• il y a 2 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Sandra Busson est avec nous ce soir, nous sommes également avec Elisabeth Lévy,
00:05Yoann Ouzaï est là, demain soir il sera au concert de Mylène Farmer, mais ce soir il est avec nous.
00:10Avec vous, n'est-ce pas ?
00:11Exactement, Gilles-William Golnadel, Geoffroy Lejeune et Joseph Massé-Scarron.
00:16Nous allons commencer avec Sandra, le militant pro-palestinien Elias Dimzalen sera donc jugé le 23 octobre à Paris, ce qui est très rapide.
00:24Aujourd'hui on est le 24 ou 25 septembre ?
00:27Oui, sur septembre.
00:29Je suis surpris de cette célérité de la justice pour provocation publique à la haine.
00:35Il a également été placé ce jeudi sous contrôle judiciaire et il est sorti.
00:39Ses soutiens l'attendaient, d'ailleurs on ne vous montrera pas les images.
00:43Il a également pris la parole pour dire que la vérité allait éclater, etc.
00:48La justice suit son cours, Sandra.
00:50Oui, effectivement, il sera jugé devant la 17e chambre du tribunal correctionnel pour une infraction, provocation publique à la haine ou à la violence
00:58en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion.
01:01C'est une infraction qui peut lui faire encourir jusqu'à un an de prison et 45 000 euros d'amende.
01:06Il faut noter que la justice estime en revanche que les deux autres infractions dont il était soupçonné ne sont pas constituées
01:12puisqu'il n'est pas renvoyé devant le tribunal pour provocation publique à commettre des atteintes volontaires à la vie ou à l'intégrité physique de la personne
01:19aggravée par l'origine ou la religion.
01:22Et il n'est pas non plus renvoyé pour provocation publique à commettre des crimes ou délits portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation.
01:29Donc quand on dit mener l'intifada à Paris, dans nos quartiers, c'est noir ?
01:36L'infraction retenue est la première provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'ethnie, la nation, la race ou la religion.
01:43Pardonnez-moi, on ne parle que de justice en ce moment.
01:47Donc vous parlez devant un public, vous dites je pense qu'il faut se soulever à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers pour que bientôt Jérusalem soit libérée.
01:57Et ça ce n'est pas considéré par les juges comme une...
02:01Écoutez, moi je ne suis pas neutre puisque l'invocation frontière va se constituer à l'audience mais je partage un tout petit peu votre incompréhension.
02:09Je note quand même pour m'en réjouir que vous en parlez parce que rien sur l'audiovisuel de service public.
02:16On en parle depuis le début nous. On est les seuls je pense. Je pense qu'on est les seuls à en parler.
02:20Je n'irai pas jusque là mais je peux vous dire en tous les cas, ni sur En France Inter, ni sur France Info, vous n'entendez un mot sur le sujet.
02:28Ils ne sont pas concernés par cela, la violence, l'antisémitisme, ils ne sont pas concernés.
02:32Alors que, à juste titre d'ailleurs, mais quand il y a une manifestation de néo-nazis dans Paris, de l'ultra droite, surtout à Romand-sur-Isère, on en a parlé pendant deux semaines.
02:44C'est surtout la plus grave parce que là c'est quand même un appel contre l'Etat.
02:48C'est-à-dire que ce n'est pas seulement un truc, c'est ça qui est bien plus grave.
02:52Alors je ne sais pas ce que ça pourrait être comme incrimination parce que vous vous étonnez.
02:56Affaire à suivre, rien d'autre à dire sur le plan juridique ?
02:59Le judiciaire, il a interdiction de se présenter à Paris sauf pour des rendez-vous avec la justice, voire son avocat.
03:05Et il doit se présenter au commissariat tous les 15 jours.
03:07D'accord.
03:08La justice a été rapide, il faut quand même se réaliser.
03:10Je suis bien d'accord avec Philippine.
03:13Les obsèques de Philippine auront lieu demain à la cathédrale de Versailles.
03:18Et je vous propose d'écouter Audrey Berthoud.
03:25Beaucoup, beaucoup de monde attendu ici.
03:28Un dernier adieu à Philippine aura lieu vendredi à 13h.
03:32Ces funérailles se tiendront à la cathédrale Saint-Louis de Versailles qui se situe juste derrière moi.
03:38Dès 11h du matin, soit deux heures avant les funérailles.
03:42Déjà, les Versaillais nous disent qu'il devrait y avoir du monde.
03:46Alors sa famille évidemment, ses proches seront là, mais aussi ses camarades de l'université Paris-Dauphine.
03:53Philippine a été élevée dans une famille catholique avec ses cinq frères et soeurs.
03:58Elle était membre des guides et scouts de France.
04:01Et c'est ici, dans cette cathédrale, qu'elle avait fait sa confirmation.
04:04Donc cette cathédrale n'a pas été choisie au hasard.
04:07Et puis vous le voyez, elle est aussi très grande.
04:10Deux mille personnes pourront assister aux funérailles demain.
04:15Funérailles, je le rappelle, ouvertes au public.
04:19Alors évidemment, beaucoup de questions sur le plan judiciaire se posent.
04:23Et notamment le jugement de cette juge des libertés.
04:27Et nous étions à l'heure du déjeuner avec Jean-Baptiste Bladier,
04:30que je remercie une nouvelle fois d'ailleurs parce que c'est le procureur de mots.
04:33Il a accepté de venir sur Europe 1, où il a défendu avec beaucoup d'intelligence,
04:38de modération et aussi de pédagogie.
04:40Et je pense que la justice a besoin effectivement de pédagogie
04:43pour que les uns et les autres comprennent.
04:45Après, chacun se fait son avis.
04:46Mais vraiment, l'échange qu'on a eu avec lui ce matin, de ce point de vue-là, était intéressant.
04:50Il s'est exprimé sur le jugement des juges des libertés qu'il a mis en perspective.
04:54Et je vous propose de l'écouter.
04:57Le cadre qui s'impose à un juge, c'est celui de la loi.
04:59Mais la loi laisse toujours une marge d'appréciation au juge.
05:02Sinon, le juge ne sert à rien.
05:04Donc effectivement, là, dans cette situation,
05:07elle avait des critères légaux pour décider s'il était pertinent ou pas
05:11de maintenir ce monsieur en rétention.
05:13Le critère, c'était de savoir si l'administration rapportait la preuve
05:17que les autorités consulaires étrangères étaient susceptibles
05:20de délivrer rapidement ce laissé-passé consulaire.
05:23À partir de là, c'est elle qui, en fonction des éléments du dossier, forge sa décision.
05:26Mais un juge, il n'est jamais tenu de prendre une décision dans un sens ou dans un autre
05:30dès lors qu'il agit dans le cadre de la loi.
05:32Ce que, à l'évidence, me semble-t-il, a fait cette collègue.
05:36C'est une réponse honnête.
05:38Mais il n'exclut pas le procureur que le jugement aurait pu être différent.
05:46Il ne dit pas du tout que la juge était obligée de statuer ainsi.
05:53Parce que ça n'est pas vrai.
05:55La juge aurait pu considérer que c'était un cas exceptionnel
05:57parce que c'était quand même quelqu'un qui avait violé.
06:00Non, il aurait violé dans les 15 jours qui lui ont passé.
06:02Non, non, non, non, non, non, non, non.
06:06Je suis désolé, vous l'avez dit hier, je ne vous ai pas contredit.
06:09Je vous dis que dans des circonstances exceptionnelles,
06:11même dans ce cadre-là, elle pouvait le faire.
06:13Bon, très bien. D'autre part, j'observe.
06:15Sandra Buisson est spécialiste de la justice et je la crois.
06:20Bien sûr.
06:21Et vous parlez comme un avocat.
06:22Bien sûr.
06:23Mais je vous crois aussi.
06:24D'autre part, oui, oui.
06:25D'autre part, je ne pense pas que je serais encore démenti
06:28en vous disant qu'il y avait quand même la possibilité
06:31que le parquet soit représenté.
06:33On est bien d'accord.
06:34Effectivement, il n'était pas représenté.
06:35Le parquet n'était pas représenté.
06:36Oui.
06:37On est bien d'accord.
06:38Le parquet n'a pas interjeté appel.
06:39C'est très complexe parce que j'ai posé cette question à M. Bled.
06:42Oui.
06:43Bon.
06:44C'est un cas qui dépend du préfet et c'est un cas administratif.
06:50C'est-à-dire que le ministère public ne peut qu'interjeter
06:55l'appel de la décision qui a été prise, en l'occurrence,
06:59par ce juge des libertés.
07:02Vous me suivez.
07:03Vous me suivez.
07:04Oui.
07:05Mais il ne requiert pas.
07:06D'accord.
07:07Mais il ne l'a quand même pas fait.
07:08Il n'était pas présent.
07:09Il n'était pas là.
07:10Il n'est pas présent.
07:11Il y a 16 magistrats au tribunal de Metz.
07:13Je vous reconnais bien.
07:14Après avoir été sévère…
07:15Oui, mais…
07:16Non, mais après avoir été sévère…
07:17Moi aussi, je suis très sévère.
07:18Je suis extrêmement sévère.
07:19Et j'apprécie quand même la manière dont le procureur présente les choses.
07:24Mais la meilleure défense pour ces gens-là, c'est de dire qu'ils sont débordés.
07:29Nous sommes débordés par le nombre.
07:32La réalité est là.
07:33C'est ce qu'il a dit tout le temps.
07:34Et on revient au problème migratoire.
07:36Bien sûr.
07:37Mais ce qu'a dit M. Bladier pendant une heure qu'il était avec nous sur Europe 1…
07:41Il a raison.
