• il y a 2 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Chère Thierry, et oui, spéciale dédicace pour votre dernière sur Midi News, c'est un beau clin d'œil, un beau symbole en effet.
00:00:06Soudain, tout s'est accéléré, vous l'aurez compris, tout s'est emballé au 58e jour après les législatives, 51 jours après la démission du gouvernement.
00:00:16C'est donc sur Michel Barnier que le choix du Président de la République s'est porté.
00:00:21Il était 13h22 et dans la foulée, il y a eu ce communiqué très officiel de l'Élysée où on vous retrouve, Thomas Bonnet.
00:00:29Tempo très rapide, l'annonce a été quasi immédiate après les premières rumeurs qui brussaient,
00:00:36et puis donc les passations de pouvoir, la passation de pouvoir à Matignon devrait intervenir dans le courant de l'après-midi.
00:00:42On va décrypter bien sûr ce communiqué qui intronise Michel Barnier à Matignon.
00:00:51Alors j'ai l'impression qu'il y a un petit problème de retour son avec Thomas Bonnet, on va tenter de le joindre à nouveau.
00:00:56Alors si on pouvait avoir précisément ce communiqué de l'Élysée, ça nous permettrait de le décrypter avec nos invités que je vais vous présenter dans un instant.
00:01:03Le Président de la République a nommé Michel Barnier Premier ministre, il a chargé de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français.
00:01:10Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations au cours duquel, il aurait pu mettre interminable d'ailleurs,
00:01:16au cours duquel, conformément à son devoir constitutionnel, le Président s'est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir
00:01:22réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement.
00:01:30Thomas Bonnet, vous nous entendez ? Alors je viens de lire ce communiqué de l'Élysée, il fait le pari d'un gouvernement qui rassemble le plus large possible.
00:01:40Il lui fallait une sorte de gage, en tout cas un gage préliminaire du RN en attendant, visiblement c'est chose faite.
00:01:47Oui Nelly et c'était le facteur déterminant finalement parce que, on peut le dire, Xavier Bertrand tenait la corde hier,
00:01:55il aurait sans doute dû être nommé à Matignon mais ce qui a bloqué c'est la menace de motion de censure de la part du RN.
00:02:01Tant les antagonismes sont nombreux entre le Président de la région Hauts-de-France et le parti de Marine Le Pen et de Jordan Bardella.
00:02:08Et c'est très différent en ce qui concerne Michel Barnier, d'ailleurs les réactions des représentants du RN en témoignent,
00:02:14c'est-à-dire qu'ils vont attendre la déclaration de politique générale de Michel Barnier avant de se prononcer et ça fait toute la différence pour Emmanuel Macron
00:02:22et c'est sans doute pour cette raison principalement qu'il a finalement jeté son dévolu sur Michel Barnier, 73 ans,
00:02:28qui va donc faire son entrée à Matignon dans le courant de l'après-midi.
00:02:32On nous annonce une passation de pouvoir aux alentours de 16h entre Michel Barnier, Premier ministre le plus âgé de la Ve République,
00:02:39et Gabriel Attal, son désormais prédécesseur, qui était le plus jeune Premier ministre de la même Ve République.
00:02:46La question maintenant c'est de savoir quelle sera la feuille de route aussi de Michel Barnier,
00:02:50il est nommé Premier ministre mais il est membre des Républicains,
00:02:53est-ce que cela veut dire que le gouvernement qu'il va nommer sera issu très largement des rangs de la droite ?
00:02:59Ce sera une des questions que l'on va se poser dans les jours qui vont venir
00:03:02et puis on se posera aussi sans doute la question de savoir s'il y a des ministres qui vont rester en poste,
00:03:06notamment ceux qui viennent déjà de la droite.
00:03:08En tout cas il y a beaucoup de questions mais une certitude c'est que ce cycle de consultations s'est donc arrêté au bout de 51 jours,
00:03:16c'était très long, c'est vrai, mais finalement nous avons un nom pour un nouveau Premier ministre, celui de Michel Barnier.
00:03:22Merci beaucoup cher Thomas, on vous laisse filer du côté de Matignon parce que je le disais, le tempo va nettement s'accélérer,
00:03:28il pourrait y avoir une passation de pouvoir aux alentours de 16h donc il faudra que vous soyez en place aux premières loges.
00:03:34Je vous présente les invités qui vont m'aider à décrypter cette information, ça fait quand même un certain temps qu'on l'attend
00:03:39donc il y a quand même une forme de soulagement aujourd'hui, quoi qu'il en soit et quoi qu'il advienne de cette nomination dans les prochaines semaines.
00:03:46Bonjour Alexis Huzard, merci d'être là, je rappelle que vous êtes ancien député Renaissance, Madi Saidi est là également.
00:03:53Vous êtes communicante, Aurélien Lecoq nous a rejoint, député LFI du Nord.
00:03:57Bonjour, bienvenue sur ce plateau à vos côtés, Yohann Gillet, député Rassemblement National du Gard et puis Bernard Cohen à date,
00:04:05président du Cercle de réflexion Etienne Marcel.
00:04:07Alors, en résumé, pour ceux qui auraient raté la carrière de Michel Barnier, ça fait quand même un certain temps qu'il est là en politique,
00:04:14depuis 1973, 1er engagement politique, c'est un technocrate, membre des Républicains, européiste convaincu, c'est aussi monsieur Brexit
00:04:22puisque c'est lui qui a été le négociateur en chef de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européenne.
00:04:26On verra d'ailleurs si ça pèse sur, comment dire, une sorte de refonte des accords du Touquet dont on parlait encore hier avec ce drame outre-Manche.
00:04:36Et puis, il a occupé beaucoup de postes ministériels, à la fois les postes ministériels et des mandats électifs.
00:04:42Alors, a priori, beaucoup disent qu'il ne va pas détricoter les mesures de ces 7 dernières années, il embarquera évidemment les LR dans un gouvernement
00:04:51et puis surtout, il n'a pas d'ambition présidentielle en 2027, à priori. Est-ce que c'est le Premier ministre rêvé pour Emmanuel Macron, cher Florian Tardif ?
00:05:00Disons qu'il coche beaucoup de cases, dont cette dernière, d'ailleurs, dont cette dernière tout l'été.
00:05:05J'ai pu m'entretenir avec quelques proches du Président de la République, ou ténors de la majorité, et lorsqu'ils tentaient de me décrire le profil type,
00:05:16ils évoquaient notamment ce point-là. Il faudrait quelqu'un qui n'ait pas d'ambition personnelle.
00:05:21Et c'est d'ailleurs pour cela qu'à un moment donné, durant le week-end, le nom de Bernard Cazeneuve, issu de la gauche,
00:05:30tout simplement parce qu'il y avait une volonté du côté du Président de la République de fracturer le nouveau front populaire,
00:05:35peut-être avec Michel Barnier tentera-t-il de le faire, on verra, c'est un tout petit peu plus incertain compte tenu du profil de ce dernier.
00:05:44Mais là encore, Bernard Cazeneuve n'avait pas d'ambition personnelle.
00:05:48Et au sein de l'entourage du Président de la République, pourquoi c'était important ?
00:05:54Tout simplement parce que ça permet au futur Premier ministre d'être peut-être un tout petit peu plus libre dans sa manière dont il va opérer ses prochains mois,
00:06:05sans penser à 2027, sans penser à 2032, lorsque l'on voit qu'Edouard Philippe est d'ores et déjà candidat pour la prochaine élection présidentielle.
00:06:14Que Gabriel Attal, bien évidemment, a fait toutes ses opérations ces derniers mois en tant que Premier ministre, certes,
00:06:22mais en pensant à la presse, c'était important.
00:06:25Et c'était important pourquoi ? Également d'avoir quelqu'un qui n'avait pas d'ambition personnelle.
00:06:29Tout simplement parce qu'il était moins attaquable par les oppositions.
00:06:34Je pense que pourquoi Xavier Bertrand était attaqué et avait au-dessus de lui la menace d'une motion de censure
00:06:41de la part des députés du Rassemblement National ?
00:06:44Tout simplement parce que c'est potentiellement un opposant futur.
00:06:48Cela a été dans le passé et ça pourrait très bien l'être dans le futur.
00:06:52Là où on peut s'étonner, c'est que, moi je me souviens, on a peut-être même l'extrait en question qu'on repassera dans le courant de l'émission,
00:06:59il a été très critique ces derniers mois d'Emmanuel Macron lui-même.
00:07:02Il parlait d'usure du pouvoir, de la fin de la Macronie.
00:07:05Ça ne remonte pas à si longtemps que ça, c'est-à-dire que là on parle du lendemain des législatives, d'un mot.
00:07:10Ça veut dire que l'été lui a permis de se raviser ?
00:07:12Non, je ne pense pas. Mais vous savez, à chaque fois en politique, on pourrait faire ça avec quasiment l'ensemble des politiques de notre pays.
00:07:21Même au sein de la France insoumise, je ne pense pas.
00:07:27On pourrait ressortir, je pense, ce que disait Jean-Luc Mélenchon il y a une petite dizaine d'années.
00:07:33Je ne crois pas.
00:07:38Est-ce que vous parlez de position ?
00:07:41Alors là, pour le coup, on peut ressortir la boîte à archi sur Jean-Luc Mélenchon.
00:07:47Est-ce que vous parlez de se raviser sur des thèmes ou est-ce que vous parlez de trahison ?
00:07:53Je vais vous donner un exemple sur le voile, par exemple.
00:07:55Vous pouvez ressortir ce qu'il a dit, notamment dans On n'est pas couché.
00:07:59Vous pouvez voir ce que disait votre leader il y a quelques années.
00:08:05Plutôt que trahison, c'est reniement, peut-être, ou renoncement à certains de ses présidents.
00:08:11Mais on n'est pas là pour faire le procès de Jean-Luc Mélenchon.
00:08:14Ce n'est pas le fait du jour.
00:08:16Si j'ai bien compris, parce qu'on a quand même trois représentants politiques et non-démoines sur ce plateau,
00:08:21c'est-à-dire la Macronie, on va faire simple, l'aile gauche NFP et le RN.
00:08:28Vous, Séniette, on a bien compris, on verra d'ailleurs quelle sera la suite des hostilités et des opérations de votre côté dans un instant.
00:08:34Le RN, on a compris que ce n'est pas un chèque en blanc et que vous attendez des gages.
00:08:38Maintenant, ça va être un peu vous le pivot, la clé, encore une fois.
00:08:42Déjà, c'était le cas pour le choix de cette personne.
00:08:45Mais maintenant, vous allez voir ce qu'il implémente vraiment comme programme,
00:08:48ou en tout cas ce qu'il donne comme impulsion.
00:08:50Du côté de Renaissance, c'est intéressant parce que j'ai vu que vous aussi, vous ne donneriez pas de chèque en blanc.
00:08:57Je rappelle que vous êtes ex-Renaissance.
00:08:59Toujours Renaissance.
00:09:01Mais il n'y aura pas de censure automatique.
00:09:03C'est vrai que quand on lit Sacha Houlié, il n'était pas particulièrement ravi tout à l'heure dans sa réaction Twitter.
00:09:10Sacha Houlié est aujourd'hui député apparenté, sans étiquette d'ailleurs il me semble, au Parlement.
00:09:16Donc il a pris un petit peu de recul par rapport à...
00:09:18Mais bon, il n'est pas le seul dans ce cas de figure.
00:09:20Il y a quand même une aile gauche de la Macronie qui va le rejoindre dans ce constat.
00:09:23Mais parce que vous avez eu raison au début de dire que Michel Barnier a été critique avec ce que vous appelez la Macronie.
00:09:29Parce qu'aujourd'hui, on a fait le constat que les précédentes élections législatives n'ont pas été gagnées par le bloc présidentiel.
00:09:35C'est un fait.
00:09:36Je crois que personne n'a réellement gagné cette élection-là.
00:09:38Mais encore moins le bloc présidentiel qui n'est pas arrivé en tête.
00:09:42Donc il fallait trouver un Premier ministre qui soit au-delà de ce bloc présidentiel.
00:09:46Je pense que Michel Barnier, il a à priori le CV parfait.
00:09:50Il a occupé toutes les fonctions.
00:09:51Quel gouvernement il va pouvoir constituer ?
00:09:53Ça va être un gouvernement de droite ou un gouvernement de rassemblement ?
00:09:56Parce que là quand même l'objectif c'est qu'il tienne la route quelques semaines.
00:09:59Sinon Emmanuel Macron aura été complètement dédié.
00:10:03C'est très simple parce que c'est le gouvernement dans son ensemble qui risque d'être censuré.
00:10:07Donc c'est via les postes qui vont être occupés par des personnalités politiques
00:10:12que le Monsieur le Premier ministre Barnier, désormais, sera en capacité d'obtenir une majorité à l'Assemblée nationale
00:10:19ou au moins de ne pas obtenir une majorité de censure.
00:10:22Je vous propose de regarder la réaction de Jordan Bardella et puis je vous fais réagir derrière, bien sûr, Yohann Gilet.
00:10:27On sera d'ailleurs au siège du RN dans un instant avec une de nos reportères.
00:10:30Regardez ce qu'il a tweeté le patron du RN.
00:10:35« Après une attente interminable, indigne d'une grande démocratie, nous prenons acte de la nomination de Michel Barnier.
00:10:40Les 11 millions d'électeurs du RN méritent le respect. C'est notre exigence première.
00:10:44Nous jugerons sur pièce son discours de politique générale, ses arbitrages budgétaires et son action.
00:10:49Nous plaiderons pour que les urgences majeures des Français, à savoir pouvoir d'achat, sécurité, immigration, soient enfin traitées.
00:10:55Nous réservons tout moyen de politique d'action si ce n'était pas le cas dans les prochaines semaines. »
00:11:00Peut-être que c'est reculé pour mieux sauter.
00:11:02On va voir avec vous, Dunia Tengour, de quelle bois se chauffe le RN du côté de la Porte de Saint-Cloud.
00:11:08On a aussi entendu Marine Le Pen tout à l'heure, qui était interrogée à Bruxelles-Pourpoint sur cette nomination.
00:11:16Bonjour Nelly.
00:11:17Ici au QG du Rassemblement national, la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre,
00:11:22un homme issu des rangs de la droite et plutôt bien accueilli, avec retenue.
00:11:27Nous avons pu, comme vous l'avez dit, s'entretenir avec Marine Le Pen, qui se dit, elle, confiante,
00:11:34même si elle affirme qu'il n'y aura pas de ministre RN dans le gouvernement Barnier.
00:11:39Et en cas de nomination de Michel Barnier, les cadres du RN nous le disaient déjà,
00:11:44ils attendent sa déclaration de politique générale avant de prendre position.
00:11:49Donc le RN attend le nouveau Premier ministre sur des thèmes tels que la sécurité, l'immigration, la proportionnelle ou encore le pouvoir d'achat.
00:11:58Il ne faut pas oublier qu'avec ses 126 députés, le Rassemblement national reste le premier parti représenté à l'Assemblée.
00:12:07Et il a bien l'intention de faire entendre la voix de ses électeurs Nelly.
00:12:11Merci beaucoup pour ces premières précisions.
00:12:12Yann Gilet, il est donc là, le gage qui a fait que c'est lui, en fait.
00:12:15C'est que le RN attend de voir, tout au moins.
00:12:18Jean-Philippe Tanguy, pourtant, c'était il y a quelques heures à peine, était très critique de sa personne.
00:12:22Il disait, oh là là, Michel Barnier, c'est un fossile. Il est fossilisé dans la vie politique.
00:12:27Tout ce qu'il a pu faire est un échec, y compris à l'Europe.
00:12:30Donc vous avez envie de donner sa chance à quelqu'un qui, pour vous, a priori est synonyme et symbole d'échec, ou vous vous dites à défaut d'autre chose ?
00:12:39C'est à défaut, évidemment. Nous sommes dans une situation de blocage.
00:12:43Il faut bien trouver une solution. On n'est pas, nous, des anarchistes, comme peut l'être le bloc de gauche à l'Assemblée nationale.
00:12:50On veut que le pays... C'est vous qui avez voté pour Emmanuel Macron, excusez-nous, mais pas moi.
00:12:55Moi, je n'ai pas voté pour Emmanuel Macron. C'est vous qui avez fait une tambouille politique à l'entre-deux-tours des élections législatives.
00:13:01Vous censurez ou pas le Premier ministre nommé par Emmanuel Macron ?
00:13:04Vous allez me laisser finir ? Nous n'allons pas censurer, a priori, le Premier ministre pour une raison simple.
00:13:11C'est qu'il n'y a pas de raison de le censurer, a priori.
00:13:13En fonction de son discours, en fonction... Non, en fonction. On est tout simplement logique.
00:13:18On respecte les institutions et nous, on ne veut pas le chaos.
00:13:21Nous sommes déjà dans une situation de chaos en France, budgétaire notamment, avec les finances publiques qui vont très mal, sécuritaires, migratoires.
00:13:29Les Français n'arrivent pas à boucler leur fin de mois. Nous, nous demandons donc au Premier ministre d'agir concrètement
00:13:35pour mettre en œuvre tout ce que n'a pas su faire ou n'a pas voulu faire Emmanuel Macron depuis 2017.
00:13:41On l'a dit en termes d'immigration, en termes de pouvoir d'achat.
00:13:44Et nous demandons également, effectivement, la mise en place d'une proportionnelle pour deux raisons.
00:13:49La première, c'est de pouvoir faire en sorte que les Français soient mieux représentés à l'Assemblée nationale.
00:13:54La seconde, c'est pour qu'après la prochaine dissolution qui est inévitable en juillet ou septembre prochain,
00:14:01nous ne nous retrouvions pas, pardon, une nouvelle fois en situation de blocage politique.
00:14:05D'un mot, respecter les électeurs du RN, ça veut dire quoi ? Juste vraiment, d'une part.
00:14:08Ça veut dire ne pas les insulter. Xavier Bertrand, nous avions dit très clairement que nous allions le censurer d'emblée
00:14:14parce qu'il a été insultant et outrancier à l'égard des électeurs du RN. Nous sommes la voix de nos 11 millions d'électeurs
00:14:22et nous n'avons pas à laisser nos électeurs se faire insulter et piétiner.
00:14:26Allons voir ce que ça donne du côté du nouveau Front populaire et de LFI en particulier
00:14:30puisque Jean-Luc Mélenchon, dans la foulée de cette annonce, s'est exprimé sur sa chaîne YouTube.
00:14:36Je vous propose d'écouter ce qu'il a dit, le leader des Insoumis.
00:14:41L'élection a donc été volée au peuple français. Le message a été nié.
00:14:48Et maintenant, nous découvrons un Premier ministre qui est nommé avec la permission
00:14:55et peut-être sur la suggestion du Rassemblement national, alors que le deuxième tour de l'élection législative
00:15:03avait été tout entier concentré à faire échec à ce Rassemblement national.
00:15:09C'est la personnalité la plus proche de ses positions qui est désignée.
00:15:14Quasiment un gouvernement de M. Macron et de Mme Le Pen.
00:15:20Aussi bien le Président prétendant qu'il s'est assuré de la plus grande stabilité possible avec M. Barnier,
00:15:28avoue-t-il qu'il a d'ores et déjà reçu des engagements dans ce domaine.
00:15:33Regardez quelques tweets justement émanant de votre famille politique.
00:15:37Je crois que c'est l'un des premiers à avoir tweeté, c'était Adrien Quatennens.
00:15:42Macron a trouvé le visage qui incarne la mobilisation massive des jeunes et des quartiers populaires,
00:15:45la victoire du LFP et la volonté de rupture exprimée par les Français.
00:15:49Je crois qu'il y en avait un autre qui était un petit peu plus court.
00:15:52Et voilà, ça c'était le premier après l'annonce.
00:15:55Comme prévu, Macron, juste avant que ce soit officiel d'ailleurs, s'apprête à nommer Macron.
00:16:01Donc on a compris que pour vous, tout ce qui était or, l'usicasté, ça ne tirerait pas la route.
00:16:05Donc il y aura des mobilisations ce week-end ?
00:16:07Et encore plus, vous allez être encore plus revigoré par la perspective de ce gouvernement que formera M. Barnier ?
00:16:14Je tiens à dire d'abord que la situation est particulièrement grave d'un point de vue démocratique.
00:16:20Nous avons un président de la République, Emmanuel Macron, qui aujourd'hui, allié avec Marine Le Pen,
00:16:26a décidé de voler une élection démocratique, de ne pas se plier à son résultat.
00:16:30Le résultat de l'élection démocratique a été clair.
00:16:36C'est le Nouveau Front Populaire qui est arrivé en tête.
00:16:39Le Rassemblement National a été battu.
00:16:42On est dans un moment où je pense qu'on peut laisser les uns et les autres s'exprimer.
00:16:47S'il vous plaît, sinon on vous déplace et on vous change de place l'un et l'autre.
00:16:50Nous sommes dans un moment où le peuple français a décidé d'empêcher le Rassemblement National d'arriver au pouvoir.
00:16:57Où le peuple français a décidé que le Nouveau Front Populaire arrivait en tête de ces élections.
00:17:01Et le président de la République le nie, le conteste et bafoue complètement une élection démocratique.
00:17:07À partir de ce moment-là, il faut que le peuple français défende son élection.
00:17:11Et pour cela, oui, nous décrétons la mobilisation générale.
00:17:14Nous appelons toutes celles et ceux qui veulent défendre la souveraineté du peuple,
00:17:18c'est-à-dire qui veulent que lorsqu'une élection démocratique a lieu, son résultat soit respecté,
00:17:22à se rendre dans toutes les rues de France le 7 septembre.
00:17:25Et puis, parce que le responsable de cette situation-là, c'est bien Emmanuel Macron.
00:17:30Et que nous, au Nouveau Front Populaire et à la France Insoumise,
00:17:32nous n'entendons pas sauver le monarque présidentiel comme le fait le Rassemblement National.
00:17:37Il faut qu'Emmanuel Macron paye le prix politique de ce qu'il est en train de faire à nos institutions, à la République.
00:17:42Et donc, il faut le destituer.
00:17:44Et toutes celles et ceux qui sont d'accord avec cette proposition doivent l'exprimer sur macron-destitution.fr.
00:17:50On va se pencher un peu sur les qualités...
00:17:52Vous savez que je ne destitue pas un président de la République.
00:17:55Merci Florian de me couper la parole.
00:17:57Non, ce sont nous les parlementaires, vous avez raison, qui peuvent le destituer.
00:18:01C'est sûrement.
00:18:02Mais Emmanuel Macron, nous sommes 193.
00:18:06Vous, visiblement, vous n'êtes plus parlementaire.
00:18:09Non, qui ont signé votre pétition.
00:18:11Mais ils n'ont pas tous signé votre pétition, est-ce qu'ils ne sont pas d'accord ?
00:18:13Il reste des parlementaires dans le groupe NFP qui connaissent vos institutions.
00:18:15Vous savez qu'il en faut beaucoup moins pour que la procédure soit enclenchée.
00:18:19Il faut ensuite que le bureau de l'Assemblée Nationale se prononce.
00:18:21Or, le nouveau Front Populaire y est majoritaire.
00:18:23Et puis, nous verrons bien qui sont celles et ceux qui veulent sauver Emmanuel Macron
00:18:27alors qu'il a été battu deux fois dans les urnes.
00:18:30Les Français veulent s'en débarrasser.
00:18:32Combien de fois il a été battu Mélenchon dans les urnes ?
00:18:34Et pour autant, ça ne lui empêche pas de se représenter à chaque fois.
00:18:36Qu'est-ce que vous racontez ? Qu'Emmanuel Macron se représente alors.
00:18:38Si il est destitué ?
00:18:40Il n'y a aucun sens.
00:18:42Il y a-t-il eu une élection dans ce pays ?
00:18:44Vous faites semblant de ne pas comprendre comment fonctionnent les institutions.
00:18:46Il y a-t-il eu une élection dans ce pays ?
00:18:48Elles vous ont donné moins de 180 identités.
00:18:50Qui est arrivé en tête de cette élection ?
00:18:52Elles vous ont donné moins de 180 identités.
00:18:54Ne faites pas comme si vous ne connaissiez pas le fonctionnement du Parlement.
00:18:56Je connais le fonctionnement du Parlement.
00:18:58Ça fait deux mois que vous tenez ce discours.
00:19:00Vous saviez que ça allait arriver à ce jour-là.
00:19:02Depuis deux mois, il y a une force qui est arrivée en tête.
00:19:04Connaissez-vous une seule discipline
00:19:06où la force arrivée en tête n'est pas déclarée vainqueur ?
00:19:10Je suis en colère aujourd'hui
00:19:12parce que la société des Français est bafouée
00:19:14à grand renfort
00:19:16de la Nouvelle-Écosse nationale et de la Macronie.
00:19:18Si la nomination de ce Premier ministre a mis autant de temps,
00:19:20c'est que le Président de la République cherchait à trouver
00:19:22un Premier ministre qui puisse avoir une majorité
00:19:24à l'Assemblée. Il a d'abord cherché à gauche.
00:19:26Il vous a sorti des noms de Premiers ministres
00:19:28qui étaient prêts à faire une coalition
00:19:30avec la gauche. Vous les avez descendus
00:19:32un après l'autre.
00:19:34Ce qu'il cherchait, c'était à ne pas accepter
00:19:36le programme qu'avaient choisi les Français.
00:19:38La première ministre que vous aviez choisie aurait été censurée dès le lendemain.
00:19:40Le problème, Emmanuel Macron
00:19:42et la majorité, la Macronie,
00:19:44l'a exprimée de manière très claire.
