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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour et bienvenue dans cette édition du vendredi de 180 minutes info, on est à une semaine maintenant de la fin de la campagne officielle avant le scrutin des législatives 1er tour, vous le savez, on va beaucoup parler de politique encore en ce vendredi, on l'évoquera aussi dans le journal avec Isabelle Piboulot qui m'accompagne et puis je vous présenterai mes invités dans quelques instants, tout de suite l'éphéméride du jour, on se retrouve après.
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00:00:30Chers amis bonjour, c'est l'été qui commence aujourd'hui mais c'est aussi la fête de Saint Louis de Gonzague, sa vie est aussi brève que fulgurante puisqu'il meurt en 1591 à Rome à l'âge de 23 ans.
00:00:44Il est né près de Mantua en Italie et devient page à la cour des Médicis. Il a un tempérament colérique et bouillant, pourtant à 10 ans, il fait secrètement vœu de chasteté et décide de tout faire pour changer son caractère.
00:01:00A 17 ans, malgré les réticences de son père, Louis entre chez les jésuites du Quirinale à Rome. Il est promis un avenir brillant, il a tout pour lui, l'intelligence, la détermination, l'humilité et l'esprit d'obéissance.
00:01:16Au cours de la grande peste de 1590, il se met au service des malades, il est contaminé et finit par en mourir en disant « quel bonheur ». Aujourd'hui, son corps repose dans l'église romaine de Saint-Ignace, connu pour sa voûte spectaculaire et sa coupole en trompe-l'œil.
00:01:35Il a été choisi comme modèle de la jeunesse étudiante en 1725, il est également le saint patron des personnes malades du SIDA. Et je vous laisse avec cet extrait d'une prière de Saint Louis de Gonzague « Oh mon Dieu, je voudrais vous avoir aimé avec toute la ferveur que mérite votre souveraine majesté ». C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis. Ciao !
00:02:06Et nous revoici dans 180 minutes, un fois avec le journal, pour commencer d'Isabelle Piboulot. Bonjour Isabelle, elle a eu l'émotion bien sûr ce matin devant la mairie de Courbevoie.
00:02:17Un rassemblement a eu lieu à 11h en soutien à la petite fille juive de 12 ans violée samedi dernier. Un acte abominable commis par des jeunes de moins de 14 ans. Entre colère et indignation, écoutez ces réactions recueillies par Régine Delfour et Charles Bagé.
00:02:32On a la chance d'être dans un pays libre, républicain, démocratique. Alors non, on a le droit de ne pas être d'accord, on a le droit d'avoir des opinions différentes. Mais quand ça arrive à ce degré-là, là ça devient, c'est monstrueux et moi je ne veux pas vivre dans un pays comme ça.
00:02:47Là je pense qu'on a effectivement dépassé un petit peu le compte de l'horrible. Donc non, c'est plus acceptable. Donc je pense qu'effectivement, tous se réunir sur la mairie, la maison du village, c'est important.
00:02:59Si on n'a pas d'un sursaut républicain, je ne sais pas ce qu'on va devenir. Et il n'est surtout pas question que les juifs aient peur. Moi-même, je suis une Française de confession juive, je suis vigilante, tout le monde est vigilant. Mais nous ne pouvons pas avoir peur, ni céder à la peur. Ce n'est pas possible.
00:03:15Et alors que les actes antisémites flambent en France, le Rassemblement national séduit de plus en plus ces Français de confession juive.
00:03:22Plus de 360 faits antisémites ont été recensés entre janvier et mars de cette année. Les motivations pour donner des voix au RN au détriment de la France insoumise, notamment, sont bien présentes. L'argument de la sécurité étant mis en avant. Marine Sabourin.
00:03:36Non, non, non, à l'antisémitisme !
00:03:40Autrefois hostile, une partie de la communauté juive semble lever le tabou du vote RN pour ses élections législatives.
00:03:47Prise de position symbolique cette semaine de la famille Klarsfeld. En cas de duel contre l'FI au second tour, Arnaud et Serge Klarsfeld voteront RN.
00:03:57On choisit le RN parce que la France insoumise est devenue aujourd'hui l'extrême droite, alors que l'extrême droite est devenue une sorte de droite populiste ou populaire, selon le point de vue que l'on a, et aujourd'hui se fait la défenseur des juifs.
00:04:14Un vote inédit motivé par de multiples facteurs.
00:04:17Il y a eu une droitisation des juifs de France, c'est le résultat d'un long processus, mais la raison première pour laquelle aujourd'hui les juifs en France ont décidé, pour certains de plus en plus nombreux, de voter pour le RN, c'est principalement pour des raisons de sécurité.
00:04:33Autre principale cause de l'antisémitisme, la haine d'Israël et la montée de l'islamisme en France. Le parti de Jordan Bardella serait selon cet électorat le plus à même d'endiguer ces phénomènes.
00:04:44Pour rappel, depuis le 7 octobre, les actes antisémites en France ont bondi de 1000% selon le CRIF.
00:04:50Dans ce contexte à noter cet autre rassemblement qui a eu lieu hier à Paris.
00:04:54Place de la Bastille, 500 personnes se sont réunies à l'appel de plusieurs associations dont SOS Racisme et la Fondation des Femmes, une mobilisation à laquelle des élus de gauche se sont joints.
00:05:05Reportage de Sacha Robin, Mathieu Dewez et Marine Saporin.
00:05:09Un rassemblement à l'initiative de plusieurs associations dont SOS Racisme et la Fondation des Femmes, contre l'antisémitisme mais pas que.
00:05:17Une mobilisation contre le racisme et les violences faites aux femmes, où est dénoncée la haine des juifs mais aussi l'environnement dans lequel évoluent les auteurs de ces actes.
00:05:25C'est un viol antisémite, c'est un crime aggravé. Mais quand des enfants violent des enfants, c'est nous qu'il faut interroger.
00:05:33Le viol est une arme de destruction, d'humiliation. Et où peuvent-ils l'avoir appris si ce n'est en étant vibronnés à la pornographie ?
00:05:42Plusieurs élus de gauche ont répondu présents, comme pour afficher un message d'unité contre les actes anti-juifs à neuf jours du premier tour des législatives.
00:05:50L'objectif est clair, se désolidariser des propos de Jean-Luc Mélenchon qui avait affirmé que l'antisémitisme était résiduel en France.
00:05:58Aujourd'hui la question se pose aussi pour une partie de la gauche et elle ne peut pas faire comme si ça n'existait pas et avoir un examen de conscience en se disant mais est-ce que là on n'a pas joué avec le feu ?
00:06:09Aujourd'hui on doit être extrêmement clair, l'antisémitisme n'a pas sa place à gauche, celles et ceux qui malheureusement sont soit peut-être trop ambiguës ou même qui entrent eux-mêmes dans des dynamiques antisémites, je pense qu'il faut qu'on les dénonce.
00:06:20Évidemment que l'antisémitisme n'est pas résiduel et que c'est une faute de dire ça.
00:06:26Un appel à voter pour le nouveau front populaire a été accueilli par un mélange d'applaudissements et de huées.
00:06:32Et tout de suite la chronique écho avec Eric de Riedemazen qui est déjà en place.
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00:06:52Bonjour Eric, on va parler logement et immobilier, c'est un sujet qui a été abordé d'ailleurs hier devant le patronat, le fameux grand oral à des partis politiques et ce qui s'annonce au fond n'est pas très rassurant.
00:07:03Non ce n'est pas rassurant surtout que Bruno Le Maire qui était auditionné a fait son mea culpa.
00:07:08Qu'est-ce qu'il a dit ? Sur les questions logement on a été mauvais. Vous vous rendez compte l'aveu ? C'est vraiment exact.
00:07:14Ce thème a complètement été laissé de côté et les professionnels de l'immobilier n'arrêtaient pas de le dire, de le répéter.
00:07:20Alors il y a eu une pénurie de logement, les prix ont explosé, les crédits ont été de plus en plus difficiles à obtenir.
00:07:26Le gouvernement n'a pratiquement rien fait pour faciliter l'accès à l'investissement immobilier.
00:07:31Voilà où on en est.
00:07:33Et en toutes les autres causes, après les législatives, il faut dire que la profession s'attend au pire.
00:07:37Après plusieurs mois, plusieurs années mais vraiment très difficiles où même les ventes n'ont pas cessé de chuter depuis le début de l'année concernant les transactions immobilières,
00:07:45le sujet revient à la une.
00:07:47Hier il a été longuement discuté par les patrons du secteur et pour eux c'est grave.
00:07:52Pourquoi ? Parce que les taux vont s'envoler, ils s'y attendent du fait de l'instabilité qui est désormais créée.
00:07:59D'ailleurs j'ai pu m'entretenir tout à l'heure avec le président de la FNIM, la Fédération de l'Immobilier,
00:08:03et il me dit qu'aujourd'hui la France emprunte un milliard tous les deux jours.
00:08:07Je ne sais pas si vous vous rendez compte, tout ça pour financer sa dette.
00:08:10Et comme les taux augmentent, on en a parlé plusieurs fois, ils sont à 3,25% actuellement alors que l'Allemagne est à 2,6%,
00:08:17et bien évidemment ça alourdit la barque de l'endettement.
00:08:20Et il me disait que ça équivaut chaque jour, les quarts de coût d'emprunt, ça équivaut chaque jour à un porte-avion.
00:08:26Vous vous rendez compte ce que ça représente ?
00:08:28Alors sur coût en fait, il va se répercuter à terme sur les particuliers.
00:08:32C'est certain, surtout qu'on emprunte en général sur une longue période, 25 ans et sur 25 ans, on ne va pas vous prêter à un taux bas.
00:08:39Donc il faut s'attendre au pire.
00:08:40Ça veut dire, si je vous suis bien, que les taux d'emprunt, qui étaient en train de baisser de manière assez continue depuis quelques mois déjà, vont remonter dardard ?
00:08:48Voilà, et ça on ne peut vraiment pas dire merci à la dissolution de l'Assemblée.
00:08:52Parce que si vous voulez, on était sur une pente descendante concernant les taux.
00:08:55Même la BCE a assoupli la situation en baissant d'un quart de point il y a peu de temps.
00:09:00On parlait même d'autres baisses vers le mois de septembre.
00:09:02Et bien voilà, en France, c'est exactement l'inverse qui se produit.
00:09:06Parce que ceux qui nous prêtent de l'argent, ils exigent maintenant des taux plus élevés.
00:09:10Et donc ça va se répercuter sur les particuliers.
00:09:13Donc je conclurai en disant qu'on parle maintenant de prime à la peur.
00:09:16Voilà, c'est le prix qu'il faut payer.
00:09:18Plus les inquiétudes montent, plus les incertitudes s'installent, plus l'emprunt coûte et coûtera cher.
00:09:23Merci, je ne vous remercie pas d'ailleurs pour ces bonnes nouvelles du vendredi.
00:09:28C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
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00:09:43Et voilà de quoi se réjouir.
00:09:45Enfin, les Bleus qui affrontent ce soir les Pays-Bas.
00:09:48Deuxième match pour l'équipe de France, ce sera Leipzig.
00:09:50Et oui, un défi pour les hommes de Didier Deschamps qui se passeront potentiellement de Kylian Mbappé,
00:09:54blessé au nez lors du match Autriche-France.
00:09:57Mais vous allez le voir, les Bleus restent sereins.
00:10:00Sylvain Michel.
00:10:01Il y a 4 jours, certains ont pu s'inquiéter du manque d'efficacité de l'équipe de France.
00:10:06Un sentiment non partagé par les Bleus.
00:10:09Je ne suis jamais inquiet.
00:10:11Je n'ai pas peur pour nos offensives parce qu'il y a vraiment de talent.
00:10:15Ils ont marqué des buts et puis ils vont remarquer.
00:10:18L'efficacité, plus on l'a, mieux c'est.
00:10:21Si on n'avait pas d'occasion, ça serait plus embêtant.
00:10:24Mais c'est un autre match et on partira avec le même objectif,
00:10:28de mettre en difficulté cette équipe des Pays-Bas.
00:10:32Une confiance, quelles que soient les circonstances et les questions,
00:10:35d'ordre politique ou sur la blessure de Kylian Mbappé notamment.
00:10:39Chaque situation, je fais en sorte de les gérer avec le plus de tranquillité.
00:10:47Tout ce qui peut être extérieur à la limite, après en interne,
00:10:51il y a la tranquillité, la sérénité.
00:10:54Et pour les derniers, qui pourraient douter, Didier Deschamps a un ultime message.
00:10:59J'ai toujours raison.
00:11:00L'article 2, quand j'ai tort, se référait à l'article 1.
00:11:03Ça me va bien.
00:11:05Une assurance et une tranquillité à toute épreuve,
00:11:08ingrédient indispensable pour espérer se qualifier dès ce soir pour les huitièmes de finale.
00:11:14Merci beaucoup Isabelle.
00:11:15A tout à l'heure, bien sûr, nouveau journal autour de 14h30 en votre compagnie.
00:11:18Dans un instant, j'accueille Driss Ghali et Amine Elbahi sur ce plateau.
00:11:22Ils seront nos premiers débatteurs, chroniqueurs, débriefeurs de l'actu.
00:11:26On marque une courte pause et on se retrouve.
00:11:31De retour pour entamer le débrief, le décryptage de l'actualité,
00:11:34avec aujourd'hui Driss Ghali qui est essayiste.
00:11:35Bonjour.
00:11:36Merci d'être avec nous Driss et on accueille également Amine Elbahi.
00:11:38Bonjour.
00:11:39Amine, vous êtes, je le rappelle, juriste et auteur.
00:11:42Ça ne vous a sans doute pas échappé, cette tribune dans Le Monde,
00:11:46qui fait beaucoup parler depuis sa publication hier soir, et cette question.
00:11:50Y aurait-il, au fond, plusieurs nuances d'antisémitisme ?
00:11:53Vous savez, on a beaucoup parlé des nuances de la classe politique
00:11:56à la lumière de la classification de la place Beauvau hier.
00:11:59Alors oui, si l'on en croit certains à gauche,
00:12:02qui s'en justifient même dans une tribune au Monde,
00:12:04avec un relativisme qui peut en laisser certains bouche bée.
00:12:08Arie Halimi, c'est un avocat de plusieurs membres de LFI.
00:12:11Il a défendu notamment Jean-Luc Mélenchon et Vincent Lemire qui nous disent ceci.
00:12:15Je vous propose qu'on regarde à nouveau l'extrait qu'on va mettre en exergue.
00:12:18L'antisémitisme de gauche connaît une résurgence incontestable,
00:12:21mais il est instrumentalisé pour décrédibiliser le nouveau front populaire.
00:12:25Et puis il y a une autre phrase qui nous a encore plus interpellés.
00:12:30Il n'y a pas d'équivalence entre l'antisémitisme contextuel,
00:12:33populiste et électoraliste, utilisé par certains membres de la France Insoumise,
00:12:38et l'antisémitisme fondateur, historique, ontologique du Rassemblement National.
00:12:44Qu'est-ce que c'est que ce concept, Driss Ghali ?
00:12:47Comment vous le comprenez ?
00:12:49Est-ce que ça vise à atténuer, à se dédouaner, à se donner meilleure conscience ?
00:12:53Ça vise surtout à poursuivre cette alliance des gamelles,
00:12:57de ce front populaire, pour ne pas le faire exploser d'ici les élections.
00:13:02Ils ne savent pas quoi faire pour arriver aux élections.
00:13:04Oui, ça existe, mais après on met un « mais » quand même, assez net.
00:13:07Tout à fait. Et au fait, je vais me permettre une image un peu salasse.
00:13:11C'est le mari pris en flagrant délit d'adultère par son épouse,
00:13:15mais il lui dit « je ne le fais pas par amour ».
00:13:18C'est exactement ça. Il y a l'antisémitisme du RN,
00:13:20qui est un antisémitisme ontologique, historique, fondateur.
00:13:23Bientôt ils remonteront à la Bible.
00:13:25Celui-là, il n'est pas pardonnable, mais selon eux, s'il existe encore.
00:13:28Et l'antisémitisme de la gauche, celui-ci, il n'est pas fait par amour,
00:13:31c'est juste le contexte, enfin par amour, par haine.
00:13:33C'est juste le contexte, c'est juste un accident, c'est le populisme.
00:13:36Donc il faut le pardonner.
00:13:38Et l'idée, c'est de se retrancher aussi derrière la situation au Proche-Orient,
00:13:41en disant que cette situation ne justifie aujourd'hui ou n'excuse plus.
00:13:45Oui, c'est vraiment indécent.
00:13:47Et surtout, je veux dire, tout ça pourquoi ?
00:13:49C'est pour quelques places, quelques fiefs.
00:13:51Ils rentreront dans l'histoire comme des gens qui ont
00:13:53relégitimisé la pulsion antisémite en France.
00:13:57Alors, je voulais juste vous faire réagir à cet extrait de Sandrine Rousseau,
00:14:00qui ce matin, chez nos confrères de TF1,
00:14:03était intéressée à interviewer précisément sur cette tribune.
00:14:07Et écoutez ce que ça donne.
00:14:09C'était bien après l'apparition de la tribune, donc.
00:14:11Il n'y a pas d'antisémitisme structurel, je l'ai dit, à gauche.
00:14:15Nous ne sommes pas dans une idéologie de supériorité
00:14:18de certains humains par rapport à d'autres,
00:14:20contrairement au Rassemblement National,
00:14:22qui postule l'idée qu'il y ait une espèce de hiérarchie,
00:14:25même une hiérarchie de races.
00:14:29Enfin, je veux dire, historiquement, c'est quand même ça,
00:14:31le Rassemblement National.
00:14:32Nous, nous ne sommes pas là.
00:14:34L'idéologie, le logiciel, la matrice de la gauche,
00:14:38ça a toujours été la lutte contre les discriminations
00:14:40et l'égalité des humains entre eux.
00:14:42L'égalité des humains entre eux.
00:14:44Et je dis aux Juifs et Juives de France,
00:14:46vous serez protégés avec le Front Populaire au pouvoir.
00:14:49Vous nous dites.
00:14:50Amine Elbaye, le CETL, avec certitude,
00:14:52d'où elle tire ça ?
00:14:54Sur quoi elle se base, en fait, pour le dire, selon vous ?
00:14:57Mais la réponse est toute trouvée.
00:14:59Sur rien du tout.
00:15:01La gauche, aujourd'hui, s'inscrit dans un déni,
00:15:05un déni total quant à l'existence de l'antisémitisme.
00:15:10Et vous parliez un instant de la tribune,
00:15:13la tribune d'un historien et d'un avocat,
00:15:17Arie Halimi, dans le journal Le Monde,
00:15:19où on appelle aujourd'hui,
00:15:22dans un contexte d'élections législatives anticipées,
00:15:25à relativiser l'antisémitisme.
00:15:28C'est-à-dire qu'il y aurait un bon antisémitisme de gauche,
00:15:32si j'en crois l'expression,
00:15:34et un mauvais antisémitisme à l'extrême droite.
00:15:37Qui serait basé sur la notion de supériorité raciale
00:15:40et de hiérarchie, en fait, des normes,
00:15:43en gros, l'hiérarchie des humains.
00:15:45Est-ce que vous avez déjà entendu quelqu'un, ouvertement, dire ça ?
00:15:49Écoutez.
00:15:51Relativiser l'antisémitisme,
00:15:54c'est déjà, et en partie, le justifier et l'excuser.
00:15:58Et ça, c'est inacceptable.
00:16:01Et le jeu avec lequel la gauche a distillé,
00:16:06a fermé les yeux,
00:16:08a banalisé l'antisémitisme dans les quartiers populaires,
00:16:11est en train de conduire la société au pire.
00:16:14Parce que si vous fermez les yeux sur l'antisémitisme,
00:16:17vous fermez donc les yeux sur toute forme de racisme dans la société.
00:16:22Contre nos compatriotes musulmans.
00:16:25Contre nos compatriotes catholiques.
00:16:27Contre nos compatriotes bouddhistes.
00:16:29Contre nos compatriotes juifs.
00:16:31Et ça, c'est inacceptable.
00:16:33La façon avec laquelle l'extrême gauche,
00:16:36et en particulier la France insoumise,
00:16:38a soufflé sur les braises de l'antisémitisme
00:16:41pour tenter de faire croire que là,
00:16:43se trouverait peut-être la libération du peuple palestinien,
00:16:47est un leurre.
00:16:48Et ce comportement lâche doit être poursuivi.
00:16:51Vous ne savez pas que dans les rangs aujourd'hui du Nouveau Front Populaire,
00:16:54se trouvent des candidats qui sont poursuivis aujourd'hui
00:16:57pour apologie du terrorisme.
00:16:59Apologie du terrorisme.
00:17:01Pour antisémitisme.
00:17:03Et ces gens-là n'ont rien à faire au Parlement de France.
00:17:06Rien à faire.
00:17:07Est-ce que vous êtes d'accord ?
00:17:09Vous le suivez dans son analyse lorsqu'il dit, au fond,
00:17:11en prétendant combattre le racisme et l'antisémitisme
00:17:14de manière assez maladroite en plus,
00:17:17ils ouvrent la boîte de Pandore de toute forme de racisme ?
00:17:22Vous allez aussi loin que lui dans le décryptage ?
00:17:27En fait, je ne serais pas tout à fait d'accord,
00:17:31parce qu'ils ne sont pas dupes,
00:17:34ils savent très bien que l'antisémitisme aujourd'hui en France
00:17:39est largement porté, pas seulement, mais largement porté
00:17:42par les fruits de l'immigration qui vient de l'Afrique du Nord,
00:17:44où il y a un vieil antisémitisme,
00:17:46qui est tout aussi historique que l'antisémitisme catholique d'Europe,
00:17:49qui celui-ci est résiduel, sinon exterminé.
00:17:52Il existe certainement.
00:17:53Bien sûr, il y a des imbéciles partout, il y en aura toujours.
00:17:55Mais l'Élyphie sait très bien que sa clientèle électorale
00:17:59est traversée par ça.
00:18:01Pour des motifs proprement religieux ?
00:18:03Culturels.
00:18:05Il y a toujours eu un antisémitisme en Afrique du Nord
00:18:08qui a donné lieu à des pogroms.
00:18:10On ne les appelait pas pogroms, mais ils avaient d'autres noms.
00:18:12Les Juifs étaient ségrégés, ils vivaient dans des ghettos,
00:18:15des véritables ghettos, fermés la nuit.
00:18:17Mais il y avait aussi une longue cohabitation.
00:18:19Il y avait des sultans, notamment le grand sultan Mohamed V au Maroc dans les années 50,
00:18:22surtout 40.
00:18:23Oui, j'allais dire, ils ont protégé aussi.
00:18:25Protégé les Juifs, on dit Noavifi.
00:18:27Donc ce n'est pas que de l'antisémitisme.
00:18:29C'est une histoire très complexe.
00:18:30Mais malheureusement, dans une partie de l'immigration
00:18:32qui est complètement déboussolée,
00:18:34qui n'a aucune culture, ni française, ni nord-africaine,
00:18:37elle ne boit qu'à cet antisémitisme-là,
00:18:41avec le prétexte de Gaza.
00:18:43Je pense qu'Illifi, c'est très bien, pour répondre très clairement.
00:18:45Ils savent qu'il n'y a pas de danger xénophobe en France,
00:18:48de danger raciste.
00:18:49On n'est pas au Missouri dans les années 1920.
00:18:52Ils savent qu'il y a un danger antisémite
00:18:54qui pèse sur les Juifs français.
00:18:56Et ils surfent dessus pour se faire élire le 30 juin.
00:18:59Et après, ils verront.
00:19:00En fait, ils sont en train de mener le bétail électoral.
00:19:02En fait, ce sont eux les racistes.
00:19:04Ils prennent l'électorat musulman de France
00:19:08pour une espèce de bétail électoral qu'on est en train de conduire,
00:19:10un peu comme Merlin Pimpin,
00:19:12vers le piège qui est de dire,
00:19:14votez pour nous, vous votez contre Israël,
00:19:16et éventuellement contre les Juifs.
