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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 *Musique*
00:11 Il s'est marié ! Et pour la première fois à l'église !
00:14 94 ans !
00:17 Hugo Frey ! Regardez comme il est beau !
00:19 94 ans ! Il s'est marié avec une jeune femme...
00:22 Elle est plus jeune que lui, mais c'est vrai que quand on a 94 ans, forcément...
00:26 *Rires*
00:27 Il se marie plus facilement avec une plus jeune que plus âgée...
00:34 Mais on le salue, on en parlera tout à l'heure !
00:36 J'ai interrogé ce matin pour Europe 1, il est dans la mémoire...
00:40 Polémique déjà !
00:41 Pourquoi polémique ?
00:42 Sur ce qu'il a dit sur Renaud !
00:45 Oui mais...
00:45 Le frère et la fille de Renaud ont démenti !
00:47 Oui mais...
00:48 Alors d'abord je ne vous ai même pas salué, Olivier D'Artigolle, Jérôme Béguelet, Geoffroy Lejeune, Joseph Macéscaran...
00:53 Il suffit de regarder les photos, à mon avis...
00:58 Je pense que vous avez raison !
00:59 Voilà, regardez la compagne de Renaud...
01:02 Je ne veux pas regarder et faire de l'analyse de photos...
01:09 Mais effectivement, il a dit que la compagne de Renaud, qui s'appelle je crois Cerise...
01:15 Attendait un heureux événement !
01:17 Et une des filles de Renaud a tweeté Hugo Offraise !
01:22 Voilà !
01:24 Ce n'est pas très aimable...
01:25 Mais on en parlera tout à l'heure !
01:26 Ce matin, il était sur Europe 1 avec nous, il a parlé 94 ans !
01:30 Et quand on l'entend, on n'a pas l'impression !
01:32 Du tout !
01:32 Et quand on l'entend...
01:33 Et il a attendu, parce qu'il avait promis qu'il ne divorcerait jamais...
01:39 Et il a attendu que son épouse soit décédée pour se marier avec sa compagne !
01:43 24 ans après l'avoir rencontrée !
01:45 Oui, c'est beau !
01:46 Alors, on en parlera tout à l'heure, mais il y a l'actualité, vous le savez !
01:50 Est-ce que vous connaissez Hugo Descript ?
01:52 Je ne suis pas sûr que tout le monde...
01:53 Oui, parce que vous baignez dans le monde journalistique !
01:55 Réseau social, oui !
01:56 Alors, Hugo Descript...
01:58 Hugo Travers !
01:59 Comment ?
02:00 Hugo Travers, il s'appelle !
02:01 Oui, il s'appelle Hugo Travers !
02:05 Et alors, il a fait un coup, puisqu'il a fait le président de la République !
02:08 Ce n'est pas la première fois d'ailleurs !
02:09 Je crois qu'Emmanuel Macron, parce qu'à priori, il va faire deux quinquennats...
02:14 Il aura été interrogé par tout le monde, sauf par nous !
02:18 Il sera allé...
02:19 Il va sur tous les plateaux !
02:20 Il va prendre un mine et il compte !
02:21 Non, à mon avis, il ne veut pas !
02:22 Moi, c'est mort !
02:23 Hugo Descript, il y a des types qui font des roulades dans l'Elysée...
02:27 N'importe qui peut l'interroger, etc...
02:29 Il va proposer un concept !
02:30 Je ne sais pas !
02:31 Faites un salto arrière !
02:32 Et là, il a donné une interview aujourd'hui, un long entretien d'ailleurs !
02:37 C'est une interview qui a été diffusée en direct sur la chaîne YouTube et le compte
02:40 TikTok d'Hugo Descript !
02:42 C'est très important pour les jeunes !
02:44 Beaucoup de jeunes prennent l'information à travers Hugo Descript !
02:47 Alors, il a abordé, figurez-vous, les grands thèmes qu'on va aborder dans notre émission !
02:52 Donc, il va nous servir un peu de teasing, le Président de la République !
02:55 Je voudrais d'abord qu'on l'écoute sur les grandes vacances !
02:58 Les grandes vacances, c'est la pire des inégalités !
03:02 Parce que quand vous êtes d'une famille qui vous fait faire de devoirs de vacances,
03:06 qui a une bibliothèque à la maison, qui vous fait faire du sport,
03:09 qui vous envoie en voyage linguistique à l'étranger,
03:12 vous revenez en septembre, vous êtes super prêt !
03:15 Quand vous êtes d'une famille pauvre, qui ne peut pas partir en vacances,
03:19 dans un quartier où il n'y a pas d'infrastructure sportive,
03:22 vous revenez, vous êtes généralement crevé, vous avez passé des mauvaises vacances,
03:26 et vous avez désappris !
03:28 Et ce qui fait que vous avez, on regarde, ça a été mesuré,
03:31 parce que vous me parlez beaucoup d'études, à juste titre, vous partez des faits, moi aussi,
03:35 un jeune d'un quartier populaire, il revient au 1er septembre,
03:38 il n'a pas son niveau du 1er juillet, il a généralement son niveau de fin mai, mi mai.
03:42 C'est la pire des injustices !
03:44 Emmanuel Macron nous dit qu'il vaut mieux vivre dans une famille riche que dans une famille pauvre.
03:49 Oui, il a raison. Tout ça est frappé du coin du monde.
03:52 Mais il veut raccourcir les vacances, visiblement.
03:56 Parce que le fait que les enfants des pauvres arrivent en école 15 jours plus tôt,
04:03 c'est-à-dire à la mi-août.
04:05 C'est très discriminant, déjà, de dire "vous êtes pauvres, vous allez travailler plus que les riches".
04:09 Ça va régler la situation.
04:11 Les grandes vacances sont trop longues, et les journées de travail, des essais...
04:14 Mais elles ne sont pas trop longues, les grandes vacances...
04:16 On pourrait raccourcir les vacances...
04:18 Mais elles ne sont pas trop longues, tu as deux mois...
04:20 C'est une anomalie européenne.
04:22 Les Allemands, c'est moins long, les Anglais, c'est moins long, l'Italie, c'est moins long...
04:25 Il y a d'autres problèmes dans l'école, qu'à peine deux mois de vacances.
04:30 C'est un peu long, ces vacances de deux mois.
04:32 Moi, je rentrais le 15 septembre, quand j'étais à l'école.
04:35 Exactement, nous rentrions le 15 septembre, et dans le temps, on rentrait le 1er octobre,
04:38 parce que les petits garçons et les petites filles faisaient les foins dans les bureaux.
04:42 Je n'étais pas la pleine dernière non plus, Pascal !
04:44 Et tu avais un soleil le matin.
04:46 Voilà, et écoutez, il y avait trois mois de vacances en 1950,
04:50 et les petits garçons et les petites filles, on ne savait plus ce qu'aujourd'hui,
04:53 sur le plan de la grammaire et du vocabulaire.
04:56 Moi, je trouve ça super, le dispositif pour rentrer plus tôt.
05:00 C'est une chance énorme, je ne vois pas la polémique.
05:03 Le 15 août, vous allez mettre les gosses le 15 août, par 40°C ?
05:06 Parce qu'en plus, il y a le réchauffement climatique qui arrive,
05:09 donc tu vas aller mettre des gosses en train de travailler à Montpellier, à Marseille ou à Nice, par 40°C.
05:14 Le 15 août.
05:15 Pour ceux qui en ont besoin, oui, les décrocheurs.
05:17 Je suis d'accord, je crois, évidemment.
05:19 C'est mieux d'amenuiser son retard en travaillant 15 jours de plus
05:23 que de le perpétuer, été après été, et être dans une situation de décrocheurs.
05:27 Ce n'est vraiment pas le problème.
05:29 Je ne dis pas que c'est le problème, c'est un petit problème.
05:31 Et les meufs qui le font sont héroïques, parce qu'eux, ils sont en vacances.
05:34 C'est quand même un des problèmes, parce que comme Jérôme l'a rappelé, il a tout à fait raison,
05:39 c'est évidemment que chaque jour, les heures passées par les élèves,
05:45 c'est extra-ordinaire par rapport aux normes européennes.
05:52 C'est noté qu'il y a des normes européennes.
05:54 C'est-à-dire qu'on voit que les enfants sont en permanence fatigués,
05:58 fatigués même à la moitié de leur emploi du temps.
06:00 Donc s'ils sont fatigués à leur moitié de leur emploi du temps,
06:03 évidemment, il y a autre chose qui se passe.
06:05 Oui, il faut qu'elle m'aie regardé les parents, qu'elle m'aie les laissés.
06:08 Si tu couches ton enfant à 8h le soir, lorsqu'il a 10 ans, 11 ans, 12 ans,
06:13 et que tu le réveilles à 7h le matin, il ne sera pas fatigué.
06:15 C'est aussi aux parents de faire attention à l'heure à laquelle tu te couches.
06:18 Le problème, c'est que les enfants de pauvres sont en classe avec les enfants de pauvres.
06:23 Et les enfants de classe aisée sont dans des collèges aisés.
06:28 C'est de plus en plus vrai, le séparatisme scolaire.
06:31 Bon, l'ami est excité.
06:33 Bon, alors, écoutons ce qu'il a dit également sur la BAYA,
06:35 parce qu'après on pourra développer tous les thèmes.
06:37 Mais je le dis, il s'est exprimé sur ces deux ou trois sujets forts.
06:40 Le ministre a eu raison d'être clair. Pourquoi ?
