Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour, bienvenue à vous, si vous nous rejoignez à l'instant sur CNews, c'est l'heure de 180 minutes info.
00:00:06 Dans un instant nous serons avec Vincent Ferrandège pour le journal.
00:00:10 On évoquera évidemment l'état de santé de Kenji Girak, hospitalisé à Pessac, qui va bien, selon une proche rencontrée à la sortie de l'hôpital.
00:00:20 On essaiera de faire la lumière aussi sur les circonstances encore troubles de cet accident, enfin ce tir qui lui prétend être accidentel.
00:00:28 Ce sera juste après l'éphéméride du jour. A tout de suite.
00:00:31 [Musique]
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00:00:47 [Musique]
00:00:52 Chers amis, bonjour. Nous souhaitons aujourd'hui une très bonne fête à tous les Georges dont le Saint Patron est à l'honneur.
00:00:59 Vous avez sans doute en tête les images de ce Saint que l'on voit terrasser un dragon, mais il nous ferait presque oublier que c'est un personnage historique.
00:01:07 Il serait né en Syrie ou en Cappadoce au temps de l'empereur Dioclétien, en pleine persécution.
00:01:13 Comme tant de chrétiens, il va connaître des tortures affreuses.
00:01:16 On le plonge dans la chauve-vivre, on l'écrase sous des pierres, on le force à marcher dans des chaussures garnies de clous chauffés à blanc.
00:01:23 À chaque fois, il est sauvé par des anges.
00:01:27 Mais Georges fait aussi des miracles incroyables.
00:01:30 Il terrasse un monstre en Syrie, sans doute le fameux dragon.
00:01:33 Par la seule force de sa volonté, il renverse des statues de dieux païens à distance.
00:01:38 Pour ses ennemis, la seule façon de mettre fin à son action, c'est de le décapiter, ce qui est chose faite en l'an 303.
00:01:47 On a peine à imaginer l'ampleur du culte qui lui a été rendu au cours des siècles, en Occident comme en Orient.
00:01:53 C'est lui d'ailleurs qui est le Saint patron de l'Angleterre.
00:01:57 Et voici un extrait d'une prière ancienne à Saint Georges.
00:02:00 Ô Saint Georges, transpercez de votre lance le dragon qui est en nous.
00:02:06 C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:07 A demain, chers amis. Ciao.
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00:02:26 C'est l'heure du journal.
00:02:27 Vincent Flandesch, bonjour Vincent.
00:02:29 Avant de développer les titres principaux de l'actualité,
00:02:31 cette nouvelle qu'on a prise il y a une ou deux heures,
00:02:34 Mathilde Panot, convoquée par la police nationale pour apologie du terrorisme.
00:02:39 Dans le cadre d'une enquête pour apologie du terrorisme,
00:02:42 ouverte à la suite d'un communiqué du groupe parlementaire,
00:02:45 publié le 7 octobre dernier, jour de l'attaque menée par le Hamas contre Israël.
00:02:51 Et ce qui fait dire à Jean-Luc Mélenchon, à l'instant,
00:02:55 qu'on sait dorénavant que la menace de liberté de conscience,
00:03:00 c'est de protéger un génocide.
00:03:03 Et puis voilà, réaction du leader de la France insoumise,
00:03:06 il y a quelques minutes, qui parle de la protection d'un génocide en cours à Gaza.
00:03:11 On aura l'occasion, évidemment, d'y revenir très largement.
00:03:13 Mais à la une, et je vous le disais il y a quelques instants aussi,
00:03:16 l'arme du tir qui a touché le chanteur Kenji Girac est en cours d'analyse.
00:03:20 Les circonstances de ce tir, elles, restent à déterminer.
00:03:23 Kenji Girac a lui déclaré, il a évoqué un tir accidentel, hospitalisé à Pessac.
00:03:29 Il va bien, selon une proche, à la sortie de l'établissement.
00:03:32 Augustin Donadieu, vous êtes sur place avec Florian Paume.
00:03:35 Quelles sont les dernières informations dont vous disposez ?
00:03:40 Les éléments concernant la santé de Kenji Girac sont rassurants, effectivement.
00:03:44 Il est sorti d'affaires, selon ses proches,
00:03:47 notamment hier soir, après cette opération, opération en urgence,
00:03:50 après que cette balle ait transpercé son thorax,
00:03:53 puis est ressorti par son dos, en passant qu'à 2 mm de sa colonne vertébrale.
00:03:58 Donc, de ce point de vue-là, les nouvelles sont plutôt rassurantes.
00:04:01 Maintenant, ce qui va compter pour les enquêteurs, c'est l'audition de Kenji Girac.
00:04:05 Et le parquet de Mont-de-Marsan, qui a ouvert une enquête
00:04:07 pour tentative d'homicide volontaire, a prévenu,
00:04:10 il ne sera entendu par les enquêteurs que si son état de santé le permet.
00:04:16 Alors, il le sera sûrement dans les prochaines heures, au plus tard, dans les prochains jours.
00:04:20 Sa compagne a été entendue hier, nombre de ses proches également.
00:04:24 Sa compagne qui était présente le jour, la nuit de ce drame, entre dimanche et lundi.
00:04:30 Et à présent, même si la loi du silence prédomine dans cette communauté des gens du voyage,
00:04:34 plusieurs d'entre eux viennent nous voir en se présentant comme des cousins,
00:04:38 comme des connaissances, des proches, et chacun a un petit peu sa version des faits.
00:04:42 Certains soutiennent la version de Kenji Girac, qui a affirmé aux pompiers et aux policiers
00:04:48 qu'il avait manié imprudemment cette arme et qu'il avait tiré lui-même,
00:04:53 par le biais d'une mauvaise manipulation.
00:04:55 Et d'autres qui viennent nous parler d'une soirée très alcoolisée,
00:04:58 avec des tensions sur cette ère de grand passage des légendes du voyage de Biscarosse.
00:05:02 Tous les enquêteurs sont en train de travailler sur ces hypothèses pour enfin établir la vérité
00:05:07 et connaître véritablement si un tiers est intervenu et attiré sur Kenji Girac.
00:05:12 - Augustin Donnadio avec Florian Paume, merci à tous les deux depuis cette information de dernière minute.
00:05:16 Également, le procès d'un homme accusé d'avoir menacé de mort le proviseur du lycée Maurice Ravel
00:05:22 va être renvoyé sans que l'on sache pour le moment le ou les motifs de ce renvoi.
00:05:27 Je vous le rappelle, ce proviseur avait été contraint de démissionner pour sa sécurité
00:05:30 après avoir eu une altercation avec une élève pour qu'elle enlève son voile dans son établissement.
00:05:36 Il avait ensuite reçu des menaces de mort.
00:05:38 Donc le procès d'un homme qui a menacé de mort ce proviseur va être renvoyé.
00:05:43 - Et on tentera d'en savoir plus bien sûr avec Noémie Schultz qui suivait cette première audience.
00:05:48 On en vient au bilan de l'opération Placenet XXL à Nantes.
00:05:52 Pendant trois semaines, 87 opérations ont été menées par 20 unités de force mobile.
00:05:58 Si le changement est notable pour les habitants des quartiers concernés,
00:06:01 ils restent néanmoins sceptiques quant aux résultats à long terme.
00:06:04 Reportage de Michael Chahou.
00:06:06 - Trois semaines d'opération Placenet XXL en Loire-Atlantique
00:06:10 et au final sur le volet stupéfiant, 63 gardes à vue et plus de 11 kg de produits saisis.
00:06:16 Au-delà des chiffres, le procureur de la République retient cette capacité nouvelle
00:06:20 grâce aux renforts de CRS à harceler les points de deal au quotidien
00:06:25 dont trois à Nantes ont dû fermer boutique.
00:06:27 - Ce sont des opérations qui ont permis de gêner sur un laps de temps plus important qu'à l'accoutumé
00:06:34 certains points de deal sur lesquels c'est vrai, il n'est pas facile d'agir.
00:06:38 Entre les tours du quartier de Bellevue, depuis Placenet, le deal est moins visible qu'avant.
00:06:43 Il s'est déplacé, plus discret, disent ces trois habitantes
00:06:47 qui estiment que la tension est montée d'un cran.
00:06:49 - Placenet effectivement, ils sont dérangés malgré tout,
00:06:54 même si ce n'est pas autant qu'on voudrait nous, ils sont dérangés, ils sont osagués.
00:07:00 Je pense qu'il y a un peu plus de guetteurs.
00:07:03 À tout moment, je pense qu'il peut y avoir un dérapage.
00:07:06 - Placenet, normalement, ça veut dire qu'on peut sortir de chez nous sans problème,
00:07:09 qu'on n'est pas confronté à des dealers dès qu'on fait 50 mètres.
00:07:12 Normalement, Placenet, ça veut dire qu'il n'y a plus rien.
00:07:14 - Placenet, ce n'est pas un one-shot, dit le préfet.
00:07:17 Les forces de l'ordre resteront sur le terrain.
00:07:19 Ce soir-là, à Bellevue, vers 19h, peu de véhicules de police
00:07:23 entre les adeptes du rodeo à scooter, avec ou sans casque.
00:07:27 - Merci beaucoup.
00:07:29 Cher Vincent, on se retrouve tout à l'heure pour développer à nouveau ces titres
00:07:32 et ces actualités qui évoluent, notamment.
00:07:36 La chronique éco, tout de suite, Éric de Riedmantel.
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00:07:55 - Et on va parler aujourd'hui de l'encadrement des loyers.
00:07:58 Théoriquement, ça s'applique à plusieurs grandes villes de France, dont Paris.
00:08:02 Mais vous allez le voir avec Éric de Riedmantel,
00:08:03 cet encadrement n'est pas franchement respecté.
00:08:05 - Peu respecté, c'est vrai.
00:08:08 Cet encadrement des loyers qui avait pour objectif de modérer les hausses,
00:08:12 eh bien le plafond n'est pas ou peu respecté.
00:08:15 À Paris, les loyers sont en moyenne 150 euros au-dessus de la limite
00:08:19 et ce dépassement touche un logement sur quatre dans la capitale.
00:08:23 C'est le résultat d'une étude qui a été menée par ce loger,
00:08:25 Orpi, Le Bon Coin et le site de particuliers à particuliers.
00:08:29 Dans les régions, le phénomène est identique avec beaucoup de loyers non conformes.
00:08:34 L'an dernier, par exemple, le dépassement moyen atteignait en France
00:08:37 160 euros par mois et par logement.
00:08:39 Et c'est une moyenne.
00:08:40 Alors, les professionnels de l'immobilier expliquent qu'en francs constants,
00:08:44 ce montant s'est stabilisé depuis 2016 parce qu'il y a eu l'inflation.
00:08:49 Mais ce sont surtout les sites Internet spécialisés dans l'immobilier
00:08:52 qui n'ont pas d'intermédiaires, qui parfois abusent et ont tendance à louer plus cher.
00:08:57 Alors, que faire en cas de dépassement ?
00:08:59 Eh bien, pas grand chose parce que le marché du logement est tellement tendu
00:09:03 que les plates sont extrêmement rares.
00:09:05 Les propriétaires justifient les hausses par des compléments de loyer
00:09:09 qui sont autorisés si le logement est bien équipé.
00:09:12 Et donc, encore une fois, eh bien, cette réglementation ne sert pas à grand chose
00:09:16 et finalement est extrêmement floue.
00:09:18 À Paris, tenez-vous bien, il n'y a eu que 7 amendes infligées aux propriétaires.
00:09:24 C'était l'an dernier, en 2023.
00:09:26 C'est dire que l'encadrement, même s'il n'est pas respecté,
00:09:29 ne fait pas trembler grand monde.
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00:09:47 Dans un instant, on reviendra à cette convocation par la police de Mathilde Panot.
00:09:53 À son tour, après Rima Hassan, on le rappelle,
00:09:56 7e sur la liste LFA aux Européennes,
00:09:59 qui est convoquée pour apologie du terrorisme.
00:10:02 Vive réaction à la fois de la chef de file des Insoumis à l'Assemblée nationale
00:10:06 et du leader maximo des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, lui-même.
00:10:09 À tout de suite.
00:10:10 Tout de suite, le rappel des titres.
00:10:15 Vincent Farandej avant de commencer le débat avec Philippe Doucet
00:10:18 et Yvan Rioufolle aujourd'hui.
00:10:19 Et à la lune de l'actualité, au moins 5 personnes sont mortes la nuit dernière
00:10:22 alors qu'elles tentaient de traverser la Manche.
00:10:24 Il s'agit d'une fillette de 4 ans, d'une femme et de 3 hommes
00:10:27 qui étaient à bord d'un canot de fortune
00:10:29 embarquant plus d'une centaine de personnes
00:10:31 depuis le début de l'année.
00:10:33 Au moins 15 migrants sont morts en tentant de gagner l'Angleterre
00:10:35 depuis les côtes françaises.
00:10:38 Ce record de plaintes pour atteinte à la vie privée en France en 2023,
00:10:41 une augmentation de 35% par rapport à l'an dernier.
00:10:45 La CNIL, chargée de la régulation informatique,
00:10:47 s'est également vu signaler plus de 4 600 violations de données,
00:10:50 soit 14% de plus qu'en 2022.
00:10:54 Et puis l'enseigne d'ammeublement Habitat va se relancer,
00:10:57 cette fois-ci en ligne, à nouveau des parts 5 mois
00:11:00 après la liquidation judiciaire de ses magasins,
00:11:02 un pari pour le groupe Cafum, nouveau propriétaire de la marque,
00:11:06 qui espère ainsi une meilleure réussite avec ce nouveau modèle.
00:11:09 Merci beaucoup Vincent, on vous retrouve bien sûr d'ici quelques minutes.
00:11:12 Nouveau rendez-vous de l'actu à 14h30.
00:11:14 Bonjour Philippe Doucet.
00:11:15 Bonjour Néli.
00:11:16 Merci d'être avec nous cet après-midi.
00:11:17 Je rappelle que vous êtes membre du bureau national du PS face à vous.
00:11:21 Yvan Réufol, merci d'être là.
00:11:23 On sait mardi, c'est votre triptyque du début de semaine.
00:11:27 Oui voilà.
00:11:27 C'est le deuxième volet on va dire aujourd'hui.
00:11:29 Allez, on s'est parti avec l'actualité.
00:11:31 On va développer cette actualité que Vincent évoquait à l'instant,
00:11:34 c'est-à-dire que Mathilde Panot, après Rima Hassan,
00:11:37 est à son tour convoquée par la police pour apologie du terrorisme.
00:11:41 Vous vous en doutez, ça a provoqué une vive réaction
00:11:43 de la chef de file des Insoumis à l'Assemblée nationale,
00:11:46 qui dit d'ailleurs que c'est la première fois
00:11:49 qu'une chef de file de l'opposition est convoquée pour ce motif,
00:11:53 dans l'histoire de la Ve République.
00:11:56 Vive réaction également de Jean-Luc Mélenchon,
00:11:59 c'était il y a quelques minutes, le leader des Insoumis,
00:12:03 qui parle lui d'un événement sans précédent,
00:12:06 ayant pour but de protéger un génocide,
00:12:09 c'est ce qu'il a dit sur son compte Twitter.
00:12:12 Il avait dit précédemment, dans la foulée de la convocation de Rima Hassan,
00:12:16 qui est numéro 7 sur la liste LFY aux Européennes,
00:12:18 "aucun d'entre nous n'a la moindre tentation d'apologie du terrorisme".
00:12:23 Est-ce que ça vous surprend ?
00:12:25 Est-ce que vous vous dites "tout est politique
00:12:27 et le contexte est évidemment politique pour ces convocations, Philippe ?
00:12:33 En tout cas, moi je suis contre ce système-là.
00:12:36 Vraiment, je suis en désaccord avec la position de la France Insoumise
00:12:40 et de Jean-Luc Mélenchon et de ses amis,
00:12:42 en refusant de dire que le 7 octobre c'était du terrorisme.
00:12:46 Voilà, ça c'est clairement, et c'est d'ailleurs la position des participistes.
00:12:49 Nous, ce qui s'est passé le 7 octobre, les prises d'otages, les massacres,
00:12:52 c'est du terrorisme.
00:12:53 Mais ce n'est pas pour autant que derrière, ce débat politique-là,
00:12:58 il se fait dans les tribunaux.
00:13:00 C'est-à-dire que la confrontation sur ce qui se passe aujourd'hui à Gaza,
00:13:04 elle se fait dans l'espace politique.
00:13:06 Et c'est vrai, ma type de panneau à réseau,
00:13:08 c'est la première fois sous la Ve République
00:13:10 qu'une présidente de groupe va se trouver convoquée pour ce type de motif.
00:13:14 Et d'ailleurs, il sera peut-être lu,
00:13:17 ce qui a fait référence au communiqué de la France Insoumise du 7 octobre,
00:13:21 où la présentation, on peut reprocher plein de choses à la France Insoumise,
00:13:26 mais ils n'ont pas déclaré que le Hamas était une organisation génialissime
00:13:30 et que c'était super bien ce qu'ils faisaient.
00:13:32 Ils sont beaucoup plus habiles que cela.
00:13:34 Donc moi, je pense que là, on est dans des logiques de censure,
00:13:37 à travers des logiques judiciaires, ce débat, il doit avoir lieu.
00:13:40 Je suis en désaccord, mais moi, je suis plus en la confrontation.
00:13:43 Je suis en désaccord avec Yvan Youfolle sur à peu près tout,
00:13:46 mais on débat, on se confronte,
00:13:48 et les citoyens qui nous regardent, ils se font leur propre opinion,
00:13:51 parce que les gens, ils sont grands, majeurs et vaccinés dans ce pays.
00:13:53 – Ce que vous voulez dire, c'est qu'il n'y a pas de concomitance entre le communiqué,
00:13:58 on rappelle que c'est issu d'un communiqué du 7 octobre,
00:14:01 et la séquence qui s'ouvre, là, des européennes.
00:14:02 Pour vous, il y a quelque chose qui s'étend là ?
00:14:04 – Je ne sais pas, en tout cas, manifestement,
00:14:05 il y a une organisation qui doit être l'organisation des Juifs d'Europe.
00:14:08 – Oui, il y a une plainte au débat.
00:14:09 – C'est ce qu'on va vérifier avec Thomas Légulon-Juin à l'instant.
00:14:13 – C'est vrai qu'on peut se poser la question, puisque la plainte,
00:14:16 puisque le communiqué de presse, il date du 7 octobre,
00:14:19 puisque c'est cet événement-là qui est le fait fondateur.
00:14:22 – On est six mois plus tard.
00:14:23 – Oui, six mois plus tard, c'est un peu particulier.
00:14:25 Ça fait dans l'ensemble, et c'est vrai que si vous êtes des citoyens,
00:14:28 vous dites, voilà, moi j'étais pour qu'il y ait les débats à l'université,
00:14:31 les interventions, François Hollande est bien intervenu,
00:14:33 à l'université de Brest, on n'interdit pas les débats,
00:14:35 je suis pour qu'il y ait les débats par rapport à ça,
00:14:37 la confrontation, d'ailleurs, j'étais contre aussi le fait
00:14:40 qu'on interdise un meeting d'Éric Zemmour en Belgique, ou je ne sais pas où,
00:14:43 voilà, il y a la confrontation, on débat, et c'est le débat public.
00:14:46 – Donc elle a la censure de l'université de Brest.
00:14:48 – Oui, il ne faut pas qu'il y ait une logique de censure,
00:14:49 parce que du coup, ça permet de se victimiser,
00:14:51 et derrière, c'est la victimisation,
00:14:53 ce n'est pas le meilleur moyen de combattre des idées.
00:14:55 – Thomas Bonnet, et avant de nous faire réagir, bien sûr,
00:14:57 pour avoir tous les tenants et aboutissants de cette convocation,
00:15:00 ce qu'on comprend Thomas, c'est que tout part d'un communiqué,
00:15:02 donc on le rappelle du 7 octobre, dont vous allez sans doute nous reparler,
00:15:05 mais qui porte plainte aussi pour cette convocation ?
00:15:07 – Alors ça, on n'a pas le détail justement,
00:15:09 parce qu'on sait que dans le cadre d'Agnès Le Bonneau,
00:15:11 c'est Gérald Darmanin lui-même qui a saisi la justice pour apologie du terrorisme,
00:15:15 mais dans le cadre d'Ery Mahassan et Mathilde Panot,
00:15:18 ce sont des enquêtes ouvertes pour apologie du terrorisme,
00:15:20 on imagine que c'est une procédure du parquet de Paris,
00:15:22 on n'a pas tous les tenants et aboutissants…
00:15:24 – Le parquet peut effectivement se saisir.
00:15:26 – …sur le détail, voilà, de qui a apporté plainte.
00:15:28 Mais là, vous avez raison, vous avez parlé du fameux communiqué du 7 octobre,
00:15:31 communiqué qui est publié quelques heures seulement
00:15:33 après l'attaque terroriste qui s'est produite par le Hamas,
00:15:37 et la France Insoumise attaque son communiqué avec ces mots,
00:15:41 je vous les lis, "l'offensive armée des forces palestiniennes menée par le Hamas".
00:15:45 À aucun moment il n'est utilisé le terme de terrorisme,
00:15:48 d'ailleurs ce terme a été rejeté à de nombreuses reprises,
00:15:51 à la fois par Mathilde Panot, par Daniel Le Bonneau,
00:15:53 par Jean-Luc Mélenchon lui-même,
00:15:56 et donc on est dans la continuité de ce réseau rique qui a été utilisé,
00:16:00 et qui on le rappelle a provoqué énormément de réactions,
00:16:02 y compris au sein de la gauche,
00:16:03 y compris même au sein de la France Insoumise,
00:16:05 certains se sont désolidarisés…
00:16:07 - Alors, juste un mot, parce qu'on va faire un déripage.
00:16:09 - Oui, pardon, mais par rapport à ça, il y a deux choses.
00:16:11 Quand Gérald Darmanin attaque Daniel Le Bonneau,
00:16:13 c'est parce que Daniel Le Bonneau, de mémoire, sur Sud Radio…
00:16:16 - Elle parle de mouvement de résistance.
00:16:17 - Elle parle de mouvement de résistance quand M. Bourdin l'interpelle,
00:16:20 puis enfin dit "mouvement de résistance".
00:16:21 Donc ça c'est une chose, ça veut dire qu'elle caractérise le Hamas.
00:16:24 Là, dans l'intitulé de la phrase que vous venez de dire du début du communiqué de presse…
00:16:28 - Vous l'avez relu le communiqué, entre-temps, je le rappelle.
00:16:30 - Voilà, donc du coup c'est pas la même chose.
00:16:32 Et par ailleurs, si c'est le parquet, pardonnez-moi, on est fin avril,
00:16:36 entre le 7 octobre et aujourd'hui, le parquet, qu'est-ce qu'il a attendu ?
00:16:39 - Est-ce qu'on peut s'interroger quand même sur ce gap, ce laps de temps,
00:16:44 et donc l'actualité du moment ?
00:16:47 C'est-à-dire que là, il y a un peu le feu depuis quelques jours,
00:16:49 avec toutes ces prises de parole publiques dans des enceintes ou des incidères.
00:16:52 - J'évacue déjà notre point d'accord avec Philippe Dussopt,
00:16:55 c'est-à-dire qu'en effet, moi aussi je suis un ardent défenseur de la liberté d'expression,
00:16:58 et là c'est une grande maladresse que de vouloir imposer une censure dans un débat politique.
00:17:02 Maintenant, cela ne règle rien, effectivement, de l'analyse très critique
00:17:05 qui doit être faite des sous-entendus du discours de Mélenchon et du communiqué,
00:17:10 parce qu'il nous dit qu'en fait le communiqué veut protéger un génocide.
00:17:12 Donc il y voit encore un complot juif pour parler les choses.
00:17:15 Il veut dire, il essaye de faire comprendre que c'est la communauté juive,
00:17:19 le lobby juif qui veut effectivement protéger ce qui a été commis à Gaza.
00:17:24 - Peut-être qu'à ce jour, c'est juste un gouvernement qui bombarde une population.
00:17:27 - La logique victimaire qui va être développée aujourd'hui par la France Insoumise,
00:17:30 qui va être victime de ce complot juif,
00:17:32 et donc on va retomber dans les entiennes de leur obsession.
00:17:36 Moi ce que je vois, pour en avoir été également la victime,
00:17:38 c'est que ces genres de procédures sont des procédures automatiques.
00:17:41 Mais d'habitude, c'était effectivement le camp islamiste,
00:17:43 moi j'ai été victime de cette procédure-là par le CCIF,
00:17:48 - Devenu CCIF, oui.
00:17:50 - Et donc quand le CCIF porte plainte contre un journaliste
00:17:53 parce qu'il a dit des choses désagréables au CCIF,
00:17:55 la procédure est automatique.
00:17:57 C'est-à-dire qu'automatiquement, vous êtes convoqué devant la justice,
00:17:59 d'abord devant la police, automatiquement devant un juge d'instruction,
00:18:02 puis vous allez comparaître en tribu,
00:18:04 et le fond ne sera plaidé qu'à l'audience.
00:18:07 Et donc, il ne faut pas non plus s'offusquer de cette procédure-là,
00:18:10 qui encore une fois est une procédure automatique.
00:18:11 Ce qui change aujourd'hui, c'est que ce sont effectivement
00:18:14 la gauche extrême qui a à subir ces vexations dans le fond,
00:18:20 et ces menaces de censure, ces intimidations, ce djihad judiciaire.
00:18:24 - Oui, c'est important quand même de rappeler effectivement quel est le contexte.
00:18:26 - Vous nous confirmez que c'est la première fois,
00:18:28 puisqu'elle le dit elle,
00:18:30 qu'une chef de file de l'opposition est convoquée ainsi.
00:18:33 - Pour un motif pareil, la prologie du terrorisme,
00:18:36 c'est évidemment la première fois.
00:18:37 Il faut aussi préciser quand même que c'est Mathilde Panot elle-même
00:18:40 qui dit que cette procédure se fonde sur une communication
00:18:43 de son groupe en date du 7 octobre.
00:18:44 Peut-être qu'il y a d'autres éléments qui ont motivé cette décision.
00:18:48 On peut rappeler cette conférence de presse le 10 octobre de la France insoumise.
00:18:52 Là aussi, il y avait eu des propos qui pouvaient peut-être prêter à polémiques
00:18:56 et peut-être même à enquêtes.
00:18:57 On sait que pour Rima Hassan, selon les informations du Monde,
00:19:00 ce sont des propos qui ont été tenus entre le 5 novembre et le 1er décembre
00:19:03 qui ont déclenché cette enquête.
00:19:04 Des propos vraisemblablement sur les réseaux sociaux,
00:19:07 où elle a notamment employé l'expression "from the river to the sea",
00:19:10 qui est une négation de l'État d'Israël.
00:19:12 - Oui, et encore une fois, on peut s'interroger sur le temps,
00:19:14 mais ceci dit, voilà, il faut le temps qu'on mette en compte.
00:19:17 - Celui qui porte plainte, c'est surtout ça qui est intéressant,
00:19:18 c'est de savoir si c'est une association ou si c'est le parquet.