00:19:17Non, mais la France insoumise, Driss,
00:19:20peut-être pour préciser et rectifier,
00:19:22est en train de prendre en otage nos compatriotes musulmans.
00:19:256 millions de compatriotes musulmans sont pris en otage.
00:19:28En expliquant aux musulmans de France
00:19:30que les architectes de leur malheur
00:19:33quant à leur place dans la société
00:19:35seraient notamment la question
00:19:38de la position prédominante de nos compatriotes juifs
00:19:40dans le débat public français.
00:19:41Vous êtes en train de dire que c'est une manipulation des esprits.
00:19:43Mais c'est plus qu'une manipulation.
00:19:45Mais il faut rappeler,
00:19:47et le rappeler comme Driss et moi,
00:19:50qui avons peut-être quelque chose en commun de précieux,
00:19:53un pied de chaque côté de la mer méditerranéenne.
00:19:57Les Juifs sont les frères des musulmans.
00:20:01En 1942, le roi du Maroc
00:20:06avait refusé de délivrer les Juifs à la déportation
00:20:10malgré les injonctions incessantes du maréchal Pétain.
00:20:13Il se trouve que c'est bien des musulmans
00:20:15qui ont protégé nos compatriotes juifs.
00:20:17Pendant que Pétain collaborait avec les nazis,
00:20:19les musulmans se sont tenus debout
00:20:21face aux hommes, face à l'histoire.
00:20:24Et nous n'avons aucune leçon.
00:20:26Aucune.
00:20:28Aucune leçon à recevoir de la part de l'extrême gauche.
00:20:30Aucune.
00:20:31Oui, parce que l'histoire parle pour vous.
00:20:33Un rassemblement pour dénoncer l'horreur
00:20:35de ce qui s'est passé à Courbevoie.
00:20:37L'horreur qui a frappé cet enfant de 12 ans
00:20:39et sa famille au sens large
00:20:41après qu'elle ait été violée et prise pour cible
00:20:43parce que juive.
00:20:45On va retrouver à Courbevoie une de nos équipes,
00:20:47c'est Régine Delfour qui nous raconte cette matinée.
00:20:49Plusieurs centaines de personnes
00:20:51ont participé à ce rassemblement.
00:20:53Un rassemblement républicain
00:20:55voulu par le maire de Courbevoie
00:20:57qui a commencé aux alentours de 11h
00:21:00par le discours du maire
00:21:02donc très poignant.
00:21:04Ensuite, deux collégiennes du conseil municipal
00:21:06de la jeunesse ont lu un extrait
00:21:08du livre de Romain Gary,
00:21:10La vie devant soi.
00:21:12Parmi ces personnes qui étaient présentes,
00:21:14elles étaient de tout milieu confondu,
00:21:16de toute confession, de tout âge.
00:21:18Il y avait beaucoup de jeunes aussi qui étaient présents.
00:21:20On a senti énormément d'émotions,
00:21:22notamment après que la Marseillaise
00:21:24ait été entonnée
00:21:26et qu'il y a eu ce moment de recueillement.
00:21:28On a pu aussi échanger avec plusieurs personnes
00:21:30de confession juive
00:21:32qui nous ont avoué ne plus se sentir en sécurité en France.
00:21:34Justement, on va écouter
00:21:36ces personnes qui avaient décidé
00:21:38de se rendre à ce rassemblement
00:21:40au micro de Régine Delfoye.
00:21:42On a la chance d'être dans un pays libre, républicain,
00:21:44démocratique.
00:21:46On a le droit de ne pas être d'accord,
00:21:48on a le droit d'avoir des opinions différentes
00:21:50mais quand ça arrive à ce degré-là,
00:21:52c'est monstrueux
00:21:54et je ne veux pas vivre dans un pays comme ça.
00:21:56Là, je pense qu'on a effectivement dépassé
00:21:58un petit peu le compte de l'horrible.
00:22:00Donc non, ce n'est plus acceptable.
00:22:02Je pense qu'effectivement, tous se réunir
00:22:04sur la mairie, la maison du village,
00:22:06c'est important.
00:22:08Si on n'a pas de sursaut républicain,
00:22:10je ne sais pas ce qu'on va devenir.
00:22:12Et il n'est surtout pas question
00:22:14que les Juifs aient peur.
00:22:16Moi-même, je suis une Française de confession juive,
00:22:18je suis vigilante, tout le monde est vigilant.
00:22:20Mais nous ne pouvons pas avoir peur
00:22:22ni céder à la peur. Ce n'est pas possible.
00:22:24Là aussi, qui inculque
00:22:26des gamins de 12 ans,
00:22:2813 ans, pour ceux qui ont été
00:22:30mis en examen,
00:22:32ce genre de concept.
00:22:34Quand on a, vous vous rappelez l'histoire
00:22:36à l'instant, Amine, ni connaissance
00:22:38historique, ni connaissance
00:22:40globale
00:22:42de ce
00:22:44problème du Proche-Orient, ça veut dire
00:22:46que c'est des phrases toutes faites
00:22:48qu'on nous a recrachées
00:22:50et qu'on ressort
00:22:52à loisir.
00:22:54Les réseaux sociaux,
00:22:56je ne vais pas les citer,
00:22:58mais c'est des
00:23:00formidables chambres de résonance,
00:23:02de punchline, on est à l'époque de la punchline,
00:23:04où effectivement, c'est plus facile
00:23:06de transmettre des bêtises, la haine,
00:23:08pointer du doigt
00:23:10un tel ou un tel, telle ou telle communauté
00:23:12qu'une autre. Mais je voudrais juste,
00:23:14quitte à être un peu l'avocat du diable,
00:23:16dire qu'on ne peut pas
00:23:18s'arrêter, on ne peut pas tout mettre sur le dos de
00:23:20les filles. Il y a
00:23:22aussi de l'antisémitisme d'origine
00:23:24nord-africaine. Si ces jeunes sont nord-africains, je n'en sais rien.
00:23:26Je ne sais pas, on n'a pas l'identité.
00:23:28On n'a pas leur identité, et de toute façon, ils sont mineurs, donc on ne pourra pas
00:23:30les divulguer. C'est vrai, en plus.
00:23:32Il y a
00:23:34le sentiment, il y a le passage à l'acte.
00:23:36Combien de fois j'ai voulu
00:23:38tuer quelqu'un, entre guillemets.
00:23:40On a la rage, mais le passage à l'acte.
00:23:42D'où il vient ? Il est stimulé par quoi ?
00:23:44Il n'y a pas que les filles.
00:23:46Il y a le sentiment d'impunité
00:23:48qui traverse ce pays. Vous avez une justice
00:23:50qui transmet les mauvais messages.
00:23:52Je ne dis pas qu'elle est laxiste, on ne va pas énerver tous les juges,
00:23:54mais elle transmet constamment les mauvais messages.
00:23:56Vous avez Eric Dupond-Moretti,
00:23:58qui a dit, souvent,
00:24:00qu'il y a un sentiment d'insécurité en France.
00:24:02Donc, la société est bien là-dedans.
00:24:04Donc, on passe à l'acte. Les hommes
00:24:06ne s'empêchent plus. Là, les enfants ne s'empêchent plus.
00:24:08Parce qu'il n'y a pas la notion
00:24:10d'une sanction immédiate
00:24:12ou terrible derrière. On fait
00:24:14fi de tout ce qui peut nous arriver, au fond.
00:24:16Mais est-ce qu'à 13 ans, on intègre vraiment
00:24:18ce genre de notion d'impunité ?
00:24:20Est-ce que vous pensez que dans le cerveau d'un enfant de 13 ans,
00:24:22on se dit, de toute façon, je ne serai pas condamné.
00:24:24Donc, est-ce qu'on arrive
00:24:26à conceptualiser ça, déjà ?
00:24:28C'est juste de l'ordre
00:24:30de la pulsion,
00:24:32liée aussi à la violence qu'on voit sur les réseaux,
00:24:34sur les écrans, dans la vie en général.
00:24:36D'abord, avant de répondre à cette question,
00:24:38avoir un mot pour la jeune fillette
00:24:40victime de ces faits de viol
00:24:42qui sont totalement inacceptables.
00:24:44Mais aujourd'hui, et avant de répondre
00:24:46à votre question Nelly, je prends ce petit temps
00:24:48pour m'indigner. M'indigner
00:24:50de la façon avec laquelle
00:24:52le service public,
00:24:54la façon avec laquelle un certain nombre de médias
00:24:56ne parlent pas,
00:24:58ne parlent pas de l'antisémitisme.
00:25:00Il y a des silences dans la société
00:25:02qui sont la démonstration
00:25:04que certains
00:25:06ont décidé de banaliser l'antisémitisme.
00:25:08Et je vais vous dire une chose.
00:25:10Moi, ma conviction, c'est que
00:25:12si cette jeune fillette n'avait pas été juive,
00:25:14certainement que d'autres médias auraient pris
00:25:16davantage la parole. Je m'interroge
00:25:18du silence radio qu'il peut y avoir chez un certain nombre de médias.
00:25:20On va devoir s'interrompre quelques instants.
00:25:22Je vous remercie tous les deux.
00:25:24On revient, bien sûr, pour le
00:25:26journal d'Isabelle Piboulot,
00:25:28juste après cette micropause.
00:25:3414h30, c'est l'heure du journal avec
00:25:36Isabelle Piboulot à nouveau. On vient d'en parler
00:25:38de ce rassemblement, bien sûr, ce matin
00:25:40devant la mairie de Courbevoix en soutien
00:25:42de cet enfant de 12 ans qui a été violé
00:25:44samedi dernier. On le rappelle, deux adolescents
00:25:46de 13 ans ont été écroués
00:25:48mardi pour viol en réunion,
00:25:50menaces de mort, injures et violences
00:25:52à caractère antisémite. Alors ce matin,
00:25:54élus, proches, citoyens, tous
00:25:56sont venus témoigner leur colère et leur indignation.
00:25:58Écoutez le maire LR de Courbevoix,
00:26:00inquiet pour l'avenir de la jeunesse.
00:26:02La campagne des élections
00:26:04européennes a semé le trouble.
00:26:06Elle a pu susciter une perte de repères
00:26:08chez certains responsables politiques
00:26:10comme chez certains Français.
00:26:12À l'aube d'une nouvelle élection,
00:26:14pensons aux jeunes
00:26:16qui nous sont confiés. Quel monde
00:26:18voulons-nous leur léguer ?
00:26:20Quel avenir pour les générations futures
00:26:22déboussolées ? Je me dois de porter
00:26:24l'espoir. Je ne peux qu'encourager
00:26:26les parents, le corps enseignant,
00:26:28les éducateurs, les responsables religieux,
00:26:30les autorités, les adultes,
00:26:32nous tous au fond, à transmettre
00:26:34sans relâche le goût du vrai,
00:26:36du beau et du juste.
00:26:38On parle politique à nouveau à neuf jours
00:26:40du scrutin et on va voir que l'issue
00:26:42de ces législatives inquiète aussi
00:26:44les agriculteurs. Certaines mesures
00:26:46obtenues cet hiver piétinées.
00:26:48Avec la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:26:50tout est à l'arrêt. La FNSEA
00:26:52et les jeunes agriculteurs se sont rassemblés
00:26:54mercredi à Rennes pour faire part
00:26:56de leurs attentes. Reportage de
00:26:58Michael Chaillot.
00:27:00La petite manifestation a un objectif,
00:27:02réclamer des aides européennes qui devaient
00:27:04tomber au 15 mars dernier.
00:27:06Mais en Ille-et-Vilaine, au moins 25%
00:27:08des agriculteurs n'ont toujours pas reçu
00:27:10leur dû. La campagne des législatives
00:27:12s'est invitée dans la manif. Il suffit
00:27:14de jeter un coup d'œil sur les slogans
00:27:16affichés devant l'administration.
00:27:18Le but de cette action, de leur montrer
00:27:20que n'importe quelle
00:27:22sortie politique qu'il va y avoir
00:27:24d'ici les quinze jours, trois semaines,
00:27:26qu'on est toujours là et qu'on
00:27:28ne soit pas encore
00:27:30les dindons de la farce, entre guillemets,
00:27:32à passer après tout le monde.
00:27:34Tout ce qu'on a fait
00:27:36dans l'hiver, pour l'instant,
00:27:38est un statu quo.
00:27:40La loi d'orientation agricole, fruit de la mobilisation
00:27:42de l'hiver dernier, est bloquée
00:27:44au Sénat après une adoption en première lecture
00:27:46à l'Assemblée. Comme tous les chefs
00:27:48d'entreprise, les agriculteurs veulent
00:27:50savoir où ils vont mettre les pieds.
00:27:52Ils réclament une orientation claire.
00:27:54L'instabilité fait peur.
00:27:56On voit bien que les partis politiques ont
00:27:58des idées totalement différentes.
00:28:00Je suis dans le réseau FNSA, on est
00:28:02pro-européen. De toute façon,
00:28:04on tient à l'Europe, on a besoin de l'Europe
00:28:06et on veut de l'Europe, mais on veut mieux
00:28:08d'Europe. Dans le milieu agricole,
00:28:10l'inquiétude s'est installée depuis la dissolution.
00:28:12Les deux prochaines semaines, jusqu'au
00:28:14second tour, risquent d'être très longues.
00:28:16Et avec une
00:28:18campagne express, ce scrutin donne aussi
00:28:20du fil à retordre aux imprimeurs.
00:28:22Tracts, bulletins de vote, affiches
00:28:24électorales, professions de foi, tout
00:28:26doit être prêt en très peu de temps.
00:28:28Reportage Anderdein d'Antoine Esteve
00:28:30et Jérôme Rampenouf.
00:28:32Les rotatifs de l'imprimerie de Périgueux
00:28:34sortent jusqu'à 80 000 pages en couleur
00:28:36par jour. Depuis la semaine dernière,
00:28:38les compteurs explosent. Après les bulletins
00:28:40des candidats, il faut produire les tracts
00:28:42qui seront distribués en fin de semaine.
00:28:44Une charge de travail exceptionnelle pour
00:28:46les employés de l'atelier. C'est pas une bulle de respiration,
00:28:48non. Travailler tout le week-end
00:28:50avec des rythmes de travail
00:28:52de 10 à 11 heures par jour, pour pouvoir
00:28:54avaler toute la demande
00:28:56des candidats et tout ce qu'on a eu
00:28:58à faire. Et ce n'est pas fini.
00:29:00Les législatives, c'est un scrutin à deux tours.
00:29:02Les imprimeurs devront donc travailler
00:29:04très rapidement après le 30 juin.
00:29:06Dimanche soir, résultat, il faut
00:29:08que le mardi soir,
00:29:10tous les bulletins de vote et les professions
00:29:12de foi des candidats qualifiés au deuxième tour
00:29:14soient livrés à Bordeaux ou à Périgueux.
00:29:16Donc le temps de ce...
00:29:18s'il y a des accords ou etc., ça nous laisse
00:29:20un jour, un jour et demi pour tout sortir.
00:29:22Ce petit imprimeur artisanal,
00:29:24le plus ancien de la région, a dû
00:29:26repousser ses commandes pour les offices du tourisme
00:29:28ou les restaurants de Dordogne, en leur
00:29:30expliquant cette surcharge de travail
00:29:32inattendue. Les clients attendront
00:29:34quelques jours, le temps de finir les tracts
00:29:36pour l'élection surprise.
00:29:38Et puis c'est aussi
00:29:40la course à l'approche des JO. L'inquiétude
00:29:42demeure quant à la bonne tenue, d'ailleurs, des épreuves
00:29:44sur la Seine. On s'est beaucoup inquiétés
00:29:46de la qualité de l'eau, notamment.
00:29:48Exactement. Le temps pluvieux n'a pas
00:29:50diminué les craintes sur la qualité de l'eau avant
00:29:52le Grand Bain. Pour les athlètes de triathlon,
00:29:54la Seine est encore trop polluée.
00:29:56On l'a vu mercredi, la baignade de la
00:29:58mer de Paris a été repoussée.
00:30:00A mi-juillet, les précisions de Clara Mariani.
00:30:04L'eau de la Seine. Dans le monde
00:30:06du triathlon français, le sujet
00:30:08parfois est abordé avec humour.
00:30:10On a peu d'inquiétudes par rapport au fait d'avoir
00:30:12un requin qui vienne perturber
00:30:14les épreuves de triathlon.
00:30:16Vu comme ça, c'est vrai.
00:30:18Mais les eaux du fleuve sont encore
00:30:20loin d'être propices à la baignade.
00:30:22Les bactéries écolies y rivalisent
00:30:24avec les enterococques.
00:30:26Pourtant, en juillet-août, les triathlètes
00:30:28sont censés se jeter à l'eau.
00:30:30Je n'ai pas envie de m'en soucier parce que
00:30:32tout ce qui m'importe c'est de performer
00:30:34et de rester concentré sur ma performance.
00:30:361,5 km pour les épreuves individuelles,
00:30:38300 m pour le triathlon par équipe
00:30:40mixte. Entre le pont Alexandre III
00:30:42et le pont de l'Alma, sur le papier
00:30:44la carte postale est magnifique.
00:30:46Si les seuils admissibles de pollution devaient être
00:30:48dépassés en raison de fortes précipitations
00:30:50qui auraient chargé le lit de la Seine
00:30:52en eau usée et pluviale,
00:30:54le CIO prévoit un report des épreuves de quelques jours.
00:30:56En août dernier,
00:30:58le test-event par équipe a été
00:31:00amputé de la partie natation.
00:31:02La faute a-t-on prétendu au dysfonctionnement
00:31:04d'une vanne du réseau d'assainissement parisien.
00:31:06Aujourd'hui, dans le Gonfrance,
00:31:08certains préfèrent rester zen.
00:31:10Ce n'est pas quelque chose qui m'angoisse.
00:31:12L'eau de la Seine,
00:31:14la qualité, je pense que
00:31:16pour cet été,
00:31:18ce sera prêt.
00:31:20Quand d'autres
00:31:22semblent s'accrocher à une bouée.
00:31:24Plus d'un milliard 400 millions d'euros
00:31:26ont été dépensés pour améliorer la qualité
00:31:28de l'eau de la Seine.
00:31:30Les projections pour les épreuves de triathlons
00:31:32nous amènent à être relativement sereins.
00:31:34Cet été alors,
00:31:36Eole devra être au rendez-vous.
00:31:38Les triathlètes comptent sur lui.
00:31:40Comme peut-être Anne Hidalgo
00:31:42ou Emmanuel Macron
00:31:44espèrent les grâces du dieu grec
00:31:46sous la pluie du beau temps.
00:31:48La maire de Paris est le chef de l'Etat.
00:31:50Ont tout de prévu de se baigner.
00:32:16Nos débatteurs de cette première heure,
00:32:18je vous les rappelle,
00:32:20Dries Galli et Amine Elbaïe
00:32:22qui sont avec moi.
00:32:24Merci messieurs de nous avoir rejoints cet après-midi.
00:32:26On va parler de ce sondage Opinion Way
00:32:28pour CNews qui nous montre une photographie
00:32:30des intentions électorales
00:32:32à J-7 maintenant
00:32:34de la fin de campagne
00:32:36et donc à J-9 du scrutin à proprement parler
00:32:38avec, vous le voyez, un RN toujours en tête
00:32:40à 35% d'intentions de vote
00:32:42qui gagne 3 points
00:32:44et les 3 principaux blocs
00:32:46qui, globalement, vous voyez, montent tous
00:32:48même si, voilà, la progression du RN
00:32:50a priori semble-t-elle dans cet affichage-là
00:32:52que les autres n'arrivent pas
00:32:54à combler l'écart déjà existant
00:32:56mais enfin, vous voyez, il y a déjà 3 blocs
00:32:58qui se démarquent et le suivant, l'UDI
00:33:00LR,
00:33:02canal historique UDI et centriste, derrière.
00:33:04Je vous propose, pour illustrer quand même
00:33:06ce vote RN en recrudescence
00:33:08de regarder ce qu'il se passe dans les Bouches-du-Rhône
00:33:10autour de l'étang de Baire
00:33:12avec un reportage du côté de Châteauneuf-les-Martigues
00:33:14où la liste de Jordan Bardella est arrivée en tête
00:33:16avec près de 55%
00:33:18des voix européennes
00:33:20alors évidemment, Martigues, pour ceux qui connaissent un peu
00:33:22l'histoire du FN notamment, c'est un bastion
00:33:24quand même du
00:33:26Front National Canal Historique
00:33:28Regardez ce reportage de Stéphanie Rouquier
00:33:32À 30 km de Marseille, au bord
00:33:34de l'étang de Baire, les 15 000 habitants
00:33:36de Châteauneuf-les-Martigues mènent une vie
00:33:38paisible et pourtant
00:33:40certains sont gagnés par le sentiment d'insécurité
00:33:42Ben, disons que la nuit
00:33:44je ne me promènerai pas
00:33:46Avant, il y avait quand même des
00:33:48tournées de police municipale
00:33:50qui se faisaient
00:33:52et là, je trouve qu'il y en a de moins en moins
00:33:54Avec les quartiers nords,
00:33:56trafic de drogue, tout ce que vous voulez
00:33:58vraiment pas tranquille
00:34:00Dans la commune, lors des élections
00:34:02européennes, la liste du Rassemblement
00:34:04National est arrivée en tête
00:34:06avec plus de 54% des voix
00:34:0814 points de plus qu'en 2019
00:34:10Ils auraient besoin de tout
00:34:12à Châteauneuf-les-Martigues, vous avez vu le village, vous avez trouvé
00:34:14de la vie, donc peut-être qu'il manque
00:34:16quelque chose
00:34:18Il n'y a plus de commerce
00:34:20Les Français en auront le bol
00:34:22tout simplement, à mon avis
00:34:24Alors, quelles sont les attentes de ces électeurs
00:34:26pour les législatives anticipées ?
00:34:28Un changement total de
00:34:30tout ce que les Français
00:34:32dont tous les Français se plaignent
00:34:34Il faut arrêter de taxer sur les retraités
00:34:36les gens qui ont perdu leur boulot
00:34:38On touche une misère
00:34:40et on ne s'en sort même pas
00:34:42Vous n'avez pas d'enfants à charge
00:34:44On se démerde
00:34:46Vous pouvez crever de faim, vous ne pouvez plus vous soigner
00:34:48Quelles que soient leurs attentes
00:34:50ces électeurs veulent
00:34:52se mobiliser pour les législatives
00:34:54anticipées
00:34:56Est-ce que vous diriez l'un et l'autre
00:34:58je commence avec vous Amine cette fois
00:35:00que les sondeurs
00:35:02qui ne s'étaient relativement pas trompés
00:35:04à part peut-être pour la France Insoumise
00:35:06dont le score avait été sous-évalué
00:35:08par les sondages
00:35:10peuvent nous donner
00:35:12quelque chose d'assez tangible
00:35:14sachant que ce scrutin est tout à fait différent
00:35:16dans sa composition et dans ses réflexes
00:35:18Ce scrutin est différent
00:35:20et les sondages nous permettent
00:35:22d'avoir quelques indications
00:35:24sur le comportement des électeurs
00:35:26Vous savez, la vie politique
00:35:28est en train de changer aujourd'hui
00:35:30La donne politique est en train de changer
00:35:32J'ai moi été
00:35:34particulièrement marqué
00:35:36par le choix très récent
00:35:38par exemple du président
00:35:40des LR, Eric Ciotti
00:35:42de rejoindre
00:35:44le rassemblement national
00:35:46dans le cadre d'un accord global
00:35:48dans le cadre d'alliances
00:35:50avec le
00:35:52avec l'ERN
00:35:54Pour vous ce n'était pas du tout dans l'air
00:35:56depuis des mois déjà, beaucoup disent
00:35:58que ce n'était pas une grosse surprise en soi, le concernant lui
00:36:00Ecoutez, moi je suis venu
00:36:02pour vous parler sans tabou
00:36:04Tous ceux qui s'étonnent
00:36:06aujourd'hui du choix d'Eric Ciotti
00:36:08soit ne savent pas lire
00:36:10soit ne savent pas faire de politique
00:36:12C'était marqué dans son programme
00:36:14depuis maintenant deux ans
00:36:16Il appelait, je crois qu'il a été
00:36:18l'un des premiers à avoir appelé
00:36:20à l'union des électeurs de droite
00:36:22ça veut dire ce que ça veut dire
00:36:24ça veut dire qu'il appelait depuis le début
00:36:26à une alliance
00:36:28avec le rassemblement national
00:36:30et les républicains
00:36:32d'ailleurs se sont votés par leur silence
00:36:34à leur échec
00:36:36qui le conduit à moins de 4%
00:36:38à l'élection présidentielle
00:36:40Aujourd'hui les républicains
00:36:42c'est un parti qui devait mourir
00:36:44qui devait disparaître pour deux raisons
00:36:46d'abord parce que vous avez au sein des républicains
00:36:48des macronistes, parfois plus macronistes que Macron
00:36:50et puis une autre partie
00:36:52qui envisageait justement
00:36:54cette union
00:36:56Vous avez évidemment critiqué cette union
00:36:58d'Eric Ciotti
00:37:00sur la forme
00:37:02mais sur le fond
00:37:04qu'est-ce que vous voulez lui reprocher
00:37:06à part la cohérence ?
