurs.
27:09 - Michel Dosanto, voyons ce qui se passe sur le front.
27:14 - Les yeux rivés sur le téléphone, l'oreille tendue pour écouter Gabriel Attal.
27:20 Mobilisé au PH de Castel-Sarrazin, dans le Tarn-et-Garonne,
27:23 ce groupe d'agriculteurs observe la conférence de presse du gouvernement.
27:27 - Il n'y a pas de France sans agriculture.
27:29 - Parmi les annonces du Premier ministre,
27:31 l'objectif de la souveraineté agricole,
27:33 une nouvelle loi égalime d'ici l'été,
27:35 mais aussi le versement avant le 15 mars
27:38 de 100% des aides de la politique agricole commune.
27:41 Une série de mesures insuffisantes pour cet agriculteur.
27:45 - Il y a des mesures qu'ils pourraient prendre de suite,
27:47 notamment sur les PrimePAC.
27:49 C'est quand même eux qui sont en retard.
27:51 C'est nous qui sommes en train d'assumer les prêts
27:53 qui ont été engendrés par rapport à ces retards.
27:55 Ces intérêts-là, on ne les a pas pour investir
27:58 ou pour faire quoi que ce soit.
28:00 Donc oui, du mépris.
28:02 Aujourd'hui, il y a des gens qui partent en redressement injudicien.
28:05 - En Bretagne, l'insatisfaction prédomine également.
28:08 A l'initiative d'une opération escargot à Saint-Brieuc,
28:11 Florian Gauthier, président des jeunes agriculteurs
28:14 des Côtes-d'Armor, regrette, lui, une nouvelle loi égalime
28:17 censée mieux rémunérer les agriculteurs.
28:19 - Pour faire des lois, c'est bien la France.
28:21 Il n'y a pas de contrôle suffisant pour s'assurer
28:24 qu'elle est pleinement appliquée, qu'il n'y a pas de fraude
28:27 des industriels ou des distributeurs.
28:29 Donc déjà, commencez par ça.
28:31 - Jeunes agriculteurs et FNSEA ont prévu vendredi
28:34 une nouvelle action devant le Salon de l'agriculture.
28:37 Pour accélérer le tempo et peser jusqu'au bout,
28:40 un cortège de tracteurs pourrait camper
28:42 jusqu'à la visite d'Emmanuel Macron.
28:45 - Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur ce sujet.
28:47 On va attendre la visite ou non d'Emmanuel Macron.
28:49 Oui, il y aura la visite d'Emmanuel Macron, évidemment.
28:51 - Ils ont raison de rester vigilants.
28:53 Il faudrait des états généraux pour l'agriculture.
28:56 Les Gilets jaunes, c'était 17 milliards.
28:58 Le Ségur de la santé, c'était...
29:00 Le premier G, c'était un peu plus de 15 milliards.
29:03 Et là, on parle de petits millions,
29:05 même si ce sont des centaines de millions.
29:07 Non, mais c'est une population...
29:09 Les agriculteurs, ils sont, malheureusement pour eux,
29:11 mais heureusement pour nous tous, trop bien élevés.
29:13 Ils n'ont pas la culture de l'extrême-gauche,
29:15 de la manifestation.
29:17 C'est pour ça qu'ils restent vigilants.
29:19 Et ils ont raison de maintenir la pression sur le gouvernement.
29:22 Sinon, ils risquent de se faire entourlouper, selon moi.
29:24 - Ils veulent pas des milliards, ils veulent vivre de leur travail.
29:26 - Oui, d'accord, mais il faut aussi...
29:28 On est d'accord, ils veulent pas forcément des milliards.
29:30 En tout cas, ils veulent la refonte de leur modèle agricole.
29:32 Et ça, ça nécessite quand même quelques milliards d'avance.
29:35 - Avec des marges tout à fait suffisantes.
29:38 Et puis des protections, des défenses de leurs intérêts,
29:40 y compris à l'international.
29:42 - La fameuse expression "l'arc républicain".
29:44 Vous pouvez pas savoir ce que ça veut dire ?
29:46 - L'arc républicain, les Français l'ont décidé aux dernières élections.
29:48 - Ah oui, l'arc républicain.
29:50 - C'est des mots, c'est la République.
29:52 - Et c'est la République.
29:54 - L'arc républicain, c'est donc...
29:56 - C'est quoi, c'est un système d'exclusion ?
29:58 - En fait, parce que, comme tu ne peux pas dire
30:00 "le Rassemblement national est en dehors de la République",
30:04 au fond, c'est ce qu'il voudrait dire,
30:06 tu utilises une expression nouvelle,
30:08 "l'arc républicain", qui est à mi-chemin,
30:10 qui est pas vraiment la République,
30:12 c'est l'arc républicain, ça veut rien dire,
30:14 personne comprend vraiment ce que c'est.
30:16 - Personne ne comprend ça.
30:18 - Mais t'es content, tu mets ta petite différence.
30:20 - Évidemment, les Français ne pichent pas,
30:22 ou ne sont pas forcément...
