• il y a 2 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Elisabeth Lévy est avec nous, je salue également Olivier Dardigolle, Philippe Bilgerio, Adou Zahy et notre ami de retour Gilles, William Gaudenet.
00:08Je disais, en vous voyant arriver et habillé comme vous êtes, vous ressemblez à Alfred Adam dans...
00:13Enfin, vous me moquez de moi, je suis allé chez votre faiseur, mais c'est pas vrai ça !
00:16Ça m'a coûté une fortune d'aller chez votre tailleur et maintenant vous me moquez de moi en public, je suis la risée à cause de vous !
00:22Vous ressemblez à Alfred Adam, il joue le rôle du boucher dans...
00:26Mais j'aimais beaucoup Alfred Adam, alors c'est un très grand compliment.
00:29Alors déjà on est très peu à connaitre Alfred Adam, et ça c'est formidable.
00:34Non mais moi je connais pas les acteurs maintenant, je connais les acteurs des années 60.
00:37Mais c'est un film, d'abord Bégret en un piège, c'est un film formidable, mais c'est un film de 58 quand même.
00:41Oui bah c'est cela.
00:42Donc...
00:45J'ai passé mon été à regarder, en votre âme et conscience, des années 60, je regardais le générique des gens,
00:51je peux vous dire qu'il y a personne en France qui connait les acteurs de Troisième Zone sauf moi, mais je connais pas les acteurs de maintenant.
00:56Mais c'est quoi, en votre âme et conscience ?
00:58En mon âme et conscience, c'est extraordinaire.
01:01En noir et blanc, les procès de l'époque avec les acteurs, c'est formidable.
01:06Il faut regarder ça sur Madeleine.
01:09C'est extraordinaire, je vous supplie de regarder ça.
01:11Bon, en tout cas ça nous fait plaisir que vous soyez là, bien évidemment, et un peu de légèreté en ce début d'émission.
01:17On va parler des rugbymans, mais il y a une info qui vient de tomber à l'instant,
01:19et il a le sens vraiment du timing, Édouard Philippe, puisqu'il annonce sa candidature pour 2027 à la présidence de la République,
01:27et c'est dans le point.
01:28Il y a vraiment des gens qui ont le sens du timing.
01:30Vraiment, ça va passionner les gens.
01:32Je pense que tous les gens vont se dire, ils vont s'appeler ce soir,
01:34ils vont se dire, Édouard Philippe se présente pour 2027, t'es au courant ?
01:38Oh, c'est formidable !
01:39Quelque seul moment, franchement !
01:41Mais peut-être se dit-il que l'élection présidentielle aura lieu plus tôt que prévu ?
01:45Alors ça, c'est pas stupide.
01:47Ah, oui, c'est bien dit.
01:48Ça, c'est pas stupide.
01:49Ça m'arrive toujours, merci.
01:50Mais non, mais parce qu'effectivement, et on va en parler dans une seconde,
01:53mais il y a toujours pas de Premier ministre.
01:55Bon, ces années-là, il y avait un vieux sketch de Robert Lamoureux qui disait
01:58« le canard est toujours vivant ».
02:00Bon, là, c'est exactement où c'est un jour sans fin, etc.
02:04Bon, politique, dans une seconde, simplement.
02:06On l'a appris en fin d'après-midi.
02:07Les deux rugbymans français, inculpés de viol en Argentine,
02:10vont faire leur retour en France.
02:13La justice argentine les a autorisés à quitter le pays dès maintenant.
02:17Les deux rugbymans devraient faire leur retour en France demain matin.
02:22Hugo Auradou et Oscar Gégout, tous de 21 ans,
02:25sont inculpés de viol aggravé en Réunion.
02:27On avait reçu, d'ailleurs, je le dis avec Benjamin Nau,
02:29parce que cette information est tombée il y a quelques secondes,
02:31on avait reçu Antoine Veil, on pourra peut-être l'écouter,
02:34ce qu'il avait dit à l'époque.
02:36Les faits se sont déroulés entre le 6 et 7 juillet,
02:40et depuis, effectivement, leur culpabilité apparaît moins certaine,
02:46je vais le dire comme ça.
02:47Vous êtes dans le fémisme, vous.
02:48Non, mais ils restent quand même inculpés.
02:50C'est pour ça qu'ils sont...
02:52Bon, ils restent inculpés.
02:53Les deux joueurs affirment que les relations sexuelles avec la plaignante,
02:55une Argentine de 39 ans, étaient consentues,
02:58ni toute violence, alors que l'avocat de la plaignante a évoqué une violence terrible.
03:01Bon, le fait qu'ils rentrent en France, évidemment,
03:03donne un regard sur cette affaire.
03:08Oui, enfin, quand même, elle est emblématique.
03:10Elle est emblématique, cette affaire.
03:12Et elle est très intéressante parce qu'il y a tout.
03:15Il y a le fait que, vous l'avez dit,
03:17c'est vous qui, d'ailleurs, moi je lis pas l'équipe tous les jours,
03:19c'est vous qui me l'avez dit ici,
03:21c'est que dès que la nouvelle a été connue,
03:22l'équipe a cogné comme s'ils étaient coupables.
03:25C'est que, en réalité...
03:27Mais c'est qu'il y a aussi, visiblement,
03:30peut-être des femmes qui ne racontent pas l'entièreté de la vérité
03:35parce que le récit qu'elles ont fait leur aurait valu de rester en prison,
03:38pour le dire très prudemment.
03:39Donc, peut-être que, messieurs, à un moment,
03:42il y a aussi l'affaire Malouf dont on a parlé,
03:45peut-être, tous, je parle pas simplement à vous,
03:48que, maintenant, il faut aussi se défendre
03:51et il faut aussi comprendre que MeToo,
03:52ça n'est pas des dérapages d'un merveilleux mouvement.
03:55Il y a dans ce mouvement une logique totalitaire.
03:58Nous avons une justice, l'Argentine est une justice,
04:01il n'y a pas de justice sur les réseaux sociaux,
04:04il y a des lynchages qui jouent en plus sur la lâcheté des gens.
04:07C'est-à-dire que si quelqu'un est accusé
04:09et que tout le monde le vire simplement,
04:11tout le monde est complice de ce système.
04:14Non, je ne suis pas étonné par ce que vient de dire Elisabeth.
04:19Elle est dans son talent habituel, son registre classique.
04:23Mais, moi, tout ce que démontre cette affaire argentine,
04:27c'est le fait que, et ce qui se passe en France,
04:31c'est qu'une femme ne dit pas nécessairement la vérité.
04:35Oui, mais je n'irai pas pour fendre en permanence MeToo.
04:42C'est un mouvement très positif.
04:45Et j'espère que, dorénavant, on acceptera, sur le plan judiciaire,
04:51de ne pas considérer que la femme, lorsqu'elle dénonce, a forcément raison.
04:56Je vous rappelle qu'il y a eu une autre affaire qui avait été très influente également,
04:59c'était les policiers de la BRI qui avaient été blanchis,
05:03qui avaient été défendus par Pascal-Pierre Garbarini,
05:06alors qu'ils avaient été, en premier instant, je crois,
05:10condamnés, condamnés fortement.
05:12Ils avaient fait de la...
05:13En violent.
05:14Bien sûr.
05:15Et qu'en appel, ils ont été blanchis.
05:19Mais on ne devrait pas s'en étonner.
05:21Ce sont des vies détruites, quand même.
05:23C'est le propre d'une justice qui...
05:26Là, en l'espèce, je ne pense pas que leur vie va changer.
05:31Leur vie sera différente pour ces deux rugbymans,
05:33Hugo Radou et Oscar Gégou,
05:35parce que c'est une déflagration dans les vies privées, quand même.
05:37Parce que ces jeunes gens avaient peut-être des compagnes en France.
05:40Donc, ce qu'elles ont appris ne leur a sans doute pas fait plaisir non plus.
05:43Ce n'est pas répréhensible sur le plan pénal,
05:46mais convenez que c'est une déflagration dans une vie privée.
05:49Oui, c'est des vies détruites.
05:50Oui, mais...
05:51Je veux dire, en pâture et détruite.
05:52Mais il n'empêche que...
05:54Ils vont rentrer, donc...
05:56Leur vie ne sera pas détruite.
05:57Voilà, c'est ce que je voulais dire.
05:58Maître Gonnadel.
06:00La réalité, c'est que dans ces affaires-là,
06:02médiatisés, les hommes sont présumés coupables.
06:06Ils étaient présumés coupables en France.
