Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous et merci d'être avec nous. Sandra Buisson nous parlera évidemment de cette première journée le procès
00:07Samuel Paty, les assassins de Samuel Paty.
00:12Sabrina Medjaber est avec nous, Gilles-William Gognadel, Georges Fenech, Olivier D'Artigolle et Johan Ouzaïe.
00:18On sera également en direct des Etats-Unis sans doute avec Olivier Benkemoun, je l'espère en tout cas puisque demain vous le savez c'est l'élection américaine.
00:25Mais tout d'abord 40 militants palestiniens, pro-palestiniens de l'association Stop Génocide sont entre aujourd'hui dans les locaux de la Fédération Française de Football.
00:34Ils ont protesté contre l'organisation du match entre la France et Israël dans dix jours au Stade de France.
00:41Ces militants se sont assis dans le hall d'entrée de la Fédération, ils sont restés environ une heure.
00:46Il a fallu d'ailleurs les déloger avec les forces de police et une réunion sera organisée demain.
00:52C'est d'ailleurs une sorte de deal entre la Fédération et deux délégués de l'association.
00:56C'est le directeur général de la Fédé qui va recevoir deux délégués de l'association pour évoquer leurs demandes.
01:00Je vous propose d'écouter leur slogan.
01:03Pas de génocide dans nos vestiaires !
01:08Pas de génocide dans nos vestiaires !
01:12Israël assassine les partis de Palestine !
01:16Souvent, je le dis, ces scènes n'existent que parce que les chaînes info ou les réseaux sociaux existent.
01:24C'est-à-dire que si nous n'existions pas, cette scène n'existerait pas.
01:29Ces 40 personnes, la Fédération a souhaité les écouter.
01:34En tout cas, le mot génocide est répété.
01:37Effectivement, il est souvent discuté.
01:43Pourquoi est-ce que la Fédération a voulu les recevoir ?
01:46Ça, je ne comprends pas.
01:47Vous dites qu'ils sont 40.
01:4840 personnes extrémisées, galvanisées par leur haine d'Israël et par leur antisémitisme.
01:53Vous avez vu la pancarte qui a été diffusée à l'écran ?
01:56Ça n'a pas commencé le 7 octobre.
01:59Je vous dis la réponse.
02:01Pourquoi ?
02:02C'est que la Fédération est ouverte à toutes les paroles.
02:04Mais qu'est-ce qu'elles représentent ?
02:05Au nom de quoi ils sont reçus par la Fédération, ces 40 personnes-là, extrémisées ?
02:09Des antisémites, probablement, une partie d'entre eux, en tout cas, compte tenu de ce qu'on vient de lire.
02:13Ça n'a pas commencé le 7 octobre.
02:15Pourquoi est-ce qu'on donne du crédit à ces gens-là ?
02:17Pourquoi la Fédération leur donne du crédit ?
02:19Je précise, parce que tout le monde n'est pas au courant, sans doute,
02:21que le 14 novembre est prévu le match France-Israël au Stade de France,
02:26qui se jouera d'ailleurs en public, ça ne sera pas à huis clos,
02:30et qui se jouera sans doute dans des conditions de sécurité.
02:33Avec une jauge de 48 ?
02:35Non, a priori.
02:36Jusqu'au dernier moment, là, pour le moment, le stade est complet.
02:40Après, est-ce que la Fédération devait ou pas recevoir ?
02:44Vous pointez la responsabilité des réseaux sociaux et des informations au continu, vous n'avez pas tort.
02:52Vous devriez aussi penser à la responsabilité de la France insoumise.
02:56Vous devriez penser à la responsabilité de M. Boyard, qui a expliqué il y a deux jours,
03:02je ne veux pas qu'il y ait de match France-Israël.
03:07Les bouts de feu, ce sont eux, il n'y a aucun doute là-dessus.
03:14Et le match se passe à Saint-Denis, qui est quand même un endroit particulier.
03:22Vous imaginez l'effet des paroles de la France insoumise sur les habitants dont s'agit.
03:31Donc ce sont des bouts de feu.
03:33Pardon ? Vous voulez modérer mes propos, là ?
03:36Non, ce n'est pas ça.
03:37Je pense que c'est une minorité, même au sein de la France insoumise, ces positions-là.
03:42Je ne suis pas sûr que toute la Seine-Saint-Denis soit sur l'alignement de la France insoumise.
03:48Je ne l'espère pas, en tout cas.
03:52Regardez les résultats des juges.
03:54La France insoumise...
03:57Ça reste peut-être 30 % de ceux qui ont voté.
04:01Il y a très certainement des habitants de Seine-Saint-Denis qui souhaitent que le match se passe dans de très bonnes conditions
04:08et qui, tout en souhaitant la sécurité et la paix pour Israël, sont aussi très préoccupés de la situation dramatique à Gaza.
04:16Il doit y en avoir.
04:18C'est très intéressant, mais ça n'a rien à voir avec la demande d'interdiction.
04:22Et ça n'a rien à voir avec le match.
04:24Mais c'est vrai que la pancarte, ça n'a pas commencé le 7 octobre.
04:27Qu'est-ce que ça veut dire ?
04:29Ça fait sens.
04:31Vous voulez aussi boycotter les Jeux olympiques pour Israël.
04:34La délégation.
04:36La France insoumise jouit, c'est le thème de mon article d'aujourd'hui dans le FIG,
04:41jouit d'une impunité...
04:45Ce que vous appelez le privilège rouge.
04:47Mais totalement scandaleuse.
04:49Si la France insoumise, par hypothèse intellectuelle hardie, était située à droite,
04:54elle serait en cours de dissolution.
04:56La réalité.
04:58Entre ceux qui menacent, comme M.Porte, M.Boyard, M.Intel, qui vendent la drogue.
05:07Je veux dire, il n'y a pas un jour où il n'y a pas un membre...
05:10Mais vous ne proposez pas la dissolution de la France insoumise.
05:12Je dis simplement...
05:14Dans l'info du jour.
05:16Je dis simplement que ça serait cela.
05:18Dans les infos du jour.
05:20Et à 9h ce matin, nous avons commencé notre émission avec cela, sur Europe 1 et sur CNews.
05:24C'est un vrai semblable.
05:26On a appris...
05:28Vous savez comment...
05:30On appelle les jeunes gens qui sont nés en 2008, 2009, 2010.
05:33On ne disait pas ça jadis.
05:35On dit c'est un 2008, ou c'est un 2006, ou c'est un 2008.
05:37Ou par exemple, on ne nous disait pas de vous, vous êtes à 1903.
05:39Je suis à 83 moi.
05:41Ou à 1952.
05:43Mais les jeunes gens disent aujourd'hui, c'est un 2008.
05:46Et tout à l'heure, j'ai croisé dans les locaux de CNews, M.Belladge.
05:50Il m'a dit, ce sont des 2008.
05:52C'est des gosses qui ont 16 ans.
05:5416 ans.
05:56Et ça s'est passé dans le RERE, ce matin.
05:58C'est Roissy-en-Brie contre Osward Laferrière.
06:02Des bandes.
06:04Des bandes.
06:06Qui arrivent et qui se tapent dessus.
06:08Qui sont nés.
06:10Avec un coup de hache.
06:12Donc vous allez voir le sujet d'Isabelle Piboulos.
06:15On le dit sans arrêt.
06:17Mais ce qui est frappant, c'est la jeunesse de ces jeunes gens.
06:20C'est ça qui est absolument frappant.
06:22Et ce sont des RICS intracommunautaires.
06:24Parfois.
06:26Donc la catte mineure de 16 à 18 ans a été blessée.
06:29Je vous propose de voir le sujet d'Isabelle Piboulos.
06:31C'était ce matin, en France.
06:36Une RICS d'une violence inouïe, de bon matin.
06:39Vers 8h ce lundi, une dizaine d'individus vêtus de noir
06:42font irruption dans une rame du RERE,
06:45stationnant en gare d'Osward Laferrière.
06:47Et demandent aux personnes résidant à Ponto-Combo
06:49de descendre du wagon.
06:51Une bagarre éclate.
06:53Des jeunes échangent des coups avec toutes sortes d'armes blanches,
06:55couteaux, haches et battes de baseball.
06:58Ça serait essentiellement des mineurs
07:00qui seraient protagonistes dans cet affrontement.
07:03On a 4 personnes blessées
07:05qui ont été dirigées vers l'hôpital.
07:074 mineurs avec des blessures à la tête,
07:09des blessures au corps, des blessures à la main.
07:11Les victimes ont entre 15 et 17 ans.
07:13Le principal suspect, âgé de 16 ans,
07:15a été interpellé à son domicile d'Osward Laferrière
07:17et placé en garde à vue.
07:19Les faits sont probablement une réponse
07:21à une précédente agression
07:23liée à une rivalité entre bandes de cette commune
07:25et de Roissy-en-Brie.
07:27Les habitants craignent alors des représailles.
07:29Il y aura des représailles parce que c'est comme ça.
07:31Les petits sont faits frapper, ils voudront se venger.
07:33Il y a toujours eu des guerres
07:35entre Osward, Roissy.
07:37Ceux qui ont été blessés aujourd'hui
07:39vont vouloir se venger.
