• il y a 8 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 -Bonsoir à tous.
00:01 Elisabeth Lévy, Olivier Dardigolle, Gilles-William Goldenel
00:04 et Philippe Bilger sont avec nous.
00:06 Souvent, je vous parle des auditions au Sénat,
00:09 car régulièrement, il y a des commissions d'enquête
00:12 sur divers sujets.
00:13 Ce qui se dit au Sénat dans ces commissions d'enquête
00:16 est absolument formidable.
00:18 Ce soir, on va parler de la commission d'enquête
00:21 sur le narcotrafic.
00:23 Vous allez entendre Bruno Le Maire.
00:25 Ce que dit Bruno Le Maire, je ne l'avais jamais entendu.
00:29 Aujourd'hui, ce qu'il dit sur les narcotrafiquants
00:33 est sidérant.
00:35 Je vous propose de l'écouter.
00:37 Il va parler de leurs moyens, notamment des sous-marins.
00:41 Ecoutez ce passage.
00:42 -Les trafiquants de drogue ont des moyens
00:45 comparables à ceux des Etats.
00:47 C'est une des grandes nouveautés.
00:49 Ils ont un arsenal technologique,
00:51 des sous-marins pour transporter la drogue sans être repéré,
00:54 des balises, des caméras dans les conteneurs de stupéfiants
00:58 pour mieux les tracer.
00:59 Ils ont accès à des téléphones cryptés
01:02 qui leur permettent de communiquer sans crainte d'être écouté.
01:05 Ils utilisent des méthodes de corruption des agents portuaires,
01:09 de menaces contre le personnel politique,
01:11 comme au Pays-Bas.
01:12 -Ce que j'aime dans ces commissions d'enquête,
01:15 c'est que là, on n'est plus face à un journaliste,
01:18 on n'est plus dans de la communication,
01:20 on est dans des faits.
01:22 -La vérité. -Exactement.
01:24 Visiblement, c'est sous serment.
01:26 -C'est très clair, très précis.
01:28 On apprend plein de choses.
01:29 Vous savez que les narcotrafiquants ont des sous-marins ?
01:33 C'est le 1er passage. Le 2e, c'est ce qui se passe en France,
01:36 où ils nous expliquent qu'il y a des cartels sud-américains
01:40 qui sont en train de s'implanter sur le sol de France
01:43 et que ça va être trop tard.
01:45 Ecoutez le 2e passage.
01:46 -Nous commençons notamment à voir s'implanter
01:50 des trafiquants étrangers venus de cartels sud-américains
01:54 sur le sol national.
01:55 Il faut donc agir vite, car bientôt, il sera trop tard.
02:00 Nous risquons donc, si les mesures nécessaires ne sont pas prises,
02:03 de voir apparaître de nouveaux Médellins
02:06 au coeur du continent européen.
02:08 -Mais vous étiez au courant...
02:10 -On n'est plus sur la cage d'escalier, là.
02:13 -Non. C'est étonnant
02:14 qu'ils tiennent ce discours,
02:16 je dirais, presque non pas en opposition.
02:21 Chaque ministre a sa vision de plus en plus pessimiste
02:25 du narco-trafiquant.
02:26 -Pourquoi c'est lui qui dit ça ?
02:28 On pourrait imaginer que ce soit plus Gérald Darmanin,
02:31 ministre de l'Intérieur.
02:33 -Même s'il change le plan de la finance...
02:35 -Il y a un an ou deux,
02:37 il y a eu une interview de la procureure de Paris,
02:40 de quelqu'un du parquet de Paris,
02:42 une femme qui se spécialise dans la procureure,
02:45 qui expliquait exactement cela.
02:47 Qu'est-ce que c'est la différence entre un Etat narco
02:50 et un Etat qui ne l'est pas encore ?
02:52 C'est la corruption des politiques, des juges.
02:55 Ca existe à tout petit niveau chez nous.
02:57 Il y a eu quelques élus et il y a surtout le problème des docs,
03:01 dont vous avez déjà parlé souvent.
03:03 Mais elle disait qu'on n'en est pas là,
03:05 mais on n'en est pas loin.
03:07 Elle disait ce que vient dire Bruno Le Maire.
03:09 C'était une interview dans le monde.
03:12 Elle disait exactement la même chose.
03:14 "Nous avons à faire à des cartels qui ont plus,
03:17 "autant de moyens que les Etats."
03:19 -Donc, ce que je vous disais sur la solution Salvador,
03:22 et d'ailleurs, il va en parler dans une seconde,
03:25 je ne veux pas dire qu'on va y venir,
03:27 mais bien sûr que pour lutter contre cela,
03:29 notre arsenal judiciaire n'est absolument pas adapté.
03:33 Est-ce que vous voulez entendre le troisième passage
03:36 de la jurisprudence, selon lui, à mettre en place ?
03:39 Bruno Le Maire.
03:40 -L'idée est de s'inspirer de la jurisprudence
03:43 sur le terrorisme, qui fonctionne très bien.
03:45 Le niveau de menace, pour moi, est similaire.
03:48 Il demande la même détermination.
03:50 Il demande la même patience et la même capacité
03:53 à s'affranchir d'un certain nombre de règles
03:56 que nous avons respectées jusqu'à présent
03:58 et dont jouent les narcotrafiquants.
04:01 C'est ma position de ministre de l'Economie et des Finances.
04:04 Je connais les réticences de certains
04:07 sur les libertés publiques, je peux les entendre,
04:09 mais pour moi, il faut appliquer au narcotrafic
04:12 la même jurisprudence qu'au terrorisme.
04:15 Savoir s'affranchir de certaines libertés publiques
04:18 et protéger la liberté collective de nos compatriotes
04:21 face à cette menace.
04:23 -On y vient.
04:24 -Un parquet national dédié.
04:26 -S'affranchir de certaines libertés publiques,
04:29 on y vient.
04:30 -Oui, enfin... -Bah oui, mais...
04:32 -Bientôt.
04:33 -Ca rejoint ce qu'il a dit récemment,
04:36 je suis davantage partivant d'un Etat protecteur
04:39 plutôt que d'un Etat...
04:41 -Mais oui, mais...
04:42 -Si c'est la bataille numéro un...
04:45 -Oui.
04:46 -Qu'est-ce qui se passe ? Vous faites la tête.
04:49 -Pourquoi ? -Vous êtes chafouin.
04:51 -Non, je fais pas la tête.
04:53 Je voulais simplement ajouter au constat de M. Le Maire
04:57 plusieurs choses.
04:58 Tout ça est lié à l'affaiblissement de l'Etat.
05:02 -Oui, d'accord.
05:03 -C'est parce que l'Etat s'est affaibli
05:06 que les narcotrafiquants,
05:07 qui ne sont pas que sud-américains, pardon,
05:10 il y a aussi les narcotrafiquants marocains
05:14 qui sont très puissants,
05:16 notamment à Barcelone
05:18 et notamment aux Pays-Bas.
05:21 Et...
05:22 Pardon de le dire également,
05:25 M. Le Maire se fait peut-être des illusions
05:29 sur la puissance des magistrats
05:32 pour lutter contre le terrorisme.
05:36 Il y a beaucoup de terroristes
05:37 qui passent par les mailles du filet
05:39 en raison également d'un laxisme judiciaire,
05:43 M. Bliger. -Oui.
05:45 -Pour le terrorisme, ils ont du mal à accepter
05:47 que c'est une catégorie criminelle à part.
05:50 Vous avez raison sur ce point.
05:52 -Il y a un Etat démocratique
05:54 qui réussit à régler le problème.
05:56 -Le durcissement judiciaire,
05:58 c'est en amont.
06:00 Ca peut avoir sa forme d'efficacité,
06:04 mais vous ne parlez jamais de l'Etat du monde
06:07 et de la nature des trafics financiers
06:09 portés par certains Etats
06:11 sur le blanchiment de l'argent
06:13 et sur ces grands flux concernant la drogue et les armes.
06:17 Le capitalisme, dans sa phase mondialisée,
06:20 se nourrit aussi de ça.
06:21 -Mais cela dit,
06:23 comment vous attaquez à ça ?
06:24 -Tous les Etats...
06:26 -En fait, c'est des systèmes...
06:28 Vous avez un cerveau qui est tellement différent de mien...
06:32 -Eh oui !