06:44 Parce qu'on ne peut pas faire comme si on vivait dans un pays où la question était apaisée.
06:48 Parce que si on n'est pas clair au niveau national,
06:50 ce sont les enseignants et les directeurs d'établissement qui sont renvoyés avec la pression sur le terrain.
06:54 Donc il faut les protéger.
06:57 Parce que sinon, on dit "pas de vagues" et on laisse s'installer des défis à la laïcité.
07:01 La loi n'est pas respectée.
07:02 – Dans les enjeux, l'enjeu n'était pas tant…
07:04 – Ensuite, deux, moi je pense que ce n'est pas le sujet le plus important.
07:07 C'est un sujet où il faut être intraitable et clair, et on le sera.
07:10 Maintenant, il faut que tout le monde s'y range et que ce soit respecté.
07:13 Il faut que les familles qui voulaient mettre la BAYA pour leurs filles
07:17 ou les jeunes filles qui voulaient la mettre comprennent ce pourquoi on le fait.
07:20 C'est respectueux, c'est bienveillant, c'est la laïcité.
07:23 – Là-dessus, on…
07:24 – Moi je salue évidemment cette prise de position.
07:27 C'est l'exact contraire de son ancien ministre de l'Éducation nationale qui l'a laissé faire.
07:31 – Peut-être pour ça qu'il l'a viré.
07:33 – Oui, mais il l'avait surtout nommé.
07:35 – Oui, il l'avait surtout nommé.
07:36 "Herare humanum est, perseverare diabolicum".
07:39 – Bon, justement, comment ça s'est passé aujourd'hui dans les lycées de France ?
07:45 Augustin Donatieux était présent à Nanterre et je vous propose d'écouter
07:50 ses témoignages qui sont d'ailleurs très intéressants
07:53 et de voir également les robes ou les abayas que portaient ces jeunes filles.
07:58 – Étonnant.
07:59 – Parce que franchement, là, pour le coup, je serais prof.
08:03 – Eh oui, on est ennuyé.
08:05 – Vous allez voir, les vêtements, c'est pas aussi clair peut-être qu'on ne le dit parfois.
08:10 – Exact.
08:11 – C'était une rentrée sous haute vigilance ici à Nanterre.
08:14 Le proviseur, les médiateurs de la ville, la police, la mairie étaient sur le terrain
08:19 pour accueillir les élèves éveillés à ce qu'aucun d'entre eux ne brave l'interdit
08:23 d'entrer avec un abaya ou un camis dans l'établissement.
08:26 Malgré tout, quelques élèves ont tenté.
08:28 C'est le cas de ces deux jeunes filles que l'on a interrogées
08:31 à leur arrivée devant l'établissement.
08:32 Je vous propose de les écouter.
08:34 – Non, non, non.
08:35 – Seulement des robes.
08:36 – C'est des robes.
08:37 – Seulement des robes.
08:38 – Et là, est-ce qu'on va vous demander de l'enlever pour aller dans l'établissement ?
08:41 – On ne sait pas, franchement, on se pose la question.
08:44 On n'espère pas quand même.
08:45 – On n'espère pas quand même.
08:46 – Normalement, non.
08:47 – Et si on vous demande de les enlever, comment vous allez faire ?
08:49 Vous avez des vêtements en dessous ?
08:50 – Non, on ne va pas les enlever.
08:52 – On va chez nous.
08:53 – On préfère rentrer chez nous.
08:54 – Juste après cette interview, les deux jeunes filles ont pu pénétrer facilement
08:57 dans l'établissement, mais rapidement écartées du groupe,
09:00 accompagnées de la proviseure, du proviseur adjoint et de la CPE,
09:04 chacune dans une salle pour engager le dialogue.
09:06 Mais quelques minutes plus tard, elles ont été raccompagnées à la sortie.
09:10 Je vous propose d'écouter leur réaction.
09:12 – Déçue, je ne pensais pas que... Je pensais que c'était une robe pour moi, c'est tout.
09:16 – Tu t'attendais à ça ?
09:17 – Non, c'était qu'une robe.
09:20 – Oui, je me suis toujours habillée comme ça, moi, ça n'a jamais dérangé.
09:23 Enfin, l'année dernière, encore, ça dérangeait un petit peu,
09:25 mais je n'ai jamais eu de problème.
09:27 – Et dans quel état d'esprit tu es ?
09:29 – Je suis choquée.
09:31 Je suis choquée qu'on me recale comme ça, de ma rentrée, juste pour une robe.
09:35 Enfin, qu'on me dise que je ne suis pas habillée correctement.
09:38 Ce matin, ce que je me suis réveillée, je me suis dit,
09:41 je me suis regardée dans le miroir et je me suis dit qu'il n'y avait aucun problème avec ma tenue, etc.
09:45 Je n'ai pas dit que non, en fait, moi, je trouve que ma tenue, elle est très bien, elle est correcte.
09:49 – Ces deux jeunes filles sont donc rentrées chez elles pour aller se changer.
09:52 Elles ne s'attendaient pas à une telle réaction de leur établissement.
09:55 Leurs parents ont été immédiatement prévenus.
09:58 Elles recevront dans les prochaines heures, les prochains jours,
10:01 une circulaire du ministère de l'Éducation nationale.
10:03 – Bon, là, on est vraiment dans un cas concret.
10:06 Admettons que je sois prof de français.
10:07 Vous avez vu deux tenues, il y en a une pour moi qui est claire, c'est une abaya,
10:10 c'était la tenue qui était blanche.
10:12 Et celle-là, cette jeune femme-là, qui porte cette robe-là,
10:16 le Conseil d'État va dire que cette robe-là, c'est une robe religieuse ?
10:23 Écoutez, franchement, pardonnez-moi,
10:26 moi, j'essaie toujours d'être le plus honnête et au plus près de ce que je pense.
10:29 Et vous savez ce que je pense de l'abaya ?
10:31 L'abaya n'a pas sa place dans l'école de la République.
10:34 Mais je vois par exemple une jeune fille arriver avec…
10:36 Alors là, je pense qu'il y a moins d'ambiguïté, paradoxalement.
10:40 – Il y a moins d'ambiguïté en plus parce qu'elle a cette foulard.
10:43 Elle a la foulard sur les épaules.
10:44 – J'y vois quelque chose de plus clair.
10:46 – Elle va à l'école vraisemblablement avec ce foulard, avec ce voile,
10:49 et qu'elle l'enlève avant d'entrer.
10:50 – Mais autrement, ça ne va pas être simple, hein, les amis.
10:53 – C'est un piège énorme, en fait.
10:55 – Mais on peut être… moi, je suis comme vous, Pascal,
10:58 je trouve que la décision sur l'abaya va dans la bonne direction.
11:00 Mais la dernière jeune fille, qui a en plus une argumentation positive,
11:04 c'est une tenue correcte, qui ne monte pas dans les tours,
11:07 qui ne fait preuve d'aucun prosélytisme.
11:09 Je suis chef d'établissement, sur la dernière tenue,
11:13 je me trouve dans l'incapacité de lui interdire l'accès à la classe.
11:16 – C'est une robe colorée, donc voilà, on la voit…
11:18 Alors effectivement, ce qui peut jouer, c'est que…
11:20 – Elle descend très très très bas.
11:21 – Voilà, elle descend… Alors effectivement, maintenant,
11:23 on peut revoir ce mouvement de caméra qui justifie, pour te dire,
11:26 en voyant le mouvement de caméra, que cette robe va jusqu'à…
11:30 Elle couvre tout. Mais si cette robe ne couvrait pas tout,
11:34 si elle arrivait par exemple aux genoux,
11:36 bon, en même temps, ce ne serait pas une abéance.
11:38 – C'est diabolique comme problème, parce qu'on ne va jamais arriver à s'en sortir.
11:41 Moi, je crois qu'on va tout droit vers les uniformes, c'est-à-dire que…
11:43 – Elle couvre même les anti-sèches, donc c'est vraiment…
11:45 – Bon, écoutons quelques élèves qui ont été interrogés, toujours…
11:48 – Pardonnez-moi, il faut quand même le dire,
11:50 elle couvre aussi les anti-sèches, ce type de robe.
11:52 – Ça triche, c'est ce que vous voulez dire ?
11:54 – Parce que vous pensez, il n'y a jamais d'anti-sèches ?
11:56 – Le premier jour de l'année, généralement, tu ne triches pas.
11:59 – Non, mais, après, oui. – Oui, quoi.
12:01 – Non, mais là, vous réveillez vos propres souvenirs.
12:03 – Voilà. – Ah oui ?
12:04 – Bien sûr.
12:06 – Vous voyez vos propres turpitudes chez les autres.
12:08 – Ah, mais totalement, j'assume.
12:10 – Bon, je voudrais qu'on écoute… – Je ne vais pas tricher comme ça, mais bon…
12:14 – Je voudrais qu'on écoute quelques élèves
12:16 qui ont été interrogés, toujours, par Augustin Dodadieu à Nanterre.
12:20 – Je sais que ça sera comme ça, donc je ne suis pas forcée
12:24 ou essayée de m'imposer, parce que je sais que ça va juste m'attirer des problèmes.
12:28 Franchement, je trouve ça stupide.
12:30 Parce que tout le monde peut en porter, c'est juste un vêtement ample, en fait.
12:33 Et c'est stupide.