00:19:46Vous avez là le résultat que vous cherchiez depuis le début.
00:19:48Les gens ne veulent plus de la retraite
00:19:50à 64 ans. Réalité,
00:19:52à la fin, Emmanuel Macron nomme
00:19:54un Premier ministre qui est favorable à la retraite
00:19:56à 65 ans. Pensez-vous
00:19:58que la souveraineté des Français a été respectée ?
00:20:00Vous êtes responsable de la situation.
00:20:02Nous avons remporté les élections.
00:20:04Il n'y a un seul responsable
00:20:06dans cette situation.
00:20:08Je vois bien qu'il est défendu
00:20:10par le Rassemblement National
00:20:12et par les macronistes défaits.
00:20:14Le seul responsable de cette situation, c'est le Président de la République.
00:20:16Vous savez, pour un démocrate, vous vous bouffez le temps
00:20:18de parler des autres.
00:20:20Tout comme nous avons l'alliance
00:20:22du RN et de la Macronie sur ce plateau,
00:20:24j'essaie de compenser.
00:20:26Il faut se faire un peu plus petit.
00:20:28Bernard Cohen Haddad,
00:20:30tourne en cette page.
00:20:32On voit bien
00:20:34que ça ne va pas être simple.
00:20:36Là, effectivement, on est en train de dénoncer
00:20:38des alliances de circonstances du point de vue de la gauche.
00:20:40Simplement, c'est un principe de réalité.
00:20:42Il avait annoncé la couleur. Il ne voulait pas que le gouvernement
00:20:44tombe au lendemain de sa nomination.
00:20:46Donc, il a juste
00:20:48pris en compte le poids
00:20:50que représente le RN à l'Assemblée.
00:20:52Si ça avait été si simple,
00:20:54on n'aurait pas attendu deux mois pour nommer un Premier ministre.
00:20:56Et si certains partis
00:20:58avaient transcendé
00:21:00leur égo et leur ambition
00:21:02pour 2027, on n'en serait pas là.
00:21:04Aujourd'hui, on a une personnalité
00:21:06que je trouve de valeur.
00:21:08Je le dis.
00:21:10Michel Barnier, j'aurais peut-être préféré
00:21:12que ce fût Xavier Bertrand.
00:21:14Mais le RN n'en voulait pas.
00:21:16On peut comprendre les inimitiés.
00:21:18Mais quand on se fait la guerre dans les régions,
00:21:20ça fait partie aussi des dommages collatéraux.
00:21:22Mais Michel Barnier,
00:21:24c'est un gaulliste social.
00:21:26C'est quelqu'un qui a l'habitude du dialogue,
00:21:28du débat, qui est à la fois
00:21:30français et qui a une ambition
00:21:32européenne. Il a fait partie
00:21:34des rénovateurs à un moment,
00:21:36je vous le rappelle, de la droite.
00:21:38Moi, je crois que ça ne va pas être facile pour lui.
00:21:40Mais il a l'étoffe d'un Premier ministre.
00:21:42Il a l'étoffe d'un homme d'État.
00:21:44Et surtout, il saura écouter.
00:21:46Maintenant que le RN
00:21:48donne un accord ou un avis
00:21:50positif pour tenir un certain moment,
00:21:52ça me plaît beaucoup plus
00:21:54que le bluff médiatique
00:21:56et le coup de force politique
00:21:58qu'on a essayé d'avoir tout l'été
00:22:00avec Mme Castet, qui faisait la tournée des pages
00:22:02et qui voulait désorganiser notre économie.
00:22:04Vous vous rendez compte de la manière dont vous parlez des élections ?
00:22:06Mais écoutez, c'est très simple.
00:22:08Qui est arrivé en tête des élections ?
00:22:10Le RN, avec 149 députés.
00:22:12Alors 149, pour vous,
00:22:14c'est supérieur à 193 ?
00:22:16Mais vous êtes une coalition, cher monsieur.
00:22:18Vous n'êtes qu'une coalition.
00:22:20J'essaie juste de vous expliquer quelque chose de simple.
00:22:22Je peux comprendre que ce soit difficile
00:22:24à admettre et à accepter pour vous.
00:22:26Mais dans une élection législative,
00:22:28voyez-vous, nous élisons des députés.
00:22:30Bien. C'est comme ça que l'on forme
00:22:32des majorités fustelles relatives.
00:22:34Bien. Donc,
00:22:36149, comme vous dites,
00:22:38si c'est le nombre de députés
00:22:40dont vous vous réclamez,
00:22:42le Nouveau Front Populaire en a 193.
00:22:44Mais non, c'est pas un groupe politique,
00:22:46c'est pas un groupe à l'Assemblée.
00:22:48Non, c'est pas un groupe à l'Assemblée.
00:22:50C'est la coalition avec laquelle vous avez présenté
00:22:52la même étiquette dans l'ensemble de la Constitution de France.
00:22:54C'est le feuilleton de l'été.
00:22:56Mais d'accord, mais c'est là que le bac blesse
00:22:58depuis le début de l'été.
00:23:00Entre ceux qui considèrent que c'est...
00:23:02Entre ceux qui considèrent que c'est un groupe
00:23:04qui doit primer sur la coalition.
00:23:06Mais non, c'est pas ça.
00:23:08Mais non, mais c'est le résultat.
00:23:10Après, vous faites 100 ans de vacances.
00:23:12On va rentrer dans votre jeu.
00:23:14On va rentrer dans votre jeu.
00:23:16Non, mais on va rentrer dans votre jeu.
00:23:18Michel Barnier.
00:23:20Non, mais je vais rentrer dans votre jeu.
00:23:22Michel Barnier, il est LR ou pas ?
00:23:24Oui.
00:23:26Il est LR. Il y a combien de députés LR ?
00:23:2841.
00:23:30Un peu plus.
00:23:3247, il me semble.
00:23:3447 plus 149.
00:23:36Ah, c'est intéressant.
00:23:38Oui, c'est intéressant, puisque visiblement, c'est la majorité
00:23:40qu'il souhaite construire.
00:23:42Donc le Rassemblement National...
00:23:44Je vous réponds à ma question. 149 plus 47 ?
00:23:46180.
00:23:48Ça fait 200.
00:23:50Un peu plus. 196.
00:23:52Et 196, c'est supérieur à 193 ou pas ?
00:23:54Sauf qu'ils ne se sont pas présentés...
00:23:56Je tente de prendre votre raisonnement.
00:23:58Je vous réponds. Sauf qu'ils ne se sont pas présentés
00:24:00comme ça devant les électeurs.
00:24:02Oui, je peux comprendre.
00:24:04Ils se sont présentés sur des programmes différents.
00:24:06Ils se sont présentés sur des programmes différents.
00:24:08Donc ils ont menti aux électeurs.
00:24:10Non, je ne pense pas.
00:24:12S'ils se sont présentés...
00:24:14Attendez, il faut voir les choses clairement.
00:24:16Une élection, vous savez,
00:24:18ce n'est pas juste pour se répartir
00:24:20les postes
00:24:22et puis ensuite faire sa tambouille
00:24:24et sa magouille
00:24:26dans les couloirs du reste de l'Assemblée Nationale.
00:24:28Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:24:30Et également, voter pour les décassés.
00:24:32Les Français...
00:24:34Attendez, on est revenus au point intéressant.
00:24:36Vous entendez,
00:24:38mais les gens en face, ils n'entendent rien du tout.
00:24:40Parlons-nous calmement.
00:24:42Justement, c'était très intéressant.
00:24:44Je ne comprends pas.
00:24:46Vous avez passé vos traités, les uns et les autres,
00:24:48à faire de l'arithmétique.
00:24:50Et aujourd'hui qu'on a un Premier ministre,
00:24:52vous faites encore de l'arithmétique ?
00:24:54Attendez le discours politique général.
00:24:56Vous voyez qui s'en sort et qui ne s'en sort pas.
00:24:58Mais là, il nous montre bien l'entrepreneur de la gauche
00:25:00qui n'a pas permis d'avoir un Premier ministre de gauche.
00:25:02Vous auriez pu appliquer votre programme de nouveau propos.
00:25:04La question, c'est la personne qui est nommée Premier ministre
00:25:06en charge de constituer un gouvernement.
00:25:08C'est la personne qui remporte les élections.
00:25:10Parce que dans ce pays, c'est le peuple qui décide.
00:25:12Je veux bien que ça vous dégoûte.
00:25:14Je veux bien que vous n'en vouliez pas.
00:25:16Mais des élections, c'est comme ça que ça marche.
00:25:18On présente des parogrammes.
00:25:20Ça ne vous aurait pas dérangé
00:25:22qu'elle soit censurée.
00:25:24Ça ne vous aurait pas dérangé
00:25:26qu'elle soit censurée au bout de trois jours.
00:25:28C'est juste pour le principe,
00:25:30il fallait qu'elle soit nommée.
00:25:32Même si elle ne connaît pas la route.
00:25:34Si elle doit être censurée, alors elle l'est.
00:25:36Ce n'est pas le rôle du Président de la République
00:25:40de décider qui sera censuré ou pas.
00:25:42Il est Président de la République.
00:25:44Il n'a pas à préjuger de ce que fera le Parlement.
00:25:46Il veut un gage de stabilité.
00:25:48C'est comme ça qu'il la présente.
00:25:50Ce n'est pas ça.
00:25:52Il est en dehors de son rôle constitutionnel.
00:25:54Très bien.
00:25:56Vous avez lu la Constitution ou pas ?
00:25:58Oui.
00:26:00On va prendre un peu de hauteur.
00:26:02Le Président de la République doit,
00:26:04quand il nomme un Premier ministre,
00:26:06respecter trois articles.
00:26:08L'article 5, l'article 8
00:26:10et l'article 49.
00:26:12L'article 8,
00:26:14c'est la nomination du Premier ministre.
00:26:16Tout à fait.
00:26:18L'article 49, c'est le pouvoir de l'Assemblée nationale
00:26:20de déposer, de voter une motion de censure
00:26:22et de faire tomber un gouvernement.
00:26:24Ça doit rentrer en compte
00:26:26dans son choix,
00:26:28sa prise de décision.
00:26:30Et l'article 5, c'est quoi ?
00:26:32C'est d'assurer la stabilité des pouvoirs
00:26:34et d'assurer la stabilité du pays.
00:26:36Non, non.
00:26:38La stabilité des institutions.
00:26:40Ça n'a rien à voir.
00:26:42L'intégrité territoriale, etc.
00:26:44Ça n'a strictement rien à voir.
00:26:46Bien sûr que si.
00:26:48Non, je suis désolé.
00:26:50C'est en vertu
00:26:52de ces trois articles-là
00:26:54que, effectivement,
00:26:56normalement, s'il suit...
00:26:58Alors, excusez-moi,
00:27:00je vais vous répondre.
00:27:02Non, mais là, vous avez un point de l'interprétation,
00:27:04c'est mortifiant.
00:27:06J'ai pris le temps, peut-être,
00:27:08et je vous recommande de prendre le temps, peut-être,
00:27:10de contacter un juriste.
00:27:12Pas du tout.
00:27:14Je vais vous répondre.
00:27:16Merci.
00:27:18Je pense que c'est important, également,
00:27:20pour les gens qui nous regardent,
00:27:22de faire un petit peu de droit institutionnel
00:27:24et d'élever un petit peu le débat.
00:27:26Qu'on ne s'engueule pas sur les différents plateaux
00:27:28Merci.
00:27:30Mais c'est en vertu de ces trois articles-là
00:27:32que, normalement, le président de la République
00:27:34doit nommer un Premier ministre,
00:27:36c'est-à-dire penser au fait qu'il puisse être censuré
00:27:38et que cette censure, si elle intervient
00:27:40un ou deux jours après la nomination,
00:27:42puisse créer du désordre.
00:27:44Ce n'est pas ce que dit la Constitution,
00:27:46parce qu'effectivement, il est garant du respect
00:27:48et de la stabilité de nos institutions.
00:27:50Mais les institutions,
00:27:52ce n'est pas le gouvernement,
00:27:54ce n'est pas la politique mise en place.
00:27:56Les institutions, ce sont les ministères,
00:27:58le fait que les élections puissent avoir lieu,
00:28:00c'est le Conseil constitutionnel.
00:28:02Voilà quelles sont nos institutions.
00:28:04Mais le Premier ministre, le gouvernement,
00:28:06n'est pas une institution.
00:28:08Donc, vous m'éprenez sur cet article-là.
00:28:10Par contre, ce qui est certain,
00:28:12lorsque l'on est garant des institutions,
00:28:14justement,
00:28:16être le garant des institutions,
00:28:18c'est respecter les élections,
00:28:20ce qui est la base d'une République et d'une démocratie.
00:28:22Je finis juste là-dessus.
00:28:24Lorsque l'on ne respecte pas le résultat
00:28:26des élections, il y a un autre article
00:28:28qui est très intéressant,
00:28:30c'est l'article 68 qui permet de destituer
00:28:32le Président de la République.
00:28:34Je pense que les gens sur ce plateau
00:28:36seront contents d'apprendre que nous sommes les seuls
00:28:38à vouloir nous débarrasser de Macron
00:28:40et que tout le reste de la classe politique
00:28:42a décidé de le défendre.
00:28:44Vous voulez le destituer ou pas ?
00:28:46Vous avez fait voter pour Mme Borne,
00:28:48pour M. Attal, pour M. Darmanin.
00:28:50Arrêtez !
00:28:52Attendez, c'est une question simple.
00:28:54Aujourd'hui,
00:28:56nous avons la possibilité
00:28:58de nous débarrasser d'Emmanuel Macron,
00:29:00Président de la République.
00:29:02Est-ce que vous êtes prêts à voter ?
00:29:04C'est dans le coup qu'Emmanuel Macron fait de croire
00:29:06aux Français qu'une destitution est possible.
00:29:08Elle ne l'est pas.
00:29:10Est-ce que vous êtes prêts à en la voter
00:29:12ou pas pour vous débarrasser du Président de la République ?
00:29:14Il y a le Sénat derrière.
00:29:16Aurélien Lecoq,
00:29:18vous n'êtes pas tout seul à l'Assemblée.
00:29:20Il y a le Sénat derrière.
00:29:22Le processus lui-même,
00:29:24il n'a aucune chance d'aboutir à cause du Sénat.
00:29:26Puisque tout le monde nous fait des reproches,
00:29:28je dis, nous, nous sommes prêts
00:29:30à renverser Emmanuel Macron et à nous en débarrasser
00:29:32et à voter la destitution
00:29:34parce qu'il ne respecte pas les institutions.
00:29:36Je pose la question au Rassemblement National.
00:29:38Êtes-vous prêts à vous débarrasser
00:29:40d'Emmanuel Macron ou le protégez-vous ?
00:29:42Et vous avez bien entendu
00:29:44que le Rassemblement National protège
00:29:46le Président de la République.
00:29:48Juste 5 secondes, l'entièreté de l'article 5.
00:29:50Il faut qu'il assure le fonctionnement régulier
00:29:52des pouvoirs publics, la continuité de l'État
00:29:54et l'indépendance de la nation, l'intégrité du territoire
00:29:56et le respect des traités.
00:29:58Il y a le fonctionnement régulier
00:30:00des pouvoirs publics.
00:30:02Mais ça n'a rien à voir avec le gouvernement.
00:30:04Ce n'est pas le gouvernement le fonctionnement régulier.
00:30:06Il va falloir effectivement aller voir
00:30:08un professeur de droit constitutionnel.
00:30:10J'y suis allé.
00:30:12Merci Florian.
00:30:14Vous aussi on va vous allumer l'oreille, Aurélien Lecoq
00:30:16ça ne va pas du tout de vous avoir entendu.
00:30:18Je vais aller au fond de la salle avec vous.
00:30:20Ce qu'on veut aussi c'est les réactions
00:30:22des uns et des autres dans les différentes familles politiques
00:30:24et vous en avez extrait quelques-unes
00:30:26de Twitter notamment. Félicité.
00:30:28Absolument Nelly.
00:30:30Si les réactions sont vives ici sur ce plateau
00:30:32elles le sont tout autant sur le réseau social X
00:30:34où beaucoup ont été nombreux à réagir
00:30:36après l'annonce de Michel Barnier
00:30:38en tant que nouveau Premier ministre.
00:30:40Par exemple Xavier Bertrand du groupe LR
00:30:42qui lui félicite Michel Barnier.
00:30:44Il dit j'adresse à Michel Barnier et à son gouvernement
00:30:46tous mes voeux de succès au service de la France
00:30:48et dans l'intérêt des Français
00:30:50face au nombre d'effets qui s'annoncent.
00:30:52Edouard Philippe lui aussi félicite
00:30:54Michel Barnier de chez Horizon.
00:30:56Il dit félicitations chaleureuse à Michel Barnier
00:30:58sa tâche s'annonce rude
00:31:00mais la difficulté ne lui a jamais fait peur
00:31:02et nous serons nombreux à l'aider.
00:31:04Du côté d'Ellefi ce n'est pas du tout le cas
00:31:06comme vous pouvez l'imaginer.
00:31:08Mathilde Panot dit la chose suivante
00:31:10elle s'agace après 52 jours d'un gouvernement
00:31:12battu dans les urnes, Macron continue
00:31:14de se vivre comme en autocrate
00:31:16en nommant Michel Barnier
00:31:18le président refuse de respecter la souveraineté
00:31:20populaire et le choix issu des urnes.
00:31:22Merci beaucoup, on est en ligne
00:31:24avec le député Mathieu Lefebvre
00:31:26Renaissance. Bonjour Mathieu Lefebvre
00:31:28merci d'être avec nous cet après-midi.
00:31:30Ce choix de Michel Barnier
00:31:32il recueille votre assentiment ?
00:31:34Est-ce que vous pensez qu'il a une chance de
00:31:36tenir la route ?
00:31:38Si j'en crois la position de Renaissance
00:31:40c'est qu'il n'y a pas de censure automatique
00:31:42mais pas de chèque en blanc non plus.
00:31:44Donc tout va dépendre du discours de politique générale ?
00:31:46Moi je suis très enthousiaste à l'idée
00:31:48de travailler avec un Européen
00:31:50convaincu, un homme d'Etat
00:31:52et quelqu'un qui a su démontrer par le passé
00:31:54qu'il était à la fois rompu
00:31:56au dialogue social et puis très exigeant
00:31:58en matière de sécurité et de lutte
00:32:00contre l'immigration clandestine.
00:32:02Je pense que toutes celles et ceux qui disent aujourd'hui
00:32:04a priori on va censurer
00:32:06Michel Barnier sont des gens qui parient
00:32:08à l'intérêt de la France. Il faut
00:32:10évidemment que Michel Barnier
00:32:12ait une chance au Parlement.
00:32:14Il faut qu'il ait avec lui autour de lui
00:32:16une équipe plurielle qui soit susceptible
00:32:18de recueillir un assentiment
00:32:20sur quelques grands projets dont la France
00:32:22a besoin. Mais enfin
00:32:24on ne peut pas se permettre aujourd'hui
00:32:26dans l'état dans lequel se trouvent
00:32:28par exemple nos finances publiques, d'avoir
00:32:30des gens qui vont nous dire on censure a priori
00:32:32Michel Barnier. Michel Barnier
00:32:34est un homme d'Etat et il aura
00:32:36je l'espère la confiance d'une majorité de l'Assemblée
00:32:38pour mener à bien des réformes importantes.
00:32:40Quels sont les chantiers prioritaires sur lesquels
00:32:42vous l'attendez et sur lesquels vous espérez
00:32:44qu'il arrivera à rassembler
00:32:46le plus large possible ?
00:32:48Je pense que l'amélioration de la réponse
00:32:50pénale, la demande d'ordre et d'autorité
00:32:52qui a émergé pendant
00:32:54ces élections législatives doit être un chantier
00:32:56prioritaire mais aussi
00:32:58évidemment la maîtrise de nos comptes
00:33:00publics sans pour autant pénaliser les Français
00:33:02qui travaillent à travers des hausses
00:33:04d'impôts. Voilà me semble-t-il deux directions
00:33:06dans lesquelles il faut aller
00:33:08et pour lesquelles il faudra aider
00:33:10Michel Barnier. On a besoin d'avoir
00:33:12une majorité qui soit responsable
00:33:14face aux défis du moment.
00:33:16La France est un pays qui est endetté
00:33:18on ne peut pas tout se permettre
00:33:20de revenir sur la réforme des retraites
00:33:22et on a un pays qui doit faire face
00:33:24également à des défis régaliens très importants
00:33:26c'est la raison pour laquelle on ne peut pas se permettre
00:33:28de retirer la loi immigration ou de faire preuve
00:33:30du moindre laxisme en la matière.
00:33:32Je pense que nous devons
00:33:34aider Michel Barnier à travailler dans ces deux
00:33:36directions, l'aider à avoir
00:33:38une France qui est à la fois respectueuse de son
00:33:40ordre public et respectueuse également
00:33:42de sa justice sociale qui est
00:33:44aujourd'hui objectivement
00:33:46mise à mal. Vous voyez par exemple sur la question
00:33:48du partage de la valeur entre
00:33:50salariés et chefs d'entreprise
00:33:52je pense qu'on peut progresser. Il y a une
00:33:54voie pour répondre à la question sociale sans
00:33:56augmenter les impôts comme le voudrait la France
00:33:58insoumise. Merci beaucoup
00:34:00Mathieu Lefebvre d'avoir été avec nous cet après-midi
00:34:02Florian, juste un
00:34:04mot sur la personnalité de Michel Barnier
00:34:06et son parcours parce que
00:34:08il a occupé beaucoup de marocains
00:34:10surtout son dernier
00:34:12poste le plus notable ça a été
00:34:14négociateur en chef du Brexit
00:34:16tout est dans le mot négociateur
00:34:18peut-être dans cet adjectif c'est peut-être aussi
00:34:20une qualité qu'il devra
00:34:22déployer
00:34:24la principale pour pouvoir
00:34:26s'en sortir. Oui c'est la
00:34:28principale qualité tout simplement parce que
00:34:30il y a eu ces
00:34:32derniers jours parfois
00:34:34le nom notamment le président du
00:34:36CESE Thierry Baudet
00:34:38de personnalité plus technique
00:34:40que politique et c'est vrai
00:34:42que moi je n'y ai jamais cru tout simplement parce que
00:34:44compte tenu de l'instabilité
00:34:46tout de même réelle, certes
00:34:48le Président de la République cherche à
00:34:50tenter de créer une stabilité au sein de l'Assemblée nationale
00:34:52enfin force est de constater que ça va
00:34:54tout de même être très très très compliqué
00:34:56on voit très bien
00:34:58que le Rassemblement National demande des gages à
00:35:00Michel Barnier, que Renaissance demande des gages à
00:35:02Michel Barnier, qu'il y a potentiellement
00:35:04la menace d'une motion de censure déposée par
00:35:06les membres du Nouveau Front Populaire
00:35:08donc tous
00:35:10attendent son discours de politique générale
00:35:12et je pense qu'ensuite
00:35:14s'il va tenter de créer une majorité relative
00:35:16qui sera peut-être légèrement
00:35:18au-dessus du Nouveau Front Populaire
00:35:20je pense que rien que dans
00:35:22la symbolique ça serait important
00:35:24pour lui, il va falloir ensuite
00:35:26négocier texte
00:35:28par texte, c'est-à-dire
00:35:30parfois, c'est ce qu'a fait tout de même
00:35:32Elisabeth Borne et
00:35:34Gabriel Attal
00:35:36depuis le début du second quinquennat d'Emmanuel Macron
00:35:38et depuis la perte de la majorité absolue
00:35:40mais là d'autant plus
00:35:42c'est-à-dire que quand on a que
00:35:44un peu moins de 200 députés, vraisemblablement
00:35:46selon les comptes qu'on fait
00:35:48vite fait en ce moment
00:35:50il faut arriver à 290
00:35:52289 pour faire passer
00:35:54un texte, c'est-à-dire que parfois il va falloir
00:35:56tenter de séduire les membres du
00:35:58Rassemblement National, et pas quelques membres
00:36:0090 députés, parfois il va falloir
00:36:02tenter de séduire en fonction du texte
00:36:04des membres... En fait, on revient à la Macronique
00:36:06anale historique, à ce qu'était Renaissance
00:36:08à ses débuts, le texte par texte allait un petit peu
00:36:10à droite, un petit peu à gauche... Depuis le début du second quinquennat
00:36:12sauf qu'aujourd'hui
00:36:14qui a les cartes ?
00:36:16Qui a les cartes ?
00:36:18C'est soit Marine Le Pen, soit effectivement
00:36:20un représentant qui pourrait se détacher
00:36:22légèrement du nouveau Front Populaire
00:36:24issu de la gauche, un socialiste, un écologiste
00:36:26qui arriverait à
00:36:28prendre quelques députés
00:36:30pour vous donner des textes de gauche
00:36:32A cet égard, les premiers textes qui seront soumis
00:36:34vont être cruciaux, parce que vous allez
00:36:36voir très vite de quel bois ils vont se chauffer
00:36:38ça peut donner le ton de cette législature
00:36:40pour vous ?
