Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Noémie Choultz, Olivier Dardigolles, Geoffroy Lejeune, Gilles, William Golnadel, Eric Revelle, bonsoir.
00:05 On va évidemment parler de ce qui s'est passé à Paris ce week-end, mais je voulais qu'on commence par ce qui s'est passé à Nantes également ce week-end,
00:10 avec ce supporter qui a été tué par un chauffeur VTC.
00:14 Parce que dans cette affaire, dans ce fait divers, une nouvelle fois, il y a tout ce que la société aujourd'hui a de déplaisant et plus que cela.
00:24 D'abord, vous avez la violence des supporters, puisque vous avez des supporters en l'occurrence de Nantes qui attendent des supporters de Nice
00:31 pour entamer une bagarre avec eux.
00:33 Vous découvrez le profil d'un chauffeur de VTC, celui qui a tué ce supporter, et vous découvrez effectivement en filigrame l'atmosphère du football.
00:45 Quelques jours après ce bus qui avait été caillassé en arrivant à Marseille, vous avez quelqu'un qui est venu au stade, à Nantes,
00:52 dans une ville qui était hier extrêmement calme et qui n'est pas rentré chez lui parce qu'il est mort.
00:58 Un supporter qui n'est pas rentré chez lui parce qu'il est mort. Cette société est folle.
01:02 Cette société est folle et évidemment d'une grande violence.
01:05 Alors écoutez Michael Chayot, puisque cet après-midi, le procureur a fait une intervention, a fait une conférence de presse.
01:14 Et je vous propose d'écouter Michael Chayot.
01:16 C'est grâce aux images vidéo d'un véhicule VTC qui se trouvait dans le convoi qui a cheminé les supporters niçois vers le stade de la Beaujoire
01:24 que la scène commence à être reconstituée.
01:28 Sur ces images, on voit un chauffeur VTC de 35 ans porter deux coups de couteau à un supporter nantais.
01:35 Un supporter qui s'écroule puisqu'il a été touché mortellement.
01:39 Un couteau que ce chauffeur VTC aurait sorti du vide-poche de son véhicule.
01:45 Pour le moment, cette arme n'a pas été retrouvée.
01:48 Un deuxième chauffeur est poursuivi.
01:51 On lui reproche d'avoir tenté de dissimuler ces images qui ont capté la scène du crime.
01:57 Les deux chauffeurs seront mis en examen, vraisemblablement pour homicide volontaire,
02:02 pour celui qui a porté les deux coups de couteau, un homme de 35 ans qui a déjà quatre mentions à son casier judiciaire,
02:10 dont une peine de prison ferme pour trafic de stupéfiants.
02:13 Par ailleurs, le procureur a évoqué l'existence d'un guet-apens mis en place par les supporters nantais
02:20 pour bloquer le convoi de VTC transportant les Niçois.
02:24 À ce propos, une enquête est ouverte pour violences aggravées.
02:27 Donc guet-apens des supporters nantais qui attendent manifestement quelques supporters niçois.
02:33 Et on apprend également que ceux à qui nous confions parfois nos enfants, qui conduisent des VTC,
02:40 ces gens-là peuvent conduire alors qu'ils ont écopé il y a quelque temps d'une peine de prison ferme.
02:48 Donc je ne sais pas si on demande, lorsqu'on est chauffeur de taxi ou chauffeur de VTC, un extrait du casier judiciaire vierge.
02:56 Manifestement non. Donc on apprend ça, ce qui peut surprendre aussi.
03:01 Alors le procureur, je l'ai dit, a pris la parole. Je vous propose de l'écouter à plusieurs reprises.
03:05 Et il nous détaille tout d'abord les faits.
03:07 Il apparaît dans le cadre de cette enquête qu'un convoi composé d'au moins six véhicules
03:15 transportant des supporters de l'OGC Nice faisait route entre le centre-ville de Nantes et le stade de la Beaujoire.
03:27 Qu'à proximité de ce bar que j'évoquais tout à l'heure, ce convoi a été pris à partie
03:37 par un nombre important de supporters du FC Nantes qui se trouvaient présents.
03:44 L'auteur présumé, qui se trouve à l'extérieur de son véhicule, qui est aux prises avec plusieurs supporters nantais,
03:57 qui l'a dans sa main une arme, en l'occurrence un couteau, qui semble être un couteau en céramique avec un manche noir,
04:07 qu'au cours de cette altercation, à un moment donné, il repousse un individu qui tombe au sol,
04:17 que c'est alors qu'il lui porte un premier coup de couteau, que ce supporter nantais ensuite se relève,
04:23 tente de fuir et est alors atteint d'un second coup de couteau.
04:28 Et tout ça a été filmé par un deuxième VTC qui lui-même a voulu faire disparaître ces images
04:36 et qui manifestement sera mis en examen ces prochaines heures.
04:40 Vous découvrez la vie du football en France en fin d'après-midi, un samedi soir.
04:46 Donc on attend des supporters.
04:47 Le contexte de départ, c'est quand même un match de foot.
04:49 Rien ne devrait avoir eu qu'un problème spécifique au foot dans notre pays
04:53 parce qu'on ne voit pas les mêmes choses et les mêmes scènes concernant les autres activités sportives.
04:59 On a eu aucun problème sur le rugby.
05:03 Un représentant de VTC sur notre chaîne a dit que c'est réalité d'une violence inouïe.
05:07 C'est-à-dire que c'est un niveau de violence très fort.
05:12 Et puis un VTC avec un couteau et qui plante.
05:18 C'est-à-dire que c'est un condensé de choses qui peuvent paraître inimaginables mais qui sont le réel.
05:25 Plusieurs choses.
05:26 Si j'ai bien compris, le convoi en question des supporters niçois,
05:29 il passe devant un bar qui est l'un des quartiers généraux des supporters nantais.
05:37 Il faudra que l'enquête...
05:38 Et je pense que le procureur, c'est ce qu'il dit à demi-mot.
05:42 Comment se fait-il que ce convoi de supporters niçois qui ne devaient pas être au contact des plus ultras se retrouve là ?
05:47 Deuxième chose, pardon, mais maintenant tout se règle avec un couteau.
05:51 Tout se règle avec un couteau.
05:54 Vous allez dans un bal en province, vous allez avec un couteau.
06:01 Vous conduisez une voiture, vous réglez vos comptes avec un couteau.
06:06 Et puis sur ces voitures-là, interrogez les policiers, Pascal.
06:10 Moi je ne vais pas jeter évidemment l'opprobre sur cette profession-là, mais que vous disent-ils ?
06:16 Je ne parle pas des chauffeurs de taxi.
06:18 Je parle de ce type de chauffeurs-là.
06:20 Ils vous disent que parfois il n'y a pas d'assurance,
06:22 que parfois la bagnole roule avec des chauffeurs différents,
06:25 dont on ne sait même pas qui a la voiture et qui a l'autorisation de rouler avec ce VTC.
06:30 Enfin, c'est quand même une jungle absolument effroyable.
06:34 Deuxième passage du procureur, c'était tout à l'heure au micro de Michael Chahou.
06:39 À la suite des faits, le chauffeur a pris à leur demande
06:44 la direction non pas du stade de la Beaujoire, mais celui de leur hôtel.
06:49 Et donc il indique que peu avant d'arriver au niveau de leur hôtel,
06:54 le chauffeur leur a demandé de verser plusieurs centaines d'euros
06:59 afin de faire face aux dégâts qu'avait subi son véhicule.
07:04 Les supporters niçois indiquent, craignant pour leur vie au regard de ce qui venait de se produire,
07:12 et étant précisés que le chauffeur VTC avait toujours en sa possession le couteau
07:18 sur lequel on pouvait distinguer des traces très claires de sang,
07:23 ils se sont exécutés, ont été à un distributeur,
07:27 ont retiré au total une somme d'environ 1 000 euros qu'ils ont remis à ce chauffeur de VTC.
07:34 C'est un meurtre et c'est du racket.
07:38 C'est un condensé de la société française.
07:41 C'est vrai que les supporters de Nantes parfois ont eu des soucis.
07:45 Le président de Nantes avait alerté très régulièrement les autorités.
07:49 Pas qu'à Nantes malheureusement.
07:51 Pas qu'à Nantes, mais il faut le dire.
07:54 Je vous propose d'écouter David Tan également, qui représente les chauffeurs de VTC à Nantes.
08:00 C'était avant la conférence de presse du procureur.
08:04 Il donnait son sentiment.