07:41J'appelle les militaires.
07:43J'appelle M. Macron à faire son travail.
07:45Le nombre de patrouilles sur la ligne du RERE
07:47a été renforcé.
07:49Une enquête a été ouverte
07:51pour tentative d'assassinat.
07:53A priori, ça n'a rien à voir
07:55avec le trafic de drogue.
07:57Valérie Pécresse a tweeté
07:59« Le fléau des rixes de bandes
08:01se répand partout sur le territoire.
08:03J'appelle les ministres de l'Intérieur et de la Justice
08:05à se coordonner pour mettre face à cette spirale
08:07d'impunité et de violences.
08:09J'ai demandé à la SNCF de mettre à disposition
08:11pour identifier les auteurs et les mettre hors
08:13d'état de nuire. Les victimes dans le détail,
08:15l'une présente une plaie à la tête,
08:17l'une présente plusieurs plaies au dos et à la main,
08:19l'une présente une plaie au niveau de l'homoplate,
08:21l'une présente une autre plaie encore à la tête.
08:23Quatre victimes nées entre 2007 et 2008. »
08:25Je ne vois pas ce qu'on peut dire
08:27qu'on n'ait déjà pas dit.
08:29Oui, mais on peut le répéter.
08:31Oui, mais bon...
08:33Quand on ne s'attaquera pas à la délinquance
08:35des mineurs comme il faut,
08:37c'est-à-dire à une vraie réforme du Code des mineurs,
08:39ils ont un sentiment d'impunité.
08:41Il n'y a pas d'autorisation immédiate,
08:43pas de courte peine,
08:45pas de peine tout de suite.
08:47On renvoie à une date ultérieure.
08:49Tout ça, évidemment, n'incite pas
08:51à l'autorité, au respect de l'autorité.
08:53Le jeune homme,
08:55je ne sais pas si on l'a dit,
08:57le jeune homme interpellé est étudiant.
08:59Une hache et un couteau ont été retrouvés chez lui.
09:01Il est Guadeloupéen.
09:03Demain, il viendra avec des tronçonneuses,
09:05avec je ne sais quoi, avec des lances-flammes.
09:07Vous voyez, par exemple,
09:09quand on dit changer de logiciel,
09:11si tu trouves chez quelqu'un,
09:13alors là, c'est une hache, ça peut servir à autre chose,
09:15mais si tu trouves par exemple une arme,
09:17Kalachnikov, n'importe quoi,
09:19si la sanction
09:21de posséder chez soi une Kalachnikov,
09:23j'imagine que vous n'avez pas de Kalachnikov
09:25chez vous. Je ne crois pas.
09:27Si tu vas chez quelqu'un qui a une Kalachnikov,
09:29peut-être que si tu mets
09:31une sanction dissuasive, peut-être que les gens...
09:33Elle existe dans la loi, mais elle n'est pas bloquée.
09:35C'est de quoi, aujourd'hui ?
09:37Je crois que c'est jusqu'à 5 ans, la détention d'armes.
09:39Peut-être que c'est plus, je n'en sais rien.
09:41En général, la Kalachnikov,
09:43elle doit être quand même bien cachée.
09:45Je ne pense pas qu'on la trouve
09:47sur la table
09:49de la salle à manger.
09:51Ça m'étonnerait.
09:53Parallèlement, je ne veux pas faire
09:55le journal des faits divers, bien évidemment
09:57qu'ils sont des faits de société, mais vous avez vu ce qui s'est passé
09:59à Crépole, ce week-end,
10:01avec Nicolas, c'est un nouveau drame
10:03qui touche le club de rugby.
10:05Le RC Romanais-Péageois,
10:07où un jeune homme, Thomas,
10:09qui avait déjà été
10:11tué le 18 novembre
10:132023,
10:15lors d'une fête de village. Là, c'est un autre jeune homme
10:17qui s'appelle Nicolas D, autre membre
10:19du même club, âgé de 22 ans.
10:21Il est mort ce samedi des suites des blessures, après avoir été touché
10:23lors d'une fusillade devant
10:25une discothèque. Ce que je vous propose,
10:27c'est d'écouter un témoin de la mort
10:29de ce jeune Nicolas.
10:32Et c'est à peu près vers
10:342h40 du matin,
10:36où je suis sur mon portable
10:38et dans la file d'attente,
10:40et j'entends au moins 3 ou 4 coups de pétard.
10:42À ce moment-là, j'entends des cris.
10:44Et c'est là que je
10:46range mon portable et que je vois
10:48toutes les personnes se mettre
10:50au sol. Du coup,
10:52je vois une cinquantaine
10:54de personnes au moins se mettre au sol.
10:56Et j'entends encore un coup de feu, donc je me baisse,
10:58je me baisse, je vois que les gens rampent
11:00et que ça crie. Et moi, je tourne
11:02ma tête et je vois un homme
11:04au sol, yeux ouverts, avec du sang
11:06à côté. Donc à ce moment-là,
11:08je me rends compte de la situation.
11:10Et c'est à ce moment-là qu'en fait
11:12qu'il y a un attroupement et qu'en fait tout le monde se lève
11:14et essaye de rentrer dans la boîte
11:16de nuit. Le premier jour, ça a été très
11:18compliqué. Notamment, j'ai pas
11:20dormi de la nuit. De 5h jusqu'à
11:2210h, j'avais les yeux grands ouverts.
11:24J'avais toujours cette image qui restait
11:26en moi, gravée là, de
11:28cet homme. Donc le premier
11:30jour, très très compliqué.
11:32Du coup, le deuxième jour, j'ai essayé
11:34de sortir un peu pour
11:36chasser un peu cette peur que j'avais
11:38en moi. Ça l'a fait un peu,
11:40mais je sens encore qu'aujourd'hui,
11:42le moindre bruit
11:44peut me perturber
11:46dans la journée.
11:48Ici, c'est un petit village
11:50où je me suis toujours senti en sécurité.
11:52Donc de voir cela,
11:54ça me fait vraiment froid dans le dos.
11:56Et honnêtement, je suis personnellement choqué
11:58de ce qui s'est passé.
12:00Moi qui pensais quand même que Saint-Péret, c'était
12:02un village, une ville assez tranquille.
12:04...
12:06...
12:08...
12:10...
12:12...
12:14...
12:16...
12:18...
12:20...
12:22...
12:24Ça rappelle, crèpe aurore.
12:26La mère de Nicolas a
12:28donné une interview au Figaro. Elle dit
12:30notre cœur est brisé et notre famille anéantie.
12:32Nous avons perdu notre pilier,
12:34mes enfants ont perdu leur grand frère protecteur.
12:36Nous sommes soutenu par notre famille de sang
12:38et notre famille de cœur.
12:40Le rugby c'est Gladys
12:42Dumas... Je ne peux avoir qu'une pensée
12:44et toute notre compassion pour
12:46cette Dame qui perd son
12:48fils dans des conditions
12:50abominables.
12:52Terrible.
12:53Quoi faire ? Que faire ?
12:55Car le Livre a proposé de faire entrer l'armée.
13:01C'est un vieux serpent de mer, l'armée dans les quartiers.
13:05C'est une fausse bonne idée.
13:07Je vous propose d'écouter Car le Livre.
13:09C'est une fausse bonne idée.
13:11Je dis aujourd'hui que ce qui se passe sur les territoires de la République
13:15et notamment dans ce qu'on appelle les QPV,
13:17les quartiers en politique de ville,
13:19c'est-à-dire nos quartiers populaires qui sont très fragiles, très sensibles,
13:22où on a des pics de deal qui sont parfois animés par des gamins de 8 ans,
13:26alors on ne peut pas laisser faire ça,
13:28on ne peut pas arrêter de se pinceler, de regarder ailleurs.
13:31Et il n'y a pas une solution, il y a des solutions.
13:33Et il me semble qu'à un moment donné,
13:35où tous les Français réclament plus de présence de forces de sécurité sur le terrain,
13:39pourquoi pas faire un mix, c'est ce que je propose,
13:41entre la police municipale, cher homère, la police nationale, cher au préfet,
13:45et effectivement les militaires ou des forces spéciales de la gendarmerie
13:49qui puissent intervenir, le cas échéant, sur le terrain, dans ces quartiers fragiles.
13:53Voilà exactement ce que je propose.
13:55Mais par non délire, je n'ai pas inventé la machine à courber les bananes.
13:58En 1993 ou 2013, Samia Ghali, la collègue de Marseille, avait proposé la même chose.
14:05Mais à un moment donné, comme disait le président Chirac,
14:07il y a des choses qui ne se grèvent pas.
14:09Il est temps de mettre un coup de poing sur la table.
14:11Et oui, il est temps, il est temps, il est temps.
14:13J'ai dit, c'est une fausse bonne idée, notre ami Carles Olive,
14:16cher des solutions, c'est tout son honneur.
14:18– Et vous, c'est quoi votre solution ?
14:19– Parce que l'armée s'est faite pour faire la guerre.
14:21– Oui, je suis d'accord.
14:22– Dans les théâtres extérieurs.
14:23– Mais c'est quoi votre solution ?
14:25– Ma solution ? – Oui.
14:26– Vous la connaissez, Pascal, ma solution.
