• il y a 9 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Geoffroy Lejeune est avec nous, Georges Fenech, Gilles William-Goldenadel et Jérôme Béglé, Thomas Bonnet également.
00:07 Merci. On parlera tout à l'heure d'une initiative étonnante, puisque le Modem souhaite que le président de la République ne soit plus élu au suffrage universel direct.
00:17 Il y a un amendement, ce qui est quand même assez étrange comme proposition.
00:21 Mais l'avocat du professeur, du proviseur du lycée Maurice Ravel a pris la parole. Maître Francis Lecq, c'est l'avocat.
00:32 Et comme ce chef d'établissement n'a pas parlé, c'est intéressant d'écouter son avocat.
00:39 Et on lui pose la question. Votre client a été reçu par Gabriel Attal hier. Il répond, je pense que le proviseur a été rassuré.
00:47 Il a toutefois informé le Premier ministre qu'il n'avait pas demandé à quitter ses fonctions pour des convenances personnelles, mais pour une question de sécurité.
00:55 Question du journaliste, notre confrère Dufigaro, pourquoi le rectorat de Paris a-t-il parlé de convenances personnelles pour justifier le retrait du proviseur ?
01:03 Cette histoire est ubuesque, mais en tant qu'avocat, je n'ai pas dans mes mains la preuve que le rectorat a réellement utilisé ce motif.
01:09 C'est simplement ce qui est sorti dans la presse. Le proviseur est évidemment parti pour des raisons de sécurité.
01:14 Même si plusieurs harceleurs se sont excusés, l'anxiété est toujours là. Dans l'affaire Samuel Paty, les cyber harceleurs n'ont pas eu le temps de s'excuser.
01:22 Il y a un fou qui a débarqué du fond de la Normandie pour l'assassiner, le proviseur de Maurice Ravel s'est aussi mis en retrait de son lycée pour ne pas être jugé parti
01:30 et pour être libre de suivre les procédures pénales. Cet homme est en retraite dans quatre mois.
01:36 Donc on imagine la pression sur lui, les menaces de mort, ses enfants peut-être, son épouse peut-être, etc.
01:44 Il a quatre mois de la retraite, tu ne vas pas prendre des risques, on en est là en France.
01:49 Mais effectivement, il n'a pas été beaucoup aidé.
01:55 Mon confrère dit qu'il n'a pas vu les déclarations du rectorat comme quoi il était parti pour convenance personnelle,
02:03 mais nous on a bien entendu les explications de Dame Belloubet hier.
02:07 Oui, comme vous dites. Alors aujourd'hui, elle fait marche arrière tout en ne faisant pas marche arrière.
02:11 Écoutez ce qu'elle disait tout à l'heure sur RTL.
02:14 C'est un événement extrêmement grave parce qu'au fond, ce proviseur, lorsque nous l'avons reçu hier avec le Premier ministre à Matignon,
02:24 il l'a dit, il n'a fait que son travail, c'est-à-dire qu'il demandait à l'élève de respecter les lois de la République.
02:30 Or, dans un établissement, évidemment, ces lois de la République, c'est ce qui nous permet de vivre ensemble.
02:35 Et donc, il a demandé ce respect-là. Il n'a pas été écouté et donc il n'a pas été respecté.
02:42 Ces lois n'ont pas été respectées par l'élève. Ce qui s'en est suivi est évidemment inacceptable.
02:47 Dès que les événements se sont produits, on a, quand je dis "on", c'est collectif.
02:53 C'est-à-dire que je fais allusion aux forces de l'ordre, au pouvoir judiciaire.
02:57 Je fais allusion aux services académiques qui, en tout premier lieu, ont dressé autour de ce proviseur un bouclier de protection.
03:04 Je crois que c'est notre rôle. Nous devons vraiment protéger nos personnels.
03:08 Et il y a, je me semble-t-il, l'État a un impératif qui est celui, vraiment, de protéger ceux qui font vivre la République
03:15 et parmi eux, les personnels de l'éducation nationale.
03:17 Ça veut dire qu'il est sous protection policière ?
03:18 Il est absolument protégé, évidemment. Il n'est pas sous protection policière au moment où nous parlons.
03:24 Il a un accès direct à la police avec des dispositifs que je n'ai pas ici à déployer.
03:29 Et évidemment, il a la protection judiciaire. Il est suivi en permanence.
03:34 Il a accès à la police ? Non mais...
03:37 Nous devons protéger. Ça ne suffit pas.
03:41 Nous devons éradiquer le mal à la racine et pas se contenter de protéger.
03:46 Éradiquer le mal à la racine, c'est d'abord l'exclusion immédiate du collège, mais apparemment, là, ça a été fait.
03:52 Moi, je crois à une mesure qui aurait une grande efficacité, c'est de toucher au portefeuille des familles et des parents.
03:57 Si vous mettez effectivement dans la balance, si la fille vient avec un voile tutelle aux prestations sociales,
04:03 voire suppression de certaines prestations sociales, je suis certain que les choses iraient autrement.
04:08 Hier, elle disait qu'il n'avait pas démissionné. Évidemment, c'est une démission.
04:14 Moi, il y a un problème de communication avec Mme Bellou.
04:17 Qu'attendre franchement d'une dame qui nous a expliqué pendant l'affaire Mila que c'était un délit de blasphème ?
04:24 Elle est revenue là-dessus. Elle est revenue, oui.
04:26 C'est vrai, elle l'avait dit. Elle l'a dit.
04:28 Elle l'a même dit en première intention.
04:31 Mais c'est son fond de... En fait, le problème de Mme Belloubet, c'est qu'elle n'est pas crédible, simplement dans la défense de ce proviseur.
04:41 On a quand même une bonne définition du pas de vague, c'est appeler la peur de se faire décapiter de la convénience personnelle.
04:48 Sur la forme, il y a quelque chose qui me choque dans ses réactions, c'est qu'on ne peut pas tout dire sur le même ton.
04:54 On ne peut pas employer les mêmes mots et avoir les mêmes sorties, le même vocabulaire pour tout.
05:00 Il y a des moments où il faut être hors de soi, dans le vocabulaire, dans la voix, dans le ton, dans les mots qu'on emploie.
05:06 Or là, elle vous dit ça un peu comme elle annoncerait "je vais être méchant" comme si elle lisait le botin reçu la veille.
05:14 De temps en temps, il faut savoir dire "c'est intolérable"
05:16 C'est ce que fait Gabriel Attal.
05:18 C'est ce qu'a fait très bien Gabriel Attal hier.
05:20 C'est ce que sait faire parfois Macron aussi.
05:22 Il faut savoir avoir une gestuelle, un body language, comme on dit aux mauvais français, et avoir des mots un peu extraordinaires.
05:28 Sinon, vous avez perdu le client au bout de la deuxième phrase.
05:32 Et moi, ils ont réagi parce que la presse a réagi.
05:37 C'est-à-dire que Gabriel Attal a reçu hier simplement le proviseur,
05:42 parce qu'hier matin, en l'occurrence, ces news, mais pas que ces news.
05:47 BFM et ces news ont eu un traitement assez important la nuit suite.
05:52 On a été les premiers en parler le soir.
05:54 Voilà, exactement. Ce qui n'était pas le cas, en revanche, d'autres radios et pas du tout de la presse écrite.
05:59 Et ce matin, c'est la une et du Figaro et du Parisien.
06:03 Et donc le politique, comme toujours, réagit.
06:07 Mais Pascal, ce qui me gêne, c'est pas que Gabriel Attal ait reçu hier.
06:10 C'est qu'il fallait que le proviseur soit reçu par le recteur ou la rectrice et par la ministre de l'éducation nationale.
06:17 L'avant-veille, tout le monde a démarré.
06:19 Mais ça date du 28 février.
06:20 Il a dû rattraper.
06:21 Il y a trois jours.
06:22 Vous vous rendez compte que le communiqué du rectorat parle de convenance personnelle.
06:27 Donc, évidemment, après, tu rétropédales.
06:30 Et Mme Bellouvet, elle fait le service après-vente.
06:32 Mais uniquement parce que c'est devenu sur la place publique.
06:35 On met un mois à mentir.
06:37 Oui, en tout cas, à dire pas de vagues, à mettre la poussière sous le tapis.
06:40 Vous dites mentir. Moi, je dis mettre la poussière sous le tapis.
06:42 Alors, écoutez, M. Aubin, ce matin, Jean-Pierre Aubin, 2004.
06:47 Le rapport Aubin.
06:48 Le rapport Aubin. Victoire pour les islamistes.
06:50 Il était ce matin sur Europe 1 avec Sonia Mabrouk.
06:53 Je suis persuadé que pour les islamistes, c'est une victoire et qu'ils la savourent comme telle.
06:59 Qu'une jeune fille, par le fait, le simple fait de provoquer un proviseur réussisse à le faire démissionner de son poste et le faire quitter de ce poste est pour eux une victoire certaine.