00:19:22 - Mais pour l'instant, en effet, on n'a qu'un point de vue.
00:19:24 On n'a que le point de vue de Maty Manon qui nous dit "c'est le communiqué".
00:19:27 Il y a peut-être d'autres éléments pour étayer ça.
00:19:29 - Oui, mais enfin, d'accord, même si ça date sur le 10 octobre,
00:19:33 il s'est passé beaucoup de temps, et par ailleurs,
00:19:35 on n'est pas dans une logique de censure.
00:19:36 C'est-à-dire que quand vous niez la logique d'Israël, ça c'est une chose,
00:19:41 mais le débat sur ce qui se passe en Israël, en Palestine,
00:19:44 sur le massacre à Gaza et sur la logique de colonisation,
00:19:48 il existe aussi.
00:19:49 Donc vous voyez bien qu'il ne peut pas y avoir de censure,
00:19:51 parce qu'autrement, le débat public doit exister,
00:19:55 et c'est là que se fait l'opinion des communes.
00:19:56 - La logique de censure, elle existe par cette procédure.
00:19:58 - Merci. Je sais que ce thème vous passionne, mais on en a d'autres,
00:19:59 et on a très peu de temps dans cette première heure, comme vous le savez.
00:20:01 On va aussi parler du maire de Béziers, Robert Ménard,
00:20:04 qui instaure donc un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans
00:20:06 dans plusieurs quartiers.
00:20:08 Il a signé un arrêté municipal.
00:20:10 Il avait été retoqué, on le rappelle, il y a quelques années,
00:20:13 par le Conseil d'État, c'était en 2018,
00:20:15 pour avoir pris un arrêt similaire.
00:20:18 Je vous propose de l'écouter sur ce qui a motivé cette décision à nouveau.
00:20:22 - Parce que c'est une évidence, parce que c'est une mesure de bon sens.
00:20:25 Je vous rappelle que je l'avais fait il y a dix ans,
00:20:28 parce que des gosses, enfin je ne sais pas, vous avez des enfants,
00:20:30 est-ce que vous croyez qu'un minot qui a 9 ans, 10 ans ou 11 ans,
00:20:35 il aille tout seul en pleine nuit dans la ville ?
00:20:37 Bien sûr que non.
00:20:38 D'abord, quand ils sont en bande, ils sont souvent des dangers,
00:20:41 et quand ils sont tout seuls, ils sont en danger.
00:20:43 Et donc c'est pour ça que je l'avais fait il y a dix ans.
00:20:45 Il y a dix ans, on avait été poursuivi,
00:20:47 vous vous en souvenez peut-être, par la Ligue des droits de l'homme,
00:20:50 comme s'il n'y avait rien d'autre à foutre, la Ligue des droits de l'homme,
00:20:53 que de s'occuper de ça, je lui en donnerais d'autres sujets.
00:20:56 Et ensuite, ça avait été du coup cassé par le Conseil d'État.
00:21:00 Ce que je pense, c'est qu'aujourd'hui, on n'est plus exactement dans la même position.
00:21:03 D'abord, les mentalités ont évolué,
00:21:05 regardez, au même moment où je fais ça,
00:21:07 le ministre de l'Intérieur fait au fond la même chose,
00:21:10 en Guadeloupe, c'est difficile de me dire,
00:21:12 en Guadeloupe, le ministre a raison de le faire,
00:21:14 et vous, vous n'avez pas raison de le faire.
00:21:16 Et il n'est pas le seul dans ce cas.
00:21:18 Bien sûr, vous allez voir, les âges diffèrent,
00:21:19 mais Christian Estrosi a décidé aussi de lui emboîter le pas pour Nice.
00:21:25 On va voir comment il le justifie.
00:21:27 Nous l'avons mis en œuvre, on lui aussi le rappelle, en 2009,
00:21:29 il l'avait interrompu, et nous allons le poursuivre aujourd'hui.
00:21:32 Lui, il veut s'atteler au moins de 14 ou 15 ans,
00:21:35 en tout cas dans certains quartiers.
00:21:38 Regardez aussi, pour être tout à fait complet,
00:21:39 après je vous sonde l'un et l'autre, ce sondage
00:21:42 sur l'opportunité d'instaurer ou pas ce genre de mesure
00:21:47 pour éloigner les jeunes de la délinquance.
00:21:48 Faut-il généraliser ce couvre-feu à partir de 23h en France ?
00:21:52 Oui, écrasante majorité, à 67%, non 33%.
00:21:58 Je commence avec vous cette fois, Yvan.
00:22:01 13 ans, c'est vrai que c'est un âge auquel on est censé être chez soi, quand même.
00:22:06 Oui, mais Nara a raison, c'est du bon sens,
00:22:08 on ne comprend pas d'ailleurs quelle avait été l'indignation
00:22:10 de la Ligue des droits de l'homme pour pouvoir interdire ceci.
00:22:12 Donc il y a une instrumentalisation des droits de l'homme
00:22:14 qui bénéficie maintenant aux voyous,
00:22:15 qui bénéficie à cette immigration de peuplement.
00:22:17 Et donc c'est un autre procès qu'on n'a pas le temps de mener aujourd'hui,
00:22:19 mais qui mériterait d'être ouvert.
00:22:21 Maintenant, ce que je vois, c'est que pour ces genres de mesures,
00:22:23 de bon sens en effet, qui se rajoutent d'ailleurs maintenant
00:22:26 à celles des internats qui ont été présentés hier,
00:22:29 ce sont pour beaucoup, naturellement elles sont bonnes en soi,
00:22:32 mais ce sont des pansements sur des jambes de bois.
00:22:34 Je pense que tant que l'analyse n'aura pas été faite de la source
00:22:37 de cette nouvelle violence des jeunes,
00:22:38 qu'encore une fois, c'est une nouvelle violence,
00:22:40 c'est une violence qui est décuplée,
00:22:42 c'est une violence qui est une violence majoritairement importée,
00:22:44 c'est-à-dire qui est liée directement ou indirectement à l'immigration.
00:22:47 C'est une violence tribale, c'est une violence ethnique,
00:22:49 c'est une violence religieuse, c'est une violence sexuelle.
00:22:52 Et si on ne veut pas d'abord essayer de comprendre
00:22:55 quels sont les ressorts...
00:22:56 - Vous allez vous faire convoquer.
00:22:57 - Quels sont les ressorts civilisationnels,
00:22:59 familiaux, culturels de cette violence-là ?
00:23:01 Vous aurez beau faire des couvre-feu, etc.,
00:23:03 vous ne réglerez qu'une partie du problème.
00:23:05 Parce que quand vous interrogez les parents
00:23:06 qui viennent du Maghreb ou d'Afrique noire,
00:23:08 ils vous disent tous que leurs enfants là-bas,
00:23:10 ils se tiendraient à carreau parce que,
00:23:11 non seulement les familles les tiennent,
00:23:13 mais qu'en plus, il y a une autorité publique
00:23:14 qui n'accepterait pas qu'il y ait le quart du dixième
00:23:17 de ce qui se passe en France.
00:23:18 Et donc, il faut d'abord essayer de comprendre
00:23:19 pourquoi ces jeunes-là,
00:23:20 qui viennent souvent de l'immigration,
00:23:22 se comportent ainsi.
00:23:23 - Pour la réponse, Philippe, je ne sais plus qui a dit,
00:23:25 je crois, peut-être même Robert Ménard.
00:23:28 Attention, parce que si c'était retoqué
00:23:30 par le Conseil d'État à nouveau,
00:23:31 on aurait du mal à justifier, pour le coup,
00:23:34 la décision de Gérald Darmanin pour la Guadeloupe.
00:23:37 - Ce qui est intéressant dans la décision de Gérald Darmanin
00:23:40 et de ce qui se passe en Guadeloupe,
00:23:41 c'est tout l'inverse de ce que vient développer Yvan Rioufolle.
00:23:43 Parce que, pardonnez-moi, mais en Guadeloupe,
00:23:45 ce n'est pas des arabo-musulmans arrivés,
00:23:49 c'est des bons Guadeloupéens,
00:23:51 des bons Français des Antilles qui sont là-bas.
00:23:56 Donc là-bas, vous n'avez pas tout ce que...
00:23:57 - Vous venez de dire le fait qu'il n'y ait pas de...
00:23:58 - Non, non, je ne dis rien du tout.
00:23:59 - Ah bon ? - Je ne vous dis rien du tout.
00:24:01 Je vous dis que par rapport au discours que vous tenez de tenir,
00:24:04 en tout cas, il ne s'applique pas en Guadeloupe
00:24:05 et il y a quand même un problème de sécurité.
00:24:07 Donc tout ça est un peu plus compliqué que ça.
00:24:09 Pourquoi ? Mais là, ce qui est intéressant sur la Guadeloupe...
00:24:11 - Peut-être qu'il y a des langues en Guadeloupe également.
00:24:12 - Donc ce qui est intéressant...
00:24:13 Je vous ai écouté, Yvan Rioufolle, donc laissez-moi finir.
00:24:15 Donc ce qui est intéressant, entre guillemets,
00:24:17 sur l'histoire de la Guadeloupe, c'est quoi ?
00:24:19 C'est que vous avez un chômage massif des jeunes en Guadeloupe
00:24:21 et notamment dans la capitale de Lille,
00:24:25 et deux, que la Guadeloupe est devenue un espace
00:24:30 pour la transition de la cocaïne à partir de la Colombie et du Pérou.
00:24:34 Voilà, donc c'est ça qu'on a des logiques de sécurité.
00:24:36 - Enfin, la France ne se résume pas à la Guadeloupe, c'est moi.
00:24:38 - C'est intéressant pour vous montrer quand même que,
00:24:41 vous voyez, il faut être un peu plus dans la nuance
00:24:43 et en tout cas, que l'application n'est pas monoposable.
00:24:45 - Excusez-moi, vous me parlez de la Guadeloupe,
00:24:47 je vous parle de la France, je vous parle de la métropole.
00:24:49 Je veux bien que vous écriviez la question.
00:24:51 - Je ne me dis rien du tout, je dis simplement que le ministre,
00:24:53 lui, pour le moment, il a intervenu en Guadeloupe,
00:24:55 qui est un territoire national, auquel nous sommes très attentifs.
00:24:58 - Vous voyez, la voix du ministre, c'est une bonne nouvelle.
00:25:00 - De toute façon, vos arguments, quand ils sont couverts
00:25:02 par la voix de l'autre, ne font plus mouche.
00:25:03 - Il faut demander à monsieur Rufold de me laisser terminer.
00:25:05 Moi, je l'écoute attentivement.
00:25:06 Je suis bon élève, il va finir dans un internat, le livreur Rufold.
00:25:09 Il continue de lire.
00:25:10 - Vincent Farandes, Pro Journal.
00:25:11 - La suite de l'info avec vous, Vincent Farandes,
00:25:17 et à la une, donc, le renvoi du procès d'un homme
00:25:20 accusé d'avoir menacé de mort le proviseur du lycée Maurice Ravel.
00:25:23 - Le proviseur avait été contraint de démissionner pour sa sécurité
00:25:27 après avoir eu une altercation avec une élève
00:25:30 pour qu'elle enlève son voile dans l'établissement.
00:25:32 Il avait ensuite reçu des menaces de mort.
00:25:34 L'homme qui devait être jugé aujourd'hui
00:25:36 est le frère d'une autre élève de ce lycée.
00:25:38 Noémie Schultz, vous êtes sur place avec Pierre-François Altermat.
00:25:41 Cette audience est donc renvoyée au 26 juin prochain.
00:25:45 - Oui, c'est la présidente de cette chambre de comparution immédiate
00:25:52 qui, dès le début, a fait savoir qu'elle ne comptait pas prendre
00:25:55 cette affaire qui relève, selon elle, d'une autre chambre,
00:25:58 la 17e spécialisée, notamment dans les délits de droit de la presse,
00:26:02 puisque ce jeune homme est renvoyé pour provocation publique,
00:26:04 non suivie des faits à commettre, une atteinte volontaire à la vie.
00:26:08 Selon elle, ça n'était pas adapté de prendre,
00:26:11 de juger cette affaire dans le cadre d'une comparution immédiate.
00:26:13 On le rappelle, ce jeune homme avait été renvoyé.
00:26:16 Il aurait pu être jugé le 12 mars.
00:26:18 Il avait demandé un délai pour préparer sa défense.
00:26:21 L'audience avait été renvoyée à aujourd'hui.
00:26:22 Et une fois encore, il n'est pas jugé.
00:26:24 Il sera jugé, vous l'avez dit, le 26 juin à 13h30.
00:26:28 Cet homme de 26 ans a eu l'occasion de prendre brièvement la parole.
00:26:33 Je tiens à représenter mes excuses une nouvelle fois au proviseur,
00:26:37 à toutes les personnes que j'ai pu blesser.
00:26:38 Évidemment, je regrette les propos que j'ai tenus.
00:26:41 Ils sont ignobles.
00:26:42 Ils ne représentent pas la personne que je suis.
00:26:44 Je ne peux pas revenir en arrière.
00:26:45 Je ne peux que présenter des excuses.
00:26:47 C'est un homme qui a expliqué être en recherche d'emploi.
00:26:51 Il est titulaire d'un diplôme d'ingénieur.
00:26:55 Son avocat a demandé un assouplissement de son contrôle judiciaire.
00:26:59 Il avait été placé sous contrôle judiciaire
00:27:01 dans la foulée de son interpellation,
00:27:02 avec un pointage une fois par semaine au commissariat.
00:27:05 Il devra pointer une fois tous les 15 jours,
00:27:07 en attente de ce procès qui aura lieu dans deux mois.
00:27:10 – Merci pour toutes ces précisions.
00:27:12 Et merci à Pierre-François Altermat,
00:27:14 qui est avec vous aujourd'hui au tribunal.
00:27:16 On en parle à l'instant.
00:27:17 En Guadeloupe, le couvre-feu entre donc en vigueur
00:27:20 pour les mineurs à Pointe-à-Pitre.
00:27:22 – De 20h à 5h du matin, les mineurs non accompagnés
00:27:25 sont interdits de sortie.
00:27:27 Une mesure voulue par Gérald Darmanin
00:27:28 pour lutter contre l'insécurité en Guadeloupe.
00:27:31 Les détails avec Mathilde Ibanez.
00:27:33 – Oui bonjour, c'est la police.
00:27:35 Juste, ce serait pour vérifier,
00:27:36 vous pouvez me confirmer l'âge de votre fille ?
00:27:40 – Dès 20h hier soir, dans les rues de Pointe-à-Pitre,
00:27:42 35 policiers et une quinzaine de gendarmes sont déployés.
00:27:45 L'objectif, faire respecter le couvre-feu
00:27:47 pour les mineurs non accompagnés,
00:27:49 effectif jusqu'à 5h du matin.
00:27:51 – C'est une découverte, parce que c'est une grande première,
00:27:53 donc on s'adapte, on improvise par rapport aux instructions
00:27:58 et puis à la situation.
00:27:59 – Cet arrêté est destiné à lutter contre la violence
00:28:02 et la mise en sécurité des mineurs,
00:28:04 dans un contexte d'augmentation de la délinquance,
00:28:06 où 40% des faits seraient commis par des jeunes âgés de 15 à 17 ans,
00:28:10 entre 20h et 22h.
00:28:12 – On est dans un secteur où il y a beaucoup de décochage scolaire.
00:28:15 Le décochage scolaire est important chez nous, sur ce secteur-là.
00:28:19 Quelle solution, quelle outille existe ?
00:28:22 Est-ce qu'on a fait des billets de tout cela ?
00:28:24 – Des jeunes en perte de repère sur une île
00:28:27 où 34,5% de la population vit au-dessous
00:28:30 du seuil de pauvreté national, selon l'INSEE.
00:28:32 – Ils sont influencés par la musique, qui est souvent hardcore,
00:28:37 on parle de drogue, d'armes à feu et on prône cette violence-là.
00:28:41 – C'est triste à dire, mais les parents ne servent plus d'exemple.
00:28:45 – Cet arrêté restera en place pour une durée d'un mois renouvelable.
00:28:48 Les contrevenants peuvent s'exposer à une amende pouvant atteindre 750 euros
00:28:53 si le couvre-feu n'est pas respecté.
00:28:54 – L'actualité avec les situations au Proche-Orient
00:28:58 et cette guerre entre Israël et le Hamas
00:28:59 qui a donc débuté il y a maintenant 200 jours.
00:29:02 – 129 otages sont toujours retenus dans la bande de Gaza
00:29:05 le 7 octobre dernier.
00:29:07 Hérez et Sahar, un frère et une sœur, âgés de 12 et 16 ans,
00:29:10 ont été kidnappés avec leur père au fer.
00:29:13 Lui est toujours en captivité alors que les enfants ont retrouvé leur mère,
00:29:16 Hadass Kalderon, régine d'Elfour, la rencontrer chez elle en Israël.
00:29:20 – Cela fait cinq mois que ces enfants, Sahar, 17 ans et Hérez, 12 ans,
00:29:25 ont été libérés et pourtant le cauchemar continue pour Hadass.
00:29:29 – Ils se sentent très coupables, ils ont été relâchés
00:29:35 mais leur père est encore là-bas.
00:29:37 Quelque chose s'est cassé, ils ont totalement changé,
00:29:40 ils sont complètement différents.
00:29:44 Ils pensent même qu'ils pourraient être à nouveau kidnappés
00:29:47 et peu importe ce que je peux leur dire,
00:29:49 comme vous êtes en sécurité ou tout va bien maintenant.
00:29:53 – Si Hadass a décidé d'emprunter la plume,
00:29:56 c'est pour que le monde réalise ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:30:01 – Le monde doit savoir, pendant qu'ils étaient en train de violer,
00:30:04 il les torturait avec des couteaux sur tout le corps.
00:30:07 Ils ont coupé les seins de ces femmes, ont mutilé leur partie intime,
00:30:11 introduit des choses, c'est totalement fou.
00:30:14 Et après, ils les ont tués d'une balle dans la tête.
00:30:18 – Dans son livre qui sort demain en France,
00:30:20 Hadass met aussi en garde les Français contre le terrorisme.
00:30:24 – Je pense que vous devez vraiment vous inquiéter
00:30:27 et faire très attention avec le terrorisme.
00:30:29 On ne peut jamais savoir quand il va frapper
00:30:31 et nous surprendre comme ce qui nous est arrivé.
00:30:34 Ça arrive par surprise, cela peut vous arriver dans votre maison,
00:30:38 à votre enfant, dans la rue, dans n'importe quel immeuble,
00:30:41 dans un avion ou n'importe où.
00:30:43 Le terrorisme, c'est comme un cancer qui se propage
00:30:45 et vous ne pouvez pas l'arrêter.
00:30:47 – Offert son ex-mari et l'un des trois otages français
00:30:51 retenus dans la bande de Gaza.
00:30:55 – Merci beaucoup, cher Vincent, on se retrouve tout à l'heure
00:30:57 votre grand journal attendu à 15h.
00:30:59 Dans un instant, on retrouve Yvan Rioufol et Philippe Doucet.
00:31:03 – On va surveiller qu'ils soient sages Yvan Rioufol,
00:31:05 ils se sont dissipés ces jeunes aujourd'hui.
00:31:07 – Il est très autoritaire.
00:31:08 – Je pense que la petite pause qui suit
00:31:09 va encore calmer les esprits, à tout de suite.
00:31:11 [Musique]
00:31:15 – Les familles, les gens, ils ont chacun leur trajectoire.
00:31:17 – Nous sommes de retour, mais ce n'est pas grave Philippe,
00:31:19 vous allez avoir le loisir de vous exprimer.
00:31:21 On va beaucoup parler du Parlement britannique
00:31:22 qui a approuvé cette nuit le projet de loi
00:31:25 permettant l'expulsion des demandeurs d'asile
00:31:26 entre illégalement au Royaume-Uni à l'issue d'un accord avec le Rwanda.
00:31:30 Le gouvernement espère débuter les expulsions d'ici 10 à 12 semaines.
00:31:35 Beaucoup d'émoi du côté de la communauté internationale.
00:31:38 L'ONU qui était déjà très critique du projet initial
00:31:41 demande même à Londres de reconsidérer son plan.
00:31:44 On va voir comment tout cela s'est déroulé
00:31:46 avec notre correspondant Olivier Weber.
00:31:48 – Rien ne nous arrêtera, c'est le cri de cœur lancé ce matin
00:31:52 par le Premier ministre britannique Rishi Sunak,
00:31:54 bien déterminé à faire décoller les premiers vols de migrants
00:31:58 vers le Rwanda d'ici le mois de juillet.
00:32:00 La loi le lui autorisant a été votée au Parlement la nuit dernière
00:32:04 après des heures de débats houleux et des mois de blocage à la Chambre des Lourdes.
00:32:09 Le gouvernement conservateur est convaincu que cette loi
00:32:13 aura un effet dissuasif sur les vagues de migrants
00:32:16 qui arrivent sur les côtes britanniques.
00:32:18 Des vagues de migrants en hausse d'ailleurs cette année
00:32:21 alors que Rishi Sunak avait promis de stopper les bateaux.
00:32:25 Le Premier ministre britannique et le gouvernement conservateur
00:32:28 sont bien décidés à en découdre avec les organisations internationales
00:32:32 qui critiquent vivement cette loi d'expulsion vers le Rwanda
00:32:36 comme le Conseil de l'Europe ce matin qui demande au gouvernement britannique
00:32:41 de ne pas expulser de migrants vers le Rwanda.
00:32:43 Mais pour Rishi Sunak, c'est devenu une question de survie politique
00:32:48 à quelques mois d'élection.
00:32:50 40% des Britanniques se disent favorables à cette loi
00:32:55 et Rishi Sunak, donné perdant dans les sondages, a besoin de cette victoire électorale.
00:33:01 Philippe Doucet, je vais vous faire agir à cette citation du haut commissaire au droit de l'homme.
00:33:06 Il dit "Nous appelons plutôt le gouvernement britannique à, je cite,
00:33:11 "prendre des mesures pratiques pour lutter contre les flux irréguliers de réfugiés et de migrants
00:33:14 "sur la base de la coopération internationale, du respect du droit international, des droits de l'homme".
00:33:18 Est-ce que ce n'est pas un veu pieux, sachant que jusqu'ici,
00:33:21 toutes les mesures à l'extérieur des frontières n'ont absolument pas marché
00:33:25 et que les candidats à la traversée de la Manche sont toujours aussi nombreux, voire même plus ?
00:33:29 Oui, je ne pense pas que tout ça marche à plus.
00:33:31 Non mais ça, c'est des mots un peu vains, non ?
00:33:33 Oui, non mais bon, tout ça est hors du réel,
00:33:36 mais le problème du gouvernement conservateur britannique, c'est qu'il est hors du réel.
00:33:40 Donc, je donne rendez-vous ici, peut-être avec Ivor Youfoll dans un an,
00:33:44 et on verra la réalité de ce qui va se passer.
00:33:48 C'est-à-dire que ce n'est pas si simple que ça de mettre des gens dans des avions
00:33:53 pour les envoyer au Rwanda, si c'est des gens qui arrivent, je ne sais pas où,
00:33:58 du Soudan, du Maroc, du Sénégal, ou du Pakistan ou du Bangladesh,
00:34:03 Jean Leconne nous a mis dans mes boulettes.
00:34:05 Pourquoi ce n'est pas facile à mettre en place, selon vous ?
00:34:08 Parce que derrière, tout simplement, l'économie britannique,
00:34:11 quand il y a eu le Brexit, ils ont viré les Polonais, les Roumains, les Tchèques, et ils voulaient.
00:34:16 Et aujourd'hui, ils ont remplacé les Roumains,
00:34:19 ils n'ont jamais eu autant d'immigration depuis qu'il y a eu le Brexit.
00:34:22 Donc la difficulté que nous avons, qui ne vaut pas que pour la Grande-Bretagne,
00:34:25 qui vaut pour nous, c'est que nous, même si on a plein de difficultés,
00:34:28 l'Europe est un continent riche, et géographiquement, la Grande-Bretagne fait partie de l'Europe,
00:34:33 et de l'autre côté, vous avez plein de jeunes qui n'ont pas d'avenir,
00:34:38 qui crèvent à la fin dans des pays où la moitié d'entre eux sont en guerre ou ont des conflits.
00:34:43 C'est sûr que quand vous êtes prêts à mourir en traversant la Méditerranée ou en traversant la Manche,
00:34:47 comme vous l'avez encore montré tout à l'heure...
00:34:49 - Donc la sphère dissuasive, pour vous, il ne sera pas là ?
00:34:51 - Il ne sera pas là.
00:34:53 - Vous doutiez de la mise en œuvre des renvois eux-mêmes ?
00:34:55 - Oui, mais par ailleurs, je pense que la réalité...
00:34:57 - Si le Rwanda les accueille, ils ne vont pas...
00:34:59 - Oui, mais le Rwanda les accueille, mais le Rwanda peut les accueillir,
00:35:01 en dehors du coût, parce que le Rwanda, il ne fait pas ça par bonté d'âme pour les Britanniques.
00:35:05 Il va envoyer une facture élevée par migrant envoyé.
00:35:09 Évidemment, le problème ne va pas être au Rwanda,
00:35:11 le problème va être en Grande-Bretagne, pour que les procédures soient mises en place pour aller dessus.
00:35:15 La vraie réalité, c'est que ce qui devrait fonctionner, c'est les OQTF,
00:35:19 c'est renvoyer des gens, si vous avez des Soudanais ou des individus qui viennent du Bangladesh,
00:35:25 de les renvoyer au Bangladesh.
00:35:27 Ce n'est pas d'envoyer des Pakistanais ou des Bangladesh...
00:35:29 - La plupart du temps, ça ne marche pas, ça.
00:35:31 - Oui, mais ça, c'est des choix. C'est aussi parce que dans la confrontation internationale,
00:35:33 il y a des choix qui ne sont pas faits, aussi bien par la Grande-Bretagne que par la France.
00:35:37 - Mais on a rendez-vous dans 20 ans.
00:35:39 - D'accord. Vous pouvez penser quelque part et tenter des choses ?
00:35:41 - Moi, ce qui m'amuse, déjà, c'est d'entendre un représentant de la gauche dire d'un gouvernement conservateur britannique
00:35:46 qu'il est en dehors du réel.
00:35:47 Si la gauche est dans cet état de déguisement, c'est précisément parce qu'elle est en dehors du réel
00:35:51 depuis maintenant 20 ans, 30 ans, et qu'elle ne comprend pas comment vivent les gens.
00:35:55 Alors moi, je voudrais bien être britannique, au contraire,
00:35:57 parce que je trouve que les Anglais, les Britanniques, se libèrent au moins de deux carcans.
00:36:01 D'abord, du carcan, effectivement, de l'Union européenne, qui voudrait confisquer une souveraineté.
00:36:06 Et là, les Britanniques retrouvent une souveraineté.
00:36:08 On verra bien, naturellement, rendez-vous ensuite.
