L'Heure des Pros 2 (Émission du 25/09/2024)

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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Bonsoir à tous, Cathy Richard est avec nous, vous êtes avocate pénaliste et vous étiez venu nous voir au printemps plonger au cœur de la justice et de la nature humaine.
00:08Crimes, délits et vies brisées, vous voyez ce livre et vous pourrez évidemment évoquer avec nous ce soir ce qui est arrivé à Philippines.
00:18Nous sommes avec Sandra Buisson, avec Yoann Ouzaï, avec Gilles-William Golnadel, avec Louis de Ragnel et avec Georges Fenech.
00:24On a beaucoup parlé évidemment de ce drame hier soir, je voudrais qu'on commence par une information qu'a révélée le Figaro et également nos confrères d'Europe 1.
00:32Le juge, la justice a libéré le suspect tout en reconnaissant sa dangerosité.
00:37Et le juge, comment ? La juge. Le Figaro a consulté l'ordonnance du juge de la liberté et de la détention qui a autorisé la sortie de TAO tout en reconnaissant un risque de rétiration des faits délictueux.
00:55Et je voudrais vous lire cela.
00:58Le juge reconnaît qu'avec sa condamnation pour viol, il a ainsi porté, et j'ouvre les guillemets, atteinte à la sécurité des personnes et qu'ainsi, au vu de cette condamnation pénale,
01:09il parle évidemment de M. TAO et de la situation personnelle de l'intéressé qui ne justifie ni d'un logement, ni d'une insertion sociale ou professionnelle,
01:18et n'a aucun revenu, le risque de réitération des faits délicteux et donc la menace à l'ordre public ne peut être exclu.
01:27Vous avez un juge en France qui écrit cela dans son ordonnance de...
01:33Il faut expliquer pourquoi la décision est légale.
01:37Je suis tout à fait d'accord avec vous Sandra, je voudrais juste terminer.
01:45Pour autant, le magistrat insiste dans son ordonnance sur le fait qu'il n'est fait état d'aucun comportement de l'intéressé
01:52qui aurait constitué une menace ou un trouble à l'ordre public au cours de la période de troisième prolongation
01:58comme l'exige l'article 742.5 code de l'entrée et du séjour des entrées du droit d'asile pour autoriser une quatrième prolongation.
02:07Je vous donne la parole.
02:10En rétention administrative, vous pouvez être en rétention 90 jours maximum.
02:15Régulièrement, le GLD, le juge des libertés et de la détention, doit se prononcer pour dire s'il prolonge ou pas cette rétention administrative au vu de différents critères.
02:24Les trois premières prolongations ont été autorisées.
02:26La dernière qui était possible a été demandée le 2 septembre.
02:30Dernière prolongation possible pour 15 jours.
02:33Et là, les critères pour l'autoriser, cette prolongation, sont beaucoup plus restrictifs et répondent à certains critères très précis.
02:41Le risque de réitération n'en fait pas partie.
02:44Donc ce juge vous dit, moi, ce monsieur, il a commis un viol, il n'a pas de logement, pas de boulot, pas d'attache.
02:51Je pense qu'il peut réitérer des actes délictueux, que ça peut constituer une menace à l'ordre public.
02:59Mais moi, la loi qui s'impose à moi pour autoriser une prolongation, c'est deux critères.
03:07Est-ce que la préfecture est en mesure de m'apporter la preuve que dans les 15 jours qui viennent, elle aura le laissé passer consulaire du Maroc ?
03:14Ce que la préfecture n'était pas en mesure d'apporter ce jour-là.
03:17Il est arrivé le lendemain ?
03:18Il est arrivé trois jours après.
03:20Et de deux, l'autre possibilité qui aurait pu permettre au GLD d'autoriser la prolongation de la rétention,
03:27c'est si cet homme avait constitué une menace ou un trouble à l'ordre public dans son comportement.
03:34Les 15 derniers jours au CRA, le GLD explique...
03:38Non mais, attendez, laissez-moi finir.
03:40Vous comprenez bien que ce n'est pas audible.
03:42Moi, je vous explique comment ça fonctionne.
03:44Mais laissez-moi finir.
03:45Mais ce n'est pas audible.
03:46Pendant les 15 derniers jours, il s'est bien comporté, donc on le laisse sortir.
03:50C'est la règle de droit qui a été votée par les parlementaires.
03:53La préfecture n'a pas amené d'éléments prouvant qu'il y ait eu un comportement dans les 15 derniers jours
04:00qui ait constitué une menace ou un trouble à l'ordre public.
04:02Il n'avait pas le droit de prolonger.
04:05Il n'avait pas le droit ?
04:06Non.
04:07En fait, elle aurait pris une décision contre la loi sinon.
04:10Et donc, elle aurait pu se faire attaquer de sa décision et elle aurait perdu.
04:15Et donc, cette JLD a bien fait.
04:19On ne peut pas dire qu'elle est laxiste.
04:20Cette JLD a bien fait.
04:21Elle n'avait pas les moyens légaux de prolonger.
04:24Vous êtes sérieux ?
04:25Je ne plaisante pas.
04:26Vous êtes extrémiste ?
04:27Je ne vous parle pas de ce que je pense.
04:30Ce que Sandra Buisson explique est parfaitement exact.
04:34Elle n'aurait pas pu se mettre en entorse de la loi.
04:37Par ailleurs, il y a un autre sujet.
04:39Mais il arrive quand même.
04:41Je vais vous raconter l'histoire de préfet.
04:43Non, ça va être long.
04:46Je vous connais, ça va être long.
04:47Non, non, non.
04:48Je vous pose une question.
04:50Ce type était détenu.
04:52Il a été condamné et purgé une peine.
04:54Pourquoi, trois mois avant sa mise en liberté, on ne demande pas de se laisser passer ?
05:02Moi, ce qu'on me dit de source sécuritaire, c'est que tant qu'il est sous main de justice…
05:05Je termine, s'il te plaît.
05:06Vous me posez une question.
05:07Je dis pourquoi on ne prend pas à l'avance, avant de libérer ?
05:11Pourquoi ce passage en centre de rétention administrative dont on sait la complexité…
05:15Moi, ce qu'on m'indique de source sécuritaire…
05:16Il est détenu avant de le relâcher.
05:18J'ai bien compris la question.
05:19Ce qu'on m'indique de source sécuritaire, c'est que tant qu'il est sous main de justice,
05:22on ne peut pas en amont solliciter le LPC.
05:24Le LPC a été demandé…
05:26Le LPC.
05:27Le laisser passer consulaire.
05:29En fait, c'est un document que le Maroc doit donner à la France pour autoriser l'expulsion.
05:34La demande a été faite.
05:36En fait, là où il a pu y avoir un retard au démarrage, c'est que ce monsieur sort de détention le 20.
05:42Le jour même, il est mis en centre de rétention administrative.
05:45Le 18, la demande de laisser passer consulaire est faite.
05:49Elle est faite par le mauvais service.
05:51En plus.
05:52Le Maroc…
05:54Je ne voudrais pas qu'on rentre trop dans les détails juridiques.
05:57Je trouve que c'est un…
05:58Voilà.
05:59Je lis simplement cette…
06:03Comment dire ?
06:04C'est ça, là.
06:05Non, mais toute la vérité se trouve là-dedans.
06:07C'est à nous d'expliquer aux gens.
06:08On l'entend bien, mais on n'est pas dans un…
06:10J'entends tout ça.
06:11Non, mais attendez, vous êtes bien gentil.
06:12Voilà.
06:13J'entends tout ça, mais…
06:14Vous êtes bien gentil, mais vous êtes…
06:16Malheureusement, c'est un avocat qui vous le dit.
06:19Vous êtes d'un juridisme extrêmement pointilleux.
06:22Vous n'avez pas tort.
06:25Sauf que moi, pauvre avocat, très souvent, dans des ordonnances de maintien en détention,
06:33je peux vous dire aussi qu'on ne va pas aussi loin dans l'analyse.
06:38Et les miens, ils restent en prison.
06:40Je crois très sincèrement.
06:42Franchement, au-delà de l'analyse juridique pointue que je ne conteste pas,
06:48j'en vois tellement des infiniment moins dangereux qui croupissent en prison
06:53et celui-là qu'on savait d'une dangerosité extrême…
06:56Donc, on l'a laissé sortir fièrement ?
06:58Non, il me semble qu'avec certains, on est dans un juridisme très exigeant,
07:07alors même qu'on sait qu'ils sont d'une dangerosité extrême,
07:11et avec d'autres, pour d'autres délits infiniment moins graves,
07:14qui ne touchent pas à la violence,
07:16je peux vous dire qu'on en prend plus à sa liberté.