07:16 Et pour la République, un épisode peu glorieux qu'on n'ait pas réussi à retenir ce proviseur, à le protéger et à faire en sorte que dans cet affrontement qui avait été provoqué, qui était voulu, qui était volontaire,
07:30 ce ne soit pas l'école qui l'emporte, la République qui l'emporte, mais ses adversaires, ses adversaires résolus.
07:37 C'est quand même quelque chose qu'on peut appeler comme certain une capitulation, en tout cas une défaite.
07:44 Monsieur Obak, un ancien inspecteur de l'Éducation nationale qui a écrit "Les profs ont peur", il était ce matin chez Sonia Mabrouk sur CNews, sur Europe 1, et il a dit une chose qui est vraie, la terreur, ça marche.
07:56 Ce qui est certain, c'est que la terreur, ça marche, ça fonctionne.
08:00 Les professeurs sont, certains d'entre eux, terrorisés par toute une série de petites situations,
08:07 comme ce professeur qui ne dit plus "Ceci est votre Bible" ou "Tu écris comme un cochon",
08:15 parce qu'elle a peur que ses expressions qui lui étaient familières, qu'elle utilisait avec un certain humour dans la classe, ne puissent être mal interprétées et puissent dégénérer.
08:26 Vous ne pouvez pas dire à un enfant "Tu écris comme un cochon".
08:29 C'est le traumatisme pâti et Dominique Bernard qui va durer très longtemps encore.
08:33 Tous les enseignants ont été traumatisés.
08:36 Ce passage à l'acte qui était vraiment...
08:38 - Enfin tous, j'ai constaté que M. Prot, ici présent, avait reçu un syndicaliste de l'enseignement ce matin.
08:46 - Sur Europe 1, alors je ne veux pas faire écouter cette séquence, mais vous l'avez écoutée ?
08:51 C'est sidérant, il dit... - C'était aberrant.
08:54 - Il n'y a pas plus... - Il ne s'est rien passé depuis 20 ans.
08:56 - Il n'y a pas plus de soucis qu'il y a 20 ans, il y a juste deux profs qui sont morts.
08:59 - C'est un syndicaliste, ce n'est pas un enseignant.
09:01 - Ces syndicalistes ont été les cornacs du mammouth qui ont tué l'enseignement français.
09:08 - Ils ont co-géré l'éducation nationale.
09:10 - Clairement. Ils n'ont toujours rien compris.
09:13 - Un syndicaliste, en plus des proviseurs, lui, il présentait...
09:15 - Oui, en plus.
09:16 - Mais c'est vrai que c'était étonnant comme échange.
09:20 Vous voulez qu'on écoute peut-être Lisa Carmen Hirzig, elle, elle est professeure des écoles,
09:25 elle a témoigné aujourd'hui sur CNews et j'ai envie de dire qu'elle est sur le terrain.
09:30 - On nous dit qu'on ne veut plus de pas de vagues, mais en réalité on fait du pas de vagues quand même.
09:35 Ça, c'est la première chose.
09:36 La deuxième chose, c'est que l'État vote des lois, édicte des règlements qu'il est incapable de faire appliquer.
09:44 C'est très joli de vouloir empêcher les enfants de se vêtir d'une certaine façon ou d'avoir certains discours à l'école,
09:51 mais encore faut-il pouvoir faire appliquer ces lois et ces règlements sans mettre en danger le personnel.
09:56 On a laissé grandir en France une idéologie qui aujourd'hui envahit tout l'espace public.
10:02 L'État ne peut plus se faire respecter nulle part.
10:06 Comment des élèves dans les écoles sont-ils autorisés à contester l'autorité des professeurs, etc. ?
10:11 - Je vous fais écouter tous ces témoignages, mais je ne vois pas ce qu'on puisse dire ce soir qu'on n'a pas déjà dit.
10:17 - Un truc quand même, c'est que quand vous entendez ce constat-là aujourd'hui, il est quand même très compliqué à contester.
10:22 Il y a encore des gens dans ce pays pour rappeler l'islamophobie, l'interdiction de l'abaya ou les comportements...
10:28 Il y a encore des gens par exemple qui sont sur la thèse de "il a giflé cette gamine, il n'aurait pas dû le faire".
10:32 - Oui, et puis il y a des gens encore en France qui disent que l'immigration n'a rien changé.
10:38 Je rappelle le rapport Robin 2004, enterré et mis dans le tiroir par deux, je crois même trois,
10:43 ministres de l'éducation nationale successives dont M. Bayrou.
10:46 Jean-Pierre Robin, c'est un inspecteur général de l'éducation nationale, c'était un laïcard,
10:50 plutôt classé centre-gauche, parce que je vois une petite musique qui commence à le disqualifier,
10:56 pour ne pas dire le discréditer, en disant "il est trop si pas", c'est ça.
10:59 Non, c'était le produit pur de l'éducation nationale, du cadre supérieur, fonctionnaire un peu technocratique de l'éducation nationale.
11:06 Et ce qu'il a vu en 2004, aujourd'hui on est ou surpris par sa clairvoyance ou hallucinés par...
11:16 - La Creil c'était déjà en quatre heures.
11:18 - Bien sûr, bien sûr.
11:20 - Sur Twitter, il y a quelques personnalités de gauche qui ont réagi,
11:25 mais massivement c'est plutôt des personnalités de droite qui ont défendu ce proviseur.
11:30 Il y a quand même Manon Amambry, il y a quand même quelques personnes qui ont pris la parole,
11:35 mais il y a aussi sur ces sujets-là une fracture.
11:37 - La France Insoumise avait jeté en pâture le nom de ce proviseur à l'époque,
11:41 donc aujourd'hui c'est très compliqué de revenir sur ça.
11:44 - Est-ce que pour être juste, le rapport Robin en 2004, il a été serré dans un tiroir par des gens de droite ?
11:51 - Monsieur Bayrou, je crois à monsieur Darkos, mais...
11:54 - Et Fillon aussi quand même.
11:56 - Enfin la droite, telle qu'elle est.
11:58 - Il y a une chose aussi qu'on ne dit pas assez, c'est qu'en réalité les jeunes,
12:01 cette classe d'âge de 15, 20, 25 ans, n'ont plus le même rapport à la laïcité que nous autrefois.
12:07 Ils ne la comprennent même pas.
12:08 - Oui, mais pourquoi ?
12:09 - C'est ça la question.
12:10 - Mais parce que 30 ans de démission de l'école de la République.
12:13 - Non, non, non, non, non.
12:14 - La laïcité, pour eux, ça ne les gêne pas de voir un peu l'école de la République.
12:17 - Il n'y a pas que ça.
12:18 - Il y a beaucoup de ça.
12:19 - Non, non, non, non, pas du tout.
12:20 - Il y a beaucoup l'école de la République.
12:22 - Non, il y a aussi la puissance de l'islamisme.
12:24 - Ça c'est nouveau.
12:26 - Oui.
12:27 - Non, justement, c'est pas nouveau.
12:29 - Il y a la puissance de l'islamisme et qu'il y a des mômes qui ne sont pas musulmans,
12:33 mais qui ne veulent pas se mettre à dos leurs camarades.
12:36 - Autre sujet, vous concluez.
12:38 - D'un mot, ce qui est intéressant, c'est que ce n'est pas nouveau, parce qu'il me semble,
12:41 si je ne m'abuse, je n'ai pas vérifié avant de venir, mais en 2004, c'est le rapport Aubin,
12:44 mais c'est aussi une loi sur le voile, je crois.
12:46 - Oui, il y a la même allée.
12:47 - Et à l'époque, il me semble que François Fillon est ministre,
12:50 et c'est lui le premier, je crois, à enterrer le rapport.
12:52 - Oui, absolument.
12:53 - Il se justifie aujourd'hui, et je peux l'entendre, en disant,
12:55 on venait de faire une loi sur le voile, on n'avait pas envie de s'attirer des foudres,
12:58 de venir...
12:59 Non mais si, c'est la pression qui a été exercée sur ces gens pour ne pas faire plus.
13:04 - Dans l'actualité, et on change de sujet, une récompense qui suscite l'indignation.
13:10 Alors ça, c'est, pour les journalistes que nous sommes, que vous êtes, c'est une vraie question.
13:15 L'agence de presse, la Society Press, a en effet remporté le premier prix
13:20 de la Team Picture Story of the Year, notamment grâce au cliché montrant
13:24 le corps à moitié nu de Chanye Luke gisant à l'arrière d'un pick-up du Hamas le 7 octobre,
13:30 après qu'elle a été brutalisée et qu'il n'a paie au festival Nova.
13:34 Évidemment, c'est une image insupportable, c'est une photo insupportable.
13:38 En même temps, c'est une photo qui témoigne d'une réalité.
13:43 Quand j'ai vu cette photo et le prix qu'elle a reçu, j'ai pensé à cette photo très célèbre
13:47 d'un enfant qui court au Vietnam...
13:50 - Petite fille.
13:51 - C'est une petite fille.