00:36:42Parce qu'on peut aussi vous braquer très vite
00:36:44si ça ne va pas du tout dans votre sens. Mais ce sont les Français
00:36:46qui ont les cartes en main, et
00:36:48on sait tous autour de la table
00:36:50ce qu'attendent les Français
00:36:52comme politique. On a parlé
00:36:54d'immigration, on a d'ailleurs
00:36:56longuement parlé d'immigration ces derniers mois lors de
00:36:58la loi immigration, on sait que 83%
00:37:00des Français sont pour un
00:37:02durcissement de notre politique migratoire
00:37:04les Français veulent plus de sécurité
00:37:06veulent plus de pouvoir d'achat, veulent qu'on puisse
00:37:08travailler sur l'état
00:37:10de nos finances publiques, et souhaitent
00:37:12aussi en grande majorité l'instauration
00:37:14d'une proportionnelle. Donc le texte par texte
00:37:16nous nous le faisions déjà
00:37:18sous le précédent mandat
00:37:20sous le précédent
00:37:22mandat, nous déjà nous étions
00:37:24constructifs et cohérents
00:37:26avec les idées que nous portons
00:37:28et donc nous avons voté
00:37:30des textes d'où qu'ils viennent
00:37:32d'où qu'ils venaient, dès l'instant
00:37:34où ils apportaient un plus pour les Français
00:37:36et pour le pays. Sans sectarisme
00:37:38contrairement à vous, et je vais vous prendre un exemple
00:37:40très concret, parce que vous passez votre temps
00:37:42à dire que vous souhaitez l'abrogation de la réforme
00:37:44des retraites, mais vous vous parlez
00:37:46nous on agit. La réforme des retraites, son abrogation
00:37:48nous l'avons inscrit nous, à notre niche
00:37:50parlementaire, ça c'est du concret, le 31
00:37:52octobre. Et ça fait plusieurs jours
00:37:54que j'entends vos collègues du NFP
00:37:56dire qu'il est hors de question de voter
00:37:58l'abrogation de la réforme des retraites
00:38:00le 31 octobre prochain. Donc vous allez
00:38:02une fois de plus trahir vos électeurs
00:38:04parce que vous êtes animés, non pas
00:38:06par des convictions et par l'intérêt général
00:38:08mais vous êtes animés par votre sectarisme
00:38:10oui et non
00:38:12vous n'allez pas manifester une seule fois
00:38:14à côté de vous, non
00:38:16certainement pas, oui ou non
00:38:18votez l'abrogation de la réforme des retraites
00:38:20le 31 octobre prochain
00:38:22de la même manière vous venez de lui dire pourquoi vous votez pas
00:38:24la destitution, vous voudriez, bah alors
00:38:26parce que ce sont des anarchistes et que leur
00:38:28fonds de commerce n'arrive à
00:38:30subsister que sur le malheur
00:38:32des français, voilà, c'est une réalité
00:38:34votre fonds de commerce
00:38:36c'est le malheur des français. Je trouve ça
00:38:38très amusant que vous me posiez
00:38:40cette question, parce que voyez-vous
00:38:42avant octobre, il va y avoir
00:38:44un autre sujet, c'est
00:38:46effectivement celle
00:38:48de la censure et de la confiance
00:38:50à ce gouvernement, vous avez là un premier ministre
00:38:52qui est favorable à la retraite
00:38:54à 65 ans
00:38:56il s'est pas encore exprimé, vous n'allez pas
00:38:58censurer un premier ministre favorable à la
00:39:00retraite à 65 ans, on va attendre d'entendre
00:39:02ce qu'il a à dire, ah bien
00:39:04il est quand même issu des républicains
00:39:06nous connaissons sa position
00:39:08on est dans une
00:39:10situation politique particulière, donc
00:39:12le premier ministre a été mis en place
00:39:14c'est pas ce qu'on a dit, il a été mis en place
00:39:16pour un gouvernement de transition
00:39:18pour quelques mois, il va
00:39:20prendre des engagements, on verra
00:39:22quels sont ses engagements
00:39:24en l'occurrence, sur
00:39:26la fondation de la réforme des retraites, nous nous
00:39:28persistons et nous l'avons proposé concrètement
00:39:30et c'est inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée
00:39:32pendant que vous l'avancez, nous on agit
00:39:34non, la réalité c'est que vous essayez
00:39:36d'être donné des gages, parce que vous êtes en train
00:39:38de sauver l'Assemblée, voilà ce que
00:39:40vous êtes en train de faire, si Emmanuel Macron
00:39:42a décidé, je n'ai jamais voté pour
00:39:44Emmanuel Macron moi, je vote contre vous
00:39:46lorsqu'il faut voter contre Mairi
00:39:48c'est la réalité, la réalité
00:39:50la réalité, mais qu'est-ce que vous en savez
00:39:52arrêtez vous d'un rote
00:39:54on va se finir
00:39:56on va se finir là, attendez
00:39:58c'est le sujet de fond, pourquoi c'est Michel Barnier qui est nommé
00:40:00aujourd'hui, c'est Michel Barnier
00:40:02qui est nommé aujourd'hui, parce que c'est le résultat
00:40:04du deal entre Marine Le Pen
00:40:06et Emmanuel Macron
00:40:08parce que vous avez refusé les deals, le deal il devait être
00:40:10avec la gauche initialement, vous ne nous acquittiez pas
00:40:12gouvernement, principalement vous à la France qui vise
00:40:14nous on ne veut pas t'embouiller avec un président de la République
00:40:16parce qu'ils sont incapables
00:40:18d'émerger, je suis
00:40:20en pleine, attendez
00:40:22attendez, il faut aussi
00:40:24les séparer les autres
00:40:26allez les séparer les autres
00:40:28avant même d'en arriver au texte, il faut dire qu'on a un gouvernement
00:40:30qui tient la main, c'est vrai
00:40:32on n'a même pas encore eu de discours de politique générale
00:40:34on ne sait même pas ce qu'il va exprimer
00:40:36et vous parlez déjà de faire tomber le gouvernement
00:40:38c'est un principe, c'est idéologique
00:40:40donc il faut faire tomber le gouvernement
00:40:42ce qui m'importe c'est les élections
00:40:44vous êtes gentil
00:40:46en nous parlant de démocratie, vous n'avez pas
00:40:48nous donné des leçons de démocratie
00:40:50entre le premier et le deuxième tour
00:40:52vous n'avez pas hésité à faire
00:40:54une tambouille avec Emmanuel Macron
00:40:56vous avez retiré vos candidats en faveur
00:40:58vous avez fait élire Elisabeth Borne
00:41:00c'est pas vrai
00:41:02la vérité c'est quoi ?
00:41:04la vérité c'est pas ça
00:41:06la vérité c'était pas ça, la vérité c'est ce qui vous importait
00:41:08c'est d'avoir des places
00:41:10pour avoir des places vous avez
00:41:12vous avez retiré
00:41:14vos candidats pour faire
00:41:16élire ceux d'Emmanuel Macron
00:41:18là ça vous dérangeait pas
00:41:20non non c'est pas vrai
00:41:22c'était pour avoir des places, là ça vous dérangeait pas
00:41:24et vous parlez de cohérence, mais elle est où la cohérence chez vous ?
00:41:26vous avez été avec eux entre le premier
00:41:28et le deuxième tour, ça vous arrangeait ?
00:41:30aujourd'hui, Emmanuel Macron je suis obligée de vous le dire
00:41:32mais je pense que vous l'avez compris, il vous a eu
00:41:34la vérité c'est ça, aujourd'hui si tout le monde sait
00:41:36qu'on pouvait pas gouverner avec
00:41:38Madame Castex, c'était pas possible
00:41:40et vous le savez dans les 48 heures, elle serait tombée
00:41:42qu'est-ce que vous voulez ?
00:41:44moi je veux que le peuple français
00:41:46soit entendu Madame
00:41:48je veux qu'on écoute le peuple français
00:41:50quand il y a des élections
00:41:52mais le peuple français c'est pas
00:41:54NFP c'est terminé
00:41:56oui mais qui est arrivé en tête ?
00:41:58mais vous allez pas revenir avec votre histoire
00:42:00on va vous dire, le Front National a fait 11 millions de...
00:42:02mais arrêtez, la vérité c'est qu'en fait
00:42:04vous êtes dogmatique
00:42:06vous êtes dogmatique
00:42:08je défends un programme, c'est ça que vous appelez dogmatique
00:42:10il ne s'est même pas encore
00:42:12abrogation de la retraite à 64 ans, augmentation des salaires
00:42:14blocage des prix
00:42:16c'est le programme
00:42:18vous n'avez même pas de cohérence dans ce que vous dites, je suis désolée monsieur
00:42:20alors, est-ce que vous concevez
00:42:22parce que tout à l'heure je vous ai vu
00:42:24vous avez pensé les sourcils quand Yohann Gillet parlait
00:42:26de la maîtrise de l'immigration
00:42:28voulue par
00:42:30une majorité de français
00:42:32est-ce que vous concevez qu'il y ait des gens qui puissent voter pour vous
00:42:34au NFP, certes c'est un fait mathématique
00:42:36incontestable
00:42:38ça s'est passé comme ça
00:42:40pour des considérations de pouvoir d'achat
00:42:42mais pas forcément sur d'autres sujets
00:42:44sur lesquels ils souhaitent au contraire
00:42:46une plus grande maîtrise des frontières
00:42:48vous savez, il y en a pour tout le monde
00:42:50il y a des gens qui effectivement veulent renoncer aux retraites
00:42:52qui veulent le SMIC à 1600
00:42:54à la réforme des retraites, qui veulent le SMIC à 1600
00:42:56mais qui veulent sur le régalien et sur des sujets
00:42:58plus, disons, de contrôle
00:43:00des frontières, être peut-être plus fermes
00:43:02que ce que prônent vos dirigeants politiques
00:43:04est-ce que ça vous le concevez ou vous pensez que
00:43:06quand on vote pour le NFP c'est tout un bloc
00:43:08et on ne conteste pas tout ce qu'il en a besoin
00:43:10vous savez
00:43:12vous voyez ce que je veux dire
00:43:14j'ai bien compris la question
00:43:16peut-être que vous vous faites de la politique
00:43:18avec des boules de cristal, que vous essayez
00:43:20de deviner ce que voudraient vraiment les gens
00:43:22nous on fait de la politique
00:43:24on les a les sondages
00:43:26vous avez des sondages
00:43:28on sonde des gens de l'FI aussi vous savez
00:43:30on ne s'en tient pas qu'aux gens du RN
00:43:32vous faites des sondages
00:43:34les sondages qui par 27 fois sur 27 sondages
00:43:36avaient annoncé la victoire du RN
00:43:38aux élections législatives, je connais tout ça
00:43:40bon, maintenant
00:43:42dans une démocratie
00:43:44et ça me paraît
00:43:46dramatique et en réalité je souris
00:43:48je pense que le moment est grave
00:43:50parce que dans une démocratie, ça fonctionne comme ça
00:43:52on va écouter Eric Coquerel
00:43:54si vous voulez bien
00:43:56écoutons Eric
00:43:58on est sur une personnalité de droite classique
00:44:00une personne de 73 ans
00:44:02qui était ministre sous Chirac
00:44:04ministre sous Sarkozy
00:44:06déception, amertume
00:44:08aujourd'hui la déception, l'amertume
00:44:10et le fait de se sentir floué
00:44:12ce n'est pas tellement
00:44:14l'important que ce soit moi qui le sente
00:44:16c'est surtout les français
00:44:18et je pense que ça doit être
00:44:20un sentiment dans le pays
00:44:22d'incompréhension et de colère
00:44:24on va avoir comme premier ministre
00:44:26quelqu'un issu de la quatrième
00:44:28formation
00:44:30de ces élections
00:44:32on va avoir comme premier ministre quelqu'un qui va poursuivre
00:44:34la politique de monsieur Macron
00:44:36c'était d'ailleurs l'objectif
00:44:38politique, si je devais la résumer
00:44:40qui a vu les 500 plus gros
00:44:42patrimoines de ce pays
00:44:44posséder 45%
00:44:46aujourd'hui de la richesse nationale
00:44:48quand c'était 20% quand monsieur Macron
00:44:50est arrivé, je pense que c'est une bonne manière
00:44:52de résumer une politique néolibérale
00:44:54en faveur des plus riches et de ce point de vue là
00:44:56monsieur Barnier est idéalement placé pour la continuer
00:44:58vu ce qu'il a fait au niveau
00:45:00de la commission européenne
00:45:02et enfin une politique qui s'est mise en les mains du RN
00:45:04c'est à dire qu'on a fait un front républicain pour battre le RN
00:45:06et monsieur Macron a réussi l'exploit de
00:45:08choisir un premier ministre qui
00:45:10acceptera au moins au début l'onction du RN
00:45:12ce qui est aussi le cas avec monsieur Barnier
00:45:14je suppose en fonction de ses sorties
00:45:16anti-migrants très radicales
00:45:18ces temps-ci. Donc voilà c'est un constat
00:45:20absolument terrible qui est à la fois un coup
00:45:22de force, un déni démocratique
00:45:24vis-à-vis des français
00:45:26une manière de dire vous pouvez voter
00:45:28rien ne changera et monsieur Macron
00:45:30évidemment totalement responsable
00:45:32de cette situation.
00:45:34Quelle position du Nouveau Front Populaire et du LFI
00:45:36en particulier, on censure d'emblée ou
00:45:38on laisse un peu de temps ?
00:45:40On va censurer, on va censurer pour une bonne raison
00:45:42et je pense que nos partenaires du Nouveau Front Populaire
00:45:44qui avaient dit qu'ils censuraient en fonction du
00:45:46discours d'introduction le feront également
00:45:48parce que personne ne peut avoir d'illusion
00:45:50sur la politique suivie. Il va y avoir
00:45:52la même politique de rigueur budgétaire, d'austérité
00:45:54de politique d'offre
00:45:56et de compétitivité, la même politique
00:45:58en faveur des
00:46:00plus riches de nos concitoyens, la même
00:46:02politique sécuritaire, autoritaire
00:46:04donc oui je ne vois pas autrement
00:46:06je ne vois pas comment faire autrement
00:46:08vraisemblablement ils ne seront pas
00:46:10censurés parce que je pense qu'il y a un deal avec l'ERN
00:46:12ce qui est quand même quelque chose
00:46:14de grave à la fois vis-à-vis
00:46:16de l'ERN mais l'ERN comme ça montre aussi
00:46:18qu'ils sont capables de soutenir finalement ou en tout cas
00:46:20de ne pas s'opposer
00:46:22d'emblée à un candidat
00:46:24qui prolonge la politique
00:46:26de M. Macron
00:46:28donc c'est un double
00:46:30sens intéressant, c'est un enseignement intéressant
00:46:32dans les deux sens. Donc on va censurer
00:46:34et puis
00:46:36on va également dès la commission
00:46:38des finances puisque ça va être le premier texte qui va
00:46:40arriver, le budget, dont j'avais dit
00:46:42qu'en réalité la condition
00:46:44pour être Premier ministre de M. Macron c'était
00:46:46de poursuivre cette politique qui a déjà été concoctée
00:46:48cet été à Bercy, elle va
00:46:50arriver en commission, elle sera minoritaire
00:46:52je crois, on va donc la combattre
00:46:54et voilà
00:46:56rassurez-vous c'est pas M. Barnier qui m'appelle
00:46:58on va donc la combattre
00:47:00et je pense qu'on
00:47:02la rendra minoritaire, elle se reposera à ce moment-là
00:47:04en question d'une motion de censure.
00:47:06Parce que justement, c'est quoi votre marge de manoeuvre ?
00:47:08La motion de censure, la immédiate, elle ne passera pas forcément
00:47:10la destitution, on voit que c'est compliqué
00:47:12donc c'est s'attaquer dans des textes
00:47:14le budget par exemple ?
00:47:16La motion de censure ne passera pas, ça dépend
00:47:18ce que fera l'ERN
00:47:20ce qu'ils soutiendront ou pas la politique néolibérale
00:47:22et inégalitaire de M. Macron
00:47:24ensuite les marges de manoeuvre par contre
00:47:26elles vont vite, parce que là ça sera
00:47:28sur du dur, ça sera sur du programme
00:47:30donc à mon avis elles vont vite s'élargir
00:47:32et puis à la commission des finances
00:47:34le projet de loi de finances
00:47:36sera minoritaire, j'en suis absolument persuadé
00:47:38et on va le transformer radicalement
00:47:40donc qu'est-ce qui se passera après par la suite
00:47:42est-ce qu'ils vont tenter un 49.3
00:47:44s'ils tentent un 49.3, il y aura motion de censure
00:47:46et donc moi je pense que
00:47:48les jours du gouvernement Barnier
00:47:50sauf alliance
00:47:52totale avec l'ERN, mais alors là
00:47:54on passe à une autre phase
00:47:56c'est pas impossible, on passe à une autre phase
00:47:58de ce point de vue là
00:48:00on va se compter en mois
00:48:02et donc se reposera la question d'un gouvernement
00:48:04Lucie Castex
00:48:06en attendant nous ce qu'on va faire
00:48:08c'est qu'on va se mobiliser contre ce coup de force
00:48:10le 7 septembre, vous le savez, à Paris
00:48:12et dans toute la France, et puis
00:48:14on va aussi continuer à pointer la lourde
00:48:16responsabilité de M. Macron dans ce coup de force
00:48:18en continuant à demander sa
00:48:20destitution, et j'ai remarqué
00:48:22que de plus en plus de personnalités, y compris
00:48:24à droite, parlent au moins de sa démission
00:48:26donc vous verrez que ça redeviendra d'actualité
00:48:28Avec M. Barnier, Premier ministre
00:48:30quel profil, quelle couleur politique
00:48:32vous voyez à Bercy, avec ce budget
00:48:34préparé maintenant ?
00:48:36L'orthodoxie
00:48:38néolibérale dont il a fait preuve en tant que
00:48:40commissaire européen et qui est la politique de M. Macron
00:48:42c'est une politique de droite économique
00:48:44qui va se doubler, je l'ai dit, d'une politique
00:48:46de droite en matière sécuritaire, autoritaire
00:48:48vis-à-vis des migrants
00:48:50donc c'est une fusion, on va dire, quelque part
00:48:52entre l'ERN et puis le macronisme
00:48:54mais c'est peut-être là finalement
00:48:56où devait finir le macronisme, qu'il devait finir
00:48:58à droite, et je pense que M. Barnier
00:49:00en est l'illustration
00:49:02Est-ce qu'aucune fois, si vous appelez à de nouvelles élections législatives
00:49:04dans un an, ce sera possible ?
00:49:06Ah bah, écoutez
00:49:08si jamais il y a, ce que j'espère, une élection
00:49:10de censure votée en novembre
00:49:12je vous fais remarquer que d'autres élections
00:49:14vont être d'actualité, parce qu'on
00:49:16pourra pas attendre un an, donc à mon avis, se posera la question
00:49:18soit que M. Macron accepte un gouvernement
00:49:20non-franculaire, soit qu'il se démette
00:49:22mais il faudra bien sortir de la passe dans laquelle
00:49:24il nous a mis
00:49:26Est-ce qu'il ne fallait pas soutenir Bernard Cazeneuve pour avoir
00:49:28au moins quelqu'un de gauche ?
00:49:30Vous savez, moi j'ai toujours
00:49:32jamais pensé que Bernard Cazeneuve serait
00:49:34appelé Premier Ministre, voilà
00:49:36j'ai jamais pensé pourquoi, parce que malgré tout
00:49:38quand même, je pense qu'il n'aurait pas accepté de le faire
00:49:40sans certains repères à gauche
00:49:42notamment sur la fonde des retraites, et je pense que M. Macron
00:49:44ne voulait pas en entendre parler, donc je n'ai jamais
00:49:46cru à cette éventualité, j'ai toujours pensé que ça serait
00:49:48un Premier Ministre de droite, ça me donne raison
00:49:50Merci
00:49:54Oui, désolé
00:49:56Éric Coquerel, député LFI
00:49:58qui nous dit, les jours à priori
00:50:00de son gouvernement, de toute façon, seront comptés
00:50:02sauf alliance avec le RN
00:50:04donc il est sur, évidemment
00:50:06la même ligne que votre voisin
00:50:08parce qu'effectivement, sans majorité
00:50:10il faudra peut-être
00:50:12légiférer par 49.3 et donc
00:50:14il y aura des motions de censure derrière
00:50:16Alors, puisqu'on parle de l'actualité législative
00:50:18Yael Braun-Pivet
00:50:20cher Florian, demande dans ses conditions
00:50:22au Président de la République, pour aller vite un peu
00:50:24avancer, de convoquer une session extraordinaire
00:50:26de l'Assemblée, c'est-à-dire
00:50:2815 jours, je crois, avant la date prévue
00:50:30en gros
00:50:32Oui, elle demande tout simplement parce que, en fait
00:50:34les travaux à l'Assemblée nationale doivent reprendre
00:50:36et je crois que c'est inscrit également dans la Constitution
00:50:38début octobre
00:50:40le premier jour ouvrable
00:50:42du mois d'octobre, si c'est assez précis
00:50:44puisqu'on faisait tout à l'heure du droit constitutionnel
00:50:46et c'est vrai
00:50:48que depuis plusieurs jours, compte tenu
00:50:50de la situation politique dans notre pays
00:50:52il y a de nombreux parlementaires
00:50:54qui ont appelé la Présidente
00:50:56de l'Assemblée nationale à justement
00:50:58demander
00:51:00une session extraordinaire
00:51:02vraisemblablement je pense
00:51:04qu'elle devrait être entendue
00:51:06tout simplement parce que, compte tenu
00:51:08de cette instabilité politique, du fait
00:51:10que Emmanuel Macron vraisemblablement
00:51:12souhaite avancer
00:51:14et que
00:51:16ça serait pour Michel Barnier
00:51:18une bonne chose, je pense, de pouvoir s'exprimer
00:51:20au plus vite
00:51:22sur ce qu'il souhaite faire, ce fameux
00:51:24discours de politique générale qui a tendu
00:51:26que ce soit du côté des oppositions
00:51:28mais également du côté
00:51:30de l'ex-majorité
00:51:32je parle bien évidemment des députés
00:51:34du groupe Ensemble pour la République
00:51:36et donc ça suppose qu'il y aura un gouvernement rapidement
00:51:38si vraiment la convocation a lieu
00:51:40pour le 14 ou 15 septembre
00:51:42là il lui faut un gouvernement dans les 4-5 jours qui viennent
00:51:44compte tenu des
00:51:46différents rendez-vous qu'a pu avoir
00:51:48le Président de la République, alors peut-être que je m'avance
00:51:50un tout petit peu, mais je pense que le gouvernement
00:51:52il est quasiment déjà fait. On espère quand même
00:51:54qu'en 15 ans
00:51:56je vois mal
00:51:58le Président de la République et Michel Barnier
00:52:00recommencer, après on peut toujours
00:52:02tenter une saison 2 de ce qui s'est passé
00:52:04cet été, en ayant une sorte
00:52:06d'été indien, mais je pense que
00:52:08voilà, si il y a
00:52:10le nom de Michel Barnier qui sort
00:52:12aujourd'hui, c'est qu'il y a eu des gages
00:52:14des uns et des autres pour pouvoir
00:52:16constituer un gouvernement facilement
00:52:18et je pense que d'ici début de semaine prochaine
00:52:20on aura l'ensemble du gouvernement. Alors vous savez, Michel Barnier
00:52:22il avait été candidat à la primaire de la droite
00:52:24donc on va regarder dans un instant son
00:52:26programme et il était particulièrement
00:52:28critique d'Emmanuel Macron, c'était en
00:52:30novembre 2021, écoutez.
00:52:32Après 10 ans du couple Hollande-Macron
00:52:34qui a causé tant de
00:52:36torts à la France,
00:52:38nous en avons assez.
00:52:40Et le temps est venu de réparer notre pays
00:52:42je dis réparer parce que les dégâts
00:52:44sont considérables.
00:52:46Vous ne voulez plus, nous ne voulons plus
00:52:48analyser celui qui a reculé
00:52:50dès le début de son mandat
00:52:52face aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes,
00:52:54de celui qui
00:52:56a laissé prospérer le désordre,
00:52:58de celui qui considère qu'il n'existe
00:53:00pas vraiment de culture française,
00:53:02du premier président qui n'a pas
00:53:04été en mesure de conduire
00:53:06à bien la réforme des retraites.
00:53:08C'est ça qui est terrible,
00:53:10Alexis Isard, en politique, c'est que
00:53:12quand vous avez une carrière comme la sienne,
00:53:14on exhume tout et on retrouve tout.
00:53:16Oui, mais là, dans le cas actuel,
00:53:18moi je n'estime pas, et je suis un ancien député
00:53:20du groupe présidentiel, mais je n'estime pas que ce soit
00:53:22disqualifiant étant donné que
00:53:24le président de la République n'avait pas à nommer un macroniste
00:53:26à Matignon, mais quelqu'un qui était
00:53:28au-delà de sa ligne politique, donc c'est plutôt normal.
00:53:30Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est que Michel Barnier
00:53:32convainque le bloc majoritaire,
00:53:34anciennement majoritaire en tout cas, le bloc présidentiel,
00:53:36de le suivre dans les réformes
00:53:38qu'il va entamer. Ce qui est extrêmement important
00:53:40c'est de clôturer un budget qui soit
00:53:42responsable pour l'État,
00:53:44extrêmement important. Il y a aussi, je vous en parlais
00:53:46la fois passée, les
00:53:48lois agricoles qu'il va falloir passer,
00:53:50et Michel Barnier a une qualité, c'est qu'il a été
00:53:52ministre de l'Agriculture, donc il connaît les problématiques agricoles.
00:53:54Je pense que c'est un énorme plus,
00:53:56et il va falloir très vite que
00:53:58l'Assemblée se mette au travail.
