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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Il est bientôt 14h sur CNews, bonjour à tous et 180 minutes info qui commence dans un instant le débat mais avant cela le journal de Vincent Fandèche précédé, comme d'habitude, par l'éphéméride d'Alessandra Sublet.
00:00:16Votre programme avec Thaléos, thermostat connecté à vos radiateurs pour réduire vos factures d'énergie. Dispositif pris en charge par les aides, thaléos.com
00:00:25Evadez-vous en regardant votre programme avec Samsonite Proxys, légère et résistante.
00:00:37Chers amis bonjour, nous fêtons aujourd'hui les prospères dont le Saint Patron nous entraîne dans la Gaule du Vème siècle.
00:00:45On ne sait presque rien de sa jeunesse si ce n'est qu'il grandit dans une famille noble d'Aquitaine.
00:00:50Il est formé dans les meilleures écoles de la région puis il se marie.
00:00:54Avec son épouse, il décide de se consacrer à Dieu mais on ne sait pas s'il devient prêtre.
00:00:59Ce dont on est sûr c'est qu'il est envoyé à Marseille pour y consolider la foi catholique face à l'hérésie pélagienne.
00:01:07Prospère est si brillant qu'il se fait remarquer par les autorités.
00:01:11Il part alors pour Rome et devient le conseiller du pape Saint Léon le Grand, élu en 440.
00:01:17Nous gardons de lui des œuvres poétiques ou encore des traités théologiques.
00:01:22Nous savons aussi qu'il fut le rédacteur d'une histoire de l'Église, d'études mathématiques et d'astronomie.
00:01:28Prospère meurt le 25 juin entre 455 et 460.
00:01:34Il est docteur de l'Église et patron des poètes.
00:01:38Et voici pour finir un extrait d'une prière de Saint Prospère.
00:01:42Seigneur, vous nous commandez de lutter et vous nous faites vaincre.
00:01:47C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:01:52C'était votre programme avec Thaléos.
00:01:54Thermostat connecté à vos radiateurs pour réduire vos factures d'énergie.
00:01:57Dispositif pris en charge par les aides. Thaléos.com
00:02:00C'était votre programme avec Samsonite Proxys.
00:02:03Légère, résistante, durable. Une nouvelle génération de bagages.
00:02:08Et après l'éphéméride d'Alessandra Martinez, le journal de Vincent.
00:02:12Vincent, les législatives à la une avec l'un des principaux thèmes de cette campagne pour ce scrutin, la sécurité.
00:02:18C'est l'une des premières préoccupations des Français.
00:02:21Ceux qui ont vécu l'horreur pour certains nous racontent aujourd'hui leur sentiment d'abandon
00:02:26et pointent la responsabilité de l'Etat. Le détail, le reportage de Maxime Legay.
00:02:32Elle occupe une place incontournable dans la campagne de ces législatives.
00:02:35C'est la question de la sécurité des Français.
00:02:38Elle préoccupe en premier lieu ceux qui ont été touchés de près par la violence désinhibée qui se déploie dans la société.
00:02:44C'est le cas de la mère de Samara.
00:02:46Sa fille avait été tabassée par des adolescents devant son collège à Montpellier
00:02:50au motif que celle-ci s'habillerait à l'européenne.
00:02:53Elle dénonce l'abandon de l'Etat.
00:02:56L'éducation nationale a considéré ma fille comme non-victime.
00:03:01C'est vraiment ça qui me choque, qui m'a choquée.
00:03:06Madame Belloubet n'a rien fait.
00:03:10Même son cloche pour Marius.
00:03:12Sa grand-mère avait été tabassée à mort par un Pakistanais dans son appartement parisien.
00:03:16Il pointe le manquement de l'Etat dans sa mission de protection des plus faibles.
00:03:20Ce n'est pas juste un sentiment d'insécurité.
00:03:22Les faits sont là.
00:03:24Ma grand-mère était une personne fragile et l'Etat a failli à la défendre.
00:03:30Un des arrois partagé par la mère de Sokaina, sa fille avait été victime d'une balle perdue
00:03:35lors d'un règlement de compte entre narcotrafiquants à Marseille.
00:03:39La présence des armes de guerre, ça rentre comment ?
00:03:42Pourquoi il a pris une balle ? Qu'est-ce qu'il a fait ma fille ?
00:03:45Est-ce que ma fille était dans un endroit où il ne fallait pas ?
00:03:48Selon notre dernier sondage CSA pour CNews,
00:03:51l'insécurité est le quatrième principal sujet de préoccupation des Français.
00:03:56Les parents de la jeune fille violée la semaine dernière sur fond d'antisémitisme sortent du silence.
00:04:02Ils confient notamment ce que leur fille leur a dit.
00:04:04Les parents soulignent également la faillite collective de la société.
00:04:10Après plus d'une semaine de silence et de douleur,
00:04:13les parents de la jeune fille de 12 ans, kidnappés et violés à courbe voie,
00:04:17ont accepté de prendre la parole.
00:04:19Dans le journal Le Parisien, ils témoignent et racontent l'horreur qu'a vécue leur fille.
00:04:38Concernant le caractère antisémite du viol, pour le père, il n'y a pas de doute.
00:04:49L'expédition punitive consistait à venir massacrer une personne parce qu'elle est juive.
00:04:53De son côté, la mère de l'adolescente compare ce qu'il s'est passé avec les horreurs du 7 octobre.
00:04:59Il y a selon nous un mimétisme entre les actes perpétrés par les terroristes du Hamas dans les kibbutz
00:05:04et ce que notre fille a subi en bas de chez nous à courbe voie.
00:05:07Les parents espèrent que chacun prenne conscience de la gravité des faits.
00:05:10Nous espérons que la société française prenne pleinement conscience du niveau de violence et de haine
00:05:15dont des enfants de 13 ans sont capables à l'encontre d'un autre enfant au prétexte qu'il est juif.
00:05:20Deux mineurs de 13 ans ont été mis en examen.
00:05:23Un troisième mineur de 12 ans a lui été placé sous le statut de témoin assisté pour les faits de viol.
00:05:30La ville des Sables d'Olonne s'équipe de bandes d'appels d'urgence directement liées à la police municipale.
00:05:35Un dispositif qui n'existait jusqu'alors qu'à Nice.
00:05:38Il vient renforcer les calqueux, 250 caméras et 60 agents municipaux sur place.
00:05:44Reportage de Mickaël Chailloux.
00:05:47Simple comme un coup de fil, disait la publicité.
00:05:49Plus simple encore, la borne d'appel police municipale.
00:05:53Aux Sables d'Olonne, les huit bornes sont installées sur huit lieux stratégiques en termes de passage
00:05:58de la sortie de boîte de nuit au remblai en passant par la gare SNCF.
00:06:03En appuyant directement sur le bouton d'appel,
00:06:05ce qui déclenche automatiquement l'activation de la caméra qui est située là
00:06:09et ensuite simultanément, les caméras qui sont là, sur le mât à une vingtaine de mètres,
00:06:14on gagne du temps par rapport à un coup de fil et surtout on a l'image.
00:06:17Image et son, tout arrive ici au centre de supervision urbain de la police municipale
00:06:22auquel les 250 caméras de la ville et les huit bornes sont reliées.
00:06:26Coût de l'opération 140 000 euros pour une mise en service début juillet
00:06:31et ce n'est pas un hasard car cette année, la station devra se passer du renfort de 70 CRS
00:06:37qui habituellement passent l'été au sable d'Olonne.
00:06:39Les bornes ne remplacent pas les renforts de CRS, c'est exceptionnel et on le comprend
00:06:44car c'est l'année olympique, il y a des sites à protéger.
00:06:47Mais quand la population est multipliée par cinq ou six l'été au sable d'Olonne,
00:06:51on a besoin que les renforts de police soient multipliés par cinq ou par six.
00:06:55Un été en toute sécurité, c'est la promesse de la station vendéenne
00:06:59qui cette année table sur une augmentation de la fréquentation de 10%
00:07:03Jeux olympiques obligent.
00:07:06Justice et un nouveau procès qui s'ouvre aujourd'hui dans le cadre de l'affaire Chahina.
00:07:10Chahina, c'est cette adolescente qui avait subi une agression sexuelle avant d'être tuée,
00:07:14brûlée vive en 2019.
00:07:16Depuis ce matin, deux jeunes hommes comparaissent à huit clos
00:07:19pour vols et violences aggravées contre l'adolescente.
00:07:21Célia Barraud, bonjour, vous suivez ce procès pour CNews.
00:07:24Le principal mis en cause a quitté la salle d'audience ce matin, racontez-nous.
00:07:28Oui Vincent, selon la famille de Chahina, le principal mis en cause a quitté la salle d'audience
00:07:34lors d'une suspension d'audience, un départ virulent,
00:07:37lors duquel il aurait proféré des injures à l'époque des faits qui lui sont reprochés.
00:07:43Il était sous contrôle judiciaire et il serait l'initiateur de ce passage à tabac qu'a subi Chahina.
00:07:50Il aurait voulu se venger d'elle qui avait porté plainte contre lui pour viol,
00:07:55une plainte qui a été requalifiée en agression sexuelle
00:07:59et suite à laquelle il a été condamné à deux ans de prison avec sursis.
00:08:03Très dignes les parents et le frère de Chahina demande et espère la prononciation d'une peine
00:08:09à la hauteur des souffrances, des violences qu'a subies Chahina.
00:08:13Pour l'instant, l'audience se poursuit. C'est la défense qui est en train de plaider.
00:08:19Merci beaucoup Célia Barraud.
00:08:21Et tout de suite, c'est la chronique éco, on va parler de l'eau du robinet
00:08:24avec cette bombe à retardement qui risque de faire mal au porte-monnaie.
00:08:28Eric Derrête-Matin.
00:08:30Votre programme avec Domexpo.
00:08:334 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:08:37Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:08:39Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:08:42Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:08:45groupeverlaine.com
00:08:48Les tarifs ont déjà beaucoup augmenté, ce n'est pas fini.
00:08:52Oui, selon une étude de la Fédération des communes et intercommunalités de France,
00:08:57les investissements pour rénover les réseaux s'annoncent considérables.
00:09:00On parle de 30 milliards d'euros par an.
00:09:02C'est le chiffre qu'avance le journal Le Parisien.
00:09:0530 milliards qu'il faudra bien financer.
00:09:07Ce sont les particuliers qui vont être mis à contribution
00:09:10parce que la vétusté des réseaux fait qu'on perd beaucoup d'eau potable.
00:09:14On parle de 20% de notre eau qui disparaît dans la nature.
00:09:18Certaines canalisations datent des années 60.
00:09:21Les communes n'ayant plus d'argent, les moyens manquent,
00:09:23le consommateur va être mis à contribution.
00:09:25Comment ? Les tarifs ont déjà augmenté en 2023.
00:09:28Certaines communes ont fait grimper les prix du mètre cube de 50%.
00:09:32Cette année, ça pourrait monter à 60%.
00:09:34Et comme la fixation du prix de l'eau est complètement libre en France,
00:09:38ce sont les gestionnaires de réseaux et les communes qui ont la main
00:09:41et qui vont devoir demander aux particuliers de payer plus cher,
00:09:45sûrement aussi par les abonnements.
00:09:47Certaines villes font payer les millilitres 2 euros.
00:09:51Dans d'autres cas, c'est 3 fois plus.
00:09:53Comment faire ? Certaines collectivités vont mettre en place des tarifs variables,
00:09:58comme Dunkerque le fait depuis des années,
00:10:00avec les premiers milliers de litres gratuits.
00:10:03Et puis ensuite, plus on consomme, plus on payera.
00:10:06D'ailleurs, cela impactera le remplissage des piscines.
00:10:09Et Lyon est déjà sur la liste concernant cette hausse progressive
00:10:13des prix de l'eau du robinet.
00:10:23C'était votre programme avec Domexpo.
00:10:254 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:10:29Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:10:31Le débat de 180 minutes info, juste après ces quelques instants de pub.
00:10:40Quasiment 14h15 sur CNews, l'actu Vincent Flandèche.
00:10:43Et la une de l'actualité, une cinquantaine de personnes évacuées hier soir
00:10:46près de Saint-Martin-Vésubie, gonflées par la fonte des neiges
00:10:49et les fortes précipitations.
00:10:51Le débat a submergé des passages et menacé plusieurs ponts
00:10:54pour certains provisoires, car en reconstruction,
00:10:56après les violentes intempéries en 2020 et l'an dernier,
00:10:59aucune victime, heureusement, n'est à déplorer, selon les pompiers.
00:11:02Un incendie a éclaté ce matin, rue de la Verrerie,
00:11:05en plein centre de Paris.
00:11:07Une personne est en urgence absolue, six autres en urgence relative,
00:11:10dont cinq pompiers.
00:11:12Le BHV, célèbre magasin parisien, a été évacué.
00:11:15Et puis l'armée israélienne annonce la mort d'un otage retenu à Gaza.
00:11:19Il s'agit d'un sergent-major tombé au combat le 7 octobre dernier
00:11:22puis emmené dans le territoire palestinien.
00:11:24Selon Tzahal, 116 personnes seraient toujours retenues en otage.
00:11:28Une quarantaine de ces otages seraient morts.
00:11:31Merci Vincent, et à tout à l'heure,
00:11:33le débat de 180 minutes info avec Marc Baudrier.
00:11:36Bonjour, bienvenue, et Frédéric Durand,
00:11:38soyez également le bienvenu.
00:11:40On commence par les mots d'Emmanuel Macron lors de ce podcast.
00:11:44Vous savez qu'il y a eu la lettre déjà à la presse quotidienne régionale
00:11:47et suivie d'une émission, une longue émission sur un podcast,
00:11:50donc émission d'Emmanuel Macron.
00:11:52Et il a dit cette phrase, dont on a retenu deux mots, surtout.
00:11:56Regardez, la réponse de l'extrême droite,
00:11:58parce qu'elle renvoie les gens à une religion ou à une origine,
00:12:00divise et pousse à la guerre civile.
00:12:02Les Insoumis proposent une forme de communautarisme.
00:12:05Ça, c'est aussi la guerre civile derrière.
00:12:09La guerre civile, on en parle avec vous deux,
00:12:12j'aimerais avoir votre avis.
00:12:13Est-ce que c'est le rôle, à votre avis, d'un chef de l'État,
00:12:15Emmanuel Macron en l'occurrence,
00:12:17de jouer sur les peurs, finalement ?
00:12:20Là, il renvoie dos à dos les deux extrêmes, gauche et droite,
00:12:24mais est-ce que c'est son rôle ?
00:12:26Il se moque un peu de nous, parce que deux choses l'une.
00:12:31Pourquoi on fait une élection législative anticipée
00:12:35que personne ne vous a demandé, pour vous expliquer ensuite
00:12:37qu'il y a un danger de guerre civile ?
00:12:39Deux choses l'une, si on est quelqu'un de conséquent,
00:12:41on dit il y a un danger de guerre civile au Moyen-Anglais,
00:12:43je ne fais pas d'élection anticipée,
00:12:45puisque personne à l'élu avait demandé,
00:12:47mais nous dire je fais une élection anticipée,
00:12:49mais attention, votez pour moi, sinon c'est la guerre civile,
00:12:51c'est un peu léger.
00:12:53Je pense qu'il y a la provocation d'Emmanuel Macron,
00:12:56je pense qu'il vit aussi dans une forme de pensée magique.
00:12:58Il pense qu'il va réussir à gagner, etc.
00:13:02Tout lui a toujours réussi, y compris cette fois.
00:13:05D'ailleurs, même lorsque, dans son cas, on lui dit
00:13:07essaie de moins me parler, il n'y arrive pas.
00:13:09On va en parler d'une fois,
00:13:11je voudrais que vous regardiez ce sujet d'Audrey Bertheau.
00:13:15Emmanuel Macron poursuit sa campagne
00:13:17et reste fidèle à sa stratégie,
00:13:19cibler le Rassemblement National
00:13:21et le Nouveau Front Populaire.
00:13:23Dans un podcast diffusé hier,
00:13:25il accuse les programmes des deux extrêmes
00:13:27de mener à la guerre civile.
00:13:29Je pense que c'est hors sujet la réponse
00:13:31de l'extrême droite parce qu'elle renvoie les gens
00:13:33ou à une religion ou à une origine
00:13:35et c'est en ça qu'elle divise
00:13:37et qu'elle pousse à la guerre civile.
00:13:39Invité d'RTL ce matin,
00:13:41l'ex-patronne du Rassemblement National lui répond
00:13:43Marine Le Pen l'assure,
00:13:45c'est Emmanuel Macron qui incarne le chaos.
00:13:47Il n'a pas beaucoup évolué,
00:13:49parce qu'il nous a fait toutes les campagnes présidentielles
00:13:51moi ou le chaos. Je pense que les Français
00:13:53ont constaté qu'il était le chaos,
00:13:55il incarnait le chaos
00:13:57depuis sa première élection par ailleurs
00:13:59et je trouve que c'est un argument
00:14:01extrêmement faible qui démontre
00:14:03d'ailleurs, d'ores et déjà,
00:14:05la France avoir perdu cette élection.
00:14:07Pour la députée européenne, la France insoumise
00:14:09Manon Aubry, le chaos est déjà là
00:14:11avec Emmanuel Macron.
00:14:13On voit très bien la stratégie du président
00:14:15de la République, c'est de dire
00:14:17moi ou le chaos.
00:14:19Mais pardon, nous avons déjà le chaos
00:14:21avec Emmanuel Macron. C'est un
00:14:23chaos social, d'un pays
00:14:25dans lequel il y a 10 millions de pauvres,
00:14:27dans lequel les inégalités n'ont jamais été aussi
00:14:29grandes, c'est un chaos écologique,
00:14:31c'est un chaos à plein
00:14:33de manières que ce soit.
00:14:35Selon notre dernier sondage opinionné pour CNews,
00:14:37Europe 1 et le JDD,
00:14:39le camp de la majorité présidentielle arrive
00:14:41en troisième position.
00:14:43Donc Frédéric Durand
00:14:45le disait, c'est-à-dire qu'il n'a pas pu
00:14:47s'empêcher de prendre la parole Emmanuel Macron
00:14:49à deux reprises hier,
00:14:51mais surtout, guerre civile, c'est pas la première fois
00:14:53lorsqu'il a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:14:55il avait parlé de fièvre aussi.
00:14:57Oui, on sent bien qu'il
00:14:59cherche à renverser, si vous voulez,
00:15:01la loi de la peur.
00:15:03On a dit pendant longtemps que
00:15:05le RN, son camp, a dit
00:15:07pendant longtemps que le RN, ce serait
00:15:09profiter des peurs,
00:15:11s'appuyer,
00:15:13faire vivre un tas de choses
00:15:15inquiétantes pour pouvoir prospérer.
00:15:17Et là, on voit un Emmanuel
00:15:19Macron qui a repris la recette
00:15:21pour lui-même et qui
00:15:23précisément joue sur les peurs, parce que
00:15:25molle chaos. D'abord,
00:15:27il y a une question qu'on est en droit
00:15:29de lui poser, c'est comment est-ce qu'on en est arrivés là ?
00:15:31Ça fait quand même 7 ans...
00:15:33La bourgeoisie et Frédéric Dion. Exactement, ça fait quand même 7 ans
00:15:35qu'il est au pouvoir, si on est au bord du chaos
00:15:37avec d'une part la France insoumise
00:15:39et d'autre part le RN,
00:15:41c'est que le gouvernant
00:15:43qui est là depuis 7 ans,
00:15:45et qui avait toutes les manettes en main, au moins pendant
00:15:475 ans,
00:15:49a au moins une part de responsabilité,
00:15:51c'est le moins qu'on puisse dire.
00:15:53Mais est-ce que surtout, c'est pas une recette un peu
00:15:55éculée, c'est-à-dire qu'à l'époque de Général De Gaulle,
00:15:57quand on disait, attention, ça va être la guerre civile,
00:15:59où on agitait le spectre du chaos,
00:16:01est-ce que ça peut marcher ?
00:16:03Regardez dans sa lettre, il nous explique, il nous dit
00:16:05j'ai entendu que vous vouliez que ça change.
00:16:077 ans après, il vient d'entendre,
00:16:09donc la vitesse du son a dû ralentir.
00:16:11Hier, on avait regardé un petit peu, il l'a annoncé quasiment
00:16:13tous les 2 ans, il disait il faut que ça change, bien entendu,
00:16:15ça va changer. Là, la vitesse du son
00:16:17a ralenti considérablement
00:16:19parce que depuis 7 ans, il aurait pu entendre ce message-là.
00:16:21Donc je pense pas qu'il...
00:16:23Aujourd'hui, Emmanuel Macron n'est pas dans quelque chose de rationnel.
00:16:25Il ne s'adresse pas à l'intelligence des gens.
00:16:27Effectivement, on pouvait...
00:16:29Enfin, d'un président conséquent,
00:16:31on aurait pu attendre qu'il y ait argument contre argument,
00:16:33voilà pourquoi.
00:16:35Alors quand il y a des arguments économiques, pourquoi pas ?