08:06 Je connais, si les gens veulent se battre entre eux, quand on a eu tous 20 ans,
08:10 là il y avait un guet-apens, on a été suivi quelque part,
08:13 ils savaient qu'on allait passer par là et là ce n'était pas possible.
08:16 On a 7 véhicules, 30 individus avec 300 autour à s'acharner.
08:20 Donc si nous on n'avait pas agi de cette manière-là,
08:22 moi, qu'il arrive, je peux aussi protéger mon collègue.
08:25 Il a voulu protéger aussi ses clients.
08:27 Donc voilà, il n'y a pas à être attaqué de cette manière-là par nos hordes.
08:31 En ce moment, il y a des agressions à Lyon.
08:33 On a vu l'entraîneur de Lyon se faire fracasser.
08:35 Un père de famille à Nantes se faire agresser.
08:38 Des problèmes de l'artiste cardiaque, des problèmes à Brest, des problèmes à Montpellier.
08:41 Là, en ce moment, il y a beaucoup, beaucoup de violences.
08:44 C'est triste à dire. Jette bière, jette canette, ouverture de porte.
08:48 Moi, j'ai une porte antagoniste.
08:50 Ils l'ont tirée tellement que ça a cassé les gonds et ça mettait les coups de savate, etc.
08:55 Heureusement, il n'y avait pas d'armes, il n'y avait pas de bâtons, il n'y avait pas de barre de fer.
08:58 Mais il y aurait eu plus de dégâts si on avait laissé ces jeunes niçois
09:02 se faire attraper par d'autres individus, on va dire.
09:06 J'ai une vidéo, on a mis la musique techno dans la voiture.
09:09 C'était festif au moment où il y a eu cette agression de la part des 300 individus aux abords du stade.
09:16 Nantes est montée en première division en 1963.
09:18 Après Nantes est descendue en deuxième division.
09:20 Ça fait quasiment 60 ans qu'il y a eu des matchs au stade Marcel Soppet, au stade de la Bougeoire.
09:24 Je ne pense pas, sauf erreur de ma part, qu'un seul supporter ait été tué en allant au stade un soir.
09:31 Je crois que ce n'est jamais arrivé, ni dans le stade, ni à l'extérieur du stade.
09:36 Alors Mme Oudéa Castellar, parce qu'elle a pris la parole aujourd'hui en disant
09:40 qu'il faut arrêter de faire voyager des supporters.
09:43 Ça fait juste des mois que nous le disons.
09:45 C'est très simple, il faut arrêter les supporters.
09:48 À Nantes, il n'y aura que des supporters de Nantes.
09:50 À Nice, il n'y aura que des supporters de Nice.
09:52 On ne veut pas de cette société-là.
09:54 C'est pas possible.
09:55 Et le plaisir du stade, des deux équipes soutenues, on n'a qu'à faire comme les Anglais pour mettre fin aux Ligans.
10:03 Ils ont identifié les supporters ultra qui posaient le plus de problèmes.
10:07 Et le soir du match, ils doivent aller pointer au commissariat pour dire "je ne suis pas dans le stade".
10:12 Vous n'y arriverez pas.
10:13 Pourquoi ? Ils y sont arrivés.
10:14 Parce que c'est comme ça.
10:15 Sans interdire le déplacement des supporters.
10:16 Vous n'y arriverez pas.
10:17 Ah bon ?
10:18 Voilà, moi je connais ce milieu-là, vous n'y arriverez pas.
10:20 Oui, je me doute.
10:21 Vous n'y arriverez pas.
10:22 Aujourd'hui, vous n'y arriverez plus.
10:23 Pendant un an.
10:24 Donc les supporters, les supporters ne voyagent plus.
10:27 Mais non.
10:28 D'abord, les positions ont autre chose à faire le samedi que d'assurer la sécurité des supporters qui voyagent.
10:33 Ils ont autre chose à faire dans la société d'aujourd'hui, pour tout vous dire.
10:36 Et puis, à Marseille, il n'y aura que des supporters marseillais.
10:39 Et puis à Paris, il n'y aura que des supporters parisiens.
10:41 Mais en fait, si on…
10:42 Ecoutez, comme ces gens-là ne peuvent pas s'entendre, ils se donnent des rendez-vous…
10:45 Ils vont priver d'une passion des personnes qui peuvent se déplacer, qui ne peuvent aucun…
10:49 Ils ont simplement la passion et la mention.
10:51 Écoutons Mme Oudéa Castérat.
10:52 Il faut isoler les violents.
10:53 Eh bien, isoler…
10:56 Écoutons Mme la ministre des Sports.
10:59 Je pense qu'on ne peut pas continuer comme ça dans le foot.
11:02 J'ai échangé longuement avec Vincent Labrune, le patron de la Ligue de foot, hier.
11:05 Il partage mon désarroi.
11:07 Alors, en même temps, il faut être lucide là aussi sur le fait que ça n'est pas spécifique à la France.
11:14 C'est juste pas possible de continuer comme ça.
11:17 Donc, il faut une initiative globale, une réponse globale et à situation radicale, mesure radicale.
11:25 Je pense que quand le match, en tout cas, quand il présente un risque,
11:28 oui, je pense qu'il faut, là pour l'instant, s'arrêter sur les déplacements de supporters.
11:33 Je pense que c'est incontournable d'avoir un temps de retour à une situation de moindre violence.
11:39 C'est juste pas possible qu'on ait des forces de l'ordre qui soient à ce point sursollicitées,
11:42 des biens détruits, des bus caillassés, des personnes blessées, maintenant un mort.
11:46 Basta ! Ça suffit.
11:48 Ça suffit.
11:50 Donc, on va prendre l'initiative avec le ministre de l'Intérieur, avec le garde des Sceaux,
11:56 avec la Ligue de foot professionnelle, avec la fédération, avec l'ensemble des clubs.
12:00 Il faut une réponse globale et extraordinairement déterminée.
12:04 Elle a raison. Elle a raison.
12:06 C'est des guets tapants.
12:07 Vous allez mettre des supporters en danger de mort ?
12:11 Mais ça sert juste à masquer la réalité, en fait.
12:13 C'est-à-dire que oui, ce sera moins dangereux les soirs de match,
12:16 mais le problème n'est pas la violence dans le foot.
12:19 C'est une des parties du problème, mais c'est la violence dans la société tout court.
12:22 Sauf que dans le rugby, ça n'existe pas.
12:24 Je suis d'accord avec vous.
12:25 Les ultras, c'est un phénomène de foot.
12:27 On est d'accord là-dessus.
12:28 Arrêtez de nous être d'accord.
12:30 Laurent Oberton a écrit "La France orange mécanique" il y a dix ans.
12:33 Il se faisait cracher dessus.
12:34 Et aujourd'hui encore, il y a des médias qui nous expliquent.
12:36 Il est reçu partout.
12:37 Aujourd'hui, c'est bien pour lui. Il est réhabilité.
12:40 On l'avait invité il y a dix ans, il se faisait insulter Laurent Oberton.
12:43 Bien sûr.
12:44 Insulté par les mêmes qui le reçoivent aujourd'hui.
12:46 Et vous avez aujourd'hui le chiffre de 120 attaques au couteau par jour qui est discuté.
12:50 C'est un chiffre du Figaro tiré d'une étude de l'INSEE,
12:52 qui est discuté et remis en cause par des médias, toujours les mêmes,
12:55 pour vous expliquer que vous ne voyez pas ce que vous voyez.
12:58 Et c'est ça le problème, si vous voulez.
13:00 Les batailles entre les supporters, ça a toujours existé.
13:02 Ça se réglait avant avec les poings, maintenant avec les couteaux.
13:04 Un club de la dimension de Nantes, les ultras, les violents,
13:08 ça représente combien d'individus ?
13:10 C'est quelques dizaines, c'est plusieurs centaines.
13:13 Est-ce qu'il ne peut pas y avoir une réponse sécuritaire et judiciaire,
13:17 individualisée pour chacun d'entre eux,
13:19 comme encore une fois les Britanniques l'ont fait contre les hooligans,
13:22 avec des résultats probants ?
13:24 Essayons. L'interdiction de stade existe.
13:28 Pascal, c'est quoi un match à haut risque ?
13:31 C'est quoi un match à haut risque ? C'est quoi un match risqué ?
13:34 Là, visiblement, il y avait un contentieux.
13:36 Mais après, comment vous empêchez des gens, même s'ils ne sont pas au stade,
13:42 d'aller dans la ville ?