12:35 – Franchement, l'enlever tous les jours à la longue devant le lycée,
12:38 c'est vrai que c'est redondant, mais bon, je suis obligée de faire avec,
12:41 si je veux poursuivre mes études.
12:43 – Ce n'est vraiment pas le bon choix à prendre d'interdire les filles
12:46 de vouloir cacher leur corps, car c'est vraiment leur choix, elles.
12:50 Et parce que les autres peuvent se montrer plus ouvertement s'ils le veulent,
12:57 donc celles qui veulent se refermer, elles ont le droit de se refermer.
13:00 – Bon, Augustin Dodadieu avec Marine Sabourin sur le terrain.
13:05 Mais ce qui est intéressant également, c'est qu'il n'y avait pas de camisse.
13:07 C'est uniquement les femmes, comme toujours.
13:09 C'est-à-dire que c'est comme au lycée Victor Hugo de Marseille ce matin,
13:12 on était avec Jean-Paul Brighelli, ce n'étaient que des femmes
13:15 qui portaient ce tissu qui pouvait aller jusqu'aux chevilles et qui masquaient leur corps.
13:22 Donc on voit bien aussi l'influence ou la manipulation.
13:26 – L'influence et la manipulation, le fait que ce soit en effet des jeunes filles,
13:31 oui, vous voyez, pardon de revenir toujours là-dessus,
13:35 mais quand même, en Iran, la police des mœurs, c'est d'abord une police féminine,
13:39 ce n'est pas une police masculine.
13:41 Donc le fait qu'un certain nombre de femmes acceptent ce principe de la baïa
13:47 et acceptent donc justement cette pseudo-pudeur religieuse,
13:51 oui, ce n'est pas du tout une surprise.
13:53 Je crois que, tout le monde le souligne ici, tout le monde en a bien conscience avec ce reportage,
13:58 on ne s'en sortira pas, parce que pas de cette manière-là, pas de cette manière-là.
14:04 – En tout cas, on ne s'en sortira pas.
14:06 – C'est clair, on a vu dans les derniers témoignages des jeunes femmes
14:09 avec des robes noires entières, donc là, il n'y a pas de discussion.
14:12 – On aura une photographie plus précise demain matin,
14:15 mais on nous dit que la journée s'est plutôt bien passée,
14:17 et que sur les cas de discussion, de discernement, de discussion avec les jeunes filles ou la famille,
14:23 dans un très grand nombre de cas, ces jeunes filles ont accepté d'enlever la baïa,
14:28 et on fera un point plus précis.
14:31 J'aimerais aussi que cela ne puisse plus éclipser tout,
14:35 j'aimerais savoir combien il y avait de classes sans enseignants devant ces classes-là aujourd'hui.
14:38 Parce que c'est aussi le sujet de la rentrée.
14:41 – Oui, mais c'est pas le sujet de la rentrée.
14:43 – J'espère qu'on l'abordera quand même.
14:45 Parce qu'il y a eu aujourd'hui des élèves sans prof.
14:48 – Mais c'est toujours la même chose.
14:50 – Je ne dis pas "mais", je dis "et".
14:52 – Oui, mais tenez, je vous donne mon papier, puis faites le conducteur, faites l'émission.
14:56 – C'est une pincale.
14:57 – Non, ce n'est pas au sujet, en fait, ce n'est pas au programme aujourd'hui, si j'ose dire ça.
15:00 Mais on le traitera un autre jour.
15:01 – Ah, d'accord.
15:02 – Aujourd'hui, c'est la baïa.
15:03 Donc pour ne pas parler de la baïa, vous dites qu'il y a un autre sujet.
15:05 – Non, j'ai dit "et".
15:06 – C'est une manière de ne pas vouloir parler.
15:08 – Mais si !
15:09 – Mais si, désolé de vous le dire, c'est une manière de…
15:11 – Non, non.
15:12 – On parle de la baïa aujourd'hui.
15:13 – Enfin, c'est la rentrée scolaire.
15:15 – Bon, les profs sont soulagés ?
15:17 – Ben, soulagés, je dirais soulagés, on est plus que contents, on est soulagés.
15:24 Bon, après, voilà, il va falloir quand même continuer à dialoguer avec les jeunes filles
15:30 et faire passer le message de façon à travailler dans les meilleures conditions,
15:37 surtout pas de tensions.
15:39 – C'est mercredi au Conseil d'État, ça va être très intéressant, effectivement.
15:43 Alors, Mme Bergeau, Blacklair, que vous connaissez,
15:45 qui a intervenu plusieurs fois, qui a fait une tribune dans le Figaro extrêmement intéressante,
15:50 elle est une invitée de Mathieu Bocoté,
15:52 et elle a parlé effectivement de cette nouvelle génération de jeunes gens.
15:56 C'est pas tant pour des raisons religieuses, moi c'est le sentiment que j'ai.
15:59 C'est un mode culturel, ce sont des mœurs différentes, c'est une manière de voir la vie.
16:04 C'est-à-dire que tu ne manges pas pareil, tu ne vois pas les choses de la même manière,
16:07 t'as pas les mêmes amis, t'écoutes pas la même musique, c'est une culture différente.
16:11 Écoutez.
16:12 – C'est la troisième génération, ou la deuxième génération ré-islamisée
16:16 par les frères musulmans, qui sont arrivés,
16:18 c'est celle que j'appelle la génération du "Halal way of life",
16:22 qui sont nés donc fin des années 90, début des années 2000,
16:26 qui sont aujourd'hui, qui n'ont aucune conscience de la séparation
16:31 du politique et du religieux, qui pour eux, être musulman,
16:36 c'est à la fois une race, une identité, un comportement, une conviction,
16:40 tout est complètement mélangé.
16:42 Ils n'ont pas la moindre idée du fait que ce que je décris dans un de mes livres
16:46 sur le marché halal, ou l'invention d'une tradition,
16:49 que le halal soit une tradition inventée, largement alimentée
16:55 par à la fois le néolibéralisme et le néofondamentalisme.
16:59 – Elle a 10 000 fois raison, c'est-à-dire que,
17:03 ce que dit Madame Bergio-Presca est vraiment absolument essentiel,
17:06 c'est-à-dire que ces personnes qui sont fondamentalement,
17:10 deuxième, troisième génération, en mal d'identité,
17:12 qu'est-ce qui se passe quand il y a un mal d'identité ?
17:14 On va chercher l'identitarisme, c'est-à-dire on va chercher une identité
17:18 qu'on se fabrique de briques et de brocs, et qui à la fois est liée
17:22 au communautarisme, au libéralisme, à la marchandisation des corps et des esprits.
17:27 Ça d'ailleurs une personne comme… – À la repentance.
17:30 – À la repentance aussi. – Très important.
17:32 – Il y a eu autrefois un livre très important qui s'appelait "Nos logos"
17:35 et qui expliquait ça très très bien. – Noémi Klein.
17:38 – Et ça de Noémi Klein, nous y sommes.
17:41 Alors évidemment, la vraie question aujourd'hui,
17:43 la vraie question il me semble aujourd'hui, c'est évidemment l'uniforme.
17:48 – Oui mais l'uniforme…
17:50 – Parce que l'uniforme autrefois… – Ça ne changera rien sur le fond.
17:53 – L'uniforme, je me souviens que l'uniforme était quelque chose
17:57 qui gommait les identifications sociales.
18:00 Si on veut gommer les identifications identitaires,
18:03 il n'y a pas d'autre moyen qu'un uniforme.
18:05 – Mais j'ai envie de vous dire, comment faire pour que des jeunes gens
18:11 ne se croient pas, ou n'intègrent pas, ou ne se pensent pas,
18:17 ou ne se vivent pas avec les mœurs, la culture, l'histoire qui a été celle de la France.
18:21 J'ai cité plusieurs fois la phrase de Renan ici, de ce qu'est une nation.
18:24 Vous savez, ces jeunes gens, ils sont mais en rupture avec notre histoire.
18:28 – Vous ne pouvez pas demander, pardonnez-moi.
18:30 – Donc un uniforme, ils le mettront dans la journée,
18:32 mais après ça ne changera rien.
18:34 – Pardonnez-moi, mais parce que cette incertitude d'identité qu'ils ont,
18:40 et qu'ils vont, qu'ils cherchent une identité de subvention,
18:43 de substitution, merci, de substitution aussi,
18:46 de substitution et qui donne l'identitarisme.
18:49 Pourquoi ils ne l'ont pas ?
18:51 Ils ne l'ont pas parce qu'une immense majorité de nos élites,
18:54 justement, sont incapables de leur donner, de donner à la France une identité.
18:58 – Il n'y a pas que ça, il y a eu, effectivement,
19:00 il y a une faitoïsation de gens qui ont été mis ensemble dans le même endroit.
19:04 – Je suis d'accord, on leur a aussi dit de rester comme ils étaient, bien sûr.
19:07 – Mais sans doute aussi, en fait c'est multifactoriel, bien sûr.
19:10 – Comment vous faites pour que les mœurs, le vivre ensemble, soient de nouveau possible ?
19:19 Je pense que ça va être très compliqué.
19:20 – Je pense qu'on n'en sortira pas, il y a une loi d'ailleurs,
19:22 dans ce sens, proposition de l'Eurocéna, on n'en sortira pas,
19:26 personnellement, alors que j'étais vraiment un défenseur de la laïcité,
19:29 mais on n'en sortira pas tant que ne sera pas inscrit dans notre constitution
19:35 le fait que nous sommes un pays judéo-chrétien.