07:19On ne laisse pas dans la nature quelqu'un sous occultif qui a violé…
07:25Mais Pascal, quel moyen ?
07:28Comment on fait ?
07:29On change la loi.
07:30Je suis d'accord.
07:31Il faut changer la loi.
07:32Bien sûr.
07:33On arrête avec des justices.
07:35Il faut le déjudicialiser, ce contentieux.
07:38Je suis d'accord.
07:39Il faut le déjudicialiser.
07:40Je vais vous dire les choses très simplement.
07:42Les occultifs, aujourd'hui, on les arrête tous et on les met tous en prison.
07:49Et si on ne peut pas les mettre en prison,
07:51on trouve une solution pour qu'ils ne soient pas libres.
07:54Mais il faut changer la loi.
07:56Je suis d'accord avec vous.
07:57Il ne faut pas changer la loi.
07:58À partir du moment où tu es en occultif sur le sol français,
08:01tu n'es plus en liberté.
08:03Est-ce que c'est possible ?
08:04Donc, il faut changer la loi, Pascal.
08:05La loi ne permet pas ça.
08:07Il faut changer la loi.
08:10Je suis d'accord avec vous.
08:11Tu es dans l'illégalité.
08:13Mais cette loi a été votée par les parlementaires.
08:15Il faut en faire une nouvelle.
08:16C'est les parlementaires qui ont voté ça.
08:18Madame Richard.
08:20Madame Cathy Richard.
08:22Je voulais dire qu'il y a moins de 30 ans,
08:25j'étais jeune avocat, on avait des permanences pénales
08:28et on avait ce qu'on appelait des ILS et des ILE.
08:31Des ILE, c'était des gens qu'on apportait dans le box des prévenus.
08:35Aujourd'hui, ils étaient menottés
08:37et ils étaient en infraction législative sur les étrangers.
08:39C'est-à-dire qu'ils étaient en situation irrégulière.
08:41À l'époque, c'était une compréhension immédiate.
08:42On est d'accord.
08:43Parce qu'il y avait un délit.
08:44Mais voilà, exactement.
08:45C'est pour ça qu'il y avait un délit.
08:47Il a été supprimé sous François Hollande.
08:49Bravo.
08:50Exactement.
08:51C'est là où je voulais en venir.
08:52Aujourd'hui, ce n'est plus un délit.
08:54Et ce que j'entends, moi, quand même, dans ce que dit cette JLD,
08:57c'est que justement, elle met l'accent sur ce qu'elle a vu.
09:00C'est-à-dire qu'elle, elle dit...
09:01Après, je suis d'accord aussi que l'appréciation souveraine des juges du fond,
09:06elle aurait pu aussi un petit peu s'asseoir sur le truc.
09:09Mais elle, elle dit, jugulaire, jugulaire,
09:11les juges à l'ENM d'aujourd'hui, jugulaire, jugulaire,
09:14voilà ce que dit la loi.
09:16Mais quand même, j'ai les boules parce que voilà ce que je peux remarquer quand même.
09:19Je remarque qu'il est dangereux.
09:21Je remarque à ci, je remarque à ça.
09:23Et elle le soulève.
09:24Yohann Ouzaï, enfin, je remarque, votre intervention est très intéressante,
09:27que, il y a quelques années, un OQTF, c'était un délit.
09:31Aujourd'hui, il ne l'est plus.
09:32Tout ça est absolument irresemblable.
09:34Non, ça n'a jamais été un délit d'être OQTF.
09:35Non, c'est le délit, c'est le délit, c'est le délit.
09:37Le conseil constitutionnel a empêché, au moment de la loi immigration,
09:40que ça redevienne un délit.
09:42Alors, écoutez, François Hollande,
09:43puisque on a parlé François Hollande,
09:45écoutons, s'il vous plaît.
09:47On va lire ce qu'a dit François Hollande,
09:49puisque le problème avec les OQTF, c'est qu'il faut que ça aille vite.
09:52Nous sommes tous heurtés, horrifiés, par ce qui vient de se passer.
09:55On ne va pas assez vite sur les décisions qu'ils ont prises.
09:57Mais, là encore, il se trompe.
09:58Il est très gentil, M. Hollande, mais il se trompe.
10:01Il faut changer la loi.
10:02Les OQTF ne doivent plus rester en liberté.
10:05C'est quand même simple.
10:06François Hollande, il appartient à une coalition, le NFP,
10:09qui veut régulariser l'ensemble des sans-papiers,
10:12y compris, manifestement, ceux qui sont usés par des OQTF.
10:16Alors, le problème, c'est qu'il y aurait 700 000 OQTF.
10:19Donc, je ne vois pas.
10:21Une fois que je dis ça...
10:22C'est ce qu'a dit Mme Kafsteyer.
10:24On tombe tous sur les juges en disant qu'ils n'auraient pas dû le libérer.
10:27Non, je dis qu'il faut changer la loi.
10:28Non, mais naturellement.
10:29J'ai lu quand même l'ordonnance et elle fait froid dans le dos.
10:32Je suis d'accord qu'il y ait parfois une responsabilité des juges, c'est certain.
10:36Mais il y a quand même aussi, et n'oublions pas d'en parler,
10:39une responsabilité qui est politique.
10:41Parce que qui est-ce qui a fait voter ces lois ?
10:43Ceux qui étaient au pouvoir ces dernières années
10:45et qui n'ont rien changé malgré la situation.
10:47Mais, je vous assure, rien ne changera.
10:49Rien ne changera.
10:51Lola, Philippines, demain ça sera quelqu'un d'autre.
10:56Rien ne changera.
10:57Parce que ce qu'il faut changer, c'est tellement un changement de logiciel total.
11:02C'est-à-dire que les OQTF, il faut déjà dire qu'ils ne sont plus en liberté.
11:06Mais tous.
11:07Oui, mais ça revient à la passementière du droit européen.
11:09C'est vrai que c'est...
11:10Alors, donc, ça continuera.
11:12Non, non.
11:13Johan, c'est pour ça que je vous dis, tout ce qu'on fait, c'est du cirque.
11:18C'est du blabla.
11:20Tous ces gens qui parlent, c'est du blabla.
11:22Ça continuera.
11:23Nous aurons dans un mois, dans deux mois, le même débat.
11:26Ça, je suis d'accord avec vous.
11:27Puisqu'on ne prendra pas la seule décision possible,
11:30les OQTF ne sont plus en liberté sur le sol de France.
11:34Voilà.
11:35Permettez-moi juste une réflexion.
11:36Je vous en prie.
11:37Pourquoi ce délai de 90 jours ?
11:39Il a été rallongé déjà.
11:40Mais pourquoi ?
11:41Il avait été raccourci.
11:42En Grande-Bretagne...
11:43Puis rallongé.
11:44En Grande-Bretagne, il n'y a pas de délai.
11:45C'est indéfini.
11:46Tant qu'on n'arrive pas à le mettre dans un livre, on le garde.
11:48Il faut demander aux parlementaires, Georges.
11:50Et l'Union Européenne peut permettre jusqu'à 300 jours.
11:53Mais pourquoi ?
11:54Parce que des parlementaires l'ont voté ?
11:56Alors, des avocats, des avocats qui nous écoutent,
12:01Anna Jakubowicz, il faut changer la Constitution,
12:04et notamment son article 66,
12:06qui fait du juge et non de l'administration
12:08le gardien des libertés individuelles.
12:10Alain Barsikian me dit, avocat également,
12:15est-ce que toutes les décisions de justice
12:17sont conformes à la loi ?
12:19Et c'est une question qui vous bouge.
12:22À laquelle je n'ai pas de réponse.
12:23Je vous garantis.
12:24Non, c'est que la Cour de cassation,
12:26elle en casse régulièrement.
12:27La Cour d'appel en a.
12:29Mais changer la Constitution, on n'y arrivera pas.
12:31Je voudrais qu'on voit beaucoup de réactions.
12:33Évidemment, monsieur Retailleau,
12:34après l'interpellation de l'auteur présumé du meurtre de Philippine,
12:37je tiens à adresser mon soutien et mes pensées émues
12:39à sa famille et à la jeune fille.
12:40Ce crime est abominable.
12:41Et l'on ne peut être que révolté.
12:43C'est à nous, responsables publics,
12:45de refuser la fatalité
12:46et de faire évoluer notre arsenal juridique.
12:48Ensemble avec le ministère de la Justice
12:50et sous l'autorité du Premier ministre,
12:51nous devons travailler pour assurer la sécurité
12:53de notre compatriote, etc.