06:33 -C'est pour ça qu'on est là.
06:34 -Vous, vous voyez à chaque fois
06:36 la réponse judiciaire.
06:38 Mais comment vous faites pour tarir le flux ?
06:40 -Mais...
06:42 En fait, ce n'est pas le souci.
06:43 Je pense à la France.
06:45 Donc, j'adore vous écouter pour ça,
06:47 parce que c'est un cerveau
06:49 qui est tellement différent du mien.
06:51 -Heureusement.
06:52 Vous prenez une dimension...
06:54 -Mais puis, je veux dire...
06:56 -Il y a quand même des trafics.
06:58 -Mais...
06:59 Les trafics...
07:00 Ce qui m'intéresse, c'est la France.
07:02 Donc, je veux montrer à ceux qui viennent trafiquer en France
07:06 qu'ils ne pourront plus trafiquer en France.
07:08 Donc, à la 1re ou à la 2e fois,
07:10 ils ne sortent plus jamais.
07:12 -Vous vous rappelez "Midnight Express" ?
07:14 -Plus jamais.
07:15 -Voilà. Vous vous rappelez le film "Midnight Express" ?
07:19 -Exactement.
07:20 -C'est intéressant, parce que ce film montrait
07:22 qu'il y avait des pays...
07:24 -Il est mort, le pauvre.
07:26 -Qui est mort dans le film ?
07:27 -Brian.
07:28 -Je dis juste...
07:30 -Il est mort du sida, je crois.
07:32 -Je ne vois aucun Etat démocratique,
07:34 même ceux qui, quand même, les Américains
07:37 sont un peu moins, disons, soucieux des chiffres.
07:40 Ils ont plus des chichis de liberté que nous.
07:42 C'est réglé le problème.
07:44 -Je ne serai pas jusque-là.
07:46 -Certaines choses sont des chichis,
07:48 ce n'est pas toutes les libertés.
07:50 -Là où M. Le Maire a également raison,
07:52 ce qui est un phénomène qui devient plus que préoccupant,
07:56 c'est aussi la corruption au niveau des fonctionnaires de police
08:00 et douanières qu'on ne connaissait pas avant
08:03 et qui s'exerce soit par l'argent, soit par la menace.
08:07 -Dernier passage.
08:08 Le rapport entre les narcotrafiquants
08:10 et le terrorisme et Midnight Express,
08:13 c'était, comme chacun sait, de...
08:15 -Tony Parker.
08:16 -Non, Tony Parker, c'est le musketeur.
08:19 -Alan Parker.
08:20 -Alan Parker, pardon.
08:21 -Je n'étais pas si loin.
08:23 Franchement, je vous trouve quand même un peu...
08:26 -Elle avait la moitié.
08:28 -Ecoutez, je vais demander...
08:30 Vous savez, vous pouvez revoir ce film,
08:32 qui est de 78, qui a fait une ride
08:35 absolument formidable, dans le rythme, tout est formidable.
08:38 J'ai vu, moi, il y a un an...
08:40 -La musique.
08:41 -La musique, on l'écoutera, je vais demander à Benjamin Nau
08:45 de la sortir pour la fin de la première mi-temps
08:48 de notre émission.
08:49 Mais écoutons une dernière fois Bruno Le Maire aujourd'hui.
08:53 -Non seulement les deux phénomènes
08:55 de narcotrafique et de terrorisme
08:57 sont comparables dans leur intensité
09:00 et la menace qu'ils font peser sur la France,
09:03 mais ils sont liés.
09:05 Je confirme les liens financiers
09:07 qui existent entre le terrorisme
09:09 et les narcotrafiquants.
09:12 Et nous disposons de tous les éléments
09:15 pour confirmer ces liens qui peuvent exister
09:18 entre le financement du terrorisme
09:20 et les narcotrafiquants.
09:23 -Donc, moi, je trouve que c'est intéressant
09:26 ce que l'Ariege a proposé.
09:27 -Il y a une autre similitude, la totale indifférence
09:31 de ces deux univers criminels aux morts qu'il crée.
09:33 -Oui, bien sûr, mais vous avez raison.
09:36 Mais je trouve intéressant, vraiment,
09:38 ce qui se dit là, parce que c'est, me semble-t-il,
09:41 la mer des batailles, c'est ce qu'a dit Gérald Darmanin.
09:44 La mer des batailles, c'est la drogue, aujourd'hui.
09:47 Si vous parlez avec un élu local,
09:49 la première chose qu'il vous dit,
09:51 d'une petite ville, "Mon problème, c'est la drogue",
09:54 avec des... -Des élus sous pression ?
09:57 -Exactement, puis des professions
09:59 qu'on n'imaginait pas il y a quelques années,
10:01 profession de bâtiment, de restauration,
10:04 où la drogue est très présente.
10:06 -La mer des batailles était l'agriculture,
10:08 il y a un mois avant, c'était l'éducation.
10:11 -Non, la mer des batailles, oui, mais...
10:13 -Celle-là, elle est très importante.
10:15 -Vos Etats peuvent quand même menacer...
10:18 -L'échange, le contexte migratoire...
10:20 -N'aide pas. -Et n'aide pas.
10:22 -Sans doute.
10:23 Échange à l'Assemblée nationale
10:25 entre Alizio, du RN,
10:27 et Sabrina Agresti Roubache,
10:29 parce qu'Emmanuel Macron est allé
10:31 il y a huit jours à Marseille,
10:33 et il lui pose naturellement la question où on en est.
10:36 -Monsieur le ministre, il y a une semaine,
10:38 vous étiez avec le président de la République
10:41 chez nous, à Marseille.
10:42 Ce n'était que la 13e visite d'Emmanuel Macron à Marseille
10:46 à grand forme médiatique,
10:47 et le déploiement de 4000 hommes et femmes
10:50 dans le cadre d'une opération
10:52 dont le nom fleur bont Mackenzie,
10:54 l'opération Place Nette XXL.
10:57 A J+7,
10:58 il vous est à présent possible
11:00 de communiquer à la représentation nationale
11:02 le véritable bilan de cette opération.
11:05 Ma question est simple. Malgré le travail de notre police
11:08 et de notre justice,
11:09 combien y a-t-il eu de mandats de dépôt
11:12 prononcés sept jours après le déclenchement de l'opération ?
11:15 -Depuis trois ans, vous voulez des chiffres précis.
11:18 Depuis trois ans, nous obtenons des résultats significatifs.
11:21 Les opérations de démantèlement se multiplient,
11:24 vous le voyez tous les jours.
11:26 Ils sont passés de 15 850 en 2022
11:28 à 20 260 en 2023.
11:31 Dans les Bouches-de-Rhône,
11:33 ce sont plus de 1 350 opérations
11:35 qui ont eu lieu l'an dernier.
11:37 Le nombre de points de deal est passé de 220 à fin 2020,
11:41 à 127 en fin 2023.
11:44 Le ministère de l'Intérieur est évidemment
11:46 extrêmement investi, vous le savez,
11:48 a aussi souhaité intensifier sa lutte à Marseille,
11:51 où les rivalités, vous le savez, entre les groupes,
11:54 font rage.
11:56 -C'est drôle. -C'est peut-être pas la réponse.
11:59 -On lui demande combien il en a eu depuis une semaine
12:02 et elle part depuis 10 ans. -Vous avez raison.
12:04 -C'est pas la réponse. -Mais j'espère que ça n'est pas
12:07 parce qu'elle ne pouvait pas répondre sur la...
12:10 -Bah si, c'est évidemment pas.
12:12 -Là, par exemple, moi, ce qui m'étonne,
12:14 il devrait avoir un droit,
12:16 tous les journalistes de France devraient être à Marseille,
12:19 et voir huit jours après ce qui se passe.
12:22 C'est ça. Est-ce que c'est efficace ?
12:24 Est-ce que c'est pas efficace ? -Oui.
12:26 -Il faut leur demander d'enquêter.
12:28 C'est ça.
12:29 -Il y a eu de bons papiers sur une semaine après...
12:32 -Huit jours après, de voir... -Tout a repris...
12:35 -C'est ça qui est intéressant, de voir... Et j'ai peur.
12:38 Et c'est terrible parce que t'as pas envie non plus
12:41 d'attaquer le gouvernement là-dessus.
12:43 -Non, c'est bien. -C'était la lune de la Provence.