19:38 On ne s'en sortira pas, on peut tourner ça de toutes les manières,
19:42 aujourd'hui malheureusement, j'arrive à ça aussi, hélas,
19:46 comme d'autres pays en Europe.
19:49 – Et après ?
19:52 – Après il faut l'apprendre à l'école.
19:54 – Mais après à l'école on peut déjà apprendre les valeurs de la république, etc.
19:59 – Mais là c'est pas la même chose, c'est une civilisation qu'on parle, Joseph.
20:03 À partir du moment où vous n'allez pas casser les phénomènes de ghettoïsation,
20:08 et donc le fait que ces personnes-là vivent entre elles,
20:11 sont dans des quartiers où, on le voit avec les reportages sur le trafic de drogue, etc.,
20:15 il n'y a quasiment plus rien, y compris ce qui a été avant,
20:18 pour ma génération, le club de sport, etc.
20:20 – Le département le plus pauvre de France c'est la Creuse,
20:21 ils n'ont pas de problème d'identité.
20:22 – On va marquer une pause.
20:23 – Mais il faut bien casser ça, si vous ne cassez pas ça,
20:25 il n'y aura aucune solution.
20:27 – Non mais ce déterminisme social…
20:29 – Le département le plus pauvre de France c'est la Creuse,
20:32 et il n'a pas de problème d'identité, donc ce n'est pas juste de la pauvreté.
20:35 – Comment tu expliques que 81 mitterrands, la force tranquille,
20:38 ils posent devant un village d'où sort un clocher,
20:40 n'importe quel candidat fait ça aujourd'hui, il est voué aux gémonies.
20:43 Qu'est-ce qui s'est passé en 40 ans ?
20:45 – C'est ce dont on va parler dans la deuxième mi-temps de l'émission.
20:50 – Très stylé, hein ?
20:51 – À tout ici.
20:52 – Oui, c'est pas que l'alcool d'ailleurs.
21:00 – On est un peu en avance, à 20h28, Olivier de Cairenfleck nous rappelle les titres du jour.
21:05 – Bonsoir Pascal, bonsoir à tous, la franque suffoque à nouveau,
21:09 un épisode de forte chaleur touche le pays,
21:12 les températures qui pourraient atteindre les 35 degrés dans certaines régions du pays,
21:16 selon Météo France, et pas de nette baisse de température attendue avant dimanche.
21:21 Une première, modeste mais symbolique,
21:23 5 afghans menacés par les talibans, évacués par la France,
21:26 elles étaient jusque-là exilées au Pakistan,
21:28 4 d'entre elles ont atterri en début d'après-midi à l'aéroport de Roissy.
21:32 En 2021, Emmanuel Macron avait promis que la France resterait aux côtés des afghans.
21:38 Rendez-nous fiers et heureux,
21:40 Emmanuel Macron est venu encourager les joueurs du 15 de France,
21:43 aujourd'hui à 4 jours du match d'ouverture du Mondial de rugby.
21:46 Le président s'est rendu au camp de base de l'équipe, à Ruel Malmaison,
21:50 il a salué les joueurs un par un,
21:52 les hommes de Fabien Galtier qui rencontreront vendredi les fameux All Blacks.
21:57 - Il m'a 21h15, la baïa n'est qu'un symptôme,
21:59 le symptôme de jeunes gens qui ont des coutumes,
22:03 des mœurs différentes de celles qu'avaient avant leurs aînés.
22:09 Et vous pouvez multiplier ça dans tous les domaines,
22:11 l'habillement, mais aussi, chacun aura maintenant ses vedettes,
22:15 chacun aura sa manière de manger,
22:18 chacun pourra avoir également sa manière d'aimer, etc.
22:22 Donc vous avez une communautarisation qui se met en place de la France
22:26 et je ne vois pas comment vous allez pouvoir,
22:29 c'est pas l'uniforme qui va régler ces problèmes-là,
22:32 sauf à revenir sur une culture de l'assimilation XXL,
22:35 en apprenant aux jeunes générations une histoire commune.
22:38 Bonne chance.
22:40 - Il n'y a pas eu un président de la République qui avait créé un ministère de l'identité ?
22:45 - Oui, mais aujourd'hui, bien sûr, mais c'était une...
22:49 - Il s'est fait insulter.
22:50 - Il s'est fait insulter et traité de tous les noms.
22:53 Bon, l'uniforme, justement. Il y a un sondage qu'on avait fait il y a quelque temps,
22:58 je crois que c'était au mois de janvier, on avait demandé aux Français
23:02 "Est-ce que vous êtes pour l'uniforme ?"
23:03 Alors bien sûr, ils en disent oui, parce que comme c'est un...
23:07 ça peut répondre momentanément, mais j'ai envie de dire c'est à la surface des choses.
23:11 - Pas que momentané.
23:13 - Ce mot "vivre ensemble", dans les années 70,
23:17 personne ne l'utilisait. Pourquoi ? Parce qu'on vivait ensemble.
23:20 - Oui, "faire nation" non plus.
23:22 - Oui, mais donc personne ne disait "le vivre ensemble", c'est un truc...
23:25 Personne, il n'y avait pas de souci, en fait.
23:27 - On a inventé le mot quand la chose a disparu.
23:29 - Exactement, c'est aussi bête que ça.
23:31 Alors l'uniforme, qu'a dit M. Attal ce matin sur RTL ? Écoutez.
23:34 - Je ne suis pas sûr que ce soit une solution miracle qui permette de régler tous les problèmes de l'école,
23:39 mais en tout cas, je pense qu'elle mérite d'être testée.
23:42 Et moi, je suis très favorable à l'expérimentation pour qu'elle puisse faire avancer le débat.
23:46 Je vois bien qu'il y a des prises de position d'élus en nombre ces derniers jours
23:49 sur cette question de l'uniforme.
23:51 J'invite ces élus à se rapprocher de mes services
23:54 pour proposer concrètement les établissements dans lesquels ils souhaiteraient expérimenter
23:58 une tenue scolaire unique.
24:00 Et j'annoncerai à l'automne les modalités d'expérimentation.
24:03 - Et il s'est exprimé, le président de la République, tout à l'heure avec Hugo Décrypte.
24:08 Il était d'ailleurs allé chez lui.
24:10 Ce n'est pas Hugo Décrypte qui est allé à l'Élysée.
24:12 - C'est rare d'ailleurs, parce que généralement, les journalistes se déplacent à l'Élysée,
24:14 et Macron ne bouge pas.
24:16 - Ça montre là aussi, l'espèce on s'agenouille devant les jeunes, devant les réseaux sociaux.
24:20 - Mais non, mais c'est vrai !
24:22 Les autres médias, on les traite à l'Élysée,
24:24 mais là, il y a une forme de génuflexion que tu fais devant Hugo Décrypte.
24:28 - Alors Big Flo et Oli étaient venus à l'Élysée.
24:31 - Qui ça ? - Non, McFly et Carlito.
24:33 - Vous les avez appelés comment ?
24:35 - Je confonds avec la musique Big Flo et Oli, pardon.
24:37 - Des barrios vous convenez ?
24:39 - Je me fais faire jeune et là je passe pour un gros cargagen.
24:42 - Tant qu'il n'a pas dit Bel et Sébastien.
24:44 - Ah merci !
24:46 - Avec Bel et Sébastien. Avec Mehdi ?
24:50 - Oui.
24:51 - J'aurais pu dire Pat Gorny et...
24:53 - Écoutons le président de la République, interrogé tout à l'heure par Hugo Décrypte.
24:58 - Je suis plutôt bon, regarde, et qu'on expérimente.
25:01 Alors il y a l'uniforme, il y a aussi la tenue unique.
25:05 Sans avoir un uniforme, on peut dire, vous vous mettez en jean, t-shirt et veste.
25:08 C'est pas un uniforme.
25:11 - Moi ça me va, j'aurais pas grand chose à faire, je suis plus étudiant.
25:14 - Je veux dire par là, on peut avoir des choses qui sont beaucoup plus acceptables aussi pour les adolescents.
25:18 La question de la tenue unique, qui n'est pas l'uniforme, qui à mon avis est plus acceptable,
25:22 peut paraître un peu moins stricte d'un point de vue disciplinaire, elle règle beaucoup de sujets.
25:26 Parce qu'au fond, qu'est-ce que vous voulez ? Quel est le sujet à chaque fois qu'il y a derrière ?
25:30 C'est un, la laïcité, et deux, un peu l'idée qu'on se fait de la décence,
25:34 c'est-à-dire on ne veut pas des tenues trop excentriques.
25:36 On a tous connu ça, on a parfois vécu, on mettait les dernières baskets
25:39 et on se faisait refouler à la porte de l'établissement parce que le chef d'établissement avait dit "pas de baskets".
25:43 Donc moi je trouve que l'approche, c'est ce que j'ai dit au ministre,
25:47 quand on en a parlé au début de l'été, moi je suis favorable à l'approche expérimentation-évaluation.
25:51 J'étais plutôt favorable à l'approche par établissement,
25:55 je constate qu'il y a une telle pression sur ce sujet sur les chefs d'établissement
25:58 que expérimenter-évaluer permettra d'éclairer le débat public.
26:02 Il y a eu un petit changement quand même pendant l'été.
26:08 Surtout après avoir dit dans un entretien récent, je crois que c'est au point,
26:17 que entre Blanquer, Papendiaille et Attal, c'était la même chose, c'était la même politique.
