L'Heure des Pros 2 (Émission du 27/03/2024)

  • il y a 6 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 Bonjour à tous, Éronique Jacquet, Louis Deragnel, Paul Melun, Gilles William, Goldnadel,
00:06 deux semaines, bonsoir messieurs, deux semaines après l'audition de Cyril Hanouna à l'Assemblée
00:11 nationale, c'était Yann Barthez qui a été auditionné par la commission d'enquête
00:14 sur l'attribution des fréquences de l'ATNT.
00:16 Il n'y a pas grand chose à retenir, simplement, je vous avais dit qu'il y a un problème
00:21 avec cette émission puisque tout est écrit, tout est sur prompteur et M.
00:24 Barthez n'écrit rien et ne pense rien.
00:26 C'est-à-dire qu'il est une marionnette de son émission et c'est pourquoi je l'avais
00:31 l'autre jour baptisé Jeff Panaclocque.
00:33 Bon, c'est vrai.
00:35 Et vous aviez pu voir cette séquence sidérante où il lit tout et à un moment, il perd sa
00:42 une note et il est incapable sans doute, parce qu'il ne l'avait pas lu peut-être, de se
00:46 souvenir ce qu'il doit dire.
00:48 Et vous avez cette séquence ahurissante où il ne sait plus quoi dire parce qu'il n'a
00:52 plus de feuilles devant lui.
00:53 Regardons.
00:54 En bref, je suis fier de rendre, je l'espère, ne serait-ce qu'un peu les téléspectateurs
01:00 curieux, curieux comme nous le sommes.
01:02 Et il me manque la fin.
01:05 Il me manque la fin.
01:11 Vous en faites pas, ça nous arrive aussi.
01:17 Oui, j'imagine.
01:18 C'est con, ça, Parthéliens.
01:20 Donc voilà, je voulais juste rappeler que malgré tout ça, le quotidien, c'est zéro
01:26 dérapage, zéro procédure de sanction, zéro amende, zéro mise en demeure de l'Arkom,
01:30 zéro mise en garde et aucune procédure en diffamation.
01:33 Merci de m'avoir écouté.
01:34 Bon, il n'y a pas grand chose à dire.
01:37 Simplement ça.
01:38 Et moi, je n'ai jamais attaqué le quotidien.
01:41 On ne m'a fait que répondre.
01:43 C'est une émission qui utilise des montages, qui est une émission qui parfois fait dire
01:49 aux gens l'exact contraire de ce qu'ils ont dit.
01:52 Ça nous est arrivé de nombreuses fois et qui tourne en dérision en permanence avec
01:57 des montages.
01:58 C'est pour ça d'ailleurs qu'ils ne veulent pas recevoir le Rassemblement National en
02:00 direct, parce que les gens pourraient parler en direct, s'expliquer en direct.
02:04 Donc, comme tout est coupé, enregistré, etc.
02:06 Ça donne cette émission qui est une émission factice.
02:12 Ce que je trouve terrifiant, il y a le fond de ce que vous dites.
02:17 Désolé, je vais m'attarder sur la forme.
02:19 Il ne sait plus ce qu'il doit dire, mais pour dire des banalités absolues.
02:23 Merci de m'avoir écouté.
02:25 C'est un petit peu gênant.
02:28 Et moi, sur le fond, comme si on va quand même un peu parler du fond.
02:31 Ce que je trouve terrible dans cette émission, c'est que souvent, ils prennent des petits
02:38 Français qui n'ont rien demandé à personne et des gens souvent de conditions modestes
02:43 et ils les montrent du doigt et ils rigolent.
02:46 Et je trouve ça d'une méchanceté, d'une férocité.
02:49 Vous avez raison, dans le même genre, il y a Guillaume Meurice qui faisait ça sur
02:51 France Inter.
02:52 On prend un micro-trottoir et puis on tourne en dérision des personnes qui répondent
02:56 en tronquant leurs propos, en prenant qu'un morceau.
02:58 Moi, je n'aime pas ça du tout.
02:59 Je pense toujours à mes amis, mes voisins, ma famille.
03:02 Quand je vois ça, je me dis qu'on n'a pas envie, quand on n'est pas rompu au Média,
03:04 d'être tourné en dérision par des marquis de la télévision.
03:06 C'est assez désobligeant.
03:08 Écoutez, je vous dis, il n'y a pas grand chose à dire sur cette émission, sur cette
03:12 audition.
03:13 - C'est intéressant, pardon.
03:14 - Oui, mais c'est le problème des gens qui ne savent pas parler sans prompteur.
03:18 Il y en a dans ce métier.
03:19 Ils ne savent pas.
03:20 Et c'est pour ça qu'ils ne donnent jamais d'interviews ni quoi que ce soit.
03:23 Ils ne savent pas quoi dire.
03:24 - Oui, mais Pascal, ce que je trouve intéressant, justement, c'est ce qu'ils ne disent pas.
03:27 - Moi, je n'y perds rien.
03:28 - Pardon, Monsieur.
03:29 - Regardez.
03:30 - Voilà.
03:31 - Il est bon le prompteur.
03:32 - Il est bon le prompteur.
03:33 - C'est tout.
03:34 Dans la vie, tu n'as pas de prompteur.
03:38 Tu ne vas pas écrire tes réparties, ce que tu vas dire.
03:41 Tu te fais confiance à ce que tu as à dire.
03:43 - Pascal, on est d'accord.
03:44 - C'est invraisemblable d'être un journaliste avec un prompteur.
03:46 - Il n'y a pas tout le temps un prompteur dans son émission.
03:48 - Comment ?
03:49 - Il y a temps et oreillettes.
03:50 - Tout le temps, prompteur et oreillettes.
03:51 Ce sont des gens qui sont incapables de faire autrement.
03:53 Excusez-moi, Véronique.
03:54 - Oui, pardon.
03:55 Non, ce qui est intéressant, moi, je trouve, c'est ce qu'il ne dit pas.
03:57 C'est la fébrilité qu'il dégage avec ses feuilles, comme ça.
04:01 Alors que ça montre qu'il est incapable de gérer la situation.
04:04 Et secondo, quand même, on a l'impression qu'il déboule du pôle Nord et que ça polaire.
04:08 Il sort du fond des bois.
04:09 Alors que c'est un homme de télé, c'est un homme de média.
04:11 Donc, on sent qu'il y a quelque chose de pas maîtrisé.
04:13 - Il y a une forme d'irrespect aussi, volontaire.
04:15 - Il y a une forme d'irrespect, bien entendu.
04:17 - En fait, c'est un irrespect mise en scène.
04:20 - Oui.
04:21 - C'est pour ça qu'en fait, moi, je les connais tous.
04:22 Tout est faux.
04:23 Voilà.
04:24 - Non, mais c'est...
04:25 - Tout est faux.
04:26 Et ce qu'ils pensent.
04:27 Et leur fausse naïveté.
04:28 Et leur fausse gentillesse.
04:31 Et leur fausse...
04:32 Tout est faux.
04:33 Voilà.
04:34 Et je les connais.
04:35 - Non, mais c'est...
04:36 - Et jusqu'à la manière de s'habiller.
04:38 - Tout à fait.
04:39 - Parce que c'est une fausse décontraction.
04:41 Et c'est un vrai irrespect qui est mis en scène.
04:43 - D'accord, mais ce qui est...
04:44 - Mais c'est pas grave.
04:45 - Ce qui est à la fois fascinant et pathétique, c'est le décalage immense entre la faconde
04:52 qu'il a à l'antenne et justement l'impossibilité, l'incapacité d'aligner spontanément trois
05:01 mots.
05:02 Dans cet écart abyssal qu'on voit l'imposture.
05:05 - En même temps, si on veut le défendre, l'exercice que vous y êtes passé, Pascal,
05:09 l'exercice n'est pas évident.
05:10 Et très franchement, moi, je ne me réjouis pas que des journalistes soient mis en accusation
05:15 devant des députés qui, comme le disait Carlos, disaient que c'était un peu la garde
05:18 à vue.
05:19 Et je ne me réjouis pas plus de ce passage que des autres.
05:21 - Alors très sincèrement, mon stock compassionnel n'est pas assez...
05:24 - Vous avez raison.
05:25 Bon, on ne va pas rester deux heures là-dessus.
05:26 - On va en quitter en patis.
05:27 - Je vous laisse simplement...
05:28 Il y a une jeune femme.
