Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous et bienvenue à L'Horreur des Proies avec Olivier Dardigolle, Jérôme Béglé, Gilles-William Gollnadel et Georges Fenech.
00:07 Nous allons évidemment parler ce soir de cet adolescent de 15 ans tué à Châteauroux samedi soir à l'occasion d'une bagarre entre deux jeunes de 15 ans.
00:20 Je vous propose d'abord de voir le sujet de Maxime Lavandier.
00:24 Des bouquets de fleurs et des bougies déposées en hommage à Matisse. Cet adolescent de 15 ans mort tellement poignardé samedi.
00:31 Chez les habitants du quartier, l'émotion mais aussi la colère prédominent aujourd'hui.
00:36 C'est une catastrophe, ça devient n'importe quoi, c'est plus possible.
00:41 Je suis complètement chamboulée d'avoir appris ça, j'en ai pas dormi de la nuit quasiment, je suis vraiment pas bien.
00:49 Je trouve ça dramatique parce que j'ai un fils de 23 ans qui est sur Châteauroux et malheureusement ça peut arriver à n'importe qui.
00:56 C'est à ce carrefour de Châteauroux vers 18h que l'arrique s'éclate.
01:00 Matisse reçoit plusieurs coups de couteau au thorax. Transporté à l'hôpital dans un état critique, il décède dans la soirée.
01:07 L'auteur présumé des faits est un autre adolescent âgé lui aussi de 15 ans. Interpellé deux heures après les faits, il est placé en garde à vue.
01:15 De nationalité afghane et en situation régulière sur le territoire, c'est un mineur sans casier judiciaire.
01:22 Mais arrêté déjà deux fois depuis le début de l'année pour vol avec violence en réunion, sous la menace d'une arme.
01:28 Il affirme avoir été frappé par la victime et l'objet d'insultes racistes.
01:33 Pour le maire de la ville, ce drame témoigne d'une généralisation de la délinquance à l'ensemble du territoire.
01:39 L'auteur comme la victime ont 15 ans. Ca c'est pour moi la preuve de l'ensauvagement, de l'ultra-violence que nous connaissons chez les mineurs.
01:50 Il y a un vrai sujet national sur cette thématique.
01:55 La mère du suspect a elle aussi été entendue en garde à vue car elle est suspectée d'avoir porté des coups à la victime après que son fils l'ait poignardé.
02:03 Vous vous rendez compte que la mère est suspectée d'avoir frappé le jeune Matisse qui venait de recevoir des coups de couteau de son propre fils.
02:16 Et son fils avait déjà été l'objet de la justice quelques mois plus tôt.
02:20 Alors je vous propose d'écouter le père de Matisse qui a été interrogé par RTL.
02:24 Ca fait plaisir parce que ça nous montre que beaucoup de gens nous soutiennent et même à tout.
02:33 Personne ne sait ce qui s'est passé. J'entends de tout et de rien. Donc ne croyez pas tout ce qui se dit partout.
02:39 Attendez la fin de l'enquête. Ca va être long mais on saura. Ca avance bien déjà.
02:45 Mais ne mélangeons pas tout et faites attention à tous les bords de droits à tout d'ailleurs qui s'approprient ce genre de choses.
02:55 On va faire les choses en mémoire de notre fils qui était un vrai gentil.
02:59 Donc on va rester dans la gentillesse et ne pas partir dans la haine ni la violence de quoi que ce soit.
03:06 Faites attention à ce que vous lisez. C'est tout.
03:08 Pour Matou qui était un vrai gentil, soyez pareil.
03:12 Je vous propose d'écouter le témoignage d'une personne qui a sinon assisté entendu.
03:19 J'ai entendu rire et crier. J'ai regardé par la fenêtre au début parce que j'étais quand même un peu surprise.
03:27 Parce que c'est un quartier très très calme. Il n'y a rien à dire.
03:30 J'ai vu des jeunes mais comme ça rigolait je me suis dit "Oh il s'amuse".
03:35 Puis quelques secondes après j'ai entendu hurler.
03:40 Et le jeune homme qui était debout, la seconde, était à terre.
03:44 Donc je suis tout de suite descendue aider.
03:46 Le plus dur c'est surtout qu'on ne s'est pas rendu compte tout de suite que c'était des coups de couteau.
03:51 On pensait qu'il s'était fait agresser mais pas qu'il s'était pris des coups de couteau.
03:55 Donc on s'en est rendu compte un peu tard.
03:58 C'est peut-être ça ce qu'on s'en veut aussi énormément.
04:02 On aurait aimé faire plus pour le sauver.
04:05 C'est vraiment très dur.
04:07 Alors il faudrait évidemment respecter la parole des parents et notamment du père qu'on a entendu.
04:12 On va écouter Gilles Averrous qui a une position qui me paraît surprenante.
04:18 Et ensuite on pourra la commenter.
04:21 Cette famille est en situation régulière sur notre territoire.
04:26 La deuxième chose c'est que la famille de la victime, donc les parents de Mathis,
04:31 ne souhaitent pas qu'on porte ce sujet sur la place publique.
04:34 Ils ne souhaitent pas qu'on évoque, qu'on parle d'immigration, qu'on parle de la nationalité.
04:38 Ce n'est pas quelque chose qui leur ressemble, pour utiliser les mots qu'ils m'ont transmis ce matin.
04:44 Ils sont très attentifs à ce que les médias ne reprennent pas cette thématique pour parler de la mort de l'enfant.
04:53 J'ai du mal à comprendre. Très sincèrement j'ai du mal à comprendre.
04:56 Je parle sous le contrôle d'un ancien procureur de la République.
04:59 En quoi la communication judiciaire d'un procureur de la République peut ou pas prendre en connaissance de cause,
05:07 dans ce qu'il va dire de juridique, ce que disent les parents.
05:12 J'observe d'ailleurs inversement que je ne sache pas que dans l'affaire Thomas, à Crépole,
05:18 le souhait des parents d'expertiser le caractère du racisme anti-blanc
05:24 ait été pris en considération par la justice et notamment par le procureur.
05:29 Ou bien ça va dans leur sens et tout va bien, ou bien au contraire on en profite.
05:34 Objectivement parlant, pardon de vous le dire, je ne suis pas sûr qu'il s'agisse d'une rixe.
05:39 Vous avez parlé de rixes.
05:41 Non, moi je n'ai pas parlé de rixes.
05:43 J'essaye que ce mot ne soit jamais employé.
05:46 C'est le commentaire, dans le commentaire que vous avez fait entendre, on parle de rixes.
05:50 J'ai l'impression, mais encore une fois, M. Andrax, que ce n'est pas une rixe, c'est une agression.
05:55 C'est une agression par quelqu'un d'origine afghane.
05:58 Ce sont des faits objectifs, ça. D'accord ?
06:01 Ce qui est ennuyeux, c'est que, évidemment, d'abord c'est dramatique.
06:05 La position des parents nous oblige forcément à entendre ce qu'ils disent.
06:14 Je voulais vous faire écouter ce que dit le maire de Châteauroux,
06:17 parce que je pense qu'il est à côté, le maire de Châteauroux,
06:20 parce qu'il parle d'ensauvagement de la société.
06:22 Ce n'est pas l'ensauvagement de la société en l'espèce.
06:26 C'est peut-être effectivement une immigration afghane sur le territoire de France
06:31 qui peut être mise en question, parce que tous les jeunes de 15 ans n'ont pas un couteau.
06:36 Mais en même temps que je dis ça, je dis attention,
06:38 puisque les parents ne souhaitent pas entrer dans cette polémique.
06:42 Mais écoutons le maire, puisqu'il s'était exprimé avant la réaction du père de Matisse.
06:47 Les deux protagonistes, l'auteur comme la victime, ont 15 ans.
06:51 Ça c'est pour moi la preuve de l'ensauvagement, de l'ultra-violence
06:56 qu'on est en train de connaître notre société chez les mineurs.
07:00 Il y a un vrai sujet national sur cette thématique-là.
07:04 Il y a besoin aujourd'hui de prendre des mesures rapides.
07:07 Je sais que le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est exprimé sur le sujet il y a quelques jours
07:11 et a donné un délai de 8 semaines pour pouvoir faire des préconisations.
07:15 Mais il est vraiment très très urgent de redéfinir une politique en la matière
07:21 qui soit à la fois sur le plan judiciaire, avec des moyens pour la justice
07:26 de pouvoir peut-être plus facilement priver de liberté des jeunes de moins de 16 ans
07:30 qui seraient mis en cause, puisque là en l'occurrence, le meurtrier a deux reprises.
07:33 Il a été interpellé ces dernières semaines.
07:35 J'avais connaissance que d'un fait qui a eu lieu il y a 8 jours pour un vol avec violences,
07:42 un vol aggravé, qui n'avait pas permis à la justice une incarcération.
07:48 C'est-à-dire que pour M. Averroes, c'est tous les jeunes de 15 ans.
