180 Minutes Info (Émission du 29/04/2024)

  • il y a 5 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour, une nouvelle semaine en votre compagnie. Nous sommes ravis de vous accueillir dans un instant.
00:00:04Vincent Farandes sera avec moi, nos invités également, décrypter l'actualité très dense de ce lundi, d'ores et déjà.
00:00:10On reviendra évidemment à Châteauroux où l'émoi est immense après la mort de Mathis, âgé d'à peine 15 ans.
00:00:16Nous serons sur place avec notre équipe pour savoir dans quelles circonstances il a été poignardé à l'arme blanche et ça lui a été fatal.
00:00:24A tout de suite.
00:00:25Passionnés d'art et de collection, retrouvez votre programme avec Ebay, l'e-commerce original.
00:00:34Ce programme vous est proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:00:42Chers amis, bonjour. Nous souhaitons aujourd'hui une très bonne fête à toutes les Catherine,
00:00:52dont la sainte patronne Catherine de Sienne est un monument de l'histoire.
00:00:57Elle est née en 1347. C'est la benjamine d'une famille de, tenez-vous bien, 24 enfants.
00:01:04Très jeune, elle est attirée par la vie religieuse.
00:01:07Elle entre ainsi dans le tiers ordre dominicain à l'âge de 16 ans.
00:01:12Catherine se consacre alors plus que jamais à la prière, aux soins des pauvres et des malades.
00:01:17Elle connaît une vie mystique extraordinaire avec des visions, des extases et même les stigmates.
00:01:24Suivie d'une multitude de savants, de marchands, d'artistes, de prêtres, de soldats,
00:01:28elle va convaincre le pape Grégoire XI, installé en Avignon, de retourner à Rome,
00:01:34ce qui met fin à une terrible division au sein de l'Église.
00:01:38Installée à Rome, elle va rédiger des textes admirables,
00:01:42tout en poursuivant son action auprès du nouveau pape Urbain VI.
00:01:47Épuisée, harcelée par le démon, elle finit par s'éteindre en 1380, âgée seulement de 33 ans.
00:01:55Sainte Catherine est enterrée dans la basilique Santa Maria Sopra Minerva à Rome
00:02:01et depuis 1970, elle est docteure de l'Église.
00:02:06Et voici pour finir l'extrait d'une lettre qu'elle a écrite à un cardinal
00:02:10et qui témoigne bien de son tempérament.
00:02:13« Dépouillez-vous de cet amour propre qui affaiblit tout être raisonnable. »
00:02:18C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:02:24Ce programme vous a été proposé par la maison horlogère Colin McArthur
00:02:29et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:02:33C'était votre programme avec eBay.
00:02:35Et pour encore plus d'art et de collection, rendez-vous sur eBay, l'e-commerce original.
00:02:40Et c'est parti donc pour 180 minutes info, ensemble avec Vincent Farandesh pour le journal.
00:02:43Bonjour Vincent, à la une de l'actualité, un directeur d'école élémentaire menacé de mort à Neuilly-sur-Marne.
00:02:49Il est accusé de tenir des positions et propos anti-musulmans.
00:02:52Il a annoncé ce matin dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux qu'il n'irait pas travailler.
00:02:57Aujourd'hui, Audrey Abberto, vous êtes sur place avec Charles Bajet.
00:02:59Vous avez rencontré d'ailleurs, il y a quelques minutes, ce directeur d'école.
00:03:02Quelles sont les dernières informations dont vous disposez ?
00:03:06Eh bien, écoutez, vous l'avez dit, Vincent, ce matin, un peu avant 8h,
00:03:11Nicolas Bourrez, directeur de l'école élémentaire André Chénier à Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis,
00:03:17a posté donc une vidéo sur son compte X.
00:03:21Il annonçait dans cette vidéo ne pas se rendre dans son école aujourd'hui.
00:03:26Alors en cause, un projet ministériel dans lequel il s'est engagé
00:03:30pour expérimenter la tenue commune à l'école, donc l'uniforme.