12:46 -Ca ne vous a pas échappé.
12:48 C'est une lune qui avait été contestée.
12:50 -Oui, enfin, oui, parce que... -Il y a eu des raisons...
12:54 -C'est ce que voulait dire la Provence dans le titre.
12:56 -La Provence voulait dire qu'ils sont partis,
12:59 que le président est parti, et on s'est réinstallés.
13:02 -Oui, c'est très clair. -C'était très clair, simplement.
13:05 -Ils sont partis. -Ca n'était pas...
13:08 -J'ai dit une bêtise. -C'était pas de la bonne
13:10 communication pour Emmanuel Macron.
13:12 -C'est pas la bonne ligne. -Ca laissait à penser...
13:15 -Ca laissait à penser que les trafiquants...
13:18 -Ca laissait à penser que c'était les dealers
13:20 qui faisaient cette réflexion-là.
13:23 -Vous charriez, hein. -Il n'y avait pas d'ambiguïté.
13:25 -Non, pas forcément les dealers. -Il y avait aucune ambiguïté.
13:29 -La polémique, c'est ça. Je rappelle la polémique.
13:32 La polémique, c'était de laisser à penser à une partie du public
13:36 que le journal voulait dire que c'était les dealers.
13:39 Il dit que les politiques sont partis,
13:41 et qu'on était là. Alors que le journal disait
13:44 que c'était pas les dealers, c'était la population.
13:47 -Ah, non ! -Oui, mais...
13:48 Rires
13:49 -C'est une lecture sublime.
13:51 -Ah, évidemment, que c'était les dealers qui disaient...
13:54 -Mais d'ailleurs, il l'a écrit tout de suite.
13:57 -Il n'est jamais été aussi didactique que ça.
13:59 Je vous rappelle les dernières... -Deviens cette pudeur.
14:03 -En plus, on parle d'inventer. -Deviens cette pudeur soudaine.
14:06 -Et en plus, on parle de quelque chose que les gens ne connaissent pas.
14:10 La Une de la Provence, ils l'ont en tête.
14:12 -C'est vous qui avez décidé de lancer le...
14:15 -On voit un environnement... -Est-ce qu'on a la Une de la Provence ?
14:19 -On peut pas la sortir comme ça.
14:21 En tout cas, le directeur de la rédaction a été réintégré.
14:24 Il devait être viré, et finalement, il est réintégré.
14:27 -Et on se réjouit pour lui. -Exactement.
14:29 On se réjouit pour lui.
14:31 -Et nous attendons la même chose. -La liberté d'expression.
14:34 -Nous attendons la même chose pour Jean-François Aquilli.
14:38 -Exactement.
14:39 Sur Jean-François Aquilli,
14:40 j'ai l'impression que "Reporters sans frontières"
14:43 ne s'est pas manifesté.
14:45 La Une de la Provence, Benjamin Nolot l'a trouvée.
14:48 Il est parti, et nous, on est toujours là.
14:50 -Ah ! -Ben, c'est bon.
14:51 -Voilà.
14:53 -C'est les habitants qui disent ça.
14:55 -C'est pas les habitants.
14:56 -Les habitants, ils ont pas le droit...
14:59 -C'est pas un marché provincal.
15:01 -Ils ont pas le droit d'avoir un petit paletot, les habitants ?
15:04 Je comprends pas, moi.
15:06 -Allez, allez, allez.
15:07 Le professeur...
15:08 Ca, c'est une information terrible.
15:10 Le proviseur du lycée Maurice Ravel a quitté ses fonctions.
15:14 Qui est le professeur ?
15:15 C'est après de multiples menaces de mort sur Internet
15:18 à la suite d'une altercation avec une élève au sujet du port du voile.
15:22 Le proviseur a quitté ses fonctions.
15:24 On en est là, en France, aujourd'hui.
15:26 C'est lui qui s'en va.
15:28 La France Insoumise s'est mêlée de ce sujet.
15:30 Elle a fait pression, le proviseur, l'autorité,
15:33 bafoué, tout le monde s'en fiche, etc.
15:35 C'est lui qui s'en va.
15:37 -L'indignité vient du communiqué.
15:39 -Selon ce message adressé mardi au parent, élève, enseignant,
15:42 administrateur, le proviseur a quitté ses fonctions
15:45 pour des raisons de sécurité.
15:47 Pourtant, selon un message du rectorat,
15:49 le proviseur de la cité scolaire Maurice Ravel,
15:52 soutenu par les services du rectorat,
15:54 a quitté son poste pour convenance personnelle.
15:57 Un nouveau proviseur a pris ses fonctions
15:59 au sein de l'établissement de 25 mars.
16:01 -C'est vraiment une...
16:03 -Tout ça parce qu'il a fait une remarque à une jeune femme...
16:06 -Avec le voile. -Qui avait le voile.
16:09 -Il avait le rapport de force. -Justifié.
16:11 -Parce qu'il a fait respecter la loi.
16:14 -Exactement. -Ou un bar.
16:16 -Et il est obligé de partir.
16:18 -C'est une défaite épouvantable.
16:20 -Mesdames et messieurs, si vous ne voyez pas ce qui se passe...
16:24 -C'est un scandale d'Etat.
16:25 -C'est le fruit de la jurisprudence atale.
16:28 J'amène l'éducation à Matignon.
16:30 Le Premier ministre... -Il n'y a plus de solution ?
16:33 -Il n'y en a plus. -Ah bah si.
16:35 -Il y avait le protégé.
16:36 -Il y en a eu sur la Bayard. -Il y avait le protégé.
16:39 -Au Moyen-Orient, c'était plus simple.
16:41 -Vous avez aujourd'hui des rapports de force qui ont changé.
16:45 -Mais Pascal, s'il faut mettre...
16:47 Je suis désolée.
16:48 Comme beaucoup de gens sont protégés,
16:51 il faut le protéger.
16:52 C'est une défaite.
16:53 Ca dit aux islamistes, aux tyrans.
16:56 -Ecoutez d'abord, si vous le voulez bien, Tanguy Hamon.
16:59 -Face aux menaces de mort qu'il a reçues,
17:02 le proviseur du lycée Maurice Ravel,
17:04 dans le nord de Paris, a décidé de démissionner.
17:07 Il a envoyé un message aux enseignants,
17:09 aux élèves et à leurs parents pour leur indiquer
17:12 qu'il quitte ses fonctions pour raisons de sécurité.
17:15 Le rectorat a confirmé son départ
17:17 en évoquant de son côté une question de convenance personnelle.
17:21 Pour rappel, le proviseur est menacé de mort sur les réseaux sociaux
17:25 depuis qu'il a demandé à trois élèves
17:27 d'enlever leur voile à l'intérieur de l'établissement.
17:30 L'une d'elles l'avait ignorée et avait provoqué une altercation.
17:34 Elle avait ensuite déposé plainte
17:36 en prétextant avoir reçu un coup de sa part.
17:39 Les premiers éléments ont rapidement permis
17:41 d'écarter toute violence de la part du proviseur.
17:44 Il a depuis reçu de nombreux messages de soutien
17:47 et a lui aussi déposé plainte.
17:49 Suite aux menaces de mort qu'il a reçues,
17:52 un individu de 26 ans a été interpellé il y a peu.
17:55 Il doit être jugé durant le mois d'avril.
17:58 -On écoutera après la pause le représentant du SNALC,
18:01 Maxime Roper, qui dit évidemment le rectorat, le gouvernement,
18:05 le gouvernement, le ministère,
18:08 minimise ce qui s'est passé.
18:11 Mais pas de vague.
18:13 Ca n'existe pas.
18:15 Et demain, France Inter n'en parlera pas.
18:17 Et ce soir, les grands journaux de TF1 et de France 2
18:22 n'en parleront pas.
18:24 -On verra, on vérifiera.
18:26 -Ca devrait être la une de tous les journaux.
18:29 C'est ça, la vérité. C'est une affaire d'Etat.
18:32 -Je peux vous dire qu'à 19h,
18:34 France Info n'en parlait pas.
18:37 -Evidemment. On marque une pause.
18:39 -Ils en ont parlé.
18:41 -Si vous souliez reconnaître,
18:43 j'avais demandé la musique de Midnight Express.
18:45 -On va la reconnaître, maintenant que vous nous avez dit ça.
18:49 -Oui. Ca, c'est une musique extraordinaire.