07:42Il a expliqué que, par exemple, à Meaux, il aura 23 magistrats.
07:4723 magistrats.
07:48Et qu'en Allemagne, en Espagne, en Italie, il en aurait 60.
07:51Il a raison.
07:52Mais surtout…
07:53On peut écouter d'ailleurs précisément…
07:55Benjamin Nome me dit qu'on peut écouter ce son.
07:57Oui, bien sûr.
07:58Je vous donne la parole.
07:59Le son de M. Bladier ?
08:00Oui.
08:01L'autre.
08:02Je dirige le 15e parquet de France, qui devrait comporter 20 magistrats.
08:0618 à ce jour.
08:08Demain, si la loi de programmation sur la justice est maintenue,
08:11il en comportera 23.
08:13Trois points supplémentaires en l'état des finances publiques de notre pays.
08:16C'est un effort extrêmement important.
08:18Et qui m'oblige.
08:20Pour autant, si mon parquet était doté des mêmes moyens que la moyenne des pays du Conseil de l'Europe,
08:2747 pays, l'Union européenne plus 20,
08:29je dirigerais une équipe de 67 magistrats, M. Prot.
08:3367.
08:34Aujourd'hui, je dirige une équipe de 20 magistrats.
08:37Alors, effectivement, je dois faire des arbitrages en permanence.
08:40Et faire des choix.
08:42De là où je déploie mes moyens et mes ressources, parce que j'ai un volumétrie d'audience extrêmement élevé.
08:48Évidemment, tu te dis où passe l'argent.
08:50Parce qu'on est le pays qui est le plus imposé.
08:52Donc, en fait, de quel côté que tu te tournes dans ce pays ?
08:55Tu vas sur un service public.
08:56Rien ne fonctionne comme on aimerait que ça fonctionne.
08:59Ni l'école, ni l'hôpital, ni la justice, ni rien.
09:01Cela dit, la justice, c'est probablement un des seuls domaines
09:03où la question des moyens qu'on invoque toujours pour tout est effectivement déterminante.
09:08Ce qui n'est pas vrai, à mon avis, de l'école.
09:09Que voulez-vous dire ?
09:11Ce que je voulais dire, c'est qu'il faut faire attention à ce que ça ne devienne pas le lynchage de cette magistrate.
09:16Parce que je pense que tout le système conspire à cela.
09:22Ils sont formés comme ça.
09:23Ils baignent dans un bain comme ça.
09:25Et à l'arrivée, elle se dit que le risque est plus grand pour elle
09:30de prendre une toute petite liberté de 24 heures avec la loi datant de 24 heures, etc.
09:35Geoffroy Lejeune.
09:37Je vais dans le même sens qu'Elisabeth.
09:38Hier soir, le bandeau de votre émission, pour parler de cette affaire,
09:43de poser la question, est-ce que c'est un problème judiciaire ou un problème politique ?
09:46Moi, j'adorerais que ce soit un problème judiciaire.
09:48J'adorerais que ce soit une juge rouge du syndicat de la magistrature
09:50qui a juste fait quelque chose d'anormal.
09:52Et à ce moment-là, il suffirait juste de la virer.
09:54Ce qui, d'ailleurs, n'arrivera jamais.
09:56De la virer et le problème serait réglé.
09:57Mais on se rend bien compte que c'est bien pire que ça.
09:59C'est bien pire que ça.
10:00C'est un problème qui dysfonctionne intégralement.
10:02Et ce que dit Sandra est malheureusement vrai.
10:03Si elle ne peut pas motiver la fameuse histoire du trouble à l'heure publique,
10:06elle ne peut pas vraiment le garder.
10:09Si le fait qu'il y ait un risque de réitération avait fait partie des critères
10:16dont elle pouvait saisir pour prolonger...
10:18Elle l'aurait gardé.
10:19Elle l'aurait gardé.
10:20Et pour terminer sur la question politique, je suis désolé...
10:21Avançons.
10:22Avançons sur ce sujet, parce que je ne voudrais pas qu'on fasse que du juridisme.
10:27Chacun a compris.
10:30C'est juste que nos députés ne permettent pas qu'on garde ces noms-là plus longtemps.
10:34L'Union Européenne pourrait nous permettre de le faire en 18 mois.
10:37Là, c'est 90 jours chez nous.
10:38Mais c'est ce qu'on...
10:39En fait, on soulève le capot selon l'expression que j'utilise en permanence.
10:44Et tu apprends plein de choses.
10:45Tu apprends effectivement que la rétention administrative en France, c'est 90 jours maximum.
10:51Partout en Europe, c'est 300 jours.
10:54Je suis d'accord.
10:55Donc tu apprends ça et tu t'es dit pourquoi.
10:57Et tu apprends également qu'avant, un OQTF était un délinquant.
11:01Et que depuis François Hollande, ce n'est plus un délinquant.
11:04Donc l'OQTF que tu arrêtes dans la rue, tu ne peux rien en faire.
11:09Tu ne peux pas le mettre en prison.
11:10C'est les politiques qui font n'importe quoi.
11:12Mais c'est François Hollande et ses amis.
11:13On pouvait défaire la loi de François Hollande quand même.
11:15Mais bien sûr.
11:16On pouvait rétablir le délit d'imprisonnement.
11:20Bon, avançons sur...
11:21Ce n'est pas que les politiques.
11:22C'est aussi, bien sûr, évidemment, les médias.
11:25Les médias qui ont légitimé l'idée qu'on ne parle pas de clandestins.
11:32Mais qu'on parle de migrants.
11:33Alors qu'on devrait parler de clandestins.
11:35Et regardez aussi le communiqué du syndicat de la magistrate.
11:37Oui, il n'est pas mal.
11:38On peut le voir tout de suite.
11:39Il y a aussi un problème judiciaire.
11:40Allez, on peut le voir tout de suite.
11:41Est-ce qu'on l'a ?
11:42Benjamin Nau va le retrouver dans une seconde.
11:47Écoutons Bruno Retailleau qui a pris la parole.
11:50Je veux le redire ici comme lors de ma passation de pouvoir.
11:55Pour vous, pour vos forces de l'ordre, je ne cèderai rien.
11:59Jamais, je ne lâcherai rien.
12:01Car vous êtes sur bien des territoires, dans bien des quartiers.
12:04Le dernier recours, le dernier repas, le dernier carré de notre République
12:09est la première ligne contre la barbarie.
12:12Cette barbarie qui fait tant de victimes parmi les Français.
12:16Comme l'illustre, malheureusement, le meurtre abject de la jeune Philippine.
12:22J'ai pour elle, en cet instant, pour sa famille, une pensée émue.
12:28Face à ce drame qui révolte chaque Français,
12:31toutes les leçons, naturellement, devront être tirées.
12:35Et toute la nation, aussi, est fière de vous.
12:39Car, je veux le dire ici, c'est le travail d'investigation incroyable
12:44de notre police, mené en un temps record qui a permis,
12:47avec nos voisins suisses, d'interpeller le suspect.
12:51Le syndicat de la magistrature dont vous parliez, lisé,
12:54et c'est vrai que c'est invraisemblable, se communiquer,
12:57plutôt que de penser lutte contre les violences sexistes et sexuelles
13:00et prévention de la récidive, le débat public bascule
13:03dans la vendetta et la surenchère xénophobe.
13:05Donc ça, c'est quand même le syndicat de la magistrature.
13:07Si vous êtes de gauche, vous parlez du viol, et si vous êtes de droite,
13:09vous parlez de QUTF. C'est comme ça qu'il raisonne un peu.
13:11Ce sont les termes exacts employés par la France insoumise.
13:13Ce n'est pas étonnant. Le syndicat de la magistrature
13:15défile fréquemment aux côtés de la France insoumise.
13:17Sandrine Rousseau dit la même chose.
13:19Oui, mais naturellement, ils défilent ensemble. Il n'y a pas de surprise.
13:21Écoutons Sandrine Rousseau.
13:22Il y a un mot quand même, parce que moi, j'ai bien écouté
13:24les membres du gouvernement ces dernières heures.
13:26Il y a un mot qui n'est jamais prononcé, c'est le mot frontière.
13:30À aucun moment, ils ne se disent, mais si on ne veut pas avoir
13:33à exécuter de QUTF, il faut quand même faire en sorte
13:35que ces personnes n'arrivent pas sur notre territoire.
13:37Écoutons Sandrine Rousseau. Écoutons les personnalités de gauche.
13:44Je suis inquiète du fait que l'extrême droite
13:48utilise quelquefait divers comme ça et en font un sujet de société.
13:54Et moi, quand j'entends que le sujet, c'est le QUTF,
13:56je m'inquiète quand même du fait que nous n'ayons
13:59aucune espèce de considération sur le fait que ce type
14:01est dangereux, manifestement, puisqu'il a tué Philippine,
14:04et que s'il était dans un autre pays, il est tout aussi dangereux
14:07et il met tout autant en danger d'autres femmes.
14:10On fait des QUTF à tour de bras sans se préoccuper
14:13finalement de l'applicabilité des mesures que l'on prend.
14:17Donc en fait, on se fait plaisir d'une certaine manière,
14:20on se donne bonne conscience, on se dit, on a fait des QUTF,
14:22des QUTF, et puis à la fin, ça ne résout rien.
14:25Aujourd'hui, la question, c'est quelle est la situation
14:28de ces personnes et comment on fait en sorte que quand
14:30elles doivent être jugées, elles sont jugées correctement.
14:33Je rappelle aussi qu'on a en France une surpopulation carcérale
14:37de 130%.
14:39Joseph-Mathis Caron.