00:03:34Un comité de défense de l'école publique à Neuilly-sur-Marne l'a pris pour cible
00:03:39en distribuant des tracts dans les quartiers de Neuilly-sur-Marne,
00:03:43en qualifiant ce directeur de cette école d'anti-musulman.
00:03:48Et donc, par peur pour ses élèves, pour les protéger, mais également pour se protéger lui-même évidemment,
00:03:54il a donc préféré se mettre en arrêt maladie.
00:03:57Et en effet, nous avons rencontré ce directeur.
00:04:00Il dit, je le cite, qu'il est la preuve que le pas de vagues existe,
00:04:05puisqu'il estime ne pas avoir été accompagné dans ces démarches.
00:04:09Il a déposé plainte, il devrait bénéficier de la protection fonctionnelle.
00:04:14Et un signalement a également été fait au procureur et à la préfecture.
00:04:19Merci beaucoup, Audrey Bertheau, depuis Neuilly-sur-Marne, accompagnée pour les images de Charles Bagé.
00:04:25D'ailleurs, on reviendra auprès de vous tout au long de l'après-midi
00:04:27pour tenter de comprendre ce qui se noue là autour de cette initiative de faire porter l'uniforme aux élèves.
00:04:32Sciences Po, une semaine sous tension à venir encore, Vincent.
00:04:37Après la mobilisation et le blocage de l'université par certains étudiants en soutien au peuple palestinien vendredi,
00:04:42la direction a annoncé un accord avec les élèves, des procédures disciplinaires seront notamment engagées
00:04:48et un débat interne organisé.
00:04:50Les détails avec Juliette Sadat.
00:04:52C'est pour calmer les esprits que la direction de Sciences Po Paris a pris sa décision.
00:04:58D'ici ce jeudi, se tiendra un débat interne dans l'enceinte de l'établissement.
00:05:02Toutes les communautés de l'école sont conviées.
00:05:04L'occasion de répondre à toutes les questions, notamment celles liées aux revendications des manifestants.
00:05:09L'interrogation par exemple sur les partenariats de l'école avec les universités
00:05:14et les organisations soutenant l'Etat d'Israël.
00:05:17Une annonce également sur la suspension des procédures disciplinaires engagées contre les manifestants.
00:05:22Le comité palestine, à l'origine des blocus ces derniers jours, se dit satisfait de cette décision
00:05:28et annonce qu'aucune nouvelle occupation n'est prévue.
00:05:30Une semaine qui devrait donc se dérouler dans le calme,
00:05:33après plusieurs mobilisations d'étudiants pro-palestiniens devant l'établissement parisien
00:05:38et l'intervention vendredi dernier de la police pour trouble à l'ordre public.
00:05:43La page justice, on l'a pris ce matin. Gérard Depardieu placé en garde à vue.
00:05:49Une procédure dans le cadre de deux affaires d'agression sexuelle.
00:05:52Il a été convoqué pour être auditionné ce matin à Paris. Les détails avec Noémie Scholz.
00:05:57Gérard Depardieu a été convoqué par la police judiciaire dans le cadre d'une enquête ouverte pour agression sexuelle.
00:06:04L'acteur est visé par deux plaintes différentes.
00:06:07La première a été déposée en février dernier par une décoratrice qui travaillait sur le film « Les volets verts » de Jean Becker.
00:06:14Elle accuse Gérard Depardieu de l'avoir agressé sexuellement en décembre 2021.
00:06:19Elle évoque des propos graveleux.
00:06:21Elle a également indiqué aux policiers que l'acteur l'avait agrippé avec brutalité.
00:06:26Il lui aurait pétri la taille, le ventre, en remontant jusqu'à ses seins.
00:06:30La seconde plainte a été déposée par une ancienne assistante de tournage.
00:06:34Les faits qu'elle relate sont plus anciens puisqu'ils remontent à 2014.
00:06:38Selon le courrier de l'Ouest qui s'est entretenu avec cette jeune femme,
00:06:42celle-ci a dénoncé des propos obscènes, là encore, des propositions sexuelles et une agression sexuelle sur le tournage d'un film de Jean-Pierre Mocky.