14:28Ma solution, c'est d'investir tous ces quartiers, mais de manière pérenne,
14:31pas XXL, voilà.
14:33– Mais demain, d'accord, à long terme, d'accord.
14:35– Il faut investir de manière pérenne.
14:37– Oui, pérenne, d'accord.
14:38Mais ça, à long terme, il n'y a pas de souci.
14:40Mais demain matin, vous faites quoi ?
14:41– Demain matin, j'envoie des effectifs, et j'envoie, oui, pérenne.
14:44– D'accord.
14:45– Mais vous savez très bien que le travail que vous demandez,
14:47c'est un travail de 5 ans, au minimum, ou de 10 ans.
14:50Mais demain, il faut bien qu'il y ait des solutions immédiates
14:54que vous devez prendre.
14:55Moi, je m'aperçois une chose toute simple.
14:57Pendant les Jeux Olympiques, il n'y a eu aucun souci.
14:58– C'est vrai.
14:59– Il y avait du bleu partout.
15:00– Oui.
15:01– Mais on n'a pas les moyens de faire ça partout en France.
15:02– Eh bien, c'est décompte.
15:03– On n'a pas les hommes pour faire ça.
15:05– Mais peut-être que vous pouvez le faire momentanément,
15:07je n'en sais rien, pendant quelques temps.
15:08– Alors, la présence de policiers…
15:09– Il n'y aura pas de problème, définitivement.
15:11– Non, je ne vous dis pas que ça…
15:13Il y a une justice intraitable.
15:15– Voilà.
15:16– Ah oui, nous serons intraitables.
15:17– Ah oui.
15:18– Notre main ne tremblera pas.
15:19– Pour faire ce que vous dites,
15:20il faut à peu près un plan massif de recrutement à 30 000 à 40 000.
15:23– Et alors ?
15:24– Minimum.
15:25– Ah non, je suis d'accord, je suis d'accord.
15:26– Minimum.
15:27– Minimum, mais les syndicats de police disent 30 000 à 40 000.
15:30– Bon.
15:31– Allons-y.
15:32– Et alors, ces sujets sur la drogue et sur la sécurité,
15:37il y a un ministre qui a parlé de mexicanisation,
15:39donc je vous propose d'écouter, messieurs Bonpart,
15:41M. Corbière et Mme Pannot qui, sur ce sujet, ont réagi.
15:44– Je pense que la situation, elle est suffisamment grave et délicate
15:48pour éviter ces effets de manche par des discours
15:51qui sont de plus en plus provocateurs.
15:53Heureusement, vous savez, en France, on n'a pas le même taux d'homicide
15:57relativement à la population qu'au Mexique.
15:59J'ai regardé un petit peu les chiffres,
16:01c'est 20 fois plus au Mexique qu'en France.
16:03Donc je pense qu'il faut éviter ce type de propos
16:06qui vise à donner l'impression d'une situation
16:09qui n'est pas celle que l'on vit aujourd'hui en France.
16:12– La mexicanisation, il faut faire attention aussi
16:14qu'il n'y ait pas de trumpisation de la vie politique.
16:16C'est-à-dire, pourquoi mexicanisation ?
16:17Il y a déjà eu des criminels en France, il faut les combattre,
16:19il faut remonter les filières, il faut donner les moyens à la police
16:22de donner des moyens d'investigation, ce qui n'est pas toujours le cas.
16:24– Et est-ce qu'il faut un nouvel arsenal de justice latine ?
16:26– Attendez, moi je suis frappé parce que j'étais dans l'hémicycle
16:28il y a quelques jours, monsieur Daragon qui remplace le ministre de l'Intérieur,
16:32lui quand il parlait de criminel, il parlait de barbare.
16:34Il y a une surenchère de mots.
16:36– Je trouve irresponsable qu'un ministre aille jeter de l'huile sur le feu
16:39en parlant de mexicanisation, en mentant en plus,
16:43en disant qu'il y aurait 400 à 600 jeunes qui seraient impliqués
16:46alors que le procureur de la République dit lui-même
16:48qu'il y avait 40 à 60 jeunes présents.
16:50Et il faut remettre des moyens dans la police judiciaire
16:53pour démanteler les réseaux.
16:55– Avant la police judiciaire, j'entends ce qu'elle dit,
16:57mais sur le terrain, je vous assure, l'armée, ça peut s'entendre.
17:00– Avec quelle mission ?
17:02– Ils ne sont pas des EPJ, ils ne font pas de procédure.
17:05– Ils n'ont pas de moyens de défense intermédiaire.
17:07– Ils n'ont pas d'armes intermédiaires, ils n'ont que des armes létales.
17:10– Non mais d'abord, il y a quelque chose de l'ordre de la dissuasion.
17:14Quand vous voyez des militaires dans une gare de présence…
17:18– C'est la force sentinelle.
17:20– Voilà.
17:21– Et s'ils sont attaqués par des comtels Molotov ?
17:25J'imagine que si t'es attaqué, tu réponds.
17:28– Ils n'ont rien d'autre que l'arme à feu.
17:30– Le FAMAS, c'est tout.
17:32– C'est ça le problème, l'armée est faite sur un terrain de guerre
17:35et donc elle n'a pas de moyens de défense intermédiaire.
17:37Ils n'ont pas de lacrymo, ils n'ont pas de bâtons de défense, etc.
17:42Ils n'ont pas tous les moyens que la police a pour graduer sa réponse à l'attaque.
17:47– Ils ne sont pas officiers de police judiciaire,
17:49ils ne peuvent pas mettre en garde à vue,
17:51engager le feu hors cas de légitime défense pour eux-mêmes.
17:54– Mais il ne faut pas qu'on réponde non plus avec l'idée de…
17:57– Mais vous pouvez occuper le terrain.
17:59– Non mais ce qui est intéressant…
18:00– Si vous occupez le terrain, c'est une mission militaire, vous l'occupez, il me semble.
18:04– Non mais ce qui intéresse…
18:05– Vous l'occupez par… pardon.
18:06– Oui mais les policiers et les gendarmes peuvent très bien le faire, on n'a pas besoin de…
18:09– Oui mais évidemment on manque de…
18:11– Vous l'occupez à partir du moment où vous décidez effectivement
18:14de déployer un dispositif pérenne dans ces quartiers
18:17que l'on appelle des quartiers hors contrôle.
18:20Une arme de dissuasion est très effective, c'est l'article 227-17 du code pénal
18:25qui n'a jamais été appliqué et qui condamne les parents
18:29du fait absolument de la défaillance de leurs enfants.
18:32– Mais les parents ils ne sont plus là.
18:34– Vous employez, vous appliquez cet article, je peux vous assurer que les parents…
18:37– Ils ne sont plus là les parents, ils ne sont plus là.
18:40– En tout cas assurons au moins la sécurité de leurs enfants
18:43et celle des autres en les empêchant que leurs enfants
18:46commettent des actes de délinquance.
18:48– Mais ça c'est vrai…
18:50– Ça fait partie aussi de la justice des parents qui est complètement défaillante.
18:55– Sabrina, c'était vrai quand la famille, il y avait un père, une mère et des enfants,
18:59aujourd'hui très souvent le père n'est plus là et la mère…
19:02– Et souvent l'argent de la drogue est rempli.
19:05– Exactement.
19:06– Ou pas, ou pas.
19:07– Parfois les yeux.
19:08– Parfois.
19:09– Elle prend le RER B au petit matin.
19:11– Mais peu importe la solvabilité des parents, à partir du moment
19:16où symboliquement vous attaquez justement au portefeuille des parents,
19:20je peux vous assurer que les enfants ne recommenceront pas.
19:22Regardez ce qui s'est passé récemment à Franconville.
19:24Xavier Melchi a obligé les parents à réparer un gymnase
19:27que leurs enfants avaient malheureusement déstructuré.
19:30Il n'y a pas eu de révolte des parents.
19:32– Je peux dire un mot ?
19:33– Je vous en prie.
19:34– Ceux qui m'intéressent dans votre sélection,
19:36Mme Pannot, M. Corbière et M. Bompard, c'est leur déni.
19:41Il est intéressant leur déni.
19:43Ça les gêne d'abord la comparaison avec le Mexique.
19:46On dit qu'on va vers le Mexique, on ne dit pas qu'on est le Mexique.
19:49Ce n'est pas insultant de parler du Mexique.
19:51Mais leur déni, on dirait qu'ils veulent protéger leur clientèle
19:54d'une certaine manière.
19:55Ils s'entent offusquer eux-mêmes.
19:57Et d'autre part, pardon pour les mots,
19:59mais les séquences que vous venez de nous montrer avec les haches,
20:04je me souviens d'un temps où qu'est-ce qu'on entendait
20:07quand on parlait d'ensauvagement.
20:09C'était affreux de parler d'ensauvagement.
20:12Mais là, même le mot ensauvagement relève de l'euphémisme.
20:15On va marquer une cause.
20:17Il est vrai que je ne suis pas certain que la France insoumise
20:19pour aller dans ton sens soit...
20:21que les membres de la France insoumise soient les mieux placés
20:23pour lutter contre le trafic de stupéfiants.