18:52 Ca date de 78, Midnight Express.
18:54 Mais c'est la question...
18:57 -Ca a un peu vieilli sur le plan instrumental.
18:59 -Vous avez l'air d'avoir vieilli.
19:01 -C'est un mélomane qui vous le dit.
19:04 -C'est le début... -C'est le début...
19:06 -Vieilli. -Non, pardon.
19:08 -C'est la suite de la musique. -Ca n'a pas du tout vieilli.
19:11 En revanche, est-ce que vous seriez capables de dire
19:14 qui a écrit cette musique ?
19:16 -Je sais pas.
19:18 -Ah oui.
19:19 Vous ne savez pas.
19:21 C'est un peu répétitif, au départ.
19:23 Y a un côté... -C'est correct.
19:25 -Au Lerodravel, un peu.
19:26 -Ca fait plus Céronne.
19:28 Ca fait un peu plus... -C'est plus Céronne, mais...
19:31 -C'est pas Céronne.
19:33 -C'est pas Céronne. On sait bien que c'est pas Céronne.
19:36 -Qui est le chœur, Pascal ?
19:38 -Giorgio Moroder.
19:40 -Oh !
19:41 -Non, mais non.
19:43 -C'est lui qui a flasqué. -Giorgio Moroder.
19:46 Je répète ce que j'ai dit.
19:47 -Non, non.
19:48 -Mais non. -Giorgio Moroder.
19:50 -Vous avez dit que vous n'étiez pas mélomane.
19:53 -Il écoute Bach.
19:54 -Ah oui. C'est pas incompatible.
19:57 -Oui, je préfère Bach à ça.
20:00 Sincèrement.
20:01 Ca n'a pas de sens.
20:03 -Ca n'a pas de...
20:04 -Ca a terriblement vieilli.
20:06 -C'est juste le début.
20:07 -Et vous, ça vieillit ?
20:09 -Et Pascal, je voulais dire,
20:11 France Info a parlé de Ravel.
20:13 -On ne met pas en de l'antenne.
20:15 -On ne met pas en de l'antenne.
20:17 -Vous savez plus ce que vous faites.
20:19 -A tout de suite.
20:20 -Allez.
20:21 -On rappelle les faits.
20:25 Le 28 février, le proviseur dont on parlait à l'instant
20:29 a rappelé à trois élèves leur obligation de retirer leur voile
20:32 dans l'enceinte de l'établissement.
20:34 L'une d'elles, majeure et scolarisée en BTS,
20:37 avait ignoré le proviseur, ce qui a provoqué une altercation,
20:41 des menaces de mort.
20:42 L'élève de BTS avait dit aux Parisiens
20:44 avoir été tapé violemment au bras par le proviseur.
20:47 Le ministre de l'Education,
20:49 Nicole Belloubet, s'était rendue au lycée Ravel
20:52 pour soutenir le proviseur.
20:54 Elle avait déploré des attaques inacceptables.
20:57 Le 6 ans originaire de Hautseine a été interpellé.
21:00 Il sera juillet le 23 avril à Paris
21:02 pour avoir menacé de mort sur Internet.
21:04 On a donc appris que le proviseur du lycée Maurice Ravel
21:07 a quitté ses fonctions après de multiples messages,
21:11 de multiples menaces de mort.
21:12 Et il y a ce communiqué du rectorat.
21:15 "Le proviseur de la cité scolaire Maurice Ravel,
21:18 "accompagné et soutenu par les services du rectorat,
21:21 "a quitté son poste pour convenance personnelle."
21:24 Eh bien, non.
21:25 Effectivement, c'est pas exactement ça.
21:27 Donc, le rapport Maxime Roper, qui est du SNALC,
21:30 vice-président, a pris la parole.
21:33 -Je ne sais pas quelles sont les raisons
21:35 qui ont poussé le rectorat à donner
21:39 une justification différente du seul du chef d'établissement,
21:42 mais en tous les cas, ça donne clairement
21:45 une impression de minimiser les choses
21:48 et quelque part, ça ne rend pas hommage
21:51 au courage et au travail de ce chef d'établissement.
21:55 Je regrette naturellement cette démission,
21:59 mais qui n'est ni plus ni moins que le reflet
22:02 d'une situation complètement désastreuse
22:06 et préoccupante.
22:08 -Et donc, cette jeune femme qui avait refusé d'enlever le voile,
22:11 elle a gagné.
22:13 Oui, mais... Elle a gagné.
22:15 -Je suis heureux de voir à quelle peine sera prononcée
22:19 celui qui a menacé.
22:21 -Je préfère pas le savoir.
22:23 -La réalité, c'est que la peur règne dans le monde enseignant.
22:27 -Bien sûr. -Et c'est normal.
22:29 Enfin, écoutez, on nous a tués...
22:32 C'est un islamiste tadjik
22:35 qui a assassiné Samuel Paty.
22:39 -Tchétchène, non ? -C'est un islamiste tchétchène
22:42 qui a assassiné Dominique Bernard.
22:44 Il faut comprendre ça.
22:46 Il faut voir aussi la poussée.
22:48 On parlait de ce qui se passe en Russie.
22:50 Le nombre, c'est une chose terrible.
22:53 La réalité, c'est qu'ils ont réussi
22:55 à instiller, à juste titre,
22:59 un climat de peur dans l'enseignement.
23:03 Si jamais vous ne cédez pas à leur chantage,
23:06 vous êtes menacé de mort.
23:08 La réalité, elle est là.
23:10 -Elle n'est pas que là.
23:12 On ne voit qu'un côté, en fait.
23:15 On voit le côté des enseignants.
23:17 On continue à se bercer de l'idée
23:19 qu'il y a des terroristes qu'on combat
23:21 et qu'il y a une toute petite minorité.
23:23 Mais les islamistes mènent deux combats.
23:26 Un combat culturel pour endoctriner les musulmans
23:29 et un combat militaire.
23:30 On se bat sur le front militaire.
23:32 On a renoncé sur le plan culturel en se cachant la réalité.
23:36 Parce que qui sont ces gens qui,
23:38 dès qu'on leur parle de la loi française,
23:41 à qui on demande d'enlever leur voile,
23:43 considèrent que ça doit produire des menaces de mort ?
23:46 -Vous passez par pertes et profits
23:49 dans le mouvement Abaya,
23:50 où il y a eu une quasi-unanimité politique
23:52 et où dans les sondages d'opinion,
23:55 c'était un écrasage de soutien
23:56 à la décision du ministre éducation à l'époque,
23:59 Gabriel Attal.
24:00 Là, notre société, en ce moment-là,
24:03 elle a tenu, elle a montré qu'elle réagissait.
24:06 -Parce qu'on a eu un ministre qui était convaincu.
24:09 -On ne veut pas voir l'ampleur du problème.
24:11 -Exactement.
24:12 -Le nombre...
24:13 Pardon de vous le dire, le nombre, c'est une grande chose.
24:17 -On a un exemple.
24:18 Bon, alors, certains diront, bien sûr,
24:21 je sais que Mediapart prépare un sujet sur CNews
24:25 et reproche à CNews de parler...
24:27 -Ah, ben...
24:28 -Excusez-moi, mais là, j'ai un souci.
24:31 -Médiapart, oui.
24:32 -Vous voulez un mouchoir ?
24:34 -Oui, parce que j'ai éternué tout le temps.
24:36 C'est l'allergie du printemps.
24:38 -Médiapart, c'est le journal
24:40 d'où venait la journaliste
24:42 qui a envoyé de l'argent aux djihadistes
24:44 et qui vient d'être condamné.
24:46 -C'est un journal qui va nous donner des leçons.
24:49 -Ils ont préparé un sujet qui devrait sortir.
24:51 -Ca va être intéressant.
24:53 -Et parmi leurs remarques, ils disent
24:55 que vous parlez plus de sujets que d'autres médias.
24:58 -C'est possible.
24:59 -C'est possible.
25:00 -C'est possible.
25:02 -Mais est-ce que c'est légitime ou pas ?
25:04 Est-ce que c'est légitime ou pas ?
25:06 -Très sincèrement, je pense que je peux dormir
25:09 du sommeil du juste si jamais j'étais un tout petit peu
25:12 écorné par le journal créé par M. Edwy Plenel.
25:16 -Je pense que Tartuffe National, comme chacun sait,
25:19 a donné une grande interview à France Culture.
