• il y a 4 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Bonsoir à tous, Sandra Buisson, Elisabeth Lévy, Olivier Dardigosse, Geoffroy Lejeune,
00:05Philippe Bilger et Thomas Bonnet sont avec nous.
00:07Un gendarme tué après un refus d'obtempérer près de Cannes lors d'un contrôle routier à Mougins.
00:11Vous le savez, dans les Alpes-Maritimes, un véhicule a mortellement percuté un gendarme.
00:15On va en parler assez longuement ce soir, notamment avec vous Sandra Buisson.
00:17Je voudrais qu'on voit d'abord le sujet d'Audrey Bertheau.
00:22Il faisait l'unanimité auprès de ses camarades.
00:25Eric Comine, gendarme de 54 ans, marié et père de deux enfants, a perdu la vie.
00:29Lundi soir dans l'exercice de ses fonctions.
00:31Aux alentours de 20h30 et alors que les effectifs se trouvent en mission de contrôle routier,
00:36un gendarme, Eric Comine, est violemment percuté par un véhicule qui prend la fuite
00:41selon ce communiqué du tribunal judiciaire de Grasse.
00:44Au lendemain du drame, ses collègues sont sous le choc.
00:47Un peu un mélange de tout finalement, de l'effroi, de l'émotion, de la colère, du désarroi, de la tristesse
00:53parce que je pense à ces deux enfants de 12 et 16 ans qui vont rentrer à l'école
00:58et qui vont inscrire sur leur fiche de renseignement père décédé.
01:01C'est effroyable parce que ce qui est arrivé en réalité à notre collègue gendarme hier soir,
01:05ça aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous.
01:08Cet adjudant était engagé depuis plus de 30 ans dans la gendarmerie comme sous-officier.
01:12Ses camarades décrivent un homme exceptionnel.
01:15C'était vraiment un très bon camarade et je pense surtout que c'était un excellent père de famille.
01:19C'était quelqu'un de aimant, quelqu'un qui était juste, qui était intègre.
01:23Et aussi bien au niveau de son travail que dans sa famille, c'était vraiment quelqu'un d'exceptionnel.
01:28La mairie de Cannes organise un rassemblement demain soir à 17h sur le parvis de l'hôtel de ville pour lui rendre hommage.
01:35Évidemment, on va voir cette image de cet homme, Eric Comines,
01:40qui était né le 30 avril 1970 à Paris, qui avait deux enfants.
01:46Et on aura une pensée pour lui, bien sûr, pour sa famille, pour ses deux enfants, 12 ans, 16 ans,
01:52qui vont entrer en cours ces prochains jours et qui ont perdu leur père, Sandra Buisson.
01:57Oui, effectivement, et ce qu'on apprend aujourd'hui, c'est la qualification pour laquelle est ouverte cette enquête.
02:05Enquête ouverte donc pour meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique, c'est-à-dire pour homicide volontaire.
02:13Et comme c'est commis sur une personne dépositaire de l'autorité publique, un policier ou un gendarme,
02:18la personne qui a été arrêtée risque la prison à perpétuité.
02:24Et on sait que c'est quelqu'un qui avait déjà des antécédents judiciaires sérieux et nombreux,
02:29puisqu'il a déjà été condamné à dix reprises, principalement pour des faits d'atteinte aux personnes,
02:34donc trois faits de violence, et aussi pour des infractions à la circulation routière,
02:39notamment un délit de fuite en 2012, conduite sans permis en 2014,
02:43ou encore l'année dernière, conduite en étant alcoolisée.
02:47Et c'est la question d'ailleurs qui se pose pour cette nuit.
02:51Il a été arrêté vers 4 heures du matin, il était alcoolisé.
02:54Est-ce qu'il était alcoolisé aussi au moment des faits ou est-ce qu'il a bu entre deux ?
02:57C'est une question qui se posera aussi.
02:59Alors, ce qui peut nous étonner, il est capverdien, il est donc étranger.
03:03Il a été multi-condamné en France.
03:06Et en 2016, on lui donne de nouveau un titre de séjour pour qu'il reste sur le territoire français.
03:11Là, il a une carte de séjour provisoire de 4 ans, valable jusqu'en 2026.
03:16Donc, évidemment, on s'interroge, on se dit comment est-il possible
03:21qu'un multi-récidiviste puisse rester sur le sol de France ?
03:25C'est quand on supprime la demande.
03:27Il a peut-être, et ce qui n'était pas possible avant la loi immigration,
03:31il coche peut-être les cases de certaines protections,
03:33c'est-à-dire que certains étrangers ne sont pas éloignables.
03:35Si, par exemple, ils ont un enfant français, s'ils sont arrivés avant tel âge sur le territoire,
03:41est-ce que devait changer la loi immigration ?
03:43Ça, c'est la première interrogation.
03:44La deuxième interrogation que nous avons, c'est le refus d'obtempérer.
03:48J'ai appris ces dernières heures que toutes les 20 minutes, il y a un refus d'obtempérer.
03:53Le refus d'obtempérer simple, si j'ose dire,
03:56c'est-à-dire qu'il n'est pas suivi de conséquences,
03:59on peut être condamné jusqu'à deux ans de prison.
04:03Ce que je trouve d'une faiblesse absolument incroyable.
04:05Et ça n'est jamais le cas.
04:06Et en plus, ce n'est jamais le cas.
04:08Donc, vous avez un policier qui vous demande de vous arrêter,
04:10c'est-à-dire qu'on est tous autour de la table ici,
04:12ça ne nous est jamais arrivé.
04:14Et ça ne nous arrivera sans doute jamais un refus d'obtempérer.
04:18Jamais.
04:19Donc, la loi, elle pourrait être infiniment plus sévère, plus rude,
04:24et de ce fait, plus dissuasive.
04:26Ce n'est pas le cas.
04:27Aujourd'hui, c'est donc deux ans maximum, nous sommes d'accord,
04:30pour un refus d'obtempérer.
04:31Oui, il y a eu une mission d'information de l'Assemblée nationale
04:35qui a étudié le sujet des refus d'obtempérer
04:37et qui a rendu ses conclusions au printemps.
04:39Et les conclusions de cette commission,
04:43c'est qu'il n'était pas nécessaire d'alourdir la peine encourue
04:47parce que le cadre légal existe déjà
04:49et que la hausse des refus d'obtempérer n'était, selon les parlementaires,
04:53pas liée à un laxisme judiciaire.
04:55Alors, c'est toujours pareil, les solutions, elles existent.
04:58Si aujourd'hui, chacun sait que lorsqu'il prend une voiture
05:03avec un refus d'obtempérer, c'est directement la case prison,
05:07peut-être que ça peut changer les choses.
05:12Mais comme ces solutions radicales ne veulent jamais être mises en place,
05:17eh bien, on a un refus d'obtempérer toutes les 20 minutes en France.
05:22Et surtout, vous avez raison, Pascal, lorsque vous dites
05:26que ça ne nous arrivera jamais à nous, c'est ça le problème.
05:30Lorsqu'on regarde, je crois, à peu près tous les refus d'obtempérer,
05:35eh bien, ils sont commis par des gens qui veulent échapper à la police
05:41et à l'interpellation ou qui, précisément, ont dans leur voiture
05:46ou dans leur comportement, dans leur passé, des raisons de fuir.
05:50Et donc, parfois, on a l'impression qu'on parle des refus d'obtempérer
05:54comme si le quidam ordinaire avait tout à coup décidé d'échapper
05:59au contrôle des policiers ou des gendarmes.
06:02C'est à chaque fois des transgresseurs, ou passés,
06:06ou qui veulent l'être dans le présent.
06:09Vous savez que les statistiques sont extraordinaires.
06:1297% des refus d'obtempérer, 97%, ce sont des hommes.
06:18Oui, oui.
06:20Et je crois que 75% ont moins de 30 ans.
06:24Les hommes sont probablement surreprésentés dans beaucoup de statistiques criminelles
06:28ou délinquantes, il faudrait vérifier.
06:30Mais il y a un autre élément qu'il faut ajouter à ce que vous avez dit
06:34sur la nécessité de la sanction, parce que la prison, d'abord,
06:39avant que les gens appliquent les peines, etc., on n'est pas rendus,
06:42c'est le droit qui est donné ou pas aux policiers de se servir de leurs armes.
06:49Aujourd'hui, les seuls qui prennent vraiment la plupart du temps,
06:51ceux qui prennent des risques, regardez, ce sont nos forces de l'ordre.
06:56Il est anormal que des gens puissent se dire
06:58je vais échapper à la police et que pour eux, il n'y a jamais de danger.
07:03Il faut rendre possible, évidemment pas de façon dingue,
07:07rendre possible l'usage de la force.
07:10Il y a ce que vous dites, mais moi, ce que je souligne aussi,
07:13c'est qu'il n'y a pas de passerelle entre les préfectures qui donnent les titres de séjour
07:18et les condamnations judiciaires.
07:20Ça n'existe pas, ça, en France ?
07:22On a supprimé la double peine, c'est ça aussi.