12:55Marine Le Pen, les Français sont saisis
12:57par un sentiment de colère et d'écœurement
12:58face à un tel laxisme devenu idéologie d'État
13:01à travers l'incapacité d'exécuter les OQTF,
13:04l'excuse de minorité, les remises de peine,
13:06les libérations prématurées des centres de rétention administrative, etc.
13:09Alors, ce qui est ennuyeux,
13:10c'est que les gens de droite réagissent,
13:12les gens de gauche réagissent différemment,
13:14voire ne réagissent pas.
13:15Sandrine Rousseau, Philippines, a été sauvagement assassinée.
13:18La personne arrêtée est marocaine sous OQTF.
13:21Ce féminicide mérite d'être jugé et puni sévèrement.
13:24L'extrême-droite va tenter d'en profiter
13:26pour répandre sa haine raciste et xénophobe.
13:30Nous sommes plus forts que cette récupération de nos passarades.
13:33Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
13:37Ne dites rien.
13:38Qu'elle dise ça, la famille.
13:39Marion Maréchal, encore un migrant,
13:41encore un clandestin, encore un OQTF non exécuté,
13:44encore un criminel récidiviste, etc.
13:46Je vous indique quand même, Jérôme,
13:48je vous indique quand même qu'on en parle.
13:51On a le droit maintenant d'en parler.
13:53On a le droit maintenant de critiquer les choses.
13:56Il y a encore, allez, deux, trois ans,
13:58cette affaire, elle serait passée...
14:01On n'aurait pas du tout insisté, monsieur,
14:04sur le fait que c'est un Marocain sous OQTF.
14:07Tout le monde n'a pas insisté là-dessus, Gélo Hidam.
14:09D'accord, mais il se trouve que maintenant,
14:12entre les réseaux sociaux et certaines chaînes de télévision,
14:15les autorités d'occultation ont beaucoup plus de mal à occulter.
14:19Quelques réactions que je voulais vous donner,
14:22notamment à Dauphine.
14:24Dauphine, c'est une université prestigieuse.
14:27Elle est dans un quartier privilégié,
14:2916e arrondissement, vous voyez le drapeau en berne,
14:32et elle longe le bois de Boulogne.
14:34Mais c'est vrai que c'est un quartier assez favorisé,
14:36très privilégié, la Dauphine,
14:38et qui est notamment le temple des étudiants
14:41qui font beaucoup d'économies.
14:43C'est là qu'on voit des masters et des DOESS d'économies.
14:46Écoutez quelques étudiants qui ont été interrogés aujourd'hui.
14:50Quand j'ai découvert que le meurtrier avait fait une récidive,
14:56c'est encore plus énervant et encore plus rageant
14:59parce qu'on se dit que le mec n'avait même pas à être là
15:02et qu'on aurait dû être protégé d'une personne
15:06qui a déjà fait ces erreurs-là avant.
15:09On est tristes forcément,
15:11sachant qu'il n'était pas censé être là à ce moment-là
15:14donc Philippe Niel devrait être encore parmi nous.
15:16Pour moi c'est très grave
15:18parce que la justice n'a pas fait pleinement son travail,
15:21parce qu'il a été emprisonné 7 ans pour un viol
15:23et il a été libéré qu'au bout de 4 ans.
15:25Déjà un viol c'est quelque chose de très très grave,
15:27pour moi 4 ans ça ne suffit pas.
15:29L'OQTF, elle, elle n'a pas été respectée
15:31et ça c'est dommage parce que ça aurait permis d'éviter ce drame
15:35qui a quand même plongé toute l'université
15:37dans une ambiance un peu morose.
15:41Clairement, une obligation à quitter le territoire,
15:44c'est nul comme punition.
15:47Ce mec, il faut le mettre en prison à vie.
15:50Je ne sais pas, mais en France on est trop gentil.
15:52Tu viols quelqu'un en France, tu ne vas même pas en prison.
15:55Tu fais 2 mois avec sursis,
15:57obligation de quitter le territoire
15:59pour qu'il a juste violé dans d'autres pays.
16:01Et on le voit très bien que ceux qui violent,
16:03ça me dégoûte.
16:05Même toutes les histoires qu'il y a en ce moment
16:07avec Gisèle Pellicot.
16:09Bref, franchement, ça me dégoûte.
16:11Et la France, on est trop laxiste par rapport à ça.
16:14C'est toujours important de préciser certaines choses.
16:16Après, ce qu'on vient d'entendre,
16:18c'est des institutions qui ne sont pas exactes.
16:20Oui, parce qu'hier il y a eu un flou sur la peine
16:22à laquelle cet homme avait été condamné.
16:24Et donc on a confirmation aujourd'hui
16:26qu'il a bien été condamné à 7 ans de prison.
16:28Qu'est-ce que ça représente pour un viol ?
16:30C'est-à-dire qu'un adulte encourt une peine de prison de 15 ans.
16:33Cet homme-là, il avait 17 ans au moment des faits,
16:35donc mineur.
16:37Il encourait donc la moitié de la peine d'un majeur.
16:39C'est là encore la loi française.
16:41Donc il encourait 7 ans et demi de prison.
16:43Il l'a écopé de quasi le maximum
16:45pour un premier fait de délinquance et de criminalité.
16:48Il a fait combien de temps ?
16:50Il a fait 5 ans et il a eu les crédits
16:53de réduction de peine automatique,
16:55là encore, prévus par la loi.
16:57Il a eu l'excuse de minorité,
17:00En fait, l'excuse de minorité,
17:02ce qui se passe actuellement,
17:04on peut changer le gouvernement
17:06avec ce qu'on avait dit qu'il réfléchirait là-dessus.
17:08Actuellement, c'est ce que me disait un magistrat
17:10il y a quelques heures,
17:12elle est levée extrêmement rarement
17:14et à chaque fois, c'est quand il y a déjà eu
17:16des antécédents lourds
17:18de criminalité ou de délinquance.
17:20Là, c'était son premier effet.
17:22A 17 ans, évidemment, ça me paraît souhaitable de l'enlever.
17:26Il y avait une réflexion qui devait aboutir,
17:28mais comme il y a eu la dissolution,
17:30ça a été retardé.
17:32On nous dit qu'il était mineur,
17:34là-dessus, il n'y a pas d'interrogation
17:36sur le fait qu'il soit mineur.
17:38C'est bien de le préciser aussi.
17:40Dans le bois de Boulogne,
17:42il y a des jeunes femmes qui font
17:44des jogging régulièrement.
17:46Elles ont été interrogées parce que
17:48est-ce qu'elles ont peur ?
17:50Est-ce qu'elles vont continuer de faire du jogging ou pas ?
17:54J'ai toujours couru ici,
17:56c'est terrible ce qui s'est passé.
17:58On pense très fort à elles.
18:00Le jour où on l'a appris,
18:02on était tous les deux choqués.
18:04Vraiment choqués.
18:06On ne peut pas s'empêcher de vivre pour ça.
18:08C'est très triste
18:10et forcément, ça nous affecte beaucoup.
18:12Mais on ne peut pas vivre dans la peur.
18:14Moi, je cours vers cet horaire-là.
18:16Et oui, ça m'a perturbée.
18:18Oui, énormément.
18:20Oui, j'y pense.
18:22Et oui, pour arriver ici,
18:24je suis arrivée par
18:26les extérieurs de Paris.
18:28Je n'ai pas coupé par le bois de Boulogne.
18:30Il n'y a qu'à venir voir
18:32à partir de 18h le soir.
18:34La vie est complètement différente
18:36déjà qu'en journée.
18:38Donc oui,
18:40ce n'est pas très sécure.
18:42Et pourtant, c'est un endroit super agréable
18:44et plus léger.
18:46Mais effectivement,
18:48il y a plus d'incivilité
18:50et on se sent moins en sécurité
18:52qu'on a pu se sentir
18:54il y a quelques années, on va dire.
18:56Les solutions radicales
18:58que personne ne veut
19:00évidemment employer,
19:02il y a la métropole
19:04et puis la France a des territoires hors métropole.
19:06Les OQTF, on pourrait très bien
19:08imaginer que dès que quelqu'un est pris
19:10en situation d'OQTF sur le sol français,
19:12il soit effectivement
19:14mis sur ce territoire.
19:16C'est le Kerguelen.
19:18Vous souriez, mais moi ça ne me fait pas rire.
19:20Je rigole parce que je pense aux ultramarins
19:22qui pourraient très mal le prendre.
19:24Ils ont suffisamment de problèmes comme ça
19:26d'Ouest-Première.
19:28En fait, ce n'est pas drôle du tout.
19:30Mais moi, ça ne me fait pas rire du tout, Pascal.