25:21 Je le répète, grande interview en majesté
25:24 reçue à Edwy Plenel sur France Culture,
25:26 où le journaliste se dit
25:28 "Comment le journalisme va faire sans vous
25:30 "puisque vous êtes à la retraite sur France Culture ?"
25:33 Mais qui ne lui rappelle pas son enquête sur Dominique Baudis,
25:37 qui ne lui rappelle pas ses prises de position sur Munich 72.
25:40 -C'est une antenne plénalisée.
25:42 -Pascal, je vous trouve trop févère avec Mediapart.
25:45 Je déteste l'idéologie d'Edwy Plenel,
25:47 mais Mediapart, sur le plan de l'investigation,
25:50 c'est remarquable.
25:52 -Sauf, cher ami, que dans l'espèce,
25:56 dans l'enquête de ces news qu'ils ont faits,
25:59 il y a plein de gens qui peuvent leur dire certaines choses,
26:02 et puis il y a d'autres... -Je ne pensais pas à ces news.
26:05 -Alors, attendez... -Non, mais je pense...
26:08 -Attendez, les méthodes... -Oui, justement.
26:11 -Alors, il n'y a pas de... -Ce que veut dire...
26:14 -Mediapart pratique un journaliste de délation.
26:16 Ils lancent des appels à délation tous les 4 matins.
26:19 -Oui, bien sûr. -En deux...
26:21 -Vous êtes un pédaste pas à la serre-nature de Mediapart.
26:24 -Non, mais il y a un problème. -Ca va pas.
26:26 -Il y a un problème. -Ca va pas.
26:28 -Un mot. -Oui, mais ça...
26:30 -Il y a 20 ou 30 ans,
26:31 un journal faisait de la très bonne investigation
26:34 qui s'appelait "Minutes" et qui a été jeté aux orties
26:38 parce que c'était un journal d'extrême droite.
26:40 -C'est pas "Minutes" de pas de la même langue.
26:43 -Il faisait... -C'est le droit.
26:45 -Il faisait l'investigation. -Mais il y a pas...
26:48 -C'était le même... -C'était pas la même époque.
26:51 -C'était le même esprit. -Pour une fois, c'est inégal.
26:54 -C'est pas... -Soyez gentils, s'il vous plaît.
26:56 -Revenons... -On peut être d'extrême gauche,
26:59 mais pas d'extrême droite. -Je vous signale.
27:01 -C'est délirant.
27:03 "Minutes", un journal d'investigation.
27:05 C'est délirant.
27:06 -C'était un journal d'investigation.
27:08 -Je veux avoir le dernier mot.
27:10 -Mais quel âge vous avez ? Le dernier mot.
27:13 -Bon, allons-y. -Soyons sérieux.
27:15 -Allons-y. -Je pensais que vous alliez arbitrer.
27:18 -Je veux plus arbitrer, vous avez 5 ans.
27:20 Je vous demande de changer de sujet.
27:22 En revanche, on va écouter Gabriel Attal, aujourd'hui,
27:25 sur la menace terroriste dans le pays.
27:28 Hier, nous avons écouté Gabriel Attal,
27:31 qui disait "l'islamisme n'est pas une religion".
27:34 Bon. Je pense que cette phrase,
27:36 il ne la dirait pas comme ça, aujourd'hui.
27:39 D'ailleurs, il est intervenu à l'Assemblée nationale.
27:42 Et effectivement,
27:43 cette phrase qu'on a extraite du contexte,
27:47 elle était extraite du contexte,
27:50 manifestement, il a une position quand même plus rude
27:52 sur l'islamisme et plus cohérente.
27:55 Ecoutez ce qu'il a dit à l'Assemblée nationale.
27:57 -La menace terroriste islamiste
28:01 continue à planer au-dessus de notre pays.
28:04 Elle est forte, elle est réelle,
28:07 elle est présente, elle ne s'est jamais estompée.
28:10 Et il faut dire le mal qui est face à nous.
28:13 La menace est connue, c'est l'islamisme.
28:16 L'islamisme, c'est un islam dévoyé qui attaque nos valeurs
28:20 et qui exècre notre liberté,
28:22 qui veut détruire nos modes de vie.
28:24 L'islamisme, c'est une spirale qui commence par la haine
28:27 et qui mène à la destruction.
28:29 L'islamisme, à qui nous ne laisserons pas,
28:31 à qui nous ne laisserons jamais une seconde de répit.
28:35 Face à une menace qui ne faiblit pas,
28:37 notre détermination est totale et notre mobilisation est intégrale.
28:41 Nous ne faiblirons pas, nous ne baisserons jamais la garde
28:45 face à un ennemi qui prendrait chaque centimètre de terrain
28:48 que nous pourrions lui laisser.
28:50 -Là, c'est clair.
28:51 Hier, il avait dit, avant la phrase que je vous ai faite écouter,
28:55 "L'ennemi a un nom, c'est le terrorisme islamiste.
28:57 "Il s'immisce partout.
28:59 "Nous baissons le regard, nous acceptons le pas de vague,
29:02 "nous laissons l'angélisme triompher.
29:05 "Nous agissons partout pour l'asphyxier,
29:07 "pour l'asphyxier à l'extérieur de nos frontières,
29:10 "mais aussi à l'intérieur de nos frontières.
29:12 "Ne lui laissons aucune chance."
29:14 C'est après qu'il disait "ce n'est pas une religion",
29:17 la phrase que nous avions commentée hier,
29:19 qui était une phrase malheureuse,
29:21 mais qui ne reflétait pas la tonalité
29:24 de ce qu'avait dit M. Attal.
29:26 Je voulais le dire ce soir.
29:27 Échange entre M. Marlex, à l'Assemblée nationale toujours,
29:32 aujourd'hui, sur le terrorisme.
29:35 -Je pense que le gouvernement fait des choses
29:37 totalement incohérentes.
29:39 On ne peut pas à la fois dire aux Français
29:41 que la menace, elle est au maximum.
29:45 Surjouer, comme toujours, cette gravité,
29:47 évidemment que la menace terroriste existe,
29:49 la menace islamique est là.
29:51 Je ne suis pas sûr qu'il faille en parler matin, midi et soir
29:54 pour protéger les Français.
29:56 Le gouvernement aime la communication,
29:58 aime la communication anxiogène,
30:00 vit de ces tensions qu'il crée en permanence dans le pays.
30:04 -La cohérence, c'est par rapport à ce qui se prépare
30:07 sur les Jeux olympiques.
30:08 On se prépare à accueillir 600 000 personnes
30:11 sur les bords de la scène pour une cérémonie d'ouverture
30:14 avec tous les balcons qui seraient ouverts,
30:16 des espaces extrêmement difficiles à contrôler.
30:19 Elle est où, la cohérence dans tout ça ?
30:21 -Sauf, et là, vous allez entendre Jean-François Ricard,
30:25 procureur national antiterroriste,
30:27 qui lui a donné une interview il y a quelques jours,
30:30 elle date du 20 mars, où il précise
30:32 que la menace terroriste est XXL,
30:35 avec une augmentation notamment des affaires.
30:38 Ecoutez ce que dit M. Ricard,
30:40 qui fait écho à ce que disait Bruno Le Maire
30:42 il y a quelques instants et qui peut fortement nous inquiéter.
30:46 -Entre le 1er septembre 2019
30:51 et aujourd'hui,
30:54 nous avons jugé 81 dossiers de terrorisme djihadiste
31:00 devant la Cour d'assises spécialement composée.
31:03 Huit fois plus en un peu plus de quatre ans
31:07 que pendant les 25 années qui ont précédé.
31:11 Je veux dire, le chiffre est tout à fait éloquent.
31:15 Ce n'est pas une augmentation,
31:17 c'est un changement complet d'échelle.
31:20 -Ecoutez ce qu'il dit sur les détenus radicalisés,
31:23 après je donne la parole.
31:24 -Les détenus radicalisés,
31:27 les détenus terroristes et les sortants de prison.
31:30 ...
31:32 Je vous le cache pas,
31:34 c'est une de mes inquiétudes principales.
31:39 Là encore, pourquoi ? C'est pas nouveau.
31:43 Mais qu'est-ce qui est nouveau ? C'est les chiffres.
31:46 C'est toujours parce qu'on est passé de...