05:30 - Il y a une jeune femme qui s'appelle Sophie Taillet-Polliant.
05:34 Elle est une députée de la France Insoumise.
05:36 C'est elle qui a demandé l'arrêt de ces news.
05:39 C'est elle qui a demandé la pétition à arrêt de ces news.
05:42 Et effectivement, je comprends pourquoi Quotidien nous tape dessus, puisque Quotidien est sur
05:48 cette ligne-là, puisqu'elle-même va dire à M.
05:51 Barthez, bravo pour ce que vous faites.
05:53 Bravo.
05:54 Mais ces gens-là ne se rendent même pas compte de l'imposture, comme vous l'avez dit.
05:57 C'est ça qui est absolument sidérant.
05:58 Écoutons ce qu'a dit cette dame-là dans l'audition.
06:02 - Merci, M. Barthez, d'avoir rappelé les valeurs humanistes et antiracistes qui vous
06:07 animent.
06:08 Ça devrait aller de soi, finalement, mais malheureusement, on sait que dans ce paysage
06:12 audiovisuel actuel, eh bien, ça va mieux en le disant.
06:15 Et on peut voir sur d'autres chaînes que ce n'est pas le cas partout.
06:17 Cela dit, je voulais vous interroger.
06:19 Oui, je sais, ça vous embête, mais c'est comme ça, messieurs.
06:23 Ah bah oui, oui, on est antiraciste, oui, messieurs.
06:25 Oui, c'est clair.
06:26 C'est clair.
06:27 Je les connais tous depuis trop longtemps.
06:30 Ils avancent le cœur en bandoulière.
06:32 Les humanistes ne sont pas ceux qu'on croit.
06:35 Les antiracistes ne sont pas ceux qu'on croit.
06:36 - Ah oui, que la France insoumise, que la dame de la France insoumise.
06:39 - Je peux vous le dire, mais vraiment, pour les connaître dans leur vie professionnelle,
06:44 dans leur vie privée, les humanistes ne sont pas ceux qu'on croit.
06:47 - Parfois, que la France insoumise, que la dame de la France insoumise se targue d'être
06:50 antiraciste, après l'épisode qu'on connaît depuis 7 octobre, c'est quand même parfaitement
06:56 pornographique.
06:57 - Et ce qui vient de se passer, et ce qui vient de se passer, c'est que le proviseur, qui
07:02 a été mis en cause, notamment par Madame Simonnet.
07:05 - Madame Simonnet.
07:06 - Voilà.
07:07 - Qui n'écartait pas l'idée que Monsieur le proviseur avait été violent avec une jeune
07:12 fille voilue.
07:13 - Bien sûr, en lui mettant une cible sur l'autre.
07:14 On en parlera dans une seconde.
07:15 - C'est quand même le baiser qui tue, entre nous soit dit.
07:18 - Bon, dernière chose, justement, cette Madame Taillée-Pollion, et bien je lui renouvelle
07:24 l'invitation que je lui avais faite lorsque nous étions passés dans cette audition.
07:28 Écoutons.
07:29 - Soyez certaine, Madame, si vous venez sur mon plateau, et même si vous voulez que nous
07:35 ne soyons que tous les deux, en tête à tête, je vous reçois avec plaisir.
07:40 - Écoutez, moi je ferai volontiers un débat avec vous, mais sur une autre chaîne, avec
07:44 un animateur qui saura, je pense, ah bah oui, mais moi ce sont mes conditions, pour débattre
07:51 justement du pluralisme de l'information et de la façon dont à ces news, et sur d'autres
07:57 chaînes, on peut ou pas avoir des débats apaisés, intéressants et constructifs.
08:02 - D'ailleurs, la députée Génération.S, elle est fille, elle n'a pas compris que je
08:06 ne suis pas un homme politique.
08:07 On ne fait pas de débat arbitré par quelqu'un d'autre.
08:12 Donc je veux bien la recevoir, mais par définition, je ne fais pas de débat avec elle.
08:16 - Elle est chez Barthez.
08:17 - Ah bah si vous voulez.
08:18 - On peut lui demander d'organiser ça.
08:19 - Je vais en direct, je vais chez qui vous voulez, en direct, mais je vais nulle part
08:27 où il y a du montage.
08:28 Je crois que c'est une sache de récoltion.
08:31 Parce que je les connais.
08:33 Voilà, je les connais.
08:35 Bon, voilà ce qu'on pouvait dire ce soir.
08:38 L'information, il y a une tonne d'informations chaque jour, et même par mois, bien sûr.
08:46 Celle d'aujourd'hui, je la trouve extravagante.
08:49 Un proviseur menacé de mort a démissionné.
08:53 Un proviseur menacé de mort a démissionné.
08:57 Et le rectorat a dit que c'était pour convenance personnelle.
09:00 Voilà où on en est en France aujourd'hui.
09:03 Je trouve ça extravagant.
09:05 Et ce que je trouve extravagant, c'est que très peu de médias en parlent, France Inter
09:10 n'en parle pas.
09:11 Parce que nous en avons parlé hier, aujourd'hui l'audiovisuel de service public en parle.
09:19 Bon, il n'y a pas un mot sur libération.
09:21 Hier, ils n'en parlaient pas.
09:22 Il n'y a pas un mot, par exemple, dans libération.
09:24 Exactement.
09:25 Il n'y a pas un mot.
09:26 C'est pour ça que l'objectivité, souvent on est attaqué sur l'objectivité.
09:30 C'est une tarte à la crème.
09:31 Mais choisir des sujets, c'est déjà un choix qui est par définition un choix subjectif.
09:35 Alors, est-ce que c'est une information importante ou pas ?
09:38 Est-ce qu'elle fait sens ou pas dans la société ?
09:39 Que dit-elle, cette information ?
09:41 Que dit-elle ?
09:42 Bon, moi je trouve que c'est une information très importante.
09:44 Elle dit beaucoup de choses.
09:45 On peut légitimement penser qu'après Samuel Paty et Dominique Bernard, ça peut avoir du sens,
09:48 un enseignant ou un proviseur menacé.
09:50 C'est ce qu'a dit Marine Le Pen.
09:51 Et ça a tellement d'importance que Gabriel Attal l'a reçu quand même.
09:54 Non mais si c'était vraiment inintéressant.
09:56 Si ça ne représentait rien dans la vie des gens, si ça ne disait rien du pays,
10:00 Gabriel Attal qui est objectivement débordé en ce moment,
10:03 vient de faire un séminaire gouvernemental,
10:05 il n'aurait pas pris la peine de recevoir ce message.
10:07 - Vous avez d'ailleurs tweeté après les assassinats de Samuel Paty et Dominique Bernard
10:10 par des islamistes et des proviseurs.
10:11 "Démissionne, menacé de mort pour avoir fait respecter la laïcité."
10:14 Valérie Pécresse également.
10:15 "Tout mon soutien aux professeurs du lycée Maurice Ravel."
10:19 Je voudrais qu'on voit le sujet de Clotilde Payet.
10:21 Et ensuite on écoutera Madame Belloubet.
10:24 Hier, les élèves et les parents de la cité scolaire Maurice Ravel
10:28 ont été alertés du changement de proviseur.
10:31 Son prédécesseur, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile,
10:35 a finalement démissionné alors qu'il avait été soutenu par Nicole Belloubet en personne.
10:40 Le ministère de l'Education déclare même dans un communiqué
10:43 "avoir tout fait pour assurer la sécurité du proviseur après connaissance des faits".
10:47 Le parquet national de lutte contre la haine en ligne a dès lors ouvert une enquête du chef de menace de mort.
10:52 Afin qu'il puisse être accompagné humainement et financièrement dans ses démarches judiciaires,
10:56 le proviseur a bénéficié de la protection fonctionnelle octroyée par le ministère dès le vendredi 1er mars.
11:02 Certains professeurs montrent aussi leur soutien, d'autres souhaitent rester plus discrets.
11:07 Il y a une pression d'en faire, il est sur les réseaux sociaux, mis à mort sur les réseaux sociaux, c'est inadmissible.
11:14 On n'est pas tous sur la même ligne.
11:17 Vous avez des collègues à vous qui ne soutiennent pas forcément le proviseur, c'est ça ?
11:22 Non, pas vraiment, qui n'ont pas trop envie qu'on monte ça en épingle.
11:26 Ne pas monter l'affaire en épingle, d'autant que les lycéens s'interrogent encore sur les faits.