00:36:10 Je ne dis pas si ça va marcher ou pas.
00:36:12 Et je trouve que c'est la première libération.
00:36:14 Donc, une libération, la Grande-Bretagne retrouve sa liberté.
00:36:17 C'est quand même sa liberté de décider qui elle veut accueillir et comment elle peut les accueillir.
00:36:21 Et l'autre grande libération, nous l'avions abordée précédemment très rapidement avec Robert Ménard,
00:36:26 c'est une libération face à cette religion des droits de l'homme.
00:36:29 Non pas une libération face aux droits de l'homme.
00:36:31 Tout le monde applaudit les droits de l'homme, mais cette idéologie des droits de l'homme
00:36:34 qui veut s'imposer coûte que coûte et qui veut imposer précisément une idéologie immigrationniste,
00:36:39 en l'occurrence, puisque au nom de la non-discrimination de l'accueil de tous, etc.,
00:36:43 la Grande-Bretagne serait pieds et poings liés pour accueillir tous ceux qui désiraient...
00:36:48 – Pardon, mais c'est une souveraineté théorique.
00:36:50 La souveraineté, il faut qu'elle se mette en pratique.
00:36:52 – Je trouve que cette double libération est une libération qui nous empêche...
00:36:55 – D'accord, mais ce qui est intéressant dans l'histoire du Brexit,
00:36:59 et d'ailleurs c'est pour ça que le Rassemblement national a changé de posture,
00:37:02 c'est qu'ils ont dit "voilà, on va se mettre chez nous, il n'y a plus l'Europe,
00:37:05 on va pouvoir envoyer tout le monde", et non seulement les gens sont partis,
00:37:08 ils sont embêtés, mais ils ont remplacé les Polonais par d'autres encore plus nombreux.
00:37:12 – Oui, oui, j'entends ça.
00:37:13 – C'est théorique cette affaire-là.
00:37:14 – J'entends ça, je n'entends pas les Britanniques le critiquer,
00:37:18 je vous entends le critiquer parce que, naturellement, vous êtes un maire du fait que la Grande-Bretagne...
00:37:22 – Non, mais, pardonnez-moi...
00:37:23 – ... a éclaté votre système, pas sûr, mais je pense que la Grande-Bretagne a eu raison...
00:37:26 – Non, mais peut-être, aujourd'hui 60% des Britanniques regrettent le Brexit.
00:37:32 – Je voudrais que la France retrouve sa liberté,
00:37:34 or vous avez tous ceux qui nous disent qu'on est déconnecté des réalités,
00:37:37 qui empêchent précisément de retrouver sa liberté.
00:37:39 – Laissez-moi juste vous poser une question, je comprends, dans l'esprit,
00:37:41 donc philosophiquement, vous êtes d'accord, vous approuvez,
00:37:44 parce que vous dites, voilà, il y a une forme de liberté hectatique, en effet.
00:37:47 Dans la mise en œuvre, est-ce que vous y croyez ?
00:37:50 Là, il se donne 10 à 12 semaines pour pouvoir mettre en place ces envois,
00:37:54 ou ces renvois pour certains, vers le Rwanda, est-ce que c'était...
00:37:58 – Je ne suis pas Madame Nerma, moi je fais confiance...
00:38:01 Ça devient insupportable de pouvoir penser que tous les dirigeants britanniques
00:38:06 seraient des abrutis, qu'ils ne comprendraient rien à rien.
00:38:08 J'imagine qu'ils ont... Je ne suis pas à leur place,
00:38:10 je ne connais pas exactement les modalités de ceci,
00:38:12 je dis qu'en tout cas, un pays qui retrouve sa liberté est un pays qui gagne,
00:38:15 et que le pays gagnant sera effectivement la Grande-Bretagne,
00:38:17 si elle arrive, bien entendu, à appliquer sa politique.
00:38:20 Elle peut naturellement échouer, et dans ce cas-là, c'est mon raison.
00:38:23 – D'un an, c'est mon raison.
00:38:24 – Non mais, pardon, mais moi je pense que Mme Méleny peut être tout à fait intelligente,
00:38:28 voilà, elle a expliqué qu'elle allait renvoyer les migrants,
00:38:30 qu'il n'y aurait pas de bateaux d'accueil, aujourd'hui, avant, après,
00:38:33 Mme Méleny, il y a toujours les bateaux qui traversent la Méditerranée,
00:38:36 – Elle a pas soulevé d'accord avec un pays tiers.
00:38:38 – Elle a essayé de passer des accords avec la Libye.
00:38:40 – Les migrants, ils ne restent pas en Italie.
00:38:42 – Oui, mais si, il y en a aussi qui restent en Italie,
00:38:44 et on voit bien qu'en tout cas, l'idée qu'elle allait repousser les bateaux,
00:38:47 eh bien, elle a fait comme tout le monde, elle est obligée de les accueillir,
00:38:50 parce qu'à un moment donné, quand vous êtes en responsabilité,
00:38:52 vous ne laissez pas crever les gens dans la Méditerranée.
00:38:54 – Si on devait vous écouter, on ne ferait rien à la France de récalculer…
00:38:56 – Mais c'est parce que je vous donne l'exemple de vos amis politiques, Mme Méleny…
00:38:59 – … qui est construite, effectivement, sur l'ouverture à nous,
00:39:01 et sur une société ouverte, et cette société ouverte, il faut que ça remette…
00:39:04 – Non mais, même Mme Méleny, qui est pour une société fermée,
00:39:06 à la fin, elle n'arrive pas à fermer la porte, donc on voit bien que…
00:39:08 – Je ne dis pas que c'est facile.
00:39:09 – Vous êtes un fataliste, vous dites…
00:39:12 – Non, je pense que ces mesures-là, je pense que l'approche ne peut pas être simplement
00:39:17 celle qu'Évan défend, Yvan Ruffold.
00:39:19 – Merci, une minute pour retrouver les derniers titres avec Vincent Ferrandèche.
00:39:22 – Et la une de l'actu, la réouverture de l'autoroute A13
00:39:25 pourrait intervenir à partir du mercredi 1er mai, selon la préfecture,
00:39:29 à condition que les travaux permettent de réparer la route.
00:39:32 Cette route, particulièrement empruntée à l'ouest de Paris,
00:39:34 est fermée depuis jeudi à cause de mouvements de terrain.
00:39:37 Une nouvelle communication sera faite vendredi.
00:39:40 Gabriel Attal veut débureaucratiser la France.
00:39:43 Objectif, 3000 maisons France Service d'ici à 2026.
00:39:47 C'est une mesure du plan de transformation de l'action publique
00:39:50 qui vise à simplifier les démarches administratives.
00:39:53 Et puis, une virée d'un jour à Venise coûtera 5 euros à partir de jeudi.
00:39:59 Une mesure prise pour tenter d'endiguer le surtourisme.
00:40:02 Venise devient ainsi la première ville touristique au monde
00:40:04 à imposer une telle mesure aux visiteurs.
00:40:06 Visiteurs d'un jour, ça va passer uniquement.
00:40:09 - Eh bien, quand même ! - Sous forme de QR code.
00:40:11 - Merci beaucoup, merci à tous les deux. - Avec le QR code encore !
00:40:13 - On espère que la prochaine fois, ce sera tout aussi...
00:40:16 - Ben, Jérôme mettra les coups de règle devant Youfel quand il est dissipé.
00:40:20 Avec tous ses jeunes du 16ème, on a beaucoup de problèmes avec les jeunes du 16ème.
00:40:23 - Bon, ça fait 5 euros aussi pour la touche. - Voilà !
00:40:25 - Merci ! - Merci, Nelly !
00:40:27 - Je pense qu'on se retrouve d'ici quelques minutes.
00:40:29 Nouveau panel d'invités.
00:40:34 - Nous revoici dans 180 minutes,
00:40:36 info avec le journal de Vincent Farandes.
00:40:38 Et à l'œil de l'actualité, l'arme du tir qui a touché le chanteur Kenji Girac
00:40:42 est donc en cours d'analyse.
00:40:44 - Les circonstances de ce tir restent néanmoins à déterminer.
00:40:46 Kenji Girac a lui-même évoqué un tir accidentel,
00:40:49 hospitalisé à Pessac.
00:40:51 Il va bien, selon une proche, à la sortie de l'établissement.
00:40:54 Augustin Donadio, vous êtes sur place avec Florian Paume.
00:40:57 Quelles sont les toutes dernières informations ?
00:40:59 - Ce que l'on sait, c'est que les enquêteurs travaillent d'arrache-pied
00:41:03 pour tenter de savoir si quelqu'un a voulu tuer ou non Kenji Girac.
00:41:07 Une enquête pour tentative d'homicide volontaire a été ouverte
00:41:11 par le parquet de Mont-de-Marsan.
00:41:14 Les proches de Kenji Girac, dont sa compagne présente lors de la nuit du drame,
00:41:18 ont été auditionnés par les enquêteurs.
00:41:20 Le parquet précise que Kenji Girac sera à son tour entendu par les gendarmes
00:41:25 lorsque son état de santé le lui permettra.
00:41:28 Il a été opéré avec succès hier.
00:41:30 Ses proches, que l'on a rencontrés et qui étaient soulagés
00:41:33 à la fin de cette journée éprouvante, nous ont dit qu'il était sorti d'affaire,
00:41:37 qu'il allait bien.
00:41:38 Peut-être que son audition a lieu actuellement ou elle aura lieu dans les prochaines heures.
00:41:43 Le parquet de Mont-de-Marsan a indiqué qu'il allait communiquer
00:41:46 dès lorsqu'il avait de nouveaux éléments à communiquer aux journalistes.
00:41:52 Enfin, Kenji Girac lui maintient cette version,
00:41:55 qu'il a utilisé cette arme malencontreusement.
00:41:58 Il l'a manipulée tout seul. C'est un tir accidentel.
00:42:01 Alors que d'autres versions, d'autres personnes de la communauté du Jean Duvoyage,
00:42:05 commencent à dire que c'était une soirée alcoolisée avec de fortes tensions sur le camp.
00:42:11 Les enquêteurs tentent donc de savoir le vrai du faux.
00:42:15 Merci beaucoup Augustin Donadio.
00:42:17 Et remercie Florian Pomme qui vous accompagne aujourd'hui en Nouvelle-Aquitaine.
00:42:21 À Gennevilliers, là on est dans les Hauts-de-Seine,
00:42:23 un homme a été interpellé après avoir séquestré, violé et menacé de mort une femme.
00:42:27 L'agresseur et sa victime s'étaient rencontrés une semaine auparavant.
00:42:31 La BRI a dû intervenir pour sauver la jeune femme. Les précisions de Amaury Bucaud.
00:42:35 Un homme a été interpellé ce dimanche matin par les effectifs de la BRI à Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine.
00:42:41 Cet homme est soupçonné de viol, séquestration, mais aussi de menace de mort sur fond d'antisémitisme.
00:42:48 La victime est une jeune femme de confession juive qui avait pu prévenir sa mère avec son téléphone
00:42:53 et lui indiquer qu'elle était retenue dans l'appartement d'un ami qu'elle avait rencontré une semaine plus tôt.
00:42:58 Le mis en cause, cet ami de son côté avait envoyé plusieurs messages à la mère de la victime
00:43:03 pour lui indiquer qu'elle ne la reverrait jamais, qu'il allait la prostituer
00:43:07 et en justifiant son geste sur le fait qu'il voulait venger la Palestine.
00:43:11 Je le cite. La géocalisation, le travail des enquêteurs a finalement permis de retrouver la victime
00:43:18 et d'interpeller le mis en cause.
00:43:19 L'enquête a été confiée à la police judiciaire des Hauts-de-Seine
00:43:23 et de son côté la victime peut être libérée en bonne santé.
00:43:26 On va parler à présent du bilan de l'opération Place Nette XXL à Nantes.
00:43:31 Pendant trois semaines, 87 opérations ont été menées par 20 brigades, 20 unités de force mobile.
00:43:36 Si le changement est bien notable pour les habitants des quartiers concernés,
00:43:40 ils restent néanmoins sceptiques quant aux résultats à long terme.
00:43:43 Reportage de Michael Chahou.
00:43:45 Trois semaines d'opérations Place Nette XXL en Loire-Atlantique
00:43:49 et au final sur le volet stupéfiant, 63 gardes à vue et plus de 11 kilos de produits saisis.
00:43:55 Au-delà des chiffres, le procureur de la République retient cette capacité nouvelle
00:43:59 grâce aux renforts de CRS à harceler les points de deal au quotidien,
00:44:04 dont trois à Nantes ont dû fermer boutique.
00:44:06 Ce sont des opérations qui ont permis de gêner sur un laps de temps plus important qu'à l'accoutumé
00:44:13 certains points de deal sur lesquels c'est vrai, il n'est pas facile d'agir.
00:44:17 Entre les tours du quartier de Bellevue, depuis Place Nette, le deal est moins visible qu'avant.
00:44:22 Il s'est déplacé, plus discret, disent ces trois habitantes,
00:44:26 qui estiment que la tension est montée d'un cran.
00:44:28 Place Nette, effectivement, ils sont dérangés, malgré tout,
00:44:33 même si ce n'est pas autant qu'on voudrait nous.
00:44:36 Ils sont dérangés, ils sont osagués.
00:44:39 Je pense qu'il y a un peu plus de guetteurs.
00:44:43 À tout moment, je pense qu'il peut y avoir un dérapage.
00:44:45 Place Nette, normalement, ça veut dire qu'on peut sortir de chez nous sans problème,
00:44:48 qu'on n'est pas confronté à des dealers dès qu'on fait 50 mètres.
00:44:51 Normalement, Place Nette, ça veut dire qu'il n'y a plus rien.
00:44:53 Place Nette, ce n'est pas un one shot, dit le préfet.
00:44:56 Les forces de l'ordre resteront sur le terrain.
00:44:58 Ce soir-là, à Bellevue, vers 19h, peu de véhicules de police
00:45:02 entre les adeptes du rodéo à scooter, avec ou sans casque.
00:45:07 Un mot à présent de la situation au Proche-Orient.
00:45:09 On rappelle que cette guerre a débuté il y a précisément 200 jours.
00:45:13 129 otages sont toujours retenus dans la bande de Gaza.
00:45:16 Le 7 octobre dernier, Herez et Sahar, un frère et une soeur âgés de 12 et 16 ans,
00:45:21 étaient kidnappés avec leur père au fer.
00:45:23 Lui est toujours en captivité, alors que les enfants, eux, ont retrouvé leur mère, Hadass Kalderon.
00:45:28 Régine Delfour l'a rencontrée chez elle, en Israël.
00:45:31 Cela fait 5 mois que ces enfants, Sahar, 17 ans, et Herez, 12 ans,
00:45:36 ont été libérés. Et pourtant, le cauchemar continue pour Hadass.
00:45:40 Ils se sentent très coupables. Ils ont été relâchés, mais leur père est encore là-bas.
00:45:48 Quelque chose s'est cassé. Ils ont totalement changé.
00:45:51 Ils sont complètement différents.
00:45:53 Ils pensent même qu'ils pourraient être à nouveau kidnappés.
00:45:59 Et peu importe ce que je peux leur dire, comme vous êtes en sécurité,
00:46:02 ou tout va bien maintenant.
00:46:05 Si Hadass a décidé d'emprunter la plume, c'est pour que le monde réalise ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:46:11 Le monde doit savoir, pendant qu'ils étaient en train de violer,
00:46:15 ils les torturaient avec des couteaux, sur tout le corps.
00:46:18 Ils ont coupé les seins de ces femmes, ont mutilé leur partie intime,
00:46:23 introduit des choses, c'est totalement fou.
00:46:25 Et après, ils les ont tués d'une balle, dans la tête.
00:46:28 Dans son livre, qui sort demain en France,
00:46:32 Hadass met aussi en garde les Français contre le terrorisme.
00:46:35 Je pense que vous devez vraiment vous inquiéter,
00:46:38 et faire très attention avec le terrorisme.
00:46:41 On ne peut jamais savoir quand il va frapper,
00:46:43 et nous surprendre, comme ce qui nous est arrivé.
00:46:46 Ça arrive par surprise, cela peut vous arriver dans votre maison,
00:46:49 à votre enfant, dans la rue, dans n'importe quel immeuble,
00:46:52 dans un avion ou n'importe où.
00:46:54 Le terrorisme, c'est comme un cancer qui se propage,
00:46:57 et vous ne pouvez pas l'arrêter.
00:46:59 Au fer, son ex-mari est l'un des trois otages français
00:47:03 retenus dans la bande de Gaza.
00:47:05 Voilà pour l'essentiel, on n'en perd pas de vue le sport,
00:47:09 pour votre plus grand plaisir, Vincent Nespa.
00:47:28 - Nelly, je serai devant ma télé ce soir,
00:47:30 mais on ne se moque pas de vos CNews pour une fois.
00:47:32 Arsenal qui reçoit Chelsea à l'Emirates,
00:47:35 l'opportunité pour les joueurs de Mikel Arteta
00:47:37 de mettre la pression sur Manchester City.
00:47:40 En cas de victoire ce soir, les joueurs de Mikel Arteta
00:47:42 pourraient compter quatre points d'avance
00:47:44 sur les Sky Blues en tête du classement.
00:47:46 City qui aura néanmoins deux matchs de retard à jouer.
00:47:49 Dans le nord de Londres, les pensées et les rêves
00:47:53 ne sont tournés que vers une seule chance.
00:47:55 Ce titre de champion d'Angleterre,
00:47:57 après lequel Arsenal court depuis 20 ans.
00:47:59 Alors pour continuer à rêver, encore et encore,
00:48:02 il faut à chaque fois gagner pour éviter le cauchemar.
00:48:05 Pour ça, les joueurs de Mikel Arteta ne lâchent rien.
00:48:23 Eux, qui depuis le début de saison
00:48:25 ont un ratio de 23 victoires en 33 matchs de championnat.
00:48:28 Eux, qui n'ont pas perdu contre City ou Liverpool.
00:48:31 Eux, qui ont su relever la tête en gagnant à Wolverhampton,
00:48:34 après deux défaites de rang.
00:48:36 On a pris en maturité, on a une bonne expérience
00:48:39 de l'année dernière et aussi de cette année.
00:48:42 On sait que ça peut aller vite dans les deux sens.
00:48:44 On va prendre match par match et essayer de tous les gagner.
00:48:48 Prochain adversaire sur la liste, Chelsea.
00:48:51 Un club en forme qui n'a plus perdu en première ligue
00:48:53 depuis le 4 février dernier.
00:48:55 Première étape dans leur quête de titres,
00:49:14 une victoire face aux Blues pour garder la tête du classement,
00:49:17 au moins jusqu'à ce week-end.
00:49:20 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:49:24 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:49:29 C'était votre programme avec Omer.
00:49:31 350 campings Village 4 et 5 étoiles
00:49:34 pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
00:49:37 Merci Vincent, à tout à l'heure. Dans un instant,
00:49:39 de nouveaux invités qui me rejoignent sur ce plateau.
00:49:41 On parlera de la convocation de Mathilde Pannot devant la police
00:49:45 pour apologie du terrorisme.
00:49:47 Vive réaction du côté de l'Etat,
00:49:49 à commencer par celle de Jean-Luc Mélenchon
00:49:51 que je vous partagerai tout de suite.
00:49:53 De retour pour entamer la partie débat de cette 2e heure.
00:49:59 280 minutes info. Patrick Vignale est avec nous.
00:50:01 Bonjour. - Bonjour.
00:50:03 Député Renaissance de l'héros, merci d'être parmi nous.
00:50:05 A vos côtés Karim Abrique, qu'on prend plaisir à retrouver aussi sur ce plateau.
00:50:08 Je rappelle que vous êtes journaliste CNews à Seine-la-Cahoule.
00:50:11 Bienvenue à vous. - Bonjour.
00:50:12 Secrétaire général des Jeunes Communistes,
00:50:14 Marc Hainaut également est là. - Bonjour.
00:50:16 Bonjour à vous, journaliste chez Valores Actuel.
00:50:18 Et Thomas Bonnet pour le service politique.
00:50:21 On va parler de Mathilde Pannot,
00:50:23 qui donc, après Rima Hassan, est à son tour
00:50:25 convoquée par la police pour apologie du terrorisme.
00:50:28 Ce qui a suscité une assez vive réaction
00:50:30 chez la chef de file des Insoumis à l'Assemblée
00:50:32 qui dit que c'est la première fois
00:50:34 qu'une chef de groupe d'opposition
00:50:37 est convoquée pour ce motif
00:50:39 dans l'histoire de la Ve République.
00:50:42 On s'attachera aussi à la réaction de Jean-Luc Mélenchon,
00:50:45 qui est assez vive dans la foulée.
00:50:47 On va peut-être commencer avec vous, Thomas,
00:50:49 pour comprendre pourquoi maintenant,
00:50:51 ce qu'on a compris,
00:50:54 c'est que ça part d'un communiqué du 7 octobre.
00:50:57 En tout cas, c'est elle qui le dit.
00:50:58 - Absolument. - Ça mérite vérification.
00:51:00 Et puis surtout, il y a toujours cet inconnu
00:51:01 sur le dépôt de plainte.
00:51:02 Qui en est l'auteur ?
00:51:03 Oui, alors, il y a encore beaucoup de zones de flou
00:51:05 sur le contour de cette enquête
00:51:08 ouverte pour apologie du terrorisme.
00:51:10 Dans son communiqué, Mathilde Pannot dit
00:51:12 qu'elle est convoquée, en tout cas,
00:51:14 en raison du communiqué publié
00:51:16 par le groupe de la France Insoumise
00:51:17 à l'Assemblée nationale,
00:51:18 en date du 7 octobre.
00:51:19 Je vous rappelle, quelques heures, et on le voit,
00:51:21 quelques heures après l'attaque terroriste du Hamas,
00:51:24 la France Insoumise publie ce communiqué
00:51:26 qui démarre avec cette phrase,
00:51:27 "l'offensive armée de forces palestiniennes
00:51:29 menée par le Hamas".
00:51:30 À aucun moment, il n'est fait référence
00:51:32 au terme de terrorisme,
00:51:33 un terme qui a d'ailleurs été rejeté
00:51:35 à de très nombreuses reprises
00:51:36 par des membres de la France Insoumise.
00:51:39 On peut comparer, évidemment, le sort
00:51:41 qui est réservé à Mathilde Pannot
00:51:42 à celui de Rima Hassan,
00:51:44 qui est la numéro 7 sur la liste
00:51:46 de la France Insoumise pour les élections européennes.
00:51:48 Elle aussi est convoquée dans le cadre
00:51:50 d'une enquête pour apologie du terrorisme.
00:51:51 Et selon les informations du Monde,
00:51:53 elle est convoquée pour des propos
00:51:54 qu'elle aurait tenus entre le 5 novembre
00:51:56 et le 1er décembre dernier.
00:51:58 Et ça pourrait faire référence à un tweet
00:52:00 qu'elle aurait posté,
00:52:01 où elle a plusieurs fois parlé, par exemple,
00:52:03 elle a évoqué le slogan
00:52:04 "From the river to the sea",
00:52:06 de la rivière à la mer,
00:52:07 qui est une négation de l'État d'Israël.
00:52:09 C'est peut-être pour ces faits-là
00:52:11 qu'elle est convoquée.
00:52:12 En ce qui concerne Mathilde Pannot,
00:52:13 donc, a priori pour se communiquer,
00:52:15 peut-être qu'il y a aussi d'autres éléments
00:52:16 qui ont motivé la justice
00:52:18 à ouvrir une enquête.
00:52:19 On rappelle qu'elle est convoquée,
00:52:20 qu'elle n'est pas mise en examen
00:52:22 à l'heure où on se parle.
00:52:23 - Et ça, c'est elle qui le dit,
00:52:24 ce communiqué du 7 octobre.
00:52:25 Je vous partage la réaction
00:52:27 de Jean-Luc Mélenchon, qui dit
00:52:29 "C'est un événement sans précédent,
00:52:31 ayant pour but de protéger un génocide.
00:52:35 Et aucun d'entre nous,
00:52:37 ça il l'avait dit à propos de Rima Hassan
00:52:38 dans la foulée de sa convocation à elle,
00:52:40 n'a la moindre tentation d'apologie du terrorisme."
00:52:44 Qui veut réagir ?
00:52:45 Hassan, je vais commencer avec vous,
00:52:47 parce que tout à l'heure, on avait un membre du PS,
00:52:49 en l'occurrence Philippe Doucet,
00:52:50 qui disait "Moi, je n'aime pas trop la méthode
00:52:53 de la censure pour la censure.
00:52:55 Tout le monde devrait pouvoir s'exprimer librement."
00:52:58 Et en gros, il réprouvait cette méthode
00:53:00 de convocation ou d'intimidation policière.
00:53:03 Qu'est-ce que vous répondez, vous, à ça ?
00:53:04 - Je pense qu'il ne faut pas instrumentaliser la justice
00:53:06 pour régler des débats politiques.
00:53:08 Nous, on l'a déjà exprimé.
00:53:09 On a été très clair sur le 7 octobre, les communistes,
00:53:12 et on défend une solution à deux États,
00:53:14 depuis maintenant très longtemps.
00:53:15 C'est une position traditionnelle du Parti communiste.
00:53:18 Ce n'est pas le cas de Rima Hassan, par exemple.
00:53:21 Je ne sais pas, on ne sait plus maintenant
00:53:23 quelle est la position officielle de l'AFI,
00:53:24 ce n'est pas clair.
00:53:25 Mais en tout cas, c'est du débat politique.
00:53:26 Et moi, je n'ai pas vu d'apologie du terrorisme
00:53:29 chez Mathilde Panot, il ne faut pas exagérer.
00:53:30 Donc je pense qu'il y a un débat politique à mener,
00:53:33 mais il ne faut pas utiliser la justice pour le régler.
00:53:35 Et je pense que ça nous renvoie quand même
00:53:37 à un climat politique que je ne trouve pas serein.
00:53:39 Parce qu'on a aussi, la semaine dernière,
00:53:41 il y a eu le responsable de la CGT du Nord,
00:53:43 qui a eu un an d'emprisonnement avec sursis,
00:53:46 et je ne sais plus combien de milliers d'euros d'amende.
00:53:48 On a aussi des syndicalistes qui ont été convoqués,
00:53:52 je pense au responsable de la CGT EDF,
00:53:54 qui a été convoqué par la justice.
00:53:56 Je pense qu'il y a un climat dangereux,
00:53:58 où on utilise la justice pour régler des débats politiques.
00:54:00 Et ça, ce n'est pas une manière sereine de faire en démocratie.
00:54:03 Alors, il faudra voir quels sont les termes,
00:54:05 effectivement, qui ont posé problème,
00:54:07 et pour justifier cette convocation.
00:54:10 A contrario, on le rappelait tout à l'heure,
00:54:12 Patrick Vignal, Daniel Obono,
00:54:15 quand Gérald Darmanin avait porté plainte contre elle,
00:54:17 les termes étaient assez éloquents.
00:54:20 Elle parlait, à propos du Hamas, d'actes de résistance.
00:54:23 Donc on pouvait faire plus clair.