31:49 de quelques unités, de quelques dizaines,
31:55 à une gestion de masse.
31:56 -Oui, c'est le nombre.
32:00 M. Ricard a parfaitement raison.
32:02 D'ailleurs, il n'y a pas une semaine,
32:04 un clou chasse l'autre, où on ne parle pas.
32:06 Il n'y a pas une affaire terroriste.
32:08 C'est l'affaire de Strasbourg qui passe devant les tribunaux.
32:12 Personne ou presque n'en parle.
32:14 Un clou chasse l'autre,
32:15 et c'est effectivement la réalité des choses.
32:19 Encore une fois, ça devient exponentiel.
32:22 La réalité, elle est là. M. Ricard a raison.
32:24 Je trouve que M. Marlex est un peu injuste, quand même,
32:28 envers M. Attal, parce que qu'est-ce qu'on aurait dit
32:31 si M. Attal n'avait pas traité du terrorisme
32:34 trois jours après ce qui s'est passé en Russie ?
32:37 Il faut pas exagérer non plus.
32:39 -Ce que dit Jean-François Ricard
32:41 est d'autant plus impressionnant sur le plan des chiffres
32:44 qu'au fond, la lutte contre le terrorisme et l'islamisme,
32:48 d'une certaine manière,
32:50 c'est une réussite presque indéniable de ce gouvernement.
32:54 Moi, je trouve qu'il est difficile de dire
32:57 qu'il ne fait pas tout ce qu'il peut...
32:59 -Vous allez un peu loin.
33:01 -Non, mais c'est vrai. Il y a une volonté.
33:03 -Il est le moins médiocre.
33:05 -Oui, mais... -Et donc, c'est important.
33:08 -Autre sujet, c'est les bonnes nouvelles du jour,
33:11 le fameux déficit. J'ai appris ce midi,
33:13 et j'ai du mal à...
33:16 J'avais un économiste qui disait cette chose,
33:18 j'avais du mal à comprendre.
33:20 En tout cas, à imaginer,
33:23 on dépense deux fois plus qu'on a de recettes.
33:27 Je me disais, pourquoi on n'a pas 100 % de déficit ?
33:30 On dépense deux fois plus, vous entendez bien.
33:32 Vous gagnez 5 000 euros et vous dépensez 10 000.
33:36 C'est ça, la France d'aujourd'hui.
33:38 Avec ce déficit, c'est ça que ça veut dire.
33:41 -C'est l'ensemble des dépenses publiques.
33:43 -On reçoit... Je crois qu'on a 400...
33:45 Le budget est de 450 milliards, je crois, ou...
33:48 -M. Dardigolle.
33:50 -Il y a 140 milliards de déficit.
33:53 Donc, évidemment, ça ne peut pas durer.
33:56 Evidemment, ça ne peut pas durer.
33:58 Si tu dépenses deux fois plus,
34:00 deux fois plus que tu n'as de recettes.
34:02 -Si, ça ne peut pas durer.
34:04 -Je voudrais qu'on écoute M. Moscovici,
34:06 qui est le président de la Cour des comptes,
34:09 sur ce dérapage.
34:10 -C'est un dérapage dans l'exécution
34:12 qui est important, pas tout à fait inédit,
34:15 mais très rare.
34:16 En plus, il faut préciser que le 4,9 des techniques
34:19 prévues pour 2023 n'était pas une performance,
34:22 puisque le déficit de l'année précédente,
34:25 c'était à 4,8.
34:26 On avait déjà une année blanche,
34:27 et là, on est en année pire.
34:29 0,6 points de dérapage en exécution,
34:31 il faut l'analyser.
34:33 Ce n'est pas une mauvaise prévision économique,
34:36 puisqu'en réalité, le budget est tablé sur 1 % de croissance.
34:39 Il y a eu 0,9 % de croissance.
34:41 C'est en partie une baisse des recettes.
34:44 -Le déficit public de la France
34:46 a donc atteint 5,5 % du PIB.
34:49 -Mais d'abord, si ça peut durer,
34:51 parce que ça dure depuis 40 ans,
34:53 et que ça dure pour la bonne raison
34:55 que les Allemands, si vous voulez,
34:57 acceptent de garantir nos dettes à l'intérieur de l'euro,
35:01 ce qui, d'ailleurs, vous vous rappelez
35:03 qu'un jour, on a regardé une autre commission d'enquête
35:06 où il était prouvé que si on avait saboté EDF,
35:09 c'était parce que les Allemands l'exigeaient.
35:12 Il faut savoir que ça a des conséquences.
35:14 Mais à chaque fois qu'on dit qu'on veut réduire les dépenses,
35:18 tout le monde braille, parce que la moindre dépense,
35:21 je veux dire, à la morde, et chacun pense
35:23 qu'on va y arriver juste si l'Etat fait des économies,
35:26 que le gouvernement coupe un peu dans ses propres dépenses,
35:30 c'est une aberration.
35:31 Si on ne coupe pas dans notre système social,
35:34 on n'y arrivera pas. -Quand vous dépensez
35:36 1 000 euros d'argent public,
35:38 il y en a 260 qui partent immédiatement à la retraite.
35:43 -Retraite. -Donc ça doit faire 26 % par définition.
35:46 Et après, il y a 195 qui partent directement à la santé.
35:50 Donc ces deux postes-là.
35:52 Le reste, c'est rien. Le fonctionnement de l'Etat.
35:55 Plus fonctionnaire, plus salaire.
35:58 Vous savez combien c'est ?
35:59 Quand vous sortez 1 000 euros d'argent public,
36:02 c'est simplement 66 euros.
36:04 Ça représente 6 %, ce qui est beaucoup plus qu'en Allemagne.
36:07 En Allemagne, ça doit être que 3 %.
36:09 -Le coût de fonctionnement, c'est 66 euros.
36:12 -66 euros pour les fonctionnaires.
36:15 Pour les fonctionnaires.
36:16 Plus vous payez les salaires, les mouvements, etc.
36:20 -E. Tarrizon...
36:21 Je vais parler comme un béossien, comme un candide.
36:24 Je ne suis pas un grand économiste.
36:26 -Mais si. -Non, mais...
36:28 Pardon. Tu as raison.
36:30 C'est une maladie française. -On est drogués.
36:33 -Tous les partis, tous les partis confondus
36:37 ne vont jamais protester
36:40 quand le gouvernement décide de donner de l'argent à quelqu'un.
36:44 Ils ne protestent pas. C'est terminé.
36:47 -C'est un défensement social. On va se tourner vers M. Tarrizon.
36:50 -La retraite privée... -Les 3 milliards.
36:52 -Où il va y trouver ? -On s'en fiche de ça.
36:56 -Où M. Macron va-t-il trouver ?
36:58 -La retraite privée, il est libre.
37:00 -Je vous pose la question.
37:02 Où va-t-il trouver les 3 milliards pour l'Ukraine ?
37:06 Il prétend qu'il va trouver 3. Il ne les a pas.
37:09 -C'est rien. -C'est pas beaucoup.
37:11 -C'est upsilon.
37:12 En revanche, la retraite privée,
37:14 non seulement elle est à l'équilibre,
37:16 mais elle gagne de l'argent.
37:18 La retraite publique perd de l'argent.
37:20 Elle perd beaucoup d'argent. Pourquoi elle perd de l'argent ?
37:24 Notamment parce que les fonctionnaires...
37:27 -Ils n'ont pas pris de l'argent. -Je peux terminer ?
37:30 Leur retraite est calculée sur les 25 dernières années,
37:33 alors que dans le privé...
37:34 Non, sur les 6 derniers mois, alors que dans le privé, c'est 45 ans.
37:38 -Les niveaux de salaire sont inférieurs.
37:41 -C'est moins vrai.
37:43 -Sauf que tu es garantie dans la fonction publique,
37:46 alors que dans le privé, tu es en danger.
37:48 Vous prouvez l'égalité. -Là, j'ai plus bas.
37:51 -Oui. -Là, j'ai plus bas.
37:53 -Mais surtout... -Il faut tout changer.
37:55 Vos amis, les fonctionnaires, il faut les faire travailler.
37:59 -C'est pas les vôtres. -Il faut les faire travailler.
38:02 -C'est pas les vôtres. -Il faut les faire travailler.
38:05 -On n'y arrivera pas. -C'est pas votre problème.