00:37:08Une minute pour conclure cette partie d'émission
00:37:10Comment vous interprétez cette photographie
00:37:12et ses dynamiques pour les trois blocs
00:37:14d'ailleurs, il n'y a personne
00:37:16qui en fait les frais d'une certaine manière
00:37:18Pour une fois les sondages et les élections
00:37:20sont le reflet de ce qui se passe dans l'esprit des gens
00:37:22Il y a trois blocs, il y a trois France
00:37:24Il y a une France qui va très mal
00:37:26qui est indignée, qui est en colère
00:37:28C'est le bloc qu'on appelle du RN, le bloc national
00:37:30Cette colère c'est la cocotte minute, il faut absolument
00:37:32l'ouvrir, donc il faut
00:37:34que les médias ouvrent l'espace
00:37:36et qu'elle se traduise dans les élections
00:37:38On ne peut plus diaboliser
00:37:40Vous avez la France qui va bien et qui ne comprend pas que le peuple
00:37:42demande des brioches, c'est la France de Versailles
00:37:44C'est le bloc central, c'est le bloc versaillais
00:37:46Et la troisième en dix secondes si possible
00:37:48C'est la France des sans-culottes
00:37:50en 2024
00:37:52Merci beaucoup, ça c'était concis
00:37:54On se retrouve tout à l'heure, merci beaucoup Amine Elbaï
00:37:56Non vous vous restez tous les deux
00:37:58Je vous propose de réécouter
00:38:00Eva Sass, députée
00:38:02Europe Ecologie Les Verts Sortantes
00:38:04pour le Nouveau Front Populaire qui parle du chiffrage
00:38:06du programme, c'est parti
00:38:08Résumer l'état d'esprit
00:38:10du programme économique du Nouveau Front Populaire
00:38:12si vous deviez l'expliquer au téléspectateur
00:38:14C'est un programme de rupture
00:38:16avec la période d'Emmanuel Macron et c'est le seul
00:38:18programme économique qui est véritablement en rupture
00:38:20par rapport par exemple à celui du
00:38:22Rassemblement National qui est finalement un peu dans la continuité
00:38:24C'est un programme qui donne
00:38:26priorité au pouvoir d'achat
00:38:28aux services publics et à la planification
00:38:30écologique et qui de ce fait
00:38:32remet l'état comme
00:38:34acteur économique au centre de l'économie
00:38:36et qui a un effet d'entraînement
00:38:38Nous croyons beaucoup aussi au fait que cela
00:38:40va créer du chiffre d'affaires
00:38:42pour les entreprises,
00:38:44remplir les carnets de commandes par exemple
00:38:46avec les programmes de rénovation thermique
00:38:48un effet d'entraînement, un cercle
00:38:50vertueux comme nous le disons sur l'économie
00:38:52Il y a deux aspects, il y a l'aspect
00:38:54dépenses et l'aspect recettes
00:38:56D'abord sur l'aspect dépenses, quelles sont les grandes
00:38:58mesures que vous voulez mettre en place ?
00:39:00Vous l'avez vu, c'est
00:39:02un programme qui d'abord est
00:39:04centré sur le pouvoir d'achat, ça veut dire
00:39:06augmentation du SMIC, ça c'est pas une dépense pour l'état
00:39:08mais ça peut être une dépense pour les entreprises
00:39:10bien sûr, mais augmentation
00:39:12des APL, augmentation du point d'indice
00:39:14alors ça c'est pour le coup un coup pour l'état
00:39:16donc oui, c'est vrai, dès la
00:39:18première année, il y a 25 milliards d'euros
00:39:20de dépenses parce que nous voulons réarmer
00:39:22les services publics et nous voulons
00:39:24vraiment relancer le pouvoir d'achat
00:39:26mais nous sommes convaincus que c'est bon pour l'économie
00:39:28et qu'au final, nous aurons un équilibre
00:39:30budgétaire parce que les autres mesures
00:39:32que nous mettons en place en face
00:39:34c'est des mesures de justice fiscale
00:39:36nous souhaitons mettre en place
00:39:38un ISF climatique, revenir sur l'IFI
00:39:40et remettre un ISF climatique qui pourrait
00:39:42rapporter jusqu'à 15 milliards d'euros
00:39:44et nous avons également d'autres
00:39:46recettes comme la suppression
00:39:48de la flat tax qui va permettre de taxer
00:39:50les revenus du capital à même hauteur
00:39:52que les revenus du travail, c'est juste
00:39:54et ça rapporte de l'argent.
00:39:569 Français sur 10 ne seraient pas touchés par
00:39:58une hausse d'impôt, vous confirmez, pour rassurer
00:40:00peut-être certains sont tranquilles.
00:40:02Tout à fait, c'est exactement le sens de notre programme
00:40:04aujourd'hui, vous avez les classes moyennes
00:40:06qui payent beaucoup d'impôts et finalement
00:40:08les milliardaires qui ont profité
00:40:10de la suppression de la flat tax, de la
00:40:12transformation de l'ISF en IFI
00:40:14et bien notre logique est parfaitement inverse
00:40:16l'essentiel, 92%
00:40:18des français seront épargnés
00:40:20par la hausse de la fiscalité
00:40:22sur les ménages, en revanche c'est vrai
00:40:24nous ne serons pas tendres avec les milliardaires
00:40:26et également avec les entreprises, par exemple
00:40:28avec la taxe sur les super profits dont nous
00:40:30espérons aussi 15 milliards d'euros
00:40:32nous pensons que, en fait, en ciblant
00:40:34les grandes entreprises et
00:40:36les plus riches, nous aurons les recettes
00:40:38fiscales nécessaires, c'est un peu
00:40:40l'inverse de la logique fiscale d'Emmanuel Macron
00:40:42Sur l'aspect environnemental, vous parlez
00:40:44d'un ISF climatique, est-ce que vous pouvez nous préciser
00:40:46en quoi c'est différent d'un ISF
00:40:48normal et puis quelles sont les autres mesures
00:40:50que vous voudriez mettre en place pour la transition environnementale ?
00:40:52L'ISF climatique, écoutez
00:40:54c'est assez simple, c'est surtout d'abord
00:40:56rétablir l'ISF avec
00:40:58une assiette fiscale beaucoup plus large parce que l'ISF
00:41:00tel qu'il était mis en place avait été
00:41:02entièrement mité, en fait, par des niches
00:41:04fiscales, ce qui fait qu'il est rapporté finalement
00:41:06assez peu, c'est la raison pour laquelle notre
00:41:08formule rapporte beaucoup plus, et puis
00:41:10avec une dimension climatique, l'idée c'est de
00:41:12prendre en compte l'impact carbone, par
00:41:14exemple, des actifs financiers et des patrimoines
00:41:16immobiliers, de façon à avoir
00:41:18un bonus-malus sur l'aspect climatique
00:41:20Donc nous, c'est important
00:41:22pour nous d'orienter aussi
00:41:24l'épargne, même des plus riches,
00:41:26vers la transition écologique, c'est une façon de le faire
00:41:28en les incitant, ils auront une petite réduction
00:41:30d'impôt s'ils investissent vraiment
00:41:32dans les projets verts.
00:41:34Et sur les mesures environnementales, là aussi, il y aurait
00:41:36des investissements massifs
00:41:38de la part de l'Etat ? Absolument, vous l'avez vu,
00:41:40c'est vraiment un programme de bifurcation écologique,
00:41:42je vais citer deux mesures,
00:41:44d'abord reprendre le programme
00:41:46de rénovation thermique des logements,
00:41:48je crois qu'on en a absolument besoin,
00:41:50aujourd'hui, on parle de réguler
00:41:52les coûts de l'énergie, c'est important, mais il faut
00:41:54aussi faire des économies d'énergie, c'est d'abord
00:41:56en consommant moins
00:41:58qu'on réglera le problème de la facture
00:42:00d'énergie des Français.
00:42:02Le gouvernement s'est complètement
00:42:04dans l'échec
00:42:06vis-à-vis de cette politique-là, il y a de moins en moins
00:42:08de rénovation thermique, nous, nous voulons
00:42:10un reste à charge zéro pour les familles modestes
00:42:12parce qu'en fait, elles ne peuvent pas
00:42:14financer la rénovation thermique de leurs logements
00:42:16si nous ne les aidons pas massivement,
00:42:18et bien ça, nous le mettrons en oeuvre dès le début
00:42:20de la mandature. C'est vrai aussi pour le
00:42:22bâti scolaire, par exemple,
00:42:24mais je voudrais insister sur un autre aspect
00:42:26dont on parle moins, c'est que nous accompagnerons
00:42:28les Français face aux conséquences du dérèglement
00:42:30climatique. Elles vont être massives,
00:42:32elles sont déjà massives, c'est les calinicules,
00:42:34c'est les inondations, c'est le retrait du trait de côte,
00:42:36c'est le retrait gonflement des argiles,
00:42:38et bien tout ça, l'État
00:42:40quand nous serons au pouvoir,
00:42:42sera aux côtés des Français, elle les accompagnera
00:42:44financièrement
00:42:46parce qu'aujourd'hui, ils sont
00:42:48seuls, désarmés, face aux conséquences
00:42:50du dérèglement climatique dans leur quotidien.
00:42:52On l'a vu, il y avait trois économistes qui étaient là aujourd'hui,
00:42:54c'est aussi important d'expliquer aux Français que votre programme
00:42:56il est crédible économiquement, même puisqu'on a
00:42:58vu qu'il y a eu pas mal de débats autour de cette question
00:43:00au MEDEF ou ailleurs.
00:43:02D'abord, à chaque fois que la gauche peut arriver au pouvoir,
00:43:04on a les milieux financiers
00:43:06qui s'effraient, on l'a vu à chaque élection,
00:43:08donc on le prend un peu avec le sourire
00:43:10parce qu'à chaque fois que la gauche a été au pouvoir,
00:43:12elle a plutôt réduit les déficits
00:43:14et ça a été plutôt favorable à la croissance.
00:43:16Donc nous sommes habitués.
00:43:18Est-ce que notre programme est moins crédible que celui
00:43:20des autres ? J'ai envie de vous dire, comparez.
00:43:22Parce que là, quand on voit que le Rassemblement
00:43:24national, déjà on ne sait pas quel est leur programme
00:43:26parce que ça change d'un jour sur l'autre,
00:43:28on n'a aucun chiffrage, on n'a aucune trajectoire budgétaire
00:43:30et fondamentalement d'ailleurs,
00:43:32ils ne rompent pas avec la logique
00:43:34fiscale et économique de la politique
00:43:36d'Emmanuel Macron. Quand on voit
00:43:38ensuite le bilan du gouvernement,
00:43:40je crois qu'avoir monté
00:43:42le déficit public à 5,5%
00:43:44et alourdit la dette de
00:43:461000 milliards, je veux bien qu'on nous donne
00:43:48les délais sur l'économie, mais là, on a présenté
00:43:50un programme qui est structuré,
00:43:52qui est séquencé, c'est important parce que
00:43:54nous le faisons étape par étape, il ne s'agit pas
00:43:56d'avoir un bouleversement immédiat,
00:43:58mais d'être clair sur ce que nous faisons dans un premier temps
00:44:00et de séquencer le
00:44:02programme. Il est financé, nous mettons
00:44:04des recettes en face, donc je crois
00:44:06qu'il est extrêmement solide et
00:44:08c'est ce qu'on dit aujourd'hui les économistes
00:44:10à la présentation de ce programme.
00:44:12Nous en voici, il est
00:44:1415h, vous êtes bien dans
00:44:16180 minutes Info avec le Journal, pour commencer
00:44:18d'Isabelle Piboulot, rebonjour Isabelle,
00:44:20on va parler de cette émotion qui était vive ce matin
00:44:22devant la mairie de Courbevoie.
00:44:24Un rassemblement a eu lieu en soutien
00:44:26à la petite fille juive de 12 ans
00:44:28violée samedi dernier,
00:44:30un acte odieux commis par des jeunes
00:44:32de moins de 14 ans, avec pour seul motif
00:44:34que leur victime est de confession juive.
00:44:36Élus et citoyens ont témoigné
00:44:38leur soutien à la fillette. Sur place,
00:44:40Régine Delfour et Charles Bagé.
00:44:42Plusieurs centaines de personnes
00:44:44ont participé à ce rassemblement,
00:44:46un rassemblement républicain
00:44:48voulu par le maire de Courbevoie
00:44:50qui a commencé aux alentours de
00:44:5211h par le discours,
00:44:54un discours du maire donc très poignant.
00:44:56Ensuite, deux collégiennes du
00:44:58Conseil municipal de la jeunesse ont lu un extrait
00:45:00du livre de Romain Garry
00:45:02La vie devant soi, alors parmi ces
00:45:04personnes qui étaient présentes, elles étaient
00:45:06de tous milieux confondus,
00:45:08de toutes confessions, de tout âge,
00:45:10il y avait beaucoup de jeunes aussi qui étaient
00:45:12présents, on a senti
00:45:14énormément d'émotions, notamment
00:45:16après que la Marseillaise ait été
00:45:18entonnée et qu'il y a eu ce moment de recueillement.
00:45:20On a pu aussi échanger
00:45:22avec plusieurs personnes de confession juive
00:45:24qui nous ont avoué ne plus se sentir
00:45:26en sécurité en France.
00:45:28Et entre colère et indignation,
00:45:30écoutez également ces réactions de participants
00:45:32au rassemblement.
00:45:34On a la chance d'être dans un pays libre,
00:45:36républicain, démocratique,
00:45:38alors non, on a le droit de ne pas être d'accord,
00:45:40on a le droit d'avoir des opinions différentes,
00:45:42mais quand ça arrive à ce degré-là,
00:45:44là ça devient,
00:45:46c'est monstrueux et moi je ne veux pas vivre dans un pays
00:45:48comme ça. Là je pense qu'on a effectivement
00:45:50dépassé un petit peu le compte de l'horrible.
00:45:52Donc non, c'est pas,
00:45:54c'est plus acceptable, donc je pense qu'effectivement,
00:45:56tous se réunir sur la mairie,
00:45:58la maison du village,
00:46:00c'est important. Si on n'a pas de sursaut
00:46:02républicain, je ne sais pas
00:46:04ce qu'on va devenir. Et il n'est surtout pas
00:46:06question que les juifs aient peur.
00:46:08Moi-même, je suis une française
00:46:10de confession juive, je suis vigilante,
00:46:12tout le monde est vigilant, mais nous ne pouvons pas
00:46:14avoir peur, ni céder à la peur.
00:46:16Ce n'est pas possible.
00:46:18Et pour dénoncer la montée de l'antisémitisme en France,
00:46:20un autre rassemblement a eu lieu, lui, à Paris.
00:46:22Place de la Bastille.
00:46:24Près de 500 personnes se sont réunies hier
00:46:26à l'appel de plusieurs associations,
00:46:28dont SOS Racisme et la Fondation
00:46:30des Femmes, une mobilisation à laquelle
00:46:32des élus de gauche se sont joints.
00:46:34Reportage de Sacha Robin, Mathieu Devez et Marine Sabourin.
00:46:38Un rassemblement à l'initiative de plusieurs
00:46:40associations, dont SOS Racisme
00:46:42et la Fondation des Femmes, contre
00:46:44l'antisémitisme, mais pas que.
00:46:46Une mobilisation contre le racisme et les violences
00:46:48faites aux femmes, où est dénoncée
00:46:50la haine des juifs, mais aussi l'environnement
00:46:52dans lequel évoluent les auteurs de ces actes.
00:46:54C'est un viol antisémite,
00:46:56c'est un crime aggravé.
00:46:58Mais quand des enfants violent des enfants,
00:47:00c'est nous qu'il faut interroger.
00:47:02Le viol est une arme de destruction,
00:47:04d'humiliation.
00:47:06Et où peuvent-ils l'avoir appris ?
00:47:08Si ce n'est en étant biberonnés à la pornographie.
00:47:10Plusieurs élus de gauche
00:47:12ont répondu présents, comme pour afficher
00:47:14un message d'unité contre les actes
00:47:16anti-juifs, à neuf jours du premier tour
00:47:18des législatives. L'objectif
00:47:20est clair, se désolidariser des propos
00:47:22de Jean-Luc Mélenchon, qui avait
00:47:24affirmé que l'antisémitisme était
00:47:26résiduel en France.
00:47:28Aujourd'hui la question se pose aussi pour une partie de la gauche.
00:47:30Et elle ne peut pas
00:47:32faire comme si ça n'existait pas
00:47:34et avoir un examen de conscience en se disant
00:47:36mais est-ce que là on n'a pas joué avec le feu ?
00:47:38Aujourd'hui on doit être extrêmement clair, l'antisémitisme
00:47:40n'a pas sa place à gauche. Celles et ceux
00:47:42qui malheureusement sont soit
00:47:44peut-être trop ambigus ou même
00:47:46qui entrent eux-mêmes dans des dynamiques antisémites,
00:47:48je pense qu'il faut qu'on les dénonce.
00:47:50Évidemment que l'antisémitisme n'est pas
00:47:52résiduel et que c'est une faute
00:47:54de dire ça.
00:47:56Un appel à voter pour le nouveau front populaire a été
00:47:58accueilli par un mélange d'applaudissements
00:48:00et de huées.
00:48:02Et dans ce contexte, on va voir que le Rassemblement
00:48:04national séduit de plus en plus de Français
00:48:06de confession juive.
00:48:08Les différentes faits antisémites ont été recensés
00:48:10entre janvier et mars.
00:48:12Les motivations pour donner des voix au RN
00:48:14au détriment de la France insoumise
00:48:16notamment sont bien présentes.
00:48:18L'argument de la sécurité étant mis en avant.
00:48:20Marine Sabourin.
00:48:22Non, non, non à l'antisémitisme !
00:48:24Autrefois hostile,
00:48:26une partie de la communauté juive
00:48:28semble lever le tabou du vote RN
00:48:30pour ses élections législatives.
00:48:32Prise de position symbolique cette semaine
00:48:34de la famille Klarsfeld.
00:48:36En cas de duel contre l'FI au second tour,
00:48:38Arnaud et Serge Klarsfeld voteront
00:48:40Rassemblement national.
00:48:42On choisit le RN parce que
00:48:44la France insoumise est
00:48:46devenue aujourd'hui l'extrême droite
00:48:48alors que l'extrême droite est
00:48:50devenue une sorte de droite populiste ou populaire
00:48:52selon le point de vue que l'on a
00:48:54et aujourd'hui
00:48:56se fait la défenseur des Juifs.
00:48:58Un vote inédit motivé par de
00:49:00multiples facteurs.
00:49:02Il y a eu une droitisation des Juifs de France
00:49:04c'est le résultat d'un long processus
00:49:06mais la raison première
00:49:08pour laquelle aujourd'hui les Juifs en France
00:49:10ont décidé pour certains
00:49:12de plus en plus nombreux de voter pour le RN
00:49:14c'est principalement
00:49:16pour des raisons de sécurité.
00:49:18Autre principale cause de l'antisémitisme,
00:49:20la haine d'Israël et la montée de l'islamisme
00:49:22en France. Le parti de Jordan Bardella
00:49:24serait selon cet électorat
00:49:26le plus à même d'endiguer ces phénomènes.
00:49:28Pour rappel, depuis le 7 octobre,
00:49:30les actes antisémites en France
00:49:32ont fondi de 1000% selon le CRIF.
00:49:34Après cette agression innommable,
00:49:36un temps d'échange sur le racisme
00:49:38et l'antisémitisme doit être organisé
00:49:40dans les établissements scolaires.
00:49:42Une demande du président de la République
00:49:44auprès du ministère de l'éducation qui en a informé
00:49:46hier les directeurs d'école.
00:49:48Les violences sexistes et sexuelles seront également
00:49:50abordées, explication d'Aminata Demphal.
00:49:52D'ici la fin des cours,
00:49:54le 6 juillet prochain,
00:49:56les écoliers et les collégiens devront
00:49:58assister à un temps d'échange sur le racisme
00:50:00et l'antisémitisme.
00:50:02Un temps de réflexion explique la ministre de l'éducation
00:50:04en réponse à l'agression d'une enfant
00:50:06de 12 ans à Courbevoie.
00:50:08Une opération comparée à un coup de com'
00:50:10pour ce professeur et vice-président du SNALC.
00:50:12Voir même
00:50:14plus aggravant,
00:50:16plus écœurant,
00:50:18une forme d'instrumentalisation
00:50:20en pleine période électorale
00:50:22qui suscite chez beaucoup
00:50:24de l'indignation
00:50:26voire de l'écœurement.
00:50:28Comme si une heure
00:50:30d'échange autour de ça,
00:50:32ça allait être la solution magique.
00:50:34Si les élèves se montrent intéressés,
00:50:36certains professeurs évoquent
00:50:38quelques difficultés lors des échanges.
00:50:40C'est parfois
00:50:42assez compliqué, en effet,
00:50:44de leur dire qu'il n'y a pas
00:50:46une lutte contre le racisme plus importante
00:50:48que d'autres et qu'il faut lutter de manière
00:50:50uniforme contre les racismes.
00:50:52Et ça, c'est quelque chose, en effet,
00:50:54que l'on doit mettre en avant, comme c'est le cas
00:50:56également lorsqu'on aborde, par exemple,
00:50:58la Shoah,
00:51:00où tout de suite, ils nous disent
00:51:02vous allez encore parler des juifs, il n'y en a que pour eux, etc.
00:51:04Vous voyez, il y a une forme de concurrence mémorielle,
00:51:06d'une concurrence entre les racismes
00:51:08et parfois ça peut être hyper compliqué.
00:51:10Dans sa circulaire,
00:51:12la ministre de l'Éducation a notamment précisé
00:51:14qu'une autre question sera évoquée,
00:51:16celle des violences sexistes et sexuelles.
00:51:18Et voilà pour l'essentiel,
00:51:20on passe au sport.
00:51:27Et oui, c'est aussi simple que ça,
00:51:29avec une tribulette.
00:51:39À l'affiche de l'Euro ce soir,
00:51:41les Bleus brouillent les pistes sur la participation
00:51:43de leur capitaine, Kylian Mbappé.
00:51:45C'est entraîné, oui, mais sera-t-il sur le banc
00:51:47pour toute la rencontre face aux Pays-Bas ?
00:51:49Portera-t-il un masque homologué
00:51:51pour fouler la pelouse du stade de Leipzig ?
00:51:53Les précisions de Louis Wicks,
00:51:56C'est une image que personne n'aurait imaginé voir
00:51:58lorsque la semaine a commencé.