00:06:51Le comédien, âgé de 75 ans, qui est déjà mis en examen pour viol et agression sexuelle sur Charlotte Arnoux, a toujours nié ces faits.
00:07:00Plus d'une dizaine de femmes avaient par ailleurs témoigné d'agressions dont elles se disent victimes auprès du site Mediapart.
00:07:07« Jamais, au grand jamais, je n'ai abusé d'une femme », avait dit Gérard Depardieu dans une lettre publiée par le journal Le Figaro en octobre 2023.
00:07:15Ses avocats n'ont pas répondu à nos sollicitations. Sa garde à vue peut durer jusqu'à 48 heures.
00:07:20Et puis à Versailles, le ras-le-bol des riverains face au trafic de drogue et violences répétées.
00:07:26Cela se passe dans le quartier des chantiers. Une pétition a même été lancée par certains habitants pour alerter la mairie.
00:07:32Reportage de Bamba Gueye avec le récit de Kylian Salé.
00:07:36Autour du parc des chantiers à Versailles, les habitants profitent d'un moment de répit.
00:07:40Ces instants de tranquillité se font plus rares ces derniers jours.
00:07:44Trafic de drogue, dégradation de matériel, plusieurs affrontements ont lieu entre bandes rivales.
00:07:49Jeudi dernier, il y a eu une altercation particulièrement violente avec des tirs d'artifice de mortier.
00:07:56La population a été effrayée. Pour les parents qui vont chercher leurs enfants, ça a été quand même assez traumatisant.
00:08:03Ça peut très vite dégénérer. Les enfants jouent ensemble, tout se passe très bien.
00:08:06Et d'un moment à un autre, on voit un groupe de jeunes qui arrivent, des bagarres éclatées, des policiers qui arrivent.
00:08:14Les altercations à coups de batte de baseball ou de poing américain ont lieu en pleine journée.
00:08:19Elles mettent en danger les enfants et inquiètent les parents.
00:08:22Pour tous les parents, c'est une angoisse permanente.
00:08:24C'est où est mon enfant, à quelle heure il rentre, il a 5 minutes de retard, 7.
00:08:28C'est un stress permanent.
00:08:30Oui, ça inquiète, parce qu'on s'est dit, est-ce que ça va s'arrêter ?
00:08:34Pour endiguer ces violences, des habitants ont lancé une pétition.
00:08:38Ils exigent le renforcement immédiat de la présence policière aux abords du parc
00:08:42ou encore la mise en place d'actions préventives et éducatives pour lutter contre la délinquance juvénile.
00:08:48Ces Versaillais craignent que seul un drame fasse bouger les choses dans leur quartier.
00:08:53Merci Vincent, à tout à l'heure, bien sûr, on se retrouve pour l'actu et son évolution.
00:08:58Tout de suite, on passe à l'écho avec Eric de Ritmaten.
00:09:01Votre programme avec DomExpo.
00:09:034 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:09:07Plus d'infos sur domexpo.fr
00:09:09Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:09:12Connectée, tout terrain et surtout, silencieuse. Gardena.
00:09:17Bonjour Eric, vous allez nous parler d'un nouveau coup dur pour l'État car il va falloir injecter beaucoup d'argent
00:09:22pour tenter de sauver l'un de nos fleurons du numérique, c'est le groupe Atos.
00:09:27Alors, il veut voler au secours de cette entreprise au nom de la souveraineté nationale.
00:09:30Faut-il dès lors parler de nationalisation ?
00:09:32En tout cas, nationaliser une partie des activités parce que si on vous dit que des actifs stratégiques
00:09:37filent sur un fonds étranger, ça va faire mal, ça va vraiment être impensable pour l'État.
00:09:42Alors, c'est quoi finalement Atos dans cette partie stratégique ?
00:09:45Ce sont des supercalculateurs, ça permet de faire voler les avions de chasse rafale.
00:09:49Vous avez des systèmes qui sont utilisés par les services de renseignement.
00:09:53C'est notre arsenal pour la cybersécurité, etc.
00:09:56Puis c'est toute la téléphonie sécurisée pour l'armée et surtout aussi tout ce qui est l'informatique pour les services publics.