11:31 Il y a eu beaucoup d'histoires différentes, je ne sais pas laquelle est la vraie.
11:35 Il y a eu des histoires de violence, d'autres où il n'y en a pas eu.
11:39 Est-ce qu'il y a eu contact entre lui et la jeune fille ?
11:42 Je ne sais pas, mais d'après elle, il lui a attrapé fort le bras.
11:45 L'élève en question avait déposé plainte contre le proviseur qu'elle accusait de l'avoir violenté lors de l'incident.
11:50 La plainte a finalement été classée sans suite.
11:53 Alors des témoignages de professeurs qui gardent l'anonymat, c'est un sujet chaud,
11:57 il y en a un ou deux entre nous, dès que ça touche la laïcité, c'est un incident récurrent, même en sortie scolaire.
12:02 Elles estiment que nous ne sommes plus dans le cadre du lycée.
12:05 Ils parlent des jeunes lycéennes sans doute.
12:07 On assiste à des séances de rabillage devant l'établissement.
12:09 Elles sont soutenues par des élèves et une partie des enseignants, ce qui est évidemment la phrase importante.
12:14 Écoutez Madame Belloubet, ministre de l'Éducation nationale.
12:18 Sur la question du proviseur du lycée Maurice Ravel, juste un mot pour dire qu'il n'a pas démissionné.
12:26 Il est en retrait et il doit prendre sa retraite au mois de juin ou de juillet.
12:34 Et il est actuellement placé en position d'activité où il est rémunéré en ayant une autorisation spéciale d'absence.
12:44 Et donc il n'a pas démissionné, il est en autorisation.
12:48 C'est effrayant. C'est une élève qui a agressé un proviseur.
12:58 C'est tellement symbolique de la France d'aujourd'hui.
13:05 C'est symbolique de plusieurs choses.
13:10 On nous bassine toute la journée avec la laïcité.
13:12 Or il n'y a plus de morale laïque telle qu'on l'entendait sous la Troisième République avec Jules Ferry.
13:17 Il n'y a plus de morale dérivée de la morale chrétienne avec des valeurs intangibles.
13:21 Là on se rend compte qu'il y a une élève qui est capable de rentrer dans un lycée et de ne pas ôter son voile.
13:25 Donc c'est elle qui par essence est condamnable.
13:28 C'est effectivement le proviseur qui est condamné.
13:31 Mais en plus l'élève est soutenu par une partie des enseignants.
13:34 Mais c'est extrêmement choquant.
13:36 Ça veut dire que ces enseignants eux-mêmes ne respectent plus la fameuse morale laïque et ne respectent plus aucun principe.
13:42 Comment vous voulez qu'on s'en sorte ?
13:44 Ce qu'il faudrait c'est une grande mobilisation transpartisane, transnationale.
13:50 Parce que sinon l'islamisme ne peut que continuer.
13:52 Moi je pense qu'il y a plein de gens aussi qui en ont plus qu'assez d'entendre les discours "la République ne recule pas" et tout ça.
14:00 Mais maintenant ce qu'on veut c'est simple, les gens veulent des actes.
14:03 Moi ce qui me gêne dans cette histoire c'est que je suis convaincu qu'au fond, au sein de l'administration,
14:08 au moment où ils ont appris le départ de ce proviseur, ils ont soufflé un ouf de soulagement.
14:12 Parce qu'il n'y avait plus de problème.
14:15 Pas de vague.
14:16 Il y a un film qui sort là, pas de vague.
14:17 Ecoutez Patrice Roubain, il est proviseur ancien principal, plus évidemment d'un collège. Écoutons-le.
14:21 Comme d'habitude, c'est un chef d'établissement épuisé qui pèle et plocasse du pas de vague cher à l'éducation nationale, tout simplement.
14:32 Et il y en aura d'autres. C'est le premier d'une longue série, je vous le prédis.
14:35 Durant toute ma carrière, à chaque fois, je dis bien à chaque fois que j'ai fait remonter à ma hiérarchie un problème d'atteinte à la laïcité,
14:45 à chaque fois, la hiérarchie m'a donné tort. À chaque fois.
14:49 Et madame Belloubet, quel sens de l'humour nous dit que ce soir c'est la fin du pas de vague ?
14:54 Je viens à l'instant de recevoir le proviseur du lycée Maurice Ravel, où s'était déroulé, avec le Premier ministre,
15:03 un refus doté le voile par une élève de BTS, alors même qu'elle était dans l'enceinte du lycée.
15:12 Donc j'étais allée, avec l'ensemble des services académiques, réaffirmer, bien entendu, le caractère tout à fait essentiel du respect de la laïcité.
15:20 C'est le fondement de la République, c'est le fondement de notre école, c'est notre socle commun.
15:24 Et nous devons, évidemment, absolument faire respecter ce principe-là.
15:29 Je le dis clairement ici, le pas de vague, c'est terminé. Nous ne voulons plus de ça dans l'éducation nationale.
15:35 Alors moi, je vais vous dire, madame, le pas de vague, si vraiment il était arrêté, vous seriez allée dans cet établissement,
15:44 vous mainteniez le proviseur en place et vous mettiez des policiers autour de cet établissement pendant 15 jours.
15:53 Ça, c'est ça qu'on attend de vous. Et on n'attend pas que ce proviseur démissionne. C'est un scandale.
15:59 En attendant, ce que je pense, c'est que...
16:03 Mais ça dit tout de notre société. D'ailleurs, la manière dont elle parle, j'ai reçu le proviseur, elle a failli oublier le Premier ministre tout à coup.
16:10 Le plus grave, Pascal, c'est qu'en fait, avec des mots, on a l'impression que le problème est en train d'être réglé, alors que c'est tout le contraire.
16:19 On ne cesse de reculer, ça continue. Mais non, mais regardez, je vous prends un exemple.
16:24 Moi, c'est ce symbole, Samuel Paty. Tout le monde n'a dit plus jamais ça. Vous savez quoi ?
16:28 Le lycée devait s'appeler Samuel Paty, il ne s'appelle pas Samuel Paty parce qu'il y avait la crainte des réactions.
16:32 Il y avait une statue à l'effigie de Samuel Paty.
16:34 Mais il n'y a plus rien, ma frère.
16:36 Elle est toujours dans un garage. Elle dort dans un garage pour éviter les réactions de certains voisins.
16:41 Et personne n'interrogera Mme Belloubet, personne ne lui dira "mais enfin, vous vous fichez de nous quand vous dites qu'il n'y a pas de vagues, ils viennent démissionner".
16:48 Mais en fait, vous vous fichez de nous, Madame. Personne n'osera lui poser cette question parmi les journalistes ?
16:55 Moi, je crois que ce qui dominait avant l'assassinat de Samuel Paty dans le corps enseignant, c'est une cécité intellectuelle, morale.
17:09 Et en plus, une manière de complaisance envers l'islamisme.
17:16 Je pense que les choses ont quand même en partie évolué, mais ce qui domine maintenant, c'est la peur.
17:23 Ils ont peur.
17:25 Mais justement, je suis d'accord.
17:27 Je vais vous dire quelque chose.
17:28 Ils ont raison.
17:29 Ils ont raison d'avoir peur.
17:30 Exactement.
17:31 On en est là.
17:32 La leçon de cette histoire, c'est exactement ça. C'est la peur.
17:35 Oui, mais ils sont victimes de leur propre cécité.
17:39 On n'en serait pas là s'ils avaient ouvert les yeux avant.
17:42 Mais la grande stratégie de l'islam politique en Europe et partout en Occident, et c'est pareil dans son passé,
17:47 il faut lire ce qu'a écrit Ebolem Sansa là-dessus, c'est effectivement d'utiliser la peur pour permettre l'autocensure de tout un chacun.
17:55 Aujourd'hui, quel journaliste, quel caricaturiste de presse osera caricaturer le prophète ?
18:00 Il sait ce qu'il en coûte de caricaturer le prophète.
18:02 C'est pareil pour un professeur qui montrerait ses caricatures ou qui ferait de la laïcité son leitmotiv.
18:07 Il s'expose à la mort.
18:08 C'est ça le message des islamistes.
18:10 C'est plus facile de caricaturer.
18:11 Vous êtes face, absolument, vous êtes face, et France Inter le fait allègrement,
18:14 vous êtes face à des gens qui feront tout pour vous terroriser et pour que vous viviez dans d'autres lois que celle de la République, de votre pays et de la France.