13:52 - Oui, napalmée.
13:53 - Qui est passée à la postérité.
13:55 Alors évidemment, cette petite fille, elle a 50 ans, donc on ne la voit pas de la même manière.
13:59 On la voit avec plus de distance, cette photo du Vietnam, que cette femme qu'on a vue là,
14:04 dont on a vu en direct portée sur un pick-up et imaginez la souffrance.
14:10 - Je voudrais dire, sous le contrôle de l'avocat, ce genre d'image, à mon avis,
14:15 n'est pas autorisée par la loi française.
14:17 Dès lors que vous avez le corps d'une personne qui est martyrisée,
14:22 ça apporte une atteinte grave à sa dignité.
14:25 Ce genre de photo, moi, me choque beaucoup et je crois pouvoir dire
14:29 que ça n'est pas autorisé par notre loi.
14:31 - Je voudrais vous dire trois choses du 181.
14:33 Je voudrais vous dire trois choses.
14:35 La première, c'est que je me demande bien qui, quel est le photographe qui a pris cette photo-là.
14:41 - C'est une bonne question.
14:42 - Ce jour-là. J'ai un gros doute.
14:44 - Ce cliché a fait le tour du monde, soulevé une vive polémique,
14:47 car il suggérait que son auteur Ali Mahmoud, qui se trouvait sur place,
14:52 avait eu connaissance de l'attaque à l'avance.
14:54 - Il n'a pas pu... Vous voyez ce que je veux dire.
14:57 C'est la première question.
14:58 La deuxième question, je suis d'accord avec mon ami.
15:02 - Elle est floutée, pardonnez-moi, mais la vraie photo n'est pas floutée.
15:05 - Ce que je veux dire, malheureusement, dans la guerre des images,
15:08 vous savez, il est très loin cet octobre.
15:11 Israël a perdu déjà la guerre médiatique.
15:13 Il l'a perdue.
15:14 Donc, qu'on puisse rappeler, même indirectement, même dans ce cadre-là, cela.
15:19 Et je veux surtout dire qu'aujourd'hui, le banc et l'arrière-banc des Insoumis
15:26 et de la CGT étaient à Lille pour défendre un cégétiste
15:32 qui a fait l'apologie du 7 octobre.
15:35 Et Mme Binet et M. Mélenchon étaient main dans la main à Lille.
15:40 - Ils étaient présents avant l'audience.
15:41 - Ils étaient, ils sont venus soutenir le cégétiste qui a fait l'apologie du 7 octobre.
15:47 D'ailleurs, la procureure a réclamé deux ans de prison avec sursis,
15:51 dans des termes très durs, que je lui rends honneur.
15:55 Mais on en est là en France aujourd'hui.
15:57 Vous avez le leader d'un parti politique et la patronne des syndicats les plus importants de France
16:04 qui vont défendre quelqu'un qui fait l'apologie du 7 octobre.
16:09 On est là en France et on n'est pas loin du sujet que nous avons abordé sur l'école.
16:14 - Comment avait-il fait l'apologie ? Sous quelle forme ?
16:16 - Il avait dit, en gros, le 7 octobre, ils ont récolté ce qu'ils ont semé.
16:23 En gros, c'était bien le sens.
16:26 - Moi, j'ai pensé à une autre image, vous savez, c'est une image d'un petit enfant africain,
16:29 je ne sais plus dans quel pays c'était d'ailleurs, mais qui est en train de mourir de faim,
16:32 ça se voit avec un vautour derrière lui, au second plan.
16:35 Et cette photo, elle a eu la fonction et la force de sensibiliser aussi l'opinion mondiale
16:41 à la famine sur le continent africain.
16:44 Moi, je n'y vois pas dans cette image une quelconque apologie.
16:47 Et je suis d'accord avec William sur le fait que le photographe qui la prend
16:51 est en quelque sorte accrédité par le Hamas.
16:54 L'image, elle existe et en fait, je pense qu'elle a une vertu aussi.
16:58 C'est d'ailleurs pour ça, je pense que l'ambassade israélienne avait raison de montrer les images
17:01 au plus de gens possible à Paris, en tout cas ceux qui voulaient les voir,
17:04 parce qu'il y a déjà une négation de ce qui s'est passé.
17:07 Il y a eu une négation assez rapidement.
17:09 Et aujourd'hui, je ne vois pas quel peut être le problème
17:14 qui va poser le fait que le plus de gens possible sachent ce qui s'est passé.
17:17 - Je suis d'accord.
17:18 - Est-ce qu'alité, directeur général de la rédaction de Paris Match,
17:21 ne peut pas évidemment trouver cette photo hors de propos ?
17:25 Une photo, ça montre quelque chose, ça montre la guerre, ça montre des horreurs,
17:30 ça permet d'éduquer, Geoffroy l'a dit, ça permet de dire les choses, de dire la vérité.
17:35 - Vous l'auriez publiée ?
17:37 - On a publié des photos pas loin de celles-ci.
17:40 Voilà, je le dis très clairement.
17:42 Paris Match, c'est le poids des mots, le choc des photos.
17:45 C'est une photo choc.
17:46 Il ne faut pas qu'elle dise plus que ce qu'elle montre.
17:49 Je ne suis pas certain qu'elle soit le symbole de tout ce qui s'est passé le 7 octobre.
17:54 - Elle en est un symbole.
17:57 - Elle en est un symbole parce qu'elle a eu ce prix.
17:59 - Elle en est un symbole.
18:01 - Cette photo de cette gamine qui court au Vietnam, n'a pas le mé,
18:04 ça ne dit pas toute la guerre du Vietnam.
18:06 - Là, ça en dit beaucoup sur la barbarie du Hamas.
18:10 - Bien sûr, bien sûr.
18:11 - Sur la brutalité, et pire que ça.
18:13 - Bien sûr, vous avez raison.
18:15 - Je crois à l'effet prophylactique, à l'effet d'éducation,
18:18 à l'effet de formation des photos et d'images en général, celle-ci en est une.
18:23 Il est normal qu'on se pose la question de pourquoi ce photographe était là à ce moment-là.
18:28 Mais est-ce que ça discrédite son travail ? Je ne pense pas, je ne crois pas.
18:32 - Si, si.
18:34 - Si il accompagne les terroristes, si quand même.
18:36 - Oui, oui.
18:37 - En tout cas, c'est elle discrédite lui.
18:40 - Ça peut le discréditer lui, mais ça ne discrédite pas forcément son travail.
18:43 - Je répète que Ali Mahmoud se trouvait sur place,
18:46 et certains considéraient qu'il avait eu connaissance de l'attaque à l'avance.
18:51 - Certains considéraient, ce n'est pas une information, c'est une supposition.
18:54 - J'entends bien, mais on peut s'étonner effectivement qu'un photographe de presse soit là.
19:00 - En tout cas, c'est une question légitime.
19:03 - Non mais la polémique existe, je peux vous dire.
19:05 - Certains ont affirmé que l'agence de presse avait ignoré les liens étroits
19:08 entre les photographes et les organisations terroristes.
19:10 Nous n'avons vu aucune preuve affirmant que les journalistes indépendants
19:13 qui ont contribué à notre couverture sont coupables de tels faits,
19:15 a répondu en l'occurrence l'agence sur IP.
19:18 - On va marquer une pause et on parlera de sujets qui peuvent vous étonner.
19:24 J'ai dit tout à l'heure, le MoDem souhaite que l'élection présidentielle
19:28 ne soit plus au suffrage universel direct, ce qui était le cas en 58.
19:33 - Non, avant jusqu'en 62.
19:35 - Non, 58, 62 il y a le référendum, et la première élection de la présidente
19:41 de la République au suffrage universel c'est 65, c'est le général de Gaulle.
19:43 Mais on pourra faire un peu d'histoire.
19:45 Pourquoi est-ce que de Gaulle a tourné KASAK en 4 ans ?
19:48 - Comment ça ?
19:49 - 58, il ne veut pas que le président soit élu au suffrage universel.
19:52 - C'est-à-dire qu'il ne le peut pas.
19:53 - 62, il le souhaite.
19:54 - 62, il est en position de force pour contourner un peu la Constitution
19:57 et s'adresser au peuple.
19:58 - Sa propre Constitution et l'esprit même de ce qu'il avait imprimé.
20:02 On pourra en discuter.
20:04 - Mais la question se pose, je croyais qu'il y avait une pause.
20:07 - Alors là franchement c'est une lecture de la Constitution que vous faites.
20:10 - Non c'est une controverse.
20:11 - C'est une controverse qui existe depuis...
20:13 - Oui, oui, oui, oui, oui.
20:14 - Il a utilisé l'article 11 au lieu de l'article 89.
20:16 - Oui.
20:17 - Il est passé par le référendum parce que s'il passait par le Parlement
20:19 il n'y avait aucune chance d'aboutir.
20:20 - Oui.
20:21 - Et même on lui a été menacé de procès par Gaston de Monnerville pour avoir violé...