06:08Je ne trouve pas que la fédération de rugby se soit battue.
06:11Elle était plutôt gênée.
06:13Vous avez parlé, Elisabeth a très bien parlé de la position de l'équipe.
06:17Il faut rendre hommage au parquet argentin.
06:19C'est le parquet argentin qui, très vite,
06:22a vu que les déclarations de la plaignante ne tenaient pas debout.
06:26Donc, maintenant, comment ils vont être considérés ?
06:29Elisabeth a aussi eu raison.
06:31L'affaire Ibrahim Mahalouf, lui, il est relaxé.
06:34A fait autre chose.
06:35Il est relaxé, lui.
06:36Et le festival de Deauville ne veut pas de lui.
06:39Et pour des raisons, d'ailleurs, tout à fait choquantes.
06:43Elles sont scandaleuses.
06:44Mais pardon de dire, Mithou a fait beaucoup de mal.
06:47Tout ce qu'il m'aimait, ça a été un bordel.
06:49Non, mais Mithou a surtout fait du bien.
06:54Pardonnez-moi de le dire comme ça.
06:56Pardonnez-moi de le dire comme ça, Jérôme.
06:58Non, non, non.
06:59Ben si.
07:00Ben si.
07:01Vous avez tort.
07:02Ben si.
07:03Que des innocents soient condamnés.
07:05Que des innocents soient condamnés.
07:08Que des innocents soient bannis socialement.
07:11Que des innocents voient leur vie.
07:13Il y en a plein.
07:14Je vous répète.
07:15Je suis en train d'écrire un livre dessus.
07:17Ça veut dire que c'est le système lui-même qui est vicié.
07:20J'ai une question à vous poser.
07:21Je vous répète que, évidemment, il y a, et on en voit certains cas,
07:27qui ont pu être difficiles.
07:31Et en tout cas, qui n'ont pas été justes, bien sûr.
07:34Mais une fois que vous aurez fait la balance,
07:36le monde d'après Mithou est mieux que le monde d'avant lui.
07:38Il n'y a pas de balance.
07:39Il n'y a pas de balance.
07:40Si, je suis désolé de vous le dire.
07:41Et parce qu'il y a certains hommes qui ne se permettent pas,
07:44aujourd'hui, de faire ce qu'ils faisaient il y a dix ans,
07:46il y a quinze ans.
07:47Je suis désolé, Elisabeth.
07:48La peur que je suis.
07:49Mais moi, je suis, pardonnez-moi, je vois, j'ai vu les comportements
07:53de certains hommes.
07:54Vous connaissez beaucoup de femmes qui pensent comme vous,
07:55autour de vous ?
07:56Est-ce que vous connaissez beaucoup de femmes qui pensent la même chose
07:59que vous, là-dessus ?
08:00Moi, je ne vois que des femmes qui me disent…
08:02Les victimes, elles pensent comme ça.
08:04Non, madame Autre.
08:05Je suis désolé, Elisabeth.
08:06J'ai souvent eu honte du comportement de certains hommes
08:10que je voyais devant moi.
08:11Mais quel rapport ?
08:12Et c'est pour ça qu'on va immoler…
08:13Ça, je comprends, oui.
08:14C'est pour ça qu'on va immoler des innocents sur l'autel de cela.
08:18Attends, William, n'exagérons rien.
08:20J'exagère.
08:21Mais on n'exagère pas, j'ai 50 exemples.
08:23Il faut arrêter de parler des innocents.
08:25Non, oui, c'est vrai.
08:27Ils ne comprennent pas.
08:28Ils ne comprennent pas.
08:29Non, mais je veux dire, les procédures…
08:31Là, vous parlez à un juge.
08:32Ça ne fait pas.
08:33C'est génial.
08:34Il faut arrêter de parler des innocents.
08:36Mais non.
08:37C'est quand même…
08:38Mais non, à vous entendre, Mitou n'a mis en œuvre que des erreurs judiciaires.
08:43Qui dit ça ?
08:44Ce qui n'est pas vrai.
08:45Qui dit ça ?
08:46Mais Philippe, il gère à raison.
08:47On ne parle que des innocents.
08:48Non, mais je veux dire…
08:49Pardon, le Mitou français balance ton port a commencé à balancer quelqu'un,
08:53M. Brion, en expliquant que c'était un port.
08:56Il n'avait rien fait.
08:57Comment c'est mal ?
08:58Vous n'allez pas tout réutiliser.
08:59Le même exemple.
09:00Il y en a d'autres.
09:01Ça vous plaît ?
09:02Non, mais Philippe, j'en ai énormément.
09:03Écoutez, on va prendre un domaine.
09:05Ce qu'on a découvert dans le cinéma français, c'est un scandale.
09:08Voilà.
09:09Je suis désolé de vous le dire.
09:10Et heureusement, les femmes ont parlé.
09:13Et aujourd'hui, ça sera différent.
09:14Alors, excusez-moi.
09:15Aujourd'hui, ça sera différent.
09:16Et tant mieux.
09:17Et tant mieux.
09:18Vous vous considérez que la parole de Mme Godrech…
09:20Voilà.
09:21D'accord ?
09:22Alors, c'est extraordinaire.
09:23Parce que Mme Godrech, tout le monde…
09:24On ne va pas tout faire.
09:2530 ans après.
09:26Pardon ?
09:2730 ans après.
09:28Non, non.
09:29Et alors ?
09:30Non, c'est faux.
09:31Et alors ?
09:32Mais en privé, tout le monde vous le dit dans le cinéma.
09:33Alors, il n'y a pas de « alors ».
09:34Il n'y a que…
09:35Et alors ?
09:36Il n'y a pas de « alors ».
09:37Quand il y a encore 10 ans, elle disait du bien de la même personne.
09:38Ça ne me va pas, moi.
09:39Elle ne disait pas du bien.
09:40Elle ne disait pas du bien.
09:41D'abord, vous avez fait faux le gil, William.
09:42D'accord.
09:43Bon.
09:44Est-ce que vous êtes d'accord ?
09:45Je voudrais…
09:46Alors, ce n'était pas prévu qu'on parle pendant un quart d'heure.
09:48Est-ce que vous êtes d'accord pour…
09:49Le phénomène vous échappe.
09:50Est-ce qu'on peut…
09:51Vous n'êtes pas dépassé par les événements.
09:54Voilà.
09:55Pour répondre à Elisabeth, elle dit « est-ce que vous connaissez une femme qui… »
09:58Oui, les victimes, pour commencer.
09:59Est-ce que vous êtes d'accord pour dire que dans les lieux de pouvoir, il a été cité
10:05le cinéma, les médias, la politique, la grande entreprise, est-ce que vous êtes d'accord
10:11tout simplement pour dire que la situation faite aux femmes, il y a quelques années
10:15encore, dans certains moments, pour elles, c'était quelque chose d'inacceptable et
10:19qu'elles ont dû beaucoup accepter.
10:21Mais pas seulement ça.
10:22Et que sa chef…
10:23On a eu cette conversation.
10:24Voilà.
10:25Je ne dis plus rien.
10:26Mais vous le savez.
10:27Non, mais on a eu cette… Vous êtes sans nuance.
10:28Mais je n'ai pas beaucoup parlé.
10:29Mais il n'y a pas de nuance du tout.
10:30Il n'y a plus rien, tu as beaucoup parlé.
10:31Je veux dire, les jeunes femmes…
10:32Rien dit.
10:33Oui, c'est vrai.
10:34Les jeunes femmes qui arrivaient dans une entreprise subissaient une pression et tant
10:37mieux.
10:38Mais oui.
10:39Oui.
10:40Les jeunes femmes.
10:41Oui.
10:42Non.
10:43Les jeunes femmes subissaient très largement.
10:44On ne voit que des femmes.
10:45On ne voit énormément.
10:46Pas que deux femmes puissantes, deux femmes qui font des carrières.
10:49Tout l'audiovisuel public est dirigé par des femmes.
10:52Arrêtez de faire des femmes des victimes.
10:53Il y a des hommes qui transgressent des femmes aussi.
10:56Mais aujourd'hui…
10:57Il y a des femmes qui se vengent.
10:58Les hommes qui se comportaient mal ne peuvent plus le faire comme ils le faisaient avant.
11:01Voilà.
11:02C'est ça la phrase.
11:03Vous saviez tout ?
11:04Ah oui.
11:05Bien sûr.
11:06La phrase clé, c'est celle-là.
11:07Bien sûr.
11:08C'est tout.
11:09Bien sûr.