38:08 -Vous avez dit quelque chose de faux.
38:10 Aujourd'hui, avant... C'est vrai.
38:12 Avant, en moyenne, aujourd'hui,
38:15 l'écart entre les salaires publics et privés s'est réduit
38:19 car les salaires privés sont extrêmement bas.
38:21 C'est faux. -Je peux vous faire
38:23 une proposition ? -Hors des professions difficiles,
38:26 on l'avait dit au moment de la... -Vous aviez été bien sur ça.
38:30 -Un plaquiste qui a...
38:31 Ca fait 40 ans qu'il bosse,
38:33 qui a plus de dos, plus de jambes, plus de tout ce que tu veux,
38:37 il a le droit de partir à la retraite, peut-être à 60-70 ans.
38:40 -Un plaquiste. -De qui on parle ?
38:42 -Un plaquiste. -Mais il est pas...
38:44 Celui qui est derrière un bureau à Paris...
38:47 -Une GTP. -Il est peut-être pas débordé.
38:49 Peut-être qu'il peut travailler jusqu'à 65 ou 66 ans.
38:52 -Ou dans les médias.
38:54 -Dans les médias, tout le monde veut travailler jusqu'à 80.
38:57 Il faut les virer.
38:59 C'est tout à fait...
39:00 -Il faut mettre une date limite supérieure.
39:03 -Ah ouais. -On est dur au mal.
39:05 -Personne ne veut partir. Ils sont là.
39:08 -Je vais vous poser juste une question.
39:10 On va discuter dans les semaines qui viennent
39:13 de la nature des économies à effectuer.
39:15 Allons-y. -Sur la réduction sociale.
39:18 -On peut y compris...
39:19 Bruno Le Maire a dit qu'il était d'accord
39:22 pour regarder concernant le crédit-impôt-recherche.
39:25 On met 8 milliards sur le crédit-impôt-recherche,
39:28 c'est absolument pas tracé,
39:30 et certaines entreprises prennent cet argent-là
39:32 mais ne font rien au crédit-impôt-recherche.
39:35 -Monsieur Olivier, dans le journal où vous collaborez,
39:38 il y a un excellent papier sur le coût de l'immigration.
39:42 -Je vous conseille de... -Vous parlez de causeurs.
39:45 -J'ai pas fini.
39:46 Et après, est-ce que vous pensez pas
39:48 que vous allez nourrir dans le pays
39:50 une exaspération pour ne pas dire une colère
39:53 si on ne revient pas sur la question de la justice fiscale ?
39:57 Est-ce que les très, très, très, très riches,
40:00 c'est-à-dire les milliardaires
40:02 pour lesquels la progressivité de l'impôt sur revenu s'arrête,
40:06 ne pourraient pas exceptionnellement
40:09 être mis un peu à contribution ?
40:12 Pisani-Ferry... -Exceptionnellement,
40:14 ça sert à rien. -Je te donne un chiffre.
40:16 Pisani-Ferry, qui n'est pas un zadiste,
40:19 qui n'a pas le couteau entre les dents,
40:21 qui était le conseiller de la politique économique
40:24 d'Emmanuel Macron en 2017, dit que si on met à contribution
40:27 à hauteur de 5 % sur les 30 prochaines années,
40:30 les très, très, très riches, le haut du plafond,
40:34 ça fait rentrer 170 milliards.
40:37 C'est pas inintéressant, et ça serait totalement indolore
40:41 pour ces 60... -Ce sera tellement indolore
40:43 qu'ils partiront probablement.
40:46 -Faites attention, parce que si...
40:48 Vous aviez dit après, on comprend les Gilets jaunes.
40:51 Mais si jamais dans les mesures à venir,
40:53 ça tape que sur ceux qui sont sur les franchises médicales,
40:57 les allocations chômeurs, etc.,
40:59 vous allez de nouveau mettre un pays à feu et à sang
41:03 sur la collectivité sociale. -Je peux vous répondre ?
41:06 -Laissez-moi vous répondre. Il faut aussi une justice
41:09 sur le travail. Il y a dans ce pays des gens
41:11 qui structurellement ne travaillent pas
41:14 et d'autres qui travaillent pour financer ceux qui ne travaillent pas.
41:18 C'est structurel, et les classes moyennes sont écrasées
41:21 par cela. Mais c'est évident.
41:23 -Il va pas falloir faire un petit geste
41:25 sur la mise, la fiscalité du capital ?
41:27 Vous n'allez rien faire. -Mais vous répondez pas...
41:30 -Vous n'allez rien faire, Pascal Rousseau.
41:33 -On n'est pas intéressés par la fiscalité du capital.
41:36 -Il est oxydé par les riches.
41:39 -En fait, on est le pays...
41:41 Je veux bien qu'il y ait encore plus de prélèvements.
41:44 On est le pays où il y a le plus de prélèvements au monde.
41:47 -C'est la première chose. -On est le premier.
41:50 -On est le pays où il y a la meilleure protection sociale
41:54 au monde !
41:55 -Les deux sont peut-être... -Qu'est-ce qu'on fait ?
41:58 Est-ce qu'on commence à dire
42:00 "Tiens, la protection sociale, on va peut-être s'y attaquer" ?
42:03 Ou est-ce qu'on remonte encore les prélèvements ?
42:06 C'est pas idiot, ce que je dis ?
42:08 -Les 75 foyers les plus riches ne sont imposés qu'à 26 %.
42:11 -Ca le reprend. -Mais arrête avec tes riches !
42:14 C'est pas si nul. -C'est juste qu'il y a un petit sujet.
42:17 -Tu n'as pas répondu à Elisabeth sur les gens qui ne font rien.
42:21 -Et alors ? -Au moins, tu n'es pas oxydé par ça.
42:25 -Ceux qui ont un effet d'aubaine,
42:26 qui se sont remplis les poches sur la crise sanitaire.
42:30 -C'est toujours les conteneurs sur les bateaux.
42:32 -Je te parle d'un système !
42:34 Je te parle d'un système !
42:36 -Et la fraude sociale, monsieur ? -Pas tous ensemble.
42:39 -Qu'est-ce que vous faites de la lutte contre la fraude sociale ?
42:42 -Et la fraude fiscale ? -On s'en occupe.
42:45 -De toute façon, on y arrive pas. -On va pas y arriver.
42:48 -On n'y arrivera pas pour une raison simple.
42:50 Je répète ce qui est formidable d'avoir ces deux éléments.
42:54 On est le pays où il y a le plus de prélèvements au monde
42:57 et nous avons le pays qui a la meilleure protection sociale.
43:01 -Mais...
43:02 Rires
43:04 -Le nez ne va pas sans l'autre.
43:06 -On est en union sur le biétique.
43:08 -Je veux bien qu'on augmente encore les prélèvements,
43:11 mais si vous disiez, peut-être, qu'on va essayer
43:14 de mettre en place une protection sociale
43:18 qui peut avoir... -On peut y réfléchir.
43:21 -On peut y réfléchir. -Vous craignez.
43:23 -On va donc demander des efforts à certaines personnes.
43:26 -Mais les protections sociales, c'est quoi ?
43:29 -Je citais les fonctionnaires tout à l'heure.
43:32 Vous demandez toujours l'égalité et l'équité.
43:34 Peut-être que le calcul de la retraite
43:36 des fonctionnaires du public doit être le même
43:39 que le calcul des salariés du privé.
43:41 -Quand je disais ça... -Si on va vers ce point...
43:44 -Vous êtes des privilégiés. -C'est marrant.
43:47 Quand je vous disais ça,
43:48 quand je vous disais ce type de débat sur la retraite...
43:51 -J'ai toujours défendu... -J'ai passé mon temps à dire ça.
43:55 -J'ai toujours défendu, si vous me permettez,
43:57 que les gens...
43:58 En fait, celui qui travaille, qui gagne 2 000 euros à 60 ans,
44:02 a le droit de prendre sa retraite.
44:04 -Quel rapport avec les fonctionnaires
44:06 et les non-fonctionnaires ?
44:08 -Si, parce que le nerf de la guerre, c'est l'argent.
44:11 Quand tu as 60 ans et que tu gagnes 2 000 euros,
44:13 t'es plaquiste, peut-être.
44:15 -Le privé, ça n'existe pas, ça ?
44:17 -Le plaquiste, il est privé. -On est d'accord.