18:23 C'est dramatique et à chaque fois qu'on se couche, on perd des kilomètres face à l'islamisme.
18:28 On va marquer une pause et nous allons revenir pour parler de l'audition de François Mollens,
18:32 qui au fond dit la même chose que les magistrats.
18:35 Il va sans doute se faire engueuler par lui aussi, par Éric Dupond-Moretti.
18:39 Compte tenu de l'état de leur relation, ça ne sera pas très grave.
18:42 Puisque ce que dit l'extraordinaire, c'est toujours les fameuses auditions au Sénat.
18:47 C'est là qu'il faut écouter.
18:49 François Mollens a occupé toutes les plus hautes fonctions de la magistrature.
18:54 Et je rejoins ce que dit Gilles-William Gollnadel.
18:57 Ecoutez, je me dis, ça il fallait le faire quand vous étiez en fonction, M. le procureur.
19:01 Et quand on sait qu'il y a une haine indescriptible entre les deux hommes,
19:07 je trouve que ça diminue un peu la portée de l'attaque.
19:10 On va l'écouter dans une seconde.
19:13 C'est juste.
19:14 L'audition aujourd'hui de François Mollens, il a été auditionné au Sénat,
19:20 l'ancien procureur général auprès de la Cour de cassation.
19:23 Il a exprimé aujourd'hui son incompréhension majeure après les reproches formulaires des magistrats
19:27 par le garde des Sceaux en marge d'un déplacement anti-drogue à Marseille.
19:30 Vous l'avez dit tout à l'heure, c'est vrai qu'il y a une querelle entre les deux hommes.
19:32 C'est important quand même de le dire.
19:34 Et peut-être que ça enlève un peu de poids.
19:37 Mais je voudrais qu'on écoute d'abord son analyse sur la drogue.
19:41 On n'y arrive pas, dit M. Mollens.
19:43 Je pense qu'on est clairement face à un phénomène qu'on n'arrive pas à endiguer et qui grossit.
19:48 Je crois qu'il y a déjà eu depuis 2017 ou 2018,
19:53 il y a eu plusieurs plans nationaux de lutte contre le trafic de stupéfiants.
19:57 Avec beaucoup de moyens investis,
20:00 beaucoup d'énergie policière, beaucoup d'énergie judiciaire,
20:03 beaucoup d'énergie financière.
20:04 Et effectivement, on voit que le problème ne cesse de s'accentuer.
20:07 Donc en réalité, on n'arrive pas à l'endiguer.
20:09 Le problème grossit dans des proportions telles que
20:12 le narcotrafic finit par avoir des moyens inconsidérables
20:15 qui, si on ne l'arrête pas, pourront finir par déstabiliser, j'allais dire, la puissance publique.
20:20 C'est quand même... Alors tout le monde commence à dire la même chose.
20:22 Sur le constat, il a raison.
20:24 C'est-à-dire qu'on a parlé de cartel de Medellin hier, de...
20:27 Narcoville.
20:28 Exactement. On va entendre Éric Ciotti tout à l'heure.
20:31 Mais c'est vrai que depuis... Par exemple, les choses vont vite.
20:34 Il y a un an, personne ne disait ça. Comme ça.
20:37 Et en un an, tout a changé.
20:41 C'est-à-dire qu'on va perdre la bataille.
20:43 On n'y arrive plus. Narcoville.
20:44 C'est des termes qui ont moins d'un an, je pense.
20:46 Oui, bien sûr.
20:47 Deuxième passage.
20:49 Ce n'est pas tant sur l'analyse des opérations Plasnet,
20:52 M. Molins n'y croit pas beaucoup,
20:54 que sur les magistrats et le comportement du garde des Sceaux.
20:57 Je le dis pour Benjamin Nanc.
20:58 C'est le troisième passage de M. Molins qu'on va écouter.
21:01 Je pense que ce sont, ici et ailleurs, des magistrats engagés au quotidien
21:05 et qui vous ont dit la vérité avec une grande lucidité
21:08 sur le combat qu'ils mènent au quotidien.
21:10 Et si vous me permettez de poursuivre cet aparté,
21:12 je dirais qu'il me paraît parfaitement irréprochable,
21:15 ce qui m'amène à une incompréhension majeure
21:18 face au comportement du garde des Sceaux à Marseille,
21:21 face à cette remontée de bretelles, comme certains l'ont nommée,
21:25 qui me paraît, personnellement, moi, aux antipodes de l'office d'un garde des Sceaux
21:30 qui est censé soutenir la justice, défendre son indépendance.
21:34 Et je pense qu'il n'est pas convenable d'avoir ce type de comportement
21:38 qui consiste à reprocher à des magistrats d'avoir dit la vérité
21:43 devant des émanations de la nation et de la représentation nationale.
21:47 Et je voudrais rappeler que les magistrats ne sont pas là
21:50 pour venir au soutien ou à la justification des discours politiques
21:55 des uns ou des autres, qu'il s'agisse de la majorité ou de l'opposition.
21:59 Ce n'est pas leur office.
22:00 - Vous vous rendez compte que l'ancien procureur général
22:03 près de la Cour de cassation entre en conflit avec le garde des Sceaux ?
22:06 - Oui.
22:07 - Mais ce pays ne peut plus fonctionner.
22:09 - Non mais ça...
22:10 - Parce que même, il y a un devoir de réserve que pourrait avoir M. Molins,
22:15 pardonnez-moi de le dire comme ça, ça peut exister quand même.
22:17 - Non mais ce qui est terrible, c'est que...
22:18 - Au nom de l'État, il y a parfois des choses qui peuvent te dépasser toi-même.
22:21 - C'était encore plus grave quand il était en fonction, si je peux me permettre.
22:25 Non, c'est vrai que...
22:27 - Même s'il a raison.
22:28 - Il a entièrement raison sur la réalité, c'est que...
22:30 - Même s'il a raison.
22:31 - Vous avouez que j'ai beaucoup plus d'affection pour M. Dupont-Moretti
22:34 que pour M. Molins.
22:35 - Vous êtes un avocat, évidemment.
22:36 - Mais...
22:37 - Vous êtes corporel.
22:38 - Écoutez, j'ai bien des défauts.
22:40 - Les pieds au vif, là.
22:41 - J'ai bien des défauts, mais...
22:43 Même mes pires ennemis ne me considèrent pas comme très corpo.
22:46 Non, non.
22:47 Non, mais par contre, j'ai le regret de dire que M. Molins a raison.
22:52 Je pense que Dupont-Moretti aurait mieux fait de ne rien dire
22:55 plutôt que de critiquer des magistrats...
22:57 - Non, c'est très grave.
22:58 - ... qui disaient avec beaucoup de dureté...
23:00 - Sous serment, en plus.
23:01 - C'est grave ici.
23:02 En réalité, c'est grave.
23:03 - Sous serment, des choses vraies.
23:04 - Alors, est-ce que vous voulez voir cet échange entre Étienne Blanc,
23:07 qui est un député...
23:08 Non, un sénateur du Rhône aujourd'hui, LR, et Éric Dupont-Moretti ?
23:13 Parce que c'est vrai que...
23:14 - Étienne Blanc, président et coprésident de la commission d'enquête.
23:17 - Exactement.
23:18 - Voilà.
23:19 - Et moi, j'aime bien vous montrer, nous aimons bien vous montrer
23:21 des séquences longues pour voir le climat et les arguments qui sont utilisés.
23:25 C'est vrai que c'est assez intéressant de ce point de vue-là.
23:27 Vous allez voir la séquence, c'est au Sénat aujourd'hui.
23:31 Monsieur le garde des Sceaux, pouvez-vous confirmer que,
23:34 mardi dernier à Marseille, vous avez convoqué des magistrats du siège et du parquet
23:39 que nous avions entendus dans le cadre de la commission d'enquête
23:43 sur le narcotrafic placé sous la présidence de notre collègue Jérôme Durin ?
23:48 Pouvez-vous confirmer que vous leur avez reproché d'avoir tenu le propos suivant ?
23:55 À Marseille, nous sommes en train de perdre la guerre contre le narcotrafic.
24:01 Pouvez-vous confirmer que vous leur avez reproché, en tenant ces propos,
24:08 d'avoir fait prospérer le Rassemblement national ?
24:11 Monsieur le garde des Sceaux, pourquoi cette convocation ?