00:52:00Kylian Mbappé masqué sur la pelouse
00:52:02de la Red Bull Arena de Leipzig.
00:52:04Un masque aux couleurs de la France
00:52:06avec ses initiales et son numéro 10.
00:52:08Mais ce n'est pas celui-ci
00:52:10qu'il pourra porter en compétition,
00:52:12le capitaine des Bleus,
00:52:14car le règlement UEFA est très clair
00:52:16et stipule que ce type d'accessoire
00:52:18doit être de la même couleur
00:52:20sans aucun signe distinctif apparent.
00:52:22L'hypothèse la plus probable est que Mbappé
00:52:25et un autre pour la compétition.
00:52:27Plus important, c'est que Mbappé va devoir
00:52:29se familiariser avec ce nouvel accessoire
00:52:31qui a semblé à plusieurs reprises
00:52:33hier le gêner et ce qui est sûr également
00:52:35c'est que depuis cette fracture du nez
00:52:37il n'aura pris part à aucune opposition
00:52:39lors des séances d'entraînement.
00:52:41Une nouvelle fois hier, le capitaine des Bleus
00:52:43s'est entraîné à part en compagnie de Cyril Moine,
00:52:45le préparateur physique de l'équipe de France
00:52:47et dans la lignée de ce que l'on vous annonce
00:52:49depuis maintenant plusieurs jours,
00:52:51il ne démarra pas ce match ce soir
00:52:53il en meurt d'envie.
00:52:55Allez, on croise les doigts pour les Bleus,
00:52:57bien sûr, on sera tous derrière.
00:53:15Dans un instant, retour au débat.
00:53:17On connaît désormais le chiffrage du programme
00:53:19du nouveau Front Populaire et je vous propose
00:53:21de décortiquer avec nos invités
00:53:23qui vont nous rejoindre
00:53:25et certains qui sont venus compléter le tableau
00:53:27de notre panel déjà existant.
00:53:31De retour parmi vous, on entame notre débat
00:53:33de cette deuxième heure de 180 minutes.
00:53:35Info Driss Ghali et Aminel Bailly
00:53:37sont toujours parmi nous.
00:53:39Merci de jouer les prolongations.
00:53:41Thomas Bonnet pour le service politique,
00:53:43nous rejoins. Bonjour Thomas.
00:53:45On accueille également Joseph Touvenel,
00:53:47directeur de la rédaction de Capital Social.
00:53:49C'est un plaisir de vous voir.
00:53:51Jonathan Cixous, bonjour Jonathan.
00:53:53Journaliste et lauréat depuis hier
00:53:55du prix de l'Académie française.
00:53:57Rien que ça.
00:53:59Pour votre livre, Vivre en ville.
00:54:01Exactement.
00:54:03Que j'ai pu parcourir
00:54:05et qui narre assez bien
00:54:07la sensation
00:54:09de l'urbanité
00:54:11et comment l'être humain s'insère dans ce paysage.
00:54:13Comment on évolue dans la jungle,
00:54:15le labyrinthe de la ville.
00:54:17C'est passionnant pour les parisiens que nous sommes.
00:54:19Je ne parle pas que de Paris.
00:54:21En tout cas, bravo.
00:54:23C'est très prestigieux comme prix.
00:54:25On commence le débat avec cette question.
00:54:27Y aurait-il plusieurs nuances d'anti-sémitisme ?
00:54:29Oui, si l'on en croit
00:54:31certains à gauche qui s'en justifient
00:54:33même dans une tribune au Monde
00:54:35avec un relativisme qui va peut-être
00:54:37vous laisser bouche bée, je ne sais pas.
00:54:39Arie Halimi,
00:54:41avocat de plusieurs membres de LFI
00:54:43dont Jean-Luc Mélenchon,
00:54:45et Vincent Lemire
00:54:47qui nous disent ceci.
00:54:49Il n'y a pas d'équivalence entre l'anti-sémitisme
00:54:51contextuel, populiste et électoraliste
00:54:53utilisé par certains
00:54:55membres de la France Insoumise
00:54:57et l'anti-sémitisme fondateur
00:54:59historique, ontologique
00:55:01du Front du Rassemblement
00:55:03National.
00:55:05Thomas Bonnet, comment faut-il le décrypter ?
00:55:07Juste avant, dans la tribune,
00:55:09il reconnaît cet anti-sémitisme existant
00:55:11à gauche, mais dans cette partie-là
00:55:13on sent bien une volonté
00:55:15d'atténuation ou de contextualisation.
00:55:17Écoutez, j'ai eu beau lire cette tribune
00:55:19en long, en large et en travers, je ne suis pas certain
00:55:21d'avoir bien compris là où ils voulaient
00:55:23en venir les auteurs de cette tribune.
00:55:25J'ai en fait pensé un peu au sketch du chasseur
00:55:27des inconnus. Il y a le bon
00:55:29et le mauvais chasseur, il y a le bon et le mauvais
00:55:31anti-sémitisme. Et finalement, j'ai du mal à
00:55:33comprendre quelle est l'idée derrière tout cela.
00:55:35Alors si, je la comprends, c'est politique, c'est de dire
00:55:37que le danger réside
00:55:39dans les idées du Rassemblement
00:55:41national et que finalement, l'anti-sémitisme
00:55:43qui est véhiculé par la France insoumise n'est que
00:55:45à la marge et pourra être combattu et
00:55:47réglé dans les jours à venir.
00:55:49En fait, il ne serait que passager, parce que quand on dit
00:55:51électoraliste et contextuel, ça veut dire qu'il est
00:55:53amené à disparaître d'une certaine manière.
00:55:55C'est vrai, sauf que dans la même tribune
00:55:57ils font référence aussi
00:55:59à l'anti-sémitisme qui était
00:56:01véhiculé et propagé par le Parti communiste français
00:56:03dans les années 30. Donc finalement,
00:56:05on comprend qu'il est à la fois actuel
00:56:07mais aussi historique cet anti-sémitisme de gauche.
00:56:09Donc j'ai vraiment du mal à comprendre l'idée de cette tribune.
00:56:11Joseph Touvenel, qui d'ailleurs est féru d'histoire,
00:56:13lui aussi, comment vous l'interprétez
00:56:15cette phrase et cette manière
00:56:17alambiquée de le présenter finalement ?
00:56:19Les gens comme Arie Elimi ont tort
00:56:21depuis tellement longtemps qu'ils
00:56:23n'osent pas nous dire, nous nous sommes plantés.
00:56:25Il appartient à la Ligue des Droits
00:56:27de l'Homme, c'est quand même eux qui ont mis devant
00:56:29les tribunaux, notamment Georges Bensoussan
00:56:31avec l'OMRAP, avec la LICRA, avec
00:56:33Maître Jakubowicz, avec
00:56:35le CCIF, vous savez le CCIF c'est le
00:56:37collectif contre l'islamophobie en France
00:56:39qui a été dissous parce qu'il soutenait les
00:56:41islamistes que certains appellent radicaux.
00:56:43Si on arrive à montrer des islamistes qui ne sont pas radicaux
00:56:45je voudrais voir. Donc ils ont eu
00:56:47tellement tort, tellement un déni
00:56:49de réalité, que maintenant
00:56:51ils ne peuvent pas dire on s'est plantés et quand
00:56:53on vous parle, méfiez-vous de ce qu'on vous dit.
00:56:55La réalité de l'anti-sémitisme c'est que
00:56:57il y en a à droite, il y en a à gauche. Aujourd'hui
00:56:59politiquement, on le voit
00:57:01plus à l'extrême gauche mais c'est énorme.
00:57:03Mais comment il est né
00:57:05dans notre pays, l'anti-sémitisme
00:57:07moderne ? C'est au XIXe siècle
00:57:09avec ces caricatures faites par
00:57:11les radicaux socialistes et les socialistes
00:57:13du juif qui s'accaparait
00:57:15l'argent des français avec ces
00:57:17caricatures, le juif crochu, banquier, etc.
00:57:19Il y a un excellent livre
00:57:21de Michel Dreyfus là-dessus
00:57:23sur la naissance de
00:57:25l'anti-sémitisme de gauche au XIXe siècle.
00:57:27Je crois que ces gens qui sont des intellectuels
00:57:29ce que je ne suis pas, devraient
00:57:31lire quand même ces livres, ça leur ouvrirait
00:57:33peut-être un peu les yeux sur la réalité.
00:57:35Jonathan Cixous, vous êtes d'accord pour dire que finalement
00:57:37historiquement aussi, la gauche
00:57:39est porteuse de cette idée
00:57:41véhiculée de l'anti-sémitisme ?
00:57:43Bien sûr, historiquement il y a
00:57:45un anti-sémitisme de gauche qui a été
00:57:47éclipsé par l'anti-sémitisme
00:57:49maurassien par la suite
00:57:51mais effectivement si on remonte
00:57:53toute l'histoire du XIXe siècle
00:57:55le courant de gauche
00:57:57en est émaillé.
00:57:59Faut se méfier aussi, la gauche
00:58:01du XIXe, ce n'est pas la gauche d'aujourd'hui
00:58:03de même que la droite du XIXe n'est pas la droite d'aujourd'hui
00:58:05mais si on veut simplifier en deux
00:58:07grands courants, c'est cela.
00:58:09On n'y voit pas très clair,
00:58:11c'est un flou qui est partagé je crois
00:58:13par quasiment tout le monde.
00:58:15Juste pour montrer aussi l'incohérence de ces
00:58:17propos, tel que dans la déclaration
00:58:19de M. Halimi.
00:58:21Changez simplement le mot à la place
00:58:23d'anti-sémitisme, vous mettez nazisme.
00:58:25Il y aurait donc un
00:58:27nazisme tolérable et un nazisme intolérable.
00:58:29C'est ce genre
00:58:31d'aberration qui
00:58:33ne relève même plus de la sémantique mais de la
00:58:35malhonnêteté intellectuelle.
00:58:37Je vous propose d'écouter Sandrine Rousseau qui, après
00:58:39l'apparition de la tribune, c'était hier soir
00:58:41cette tribune, a donc
00:58:43réagi chez nos confrères de TF1.
00:58:45Il n'y a pas d'anti-sémitisme
00:58:47structurel, je l'ai dit, à gauche.
00:58:49Nous ne sommes pas dans une idéologie
00:58:51de supériorité de certains
00:58:53humains par rapport à d'autres, contrairement au
00:58:55Rassemblement National qui postule l'idée
00:58:57qu'il y ait une espèce de hiérarchie
00:58:59même une hiérarchie
00:59:01de races.
00:59:03Je veux dire, historiquement, c'est quand même ça le Rassemblement National.
00:59:05Nous, nous ne sommes pas là.
00:59:07L'idéologie,
00:59:09le logiciel, la matrice
00:59:11de la gauche, ça a toujours été la lutte contre
00:59:13les discriminations et l'égalité des humains
00:59:15entre eux, l'égalité des humains entre eux.
00:59:17Et je dis aux Juifs et Juives de France,
00:59:19vous serez protégés avec le
00:59:21Front Populaire au pouvoir.
00:59:23Là, Dries Galli, on en a parlé
00:59:25tout à l'heure, elle englobe tout.
00:59:27C'est-à-dire le racisme, avec cette fameuse
00:59:29idée de la hiérarchie des humains,
00:59:31de la supériorité, sous-entendu des Blancs,
00:59:33sur les autres.
00:59:35Est-ce qu'elle fait fausse route
00:59:37en disant ça, et en dédouanant d'une certaine
00:59:39manière ce qui est en train de se passer
00:59:41à gauche ?
00:59:42Totalement, et puis c'est une prof
00:59:44universitaire, je suis très inquiet, parce qu'on
00:59:46pourra la renvoyer vers un discours de Jules Ferry
00:59:48en 1800, alors je ne vais pas faire
00:59:50mon prof moi aussi, mais en 81 ou 82,
00:59:52où il disait, hiérarchie
00:59:54des races, nous sommes là
00:59:56pour enseigner aux barbares à
00:59:58se soulever, à voir les lumières.
01:00:00Donc la gauche a eu un passé colonialiste, assumé,
01:00:02qui n'est pas entièrement
01:00:04condamnable, il y a
01:00:06des nuances partout, mais la gauche a
01:00:08promu la supériorité des
01:00:10civilisations, voire des races.
01:00:12La gauche passe son temps
01:00:14à diviser les Français
01:00:16entre les bien-pensants et les mal-pensants.
01:00:18Elle a quand même ostracisé les électeurs
01:00:20du RN, les diabolisants, les traitants
01:00:22presque de nazis,
01:00:24maintenant je suis très ravi que Mme Rousseau
01:00:26nous parle d'égalité, donc à ses yeux,
01:00:28un électeur du RN, vous un électeur de LFI,
01:00:30on a beaucoup avancé, vive la démocratie.
01:00:32En fait c'est le naufrage,
01:00:34au lieu de dire, on a un problème,
01:00:36on admet, on
01:00:38s'enfonce. Et on compare toujours aux autres
01:00:40qui sont pires que nous, en fait c'est ça,
01:00:42créer une échelle de valeur
01:00:44dans la haine, donc quand on est un peu
01:00:46moins haineux, ça passe, c'est ça qu'elle nous
01:00:48dit en substance. Vous savez,
01:00:50la gauche est porteur d'un
01:00:52héritage,
01:00:54mais surtout d'un bilan
01:00:56catastrophique, qui a conduit
01:00:58au pire, le scénario est le suivant,
01:01:00c'est qu'en fait depuis 30 ans,
01:01:02si on en arrive à ce stade aujourd'hui,
01:01:04si on arrive à ce scénario aussi extrême,
01:01:06de l'explosion
01:01:08de l'antisémitisme,
01:01:10pardonnez-moi, c'est d'abord
01:01:12parce que
01:01:14dans un certain nombre de quartiers populaires,
01:01:16la gauche a fait l'impasse, d'abord à l'école,
01:01:18dans le service public, sur un certain
01:01:20nombre de programmes et de chapitres, combien de professeurs
01:01:22tournent la page,
01:01:24essayent
01:01:26d'abandonner le chapitre sur le nazisme,
01:01:28le chapitre sur l'histoire des Juifs
01:01:30en France, de peur de créer le débat,
01:01:32de peur de ne pas finir aussi comme
01:01:34Samuel Paty, de peur parce qu'ils ont la boule
01:01:36au ventre, de
01:01:38se lancer dans les sujets propres à l'histoire
01:01:40des Juifs de France. Et puis
01:01:42la deuxième chose, pardonnez-moi
01:01:44Annelies, je vais être très court,
01:01:46les Juifs ont été chassés,
01:01:48chassés des quartiers populaires.
01:01:50Pourquoi ? Moi Roubaix,
01:01:52j'ai grandi dans l'une des villes les plus pauvres de France, dans mon quartier
01:01:54il n'y avait pas un seul Juif.
01:01:56Parce qu'à force d'avoir accueilli tout et n'importe quoi,
01:01:58à force d'avoir mis en oeuvre
01:02:00pendant 30 ans toutes les politiques de submersion
01:02:02migratoire, on a accueilli
01:02:04alors que nos quartiers populaires n'étaient
01:02:06plus en mesure de répondre à ces
01:02:08attentes sociales, on a accueilli tout et n'importe
01:02:10quoi, on a fermé les yeux sur
01:02:12les revendications communautaires, chacun
01:02:14a pu apporter l'idéologie
01:02:16de son pays, des diasporas
01:02:18entières adhèrent encore
01:02:20aujourd'hui à la façon avec laquelle
01:02:22leur gouvernement, je prends l'exemple
01:02:24des Etats du Maghreb, la façon dont
01:02:26leur gouvernement regarde
01:02:28aujourd'hui les Juifs de France,
01:02:30chacun a pu apporter
01:02:32sa part de culture et ses fiertés
01:02:34et la gauche, au lieu de lutter
01:02:36contre ça, elle n'a fait que renforcer
01:02:38toutes ces politiques
01:02:40migratoires qui ont permis,
01:02:42peu à peu, culturellement, d'abandonner nos valeurs.
01:02:44Pourtant, vous disiez tout à l'heure aussi, je fais juste
01:02:46une petite incise, vous nous rappeliez, pour ceux qui
01:02:48peut-être nous ont rejoint à l'antenne, qu'il n'en a pas toujours été ainsi
01:02:50dans les pays que vous citez, je pense au Maroc en particulier.
01:02:52Au Maroc, en Tunisie, les Juifs
01:02:54aujourd'hui, ils vivent !
01:02:56Nélise, ce qui est particulièrement,
01:02:58c'est plus que frustrant, c'est
01:03:00qu'il y a des gens de gauche
01:03:02qui ne sont absolument pas antisémites,
01:03:04qui se sont battus contre l'antisémitisme, et
01:03:06aujourd'hui, cette gauche officielle,
01:03:08celle qui fait alliance avec le pire,
01:03:10elle leur crache dessus.
01:03:12On l'oublie complètement, c'est totalement indécent.
01:03:14À droite, comme à gauche,
01:03:16il y a des antisémites,
01:03:18aujourd'hui, beaucoup plus officiellement à gauche
01:03:20et dans l'extrême gauche,
01:03:22mais c'est cracher sur tous ceux qui se sont battus,
01:03:24quelle que soit leur couleur politique.
01:03:26Et ça, je n'en reviens pas, que ces gens-là
01:03:28se vautrent dans une fange comme celle-là,
01:03:30en disant en plus, mais regardez, nous, on est impeccables.
01:03:32Et ce soit sur leur principe, effectivement.
01:03:34D'où la présence, d'ailleurs, de certaines personnalités
01:03:36qu'on a vues tout à l'heure. Et c'est ça qui est un peu
01:03:38impréhensible pour des gens qui nous regardent.
01:03:40Peut-être, Thomas, je pense à Emma Raffovitz,
01:03:42à Jérôme Getsch, qui s'est évidemment
01:03:44dissocié assez rapidement
01:03:46du Nouveau Front Populaire, mais
01:03:48qui concourt maintenant avec le Nouveau Front Populaire.
01:03:50Enfin, je veux dire, en tout cas, dans son cas, c'est un petit peu
01:03:52plus compliqué que ça, mais Emma Raffovitz,
01:03:54elle en est. Et pourtant, elle participe à cette marche.
01:03:56Donc, il y a une espèce de schizophrénie chez certains
01:03:58qui est difficilement expliquable, comme le dit Joseph.
01:04:00Je pense que de leur côté, il y a une sorte de hiérarchie
01:04:02du pire et ils mettent
01:04:04la crainte,
01:04:06de leur part, de l'arrivée au pouvoir du Rassemblement
01:04:08National en tête de leurs priorités.
01:04:10Quitte à s'asseoir sur le reste.
01:04:12Quitte à s'asseoir sur un certain nombre de revendications.
01:04:14On voit qu'ils le payent. Sur une autre antenne, on a vu
01:04:16Raphaël Duxman aller tracter
01:04:18dans certains quartiers. On lui a fortement
01:04:20reproché, cette alliance avec la France Insoumise.
01:04:22Donc, électoralement, je ne suis même pas certain
01:04:24que ce soit efficace
01:04:26et pertinent. Et puis surtout, ils renoncent à des valeurs
01:04:28qui sont essentielles, à savoir la lutte
01:04:30contre l'antisémitisme, dont on sait, et vous avez
01:04:32raison, qu'elle l'est, le combat d'un certain nombre
01:04:34d'élus de gauche. Alors, j'aimerais qu'on parle
01:04:36à toute autre chose. Enfin, si, c'est toujours lié
01:04:38au Nouveau Front Populaire, mais on connaissait
01:04:40le programme qui avait été annoncé en milieu
01:04:42de semaine dernière, lorsqu'ils ont fait
01:04:44alliance, lorsqu'ils ont réussi à s'entendre.
01:04:46On a désormais le chiffrage,
01:04:48parce qu'il y avait un certain nombre d'interrogations,
01:04:50y compris hier, devant le patronat, pour présenter
01:04:52le bien fondé
01:04:54des programmes des différentes candidatures.
01:04:56On le sait, l'objectif, c'est donc
01:04:58une retraite qui repasserait à 60 ans,
01:05:00une hausse de 200 euros du Smicnet,
01:05:02la hausse de 10% des APL,
01:05:04sur lesquelles on avait renié, d'ailleurs, sous
01:05:06Emmanuel Macron, et du point d'indice
01:05:08des fonctionnaires. Sauf que,
01:05:10vous allez me corriger si je me trompe,
01:05:12mais en interne, on n'a pas chiffré tout à fait pareil.
01:05:14On a, d'un côté, la socialiste Valérie Rabault
01:05:16qui dit que ce sera des dépenses de
01:05:18106 milliards d'euros sur 3 ans.
01:05:20Jean-Luc Mélenchon, lui, fait une autre estimation. Il dit,
01:05:22et ce n'est pas tout à fait la même échelle, mais il dit
01:05:24200 milliards sur
01:05:265 ans. Alors, qu'est-ce qu'il y a de plus marquant ?
01:05:28Qu'est-ce qu'on récupère d'entrée de jeu, là ?
01:05:30Les recettes fiscales immédiates, c'est quoi ?
01:05:32D'abord, sur le chiffre que vous avez annoncé,
01:05:34ce que nous a dit ce matin, j'étais à cette conférence
01:05:36de presse, c'est que Jean-Luc Mélenchon se
01:05:38plaçait sur un délai de 5 ans,
01:05:40quand Valérie Rabault parlait jusqu'à 2027.
01:05:42Donc, déjà, c'est difficile de les comparer ? Voilà, c'est difficile de comparer.
01:05:44On n'a pas obtenu, ce matin, et c'était
01:05:46un peu le problème, d'ailleurs, de chiffres
01:05:48vraiment concrets. Combien coûtent vos mesures
01:05:50économiques ? On n'a pas eu de montant
01:05:52précis. Là, 125 milliards d'euros,
01:05:54c'est une estimation à laquelle on peut ajouter
01:05:56un certain nombre de mesures. Bref, c'était très
01:05:58compliqué de chiffrer. En tout cas, eux,
01:06:00ce qu'ils attestent,
01:06:02ce qu'ils affirment, plutôt, c'est qu'il y aura
01:06:04un équilibre budgétaire, qu'ils auront autant de recettes
01:06:06que de dépenses, et parmi ces recettes,
01:06:08il y a les taxes sur les superprofits,
01:06:10ils estiment que ça rapportera 15 milliards
01:06:12d'euros, et le retour de
01:06:14l'ISF, l'impôt de solidarité sur la fortune,
01:06:16qui, selon eux aussi, rapportera
01:06:1815 milliards d'euros. Ça, c'est pour les
01:06:20premières recettes dans
01:06:22un temps très court, et puis ensuite, il y aura
01:06:24le reste du programme, donc les niches fiscales,
01:06:26etc. Je vous coupe juste sur cet aspect
01:06:28de l'ISF. On a noté, avec une
01:06:30composante climatique. Ça veut dire quoi ?
01:06:32Alors, j'ai posé la question, justement, à une élue
01:06:34écologiste qui était présente. C'est pas très clair,
01:06:36pour être tout à fait honnête avec vous. Mais l'idée,
01:06:38c'est de dire qu'à priori,
01:06:40les recettes qu'on pourra tirer de cet ISF
01:06:42pourront servir à des investissements,
01:06:44notamment en matière de transition. C'est en vue
01:06:46d'être réinvesti. Et puis après, donc, une deuxième
01:06:48phase, avec, là, 100 milliards
01:06:50de rentrées fiscales nouvelles, et je vous propose d'écouter
01:06:52un extrait de ce qu'a dit Alexandre Ouisy
01:06:54pour le Parti Socialiste.