44:20 -Là, t'as le droit de prendre ta retraite.
44:22 La société doit te dire... Vous avez raison,
44:25 ça n'a pas dû être facile, forcément,
44:27 votre vie professionnelle. Vous n'avez pas eu...
44:30 Mais en revanche, je citais des fonctionnaires,
44:32 par exemple, de la mairie de Paris,
44:35 qui peuvent bosser jusqu'à 66 ans,
44:37 parce qu'ils ne sont pas débordés.
44:39 -C'est là, vu ce qu'ils font,
44:41 c'est peut-être pas la peine qu'ils bossent jusqu'à 66 ans.
44:44 -C'est là où il y a le plus grand absentéisme.
44:47 Ou donc, les fonctionnaires municipaux.
44:49 -Il nous reste 3 minutes. Je voulais qu'on parle de Aya.
44:52 On n'a pas pu parler des migrants qui sont...
44:55 Serge Gouard a pris la parole aujourd'hui.
44:57 Ne m'interrompez pas.
44:59 -Pourquoi vous me regardez ? -Je vous connais.
45:01 On n'a pas pu parler de Serge Gouard,
45:04 maire d'Orléans, qui regrette
45:06 que des migrants arrivent sur son sol,
45:08 parce qu'on les cache pendant les Jeux olympiques.
45:11 Nous n'avons pas pu parler, également,
45:14 de Moscou, et je le regrette.
45:16 On n'a pas pu entendre des échanges
45:18 à l'Assemblée nationale, entre Philippe Sortiot-Lautiot
45:21 et Bruno Le Maire, qui était intéressant.
45:24 Mais le débat était vif, grâce à vous.
45:26 Je voulais qu'on termine par Aya Nakamura.
45:29 -L'hymne à l'amour. -Evidemment.
45:31 Elle est présentie pour chanter l'hymne à l'amour de Bédé Piaf
45:35 lors de la cérémonie d'ouverture.
45:37 Depuis 2 semaines, le choix d'Aya Nakamura est fait.
45:40 Voilà. Et alors...
45:42 -Le ciel bleu
45:44 Sur nous peut s'effondrer
45:48 Et la terre...
45:51 -Donc elle va chanter ça.
45:52 -Le vie s'écrouler
45:54 -Et elle va chanter également, je crois...
45:57 -"La vie en rose". -Elle va chanter 2 chansons.
46:00 -L'amour qui m'énerve
46:02 Je m'en fous
46:04 Du monde entier
46:08 Sans que l'amour me fasse
46:10 -On terminera en pensant à Frédéric Mitterrand,
46:13 dont les obsès ont été célébrés en l'église Saint-Thomas d'Aquin
46:17 dans le 7e arrondissement.
46:18 On a vu quelques personnalités qui étaient sur place.
46:21 Est-ce qu'on peut écouter ou pas, monsieur Nau ?
46:31 -C'est important d'être tous réunis pour accompagner son départ
46:37 et penser à tout ce qui nous alléguait
46:39 en tant qu'hommes de culture, de passion
46:42 et en tant que ministre de la culture,
46:44 puisqu'on lui doit beaucoup.
46:46 -Le sentiment de participer à une cérémonie d'adieu à un ami
46:50 que nous n'oublierons jamais,
46:52 un immense talent qui avait tous les dons,
46:56 et d'abord le don de la gentillesse.
46:58 -Il avait un esprit très rieur,
47:00 et c'était un grand sentimental,
47:04 un grand émotif et un grand écrivain.
47:07 Moi, il m'a ouvert mille portes
47:10 et je le porte dans mon coeur forever.
47:14 -Vous aurez remarqué l'élégance de ces news,
47:17 puisque nous avons interrogé Mme Rima Abdul-Malak.
47:20 -Juste après l'île d'Anamou.
47:22 -Exactement.
47:23 -Mais on est comme ça.
47:25 -C'est exactement ce qui montre que nous ne sommes pas rancuniers.
47:29 -Maintenant, on n'est pas non plus amnésiques.
47:32 -Écoutez, nous ne voulons de mal à personne.
47:35 -C'est la semaine pascale.
47:37 -Je pardonne tout, mais je n'oublie pas la semaine pascale.
47:41 -Lundi, mardi, mercredi, il n'y a rien.
47:44 -Ce n'est pas que nous soyons résocifs non plus.
47:46 -Lundi, mardi, mercredi...
47:48 -C'est la semaine pascale, mais il n'y a pas d'office liturgique.
47:52 En revanche, jeudi saint, vendredi saint,
47:55 vendredi, il n'y a pas de messe, samedi, il n'y a pas de messe,
47:59 puisque l'Église est en deuil vendredi.
48:02 -D'accord.
48:03 -Et la mort n'a jamais le dernier mot dans l'Église chrétienne,
48:08 puisque dimanche, c'est la résurrection du Christ,
48:12 comme vous le savez,
48:13 qui est le message le plus important de l'Église de Rome.
48:18 -C'est vrai.
48:22 -Pourquoi ils me regardent ?
48:24 -Je ne sais pas.
48:25 -Comme si j'étais responsable de quoi que ce soit.
48:28 -On est restés quoi ?
48:30 -Non, mais c'est vrai.
48:32 -Chacun croit.
48:33 -Il y a une certaine manière.
48:35 -C'est pas moi qui le dis.
48:36 -On me regarde avec approbation.
48:38 -On ne croit pas, on doute.
48:40 -Le doute est au coeur de la...
48:42 -C'est quand même une belle fête.
48:45 -"Ceux qui croient sont ceux qui doutent",
48:47 disait François Moriac.
48:49 -"Ceux qui croient sont ceux qui doutent".
48:52 -Aller à la belle église de Verdelé, à côté de Malagare.
48:55 -Qu'a dit Cioran ?
48:56 -Cioran a dit que Dieu doit beaucoup à Jean-Sébastien Bach.
49:00 -Merci.
49:01 -Il peut... C'est une phrase géniale.
49:03 Effectivement, dans cette période que nous vivons,
49:07 l'église de Rome parle évidemment au coeur et à l'âme,
49:13 mais elle devrait aussi parler aux yeux,
49:15 elle doit aussi parler au sens, elle doit parler au nez,
49:18 elle doit parler à l'oreille.
49:20 Et effectivement, la solennité et, j'allais dire,
49:25 le Vatican II...
49:27 -Ah, voilà.
49:28 -C'est le cardinal Ratzinger qui l'a dit.
49:31 Il a dit que la liturgie est devenue opaque,
49:34 ennuyeuse et banale.
49:35 Il l'avait dit dans un livre célèbre en 2005.
49:38 -L'évangile selon Saint-Mathieu.
49:40 -Oui, voilà, c'est tout.
49:42 Après, chacun... -C'est absolument...
49:44 -On est très en retard, mais vous me faites...
49:47 -Ca valait la peine.
49:48 -C'est très intéressant.
49:50 Au-delà de l'aspect religieux, ce qui est intéressant,
49:53 c'est plus culturel que religieux.
49:55 -Vatican II est un progrès sur un très grand nombre de dimensions.
49:59 -Cette notion de progrès,
50:00 un jour, je voudrais qu'on m'explique ce qu'est le progrès.
50:04 Ca m'intéresse. -Dans le latin.
50:06 -Je suis pas sûr que vous ayez qualité pour parler de ça.
50:09 -Le progrès, bon, c'est tout.
50:11 -Cheryl. -J'espère une prière.
50:15 J'espère une prière, monsieur le Pro,
50:17 pour les trois otages franco-israéliens
50:19 qui sont détruits depuis 164 jours, ce soir,
50:23 et dont on rappelle avec Laurence Ferrari
50:26 tous les soirs les noms,
50:27 Aurion, Ofer et Oued.
50:29 C'est important et on espère
50:31 que toutes les prières se dirigeront vers le Proche-Orient.
50:34 -Et nous serons avec vous.
50:36 Anouk était à la réalisation, David Tonnelier à la vision,
50:40 Grégory Possidalo était au son,
50:44 Benjamin Naud était avec nous,
50:46 Marouane Saïr, Guilhem Lafage, notre équipe de choc.
50:49 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
50:54 Et si vous me permettez,
50:56 IT, MISA, Est...
50:58 -Effectivement, c'est un peu ça.
51:01 - Je ne peux pas, je ne peux pas.