Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Bonsoir à tous, nous sommes avec Olivier D'Articol, Jérôme Béguelet-Geoffroy Lejeune et Éric Revelle
00:05 et nous allons revenir évidemment sur ce qui se passe au Salon de l'agriculture
00:08 et aux propos d'Emmanuel Macron dans le Figaro ce matin.
00:11 Et je trouve qu'il y a quelque chose qui est intéressant, ce qu'a dit le président de la République
00:16 sur l'Europe souveraine en matière agricole.
00:18 Parce que c'est très intéressant, les mots ont un sens.
00:21 Cette interview, vous allez voir précisément les mots du président sur cette Europe souveraine,
00:29 pour ne pas déformer, on doit sceller la fin de cette crise.
00:32 Mais je dirais aussi quel est le plan pour la nation et ce que nous allons défendre au niveau européen.
00:37 On a sauvé notre Pâques.
00:39 Alors, ce n'est pas cette phrase-là, malheureusement, que je voulais.
00:41 C'est sur l'Europe qui est plus souveraine.
00:43 C'est ça qui m'intéresse et c'est ce dont on a évoqué tout à l'heure.
00:48 Évidemment, la prise d'intérêt.
00:52 Est-ce qu'on peut l'avoir, cette phrase sur l'Europe souveraine ?
00:57 Manifestement, on ne l'a pas.
00:59 Bon, le président parle de l'Europe souveraine et vous pouvez le dire parce qu'il n'y a pas d'Europe souveraine.
01:06 Ça n'existe pas, le concept d'Europe souveraine, ça n'existe pas.
01:09 - C'est mort, quoi.
01:10 - Voilà, c'est la France qui est souveraine.
01:12 On peut définir une France souveraine, mais pas une Europe souveraine.
01:15 Alors, on va écouter Amélie Robière et je vous propose de l'écouter.
01:19 - Il n'a pas compris qu'il était président de la France et pas de l'Europe
01:23 et qu'en face de lui, il a des paysans français qui sont en train de mourir, pas des paysans européens.
01:28 C'est-à-dire que moi, quand je dois nourrir mes enfants,
01:32 la souveraineté européenne, ça ne me parle pas.
01:35 Je me dis, je ne vis pas de mon métier, je suis française, j'habite en France,
01:39 je ne vis pas de mon métier.
01:40 Je ne vois pas pourquoi il nous répond "souveraineté européenne"
01:43 alors que nous, on lui dit qu'on est en train de mourir dans nos fermes.
01:46 S'il veut qu'on importe des produits pas chers et élevés dans des conditions déplorables,
01:52 parce qu'on est à la pointe du bien-être animal, on est à la pointe de l'environnement en France,
01:57 il faut qu'il nous le dise tout de suite.
01:58 S'il faut qu'on fasse autre chose, on fera autre chose et on importera tous les produits et ce sera réglé.
02:02 - Et la phrase précise qu'il a dite, que je ne voyais pas à l'instant,
02:06 "il y a une offre politique pour reformer l'Europe, la rendre plus souveraine,
02:11 plus unie aux côtés de l'Ukraine et défendre notre Pacte".
02:14 La rendre plus souveraine.
02:16 Et ça, ça m'intéresse.
02:18 Parce que je ne vois pas comment on peut rendre l'Europe plus souveraine.
02:21 D'où la réponse de Madame Robière.
02:23 On est au cœur, si vous voulez, du sujet, me semble-t-il.
02:26 - Et en fait, moins la chose existe, plus Emmanuel Macron en parle,
02:28 moi déjà ça me sidère.
02:29 C'est absolument en dehors de toute réalité ce concept.
02:32 Et c'est parce que c'est pas lui d'ailleurs, ça a commencé avant,
02:36 on a abdiqué la souveraineté dans ce domaine-là.
02:38 Il essaye aujourd'hui d'habiller la chose avec un mot qui est une chimère absolue en fait.
02:45 Et c'est intéressant parce que tous les agriculteurs qu'on entend depuis maintenant une semaine sur le sujet,
02:49 ils ont tous la même réponse. Tous.
02:51 - Et bien sûr, alors voilà, c'est cette phrase-là que je trouve vraiment clé
02:55 dans tout ce qu'il dit. Alors je sais pas si vous en êtes d'accord ou pas, Jérôme Béglé.
02:59 Il y a une offre politique pour réformer l'Europe, la rendre plus souveraine,
03:03 plus unie aux côtés de l'Ukraine et défendre notre PAC.
03:06 Et à mon avis, ça c'est pas possible.
03:08 - La souveraineté, elle appartient aux États, aux nations.
03:10 - Mais oui.
03:11 - Que je sache, l'Union européenne, comme l'ONU, comme l'ALENA,
03:16 ne sont pas des substituts aux États ou aux nations.
03:20 - C'est pour ça que c'est intéressant.
03:22 - Ce sont des conglomérats, ce sont des alliances économiques, politiques, sociales, défensives,
03:27 ce que vous voulez, industrielles, culturelles éventuellement.
03:31 Mais je vois pas en quoi le mot "souveraineté" peut aller avec "Union européenne".
03:34 - Alors écoutez Bruno Le Maire...
03:35 - Et ça ce n'est pas parce que vous avez un Parlement européen,
03:37 pour lequel on votera dans quelques mois,
03:39 que ça suffit à donner une souveraineté à la construction européenne.
03:43 - Vous avez parfaitement raison et ce sont des mots qui...
03:45 Cette dame que j'ai eue ce matin, qui est très intéressante d'ailleurs,
03:49 Mélie Rebière, elle dit "mais il n'a pas compris en fait,
03:52 le président est français et pas président de l'Europe".
03:55 Donc c'est pour ça qu'il y a un hiatus.
03:57 Il y a quelqu'un qui parle souveraineté européenne,
03:59 les gens disent "mais moi je vais mourir demain".
04:01 Écoutez ce qu'a dit Bruno Le Maire, qui parle d'un cap fixé,
04:04 lui il reparle de souveraineté agricole.
04:06 Mais tu as toujours l'impression qu'il y a un peu d'enfumage dans tout ça.
04:09 - Je pense que le cap a été fixé très clairement par le président de la République
04:13 et je voudrais qu'il n'y ait aucune ambiguïté sur ce cap.
04:16 Le cap désormais c'est la souveraineté agricole.
04:19 Il faut produire pour nourrir.
04:22 Ce qui veut dire produire.
04:24 Je le dis à tous les tenants de la décroissance,
04:26 à tous ceux qui veulent réduire le nombre d'exploitations,
04:28 à tous ceux qui chantent les louanges de la petite exploitation familiale
04:32 comme seul et unique modèle français.
04:35 L'agriculture française, c'est pas Martine à la ferme.
04:38 L'agriculture française, c'est la production, c'est la compétitivité,
04:42 c'est de l'exportation, c'est des produits de qualité, c'est de la puissance.
04:47 C'est de la puissance.
04:49 - Mais là où le bas blesse, c'est que Bruno Le Maire,
04:52 dans tout son engagement politique,
04:54 ou alors Emmanuel Macron, depuis ses premières responsabilités,
04:57 n'a cessé de soutenir ce modèle qui aujourd'hui craque de partout.
05:01 La PAC actuelle a été négociée avant la crise ukrainienne
05:05 et elle a été négociée avec une co-gestion, avec un syndicat très dominant.
05:09 Donc aujourd'hui, il y a des responsables à cette situation,
05:12 des responsables politiques, et y compris dans le monde syndical.
05:15 Non mais il faut quand même le dire.
05:16 - Non mais là où il a parfaitement raison, c'est-à-dire que le Green Deal,
05:19 ça a été voté par Emmanuel Macron, par ses représentants,
05:22 de la ferme à la fourchette, ces deux choses-là,
05:26 ce sont des contraintes écologiques, il ne faut pas se raconter des salades.
05:29 - Et européennes d'ailleurs. - Et européennes terribles.
05:31 Et tu apprends au passage, avec le dossier soulèvement de la terre,
05:36 que les deux conseillers d'Emmanuel Macron, c'est deux militants écologistes.
05:39 - Oui, deux... - Donc ça commence à faire beaucoup...
05:41 En fait, quand t'es paysan, tu te dis "mais en fait, ils nous prennent pour des...".
05:44 - Je suis d'accord, surtout je voudrais juste alerter votre attention sur un sujet.
05:47 - Je vais être d'accord ou pas avec ce que c'est fait.
05:50 - Non mais 31% du budget de l'Europe, c'est la PAC.
05:52 Ce qui est un poids totalement disproportionné par rapport au réel poids économique
05:56 du secteur primaire dans l'Union européenne.
05:59 Donc qu'est-ce qu'on demande, nous tous, depuis des années,
06:01 c'est que le budget européen ne soit pas autant, je dirais, dispaché en direction de la PAC,
06:09 mais qu'il s'intéresse plus à la culture, à la fabrication de médicaments, etc.
06:12 Donc c'est nous-mêmes qui avons demandé à ce que...
06:14 - Mais Jérôme, tu donnes plus que tu ne reçois, enfin !
06:17 - Plus qu'on ne reçoit ? - Je veux dire, ça tient pas votre...
06:19 - 31% du budget de l'Europe... - Mais ça tient pas votre raisonnement !
06:22 Tu donnes plus que tu ne reçois !
06:24 - Non mais... - Enfin...
06:25 - Mais résonnez sur le plan européen.
06:27 31% du budget de l'Union européenne consacré au secteur primaire est excessif.
06:32 Et ça a empêché d'autres aides, industrielles, économiques...
06:35 - Mais les agriculteurs ne veulent pas des prix, ils veulent en venir.
06:37 - On ne peut pas être surpris par le fait qu'Emmanuel Macron parle de souveraineté européenne.
06:41 Il ne fait que parler de souveraineté européenne.
06:43 Ce que je veux dire, c'est que quand Bruno Le Maire fait la déclaration qu'il fait,
06:47 il dit en fait exactement le contraire de ce que dit le président de la République
06:51 lorsqu'il parle de souveraineté européenne.
06:53 Une agriculture puissante.
