Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous, Véronique Jacquier, Louis Deragonnel, Paul Melun, Gilles-William Golnadel, bonsoir.
00:07 C'est l'information du moment, elle a quelques secondes.
00:11 Le Sénat a voté pour l'inscription de l'interruption volontaire de grossesse d'IVG dans la Constitution.
00:20 C'est un vote extrêmement important qui arrive un mois après une large adoption à l'Assemblée nationale le 30 janvier.
00:27 Les sénateurs devaient se prononcer aujourd'hui sur cette inscription de l'IVG dans la Constitution.
00:32 Le garde des Sceaux s'est exprimé en espérant notamment que cette fois-ci serait la bonne.
00:35 On va peut-être l'entendre d'ailleurs en direct dans quelques instants.
00:37 Il avait pris la parole évidemment il y a quelques minutes à la tribune.
00:41 J'espère sincèrement mesdames et messieurs les sénateurs que cette fois-ci sera la bonne, avait-il dit.
00:45 Actuellement rien n'empêcherait une majorité au Parlement de contraindre excessivement cette liberté des femmes ou encore pire de l'abolir.
00:51 C'est une information évidemment importante mais ça ne veut pas dire Louis de Raguenel que l'IVG est inscrit ce soir dans la Constitution.
01:01 Il doit y avoir encore une procédure.
01:03 Absolument. En fait il fallait pour inscrire la garantie de l'IVG dans la Constitution,
01:09 il fallait que l'Assemblée nationale et le Sénat votent le texte dans les mêmes termes.
01:14 Donc là ça a été adopté dans les mêmes termes et donc a priori il y aura ce qu'on appelle la réunion du congrès.
01:20 C'est-à-dire l'Assemblée nationale et le Sénat la semaine prochaine à Versailles.
01:24 Et pour modifier la Constitution il faut que le texte soit adopté à une majorité des 3/5e.
01:30 Il n'y aura a priori pas de surprise ?
01:32 Quand on regarde la composition du vote à l'Assemblée nationale et au Sénat il y a assez peu de surprises.
01:37 C'est très intéressant parce que le vote du Sénat peut être interprété comme une surprise ce soir.
01:41 C'est une très large majorité.
01:43 Il y a des vraies questions qui se posent notamment par rapport à la posture et la position des Républicains.
01:47 Il y a 131 sénateurs de droite et on voit qu'il y a eu seulement 50 votes contre.
01:52 Donc il va falloir savoir ce qui s'est passé.
01:55 J'ai entendu des sénateurs de droite dire des choses assez simples d'ailleurs.
01:58 Si je vote contre mes filles ne me parlent plus. J'ai entendu un sénateur qui disait ça.
02:03 Mais c'est le degré zéro de la conviction.
02:06 Quand on est convaincu par un sujet aussi fondamental, c'est un argument...
02:12 Je suis désolé, je n'ai rien contre ce sénateur.
02:14 C'est un argument qui n'a aucune valeur.
02:17 Je ne partage pas votre avis parce qu'on peut être influencé par ces enfants.
02:19 Moi ce que j'ai découvert...
02:21 Ce n'est pas sous pression de ces enfants, sous crainte de ces enfants.
02:23 Vous avez bien vu de telle manière qu'il le dit.
02:25 Moi ce que j'ai découvert dans ce sujet, et je l'ai dit tous les soirs,
02:29 il y a un mois et demi de moi je trouvais que ça n'avait pas beaucoup d'intérêt de mettre l'IVG dans la Constitution.
02:34 Toutes les jeunes gens que je rencontre du sexe féminin, toutes, toutes, toutes, sont pour.
02:40 Et toutes voient une menace de l'IVG.
02:43 Alors je me suis rangé à leurs arguments.
02:45 Mais où la menace ?
02:47 Je trouve que...
02:49 Non mais je veux vous poser...
02:51 Elles vivent cela comme un symbole.
02:53 Et ne serait-ce que pour cela, je pense qu'il faut entendre ça.
02:58 Oui, on a déjà eu...
03:00 Oui on a eu cette conversation.
03:02 Le symbole existe.
03:03 Si vous me permettez, vous êtes un homme.
03:05 Je trouve que sur ce sujet, je ne suis pas sûr qu'on a...
03:07 Oui, mais l'avortement est déjà dans la loi.
03:09 Je ne suis pas sûr qu'on ait la voie au chapitre.
03:11 Alors si je peux permettre, je suis un homme.
03:13 Je vois que vous êtes observateur.
03:15 Je suis aussi un être humain.
03:17 Par conséquent, je ne suis pas totalement insensible au sort du fœtus.
03:21 D'autre part, il peut arriver que les jeunes aient tort.
03:25 Y compris les jeunes femmes.
03:27 Donc c'est un argument que je trouve personnellement assez faible.
03:30 Pour moi, je n'ai rien contre.
03:32 Je considère comme Simone Veil que l'avortement doit exister.
03:36 Mais que c'est un drame.
03:38 Un véritable drame.
03:40 Pour ma part, il s'agit d'un gadget.
03:43 Il n'y avait aucun problème par rapport à l'IVG.
03:46 Ça n'enlève rien.
03:48 On n'est pas dans une question de droit à gagner.
03:51 Là, c'est un sujet fondamental.
03:53 Il y a aussi la question de l'embryon.
03:55 Ce qui m'ennuie toujours, c'est que je perçois chez ceux qui sont contre l'IVG dans la Constitution autre chose.
04:03 Je vais vous dire les autres choses.
04:05 Je ne perçois pas les autres choses.
04:07 Pourquoi est-ce qu'il y a une clause de conscience pour les médecins sur l'avortement ?
04:12 Je trouve qu'elle pourrait être mise en cause.
04:15 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
04:17 Par rapport au serment d'Hippocrate, il y a des vrais sujets fondamentaux pour les médecins.
04:24 Elle pourrait, je le dis au conditionnel.
04:27 Véronique Jacquet, elle pourrait.
04:29 Elle pourrait, parce qu'effectivement, quand dans une clinique ou dans un lieu, il n'y a que trois médecins,
04:34 et que si les trois font avoir leur clause de conscience, ça peut être compliqué pour les femmes.
04:39 On va voir l'image du vote et je vous donne la parole.
04:44 On n'a rien dit.
04:46 Non, mais ce que vous m'avez dit, je...
04:48 Voyons l'image, voyons la séquence du vote.
04:51 Dis-moi qu'on s'en fout.
04:53 Le scrutin est clos.
04:56 Votant 339, exprimé 317 pour 267, contre 50, le Sénat a adopté.
05:10 (Applaudissements)
05:26 Jérôme Larcher s'était opposé à cette constitutionnalisation de l'IVG en disant que la Constitution n'avait pas à être un catalogue de droits sociétaux.
05:36 Moi, je suis d'accord avec Gilles William, c'est un gadget de constitutionnaliser l'IVG.
05:41 Personne en France ne remet en cause le droit à l'avortement.
05:45 C'est déjà dans la loi.
05:47 Pour moi, ce soir, c'est une défaite de la pensée et c'est une défaite de la conscience.
05:51 Les sénateurs, justement, ont eu la liberté de vote parce qu'ils devaient penser et voter en conscience.
05:57 On voit qu'ils votent, pardonnez-moi cette expression qui n'est plus très à la mode, selon l'esprit du monde.
06:02 Il y a une forme de pression, vous l'avez dit.
06:04 Des jeunes générations, des féministes et le droit à...
06:08 Mais pourquoi pas d'entendre ce que...
06:11 Non, mais une société ne se bâtit pas que sur le droit à.
06:14 Voilà, je pense que c'est une défaite ce soir.
06:18 Une société s'établit aussi sur la société populaire.
06:20 On va parler de défaite.
06:21 Écoutez, franchement, Véronique, je veux bien qu'on parle de défaite.
06:24 Il y a peut-être d'autres mots.
06:25 Non, mais de la conscience.
06:26 Oui, enfin, non.
06:27 C'est un mot très bien trouvé.
06:29 À mon avis, en tout cas, c'est une victoire pour la démocratie aussi parce qu'une écrasante majorité du peuple de France...
06:33 Par-delà les jeunes femmes ou les jeunes hommes, il y a une majorité de Français qui était pour cette mesure.
06:37 Donc, moi qui suis observateur de la souveraineté populaire, je suis content.
06:40 Mais Paul, c'est juste...
06:41 Je termine parce que je ne suis pas d'accord avec vous trois, donc si je peux dire pourquoi.
06:44 Et je suis assez d'accord avec Pascal.
06:45 Je pense que ce n'est pas parce qu'aujourd'hui, personne ne menace concrètement à l'heure à laquelle on se parle l'IVG,
06:50 que ce ne sera pas menacé un jour.
06:51 Donc, que l'on veuille sanctuariser un droit qui a été conquis de haute lutte après des décennies et des décennies, voire des siècles,
06:58 c'est important et on peut comprendre légitimement que les femmes dans notre pays qui soient attachées à cela...
07:04 L'IVG n'est pas menacée. Nous sommes d'accord.
07:07 Je retiens le symbole qui est envoyé aux femmes.
07:10 Et pour cette raison, je trouve que c'est...