00:54:25 Là, pour vous, il y a matière à débat,
00:54:27 dans la séquence qui s'ouvre, qui peut être une élection ?
00:54:29 Je crois que je partage ce que dit mon collègue.
00:54:31 En fait, si vous voulez, on aura une victimisation
00:54:33 de la part de Mathilde Panot, de ses partenaires.
00:54:36 Moi, je vais vous dire, la vraie question de fond,
00:54:38 c'est pourquoi ils font ça ?
00:54:40 Pourquoi Jean-Luc Mélenchon, qui, quand même,
00:54:42 depuis 50 ans, personnel politique, érudit, intelligent,
00:54:45 je pense qu'il veut cliver encore plus la société,
00:54:48 il veut cliver les quartiers populaires,
00:54:50 il est en train de mettre des tas de personnes dos à dos.
00:54:54 Et ça, c'est très dangereux.
00:54:56 Mais je voudrais dire que, en fait,
00:54:58 la nupe a éclaté à cause de ça.
00:55:00 Ce matin, j'ai échangé un café avec Fabien Roussel,
00:55:03 c'est quelqu'un d'exceptionnel, Fabien Roussel.
00:55:05 Et moi, je lance d'ailleurs un appel à mes copains socialistes.
00:55:08 Je pense à Olivier Faure, à Jérôme Guedj.
00:55:11 Ils ne peuvent pas continuer d'avoir un chemin politique
00:55:14 avec une partie de LFI.
00:55:16 Et vous les connaissez, c'est Obono, c'est Bonparc, c'est Léaument.
00:55:20 Écoutez, moi, je suis depuis trois mandats à l'Assemblée,
00:55:22 ces gens vous croisent, vous avez l'impression
00:55:24 qu'ils vont vous sauter dessus.
00:55:26 Et à Contragario, vous avez des gens du Rassemblement National,
00:55:29 qui ont des costumes cravates, polis, corrects.
00:55:32 Et donc, la politique, c'est aussi de l'humain,
00:55:34 c'est aussi de la chair.
00:55:35 Et là, on a une dizaine de pompiers pyromanes,
00:55:38 mais Jean-Luc Mélenchon, il fait ça
00:55:40 pour pouvoir être au deuxième tour au présidentiel.
00:55:44 Il s'en fout de l'histoire de Gaza et de ce qui se passe là-bas.
00:55:47 Il est en train de se dire,
00:55:49 "Comment je fais pour être deuxième tour ?"
00:55:51 C'est cela qui est grave et qui est dangereux.
00:55:53 En créant le chaos permanent, comme on a coutume de dire, Marc Eddo.
00:55:56 Mais en fait, il y a effectivement le volet judiciaire,
00:55:58 et ce qu'il est de bon ton de mettre une procédure judiciaire sur une élue,
00:56:02 j'ai envie de dire, on peut reconnaître à Mathilde Panot
00:56:05 l'ambition de la clarté, quelque part.
00:56:09 Moi, je me rappelle de cette conférence de presse absolument lunaire
00:56:12 de la France Insoumise, quelques jours après l'attaque du 7 octobre,
00:56:15 où il y avait eu des propos de Daniel Obono, certes,
00:56:17 mais Mathilde Panot a été incapable de désigner le Hamas
00:56:21 comme mouvement terroriste.
00:56:22 Ça, c'est un fait.
00:56:23 C'est un non-dit, si on veut,
00:56:24 mais c'est aussi un silence qui tient lieu d'aveu.
00:56:27 Vous avez parlé de pompiers pyromane.
00:56:29 Moi, en réalité, sur ce sujet-là, je ne vois pas où sont les pompiers.
00:56:32 Je vois des pyromanes, mais j'ai du mal à voir des pompiers.
00:56:35 Et ce à quoi joue la France Insoumise, effectivement,
00:56:37 c'est le surclivage, c'est la surfracturation.
00:56:39 Il y a évidemment, ça n'a échappé à personne,
00:56:41 cette ouverture d'enquête judiciaire.
00:56:46 Elle intervient dans le cadre des élections européennes.
00:56:48 Moi, je veux juste rappeler que les gens ne savent pas forcément
00:56:50 ce qui se passe au Parlement européen,
00:56:52 mais il y a quelques mois, l'eurodéputé de la France Insoumise,
00:56:54 Yunus Omarci, déposait des amendements de suppression
00:56:57 sur une résolution visant à condamner les crimes du Hamas
00:57:00 en voulant remplacer systématiquement le terme de terroriste
00:57:03 concernant le Hamas par les termes résistant ou combattant.
00:57:06 Il y a quand même, au niveau européen et au niveau national,
00:57:09 une volonté de la France Insoumise de, certes, condamner les crimes,
00:57:13 en tout cas, le Comité de presse a condamné les crimes commis par le Hamas,
00:57:16 mais en tout cas, il n'y a à aucun moment une volonté
00:57:18 de condamner clairement le terrorisme du Hamas.
00:57:20 Et on voit bien la stratégie, derrière la stratégie électoraliste
00:57:23 qui se cache.
00:57:24 - Après, Karima, on peut quand même s'interroger sur le délai.
00:57:27 On en parlait tout à l'heure. 7 octobre, si les faits, effectivement,
00:57:31 qu'on lui reproche, en tout cas, les écrits qu'on lui reproche,
00:57:34 datent du 7 octobre ou du 10 octobre, enfin, toute cette période,
00:57:37 on est quand même pratiquement au mois de mai,
00:57:39 c'est vrai que ça peut interroger ce laps de temps?
00:57:42 - Oui, ça peut interroger. Après, même, je vous dirais,
00:57:45 dans le public, on peut commencer à se poser des questions
00:57:47 en se disant, bon, est-ce que finalement, il y a une judiciarisation
00:57:50 des débats publics en vue aussi des élections européennes?
00:57:53 Est-ce qu'on veut manipuler tout ça?
00:57:55 Donc, c'est un peu le risque aussi de le faire maintenant.
00:57:58 Vous savez, l'apologie du terrorisme est extrêmement grave.
00:58:01 Et oui, si jamais on franchit ce pas, ça doit être condamné.
00:58:05 Ensuite, on peut quand même se poser la question aujourd'hui
00:58:09 sur l'état de la liberté d'expression.
00:58:11 Est-ce que des propos extrêmement choquants, disons,
00:58:14 basculent dans l'apologie du terrorisme?
00:58:16 Est-ce que... et c'est un peu... et pas juste, j'allais dire,
00:58:19 dans le débat public, on le voit même dans l'espace médiatique,
00:58:22 tout est scruté et malheureusement, j'ai l'impression
00:58:25 qu'il y a une instrumentalisation de tout, que ce soit pour les médias,
00:58:28 que ce soit pour la politique. Cela étant dit, c'est sûr,
00:58:31 quand on parle d'une attaque terroriste comme le 7 octobre,
00:58:34 on peut même parler de pogroms dans le cas du 7 octobre,
00:58:37 et on parle d'offensives armées de forces palestiniennes,
00:58:40 c'est extrêmement choquant, c'est de mettre de l'huile sur le feu,
00:58:44 bien, c'est la stratégie aussi, on l'a vu, de LFI aussi,
00:58:47 de polariser, de fracturer, de créer aussi des tensions,
00:58:51 alors que dans un contexte explosif à l'international,
00:58:54 où on voit que ces importations de conflits sur le territoire national,
00:58:57 ça devrait être le rôle des politiques de débat sur des arguments,
00:59:00 et non de créer justement un climat, et c'est ce qu'on voit aujourd'hui,
00:59:04 que ce soit dans les universités ou ailleurs, c'est grave aussi
00:59:07 ce qui se passe et on encourage ce type de tensions
00:59:10 sur le territoire national.
00:59:12 - Vous parlez de Jean-Luc Mélenchon, mais pour l'instant, pardon,
00:59:15 les intentions de vote en vue des européennes, ça ne leur profite pas franchement.
00:59:18 - C'est justement ce que j'allais vous dire, ça ne profite pas,
00:59:21 mais Jean-Luc Mélenchon, pour moi, il veut dépasser les européennes.
00:59:24 - Il vise l'après, il veut engendrer ça.
00:59:26 - Regardez ce qui se passe dans les facultés, je vais vous dire,
00:59:28 moi j'ai reçu 4 mails de jeunes, de confession juive,
00:59:31 dans une université à Paris, qui ne peuvent plus aller étudier,
00:59:35 parce qu'ils sont mis dehors, et Jean-Luc Mélenchon,
00:59:38 aujourd'hui, son objectif, c'est de cliver,
00:59:41 et quand je parlais de pompiers à la fois,
00:59:43 je l'explique dans les quartiers populaires qu'ils sont le recours,
00:59:45 ils ne sont pas le recours.
00:59:47 La politique, en fait, ce n'est pas de mettre des gens les uns contre les autres,
00:59:50 c'est d'arriver à faire une unité.
00:59:52 Il a réussi ça au présidentiel, excellemment bien,
00:59:55 avec les écolos, le PES, les communistes,
00:59:57 et il casse son jouet, et vous savez pourquoi il casse son jouet ?
01:00:00 Et vous verrez ce qu'il fera demain, François Ruffin,
01:00:02 c'est que pour la quatrième fois, il va être candidat au présidentiel,
01:00:05 et il va s'occuper de François Ruffin,
01:00:08 les socialistes, c'est fait, et les communistes,
01:00:11 je vous le dis, cher monsieur, vous avez été courageux avant les autres,
01:00:14 et moi j'espère que vous dépasserez les 5% aux européennes,
01:00:17 parce qu'on a besoin de vous.
01:00:19 C'est vrai que Fabien Rousset s'est dissocié assez rapidement.
01:00:21 Dans cette alliance un peu baroque, il faut le dire,
01:00:24 on en reparlera, on en redira un mot avec vous, Thomas,
01:00:27 il a eu le mérite d'être clair sur un certain nombre de sujets
01:00:29 sur lesquels il se dissociait complètement.
01:00:31 Aujourd'hui, la rupture est consommée.
01:00:33 Disons que nous, ça fait un bon moment
01:00:36 qu'on est dans des stratégies d'alliance avec la France insoumise
01:00:40 et même avant, avec le parti de gauche,
01:00:42 avant la France insoumise, en 2012, il y a maintenant 12 ans,
01:00:45 c'est à cette époque-là que je me suis engagé,
01:00:47 et c'est vrai qu'on a regardé objectivement
01:00:50 que ce n'était pas une stratégie utile, ni pour le pays,
01:00:53 ni pour la gauche, ni pour les communistes.
01:00:55 Donc on a été cohérents, et c'est pour ça qu'on a eu
01:00:58 Fabien Rousset candidat à la présidentielle en 2022,
01:01:01 là on a Léon Desfontaines qui est candidat aux européennes
01:01:04 maintenant pour le 9 juin, et je trouve que ça fait du bien,
01:01:06 ça apporte un vent de fraîcheur à gauche,
01:01:08 et d'avoir une gauche authentique, populaire,
01:01:10 qui parle de tous les sujets, qui n'a pas de sujet tabou,
01:01:12 ça fait du bien, et plus on donnera de la force
01:01:14 à Léon Desfontaines le 9 juin, et plus on pourra donner
01:01:17 de la force à cette gauche qui est claire,
01:01:20 qui est authentique, qui est populaire.
01:01:21 Alors revenons à ces outrances et à ces plaintes multiples
01:01:25 qui visent maintenant LFY avec vous,
01:01:27 Marc Henault, vous vouliez réagir peut-être
01:01:29 à la personnalité de Jean-Luc Mélenchon
01:01:31 et à son calcul politique dans une sorte de billard
01:01:33 à deux ou trois bandes ?
01:01:34 Mais Jean-Luc Mélenchon, comme quelqu'un l'a rappelé,
01:01:36 je crois que c'était vous, il a 50 ans de vie politique
01:01:38 et d'essence politique derrière lui,
01:01:39 il sait pertinemment que les élections européennes
01:01:41 ne sont pas des élections favorables à la France insoumise,
01:01:44 d'autant plus, ça aurait pu effectivement se provoquer
01:01:48 vu la pâleur de la campagne de Marie Toussaint,
01:01:50 candidate d'Europe Écologie-Les Verts,
01:01:52 mais il y a eu aussi le phénomène Glucksmann
01:01:54 qui a quelque part ressuscité le Parti Socialiste
01:01:56 et qui a permis au PS, au fond, d'écraser le match
01:01:59 au niveau des européennes, il est en train d'écraser
01:02:01 le match à gauche, il est potentiellement en train de rivaliser
01:02:03 avec la candidate Renaissance, donc il y a aussi ce côté
01:02:05 où de toute façon le match est perdu.
01:02:07 Moi je pense aussi qu'il y a un calcul extrêmement cynique
01:02:09 de la part de la France insoumise, c'est de se dire
01:02:10 on ne va pas conquérir nos nouveaux électorats
01:02:12 pour cette élection, d'autant plus avec ce qui se passe
01:02:14 autour de la polémique avec le Hamas,
01:02:16 et donc on va au moins essayer de radicaliser
01:02:19 au maximum notre base électorale.
01:02:21 Ils ont fait des efforts d'alliance, ils ont réussi
01:02:23 à provoquer le bazar dans le micro-parti Génération
01:02:26 de Benoît Hamon pour essayer de récupérer
01:02:28 un ou deux membres de ce parti,
01:02:29 pour essayer de créer l'illusion d'une union,
01:02:30 ils ont aussi un ou deux écologistes
01:02:32 qu'ils ont placés en bonne position,
01:02:33 en d'autres termes ils ont été plus généreux
01:02:36 que les écologistes dans leur volonté d'union.
01:02:38 Ils ont tout fait pour essayer d'avoir une liste d'union,
01:02:40 ça n'a pas marché, mais maintenant il faut radicaliser
01:02:43 la base et s'assurer d'avoir au minimum
01:02:45 les 5% nécessaires pour avoir des eurodéputés.
01:02:47 Et Jean-Luc Mélenchon, vous avez parfaitement raison,
01:02:49 moi je pense qu'il a parfaitement prévu
01:02:50 de se représenter en 2027 aussi,
01:02:52 à moins qu'évidemment le fait qu'il ne soit plus tout jeune
01:02:55 soit un handicap assez certain,
01:02:57 en tout cas Jean-Luc Mélenchon voit et le voit.
01:03:00 - Et le mégot il jouera son bateau jusqu'au bout.
01:03:03 - En tout cas il ne voit que 2027,
01:03:05 et il ne voit que la possibilité,
01:03:06 et pour y arriver il faut cliver au maximum le pays,
01:03:09 il faut au maximum fragiliser les institutions,
01:03:11 affaiblir en quelque sorte les institutions
01:03:13 pour réussir à créer le chaos nécessaire pour passer.
01:03:15 - Thomas, l'analyse politique,
01:03:17 est-ce que c'est un pari qui peut s'avérer gagnant ?
01:03:19 - Non mais vous avez tout à fait raison,
01:03:21 le fait de radicaliser la base de la France insoumise,
01:03:23 on voit que c'est une stratégie à l'œuvre depuis un moment,
01:03:25 on peut même aller jusqu'aux émeutes,
01:03:27 les propos qui ont été tenus à la suite des émeutes
01:03:29 sont aussi dans ce sens-là,
01:03:30 en revanche sur la NUPES,
01:03:32 force est de constater que les socialistes
01:03:34 ont aussi besoin d'une alliance
01:03:35 s'ils veulent conserver leur siège,
01:03:37 et vous le savez mieux que moi,
01:03:38 la politique c'est aussi du cynisme,
01:03:40 et pour les socialistes il s'agit aussi d'un calcul électoral,
01:03:42 s'ils sortent aujourd'hui la NUPES,
01:03:44 ils ne sont pas certains d'avoir un candidat à la France insoumise
01:03:47 qui va les battre lors de la prochaine élection,
01:03:49 et donc c'est très compliqué pour eux,
01:03:51 je ferai remarquer aussi, et on l'a un peu dit,
01:03:53 mais la campagne pour les européennes,
01:03:55 pour la France insoumise,
01:03:56 n'existe qu'autour de la question palestinienne,
01:03:58 elle n'a abordé aucun autre sujet de leur part,
01:04:00 si bien qu'on en est à se demander
01:04:01 si ce n'est pas Rima Hassan,
01:04:02 la véritable tête de liste de la France insoumise,
01:04:04 qui se réunit pour cette élection,
01:04:06 il n'y a aucun autre sujet qui existe.
01:04:07 Elle n'a abordé aucun autre sujet elle-même.
01:04:09 Il y a un angle mort aussi pour la France insoumise,
01:04:11 puisque Jean-Luc Mélenchon se projette qu'au niveau national,
01:04:14 c'est un petit peu la course à gauche
01:04:16 pour savoir qui sera le meilleur empart
01:04:17 contre le rassemblement national,
01:04:18 puisque c'est dans l'esprit de tout le monde
01:04:19 que Marine Le Pen sera potentiellement élue en 2027,
01:04:21 en tout cas c'est un pari,
01:04:22 c'est une hypothèse qui à l'heure d'aujourd'hui est tout à fait crédible.
01:04:25 Et ce que la France insoumise a envie que la gauche oublie,
01:04:28 et ce que les Français oublient,
01:04:29 c'est qu'au moment des élections législatives,
01:04:31 dans 75% des duels LFI, LFI, pas NUPES, LFI-RN,
01:04:35 c'est le RN qui a gagné.
01:04:37 Et en fait, Jean-Luc Mélenchon doit aussi faire oublier
01:04:39 qu'en réalité, il a la meilleure tête de pont pour Marine Le Pen.
01:04:43 Un second tour Marine Le Pen-Jean-Luc Mélenchon,
01:04:45 il va à l'heure actuelle en sortir un sondage à ce sujet,
01:04:47 il y a quelques semaines,
01:04:48 Marine Le Pen gagne à près de 70% des voix au second tour.
01:04:50 Enfin, il y a aussi le moment...
01:04:51 - Pas avec François Ruffin.
01:04:52 - Pas avec François Ruffin, avec Jean-Luc Mélenchon.
01:04:54 - Qu'est-ce qu'il espère alors ?
01:04:55 Créer une sorte de chaos qui pourrait entraîner un début de guerre civile ?
01:04:58 - En tout cas, une guerre civile,
01:05:00 je ne sais pas s'il souhaite la guerre civile,
01:05:01 je me permettrai...
01:05:02 - Si vous dites "tout est fait pour être servie de marchepied à Marine Le Pen"...
01:05:04 - Mais en tout cas, il y a une...
01:05:06 On en viendrait presque à penser que quelque part,
01:05:08 la France insoumise souhaiterait la victoire du RN en 2027
01:05:11 pour pouvoir s'imposer comme opposant numéro 1.
01:05:14 - Les ultimes derrière.
01:05:15 - Et derrière, peut-être...
01:05:16 De toute façon, s'ils veulent imposer une 6e République,
01:05:19 il faut affaiblir la 5e.
01:05:20 Ça me paraît assez mathématique.
01:05:22 Je ne leur prête pas des intentions de guerre civile ou de sédition ou quoi que ce soit,
01:05:24 mais en tout cas, ils sont dans une stratégie extrêmement dangereuse
01:05:27 et qui est favorable à ce genre d'excès.
01:05:29 - En quelle élection et en espérant l'alternance derrière,
01:05:31 il sera pour le coup très très vieux, en 2032.
01:05:33 - Et c'est pour cela, pour battre Marine Le Pen en 2027,
01:05:37 qu'il faut qu'il y ait des forces à la fois renaissances, horizon modem,
01:05:41 l'EPS et les écolos.
01:05:42 C'est pour ça que je ne suis pas trop inquiet,
01:05:43 parce que dans la France insoumise, regardez,
01:05:45 c'est une dizaine de parlementaires qui ont le couteau entre les dents.
01:05:49 Je pense à cette jeune génération qui sont capables de tout dire.
01:05:53 Je vois bien comme ils sont...
01:05:54 - C'est à Louis Boyard qu'on les dit.
01:05:55 - Voilà, Boyard, Leaumang, Vanier, moi je fais des plateaux avec eux.
01:06:00 Ils ont une agressivité.
01:06:01 Ça ne peut pas fonctionner.
01:06:03 Le pays est déjà au bord du chaos.
01:06:05 Et moi, je suis convaincue que des communistes, des socialistes et des écolos
01:06:09 pourront faire corps et qu'une politique soit plus à gauche.
01:06:11 - Hassan Lakeoul, vous voulez réagir à ça ?
01:06:13 Est-ce que vous pouvez être l'alternative possible
01:06:16 à toutes ces outrances verbales, politiques, de comportement aussi ?
01:06:20 - Moi, je pense qu'il est grand temps de reconstruire une gauche
01:06:23 qui soit un peu tout ce qu'on a dit.
01:06:25 Une gauche, comme je disais tout à l'heure,
01:06:26 une gauche authentique, populaire, respectueuse.
01:06:29 Une gauche qui arrive surtout à être majoritaire.
01:06:32 Parce que nous, c'est ça.
01:06:33 Vous savez, je suis responsable des jeunes communistes.
01:06:35 On a quand même encore une idée de qu'est-ce que c'est
01:06:38 qu'avoir un projet de transformation sociale profonde ?
01:06:40 Qu'est-ce que c'est qu'avoir un projet révolutionnaire ?
01:06:42 Et pour ça, moi, je suis convaincu qu'il faut qu'on soit majoritaire.
01:06:45 Et être majoritaire, ce ne sera pas en radicalisant les gens,
01:06:48 ce sera au contraire, en faisant des propositions à les défendants
01:06:51 qui puissent être adoptées par 51% de la population.
01:06:55 - Mais une gauche aussi lucide, chers camarades.
01:06:57 - Merci. - Il voit la vérité.
01:06:58 - Merci, on s'interrompt quelques instants.
01:07:00 Le temps retrouvé, Vincent Farandesh, pour le rappel des titres.
01:07:03 Il est 15h30, Elinda.
01:07:04 - Et à l'œil de l'actualité, au moins 5 personnes sont mortes la nuit dernière
01:07:07 alors qu'elles tentaient de traverser la Manche.
01:07:09 Il s'agit d'une fillette de 4 ans,
01:07:11 une femme et 3 hommes également,
01:07:13 qui étaient à bord d'une emparcation de fortune
01:07:16 avec à bord plus d'une centaine de personnes.
01:07:18 Depuis le début de l'année, au moins 15 migrants sont morts
01:07:20 en tentant de gagner l'Angleterre depuis les coupes françaises.
01:07:23 Ce record de plaintes pour atteinte à la vie privée en 2023 en France,
01:07:26 une augmentation de 35% par rapport à l'an dernier.
01:07:30 La CNIL, chargée de régulation informatique,
01:07:32 s'est également fut signalé plus de 4600 violations de données,
01:07:35 soit 14% de plus qu'en 2022.
01:07:38 Et puis enfin, Olivier Giroud, qui part rejoindre le Los Angeles FC
01:07:42 en fin de contrat à l'Estie-Milan.
01:07:44 L'attaquant de 37 ans va donc s'envoler pour la côte ouest des Etats-Unis cet été.
01:07:48 Il y retrouvera un certain Hugo Lloris.
01:07:51 - Merci beaucoup, Vincent, à tout à l'heure.
01:07:53 Elodie Huchard nous a rejoints.
01:07:55 Bonjour Elodie.
01:07:56 On va parler de l'initiative de Robert Mellard, maire de Béziers,
01:07:59 qui donc a décidé d'instaurer un couvre-feu
01:08:02 pour les mineurs de moins de 13 ans dans plusieurs quartiers de sa ville,
01:08:06 y compris le centre-ville de Béziers.
01:08:09 Pour ceux qui connaissent un peu la région,
01:08:11 le quartier de la Devez est concerné également.
01:08:13 Il a donc signé cette arrêtée municipale
01:08:15 qui stipule que tout mineur âgé de moins de 13 ans
01:08:17 ne pourra sans être accompagné d'une personne majeure
01:08:19 circuler de 23h à 6h sur la voie publique pour mémoire.
01:08:23 Il l'avait déjà fait il y a quelques années.
01:08:25 Ça avait été alors retoqué par le Conseil d'État.
01:08:29 Et puis, pour votre bonne compréhension,
01:08:31 Christian Estrosi lui emboîte le pas,
01:08:33 qui aussi, quoiqu'à une tranche d'âge différente qui sera concernée,
01:08:37 a décidé de prendre la même initiative.
01:08:39 Regardez le maire de Nice qui nous dit ceci.
01:08:41 "Nous avons mis en œuvre cette mesure en 2009,
01:08:44 nous allons poursuivre aujourd'hui.
01:08:45 Je suis en train de regarder si pour les moins de 14 ou 15 ans,
01:08:47 nous ne pouvons pas le mettre en œuvre,
01:08:49 ou en tout cas dans certains quartiers."
01:08:52 Lame de fond, tendance de fond,
01:08:55 peut-être dictée par les événements récents, on le verra,
01:08:58 mais aussi celui qui a ouvert la boîte de Pandore,
01:09:00 c'est un certain Gérald de Darmanin, avec pointe à pied.
01:09:02 Oui, exactement, c'est-à-dire que là,
01:09:04 on a plusieurs décisions qui vont dans le même sens.
01:09:06 Vous avez cité Robert Ménard à Béziers,
01:09:08 vous avez cité Christian Estrosi,
01:09:09 et c'était au fait, effectivement, Gérald Darmanin,
01:09:11 qui avait demandé un couvre-feu entre 20h et 5h du matin,
01:09:14 avec une amende de 750 euros,
01:09:16 si, évidemment, on ne le respecte pas.
01:09:18 Et Gérald Darmanin disait que, selon lui,
01:09:19 c'était un signal fort pour mettre en sécurité les mineurs.
01:09:22 Parce qu'on voit bien qu'il y a plusieurs choses.
01:09:24 Il y a d'un côté, effectivement, le fait de se dire
01:09:26 qu'il ne faut pas que les mineurs soient dans la rue
01:09:27 pour qu'ils ne puissent être agressés.
01:09:29 On voit aussi ce qu'il y a derrière,
01:09:30 c'est qu'il ne faut pas que les mineurs soient dans la rue
01:09:32 pour qu'eux-mêmes ne commettent pas d'actes de délinquance.
01:09:34 C'est-à-dire qu'il y a les deux choses,
01:09:35 quand Gérald Darmanin dit que c'est avant tout
01:09:37 pour les mettre en sécurité, sans doute,
01:09:39 mais on parle aussi beaucoup de la délinquance juvénile
01:09:40 ces derniers temps, et donc c'est une solution
01:09:42 qui a été trouvée par l'Amistre de l'Intérieur,
01:09:44 pour pointe à pitre, par deux maires, pour l'instant.
01:09:46 Après, effectivement, vous avez, si c'est respecté,
01:09:48 une tendance qui fait que, sans doute,
01:09:49 la nuit, c'est plus calme,
01:09:50 mais ce n'est pas non plus une solution sur le fond.