13:44 Je crois que le Conseil d'État s'est déjà penché sur la question.
13:47 Vous ne pouvez pas empêcher.
13:49 Vous avez le droit de rassemblement.
13:51 Comment empêcher ?
13:53 Si vous empêchez les supporters de voyager, c'est assez facile.
13:57 Il n'y aura pas de billets qui seront vendus.
14:00 Ils pourront venir à titre individuel.
14:02 Oui, mais à ce moment-là, ce n'est pas du tout la même chose.
14:05 Il y a des groupes qui ont commencé à picoler.
14:09 C'est assez facile.
14:11 Le coup de couteau qu'il a donné à Nantes ?
14:14 C'est le chauffeur de VTC.
14:17 On parle de supporters violents.
14:20 Non, mais ce n'est pas le...
14:22 Attendez, je veux bien t'entendre.
14:25 J'ai bien compris que le chauffeur de VTC, ce n'était pas un agneau de l'année,
14:31 mais il me semble quand même qu'il fait partie des agressés.
14:35 Il avait effectivement un couteau.
14:38 Il s'est défendu avec son couteau.
14:40 Il lui-même a tué.
14:42 Il va être mis en examen pour remettre en ordre.
14:45 Pardon de faire une différence entre une horde de gens
14:49 qui vont avec des couteaux pour planter des blancs quelque part
14:52 et des supporters complètement irresponsables,
14:55 qui mènent un guet-apens.
14:58 Et il y a un type, encore une fois, je ne suis pas en train de vous dire qu'il n'en a pas rajouté,
15:02 mais on ne peut pas le présenter, lui, comme le coupable.
15:06 Il l'aime.
15:08 Mais la justice regardera dans quelles conditions il a porté ce coup de couteau.
15:12 S'il est retrouvé acculé, qu'il a eu peur...
15:15 Justement, la vidéo est assez terrible parce qu'il y a deux coups de couteau.
15:19 Et le deuxième, c'est pour ça qu'il sera un homicide volontaire.
15:23 Vous pensez qu'en la vie, une fois que vous êtes agressé,
15:26 vous êtes un modèle de raison, de rationalité ?
15:29 Le deuxième coup de couteau serait porté, je le dis au conditionnel,
15:32 au moment où l'homme...
15:34 Mais c'est possible !
15:36 Mais je n'ai pas terminé.
15:38 Serait porté au moment où l'homme est à terre.
15:40 J'ai compris !
15:42 Ça n'a rien à voir avec le caillassage du bus de la République lyonnais
15:45 par des Marseillais en dehors du stade du Vélodrome.
15:48 En tout cas, je trouve que dans cette séquence,
15:51 vous avez tout ce que la société française, comme toujours,
15:54 a fait de la violence.
15:56 Je découvrais que des gens qui conduisent des VTT ont eu je ne sais combien de VTC.
16:00 Pas VTT d'ailleurs, j'ai dit VTC.
16:02 Évidemment, ce n'est pas la même chose.
16:04 L'attaque au couteau à Paris.
16:06 Paris a attaqué samedi soir un islamiste radical qui a tué un touriste
16:10 qui est à la fois allemand et germano-philippin, si j'ai bien compris.
16:14 Là, le système se met en place pour nous expliquer
16:17 que l'islamisme n'a rien à voir là-dedans.
16:20 C'est la psychiatrisation.
16:22 Quand le système prend cette information,
16:25 il lui faut un peu de temps pour réagir.
16:28 Parce que d'abord, on pourrait dire que c'est l'islamisme.
16:32 Ce n'est pas vraiment ça.
16:34 C'est plus d'abord la psychiatrisation.
16:36 En premier lieu, le ministre de l'Intérieur.
16:39 Je trouve que le système là a été dans sa forme la plus modeste et la plus timide.
16:47 Le système là n'a pas contesté, n'a pas barguigné sur le fait qu'il y avait eu du ala Ouagbar tout de suite.
16:54 Le système là n'a pas caché ni le prénom, ni le nom.
16:58 Le ministre de l'Intérieur.
17:00 Sur le prénom, il y a eu un petit...
17:03 Le système a quand même dit "il est français et né en France, il s'appelle Armand".
17:06 C'est pas faux.
17:07 C'est un français né en France.
17:09 Il est né en France.
17:11 Tu vas me faire des tractés errants.
17:13 J'entends "français né en France" qui s'appelle Armand.
17:17 Tu ne donnes pas la même info.
17:19 Si le système fonctionnait comme il a fonctionné samedi soir, c'est le système médiatique.
17:24 Samir Haïk, rends-moi.
17:26 J'ai vu le système dans de pires conditions.
17:28 Ce qui est intéressant, c'est qu'effectivement, il n'y a pas eu de ratage judiciaire ou même psychiatrique.
17:32 C'est pour ça, peut-être, qu'il faut changer les lois.
17:34 Ça veut simplement dire que les lois ne sont pas bonnes.
17:36 C'est pas la peine.
17:37 Si.
17:38 Mais c'est pas la peine.
17:39 Si le type est tombé, me semble-t-il, moi je suis juge.
17:43 Je vois un type arriver.
17:45 On m'explique que c'est un islamiste qui a tenté un attentat.
17:51 Je vous assure que me connaissant moi, pour des raisons prophylactiques,
17:56 je vais essayer de le garder le plus longtemps possible en prison.
17:59 C'est pour ça qu'il faut changer les lois.
18:00 C'est ce que je dis.
18:01 Ce que veut dire Jehouliam Benalal, c'est qu'il a encore eu 10 ans de prison et qu'il a été condamné à 5 ans.
18:06 Il a été condamné à 5 ans de prison pour association de malfaiteurs.
18:09 Il a été condamné à 5 ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme
18:15 après un projet d'action violente à la Défense en 2016.
18:18 Nous sommes d'accord.
18:20 Le principe de précaution dont on reballe les oreilles dans tous les domaines,
18:25 c'est-à-dire qu'on a enfermé tous les Français au nom du principe de précaution avec le Covid,
18:30 on a vacciné tous les Français au nom du principe de précaution,
18:33 les fichés S, il y en a 5000 dehors, au nom du principe de précaution radicalisé.
18:40 Il y en a 20 000 en tout et je crois qu'il y en a 5000.
18:42 Au nom du principe de précaution, les 5000 fichés S, vous savez où on les met ?
18:47 Pourquoi pas ? Où il faut les mettre ?
18:48 Il faut peut-être les empêcher de sortir tout simplement.
18:50 Au nom du principe de précaution.
18:52 Au nom du principe de précaution, si vous ne feriez plus rentrer aucun migrant,
18:59 croyez-moi, ça irait mieux.
19:03 L'argument de m'expliquer qu'il est de nationalité française prouve l'échec de l'intégration.
19:17 On va marquer une pause, on écoutera beaucoup de témoignages de ses amis notamment.
19:23 C'est vrai que ce fameux principe de précaution agit sur des choses qui sont peu importantes.
19:30 Et sur des choses qui sont extrêmement importantes, comme la sécurité des Français,
19:33 on pourrait peut-être sortir cette carte-là.
19:36 Pourquoi pas en tout cas.
19:37 La pause et nous revenons dans une seconde.
19:39 Noémie Schultz est avec nous pour cette attaque au couteau à Paris.
19:45 Je voudrais qu'on voit le profil de l'agresseur avec Mathieu Devez.
19:50 Après, nous allons compléter avec vous les informations que nous donne Mathieu.
19:55 Il s'était converti à l'islam en 2015 à 18 ans et avait très rapidement basculé dans l'idéologie djihadiste.
20:03 Fiché pour radicalisation islamiste, l'assaillant franco-iranien avait même prêté allégeance à l'État islamique.
20:09 Fin octobre, sa mère avait signalé le comportement de son fils.
20:12 Une information confirmée par le procureur de la République antiterroriste Jean-François Ricard.
20:17 La mère de l'agresseur avait signalé son inquiétude quant au comportement de son fils qui se repliait sur lui-même.
20:23 Toutefois, aucun élément n'avait permis de susciter de nouvelles poursuites pénales dans ces circonstances.
20:31 En l'absence de trouble, il était impossible pour les services de police de le faire hospitaliser d'office.
20:36 Sa mère avait de son côté refusé son hospitalisation forcée.
20:40 Quelques jours plus tard, elle assurait même qu'il allait mieux.
20:43 Toujours depuis le mois d'octobre, l'assaillant avait créé un compte Twitter où il partageait de nombreuses publications sur le Hamas et plus généralement sur la Palestine.