20:25C'est-à-dire qu'eux, quand ils croisent un dealer,
20:27ils le font devenir député.
20:29On va marquer.
20:30Ça fait partie de l'idéologie.
20:32On va marquer.
20:33Non, mais c'est pas une réalité.
20:35C'est une idéologie.
20:37Quand ils croisent un dealer, ils le font devenir député.
20:40Des membres de la France insoumise.
20:42On va marquer une cause.
20:44Je ne connais pas de dealer.
20:46Ni ORN, ni chez Les Républicains, ni chez Les Macroniens.
20:50C'est bizarre.
20:51C'est quand même une spécialité insoumise jusqu'à maintenant.
20:54On va marquer une cause.
20:56Et on parlera évidemment du procès des 8 personnes
20:58impliquées dans la mort de Samuel Paty.
20:59Et puis on parlera quand même des Etats-Unis.
21:01Parce que toute la France médiatique a fait son choix.
21:04Manifestement.
21:06J'ai lu toute la presse hier.
21:09Et là, je me balade de chaîne en chaîne.
21:12Ça me rappelle...
21:14Je vais...
21:16Comment dire ?
21:17Je pense que Trump les rend fous.
21:18Pardonnez-moi de vous dire ça.
21:19Il y a parfois de quoi.
21:20On va en parler tout à l'heure.
21:21On en parlera, bien sûr.
21:23Mais pourquoi pas ?
21:24Pourquoi pas ?
21:25Mais je pense que...
21:26Vous avez fait une très belle campagne.
21:27Mais...
21:28À tout de suite.
21:29C'est bien.
21:32Sur la drogue, il va y avoir un débat.
21:34Est-ce qu'il faut attaquer le consommateur ou pas ?
21:37Et ce débat, il est déjà en place.
21:39On va écouter ce que dit Jean-Philippe Tanguy
21:41du Rassemblement National.
21:44En banalisant l'usage de la drogue,
21:46en présentant cela comme une récréation,
21:48en disant que même si les lois existent,
21:49on peut les enfreindre.
21:50Et que d'ailleurs, si on les enfreint,
21:51ce n'est pas la faute des voyous et des criminels,
21:53c'est la faute de la loi qui serait mal faite.
21:55Puisque des hommes politiques, des dirigeants,
21:57des législateurs, des maires,
21:59appellent à transgresser la loi,
22:01reconnaissent eux-mêmes d'ailleurs avoir consommé de la drogue
22:03et peut-être le faire encore.
22:04Comment voulez-vous que les jeunes ou les moins jeunes
22:06soient dans une attitude hostile à la drogue ?
22:10Il faut aller dans une répression systématique
22:12de la consommation de drogue,
22:14avec des peines courtes.
22:15Quand les enfants de la grande bourgeoisie parisienne,
22:17des hauts fonctionnaires,
22:18des dirigeants d'entreprises
22:20qui ont pignon sur rue
22:21iront en prison quelques jours
22:22parce qu'ils ont consommé de la drogue,
22:23ils vont voir ça très rigolo,
22:24et qu'ils assumeront enfin le sang qu'ils ont
22:27sur leurs lèvres ou sur leurs doigts,
22:28peut-être que la consommation de drogue
22:29diminuera dans notre pays.
22:31Ça, c'est ma première position.
22:35Je peux parler d'expérience professionnelle,
22:37je crois que je n'ai jamais mis en prison
22:39un toxicomane, un pur toxicomane.
22:41Si j'avais commencé à incarcérer,
22:43parce que j'aurais pu,
22:44on aurait fait exploser les prisons très rapidement.
22:47Par contre, il faut bien comprendre
22:49qu'un toxicomane, c'est d'abord et avant tout un malade.
22:52Il a besoin d'une injonction.
22:54Non, non, non.
22:55Il a besoin de soins.
22:56Mais non, Georges.
22:57Non, Georges.
22:58Il a besoin de soins.
22:59Mais non, Georges.
23:00Tous les gens qui fument ne sont pas des toxicomanes.
23:03Je ne parle pas de ceux-là.
23:04Mais oui, mais nous, on parle de ceux-là.
23:05Je parle de la cocaïne, je parle de l'héroïne.
23:07Les drogues de synthèse.
23:08J'ai eu à défendre les gros consommateurs de cannabis.
23:10Non, non.
23:11Non, vraiment, Georges.
23:12Ce n'est pas ça.
23:13Il y a des gros consommateurs de cannabis
23:14qui sont addicts complets.
23:15Mais ce n'est pas ça qu'il dit.
23:17Non, non, mais moi, j'ai eu à défendre
23:19des gros consommateurs d'héroïne qui sont partis,
23:22si ma mémoire me donne quelque chose comme
23:24trois mois en prison,
23:25ils ont été sevrés en prison.
23:27Au bout de trois mois, ils étaient guéris.
23:29C'est une parenthèse.
23:31Les gens en question, c'était plus.
23:33Enfin, Georges, comme sur tous les sujets globalement,
23:35ce que vous dites, c'est qu'il ne faut rien faire
23:36et qu'il ne faut pas changer.
23:37Si je résume un peu votre position…
23:38Je pense qu'un vrai toxicomane…
23:40Mais je ne vous parle pas des vrais toxicomanes.
23:42On parle de gosses et on parle de ceux qui fument
23:46de temps en temps, occasionnellement,
23:48et dit M. Tanguy qu'on duit sang sur les mains.
23:51Ça s'entend ou pas ?
23:52C'est votre avis ou pas ?
23:53C'est ça qu'il dit.
23:54C'est un forfaitaire, ça existe.
23:57Ils ne seront pas payés.
23:587 fois sur 10, elles ne seront pas payées.
24:00Rien ne sert jamais à rien.
24:02Vous voulez mettre en prison les toxicomanes ?
24:04Je ne dis pas ça.
24:06Je dis qu'à vous écouter,
24:08en fait, à vous écouter,
24:10rien ne sert jamais à rien.
24:12Voilà.
24:13C'est ça qui me frappe dans nos discussions.
24:15Rien ne sert à rien.
24:16Donc, il ne faut rien faire.
24:18Écoutez M. Glucksmann,
24:20parce que M. Glucksmann, lui, il dit qu'il ne faut pas
24:23non plus sanctionner ceux qui fument.
24:26Moi, je pense qu'envoyer la police
24:28faire la chasse aux fumeurs de joint
24:31n'est pas la solution.
24:32Ça va surcharger les forces de police.
24:34Et à la fin, on ne les aura pas
24:36pour se focaliser sur les criminels,
24:38les gangs, les mafias.
24:40Donc, le problème, ce n'est pas le consommateur aujourd'hui ?
24:42Il y a bien sûr un problème de consommation immense.
24:45Mais quand vous avez une loi qui n'est pas respectée
24:47par 5 millions de Françaises et de Français,
24:50vous devez faire en sorte que la police
24:52soit focalisée sur le vrai problème.
24:54Le vrai problème, ce n'est pas le consommateur de joint.
24:57Le vrai problème, ce sont ces narcotrafiquants,
24:59ce sont ces mafias.
25:01Et il faut les démanteler, les frapper fort.
25:04Je vous ferai remarquer quand même que sur l'alcool,
25:06on a réduit massivement la consommation d'alcool
25:10avec une politique extrêmement offensive
25:13ces dernières années.
25:14Et avec des campagnes de santé, notamment,
25:16qui n'existent pas concernant la drogue.
25:18Et qu'on devrait peut-être amplifier.
25:20C'est aussi une chose à mettre en place.
25:22Je ne sais pas si vous avez un avis ou pas là-dessus.
25:25Après, on parle du procès Pati.
25:26Je pense qu'évidemment, il faut pénaliser les consommateurs.
25:30Mais malheureusement, c'est epsilonesque
25:32par rapport à l'ensemble du problème
25:34que posent les narcotrafiquants.
25:35Le vrai problème, c'est l'insécurité,
25:37c'est la criminalisation de certains endroits en France.
25:40C'est ça le problème.
25:41C'est le problème que ces jeunes sont extrêmement violents
25:44et armés.
25:45C'est ça la réalité.
25:46S'il n'y a pas malheureusement de trafic qui peut s'étendre,
25:48s'il n'y a pas de territoire conquis,
25:50pour conquérir un territoire,
25:51malheureusement, ils utilisent de la violence.
25:53Pour moi, c'est ça le vrai problème.
25:55Après, évidemment, il faut pénaliser tous les consommateurs
25:58et essayer de pouvoir recouvrir les amendes
26:00qui la plupart du temps, malheureusement, ne sont pas solvables.
26:05Sandra Buisson est avec nous
26:07pour évoquer cette première journée du procès.
26:12On écoutera Maître Spiner dans une seconde
26:15qui est l'avocat du fils de Samuel Paty
26:20et de son ex-compagne.
26:22Le procès de huit personnes impliquées dans la mort de Samuel Paty
26:25s'est ouvert ce matin au palais de justice de Paris.
26:27Elles seront jugées durant sept semaines
26:29pour avoir contribué à la campagne de haine
26:31ayant conduit à l'assassinat de ce professeur de 47 ans.
26:33Alors ces huit personnes,
26:34le public ne connaît pas ces huit personnes
26:37et ne connaît pas l'implication de ces huit personnes.