11:10Et vous ne croyez pas que ça a supprimé aussi la peur ?
11:11La peur a changé de camp.
11:12D'accord.
11:13Vous croyez que maintenant, personne ne sort un compliment à une femme ?
11:16Arrêtez-moi.
11:17Ce n'est pas vrai.
11:18Mais arrêtez-moi.
11:19Mais ne dites pas ça.
11:20Mais ne dites pas ça.
11:21Je peux faire des compliments à beaucoup de femmes.
11:24Non, ça a modifié le rapport entre les hommes et les femmes.
11:26Mais ça modifie peut-être le vôtre.
11:29Mais non.
11:30Non.
11:31Non.
11:32Mais non.
11:33Je vais vous dire.
11:34Je vais vous dire.
11:35Vous ne m'occurriez pas du costume d'une femme.
11:36Je suis désolé.
11:37Vous pouvez très bien dire à une jeune femme de 25 ans « tu es belle » sans aucune
11:43arrière-pensée.
11:44Excusez-moi.
11:45Mais je pense que c'est plus possible de le faire que dans l'entreprise.
11:48Même moi qui suis un esprit plutôt libre, je modère l'expression de mes compliments
11:52désintéressés.
11:53Pardon.
11:54C'est bien.
11:55Très bon sujet, Mitou et ses dérives.
11:57Et vous ne faites pas beaucoup de compliments, de toute façon.
12:00Non.
12:01Non.
12:02Je suis assez avare du compliment.
12:03Avare en général.
12:04C'est une connotation.
12:07Le modérateur à qui je suis vous demande de retirer ce photo qui pourrait nous nuire.
12:12Attention.
12:13Je retire.
12:14Je retire bien évidemment.
12:17Vous ne brillez pas.
12:18Il n'y a rien à faire.
12:23Bon.
12:24On a tout dit.
12:25Mais on l'a dit 50 000 fois.
12:26On a eu cette conversation.
12:27On s'en lasse.
12:28Bon.
12:29La politique.
12:30Yoann Ouzaïe.
12:31Non mais c'est un gag.
12:32D'ailleurs, ce n'est pas un gag.
12:33Parce que vous avez un président de la République qui est obligé de chercher un premier ministre
12:37non censurable.
12:38Oui.
12:39C'est ça la clé.
12:40Non censurable.
12:42Et il n'a en face de lui que des gens censurables.
12:44Bon.
12:45Xavier Bertrand avec toutes les horreurs qu'il avait dites sur le Rassemblement National.
12:48Il ne faut pas qu'il s'étonne que le Rassemblement National veuille le censurer.
12:51Il préfère Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen.
12:54Il ne faut pas qu'il vienne pleurer Xavier Bertrand.
12:56Il n'a que ce qu'il mérite.
12:58Et il ne sera pas premier ministre.
13:00Et personne ne pleurera.
13:01Manifestement pas.
13:02Et personne ne pleurera parce qu'il n'a que ce qu'il mérite.
13:04Quand tu traites les 11 millions d'électeurs comme il les a traités à travers le Rassemblement
13:11National, je comprends que Marine Le Pen n'ait pas envie de voter pour lui, en tout cas de
13:15s'abstenir.
13:16Oui.
13:17La position du Rassemblement National, elle est évidemment très stratégique.
13:21Il y a bien sûr une haine de Marine Le Pen vis-à-vis de Xavier Bertrand et on peut la
13:26comprendre.
13:27Ce sont des adversaires politiques.
13:28Elle a été battue en 2015 par Xavier Bertrand.
13:30La campagne a été très très dure.
13:31Il a dit ce qu'il a dit sur les électeurs du Rassemblement National.
13:34Donc on peut comprendre effectivement qu'il y ait une haine politique.
13:36Alors qu'il y a des passerelles, je dis ça parce qu'il y a évidemment des passerelles
13:38entre les deux camps.
13:39Mais on a bien compris quand même que le Rassemblement National qui change de position
13:43de semaine en semaine sur qui je vais censurer, qui je ne vais pas censurer, pourquoi je vais
13:48le censurer.
13:49La position de Marine Le Pen, elle a changé concernant notamment le gouvernement technique.
13:54Il y a des positions qui changent.
13:55On comprend bien que Marine Le Pen voit que le président est en difficulté et elle veut
13:59qu'il le soit encore plus.
14:00Elle veut appuyer là où ça fait mal.
14:02Il est en difficulté, je voudrais qu'il le soit encore plus.
14:05Donc le Rassemblement National, manifestement, n'a pas l'intention de laisser libre cours
14:09à quelques gouvernements que ce soit.
14:11Ils censeront tous les gouvernements, me semble-t-il.
14:13C'est une stratégie.
14:14Après ce qu'ils ont vécu entre les deux tours, avec un arc républicain où M.
14:20Bertrand a préféré élire des gens de Jean-Luc Mélenchon que des gens du Rassemblement
14:27National, je comprends qu'effectivement Marine Le Pen et même les électeurs l'aient en
14:33travers la gorge.
14:34Mais bien sûr, mais ça se comprend.
14:36C'est leur argument.
14:37C'est leur argument.
14:38C'est un fait.
14:39D'un point de vue stratégique, ils ont...
14:40Ils préfèrent M. Bertrand, préfèrent un candidat mélenchoniste à un candidat
14:46lepéniste.
14:47Il faut comprendre la stratégie qui est derrière et c'est bien normal.
14:50Je ne suis pas sûr que ces électeurs soient derrière lui.
14:52Les dispats qui ont censuré systématiquement.
14:54Non, naturellement.
14:55Alors, qu'a dit Julien Audoul ? Il a dit la nomination de l'indigne Xavier Bertrand
15:01à Matignon serait un crachat envoyé au visage des 11 millions d'électeurs du RN et une
15:05insulte à tous ceux qui ont voté pour le changement.
15:07M. Copé a dit on fait croire que c'est la gauche qui a gagné, mais c'est faux, c'est
15:10plutôt la droite qui est en majorité.
15:12M....
15:13Tout le monde, il va évidemment de son tweet avec également M. Ciotti qui était ce matin
15:21d'ailleurs présent sur l'antenne de CNews et je vous propose d'écouter ce qu'il a dit.
15:27Bertrand, c'est pas crédible.
15:28Et après, je vous ferai écouter une petite chanson qui synthétise le moment.
15:33C'est pas crédible, M. Bertrand, c'est l'insincérité incarnée, c'est l'absence de conviction.
15:42Il a combattu M.Macron, il a soutenu M.Macron, il s'est présenté à la primaire, il a dit
15:49qu'il arrêterait la politique, il a quitté LR, il est revenu, c'est un ancien système.
15:55Je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends.
16:03Oui, on attend le président, on attend le premier ministre.
16:05Vous aviez l'idée d'un nom hier soir ?
16:07Oui.
16:08Vous avez fait un portrait un peu...
16:09J'ai fait un portrait de quoi ?
16:13Hier soir, vous avez fait un portrait plutôt LR, plutôt connaissant le Parlement.
16:18Non mais je pense que le premier ministre, qui serait non censurable, pourrait être
16:23effectivement, pourrait ressembler, pourquoi pas à David Lyssenaar, il serait non censurable
16:29par le RN.
16:30Oui, il s'entend bien avec Éric Chiotti d'ailleurs.
16:32Voilà, il serait non censurable et Gérard Larcher aussi est un, comment dire, une possibilité
16:40non censurable.
16:41D'accord.
16:42Donc à ce moment-là, vous avez possibilité de bâtir une majorité relative et de faire
16:46voter ce budget.
16:47Vous avez le Bloc central, vous avez les LR et vous avez le RN qui ne censure pas.
16:54Vous dites que le gouvernement ne serait pas censurable, mais est-ce que quelqu'un connaît
16:56le gouvernement ?
16:57De qui sera composé le gouvernement ?
16:59Non mais j'entends bien, vous parlez du premier ministre, mais une fois que le premier ministre
17:02aura été nommé, le plus difficile va commencer parce qu'ensuite, il faudra composer un gouvernement
17:07et ça sera sans doute le gouvernement le plus difficile à composer de la Ve République.
17:10Et bien alors, vous savez, ce qu'on va arriver peu à peu à comprendre, c'est qu'il n'y
17:14a pas de solution.
17:15Donc où Emmanuel Macron s'en va ?
17:16Mais précisément...
17:17Où il s'en va ?
17:18Où il s'en va parce qu'il ne peut plus rien faire ?
17:19C'est là où je voulais en venir tout à l'heure.