01:10:12 Carima, 13 ans, 23h, 6h,
01:10:16 si on n'est pas accompagné d'un adulte, évidemment,
01:10:18 si on est en famille et qu'on rentre d'une soirée
01:10:20 dans la famille ou une soirée à l'extérieur,
01:10:22 ça peut paraître normal, mais sinon,
01:10:24 on n'a rien à faire à 13 ans ou à 12 ans,
01:10:27 12 ans et demi dans la rue, je veux dire,
01:10:29 à 23h, quand on va à l'école.
01:10:31 - Oui, tout à fait, c'est-à-dire quand vous avez,
01:10:33 je ne sais pas, 10, 11 ans, qu'est-ce que vous faites
01:10:36 dans la rue à 2h du matin, ça n'a aucun sens,
01:10:39 et on voit, en fait, c'est toute la question
01:10:41 de l'éducation aussi.
01:10:43 Bon, ensuite, moi, je me méfie quand même,
01:10:45 je vous dirais, de ce type de règlement.
01:10:48 Je comprends pourquoi on veut le faire,
01:10:50 notamment dans un contexte aussi, on le sait,
01:10:52 il y a des trafics de drogue, donc même pour protéger
01:10:55 les jeunes de moins de 13 ans, ça se comprend,
01:10:58 mais quand on évoque, par exemple, 15 ans,
01:11:01 imaginons des jeunes qui veulent aller au cinéma,
01:11:04 qui vont aller à une fête chez des amis,
01:11:06 qui rentrent après, bon, et donc, ce genre d'arrêté,
01:11:09 par exemple, je trouve, pour les personnes un peu plus...
01:11:11 pour les adolescents, pour les personnes un petit peu plus âgées,
01:11:14 il y a quand même quelque chose de liberticide,
01:11:16 et je suis pas sûre, je suis pas certaine que,
01:11:19 justement, les jeunes, si on parle de certains jeunes délinquants,
01:11:23 est-ce que ça va les arrêter? Pas nécessairement.
01:11:26 Donc, est-ce qu'on en vient à pénaliser un ensemble,
01:11:29 finalement, et on met, on inscrit des choses dans des lois?
01:11:32 Si ces jeunes personnes veulent sortir
01:11:34 et qu'il n'y a pas de sanctions comme telles,
01:11:36 bien, je trouve que, finalement, on n'avance pas plus.
01:11:39 Pour les personnes de moins de 13 ans, on peut imaginer,
01:11:41 on peut comprendre qu'il y a un aspect de protection,
01:11:43 mais quand on arrive à l'adolescence, 15, 16 ans,
01:11:46 est-ce que vraiment le gouvernement va être capable d'appliquer ce type?
01:11:49 Parce que c'est ça aussi.
01:11:51 Moi, je trouve que déjà, il y a des lois aujourd'hui,
01:11:53 mais il n'y a pas toujours des sanctions.
01:11:55 Commençons déjà par appliquer... Vous voyez ce que je veux dire?
01:11:57 On va rajouter des choses, mais est-ce qu'on est capable
01:12:00 de les faire appliquer? Sinon, il y a encore moins de respect
01:12:03 envers les institutions. -Hassan Lakeoul,
01:12:05 qui est son conteste le plus jeune parmi nous...
01:12:07 -Il pourra sortir, il aura le droit, à tous les autres,
01:12:09 il aura le droit de sortir. -Bien sûr.
01:12:11 -Mais disons que ce genre de souvenir de 15 ans
01:12:13 où on sort dans la rue avec les copains,
01:12:15 c'est peut-être un peu plus frais dans votre esprit
01:12:17 que le mien, on va dire. Est-ce que vous trouvez
01:12:19 ça liberticide, en effet? -Moi, je trouve ça liberticide,
01:12:21 je trouve ça dangereux même, parce que...
01:12:24 Moi, je trouve que c'est même populiste et démagogique.
01:12:27 Parce qu'on a un problème, le problème de la violence
01:12:29 entre jeunes, qui est quand même complexe.
01:12:31 Et la base du populisme, c'est répondre
01:12:33 à des problèmes complexes par des mesures simplistes,
01:12:35 juste pour faire de la com'. Et là, je crois qu'on est là-dedans.
01:12:37 Parce que, comme vous l'avez dit, ça ne va pas concerner
01:12:39 grand monde, cette affaire. Et nous,
01:12:41 chez les jeunes communistes, on a bossé à un plan
01:12:43 contre la violence chez les jeunes. Et donc, on parle
01:12:45 de beaucoup de choses, on a mis beaucoup de sujets sur la table.
01:12:47 Des questions de moyens pour pouvoir protéger,
01:12:49 accompagner la jeunesse, de moyens pour
01:12:51 l'aide sociale à l'enfance. Vous savez,
01:12:53 j'étais assistant social, moi, enfin, je suis toujours
01:12:55 assistant social en dehors de la politique.
01:12:57 Et quand je faisais des rapports sur des
01:12:59 sujets de délinquance, sur des mineurs
01:13:02 en danger, quand on préconisait des mesures
01:13:04 judiciaires ou des mesures d'accompagnement,
01:13:06 mettons, il faut qu'un éducateur, une éducatrice
01:13:08 aille chez les familles. On avait,
01:13:10 la première fois que l'éducateur va toquer chez la famille,
01:13:12 6 mois, 7 mois, parfois 8 mois d'attente.
01:13:14 Ça, c'est un vrai sujet, quand même.
01:13:16 Et on va nous parler de couvre-feu.
01:13:18 Mais c'est complètement à côté de la plaque.
01:13:20 - Mais on nous dit d'ailleurs qu'il y a 2 fois moins ou 3 fois moins
01:13:22 d'éducateurs qu'il y a encore 20 ans. - Bah bien sûr.
01:13:24 - C'est vrai ? Est-ce que je peux vous vérifier ? - Bah oui.
01:13:26 - Donc il y a un lien de cause à effet. - Il y a des moyens
01:13:28 qui diminuent, c'est évident. Et là, on va nous parler
01:13:30 de couvre-feu.
01:13:32 Donc ça, c'est quand même réussir à refaire société,
01:13:34 ça c'est très important.
01:13:36 - Avant de revenir sur le côté de la table, Patrick Vignale,
01:13:38 on se disait tout à l'heure qu'ils sont loin d'être précurseurs
01:13:40 à la matière, parce qu'il y a des maires de plus petites localités,
01:13:42 dont on parle moins,
01:13:44 qui d'ores et déjà ont appliqué ces mesures.
01:13:46 Ils parlaient d'assistants sociaux, etc.
01:13:48 Est-ce que,
01:13:50 dans les retours d'expérience qu'on a dans votre région,
01:13:52 d'ailleurs, ça marche ?
01:13:54 Est-ce qu'on a mis des mesures d'accompagnement
01:13:56 qui complètent le couvre-feu ?
01:13:58 - Sur le fond, je me dis quand même
01:14:00 comment on peut faire une loi,
01:14:02 parce que des mineurs de moins de 13 ans sont dans la rue la nuit.
01:14:04 Mais ils font quoi, les parents ?
01:14:06 Moi, mon gamin, à 10 ans, il n'était pas dans la rue.
01:14:08 Vous savez, madame, je porte une loi qui est passée
01:14:10 à l'Assemblée sur la reconnaissance
01:14:12 des métiers de la médiation.
01:14:14 Chez nous, je suis allé à Nîmes,
01:14:16 et je suis allé à Saumière aussi.
01:14:18 Je vous parlerai de cette belle ville, je ne sais pas si vous la connaissez.
01:14:20 - Vous connaissez bien Saumière.
01:14:22 - C'est une ville très sympa.
01:14:24 J'ai vu des gamins entre 12 et 14 ans
01:14:26 qui me disaient "la vie n'a pas de valeur".
01:14:28 Ou j'irai en prison,
01:14:30 je prendrai une balle dans la tête.
01:14:32 Ce sont des jeunes, et je peux te rejoindre,
01:14:34 qui rouillent au bas des immeubles.
01:14:36 Donc je suis désolé, je ne sais pas si c'est la meilleure solution,
01:14:38 mais je prends le cas de Saumière dans le Gard.
01:14:40 Petite commune,
01:14:42 le maire, qui est un homme de gauche,
01:14:44 il a mis en place ce couvre-feu,
01:14:46 mais il l'a accompagné avec des éducateurs de rue
01:14:48 et des médiateurs.
01:14:50 Moi, je suis un homme de gauche,
01:14:52 mais ça suffit maintenant.
01:14:54 Quand tu viens dans des territoires,
01:14:56 je pense aux Mirail, je pense à Lyon,
01:14:58 j'ai fait le tour de France avant de faire mon...
01:15:00 Je pense à Saint-Etienne.
01:15:02 Je suis désolé, mais il y a des gamins qui rouillent au bas des immeubles,
01:15:04 qui à 12 ans, chouffent.
01:15:06 - On en a entendu un hier
01:15:08 chez nos conférences d'Europe 1,
01:15:10 qui parlait de placenets, il a 14 ans.
01:15:12 - Prévention, répression, ça ne marche pas.
01:15:14 Placenets, il le fallait, parce qu'on met un coup de peine à fourmilière,
01:15:16 mais après il faut les accompagner,
01:15:18 parce qu'il y a des gamins qui sont sauvables.
01:15:20 C'est dur ce que je vais vous dire.
01:15:22 Il y en a certains, ils sont irrécupérables.
01:15:24 Donc moi, je pense que si le couvre-feu,
01:15:26 il faut les accompagner de mesures éducatives
01:15:28 et de mesures aussi répressives.
01:15:30 Et un dernier point.
01:15:32 Vous savez que je reçois des mails de familles,
01:15:34 de femmes, qui me disent
01:15:36 "Mettez mon fils en prison,
01:15:38 parce que je ne peux pas le gérer."
01:15:40 Alors qu'est-ce qu'on fait ?
01:15:42 On laisse un délinquant en puissance,
01:15:44 ou la puissance publique doit s'occuper de lui.
01:15:46 Dernier point, j'ai fait des cours de judo
01:15:48 dans la prison pour les mineurs à Ville-Neuve-les-Magollones.
01:15:50 Il y avait des gamins qui étaient très compliqués,
01:15:52 et d'autres qui s'en sont sortis.
01:15:54 Donc on ne peut pas toujours baisser les bras.
01:15:56 À la fois éducation, prévention, répression.
01:15:58 - Et puis les internats, maintenant,
01:16:00 on en dira un petit mot tout à l'heure.
01:16:02 Marc, vous voulez peut-être réagir aussi ?
01:16:04 Je sais que vous avez votre avis sur la question,
01:16:06 mais le sondage qu'on a mené auprès des Français
01:16:08 pour savoir si c'était une mesure qu'il fallait prendre,
01:16:10 en effet, dans les circonstances actuelles,
01:16:12 est sans appel.
01:16:14 À 67%, ils sont pour.
01:16:16 J'imagine que ça rejoint également votre point de vue.
01:16:18 - En fait, je risque de surprendre beaucoup de gens.
01:16:20 Je suis parfaitement d'accord avec mon camarade.
01:16:22 - C'est liberticide, alors.
01:16:24 - Avec mon voisin de droite.
01:16:26 - Calmons-nous.
01:16:28 - Vous avez fini à gauche, à l'heure actuelle.
01:16:30 - J'ai fourché.
01:16:32 - Vous avez bien raison, excusez-moi,
01:16:34 je ne me le permettrai pas non plus.
01:16:36 J'ai fourché.
01:16:38 En fait, ce qui est incroyable avec ces affaires,
01:16:40 c'est qu'on parle de problèmes extrêmement profonds.
01:16:42 La délinquance des jeunes,
01:16:44 l'ensauvagement de la société,
01:16:46 il suffit de lire les travaux du Dr Maurice Berger
01:16:48 pour s'apercevoir que c'est assez profond.
01:16:50 Moi, quand j'entends Robert Ménard parler
01:16:52 de couvre-feu pour les mineurs, et un peu plus
01:16:54 Christian Escrozy, même si je ne les mets pas forcément
01:16:56 dans le même sac, entre guillemets,
01:16:58 moi, j'y vois surtout un cri
01:17:00 d'impuissance des élus locaux, en fait,
01:17:02 qui ne savent plus quoi faire pour
01:17:04 enrayer cette délinquance galopante.
01:17:06 Il y a un couvre-feu pour les mineurs,
01:17:08 c'est aussi sanctionner l'intégralité
01:17:10 de la population, c'est refuser aussi
01:17:12 de cibler, c'est aussi
01:17:14 éviter de cibler
01:17:16 les véritables responsables.
01:17:18 On peut, si vous voulez, mettre des couvre-feux
01:17:20 qui sont habituellement des arrêtés
01:17:22 qu'on met en place dans des temps de guerre
01:17:24 ou des temps de grave crise, objectivement,
01:17:26 les couvre-feux, c'est quand même des attentes à la liberté individuelle assez graves,
01:17:28 même si, je suis d'accord avec vous, à 23h,
01:17:30 des enfants de moins de 13 ans n'ont rien à faire dehors.
01:17:32 Donc, il y a ça, et après, vous pouvez faire
01:17:34 tous les couvre-feux que vous voulez, vous pouvez mettre des policiers
01:17:36 comme le fait M. Escrozy, des policiers devant
01:17:38 chaque école ou un policier derrière chaque élève,
01:17:40 si vous voulez, mais en réalité, vous ne résoudrez rien.
01:17:42 Moi, ça ne m'étonne pas que les Français soient d'accord à très
01:17:44 grande majorité, parce que les Français, j'ai l'impression, ils sont
01:17:46 désespérés, ils veulent des actes, ils veulent des initiatives,
01:17:48 mais en réalité, là, on met des rustines
01:17:50 sur des jambes de bois
01:17:52 et on ne traite pas le sujet de fond.
01:17:54 Un petit mot, essayez de condenser vos réponses, sinon on n'aura pas le temps de faire le dernier sujet.
01:17:56 Non, non, mais bon, après,
01:17:58 ça va, on ne réfléchit pas à tout ce qu'on dit non plus.
01:18:00 Oui, non, mais je disais pour répondre
01:18:04 tout à l'heure quand même, parce que je parlais
01:18:06 des moyens pour les services sociaux,
01:18:08 on peut aussi parler de moyens pour l'école,
01:18:10 mais je pense que c'est un problème complexe, comme je le disais,
01:18:12 qu'il faut apporter des réponses générales.
01:18:14 Et dans notre plan sur lequel on a travaillé,
01:18:16 il y a aussi la question de la lutte contre les narcotrafics,
01:18:18 je pense que quand on parle de violence
01:18:20 entre jeunes, il faut en parler, et il y a aussi,
01:18:22 je trouve, un retour
01:18:24 du communautarisme et un retour
01:18:26 du fait religieux contre lequel il va
01:18:28 falloir lutter. Et moi, je vois, par exemple,
01:18:30 beaucoup d'influenceurs
01:18:32 religieux radicalisés
01:18:34 sur les réseaux sociaux, qui sont super suivis.
01:18:36 Je vous en ai amené un.
01:18:38 Ce monsieur, il est vachement suivi
01:18:40 sur les réseaux sociaux. Et vous savez, lui,
01:18:42 il va expliquer à des jeunes, il fait des vidéos avec plusieurs
01:18:44 millions de vues, et il va expliquer à des jeunes,
01:18:46 à des jeunes femmes, que
01:18:48 si on s'habille comme ça, on n'est pas bon
01:18:50 à marier, que si on
01:18:52 sort entre copines, si on va en vacances
01:18:54 entre copines, on n'a pas le droit de le faire. Et donc,
01:18:56 lui, il fait plusieurs millions de vues. Et donc, je pense
01:18:58 qu'aussi, il va falloir lutter contre
01:19:00 ce genre de personnes, parce qu'ils incitent à la haine.
01:19:02 Et en prenant l'intolérance,
01:19:04 je pense qu'ils sont aussi responsables
01:19:06 quelque part de la montée de la violence.
01:19:08 - Il y a aussi, pour terminer, ce monsieur...
01:19:10 - Ah, vous étiez prêt, là ? - Il y a aussi ce monsieur qui, par exemple,
01:19:12 lui, son slogan, c'est de dire tout le temps
01:19:14 "Bagarre, bagarre, prière". Et donc, lui,
01:19:16 par exemple... - Il fallait bien que vous fassiez bonne mesure, donc vous avez pris
01:19:18 les deux religions... - Non, mais ça n'a rien à voir.
01:19:20 - Ça n'a rien à voir. - Non, mais ça n'a rien à voir.
01:19:22 - Après, on voit dans la rue, il y a beaucoup de groupes
01:19:24 d'extrême droite avec des barres de fer qui sortent...
01:19:26 - Là, vous avez pris une image un peu choque, quand même,
01:19:28 à ce moment-là. - Bien sûr. - À des cents, franchement. - Oui, mais cette image, elle existe,
01:19:30 elle a été inventée. Et donc, je pense que la lutte contre... - C'est pas dans quel contexte elle est prise en compte ?
01:19:32 - La lutte contre le... - Non, non.
01:19:34 - Mais vous vérifierez. - Il l'a donc dans les chats ?
01:19:36 - C'est que notre, comme ça, on parle sur tout le monde pour éviter
01:19:38 d'utiliser des véritables responsables. - Laissez-moi terminer, je pense que la lutte
01:19:40 contre le retour du religieux, c'est un vrai sujet,
01:19:42 et il va falloir aussi le mener.
01:19:44 - Bon, alors, l'antrisme religieux, juste un mot,
01:19:46 quand même, parce qu'Élodie, hier,
01:19:48 l'antrisme religieux, ça a été évoqué
01:19:50 par Gabriel Attal, au moment où il présentait aussi
01:19:52 la solution de l'internat
01:19:54 comme... comment dire...
01:19:56 - Une des pistes ?
01:19:58 - Aidez-moi, comment on appelle ça ?
01:20:00 Non, non, non, pas les colocs,
01:20:02 les... les colos, pardon !
01:20:04 - Les colonies de vacances.
01:20:06 - Oui, les colonies de vacances de choc,
01:20:08 pour les jeunes en souffrance.
01:20:10 Voilà, il y a quelque chose
01:20:12 au niveau de l'État qui est en train de germer,
01:20:14 quand même, qui est en train de prendre...
01:20:16 D'ailleurs, ça a été salué, l'initiative Attal.
01:20:18 - Oui, parce que, justement, l'idée, c'est d'essayer de s'attaquer
01:20:20 à la fois aux élèves décrocheurs et potentiellement
01:20:22 délinquants, et donc de trouver
01:20:24 plutôt qu'une seule solution, des tentatives
01:20:26 de plusieurs solutions qui s'agrègent.
01:20:28 Effectivement, ce qu'a présenté le Premier ministre,
01:20:30 ce sont des internats pour les vacances
01:20:32 scolaires, ceux qu'il a rencontrés hier.
01:20:34 Les élèves étaient plutôt des élèves décrocheurs,
01:20:36 mais ça peut être aussi adapté à des élèves délinquants.
01:20:38 Le but, c'est que pendant ces vacances
01:20:40 scolaires, au lieu, justement, qu'ils zonent
01:20:42 par exemple en bas de leur immeuble ou dans leur quartier,
01:20:44 ils soient encadrés, ce qui fait que ça
01:20:46 a le premier avantage de les sortir de leur quartier.
01:20:48 Le deuxième avantage, c'est d'avoir pendant
01:20:50 les vacances scolaires des cours,
01:20:52 mais pas que, il y a aussi du théâtre, de la musique, c'est un peu plus large
01:20:54 que le cursus scolaire classique,
01:20:56 mais ça permet aussi potentiellement de pouvoir
01:20:58 éventuellement rattraper un retard scolaire s'il y en a.
01:21:00 Est-ce que ça marche ?
01:21:01 Vous savez le vrai débat, c'est quoi ?
01:21:03 C'est 40 ans de lâcheté,
01:21:05 notamment de la gauche. Qu'est-ce qu'on a fait
01:21:07 dans les quartiers ? Je vous invite à Montpellier,
01:21:09 13 quartiers QPV, je vous invite
01:21:11 à Toulouse, je vous invite à Lyon, à Saint-Étienne.
01:21:13 On a mis les gens dans l'entre-soi,
01:21:15 l'entre-soi des pauvres, l'entre-soi des riches.
01:21:17 J'en prends ma part, j'ai été adjoint
01:21:19 à la cohésion sociale à Montpellier.
01:21:21 On a fait dans le territoire la maison pour tous,
01:21:23 l'école, le collège, le lycée.
01:21:25 Ces gamins rouillent au bas de la zone, ne sortent pas.
01:21:27 Tant qu'on ne réglera pas le problème
01:21:29 d'urbanisation, ça ne marchera pas.
01:21:31 Et à Toulouse...
01:21:32 - Monsieur Vignal, c'est un peu tard pour toi qu'on entend ça.
01:21:34 - Non, non, non.
01:21:36 Je suis pas sérieux avec vous parce que
01:21:38 vous connaissez beaucoup d'élus de gauche
01:21:40 qui ont dit que pendant 40 ans on a été lâches ?
01:21:42 - Non, mais vraiment, c'est une partie
01:21:44 de votre discours que j'ai adoré.
01:21:46 - Je dis ça, après comment je le règle ?
01:21:48 Vous savez, je vous invite à venir chez moi.
01:21:50 Vous venez en caméra cachée.
01:21:52 Il y a des gamines dans les quartiers,
01:21:54 je peux vous dire, elles ne peuvent pas sortir du territoire.
01:21:56 Et il a dit que des quartiers sont tenus
01:21:58 par des barbus ou par des trafiquants.
01:22:00 - Mais oui, mais ce n'est pas des facteurs sociaux,
01:22:02 ce n'est pas des facteurs économiques.
01:22:04 Vous me parlez d'urbanisme, c'est un problème
01:22:06 entre riches et pauvres.
01:22:08 Vous parlez de lutte entre les riches et les pauvres.
01:22:10 Vous résumez le problème de ces quartiers.
01:22:12 Il y a un problème entre riches et pauvres.
01:22:14 Mais allez dans les départements ruraux
01:22:16 où on vit, où il reste ça,
01:22:18 où il n'y a aucun problème de délinquance.
01:22:20 - Mais si, ça arrive justement.
01:22:22 Ça arrive, les petites villes aujourd'hui,
01:22:24 je pense à Saumur, mais les petites villes
01:22:26 commencent à avoir de la délinquance.
01:22:28 - Oui, pourquoi ?
01:22:30 - Parce que les gens sont poussés dans la métropole,
01:22:32 vous êtes d'accord avec ça,
01:22:34 et poussés sur les villages. Le vrai débat.
01:22:36 - Oui, on ne traite pas le sujet dans les grandes villes,
01:22:38 on les répartit dans les petites zones.
01:22:40 Je suis d'accord avec vous.
01:22:42 - C'est l'âcheté de la gauche qui continue.
01:22:44 - Oui, mais quand je dis l'âcheté,
01:22:46 on apprend de tout notre part.
01:22:48 C'était facile de faire tout au bas de l'immeuble.
01:22:50 Si un jour on sort les écoles des quartiers,
01:22:52 on mélangera nos enfants.
01:22:54 - Mais les enfants, ce n'est pas des combats.
01:22:56 - Je vous propose de passer à la suite,
01:22:58 parce qu'il ne nous reste que 4 minutes.
01:23:00 J'aimerais qu'on aborde cette décision
01:23:02 du Parlement britannique, qui a donc approuvé
01:23:04 le projet de loi qui permet l'expulsion des demandeurs d'asile
01:23:06 entre illégalement au Royaume-Uni.
01:23:08 Le gouvernement espère ainsi débuter les expulsions
01:23:10 des migrants.
01:23:12 - Le premier ministre britannique
01:23:14 a lancé ce matin le cri de coeur
01:23:16 pour faire décoller les premiers vols
01:23:18 de migrants vers le Rwanda.
01:23:20 La loi le lui autorisant a été votée
01:23:22 au Parlement la nuit dernière,
01:23:24 après des heures de débat houleux
01:23:26 et des mois de blocage à la Chambre des Lourdes.
01:23:28 Le gouvernement espère
01:23:30 que les migrants ne seront pas
01:23:32 expulsés de la Chambre des Lourdes
01:23:34 et que les migrants ne seront pas
01:23:36 expulsés de la Chambre des Lourdes.
01:23:38 Le gouvernement conservateur
01:23:40 est convaincu que cette loi
01:23:42 aura un effet dissuasif
01:23:44 sur les vagues de migrants
01:23:46 qui arrivent sur les côtes britanniques.
01:23:48 Des vagues de migrants en hausse
01:23:50 cette année alors que Rishi Sunak
01:23:52 avait promis de stopper
01:23:54 les bateaux.
01:23:56 Le premier ministre britannique et le gouvernement
01:23:58 conservateur sont bien décidés
01:24:00 à en découdre avec les organisations
01:24:02 internationales qui critiquent vivement
01:24:04 cette loi d'expulsion vers le Rwanda
01:24:06 comme le Conseil de l'Europe
01:24:08 ce matin qui demande
01:24:10 au gouvernement britannique de ne pas
01:24:12 expulser de migrants vers le Rwanda.
01:24:14 Mais pour Rishi Sunak, c'est devenu
01:24:16 une question de survie politique
01:24:18 à quelques mois d'élection.
01:24:20 40% des Britanniques
01:24:22 se disent favorables à cette loi
01:24:24 et Rishi Sunak,
01:24:26 donné perdant dans les sondages,
01:24:28 a besoin de cette victoire électorale.
01:24:30 Karim Abrique, on peut dire
01:24:32 qu'ainsi le Royaume-Uni
01:24:34 achève son Brexit, c'est-à-dire
01:24:36 sa souveraineté retrouvée?
01:24:38 - C'est leur tentative
01:24:40 parce que ça fait quand même deux ans
01:24:42 qu'ils essaient de faire passer ce projet,
01:24:44 c'est assez compliqué. Vous l'avez dit aussi,
01:24:46 je pense qu'il y a beaucoup d'instances
01:24:48 internationales, l'ONU, Amnistie internationale
01:24:50 qui dénoncent ça en disant "bon, c'est inhumain,
01:24:52 ça ne fonctionne pas". On verra
01:24:54 parce qu'on voit que c'est assez compliqué
01:24:56 parce que oui, il y avait ce message
01:24:58 de dire "vous n'êtes pas nécessairement
01:25:00 les bienvenus si vous arrivez illégalement"
01:25:02 et on voit que ça continue d'affluer.
01:25:04 Par exemple, en 2022, il y avait un record
01:25:06 de 45 000 traversées irrégulières
01:25:08 de la Manche. On voit qu'il y a des gens
01:25:10 qui continuent à mourir pour traverser.
01:25:12 - Donc il faut voir si ce sera dissuasif.
01:25:14 - En fait, il faut voir parce qu'il y a quand même
01:25:16 quelque chose de positif, c'est ce qu'il dit.
01:25:18 Il envoie quand même un message assez important.
01:25:20 Il dit "si vous arrivez illégalement,
01:25:22 vous ne pourrez pas rester". C'est un peu ça
01:25:24 en disant "non, sauf que,
01:25:26 est-ce que ça va fonctionner?"