00:16:37Il dit c'est un libéral, il estime que voilà,
00:16:39le RN ou bien
00:16:41la France Insoumise,
00:16:43ça s'entend sur les arguments économiques.
00:16:45Mais là, jouer sur la peur, c'est prendre les Français
00:16:47pour beaucoup plus bêtes qu'ils ne sont.
00:16:49Et je pense que cette position,
00:16:51cette arrogance, ce sentiment de
00:16:53supériorité permanente,
00:16:55le dessert, il ne l'a toujours pas compris.
00:16:57Il ne comprend pas qu'il faut qu'il parle aux gens
00:16:59pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire des gens intelligents,
00:17:01capables de comprendre, mais pas en leur faisant peur.
00:17:03On a le sentiment
00:17:05d'un homme seul, dos au mur,
00:17:07dans une position terrible
00:17:09pour lui et pour son
00:17:11parti politique, pour ceux qu'il suivait.
00:17:13Tout ce qu'il avait construit s'est effondré.
00:17:15Sa majorité présidentielle
00:17:17a disparu il y a 2 ans.
00:17:19Depuis, il l'a dissolu.
00:17:21Il a dissous l'Assemblée.
00:17:23Et on voit bien qu'aucun
00:17:25de ses arguments ne porte, et pour cause.
00:17:27Parce qu'il a tellement raté,
00:17:29tellement déçu, tellement
00:17:31dit tout et n'importe quoi pour
00:17:33contrer le RN, que là,
00:17:35on sent un homme qui est à bout d'arguments
00:17:37et à bout d'éléments
00:17:39pour apporter un petit peu
00:17:41de matière à sa campagne. Donc il reste des mots
00:17:43qui étaient ceux d'hier
00:17:45qu'on reprochait à l'extrême droite et qu'il reprend
00:17:47à son compte aujourd'hui. Mais je ne vois pas
00:17:49quel Français pourrait se laisser prendre
00:17:51par ce type de discours.
00:17:53Marine Le Pen a réagi à ce propos. Écoutez-la.
00:17:55Il n'a pas beaucoup évolué,
00:17:57parce qu'il nous a fait toutes les campagnes présidentielles
00:17:59« Moi ou le chaos ». Je pense que les Français ont constaté
00:18:01qu'il était le chaos,
00:18:03il incarnait le chaos
00:18:05depuis sa première élection, par ailleurs.
00:18:07Et je trouve que c'est un argument
00:18:09extrêmement faible, qui démontre
00:18:11d'ailleurs, d'ores et déjà,
00:18:13qu'il pense avoir perdu cette élection.
00:18:15Voilà, pour
00:18:17écouter bien ce que le
00:18:19Rassemblement National a réagi,
00:18:21forcément, à la suite
00:18:23de ses propos sur la guerre civile.
00:18:25Du côté, pareil, du
00:18:27Nouveau Front Populaire, et en l'occurrence,
00:18:29Manon Aubry, de LFI,
00:18:31elle aussi dit « Il me trouvera
00:18:33toujours pour le combattre ».
00:18:35Elle aussi a rappelé que ce terme de
00:18:37guerre civile, elle, ne devait pas être
00:18:39utilisé. Autre sujet,
00:18:41en rapport, bien sûr, avec le
00:18:43premier tour dans cinq jours, maintenant.
00:18:45Vous savez que Jordan Bardella a dévoilé
00:18:47toute une série de mesures. Son programme, c'était
00:18:49très attendu hier. Et face à
00:18:51ses propositions au sujet de l'éducation nationale,
00:18:53alors, on en a eu certaines, par exemple,
00:18:55il a annoncé un grand Big Bang sur l'autorité
00:18:57avec l'interdiction des téléphones portables,
00:18:59le vouvoiement des professeurs obligatoires,
00:19:01l'ouverture de centres spécialisés pour élèves perturbateurs,
00:19:03et j'en passe.
00:19:052300 cadres de l'éducation nationale.
00:19:07Par cadres, on entend des chefs d'établissement,
00:19:09des inspecteurs aussi, et des cadres.
00:19:11Donc, de l'éducation nationale, ils ont signé
00:19:13une pétition
00:19:15contre ces mesures-là.
00:19:17Il, elle, s'appelle fonctionnaire d'État,
00:19:19en conscience et en responsabilité,
00:19:21nous n'obéirons pas. On fait le point avant d'en débattre.
00:19:23Mathieu Dewez.
00:19:25C'est une prise
00:19:27de position inédite. En cas
00:19:29de victoire du Rassemblement National aux élections
00:19:31législatives, des cadres de l'éducation
00:19:33nationale refusent d'appliquer les
00:19:35mesures du parti. En conscience et
00:19:37en responsabilité, nous n'obéirons pas.
00:19:39Parce que nous servons l'État, nous
00:19:41déclarons dès aujourd'hui qu'aucun d'entre
00:19:43nous n'appliquera de mesures qui contreviendraient
00:19:45aux valeurs de la République.
00:19:47Lancée il y a 11 jours, la pétition
00:19:49a récolté près de 2500 signatures.
00:19:51Elle rassemble notamment des chefs
00:19:53d'établissement et des inspecteurs.
00:19:55Certains y voient une atteinte au principe de neutralité.
00:19:57Évidemment que ce n'est pas leur rôle.
00:19:59Leur rôle, c'est d'être force de proposition
00:20:01de ce qu'il est essentiel de faire
00:20:03pour améliorer l'instruction de nos
00:20:05enfants dans l'école française.
00:20:07Aujourd'hui, on a un enfant sur deux
00:20:09sans savoir lire, écrire ni compter.
00:20:11Et c'est à cela qu'il devrait s'employer
00:20:13tous. Et ce n'est pas ce qu'ils feront.
00:20:15Ces fonctionnaires d'État sont pourtant chargés
00:20:17de faire appliquer les directives des différents
00:20:19gouvernements. En cas de désobéissance,
00:20:21ils s'exposent à des sanctions disciplinaires
00:20:23telles qu'une retenue sur salaire
00:20:25voire une révocation de la fonction publique.
00:20:27Marc Baudrier,
00:20:29qu'est-ce que vous pensez de cette attitude ?
00:20:31C'est-à-dire, d'ores et déjà, nous n'appliquerons
00:20:33pas, finalement,
00:20:35certaines lois,
00:20:37des décrets qui seront passés par l'ORN,
00:20:39si, bien sûr, l'ORN arrive au pouvoir.
00:20:41Il y a un vent de sédition derrière cette pétition.
00:20:43Je remarque quand même qu'elle a été signée par 2500
00:20:45personnes en plusieurs
00:20:47semaines, ce qui est quand même très peu,
00:20:49compte tenu du nombre
00:20:51de salariés d'éducation nationale.
00:20:53Il n'y a pas les principaux syndicats.
00:20:55C'est sans le soutien officiel des principaux syndicats.
00:20:57Oui, oui.
00:20:59Ce n'est pas massif pour l'instant, en tout cas.
00:21:01Mais c'est très grave,
00:21:03parce que quand on est payé par l'État
00:21:05pour une tâche qui est
00:21:07l'éducation nationale, aller
00:21:09d'avance, si vous voulez,
00:21:11se mettre en rupture avec le gouvernement et dire
00:21:13qu'on n'appliquera pas ces consignes, alors même
00:21:15que l'éducation nationale et les résultats
00:21:17de l'éducation nationale, qui sont
00:21:19confirmés par tous les classements
00:21:21internationaux, montrent qu'il y a un énorme
00:21:23problème de niveau et d'enseignement
00:21:25en France, ça me paraît vraiment
00:21:27dramatique. Alors, à ce moment-là,
00:21:29comment peut faire la France pour
00:21:31remonter l'échelle
00:21:33et redresser tout ça ?
00:21:35C'est absolument impossible.
00:21:37Pour vous, ce n'est pas la priorité. On va déjà commencer par les niveaux.
00:21:39Ce que dit Sophie Audugé, d'ailleurs, dans le sujet.
00:21:41Frédéric Durand, pourquoi vous souriez comme ça ?
00:21:43Je souris parce que je pense qu'effectivement
00:21:45il y a 800 000 enseignants en France
00:21:47et il y en a 2300 qui ont signé une pétition.
00:21:49En gros, ils ne sont pas quelque chose
00:21:51qui pourrait très vite
00:21:53s'avérer anecdotique.
00:21:55C'est assez notable quand même,
00:21:57parce que justement, ce sont des cadres d'éducation nationale
00:21:59et qu'il y a un droit de réserve aussi, à priori.
00:22:01Oui, il y a un droit de réserve,
00:22:03mais il y a deux choses qui sont très différentes.
00:22:05C'est leur point de vue, c'est-à-dire une sorte
00:22:07d'anticipation. Parce que
00:22:09lorsque l'enseignant n'est pas d'accord,
00:22:11et ça arrive très souvent que les enseignants ne soient pas d'accord
00:22:13avec les mesures du ministre de l'Éducation nationale,
00:22:15ils font grève. C'est arrivé sur
00:22:17des dizaines de sujets.
00:22:19Donc, pour moi, il n'y a pas
00:22:21de problème avec le fait de contester
00:22:23une politique menée
00:22:25par le gouvernement d'un tel ou tel secteur.
00:22:27À part l'armée, peut-être.
00:22:29Pourquoi le fichier, en gros ?
00:22:31Pourquoi le fichier au préalable ?
00:22:33Vous le disiez vous-même, les syndicats ne se sont pas
00:22:35inscrits dans cette démarche.
00:22:37Donc, si demain, il devait y avoir des mesures,
00:22:39ils ont parfaitement le droit
00:22:41de les contester dans le cadre
00:22:43normal du droit
00:22:45de grève qui existe encore dans ce pays.
00:22:47Donc là, je ne comprends pas
00:22:49trop, est-ce que c'est pour influencer
00:22:51par avance, mais ça n'aura pas du tout
00:22:53d'effet, en réalité.
00:22:55On a parfaitement le droit
00:22:57d'exprimer un avis citoyen,
00:22:59y compris lorsqu'on est fonctionnaire.
00:23:01D'ailleurs, le droit de réserve,
00:23:03il a toutes ses exceptions.
00:23:05Mais là, je ne vois pas tout à fait l'utilité.
00:23:07Non, mais je crois qu'il faut qu'ils aillent
00:23:09jusqu'au bout. S'ils sont contre
00:23:11les mesures du RN,
00:23:13si jamais le RN arrive au pouvoir,
00:23:15ce qui n'est encore pas fait,
00:23:17il faut qu'ils aillent jusqu'au bout
00:23:19et donc qu'ils posent leur démission.
00:23:21À ce moment-là, quand on n'est pas d'accord
00:23:23avec le gouvernement
00:23:25et qu'on s'oppose absolument et de manière
00:23:27très nette, comme ce qu'ils ont l'air de dire
00:23:29avec sa politique, on démissionne
00:23:31et on change de métier.
00:23:33Quand on n'est pas d'accord, on peut aussi manifester.
00:23:35On peut aussi manifester.
00:23:37Installer un rapport de force, ce qui est normal.
00:23:39Ce qui s'est toujours fait.
00:23:41On n'est pas en train d'inventer la lutte.
00:23:43Quand on dit que nous n'obéirons pas, ça va plus loin
00:23:45qu'un désaccord. Nous n'obéirons pas, c'est vraiment
00:23:47un acte de rébellion.
00:23:49Pour l'instant, nous n'obéirons pas, on ne sait pas à quoi exactement.
00:23:51Est-ce que c'est à l'uniforme ? Est-ce que c'est au gouvernement ?
00:23:53Est-ce que c'est associé ?
00:23:55C'est à l'ensemble des règles.
00:23:57Je répète, on a le droit d'avoir des désaccords.
00:23:59D'abord, il y a la démocratie.
00:24:01La démocratie mettra au pouvoir qui ?
00:24:03Le peuple mettra au pouvoir qui ? Il aura décidé de mettre au pouvoir.
00:24:05Ça, c'est certain.
00:24:07Et derrière, on a le droit d'avoir des désaccords.
00:24:09Mais ces désaccords peuvent tout à fait s'exprimer
00:24:11dans le cadre normal de la démocratie.
00:24:13Ils ont précisé qu'ils refusent d'obéir à des directives
00:24:15en opposition avec les valeurs républicaines.
00:24:17D'ailleurs, s'ils estiment
00:24:19que certaines mesures contraires à la Constitution
00:24:21je ne sais pas ce que ça veut dire exactement.
00:24:23Là, en ce sens, les valeurs républicaines, chacun peut les interpréter à sa sorte.
00:24:25Mais la Constitution,
00:24:27les lois, la Constitution
00:24:29disent un certain nombre de choses.
00:24:31Si on estime
00:24:33que c'est à nous, on a le droit de le contester
00:24:35tout à fait, légitimement.
00:24:37Mais là, pour l'instant, ça n'est pas le cas, en tout cas.
00:24:39– Allez, on se quitte quelques instants.
00:24:41On se retrouve juste après le flash actu
00:24:43de 20 enfants en dej'
00:24:45et on reviendra sur cette terrible histoire de courbe au bois.
00:24:47Vous entendrez les parents
00:24:49de la fille
00:24:51qui a été, la jeune adolescente
00:24:53qui a été agressée, violée, injuriée.
00:24:55C'était le 15 juin dernier.
00:25:01– News, le journal de Vincent Faurendège
00:25:03à J-5 du premier tour des législatives.
00:25:05On s'intéresse aujourd'hui
00:25:07au vote des personnes de confession catholique.
00:25:09– Dans le Pas-de-Calais, historiquement à droite,
00:25:11les pratiquants sont partagés
00:25:13entre les valeurs de leur foi et le programme
00:25:15défendu à droite comme à gauche.
00:25:17Voici le reportage de Maxime Lavandier.
00:25:21– À la sortie de la messe à Air Saint-Coupini,
00:25:23les discussions tournent tout autour
00:25:25du même sujet,
00:25:27les élections législatives.
00:25:29Et à quelques jours du vote,
00:25:31les avis sont partagés quant au choix d'un parti.
00:25:33– Je pense qu'on ne peut pas concilier
00:25:35un vote comme ça de l'extrême droite
00:25:37comme de l'extrême gauche, je dirais.
00:25:39Avec nos croyances religieuses
00:25:41qui ont une base
00:25:43de tolérance aussi,
00:25:45de partage.
00:25:47– Je pense qu'il y a aussi une envie de changement
00:25:49parce que là, on a vécu des années assez dures.
00:25:51– En tant que chrétien, nous avons une responsabilité
00:25:53vis-à-vis de la communauté.
00:25:55– Dans ce département où la tradition
00:25:57chrétienne est bien ancrée,
00:25:59le Rassemblement national a enregistré
00:26:01l'un de ses meilleurs résultats aux européennes.
00:26:03Mais malgré cette victoire,
00:26:05de nombreux évêques appellent à la prudence
00:26:07et à la sagesse politique.
00:26:09– Dans un moment de passage inattendu
00:26:11et inédit en France,
00:26:13on puisse prendre un peu de recul,
00:26:15on puisse mettre en œuvre la raison et pas seulement les passions,
00:26:17on puisse nommer les peurs qui nous habitent
00:26:19mais pas être prisonnier de ces peurs
00:26:21et entrer dans une vraie recherche politique,
00:26:23dans une vraie éthique de la discussion.
00:26:25– Selon une étude IPSOS pour la Croix,
00:26:2742% des catholiques pratiquants ont voté
00:26:29pour des listes comme le RN ou Reconquête aux européennes
00:26:31et 21% pour des partis de gauche.
00:26:35– Le site de discussioncoco.gg,
00:26:37régulièrement mis en cause par les associations
00:26:39de défense des mineurs notamment,
00:26:41a été fermé aujourd'hui.
00:26:43– 4 personnes dont le propriétaire de la plateforme
00:26:45sont entendues dans cette affaire.
00:26:47Le site s'est considéré comme étant un facilitateur
00:26:49d'actes de pédocriminalité,
00:26:51viol ou encore prostitution.
00:26:53Les détails avec Noémie Schultz.
00:26:55– Le site de discussion
00:26:57et de rencontre Coco était depuis
00:26:59longtemps dans le collimateur de la justice.
00:27:01Pourquoi ? Eh bien parce qu'il est connu
00:27:03pour son absence totale de modération.
00:27:05Cela signifie que personne ne vérifiait
00:27:07ni ne censurait le contenu des messages
00:27:09postés. Depuis des années,
00:27:11le site apparaissait donc comme une plateforme
00:27:13qui facilitait la commission
00:27:15d'infractions comme des actes de pédocriminalité,
00:27:17de proxénétisme, viol,
00:27:19vente de stupéfiants,
00:27:21guet-apens et même homicides.
00:27:23Selon le Parquet de Paris, entre
00:27:25janvier 2021 et mai 2024,
00:27:27plus de 23 000 procédures
00:27:29judiciaires en lien
00:27:31avec la plateforme Coco ont été
00:27:33ouvertes partout sur le territoire
00:27:35au préjudice de 480 victimes.
00:27:37Dans deux affaires
00:27:39récentes, le rôle du site
00:27:41avait été particulièrement pointé
00:27:43du doigt. D'abord le drame de
00:27:45Grande-Synthe en avril dernier. Souvenez-vous,
00:27:47c'est via ce site que
00:27:49Philippe Koopman avait été victime d'un guet-apens
00:27:51meurtrier. On retrouve
00:27:53également Coco dans une affaire
00:27:55terrible de viol dans le Vaucluse
00:27:57entre 2011 et 2020.
00:27:59Un retraité qui est accusé d'avoir
00:28:01livré sa femme qu'il droguait
00:28:03à des dizaines d'inconnus recrutés
00:28:05via le site Coco pour la violer.
00:28:07Depuis ce matin, le site
00:28:09n'est donc plus accessible. Une
00:28:11fermeture qui est le fruit d'une enquête
00:28:13ouverte il y a six mois par la Junalco,
00:28:15la juridiction nationale, de lutte
00:28:17contre la criminalité organisée et qui
00:28:19a couvert six pays,
00:28:21dont la France, la Bulgarie, l'Allemagne ou encore
00:28:23les Pays-Bas. La situation
00:28:25en Nouvelle-Calédonie, les violences qui ont repris
00:28:27depuis hier. Vous allez voir le témoignage
00:28:29d'Élodie. Cette mère de famille
00:28:31habite à Païta. Elle confie avoir
00:28:33peur désormais d'emmener sa fille chez la nounou
00:28:35car elle est contrainte de passer à travers
00:28:37les barrages. Les images sont commentées
00:28:39par Tony Pitaro.
00:28:41A Nouméa,
00:28:43des barrages ont été reformés
00:28:45ce mardi dans la nuit sur la double voie
00:28:47express qui mène à l'aéroport
00:28:49international. Des gendarmes
00:28:51ont dû faire usage de bombes lacrymogènes.
00:28:53Dans la commune de Païta,
00:28:55située à 25 kilomètres de
00:28:57Nouméa, la situation est
00:28:59particulièrement tendue. Les habitants
00:29:01vivent au rythme des détonations.
00:29:03Élodie nous fait part de son inquiétude.
00:29:05La deuxième nuit,
00:29:07qui est très très compliquée parce
00:29:09qu'on entend des détonations
00:29:11dans tous les sens. Avec quelques
00:29:13habitants, on sort de la voiture,
00:29:15on essaye d'enlever le plus gros
00:29:17mais il faut faire vite parce que sinon
00:29:19il y en a qui peuvent être dans les branches
00:29:21d'à côté et nous piquer les voitures,
00:29:23c'est déjà arrivé. Pendant notre interview,
00:29:25Élodie apprend que l'école maternelle
00:29:27de sa fille est en flamme.
00:29:29Elle peine à cacher son émotion.
00:29:31Je viens d'apprendre que l'école maternelle en bas de
00:29:33chez moi, de ma fille, est en feu.
00:29:35Ma fille a 3 ans, c'est sa première
00:29:37année de maternelle.
00:29:39Et elle adore, elle adore aller à l'école.
00:29:41Là, pendant...
00:29:43Pardon.
00:29:45Et trouver
00:29:47les mots à une fille
00:29:49de 3 ans, c'est compliqué.
00:29:51Et là, d'apprendre ça
00:29:53et de voir la vidéo
00:29:55de son école en feu,
00:29:57c'est très compliqué.
00:30:01Installée depuis 11 ans en Nouvelle-Calédonie,
00:30:03Élodie songe pour la première
00:30:05fois à quitter l'archipel.
00:30:07Les Bleus qui jouent
00:30:09aujourd'hui leur dernier match de poules
00:30:11contre la Pologne et c'est à 18h.
00:30:13Objectif gagné pour terminer premier du groupe.
00:30:15Quid désormais de la
00:30:17composition. On sait que Kylian Mbappé
00:30:19devrait être au retour sur le terrain.
00:30:21Griezmann, lui, pourrait débuter
00:30:23la rencontre sur le banc. On voit cela avec
00:30:25Xavier Giraudot.
00:30:27Ce serait une sacrée surprise
00:30:29mais la tentation est grande de faire souffler
00:30:31Antoine Griezmann.