24:15 Les magistrats sont libres et j'ai d'ailleurs rappelé à mes homologues
24:20 qu'ils étaient libres de leur parole, mais le ministre l'est aussi dans son expression.
24:25 Parce que j'ai la charge du bon fonctionnement du service public de la justice,
24:30 je ne retire rien des propos que j'ai tenus.
24:34 J'ajoute que dès le lendemain, certains sont allés dire que c'était une véritable boucherie.
24:40 Je ne suis ni bouché ni charcutier, monsieur le sénateur.
24:44 J'ai tenu les propos qu'un garde des Sceaux responsable peut tenir.
24:49 Et enfin, j'ai exprimé, c'est vrai, à la suite des moyens considérables que j'ai envoyés à Marseille,
24:55 sachez qu'à Marseille, les renforts que nous avons envoyés
24:58 correspondent au nombre total de magistrats, de greffiers, de contractuels
25:02 que contient le tribunal de Rouen.
25:06 Ça n'est pas rien.
25:07 Et je vais vous dire, oui j'ai dit que lorsque l'on exprimait l'idée qu'une guerre était perdue, on l'a perdée.
25:13 Quand le gouvernement convoque des magistrats du siège,
25:16 que je sache qu'il viole délibérément le principe de séparation des pouvoirs protégés par notre Constitution.
25:23 Quand le garde des Sceaux convoque des témoins que nous avons entendus dans le cadre d'une commission d'enquête sous serment
25:30 et que vous leur demandez quoi ? De se désister ? Vous leur demandez quoi ? De se parjurer ?
25:37 Mais monsieur le garde des Sceaux, cela s'appelle de la subornation de témoins,
25:42 car la commission est encore en cours d'enquête.
25:45 Et que nous ont-ils dit ces magistrats ?
25:48 Ils nous ont dit qu'à Marseille, oui, ils étaient dans des difficultés énormes
25:54 pour parvenir à juger des réseaux de trafiquants
25:57 et qu'ils subissent une vague sans précédent à laquelle ils ne peuvent faire face.
26:02 Pire encore, dans les prisons sous lesquelles...
26:07 Pire encore, ça vous déplait, mais je vous apostrophe et vous êtes là pour me répondre.
26:12 Je suis désolé de vous le rappeler, comme vous serez là pour répondre à la commission d'enquête.
26:17 Oui, dans les prisons qui sont les vôtres et dont vous avez la responsabilité,
26:22 les délinquants poursuivent le trafic, ils peuvent même commanditer des crimes.
26:27 Voilà ce qui inquiète les Français et voilà pourquoi le Sénat a créé cette commission d'enquête qui vous déplait profondément.
26:35 Vous avez voulu instrumentaliser les témoins alors que la commission d'enquête est en cours.
26:40 Le Sénat fera son travail jusqu'au bout pour prévenir les Français de ce phénomène de narcotrafique
26:47 qui vous dépasse et qui dépasse le gouvernement. Il y va de l'honneur du Sénat.
26:52 Il est éloquent, monsieur.
26:54 Parfaitement raison.
26:55 C'est très intéressant, c'est pour ça que c'est un peu long, forcément.
26:58 Ce sont des séquences qu'on ne voit pas partout, mais moi je pense qu'il faut prendre le temps de les écouter.
27:02 Et c'est vrai. Alors, subornation de Tébrel ?
27:04 Non, non, non. Il ne va pas suborner. Toute la France entière est au courant. On en parle. Ce n'est pas une subornation de témoins.
27:11 Par contre, sur la séparation des pouvoirs, il a raison.
27:13 Il a raison.
27:14 Sur le parjure, je ne veux pas minimiser.
27:17 Non, mais constitutionnellement, il a raison.
27:19 Je ne suis pas d'accord avec vous.
27:20 Je suis désolé, vous êtes bornation de témoins.
27:22 Attendez. Est-ce qu'il demande aux magistrats qui ont parlé sous serment de se parjurer ?
27:30 Oui ou non ?
27:31 Non.
27:32 Moi, pour moi, de mon point de vue, il avait même le droit de leur dire sa façon de penser, mais il a tort sur le fond.
27:50 Ses magistrats se sont conduits avec courage et intelligence, donc il a tort sur le fond.
27:55 Il a maintenant à lui faire un nouveau procès en subornation.
27:58 Il est important. D'abord, il peut avoir un procès. Pourquoi pas ?
28:01 Pour moi, les faits sur le plan pénal, ça ne marche pas.
28:04 Mais est-ce qu'ils ont témoigné ? Ma question était simple.
28:07 Mais il n'a pas essayé.
28:09 Mais au moins, ce serait son plan de droit.
28:10 Mais il a dit, vous n'alliez pas dire ça.
28:14 Vous faites le jeu du URL.
28:16 Il n'aura pas dit.
28:17 Mais si, il a dit, vous n'allez pas dire ça. Or, ils sont sous serment.
28:20 Il n'aura pas dit, vous allez me faire plaisir de modifier.
28:24 Non, mais quand j'en étais passé.
28:26 Vous n'avez pas écouté.
28:28 Mercredi dernier, il était invité d'Apolline de Malherbe sur RMC BFM TV.
28:33 Et il dit, à la place de la présidente du tribunal judiciaire de Marseille,
28:36 elle regrette ses propos. Elle ne voulait pas dire ça.
28:40 Moi, j'ai entendu le garde des Sceaux. Je n'ai pas entendu la personne en question.
28:43 Deuxièmement, quand vous dites...
28:45 Mais c'est lui qui dit.
28:47 Deuxièmement, quand le garde des Sceaux dit à des magistrats qui parlent sous serment
28:53 "Attention, ce que vous dites, vous faites le jeu du RN".
28:57 Non, mais, on s'en fiche du jeu ou pas du RN ?
28:59 C'est-à-dire que eux, ils parlent pour dire la vérité.
29:02 La politique, ils s'en fichent. Et il faut qu'ils s'en fichent.
29:04 Allez, c'est un idiot ou ça n'est pas délicieux.
29:07 Ça témoigne seulement de la violation d'un principe qui est fondamental dans notre République
29:10 qui est celui de la séparation des pouvoirs.
29:12 C'est-à-dire que ce ministre n'a pas à donner un certain nombre de consignes,
29:15 y compris de consignes politiques, à des magistrats qui sont des lanceurs d'alerte en l'espèce
29:21 et qui constatent ce que beaucoup de Français constatent sur le terrain.
29:24 C'est peut-être qu'il est plaît souverainement au ministre.
29:26 Avançons. Mais si ce pays en est là entre autres depuis 40 ans,
29:30 c'est précisément parce que le réflexe "ça fait le jeu du RN"
29:34 a été tellement présent dans toutes les prises de parole, on voit où on en est aujourd'hui.
29:39 La spécialité de M. Dupond-Mouet.
29:41 Évidemment. M. Dupond-Mouet est obsédé par le RN et par Philippe Pétain.
29:45 Il pouvait être obsédé par la résolution des trafics de drogue,
29:48 mais il serait intéressant qu'il comprenne qu'on est en 2024.
29:53 Il est meilleur avocat comme politique.
29:56 Restez avocat.
29:59 Éric Ciotti, là aussi ce qu'il a dit sur la narco-cité,
30:05 vous allez l'entendre, parce que ce qui s'est passé à Nice est effrayant.
30:09 Mais ce qui s'est passé aujourd'hui, personne n'en parle beaucoup,
30:13 mais ce qui s'est passé, par exemple, toutes les conséquences de l'immigration,
30:16 on l'a en permanence sur le sol de France.
30:19 À Roissy aujourd'hui, il y avait un ressort de 100 Kurdes qui devaient quitter le pays.
30:24 Il y a eu une manifestation dans Roissy de Kurdes qui ne voulaient pas et qui partent.
30:28 Et il y a eu pendant une demi-heure de la violence.
30:31 Vous ne verrez ça nulle part, bien sûr, c'est sur les réseaux sociaux.
30:34 Mais toutes ces factures sont payées quotidiennement.
30:39 Ça montre la peur que l'État inspire à des gens qui sont sur le territoire national.
30:46 À Roissy, on se sent totalement tranquille pour manifester de manière violente.
30:51 Des Kurdes, là c'est des Kurdes,
30:53 et qui ne souhaitaient pas qu'un ressortir en Kurde soit expulsé.