20:24 - Et l'hypertrophie présidentielle vient aussi un peu de là quand même.
20:26 On n'arrête pas de s'en plaindre matin, midi et soir.
20:28 Donc revenons aux sources du sujet et du problème.
20:30 - Où les critiques à De Gaulle dans cette émission ?
20:32 - La pause.
20:33 A tout de suite.
20:34 - Non mais c'était un vrai sujet.
20:38 - Donc Thomas Bonnet que vous connaissez va nous expliquer cette initiative du modem
20:44 qui veut en finir avec l'élection présidentielle et le député.
20:48 Alors le piège c'est que c'est évidemment Erwan Balanant.
20:51 Il n'est peut-être pas le député le plus connu.
20:55 Mais lorsque tu proposes... Il est du Finistère.
20:57 Lorsque tu proposes ce type de choses on parle de toi.
21:00 Donc il y a une petite parfois perversité.
21:03 - Oui alors il inscrit cet amendement en son nom.
21:05 C'est important quand même de préciser que le modem ne s'inscrit pas dans cette démarche.
21:09 C'est un député qui disons-le aussi est très porté sur les questions institutionnelles depuis longtemps.
21:13 Et c'est pour cette raison qu'il porte cet amendement que vous découvrez à l'antenne
21:17 et qui vise à ouvrir un débat sur le déséquilibre des pouvoirs dans la Ve République.
21:23 Il évoque une monarchie présidentielle, des pouvoirs exorbitants.
21:26 Je le cite du président de la République.
21:28 Et donc son objectif avec cet amendement c'est de redonner du pouvoir à l'Assemblée nationale et au Sénat.
21:35 Et donc me dit-il, au peuple.
21:37 Alors il s'appuie sur par exemple la situation aux Etats-Unis
21:41 où c'est un collège de grands électeurs qui procèdent ensuite à l'élection du président américain.
21:47 Et il dit que parmi ces grands électeurs qui pourraient...
21:49 Parce qu'on parle donc d'un collège électoral qui serait mis en place
21:52 pour ensuite désigner le président de la République.
21:54 Des grands électeurs qui seraient composés de parlementaires, de personnes de la société civile,
21:58 pourquoi pas même un certain nombre de syndicats.
22:01 Il veut en fait sortir de l'idée...
22:03 C'est le terme qu'il a employé qui m'a un peu fétiqué également.
22:06 Mais en fait c'est quand même...
22:07 Sauf que Binet va dire "nous, président de la République".
22:09 C'est quand même très simple.
22:10 Le siffrage universel direct, je ne vois pas comment on peut le contester.
22:13 Il n'y a pas de plus grande légitimité.
22:15 On ne peut pas le contester.
22:16 Il pointe le pouvoir exorbitant du président de la République.
22:18 Il veut sortir de la question de l'homme ou de la femme providentielle.
22:22 Oui mais sauf que la France...
22:24 Et l'hyperprésidentalisation de la République.
22:26 Sauf que la France, elle aime ça.
22:28 Elle aime un chef.
22:29 Elle est bonapartiste la France.
22:31 Ou monarchiste.
22:32 Et quand elle n'a pas de chef, elle est malheureuse.
22:34 Ou monarchiste.
22:35 Mais d'une, on ne modifie pas la Constitution par une loi.
22:38 Il savait personnellement que ça n'avait aucune chance d'aboutir.
22:40 C'était pour susciter le débat.
22:41 Mais sur le fond, vous en pensez quoi ?
22:43 Sur le fond, moi je crois, on ne le reviendra jamais.
22:46 Il faut maintenir, évidemment, l'élection du président au siffrage universel direct.
22:50 C'était une réforme qui a été voulue par le général de Gaulle.
22:52 Et voulue par une écrasante majorité des Français par référendum 1962.
22:57 On n'y reviendra pas.
22:58 Par contre, la vraie question qui le soulève,
23:00 c'est aujourd'hui le déséquilibre des pouvoirs entre l'exécutif et le Parlement.
23:05 Qui est aujourd'hui un Parlement de, comment dirais-je...
23:08 Confort.
23:09 Non, pas de confort.
23:10 Une caisse enregistreuse parfois, on a envoyé ce...
23:12 Une caisse d'enregistrement, voilà.
23:13 Une chambre d'enregistrement.
23:14 Mais pardonnez-moi, ce que vous dites, justement, ne s'applique pas à cette législature.
23:17 Ça a toujours été vrai.
23:18 Pardon, le 49-3 à répétition, c'est un putsch légal toutes les cinq minutes, quoi.
23:25 Autant...
23:26 D'abord, sous la cinquième, ça se passe comme ça.
23:28 On parlait de parti Godillot.
23:29 Mais peut-être que, précisément, cette législature,
23:33 elle a tellement plus de pouvoirs que le président ne peut faire passer...
23:37 Parce qu'il n'y a pas de majorité.
23:38 Oui, mais...
23:39 Parce qu'il n'y a pas de majorité.
23:40 Oui.
23:41 Et en matière...
23:42 Et en période de coalition...
23:43 Donc le problème, ce n'est pas l'institution, c'est le vote.
23:44 Je suis désolé.
23:45 La Constitution française, elle a, à cette date,
23:48 beaucoup de différences avec les constitutions des autres pays occidentaux.
23:53 D'abord, il y a cet exécutif à deux têtes, qui est un truc absolument incroyable.
23:56 Le chef de l'État, qu'il soit un président, qu'il soit un roi ou une reine,
24:01 n'a pas le pouvoir exécutif que détient notre président aujourd'hui.
24:06 Et il y a, en plus, un Premier ministre,
24:08 équivalent d'un chancelier ou d'un chef de gouvernement dans les autres pays,
24:11 qui a quasiment les mêmes pouvoirs.
24:13 Qui n'existe pas aux États-Unis, par exemple.
24:14 Qui n'existe pas aux États-Unis.
24:15 Première incohérence.
24:16 Deuxième incohérence, on a le chef de l'État,
24:18 qui était élu au suffrage universel.
24:20 Mais qu'est-ce que ça fait qu'avec la République ?
24:22 C'est désespérant.
24:23 C'est le seul truc qui marche en France.
24:24 Mais Pascal, je ne dis pas que ce n'est pas bien.
24:26 Je dis que c'est différent des autres pays.
24:28 Par ailleurs, tous les matins, on explique que le président a trop de pouvoir,
24:31 qu'il écrase ses premiers ministres,
24:33 et pourquoi il attend pas ?
24:35 Parce qu'il est élu directement par le suffrage universel.
24:38 Après, la vérité, c'est que...
24:40 Le seul truc qui marche bien en France, c'est la cinquième.
24:42 Et je veux bien que vous attaquiez ça.
24:44 C'est le dernier truc qui marche.
24:46 Mais soyons cohérents.
24:47 On peut revenir à la quatrième République directement.
24:49 Vous dites que c'est pas la norme.
24:51 On peut revenir directement à la quatrième.
24:53 Non.
24:54 Vous n'êtes pas sérieux.
24:56 Vous me décevez.
24:57 Je ne suis pas sérieux.
24:58 Vous me décevez.
24:59 Soit on dit le chef de l'État...
25:01 Elle a très bien marché avec Giscard.
25:05 Elle a très bien marché avec Pompidou.
25:07 Elle a très bien marché avec Mitterrand.
25:09 Elle a toujours très bien marché.
25:10 Le régime parlementaire...
25:12 Elle a marché quand on l'a changé.
25:14 À mon avis, elle a marché à partir du quinquennat.
25:16 Quand on l'a changé au nom d'une pseudo-modernité,
25:20 comme toujours, elle a moins bien marché.
25:22 D'abord, autre chose.
25:24 On est revenu au régime parlementaire
25:26 sous les trois cohabitations.
25:28 Parce que là, c'est le Premier ministre qui dirigeait la France.
25:31 Et on assiste...
25:33 Si, la politique gouvernementale,
25:35 c'est le Premier ministre qui l'a déterminée.
25:37 On assiste à quoi ?
25:38 À une présidentialisation du régime.
25:40 Je suis d'accord avec la formule, la monarchie républicaine.
25:43 Allez, avançons.
25:44 Alors, Golnadet, il ne peut pas parler.
25:46 Non.
25:47 Il n'a pas le droit.
25:48 Très court.
25:49 C'est dire jour ou pas.
25:50 Trois minutes pour vous.
25:51 En deux mots, c'est la chose, à mon avis,
25:54 la meilleure qu'ait faite Charles de Gaulle.
25:56 C'est un débat légitime.
25:57 Il y avait des gens très bien,
25:58 comme Gaston Monnerville, qui n'étaient pas d'accord.
26:00 La meilleure qu'il ait faite, vous trouvez que c'est la meilleure qu'il ait faite ?
26:02 Et sauver la France en 40, ce n'est pas...
26:04 Je parle en tant que président de la République.
26:06 Acte 1.
26:07 Qu'est-ce que j'ai failli dire ?