07:12 Mais Pascal, juste une toute petite remarque par rapport à ça.
07:15 Avant la question, la menace de l'IVG aux États-Unis, il n'y avait absolument aucun débat en France.
07:21 Donc, en fait, ce débat a été complètement importé et le débat...
07:25 C'est un débat qui a été recréé.
07:27 Mais il n'y avait pas de manifestation pour demander la convention.
07:31 Moi, je ne le crois pas, mais rien ne nous dit que demain, il n'y ait pas...
07:34 M. Goldnadel.
07:37 Alors, c'est une victoire de la mode.
07:40 Effectivement, comme l'avait très bien dit mon voisin Ragnel, s'il n'y avait pas eu la Cour suprême
07:45 et la critique contre la Cour suprême, on n'y aurait même pas pensé.
07:49 Il s'agit d'un gadget.
07:50 On a autre chose à faire en France que de voter sur des gadgets,
07:54 y compris pour réformer la Constitution.
07:57 Et d'autre part, en ce qui concerne la clause de conscience,
08:00 vous pouvez être un médecin tout à fait favorable à l'avortement,
08:05 mais qui n'a pas été content qu'on passe de la 12e semaine à la 14e semaine d'avortement,
08:11 alors que la loi Veil était une loi d'équilibre,
08:13 alors que dans ce cas-là, vous êtes obligé de briser la cage cervicale du fœtus.
08:20 Non, je voulais répondre à Louis.
08:23 Emmanuel Macron convoque le congrès lundi à Versailles pour l'inscrire dans la Constitution.
08:27 C'est sans doute une bonne nouvelle pour Emmanuel Macron ce soir.
08:30 Oui, après on peut faire une analyse politique de ce que ça implique
08:35 comme victoire morale ou idéologique pour une partie de la gauche ou pour Emmanuel Macron,
08:39 mais je pense que c'est un débat, l'IVG et notamment sa consternation,
08:42 qui dépasse même les clivages politiques.
08:44 Moi, j'ai parlé, c'est un peu empirique, mais j'ai parlé avec des jeunes femmes de droite, de gauche, d'un peu partout,
08:48 et je rejoins ce qui a été dit tout à l'heure par Pascal,
08:50 il y avait une unanimité sur le fait qu'il y avait une crainte, légitime ou pas,
08:55 et l'exemple américain montre que ça peut arriver,
09:02 et qu'on a le droit d'être sur nos gardes et de vouloir sanctuariser ce droit.
09:06 Pascal, juste un mot, quand on parle d'impensé,
09:09 on pourrait peut-être penser en termes de politique de santé publique,
09:12 comme en Allemagne, où il y a 96 000 avortements, alors qu'il y en a 234 000 en France.
09:18 Mais ça, ça peut s'entendre, et effectivement, le nombre d'avortements en France peut s'entendre,
09:23 mais c'est autre chose. Je voudrais citer deux réactions.
09:25 D'abord, je salue le père Jouy qui nous écoute régulièrement,
09:28 le père Nicolas Jouy qui dit "Bonsoir, monsieur Proulx, même Dieu n'entre pas dans notre conscience
09:33 que si nous l'invitons et vous voudriez remettre en cause sa liberté, vous m'inquiétez".
09:37 Oui, c'est joli.
09:39 C'est joli. Et un autre témoignage qui dit "s'il y a encore des historiens français dans 50 ans,
09:45 ils seront stupéfaits de constater que le Parlement français aura voté comme un seul homme
09:49 pour une révision introduisant un droit existant dans la Constitution
09:52 et refuser obstinément de modifier celle-ci pour essayer de maîtriser le torrent migratif".
09:57 Très exactement.
09:59 Bon, voilà. Écoutons Éric Dupond-Moretti.
10:01 Alors, je ne sais pas si c'est Éric Dupond-Moretti cet après-midi ou après le vote.
10:05 C'est juste après le vote, me dit Benjamin Nau. Écoutons-le.
10:08 Monsieur le Président, mesdames, messieurs, les sénateurs,
10:14 ce soir, le Sénat a écrit une nouvelle page du droit des femmes.
10:19 Ce vote est historique.
10:22 Nous serons le premier pays au monde à inscrire dans la Constitution
10:28 cette liberté pour les femmes de disposer de leur corps.
10:36 Ce vote, au fond, redit à ceux qui ne le sauraient pas encore
10:41 que les femmes de notre pays sont libres.
10:45 Ce vote redit à quel point nous sommes tous attachés à cette liberté.
10:53 Je veux remercier toutes celles, tous ceux,
10:57 qui ont œuvré pour que ce texte aboutisse.
11:02 Enfin, ce texte a été voté.
11:07 Mesdames, messieurs, les sénateurs, rendez-vous au Congrès.
11:13 Je vous propose d'écouter quand même combien les échanges ont été virulents,
11:17 notamment avec M. Ravier, qui était contre l'inscription
11:22 et un échange musclé au Sénat cet après-midi.
11:25 Constituer signifie bâtir, édifier. Il ne peut rimer avec avorter.
11:30 Chers collègues de gauche, vous n'acceptez pas d'avoir été dépossédés en 1975
11:36 par une élue de droite soutenue par un gouvernement de droite.
11:40 Ce qui n'aurait jamais dû quitter votre giron idéologique.
11:49 Arrêtez de surjouer à vous faire peur et de vous rêver en résistant.
11:54 Il n'y a aucune menace sur le droit à l'IVG dans notre pays. Aucune !
12:00 Chers collègues du centre de droite, ne cédez pas à ce qui n'est qu'une opération d'agite propre de la gauche et à son chantage.
12:09 Elle ne fait qu'instrumentaliser.
12:14 Veuillez conclure, chers collègues.
12:19 Je vous demande de conclure.
12:22 S'il vous plaît.
12:24 La gauche ne fait qu'instrumentaliser les sous-rechauts de la politique américaine.
12:30 Je vais vous dire une chose, monsieur Ravier. Vous avez un seul mérite.
12:35 C'est la constance que vous avez à pouvoir nous démontrer que nous avons raison de vous donner tort.
12:42 Comme nous le faisons d'ailleurs à chaque fois.
12:46 On vous a pas empêché de parler.
12:49 Assieds-toi et ferme la.
12:54 Je vous ai pas empêché de parler, monsieur Ravier. Asseyez-vous maintenant. Votre temps de parole est écoulé.
12:59 S'il vous plaît, chers collègues.
13:05 En plus, c'est assez rare qu'au Sénat, il y ait des échanges aussi virulents.
13:08 Je crois qu'Emmanuel Macron est intervenu, peut-être sous forme de tweet.
13:13 Je suis engagé à rendre irréversible la liberté des femmes de recouvrir à l'IVG en l'inscrivant dans la Constitution.
13:19 Après l'Assemblée nationale, le Sénat fait un pas décisif, dont je me félicite pour le vote final.
13:24 Je convoquerai le Parlement au Congrès le 4 mars.
13:27 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet ce soir.
13:31 Affaire, donc lundi, nous en reparlerons très certainement.
13:35 Mais ton acte désormais, c'est inscrit dans la Constitution.
13:38 L'Assemblée nationale, c'est un sujet assez étrange. Un village chaoudien dans Paris.
13:43 À l'approche des Jeux Olympiques, un village chaoudien serait installé dans le site des Invalides.
13:47 On pourrait voir le jour pendant 4 mois et à partir du 10 mai 2024.
13:51 Mais ce qui est tout à fait étonnant, c'est que la question a été posée au gouvernement.
13:54 Patricia Miralles, secrétaire d'État chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire,
13:58 a été mise en difficulté par la députée du Rhône, Nathalie Serres,
14:01 avec une question concernant l'installation de ce village.
14:04 Elle n'a pas su répondre. Effectivement, c'est assez rare la séquence que vous allez voir.
14:08 Parce que moi-même, j'ai découvert, c'est l'accueil des Jeux Olympiques de Paris,
14:11 pourrait bien être un nouveau prétexte pour l'Arabie saoudite
14:14 de renforcer son activité sur la scène internationale. Un village.
14:17 Bon, écoutez la réponse de la ministre, qui nous a surpris.
14:21 - Elle passe.
14:22 - Des informations récentes circulent concernant l'autorisation accordée
14:26 pour l'installation d'un village saoudien sur le site même des Invalides
14:31 à partir du 10 mai 2024, et ce pour une période de 4 mois,
14:35 couvrant ainsi toute la période des Jeux Olympiques et Paralympiques.
14:39 J'aimerais, Mme, M. le ministre, obtenir des éclaircissements à ce sujet.
14:43 - Je vais tenter de répondre sur ce que je sais.
14:46 Effectivement, c'est des informations que nous avons pu aussi avoir.
14:51 Aujourd'hui, rien n'est concret, rien n'est fait.
14:54 Et donc, je comprends vos interrogations, mais je ne répondrai pas sur des choses
14:58 qui ne sont pas faites, ni signées, avec aucun accord. Voilà, je vous remercie.
15:03 Mme la députée Serre connaît le travail que nous avons déjà effectué ensemble
15:06 et elle sait que je lui apporterai une réponse. Je vous remercie.