07:24Avant, ce que disait Sandra tout à l'heure, ça a été supprimé sous François Hollande.
07:28On n'expulsait plus les délinquants étrangers ou les criminels étrangers.
07:32Je ne demande même pas qu'on l'expulse, mais on ne renouvelle même pas.
07:37Il n'y a plus de lien, si vous voulez.
07:39Donc, laissons faire.
07:41Sur le code pénal, si je me permets une réflexion, pour aller dans le sens de Sandra tout à l'heure,
07:46je pense que moins la justice a été efficace et dissuasive,
07:52plus on a voté des lois contraignantes, plus le code pénal s'est alourdi.
07:56Je préfère vivre dans un pays où quelqu'un risque deux ans de prison
07:59et je crois 75 000 euros d'amende, mais qui va vraiment les faire,
08:02plutôt qu'où il risque 10 ans, par exemple, ou 15 ans,
08:05et où on sait que ça ne sera jamais appliqué.
08:07Le problème, c'est ça.
08:09Je ne vous demande même pas, je vous dis refus d'obtempérer le bon sens pourant.
08:14Je donne mon avis.
08:16Refus d'obtempérer devant un policier casse prison immédiatement.
08:20Et c'est censé être le cas en théorie.
08:21Immédiatement. Il n'y a même pas de discussion.
08:25Il y a 25 000 refus d'obtempérer dans 1 sur 5 délits aggravés,
08:30c'est-à-dire qui peuvent provoquer une mort ou une infirmité.
08:35Mais la question, c'est aujourd'hui de savoir si un durcissement de la loi,
08:41parce qu'il peut y avoir un refus d'obtempérer, comme l'a dit Philippe Bigère,
08:44sur drogue, alcoolisme.
08:46Il y a aussi un refus de défaut de permis, défaut d'assurance, etc.
08:50Est-ce que le durcissement de la loi aurait une vertu pédagogique,
08:53comme cela a pu être le cas sur les excès de vitesse ?
08:56Pas le durcissement, Olivier, mais l'application.
09:01Mais écoutez, comment vous pouvez poser cette question ?
09:05Puisque nous savons, par exemple, qu'en matière de circulation,
09:09depuis 30 ans, à partir du moment où on a mis le permis à point
09:13et on a durci les sanctions, on a mis des radars,
09:16les gens ont fait un peu plus attention.
09:19Mais c'est toujours différent.
09:21En fait, on n'essaye jamais les mesures judiciaires.
09:23Ce n'est pas la même délinquance.
09:25Ça ne s'adresse pas aux mêmes délinquances,
09:29Mais il ne faut pas qu'on tombe dans le système français
09:33qui adore durcir théoriquement les peines
09:37pour donner l'impression qu'on fait quelque chose.
09:40Je suis d'accord avec ce que vous dites, je crois.
09:43Mieux vaut un enferme appliqué immédiatement.
09:49Mais puisqu'on accepte de garder les étrangers
09:51qui ont été sanctionnés par notre justice, on ne fera rien.
09:54Ce qui m'intéresse également dans ce sujet,
09:57c'est qui a réagi ?
09:58Les gens de droite.
09:59Et puis les gens de gauche, ils ne réagissent pas.
10:01Alors qu'il pourrait y avoir un consensus sur ce sujet.
10:03Emmanuel Macron a réagi, percuté par un criminel,
10:06l'adjudant Éric Comines.
10:08D'ailleurs, on dit Comines.
10:09Certains aujourd'hui disaient Comins, mais c'est Comines.
10:11Il est mort ce soir à Mougins.
10:12Je partage la peine profonde de sa famille, dit-il.
10:14Éric Ciotti a réagi.
10:16Christian Estrosi a réagi.
10:18Gérald Darmanin a réagi.
10:20Marine Le Pen a réagi, bien évidemment.
10:23Jordan Bardella a réagi également.
10:25Gabriel Attal a réagi.
10:26Manon Aubry a réagi.
10:29Je l'ai eue ce matin sur Europe 1.
10:31Au moment où je lui dis, vous n'avez pas réagi,
10:33elle me dit, j'allais réagir.
10:34Et puis elle a réagi après l'interview que j'ai faite.
10:36Je ne lui fais pas le procès qu'elle n'aurait pas réagi pour.
10:39Sans cela, mais il se trouve qu'elle a réagi après l'interview
10:42et après que je lui ai dit, mais pourquoi vous ne réagissez pas ?
10:44Il pourrait y avoir un consensus.
10:46Je ne veux pas faire non plus de polémique,
10:51mais imaginez si c'était un jeune homme tué par un policier.
10:55Ce n'est pas la même affaire médiatique.
10:59Là, ce policier qui est mort,
11:01M. Mbappé n'a pas fait de tweet.
11:04On peut faire d'ailleurs la comparaison,
11:06parce que c'est tout ce que je veux dire.
11:07La comparaison n'est pas du tout abusive,
11:08parce que sur les 25 000 refus d'obtempérer annuels,
11:10tous ne finissent pas mal, fort heureusement.
11:12En revanche, sur ceux qui finissent mal,
11:14on connaît toujours ceux qui finissent mal pour le délinquant
11:17et on a en effet des mobilisations,
11:20des émeutes, je ne refais pas le film,
11:22que vous connaissez.
11:23Et en l'occurrence, quand les policiers tirent ou abattent
11:26quelqu'un qui vient de refuser d'obtempérer,
11:28c'est aussi pour éviter ce qui s'est passé aujourd'hui.
11:30En tout cas, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet qui est dramatique.
11:34Je vous propose d'ailleurs de revoir peut-être la photo
11:36de ce gendarme, Éric Comines.
11:40C'est un homme qui était au mauvais endroit au mauvais moment,
11:43qui était jeune, il avait 54 ans, je le rappelle.
11:46Marié, père de deux enfants, gendarme, carrière exemplaire.
11:50Vous avez entendu beaucoup de témoignages.
11:52Je crois d'ailleurs que Benjamin Nau a un dernier témoignage
11:55à nous proposer de ceux qui l'ont connu.
12:01Écoutons ce témoignage d'un de ses collègues
12:04qui nous parlait de lui et peut-être des circonstances.
12:08On sait que le risque est toujours présent sur chaque contrôle
12:13parce que nous, quand on arrête un véhicule,
12:15on ne sait pas à qui on a affaire.
12:17Autant on va tomber sur une mère de famille,
12:19quelqu'un qui ne va poser aucun problème,
12:23autant on peut tomber sur un délinquant routier
12:25et avoir ce genre d'attitude.
12:28C'est des scènes qu'on a malheureusement déjà tous vécues.
12:30Moi, ça fait 28 ans que je fais ce métier,
12:32ça fait 28 ans que je suis confronté à ce genre d'événement.
12:36Là, malheureusement, on perd un camarade.
12:38Bien sûr qu'on y pense et on y pensera encore plus
12:41puisqu'aujourd'hui, Éric n'est pas là et ne sera plus là.
12:44Il a perdu, malheureusement, la vie sur un contrôle.
12:47Donc forcément, on y pense puisque ça aurait pu être très bien être moi.
12:50J'aurais pu être exactement à sa place.
12:52J'aurais peut-être même dû y être.
12:54Ça aurait pu être très bien moi.
12:55Et vous avez entendu aujourd'hui beaucoup de policiers
12:57qui disent que finalement, nous, on n'utilise même plus notre arme
13:00et on ne fait même pas notre travail
13:02parce qu'on peut avoir peur aujourd'hui.
13:05Le con, c'est qu'ils ne l'utilisent pas, leur arme,
13:08alors que la loi leur en donne le droit.
13:11C'est hallucinant tellement, dès qu'il y a quelque chose
13:16qui relève de la mission légitime du policier,
13:19on a immédiatement...
13:21Là, pour le coup, vous ne pouvez pas, dans un refus de tempérer,
13:24utiliser votre arme.
13:26Bien sûr.
13:27Je pense que ce n'est pas évidemment pas souhaitable.
13:30Il existe beaucoup de circonstances
13:32où les policiers n'osent plus utiliser,
13:35même de ce que leur permet la loi.
13:37La loi a été modifiée en 2017,
13:39il y a un arcas neuf qu'il avait modifié,
13:41et la gauche, très souvent, veut revenir sur cette disposition.
13:44Autre sujet du jour, évidemment,
13:46c'est le rassemblement à la synagogue
13:48qui s'est tenu hier devant la synagogue de la Grande Motte.
13:51Je vous propose d'écouter Yonathan Harfi,
13:53qui était présent à la Grande Motte, dans les roues.
13:59Sur place, on sent qu'il y a eu une émotion
14:01qui est partagée par l'ensemble des héroltels,
14:03l'ensemble des Montpellierains,
14:05qui sentent que ce qui s'est passé à la Grande Motte
14:07est évidemment une menace contre les Juifs,
14:09mais pas seulement.
14:10Comme souvent, l'antisémitisme est un marqueur,
14:12un des maux de la société française.
14:14Ce qui s'est passé samedi matin,
14:16c'était la volonté de tuer des Juifs, certes,
14:18mais c'était aussi le marqueur d'une société qui va mal.