07:53 Donc en fait, on n'en sort jamais.
07:55 C'est l'ensauvagement de la société. Non, ce n'est pas l'ensauvagement de la société.
08:00 On a déjà quelques... D'abord, il faut laisser la justice faire son travail, les enquêteurs.
08:05 On a vu qu'on pouvait avoir des procureurs de la République à Sidi Cerf.
08:08 On l'a vu sur l'affaire Kanji. Donc moi j'espère que la justice communiquera sur les faits.
08:14 Première chose. Dans ces moments-là, moi j'ai toujours la volonté de la famille.
08:17 Elle s'impose quand même sur la manière de donner nos décryptages, nos avis.
08:23 À Crépole, on ne l'a pas beaucoup écouté, la famille, si vous permettez.
08:26 - C'est ce que disait J.Williams. La famille, là, elle était...
08:30 - Oui, ça dépend ce qu'elle dit.
08:32 - Voilà, ça dépend ce qu'elle dit. C'est-à-dire que si elle dit quelque chose qui va dans le sens de l'espace médiatique, on l'écoute.
08:37 Si elle dit quelque chose qui ne va pas dans le sens de l'espace médiatique, on ne l'écoute pas.
08:40 - Dans tous les cas, respectez la parole de la famille. Voilà. Dans tous les cas.
08:43 - Je vous répète que c'est de quoi de mieux.
08:45 - Et dernière chose sur ce sujet, sur cette nouvelle affaire.
08:48 Un profil quand même se dégage. Des mineurs, ultra-violents, l'arme, un couteau.
08:55 Et deux affaires, deux vols aggravés avant.
08:58 Donc déjà dans les radars de la justice, avec cette incapacité de notre système judiciaire à interrompre un processus de délinquance.
09:06 Par une première décision, Georges pourra peut-être nous dire la nature de cette décision,
09:10 qui permettrait d'interrompre ce processus de délinquance.
09:13 - Je vais vous dire quelque chose.
09:14 Moi j'étais européen ce midi et j'ai eu quelqu'un de Châteauroux, qui est né à Châteauroux, qui m'a dit "je ne reconnais pas ma ville".
09:19 Voilà. Parce qu'aujourd'hui il y a une émigration folle à Châteauroux, comme à Bordeaux, comme à Nantes, comme dans toutes les villes de France.
09:26 C'est tout ce que disent les uns et les autres.
09:28 Je ne reconnais pas la ville dans laquelle j'ai vécu.
09:30 Est-ce qu'on peut poser, est-ce qu'on peut se demander pourquoi les Afghans, ou certains Afghans,
09:35 - Les Afghans ?
09:36 - Les Afghans, pourquoi sont-ils ?
09:39 Automatiquement. Automatiquement. Parce qu'on en est là.
09:42 - Pas tous.
09:43 - Automatiquement. Tu demandes à un Afghan ?
09:45 - Oui, parce qu'ils se...
09:47 - Est-ce qu'on peut simplement se poser cette question ?
09:50 Est-ce qu'on a le droit en fait de simplement...
09:52 - Ils sont automatiquement réfugiés politiques ou quasi automatiquement.
09:54 - Est-ce qu'on a le droit ? Est-ce qu'on a le droit ?
09:56 Est-ce qu'on a le droit de poser la question des réfugiés politiques en France ?
10:00 - Non mais pas tous les Afghans.
10:02 - Quasi.
10:03 - Si tous les Afghans veulent venir en France, ils viennent tous.
10:05 - Ah d'accord.
10:06 - Ils ont le statut de réfugiés politiques quasi automatiquement.
10:09 - On entend ce qui s'est passé.
10:12 - Je l'avais entendu qu'ils avaient tous quelque chose de criminologique.
10:15 - Non, non.
10:16 - C'est ce que j'avais compris.
10:17 - C'est bien précisé.
10:18 - A partir du moment où un Afghan demande le statut de réfugié politique, il l'obtient.
10:22 - En tant que modérateur, vous voulez que vous...
10:24 - Vous avez flippé une partie de votre phrase.
10:26 - Tous les Afghans qui demandent l'asile politique en France peuvent l'obtenir.
10:30 - Dans le statut de réfugié politique.
10:32 - Le statut de...
10:33 - Afghans et quelques autres d'ailleurs.
10:36 - Donc évidemment, cette question elle peut, elle est légitime.
10:41 - Oui.
10:42 - On ne peut pas ignorer en permanence ce que disent les uns et les autres.
10:45 - Comme en plus on refuse de les interroger tous les Français sur ce sujet parce qu'on a tellement la trouille.
10:50 - C'est pas l'impression que la politique migratoire n'était pas questionnée dans les derniers mois dans notre pays.
10:53 - Mais elle n'est pas questionnée.
10:54 - Ah si ?
10:55 - Elle n'est pas questionnée.
10:56 - Précisément, la réponse elle n'est pas questionnée.
10:57 - La dernière loi.
10:59 - Elle n'est...
11:00 - Non mais il n'y a pas...
11:01 - Allez, Jean Chesnec.
11:02 - Non mais je pose la question.
11:03 - Elle n'est pas questionnée.
11:05 - Il y aura peut-être une réponse aux élections européennes.
11:08 - Non, Pascal, moi ce que je voudrais dire, je le dis avec une très très forte sincérité,
11:13 je suis animé ce soir, en dehors de la compassion qu'on peut avoir pour la famille, d'un sentiment de colère.
11:19 Je vais vous dire pourquoi.
11:21 Parce que le 30 septembre 2021, on a désarmé la justice des mineurs.
11:27 C'est-à-dire que c'était Mme Belloubet et M. Dupont-Moretti qui ont réformé l'ordonnance de 45
11:32 et qui ont fait qu'aujourd'hui, on ne peut plus incarcérer un mineur, même pour 15 jours.
11:38 Parce que la procureur l'a dit, la procureur a dit qu'on ne pouvait que mettre un contrôle judiciaire.
11:44 Alors qu'avant 2021, on pouvait au moins incarcérer 15 jours.
11:48 - Et sur deux vols aggravés, ça fait quoi ?
11:49 - Attends, attends, 15 jours.
11:51 22 avril, on est le 28 avril.
11:53 - Et sur deux vols aggravés...
11:54 - S'ils l'avaient incarcéré, ces 15 jours, renouvelables une fois 15 jours,
11:59 on n'aurait pas eu cette mort, voyez-vous.
12:01 Et donc on a désarmé la lutte contre la délinquance des mineurs.
12:05 Les juges, même s'ils avaient eu l'intention d'interrompre, comme tu disais,
12:10 cette délinquance tout de suite en prononçant une peine de privation de liberté provisoire,
12:15 ils ne pouvaient pas le faire puisque la réforme de 2021 interdit aujourd'hui aux juges de le faire.
12:21 C'est pour ça que je suis en colère.
12:23 Il y a une très lourde responsabilité politique avant qu'elle soit judiciaire dans cette affaire.
12:30 - CQFD, c'est la peinture du lien jeu.
12:32 - Je crois que Manuel Valls disait à peu près la même chose, et on va l'écouter.
12:35 Il était ce matin avec Sonia Maroc.
12:38 - Les homicides et les tentatives d'homicides augmentent depuis quelques années.
12:44 Donc ce ne sont pas des faits divers, ce sont en effet des faits de société qui disent beaucoup sur la violence.
12:50 Donc cela pose des questions sur la manière dont il faut agir, évidemment sur l'immigration,
12:56 évidemment sur les mineurs non accompagnés, c'est à la fois des réponses françaises et européennes,
13:02 et puis aussi sur une réforme profonde de la réforme des mineurs en s'attaquant à la question de l'excuse de l'âge,
13:11 sans doute en inversant la preuve de celle-ci, puisque un mineur qui tue à 15 ans mérite évidemment une réponse extrêmement sévère,
13:21 avec tout l'accompagnement ensuite.
13:23 - Et j'ajoute qu'il faudra vraiment un jour se pencher sur les décisions de l'OFPRA et de la Cour du droit d'asile.
13:30 Il va vraiment un jour falloir regarder de près ce qui se passe.
13:35 Personne ne veut aller sur ce sujet-là.
13:37 - Bien sûr.
13:38 - Et effectivement les Français ne sont absolument pas interrogés là-dessus,
13:42 parce que si vous leur demandez leur avis, je connais leur réponse.
13:45 - Oui, bien sûr.
13:46 - Après on dit effectivement que le Rassemblement national augmente dans les sondages, etc.
13:54 Les Français ne sont pas interrogés.
13:56 - Oui, ça m'a fait le chapeau au courant.
13:58 - La dernière fois qu'ils ont été interrogés c'est en 2005.
14:00 L'OFPRA, vous avez déjà vu une enquête sur l'OFPRA et sur le droit d'asile ?
14:06 Jamais.
14:07 - Le rôle des ONG, le rôle des ONG...