00:10:03Donc si c'est vendu à un fonds étranger, vous imaginez bien les conséquences.
00:10:06Alors stratégique certes, mais ça tombe plutôt mal pour un gouvernement qui est coincé, on le rappelle, avec des problèmes budgétaires.
00:10:10Oui, parce qu'on parle quand même d'un milliard d'euros à débourser pour l'État.
00:10:13Alors ça pourrait être un peu moins, 700 millions si des entreprises comme Dassault ou Thalès montent au créneau.
00:10:19Alors ensuite, c'est vrai, il y a quand même un gros problème à gérer, c'est la dette.
00:10:22L'endettement d'Atos, c'est 4 milliards 600 millions d'euros.
00:10:25Et puis il y a des emplois, 1100 qui sont en France.
00:10:28Donc il faut les protéger quoi qu'il en coûte, si je puis dire.
00:10:31Et comment en est-on arrivé là ?
00:10:33Écoutez, en fait, ce sont des erreurs stratégiques que l'on attribue parfois à une personne très connue qui s'appelle Thierry Breton,
00:10:39qui est l'ancien ministre de l'économie, qui a été patron d'Atos, qui est l'actuel commissaire européen.
00:10:43Alors il a eu raison, il a voulu faire un grand groupe mondial du numérique.
00:10:46Donc il a acheté plein d'entreprises.
00:10:48On lui reprochait parfois d'acheter trop cher ces activités.
00:10:51Et donc Atos a eu du mal ensuite à digérer tout cela.
00:10:54Il faut voir qu'il a quand même repris l'activité informatique de Siemens.
00:10:57Il a repris Bull, il a repris Xerox, tellement gros qu'on a même dit que c'était l'Airbus du numérique à un moment.
00:11:02Alors voilà, aujourd'hui, il faut sauver Atos.
00:11:04C'est un impératif.
00:11:05En un an, l'entreprise a quand même perdu 82% de sa valeur en bourse.
00:11:09Ce matin, ça a remonté 16% de reprise en bourse.
00:11:12Mais quand même, on peut se poser une question, pourquoi l'État a attendu aussi longtemps,
00:11:15alors que quand même, on savait bien que la situation empirait depuis des années ?
00:11:19Merci beaucoup Éric. On se retrouve demain. Nouvelle chronique à suivre.
00:11:23C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:11:27Connectée, tout terrain et surtout silencieuse.
00:11:31Gardena.
00:11:32C'était votre programme avec Domexpo.
00:11:344 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:11:38Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:11:41En ce lundi, Frédéric Durand et Yvan Réufold seront parmi nous pour commenter l'actualité
00:11:45qui nous conduira en premier lieu à Châteauroux,
00:11:47où l'émotion est immense après la mort de Mathis, âgé d'à peine 15 ans,
00:11:51poignardé dans des circonstances qui restent encore à établir.
00:11:54Notre équipe est sur place.
00:11:56Elle nous relayera déjà les premiers témoignages entendus.
00:12:01De retour avec nos invités, qu'on retrouve dans un instant
00:12:05pour décrypter l'actualité, juste après le rappel des titres de Vincent Ferrandèche.
00:12:08Et à l'une de l'actualité, Gérald Darmanin est à Rambouillet pour rendre hommage à Stéphanie Montfermé.
00:12:12La fonctionnaire de police avait été poignardée par un terroriste en 2021
00:12:16alors qu'elle rentrait dans son commissariat.
00:12:18Un an après, elle avait été officiellement reconnue comme victime du terrorisme.
00:12:24Cette réponse attendue du Hamas a une proposition de trêve,
00:12:28une trêve négociée au Caire avec l'Egypte et le Qatar.
00:12:31L'accord en question pourrait conduire à une libération d'otages israéliens.
00:12:36Et puis en France, un joueur assidu au jeu de grattage découvre,
00:12:39un peu par hasard, être millionnaire.
00:12:41Il habite le Pas-de-Calais, il pense alors avoir gagné 3,50 euros,
00:12:44mais il se rend compte, en fait, que son code a été tiré au sort
00:12:47et repart avec un million d'euros dans la poche.
00:12:50Bravo à lui.