14:22Il y a la volonté peut-être de se retrouver
14:24avec un message de fraternité,
14:26un message aussi de lucidité
14:28contre la haine d'Israël, contre l'islamisme,
14:30contre les dérives antisémites qui engrainent notre société.
14:33Vous avez dit que c'était hier, c'était évidemment ce matin,
14:35devant la synagogue de la Grande Motte.
14:37Et pour rappel, samedi matin,
14:39cette synagogue a été visée par une tentative d'incendie
14:42manifestement criminelle.
14:44Il n'y a pas grand-chose à dire que nous n'ayons pas dit.
14:46Sinon, quand même, que l'espace médiatique
14:49est plus sensible encore à cette affaire.
14:52J'ai eu ce sentiment, je pense,
14:54aux grands journaux de TF1 et de France 2,
14:56qui ce week-end ont ouvert,
14:58et samedi et dimanche, ce dimanche soir notamment,
15:00par ces sujets-là, ce qui n'était pas forcément le cas
15:03Parce qu'il y a quand même quelque chose à dire.
15:05J'espère qu'il y a une prise de conscience.
15:07Très bien, il y a quand même quelque chose à dire.
15:09Nous avons maintenant la quasi-totalité de la classe politique
15:12qui désigne LFI,
15:14à juste raison, parce que ce sont bien eux
15:16qui jettent les allumettes.
15:18Accessoirement, ce sont, d'un côté,
15:20des gens qui se sont alliés avec eux et qui voudraient
15:22encore gouverner avec leur bienveillance,
15:24et de l'autre, des gens qui ont prétendu sauver la République
15:26avec eux. Donc, très bien,
15:28ils ont été touchés par la grâce. Mais néanmoins,
15:30parce que pour agir, il faudrait quand même voir,
15:32comme dit Peggy, néanmoins,
15:34qui vous parle de la source du problème.
15:36On va continuer, on va dire comme d'habitude,
15:38sans les Juifs, la France n'est plus la France,
15:40et s'attaquer aux Juifs,
15:42c'est s'attaquer à la République.
15:44Phrase que je ne peux plus supporter d'entendre.
15:46Et que va-t-on faire ?
15:48On va continuer à ouvrir les frontières,
15:50à faire venir, parce que la réalité, si vous voulez,
15:52c'est que s'il y a des incendies,
15:54c'est qu'il y a un incendie.
15:56Le feu antisémite couvre dans nos banlieues.
15:58Et ça devient tendance.
16:00L'antisémite aujourd'hui, ce n'est pas quelque chose
16:02même qui se cache, c'est tendance.
16:04Contre ça, on ne va certainement rien faire
16:06tant qu'on ne changera pas, un, de politique migratoire
16:08et deux, de discours.
16:10Tant qu'on dira, non, ce n'est pas ça le problème,
16:12il est ailleurs.
16:13Je veux remercier évidemment Sandra Buisson,
16:15et si l'enquête avance
16:17d'ici la fin de la soirée, évidemment,
16:19nous pourrons de nouveau vous donner la parole.
16:21Mais je voudrais citer le chef d'état majeur
16:23français, qui a pris la parole,
16:25Thierry Burka.
16:27Ça prolonge d'une certaine manière,
16:29ou en tout cas, il a ouvert
16:31une possibilité de débat
16:33qui ne va pas exactement dans ce que
16:35vous dites, mais qui peut
16:37être une des déclinaisons.
16:39Qu'a-t-il dit ?
16:41Ce n'est pas n'importe qui, le chef.
16:43Moi, j'ai été très surpris, c'est aujourd'hui,
16:45devant les patrons du MEDEF.
16:47Il a dit, se préparer à des temps très durs
16:49pour l'Occident.
16:51Voilà ce que dit le chef d'état majeur.
16:53Il faut se préparer à des temps assez durs,
16:55sinon très durs, pour l'Occident.
16:57On entre résolument
16:59dans une nouvelle ère,
17:01un Occident qui est contesté,
17:03et une fragmentation de l'ordre international
17:05extrêmement forte.
17:07Cet ordre international a été fondé sur le droit,
17:09construit par le monde occidental.
17:11Et on nous reproche de l'avoir construit
17:13pour le monde occidental,
17:15dit-il.
17:17Il décrit en parallèle la montée d'un ordre alternatif,
17:19qui veut nous pousser dehors.
17:21Je vous rappelle, c'est le chef d'état majeur
17:23qui dit ça. Je suis très étonné
17:25qu'un chef d'état majeur dise ces choses-là.
17:27D'abord, ce qu'il dit est sans doute juste.
17:29C'est un militaire, mais
17:31a priori, on peut considérer
17:33que ce n'est pas tout à fait sa mission,
17:35parce que c'est un message politique extrêmement fort.
17:37Le général de Villiers disait pareil en 2017.
17:39Je suis d'accord avec vous, mais
17:41pour moi, c'est une dépêche
17:43qui est datée de 18h10,
17:45je crois.
17:47Je trouve ça extraordinaire.
17:49Le recours à la force et désinhiber apparaît comme la manière
17:51d'imposer sa volonté et de résoudre des différends,
17:53a poursuivi le général Burkard.
17:55Ne croyons pas qu'on va revenir au monde d'avant.
17:57Ce qui se met en place, on va devoir faire avec.
17:59En fait,
18:01qu'est-ce qu'il nous dit ? Il nous dit « guerre de civilisation ».
18:03C'est ça qu'il nous dit.
18:05Et il dit qu'on est sortis de l'histoire aussi.
18:07Il nous dit « guerre de civilisation ».
18:09Vous avez un général qui est au fait
18:11de ces choses-là. Je pense que c'est
18:13une des déclarations les plus
18:15importantes du jour.
18:17Et je ne sais pas...
18:19L'Occident contesté.
18:21Et ça fait écho, dans le dernier livre
18:23de Salman Rushdie, « Le couteau »,
18:25il y a des pages entières
18:27sur ce thème-là.
18:29Vous avez raison.
18:31C'est très rare d'avoir une telle grande muette.
18:33C'est un général de France qui dit
18:35ce qu'on devine tous d'ailleurs.
18:37Ce qu'on perçoit tous.
18:39Et ce que certains disent.
18:41En même temps, Pascal,
18:43il est très habile.
18:45Parce qu'il ne tombe pas dans des
18:47pensées immédiatement politiques.
18:49Ce sont des considérations
18:51sociales et philosophiques.
18:53Sur lesquelles on est d'accord.
18:55Est-ce que je peux être dissonant en disant
18:57qu'est-ce que l'Occident a fait pour provoquer ça aussi ?
18:59Est-ce que la question peut se poser ou pas ?
19:01Mais...
19:03Moi, je veux bien la réponse.
19:05Comment ? Je veux bien la réponse.
19:07Je pense en partie oui.
19:09L'Occident n'a pas toute la responsabilité.
19:11Bien évidemment. Mais la manière
19:13dont l'Occident a pu participer
19:15au désordre international est une réalité.
19:17Il y a deux choses.
19:19L'Irak et la Libye, ce n'est pas faux.
19:21C'est ce que j'allais dire. Et la France du coup ?
19:23La France ?
19:25Elle a disparu des radars.
19:27Ce n'est pas ça.
19:29C'est un discours de flagellation.
19:31En fait, c'est notre faute.
19:33C'est notre faute si l'Iran s'arme.
19:35C'est notre faute si Poutine a des vues
19:37sur ses frontières.
19:39C'est notre faute si l'Afrique
19:41va nous écraser démographiquement.
19:43C'est notre faute si la Chine a décidé
19:45de nous coloniser.
19:47Je pense que les trois mains d'intervention
19:49en Libye ne justifient pas ça.
19:51En revanche, ce que l'Occident a apporté au monde
19:53me paraît essentiel.
19:55On va marquer une pause.
19:57Convenons quand même que le modèle
19:59occidental, aujourd'hui,
20:01reste plus attractif,
20:03plus désirable
20:05que tous les autres modèles de la planète.
20:07Est-ce qu'on peut être d'accord là-dessus ?
20:09Pour les droits humains ?
20:11Il est en panne d'imaginaire quand même.
20:13Ben oui, si, quand même.
20:15Les dernières années ne sont pas...
20:17Les dernières années ne sont pas...
20:19Mais le woukisme...
20:21Mais le woukisme est l'enfant
20:23de quoi ? Des Etats-Unis ?
20:25On va marquer...
20:27Oui, on va marquer une pause.
20:29Cherche, Premier ministre, désespérez-moi.
20:31Alors, on en est maintenant à M. Migaud ?
20:33Non.
20:35On est...
20:37Son nom est fermé.
20:39M. Migaud.
20:41M.
20:43Avec un M comme Mathilde.
20:45M. Migaud, qui pourrait être...
20:47Mais y a-t-il un peu d'érision
20:49dans votre nom ?
20:51Alors que c'est un homme très...
20:53Mais j'imagine
20:55que M. Migaud sera un excellent
20:57Premier ministre. De toute façon, il n'a pas le choix.
20:59Mais son nom est apparu
21:01depuis deux ou trois jours.