14:10 - Il y a Didier Leschi qui en a parlé, c'est un livre très bien, et il l'a dit, il l'a dit.
14:15 Les décisions qu'on prend, elles sont ensuite remises à néant par des associations que l'État subventionne.
14:23 - Bien sûr.
14:24 - Que l'État subventionne, en subventionnant les associations qui viennent détruire vos décisions.
14:28 - À commencer par la CIMAD.
14:30 - Que l'État prenne la main sur la CAE alors.
14:32 - Mais Olivier, c'est un peu de l'histoire, on peut modifier les règles.
14:36 - Je vais vous dire...
14:37 - On a le droit de modifier les règles.
14:38 - Mais Olivier, la vérité c'est qu'on ne peut plus accueillir.
14:40 C'est ça la vérité.
14:41 On ne peut plus accueillir personne.
14:43 - On peut faire ça.
14:44 - On peut faire s'idée de notre politique migratoire.
14:46 - On ne peut plus accueillir personne parce qu'on est vieil.
14:49 - Vous allez me dire que vous n'êtes pas entier de l'économie nationale à terre.
14:53 - Vous savez, vous savez, les migrations de travail, combien ça représente ? C'est rien.
14:58 - Oui.
14:59 - C'est rien, l'immigration.
15:00 - Alors les étudiants, 100 000, on fait quoi ?
15:01 - Mais c'est...
15:02 - Non, mais si vous dites "immigration zéro", les étudiants ont plus de 100 000 par an, on fait quoi ?
15:05 - Mais les vrais étudiants, on les fait venir, mais on s'aperçoit sur les dossiers que...
15:08 - Sur le DGAT, c'est pas zéro, Pascal.
15:10 - Mais voilà, mais j'étais d'accompagner...
15:12 - Vous dites qu'il faut reprendre le contrôle des flux migratoires, mais je rappelle que le conseil constitutionnel a dévitalisé la loi sur l'immigration, complètement.
15:20 - La immigration. Je vous ai dit déjà, la première chose à faire, il n'y a plus une seule régularisation sur le territoire de France. Plus une seule.
15:27 - Et des travailleurs sans papier qui travaillent depuis 10 ans ?
15:29 - Il n'y a plus une régularisation parce que tu fais créer un appel d'air. Même personne ne le propose.
15:33 - Ça, c'est quand même simple de dire "il n'y aura plus une régularisation sur le territoire de France".
15:36 - Est-ce que tu as conscience que c'est une question de vie ou de mort ?
15:39 - Oh non, arrêtez avec ça. L'argument "jouer sur les peurs"...
15:44 - Mais c'est pas jouer sur les peurs, c'est interroger les Français !
15:48 - Non mais je suis d'accord que vous les faites interroger, mais j'ai une erreur là-dessus.
15:52 Est-ce qu'on peut retrouver la maîtrise de notre politique migratoire en réfléchissant, d'ailleurs, comment bien le faire, couper des étudiants, de l'immigration de travail, de l'asile politique, sans se dire que c'est une question de vie ou de mort ?
16:05 - Un candidat a fait ça à la présidentielle, ça ne lui a pas porté chance.
16:10 - Il se trouve que je ne me présente à aucune élection et que je dis que le problème de l'immigration est un problème existentiel pour la France et les Français.
16:18 - C'est un problème sérieux.
16:19 - Non, non, pas du tout. Il est existentiel.
16:22 - C'est pour ça qu'on ne pense pas tous à la même chose.
16:26 - Comment vous expliquer que nombre de gens disent "je ne reconnais plus la ville dans laquelle j'ai grandi, je ne reconnais plus le pays dans lequel j'ai grandi".
16:32 - Je n'ose pas sortir le soir.
16:34 - Vous entendez ça quand même.
16:36 - J'ai passé il y a 15 jours un week-end à Bordeaux. J'ai vu une situation difficile sur la place Saint-Michel, aux alentours de la gare Saint-Jean bien sûr, mais je ne peux pas vous dire qu'il y a une submersion.
16:49 - Mais vous le savez sur la ville de Bordeaux comme vous le présentez.
16:53 - Je ne reconnais pas Rouen.
16:55 - Mais sauf que je vous dis que c'est absolument terrible. C'est quand même un endroit important la gare.
17:01 - Mais je ne vous dis pas que tout va bien.
17:03 - On ne vous dit pas que c'est une submersion.
17:05 - Ah mais si, vous ne reconnaissez pas la ville.
17:09 - Ah ben on ne reconnait pas.
17:11 - Moi je suis bien connu Bordeaux, j'étais étudiant.
17:13 - Et vous reconnaissez la ville ?
17:15 - Olivier tu ne peux pas contester que de 2017 il y a eu 5 millions d'étrangers en France.
17:21 - C'est contesté.
17:23 - Alors ça c'est pas contesté.
17:25 - 5 millions.
17:27 - T'as raison il y en a peut-être 6.
17:29 - Non mais on n'y arrivera pas.
17:31 - Nous n'y arriverons pas.
17:33 - Continuons, c'est-à-dire que chaque mois c'est pire.
17:39 - En termes de sécurité, en tous les termes.
17:41 - Je veux simplement vous dire que je suis en désaccord avec votre slogan "immigration zéro".
17:47 - On peut en discuter quand même.
17:49 - Actez-le.
17:51 - Je pense que ça ne peut pas fonctionner.
17:53 - Heureusement.
17:55 - Moi je vous dis une seule chose, on demande aux Français.
17:57 - Mais vous avez bien peur, c'est ce qui vous effraie au fond.
17:59 - Mais je ne peux plus rien.
18:01 - Parce que si vous demandez aux Français "immigration zéro", à 80% ils répondent oui.
18:05 - C'est ça.
18:07 - Et après ? Ah oui d'accord.
18:09 - Il faut peut-être tous les écouter en fait.
18:11 - On va écouter, on va marquer une pause.
18:13 - C'était quand même mieux avant.
18:15 - On marque une pause. Nous marquons une pause et nous revenons.
18:17 - Bon, la sorbonne à présent, parce que c'est aussi un autre sujet qui dit tout sur notre société.
18:27 - La question de la faiblesse de l'Etat, notamment la sorbonne.
18:31 - Alors aujourd'hui la sorbonne quand même fort sans doute de ce qui s'est passé à Sciences Po.
18:35 - Il y a eu intervention antisémitiste décomplexée après les blocages à Sciences Po en fin de semaine dernière.
18:41 - C'est à la prestigieuse université de la Sorbonne de se faire les manifestations d'une minorité active d'étudiants.
18:47 - Écoutez Yvan Lecausse qui est syndicaliste étudiant uni.
18:51 - Ce qui est en train d'arriver à la Sorbonne, c'est des manifestants pas seulement pro-palestiniens mais également pro-Hamas.
18:59 - Qui ont d'abord occupé et bloqué l'école et qui maintenant même sont en train de faire une manifestation devant après avoir été évacués.
19:05 - Ça c'est dû au laxisme de Sylvie Retailleau qui au lieu de condamner les agissements de Sciences Po Paris.
19:15 - A préféré féliciter la direction lorsqu'elle a décidé de ne pas sanctionner les manifestants pro-palestiniens.
19:21 - Et donc on se trouve dans une situation où ces manifestants pro-palestiniens se croient tout permis.
19:26 - Ça c'est pas venu naturellement c'est les organisations de gauche et d'extrême gauche qui ont appelé à cette mobilisation.
19:31 - Et donc elles sont en partie responsables de cette bordélisation de l'université.
19:35 - Donc ça c'est à la Sorbonne mais revenons à Sciences Po avec aujourd'hui Valérie Pécresse qui a pris une décision forte.
19:41 - Elle a décidé de suspendre tous les financements de la région destinés à Sciences Po.
19:45 - Tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablis dans l'école.
19:48 - Une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite est instrumentalisée par les filles.
19:53 - Et ses alliés islamo-gauchistes ne peuvent pas dicter leur loi à l'ensemble de la communauté éducative.
19:59 - On l'a félicité.
20:01 - Elle sanctionne la majorité.
20:02 - C'est pas la première fois. Laurent Wauquiez avait fait la même chose à Sciences Po Grenoble.
20:07 - Je pense que les présidents de région ont raison de faire ça.
20:10 - Je ne vois pas pourquoi nos impôts viendraient financer des écoles qui sont désignées à extrémisme.
20:15 - Sciences Po de mémoire c'est 1600 étudiants. Vous en avez 600 sur le site parisien.
20:21 - C'est donc une minorité. Elle sanctionne tout le monde.
20:25 - On fait quoi ? On fait rien ? Moi ce qui m'a choqué c'est que la direction de l'école fasse un deal, passe un accord avec les manifestants pour leur donner deux ou trois...
20:35 - Il paraît que ça a été redit.
20:36 - Il y a 15 000 étudiants à Sciences Po. Il y a 200 étudiants chez Guevarais, c'est en barboteuse, qui ont fait plier le gouvernement et la direction de Sciences Po.