30:24 - Ou s'en fichent.
30:26 - Vous avez raison.
30:28 Pourquoi je vous en parle ?
30:30 Parce qu'Emmanuel Macron avait donné
30:32 vendredi une interview au journal L'Humanité.
30:34 C'est le premier président de la République
30:36 qui a donné une interview de la cinquième à L'Humanité.
30:38 - Mitterrand ne l'avait pas fait.
30:40 - Ah non, Mitterrand, lui, il avait...
30:42 Je pense que...
30:44 J'ai lu ça, à vérifier, mais c'est la première.
30:46 Une première en 120 ans d'histoire.
30:48 Il avait interrogé le président de la République
30:50 sur ses conceptions de la nation.
30:52 Dans cet entretien, il avait estimé
30:54 que le Rassemblement national et le Parti Reconquête
30:56 n'ont jamais fait partie de l'arc républicain.
30:58 Gabriel Attal avait dit plutôt le contraire,
31:00 puisqu'il avait estimé que l'arc républicain,
31:02 c'était l'ensemble de l'hémicycle.
31:04 - Voilà.
31:06 - Vous avez Priska Thévenot,
31:08 qui est la porte-parole du gouvernement.
31:10 Alors, Priska Thévenot,
31:12 évidemment, rien contre elle,
31:14 mais elle me fait penser à cette phrase de Chebollière.
31:16 "On cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé."
31:18 Là, vraiment...
31:20 - L'exercice est difficile.
31:22 - L'exercice est difficile, je le reconnais.
31:24 - Elle est arbitrée entre son président et son Premier ministre.
31:26 - "On cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé."
31:28 C'est Crisale qui dit ça dans "Les femmes savantes".
31:30 C'est formidable.
31:32 Madame Thévenot, écoutez-la,
31:34 parce que les Jeux olympiques ont commencé,
31:36 et c'est la brasse coulée.
31:38 - Je pense qu'il n'y a absolument aucune contradiction.
31:40 Simplement, rappelez des évidences.
31:42 Est-ce que,
31:44 est-ce que nous portons
31:46 et nous sommes alignés
31:48 avec le début d'une idée
31:50 et des valeurs portées par le Rassemblement national
31:52 ou le Front national ?
31:54 Une lettre de différence,
31:56 mais finalement, le fond reste le même.
31:58 Non, nous ne sommes absolument pas alignés
32:00 avec ce qu'était le Front national
32:02 et ce qu'est le Rassemblement national aujourd'hui.
32:04 Force est de constater maintenant
32:06 qu'il y a ce qu'on appelle l'Assemblée nationale,
32:08 qui est une institution
32:10 dans laquelle nous sommes garants
32:12 et nous voulons continuer à avancer.
32:14 Et dans cet hémicycle,
32:16 et je peux en témoigner en tant qu'ancienne parlementaire,
32:18 oui, il y a 88 parlementaires
32:20 du Rassemblement national.
32:22 Et donc, quand le Premier ministre rappelle
32:24 qu'il doit considérer
32:26 l'entièreté de l'hémicycle,
32:28 je suis désolée, mais c'est son rôle.
32:30 Il est Premier ministre, il est chef d'un gouvernement,
32:32 et donc il se présente devant l'Assemblée nationale.
32:34 Il aurait dit l'inverse,
32:36 vous auriez posé la même question
32:38 avec, je pense, un peu plus de véhémence
32:40 et du respect de nos institutions,
32:42 et vous auriez eu raison.
32:44 – Les questions complémentaires, Eléphie,
32:46 fait-il partie de l'arc républicain ?
32:48 – Je pense que sur ça, que ce soit la majorité présidentielle,
32:50 le gouvernement, le Premier ministre,
32:52 nous sommes alignés derrière les propos
32:54 du président de la République.
32:56 Il y a bien deux extrêmes,
32:58 mais il n'y a pas d'équivalence entre les deux extrêmes.
33:00 – C'est un naufrage.
33:02 En fait, ce qui est catastrophique, c'est que si vous voulez,
33:04 il faudrait presque, mais je ne suis pas sûr qu'elle en ait les capacités,
33:06 qu'elle fasse un traité de philosophie politique
33:08 pour dire quels sont les différents partis
33:10 du spectre à l'hémicycle.
33:12 Vous savez, comme on aurait pu faire à la fin du 19e siècle,
33:14 il y a des orléanistes, il y a des bonapartistes,
33:16 mais elle n'en est pas capable, donc elle se perd en circonvolutions politiciennes
33:18 dont elle ne comprend elle-même pas vraiment la portée.
33:20 Et c'est vrai que l'exercice, il est très difficile
33:22 parce qu'elle a le président de la République
33:24 qui dit le contraire du Premier ministre,
33:26 donc elle ne va pas prendre parti pour l'un ou pour l'autre.
33:28 Donc elle se perd dans des circonvolutions politiciennes.
33:30 – Ne dites pas qu'elle ne comprend pas la portée de ce qu'elle dit.
33:32 – Non mais là, manifestement, en tout cas, c'est l'impression
33:34 que la personne a écouté son exposé.