00:54:00Il a un pénigré, il a été commissaire européen,
00:54:02il a été député européen. Et on ajoute aussi qu'il a été
00:54:04à la fois député et sénateur, ce qui sera
00:54:06extrêmement important pour trouver les coalitions.
00:54:08C'est le fameux technocrate qu'on recherchait en fait, avec une
00:54:10casquette politique. Oui, il a un peu les deux.
00:54:12Il a de l'expérience politique, il a le côté
00:54:14aussi techno, il a pour lui l'expérience,
00:54:16il connaît parfaitement le fonctionnement
00:54:18des institutions, il a aussi eu un pied
00:54:20en Europe pendant longtemps,
00:54:22donc effectivement, et en plus c'est aussi une personnalité
00:54:24qui est plutôt consensuelle.
00:54:26Donc il cochait quasiment tous les cas, si c'est pas dire
00:54:28tous les cas. Et il a été ministre
00:54:30sous deux cohabitations, donc la cohabitation
00:54:32c'est quelque chose... C'est le premier ministre C
00:54:34Il a une vraie expertise en tout cas.
00:54:36Il coche
00:54:38toutes les cases voulues par le Président de la République.
00:54:40Bon. Bernard Cohen,
00:54:42est-ce que vous avez complété le tableau ?
00:54:44C'est sûr que c'est pas un putschiste, il ne demande pas la destitution du Président
00:54:46de la République, et fort heureusement pour nous,
00:54:48parce que ce qu'on a besoin aujourd'hui, c'est d'avancer,
00:54:50d'avoir un programme, un budget qui tient la route,
00:54:52avec un homme de dialogue,
00:54:54et heureusement qu'il n'est pas du bord du Président
00:54:56de la République, sinon il n'aurait pas été à LR,
00:54:58il aurait été à Ensemble.
00:55:00Il a fait 24%, 23,9%
00:55:02je crois, à la primaire
00:55:04DLR. C'est un homme
00:55:06de courage, c'est un homme d'ambition
00:55:08pour la France, et moi je
00:55:10dirais que c'est un sage. Moi je suis assez rassuré
00:55:12pour les milieux d'entreprise, je vous le dis
00:55:14Nelly, que ce soit Michel Barnier,
00:55:16maintenant ça va être au
00:55:18Rassemblement National aussi de valider
00:55:20un certain nombre d'attentions, parce qu'il
00:55:22faut aussi répondre aux attentes des
00:55:24Français, la sécurité, l'immigration,
00:55:26et ça c'est aujourd'hui quelque chose
00:55:28qui est important. Gérald Damanin
00:55:30n'a pas pu aller assez loin,
00:55:32parce qu'il y avait effectivement une certaine opposition de gauche,
00:55:34mais on a besoin de stabilité, de confiance
00:55:36et non pas de stop-and-go, et surtout,
00:55:38je le redis, pour les milieux
00:55:40d'affaires, on n'a pas besoin de menaces permanentes,
00:55:42de destruction de notre
00:55:44économie ou de l'État.
00:55:46Sur l'économie, ça reste
00:55:48un homme de droite,
00:55:50ce que sur le plan économique
00:55:52vous n'êtes pas, Yohann Gillet.
00:55:54Non, vous n'y êtes pas à droite,
00:55:56le Rassemblement National...
00:55:58Pas rentré dans ce débat-là.
00:56:00Non, mais c'est vrai.
00:56:02Vous n'avez pas un programme...
00:56:04Libéral ?
00:56:06Pas sur l'économie.
00:56:08Vous n'avez pas un
00:56:10programme économique libéral comme l'ALR,
00:56:12désolé.
00:56:14On peut être dans le libéralisme raisonnable
00:56:16et raisonné.
00:56:18On dirait presque du Macron du sable.
00:56:20Nous, on va s'assurer au Rassemblement
00:56:22National que Michel Barnier
00:56:24ne soit pas sous tutelle d'Emmanuel Macron.
00:56:26Nous avons ce pouvoir-là
00:56:28effectivement de faire en sorte
00:56:30que Michel Barnier
00:56:32soit encore Premier ministre dans quelques semaines
00:56:34ou ne le soit plus.
00:56:36Et donc, nous allons nous assurer qu'il réponde
00:56:38aux aspirations des Français, qu'il ne soit pas sous tutelle
00:56:40d'Emmanuel Macron, parce que les dernières élections
00:56:42ont montré que les Français ne voulaient plus la politique
00:56:44d'Emmanuel Macron. Et donc, nous avons ce pouvoir-là
00:56:46dans les mains. Et donc, nous allons
00:56:48très clairement défendre les Français
00:56:50et c'est ce que nous allons faire concrètement.
00:56:52Et contrairement à mon voisin de droite
00:56:54qui est d'extrême-gauche,
00:56:56nous n'allons pas bloquer
00:56:58le pays d'extrême-gauche. Nous n'allons pas bloquer
00:57:00le pays pour le plaisir de bloquer le pays.
00:57:02Le chaos, il y en a suffisamment en France.
00:57:04Il y a un budget à voter, effectivement, et c'est très important.
00:57:06Les finances publiques sont
00:57:08dans un état catastrophique
00:57:10par le fait de la gestion désastreuse
00:57:12de la Macronie ces dernières années.
00:57:14Donc maintenant, il faut être responsable.
00:57:16Nous, nous aspirons à ce qu'il y ait des
00:57:18élections anticipées dans quelques mois
00:57:20parce que ce sera nécessaire.
00:57:22Mais de préparer justement ces élections
00:57:24de manière constructive pour l'intérêt
00:57:26du pays, en proposant notamment
00:57:28l'élection proportionnelle,
00:57:30ça me paraît essentiel.
00:57:32Après, on va procéder à un changement de plateau
00:57:34avec d'autres invités qui vont nous rejoindre.
00:57:36Et on retrouvera félicité, d'ailleurs, Kindoky, pour les réactions
00:57:38politiques que cette nomination de Michel Barnier
00:57:40suscite. Allez-y, je vous en prie.
00:57:42Oui, je ne voudrais pas casser l'ambiance parce que j'ai vraiment
00:57:44l'impression que Michel Barnier est le
00:57:46Premier ministre CNews adoubé
00:57:48par tout le monde.
00:57:50Attendez, attendez, attendez.
00:57:52Et donc,
00:57:54s'il est
00:57:56devenu
00:57:58Premier ministre CNews,
00:58:00ce n'est pas,
00:58:02je dirais pareil partout,
00:58:04ne vous inquiétez pas à toutes celles et ceux
00:58:06qui défendent aujourd'hui un choix
00:58:08qui se fait contre le peuple français. Et s'il y a des gens
00:58:10qui nous regardent et qui sont effectivement
00:58:12contre la
00:58:14retraite à 65 ans et qui ont voté
00:58:16pour l'augmentation des salaires, pour le blocage
00:58:18des prix, pour que leur vie change un peu au quotidien
00:58:20et qui ne veulent effectivement
00:58:22pas se faire voler leur élection par
00:58:24Emmanuel Macron, ils ont un rendez-vous pour se mobiliser.
00:58:26C'est ce samedi 7 septembre.
00:58:28A Paris, c'est à 14h, Place de la Bastille.
00:58:30Et c'est partout en France. Il y a un moment
00:58:32où il va falloir entendre qu'il y a eu des élections.
00:58:34Et que ce n'est pas Emmanuel Macron qui va décider
00:58:36seul, ni au Rassemblement National.
00:58:38Merci, Yohan Gillet, merci à tous d'avoir été parmi nous.
00:58:40On retrouve félicité Kindoky.
00:58:42On va voter dans le calme, on va manifester dans le calme.
00:58:44Pendant que vous débattiez sur ce plateau, les réactions se sont accumulées
00:58:46sur les réseaux sociaux. C'est à vous.
00:58:48Absolument Nelly, les réactions continuent d'affluer
00:58:50sur le réseau social X.
00:58:52Michel Barnier, sans surprise,
00:58:54est attendu sur plusieurs points. Écoutez,
00:58:56Valérie Pécresse qui dit
00:58:58« Michel Barnier a désormais dans ses mains
00:59:00le destin de la France. Il doit trouver
00:59:02un chemin parlementaire pour pouvoir établir
00:59:04l'ordre dans nos comptes, à nos frontières
00:59:06et dans nos rues. Je l'appelle
00:59:08à confier aux régions l'expérimentation
00:59:10de nouvelles compétences signées
00:59:12la France. » Du côté
00:59:14de François Ruffin, ex-LFI
00:59:16et député de la Somme,
00:59:18il menace déjà Michel Barnier de censure.
00:59:20Écoutez, Michel Barnier
00:59:22va-t-il revenir sur la retraite à 64 ans ?
00:59:24Rétablir l'ISF ?
00:59:26Non, bien sûr que non.
00:59:28Macron l'a choisi à ces conditions.
00:59:30Donc, nous le censurerons.
00:59:32Élu depuis 1973, il cumule
00:59:3451 ans de mandat. Politicien
00:59:36professionnel, casé, recasé
00:59:38au gré du vent, commissaire.
00:59:40Clémence Guettet, chez LFI,
00:59:42considère cela comme un grand moment
00:59:44dans l'histoire de la France. Écoutez,
00:59:46le président, comme Michel Barnier,
00:59:48avec la permission du RN,
00:59:50entre en coalition de fait avec Marine Le Pen.
00:59:52C'est un tournant inédit
00:59:54dans l'histoire de ce pays.
00:59:56Merci beaucoup. Si vous nous rejoignez
00:59:58à l'instant, ça fait à peu près deux heures
01:00:00qu'on sait que c'est Michel Barnier
01:00:02qui a été nommé à Matignon avec une passation
01:00:04de pouvoir aux rues de Varennes qui devrait
01:00:06intervenir autour de 18 heures.
01:00:08Alors, Michel Barnier, Petit Trivia,
01:00:10il a 73 ans et il se trouve
01:00:12que c'est le plus vieux Premier ministre
01:00:14de la Ve République
01:00:16qui succède donc aux plus jeunes
01:00:18puisque Gabriel Attal, à 35 ans,
01:00:20était le Benjamin
01:00:22de tous les PM, comme on dit.
01:00:24J'aimerais quand même qu'on revienne
01:00:26avant de parler avec vous, Florian,
01:00:28de ce qui va se passer dans les prochaines heures
01:00:30et de la manière dont il peut constituer
01:00:32un gouvernement. Quel gouvernement d'ailleurs ?
01:00:34Qu'on revienne à ce qu'était le programme
01:00:36du candidat Barnier aux primaires
01:00:382022 pour les LR.
01:00:40Il va falloir que je...
01:00:42Juste de trésors...
01:00:44Voilà. Pour me rapprocher...
01:00:46Les très grandes lignes.
01:00:48Les grandes lignes. En un, il fallait garantir
01:00:50la sécurité des Français et restaurer l'autorité
01:00:52de l'État. En deux, décider
01:00:54un moratoire sur l'immigration.
01:00:56Sans qu'on sache vraiment, c'est vrai que si on ne va pas
01:00:58dans le détail,
01:01:00on ne sait pas trop ce que ça veut dire.
01:01:02Je peux vous le donner. Le point deux,
01:01:04si on prend l'immigration, c'est
01:01:06décider un moratoire sur l'immigration. Il proposait
01:01:08un bouclier constitutionnel introduit
01:01:10par référendum. Il proposait
01:01:12également qu'il y ait au moins cinq ans de résidence
01:01:14pour toutes les aides sociales, un durcissement des conditions
01:01:16de ressources et d'assimilation pour le regroupement
01:01:18familial, de nouvelles cartes vitales
01:01:20biométriques ou encore un véritable corps
01:01:22de garde frontière européen en renforçant le mandat
01:01:24et les moyens alloués à
01:01:26Frontex. Donc un LR
01:01:28bon teint, quoi. Je veux dire
01:01:30dans la maîtrise de
01:01:32l'immigration. En trois, faire le choix
01:01:34du produire en France et d'une économie
01:01:36des bons salaires. En quatre, permettre à chaque
01:01:38Français de choisir sa vie
01:01:40et restaurer la souveraineté de la France
01:01:42et son influence dans
01:01:44le monde. Avec là encore
01:01:46la défense de l'agriculture, la souveraineté
01:01:48budgétaire. Ça il en sera
01:01:50très certainement
01:01:52question assez rapidement puisque pour rétablir la
01:01:54souveraineté budgétaire du pays, il proposait
01:01:56à cette époque-là de repousser l'âge de départ
01:01:58à la retraite à 65 ans
01:02:00et d'inverser le rapport dette
01:02:02PIB à partir de 2025.
01:02:04C'est-à-dire de résoudre
01:02:06ce dont on parle trop peu
01:02:08malheureusement dans notre pays
01:02:10c'est le poids de la dette.
01:02:12Et je crois que les Français, pour tenter de résumer
01:02:14un tout petit peu la situation
01:02:16pour qu'ils comprennent, c'est que
01:02:18chaque année, bien évidemment, on emprunte sur les
01:02:20marchés et que
01:02:22à peu près comme quand on emprunte pour
01:02:24acheter une maison
01:02:26ou parfois pour acheter une voiture
01:02:28ou autre, il faut rembourser des intérêts
01:02:30qui vont avec et que ces intérêts
01:02:32nous coûtent cher, très cher,
01:02:34de plus en plus cher. Je crois qu'on tourne
01:02:36autour de 40-50 milliards
01:02:38d'euros, c'est le poids de la dette, c'est juste de l'argent
01:02:40qu'on demande aux Français
01:02:42ou parfois qu'on continue d'emprunter
01:02:44tout simplement parce qu'on n'en a pas plus assez
01:02:46et qu'on jette, qu'on brûle. 40-50
01:02:48milliards, imaginez tout ce qu'on peut faire avec.
01:02:50Par contre, question à vous présenter à nos invités, est-ce que c'est un
01:02:52choix qui est adoubi par
01:02:54Laurent Wauquiez ? Est-ce que c'est un nom qui a été
01:02:56soufflé par Alexis Colère ?
01:02:58Qui a soufflé ce nom ? Vous avez déjà toutes les réponses,
01:03:00Néry, j'ai l'impression. C'est un choix
01:03:02qui a été adoubé par... Je vous dis ça parce qu'on a appris
01:03:04ce coup de fil entre Alexis Colère et lui au milieu de l'été
01:03:06donc il y a forcément eu quelque chose de cet ordre.
01:03:08Alors c'était le choix,
01:03:10moi j'ai eu connaissance du nom
01:03:12de Michel Barnier
01:03:14on va dire au milieu
01:03:16de l'après-midi hier
01:03:18alors qu'on estimait encore
01:03:20à cette époque-là que Xavier Bertrand
01:03:22tenait l'accord tout simplement parce que c'était effectivement
01:03:24un choix qui était
01:03:26poussé par Alexis Colère qui est le secrétaire
01:03:28général de l'Elysée, qui est très
01:03:30proche d'Emmanuel Macron, on l'appelle le conseiller
01:03:32de l'ombre, il est très influent. Je pense que
01:03:34tous les ministres, et j'ai accueilli
01:03:36sur ce plateau hier Jean-Michel Blanquer
01:03:38qui montrait et qui
01:03:40explique assez clairement d'ailleurs dans son
01:03:42livre La Citadelle
01:03:44l'importance, la toute puissance
01:03:46de Alexis Colère
01:03:48qu'il qualifie de président
01:03:50qui n'a pas été élu.
01:03:52C'est peu ou prou pour donner là encore
01:03:54une image, alors c'est imagé,
01:03:56du poids de cet homme que les Français qui nous regardent
01:03:58ne connaissent pas.
01:04:00Qu'on a donné par temps dix fois et qui est toujours resté en fait.
01:04:02Qui est très important
01:04:04dans l'univers de la Macronie.
01:04:06Pourquoi cette décision
01:04:08de Michel Barnier
01:04:10tout simplement parce que vous l'avez dit
01:04:12il a reçu un aval
01:04:14de la part de Laurent Wauquiez, c'est important
01:04:16tout de même lorsqu'on tente de créer une coalition
01:04:18à l'Assemblée Nationale.
01:04:20Laurent Wauquiez qui est à la tête du groupe
01:04:22Les Républicains à l'Assemblée Nationale
01:04:24et qui est fort
01:04:26de 47 députés il me semble.
01:04:28Donc ça c'est important.
01:04:30Et la deuxième chose, c'est pourquoi
01:04:32ce nom de Michel Barnier
01:04:34commençait à fuiter dès
01:04:36hier après-midi, tout simplement
01:04:38parce que celui de Xavier Bertrand
01:04:40n'avait pas l'aval du Rassemblement
01:04:42National. Et aujourd'hui, on le dit depuis
01:04:44plusieurs heures, c'est le Rassemblement National
01:04:46qui a les cartes en main tout simplement parce que
01:04:48c'est le Rassemblement National qui est
01:04:50capable, peu ou prou,
01:04:52du choix de vie ou de mort
01:04:54du futur Premier ministre.
01:04:56Avant de vous présenter mes invités, on va faire un petit détour par Matignon
01:04:58où nous attend Maxime Legay.
01:05:00Maxime, bonjour. C'est cet après-midi
01:05:02enfin dans d'ici quelques heures qu'aura lieu
01:05:04la passation de pouvoir entre
01:05:06Gabriel Attal et donc
01:05:08Michel Barnier sous une pluie
01:05:10fine parisienne. Est-ce que
01:05:12ça commence déjà à se mettre en place ? Est-ce qu'on a d'autres
01:05:14infos à communiquer à nos téléspectateurs
01:05:16cet après-midi sur cette passation de pouvoir ?
01:05:20Oui,
01:05:22bonjour Nelly.
01:05:24Effectivement, passation de pouvoir qui devrait
01:05:26avoir lieu aux alentours de
01:05:2818h entre les deux
01:05:30hommes et qui va se dérouler comme le veut
01:05:32la tradition dans la cour d'honneur
01:05:34de l'hôtel de Matignon.
01:05:36Passation de pouvoir qui est en train de
01:05:38se mettre en œuvre ici petit à
01:05:40petit puisqu'on voit les forces de l'ordre qui sont
01:05:42en train de boucler la rue
01:05:44de Varennes. Il y a quelques minutes,
01:05:46on a vu la garde républicaine qui est
01:05:48arrivée et qui va participer à cette
01:05:50passation de pouvoir.
01:05:52Gabriel Attal qui a donc finalisé
01:05:54ces cartons qui en réalité
01:05:56étaient déjà prêts depuis un peu plus
01:05:58d'un mois et qui a donc informé
01:06:00ses proches et ses collaborateurs
01:06:02de son départ définitif.
01:06:04C'est donc finalement
01:06:06a priori l'absence de
01:06:08censure exemptée du Rassemblement
01:06:10National qui a convaincu
01:06:12le chef de l'État de nommer
01:06:14Michel Barnier plutôt que
01:06:16Xavier Bertrand mais
01:06:18le plus dur commence sans doute pour l'ex
01:06:20négociateur du Brexit
01:06:22qui va devoir maintenant
01:06:24former une équipe gouvernementale,
01:06:26donner une feuille de route claire
01:06:28et surtout composer
01:06:30avec une Assemblée Nationale
01:06:32ô combien difficile
01:06:34à manœuvrer puisque vous l'avez
01:06:36dit, la gauche elle
01:06:38pousse d'ores et déjà des cris
01:06:40d'orfraie. Sans surprise elle a annoncé
01:06:42qu'elle déposerait
01:06:44une motion de censure, voilà
01:06:46le plus dur reste donc à faire pour
01:06:48Michel Barnier qui est attendu ici
01:06:50à Rue de Varennes aux alentours de
01:06:5218h pour cette passation de pouvoir
01:06:54avec Gabriel Attal. Merci beaucoup
01:06:56cher Maxime, allez un tour de table
01:06:58avec nos invités. Bonjour Charles
01:07:00Rodoelle. Bonjour. Merci d'être parmi
01:07:02nous, je rappelle que vous êtes député ensemble pour la République
01:07:04des Yvelines, Léon Desfontanella
01:07:06également, porte-parole du Parti
01:07:08Communiste. Bonjour. Bonjour
01:07:10et bien sûr Judith Vintraub,
01:07:12reporter au Figaro Magazine
01:07:14Karim Zéribi également. Bonjour
01:07:16Karim et Mahdi Saïdi
01:07:18qui est resté parmi
01:07:20nous. Alors petit tour de table pour vous demander
01:07:22je vais peut-être commencer par les commentateurs
01:07:24parce que je pense que les politiques vont aller
01:07:26un petit peu plus loin dans le propos. Judith
01:07:28je commence avec vous, est-ce que c'était
01:07:30le seul choix possible, eu égard
01:07:32aussi, on le disait tout à l'heure, au
01:07:34manque d'ambition ou à l'absence d'ambition présidentielle
01:07:36de Michel Barnier pour
01:07:382027 ? Alors ça déjà on va voir
01:07:40il a 73 ans
01:07:42aujourd'hui. Oui alors, quel âge
01:07:44a Joe Biden ?
01:07:46On a vu ce que ça donnait. Oui mais
01:07:48il a quand même été élu, il a été candidat
01:07:50à la primaire en 2021, c'est pas
01:07:52si vieux, donc
01:07:54ne nous prononçons pas là-dessus
01:07:56en tout cas, ce
01:07:58qu'on peut dire c'est que Michel Barnier
01:08:00est un homme
01:08:02qui a toujours été
01:08:04cohérent avec ses convictions
01:08:06il a changé, comme ça a été
01:08:08expliqué
01:08:10sur l'immigration par exemple
01:08:12et ce qu'il a changé c'est la négociation du Brexit
01:08:14Michel Barnier c'est
01:08:16l'homme quand même
01:08:18qui a été l'une des chevilles ouvrières
01:08:20du marché unique européen
01:08:22dont le marché unique sur l'électricité
01:08:24et d'autres choses
01:08:26et après sa négociation du Brexit
01:08:28il a écrit un livre
01:08:30où il racontait que
01:08:32l'Europe en particulier avait trop
01:08:34méprisé
01:08:36l'intégration du peuple, que ce soit
01:08:38en matière économique ou
01:08:40en matière d'immigration
01:08:42d'où son changement, donc on ne peut pas
01:08:44l'accuser d'opportuniste, il n'était pas obligé
01:08:46d'adopter cette nouvelle ligne mais en tout cas
01:08:48voilà, il l'a fait
01:08:50et c'était
01:08:52assez courageux
01:08:54On a entendu tout à l'heure Léon Desfontaines
01:08:56votre collègue, du collègue
01:08:58du NFP, en tout cas
01:09:00de la coalition NFP
01:09:02Aurélien Lecoq pour LFI dire
01:09:04que le gouvernement
01:09:06il l'a composé avec
01:09:08ou en tout cas la nomination c'est avec l'aval
01:09:10du Rassemblement National
01:09:12donc il va gouverner avec le Rassemblement National
01:09:14c'est aussi ce que vous dites en substance aujourd'hui ?
01:09:16La première chose
01:09:18en tout cas mes premières pensées vont aux Français
01:09:20qui ont exprimé dans leur écrasante
01:09:22majorité lors des dernières élections législatives
01:09:24qu'ils voulaient un changement
01:09:26de politique et qu'ils se retrouvent finalement avec
01:09:28un Joe Biden à la française
01:09:30qui est là depuis 1973
01:09:32et qui systématiquement lorsqu'il a été en responsabilité
01:09:34a voté contre les intérêts des Français
01:09:36il était ministre des affaires européennes en l'occurrence
01:09:38lorsqu'on a eu le référendum
01:09:40sur le traité constitutionnel européen
01:09:42qui visait à dire qu'il faut mettre plus d'austérité
01:09:44il faut du recul des services publics
01:09:46il était commissaire des affaires européennes
01:09:48notamment lors de la mise en place
01:09:50du marché européen de l'électricité qui a eu pour conséquence
01:09:52l'explosion des factures énergétiques
01:09:54notamment depuis le Covid
01:09:56notamment pour nos petites et moyennes entreprises
01:09:58mais aussi pour l'ensemble de nos services publics
01:10:00Biden qui a systématiquement été finalement
01:10:02dans la roue de l'ensemble des politiques
01:10:04qui nous ont mené dans la situation désastreuse dans laquelle nous nous trouvons
01:10:06et je trouve ça désespérant
01:10:08d'avoir un tel premier ministre maintenant
01:10:10alors même que les Français ont dit qu'ils ne voulaient plus
01:10:12de ces politiques là, donc on a une continuité
01:10:14de la politique menée par Gabriel Attal
01:10:16qui sera faite par Monsieur Barnier
01:10:18il ne va pas remettre en cause
01:10:20c'est pas la France de demain quoi
01:10:22Michel Barnier
01:10:24c'est l'ancien monde qui continue
01:10:26avec sa politique qui nous a mené dans la situation
01:10:28dans laquelle on est et dans la crise démocratique
01:10:30dans laquelle on va se trouver et oui il y a un scandale
01:10:32aujourd'hui, le fait que le Rassemblement National
01:10:34commence à préparer le fait qu'il ne voterait
01:10:36pas de censure et donc qui parallèlement
01:10:38non pas ne gouvernerait pas avec lui
01:10:40mais soutiendrait la politique
01:10:42gouvernementale de Monsieur Barnier
01:10:44là il y a un scandale, il y a une trahison auprès des travailleurs
01:10:46parce que grosso modo Monsieur Barnier
01:10:48va mettre les mêmes coûts budgétaires qui étaient
01:10:50promises par Gabriel Attal, il va mener
01:10:52la même politique notamment sur
01:10:54la réforme des retraites, où il proposait une réforme des retraites
01:10:56à 65 ans qui va encore plus loin
01:10:58que celle qui était proposée par Emmanuel Macron
01:11:00et tout ça avec l'aval de Marine Le Pen
01:11:02et de Jordan Bardella et je pense
01:11:04qu'en effet les Français se rendent compte
01:11:06aujourd'hui que le Rassemblement National pour s'assurer
01:11:08que quelques postes de députés avec une proportionnelle
01:11:10sont prêts à renier l'ensemble
01:11:12des aspects
01:11:14programmatiques qui pourraient défendre les travailleurs
01:11:16Charles Rodwell, du côté de Renaissance
01:11:18c'est pas un grand oui
01:11:20c'est pas un grand
01:11:22oui on approuve absolument
01:11:24parce qu'il n'y aura pas de censure automatique
01:11:26ce qui ne veut pas dire que ce sera un chèque en blanc
01:11:28donc vous attendez quand même dans votre famille politique
01:11:30de voir de quel bois il va se chauffer
01:11:32c'est un peu ce que vous vous dites
01:11:34aujourd'hui ou vous dites que c'était la meilleure solution
01:11:36dans les conditions actuelles ?