21:03Oui, bien sûr.
21:05Quand on a entendu ce que le général Burckhardt a dit,
21:07il faut Didier Migaud maintenant
21:09pour répondre à cette crise.
21:11Non, mais c'est M. Migaud.
21:13Je peux trahir un off de Carl Olive, mais il m'en voudra pas.
21:15Il dit que ça serait plutôt une personnalité de gauche.
21:17C'est ce que je l'ai entendu aussi.
21:19Oui, donc ça pourrait être M. Cazeneuve.
21:21Alors M. Migaud, il est peut-être...
21:23M. Migaud, alors c'est lui.
21:25Migaud, c'est à la Cour des Comptes ?
21:27Ça n'est jamais revenu.
21:29C'est la haute autorité
21:31de la transparence publique.
21:33Nommé par Farcourt.
21:35Il s'occupe du rayon confetti et serpentin
21:37en fin d'année.
21:39Quelqu'un d'assez rigoureux.
21:41Non, mais c'est pas des gens les plus...
21:43C'est quelqu'un d'assez rigoureux.
21:45C'est ce que je voulais lui dire.
21:47Et pourquoi pas, d'ailleurs.
21:49C'est ce qu'il faut à la France
21:51dans ces temps difficiles du budget.
21:53Merci, Sandra. La pause. Nous revenons.
21:55Cherche, Premier ministre.
21:57Désespérément, si vous avez une idée,
21:59on est là jusqu'à 21h.
22:01Une information importante.
22:03Deux viols aggravés en Argentine depuis début juillet
22:05vont quitter Mendoza
22:07dans les prochaines secondes,
22:09où ils se trouvaient début juillet
22:11pour la capitale de Buenos Aires.
22:13C'est leur avocat qui vient de l'indiquer.
22:15Pour tout vous dire, j'étais en ligne
22:17durant la pause avec
22:19non pas Antoine Vey, qui est l'avocat,
22:21mais la jeune femme
22:23avec qui il travaille,
22:25qui s'appelle
22:27Lucie Dodini,
22:29qui travaille avec Antoine Vey.
22:31Elle me disait
22:33qu'il n'est pas pour le moment en question
22:35qu'il rentre immédiatement en France.
22:37Mais leurs passeports
22:39leur ont été rendus.
22:41Il devrait arriver à Buenos Aires.
22:43Et effectivement,
22:45on peut imaginer pour
22:47ces deux joueurs de l'équipe de France,
22:49Hugo Auradou
22:51et Oscar Gégou,
22:53on peut imaginer qu'ils puissent
22:55gagner.
22:57Que les charges soient levées.
22:59Ce qui est très intéressant d'ailleurs,
23:01parce que cette affaire avec l'affaire Harry Habiton,
23:03ça fait plusieurs jours que je cite ces deux affaires
23:05en parallèle, nous permet de voir
23:07que la parole des femmes n'est pas sacrée.
23:09On peut le dire comme ça.
23:11Je le dis parce que
23:13elle n'est pas sacrée.
23:15Elle n'est pas sacrée.
23:17C'est-à-dire que manifestement,
23:19cette femme, tout ce qu'elle disait,
23:21était contredit par des vidéos.
23:23C'est factuel.
23:25Ce n'est pas des fragilités.
23:27Ce n'est pas des fragilités.
23:29Ça s'appelle juste des mensonges.
23:33Justement, tu dis attendons.
23:35Mais on n'a pas attendu.
23:37Je peux dévoiler juste un mot de notre discussion tout à l'heure.
23:39Justement,
23:41on n'a pas attendu d'abord
23:43pour les condamner. C'est vous qui m'avez appris
23:45que l'équipe était partie
23:47bi-en-tête sur cette affaire.
23:49Et vous m'avez dit, de toute façon, c'est quand même pas convenable
23:51quand on est joueur de l'équipe de France.
23:53On ne va pas parcourir jusqu'à...
23:55Je l'entends.
23:57Je respecte tout à fait ce jugement.
23:59Simplement, ce n'est pas un crime pénal.
24:01De mal se comporter, ce n'est pas un crime.
24:03Avoir une certaine tenue quand on porte le maillot de l'équipe de France
24:05pour représenter la France, c'est ce que je veux dire.
24:07Ça me paraît...
24:09Non, je ne dis pas ça.
24:11En fait, ce que je disais à Elisabeth,
24:13c'est qu'il faut peut-être
24:15les joueurs de l'équipe de France
24:17et les joueurs en général,
24:19il faut peut-être avoir...
24:21C'est toujours délicat. On n'est pas là pour donner des sons moraux
24:23aux uns et aux autres.
24:25C'est évident.
24:27Il ne faut pas glorifier.
24:29Il ne faut pas glorifier.
24:31C'était un propos hors antenne.
24:33Je ne l'aurais pas tenu de cette manière-là.
24:35Mais c'est vrai que c'est aussi...
24:37En fait, c'est toujours pareil.
24:39C'est des questions un peu de bon sens.
24:41Certaines équipes sont davantage tenues
24:43à une évidence d'exemplarité.
24:45Tu n'es pas obligé de te saouler jusqu'à 5h du matin
24:47après un match de l'équipe de France de rugby.
24:49J'entendais toute la société.
24:51Tant mieux si elle l'aime.
24:53Le Premier ministre, M. Bonnet.
24:55Oui. Pas de nom toujours, Pascal.
24:57Désolé.
24:59Pas de nom, j'entends bien.
25:01On va écouter Emmanuel Macron.
25:03Il fait tendre l'oreille cet après-midi.
25:05Oui, parce que maintenant,
25:07il ne parle plus, mais il parle de loin
25:09et sous le perron, sans micro.
25:11Il n'y a personne, surtout.
25:13L'image est très étonnante.
25:15C'est métaphorique.
25:17C'est le capitaine Drogo dans le désert des Tartars
25:19qui regarde.
25:21Il est jaloux du cérémonial au Vatican
25:23quand il y a un nouveau pape.
25:25Il veut faire la même chose.
25:27La même attente, la fumée blanche, etc.
25:29Et il est dans le rôle de l'Esprit-Saint.
25:31C'est d'autant mieux si l'Esprit-Saint...
25:33Au Vatican, c'est l'Esprit-Saint qui...
25:35Il est plutôt dans le rôle de Piccoli
25:37qui est en train de s'évader et faire le tour de Rome.
25:39Voyons cette séquence
25:41qui est tout à fait étonnante
25:43pour tout vous dire.
25:49...
25:59Il y a un communiqué, moi,
26:01qui m'a beaucoup intéressé
26:03parce que c'est le communiqué de l'Élysée, hier.
26:05Il y a un petit alinéa
26:07que personne n'a trop revu
26:09mais qui me paraît intéressant.
26:11On va le voir, cet alinéa.
26:13Il dit, hier,
26:15qu'il a reçu les uns des autres
26:17son rôle constitutionnel d'arbitre
26:19garant de la stabilité institutionnelle
26:21et de l'indépendance de la nation.
26:23Très important. Pourquoi ?
26:25Parce que je me suis demandé
26:27s'il ne préparait pas l'État de...
26:29L'article 16. Et j'ai lu l'article 16.
26:31Que dit l'article 16 ?
26:33Lorsque les institutions de la République,
26:35l'indépendance de la nation,
26:37l'intégrité de son territoire,
26:39ou l'exécution de ses engagements internationaux
26:41sont menacées d'une manière grave et immédiate
26:43et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels
26:45de la République prend des mesures exigées par ces circonstances
26:47après consultation officielle du Premier ministre,
26:49des présidents des assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.
26:51Là, si vous n'avez pas de Premier ministre,
26:53on est quasiment dans...
26:55Les traités internationaux, par exemple, peuvent être menacés.
26:57Les engagements, en tout cas,
26:59internationaux, peuvent être menacés.
27:01Vous avez ri hier quand j'en ai parlé.
27:03Et là, il y a possibilité de l'article 16.
27:05Et je me suis demandé si ce n'était pas
27:07un petit caillou, tel le petit pousset
27:09qu'il avait mis Philippe Édger.
27:11Sinon, je ne vois pas ce que vient faire
27:13l'indépendance de la nation dans ce communiqué.
27:15Exactement.
27:17C'est aussi l'article qui définit le périmètre
27:19du président de la République.
27:21En même temps, il y a un « et »
27:23qui est très important.
27:25Les constitutionnalistes ont glosé là-dessus.
27:27Il faut que l'indépendance
27:29de la nation, la sécurité, etc.
27:31soient menacées et que le fonctionnement
27:33des pouvoirs publics soient interrompus.
27:35Vous avez certainement raison
27:37d'avoir tendu l'oreille,
27:39mais c'est quand même dur à faire passer
27:41comme interprétation.
27:43Il faut quand même prendre la mesure de là où nous en sommes rendus.
27:45Tout ça parce que le résultat aux européennes
27:47l'a fâché.
27:49Est-ce que l'article 16 va être actionné ?
27:51Non mais écoutez,
27:53la gauche fait 28% des voix.
27:55C'est la coalition en tête.