26:23 Apparemment c'est un peu difficile.
26:25 Sur l'uniforme, je vous rappelais les mots d'un humoriste,
26:29 je passais vraiment pour un super boomer, qui s'appelait bien Pierre Daninos,
26:33 l'immense Pierre Daninos qui faisait les cahiers du Major Thompson.
26:36 C'était un grand humoriste dans les années 70-80.
26:40 Et qu'est-ce qu'il disait ? Il disait, c'est curieux parce que les petits Anglais,
26:44 on leur met des uniformes à l'école et ensuite après, c'est n'importe quoi,
26:50 c'est-à-dire c'est la créativité, c'est ceci, c'est cela.
26:53 Alors que les petits Français, ils ne veulent pas porter d'uniforme,
26:56 en revanche, après l'école, ils ont tous un uniforme dans la tête.
26:59 Et j'ai trouvé que cette remarque est vraiment très très juste.
27:02 C'est vrai.
27:04 Voilà ce qu'on pouvait dire en tout cas sur ce sujet ce soir, sur l'uniforme et la baïa,
27:09 et on va donc parler d'Hugo Frey.
27:11 En même temps que nous parlons d'Hugo Frey, on a dit tout à l'heure effectivement
27:15 que c'est Hugo Frey qui a dit ce matin au micro d'Europe 1
27:18 que la compagne de Renault attendait un heureux événement.
27:21 Et figurez-vous que pendant, je l'ai même dit tout à l'heure,
27:24 et pendant que notre émission se déroule, Stéphane Loisy, qui est son avocat,
27:28 qui est l'avocat de Renault, m'envoie un petit SMS en me disant
27:31 "Je suis l'avocat de Renault, la compagne de Renault n'est pas enceinte
27:35 et je vous remercie de bien vouloir corriger cette petite erreur".
27:38 C'est pas une petite erreur, mais d'abord c'est Hugo Frey qui l'a dit, ce n'est pas moi.
27:45 "J'ai rédigé une dépêche AFP, Stéphane Loisy".
27:48 Alors effectivement, ça c'est en parallèle du mariage de Hugo Frey, 84 ans,
27:58 dont très gentiment vous nous avez donné les images,
28:01 parce que c'est très intéressant sur le site de Paris Match par exemple,
28:04 et c'est vous qui m'avez dit ça tout à l'heure,
28:06 le nombre de clics ce week-end, c'est quasiment un record.
28:11 C'est, alors, je crois que c'est l'article qui a été le plus vu de l'histoire du site de Paris Match.
28:17 - Non !
28:19 - Dimanche, alors en plus ça va se poursuivre aujourd'hui j'imagine,
28:22 donc on aura des chiffres absolument gigantesques.
28:25 Voilà, donc le mariage a eu lieu samedi, à Marly-le-Roi je crois,
28:30 et nous avons eu une journaliste et un photographe qui ont assisté à l'ensemble des festivités,
28:37 chez les mariés, à la mairie, à l'église, au vin d'honneur puis au dîner,
28:43 je crois que je dis tout dans le bon ordre,
28:46 et l'histoire est formidable parce qu'ils se sont rencontrés il y a à peu près plus de 20 ans,
28:51 monsieur et madame Offray maintenant, et puis Hugo Offray n'était pas disponible,
28:56 et il l'a rencontré en montant dans un train, et elle était avec ses parents.
29:00 Il y a eu une espèce de, je ne peux pas dire, love at first sight, enfin quelque chose comme ça.
29:05 - Comment vous avez dit ?
29:06 - Love at first sight, coup de foudre, vous préférez.
29:08 - Non mais je pense à ceux qui sont devant notre...
29:11 - Coup de foudre, et bien la vie a fait son chemin,
29:14 - La vie a fait son chemin, les années ont passé,
29:17 et quelques années plus tard, une bonne vingtaine d'années plus tard,
29:20 Hugo Offray, 94 ans, épouse...
29:24 - Non mais il est incroyablement jeune surtout.
29:26 - Incroyablement jeune, de voix, de physique, de tout,
29:28 - Mais c'est assez vieux.
29:29 - Il y a 45 ans d'écart, dirons les grincheux, mais je trouve que c'est très beau.
29:33 - Revoyons.
29:34 - Et c'est vraiment le triomphe de l'amour, quels que soient les vicissitudes,
29:38 le fait d'être libre ou pas libre, ils se sont aimés pendant 20 ans avant de s'épouver.
29:43 - Regardez ces images, 94 ans, je pense que je n'ai pas souvenir d'un homme se mariant à l'église,
29:50 à 94 ans, avec des colombes, manifestement, symbole de la paix.
29:54 Alors, ce matin, on était sur Europe 1, entre 11h et 13h, on peut nous écouter d'ailleurs sur Europe 1,
30:00 et on l'a appelé, Hugo Offray, il est dans notre mémoire,
30:04 on apprenait ses chansons quand on était enfant.
30:07 Je vous propose de l'écouter.
30:10 - Oui, la première fois que je me marie à l'église, je me suis marié, j'avais 23 ans,
30:16 et j'ai eu deux filles, une femme, une épouse qui m'a fait des enfants et des petits-enfants,
30:22 et maintenant des arrières-petits-enfants.
30:24 J'avais juré, mes parents ayant divorcé, ayant souffert de ça beaucoup,
30:30 j'avais juré, moi étant enfant, de ne jamais divorcer,
30:33 j'ai tenu ma parole, la mère de mes enfants étant décédée,
30:41 ayant tenu ma parole, je me suis autorisé à me remarier,
30:48 me marier pour la première fois de ma vie à l'église,
30:51 et voilà, c'est fait, c'était une grande réussite.
30:55 - Bon, il y a eu au printemps, Al Pacino, je crois qu'il y a eu un enfant,
31:01 je me demande si Robert De Niro n'a pas eu…
31:04 - À part à 94 ans ?
31:05 - Non, ils sont un peu plus jeunes.
31:07 - Charlie Chaplin a eu un enfant à 80 ans passés ?
31:09 - Oui, bien sûr, mais là je ne sais pas si…
31:13 je crois que ce n'est pas au sujet du jour, mais en tout cas, 94 ans,
31:18 je ne sais pas si ça vous fait rire…
31:21 - Ça nous donne des perspectives.
31:23 - Ou pas, ou ça vous laisse en tout cas sans voix.
31:26 - Moi ce qui m'impressionne, c'est la statistique de Paris Match,
31:28 c'est que les gens sont passionnés par cette histoire, c'est dingue.
31:32 - Mais ça c'est vraiment Paris Match.
31:35 - Bon, je…
31:36 - C'est un sujet pour vous.
31:38 - Non, non, je ne pense pas.
31:40 - Je pense que les trois générations…
31:42 - Ah non, mais là vous avez…
31:43 - Je pense que vous me trompez.
31:44 - Alors ça, c'est un mépris de classe.
31:46 - Tout à fait.
31:47 - Ça, c'est vraiment un mépris de classe.
31:49 - Vous n'êtes pas prêt d'avoir les collines ouvertes de mon journal ?
31:51 - Je lis Paris Match, d'abord je lis tout,
31:54 et je trouve que cette actualité sie à Paris Match.
31:57 - Mais non.
31:58 - Mais si, c'est une couleur Paris Match.
32:00 - Mais ça dépend.
32:01 - Sauf que…
32:02 - Alors pourquoi ça clique autant ?
32:03 - Mais ça aurait cliqué de la même manière si on l'avait fait sur CNews.
32:06 - Ou sur le site de CNews.
32:07 - Si on avait eu les photos de CNews.
32:08 - Si on avait eu les photos sur CNews.
32:09 - J'essayais de vous faire un compliment, mais bon.
32:11 - Mais non, mais…
32:12 - Ah oui, ça veut dire…
32:13 - Je veux dire…
32:14 - Non, ça veut dire, il y a des « une » de Paris Match.
32:15 - Mais c'est un artiste populaire, Hugo Fray.
32:18 - En fait, c'est ce que je vous dis.
32:19 - Oui.
32:20 - C'est un artiste populaire.
32:21 - Quand vous titrez sur une personnalité très populaire,
32:24 pour moi, c'est un peu la DN de Paris Match, c'est tout.
32:27 Je ne voulais pas porter querelle sur le sujet.
32:30 - Tu es rappelé à la dernière branche de l'art.
32:31 - Non, non.
32:32 - Il y a des « une » de moi.
32:33 - Non, non.
32:34 - Il y a des « une » de moi.
32:35 - Ce qui est intéressant, justement, c'est que…
32:38 - Tu dénonçois, dénonçois le message.
32:39 - Ce qui est intéressant, c'est que Hugo Fray, par certains de personnes,
32:43 n'est pas donné comme un artiste essentiel, alors qu'il est essentiel.
32:46 - Ah, mais oui.
32:47 - Pour l'immense majorité des Français.
32:49 - Bien sûr.
32:50 - Pourquoi vous dites qu'il n'est pas donné comme un artiste essentiel ?
32:52 - On a tous pleuré sur « Le Petit Cheval » !
32:53 - Parce qu'il y a plein de personnes, pardonnez-moi.
32:54 - Stubol, il s'appelait Stubol.
32:55 - Nous, nous, nous, nous, nous, nous.
32:56 - Il était mon idole.
32:57 - Et moi aussi.
32:58 - Et moi, j'avais 10 ans.
32:59 - Non, et moi aussi.
33:00 De toute façon, alors…
33:01 - Tous derrière, tous derrière.