19:32Simplement, je pense
19:34aux ultramarins, je pense que
19:36les policiers de Nouvelle-Calédonie ont autre chose
19:38à faire que de gérer.
19:40En revanche, les centres de rétention...
19:42J'ai dit les îles Kerguelen
19:44volontairement.
19:46Je n'ai pas cité d'autres.
19:48Mais il faut savoir ce qu'on veut.
19:50Il faut créer plus de places de CRAF,
19:52allonger la durée.
19:54Mais je suis d'accord avec vous.
19:56Après, on veut que ça continue
19:58ou on se dit que nos enfants
20:00sont en danger
20:02ou vous prenez des décisions.
20:04Mais ces décisions, je comprends bien
20:06qu'elles sont radicales, mais c'est les seules.
20:08Je suis d'accord.
20:10En fait, il n'y en a pas d'autres
20:12puisqu'il y en a 700 000 des OQTF.
20:14Ils sont sur le territoire
20:16et on s'en fiche.
20:18Il y a 1 800 places pour les OQTF.
20:20Il y en a 700 000 de CRAF.
20:221 800 places.
20:24Et on ne prend que les OQTF.
20:26Les autres, on les laisse.
20:28La solution serait déjà
20:30de les empêcher de rentrer.
20:32On en a 700 000.
20:34Vous avez évidemment raison.
20:36Le principal problème est d'abord celui-là.
20:38C'est d'arrêter les flux.
20:40Ensuite, on gênera
20:42ce qu'on appelle le stock.
20:44Je sais bien qu'en même temps que je dis ça
20:46et si, par exemple, Éric Dupond-Méretti
20:48est en train de nous regarder,
20:50il sourit.
20:52Parce qu'on peut en expulser 10 000 par an
20:54s'il en rentre 20 ou 30 000.
20:56Il n'y a pas de solution.
20:58Ça ne sert à rien qu'on parle comme ça
21:00et qu'on fasse le cirque, que tout le monde parle
21:02puisque personne ne veut prendre de solution.
21:04Dans les pays scandinaves, ils y arrivent.
21:06En Italie, on y arrive. Pourquoi il n'y a pas de solution en France ?
21:08C'est les Français qui sont désormais capables.
21:10C'est une annonce du ministre de l'Intérieur.
21:12Monsieur Bruno Retailleau a dit qu'il ferait
21:14tout ce qu'il faut pour les faire exécuter.
21:16Ce qui doit être changé sera changé.
21:18C'est un sacré défi.
21:20Nous marquons une pause.
21:22Nous marquons une pause et nous revenons.
21:24Nous parlerons également de...
21:26Monsieur Mzallen est toujours en garde à vue ?
21:28Normalement, sa garde à vue maximum
21:30doit se terminer demain matin
21:32puisqu'il avait été convoqué mardi matin.
21:34On n'a pas encore de retour du parquet
21:36pour savoir s'il est toujours
21:38dans les locaux de garde à vue.
21:40Est-ce qu'il sera mis en détention ?
21:42On ne sait pas.
21:44On le saura dès que le parquet voudra communiquer.
21:46On en parle tout de suite après la pause.
21:52Maître Cathy Richard est avec nous.
21:54Elle a publié « Crimes déliés, vies brisées,
21:56plongées au cœur de la justice et de la nature humaine ».
21:58Qu'est-ce que les faits divers
22:00nous disent de la nature humaine ?
22:02Je voulais vous faire écouter
22:04Monsieur Migaud.
22:06Je crois que le laxisme
22:08de la justice n'existe pas.
22:10Il faut en convaincre
22:12celles et ceux qui le pensent.
22:14Qu'il y ait des possibilités
22:16d'améliorer, bien sûr, les réponses,
22:18c'est évident.
22:20Mais c'est en dialoguant,
22:22en faisant confiance,
22:24en essayant
22:26d'améliorer, bien sûr,
22:28les réponses,
22:30c'est évident.
22:32Mais c'est en dialoguant,
22:34en faisant confiance,
22:36en essayant de provoquer
22:38les possibilités
22:40d'avancer ensemble
22:42que nous pourrons apporter
22:44les meilleures réponses possibles.
22:46Nous sommes dans un état de droit.
22:48Il y a des règles qui existent.
22:50On doit les respecter.
22:52Il y a des procédures qui doivent être respectées.
22:54Mais il ne faut pas que ça entrave
22:56la possibilité de sanctionner
22:58les comportements qui doivent l'être.
23:00Est-ce que vous diriez que la justice est laxiste ?
23:02C'est des statistiques
23:04qu'a avancées Éric Dupond-Moretti.
23:06C'est-à-dire qu'Éric Dupond-Moretti
23:08dit que les mises à exécution des peines
23:10fermes, c'est 95% en 2023,
23:12c'était 68% en 99.
23:14On a l'impression
23:16qu'effectivement,
23:18on mit à exécution.
23:20Sauf que sur ces mises à exécution,
23:22il faut dire la première chose, c'est qu'il y a 41%
23:24de peines qui sont aménagées.
23:26Qui sont soit aménagées à binitio,
23:28c'est-à-dire converties dès le début,
23:30qui sont aménagées ensuite.
23:32Ça, c'est une première chose.
23:34La deuxième chose, quand les Français disent
23:36que la justice est laxiste,
23:38c'est un tout.
23:40C'est-à-dire qu'ils disent
23:42que si on vole, on subit de la délinquance
23:44et puis il n'y a pas de poursuite,
23:46il n'y a pas de punition.
23:48Les punitions pour cette délinquance-là,
23:50c'est vrai que souvent elles ne tombent pas
23:52parce que les gens ne savent pas
23:54ce qu'ils vont déposer plainte.
23:56Et il y a des stocks dans les plaintes
23:58et donc c'est vrai que ça donne le sentiment
24:00aux Français qui ne sont pas entendus.
24:02Elle est laxiste, la justice.
24:04Je vous le dis, elle est laxiste.
24:06C'est tout parce qu'elle est idéologisée
24:08et qu'elle considère que la prison,
24:10c'est un mal et que ces jeunes
24:12sont irresponsables.
24:14Et d'ailleurs, M. Migaud l'a dit
24:16lors de la passation de pouvoir,
24:18je m'inscris dans la continuité de Mme Taubira,
24:20de M. Dupond-Moyet, c'est une idéologie.
24:22Non mais la question, moi j'étais sur l'exécution
24:24des peines, pas sur les peines prononcées.
24:26Je n'aime pas la prison.
24:28Mais la loi elle-même est déjà laxiste.
24:30J'affirme solennellement que pour des raisons
24:32idéologiques, aujourd'hui en France,
24:34on est dans l'ensemble
24:36moins sévère en ce qui concerne
24:38les délits ou les crimes violents
24:40qu'en ce qui concerne les délits financiers.
24:42Et c'est purement idéologique.
24:44Je peux vous dire que les gens qui
24:46défendent, ils peuvent être délinquants primaires,
24:48ils en prennent tout de suite
24:50beaucoup plus que les délinquants violents.
24:52On est au cœur de l'idéologie française.
24:54C'est vous qui,
24:56évidemment, le dites et vous avez
24:58une certaine pratique,
25:00une certaine expérience
25:02sur ces sujets. Je voulais vous faire écouter
25:04Claire Giraud-Migny. Elle a été victime
25:06d'un viol par une personne sous OQTF
25:08le 11 novembre 2023
25:10alors qu'elle rentrait chez elle
25:12et nue sur notre plateau. Elle était là aujourd'hui.
25:16J'ai vu hier soir que cet homme était sous OQTF
25:18donc bien sûr, on m'a envoyé des messages
25:20et on m'a dit, ah, j'ai pensé à toi.
25:22Ça, justement, ça ravive l'histoire
25:24et je me dis, encore une, et en fait, au final,
25:26ça fait un an que je demande des explications
25:28de pourquoi mon agresseur
25:30n'avait pas quitté son territoire
25:32et au final,
25:34ça n'a rien changé depuis un an.
25:36Je veux des actions et des réponses.
25:38Il y aura encore combien de faits divers comme cela ?
25:40Il y aura encore combien de Lola de Philippines
25:42ou de moi, par exemple,
25:44qui seront violées et tuées ?
25:46Et juste, en fait, je veux des actions
25:48et je pense que, en tout cas, notre nouveau gouvernement
25:50a une bonne opportunité de nous en donner.
25:52Et là, s'il n'y en aura pas,
25:54Michel Auboin, ancien préfet, écoutez.
25:58Un profil de criminel
26:00qui oblige
26:02à nous interroger sur nos dispositifs
26:04de protection de la société, d'une certaine façon.