20:48 - Et vous trouvez ça normal ?
20:49 - Vous avez M. Attal qui bandait les muscles en parlant d'autorité, qui est allé à Sciences Po, qui s'est couché.
20:55 - Lui et son gouvernement, gouvernement paillasson, gouvernement soumission, avec Mme Retailleau, ministre carpette.
21:02 - La chose qui m'a plus fait pitié c'est que...
21:05 - Ministre de...
21:06 - Je n'ai pas entendu depuis quatre jours sur ces questions. Elle est aux abonnés absente.
21:10 - Vous n'avez cessé de jouer la musique du retour de l'autorité avec la figure d'Attal qui est arrivée, avec l'attalisme.
21:17 - Mais vous savez quoi ?
21:20 - Vous déjantez.
21:21 - Vous savez quoi ? Je suis naïf.
21:22 - Ah vous y avez cru.
21:24 - J'y ai cru, oui. J'ai cru que Gabriel Attal allait faire preuve d'autorité.
21:29 - Quelle crédibilité il a, Gabriel Attal, quand il parle d'autorité, alors que Sciences Po, aujourd'hui...
21:36 - Mme Retailleau, elle a félicité dans un communiqué la décision de la direction, l'administrateur de Sciences Po qui a été nommé.
21:47 - Mais il faut le sortir.
21:49 - Un homme très estimable, Jean Basser.
21:50 - Il faut le sortir immédiatement.
21:51 - Jean Basser est un grand...
21:52 - Moi je voudrais rester un peu prudent.
21:53 - C'est un homme très estimable.
21:55 - J'ai entendu.
21:56 - Faites attention, parce que Jean Basser il est là pour un vrai intérim, il a tout simplement un problème, il y a un blocus.
22:02 - Non, non, non, c'est pas un blocus, pardonnez-moi. Qu'est-ce que je lui reproche ? Qu'est-ce que je lui reproche ?
22:06 - Le communiqué ?
22:08 - Non. Aucune sanction disciplinaire pour ces jeunes gens qui ont empêché...
22:11 - Pascal, attendez.
22:12 - ...qui ont empêché une élève juive d'entrer dans un amphi.
22:17 - Pas sur le secte antisémite.
22:18 - Qui ont crié "Israël assassin", qui ont empêché de travailler les autres étudiants, et il n'y a pas de sanction.
22:28 - Oui, mais là on en discute tranquillement.
22:29 - Pascal, moi je voudrais...
22:30 - J'en suis fait naître.
22:31 - Attends, si tu permets, je voudrais simplement être un peu plus prudent, parce que j'ai écouté tout à l'heure l'émission de Laurence Ferrari Punchline,
22:37 il y avait une députée d'un majorité qui est allée avec ses collègues rencontrer l'administrateur provisoire à Sciences Po,
22:43 qui leur a dit "non, non, les sanctions sont maintenues".
22:45 - Oui, celle qui...
22:46 - "Les relations avec les universités israéliennes sont maintenues".
22:48 - Non, mais sûr, bien sûr.
22:49 - Alors il faudrait savoir...
22:50 - C'est pas dans le protocole d'accord.
22:51 - Non, non, non, non, non, non, non, non.
22:52 - C'est ce qu'il leur a dit.
22:53 - Non, non, non, non, non.
22:54 - Et il leur a menti.
22:55 - Non, non, mais j'aimerais bien l'avoir le cœur net, moi.
22:56 - Ben il leur a menti parce que dans le communiqué c'est écrit que toutes les sanctions n'auront pas lieu.
23:00 - Il y a trois...
23:01 - Ben c'est pas ce qu'il a dit.
23:02 - Non, mais je veux dire...
23:03 - Je vais vous dire.
23:04 - Je ne sais pas en quelle année nous sommes, très sincèrement, avec l'esprit de collaboration auquel on assiste, je ne sais plus en quelle année nous sommes.
23:18 Il y a d'abord un discours d'une virulence extrême dans les manifestations, dans les facs, par une minorité agissante, cornaquée par les frères musulmans et les insoumis qui sont comme "là, ou en foire",
23:30 et c'est pas qu'ils soient pro-palestinien, c'est pas qu'ils soient anti-israéliens, ils ont dépassé toutes les bornes, ils sont pour l'éradication de l'État juif, de la rivière à la mer,
23:44 ils diffusent tranquillement, et c'est évidemment après que le mythe est infusé, le mythe du génocide, ça passe crème maintenant le mythe du génocide.
23:56 Et en face de ça, vous avez, c'est pas discutable, contre le pride qu'ils aient évacué tranquillement samedi soir, ils étaient 50, ils ont accepté,
24:10 ils ont accepté 1) la suspension des sanctions, et 2) encore plus grave, de discuter dans le cadre de ce qu'ils appellent d'un "turn-all", d'un "turn-all",
24:22 les Etats-Unis, même dans l'expression verbale, ils sont fous d'un "turn-all" sur le savoir si on va couper les relations avec Israël ou pas.
24:31 C'est comme si des étudiants d'extrême-droite avaient pris la faculté qu'on accepte un "turn-all" pour savoir si on va renvoyer des étudiants musulmans.
24:44 - Ecoutez deux secondes, c'est là-dessus. - C'est une désinformation. La discussion ne portera pas sur le fait de savoir si il faut couper les relations.
24:54 - J'affirme que ce qui a été indiqué... - Alors écoutez M. Maillard, puisque M. Maillard est le président du groupe René Gaupre,
25:04 et il est allé à Sciences Po, il a eu un échange avec un jeune étudiant.
25:09 - Ça ne vous dérange pas de vous soutenir d'un génocide en cours, M. Maillard ? - Bonjour.
25:14 - Vous n'avez pas l'impression que c'est de l'ingérence ce que vous faites à Sciences Po ? - Monsieur, écoutez, vous savez quoi ?
25:16 - Vous n'avez pas l'impression que c'est de l'ingérence la liberté universitaire ? - Il n'y a pas de génocide à Gaza.
25:21 - La liberté universitaire, ça ne vous dérange pas ? Vous n'avez pas la place à votre politique à l'intérieur de cette école ?
25:28 - De quoi ? De bloquer ? - C'est pas ce que je vous dis, vous n'avez pas la place à l'intérieur de notre école, monsieur.
25:31 - Pourquoi ? - C'est pas votre école, la liberté universitaire.
25:34 - Un député n'a pas le droit de rentrer ici ? - Non, vous n'avez pas le droit de faire de l'ingérence.
25:39 - Vous faites de l'ingérence et ça c'est problématique. - Vous n'écoutez pas les autres.
25:44 - Vous avez l'impression d'écouter ? - On est bloqués.
25:46 - Moi je ne vous appelle pas en tant que citoyen parce que je trouve ça honteux que vous veniez dans notre école.
25:50 - Il y a un génocide en cours à Gaza, vous êtes conquis. - Aucun endroit dans la République où un député ne peut pas y aller. Aucun endroit.
25:56 - Bon, qui s'occupe de ces études, ce jeune ? Voilà, qui l'étudie ? La fac s'est faite pour étudier.
26:02 - Non mais ces jeunes gens, je veux dire, il y a des gens d'ailleurs qui ne peuvent faire qu'une chose dans la vie, c'est être militants.
26:07 C'est la seule chose qu'ils peuvent faire. Parce qu'ils auront beaucoup de mal dans tous les autres domaines.
26:11 Et l'entreprise, si ils tentent l'aventure personnelle libérale, parce qu'ils ne sont pas très bons.
26:17 Donc la seule chose qu'ils peuvent faire, c'est militer.
26:19 - Ce qui me frappe, c'est Sciences Po qu'est-tu devenu. Cette école qui faisait rêver tout le monde il y a encore 25 ans, qui fabriquait des élites,
26:28 maintenant est une espèce de réceptacle de syndicalistes endoctrinés.
26:33 - Mais c'est pas vrai ce que vous dites, justement. Là, on va écouter, je vais vous faire écouter Pierre-Alexandre.
26:37 Il sera demain matin à 9h avec nous. C'est ça qui est le danger. Parce que c'est 100 personnes.
26:43 Il y en a 1500 autres qui ne sont pas comme ça. Écoutez ce que dit Pierre-Alexandre.
26:47 Il a 23 ans. Il est à Sciences Po depuis 5 ans. Et son témoignage est absolument formidable.
26:53 Et il devrait être sur tous les plateaux de télévision. Écoutez-le.
26:55 - Moi, ça fait 6 ans que je suis sur le campus de Paris à Sciences Po. Je n'ai jamais vu l'école dans cet état-là.
27:01 En réalité, il y a un changement de public très clairement à Sciences Po. C'est en train de devenir de plus en plus une école de militants.