00:12:51Merci beaucoup, Vincent, à tout à l'heure.
00:12:53Frédéric Durand est avec nous, ainsi qu'Yvan Rioufol.
00:12:56Bonjour, bienvenue à tous les deux cet après-midi.
00:12:58Actualité très dense, très lourde également,
00:13:00puisqu'on va beaucoup parler de Mathis, 15 ans,
00:13:02décédé samedi soir à Châteauroux,
00:13:04après avoir été poignardé à l'arme blanche.
00:13:07L'auteur présumé des faits, également âgé de 15 ans, a été arrêté.
00:13:11Deux heures après, entretemps placé en garde à vue,
00:13:13puis on a appris un petit peu plus tard que sa mère, à lui,
00:13:16âgée de 37 ans également, avait été appréhendée.
00:13:20Bonjour Célia Barod, vous êtes avec Bombagaye sur place.
00:13:23Vous êtes devant le restaurant des parents de Mathis,
00:13:26encore une localité frappée des froids
00:13:30après la perte d'un de ses enfants, on rappelle, âgé d'à peine 15 ans.
00:13:37Oui, Néli, beaucoup d'émotions ici à Châteauroux.
00:13:40Il y a encore quelques minutes, des fleurs étaient déposées
00:13:43devant le restaurant du père de Mathis.
00:13:46L'enquête, quant à elle, se poursuit.
00:13:48Pour faire toute la lumière sur les circonstances du décès
00:13:51du jeune adolescent âgé de 15 ans.
00:13:54Un drame qui s'est déroulé dans le quartier Saint-Denis,
00:13:57un quartier de réputation tranquille et calme,
00:13:59comme nous l'ont confié plusieurs habitants et le maire de la ville.
00:14:02Un jeune afghan, vous l'avez annoncé dans votre lancement,
00:14:06de 15 ans en situation régulière, et sa mère sont toujours en garde à vue.
00:14:10La femme de 37 ans est soupçonnée d'être impliquée
00:14:14dans cette violente agression.
00:14:16Certains témoins nous racontent qu'elle aurait porté des coups à Mathis
00:14:20lorsqu'il était au sol, lorsqu'il essayait de survivre.
00:14:23Plusieurs témoins ont d'ailleurs porté secours à Mathis.
00:14:26Une émotion importante ici à Châteauroux,
00:14:29puisque les voisins de Mathis ont l'impression
00:14:32de ne pas avoir assez agi, de ne pas lui avoir porté
00:14:37les premiers secours au plus tôt.
00:14:40Mais la plaie de Mathis a été vue beaucoup plus tard.
00:14:43Les pompiers ont fait de leur mieux pour sauver l'adolescent de 15 ans.
00:14:47Les enquêteurs, quant à eux, doivent désormais vérifier
00:14:51le déroulé des faits, vérifier et confronter tous les témoignages,
00:14:56mais aussi établir la responsabilité de chacun.
00:15:00Les auditions se poursuivent et nous attendons
00:15:03une communication du parquet dans la journée.
00:15:06Merci beaucoup Célia.
00:15:08Bamba Gueye est avec vous aujourd'hui à Châteauroux.
00:15:10On vous retrouvera bien sûr tout au long de l'après-midi
00:15:12pour voir l'évolution de cette enquête et des témoignages
00:15:15qui peuvent être apportés pour étayer l'enquête.
00:15:17Je vous propose aussi des réactions sur place.
00:15:19On parle beaucoup des habitants de Châteauroux.
00:15:21Écoutez quelques réactions entendues ce matin.
00:15:23C'est une catastrophe.
00:15:25Ça devient n'importe quoi.
00:15:27Là, c'est plus possible.
00:15:29Moi, je suis complètement chamboulée d'avoir appris ça.
00:15:34J'en ai pas dormi de la nuit quasiment.
00:15:37Là, je suis vraiment pas bien.
00:15:39Moi, je trouve ça dramatique parce que j'ai un fils de 23 ans
00:15:42qui est sur Châteauroux.
00:15:44Malheureusement, ça peut arriver à n'importe qui.