00:30:33À 33 ans, le facteur X,
00:30:35l'homme qui connaît tous les circuits de passe
00:30:37de l'équipe de France, pourrait rester
00:30:39sur le banc. Pourquoi ? Parce que son début
00:30:41de compétition est compliqué.
00:30:43Il a raté pour partie son match face
00:30:45à l'Autriche, pas dans les bonnes zones,
00:30:47pas assez influent, il l'a reconnu.
00:30:49C'était mieux face aux Pays-Bas mais on n'a pas retrouvé
00:30:51le Griezmann finisseur de l'Atletico
00:30:53parce que lorsqu'on n'est pas à 100%,
00:30:55et c'est son cas, il manque quelque chose
00:30:57dans la gestuelle, dans le placement
00:30:59pour finir les actions.
00:31:01Si Griezmann est remplaçant, ce soir,
00:31:03Eduardo Camavinga pourrait être l'homme
00:31:05qui pourrait amener l'étincelle.
00:31:07Pas de gauche, même créativité,
00:31:09à moins que Didier Deschamps demande,
00:31:11dans un milieu à trois, Adrien Rabiot,
00:31:13technique, tactique, d'assumer
00:31:15ce rôle de meneur
00:31:17et de passeur. Ce qui est sûr, c'est que s'il ne débute
00:31:19pas, c'est surtout pour le préserver,
00:31:21pour qu'il puisse être là, à l'heure
00:31:23des huitièmes de finale, dans ses matchs
00:31:25à élimination directe ou par le passé.
00:31:27Griezmann a souvent été décisif.
00:31:31Voilà, 18h, donc, le match
00:31:33de la France contre la Pologne. Vincent, on se retrouve
00:31:35tout à l'heure, on reprend notre débat juste après
00:31:37quelques instants de pub.
00:31:43CNews et 180 Minutes Info qui reprend
00:31:45avec, à mes côtés, Frédéric Durand
00:31:47et Marc Baudrier.
00:31:49On va revenir sur ce drame, cette horreur,
00:31:51les parents de la jeune adolescente agressée, violée et injuriée.
00:31:53C'était le 15 juin dernier
00:31:55à Courbevoie, par un groupe de trois
00:31:57garçons de son âge, au motif qu'elle était juive,
00:31:59ont décidé de s'exprimer
00:32:01pour la première fois. Audrey Bertheau.
00:32:05Après plus d'une semaine de silence
00:32:07et de douleur, les parents de la jeune
00:32:09fille de 12 ans, kidnappée et violée
00:32:11à Courbevoie, ont accepté de prendre la parole.
00:32:13Dans le journal Le Parisien,
00:32:15ils témoignent et racontent l'horreur
00:32:17qu'a vécue leur fille.
00:32:33Concernant le caractère antisémite
00:32:35du viol, pour le père, il n'y a pas
00:32:37de doute.
00:32:47De son côté,
00:32:49la mère de l'adolescente compare
00:32:51ce qu'il s'est passé avec les horreurs
00:32:53du 7 octobre.
00:33:01Les parents espèrent
00:33:03que chacun prenne conscience de la gravité
00:33:05des faits.
00:33:07Les sociétés françaises prennent pleinement conscience
00:33:09du niveau de violence et de haine dont des enfants
00:33:11de 13 ans sont capables à l'encontre
00:33:13d'un autre enfant, au prétexte
00:33:15qu'il est juif.
00:33:17Deux mineurs de 13 ans ont été mis en examen.
00:33:19Un troisième mineur de 12 ans a lui été placé
00:33:21sous le statut de témoin assisté
00:33:23pour les faits de viol.
00:33:25Et l'avocate de la famille de la victime
00:33:27de l'adolescente était l'invitée
00:33:29de Pascal Praud ce matin.
00:33:31Je le dis, c'est une petite fille
00:33:33courageuse qui a vécu un drame
00:33:35terrible et qui a compris aussi
00:33:37les raisons pour lesquelles
00:33:39ses agresseurs l'ont agressée
00:33:41de cette manière.
00:33:43Elle a su tout de suite,
00:33:45on lui a reproché d'avoir
00:33:47caché sa religion juive
00:33:49et on lui a fait payer
00:33:51le fait qu'elle soit juive.
00:33:53On lui a dit
00:33:55immédiatement dès les premiers coups,
00:33:57quand les premiers coups ont commencé
00:33:59à tomber, on l'a traité
00:34:01de sale juive et puis on lui a expliqué que comme
00:34:03elle était juive,
00:34:05elle était forcément pour Israël,
00:34:07forcément contre la Palestine.
00:34:09Il n'y a évidemment pas matière
00:34:11à débat, Marc Baudrier et Frédéric Durand.
00:34:13Mais quand même, il y a
00:34:15deux choses qui frappent dans cette
00:34:17soirée d'affaires. Un, c'est le caractère
00:34:19antisémite. Les parents, vous les avez
00:34:21entendus, ils insistent clairement
00:34:23et l'avocat de la famille de la victime également l'a rappelé.
00:34:25Et l'extrême jeunesse
00:34:27des protagonistes de cette affaire.
00:34:29Ils ont 13, 12 ans.
00:34:31Comment ça interpelle, Marc Baudrier ?
00:34:33Oui, ça concentre cette affaire,
00:34:35vraiment, tous les mots qu'une société
00:34:37peut redouter. Tous les pires mots
00:34:39qu'une société ou un pays
00:34:41peut redouter. On a là l'ensauvagement,
00:34:43le communautarisme, la violence,
00:34:45la désinhibition sexuelle
00:34:47jusqu'au paroxysme,
00:34:49de la cruauté, de la perversion
00:34:51et tout ça sur fond d'antisémitisme.
00:34:53Et 12 ans, ça montre bien
00:34:55que cette déliquescence
00:34:57sociétale,
00:34:59elle touche vraiment,
00:35:01elle a, comment dire,
00:35:03d'éteint, même auprès
00:35:05des plus jeunes, en passant par les familles
00:35:07vraisemblablement,
00:35:09en allant jusqu'à des jeunes
00:35:11qui ne sont pas capables de le verbaliser.
00:35:13Donc on voit bien qu'il y a quelque chose
00:35:15de très profond,
00:35:17de très grave, parce que
00:35:19pour remonter tout ça, ça va être très long,
00:35:21très difficile. C'est vraiment
00:35:23imprégné dans une partie
00:35:25de la population française.
00:35:27Donc il y a une sorte d'apportation de ce conflit
00:35:29israélo-palestinien,
00:35:31là, en l'occurrence, à courbe droite
00:35:33et sur des jeunes esprits.
00:35:35On nous a dit pendant 40 ans
00:35:37que tous les enfants du monde, avec le mondialisme,
00:35:39allaient se donner la main, etc.
00:35:41Et on en arrive à
00:35:43des cas absolument terribles,
00:35:45comme celui-là.
00:35:47Je crois que ça m'exergue deux choses.
00:35:49On a déjà eu l'occasion d'en parler.
00:35:51Évidemment, il y a cette question d'antisémitisme
00:35:53et d'ambiance, de climat,
00:35:55je dirais, qui est extrêmement grave.
00:35:57Et puis le deuxième, ça pose
00:35:59clairement la question de l'éducation.
00:36:01C'est-à-dire, moi j'ai eu l'occasion de le dire
00:36:03sur ce plateau, mais
00:36:05comment est-ce qu'on a été éduqués ?
00:36:07Qu'est-ce qu'on nous a transmis comme valeur
00:36:09pour, à 13 ans, être capables,
00:36:11quand bien même il peut y avoir du mémétisme,
00:36:13pour être capables,
00:36:15à cet âge-là, de faire
00:36:17ce type de choses-là.
00:36:19Donc si on ne voit pas, parce que j'ai vu qu'Emmanuel Macron
00:36:21avait dit qu'il fallait parler de laïcité,
00:36:23ça va bien au-delà
00:36:25du problème de la laïcité.
00:36:27Une telle violence, une telle barbarie,
00:36:29une telle sauvagerie chez des jeunes de cet âge,
00:36:31ça pose un problème
00:36:33quasi-civilisationnel, de recul.
00:36:35C'est-à-dire que,
00:36:37je le répète,
00:36:39moi je serais curieux de savoir quelle éducation
00:36:41on a donnée à ces enfants.
00:36:43On sait tous qu'il n'est pas facile d'être parent.
00:36:45On l'est tous.
00:36:47Mais là, on est
00:36:49à la limite extrême de quelque chose
00:36:51qui est, pour nous, absolument incompréhensible.
00:36:53On voit bien
00:36:55qu'il n'y a absolument aucune référence
00:36:57chez ces gamins.
00:36:59Il n'y a évidemment pas de référence religieuse,
00:37:01puisque toutes les religions
00:37:03interdisent de manière très ferme ce genre
00:37:05d'actes, et puis même
00:37:07d'humanité basique.
00:37:09Ils sont déjà, à 12 ans,
00:37:11passés complètement au-delà de toute
00:37:13morale naturelle,
00:37:15qui était celle du bon sauvage, quand on lit Rousseau.
00:37:17Donc là,
00:37:19ça montre un degré
00:37:21de dégradation de la société française
00:37:23qui est très impressionnant.
00:37:25Peut-être aussi une certaine impunité, parce qu'ils se disent...
00:37:27Je ne sais même pas si à 13 ans
00:37:29on fait ce genre de calcul. C'est pour ça que moi je dis
00:37:31qu'au-delà de ce qu'il peut y avoir dans leur tête,
00:37:33c'est simplement, normalement,
00:37:35on transmet des valeurs à minima qui nous font comprendre
00:37:37ce qu'est le bien et le mal.
00:37:39On peut dire des choses,
00:37:41on peut exprimer des choses absolument
00:37:43abominables, mais les faire, c'est encore
00:37:45autre chose. C'est-à-dire que le passage à l'acte
00:37:47pour des gamins de 13 ans,
00:37:49je ne sais pas ce qu'ils vont devenir,
00:37:51ils vont peut-être faire 10 ans de prison, ils vont sortir
00:37:53à 23 ans. C'est vraiment...
00:37:55Voilà, c'est pour ça que je dis
00:37:57il y a un fait civilisationnel au-delà du fait
00:37:59de société, au-delà du fait d'hiver,
00:38:01parce que c'est quelque chose de
00:38:03terrifiant.
00:38:05C'est aussi pour ça que je voulais vous faire écouter ce sujet
00:38:07et le témoignage des parents
00:38:09de cette jeune fille.
00:38:11Frédéric Durand, j'en profite pour vous saluer.
00:38:13Vous restez avec nous. D'autres invités arrivent
00:38:15pour continuer le débat sur 180 Minutes Info.
00:38:17A tout de suite.
00:38:23Ten News, il est 15h.
00:38:25Bonjour et bienvenue. Si vous nous rejoignez,
00:38:27c'est l'heure du journal dans
00:38:29180 Minutes Info, Vincent Farandège,
00:38:31avec à la une les parents de la jeune fille
00:38:33violée la semaine dernière sur fond d'antisémitisme
00:38:35qui sortent du silence.
00:38:37Ils confient notamment ce que leur fille
00:38:39leur a dit. Les parents soulignent également
00:38:41la faillite collective de la société.
00:38:43Audrey Berthoud.
00:38:45Après plus d'une semaine de silence
00:38:47et de douleur, les parents
00:38:49de la jeune fille de 12 ans, kidnappée
00:38:51et violée à courbe voie, ont accepté de
00:38:53prendre la parole. Dans le journal
00:38:55Le Parisien, ils témoignent et racontent
00:38:57l'horreur qu'a vécue leur fille.
00:38:59Elle était en pleurs, en détresse totale.
00:39:01Elle m'a tout de suite dit « Papa,
00:39:03j'ai été violée. Ils m'ont tout fait.
00:39:05Je n'ai rien le droit de te dire. Ils m'ont fait
00:39:07jurer de ne rien dire, sinon ils me tueraient.
00:39:09Ils m'ont menacé de mort et
00:39:11ils m'ont dit qu'ils vous feraient du mal à vous aussi. »
00:39:13Concernant le caractère antisémite
00:39:15du viol, pour le père,
00:39:17il n'y a pas de doute. « Pour moi,
00:39:19c'est un acte clairement antisémite qui
00:39:21est lié à l'importation en France du conflit
00:39:23israélo-palestinien. L'expédition
00:39:25punitive consistait à venir massacrer
00:39:27une personne parce qu'elle est juive. »
00:39:29De son côté, la mère de l'adolescente
00:39:31compare ce qu'il s'est passé
00:39:33avec les horreurs du 7 octobre.
00:39:35« Il y a selon nous un mimétisme entre les actes
00:39:37perpétrés par les terroristes du Hamas
00:39:39dans les kibbutz et ce que notre fille a subi
00:39:41en bas de chez nous à Courbevoie. »
00:39:43Les parents espèrent que chacun prenne conscience
00:39:45de la gravité des faits. « Nous espérons
00:39:47que la société française prenne pleinement
00:39:49conscience du niveau de violence et de haine
00:39:51dont des enfants de 13 ans sont capables
00:39:53à l'encontre d'un autre enfant
00:39:55au prétexte qu'il est juif. »
00:39:57Deux mineurs de 13 ans ont été mis en examen.
00:39:59Un troisième mineur de 12 ans
00:40:01a lui été placé sous le statut de témoin assisté
00:40:03pour les faits de viol.
00:40:05La ville des Sables d'Olonne
00:40:07s'en vendait ce kit de
00:40:09bandes d'appels d'urgence directement liées
00:40:11à la police municipale. Ce dispositif
00:40:13n'existait jusqu'alors qu'à Nice. Il vient
00:40:15renforcer ainsi les quelques 250
00:40:17caméras de vidéosurveillance de la ville
00:40:19et les 60 agents municipaux.
00:40:21On va cela avec le reportage de Michael Chaillot.
00:40:23« Simple comme un coup de fil,
00:40:25disait la publicité, plus simple
00:40:27encore, la borne d'appel
00:40:29police municipale. Aux Sables d'Olonne,
00:40:31les huit bornes sont installées
00:40:33sur huit lieux stratégiques en termes
00:40:35de passage, de la sortie de boîte
00:40:37de nuit au remblai, en passant
00:40:39par la gare SNCF. » « En appuyant directement
00:40:41sur le bouton d'appel, ce qui déclenche
00:40:43automatiquement l'activation de la caméra
00:40:45située là, et ensuite
00:40:47simultanément, les caméras
00:40:49qui sont là, sur le mât,
00:40:51une vingtaine de mètres, on gagne du temps par rapport à un coup de fil
00:40:53et surtout on a l'image. »
00:40:55Image et son, tout arrive ici au centre
00:40:57de supervision urbain de la police municipale
00:40:59auquel les 250
00:41:01caméras de la ville et les huit bornes
00:41:03sont reliées. Coût de l'opération,
00:41:05140 000 euros pour une mise en service
00:41:07début juillet et ce n'est pas
00:41:09un hasard, car cette année,
00:41:11la station devra se passer du renfort
00:41:13de 70 CRS qui habituellement
00:41:15passent l'été aux Sables d'Olonne. »
00:41:17Les bornes ne remplacent pas les renforts
00:41:19de CRS. C'est exceptionnel et on
00:41:21le comprend, car c'est l'année olympique
00:41:23et il y a des sites à protéger.
00:41:25Mais quand la population est multipliée par
00:41:27cinq ou six l'été aux Sables d'Olonne,
00:41:29on a besoin que les renforts de police
00:41:31soient multipliés par cinq ou par six.
00:41:33« Un été en toute sécurité, c'est la promesse
00:41:35de la station vendéenne qui,
00:41:37cette année, table sur une augmentation
00:41:39de la fréquentation de 10%.
00:41:41Jeux olympiques obligent. »
00:41:43En justice, un nouveau procès
00:41:45s'ouvre aujourd'hui dans le cadre
00:41:47de l'affaire Chyna, cette adolescente
00:41:49qui avait subi une agression sexuelle
00:41:51avant d'être tuée, brûlée vive
00:41:53en 2019. Depuis ce matin, deux jeunes
00:41:55hommes comparaissent à huit clots pour
00:41:57vol et violences aggravées contre l'adolescente.
00:41:59Notez également que le principal mis en cause
00:42:01a quitté la salle d'audience ce matin.
00:42:03« Au Royaume-Uni, Julian Assange
00:42:05relâché de prison après un accord
00:42:07avec la justice américaine. »
00:42:09Cela faisait 14 ans que le fondateur de
00:42:11Wikileaks se battait pour ne pas être livré
00:42:13justement à la justice américaine.
00:42:15Il y a encouré jusqu'à 175 ans de prison.
00:42:17Assange devrait finalement être
00:42:19condamné à 62 mois dans les faits
00:42:21déjà purgés à Londres. Les détails
00:42:23et explications avec Corentin Brio.
00:42:25Des images de quelques secondes
00:42:29qui montrent Julian Assange
00:42:31sur le point d'être libéré.
00:42:33L'Australien de 52 ans
00:42:35a pu quitter hier la prison
00:42:37britannique de haute sécurité de Belmarsh
00:42:39après cinq ans,
00:42:41deux mois et deux semaines de détention.
00:42:43Il comparaîtra demain devant
00:42:45un tribunal fédéral des Etats-Unis
00:42:47où il plaidera coupable.
00:42:49Il devrait être condamné à 62 mois
00:42:51de prison qu'il a déjà purgé.
00:42:53Après plus de 5 ans
00:42:55dans une cellule de 2 mètres sur 3,
00:42:57isolé 23 heures par jour,
00:42:59il retrouvera bientôt son épouse
00:43:01Stella Assange et ses enfants
00:43:03qui n'ont connu leur père que derrière les barreaux.
00:43:05Poursuivi pour avoir exposé
00:43:07au grand jour plus de 700 000 documents
00:43:09confidentiels, le fondateur
00:43:11de Wikileaks se battait pour
00:43:13ne pas être livré à la justice américaine.
00:43:15Visé par 18
00:43:17chefs d'accusation, il encourait
00:43:19en théorie jusqu'à 175 ans
00:43:21de prison en vertu de la loi
00:43:23sur l'espionnage. Alors cette libération
00:43:25est un soulagement
00:43:27pour la famille du désormais ex-détenu.
00:43:31Tout au long des années d'emprisonnement
00:43:33et de persécution de Julian,
00:43:35un mouvement incroyable s'est formé.
00:43:37Un mouvement de personnes de tous horizons,
00:43:39du monde entier, qui soutiennent non seulement Julian
00:43:41et non seulement nous et notre famille
00:43:43mais aussi ce que Julian représente,
00:43:45la vérité et la justice.
00:43:47Nous avons encore besoin de votre aide.
00:43:49Maintenant, avec la liberté de Julian,
00:43:51est un nouveau chapitre.
00:43:53Un accord qui signifie donc la fin
00:43:55d'une saga judiciaire de 14 ans
00:43:57qui devrait permettre à Julian Assange
00:43:59de pouvoir regagner
00:44:01son Australie natale.
00:44:03Et tout de suite, le sport.
00:44:19Et on va évidemment parler de l'Euro
00:44:21avec le dernier match des Bleus ce soir
00:44:23face à la Pologne à 18h.
00:44:25Victoire impérative pour espérer
00:44:27terminer premier du groupe
00:44:29et pour cela, on pourra compter
00:44:31sur un N'Golo Kanté absolument inoxydable.
00:44:33Vous voyez cela avec Benjamin Sauter et Friso.
00:44:37S'il est très heureux de rejouer en bleu,
00:44:39ça fait plaisir de retrouver
00:44:41le maillot, les supporters,
00:44:43la compétition,
00:44:45de recevoir pas mal de
00:44:47hélos et de soutien.
00:44:49Très vite, sa nature l'emporte.
00:44:51Il ne faut pas trop écouter,
00:44:53continuer le travail,
00:44:55être ensemble le plus fort possible
00:44:57pour réaliser la meilleure compétition.
00:44:59N'Golo Kanté, symbole de travail
00:45:01et de modestie.
00:45:03Homme du match face à l'Autriche
00:45:05et contre les Pays-Bas,
00:45:07le milieu de 33 ans a tout d'un leader
00:45:09et pourtant.
00:45:11Quand je peux transmettre sur le terrain,
00:45:13c'est ce que je fais.
00:45:15Ce n'est pas ma personnalité
00:45:17de trop diriger,
00:45:19de parler à chaque fois.
00:45:21Sur le terrain, quand on est ensemble,
00:45:23c'est là que ça se transmet le plus facilement.
00:45:25Montrer l'exemple
00:45:27sur le terrain, le joueur d'Alityad Seffer.
00:45:29Omniprésent face aux Néerlandais,
00:45:31il touche 74 ballons
00:45:33et réussit 89%
00:45:35de ses passes.
00:45:37Très actif offensivement aussi,
00:45:39il impressionne une nouvelle fois.
00:45:41C'est des choses que j'ai appris
00:45:43à répéter à Chelsea
00:45:45dans les dernières années.
00:45:47Là, c'est la maturité
00:45:49ou la sensibilité
00:45:51de le faire au bon moment
00:45:53avec l'équipe de France.
00:45:55Le principal, c'est la complémentarité.