27:08 Nous, on veut simplement étudier. Et quand on voit qu'il y a 15 personnes qui viennent bloquer le campus et qu'on leur fait de tout,
27:15 c'est-à-dire qu'ils viennent perturber les examens, ils viennent bloquer Sciences Po, ils viennent intimider d'autres étudiants,
27:22 des personnes qui ne sont pas d'accord avec elles. Et à la fin, on leur fait de tout.
27:26 Vous avez parlé d'une direction paillassion. Aujourd'hui, il n'y a même plus de direction. Il faut dire les choses.
27:32 Donc c'est très triste en réalité. On est en colère, on est sidérés et on a honte d'être assimilés à ce qui est en train de se passer à Sciences Po.
27:41 La réalité, c'est qu'il faut quand même rappeler qu'à Sciences Po, il y a 55% des étudiants qui affirment avoir voté pour Jean-Luc Mélenchon.
27:48 Mais la réalité aussi, c'est qu'il y a énormément d'étudiants qui souhaitent simplement travailler, qui sont en train de passer le concours de l'ENEM,
27:57 qui se préparent au concours de l'ENA, des étudiants comme nous qui sommes en train de préparer l'examen du barreau.
28:04 Donc en fait, il y a énormément d'étudiants qui n'ont pas le temps tout simplement de faire des espèces de pseudo manifestations devant le campus
28:12 et qui veulent simplement travailler. Et ces gens-là ne s'expriment pas.
28:16 C'est ça qui me met en colère, moi. C'est qu'en fait, cette majorité silencieuse, elle ne s'exprime pas.
28:20 Et c'est pour ça que demain, je lui ai demandé de venir à 9h du matin. Et c'est là où j'en veux au gouvernement.
28:24 Parce qu'il y a 200 personnes, ils ne sont même pas capables de faire régner l'ordre.
28:28 Il faudrait les radier de l'école, leur dire "Voilà, vous êtes exclu 15 jours, 3 semaines, 1 mois".
28:32 Mais bien sûr, mais personne n'osera le faire.
28:34 Les sanctions sont faites, personne n'osera le faire.
28:36 D'abord, est-ce que le règlement intérieur le prévoit ?
28:40 C'est assez compliqué visiblement, parce que pour tout vous dire, Matignon est quand même très en colère de ce qui se passe.
28:45 Très en colère.
28:46 À juste titre.
28:47 Voilà. Et il n'est pas vraiment sur la ligne de Mme Retailleau.
28:50 Mais vous la connaissez, Mme Retailleau ? Vous l'avez entendue, Mme Retailleau ?
28:53 On va l'entendre. Et la présidence de la République non plus n'est pas très contente de ce qui se passe.
28:57 Mais ils sont incapables d'entrer vraiment dans ces dossiers.
29:00 C'est ça qui est sidérant. C'est-à-dire que quand tu parles en off avec ces gens-là, ils disent "On est complètement d'accord avec vous".
29:05 Sauf qu'un ministre de l'Enseignement supérieur...
29:07 Ils sont incapables d'agir.
29:09 Pardon de dire ça, mais un ministre de l'Enseignement supérieur, ça se change.
29:11 Ils sont complètement d'accord. Ils disent "C'est un scandale, c'est une honte, etc.". Bon, qu'ils agissent.
29:15 Pascal, un ministre de l'Enseignement supérieur, ça se change.
29:17 Mais ils ne la changeront pas, Mme Retailleau, parce que c'est se déjuger, etc.
29:22 Il faut changer Mme Retailleau, il faut changer l'administrateur à Sciences Po.
29:26 Il faut mettre un préfet, type l'allemand, qui était très bien, par exemple.
29:30 Non, c'est bien. C'est une bonne idée.
29:33 Il avait bien...
29:34 Voilà, c'est exactement le profil qu'il faut mettre.
29:36 Non, parce qu'il y avait un profil ferme.
29:38 Exactement, il faut mettre ce profil-là. Écoutez Mme Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur.
29:43 Je crois qu'on doit parler de la vie étudiante, vraiment de la vie étudiante.
29:47 Sur les points de Sciences Po, j'ai exprimé chez vos collègues, et je fermerai vous dire que le débat, oui.
29:55 L'expression, oui. Le blocage, non. Et je dirais l'escalade, encore moins.
30:00 Vous trouvez que c'est à la hauteur des déclarations comme ça ?
30:03 J'ai le droit de dire une grosse vacherie ? C'est un Français ce qu'elle a dit ?
30:07 Franchement, vous trouvez que c'est à la hauteur ?
30:09 C'est une syntaxe approximative ? C'est des mots qui ne sont pas dans l'ordre ?
30:12 Et cette dame est ministre de l'Enseignement supérieur.
30:15 Depuis un moment, d'accord.
30:17 Les mots ne sont pas dans l'ordre.
30:18 Affligeant. Non, mais vraiment.
30:20 Et c'est pour ces gosses, le scandale. C'est pour les Pierre-Alexandre.
30:24 Ils n'en ont rien à foutre.
30:25 Surtout qu'ils réagissent à la justice.
30:27 De ces gosses qui font Sciences Po. Ils s'en fichent.
30:29 Franchement, c'est pas bien. Vraiment, c'est pas bien.
30:31 Manuel Vaz, d'ailleurs. Écoutez-le ce matin, ce qu'il a dit à Sciences Po, parce qu'il est sur notre ligne.
30:36 On se sent au colère, là.
30:37 La direction s'est engagée à un débat qui porte sur les revendications de ces étudiants qui ont bloqué l'Institut.
30:46 Et notamment sur la suspension du partenariat de l'école, j'ouvre les guillemets,
30:51 avec les universités et les organisations soutenant l'État d'Israël.
30:55 Donc on va organiser un débat sur la légitimité d'expression de haine des Juifs et d'Israël.
31:02 On va se plier aux exigences de l'extrême gauche, de la France insoumise et de fait de leurs alliés islamistes.
31:12 Et on va plier devant une minorité d'étudiants violente qui terrorise la majorité et qui bloque Sciences Po.
31:20 J'appelle ça de la lâcheté, j'appelle ça une reddition face à l'islamo-gauchisme et j'appelle ça de la soumission,
31:31 parce que cela rappelle en effet le livre de Michel Houellebecq sur un roman,
31:38 mais qui anticipait ce que pouvait dire la soumission face à l'islamisme.
31:44 Il y a une contradiction parce que vous évoquez une minorité et vous en faites aujourd'hui une majorité qui nous ferait basculer.
31:52 Et après, peut-être qu'on discutera de la science.
31:56 On peut quand même ici...
31:58 Non mais Olivier, on va avancer.
32:00 On peut aussi peut-être parler de ce qui se passe à Gaza.
32:03 Mais ce n'est pas le sujet ce soir.
32:05 Je suis désolé de vous le dire, ce n'est pas le sujet ce soir.
32:07 Mais en revanche, on peut en parler, mais ce n'est pas le sujet de Sciences Po.
32:11 Et je ne suis pas certain que ça ait un rapport aussi direct que vous le sous-entendez, Olivier.
32:16 Atal, Ivan Atal.
32:18 Ce qui se dit parfois de plus intéressant, ce ne sont pas des hommes politiques qui le disent,
32:22 ce ne sont pas forcément des journalistes qui le disent, ce sont des artistes qui le disent.
32:24 Et Ivan Atal était chez Frédéric Aziza.
32:27 Frédéric Aziza.
32:28 Manifestement, l'incontournable.
32:30 On appelle ça la maïeutique.
32:32 C'est faire accoucher les uns et les autres de paroles fortes.
32:37 Et ce qu'a dit Ivan Atal, à mon avis, il faut l'entendre avec attention.
32:41 Tout d'abord, il a parlé de Jean-Luc Mélenchon.
32:44 Écoutez ce qu'il dit.
32:46 Il sait ce qu'il fait, Mélenchon.
32:48 Il est pas idiot, il est totalement crétin de faire ce qu'il fait.
32:54 Mais il sait ce qu'il fait, il sait pourquoi il le fait.
32:56 Il est avrilé, il est fou. Il est antisémite.
32:58 C'est difficile aujourd'hui de ne pas imaginer qu'il se soit alors pris au jeu, s'il se défend, d'être antisémite.
33:08 Il n'y a qu'à le voir, sa tronche, et de voir la haine qu'il anime,
33:13 la haine qui transpire de tous ses ports pour ne pas penser qu'il n'a pas un tout petit peu d'antisémitisme en lui.
33:22 Mélenchon.
33:23 Il dit clairement les choses avec beaucoup de courage.
33:26 L'antisémitisme, il en a également parlé.
33:29 L'antisémitisme, aujourd'hui, virulent, est à gauche, mais ça fait un moment déjà.
33:34 Et c'est pour ça que vous avez dit "on assiste à une orgie d'antisémitisme".
33:40 Depuis le 7 octobre, c'est quand même délirant.
33:43 Les actes antisémites ont augmenté de combien ?
33:47 De quelques pourcents.