26:06On a quand même une chaîne de responsabilité
26:08puisque le profil,
26:10c'est quand même un violeur,
26:12quelqu'un qui était suivi,
26:14qui a été condamné à la prison ferme
26:16en étant mineur, qui a fait de la prison
26:18ferme, donc qui présente un danger
26:20évident pour la société, il présentait un danger
26:22évident pour toutes les femmes qu'il allait croiser.
26:24Si vraiment quelqu'un a décidé
26:26qu'un violeur de ce niveau-là,
26:28déjà condamné, pouvait
26:30être relâché sans aucun contrôle,
26:32moi je pense qu'il y a une question de responsabilité.
26:34À force de problèmes de ce type,
26:36on voit bien que la mesure d'OQTF
26:38elle n'est
26:40pas bien encadrée.
26:42La parole de bon sens,
26:44d'une certaine manière, et
26:46les lois doivent changer parce qu'elles doivent être
26:48sans doute beaucoup plus dures, notamment
26:50pour ces agressions sexuelles,
26:52et notamment au niveau du régime
26:54de l'application des peines, par exemple.
26:56Voilà ce qu'on voulait dire ce soir
26:58sur ce sujet. L'autre sujet, et hier
27:00vous étiez avec nous, c'est le dossier
27:02IMSALEN
27:04avec madame
27:06Irsylia Soudé d'ailleurs, qui a pris
27:08la parole aujourd'hui.
27:10Elle est allée le voir
27:12parce que c'est une députée,
27:14elle a le droit d'assister.
27:16Le cadre dans lequel elle est allée,
27:18c'est pour contrôler
27:20les conditions dans lesquelles la garde à vue
27:22est effectuée.
27:24Elle a une lecture un peu différente de
27:26ce droit.
27:27Qu'est-ce que nous savons ce soir
27:29sur monsieur IMSALEN ?
27:31Combien de temps reste-t-il ?
27:33IMSALEN, oui.
27:35D'IMSALEN,
27:37vous avez parfaitement raison,
27:39combien de temps la garde à vue...
27:41Il a été convoqué mardi matin,
27:43donc un matinet, le maximum,
27:45sa garde à vue peut durer jusqu'à demain matin.
27:47On imagine que, normalement, la décision
27:49le concernant sur les éventuelles
27:51suites judiciaires a été prise ce soir.
27:53On attend maintenant que le parquet
27:55ne nous en fasse pas pour savoir
27:57ce qui va lui arriver ensuite.
27:59Concernant les trois qualificatifs
28:01pour lesquels l'enquête est ouverte,
28:03le qualificatif le plus grave lui fait
28:05encourir jusqu'à 7 ans de prison.
28:07C'est quoi les questions ?
28:09Vous disiez hier
28:11que vous repreniez un mot,
28:13vous disiez c'est un artiste, etc.
28:15Et je crois que vous avez dit le mot clown.
28:17C'est pas vous qui avez...
28:19Ça n'est pas dans mon vocabulaire.
28:21Moi je le connais bien,
28:23Elias d'IMSALEN, je l'ai rencontré plusieurs fois.
28:25C'est quelqu'un qui s'inscrit
28:27vraiment dans la mouvance politique.
28:29Lui, il se considère comme
28:31une sorte d'influenceur
28:33dans la sphère des frères musulmans.
28:35Mais c'est pas quelqu'un de violent
28:37comme ça. En revanche, tout ce qu'il dit,
28:39c'est de l'incitation au passage à l'acte.
28:41Et donc il joue toujours sur la ligne de crête,
28:43sur cette ligne de crête.
28:45Il ne faut surtout pas prendre...
28:47Non, c'est Vincent Herouet
28:49qui disait ça ce matin,
28:51et j'ai reçu un texto
28:53que je peux vous lire d'une personne
28:55qui est proche de la DGSE
28:57et qui a même été
28:59à la DGSE
29:01et qui me disait il ne faut surtout pas
29:03prendre pour un clown ce prédicateur
29:05islamiste. Il déroule sa feuille de route,
29:07il a beaucoup d'adeptes et d'influences,
29:09beaucoup de musulmans. Ses idéologues islamistes
29:11sont plus dangereux que les terroristes.
29:13Je pense que M. Herouet se trompe et il répondait
29:15à Vincent, effectivement, qui disait ça ce matin.
29:17Écoutons Mme Erselia Soudé
29:19qui a posté aujourd'hui sur les réseaux
29:21une... Écoutons...
29:23Islam et Info, je crois qu'il a le site
29:25Islam et Info. C'est ça qui est très...
29:27Bien sûr.
29:29Les idéologues sont à l'origine des terroristes.
29:31Je suis en face
29:33de Peter Scheriff en ce moment, je peux
29:35vous assurer qu'effectivement il y a d'abord
29:37l'idéologue et puis derrière
29:39il y a la mise en oeuvre.
29:41Procès dont on parle quand même très peu.
29:43Dans l'espace...
29:45Il y a le procès Mazan,
29:47c'est vrai, mais c'est vrai que c'est un procès dont on parle
29:49assez peu. Le procès de Peter Scheriff est quand même
29:51assez
29:53intéressant
29:55sur ce point, sur le point justement
29:57de la théorie et de l'islamisation
29:59et des prédicateurs
30:01et de leur possibilité
30:03justement de mettre en oeuvre.
30:05Parce qu'au départ, les buts de Chaumont,
30:07ça faisait presque sourire.
30:09Écoutons...
30:11Monsieur...
30:13Ecoutez, Ercilia.
30:15Ercilia Assou.
30:17Bonjour à toutes et tous.
30:19Je suis avec Mornia.
30:21On est pas très loin de
30:23la commissariat où j'ai exercé mon droit de visite.
30:25J'ai pu voir
30:27Elias Yadjounzalen parce que
30:29il a été mis en guerre d'abus
30:31et des propos qu'il a tenus pendant une manifestation
30:33pour la palissure.
30:35Je tiens à lui exprimer tout mon soutien.
30:37Je tiens à exprimer le fait que je ne supporte pas
30:39le deux poids deux mesures qui fait que
30:41le mot qu'il a utilisé, disons-le,
30:43il ne s'agit pas d'un... Il a été utilisé par
30:45d'autres personnes qui n'ont pas été inquisées.
30:47Mais lui, parce qu'il est musulman,
30:49surtout qu'il est, comment dire,
30:51suspecté d'être un terroriste,
30:53disons les choses clairement.
30:55Et la deuxième chose que je tiens à dire, c'est que
30:57à mon sens, ce sont les soutiens
30:59à l'anocide israélien qui devraient être
31:01à l'heure actuelle en guerre d'abus.
31:03Mais... Non.
31:05Mais d'abord, il faut savoir que ce monsieur n'est pas
31:07un musulman, comme le présente Hercilia Soudé.
31:09Il est islamiste et il est même précisément
31:11salafiste.
31:13C'est un monsieur qui
31:15officiait notamment dans une mosquée
31:17à Torcy, qui a été fermée depuis pour
31:19radicalisation. Et dans ses prêches,
31:21il demandait aux Français musulmans
31:23de ne pas être républicains
31:25et de ne pas être patriotes.
31:27Voilà ce qu'il demandait aux Français
31:29de confession musulmane. Et Hercilia
31:31Soudé va soutenir ce monsieur.
31:33Une députée de la République française
31:35soutient un monsieur qui demande aux Français
31:37de n'être ni républicains,
31:39ni patriotes. Ce monsieur
31:41s'affiche fièrement régulièrement aux côtés
31:43de Rima Assad, aux côtés
31:45du très peu respectable monsieur Porte
31:47et donc d'Hercilia Soudé. Voilà
31:49ce qu'est la France insoumise. S'il fallait une démonstration
31:51supplémentaire qu'ELFI, c'est la France
31:53islamiste, cette preuve, elle est ici.
31:55Mais est-ce que vous avez la parole ?
31:57Ils ne s'en cachent pas.
31:59Ils sont passés de l'autre côté du miroir.
32:01Mais que va faire la justice française ?
32:03Ça va être très intéressant ce qu'elle va décider
32:05après ce que vient de nous dire Johan
32:07avec une mosquée qui a été fermée,
32:09avec des prêches qui proposent
32:11l'intifada. Ça va être très intéressant. On va voir
32:13là encore la différence entre le discours
32:15et puis les actes. On va voir ce que
32:17décide la justice. Lui va défendre
32:19l'argument de la liberté d'expression. Vous allez voir.
32:21Mais je vous dis, grand débat.
32:23On verra cette expression
32:25pour laquelle ils ont tué
32:27les journalistes de Charlie Hebdo.
32:29On verra.