26:40Que risquent-elles et qui sont-elles ?
26:42Ceux qui risquent la peine la plus importante,
26:44ce sont les deux personnes
26:46qui comparaissent pour complicité d'assassinat terroriste.
26:50C'est les deux hommes qui étaient des amis du terroriste,
26:54d'Abdoula Kanzouroff,
26:55qui ont été acheter un couteau avec lui la veille des faits.
26:57Et puis pour l'un d'entre eux,
26:59qui a été acheter deux pistolets airsoft le jour des faits
27:02et qui a emmené Abdoula Kanzouroff
27:04sur le lieu des faits à Conflance à Tonorine.
27:06Et puis après, il y a six autres personnes
27:08qui, elles, comparaissent pour association
27:10de malfaiteurs terroristes criminels.
27:12Ils risquent jusqu'à 30 ans de prison.
27:14Et parmi eux, ceux que le public connaît plus facilement
27:18au vu des investigations qui ont été menées
27:21et des rapports qu'ont fait la presse
27:23au fur et à mesure de l'enquête,
27:24c'est Brahim Chnina,
27:26qui est le père de la collégienne
27:28qui a menti sur le cours de Samuel Paty,
27:30d'ailleurs, cours auquel elle n'a jamais assisté.
27:32Et puis, Abdel Hakim Seyfrioui,
27:34qui est un militant islamiste
27:36qui est tout de suite venu embrayer
27:38dans la démarche de Brahim Chnina
27:40de dénoncer publiquement
27:42le cours donné par Samuel Paty
27:44en relayant le mensonge
27:46de la jeune collégienne
27:48qui avait 13 ans à l'époque
27:50et en appelant sur les réseaux sociaux
27:52à la mobilisation pour que le professeur
27:54soit suspendu ou...
27:56Ces deux personnes comparaissent libres
27:58ou sont détenues ?
28:00Alors, les deux premiers qui...
28:02Oui, non, ils sont détenus.
28:04Voilà, c'est ceux-là qui, effectivement...
28:06Et l'atmosphère dans la salle ce matin ?
28:08Est-ce qu'il y a une sorte de tension
28:10qui peut exister ?
28:12Non, pas de tension.
28:14Après, c'est vrai qu'on a vu
28:16vraiment un bloc de personnes
28:18venir, qui sont
28:20tous ceux qui ont côtoyé Samuel Paty.
28:22D'abord, c'est les membres de sa famille.
28:24Son père ne pouvait pas être là
28:26parce qu'il a eu un souci de santé,
28:28donc sa mère n'est pas là non plus.
28:30Elle viendra vendredi pour témoigner.
28:32Et ses deux soeurs étaient là.
28:34Donc, Thibaud de Montbrial
28:36est un des avocats, évidemment,
28:38de la famille.
28:40Oui, Thibaud de Montbrial est l'avocat de Michael Paty
28:42et puis de policiers...
28:44Michael Paty, qui est la soeur.
28:46Et puis, on a vu aussi une douzaine de professeurs,
28:48d'anciens collègues de Samuel Paty,
28:50venir assister à cette audience.
28:52On les avait vus l'année dernière aussi,
28:54pour le procès des six collégiens.
28:56Et le procès a duré combien de temps ?
28:58Jusqu'au 20 décembre.
29:00Je vous propose d'écouter Maître Spiner,
29:02président de la campagne de Samuel Paty.
29:04Ce que nous attendions,
29:06c'est que la justice se montre à la hauteur
29:08du crime qui a été commis.
29:10C'est dans l'histoire de la République
29:12un fait inouï.
29:14C'est la première fois qu'on assassine un professeur
29:16parce qu'il est professeur.
29:18Les islamistes avaient déjà tué un professeur,
29:20mais ils l'avaient tué par antisémitisme.
29:22C'était Mohamed Merah,
29:24lors de l'affaire d'Osara Tora.
29:26Mais ce n'était pas le professeur qui était visé,
29:28c'était l'école juive.
29:30On assassinait un professeur parce qu'il enseignait
29:32la liberté d'expression.
29:34C'est donc quelque chose qui est un défi
29:36à la République, et j'espère que la République
29:38y répondra avec force.
29:40Et il sera 21h40 tout à l'heure, Maître Spiner,
29:42avec vous, chez Julien Pasquet.
29:44Alors vous l'avez dit dans le box,
29:46Brahim China, marocain, 52 ans,
29:48père de la collégienne qui a menti
29:50sur Samuel Paty.
29:52Et puis il y a également
29:54Abdel Hakim Seyfrioui,
29:56je ne sais pas si je le dis bien,
29:58un juriste franco-marocain de 65 ans.
30:00Et je vous propose d'écouter son avocat.
30:04On va demander son acquittement.
30:06Il ne peut pas y avoir de peine
30:08qui soit autre, en tout cas de décision
30:10qui soit autre qu'un acquittement
30:12parce qu'il n'a pas de lien avec l'auteur
30:14de l'attentat. Il est également établi
30:16que la vidéo à laquelle il a participé
30:18est postérieure à l'identification
30:20de la victime par l'auteur
30:22de l'attentat, et que par conséquent,
30:24si la juridiction décide de faire du droit,
30:26si elle décide de résister
30:28à l'élan qui est aussi un élan émotionnel
30:30et politique, elle doit prendre
30:32la décision qui, selon nous, doit s'imposer.
30:34C'est exact ce que dit cet avocat
30:36que ce qui a été posté sur
30:38les réseaux sociaux et après l'identification...
30:40Il y a eu une gradation.
30:42D'abord c'est Brahim Fnina qui lance
30:44les hostilités, on va dire,
30:46une première vidéo le 7 octobre au soir,
30:48quasi le 8, en appelant
30:50la mobilisation pour suspendre le professeur,
30:52etc. Et puis dès le lendemain,
30:54Abdelhakim Sefrioui vient au soutien
30:56de Brahim Fnina, il tourne
30:58un morceau de la vidéo que
31:00Abdelhakim Sefrioui va diffuser le 11 octobre.
31:02Et aujourd'hui, effectivement, son avocat
31:04dit, moi, la vidéo que mon client a
31:06diffusée, elle est diffusée le 11,
31:08alors qu'on sait, effectivement,
31:10c'est montré dans l'enquête, qu'Abdoulakam Zorof a déjà
31:12identifié sa cible et qu'il l'a
31:14choisie suite à la vidéo
31:16de Brahim Fnina. Donc c'est ce que
31:18dit l'avocat n'est pas juste.
31:20Disons qu'Abdelhakim Sefrioui est engagé
31:22avant même la publication.
31:24Non mais c'est important de le dire.
31:26Ça participe à l'engrenage.
31:28Et l'accusation considère que, en fait,
31:30l'entente qu'il y a eu entre le père de famille
31:32et Abdelhakim Sefrioui a
31:34permis, enfin, ils avaient la volonté
31:36de cibler et stigmatiser Samuel Paty,
31:38c'est la conviction de l'accusation,
31:40de susciter la haine à son encontre et que,
31:42par ce biais-là, ils ont favorisé
31:44le fait que des gens veuillent
31:46s'en prendre physiquement à lui.
31:48Notre dimension, c'est que la plainte
31:50contre l'État est toujours à l'instruction.
31:52Il faudra être très attentif à l'évolution
31:54de cette question-là.
31:56Parce que Samuel Paty, regarde l'engrenage
31:58que vous rappelez, il relevait d'une protection
32:00policière sur deux aspects.
32:02D'abord, l'anonymat était levé sur les réseaux sociaux.
32:04Tout le monde avait...
32:06Les islamistes avaient son nom.
32:08Et la menace était directe.
32:10Et plus d'autres éléments...
32:12Et il était dans la crainte
32:14totale.
32:16C'est pas venu comme ça.
32:18C'est quelqu'un qui a été abandonné.
32:20C'est quelqu'un qui a été abandonné
32:22par une partie de ses collègues
32:24et qui a été...
32:26Une partie de ses collègues
32:28et qui a été
32:30mal protégé.
32:32L'État est responsable
32:34aussi de ce qui lui est arrivé.
32:36Il n'a pas de responsabilité pénale.
32:38Un mot.
32:40Évidemment, on va suivre
32:42ce procès chaque jour.
32:44Un mot avant de parler des USA
32:46sur ce qu'a dit Antoine Armand
32:48ce matin, notre ministre de l'Économie.
32:50Je trouve que c'est formidable.
32:52Il dit qu'il faut travailler plus.
32:54Il a découvert le Pérou.
32:56Pour avoir plus de recettes, il faut travailler plus.
32:58C'est pas une mauvaise idée.
33:00Je trouve que c'est pas une mauvaise idée.
33:02Alors, peut-être...
33:04On n'a peut-être pas envie
33:06que des métiers rudes, des gens
33:08soient à 65 ans. Je pense à un plaquiste
33:10ou des métiers matineux.
33:12Quelqu'un qui est un couvreur.
33:14Ça n'a pas de sens.
33:16Peut-être que des fonctionnaires d'État
33:18dans les collectivités locales,
33:20si on leur demande d'aller à 64-65 ans,
33:22c'est possible.