27:57Mais écoutez, il faut être sérieux.
27:59Je le suis.
28:01C'est-à-dire que vous nommez Mme Castex,
28:03elle est demain matin censurée.
28:05Alors qui ne le sera pas ?
28:07Mais ce n'est pas le souci.
28:09Mais ce n'est pas le souci.
28:11Mais non.
28:13Le nouveau Front Populaire,
28:15vous êtes content de s'être évacué ?
28:17Il n'y a pas d'être content ou pas.
28:19Il y en a qui parlent de destitution.
28:21Emmanuel Macron a raison.
28:23Le nouveau Front Populaire, on n'en parle pas.
28:25Et maintenant ?
28:27Maintenant, rien.
28:29Il ne se passe rien, cher ami.
28:31Il n'y a aucune majorité possible.
28:33On attend.
28:35Soit il démissionne.
28:37Soit il démissionne d'un monsieur Migaud
28:39qui fera je ne sais quoi.
28:41On attend la prochaine dissolution.
28:43La seule issue pour lui,
28:45c'est que le RN, à un moment donné,
28:47ne vote pas la censure.
28:49C'est tout.
28:51Il y a une configuration
28:53qui serait tout à fait possible.
28:55Pour le nouveau Front Populaire,
28:57c'est la certitude de la censure.
28:59Tandis que dans une autre configuration,
29:01on peut imaginer tout de même
29:03que si Laurent Wauquiez
29:05devenait un peu raisonnable,
29:07qu'il décide
29:09de s'associer
29:11au gouvernement
29:13avec Emmanuel Macron,
29:15avec la complaisance
29:17du Rassemblement National,
29:19on n'aurait pas de censure.
29:21François Mitterrand,
29:23on a exhumé François Mitterrand
29:25en 1977
29:27avec une phrase,
29:29c'est toujours intéressant.
29:31François Mitterrand,
29:33les élections législatives
29:35de 1978 étaient annoncées gagnantes
29:37pour la gauche.
29:39Finalement, elles seront perdues.
29:41C'est le fameux discours de Giscard d'Estaing
29:43qui avait dit le bon choix
29:45à Verdun sur le dos.
29:47Tout le monde était persuadé
29:49que la gauche gagnerait.
29:51Il se trouve qu'elle a perdu.
29:53C'était Edgar Ford à la limite
29:55qui était président de l'Assemblée Nationale.
29:57François Mitterrand est interrogé
29:59déjà par un membre de la famille
30:01du Hamel.
30:03Le président de la République,
30:05c'est M. Giscard d'Estaing.
30:07Nous respectons ses compétences.
30:09Nous aimerions mieux même qu'il les respecte davantage.
30:11Mais c'est à lui
30:13de choisir un premier ministre.
30:15Naturellement, il doit le choisir
30:17dans le cadre de la majorité
30:19exprimée par le suffrage universel.
30:21Quand on en sera là,
30:23on étudiera la suite.
30:25Et je vous en informerai si vous voulez bien.
30:27Et dans le parti qui aura eu le plus grand nombre de voix ?
30:29M. Giscard d'Estaing fera ce qu'il voudra.
30:31Il n'a aucune obligation de choisir
30:33un premier ministre dans le parti qui a le plus grand nombre de voix.
30:35Il n'a aucune obligation
30:37morale, juridique.
30:39La politique, c'est autre chose.
30:41Chaque phrase...
30:45Écoutez, François Mitterrand a toujours un plaisir.
30:47Ça rend un peu triste aussi.
30:49Le niveau n'a pas complètement monté.
30:51Je suis la seule à avoir eu l'impression
30:53de vivre dans des réalités
30:55complètement folles où les mots n'ont plus de sens.
30:57Parce qu'en fait,
30:59on assiste un peu à la trumpisation
31:01gentillette de la politique française.
31:03Ils ne disent pas des objectifs.
31:05Ils répètent toute la journée des mensonges.
31:07Ils le savent très bien que la Constitution
31:09n'impose pas de choisir
31:11quelqu'un dans le premier parti.
31:13Tout le monde le sait.
31:15Ce mensonge a été répété et répété.
31:17Et on entend maintenant dans les radios trottoirs
31:19des gens qui pensent qu'on leur a volé l'élection,
31:21que Macron est un tyran
31:23qui vient de s'asseoir sur le vote des gens.
31:25Mais c'est quand même fou.
31:27Il y a un communiqué d'Erythrée
31:29qui appelle la mobilisation le 7 septembre.
31:31Thomas Bonnet, ça serait une manifestation en France ?
31:33Oui. Initialement, ce sont des mouvements étudiants
31:35qui ont lancé cet appel.
31:37La France insoumise va y participer.
31:39Le Parti socialiste ne participera pas.
31:41C'est important. C'est la première distension
31:43entre les différents partis de gauche.
31:45C'est ce sur quoi mise Emmanuel Macron.
31:47C'est pour cette raison que je pense
31:49que d'ici la fin de la semaine,
31:51nous aurons un Premier ministre
31:53qui nous permettra d'amener avec lui...
31:55Olivier Faure, c'est intéressant.
31:57Lui, il est socialiste.
31:59Mais même à l'intérieur des socialistes,
32:01il est contesté. Il pourrait être viré
32:03au prochain congrès, le congrès d'UPS
32:05qui a lieu bientôt.
32:07Il y a eu le congrès de Blois
32:09qui se tient cette semaine.
32:11Il y avait un bureau national ce midi.
32:13Parmi les opposantes à Olivier Faure,
32:15il y a une certaine Hélène Geoffroy,
32:17la maire de Vaud-en-Velin,
32:19qui a eu des propos très critiques
32:21du Nouveau Front Populaire.
32:23Monsieur Faure, il a vendu son âme
32:25pour un plat de lentilles.
32:27Il n'aurait pas gagné son poste
32:29avec son ami Boris Zallaud.
32:31La colère ne va pas s'interrompre,
32:33a dit Olivier Faure.
32:35Je ne suis pas en train de dire
32:37qu'il faut mettre le pays à feu et à sang.
32:39Ce n'est pas une prétérition, je crois.
32:41Je ne cherche pas le chaos.
32:43En fait, il cherche ça.
32:45Il est sur cette position.
32:47Nous allons nous battre,
32:49il appelle les Français à se mobiliser
32:51partout où ils sont,
32:53dans les centres-villes, devant les préfectures.
32:55Nous obtiendrons le changement.
32:57Vous trouvez que c'est sérieux
32:59d'aller devant les préfectures
33:01pour demander un Premier ministre
33:03qui serait censuré le lendemain ?
33:05Est-ce que ces gens sont sérieux ?
33:07Ce n'est pas sérieux de faire
33:09de la politique comme ça.
33:11Ce que fait Emmanuel Macron
33:13n'est en effet pas sérieux.
33:15La question que je vous ai posée,
33:17c'est qu'il n'y a pas de solution,
33:19personne n'a gagné.
33:21Il y a un député LR sur deux
33:23qui a été élu grâce au Front républicain.
33:25Il y a beaucoup de macronistes
33:27qui ont été élus grâce au Front républicain.
33:29Ils nous ont dit au second tour
33:31qu'il n'y avait rien de plus grave
33:33que le Rassemblement national.
33:35Pour nous dire, deux mois après,
33:37qu'il n'y a rien de plus inquiétant
33:39que LFI.
33:41Tout ça est juste ou pas ?
33:43Tout ça est de la politique qui n'est pas terrible.
33:45Sauf que vous ne me donnez pas
33:47la solution à l'équation.
33:49Je vous l'ai donnée.
33:51Il n'y a pas de solution.
33:53Il y aura un Premier ministre ?
33:55Non.
33:57Vous avez un président qui va inaugurer
33:59les chrysanthèmes parce qu'il ne peut plus rien faire.
34:01Les chrysanthèmes seront les fleurs de son quinquennat.
34:03Et vous avez un Premier ministre qui ne fera rien.
34:05Je n'ai pas le sentiment qu'il est dans un état d'esprit
34:07de se mettre en retrait.
34:09Que voulez-vous qu'il fasse ?
34:11S'il peut faire l'article 16 ?
34:13Il y a une autre.
34:15Vous n'y croyez pas ?
34:17Tout le monde pense à 2027.
34:19Vous croyez que Laurent Wauquiez
34:21va faire une coalition
34:23avec Emmanuel Macron ?
34:25Il a tort.
34:27Aujourd'hui, quand le président est faible,
34:29il faut la faire.
34:31Mais peu importe.
34:33C'est possible d'ailleurs, mais il ne le fera pas.
34:35Il y a une dissolution calamiteuse.
34:37Il y en a une qui est espérée
34:39dans quelques mois.
34:41Qu'est-ce qu'on pourra faire entre les deux ?
34:43Vous pouvez avoir un gouvernement assez technique
34:45qui bénéficiera d'une non-censure
34:47de Wauquiez,
34:49d'URN.
34:51Ils auraient une majorité négative.
34:53Si personne ne fait rien, il n'y aura surtout rien.
34:55Un gouvernement technique peut faire des choses.