00:45:57Parfois, c'est un autre milieu
00:45:59qu'il faudra couvrir.
00:46:01Parfois, ce sera à moi d'y aller
00:46:03mais de le faire bien quand on peut.
00:46:05Qu'est-ce que ne sait pas faire N'Golo Kante
00:46:07perdre avec l'équipe de France
00:46:09dans les grandes compétitions
00:46:11Et voilà pour le journal.
00:46:13On va reprendre notre débat
00:46:15dans 50 minutes infos sur CNews
00:46:17juste après quelques instants de pub.
00:46:41Il est 15h15,
00:46:43presque, sur CNews.
00:46:45Vous regardez 180 minutes infos.
00:46:47J'ai le plaisir d'accueillir
00:46:49Mahdi Saidi, communicante.
00:46:51Marc Baudrier, qui est resté avec nous.
00:46:53Pierre-Henri Vauvis, avocat
00:46:55au Barreau de Paris.
00:46:57Raphaël Amselen, chargé d'études
00:46:59Génération Livre.
00:47:01Florian Tardif, service politique de CNews.
00:47:03Bonjour.
00:47:05Le débat qui reprend.
00:47:07On va commencer par la question de l'insécurité.
00:47:09C'est un des sujets prédominants de ces législatives.
00:47:11C'est pas le seul, bien sûr. C'est pas nouveau non plus.
00:47:13Mais c'est une des préoccupations premières
00:47:15des Français. On va revenir
00:47:17à travers trois exemples. Trois proches de victimes
00:47:19de cette insécurité
00:47:21qui ont reparlé
00:47:23des drames qu'ils avaient vécus et qui ont
00:47:25percuté leur vie. Tous,
00:47:27point de doigt, la responsabilité de l'État.
00:47:29Ils dénoncent un abandon. C'est un sujet de
00:47:31Maxime Legay.
00:47:33Elle occupe une place incontournable
00:47:35dans la campagne de ces législatives.
00:47:37C'est la question de la sécurité des Français.
00:47:39Elle préoccupe en premier lieu
00:47:41ceux qui ont été touchés de près
00:47:43par la violence désinhibée qui se déploie
00:47:45dans la société. C'est le cas de la mère
00:47:47de Samara. Sa fille avait été tabassée
00:47:49par des adolescents devant son collège
00:47:51à Montpellier au motif que celle-ci
00:47:53s'habillerait à l'européenne.
00:47:55Elle dénonce l'abandon de l'État.
00:47:57L'Éducation nationale a considéré ma fille
00:47:59comme
00:48:01non-victime.
00:48:03C'est vraiment ça qui me
00:48:05choque, qui m'a choquée
00:48:07que Mme Belloubet
00:48:09n'a rien fait.
00:48:11Même son cloche pour Marius.
00:48:13Sa grand-mère avait été tabassée à mort
00:48:15par un Pakistanais dans son appartement parisien.
00:48:17Il pointe le manquement
00:48:19de l'État dans sa mission de protection
00:48:21des plus faibles. C'est pas juste un sentiment d'insécurité.
00:48:23Les faits sont là.
00:48:25Ma grand-mère était une personne
00:48:27fragile et l'État
00:48:29a failli
00:48:31la défendre. Un désarroi
00:48:33a été partagé par la maire de Socaïna.
00:48:35Sa fille avait été victime d'une balle perdue
00:48:37lors d'un règlement de compte entre
00:48:39narcotrafiquants à Marseille.
00:48:41La présence des armes de guerre, ça rentre comment ?
00:48:43Pourquoi il a pris une balle ?
00:48:45Qu'est-ce qu'il a fait ma fille ?
00:48:47Est-ce que ma fille était dans un endroit où il ne fallait pas ?
00:48:49Selon notre dernier sondage
00:48:51CSA pour CNews, l'insécurité
00:48:53est le quatrième principal sujet
00:48:55de préoccupation des Français.
00:48:57Florian Tardif, je le disais,
00:48:59c'est absolument pas nouveau que ce soit un détente-phare
00:49:01de la campagne, en l'occurrence
00:49:03pour ses législatives. Là, ce qui est important
00:49:05dans le sujet, c'est qu'à chaque fois
00:49:07le point commun, c'est de dire qu'on a été
00:49:09délaissé, abandonné,
00:49:11on n'a pas été écouté par les responsables politiques,
00:49:13par l'État en général, on va dire,
00:49:15mais en tout cas par les responsables politiques.
00:49:17Oui, c'est vrai que c'est un impensé
00:49:19du macronisme.
00:49:21Assez régulièrement, l'entourage du président
00:49:23de la République, certains ministres
00:49:25font
00:49:27part du fait que Emmanuel Macron
00:49:29ce n'est pas
00:49:31dans son logiciel original,
00:49:33tout simplement parce qu'il estime que
00:49:35ces questions liées à l'insécurité
00:49:37dans de nombreux quartiers
00:49:39de notre pays, quartiers au sens large,
00:49:41bien évidemment, je ne parle pas uniquement
00:49:43des quartiers en périphérie des grandes villes,
00:49:45peuvent se résoudre
00:49:47par l'amélioration
00:49:49de l'économie française.
00:49:51C'est-à-dire que l'insécurité, entre guillemets,
00:49:53a des racines sociales.
00:49:55Mais c'est quand même ancré
00:49:57depuis plusieurs années, au-delà même
00:49:59d'Emmanuel Macron, ce sentiment que
00:50:01les gens sont délaissés, ils ne sont pas écoutés,
00:50:03ils ne sont pas entendus dans leurs revendications,
00:50:05dans ce qu'ils vivent, qu'il y a finalement
00:50:07un fossé entre les élites
00:50:09à Paris, à l'Elysée,
00:50:11Matignon, et justement
00:50:13ce que vivent les Français.
00:50:14Ce matin, sur notre plateau, Gérald Darmanin
00:50:16faisait le constat qu'il y avait une sécession entre
00:50:18les élites et le peuple, c'est-à-dire que
00:50:20les élites ne sont pas confrontées à ces problèmes
00:50:22liés à l'insécurité dans notre pays,
00:50:24donc ne proposent pas de réponse
00:50:26à cela. Et dans le même temps,
00:50:28il y a le Rassemblement national qui a fait
00:50:30depuis le début, même
00:50:32à l'époque du Front
00:50:34national, qui a occupé
00:50:36ce terrain-là en proposant
00:50:38des mesures qui peuvent être
00:50:40discutables, d'ailleurs. Mais ils sont
00:50:42force de propositions aujourd'hui
00:50:44et ils poursuivent d'ailleurs
00:50:46dans cette voie-là, même si
00:50:48ils font également des propositions
00:50:50sur le pouvoir d'achat, etc.
00:50:52Mais on en parlait durant la coupure pub,
00:50:54là où il y a eu un
00:50:56véritable gap de franchis
00:50:58pour le Rassemblement national,
00:51:00c'est qu'ils ont réussi à ne
00:51:02plus avoir un électorat sexué.
00:51:04Je m'explique. Avant,
00:51:06la majorité de l'électorat, alors on pourrait
00:51:08parler des différentes classes sociales,
00:51:10mais si on se concentre uniquement sur les sexes,
00:51:12la majorité de l'électorat
00:51:14du Rassemblement national ou anciennement
00:51:16du Front national était masculin.
00:51:18Ça s'est d'ailleurs vérifié
00:51:20durant les élections européennes de 2019
00:51:22et le gap qui a été franchi entre 2019
00:51:24et là, ces élections européennes de 2024,
00:51:26c'est que le Rassemblement national,
00:51:28tout simplement parce qu'il répond
00:51:30à ces questions liées à l'insécurité,
00:51:32a réussi à conquérir l'électorat
00:51:34féminin. Quasiment, je crois,
00:51:3613 points de plus de gagnés
00:51:38pour Jordane Bardella entre 2019
00:51:40et 2024. C'est lié
00:51:42notamment à ces questions
00:51:44liées à l'insécurité.
00:51:46Marc Baudrier, vous avez été cité par Florian Tardif.
00:51:48Oui, mais la sécurité,
00:51:50d'abord, il faut rappeler,
00:51:52c'est un des besoins primaires des individus.
00:51:54Après le fait de manger à sa faim,
00:51:56le besoin primaire
00:51:58des individus dans une société,
00:52:00c'est la sécurité.
00:52:02Et la sécurité, elle relève de l'État.
00:52:04C'est la responsabilité de l'État dans une société
00:52:06civilisée et pas des individus.
00:52:08Sinon, on est au Far West immédiatement.
00:52:10Or, cette
00:52:12insécurité, elle est
00:52:14galopante depuis extrêmement
00:52:16longtemps et je pense que
00:52:18il y a eu un gap au moment
00:52:20de Crépole, où les campagnes
00:52:22à ce moment-là se sont aperçues
00:52:24qui se disaient toujours... J'ai toujours un pied à la campagne
00:52:26et les gens de la campagne disaient
00:52:28non, ça c'est des trucs de ville, c'est une jungle
00:52:30épouvantable, etc. A partir de Crépole,
00:52:32ils se sont aperçus qu'en fait,
00:52:34elle avait gagné jusqu'à chez eux.
00:52:36Et là, l'insécurité est devenue
00:52:38un thème absolument majeur pour toute la France
00:52:40sans exception,
00:52:42dans toutes les zones, et notamment
00:52:44pour les femmes aussi, mais aussi pour les cadres,
00:52:46etc. Et c'est vrai que
00:52:48ce thème-là n'a cessé de croître et d'embellir
00:52:50et comme il a été nié pendant
00:52:52des décennies par la gauche
00:52:54et une bonne partie de la droite aussi, il faut le dire,
00:52:56eh bien, évidemment, ça part
00:52:58au crédit du Rassemblement National.
00:53:00– Raphaël Hemsolème, nié par la gauche
00:53:02ou traité différemment ?
00:53:04– D'abord, je vais m'inscrire un peu en faux avec une partie
00:53:06de l'analyse qui vient d'être faite, parce que quand on regarde
00:53:08les statistiques nationales qui portent
00:53:10sur les vols, sur les homicides, sur les agressions
00:53:12aux personnes, sur une période assez proche
00:53:14sur les 15 dernières années,
00:53:16vous voyez une baisse tendancielle, une stabilisation
00:53:18des actes criminels.
00:53:20Donc en ce sens-là, je ne suis pas partisan de ce narratif
00:53:22qui veut que nous soyons dans une période de décivilisation.
00:53:24– Ça dépend des catégories.
00:53:26– Ça dépend des catégories, lorsqu'on prend les cambriolages,
00:53:28les atteintes à la personne, etc.
00:53:30– En baisse tendancielle, c'est-à-dire sur une période longue,
00:53:32il y a une baisse. – Et vous pouvez interroger également,
00:53:34ce qui était toujours très intéressant, c'est qu'on se cache
00:53:36derrière ces chiffres, mais poser la question
00:53:38aux Français portent-ils plainte ?
00:53:40Puisque ces chiffres sont faits sur les…
00:53:42– Il y a une différence entre ce sentiment d'insécurité
00:53:44sur un peu des chiffres, encore les statistiques…
00:53:46– Je vais répondre à ce compte précis, ça s'appelle
00:53:48les enquêtes de victimisation, ça prend en compte
00:53:50les plaintes et les non-plaintes, vous allez auprès
00:53:52directement des personnes qui sont attaquées,
00:53:54on est sur une stabilisation, donc un, je m'inscris en faux
00:53:56contre l'idée, non pas qu'il n'y a pas d'insécurité,
00:53:58mais qu'il y a une sorte de décivilisation,
00:54:00d'ensauvagement total du pays, premier point.
00:54:02– Est-ce qu'on est peut-être moins tolérants ?
00:54:04– J'allais y venir par là, je pense que ça fait référence
00:54:06à ce qu'exposait Tocqueville,
00:54:08qui s'appelle le paradoxe de l'égalité,
00:54:10Tocqueville disait nous allons être des sociétés
00:54:12de plus en plus égalitaires,
00:54:14cela va nous rendre de plus en plus intolérants
00:54:16à l'égard des inégalités, en l'occurrence
00:54:18je pense que nous vivons la même chose sur l'insécurité
00:54:20et c'est une bonne chose,
00:54:22c'est une bonne chose parce que ça traduit
00:54:24les aspirations d'un pays à plus de sécurité.
00:54:26Maintenant, la question qui est posée,
00:54:28vous parliez du Rassemblement National,
00:54:30il y a une question qui doit être posée du coup si on veut
00:54:32encore moins d'insécurité, c'est la balance
00:54:34qu'on fait entre la sécurité et la liberté,
00:54:36parce qu'aujourd'hui,
00:54:38nous avons cette balance qui se fait de façon très claire,
00:54:40on le voit bien avec les Jeux Olympiques.
00:54:42Malheureusement, personne ne le pose ce débat
00:54:44dans le débat public.
00:54:46Pourtant il est classique.
00:54:48Tout le monde va vers
00:54:50la quête du surcroît de la sécurité
00:54:52alors que depuis, pareil en termes de tendance
00:54:54législative, depuis 15 ans, nous avons inclus
00:54:56dans le droit commun tout un tas de dispositifs
00:54:58de lutte contre le terrorisme, de lutte
00:55:00contre l'islamisme, la question c'est
00:55:02est-ce qu'on veut aller plus loin ?
00:55:04Cette question n'est pas posée par les partis politiques
00:55:06actuellement en campagne.
00:55:08Je pense que si on regarde
00:55:10dans les 15 dernières années, dans le rétroviseur,
00:55:12nous sommes dans une voiture qui fonce à 100 km dans un mur.
00:55:14Voilà mon analyse.
00:55:16On voit
00:55:18une société qui
00:55:20se sent sauvage de plus en plus, qui se désinhibe
00:55:22dans la violence, une violence
00:55:24qui d'ailleurs touche les plus jeunes,
00:55:26de plus en plus jeunes.
00:55:28Pour revenir sur les chiffres que vous disiez, il y a aussi
00:55:30des faits et des affaires qui marquent
00:55:32terriblement par la jeunesse, par le côté sauvage.
00:55:34Les choses sont
00:55:36extrêmement marquantes.
00:55:38Sur un pays de 70 millions d'habitants,
00:55:40on ne peut pas espérer qu'il ne se passe
00:55:42jamais de crimes, jamais de choses horribles.
00:55:44Il faut mettre les choses
00:55:46quand on parle de politique publique, c'est-à-dire
00:55:48de solutions concrètes, de comment on analyse
00:55:50une situation. Il faut regarder
00:55:52les choses un peu à froid et pardon de dire
00:55:54non, nous ne sommes pas dans un schéma de
00:55:56décivilisation, de violence désinhibée,
00:55:58ce qui n'empêche pas qu'il reste de l'insécurité
00:56:00qui reste à traiter.
00:56:30On voit les auteurs
00:56:32de la petite délinquance. En clair,
00:56:34qu'est-ce qui pourrit la vie des Français au quotidien ?
00:56:36C'est la petite délinquance. Cette petite délinquance
00:56:38s'exprime à travers
00:56:40des jeunes de plus en plus jeunes.
00:56:42C'est d'ailleurs tout le problème
00:56:44du pénal des mineurs. Comment on arrive à résoudre
00:56:46ce problème-là qui s'envole
00:56:48d'année en année ? On le voit sur les 15 dernières
00:56:50années dans les tribunaux. Les tribunaux se retrouvent
00:56:52de plus en plus engorgés, non pas parce qu'ils manquent de moyens,
00:56:54parce qu'à chaque
00:56:56nouveau ministre, les moyens augmentent.
00:56:58On est en dessous de la mienne européenne.
00:57:00Évidemment. Mais à chaque fois,
00:57:02nous avons des ministres qui essaient de combler ce manque.
00:57:04On est très loin.
00:57:06Se cacher derrière les moyens,
00:57:08c'est se cacher derrière son petit doigt.
00:57:10C'est parce que la violence est exponentielle,
00:57:12la violence augmente, et on n'arrive pas
00:57:14à pallier ce phénomène. Notamment parce qu'il y a
00:57:16une défiance de l'autorité
00:57:18de l'État au sens très large
00:57:20de l'école. Il y a aussi une défiance
00:57:22des parents, qui aujourd'hui
00:57:24n'expriment plus aucune autorité sur certains enfants.
00:57:26Il y a certains parents qui ont totalement
00:57:28démissionné, certains
00:57:30qui ferment plus ou moins les yeux, et d'autres qui sont carrément
00:57:32complices. Donc, c'est
00:57:34une vraie difficulté sur le pénal des mineurs.
00:57:36J'accentuerais vraiment là-dessus. En tout cas, en termes de
00:57:38politique publique, c'est là-dessus qu'il faut
00:57:40à mon avis accentuer. Et ensuite,
00:57:42après, évidemment, sur comment renforcer
00:57:44les moyens de la justice pour
00:57:46faire en sorte qu'il y ait des peines immédiates
00:57:48qui tombent. Le grand problème de la justice,
00:57:50et j'en terminerai là, que ce soit les mineurs
00:57:52ou les majeurs, c'est le temps.
00:57:54Quand on dit que la justice est laxiste, c'est faux.
00:57:56La justice n'est pas laxiste. La justice,
00:57:58elle frappe. Vous êtes toujours des brebis galeuses,
00:58:00évidemment. Il y a toujours des magistrats avec une
00:58:02certaine idéologie, évidemment. Mais
00:58:04dans son ensemble, la justice n'est pas
00:58:06laxiste, elle est ferme. Mais être
00:58:08ferme un an ou deux ans après les faits,
00:58:10ça n'a aucun sens pour
00:58:12les victimes comme pour le prévenu.
00:58:14La sanction doit arriver immédiatement, ce qui
00:58:16d'ailleurs vous empêchera de franchir la ligne
00:58:18rouge.
00:58:20Si l'on s'intéresse
00:58:22au quotidien des Français,
00:58:24on est passé vraiment d'un sentiment
00:58:26d'insécurité à vraiment de l'insécurité
00:58:28au quotidien. Et ça, je pense
00:58:30qu'on est tous d'accord sur ça.
00:58:32Aujourd'hui, où qu'on soit en France,
00:58:34avant, la question de la délinquance était
00:58:36parfois cantonnée à
00:58:38certains quartiers, certains endroits
00:58:40dans Paris, moins en province.
00:58:42Et là, depuis quelques années, on voit bien que même quand vous êtes
00:58:44dans le fin fond de la province,
00:58:46vous êtes absolument...
00:58:48Vous êtes absolument confrontés
00:58:50à des problèmes de délinquance.
00:58:52Et à Paris, c'est encore pire. Donc moi, j'ai beaucoup de mal
00:58:54quand on dit que les chiffres...
00:58:56Alors je pense qu'il y a certainement des chiffres, mais il y a aussi le quotidien des Français.
00:58:58On parlait tout à l'heure des femmes
00:59:00qui votent de plus en plus pour le RN.
00:59:02Je pense qu'elles sont aussi
00:59:04très concernées par les problèmes d'insécurité à Paris.
00:59:06Aujourd'hui, quand une femme est consort,
00:59:08on évite certains quartiers,
00:59:10on ne prend plus les transports.
00:59:12Donc nous, on est en tout cas très confrontés
00:59:14à la question de l'insécurité. Et effectivement,
00:59:16il y a la question de la jeunesse.
00:59:18Aujourd'hui, les gamins, ils ont 12 ans,
00:59:20ils ont peur de rien, ils sont armés.
00:59:22Au regard de ce qu'est notre droit,
00:59:24malheureusement, ils savent très bien qu'ils ne risquent pas grand-chose.
00:59:26Donc à 12 ans, ils n'ont pas peur.
00:59:28Et on a effectivement la question de l'autorité des parents.
00:59:30Il y a malheureusement beaucoup de parents
00:59:32démissionnaires. Il y en a qui, effectivement,
00:59:34sont un petit peu dépassés.
00:59:36Mais je crois que là-bas, c'est aussi la question
00:59:38de l'éducation.
00:59:40Et surtout, j'avais juste un point.
00:59:42C'est qu'aussi, les phénomènes délictueux
00:59:44sont beaucoup plus impressionnants
00:59:46qu'ils ne l'étaient aussi il y a quelques années.
00:59:48Oui, c'est des affaires très marquantes.
00:59:50Il n'y avait pas d'attaque au couteau,
00:59:52il n'y avait pas cette pauvre fille qui révisait
00:59:54dans sa chambre et qui prend une balle perdue, une Kalachnikov.
00:59:56On marche sur la tête.
00:59:58Et donc c'est vrai que les faits sont beaucoup plus impressionnants
01:00:00et beaucoup plus percutants qu'ils ne l'étaient il y a quelques années.
01:00:02Oui, aujourd'hui, pour un regard, on peut prendre un coup de couteau.
01:00:04Je rejoins absolument l'analyse
01:00:06que mon voisin a fait tout à l'heure.
01:00:08En y lançant juste un point, il me semble que la question
01:00:10des moyens importe aussi. Parce que quand on regarde
01:00:12par rapport à la moyenne européenne,
01:00:14que ce soit la justice ou la police, on est très en dessous
01:00:16et ça a un impact sur la rapidité
01:00:18des traités dossiers.