33:48 Voilà, ça devient délirant. C'est une orgie d'antisémitisme.
33:53 Tout le monde s'en donne à cœur joie.
33:55 Dans les écoles, les étudiants, les gens, de tous les côtés.
34:01 On profite de tout ça pour...
34:03 Mais moi, j'ai jamais pensé que le conflit israélo-palestinien était autre chose que de l'antisémitisme.
34:13 Ce n'est pas une question territoriale.
34:14 D'ailleurs.
34:15 Donc c'est pour ça, en réalité, quand les gens disent "mais c'est quand même étonnant de voir toute cette jeunesse
34:20 qui ne s'aime pas pour le problème des musulmans, les Ouïghours, le Soudan, etc."
34:25 Mais non, évidemment.
34:27 Évidemment, il y a un antisémitisme clair et net.
34:32 Là-bas, on n'importe rien.
34:34 C'est le même conflit.
34:35 C'est l'antisémitisme.
34:37 D'ailleurs, l'ambassadeur Gérard Haraud, qui était l'invité il y a quelques semaines ici,
34:39 il dit "Israël, c'est le juif des nations".
34:42 Ah, ouais, peut-être.
34:44 C'est ce que disait aussi...
34:46 Enfin, on le dit depuis des années, mais c'est ça.
34:47 Le juif des nations, l'antisémitisme, c'est ça.
34:49 L'antisémitisme, je veux dire, les problèmes d'Israël ou les problèmes des Juifs de France, c'est le même.
34:54 C'est la haine des Juifs.
34:56 Il y a deux choses que je voudrais dire, ou une, je ne sais pas.
35:00 Yvan Attal, c'est un ami personnel depuis longtemps.
35:05 Ce qui se passe là, après le 7 octobre, il parle.
35:09 Parce que son amour d'Israël, il a des...
35:11 Comme moi, il a de la famille en Israël, j'en doute pas un seul instant.
35:14 Il parle.
35:15 Il parle alors qu'il vit dans un milieu artistique où on n'a pas le droit de parler de ça.
35:22 Au César de cette année, on n'a pas parlé du 7 octobre.
35:26 Vous avez une comédienne qui a perdu sa famille là-bas, qui n'en a pas dit un mot.
35:31 Donc, il parle parce que maintenant, la parole se libère.
35:34 Il a fait un film.
35:35 Je lui avais dit, Dieu sait s'il a fait des films merveilleux.
35:37 Il a un film qui a été très mauvais sur l'antisémitisme, où il ne parlait que de l'extrême droite.
35:44 Je lui ai dit, il est très mauvais ton film.
35:46 Il n'a pas barguigné.
35:47 Il m'a dit, si tu savais, le problème que j'ai eu avec les artistes,
35:52 parce qu'une partie du film a été tournée en Israël.
35:56 Et maintenant, il y a une deuxième chose.
35:58 Il dit maintenant autre chose que personne n'osait dire depuis 30 ans.
36:02 C'est l'extrême gauche, le problème.
36:04 C'est la gauche ?
36:05 C'est l'extrême gauche, le problème.
36:09 On écoute Nathal.
36:11 Parce que vraiment, je trouve que sa parole mérite d'être entendue.
36:16 Je ne sais plus où voter.
36:18 Je ne sais pas pour qui voter.
36:20 Ça, c'est vraiment quelque chose de très fort, ce qu'il a dit.
36:22 Écoutez-le.
36:23 Je ne sais plus pour qui je dois voter.
36:25 Je ne sais plus qui...
36:27 D'ailleurs, vous allez voter ?
36:28 Je ne sais pas.
36:29 Vous, Européenne ?
36:30 Je ne sais pas.
36:31 Je ne sais plus pour qui voter.
36:32 Je ne peux plus regarder le football, puisqu'ils sont tous anti-israéliens, anti-sionistes.
36:38 Ils se drapent du drapeau palestin dans les stades.
36:41 Le Paris Saint-Germain est financé par le Qatar.
36:43 Donc, je ne peux plus être moi-même.
36:46 Je ne peux plus partager des choses avec d'autres Français,
36:50 parce que je sais qu'à des endroits, on veut me couper la tête.
36:53 C'est quand même fou de ne plus être moi-même tous les jours de ma vie dans mon propre pays.
36:59 C'est fou, c'est dur.
37:00 Ça pèse.
37:01 Ça pèse.
37:02 Bien sûr.
37:03 Je les trouve extrêmement courageux, parce qu'ils s'exposent.
37:06 Ça m'a fait penser à un extrait dans un journal d'une personne disant
37:11 « Je ne pourrai plus jamais être heureux depuis le 7 octobre ».
37:14 En plus, ils viennent d'une sensibilité plutôt, si ce n'est de gauche, progressive.
37:22 Et donc, il y a une double souffrance et une double colère,
37:25 d'abord vis-à-vis de la situation faite aux Juifs,
37:27 que ce soit au Proche-Orient ou dans la diaspora,
37:30 en disant « Comment on va faire ? »,
37:32 et vis-à-vis d'une partie de la gauche.
37:34 Je continue à dire « d'une partie de la gauche ».
37:35 J'ai un seul point de désaccord total avec lui,
37:38 mais je comprends aussi là ce qu'il…
37:40 C'est quand il dit que ça n'est absolument pas une question territoriale.
37:43 C'est bien évidemment aussi une question territoriale.
37:45 Mais…
37:46 Ça vous arrange bien de dire « d'une partie de la gauche » quand…
37:49 Oui, c'est une partie de la gauche.
37:50 Mais vous avez…
37:51 Mais pourquoi vous voulez embarquer tout le monde ?
37:52 Mais parce que c'était la nuque, ce cher ami.
37:54 Ça vous ennuie, la nuque.
37:56 Ça, ça vous ennuie, je le comprends bien.
37:58 Allez-y.
37:59 Mais ce n'est pas nouveau.
38:00 Ça va durer trois minutes.
38:01 Allez-y.
38:02 Je répète que tous les gens de gauche du PS doivent leur siège à Jean-Luc Mélenchon.
38:08 Je n'y peux rien.
38:09 Et en connaissance de cause.
38:10 Et en connaissance de règle.
38:11 Est-ce qu'il y a un élément de sa situation, moi je suis moyen-orient, dans l'accord électoral de l'ANUPS ?
38:16 Mais non, mais…
38:17 Mais les positions de Jean-Luc Mélenchon…
38:19 Est-ce que…
38:20 Les positions de Jean-Luc Mélenchon étaient connues.
38:22 Mais vous faites une erreur.
38:23 Vous faites parce que ça…
38:24 Parce que vous feriez mieux de dire « oui, une partie de la gauche est digne dans ce moment-là ».
38:27 Vous feriez mieux de dire « oui, une partie de la gauche depuis le 7 octobre a été au rang des… »
38:31 Olivier, je vais vous faire…
38:32 Vous feriez…
38:33 Un cheval et une halle.
38:34 Non, ce n'est pas bien de faire ça.
38:35 Un cheval et une halle.
38:36 Olivier, ce n'est pas le Parti communiste qui a fait voter…
38:38 Je ne représente pas le Parti communiste, Georges Pénèque.
38:40 Non mais…
38:41 Vous représentez le LR ici ?
38:42 Non, je ne dis pas ça.
38:43 Donc pas comme ça.
38:44 Je dis la gauche et l'ANUPS.
38:45 D'accord.
38:46 Moi, je me suis fait avec le Parti communiste.
38:47 Et l'ANUPS…
38:48 Je peux finir ma phrase.
38:49 Je vous en prie.
38:50 Il fait voter quand même le régime d'Apartheid, il me semble.
38:52 Oui, c'est une qualification qui est retenue des fois internationalement.
38:55 Et rassurez-vous…
38:56 Quand bien même…
38:57 Olivier, je vous fais une erreur.
38:58 Mais c'est pas grave.
38:59 Olivier, cher Olivier, et rassurez-vous…
39:01 Vous feriez mieux de dire que les insoumis sont désolés.
39:04 Rassurez-vous, l'ANUPS se reformera.
39:07 Oh non.
39:08 Elle se reformera pour gagner des sièges.
39:10 Je vais me mettre en billet.
39:11 Vous mettez le poste.
39:12 Eh bien, alors, M. Goetsch perdra son siège, alors M. Ford perdra son siège, avec M.
39:17 Boris Vallaud perdra son siège, et toute la gauche du PS perdra son siège.
39:21 Olivier, pour clore sur ce sujet, quand bien même une partie des gens formant l'ANUPS
39:26 ignorait le fait que M. Mélenchon, à la dernière législative, pourquoi ne s'en sont-ils pas détachés là ?
39:31 Pourquoi n'ont-ils pas dit "on ne peut plus faire groupe commun, faire inter-groupe commun avec ce monsieur" ?
39:35 Pourquoi ils ne s'en sont pas détachés ?