17:23Où il fait l'article 16 ?
17:25En même temps, Yoann, le premier ministre qui va accepter...
17:29Les chars.
17:30Ça ne claimera pas le temps.
17:31Mais pas du tout l'article 16.
17:32Je vais le lire l'article 16.
17:33Le premier ministre qui va accepter imposera sans doute au président le libre choix des
17:38ministres qu'il aura envie d'avoir dans son gouvernement.
17:42Ah mais là, non.
17:43Il peut choisir les domaines réservés.
17:45L'article 16, ce n'est pas les chars, ce n'est pas les chars.
17:48Parvenez-moi, Zine.
17:49Très bien ce qu'est l'article 16.
17:50L'article 16.
17:51Lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la nation, l'intégrité
17:54de son territoire et l'exécution de ses engagements internationaux...
17:57Cette phrase est importante.
17:59L'exécution de ses engagements internationaux sont menacés d'une manière grave et immédiate
18:04et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu.
18:07Le président de la République prend des mesures exigées par ces circonstances après
18:11consultation officielle du premier ministre et président des assemblées.
18:13Mais vous avez vu les...
18:14Mais si on en est là.
18:15Non, non.
18:16Il faut...
18:17Je vous assure.
18:18On en est là.
18:19Quand j'étais à Sciences Po, on nous apprenait quand même qu'il fallait que la situation
18:22soit grave.
18:23Il faudrait grand veiller.
18:24Vraiment.
18:25Parce que, excusez-moi, la non-exécution de nos engagements internationaux depuis qu'on
18:28a signé le pacte de stabilité, c'est vrai tous les jours.
18:31Ça fait 30 ans qu'on s'assoit sur cet engagement international de la...
18:36L'article 16, je le répète, ce n'est pas les chars dans la ville.
18:40Oui, on a compris.
18:41C'est le transfert à l'autorité.
18:42Mais je crois qu'il serait...
18:43Mais qui parle pas ?
18:44... qu'ils ont conduit.
18:45Je veux dire...
18:46Allons...
18:47Non, mais d'accord.
18:49Au bout de la logique, il n'y a plus de majorité.
18:53On le sait depuis le départ.
18:55Tout gouvernement est censuré a priori.
18:57Donc, il a deux solutions.
18:59Soit il s'en va, soit il dit ben je reste.
19:02Il a l'article 16.
19:03Mais moi, je crois qu'il y a celle que vous avez...
19:04Vous pensez que le message des urnes, c'est renforcer le pouvoir du président ?
19:07Vous ajoutiez...
19:08Je n'en sais rien.
19:09J'hypothèse.
19:10Non, non, mais c'est pas une hypothèse complètement idiote.
19:12Il n'est pas loufoque.
19:13Vous y ajoutiez des troubles dans la rue.
19:16La CGT qui défend tous les jours.
19:18Oui, le parti communiste, etc.
19:20Qu'est-ce que vous racontez ?
19:22Dans ce cas-là, on arrive à une solution à la CGT.
19:24Vous avez réveillé, Darko.
19:26Je le trouvais un peu endormi.
19:28La CGT.
19:29L'article 16, parce que la CGT va défiler dans la rue.
19:34Jamais j'aurais imaginé, il y a encore quelques mois, avoir ce type de discussion.
19:38Non, non, le NPA.
19:39Le NPA, votre monsieur...
19:41Mais c'est pas le mien.
19:42Votre allié le fiché S.
19:43Mais c'est pas le mien.
19:45Votre ami M. Arnaud, oui.
19:49Ça peut venir.
19:50On va marquer une pause, si vous le voulez bien.
19:53Est-ce nécessaire ?
19:55Vous nous demandez.
19:57Vu votre salaire qu'on vous paye ici, oui.
19:59Oui, alors là, c'est...
20:00Et ça recommence.
20:02La thématique de l'argent.
20:04Je le sens, j'entends.
20:06Il a commencé par moquer mon billet, j'ai barillé.
20:08Maintenant, la thématique de l'argent.
20:10C'est de pire en pire.
20:13Le modérateur.
20:14Vite, le modérateur.
20:15Oui, j'enlève cette plaisanterie.
20:17Moi, je peux me la permettre, monsieur.
20:19Oui.
20:20D'accord, c'est bien.
20:21Je faisais référence à autre chose, bien évidemment.
20:24Il y a un mauvais climat.
20:25Allons-y.
20:26Il est plus en forme qu'hier soir.
20:28J'étais fatigué hier soir.
20:29Nous, on ne s'en foutait.
20:31Non.
20:32Oui, c'est vrai.
20:33On est attentifs à vous.
20:34Parce que nous sommes une...
20:36Grande famille.
20:37Non, mais oui.
20:38Une grande famille.
20:39Non, je dirais une équipe.
20:42Non, il y a un petit climat familial, disons-le.
20:44Disons-le.
20:45Nous revenons dans une seconde.
20:47D'accord.
20:51On continue sur le Premier ministre.
20:53Notre ami Yoann Ouzaï disait quelque chose d'intéressant pendant la pause.
20:56Il faut bien comprendre ce qui se joue.
20:58Et pourquoi le RN souhaite-t-il tout censurer ?
21:04Alors, ce qu'il souhaite tout censurer, ça n'est pas dit comme ça, évidemment.
21:07Mais il y a une semaine, par exemple, ils annonçaient
21:09ne pas vouloir censurer un gouvernement de M. Cazeneuve.
21:12Aujourd'hui, il le censurerait.
21:13Pourquoi est-ce qu'il change de position ?
21:15Parce qu'Emmanuel Macron est évidemment en grande difficulté.
21:18Et Marine Le Pen, qui est évidemment très stratège,
21:21a bien compris qu'elle pouvait le mettre encore plus en difficulté.
21:24Parce que c'est le RN qui est faiseur de roi.
21:26Oui, mais elle est au bout de ce que vous nous disiez.
21:28C'est ça le plus intéressant.
21:29Je disais qu'en censurant un gouvernement immédiatement après sa nomination,
21:34se poserait tout de suite la question de la démission du président de la République.
21:37Voilà.
21:38C'est ça l'essentiel.
21:39Et il me semble que c'est ce que le RN cherche en ce moment.
21:42Mais la crainte d'Emmanuel Macron, elle est là.
21:44Pourquoi il prend autant de temps ?
21:46C'est que si un Premier ministre est nommé et qu'il est censuré demain,
21:50c'est la porte.
21:51Il est vital pour lui que le gouvernement ne tente pas après sa nomination.
21:54C'est la porte.
21:55Les gens vont dire mais ça y est, c'est terminé.
21:57Il a mis déjà deux mois pour trouver un Premier ministre
22:00et en 24 heures, il est par terre.
22:03Est-ce qu'Emmanuel Macron ira jusqu'au bout de son mandat ?
22:07Évidemment, la question est posée.
22:09Et elle est d'autant plus posée ce soir qu'Édouard Philippe déclare sa candidature.
22:14Coup de pied de l'âne.
22:16Coup de pied de l'âne.
22:17Pour le moins, si j'étais Emmanuel Macron, je ne serais pas content.
22:19C'est mon Premier ministre.
22:20Je suis quand même en difficulté.
22:21Qu'est-ce qu'il dit ce soir ?
22:22Je suis là.
22:23Petite vengeance aussi.
22:24Oui.
22:25Coup de pied de l'âne.
22:26Ça ne va pas bien depuis quelques temps.
22:28Petit entre amis.
22:30Coup de pied de l'âne.
22:31C'est vrai.
22:32Celui qui meurtre entre amis.
22:34Ce n'est pas très convenable quand même.
22:37Tu as travaillé avec quelqu'un.
22:39Il l'a maltraité.
22:40Oui.
22:41Emmanuel Macron a beaucoup maltraité les gens.
22:43Il a maltraité tous ses premiers ministres en réalité.
22:46En général, il maltraite tout le monde.
22:48Sauf lui.
22:49C'est ça la règle.
22:51Vous aviez commencé à répondre.
22:53Vous dites qu'il l'a maltraité, mais ce n'est pas une raison.
22:55Non, Blanquer.
22:56Il a beaucoup d'ennemis.
22:59Les gens qui ont travaillé avec lui, ça se termine mal.
23:01C'est ennuyeux quand même.
23:02En général.
23:03Le livre de Blanquer est très bon.
23:05Que dites-vous ?
23:06Le livre de Blanquer est excellent.
23:08Il fait des portraits dévastateurs.