01:11:38Alors moi j'ai deux choses à vous répondre, la première c'est que
01:11:40je suis très heureux de ce choix
01:11:42d'abord parce que Michel Barnier c'est un homme d'Etat
01:11:44de consensus, quand vous soulignez qu'il a été
01:11:46négociateur du Brexit, il a réussi
01:11:48à mettre 27 Etats autour de la table
01:11:50pour incarner la solidité
01:11:52de l'Europe face au Brexit
01:11:54il a su négocier cet accord
01:11:56et donc je ne doute pas un seul instant
01:11:58qu'il saura composer ce grand gouvernement
01:12:00de rassemblement auquel aspire à la fois
01:12:02le Président de la République et lui
01:12:04la deuxième chose c'est exactement ce que vous avez souligné
01:12:06c'est qu'il sait à mon avis parfaitement répondre
01:12:08à la demande de sécurité
01:12:10à la demande vis-à-vis de l'insécurité
01:12:12culturelle que ressentent les Français
01:12:14je crois vraiment moi
01:12:16l'interprétation que je fais de ces élections
01:12:18législatives c'est qu'il y a une majorité
01:12:20en tout cas une très grande part de Français
01:12:22qui ont voté pour le Rassemblement National
01:12:24parce qu'on n'a pas su répondre à une partie de leurs aspirations
01:12:26mais qu'ils ont aussi rejeté les solutions
01:12:28du Rassemblement National au second tour
01:12:30je ne doute pas un instant que Michel Barnier
01:12:32saura porter des solutions républicaines pour répondre
01:12:34là de fait le Rassemblement National
01:12:36se retrouve quand même au centre du jeu
01:12:38parce qu'ils vont quand même donner le la
01:12:40et imposer leur tempo, ils se réservent
01:12:42le droit quand même de le censurer
01:12:44Madame, sur ce sujet, nous avons aussi tendu la main
01:12:46aux forces politiques de gauche que nous qualifions
01:12:48nous en termes de républicaine
01:12:50dont d'ailleurs vous faites partie
01:12:52Quelle main vous avez tendue ?
01:12:54Quel compromis vous étiez prêt à faire sur votre politique gouvernementale ?
01:12:56Je vais être franc avec vous, vous déplorez cette situation
01:12:58mais vous avez refusé la main tendue
01:13:00Moi j'en ai une interprétation
01:13:02Vous êtes en train de réécrire l'histoire
01:13:04on a voté des propositions avec des lignes rouges
01:13:06on a dit juste les Français veulent changer
01:13:08vous nous dites que vous nous avez tendu la main, c'est faux
01:13:10Vous avez refusé de saisir cette main
01:13:12tout simplement parce qu'il y a
01:13:14quelques semaines, vous avez
01:13:16vendu votre âme à la France insoumise
01:13:18au communautarisme violent de la France insoumise
01:13:20et que vous êtes en incapacité aujourd'hui
01:13:22de démarquer votre ligne
01:13:24par rapport à un parti qui vous tient en cloche
01:13:26J'ai le souvenir, pendant
01:13:28les élections européennes, vous avez porté
01:13:30pendant trois mois
01:13:32une position politique qui était courageuse
01:13:34qui était de dire jamais je ne ferai alliance
01:13:36avec Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise
01:13:38à 20h10 le soir de la dissolution
01:13:40Fabien Roussel était bras dessus, bras dessous
01:13:42avec l'ensemble de la France insoumise
01:13:44c'était le prix à payer
01:13:46vous vous êtes selon moi vendu pour un bol de lentilles
01:13:48et résultat aujourd'hui
01:13:50vous êtes incapable de différencier comme le parti socialiste
01:13:52votre position
01:13:54de la France insoumise, ce qui fait qu'hier
01:13:56Fabien Roussel a déclaré qu'il ne censurait pas
01:13:58automatiquement le gouvernement
01:14:00il a visiblement changé d'avis, il a dû subir des pressions
01:14:02de la part de ses partants de la France insoumise
01:14:04je le regrette et je suis très heureux
01:14:06que nous soyons en capacité de former
01:14:08un gouvernement de rassemblement
01:14:10autour de Michel Barnier, auquel le Bloc central
01:14:12participera pleinement
01:14:14en substance il vous accuse d'être complètement inféodé
01:14:16à LFI aujourd'hui
01:14:18bon tout d'abord vous avez accepté
01:14:20très volontairement les voix qui venaient de la France insoumise
01:14:22lorsqu'ils se sont désistés
01:14:24et à contrario lorsque des députés et des représentants
01:14:26ensemble se sont désistés
01:14:28vous avez fait voter aussi des députés
01:14:30France insoumise donc vous tenez un double discours qui est profondément
01:14:32insupportable aujourd'hui, mais à la limite c'est pas le sujet
01:14:34en fait vraiment c'est pas le sujet
01:14:36le sujet ça n'a jamais été une question de casting et d'ailleurs Fabien Roussel
01:14:38l'a exprimé à de multiples reprises
01:14:40la question c'est le changement de politique
01:14:42et lorsque vous nous dites que vous avez tendu la main
01:14:44nous avons dit nous que nous étions prêts à faire des compromis
01:14:46y compris
01:14:48notamment qui a été proposé par la France insoumise
01:14:50le fait qu'il n'y ait pas de ministre insoumis
01:14:52dans le futur gouvernement
01:14:54nous avons dit juste nos lignes rouges
01:14:56pour nous c'est abrogation de la réforme des retraites
01:14:58et réinvestissement dans nos services publics, augmentation des salaires
01:15:00c'est nos trois lignes rouges que nous avons présentées
01:15:02à Emmanuel Macron
01:15:04Emmanuel Macron a dit même à Monsieur Cazeneuve
01:15:06en disant c'est simple vous voulez abroger la réforme des retraites
01:15:08ça sera sans vous
01:15:10la réalité c'est qu'Emmanuel Macron, il l'a dit début juillet
01:15:12mi-juillet, qu'il avait compris qu'il n'avait pas
01:15:14gagné l'élection législative
01:15:16ce qu'il n'a pas compris c'est qu'il avait perdu
01:15:18et lorsqu'on perd on doit changer de politique
01:15:20la réalité c'est qu'on se retrouve avec Monsieur Barnier
01:15:22qui va mener une politique grosso modo
01:15:24identique à celle qui a été menée
01:15:26par Gabriel Attal et finalement par
01:15:28Emmanuel Macron depuis 7 ans
01:15:30et que nous sommes face à une crise démocratique sans précédent
01:15:32une crise sociale qui va continuer
01:15:34de s'aggraver et que nous avons besoin
01:15:36de changer de politique et c'est pour cela aujourd'hui
01:15:38que nous appelons les députés en effet
01:15:40à censurer un gouvernement
01:15:42qui visera finalement à continuer de pourrir la vie
01:15:44vu votre position je comprends votre colère mais il aurait fallu
01:15:46apporter un peu plus de courage vis-à-vis
01:15:48la position de la France insoumise
01:15:50c'est un choix pragmatique que celui de Michel Barnier
01:15:52au sortir de ces quand même
01:15:5451 jours ou 58 jours
01:15:56même de cogitum
01:15:58je voudrais d'abord féliciter Florian Tardif qui est à ma droite
01:16:00parce que hier nous avons fait punchline et au moment
01:16:02où le nom de Michel Barnier n'était
01:16:04quasiment pas sorti
01:16:06c'est lui qui commençait
01:16:08à nous indiquer qu'il y avait cette rumeur
01:16:10on a un journaliste politique quand même
01:16:12assez aiguisé sur ces news
01:16:14il faut quand même le reconnaître
01:16:16moi je crois que Michel Barnier
01:16:18c'est le choix d'un Premier Ministre
01:16:20qui ne subira pas
01:16:22de censure automatique
01:16:24c'était d'abord le premier objectif du Président de la République
01:16:26parmi tous les noms qui étaient posés
01:16:28sur la table, est-ce qu'on peut avoir
01:16:30un Premier Ministre capable
01:16:32déjà de préparer un budget
01:16:34sans que l'Assemblée Nationale se soulève
01:16:36et vote la censure
01:16:38puisse aller voir les forces politiques en présence
01:16:40pour essayer de présenter quelques priorités
01:16:42d'un pacte législatif
01:16:44qui pourrait permettre à la France d'être gouvernable
01:16:46dans les semaines et les mois qui viennent
01:16:48c'est pas la France de demain
01:16:50avec beaucoup de gages au RN quand même
01:16:52si le RN et le NFP
01:16:54censurent un Premier Ministre
01:16:56ça ne dure pas 3 jours
01:16:58d'où le raisonnement de la gauche aujourd'hui
01:17:00on ne censurera pas
01:17:02Xavier Bertrand, c'est peut-être Xavier Bertrand
01:17:04qui serait Premier Ministre aujourd'hui
01:17:06à partir du moment où l'NFP a dit
01:17:08on censurera tout Premier Ministre
01:17:10en dehors du choix que nous avons proposé
01:17:12il fallait entendre l'autre parti
01:17:14qui pourrait se faire la force d'un point
01:17:16la réalité était là
01:17:18c'est pas ce qui a été évoqué par les représentants des partis
01:17:20sur Barnier, que j'ai connu lorsque j'étais
01:17:22parlementaire européen, il était commissaire
01:17:24au marché intérieur, c'est un homme
01:17:26de négociation, on parle du Brexit
01:17:28mais même au Parlement européen
01:17:30il y a une culture de la négociation
01:17:32on n'est pas dans une culture d'opposition
01:17:34ou d'affrontement au Parlement européen
01:17:36parfois vous avez des groupes qui ne sont pas dans l'insensibilité
01:17:38qui sont capables de voter
01:17:40ensemble, donc des textes
01:17:42donc de ce point de vue, il est la personne intelligente
01:17:44il a cette culture-là
01:17:46Barnier a été mis à faire l'étrangère, c'est un diplomate aussi
01:17:48qui dit diplomatie, dit capable
01:17:50et capacité aussi d'aller voir
01:17:52les uns les autres, ça n'est pas quelqu'un de dogmatique
01:17:54ni sur la sécurité, ni sur
01:17:56l'immigration, ni sur le social
01:17:58c'est quelqu'un qui se présente comme
01:18:00je dirais, quelqu'un d'ouvert
01:18:02qui n'est pas sectaire
01:18:04et qui peut parler avec tout le monde
01:18:06ce qu'il va falloir faire, et c'est là le défi qui va se présenter
01:18:08à lui et à Emmanuel Macron
01:18:10c'est d'abord former un gouvernement cohérent
01:18:12et proposer des premiers textes qui vont
01:18:14permettre de faire passer le budget, parce que c'est une urgence pour le pays
01:18:16et d'entrevoir une forme
01:18:18d'apaisement dans cette ambassade nationale
01:18:20bon courage à lui, ça ne va pas être facile
01:18:22donc maîtrise de la dépense publique quand même
01:18:24Ah bah oui, c'était d'ailleurs
01:18:26et je pense que tout à l'heure on a égrené
01:18:28les quelques propositions
01:18:30qui étaient les siennes dans le cadre de la
01:18:32primaire des Républicains pour la présidentielle
01:18:34de 2022
01:18:36bien évidemment, il ne va pas pouvoir appliquer
01:18:38l'ensemble du programme qu'il souhaitait
01:18:40porter pour la présidentielle, tout simplement parce que
01:18:42il n'a pas été choisi à l'époque par
01:18:44les Républicains, et qu'il n'a pas
01:18:46gagné l'élection, et qu'aujourd'hui
01:18:48il va falloir qu'il crée une coalition
01:18:50au centre, avec
01:18:52des Macronistes, potentiellement
01:18:54avec des élus
01:18:56de gauche qui pourraient être
01:18:58sensibles à quelques mesures
01:19:00sociales
01:19:02je pense qu'il peut en avoir
01:19:04mais parmi
01:19:06comment ?
01:19:08à quoi vous pensez ? Sur quoi la gauche peut
01:19:10se retrouver dans une
01:19:12incarnation ?
01:19:14parmi l'ensemble des
01:19:16mesures, il peut très bien décider
01:19:18de réunir l'ensemble des partenaires sociaux
01:19:20non pas pour augmenter le SMIC à
01:19:221600€, mais entendre
01:19:24ce désir d'une partie de la population
01:19:26c'est-à-dire qu'aujourd'hui, certes, il va
01:19:28incarner, on va dire, un
01:19:30Premier Ministre de son
01:19:32trou droit, mais il va falloir qu'il tienne compte
01:19:34des élections, on en a beaucoup parlé
01:19:36tout à l'heure, c'est-à-dire des Français qui ont voté
01:19:38des mesures symboliques
01:19:40comme celle de
01:19:42l'augmentation des salaires, pas
01:19:44uniquement du SMIC
01:19:46je ne suis pas sûr que ce soit l'une
01:19:48des premières mesures qu'il mette en place
01:19:50je pense notamment qu'effectivement
01:19:52et c'est pour cela que j'ai grainé une partie
01:19:54des mesures qu'il portait en 2021 pour
01:19:562022, il y avait le fait
01:19:58qu'il fallait inverser le rapport de force
01:20:00entre la dette et le PIB
01:20:02sur ce ratio-là, qu'il va falloir
01:20:04réduire absolument la dette
01:20:06par rapport à la part du PIB
01:20:08dans notre pays, qui est aux alentours de 110%
01:20:10tout de même, on est loin
01:20:12très loin de certains partenaires
01:20:14européens, je ne citerai pas l'Allemagne
01:20:16mais tout de même, on pourrait le citer
01:20:18donc voilà, ça va être ça, tout simplement
01:20:20parce que si on réduit, et j'ai tenté
01:20:22d'expliquer assez
01:20:24brièvement tout à l'heure aux téléspectateurs
01:20:26si on réduit notre dette
01:20:28on a beaucoup plus de marge de manœuvre
01:20:30pour potentiellement
01:20:32investir effectivement dans les services
01:20:34publics, pour augmenter les professeurs
01:20:36pour augmenter les policiers
01:20:38le poids de la dette, c'est 40, 50
01:20:40milliards, ça sera 60 milliards, peut-être 70 milliards
01:20:42c'est autant d'argent, malheureusement
01:20:44on ne l'utilise pas
01:20:46c'est le discours qu'on entend tout à l'heure
01:20:48je veux dire, en effet, c'est un objectif
01:20:50de tout le monde, et de n'importe qui
01:20:52qui a à être aux affaires, de réduire à terme
01:20:54la dette, mais ce que propose M. Barnier
01:20:56et ce qu'on entend de toutes parts
01:20:58c'est dire que, du coup, pour réduire
01:21:00et en effet, ça paraît être
01:21:02le chemin le plus simple, mais du coup
01:21:04pour répondre à cette dette, à chaque fois
01:21:06systématiquement on dit, c'est simple, du coup
01:21:08on coupe tous les budgets dans nos services publics, on fait une mesure
01:21:10austéritaire, donc on ferme des écoles
01:21:12on met en concurrence les lignes
01:21:14de chemin de fer, toutes les infrastructures
01:21:16qui permettent à la France d'être
01:21:18dotée d'infrastructures qui permettent d'attirer
01:21:20des entreprises, la réalité, c'est que si on veut réduire
01:21:22la dette, il faut commencer par
01:21:24réinvestir dans les services publics, il va falloir développer
01:21:26des services publics de proximité, pour avoir des
01:21:28travailleurs formés, qui seront des travailleurs qui rapporteront des
01:21:30richesses à notre pays, c'est pas ce que
01:21:32propose M. Barnier, M. Barnier propose
01:21:34de continuer de couper
01:21:36dans nos services
01:21:38publics, pour justement réduire le poids de la dette
01:21:40à un moment ce débat il est profondément insupportable
01:21:42la réalité c'est quels investissements publics nous avons
01:21:44besoin, nous avons besoin de nouvelles recettes
01:21:46et nous avons besoin de nouvelles dépenses, et ces dépenses
01:21:48là elles doivent notamment revitaliser nos services
01:21:50publics, je pense notamment à la ruralité
01:21:52j'étais candidat dans une circonscription rurale
01:21:54on a vu le nombre de classes et même d'écoles
01:21:56fermées dans des villages, aujourd'hui ça
01:21:58nourrit une certaine forme de colère, de
01:22:00ressentiment de la part des français
01:22:02et des français, très bien mais
01:22:04ce qu'il propose c'est moins de services publics
01:22:06il y a été conseil régional
01:22:08c'est pas le projet de loi
01:22:10jusqu'à présent, merci beaucoup
01:22:12félicité Kingdoki, pendant qu'on se parle
01:22:14il y a beaucoup de réactions qui continuent de tomber
01:22:16bien sûr avant la passation de pouvoir, c'est à vous
01:22:18pour le résumer des réactions sur les réseaux
01:22:20absolument Annelie, alors si
01:22:22Michel Barnier est critiqué d'un côté
01:22:24il est également bien accueilli et même soutenu
01:22:26de l'autre, écoutez Yael Brune-Pivet
01:22:28présidente de l'Assemblée Nationale
01:22:30qui elle reste optimiste, elle dit
01:22:32j'adresse mes félicitations à Michel Barnier
01:22:34pour sa nomination au poste de Premier
01:22:36ministre, nous devons désormais réunir
01:22:38pour réussir au service des français
01:22:40les députés y prendront toute leur part
01:22:42et sauront prendre leurs responsabilités
01:22:44notre mandat nous oblige
01:22:46David Lissnard, maire LR
01:22:48de Cannes, lui se dit soulagé
01:22:50et reste positif, félicitations
01:22:52à Michel Barnier pour cette nomination
01:22:54qui met heureusement fin à un blocage
01:22:56très préjudiciable à la direction de la France
01:22:58la tâche est plus que difficile
01:23:00et il faut lui souhaiter de réussir pour notre
01:23:02pays et de savoir affronter avec
01:23:04courage la situation
01:23:06enfin Laurent Wauquiez du LR lui
01:23:08croit en ce nouveau Premier ministre
01:23:10il dit la chose suivante, j'adresse mes félicitations
01:23:12à Michel Barnier pour sa nomination
01:23:14à Matignon, c'est un homme d'une grande
01:23:16qualité qui a tous les atouts pour
01:23:18réussir dans cette difficile mission
01:23:20qui lui est confiée
01:23:22c'est sûr qu'il ne va pas dire autre chose de son poulain
01:23:24a priori comme nous l'expliquait très bien
01:23:26Florian Tardif tout à l'heure, on rejoint
01:23:28Dunia Tengour qui nous attend devant le siège du
01:23:30Rassemblement National du côté de la porte
01:23:32de Saint-Cloud, Dunia
01:23:34réaction cet après-midi également de
01:23:36Jordan Bardella et de
01:23:38Marine Le Pen, le RN
01:23:40qui attendra en somme le discours de politique générale
01:23:42pour se prononcer et qui commence donc à
01:23:44poser un certain nombre de conditions dont le
01:23:46respect des électeurs du RN
01:23:50Effectivement Nelly ici
01:23:52au QG du Rassemblement National
01:23:54la nomination de Michel Barnier
01:23:56comme Premier ministre, un homme issu
01:23:58des rangs de la droite et très bien
01:24:00accueilli mais
01:24:02on va dire avec une certaine retenue
01:24:04puisque tout à l'heure
01:24:06Marine Le Pen nous l'a confiée
01:24:08il y a
01:24:10des attentes
01:24:12sur des sujets comme l'immigration
01:24:14encore la sécurité, le pouvoir
01:24:16d'achat ou la proportionnelle mais
01:24:18Marine Le Pen se dit confiante
01:24:20mais il n'y aura quand même pas de
01:24:22ministre RN au gouvernement
01:24:24Barnier, pour elle ce n'est pas
01:24:26il n'y aura pas de
01:24:28motion de censure en tout cas pour l'instant
01:24:30puisque comme vous l'avez dit les cadres du RN
01:24:32attendent une déclaration de politique générale
01:24:34avant de prendre position
01:24:36il ne faut pas oublier qu'avec
01:24:38126 députés le Rassemblement
01:24:40National reste le premier
01:24:42parti représenté à l'Assemblée
01:24:44et a bien l'intention de
01:24:46faire entendre la voix de ses électeurs
01:24:48Merci beaucoup Dunia
01:24:50pour ces précisions, une dernière réaction
01:24:52politique avant de revenir sur ce plateau
01:24:54Marine Tondelier à gauche
01:24:56qui s'est exprimé il y a quelques minutes
01:24:58Le premier mot qui me vient c'est de
01:25:00qui se moque-t-on, c'est un vrai scandale
01:25:02on dit souvent que les présenteries les plus
01:25:04courtes sont les meilleures, non seulement
01:25:06celle-là a été longue, beaucoup trop longue
01:25:08on a quand même voté il y a 60 jours
01:25:10et la fin n'est absolument pas drôle
01:25:12je pense d'ailleurs que ça fait longtemps que ce sketch ne fait plus rire
01:25:14personne, on a vraiment envie
01:25:16de dire en fait tout ça pour ça
01:25:18finalement et donc
01:25:20je vais le dire calmement mais je pense
01:25:22qu'il faut le dire quand même
01:25:24c'est important de poser la gravité des choses
01:25:26ce qui vient de se passer en France
01:25:28pendant 60 jours jusqu'à ce
01:25:30dénouement aujourd'hui qui n'est en fait
01:25:32que le début d'un nouvel épisode
01:25:34si ça s'était passé n'importe où en Europe
01:25:36on aurait trouvé ça déplorable
01:25:38sur le plan démocratique
01:25:40si un président illibéral
01:25:42d'extrême droite avait eu un comportement
01:25:44similaire de refuser de nommer
01:25:46un gouvernement, de tout faire pour ne pas
01:25:48reconnaître le résultat des élections
01:25:50on aurait crié au scandale démocratique
01:25:52ce qui est maintenant dans notre pays
01:25:54Bon, revenons au rassemblement national
01:25:56parce qu'en plus on a Thomas Ménagy-Xarjon
01:25:58sur le plateau, député du Loiret
01:26:00RN du Loiret et je me tourne vers vous dans un instant
01:26:02Karim
01:26:04ils veulent donc le respect des électeurs
01:26:06ils veulent des mesures aussi sur le pouvoir
01:26:08d'achat, bon ça c'est une grande marotte
01:26:10de Marine Le Pen et Jordan Bardella
01:26:12et puis surtout la fameuse proportionnelle
01:26:14c'est là dessus qu'ils attendent aussi
01:26:16Michel Barnier et le futur gouvernement
01:26:18Non mais j'entends
01:26:20depuis cette élection législative
01:26:22les uns et les autres expliquer que personne n'a gagné
01:26:24l'élection législative, c'est faux
01:26:26moi je pense qu'il y a deux sensibilités politiques
01:26:28qui ont gagné l'élection législative
01:26:30c'est le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement National
01:26:32je veux dire, que ça fasse plaisir ou pas
01:26:34quelle que soit la sensibilité des uns et des autres
01:26:36un perdant, c'est la Macronie
01:26:38mais le NFP
01:26:40on ne peut pas dire qu'il n'a pas gagné ses élections
01:26:42il a 200 parlementaires quasiment
01:26:44et le RN qui a augmenté son nombre de parlementaires
01:26:46avec l'appui de soutien qui sont presque à 150
01:26:48aujourd'hui, n'ont pas perdu les élections non plus
01:26:50donc c'est quoi le défi qui se présente
01:26:52pour satisfaire les deux tiers des français
01:26:54parce que c'est ça l'enjeu d'un gouvernement quand même
01:26:56à sortir d'une élection, satisfaire les français
01:26:58c'est répondre à l'aspiration sociale
01:27:00portée par le NFP, Nouveau Front Populaire
01:27:02et ça effectivement
01:27:04c'est la réforme des retraites et le RN et le NFP
01:27:06sont d'accord là dessus pour la broger
01:27:08c'est l'augmentation du pouvoir d'achat
01:27:10et c'est le renforcement des services publics, ça c'est une aspiration
01:27:12des français, ils l'ont dit
01:27:14et de l'autre côté c'est sur les sujets régaliers
01:27:16sécurité publique, gestion des flux migratoires
01:27:18mettre un tour de vis
01:27:20que la Macronie n'a pas su mettre en place
01:27:22quand je dis un tour de vis c'est avec une approche républicaine j'entends
01:27:24donc si on marche sur deux jambes
01:27:26qu'on répand l'aspiration sociale
01:27:28du côté de Barnier et que de l'autre côté on apporte
01:27:30effectivement sur le régalier plus d'autorité
01:27:32et qu'on renforce effectivement
01:27:34notre approche, les français
01:27:36pourraient s'y retrouver
01:27:38mais force est de constater que
01:27:40ni les uns ni les autres ne représentaient ce
01:27:42package, si je peux parler ainsi
01:27:44même si on ne fait pas de marketing
01:27:46les uns étaient dans l'aspiration sociale
01:27:48pur et simple et les autres étaient sur les aspects
01:27:50plutôt régaliers, il faut aujourd'hui
01:27:52qu'on ait dans notre pays
01:27:54la volonté de répondre aux attentes des français
01:27:56ils veulent gagner leur vie quand ils se lèvent le matin
01:27:58et qu'ils vont au travail, dignement
01:28:00vivre de leur travail
01:28:02et puis de l'autre côté ils veulent vivre en toute tranquillité
01:28:04est-ce que c'est possible ? On va voir si le gouvernement Barnier
01:28:06peut répondre à ça. Avec un premier ministre
01:28:08et un gouvernement de droite, c'est quand même assez cocasse
01:28:10C'est sûr que les français préfèrent être riches
01:28:12en bonne santé que pauvres et malades
01:28:14Là je suis absolument d'accord avec Karine Zéréby
01:28:16Petite caricature quand même, toujours désobligeante
01:28:18de notre part, vivre dignement de son travail
01:28:20Pardonnez-moi, pardonnez-moi
01:28:22vivre dignement de son travail
01:28:24C'est sûr que c'est pas votre problème à vous
01:28:26C'est pas votre problème à vous
01:28:28C'est pas votre problème à vous
01:28:30Donc à part ça, dire que
01:28:32le vote pour le NFP était la traduction
01:28:34une adhésion à ce qu'il représentait
01:28:36socialement, c'est un abus de langage
01:28:38Le NFP s'est fait élire sur
01:28:40le barrage au Rassemblement National
01:28:42et
01:28:44exclusivement ou quasi exclusivement là-dessus
01:28:46Donc il n'y a pas eu un publicité d'un programme
01:28:48social, première chose. Deuxième chose
01:28:50Il y a à mon avis une contradiction
01:28:52à dire comme le font
01:28:54mon voisin et les responsables du
01:28:56NFP en général
01:28:58Le NFP a été
01:29:00et est légitimé par ses élections
01:29:02législatives, donc il est à l'Assemblée Nationale
01:29:04la première formation, le premier groupe
01:29:06disent même certains, alors que c'est pas
01:29:08techniquement vrai, c'est pas institutionnellement
01:29:10On a eu un débat sémantique une demi-heure là-dessus
01:29:12Bon ça reste une coalition
01:29:14La première coalition, donc
01:29:16Matignon lui revient
01:29:18et contester que
01:29:20le Premier Ministre
01:29:22qui ne sera pas censuré par cette
01:29:24même Assemblée
01:29:26soit légitime. Faut choisir
01:29:28Ou l'Assemblée légitime
01:29:30pour la couverture
01:29:32C'est pas la panique
01:29:34Vous attendez de voir ce que ça va donner
01:29:36On a bien compris
01:29:38On va attendre le discours de politique générale
01:29:40Bon ça c'est la doxade de Marine Le Pen
01:29:42et Jordan Bardella en l'étable
01:29:44Enfin quand on entendait Jean-Philippe Tanguy
01:29:46il y a quelques heures à peine sur l'antenne
01:29:48Il disait, c'est un fossile, il a fossilisé
01:29:50la vie politique
01:29:52Enfin c'est un fossilisé de la vie politique
01:29:54Et tout ce qu'il a pu faire est un échec
01:29:56y compris à l'Europe. C'est dire à quel point il vous fait pas rêver
01:29:58Ah non il fait pas rêver
01:30:00C'est juste le moins pire par vos yeux
01:30:02Clairement il n'y a pas un bilan, personne n'est capable de sortir
01:30:04Il n'a pas fait de bien, il n'a pas fait grand chose de mal
01:30:06non plus, c'est un peu assipide
01:30:08Monsieur Barnier. Mais à un moment, ça faisait 60 jours
01:30:10il fallait en sortir
01:30:12Nous, nous avions un certain nombre de lignes rouges
01:30:14Nous étions en opposition totale
01:30:16à un gouvernement du Nouveau Front Populaire
01:30:18parce que c'était un danger pour le pays
01:30:20Mais aujourd'hui, sans donner un chèque en blanc
01:30:22à Emmanuel Macron
01:30:24alors j'espère que ça ne sera pas un lapsus révélateur
01:30:26mais à Michel Barnier
01:30:28Nous espérons que ça ne reviendra pas au même
01:30:30mais que ce nouveau Premier ministre prendra conscience
01:30:32parce qu'il y a 11 millions de français
01:30:34et c'était 11 millions de français pour un vote d'adhésion
01:30:36On est les seuls à ne pas avoir eu un vote de barrage
01:30:38On peut dire ce que l'on veut, mais nous c'est 11 millions
01:30:40de votes purs, d'adhésion, de gens qui n'ont pas été là
01:30:42pour être contre
01:30:44ou d'opposition à Emmanuel Macron
01:30:46mais avec derrière des idées qui sont aujourd'hui plébiscitées
01:30:48Donc ce qu'on attend de ce Premier ministre
01:30:50c'est de respecter nos électeurs, respecter les élus
01:30:52qui ont été choisis par ces électeurs
01:30:54et qu'au moment du budget, l'heure de vérité va arriver
01:30:56très très vite, au moment du budget
01:30:58est-ce qu'il reprend un certain nombre de nos idées
01:31:00On travaille avec l'ensemble des forces politiques
01:31:02de l'Assemblée Nationale, quelles qu'elles soient
01:31:04L'Assemblée Nationale est telle qu'elle est
01:31:06Il y a des gens qui sont tous légitimes
01:31:08et il faut que ce Premier ministre écoute notamment
01:31:10Donc ce ne sont pas vos idées, c'est censure ?