30:56 Pour des bonnes raisons, c'était légal.
30:58 Alors, écoutons M. Ciotti sur la narco-cité.
31:02 Ce qui s'est passé à Marseille, c'est une narco-cité aujourd'hui.
31:06 39 homicides l'année dernière.
31:08 Ce qui se passe dans ma ville à Nice, où depuis 48 heures, un quartier est à feu et à sang.
31:13 40 personnes hier se sont attaquées aux policiers.
31:15 Des règlements de comptes à coup de marteau.
31:18 C'est malheureusement, comme le disait un policier récemment,
31:21 ce qui guette le pays dans quelques années,
31:23 si on ne met pas un terme à ce fléau qui est à la source de la criminalité, de la violence.
31:29 De quoi parlait-il du quartier des Mounains ?
31:31 Je vous propose de voir le sujet à Nice.
31:33 Il a raison.
31:35 Cette place des Amaryllis, dans le quartier des Moulins à Nice,
31:39 est devenu le théâtre d'affrontements sur fond de trafic de stupéfiants.
31:43 Des scènes d'une violence inouïe.
31:45 Sur les affrontements, des personnes résidentes de la cité,
31:48 excédées par la situation liée au trafic de stupéfiants,
31:52 mais également, se sont joints à ce groupe de résidents,
31:56 des dealers d'autres points,
31:58 qui se sont livrés à un lâchage sur de jeunes individus
32:01 venus pour la majeure partie du Maghreb, en situation irrégulière.
32:04 Lors de ces affrontements, 4 personnes ont été retrouvées blessées,
32:08 dont un grave, un policier, a également été légèrement touché à la jambe par un projectile.
32:13 Une quarantaine d'individus, tous vêtus de noir, en capuché, en cagoulé,
32:19 ou avec des caches-coups, ont débarqué avec des couteaux, des marteaux.
32:27 Des violences qui pourraient être la conséquence des heurts qui ont éclaté lundi soir.
32:31 La CRS 81 a rejoint les effectifs de police déjà déployés sur place.
32:37 Il y a certains résidents du quartier des Moulins
32:40 qui ont voulu "chasser" ou régler leurs problèmes
32:46 avec des mineurs isolés, des mineurs non accompagnés.
32:49 Et là encore, les policiers sont intervenus,
32:52 et là encore, bien sûr, les situations se retournent contre nous.
32:55 Hier, le préfet des Alpes-Maritimes s'est rendu sur place
32:58 pour délivrer un message de fermeté.
33:00 Il promet de poursuivre les interpellations et les saisies de drogue.
33:03 En un an, plus de 30 kilos ont déjà été interceptés dans le quartier des Moulins.
33:08 Est-ce qu'à ce stade, je peux me permettre de dire
33:12 que ça a un lien évidemment insécable quand on entend que ce sont, par un policier,
33:18 que ce sont des migrants sans papiers,
33:21 que cette situation dans laquelle on se trouve,
33:24 que ce soit dans nos écoles ou dans nos cités,
33:27 a un lien insécable avec l'immigration invasive
33:30 et qu'on a le droit de penser à la France avant de penser à l'Ukraine ?
33:34 Est-ce qu'on a le droit de dire ça ?
33:36 Vous avez le droit de dire ça.
33:38 Et pour être tout à fait complet sur ce chapitre violence qui peut exister,
33:42 sachez qu'un SDF, c'est à Nantes.
33:44 Hier, Johan Adorno donnait une grande interview au S.France
33:46 pour dire que c'est formidable tout ce qui se passe à Nantes.
33:49 Je me suis permis de dire que tout va très bien, madame la marquise.
33:54 Un jeune homme de 18 ans est suspecté à violer,
33:57 ou aurait violé, puisqu'il est présumé innocent.
34:00 Déjà connu des services de police, a été interpellé lundi soir à Nantes, quartier Beaulieu.
34:04 Il est suspecté d'avoir violé une femme de 23 ans, je lis le papier du Figaro,
34:07 qui rentrait chez elle.
34:09 La scène donne le frisson.
34:11 Il est 22h50, lundi 25 mars,
34:13 lorsque la jeune femme est entraînée de force dans le local de son immeuble.
34:16 Le suspect lui impose une fellation, lui met un sac poubelle dans la bouche,
34:19 la frappe, l'étrangle, lui vole son téléphone et la viole.
34:22 Ce jeune homme est sorti de prison il y a un mois.
34:25 - C'est qui ce monsieur ?
34:27 - Trois témoins font fuir l'individu grâce à un signalement précis de son profil.
34:30 Les policiers l'arrêtent 40 minutes plus tard en position du téléphone de la victime, etc.
34:34 - Et bien il n'y aura rien demain, monsieur, dans la presse.
34:41 - A part ça, tout va bien, madame Roland.
34:43 Alors évidemment, à Nantes, monsieur Foulke-Chambard de Lauvre,
34:46 qui est un conseiller municipal de l'opposition, c'est également un sujet.
34:49 Triste épisode de la violence à laquelle on devrait s'habituer à Nantes.
34:51 A part ça, tout va bien, madame Roland.
34:53 Vous ne pouvez pas vanner dans la presse, soutien plein et entier à la pauvre victime.
34:56 La lutte contre le sexisme commence par la lutte contre la violence faitophane dans Nantes.
34:59 - Elle a expliqué que le féminisme était une de ses priorités
35:01 et qu'elle se satisfaisait que Nantes soit une ville féministe.
35:04 - Mais écoutez, madame Roland, que je sache,
35:08 elle n'a toujours pas fait un tweet sur ce sujet.
35:14 - Mais elle n'a pas toujours pas fait un tweet sur ce sujet.
35:17 C'est ça qui est fascinant, c'est-à-dire que dans sa ville,
35:19 il y a une jeune femme, mais elle n'en fait pas un tweet.
35:22 Ça n'existe pas pour elle.
35:24 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
35:26 - C'est un élu qui est complètement dépassé, comme l'a dit.
35:29 On se rend compte qu'on est dépassé.
35:31 Quand on voit ce qui se passe au Moulin,
35:33 quand on n'associe pas le trafic de drogue à l'immigration,
35:38 quand on parle effectivement des mineurs isolés...
35:40 - Pas de compassion ! C'est une Nantes !
35:42 Pas de compassion pour cette jeune femme de 23 ans !
35:45 Pas un mot pour ses parents !
35:47 - Mais une grande intervieweuse dans Westfrance
35:50 pour dire tout va bien !
35:52 - Si on voulait être courageux, c'est tous nos principes démocratiques
35:54 qu'il faudrait revisiter à l'aune de cette délinquance.
35:57 - Vous m'empêcherez pas non plus de vous dire
36:00 que la presse, qu'une certaine presse,
36:02 préfère faire des tas avec l'affaire Gaudrech,
36:05 il y a 40 ans, sur laquelle on peut encore spéculer,
36:08 mais pas sur cette affaire-là.
36:10 Si vous ne voyez pas la différence abyssale,
36:12 c'est que vous ne voyez rien.
36:14 - J'attends de Mme Roland un tweet
36:16 de compassion pour cette jeune femme
36:19 qui a été violée et pour ses parents.
36:22 - Vous avez raison.
36:24 - C'est bête, mais j'attends ça.
36:26 - On va attendre longtemps.
36:28 Mais parce qu'elle est dans la négation,
36:30 comme M. Piolle à Grenoble,
36:32 comme M. Hermic à Bordeaux,
36:34 comme la plupart des élus écologistes
36:36 des grandes villes de France ou socialistes,
36:38 elle est dans la négation du réel.
36:40 Il ne vous aura pas échappé qu'il y ait
36:42 une connivence entre les deux.
36:44 Elle va se dédire sur tout son logiciel idéologique
36:46 d'y vivre ensemble.
36:48 C'est impossible pour elle.
36:50 Par conséquent, elle représente ses électeurs,
36:52 notamment la boboïsation de la ville de Nantes,
36:54 comme la ville de Bordeaux, comme la ville de Grenoble,
36:56 et elle fait leur politique, c'est-à-dire
36:58 la négation du réel et le fait de faire vivre les gens
37:00 dans un fantasme, celui d'un vivre-ensemble
37:02 qui serait inclusif, féministe et où tout irait bien.
37:04 - Mais qui est menacé quand même par les vieux mâles blancs.
37:06 - Sans abri, 18 ans, des gens venus des services de police.