06:54 Je vais vous donner un chiffre qui va vous montrer le désastre.
06:56 Il y avait un excédent commercial agricole en 2022 de 5 milliards.
06:59 On est à 1 milliard aujourd'hui.
07:01 Et si vous retirez les vins et les spiritueux qui cachent la forêt,
07:04 en fait on a une agriculture qui est en train de mourir.
07:07 Eh bien je pense que les traités commerciaux seront à l'agriculture française,
07:10 parce que les délocalisations étaient à l'industrie française.
07:13 C'est-à-dire qu'on est balayé par une mondialisation en réalité,
07:15 et l'agriculture française est en train de mourir.
07:17 - Bon, avançons. Mais ce qui est drôle, quoi drôle et pas drôle d'ailleurs,
07:20 c'est que tous les problèmes des agriculteurs aujourd'hui ont été validés par Emmanuel Macron,
07:25 que ce soit le Green Deal, que ce soit de la ferme à la fourchette,
07:28 que ce soit la PAC et que ce soit ses conseils.
07:32 - Bah oui, c'est la même chose.
07:34 - C'est la même chose, Jérôme. Écoutez, si son groupe...
07:37 - Non, vous avez raison. OK, mais la précision est de mon côté.
07:41 - Oui, mais c'est une manière de protéger Macron de dire ça.
07:46 - Non, c'est le groupe Renew qui, à l'Europe, a voté ça.
07:49 - Mais enfin, il est responsable. C'est les gens, c'est des macronistes.
07:53 C'est une manière de dire "le président n'est pas responsable".
07:56 - C'est une partie de la droite qui l'a fait.
07:58 - Ah oui, bon.
07:59 - En tout cas, ça explique pourquoi il se fait siffler quand il veut.
08:02 - Bon, alors, le prix plancher, maintenant. Le prix plancher, c'est extraordinaire.
08:05 Le prix plancher, il y a un mois, on nous expliquait que c'était Cuba.
08:09 Le ministre des entreprises disait "c'est Cuba".
08:11 Bon, et maintenant, Bruno Le Maire, il nous dit "c'est formidable".
08:14 C'est une manière aussi de prendre les gens pour des imbéciles.
08:16 Je n'ai aucun avis sur le prix plancher, pour tout vous dire.
08:18 Je ne suis pas un technicien du prix plancher, j'en sais rien.
08:20 Je m'aperçois simplement que les gens disent de tout et sont contraires au plus haut niveau de l'État.
08:24 - Est-ce que vous devez assurer Galim II ?
08:26 - Non, vous le direz après, parce que c'est une vraie connerie.
08:29 - Pardon.
08:30 - Oui, c'est une vraie connerie, c'est possible.
08:31 Mais écoutons d'abord Bruno Le Maire, qui explique c'est quoi un prix plancher.
08:35 - C'est une mesure de justice. C'est qu'il y ait un prix plancher.
08:40 Le prix plancher, ce n'est pas un prix uniforme.
08:43 Ce n'est pas le même prix pour tout le monde.
08:45 C'est juste l'assurance que dans le monde agricole,
08:47 on puisse avoir un prix de référence, un prix plancher,
08:50 construit sur la base des coûts de production,
08:52 pour éviter qu'un producteur vende à perte.
08:55 Je ne vois pas pourquoi le monde agricole serait le seul monde économique
08:59 dans lequel on pourrait vendre à perte,
09:00 parce qu'il n'y aurait pas de prix plancher, pas de prix de référence,
09:03 pas de coût de production qui soit clairement déterminé.
09:06 - Vous connaissez le fameux film "Ridicule", je cite souvent,
09:09 avec Bernard Giraudeau, il joue le duc de...
09:13 - "Jusqu'à la chute", oui.
09:14 - Il peut t'expliquer, Bruno Le Maire, avec le même talent,
09:17 parce qu'il est très doué, très fort, tout ce que vous voulez,
09:20 il peut t'expliquer la même chose avec des mots tout à fait contraires
09:24 et la même conviction.
09:25 - Sans parjure.
09:26 - Écoutez Marc Fesneau, et après je vous donne la parole,
09:29 parce que Marc Fesneau qui disait le contraire, il y a un mois.
09:32 - C'est battu, quand même, le plan.
09:33 - Oui, il y a des jeux.
09:34 - Le combat politique.
09:35 - Il y a des jeux.
09:36 - Les propositions démagogiques du genre,
09:39 on va fixer une obligation de prix plancher,
09:41 comme on peut le faire, parce qu'il y a des règles, quand même,
09:44 européennes, que sur les prix agricoles français,
09:46 qu'on ne peut pas le faire sur les prix des autres pays,
09:48 qu'est-ce que ça fait ?
09:49 Ça vient mettre en concurrence déloyale les produits agricoles français.
09:51 Donc il faut que la matière première, elle soit payée aux paysans français,
09:53 comme elle doit être payée aux autres agriculteurs,
09:55 et c'est comme ça qu'on arrivera à le faire, et pas autrement.
09:57 - Il y aura un prix minimum, un prix plancher.
10:01 C'est-à-dire que l'indicateur qui est défini dans une filière,
10:04 on va repartir sur la construction du prix de l'avant,
10:07 ce sera un prix plancher,
10:08 en dessous duquel le transformateur ne peut pas l'acheter,
10:11 et donc en dessous duquel, après derrière,
10:13 le distributeur ne peut pas vendre.
10:15 - Moi, je n'ai évidemment aucun avis sur le prix plancher.
10:17 Je ne suis pas un technicien de ça, je ne sais pas ce que vous en pensez.
10:20 - Je veux dire, Bruno Le Maire dit exactement pourquoi ça ne peut pas marcher.
10:24 Il dit qu'il y a des coûts de production différents.
10:26 Un prix plancher, c'est tenir compte des coûts de production,
10:28 plus une marge pour dégager un revenu pour les agriculteurs.
10:30 Le problème, c'est que les coûts de production
10:32 ne sont pas les mêmes partout en France.
10:33 Et pire, les coûts de production ne sont pas les mêmes
10:35 en Espagne et en France.
10:37 Donc, si vous mettez un prix plancher du prix du kilo de tomates en France
10:41 qui sera plus élevé, parce que nos coûts salariaux sont plus élevés,
10:44 les tomates françaises ne se vendront plus.
10:46 - Donc, c'est une bêtise ?
10:48 - Oui, c'est une bêtise.
10:49 Mais je veux dire, Marc Fesneau a dû vivre un enfer.
10:51 Non seulement, il a passé 13 heures debout derrière le chef de l'État samedi,
10:55 mais en plus, il mange son chapeau,
10:56 puisque ce qu'il avait dit,
10:57 alors qu'il n'était même pas au courant de l'annonce de la mesure,
11:00 il entend le chef de l'État qui dit les prix plancher.
11:02 - C'est peut-être une bêtise pour vous,
11:03 mais ça a le mérite de remettre sous les lumières médiatiques
11:08 la question du revenu paysan.
11:10 Parce qu'aujourd'hui, ce qu'expriment les paysans portes de Versailles,
11:13 c'est qu'ils ne peuvent pas vivre de leur métier.
11:15 C'est un problème.
11:17 Donc, peut-être que ce que tu décris,
11:18 le prix plancher n'est pas la solution.
11:20 Normalement, Egalim 2 devait régler ça.
11:22 - Exactement.
11:23 - Ça n'a strictement rien réglé.
11:24 - Eh bien, Egalim 3 arrivera.
11:26 - On est à 4, parce qu'on est à Egalim 4.
11:28 - On parle d'un Egalim européen, ce qui est évidemment impossible.
11:30 Bon, alors, que dit le gouvernement dans ces cas-là ?
11:33 Lorsqu'il y a des choses qui se passent sur le salon de l'agriculture,
11:38 c'est le Rassemblement national.
11:40 Qui a bon dos, puisqu'à peu près tout le monde est accusé d'extrême droite
11:44 quand on n'est pas d'accord avec M. Macron.
11:46 Donc, vous allez écouter Maude Bréjeau qui explique.
11:48 - Moi, j'ai tous les gens de la coordination rurale.
11:52 Tous les jours.
11:53 Je leur demande "Est-ce que vous êtes engagé politiquement ?"
11:56 Ça se verrait quand même.
11:57 "Est-ce que vous êtes engagé politiquement ?
11:58 Est-ce que vous êtes sur des listes ?"
11:59 Il n'y a jamais...
12:01 Personne n'est engagé avec le Rassemblement national.
12:05 Ils ont décidé de faire de coordination rurale un allié du Rassemblement national.
12:10 Je trouve que ça commence à se voir.
12:12 Si tous les gens qui ne sont pas d'accord avec M. Macron marchent pour le RN,
12:17 il faut apporter des preuves, pour le moins.
12:19 Écoutez Maude Bréjeau.
12:20 - Il y a, au sein de certains syndicats,
12:24 et notamment celui auquel vous faites référence,
12:27 des militants politisés, radicalisés,
12:30 pour certains engagés auprès du RN.
12:33 C'est leur droit.
12:34 C'est leur droit.
12:35 Mais personne n'est dupe.
12:36 Et donc, il faut avancer à visage découvert.
12:38 Et il y a évidemment, et c'est le cas d'une immense majorité,
12:41 des agriculteurs qui souffrent,
12:43 qui attendent davantage de considération,
12:45 qui attendent de vivre mieux de leur travail.
12:46 Et donc, nous, c'est avec eux qu'on doit discuter.
12:48 - Alors, on a reçu aujourd'hui Véronique Lefloch,
12:49 également Karine Duc, elle était hier.
12:51 Ce sont des membres vice-présidents, présidents de la coordination rurale,
12:55 qui évidemment démentent.
12:57 - C'est fatigant pour nous au niveau national.
12:59 C'est fatigant aussi et surtout pour tous les adhérents,
13:03 tous les sympathisants que nous avons sur le terrain
13:05 et qui n'arrêtent pas de dire "mais faites cesser ça".
13:08 - C'est pas le sujet.
13:09 - C'est pas du tout le sujet.