20:51 Il avait peu avant le drame publié une vidéo apportant son soutien aux djihadistes agissant dans différentes zones
20:57 et avait selon le procureur noué des liens avec des individus ancrés dans l'idéologie djihadiste.
21:03 S'il était ami sur Facebook avec le futur auteur de l'attentat de Magnanville, aucun échange n'avait eu lieu entre eux.
21:10 De même s'il avait aussi eu quelques échanges avec un des futurs auteurs de l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray,
21:17 c'était sans lien néanmoins avec la préparation de cet acte violent.
21:22 Lors de sa garde à vue, l'assaillant revendique totalement son geste et dit avoir agi seul.
21:27 La garde à vue de ses parents a elle été levée ce soir.
21:30 Ce qu'il faut préciser c'est que ce que dit le procureur antiterroriste sur les liens qu'il a eu avec des terroristes,
21:38 notamment Larossi Abala qui a tué le couple de policiers à Magnanville
21:43 et Adèle Kermiche qui est un des auteurs de l'attentat visant le père Hamel,
21:48 ça remonte à 2016 et ça montre qu'à l'époque déjà il était extrêmement radicalisé.
21:56 Et d'ailleurs c'est dans la foulée de l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray qu'il avait été interpellé, mis en examen
22:01 et il a été jugé en 2018 pour un projet d'action violente.
22:07 Il avait été condamné pour association de malfaiteurs en vue de commettre une action terroriste,
22:12 on l'a dit, à 5 ans de prison, donc à 4 ans ferme.
22:16 Et donc il était, c'est quelqu'un qui était identifié.
22:20 On sait aussi que pendant sa détention il a pu tenir des propos parfois extrêmement inquiétants
22:25 puisqu'en 2019 alors qu'il est incarcéré, il explique à un surveillant qu'il entend des voix de djihadistes,
22:32 notamment des terroristes morts au Bataclan, qui lui parlent de passage à l'acte.
22:36 Il parle aussi du fait d'égorger ses parents, ce qui avait entraîné bien sûr des mesures de sécurité renforcées en prison,
22:42 bien sûr des mesures renforcées à sa sortie de prison pendant la période de sursis mise à l'épreuve.
22:48 Et puis avril 2023, on arrive à la fin de cette période où il avait été condamné, à la fin de l'injonction de soins
22:55 et c'est là effectivement qu'on ne peut plus le surveiller médicalement.
22:58 Il était surveillé administrativement, il était toujours dans le comité des mateurs des services de renseignement.
23:04 Qui peut croire qu'une personne comme ça est récupérable ? Qui peut croire ça ? Personne.
23:11 Vous le savez, tout le monde le sait, nous le savons tous. Donc qu'est-ce que nous faisons de ces gens-là ?
23:16 D'où la proposition de Gérald Darmanin là de dire qu'il faudrait qu'on puisse leur donner une injonction de soins
23:23 parce que là la mère a signalé, elle a observé un changement chez son fils à la fin du mois d'octobre,
23:27 elle fait le lien avec ce qui se passe en Israël, mais elle refuse l'hospitalisation forcée
23:33 et elle dit avoir peur des représentants de la part de son fils.
23:35 Mais depuis 2016, c'est possible l'injonction de soins demandées par le préfet en cas de menace pour l'ordre public ?
23:43 Mais là, ce que disent précisément, c'est qu'ils n'avaient pas identifié précisément la menace.
23:48 Oui mais c'est qu'ils n'avaient pas identifié précisément la menace.
23:50 C'est pour ça que si vous ne prenez pas des lois, si vous ne faites pas voter des lois générales,
23:55 il y en a 5000, vous ne pouvez pas mettre derrière chaque personne un policier ou un médecin ou un psychiatre ou que sais-je.
24:01 C'est impossible.
24:03 Moi ce qui me choque le plus, c'est qu'on a quand même tendance à faire passer l'argument psychiatrique
24:07 avant l'argument de radicalisation. Pardonnez-moi, mais vous avez vu que dans tout son parcours,
24:12 à un moment donné, il explique, il manipule les gens auxquels il s'adresse.
24:15 Non, non, tout va bien, je lis maintenant, je ne suis plus islamiste.
24:19 Ça veut dire qu'il a suffisamment de lucidité pour avoir un comportement normal
24:23 et aujourd'hui on nous explique qu'en fait, c'est parce qu'il n'a pas suivi son traitement psychiatrique
24:27 qu'il est passé à l'AC. Non, c'est un radicalisé.
24:29 Il y a deux façons dans la vie de tuer quelqu'un de sang-froid, ou bien vous êtes fou,
24:33 ou bien vous êtes ultra radicalisé, pardon.
24:35 Est-ce que vous croyez très sincèrement que des types qui sont capables de se faire sauter dans des pizzerias
24:42 en s'entourant d'une ceinture explosive sont des modèles d'équilibre ?
24:46 Est-ce que vous croyez que les tueurs du Hamas, quand ils découpent en morceaux les bébés, sont des gens équilibrés ?
24:52 Donc l'argument psychiatrique, il est totalement stupide.
24:55 Implicitement, mais nécessairement, ce genre de terroristes islamistes sont des fous furieux et dangereux.
25:03 Donc la réalité, elle est là.
25:05 Je voudrais dire deux choses.
25:07 Je maintiens que j'en veux au juge qui l'a eu en face de lui et qui pouvait le condamner à 10 ans
25:13 de ne pas lui avoir donné le maximum parce que le pauvre Germano et Philippin,
25:19 ils seraient encore vivants.
25:21 Et je veux dire aussi autre chose.
25:23 C'est bizarre, le débat n'est pas là-dessus.
25:26 Lorsque Breivik, le tueur d'extrême droite, a fait ce qu'il a fait,
25:32 et qui n'était pas non plus un modèle d'équilibre,
25:34 a fait ce qu'il a fait en Norvège, on a scruté toutes ces lectures.
25:39 On a vu qu'il avait lu un tel, lu un tel, lu un tel.
25:42 Tous les types étaient responsables.
25:44 Et là, on ne pourrait pas imaginer, parce qu'il parle des musulmans tués à Gaza, etc.
25:50 On ne pourrait pas imaginer qu'il y ait un terrorisme d'atmosphère.
25:53 On ne pourrait pas imaginer que les gens qui expliquent...
25:55 – Mais ce travail est fait par les enquêteurs, on a déjà les éléments.
25:57 – Non mais on ne pourrait pas imaginer que...
25:58 – Non mais en clair, est-ce que Jean-Luc Mélenchon pourrait être pointé du doigt
26:00 sur des personnalités un peu faibles comme celle-là ?
26:03 – Il se trouve, je ne fais pas de rapport de cause à effet.
26:06 – En tout cas, certains le feraient si c'était...
26:08 – Ah, je peux vous dire qu'il se trouve qu'il a dit "Vive la résistance", etc.
26:13 Je peux vous dire que si ça avait été un tueur d'extrême droite
26:16 et que Marine Le Pen avait fait une déclaration aussi enflammée quelques heures avant,
26:21 je peux vous dire qu'on aurait fait le rapprochement.
26:23 – Le système, le fameux système, en boucle, expliquerait que le responsable
26:29 de celui qui est passé à l'acte, c'est Marine Le Pen ou Éric Zemmour ou Jordan Bardella.
26:33 – Je ne comprends pas, parce qu'il l'a expliqué la semaine dernière,
26:36 Marine Le Pen et Bardella étaient responsables de ce qui ne s'est pas passé en France sur les actes.
26:40 – De l'ultra-droite.
26:41 – De l'ultra-droite qui...
26:42 – J'ai vu une interview de Marion Maréchal dans le Figaro ce soir.
26:46 "Le coupable n'est ni l'ultra-droite, ni la psychiatrie, ni la fatalité.
26:49 La responsable à chaque fois porte le nom de l'immigration, de l'islamisme, du laxisme judiciaire,
26:54 de la sécession culturelle, de la haine de la France et du mécréant,
26:57 de l'aveuglement et de la lâcheté."
26:59 Voilà ce que dit ce soir Marion Maréchal.
27:03 – Ce qui est sûr, juste pour revenir sur la psychiatrie, c'est que ce qu'on peut dire,
27:06 c'est qu'on verra, il y aura des expertises pendant l'enquête,
27:09 alors qu'à l'heure actuelle, ça fait 48 heures qu'il est en garde à vue
27:11 et que son état est jugé compatible avec un placement en garde à vue.