01:00:20Marc Baudrier, avant de passer à un autre thème.
01:00:22Il y a quand même des faits, si vous voulez, qu'on peut panier.
01:00:24Le trafic de drogue, qui est une source d'insécurité
01:00:26majeure,
01:00:28explose avec toutes les meurtres
01:00:30et les exactions qu'il y a derrière.
01:00:32Les incivilités
01:00:34explosent.
01:00:36L'échec de nos politiques prohibitionnistes, d'ailleurs.
01:00:38Les statistiques, c'est très bien.
01:00:40C'est la réalité.
01:00:42Il y a ce mot de Churchill qui dit
01:00:44que je ne fais jamais
01:00:46confiance aux statistiques
01:00:48sauf lorsque je les ai trafiquées
01:00:50moi-même.
01:00:52Les plaintes et les non-plaintes, ce sont des statistiques
01:00:54qui s'étudient sur le terrain.
01:00:56Il y a quand même des limites aux statistiques et on ne peut pas
01:00:58faire croire aux Français que la société
01:01:00aujourd'hui est plus sécuritaire
01:01:02que celle des années 50.
01:01:04On aurait dû des politiques publiques avec de l'émotionnalisme.
01:01:06Ce qui est vrai, c'est que...
01:01:08Il n'y a pas d'émotionnalisme.
01:01:10En attendant...
01:01:12On ne peut pas prendre chaque cas isolé
01:01:14pour en faire une théorie générale.
01:01:16Sans faire de cas isolés,
01:01:18on va revenir aux chiffres.
01:01:20Lorsque je vous ai entendu,
01:01:22je me suis dit qu'il va falloir
01:01:24revenir aux chiffres fournis par le ministère
01:01:26de l'Intérieur. Nombre de victimes de coups
01:01:28et blessures volontaires sur personnes de 15 ans
01:01:30ou plus enregistrées entre 2016 et 2023.
01:01:32En 2016, on était à
01:01:34227 000 par an. En 2023,
01:01:36on était à 384 000.
01:01:38Les chiffres que vous citez du ministère de l'Intérieur
01:01:40prévoient que les plaintes
01:01:42n'étaient pas les non-plaintes
01:01:44contrairement aux enquêtes de victimisation.
01:01:46C'est vrai que les Français...
01:01:48Ça veut dire que ça ne marche plus.
01:01:50C'est ce que je disais.
01:01:52Il y a des moyens.
01:01:54Il y a un moment où j'ai du mal
01:01:56à comprendre votre pensée visiblement complexe.
01:01:58Je n'ai pas de pensée complexe.
01:02:00C'est-à-dire qu'il n'y a pas assez de moyens.
01:02:02Les options sont différentes.
01:02:04On peut porter plainte.
01:02:06Les gens qui portent plainte
01:02:08peuvent ensuite considérer
01:02:10que le système ne va pas assez vite.
01:02:12Ça, c'est une réalité.
01:02:14Il n'y a pas de problème.
01:02:16Si vous voulez caricaturer...
01:02:18Vous ne vous appuyez pas
01:02:20sur les mêmes sources pour les chiffres.
01:02:22Vous ne leur faites pas dire la même chose.
01:02:24Les Français sont victimes
01:02:26d'une hallucination collective.
01:02:28C'est pas du tout vrai.
01:02:30Une autre phrase polémique
01:02:32hier lors de la conférence de presse
01:02:34de Jordan Bardella
01:02:36à propos du programme du RN.
01:02:38Il y a eu cette volonté affichée par le RN
01:02:40qui souhaite empêcher les personnes
01:02:42avec une double nationalité
01:02:44d'occuper des emplois extrêmement sensibles.
01:02:46On va voir le tweet de Jordan Bardella.
01:02:48Enfin, pas le tweet.
01:02:50Vous allez voir d'autres tweets après.
01:02:52J'aurais aimé qu'on passe
01:02:54la citation de Jordan Bardella.
01:02:56Je vous confirme que les postes les plus stratégiques
01:02:58de l'État seront réservés aux citoyens français
01:03:00et aux nationaux français.
01:03:02D'où le tweet qui a été appelé.
01:03:04Il y a des postes stratégiques
01:03:06liés au secteur de la sécurité ou de la défense
01:03:08qui sont des secteurs par définition stratégiques.
01:03:10Il est réservé aux citoyens français.
01:03:12C'est aussi un moyen, parmi d'autres,
01:03:14de se protéger de tentatives d'ingérence
01:03:16qui pourraient être orchestrées par des États étrangers
01:03:18à la gare des intérêts français.
01:03:20C'était visiblement pas assez clair
01:03:22puisque Marine Le Pen a tweeté
01:03:24pour dire qu'il y a encore eu une fake news.
01:03:26C'est pas tout à fait ça.
01:03:28Et maintenant la fake news sur les emplois
01:03:30qui ne sont pas au stop.
01:03:32Précision, les doubles nationaux peuvent occuper
01:03:34tous les emplois dans la fonction publique.
01:03:36Bien sûr, la restriction ne concernerait que
01:03:38quelques dizaines d'emplois très sensibles
01:03:40dans des postes stratégiques en matière
01:03:42de défense, de nucléaire ou de renseignement.
01:03:44Cette courte liste serait revue très régulièrement
01:03:46en fonction de l'actualité géopolitique
01:03:48et de ses conséquences.
01:03:50Pour notre pays, Florian Tardif,
01:03:52qu'est-ce qui s'est passé au RN ?
01:03:54Je pense qu'entre temps,
01:03:56ils se sont peut-être renseignés
01:03:58assez dur vis-à-vis du RN
01:04:00mais en fait, ils découvrent
01:04:02la manière d'allumer la lumière
01:04:04dans une pièce.
01:04:06Malheureusement, c'est déjà le cas.
01:04:08Et j'ai envie de vous dire,
01:04:10heureusement,
01:04:12que les postes stratégiques
01:04:14liés à la défense, à la sécurité dans notre pays,
01:04:16les personnes
01:04:18qui sont à ces postes
01:04:20sont auditionnées,
01:04:22on vérifie
01:04:24chacun de leurs intérêts,
01:04:26on va très loin.
01:04:28J'ai pu m'entretenir
01:04:30avec des personnes qui sont à des postes
01:04:32d'ailleurs beaucoup moins stratégiques
01:04:34que ceux présentés aujourd'hui par Marine Le Pen.
01:04:36On leur demande, avant qu'ils entrent
01:04:38en poste, en fonction,
01:04:40quelle est leur nationalité,
01:04:42bien évidemment,
01:04:44où sont-ils allés dernièrement,
01:04:46avec qui
01:04:48ils ont eu des relations,
01:04:50est-ce qu'il y a des conflits d'intérêts,
01:04:52on rentre même dans l'intime.
01:04:54C'est-à-dire que lorsque l'on postule
01:04:56pour ces postes stratégiques, on va même jusqu'à rentrer
01:04:58dans l'intime pour savoir s'il n'y a pas
01:05:00à un moment donné de la vie,
01:05:02eu des potentiels conflits d'intérêts
01:05:04qui pourraient nuire ensuite
01:05:06à la sécurité de la nation.
01:05:08Donc ils découvrent cela, c'est bien.
01:05:10En conférence de presse.
01:05:12C'est bien de le faire, à quelques jours
01:05:14peut-être, d'arriver au pouvoir.
01:05:16Et naturellement avec un casse-judiciaire vierge,
01:05:18évidemment.
01:05:20Vous avez été victime du Jean-Michel du droit,
01:05:22à peu près.
01:05:24On découvre la constitution,
01:05:26il n'y a pas de sous-français,
01:05:28il n'y a pas de français qui sont au-dessus d'autres.
01:05:30Nous sommes tous français, nous sommes tous égaux
01:05:32devant la loi, c'est la constitution
01:05:34qu'il prévoit, donc à part changer la constitution,
01:05:36là aussi bon courage, et d'autres manières
01:05:38ils ne pourraient pas, puisqu'ils n'ont pas la présidence du Sénat,
01:05:40pas non plus la présidence de la République,
01:05:42d'autres manières ils ne pourraient pas,
01:05:44bon courage pour changer la constitution.
01:05:46Ne serait-ce que même la petite dizaine,
01:05:48on ne sait même pas quelles dizaines cela concerne,
01:05:50on sent bien que c'est le saumon.
01:05:52Mais peut-être que ce n'est pas un des sujets...
01:05:54Ce n'est pas qu'une dizaine d'emplois,
01:05:56c'est des milliers.
01:05:58C'est d'ailleurs tous les collaborateurs quasiment...
01:06:00La série de tweets,
01:06:02on voit bien que c'est le saumon,
01:06:04c'est de remonter vers contre-coran la rivière,
01:06:06évidemment ce n'est pas possible,
01:06:08c'est anticonstitutionnel et ce n'est pas légal.
01:06:10J'étais assez choquée quand j'ai entendu
01:06:12les propos de Jordan Bardella,
01:06:14alors par contre moi je n'avais pas vu
01:06:16tout ce qui s'est passé après.
01:06:18En France, quand on veut avoir
01:06:20un certain nombre de postes,
01:06:22évidemment il y a des enquêtes,
01:06:24et ces propos m'avaient d'autant plus choquée.
01:06:26En France ou ailleurs, d'ailleurs,
01:06:28dans d'autres pays, on fait des enquêtes,
01:06:30on regarde s'il y a un casier judiciaire ou pas,
01:06:32par où vous êtes passés,
01:06:34quelles sont vos compétences,
01:06:36est-ce que vous avez des intérêts avec d'autres pays ou pas.
01:06:38Je trouvais qu'il y avait quelque chose de...
01:06:40Ils sont en campagne en fait,
01:06:42en France il n'y a pas de sous-français,
01:06:44on peut avoir une culture d'ailleurs
01:06:46et être complètement franfrançais.
01:06:48Je pense que quand on fait le pas,
01:06:50même en ayant une histoire qui peut venir d'ailleurs,
01:06:52quand on fait le pas avec la volonté
01:06:54de servir la France, je pense que le choix est clair.
01:06:56De toute manière,
01:06:58on a déjà eu dans de nombreux pays
01:07:00des questions d'espionnage,
01:07:02et ce n'est pas toujours lié,
01:07:04contrairement à ce qu'on pourrait dire,
01:07:06à des gens qui ont une double culture.
01:07:08Quelqu'un qui est intellectuellement malhonnête sera malhonnête.
01:07:10Mais quand on fait le pas en ayant une double culture
01:07:12de choisir un pays et qu'on a envie de le servir,
01:07:14je pense qu'on le sert avec toute la dignité
01:07:16et l'honnêteté
01:07:18requérées, celles qu'on nous demande.
01:07:20Je pense que c'est précisément l'enjeu
01:07:22qui fait écho à la déclaration de Jordan Bardella
01:07:24sur une chaîne concurrente il y a quelques jours
01:07:26où il parlait des Français
01:07:28d'origine étrangère ou de nationalité étrangère.
01:07:30On se souvient qu'historiquement,
01:07:32même s'ils sont revenus dessus,
01:07:34encore une proposition qu'ils ont abandonnée,
01:07:36le RN voulait interdire les binationaux
01:07:38et surtout de façon beaucoup plus récente.
01:07:40Dans la proposition de loi constitutionnelle
01:07:42du 25 janvier 2024,
01:07:44article 4 de mémoire,
01:07:46Marine Le Pen voulait interdire
01:07:48d'emploi public tous les binationaux
01:07:50et tous les emplois publics.
01:07:52En fait, le problème, il est là,
01:07:54c'est qu'on commence à voir
01:07:56de façon
01:07:58à tâton, cette volonté
01:08:00de la part du RN
01:08:02d'instiguer l'idée qu'il y a
01:08:04des vrais Français, puis des Français qui le sont un peu moins.
01:08:06Marc Baudré ?
01:08:08Je trouve qu'on fait beaucoup de mousse
01:08:10autour de tout ça.
01:08:12C'est normal que l'État
01:08:14et les responsables de l'État
01:08:16élargissent peut-être un peu les périmètres
01:08:18de sécurité dans lesquels on recrute
01:08:20les gens. Lorsque je me souviens
01:08:22qu'il y avait eu cet attentat, je ne sais plus l'année,
01:08:24vous en viendrez peut-être,
01:08:26un attentat perpétré par un fonctionnaire
01:08:28de la préfecture de police de Paris,
01:08:30au couteau, me semble-t-il.
01:08:32Bon, donc là, apparemment, il y avait eu
01:08:34quand même une faille dans le recrutement
01:08:36de ce fonctionnaire, donc ça peut arriver.
01:08:38Est-ce qu'on contrôle suffisamment large
01:08:40ces fonctionnaires ou pas ?
01:08:42C'est une vraie question politique
01:08:44dont un responsable politique doit se saisir,
01:08:46à mon avis, mais je ne vois pas le scandale
01:08:48là-dedans.
01:08:50On n'a pas forcément de lien avec la nationalité,
01:08:52mais ça, c'est le premier point.
01:08:54Et deuxième point, en fait, ça existe déjà.
01:08:56C'est que ça existe déjà sur les binationaux.
01:08:58C'est-à-dire qu'il y a certains postes stratégiques,
01:09:00bien évidemment, aujourd'hui, on ne donne pas
01:09:02certains postes
01:09:04aux franco-russes, aux
01:09:06franco-marocains, aux autres nationalités
01:09:08avec lesquelles, parfois,
01:09:10on peut avoir des difficultés diplomatiques.
01:09:12Et puis, il ne faut pas renforcer
01:09:14les contrôles avec aller trop de l'avant
01:09:16en racontant n'importe quoi et surtout en proposant
01:09:18des choses qui sont anticonstitutionnelles, infaisables
01:09:20et impraticables.
01:09:24Jean-Luc Mélenchon, alors, qui
01:09:26évidemment se voit
01:09:28à Matignon, contrairement à d'autres
01:09:30de son parti qui ne le voient pas à Matignon.
01:09:32Écoutez, Manon Aubry.
01:09:36Évidemment, si on n'est pas dans le même parti,
01:09:38ce n'est pas pour rien, Jean-Jacques Bourdin. On a des nuances,
01:09:40des différences, des histoires, des relations à la politique
01:09:42différentes, mais on s'unit sur l'essentiel.
01:09:44Je suis fière de ce nouveau Front Populaire.
01:09:46Il nous a été demandé par des
01:09:48millions de gens dans le pays et en particulier
01:09:50par la jeunesse, par des gens de ma génération
01:09:52et des gens plus jeunes qui disent
01:09:54maintenant stop, arrêtez vos conneries. Je le dis
01:09:56amicalement aux responsables
01:09:58politiques de gauche.
01:10:00Arrêtez vos conneries.
01:10:02Franchement, à tout le monde.
01:10:04Arrêtez vos conneries.
01:10:06Vous dites arrêtez vos conneries.
01:10:08Vous dites à Mélenchon arrête tes conneries.
01:10:10Arrêtez vos conneries générales.
01:10:12Arrêtez vos conneries générales.
01:10:14Vous voyez le tweet de Manuel Bompard
01:10:16qu'elle n'a pas dû apprécier.
01:10:18Regardez, de La France Insoumise
01:10:20qui dit « Le Front Populaire appartient à toutes
01:10:22celles et ceux qui refusent d'abandonner la France
01:10:24à l'extrême droite. Personne ne peut décider d'exclure
01:10:26le candidat qui a fait 22% à l'élection
01:10:28présidentielle et permis le rassemblement
01:10:30aux élections législatives de 2022.
01:10:32C'est absurde et contre-productif
01:10:34pour le succès de notre coalition.
01:10:36Le 30 juin, 7 juillet prochain, les Françaises et Français
01:10:38choisiront la majorité de notre pays.
01:10:40Et il n'y a que cela qui compte. Le Front Populaire doit gagner.
01:10:42La France Insoumise y met toutes ses forces.
01:10:44Les paroles de division n'y contribuent pas.
01:10:46Faites mieux !
01:10:48Voilà, comme Emmanuel Macron
01:10:50euh, Jean-Luc Mélenchon.
01:10:52J'allais dire, il y a Emmanuel Macron à repos soir
01:10:54dans un camp et Jean-Luc Mélenchon à repos soir
01:10:56dans un autre camp et des diffusions
01:10:58qui font surface.
01:11:00Je pense que cet épisode
01:11:02d'un Jean-Luc Mélenchon
01:11:04qui est omniprésent
01:11:06ce récit qui
01:11:08dure depuis un certain temps
01:11:10d'un Jean-Luc Mélenchon qui essaye de s'imposer
01:11:12comme Premier ministre, au-delà du cas personnel
01:11:14qui n'est pas très intéressant, traduit
01:11:16quelque chose je crois de nos institutions
01:11:18qui ont une conception extrêmement bonapartiste
01:11:20fondée sur le plébiscite personnel
01:11:22et je crois que ça explique pour partie
01:11:24cette volonté de Jean-Luc Mélenchon
01:11:26de non pas fonder
01:11:28sa majorité sur une alliance d'idées
01:11:30mais sur des batailles personnelles
01:11:32et on peut rajouter à cela une pratique
01:11:34personnelle au sein de son parti politique
01:11:36où, seul contre tous,
01:11:38non seulement des institutions de la France insoumise
01:11:40qui ne sont pas du tout démocratiques
01:11:42mais de surcroît une pratique de purge
01:11:44on l'a vu notamment avec
01:11:46quelques députés sortants
01:11:48et je pense que pour le coup, Jean-Luc Mélenchon
01:11:50du coup n'est pas crédible sur la question
01:11:52de la 6ème République, à savoir
01:11:54une République qui soit moins fondée
01:11:56sur le plébiscite personnel, sur le face-à-face
01:11:58entre un homme et le peuple.
01:12:00Pierre-Henri Bovis ?
01:12:02De manière plus directe, ces gens-là
01:12:04ont la palme olympique de la course à la gamelle
01:12:06c'est que des gens
01:12:08qui se détestaient
01:12:10qui se haïssaient, pour peu d'ailleurs
01:12:12qui se vomissaient dessus
01:12:14verbalement j'entends
01:12:16arrivent à plus ou moins s'entendre
01:12:18mais pas sur des idées
01:12:20pas sur des idées
01:12:22mais sur le fait d'avoir un poste
01:12:24bien sûr, là au moins ils ont un intérêt commun
01:12:26c'est comment préserver une indemnité
01:12:28parlementaire
01:12:30ou comment essayer d'en attraper une
01:12:32c'est le seul intérêt qui compte
01:12:34pour s'allier et pour faire barrage
01:12:36la nouvelle rengaine encore
01:12:38au Front National
01:12:40au Rassemblement National
01:12:42comment je peux
01:12:44constater qu'un François Hollande
01:12:46président de la République
01:12:48qui a connu quand même les attentats
01:12:50ce n'est pas rien, un président de la République
01:12:52qui a fait des attentats terroristes
01:12:54s'associe précisément
01:12:56avec un parti, le NPA
01:12:58qui est visé et qui est sous enquête
01:13:00pour apologie du terrorisme
01:13:02là intellectuellement, moi ça bloque
01:13:04lui a rappelé que c'était tout
01:13:06sauf Mélenchon Premier Ministre en cas de victoire
01:13:08mais peut-être, il est associé à une coalition
01:13:10qui a été menée
01:13:12qui a été voulu, qui a été d'ailleurs demandé
01:13:14par Jean-Luc Mélenchon
01:13:16et dans laquelle les Insoumis sont majoritaires
01:13:18et d'ailleurs dans laquelle les Insoumis sont majoritaires
01:13:20donc cette coalition
01:13:22qui est contre nature
01:13:24et en plus qui va à rebours
01:13:26de toutes les idées portées en plus initialement
01:13:28par le Parti Socialiste
01:13:30moi, fraîchement, me révolte
01:13:32voire même me répugne en tant que citoyen
01:13:34parce que je me dis comment, en tant qu'électeur
01:13:36pas moi, mais un électeur du Parti Socialiste
01:13:38va pouvoir s'y retrouver dans cette espèce
01:13:40de bouliboulga, à devoir voter
01:13:42peut-être Front Populaire, c'est-à-dire aussi
01:13:44pour M. Poutou, M. Mélenchon
01:13:46M. Bompard, des personnes
01:13:48concrètement, qu'ils ont combattu pendant
01:13:50des années. Là, là-dessus, il y a
01:13:52quelque chose que je ne comprends pas intellectuellement.
01:13:54Pour moi, c'est la pire des coalitions.
01:13:56Pour moi, c'est la pire des coalitions.
01:13:58Ils sont d'accord sur rien, la seule chose
01:14:00qui les réunit, c'est la volonté de gagner.
01:14:02Alors évidemment, c'est chouette d'être parlementaire, personne ne veut
01:14:04perdre sa petite place, donc ils sont prêts à tout
01:14:06pour se réunir et être ensemble. Sauf qu'il n'y a pas une idée
01:14:08sur laquelle ils sont d'accord, et ça
01:14:10on sait tous pertinemment qu'au lendemain
01:14:12du deuxième tour, chacun va partir
01:14:14de son côté. C'est d'autant plus scandaleux
01:14:16qu'il y a quand même des gens
01:14:20C'est compliqué.