33:02 - Non, mais même.
33:03 - Ah non, ça, c'est Georges Brassens, « Le Petit Cheval Blanc ».
33:05 - Non.
33:06 - Tous derrière.
33:07 Ah ben, vous confondez.
33:08 Stubol.
33:09 - Allez-y.
33:10 - Tous derrière et lui, devant.
33:11 Ça, c'est Georges Brassens.
33:12 - Et Stubol ?
33:13 - Il s'appelait Stubol.
33:14 - Ah oui, c'était…
33:15 - C'était un cheval blanc.
33:16 - Il est nul, on est au frais du vrai.
33:17 - Il était mon idole.
33:18 - Alors le mieux, c'est Céline ?
33:19 - Et moi, j'avais 10 ans.
33:20 - Le mieux, c'est Céline, pour moi.
33:21 - Ah ben, Céline.
33:22 - C'est Céline.
33:23 - Bien sûr.
33:24 - C'est prodigieux.
33:25 Tout le monde a chanté ça, maman.
33:26 - Céline, tes années ont passé.
33:27 Tes années ont passé.
33:28 - On pourrait faire les compagnons de la chanson.
33:29 Qu'est-ce que vous en pensez ?
33:40 - On n'a pas Fred Mélat.
33:41 - L'été, on ferait une petite tournée.
33:42 - Vous êtes le chanteur de la compagnie Créole est mort ?
33:43 - Oui.
33:44 - Ça m'a fait quelque chose.
33:45 - Oui, mais vous vous en parlez avec un peu de légèreté.
33:48 - On parlait des trois cloches.
33:50 - En tout cas, vous vous défendez par rapport à votre intelligence artificielle, Pascal.
33:53 - Oui, on a vu ça.
33:54 - Alors, avançons.
33:55 - Tout de suite.
33:56 - Je précise, je reviens, parce que visiblement, Olivier Benquemoun me dit, Cerise, qui est
34:02 la compagne de Renaud, n'est pas enceinte.
34:05 Je le répète, puisque manifestement, c'est démenti partout.
34:08 Mais c'est Hugues Aufray qui le dit, ce n'était pas moi.
34:11 Et Lola, qui est la fille de Renaud, a fait un petit tweet.
34:14 Hugues Aufray.
34:15 - Et le frère de Renaud nous a aussi démenti en fin d'après-midi, tout à l'heure.
34:19 - Moi, je ne veux pas faire de...
34:20 - Sale affaire.
34:21 - Voilà, je ne veux pas entrer dans la famille et être source de...
34:26 - De dissensions.
34:27 - Exactement.
34:28 Bon, l'affaire Chalureau.
34:29 Est-ce que vous savez qui est Chalureau ?
34:31 - Un rugbyman.
34:32 - Oui, parce que...
34:33 - De Montpellier.
34:34 - Pardon ?
34:35 - De Montpellier.
34:36 - Je ne suis pas sûr que tout le monde le connaissait, ce matin.
34:37 - Non.
34:38 - Pour tout vous dire, il a été pourtant champion de France à Montpellier et il a été...
34:42 Il a remplacé quelqu'un dans l'équipe du 15 de France qui était blessé.
34:46 Bon, il se trouve qu'on a appris qu'il avait été condamné en première instance pour violence à caractère raciste.
34:53 Donc, la France insoumise a soulevé le lièvre et un de ses députés a proposé qu'il soit exclu.
35:01 Je vous propose de voir le sujet de Adrien Fontenot.
35:04 En visite à Rueil-Malmaison, où le camp de base du 15 de France s'est établi,
35:10 Emmanuel Macron voulait sans doute montrer une image d'unité.
35:13 Mais plus que l'ouverture du Mondial, c'est un joueur de la sélection qui attire tous les regards.
35:18 Le deuxième Linn Bastien-Chalureau, condamné en 2020 pour des violences à caractère raciste sur deux autres rugbymen.
35:25 Le joueur de 31 ans était d'ailleurs au cœur des discussions entre le chef de l'État et le sélectionneur Fabien Galtier.
35:32 - Bon, et après, on va se laisser aller au Pas-de-Lune.
35:35 - Là, Bastien, il va sortir ce soir. Il doit se dire qu'il est sur lui-même.
35:38 S'il doit pleurer, il doit pleurer. Il doit lire les choses.
35:42 Et pour la ministre des Sports, Amélie Oudea Castera, la présomption d'innocence doit primer.
35:48 - Je ne demande pas son exclusion. Dès que j'ai pris connaissance des faits, j'ai pris mon téléphone samedi après-midi
35:56 pour échanger avec Raphaël Ibanez, le manager général des Bleus.
36:01 Et m'a été confirmé qu'ils avaient bien échangé avec Bastien-Chalureau
36:06 et que Bastien-Chalureau maintenait sa version des faits, qui est qu'il reconnaît les violences,
36:13 mais absolument pas les éléments de racisme.
36:16 Si Fabien Galtier a précisé que le racisme n'avait pas sa place dans l'équipe,
36:21 le 15 de France doit bien composer avec l'affaire Chalureau.
36:24 Le tout à quatre jours de l'ouverture de son Mondial, à domicile face à la Nouvelle-Zélande.
36:29 - Fabien Chalureau a 31 ans. Il a donc été condamné en 2020 à six mois de prison exsurcis
36:34 pour des faits de violence avec la circonstance que ces derniers ont été commis en raison de la race
36:37 ou de l'ethnie de la victime. Comme il a fait appel, il est présumé innocent.
36:41 L'international français nie formellement, et c'est important de le dire,
36:44 avoir tenu des propos racistes et affirme avoir fait appel du jugement.
36:47 Il était en conférence de presse aujourd'hui, je vous propose de l'écouter.
36:50 - Je réfute totalement les accusations depuis le premier jour.
36:55 Depuis le premier jour, j'ai avoué mes erreurs, j'ai payé mes dettes avec la violence,
37:03 et j'ai nié tout propos raciste. Je ne suis pas, et je ne fais pas partie de ces valeurs.
37:10 Je ne suis pas raciste, depuis le premier jour je le nie, j'ai réfuté ces accusations.
37:17 Voilà, je ne suis pas raciste, c'est tout.
37:21 - Bastien Chalureau s'est exprimé, et ce n'est pas facile de prendre la parole
37:25 lorsqu'on est accusé dans ces conditions-là. Je vous propose de l'écouter une deuxième fois,
37:28 peut-être avec davantage d'émotion.
37:30 - J'ai discuté avec le staff de l'équipe de France, du coup, ils le savaient depuis le début,
37:37 la procédure est ancienne et connue par beaucoup de personnes.
37:44 J'ai voulu m'exprimer devant vous pour m'adresser à tous mes coéquipiers, à ma famille.
37:56 Ça ne touche pas que moi, ça touche ma famille.
38:12 Et c'est pour ça que j'ai voulu parler devant vous pour totalement clarifier la situation
38:22 et dire que je ne suis pas un raciste, je suis un fédérateur.
38:27 Le rugby est un sport avec l'union de beaucoup de communautés.
38:34 C'est ce qui fait la beauté du sport, avec des caractères différents, des physiques différentes.
38:40 - C'est toujours intéressant de voir comment cette affaire est sortie.
38:47 C'est les députés de la France Insoumise, François Piquemal et Thomas Porte
38:50 qui estiment qu'à ce stade de l'instruction judiciaire,
38:52 convoquer le joueur n'était pas pertinent pour l'équipe de France et sa cohésion.
38:55 Et c'est eux qui sont responsables d'une certaine manière que cette affaire soit sortie.
39:00 Parce que c'est devenu une affaire.
39:02 Votre avis ?
39:04 - Moi, ça me fait de la peine de le voir comme ça.
39:07 Cette époque est quand même capable de produire des tribunaux médiatiques permanents.
39:12 Il faut s'indigner tous les jours d'une chose.
39:14 Les gens de la France Insoumise qui ont la passion de l'exclusion
39:16 et qui mettent ce joueur dans cette situation où son émotion est vraiment touchante.
39:21 Parce qu'il veut être remis en question dans quelque chose d'important, de grave.
39:26 Et honnêtement, c'est les petits manipulateurs de l'opinion qui se prêtent à ce jeu.
39:33 Parce que eux, demain, ils sont sur quelqu'un d'autre.
39:35 Ils vont continuer comme ça.
39:36 Objectivement, ils rendent cette époque irrespirable.
39:39 C'est insupportable.
39:41 - Ce qui me frappe, je vais aller dans le même sens que Geoffroy.
39:44 Ce qui me frappe, c'est que la France Insoumise a une conception de la justice,
39:49 de l'institution judiciaire qui lui est toute particulière.
39:53 Parce que, ça ne peut pas être bizarre, mais je vais mettre ça exactement sur un plan à peu près identique
39:58 que la manière dont Julien Bayou avait été mis en cause.
40:05 C'est-à-dire que, aussi bien la France Insoumise que les Verts,
40:08 aujourd'hui, considèrent qu'il y a leur justice et que la justice,
40:14 qui est la justice que nous connaissons, l'institution judiciaire, c'est autre chose.
40:18 Il y a leur justice.
40:19 En fait, je ne suis pas étonné quand ils font en permanence référence à Robespierre,
40:26 parce que leur justice, c'est vraiment les tribunaux des comités de salut public.
40:30 C'est exactement ça.
40:31 C'est-à-dire qu'ils créent une justice.