27:13 – Bien sûr.
27:14 – Visiblement, il répond aux questions, il n'est pas été interné parce qu'il n'était pas en état de...
27:19 – Alors, écoutons quelques témoignages.
27:21 – Les expertsises que donneront les expertsises.
27:22 – Lors du premier jugement, on n'a pas dit que...
27:24 – Il a parlé des questions d'altération et d'abolition du disordre.
27:26 – Ecoutons quelques témoignages de ses amis, qu'ont récupéré, en tout cas de ses relations,
27:30 qu'ont récupéré les équipes de CNews, et je vous propose d'écouter ce premier témoignage.
27:34 – En 2016, ça m'a surpris la première fois qu'il est allé en prison,
27:38 j'étais très surpris parce qu'on ne s'y attendait pas.
27:40 Par contre, quand il est sorti en 2020, on savait à peu près dans quoi il s'était lancé.
27:46 Et donc non, ça ne m'a pas surpris parce qu'on le voyait à peu près...
27:50 on le voyait très souvent dans le quartier, donc même nous, on avait peur, on se disait...
27:55 enfin, on avait peur, c'est un grand mot, mais on se disait,
27:57 bon, on espère qu'il est sorti de prison et que tout va bien,
28:00 mais apparemment, il était suivi, il était tout le temps surveillé,
28:04 donc la vraie question qu'on se pose, c'est comment ça se fait qu'il a réussi à faire...
28:08 comment ça se fait qu'il se retrouve un samedi soir à Paris sans surveillance,
28:11 alors qu'il était tout le temps en surveillé ?
28:14 Il y avait toujours des agents qui le suivaient, et nous, on les voyait dans le quartier,
28:17 donc ce que je dis, c'est vrai, on a vu ça à notre propre yeu.
28:20 – On apprend qu'il était surveillé régulièrement,
28:24 donc on met en place un système de surveillance,
28:27 donc c'est des fonctionnaires, évidemment, qui ont peut-être autre chose à faire,
28:31 que plutôt que ces gens-là, effectivement, qui sont absolument irrécupérables,
28:35 on les met en dehors de la société, jusqu'à la fin de leur vie.
28:38 – Mais on va vous répondre les autres droits, Pascal.
28:40 – Non, mais en dehors de la société, c'est-à-dire qu'on change les lois,
28:44 c'est-à-dire qu'à partir du moment où ce monsieur, il est condamné
28:48 pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme,
28:52 après un projet d'action violente à la Défense en 2016,
28:56 en fait, ce n'est pas 4 ans qui restent, c'est toute sa vie.
28:58 On considère qu'il est perdu pour la société,
29:01 on considère ça au nom du principe de précaution,
29:03 c'est-à-dire que tout les radicaliser, c'est une nouvelle…
29:07 comment dire… c'est quelque chose qui n'existait pas il y a 15 ans,
29:10 il y a 20 ans, il y a 30 ans, ces radicalisations-là.
29:12 On considère effectivement que ces gens sont perdus pour la société.
29:16 Écoutons un de ses voisins qui témoigne.
29:20 – Je suis connu ce gamin-là, il avait 3-4 ans, à peu près, au début,
29:25 donc à la maternelle, là aujourd'hui, je savais qu'il avait passé le bac,
29:29 je savais aussi qu'il suivait des études, donc si on le voyait beaucoup moins,
29:33 c'est peut-être parce qu'il partait faire des études, je ne sais où.
29:37 Comme sa soeur d'ailleurs a fait aussi des études,
29:40 et bon, c'est une famille sans problème, sans rien,
29:46 pas de problème dans la résidence,
29:50 il doit avoir rien dans la résidence non plus, ils sont à jour, voilà quoi.
29:54 – Et puis ce matin, j'étais à l'heure du déjeuner avec Maxenss,
29:58 qui est un jeune lyonnais qui était venu à Paris en week-end pour la première fois.
30:02 Maxenss, il était avec deux amis, il a 18 ans,
30:05 et il a assisté à ce qui s'est passé samedi soir,
30:08 et il racontait sur l'antenne d'Europe 1.
30:10 – On voulait aller sur le pont pour prendre des photos de la tour Eiffel,
30:15 parce qu'on nous avait dit que c'était un très bon spot,
30:18 et en voulant y aller, on arrive, on voit une touriste d'apparence asiatique
30:23 qui commence à crier, donc nous on se rapproche, on veut voir ce qui se passe,
30:27 et on voit deux hommes qui visiblement sont en train de se battre,
30:30 donc un homme habillé tout en noir, et un homme qui avait l'air d'être aussi un touriste asiatique,
30:33 donc sûrement l'homme allemand.
30:36 Et puis à un moment, le touriste asiatique ou allemand se sépare,
30:42 et on voit l'homme tout en noir qui lui attème un coup de couteau.
30:45 Donc là l'homme tombe immédiatement, il essaye de se relever,
30:49 il est à 3 mètres et il s'écroule par terre sur le trottoir.
30:53 Et là l'homme avec le couteau commence à agiter son couteau devant vraiment tout le monde,
30:57 et puis je vois un autre homme qui commence à courir pour fuir,
31:00 en venant dans notre direction.
31:03 Et là du coup, l'homme au couteau commence à le prendre en chasse,
31:06 donc commence à courir vers nous aussi, donc là il commence à y avoir un mouvement de foule,
31:09 tout le monde court, tout le monde panique.
31:11 Mais au final je crois qu'il nous a pas sévit très longtemps,
31:13 il s'est retourné au niveau de la victime qu'il avait déjà attaqué au couteau.
31:19 Puis après nous on est allés, on a croisé la police,
31:22 la police a intervenu super rapidement.
31:24 Est-ce qu'il faut croire à la déradicalisation ?
31:28 C'est un sujet sur lequel on peut débattre.
31:32 Pendant des heures, je vous propose d'écouter Laurent Oberthon,
31:35 qui était sur l'antenne de CNews ces dernières heures.
31:39 Je pense que ce genre d'individu instable et potentiellement dangereux
31:43 trouve dans l'islam sa structure mentale absolue,
31:46 c'est-à-dire que ça lui donne une mission, une raison d'être, de vivre et de mourir.
31:50 Et le stage de déradicalisation fait sourire tout le monde,
31:54 parce que les résultats sont absolument lamentables.
31:57 C'est simplement pour dire qu'on fait quelque chose,
31:59 et qu'en France, quand on a un problème, on met de l'argent sur le problème,
32:02 en se disant qu'on va le résoudre,
32:04 comme ça ça donne l'impression qu'on agit et qu'il se passe des choses.
32:06 Malheureusement, les résultats sont absolument lamentables.
32:09 Depuis 2012, il y a eu 300 morts sur le terrorisme islamiste dans notre pays.
32:14 300 Français sont morts depuis 2012.
32:16 Mais le problème, c'est l'ultra-droite.
32:18 Non, je ne vous ai pas dit ça.
32:20 Non, mais la société médiatique, c'est ce que j'ai entendu toute la semaine dernière.
32:23 Donc, je permets simplement cette remarque.
32:25 Ce n'est pas pour ça, par ailleurs, que je soutiendrai des manifs avec ce qui s'y passe.
32:30 Je ne mets pas les choses au même niveau, je veux juste terminer sur une idée.
32:34 Donc, 300 morts depuis 2012.
32:36 La question aussi, comment à l'échelle internationale, on combat plus efficacement une idéologie ?
32:41 Parce qu'ils sont abreuvés d'une idéologie.
32:45 Donc, cette dimension-là, pour savoir comment on la combat plus efficacement
32:51 que ce qui s'est fait sur les 20 dernières années, est aussi un sujet.
32:55 La déradicalisation, c'est une escroquerie.
33:01 Ça n'a aucun sens, ce sont des dépenses,
33:04 mais autant jeter l'argent par les fenêtres, sans parler de la taquilla qu'ils font.
33:09 Si jamais ils semblent déradicalisés, très certainement, ils finent.
33:13 Maintenant, il est vrai aussi que vous avez des gens qui se déradicalisent tout seuls,
33:19 qui ouvrent les yeux, qui s'amendent, évidemment, qui sortent d'un certain atmosphère.
33:26 Mais pour lutter contre l'idéologie islamiste, il n'y a que la police,
33:32 il n'y a que les soldats et qu'il y a les frontières.
33:35 Tout le reste, c'est de la littérature.
33:37 Et pour les Jeux Olympiques, qu'est-ce qu'on fait ?
33:39 La cérémonie d'ouverture.