14:41Moi, ce qui me frappe aujourd'hui, c'est qu'il y a des arbitres
14:44des élégances du deuil. Vous avez un code du deuil,
14:47c'est-à-dire un code de ce qu'il faut dire, un code de la manière
14:50dont il faut se comporter, et surtout, vous ne pouvez pas
14:53vous en éloigner. Et ça, à chaque fois, lorsque, évidemment,
14:57on vous dit, ah mais attention, vous ne respectez pas le deuil.
15:01Non mais attendez, c'est pire que ça. Vous vous rendez compte
15:04de ce que dit Sandrine Rousseau ? Elle dit, mais évidemment,
15:06ce monsieur, il est dangereux. Mais rendez-vous compte,
15:08si on l'avait renvoyé chez lui au Maroc, il aurait été dangereux
15:10pour les Marocains. Donc, il faut le garder en France.
15:13Il est dangereux, mais soignons-le en France. On ne va quand même
15:15pas le renvoyer au Maroc, parce qu'à la place de tuer
15:17une Française en France, il aurait tué une Marocaine au Maroc.
15:19Vous vous rendez compte de ce qu'elle dit ?
15:21Elle est députée française.
15:23Elle a pris le même raisonnement pour les islamistes.
15:27Si on expulse les islamistes, ils seront dangereux ailleurs.
15:30Au moins, elle va au bout de sa logique sans contenir.
15:34Alors, qu'est-ce qu'on peut faire ?
15:36Parce qu'on peut faire des choses, quand même.
15:38Vous parliez de politique tout à l'heure, le courage politique.
15:41Parce qu'il n'y a pas de courage politique.
15:43Écoutez ce que disait Thierry de Montbrial ce matin.
15:45Parce qu'il y a des solutions, Thibault de Montbrial,
15:48sur les OQUT-BF. On pourrait faire quelque chose. Écoutez-le.
15:54Il y a une chose qu'on peut faire sur les OQUT-BF.
15:56Il n'y en a pas deux, il y en a une. C'est entrer dans un rapport
15:58de force assumé avec les pays d'origine pour obtenir
16:01les fameux laissés-passer consulaires dont on parlait tout à l'heure,
16:03qui permettent la réadmission dans le pays d'origine.
16:06C'est de dire aux pays d'origine, vous ne voulez pas reprendre
16:08vos délinquants ? Très bien, on va les garder, on va gérer.
16:11C'est un autre problème, on en parlera tout à l'heure.
16:13Mais en attendant, terminez. Il n'y a plus aucun visa
16:16qui vient de chez vous. Y compris votre famille
16:19pour se faire soigner à l'hôpital américain, etc.
16:22Y compris vos proches. Donc terminez.
16:24Deuxièmement, on limite. Je pense que c'est impossible.
16:27Laissez-moi finir. Je pense qu'on ne peut pas complètement couper.
16:31Mais on limite drastiquement les montants de virement
16:34au Western Union qu'on peut envoyer de France vers le pays d'origine.
16:38Ce qui fait que tous vos compatriotes qui sont là en situation régulière
16:41ne pourront plus abonder votre économie avec de l'argent
16:44qui quitte la France. Et troisièmement, on limite.
16:47Parce que là encore, on ne peut pas complètement couper.
16:49Mais on limite drastiquement l'aide au développement de votre pays.
16:53100% d'accord, mais personne ne le fera.
16:56Tout ceux qui ont dit ça se sont fait insulter dans les médias,
17:00notamment au Mondebourg pendant la présidentielle.
17:02Ça a été fait pendant un très court moment par M. Macron
17:08à l'égard de l'Algérie pendant un ou deux mois.
17:11Pendant un ou deux mois, ils ont baissé un tout petit peu les entrées.
17:15Puis après, ils se sont écrasés.
17:17Et ça n'a pas empêché l'Algérie de continuer à refuser.
17:20Jean-Luc Mélenchon a tweeté déjà plus de 100 féminicides depuis un an.
17:24Le meurtre et le viol sont des crimes révoltants
17:26qui interrogent sur la culture, qui les rendent possibles.
17:29On est glacé et tellement meurtri à la pensée de la jeune victime.
17:32Philippine, compassion et sincère condoléances à sa famille et à ses proches.
17:35Punition et prévention sont l'urgence.
17:37Donc pour lui, c'est un problème culturel.
17:40Cette histoire de culture, c'est vraiment toujours la même chose.
17:44C'est-à-dire qu'on vous dit que des gens qui transgressent,
17:47des criminels, des exceptions, représenteraient la culture générale.
17:51Mais c'est totalement faux.
17:53C'est la statistique le dément.
17:55Enfin, les gens qui font ça sont absolument micro-exceptionnels et heureusement.
17:59Et pour terminer sur ce sujet, il y avait des photos,
18:02il y avait des collages plus exactement,
18:04qui avaient été proposés par l'unique syndicat étudiant à Lyon.
18:09Et solidarité en hommage aussi à Philippine.
18:15Et toutes ces affiches ont été enlevées sans doute par des militants d'extrême gauche.
18:22Voilà ce qu'on pouvait dire évidemment sur ce sujet.
18:25On va marquer une pause.
18:27Je vais remercier grandement Sandra.
18:29On parlera de ce qui s'est passé à Mazan.
18:31On parlera du procès Nicolas Bedos.
18:33Parce que je sais que c'est quelque chose qui vous intéresse.
18:35On aura une pensée pour Jacques Chirac.
18:37Puisqu'il y a cinq ans, le président de la République nous quittait.
18:41Et puis tout est K.O.
18:44Évidemment, et j'espère que Benjamin Nau nous a mis une musique de Michel.
18:48J'espère aussi.
18:49De Mylène Farmer.
18:50Vous l'avez vu plusieurs fois.
18:52Yohann Ouzaï, je veux dire, vous êtes un fan de Mylène Farmer.
18:55J'aime beaucoup, effectivement.
18:56Et demain, comme les vrais fans, vous ne serez pas en tribune.
18:59Vous serez vraiment dans la fosse.
19:01Le plus près possible.
19:03Vous l'avez vu plusieurs fois déjà.
19:05Une dizaine de fois, je pense.
19:07Et vous l'aviez vu à Bercy, le spectacle tout rouge.
19:10Absolument, en 2005 me semble-t-il.
19:12Qui était un des plus beaux spectacles.
19:13Tous les spectacles sont magnifiques.
19:14Absolument.
19:15Tout est K.O.
19:16A tout de suite.
19:21Régine Delfort est avec nous.
19:22Et évidemment, si vous suivez notre antenne, elle est au procès Mazan.
19:26Elle est à Avignon chaque jour.
19:28Et vous voyez d'ailleurs cette séquence qu'on a vue de nombreuses fois de Mme Pellicot
19:31qui arrive, pardonnez-moi, comme une rockstar, j'ai envie de dire.
19:35Et qui est applaudie aujourd'hui.
19:37Je ne sais pas si vous avez échangé d'ailleurs avec elle, Mme Pellicot, si vous avez pu.
19:41On a eu quelques échanges comme ça.
19:44Mais voilà, des petites phrases.
19:46Mais elle est très accessible.
19:48Elle s'inquiète même pour les journalistes.
19:50A voir si on va bien, si on tient le coup.
19:52Et puis vous voyez ces accusés, vous les avez devant vous.
19:57Tous ces accusés, ils sont là tous les jours ?
20:00Alors là, puisqu'on a en fait entamé la quatrième semaine avec le groupe 3,
20:05puisqu'il y a huit groupes tellement ils sont nombreux,
20:07seuls ceux qui sont auditionnés pendant cette semaine sont présents.
20:10Les autres sont dispensés.
20:12Il y a évidemment Dominique Pellicot qui est là tout le temps dans le box.
20:15Et vous avez interrogé un co-accusé de manière anonyme.
20:19On l'entendra tout à l'heure avec une voix qui est un peu déformée.
20:22Il est filmé, c'est son dos qu'on voit.
20:27Vous nous direz évidemment ce que vous avez pensé de ce témoignage.
20:31Mais avant cela, un petit peu, deux ou trois mots de politique.
20:35D'abord, M. Barnier qui a reçu M. Migaud et Retailleau pour siffler quand même la récréation.
20:42Il paraît que ce n'est pas du tout...
20:44C'est que c'était prévu depuis longtemps.
20:47Oui, c'était prévu depuis longtemps et il est ministre depuis huit jours.
20:49Il ne peut pas être ministre depuis longtemps.
20:51Moi aussi j'ai cru ça comme vous.
20:53Franchement, il ne faut pas nous prendre pour des...
20:55On est obligés d'écouter la version d'en face.
20:58On a tous pensé la même chose, qu'il y avait un recadrage.
21:00Ah, le recadrage ?
21:02Il leur dit, écoutez, faites attention, vous êtes ridicules.
21:05Pas tous les deux d'ailleurs, M. Migaud plus que M. Retailleau.
21:08Mais manifestement, l'invitation n'était pas partie depuis longtemps,
21:10enfin depuis quelques jours,
21:12et c'était pour préparer le discours de politique générale qu'il y a eu en début de semaine.
21:15Je ne fais que répéter ce que me disent...
21:17Mais c'est vrai que ce matin,
21:19il y avait un très bel adjectif trouvé par Gérard Carré-Roux,
21:21il disait M. Migaud et Gognard.
21:23T'as l'impression qu'il se fichait de M. Retailleau.
21:26L'attitude au début de la semaine a été anormale.
21:29Genre, parle, parle, cause toujours, tu m'intéresses.
21:31C'est la morgue dans toute sa splendeur.
21:35C'est la morgue des petits hongris.
21:37C'est la morgue des gens de Gaulle.
21:43Plus le réel leur donne tort, plus ils sont sûrs d'eux.