33:36 – L'arc républicain, il a été dessiné par le peuple français.
33:38 – Oui. – 43% en présidentielle,
33:40 c'est-à-dire 13 millions d'électeurs.
33:42 – Exactement. – Et 89 députés.
33:44 – Bien joué. – Et c'est l'article 4 de la Constitution.
33:46 – On peut s'en satisfaire encore.
33:48 – Bien sûr. – Mais c'est ça.
33:50 – Il a été dessiné, bonne définition,
33:52 l'arc républicain a été dessiné par le peuple français.
33:54 – Par le peuple français. – Bravo.
33:56 – C'est la meilleure définition que j'ai entendue.
33:58 – Moi je suis attaché, comme Paul et vous tous,
34:00 à la souveraineté du peuple.
34:02 – L'arc républicain, on va le répéter.
34:04 – Je veux l'écrit sur un fonton.
34:06 – C'est comme dans "Le Bourgeois gentilhomme"
34:08 qu'elle répète plusieurs fois, l'arc républicain.
34:10 – Vous m'avez compris.
34:12 – Vous voyez bien que vous êtes gaulliste.
34:14 – Georges, un excellent bébé gaulliste.
34:16 – Vous l'avez dit que vous étiez. – C'est très gaulliste, oui.
34:18 – Je vous ai compris. Bon, Gérald Darmanin,
34:20 "Paris Match", comme vous le savez,
34:22 sort tous les jeudis, je l'ai là,
34:24 formidable interview de Gérald Darmanin,
34:26 interrogé par, donc c'est Laurence Ferrari.
34:28 – On dirait Kennedy.
34:30 – Oui, évidemment, ça fait référent, je suis d'accord.
34:34 Et vous, quand j'ai vu, évidemment,
34:38 alors tout fait sens, parce que les gens vont voir,
34:40 vous savez, pendant le Covid, on avait ça,
34:42 on interrogeait les gens chez eux
34:44 et puis on regardait derrière ce qu'il y avait.
34:46 Alors bon, là, par exemple, il y a un bouquin de Peyrefitte,
34:48 voilà, à la Peyrefitte,
34:50 c'était De Gaulle, voyez.
34:52 Donc là, évidemment, on fait attention à ça.
34:54 – Donc ça a été travaillé, hein.
34:56 – Non, pourquoi vous dites ça, j'en sais rien.
34:58 Mais bon, on regardait toujours derrière,
35:00 les livres et tout ça.
35:02 Mais l'interview de Laurence Ferrari est remarquable.
35:04 Laurence a interrogé, je veux dire,
35:06 assez longuement Gérald Darmanin,
35:08 et c'est vrai que c'est une interview,
35:10 il se dit des choses,
35:12 et cette interview, je vais soumettre
35:14 ce que le dit le ministre de l'Intérieur,
35:16 certains Français vivent l'insécurité
35:18 et n'ont pas un sentiment d'insécurité, ça c'est clair,
35:20 et quand bien même cela serait un sentiment,
35:22 ça se respecte, il ne peut y avoir de jugement moral
35:24 de la part de gens bien protégés qui disent
35:26 "ce n'est pas si grave, les Français ne supportent plus
35:28 qu'on leur fasse la morale".
35:30 J'ai envie de lui dire,
35:32 monsieur le ministre de l'Intérieur,
35:34 voyez plus haut !
35:36 Adressez-vous à qui de droit !
35:38 Bon, aujourd'hui j'alerte sur le rajeunissement
35:40 de cette violence, ça c'est intéressant aussi,
35:42 la moitié des personnes que nous suivons
35:44 pour radicalisme religieux et passent à l'acte
35:46 terroriste ont moins de 20 ans,
35:48 lors des émeutes urbaines de l'été dernier,
35:50 la moyenne d'âge était de 17 ans,
35:52 dans les tentatives d'hobicides liés au trafic de stupéfiants,
35:54 les acteurs sont de plus en plus jeunes,
35:56 et les victimes aussi, cela pose d'abord des questions
35:58 d'éducation, d'autorité, celles des parents, de l'école,
36:00 de l'Etat, cela pose aussi la question
36:02 de l'immigration et de l'intégration.
36:04 C'est le seul qui dit ça !
36:06 Vous ne verrez jamais
36:08 le mot "immigration" dans la bouche
36:10 d'Emmanuel Macron. Jamais !
36:12 Cette phrase-là,
36:14 cela pose d'abord des questions d'éducation et d'autorité,
36:16 celles des parents, de l'école et de l'Etat,
36:18 cela pose aussi la question de l'immigration et de l'intégration,
36:20 de faire le rapport
36:22 entre ce qui se passe
36:24 d'une autorité bafouée
36:26 et l'immigration,
36:28 personne ne le dit.
36:30 - Il oublie quelque chose qui, à mon avis, est la principale cause.
36:32 C'est l'absence de réponse pénale.