15:09 - Mme la ministre en charge des Relations avec le Parlement,
15:13 je vous remercie d'indiquer à chaque ministre qu'il faudrait vraiment
15:17 qu'il réponde aux questions que lui pose le Parlement.
15:20 Je rappelle que le gouvernement est responsable devant le Parlement.
15:24 (Applaudissements)
15:26 - C'est intéressant. - C'est inédit.
15:28 - Oui, c'est inédit. - Ça n'arrive quasiment jamais.
15:31 Un ministre qui ne sait pas, qui a une réponse aussi brouillonne,
15:34 ça n'existe pas. Normalement, même il y a des habiletés.
15:37 Normalement, quand on ne sait pas, on dit écoutez, merci pour votre question,
15:40 je vais me renseigner, ou alors je vais demander à l'inspection générale
15:44 des armées de se pencher sur la question et je vous répondrai la semaine prochaine.
15:47 Mais on répond quelque chose. On peut dire qu'on est pour,
15:50 on doit dire qu'on est contre, mais c'est une espèce de flou.
15:53 - C'est-à-dire qu'elle dit, alors là, elle ne l'a pas eu, figurez-vous.
15:56 - Ah bon ? - Non, elle ne l'a pas eu.
15:58 - C'est quoi ce village saoudien ?
16:00 - Non, mais vous savez, c'est dans le cadre de l'extension du village olympique,
16:03 il y a un certain nombre de pays, enfin tous les pays qui y participeront là,
16:06 qui auront un stand pour essayer notamment de, enfin pour faire venir,
16:10 c'est comme à Roland-Garros, comme partout. - Un pavillon.
16:13 - Oui, c'est un pavillon. C'est une vitrine en fait du pays
16:16 à l'occasion des Jeux olympiques pour essayer d'attirer des investissements étrangers,
16:20 faire rayonner l'image du pays, et la question qui se pose par rapport
16:24 au stand de l'Arabie saoudite se posera pour d'autres pays également.
16:27 Il y a plein d'autres pays "infréquentables" qui posent des questions.
16:32 - Que voulez-vous dire de l'argent ?
16:34 - Il n'y a pas de quoi faire, franchement, un mauvais procès à la ministre,
16:37 elle n'a pas eu la question à l'avance, elle a le droit de ne pas être au courant.
16:40 - Elle aurait pu répondre avec un peu plus d'habileté quand même.
16:42 - Elle aurait pu répondre... - À part vous et moi, il y a des gens qui ne sont pas au courant.
16:45 - Elle aurait pu répondre autrement maintenant, je trouve que c'est étonnant...
16:47 - Mais dire qu'elle a été informée, c'est-à-dire qu'elle a connaissance du sujet,
16:50 elle dit "j'ai été informée", donc si vous êtes informé du sujet, vous avez un avis sur le sujet.
16:54 - Oui, oui, oui. - Bon, écoute, c'est...
16:56 - C'est pas très professionnel, mais sur le fond, il n'y a peut-être pas de quoi non plus se faire indigner.
16:59 Je ne sais pas si la députée Allaire en question était très indignée,
17:02 mais le fait qu'il y ait effectivement, dans le cadre du village olympique où on marge,
17:05 un certain nombre de représentations internationales avec lesquelles on peut avoir des partenariats,
17:09 stratégiques, culturels, c'est tout à fait...
17:11 - Dans le cadre des Invalides, c'est peut-être un peu... - Je ne vois pas en quoi ça serait choquant...
17:13 - Le lieu des Invalides est peut-être le meilleur lieu.
17:15 - On va marquer une pause. - Ah oui, quand même.
17:18 - Et on va revenir en parlant du permis à vie, puisque le Parlement européen a finalement voté contre
17:22 une visite médicale obligatoire tous les 15 ans.
17:25 Mais il me semble que ce n'est pas au Parlement européen de décider ça.
17:30 Je pense que ça doit être sur le fond... - Vous avez raison.
17:32 - Peut-être que le Parlement national le fera. - Non, mais sur le fond, c'est pas...
17:35 Je pense que, d'ailleurs, la réforme est mauvaise.
17:38 C'est pas tous les 15 ans. Simplement, on peut imaginer une visite médicale passé à un certain âge.
17:43 Alors, à quel âge vous mettez le curseur ? Pas à 60, pas à 65, sans doute pas à 70,
17:50 peut-être pas encore à 75, mais on peut considérer qu'à 80 ans,
17:54 j'espère que je ne choque personne qui est devant sa télévision...
17:57 - On va perdre de la clientèle, moi, de ça.
17:59 - Mais on peut imaginer que quand on arrive à 80 ans, c'est une visite minimum.
18:03 Il ne s'agit pas de courir à 100 mètres.
18:05 Mais est-ce que vous regardez ? Est-ce que vous savez voir ? Est-ce que vous entendez ?
18:09 Oui, puis est-ce que vous avez des réflexes ?
18:12 C'est pas comme quand vous aviez 20 ans, c'est entendu.
18:15 Mais c'est un sujet qui peut être vraiment...
18:17 Quand on entend le témoignage de Pauline Desleroulais,
18:19 de GTSMedia Europe 1, avec une jeune femme dont le mari est mort,
18:24 percuté à vélo par une dame qui roulait avec son...
18:28 Quand elle sortait de sa voiture, elle était en déambulateur.
18:31 Elle ne pouvait pas voir. Elle voyait mal, elle entendait mal.
18:34 86 ans, elle avait. J'ai entendu cette jeune femme.
18:37 Son mari est décédé, elle était enceinte.
18:40 Sa fille est née, elle ne connaîtra jamais son père.
18:42 Ça peut s'entendre.
18:44 - Quand même, une visite médicale pour des gens de 85 ou 90 ans.
18:47 Nous sommes d'accord ? - Oui.
18:48 - Un sujet pas simple. - A tout de suite, après la pause.
18:51 - Je vous rappelle l'information principale de la soirée.
18:58 Le SINA a voté pour l'IVG, pour l'entrée, l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
19:02 Et Emmanuel Macron a convoqué le Congrès pour le lundi 4 mars.
19:05 Le permis à vie, voilà un sujet intéressant.
19:07 Le Parlement européen a voté contre une visite médicale obligatoire tous les 15 ans.
19:12 Je vous propose de voir le sujet de Maxime Lavandier.
19:15 - Il n'y aura finalement pas de visite médicale obligatoire pour conserver son permis.
19:21 Sur les 613 députés votant au Parlement, 323 ont voté contre, 270 pour et 20 se sont abstenus.
19:29 Une mesure défendue par Karima Dehli, présidente de la commission de transport au Parlement européen.
19:34 A l'issue du vote, l'eurodéputée écologiste a regretté le choix du Parlement.
19:39 - Le résultat de ce rapport n'est pas à la hauteur des enjeux, je vous le dis.
19:43 L'Europe qui protège, qui sauve des vies n'est pas réellement incarnée dans ce rapport.
19:48 - La France fait partie des 13 pays européens qui n'appliquent pas cette mesure.
19:52 Elle ne sera donc pas obligée de l'instaurer.
19:55 Cette proposition qui aurait acté la fin du permis à vie divisé dans l'hexagone.
19:59 Comme l'explique Patrick Mirouz, président du groupe ECF, cette mesure serait ingérable selon lui.
20:05 - En France il y a 40 millions de conducteurs.
20:07 Si on veut faire passer tous les conducteurs tous les 15 ans en visite médicale,
20:11 ça veut dire qu'à rythme égal, la statistique, il faudrait faire passer 3 millions de conducteurs en visite médicale tous les ans.
20:18 Je ne sais pas comment on peut faire ça.
20:21 - Plus de 20 000 personnes meurent chaque année sur les routes de l'Union Européenne.
20:25 Et plus de 160 000 sont gravement blessés.
20:28 - Il a raison, c'est une question de bon sens.
20:30 Tu ne vas pas faire passer tous les 15 ans en visite médicale.
20:33 - Tous les 15 ans c'est un peu l'usine à gaz.
20:35 Vous avez votre permis à 18 ans, ça va à 33 ans vous allez repasser à la visite médicale.
20:40 - J'entends cet argument, mais il y a quand même des pays où on arrive à faire une visite toute simple tous les 5 ans.
20:49 - Ici, il commence à 50 ans. La plupart des pays européens c'est 60 ou 65 ans.
20:53 Tout le monde trouve ça normal, il n'y a que chez nous où on dit que c'est infaisable.
20:57 - On n'arrive même pas à avoir un médecin pour faire une visite médicale.
21:00 - C'est pas pour ce genre de doxa, mais on arriverait à l'instaurer à partir de 80 ou 85 ans, ça s'entendrait.
21:05 Non ? Je ne sais pas.
21:07 - Si vous mettiez 85 ans, il n'y aura plus de doxa.
21:12 - A partir de 95 ans, je ne suis pas d'accord avec vous.
21:15 - Pourquoi pas se plaindre de vécu en drame ?
21:19 - J'ai connu quelqu'un qui conduisait à 101 ans.
21:22 - Ah oui ?
21:23 - Il s'appelait Clairefeuille, il allait à Nantes.
21:28 - Après, il y a un argument que je peux entendre.
21:31 - Je vous jure que c'est vrai.