23:11Emmanuel Macron chargé par Mathilde Pagnot ces dernières heures.
23:18On va écouter Ségolène Royal qui, elle, croit en son étoile.
23:25Il y a deux hypothèses.
23:26Soit Emmanuel Macron a déjà choisi son premier ministre.
23:29Il teste sur un nom qu'il a déjà choisi.
23:31Soit il ne l'a pas encore choisi.
23:33Je suis disponible pour le rencontrer.
23:35Même si ce n'est pas pour moi qu'il s'y choisit.
23:37C'est toujours intéressant de faire apporter un point de vue.
23:41Je dirais premièrement qu'il faut quelqu'un qui parle à tout le monde.
23:45Qui n'a pas d'ennemis.
23:47Qui a l'expérience de l'ensemble des institutions du pays.
23:50J'ai tout un peu habité ces institutions.
23:53Vous rappelez l'élection présidentielle.
23:55Je pense que c'est une femme de rassemblement.
23:57Je peux mettre cette compétence au service de l'émergence d'une solution
24:03de création d'un gouvernement d'union républicaine.
24:09Dans un an et demi, la campagne des élections présidentielles commence.
24:13Il faut aussi quelqu'un qui ne soit pas candidat à l'élection présidentielle.
24:16Qui ne doit pas faire d'ombre aux appareils des partis politiques.
24:21Et d'ailleurs, j'observe que depuis que je dis ma disponibilité,
24:25personne n'a dit que si c'est Ségolène Royal, on censure.
24:27Je pense qu'au stade auquel nous sommes, il faut qu'il y ait un choix.
24:31Sans demander les avis.
24:32Et il faut essayer ce choix.
24:34J'ai peur que beaucoup de gens disent non seulement qu'on ne censure pas,
24:37mais qu'on s'en fiche.
24:39J'ai peur que beaucoup de gens n'ont pas réagi parce que ça paraissait...
24:43Oui, ça peut paraître velléitaire.
24:47Ça peut paraître velléitaire parce qu'elle n'est pas en situation.
24:49Et ça fait sourire sur les réseaux sociaux.
24:51Reste que ce qu'elle a dit dimanche et ce soir chez Laurence Ferrari
24:55est juste sur la manière dont un Premier ministre,
24:58dans cette situation inédite, devrait se comporter.
25:01En effet, dimanche, je l'ai trouvé très remarquable sur le plan du pragmatisme.
25:09Et je suis sûr qu'elle le mettrai en oeuvre.
25:11Le seul problème, c'est qu'elle ne sera jamais Premier ministre.
25:15Oh, c'est un détail !
25:17Je veux bien qu'on multiplie les premiers ministres imaginables.
25:21Donc on a Ulysses Castex, on a maintenant Ségolène Royal.
25:25La Ve République n'a pas prévu de rôle pour un Premier ministre imaginaire.
25:29Thierry Baudet, c'était terrible.
25:32On aurait été gentil avec lui.
25:36Parce que je trouve que M. Baudet n'a rien demandé.
25:39Et j'ai entendu quelques commentaires sur son curriculum vitae,
25:43sur son parcours.
25:45Ce n'est pas quelqu'un d'indigne, M. Baudet.
25:48Vous n'avez pas d'indigne, Pascal Praud.
25:50On s'est moqué du CESE, on s'est moqué d'un individualiste.
25:54Il a été instituteur.
25:56Est-ce que vous imaginez la tempête médiatique pour ce monsieur ?
25:59Qui n'a rien demandé.
26:01Qui n'a rien demandé !
26:04Non, je tiens à répondre.
26:06J'ai crié Haro sur le Baudet, absolument.
26:09Mais bien sûr !
26:11Ce n'est pas une blague éculeuse.
26:13Voilà l'exemple chimique.
26:16L'exemple chimiquement pur.
26:18Vous allez voir comment il en parle.
26:20Je vais vous dire, quelqu'un qui a pour conseiller politique
26:23le même conseiller politique que Rima Hassan
26:26ne m'inspire pas immédiatement une sympathie totale.
26:30Des noms, des noms.
26:32Pour faire rire.
26:34Baudet, le conseiller de Rima Hassan.
26:36Soyez gentil, un peu de discipline.
26:38Mais oui, mais il donne des noms et on ne sait pas.
26:40Mais ils avaient le même conseiller politique.
26:42Mais qui ?
26:43C'est clair.
26:44C'est clair.
26:45Thierry Baudet et Rima Hassan.
26:47Bon, pardon.
26:48On termine la séquence parce qu'il y a beaucoup d'informations ce soir.
26:52Est-ce que vous connaissez Vincent Tiberge ?
26:54Oui, c'est un sociologue.
26:56Rappelez-moi.
26:57C'est un sociologue de France Inter.
26:59Ah !
27:00C'est une référence.
27:02C'est un sociologue pour France Inter.
27:04Il t'explique que la France est à gauche.
27:06La France a voté à 28 % à gauche.
27:09C'est le score le plus faible quasiment historiquement.
27:11Mais France Inter trouve quelqu'un qui arrive,
27:14qui a, lui, vu ce qu'on n'avait pas vu
27:18et ce qui n'existait pas dans les élections.
27:20Pour dire qu'en fait la France est à gauche et qu'on est des imbéciles
27:22et que vous n'avez rien compris.
27:23Mais s'il se promène uniquement dans France Inter, c'est normal.
27:26Écoutez cet homme.
27:28Oui, c'est son terrain.
27:30Écoutez cet homme qui est sociologue
27:32et qui est effectivement à des bonnes analyses manifestement.
27:36Le but du jeu, c'est quand même de rester sur les données
27:40et de réfléchir au problème.
27:41Quand on parle de droitisation, effectivement,
27:43il y a un avant et il y a un après.
27:44Et puis il y a différentes dimensions.
27:46Très clairement, la scène politique, elle, s'est droitisée.
27:49Une partie de la scène médiatique s'est droitisée.
27:51La question, c'est est-ce qu'il y a une droitisation chez les citoyens ?
27:53Et là, il faut réfléchir, il faut regarder.
27:56Et plutôt que de regarder chacun ses réseaux, chacun ses envies,
27:59chacun ses séries,
28:02le but du jeu, pour moi, est de reprendre l'ensemble
28:05des enquêtes, d'opinions qui ont pu être faites
28:08par l'IFOP, par l'IPSOS, par la Sofres,
28:11mais également par les institutions européennes,
28:13les institutions françaises.
28:15Et à partir de ça, quand vous agrégez toutes ces séries,
28:18quand vous mettez ensemble des séries de questions
28:20sur le racisme, sur l'homosexualité, sur les rôles de genre,
28:22sur le rôle de l'État, sur le poids des impôts,
28:25vous vous rendez compte que ce n'est pas aussi simple.
28:28Et voire même, la France a considérablement progressé,
28:31notamment sur les questions de genre et de minorité sexuelle,
28:34mais ce n'est pas que ça.
28:36C'est aussi la tolérance à l'endroit du multiculturalisme,
28:38de la diversité.
28:40Et c'est également les questions socio-économiques.
28:42Quand on demande, est-ce que l'État doit intervenir dans l'économie,
28:45ça continue. Et ce n'est pas fini.
28:48Franchement, ce n'est pas possible.
28:51Pascal, ce n'est pas bête ce qu'il dit.
28:54La distinction qu'il fait entre la droite politique,
28:57la droite médiatique et les tissus profonds du pays,
29:01ce n'est pas fou.
29:03Non, mais excusez-moi, ce qu'il dit, c'est qu'être homophobe,
29:05être raciste, être ceci, être cela, c'est de droite.
29:07Mais c'est incroyable.
29:09Mais ça ne va pas, non ?
29:11Il dit que les valeurs... Exactement.
29:13Mais c'est incroyable.
29:15Il dit que sur l'homosexualité, la société a changé.
29:17Ça veut dire que les gens de droite sont plus homophobes
29:19que les gens de gauche.
29:21Si vous prenez le mariage pour tous,
29:24on peut être contre sans être homophobe.
29:26On retrouve les clivages politiques.
29:28Si vous prenez la réforme des retraites,
29:30le pays dans sa quasi-totalité ne voulait pas
29:32de cet allongement de l'âge légal,
29:34c'est plutôt une mesure...
29:36Le racisme, c'est de droite.
29:38Ça a été bien amené.
29:40Je n'ai pas dit ça, j'ai parlé de la réforme des retraites.
29:42Oui, mais lui, dit M. Tiberges,
29:44dit que le racisme est à droite.