01:31:12A un moment, si on est dans la continuité
01:31:14du macronisme, s'il n'y a pas de changement
01:31:16c'était très bien dit par M. Zérémy
01:31:18L'objectif des élections
01:31:20c'est qu'il y ait du changement, c'est qu'on prenne acte
01:31:22du résultat des urnes
01:31:24Si M. Barnier est là pour être juste
01:31:26à la main de M. Macron et être dans la continuité
01:31:28d'Emmanuel Macron et ne pas tenir compte des nouveaux équilibres
01:31:30et du message qui a été envoyé
01:31:32par les électeurs, bien entendu
01:31:34nous censurons, notamment au moment du budget
01:31:36M. Barnier, juste
01:31:38pas de censure a priori, on attend de voir
01:31:40on attend de voir quelle politique, quelle feuille de route
01:31:42Charles Radoualde, quelle que soit la manière
01:31:44dont on le tourne, il vient de le démontrer
01:31:46l'ERN sera le pivot
01:31:48de cette Assemblée
01:31:50M. Ménager vient de tenir cette position
01:31:52qui a été immédiatement contredite hier
01:31:54par Jean-Philippe Tanguy qui qualifiait
01:31:56M. Barnier d'une stupide indépendance
01:31:58ce qui n'est pas un discours, par ailleurs, très républicain
01:32:00à mon avis
01:32:02On lui demande juste de ne pas être sourd
01:32:04Je ne lui demande pas d'être forcément brillant, on lui demande de ne pas être sourd et d'écouter
01:32:06J'ai été vu comme vous, cher monsieur
01:32:08lors des dernières élections législatives
01:32:10nous avons une légitimité qui est équivalente
01:32:12et je vous demande de ne pas me mépriser
01:32:14Nous avons effectivement perdu
01:32:16les élections législatives, il était donc
01:32:18normal que le Premier ministre
01:32:20qui soit nommé ne soit pas issu
01:32:22du rang du Bloc central, nous l'avons toujours affirmé
01:32:24Et la raison pour laquelle je suis
01:32:26très heureux pour le coup que M. Barnier
01:32:28ait été nommé Premier ministre
01:32:30c'est d'abord parce que c'est un négociateur
01:32:32hors pair, il saura trouver
01:32:34un consensus avec l'ensemble des forces politiques
01:32:36républicaines qui veulent travailler avec nous
01:32:38Nous avons tendu depuis
01:32:40maintenant 52 jours la main
01:32:42aux forces républicaines, notamment le Parti Socialiste
01:32:44Nous attendons qu'elles y répondent et qu'elles sortent
01:32:46de la mise sous cloche de la France insoumise
01:32:48C'est un homme qui est profondément européen
01:32:50qui correspond pour le coup à notre ADN politique
01:32:52C'est aussi une raison pour laquelle
01:32:54je suis étonné du discours que vous tenez, mais tant mieux
01:32:56Et la troisième des choses
01:32:58c'est que nous avons entendu l'aspiration
01:33:00des Français depuis maintenant
01:33:02des années qui demandent
01:33:04plus de sécurité, plus de sécurité physique
01:33:06plus de sécurité culturelle
01:33:08moins d'immigration notamment illégale
01:33:10Moi je me réjouis des positions
01:33:12qu'a prises Michel Barnier ces dernières
01:33:14années sur ces questions et nous serons
01:33:16en appui de sa politique
01:33:18Vous ne parlez jamais de social c'est bizarre
01:33:20Vous ne parlez que de sécurité culturelle
01:33:22mais quand même, excusez-moi
01:33:24vivre dignement de son travail
01:33:26quand on se lève le matin, je sais que madame
01:33:28ça ne l'intéresse pas mais
01:33:30vous devriez vous intéresser en tant que parlementaire
01:33:32Dans votre circonscription il y a des gens qui souffrent
01:33:34et qui bossent et qui n'arrivent pas à finir les fins de mois
01:33:36Vous êtes macroniste ou
01:33:38vous êtes chiotiste ?
01:33:40Je suis un peu troublé, vous ne parlez que de sécurité culturelle
01:33:42Je vais être très franc, je suis très heureux
01:33:44d'avoir à partir de majorité
01:33:46qui a baissé les cotisations sociales
01:33:48qui a baissé les impôts de 60 milliards
01:33:50Le pouvoir d'achat ?
01:33:52Pardonnez-moi, les salaires
01:33:54Je ne sais pas comment vous le savez
01:33:56Je suis très heureux d'appartenir à une majorité
01:34:00Je suis très heureux d'avoir appartenu
01:34:02à une majorité
01:34:04Excusez-moi
01:34:06Il y a une inflation dans ce pays
01:34:08On en a tous conscience
01:34:10Je suis très heureux d'appartenir à une majorité
01:34:12qui relance le programme nucléaire
01:34:14et les énergies renouvelables
01:34:16Léon Desfontaines
01:34:18La réalité c'est qu'aujourd'hui
01:34:20vous posiez la question si le RN était une force pivot
01:34:22à l'Assemblée nationale
01:34:24La réalité c'est qu'ils sont en train de démontrer
01:34:26à travers votre discours monsieur Ménager
01:34:28qu'ils seront la béquille de la Macronie
01:34:30Parce que la réalité c'est que le Premier ministre
01:34:32tel qu'il est proposé actuellement
01:34:34C'était dans son programme écrit noir sur blanc
01:34:36Il est pour la retraite à 65 ans
01:34:38Il a dit qu'il mettrait des coûts budgétaires
01:34:40dans nos services publics
01:34:42Vous êtes élu dans un département rural
01:34:44depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron
01:34:46par un recul des services publics
01:34:48La réalité c'est que ce Premier ministre
01:34:50va avoir pour conséquence un recul encore plus fort
01:34:52de nos services publics
01:34:54Notamment l'accès à l'éducation
01:34:56avec des classes, des écoles qui ferment
01:34:58L'accès à la santé qui est rendu difficile
01:35:00Vous parlez de sécurité
01:35:02Mais même pour les gendarmes
01:35:04Laissez-moi se dire s'il vous plaît
01:35:06C'est pour ça que j'en viens sur la sécurité
01:35:08Pour la sécurité nous avons besoin
01:35:10de fonctionnaires de police
01:35:12Et vous n'avez pas voté la loi ?
01:35:14Dommage, c'est tranquille
01:35:16Pourquoi n'avez-vous pas voté
01:35:18la loi de programmation du ministère intérieur ?
01:35:20Vous êtes totalement incohérent
01:35:22Pour qu'il y ait plus de policiers et plus de gendarmes
01:35:24Il faut voter la loi de programmation du ministère intérieur
01:35:26Et vous avez refusé de la voter ?
01:35:28Il faut leur permettre de travailler dans de bonnes conditions
01:35:30Or ce que propose M. Barnier
01:35:32C'est tout le contraire
01:35:34Quand j'entends que le RN est prêt à soutenir ce gouvernement
01:35:36La réalité c'est qu'en effet
01:35:38Vous ne serez qu'une bêtise
01:35:40Vous savez que vous êtes élu européen ?
01:35:42Non ?
01:35:44J'ai cru que vous étiez élu député européen
01:35:46Mais à l'Assemblée nationale
01:35:48Il y a le soutien
01:35:50Et il y a l'absence de censure
01:35:52Et il y a l'absence de censure a priori
01:35:54Nous on n'a absolument pas lâché notre pouvoir de censure
01:35:56Notre possibilité de censurer ce gouvernement
01:35:58Si le gouvernement fait tout ce que vous êtes en train de faire
01:36:00Mais parce qu'il y a aussi le mépris des électeurs
01:36:02Quand on dit un parti
01:36:04Qui représente 11 millions de français
01:36:06Qui veut casser la mâchoire
01:36:08Du RN
01:36:10Pardonnez-nous que ce n'est pas respecter nos électeurs
01:36:12Donc respect dans les mots
01:36:14Respect sur la forme
01:36:16Et puis après respect sur le fond
01:36:18Et bien entendu si c'est la case du service public
01:36:20Si ça va dans le mauvais sens
01:36:22Notamment des territoires euros
01:36:24Bien entendu il nous trouvera sur son chemin
01:36:26Et il y aura une censure
01:36:28Nous nous sommes là pour défendre les français
01:36:30Donc si ça va dans le bon sens
01:36:32On espère et on essaie de voir un chemin
01:36:34Parce que vous voyez quoi ?
01:36:36Madame Castex à un moment on est dans un blocage
01:36:38Pendant un an
01:36:40Il faut aussi aller vers une solution
01:36:42Et si au moment du budget il y a un certain nombre
01:36:44Des idées du RN
01:36:46Notamment la baisse de la TVA
01:36:48Sur les produits de première nécessité
01:36:50Nous on va appuyer
01:36:52On va pousser pour obtenir des victoires
01:36:54Pour les français
01:36:56La réalité c'est que le seul gouvernement
01:36:58Qui était prêt à mettre à l'ordre du jour
01:37:00De l'Assemblée Nationale l'abrogation de la réforme des retraites
01:37:02Une conférence sur les salaires
01:37:04Mais l'ensemble des salaires
01:37:06Et notamment proposer les indexés sur l'inflation
01:37:08De permettre de revitaliser nos services publics
01:37:10C'était le gouvernement que vous avez proposé
01:37:12De censurer d'emblée
01:37:14Et donc si aujourd'hui
01:37:16Nous n'avons pas ça
01:37:18Si aujourd'hui
01:37:20Je vais répondre pour Monsieur Cazeneuve
01:37:22Vous inquiétez pas
01:37:24Si aujourd'hui on n'a pas ça
01:37:26A l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale
01:37:28C'est parce que le RN a fait barrage
01:37:30Sur Monsieur Cazeneuve nous avons toujours dit
01:37:32Nous jugerons sur pièce
01:37:34La réalité c'est que de toute façon
01:37:36Ah donc si vous l'avez nommé
01:37:38Je l'ai annoncé systématiquement
01:37:40Nous avons tendu la main
01:37:42Nous nous avons toujours dit
01:37:44Mais le Parti Socialiste a dit la même chose
01:37:46Les écologistes ont dit la même chose
01:37:48Nous avons toujours dit
01:37:50Trois lignes rouges
01:37:52Tout le nouveau Front Populaire a dit trois lignes rouges
01:37:54Réforme des retraites
01:37:56Augmentation des salaires
01:37:58Revitalisation des services publics
01:38:00Le Premier Ministre dès qu'il met en place ça
01:38:02Eh bien nous il n'y aura pas de soucis
01:38:04On ne s'en sûre pas
01:38:06Là ça devrait s'accélérer
01:38:08Yael Bronpi va demander la convocation de session extraordinaire
01:38:10Au Parlement tout simplement
01:38:12Oui donc deux semaines avant
01:38:14Deux semaines avant la session prévue
01:38:16Donc ça pourrait intervenir là au 15 septembre
01:38:18On n'a pas de date
01:38:20Encore c'est une demande
01:38:22De la Présidente de l'Assemblée Nationale
01:38:24Au Président de la République
01:38:26Je pense qu'il va être accepté dans les prochaines heures
01:38:28Après il se passe quoi ?
01:38:30Discours de politique générale ?
01:38:32Voilà ça permettra à Michel Barnier
01:38:34D'avancer en quelque sorte
01:38:36De tenir son discours de politique générale
01:38:38Qui est attendu je le disais tout à l'heure
01:38:40Par les députés du Rassemblement National
01:38:42Par les députés également de la majorité
01:38:44Plus particulièrement peut-être par les députés du Rassemblement National
01:38:46Qui ont effectivement
01:38:48On le dit depuis plusieurs heures
01:38:50Les cartes en main
01:38:52Tout simplement parce que ce sont eux
01:38:54Qui peuvent décider d'appuyer une motion de censure
01:38:56Parce que depuis plusieurs semaines
01:38:58On entend effectivement les membres du Nouveau Front Populaire
01:39:00Dire si c'est tel ou tel nom
01:39:02Qui sort du chapeau
01:39:04Attention on va censurer
01:39:06Le futur gouvernement sauf qu'ils ne sont pas
01:39:08En capacité de censurer
01:39:10Seul un gouvernement
01:39:12Ils sont uniquement un tout petit peu plus de 190 députés
01:39:14C'est pour ça qu'il faut un pivot
01:39:16Il faut la majorité 289 députés
01:39:18Donc ils ont besoin du Rassemblement National
01:39:20Et ça Emmanuel Macron le sait
01:39:22C'est d'ailleurs pour cela que hier
01:39:24Le choix de Xavier Bertrand
01:39:26A été écarté par le Président de la République
01:39:28Tout simplement parce que les députés du Rassemblement National
01:39:30Disaient si c'est Xavier Bertrand
01:39:32On censure
01:39:34Donc nommer Xavier Bertrand pour faire
01:39:36Peu ou prou
01:39:38Un scénario à la Castey
01:39:40C'est-à-dire nommer Lucie Castey ou nommer
01:39:42Xavier Bertrand qu'il arrive à Matignon
01:39:44Qui est une passation de pouvoir
01:39:46Juste pour rétablir la vérité par rapport à ce que disait Léon Desfontaines
01:39:48Bernard Cazeneuve
01:39:50Il nous dit on n'aurait pas censuré
01:39:52Alors pourquoi il n'a pas suivi cette voie ?
01:39:54Comment ?
01:39:56Pourquoi il n'a pas suivi cette voie puisque c'était son choix initial visiblement
01:39:58Alors effectivement il y a eu
01:40:00Alors là on monte un tout petit peu en arrière
01:40:02Mais c'est bien également pour les téléspectateurs
01:40:04Tout bouge vite
01:40:06C'est vrai que tout bouge vite
01:40:08Donc il faut suivre
01:40:10J'espère que vous suivez vous qui nous regardez
01:40:12Oui il y a le nom de Bernard Cazeneuve
01:40:14Pourquoi Bernard Cazeneuve était un nom qui circulait
01:40:16Et qui a d'ailleurs circulé
01:40:18Durant tout l'été tout simplement
01:40:20C'est un homme qu'on considérait être comme un homme d'état
01:40:22Qui n'avait pas forcément d'ambition présidentielle
01:40:24Ça a rentré dans les différents critères
01:40:26Du président de la République et de son entourage
01:40:28On en a parlé tout à l'heure
01:40:30Et qui était en capacité potentielle de fracturer le Nouveau Front Populaire
01:40:32Et d'ailleurs
01:40:34On a eu quelques indices
01:40:36Qui nous ont été étayés à l'instant par Léon Desfontaines
01:40:38C'est que le Nouveau Front Populaire
01:40:40N'était pas d'accord sur la nomination de Bernard Cazeneuve
01:40:42Certains voulaient censurer
01:40:44Directement
01:40:46Et d'autres comme
01:40:48Les députés du BCF
01:40:50Disaient
01:40:52Attendez c'est un homme de gauche
01:40:54Il peut très bien porter certaines de nos propositions
01:40:56Voilà attendons de voir
01:40:58Ce qu'il propose
01:41:00C'est plus du tout dans l'équation
01:41:02Effectivement il y avait des positions divergentes
01:41:04Au sein du Nouveau Front Populaire
01:41:06Pourquoi n'a-t-il pas été nommé
01:41:08Je crois qu'il relate du coup
01:41:10Tous les débats et les discussions qu'il y a eu
01:41:12La réalité c'est que Bernard Cazeneuve avait mis dans la balance
01:41:14Auprès d'Emmanuel Macron
01:41:16Emmanuel Macron a dit
01:41:18Je ne veux pas entendre parler de ça
01:41:20La réalité c'est que c'est une aspiration des français
01:41:22De vouloir abroger cette réforme des faits
01:41:24Et c'est invraisemblable
01:41:26Qu'il n'ait pas essayé de nommer Bernard Cazeneuve
01:41:28Uniquement pour avoir le succès
01:41:30Je crois que vous avez une seconde raison
01:41:32Nous étions prêts à compromis
01:41:34Il y a eu des échanges d'ailleurs avec Bernard Cazeneuve
01:41:36Y compris avec le Bloc Central
01:41:38Mais au sein du NFP la France Insoumise
01:41:40Promettait de censurer net un gouvernement
01:41:42Et une majorité formée autour de Bernard Cazeneuve
01:41:44Vous y avez cédé
01:41:46La gauche ne voulait pas d'un Premier ministre de gauche
01:41:48Il a fallu trouver une autre solution
01:41:50Personne ne le satisfait
01:41:52Non mais Nelly la vérité c'est que
01:41:54Il n'y a pas que la question de la censure
01:41:56Qui a posé dans la balance
01:41:58Evidemment c'est une des raisons majeures
01:42:00Parce qu'un Premier ministre censuré 3 jours après
01:42:02Ça n'aurait pas de sens
01:42:04Ce serait un échec cuisant pour Emmanuel Macron
01:42:06Il en a essuyé suffisamment
01:42:08Ces dernières semaines voire ces derniers mois
01:42:10Mais il y avait un autre aspect
01:42:12Il ne faut pas être hypocrite
01:42:14Il fallait que le Premier ministre soit Macron compatible
01:42:16En fait c'est la première fois
01:42:18Qu'on a un Président de la République
01:42:20Qui n'accepte pas d'être en cohabitation
01:42:22Avec une sensibilité politique
01:42:24Alors qu'il a perdu les élections législatives
01:42:26Mais coûte que coûte
01:42:28Il voulait quelqu'un qui ne serait pas censuré
01:42:30Mais quelqu'un avec lequel
01:42:32Il pourrait aussi discuter de la formation du gouvernement
01:42:34Tel ou tel ministre
01:42:36Et vous verrez on risque d'avoir des ministres de droite
01:42:38Dans le gouvernement Barnier
01:42:40Qui sont Macron compatibles
01:42:42Et qui sont peut-être désortants
01:42:44Vous verrez ce que je vous dis
01:42:46Ça pesait aussi dans la balance d'Emmanuel Macron
01:42:48C'est ne pas remettre en cause les réformes de la Macronie
01:42:50De être en capacité aussi
01:42:52De porter une ligne
01:42:54Qui ne déplace pas totalement le Président de la République
01:42:56Ça veut dire le refus de la cohabitation
01:42:58C'est sûr qu'on a du mal à imaginer qu'il détricote tout ce qui a été fait
01:43:00Moi j'ai du mal à comprendre ce propos
01:43:02Dans le sujet juste avant que nous rentrions au plateau
01:43:04Vous avez fait un reportage
01:43:06Pour expliquer tout le mal que Michel Barnier pensait d'Emmanuel Macron
01:43:08Et toute l'opposition
01:43:10Que Michel Barnier avait manifestée
01:43:12Vis-à-vis du Président de la République
01:43:14Lorsqu'il était
01:43:16Je vois que ça crée de l'émotion
01:43:18Je constate que ça crée de l'émotion
01:43:20Notamment chez vous cher monsieur
01:43:22Mais factuellement
01:43:24Je constate
01:43:26Nous avons perdu
01:43:28Le Bloc central a perdu les élections législatives
01:43:30Et donc il était normal
01:43:32Que le Premier ministre ne soit pas issu de Noron
01:43:34En revanche
01:43:36Il me semble
01:43:38A moins qu'on assiste un jour à une alliance
01:43:40Une majorité entre le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement National
01:43:42Il fallait trouver une solution
01:43:44Aussi qui incorpore
01:43:46Les forces politiques du Bloc central pour former
01:43:48Une majorité et donc nous assumons
01:43:50Tout à fait ce choix qui nous convient
01:43:52Un homme qui n'est pas issu de notre famille politique
01:43:54Qui a longtemps été en opposition et toujours
01:43:56A Emmanuel Macron
01:43:58Mais il y a certaines des mesures qu'il porte
01:44:00Avec lesquelles nous sommes d'accord et nous sommes prêts à gouverner avec lui
01:44:02Restons un peu sur cet aspect quand même
01:44:04C'est assez intéressant
01:44:06La psychologie d'Emmanuel Macron
01:44:08Enfin je veux dire
01:44:10C'est vrai qu'on est un peu schizophrène
01:44:12Parce qu'on déteste en parler
01:44:14En même temps on adore le faire
01:44:16Vous êtes d'accord avec Karim quand il dit
01:44:18Qu'il fallait quelqu'un qui soit quand même
01:44:20Pas en opposition frontale
01:44:22A ce qu'il décide
01:44:24Et qui n'ait pas l'impression d'être dans une cohabitation classique
01:44:26Oui on cherchait
01:44:28Peu ou prou une cohabitation molle
01:44:30C'est ce que cherchait le Président de la République
01:44:32Quelqu'un qui ne soit pas
01:44:34En mesure
01:44:36D'être tricoté
01:44:38Tout ce qu'il a fait
01:44:40C'est ces dernières années
01:44:42Quelqu'un qui n'ait pas d'ambition personnelle
01:44:44Trop forte même si je rejoins ce qui a été dit tout à l'heure
01:44:46Par Judith il ne faut pas oublier
01:44:48Tout de même qu'il souhaitait se présenter en 2022
01:44:50Contre Emmanuel Macron
01:44:52Donc ça c'est le deuxième point
01:44:54Et le troisième
01:44:56Et dernier point
01:44:58C'est quelqu'un effectivement
01:45:00Qui puisse avancer
01:45:02Sur des
01:45:04Je ne me souviens plus
01:45:06Je finis par perdre le fil de mon raisonnement
01:45:08Quel était précisément votre question ?