13:10 Et ils sont en train de s'éloigner pour justement tenter de nous nuire finalement,
13:17 alors même que peut-être il a des comptes à rendre
13:19 ou il est en compétition pour les européennes.
13:21 Mais nous, on n'a rien à voir là-dedans.
13:23 - L'intention a été de détourner le débat.
13:25 Et Emmanuel Macron, qui le midi a semblé être dans une perspective
13:33 de construction de quelque chose,
13:35 s'est complètement ridiculisé en fin de journée
13:38 et a fait toute autre chose.
13:40 Il est parti en campagne politicienne pour les européennes.
13:43 Et il a, dans ce sens-là, complètement négligé
13:46 le Salon de l'agriculture et les agriculteurs.
13:48 - Je trouve ça dommage comme réflexe.
13:51 C'est pas nouveau d'ailleurs.
13:53 A chaque fois qu'il a rien à dire, c'est la botte secrète.
13:56 Il y a la lèpre populiste, il y a plein de qualificatifs.
13:59 C'est intéressant parce qu'au Salon de l'agriculture samedi,
14:02 quand ça s'est mal passé pour lui,
14:04 il n'y avait pas que des gens de la coordination orale.
14:06 Il y avait aussi des agriculteurs qui n'étaient pas encartés,
14:08 qui n'avaient pas d'affiliation politique.
14:09 Moi sur ce plateau, j'en ai vu passer beaucoup.
14:11 Et ils tenaient le même discours.
14:12 Donc c'est vraiment une façon de ne pas regarder en face
14:14 la critique qui est faite et qui pourtant,
14:16 ce sont des gens qui raisonnent très simplement
14:19 pour qui les causes ont des conséquences
14:21 et qui donc sont en colère.
14:22 Après, si j'étais Emmanuel Macron, je serais très inquiet
14:26 à cause des images de Jordan Bardella le lendemain
14:28 au Salon de l'agriculture.
14:29 Ça oui.
14:30 Mais à ce rythme-là, avec la réaction presque pavlovienne
14:33 du pouvoir macronien qui est de dire
14:35 "nous sommes le camp de la raison et des politiques raisonnables,
14:38 tout le reste est le camp des raisons et notamment du RN",
14:41 ça peut faire un RN à plus de 30% en 9 juin
14:44 et la Renaissance à moins de 20% ?
14:45 S'il continue comme ça.
14:47 Pourquoi ? Parce que cette gestion politicienne
14:50 ne fait au final que renforcer le RN.
14:52 Quant à la coordination rurale, c'est une sécession de 91
14:55 où déjà c'était une contestation de la PAC,
14:58 pas de paysans qui ne peuvent pas vivre
15:01 et la FNSEA était déjà sur une réforme de la PAC
15:05 qui n'allait pas au monde paysan.
15:07 Ça vient de là la création de la coordination rurale de 91.
15:11 En tout cas, c'est agaçant parce que personne n'est dupe
15:15 et contre-productif comme vous venez de le dire.
15:18 D'ailleurs, vous avez parlé des élections européennes et il y a
15:22 désormais une candidate qui a été nommée
15:26 qui s'appelle Mme Ayer.
15:28 La présidente du groupe Renew.
15:30 Exactement. Et moi si j'étais Emmanuel Macron,
15:32 je l'ai dit ce matin mais je vais le redire,
15:34 je dirais à tous les gens de la Macronie,
15:36 vous êtes des poltrons ?
15:37 Ça oui.
15:38 Vous êtes des politrons mais vous êtes qui ?
15:40 Vous êtes des polichinelles de politique ?
15:42 Vous n'allez pas vous battre pour moi ?
15:44 Vous n'allez pas défendre ?
15:46 Il y a eu des candidats mais vous n'étiez pas candidat.
15:50 Oui mais les poids lourds, par exemple...
15:53 Le driant de Normandie.
15:55 Les poids lourds quand même, où ils sont ?
15:57 Ils se planquent.
15:58 Pourquoi ils se planquent ?
15:59 Pour deux raisons.
16:00 Soit ils ont peur de prendre une veste.
16:01 Ah, ça veut dire que la politique d'Emmanuel Macron n'est pas bonne,
16:03 vous ne voulez pas la défendre ?
16:04 Bravo, je peux compter vraiment sur vous.
16:06 J'ai des bons grognards.
16:07 Quand tu es Napoléon avec des grognards comme ça,
16:09 tu es tranquille, tu peux aller à la guerre avec les gens
16:11 qu'il a autour de lui, Emmanuel Macron.
16:13 C'est formidable, personne ne se mouille.
16:15 Tout le monde pense à soi.
16:16 Je ne veux pas prendre une veste, je ne vais pas aux élections.
16:19 Donc c'est Madame, vous l'avez dit, Ayer...
16:23 Valérie Ayer.
16:24 Franchement, je lui souhaite bien du courage, personne ne la connaît.
16:29 Dont le diplôme apparemment essentiel, c'est d'être petite fille et fille d'agriculteur.
16:33 On l'est tous, un petit fils d'agriculteur.
16:35 Ça veut dire qu'ils n'ont trouvé personne.
16:37 Franchement, Pascal, vous avez raison.
16:38 Mais parce que c'est des poltrons.
16:40 Dans une élection, les gens qui travaillent avec lui, poltrons.
16:42 L'incarnation compte beaucoup.
16:44 Cette dame commence avec une autorité.
16:46 Bruno Le Maire veut être président de la République.
16:48 Qu'il se mouille.
16:49 Il a refusé d'y aller.
16:50 Qu'il y aille.
16:51 C'était d'ailleurs la première option.
16:52 Qu'il joue chasse-mise.
16:53 Qu'il y aille.
16:54 Bien sûr.
16:55 C'est ça, capitaine.
16:57 Ce n'est pas, j'attends, je suis derrière et puis...
17:00 Pas aller devant et puis moi je vais regarder.
17:02 Qu'est-ce que ça veut dire ?
17:04 Moi, ça me surprend.
17:06 Mais Olivier Lartigot a raison.
17:07 Je pense que la veste peut être extrêmement épaisse aux européennes.
17:10 Là, on est à 10 points dans les sondages entre les deux, Renaissance et RN.
17:13 Mais je pense qu'à l'arrivée, ce sera beaucoup plus.
17:15 Dans les sondages des jeunes politiques, vous avez vu.
17:18 Là, c'est intéressant parce que justement, on parlait de la génération Bruno Le Maire.
17:21 Il est possible que toute cette génération, en fait, c'est la génération qui était montée avec Nicolas Sarkozy, juste derrière.
17:26 Oui, c'est vrai.
17:27 Là, il y a un saut générationnel.
17:29 Il est possible que tous ces gens soient balayés et remplacés par Bardella.
17:34 Possible, ce n'est pas sûr.
17:35 Bardella, Attal, etc.
17:38 Ces gens-là, paradoxalement, incarnent une forme d'autorité, mais aussi d'un modèle de conservation.
17:45 Alors, je ne sais pas si c'est fait sur l'ensemble des Français, mais c'est fait sur les 15.
17:51 Oui, on a les deux tableaux.
17:52 Il y a les deux tableaux.
17:53 Vous connaissez même les tableaux de ces gens-là maintenant.
17:55 Donc, c'est bien.
17:56 Et donc, les personnalités de moins de 45 ans, inspirant le plus confiant.
18:00 Oui, vous avez raison.
18:01 Bardella.
18:02 C'est 18-24, c'est ce qui est frappant.
18:04 C'est 18-24, regardez.
18:06 Bardella, Attal, Maréchal.
18:08 Par exemple, Manon Aubry.
18:10 Moi, j'ai reçu Manon Aubry.
18:11 C'est très agréable d'ailleurs de discuter avec elle.
18:13 C'est l'une des rares qui n'est pas sectaire.
18:14 Voilà, on peut être d'accord, pas d'accord.
18:17 Mais franchement, j'ai eu un échange.
18:19 C'était extrêmement agréable.
18:21 Je ne dirais pas la même chose de Mathilde Panocle.
18:23 D'ailleurs, je ne l'ai pas reçue.
18:24 Elle n'a pas voulu venir, sans doute.
18:26 Bon, on va marquer une pause, peut-être.
18:31 Et on partira en deuxième mi-temps.
18:34 On a plein de choses.
18:35 Il y a une histoire formidable.
18:36 C'est cette affaire du chien.
18:38 Dans le train ?
18:39 Dans le TGV, oui.
18:40 Je vais faire un petit quiz.
18:42 Comment ?
18:43 Avec cette ancienne députée PS qui a fait le tout.
18:45 Oui, j'ai vu.
18:46 Un scandale d'État quasiment.
18:47 Oui.
18:48 Alors là, évidemment que c'est sans doute dérisoire.
18:50 Mais en même temps, ça fait sens.
18:51 Une activité mordante.
18:52 Mais non, mais il semble avoir plus de 10 ans.
18:54 C'est un bon vieux PPS.
18:55 Voilà, c'est un chien.
18:56 Moi, j'adore cette histoire.
18:57 On en parlera tout à l'heure.
18:58 Donc, c'est un golden retriever.
19:00 Et vous avez donc Anne Yvonne Ledin,
19:03 qui est une ancienne députée PS,
19:05 qui voit ce chien dans le TGV,
19:08 qui ne va même pas voir le monsieur qui est propriétaire du chien,
19:11 mais qui met un tweet pour dire
19:13 "c'est inadmissible, il y a un chien qui est sans muselière".
19:16 C'est le chien d'un air de famille.
19:20 Il s'est affaissé, manifestement.
19:24 C'est un chien, il est un peu fatigué, ce chien.
19:28 Et elle met un tweet, elle ne va même pas voir.
19:30 C'est pour ça que ça montre le monde d'aujourd'hui.
19:32 Elle pourrait aller voir le monsieur qui est le propriétaire du chien.
19:34 Non, elle met son tweet.
19:36 Et Hugo Clément lui a répondu.
19:38 Et moi, je l'ai eu sur Europe 1,
19:40 Madame Anne Yvonne Ledin.