32:31Puisque vous aviez la parole,
32:33juste un mot politique,
32:35parce que tout le monde mange son chapeau
32:37dans la Macronie.
32:39Madame Agnès Pagny-Runacher,
32:41on va voir la séquence, elle refusait de serrer la main
32:43à un député.
32:45Ce que je trouve,
32:47pardonnez-moi, d'abord d'une
32:49bêtise, mais d'une bêtise
32:51de refuser.
32:53Je trouve ça d'une violence
32:55et d'une bêtise invraisemblable.
32:57C'est grossier.
32:59C'est bête, c'est violent
33:01et c'est grossier. Simplement,
33:03comme ce gouvernement
33:05ne tient que par Marine Le Pen,
33:09alors là, ils font un peu plus attention.
33:11Il n'y a que le rapport de force qui compte
33:13manifestement dans la vie.
33:15Et là, Madame Pagny-Runacher,
33:17comme M. Antoine Armand hier,
33:19comme elle veut surtout garder son poste,
33:21parce que c'est quand même le plus important,
33:23va parler avec le RN. On l'écoute.
33:27Moi, j'ai toujours dit que
33:29je ne soutenais pas les idées du RN.
33:31J'ai d'ailleurs
33:33bénéficié du soutien
33:35du Front républicain pour être élu
33:37et je ne l'oublie pas.
33:39Ensuite, un ministre, j'ai été six ans,
33:41ça répond à tous les députés.
33:43Donc vous recevez le RN dans votre ministère ?
33:45Non, je réponds aux questions
33:47du Rassemblement national, c'est-à-dire
33:49vous avez des questions écrites, on y répond.
33:51Vous avez une sollicitation pour un agriculteur
33:53en difficulté, pour une usine qui ferme,
33:55on y travaille. Ça, c'est le travail
33:57d'un ministre. Mais comme le ministre de l'Économie,
33:59vous diriez, je ne reçois pas le RN à mon ministère ?
34:01Lorsque vous devez traiter la situation
34:03d'un agriculteur, vous avez besoin d'avoir les éléments.
34:05Si c'est le Rassemblement national
34:07qui est le porteur de nouvelles, vous faites le travail.
34:09Ça, c'est le travail
34:11d'un ministre. C'est valable pour tous
34:13les groupes, pour tous les groupes,
34:15même des groupes avec lesquels je n'ai pas
34:17une amitié forte, il y a les filles.
34:19Le travail d'un ministre qui n'est pas vraiment
34:21un travail, mais la règle républicaine
34:23venant. Ce que je veux dire, c'est que la règle
34:25républicaine veut que quand on est
34:27ministre, on serre les mains à l'ensemble
34:29des députés. La première règle, c'est celle-ci.
34:31Ensuite, si Mme Pannier-Runacher
34:33ne veut pas du soutien du Rassemblement national,
34:35ne veut pas discuter avec le RN,
34:37il fallait qu'elle refuse d'entrer au gouvernement,
34:39tout simplement. Elle n'avait qu'à ne pas y aller, point.
34:41Ah oui, mais ça, c'est impossible.
34:43Si elle était cohérente, voilà la décision
34:45qu'elle aurait dû prendre à ce moment-là.
34:47Là, vous avez des gens qui vendent leur âme, qui sont prêtes à tout
34:49pour la voiture à cocarde.
34:51Là, c'est flagrant.
34:53Il est évident qu'elle n'aurait pas répondu cela
34:55avant le recadrage en règle
34:57du Premier ministre. Et plus que ça,
34:59si elle n'était pas au gouvernement,
35:01elle dirait qu'on lui a proposé, mais qu'elle a préféré
35:03ne pas rentrer parce qu'elle ne voulait pas
35:05se commettre
35:07avec le RN.
35:09Je les connais par cœur.
35:11Et vous les connaissez, et tout le monde les connaît par cœur.
35:13Mais je ne peux pas vous dire autre chose,
35:15parce que je vous fais rire.
35:17Mais oui, vous faites rire.
35:19Et là, c'est la vérité.
35:21Qui, il y a deux ans, nous annonçait
35:23que l'été, qui était très chaud il y a deux ans,
35:25qu'on avait vécu, serait le plus frais
35:27de tous.
35:29Le plus frais de tous.
35:31Elle se basait sans doute sur des prévisions météo qu'on lui avait fournies.
35:33Bien sûr.
35:35Et à l'époque, quand elle faisait
35:37une interview
35:39dans son bureau, elle baissait la lumière.
35:41Donc voilà la ministre que nous avons,
35:43Madame Pannier-Runacher. Le Liban.
35:45Et Emmanuel Macron a parlé
35:47il y a quelques secondes. Donc je vous propose
35:49d'écouter ce qu'a dit le Président de la République
35:51à l'ONU, et vous allez pouvoir
35:53réagir.
35:55Le Hezbollah prend depuis
35:57trop longtemps le risque insoutenable d'entraîner
35:59le Liban dans la guerre.
36:01Israël, quant à lui, ne peut
36:03sans conséquence étendre ses opérations
36:05au Liban.
36:07La France exige le respect
36:09par chacun de ses obligations
36:11le long de la ligne bleue.
36:13Nous agirons donc
36:15pour faire émerger une voie diplomatique
36:17indispensable, afin
36:19d'épargner les populations civiles
36:21et empêcher une explosion
36:23régionale.
36:25Il ne doit pas,
36:27il ne peut pas y avoir
36:29de guerre au Liban.
36:31C'est pourquoi
36:33nous appelons avec force
36:35Israël a cessé
36:37l'escalade au Liban.
36:39Et le Hezbollah
36:41a cessé les tirs vers
36:43Israël.
36:45C'est un peu court,
36:47et ça manque de clarté. Quelqu'un
36:49qui parlerait franchement
36:51devrait dire que le Hezbollah
36:53a attaqué
36:55le 8 octobre au matin
36:57Israël et n'a pas cessé
36:59de le bombarder, ce qui a entraîné
37:01au moins 70 000 réfugiés
37:03à partir plus au sud
37:05que c'est une organisation terroriste
37:07et demander
37:09l'application
37:11exacte de la
37:13résolution 1701
37:15du conseil de sécurité
37:17qui fait obligation au Hezbollah
37:19de passer derrière le Litani.
37:21Voilà ce qu'aurait dû dire le Président de la République
37:23s'il parlait franchement.
37:25Là il renvoie dos à dos
37:27un agresseur et un agressé.
37:29Il demande en plus à l'agressé d'arrêter maintenant.
37:31C'est un peu court.
37:33Autre passage que je vous demande de décrypter,
37:35il souhaite que la guerre
37:37cesse à Gaza.
37:39Nous condamnons avec
37:41fermeté l'attaque terroriste
37:43terrible et sans précédent
37:45décidée et menée par le Hamas
37:47contre Israël le 7 octobre.
37:49Le terrorisme
37:51est inacceptable quelles qu'en soient les causes
37:53et nous pleurons ici
37:55les victimes de l'attaque du Hamas du 7 octobre
37:57dernier, parmi lesquelles
37:5948 citoyens français.
38:03J'adresse mes pensées de compassion,
38:05d'amitié à toutes les familles
38:07qui vivent dans la douleur d'avoir perdu
38:09des enfants, des parents,
38:11des amis le 7 octobre.
38:13Nous demandons
38:15également à nouveau
38:17et solennellement
38:19que les otages soient libérés.
38:21La guerre qu'Israël
38:23mène à Gaza n'a que trop duré.
38:25Les dizaines de milliers de victimes
38:27civiles palestiniennes
38:29n'ont aucune justification,
38:31aucune explication.
38:33Trop d'innocents
38:35sont morts et nous portons
38:37aussi leur deuil.
38:39Et ces morts sont eux aussi un scandale
38:41pour l'humanité et une source
38:43dangereuse de haine,
38:45de ressentiment qui menace
38:47et qui menacera la sécurité de tous
38:49dont celle d'Israël demain.
38:51Il faut donc que cette guerre
38:53cesse et que le cesse et le feu interviennent
38:55le plus vite.
38:57Là encore, il y a une erreur factuelle
38:59et qui n'est pas anodine.
39:01C'est que, oui, malheureusement
39:03les trop nombreux civils
39:05de Gaza qui ont été tués
39:07ont une explication. Cette explication
39:09c'est le Hamas qui les utilise
39:11cyniquement comme des boucliers
39:13civils et donc l'alternative
39:15pour Israël était diabolique
39:17ou bien faire ce qu'il a fait
39:19dans des conditions épouvantables
39:21ou bien ne pas se défendre, ce qui était évidemment mortel.