26:11 Acte 1.
26:12 Tout ce qu'il a fait, c'était plutôt bien.
26:14 L'espèce de Vème République, c'est que vous ayez quand même
26:16 ce président de la République-là,
26:18 qui est pratiquement quasi monarchique,
26:20 avec une assemblée à sa main.
26:22 C'est très rare, ce qui nous arrive,
26:24 avec en plus le niveau qui baisse des députés.
26:28 Ce n'est pas terrible.
26:29 Mais de manière générale, pardon,
26:31 je préfère vivre en France que dans le régime parlementaire des Italiens
26:36 ou dans le régime avec les Américains.
26:39 Je m'arrête là.
26:41 L'Allemande, c'est pas mal.
26:43 Je ne voudrais pas qu'on fasse un cours de droit constit.
26:47 Mais c'est intéressant.
26:48 C'est vous qui avez choisi de donner la réponse.
26:51 Vous n'avez pas de sujets.
26:53 On joue aux mauvais élèves et on ne dit rien.
26:56 Dès que ça devient haut de gamme, vous ne dites rien.
26:58 Faites-tout parler.
26:59 On a de la hauteur.
27:01 Je ne voudrais pas qu'on perde trop de temps sur quelque chose
27:03 qui n'a aucune chance d'arriver.
27:04 C'est ce que je veux dire.
27:05 C'est rejeté en commission.
27:06 En revanche, les auditions des anciens premiers ministres de la culture,
27:10 c'est intéressant, parce que M. Lang
27:13 était convoqué.
27:15 C'est le seul qui n'est pas venu.
27:17 Donc, par exemple, M. Bataillon aurait pu lui envoyer des policiers.
27:20 Et bien sûr.
27:21 Il ne l'a pas fait.
27:22 Il a sans doute eu une excuse.
27:24 Une loisiré publicaine.
27:25 M. Lang, à un certain âge, il a voulu, évidemment.
27:30 Mais il n'est pas venu.
27:31 Tous les autres ministres de la culture qui sont convoqués aux auditions
27:36 à la commission d'enquête, non pas au Sénat, mais à l'Assemblée nationale.
27:41 Et je vous propose d'écouter d'abord Mme Bachelot.
27:44 Mme Bachelot, parce qu'elle est diverdroite.
27:46 Elle a été comptabilisée, fichée, diverdroite.
27:49 Et elle n'est pas contente.
27:50 Et elle dit pourquoi.
27:52 Un collaborateur d'une collaboratrice de l'Arkom qui m'a signalé
27:57 que j'étais classée dans cette catégorie diverdroite
28:01 au motif que j'étais une personnalité politique de première importance.
28:06 T'y mets au d'un à au, c'est de donner à faire un test.
28:10 Ensuite, bien entendu, on arrive à une incongruité totale.
28:18 Puisqu'on a l'impression qu'on a réuni une sorte de sac poubelle
28:24 ou de placard aux supplices dans lequel on met des gens
28:28 qui n'ont strictement rien à voir les uns avec les autres.
28:31 C'est ainsi qu'à ma stupéfaction, je suis classée dans la catégorie diverdroite
28:37 avec M. Philippe de Villiers.
28:39 Autant j'ai la plus grande considération pour M. Philippe de Villiers,
28:43 acteur incontournable de la vie économique et culturelle
28:47 de ma chère région des Pays de la Loire,
28:49 autant sur l'ensemble du champ de la sensibilité de l'idéologie politique,
28:56 je n'ai rien à voir.
28:58 Et puisque cette démarche est justifiée par la proximité des élections européennes,
29:03 nous avons même conduit en 2004 deux listes européennes différentes
29:08 et fortement opposées, pas seulement sur des questions de sensibilité,
29:14 mais sur des questions de fond.
29:16 Et je ne veux même pas évoquer les questions sociétales
29:20 qui m'opposent à Philippe de Villiers,
29:22 mais elles sont connues de l'ensemble de l'opinion publique.
29:25 La simple description de cette affaire
29:31 déconsidère complètement, complètement,
29:34 la démarche qui voudrait ficher des éditorialistes dans une catégorie quelconque.
29:39 Je signale par ailleurs que depuis 12 ans,
29:42 je ne suis membre d'aucun parti politique.
29:45 Et encore faudrait-il, dans mes déclarations sur BFMTV,
29:49 qu'on calcule le nombre de fois où je ne suis pas d'accord avec M. Macron,
29:55 avec le nombre de fois où je vais être d'accord,
29:58 mais peut-être que dans la même phrase, j'ai mis une nuance.
30:01 Quand j'ai appris ce fichage par l'Arkom,
30:06 je me suis dit que j'allais envoyer au président de l'Arkom une lettre saignante,
30:12 mais puisque je voulais vous réserver la teneur de mes propos,
30:17 je considère que j'ai dit à l'Arkom tout le mal que je pensais de ce fichage.
30:22 Pardon, moi je ne suis pas objectif,
30:25 puisque je suis l'avocat de Philippe de Villiers.
30:27 Je ne suis pas objectif, mais je suis l'avocat de Philippe de Villiers.
30:31 Je ne suis pas objectif, mais je suis l'avocat de Philippe de Villiers.
30:34 Mais elle a raison.
30:36 On est dans une situation totalement folle.
30:39 L'Arkom, d'après ce que je crois comprendre,
30:43 ne veut pas s'occuper des journalistes.
30:46 Donc, qu'un journaliste vienne de Libération
30:49 pour être à la matinale de France Inter,
30:52 on ne regarde pas qui il est,
30:54 on ne va pas le mettre par exemple dans les divers gauches.
30:56 Philippe de Villiers ou Madame,
30:59 qui n'a plus d'étiquette politique, d'accord,
31:02 et qui a pu évoluer, lui on va le ficher.
31:05 C'est à n'y rien comprendre, très sincèrement.
31:08 Moi, comme dans 24 heures, pile poil,
31:11 je serai sur ce plateau avec Philippe de Villiers,
31:13 je pense qu'il mettra autant d'énergie que Roselyne Bachelot,
31:16 qui se distingue de lui, à se démarquer d'elle.
31:18 Ça, ça me fait rire d'avance.
31:19 Après, sur le reste, elle a parfaitement raison.
31:21 C'est absolument débile de les comparer l'un et l'autre,
31:23 et pourtant ils sont dans la même catégorie.
31:24 - Ce qui est fou, c'est la France de normer,
31:26 de vouloir voler, de vouloir ficher.
31:28 Il y a 400 télévisions en France aujourd'hui,
31:31 si vous ne voulez pas regarder ces news,
31:33 vous ne regardez pas ces news,
31:34 si vous voulez regarder BFM, vous regardez BFM,
31:36 si vous voulez regarder France Info, vous regardez France Info.
31:38 C'est ça qui est fou.
31:40 C'est même incroyable qu'on en soit là,
31:43 parce que toutes ces règles, règlements, normes,
31:47 sont insupportables dans tous les domaines.
31:49 C'est l'esprit français, la parole d'or.
31:51 - C'est ce que j'entends des gens.
31:52 - Le monopole a été perdu, ne cherchez pas.
31:54 - La parole d'or.
31:55 - Elle a tout dit.
31:56 Ce côté entomologiste politique,
31:58 où je vais regarder la différence entre
32:00 l'animal à deux ailes, l'animal à quatre ailes,
32:03 le bourdon, le truc,
32:04 c'est totalement grotesque.
32:05 D'ailleurs, c'est inapplicable.
32:07 La preuve même que mettre Mme Bachelot et M. De Villiers
32:10 dans le même sac,
32:11 c'est la preuve que leur truc ne fonctionne pas,
32:13 c'est complètement débile.
32:15 - Alors, ils ont sans doute voulu mettre,
32:17 comme Philippe De Villiers était à droite,
32:19 ils ont voulu équilibrer avec Roselyne Bachelot
32:22 qui était chez nos confrères du VFM.
32:24 - D'ailleurs, dire "vers droite", ça veut dire quoi ?
32:25 - D'ivret droite, ça veut bien dire ce que ça veut dire.
32:27 - Une nuance ?
32:28 - C'est des gens qui sont plutôt à droite.
32:31 - Mais la nuance, elle est tellement large
32:33 qu'un bord de la nuance ne correspond pas à l'autre bord.
32:36 - Alors, Rima Abdoul-Malak, M. Saint-Aul a voulu lui faire dire
32:40 qu'il y avait une réunion secrète
32:42 entre M. Bolloré et M. Macron
32:45 pour virer Mme Rima Abdoul-Malak.
32:49 Et M. Saint-Aul imaginait peut-être que Mme Abdoul-Malak
32:53 allait lui dire "oui".
32:54 Eh bien, pas du tout.
32:55 Elle a été remarquable, puisqu'elle a dit tout simplement la vérité
32:59 et elle a témoigné sous serment
33:01 et elle l'a dit avec beaucoup de clarté et d'intelligence.