36:34 J'en demanderai pas
36:36 tant qu'on n'aura pas une réponse pénale
36:38 ferme, dissuasive,
36:40 on peut faire tout ce que vous voulez en termes de prévention,
36:42 mais ça ne marchera pas.
36:44 - Oui, mais il ne parle pas,
36:46 parce qu'il ne peut pas contrarier son corrige.
36:48 - Non, le diagnostic, c'est l'immigration, il fait un lien.
36:50 - Oui, mais je ne trouve pas...
36:52 - Jamais Emmanuel Macron ne fait ce lien.
36:54 - Il l'avait déjà fait.
36:56 - Il l'avait déjà fait il y a deux ans.
36:58 - Il l'avait déjà fait.
37:00 - Après, il a été réinterrogé en campagne, Emmanuel Macron,
37:02 il a dit qu'il ne faisait pas un lien existentiel,
37:04 c'est la formule exacte,
37:06 je ne fais pas un lien existentiel entre immigration et bien-être.
37:08 - Le Conseil constitutionnel est le garant d'un Etat de droit
37:10 se fondant sur notre Constitution, ce qui constitue
37:12 une différence assez forte avec les régimes autoritaires, etc.
37:14 Je pense que ce sera un grand malheur
37:16 pour la France,
37:18 parce qu'elle est absolument incapable de gérer ce vieux pays.
37:20 Là, il parle de Marine Le Pen,
37:22 bien sûr, vous l'aurez compris, ce serait une tragédie économique
37:24 et sociale. Non,
37:26 pas parce qu'elle se retirerait de l'euro ou de l'Europe,
37:28 il y aura un rendement de plus, mais parce que nos partenaires,
37:30 notamment l'Allemagne, ne voudraient plus travailler avec nous
37:32 et parce que sa politique, c'est n'importe quoi économique
37:34 et budgétaire. Bref, vous lirez cette
37:36 interview remarquable, vraiment une interview
37:38 de Laurence,
37:40 que vous pourrez lire, et pourquoi pas discuter,
37:42 qui ne me paraît pas,
37:44 ses 50 nuances
37:46 de gouvernement,
37:48 forcément. Il n'est pas exactement aligné
37:50 sur la position, me semble-t-il.
37:52 - La position qu'il fait indique
37:54 qu'il a des ambitions pour la solution.
37:56 - Oui, c'est ça. - C'est bien naturel.
37:58 - Le dernier, qui était au même bureau
38:00 à l'intérieur, à Beauvau, et qui avait
38:02 fait venir des caméras de télévision, etc.,
38:04 avec ses enfants, à Beauvau.
38:06 C'était déjà dans une perspective,
38:08 disons, d'élection présidentielle.
38:10 - Et vous verrez, il y a des photos, ma famille me permet de
38:12 relativiser les difficultés
38:14 économiques. Gérard Miller,
38:16 à présent, c'est dans la qualité,
38:18 également. - Oui, politique. - Politique,
38:20 économique. - Vous avez raison de me reprendre.
38:22 Gérard Miller, nouvelle plainte dans l'affaire,
38:24 Gérard Miller. - Encore ?
38:26 - Une nouvelle plainte pour viol.
38:28 Mais il n'a toujours pas été entendu.
38:30 - Il y a eu une ouverture, quand même, d'une...
38:32 - Cette fois-ci, il est accusé par une femme de 17 ans.
38:34 Aujourd'hui, elle a 39 ans.
38:36 La plaignante accuse le psychanalyste
38:38 de lui avoir... C'est pas prescrit ?
38:40 C'était
38:42 il y a 22 ans ? - Oui, mais c'est
38:44 30 ans, la pression. - 30 ans, oui.
38:46 - À compter de l'âge de la majorité.
38:48 - Elle était mineure. - Oui.
38:50 - Vous vous rendez compte qu'elle avait 17 ans
38:52 et il en avait 53 ans ? L'âge de son père.
38:54 - Oui. - Bon.
38:56 Soyons prudents, la construction d'innocence.
38:58 Bien évidemment. La justice
39:00 le dira. - Silence de
39:02 Mediapart.
39:04 Silence de... La France
39:06 insoumise, toujours.
39:08 - Il a commencé à reconnaître un peu.
39:10 - Oui. - Il commence à reconnaître
39:12 des mauvais comportements. - Certains avaient
39:14 été prêts. - Elle avait été recontactée dans l'émission
39:16 "Va se gêner sur Europe 1" animée par Laurent Ruquier.
39:18 Elle avait envoyé une lettre au psychanalyste.
39:20 Elle qui rêvait de faire de la psychanalyse.
39:22 - Bon. - Oui. - À la différence de
39:26 M. Miller en son temps, nous, nous observons la présomption
39:28 d'innocence que lui bafouait
39:30 allègrement lorsqu'il faisait des tirades
39:32 sur Gérald Darmanin, qui a jamais été condamné.
39:34 On parlait de Gérald Darmanin à l'instant. Pour lui, il n'y avait
39:36 pas de doute. M. Darmanin, il était coupable.