21:46Oui, c'est ça. Le réel n'existe pas pour M. Migaud.
21:50C'est un idéologue, ça s'appelle.
21:52Il va falloir qu'il rappelle très souvent qu'il est de gauche, justement.
21:55Parce qu'il n'est pas de gauche, M. Migaud ?
21:57Non, mais j'en sais rien.
21:59Pour moi, on dirait que la gauche, c'est l'Église.
22:01Ils doivent rappeler régulièrement qu'ils sont des bons.
22:03Qu'ils sont des bons chrétiens.
22:05Il n'y a pas eu de recadrage particulier.
22:07Vous avez vu ce qu'a dit M. Retailleau.
22:09Pendant ce temps-là, l'eurodéputé Pascal Canfin.
22:12Il a dû aussi appeler M. David Lysnard.
22:14Michel Barnier.
22:16Oui, pour l'histoire de Mme...
22:18Pour l'histoire de Pannier-Runacher.
22:20Il va passer son temps à s'excuser.
22:22Donc là, c'est en train de devenir une centrale téléphonique.
22:25Mais évidemment...
22:26Oui, mais Mme Pannier-Runacher ne sert pas la main...
22:28Non, mais tout était prévu, bien sûr.
22:30Il va passer son temps à s'excuser des...
22:32Par rapport aux inondations, c'est ça ?
22:34Qu'est-ce qu'elle a dit, Mme Pannier-Runacher ?
22:36David Lysnard est à l'origine des inondations.
22:38Franchement, Mme Pannier-Runacher...
22:40Dès qu'elle parle, c'est pour dire...
22:42Vraiment, c'est pour dire que...
22:44Oui, pour dire quelque chose qui n'est pas très malin.
22:46Elle n'a pas dit comme ça.
22:48Honnêtement, c'est un peu plus compliqué que ça.
22:50Elle a dit que les inondations dans les infos
22:52pouvaient être liées à l'artificialisation des sols
22:54et à la bétonisation.
22:56Ce qui n'est pas faux non plus, c'est quand même vrai.
22:58Lysnard a donné l'explication.
23:00Oui, enfin, Mme Pannier-Runacher,
23:02il y a deux ans,
23:04il y a eu un été en France torride.
23:06Elle a fait une déclaration que j'ai passée
23:08plusieurs fois en nous expliquant que ce serait
23:10l'été le plus frais.
23:12Bon, on vient de passer un été en France,
23:14ce n'est pas exactement cet été-là.
23:16Donc, qu'elle arrête d'instrumentaliser
23:18et de dire n'importe quoi.
23:20Surtout sur la météo, c'est absurde.
23:22Elle connaît la météo, c'est la prêtresse de la météo,
23:24c'est Eveline Delia ?
23:26Non.
23:28En Macronie,
23:30elle est considérée comme un élément
23:32particulièrement brillant.
23:34En revanche,
23:36beaucoup de gens se moquent de Michel Barnier
23:38qui passe des coups de fil pour présenter ses excuses.
23:40Moi, j'aime bien la démarche.
23:42Je trouve ça bien qu'il appelle Marine Le Pen
23:44David Lysnard.
23:46Pascal Canfin, j'ai adressé aujourd'hui
23:48à Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance,
23:50ma démission.
23:52Je pense que la République va trembler.
23:54Ma démission du bureau exécutif du parti.
23:56J'ai trop de désaccords avec les choix politiques
23:58du 7 juillet. Je reste pleinement engagé
24:00au sein de la délégation Ensemble au Parlement.
24:02Il a quand même attendu la formation du gouvernement,
24:04M. Canfin, des fois qu'il a été ministre.
24:06Et puis,
24:08il n'a pas été ministre, il s'en va.
24:10Ça, c'est curieux.
24:12Moi, j'ai quand même l'impression
24:14qu'une partie de cette assemblée concocte
24:16ceux qui disent
24:18le gouvernement va tomber et vous allez voir,
24:20enfin, on va pouvoir faire un truc raisonnable
24:22avec des gens de gauche, des vrais, etc.
24:24C'est ça qui est en train de se...
24:26Mazan, donc on va écouter
24:28peut-être ce co-accusé.
24:30Alors, est-ce que vous pouvez nous donner
24:32quelques éléments d'information ?
24:34Combien de fois il a rencontré Mme Pellicot ?
24:36Une fois, il est allé
24:38au domicile des Pellicot.
24:40Il a rencontré Dominique Pellicot
24:42en amont
24:44puisque Dominique Pellicot voulait le voir
24:46et il s'est rendu.
24:48Dominique Pellicot voulait qu'il vienne très tard le soir,
24:50aux alentours de minuit.
24:52Il est arrivé vers les 22h30.
24:54Bon, est-ce qu'on peut dire son âge ?
24:56Ou pas ?
24:58Non, vraiment, je ne veux pas vous mettre en difficulté.
25:00Donc on ne donne pas son âge.
25:02Et on va dire qu'il a plus de 50 ans.
25:04Ah bah oui, on donne son âge.
25:06C'est une indication.
25:08C'est un homme qui avait une vie familiale,
25:10peut-être ?
25:12Il a eu une vie familiale.
25:14Il a été percuté par cette affaire, j'imagine ?
25:16Oui, évidemment, puisqu'il ne pensait pas...
25:18Enfin, on verra,
25:20c'est dans le témoignage, évidemment.
25:22Il sait qu'il se passe quelque chose,
25:24mais il ne pensait pas, lui, il le dit.
25:26Pour lui, il ne pensait pas commettre un viol.
25:28Bon, je vous propose de l'écouter.
25:30Je me suis donc en contact avec lui
25:32puisqu'il cherchait
25:34quelqu'un pour faire,
25:36comme on appelle ça dans ce jargon,
25:38un plan A3.
25:42Et donc j'ai répondu que je serais intéressé.
25:44Et puis,
25:46il m'a posé 2-3 questions
25:48et il m'a donné un rendez-vous.
25:50Bon, il m'avait l'air décontracté,
25:52il m'avait l'air de dire
25:54que cette dame, elle allait dormir.
25:56C'était un fantasme qu'ils avaient tous les deux.
25:58C'était un jeu. Je me suis dit, pourquoi pas ?
26:00Un fantasme comme un autre.
26:02Quand on est rentré dans cette chambre,
26:04ce n'était plus le même homme.
26:06Je la vois bouger, cette dame.
26:08Je la vois bouger.
26:10J'entends qu'elle respire, donc ça me met en confiance.
26:12Je me dis, bon, c'est vrai qu'elle dort.
26:14Je l'ai vu bouger une ou deux fois.
26:16– Mais elle ne vous parle pas, vous ?
26:18– Elle ne me parle pas.
26:20Et moi, je me posais la question,
26:22à quel moment elle va rentrer dans ce jeu ?
26:24C'est quand même sa femme,
26:26j'ai pensé qu'il n'allait pas la trahir,
26:28que c'était un vrai consentement.
26:30C'était un vrai consentement.
26:34– Il y a une phrase quand même
26:36qu'on entend souvent, pardon,
26:38c'est « c'est sa femme ».
26:40Ah ben, c'était sa femme.
26:42C'était quand même sa femme.
26:44Ça, on l'entend très souvent,
26:46c'est ce qu'on entend.
26:48– Mais peut-être que Régine…
26:50– Il disait « c'est sa femme » en disant
26:52« j'ai pensé qu'il n'allait pas la trahir ».
26:54Pas « c'est sa femme, c'est sa promesse ».
26:56– Elisabeth, je vous propose de Régine Delfour,
26:58qui a fait l'interview, va nous donner une précision.
27:00– Il a répondu à une annonce
27:02où c'était en contact avec…
27:04– En fait, tous ont été sur ce fameux site coco.fr,
27:08où ils ont échangé,
27:10parce que sur le site, ils appellent ça des salons,
27:12donc ce sont des forums de discussion.
27:14Le salon intitulé du salon s'appelle quand même « À son insu ».
27:20Il n'y a pas trop d'équivoques.
27:22– Deuxième passage que je vous propose,
27:26mais c'est vrai que notre réaction fait sens.
27:28On est extrêmement mal à l'aise en écoutant ce témoignage.
27:32Que dire derrière ce qu'il dit ?
27:36Et que pensait-il lui-même ?
27:38Il n'y a que lui qui sait.
27:40Est-ce qu'il avait conscience ?
27:42Est-ce qu'il avait conscience ?
27:44– Il le dit, comme beaucoup d'hommes le disent.
27:46– Il dit, j'avais pas conscience de violer, mais…
27:48– Parce qu'en fait, eux, ils pensaient vraiment
27:50que c'était un jeu d'un couple libertin.
27:52Ils lui disaient qu'elle était endormie,
27:54qu'ils allaient regarder cela après.
27:56Et beaucoup disent, comme vous le disiez tout à l'heure,
27:58en fait, on ne pouvait pas penser
28:00qu'un homme puisse faire ça à sa femme.
28:02– C'est ça.
28:04Deuxième passage, effectivement.
28:06Mais vous vous souvenez de…
28:08– C'est l'appropriation, Elisabeth.
28:10– Vous vous souvenez, je crois que c'est dans « Y comme Icard »
28:12il y a comme ça une scène extraordinaire,
28:16où je crois que c'est Roger Planchon
28:18qui a une expérience,
28:20et Yves Montand est en train de regarder,
28:22la soumission de quelqu'un
28:24qui envoie des décharges électriques
28:26à quelqu'un qu'il ne connaît pas.
28:28Tout ça parce qu'il y a une figure paternelle
28:30qui lui dit quoi faire.
28:32Et je fais l'analogie
28:34avec ce qu'il dit.