29:46Il peut aller voir la France Insoumise ?
29:48Convenez que sur certains sujets,
29:50il y a du progressisme dans la société française.
29:54Ce qui est insupportable, me semble-t-il,
29:56c'est ce que dit G.Leweliam,
29:58c'est d'entendre que le racisme serait à droite
30:00et que si la société est moins raciste,
30:02ça veut dire qu'elle est plus à gauche.
30:04Evidemment.
30:06Ce n'est pas le premier argument que j'aurais pris.
30:08C'est incroyable d'entendre ça.
30:10Ne retenons pas que ça.
30:12J'ai du mal.
30:14Il faut dire à ce monsieur
30:16que celui qui a fait avancer la société française
30:18en 1974,
30:20il s'appelait Valéry Giscard d'Estaing.
30:22Et que le progressisme,
30:24il est parfois,
30:26souvent, à droite.
30:28Il faut lui expliquer.
30:30Vous n'avez pas l'impression, Pascal,
30:32que dans les thèmes qui, pour lui,
30:34démontrent que la France profonde
30:36n'est pas totalement à droite,
30:38il y a en effet des thèmes avec lesquels
30:40nous ne serions pas naturellement accordés.
30:44Là, vraiment, c'est incroyable.
30:46D'abord, on paye les deux.
30:48On paye celui qui est invité
30:50et on paye la puissance invitante.
30:52C'est super. Pour nous délivrer une mission binaire,
30:54leur vision du monde binaire,
30:56les gentils sont à gauche
30:58et la France n'est pas tout à fait méchante.
31:00Donc ça veut dire qu'elle n'est pas si à droite que ça.
31:02Et la tolérance n'est pas une vertu de gauche.
31:04Ah non !
31:06Encore un oeuf fermé.
31:08Témoins de vous le dire.
31:10Il dit que la société est plus tolérante
31:12comme si c'était une vertu de gauche.
31:14En fait, toutes les vertus positives
31:16à ses yeux sont de gauche.
31:18Ils veulent tout interdire.
31:20Bien sûr.
31:22Ceux qui veulent interdire, ce sont précisément
31:24les gens de gauche, aujourd'hui.
31:26Ils veulent interdire la parole des autres.
31:28Tous les gens qui parlent d'inclusion
31:30n'ont qu'une idée,
31:32c'est d'exclure ceux qui ne se pensent pas comme eux.
31:36Ils n'ont que l'inclusion
31:38au bord de la bouche
31:40et ils ne cherchent qu'à exclure
31:42ceux qui ne se pensent pas comme eux.
31:44Un article dans Le Monde,
31:46repris sur France Inter,
31:48avec bienveillance,
31:50les libraires indépendants
31:52s'interrogent pour savoir
31:54s'il faut encore vendre
31:56des livres d'extrême droite.
31:58Voilà où on en est.
32:00Renaud Camus, par exemple.
32:02Non, il parlait d'Éric Zemmour.
32:04Ils étaient gênés de proposer Éric Zemmour.
32:06C'est bien la liberté à gauche.
32:08Je vous propose
32:10de parler
32:12du procès
32:14invraisemblable
32:16du procès Mazan.
32:18Parce que parmi
32:20toutes les affaires judiciaires
32:22de ces dernières années,
32:24ce qu'on découvre
32:26avec ce procès Mazan,
32:28c'est cette dame,
32:30Gisèle Pellicot.
32:32Elle a beaucoup de courage, cette dame.
32:34Elle a voulu les caméras.
32:36Elle a voulu que le procès n'ait pas lieu à huis clos.
32:38Et qu'est-ce qu'on a découvert ?
32:40On a découvert que cette femme
32:42a été violée de 2011
32:44à 2020
32:46par son mari.
32:48Son mari convoquait
32:50des hommes qui étaient
32:52recrutés par un réseau social, je crois,
32:54qui s'appelle...
32:56Coco.
33:00En fin d'après-midi ou en début de soirée,
33:02cet homme
33:04accueillait sa femme avec du Temesta,
33:06était parfaitement endormie,
33:08inconsciente, et des hommes
33:10venaient régulièrement la violer.
33:12Et ces hommes, c'est
33:14monsieur tout le monde. Des plombiers,
33:16des artisans, des journalistes,
33:18des gens de toutes conditions
33:20qui étaient recrutés, qui violaient cette femme
33:22qui était endormie,
33:24inconsciente,
33:26qui ne s'est jamais rendue compte de rien.
33:2851
33:30mises en examen
33:3217 paraissent
33:34en détention.
33:36Le principal,
33:38évidemment, c'est son mari
33:40qui s'appelle Dominique Pellicot,
33:42et il y a 17 personnes qui paraissent
33:44non libres, qui étaient détenues,
33:46et il y a 51 cas qui ont été
33:48examinés. Ça va durer 4 mois.
33:50Est-ce que vous savez comment cette affaire
33:52a été... C'est extraordinaire.
33:54C'est un hasard
33:56complet. C'est-à-dire qu'il est dans un supermarché,
33:58cet homme, il est avec son téléphone
34:00portable, il filme
34:02des jupes,
34:04sous les jupes des jeunes femmes,
34:06il est sans doute arrêté
34:08par le vigile et par les policiers,
34:10et les policiers vont ouvrir
34:12son portable et ils vont découvrir
34:14qu'il filmait tous les
34:16viols de sa femme par
34:18ces personnes qui sont
34:20accusées aujourd'hui. Un vrai semblable.
34:22Et ça dure pendant 10 ans.
34:24Et des violeurs ayant dit, on ne voyait pas ce qui
34:26avait de mal puisque nous avions l'autorisation
34:28du mari. Ce qui en dit encore sur
34:30l'état de notre société, sur la condition
34:32de la femme. Alors écoutez Régine Delfour,
34:34qui était ce matin
34:36à l'audience. L'audience a ouverte
34:38ça, ce sont des images que vous voyez d'hier.
34:40Aujourd'hui c'était la deuxième audience.
34:42Régine Delfour, je vous propose de l'écouter.
34:44Pour ce deuxième jour
34:46de procès hors normes,
34:48le président de la cour criminelle
34:50a détaillé tous les faits, c'est-à-dire
34:52qu'il est revenu viol par
34:54viol pendant 3 heures, des moments
34:56insoutenables avec des mots
34:58extrêmement crus. La famille de Gisèle
35:00Pellicot était présente. Sa fille
35:02Caroline Darian a été prise
35:04de tremblement. Elle a dû sortir.
35:06La victime, Gisèle Pellicot
35:08est restée stoïque. Je vous rappelle
35:10que pendant ces faits qui ont duré
35:1210 ans, elle était droguée.
35:14Cet après-midi, le président
35:16de la cour criminelle
35:18a lu les actes d'accusation
35:20aux 51 hommes présents.
35:22Un à un, ils se sont levés.
35:24Et à la question reconnaissez-vous les faits ?
35:26Une trentaine
35:28a répondu non.
35:30Nous avons pu rencontrer
35:32un des avocats des partis civils qui nous a
35:34dit qu'ils ne reconnaissent pas les faits
35:36mais nous, nous les avons reconnus sur les images
35:38puisque tous ces viols ont été filmés
35:40par le mari de Gisèle Pellicot,
35:42Dominique Pellicot. C'est une histoire
35:44absolument invraisemblable. 92 faits
35:46ont été comptabilisés, dont les premiers remontent
35:48à 2011. 450
35:50cachets auraient été commandés en l'espace d'un an
35:52selon l'assurance maladie.
35:54Cette femme a 72 ans.
35:56Elle s'appelle Gisèle Pellicot.
35:58C'est un couple
36:00qui est marié pendant
36:02une trentaine d'années.
36:04Le calvaire de cette femme
36:06est d'autant plus épouvantable.
36:08C'est qu'il faisait ça à son insu
36:10mais qu'ils avaient des rapports
36:12dans la vie normale
36:14bons.
36:16Sa torture est d'autant plus grande
36:18qu'elle est tombée
36:20très haut.
36:22Ce sont des gens qui avaient...
36:24J'ajouterais quelque chose...
36:26On est chez Simon,
36:28c'est le tréfond de l'âme humaine.
36:30Comment dire...
36:32Moi j'aurais adoré être avocat général
36:34dans une affaire comme ça
36:36où la condamnation de l'accusé
36:38ne fera pas l'ombre
36:40d'un problème mais où
36:42les ressorts sont passionnants à analyser.
36:44Il y a quelque chose
36:46mais peut-être
36:48suis-je trop habitué
36:50à l'anormalité du monde.