39:37 L'ANUPS, elle était déjà en soins palliatifs avant…
39:39 Oui, mais personne n'a dit…
39:41 En plus, vous êtes des observateurs de la vie politique.
39:43 Elle est fille tenant ces discours-là.
39:45 Je me retire de l'accord électoral.
39:47 Personne ne l'a dit.
39:48 Et dans les municipalités ?
39:50 Le PS est dans les municipalités.
39:52 Qu'est-ce qui se passe ? Vous voulez que je vous dise ce qui se passe dans la municipalité de Nantes ?
39:55 Vous pensez que le PS ne travaille pas avec les élus éléphistes ?
40:00 Parce qu'autrement, ils n'ont pas la majorité.
40:02 Excusez-moi, dans toutes les mairies ?
40:04 Comment ils font dans les mairies ?
40:06 Vu le mode de suffrage sur Nantes, pas sur les municipalités.
40:10 Avec la prime à l'ISTE…
40:12 Alain Finkielkraut dans le Figaro.
40:15 Très intéressant.
40:16 Ce matin, Alain Finkielkraut, le problème d'Israël, ce n'est pas le Hamas, c'est Netanyahou.
40:20 Le Hamas, en effet, n'est pas un problème, a dit Alain Finkielkraut.
40:22 C'est un ennemi qui veut non seulement la perte d'Israël, mais l'extermination des Juifs,
40:25 comme il l'a montré le 7 octobre.
40:27 Il dit, et on va le voir, Netanyahou est le problème parce qu'il bloque toutes les issues,
40:31 ferme toutes les portes, sabote consciencieusement toutes les solutions.
40:34 Alors même que Tsaïl plaide pour le retour de l'autorité palestinienne à Gaza,
40:38 le Premier ministre israélien s'y refuse obstinément.
40:40 Pourquoi ? Parce qu'il perdrait aussitôt le soutien des extrémistes de son gouvernement.
40:44 Tout le monde condamne à juste titre la politique de Netanyahou depuis des années.
40:49 Et notamment beaucoup de Juifs français.
40:52 Je pense à Jacques Attali, qui n'a pas de mots assez durs sur Netanyahou.
40:56 Et il n'a pas tort.
40:57 Oui.
40:58 Je ne regarde pas les positions des Juifs français à l'aune de Jacques Attali, pardon de vous le dire.
41:05 C'est une voix qu'on peut écouter.
41:07 Admettez que la coalition de Bibi est dérangeante.
41:11 Si je peux me permettre, je n'ai pas attendu le 7 octobre pour dire tout le mal que j'ai pensé de cette coalition,
41:22 puisque je lui ai dit à lui-même à Paris, deux mois avant le 7 octobre, il n'a pas été content,
41:27 mais je lui ai dit, il manque une seule chose, je suis prêt à signer l'article de Finkelkont.
41:32 Je suis prêt à le signer.
41:33 Un seul point, après, c'est qu'il oublie le principal.
41:37 Le principal, il y a encore plus dangereux pour l'Iran, pour l'état d'Israël,
41:42 c'est le système électoral proportionnel qui a obligé justement Netanyahou à s'allier avec ces deux parties-là.
41:54 Non, il pouvait refuser le poste de Premier ministre et s'allier avec le Likoud, ce qu'il n'a pas fait.
42:00 Non, ça ne suffisait pas parce que M. Gantz a su refuser.
42:04 Dernier sujet.
42:05 Malheureusement, ce système électoral, c'est une fabrique de crétins et de discrons.
42:10 Mais il pouvait dire.
42:11 Il nous reste cinq minutes.
42:13 Il nous reste cinq minutes et je voulais parler de Jean-François Aquilli qui est licencié par Radio France.
42:18 Cette histoire est extravagante.
42:20 Accusé d'avoir participé à l'écriture de l'autobiographie du président du Rassemblement National, Jordan Bardelar.
42:26 Ce qu'il dément et on n'a pas de preuve.
42:28 Le journaliste a été licencié pour des manquements répétés à la déontologie.
42:34 Les avocats à un moment avaient parlé et ils avaient imaginé un accord.
42:39 Et Mme Veil a dit non.
42:41 C'est un jugement politique.
42:43 On en fait un symbole d'Aquilli.
42:45 Donc ces gens effectivement virent.
42:47 Alors là, personne défend M. Aquilli.
42:49 Il n'y a pas un journaliste de France qui défend M. Aquilli.
42:51 Pas de syndicat.
42:52 Pas de syndicat.
42:53 Pas de portaire sans frontières.
42:54 Personne.
42:55 Il est licencié pour fautes graves pour cause de manquements répétés aux obligations déontologiques relatives aux collaborations extérieures.
43:01 Il a fait ce qu'ont fait tous les journalistes.
43:03 Tous.
43:04 Et lui il ne l'a même pas fait puisqu'il n'a même pas écrit de livre avec Jordan Bardelar.
43:07 Donc simplement le problème c'est que...
43:09 Il est suspecté.
43:11 C'est la loi des suspects maintenant.
43:13 La loi des suspects.
43:14 Judiciariste.
43:15 Indiqué à l'ASP.
43:16 Donc...
43:17 Il va aller au prud'homme.
43:18 Au prud'homme.
43:19 Il va partir au prud'homme.
43:20 Il gagnera.
43:21 Jean-François Aquilli avait été suspendu.
43:23 Il a affirmé "j'ai échangé avec Jordan Bardelar comme je le fais avec tous les responsables politiques depuis 25 ans.
43:27 Nous avons parlé à sa demande ce que pouvait être son expression pour un livre d'entretien.
43:30 J'ai refusé le projet."
43:31 La direction de France Info.
43:33 La direction de France Info.
43:35 Le rédacteur en chef.
43:36 L'adjoint du rédacteur en chef.
43:38 C'est des drôles de personnes.
43:40 C'est des drôles de personnes.
43:41 Voilà.
43:42 Je ne parle même pas de l'article du Monde.
43:44 Aujourd'hui il y a un article dans le Monde.
43:45 Il n'est même plus signé.
43:46 Il avait été signé par Ariane Chemin.
43:48 Aujourd'hui le papier du Monde n'est même pas signé.
43:50 Voilà comment agissent ces gens.
43:52 Mais ils ont eu sa peau.
43:53 Ils ont eu sa peau.
43:54 Quand même.
43:55 Ils ont eu sa peau.
43:56 Le service public de l'audiovisuel se déshonore.
43:58 On est loin de "Je suis Charlie".
43:59 Ce sont plutôt des charlots.
44:00 Et avec l'argent des Français, a dit M. Chenu.
44:02 M. Dupont-Aignan a dit "scandaleux acharnement de Radio France à l'égard de Jean-François Aquilie
44:06 qui n'a commis aucune faute professionnelle.
44:08 Son soliteur ne peut pas être politisé à gauche.
44:10 Il est temps de reprendre le service public au service du public."
44:15 C'est invraisemblable.
44:17 Cette histoire est invraisemblable.
44:18 Invraisemblable.
44:19 C'est un procès de Moscou ?
44:20 C'est un procès de Moscou.
44:22 Vous n'avez pas fait ce que l'on croit que vous avez fait.
44:24 Vous n'avez pas le droit de le démentir, de prendre un avocat.
44:27 Bien sûr.
44:28 C'est donc injouable ?
44:30 Bien sûr.
44:32 D'ailleurs on ne cherche pas la vérité, on cherche la sanction.
44:35 Je vous assure que c'est vrai.
44:37 Par un hasard invraisemblable.
44:40 J'ai dû le dire.
44:42 Je venais chez vous et j'ai entendu un commentaire.
44:46 C'était avant cette histoire.
44:48 Il s'était signé Jean-François Kili.
44:50 Et je me suis dit en mon fortien, voilà enfin quelque chose de neutre et d'objectif.
44:55 Ce n'est pas tombé au hasard.
44:57 C'est incroyable.
44:59 Vous dites qu'aucun journaliste défend.
45:00 Je n'ai pas choisi le bon camp.
45:01 Ce qui circule sur Twitter, ce n'est pas tout à fait le cas.
45:03 Il va y avoir des réactions.
45:04 Ah bon ?
45:05 Oui.
45:06 C'est pas un déchaînement.
45:08 Écoutez, en interne, on va regarder.
45:11 Mais il faudrait.
45:13 Ils sont plus rebellés contre ce qui arrive à Meurice qu'à Kili.
45:18 Je ne dis pas que c'est un tsunami de réaction.
45:20 C'est-à-dire qu'il est viré sur un article sans fondement, écrit par une consœur du Monde,
45:29 qui s'appelle Ariane Chemin, qui est à l'origine de son éviction, de son licenciement.
45:35 Et c'est couvert par une direction soumission, par des petits télégraphistes, des petits soldats,
45:44 au service pour garder leur place.
45:47 Oui, je pense que c'est une décision minable.
45:50 C'est des minables.