01:25:28 Il faut quand même rappeler que c'est
01:25:30 un partenariat. Rwanda est très heureux
01:25:32 par ce qu'ils vont faire. Écoutez,
01:25:34 370 millions de livres sterling,
01:25:36 c'est à peu près 450 millions d'euros.
01:25:38 - Oui, c'est à cause de pagaie.
01:25:40 - Mais est-ce qu'on pourrait dire
01:25:42 plus largement qu'on ne règle pas le problème
01:25:44 si vous voulez de contrôle des flux
01:25:46 à la base? Et tant qu'on ne réglera pas ça,
01:25:48 je pense que ça risque de continuer.
01:25:50 - Asseline McNeil, est-ce que c'est un peu
01:25:52 de la poudre aux yeux ou une mesure qui vise
01:25:54 à frapper les esprits mais qui aura une portée
01:25:56 très limitée? - Vous l'avez très justement dit.
01:25:58 Et là, je trouve que c'est parfaitement inhumain
01:26:00 parce qu'on est en train de faire du business,
01:26:02 mais on parle de vie humaine quand même.
01:26:04 - Les passeurs aussi font du business.
01:26:06 - Bien sûr. - Mais on ne les dénonce pas
01:26:08 systématiquement non plus. - Ah si, je les dénonce.
01:26:10 Les passeurs, c'est aussi des mafias qui font
01:26:12 du business là-dessus et même qui enrôlent
01:26:14 des jeunes femmes dans des systèmes prostitueurs.
01:26:16 Là aussi, c'est des business. Mais là, on ne parle pas
01:26:18 d'une entreprise qui va délocaliser la production.
01:26:20 Là, on parle d'un pays qui va délocaliser
01:26:22 l'accueil des migrants à un autre pays.
01:26:24 - Mais si ça peut éviter quand même
01:26:26 qu'il y ait des traversées, ce n'est pas nécessairement
01:26:28 une mauvaise chose. Sauf que dans ce cas-ci,
01:26:30 ce n'est pas ça. C'est vraiment pour les personnes
01:26:32 qui sont arrivées de manière irrégulière.
01:26:34 On veut les expulser et on va les expulser au coin d'un.
01:26:36 Donc, il y a quand même une... - Il nous reste une minute.
01:26:38 Marc-Élo, votre... - En 10 secondes,
01:26:40 la Grande-Bretagne démontre qu'on peut expulser,
01:26:42 mais à quel prix?
01:26:44 - Bien voilà, c'était bien résumé.
01:26:46 Élodie, ça a été dénoncé.
01:26:48 Qu'est-ce qu'on en dit au niveau des instances françaises?
01:26:50 Très timide sur la question. - Très timide.
01:26:52 Ce qu'ont beaucoup dénoncé, en revanche, ce sont notamment
01:26:54 les associations qui ont expliqué que c'était inhumain
01:26:56 d'un point de vue plus diplomatique et officiel.
01:26:58 En revanche, il n'y a évidemment pas beaucoup de réactions
01:27:00 de certains partis politiques qui sont opposés,
01:27:02 mais ça ne va pas beaucoup plus loin.
01:27:04 - Patrick Vignales, un peu démagogue comme mesure?
01:27:06 - Il fait simplement de la politique pour être réélu.
01:27:08 - Ah ben voilà, vous avez fait court.
01:27:10 Merci d'avoir joué le jeu. - Il fallait faire court.
01:27:12 - C'est la fin de ce débat. On en reparlera.
01:27:14 Donc, dans 10 à 12 semaines, ça doit débuter.
01:27:16 Et on verra surtout d'ici quelques mois si ça a porté ses fruits
01:27:18 réellement ou si ça ne dissuade pas tellement
01:27:20 les candidats au voyage.
01:27:22 Merci beaucoup à tous.
01:27:24 J'espère que je conserve avec moi, bien sûr, Carima.
01:27:26 Et merci, Ludi, d'être passé parmi nous.
01:27:28 A tout de suite pour la fin de 180 minutes en France.
01:27:30 - Nous en voici, il est 16h.
01:27:38 Vincent Farandesh pour Le Journal.
01:27:40 Rebonjour, Vincent. À la une, le renvoi du procès
01:27:42 d'un homme accusé d'avoir menacé de mort le proviseur
01:27:44 du lycée Maurice Ravel. - Le proviseur avait été
01:27:46 contraint de démissionner pour sa sécurité
01:27:48 après avoir eu une altercation avec une élève
01:27:50 pour qu'elle enlève son voile dans son établissement.
01:27:52 Il avait ensuite reçu des menaces de mort.
01:27:54 L'audience est donc renvoyée au 26 juin prochain.
01:27:56 Les détails avec Noémie Schultz et Pierre-François Altermat.
01:27:58 - La présidente de cette Chambre
01:28:02 qui juge les affaires en comparution immédiate,
01:28:04 c'est-à-dire très peu de temps après que l'infraction
01:28:06 a été commise, a expliqué qu'elle n'était pas
01:28:08 en mesure de juger ces faits.
01:28:10 Il existe, a-t-elle rappelé, un tribunal spécialisé
01:28:12 dans les affaires de presse et Internet.
01:28:14 L'affaire a donc été renvoyée
01:28:16 devant la 17e Chambre le 26 juin prochain.
01:28:18 En attendant, le prévenu,
01:28:20 un homme de 26 ans en recherche d'emploi
01:28:22 au casier judiciaire vierge et inconnu
01:28:24 des services de renseignement,
01:28:26 reste sous contrôle judiciaire avec l'obligation
01:28:28 de pointer deux fois par mois au commissariat.
01:28:30 Jugé pour avoir notamment écrit
01:28:32 sur son compte X au sujet du proviseur du lycée Ravel,
01:28:34 il faut le brûler vif, ce chien.
01:28:36 Il a présenté une nouvelle fois
01:28:38 ses excuses au chef d'établissement.
01:28:40 Évidemment que je regrette les propos que j'ai tenus.
01:28:42 Ils sont ignobles.
01:28:44 Je ne représente pas la personne que je suis.
01:28:46 Je ne peux pas revenir en arrière.
01:28:48 Je ne peux que présenter des excuses.
01:28:50 Le proviseur, lui, n'était pas présent à cette audience.
01:28:52 Son avocat a fait savoir qu'il était toujours
01:28:54 très choqué. Il a été pris dans un engrenage
01:28:56 infernal à partir d'un mensonge
01:28:58 d'une élève, d'une manifestation
01:29:00 devant l'établissement. Il a reçu
01:29:02 une flopée de menaces de mort dont le prévenu
01:29:04 est responsable. Le proviseur s'excuse
01:29:06 auprès de vous. Il assure sa sécurité.
01:29:08 On va parler d'un métier qui ne fait plus
01:29:10 vraiment recette. Les concierges
01:29:12 se font de plus en plus rares dans nos immeubles.
01:29:14 Il est devenu assez difficile de recruter
01:29:16 particulièrement dans les quartiers
01:29:18 prioritaires. Vous allez le voir, cela impacte
01:29:20 évidemment le quotidien des riverains
01:29:22 Bambagaye, Chloé Tarka avec Mathilde Ibanès.
01:29:24 Gardien d'immeuble,
01:29:26 un métier à risque dans certains quartiers.
01:29:28 Au premier rang, pour observer les délinquances,
01:29:30 un concierge a récemment été
01:29:32 victime d'une agression dans ce logement
01:29:34 social du Val d'Oise. J'ai eu
01:29:36 des voisins à qui j'ai parlé.
01:29:38 Ils m'ont dit "vous avez entendu la bagarre hier ?"
01:29:40 J'ai entendu crier
01:29:42 sur le parking. Et après me dire
01:29:44 "ils ont agressé le gardien"
01:29:46 "il lui a arraché les cheveux"
01:29:48 Métier physiquement difficile, peur des
01:29:50 représailles, coups. Les concierges
01:29:52 sont de moins en moins nombreux en France.
01:29:54 Pour le maire de Franconville, c'est un phénomène
01:29:56 inquiétant. On a de moins en moins de gardiens
01:29:58 d'immeuble. Il n'y en a plus beaucoup
01:30:00 aujourd'hui. On est plutôt confronté à des personnes
01:30:02 qui passent une journée
01:30:04 ou une demi-journée ou une journée et demie
01:30:06 dans une résidence, puis changent de ville, puis changent de résidence.
01:30:08 De telle sorte, est-ce qu'on a
01:30:10 plutôt des personnes qui sont là pour tenir des permanences
01:30:12 plutôt que de faire office de gardien
01:30:14 d'immeuble ? Pour nous, c'est très difficile
01:30:16 de savoir comment les choses se passent
01:30:18 dans telle ou telle
01:30:20 résidence de la commune.
01:30:21 Payer un concierge, un coût
01:30:23 que les Français sont de moins en moins prêts à assumer.
01:30:25 Pour la gardienne de cet immeuble privé
01:30:27 du 13e arrondissement, c'est pourtant
01:30:29 le gage d'une sécurité supplémentaire.
01:30:31 Vu la conjecture qu'on vit
01:30:33 actuellement, c'est cher.
01:30:35 Il ne se rend pas compte
01:30:37 du travail qu'ils font et de la sécurité
01:30:39 qu'ils font aussi.
01:30:41 Le concierge ne figure jusqu'alors tutélaire,
01:30:43 dont la disparition impacte directement la sécurité
01:30:45 de nombreux immeubles français.
01:30:47 Ça ne vous a pas échappé, la météo
01:30:49 est plutôt fraîche pour cette
01:30:51 saison printanière et cela inquiète
01:30:53 vivement à la fois les arboriculteurs
01:30:55 et les viticulteurs.
01:30:57 Le gel observé au lever du jour
01:30:59 risque de détruire une partie de leurs
01:31:01 récoltes. A Beaumont-la-Ronce,
01:31:03 en Indre-et-Loire, les professionnels du secteur
01:31:05 sont levés tôt pour réchauffer les vignes.
01:31:07 Reportage de Jean-Michel Decaze.
01:31:09 Il est 5h du matin
01:31:11 dans l'une des parcelles
01:31:13 de vins bio entretenus par Fabien
01:31:15 Brutoux. Depuis dimanche,
01:31:17 les températures descendent jusqu'à
01:31:19 -3°C à Beaumont-la-Ronce,
01:31:21 en Indre-et-Loire. Dans les
01:31:23 deux heures qui viennent, le gel
01:31:25 va s'attaquer aux bourgeons.
01:31:27 Ça c'est un bourgeon qui commence à faner un petit peu,
01:31:29 ça c'est les dégâts d'hier. Ce bourgeon-là
01:31:31 va noircir et
01:31:33 à terme, il va tomber,
01:31:35 il n'y aura pas de raisin du tout sur ce bourgeon-là.
01:31:37 On a perdu 1°C et demi
01:31:39 en l'espace d'une demi-heure.
01:31:41 C'est très bien quand ça commence à chuter
01:31:43 comme ça,
01:31:45 à une heure, une heure et demie avant la levée du jour,
01:31:47 la température ne va pas remonter
01:31:49 comme ça. En allumant les bougies,
01:31:51 les viticulteurs font remonter la température
01:31:53 au pied des cèpes. Le but,
01:31:55 c'est de protéger les 2 hectares
01:31:57 du vignoble
01:31:59 à 350 à 400 bougies/hectare.
01:32:01 Au niveau température, avec les bougies,
01:32:03 on peut gagner entre 3 et 4°C
01:32:05 suivant la température,
01:32:07 suivant le type de gelée que c'est.
01:32:09 Au lever du jour,
01:32:11 la gelée blanche s'installe.
01:32:13 C'est le moment le plus destructeur sur les vignes.
01:32:15 Les exploitants s'apprêtent
01:32:17 à passer ainsi plusieurs
01:32:19 nuits blanches cette semaine.
01:32:21 - Merci Vincent,
01:32:23 et on se retrouve bien sûr pour notre nouveau rendez-vous
01:32:25 autour de 16h30
01:32:27 sur ce plateau Karimabric.
01:32:29 On accueille Yanet Séverin,
01:32:31 sénatrice LR de Paris.
01:32:33 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
01:32:35 On va parler de votre actualité dans un instant,
01:32:37 parce que vous avez une proposition de loi
01:32:39 qui va porter sur l'interdiction des téléphones portables
01:32:41 dans l'ensemble de l'école.
01:32:43 C'est passionnant. Guillaume Perrault est là également.
01:32:45 Bonjour Guillaume,
01:32:47 vous êtes journaliste.
01:32:49 J'aimerais qu'on parle de cette mesure
01:32:51 de Robert Ménard,
01:32:53 le maire de Béziers, qui va instaurer
01:32:55 un couvre-feu pour les ménards de moins de 13 ans
01:32:57 dans certains quartiers de sa ville,
01:32:59 à commencer par le centre-ville Bitéroi.
01:33:01 Il a pris un arrêté municipal en ce sens.
01:33:03 Je vous en lis un extrait.
01:33:05 "Tout mineur âgé de moins de 13 ans ne pourra,
01:33:07 sans être accompagné d'une personne majeure,
01:33:09 être dans l'espace public
01:33:11 entre 23h et 6h du matin."
01:33:13 On rappelle qu'il avait été retoqué
01:33:15 par le Conseil d'Etat il y a quelques années.
01:33:17 Mais vous allez voir,
01:33:19 il y a un certain Christian Astrozy qui a décidé
01:33:21 de lui emboîter le pain, qui lui,
01:33:23 quoique sa clan a des âges différents,
01:33:25 a décidé aussi de réintroduire
01:33:27 cette mesure qu'il avait déjà prise
01:33:29 dans le passé.
01:33:31 Mais il s'intéresse aux moins de 14 ou 15 ans.
01:33:33 Donc il y a plusieurs initiatives
01:33:35 qui sont menées de concert.
01:33:37 Et tout cela part évidemment de l'interdiction
01:33:39 de couvre-feu, qui est déjà instauré
01:33:41 à Pointe-à-Pitre pour les ménards.
01:33:43 Je vous propose de regarder ce sujet de Mathilde Ibanez.
01:33:45 "Bonjour, c'est la police.
01:33:47 Juste, ce serait pour vérifier,
01:33:49 vous pouvez me confirmer l'âge de votre fille ?"
01:33:51 Dès 20h hier soir,
01:33:53 dans les rues de Pointe-à-Pitre,
01:33:55 35 policiers et une quinzaine de gendarmes
01:33:57 sont déployés. L'objectif,
01:33:59 faire respecter le couvre-feu pour les mineurs
01:34:01 non accompagnés, effectif jusqu'à
01:34:03 5h du matin.
01:34:05 "C'est une découverte, parce que c'est une grande première.
01:34:07 Donc on s'adapte, on improvise
01:34:09 par rapport aux instructions
01:34:11 et à la situation."
01:34:13 Cet arrêté est destiné à lutter contre la violence
01:34:15 et la mise en sécurité des mineurs
01:34:17 dans un contexte d'augmentation de la délinquance
01:34:19 où 40% des faits seraient commis
01:34:21 par des jeunes âgés de 15 à 17 ans
01:34:23 entre 20h et 22h.
01:34:25 "On est dans un secteur où il y a beaucoup de dégauchère scolaire.
01:34:27 La dégauchère scolaire est importante
01:34:29 chez nous,
01:34:31 sur ce secteur-là. Quelle solution ?
01:34:33 Quel outil existe ?
01:34:35 Est-ce qu'on a fait des bilans de tout cela ?"
01:34:37 Des jeunes en perte de repère
01:34:39 sur une île où 34,5%
01:34:41 de la population vit au-dessous
01:34:43 du seuil de pauvreté national, selon l'INSEE.
01:34:45 "Ils sont influencés par la musique,
01:34:47 qui est souvent hardcore,
01:34:49 on parle de drogue,
01:34:51 d'armes à feu,
01:34:53 et on prône cette violence-là.
01:34:55 Les parents ne servent plus d'exemple."
01:34:57 Cet arrêté restera en place
01:34:59 pour une durée d'un mois renouvelable.
01:35:01 Les contrevenants peuvent s'exposer
01:35:03 à une amende pouvant atteindre 750 euros
01:35:05 si le couvre-feu n'est pas respecté.
01:35:07 "Le Dieu du Cher part d'un constat assez simple,
01:35:11 c'est que cette délinquance touche de plus en plus de jeunes
01:35:13 en pleine déshérence, au fond.
01:35:15 Et ce qu'on remarque, surtout depuis quelques jours,
01:35:17 c'est que chacun y va de son initiative,
01:35:19 de son commentaire. On peut revenir aussi
01:35:21 à l'initiative Attal hier,
01:35:23 avec ses internats en forme
01:35:25 de colonies de vacances, qui serviraient
01:35:27 à remettre un peu dans le droit chemin
01:35:29 avant que ce ne soit trop tard."
01:35:31 Oui, il y a une vraie volonté, en tout cas une tentative
01:35:33 du gouvernement et de certains maires,
01:35:35 comme on vient d'en parler, de se dire que la délinquance
01:35:37 juvénile aujourd'hui c'est une réalité, plus personne ne peut la nier,
01:35:39 avec des jeunes de plus en plus jeunes,
01:35:41 de plus en plus violents, et alors effectivement,
01:35:43 il y a un certain nombre de choses qui tombent sous le coup du bon sens.
01:35:45 Il y a quelques années, à Beaugrenelle, un jeune avait été
01:35:47 passé à tabac. Gérald Darmanin avait dit
01:35:49 à ce moment-là, il faut aussi en appeler la responsabilité
01:35:51 des parents, que faisaient des jeunes de 13 ans
01:35:53 avec des barres de fer dans la nuit, quand il y avait à l'époque un couvre-feu
01:35:55 à cause du Covid.
01:35:57 Donc effectivement, il y a une tentative que l'État reprenne
01:35:59 un peu une partie de sa part.
01:36:01 Alors vous parliez des internats, le but aussi c'est de créer
01:36:03 une sorte de continuité dans l'action pédagogique,
01:36:05 de se dire que un certain nombre
01:36:07 d'élèves, de jeunes élèves, quand il y a les vacances
01:36:09 scolaires, qui ne peuvent pas forcément partir en vacances,
01:36:11 qui sont au pied de leurs immeubles, etc.,
01:36:13 ces élèves-là, on va tenter d'aller les chercher, de les mettre
01:36:15 dans des internats, ce qui a deux avantages
01:36:17 en théorie, si ça fonctionne. Un, qu'ils ne soient pas
01:36:19 au pied de leurs immeubles, et deux, qu'ils puissent y avoir
01:36:21 notamment des cours pour qu'ils rattrapent le retard.
01:36:23 Le problème, c'est que ces solutions, pour l'instant,
01:36:25 elles sont assez ponctuelles, les internats,
01:36:27 pour l'instant, c'est peu de place, c'est une expérimentation.
01:36:29 Quand on voit l'ampleur du phénomène,
01:36:31 on se dit qu'il faut peut-être taper un peu plus fort,
01:36:33 malheureusement, mais beaucoup de retard a déjà été pris.
01:36:35 - Agnès Séverine, quel regard vous portez sur ce genre d'initiative ?
01:36:37 Est-ce que ça vous paraît être une initiative parmi d'autres
01:36:41 dans un océan de mesures à prendre, de concerts,
01:36:45 où ça va vraiment dans le bon sens et ça vise à être pérennisé, selon vous ?
01:36:48 - Écoutez, moi, je suis totalement favorable à cette mesure.
01:36:51 Je trouve que derrière une formule martiale,
01:36:53 c'est tout simplement une formule,
01:36:55 une mesure de bon sens, en fait.
01:36:57 Et ce qui est malheureux, c'est qu'on doit encadrer par la loi
01:36:59 une mesure qui devrait être appliquée par les parents.
01:37:02 Et on voit bien, il y a évidemment une ultra-violence aujourd'hui
01:37:06 chez les jeunes et qu'il y a un vrai problème d'autorité,
01:37:10 de sécurité et d'ordre dans ce pays.
01:37:12 Il y a une commission sénatoriale qui a donné les chiffres
01:37:14 des condamnations, en fait, après les émeutes,
01:37:17 et il se trouve que 60% des condamnations
01:37:19 concernent des primos délinquants.
01:37:21 Et que 11%, en fait, des condamnations
01:37:24 concernent des jeunes qui ont moins de 14 ans.
01:37:27 Donc, il y a un vrai sujet.
01:37:29 Moi, je pense qu'il y a une forme de défaite de l'État
01:37:32 en matière régalienne et que c'est désormais les maires,
01:37:34 en fait, qui prennent le relais.
01:37:36 D'ailleurs, les Français sont totalement favorables à cette mesure,
01:37:38 je crois, à 60%.
01:37:39 - On va vous montrer le sondage.
01:37:40 - Et qu'ils soient de droite ou de gauche, d'ailleurs.
01:37:43 - Ça transcende les appartenances politiques, effectivement.
01:37:47 Tout le monde rejoint cette notion de bon sens que vous évoquiez.
01:37:50 Maintenant, est-ce que vous pensez qu'il faut faire attention
01:37:53 aux âges qui sont concernés ?
01:37:54 - Oui, alors après, il faut voir où est-ce qu'on met le curseur.
01:37:57 Je pense que 13 ans, là, c'est bien,
01:37:59 parce que c'est une mesure qui est très ciblée, encore une fois,
01:38:02 en termes d'âge et de territoire.
01:38:05 Et pourquoi pas, quand un quartier est totalement gangréné
01:38:08 par la drogue, aller jusqu'à 14, 15 ans,
01:38:11 au-delà de 16 ans, ça me semble quand même un peu plus compliqué.
01:38:14 - Oui, parce qu'on commence à s'émanciper de ses parents
01:38:17 et à pouvoir sortir un petit peu plus.
01:38:18 On a acquis un peu plus de liberté.
01:38:19 Guillaume, vous vous dites...
01:38:22 Ménard remet ça sur le tapis.
01:38:25 C'est lui qui a raison ?
01:38:26 - Ça me rappelle surtout mes débuts dans la profession,
01:38:29 parce qu'il y a presque 25 ans, cet aveu me coûte.
01:38:32 Mais quand j'ai commencé à m'occuper de justice
01:38:35 pour le Figaro, on parlait déjà du sujet.
01:38:38 C'était au moment des municipales de 2001,
01:38:40 qui avaient été une grande victoire pour la droite
01:38:42 dans beaucoup de communes moyennes.
01:38:44 Il y avait eu une vague...
01:38:45 - Vous êtes arrivé, oui, d'avoir fait victoire.
01:38:47 - Oui, absolument. J'attendais à l'époque, voilà.
01:38:49 Et beaucoup de maires de droite ont pris ce qu'on a appelé
01:38:52 le coup de découvre-feu.
01:38:53 Bon, ça porte pas ce nom dans la loi, bien sûr,
01:38:55 mais c'est comme ça que ça a été popularisé.
01:38:59 Et on s'est rendu compte que ça pouvait être utile
01:39:02 à certaines conditions.
01:39:04 Tout ça est sous le contrôle du Conseil d'État.
01:39:06 Il faut que ce soit nécessaire dans certaines communes.
01:39:08 Il faut que ça soit proportionnel,
01:39:10 qu'il y ait une proportionnalité entre le danger
01:39:13 que ça veut prévenir et puis l'atteinte aux libertés
01:39:17 individuelles que ça constitue.
01:39:19 Voilà, ça doit être très encadré.
01:39:21 Il faut savoir que c'est un pouvoir de police administrative
01:39:23 du maire qui existe depuis un siècle ou plus.
01:39:26 - Oui, mais en effet, on parle du Conseil d'État,
01:39:28 c'est vrai qu'il aurait peut-être un peu plus de mal
01:39:30 à retoquer l'arrêté municipal de Robert Mellard,
01:39:34 comme il a pu le faire d'ailleurs dans le passé,
01:39:36 parce qu'il y a maintenant ce précédent de Gérald Darmanin
01:39:40 qui a pris cette mesure pour pointe à pitre.
01:39:42 Alors après, on peut arguer qu'à pointe à pitre,
01:39:44 la situation est si critique que c'était absolument nécessaire,
01:39:46 mais quand même, il a mis un peu un pied dans la porte,
01:39:49 Gérald Darmanin, Karimma.
01:39:50 - Oui, c'est le préfet, là. C'est l'État.
01:39:52 - Oui, c'est l'État.
01:39:53 - Donc le Conseil d'État est peut-être plus regardant
01:39:55 quand c'est un maire.
01:39:56 - Alors, à voir, surtout s'il a particulé dans l'opposition.
01:40:00 Qu'est-ce que ça vous inspire, Karimma, ce genre de mesure?
01:40:02 Ça existe d'ailleurs au Québec.
01:40:04 - Je le vois pas comme ça.
01:40:05 Moi, j'ai l'impression en fait que si on voit,
01:40:08 vous parlez par exemple au Québec,
01:40:09 si on voit un jeune de 8 ans qui traîne,
01:40:11 j'ai l'impression que la police va aller le ramener chez lui
01:40:14 parce qu'il y a un concept de défaillance parentale
01:40:16 ou sinon c'est un jeune qui est vraiment dans la délinquance.
01:40:19 Alors bon, quand on parle, par exemple,
01:40:22 quand on cible les moins de 13 ans,
01:40:23 oui, on peut imaginer que c'est dans une optique aussi
01:40:26 même pour le voisinage, de qui es-tu du voisinage,
01:40:30 pour la protection des mineurs qui peuvent être des proies,
01:40:33 qui peuvent être recrutés aussi par des trafiquants de drogue.
01:40:35 Mais moi, c'est toujours la question de l'effectivité.
01:40:38 Est-ce que c'est véritablement possible?
01:40:39 Quand on regarde, par exemple, les émeutes,
01:40:41 quand il y a eu les émeutes au mois de juin dernier,
01:40:43 c'est interdit d'aller brûler,
01:40:45 c'est interdit de sortir comme ça, de faire du grabuge.
01:40:49 Et pourtant, il y a des délinquants qui vont le faire.
01:40:53 - Après, il faut voir si tout cela est facile à mettre en œuvre
01:40:55 parce que ça suppose aussi qu'il y ait une surveillance plus accrue.
01:40:57 - Pour les 13 ans et moins, on dirait,
01:40:59 on pourrait dire oui, ça va de soi,
01:41:01 mais je pense qu'après, à 15 ans, 16 ans,
01:41:03 quand vous touchez aussi la liberté de certains jeunes
01:41:06 de se rassembler ou quoi que ce soit,
01:41:08 moi, j'ai l'impression que vous allez pénaliser davantage
01:41:11 des jeunes qui se comportent bien
01:41:13 parce que ceux qui vont décider de sortir quand même dans la rue...
01:41:15 - Ou une minorité.
01:41:17 - Quand même, voilà, quand même de sortir...
01:41:19 - Mais la minorité peut partir à un moment, il faut que...
01:41:21 - Oui, oui, mais c'est... - Les parents rejoueraient aussi...
01:41:23 - Oui, tout à fait. - ... leur responsabilité.