37:08 - Bien sûr.
37:10 - Je le rappelle.
37:12 - Nous pouvons...
37:14 On verra ce qui va se passer.
37:16 - Mais il ne se passera rien.
37:18 Vous attendez à quoi ?
37:20 - Rien. Il ne se passe jamais rien.
37:22 Gabriel Attal a pris la parole ce soir, il était au 20h.
37:24 Il annonce une plainte pour dénonciation calomnieuse
37:26 contre l'élève du lycée Maurice Ravel.
37:30 Le Premier ministre a annoncé mercredi
37:32 que l'État allait porter plainte.
37:34 Pourquoi il porte cette plainte qu'aujourd'hui l'État ?
37:36 En fait, c'est parce qu'on en parle.
37:38 - Bien sûr. C'est bien qu'il agisse.
37:40 - Il pourrait porter plainte aussi
37:42 contre M. Daniel Simonnet, dans ce cas-là,
37:44 qui avait envisagé aussi...
37:46 - Alors, il y a eu la plainte de l'élève
37:48 qui a été classée sans suite.
37:50 Et c'est sans doute pour cela que le Premier ministre
37:52 a porté plainte.
37:54 - Non, ce n'est pas l'autre.
37:56 - Non, pas du tout.
37:58 - Après, Gabriel Attal...
38:00 - L'État et l'institution seront toujours à côté
38:02 de ses agents, de ceux qui sont en première ligne
38:04 face à ces atteintes à la laïcité,
38:06 face à ces tentatives d'antrisme islamiste
38:08 a fait valoir le chef du gouvernement sur TF1
38:10 au lendemain de l'annonce du départ du proviseur du lycée
38:12 Maurice Ravel menacé de mort depuis l'incident.
38:14 - Les mots sont intéressants.
38:16 Ce n'est pas "tentative d'antrisme islamiste",
38:18 c'est déjà "antrisme islamiste".
38:20 On n'est plus aux tentatives depuis longtemps.
38:22 - Déjà, on progresse.
38:24 Il le constate. Par exemple,
38:26 Papendia, son prédécesseur à l'éducation,
38:28 lui, il aura préféré faire la sourdome.
38:30 - Mais les Français veulent maintenant des...
38:32 En fait, c'est toujours la même chose.
38:34 Je rebondis sur Nantes.
38:36 Vous avez les gens qui ne veulent pas voir
38:38 et qui s'en fichent complètement.
38:40 Il y a ceux aussi qui parlent, mais qui ne font rien.
38:42 Il y a aussi la vie politique.
38:44 Il y a beaucoup de gens qui condamnent toute la journée
38:46 avec des larmes de crocodile et qui, de l'autre côté, n'agissent pas.
38:48 Et ensuite, il y a ceux qui essayent d'agir.
38:50 - "Ian Brossa s'est exprimé sur drogue et mozzarella."
38:54 Alors ça, je suis tombé de ma chaise.
38:56 "Fabriquer de la mozzarella plutôt que de la drogue, c'est possible", a-t-il dit.
39:02 "En Italie, ces mozzas sont fabriqués sur les terres confisquées aux trafiquants."
39:05 Une confiscation automatique depuis 1982.
39:09 Au Sénat, je propose avec plusieurs sénateurs la mise en place d'une mesure similaire.
39:14 - Il y a une méconnaissance de la réalité.
39:16 - Il y a une méconnaissance de la réalité.
39:19 - En Italie, les mafions ont du bien.
39:23 - Attendez, je ne veux pas sourire.
39:25 - En Italie, les mafions ont du bien.
39:29 Ils ont des terres agricoles.
39:31 Ce n'est pas le cas en France.
39:33 Les mafieux, quand même, parce que ce qui se passe à Marseille, c'est une forme de mafia,
39:39 ils planquent leur argent ailleurs.
39:41 Je pense que ce n'est pas une bonne chose.
39:45 - Il faut réfléchir à la pensée de M. Brossa.
39:47 Moi, je veux bien.
39:49 - Les migrants délocalisés pendant les Jeux olympiques à 4 mois des JO,
39:52 ça fait beaucoup parler.
39:54 Le maire de la ville d'Orléans affirme que les cas arrivent quotidiennement dans sa ville
39:58 sans qu'il en soit informé.
40:00 Et c'est le maire d'une ville.
40:02 - Vous avez des procureurs, des maires, ce n'est pas pour des raisons politiques
40:07 ou de base politique politicienne.
40:09 Ce sont des gens qui parlent.
40:10 Vous avez des magistrats qui disent que ce pays témoigne de la réalité.
40:14 Et là, vous avez un maire qui dit qu'il y a des migrants qui arrivent,
40:17 je ne suis même pas au courant.
40:19 - Est-ce que vous avez écouté la réponse du gouvernement hier ?
40:22 Ce ne sont pas des migrants, Pascal.
40:24 Ce ne sont pas des migrants, ce sont des SDF.
40:26 - Écoutons Yael Benhamoud.
40:28 - Est-ce que vous connaissez des clandestins qui vivent sous un toit ?
40:31 - Voyons le sujet d'Yael Benhamoud, après je vous donne la parole.
40:34 - Dans cet hôtel, des migrants en provenance de Paris ont été transférés en bus à Orléans.
40:40 Depuis mai dernier, cet hôtel s'est transformé en centre d'accueil temporaire.
40:44 Il est géré par une association mandatée et financée par l'État.
40:48 - Ils ont dit qu'ils avaient trouvé des coins pour nous à Orléans
40:54 pour que nous puissions nous loger là-bas.
40:56 C'est comme ça qu'ils ont mis des bus en place et ils nous ont emmenés ici.
41:01 Ça fait maintenant un an que nous sommes là.
41:04 - Comme nous le prouve ce texto envoyé à un migrant,
41:07 certains ont été contraints de quitter la capitale.
41:10 - Un refus de départ ou une absence de présentation lundi
41:14 entraînera une fin de prise en charge de l'hôtel.
41:16 Bonne journée.
41:17 - La préfecture du Loiret a justifié ces transferts
41:20 en rappelant que les besoins d'hébergement d'urgence étaient saturés en Ile-de-France.
41:24 Mais selon le maire d'Orléans, l'arrivée de ces migrants sans domicile fixe
41:28 s'est faite en catimini.
41:29 Il dénonce la politique du gouvernement.
41:31 - En tant que citoyen, je dis qu'il serait temps d'avoir une vraie politique migratoire
41:36 dans ce pays et d'assumer ses responsabilités.
41:39 Je demande que les lois de la République s'appliquent
41:42 et que les personnes qui sont en situation irrégulière soient expulsées du territoire.
41:46 Ce qui est parfaitement logique.
41:47 Sinon, ça ne sert à rien d'avoir des lois.
41:49 - La préfecture du Loiret a démenti tout lien entre l'arrivée de migrants à Orléans
41:53 en provenance de Paris et la tenue prochaine des Jeux Olympiques.
41:57 - Tout n'est que mensonge, évidemment.
42:00 - Mais depuis le début de l'histoire, c'est pour nettoyer Paris,
42:04 et je suis désolé, c'est le langage qui a été employé par l'administration,
42:07 qu'il y a ce transfert de migrants qui a été mis en place.
42:10 Deuxièmement, le gouvernement hier à l'Assemblée nous explique
42:13 que ce ne sont pas des migrants mais des sans domicile fixe.
42:15 Sous-entendu, vous n'avez pas de cœur.
42:17 Tout est faux.
42:19 Et troisièmement, ce sont des élus locaux qui sont sommés d'assumer
42:23 les absences de décision politique du gouvernement.
42:26 Vous vous rendez compte de ce que c'est ?
42:27 Et parallèlement à ça, je vous donne juste une chose,
42:30 une décision, tout le monde s'en fiche, personne ne l'a vue.
42:32 Le 2 février, le Conseil d'État a rendu une décision.
42:35 Il n'est plus possible de pratiquer ce qu'on appelle la non-admission en France.
42:38 On ne peut plus expulser des migrants qui arrivent,
42:40 par exemple dans les Alpes-Maritimes.
42:42 Chaque année, il y a 30 à 40 000 migrants qui sont refoulés
42:45 grâce au principe de la non-admission.
42:47 Eh bien, c'est fini depuis le 2 février.
42:49 Ça intéresse ou pas ?
42:51 30 à 40 000 par an.
42:54 Tout le monde s'en fiche.