33:24Dans le temps que je sache, les professeurs
33:26allaient jusqu'à 64-65 ans.
33:28Ils mourraient plus jeunes.
33:30En plus, aujourd'hui, a priori...
33:32Il faut déjà qu'ils fassent les 35 heures.
33:34C'est juste.
33:36En tout cas,
33:38je trouve que c'est pas une mauvaise idée,
33:40forcément, dans ce beau
33:42métier de l'enseignement.
33:44Et peut-être qu'on...
33:46Mais on le faisait avant.
33:48C'est pas possible. On le faisait avant.
33:50On le faisait avant.
33:52La pénibilité, on en a parlé
33:54sur le plateau, n'est pas raisonnable.
33:56Ils font comment ailleurs ?
33:58Comment ils le font dans les autres pays ?
34:00Comment ils le font ailleurs ?
34:02Olivier, comment ils le font ailleurs,
34:04dans les autres pays de l'OCDE ?
34:06Ils travaillent plus tard, on est d'accord.
34:08Ils le font ailleurs.
34:10Ils ont peut-être pas les mêmes élèves.
34:12Ce que je vous propose,
34:14c'est d'écouter
34:16M. Antoine Armand.
34:18Il sait que ses initiales, c'est AA.
34:20Donc déjà, il est bien noté.
34:22Antoine Armand.
34:24Donc moi,
34:26il faut travailler plus.
34:28Oui, c'est pas une mauvaise idée.
34:30Une manière très simple
34:32de le dire, c'est qu'en moyenne,
34:34un Français travaille nettement moins que ses voisins.
34:36Sur une année.
34:38Ça a comme conséquence
34:40moins de cotisations,
34:42moins de financement de notre modèle social,
34:44moins de recettes,
34:46moins d'emplois, moins de travail,
34:48moins de croissance.
34:50Or, c'est cette croissance qui crée de la richesse.
34:52Quand vous discutez avec certains,
34:54notamment dans des oppositions d'extrême-gauche,
34:56vous avez le sentiment que tout est gratuit.
34:58Mais les cotisations, le modèle social qu'on a,
35:00c'est parce qu'il y a des gens qui, tous les jours,
35:02travaillent en France.
35:04Travailler un peu plus, collectivement,
35:06par s'assurer que chacun respecte
35:08la durée de travail qui est fixée,
35:10évidemment, dans tous les secteurs.
35:12C'est indispensable.
35:14Bon. Affaire à suivre, là aussi.
35:16Mais bien sûr que c'est inévitable.
35:18Les chiffres sont parlants.
35:20Les Français travaillent, en moyenne,
35:22par rapport aux autres pays de l'OCDE,
35:2418% de temps en moins.
35:26Pourquoi ? Parce que d'abord, il y a un peu plus de chômage qu'ailleurs,
35:28et parce qu'on part plutôt à la retraite.
35:30Donc il faut corriger cela, naturellement.
35:32Ça a un impact direct sur l'économie et sur la croissance.
35:34Je suis sûr qu'en fait, l'idéal,
35:36mais je sais que c'est compliqué,
35:38la retraite, ça devrait être à la carte.
35:40Parce que tout le monde est inégal.
35:42Il y a des métiers très durs.
35:44Quelqu'un, effectivement, qui a 60 ans,
35:46gagne moins de 2 000 euros par mois
35:48dans un métier manuel ou dans un métier difficile,
35:50on peut imaginer que sa carrière
35:52mérite qu'à cet âge-là,
35:54la société lui permette
35:56de bénéficier
35:58d'une retraite paisible.
36:00Mais quelqu'un qui a un métier peut-être
36:02moins dur.
36:04Journaliste, par exemple.
36:06Présentateur de télévision.
36:08Les présentateurs de télévision,
36:10vous savez bien qu'il faut les sortir.
36:12Ils ne veulent pas partir.
36:14Je vous l'ai dit 25 fois,
36:16dans nos métiers,
36:18je vous dis toujours la même chose,
36:20dans nos métiers,
36:22dans nos métiers,
36:24ce n'est pas nous qui décidons,
36:26je vous l'ai déjà dit,
36:28soit tu meurs, soit tu y arrives.
36:30Voilà.
36:32C'est simple.
36:34C'est comme ça que ça s'arrête.
36:40Nul ne sait ni le jour ni l'heure.
36:42En Géorgie,
36:44vous êtes allé en Géorgie,
36:46vous êtes allé à Atlanta déjà ?
36:48Non.
36:50Et aux Olympiques d'Atlanta.
36:52Ainsi.
36:54Il ne se souvient même pas.
36:56C'est un homme qui voyage tellement.
36:58Même la maison d'Autantin porte le vent.
37:00Si ça me revient.
37:02Mais ce n'est pas d'hier.
37:04Il est allé voir la maison d'Autantin.
37:06Et bien,
37:08Régine Delfour est là-bas.
37:10Et Régine Delfour, pourquoi elle est en Géorgie ?
37:12Bonjour. Parce que c'est un des États
37:14qu'on appelle...
37:16Bonjour.
37:18Quelle heure est-il chez vous ?
37:20Alors, il est
37:2214h50.
37:24Vous savez,
37:26je dis ce qu'on dit quand on appelle au téléphone
37:28quelqu'un aux États-Unis.
37:30D'abord, on dit quelle heure il est chez toi ?
37:32Et puis après, on dit ce qu'il fait beau.
37:34Je vais éviter ce genre de questions.
37:36Je vais être plus politique.
37:38Le vote des Afro-Américains,
37:40c'est ça qui nous intéresse.
37:42Parce que ça, ça peut être ce qui peut faire la décision.
37:44Oui, absolument.
37:46Parce qu'ici, nous sommes en Géorgie
37:48qui est un swing state,
37:50c'est-à-dire un État-clé parmi les sept États.
37:52Il y a quatre ans,
37:54il est revenu au démocrate.
37:56Il était très longtemps au niveau des conservateurs.
37:58L'électorat, donc,
38:00afro-américain est très important ici.
38:02Et il est divisé.
38:04Puisqu'on a pu rencontrer des femmes,
38:06des jeunes filles noires américaines
38:08qui, elles, nous le disent,
38:10sont vraiment pour Kamala Harris.
38:12Et puis, il y a ces hommes qui, eux, sont beaucoup plus frileux.
38:14Certains ne veulent pas voter pour une femme.
38:16D'autres disent qu'elle n'est pas vraiment noire.
38:18Et puis, il y a aussi ceux qui lui reprochent
38:20son passé de procureur
38:22puisqu'il y a cette population carcérale
38:24noire africaine,
38:26donc noire américaine,
38:28qui a été particulièrement représentée ici.
38:30Donc, il y a ces petites subtilités.
38:32Alors, ici, c'est vraiment 50-50.
38:34On ne sait pas encore si on aura
38:36les résultats demain soir puisque c'est peu probable.
38:38Il faut quand même noter, Pascal,
38:40qu'il y a déjà 4 millions d'électeurs
38:42ici qui ont voté par anticipation,
38:44ce qui est énorme.
38:46C'est près de 55,5% des électeurs.
38:48– Merci. Évidemment, Régine Delfour,
38:50vous êtes également écolivier Ben Kemoun aux États-Unis.
38:52On va suivre avec vous cette élection.
38:54Je vois ce rire. Pourquoi vous souriez ?
38:56– Non, c'est parce que ce matin,
38:58j'ai écouté, je vous ai donné France Inter.
39:00Non mais franchement,
39:02France Inter, ils étaient 3.
39:04Les 3 étaient anti-Trump.
39:06Et ils expliquaient
39:08que Trump était fasciste,
39:10notamment parce qu'il était anticommuniste.
39:12Je veux dire, moi,
39:14ça fait un mois que j'entends ça.
39:16Je vous assure que Trump,
39:18c'est pas ma tasse de thé.
39:20– Ah, quand même.
39:22– Non, c'est pas ma tasse de thé.
39:24J'aurais préféré niquer Alejo.
39:26Mais je veux dire, ils ont caché,
39:28on n'avait pas le droit de dire
39:30que Biden était confus.
39:32Et le jour d'après le débat,
39:34c'était fini, il était confus.
39:36Ils ont menti sur beaucoup de choses.
39:38La réalité, elle est là.
39:40Moi, cet anti-Trumpiste primaire,
39:44il me donne envie…
39:46– Vous le rends sympathique.
39:48– Ah oui. Non, il me le rend pas sympathique.
39:50Il me rend pas sympathique.
39:52J'ai envie de les faire perdre.
39:54Rien que ça, j'ai envie de les faire perdre.
39:56C'est un animisme.
39:58– Après, c'est une question de nature.
40:00Là, c'est une question de nature.
40:02Ma nature est un peu comme celle
40:04de David J. Lewis.
40:06Quand je vois tous les éditeurs réalistes
40:08de la presse française,
40:10avec une componction et une gravité extrêmes,
40:12nous expliquer que c'est le malheur du monde
40:14si Trump arrive,
40:16qui a déjà d'ailleurs gouverné l'Amérique.
40:18– C'est le Belgique, oui.
40:20– Évidemment, c'est tellement agaçant,
40:22tellement caricatural,
40:24tellement insupportable,
40:26que t'en arrives… – Ah oui.