01:06:56Le chiffrage de ces mesures, c'est
01:06:5825 milliards d'euros
01:07:00sur l'année 2024. Mais nous les finançons
01:07:02avec des recettes qui sont assez simples
01:07:04à comprendre. Il y a dans notre pays
01:07:06de l'argent oisif, de l'argent
01:07:08improductif. Et donc,
01:07:10nous réinstaurons immédiatement
01:07:12un ISF avec une composante
01:07:14climatique à 15 milliards d'euros
01:07:16et surtout,
01:07:18nous remettons en place
01:07:20cette imposition
01:07:22des super profits
01:07:24que nous avons demandé chaque année au Parlement,
01:07:26chaque année, et qui rapporte
01:07:28elle aussi 15 milliards d'euros.
01:07:30Donc, dans un deuxième temps, ce qu'on a
01:07:32compris, Jonathan Cixous, c'est qu'il y aurait
01:07:34donc la suppression de niches fiscales à hauteur de 25 milliards,
01:07:36un impôt sur les successions dorées
01:07:38qui rend l'impôt sur l'héritage plus progressif
01:07:40et qui cible les hauts patrimoines
01:07:42avec la transmission qui est limitée, je crois,
01:07:44à 12 millions d'euros. Chiffrage,
01:07:46là, pour cette mesure-là, 17 milliards d'euros.
01:07:48Le barème fiscal de 14
01:07:50sources tranches pour l'ISF.
01:07:52Je ne sais pas combien on est aujourd'hui, mais...
01:07:54Vous avez compté ? Je ne sais pas, il n'y a personne qui est
01:07:56férue de fiscalité ici ?
01:07:58En gros, on l'augmente.
01:08:00J'imagine qu'il y aura beaucoup plus de tranches.
01:08:02Je crois qu'on a juste une tranche, il me semble, mais il faudrait vérifier.
01:08:04En tout cas, ça se fera plus par palier, c'est ça qu'il faut sans doute comprendre.
01:08:06Et puis, fini la flat tax des revenus
01:08:08de capital qui seront imposés maintenant,
01:08:10comme les revenus de travail, mais ça, c'est un peu plus
01:08:12marginal, 2,7 milliards.
01:08:14Ce qui est sûr, c'est que ça sera déficitaire
01:08:16pendant un certain nombre d'années, et c'est assumé.
01:08:18Je pense que le projet
01:08:20est en lui-même déficitaire.
01:08:22Vous avez remarqué, je pense que
01:08:24c'est assez étonnant...
01:08:26Enfin, non, parce qu'on sait qu'il a écrit
01:08:28ce projet, mais il est tout de même
01:08:30révélateur
01:08:32d'une vision de société.
01:08:34À aucun moment, il est question de production de richesse.
01:08:36À aucun moment, il est question...
01:08:38Ils nous disent
01:08:40voilà, la France va produire
01:08:42quelque chose. Non. À aucun moment,
01:08:44à aucune ligne de ce projet, il est mentionné cela.
01:08:46En gros, les Français ne sont pas faits
01:08:48pour produire quoi que ce soit, vraisemblablement.
01:08:50Ils ne sont faits que pour être aidés.
01:08:52C'est que des aides. Et ces aides,
01:08:54elles sont payées comment ? Subventionnées comment ?
01:08:56Par de l'impôt, par des taxes
01:08:58supplémentaires. On nous dit que ça ne concernerait
01:09:00que les milliardaires. Il y a le fantasme
01:09:02des milliardaires. La France serait un pays
01:09:04de milliardaires.
01:09:06Et donc, c'est les milliardaires
01:09:08qui devront mettre à la poche. Or, on sait
01:09:10dans la vraie vie comment ça se passe.
01:09:12S'il y a quelques très grands riches qui, s'ils sont pas contents
01:09:14ici, ils pourront toujours partir avec leur
01:09:16valise de billets. Ceux qui paient
01:09:18le plus
01:09:20l'impôt et qui sont saignés vraiment depuis des
01:09:22années, c'est une classe moyenne qui se paupérise.
01:09:24Et après, on s'étonne qu'elle vote
01:09:26pour, paraît-il, le mauvais parti.
01:09:28Triscalie, ça me rappelle un des sujets
01:09:30du bac philo cette semaine. C'était l'État nous
01:09:32doit-il quelque chose ? En fait, là,
01:09:34en l'espèce, l'État nous doit tout.
01:09:36Je veux dire, l'État nous doit tout et nous, on ne doit rien.
01:09:38Il y a des gens qui vont devoir beaucoup à l'État.
01:09:40Ah oui, ça c'est sûr. Oui, il y a une maladie
01:09:42française de l'État, il y a une confiance excessive
01:09:44dans l'État, l'État stratège, l'État qui va redistribuer,
01:09:46l'État qui va nous sauver contre
01:09:48les problèmes du climat, qui va investir dans les
01:09:50eaux éoliennes. Et vous avez,
01:09:52en vous écoutant faire votre question,
01:09:54préparer votre question, je me suis dit, je serai
01:09:56haut fonctionnaire, haut fonctionnaire, je voterai
01:09:58pour Elifi, pour le Front Populaire, parce que
01:10:00ce sont des entrées fiscales, parce que la seule chose qu'ils vont,
01:10:02la seule promesse qu'ils vont exaucer, c'est augmenter
01:10:04les impôts. Ça, c'est certain.
01:10:06Et l'État ne rend jamais les impôts. Donc ça, on va...
01:10:08C'est vrai que la machine, elle continuera
01:10:10à être obèse pour encore dix ans, s'ils sont
01:10:12élus. C'est vraiment le parti...
01:10:14Le Front Populaire, c'est le front
01:10:16administratif, c'est le parti unique. Mais ça, c'est quand même
01:10:18assez propre à la gauche, en général. Enfin, je veux dire, à chaque fois que la gauche
01:10:20a accédé au pouvoir, elle avait ce genre de...
01:10:22Oui, la droite aussi s'est laissée contaminer,
01:10:24parce que, bon... Mais c'est vrai, c'est vrai. Et au fait,
01:10:26on n'apprend aucune leçon
01:10:28de l'histoire. On a eu l'URSS,
01:10:30qui s'est plantée à cause d'idées comme ça. Nous avons
01:10:32l'Argentine, un pays merveilleux,
01:10:34qui a été mise en faillite par les Argentins à cause d'idées
01:10:36comme ça, et on n'apprend pas. Ça ne veut pas dire
01:10:38qu'il faut être antipauvre. Il y a un problème de pouvoir d'achat
01:10:40énorme en France. Est-ce qu'on a creusé un peu la question des
01:10:42fameuses tranches fiscales ? Vous pouvez peut-être nous en dire un mot tout à l'heure,
01:10:44mais Joseph... Les tranches fiscales. Le raisonnement
01:10:46est quand même assez étonnant. Le raisonnement, c'est dire
01:10:48« dépense sociale » égale « consommation »
01:10:50égale « emploi » égale « recette
01:10:52fiscale », et on s'en tire comme ça. C'est juste
01:10:54oublier qu'on a un outil
01:10:56industriel totalement décifiant.
01:10:58C'est ce que disait un peu Jonathan. Il faut d'abord
01:11:00rebâtir notre industrie, parce que si on consomme
01:11:02en achetant à l'étranger,
01:11:04c'est autant de recettes fiscales et d'emplois
01:11:06ailleurs. Ils n'ont pas compris
01:11:08qu'on était dans la mondialisation. Alors, on peut le regretter.
01:11:10Mais, avec leur méthode,
01:11:12on accélère la faillite
01:11:14et puis, je ne vois pas non plus
01:11:16où sont les mesures d'économie.
01:11:18Ce qui me paraît relativement incomportant
01:11:20et on peut en proposer un certain nombre.
01:11:22C'est-à-dire ? Sur les aides ?
01:11:24Alors, ce n'est pas sur les aides sociales qu'ils vont renier.
01:11:26À la fois mesures d'économie et à la fois
01:11:28soutien à une politique salariale.
01:11:30Quand je dis j'ouvre les portes
01:11:32à l'immigration, sans limite,
01:11:34ça veut dire que je fais
01:11:36pression sur les bas salaires.
01:11:38Ça veut dire que j'empêche un certain nombre d'emplois
01:11:40mal payés aujourd'hui
01:11:42de pouvoir monter, parce que
01:11:44je fais venir les plus pauvres. Et là,
01:11:46j'ai en proportion une main d'oeuvre
01:11:48exploitable. Et quand je dis exploitable, c'est l'exploitation
01:11:50à merci. Ces gens-là
01:11:52sont antisociaux complètement.
01:11:54Le drame, c'est que la plupart des gens, comme on en parlait tout à l'heure,
01:11:56n'ont pas tellement de notion
01:11:58d'économie, c'est-à-dire qu'ils voient vraiment
01:12:00midi à leurs portes, c'est-à-dire
01:12:02qu'ils voient immédiatement ce qui va aller dans leurs poches
01:12:04sans se soucier du long terme.
01:12:06Le drame, madame, c'est que la gauche
01:12:08ne parle plus à ses Français,
01:12:10à ses ouvriers, à ses employés
01:12:12qui gagnent en moyenne entre
01:12:141500 et 2000 euros par mois, qui payent
01:12:16tout. Les impôts,
01:12:18impôts sur le revenu, taxes
01:12:20d'habitation, taxes foncières,
01:12:22taxes d'habitation notamment sur la
01:12:24petite propriété
01:12:26héritée dans la famille.
01:12:28Mais vous savez, Nelly,
01:12:30ce qui est très grave dans tout ça,
01:12:32c'est que nous sommes le pays
01:12:34champion européen des prélèvements obligatoires.
01:12:36L'état de nos finances publiques
01:12:38ne permet pas de mettre en œuvre
01:12:40le programme du Front populaire chiffré
01:12:42à 125 milliards. La Commission
01:12:44européenne est en train aujourd'hui
01:12:46de lancer une procédure contre la France
01:12:48pour déficit excessif.
01:12:50Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est retrouver une rigueur
01:12:52budgétaire. Pour un euro dépensé,
01:12:54il faut un euro d'économie.
01:12:56Nous ne pouvons pas
01:12:58aujourd'hui rester cet état nounou.
01:13:00Faisons par exemple ce ménage
01:13:02dans la dépense publique, dans les dépenses
01:13:04inutiles, le milliard que nous
01:13:06coûte chaque année l'aide médicale d'État,
01:13:08alors qu'aujourd'hui, un Français
01:13:10sur trois n'arrive pas à se soigner. L'État
01:13:12assure les soins gratuits
01:13:14pour des populations étrangères qui n'ont jamais cotisé.
01:13:16Faisons ce
01:13:18ménage, ce 1,2 milliard que
01:13:20nous coûte chaque jour
01:13:2255 000 lits
01:13:24en Ile-de-France pour
01:13:26héberger au titre de l'hébergement d'urgence
01:13:28des populations immigrées
01:13:30et notamment des immigrés
01:13:32irréguliers, des gens qui font l'objet
01:13:34d'OQTF parce que nous n'arrivons pas à les expulser.
01:13:36Nous devons les héberger au frais de la princesse.
01:13:38Ces Français-là, qui payent
01:13:40beaucoup trop d'impôts, qui en ont
01:13:42assez à la fin du mois de devoir tout payer,
01:13:44qui n'ont pas de prime de Noël, qui n'ont pas de prime
01:13:46d'activité, qui n'ont pas d'allocation sociale,
01:13:48qui n'ont pas de complémentaire santé solidaire,
01:13:50qui n'ont droit à rien.
01:13:52Ces Français-là sont les oubliés de la gauche.
01:13:54Alors qu'il y a 30 ans, cette gauche-là,
01:13:56c'était la gauche des ouvriers, la gauche de ceux
01:13:58qui travaillent, la gauche qui parlait à nos
01:14:00grands-parents, qui travaillaient de 8h à 20h
01:14:02et qui à la fin de la semaine étaient
01:14:04totalement épuisés. On va revenir peut-être
01:14:06sur la notion des tranches fiscales.
01:14:08En rebattant
01:14:10les cartes et en instituant peut-être plus
01:14:12d'échelons, de degrés,
01:14:14ça veut dire que la plupart des gens vont payer
01:14:16plus mécaniquement. Il y a une question
01:14:18qui a été posée là-dessus pour savoir si
01:14:20vraiment, par exemple, ce qui
01:14:22interroge tout le monde, c'est si la classe moyenne aussi en France
01:14:24va devoir passer à la caisse.
01:14:26Si on en croit Eric Coquerel, encore faut-il le croire,
01:14:28mais c'est ce qu'il nous a dit ce matin,
01:14:3092% des Français ne seraient
01:14:32pas impactés par une hausse d'impôt.
01:14:3492, donc plus de 9 Français sur 10.
01:14:36Ça paraît difficile à croire quand même.
01:14:38C'est sa propre théorie. Après, effectivement, eux disent
01:14:40qu'ils vont plutôt cibler les très très hauts revenus.
01:14:42Ils ont beaucoup parlé ce midi
01:14:44des 500 plus grosses fortunes qui détiennent
01:14:46une grande partie du PIB, toujours plus importante
01:14:48d'année en année, plus que des classes
01:14:50moyennes. Mais en effet, on peut s'interroger sur le fait
01:14:52que si on hérite d'une maison,
01:14:54d'une petite propriété familiale,
01:14:56effectivement, on peut être amené à
01:14:58subir un certain nombre de taxes.
01:15:00Leur idéologie, d'ailleurs, ils ont fait venir
01:15:02trois économistes de gauche pour tenter d'appuyer
01:15:04leurs propos. Leur idéologie,
01:15:06c'est l'idéologie keynésienne classique,
01:15:08c'est qu'en relançant, en mettant
01:15:10des investissements d'État dans les
01:15:12dépenses sociales, on va relancer une forme
01:15:14de consommation, donc on va avoir un cercle vertueux.
01:15:16D'ailleurs, ils ont passé leur temps à dire
01:15:18nos prévisions ne statuent pas que
01:15:20l'économie va repartir, mais on vous assure que l'économie
01:15:22va repartir. Voilà. C'était leur discours.
01:15:24Et donc, rien, vous le disiez, il le disait, Joseph, sur la
01:15:26réindustrialisation, alors que
01:15:28quand même, quand même, ça figurait, il y avait une mention
01:15:30qui était au programme des Européennes sur la
01:15:32réindustrialisation. Ça avait fait partie des thèmes
01:15:34qui avaient été mis en avant. Mais là,
01:15:36c'est vraiment pas l'urgence.
01:15:38C'est devenu un gros mot, l'obsession, on le voit.
01:15:40C'est donc les grandes fortunes françaises.
01:15:42Donc, on oublie
01:15:44complètement que ces grandes fortunes
01:15:46pour la quasi-totalité, ce sont
01:15:48des grands patrons, qui sont
01:15:50donc des créateurs d'emplois.
01:15:52Il est marquant de voir que
01:15:54dans la bande de la France
01:15:56insoumise, il n'y a aucun
01:15:58chef d'entreprise. Il n'y a aucune personne
01:16:00qui sait ce que c'est
01:16:02qu'employer quelqu'un, diriger quelqu'un.
01:16:04Mais ils ont un bénéfecteur, là.
01:16:06Un mécène connu.
01:16:08Mais ça ne suffit pas,
01:16:10vraisemblablement, pour comprendre la société.
01:16:12Vous pouvez mettre tous
01:16:14les économistes de gauche
01:16:16au pupitre. Ça ne fait qu'illustrer
01:16:18de façon
01:16:20resplendissante la déconnexion
01:16:22totale de ces gens avec
01:16:24le réel, avec tout ce qui a été dit
01:16:26autour de cette table, correspond au
01:16:28réel. Parce qu'encore une fois, ceux qui vont
01:16:30devoir casquer,
01:16:32j'emploie un mot un peu vulgaire exprès,
01:16:34c'est cette classe moyenne qui se paupérise
01:16:36et qui n'en peut plus. Thomas, c'est l'autre
01:16:38programme sur lequel
01:16:40la majorité présidentielle,
01:16:42enfin, l'ex-majorité,
01:16:44devrait-on dire, en tout cas,
01:16:46le mouvement autour d'Emmanuel Macron
01:16:48insiste. C'est le programme
01:16:50du RN qui serait, quoiqu'un peu
01:16:52moins dangereux, tout aussi mauvais
01:16:54pour nos finances, si on a bien compris.
01:16:56Jordan Bardella va tenir
01:16:58une conférence de presse lundi.
01:17:00On imagine qu'il va se livrer au même exercice, à peu près.
01:17:02C'est un peu l'idée, parce qu'il y a deux
01:17:04procès qui sont instruits en ce moment
01:17:06contre le RN. D'abord,
01:17:08un programme économique qui nous mènerait
01:17:10à la catastrophe. C'est ce que dit beaucoup,
01:17:12notamment Gabriel Attal, lors de ses déplacements.
01:17:14Puis l'autre procès, c'est de dire qu'il se renie
01:17:16de jour en jour, que leur programme évolue
01:17:18au fil des heures. Sur la TVA, notamment.
01:17:20Sur la retraite aussi, ça a beaucoup été dit.
01:17:22Donc l'idée pour le RN
01:17:24lundi, c'est de fixer
01:17:26dans le marbre, si je puis dire, un programme
01:17:28clair et net, afin que les Français puissent avoir
01:17:30un avis définitif et que ce procès
01:17:32en revirement, cesse.
01:17:34Ça va être la guerre des chiffres, de toute façon.
01:17:36Juste une remarque, très rapidement.
01:17:38Il est totalement impossible,
01:17:40infaisable, d'avoir un programme économique
01:17:42et financier clair.
01:17:44En 20 jours, Emmanuel Macron
01:17:46est aussi à la manœuvre, d'une certaine façon,
01:17:48l'ombre d'Emmanuel Macron
01:17:50est à la manœuvre, si je puis dire, parce que
01:17:52c'est à cause de ces 20 jours
01:17:54totalement absurdes qu'il a imposés
01:17:56à tous les partis de France, que tout le monde
01:17:58est en train, à la va-vite, de créer un programme
01:18:00Oui, mais on pourrait dire la même chose
01:18:02de la MAJU, on l'aurait comme ça,
01:18:04du bloc central, maintenant, puisque
01:18:06là aussi, c'est un peu la course à l'échalote. On promet des choses
01:18:08qu'on aurait pu mettre en œuvre avant
01:18:10et que subitement, on a décidé de mettre en œuvre.
01:18:12André Segal, on ne vous a pas encore entendu.
01:18:14Oui, au fait, il faut dire,
01:18:16le pays est en faillite, M. Fillon l'a dit il y a déjà quelques années.
01:18:18Il est évident qu'à mon avis,
01:18:20personne ne croit au programme, surtout pas les partis politiques.
01:18:22Ils savent qu'on aura un tsunami
01:18:24de la dette qui va arriver, avec des mauvaises nouvelles qui viennent de l'étranger.
01:18:26Le pays n'est plus
01:18:28souverain, d'ailleurs, parce que
01:18:30quand on est ultra endetté, on n'est plus souverain.
01:18:32C'est le cas de la France, mais d'autres pays y sont passés avant.
01:18:34On répond déjà aux injonctions du FMI,
01:18:36les agents de notation.
01:18:38Ils savent très bien que
01:18:40au Brésil, on dit para ingles ver,
01:18:42pour que l'ambassadeur
01:18:44anglais soit content.
01:18:46L'Angleterre était la puissance tutélaire du Brésil
01:18:48après le départ des Portugais. Notre puissance à nous,
01:18:50c'est Francfort ou Ursula.
01:18:52C'est pour faire plaisir à Ursula que tout le monde
01:18:54met en place
01:18:56ce programme en carton-pâte
01:18:58qui va exploser le lendemain des élections.
01:19:00Et c'est dommage pour...
01:19:02On nous paye en 40 ans d'incurie.
01:19:04Il nous reste encore une minute pour parler de ce programme.
01:19:06On peut certainement critiquer le programme
01:19:08du RN comme les autres,
01:19:10mais quand ça vient de la Macronie,
01:19:12avec leur échec consternant,
01:19:14avec leurs erreurs énormes...
01:19:16Je sais bien qu'ils ont mis la Russie à genoux,
01:19:18comme on nous l'a annoncé.
01:19:20C'est l'hôpital qui se fout de la charité.
01:19:22C'est quand même...
01:19:24C'est affligeant. Regardons ce qu'ils ont fait sur l'énergie.
01:19:26On devrait avoir
01:19:28aujourd'hui l'énergie la moins chère d'Europe.
01:19:30Ce qui aiderait nos entreprises,
01:19:32notamment les PME, à commencer
01:19:34par nos boulangers qui ferment.
01:19:36Mais à cause de leurs décisions politiques absurdes,
01:19:38à la suite des Allemands,
01:19:40parce que les Allemands l'ont exigé,
01:19:42et on s'est pliés, voilà la situation dans laquelle on est.
01:19:44Alors maintenant qu'ils viennent donner des leçons,
01:19:46c'est un peu difficile à entendre.
01:19:48Un dernier mot en guise de conclusion, Amine.
01:19:50Quel programme pour le RN aujourd'hui ?
01:19:52Les attentes des Français sont triples.
01:19:54Voilà.
01:19:56On en parle depuis maintenant à la pré-présidentielle.
01:19:58On voit bien que la sécurité
01:20:00est un enjeu majeur,
01:20:02que l'explosion d'immigration
01:20:04aujourd'hui en irrite beaucoup plus d'un,
01:20:06que même des Français issus de l'immigration
01:20:08commencent à s'interroger
01:20:10sur l'État, sur la capacité
01:20:12pour l'État d'accueillir autant de populations
01:20:14étrangères qui ne travaillent pas et qui coûtent
01:20:16excessivement cher à la France.
01:20:18En 1990,
01:20:20sans doute que vous vous cachiez
01:20:22dans l'isoloir. Aujourd'hui,
01:20:24ce tabou a été levé et les digues
01:20:26ont sauté. Et puis le dernier point, c'est évidemment
01:20:28le pouvoir d'achat, parce qu'à un moment, il faut que le travail
01:20:30paie mieux. Il faut que le travail paie mieux.
01:20:32Et quand la NUPES, ou en tout cas
01:20:34le Nouveau Front Populaire, propose
01:20:36effectivement d'augmenter les dépenses
01:20:38sociales et de mettre le SMIC
01:20:40à minimum 1600€ net, l'État
01:20:42de nos finances publiques ne le permet pas.
01:20:44Et les Français qui payent déjà assez d'impôts
01:20:46s'interrogent sur la façon avec laquelle l'État
01:20:48demain pourra structurellement
01:20:50faire face à ces dépenses.
01:20:52Et Emmanuel Macron dans tout ça, celui par qui
01:20:54on en est là aujourd'hui, il faut le dire,
01:20:56même, comment dire,
01:20:58Édouard Philippe a été très critique
01:21:00envers lui hier. Il ne voulait pas répondre.
01:21:02Il ne voulait pas répondre au micro
01:21:04de Paul Haraut, tu vois. Et puis finalement
01:21:06il a répondu. Et alors quand il a répondu,
01:21:08il a balancé une phrase choc.
01:21:10Je pense que c'était qu'un avant-goût de ce que prépare
01:21:12Édouard Philippe. De ce qu'il prépare ?
01:21:14On l'entend bien dans cette interview, il dit qu'il n'a
01:21:16pas forcément envie de parler. Bon, finalement
01:21:18il se laisse aller. Et on comprend bien qu'il n'en pense
01:21:20pas moins et que le temps viendra où il...
01:21:22Tout ça c'est sa faute. Il finit par le dire.
01:21:24Oui. Et on est encore dans une période électorale
01:21:26où il doit faire
01:21:28une bonne figure parce qu'il est dans la majorité
01:21:30enfin dans le groupe central.
01:21:32Mais ça préfigure déjà ce qui va se passer après. Alors, est-ce que c'est
01:21:34une stratégie assumée pour Emmanuel Macron
01:21:36que beaucoup lui prêtaient déjà
01:21:38d'ailleurs de voir monter ainsi
01:21:40le rassemblement national ? Eh bien regardez
01:21:42dans Le Figaro, ce que
01:21:44dit le président de la République.
01:21:46Cette phrase, à mon avis,
01:21:48résume toute la situation.