40:33 Peu importe qui les fait appel, ça n'a aucune valeur.
40:38 En revanche, les comités que eux créent, ça, ça a de la valeur.
40:43 En fait, ce qui est détestable, c'est le phénomène de meute.
40:46 Ils ont dénoncé, à l'époque de l'affaire Catenance, un phénomène de meute visant le parlementaire.
40:53 Mais aujourd'hui, ils nourrissent la meute.
40:56 Parce que ce qu'il y a de très touchant dans cette affaire sur Charles-Huron,
41:00 d'abord, en effet, il y a appel.
41:02 Donc, s'il y a appel, il est présumé innocent.
41:04 Il reconnaît l'effet de violence.
41:06 Sauf qu'il dit "je ne suis pas mosquée", "je ne suis pas raciste".
41:09 C'était des insultes racistes qu'on lui reprochait.
41:11 Donc, il y aura un second procès.
41:14 Mais entre-temps, il a droit, comme tout un chacun, de pouvoir vivre sa vie professionnelle.
41:20 Il a quelques jours d'un match très important.
41:22 On voit dans quel état de souffrant psychologique il est.
41:26 Je pense que dans ce moment-là, ce n'est pas un numéro d'acteur.
41:28 Il est profondément accablé.
41:31 Donc, il faudrait que ça s'arrête.
41:33 Mais pour que les meutes s'arrêtent, c'est difficile.
41:36 - Deux secondes.
41:37 Si on fait le parallèle avec l'affaire Katniss, vous avez raison.
41:40 Certains avaient demandé que Katniss démissionne et n'a pas démissionné.
41:44 Or, la France Insoumise invoque exactement le miroir revers pour ça.
41:49 La France Insoumise, à juste au-dessus de l'essai de l'instruction,
41:52 avait dit "on est pas allé au bout du chemin judiciaire, il est présumé innocent".
41:57 Ils foulent ça au pied dans cette affaire-là.
41:59 Ils ont une conception, alors quand ça leur va, la justice doit être absolument intouchable.
42:03 Quand par hasard, c'est contraire à leur intérêt, la justice ne doit pas être respectée.
42:07 C'est effectivement un tribunal populaire qui doit l'emporter.
42:09 C'est très problématique.
42:10 - Il est aujourd'hui à Montpellier, M. Chalureau.
42:13 Et à l'époque des faits, il était à Toulouse.
42:15 Il avait été viré de Toulouse puisqu'il est accusé par deux anciens joueurs de rugby
42:20 de les avoir agressés après une soirée précisément à Toulouse.
42:23 Mais c'est vrai que cette société devient irrespirable,
42:26 c'est pour cette raison que vous avez dit, et qu'à trois jours ou quatre jours d'un match aussi important...
42:31 - Alors il a le soutien de l'affédération, du staff, de l'équipe...
42:33 - Oui, et de la ministre.
42:34 Et ça c'est très bien, la ministre l'a défendue,
42:37 et une ministre est là pour défendre les sportifs,
42:40 et elle l'a fait, Mme Moudé-Acastera,
42:42 donc elle a eu en l'espèce, je pense, raison.
42:46 Puisqu'on parle de rugby, c'est vendredi soir,
42:48 c'est à 21h15 au Stade de France.
42:50 - France-Nouvelle-Zélande.
42:51 - Je ne sais pas si vous y allez ou pas.
42:53 - Non.
42:54 - L'audience, ça va être très intéressant.
42:57 C'est sur TF1, ça va être peut-être 12, 13, 14, 15 millions.
43:00 - Vous pensez à ce point ?
43:01 - Je pense que ça va être un événement.
43:03 - Cérémonie d'ouverture.
43:05 - Je pense que ça va être...
43:06 Oui, la France va s'arrêter, je le pense.
43:09 Et les Néo-Zélandais sont en France depuis quelques jours.
43:13 Première chose qu'ils ont faite, ils sont allés dans un cimetière,
43:17 là où sont enterrés 1 200 combattants...
43:21 - Ça donne le frisson.
43:22 - ...Néo-Zélandais qui étaient venus, pour nous, en 1916,
43:27 se battre dans la bataille de la Somme.
43:30 On se dit quand même, ces pauvres Néo-Zélandais
43:32 qui sont venus il y a plus de 100 ans pour défendre la France
43:35 face aux Allemands, c'est extravagant.
43:37 - C'est formidable.
43:38 - C'est magnifique et extravagant.
43:40 Alors, je vous propose de voir le haka.
43:42 - Le haka, oui.
43:43 - Parce qu'ils ont fait un haka qui donne la chair de poule.
43:45 Vous n'avez pas vu cette image ?
43:46 - C'est magnifique.
43:47 - C'est un haka, et ça en dit beaucoup sur les All Black,
43:50 sur les Néo-Zélandais, sur le rapport qu'ils ont justement
43:53 au passé, à la culture, à l'identité.
43:55 - Oui.
43:56 - Je vous propose de voir cette séquence.
43:59 (chant)
44:02 (chant)
44:05 (chant)
44:08 (chant)
44:11 (chant)
44:13 (chant)
44:25 (chant)
44:37 (chant)
44:39 (chant)
44:49 (chant)
44:58 (chant)
45:00 (chant)
45:04 - C'est ça que moi j'ai voulu, le laisser jusqu'au bout, ce haka.
45:22 - C'est magnifique.
45:24 C'est exactement ce que vous disiez, ce que Joseph disait tout à l'heure
45:27 sur l'identité.
45:28 Il faudrait qu'on ait la même fierté et les mêmes attentions vis-à-vis
45:32 de notre histoire, même récentes, pour tous les petits enfants
45:36 qui aujourd'hui passent à côté d'un trésor.
45:39 - Oui, mais encore faut-il qu'ils adhèrent à cette histoire.
45:43 - Disons que, pour boucler avec la discussion tout à l'heure,
45:46 ce n'est pas une question d'adhérer, c'est une question de tomber amoureux
45:48 à un moment donné.
45:49 Si on veut réussir quelque chose sur l'intégration,
45:52 il faut qu'on provoque ce sentiment amoureux vis-à-vis du pays.
45:56 - Pascal Praud, quand les élites elles-mêmes n'adhèrent pas,
46:00 comment voulez-vous envoyer un message positif ?
46:03 - Enfin, il y aura une émotion vendredi soir au moment où il y aura
46:06 la Marseillaise et au moment où le match va démarrer.
46:09 Et si quand même, dans le pays, il se passe encore quelque chose, non ?
46:13 - Ne niez pas à certaines choses.
46:15 - Non, je ne nie pas.
46:16 Je vous demande aussi de ne pas occuper le fait que vendredi soir...
46:21 - Et qui va supporter le rugby ?
46:23 Qui va supporter le rugby ?
46:26 Qui joue au rugby en France ?
46:27 - La France des sous-préfectures encore, beaucoup.
46:29 - Donc vous pensez que ce sera toute la France ?
46:31 - Mais certainement.
46:32 - Pour tous les quartiers ?
46:33 - On verra.
46:34 - Attendez, s'il y a 15 millions d'exploitateurs, c'est quand même...
46:36 - Parce que justement, c'est très intéressant ça aussi, le rugby.
46:38 Qui joue au rugby ?
46:40 Les Restos du Coeur.
46:41 Alors, les Restos du Coeur sont en difficulté.
46:43 Les restos vont réduire cet hiver le nombre de bénéficiaires.
46:47 Le gouvernement et plusieurs entreprises ont décidé de leur venir en aide.
46:50 Et ce soir, il y a une polémique, parce qu'il y a eu une polémique
46:52 toujours en France.
46:53 - Un sens de la polémique.
46:54 - Un sensé.
46:55 Bernard Arnault, qui est propriétaire de LVMH, a annoncé verser 10 millions d'euros.
46:59 Ce qui est plutôt une bonne chose.
47:02 - Ah oui.
47:03 - À peine avait-il décidé de donner 10 millions d'euros,
47:06 que les réseaux sociaux et la France Insoumise, bien évidemment,
47:10 se sont enflammés.
47:12 Parce qu'ils n'auraient rien fait, on lui tapait dessus,
47:16 il fait quelque chose.
47:18 Alors, ça m'ennuie, pour tout vous dire, de citer ce tweet.
47:22 Mais en même temps, il est député de la République.
47:24 Donc, je le cite, vous pourrez le lire, vous reconnaîtrez son nom.
47:28 Je ne vais même pas le citer.
47:30 Mais ça montre cet état d'esprit irrespirable qui est en France.
47:34 Absolument irrespirable.
47:36 - Avec une faute d'orthographe.
47:37 - Au lieu, des fautes d'orthographe, le pauvre.
47:39 Oui.
47:40 - Lui, il a eu 30 vacances scolaires l'été.
47:42 - Non, mais c'est terrible, parce que Bernard Arnault,
47:45 de la même manière qu'il avait donné Notre-Dame de Paris,
47:49 sans lui, je pense que ce serait plus compliqué.
47:51 - On peut ne pas verser dans un discours anti-riche,
47:55 mais on ne peut pas non plus s'enthousiasmer de la situation.
47:59 Les Restos du Coeur vivent une situation épouvantable,
48:03 parce que, le président s'en est expliqué,
48:05 un nombre considérable de personnes bascule dans la pauvreté.
48:08 C'est-à-dire que plus de 25% sur la dernière saison de l'hiver.
48:12 C'est du jamais vu.