21:32 - C'est celui en état d'ivresse.
21:34 - Il y a beaucoup de personnes...
21:36 - C'était l'ancien président du FN, en plus. Il s'appelait Clairefeuille, il était connu.
21:39 Il est décédé à 103 ou 104 ans, le bébé à son âme.
21:43 Et il a 101 ans, il conduisait encore.
21:45 C'était quand même surpris.
21:47 - Il y a beaucoup de personnes âgées, si demain, vous les privez de leur voiture
21:51 pour faire les 4 kilomètres qui rejoignent leur maison du centre-ville d'un village,
21:56 c'est fini. Ils vont en EHPAD.
21:59 - Je suis d'accord avec vous.
22:01 - Où est-ce qu'on place le curseur ?
22:03 - On place le curseur, si vous savez...
22:05 Je suis désolé de vous le dire, si vous ne voyez pas le Z et le U,
22:08 et si vous n'entendez plus, si vous êtes en déambulateur pour entrer dans votre voiture,
22:11 je pense qu'il est bien que vos enfants vous piquent vos clés.
22:14 Voilà ce que je pense.
22:15 - Le curseur, on l'a bien mis qui a 18 ans, pourquoi il n'a pas mis un 20 ans ?
22:18 - Vous êtes quand même extraordinaire.
22:23 Il y a des pharmaciens qui nous disent, ils voient des personnes très âgées
22:27 qui rentrent dans la pharmacie, à qui ils donnent des médicaments,
22:29 ils les voient repartir en voiture, ils se disent "mais comment ces gens peuvent conduire ?"
22:32 - Après Pascal, si jamais on fait ça, là où Louis avait raison,
22:34 c'est que si jamais on prend une telle mesure, il faut aussi garantir des solutions alternatives
22:38 pour les personnes âgées, parce que c'est terrible de ne pas pouvoir se mouvoir,
22:42 surtout quand vous habitez dans des petits villages, et lorsque vous avez 85 ans,
22:46 vous reliez au vrai monde, 3 km pour faire vos commissions,
22:49 vous avez besoin d'avoir votre voiture et vous n'avez pas forcément de la famille à proximité
22:52 qui peut vous emmener, ou les moyens de payer un taxi.
22:55 Donc il faut trouver, pour les départements par exemple, trouver des solutions alternatives.
22:59 - Si ça peut économiser des vies d'enfants sur un passage coûté...
23:02 - C'est pour ça que ça mérite d'être réfléchi.
23:04 - C'est comme ça qu'il faut le présenter.
23:06 - Il y a une personne manifestement concernée bientôt par cela,
23:09 qui dit "tout à fait d'accord pour la visite médicale au-delà de 80 ans, je m'y prépare,
23:13 mais je réclame en parallèle tous les vendredis et samedis un contrôle d'alcoolimie
23:16 et de consommation de stupéfiants pour l'ensemble de la population entre 17 et 40 ans".
23:20 - Oula !
23:22 - Un peu de légèreté et d'esprit, nous en avons besoin dans ce monde.
23:26 Bon, est-ce que vous voulez qu'on parle de l'Ukraine ?
23:28 Faut-il envoyer les troupes ?
23:30 Les électeurs de gauche sont à 67% assis opposés,
23:33 les électeurs de droite 80% assis opposés,
23:36 les électeurs du centre 69% assis opposés.
23:39 Il y a globalement quand même un consensus pour expliquer que la France...
23:44 Sauf d'ailleurs dans tous ceux qui ont parlé, dans tous les hommes politiques qui ont parlé,
23:48 j'ai entendu l'ancien...
23:52 - Koucheter ?
23:53 - Oui voilà, Bernard Koucheter.
23:54 Regardez Bernard Koucheter, c'est très étrange.
23:56 Alors lui, pour envoyer des troupes, il dit "il y aura des sacrifices".
24:00 Oui je suis favorable à des troupes au sol, peut-être à la frontière,
24:03 ce n'est pas facile à dire, de déclencher la guerre pour son propre pays,
24:06 ça va coûter des sacrifices.
24:08 Je trouve qu'il y a une...
24:09 - Quelle légèreté !
24:10 - Quelle légèreté !
24:11 C'est juste, on rappelle que depuis que la France envisage d'envoyer des troupes,
24:16 c'est la troisième guerre mondiale, c'est ce qu'a dit le premier ministre.
24:20 Et vous avez M. Kouchner qui arrive tranquillement,
24:22 qui dit "oui il y aura des sacrifices, on va envoyer des troupes".
24:24 - Moi je vais vous dire quelque chose.
24:27 J'adorerais qu'on respecte les frontières de la France
24:31 comme on respecte les frontières de l'Ukraine.
24:34 Parce que, encore une fois, l'Ukraine est un pays agressé,
24:37 mais nous sommes dans un pays envahi.
24:39 Et nous sommes dans un pays envahi.
24:41 - Mais c'est pas le sujet !
24:42 - Ah si, ah si, j'aimerais, j'aimerais...
24:44 - Mais c'est pas comparable.
24:45 - M. Pront...
24:46 - Vous ne pouvez pas comparer...
24:48 - Oui non mais M. Pront...
24:49 - Je suis obligé de jouer les modérateurs tous les jours.
24:51 Enfin on ne peut pas comparer quand même,
24:53 Goutine qui agresse l'Ukraine avec ce que vous me dites.
24:56 Je veux dire, pardonnez-moi.
24:58 Pensez un peu à mon travail de modérateur.
25:01 Pensez à l'Arkhomme, je vous en prie.
25:04 Pensez de temps en temps à moi.
25:07 Si c'était possible, juste de temps en temps.
25:11 Vous voyez, que l'Arkhomme ne m'appelle pas tous les jours,
25:13 ne nous appelle pas tous les jours.
25:15 - Je vais tenter pleinement de me modérer,
25:17 de percer ces signes.
25:19 J'aimerais un président de la République
25:22 qui soit attaché aux frontières de la France,
25:25 à la souveraineté du peuple français,
25:27 comme il l'est pour l'Ukraine.
25:29 C'est tout ce que je dis.
25:30 - Vous l'avez dit et j'ai répondu ce qu'il fallait répondre.
25:32 - Pascal, il y a quand même une vraie question grave qui se pose.
25:36 C'est si Donald Trump est élu,
25:39 clairement, que faisons-nous ?
25:42 Et je pense que le sens de la sortie d'Emmanuel Macron,
25:45 c'était essayer de réveiller...
25:47 Alors c'était maladroit, c'était tout ce que vous voulez.
25:49 Alors il y avait une volonté de restaurer
25:50 ce qu'on appelle l'ambiguïté stratégique.
25:51 Mais il y avait aussi cette volonté...
25:53 - C'est quoi l'ambiguïté ?
25:54 - L'ambiguïté stratégique, ça consiste à dire
25:55 que quand on est une puissance nucléaire,
25:57 on ne dit jamais comment est-ce qu'on emploie
25:59 cette force nucléaire en cas d'agression.
26:01 Et Emmanuel Macron avait été le premier président,
26:03 il y a deux ans, à commettre,
26:05 objectivement, une bourde,
26:06 et à expliquer que dans la mesure où on était une puissance nucléaire,
26:09 jamais on serait en contact direct,
26:11 en confrontation directe avec la Russie.
26:12 Donc il a voulu recréer cette forme de bouillie.
26:14 - Sinon, il a réussi, si vous me permettez,
26:18 à faire sortir toute l'Europe de l'ambiguïté stratégique.
26:21 - Non mais non, l'ambiguïté stratégique ne concerne
26:23 que les puissances nucléaires.
26:25 On est les seuls à avoir la puissance nucléaire.
26:28 - Oui, mais sa phrase, et c'est paradoxal,
26:33 a fait sortir de toute l'Europe de l'ambiguïté stratégique.
26:38 - Oui, mais...
26:40 - Il y a deux façons pour que, concrètement,
26:43 la France mette des troupes, comme il dit, au sol là-bas.
26:45 Il y a sous mandat des Nations Unies, de l'ONU,
26:47 avec des casques bleus, ou alors il y a avec,
26:49 parce que c'est peu probable, ou alors on y va avec l'OTAN,
26:52 et là, on serait avec la solidarité de tous les pays de l'OTAN,
26:55 et on déclenche une mécanique guerrière
26:57 qui échapperait à tout le monde.
26:59 Par conséquent, je suis une revanche...
27:01 - On a tout dit, on a tout dit, on a dit tout ça hier.
27:04 Alors, écoutons ce matin, on a tout dit hier.
27:06 Vous allez redire ce qu'on a dit, je vous invite.
27:08 - Oui, mais juste un mot, les Français n'ont pas voté pour Zelensky,
27:10 ils ont voté pour Emmanuel Macron.
27:12 Donc on attend de lui qu'il défende les intérêts de la France,
27:14 pas les intérêts de l'Ukraine, pardonnez-moi.
27:17 - Bon, écoute... - Je peux aller plus loin ?
27:19 - Mais non, non, non, non, non, non.
27:21 - Vous ne modérez pas Madame Jacquier.
27:23 - Non, non, non, non, non, non, non, non.