01:21:50Si on perd, je préfère encore donner les clés
01:21:52de Matignon au RN en 2024
01:21:54que les clés de cette maison à Marine Le Pen
01:21:56en 2027.
01:21:58Nous y voilà donc, Jonathan ?
01:22:00C'est ce qui se dit
01:22:02depuis l'annonce de cette
01:22:04dissolution. Emmanuel Macron cherche
01:22:06quoi ? Chercherait à dévitaliser
01:22:08le rassemblement national
01:22:10avant les élections
01:22:12de 2027, en espérant
01:22:14savonner la planche aux locataires de
01:22:16Matignon le moment venu.
01:22:18Aussi, pourquoi ? Parce que, comme l'a
01:22:20dit Joseph, il laisserait
01:22:22la gestion d'un pays
01:22:24qui est au plus mal et qui l'a
01:22:26largement contribué à
01:22:28aggraver ces dernières années. Il a laissé les clés à qui ? Au petit frère ?
01:22:30Ce qui me frappe dans
01:22:32cette déclaration, c'est le
01:22:34« je ». Je vais
01:22:36laisser les clés. Mais il n'est pas propriétaire
01:22:38de la République française.
01:22:40Il faut lui expliquer que c'est les Français
01:22:42qui décident et c'est très caractéristique
01:22:44d'Emmanuel Macron. Tout tourne autour
01:22:46de lui. On a l'impression qu'en
01:22:48de là, son petit personnage,
01:22:50de sa puissance, de sa... Rien
01:22:52n'existe. Et là, on en a une démonstration
01:22:54formidable. C'est pas lui qui va
01:22:56donner les clés, qui va retirer les clés. C'est pas
01:22:58ça la démocratie. J'espère qu'un jour
01:23:00il le comprendra. Il est peut-être un peu jeune pour le comprendre.
01:23:02Oui, allez-y. Non, simplement,
01:23:04dans la stratégie du président de la République,
01:23:06on voit bien que le président de la République préfère
01:23:08mettre Jean-Luc Mélenchon
01:23:10et Marine Le Pen en face-à-face en
01:23:122024 qu'en 2027.
01:23:14Et vous imaginez très bien que
01:23:16à supposer que demain, le Rassemblement national
01:23:18ait la majorité absolue au Parlement,
01:23:20ce sera très difficile pour gouverner
01:23:22le pays dans un état
01:23:24de dépenses publiques excessives,
01:23:26dans un état de déficit public
01:23:28excessif. Et donc, l'intérêt
01:23:30d'Emmanuel Macron, c'est
01:23:32effectivement de démontrer que
01:23:34il n'y a que lui et rien
01:23:36d'autre. Qui ne sont pas capables de gérer les finances.
01:23:38Qui ne sont pas capables de gérer les finances. Il a déjà
01:23:40tué, depuis son élection
01:23:42en 2017, les partis de gouvernement.
01:23:44Et donc, le message du
01:23:46président de la République, c'est, après moi,
01:23:48c'est le déluge. Ce message est très dangereux.
01:23:50Il est très dangereux parce que
01:23:52il est en train de montrer
01:23:54à nos concitoyens,
01:23:56qui ne sont pas si bêtes que ça, qui s'intéressent réellement aux élections,
01:23:58quand je vois le nombre de procurations
01:24:00pour l'initiative anticipée. C'est x6.
01:24:02Je pense que, absolument, x6,
01:24:04nos concitoyens s'intéressent
01:24:06réellement aux élections. Ils attendent de voir.
01:24:08Ils attendent de voir une seule chose.
01:24:10C'est de savoir si, oui ou non, demain, la donne politique peut changer.
01:24:12Ils vont adhérer à des idées.
01:24:14Pas à un logo.
01:24:16Pas à un parti. Vous voyez bien que toutes les
01:24:18digues ont sauté. Ils attendent
01:24:20que la donne politique change.
01:24:22Et donc, l'avis politique
01:24:24est en train de s'accélérer.
01:24:26N'y voyez pas dans cette dissolution, également,
01:24:28uniquement des inconvénients. Voyez-y aussi
01:24:30l'occasion demain pour que le Parlement
01:24:32se renouvelle entièrement.
01:24:34Totalement. Avec des nouveaux visages.
01:24:36Avec des nouvelles idées.
01:24:38Et je pense que
01:24:40le risque, demain, c'est qu'il n'y ait
01:24:42pas de majorité absolue à l'Assemblée
01:24:44et que la France devienne ingouvernable.
01:24:46Un Parlement bloqué et un hyper-président.
01:24:48Le président de la République y a pensé, je pense.
01:24:50Un dernier mot sur...
01:24:52Vous me le soulignez tout à l'heure.
01:24:54C'est intéressant comme point de vue, Thomas.
01:24:56Il préfigure déjà une défaite
01:24:58en disant cela. Alors qu'il n'arrête pas de dire
01:25:00qu'il nous faut cette majorité absolue.
01:25:02Ou nous l'aurons. C'est un peu la méthode couée.
01:25:04Dans le même article, on a à la fois Emmanuel Macron
01:25:06optimiste. On va avoir cette majorité absolue.
01:25:08Puis, je préfère leur donner des clés en 2024.
01:25:10On ne sait plus trop ce qu'il pense réellement.
01:25:12Pour tout vous dire, ça fait quelques semaines
01:25:14que cette hypothèse de Jordan Bardella à Matignon
01:25:16circulait dans les ministères.
01:25:18J'ai interrogé des ministres sur cette éventualité.
01:25:20On sait que c'est une stratégie
01:25:22qui est dangereuse, du point de vue
01:25:24d'Emmanuel Macron, mais qui existait déjà depuis
01:25:26un moment. C'est-à-dire de confronter le Rassemblement
01:25:28National à l'exercice du pouvoir. Parce que l'argument
01:25:30numéro un qui est opposé
01:25:32aux macronistes lorsqu'ils vont dans
01:25:34les opérations de campagne, c'est qu'on n'a jamais essayé
01:25:36le Rassemblement National. Donc, Emmanuel Macron,
01:25:38de manière très cynique, peut se dire
01:25:40je vais leur laisser 3 ans à Matignon,
01:25:42avec une marge de manœuvre qui sera relativement limitée
01:25:44parce que lui aussi aura son mot à dire
01:25:46dans la politique qui sera menée, pour
01:25:48peut-être les affaiblir
01:25:50par l'exercice du pouvoir, et d'ici 3 ans
01:25:52arriver dans une position de force. C'est très dangereux
01:25:54parce que ça affaiblirait à nouveau une opposition.
01:25:56Déjà que les autres oppositions ont été
01:25:58très affaiblies.
01:26:00Démocratiquement, ça pose un certain
01:26:02problème. Comme le disait Amine Drisgali,
01:26:04le problème c'est qu'il laisse aussi
01:26:06une maison délabrée. Donc, c'est un peu
01:26:08on va voir ce que vous êtes capable de faire, mais
01:26:10c'est un peu comme si on vous laissait la maison
01:26:12dans un état d'élabrement mental que
01:26:14c'est très difficile de reconstruire
01:26:16les murs ou de colmater les brèches.
01:26:18Louis Hôté, un grand français
01:26:20qui est peut-être d'une autre nature que
01:26:22les chefs que nous avons aujourd'hui, il disait
01:26:24que la France est tellement fragile
01:26:26et tellement précieuse. C'est une maison
01:26:28qu'il faut reconstruire alors qu'on l'habite.
01:26:30Très difficile de refaire une maison. C'est ce qu'il disait.
01:26:32Et on était à l'apogée de la France à la fin du XIXe siècle.
01:26:34Là, la maison est très délabrée.
01:26:36Vous avez un pays fracturé.
01:26:38Et ces gens jouent avec le feu.
01:26:40Et comme le disait Monsieur, il a tout à fait raison.
01:26:42La France n'appartient pas à Macron.
01:26:44Comme elle n'appartient pas à Mélenchon.
01:26:46La France est un trésor.
01:26:48C'est quoi ça ? C'est l'usure du pouvoir ?
01:26:50Qu'est-ce qui crée ce genre d'état ?
01:26:52Notre éducation supérieure,
01:26:54nous mettons dans la tronche de nos élèves
01:26:56que puisqu'ils ont fait Pré-Pamathup Matspé
01:26:58ou Louis le Grand au Normal Sup, c'est qu'ils sont
01:27:00issus de la cuisse de Jupiter.
01:27:02Et ensuite, on les met dans la finance où ils font
01:27:04beaucoup d'argent sans travailler.
01:27:06Je me fais beaucoup d'ennemis parmi mes amis,
01:27:08mais c'est vrai. Et là, ils arrivent au pouvoir
01:27:10et on leur dit, vous avez les manettes
01:27:12et tous vos ennemis, ce sera mon dernier point,
01:27:14tous vos ennemis sont des populistes.
01:27:16Des nazis dans le cas du FN
01:27:18ou des populistes, des vénézuéliens
01:27:20dans le cas de Mélenchon. Ils ont la grosse tête.
01:27:22Donc c'est la science infuse. Eux au compris.
01:27:24Vous ne comprenez rien.
01:27:26Le choc sera très dur.
01:27:28Je suis en âge d'avoir connu pas mal
01:27:30de présidents déjà. Ils sont tous
01:27:32un peu comme ça en fin de parcours.
01:27:34On peut dire la même chose
01:27:36à François Hollande.
01:27:38Comment ça se passe
01:27:40dans ces milieux ?
01:27:42À un moment donné, ils vont faire l'ENA, très bien.
01:27:44Ceux qui sortent dans la botte
01:27:46vont à l'inspection des finances, parfait.
01:27:48Et ensuite, ils se distribuent les postes.
01:27:50Et ils vivent dans une monde...
01:27:52Alors, individuellement, ce n'est pas condamnable.
01:27:54Quand ça devient massif,
01:27:56quand c'est une reproduction de ces élites
01:27:58qui vivent entre eux, ils sont
01:28:00totalement déconnectés de la réalité.
01:28:02Je vais vous raconter une question.
01:28:04Une secrétaire
01:28:06disait
01:28:08moi, 18h15, je dois partir.
01:28:10Et son patron, un arc sorti
01:28:12dans la botte, tout ce qu'on veut, etc.,
01:28:14qui était un brave homme, intelligent, tout ce qu'on veut,
01:28:16il dit à la secrétaire, non, elle pourrait rester plus longtemps
01:28:18car il y a plus de boulot.
01:28:20Je lui dis, mais non, elle habite à Auldas-sous-Bois,
01:28:22donc elle a besoin de prendre un train pour récupérer...
01:28:24Et lui, sa réponse, pourquoi elle n'habite pas Paris ?
01:28:26Eh bien voilà, mon garçon,
01:28:28pourquoi elle n'habite pas Paris ? On se demande bien
01:28:30pourquoi elle s'ennuie à Auldas-sous-Bois.
01:28:32Merci beaucoup à tous ceux qui nous ont rejoints
01:28:34cet après-midi. On va faire une courte pause et on reviendra
01:28:36bien sûr avec le journal d'Isabelle Piblot. On parlera aussi de ce sondage
01:28:38qui montre que toutes les formations politiques,
01:28:40on a beaucoup parlé de politique cet après-midi encore,
01:28:42sont en dynamique,
01:28:44sont en ascension, avec du coup
01:28:46un écart qui se creuse un peu moins.
01:28:48Enfin, je veux dire, qui continue
01:28:50d'être telle qu'elle.
01:28:52Il n'y a pas vraiment de formation qui arrive
01:28:54à regagner du terrain pour l'instant
01:28:56sur le Rassemblement national.
01:28:58A tout de suite.
01:29:00De retour, il est 16h.
01:29:02C'est la suite de 180 minutes infos
01:29:04avec Isabelle Piblot pour le journal. Rebonjour.
01:29:06Elle a eu l'émotion de plusieurs centaines de personnes
01:29:08réunies ce matin devant l'hôtel de ville de Courbevoie.
01:29:10Un rassemblement en soutien
01:29:12à la petite fille de 12 ans violée
01:29:14samedi dernier.
01:29:16Un acte innommable commis par des jeunes
01:29:18de moins de 14 ans.
01:29:20Entre colère et indignation, écoutez ces réactions
01:29:22recueillies par Régine Delfour et Charles Bagé.
01:29:24On a la chance d'être dans un pays
01:29:26libre, républicain,
01:29:28démocratique. Alors non, on a le droit
01:29:30de ne pas être d'accord, on a le droit d'avoir des opinions
01:29:32différentes. Mais quand ça arrive à ce
01:29:34degré-là, là, ça devient
01:29:36monstrueux.
01:29:38Et moi, je ne veux pas vivre dans un pays comme ça.
01:29:40Là, je pense qu'on a effectivement dépassé un petit peu
01:29:42le compte de l'horrible.
01:29:44Donc non, c'est plus acceptable.
01:29:46Je pense qu'effectivement, tous se réunir
01:29:48sur la mairie, la maison du village,
01:29:50c'est important.
01:29:52Si on n'a pas de sursaut républicain,
01:29:54je ne sais pas ce qu'on va devenir.
01:29:56Et il n'est surtout pas question que les
01:29:58juifs aient peur. Moi-même, je suis
01:30:00une Française de confession juive,
01:30:02je suis vigilante, tout le monde est vigilant.
01:30:04Mais nous ne pouvons pas avoir peur,
01:30:06ni céder à la peur. Ce n'est pas possible.
01:30:08A signaler aussi cet autre rassemblement
01:30:10qui a eu lieu hier à Paris.
01:30:12Pour dénoncer la montée de l'antisémitisme
01:30:14en France, Place de la Bastille,
01:30:16près de 500 personnes ont répondu à l'appel
01:30:18d'associations comme SOS Racisme
01:30:20et la Fondation des Femmes, une mobilisation
01:30:22à laquelle des élus de gauche ont participé.
01:30:24Reportage de Sacha Robin,
01:30:26Mathieu Dewez et Marine Sabourin.
01:30:28Un rassemblement à l'initiative
01:30:30de plusieurs associations, dont SOS Racisme
01:30:32et la Fondation des Femmes,
01:30:34contre l'antisémitisme, mais pas que.
01:30:36Une mobilisation contre le racisme
01:30:38et les violences faites aux femmes,
01:30:40où est dénoncée la haine des juifs,
01:30:42mais aussi l'environnement dans lequel évoluent
01:30:44les auteurs de ces actes.
01:30:46C'est un viol antisémite, c'est un crime aggravé.
01:30:48Mais quand des enfants violent des enfants,
01:30:50c'est nous qu'il faut interroger.
01:30:52Le viol est une arme
01:30:54de destruction, d'humiliation.
01:30:56Et où peuvent-ils l'avoir appris ?
01:30:58Si ce n'est en étant
01:31:00biberonnés à la pornographie.
01:31:02Plusieurs élus de gauche ont répondu présents,
01:31:04comme pour afficher un message d'unité
01:31:06contre les actes anti-juifs, à neuf jours
01:31:08du premier tour des législatives.
01:31:10L'objectif est clair, se désolidariser
01:31:12des propos de Jean-Luc Mélenchon,
01:31:14qui avait affirmé que l'antisémitisme
01:31:16était résiduel en France.
01:31:18Aujourd'hui, la question se pose aussi
01:31:20pour une partie de la gauche.
01:31:22Elle ne peut pas faire comme si ça n'existait pas
01:31:24et avoir un examen de conscience
01:31:26en se disant qu'on n'a pas joué avec le feu.
01:31:28Aujourd'hui, on doit être extrêmement clair,
01:31:30l'antisémitisme n'a pas sa place à gauche.
01:31:32Celles et ceux qui malheureusement sont
01:31:34soit peut-être trop ambigus
01:31:36ou même qui entrent eux-mêmes dans des dynamiques
01:31:38antisémites, je pense qu'il faut qu'on les dénonce.
01:31:40Évidemment que l'antisémitisme
01:31:42n'est pas résiduel et que
01:31:44c'est une faute de dire ça.
01:31:46Un appel à voter pour le nouveau Front populaire
01:31:48a été accueilli par un mélange d'applaudissements
01:31:50et de huées.
01:31:52Et c'est donc ce contexte
01:31:54que certains Français de confession juive
01:31:56assurent se tourner maintenant vers le Rassemblement national.
01:31:58Les motivations pour donner des voix
01:32:00au RN au détriment de la France insoumise
01:32:02notamment sont bien présentes.
01:32:04L'argument de la sécurité
01:32:06étant mis en avant, on le rappelle,
01:32:08plus de 360 faits antisémites
01:32:10ont été recensés entre janvier et mars
01:32:12de cette année. Marine Sapourin.
01:32:14Non, non, non,
01:32:16à l'antisémitisme !
01:32:18Autrefois hostile, une partie
01:32:20de la communauté juive semble lever
01:32:22le tabou du vote RN pour ses élections
01:32:24législatives. Prise de position
01:32:26symbolique cette semaine de la famille
01:32:28Klarsfeld. En cas de duel
01:32:30contre LFE au second tour, Arnaud et
01:32:32Serge Klarsfeld voteront Rassemblement national.
01:32:34On choisit le Rassemblement
01:32:36national parce que la
01:32:38France insoumise est devenue
01:32:40aujourd'hui l'extrême droite alors que
01:32:42l'extrême droite est devenue une sorte
01:32:44de droite populiste ou populaire
01:32:46selon le point de vue que l'on a et
01:32:48aujourd'hui se fait la
01:32:50défenseur des juifs.
01:32:52Un vote inédit motivé par de multiples
01:32:54facteurs. Il y a eu une droitisation
01:32:56des juifs de France.
01:32:58C'est le résultat d'un long processus.
01:33:00Mais la raison première pour laquelle
01:33:02aujourd'hui les juifs en France ont décidé
01:33:04pour certains de plus en plus
01:33:06nombreux de voter pour le RN,
01:33:08c'est principalement pour des raisons
01:33:10de sécurité. Autre principale cause
01:33:12de l'antisémitisme, la haine d'Israël
01:33:14et la montée de l'islamisme en France.
01:33:16Le parti de Jordan Bardella
01:33:18serait selon cet électorat le plus
01:33:20à même d'endiguer ces phénomènes.
01:33:22Pour rappel, depuis le 7 octobre,
01:33:24les actes antisémites en France ont bondi
01:33:26de 1000% selon le CRIF.
01:33:28Et je vous propose de parler sport à présent
01:33:30avec le roue qui se poursuit et ce deuxième
01:33:32match pour les Bleus, c'est ce soir
01:33:34contre les Pays-Bas à Leipzig.
01:33:36Un défi pour les hommes de Didier Deschamps
01:33:38qui se passeront potentiellement de Kylian Mbappé.
01:33:40Le capitaine des Bleus s'étant fracturé
01:33:42le nez lors de la rencontre Autriche-France.
01:33:44Mais vous allez le voir, ses coéquipiers
01:33:46et le sélectionneur des Bleus
01:33:48restent sereins. Sylvain Michel.
01:33:50Il y a 4 jours,
01:33:52les Bleus ont pu s'inquiéter du manque
01:33:54d'efficacité de l'équipe de France.
01:33:56Un sentiment non partagé par les Bleus.
01:33:58Je ne suis jamais inquiet.
01:34:00Je n'ai pas peur pour nos offensives
01:34:02parce qu'il y a vraiment de talent
01:34:04et ils ont marqué des buts
01:34:06et ils vont remarquer.
01:34:08L'efficacité, plus on l'a, mieux c'est.
01:34:10Mais si on n'avait pas d'occasion,
01:34:12ce serait plus embêtant.
01:34:14Mais c'est un autre match et on partira
01:34:16avec le même objectif de mettre en difficulté
01:34:18cette équipe des Pays-Bas.
01:34:20Une confiance,
01:34:22quelles que soient les circonstances
01:34:24et les questions, d'ordre politique
01:34:26ou sur la blessure de Kylian Mbappé notamment.
01:34:28Chaque situation,
01:34:30je fais en sorte
01:34:32de les gérer avec
01:34:34plus de tranquillité.
01:34:36C'est plus tout ce qui peut être extérieur à la limite.
01:34:38Après, en interne,
01:34:40il y a la tranquillité et la sérénité.
01:34:42Et pour les derniers,
01:34:44qui pourraient douter, Didier Deschamps
01:34:46a un ultime message.
01:34:48J'ai toujours raison.
01:34:50L'article 2, quand j'ai tort, se référait à l'article 1.
01:34:52Ça me va bien.
01:34:54Une assurance et une tranquillité
01:34:56à toute épreuve, ingrédients indispensables
01:34:58pour espérer se qualifier
01:35:00dès ce soir pour les huitièmes de finale.
01:35:02Voici qui conclut votre journal.
01:35:04Merci Isabelle et à tout à l'heure.
01:35:06Un nouveau rendez-vous de l'actualité, bien sûr,
01:35:08d'ici 25 minutes.
01:35:10Je vous propose de parler du sondage
01:35:12Opinion Way qui montre une photographie
01:35:14des intentions électorales
01:35:16J-9 avant le scrutin
01:35:18avec un RN toujours en tête
01:35:20et trois blocs principaux qui montent tous
01:35:22mais sans combler l'écart déjà existant.
01:35:24Pour prendre la mesure
01:35:26de ce qui se passe dans certaines régions
01:35:28et de cet électorat qui cède,
01:35:30qui répond aux sirènes du RN,
01:35:32regardons dans les bouches du Rhône
01:35:34un record de voix RN autour de l'étang de Baire,
01:35:36à Châteauneuf-les-Martigues.
01:35:38La liste de Jordane Bardella est même arrivée en tête
01:35:40avec près de 55% des voix.
01:35:42Comment expliquer ce vote ?
01:35:44Reportage de Stéphanie Rouquier.
01:35:48À 30 kilomètres de Marseille,
01:35:50au bord de l'étang de Baire,
01:35:52les 15 000 habitants de Châteauneuf-les-Martigues
01:35:54mènent une vie paisible
01:35:56et pourtant, certains sont gagnés
01:35:58par le sentiment d'insécurité.
01:36:00Disons que la nuit, je ne me promènerai pas.
01:36:02Avant, il y avait quand même des
01:36:04tournées de police municipale
01:36:06qui se faisaient
01:36:08et là, je trouve qu'il y en a
01:36:10de moins en moins.
01:36:12Maintenant, trafic de drogue,
01:36:14tout ce que vous voulez,
01:36:16on n'est pas tranquille.
01:36:18Dans la commune, lors des élections européennes,
01:36:20la liste du Rassemblement national
01:36:22est arrivée en tête avec plus de 54%
01:36:24des voix, 14 points
01:36:26de plus qu'en 2019.
01:36:28Ils auraient besoin de tout à Châteauneuf-les-Martigues.
01:36:30Vous avez vu le village, vous avez trouvé de la vie.
01:36:32Peut-être qu'il manque
01:36:34quelque chose.
01:36:36Il n'y a plus de commerce.
01:36:38Les Français en auront le bol, tout simplement, à mon avis.
01:36:40Alors, quelles sont les attentes
01:36:42de ces électeurs pour les législatives
01:36:44anticipées ?
01:36:46Un changement total de tout
01:36:48ce dont tous les Français se plaignent.
01:36:50Il faut arrêter de taxer
01:36:52sur les retraités, les gens qui ont perdu leur boulot.
01:36:54On touche une misère
01:36:56et on ne s'en sort même pas.
01:36:58Vous n'avez pas d'enfants
01:37:00à charge.
01:37:02On se démerde. Vous pouvez crever de faim.
01:37:04Vous ne pouvez plus vous soigner.
01:37:06Quelles que soient leurs attentes,
01:37:08les électeurs veulent se mobiliser
01:37:10pour les législatives anticipées.
01:37:14Thomas Bonnet, c'est compliqué
01:37:16de faire des sondages
01:37:18pour des législatives
01:37:20dans cette configuration-là.
01:37:22Les sondeurs pour les européennes
01:37:24étaient assez proches, effectivement,
01:37:26des résultats obtenus au final.