28:36Et je fais l'analogie
28:38avec ce que dit cet homme
28:40en disant que c'était sa femme.
28:42Alors je ne sais pas si l'analogie
28:44est juste ou pas.
28:46Je voudrais qu'on écoute Elisabeth.
28:48– D'accord.
28:50– Je conteste votre interprétation.
28:52Il ne dit pas que c'était sa femme
28:54en disant « c'est ma chose ».
28:56Il dit « je pensais qu'il aimait sa femme ».
28:58C'est ça qu'il dit.
29:00On n'est pas obligé de tout transformer.
29:02– Il ne dit pas ça.
29:04– Il dit « je ne pensais pas qu'il aimait sa femme ».
29:06– Oui, qu'il ne voulait pas faire ça à sa femme.
29:08– Voilà, qu'il ne voulait pas faire ça
29:10à sa femme puisque c'était…
29:12– Écoutons s'il vous plaît
29:14le deuxième passage.
29:16– Il m'avait dit, comme ça s'appelle,
29:18qu'il m'aurait parlé comme il dit
29:20si bien que j'ai entendu au procès
29:22qu'il a dit
29:24« tous ceux que j'ai fait venir
29:26savaient très bien que j'allais les filmer
29:28et qu'ils venaient
29:30pour violer ma femme ».
29:32Là, je vous dis catégoriquement, non.
29:34Il m'aurait parlé de filmer,
29:36il m'aurait parlé de viol,
29:38même le mot « viol ».
29:40C'est pour ça que je ne comprends pas
29:42qu'on m'accuse de viol.
29:44Enfin, je m'étais rendu compte
29:46qu'il avait pris les photos,
29:48qu'il avait mon visage,
29:50qu'on avait eu un appel téléphonique.
29:52J'avais compris déjà
29:54qu'il avait tous les renseignements sur moi.
29:56Et par contre, une chose que je ne savais pas du tout,
29:58du tout, du tout, c'est que je n'étais pas le seul.
30:00J'étais loin de penser
30:02qu'il y avait une émeute de gens
30:04derrière moi
30:06et après moi qui l'ont fait.
30:08– Bon.
30:10Cet homme a déjà témoigné à la barre ?
30:12– Non, pas encore.
30:14Donc en fait, oui,
30:16je lui pose toute cette question.
30:18Je lui pose aussi la question du consentement.
30:20À quel moment, en fait, est-ce que,
30:22je disais, le pédico s'est réveillé, il lui a donné son consentement
30:24et il me dit non.
30:26Et donc, c'est là où il me dit « mais moi je l'avais eu par son mari
30:28et je ne pensais pas qu'on était là-dedans ».
30:32– Écoutez,
30:34d'abord c'est intéressant
30:36le témoignage que vous avez
30:38réussi à obtenir
30:40et
30:42chacun
30:44fera son avis en écoutant cela.
30:46Le procès va durer de toute façon jusqu'au 20 décembre.
30:48– Jusqu'au 20 décembre, puisqu'on a eu
30:50une petite semaine de retard.
30:52– Moi, ce qui m'intéresserait beaucoup en tant qu'avocat,
30:54c'est quand ces types-là ont été convoqués
30:56par les juges,
30:58ils ne savaient pas qu'ils étaient concernés.
31:00Est-ce qu'il y a eu pas mal de versions
31:02où les types disaient « moi, je pensais que c'était un jeu, etc. »
31:04J'aimerais bien savoir ça.
31:06– Il y a eu beaucoup de versions, en fait.
31:08Et ça, ça a été dit, c'est-à-dire que lors des premières gardes à vue,
31:10beaucoup l'ont dit
31:12et ils ne se connaissaient pas. Après, ils se sont revus
31:14parce que certains ont été placés ensemble
31:16dans les mêmes prisons, puisqu'ils ont tous fait de la détention
31:18et ils ne se connaissaient pas.
31:20– Il a fait de la détention, cet homme ?
31:22– Oui, bien sûr, tous.
31:24– Ceux qui sont encore en détention, c'est ceux qui y sont allés plusieurs fois.
31:26– Plus de trois ans pour certains.
31:28– D'accord.
31:30Merci beaucoup, Régine Delfour.
31:32Le procès de l'acteur et réalisateur Nicolas Bedos s'est ouvert ce jeudi.
31:34Vous y étiez.
31:36C'était au tribunal, vous êtes resté trois heures.
31:38– Évidemment.
31:40– Vous allez nous dire comment ça s'est passé.
31:42Nicolas Bedos, pardonnez-moi,
31:44je ne serai jamais un agresseur sexuel,
31:46je n'impose pas,
31:48on peut parler de lourdeur, on peut parler de drague,
31:50mais il n'y a pas d'intention sexuelle.
31:52Il a également dit
31:54« j'aimerais sincèrement me souvenir de ce qui s'est passé,
31:56nos vies ont basculé, ma vie a basculé,
31:58je ne conteste pas ce qu'elle a raconté,
32:00mais c'est son interprétation d'un geste.
32:02La plaignante dit
32:04« je ne pourrais pas dire combien de temps ça a duré,
32:06j'ai vu qui était cet homme,
32:08ses yeux m'ont fait peur,
32:10ça coûte tellement de porter plainte,
32:12je ne dors plus, j'aurais préféré que ça n'existe pas. »
32:14Alors, qu'est-ce qu'on reprochait
32:16à Nicolas Bedos ?
32:18La plaignante accuse le réalisateur
32:20de s'être dirigé vers elle, tête baissée,
32:22avant de tendre la main droite
32:24au niveau de son sexe,
32:26par-dessus son jean.
32:28Un vigile a ensuite conduit Nicolas Bedos
32:30hors de cet établissement du 2ème arrondissement
32:32de Paris.
32:34Il plaide coupable, Guy Bedos ?
32:36Pas du tout.
32:38Non, non, justement, pas du tout.
32:40Il faudrait que c'est… j'ai croisé Célia Barotte
32:42sur place, et donc elle pourra vous raconter
32:44plus en détail, elle a assisté à tout, moi je suis resté
32:46que quelques heures, mais déjà assez longtemps,
32:48mais j'ai assisté précisément à cette partie-là,
32:50la partie qui concerne les déclarations que vous avez montrées.
32:52Si vous voulez, en fait, j'y suis allé à cause de vous,
32:54parce que je vous ai écouté ce matin,
32:56et vous avez dit quelque chose que je crois juste,
32:58c'est Nicolas Bedos, en fait,
33:00il est beau, intelligent, riche, glorieux,
33:02vous avez utilisé le terme glorieux, et il se croit tout permis.
33:04Et je me suis dit, j'étais pas loin en fait,
33:06à l'heure où ça commençait, je me suis dit
33:08je vais aller voir comment ça se passe.
33:10Et honnêtement, j'ai été très mal à l'aise,
33:12et surtout je trouve ça vertigineux pour la société
33:14dans laquelle on vit, parce que précisément,
33:16les trois heures auxquelles j'ai assisté,
33:18c'était, donc on l'a entendu lui,
33:20on l'a entendu elle, la plaignante,
33:22et tout s'est focalisé sur le fait de savoir
33:24s'il avait fait ou pas ce geste. Et quand elle dit
33:26dans les déclarations que vous avez montrées, je ne sais pas
33:28combien de temps ça a duré, on est entre une seconde ou deux secondes,
33:30on n'est pas sur dix minutes
33:32ou trente secondes, vous voyez ce que je veux dire ?
33:34Tout s'est focalisé là-dessus. Sa version à elle,
33:36c'est il a pensé sur moi, il m'a fait ce geste,
33:38et j'ai été traumatisé, etc.
33:40Et il ne le reconnaît pas, Nicolas Bedos ?
33:42Pas du tout. Il dit je n'ai pas fait ce geste.
33:44Nicolas Bedos, c'est très amusant,
33:46dit comme vous en fait. Il dit,
33:48je caricature, mais il le fait avec,
33:50vous connaissez à peu près son vocabulaire,
33:52il dit je suis un gros con,
33:54quand je ne vais pas bien, je bois,
33:56et je bois des choses trop fortes qui me font perdre
33:58la mémoire, donc il ne se rappelle de rien en fait.
34:00Et il y a un déballage
34:02de vie privée qui est très très gênant en réalité
34:04pour les gens qui y assistent.
34:06C'est l'injustice, il s'est mis dans
34:08une situation...
34:10On en reparlera d'une scène qui dure une ou deux secondes,
34:12moi je n'ai pas besoin de savoir pour juger de l'acte
34:14en tant que spectateur ou que
34:16journaliste, je n'ai pas besoin de savoir tout ce qu'il a fait depuis 15 ans.
34:18Le dossier était vraiment
34:20très très épais, avec des témoignages,
34:22des gens qui lui en veulent, qui viennent expliquer qu'ils ont
34:24toujours su qu'eux, etc. Il y a un truc sordide
34:26vraiment.
34:28C'est-à-dire qu'il y a des gens qui viennent,
34:30qui n'ont pas assisté à cette scène... C'est lu par le président
34:32du tribunal, qui raconte,
34:34qui dit mais oui on a toujours su Nicolas, et lui il conteste,
34:36il dit non non, lui il me déteste pour telle et telle raison,
34:38donc il dit ça mais c'est faux. Et sur
34:40l'acte qui est jugé
34:42aujourd'hui, lui il dit,
34:44et pour le coup je
34:46le dis avec force détail, c'est compliqué de ne pas le croire,
34:48qu'il est incapable
34:50de ce genre de gestes quand il est dans cet état-là.
34:52C'est-à-dire il dit je suis un
34:54ivrogne... Est-ce qu'il y a quelqu'un qui
34:56a vu ce geste ?