01:14:22LFI a quand même investi
01:14:24des fichiers S,
01:14:26des gens qui n'ont rien à faire en politique
01:14:28et ça n'a l'air de gêner personne.
01:14:30Ça n'a l'air de gêner personne, non seulement
01:14:32au sein de LFI, mais aussi
01:14:34auprès des autres partis, qui
01:14:36franchement, ont souvent eu des positions
01:14:38complètement contraires. Moi, je ne comprends pas
01:14:40comment les électeurs peuvent se retrouver
01:14:42et aujourd'hui, évidemment, l'homme à battre
01:14:44c'est le RN, donc absolument
01:14:46il faut tout faire pour gagner
01:14:48face à eux, mais je ne suis pas sûre que la France
01:14:50en sorte gagnante de cette
01:14:52coalition.
01:14:54Très rapidement, je trouve qu'il y a un mépris
01:14:56des électeurs dans cette affaire-là
01:14:58qui est vraiment saisissante, parce que
01:15:00on leur a expliqué pendant la campagne
01:15:02des européennes, avec des débats,
01:15:04non plus finir, des batailles d'idées,
01:15:06etc., que le Parti Socialiste
01:15:08était ignoble,
01:15:10le NPA aussi, etc. Enfin, tout le monde
01:15:12s'est disputé devant les caméras
01:15:14et du jour au lendemain, miracle absolu,
01:15:16tout le monde s'entend
01:15:18en allons-y, folle ville,
01:15:20et uniquement pour se partager
01:15:22des postes. Et c'est vrai que ça promet
01:15:24des lendemains qui déchantent
01:15:26pour les électeurs. Les électeurs sont
01:15:28les grands perdants de cette affaire.
01:15:30Je pense que ce qui explique aussi ce mouvement
01:15:32au-delà de la paix, du gain, qui est évident,
01:15:34c'est aussi le mode de scrutin.
01:15:36Nous avons un mode de scrutin qui favorise
01:15:38des alliances de blocs radicales
01:15:40dès le premier tour pour essayer
01:15:42de l'emporter. Et donc ça montre très bien
01:15:44que ces gens-là se comportent d'abord
01:15:46en comptables, de savoir quelle est la meilleure
01:15:48alliance électorale qui permettra
01:15:50de passer le premier tour.
01:15:52Et deuxième point, je pense que c'est très lié aussi
01:15:54au mouvement d'Emmanuel Macron de la
01:15:56tripartisation de la vie politique,
01:15:58où nous avons ce centre qui distribue
01:16:00des brevets de républicanisme et de rationalité
01:16:02et qui du coup, en effaçant
01:16:04les marques intermédiaires
01:16:06de gauche et de droite, ne donnent
01:16:08que les extrêmes en opposition.
01:16:10Ça ne va pas se faire au détriment des idées...
01:16:12Je suis absolument d'accord, mais il y a des institutions qui favorisent ça.
01:16:14On remercie Mitterrand.
01:16:16C'est un plaisir avec la proportionnelle.
01:16:18Je voudrais,
01:16:20il nous reste quelques minutes avant la fin
01:16:22de cette deuxième heure de débat, revenir
01:16:24sur un autre sujet qui concerne
01:16:26les convictions personnelles des journalistes
01:16:28des médias publics. Il y a un grand meeting
01:16:30du Nouveau Front Populaire qui est organisé à Lyon
01:16:32ce week-end et était annoncé
01:16:34la journaliste et animatrice sur France Inter
01:16:36Julia Feuss avait été sur son compte
01:16:38Twitter et
01:16:40elle vient de retweeter... Voilà, vous voyez ici
01:16:42l'affiche. Elle vient
01:16:44de retweeter, parce qu'évidemment ça fait débat
01:16:46et voici ce qu'elle dit.
01:16:48Les temps sont détestables, les arbitrages douloureux. Radio France
01:16:50emploie 4000 personnes. Je refuse
01:16:52que mes engagements soient utilisés pour leur nuire.
01:16:54Je me battrai pour les droits des femmes et de toutes les minorités
01:16:56à l'interne d'Inter
01:16:58où ma voix porte force
01:17:00à vous. Je vous rappelle qu'il y avait déjà le cas
01:17:02de Jean-François Akili qui a été licencié pour faute grave
01:17:04par Radio France
01:17:06il y a quelques semaines.
01:17:08Un tour de table sur cette situation.
01:17:10Pierre-Henri Bovis.
01:17:12Une fois, vis-à-vis de France Inter,
01:17:14je suis extrêmement choqué de voir
01:17:16des journalistes utiliser
01:17:18aussi indirectement
01:17:20les canaux du service public de France Inter
01:17:22pour une idéologie.
01:17:24C'est hallucinant
01:17:26et d'ailleurs de voir ce deux poids deux mesures.
01:17:28Vous l'avez rappelé, un journaliste
01:17:30qui, alors est-ce que c'est vrai ou pas,
01:17:32aurait participé à la biographie
01:17:34je crois au moins la rédaction du livre
01:17:36de Jordan Bardella, licencié sur le champ
01:17:38et c'est le journaliste qui maintenant
01:17:40milite ouvertement pour le Front Populaire
01:17:42et qui d'ailleurs porte ça comme un étendard.
01:17:44Donc un, ce deux poids deux mesures qui est insupportable
01:17:46pour les Français, mais je pense que d'ailleurs
01:17:48qu'on vote RN
01:17:50ou qu'on vote Front Populaire, c'est un deux poids
01:17:52deux mesures qui est insupportable, premièrement
01:17:54et deuxièmement, le service public n'a pas à être
01:17:56une espèce de passerelle pour des partis politiques.
01:17:58Je rejoins absolument ce qui vient
01:18:00d'être dit, on a le droit
01:18:02d'avoir des convictions et je ne reproche pas
01:18:04à cette dame de les porter, ce qui est beaucoup
01:18:06plus embêtant à ce qui vient d'être souligné
01:18:08c'est que le service public
01:18:10est le service de tous les Français
01:18:12quelles que soient leurs opinions, quelles que soient
01:18:14leurs convictions politiques et de voir qu'il y a
01:18:16ce genre de passerelle est extrêmement embêtant.
01:18:18Jean-Marc Baudrier. Oui, si vous voulez,
01:18:20non mais sur cette idée de service public
01:18:22on a oublié quelle était la
01:18:24discipline du vieil ORTF, vous savez
01:18:26qui était l'ancêtre du service public
01:18:28mais l'ORTF, il faisait très
01:18:30attention à ne pas s'engager, ils étaient là
01:18:32pour la France et on faisait
01:18:34des grandes émissions culturelles
01:18:36qui n'étaient absolument pas marquées
01:18:38et toute la maison
01:18:40faisait très attention à ce que ça soit
01:18:42pas trop marqué pour tel ou tel
01:18:44camp, alors même si on les accusait d'être
01:18:46un peu la courroie de transmission du gaullisme
01:18:48notamment dans les infos
01:18:50mais dans les grandes émissions
01:18:52c'était quand même assez cadré, or
01:18:54cet esprit-là a été complètement
01:18:56tordu et c'est vrai que c'est inadmissible
01:18:58alors que ce sont tous
01:19:00les français, qu'ils soient de droite, de gauche,
01:19:02du centre, etc., qui sont obligés
01:19:04de financer le service public
01:19:06c'est une obligation, c'est un impôt
01:19:08donc à ce moment-là
01:19:10ça crée des devoirs
01:19:12très lourds pour ceux qui
01:19:14y travaillent, des devoirs de neutralité.
01:19:16En tout cas on est très loin
01:19:18de la prudence de l'ORTF
01:19:20on est très loin aussi
01:19:22de cette espèce d'impartialité
01:19:24en tout cas j'attends
01:19:26de voir si elle sera sanctionnée
01:19:28que lui dira sa direction
01:19:30je pense que je connais la réponse mais il y a quand même un deux poids
01:19:32deux mesures qui commencent
01:19:34depuis un certain moment à choquer
01:19:36à ennuyer les français, c'est quand même un service public
01:19:38et je trouve que c'est inadmissible
01:19:40c'est l'argent de tous les français, on devrait
01:19:42traiter tout le monde de la même manière
01:19:44quand on est un journaliste sur le service public
01:19:46il y a des choses dont on ne peut pas se permettre.
01:19:48On a quand même le sentiment qu'à Radio France
01:19:50la direction s'en aperçoit
01:19:52parce qu'il y a plusieurs évictions
01:19:54je sais qu'en interne
01:19:56il y a des mots d'ordre
01:19:58ça commence à agacer fermement
01:20:00la direction de Radio France
01:20:02tous ces écarts
01:20:04et ce militantisme à fond découvert
01:20:06qui agace quand même beaucoup de gens
01:20:08beaucoup d'auditeurs
01:20:14Je pourrais presque reprendre les mots du Président de la République
01:20:16lors de sa conférence de presse, les masques tombent
01:20:18c'est presque
01:20:20entre guillemets une bonne nouvelle
01:20:22pourquoi ? Parce que ce qu'il faisait
01:20:24sous couvert d'anonymat
01:20:26hier, là au moins
01:20:28aujourd'hui ils le font à visage découvert
01:20:30c'est-à-dire qu'hier peut-être elle militait
01:20:32d'une certaine manière via ses interventions
01:20:34pour certains partis de gauche
01:20:36là au moins c'est assez clair
01:20:38elle le fait à visage découvert
01:20:40en espérant effectivement qu'il y ait
01:20:42des décisions qui soient prises par la direction
01:20:44Alors on sait que c'est une mesure
01:20:46difficile à mettre en oeuvre mais je pense aussi
01:20:48que c'est la menace qui s'approche
01:20:50de plus en plus de la privatisation du service public
01:20:52dont on a vécu aussi quelques ans
01:20:54Pierre-Henri Bovis vous restez
01:20:56justement avec nous, Mehdi Sediye également
01:20:58je vous remercie les autres pour leur présence
01:21:00sur ce plateau
01:21:02180 minutes se poursuit juste après
01:21:04le journal de 16h
01:21:06ce sera avec Vincent Fahandège, à tout de suite
01:21:08restez bien avec nous sur CNews
01:21:14CNews il est 16h, le journal de Vincent Fahandège
01:21:16avec à la une les parents de la jeune fille violée
01:21:18la semaine dernière à Courbevoie
01:21:20sur fond d'antisémitisme qui sortent du silence
01:21:22ils confient notamment ce que
01:21:24leur fille leur a dit, les parents soulignent
01:21:26également la faillite collective
01:21:28de la société, Audrey Invertout
01:21:30Après une semaine
01:21:32de silence et de douleur
01:21:34les parents de la jeune fille de 12 ans
01:21:36kidnappée et violée à Courbevoie
01:21:38ont accepté de prendre la parole
01:21:40dans le journal Le Parisien
01:21:42ils témoignent et racontent l'horreur qu'a vécue leur fille
01:21:44elle était en pleurs
01:21:46en détresse totale, elle m'a tout de suite dit
01:21:48papa j'ai été violée, ils m'ont tout fait
01:21:50je n'ai rien le droit de te dire
01:21:52ils m'ont fait jurer de ne rien dire
01:21:54sinon ils me tueraient, ils m'ont menacé de mort
01:21:56et ils m'ont dit qu'ils vous feraient du mal à vous aussi
01:21:58concernant le caractère
01:22:00antisémite du viol, pour les parents
01:22:02il n'y a pas de doute
01:22:04il y a selon nous un mimétisme entre les actes
01:22:06perpétrés par les terroristes du Hamas
01:22:08dans les kibouts et ce que notre fille a subi
01:22:10en bas de chez nous à Courbevoie
01:22:12et sur ce sujet, l'avocate de la fillette
01:22:14s'est également exprimée sur Europe 1
01:22:16la thématique autour
01:22:18d'Israël, état assassin
01:22:20le fait qu'elle ait été traitée de salle juive
01:22:22le fait qu'on lui ait
01:22:24reproché le conflit au Proche-Orient
01:22:26qu'on l'ait tenu directement responsable
01:22:28pour ce qui se passait
01:22:30à Gaza, tous ces éléments là
01:22:32ont été rappelés
01:22:34du début jusqu'à la fin
01:22:36de son calvaire, font que
01:22:38la circonstance aggravante d'antisémitisme a été reconnue
01:22:40par le magistrat
01:22:42à ce stade de l'enquête
01:22:44curieusement le magistrat a choisi
01:22:46d'écarter cette circonstance sur les faits de viol
01:22:48mais l'a retenue pour toutes les autres infractions
01:22:50les parents espèrent que la société française
01:22:52prendra conscience de la gravité des faits
01:22:54deux mineurs de 13 ans ont été mis en examen
01:22:56un troisième mineur de 12 ans
01:22:58a lui été placé sous le statut
01:23:00de témoin assisté pour les faits de viol
01:23:02et justement l'un des thèmes principaux
01:23:04de cette campagne pour les
01:23:06législatives c'est la sécurité
01:23:08l'une des premières préoccupations des français
01:23:10ceux qui ont vécu l'horreur pour certains
01:23:12nous racontent aujourd'hui leur sentiment
01:23:14d'abandon et pointent également la responsabilité
01:23:16de l'état, reportage de Maxime Legay
01:23:20elle occupe une place incontournable dans la
01:23:22campagne de ces législatives
01:23:24c'est la question de la sécurité des français
01:23:26elle préoccupe en premier lieu
01:23:28ceux qui ont été touchés de près par la
01:23:30violence désinhibée qui se déploie dans la société
01:23:32c'est le cas de la mère de Samara
01:23:34sa fille avait été tabassée
01:23:36par des adolescents devant son collège à Montpellier
01:23:38au motif que celle-ci
01:23:40s'habillerait à l'européenne
01:23:42elle dénonce l'abandon de l'état
01:23:44l'éducation nationale a considéré ma fille
01:23:46comme non victime
01:23:48donc c'est vraiment ça
01:23:50qui me choque
01:23:52qui m'a choquée
01:23:54que madame Belloubet
01:23:56n'a rien fait
01:23:58même son cloche pour Marius
01:24:00sa grand-mère avait été tabassée à mort
01:24:02par un pakistanais dans son appartement parisien
01:24:04il pointe le manquement de l'état
01:24:06dans sa mission de protection des plus faibles
01:24:08c'est pas juste un sentiment d'insécurité
01:24:10les faits sont là
01:24:12ma grand-mère était une personne fragile
01:24:14et l'état a failli
01:24:16à la défendre
01:24:18un des arrois partagé par la mère
01:24:20de Sokaina, sa fille avait été
01:24:22victime d'une balle perdue lors d'un
01:24:24règlement de compte entre narcotrafiquants
01:24:26à Marseille
01:24:28la présence des armes de guerre ça rentre comment
01:24:30pourquoi il a pris une balle, qu'est-ce qu'il a fait ma fille
01:24:32est-ce que ma fille
01:24:34elle était dans un endroit où il fallait pas
01:24:36selon notre dernier sondage
01:24:38l'insécurité est le quatrième
01:24:40principal sujet de préoccupation
01:24:42des français
01:24:44et on en débattra un d'ailleurs
01:24:46de l'insécurité dans quelques instants
01:24:48dans 180 minutes info
01:24:50Julian Assange enfin relâché de prison
01:24:52au Royaume-Uni après un accord avec la justice américaine
01:24:54cela faisait 14 ans
01:24:56que le fondateur de Wikileaks se battait
01:24:58pour ne pas être livré justement à cette justice américaine
01:25:00il y a encouré jusqu'à 175
01:25:02ans de prison
01:25:04Assange devrait finalement être condamné à 62 mois
01:25:06seulement, dans les faits 62 mois
01:25:08déjà purgés à Londres
01:25:10les détails avec Corentin Brio
01:25:12Des images de quelques
01:25:14secondes qui montrent Julian
01:25:16Assange sur le point d'être
01:25:18libéré. L'Australien de
01:25:2052 ans a pu quitter
01:25:22hier la prison britannique de haute
01:25:24sécurité de Belmarche
01:25:26après 5 ans, 2 mois et 2 semaines
01:25:28de détention. Il comparaîtra
01:25:30demain devant un tribunal fédéral
01:25:32des Etats-Unis où il plaidera coupable
01:25:34il devrait être condamné
01:25:36à 62 mois de prison
01:25:38qu'il a déjà purgé
01:25:40après plus de 5 ans dans une cellule de
01:25:422 mètres sur 3, isolé 23
01:25:44heures par jour, il retrouvera bientôt
01:25:46son épouse Stella Assange
01:25:48et ses enfants qui n'ont connu leur père
01:25:50que derrière les barreaux. Poursuivi
01:25:52pour avoir exposé au grand jour plus de
01:25:54700 000 documents confidentiels
01:25:56le fondateur de Wikileaks
01:25:58se battait pour ne pas être livré
01:26:00à la justice américaine
01:26:02visé par 18 chefs d'accusation
01:26:04il encourait en théorie jusqu'à
01:26:06175 ans de prison
01:26:08en vertu de la loi sur l'espionnage
01:26:10alors cette libération est
01:26:12un soulagement pour la famille du
01:26:14désormais ex-détenu
01:26:16Tout au long des années
01:26:18d'emprisonnement et de persécution de Julian
01:26:20un mouvement incroyable s'est formé
01:26:22un mouvement de personnes de tous horizons
01:26:24du monde entier qui soutiennent
01:26:26non seulement Julian et non seulement nous
01:26:28et notre famille mais aussi ceux que Julian
01:26:30représente, la vérité et la justice
01:26:32nous avons encore besoin de votre aide
01:26:34ce qui commence maintenant avec la liberté
01:26:36de Julian est un nouveau chapitre
01:26:38Un accord qui signifie donc
01:26:40la fin d'une saga judiciaire de 14 ans
01:26:42qui devrait permettre
01:26:44à Julian Assange de pouvoir
01:26:46regagner son Australie natale
01:26:48Merci beaucoup Vincent
01:26:50on se retrouve à 16h30 pour
01:26:52le flash, le débat qui reprend
01:26:54sur 180 minutes infos
01:26:56sur CNews avec
01:26:58nous en rejoint Guillaume Perrault, bonjour
01:27:00Maddy Sedi qui est resté avec nous
01:27:02et Pierre-Henri Bovis également
01:27:04Florian Tardif du service politique de CNews
01:27:06va également nous rejoindre
01:27:08on va reparler du thème de la sécurité
01:27:10qui est un des thèmes principaux
01:27:12des français en cette période
01:27:14pré-électorale, nous sommes à 5 jours des législatives
01:27:16juste avant, je voudrais aborder ce sujet
01:27:18je ne sais pas si vous avez vu passer
01:27:20cette information, une enquête a été ouverte
01:27:22puisqu'une famille d'arabes israéliens s'est vue refuser
01:27:24c'était mercredi 19 juin
01:27:26l'accès au Novotel, un hôtel
01:27:28de la porte de Versailles à Paris par un des employés
01:27:30le père de famille a déposé
01:27:32plainte et une enquête interne a été
01:27:34ouverte par le groupe Accor
01:27:36on fait le point avant d'en débattre
01:27:40C'est dans cet hôtel que Mahmoud
01:27:42un israélien en vacances à Paris avec sa
01:27:44femme et son fils de 3 ans
01:27:46soit réservé une chambre pour quelques nuits
01:27:48alors qu'il donne son passeport
01:27:50pour finaliser la réservation
01:27:52il affirme que le comportement du réceptionniste
01:27:54change brutalement
01:27:58il a changé totalement de visage
01:28:00il a commencé à nous ignorer
01:28:02son visage a changé
01:28:04et commencé à nous attaquer
01:28:06et nous parler vraiment mal
01:28:10l'homme de 46 ans
01:28:12affirme que le prix proposé par le réceptionniste
01:28:14augmente de plus de 250 euros
01:28:16il choisit donc de réserver
01:28:18par internet mais l'hôtelier affirme
01:28:20que la réservation n'est pas confirmée
01:28:22le ton monte et le père de famille
01:28:24dit avoir été largement insulté
01:28:26en raison de sa nationalité
01:28:32le réceptionniste nous a dit
01:28:34vous, les israéliens, vous vous croyez
01:28:36les rois du monde, maintenant vous allez
01:28:38voir ce que ça fait de dormir dans la rue
01:28:40partez d'ici
01:28:42dans la rue
01:28:44partez
01:29:12dans la rue
01:29:14dans la rue
01:29:16dans la rue
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01:33:50dans la rue
01:33:52sur le mât une vingtaine de mètres
01:33:54On gagne du temps par rapport à un coup de fil
01:33:56et surtout on a l'image
01:33:58Tout arrive ici au centre de supervision urbain de la police municipale auquel les 250 caméras de la ville et les 8 bornes sont reliées.
01:34:06Coût de l'opération 140 000 euros pour une mise en service début juillet et ce n'est pas un hasard
01:34:12car cette année la station devra se passer du renfort de 70 CRS qui habituellement passent l'été au sable d'Olonne.
01:34:19Les bornes ne remplacent pas les renforts de CRS, c'est exceptionnel et on le comprend car c'est l'année olympique, il y a des sites à protéger.