01:37:28Simplement, là, il y a des particularités
01:37:30territoriales,
01:37:32des baronies locales qui se sont installées
01:37:34qui font que la dynamique,
01:37:36c'est une chose, mais dans les faits,
01:37:38il faut peut-être un peu affiner le tir,
01:37:40ce qui fait que, bien malin, celui qui peut dire
01:37:42qui, même si le RN était en tête,
01:37:44s'il pourrait obtenir la majorité absolue.
01:37:46Il y a beaucoup de facteurs
01:37:48à prendre en compte. D'abord, il y a
01:37:50le comportement en cas de second tour
01:37:52d'une triangulaire. Par exemple,
01:37:54un candidat peut se désister. On peut imaginer
01:37:56que le Bloc central
01:37:58puisse se désister au profit d'un socialiste.
01:38:00Par exemple, pour faire barrage
01:38:02au RN, c'est quelque chose à prendre en considération
01:38:04et qui n'est pas palpable dans les sondages.
01:38:06Il y a aussi les renommées locales.
01:38:08On peut prendre l'exemple de Gérald Darmanin. Dans sa circonscription,
01:38:10le RN et le FN
01:38:12réalisent de très bons scores.
01:38:14Mais sa notoriété et son bilan
01:38:16à l'échelle locale peuvent l'aider
01:38:18à l'emporter lors des élections législatives.
01:38:20Ce que l'on observe, quand même, c'est qu'il y a bien
01:38:22ces trois blocs qui se dessinent désormais de manière très claire.
01:38:24Et surtout, on voit encore le RN
01:38:26et ses alliés
01:38:28augmenter dans les intentions
01:38:30de vote. On est presque au double.
01:38:32Pas tout à fait, mais presque au double par rapport à 2022.
01:38:34C'est donc absolument gigantesque
01:38:36l'évolution en termes d'intentions de vote.
01:38:38Et on voit que c'est notamment vrai auprès des femmes.
01:38:40C'est important de le souligner.
01:38:42L'augmentation du score
01:38:44total du RN est à peu près
01:38:46la même que le nombre de...
01:38:48le pourcentage de femmes qui votent désormais pour le RN.
01:38:50Donc, ils profitent aussi
01:38:52d'une modification de leur base électorale
01:38:54qui, au final, augmente
01:38:56dans la plupart des catégories.
01:38:58La question que beaucoup se pose,
01:39:00c'est de savoir si le front républicain,
01:39:02tel qu'on l'a connu dans les scrutins passés,
01:39:04est toujours vivant,
01:39:06est toujours intact.
01:39:08Et même en admettant qu'il soit intact
01:39:10au niveau des appareils politiques,
01:39:12est-ce que les Français, cette fois, vont suivre les consignes ?
01:39:14Il y a quelques années,
01:39:16quand on disait front républicain,
01:39:18tout était dit. Il y avait le front républicain,
01:39:20les démocrates, et puis le danger fasciste,
01:39:22la peste brune, etc.
01:39:24C'est terminé.
01:39:26On le voit dans les urnes.
01:39:28Thomas a très bien développé
01:39:30les incertitudes, mais on voit très bien
01:39:32que ceux qui veulent ce réflexe
01:39:34sont d'ailleurs
01:39:36ceux qui, aujourd'hui, représentent la peste rouge.
01:39:38Et tout le monde sait
01:39:40qu'entre les deux pestes, il ne faut en choisir aucune.
01:39:42Et que le RN
01:39:44n'est pas le mouvement fasciste,
01:39:46c'est pas l'Italie fasciste,
01:39:48c'est même pas Jean-Marie Le Pen.
01:39:50Donc ça, les Français l'ont incorporé.
01:39:52Il renvoie dans les paroles,
01:39:54mais les Français ont compris
01:39:56que c'était pas ça. Il suffit de voir les votes
01:39:58en Outre-mer. Enfin, quand même,
01:40:00les votes en Outre-mer...
01:40:02Mes compatriotes d'Outre-mer ne sont pas
01:40:04des individus idiots. Ils ne vont pas
01:40:06voter pour des racistes. Et pourtant,
01:40:08ils apportent parce qu'ils veulent,
01:40:10comme tous les Français, de la sécurité,
01:40:12du travail avec des revenus décents.
01:40:14On leur promet depuis des années
01:40:16et ils s'aperçoivent que c'est pas ça.
01:40:18Et ils se disent, le RN,
01:40:20on va l'essayer parce que tous les autres nous ont menti.
01:40:22Question candide. Le vote blanc,
01:40:24ça va être des records cette année ?
01:40:26Je serai bien incapable
01:40:28de vous répondre sérieusement
01:40:30sur une question si importante.
01:40:32On l'entend beaucoup.
01:40:34On l'entend beaucoup parce qu'on entend
01:40:36beaucoup de monde. Mais vraiment,
01:40:38à titre personnel, c'est pas dérisoire.
01:40:40Le nombre de personnes
01:40:42qui me disent que je n'ai pas envie
01:40:44de voter, d'avoir le choix
01:40:46entre un candidat
01:40:48de la...
01:40:50du NFP ?
01:40:52Oui, c'est ça.
01:40:54Du Nouveau Front Populaire ou du
01:40:56Rassemblement National.
01:40:58Le vote blanc, de toute façon,
01:41:00n'est pas comptabilisé.
01:41:02Vous le savez très bien. Il n'y a pas
01:41:04d'enjeu particulier
01:41:06même s'il est important.
01:41:08Peut-être que la vraie révolution serait
01:41:10de créer le parti du vote blanc.
01:41:12Pour qu'il y ait quelque chose
01:41:14pour qu'il y ait un véritable
01:41:16sursaut démocratique.
01:41:18En revanche, ce qui est très intéressant...
01:41:20Vous envoyez qui à Matignon ?
01:41:22C'est l'étape d'après.
01:41:24D'abord on passe au législatif
01:41:26et après on va remonter.
01:41:28Il faudrait le candidat du vote blanc.
01:41:30Juste un mot, parce qu'on a dépassé
01:41:32le million de procurations. Le chiffre
01:41:34est énorme et on ne sait pas
01:41:36qui sont pour le moment
01:41:38ce million d'électeurs qui,
01:41:40jusqu'à présent, ne s'étaient pas montés.
01:41:42Le seul indicateur, ce serait où ?
01:41:44Oui. On avait déjà un peu observé
01:41:46les inscriptions sur les listes électorales
01:41:48du dernier scrutin et c'est vrai qu'on avait eu
01:41:50un score de La France Insoumise un peu plus élevé
01:41:52que ce que nous avaient indiqué les sondeurs.
01:41:54Peut-être était-ce l'effet parce qu'on sait
01:41:56qu'il y a eu des inscriptions dans des quartiers populaires,
01:41:58notamment dans le nord ou dans le sud de la France.
01:42:00Ce qui va être intéressant aussi sur le score
01:42:02du RN, c'est d'observer la motivation
01:42:04des électeurs. On sait que pour les élections
01:42:06européennes, il s'agissait en grande partie
01:42:08d'un vote sanction contre Emmanuel Macron
01:42:10et aussi, pour une partie,
01:42:12d'un vote d'adhésion. Le scrutin des législatives
01:42:14est très différent. Même si on voit que le ressort
01:42:16sera le même, on n'est qu'à trois semaines
01:42:18de l'élection européenne.
01:42:20Ceux qui ont voté RN le 9 juin
01:42:22le feront encore sans doute le 30.
01:42:24On a appris hier qu'il y avait
01:42:2624 nuances de partis politiques
01:42:28via la place Beauvau.
01:42:30Y aurait-il maintenant deux nuances
01:42:32d'antisémitisme ? C'est ce que semble dire
01:42:34cette tribune dans Le Monde,
01:42:36avec un relativisme qui peut
01:42:38vous surprendre. C'est Arie Halimi qui est avocate
01:42:40notamment de membres
01:42:42de LFI. On pense à
01:42:44Jean-Luc Mélenchon et Vincent Lemire,
01:42:46le co-signataire de la tribune, qui nous disent ceci.
01:42:48L'antisémitisme,
01:42:50il y a un antisémitisme aujourd'hui à gauche,
01:42:52sous-entendu, on va peut-être voir
01:42:54la citation, mais pour lui,
01:42:56il n'y a pas d'équivalence entre l'antisémitisme
01:42:58contextuel, populiste et électoraliste
01:43:00qui est utilisé par certains membres
01:43:02de la LFI et l'antisémitisme
01:43:04fondateur, historique
01:43:06et ontologique
01:43:08du Rassemblement National.
01:43:10C'est assez conceptuel
01:43:12mais on comprend quand même
01:43:14assez facilement la volonté d'atténuation
01:43:16du propos, Joseph.
01:43:18Ce qu'on peut dire quand même,
01:43:20la lutte contre l'antisémitisme,
01:43:22elle n'est ni de gauche, ni de droite,
01:43:24c'est une évidence. Et ce qu'il
01:43:26devrait rappeler, c'est ça.
01:43:28À la limite, qu'on ait des désaccords,
01:43:30y compris des désaccords politiques, c'est légitime,
01:43:32mais il y a des points où on devrait tous se retrouver.
01:43:34Et là, hop,
01:43:36on nous fait un petit truc, il y a les bons, il y a les mauvais,
01:43:38il y a ceux qui sont plus antisémites que d'autres,
01:43:40c'est terrifiant
01:43:42de voir comment ces intellectuels,
01:43:44qui n'ont pas vu les choses monter,
01:43:46qui ont nié que l'antisémitisme montait,
01:43:48et pas que l'antisémitisme, la violence
01:43:50montait. Pendant des années,
01:43:52ils nous ont raconté que ceux qui disaient ça étaient des vilains,
01:43:54des méchants, des pas beaux qu'il ne fallait surtout pas écouter.
01:43:56Et aujourd'hui, ils continuent
01:43:58à manipuler sans dire.
01:44:00On s'est trompé, ça peut arriver.
01:44:02Tous ensemble,
01:44:04contre l'antisémitisme, le racisme,
01:44:06tout ce qui est inacceptable,
01:44:08ils sont incapables de le faire.
01:44:10Ces gens-là sont intellectuellement malhonnêtes
01:44:12et intellectuellement dangereux.
01:44:14Il reconnaît que ça existe,
01:44:16sauf qu'il dit qu'il y en a un qui est pire que l'autre,
01:44:18et sans se baser vraiment
01:44:20sur des chiffres ou des données.
01:44:22C'est de l'ordre du jugement
01:44:24de valeur,
01:44:26ou de valeur de gauche.
01:44:28On juge à l'aune de ce qu'on pense à gauche
01:44:30du fascisme de droite,
01:44:32ou du fascisme tout court,
01:44:34même sans être à gauche.
01:44:36C'est complètement tabou.
01:44:38Le reste est excusable, en tout cas explicable.
01:44:40Et c'est là qu'il y a déjà maldonne.
01:44:42Dès le départ,
01:44:44il y a une malhonnêteté intellectuelle
01:44:46dans ce raisonnement, si on peut appeler ça
01:44:48un raisonnement, qui disqualifie,
01:44:50qui devrait disqualifier toutes les personnes
01:44:52qui le prononcent.
01:44:54Pour compléter ce que vient de dire Joseph
01:44:56sur le fait qu'on devrait tous se retrouver
01:44:58sur cette cause
01:45:00de la lutte contre l'antisémitisme,
01:45:02je vous rappelle que le Président de la République
01:45:04lui-même ne s'est pas joint à la grande marche
01:45:06contre l'antisémitisme
01:45:08à l'automne dernier, pour ne pas froisser
01:45:10une partie de la population française, nous avait-il
01:45:12dit à l'époque. Et cette partie-là
01:45:14de son explication n'avait pas
01:45:16choqué vraisemblablement grand monde.
01:45:18Pourtant, ça nous éclaire sur
01:45:20pas mal de choses du réel.
01:45:22Alors après, on a tous ces bien-pensantes
01:45:24qui se réfugient, eux,
01:45:26dans le déni du réel.
01:45:28Comme je vous disais tout à l'heure, remplacer l'antisémitisme
01:45:30par nazisme, ce discours, cette logique
01:45:32entre guillemets, vous paraîtra
01:45:34totalement infernal
01:45:36comme raisonnement, si je puis dire.
01:45:40Un mot aussi, on a laissé,
01:45:42la gauche a laissé depuis Mitterrand
01:45:44le monopole du patriotisme,
01:45:46des valeurs du drapeau, etc.
01:45:48à la droite, voire à l'extrême droite du Front National
01:45:50à l'époque, et on voit la difficulté
01:45:52qu'il est aujourd'hui de refaire
01:45:54passer
01:45:56ces valeurs-là
01:45:58dans les différentes classes politiques.
01:46:00J'ai l'impression aussi que la gauche
01:46:02a laissé à
01:46:04un islamisme d'atmosphère
01:46:06la gestion, entre guillemets,
01:46:08des valeurs de la République
01:46:10dans bien des cas,
01:46:12et la nature ayant horreur du vide,
01:46:14c'est un islamisme d'atmosphère
01:46:16qui est parfois, qui n'est pas du tout d'atmosphère,
01:46:18bien plus grave que cela,
01:46:20qui a pris le relais, et c'est pour ça
01:46:22qu'on assiste à des drames absolus
01:46:24avec des enfants de plus en plus jeunes, notamment.
01:46:26C'est vrai que pour revenir à l'histoire du drapeau,
01:46:28d'abord, compétition sportive majeure,
01:46:30rendir un drapeau français, c'est suspect aujourd'hui.
01:46:32Déjà, tout de suite, on vous taxe
01:46:34d'être
01:46:36trop patriote, et le patriote, c'est devenu
01:46:38un gros mot, en fait.
01:46:40C'est vrai, particulièrement à gauche,
01:46:42parce que quand vous regardez les meetings
01:46:44ou les manifestations qui sont organisées par la gauche,
01:46:46vous voyez rarement des drapeaux français.
01:46:48Vous voyez des drapeaux d'autres pays
01:46:50en ce moment, mais rarement des drapeaux français.
01:46:52Mais sur cette tribune, en fait,
01:46:54l'invocation des éminences grises de l'extrême-gauche
01:46:56ne saurait dissimuler
01:46:58les... On a quand même beaucoup d'exemples
01:47:00récents, très récents, de propos,
01:47:02si ce n'est antisémites, en tout cas,
01:47:04qui sont des clins d'oeil très appuyés à une partie
01:47:06de l'électorat pour faire passer un certain nombre de messages.
01:47:08On ne va pas les répéter, mais David Guiraud,
01:47:10Daniel Obono, ils sont assez coutumiers
01:47:12du fait. Je vais avoir la décence
01:47:14de me réfugier derrière ceux qui peuvent vivre
01:47:16cet antisémitisme. Demandez-leur aujourd'hui
01:47:18qui est responsable
01:47:20de l'antisémitisme en France, et je pense que la réponse
01:47:22sera assez unanime. On l'entend, d'ailleurs,
01:47:24un peu plus ces derniers temps, sur les
01:47:26plateaux de télévision, par la famille Clarsfeld,
01:47:28notamment, leur choix est fait entre
01:47:30une partie de l'échiquier politique et l'autre.
01:47:32Je voudrais quand même rappeler une sortie récente
01:47:34d'Emeric Caron, qui a dit que les sionistes
01:47:36n'étaient pas de la même espèce que lui.
01:47:38Imaginez cette phrase dans la bouche
01:47:40de quelqu'un d'autre, ça mériterait peut-être,
01:47:42de la part d'un antispéciste, ça fait
01:47:44sourire, mais le fond du propos tenu
01:47:46par d'autres, ce serait terminé devant la justice.
01:47:48Ce qui est quand même navrant,
01:47:50hier soir, je suis passé à la Bastille.
01:47:52C'est le peu de monde qu'il y a.
01:47:54Moi, je suis frappé dans ces rassemblements,
01:47:56on devrait se lever en masse.
01:47:58Et il y a en fait...
01:48:00Et avant hier soir, à l'hôtel de ville, il y avait encore moins de monde.
01:48:02Pour le premier rassemblement spontané,
01:48:04c'est à pleurer.
01:48:06Sandrine Rousseau, c'était ce matin, après l'apparition
01:48:08de cette tribune. Je vous laisse juger.
01:48:10Il n'y a pas d'antisémitisme
01:48:12structurel, je l'ai dit, à gauche.
01:48:14Nous ne sommes pas dans une idéologie
01:48:16de supériorité de certains humains
01:48:18par rapport à d'autres, contrairement au Rassemblement
01:48:20National qui postule l'idée
01:48:22qu'il y ait une espèce de hiérarchie,
01:48:24même une hiérarchie
01:48:26de races. Enfin, je veux dire,
01:48:28historiquement, c'est quand même ça, le Rassemblement National.
01:48:30Nous, nous ne sommes pas là.
01:48:32L'idéologie, le
01:48:34logiciel, la matrice
01:48:36de la gauche, ça a toujours été la lutte contre les
01:48:38discriminations et l'égalité des humains
01:48:40entre eux. L'égalité des humains entre eux.
01:48:42Et je dis aux Juifs et Juives de France,
01:48:44vous serez protégés avec le
01:48:46Front Populaire au pouvoir.
01:48:48Qui dit le contraire aujourd'hui ?
01:48:50À droite ou extrême droite ? L'égalité
01:48:52des humains entre eux. Est-ce qu'on a entendu un discours
01:48:54autre ? Non, absolument pas. C'est un faux procès.
01:48:56Et c'est d'autant plus
01:48:58indécent que la question de l'antisémitisme
01:49:00a été au cœur des discussions du nouveau Front Populaire.
01:49:02C'est bien qu'il y ait un sujet, qu'il y ait un souci.
01:49:04Si réellement, comme elle le dit, il n'y avait aucune
01:49:06distinction entre les humains à gauche,
01:49:08alors il n'aurait pas passé plusieurs heures à
01:49:10parler de la qualification à mettre
01:49:12pour le Hamas, ou même
01:49:14de faire de la lutte contre l'antisémitisme une des
01:49:16priorités du nouveau Front Populaire.
01:49:18C'est pas structurel, c'est pas organisé,
01:49:20donc tout va bien en fait.
01:49:22C'est assez étonnant de voir que ceux
01:49:24qui ont promu idéologiquement la haine
01:49:26de classe, c'est-à-dire si tu n'es pas
01:49:28de ma classe sociale, je dois te haïr, je dois te combattre,
01:49:30je dois mettre une dictature en place.
01:49:32En train de nous dire
01:49:34aujourd'hui, nous on a toujours dit que
01:49:36tout se valait.
01:49:38Ils ont des tas de cadavres derrière eux.
01:49:40Non, mais pas du tout.
01:49:42C'est effarant.
01:49:44Alors, ça a été dit tout à l'heure,
01:49:46normalement elle enseigne, moi je préfère qu'elle soit députée,
01:49:48parce que je ne sais pas ce qu'elle enseigne,
01:49:50mais elle ne connaît rien à l'histoire, ou elle est d'une mauvaise foi
01:49:52crasse et complète.
01:49:54Pour moi, c'est du mensonge
01:49:56pur et simple. Il n'y a pas de bonne foi
01:49:58ou de mauvaise foi. Je ne pense pas
01:50:00qu'elle ignore tout de même l'histoire.
01:50:02Elle ment de façon
01:50:04honteuse.
01:50:06Moi qui aime la politique
01:50:08pour les débats d'idées, les échanges d'idées,
01:50:10je suis navré de voir qu'on est sur
01:50:12du mensonge, on est sur du fantasme
01:50:14et que c'est devenu que ça.
01:50:16Et on prête des intentions supposées
01:50:18à l'adversaire, plutôt que d'écouter ce qu'il dit
01:50:20et de pouvoir combattre son programme
01:50:22intelligemment, c'est navrant.
01:50:24Merci, on marque une courte pause
01:50:26et on se retrouve pour parler du chiffrage
01:50:28du programme du Nouveau Front Populaire.
01:50:30On continue d'en parler, mais avec les chiffres
01:50:32à l'appui. Et Benoît Perrin
01:50:34qui connaît quelque chose
01:50:36à la fiscalité, puisqu'il est
01:50:38directeur général de Contribuables Associés,
01:50:40va nous rejoindre en plateau
01:50:42pour décortiquer tout ce qu'il a
01:50:44entendu ce matin. A tout de suite.
01:50:48Nous revoici parmi vous pour le journal
01:50:50avec Isabelle Piboulot. On va parler
01:50:52du rassemblement qui a eu lieu devant la mairie de Courbevoie
01:50:54en soutien à cet enfant de 12 ans qui a été violé
01:50:56on le rappelle samedi dernier.
01:50:58Deux adolescents de 13 ans ont été
01:51:00écroués mardi pour viol en réunion,
01:51:02menace de mort, injures et
01:51:04violences à caractère antisémite.
01:51:06Alors ce matin, élus, proches, citoyens,
01:51:08tous sont venus témoigner leur colère
01:51:10et leur indignation. Écoutez le maire
01:51:12LR de Courbevoie, inquiet pour
01:51:14l'avenir de la jeunesse.
01:51:16La campagne des élections européennes a semé le trouble.
01:51:18Elle a pu susciter une perte
01:51:20de repère chez certains responsables politiques
01:51:22comme chez certains Français.
01:51:24A l'aube d'une nouvelle
01:51:26élection, pensons
01:51:28aux jeunes qui nous sont confiés.
01:51:30Quel monde voulons-nous leur léguer ?
01:51:32Quel avenir pour les générations
01:51:34futures déboussolées ? Je me dois
01:51:36de porter l'espoir.
01:51:38Je ne peux qu'encourager les parents,
01:51:40le corps enseignant, les éducateurs, les responsables
01:51:42religieux, les autorités,
01:51:44les adultes, nous tous au fond,
01:51:46à transmettre sans relâche le goût du vrai,
01:51:48du beau et du juste.
01:51:50On va parler du scrutin à venir.
01:51:52Les législatives qui préoccupent aussi
01:51:54les agriculteurs. Oui, puisque certaines
01:51:56mesures obtenues cet hiver piétinaient.
01:51:58Avec la dissolution de l'Assemblée nationale,
01:52:00tout est à l'arrêt. La FNSEA
01:52:02et les jeunes agriculteurs se sont rassemblés
01:52:04mercredi à Rennes pour faire part
01:52:06de leurs attentes. Reportage de
01:52:08Michael Chaillot.
01:52:10La petite manifestation a un objectif,
01:52:12réclamer des aides européennes
01:52:14qui devaient tomber au 15 mars dernier.
01:52:16Mais en Ille-et-Vilaine, au moins 25%
01:52:18des agriculteurs n'ont toujours
01:52:20pas reçu leur dû. La campagne
01:52:22des législatives s'est invitée dans la manif.
01:52:24Il suffit de jeter un coup d'œil
01:52:26sur les slogans affichés devant l'administration.
01:52:28Le but de cette action,
01:52:30de leur montrer que n'importe
01:52:32quelle sortie politique
01:52:34qu'il va y avoir d'ici les 15 jours
01:52:36ou trois semaines, qu'on est toujours
01:52:38là et qu'on ne soit pas encore
01:52:40les dindons de la force
01:52:42à passer après tout le monde.
01:52:44Tout est à l'arrêt.
01:52:46Tout ce qu'on a fait dans l'hiver
01:52:48pour l'instant est un
01:52:50statu quo. La loi d'orientation agricole,
01:52:52fruit de la mobilisation de l'hiver dernier,
01:52:54est bloquée au Sénat après une
01:52:56adoption en première lecture à l'Assemblée.
01:52:58Comme tous les chefs d'entreprise,
01:53:00les agriculteurs veulent savoir où ils vont mettre
01:53:02les pieds. Ils réclament une orientation claire.
01:53:04L'instabilité fait peur
01:53:06et on voit bien que
01:53:08les partis politiques ont des idées totalement différentes.
01:53:10Moi je suis dans le réseau FNSA,
01:53:12on est pro-européen.