27:25 - Gabrielle Attal a fait une explication de texte
27:29 sur les propos d'Emmanuel Macron,
27:31 et il a rappelé que, notamment au départ,
27:34 Emmanuel Macron, ce qui est vrai d'ailleurs,
27:36 avait été favoriser la paix.
27:38 - La France, dès le début de ce conflit,
27:41 a toujours recherché la paix,
27:43 et la recherchait en premier lieu
27:45 par la voie de la diplomatie.
27:47 Je veux rappeler la mobilisation du président de la République
27:50 jusqu'à Moscou, jusqu'à la rencontre avec Vladimir Poutine,
27:53 pour chercher par une voie diplomatique
27:56 à lui faire changer de plan
27:58 et à le faire renoncer à son projet d'agression.
28:01 Ce que nous avons constaté,
28:03 c'est que les paroles de Vladimir Poutine ne valaient rien,
28:06 et qu'il ne tenait aucun de ses engagements.
28:08 Tentative de déstabilisation pour nous diviser.
28:10 Déstabilisation dans des pays où nos forces étaient déployées,
28:14 je pense au Sahel.
28:15 Cyberattaque qui se multiplie.
28:17 Militarisation de l'espace.
28:19 La réalité, c'est que la Russie est une menace directe et immédiate
28:23 pour la France sur tous les plans.
28:26 Dans ces conditions-là,
28:28 le président de la République réunit une coalition internationale
28:31 de chefs d'Etat, avec plusieurs consensus qui se dégagent.
28:34 D'abord un consensus sur le constat
28:36 et sur le durcissement de la posture russe.
28:39 Ensuite un consensus sur la nécessité d'aller plus loin.
28:42 Plus loin dans la capacité à fournir des équipements militaires
28:45 aux Ukrainiens pour se défendre.
28:47 Plus loin sur un certain nombre de chantiers.
28:50 Dans ces conditions, le président de la République est interrogé.
28:53 Il lui est demandé s'il y a des perspectives
28:56 qu'il peut exclure par principe.
28:58 Monsieur le Président, au regard de tout ce que je viens de vous dire,
29:01 de l'historique que nous avons sur ce conflit,
29:03 du changement de posture de la Russie,
29:05 est-ce qu'en responsabilité, le président de la République
29:08 est-ce qu'il exclut par principe certaines perspectives ?
29:11 Je ne le crois pas.
29:13 Et quand on parle de soldats français,
29:16 on peut tout à fait parler de soldats français
29:19 sur des actions de formation, de défense sol-air
29:22 ou de défense d'un certain nombre de frontières.
29:24 Je le dis de manière très claire.
29:26 Mais dans certaines interventions, j'ai eu le sentiment
29:29 que le président de la République avait annoncé un certain nombre de choses.
29:33 Non. Ce qu'il a fait, c'est qu'il a en responsabilité,
29:36 et je le considère très responsable,
29:39 refusé d'exclure des perspectives.
29:41 Alors qu'à nouveau, si nous avions entendu
29:44 ce qui excluait des perspectives il y a deux ans,
29:46 nous ne serions pas aujourd'hui en train de soutenir les Ukrainiens militairement
29:50 et probablement que les Ukrainiens n'auraient pas survécu à l'agression russe
29:54 comme ils le font héroïquement depuis deux ans.
29:56 Il a eu le temps, si j'ose dire, pour expliquer,
30:00 pour revisiter la phrase d'Emmanuel Macron.
30:02 Ce qui fait qu'à la fin, on ne sait plus vraiment ce qu'a dit Emmanuel Macron.
30:05 Il a fait tellement bien l'exégèse qu'on ne comprend plus la parole du président.
30:08 La vérité c'est qu'il avait déclenché quelque chose.
30:10 Et puis on ne sait pas de quels soldats on parle non plus.
30:13 Ça peut être des soldats des armées si j'ai bien compris.
30:16 Oui, alors non, mais justement ce matin on avait un député,
30:19 M. Haddad, qui expliquait que c'était plus un fantassin, si j'ose dire,
30:22 mais ça pouvait être un ingénieur, un démineur.
30:26 Parce que quand tu dis "j'envoie des soldats sur la troupe, sur le sol",
30:32 les gens qui nous écoutent, ils pensent que c'est leurs enfants qui partent.
30:35 Et qui sont sur le sol.
30:38 Il faut juste avoir en tête quand même que l'armée russe, c'est plus d'un million d'hommes.
30:42 Oui, c'est ça.
30:44 Dernier passage de l'Ukraine, c'est Mme von der Leyen.
30:47 Je vous propose de l'écouter, qui parle de menace de guerre.
30:50 La menace de guerre n'est peut-être pas imminente, mais elle n'est pas impossible.
30:58 Il ne faut pas exagérer les risques de guerre, mais il faut s'y préparer.
31:02 Et cela commence par la nécessité urgente de reconstruire, de reconstituer
31:10 et de moderniser les forces armées des États membres.
31:13 Ce faisant, l'Europe devrait s'efforcer de développer
31:20 et de fabriquer la prochaine génération de capacités opérationnelles
31:24 permettant de gagner des batailles
31:26 et d'assurer qu'elles disposent d'une quantité suffisante de matériel
31:29 et de la supériorité technologique dont nous pourrions avoir besoin à l'avenir.
31:33 C'est vrai que j'ai un peu de défiance aujourd'hui sur Mme von der Leyen
31:40 et parfois sur Emmanuel Macron.
31:42 Et je pense à la phrase très célèbre de Machiavel,
31:45 "Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs armes".
31:48 Maintenant, j'ai un peu de défiance.
31:52 Elle a raison de dire qu'il y a une menace, mais le vrai problème à mon avis,
31:55 c'est que je m'en méfie beaucoup.
31:58 - Je me méfie un peu de Mme von der Leyen.
32:01 - Moi aussi, je m'en méfie.
32:03 - Mais l'agitation par la peur, je fais attention, c'est tout.
32:06 - Sur 99% de ce qu'elle dit dans une année civile, je suis d'accord avec rien avec elle.
32:10 Mais là, on est dans les 1% où je suis un peu d'accord.
32:12 Parce que si le fait que les États membres doivent s'armer, elle a raison.
32:15 Le problème, c'est que n'a fait l'Europe depuis des décennies.
32:18 L'idéologie qui préside à l'Europe et à Bruxelles,
32:21 c'est l'idéologie de Francis Fukuyama.
32:23 Il n'y aura plus besoin de faire la guerre,
32:25 donc soyons forts économiquement, pas besoin de s'armer, etc.
32:28 Avec réduction des déficits, etc.
32:30 Entre parenthèses, c'est pour ça que le général Pierre de Villiers est parti,
32:33 précisément parce qu'il avait peur que l'armée soit sous-dotée.
32:36 Donc on a fait exactement le contraire, et maintenant, elle vient nous dire
32:39 "Ah oui, on va armer les pays européens".
32:41 Mais que n'a-t-on pas fait pendant des décennies ?
32:43 - Véronique Jacquet, faites cours.
32:45 - Il y a quelque chose de très con, c'est qu'elle n'est pas élue,
32:48 et que là, on ne sollicite pas les peuples pour leur demander leur avis,
32:51 tout de même, alors que ça concerne les intérêts vitaux des nations.
32:54 Moi, je suis extrêmement choquée par la posture des uns et des autres,
32:57 que ce soit par Emmanuel Macron, qui nous disait, il y a un an,
33:00 un peu plus d'un an, qu'il ne fallait pas humilier la Russie,
33:02 et qui aujourd'hui dit "il faut absolument défendre l'Ukraine
33:05 et toutes ses valeurs, et tous les Européens doivent suivre".
33:08 On a vu de toute façon que tout le monde, enfin,
33:10 on a vu que la plupart des pays européens se désolidarisaient
33:13 des propos du président de la République,
33:15 et qu'en gros, personne ne voulait mourir pour Kiev.
33:17 Je pense quand même qu'à un moment, il faut en tenir compte.
33:20 - Il n'y a qu'une seule armée, en fait.
33:22 Non mais il n'y a pas d'armée européenne, Pascal.
33:24 En fait, il y a l'armée française.
33:26 Et on est les seuls quasiment à avoir une culture de corps équipéditionnaire
33:29 à pouvoir combattre.
33:31 - Un mot, très vite.
33:33 Chacun dit son petit mot, et puis on termine.
33:35 - J'accorde un crédit limité à M. Macron,
33:38 qui voulait créer une coalition internationale contre le Hamas,
33:41 et j'accorde un crédit très limité à l'Europe,
33:44 qui ne fait pas respecter ses frontières,
33:46 et qui ne nous parle pas maintenant de guerre, je suis désolé.
33:49 - Pas un mot, c'est trop long.
33:50 - La veuve d'Alexis Navalny s'est exprimée.
33:52 - Et oui, parce que si je ne vous coupe pas, on termine à 9h30.
33:55 - J'avais encore beaucoup de choses à dire intéressantes.
33:57 - La veuve d'Alexis Navalny s'est exprimée à deux jours des funérailles.
34:01 C'est la veuve de l'opposant russe, vous le savez,
34:04 morte le 16 février en prison.
34:06 Elle s'est exprimée aujourd'hui devant les députés du Parlement européen,
34:09 et je vous demande effectivement de voir cette image
34:13 et de comprendre l'émotion de cette femme.