36:52C'est sûr que
36:54de voir avec quel quadrillage
36:56cet homme de pouvoir
36:58a voulu dominer le corps de sa femme
37:00pour en bénéficier
37:02parce que c'était non seulement...
37:04C'était aussi pour lui qu'il
37:06droguait sa femme parfois
37:08lorsqu'elle refusait d'avoir un rapport
37:10avec lui ou qu'elle refusait
37:12certaines pratiques.
37:14Quand on regarde bien
37:16ce qui est dit dans les médias
37:18c'est incroyable de voir
37:20cet homme de pouvoir et la grossièreté
37:22absolue qu'il manifestait
37:24et à l'égard
37:26de son épouse droguée
37:28même pendant qu'elle était violée
37:30à l'égard des gens qui venaient
37:32c'est quelque chose
37:34d'hallucinant.
37:36Il y a une dimension psychiatrique.
37:38D'abord c'est très courageux
37:40de dire ce que vous dites
37:42parce que vous dites une chose
37:44j'aurais aimé être présent
37:46dans ce procès
37:48alors qu'il y a beaucoup de gens
37:50qui nous écoutent ce soir et qui doivent se dire
37:52moi j'aimerais pas du tout être présent
37:54je ne voudrais pas qu'on me raconte cette histoire
37:56et c'est assez courageux de le dire
37:58parce qu'on peut le dire sans perversité
38:00mais vous le dites
38:02comme Simon disait
38:04je veux tout connaître de l'homme
38:06rien de ce qui est humain
38:08n'est intéressant
38:10mais convenez
38:12moi j'entends ce que vous dites
38:14et je suis comme vous pour tout dire
38:16je suis tellement fasciné par le mal
38:18dans cette histoire
38:20que j'aimerais comprendre
38:22parce que le mal existe manifestement
38:24là c'est pas la société
38:26c'est le mal
38:28et notamment le mal, pardonnez-moi
38:30chez les hommes
38:32que je sache
38:34c'est toujours un homme qui viole une femme
38:36il y a quelque chose qui nous intéresse
38:38Regardez les histoires de pédophilie
38:40vous verrez que c'est pas si simple que ça
38:42ça n'est pas vrai
38:44vous pensez que les hommes ont le monopole du mal
38:46c'est complètement faux
38:48c'est la grande majorité
38:50il y a quelque chose chez l'homme
38:52manifestement
38:54qui interroge
38:56l'être humain
38:58allons-y pour l'être humain
39:00je suis d'accord avec William
39:02il y a peut-être une façon différente d'être pervers
39:04chez les femmes
39:06en tout cas
39:08c'était ce que vous disiez
39:10et effectivement
39:12il y a là le tréfonds de l'âme humaine
39:14une interrogation
39:16ces gens qui rentraient chez eux
39:18qui ont des vies classiques
39:20qui sont peut-être bons pères de famille
39:22et qui vont à minuit
39:24violer une femme
39:26absolument inconsciente
39:28qui dort
39:30et ils rentrent chez eux
39:32et ils reviennent parfois
39:34et qui
39:36pour certains disent
39:38on croyait qu'elle était assoupie
39:40qu'il n'y avait pas de problème
39:42mais il faut derrière l'analyse
39:44rapide, psychologique
39:46que j'ai tentée
39:48c'est le reproche que je m'adresse
39:50il ne faut pas non plus
39:52en oublier
39:54une affaire
39:56totalement odieuse
39:58par une sorte d'explication
40:00c'est aussi un vicelard
40:02c'est un gars propre
40:04je vous propose d'écouter
40:06l'avocat
40:08des partis civils
40:10je crois que c'est
40:12Maître Stéphane Babonneau
40:16Evidemment le fait de revoir
40:18son ex-époux
40:20était un moment
40:22pour toute la famille
40:24un moment d'appréhension
40:26mais aujourd'hui ce procès maintenant
40:28commence et il faut avancer
40:30à travers cette ouverture
40:32de la salle d'audience au public
40:34elle souhaite sensibiliser
40:36aussi largement que possible
40:38à ce qui lui est arrivé
40:40afin que des faits
40:42comme cela ne se reproduisent plus jamais
40:44elle estime également, même si oui
40:46il y aura des moments extrêmement difficiles
40:48qu'elle n'a pas à se cacher
40:50qu'elle n'a pas à avoir honte
40:52de ce qu'elle a vécu
40:54comme parfois beaucoup de victimes
40:56d'agressions sexuelles, de viols et de faits graves
40:58le ressentent
41:00et c'est aussi une manière pour elle de dire
41:02qu'on peut surmonter cette épreuve
41:04même si c'est juste le début aujourd'hui
41:06et qu'il faut que cela se sache
41:08et que la honte change de camp
41:10Je ne sais pas si vous connaissez
41:12ce jeune confrère Stéphane Babonneau
41:14ça fait plusieurs fois que je l'écoute
41:16je crois qu'il est assez brillant
41:18Il aurait aimé entendre aussi
41:20l'avocat de l'accusé
41:22Vous voulez l'avocat de l'accusé ?
41:24Je vous propose de l'écouter, vos désirs sont des ordres
41:26C'est le premier contact
41:28avec la famille
41:30un premier contact visuel en tout cas
41:32avec la famille
41:34et les proches
41:36Il était au fond de son siège
41:38et il attendait patiemment
41:40mais la salle d'audience est faite de telle sorte
41:42qu'il y a un face-à-face
41:44entre les deux parties
41:46pour l'instant j'ai senti, en tout cas moi qui le connais
41:48depuis assez longtemps, une vraie émotion
41:50Il sera dans la ligne
41:52dans la conduite qu'il a eue jusqu'à présent
41:54c'est-à-dire ce qu'il a déclaré
41:56dès la garde à vue, dès qu'il a été interpellé
41:58la reconnaissance des faits
42:00dans leur intégralité
42:02sans chercher à se disculper ou à minimiser
42:04ça c'est son état d'esprit
42:06et c'est la ligne de conduite qu'il aura
42:08sur ces quatre mois
42:10Je pense que c'est une perversion
42:12sous un angle psychiatrique
42:14mais je suis pour condamner ces gens-là
42:16de toute manière ça ne change rien
42:18je pense qu'on ne peut pas
42:20il y a vraiment une...
42:22c'est plus qu'un vicelard
42:24c'est un pervers
42:26Au-delà du mari
42:28les 51
42:3051 accusés
42:32celui qui est venu une fois
42:34qui va expliquer qu'il pensait répondre
42:36à une annonce échangiste
42:3851
42:40il y en a 17 qui sont en prison
42:42donc ça fait 34 qui sont dehors
42:44peut-être une personne qui est venue une fois
42:46qui a violé
42:48fait quoi ?
42:50Peut-être qu'il lui a raconté
42:52qu'elle dormait
42:54il doit y avoir
42:56tout le panel chez ces gens-là
42:58je ne suis pas sûr que les 51
43:00soient coupables de la même...