33:41 C'est mis dans une belle panade.
33:45 En même temps, la Coupe du monde de rugby s'est bien passée,
33:49 l'arrivée de Charles III s'est bien passée.
33:52 Mais vous avez une cérémonie d'ouverture sur la Seine, un ciel ouvert.
33:56 Et vous savez le niveau de sécurité qui entoure, par exemple, les délégations américaines ou israéliennes.
34:01 Moi, je vous donne mon billet qu'ils n'accepteront pas de monter sur les péniches,
34:07 ou sur les bateaux.
34:10 Ça me paraît évident, mais juste, vous avez vu le témoignage de ce monsieur Marcel qui explique,
34:15 famille normale, il a...
34:17 Parce qu'il y a une donnée qu'on aborde rarement, c'est quand même la puissance des réseaux cryptés sociaux.
34:24 Parce qu'en fait, ils se radicalisent à l'insu du plein gré des familles,
34:29 qui autour trouvent que l'ambiance était normale,
34:31 que, oui, un enfant qui regarde un iPad ou qui regarde un écran,
34:35 vous n'êtes pas forcément en train de regarder ce qu'il fait.
34:37 Et cette radicalisation-là, elle se fait à bas bruit,
34:40 et elle est, à mon avis, extrêmement efficace.
34:42 Ils échangent des vidéos terrifiantes, et ils se radicalisent comme ça.
34:46 - Mais j'entends... - Comment lutter contre ça ?
34:48 C'est pas la plateforme Farouk. Jean-Luc Mélenchon.
34:50 - J'entends l'argument sur la cérémonie d'ouverture de dire que si on y renonce,
34:53 c'est une victoire pour les islamistes.
34:55 Mais 45 000 agents des forces de l'ordre vont être mobilisés.
34:59 Ça va demander des mesures sécuritaires d'une dimension nouvelle.
35:03 Je pense d'ailleurs qu'il faudra les accepter.
35:05 Il va pas falloir aller à être sur un événement exceptionnel, une mesure exceptionnelle.
35:10 Mais on va aussi mobiliser un nombre considérable d'agents,
35:15 et se démobiliser sur d'autres lieux.
35:17 - Jean-Luc Mélenchon.
35:19 D'abord, je peux vous citer le tweet qu'il avait fait sur la taille de Paris.
35:22 Hier soir, c'était dimanche, un meurtre et des blessures au motif délirant de religion.
35:26 Donc c'est quelque chose qu'il ne reconnaissait pas.
35:30 Le meurtrier fiché cap psychiatrique sous surveillance depuis un an,
35:34 après quatre ans de prison pour tentative d'assassinat.
35:37 C'est pas exactement une tentative d'assassinat non plus.
35:39 En fait, tout est faux.
35:40 - Il n'est pas fiché cap psychiatrique. - Rien ne va.
35:42 - Il n'est pas fiché cap psychiatrique. - Rien ne va.
35:44 - Jean-Luc Mélenchon, effectivement, prend généralement la marque.
35:47 - Il n'y a pas le mot islamiste, en fait. - Il n'y a pas le mot islamiste.
35:50 - C'est ça qui manque, en fait, un peu.
35:51 - Et puis, effectivement, Jean-Luc Mélenchon a déchaîné les passions
35:55 en s'en prenant à une journaliste, Ruth Elkrief, une journaliste remarquable.
35:59 Ruth Elkrief, manipulatrice.
36:01 Si on n'injurie pas les musulmans, cette fanatique s'indigne
36:04 avec le sous-texte que chacun comprend lorsqu'il vise Mme Elkrief.
36:09 Pourquoi a-t-il dit ça ?
36:10 Parce que Manuel Bompard était sur le plateau hier avec Ruth Elkrief.
36:13 Il y a eu un échange où, simplement, Ruth Elkrief a fait son métier.
36:18 Laurent Wauquiez avait répondu, d'ailleurs, à Jean-Luc Mélenchon.
36:24 Et Jean-Luc Mélenchon a décidé d'incarner politiquement le nouvel antisémitisme,
36:30 probablement par plus cynisme électoral, car il était auparavant un authentique républicain.
36:35 C'est d'autant plus détestable.
36:36 Jean-Luc Mélenchon a répondu.
36:38 Wauquiez m'afflige, met qu'en tente de m'assassiner.
36:42 Alors, j'ai pas malheureusement lu le tweet, si on peut le revoir.
36:47 Le tweet "Wauquiez m'afflige, met qu'en tente de m'assassiner"
36:51 ou quand des LFIs ont leur maison incendiée, mais vibrillant,
36:54 pour pouvoir passer à l'émission d'Elkrief.
36:56 Et puis le groupe TF1 a évidemment soutenu, le groupe TF1 a soutenu Ruth Elkrief.
37:03 Pas que le groupe TF1 d'ailleurs, puisque M. Darmanin a pris la parole ce matin, c'était sur BFM.
37:07 Écoutons-le.
37:10 Une cible dans le dos de Mme Elkrief, qui avait déjà eu beaucoup de menaces en tant que journaliste.
37:14 Elle faisait son métier, qu'elle soit une bonne ou une mauvaise journaliste,
37:17 pour M. Mélenchon, c'est pas le sujet.
37:18 C'est une démocratie, les journalistes font ce qu'ils souhaitent,
37:20 et ils interrogent comme ils le veulent les hommes ou les femmes politiques.
37:23 Donc j'ai décidé ce matin, vu les menaces que M. Mélenchon et d'autres,
37:27 puisque c'est un déchaînement de haine sur Internet,
37:29 de remettre une protection policière à votre consoeur.
37:32 Voilà où on en est, dans le comportement irresponsable de la France Insoumise,
37:36 de protéger de façon policière des journalistes 24 heures sur 24,
37:40 parce qu'on leur met des cibles dans le dos.
37:42 – Évidemment, les gens de l'ANUPS ont été assez discrets sur ce sujet, pour le moins.
37:51 – Écoutez, je pense maintenant que…
37:55 D'abord, je ne suis pas d'accord, je l'ai écrit à Laurent Wauquiez,
37:59 je pense que d'abord, l'antisémitisme de M. Mélenchon n'a plus rien de nouveau.
38:04 On attend longtemps que l'antisémitisme, sur fond d'antisionisme,
38:08 existe en France pour arrêter de dire qu'il est nouveau.
38:11 Il a supplanté le vieil antisémitisme d'extrême droite, c'est terminé.
38:16 Et d'autre part, je ne fais pas de procès d'insincérité à M. Mélenchon.
38:20 Je pense que ce n'est pas seulement de l'électoralisme de boutiquiers.
38:24 Il existe, mais je pense que M. Mélenchon est vraiment sincère
38:30 et de manière totalement froide.
38:34 Effectivement, M. Darmanin a raison, il met une cible sur Mme Elkriev
38:39 parce qu'elle a attenté, si vous voulez, à l'urbanité avec l'un de ses lieutenants.
38:44 Je peux vous dire que lorsque M. Mélenchon a été reçu samedi par Alibadou,
38:50 c'était autrement plus urbain.
38:52 – C'était sur France Inter.
38:54 – Mais je vous assure qu'il n'y avait aucun risque.
38:57 L'un gueulait, l'autre était aplati.
39:00 Il n'a même pas eu la curiosité d'interroger par exemple M. Mélenchon
39:04 sur les liens de la France Insoumise avec les FPLP
39:08 ou sur les déclarations à Tunis de son lieutenant Giroud.
39:11 – Mais je serai désaccord sur mon point, c'est purement de l'électoralisme.
39:14 – Non, non, non. – C'est purement de l'électoralisme.
39:16 – Terminé. – Non, mais cette émission sur France Inter.
39:18 – C'était incroyable. – C'est un monument.
39:20 – Il a commencé d'ailleurs… – C'est un vrai sermat.
39:22 Mais pour une raison simple, ils ont peur.
39:24 – Non, mais une petite parenthèse. – Il a peur. Alibadou, il a peur.
39:26 – Oh, je ne suis pas sûr que ce soit de la peur.
39:29 – Je ne pense pas qu'il partage… – Non, mais je ne dis pas ça.
39:31 Non, ce n'est pas de la peur. – Mais si, c'est de la peur.
39:34 – Disons que ce soit une crainte obséquieuse.
39:37 C'est plutôt sur ce terrain-là.
39:41 Mais ce que je veux dire par rapport à Mme Kriev,
39:44 et je terminerai là-dessus, il est très clair que c'est une cible
39:49 parce qu'évidemment, en creux, il y a les origines de Mme El-Kriev.