34:16 - Vous ne vous entendez pas avec un politique, mais avec un monstre sanglant.
34:22 Poutine est le leader d'une gang de criminels organisée.
34:28 Poutine est le leader de...
34:31 Euh... Désolée.
34:34 (Applaudissements)
34:38 Ceux qui sont en train de se battre sont des assassins,
34:41 mais ce ne sont que des marionnettes.
34:43 Mais ils sont juste des puppets.
34:45 - Alors, a priori, les funérailles de M. Navalny auront lieu ce vendredi 1er mars
34:49 à Marino, dans le sud-est de la capitale russe,
34:52 à quelques 20 km du Kremlin.
34:55 - Ça va être une ambiance très particulière, hein.
34:58 Parce qu'un opposant politique qui est enterré dans ces conditions-là,
35:03 avec une très forte présence policière...
35:06 Enfin, je serais la famille de Navalny, ce serait un deuxième coup de poignard.
35:11 - Et les circonstances du décès restent à ce stade toujours floues,
35:14 selon les services pénitentiaires russes.
35:16 Il est mort à la suite d'un soudain malaise après une promenade.
35:19 - Enfin bon, Navalny a été d'un courage absolu,
35:23 formidable, qui force l'admiration.
35:26 Et Poutine est un despote horrible.
35:29 Voilà. La réalité, elle est là.
35:32 - Marine Le Pen, au Salon de l'agriculture aujourd'hui.
35:38 Écoutez peut-être ce passage avec un jeune homme
35:42 qui lui parle du climat.
35:44 Et voyez comment Mme Le Pen, qui a annoncé d'ailleurs ce soir
35:48 qu'elle se présentait à l'élection présidentielle pour la quatrième fois.
35:52 Vous souriez.
35:53 - Oui, parce qu'elle l'a déjà dit plusieurs fois.
35:55 - Elle l'a déjà dit plusieurs fois ?
35:56 - Elle l'avait dit même dans le journal du dimanche, il y a quelques semaines.
35:59 Donc elle l'a confirmé.
36:01 Alors écoutez cet échange sur le climat avec ce jeune homme.
36:04 - Vous, dans les programmes que vous avancez,
36:07 il y a l'accent mis sur le climat, il est nul.
36:10 C'est-à-dire que si on regarde vos programmes,
36:12 non, non, non, c'est pas ça.
36:14 - Non mais excusez-moi.
36:16 - Dans vos programmes qu'on regarde, il n'y a rien sur le climat.
36:18 - Moi, cher monsieur, je ne passe pas ma vie à parler du climat
36:21 pour essayer de faire plaisir aux uns aux autres et particulièrement aux journalistes.
36:24 Mais l'intégralité des mesures que nous mettons en œuvre,
36:27 justement à vocation à résoudre le problème du climat.
36:30 Donc il y a ceux qui en parlent,
36:32 et puis il y a ceux qui mettent en place un projet,
36:34 qui réfléchissent à un projet précisément pour régler ce problème-là.
36:37 - Je suis très frappé parfois du ton de la radicalité,
36:40 notamment de ce jeune homme, que j'imagine évidemment militant,
36:43 engagé pour le climat, et pourquoi pas, mais une forme de parole radicale.
36:48 Au-delà de ce qu'elle dit là, l'essentiel finalement, c'est pas ça.
36:51 L'essentiel, c'est que son accueil a été moins chaleureux que pour Jordan Bardella.
36:56 - Jordan Bardella, il y a eu beaucoup de gens qui disaient,
36:58 "Allez-y, présentez-vous, en tout cas les soutiens du Rassemblement national,
37:02 c'est vous l'avenir."
37:04 Et forcément Marine Le Pen l'a vue, elle l'observe.
37:07 Alors à chaque fois, il y a cette ambiguïté stratégique
37:10 qui est entretenue au sein du Rassemblement national.
37:13 Marine Le Pen dit, "Je serai la présidente légitime naturelle du parti,
37:18 sauf si quelqu'un est meilleur que moi."
37:21 Il y a toujours plein de sous-entendus,
37:23 et quand on pose la question officiellement à Jordan Bardella,
37:25 il dit, "Non, non, évidemment ce sera Marine Le Pen."
37:27 Mais on voit bien aussi que lui, il est sur une rampe de lancement,
37:30 il essaye d'une certaine manière de se présidentialiser.
37:34 - Tout le monde a en tête peut-être la question du plafond de verre avec Marine Le Pen,
37:39 tout simplement, en disant que peut-être lui peut performer.
37:43 - Le test va être évidemment les prochaines élections européennes.
37:47 C'est un test qui sera essentiel.
37:51 Les grèves pendant les Jigs olympiques,
37:55 c'est quelque chose qui va également être entendu régulièrement,
37:59 et je vous propose là aussi,
38:01 y aura-t-il des grèves pendant les Jigs olympiques ?
38:03 Le président du comité d'organisation des Jeux était l'invité ce matin,
38:05 des quatre vérités sur France 2.
38:07 Il espère que la fête sera belle et qu'elle ne sera pas gâchée.
38:11 - J'ai envie qu'on accueille le monde dans les plus belles conditions
38:15 et qu'on ne gâche pas la fête.
38:16 - Ça peut gâcher la fête ?
38:18 - En tous les cas, moi je ne le souhaite pas.
38:20 Je souhaite qu'on puisse trouver des solutions aux uns et aux autres
38:23 qui vont travailler sur les Jeux.
38:26 On a bien conscience qu'il y a des contraintes à l'organisation des Jeux.
38:28 On ne peut pas accueillir le monde avec une telle ambition
38:31 sans avoir aucune nuisance.
38:33 Globalement, les gens ont envie, les gens jouent le jeu,
38:36 les gens vont s'organiser pour que cette fête soit belle,
38:39 et on espère qu'elle le sera jusqu'au bout.
38:41 - Europe a grève ?
38:42 Ce n'est pas du tout dans la culture ouvrière.
38:43 Ou alors je change de pays et je ne comprends plus rien au monde ouvrier.
38:46 Mais très sincèrement, dans la culture ouvrière,
38:48 on ne donne pas l'image de son pays.
38:50 On est attaché à l'entreprise quand on est un ouvrier,
38:52 on est attaché à son entreprise quand on est un syndicaliste,
38:55 on est attaché aussi à l'image de son pays,
38:57 on ne croit pas un seul instant qu'il y aura des grèves.
38:59 - Tout le monde revendique que c'est le bon moment
39:01 pour avoir un peu d'augmentation, des primes, bien sûr,
39:04 les policiers ont obtenu des primes.
39:06 Je ne sais pas si c'est réglé d'ailleurs, le calendrier des policiers ?
39:09 - Le calendrier est réglé, les primes également.
39:13 Vous voulez qu'on rentre dans le dossier technique ?
39:16 - Non.
39:17 - Je vous fais la version courte.
39:18 Donc les policiers ont obtenu des primes,
39:20 comme les policiers et les gendarmes assureront à peu près les mêmes missions,
39:22 donc les gendarmes demandent un alignement, évidemment.
39:25 Mais comme il y a les militaires qui seront déployés également
39:28 pour parfois assurer les missions que font certains gendarmes
39:31 qui sont aussi des militaires, il y a eu des questions,
39:34 en tout cas pour l'instant ce n'est absolument pas public,
39:36 mais de savoir dans la mesure où policiers et gendarmes ont des primes,
39:39 est-ce que les militaires qui vont participer aux dispositifs
39:42 bénéficient d'une certaine manière aussi de ces augmentations d'argent ?
39:46 - Puisqu'on parlait des JO, vous avez vu également
39:49 que quelqu'un a perdu les plans sécurité JO,
39:55 ont été volés dans une mallette.
39:57 - De la circulation.
39:59 - De la circulation, oui.
40:01 Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas quand même.
40:03 - Oui, je suis d'accord avec vous.
40:04 Mais après on est très mauvais en France sur la sécurité des données.
40:07 - Quelle idée de les mettre sur une clé de données ?
40:08 - Vous les mettez sur quoi ?
40:09 - Mais en France on est nul là-dessus.
40:10 - Non mais on est nul.
40:11 - On a beaucoup de progrès à faire.
40:12 - Mais on est nul en termes de cibles.
40:13 - Vous avez, globalement, je ne vais pas donner d'idée,
40:16 mais ce n'est pas très difficile je trouve aujourd'hui.
40:18 Vous prenez certaines lignes de métro qui vont dans certains endroits
40:20 où il y a beaucoup de gens qui travaillent à un certain endroit,
40:22 dans les armées, dans la police, la gendarmerie.
40:25 Vous écoutez les conversations, vous vous mettez au milieu,
40:27 vous regardez les ordinateurs.
40:28 - Ne donnez pas d'idées.
40:29 - Je ne donnerai pas d'indications géographiques.
40:30 - Ne donnez pas d'idées.
40:31 - Je trouve qu'on a beaucoup d'efforts et une marge de progression importante
40:34 en termes de sécurité et de vigilance.