34:58Est-ce qu'il y a un vigile ? Personne n'a vu ce geste ?
35:00Je vous réponds, personne ne témoigne à propos de ça,
35:02il n'y a pas un témoignage,
35:04et surtout... Mais alors pourquoi il se retrouve devant un tribunal ?
35:06Mais c'est notre époque, c'est une plainte...
35:08C'est-à-dire qu'il n'y a personne qui a vu...
35:10C'est-à-dire qu'il y a eu un juge d'instruction,
35:12j'imagine ? Il a prononcé cette phrase, il a dit je m'arracherai
35:14une jambe pour récupérer les bandes de
35:16vidéosurveillance.
35:18Donc il arrive devant
35:20un tribunal, il n'y a pas l'ombre d'un début
35:22d'élément matériel, il y a la
35:24parole de la plaignante. Et c'est le
35:26Nicolas Bézos qui dit j'ai pas fait ça, j'en suis incapable,
35:28j'ai jamais pu faire ça, etc.
35:30Attendez, je terminerai juste une phrase, pardon, pour
35:32vous dire qu'il y a ce doute évidemment,
35:34je ne sais pas comment ça va terminer, mais par contre
35:36ce que vous sentez vraiment à l'audience, c'est que
35:38sa vie est finie, sa vie professionnelle est finie
35:40à Nicolas Bézos. Alors attendez,
35:42parce qu'il l'a raconté,
35:44il n'a pas travaillé depuis un an et demi,
35:46il sait qu'il ne travaillera probablement plus jamais
35:48dans ce milieu, ou en tout cas ça va être très compliqué.
35:50Et vous dites
35:52ça se joue sur une seconde et sur un témoignage,
35:54il n'y a pas un autre témoignage dans ce sens-là.
35:56C'est vertigineux. Il y a une autre affaire
35:58quand même dans laquelle il est impliqué.
36:00Oui mais il n'y a pas de plainte de la part des deux autres
36:02qui sont renseignés dans la presse. Pardon mais on doit
36:04pas accepter ça.
36:06On est dans une société, je vous le dis,
36:08depuis le début, ce ne sont pas les dérapages
36:10de MeToo, c'est la logique de MeToo.
36:12C'est-à-dire qu'il y a une espèce de renversement,
36:14c'est une révolution qui veut
36:16en réalité du pouvoir, je suis désolé,
36:18ces accusations
36:20en permanence, où ça fait
36:22un an que la justice travaille
36:24sur un truc où un type est bourré,
36:26un type qui a une star sur qui les filles se jettent,
36:28moi je l'ai vu aussi ceux-là,
36:30dans ce genre de cas,
36:32ça fait un an que la justice est là-dessus
36:34et on accepte en plus
36:36d'être privé d'un garçon absolument talentueux,
36:38sa vie personnelle,
36:40il a une petite fille quand même,
36:42imaginez la vie
36:44qu'il mène depuis un an et demi,
36:46pensez à sa compagne, moi je suis
36:48sidérée qu'on accepte ça.
36:50Avant l'ouverture du procès, son avocat
36:52avait confirmé que sa cliente était toujours choquée
36:54par les événements de cette nuit-là.
36:56Cette cliente, vous l'avez entendue ?
36:58Je l'ai vue,
37:00je suis partie juste après qu'elle a été interrogée
37:02par l'avocate, maître Minkowski,
37:04de Nicolas Bédot,
37:06ce qui était troublant c'est que
37:08les déclarations du récit
37:10de la scène se contredisaient un peu,
37:12c'est-à-dire qu'en fait il y a des gens qui sont ses amis à elle,
37:14qui disent qu'il y avait beaucoup de monde, qu'ils ont été bousculés
37:16encore une fois ça se joue sur
37:18est-ce que cette main s'est retrouvée à cet endroit-là ?
37:20Et à côté d'elle, de cette
37:22plaignante au premier rang de la salle, ont pris place
37:24deux autres jeunes femmes ayant dénoncé le comportement
37:26du réalisateur ? Mais il n'y a pas de plainte dans ce cas-là,
37:28donc ce n'était pas l'objet...
37:30Mais après, comme d'habitude, ça a été
37:32l'occasion pour beaucoup de monde de raconter que...
37:34Et encore une fois, ça il a panié, être lourd,
37:36un dragueur lourd...
37:38Mais est-ce qu'on peut être traumatisé quand on va dans une boîte de nuit,
37:40qui a des bousculades ?
37:42Je vais dire juste une chose par rapport à ça, Pascal, qui est importante.
37:44Bédot ça a été assez respectueux de la plaignante,
37:46c'est qu'en fait il a expliqué, c'était d'ailleurs
37:48un point très important de sa déclaration,
37:50il a expliqué, il a dit
37:52je conteste l'interprétation qu'elle a fait
37:54de ce que j'ai fait, je ne sais pas ce que j'ai fait
37:56et je dis que moi j'ai une autre interprétation.
37:58Oui, mais lui il ne se souvient plus.
38:00Il y a effectivement une autre,
38:02un procès qui aurait dû avoir lieu en février
38:04avait été renvoyé pour permettre d'examiner
38:06les déclarations des deux autres femmes
38:08et l'une d'elles, serveuse dans un bar parisien
38:10a raconté aux enquêteurs que Nicolas Bédot
38:12se l'avait attrapé par la taille et embrassé
38:14dans le cou dans la nuit du 11 au 12 mai 2023
38:16alors que ce dernier était ivre, mais elle,
38:18elle n'a pas porté plainte.
38:20Et l'autre fait reprocher, qualifié de harcèlement sexuel,
38:22remonte à juin 2018, le réalisateur
38:24est soupçonné d'avoir touché le ventre
38:26d'une jeune femme et de lui avoir demandé de l'embrasser.
38:28Mais il n'a pas porté plainte.
38:30Il lui a demandé de l'embrasser, c'est un cri.
38:32On a quand même le droit de demander de l'embrasser à quelqu'un.
38:34Non, non.
38:36Mais ce que je trouve étonnant, c'est que
38:38il se retrouve devant un tribunal,
38:40il n'y a pas un témoignage à part
38:42la parole de la plaignante.
38:44Le témoignage de la plaignante, en fait.
38:46Ça c'est quand même, effectivement, c'est quand même sidérant.
38:48S'il n'était pas célèbre, ce ne serait pas le cas.
38:50Un autre moment assez troublant, je me suis dit ça,
38:52c'est qu'il n'était probablement pas là.
38:54Un autre moment troublant, c'est qu'en fait, il a envoyé,
38:56parce qu'il a appris cette histoire,
38:58il était dans cet état déplorable.
39:00Encore une fois, la personne avec qui il a été la plus dure,
39:02c'est lui-même. Il a vraiment décrit,
39:04c'était un peu un mea culpa XXL.
39:06Il s'est vraiment décrit comme une personne horrible.
39:08Il dit qu'il a beaucoup changé depuis,
39:10qu'il a changé même de rapport à tout ça,
39:12qu'il ne sort plus quand il boit, etc.
39:14C'est vrai que, c'est ce que je disais ce matin,
39:16lui ou d'autres se croient parfois
39:18à tout permis, parce qu'ils sont jeunes,
39:20parce qu'ils sont beaux, parce qu'ils sont glorieux.
39:22On ne se conduit pas comme ça non plus.
39:24Pourquoi voulez-vous toujours donner des explications ?
39:26Je ne donne pas d'explications.
39:28C'est lui-même qui le dit.
39:30Qu'est-ce que savoir avec ce qu'on lui reprend ?
39:32Je suis d'accord.
39:34Ce n'est pas un garçon qui a des problèmes de fin de soirée.
39:36Mais je suis d'accord.
39:38Ça se passe dans un lieu public.
39:42Il n'y a pas un témoin
39:44qui vient confirmer l'accusation.
39:46D'autre part, quand vous dites
39:48qu'il n'y a pas de problème pour lui peut-être un jour,
39:50je constate qu'il y a un musicien
39:52qui a été relaxé.
39:54Le type a été relaxé.
39:56Le festival de Deauville
39:58refuse quand même de l'inviter.
40:00On en est là aujourd'hui, Monsieur Pro.
40:02Terminé, Geoffroy, parce que ce que vous dites est passionnant.
40:04Merci, c'est gentil.
40:06Ce matin, ce que vous avez décrit
40:08et que je vous trouvais assez juste,
40:10c'est une tête à claques, Nicolas Bedos.
40:12D'ailleurs, il en a joué toute sa vie.
40:14Avec beaucoup de talent.
40:16Très intelligent.
40:18Très créatif.
40:20D'ailleurs, il est beaucoup moins tête à claques dans son métier.
40:22Ses films sont très sensibles, etc.
40:24Moi, je peux vous garantir,
40:26j'ai vu quelqu'un qui a pris plus qu'une claque aujourd'hui.
40:28Dernière chose qui est assez intéressante,
40:30c'est qu'il y a eu
40:32tout un moment crucial du procès
40:34qui s'est joué autour d'un SMS
40:36qu'il a envoyé à La Plaignante.
40:38Lui est avec des amis.
40:40La Plaignante et lui,
40:42elle est comédienne, ont le même producteur.
40:44C'est un court-métrage de ce producteur-là.
40:46Le producteur lui dit, écoute, il paraît que tu t'es mal comporté
40:48avec cette jeune fille, c'est pas possible, etc.
40:50Et au début,
40:52c'est pas une plainte encore, mais il apprend
40:54qu'on lui reproche d'avoir mal parlé
40:56ou d'avoir dragué ou d'avoir mis une main aux fesses, etc.
40:58Il est un peu épouvanté parce qu'il n'a aucun souvenir.