39:38 - Bon, enfin, c'est insupportable parce que c'est toujours
39:40 l'hôpital qui se fout de la charité, ça, que ce sont des gens
39:42 qui bafouent la présomption d'innocence. - Ah, les donneurs de leçons.
39:44 - Faut beaucoup se méfier des réalisateurs
39:46 de tout poids. - Est-ce que Tartuffe est
39:48 plus un homme de gauche qu'un homme de droite ?
39:50 Voilà une bonne question. - Non. - À l'époque, c'était pas sûr.
39:52 - À l'époque, c'était pas sûr. - Moi, j'ai l'impression
39:54 que les Tartuffes sont à gauche.
39:56 - C'est marrant, je m'attendais pas à cette réponse de votre part.
39:58 - Mais non, mais j'ai l'impression,
40:00 parce qu'ils donnent des leçons. Je dis pas que les gens de droite
40:02 ne sont pas hypocrites.
40:04 Bien sûr qu'ils doivent l'être. - Là,
40:06 là où vous avez raison, c'est le fait de donner
40:08 des leçons avec l'échange de camps. - Bah, voilà.
40:10 Bien sûr, c'est ça. Tartuffe, il donne des leçons.
40:12 - Tartuffe, il joue l'hyper-religieux, le conservateur,
40:14 le gardien de la morale. - Bah, voilà.
40:16 - On va dire plutôt un conservateur. - Voilà.
40:18 Que les gens de droite soient hypocrites
40:20 et fassent de temps en temps le contraire de ce qu'ils disent,
40:22 y a pas de soucis. - Mais l'ordre de morale...
40:24 - Sûrement, ça doit exister.
40:26 - L'ordre moral, jadis, c'était de droite.
40:28 L'ordre moral, aujourd'hui, c'est de gauche.
40:30 - La figure du Tartuffe est plutôt de droite, quand même.
40:32 - Le Tartuffe est un Tartuffe
40:34 parce qu'il sait qu'il a derrière lui la bataille culturelle.
40:36 Il est dans un bain culturel
40:38 qui le porte à être du côté des vainqueurs.
40:40 Et là, si les Tartuffes s'énervent,
40:42 c'est justement parce que la bataille culturelle,
40:44 elle se joue à droite, maintenant.
40:46 Donc voilà, c'est ça qui les énerve.
40:48 - C'est très étrange.
40:50 Valérie Bonneton, moi je l'aime bien,
40:52 elle était sympathique, c'est une bonne comédienne,
40:54 en plus, mais alors là,
40:56 elle a dit des bêtises
40:58 et ça fait réagir, croyez-moi,
41:00 puisqu'elle vient du Nord et elle a dit
41:02 "Le Nord, c'est l'ennui, c'est l'ennui mortel,
41:04 il n'y a rien, on a envie de vivre, quoi,
41:06 parce qu'il n'y a rien là-bas, c'est triste,
41:08 pour rien au monde, j'y retournerai."
41:10 Donc c'est quand même très, très étrange d'avoir dit ça.
41:12 On l'a en son, ou on l'a uniquement
41:14 juste en... Voilà, vous pouvez le voir
41:16 arriver.
41:18 Donc du coup, il y a quand même pas mal de réactions
41:20 parce que Xavier Bertrand, "Le Nord a bien changé,
41:22 les Hauts-de-France se transforment."
41:24 Mais je suis allé dix fois, pas mille fois,
41:26 mais je suis allé à Lens, à Lille,
41:28 voir des matchs de football, Lille,
41:30 c'est une ville très sympa, Lens,
41:32 c'est extrêmement accueillant, sans rancune,
41:34 nous vous attendons pour un prochain tournage
41:36 en région.
41:38 C'est très...
41:40 Je trouve que c'est symptomatique de notre époque,
41:42 c'est-à-dire que les gens disent "Voilà,
41:44 toute la guerre...
41:46 Elle a un mauvais souvenir.
41:48 Elle a un mauvais souvenir, son enfant, ouais.
41:50 - On dit tout.
41:52 - C'est peut-être une plaisanté.
41:54 - Attendez, on n'a pas une bonne choix de dire...
41:56 - Elle a une enfance triste. - Ma région, elle ne me plaît plus.
41:58 - Lille était très en colère ce soir.
42:00 - Y a de quoi ? - Ah, y a une grande manifestation
42:02 dans les rues lilloises.
42:04 - Les ch'tis ? - Non, mais c'est très,
42:06 très étonnant. Bon, alors nous,
42:08 pour faire plaisir, au Nord, qui nous écoute ?
42:10 - Pierre Bachelet.
42:12 - Y avait les corons. - Je lis dans
42:14 vos pensées, Pascal.
42:16 - Au Nord, y avait les corons.
42:18 - C'était les corons.
42:20 Vous êtes allé au Stade Bolard ?
42:22 - J'ai le charbon. - Est-ce que vous êtes allé au Stade Bolard ?
42:24 - Non, j'y suis jamais allé. - Eh bien, le Stade Bolard,
42:26 c'est un des endroits... - J'entends, j'ai vu ça.