40:37 - Anushka Delon, il y a longtemps qu'on n'avait pas parlé d'Alain Delon
40:40 qui est revenu dans l'actualité hier avec la perquisition
40:43 et les 72 armes à feu et plus de 3000 munitions
40:47 qui ont été saisies lors d'une perquisition la semaine dernière
40:50 au domicile d'Alain Delon à Douchy.
40:52 Anushka était présente ce matin sur France Inter,
40:55 elle a donné des informations sur son père.
40:57 - Il suit, oui, dans les grandes lignes je pense,
41:01 parce qu'on ne lui amène pas tout.
41:03 Qu'on lui amène le pari-match quand il sort
41:06 ou quand mon aile je vais lui ramener,
41:09 pour qu'il le lise, parce que j'imagine qu'on lui déforme souvent
41:15 ce que je dis dedans, tant qu'il n'a pas lu, il ne sait pas.
41:18 Mais je pense qu'il a besoin d'être au courant de tout ça.
41:21 Il me le dit, il me dit "comment tu vas toi ? Comment tu te sens ?"
41:24 Et pourquoi il ne parle pas ?
41:26 Je pense qu'il n'en a pas envie, ce n'est pas qu'il ne peut pas,
41:28 c'est qu'il ne veut pas.
41:30 Je pense qu'il a envie, à un moment donné dans sa vie à 88 ans,
41:33 comme il dit lui, si bien qu'on me laisse crever en paix,
41:38 parce que c'est ce qu'il demande et c'est tout,
41:40 sauf le laisser crever en paix, ce qui se passe.
41:43 Je l'ai trouvée pertinente, intelligente et convaincante,
41:47 à vous dire le vrai.
41:49 Même si je n'aime pas qu'on parle en public de cette affaire,
41:54 mais comme c'est fait, c'est fait.
41:56 Elle s'est exprimée également sur sa vie d'aujourd'hui
42:01 et elle est entre la Suisse et la France.
42:06 Quand je suis chez mon père, je suis inquiète pour mon fils
42:11 et quand je suis avec mon fils, je suis inquiète pour mon père.
42:14 En fait, je vis un enfer personnel depuis septembre.
42:18 Dans ce cadre-là, j'en vis un autre personnel depuis janvier aussi,
42:22 parce que c'est un enfer.
42:24 On ne peut pas parler d'autre chose et utiliser un autre mot qu'un enfer,
42:27 parce que c'est violent, parce que c'est absurde,
42:30 parce que c'est abject et que c'est très agressif.
42:33 Et je suis là aujourd'hui parce que...
42:36 Je n'ai même pas envie de polémiquer avec eux,
42:42 parce qu'on est en train de polémiquer par médias interposés,
42:44 c'est ridicule, surtout quand on voit ce qui se passe dans le monde.
42:47 Mais nous, nos problèmes à côté de ça, c'est vraiment infime.
42:50 C'est presque honteux de venir parler de ça
42:53 et j'ai honte d'être là, face à vous, en quelque sorte.
43:02 - Gérôme, c'est ce qu'elle avait dit également le soir au journal TF1,
43:05 lorsqu'elle s'était exprimée.
43:07 C'est vrai qu'on est dans une position, disons-le, un peu indécente
43:10 de commenter cela et en même temps, on rapporte cela.
43:13 Et Anthony Delon a répondu à sa sœur sur son compte Instagram
43:17 et il a dit "alors pourquoi ton interview vitrillolée dans elle,
43:20 qui a déclenché cette perquisition ?
43:22 Pourquoi France Inter ce matin, pour relancer la polémique ?
43:25 Il n'y a pas moins de huit jours, la mandataire de justice
43:28 nous a demandé devant le médecin de mettre de l'eau dans notre vin,
43:31 de faire un effort pour protéger notre père qui ressentait tout.
43:35 - Je ne sache pas que ce soit la première à avoir médiatisé l'affaire.
43:39 - C'est-à-dire que c'est elle qui a parlé ce matin ?
43:43 - Oui, mais malheureusement, la médiatisation existait.
43:48 Elle peut difficilement se taire.
43:51 Elle est mise en cause personnellement.
43:53 Encore une fois, je ne la connais pas.
43:55 - Et nous on l'a reçue ici, comme on avait reçu Anthony Delon d'ailleurs.
43:59 Je m'interdis évidemment de prendre partie dans l'histoire de ce type.
44:03 - Bien sûr, je parle de l'impression avec laquelle elle m'a inspiré.
44:06 - Elle s'est exprimée, elle a fait un comparatif aussi avec l'affaire Alidé.
44:12 - Oui.
44:13 - Votre père déclarait "je ne voudrais pas que mes enfants se déchirent comme les Alidés".
44:17 C'est raté ?
44:19 - Oui, complet.
44:20 - C'est presque pire que les Alidés en fait,
44:22 ce que vous montrez depuis ces dernières semaines.
44:25 - Oui, c'est pire.
44:27 C'est pire parce qu'ils ont eu la décence de se déchirer malgré eux,
44:33 parce que je pense qu'on se déchire malgré soi,
44:36 de se déchirer malgré eux après.
44:39 Ils ont peut-être eu le respect un peu plus poussé,
44:43 et qui n'est pas là en fait.
44:46 - Après la mort de Johnny.
44:47 - Exactement, oui.
44:49 Après on peut dire que peut-être que quand leur père est parti,
44:53 ou leur mari, quand son mari est parti,
44:55 ils ont peut-être fait semblant.
44:57 Alors nous, peut-être qu'on n'arrivera pas jusqu'à là à faire semblant.
45:00 - Vous n'arriverez pas à faire semblant, après tout ce qui s'est dit ?
45:03 - Je ne pense pas.
45:05 Il y avait déjà un fossé qui était creusé,
45:08 mais alors là vraiment il est...
45:10 - Béant.
45:11 - Oui.
45:12 - Vous voyez ce qui est extraordinaire, c'est qu'au-delà de l'affaire Delon,
45:15 c'est d'une banalité,
45:17 cette haine qui existe parfois entre les frères et sœurs,
45:20 et dans les familles,
45:22 pas que dans les frères et sœurs d'ailleurs,
45:24 les haines dans les familles,
45:26 c'est d'une banalité que parfois les uns et les autres ne se parlent pas.
45:29 - Bien sûr.
45:30 - Ce n'est pas un phénomène nouveau.
45:31 - Non.
45:32 - Oui.
45:33 - Là c'est x1000 par médias interposés.
45:35 Tous les français sont témoins d'un spectacle qui normalement
45:38 est quelque chose d'extrêmement intime,
45:40 concentré autour de la douleur d'un père qui était une star,
45:43 et où tout est déballé,
45:45 même des éléments médicaux,
45:47 tout ça est tragique, pathétique.
45:49 - Pardon Louis, mais on porte un nom emblématique qu'on est en 2024,
45:52 et qu'il y a justement des haines recuites depuis des années,
45:55 avec une succession qui se prépare.
45:58 Ce qui est terrible, c'est qu'ils ont déjà enterré le père.
46:01 C'est ça qui est terrible.
46:02 On ne laisse pas justement, sereinement, finir ses jours.
46:07 C'est ça qui est terrible.
46:09 - Alain Delon est le dernier monstre.
46:11 - Mais ce n'est pas surprenant.
46:12 - C'est vraiment le dernier.
46:13 Lui c'est le dernier des derniers.
46:14 Il y a Brigitte Bardot et Alain Delon.
46:16 Mais chez les hommes, c'est le dernier des derniers.
46:19 Le jour où il part, c'est tout un monde qui s'arrête.
46:23 Et ce sera pareil pour Brigitte Bardot.
46:25 Les autres sont plus jeunes.
46:28 Catherine Deneuve est plus jeune.
46:30 Ce n'est pas la même époque.
46:31 - Ils ne méritaient pas ce traitement-là.
46:33 - Dernière chose, Anoushka a parlé des armes,
46:35 puisque les armes, 72 armes à feu, je le répète,
46:38 ont été récupérées dans la ferme.
46:41 Dans la maison.
46:43 C'était un meuble, les armes, dans votre famille ?
46:47 - C'est quelque chose qui a toujours fait partie de la famille.
46:50 C'est presque un mode de vie, je pense, chez mon père.
46:54 Donc ça le regarde, c'est sa passion.
46:57 C'est sa passion et nous on a grandi là-dedans.
47:00 Et c'est compliqué aussi de trouver sa place d'enfant
47:03 dans un univers comme ça.
47:05 Et on la trouve comme on peut.
47:07 On va dans la direction dans laquelle on décide d'aller aussi.
47:10 Avec ça.
47:11 - Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur Alain Delon et sa famille.
47:15 Eric Masson, le procès Eric Masson, avec Ilias Akoudad,
47:20 qui s'est expliqué sur son meurtre aujourd'hui,
47:22 lors de son procès, le meurtrier a détaillé sa version des faits,
47:25 tout en maintenant qu'il ne savait pas qu'Eric Masson était policier,
47:28 évidemment au cœur, sans doute, non pas des débats,
47:33 mais des délibérés.
47:35 Il y aura cette question,
47:37 est-ce qu'il savait qu'il était policier ou non ?
47:39 On l'a vu sur le site du tournoi Michels.
47:41 - J'ai fait le con, j'ai voulu faire le beau.