39:23La position française
39:25n'est pas rappelée. La France sera
39:27pour un des deux États et notamment
39:29l'État de Palestine. Emmanuel Macron.
39:31Il est impératif
39:33qu'une nouvelle phase s'ouvre à Gaza,
39:35que les armes se taisent,
39:37que les humanitaires reviennent,
39:39que les populations civiles enfin
39:41soient protégées.
39:43La France participera
39:45à toute initiative qui sauvera
39:47des vies et qui permettra d'assurer
39:49la sécurité de tous.
39:51Le déploiement d'une mission internationale
39:53doit ouvrir la voie à la mise
39:55en œuvre de la solution des deux États.
39:57Il revient au Conseil
39:59de sécurité des Nations Unies
40:01de se prononcer à cet égard.
40:03Et il faut aussi que soient prises sans plus
40:05attendre les dispositions nécessaires
40:07pour préserver le lien entre Gaza
40:09et la Cisjordanie, pour restaurer
40:11l'autorité palestinienne dans ses fonctions
40:13et pour assurer
40:15la reconstruction du territoire.
40:17Qui peut croire que deux États
40:19soient encore possibles aujourd'hui
40:21dans cette région du monde ? Hélas !
40:23Bien sûr, mais c'est...
40:25Moi j'étais...
40:27La position française longtemps,
40:29mais qui peut croire que deux États
40:31soient possibles aujourd'hui ?
40:33Il y a eu l'époque d'Exad Krabin avec...
40:35Oui, mais ça a été refusé par la partie
40:37arabe palestinienne. Il y a eu un moment
40:39où on a cru. C'est-à-dire que si
40:41on se projette sur cette situation,
40:43personne ne voit
40:45comment les choses...
40:47C'est un aspect insoluble.
40:49Dramatiquement insoluble.
40:51Donc je ne sais pas si vous avez une intuition,
40:53parce qu'on est de l'ordre de l'intuition
40:55ou du raisonnement,
40:57mais quand et comment
40:59cela peut-il se terminer ?
41:01Je ne sais pas. Il faudra peut-être plusieurs décennies,
41:03malheureusement. Plusieurs décennies ?
41:05Mais nous avons... Les palestiniens,
41:07franchement, les arabes de Palestine, ont un excellent dossier.
41:09Excellent dossier. Ils méritent
41:11d'avoir une terre, mais ils ne méritent pas
41:13d'avoir un mouvement islamo-nationaliste
41:15palestinien
41:17qui considère que l'ensemble
41:19de la Palestine historique doit être à
41:21arabes et musulmanes. Tant qu'on aura
41:23ces interlocuteurs-là, on ne pourra pas s'en...
41:25Et j'en suis le premier
41:27horrifié. Je voulais vous faire écouter
41:29le pape François, qui également
41:31a pris la parole sur ce sujet.
41:37Je suis attristé par les nouvelles
41:39en provenance du Liban, où de violents
41:41attentats à la bombe ont semé la mort
41:43et la destruction ces derniers jours.
41:51J'espère que la communauté internationale
41:53mettra tout en oeuvre pour arrêter cette
41:55terrible escalade. C'est inacceptable.
42:03J'exprime mon soutien pour le peuple libanais,
42:05qui a déjà trop souffert dans un passé récent.
42:07Et prions pour tous ceux qui souffrent
42:09à cause de la guerre.
42:15C'est le plus grave de tout.
42:17Et ça transcende, croyez-moi bien,
42:19le problème israélo-palestinien-libanais.
42:21Vous avez un post-chrétien
42:23qui n'a pas un mot
42:25pour les chrétiens du Liban
42:27qui ont été en partie chassés
42:29ou qui sont en ce moment
42:31ravalés à rien
42:33à cause justement de la guerre.
42:35Il n'a pas un mot là-dessus.
42:37Mais c'est normal, il est logique,
42:39quand il est venu à Marseille,
42:41il a eu des mots pour les migrants,
42:43il n'a pas eu des mots pour les Marseillais,
42:45pour les Français.
42:47C'est parfaitement cohérent
42:49avec ce pape post-chrétien.
42:51Je ne sais pas s'il est post-chrétien,
42:53mais il n'a pas le rapport
42:55avec l'Occident
42:57qu'avaient les autres.
42:59Mais même avec les chrétiens du monde,
43:01même avec les chrétiens d'Orient.
43:03Vous êtes un peu dur,
43:05autant moi je suis très critique
43:07avec le pape François,
43:09mais par rapport à ça,
43:11toutes les semaines,
43:13il y a quand même des discours
43:15dans lesquels il appelle à prier
43:17pour les chrétiens massacrés
43:19dans le monde et il cible les pays.
43:21Alors après, le pape cible rarement
43:23les agresseurs,
43:25souvent il incite à prier
43:27pour les victimes.
43:29Vous n'allez pas avoir un pape
43:31qui va parler comme ça.
43:33Il faut écouter le discours.
43:35Je ne l'ai pas écouté en entier,
43:37mais peut-être que ces mots sont précisés.
43:39Il est sud-global,
43:41et il a un rapport avec l'Occident
43:43qui n'est pas le même
43:45que celui qui avait...
43:47Mais Gilles William,
43:49le discours d'Emmanuel Macron
43:51sur Liban est assez proche
43:53de celui du pape.
43:55Moi ce qui me gêne un petit peu plus
43:57pour le coup s'agissant d'Emmanuel Macron,
43:59c'est qu'il va avoir des discours
44:01beaucoup plus offensifs.
44:03Moi ce que je déplore,
44:05c'est que c'est un discours de faiblesse
44:07et c'est une des illustrations
44:09de la perte de l'influence
44:11globalement dans le monde.
44:13On a quand même 700 soldats français
44:15qui font partie de la finule
44:17qui sont positionnés au Liban
44:19et je pense qu'il aurait pu jouer
44:21un rôle entier.
44:23Et les 56 parachutistes français
44:25qui ont été tués par le Hezbollah,
44:27je vous en prie terminez.
44:29Non mais je veux dire,
44:31je vois un lien effectivement
44:33entre le pape François qui n'est pas
44:35totalement solidaire des chrétiens
44:37et monsieur Macron qui n'est pas
44:39totalement solidaire des français,
44:41notamment des parachutistes.
44:43J'y vois un lien, pardon de vous le dire.
44:45Mais quel lien ?
44:47Le lien de ne pas être tout à fait
44:49en lien de chair avec ceux
44:51qu'on a l'obligation de protéger en premier.
44:53La préférence peut-être pour l'altérité.
44:55Autre sujet, Thomas Joly,
44:57le directeur artistique des cérémonies olympiques.
44:59Thomas Joly était ce mercredi devant
45:01la commission des affaires culturelles
45:03de l'Assemblée nationale et il est revenu
45:05sur les polémiques de la cérémonie d'ouverture.
45:07Je vous propose de l'écouter.
45:09Le médiaguide qui était donné
45:11à tous les journalistes
45:13du monde entier,
45:15trois jours avant.
45:17Mais si madame, trois jours avant,
45:19le médiaguide ne parle pas de la Seine.
45:21Si des journalistes, des commentateurs,
45:23des community managers
45:25de chaînes de télévision ont eu
45:27ou des interprétations erronées
45:29sur les réseaux sociaux,
45:31ça n'est pour le coup
45:33que de l'ordre de l'interprétation.
45:35Mais le problème de ces interprétations
45:37c'est que derrière,
45:39elles soulèvent de la haine.
45:41Comment est-il possible
45:43qu'on puisse croire
45:45que je puisse moquer
45:47une quelconque religion,
45:49en l'occurrence la religion chrétienne catholique,
45:51et même cérémonie,
45:53on peut non pas croire mais voir,
45:55constater qu'un tableau entier
45:57est consacré à Notre-Dame de Paris,
45:59que j'ai demandé à Notre-Dame de Paris
46:01de sonner,
46:03c'est moi qui ai demandé ça,
46:05et que je termine la cérémonie
46:07avec Dieu réunit ceux qui s'aiment.
46:09Donc on ne peut pas à la fois
46:11penser que je puisse moquer
46:13qui que ce soit et en même temps
46:15voir qu'en réalité je mets en valeur
46:17notamment cet héritage,
46:19je ne crois pas qu'il y ait une autre
46:21cérémonie d'ouverture dans l'histoire des Jeux Olympiques
46:23qui mette en valeur un bâtiment religieux
46:25comme Notre-Dame de Paris
46:27et qui ait fait sonner un bâtiment religieux.
46:29Donc ces interprétations erronées,
46:31et ces petites phrases aussi
46:33de tweets,
46:35et je veux parler aussi des médias,
46:37en fait génèrent de la haine
46:39et génèrent une sorte de
46:41frénésie du commentaire
46:43qui retombe sur les humains,
46:45sur nous, sur moi, sur des individus,
46:47sur nos familles.