42:28 - C'est un des endroits les plus émouvants
42:30 de France, et effectivement,
42:32 quand ils entrent sur le terrain,
42:34 tous les supporters, l'an soixante, chantent la chanson de
42:36 Pierre Bachelet, "C'était les corons". C'est à la mi-temps.
42:38 Ils chantent ça. - On peut écouter un peu, là ?
42:40 - Eh bien, justement, nous avons inventé cette réc--
42:42 - Ah, on a des surprises.
42:44 - C'est formidable. Allez-y.
42:46 - La programmation, toi. - Allez-y.
42:48 (musique)
43:17 - Tu chantes le début. - Gervais Martel,
43:19 président de Nantes. Il y avait
43:21 près du Stade Bolard, une friterie
43:23 extraordinaire, où on allait
43:25 les soirs de match manger les plus
43:27 belles frites du monde. - On trouve pas ça ailleurs.
43:29 Les meilleures frites, c'est dans le Nord.
43:31 - Non, mais c'est formidable. - Très bonne frite
43:33 auprès du Stade Marcel Sopin à Nantes.
43:35 - Oui. - Le Stade Marcel Sopin a fermé
43:37 en 82. On le précise.
43:39 84, d'ailleurs. En 84.
43:41 Il y a juste 40 ans, le Stade Marcel Sopin.
43:43 Bon.
43:45 Un drame.
43:47 Un drame. Il nous reste 7 minutes,
43:49 mais un drame, et ce drame,
43:51 il est à Nîmes. Vous êtes sans doute
43:53 au courant. Un homme décède
43:55 suite au coup de feu qui visait une voiture
43:57 proche d'un point de dîle, dans le quartier
43:59 Chemin-Bas d'Avignon à Nîmes. Et le fils
44:01 de la victime, qui était présent au moment des faits,
44:03 a assisté à la mort de son père. Je voulais qu'on écoute
44:05 le secrétaire national de Zone-Sud,
44:07 monsieur Barto
44:09 Seti.
44:11 - Un homme d'une quarantaine d'années qui s'est fait
44:13 tirer dessus, mortellement blessé,
44:15 comme on le sait. Il rejoignait
44:17 sa voiture avec son enfant.
44:19 Son fils était à l'intérieur.
44:21 Un garçon de
44:23 8 ans qui a pu entendre
44:25 plusieurs coups de feu et son père
44:27 est tombé. On s'oriente, comme on
44:29 peut l'imaginer, sur un pont de
44:31 stupes. Vous avez le quartier
44:33 Épicevin qui est connu. Le Chemin-Bas d'Avignon,
44:35 donc là où a été exécuté cet
44:37 homme hier. Et si vous voulez, ce sont des points
44:39 de dîle qui rapportent beaucoup d'argent.
44:41 Ce sont la proie de gangs
44:43 très semblablement marseillais qui veulent
44:45 s'implanter, comme ils tentent de le faire
44:47 dans d'autres villes que Marseille, parce qu'on parle beaucoup
44:49 de Marseille. C'est une pieuvre qui veut
44:51 dépasser Marseille, qui veut s'installer
44:53 dans plusieurs zones
44:55 de la Zone-Sud, même au-delà d'ailleurs.
44:57 Et Chemin-Bas
44:59 d'Avignon,
45:01 Anim, est vraiment
45:03 courtisé, on va dire, par ces gangs.
45:05 - Encore la drogue.
45:07 - Graphique de drogue, toujours.
45:09 - Règlement de compte. - Parce qu'à Anim, cet été,
45:11 on a eu des règlements de compte
45:13 qui avaient fait la une de l'actualité.
45:15 Et donc j'imagine qu'on est dans une
45:17 suite de ces
45:19 règlements de compte. - Marseille qui a battu un rencontre.
45:21 - Marseille a battu un rencontre. - 49 morts sur l'année.
45:23 - Quand vous parlez à un élu local, la première chose qu'il vous
45:25 dit, il a un problème numéro un,
45:27 la drogue, la drogue, la drogue. Que vous soyez
45:29 à Paris ou le tout petit village de France.
45:31 - Absolument. - C'est ça qui a changé depuis le 19...
45:33 - C'est la nouveauté dans des villes moyennes.
45:35 - Avec Micheline Prel, figurez-vous. Parce que Micheline
45:37 Prel, pour notre génération, c'était
45:39 une femme qu'on voyait tous les soirs à la télévision
45:41 puisqu'il y avait une série,
45:43 à l'époque il n'y avait que deux chaînes de télévision,
45:45 qui s'appelait "Les Saintes Chéries" avec Daniel Gélin.
45:47 - Avec la musique, là. - Voilà.
45:49 * chante *
45:51 Qui avait été évidemment un succès considérable. Et Micheline Prel est morte.
45:53 C'est sans doute la
45:55 dernière actrice qui arrive
45:57 d'un monde
45:59 de légende, d'une dernière légende
46:01 du cinéma français. Puisque...
46:03 est morte
46:05 Daniel Darieu,
46:07 et puis est morte Michel Morgan.
46:09 Donc c'est cette génération-là.