47:44 Voilà à quoi tient la mort d'Eric Masson.
47:46 Ilias Akoudad a expliqué que ce 5 mai 2021,
47:49 il sort de chez lui avec une arme car il a des différends
47:52 avec des individus du centre-ville d'Avignon.
47:55 Il répète qu'il ne savait pas qu'Eric Masson et son collègue
47:57 étaient policiers.
47:58 Si j'avais vu un brassard, jamais je ne me serais arrêté.
48:01 Pourquoi aborde-t-il la victime ? Demande ensuite le président.
48:04 Pour moi, c'était des dealers.
48:05 Je voulais l'intimider, je voulais qu'il parte.
48:07 - Pour ça, dit-il, qu'il sort son arme.
48:09 Le problème, poursuit Ilias Akoudad,
48:11 c'est qu'Eric Masson n'a pas peur et met sa main sur son arme.
48:14 Pris de panique, il tire.
48:16 "Je ne me suis pas levé en me disant, je vais tuer un homme.
48:18 "Ce n'est pas voulu, ce qui s'est passé."
48:20 Dans la salle remplie de collègues, d'amis d'Eric Masson,
48:23 l'agacement est perceptible.
48:24 Rien dans la version donnée par l'accusé ne convainc non plus
48:27 les proches de la victime, pas plus que ses excuses
48:29 présentées en toute fin d'interrogatoire.
48:32 "J'ai honte. Tous les jours, je pense à Eric Masson.
48:34 "J'y penserai jusqu'à la fin de mes jours."
48:37 Dans leur plaidoirie, les avocats des proches du policier
48:39 ont pointé du doigt une pièce mal jouée,
48:41 une récitation apprise par coeur.
48:43 "Eric Masson ne méritait pas de mourir", a conclu Maître Expert.
48:46 "Ses parents attendent que vous rendiez la justice,
48:48 "que vous disiez ce qui s'est passé.
48:50 "Et cela peut-être, peut-être seulement,
48:52 "leur permettra de trouver un semblant d'apaisement."
48:55 - Évidemment, le verdict est annoncé à ces prochaines heures.
48:59 - Le problème, c'est que le crédit de l'accusé a beaucoup baissé
49:02 parce qu'il n'y est même, au début des débats, à avoir tiré.
49:06 Donc maintenant, ces dénégations sur l'identité du policier
49:10 et ses excuses, c'est...
49:13 - Puis on rappelle qu'il a été condamné six fois
49:15 pour trafic de stupéfiants. - Difficile à entendre.
49:17 Difficile.
49:18 - Six fois pour trafic de stupéfiants.
49:21 - On va terminer par une bonne nouvelle
49:24 pour ceux qui aiment le football,
49:26 et notamment les Girondins de Bordeaux.
49:28 Albert Ellis, visiblement, va mieux.
49:30 La famille de l'attaquant international hondurien de Bordeaux
49:33 a annoncé qu'il est sorti aujourd'hui du coma artificiel
49:35 dans lequel il avait été plongé samedi soir
49:37 à la suite d'un traumatisme crânien lors du match de Ligue 2 contre Guingamp.
49:40 Je ne sais pas si vous aviez vu les images,
49:42 c'était en tout début de partie.
49:43 Il y avait un choc tête contre tête,
49:45 comme ça peut arriver parfois dans le football.
49:47 Les images sont toujours terribles, tête contre tête.
49:49 Et depuis, il était dans le coma, coma artificiel.
49:52 Ses proches ont indiqué dans un communiqué,
49:54 "Nous sommes heureux de partager avec vous les premiers signes encourageants."
49:57 Albert se réveille et semble récupérer progressivement.
50:01 Ils ajoutent qu'ils souhaitent cependant rester prudents
50:03 sur l'évolution de son état.
50:05 Il est surnommé "la panthère" et "star" dans son pays.
50:07 C'est un attaquant de 64 sélections.
50:09 Il a rejoint Bordeaux en 2021
50:11 après un passage à Boavista au Portugal.
50:13 D'abord, c'est une bonne nouvelle, évidemment.
50:17 Et on souhaite qu'il sorte définitivement,
50:20 qu'il retrouve le réveil parfaitement.
50:25 - Monsieur Benkemoun. - Bonsoir, monsieur Prot.
50:27 - C'est à vous, avec ce sujet que vous allez sûrement traiter.
50:30 Je lisais Rachel Khan tout à l'heure
50:32 qui a salué l'inscription de l'IVG,
50:36 "Futur dans la Constitution".
50:38 - On va le traiter.
50:40 Vous allez revoir les principales images
50:42 et les principales déclarations de ce soir.
50:44 Mais ce qui va nous intéresser beaucoup ce soir,
50:46 nous, c'est les agriculteurs.
50:48 D'abord parce qu'on aime les agriculteurs.
50:50 - Ah, ben tiens, oui. - La politique.
50:52 Vous avez reçu un petit cadeau ?
50:54 - Non, c'est pour faire de la pub, mais ils m'ont envoyé ça.
50:56 C'est des brioches Bonin.
50:58 Il faut que je fasse quand même attention.
51:00 Il faut que je cite d'autres brioches.
51:02 Il y a Julien Pasquel, les brioches Pasquel, ça existe.
51:04 Donc voilà, alors ça, ils m'ont envoyé ça.
51:06 Et c'est vrai que c'est un bonheur, ces brioches.
51:08 Donc on était au sein de l'agriculture aujourd'hui.
51:11 Et ils nous ont envoyé ça très gentiment.
51:13 - Vous n'avez pas l'idée de partager, non ?
51:15 - Non, mais je partage avec Benjamin Nau, qui est mon ami.
51:18 Et c'est M. Yannick et Corinne Lemanchek.
51:23 - D'accord.
51:25 - Voilà. Ils nous ont envoyé ça, donc on les remercie.
51:27 On va pouvoir manger de la brioche.
51:29 - J'espère qu'on va vous envoyer des choses.
51:31 - Brioches Bonin !
51:33 - Bien sûr, j'espère qu'on va vous envoyer des ballots de paille,
51:35 que vous allez tous les montrer.
51:37 - C'est comment ?
51:39 - Je ne sais pas, que vous allez recevoir des ballots de paille.
51:41 - C'est de Nantes, c'est de Nantes.
51:43 - On sera avec Michel Biro, Pasquel.
51:45 Vous connaissez Michel Biro ?
51:47 Vous connaissez ? C'est le patron de Lidl.
51:49 - Ah bah oui, Lidl.
51:51 - Vous avez des cheveux, ça m'arrive, bien sûr.
51:53 - Bien sûr.
51:55 - Il y a des bons produits.
51:57 - Les fruits et les légumes sont...
51:59 - C'est plutôt des bons fruits et les légumes.
52:01 Il vous dira pourquoi. Pourquoi il pratique les prix planchers, déjà.
52:03 C'est très intéressant. Est-ce que c'est vrai ?
52:05 Est-ce que c'est faux ?
52:07 Face à lui, de toute façon, il y aura deux agriculteurs.
52:09 - Je vais vous faire interrogation.
52:11 Combien ça coûte, par exemple, 250 grammes de fraises ?
52:13 - Il y a tous les prix.
52:15 - Vous ne faites pas le marmant.
52:17 - 250 grammes de fraises, ça coûte combien ?
52:19 - Non, une barquette ?
52:21 - 250 grammes de fraises, 30 euros.
52:23 - Une barquette, c'est de...
52:25 - Vous faites rire la France entière, monsieur.
52:27 Les femmes et les hommes qui font leur marché le matin, ce qui est mon cas.
52:31 - Ça dépend où.
52:33 - Les gariguettes.
52:35 - C'est pas la saison.
52:37 - Un ticket de métro, c'est 2 euros.
52:39 - Le kilo de courgettes.
52:41 - Le kilo de courgettes ?
52:43 - Oui, aujourd'hui.
52:45 - Le kilo de courgettes, je ne sais pas.
52:47 - 2,50 euros au prix de la barque.
52:49 - C'est 2,15 euros.
52:51 - J'ai dit 2,15 euros le ticket de métro.
52:53 - Et les fraises, vous ne nous avez pas dit.
52:55 - 6, 7 euros, 250 grammes de gariguettes.
52:57 - C'est très cher.
52:59 - La gariguette, c'est très cher.
53:01 - On va faire tout ce débat sur les prix.
53:03 - Mais restez pour le...
53:05 - 500 grammes de viande.
53:07 - Mais restez pour demander...
53:09 - 500 grammes de beurre.
53:11 - Un boulet, ça coûte combien ?
53:13 - 15 euros.
53:15 - Ça dépend, s'il est fermier ou pas fermier.
53:17 - Vous êtes vraiment désagréable.
53:19 - Comment dire ?
53:21 Je vais citer ceux qui ont participé à cette émission
53:25 et dire que Guillaume Lafage était avec nous,
53:28 Laurent Caprettais à la réalisation,
53:30 Guillaume était à la vision,
53:32 Rodrigue Lepradeau était au son,
53:34 Benjamin Naud, Thomas Saint-Jean et Guillaume Lafage.
53:36 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
53:38 Olivier, dans une seconde, bonne soirée.
53:40 !