01:41:25 - C'est pour ça que je dis, en bas de 13 ans, c'est une chose,
01:41:27 mais je trouve que d'instaurer une loi, par exemple,
01:41:29 pour des jeunes qui auraient 15, 16 ans, 17 ans,
01:41:31 je pense pas que ça va nécessairement les empêcher
01:41:33 de s'adonner à ce type de trafic
01:41:35 s'il n'y a pas de sanction véritable sur ces jeunes qui sont graves.
01:41:37 - Et il nous reste une dizaine de minutes, Année Séverine.
01:41:39 On vous a aussi proposé de venir
01:41:41 parce que vous avez une actualité
01:41:43 qui nous a forcément interpellés et intéressés.
01:41:45 Je rappelle donc, vous êtes sénatrice LR
01:41:47 de Paris, vice-présidente des Républicains,
01:41:49 et vous signez une tribune,
01:41:51 dans la tribune d'ailleurs,
01:41:53 demandant l'interdiction réelle
01:41:55 des téléphones portables dans les établissements,
01:41:57 dans l'enceinte des établissements scolaires.
01:41:59 D'ailleurs, vous allez déposer une proposition de loi
01:42:01 en ce sens cette semaine.
01:42:03 On peut voir peut-être un extrait de la tribune
01:42:05 qui s'intitule "Libérons les classes des smartphones,
01:42:07 il faut déposer les téléphones à l'entrée",
01:42:09 mais ça existe encore ?
01:42:11 Moi, j'avais cru comprendre que c'était fini.
01:42:13 - Ah mais pas du tout.
01:42:15 En fait, la loi de 2018
01:42:17 interdit l'utilisation du portable
01:42:19 dans l'enceinte des écoles et des collèges.
01:42:21 Sauf que dans la pratique,
01:42:23 ça n'est pas respecté.
01:42:25 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les élèves
01:42:27 ont leur téléphone dans la poche.
01:42:29 Et donc, on se rend compte finalement
01:42:31 que, évidemment, ça a des répercussions
01:42:33 en termes de concentration.
01:42:35 Alors qu'on voit bien aujourd'hui
01:42:37 que le collège, par exemple,
01:42:39 est un peu le maillon faible.
01:42:41 C'est que dans tous les classements PISA,
01:42:43 on est évidemment les derniers de la classe.
01:42:45 Et donc, ce que je dis,
01:42:47 c'est qu'aujourd'hui, les addictions aux écrans,
01:42:49 l'hyperconnexion,
01:42:51 a des conséquences sur le plan intellectuel,
01:42:53 sur le plan relationnel et sur le plan développemental.
01:42:55 Et qu'il faut que l'école,
01:42:57 aujourd'hui, joue aussi son rôle
01:42:59 dans la régulation intelligente
01:43:01 et l'usage raisonnable des écrans et des téléphones.
01:43:03 Donc, pour aller plus loin, ça veut dire
01:43:05 qu'il y aurait des casiers dans lesquels on déposerait les téléphones à l'entrée.
01:43:07 Voilà, exactement. Moi, ce que je propose,
01:43:09 c'est que, comme ça se passe en Norvège,
01:43:11 quand un élève arrive dans son établissement
01:43:13 ou il vient sans son téléphone,
01:43:15 il le laisse à la maison, ou alors on le dépose
01:43:17 dans un casier.
01:43:19 C'est ça qui est efficace, parce que beaucoup de professeurs,
01:43:21 après cette tribune, m'ont écrit des mails
01:43:23 en me disant "mais c'est incroyable, beaucoup d'élèves
01:43:25 se planquent ou dans les toilettes
01:43:27 ou dans les vestiaires du gymnase
01:43:29 pour pouvoir téléphoner", où certains reçoivent
01:43:31 parfois, en plein cours, une notification,
01:43:33 des notifications, et évidemment,
01:43:35 ça les déconcentre. L'UNESCO, d'ailleurs,
01:43:37 a fait une recommandation en 2023
01:43:39 en proposant l'interdiction absolue
01:43:41 de tous les téléphones dans le monde
01:43:43 entier, dans les écoles, parce qu'encore une fois,
01:43:45 ça a des conséquences, comme je le disais,
01:43:47 évidemment, sur les apprentissages, sur la concentration,
01:43:49 mais aussi sur le cyberharcèlement.
01:43:51 Il y a aujourd'hui des élèves qui sont totalement
01:43:53 accros, en fait,
01:43:55 au téléphone, et qui
01:43:57 exportent la violence en dehors de l'établissement.
01:43:59 C'est-à-dire qu'une bagarre éclate dans une classe,
01:44:01 ça a toujours existé, des bagarres dans les classes,
01:44:03 eh bien, qu'est-ce qui se passe ? Il y a un élève,
01:44:05 il y a un gamin qui filme la scène
01:44:07 et qui la met immédiatement sur Snapchat,
01:44:09 sur TikTok... - Ça favorise l'envie d'être
01:44:11 toujours muni de cet appareil. - Ça accélère,
01:44:13 en fait, ça accélère
01:44:15 la violence à l'extérieur de l'établissement,
01:44:17 et donc, moi, je considère qu'aujourd'hui,
01:44:19 il n'est pas normal qu'en 2022, il y a un rapport
01:44:21 aussi qui indiquait que les élèves
01:44:23 passent en moyenne deux heures
01:44:25 par jour sur TikTok. - Vous dites "on passe dix fois
01:44:27 plus de temps devant les écrans qu'à lire".
01:44:29 - Mais c'est ça. Et l'école...
01:44:31 S'il vous plaît, il n'y a plus de rupture entre le temps
01:44:33 scolaire et le temps passé à la maison,
01:44:35 puisqu'aujourd'hui, les élèves,
01:44:37 encore une fois, gardent leur téléphone dans leur poche.
01:44:39 Et il y a des professeurs
01:44:41 qui malheureusement me disent "on est devenus, finalement,
01:44:43 des policiers, on est là pour faire la police du téléphone".
01:44:45 On leur dit "ah ben non, tu n'as pas le droit".
01:44:47 Et c'est vrai que, encore une fois,
01:44:49 l'école, c'est le lieu de la transmission des savoirs.
01:44:51 Ce n'est pas là qu'on doit passer
01:44:53 son temps à... - Elodie...
01:44:55 - Transmettre des vidéos, par exemple, sur les réseaux.
01:44:57 - Alors, Elodie Vichard, Nicole Belloubet
01:44:59 aussi, elle s'est penchée sur la question,
01:45:01 sauf qu'elle, elle veut encore rester au stade de l'expérimentation.
01:45:03 - Oui, mais parce que, effectivement,
01:45:05 ce que vous disiez, c'est qu'il y a un certain nombre, maintenant,
01:45:07 de rapports et de recommandations qui attestent que
01:45:09 effectivement, le téléphone, et d'ailleurs, on peut s'en douter,
01:45:11 c'est un peu du bon sens, nuit, bien sûr, vous le disiez,
01:45:13 à l'apprentissage, à la concentration,
01:45:15 forcément, et au cyberharcèlement. Et on a, d'un autre
01:45:17 côté, effectivement, un gouvernement qui se dit
01:45:19 "effectivement, on pourrait peut-être interdire,
01:45:21 mais d'abord, expérimentons". On n'est pas sur une mesure
01:45:23 qui est extraordinairement compliquée à mettre en place,
01:45:25 vous le disiez, si vous mettez des casiers, Nicole Belloubet,
01:45:27 chaque mercredi, dans le Conseil des ministres, elle pose son téléphone
01:45:29 dans un petit casier... - Donc expérimenter, ce serait
01:45:31 un petit bras, quoi. - Pareil. Vous n'avez pas... Sur certaines
01:45:33 grosses mesures, une expérimentation peut servir
01:45:35 pour, éventuellement, se mettre
01:45:37 un petit peu, s'il y a des problèmes techniques,
01:45:39 etc. Là, c'est assez simple, et puis c'est aussi la responsabilité
01:45:41 des parents. Ce matin, la ministre chargée de la Ville
01:45:43 et de la Citoyenneté disait que, parfois,
01:45:45 effectivement, on peut donner un téléphone à son enfant, par exemple,
01:45:47 qu'il vous appelle s'il termine plus tôt, etc.
01:45:49 C'est aussi aux parents de réglementer
01:45:51 les règles avec le téléphone, de dire que, par exemple,
01:45:53 son enfant n'a pas à être compris
01:45:55 à la maison tout le temps sur son téléphone, que quand on voit
01:45:57 que son enfant regarde des vidéos qui ne sont pas de son âge,
01:45:59 c'est peut-être aussi aux parents de rappeler comment...
01:46:01 - C'est une lutte de tous les instants.
01:46:03 - C'est pour ça qu'il faut aider et accompagner les parents.
01:46:06 - Absolument. Je pense qu'on a tous, malheureusement,
01:46:08 enfin, on a tous eu à lutter
01:46:11 contre ça à un moment de nos vies de parents.
01:46:13 Guillaume Perrault, est-ce que ça vous paraît être
01:46:15 une mesure, déjà, de bon sens,
01:46:18 facile à mettre en oeuvre, de ce que nous dit Agnès Evren ?
01:46:21 Et vous dites "mais allons-y, faisons-le".
01:46:23 - D'abord, je souscris tout à fait à ce qui vient d'être dit par mesdames.
01:46:27 Est-ce que c'est facile à faire ?
01:46:29 Ce serait un bon test de savoir si l'éducation nationale,
01:46:31 aujourd'hui, peut, comment dirais-je,
01:46:35 mettre en oeuvre un principe simple, clair,
01:46:38 avec opérationnel, et le faire respecter.
01:46:41 Ce serait tellement agréable, tellement encourageant
01:46:44 pour les autres sujets qui sont sur la table,
01:46:46 au sujet de l'école. Donc oui, je suis tout à fait favorable.
01:46:48 En effet, je ne vois pas pourquoi on ferait
01:46:50 sur quelque chose qui paraît aussi simple une expérimentation.
01:46:52 - Mais il y a des pays où ça marche, en Europe, ça marche.
01:46:54 - Je crois qu'au Royaume-Uni, il y a certains,
01:46:56 c'est à la discrétion des directeurs d'établissement,
01:46:58 et une partie d'entre eux semble l'avoir fait.
01:47:00 On en discute en Espagne aussi. Je pense que la demande
01:47:02 va être de plus en plus forte pour aller vers ça.
01:47:04 - Je vais me faire l'avocate du diable, à l'instant,
01:47:06 et je me tourne encore vers vous, Agnès Evren.
01:47:08 Vous ne croyez pas que les profs vont dire
01:47:10 "On va encore nous demander une mission supplémentaire,
01:47:12 ce ne sera pas à nous de faire la police".
01:47:14 À qui va revenir cette charge, finalement,
01:47:16 de contrôler à l'entrée ?
01:47:18 - On peut le mettre dans le règlement intérieur,
01:47:20 mais ce qui serait idéal, c'est que
01:47:22 quand il y a une règle très simple,
01:47:24 une règle immédiate, qui est de dire
01:47:26 "Désormais, la détention du téléphone portable
01:47:28 est interdite dans l'enceinte de l'établissement scolaire",
01:47:30 eh bien, ils ne viennent tout simplement plus
01:47:32 avec leur téléphone.
01:47:34 Alors, il y a des parents qui ont besoin
01:47:36 de joindre leurs enfants, je peux comprendre,
01:47:38 mais les équipes pédagogiques ont les moyens
01:47:40 d'appeler les parents, si c'est nécessaire.
01:47:42 - D'accord. - Donc, moi, j'ai très bien vu,
01:47:44 j'ai regardé aux États-Unis ce qui se passait,
01:47:46 en Norvège, en Espagne, dans la région de la Galice,
01:47:48 en effet, ils arrivent le matin
01:47:50 et ils déposent leur téléphone dans un casier,
01:47:52 et en termes de cyberharcèlement,
01:47:54 ça a drastiquement réduit
01:47:56 tout ce harcèlement,
01:47:58 cette violence,
01:48:00 et puis, c'est bénéfique
01:48:02 pour les résultats scolaires.
01:48:04 On voit qu'il y a un vrai lien, et l'UNESCO le dit,
01:48:06 il y a un vrai lien entre les progrès scolaires
01:48:08 et les addictions
01:48:10 au téléphone portable.
01:48:12 Donc, moi, je dis, sortons les smartphones
01:48:14 des établissements scolaires.
01:48:16 - Encore, faudrait-il que les écoles françaises soient munies
01:48:18 de casiers, ce qui se fait communément, d'ailleurs,
01:48:20 dans le monde anglo-saxon, on l'a vu
01:48:22 à travers les séries, les films, c'est pas encore
01:48:24 tout à fait la norme, mais ce serait bien, effectivement,
01:48:26 que chaque élève puisse être muni de son casier
01:48:28 qui ferme la clé. - Vous savez, dans les écoles privées,
01:48:30 c'est la règle. Moi, j'ai eu plein de témoignages, là aussi,
01:48:32 qui me disent, mais nous, on est tranquilles en tant que parents
01:48:34 parce que nous, c'est la règle, ils le mettent
01:48:36 en arrivant dans un casier. Dans l'école privée,
01:48:38 je pense que ce serait pas mal,
01:48:40 effectivement, de tirer des leçons également.
01:48:42 - Votre avis sur cette autre mesure,
01:48:44 nouvelle mesure d'accompagnement?
01:48:46 - Bien, je pense que c'est partout.
01:48:48 Vous avez mentionné qu'on se questionne
01:48:50 en plusieurs pays, c'est vrai, on se questionne
01:48:52 plus largement sur le temps d'écran
01:48:54 parce que maintenant, on a des données probantes,
01:48:56 on en avait peut-être moins ou pas du tout
01:48:58 il y a quelques années, on voit l'impact, effectivement,
01:49:00 sur la concentration, on voit l'impact
01:49:02 que ça peut avoir sur la lecture,
01:49:04 sur l'apprentissage, notamment, des langues.
01:49:06 - Et puis, ça permettrait de remédier
01:49:08 à d'autres problèmes, la socialisation,
01:49:10 effectivement, des interactions.
01:49:12 - Des interactions sur le cyberharcèlement.
01:49:14 Donc, on voit que ça pousse en ce moment.
01:49:16 Bon, pour ce qui est de l'application physique,
01:49:18 d'avoir un casier, évidemment, en termes d'espace,
01:49:20 quand on est, par exemple, à Paris ou quoi que ce soit,
01:49:22 des fois, les établissements sont plus petits,
01:49:24 vous allez pas nécessairement avoir des casiers,
01:49:26 mais à ce moment-là, est-ce que c'est tout simplement
01:49:28 à l'entrée de la classe, bien, il y a des casiers
01:49:30 à l'entrée de la classe, bien, il y a le professeur,
01:49:32 il y a une boîte, vous vous mettez là-dedans.
01:49:34 En échange, est-ce qu'on pourra contrôler à 100 %,
01:49:36 ça va rester encore. S'il y a des élèves
01:49:38 qui décident quand même de garder leur téléphone
01:49:40 dans des poches ou quoi que ce soit...
01:49:42 - Ils auront une fonction, c'est le cas aujourd'hui.
01:49:44 - Bien, voilà, c'est ça, c'est ça.
01:49:46 Mais c'est toujours ça. Moi, c'est toujours la question
01:49:48 de l'application. Déjà, en ce moment, c'était interdit.
01:49:50 Bon, vous avez pas... - C'est pas respecté.
01:49:52 - C'est pas respecté. - Un élève sur cinq,
01:49:54 il a pas de téléphone, il a pas de téléphone,
01:49:56 donc il y a pas de sanction. Alors, si on fait encore
01:49:58 une fois, moi, je suis en faveur de cette mesure.
01:50:00 Moi, je pense qu'effectivement, ça peut être un biais...
01:50:02 - Mais vous dites comment on va contrôler réellement
01:50:04 pour 100 % de... - Non, mais sinon,
01:50:06 il faut être sérieux, c'est-à-dire, il faut être
01:50:08 sérieux dans l'application. - Il faut que tous les établissements
01:50:10 jouent le jeu aussi. - Vous savez, c'est un enjeu
01:50:12 de civilisation pour moi. Est-ce qu'on veut
01:50:14 une génération de jeunes qui sont incapables
01:50:16 de relationnel, de réflexion, de concentration
01:50:18 et surtout, comment dire, les réencourager à lire
01:50:20 quand on est à l'école, on devrait plutôt regarder
01:50:22 des documentaires, des pépites
01:50:24 de films cinématographiques,
01:50:27 essayer de s'enrichir intellectuellement.
01:50:29 Et d'ailleurs, l'UNESCO le dit,
01:50:31 dans les études qui ont été faites,
01:50:33 on voit que ça désocialise,
01:50:35 c'est-à-dire qu'un élève qui, avec son smartphone,
01:50:37 ça l'isole et ça l'enferme. - Et ça crée
01:50:39 une paresse intellectuelle aussi. - Je suis dans ma bulle.
01:50:41 Une paresse intellectuelle parce que dès qu'il se pose une question,
01:50:43 en fait, bim, il regarde sur Google,
01:50:45 il ne réfléchisse plus par moi-même. - Mais encore, quand ils font ça,
01:50:47 c'est bien. Sinon, ils vont regarder les shorts
01:50:49 sur YouTube, je vous garantis.
01:50:51 - Vous savez, moi, j'ai une prof qui m'a dit...
01:50:53 J'ai repéré, en fait,
01:50:55 il y avait quelques élèves qui étaient rassemblés,
01:50:57 ils regardaient un match de foot pendant le recret.
01:50:59 - Ça, c'est pas mal, encore.
01:51:01 - Un match de foot, c'est comme un lieu de discuter
01:51:03 entre élèves.
01:51:05 - Oui, j'avoue. - C'est des interactions humaines.
01:51:07 - Mais vous savez quoi ? Il voit les adultes faire ça aussi
01:51:09 dans les transports, dans les métros, parce qu'on les voit aussi,
01:51:11 les adultes qui font la même chose et qui devraient peut-être
01:51:13 commencer par donner des raisons. - Oui, mais l'école,
01:51:15 elle est faite pour transmettre un savoir et des apprentissages,
01:51:17 pour progresser. Et voilà.
01:51:19 - Dernier mot, la proposition de loi,
01:51:21 vous la déposez quand, alors ? - Là, elle est au service
01:51:23 légistique du Sénat, donc je la dépose
01:51:25 cette semaine, demain ou après-demain.
01:51:27 J'espère que le gouvernement la soutiendra,
01:51:29 puisque c'était en effet une idée de Mme Belloubet,
01:51:31 et qu'il faut un choc des savoirs,
01:51:33 a dit Gabriel Attal, et donc
01:51:35 ma proposition de loi va dans cette idée
01:51:37 d'élever le niveau de nos jeunes.
01:51:39 - En tout cas, merci d'avoir venu nous en parler avant son dépôt
01:51:41 officiel, et on aura l'occasion, évidemment,
01:51:43 d'en reparler, j'imagine, sur ce plateau.
01:51:45 Merci à tous d'avoir répondu présents cet après-midi,
01:51:47 dans un instant. Laurence Ferrari,
01:51:49 avec Punchline, votre rendez-vous
01:51:51 du début de soirée, je vous retrouve dès demain, 14h.
01:51:53 On est allé un peu vite en besogne. Nous revoici
01:52:03 pour le dernier journal de Vincent.
01:52:05 On ne voulait pas vous en priver, bien évidemment,
01:52:07 à la lune de l'actualité. - Vous vous débarassez de moi. - Pas du tout.
01:52:09 Loin de moi, cette idée. Plus sérieusement,
01:52:11 l'arme du tir qui a touché
01:52:13 Kendji Girac hier a donc été
01:52:15 retrouvée, et elle est en cours d'analyse
01:52:17 en ce moment. - Les circonstances de ce tir
01:52:19 restent néanmoins à déterminer.
01:52:21 Kendji Girac a lui-même évoqué
01:52:23 un tir accidentel. Augustin Donadieu,
01:52:25 vous êtes à Pessac avec Florian Paume.
01:52:27 Quelles sont les toutes dernières informations ?
01:52:29 - Eh bien, écoutez, c'est que
01:52:33 les enquêteurs sont toujours à pied d'oeuvre pour
01:52:35 tenter de savoir si quelqu'un
01:52:37 voulait tuer ou non Kendji Girac.
01:52:39 Dans la nuit du dimanche à lundi,
01:52:41 le procureur de la République de Mont-de-Marsan
01:52:43 a, dans tous les cas, ouvert une enquête pour tentative
01:52:45 d'homicide volontaire.
01:52:47 Les auditions des proches du
01:52:49 chanteur ont été menées
01:52:51 hier par les gendarmes. La compagne
01:52:53 également de Kendji Girac, qui a été
01:52:55 entendue cette dernière, eh bien
01:52:57 était présente le soir
01:52:59 du drame. Alors, aujourd'hui,
01:53:01 deux versions semblent se dessiner. La première,
01:53:03 celle donnée par Kendji Girac au moment
01:53:05 de sa prise en charge par les secours. Il
01:53:07 indique aux secours et aux policiers
01:53:09 présents qu'il a manipulé l'arme tout seul
01:53:11 et qu'il s'agissait d'un
01:53:13 tir accidentel. Et enfin,
01:53:15 deuxième version qui se dessine
01:53:17 aujourd'hui, après que différentes personnes
01:53:19 de la communauté des gens du voyage soient
01:53:21 venues nous
01:53:23 parler avec Florian Paume.
01:53:25 Il s'agirait en fait d'une soirée
01:53:27 assez arrosée, sur fond d'alcoolémie,
01:53:29 avec de fortes tensions
01:53:31 à l'intérieur même de l'air de passage
01:53:33 des gens du voyage de Biscarosse.
01:53:35 Alors, les enquêteurs tentent de déterminer
01:53:37 si l'alcool peut être
01:53:39 responsable de ce tir, si Kendji
01:53:41 Girac s'est tiré lui-même dans la poitrine
01:53:43 ou si un tiers est intervenu et donc
01:53:45 a tenté de tuer le chanteur.
01:53:47 Il doit être interrogé
01:53:49 par les enquêteurs dès lorsque son état de santé
01:53:51 le permettra. Pour le moment,
01:53:53 le procureur n'a pas encore communiqué à ce sujet.
01:53:55 - Merci à vous, Augustin, et merci à Florian
01:53:57 Paume à qui on doit ces images
01:53:59 en direct de la Nouvelle-Aquitaine.
01:54:01 On va partir du côté de Gennevilliers.
01:54:03 Ce se trouve dans les Hauts-de-Seine. Un homme a été interpellé après avoir séquestré,
01:54:05 violé et menacé de mort une femme.
01:54:07 - L'agresseur et sa victime s'étaient rencontrés
01:54:09 une semaine auparavant.
01:54:11 La BRI a dû intervenir pour sauver la jeune femme.
01:54:13 Les précisions de la mauree Buco.
01:54:15 - Un homme a été interpellé
01:54:17 ce dimanche matin par les effectifs
01:54:19 de la BRI à Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine.
01:54:21 Cet homme est soupçonné de viol,
01:54:23 séquestration, mais aussi
01:54:25 de menace de mort sur fond d'antisémitisme.
01:54:27 La victime est une jeune femme
01:54:29 de confession juive qui avait pu
01:54:31 prévenir sa mère avec son téléphone et lui indiquer
01:54:33 qu'elle était retenue dans l'appartement d'un ami
01:54:35 qu'elle avait rencontré une semaine plus tôt.
01:54:37 Le mis en cause,
01:54:39 cet ami de son côté avait envoyé plusieurs messages
01:54:41 à la mère de la victime pour lui indiquer
01:54:43 qu'elle ne la reverrait jamais,
01:54:45 qu'il allait la prostituer et en justifiant
01:54:47 son geste sur le fait qu'il voulait
01:54:49 venger la Palestine. Je le cite.
01:54:51 La géocalisation,
01:54:53 le travail des enquêteurs
01:54:55 a finalement permis de retrouver
01:54:57 la victime et d'interpeller le mis en cause.
01:54:59 L'enquête a été confiée à la police judiciaire
01:55:01 des Hauts-de-Seine et de son côté
01:55:03 la victime peut être libérée
01:55:05 en bonne santé.
01:55:07 Et puis on va parler également du bilan de l'opération
01:55:09 Plasnet XXL à Nantes.
01:55:11 Pendant trois semaines, 87 opérations ont été
01:55:13 menées par 20 unités de force mobile.
01:55:15 Si le changement est notable
01:55:17 pour les habitants des quartiers concernés,
01:55:19 ils restent néanmoins sceptiques quant au résultat
01:55:21 à long terme. Reportage de Michael Chahou.
01:55:23 Trois semaines d'opération Plasnet XXL
01:55:27 en Loire-Atlantique et au final,
01:55:29 sur le volet stupéfiant, 63 gardes à vue
01:55:31 et plus de 11 kilos de produits saisis.
01:55:33 Au-delà des chiffres,
01:55:35 le procureur de la République retient
01:55:37 cette capacité nouvelle grâce aux renforts
01:55:39 de CRS à harceler
01:55:41 les points de deal au quotidien
01:55:43 dont trois à Nantes ont dû fermer boutique.
01:55:45 Ce sont des opérations qui ont permis
01:55:47 de gêner
01:55:49 sur un laps de temps plus important
01:55:51 qu'à l'accoutumé,
01:55:53 certains points de deal sur lesquels c'est vrai,
01:55:55 il n'est pas facile d'agir.
01:55:57 Entre les tours du quartier de Bellevue,
01:55:59 à Plasnet, le deal est moins visible
01:56:01 qu'avant. Il s'est déplacé
01:56:03 plus discret, disent ces trois habitantes
01:56:05 qui estiment que la tension est montée
01:56:07 d'un cran. Plasnet, effectivement,
01:56:09 ils sont dérangés,
01:56:11 malgré tout, même si c'est pas
01:56:13 autant qu'on voudrait nous.
01:56:15 Ils sont dérangés,
01:56:17 ils sont osagués.
01:56:19 Je pense qu'il y a un peu plus de
01:56:21 guetteurs. À tout moment, je pense
01:56:23 qu'il peut y avoir un dérapage.
01:56:25 Plasnet, normalement, ça veut dire qu'on peut sortir de chez nous
01:56:27 sans problème, qu'on n'est pas confronté à des dealers
01:56:29 dès qu'on fait 50 mètres. Normalement,
01:56:31 Plasnet, ça veut dire qu'il n'y a plus rien.
01:56:33 Plasnet, ce n'est pas un one-shot, dit le préfet.
01:56:35 Les forces de l'ordre resteront
01:56:37 sur le terrain. Ce soir-là, à Bellevue,
01:56:39 vers 19h, peu de véhicules
01:56:41 de police entre les adeptes du rodeo
01:56:43 à scooter, avec ou sans casque.
01:56:45 Merci,
01:56:47 Vincent. Doriane Nelly.
01:56:49 Et là, c'est vraiment fini pour vous. Pour moi, en tout cas.
01:56:51 A demain.
01:56:53 Nous sommes toujours avec Caréma Brick,
01:56:55 Guillaume Perrault et Régine Delfond,
01:56:57 qui nous a rejoints sur ce plateau.