46:11 Micheline Prel est née en 1922.
46:13 Elle avait 101 ans.
46:15 Elle avait joué dans "Diable au corps",
46:17 elle avait joué également dans "Le Baron de l'éclue",
46:19 je sais pas si vous vous souvenez, avec Jean Gabin.
46:21 Elle avait joué
46:23 "Falbala", elle avait joué "Boule de Suif",
46:25 et puis elle avait fêté son centième
46:27 anniversaire à la Maison Nationale des
46:29 Artistes de Neugean-sur-Marne, entrant ainsi dans
46:31 le cercle des actrices centenaires vivantes.
46:33 Il y a d'autres
46:35 actrices manifestement moins connues, mais
46:37 c'est pour ça que je disais que c'était la dernière
46:39 légende de sa génération.
46:41 Sabine André, qui est née en 1913
46:43 et qui serait donc toujours vivante.
46:45 June Spencer, qui est née en 1919.
46:47 Jacqueline Ferrière, qui est née en 1921.
46:49 Et Annabelle Molle.
46:51 Je suis pas sûr que ces noms disent grand chose
46:53 au public. Mais j'ai retrouvé, et c'est ça
46:55 qui est formidable, une interview
46:57 de Micheline Prel. On est en 1961,
46:59 elle a 38 ans. Et c'est toujours
47:01 intéressant de voir,
47:03 plus de 60 ans,
47:05 de voir comment
47:07 une femme parle à l'époque. On dit
47:09 parfois "c'est très moderne, vous allez voir la
47:11 séquence que vous allez voir". Elle est très moderne.
47:13 On est en 1961, elle fume, elle est très décontractée.
47:15 Donc c'est toujours intéressant
47:17 de voir,
47:19 peut-être que c'est contre une idée reçue
47:21 la séquence que vous allez voir. Micheline Prel en 1961.
47:23 Est-ce qu'on
47:25 est bien chez soi ?
47:27 Je trouve, Micheline Prel, qu'on ne vous voit pas assez
47:29 chez vous. Je veux dire à Paris, enfin, sur nos
47:31 écrans. Il me semble que depuis l'époque
47:33 où est sorti "Le Diable au corps", c'était,
47:35 je crois, en 1947,
47:37 jusqu'à l'époque d'aujourd'hui,
47:39 puisqu'on peut vous voir dans deux ou trois grands films,
47:41 au moins à Paris, il s'est tout de même
47:43 écoulé un laps de temps fort long.
47:45 Pourquoi est-ce que vous n'avez pas tourné pendant tout ce temps-là ?
47:47 Mais d'abord parce que
47:49 je suis partie en Amérique. Je suis partie en Amérique
47:51 tout de suite après "Le Diable au corps" parce que j'avais connu
47:53 mon mari, enfin mon futur mari.
47:55 Et je devais me marier en Amérique.
47:57 Et comme on me proposait déjà
47:59 depuis un certain temps un contrat à Hollywood,
48:01 que je n'aurais certainement pas signé d'ailleurs
48:03 si je n'avais pas rencontré mon mari, je l'ai signé et je suis
48:05 partie. C'était une erreur,
48:07 mais enfin il ne faut jamais rien regretter, je ne me l'engrête pas.
48:09 Et
48:11 j'avais un choix à faire, je l'ai fait.
48:13 J'ai choisi ma vie privée.
48:15 C'est tout. Donc on peut en déduire
48:17 que la vie privée peut parfois gêner
48:19 la vie professionnelle d'une comédienne.
48:21 Non, pas tout à fait. Je ne crois pas.
48:23 Seulement il ne faut pas en être tout à fait
48:25 dépendante.
48:27 Je crois que maintenant je suis beaucoup
48:29 moins dépendante de ma vie privée.
48:31 Mettons que je suis plus
48:33 raisonnable. - Évidemment puisque
48:35 vous tournez presque sans arrêt
48:37 dans de très grands films. Est-ce que
48:39 vous pensez avoir évolué ?
48:41 - Bien sûr, je l'espère en tout cas.
48:43 Il faut toujours évoluer. D'abord j'ai évolué
48:45 parce que
48:47 j'ai appris
48:49 beaucoup de choses. Mes erreurs m'ont appris
48:51 beaucoup de choses. On apprend toujours beaucoup de choses par ses erreurs.
48:53 Et puis je suis plus
48:55 âgée. D'ailleurs maintenant mes
48:57 personnages ont changé. Depuis l'âge de
48:59 35 ans, j'ai 38 ans maintenant. Et depuis l'âge
49:01 de 35 ans, je joue les femmes de 40 ans.
49:03 - Quel rôle aimeriez-vous jouer ?
49:05 Où se situe votre emploi exactement ?
49:07 - Je ne sais pas. J'aime faire des choses très
49:09 différentes. C'est comme j'aime rencontrer
49:11 des gens très différents dans la vie. J'aime faire des choses très
49:13 différentes.
49:15 Mais des rôles tendres. Même de la
49:17 comédie. J'ai envie de faire un rôle comique.