41:00Et donc, il envoie un message, je crois,
41:02sur Instagram à cette jeune fille.
41:04Message qui a été lu à l'audience
41:06extrêmement délicat.
41:08En disant, c'est impardonnable,
41:10si je vous ai choqué, je m'en excuse
41:12le plus platement. Il dit, je suis
41:14un pauvre mec.
41:16Et en fait, elle dit que ça a été
41:18vécu comme une agression supplémentaire.
41:20C'est vrai, mais j'ai le même cas.
41:22Mais alors, quelle est la motivation
41:24à ce moment-là de cette jeune femme-ci ?
41:26Alors, je vais dire ce que Nicolas Bedos
41:28a dit. Moi, la vérité, j'en sais rien, je ne la connais pas.
41:30Lui a dit qu'il ne contestait pas l'idée
41:32qu'elle ait pu être choquée. Et notamment, tout s'est joué aussi
41:34sur un truc très important. Elle dit qu'elle
41:36l'a repoussée quand il est venu vers elle. Donc, encore une fois,
41:38ça a duré entre une et deux secondes. Elle l'a repoussée.
41:40Et à ce moment-là, lui lui aurait dit,
41:42selon elle, tu ne vas quand même pas me frapper.
41:44Et elle dit qu'à ce moment-là, elle a eu très peur.
41:46Et que c'est une des raisons pour lesquelles elle a été choquée.
41:48Parce qu'elle a vu son regard et que ce regard lui a fait peur.
41:50Et Nicolas Bedos répond à ça. Parce qu'ils ont alterné.
41:52Ils ont témoigné, ils se sont un peu
41:54répondus en quelque sorte. Il a répondu à ça.
41:56Oui, j'ai le regard vide de quelqu'un qui est
41:58ivre mort. Et il dit que
42:00ce regard est tellement vitreux
42:02et tellement inexpressif que même ses copains
42:04le filment quand ils le voient comme ça, habituellement.
42:06Sauf qu'elle l'a interprété différemment.
42:08Il était accompagné de sa femme.
42:10Il est marié, je crois, maintenant.
42:12Oui, il est entre beaucoup de ses proches. Sa sœur aussi.
42:14Et bien sûr, sa femme était au premier rang.
42:16Elle le soutient, évidemment.
42:18Juste un mot, si je peux me permettre.
42:20C'est vrai que c'est...
42:22Vous nous racontez, ébranlant un peu
42:26ce qu'on imaginait.
42:28On est en train de vivre
42:30qu'est-ce que je veux dire.
42:32Je voulais qu'on voit un petit peu.
42:34La série absolument remarquable qu'il a fait, Alphonse.
42:36Ah oui, elle a été planquée.
42:38Il a dû se planquer là-dessus.
42:40Il a été démoli, surtout.
42:42Démoli.
42:44La série est remarquable.
42:46Elle est provocante.
42:48J'attends bien.
42:50L'affaire des rugbymen français
42:52en Argentine doit quand même
42:54nous rappeler que la présomption d'innocence
42:56est quelque chose de très important, notamment
42:58concernant les célébrités qui sont exposées
43:00sur la place publique. Tout ceci, ce déballage
43:02dont vient de parler Geoffroy, moi je trouve ça un peu
43:04indécent, même dans le cadre de la justice.
43:06Est-ce qu'on a besoin d'aller aussi loin concernant
43:08la vie privée des accusés ?
43:10Je ne juge pas l'affaire.
43:12Je ne connais pas ce qui s'est passé. Je n'en sais rien.
43:14Mais il est vrai aujourd'hui qu'il est très facile
43:16de défaire la carrière de quelqu'un
43:18en portant des accusations.
43:20L'agression sexuelle, c'est une...
43:22Non, mais là, en l'espèce, ce qui est sidérant
43:24c'est qu'il n'y a pas un élément matériel.
43:26Vous devez me répéter.
43:28Je voulais qu'on vous montre un...
43:30Je peux vous poser une question, Pascal ?
43:32Quand bien même, il aurait commis cette chose.
43:34Est-ce que ça mérite que sa carrière
43:36soit finie à jamais ? Vous connaissez
43:38beaucoup de comédiens. Vous connaissez beaucoup d'artistes.
43:40Ce sont des gens qui sortent,
43:42qui boivent, qui sont parfois...
43:44J'ai pas dit que c'était bien joli.
43:46Est-ce que ça mérite la fin de sa carrière ?
43:48Personne ne dit ça.
43:50Mais on ne fait pas...
43:52On ne met pas...
43:54Chère Élisabeth, je suis désolé.
43:56On ne met pas
43:58la main
44:00sur le sexe d'une femme
44:02qu'on ne connaît pas. Il n'y a pas de mais oui.
44:04Je suis bien d'accord avec vous.
44:06Tout le monde est d'accord.
44:08Je vous ai demandé, même s'il l'a fait,
44:10est-ce que ça mérite la fin de sa carrière ?
44:12Ça s'appelle la rançon de la gloire,
44:14Élisabeth. Tous ceux qui ont
44:16une notoriété aujourd'hui savent
44:18qu'il y a des avantages quand tu es connu
44:20et il y a des inconvénients.
44:22Tous ceux qui le savent,
44:24comme vous l'êtes, comme nous le sommes,
44:26ça oblige parfois en public
44:28à faire plus attention
44:30à une manière de se comporter.
44:32Mais je ne vous dis pas ça.
44:34Ça s'appelle la rançon.
44:36Quand tu es un peu connu,
44:38tu sais qu'effectivement,
44:40tu ne peux pas te mettre...
44:42Attendez, je termine.
44:44Soyez gentil. Par exemple, tu ne vas pas
44:46au feu, tu ne vas pas insulter quelqu'un
44:48parce que tu sais que...
44:50Je peux terminer.
44:52C'est comme ça.
44:54Au feu, tu ne vas pas insulter quelqu'un
44:56parce que tu sais qu'il peut te prendre
44:58avec son portable et qu'après,
45:00tu seras en difficulté.
45:02C'est ça.
45:04Vous avez fini ?
45:06Ça ne vous intéresse pas ce que je dis ?
45:08Non, mais on avait compris.
45:10Allez-y, parlez.
45:12Ça sera plus intelligent.
45:14Je ne dis plus rien.
45:16Je ne parle pas du tout.
45:18C'est un dialogue quand même.
45:20Entre vous, c'est un dialogue tendu.
45:22Vous nous expliquez que la barre
45:24c'est qu'on est connu.
45:26Mais ça va beaucoup plus loin.
45:28C'est parce que ces gens-là sont connus
45:30souvent qu'on leur cherche une oise.
45:32Ah bah tiens !
45:34Votre paranoïa, je vous la laisse.
45:36Ce n'est pas du tout de la paranoïa.
45:38On a envie de se faire la peau
45:40des gens connus.
45:42Mais il y en a qui veulent en faire
45:44même un commerce, figurez-vous.
45:46Aux Etats-Unis, c'est un business.
45:48Mais bien sûr que c'est un business.
45:50Aux Etats-Unis, il y a plein de comédiens
45:52Le monde des bisounours.
45:54Je ne vois pas le mal partout.
45:56Je vais vous dire pourquoi.
45:58Est-ce qu'on peut voir la séquence
46:00ce matin qui nous a vraiment fait sourire
46:02entre Sarah Salman et Philippe Bilger ?
46:04Je vous assure, ça c'est une séquence
46:06qui va vous faire sourire.
46:08On s'aime quand même bien.
46:10Mais là, vous n'avez pas été gentil avec moi.
46:12Ça m'a étonné de vous.
46:14Écoutons.
46:18Dans un monde idéal,
46:20on peut même discuter
46:22que le fait que ces choses
46:24tout à fait choquantes
46:26inspirées par l'alcool
46:28soient devenues des infractions.
46:30Moi, je rêverais...
46:32Non, mais attendez.
46:34Non, absolument.
46:36Je rêverais d'une commission du bon goût
46:38et de la politesse devant laquelle...
46:40Mais vous réalisez ce que vous dites ?
46:42Mettre une main au fesse, c'est de la politesse, ça ?
46:44Quand j'entends des choses comme ça,
46:46j'ai du mal.
46:48Je ne me battrai pas sur le terrain du féminisme.
46:50Attendez.
46:52Excusez-moi.
46:54Je voulais dire...
46:56Ce n'est pas parce que je suis une femme que je vous dis ça.
46:58Je voulais dire, Pascal,
47:00que dans un monde idéal,
47:02un homme qui a bu
47:04ce qui est reproché
47:06bien excellemment résumé,
47:08on pourrait imaginer une commission
47:10du bon goût, de la politesse,
47:12du savoir-vivre
47:14devant lequel passerait Nicolas Bedos.
47:16La commission du bon goût
47:18pour substituer le tribunal correctionnel ?
47:20Mais bien sûr, parce que...
47:22La commission du bon goût pour une agression sexuelle ?
47:24Mais non.
47:26Arrêtez de qualifier
47:28d'agression sexuelle
47:30ce qui résulte d'un mouvement
47:32qui a hyper propié...
47:34Vous êtes ancien magistrat.
47:36Pour que les choses soient claires,
47:38mettre une main
47:40sur le pubis d'une femme,
47:42pour vous, ce n'est pas une agression sexuelle ?
47:44Je dirais bien sûr...
47:46Aujourd'hui, oui.
47:48Mais vous n'alliez pas au bout
47:50de votre intelligence
47:52tout à l'heure
47:54quand vous disiez qu'il faut hiérarchiser.
47:56Je trouve qu'hiérarchiser,
47:58ce n'est pas mettre une commission du bon goût.
48:00À l'heure actuelle, il y a une multitude
48:02de comportements grossiers.