34:57L'avantage,
34:59c'est que ça ne sera pas pire.
35:01Ça ne sera pas mieux, mais ça ne sera pas pire
35:03s'il n'y a pas de gouvernement.
35:07J'entends beaucoup de gens qui disent ça.
35:09Au moins, ça ne sera pas pire.
35:11Parce qu'au niveau,
35:13depuis 7 ans,
35:15de choses qui ont été faites,
35:17on se dit qu'au moins, ça ne sera pas pire.
35:19Et durant les JO, on a vu qu'on pouvait
35:21passer ministre sans problème.
35:23Il y a toujours des ministres
35:25qui dirigent des administrations.
35:27On ne peut pas faire croire aux gens qu'il n'y a pas de gouvernement.
35:29C'est faux. Simplement, il n'y a pas de nouvelles orientations
35:31qui peuvent être prises.
35:33Il n'y a pas des lois, mais avec des décrets,
35:35on peut parfaitement faire fonctionner la France.
35:37La destitution,
35:39c'est impossible.
35:41Là encore,
35:43c'est de la mauvaise politique.
35:45Tout le monde est très mauvais.
35:49Je veux bien qu'on voit le sujet
35:51de Roberto sur la destitution,
35:53mais elle n'a aucune chance.
35:55Je ne suis pas favorable.
35:57Il n'y a que les insoumis.
35:59Il n'y a personne d'autre à gauche qui est favorable à ça.
36:01Sauf que les insoumis sont avec les autres.
36:03Ils vont défiler dans la rue.
36:05Non, les autres ne vont pas les défiler.
36:07Monsieur Roussel, il va défiler.
36:09Il appelle à des choses décentralisées.
36:11Mais enfin,
36:13vous êtes extraordinaire.
36:15Devant la préfecture, il adore.
36:17Au rassemblement dans les centres-villes.
36:19Je n'invente pas.
36:21Je l'ai lu il y a deux secondes.
36:23Est-ce que les personnes qui ont le sentiment de se faire
36:25voler leur vote peuvent réagir
36:27dans ce pays sans faire
36:29du désordre public ?
36:31Ceux qui ont le sentiment d'avoir le vote volé,
36:33c'est plus les électeurs du Rassemblement national
36:35qui ont 11 millions.
36:3711 millions.
36:39Ça me fait 19.
36:41Si vous aviez eu l'outrecuidance
36:43de dire qu'ils allaient manifester,
36:45les électeurs du RN, je pense qu'on vous aurait entendu
36:47pour dire que c'était d'affreux...
36:49C'est vrai.
36:51En ce moment, c'est très simple.
36:53Emmanuel Macron, en ce moment,
36:55qu'est-ce qu'il prépare ?
36:57Le duel le plus probable de 2027,
36:59deuxième tour, c'est
37:01Mélenchon-Macron.
37:03C'est Marine Le Pen.
37:05Ça, je vous le signe.
37:07Donc,
37:09voyons le sujet sur la destitution.
37:13Le 18 août dernier,
37:15la France insoumise indiquait que le mouvement
37:17allait lancer une procédure de destitution
37:19contre le Président de la République.
37:21Cette procédure est prévue par
37:23l'article 68 de la Constitution
37:25qui dispose que le Président
37:27de la République ne peut être destitué
37:29qu'en cas de manquement à ses devoirs,
37:31manifestement incompatible
37:33avec l'exercice de son mandat.
37:35Hier, alors que le chef de l'État exclut
37:37l'option d'un gouvernement Nouveau Front Populaire,
37:39Manuel Bompard, coordinateur du mouvement,
37:41persiste et signe,
37:43dénonçant un abus de pouvoir.
37:45Dans ces conditions, la motion de destitution
37:47sera présentée par les députés
37:49insoumis au bureau de l'Assemblée nationale
37:51conformément à l'article 68
37:53de la Constitution.
37:55Mais cette procédure pourrait-elle aller à son terme ?
37:57Certes, LFI peut déposer seule
37:59la motion de censure, mais il faudra
38:01ensuite qu'elle soit validée par le bureau
38:03de l'Assemblée. Or, le mouvement
38:05ne dispose que de quatre sièges,
38:07ses alliés ayant déjà annoncé qu'ils ne soutiendraient pas
38:09cette initiative.
38:11Cette tribune est signée que par les dirigeants de LFI.
38:13Elle n'engage que leur mouvement.
38:15La réponse d'une nomination d'un Premier ministre
38:17qui ne serait pas conforme à la tradition républicaine
38:19est la censure.
38:21Une fois cette étape passée, la motion devra être adoptée
38:23en commission des lois et dans l'hémicycle
38:25de la majorité des deux tiers.
38:27Un parcours similaire doit ensuite être effectué au Sénat
38:29avant que la haute cour ne se réunisse
38:31pour statuer. Mais avec les seuls
38:33votes LFI, aucune chance
38:35que la procédure aboutisse.
38:37De plus, il sera compliqué pour LFI
38:39de prouver que le Président manque
38:41gravement à ses devoirs.
38:43C'est un excellent problème d'éthique politique
38:45de proposer un processus qui n'a aucune chance
38:47d'aboutir.
38:49C'est le mot des institutions dans l'espace médiatique.
38:51C'est purement symbolique, ils le savent.
38:53Monsieur Lejeune,
38:55journal du dimanche.
38:57Ce que j'ai préféré dans la période des Jeux olympiques,
38:59c'est qu'on ne les a pas entendus pendant un mois et demi.
39:01C'était exceptionnel. En réalité, la politique
39:03qui nous a quand même...
39:05On a été gavé de politique jusqu'aux européennes
39:07puis après, dans la période, le petit rab
39:09d'un mois supplémentaire.
39:11Bien sûr. En fait, je suis persuadé
39:13qu'ils n'ont manqué à personne.
39:15En effet, il y a eu un sentiment du fait
39:17que l'administration
39:19par les ministres qui
39:21expédient les affaires courantes,
39:23ça passe pendant un petit moment.
39:25Et surtout, le fait qu'on ne les entende plus,
39:27qu'ils soient absents du débat public,
39:29qu'ils débarrassent le plancher,
39:31a fait beaucoup de bien à tout le monde.
39:33Je suis persuadé que le moral des Français est aujourd'hui
39:35supérieur à celui du mois de juillet.
39:37Je suis absolument persuadé.
39:39Je souscris à tout ce que vous venez de dire.
39:41Mais en même temps, c'est l'actualité.
39:43Et avec le paradoxe que durant les JO,
39:45il y a eu des grands progrès dans certains domaines
39:47qui ne brillaient pas en général
39:49par la rigueur et l'excellence.
39:51Par exemple, la justice a bien mieux fonctionné
39:53qu'avant et qu'après.
39:55Les mobilités, le RER,
39:57la gestion...
39:59Par ailleurs, ils ont appliqué le programme du RN
40:01pendant cette période.
40:03Sur les juridictions, Île-de-France et JO.
40:05Pas en Provence.
40:07Vous avez parfaitement raison.
40:09Là, on va parler de l'éducation nationale.
40:11Moi, ça m'amuse toujours.
40:13Ce qu'on a célébré pendant les JO,
40:15c'est-à-dire l'excellence,
40:17le déplacement de soi,
40:19la discipline, la hiérarchie,
40:21la compétition, les médailles.
40:23Il y a des numéros 1, il y a des numéros 2.
40:25Alors, à l'école, on ne le veut absolument pas.
40:27Et il y a une grève
40:29qui est annoncée
40:31alors que l'école n'a même pas repris.
40:33Donc, les profs des écoles
40:35se mettent en grève.
40:37Pourquoi ? Parce qu'ils refusent des évaluations.
40:39Formidable. Il ne faut pas évaluer les enfants
40:41parce que ça les traumatise sans doute.
40:43Donc, les profs sont déjà en grève
40:45et l'école n'a pas repris.
40:47Ils écrivent leur nom, ils font deux fautes d'orthographe.
40:49Donc, effectivement, on a besoin...
40:51C'est une vérité.
40:53Vous avez un niveau de l'école qui est effrayant
40:55en culture G, en grammaire, en orthographe.
40:57Tout le monde peut le constater. On a tous des jeunes enfants
40:59parfois autour de nous.
41:01Alors, vous allez écouter Lisa Karen Hirzig
41:03qui est une prof
41:05qui est formidable d'ailleurs
41:07et qui explique effectivement ce phénomène.
41:11On célèbre d'un côté
41:13que tous les médias célèbrent l'excellence,
41:15la hiérarchie, la compétition
41:17dans le sport, mais on n'en veut pas
41:19à l'école. Pourquoi ? Vous avez une raison ?
41:21Non.
41:25Pourquoi ?
41:27Écoutez, madame
41:29Lisa
41:31Kamen Hirzig
41:33qui est formidable d'ailleurs.
41:37De mon point de vue, il faut évaluer les enfants
41:39pour pouvoir
41:41évaluer les écoles.