39:54 Donc quand on explique mensongèrement qu'elle déteste les musulmans,
39:59 on sait très bien le danger qu'il y a.
40:01 Mais quand même, je voudrais dire, je ne l'avais jamais dit,
40:03 mais je pense qu'il a quand même cherché la femme.
40:05 Parce que je viens de voir, juste avant de rentrer sur votre plateau,
40:09 le tweet de Mme Chikirou, qui est très proche,
40:14 comme on dit pudiquement, de M. Mélenchon.
40:17 Mais la manière dont elle s'en prend à Mme El-Kriev
40:23 en expliquant que tout ça, ça ne compte pas,
40:25 c'est une Russe parisianiste, et elle finit par vivre la Palestine,
40:29 on voit bien, je veux dire, l'emprise, l'emprise, ça existe.
40:34 Je pense que quelque part, je n'exclus pas que M. Mélenchon...
40:38 - Alors je lis ce qu'elle a dit pendant que le microcosme parisien des médias
40:43 parle de lui et joue les vierges.
40:45 "Effarouché", Ruth El-Kriev, "Israël bombarde, massacre,
40:48 "il va au bout de son génocide, à ce stade de l'histoire,
40:50 "il n'y a qu'une chose à crier, vive la résistance palestinienne."
40:53 - C'est un scandale absolu, mais juste, au-delà de l'antisémitisme sous-jacent.
40:57 - C'est extraordinaire.
40:58 - Au-delà de l'antisémitisme sous-jacent, il y a une autre chose,
41:00 moi, qui me choque, dans le tweet de Mélenchon,
41:03 c'est quand il la traite de fanatique.
41:04 Imaginez, normalement, les journalistes, la corporation,
41:08 toi à gauche, toi à droite, quand vous parlez de liberté d'expression.
41:12 Mais si ces gens arrivent au pouvoir, Pascal,
41:14 les fanatiques n'auront plus la parole.
41:16 Vous avez entendu les grands médias du service public s'insurger
41:20 contre cet obstacle à la liberté d'expression que représenterait Mélenchon ?
41:24 Pas du tout !
41:25 Donc, au-delà de l'antisémitisme sous-jacent,
41:28 ça ne peut plus durer, on ne peut plus continuer à voir...
41:32 Mais non !
41:33 Les gens se rendent bien compte de ce qui se passe.
41:35 - Vous vous trompez sur un point.
41:37 - Hier soir, je disais, je rêverais que le PDG de TF1
41:42 arrive à 20h10 et dise "Monsieur Mélenchon ne viendra plus jamais sur TF1",
41:49 après ce qu'il a dit sur une de mes journalistes.
41:51 Je rêverais de ça. Je rêverais de ça.
41:53 Ça n'arrivera jamais.
41:55 - Donc, ça veut dire que vous dites que vous ne pouvez plus l'affronter
41:58 sur un plateau sur le thème des idées.
42:01 - Tout le monde a peur.
42:04 - Tout le monde a peur.
42:05 - Tout le monde a peur.
42:06 - D'abord, je suis convaincu que ça reste...
42:08 - Mais d'être une cible ?
42:09 - Je suis convaincu que ça reste...
42:10 - Mais d'être une cible, ils ont peur.
42:12 Il n'y a qu'un rapport de force qu'il met en place.
42:14 - Il y a aussi peur.
42:15 - Peur aux journalistes et les journalistes se couchent devant lui.
42:18 - Contrairement à ce que pense Gilles William,
42:20 je suis convaincu que c'est de l'électoralisme,
42:22 quand bien même c'est du cynisme.
42:24 69% en 2022 des électeurs de confession musulmane
42:28 ont voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour.
42:31 Ils pensent pouvoir rééditer cela.
42:33 Ils pensent que ça a remplacé la lutte des classes.
42:35 - On est d'accord.
42:36 - Mais j'attire l'attention que,
42:37 au sein même des insoumis et de l'électorat,
42:40 il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas sur cette orientation,
42:43 qui trouvent qu'elle est affreuse, dégueulasse, cynique.
42:46 Il y a quelqu'un comme François Ruffin,
42:48 regardez ses déclarations depuis le 7 octobre,
42:51 elles ne sont pas quand même frappées d'indignité.
42:53 Il y a quelqu'un comme Fabien Roussel
42:54 qui dit un certain nombre de choses.
42:55 Donc il est quand même dans une voie d'isolement et de marginalisation.
42:59 - Oui, oui, oui.
43:00 - Il a pris les...
43:01 - Ce qui compte c'est les électeurs.
43:02 - Enfin, vous aurez besoin de l'UPS pour faire réélire des députés communistes.
43:05 - Mais non, il n'y en a plus.
43:06 - Oui, mais le moment venu, vous verrez.
43:07 - Pourquoi Fabien Roussel a été élu avec un camp de l'insoumis ?
43:10 - Oui, je sais qu'il a 20 ans.
43:11 - Non, non, mais là il y a une thèse.
43:12 - Enfin, quand...
43:13 - Il y a une thèse.
43:14 - Mais c'est fini ça.
43:15 - Non, mais ce n'est pas vrai.
43:16 - C'est fini.
43:17 - J'y crois pas du tout.
43:18 Il y a une grande thèse médiatique que j'entends maintenant.
43:19 On isole M. Mélenchon.
43:21 M. Mélenchon n'incarne pas l'extrême gauche.
43:23 Il n'incarne même pas les insoumis.
43:25 Ça n'est pas vrai.
43:26 Les insoumis, à part deux ou trois,
43:28 ils sont encore bien derrière le chef.
43:32 - Bon, voilà en tout cas ce qu'on pouvait dire ce soir sur Jean-Luc Mélenchon.
43:35 On va peut-être évoquer ce qui se passe en Israël
43:39 avec le sujet d'Adrien Spiteri,
43:42 et notamment sur les avancées militaires.
43:45 Et après, je vous donne la parole.
43:46 Sur ces images fournies par TSAHAL,
43:51 arme à la main,
43:52 ces soldats israéliens progressent dans la bande de Gaza.
43:56 Sur place, les combats sont intenses.
43:59 La nuit dernière,
44:00 deux sensibles du Hamas ont été visés,
44:02 à l'image de ce terroriste présumé.
44:05 L'offensive terrestre de l'armée israélienne s'étend progressivement.
44:09 - Nous les avons poursuivis dans le nord de Gaza.
44:13 Nous poursuivons désormais également le Hamas dans le sud de Gaza.
44:17 Nous opérons avec une force maximale
44:20 contre les terroristes israéliens.
44:22 Nous opérons avec une force maximale
44:25 contre les terroristes et les infrastructures du Hamas,
44:27 tout en minimisant les dommages causés aux civils
44:29 que le Hamas place autour d'eux comme boucliers.
44:32 Des dizaines de chars israéliens
44:34 sont entrés aujourd'hui dans le sud de l'enclave palestinienne.
44:38 Des opérations militaires menées, notamment à Kanyounès.
44:42 Dans la ville, de nombreux bâtiments sont détruits.
44:45 De la fumée s'élève encore dans le ciel.
44:48 Conséquence, de nombreux civils évacus.
44:51 - Je suis resté 33 jours au centre médical d'Al-Shifa à Gaza.
44:55 Puis l'armée israélienne a dit que nous devions nous rendre
44:58 dans les zones sûres du sud de la bande de Gaza.
45:00 Nous nous sommes rendus dans ces zones
45:02 et aujourd'hui nous évacuons à nouveau.
45:04 A quelques kilomètres de là, plus au sud, à Rafah,
45:07 les dégâts aussi sont importants.
45:09 Comme dans le reste de la bande de Gaza,
45:12 les hôpitaux de la ville sont débordés.
45:15 - C'est le 59e jour de guerre depuis la reprise des combats
45:18 vendredi à l'expiration de la trêve.
45:20 Le président du Sénat Jalal Arshie,
45:23 accompagné d'une délégation parlementaire
45:26 de toutes les sensibilités politiques,
45:29 se rendra en Israël dans 15 jours.
45:32 - Je ne sais pas exactement mesurer l'efficacité
45:35 de ce que fait Al-Arshie.
45:38 Il est certain qu'il marque des points.
45:41 Mais est-ce que c'est suffisant, alors qu'il y a une course
45:44 contre la montre?
45:46 - Je ne suis pas au courant du contenu de la situation médiatique
45:49 où on est beaucoup plus sévère envers Israël
45:52 qu'envers ceux qui utilisent les boucliers humains.