48:04Évidemment qu'il faut hiérarchiser Nicolas Bedos.
48:06Évidemment qu'on ne va pas le brûler
48:08en place publique.
48:10Il y a une hiérarchie, bien sûr.
48:12Il n'a rien fait.
48:14Ce soir, on est un peu ébranlés.
48:16Ce que vous me racontez, je trouve ça...
48:18Mais alors, il sera relaxé ?
48:20Le problème, c'est que tout se joue là-dessus.
48:22Est-ce qu'il l'a fait ou pas ?
48:24Il sera relaxé s'il n'y a pas d'éléments,
48:26le bénéfice du doute.
48:28J'ai une part peut-être de naïveté.
48:30Après, ce qui se ressentait un peu
48:32à l'audience, c'est qu'il y a quelqu'un
48:34qui avait bu un Coca Zéro.
48:36Elle dit qu'elle se souvient de tout.
48:38Lui dit qu'il ne se souvient de rien.
48:40Mais par contre, ce dont je suis certain,
48:42c'est que moi, je ne suis pas du tout
48:44sur la ligne de Philippe Bilger.
48:46Je n'ai pas tellement compris cette petite sortie.
48:48Émission du bon goût.
48:50Mais en revanche, en effet,
48:52il était jugé pour agression sexuelle.
48:54Et moi, je suis pour que les gens qui font ça
48:56soient empêchés.
48:58Il n'y a pas de problème.
49:00Vous avez prononcé, je crois, un mot.
49:02On ne l'a pas vu là, mais vous l'avez redit.
49:04Le mot de hiérarchie qui semble quand même
49:06dans ces affaires extrêmement important.
49:08On est en train de parler.
49:10Vous savez, c'est le continuum.
49:12Selon les féministes et les féministes.
49:14Je vous explique que, évidemment,
49:16si tu commences par un I-rape,
49:18c'est-à-dire si tu commences à regarder
49:20une femme d'un air un peu trop insistant
49:22à la fin, ça va se finir.
49:24Le viol par l'œil.
49:26Le viol par le regard.
49:28Mais bientôt, il y aura un viol par la pensée.
49:30Il y a un problème dans le cadre spécifique
49:32de Benoît, c'est qu'en réalité...
49:34Vous ne vous rendez pas compte
49:36que bientôt, il y aura un viol par la pensée.
49:38Je retire ce que vous venez de dire.
49:40Je vais vous l'expliquer.
49:42Je pense que la définition du viol aujourd'hui...
49:44Elisabeth, toute la régie,
49:46il n'y a que des jeunes en régie.
49:48Ils ont hurlé quand vous avez dit ça.
49:50Je ne peux pas vous dire autre chose.
49:52Vous êtes parfois déconnecté
49:54de réaction de la jeunesse.
49:56Là, je ne travaille qu'avec des gens de 20 ans.
49:58Et donc, ils ont raison, surtout,
50:00parce qu'ils ont 20 ans ?
50:02Je ne vous dis pas ça.
50:04Mais peut-être, effectivement,
50:06que le wokisme intellectuel
50:08atteint davantage la jeunesse.
50:10Sur ces sujets-là,
50:12on a souvent eu des échanges.
50:14Je ne parle pas de Nicolas Dedos.
50:16Vraiment.
50:18Mais les hommes
50:20se sont conduits n'importe comment.
50:22Comment on fait avec les hommes ?
50:24Oui.
50:26Beaucoup d'hommes
50:28se sont comportés n'importe comment.
50:30Beaucoup d'hommes
50:32se sont comportés n'importe comment
50:34dans les entrevues.
50:36Les femmes sont formidables.
50:38Mais vous ne pouvez pas dire
50:40que les hommes passent comme ça.
50:42Vous avez raison.
50:44Je ne parle pas de Nicolas Bedos.
50:46Juste un mot sur ce qu'a dit Elisabeth.
50:48Attention à ne pas aller trop loin.
50:50Quand on entend la plaignante dire
50:52qu'elle s'est sentie agressée
50:54par le regard de Nicolas Bedos,
50:56ça peut interroger.
50:58Caroline Diamant dit
51:00qu'elle est choquante.
51:02C'est Caroline Diamant que vous connaissez.
51:04Si c'est Caroline Diamant,
51:06je n'ai plus rien à dire.
51:08Mais Pascal, on choque des gens.
51:10Ça ne veut pas dire qu'on a tort.
51:12C'est pas parce qu'on choque des gens
51:14qu'on a tort.
51:16Ça ne veut pas dire
51:18qu'elle a raison pour autant.
51:20Ce n'est pas un argument
51:22de dire qu'on choque des gens.
51:24Il y a des gens qui disent
51:26que ce qu'on dit, c'est bien.
51:28C'est pas bien d'être...
51:30Il y a M. Saflier qui pense
51:32que ce qu'on a dit, c'est formidable.
51:34Enfin, voyons.
51:36Vous avez, sur ces sujets-là,
51:38on a eu 50 000 fois
51:40ces discussions.
51:42Je trouve que sur ces sujets-là,
51:44vous ne prenez pas en compte
51:46suffisamment l'attitude de beaucoup d'hommes
51:48pendant beaucoup de temps.
51:50Vous avez de la chance.
51:52Vous n'avez rencontré que des femmes loyales.
51:54Vous avez de la chance.
51:56C'est ça que je voulais dire.
51:58Loyales qui ne se bangent jamais
52:00et qui acceptent les ruptures.
52:02On est très en retard.
52:04On parle de justice
52:06et le problème dans ces affaires-là...
52:08On va chanter.
52:10Le problème dans ces affaires-là,
52:12c'est que la véritable sanction pour Beaudos
52:14n'est pas judiciaire.
52:16On va chanter.
52:18Julien Pasquet,
52:20les premières chaînes de France,
52:22grâce à nous.
52:24Grâce à M. Golnadel.
52:26Jamais un merci.
52:28M. Golnadel fait un tel audience ce soir
52:30que désormais, M. Pasquet,
52:32première chaîne.
52:34Écoutez.
52:36C'est...
52:38Tous mes idéaux,
52:40des mots
52:42abîmés.
52:46Je cherche une âme
52:50qui pourra m'aider.
52:52Et je suis
52:54d'une génération
52:58désenchantée.
53:00Voilà.
53:02On est déjà dans l'ambiance.
53:04On est au stade de France.
53:06Il n'est pas là demain
53:08pour aller au concert.
53:10Moi non plus.
53:12C'est normal de ne pas être là.
53:14Il a posé sa soirée.
53:16Il va dormir devant le stade de France ce soir.
53:18Je crois qu'on a des images.
53:20Depuis 4, 5 ou 6 jours,
53:22vous avez des fans,
53:24qui sont devant le stade de France.
53:26Je crois qu'elle avait mis
53:28les ventes à 10h,
53:30à 11h, tous les stades de France,
53:32de Marseille.
53:34C'est un concert qui aurait dû avoir lieu l'année dernière.
53:36Avec des émeutes.
53:38Vous avez réussi à avoir des places, vous ?
53:40Oui.
53:42À 10h, vous étiez connectés.
53:44Je les ai vus.
53:46Prenez-y.
53:50Sinon,
53:52il y a 100% politique dans 3 minutes.
53:54On va revenir...
53:56Je peux vous faire le petit programme ?
53:58Faites le petit programme.
54:00On va revenir à une actualité
54:02très sérieuse,
54:04autour du drame de Philippines,
54:06qui est en train de se transformer en scandale d'Etat.
54:08On va discuter de tout ça avec mes invités.
54:10À Marseille, vous avez évoqué, je crois,
54:12ce qui s'est passé devant ce collège,
54:14avec 80 packs de tirs de plomb,
54:16des parents qui ne peuvent plus emmener leurs enfants à l'école,
54:18qui règnent dans le quartier.
54:20Régine sera avec nous également.
54:22On va réentendre ce témoignage important
54:24de l'un de ses co-accusés,
54:26qui se justifie de façon assez indigne.
54:28On débriefera ça avec Régine, qui a obtenu cet entretien.
54:30Merci beaucoup.
54:32Et merci pour nos échanges,
54:34parce qu'ils font aussi le charme de notre émission.
54:36Demain, vendredi, ce sera, je pense,
54:38Éliott Deval, Gilles William,
54:40Elisabeth, vous êtes essentielles, bien sûr,
54:42tous les deux, à cette émission.
54:44Comme Joseph.
54:46Comme votre famille, bien sûr.
54:50Et je salue Caroline Diamant,
54:52qui n'avait rien demandé,
54:54et qui a essuyé vos foudres.
54:56Jean-Luc Lombard.
54:58Je suis pas prête de recommencer, moi, Jean-Luc.
55:00Caroline, je vais la faire venir sur ce plateau.
55:02Caroline, elle doit nous écouter.
55:04Alors, Caroline,
55:06elle vient lundi soir.
55:08Vous êtes là ?
55:10Eh bien, on va la mettre en face de vous.
55:12Parce que là, vous allez comprendre qui elle est.
55:14Je suis toujours pas pressée d'arriver.
55:16Oui, je peux vous dire que vous allez passer un mauvais quart d'heure.
55:18Parce que Caroline Diamant,
55:20elle aura, croyez-moi, une qualité de réponse
55:22à vous opposer.
55:24Elle sera là lundi.
55:26Jean-Luc Lombard était à la réalisation,
55:28je l'ai dit, je crois.
55:30Philippe était à la vision.
55:32Mathis était au son.
55:34Benjamin Naud était là.
55:36Marwan Saïr, Félix Pérola.
55:38Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
55:40On a juste débordé de 6 minutes.
55:42C'est tout bénef pour moi, ça.
55:44À demain matin.

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