33:05 - Savez-vous ou pensez-vous qu'il existe un lien
33:09 entre le fait que vous n'ayez pas été reconduit
33:12 dans vos fonctions de ministre
33:13 et la rencontre de V. Bolloré et d'Emmanuel Macron ?
33:18 - Il me semble qu'on se bat tous ici contre le complotisme
33:21 qui risque de dominer notre démocratie.
33:23 Donc, ce type de question, à mon avis, relève de la politique fiction
33:27 qui, malheureusement, pourrait laisser penser
33:29 que cette commission est gagnée par ce fléau.
33:31 Plus sérieusement, non.
33:33 Est-ce que vous imaginez, sérieusement,
33:37 si ce rendez-vous a eu lieu,
33:39 le président et V. Bolloré discutaient d'un éventuel remaniement
33:44 qui serait peut-être en janvier,
33:46 et composaient le gouvernement ensemble ?
33:49 C'est absurde, c'est impossible.
33:52 Je ne peux même pas l'imaginer.
33:54 En tout cas, moi, quand j'ai eu les déclarations que j'ai eues,
33:59 et la majorité d'entre elles était plutôt avant l'été,
34:03 vous avez oublié qu'il y avait un remaniement en juillet 2023
34:07 qui a eu lieu.
34:09 Donc, si ces déclarations avaient déplu en haut lieu,
34:12 si on avait quelque chose à me reprocher par rapport à ça,
34:15 pourquoi ai-je été reconduite au gouvernement en juillet 2023 ?
34:18 Puisqu'il y a eu quand même ce remaniement-là.
34:21 Donc, si on cherche des liens, allons les chercher jusqu'au bout,
34:25 et on se rendra compte que la logique n'est pas celle-ci.
34:28 - Tu n'as pas eu de chance, M. Saint-Aulphe.
34:31 - C'est parce qu'il y a quand même une petite...
34:33 - La principale intéressée...
34:35 - Elle-même dit que c'était pas bien.
34:37 - Il a quand même une petite obsession.
34:39 - Je confirme.
34:41 - Il n'avait pas eu de chance avec Arche.
34:43 - Il est plutôt monomaniaque.
34:45 - Oui, mais il est vraiment ennuyé.
34:47 - Il avait déjà eu quelques déboires avec Rachid Haddati aussi.
34:50 - Oui, mais bon, ça ne l'empêchera pas d'écrire.
34:53 - Il tient à la plume.
34:55 - En fait, plus que lui, il sait.
34:58 Dans les infos du jour...
35:00 - On n'a jamais dit autant de bien de Rima Abdul-Malek sur ce plateau.
35:03 - Tout se passait diversement.
35:05 - Ça prouve qu'on est objectifs.
35:07 - D'abord, oui, et puis surtout, Mme Abdul-Malek,
35:12 elle critiquait le journal du dimanche.
35:15 - Oui, elle n'était pas contente de cet été.
35:17 - Elle est mieux depuis qu'elle n'est plus ministre.
35:20 - Je reconnais qu'elle est excellente.
35:22 - Elle est mieux depuis qu'elle n'est plus ministre.
35:24 - C'est vrai.
35:25 - Dans les infos que vous ne verrez sans doute nulle part traitées
35:28 et qui m'ont intéressé aujourd'hui,
35:30 le conseil régional de Paris,
35:32 qui a alloué pour la sécurisation des établissements privés d'Ile-de-France.
35:35 Et bravo à Valérie Pécresse, parce qu'elle a tapé sur la table,
35:39 parce que certains établissements juifs, concernés par cette nouvelle mesure,
35:44 la gauche a refusé de voter ces subventions allouées pour la sécurité.
35:49 La sécurité.
35:50 Et c'est Mme Pécresse que vous allez entendre.
35:53 À l'instant, je disais que le conseil régional ne servait à rien.
35:56 Écoutez, manifestement, il aura servi à la sécurisation
35:59 des établissements privés d'Ile-de-France.
36:01 Voyez cette séquence qui est très intéressante
36:03 et qui en dit long sur les élus de gauche en l'espèce du conseil régional de Paris.
36:09 - Nous aurions bien besoin de ce million d'euros
36:12 pour faire des travaux, pour réparer des malfaçons.
36:16 Excusez-moi, mais nous ne sommes assez pragmatiques.
36:18 L'argent public doit aller en priorité aux établissements publics.
36:23 Parce que vous croyez que les islamistes, ils vont se demander
36:25 si c'est un établissement public ou un établissement privé avant de foutre la bombe ?
36:28 Ben non, ils ne vont pas se le demander.
36:30 La sécurisation, là c'est un million de travaux de sécurisation.
36:32 Donc la sécurisation, elle est prioritaire, elle vaut pour tous,
36:36 tous les lycéens, où qu'ils aillent.
36:38 - C'est de l'argent de la région, c'est de l'argent de la région.
36:40 Et nous, on vous incite à régler ces factures
36:44 et à ne pas financer les lycées privés.
36:47 Ils n'en ont pas besoin, ce type de lycées privés.
36:49 Et donc nous voterons la mention de renvoi. Je vous remercie.
36:51 - Mais je tiens quand même à vous dire que dans les lycées privés
36:54 auxquels vous voulez supprimer des subventions, il y a des lycées juifs.
36:57 Et qu'aujourd'hui, on a une demande extrêmement prégnante,
37:02 y compris faite par la préfecture de police,
37:04 de les aider à se sécuriser.
37:06 Villiers-le-Bel et Montreuil.
37:08 Voilà, Villiers-le-Bel et Montreuil,
37:10 pour vous, il n'y a pas de problème de sécurité, pour les lycéens.
37:12 Eh ben écoutez, vous allez aller leur dire.
37:14 - Il est bien ce monsieur Diop.
37:16 - Ah oui, il est parfait.
37:18 - Ah, c'était pas monsieur Diop.
37:20 - Non, c'était madame Diop et l'autre c'était un conseiller écologiste.
37:23 - Mais Diop aussi c'était pas...
37:25 - Il est bien en tout cas ce conseiller qui dit
37:29 "le privé n'a pas besoin d'argent,
37:32 ils peuvent se faire tuer finalement les élèves du privé".
37:36 - Je rappelle que c'est privé du contrat d'association avec l'État.
37:38 C'est pas privé-privé.
37:40 - J'ai écouté cette réunion
37:44 et dans les arguments aussi qui sont venus de madame Diop pour le coup,
37:47 c'était de dire aussi, en plus les lycées privés,
37:49 on sait qu'ils ont une charte de déontologie qui ne correspond pas,
37:53 en clair, qui ne correspondent pas les lycées privés catholiques.
37:56 - Bien sûr.
37:57 - Je crois que Stanislas a la même cité dans son raisonnement.
38:00 En plus de l'inconsidération de ne pas sécuriser les établissements juifs,
38:04 comme l'a dit Valérie Pécresse,
38:06 l'idéologie qui se dessine...
38:08 - Bravo à Valérie Pécresse.
38:11 - Formidable.
38:12 - Dans la bouche de sa tâche, on s'y écoute.
38:14 - Je dis bravo à Valérie Pécresse.
38:15 - Mais vous n'avez pas toujours été gentille avec elle.
38:17 - Ah non, non, non.
38:19 - Retrouvez Magnéto.
38:21 - Vous avez été dure avec Valérie Pécresse.
38:23 - Décidément, la gauche ne nous épargne rien.
38:26 - Ah oui ?
38:27 - Non mais là, c'est extraordinaire.
38:28 - C'est effrayant.
38:29 - C'est marrant, il y a donc une sécurité publique, une sécurité pour le privé.
38:32 - Et comme le disait Jérôme, ces établissements sont sous contrat, évidemment.
38:36 - Bien sûr, 89,99.
38:38 - Vous vous rendez compte quand même, sur le fond, vous vous rendez compte,
38:41 il y a des gens qui disent, voilà, il y a des élèves qui vont dans des privés,
38:44 il y a des publics, et vous avez des gens qui votent
38:47 pour sécuriser les enfants du public et pas les enfants du privé.
38:50 - C'est incroyable.
38:51 - Mais en fait, c'est incroyable.
38:52 - Non mais comment, comment vous pouvez concevoir un truc aussi discriminant,
38:57 puisqu'on pourra prendre des bons tours, aussi insultant pour les gens,
39:02 je trouve que c'est incroyable.
39:03 - Et c'est juste des jeunes élèves.
39:05 - Vous pouvez être protégé, vous êtes dans le privé, démerdez-vous, ça veut dire ça.
39:08 - Et il y a une dame qui dit, l'argent public doit aller au public.
39:11 - Donc vous allez manifester en faveur de gens qui font l'apologie de la haine,
39:17 et en même temps vous refusez, vous refusez de sécuriser les gens qui peuvent en être victime.
39:24 Ça va loin.
39:26 - Dans les infos qu'on avait développées hier, alors, il y a toujours parfois un temps de réaction,
39:30 parce que c'est tellement invraisemblable ce qui se passe parfois en France,
39:33 il faut une journée, deux jours pour que l'information arrive.