01:45:10Je ne sais plus moi même
01:45:12C'est pas de cohabitation molle
01:45:14C'est là où je voulais en venir
01:45:16Pour rebondir sur les propos de Karim
01:45:18C'est vrai et ça peut paraître
01:45:20Complexe à comprendre
01:45:22Pour les téléspectateurs qui nous regardent
01:45:24Il n'y a pas de cohabitation forte
01:45:26C'était un choix du Président de la République
01:45:28Qui s'appuie sur le résultat des urnes
01:45:30C'est à dire que
01:45:32Il y a une contrainte arithmétique
01:45:34Qui est totalement différente
01:45:36Lors de la dernière dissolution
01:45:38Qui a été procédée en 1997
01:45:40Et d'ailleurs
01:45:42On aurait soutenu sur ce plateau
01:45:44Le résultat des urnes
01:45:46Et heureusement
01:45:48Mais le résultat des urnes
01:45:50C'était je crois 319 députés
01:45:52Socialistes ou alliés aux socialistes
01:45:54Mais là il y a bien évidemment
01:45:56La cohabitation s'impose d'elle même
01:45:58Il y a une majorité absolue qui se dégage
01:46:00Et c'était le cas
01:46:02Lors des autres élections législatives
01:46:04Anticipées
01:46:06A chaque fois il y a eu une cohabitation forte
01:46:08Avec un opposant politique
01:46:10Fort qui a appliqué l'ensemble
01:46:12De son programme. Pourquoi ?
01:46:14Parce qu'à chaque fois il y a eu une majorité absolue
01:46:16Qui s'est dégagée à l'issue des élections législatives
01:46:18Là il n'y a pas de majorité absolue
01:46:20Donc bien évidemment qu'Emmanuel Macron
01:46:22Cherche quelqu'un qui soit dans une forme
01:46:24De cohabitation pour peut-être se refaire
01:46:26A une petite santé politique auprès de la population
01:46:28Pour de temps en temps taper sur le gouvernement
01:46:30En disant ce que vous faites c'est nul
01:46:32Tout en ayant quelqu'un qui soit
01:46:34Peu ou prou Macron compatible
01:46:36Et qui ne détrique pas l'ensemble de ce qu'il a fait
01:46:38C'est cette dernière chose
01:46:40On revient au débat dans 5 instants
01:46:42Mais j'aimerais qu'on soit en phase avec les réactions
01:46:44Qui sont en train d'apparaître sur les réseaux sociaux
01:46:46Réactions politiques parce que là en discutant
01:46:48On ne les aperçoit pas forcément
01:46:50Féliciter Kindo qui nous en a extrait la substantifique moelle
01:46:52Oui absolument Nelly
01:46:54Et d'ailleurs vous étiez en train d'essayer de décrypter
01:46:56La psychologie d'Emmanuel Macron
01:46:58Sur ce plateau et bien sachez que sur le réseau social
01:47:00X c'est pareil
01:47:02Olivier Faure s'offusque de ce choix
01:47:04Premier secrétaire du parti socialiste
01:47:06Dit la chose suivante
01:47:08Dans toutes les démocraties du monde
01:47:10C'est la coalition arrivée en tête qui est appelée à former un gouvernement
01:47:12Jamais le parti qui a perdu l'élection
01:47:14Créer ce précédent serait dramatique
01:47:16Et dangereux pour les institutions elles-mêmes
01:47:18Sandrine Rousseau des écologistes
01:47:20Un faux choix cornelien
01:47:22La nomination de Barnier est possible parce que
01:47:24Macron considère le RN plus fréquentable
01:47:26Que LFI
01:47:28Enfin Louis Boyard appelle lui à manifester
01:47:30Il est donc le député LFI du Val-de-Marne
01:47:32Ecoutez ce qu'il dit
01:47:34Macron et Le Pen viennent de former un accord
01:47:36Pour Michel Barnier premier ministre
01:47:38Obsédé par l'immigration
01:47:40A voter contre la dépénalisation de l'homosexualité
01:47:42S'oppose au partage des richesses
01:47:44Illégitime
01:47:46On censure Barnier, on destitue Macron
01:47:48Merci beaucoup
01:47:50Autre réaction à gauche
01:47:52Marine Tondelier
01:47:54Qui parlait d'Emmanuel Macron comme d'un pervers
01:47:56Il y a quelques heures
01:47:58C'est l'histoire politique
01:48:00Finalement de notre pays qui s'écrit jour après jour
01:48:02Depuis des semaines
01:48:04Une histoire inédite
01:48:06Des pages qui resteront dans les mémoires collectives
01:48:08Et cette histoire inédite prend une tournure
01:48:10Extrêmement préoccupante
01:48:12Je le dis, je veux qu'on mesure ça
01:48:14Dans quoi nous voulons nous basculer
01:48:16Quel précédent s'appose
01:48:20Quel message s'envoie
01:48:22Aux françaises et aux français
01:48:24Qui n'avaient jamais été aussi nombreux
01:48:26Le 30 juin et le 7 juillet dernier
01:48:28A se déplacer pour aller voter
01:48:30Depuis les années 80
01:48:32S'ils sont allés voter c'est parce qu'ils pensaient
01:48:34Que ce pultin de vote là aurait plus de sens que les autres
01:48:36Parce qu'ils avaient peur de Bardella à Matignon
01:48:38Et parce que ce qui a rassemblé toute une partie du pays
01:48:40C'était aussi le fait de vouloir faire un front républicain
01:48:42C'est ce qui a réuni
01:48:44Quelque part, difficilement pour certains
01:48:46Et franchement on se rappelle quand même
01:48:48Avoir dû expliquer ça à la moitié du gouvernement des missionnaires
01:48:50Que c'était comme un principe fondamental
01:48:52De la république et qu'il y avait l'extrême droite
01:48:54D'un côté et les autres de l'autre
01:48:56Ca a quand même rassemblé une partie de l'arc politique
01:49:00Vous avez le sentiment de vous être fait voler
01:49:02Le résultat aujourd'hui ?
01:49:04Pas nous, moi je pense les français
01:49:06Clairement c'est les français qui se sont fait voler le résultat
01:49:08Les français on dit, je le répète
01:49:10Qu'ils voulaient changer de politique
01:49:12On se retrouve avec un premier ministre
01:49:14D'une force politique minoritaire
01:49:16Lui même minoritaire dans cette force minoritaire
01:49:18Parce qu'il n'a pas été élu lors de la primaire de 2022
01:49:20Pour représenter les républicains
01:49:22Donc quelle légitimité démocratique
01:49:24A aujourd'hui M. Barnier pour mener la politique
01:49:26Qu'il entend mener à Matignon et à la tête du gouvernement
01:49:28Et la réalité c'est qu'encore une fois
01:49:30Les français aujourd'hui sont confrontés
01:49:32Comme tout le monde
01:49:34A la baisse du pouvoir d'achat
01:49:36Ils se lèvent tôt, ils se couchent tard
01:49:38Ils ont les mains usées par le travail
01:49:40Pour leurs enfants
01:49:42Ils voient les services publics reculer les uns après les autres
01:49:44Chez moi on a un nombre de services
01:49:46Dans les centres hospitaliers qui ferment les uns après les autres
01:49:48En Picardie
01:49:50Et ils voient un premier ministre qui est nommé
01:49:52Qui va grosso modo
01:49:54Une cohabitation molle disait M. Tardis
01:49:56J'appellerais ça plutôt une colocation
01:49:58Avec Emmanuel Macron qui vont mener une politique
01:50:00Identique à celle qui a été menée jusqu'alors
01:50:02À trois alors, coloc à trois parce qu'il y a le RN
01:50:04Et donc il y a le Rassemblement National qui est là
01:50:06Qui est capable de mettre dehors M. Barnier
01:50:08Mais qui évidemment sera prêt à l'adouber
01:50:10Lorsqu'il y aura le discours de la politique générale
01:50:12C'est l'auberge espagnole de la politique aujourd'hui ?
01:50:14Ah non pas vraiment, non
01:50:16Parce que M. Barnier ne tiendra
01:50:18Que si le RN l'accepte
01:50:20A moins que
01:50:22Miracle, une partie de la gauche
01:50:24Décide effectivement
01:50:26De se libérer de la tutelle
01:50:28C'est possible ça ?
01:50:30C'est possible ça ?
01:50:32Je ne crois pas vraiment
01:50:34Si il approche la réforme des retraites
01:50:36Et qui dit revitalisation des services publics
01:50:38J'avais une question
01:50:40A poser à M. Desfontaines
01:50:42Par quel miracle
01:50:44Puisqu'on parle de miracle
01:50:46Est-ce qu'un gouvernement
01:50:48Dirigé par Mme Castex
01:50:50N'aurait pas été censuré ?
01:50:52En fait moi je dis
01:50:54Honnêtement il aurait peut-être fallu essayer
01:50:56La logique de nos institutions
01:50:58La force politique
01:51:00Quelle coalition aurait pu le permettre ?
01:51:02Même si elle n'a pas de majorité absolue
01:51:04Elle aurait pu être appelée à former un gouvernement
01:51:06Et à ce moment-là trouver des compromis
01:51:08Et je le dis
01:51:10Vous croyez sincèrement qu'elle aurait réussi à décrocher ?
01:51:12Honnêtement j'aurais demandé à essayer de regarder
01:51:14Et en fait ça aurait été dans la logique des institutions
01:51:16Entre le SMIC à 1600 euros
01:51:18Et le SMIC à 1400 euros net actuellement
01:51:20Je pense qu'avec Renessence on aurait pu couper la part en deux
01:51:22SMIC à 1500 euros
01:51:24Entre la revitalisation
01:51:26De nos services publics
01:51:28Tels que nous le proposons
01:51:30Et les mesures austéritaires que propose Renessence
01:51:32Peut-être qu'on aurait pu discuter
01:51:34On aurait pu trouver
01:51:36Député par député
01:51:38Des compromis pour avoir des majorités sur les textes
01:51:40C'est dommage parce que là on est en train de refaire le match
01:51:42Exsanté
01:51:44Un mot très court
01:51:46Je vous laisse la parole juste après
01:51:48On a dit tout le long de l'été
01:51:50Qu'il s'agissait d'un débat de casting
01:51:52Mais la question ça n'a jamais été Lucie Casté ou pas Amathignon
01:51:54C'est l'application d'un programme
01:51:56En tout cas au-delà de l'application
01:51:58C'est la soumise au débat de la combinaison
01:52:00En tout programme
01:52:02Notamment l'augmentation des salaires
01:52:04On a notre reporter qui est peut-être frigorifié
01:52:06Je ne sais pas comment il se sent
01:52:08Lucie Casté s'était engagé auprès de l'ensemble des forces politiques du NFP
01:52:10A appliquer tout programme du NFP
01:52:12Nous lui avons censuré
01:52:14Nous étions prêts
01:52:16Nous avons tendu la main aux forces de gauche républicaines
01:52:18De l'Assemblée, pardon je me répète
01:52:20Vous auriez pu saisir cette main tendue
01:52:22A travers Bernard Cazeneuve
01:52:24Vous l'avez refusé
01:52:26Parce que la France Insoumise vous a mis sous cloche
01:52:28Ce que nous constatons depuis le début des élections électorales
01:52:30Je le regrette
01:52:32C'est vrai ?
01:52:34Quel compromis ?
01:52:36Quel compromis ?
01:52:38Le mot compromis
01:52:40Je pense que là les Français ont un peu ras le bol
01:52:42Ca fait 60 jours qu'on a les mêmes discours
01:52:44Et c'était difficile pour chacun
01:52:46Je pense pour les journalistes en premier lieu
01:52:48De toujours être sur les mêmes éléments
01:52:50Maintenant ce qu'ils attendent c'est qu'on se dise concrètement
01:52:52Qu'est-ce qu'on va faire ?
01:52:54Vous avez totalement raison sur les défauts de services publics
01:52:56Sur l'hôpital public, sur les problématiques qu'on a en ruralité
01:52:58Sur la question des retraites
01:53:00Et vous en avez parlé à trois reprises
01:53:02Et c'est en ça qu'on peut être d'accord
01:53:04Le 31 octobre
01:53:06Monsieur Desfontaines
01:53:08Le 31 octobre
01:53:10On verra le texte que vous proposez
01:53:12Donc vous êtes en capacité de dire aujourd'hui
01:53:14Que vous, groupe GDR
01:53:16Vous êtes en capacité de voter le texte
01:53:18Du Rassemblement National
01:53:20Pour permettre aux Français de partir deux ans plus tôt à la retraite
01:53:22Vous remarquerez
01:53:24Je ne suis pas député
01:53:26Je ne parlerai pas du groupe GDR
01:53:28Mais ce que j'ai envie de dire aujourd'hui
01:53:30C'est que du coup, est-ce que s'il y a un discours de politique générale
01:53:32De Monsieur Barnier
01:53:34Qui ne vise pas à remettre en cause la réforme des retraites
01:53:36Qui ne propose pas l'augmentation des services publics
01:53:38Et notamment la revitalisation pour notre ruralité
01:53:40Ruralité dans laquelle vous êtes élu
01:53:42Est-ce que vous serez prêt à ce moment-là à censurer Monsieur Barnier ?
01:53:44Je vous dis, on regardera ce qu'il a à dire
01:53:46On fera une balance
01:53:48C'est que nous, nous avons gagné en voix
01:53:50Nous sommes le premier parti politique
01:53:52Mais que clairement
01:53:54Mais que clairement
01:53:56On attendra et qu'il y aura des compromis
01:53:58Dans l'attente d'une nouvelle dissolution éventuelle
01:54:00Dans un an
01:54:02Mais attendez, on n'est pas comme vous
01:54:04On n'est pas sectaire et dogmatique
01:54:06C'est tout ce que l'on pense ou c'est rien d'autre
01:54:08Moi je vous ai parlé des retraites et des services publics
01:54:10Parce que vous avez l'air d'être attaché à ces deux principes
01:54:12La question ne se posera pas pour les retraites
01:54:14Parce que vous la voterez et la gauche la votera
01:54:16Mais avant 31 octobre, il y a le discours de politique générale de Monsieur Barnier
01:54:18Et il y a une capacité de censure à ce moment-là
01:54:20On ira vers une dissolution quoi qu'il arrive
01:54:22Ou ça peut être plus pérenne
01:54:24Et long qu'attendu à priori
01:54:26Oui, il est possible qu'effectivement
01:54:28Il puisse durer au-delà de ce que
01:54:30Certaines imaginent aujourd'hui
01:54:32En tout cas, nous mener peut-être jusqu'à une prochaine dissolution
01:54:34Donc
01:54:36Après, est-ce que ça peut durer
01:54:38Jusqu'en 2027 ?
01:54:40La réponse est non, à l'évidence
01:54:42Mais moi je voudrais revenir sur la psychologie d'Emmanuel Macron
01:54:44En réalité, et ça aussi on oublie de le dire
01:54:46Emmanuel Macron ne veut pas
01:54:48Et n'a jamais voulu
01:54:50D'un premier ministre qui a un fort tempérament
01:54:52Tous les choix qu'il a fait
01:54:54C'est des gens qui
01:54:56Allaient appliquer
01:54:58Ce qu'ils souhaitaient
01:55:00Et sans avoir aucune opposition
01:55:02Et aucune discussion
01:55:04Parfois un peu virulente
01:55:06Parce que c'est la politique
01:55:08Les confrontations, se dire les choses
01:55:10Elisabeth Borne, excusez-moi, c'était plus une collaboratrice
01:55:12Une super collaboratrice
01:55:14Et sans lui faire offense
01:55:16Donc en résumé, Emmanuel Macron ne veut pas reconnaître qu'il a perdu
01:55:18Castex aussi, pareil
01:55:20C'était un préfet
01:55:22Edouard Philippe, dès qu'il a fait preuve de caractère
01:55:24Donc à un moment donné, ça a chopé
01:55:26Et là, il ne lui fallait pas un Casse-Neuve
01:55:28Casse-Neuve, il y a des choses qu'il n'aurait pas accepté
01:55:30Un Bertrand non plus
01:55:32Vous avez Bertrand qui sont des politiques
01:55:34En revanche, Michel Barnier
01:55:36Est quelqu'un qui pourra aller vers des compromis
01:55:38Peut-être même des compromissions
01:55:40Avec Emmanuel Macron
01:55:42Oula, carrément
01:55:44Vous n'êtes pas tout à fait d'accord avec ça
01:55:46Je ne suis pas tout à fait d'accord
01:55:48Alors là, la donne a légèrement changé
01:55:50Depuis les élections législatives anticipées
01:55:52Mais pourquoi Emmanuel Macron
01:55:54Prendrait-il un Premier ministre
01:55:56Qui ne va pas dans son sens
01:55:58Qu'ont fait les autres présidents de la République
01:56:00Si, effectivement, ils n'ont pas eu
01:56:02Un résultat des urnes
01:56:04Qui n'allait pas dans leur sens
01:56:06Mais il est tout à fait logique
01:56:08Qu'Emmanuel Macron, lorsqu'il désigne Edouard Philippe, lorsqu'il choisit Jean Castex
01:56:10Est plus des gens
01:56:12Qui vont dans son sens et plus des collaborateurs
01:56:14Plutôt que des opposants politiques
01:56:16Non, un Premier ministre n'est pas un collaborateur
01:56:18C'est un homme politique
01:56:20Avec lequel tu discutes
01:56:22C'est une conception de la République
01:56:24On pourrait citer Nicolas Sarkozy
01:56:26On peut remonter dans le temps
01:56:28Après, on peut tout à fait
01:56:30Remettre en cause
01:56:32Il n'y aura pas de législatives
01:56:34C'est un collaborateur
01:56:36Quand vous êtes
01:56:38En majorité à l'Assemblée nationale
01:56:40C'est tout à fait logique
01:56:42Emmanuel Macron
01:56:44Emmanuel Macron est élu
01:56:46Président de la République
01:56:48Ensuite, il a une majorité, je parle de 2017
01:56:50Absolue à l'Assemblée nationale
01:56:52Il choisit qui ? Jean-Luc Mélenchon pour devenir Premier ministre
01:56:54Là, pour le coup, il faudrait s'inquiéter
01:56:56On parle de la période d'aujourd'hui
01:56:58Parce que vous disiez tout à l'heure
01:57:00Edouard Philippe, Jean Castex
01:57:02Je ne parle pas d'opposants
01:57:04C'est aux alpes échappées qu'il y a du caractère
01:57:06On peut avoir du caractère
01:57:08On n'est pas tout à fait d'accord
01:57:10Je vous rejoins
01:57:12La donne a changé depuis les dernières élections
01:57:14Il refuse quand même
01:57:16De reconnaître qu'il a perdu
01:57:18Je pense qu'il essaye de sauvegarder
01:57:20Ce qu'il considère comme les acquis
01:57:22De sa politique, et c'est tout à fait normal
01:57:24Il a perdu les élections
01:57:26Je l'ai dit deux fois
01:57:28A juste titre
01:57:30Ça ne le disporse pas
01:57:32Du respect des réalités
01:57:34Arithmétiques
01:57:36Désolée, il n'y avait pas
01:57:38Il y avait une majorité pour licencier
01:57:40Pour censurer
01:57:42Lucie Castex
01:57:44Il n'y en a pas pour licencier
01:57:46Pour censurer
01:57:48Aujourd'hui, Michel Barnier
01:57:50On va faire un tour par Matignon
01:57:52Où nous attend
01:57:54Thomas Bonnet
01:57:56Concentré sur son micro
01:57:58Rue de Varennes, Thomas
01:58:00Dans deux heures, aura lieu la passation de pouvoir
01:58:02Entre Gabriel Attal et son successeur
01:58:04Michel Barnier
01:58:06Vous avez eu droit au balai habituel
01:58:08Des cartons qui sortent
01:58:10Ou on avait déjà tout prévu à l'avance
01:58:12Puisqu'on s'attendait de toute façon
01:58:14A cette nomination
01:58:16A une nomination imminente
01:58:22On s'y attendait du côté de Matignon
01:58:24Je pense que les choses étaient prêtes depuis un moment
01:58:26Et on ne voit pas
01:58:28D'allées et venues de camions
01:58:30De déménagements
01:58:32A l'intérieur de cette cour
01:58:34Les préparatifs vont en train
01:58:36Pour accueillir la presse
01:58:38Ce sera à 18h
01:58:40On pourra rentrer dans la cour un peu avant
01:58:42On attend les mots
01:58:44D'abord de Gabriel Attal au moment de quitter son poste
01:58:46Et puis les premiers mots de Michel Barnier
01:58:48Au moment, lui, d'entrer
01:58:50Rue de Varennes
01:58:52Un choix qui s'est décidé
01:58:54Aujourd'hui
01:58:56Dont on a appris l'officialisation
01:58:58Et quand on regarde le cheminement
01:59:00Jusqu'à la nomination de Michel Barnier
01:59:02Il faut avoir en tête aussi l'interview
01:59:04De Nicolas Sarkozy qui a sans doute joué un rôle
01:59:06Prépondérant dans tout ce cheminement
01:59:08Parce que jusqu'alors
01:59:10Emmanuel Macron regardait plutôt
01:59:12Vers sa gauche avec les noms de Bernard Cazeneuve
01:59:14Ou encore de Thierry Baudet
01:59:16Et puis l'incitation de l'ancien Président de la République
01:59:18A sa famille politique de participer
01:59:20A une action gouvernementale
01:59:22A sans doute aussi bougé les lignes
01:59:24Et c'est à la suite de cette interview
01:59:26Puis de l'entretien entre Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron
01:59:28Que Laurent Wauquiez notamment a dit
01:59:30Qu'ils étaient prêts à participer à une action gouvernementale
01:59:32Et ce qui nous donne aujourd'hui la nomination
01:59:34De Michel Barnier, je pense que c'est quelque chose
01:59:36Aussi à avoir en tête au moment d'analyser
01:59:38Cette décision et cette nomination
01:59:40De la part d'Emmanuel Macron
01:59:42Merci beaucoup cher Thomas, on vous retrouve tout à l'heure bien sûr
01:59:44A mesure qu'on approche de l'heure de la passation de pouvoir
01:59:46Il reste un petit peu moins de deux heures
01:59:48Merci à nos invités politiques de nous avoir rejoints
01:59:50Cet après-midi, je vous garde avec moi
01:59:52Judith et Karim tandis qu'on va
01:59:54Accueillir d'autres invités pour la dernière heure
01:59:56Et bien sûr on va revenir
01:59:58Si vous rejoignez l'antenne à l'instant
02:00:00A cette nomination qui est intervenue en tout début d'après-midi
02:00:02Via Communiqué de l'Elysée
02:00:04C'est Michel Barnier qui a été choisi
02:00:06Par Emmanuel Macron
02:00:08Pour aller à Matignon
02:00:1058 jours après les législatives
02:00:1251 jours après la démission du gouvernement
02:00:14Michel Barnier
02:00:16Qui est âgé de 73 ans
02:00:18Qui est depuis 1973
02:00:20Engagé en politique et qui a eu à peu près
02:00:22Tous les mandats électifs possibles
02:00:24Et ministères assez variés aussi
02:00:26Tout au long de sa carrière
02:00:28Y compris sur des cohabitations
02:00:30D'ailleurs c'est assez intéressant à relever
02:00:32On va faire son portrait avec Godéric Bey
02:00:34A 73 ans, Michel Barnier
02:00:36Connaît parfaitement les rouages
02:00:38De la politique française et européenne
02:00:40Il commence sa carrière en s'engageant en Savoie
02:00:42Son fief d'origine
02:00:44Il devient ensuite député puis sénateur
02:00:46Et préside le conseil général Savoyard
02:00:48Michel Barnier est ensuite nommé
02:00:50Ministre pour la première fois en 1993
02:00:52Puis trois fois
02:00:54Sous les présidences de Jacques Chirac
02:00:56Et de Nicolas Sarkozy
02:00:58Il est également deux fois commissaire européen
02:01:00Et devient négociateur en chef
02:01:02Pour l'Union Européenne
02:01:04Au moment du Brexit
02:01:08Après cette mission
02:01:10Michel Barnier réapparaît dans la vie politique française
02:01:12Il se porte candidat à la primaire de son parti
02:01:14Les Républicains
02:01:16Pour la présidentielle 2022
02:01:18Son programme prévoyait notamment
02:01:20Un moratoire sur l'immigration
02:01:22Il est finalement éliminé
02:01:24A l'issue du premier tour
02:01:26Il se range ensuite derrière Valérie Pécresse
02:01:28Et devient son conseiller international
02:01:30Après l'échec des Républicains
02:01:32A la présidentielle
02:01:34Michel Barnier appelle finalement
02:01:36A voter pour Emmanuel Macron
02:01:38Un nouveau plateau
02:01:40Pour varier un petit peu les débats
02:01:42Bonjour Philippe Doucet
02:01:44Merci d'être là
02:01:46Pierre-Yves Bournazel
02:01:48Conseiller horizon de Paris
02:01:50Merci pour votre présence
02:01:52Et puis Marc Baudrier
02:01:54Journaliste
02:01:56Merci beaucoup Marc
02:01:58Judith, Karim, Florian Tardif
02:02:00On va parler de Michel Barnier
02:02:02Qui a 73 ans
02:02:04Devient donc le plus vieux Premier Ministre
02:02:06De la Ve République
02:02:08C'est vrai
02:02:10On a tellement dit que c'était le plus jeune
02:02:12C'est terrible
02:02:14On a tellement parlé de ça
02:02:16A propos de Gabriel Attal
02:02:18Qui était le plus jeune
02:02:20On peut peut-être noter
02:02:22C'est intéressant de noter
02:02:24Que lui succède le plus âgé
02:02:26On a pas dit que 73 ans c'était vieux
02:02:28On a dit que c'était le plus vieux de la 5ème
02:02:30Ce qui fait toute la différence
02:02:32Philippe je vais commencer avec vous
02:02:34Évidemment on a reçu plusieurs membres du NFP
02:02:36Consécutivement cet après-midi
02:02:38Qui nous ont dit c'est l'alliance affichée
02:02:40De la Macronie et du Rassemblement National
02:02:42D'autres nous ont dit finalement
02:02:44C'était le choix de l'équilibre, le choix du pragmatisme
02:02:46Pour tenter de tenir la distance
02:02:48Où vous vous situez entre ces deux alliés ?