40:28– Parce que tu les connais, en plus.
40:30– Mais ce phénomène-là est l'un des éléments
40:32du vote aux États-Unis, d'ailleurs.
40:34C'est-à-dire qu'il peut y avoir
40:36dans certains arguments anti-Trump
40:38quelque chose qui peut nourrir
40:42l'électorat et la base sociale électorale
40:44de Donald Trump.
40:46Reste qu'il n'a pas fait, quand même,
40:48une campagne de haut niveau.
40:50Si on prend tout au bout.
40:52– Vous avez évidemment raison.
40:54Vous avez évidemment raison.
40:56– Parce qu'il n'a pas arrêté.
40:58– Mais bien sûr, vous avez évidemment raison.
41:00Les insultes, je partage…
41:02– Mais il a fait une campagne
41:04qui plaît à son électorat, en réalité.
41:06– Oui, mais je ne suis pas sûr
41:08que ça plaise à tout le monde.
41:10Il n'a pas été bon non plus.
41:12Il faut voir ça aussi.
41:14– Mais les insultes sont…
41:16Tu aimerais un niveau de débat supérieur.
41:18Pardonnez-moi de le dire comme ça.
41:20– Evidemment, mais il a quand même
41:22fait une campagne qui colle, pardonnez-moi,
41:24à une partie importante de son électorat.
41:26– Sur les électeurs indécis qui se reconnaissent
41:28ni chez les démocrates, ni chez les républicains,
41:30il y a peut-être un sujet
41:32où il aurait pu s'adresser à eux
41:34d'une autre manière.
41:36Il a joué un bloc, ça n'aurait pas nuit.
41:38– Il était président des Etats-Unis déjà.
41:40Il a dit non à l'époque.
41:42– Les Etats-Unis, la vie économique
41:44est particulièrement performante.
41:46– Oui.
41:48– Mais, et c'est le même problème en France,
41:50les salaires sont trop bas.
41:52– Oui. – Les salaires sont trop bas.
41:54– 3% de croissance, on n'a pas d'impôt en France.
41:56– Oui, mais le problème, et c'est pour ça
41:58que les sociétés vont mal,
42:00c'est que les salaires sont trop bas.
42:02Regardez…
42:04– Et les prix ?
42:06– Des Américains, c'est-à-dire qu'il y a un moment
42:08où tout le monde doit bénéficier…
42:10– De la croissance. – De la croissance.
42:12Et les salaires, c'est vrai,
42:14aussi pour la mondialisation en France,
42:16on peut le regretter, donc c'est un vrai problème
42:18pour nos sociétés, convenez-en.
42:20Vous ne semblez pas…
42:22– Non, non. – Vous ne semblez pas être…
42:24– Si, si, c'est évident.
42:26– Vous êtes peut-être à l'abri de ça,
42:28maître Goldenberg.
42:30– Oh là là, je suis oublié de compter,
42:32croyez-moi. Bon, vous avez un pronostic
42:34par le vote des femmes.
42:36– Moi je dirais Harris pour la même raison aussi, en partie,
42:38mais plutôt Harris, oui.
42:40– Moi Trump. – Oui, moi Trump.
42:42– Mais bon, c'est…
42:44– Ils en savent rien, ils ne savent pas non plus.
42:46– On demande notre avis, lui.
42:48– Vous demandez un pronostic.
42:50– Je ne sais pas, monsieur, excusez-moi.
42:52– Jean-Claude Dassier plutôt sur Trump.
42:54– Je ne suis pas devin, je ne sais pas.
42:56– Si Jean-Claude Dassier sur Trump,
42:58j'allais dire, vous me faites peur.
43:00Je connais Jean-Claude Dassier
43:02depuis trente ans.
43:04J'ai de l'affection, vous le savez pour lui,
43:06il n'a pas été… – Il s'est trompé.
43:08– Et qu'est-ce qu'il dit ?
43:10– À chaque fois, sur toutes les élections.
43:12– Il dit Trump.
43:14– Il dit Trump.
43:16– Je vous dis, Jean-Claude,
43:18sur Obama,
43:20je vous dis,
43:22j'étais à l'LCI à l'époque.
43:24– Il n'en a pas mien, non.
43:26– Jamais, Obama n'est pas président.
43:28Jamais.
43:30– Bon, donc,
43:32on a de l'affection, bien sûr,
43:34mais c'est vrai que c'est…
43:36Voilà, mais bon.
43:38Donc, je pense que c'est plutôt Harris.
43:40La conclusion.
43:42Bon, un mot sur l'Iran,
43:44parce que, voyons,
43:46cette jeune femme, ce soir,
43:48vous imaginez où elle est ?
43:50Parce que là, nous, on est là, en train de sourire,
43:52avec légèreté, et vous avez une jeune femme
43:54qui s'appelle Aou Darié.
43:56Elle a été arrêtée samedi
43:58à l'université.
44:00Elle est d'un courage, ou d'une inconscience,
44:02vous appelez ça comme vous voulez.
44:04– Courage, oui.
44:06– Et d'un héroïsme.
44:08– Oui, et d'un héroïsme.
44:10Parce qu'elle sait, elle a été internée
44:12depuis, en psychiatrie,
44:14parce que les régimes totalitaires ont ça de commun,
44:16de Moscou à Téhéran,
44:18que les opposants, ils les font passer pour des fous.
44:20– Enfin, en psychiatrie, c'est pas de la psychiatrie à la française,
44:22ce sont des centres plutôt de torture.
44:24– Bien sûr.
44:26– Et comme toujours, les réactions en France,
44:28moi je voulais vous faire écouter,
44:30parce que Mona Jaffarian,
44:32et je le dis pour
44:34Benjamin Nau, c'est le deuxième
44:36passage que je voulais vous faire écouter.
44:38Ce qu'elle dit,
44:40et notamment sur Sandrine Rousseau,
44:42et toutes ces féministes en France
44:44qui choisissent leur cause
44:46en fonction, il y a les bons bourreaux, les mauvais bourreaux,
44:48les bonnes victimes, les mauvaises victimes.
44:50Écoutez ce qu'elle dit, cette femme, c'est tout à fait remarquable.
44:52– J'ai répondu à Sandrine Rousseau sur ce tweet,
44:58et je vais vous dire la même chose,
45:00j'ai demandé à Sandrine Rousseau de ne plus s'exprimer
45:02sur le sujet tant qu'elle n'aurait pas
45:04le courage de dénoncer
45:06qui est l'ennemi
45:08des femmes iraniennes, à savoir l'islamisme.
45:10Et Sandrine Rousseau, elle joue
45:12à un jeu incroyable qui est de dénoncer
45:14sans jamais dénoncer, de faire un double jeu
45:16pour ne jamais offusquer personne,
45:18et elle n'a jamais le courage
45:20de prononcer le mot islamisme,
45:22islam politique, charia.
45:24Donc pour moi,
45:26j'appelle ça des féministes de salon.
45:28Et tant qu'elle n'aura pas un millième
45:30du courage des femmes iraniennes, je préfère qu'elle s'abstienne
45:32de salir leur combat et mon combat.
45:34– C'est valable pour toutes les néo-féministes françaises
45:36qui se battent pour le port
45:38de la Baïa ou du Burkini ?
45:40– Oui, en fait, toute personne
45:42qui voudrait finalement fragiliser
45:44la laïcité
45:46devrait s'abstenir de parler des iraniennes
45:48parce que je pense qu'effectivement, la laïcité,
45:50c'est la liberté de culte, et je le répète tout le temps,
45:52le but n'a jamais été d'attaquer
45:54les femmes musulmanes dans la rue,
45:56mais la seule chose qu'on demande en République,
45:58c'est qu'on respecte la laïcité et nos écoles.
46:00– Propos forts, Sabrina Medjaber.
46:02– Oui, absolument,
46:04et Mme Jaffarian a tout à fait raison
46:06de signifier l'hypocrisie de Mme Rousseau
46:08qui a utilisé,
46:10instrumentalisé
46:12l'acte héroïque
46:14de cette femme pour se positionner
46:16en tant que défendresse
46:18de la cause des femmes iraniennes,
46:20mais on ne peut pas être défendresse
46:22de la cause des femmes iraniennes un jour
46:24et soutenir toute l'année le système
46:26qui oppresse les femmes ici en France,
46:28et un système qu'elle n'osera jamais dénoncer.
46:30– Comme il nous reste 3 minutes,
46:32je vous laisse saluer Kamel Daoud,
46:34je ne sais pas si vous avez lu d'ailleurs
46:36le livre de Kamel Daoud chez Prix Goncourt,
46:38vous l'avez lu ?
46:40– Oui, il est très dur, il est âpre,
46:42mais il est fantastique.
46:44C'est un livre noir en Algérie entre 1992 et 2002,
46:46le prix lui a été remis, comme veut la tradition,
46:48dans le restaurant Drouin,
46:50à Paris, celui qui est interdit en Algérie,
46:52notamment au Salon international du livre d'Alger.
46:54Bravo à lui.
46:56Et puis, il y a 40 ans, je ne sais pas où vous étiez,
46:58le 4 novembre 1984,
47:00est-ce que vous vous souvenez où vous étiez ?