19:42 Je l'ai eu à l'heure du déjeuner.
19:45 Et cette histoire, je trouve, est formidable,
19:47 parce qu'elle traduit l'époque.
19:48 - Il a l'air méchant, le chien.
19:50 - Comment ?
19:51 - Le chien a l'air méchant.
19:52 - C'est gentil, les golden retrievers.
19:54 Vous avez eu des chiens ?
19:56 - Oui, une fois.
19:57 - Une fois, c'est drôle comme réponse.
19:58 - J'ai eu un chien, une fois, oui.
20:00 - Effectivement, ce chien n'a pas l'air d'être un voleur.
20:04 - C'est incroyable.
20:05 - Le golden, c'est très gentil.
20:06 Nous revenons dans une seconde.
20:08 - Il a été mordu par un golden.
20:10 Je voulais une nouvelle fois que nous présentions
20:15 nos excuses au nom de notre chaîne CNews,
20:17 suite à une diffusion d'une infographie par erreur
20:20 mentionnant l'avortement comme première cause de mortalité
20:23 au monde de l'émission.
20:25 C'est une enquête d'esprit.
20:26 Le directeur également des programmes de Canal+
20:28 Gérald Brice-Viray a tenu à présenter ses excuses
20:31 aux téléspectateurs.
20:32 Il a écrit ces quelques mots.
20:34 "Nous présentons nos excuses aux téléspectateurs
20:36 de CNews pour la diffusion hier suite à une erreur technique
20:39 de la séquence mentionnée ci-dessous.
20:41 Celle-ci avait été supprimée lors du montage final
20:46 et n'aurait donc jamais dû être diffusée.
20:48 Nous tenons à assurer à toutes les femmes
20:50 de notre entière soutien dans l'exercice de leurs droits."
20:53 Je m'associe évidemment, bien sûr,
20:55 à ce que disait Gérald Brice-Viray.
20:56 Mais je vous propose de réécouter Laurence Ferrari
20:58 parce qu'elle a trouvé les mots justes tout à l'heure
21:00 et il n'y a rien à redire en plus ou en moins
21:03 à ce qu'elle a dit.
21:04 Écoutons-la.
21:05 "Nous souhaitons présenter nos excuses hier
21:07 dans l'émission enquête d'esprit,
21:09 présentée par Emeric Pourbet.
21:10 Une infographie présentant un comparatif
21:13 entre les causes de la mortalité générale dans le monde
21:15 et le nombre d'IVG dans le monde a été diffusé.
21:18 Ce sont des données incomparables
21:20 et il est absolument impossible de comparer ces chiffres
21:23 et de les mettre en miroir de ceux de la mortalité
21:25 liées au cancer ou au tabac.
21:28 L'interruption volontaire de grossesse
21:30 est autorisée en France depuis la loi du 17 janvier 1975,
21:34 la loi portée par Simone Veil.
21:36 Il s'agit donc d'un droit garanti par la loi
21:38 et il ne s'agit pour quiconque de le remettre en cause.
21:42 La chaîne CNews présente ses excuses
21:44 à ses téléspectateurs pour cette erreur
21:46 qui n'aurait pas dû se produire.
21:48 CNews présente ses excuses auprès de toutes les femmes
21:51 avec une pensée particulière pour celles dans le monde
21:54 qui luttent pour obtenir le droit à disposer de leur corps
21:57 et à toutes celles qui ont perdu la vie
21:59 faute de pouvoir accéder à l'IVG à titre personnel.
22:03 J'ajoute que cette loi est très importante pour moi
22:05 comme pour toutes les autres femmes
22:07 et j'espère très sincèrement que ce droit,
22:09 acquis de haute lutte par nos mères, par nos aînés,
22:12 sera inscrit dans la Constitution.
22:15 Laurence Ferrari, beaucoup d'émotion même dans ses paroles
22:19 et je le répète, c'est une erreur d'une infographie
22:23 jamais cette infographie n'aurait dû être diffusée.
22:27 Dont tact.
22:29 La suite de notre émission
22:31 et peut-être pouvons-nous partir pour Avignon
22:35 avec, on dit parfois qu'il se passe dans les procès
22:38 quelque chose qui ne se passait jamais dans l'instruction.
22:43 C'est un lieu, un procès,
22:45 où parfois la vérité arrive pour des raisons particulières
22:50 parce que l'audience, parce que le président, parce que l'accusé.
22:53 Et Elias Akouda a avoué son meurtre
22:56 après presque trois ans il avait nié les faits.
22:59 C'est le principal accusé, vous le savez,
23:01 dans le meurtre d'Éric Masson le 5 mai 2021
23:03 sur un point de deal à Avignon.
23:05 Il a avoué aujourd'hui son meurtre lors de ce procès
23:08 et Noémie Schultz est avec nous.
23:11 Bonsoir Émilie.
23:13 Bonsoir Noémie.
23:16 C'est un moment évidemment extrêmement particulier
23:20 que vous avez vécu aujourd'hui.
23:22 Oui, j'ajouterais, vous avez dit,
23:24 parce que le président, parce que l'audience,
23:26 je dirais aussi parce que l'avocat,
23:28 je crois que c'est en très grande partie à Franck Berton,
23:30 l'un des avocats d'Elias Akouda,
23:32 que l'on doit les aveux obtenus cet après-midi.
23:35 Il faut dire que la situation était intenable
23:37 pour l'accusé depuis le début du procès,
23:39 emmuré dans ses dénégations malgré les évidences,
23:42 malgré les preuves matérielles,
23:44 malgré la présence sur la scène du crime au moment des faits.
23:47 Alors son avocat a attendu le bon moment
23:50 pour accompagner son client dans ses aveux.
23:53 Ce n'est pas la première fois que Franck Berton
23:55 s'efforce d'accompagner comme ça la prise de parole d'un client.
24:00 Il se tourne vers lui au moment où la mère de l'accusé
24:03 est interrogée à la barre.
24:04 Elle vient de redire qu'elle croit en l'innocence de son fils.
24:07 Soit votre mère a raison, soit elle se trompe.
24:10 Est-ce que c'est vous qui avez tiré sur Éric Masson ?
24:13 Reconnaît enfin Ilias Akouda de près de trois ans après les faits.
24:16 C'est moi qui ai tiré, mais je ne savais pas qu'il était policier.
24:19 Sans-y ensuite une assez longue déclaration sur les circonstances.
24:23 Et il termine ce qui me pousse à m'exprimer,
24:25 c'est que ça me fait mal de voir la famille d'Éric Masson
24:27 avec toutes ces questions.
24:28 J'ai honte pour son avocat.
24:30 C'est un moment essentiel qui s'est déroulé à l'audience
24:33 et auquel ont assisté les proches du policier tué,
24:35 sa veuve, son frère, sa soeur, son père également.
24:39 On a vu un mélange d'émotions, de soulagement,
24:42 même si à la sortie de l'audience,
24:43 l'avocate de la veuve d'Éric Masson a regretté que ses aveux,
24:47 qu'elle a jugés un peu théâtralement orchestrés,
24:50 arrivent si tard, si longtemps après les faits.
24:53 Et l'avocat Franck Berton ?
24:56 La partie civile estime que c'est un non-événement.
24:59 Si c'est un événement, quelqu'un qui reconnaît dans son boxe,
25:02 après avoir dit pendant trois années,
25:04 être l'auteur des faits pour lesquels il comparait,
25:07 c'est une décision courageuse qui était la sienne
25:10 et c'est une décision pleine de responsabilité.
25:13 Il a dit à la cour d'assises qu'il avait besoin de le dire,
25:16 que ça fait partie aussi du chemin qu'il a déjà emprunté
25:19 en maison d'arrêt depuis de nombreux mois.
25:22 Donc je crois qu'il y a tout lieu de se féliciter de cet aveu,
25:25 parce que ce n'est pas quelque chose de banal dans une cour d'assises,
25:28 c'est toujours une prise de responsabilité
25:30 et c'est toujours aussi un élément essentiel
25:33 à la manifestation de la vérité.
25:35 Éric Masson était brigadier, il était père de deux enfants,
25:37 il est mort à 36 ans, il a été abattu en mai 2021,
25:41 transpercé de trois balles dans le flanc, le thorax et le poignet,
25:45 alors qu'il intervenait sur un point de deal
25:48 de l'intramuros d'Avignon dans le secteur des Tinturiers.
25:51 Noémie Schultz, la suite du procès qui a commencé lundi dernier,
25:55 qui va s'achever cette semaine ?
25:57 Oui, il reste assez peu de temps.
25:59 Demain, la matinée sera consacrée aux auditions des partis civils,
26:02 ce clan de policiers, puisque dans la famille Masson,
26:04 le père est policier, ses trois enfants avaient suivi la même voie,
26:07 ses deux fils, sa fille, l'un de ses enfants a payé de sa vie,
26:10 cet engagement dans la police.
26:12 Éric Masson, mort à 36 ans, vous l'avez rappelé.
26:15 Et puis demain après-midi, on entamera les interrogatoires
26:17 des trois accusés sur les faits.
26:19 On le rappelle, le principal accusé jugé pour avoir tiré
26:22 et tué Éric Masson et deux amis à lui, renvoyés devant la cour d'assises
26:26 pour l'avoir aidé dans sa cavale.
26:29 L'interrogatoire qui se poursuivra sur la journée de mercredi.
26:31 Le réquisitoire est attendu jeudi avec un verdict,
26:34 soit jeudi, sans doute assez tard dans la journée, soit vendredi.
26:38 Et il risque la réclusion à perpétuité, bien évidemment.
26:42 Absolument, il risque la réclusion à perpétuité parce qu'il est renvoyé
26:46 pour un meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique,
26:50 sur un policier. Alors lui, on l'a entendu, il nie les faits.
26:52 Il dit qu'il ne savait pas qu'Éric Masson était policier.
26:55 C'est un des enjeux de ce procès.
26:57 Et quand bien même il ne serait pas condamné pour meurtre sur PDAP,
27:01 il encourt tout de même la perpétuité car il était en état de récidive légale.