41:43C'est-à-dire
41:45qu'on doit pouvoir mettre en concurrence
41:47les établissements et pas les élèves
41:49en réalité. Il faut pouvoir savoir
41:51quelles sont les bonnes écoles ou mettre son enfant
41:53pour qu'il réussisse. Et ce n'est pas du tout ça
41:55l'objectif des évaluations de l'État.
41:57L'État constate qu'il y a une catastrophe scolaire
41:59que les élus éducatifs,
42:01que les élèves n'apprennent plus rien,
42:03que les élèves ne savent plus rien,
42:05que tout ça part à volo
42:07depuis des années. Et devant tout ça, il gesticule
42:09en mettant en place des nouveaux programmes,
42:11des nouvelles évaluations.
42:13Toutes les décisions sont prises
42:15pour donner l'impression qu'on travaille.
42:17En réalité, le problème
42:19de base n'est pas
42:21réglé. Le problème de base, c'est
42:23qu'il faut remettre le savoir
42:25au centre de l'école.
42:27N'apprennent plus rien. C'est une évidence.
42:29N'apprennent plus rien. Ça fait plaisir.
42:31Non, je ne dis pas qu'il n'y a pas de difficultés, mais
42:33n'apprennent plus rien. Pour les enseignants
42:35qui vont faire leur entrée, c'est enthousiasmant.
42:37C'est la langue qui pose
42:39la question.
42:41C'est du charabia.
42:43C'est-à-dire que ce matin, on était avec
42:45Philippe Guibert. Il a des enfants
42:47en bas âge. Il dit
42:49« je n'arrive même pas à lire
42:51le bulletin de notes
42:53d'un enfant de CM2 ».
42:55Je rappelle que Philippe Guibert a fait Sciences Po
42:57et qu'il a
42:59dirigé le service
43:01d'information du gouvernement. Donc il n'est pas idiot,
43:03Philippe Guibert, loin de là.
43:05Il n'arrive même pas à lire et à comprendre
43:07un bulletin
43:09de notes d'un enfant de CM2.
43:13Je pense qu'on est
43:15chez les fous.
43:17Je trouve que ce que vous avez dit au début, c'est ça
43:19le plus énervant, en quelque sorte.
43:21Comme ça, de temps en temps,
43:23c'est comme quand on célèbre Alain Delon.
43:25Qu'est-ce qu'on célèbre chez Alain Delon ? L'inverse
43:27de ce que la Doxa
43:29nous invite à aimer tous les jours.
43:31L'élégance, la hiérarchie,
43:33quelqu'un qui a quelque chose
43:35de très singulier,
43:37un être unique, etc.
43:39L'injustice.
43:41Et donc, c'est l'inverse de l'égalitarisme
43:43imbécile qu'on nous enseigne
43:45tout le temps.
43:47Et je vais vous dire qu'on ne rend pas service aux enfants.
43:49Parce que c'est un service à rendre aux enfants de dire
43:51« tout le monde ne peut pas faire des études ». Ça ne veut pas dire
43:53que tu es moins intelligent, mais tout le monde
43:55ne peut pas en faire. Donc dès la cinquième,
43:57dès la troisième, si tu peux aiguiller
43:59les enfants faire d'autres métiers
44:01qui seront bien plus rémunérés,
44:03qui ne seront peut-être pas touchés par l'intelligence
44:05artificielle, croyez-moi,
44:07c'est rendre service
44:09à tout le monde que de dire
44:11à l'autre qu'il est.
44:13À une condition. Que les inégalités scolaires
44:15ne soient pas le refait et les inégalités sociales.
44:17Qu'il n'y ait pas de reproduction sociale.
44:19Sinon, je suis d'accord.
44:21Ah, c'est un sujet pour d'autres secteurs éducatifs.
44:23Ça marche vachement mieux depuis qu'on a arrêté.
44:25Ça marche mieux, on a eu cinq ministres de l'enseignement
44:27et de l'éducation avec des réformes.
44:29Tout ça marchait mieux avant
44:31avec Albert Camus qui était
44:33prix Nobel.
44:35Et avec Georges Pompidou
44:37qui était né dans un milieu très défavorisé.
44:39Ou avec Alain Juppé qui est devenu
44:41Premier ministre de France.
44:43Vous avez bien vu qu'on ne nous semble pas dans la même société.
44:45Il s'est passé des choses depuis.
44:47Parce qu'on a laissé tomber l'éducation, l'instruction.
44:49On a laissé tomber l'école, oui.
44:51On a laissé tomber l'école.
44:53La gauche a laissé tomber l'école.
44:55D'abord l'idéologie de la gauche.
44:57La droite n'a jamais gouverné.
44:59L'idéologie de la gauche reprise et imposée à la droite.
45:01C'est l'idéologie dominante de la gauche.
45:03La fabrique des crétins.
45:05Lisez le livre de Briguerie.
45:07L'enseignement de l'ignorance
45:09par Jean-Claude Mouchet.
45:11Allez parler aux enseignants des réformes blanquaires.
45:13Je salue notre ami Philippe Guibert qui nous écoute
45:15et qui dit oui, pas idiot, dit-il.
45:17Ça on l'a conservé tous.
45:19C'était le seul point d'accord du débat.
45:21C'est extraordinaire.
45:23L'éducation nationale,
45:25la reprise, c'est quand ?
45:27C'est jeudi, ils sont déjà en grève.
45:29C'est pas la gauche qui est aux affaires.
45:31C'est trop facile de dire que la droite et la gauche
45:33ont gouverné toutes les deux, c'est vrai.
45:35La droite a repris l'idée de la gauche.
45:37Qu'est-ce qui était à l'origine de tout ça ?
45:39C'est l'idée que la compétition
45:41est quelque chose de facile et inhumain.
45:43Sauf que tu constateras, mon cher Olivier,
45:45que même dans la nature tout court,
45:47la compétition est quelque chose
45:49qui est toujours vertueux.
45:51Dans le monde animal, dans le domaine scientifique,
45:53dans tous les domaines qu'énumérait Pascal tout à l'heure.
45:55Et le trait commun de tous les gens de gauche
45:57que je représente dans ma vie,
45:59c'est de vouloir transformer la nature,
46:01changer cette donne-là.
46:03Sauf que ça n'existe pas, ça ne marche pas.
46:05Et de dire que la compétition, c'est injuste, par nature.
46:07Vous savez qu'en sport,
46:09c'est formidable,
46:11j'ai remarqué quelque chose pendant les Jeux Olympiques,
46:13il y en a qui sont meilleurs que d'autres.
46:15Et en plus, les hommes et les femmes, c'est pas pareil.
46:17On a aussi pu dire ça.
46:19Exactement. Les hommes et les femmes, c'est pas pareil.
46:21D'ailleurs, ils sont dans deux catégories différentes.
46:23Oui, mais j'aime bien l'idée
46:25que par rapport à des inégalités,
46:27notamment sociales de départ,
46:29l'école de la République puisse permettre à chacun
46:31d'avoir sa chance et sa réussite.
46:33Oui, mais vous avez parfaitement raison.
46:35Mais évidemment, vous avez raison.
46:37Mais plus elle veut être égalitaire,
46:39moins elle l'est.
46:41Il faut quand même se poser la question.
46:43Plus on a fait des réformes pour l'égalité,
46:45plus on a en plus accru les inégalités.
46:47Je pense qu'elle était plus égalitaire,
46:49à l'école,
46:51plus égalitaire il y a 40 ans
46:53pour rentrer à Sciences Po
46:55qu'aujourd'hui.
46:57C'était déjà caché.
46:59Ce n'était pas des entretiens.
47:01On ne savait pas qui
47:03entrait ou pas.
47:05Donc c'était sans doute
47:07moins inégalitaire qu'aujourd'hui.
47:09On salue les enseignants qui vont faire leur entrée.
47:11Bien sûr, parce que c'est un métier formidable.
47:13Bien sûr, mais il faut être
47:15courageux pour être
47:17aujourd'hui enseignant.
47:19Bon, je vais
47:21tenter quelque chose.
47:23Je vais tenter une petite
47:25chansonnette.
47:27Je vais essayer déjà de pouvoir la faire
47:29parce que ce n'est pas simple. Et vous allez me dire si vous reconnaissez l'air que je chante.
47:33Pourquoi je le dis mal ?
47:35C'est ça.
47:37Je n'y suis pas vraiment arrivé.
47:39Les Frères Gallagher.
47:41Ou Aziz.
47:43Qui peut
47:45prendre le titre que j'ai
47:47tenté ?
47:49Il y en a qu'un, le plus célèbre.
47:51Wonderwall.
47:53Non, Pascal, je ne peux pas faire ça.
47:57Merci.
48:05Je suis plus à l'aise sur Michel Sardou.
48:07Dommage.
48:09Alors, Aziz.