46:49Evidemment, ça ne vous aura pas
46:51échappé de M. Joly.
46:53Il prend les gens pour des imbéciles
46:55parce que tu peux rendre hommage à Notre-Dame.
46:57Celui qui n'a pas vu
46:59la caricature
47:01de la scène
47:03telle qu'elle était représentée,
47:05c'est qu'il ne connaît pas
47:07les iconographies
47:09catholiques.
47:11C'était plus ou moins assumé.
47:13Exactement.
47:15Il y a eu des discussions là-dessus.
47:17Donc il prend les gens pour des imbéciles,
47:19bien évidemment.
47:21Il a répondu également, vous êtes la seule à en parler
47:23à lancer M. Joly à une députée du Rassemblement
47:25national, Tiffany Jancourt, qui l'interrogeait
47:27sur la décapitation de Marie-Antoinette.
47:29Vous êtes la seule à en parler devant un jeune public
47:31où la représentation choquante de la scène
47:33dernier, repas du Christ avec les apôtres.
47:35Bon, il nous reste trois minutes.
47:37Alors, là je vais vous poser une colle.
47:39Est-ce que vous savez
47:41pourquoi les footballeurs
47:43pourraient se mettre en grève ?
47:45Ne sont pas suffisamment bien payés ?
47:47C'est la crise.
47:49A votre avis, donc, réponse de M. Ouzahid.
47:51C'est ça. A votre avis, tiens.
47:53Pourquoi les footballeurs vont se mettre en grève ?
47:55Vous qui êtes très loin du football, je le sais,
47:57parce que vous savez à peine que le ballon est rond.
47:59Parce qu'ils travaillent trop.
48:01Ça veut dire quoi, travailler trop ?
48:03Je ne sais pas. Vous me posez une question.
48:05Ça veut dire quoi, travailler trop pour un footballeur ?
48:07Non mais alors là, vous...
48:09Écoutez, j'ai l'impression que j'ai gagné.
48:11Je suis d'accord avec vous,
48:13mais ça veut dire quoi, travailler trop ?
48:15Je ne sais pas ce qu'ils font, les footballeurs.
48:17Il y a trop de compétitions.
48:19Trop de matchs.
48:21Et ils n'ont pas tort.
48:23C'est-à-dire que tu ne peux pas
48:25demander à des athlètes
48:27de haut niveau
48:29de multiplier leurs performances
48:31tous les jours sans
48:33casser le matériel.
48:35L'influx nerveux, peut-être même.
48:37Oui, vous avez raison, l'influx nerveux.
48:39Ce que tu fais subir à un footballeur
48:41en charge athlétique
48:43pendant
48:45une année complète
48:47est hors du commun.
48:49Les footballeurs à 60 ans, ils ne peuvent plus marcher.
48:51Ils sont cassés.
48:53Ils ont les hanches,
48:55ils ont des opérations.
48:57Vous ne vous rendez pas compte ce que tu fais subir à ton corps
48:59pendant 10 ans de sportif de haut niveau.
49:01Les gardiens de lui, ils ne peuvent pas se lever le matin
49:03à 60 ans.
49:05J'exagère à peine.
49:07Un type qui a été gardien de but,
49:09il est rouillé
49:11quand il a 60 ans.
49:13On va les plaindre.
49:15Quelle démagogie !
49:17Vous n'avez pas fait de sport.
49:19Vous n'avez pas fait de foot.
49:21Une centaine de minutes.
49:23C'est comme l'idée de Churchill.
49:25Comme l'idée de Churchill.
49:27Comme l'idée de Churchill.
49:29Jamais de sport.
49:31C'est un jeune joueur, Bellingham.
49:33Le nombre de minutes jouées à 20 ans,
49:3518 000.
49:37Alors que, par exemple, Beckham en avait joué 3 000 au même âge.
49:39Beckham, je le dis pour notre ami,
49:41c'est un grand joueur qui est aujourd'hui à la retraite.
49:43Il doit avoir 50 ans.
49:45Il avait joué 6 fois moins,
49:475 fois moins de minutes
49:49au même âge.
49:51Donc vous soutenez la grève, camarades.
49:53Vous avez fait le choré.
49:55Je soutiens.
49:57En fait, comme tu veux,
49:59les grands clubs veulent effectivement
50:01multiplier les matchs. Pourquoi ?
50:03Parce qu'ils veulent multiplier les recettes.
50:05Vous l'avez bien compris.
50:07Dans le temps, il y a 50 ans,
50:09il y avait en Ligue des champions,
50:11tu avais un 32e de finale,
50:1316e de finale.
50:15Même pas, il n'y avait pas 32e.
50:1716e de finale, 8e de finale.
50:19Donc ça fait 4 matchs.
50:21Quarte de finale, ça fait encore 6.
50:23Demi, et il y avait donc
50:254, 8 matchs.
50:27Il y avait 9 matchs en Ligue des champions.
50:29Pour être champion,
50:31il faut 11 matchs.
50:33Allez, je vous en mets 11 matchs,
50:35il y a peut-être des 32e.
50:37Aujourd'hui, pour gagner la Ligue des champions,
50:39il faut 30 matchs.
50:41Donc évidemment, c'est les mêmes hommes.
50:43Je veux bien qu'on m'explique qu'ils courent plus vite,
50:45qu'ils ont appris.
50:47Non, je ne suis pas convaincant.
50:49Ça ne vous intéresse pas.
50:51Julien Pasquet, par exemple.
50:53Il y a trop qui joue trop dans le couloir
50:55à 19h et qui, de ce fait,
50:57est en difficulté.
50:59On referme cette parenthèse
51:01sous rire parce que la
51:03actualité est dramatique, vous le savez.
51:05Bien sûr que ce 100% politique sera
51:07très largement consacré à cette affaire
51:09qui nous tient bien malheureusement en haleine
51:11depuis quelques jours maintenant.
51:13Surtout depuis hier et l'interpellation de ce suspect.
51:15Sandra sera avec nous.
51:17Nos invités également décrypteront
51:19les dernières informations.
51:21Et c'est vrai que ce qui nous interpelle ce soir
51:23sur ces révélations et cette libération
51:25du centre de rétention administrative
51:27pose beaucoup de questions autour
51:29des décisions des juges de la liberté
51:31et de la détention.
51:33On reviendra bien sûr sur cette terrible agression
51:35homophobe.
51:37Je ne sais pas si vous avez évoqué
51:39ce qui se passe à Echirol en ce moment également
51:41où le maire demande à des propriétaires
51:43de logements de quitter leur immeuble
51:45parce qu'il y a trop de dealers autour.
51:47Voilà encore une belle illustration de l'inversion
51:49des valeurs qui nous est chère ici en France.
51:51Restez avec nous, 100% politique arrive.
51:53Pascal, pardonnez-moi.
51:55Samuel ?
51:57C'est le nom de mon fils, pardon.
51:59Vous l'avez appelé Samuel ?
52:01Je pense tellement à lui
52:03que j'en viens à le citer encore.
52:05Pourquoi vous n'avouez pas que vous vous appelez Samuel ?
52:07Il n'y a pas d'autre.
52:09Le sujet, c'est l'affiliation.
52:11C'est joli.
52:13Incroyable.
52:15J'ai dit quelque chose
52:17et je reçois un message.
52:19Tu exagères, peu de joueurs sont concernés.
52:21N'importe quoi.
52:23Merci beaucoup.
52:25Je ne vous dirai pas qui m'a envoyé ça
52:27mais ça me fait de la peine.
52:29Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
52:31Philippe était à la vision.
52:33Mathis et Raphaël.
52:35Alors ça c'est drôle.
52:37Ah oui, c'est pas mal.
52:39Mathis et Raphaël.
52:41Vous pouvez imaginer qu'ils soient au tableau.
52:43Mathis et Raphaël.
52:45Benjamin Naud était avec nous.
52:47Robin Pied.
52:49Félix Perola, je le remercie.
52:51Et puis je remercie Cathy Richard
52:53parce que vous étiez avec nous ce soir.
52:55Je rappelle votre livre,
52:57Crimes, délits et vies brisées.
52:59C'est en librairie depuis le 4 janvier.
53:01Plongé au coeur de la justice et de la nature humaine.
53:03On peut peut-être le voir d'ailleurs.
53:05Et c'est aux éditions
53:07Albin, Michel.
53:09Merci beaucoup.
53:11Dans une seconde,
53:13Morgane.
53:15On embrasse.
53:17Évidemment.
53:19A demain matin.