27:04 Merci beaucoup Noémie Schultz.
27:06 Je salue André Valigny qui nous écoute et qui vient régulièrement nous voir
27:10 et qui dit "c'est ce qu'on appelle la magie".
27:11 Je ne sais pas si le mot est tout à fait adapté, la magie de l'audience.
27:16 Quand la vérité éclate subitement, c'est l'irremplaçable procès d'assises
27:21 qui le permet.
27:23 Dans l'actualité, judiciaire également, M. Ikkyusen, la justice administrative,
27:29 examinait sur le front aujourd'hui à Paris l'arrêté d'expulsion de l'image marocaine
27:33 à Saint-Ikkyusen dont Gérald Darmanin avait fait un symbole de la haïte gouvernementale
27:37 contre le discours séparatiste.
27:39 Ces gens détestent la France mais ils ne pensent qu'à une chose, c'est y revenir.
27:43 C'est absolument formidable.
27:45 Ils leur arrivent de cracher sur la France, mais alors maintenant,
27:49 ils sont prêts à tout oublier, revenir, ne plus jamais dire de choses désagréables sur la France, etc.
27:55 Je vous propose d'écouter Thomas Tanguiamont sur le compte-rendu de l'audience.
28:01 Après avoir passé de longues minutes à écouter la rapporteure publique décrire les faits
28:07 pour lesquels l'expulsion de l'imam Ikkyusen est justifiée, je le rappelle,
28:11 provocation à la haine et à la violence contre les juifs, les femmes et les personnes non musulmanes,
28:16 l'avocate de l'imam Ikkyusen s'est attachée ensuite à expliquer pourquoi l'imam doit revenir en France.
28:23 Elle a dit que ses propos étaient anciens et que l'imam avait depuis changé.
28:27 Il n'est plus une menace pour la France.
28:30 Elle a dit également que les paroles relevaient de sa liberté d'expression et d'opinion
28:34 et que ce n'était pas un acte de provocation à la haine.
28:37 Elle a dit également concernant les propos sur les femmes de l'imam.
28:41 Je le rappelle, il estimait que la place des femmes était à la cuisine
28:44 et qu'elles n'avaient pas le droit de sortir sans la présence de leur mari.
28:47 Et bien qu'il s'agit là de machisme et en aucun cas d'une discrimination.
28:52 Son avocate a enfin terminé en estimant qu'il n'avait rien à faire au Maroc,
28:56 que son vrai pays était la France et qu'il doit désormais rentrer auprès de sa famille.
29:01 Est-ce que l'avocate de l'imam Ikkyusen a convaincu le tribunal administratif de Paris ?
29:06 La réponse sera connue dans deux semaines, le 11 mars.
29:10 Je vous propose d'écouter l'avocate de monsieur Ikkyusen.
29:15 Si l'enjeu est vraiment la sauvegarde de l'ordre public,
29:19 et bien monsieur Hassan Ikkyusen est tout à fait prêt à ne plus faire de conférences,
29:24 à ne plus user de sa liberté d'expression.
29:27 Il est prêt à retirer toutes les vidéos s'il le faut,
29:31 tant qu'il peut revenir en France, être avec ses enfants, être avec sa famille,
29:36 pays où il est né, où il a grandi, où il a vécu et où il veut mourir et être enterré.
29:42 Formidable !
29:44 Vraiment, je retire des vidéos et je promets de ne plus fauter,
29:48 et donc je suis absout. Franchement, on ne peut pas y croire.
29:52 Imaginez si jamais la justice décide qu'il doit revenir et qu'il doit revenir à nos frais.
29:58 Imaginez si la décision du 11 mars va dans ce sens-là, ce sera un scandale énorme.
30:02 C'est parfaitement possible, il n'y a absolument rien qui l'empêche.
30:06 C'est la décision du tribunal administratif.
30:08 Affaire à suivre. Un mot sur l'uniforme,
30:13 puisque Abézier aujourd'hui a commencé cette école.
30:18 Exactement, donc je vous propose peut-être de voir le sujet de Adrien Spiteri, l'uniforme à l'école.
30:24 À l'école élémentaire La Chevalière, il y avait du changement en cette rentrée.
30:30 Tous les élèves sont arrivés avec la même tenue ce matin.
30:34 Ils nous la font découvrir.
30:36 En gros, tu as un pull avec l'écusson de Bézier, avec le camel.
30:41 J'ai un pantalon bleu, plus un pull et un t-shirt.
30:47 Enfin, presque tous.
30:49 Je ne l'ai pas. Pourquoi tu ne l'as pas ? Parce que c'est trop petit.
30:53 Mais pour le moment, les parents sont conquis.
30:55 C'est une bonne idée. Après, il faut voir, comme je dis, il faut voir dans le temps.
30:59 Elles étaient très fières de me dire, maman, ce matin, on va avoir le même uniforme.
31:02 Et surtout, on va avoir le blason écrit La Chevalière dessus.
31:06 L'établissement public a donné son accord à l'expérimentation de l'uniforme.
31:10 Mais quel est l'objectif ?
31:12 Explication avec la rectrice de l'académie.
31:15 Mesurer l'effet sur la cohésion au sein de l'établissement, sur le sentiment d'appartenance,
31:20 sur l'atmosphère de travail, l'atmosphère d'égalité entre les élèves.
31:26 Parce qu'effectivement, cet uniforme apporte ça aussi.
31:30 Au total, le kit complet coûte 200 euros, répartis entre la ville et l'État.
31:35 A Béziers aujourd'hui, plus de 700 élèves ont fait leur rentrée en uniforme.
31:39 De quoi ravir le maire Robert Ménard, fervent partisan de la tenue unique.
31:44 Bon, je ne regrette peut-être pas l'école, mais c'est…
31:48 C'est pas mal.
31:49 En tout cas, ça ne peut pas être mal. C'est peut-être pas bien, mais ça ne peut pas être mal.
31:52 Vous savez, au moment où le sentiment d'identité se dilue un peu partout dans l'société française,
31:56 appartenir et être fier d'appartenir à un endroit, surtout où on est censé apprendre,
32:00 moi je trouve… Pardonnez-moi, c'est peut-être un peu regardos, mais je trouve ça formidable.
32:03 Nous verrons ce que donne l'expérimentation.
32:05 Oui, je pense qu'elle ne réglera pas le problème de fond.
32:07 Mais il y a un message positif.
32:10 Quand, à l'échelle d'une commune, on décide de quelque chose, on peut le réaliser.
32:14 Alors que beaucoup de personnes pensent qu'aujourd'hui, la politique n'a aucun…
32:18 a du mal, par exemple, on le voit sur le monde agricole, à se réorienter.
32:21 Là, quand un maire décide de faire quelque chose, il peut encore le faire.
32:24 Un change, il ne voit aucun inconvénient. Je ne vois pas en quoi ça va.
32:27 Les vêtements sont payés autrement que les parents,
32:31 ce qui veut dire qu'il n'y a pas de discrimination.
32:34 Est-ce que tu penses que ça réglera le problème de formation des enseignants,
32:37 de leur recrutement, de la lutte contre les inégalités scolaires ?
32:39 A chaque fois qu'on voit un problème, vous le déplacez.
32:41 Non, mais je te dis pourquoi pas.
32:43 Certainement pas, mais le problème d'appartenance à un corps social, à une école, à une classe,
32:48 c'est quand même une question qui se pose, c'est pas mal.
32:50 Les disparités de revenus ou disparités d'habillement, ça va se régler.
32:55 Au contraire, vous allez offrir trois ou quatre tenues, ou deux tenues à chacune des familles.
33:01 Je ne considère pas que ce soit ringard de porter un uniforme.
33:05 Je considère au contraire que ça permet d'apporter un peu de cohésion
33:10 à une disparité scolaire qui ne fait qu'empirer depuis 25 ans.
33:15 Nous verrons.
33:16 C'est une expérimentation.
33:17 Bien sûr.
33:20 Ne partez pas défaitistes à l'avance.
33:22 Nous verrons.
33:23 Vous ne dites pas oui, c'est ça qui est toujours amusant.
33:26 Je vois bien ce que vous y voyez.
33:29 Vous y voyez le symbole d'un monde ancien.
33:32 Ça vous ennuie tellement ce monde ancien.
33:35 Vous y voyez quelque chose de conservateur.
33:37 Ça vous ennuie tellement d'être conservateur.
33:40 Je peux continuer à me remplacer si vous voulez.
33:43 Je connais par cœur vos psychologues.
33:45 Moi aussi je vous connais par cœur.
33:47 Olivier Dardigolle, pour ceux qui ont été dans le colis de vacances
33:49 de la mairie communiste, qui est mon cas,
33:51 vous aviez un uniforme en colis de vacances.
33:54 Moi j'ai fait l'écolo, mais je n'avais pas l'uniforme.
33:57 Saint-Hilaire-de-Riez, par exemple, colis de vacances de la mairie indentaire,
34:00 vous arriviez, vous déposiez vos vêtements.
34:03 Vous alliez dans les vacances communistes.
34:04 Oui, moi j'habitais en Cité HLM, mon cher Pascal.
34:07 Votre père était communiste.
34:09 Mon grand-père était cégétiste.
34:12 On a pas de chance d'avoir des parents communistes.
34:15 C'est mon cas.
34:16 Exactement.
34:17 Je voulais vous citer, on va parler des Césars.
34:20 Un mot, je voulais vous citer le tweet d'Elise Semoun,
34:23 qui a dit "c'est juste de demander à cesser le feu
34:26 et de pleurer sur les enfants qui meurent".
34:28 Je me joins à cette demande, a-t-il écrit,
34:31 mais qui parle des otages, des femmes violées quotidiennement
34:34 et qui sont désormais enceintes de ces monstres.
34:36 Qui a un mot pour l'enfer vécu par ces femmes,
34:39 et ces hommes, et ces enfants ?
34:40 Il y a toujours deux poids, deux mesures.
34:42 Pensez à eux, le monde et l'otage du Hamas, y compris la Palestine.
34:45 Pourquoi a-t-il écrit ça ?