39:38 Des incidents ont eu lieu dans un terminal de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle,
39:41 près de la capitale, comme chacun se sait.
39:43 Ces heures se sont déroulées alors qu'un militant kurde placé sous OQTF
39:47 se trouvait dans l'obligation de quitter le territoire français vers la Turquie.
39:50 Alors je ne sais pas si on va le voir en séquence, Benjamin Nau.
39:54 Allez, jouons-le, si j'ose dire, en séquence.
39:57 (Cris de la foule)
40:21 - Alors j'imagine quelques touristes américains qui sont venus en reconnaissance
40:24 parce qu'ils veulent peut-être aller au José Laffy, pique, et puis qui tombent sur une scène comme ça.
40:28 Donc on sait à Charles de Gaulle, l'incident qui a eu lieu au niveau local des policiers
40:33 s'est ensuite propagé dans l'aérogare, où des tensions avec du personnel civil,
40:36 des soutiens du militant ont éclaté, contraints d'intervenir les militaires du dispositif Sentinelle
40:41 ont finalement ramené le calme devant des touristes.
40:44 Des élus communistes étaient là, le conseil démocratique kurde a indiqué sur Twitter
40:49 "Plusieurs élus communistes manifestent en ce moment à nos côtés à l'aéroport de Roissy
40:53 pour empêcher l'explosion imminente du militant kurde Firas Kormas en Turquie
40:58 où il risque torture et prison."
41:00 Bon, c'est une décision en tout cas qui avait été prise puisqu'il avait été placé sous au QTF.
41:06 - Il y a eu moins de gens qui risquent la torture dans leur pays, ils ne sont pas issus de ces bravures.
41:09 - Surtout les Kurdes, surtout, parce qu'il y a un vrai problème kurde en Turquie,
41:13 je peux vous dire que si on a donné les sécu, sécu il risque rien.
41:16 - Bien sûr.
41:17 - Mais bon, ça c'est pas les Kurdes les plus modérés.
41:20 - Non mais ces images, on venait que c'est quand même extraordinaire.
41:24 - Vous avez dit que des élus s'étaient opposés également.
41:26 - Bien sûr, plusieurs élus communistes manifestent en ce moment à ses côtés.
41:30 - C'est un délit.
41:31 - Bon, là encore. Dans les infos du jour, évidemment, la réforme travail avec M. Attal
41:39 qui a proposé de revenir, je ne sais pas, l'avis que vous avez sur le chômage
41:45 et il va falloir trouver des solutions.
41:47 - On va travailler plus quoi.
41:49 - À condition qu'il y ait du travail.
41:51 - Oui, alors pour les gens de 60 ans, c'est bon.
41:54 - Non mais je ne parle pas des gens de 60 ans, il dit...
41:56 - Là c'est pour les chômeurs.
41:58 - Ah oui.
41:59 - Bien sûr pour les chômeurs, mais vous n'aurez plus 18 mois d'indemnit.
42:02 - Ils aimeraient travailler plus, si vous me permettez.
42:04 - Ils aimeraient.
42:05 - Il a utilisé une formule le Premier ministre Jétesse Matin, ce déplacement,
42:08 sa formule qui rappellera peut-être quelque chose, c'est "travailler tous,
42:11 gagner plus, travailler mieux".
42:13 - Ça me rappelle quelque chose.
42:15 - Ça rappelle quelques souvenirs.
42:16 - Sarkozy.
42:17 - Oui, enfin en attendant, ils essayent un petit peu de rejoindre les européens.
42:23 - Bien sûr.
42:24 - Les chiffres ne sont pas les mêmes.
42:25 - Et ça vous choque ?
42:26 - Ah pas du tout.
42:27 - Bon.
42:28 - Ah pas du tout. Certainement pas.
42:29 - Autrement dit, l'État-providence, on n'a plus les moyens de le financer
42:32 comme on a pu le faire dans les années 70-80.
42:34 - Oui, mais c'est facile de s'attaquer aux chômeurs.
42:36 - Ah mais enfin bon.
42:37 - Vous voulez d'un bouclier ?
42:38 - Méchant, ça va.
42:39 - Mais enfin on ne touche à rien.
42:40 - Méchant, il fasse la réforme de l'État déjà.
42:42 - Mais il m'a enfin dans le diac.
42:43 - On économiserait un million de fonctionnaires.
42:45 - C'est une forme de réforme de l'État.
42:47 - Les Allemands ont un million de fonctionnaires de moins que nous
42:50 et ça fonctionne et ça se publie chez eux.
42:52 - Et commençons par quelque chose.
42:53 - Là on ferait de véritables économies.
42:55 - À chaque fois qu'on commence par une réforme, on dit que c'est pas la bonne,
42:57 il faut faire l'autre.
42:58 - Mais c'est facile de s'attaquer aux chômeurs.
43:00 - Il manifeste pas les chômeurs.
43:03 - Je ne suis pas pour taper sur les chômeurs,
43:04 disons que c'est le principal problème, etc.
43:06 Mais dans son dernier livre, Bruno Le Maire raconte l'histoire d'une dame dans l'heure,
43:09 dans le département où il est élu,
43:11 qui lui dit, quand il la voit sur le marché,
43:13 et il la voit régulièrement,
43:14 qui lui dit "j'aimerais beaucoup travailler, mais ça me coûterait trop cher".
43:18 Et on vit dans un système qui permet cette absurdité.
43:20 - Ah mais ça oui, il faut que le travail soit plus intéressant que la...
43:23 - C'est toujours le cas.
43:24 - Qu'il y ait 50% d'écart entre le brut et le net,
43:29 c'est quelque chose qui est choquant.
43:30 - 60 ans qui peuvent pas retrouver du travail.
43:33 - Georges, vraiment vous êtes des magots.
43:35 Quand vous dites "on s'attaque aux chômeurs", vous êtes des magots.
43:39 - On a déjà réformé deux fois la surchômage.
43:41 - On a fait des...
43:42 - Mais ça c'est pas un argument.
43:44 Si vous me permettez, il y a qu'une chose qui m'intéresse là-dedans.
43:48 Est-ce qu'il y a des gens qui abusent du chômage ?
43:51 Sans doute oui.
43:52 - C'est des minorités ?
43:53 - Non, c'est pas des minorités.
43:55 Mais non, parlez aux restaurateurs par exemple, c'est pas des minorités.
43:58 Mais non, c'est...
43:59 - Les restaurateurs vous disent "on prend des serveurs, on prend des bouteilles".
44:03 - Les restaurateurs vous disent tous la même chose.
44:04 Ils vous disent, voilà, de mars à septembre, ils bossent,
44:08 et puis après ils se mettent au chômage.
44:09 Et ils reviennent en mars.
44:11 Alors je vais vous dire un truc tout bête, tout simple.
44:13 Dans un métier sous tension, dans un métier où il y a plus d'offres que de demandes,
44:18 en fait il n'y a plus de chômage.
44:20 - Ça gêne de stigmatiser.
44:22 - Oui, stigmatise pas.
44:24 - Mais ils ne sont pas responsables.
44:26 - On ne stigmatise pas, on dit au lieu de toucher 18 mois d'allocation,
44:28 vous en toucherez 15 ou 12.
44:29 - Comme j'imaginais un chômeur qui est plus italien...
44:33 - Un espagnol plus...
44:34 - Alors je vous incarnais, pas personnellement d'ailleurs,
44:38 mais par ces mots-là, effectivement, tout le malheur de la France.
44:41 Stigmatiser, tous ces mots qui ont refait... On ne veut rien dire.
44:44 Ce n'est pas du tout ce que je vous ai dit, je ne stigmatise personne.
44:46 Je vous dis simplement, dans un métier en tension, il n'y a plus de chômage.
44:49 Pourquoi vous me dites que je stigmatise ? Je ne stigmatise rien du tout.
44:52 Je vous dis, dans un métier en tension, il n'y a plus de chômage.
44:54 En quoi je stigmatise quelqu'un ?
44:56 - Tous les chômages ne vont pas être restaurateurs et serveurs dans les restaurants.
44:59 Vous savez très bien.
45:00 - Mais c'est très simple ce que je vous propose.
45:02 Dans des métiers où il y a plus d'offres que de demandes, on ne propose pas de chômage.
45:06 - C'est pas aussi simple que ça, enfin on va pas rentrer dans ce débat.
45:08 - Le baptême, en revanche, c'est simple.
45:10 Parce que c'est judicien, comme vous le savez.
45:12 Et nous entrons dans les trois jours les plus importants pour tous les chrétiens,
45:17 ce qu'on appelle le tridoum.
45:19 Jeudi saint, demain l'Église est en deuil.
45:22 C'est vendredi saint.
45:23 Samedi l'Église est en deuil, il n'y a aucune messe, le vendredi et le samedi.
45:27 Et dimanche, c'est le jour le plus important pour les catholiques.