01:56:59 Vous rentrez d'Israël, de Tel Aviv,
01:57:01 il y a quelques heures. On va parler avec vous
01:57:03 de ces 200 jours de captivité pour
01:57:05 130 otages encore aux mains du Hamas.
01:57:07 Parmi eux, 3 hommes dont on rappelle
01:57:09 qu'ils sont de nationalité française.
01:57:11 Et d'ailleurs, vous avez rencontré Adas Calderon.
01:57:13 Alors, elle, elle a une situation
01:57:15 très particulière. C'est-à-dire qu'elle a eu 5 membres
01:57:17 de sa famille victime le 7 octobre.
01:57:19 Sa fille et son fils ont été
01:57:21 kidnappés, entre-temps relâchés.
01:57:23 Leur père au fer est toujours en captivité.
01:57:25 Et puis, elle a perdu 2 membres
01:57:27 de sa famille qui ont été assassinés
01:57:29 de manière absolument terrible.
01:57:31 Vous l'avez rencontré, cette femme, chez elle.
01:57:33 On regarde ce reportage, cet entretien.
01:57:35 Et puis, on se tourne vers vous.
01:57:37 Cela fait 5 mois
01:57:39 que ces enfants, Sahar, 17 ans
01:57:41 et Erez, 12 ans, ont été libérés.
01:57:43 Et pourtant, le cauchemar
01:57:45 continue pour Adas.
01:57:47 Ils se sentent très coupables.
01:57:51 Ils ont été relâchés, mais leur père
01:57:53 est encore là-bas. Quelque chose s'est cassé.
01:57:55 Ils ont totalement changé.
01:57:57 Ils sont complètement différents.
01:57:59 Ils pensent même qu'ils pourraient
01:58:03 être à nouveau kidnappés. Et peu
01:58:05 importe ce que je peux leur dire, comme
01:58:07 vous êtes en sécurité ou tout va bien maintenant.
01:58:09 Si Adas a décidé d'emprunter la plume,
01:58:13 c'est pour que le monde réalise ce qui
01:58:15 s'est passé le 7 octobre.
01:58:17 Le monde doit savoir,
01:58:19 pendant qu'ils étaient en train de violer,
01:58:21 il les a torturés avec des couteaux,
01:58:23 sur tout le corps. Ils ont coupé
01:58:25 les seins de ces femmes, ont mutilé
01:58:27 leur partie intime, introduit
01:58:29 des choses. C'est totalement fou.
01:58:31 Et après, ils les ont tués d'une balle
01:58:33 dans la tête.
01:58:35 Dans son livre qui sort demain en France,
01:58:37 Adas met aussi en garde
01:58:39 les Français contre le terrorisme.
01:58:41 Je pense que vous devez vraiment
01:58:43 vous inquiéter et faire très attention
01:58:45 avec le terrorisme. On ne peut jamais
01:58:47 savoir quand il va frapper et nous
01:58:49 surprendre comme ce qui nous est arrivé.
01:58:51 Ça arrive par surprise,
01:58:53 cela peut vous arriver dans votre maison,
01:58:55 à votre enfant, dans la rue,
01:58:57 dans n'importe quel immeuble, dans un avion
01:58:59 ou n'importe où. Le terrorisme,
01:59:01 c'est comme un cancer qui se propage
01:59:03 et vous ne pouvez pas l'arrêter.
01:59:05 Offert, son ex-mari est l'un
01:59:07 des trois otages français retenus
01:59:09 dans la bande de Gaza.
01:59:11 Régine Delfour,
01:59:13 c'est un anniversaire terrible qui coïncide
01:59:15 en plus avec une fête importante
01:59:17 qui a débuté hier soir ou qui débute
01:59:19 aujourd'hui. Est-ce qu'ils gardent
01:59:21 espoir pour la plupart, ces Israéliens
01:59:23 qui ont certains de leurs proches toujours
01:59:25 retenus otages ? Ils sont obligés
01:59:27 parce que c'est leur seul moyen de continuer
01:59:29 à avancer sinon ils...
01:59:31 Ils s'écroulent.
01:59:33 Ils sont obligés de garder l'espoir
01:59:35 même si là dimanche,
01:59:37 il y a le Daily Mail qui a sorti un article
01:59:39 en disant qu'il semblerait
01:59:41 qu'il n'y ait que 40
01:59:43 otages vivants sur les 133.
01:59:45 La semaine dernière,
01:59:47 le Hamas a rejeté une proposition
01:59:49 de négociation donnée par le
01:59:51 gouvernement israélien qui réclamait
01:59:53 40 otages, notamment les femmes,
01:59:55 les personnes âgées, les malades
01:59:57 et les enfants.
01:59:59 Et en fait, le Hamas a dit
02:00:01 qu'ils avaient besoin d'une trêve parce qu'en fait
02:00:03 il n'en avait que 20, où ils savaient
02:00:05 où étaient ces 20. Ils ne savaient pas
02:00:07 où étaient les autres parce qu'on sait que
02:00:09 dans ces 133 otages, beaucoup
02:00:11 ont été aussi enlevés,
02:00:13 hébergés, entre guillemets, enfin plutôt séquestrés
02:00:15 par des civils.
02:00:17 Il y a d'autres factions terroristes
02:00:19 dans cette bande de Gaza
02:00:21 qui les détiennent. On ne sait pas s'ils sont toujours
02:00:23 enfin combien sont vivants.
02:00:25 Donc y compris le Hamas n'a pas forcément
02:00:27 aucune information. A perdu leur trace.
02:00:29 Est-ce que certaines de ces familles
02:00:31 en veulent encore beaucoup
02:00:33 aujourd'hui au gouvernement
02:00:35 de ne pas en faire plus ?
02:00:37 Là aussi, tous les avis sont dans la nature, c'est très partagé.
02:00:39 C'est partagé, enfin la colère
02:00:41 commence quand même vraiment à gronder en Israël.
02:00:43 Il y a des manifestations
02:00:45 tout le temps, samedi.
02:00:47 Donc tous les samedis, il y a ces familles qui se réunissent
02:00:49 les familles des otages sur cette place
02:00:51 qui a été rebaptisée la place des otages.
02:00:53 Mais parallèlement, il y a des grandes manifestations
02:00:55 contre le gouvernement, contre Netanyahou
02:00:57 qui demandent des élections législatives
02:00:59 anticipées et qui demandent,
02:01:01 qui disent que Benyamin Netanyahou
02:01:03 a complètement échoué dans cette politique.
02:01:05 Il va jusqu'au boutiste, il veut absolument
02:01:07 cette opération Arafat
02:01:09 puisque pour lui c'est le seul moyen de libérer...
02:01:11 Malgré les mises en garde internationales.
02:01:13 Oui, et même les familles.
02:01:15 Il faut savoir que beaucoup d'Israéliens sont contre
02:01:17 l'opération Arafat, sont contre
02:01:19 ce qui se passe dans la bande de Gaza.
02:01:21 Hier, ils étaient à Césaré devant
02:01:23 sa maison privée, on va dire,
02:01:25 puisque c'est Pessar, c'est une
02:01:27 fête très importante en Israël.
02:01:29 Et ils ont brûlé une table
02:01:31 symboliquement devant sa maison
02:01:33 pour montrer leur colère.
02:01:35 Guillaume Perrot, on ne parle pas suffisamment
02:01:37 de cette contestation interne
02:01:39 et de la politique aussi qui reprend
02:01:41 ses droits en Israël ces dernières semaines.
02:01:43 Oui, j'ajouterais
02:01:45 qu'il faut bien se rendre compte
02:01:47 qu'on parle d'un tout petit pays.
02:01:49 C'est-à-dire qu'Israël, dans les limites du
02:01:51 cessez-le-feu de 1967, c'est plus petit
02:01:53 que la Bretagne.
02:01:55 Et il y a 9,5 millions d'habitants, dont 20%
02:01:57 d'Israéliens arabes dispensés du service
02:01:59 militaire qui, par définition, ne participent pas
02:02:01 au projet Syanet. Donc c'est vraiment
02:02:03 un tout petit pays, ce qui est en soi
02:02:05 un facteur, disons, de tension.
02:02:07 La répercussion de ce qu'ils ont vécu
02:02:09 est d'autant plus grande.
02:02:11 Ça, c'est ma première remarque.
02:02:13 Ensuite, la politique reprend ses droits.
02:02:15 Oui, puisqu'évidemment, l'appréciation portée
02:02:17 sur Netanyahou est très variable.
02:02:19 Sa cote de popularité, même à droite,
02:02:21 est assez basse. Mais pas forcément
02:02:23 pour les mêmes raisons qu'à gauche
02:02:25 parce que tous les Israéliens ne placent pas
02:02:27 nécessairement... Comment dirais-je ?
02:02:29 Évidemment, ils sont tous pour l'élimination des otages.
02:02:31 Cela va de soi. Mais dans la coalition,
02:02:33 vous, actuellement majoritaire,
02:02:35 vous avez aussi des gens qui considèrent que tout
02:02:37 ne doit pas être subordonné, que tous les choix d'Israël
02:02:39 ne doivent pas être subordonnés
02:02:41 à la libération des otages, que ça
02:02:43 ne peut pas être l'objectif
02:02:45 qui prime sur la destruction
02:02:47 du Hamas.
02:02:49 C'est aussi une question qui les divise
02:02:51 en ce moment.
02:02:53 Puis j'ajouterais que le cabinet de guerre lui-même
02:02:55 est divisé. Il y a le Premier ministre,
02:02:57 il y a le ministre de la Défense,
02:02:59 qui est lui-même du Likoud,
02:03:01 mais qui est en guerre ouverte avec Netanyahou
02:03:03 et dont Netanyahou avait essayé de se débarrasser
02:03:05 avant de devoir le réintégrer dans le gouvernement
02:03:07 à cause de la querelle
02:03:09 sur la réforme judiciaire il y a quelque temps.
02:03:11 Et puis il y a Benny Gantz,
02:03:13 une figure de l'opposition, ancien chef
02:03:15 de l'État-major, qui est là
02:03:17 parce que c'est un gouvernement d'unité nationale
02:03:19 mais dont on sait bien qu'il quittera le navire
02:03:21 à un moment et va lui aussi réclamer
02:03:23 des élections anticipées.
02:03:25 - Et puis cette femme,
02:03:27 Pascal Derone, que vous avez rencontrée,
02:03:29 on l'entend dans la fin de l'entretien,
02:03:31 elle fait une mise en garde terrible contre le terrorisme.
02:03:33 On sent qu'il y a une acuité,
02:03:35 une conscience
02:03:37 de ce que le contexte que eux vivent
02:03:39 au quotidien entraîne
02:03:41 comme ramification à l'international.
02:03:43 Ils sont très, très au fait
02:03:45 et conscients de ça aujourd'hui.
02:03:47 - Absolument, et en fait, Hadass
02:03:49 me le redit là,
02:03:51 parce que je la connais depuis le début,
02:03:53 mais ce n'est pas la seule.
02:03:55 J'ai eu des survivants, j'ai eu d'autres Israéliens,
02:03:57 quelqu'un de la famille aussi,
02:03:59 Bibas, vous savez, fier, le bébé qui a été enlevé.
02:04:01 Et tous me disaient
02:04:03 "Mais réveillez-vous, est-ce que vous comprenez
02:04:05 en fait ce qui est en train de se passer ?
02:04:07 Ça nous est arrivé à nous,
02:04:09 c'était ces personnes
02:04:11 qui nous ont attaquées, ils nous connaissaient,
02:04:13 ils travaillaient chez nous, ils ont eu des plans,
02:04:15 c'était vraiment visé.
02:04:17 La prochaine étape, c'est vous.
02:04:19 Donc il va falloir vraiment que vous veniez, vous nous aidiez
02:04:21 et que vous compreniez ce qui est en train de se passer.
02:04:23 Ce n'est pas uniquement en Israël,
02:04:25 et ce n'est pas uniquement un conflit entre les musulmans et les juifs.
02:04:27 - Terrible constat en effet,
02:04:29 Karima, qui doit sans cesse nous alerter aussi
02:04:31 sur ce que ce conflit,
02:04:33 par effet ricochet,
02:04:35 entraîne
02:04:37 trois mois d'un événement majeur aussi dans notre pays.
02:04:39 On le rappelle sans cesse.
02:04:41 Et les mises en garde au niveau des services
02:04:43 sont terribles aussi.
02:04:45 - Oui, tout à fait. Donc ce terrorisme
02:04:47 qui nous guette finalement en France,
02:04:49 et on l'a vécu d'ailleurs,
02:04:51 en 2015, ça avait été un traumatisme collectif,
02:04:53 mais de se rappeler effectivement
02:04:55 que ça fait partie quand même de ses préoccupations,
02:04:57 ça fait partie de ses inquiétudes,
02:04:59 ça fait partie de la réalité, malheureusement,
02:05:01 de la France aujourd'hui.
02:05:03 Et pour revenir, moi je pense que c'est important
02:05:05 d'entendre ce genre de témoignage
02:05:07 parce que oui, ce sont des voix
02:05:09 qu'on entend moins et qui deviennent
02:05:11 de plus en plus inaudibles dans un contexte international
02:05:13 où oui, on porte notre attention
02:05:15 et il faut porter cette attention aussi
02:05:17 sur ce qui se passe à Gaza,
02:05:19 sur les civils, la situation qui est extrêmement
02:05:21 difficile aussi,
02:05:23 mais c'est à ce moment-là qu'on voit
02:05:25 que ce soit pour les otages,
02:05:27 que ce soit pour des victimes aussi
02:05:29 qu'on a vues,
02:05:31 cette voix n'est plus entendue
02:05:33 et il faut se rappeler que ça existe toujours
02:05:35 et il y a aussi cette pression même de négationnisme
02:05:37 qui nie ce qui s'est passé.
02:05:39 Et cela étant dit, je suis d'accord aussi,
02:05:41 c'est que quand on voit qu'il y a une sorte
02:05:43 de contestation en ce moment,
02:05:45 même je pense qu'au départ, Israël c'était front commun,
02:05:47 on y allait,
02:05:49 et aujourd'hui on voit quand même qu'il y a des voix
02:05:51 qui s'élèvent parce qu'il y a la stratégie de M. Netanyahou
02:05:53 aussi qui pose question, on se dit
02:05:55 bon, est-ce que finalement les otages ont été
02:05:57 privilégiés ou c'était sa stratégie de dire
02:05:59 on va anéantir le Hamas
02:06:01 et finalement qu'est-ce que ça donne au final,
02:06:03 est-ce que non seulement on n'a pas réussi à anéantir
02:06:05 le Hamas comme tel,
02:06:07 mais en plus on n'a pas réussi
02:06:09 à rapatrier tous les otages.
02:06:11 - Il y a cette idée quand même d'un abandon
02:06:13 médiatique international chez certaines de ces familles?
02:06:15 - Oui, et puis je voulais justement
02:06:17 réagir par rapport à cela, par rapport
02:06:19 quand l'Iran a attaqué
02:06:21 Israël, les familles
02:06:23 d'otages m'ont dit
02:06:25 en fait on s'est dit ça y est,
02:06:27 toute l'attention va être mise sur ça
02:06:29 et plus sur les otages.
02:06:31 Donc, ils me disent que
02:06:33 souvent il y a une actualité qui va
02:06:35 faire qu'en fait on ne va plus s'occuper,
02:06:37 l'objectif ne va plus être de sauver
02:06:39 ces otages, on en parle très peu,
02:06:41 tout le monde, on est en France...
02:06:43 - On est sacrifié de ce genre de...
02:06:45 - Oui, en France, je pense que tout le monde ne connaît pas
02:06:47 les prénoms des trois otages français
02:06:49 qui se sont détenus depuis 200 jours
02:06:51 et ils me le disaient
02:06:53 en fait, l'attention n'est pas
02:06:55 là-dessus, tout n'est pas fait
02:06:57 il y a ce problème. - On voit les visages.
02:06:59 Merci beaucoup d'être venue nous rappeler
02:07:01 quand même cette réalité,
02:07:03 ce quotidien toujours vécu par
02:07:05 ces familles qu'on n'oublie pas.
02:07:07 On va aussi parler de Donald Trump qui revient
02:07:09 ce mardi au tribunal de New York
02:07:11 où il attend la menace d'être condamné cette fois
02:07:13 pour outrage en raison de ses attaques
02:07:15 contre des témoins. Bonjour Elisabeth Guedel,
02:07:17 on peut le dire,
02:07:19 le Trump show, ça continue.
02:07:21 - Oui,
02:07:23 le procès est rentré dans le vif
02:07:25 du sujet hier avec l'audience
02:07:27 à présentation aux douze jurés
02:07:29 des 34 chefs d'accusation
02:07:31 retenus contre Donald Trump,
02:07:33 les argumentaires de l'accusation
02:07:35 et de la défense et puis
02:07:37 l'audition du premier témoin et très clairement
02:07:39 pour les procureurs, cette affaire de fraude
02:07:41 comptable va bien plus loin.
02:07:43 Ils accusent, les procureurs,
02:07:45 ils accusent Donald Trump
02:07:47 de complot criminel
02:07:49 pour truquer les élections de 2016,
02:07:51 c'est-à-dire qu'ils accusent l'ancien
02:07:53 président d'avoir organisé tout un
02:07:55 système avec son comptable
02:07:57 de l'époque, Michael Cohen, qui s'est
02:07:59 depuis retourné contre lui
02:08:01 et puis David Baker, le patron d'un tabloïd.
02:08:03 Ensemble, ils ont comploté pour
02:08:05 dissimuler des informations et
02:08:07 volontairement cacher des informations aux électeurs
02:08:09 juste avant le scrutin
02:08:11 présidentiel. C'est de la fraude
02:08:13 électorale pure et simple,
02:08:15 ont dit les procureurs.
02:08:17 Il n'y a pas de mal à essayer
02:08:19 d'influencer une élection, ça s'appelle
02:08:21 la démocratie, ont rétorqué les avocats
02:08:23 de Donald Trump, pour eux
02:08:25 évidemment, leur client est innocent
02:08:27 donc on voit bien ce que ça va donner
02:08:29 pendant six semaines. Donc là,
02:08:31 effectivement, le début de l'audience
02:08:33 aujourd'hui est un petit peu retardé
02:08:35 parce que le juge est en train
02:08:37 d'étudier s'il va
02:08:39 ou non sanctionner Donald Trump
02:08:41 pour avoir critiqué
02:08:43 devant les caméras, sur son réseau social
02:08:45 les jurés, les témoins,
02:08:47 une forme d'intimidation. Normalement,
02:08:49 il n'a pas le droit, donc il pourrait être condamné
02:08:51 pour outrage à une amende
02:08:53 voire une peine de prison, mais c'est peu probable
02:08:55 en tout cas, certainement
02:08:57 à une amende. Donc, en tout cas,
02:08:59 le juge est déterminé à
02:09:01 maintenir l'ordre dans ce procès
02:09:03 et il va assez vite. Normalement, au bout
02:09:05 de six semaines, ça devrait être bouclé.
02:09:07 - Merci Elisabeth. Il faut... On reste avec nous encore
02:09:09 quelques instants, si vous le pouvez. Il ne faudrait pas que ça occulte
02:09:11 effectivement le volet plus sérieux de cette affaire
02:09:13 parce que là, on parle quand même, sur le fond du dossier
02:09:15 Guillaume Perrault, de 34 falsifications
02:09:17 de documents comptables.
02:09:19 C'est ce qu'évoquait Elisabeth Guédel
02:09:21 quand elle parlait de ce complot que les procureurs
02:09:23 reprochent à Donald Trump.
02:09:25 L'affaire est sérieuse quand même.
02:09:27 - Oui, elle est à la fois sérieuse et
02:09:29 on peut la juger assez secondaire par rapport
02:09:31 aux autres poursuites pénales
02:09:33 qui sont intentées contre
02:09:35 Trump. Moi, ce qui me frappe, c'est que,
02:09:37 bien sûr, c'est un procès à grand spectacle et il y a
02:09:39 tous les ingrédients que les Américains adorent
02:09:41 pour suivre ce feuilleton
02:09:43 argent, politique,
02:09:45 sexe et le lieu. Parce que le
02:09:47 district de Manhattan, ça a été
02:09:49 familiarisé, c'était montré
02:09:51 dans des tas de séries,
02:09:53 ces salles-hauts d'audience.
02:09:55 Donc, ça contribue aussi à retenir
02:09:57 l'attention du public. Ce que
02:09:59 je crois important de souligner, c'est que
02:10:01 évidemment, les partisans de Trump, eux,
02:10:03 ne vont pas en démordre
02:10:05 et le fonctionnement même de la
02:10:07 justice américaine nourrit
02:10:09 le soupçon de politisation.
02:10:11 Quelle que soit la valeur des personnes,
02:10:13 pourquoi ? Parce que le procureur
02:10:15 dans ce district est élu.
02:10:17 - Élu, bien sûr. - Il est élu.
02:10:19 - Ça fausse un peu le jeu. - Et donc, il a fait une campagne
02:10:21 électorale, devant un corps électoral
02:10:23 à qui il doit des comptes. Donc, il veut
02:10:25 un bilan pour se faire valoir.
02:10:27 C'est que lui aussi, il a des ambitions
02:10:29 pour autre chose plus tard. Il a un plan de carrière, peut-être.
02:10:31 Et donc, les Américains,
02:10:33 forcément, dans ce type de situation,
02:10:35 interprètent ou surinterprètent
02:10:37 l'attitude du procureur en se disant
02:10:39 qu'il veut aggraver
02:10:41 notre champion pour se lancer ensuite
02:10:43 dans l'arène. C'est inévitable,
02:10:45 quelle que soit la valeur des personnes.
02:10:47 - Elisabeth, il y a cette idée, effectivement, que la justice n'est pas
02:10:49 totalement indépendante, en tout cas le procureur,
02:10:51 parce qu'il est redevable auprès de ses électeurs et
02:10:53 il y a une forme de retour sur investissement ?
02:10:55 - C'est ce que répète, d'ailleurs,
02:10:57 Donald Trump, tous les jours.
02:10:59 Il dit que cette justice est partisane
02:11:01 aux mains des démocrates
02:11:03 et donc qu'il est victime d'une chasse aux sorcières.
02:11:05 Au lieu de faire campagne,
02:11:07 il ne faut pas oublier,
02:11:09 toutefois, que ce seront
02:11:11 12 jurés qui vont juger
02:11:13 Donald Trump. Alors, Donald Trump dit qu'ils sont
02:11:15 majoritairement démocrates parce qu'ils sont
02:11:17 de New York. C'est la loi.
02:11:19 Il faut que ces jurés soient
02:11:21 de Manhattan. Ça correspond au tribunal.
02:11:23 Mais ce seront quand même
02:11:25 12 personnes choisies
02:11:27 par les deux camps,
02:11:29 l'accusation et la défense, qui vont juger
02:11:31 coupable ou non coupable Donald Trump.
02:11:33 Ensuite, ce sera au juge de
02:11:35 prononcer la peine et Donald Trump,
02:11:37 les enjeux sont quand même importants, Donald Trump
02:11:39 risque quelques années de prison.
02:11:41 - Merci beaucoup, Elisabeth,
02:11:43 pour toutes ces précisions. Quoi qu'on en dise,
02:11:45 ça fait quand même une vitrine et une campagne
02:11:47 aussi pour lui parce que
02:11:49 ça consolide son électorat
02:11:51 le plus absolu,
02:11:53 le plus remonté contre ce
02:11:55 système antidémocratique.
02:11:57 Et ça fait l'air, d'une certaine manière,
02:11:59 derrière lui. Sauf s'ils vont en prison, bien sûr.
02:12:01 C'est un cas un peu extrême pour l'instant.
02:12:03 - Oui, c'est ça. Mais vous l'avez dit, moi, je pense que ça va être
02:12:05 dans la durée. Est-ce que ça va continuer
02:12:07 à contribuer, si vous voulez, à cette espèce d'aura
02:12:09 de Donald Trump qui se veut
02:12:11 un peu le champion, en fait, de cette lutte.
02:12:13 Parce que pour lui, c'est un
02:12:15 complot, tout ça. En fait, ce n'est pas lui
02:12:17 qui sera la source d'un complot, mais pour lui...
02:12:19 - Il est remonté contre l'establishment, donc il est aussi
02:12:21 un membre, je veux dire...
02:12:23 - Oui, mais en fait, c'est-à-dire que lui,
02:12:25 son discours, c'est de dire, vous voyez, je suis
02:12:27 seule contre tous et moi, je lutte
02:12:29 au contraire et c'est un complot parce que
02:12:31 on ne veut pas que je me rende jusqu'à la présidentielle.
02:12:33 Donc, il y a ça ici. Mais on va voir
02:12:35 si, au fil des semaines, est-ce que ça peut
02:12:37 se retourner contre lui, justement, sur les
02:12:39 sondages, des choses comme ça. Au cours
02:12:41 des derniers mois, ça a été plutôt l'inverse.
02:12:43 Ça lui a bien servi, ça lui a servi
02:12:45 de publicité. Est-ce que maintenant,
02:12:47 dans les prochaines semaines, ça peut avoir l'effet inverse?
02:12:49 Reste à voir, déjà après ce premier
02:12:51 procès, l'issue de ce procès.
02:12:53 - Alors, une minute pour...
02:12:55 Vous avez regardé un peu les attentions de vote, là,
02:12:57 les derniers baromètres, les derniers...
02:12:59 - Pour Trump? Non, j'avoue que...
02:13:01 - Pour l'instant, il est toujours en tête, Karima?
02:13:03 - Bien, il était quand même... Il avait perdu
02:13:05 quelques points. C'est pour ça que je disais qu'au fil
02:13:07 des semaines, on va voir parce que,
02:13:09 bon, il a ce côté, je vous dirais,
02:13:11 ça va booster un petit peu son électorat
02:13:13 de base. Ils sont, je veux dire,
02:13:15 ceux qui aiment Donald Trump, ils restent derrière lui.
02:13:17 Il y a encore cette fameuse fracture
02:13:19 et ça va être encore ce combat. Je pense que
02:13:21 Joe Biden a remonté un petit peu au fond des derniers temps.
02:13:23 - Il revient un peu aussi sur le scene international.
02:13:25 C'est peut-être en la faveur de ça aussi pour Joe Biden.
02:13:27 - Puis il y a aussi quelque chose de paradoxal, c'est que
02:13:29 Trump accuse les démocrates de lui avoir volé l'élection
02:13:31 de 2020 et maintenant, le procureur, lui,
02:13:33 accuse Trump d'avoir volé l'élection 2016.
02:13:35 C'est quand même assez curieux. - C'est complètement curieux.
02:13:37 - Merci en tout cas d'avoir abordé cette curiosité.
02:13:39 On n'a pas fini d'en parler. On rejoindra
02:13:41 Elisabeth Guedel à cet effet.
02:13:43 - Je vous dis vraiment à demain.
02:13:45 C'est vraiment à Laurence Farré que je vous confie
02:13:47 avec une demi-heure de retard
02:13:49 ou d'avance, on ne sait plus.
02:13:51 Punchline, c'est tout de suite.
02:13:53 A demain.
02:13:55 ...