34:46 C'est que dans la soirée des Césars,
34:48 pas un artiste, pas un artiste, n'a eu un mot pour ce qui se passe à Gaza.
34:56 Vous avez même, à mon avis, plus scandaleux...
34:58 Pardonnez-moi, pour ce qui s'est passé le 7 octobre.
35:02 Et tous ont eu des mots pour ce qui s'est passé à Gaza.
35:05 Vous avez même une déclaration, qui me semble,
35:07 pour le coup, beaucoup plus scandaleuse,
35:08 d'une documentariste unicienne qui attire l'attention
35:10 sur le peuple gazaoui qui souffre,
35:12 c'est un dîner sous les bombes de Tsaïl,
35:14 mais elle ne dit pas un mot, effectivement, dans sa prise de parole,
35:16 sur le pogrom du 7 octobre.
35:18 Mais pourquoi ? Est-ce que vous savez pourquoi ?
35:20 Pour une seule raison.
35:21 Les gens ont peur.
35:22 Les gens ont peur.
35:24 C'est-à-dire que l'autre soir, la prise de parole,
35:27 chacun sait que sa prise de parole est importante,
35:31 et chacun dit, sans doute, ce que cette assemblée veut entendre.
35:35 Et si tu te dévis de cette ligne-là,
35:38 tu es en difficulté dans ce monde.
35:40 - Y compris sur ce sujet.
35:41 - C'est une interprétation que je fais.
35:43 - Très isolé, au final.
35:44 - Alors ça, c'est un autre sujet.
35:48 - Personne ne mord le trait.
35:50 - Oui, les gens ont applaudi.
35:53 - Oui, mais on est passé à autre chose.
35:55 - Après, on verra si ce monde du cinéma
35:57 vient vers elle et lui donne des rôles,
35:59 parce que c'est le plus important.
36:01 - Oui, je pense qu'il y a une forme de peur, aujourd'hui.
36:05 Peur dans les médias, dans les mondes du cinéma,
36:09 dans plein de domaines, sur certains sujets.
36:12 Et cette peur, elle enlève de la liberté.
36:14 Comme les gens ne sont pas très courageux,
36:16 c'est parce qu'il les caractérise.
36:18 La prise de parole, de courage,
36:20 de dire devant une assemblée...
36:21 - Il est tout à fait possible de parler du 7 octobre
36:23 et d'en parler clairement et fortement.
36:25 - Manifestement, pas devant cette population.
36:27 - Ceux qui ont essayé ont eu des problèmes.
36:29 - Et ils ont parlé de cette population, manifestement.
36:31 Autrement, ils l'auraient fait.
36:33 - Mais les quelques artistes qu'on a vu
36:35 prendre position sur ce sujet ont eu des problèmes.
36:38 En fait, leur volonté, c'est de cliver le moins possible.
36:41 Ils veulent avoir un public le plus large possible.
36:43 Et fatalement, ils ont pris des tombereaux d'injures.
36:46 Philippe Lelouch, Vianney, etc.
36:48 Les quelques-uns qu'on en parlait se sont fait tomber dessus.
36:51 En revanche, il y a eu un truc, il faut le noter,
36:53 pour les Césars, c'est Raphaël Canard
36:55 qui a parlé des agriculteurs.
36:56 Ça n'arrive pas souvent.
36:57 - Oui, c'était bien.
36:58 - Ce qui m'intéresse toujours, c'est la peur.
37:00 La motivation.
37:02 - La motivation populaire de cet acteur qui...
37:05 - Et je faisais le parallèle avec la pétition et la dépétition.
37:09 Dans l'histoire des pétitions, je n'ai pas souvenir
37:11 de gens qui retirent leur signature d'une pétition.
37:14 On a inventé, avec la pétition Gérard Depardieu,
37:17 la dépétition.
37:19 Et ça, je crois que ce n'est jamais arrivé.
37:21 Donc les gens ont tellement la trouille, pour eux,
37:24 parce qu'en fait, t'es exclu.
37:25 C'est des systèmes où t'es exclu.
37:27 Si tu fais tes causes pour...
37:29 Hop ! Au revoir, monsieur.
37:31 - C'est vrai.
37:32 - Oui, parce que le monde du cinéma,
37:33 ce n'est pas le monde des journalistes.
37:34 Le monde des journalistes, tu restes.
37:35 Et t'es à vie.
37:36 A priorité.
37:37 Le monde du cinéma, t'as toujours besoin d'un producteur,
37:39 toujours besoin d'un scénariste,
37:41 toujours besoin de quelqu'un qui t'engage.
37:43 Vous voyez, t'as pas de CDI dans le monde du cinéma.
37:46 - Et vous venez de dire que Judith Gaudrech
37:48 aura peut-être des rôles à partir de maintenant.
37:50 Ça voudrait donc dire que faire ce qu'elle a fait
37:52 donne droit à des rôles.
37:53 Et par contre, les pétitionnaires de Depardieu,
37:55 eux, ils ont des problèmes aujourd'hui.
37:57 - Oui, c'est pour ça que certains ont enlevé...
37:59 Alors, ceux-là, ils sont... Bien sûr.
38:01 - Oui, c'est pas très rassurant.
38:03 Il y a quand même une présomption d'innocence.
38:05 - On peut quand même noter,
38:06 parce que c'est la première fois que j'en parle sur le plateau,
38:08 sa prise de parole a quand même été...
38:10 Beaucoup avaient dit, annoncés,
38:12 qu'elle allait en faire des tonnes.
38:14 Mais j'ai trouvé que dans le fond,
38:15 dans la forme, ça avait été très maîtrisé.
38:17 Je sais pas ce que vous en pensez.
38:19 - Nous sommes parfaitement d'accord.
38:21 Alors, puisque nous parlons du 7 octobre,
38:23 je voulais vous faire écouter Richard Berry,
38:25 qui a pris la parole sur Radio-J.
38:27 Et il était avec notre ami Frédéric Aziza.
38:30 Et très souvent, nous parlons de cette émission
38:32 parce que c'est vrai que les gens disent des choses
38:34 qu'ils ne disent peut-être pas dans...
38:35 - Par contre, il a été accusé injustement, d'ailleurs.
38:37 - Dans un autre cadre.
38:38 - Richard Berry.
38:39 - Bon, Richard Berry, effectivement,
38:41 c'était sa fille, Colline,
38:42 qui avait porté des accusations contre lui.
38:44 Et il a été lavé de toutes ses accusations.
38:46 Donc, je vous propose d'écouter une première fois
38:48 Richard Berry sur La France insoumise.
38:53 - Mathilde Panot, Jean-Luc Mélenchon...
38:55 - Mélenchon, 22% à la prise en sienne.
38:57 - Emmerick Caron et compagnie,
38:59 tous ces gens qui font une politique...
39:02 Enfin, qui défendent une politique anti-israélienne,
39:06 mais donc, en fin de compte,
39:07 une façon indirecte de dire antisémite, quand même.
39:10 - Vous considérez que ces gens...
39:13 On va préciser les choses, hein, Mélenchon
39:15 et ses amis de LFI multiplient depuis...
39:17 Pas des mois, depuis des années...
39:19 - Ils mettent des cibles dans le dos de tous les juifs, oui.
39:21 - Des cibles ?
39:22 Ils arment les tueurs anti-juifs ?
39:23 - Oui, c'est ça.
39:24 - Hein ?
39:25 Et à travers...
39:26 Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
39:27 - Ben...
39:29 Il y a de plus en plus d'actes antisémites.
39:31 À force d'accabler, comme ils le font, les juifs,
39:36 tout en disant que c'est les israéliens...
39:38 Parce qu'ils disent "non, le Hamas n'a pas voulu tuer des juifs,
39:42 ils ont voulu tuer des israéliens".
39:43 - C'est Mélenchon qui le dit, oui.
39:44 - Tout le monde a bien compris.
39:45 - Mélenchon a dit "c'est pas un pogrom, ils ont voulu tuer des israéliens, pas des juifs".
39:48 - Et puis le deuxième passage que je vous propose d'écouter,
39:51 c'est effectivement sur l'antisémitisme, peut-être, de Jean-Luc Mélenchon.
39:55 - Mélenchon, donc, il multiplie les déclarations, tweets, propos,
40:01 ainsi de suite, vidéos, au Roland-Noséabon.
40:04 Il a fait ça sur Le Criff, hein,
40:06 en disant que Le Criff était, avec le rabat d'Angleterre,
40:10 responsable, par exemple, de la défaite de son ami Corbyn.
40:15 Donc sur des personnalités d'origine juive,
40:17 comme Yael Brown-Pivet, vous vous souvenez de ce qu'il avait dit,
40:19 Yael Camp à Tel Aviv, Léa Berdban, Ruth Elkrief,
40:22 ou Pierre Moscovici.
40:23 Ça remonte à 2013, hein, il parle finance et pas France.
40:27 Mélenchon, c'est quoi, c'est un antisémite ?
40:30 - Je sais pas s'il se vit comme un antisémite.
40:37 - Non mais vous, comment vous vivez ?
40:38 - Du point de vue du juif que je suis,
40:41 il m'a tout l'air quand même d'être un petit peu antisémite sur les bords.
40:44 - Un petit peu ?
40:45 - Comme dirait ma mère.
40:46 - Un petit peu ?
40:47 - Tu serais un petit peu antisémite sur les bords,
40:48 que ça m'étonnerait pas.
40:50 - Et ça vous fait rire ou ça vous fait pleurer ?
40:52 - Bah je trouve ça pathétique de voir cet homme,
40:56 en fin de carrière, balbutier ses phrases abjectes,
41:01 tout ça pour conquérir un électorat
41:03 qui n'est pas toujours d'ailleurs, à mon avis,
41:05 aussi d'accord avec lui qu'il le pense.
41:07 - Vous qui venez de la gauche justement,
41:09 cette gauche-là, elle vous...
41:10 - Ah je l'aime pas, non.
41:11 - Elle vous fait dire quoi ?
41:13 - Elle est opportuniste, mais dans le mauvais sens du terme,
41:15 elle a perdu les valeurs universalistes, humanistes,
41:18 qui faisaient sa grandeur il y a quelques années.