49:19 Mais même s'il est très comique, je voudrais qu'il soit
49:21 tendre. Toujours.
49:23 - Elle était partie aux Etats-Unis pour
49:25 se marier avec un monsieur qui s'appelait William Marshall.
49:27 William Marshall était
49:29 au départ marié
49:31 avec qui ? Michel Morgan.
49:33 Il avait eu un fils avec Michel Morgan. Mike.
49:35 Mike Marshall.
49:37 Et Micheline Prell aura
49:39 un fils. Une fille, pardon.
49:41 Avec William Marshall, qui s'appelle
49:43 Tony Marshall, qui était réalisatrice et malheureusement qui est décédée.
49:45 Vous le savez, qui avait fait Vénus Beauté.
49:47 Sélectionnée.
49:49 Césarisée. Et qui est
49:51 décédée il y a quelques années.
49:53 C'est une grande dame du cinéma français qui est morte ce soir.
49:55 - Quel charme ! - Bien sûr !
49:57 Et très...
49:59 J'espère que vous ne choquerez pas en disant ça.
50:01 C'est très sexy, également. C'est une femme qui a
50:03 beaucoup de charme. - Très gracieuse. - Extrêmement sexy.
50:05 Et très moderne.
50:07 Et je sais qu'on voyait régulièrement
50:09 sur les réseaux sociaux des petits posts de
50:11 Dominique Besnéard qui allait
50:13 régulièrement la voir et qui était son amie.
50:15 - Peut-être l'avez-vous rencontrée d'ailleurs, Olivier Benquemoun ?
50:17 - Non. - Vous qui avez longtemps
50:19 fait du cinéma. - Non, non, mais
50:21 pour les Etats-Unis, ce qui est assez marrant, c'est qu'elle
50:23 a tourné notamment avec Fritz Lang.
50:25 Parce qu'elle n'a pas fait beaucoup de films aux Etats-Unis.
50:27 Elle a tourné avec le grand Fritz Lang,
50:29 l'immense Fritz Lang, mais qui a fait un film qui
50:31 n'était pas terrible, qui s'appelait "Guerriers aux Philippines".
50:33 Elle dit que ça a été le pire des
50:35 films de Fritz Lang, il était très mauvais.
50:37 - Vous avez peu interviewé Fritz Lang ?
50:39 - Non plus. Rarement.
50:43 - 101 ans, hein ?
50:45 - 101 ans et c'est "Les Césars"
50:47 après-demain. Donc j'imagine qu'il y aura
50:49 sûrement un petit hommage.
50:51 Parce que Daniel Darieux,
50:53 Michel Morgan, Micheline Prel,
50:55 évidemment ça parle aux plus anciens,
50:57 mais c'était trois figures
50:59 fortes. - Elle était d'une beauté
51:01 incroyable, vous l'avez vu. Et d'une modernité,
51:03 elle parle comme les actrices
51:05 ne parlent plus, tout en fumant
51:07 sa cigarette.
51:09 - Sa cigarette aide beaucoup.
51:11 - C'est vrai, je trouve que cette séance, c'est pour ça
51:13 qu'on l'a montrée avec Benjamin Nau, on l'a regardée
51:15 et on s'est dit que c'était une séance moderne.
51:17 - Délicieusement surannée.
51:19 - On va parler
51:21 des agriculteurs ce soir.
51:23 - De l'agriculture ? - Oui, l'agriculture.
51:25 Il y avait quelqu'un qui est venu
51:27 plusieurs fois, qui s'appelle Alexi H,
51:29 qui représente le syndicat des betteraviers.
51:31 Je crois qu'il a pas mal de choses à dire sur ce qu'a annoncé
51:33 ou pas annoncé d'ailleurs, Gabriel Attal.
51:35 - Année blanche, hein ?
51:37 Il demande une année blanche.
51:39 - C'est ça le nerf de la guerre, c'est l'argent.
51:41 Année blanche,
51:43 avec les emprunts, année blanche
51:45 avec les cotisations. - Ils ont rien dans la poche ce soir.
51:47 - Donc j'ai lancé un appel au crédit
51:49 agricole, si vous voulez faire quelque chose pour le crédit
51:51 mutuel, ou pour une autre
51:53 vente, si vous voulez qu'on se fasse des amis,
51:55 il n'y a pas de soucis. Merci,
51:57 vraiment, merci beaucoup, il est 21h,
51:59 je vais remercier ce soir
52:01 qui était avec nous, Gérald
52:03 Ventura, qui était à la réalisation, David
52:05 Tonelier, qui était à la vision,
52:07 François Couvlard qui était au son, merci à Benjamin
52:09 Nau, à Marouane Saïr et
52:11 à Guilhem Lafache, toutes les émissions sont retrouvées
52:13 sur cnews.fr.
52:15 Il faut lire, me dit-on,
52:17 "La combine",
52:19 extraordinaire bouquin
52:21 de Bill Marshall sur le cinéma.
52:23 "La combine".
52:25 Bonne soirée à tous et rendez-vous
52:27 demain matin.