48:13 L'État, par la voix de Aurore Berger, a dit "on met 15 millions".
48:17 En fait, c'est faux.
48:18 Il y avait déjà 10 millions de mis sur la table, il y a quelques mois.
48:21 Donc, elle n'a rajouté que 5.
48:23 Une grande fortune, mais 10 millions, je trouve que c'est très positif.
48:26 Ça montre qu'il peut y avoir un effort de fait
48:28 sur la solidarité nationale et concernant.
48:30 Et c'est très bien, mais on ne peut pas se satisfaire de cette situation-là.
48:33 C'est-à-dire que moi, je ne suis pas à me dire
48:36 "c'est formidable, tout ça".
48:38 Vraiment pas.
48:40 Non, mais personne ne peut se réjouir que les restos du cœur
48:43 aient du mal à servir tous les repas qu'ils doivent servir cet hiver.
48:47 Que l'État et des grandes fortunes décident de mettre plusieurs millions, chacun à chacune,
48:52 je trouve ça formidable.
48:53 Que derrière, la France insoumise, qui est censée être le parti du peuple,
48:58 qui aurait pu lancer une grande collecte et prendre tout le monde de vitesse,
49:02 en disant "écoutez, nous députés, on va abandonner 5%, 10% de nos revenus".
49:08 Mais abnorme !
49:09 Pourquoi non ?
49:10 Pourquoi non ?
49:11 Pourquoi c'est honteux ?
49:12 On a besoin d'une grande politique de l'État concernant la grande pauvreté.
49:15 Il n'empêche pas l'autre.
49:16 Il faut un grand plan national.
49:17 Il y a un problème de financier des repas des restaurants du cœur.
49:21 Chacun peut se dire "moi je suis député de la France insoumise,
49:24 je rouspète contre le gouvernement et je vais donner 2%, 5%, 10%".
49:28 Le président des restos qui dit "137 000 enfants de moins de 3 ans en resto".
49:33 Vous avez parfaitement raison, mais ce que je soulignais,
49:35 c'est qu'il n'est pas utile de déclencher une politique contre Bernard Arnault
49:39 qui est présent à la fois lorsque notre dame brûle
49:43 et à la fois lorsque les restos du cœur ont besoin d'être soutenus.
49:47 C'est tout, ni plus ni moins, ça ne me paraît pas l'essentiel.
49:51 Mais ça rend le climat de ce pays irrespirable, c'est ce que je veux vous dire.
49:55 C'est ce que disait tout à l'heure le mot irrespirable.
49:58 Je me mets à sa place.
49:59 La prochaine fois, il ne donnera pas.
50:00 C'est ça.
50:01 La prochaine fois, il dira "bon ben écoutez, moi je ne donne pas
50:04 parce que dès que je viens dans l'espace et puis vous savez ce qu'il va faire un jour ?
50:08 Ben il va se barrer, il va partir.
50:10 Et puis il dira "ben écoutez, moi je vais ailleurs.
50:12 Je vais ailleurs et puis mes affaires, je les ferai ailleurs
50:14 et puis je paierai des impôts ailleurs et puis vous serez..."
50:16 Voilà, parce que c'est ça la conclusion.
50:19 Je veux bien qu'on chasse les riches de France, je veux bien,
50:23 mais je ne suis pas sûr qu'on y gagne tous.
50:25 LVMH embauche 8 000 personnes en France par an.
50:27 Non, je ne suis d'accord avec ça, je ne sais pas les choses.
50:29 Il fait des salaires un tout petit peu supérieurs.
50:31 Il y a y compris des grandes fortunes et il y a y compris des économistes libéraux
50:35 qui disent concernant les plus riches, ils peuvent peut-être contribuer un peu plus.
50:39 Mais c'est un autre sujet.
50:41 Ben si, ils peuvent contribuer un peu plus.
50:43 Et ça n'empêche pas que les 10 millions, c'est pas un...
50:45 Allons vers ce débat.
50:47 Je vais vous dire, je vais vous dire, le problème en France, il n'est pas là.
50:52 On est déjà le pays le plus taxé au monde, le plus imposé au monde.
50:57 Quand est-ce que vous allez prendre...
51:00 Laissez-moi terminer.
51:01 Quand est-ce que vous allez comprendre cette situation ?
51:03 Il faut simplement cet État obèse le réduire.
51:07 Et faire des économies.
51:09 Plutôt que votre démagogie que vous utilisez.
51:13 Quand est-ce que, Pascal Praud, vous allez admettre le fait qu'il y a un problème
51:16 entre la rémunération du capital et la rémunération du travail ?
51:19 L'écart est trop grand.
51:21 Il y a un problème de prélèvement social.
51:24 On est en train de commenter un geste gratuit qui va sauver les réseaux du cœur.
51:28 Que se passe-t-il ?
51:29 Est-ce que vous me dites Benjamin Nau ? Benjamin Nau me parle.
51:32 Olivier ?
51:34 Ah, Hugues Offray, vous êtes au téléphone avec Hugues Offray ?
51:37 C'est un fameux 3 mois.
51:39 Je téléphone avec Hugues Offray.
51:41 Ah, attendez, mais mettez-le sur...
51:43 Alors, venez là.
51:45 Alors écoutez, parce que Hugues a envie d'un démenti.
51:48 Il y a une histoire entre vous deux.
51:51 Monsieur Hugues Offray, bonjour.
51:53 Vous étiez avec nous ce matin.
51:54 C'est la première fois que je fais une interview comme ça.
51:56 Vous étiez avec nous ce matin sur Europe 1.
51:58 Effectivement, j'ai cru comprendre que l'épouse ou la compagne de Renaud était enceinte,
52:03 mais manifestement vous souhaitez le démentir.
52:05 C'est ça ?
52:06 Oui, parce que je n'ai jamais dit ça.
52:08 La fille de Renaud croit que j'ai dit que Cerise était enceinte.
52:16 Mais je n'ai jamais dit ça.
52:18 Jamais.
52:19 J'ai jamais dit qu'il y avait des gens connus.
52:22 Alors j'ai dit oui, je connaissais tous les gens qui étaient là.
52:25 Et ils me connaissaient, donc on était tous connus.
52:28 Mais Renaud...
52:29 Alors elle me dit "mais j'ai vu une photo de Renaud".
52:31 Oui, mais je lui dis "Renaud n'est pas venu parce que c'est une...".
52:35 Renaud est venu simplement parce que c'est un ami très cher et que c'est même mon petit frère.
52:42 Et là-dessus, il a dit...
52:44 Pro a jeté...
52:46 J'ai l'impression que sa femme, enfin sa fiancée, est enceinte.
52:51 Bon, écoutez, le démenti est fait.
52:54 Et en tout cas, on vous félicite.
52:57 Hugues, je vous ai eu ce matin.
53:00 Vous faites partie de l'histoire de France, du patrimoine de France.
53:03 C'est gentil.
53:04 Mais c'est gentil.
53:05 Vous savez, Jérôme Béguelet disait "c'est l'information qui a été la plus vue sur le site de Paris Match ce week-end".
53:12 Parce qu'effectivement, vous êtes dans le cœur des gens avec des chansons inoubliables.
53:16 Et on chantait tout à l'heure Céline Stubol, etc. ensemble.
53:18 Donc bonne soirée avec votre jeune et belle épouse.
53:22 Je ne veux en aucun cas, en tous les cas, me fâcher avec Renaud que j'adore.
53:26 C'est mon petit frère.
53:27 Bien sûr.
53:28 Écoutez, moi je ne me fâche avec personne en général et je n'y arrive pas toujours.
53:32 Renaud est très heureux avec sa compagne.
53:36 Voilà.
53:37 Eh bien écoutez, j'espère qu'on vous a bien entendu.
53:39 Vraiment bonne soirée.
53:40 C'était une interview un peu particulière, mais c'est une interview grâce à Olivier Bécu.
53:43 Un grand démenti.
53:44 Un grand démenti.
53:45 Merci monsieur Offray.
53:46 Merci beaucoup.
53:47 Bonne soirée.
53:48 Bonne soirée.
53:49 Venez, venez, venez Olivier.
53:50 Venez là.
53:51 Venez là.
53:52 C'est le téléphone de...
53:53 Vraiment, c'est formidable la télé.
53:54 Bon, comment ça va ?
53:55 Vous avez raccroché ?
53:56 J'ai raccroché, je ne vais pas...
53:57 Parce qu'après c'est ma mère qui appelle et je ne voudrais pas qu'elle soit en direct.
54:00 Le meilleur de l'info dans un instant.
54:01 Voilà, le meilleur de l'info.
54:02 Pense au prince ce soir.
54:04 Je t'embrasse.
54:05 C'est votre femme qui vous laisse un petit message.
54:09 Donc Florian Doré était avec nous.
54:12 Merci à Jean-Luc Lombard qui était à la réalisation, à Philippe qui était à la
54:15 vision, à Thomas qui était au son.
54:17 Benjamin Naud était donc avec nous, vous l'aurez compris.
54:19 Naomi Benhamou également.
54:21 Florian Doré.
54:22 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
54:24 Vous allez en parler du mariage ? On va écouter un petit peu de...
54:29 Non mais de musique veux-je dire.
54:32 Bien sûr, on va vous entendre chanter.
54:33 C'est un...
54:34 Ok, alors voilà.
54:35 ...chroma.
54:36 Non, il y a beaucoup de sujets.
54:37 À demain matin.
54:38 Merci à tous !

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