41:22 Celle que moi, à tous les cas, celle à laquelle j'adhérais.
41:26 - C'était laquelle votre gauche ?
41:28 - Moi c'était celle de Mitterrand, oui.
41:30 Celle de Mitterrand de 81.
41:33 - Oui, celle de la Francisque de Mitterrand, oui.
41:35 - Non mais, on peut pas se revendiquer de Mitterrand aujourd'hui,
41:37 pardon, parce qu'il y a un problème.
41:39 Non mais, il a raison sur tout,
41:40 et la rhétorique de Mélenchon est une rhétorique...
41:42 - Je suis souvent dur sur François Mitterrand,
41:43 vous pouvez pas réduire François Mitterrand à la Francisque quand même.
41:46 - On peut pas non plus se revendiquer de François Mitterrand aujourd'hui
41:48 comme étant le modèle absolu de la gauche.
41:51 Il l'aurait dit Michel Rocard, il l'aurait dit Pierre Mendes France,
41:53 je veux bien...
41:54 - C'est moi qui vais défendre François Mitterrand.
41:56 - Non mais enfin, si je trouve ça...
41:57 - Vous le réduisez à la Francisque.
41:59 - Je le réduis à un truc qui n'est pas un détail, excusez-moi.
42:02 - Non mais je pense que Richard Berry fait surtout allusion à la victoire de François Mitterrand
42:06 et à cette gauche qui était unie, avec des ministres communistes dans son gouvernement,
42:09 c'est à ça qu'il fait référence.
42:10 - Ça a duré trois ans.
42:11 - Non mais d'accord, ça a duré trois ans, mais voilà.
42:13 - Pierre Bourrois, ça avait une autre tenue,
42:15 Jack Tang, ça avait une autre tenue,
42:17 il y avait quelques personnes quand même qui avaient une certaine qualité.
42:20 - D'accord, mais...
42:21 - Roland Dumas, ça avait une... Robert Madinter, ça avait une certaine tenue.
42:24 - François Mitterrand, je...
42:25 - Après, on n'est pas d'accord ou pas d'accord,
42:27 je ne veux pas être d'accord avec Robert Madinter,
42:29 mais ça a une certaine tenue.
42:30 - D'accord, mais...
42:31 - Convenons, convenisons.
42:32 - Ces gens-là ont été ministres de...
42:33 - Moi qui vais défendre le "80".
42:35 Le monde, le monde tourne à l'envers.
42:37 - Ces gens-là ont été ministres de François Mitterrand,
42:39 mais à Jean-Luc McCarré avant et après.
42:41 - Je suis désolé, mais je pense que Jérôme a parfaitement raison de le rappeler aujourd'hui.
42:44 Il est question de gauche et d'antisémitisme.
42:46 - Incroyable quand même.
42:47 - Je ne pensais pas qu'on allait faire le principe Mitterrand.
42:50 - Je veux dire, vous le résumez à la France 10, c'est pour ça ?
42:53 - Je le résume aussi à la cagoule, je le résume à pas mal de choses qui...
42:56 Ah bah excusez-moi, mais François Mitterrand...
42:58 - Alors d'abord, la cagoule, il n'était pas...
43:00 Il n'y a aucun élément qui montre que François Mitterrand était...
43:04 Et là, faites attention à vous, parce que vous pourriez être attaqué pour diffamation.
43:07 Parce que, alors, la cagoule, tout le monde a oublié ce que c'était.
43:10 - J'ai dit cagoulard.
43:11 - Bon, mais si, je veux dire, ses amis étaient cagoulards,
43:14 peut-être, certains de ses amis,
43:16 mais si vous entrez dans ce domaine, faites très attention à vous.
43:19 - Et puis les genesses provinciales.
43:20 - Personne n'a jamais dit...
43:21 - Les spéciales catholiques.
43:22 - Bousquet, Frantin...
43:23 - Personne n'a jamais dit que François Mitterrand fut cagoulard.
43:28 Donc, je le dis.
43:30 - C'est pas rien.
43:31 - Oui, bah très bien.
43:32 - Oui.
43:33 - Mais vous avez raison.
43:34 - Je trouve que...
43:35 - Mais vous avez raison, vous avez parfaitement raison.
43:36 - C'est un débat essentiel.
43:37 - Bousquet, bien sûr.
43:38 Mais bon, là, on était sur la gauche de Mitterrand.
43:40 - Ce sont ces gens-là qui...
43:41 Richard Berry se trompe.
43:42 - Ils se sont trompés.
43:43 - En pensant qu'il a été défendu par cette gauche-là, c'est pas vrai ?
43:46 Et la semaine dernière au Panthéon,
43:48 on a quand même vécu la réhabilitation du communisme
43:51 comme étant uniquement un acte de résistance.
43:53 - Très grand moment.
43:54 - Voilà.
43:55 - Très grand moment.
43:56 - Il y avait aussi des collabos, pardon.
43:57 Enfin, c'est...
43:58 Si on est ici, il faut écrire cette question-là.
44:00 - Parce qu'ils étaient communistes, ils étaient frères.
44:03 - C'est un sujet.
44:04 - Ils aimaient la frais de carnet.
44:05 - Après 41, quand même, il y a eu pas mal de choses.
44:06 - Et maintenant, en plus, dans la...
44:07 - Vous réduisez la résistance communiste et étrangère à des collabos.
44:10 - Non, non.
44:11 - Après ce qu'il s'est passé, après les jours communes de vie.
44:13 - Bon, allez.
44:14 - On va se mettre tous d'accord avec le petit chien.
44:16 - Générosité, mais 100 millions de morts, quand même, du communisme.
44:19 - Oui, oui, oui.
44:20 - On ne parlait pas de cette réalité-là dans ce moment.
44:22 - Oui.
44:23 - Non, mais puisque...
44:24 - Il a fallu attendre 80 ans pour qu'un résistant communiste entre au Panthéon.
44:27 - J'entends bien.
44:28 Non, mais puisque vous renvoyez tout le monde,
44:30 puisque vous renvoyez tout parfois les hommes politiques à leur passé
44:34 ou les partis à leur passé, je pense au Rassemblement national,
44:37 on peut juste souligner que le parti communiste a juste soutenu Staline.
44:40 - Mais vous avez une parole...
44:41 - Mais je l'ai souvent dit.
44:42 - Vous avez une parole, vous compétez aujourd'hui en disant
44:44 "mais je n'en ferai pas le reproche aujourd'hui à Fabien Roussel".
44:46 - Bien sûr, je n'en ferai pas le reproche, vous avez parfaitement raison.
44:50 Mais vous, vous en faites le reproche à d'autres.
44:52 Bon, le chien, cette affaire du chien, je trouve ça extraordinaire,
44:55 parce que je trouve qu'il y a tout dans cette histoire,
44:57 il y a la France d'aujourd'hui.
44:58 Donc, Anne Yvonne Ledin, évidemment, rien contre elle,
45:01 elle a été députée socialiste entre 2015 et 2017.
45:04 Bon, voilà une dame qui est dans le train,
45:08 qui voit ce petit chien, ce gros chien, ce golden,
45:11 et elle ne va pas voir le monsieur qui a le chien.
45:13 Il n'y a pas grand monde en plus, manifestement, dans cette rame,
45:16 et elle fait son tweet.
45:18 Donc c'est le monde d'aujourd'hui.
45:19 "Être pris au sérieux, nous autres français,
45:21 qui râlons tout le temps, mais acceptons tout.
45:23 Ici, très gros chien, dans le train, pas de musulière,
45:26 or c'est obligatoire pour se lair,
45:27 les contrôleurs juste avant, nada, les passagers non plus."
45:31 En plus, quand même, elle charge les pauvres contrôleurs,
45:34 ce qui n'est pas très sympa, il y a un côté un peu d'élation là-dedans.
45:37 Donc Hugo Clément lui a répondu,
45:39 je ne sais pas comment il a eu son nom.
45:41 "Je viens d'avoir au téléphone le propriétaire de ce brave toutou,
45:43 il a 8 ans, il s'appelle Mougli,
45:45 donc 8 ans pour un golden, c'est un certain âge.
45:47 Ce monsieur, parfaitement identifiable sur votre photo,
45:49 me dit que vous n'êtes pas venu lui parler,
45:51 que vous avez pris la photo en douce, sans son accord.
45:53 Il me précise aussi qu'il voyage toujours avec une musulière
45:55 et qu'il la met dès qu'un passager, ayant peur des chiens,
45:57 se sent mal à l'aise.
45:58 Edouard, le propriétaire de Mougli,
46:00 espère que les contrôleurs, très sympas et compréhensifs,
46:02 ne seront pas tapés sur les doigts à cause de votre dénonciation sur X.
46:05 On l'espère aussi.
46:07 Ecoutons Madame Anne Yvonne Ledin,
46:10 que j'ai eue ce matin sur Europe 1,
46:13 et c'était musclé.
46:15 Dans les trains, il y a très souvent des chiens qui sont là,
46:20 et qui sont parfois tenus,
46:22 les petits chiens sont tenus par les gens sur leur poitrine ou dans un panier,
46:27 et les gros chiens sont dans l'allée, normalement,
46:30 et très souvent sont musulières, beaucoup trop souvent.
46:33 Donc cette fois-ci, ça m'a agacée, parce que là,
46:36 la place est émouvante...
46:37 - Moi, j'ai jamais vu de gros chiens sans musulière,
46:39 mais bon, on ne doit pas voir les mêmes trains.
46:41 - Moi aussi, mais souvent.
46:43 Moi, je prends le train régulièrement,
46:45 je suis même grand voyageur sur la CSF,
46:47 et je le vois régulièrement.
46:48 - Pourquoi vous n'allez pas le voir, le monsieur ?
46:49 Pourquoi vous ne lui dites pas ?
46:50 - Parce que j'en ai marre.