47:02Eh bien, le 4 novembre 1984,
47:04naissait Canal+,
47:06qui allait changer
47:08le monde de la télévision, le monde du sport,
47:10notamment, on a une pensée pour Charles Biettry,
47:12qui peut-être nous écoute ce soir,
47:14et puis toute cette équipe
47:16qui a inventé Canal+,
47:18et puis aujourd'hui, Canal+, continue,
47:20et Canal+, a changé, bien sûr,
47:22mais Canal+, est devenu
47:24une plateforme,
47:26souvent, une possibilité en tout cas,
47:28d'avoir toutes les options,
47:30toutes les chaînes possibles,
47:32et c'est ce qui fait que Canal+,
47:34est particulièrement en forme dans ce paysage,
47:36puisque l'offre de Canal+,
47:38la qualité de My Canal+,
47:40allez-y, moi je vais faire la pub,
47:42mais vraiment,
47:44je pense,
47:46c'est formidable,
47:48c'est absolument,
47:50le choix est absolument formidable.
47:52Alors, je vous propose d'écouter
47:54les membres fondateurs qui étaient ce matin sur Europe 1,
47:56avec Thomas Hill, l'excellent
47:58Thomas Hill, et il y avait
48:00Dominique Farruggia, il y avait Antoine Decaune
48:02qui était en plateau, et puis on entendait la voix de Michel Deniso,
48:04écoutez cette séquence sur les débuts de Canal+.
48:06Il y a une chose
48:08qui vous a marqué, vous dites, c'est l'âge des dirigeants
48:10de Canal à l'époque.
48:12Oui, c'était extrêmement jeune,
48:14L'Escure avait 38 ans,
48:16donc c'était
48:18incroyable d'être dans...
48:20Et Michel Deniso, pareil, c'est vrai ?
48:22Oui, Michel pareil, mais...
48:24Mais on a tous été jeunes !
48:26Oui, moi plus que toi, puisque j'en avais 22,
48:28mais...
48:30et t'es toujours là.
48:32Mais plus que l'âge, c'est en fait,
48:34on était toute une génération avec les mêmes envies,
48:36et pour la première fois, c'était des gens qui venaient de la télévision,
48:38qui avaient une pratique de la télévision,
48:40que ce soit Michel, que ce soit Pierre,
48:42que ce soit Alain de Greff,
48:44et à qui on confiait cet outil pour faire autre chose,
48:46pour essayer autre chose.
48:48Donc c'était...
48:50Non mais c'est très important cette histoire de génération,
48:52parce qu'on avait été biberonnés au même film, au même livre,
48:54dans le même monde, quoi.
48:56Vous qui êtes un des rares à avoir vécu de l'intérieur
48:58ces 40 ans,
49:00à Canal+, Antoine Decaune, qu'est-ce qui a vraiment
49:02changé selon vous ?
49:04Le monde a changé, oui.
49:06On n'est plus du tout dans la même société.
49:08Si vous comparez 1984 et 2024,
49:10on est dans un monde qui a basculé.
49:12C'est-à-dire que nous, à l'époque,
49:14il y avait trois chaînes de télévision
49:16qui étaient disponibles. La quatrième,
49:18Canal, était donc la petite nouvelle.
49:20C'était une chaîne à péage, ce qui ne s'était jamais pratiqué
49:22en France, et qui avait
49:24des fondamentaux qui sont toujours restés les mêmes.
49:26Le sport, les films,
49:28puis après les films de boule,
49:30quand on a rappelé l'existence tout à l'heure, et puis des fenêtres en clair
49:32qui étaient là pour donner un peu le ton et l'humeur de la chaîne.
49:34Donc voilà, ça c'était
49:36le cahier des charges.
49:3840 ans après,
49:40ça ressemble beaucoup plus, Canal, d'aujourd'hui
49:42à une plateforme.
49:44En 2015,
49:46Canal comptait 11 millions d'abonnés.
49:48Le groupe en compte désormais 27
49:50millions.
49:52C'est important de le préciser, bien sûr.
49:54Bravo à Maxime Saada, bravo à Gérald Brice
49:56Virey, bravo à tous ceux
49:58qui mènent au quotidien
50:00Canal+, et qui font de cette chaîne
50:02un succès
50:04total.
50:06Et avec toujours les mêmes fondamentaux, comme le disait Antoine,
50:08notamment le cinéma et le sport.
50:10Il nous reste quelques secondes
50:12pour saluer Quincy Jones,
50:14la mort de Quincy Jones, et peut-être
50:16un des titres qu'il avait produits
50:18parmi les plus légendaires,
50:20qui est
50:22Where's the World, avec Michael Jackson.
50:24C'était arrangé par Quincy Jones.
50:26Vous vous souvenez peut-être
50:28de cet extraordinaire
50:30clip, où c'est lui qui tient la baguette
50:32et qui fait chanter
50:34pour les artistes.
50:36C'est une Amérique
50:38qu'on aime, que celle-là.
50:40Bien évidemment, l'Amérique,
50:42ça doit dater de
50:4484, 85, peut-être
50:46Where's the World, avec Michael Jackson.
50:48C'est à 40 ans,
50:50c'est une Amérique
50:52à 40 ans,
50:54c'est le début de Canal aussi.
50:56Il ne fera pas ses débuts, lui,
50:58ce soir.
51:00Vous connaissez l'histoire ?
51:02C'est qui a composé Where's the World ?
51:04Michael Jackson.
51:06Et Lionel Richie.
51:08Mais ils l'ont enregistré
51:10une nuit, après une
51:12soirée, l'équivalent des Oscars
51:14pour les Grammy Awards.
51:16Ils sont tous arrivés à minuit.
51:18Un documentaire exceptionnel ?
51:20Ah si, j'ai bien aimé.
51:22Je trouve qu'il n'y a pas assez de séquences
51:24de l'enregistrement.
51:26Parce qu'il y a peu de
51:28rush, finalement.
51:30J'aurais aimé qu'il y en ait davantage.
51:32À propos d'argent,
51:34vous allez avoir la parole.
51:36Je vous donne le programme
51:38de 100% Politique à suivre
51:40en ce lundi soir. On se retrouve dans
51:423 minutes pour évoquer, bien sûr,
51:44et je crois que vous avez ouvert l'émission avec,
51:46évidemment, cette Rix invraisemblable
51:48dans le RER à coups de sabre,
51:50de hache, et avec, évidemment,
51:52une jeunesse qui fait
51:54froid dans le dos. On reviendra, bien sûr,
51:56là aussi, sur l'ouverture du procès à Samuel Paty,
51:58du procès des 8 majeurs inculpés
52:00dans le drame qui a coûté la vie
52:02de Samuel Paty. Restez bien avec nous
52:04aux alentours de 21h30 parce que Maître Spiner sera
52:06sur ce plateau. Il est l'avocat du fils
52:08de Samuel Paty et de son ex-compagne.
52:10Et puis avec Marc Toitier, économiste. Là, ce sera
52:12vers 22h30. On parlera de cette déclaration
52:14d'Antoine Armand. Il faut que les Français travaillent plus.
52:16Mais il parle de quel Français exactement ?
52:18De l'artisan qui bosse 15h par jour ?
52:20De l'infirmière qui se donne corps et âme ?
52:22Du pompier ?
52:24Du policier qui fait des heures supplémentaires
52:26à Tire-Larigot et qui n'est pas payé ?
52:28De qui il parle exactement, Pascal ?
52:30On en parle tout à l'heure
52:32avec Marc Toitier. Je sais que vous
52:34n'êtes pas d'accord.
52:36Je sais que...
52:38Je sais qu'effectivement, en France,
52:40on travaille moins que dans les autres pays.
52:42Voilà, c'est assez simple.
52:44Je salue
52:46Cyril Walter qui nous écoute de New York.
52:48Un auditeur, un téléspectateur
52:50qui nous écoute de New York et qui dit
52:52bonsoir de New York. Pas du tout d'accord
52:54avec Olivier Dardigolle. Harris a produit
52:56une campagne calamiteuse depuis un mois.
52:58Elle en a perdu
53:00toute l'avance de fin juillet.
53:02Supplée par 3 pour 1
53:04en soutien financier par rapport à la campagne
53:06Trump. Quant aux insultes, elles fusent
53:08des deux.
53:10Il y a des personnes qui ne regardent plus la France.
53:12On le salue.
53:14Mais on les écoute
53:16dans le monde entier.
53:18On le compte parmi nos auditeurs.
53:20Bon, c'est terminé.
53:22Je salue et je remercie
53:24Jean-Luc Lombard qui était à la réalisation,
53:26Ludovic Clibard qui était à la vision. Merci à Marc Fontaine,
53:28Benjamin Naud était là,
53:30bien sûr, Robin Piette, Kylian Salé.
53:32Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr
53:34et Julien Pasquet
53:36qui est en difficulté puisque l'écart se creuse.
53:38Mais en revanche...
53:40C'est la fin du bal qu'on compte les bouses, Pascal.
53:42Les musiciens.
53:44On compte les musiciens.
53:46On paye les musiciens.
53:48On les a comptés avant le bal.
53:50À demain matin,
53:52les amis.
53:54À demain.