42:57 Ça témoigne aussi de l'incapacité de l'État.
42:59 Ce type de bidouillage montre bien à quel point l'État
43:01 est incapable de gérer les questions des flux migratoires.
43:06 Je pense qu'ils ne sont pas au courant.
43:08 Pour en connaître quelques-uns, il y en a beaucoup qui ne travaillent pas.
43:11 Non, mais ça, c'est ce qui me...
43:13 Parce que l'impact, Pascal...
43:15 L'impact migratoire de cette décision...
43:17 Et ils se le disent entre eux.
43:19 Ils disent "oui, il ne fait rien".
43:21 Là, c'est très grave.
43:23 Cette décision du Conseil d'État, tout le monde s'en fiche.
43:25 Mais il y aura un impact très profond.
43:27 Ça va être exprimé.
43:29 Cette décision est criminelle.
43:32 La réalité, elle est là.
43:34 Mais qui s'en insurge ?
43:35 Il y a eu des articles dans le Figaro.
43:37 Peut-être de votre part.
43:39 Ce que vous devez savoir aussi, Serge Kroar,
43:42 ne me démentira pas,
43:44 c'est qu'Orléans, déjà depuis des années,
43:47 est une ville saturée par l'immigration illégale.
43:51 Il faut le savoir.
43:52 Il n'y avait pas de carence d'immigration illégale à Orléans.
43:57 La question de la répartition de l'immigration
43:59 est la solution qui a été inventée,
44:01 notamment par Bruxelles, dans son pacte Asie-L'Immigration,
44:04 face à l'arrivée de flux migratoires
44:06 que l'État français, à l'instar de la Commission européenne,
44:09 ne veut pas traiter.
44:10 Ça témoigne quand même une chose,
44:12 c'est l'impéricie des dirigeants européens,
44:14 et singulièrement d'Emmanuel Macron,
44:15 à réfléchir à la question de l'immigration
44:17 à travers celle des frontières.
44:18 Parce qu'on n'arrive pas à contenir les vagues migratoires,
44:20 parce qu'on n'arrive pas à traiter avec les pays émetteurs,
44:23 parce qu'on n'arrive pas à expulser,
44:24 on déplace le problème et on répartit l'immigration.
44:28 C'est exactement ce qu'a fait Angela Merkel, par exemple, en Allemagne.
44:31 Elle a réparti l'immigration dans un certain nombre de villages dépeuplés.
44:34 Donc ce ne sont que des politiques conjoncturelles
44:36 qui visent à répartir l'immigration.
44:37 - Paul, si je peux amender ce que tu dis,
44:39 c'est qu'on n'arrive pas à c'est,
44:40 un, on est complètement dépassé,
44:41 et on ne veut absolument pas régler la situation,
44:44 puisqu'il y a une politique immigrationniste
44:47 de la part de l'Union européenne,
44:48 et qu'Emmanuel Macron et le Premier ministre
44:51 ne s'en cachent pas non plus,
44:53 et qu'il y a eu aussi des directives de passé
44:55 pour mettre en région, en province, dans certains territoires,
44:58 des personnes qui, parce que la lutte de France est cassaturée,
45:02 c'est assumé, ça a été dit,
45:04 il y a des directives qui ont été données,
45:06 donc ce n'est pas obligé.
45:07 - La jurisprudence du Conseil d'État,
45:09 elle enterrine avec beaucoup d'enthousiasme la politique.
45:16 - Mais la jurisprudence du Conseil d'État
45:18 rejoint la Cour de justice de l'Union européenne.
45:20 Il y a une concordance, et la CODH,
45:22 en fait tout ça, c'est une même communauté idéologique.
45:24 - Il nous reste trois minutes ce matin,
45:25 il y a eu un témoignage absolument bouleversant
45:27 d'une survivante du massacre du 7 octobre,
45:29 qui était avec nous, Laura Blachmann,
45:31 qui a écrit un livre avec Dominique Rouche
45:34 aux éditions Robert Laffont.
45:36 Elle a 35 ans, elle était présente le 7 octobre.
45:38 C'était bouleversant de l'écouter.
45:40 Je vous propose de voir le sujet de Clotilde Payet.
45:43 - Six longues heures de cauchemar tapie dans une petite caravane,
45:47 Laura, son mari et ses cinq amis ont attendu
45:50 dans l'angoisse la plus totale,
45:52 alors que le massacre se déroulait derrière leurs portes le 7 octobre.
45:55 - Et on entend des gens hurler, vraiment, des gens hurler,
45:58 des gens courir partout, essayer de sauver leur vie.
46:03 Et les terroristes, avec des hurlements,
46:06 courir après les gens et tirer de partout.
46:09 - Les terroristes n'entreront jamais à l'intérieur.
46:12 Laura se sent miraculée.
46:14 - Pour une raison ou une autre que je ne comprendrai sûrement jamais,
46:17 ils ne réussissent pas à ouvrir la porte de la caravane,
46:20 même quand ils tirent sur la caravane,
46:22 ça passe à côté de mon mari, ça passe dans la climatisation.
46:24 - Mais vers midi et demi, les terroristes reviennent vers eux
46:27 et pour Laura et ses proches, ils pensent que c'est la fin.
46:30 - Mon mari me regarde les yeux dans les yeux et me dit "c'est terminé".
46:34 Donc il chuchote qu'il m'aime, je lui dis que je l'aime.
46:37 Et là c'est un regard qui veut tout dire et qui ne veut rien dire,
46:40 parce qu'on veut tout dire et on n'a rien à dire à un moment pareil.
46:44 - Sauvée une extrémiste par l'armée israélienne,
46:47 Laura découvre l'ampleur du massacre lorsqu'elle sort de sa cachette.
46:50 - Quand les garçons ont réussi à ouvrir la porte de la caravane,
46:53 on a vu le vrai massacre.
46:55 Des dizaines de jeunes personnes étalées par terre.
46:58 - Un traumatisme difficile.
47:00 Pour Laura et son mari, la vie ne sera plus jamais la même
47:03 qu'avant le 7 octobre 2023.
47:05 - On est tous les deux toujours très perturbés de ce qui s'est passé.
47:09 Il est vraiment impossible d'essayer de guérir.
47:13 Quand à chaque repas, on pense à nos amis qui sont toujours à Gaza.
47:17 - Malgré cela, Laura croit encore à une paix possible en Israël.
47:22 - Vous pouvez réécouter cette émission sur cnews.fr.
47:26 Elle est restée avec nous pendant une demi-heure.
47:29 - Merci de passer ce passage,
47:32 parce que plus personne ne parle du 7 octobre.
47:35 Je vous le dis, je l'ai tweeté à 19h30 sur France Info.
47:40 On fait parler quelqu'un qui travaille avec l'UNRWA et l'ONU,
47:45 une madame albanaise qui accuse tranquillement Israël de génocide.
47:52 Ils ne disent pas que cette femme est persona non grata en Israël,
47:56 parce qu'elle a déclaré que l'Amérique était entre les mains du lobby juif.
48:01 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise à ce degré de perversion journalistique?
48:06 - Olivier Benkemoun, l'actualité sombre et dramatique ce soir.
48:11 Je vais vous laisser la parole.
48:15 - Peut-être. Je vais le faire dans le noir.
48:18 Il y a une information très importante que je voulais vous dire.
48:21 Une décision de justice qui peut-être va faire jurisprudence.
48:24 Dans ce pays, quand vous qualifiez le Hamas comme auteur d'actes de résistance,
48:28 évident, vous vous encourez de la prison.
48:31 Vous vous encourez désormais de la prison.
48:34 C'est un jugement qui vient d'être obtenu par l'OJE,
48:38 notamment Muriel Wagnin, sa présidence sera là pour vous expliquer pourquoi.
48:42 Sans doute que ceux qui ont utilisé ce terme de résistant pour qualifier le Hamas
48:46 et qui sont poursuivis vont avoir du souci à se faire
48:50 et être poursuivis pour apologie du terrorisme.
48:54 - Merci Olivier.
48:57 Michael Thomas était à la réalisation, Guillaume était à la vision,
48:59 Grégory Possidalo était au son, Benjamin Nome, Arouane Saïr,
49:02 Guilhem Lafage était avec nous aujourd'hui.
49:05 Toutes ces émissions sont retrouvées sur CNews.fr.
49:08 Bonne soirée et à demain.
49:11 merci à bientôt !

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