45:55 Je ne pense pas que le gouvernement israélien
45:58 ait l'éternité devant lui.
46:01 Donc est-ce que ça suffira pour suffisamment avoir le temps
46:04 sinon d'éradiquer le Hamas
46:07 ou de tuer les principaux responsables?
46:10 Très sincèrement, je n'en sais rien.
46:13 - Je voulais qu'on ait une pensée pour les deux plus jeunes otages.
46:16 Je remercie évidemment Michel, ce qui était avec nous ce soir
46:19 pour cette affaire dramatique qui s'est passée à Paris.
46:22 Je voudrais qu'on écoute M. Yossi Schneider.
46:25 J'espère que je prononce bien son nom.
46:28 Il est un ami de la famille Bibas.
46:31 Et ce petit enfant qui s'appelle Kfir,
46:34 notamment, que chacun connaît,
46:37 aujourd'hui n'est toujours pas libéré.
46:40 - Je sais que le gouvernement
46:43 et les diplomates du monde entier
46:46 font de gros efforts pour les ramener.
46:49 Mais si vous devez me demander si c'est suffisant,
46:52 la question est non.
46:55 Car si c'était suffisant, ils seraient là maintenant.
46:58 Le Hamas a libéré tous les enfants en captivité.
47:01 Ariel et Kfir sont les derniers, les derniers.
47:04 Kfir est le plus petit bébé en captivité.
47:07 Le plus jeune.
47:10 Et il est laissé à l'abandon.
47:13 - Il ne faudrait pas que le Hamas
47:16 obtienne une victoire politique
47:19 dans les territoires palestiniens
47:22 et dans les opinions publiques internationales.
47:25 Parce que ce qui se passe au sud de l'enclave,
47:28 aujourd'hui, c'est un bilan
47:31 pour les populations civiles palestiniennes très lourds.
47:34 Et je trouve que ça prend la direction
47:37 d'une impasse totale.
47:40 Avec y compris l'allié des Etats-Unis
47:43 qui commence à dire les choses très clairement.
47:46 Je ne sais pas si le Hamas au final
47:49 est affaibli par tout ça.
47:52 J'en doute.
47:55 Tant militairement que politiquement.
47:58 - Si on arrête de le combattre militairement,
48:01 on a la certitude scientifique
48:04 qu'il se portera mieux, le Hamas.
48:07 - Le bilan le plus lourd,
48:10 c'est les populations civiles.
48:13 - Pardon de ne pas me fier.
48:16 - Au chiffre.
48:19 - Le bilan des populations civiles
48:22 lorsque les alliés bombardaient
48:25 le pays,
48:28 je ne sais pas
48:31 si on recherche encore la responsabilité.
48:34 Cette sévérité particulière
48:37 appliquée à un petit Etat
48:40 me paraît un peu suspect.
48:43 - J'ai toujours défendu le droit d'Israël.
48:46 - Le peuple gazaoui est pris en otage.
48:49 Il a été demandé de se déplacer au sud.
48:52 Il se déplace au sud.
48:55 Il n'y a pas de bombardement propre.
48:58 Le peuple gazaoui va souffrir.
49:01 Deuxième chose, comment poursuivre deux buts à la fois ?
49:04 C'est ce qui m'interpelle dans la durée de ce conflit.
49:07 Vouloir libérer les otages et éradiquer le Hamas.
49:10 - La certitude, c'est que si on maintient
49:13 la pression militaire sur le Hamas,
49:16 il ne sera plus tenté de faire des concessions
49:19 en ce qui concerne les otages
49:22 et les otages, il n'y aura pas de concessions.
49:25 - Cette actualité était particulièrement lourde.
49:28 On peut peut-être esquisser un sourire
49:31 avec la séance de bouti-thérapie.
49:34 L'activité originale proposée par l'eurodéputé
49:37 Europe Ecologie-Les Verts, Marie Toussaint,
49:40 lors du lancement de sa campagne aux prochaines européennes.
49:43 Voilà comment on fait de la politique
49:46 à Europe Ecologie-Les Verts.
49:49 - 5, 6, 7, 8!
49:52 4, 5, 6, tout de suite!
49:55 - 1, 2...
49:58 (musique)
50:01 - Et les fesses!
50:04 Rapide, rapide, rapide, rapide!
50:07 (musique)
50:10 (applaudissements)
50:13 - Oui!
50:16 - Ça, c'est le bouti-thérapie.
50:19 C'est la pratique qui est basée
50:22 sur des danses afro-urbaines.
50:25 À partir de ça, les personnes peuvent relâcher
50:28 leurs émotions et guérir une partie de leur trauma
50:31 à travers des exercices collectifs.
50:34 - Est-ce que ça vous a poussé à voter pour la liste écologiste?
50:37 - Je ne me rends pas compte.
50:40 - Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?
50:43 - Une exploitation du corps de la femme,
50:46 en principe, dans l'univers intellectuel woke.
50:49 - Certains le disent.
50:52 - D'aucuns le pensent.
50:55 - Tout ça est désolant.
50:58 - Bon, j'ai vu Napoléon, M. Benkemon.
51:01 - J'espère que vous avez aimé.
51:04 - J'ai aimé, mais encore une fois, l'objectif...
51:07 - Une suite de tableaux.
51:10 - Je ne suis pas sûr que les gens qui voient ça
51:13 soient plus renseignés à la fin du film sur Napoléon,
51:16 mais bon, c'est du zapping, ça se voit.
51:19 - Une suite de tableaux.
51:22 - Waterloo, c'est une sacrée bataille.
51:25 - Je vous assure, c'est très bien.
51:28 - Vous n'allez pas voir un documentaire sur la campagne d'Egypte.
51:31 C'est jamais fait. En bas des pyramides,
51:34 personne n'a tiré sur les pyramides.
51:37 - On ne s'ennuie pas, vous avez raison, c'est un film d'aujourd'hui.
51:40 - C'est déjà pas mal.
51:43 - C'est du zapping, je parle de ça parce que vous étiez un grand amateur de cinéma.
51:46 - Vous préférez "La Belle Gance"?
51:49 - Oui. Vous savez que ça va ressortir, "La Belle Gance".
51:52 7h30 de film.
51:55 - "La Belle Gance", il n'a pas le fini. Il se prenait pour Napoléon.
51:58 Il est enterré avec un bicorne.
52:01 - Il est pas le seul.
52:04 - La version jouée de Napoléon.
52:07 - La version de 1927, c'est 3 écrans en même temps.
52:10 La version opéra, c'est 3 écrans en même temps.
52:13 - Nous, nous aimons bien Pierre Mondy, Raymond Pellegrain.
52:16 Qui se souvient de Raymond Pellegrain?
52:19 - Bien sûr.
52:22 - Pierre Mondy qui a joué également à Napoléon.
52:25 Et puis, Christian Clavier.
52:28 Il a tout joué.
52:31 - On avait l'impression qu'il allait dire "OK".
52:34 - Il était bon.
52:37 - C'était bien écrit.
52:40 - C'était Serge Lama en musique.
52:43 - On en a parlé.
52:46 On a chanté Lama pour l'après-midi.
52:49 - Napoléon, Napoléon...
52:52 - On a ennuyé tous ses cortèges.
52:55 - Dans un instant, on va repartir en Israël.
52:58 - On va être en ligne avec le colonel Raffaël.
53:01 Et le petit Kfir, l'enfant de 10 mois.
53:04 Quand est-il?
53:07 Est-ce qu'il y a des nouvelles?
53:10 On fera le point sur la journée d'aujourd'hui.
53:13 Et puis, on reviendra sur toutes les images,
53:16 sur cet attentat terrible qui s'est déroulé samedi soir.
53:19 - Merci à vous.
53:22 Je vais citer ceux qui étaient avec nous ce soir.
53:25 Jean-Luc Lombard, David Tonnelly, Jean-François Couvelard,
53:28 Benjamin Naud, Marouane Saïr, Florian Doré.
53:31 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
53:34 Notre ami Olivier dans une seconde.
53:37 - J'ai dit Pierre Mondy.
53:40 - Vous l'avez dit?
53:43 - Non.
53:46 - Il était formidable.
53:49 - Oui.
53:52 - Pierre Mondy, Abel Gance, Christian Clavier.
53:55 Mais il y en a d'autres.
53:58 Vous êtes plus Joséphine de Beauharnais.
54:01 - J'aime bien.
54:04 - La pause.