43:02Ma femme elle est en train de dormir
43:04je suis d'accord avec vous
43:06ça aurait pu
43:08il peut leur raconter
43:10que c'est un jeu de couple
43:12comme vous l'avez dit
43:14c'est ce qu'ils vont dire
43:16Depuis le site
43:18c'est fermé
43:20en fait c'est la plateforme Coco
43:22je ne sais pas si vous vous souvenez
43:24il y a un jeune homme
43:26qui va accepter un jour un rendez-vous
43:28et qui en est mort
43:30et depuis cette plateforme a été fermée
43:32c'était à Grande-Synthe
43:34Il faut dire aussi
43:36que cette femme pensait
43:38qu'elle était gravement malade
43:40parce qu'elle avait des trous de mémoire
43:42elle avait des absences
43:44elle se réveillait extrêmement fatiguée
43:46on l'imagine à son mari
43:48qui lui savait ce qu'il avait fait
43:50c'est absolument terrible de se mettre à sa place
43:52c'est horrible
43:54Vous le disiez
43:56c'est vrai qu'il y a des clivages fréquents
43:58dans ces domaines-là
44:00mais le départ absolu
44:02entre l'époux
44:04le père apparemment normal
44:06et le criminel
44:08c'est tout à fait
44:10sur le plan judiciaire
44:12Si vous étiez avec nous hier soir
44:14Mme Golnadel est de retour d'Israël
44:16où vous êtes restée deux mois
44:18le Premier ministre israélien
44:20Benjamin Netanyahou est de plus en plus sous pression
44:22et d'ailleurs il a demandé publiquement pardon
44:24pour ne pas avoir ramené en vie
44:26les six otages retrouvés morts ce week-end
44:28il a accusé le Hamas
44:30de les avoir exécutés d'une balle
44:32dans la nuque
44:34on en a beaucoup parlé hier
44:36je ne sais pas si aujourd'hui
44:38on peut dire des choses nouvelles
44:40simplement je voulais vous faire écouter
44:42l'histoire d'une mère
44:44qui sait que son fils
44:46est mort
44:48et qui est venue en parler
44:50devant les caméras
44:54Au milieu de l'agonie inexplicable
44:56de la terreur, de l'angoisse, du désespoir
44:58et de la peur
45:00nous étions absolument certains que tu reviendrais vivant
45:02à la maison
45:04mais ça ne sera pas le cas
45:06maintenant je n'ai plus à m'inquiéter pour toi
45:08je sais que tu n'es plus en danger
45:10je pense que nous avons tous fait
45:12tout ce que nous pouvions
45:14nous avions espoir qu'un accord soit trouvé
45:16mais ça n'a pas été le cas
45:18les otages ont survécu ensemble
45:20et ils sont morts ensemble
45:22et maintenant nous nous souviendrons d'eux
45:24ensemble pour toujours
45:26ok mon petit garçon
45:28pars maintenant pour ton voyage
45:30j'espère qu'il sera aussi bon que les voyages dont tu as rêvé
45:32parce que enfin mon petit garçon
45:34enfin, enfin, enfin
45:36tu es libre
45:38tu me manqueras chaque jour jusqu'à la fin de ma vie
45:40je t'aimerai, tu me manqueras chaque jour
45:42jusqu'à la fin de ma vie
45:44mais tu es là, je sais que tu es là
45:46j'ai juste besoin d'apprendre à avoir conscience
45:48de ta présence d'une manière différente
45:50je vais vous poser
45:52une question peut-être délicate
45:54Netanyahou
45:56après le 7 octobre
45:58avait deux objectifs
46:00éradiquer le Hamas
46:02et faire revenir les otages
46:04et tout le monde
46:06dès le départ avait souligné
46:08que c'était extrêmement difficile
46:10de mener
46:12ce double objectif
46:14est-ce qu'il a préféré
46:16éradiquer le Hamas
46:18et sacrifier les otages
46:20c'est une question très difficile
46:22mais même vous, vous êtes victime franchement
46:24d'une sorte de biais
46:26terrible, tout l'esprit crie
46:28c'est pas là, je pense pas que la question
46:30je suis victime d'aucun biais
46:32en posant cette question
46:34du matin jusqu'au soir
46:36faut comprendre, bien sûr que peut-être qu'il aurait dû faire autrement
46:38non mais je pense qu'on peut pas faire les deux
46:40c'est ce que je veux dire
46:42je me suis levé ce matin et je vais me coucher ce soir
46:44où je ne vais entendre
46:46que des récriminations, qu'un esprit critique
46:48par rapport à monsieur Netanyahou
46:50le Hamas ne demandera pas pardon
46:52et personne
46:54ne demande pardon
46:56de demander pardon au Hamas
46:58il y a quelque chose, si vous voulez, pour moi
47:00d'invraisemblable dans cette histoire là
47:02c'est le Hamas qui a assassiné
47:04200 francs
47:06vous me demandez
47:08ils font une guerre, c'est une guerre très ingrate
47:10très difficile
47:12qui oblige d'ailleurs à tuer des civils
47:14puisque le Hamas utilise des boucliers
47:16des boucliers civils
47:18où ils ont pris, ils jouent
47:20avec les otages
47:22même la négociation est faussée
47:24à cause de ce qui se passe
47:26peut-être, je n'étais pas là
47:28ce que je veux dire c'est qu'on peut pas faire les deux
47:30est-ce que je peux dire un mot là-dessus ?
47:32c'est ce que vous appelez une tragédie
47:34c'est une tragédie au sens
47:36grec du terme
47:38c'est-à-dire que la réalité
47:40c'est que si vous
47:42acceptez un accord
47:44à des conditions favorables au Hamas
47:46vous aurez de nouveau 7 octobre
47:48je vous rappelle que dans les précédents accords
47:50pour libérer Gilad Chalit, pour libérer
47:52des soldats, qui est sorti ?
47:54monsieur Agnier est sorti
47:56des prisons israéliennes
47:58les partisans du 7 octobre sont sortis
48:00des prisons israéliennes dans des accords
48:02donc la question c'est pas en réalité
48:04est-ce qu'il faut sacrifier les otages, ça veut dire
48:06est-ce qu'on peut mettre en danger la vie d'une nation
48:08dans un accord
48:10qui laisserait le Hamas libre de ses mouvements
48:12futurs. Je veux quand même mettre un mot
48:14très rapidement. Et vous avez raison, il n'y a pas de solution
48:16il n'y a pas de solution, c'est tout
48:18vous avez raison. Voilà, et cette question
48:20et dès le départ
48:22on avait deviné
48:24en fait que ces deux
48:26objectifs sont
48:28contradictoires. Il y aura bien un cessez-le-feu
48:30un jour ou l'autre, non ? Ca va bien s'arrêter
48:32un jour ou l'autre. Espérons que ce jour-là le Hamas
48:34ne sera plus en mesure de... Dernier mot
48:36très rapidement parce que j'ai lu
48:38une dépêche AFP concernant l'ONU
48:40l'ONU qui s'est une nouvelle fois de plus
48:42une nouvelle fois déshonorée en disant
48:44que ces six personnes
48:46avaient été manifestement
48:48tuées par un groupe armé
48:50palestinien, un groupe armé palestinien
48:52mais comme ils n'en sont pas sûrs parce que
48:54le Hamas a dit qu'ils ont été tués
48:56dans des bombardements de Tsaïl
48:58demande une enquête, l'ONU demande une
49:00enquête pour savoir ce qui s'est passé, voilà.
49:02C'est sur cette note
49:04grave qu'on va terminer notre émission
49:06on avait prévu de terminer sur une note plus
49:08légère mais je pense que ce ne serait pas
49:10ce n'est pas
49:12opportun
49:14exactement de terminer sur cette note
49:16plus légère. En revanche Olivier Benkemoune est là
49:18et Olivier va pouvoir nous donner
49:20ce soir, vous êtes tout seul Olivier ?
49:22Julien Piquet va arriver
49:24ça y est vous avez vu
49:26ça a duré 24 heures
49:28votre duo
49:30mon asantique
49:32il ne s'aime pas
49:34il est là
49:36on avait vu hier qu'il y avait un petit peu de
49:38il arrive, je m'entends
49:40vous avez commencé sans moi ?
49:42j'étais coincé à l'ascenseur
49:44vous allez bien ?
49:46on se disait, on sait la difficulté
49:48est peut-être entre vous
49:50ça se passe bien
49:52c'est gentil de vous inquiéter tous et toutes
49:54ça va très bien
49:56ça va Elisabeth ?
49:58Philippe ?
50:00le programme peut-être de ce soir
50:02on va parler de politique
50:04beaucoup de politique
50:06Edouard Philippe nous annonce
50:08à un moment un timing
50:10choisi, intéressant, opportun
50:12qu'il sera candidat à la présidentielle
50:14mais si on avait seulement un premier ministre
50:16on pourrait se tourner ou s'intéresser à la présidentielle
50:18et puis on parlera évidemment
50:20de ce terrible naufrage
50:22terrible terrible naufrage
50:2412 morts selon le dernier bilan
50:26merci
50:28c'est vrai que
50:30on peut s'étonner toujours
50:32de ce qu'est un homme politique
50:34je sais bien que ces
50:36mondes sont durs sans doute
50:38mais qu'Edouard Philippe
50:40ce soir annonce
50:42sa candidature à la présidence de la république
50:44alors qu'il a été le premier ministre
50:46je suis d'accord avec vous
50:48je suis d'accord avec vous mais
50:50quand même
50:52tout quoi quoi et mi fili
50:56Jean-Luc Lombard
50:58était à la réalisation
51:00Philippe était à la vision
51:02Zaven Hamel était au son
51:04merci à Benjamin Nau
51:06à Kylian Salé
51:08et toutes ces émissions sont à retrouver
51:10sur cnews.fr
51:12et je salue Jean-Jacques Perroni qui nous écoutait ce soir
51:14et nous lui disons
51:16nous lui souhaitons la bonne soirée
51:18à demain matin