48:11C'est formidable. Après 15 ans de brouille, les frères ennemis du rock
48:13de l'Omblé, Liam et Noel Gallagher,
48:15qui sont des
48:17grandes fans de Manchester City d'ailleurs,
48:19ont mis leur fan et le monde de musique en ébullition
48:21ce mardi avec l'annonce d'une tournée mondiale
48:23de la Britpop
48:25en 2025. Qu'arriveront-ils
48:27à se supporter cette fois ? Le retour du duo qui avait
48:29renoncé à partager la scène à la suite d'une
48:31énième dispute avant les concerts parisiens
48:33en 2009 a été rendu officiel
48:35avec une vidéo sur les réseaux sociaux intitulée
48:37« It's happening ». C'est confirmé. Les armes
48:39se sont tues. Les étoiles
48:41se sont alignées. La grande attente
48:43est terminée. Venez voir. Ce ne sera pas télévisé
48:45a indiqué le groupe, qui a publié pour l'occasion
48:47une nouvelle photo de Liam, 51 ans
48:49et Noel, 57 ans, noir et blanc,
48:51côte à côte en blouson sombre. Écoutez ça
48:53parce que c'est... Je pense que tout
48:55le monde connaît cette musique de
48:57Aziz.
48:59Vous êtes fans, Philippe Belger ?
49:01Mais l'histoire est géniale.
49:03En plus, ce sont deux frères
49:05qui ne pouvaient plus se supporter.
49:07On a vraiment envie.
49:09On a envie d'un roman.
49:11Pour vous rappeler de cette scène, après
49:13l'attentat qu'il y a eu à Manchester, un membre
49:15de la garde républicaine avait repris un titre d'Aziz
49:17au Stade de France lors d'un match France-Angleterre.
49:19C'était Don Luba-Kinninger. C'était incroyable.
49:21On a beaucoup parlé
49:23de la garde républicaine dans les temps qui reprenaient
49:25des classiques. Cette fois, c'était
49:27vraiment magnifique.
49:29On a une petite vidéo
49:31à vous montrer ? Je demande à Benjamin
49:33ou est-ce qu'on a des...
49:35On a des Anglais à écouter.
49:37Je suis absolument
49:39ravi qu'OAZI se soit reformé.
49:41J'ai hâte. J'ai vraiment
49:43envie d'acheter un billet. Très envie.
49:45C'est une excellente nouvelle.
49:47Je suis très enthousiaste. J'ai hâte
49:49d'y être. Je vais essayer d'obtenir des billets
49:51samedi, mais je ne sais pas si nous en aurons.
49:53C'est une autre histoire. Mais nous nous lèverons
49:55tôt pour essayer d'obtenir des billets.
49:57C'est presque
49:59une chance de revivre un peu son enfance
50:01et de revivre ses souvenirs.
50:03Même si j'ai 49 ans maintenant.
50:05Mais oui, ça va être vraiment bien.
50:09Si vous les déplace, ça sera
50:11en 2025.
50:13Dans les informations aujourd'hui importantes,
50:15Anne Hidalgo s'est baignée.
50:17C'est pas vrai.
50:19Encore ? Oui, visiblement.
50:21Elle se baigne désormais régulièrement. Alors je crois qu'on a
50:23les images de Anne Hidalgo qui plonge à nouveau
50:25dans la scène. Elle plonge souvent dans les sondages
50:27mais là c'était dans la scène. Hop !
50:29Elle a eu de bons JO.
50:31Oui.
50:33Elle a eu de bons JO. Elle est responsable de quoi ?
50:35De ses JO ? Si vous écoutez
50:37Amélie Oudéa-Castera, elle explique qu'elle a
50:39tout fait pour les planter. Oui, exactement.
50:41Le papier
50:43d'Antonin André dans le journal
50:45du dimanche était absolument formidable.
50:47C'est le récit de l'intérieur en fait.
50:49Ah oui.
50:51La scène sera baignable pour tous l'été prochain.
50:53Oui, ça je crois.
50:55Allez vous baigner dans la scène.
50:57Moi je préfère l'Atlantique.
50:59Je suis content que vous l'ayez vue. Le papier d'Antonin
51:01André était tout à fait remarquable.
51:03Oui, bien sûr. C'est l'histoire d'une ministre qui raconte comment elle est en train
51:05d'essayer de se faire voler la vedette par
51:07la maire de Paris et puis il y a quand même
51:09pas mal de détails sur les mots.
51:11Elle a voulu planter
51:13des JO.
51:15Bon.
51:17Évidemment
51:19dans l'actualité, et Olivier Bencamoun
51:21va en parler parce que toute l'après-midi
51:23on a parlé de cet otage qui a été
51:25libéré. Olivier Bencamoun en a
51:27parlé. C'est une information évidemment importante
51:29parce que vous avez suivi toute la journée
51:31sur ces news
51:33et je ne doute pas qu'Olivier qui est là d'ailleurs
51:35je vois en train d'arriver
51:37pour parler de cette
51:39information. Non sans
51:41avant de vous quitter que nous souhaitions
51:43un anniversaire à un ami de la famille.
51:45Un ami du groupe puisque notre ami Philippe Labraud
51:47c'est son anniversaire aujourd'hui.
51:49Et il est né sous le signe de la Vierge.
51:51Comme beaucoup de gens de ce métier.
51:53Comme moi aussi.
51:55Mais écoutez, le nombre
51:57de gens dans nos métiers qui sont nés sous
51:59le signe de la Vierge.
52:01Michel Drucker.
52:03Yves Calvi.
52:05Vous y voyez.
52:07Vous savez la Vierge elle est là pour servir.
52:09Oh le sacerdoce
52:11de l'information. Ils sont souvent des passeurs.
52:13C'est votre cas non aussi ?
52:15Comment ? C'est votre cas non aussi ? Oui.
52:17Ce sont souvent des passeurs et le signe
52:19souvent des Vierges c'est qu'ils n'aiment pas être
52:21commandés, ils n'aiment pas commander.
52:23Ça fait des personnalités particulières un peu
52:25indépendantes. Ils n'ont pas le goût du commandement.
52:27Ils n'ont pas le goût du commandement.
52:29Souvent maintenant.
52:31Par exemple aucun dictateur n'est né sous le signe
52:33de la Vierge.
52:35Vous avez des statistiques très intéressantes.
52:37Vous n'en verrez aucun. Vous pouvez tous les prendre un par un.
52:39Staline, Mao.
52:41Vous pouvez tous les prendre un par un.
52:43Aucun n'est né sous un signe
52:45qui cesse de tenir.
52:51C'est intéressant comme analyse.
52:53C'est un prisme.
52:55Les dictateurs par le prisme du signe.
52:59C'est souvent des signes.
53:01Je ne veux pas me mettre mal
53:03avec l'horoscope
53:05mais on retrouve souvent
53:07les mêmes signes.
53:09Vous lisez tous les matins votre horoscope ?
53:11Comment ? Vous lisez tous les matins votre horoscope ?
53:13Non, non, non.
53:15Je ne lis pas.
53:17Cet otage libéré.
53:19Évidemment on va en parler.
53:21On va revenir aussi sur la mobilisation
53:23contre l'antisémitisme.
53:25Ce soir à Montpellier
53:27qui est très importante.
53:29Et puis l'actualité politique.
53:31Vous en avez parlé mais je trouve que vous n'en avez pas assez parlé.
53:33L'actualité politique.
53:35Moi j'ai trois heures pour en parler.
53:37C'est pour ça que je vous le dis.
53:39On fait tout le tour de l'actu politique
53:41dans un instant.
53:43Je salue également notre ami Dominique Grimaud qui nous regarde tous les soirs
53:45et qui dit aujourd'hui pour arriver premier il faut être dans un état second.
53:47Et c'est Antoine Blondin.
53:51Merci pour cette conclusion.
53:53C'est Antoine Blondin
53:55qui disait ça.
53:57L'ami Dominique donc je le salue.
53:59Écoutez c'était un plaisir comme chaque soir
54:01même si l'actualité vous le savez
54:03est dramatique et nous en avons parlé en début
54:05de cette émission.
54:07Je voudrais remercier
54:09Jean-Luc Lombard
54:11qui était à la réalisation.
54:13Philippe qui était à la vision. Jean-François Couvlard qui était au son.
54:15Benjamin Naud était là.
54:17Julien Durou et Noémie Hardy.
54:19Toutes ces émissions se sont retrouvées.
54:21Qu'est-ce qui se passe Philippe ?
54:23Qui est-ce qui vous appelle ?
54:25C'est le Hubert.
54:27Ah c'est le Hubert.
54:29Monsieur Hubert qui vous appelle.
54:31Vous repartez en carrosse.
54:33La maison est riche.
54:35Il faut quand même dire aux téléspectateurs
54:37qu'on traite bien les invités.
54:39C'est-à-dire qu'on vous donne un taxi pour venir
54:41et un taxi pour repartir.
54:43Vous voulez lui dire quelque chose ?
54:45Rien.
54:47Ce que je vous propose la prochaine fois
54:49c'est de prendre le Hubert
54:51à la fin de l'émission.
54:53Et pas pendant.
54:55Ça ne relève pas de ma responsabilité.
54:57Alors si ça ne relève pas de votre responsabilité,
54:59on vous appelle.
55:01Allô ? Monsieur Hubert ?
55:03On arrive. On est 12.
55:05Ah oui parce qu'on fait des économies.
55:07On rentre tous dans la même voiture.
55:09A demain. Bonne soirée.