01:53:14De toute façon, on tient à l'Europe,
01:53:16on a besoin de l'Europe et on veut de l'Europe
01:53:18mais on veut mieux d'Europe.
01:53:20Dans le milieu agricole, l'inquiétude s'est installée
01:53:22depuis la dissolution. Les deux
01:53:24prochaines semaines jusqu'au second tour
01:53:26risquent d'être très longues.
01:53:28C'est aussi la course à l'approche des JO.
01:53:30L'inquiétude demeure sur la bonne tenue des épreuves,
01:53:32notamment sur la Seine.
01:53:34Des analyses ont été publiées aujourd'hui.
01:53:36Résultat, la météo n'a rien arrangé.
01:53:38Le fleuve est trop pollué.
01:53:40Le comité d'organisation des jeux reste tout de même
01:53:42confiant pour les épreuves de triathlon
01:53:44et de natation en eau libre.
01:53:46Alors le grand bain aura-t-il bien lieu ?
01:53:48Les précisions de Clara Mariani.
01:53:50L'eau de la Seine.
01:53:52Dans le monde du triathlon français,
01:53:54le sujet parfois est abordé avec humour.
01:53:56On a peu d'inquiétudes par rapport au fait
01:53:58d'avoir un requin qui vienne perturber
01:54:00les épreuves de triathlon.
01:54:02Vu comme ça, c'est vrai.
01:54:04Mais les eaux du fleuve sont encore loin
01:54:06d'être propices à la baignade.
01:54:08Les bactéries écolies y rivalisent
01:54:10avec les enterococques.
01:54:12Pourtant, en juillet-août,
01:54:14les triathlètes sont censés se jeter à l'eau.
01:54:16Je n'ai pas envie de m'en soucier
01:54:18parce que tout ce qui m'importe, c'est de performer
01:54:20et j'ai envie de rester concentrée sur ma performance.
01:54:22Un kilomètre et demi pour les épreuves individuelles,
01:54:24300 mètres pour le triathlon
01:54:26par équipe mixte.
01:54:28Entre le pont Alexandre III et le pont de l'Alma,
01:54:30sur le papier, la carte postale est magnifique.
01:54:32Si les seuils admissibles de pollution
01:54:34devaient être dépassés en raison de fortes précipitations
01:54:36qui auraient chargé le lit de la Seine
01:54:38en eaux usées et pluviales,
01:54:40le CIO prévoit un report des épreuves
01:54:42de quelques jours.
01:54:44En août dernier, le test-event par équipe
01:54:46a été amputé de la partie natation.
01:54:48La faute a-t-on prétendu
01:54:50au dysfonctionnement d'une vanne du réseau
01:54:52de l'organisme en Parisien.
01:54:54Aujourd'hui, dans le Gonfrance,
01:54:56certains préfèrent rester zen.
01:54:58Ce n'est pas quelque chose qui m'angoisse.
01:55:00L'eau de la Seine, la qualité,
01:55:02je pense que pour cet été,
01:55:04ce sera prêt.
01:55:06Quand d'autres
01:55:08semblent s'accrocher à une bouée.
01:55:10Plus d'un milliard 400 millions d'euros
01:55:12qui ont été dépensés pour améliorer
01:55:14la qualité de l'eau de la Seine.
01:55:16La projection pour les épreuves de triathlon
01:55:18nous amène à être relativement sereins.
01:55:20Cet été alors,
01:55:22Eole devra être au rendez-vous.
01:55:24Les triathlètes comptent sur lui.
01:55:26Comme peut-être
01:55:28Anne Hidalgo ou Emmanuel Macron
01:55:30espèrent les grâces du dieu grec
01:55:32devant de la pluie, du beau temps.
01:55:34La maire de Paris
01:55:36et le chef de l'Etat ont tout de prévu
01:55:38de se baigner.
01:55:40Merci beaucoup chère Isabelle.
01:55:42A très bientôt dans 180 minutes.
01:55:44Toujours avec Joseph Touvenel, Jonathan Cixous,
01:55:46Thomas Bonnet et on accueille Benoit Perrin.
01:55:48Bonjour. Bonjour Nelly.
01:55:50Directeur Général de Contribuables Associés.
01:55:52On va vite comprendre pourquoi on vous a fait venir.
01:55:54On connaissait le programme du Nouveau Front Populaire.
01:55:56On en a désormais le chiffrage
01:55:58puisqu'il a été détaillé ce matin.
01:56:00Avec 30 milliards
01:56:02de rentrées fiscales nouvelles.
01:56:04En fait ça va se passer en deux phases
01:56:06si on a bien compris. Dans ces 30 milliards
01:56:08il y a donc le retour de l'ISF
01:56:10avec cette fameuse composante climatique
01:56:12on pourrait en dire un mot, ça c'est 15 milliards.
01:56:14La taxe sur les superprofits encore 15 milliards
01:56:16les deux faisant 30 donc on a bien compté.
01:56:18Et puis dans la deuxième phase il y a 100 milliards
01:56:20de rentrées fiscales nouvelles.
01:56:22Pourquoi on vous a aussi fait venir ?
01:56:24C'est que il y a la suppression des niches fiscales
01:56:26c'est 25 milliards mais il y a aussi ce barème fiscal
01:56:28de 14 tranches
01:56:30de l'impôt
01:56:32sur le revenu
01:56:34plus progressif. Il y a combien de tranches
01:56:36aujourd'hui existantes et qu'est-ce que ça va changer
01:56:38concrètement pour le français moyen ?
01:56:40Parce que c'est celui qui s'interroge à vrai dire
01:56:42le plus aujourd'hui je pense. Alors aujourd'hui vous avez
01:56:4425 tranches et effectivement leur projet
01:56:46c'est de complexifier encore l'impôt
01:56:48sur le revenu qui est, il faut le dire
01:56:50extrêmement complexe et qui est en France
01:56:52est progressif et non pas proportionnel.
01:56:54C'est-à-dire qu'on a chacun un taux
01:56:56marginal d'impôt à partir duquel on paie
01:56:58encore évidemment on passe dans une tranche supérieure
01:57:00et dans ce cas-là on paie de plus en plus d'impôts.
01:57:02Donc ce qu'il faut rappeler
01:57:04c'est que cet impôt sur le revenu aujourd'hui il n'y en a que
01:57:0645% des ménages qui le paient.
01:57:08Ce qui est finalement relativement
01:57:10peu et deuxième chiffre intéressant c'est qu'il y a
01:57:12seulement 10% des ménages qui paient
01:57:14à peu près 75% de l'impôt
01:57:16en France. Donc autrement dit
01:57:18l'impôt sur le revenu est aujourd'hui concentré
01:57:20sur très peu de personnes, très peu de ménages
01:57:22et il suffit finalement
01:57:24de, et c'est ce que l'état
01:57:26permet, dès lors qu'on gagne finalement
01:57:28relativement peu d'argent et bien on est
01:57:30rapidement exclu de cet impôt alors qu'il me
01:57:32semblerait tout à fait normal que chacun
01:57:34quel que soit son revenu paie justement un impôt
01:57:36sur le revenu pour renouer finalement
01:57:38le lien entre les Français
01:57:40et l'impôt puisque beaucoup de Français aujourd'hui
01:57:42pensent à tort qu'ils ne paient pas d'impôt
01:57:44tout simplement parce qu'ils ne paient pas d'impôt sur le revenu
01:57:46alors qu'en fait on paie tous des taxes
01:57:48de par le fait d'acheter du pain, d'acheter un pantalon
01:57:50sachant que la TVA est
01:57:52le premier revenu de l'impôt et le premier
01:57:54revenu de l'état, il faut vraiment le rappeler.
01:57:56Alors justement pourquoi 14
01:57:58tranches, ça veut dire qu'on
01:58:00paierait moins au final s'il y a 14
01:58:02nouvelles tranches, enfin 14 tranches en tout ?
01:58:04Alors c'est assez, leur objectif
01:58:06en tout cas est très simple, leur objectif
01:58:08est très simple, c'est que ceux qui
01:58:10aujourd'hui paient relativement peu d'impôts paient encore
01:58:12moins d'impôts, ceux qui paient beaucoup d'impôts
01:58:14paient encore davantage d'impôts et donc
01:58:16on est dans un système qui est complètement
01:58:18ubuesque, complètement fou, où aujourd'hui
01:58:20leur objectif c'est de
01:58:22et tout leur programme en fait repose là-dessus
01:58:24c'est de faire payer encore davantage
01:58:26les riches, en tout cas
01:58:28ceux qu'ils estiment comme étant des gens riches
01:58:30avec un système qui est vraiment, qui cible
01:58:32les riches qui vont partir, on le sait déjà
01:58:34et qu'est-ce qui va se passer comme à chaque fois
01:58:36c'est la classe moyenne
01:58:38qui va devoir payer, puisque les autres
01:58:40vont encore davantage s'enfuir.
01:58:42Avec la suppression de l'ISF par Emmanuel Macron
01:58:44on s'est aperçu qu'il y a plus de gens aujourd'hui qui reviennent
01:58:46en France que de gens qui partent
01:58:48contrairement sous Hollande où vous aviez beaucoup de départs
01:58:50et peu de retour en France.
01:58:52Aujourd'hui on est dans une situation
01:58:54où globalement les gens reviennent
01:58:56davantage, l'arrivée de
01:58:58LFI au pouvoir c'est la certitude
01:59:00que ceux qui gagnent un peu d'argent
01:59:02vont tout faire pour s'enfuir. Mais oui, ils ont une vision
01:59:04binaire en fait, le riche c'est pas leur souci
01:59:06enfin ils se contrefichent de sous-sorts
01:59:08mais ils pensent peut-être pas à l'après, c'est-à-dire la création
01:59:10de richesse, qui dit riche aussi dit souvent
01:59:12investissement dans un gros groupe ou une entreprise
01:59:14et ça, ça veut dire qu'il y aura moins de
01:59:16création de richesse ou d'entreprises qui miseront, qui investiront
01:59:18en France ? C'est comme ça qu'il faut le comprendre ?
01:59:20Je crois qu'il y a deux angles morts
01:59:22dans cette campagne, le premier
01:59:24angle mort c'est effectivement la création de richesse
01:59:26vous avez tout à fait raison, on sait très bien que pour créer
01:59:28de la richesse, il faut que les gens
01:59:30travaillent davantage et augmenter la productivité
01:59:32augmenter le taux d'emploi des français
01:59:34ce sont des éléments qui sont clés dont malheureusement
01:59:36peu de partis parlent. Deuxième
01:59:38trou noir c'est le sujet de la dépense
01:59:40publique. Aujourd'hui on est dans une période électorale
01:59:42et c'est toujours la même histoire en France
01:59:44c'est-à-dire que tous les partis politiques
01:59:46vraiment promettent des cadeaux à tout le monde
01:59:48mais oublient de dire que
01:59:50ces cadeaux ne seront possibles qu'à partir du moment
01:59:52où on réduit la dépense publique
01:59:54parce que si vous ne réduisez pas la dépense publique
01:59:56en fait, et que vous de l'autre côté
01:59:58vous donnez des cadeaux, et bien très simplement c'est le
02:00:00déficit qui s'accroît et donc la dette
02:00:02donc autrement dit, aujourd'hui
02:00:04il faut vraiment je crois
02:00:06demander aux partis politiques
02:00:08quels sont leurs programmes de réduction des dépenses
02:00:10publiques parce que sinon c'est un mensonge
02:00:12qu'on distille aux français
02:00:14Le discours consiste à dire
02:00:16oui on va laisser filer le déficit
02:00:18public pendant encore quelques années
02:00:20mais en espérant, enfin la promesse c'est qu'en 2030
02:00:22ça revienne au temps de 3%
02:00:24c'est dans 6 ans c'est difficile à croire mais surtout
02:00:26expliquez peut-être aux gens qui nous regardent
02:00:28pourquoi c'est important
02:00:30pourquoi il y a cette doxa autour du déficit
02:00:32parce qu'on dit oui après tout le déficit
02:00:34à 5, 6, 7% pourquoi pas, la dette
02:00:36on s'en fiche, c'est des conversations qu'on peut avoir
02:00:38même entre nous, pourquoi c'est important
02:00:40in fine vis-à-vis des yeux extérieurs
02:00:42et des financiers extérieurs et des agences
02:00:44alors vous avez tout à fait raison
02:00:46on a depuis très longtemps en fait
02:00:48oublié de parler de l'argent des français, on parle souvent
02:00:50de la crise identitaire, de la crise du logement
02:00:52de la crise éducative, vraiment de toute
02:00:54la crise sécuritaire, et là
02:00:56ça faisait très longtemps qu'on n'avait pas parlé de l'argent des français
02:00:58et là c'est le coeur de la campagne
02:01:00pourquoi c'est le coeur de la campagne, parce qu'aujourd'hui
02:01:02il faut le dire aux français, on est dans une situation
02:01:04qui est catastrophique, qui est vraiment
02:01:06profondément dégradée, le gouvernement
02:01:08actuel a effectivement laissé filer les déficits
02:01:10laissé filer la dette
02:01:12et donc du coup on est dans une situation
02:01:14où on doit quasiment tous les 15 jours
02:01:16aller sur les marchés pour
02:01:18emprunter de l'argent au marché
02:01:20pour qu'il finance le train de vie de l'Etat
02:01:22on serait dans
02:01:24un pays bien géré, on aurait moins
02:01:26besoin des marchés, sauf que là aujourd'hui
02:01:28on a des besoins
02:01:30en emprunt très important
02:01:32et donc du coup on doit tenir compte
02:01:34de la vie des marchés, et aujourd'hui les marchés
02:01:36estiment que la France
02:01:38est dans une espèce de toboggan
02:01:40de dépenses, avec dernière information
02:01:42la France qui depuis mercredi
02:01:44a vu la commission européenne
02:01:46demander qu'une
02:01:48procédure pour déficit
02:01:50excessif soit engagée, ce qui prouve que la France
02:01:52est vraiment dans une situation catastrophique
02:01:54ça augure du pire. Merci beaucoup d'avoir été des nôtres
02:01:56je crois que c'est limpide, merci à tous de nous avoir accompagnés aussi
02:01:58cet après-midi, on a un peu pris par le temps
02:02:00je me propose de réécouter ce que disait Eva Sass
02:02:02toujours à propos du nouveau Front Populaire
02:02:04et de ce programme chiffré, avant de retrouver
02:02:06Punchline, à tout à l'heure
02:02:08Est-ce que vous pourriez me résumer l'état d'esprit
02:02:10du programme économique du nouveau Front Populaire
02:02:12si vous deviez l'expliquer au téléspectateur
02:02:14C'est un programme de rupture
02:02:16avec la période d'Emmanuel Macron
02:02:18et c'est le seul programme économique qui est véritablement
02:02:20de rupture par rapport par exemple à celui du
02:02:22Rassemblement National qui est finalement un peu
02:02:24dans la continuité, c'est un programme qui donne
02:02:26priorité au pouvoir d'achat
02:02:28aux services publics et à la planification
02:02:30écologique et qui de ce fait
02:02:32remet l'état
02:02:34comme acteur économique au centre
02:02:36de l'économie et qui a un effet d'entraînement
02:02:38nous croyons beaucoup aussi au fait que
02:02:40cela va créer du chiffre d'affaires
02:02:42pour les entreprises,
02:02:44remplir les carnets de commandes par exemple
02:02:46avec les programmes de rénovation thermique
02:02:48donc un effet d'entraînement, un cercle
02:02:50vertueux comme nous le disons
02:02:52sur l'économie.
02:02:54Il y a deux aspects, il y a l'aspect dépenses et l'aspect recettes
02:02:56d'abord sur l'aspect dépenses, quelles sont les grandes
02:02:58mesures que vous voulez mettre en place ?
02:03:00Vous l'avez vu
02:03:02c'est un programme qui d'abord
02:03:04est centré sur le pouvoir d'achat, ça veut dire
02:03:06augmentation du SMIC, ça c'est pas une dépense pour l'état
02:03:08mais ça peut être une dépense pour les entreprises
02:03:10bien sûr, mais augmentation
02:03:12des APL, augmentation du point d'indice
02:03:14alors ça c'est pour le coup un coup pour l'état
02:03:16donc oui c'est vrai
02:03:18dès la première année il y a 25 milliards d'euros
02:03:20de dépenses parce que nous voulons
02:03:22réarmer les services publics et nous voulons
02:03:24vraiment relancer le pouvoir d'achat
02:03:26mais nous sommes convaincus que c'est bon pour l'économie
02:03:28et qu'au final nous aurons
02:03:30un équilibre budgétaire parce que les autres
02:03:32mesures que nous mettons en place en face
02:03:34c'est des mesures de justice
02:03:36fiscale, nous souhaitons mettre en place
02:03:38un ISF climatique, revenir sur
02:03:40l'IFI et remettre un ISF climatique
02:03:42qui pourrait rapporter jusqu'à 15 milliards d'euros
02:03:44et nous avons également
02:03:46d'autres recettes comme la suppression
02:03:48de la flat tax qui va permettre de taxer
02:03:50les revenus du capital à même hauteur
02:03:52que les revenus du travail, c'est juste
02:03:54et ça rapporte de l'argent.
02:03:56Nicolas Coquerel disait que 9 Français sur 10 ne seraient pas touchés
02:03:58par une hausse d'impôts, vous confirmez ?
02:04:00Pour rassurer, peut-être certains sont tranquilles ?
02:04:02Tout à fait, c'est exactement le sens de notre programme
02:04:04aujourd'hui vous avez les classes
02:04:06moyennes qui payent beaucoup d'impôts et finalement
02:04:08les milliardaires qui ont profité
02:04:10de la suppression de la flat tax
02:04:12et de la transformation de l'ISF en IFI
02:04:14et bien notre logique est parfaitement inverse
02:04:16l'essentiel
02:04:1892% des Français seront épargnés
02:04:20par la hausse de la fiscalité
02:04:22sur les ménages, en revanche c'est vrai
02:04:24nous ne serons pas tendres avec les milliardaires
02:04:26et également avec les entreprises
02:04:28par exemple avec la taxe sur les super profits
02:04:30dont nous espérons aussi 15 milliards d'euros
02:04:32donc nous pensons que en fait
02:04:34en ciblant les grandes entreprises
02:04:36et les plus riches, nous aurons
02:04:38les recettes fiscales nécessaires, c'est un peu
02:04:40l'inverse de la logique fiscale d'Emmanuel Macron
02:04:42Sur l'aspect environnemental
02:04:44vous parlez d'un ISF climatique, est-ce que vous pouvez nous préciser
02:04:46en quoi c'est différent d'un ISF
02:04:48normal et puis quelles sont les autres
02:04:50mesures que vous voudriez mettre en place pour la transition environnementale ?
02:04:52L'ISF climatique
02:04:54c'est assez simple, c'est surtout d'abord
02:04:56rétablir un ISF
02:04:58avec une assiette fiscale beaucoup plus large parce que
02:05:00l'ISF tel qu'il était mis en place
02:05:02avait été entièrement mité en fait par des
02:05:04niches fiscales, ce qui fait qu'il rapportait finalement
02:05:06assez peu, c'est la raison pour laquelle
02:05:08notre formule rapporte beaucoup plus
02:05:10et puis avec une dimension climatique, l'idée c'est
02:05:12de prendre en compte l'impact carbone
02:05:14par exemple des actifs financiers et des patrimoines
02:05:16immobiliers, de façon à avoir
02:05:18un bonus malus sur l'aspect climatique
02:05:20donc nous, c'est important
02:05:22pour nous d'orienter aussi
02:05:24l'épargne, même des plus riches
02:05:26vers la transition écologique, c'est une façon de le faire
02:05:28en les incitant, ils auront une petite
02:05:30réduction d'impôt s'ils investissent
02:05:32vraiment dans les projets verts
02:05:34Et sur les mesures environnementales, là aussi
02:05:36il y aurait des investissements massifs
02:05:38de la part de l'Etat ? Absolument, vous l'avez vu
02:05:40c'est vraiment un programme de bifurcation
02:05:42écologique, je vais citer deux mesures
02:05:44d'abord reprendre le programme
02:05:46de rénovation thermique des logements
02:05:48je crois qu'on en a absolument besoin
02:05:50aujourd'hui, on parle de réguler
02:05:52les coûts de l'énergie, c'est important
02:05:54mais il faut aussi faire des économies d'énergie
02:05:56c'est d'abord en consommant moins
02:05:58qu'on réglera le problème de la facture
02:06:00d'énergie des français
02:06:02le gouvernement s'est complètement
02:06:04dans l'échec
02:06:06vis-à-vis de cette politique là, il y a de
02:06:08moins en moins de rénovation thermique, nous nous
02:06:10voulons un reste à charge zéro pour les familles
02:06:12modestes parce qu'en fait elles ne peuvent pas
02:06:14financer la rénovation thermique de leurs logements
02:06:16si nous ne les aidons pas massivement
02:06:18et bien ça nous le mettrons en oeuvre dès le début
02:06:20de la mandature, c'est vrai aussi pour
02:06:22le bâti scolaire par exemple
02:06:24mais je voudrais insister sur un autre aspect
02:06:26dont on parle moins, c'est que nous accompagnerons
02:06:28les français face aux conséquences du
02:06:30dérèglement climatique, elles vont être
02:06:32massives, elles sont déjà massives, c'est les
02:06:34calinicules, c'est les inondations, c'est le retrait du trait de côte
02:06:36c'est le retrait gonflement des argiles
02:06:38et bien tout ça, l'état
02:06:40que nous serons au pouvoir
02:06:42sera aux côtés des français, elle les accompagnera
02:06:44les accompagnera financièrement
02:06:46parce qu'aujourd'hui ils sont
02:06:48seuls, désarmés face aux conséquences
02:06:50du dérèglement climatique dans leur quotidien
02:06:52On l'a vu, il y avait trois économistes qui étaient là
02:06:54aujourd'hui, c'est aussi important d'expliquer aux français que
02:06:56votre programme il est crédible économiquement
02:06:58même puisqu'on a vu qu'il y a eu pas mal de débats autour de cette question
02:07:00au MEDEF ou ailleurs
02:07:02D'abord, à chaque fois que la gauche peut arriver au pouvoir
02:07:04on a les milieux
02:07:06financiers qui s'effraient, on l'a vu à chaque
02:07:08élection, donc on le prend un peu avec le sourire
02:07:10parce qu'à chaque fois que la gauche a été au pouvoir
02:07:12elle a plutôt réduit les déficits
02:07:14et ça a été plutôt favorable à la croissance
02:07:16donc nous sommes habitués
02:07:18Est-ce que notre programme est moins crédible que
02:07:20celui des autres ? J'ai envie de vous dire
02:07:22comparé, parce que là quand on voit que le Rassemblement
02:07:24National, déjà on ne sait pas quel est leur programme
02:07:26parce que ça change d'un jour sur l'autre
02:07:28on n'a aucun chiffrage, on n'a aucune trajectoire budgétaire
02:07:30et fondamentalement d'ailleurs
02:07:32ils ne rompent pas avec la logique
02:07:34fiscale et économique de la politique
02:07:36d'Emmanuel Macron. Quand on voit
02:07:38ensuite le bilan du gouvernement
02:07:40je crois qu'avoir monté
02:07:42le déficit public à 5,5%
02:07:44et alourdit la dette de
02:07:461000 milliards, je veux bien qu'on nous donne
02:07:48les délais sur l'économie, mais là on a présenté
02:07:50un programme qui est structuré
02:07:52qui est séquencé, c'est important parce que
02:07:54nous le faisons étape par étape, il ne s'agit pas
02:07:56d'avoir un bouleversement immédiat
02:07:58mais d'être clair sur ce que nous faisons dans un
02:08:00premier temps et de séquencer
02:08:02le programme. Il est financé, nous mettons
02:08:04des recettes en face, donc je crois
02:08:06qu'il est extrêmement solide et
02:08:08c'est ce qu'on dit aujourd'hui les économistes
02:08:10à la présentation de ce programme.