45:31 C'est la résurrection.
45:33 - Samedi soir en fait, ouais.
45:35 La résurrection c'est pendant le samedi soir, pardon.
45:39 Les lumières se rallument, on chante la lèvre de l'Eglise,
45:43 et la messe dimanche aussi, mais c'est le samedi...
45:46 On dit qu'il est ressuscité après la messe du samedi, dans la nuit.
45:49 - C'est la plus grande fête catholique en fait.
45:52 - Oui, c'est la plus grande fête.
45:55 - La plus importante.
45:56 - Chrétienne.
45:57 - Chrétienne.
45:58 - Parce que tous les chrétiens...
45:59 - Noël c'est pas mal non plus.
46:00 - Non, non.
46:01 - Non, non, c'est la résurrection qui est la plus importante.
46:03 - La résurrection est la première fête catholique,
46:05 Noël est la seconde fête catholique, la deuxième.
46:07 - Je dis ça comme ça.
46:08 - Oui, vous n'avez pas l'air...
46:09 - Dans le message...
46:10 - Je ne vais surtout pas m'en mêler.
46:11 - Bon...
46:12 - Qu'est-ce qui est le plus important dans le message, si vous me permettez ?
46:16 Qu'est-ce qu'on nous disait au catéchisme, alors on y croit ou on n'y croit pas ?
46:20 La mort n'aura pas le dernier mot.
46:22 C'est ça, le message chrétien.
46:24 La mort n'aura pas le dernier mot.
46:26 Même pas mort, on pourrait dire, avec un slogan, même pas mort.
46:29 - La vie éternelle.
46:30 La résurrection.
46:32 - Et il se trouve qu'il y a de plus en plus de baptêmes,
46:34 le nombre d'adolescents et d'adultes baptisés ne cesse de croître
46:36 depuis ces dernières années, c'est une enquête publiée par la Conférence des évêques de France.
46:40 Alors il va y avoir beaucoup de baptêmes, traditionnellement, dans la...
46:44 - Oui, en avril-mai, c'est là où il y a le plus de baptêmes.
46:46 - Non, là précisément.
46:48 - Samedi soir.
46:49 - Samedi soir.
46:50 - Oui.
46:51 - C'est le...
46:52 - Oui.
46:53 - C'est des mariages qu'elle fait en septembre.
46:55 - Non, avril-mai, vous avez beaucoup de...
46:57 Vous avez plus de baptêmes au printemps qu'en automne ou même l'été, voilà, mais bon.
47:01 - Et alors, il sera plus de 12 000 adultes à se faire baptiser la veille de Pâques,
47:06 il y a de plus en plus de Français qui font ce choix,
47:08 il y a plus de 30% de baptêmes pour les adultes en 2024,
47:12 et c'est vrai que chacun le constate.
47:15 Aussi pour des raisons culturelles, il y a beaucoup de gens qui sont dans les églises,
47:20 pas que pour des raisons purement religieuses,
47:22 mais aussi pour des raisons culturelles, qui trouvent dans cette présence,
47:27 dans cette écho, dans cette liturgie, un témoignage de leur histoire,
47:33 de la France, de l'Occident, de tout ce qu'elle a pu faire depuis de nombreuses années,
47:39 qui tout simplement se sentent bien dans une église, avec la musique, avec la liturgie,
47:43 même s'il y a beaucoup à dire sur la liturgie.
47:45 - Et on va devoir aussi protéger les églises.
47:47 C'est ce qu'a annoncé M. Darmanin.
47:49 - Moi j'ai vécu une fois une conversion d'adulte, d'un ami,
47:55 que j'ai vu se convertir, j'ai assisté de loin,
47:59 et je pense que c'est la chose la plus émouvante que j'ai vue de ma vie.
48:01 C'est-à-dire que vous voyez tout à coup une personne adulte
48:04 ouvrir son cœur, son intelligence, etc. à un mystère
48:08 qu'en tant que catholique, moi baptisé quand j'avais deux mois,
48:11 auquel je n'avais jamais eu la chance d'assister.
48:14 C'est pour ça que dans la nuit, de samedi à dimanche,
48:16 il y a les baptêmes de catechumens, c'est-à-dire les adultes
48:19 qui se sont convertis, et c'est quelque chose de bouleversant.
48:21 - Et je pense que dans le phénomène que vous décrivez,
48:25 de la recrudescence des baptêmes, il y a une manière,
48:28 si j'ose dire, de résurrection et de protection des racines, à mon avis.
48:35 - Je pense que vous avez parfaitement résumé ce que j'ai voulu dire,
48:38 et vous avez sans doute mieux synthétisé que moi.
48:40 Le jeudi saint porte ce nom parce que c'est le jeudi
48:42 qui précède la fête de Pâques.
48:44 C'est le dernier repas d'adieu, Jésus prend le pain en remerciant Dieu,
48:48 son Père partage à ses disciples en leur disant
48:51 "Prenez et mangez en tous, ceci est mon corps livré pour vous."
48:56 - La scène. - C'est la scène, exactement.
48:59 - C'est la fête des prêtres.
49:02 C'est le jour où Jésus institue les prêtres,
49:04 et donc aujourd'hui c'est l'heure fête à eux.
49:07 - Et c'est toujours intéressant de voir comment vous réagissez
49:09 quand vous êtes enfant et que vous avez une notion de catéchisme.
49:12 Vous pouvez être impressionné par le crucifixion,
49:15 ou vous pouvez être impressionné par la trahison des amis,
49:22 la trahison de tous ses amis.
49:24 C'est-à-dire que Jésus est trahi par ses amis, il fuit,
49:27 et Pierre va le renier trois fois.
49:30 Et quand on a 11 ans, 12 ans, et même parfois plus tôt, plus jeune,
49:35 on peut se dire "Tiens, il a été trahi."
49:39 - Le message, c'est que Jésus annonce à Pierre qu'il va le trahir,
49:44 Pierre dit "Mais pas du tout, jamais, jamais, jamais,
49:46 mais si, avant que le coq ait chanté, tu m'auras trahi trois fois."
49:49 Et en fait c'est une manière de nous dire à nous
49:51 qu'il nous a pardonné nos trahisons.
49:53 - Monsieur Benkemoun. - Ah, des trahisons, on en a connues.
49:58 - Mais pas forcément, justement.
50:02 Pas forcément, pas peut-être, certains.
50:04 - Moi qui ne suis pas de la même chapelle que vous,
50:07 le week-end dernier j'ai emmené mon fils au Louvre,
50:10 justement pour lui expliquer ce vendredi saint.
50:13 Il y a tous les tableaux qui expliquent de la Cène, en quelque sorte,
50:17 jusqu'à la crucifixion, jusqu'à la descente de croix, etc.
50:21 C'est passionnant, pouvoir voir au Louvre tout ça,
50:24 c'est magnifique, c'est là, c'est très simple pour les enfants,
50:27 pour comprendre tout ça.
50:29 Évidemment, on va parler d'autres choses dans un instant.
50:32 On reviendra notamment sur Nice, sur les violences,
50:35 parce qu'il y a beaucoup de questions à poser,
50:37 et puis sur le terrorisme, évidemment,
50:39 niveau d'alerte maximale, on va y revenir.
50:41 Dans un instant, on sera avec le criminologue Xavier Hoffer.
50:44 - Eh bien, je vous remercie grandement,
50:46 et demain soir, ce sera Eliott Deval, à cette même place.
50:51 Guillaume Arnold, qui a réalisé à la réalisation,
50:54 Philippe Plonnelier, qui était à la vision.
50:56 Merci à Grégory Possidalo, Benjamin Nau, Robin Piette et Guilhem Lafage,
51:00 qui étaient avec nous.
51:01 Toutes ces émissions sont retrouvées, évidemment, sur cnews.fr.
51:04 - Et avec l'ami Ben Kemoun, dans une seconde,
51:06 on a repris les grands matchs avec notre ami.
51:09 - Ça y est !
51:10 - Ah oui, on a repris.
51:11 - C'est la réconciliation de la grande pardon.
51:14 - Avec l'ami...
51:16 - Ah oui, et qui, alors, avec votre mine là,
51:18 ça veut dire que vous avez gagné, là.
51:20 - J'ai gagné.
51:21 - Il aurait pas dit non.
51:23 - Sinon, il n'en aurait pas parlé.
51:25 - Il aurait attendu.
51:26 - J'ai gagné avec l'ami, effectivement, Julien Pasquet,
51:28 qui a perdu, mais peut-être gagnera-t-il la semaine prochaine.
51:32 - Oui.
51:34 - Merci, en tout cas, merci de votre fidélité, grandement.
51:37 Et c'est vrai qu'à tous les chrétiens de France, ce soir,
51:41 on pense à eux et ils vont se retirer, peut-être,
51:44 dans une forme de méditation jusqu'à dimanche, et prier.
51:47 À demain matin.
51:49 Merci.
51:50 [SILENCE]