02:02:50On voit bien
02:02:52Y compris la première intervention de Marine Le Pen
02:02:54Y compris Emmanuel Macron
02:02:56Qui n'a jamais autant téléphoné
02:02:58Maintenant il va y avoir une ligne rouge
02:03:00Un téléphone rouge entre l'Elysée
02:03:02Et le Rassemblement National
02:03:04Voilà
02:03:06En gros elle a dit qu'il n'y aurait pas
02:03:08De censure immédiate
02:03:10Donc en faisant le choix
02:03:12De quelqu'un qui par ailleurs
02:03:14N'a pas appelé au Front Républicain
02:03:16Je le rappelle
02:03:18Il n'a pas appelé au Front Républicain
02:03:20C'est peut-être pour ça d'ailleurs qu'il a l'imprimature de Marine Le Pen
02:03:22Et bien donc
02:03:24Le Président de la République
02:03:26Se met dans la main du Rassemblement National
02:03:28Donc on va voir
02:03:30En plus Marine Le Pen est à la main
02:03:32Elle dit on va regarder le discours de politique général
02:03:34Si on est écouté
02:03:36Si les propositions de 2022 sont utilisées
02:03:38Donc voilà
02:03:40À partir du moment où il ne faisait pas le choix
02:03:42D'un Premier ministre de centre gauche
02:03:44Donc capable de ne pas avoir de censure
02:03:46Du Rassemblement National
02:03:48À partir du moment où il évacue ça
02:03:50Eh bien il se met dans la main du Rassemblement National
02:03:52Bon c'est pas faute d'avoir essayé
02:03:54Mais le NFA lui dit non pour Bernard Cazeneuve
02:03:56Il a essayé et la BS Cazeneuve elle tenait la distance
02:03:58Oui enfin on ne sait pas
02:04:00On verra, l'histoire le dira
02:04:02Si c'était un leurre ou pas
02:04:04Nous on pense que
02:04:06On a une réaction importante du Parti Socialiste
02:04:08À penser que cette hypothèse là
02:04:10Méritait d'être étudiée, d'être avancée
02:04:12Donc Olivier Faure en porte une responsabilité pour vous ?
02:04:14Non mais je pense que dans cette affaire là
02:04:16À la fin on va trouver un homme de droite
02:04:18Nous on voulait Lucie Casté
02:04:20En fait on voulait le système espagnol
02:04:22C'est à dire que le système espagnol
02:04:24La droite espagnole gagne les élections législatives
02:04:26Le roi appelle le candidat
02:04:28De la droite espagnole
02:04:30Pour lui dire montez un gouvernement
02:04:32Il se trouve qu'il n'y arrive pas
02:04:34Et en réalité Pedro Sanchez participe
02:04:36Qui lui a réussi à monter sa majorité
02:04:38Donc on voulait que l'hypothèse de Lucie Casté soit attestée
02:04:40Peut-être qu'elle aurait été censurée tout de suite
02:04:42Mais comme c'était la majorité relative
02:04:44La plus importante arrivée en tête
02:04:46Ca méritait d'être essayé
02:04:48Ca vous avance à quoi d'être renversé 3 jours plus tard ?
02:04:50Soyons pragmatiques aussi
02:04:52Les espagnols sont aussi pragmatiques que nous
02:04:54Leur roi c'est simplement la règle du jeu
02:04:56Partout on appelle
02:04:58La formation politique
02:05:00Ou la coalition politique arrivée en tête
02:05:02Et donc aujourd'hui
02:05:04Là où Emmanuel Macron aurait dû laisser
02:05:06Le parlement gérer ou pas
02:05:08Ses contradictions
02:05:10Ca aurait été fait devant les français
02:05:12Là il fait lui-même l'assemblage par rapport à ça
02:05:14Et on verra que
02:05:16Marine Le Pen va le faire monter au coquetier
02:05:18Toute la semaine
02:05:20Ca va revenir au même puisque
02:05:22Michel Barnier, Premier ministre
02:05:24Ce sera devant l'Assemblée Nationale
02:05:26Qui fera son discours de politique générale
02:05:28Et ce sera à l'Assemblée Nationale
02:05:30Oui sauf que
02:05:32D'accord Judith sauf que là
02:05:34Ca veut dire que alors que les français
02:05:36Il y a deux leçons à retirer des sélections législatives
02:05:38Un, le front populaire
02:05:40Est arrivé en tête au premier tour
02:05:42Deux, il y a eu un front républicain
02:05:44Très important au deuxième tour
02:05:46Autrement on aurait M. Bardella Premier ministre
02:05:48Cette leçon là des français, ce message à les français
02:05:50Le Président de la République s'assoit dessus
02:05:52Et il finit par passer un accord de fait
02:05:54Avec Marine Le Pen
02:05:56Moi je suis électeur que ce soit
02:05:58Entre du droite ou de gauche
02:06:00Je peux me sentir floué par le Président de la République
02:06:02Parce que j'ai envoyé un message de front républicain
02:06:04Et aujourd'hui en fait l'accord de principe
02:06:06Et vous avez raison à l'Assemblée Nationale
02:06:08On va vite voir qui censure ou pas
02:06:10Le front populaire va censurer
02:06:12Michel Barnier
02:06:14On verra qui au delà du front populaire
02:06:16Censure Michel Barnier et on verra qui ne censure pas
02:06:18Et devant l'Assemblée Nationale et donc devant les français
02:06:20On verra l'accord de fait entre
02:06:22Le Président de la République et Marine Le Pen
02:06:2451 jours pour parvenir à ça c'était le meilleur choix possible
02:06:26On a une Assemblée Nationale
02:06:28Très hétéroclite
02:06:30Et aucun bloc
02:06:32Ne l'a emporté devant les français
02:06:34Aucun
02:06:36La majorité relative n'existe pas dans cette Assemblée
02:06:38Puisque le Nouveau Front Populaire
02:06:40Est à plus de 100 députés d'une majorité
02:06:42Pour gouverner
02:06:44Et l'hypothèse Cazeneuve
02:06:46A été une hypothèse sur la table
02:06:48Monsieur Cazeneuve est un homme très respecté, très respectable
02:06:50Mais
02:06:52Une des formations politiques du Nouveau Front Populaire
02:06:54Et les filles avaient très clairement dit
02:06:56Qu'il faudrait une motion de censure contre M. Cazeneuve
02:06:58Donc à partir de ce moment là
02:07:00L'hypothèse Cazeneuve ne pouvait malheureusement pas tenir
02:07:02Les socialistes n'étaient pas obligés de la voter
02:07:04Les socialistes n'étaient pas obligés de la voter
02:07:06Mais M. Faure a eu un discours assez ferme et assez dur contre M. Cazeneuve
02:07:08Donc il faut trouver une solution
02:07:10M. Barnier, on le connait
02:07:12M. Barnier est un homme tout à fait estimable
02:07:14Il a eu de grandes responsabilités locales
02:07:16Depuis des années
02:07:18Il a même organisé
02:07:20Les Jeux Olympiques d'Alberville d'hiver
02:07:22En 1992
02:07:24Il a surassemblé des hommes et des femmes venus d'horizons très différents
02:07:26Du monde sportif comme politique
02:07:28Il a été ministre, il a eu des responsabilités européennes
02:07:30C'est un Européen profondément convaincu
02:07:32C'est un homme de compromis
02:07:34Puisqu'il s'est occupé notamment du Brexit
02:07:36Alors il faut lui laisser sa chance
02:07:38Il faut lui permettre dans l'intérêt du pays
02:07:40De pouvoir construire quelque chose à l'Assemblée Nationale
02:07:42Et après chacun prendra ses responsabilités
02:07:44Et je le dis d'autant plus qu'il n'est pas de mon parti politique
02:07:46Je le connais, j'ai pu échanger avec lui
02:07:48Je sais que c'est un homme de dialogue
02:07:50C'est une situation extrêmement difficile pour le pays
02:07:52Il faut oublier son parti
02:07:54Il faut essayer de servir son pays
02:07:56Et il faut éviter le chaos institutionnel
02:07:58Parce que le chaos institutionnel entraînera une grave crise
02:08:00Et l'autre réaction qui nous est parvenue
02:08:02Il y a quelques instants de François Hollande
02:08:04Tiens, sur ce choix
02:08:06Il y a maintenant la quasi-certitude
02:08:08Qu'il a pu être désigné après cette longue procédure
02:08:10Et alors même qu'il n'avait pas été donné
02:08:12A Madame Castex
02:08:14La possibilité de voir si elle pouvait
02:08:16Elle-même être acceptée
02:08:18Par l'Assemblée Nationale
02:08:20C'est parce que le Rassemblement National
02:08:22Précisément l'extrême droite
02:08:24A donné une forme de quitus
02:08:26Et c'est quand même un paradoxe
02:08:28Qu'ayant réalisé un Front Républicain
02:08:30Qui a été douloureux pour beaucoup
02:08:32Mais nécessaire
02:08:34Même s'il ne faut pas écarter bien sûr
02:08:36Les électrices et les électeurs du Front National
02:08:38Mais il n'empêche le Front Républicain
02:08:40Il a eu lieu pour écarter l'extrême droite
02:08:42Et là c'est l'extrême droite qui donne d'une certaine façon
02:08:44A Monsieur le Président de la République
02:08:46Macron la possibilité de nommer
02:08:48Un Premier Ministre de son choix
02:08:50Je pense qu'il aura
02:08:52Devant l'Assemblée à s'en expliquer
02:08:54Petite réaction Marc Baudrier
02:08:56Que n'aurait-on dit
02:08:58Là on est en train de dire quitus
02:09:00Mais il ne faut pas faire des maths très longtemps
02:09:02Pour se rendre compte que de toute façon
02:09:04Le Rassemblement National était pivot
02:09:06Dans cette affaire mais c'était le cas aussi
02:09:08Avec Bernard Cazeneuve qu'ils n'avaient pas décidé
02:09:10De censurer plus avant
02:09:12Mais oui la gauche et le centre
02:09:14Ont essayé depuis des mois
02:09:16D'échapper à la réalité politique
02:09:18Française, du spectre politique
02:09:20Français tel qu'il est
02:09:22Ca fait des mois qu'on essaie de faire en sorte
02:09:24De diminuer l'influence du Rassemblement National
02:09:26Donc il y a eu ces alliances
02:09:28Complètement contre nature absolument
02:09:30Aérissantes entre
02:09:32Les LR jusqu'au Parti Communiste
02:09:34Pour au moment
02:09:36Des législatives et on a bien vu
02:09:38Que tout cela a bien abouti
02:09:40D'ailleurs de fait à limiter l'influence du Rassemblement National
02:09:42A l'Assemblée, ça vient d'être dit
02:09:44Et ça n'empêche qu'il pèse quand même
02:09:46Très lourd à l'Assemblée, c'est le premier parti
02:09:48De l'Assemblée
02:09:50Un parti seul, ce n'est pas une coalition
02:09:52C'est évidemment plus cohérent, plus puissant
02:09:54Plus fort et comme
02:09:56Le NFP a eu des
02:09:58Véléités très fortes
02:10:00Très strictes et pas très négociables
02:10:02On va dire
02:10:04Emmanuel Macron si vous voulez que son gouvernement dure
02:10:06Plus de 72 heures a été contraint
02:10:08De se tourner aussi vers le Rassemblement National
02:10:10Et d'écouter une grande partie des Français
02:10:12Et c'est la réalité
02:10:14De l'état politique
02:10:16De la France qui finit par ressurgir
02:10:18Pardonnez-moi mais on pouvait avoir
02:10:20Une majorité politique
02:10:22Ou en tout cas une majorité de non-censure
02:10:24Sans le Rassemblement National
02:10:26Le Rassemblement National il est le pivot
02:10:28A droite, il n'est pas obligatoirement
02:10:30Le pivot dans une logique
02:10:32D'un rassemblement large par rapport à ça
02:10:34Vous auriez pu avoir
02:10:36Bernard Cazeneuve vous retrouver avec
02:10:38Michel Barnier quoi
02:10:40Vous auriez pu avoir Bernard Cazeneuve
02:10:42On aurait pu avoir Bernard Cazeneuve
02:10:44Même s'il y avait une censure de Léphy
02:10:46Par exemple si on prend cet type
02:10:48Il pouvait y avoir un rassemblement autour
02:10:50De Bernard Cazeneuve comme il y a eu
02:10:52D'ailleurs sur la logique du Front Républicain
02:10:54C'est un choix par défaut
02:10:56Comme vous l'avez dit
02:10:58Il ne faut pas qu'on se cache
02:11:00Dans notre petit doigt si on a
02:11:02Un Premier Ministre
02:11:04Qui vient des rangs de LR
02:11:06C'est quand même le parti qui a fait
02:11:08Le score le plus faible
02:11:10C'est à dire des 4 forces politiques en présence
02:11:12Vous prenez le RN, le NFP
02:11:14Vous prenez les centristes de Macron
02:11:16Et ensuite vous avez les LR
02:11:18Qui ont le plus petit nombre de parlementaires
02:11:20Le Premier Ministre vient de ces rangs
02:11:22C'est quand même assez hallucinant
02:11:24Mais si on a cette situation loufoque
02:11:26La faute politique en revient à NFP
02:11:28Pourquoi en revient à NFP ?
02:11:30Parce que NFP s'est arc bouté
02:11:32A un moment donné sur une position
02:11:34C'est pas possible
02:11:36Quand on a 200 parlementaires
02:11:42On ne peut pas s'arc bouter
02:11:44Parce qu'on n'a pas la majorité
02:11:46Ni absolue
02:11:48Et une très faible majorité relative
02:11:50Il fallait dire, Lucie Castex c'est notre choix
02:11:52Maintenant, Monsieur le Président
02:11:54Si vous estimez que ce n'est pas la bonne candidate
02:11:56Faites des propositions et nous verrons
02:11:58Mais la porte a été fermée tout de suite
02:12:00Quant au bureau national du PS
02:12:02Certes, mais le choix de Castex
02:12:04A été censuré
02:12:06Force est de constater
02:12:08Qu'il n'y a pas eu suffisamment de voix au sein du NPD
02:12:10Pour dire, nous sommes ouverts potentiellement
02:12:12A une autre option que Lucie Castex
02:12:14Avec un candidat centre-gauche
02:12:16S'il y avait eu cette ouverture là
02:12:18Ce n'était pas la force pivot
02:12:20Ce n'était pas le RN
02:12:22Mais le RN dans sa démarche de respectabilité
02:12:24Toujours est encore recherchée
02:12:26Qu'est-ce qu'ils disent aujourd'hui ?
02:12:28On fait preuve de responsabilité
02:12:30On va attendre d'abord de voir le discours de politique générale
02:12:32Chose que l'NFP n'a pas fait
02:12:34C'était avant tout discours de politique générale
02:12:36Censure
02:12:38Mais pardonnez-moi
02:12:40Il y a un sujet
02:12:42C'est la patte des insoumis
02:12:44C'est comme si le roi d'Espagne
02:12:46Plutôt que d'appeler
02:12:48Le patron
02:12:50Il vient de vivre l'exemple
02:12:52Il n'y a pas longtemps
02:12:54C'est comme si le roi d'Espagne avait dit
02:12:56Que le patron du Parti Populaire
02:12:58Moi je ne veux pas du patron du Parti Populaire
02:13:00Je veux son voisin, sa voisine
02:13:02Ça ne marche pas comme ça
02:13:04Le vrai sujet c'est que Macron n'a pas voulu rentrer
02:13:06Dans une logique de cohabitation
02:13:08Parce que Lucie Castex n'avait pas à choisir
02:13:10La taille des chaussures de Lucie Castex
02:13:12Est-ce que ça aurait changé les équilibres
02:13:14A l'Assemblée Nationale ?
02:13:16À un moment donné
02:13:18En Espagne quand ils ont demandé au Parti Populaire
02:13:20De faire l'exercice
02:13:22Le Parti Populaire n'est pas arrivé
02:13:24Vous pensez qu'elle aurait tenu plus de 3 jours ?
02:13:26La démocratie
02:13:28Vous prenez l'exemple espagnol
02:13:30Et on le tord dans tous les sens
02:13:32Cet exemple espagnol
02:13:34Parce qu'on ne l'explique pas
02:13:36Le roi d'Espagne a proposé
02:13:38À qui de former
02:13:40Une coalition en premier lieu ?
02:13:42À la droite
02:13:44Parce qu'ils étaient arrivés en tête
02:13:46Mais qu'ils n'avaient pas de majorité
02:13:48Qui était capable de tenir
02:13:50Qui est arrivé en tête ?
02:13:52Le premier parti
02:13:54Le premier parti qui est arrivé en tête
02:13:56En Espagne, si on suit votre raisonnement
02:13:58Ce sont les conservateurs
02:14:00Quel est le premier parti qui est arrivé en tête
02:14:02À l'Assemblée Nationale ?
02:14:04Répondez juste à la question
02:14:06Donc on aurait dû faire le Rassemblement National
02:14:08Et ensuite
02:14:10On revenait exactement à la même chose
02:14:12Et ensuite le deuxième parti
02:14:14Vous devez entendre que
02:14:16Est-ce que vous pouvez me laisser juste finir ?
02:14:18Premier parti qui est arrivé en tête
02:14:20Si on prend votre exemple espagnol
02:14:22Le Rassemblement National
02:14:24On aurait pris l'exemple espagnol
02:14:26Pas de coalition possible
02:14:28Le Rassemblement National tombe
02:14:30Quel est le deuxième parti
02:14:32Si on suit votre exemple
02:14:34Qui est arrivé deuxième aux élections législatives
02:14:36Qui aurait pu permettre potentiellement
02:14:38Qu'on trouve une coalition ?
02:14:40C'est le Front Populaire
02:14:42Non, non, non
02:14:44Vous citez l'exemple espagnol
02:14:46Si on suit l'exemple espagnol
02:14:48Rassemblement National
02:14:50Ça ne tient pas à ce que tu dis
02:14:52Parce que derrière il y a une coalition
02:14:54Les français se sont présentés ici
02:14:56Le Nouveau Front Populaire
02:14:58On n'a pas trompé les gens
02:15:00On s'est présenté sous une manière qui s'appelle
02:15:02Nouveau Front Populaire
02:15:04C'était marqué sur le produit
02:15:06Personne n'a pu être trompé sur le produit
02:15:08Vous êtes trop marqué sur le produit
02:15:10Il y a eu trop d'inflexibilité
02:15:12C'est un choix des organisations politiques
02:15:14On peut être en accord ou en désaccord
02:15:16Sur l'histoire du Rassemblement National
02:15:18Pardonnez-moi, mais dans ce cas-là
02:15:20Le message du deuxième tour de l'élection d'Israël
02:15:22Ce n'est pas de Rassemblement National
02:15:26L'exemple espagnol n'est peut-être pas le bon
02:15:28C'est l'idée qu'il faut construire la coalition
02:15:30La plus large possible
02:15:32Si M. Cazeneuve avait été en situation
02:15:34Et qu'il avait pu gouverner avec la droite républicaine
02:15:36Le Bloc Central et les socialistes
02:15:38Nous aurions soutenu
02:15:40Mais ça n'a pas été possible
02:15:42Donc aujourd'hui je m'adresse
02:15:44A cause de la gauche
02:15:46Je m'adresse aux sociodémocrates
02:15:48Et je leur dis, s'ils ne veulent pas
02:15:50Que le gouvernement de M. Barnier
02:15:52Soit l'otage du Rassemblement National
02:15:54Il faut l'aider et le soutenir
02:15:56Quand on est un parti de gouvernement
02:15:58Quand on est un parti responsable
02:16:00Quand on est profondément républicain
02:16:02Dans une situation aussi confuse
02:16:04Un moment où il y a l'esprit de défaite en France
02:16:06Un moment où personne ne veut prendre ses responsabilités
02:16:08Il faut s'assumer soi-même quand on est un parti de gouvernement
02:16:10Sinon on fait le jeu de M. Mélenchon et de LFI
02:16:12Qu'est-ce qu'on veut dans notre pays ?
02:16:14On veut des manifestations comme M. Mélenchon en annonce
02:16:16On veut le chaos, on veut défrancer les uns contre les autres
02:16:18Moi je pense que notre pays a besoin d'apaisement
02:16:20Nous avons des menaces, nous avons la guerre sur le sol européen
02:16:22Nous avons la menace d'une crise financière
02:16:24Parce que s'il y a l'instabilité institutionnelle
02:16:26La crise financière va arriver vu le niveau de notre endettement
02:16:28Donc il faut se retrousser les manches
02:16:30Il faut faire quelque chose pour notre pays
02:16:32Quand on aime son pays, on agit pour lui
02:16:34Donc moi j'appelle les sociodémocrates, tous les partis de gouvernement
02:16:36A faire un effort sur eux-mêmes
02:16:38A faire un effort sur des ambitions personnelles
02:16:40De court terme et de se mettre au service du pays
02:16:42Est-ce qu'il a tiré...
02:16:44La réponse est non
02:16:46Est-ce que LFI a tiré les ficelles de telle sorte
02:16:48De manière un peu retort
02:16:50Comme on lui prête souvent cette intention
02:16:52De ne pas gouverner
02:16:54C'est-à-dire que Jean-Luc Mélenchon ne voulait pas avoir le pouvoir
02:16:56Je sais qu'il y a un sport national
02:16:58Qui considère que LFI c'est le diable partout
02:17:00Et tout le temps
02:17:02Mais excusez-moi
02:17:04Il y a 75 parlementaires LFI
02:17:06Sur les 200 du NFP
02:17:08Les autres ont le droit d'exister
02:17:10Les autres ont le droit d'exister
02:17:12De ne pas être d'accord
02:17:14S'ils ne l'ont pas fait, c'est qu'ils n'étaient pas en désaccord avec LFI
02:17:16Et ils n'ont pas fait entendre de voix dissonantes
02:17:18La réalité c'est que quand ils disent
02:17:20De Lucie Castex à 195 parlementaires
02:17:22Et qu'ils disent
02:17:24C'est le programme, tout le programme
02:17:26Mais seulement le programme du NFP
02:17:28Mais sur 577 députés quand il y en a 200
02:17:30Tu ne peux pas dire ça
02:17:32Il y a un truc qui ne tient pas la route
02:17:34Il y a une aspiration sociale dans le pays
02:17:36Les français l'ont démontré
02:17:38Mais il y a aussi une aspiration régalienne
02:17:40Et pour cela il faudra qu'on aille chercher des voix
02:17:42Au-delà de nos forces
02:17:44Pour avoir une majorité à l'Assemblée
02:17:46Ce n'est pas ce discours qui a été tenu par NFP
02:17:48C'est là où je dis en tant qu'homme de gauche
02:17:50Profondément républicain
02:17:52Et désireux que le pays se remette en marche
02:17:54Ils auraient dû faire preuve d'un peu plus d'ouverture
02:17:56D'un peu plus d'esprit républicain
02:17:58Je reviens à ma conclusion, ils ne voulaient pas gouverner
02:18:00Sinon ils auraient rendu les angles
02:18:02En fait le problème c'est qu'ils sont toujours
02:18:04Dans la recherche au forceps
02:18:06D'une forme de
02:18:08D'échec
02:18:10De la Macronie et compagnie
02:18:12L'intérêt du pays