01:34:27Mais quand la population est multipliée par 5 ou 6 l'été au sable d'Olonne, on a besoin que les renforts de police soient multipliés par 5 ou par 6.
01:34:35Un été en toute sécurité, c'est la promesse de la station Vendéenne qui cette année table sur une augmentation de la fréquentation de 10%.
01:34:43Jeux olympiques obligent.
01:34:45Florian Tardif, on parle souvent du sentiment d'insécurité, là c'est un exemple de sentiment de sécurité qui pourrait être diffusé aux personnes qui viennent au sable d'Olonne cet été.
01:34:55Vous faisiez le parallèle par rapport à Nice, c'est très bien d'installer des caméras de surveillance, ça permet d'améliorer l'efficacité des services de sécurité.
01:35:05Là, est-ce que ça va améliorer sensiblement la sécurité des citoyens ou des personnes de passage dans les sables d'Olonne à l'été ? Je ne suis pas sûr.
01:35:18Par contre, ça participe à ce sentiment de sécurité qui est sain dans une ville puisque ça envoie un message aux malfaiteurs.
01:35:27Ensuite, est-ce que cela va améliorer sensiblement la sécurité sur les lieux ?
01:35:33Lorsque l'on voit, et on en a tous potentiellement fait ce geste-là en fonction de différentes situations, appelées que ce soit la police, les pompiers ou le SAMU,
01:35:46on sait très bien que, globalement, on a une réponse, on a quelqu'un au bout du fil, en 30 secondes, une minute,
01:35:52permettre d'améliorer cet accès à la police grâce à un bouton qui, potentiellement, se trouve à 200, 300, 400 mètres.
01:36:00Après, vous l'avez vu dans le journal de Vincent Fandège, il y a eu un autre reportage sur ses proches de victimes qui témoignaient et qui se sentaient totalement abandonnés par l'État.
01:36:10C'est bien d'envoyer, c'est un bon signal.
01:36:12C'est un signal de la part du maire.
01:36:14Pierre-Henri Bovis ?
01:36:16C'est un joli coup de com' politique pour surfer aussi sur des thématiques électorales, je pense, parce que l'ensauvagement dont on parle très régulièrement,
01:36:26elle est ancrée, elle est profonde, elle ne se résout pas en installant des bornes.
01:36:30C'est la poudre de perlimpinpin dont parlait notre président.
01:36:36C'est exactement ça. On essaie de montrer en apparence qu'on fait beaucoup plus de sécurité.
01:36:42On distille un sentiment de sécurité.
01:36:46Mais est-ce que c'est pour autant qu'on résout le problème de l'éducation ?
01:36:50Est-ce que c'est pour autant qu'on résout le problème du pénal des mineurs, de la justice, du manque de moyens ?
01:36:54Non, évidemment. Donc c'est un coup de com', c'est un joli coup de com' pour surfer sur des thématiques électorales, une nouvelle fois.
01:36:58Mais ça ne va rien résoudre, à mon avis, parce qu'un coup de fil est beaucoup plus rapide.
01:37:04Est-ce que c'est un coup de com' uniquement ?
01:37:06Oui, je pense que c'est un joli coup de com' politique.
01:37:08Après, je pense que le citoyen se sent quelque part en sécurité.
01:37:12Mais je ne suis pas sûre que le fait qu'on appuie sur un bouton, la police arrive plus vite.
01:37:16Alors après, il reste des images, ça c'est très bien.
01:37:20Et ça aide dans les enquêtes, bien sûr.
01:37:22Absolument, pour les enquêtes.
01:37:24Et après, peut-être que les citoyens se sentent peut-être plus en sécurité en se disant,
01:37:28si je sors, si je vais de ce côté-là de la ville, au moins je sais que s'il m'arrive quelque chose,
01:37:32je vais parler à la police, mais il est vrai qu'en utilisant son portable, la police répond aussi rapidement.
01:37:38La vidéosurveillance a fait l'objet d'attaques dont on ne mesure plus la violence.
01:37:44Dans les années 90, quand Charles Pasqua, ministre de l'Intérieur à l'époque, de Balladur,
01:37:48avait voulu donner une base légale pour permettre au maire de l'adopter s'il le souhaitait.
01:37:56C'est entré dans les mœurs.
01:37:58Oui, les temps ont évolué.
01:38:00Mais il faut se souvient à quel point ça a été dur, ça a été long.
01:38:04On n'avait pas ce réflexe aussi, on était moins filmés.
01:38:08A écouter les arguments de certaines associations et certains avocats il y a 30 ans,
01:38:12on avait l'impression qu'on était au bord de la dictature si la vidéosurveillance était instituée.
01:38:18Ça mérite d'être rappelé.
01:38:20Ce qui me frappe sur la question de la sécurité, c'est le sentiment de ressassement, de surplace.
01:38:24Quand j'ai commencé ce métier, au moment de l'élection présidentielle de 2002,
01:38:27elle s'était déjà jouée il y a 22 ans sur le thème de la sécurité.
01:38:31Et déjà le ministre de l'Intérieur de l'époque, comme Macron il y a 15 jours,
01:38:35vitupérait les médias en disant « vous parlez trop des faits divers, anxiogènes ».
01:38:40Il avait inventé cette expression « anxiogène » qui n'était pas très à la mode.
01:38:43À ce moment-là, il l'a mise à la mode en tout cas.
01:38:45Et c'est exactement ce que Macron a dit il y a quelques semaines.
01:38:48Et puis finalement, face à la pression de l'opinion qu'il sentait,
01:38:52Lionel Jospin qui était en campagne pour l'élection présidentielle
01:38:56tout en étant Premier ministre, a eu un moment d'abandon.
01:39:00Et il a dit à la télévision un soir de grande écoute « j'ai péché un peu par naïveté ».
01:39:06Puisqu'il pensait qu'en faisant baisser le chômage, ça ferait baisser la délinquance.
01:39:11C'est-à-dire qu'il s'est cramponné à l'interprétation sociale des causes de la délinquance.
01:39:15Et il constatait, avec une certaine honnêteté d'ailleurs, je dois dire,
01:39:18parce que c'est assez rare que dans une campagne présidentielle,
01:39:20un candidat fasse un mea culpa, que son analyse s'était révélée fausse.
01:39:25Pierre-Henri Bovis, sur ce sentiment d'insécurité, qui Guillaume Perrault le rappelait,
01:39:31qui n'est absolument pas à nouveau, on en a déjà débattu également,
01:39:35et qui revient là en force, ce qui n'est pas la principale préoccupation,
01:39:39ça reste le pouvoir d'achat, mais qui reste quand même la quatrième,
01:39:43et qui évidemment, on le rappelait avec vous Florian Tardif,
01:39:47est-ce que tous les partis s'en sont emparés ou non ? C'est toujours la question.
01:39:52C'est plutôt l'inverse, un seul parti prospère sur cette question-là,
01:39:57tout simplement parce que c'est le seul parti qui s'est emparé de cette question-là.
01:40:01On peut bien évidemment ensuite questionner les réponses qui sont apportées,
01:40:04je parle évidemment ici du Rassemblement national,
01:40:07mais c'est le seul qui fait un constat lucide actuellement sur la situation,
01:40:11et c'est pour cela qu'une bonne partie de la population,
01:40:14tout à l'heure je parlais de cet électorat qui était sexué du Rassemblement national,
01:40:19en faisant bien la différence entre l'électorat masculin et l'électorat féminin,
01:40:24qui était vraiment très différente concernant le Rassemblement national jusqu'à très récemment.
01:40:28C'était d'ailleurs le seul parti qui avait un électorat sexué,
01:40:33on parlait très souvent des classes, certains partis ont la classe ouvrière,
01:40:40d'autres ont les classes moyennes, d'autres encore ont plutôt les cadres,
01:40:45et c'était le seul parti où il y avait une différence notable entre les sexes.
01:40:49Et la vraie force de Jordan Bardella entre 2019 et 2024,
01:40:54ce n'est pas moi qui le dis, c'est une enquête d'ailleurs très poussée de Jérôme Fourquet,
01:40:58qui revient là-dessus, c'est qu'il a réussi à gagner l'électorat féminin.
01:41:03C'est-à-dire que jusqu'à très récemment, l'électorat féminin était encore réticent
01:41:08à glisser un bulletin FN puis ensuite RN dans l'urne,
01:41:13ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui,
01:41:15et ça peut s'expliquer justement par ces réponses apportées concernant l'insécurité.
01:41:19En revanche, ça peut rester un miroir aux alouettes,
01:41:21puisque les mesures qui sont présentées, que ce soit les peines planchées,
01:41:25que ce soit la détention des mineurs,
01:41:27ce sont des mesures qui ont déjà été pensées pour certaines, déjà mises en place.
01:41:30Les peines planchées, c'est une mesure qui avait été mise en place par Nicolas Sarkozy,
01:41:33qui a été ensuite enlevée par François Hollande,
01:41:35et la détention des mineurs, c'est un vieux serpent de mer,
01:41:37ça fait 30 ans qu'on en parle, c'est pas quelque chose de nouveau, qu'on a inventé.
01:41:41Et des magistrats se sont penchés dessus, des associations.
01:41:44Est-ce qu'il vaut mieux, c'est une question philosophique,
01:41:46est-ce qu'il vaut mieux mettre en détention des mineurs de 12, 13, 14 ans
01:41:50pour en faire peut-être, peut-être, des criminels en puissance à la sortie,
01:41:54ou est-ce qu'il ne vaudrait mieux pas les mettre en centre éducatif fermé
01:41:57et c'est de les réinsérer et de les remettre sur les rails ?
01:41:59C'est une question philosophique qui se pose à tous, c'est une question de société.
01:42:02Qu'est-ce qu'on veut pour les futurs majeurs de demain ?
01:42:05On va continuer d'en débattre, on parlera également de cette pétition
01:42:07de certains cadres de l'éducation nationale
01:42:09qui ont décidé d'afficher une désobéissance civile,
01:42:13si le RN venait au pouvoir.
01:42:15A tout de suite sur CNews.
01:42:21180 minutes d'info sur CNews,
01:42:23le débat qui reprend avec Maddy Seydi, avec Guillaume Perrault,
01:42:27avec Pierre-Henri Bovis et avec Florian Tardif.
01:42:30On va parler de cette pétition qui a été signée par 2300 cadres,
01:42:35chefs d'établissement, inspecteurs, donc cadres de l'éducation nationale,
01:42:38ils ont déjà signé une pétition pour dire attention,
01:42:41si jamais le RN arrive au pouvoir,
01:42:44nous, on estime qu'on ne pourra pas appliquer certaines mesures.
01:42:48On fait le point avec Mathieu Devese avant d'en débattre.
01:42:52C'est une prise de position inédite.
01:42:54En cas de victoire du RN aux élections législatives,
01:42:57des cadres de l'éducation nationale refusent d'appliquer les mesures du parti.
01:43:01En conscience et en responsabilité, nous n'obéirons pas.
01:43:05Parce que nous servons l'État, nous déclarons dès aujourd'hui
01:43:08qu'aucun d'entre nous n'appliquera de mesures
01:43:10qui contreviendraient aux valeurs de la République.
01:43:12Lancée il y a 11 jours, la pétition a récolté près de 2500 signatures.
01:43:17Elle rassemble notamment des chefs d'établissement et des inspecteurs.
01:43:20Certains y voient une atteinte au principe de neutralité.
01:43:23Évidemment que ce n'est pas leur rôle.
01:43:25Leur rôle, c'est d'être force de proposition
01:43:27de ce qu'il est essentiel de faire pour améliorer l'instruction
01:43:30de nos enfants dans l'école française.
01:43:32Et aujourd'hui, on a un enfant sur deux
01:43:34qui sort sans savoir lire, écrire ni compter.
01:43:36Et c'est à cela qu'ils devraient s'employer tous.
01:43:39Et c'est pas ce qu'ils feront.
01:43:40Ces fonctionnaires d'État sont pourtant chargés
01:43:42de faire appliquer les directives des différents gouvernements.
01:43:45En cas de désobéissance, ils s'exposent à des sanctions disciplinaires
01:43:49telles qu'une retenue sur salaire, voire une révocation de la fonction publique.
01:43:54Alors la question, c'est qu'on sait aussi, s'ils ne sont pas d'accord,
01:43:57ils ont le droit de faire grève, ils ont le droit de manifester.
01:44:01Est-ce que c'était utile de faire cette pétition ?
01:44:03Je ne comprends pas bien l'intérêt, à part essayer d'influer sur un vote,
01:44:08mais c'est malsain, ce n'est pas leur rôle.
01:44:11Leur rôle, c'est d'appliquer des directives, mais pas que.
01:44:15Leur rôle aussi, c'est d'être force de proposition
01:44:18pour améliorer justement les consignes qui leur sont données
01:44:21par la politique qui veut être menée par le gouvernement en place.
01:44:24Donc quelles sont les mesures qui pourraient être utiles
01:44:27pour améliorer l'éducation, pour renforcer les moyens,
01:44:30et ensuite, après, appliquer justement une politique.
01:44:33Ce n'est pas d'aller à l'encontre d'une politique
01:44:35ou ce n'est pas de rentrer dans une forme de désobéissance civile
01:44:37qu'est l'exemple donné aux enfants.
01:44:39Les enfants sont là pour les instruire, pour leur inculquer,
01:44:42parlent de valeurs, notamment du respect de l'État.
01:44:45Oui, des valeurs républicaines.
01:44:46Si c'est en désaccord, nous n'obéirions pas à certaines mesures.
01:44:49Peu importe si c'est le Front populaire ou si c'est le Rassemblement national
01:44:52ou encore même le gouvernement en place d'Emmanuel Macron,
01:44:55enfin le gouvernement de Gabriel Attal.
01:44:58Qui sont ces professeurs qui justement sont là pour délivrer des valeurs
01:45:03et donc notamment la valeur d'autorité, le respect de l'autorité de l'État,
01:45:07qui passe aussi par le truchement de leur propre autorité,
01:45:10en s'inscrivant dans une désobéissance civile.
01:45:12Moi, il y a quelque chose là qui me semble tout à fait paradoxal
01:45:15et en plus qui a ce côté dangereux pour dire à des enfants aussi,
01:45:21finalement, si vous n'êtes pas d'accord avec ce qu'on vous dit de faire,
01:45:24si vous n'êtes pas d'accord avec les instructions qu'on vous donne,
01:45:26avec les directives qu'on vous donne, vous pouvez vous y opposer.
01:45:29C'est un très mauvais signal.
01:45:31Guillaume Béraud ?
01:45:32Écoutez, chaque jour, j'ai l'impression d'avoir une tribune,
01:45:35de lire, de découvrir une tribune de ce type.
01:45:39Un jour, des diplomates nous expliquent que ça serait un désastre
01:45:42si un tel parti politique serait élu et qu'il faut tout faire pour s'y opposer.
01:45:46Un autre jour, ce sont des magistrats qui nous avertissent par avance
01:45:51qu'ils n'impliqueraient pas des lois dont le contenu leur déplairait.
01:45:56Là, maintenant, ce sont des cadres de l'éducation nationale.
01:45:59D'abord, c'est évidemment un carburant pour les millions de Français
01:46:03qui se préparent ou qui envisagent de voter pour le Rassemblement national,
01:46:07qu'ils doivent être excédés de ce genre de comportement un peu hautain
01:46:11envers le suffrage universel qui devrait pouvoir s'exprimer librement.
01:46:15Ça, c'est ma première remarque.
01:46:17Ensuite, rappelons ces évidences qui paraissent perdues de vue par les signataires
01:46:22qu'être fonctionnaire, c'est être soumis à certains principes.
01:46:25Celui de neutralité, celui du devoir de réserve.
01:46:30Et s'il y a bien un principe qui n'est pas respecté par ces tribunes,
01:46:33c'est celui du devoir de réserve.
01:46:35Je crois déceler aussi, dans certains cas, la tentation d'opposer aux résistants,
01:46:41qui est un plaisir que chacun de nous peut éprouver,
01:46:44c'est sans beaucoup de risques.
01:46:46Et ça me semble être le cas ici pour eux.
01:46:50Les valeurs de la République, chacun peut les définir comme il l'entend.
01:46:53Ce n'est pas très compromettant comme formule.
01:46:55C'est un peu passe-partout.
01:46:57Tout ça est assez triste.
01:46:59Les principaux syndicats ne sont pas dans cette tribune.
01:47:02Tant mieux.
01:47:04Mais il est évident que ce n'est pas sain, ce n'est pas un bon signe.
01:47:09Ça ne va pas améliorer l'estime des Français pour la fonction publique.
01:47:14Même si ces gens-là ne sont pas nécessairement représentatifs.
01:47:18Oui, c'est 2300.
01:47:20Mais c'est significatif quand même.
01:47:22Ce sont les minorités qui font du bruit.
01:47:24Ce sont les minorités qu'on entend qui font du bruit
01:47:26et qui se font le porte-parole de toute une profession.
01:47:28Je comprendrais très bien, par contre, c'est arrivé parfois en 80,
01:47:32il y a des hauts fonctionnaires qui ont démissionné de la fonction publique.
01:47:34Il n'y en a pas eu beaucoup, mais il y en a eu quelques-uns.
01:47:36Il n'y a pas eu de mise en disponibilité ou en détachement.
01:47:39Vous comprenez plus qu'ils démissionnent plutôt qu'ils désobéissent ?
01:47:42Ah oui, absolument.
01:47:44Evidemment qu'ils démissionnaient, alors là c'est un choix tout à fait honorable.
01:47:47Mais ils n'ont pas le droit de le faire.
01:47:49C'est un choix de conviction.
01:47:51Tout à fait.
01:47:52Moi je ne comprends pas qu'il y ait le sens de cette tribune,
01:47:55de cette pétition, si ce n'est qu'une pétition militante.
01:48:00Et effectivement, quand on est dans la fonction publique,
01:48:02on a quand même des obligations, notamment un devoir de réserve.
01:48:05Et je trouve que ça contribue à une image, malheureusement,
01:48:09qui est déjà assez cassée de nos enseignants.
01:48:12Aujourd'hui c'est très dur d'être enseignant,
01:48:14il y a une vraie crise de l'autorité,
01:48:15il y a tellement de problèmes aujourd'hui,
01:48:17notamment les contestations d'enseignement.
01:48:19Et je trouve que c'est dommage qu'on ne les entende pas sur ces sujets-là,
01:48:22et plutôt sur ce sujet purement politique.
01:48:24Et comme ça a été dit ici, effectivement,
01:48:26quand on n'est pas d'accord, quand on est fonctionnaire,
01:48:28il y a une porte, on sort, on démissionne.
01:48:30Et honnêtement, ce serait tout à leur honneur de faire ça.
01:48:33Quand on est en désaccord idéologique, en désaccord politique,
01:48:35on a toujours cette porte, et c'est une forme de courage aussi,
01:48:38de dire je ne suis plus en accord avec mon métier,
01:48:40je ne suis plus d'accord avec les ordres qui me sont donnés,
01:48:42et bien je démissionne.
01:48:44J'ai deux réactions à vous faire écouter.
01:48:46Celle déjà de l'actuel ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
01:48:52Je préfère qu'on attaque le Rassemblement National
01:48:54sur son incompétence économique
01:48:56que sur ce qu'il ferait dans un monde fantasmé
01:48:59le jour où le Rassemblement National,
01:49:01ou LFI, prennent des actes qui sont contraires
01:49:03à la légalité républicaine.
01:49:05Il est normal que les fonctionnaires désobéissent,
01:49:07mais tant qu'ils ne le font pas, tant qu'ils sont conformes
01:49:09à l'état de droit et à la liberté démocratique,
01:49:11ce sont les citoyens qui choisissent.
01:49:13Moi, je ne soutiens en rien
01:49:15le Rassemblement National ni LFI,
01:49:17mais je suis un démocrate.
01:49:18La politique sans le peuple, ça ne marche pas non plus.
01:49:20Écoutons notre peuple qui souffre.
01:49:22On peut aussi lui expliquer qu'on est meilleur que les autres,
01:49:24on peut les convaincre, mais ce n'est pas par des arguments moraux
01:49:26qu'on y arrive.
01:49:28Oui, Pierre-Henri Bovy, c'est l'un des quelques arguments.
01:49:30Jean-Marc Darmanin a mille fois raison.
01:49:32Cet excès de moralité est insupportable.
01:49:34C'est ce que disait Guillaume Pierrot.
01:49:36C'est un moteur, aussi un carburant
01:49:38pour tous ceux qui veulent voter tant pour le Front Populaire
01:49:40d'ailleurs que le Rassemblement National.
01:49:42Toujours vouloir essayer de combattre
01:49:44le camp adverse
01:49:46avec de la morale, disant que ce sera
01:49:48la catastrophe nucléaire,
01:49:50que la France va s'arrêter de tourner,
01:49:52que les hôpitaux ne fonctionneront plus.
01:49:54Ça ne marche pas.
01:49:56Je ne sais pas comment, d'ailleurs,
01:49:58des personnes
01:50:00qui ont une colonne vertébrale
01:50:02peuvent encore penser une seconde
01:50:04que cet argument fonctionne.