46:51 Un moment donné, je me suis dit,
46:52 je peux avoir une photo où je n'ai pas les personnes,
46:54 je n'ai pas le propriétaire,
46:55 je n'ai que le chien, qui est complètement étalé,
46:59 ce qui fait que les gens qui voudraient entrer ou sortir
47:01 sont obligés de demander la permission.
47:03 C'est la mise en danger de la vie d'autrui, quand même,
47:05 monsieur, dont on parle.
47:06 C'est la mise en vantée de la santé d'autrui.
47:08 Il faut blesser ce...
47:10 - Bon, elle était assez offensive.
47:12 Alors évidemment, il me fait penser
47:13 ce chien ou au chien de la mère de famille.
47:15 Le problème de ces chiens, c'est que ça s'affaisse,
47:17 dit un moment Jean-Pierre Bacquerel.
47:19 - Je ne vous sens pas mordant, moi.
47:21 - C'est ça le problème.
47:22 - Tout de suite, quoi.
47:23 - Mais, alors évidemment, il y a le règlement, moi.
47:25 Je salue mon ami Chris.
47:26 - Oui, il y a le règlement.
47:27 - Vous avez le musulière,
47:29 on peut avoir peur d'un chien.
47:30 - Oui, oui.
47:31 - Si, si, si.
47:32 - Vous êtes obligés d'enjamber,
47:33 vous ne savez pas si le chien va vous choper le mollet.
47:35 - Vous êtes obligés d'enjamber,
47:37 vous êtes obligés d'enjamber,
47:39 et alors ?
47:40 - Vous pouvez pas avoir la trouille d'enjamber un chien.
47:42 - Vous vous rendez compte d'enjamber un chien ?
47:44 - J'ai demandé aux assurés de le retirer.
47:46 - Il peut y avoir la trouille d'un chien
47:48 que vous ne connaissez pas.
47:50 - Non, mais si c'est un rottweiler,
47:52 c'est pas la même chose qu'un diamant.
47:54 Là, c'est un gentil toutou.
47:55 - Elle doit avoir...
47:56 - Et puis tu demandes au propriétaire.
47:58 - Non ?
47:59 - Ce qui se passe dans les wagons...
48:00 - Mais en revanche, il y a le règlement.
48:01 - Ce qui se passe dans les wagons de train
48:03 est vraiment un condensé de notre époque,
48:05 pour le meilleur et pour le pire.
48:06 On a tout.
48:07 On a des héros,
48:08 on a des gens qui sont insupportables,
48:10 on a des gens éduqués, civilisés,
48:12 on a des zadistes.
48:14 - C'est un bon thème de fiction.
48:16 - Oui, un wagon.
48:17 - Oui, on pourrait faire un art de famille dans un train.
48:19 - Exactement.
48:20 - Un wagon.
48:21 - On pourrait s'appeler Nantes-Paris.
48:22 - Et puis là, les contrôleurs vont avoir du boulot
48:24 pour les SNC.
48:25 - Pourquoi ?
48:26 - Le nombre de bagages.
48:27 - Oui.
48:28 - Non mais restons sur le chien.
48:29 - Le chien, moi je regrette.
48:30 J'ai peur du chien, ce qui n'est pas bon.
48:31 - Pourquoi ?
48:32 - Parce que j'en ai un.
48:33 Je peux avoir la trouille d'enjamber un chien, oui.
48:35 - Jérôme en a eu une fois.
48:36 - Mais non, mais...
48:37 - Une fois, il l'a gardé 15 jours, il t'a dit à l'hôpital.
48:39 - Oui, c'est vrai.
48:40 - Pourquoi vous l'aviez dû garder 15 jours, le chien ?
48:42 - Parce qu'il ne s'est pas fait à la vie parisienne.
48:44 - C'est vous qui...
48:45 - Vous avez fait quoi ?
48:46 - Je lui ai donné un vétérinaire qui l'a trouvé...
48:49 - Au bout de 15 jours, vous savez, le chien ne se fait pas à la vie parisienne.
48:51 - Oui, j'ai eu des scènes assez pénibles.
48:54 Si vous voulez, je vous le dise tout, j'avais ramené mon service militaire de Sarajevo.
48:58 Et ce n'était pas un chien de race, c'était un bâtard.
49:00 Et le colonel qui dirigeait ça, qui m'avait autorisé à le ramener de Sarajevo à Paris,
49:04 on avait inventé une race, on avait fait un berger des Carpathes,
49:06 ce qui n'existait pas.
49:07 Et c'est le seul moyen de pouvoir le ramener de Sarajevo à Paris.
49:10 Il ne s'est pas fait à la vie parisienne.
49:11 - Vous avez fait la guerre à Sarajevo ?
49:13 - Oui, j'ai fait mon service militaire à Sarajevo.
49:14 Je ne suis pas un planqué, moi.
49:15 - Dans quelle arme ?
49:16 - Dans le COS.
49:18 - Dans les cuisines, j'ai l'impression qu'il est fait.
49:21 Je voudrais simplement...
49:24 Ah oui, je voulais vous citer mon ami Christian Olivier,
49:26 que je cite parfois dans une voix d'RTL.
49:28 "Vous qui en plateau êtes habituellement des légalistes,
49:30 ne jouez pas les fours aux belles avec ça."
49:32 Il ne plaisante pas Christian avec le chien.
49:34 "Le jour où un chien attaquera un enfant, un adulte,
49:36 vous serez les premiers à vous élever contre le manque de civisme.
49:38 Ça crée une jurisprudence.
49:40 Il y a un règlement. Point.
49:42 Qu'ils le mettent dans ses jambes, mais pas de façon désinvolte,
49:44 au milieu du couloir.
49:45 Qu'ils lui lancent un os pendant qu'on y est.
49:47 Chacun son chien, et bientôt ce sera un chenil mobile."
49:51 - Oui.
49:52 - Vous devez gaga avec les clés.
49:54 - On peut demander gentiment aux propriétaires de la maison.
49:56 - Elle aurait pu lui demander de le...
49:58 - Les gens qui ont peur des chiens, oui.
50:00 C'est normal, il y a un règlement.
50:02 - Il a des lations par tweet comme ça.
50:04 - Elle a préféré faire une chose...
50:05 - Je salue Caroline Diamant aussi qui dit "Pardon Pascal,
50:07 mais ce monsieur est sans gêne et mal éduqué."
50:09 Ça n'est pas un tweet, mais c'est pas mal.
50:11 - Oui.
50:12 - Évidemment.
50:13 - Il a pas l'air en grande santé.
50:15 - Il a 8 ans.
50:17 - Si elle avait demandé "Est-ce que vous pouvez mettre une muselière ?"
50:19 apparemment il était prêt à le faire.
50:20 Donc il faut imaginer, c'est la passion de la délation.
50:22 - Peut-être qu'il est à mobilité très réduite, le chien.
50:25 - Il se dit "Tiens, je vais faire une photo."
50:27 - Je trouve que c'est le monde d'aujourd'hui.
50:28 Vous vous rendez compte de ce qu'il faut avoir ?
50:30 T'es ancien député.
50:31 Ce qu'il faut avoir dans ta tête,
50:33 pour l'idée de faire une photo,
50:35 de la mettre sur les réseaux,
50:36 de la lancer sur les contrôleurs,
50:38 c'est quand même...
50:40 - Une mentalité particulière.
50:41 - C'est quand même drôle de...
50:42 - Ça a provoqué le fait qu'elle puisse être invitée par vous.
50:44 - Vous savez, c'est dans...
50:46 dans le film...
50:49 dans le film avec Lino Ventura et Michel Serrault
50:51 qui s'appelle...
50:52 - "Garde à vue".
50:53 - "Garde à vue".
50:54 À un moment, Serrault...
50:56 Non, Ventura dit
50:58 "Vous savez, les Français aiment bien écrire à la police."
51:00 "Parce qu'il y a eu des lettres qui sont arrivées."
51:06 Pour M. Benkemoun,
51:08 vous étiez au César.
51:10 Je vous ai écouté sur Europe 1
51:12 et on a parlé, évidemment, de l'absence de réaction
51:14 qui nous a choqués.
51:15 Pas un mot sur ce qui s'est passé le 7 octobre
51:18 dans la cérémonie des Césars.
51:21 On en a parlé et ça nous a choqués.
51:22 - Moi aussi, ça m'a choqué.
51:23 En revanche,
51:25 le génocide, les appels, etc.
51:28 Devant une salle qui réagit pas.
51:30 En fait, c'est l'absence de réaction de la salle
51:32 et puis ça manque de respect aussi
51:34 pour Agnès Jaoui,
51:36 qui était tétanisée, de mon point de vue.
51:38 - Elle n'a pas dit un mot non plus, alors qu'elle-même...
51:41 - Elle a fait un deuil dans sa famille.
51:43 - Elle a une famille, elle compte des victimes.
51:46 Mais tout est politique, tout est politisé.
51:50 Mais le silence absolu.
51:52 Le silence pour les otages,
51:53 le silence pour les victimes du 7 octobre.
51:55 On va parler d'agriculture dans un instant.
51:59 Beaucoup d'agriculture.
52:00 Il y aura Patrick Bélazé,
52:01 qui est vice-président de la FNCR
52:03 et président de la Fédération Nationale Bovine.
52:05 Il y aura Patrick Vignal, député Renaissance de l'Euro.
52:08 Et puis, il y aura quelqu'un
52:10 de la coordination rurale de loi, Sophie Lennart.
52:13 - Et je salue évidemment Max Guasini,
52:15 amoureux des chiens et des bêtes en général,
52:17 qui nous écoutait, évidemment.
52:19 Je n'ai pas besoin de vous dire son point de vue.
52:22 Virginie Leblond-Tahieb était à la réalisation,
52:24 David Tonnelier était à la vision.
52:26 Merci à Guillaume Marceau.
52:27 Benjamin Naud était avec nous ce soir,
52:29 Lucas Busutil et Guilhem Lafache.
52:32 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
52:35 Après Olivier, ce sera Julien.
52:37 Demain matin, ce sera Romain.
52:39 Et à 9h, nous nous retrouverons pour l'heure des pros.
52:41 Bonne soirée.
52:42 [SILENCE]