45:52 Sans vouloir défendre Mme Veil, je pense, je sais un peu comment ça fonctionne maintenant dans cette maison qui m'intéresse,
45:58 je pense qu'elle a dû faire l'objet elle-même de grandes pressions.
46:03 Ce n'est pas elle qui a décidé, c'est parce qu'on lui a demandé.
46:07 Les syndicats ?
46:08 Bravo, ce sont les syndicats.
46:10 Les syndicats, bien sûr, c'est pour ça qu'il fallait la tête de Kili sur un plateau.
46:16 Mais encore à sa décharge, je ne pense pas qu'on puisse tenir Radio France sans les syndicats.
46:23 Vous avez des gens qui étaient plutôt estimables, mais qui n'ont rien.
46:26 Jean-Luc S. par exemple n'a rien fait.
46:30 Même Philippe Val.
46:33 Ce n'est pas le bon exemple Jean-Luc S.
46:35 Ce n'était pas un rouge vif.
46:37 Son courage lui aussi ne brille pas particulièrement par son courage.
46:42 Même Philippe Val.
46:44 Dans sa prise de parole.
46:45 Philippe Val quand il était, il avait énormément de mal.
46:48 Le mal qu'il a eu à se séparer, par exemple, de celui qui tenait son nom méchable,
46:57 un brûlot antisémite d'ailleurs, qui a été poursuivi, son nom méchable.
47:02 Il a eu un mal de chien pour ça.
47:04 Qui vous le dira ?
47:05 Je suis d'accord avec vous, mais ces gens-là ont plus garde.
47:08 Par la privatisation, monsieur.
47:10 Une seule solution.
47:12 Une seule solution, la privatisation.
47:14 Voilà.
47:16 Non, je pense qu'il faut un président ou une présidente forte
47:21 et que l'Etat accepte un mois de grève.
47:24 C'est pas grave, les antennes sont éteintes pendant un mois.
47:26 Ça peut arriver ça pour la fusion.
47:27 Parce que la fusion, il ne la voit pas.
47:29 Un mois de grève.
47:30 C'est la solution Reagan.
47:32 Avec Margaret Thatcher.
47:35 Non, il l'avait fait, rappelez-vous, avec les contrôleurs du ciel.
47:38 Ça a fait des morts, la solution de la grève.
47:40 Avec les contrôleurs du ciel.
47:41 Qui avaient fait grève pendant trois mois et il avait dit
47:43 "On va mettre les militaires qui vont contrôler le ciel civil".
47:47 Il avait viré tout le monde et il a repris après les embrûles.
47:50 C'est ça que c'était.
47:51 Il dit "il faut faire du tas de cerfs".
47:55 Je vous assure, c'est quelqu'un qui a 60 ans,
47:57 qui fait une carrière professionnelle de qualité,
48:00 qui est humilié, qui est traîné dans la boue,
48:03 dont la respectabilité est entachée,
48:06 qui est viré comme un chien pour fautes graves.
48:09 Mais qui sont ces gens ?
48:12 Et qui étaient appréciés par toutes les sensibilités politiques.
48:14 À part ça, ce sont de grands...
48:16 Qui sont ces gens ? Qui sont ces directeurs ?
48:18 Ils peuvent se regarder dans une glace, ces gens-là ?
48:21 Ce sont d'excellents donneurs de leçons.
48:23 Ça, il n'y a rien à dire de ce côté-là.
48:25 Pour les leçons de morale, ils se posent là, je peux vous dire.
48:28 Quand il y a un licenciement qu'ils considèrent injuste
48:31 dans une entreprise privée, je peux vous dire qu'ils sont là.
48:34 Oui, il y a du monde.
48:35 Ah ben là, il y a du monde.
48:36 C'est quand même nos impôts, tout ça, non ?
48:37 Je ne crois plus.
48:38 La rancœur, le ressentiment, les passions tristes.
48:42 Oui.
48:43 C'est triste.
48:45 M. Benkemoun arrive avec un gros lit.
48:50 Alors, j'ai le droit de dire un mot de cinéma ?
48:52 Vous avez le droit.
48:53 Eh ben, moi j'ai vu ce week-end "N'avoue jamais".
48:56 Ah, j'adorais.
48:57 J'ai trouvé ça formidable.
48:58 Moi aussi.
48:59 On n'a pas vu ensemble, mais c'est formidable.
49:01 J'ai vu "La famille Leroy" la semaine dernière, je trouvais très bien.
49:03 Ce n'est pas "La famille Leroy", c'est "Nous les Leroy".
49:05 "Nous les Leroy", oui.
49:06 Non, "N'avoue jamais".
49:07 C'est ce que le cinéma français fait de mieux.
49:09 Je vais vous faire comprendre que je trouve ça formidable.
49:10 Parce que André Dussolier et Sabine Hazéma,
49:13 qui sont trois comédiens,
49:15 évidemment que le film, s'ils n'étaient pas dans le film,
49:18 ça n'aurait pas la même saveur.
49:20 Mais le film est bien écrit.
49:22 Il me semble que c'est onze fois Sabine Hazéma et Dussolier.
49:25 Le film est bien écrit, c'est rigolo, c'est sympathique,
49:29 mais c'est particulièrement bien joué.
49:32 C'est quoi la thématique ?
49:33 C'est jubilatoire.
49:34 Je vais vous dire, c'est un homme qui découvre
49:37 que sa femme l'a trompée il y a 40 ans.
49:39 Mais il m'a…
49:40 Ça vous est arrivé ?
49:41 Non, non, pas du tout.
49:42 Il découvre.
49:43 Et effectivement, il part à la recherche
49:46 de celui qui a eu une aventure avec sa femme.
49:51 Mais c'est quand même il y a 40 ans.
49:53 Mais Dussolier, il est…
49:54 Et il va voir que ce monsieur est plus en forme que lui physiquement.
49:57 Et Dussolier, il est jubilatoire.
49:59 Thierry Lhermitte, on le voit tout nu un moment,
50:01 il est très, très bien.
50:02 Et Sabine Hazéma, elle est merveilleuse.
50:04 Donc je trouve que c'est un cinéma
50:06 qui est bien écrit, bien joué, formidable.
50:09 Et alors, tout le monde souriait et riait même dans la salle.
50:12 C'est un cinéma merveilleux.
50:14 Absolument.
50:15 Et c'est bien de saluer ça.
50:17 Vous l'avez bien dit.
50:18 Vous en avez bien parlé.
50:20 C'est important que ce cinéma existe.
50:22 Mais oui, bien sûr, bien sûr.
50:24 Bon.
50:25 On va regarder ce qui se passe du côté du Caire ce soir.
50:28 On va regarder ce qui se passe du côté du Caire
50:30 parce qu'on attend et le monde retient sur ce
50:32 pour savoir si le Ramas accepte ou pas
50:34 l'offre qui a été qualifiée d'exceptionnellement généreuse
50:38 par Antony Blinken, qui est pour la septième fois dans la région.
50:41 Donc on va regarder ça nous aussi.
50:43 Attention, on sera avec notamment Michel Habitbol,
50:45 Histoire des Juifs en France.
50:46 Vous l'avez reçu il y a quelques jours.
50:48 C'est quelqu'un qui est absolument passionnant,
50:50 passionnant pour décoder ce qui se passe sur les campus américains
50:52 et à la Sorbonne.
50:54 Et puis Mona Jaffarion, confondatrice du collectif Femme Azadie
50:57 sera là également avec nous.
50:59 Laurent Pratte était à la réalisation.
51:01 Nicolas était à la vision.
51:02 Rodrigue Leprado est au son.
51:04 Benjamin Naud, Lucas Busutil, Guilhem Lafage
51:07 sera ce soir.
51:08 Toutes ces émissions seront retrouvées sur cnews.fr.
51:10 Passez une excellente soirée avec Olivier,
51:14 avec notre ami Julien Pasquet.
51:16 - Oh là là, vous avez l'air content là.
51:18 - Ah pas du tout, non, il a gagné.
51:20 Il se rapproche.
51:21 - Finalement, j'ai l'impression que vous êtes résigné.
51:23 - Oh non, c'est pas mon genre.
51:25 - C'est pas son genre.
51:26 - C'est pas mon genre.
51:27 - Il a des fins de saison compliquées.
51:28 - Oui, bon alors on n'est pas une fin de saison, on est en avril.
51:30 - On est là toute la semaine, chial dire.
51:31 Vous serez là le 1er mai ?
51:32 - Oui.
51:33 - Et le 2 mai aussi ?
51:34 Jeudi ?
51:35 - Non, jeudi je ne serai pas là.
51:37 Vous êtes taquin.
51:39 - Il y a une info ?
51:41 - Non mais la vie privée c'est incroyable.
51:43 - Vous nous manquerez.
51:46 - Pour des raisons médicales.
51:47 - Bien sûr.
51:48 - Voilà.
51:49 - À demain matin.
51:50 - Oui, oui, oui.
51:51 -C'est parti.
51:52 [SILENCE]