01:50:06Il faut combattre sur le terrain des idées
01:50:08et pas sur ce terrain de la morale.
01:50:10J'en prends pour preuve.
01:50:12Guillaume Pierrot citait les magistrats.
01:50:14J'ai été excédé de voir qu'un syndicat de la magistrature
01:50:16qui rend la justice au nom du peuple français
01:50:18prend position sur des partis politiques.
01:50:20Je trouve déjà, un,
01:50:22que ce syndicat
01:50:24prend beaucoup trop
01:50:26de positions politiques.
01:50:28Vous vous souvenez de ce même
01:50:30syndicat qui avait
01:50:32participé à une manifestation contre
01:50:34les violences policières,
01:50:36ce qui, d'ailleurs, était inacceptable,
01:50:38et d'autant plus que ce même syndicat
01:50:40délivrait des formulaires
01:50:42pour clairement contester
01:50:44des amendes,
01:50:46des garde à vue.
01:50:48En clair, il faisait le travail d'avocat.
01:50:50Mais comment faire pour contourner la loi ?
01:50:52C'était assez édifiant.
01:50:54Lorsque des syndicats,
01:50:56et là pour venir ces enseignants,
01:50:58lorsque des personnes qui sont soumises à la neutralité
01:51:00prennent position, c'est là peut-être
01:51:02la fissure démocratique.
01:51:04Vous allez voir ce qu'a dit Manon Aubry,
01:51:06justement,
01:51:08du nouveau Front Populaire.
01:51:10Justement, si le RN arrive au pouvoir,
01:51:12voici ce qu'elle prédit.
01:51:14Il faudra faire
01:51:16acte de résistance, Jean-Jacques Bourdin.
01:51:18C'est quoi, un acte de résistance ?
01:51:20On a tous les outils démocratiques pour cela.
01:51:22Manifester, c'est autorisé
01:51:24dans notre démocratie, par exemple.
01:51:26Vous appelez aux manifestations si le RN arrive au pouvoir ?
01:51:28On verra. Ce sera le mouvement social
01:51:30qui le décidera par ailleurs.
01:51:32C'est pas moi, Manon Aubry, qui vais dire aux Françaises
01:51:34et aux Français, qui vais lancer un grand mouvement.
01:51:36Moi, je souhaite
01:51:38qu'il y ait un grand mouvement de résistance organisée.
01:51:40Grève générale ?
01:51:42Parce que l'extrême droite dans notre pays...
01:51:44Grève générale ?
01:51:46Mais peut-être que ce sera une démodalité, oui, Jean-Jacques Bourdin.
01:51:48Sur ce que dit
01:51:50Manon Aubry,
01:51:52c'est judicieux,
01:51:54elle a le droit, et d'ailleurs,
01:51:56pourquoi pas ? On peut se mobiliser, on peut faire grève,
01:51:58c'est encore autorisé.
01:52:00On peut ne pas être d'accord
01:52:02et donc démissionner, mais
01:52:04on ne peut pas délibérément
01:52:06rentrer dans une désobéissance civile.
01:52:08On ne peut pas, lorsqu'on est soumis
01:52:10à la neutralité, lorsqu'on fait partie du service public,
01:52:12on ne peut pas prendre position, on ne peut pas appeler
01:52:14pour tel ou tel parti. Il y a des règles
01:52:16à respecter, il y a un suffrage
01:52:18universel, il y a
01:52:20une onction démocratique
01:52:22qui ne doit pas entrer en contradiction
01:52:24avec des directives qui sont données
01:52:26à des personnes qui sont soumises à l'État
01:52:28et qui doivent répondre à une autorité de l'État.
01:52:30On parle beaucoup d'une défaillance de l'autorité de l'État
01:52:32et d'une perte, justement, de cette autorité à tous
01:52:34les échelons. Ce n'est pas pour que ces mêmes personnes-là
01:52:36qui sont censées l'appliquer rentrent
01:52:38en désobéissance civile pour donner le mauvais exemple.
01:52:40Je suis tout à fait
01:52:42d'accord avec ce qui vient d'être dit. Je pourrais même
01:52:44revenir au propos de Gérald Darmanin tout à l'heure.
01:52:46C'est-à-dire qu'on
01:52:48pourrait même signer, entre guillemets,
01:52:50cette pétition. Pourquoi ? Parce que
01:52:52heureusement que si jamais
01:52:54un pouvoir qui
01:52:56arrive, enfin, un parti
01:52:58qui arrive au pouvoir,
01:53:00met en place des mesures
01:53:02contraires, entre guillemets, aux valeurs de la République,
01:53:04faudrait-il encore les définir,
01:53:06que ces valeurs-là ne soient pas appliquées.
01:53:08Mais j'ai envie de dire à ces professeurs
01:53:10qui nous écoutent peut-être, il y a des garde-fous.
01:53:12C'est-à-dire que si ces valeurs
01:53:14sont celles qui
01:53:16sont explicitées par la Constitution,
01:53:18eh bien, si les mesures
01:53:20sont anticonstitutionnelles, elles ne passeront pas
01:53:22le crible des sages
01:53:24du Conseil constitutionnel.
01:53:26Notamment la rupture d'égalité.
01:53:28Voilà, notamment la rupture d'égalité ou d'autres
01:53:30mesures. Donc, il y a un moment.
01:53:32Ensuite, si certaines
01:53:34personnes qui ne souhaitent pas
01:53:36ou qui souhaitent aujourd'hui
01:53:38manifester parce que
01:53:40sont en désaccord
01:53:42avec la politique menée par
01:53:44le gouvernement qui sera
01:53:46en place dans quelques semaines,
01:53:48soit, heureusement, également
01:53:50que ces personnes-là pourront manifester.
01:53:52Mais ensuite, il ne faut pas rentrer
01:53:54non plus dans une forme de
01:53:56course à l'échalote de celui
01:53:58qui sera le meilleur
01:54:00opposant moralement au
01:54:02pouvoir qui sera en place encore.
01:54:04Faudra-t-il attendre
01:54:06le résultat de ces élections
01:54:08du second tour.
01:54:10Vous parlez du Conseil constitutionnel, c'est un bon exemple.
01:54:12Sur la mesure concernant les binationaux.
01:54:14Vous fournissez une transition.
01:54:16Il y a une proposition
01:54:18qui consiste à vouloir interdire
01:54:20de certains postes
01:54:22je vous laisse,
01:54:24des binationaux.
01:54:26Mais encore faut-il que ce soit
01:54:28constitutionnel. On va en parler, évidemment.
01:54:30C'est anticonstitutionnel, c'est un garde-fou.
01:54:32Cette mesure ne passera pas, d'où le rétropédalage
01:54:34intempestif
01:54:36de plusieurs cadres du Parti.
01:54:38Merci de m'avoir fourni une excellente transition.
01:54:40C'était construit comme ça, mais vous l'avez fait
01:54:42sans le savoir. C'était hier,
01:54:44lors de la conférence de presse de Jordan Bardella
01:54:46qui présentait le programme
01:54:48du Rassemblement national.
01:54:50Vous pouvez lire.
01:54:52Je vous confirme que les postes les plus stratégiques
01:54:54de l'Etat seront réservés aux citoyens français
01:54:56et aux nationaux français. Il y a des postes stratégiques
01:54:58liés au secteur de la sécurité
01:55:00ou de la défense, qui sont des secteurs
01:55:02par définition stratégiques, et les réserver
01:55:04aux citoyens français. C'est aussi un moyen, parmi d'autres,
01:55:06de se protéger de tentatives d'ingérence qui pourraient
01:55:08être orchestrées par des Etats étrangers
01:55:10à l'égard
01:55:12des intérêts français.
01:55:14Le Rassemblement national, qui,
01:55:16par la voix de Jordan Bardella, a souhaité empêcher
01:55:18les personnes avec une double nationalité d'occuper
01:55:20des emplois extrêmement sensibles.
01:55:22Ça fait un peu de bruit,
01:55:24ce qui fait que Marine Le Pen a tweeté,
01:55:26pour préciser un petit peu les choses,
01:55:28quelques temps après, voici ce qu'elle dit.
01:55:30Et maintenant, la fake news sur les emplois interdits aux doubles nationaux.
01:55:32Stop ! Alors, les doubles nationaux
01:55:34peuvent occuper tous les emplois
01:55:36dans la fonction publique, bien sûr.
01:55:38La restriction ne concernerait que quelques dizaines
01:55:40d'emplois très sensibles dans des postes stratégiques
01:55:42en matière de défense, de nucléaire
01:55:44ou de renseignement, par exemple.
01:55:46Cette courte liste serait revue très régulièrement
01:55:48en fonction de l'actualité géopolitique
01:55:50et de ses conséquences pour notre pays.
01:55:52Florian Tardif, c'est déjà le cas.
01:55:54Oui, il découvre aujourd'hui que
01:55:56les ampoules fonctionnent à l'électricité dans notre pays.
01:55:58Donc c'est bien.
01:56:00Et c'est ce qui s'est passé au Rassemblement national hier.
01:56:02Mais non, ce qui s'est passé,
01:56:04c'est que, et pour le coup,
01:56:06on ne peut pas leur en vouloir,
01:56:08même si ce serait bien qu'ils se renseignent
01:56:10un tout petit peu sur ce qui se passe actuellement dans notre pays,
01:56:12ils n'ont jamais été en responsabilité.
01:56:14Donc ils n'ont jamais été confrontés
01:56:16à ces différentes
01:56:18mesures qui sont prises
01:56:20lorsque l'on décide
01:56:22d'intégrer dans ces équipes,
01:56:24par exemple, si jamais le Rassemblement national
01:56:26arrive au pouvoir,
01:56:28si jamais il y a un ministre
01:56:30de l'Intérieur issu
01:56:32du Rassemblement national, il découvrira
01:56:34qu'effectivement, s'il souhaite recruter
01:56:36des collaborateurs qui sont à leur
01:56:38secret défense, ces derniers passeront
01:56:40le crible
01:56:42de la DGSI, etc.
01:56:44Il y aura une enquête
01:56:46pour chacun d'entre eux.
01:56:48Il y a même des collaborateurs
01:56:50de personnalité
01:56:52qui ont été aux plus hautes fonctions
01:56:54qui m'expliquaient, moi j'ai dû passer
01:56:56une enquête
01:56:58de 4 heures devant quelqu'un
01:57:00qui me questionnait jusqu'à mes relations
01:57:02sexuelles que j'avais eues
01:57:04ces 10 dernières années, pour savoir si jamais
01:57:06je n'entretenais pas.
01:57:08C'est ce que j'expliquais tout à l'heure, ça rentre
01:57:10jusque dans l'intime, c'est-à-dire que ça dépasse
01:57:12bien, c'est-à-dire que là, la question de la
01:57:14binationalité, c'est presque assez simple
01:57:16à vérifier, c'est-à-dire que oui,
01:57:18bien évidemment, on regarde d'abord la nationalité
01:57:20des uns et des autres, mais on ne regarde pas que ça.
01:57:22Et j'ai envie de vous dire, heureusement qu'on ne regarde
01:57:24pas que ça lorsque l'on souhaite habiliter
01:57:26quelqu'un à secret défense dans notre pays.
01:57:28C'est-à-dire que bien évidemment, et heureusement
01:57:30que quand il y a des personnes
01:57:32qui sont susceptibles
01:57:34d'avoir accès à des dossiers sensibles pour les
01:57:36intérêts vitaux de la nation, ces dernières
01:57:38sont blanches, entre guillemets,
01:57:40blanches au sens
01:57:42du terme, c'est-à-dire qu'on
01:57:44n'a rien à leur reprocher.
01:57:46Pas de casier judiciaire
01:57:48vierge,
01:57:50pas de
01:57:52de
01:57:54liens, entre guillemets,
01:57:56avec certains pays
01:57:58où les relations diplomatiques avec la France
01:58:00sont compliquées. Enfin voilà, où il n'y a
01:58:02rien aujourd'hui à leur reprocher.
01:58:04Je trouve que ça fait très amateur pour des choses
01:58:06qui existent déjà, d'autant plus que
01:58:08Marine Le Pen parlait d'une poignée
01:58:10de postes, alors on est passé d'une dizaine
01:58:12de postes à une poignée de postes,
01:58:14en réalité c'est si peu significatif,
01:58:16pourquoi en faire une promesse de campagne
01:58:18quand on sait qu'eux ne le savent pas ?
01:58:20Non mais on l'a vu hier, c'est un peu...
01:58:22Ils ne le savaient pas, mais ça existe déjà,
01:58:24ça existe dans tous les pays
01:58:26sérieux, il y a des enquêtes avant,
01:58:28et je trouve que ça ressemble tout simplement
01:58:30à une énième promesse de campagne
01:58:32pour dire à leurs électeurs, vous savez,
01:58:34les billes nationaux ne sont pas tout à fait
01:58:36des Français, c'est des Français
01:58:38de seconde zone, et je trouve dommage
01:58:40parce que le Front National était quand même
01:58:42dans une perspective
01:58:44de se réhabiliter, d'y rentrer
01:58:46dans la conscience des Français
01:58:48comme étant un parti normal, et je trouve que c'est dommage
01:58:50en fin de campagne, tomber sur des sujets
01:58:52comme ça qui honnêtement n'apportent rien.
01:58:54Guillaume Perrault ?
01:58:56Moi je souscribe à ce que vous dites l'un et l'autre,
01:58:58cela étant, si on élargit
01:59:00la question, moi ce qui me frappe
01:59:02c'est qu'en gros
01:59:04il y a une conviction profondément ancrée
01:59:06en France, qui est que toute différence
01:59:08de traitement sur la question
01:59:10des billes nationaux serait l'indice d'un pays
01:59:12crispé et fermé, et le contraire d'une société
01:59:14ouverte, en particulier à l'égard
01:59:16de
01:59:18parcours de gens
01:59:20issus d'autres cultures, ou comme ça se fait
01:59:22de plus en plus
01:59:24des gens d'origine
01:59:26diverse. Je voudrais quand même simplement rappeler
01:59:28qu'aux Etats-Unis, quand on est naturalisé
01:59:30c'est factuel,
01:59:32d'abord c'est une procédure très exigeante,
01:59:34et parmi les conditions à remplir, il faut
01:59:36prêter un acte
01:59:38d'allégeance exclusif
01:59:40aux Etats-Unis,
01:59:42et renoncer expressément
01:59:44à sa loyauté envers
01:59:46son pays.
01:59:48Et s'il y a bien
01:59:50un pays ouvert à l'immigration, c'est les Etats-Unis,
01:59:52c'est ce qui les a construits.
01:59:54Or, ce pays qui souvent est applaudi
01:59:56par les libéraux, ils n'ont pas l'air de voir
01:59:58que le revers
02:00:00c'est un patriotisme exigeant.
02:00:02Quand il s'agit
02:00:04de l'allégeance à un pays,
02:00:06à un drapeau, il n'y a qu'à voir avec le fait national
02:00:08aux Etats-Unis, on comprend tout de suite
02:00:10qu'on est dans le sérieux.
02:00:12L'envers d'un pays ouvert, c'est aussi
02:00:14certaines exigences, et donc le débat me paraît
02:00:16légitime. Encore faut-il le poser
02:00:18de façon pertinente, argumentée,
02:00:20calme. Bon, ce n'était pas une bonne façon de faire.
02:00:22Merci beaucoup à tous les quatre d'avoir
02:00:24participé à ce débat.
02:00:26A présent, on va s'intéresser à la première circonscription du Vaucluse
02:00:28avec la candidate du RN,
02:00:30Catherine Jouan, qui est députée sortante.
02:00:32C'est vrai que,
02:00:34comme au niveau national d'ailleurs, je pense que ça a créé
02:00:36un choc de voir
02:00:38quelqu'un d'aussi sulfureux parachuter
02:00:40sur ma circonscription.
02:00:42Voilà, on n'était pas vraiment habitués
02:00:44sur Avignon, le Ponteuil-aux-Maurières
02:00:46à côtoyer des personnages
02:00:48aussi sulfureux.
02:00:50Pratiquement, là, sur le terrain,
02:00:52à part des manifestations un petit peu
02:00:54à droite, à gauche,
02:00:56l'excès
02:00:58aux parleurs, etc.,
02:01:00c'est à peu près calme.
02:01:02On laisse aller, on verra bien
02:01:04l'échéance déjà de dimanche
02:01:06et puis celle du dimanche d'après
02:01:08sur le deuxième tour.
02:01:10Sur le fait qu'il y ait un autre candidat
02:01:12qui se présente sous la même étiquette
02:01:14politique,
02:01:16ça, par contre, c'est bien symptomatique
02:01:18du problème d'accord
02:01:20entre
02:01:22tous les politiques
02:01:24de cette Nupes 2
02:01:26qu'ils appellent le Front populaire.
02:01:28Là, on a vu passer
02:01:30un article
02:01:32comme quoi Mélenchon
02:01:34ferait un recours contre la désignation
02:01:36de Pascal,
02:01:38de Philippe Pascal,
02:01:40puisqu'à priori, c'était Raphaël Arnaud
02:01:42qui aurait eu l'investiture
02:01:44de LFI et Raphaël Pascal
02:01:46ne serait qu'un candidat dissident.
02:01:48Philippe Pascal, pardon. Mais sur le terrain,
02:01:50c'est un petit peu source de stress
02:01:52parce qu'on ne sait jamais qui on va trouver derrière nous,
02:01:54etc., au vu et au su
02:01:56de tout ce qui a été publié sur les réseaux
02:01:58concernant Raphaël Arnaud.
02:02:00Mon programme, c'est le programme du RN,
02:02:02bien évidemment. Au local
02:02:04qui inquiète
02:02:06principalement la population,
02:02:08c'est, outre les
02:02:10problèmes d'insécurité,
02:02:12ce sera réglé au niveau étatique,
02:02:14mais surtout le problème du logement.
02:02:16Là, c'est vraiment urgent,
02:02:18urgent de prendre des mesures.
02:02:20Le pouvoir d'achat, tel qu'on le décrit également,
02:02:22parce que les gens ne finissent plus les mois,
02:02:24c'est une vraie catastrophe.
02:02:26Et puis,
02:02:28voilà, c'est surtout le logement,
02:02:30les commerçants qui ont du mal
02:02:32à joindre les deux bouts.
02:02:34La fréquentation des commerces
02:02:36et les dépenses
02:02:38de vêtements
02:02:40ou autres, ça, ça souffre
02:02:42beaucoup également.
02:02:44Et puis, j'ai accès à pas mal d'entreprises
02:02:46quand même qui disent que
02:02:48c'est aussi très compliqué pour eux.
02:02:50Voilà. Donc ça, c'est les problèmes fondamentaux.
02:02:52Mais en premier, sur la circonscription,
02:02:54c'est le logement. Je me suis rendu compte
02:02:56le parc, par exemple,
02:02:58de logements sociaux
02:03:00sur Avignon,
02:03:02est dans un état lamentable.
02:03:04Donc, je constate qu'on construit
02:03:06de nouveaux immeubles, mais la réhabilitation
02:03:08des locaux, c'est vraiment
02:03:10laissé à la marge.
02:03:12Donc, il faut que les maires reprennent le pouvoir à ce niveau-là
02:03:14et puissent être beaucoup plus sereins.
02:03:16Voilà. Donc ça, ça va être
02:03:18une inquiétude
02:03:20légitime de leur part
02:03:22que je tiens à accompagner
02:03:24dans mon prochain mandat. Alors la campagne,
02:03:26elle est très brève, comme vous le savez.
02:03:28Donc, on privilégie les marchés.
02:03:30Je rencontre quand même
02:03:32des acteurs que j'avais déjà rencontrés
02:03:34sur les entreprises qui, là, me demandent des rendez-vous.
02:03:36Donc, on va se rencontrer, bien évidemment.
02:03:38Des acteurs économiques
02:03:40du bâtiment,
02:03:42etc., et des entreprises.
02:03:44Aller à la rencontre
02:03:46des gens et discuter avec eux
02:03:48et se présenter, bien évidemment, bien que
02:03:50j'étais déjà là depuis une année.
02:03:52Donc, il y a beaucoup de gens qui me connaissaient déjà.
02:03:54Et puis, affichage,
02:03:56extractage, etc., à la rencontre des gens.
02:03:58Les gens en parlent. C'est incroyable.
02:04:00On va, par exemple, à midi, on déjeunait
02:04:02à côté, là.
02:04:04Et il y avait quatre tables autour de nous.
02:04:06Les quatre tables parlaient
02:04:08de la campagne
02:04:10et puis du choix qu'ils allaient devoir faire.
02:04:12Donc, les gens sont vraiment
02:04:14impliqués dans ces législatives.
02:04:16Je pense que ça va être
02:04:18la continuité des européennes.
02:04:20Les gens en ont assez et veulent
02:04:22se manifester et exprimer
02:04:24leur voix.
02:04:26Je pense qu'effectivement,
02:04:28ce qui a été prévu sur environ 60-65%
02:04:30de participation,
02:04:32je pense qu'on va y être.

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