00:15:46Chaque semaine maintenant, depuis plusieurs semaines déjà,
00:15:49Frédéric Durand, ce scénario se dessine
00:15:52avec plus ou moins les mêmes circonstances.
00:15:54D'ailleurs, j'étais assez surprise de lire que
00:15:56beaucoup de médias étaient pronds à parler d'ores et déjà de Rix
00:15:59alors qu'on n'a pas du tout fait la lumière
00:16:02sur les circonstances de la mort de Baptiste.
00:16:05Rix ou pas, dans tous les cas de figure,
00:16:07c'est une extrême violence qui se déploie.
00:16:10Et on le voit à la lumière d'autres faits récents
00:16:14qui sont des faits d'une partie de la jeunesse.
00:16:20Et forcément, les habitants que vous avez interrogés
00:16:25se disent traumatisés, sous le choc.
00:16:27Parce qu'en plus, ça ne se passe pas forcément
00:16:29dans des endroits où il y a une violence habituelle.
00:16:32Et donc forcément, ça traumatise.
00:16:34Alors là, sans doute, il faut attendre un peu
00:16:36voir ce que l'enquête nous dit.
00:16:38Les auditions sont en cours.
00:16:41Mais c'est certain que c'est toujours absolument traumatisant
00:16:45de voir que la réponse à une altercation,
00:16:50quelle qu'elle soit, se traduise à la fin
00:16:52par une violence aussi inouïe.
00:16:55Alors, réponse.
00:16:57Puisque vous parlez de ce mot, je vous propose, Yvan,
00:16:59avant de réagir, d'écouter précisément
00:17:01ce que dit le maire de Châteauroux
00:17:03à l'issue de cette mort terrible.
00:17:06Alors, l'instruction est en cours.
00:17:08Il y a des garde-à-vue qui ont été prolongées
00:17:10hier à la demande de madame le procureur.
00:17:12Il y a encore des auditions au cours.
00:17:14Donc, tant qu'on n'aura pas les tenants et les aboutissants,
00:17:18c'est-à-dire comment ça s'est passé,
00:17:19comment ça s'est déroulé,
00:17:21on connaît malheureusement l'élément principal
00:17:24qui est le meurtre du jeune Mathis.
00:17:27Voilà, il sera difficile de faire des commentaires.
00:17:29Moi, je n'ai aucun élément et je n'ai pas à en avoir
00:17:31puisque je ne suis pas parti à l'affaire.
00:17:33— Prise de risque minimale, quand même,
00:17:35dans cette prise de parole.
00:17:37Est-ce que vous dites qu'il a raison d'intervenir comme ça
00:17:40ou il aurait pu quand même déplorer avec forcement ?
00:17:42— On voit bien qu'il y a une gêne
00:17:44chez des commentateurs ou chez des élus
00:17:46à vouloir faire le lien de ce qui crève aujourd'hui les yeux
00:17:49entre une immigration et la violence.
00:17:51C'est quelque chose qu'on a voulu cacher pendant des années.
00:17:54Même le ministre de l'Intérieur désignait les Kevin et les Mathéo
00:17:57ou désignait les supporters anglais
00:17:59pour ne pas avoir à désigner les petits voyous de Seine-Saint-Denis.
00:18:02Et donc, on est là, effectivement,
00:18:04dans ce coup d'état permanent du réel
00:18:06qui devient révoltant.
00:18:08Parce qu'en effet, je suis d'abord...
00:18:10Je m'identifie, tout le monde s'identifie
00:18:12au destin tragique de Kevin et de sa famille.
00:18:17Mais je suis envahi par une révolte
00:18:19qui doit être également une révolte partagée par beaucoup.
00:18:22Car dans le fond, le drame qu'a subi...
00:18:26— Mathis.
00:18:28— Mathis, pardon, excusez-moi,
00:18:30est consécutif d'une politique dite humaniste
00:18:32qui devient infernale.
00:18:34C'est-à-dire, c'est une politique humaniste
00:18:36qui a voulu s'ouvrir aux autres,
00:18:38qui a voulu s'ouvrir à l'immigration,
00:18:40qui a voulu essayer de déparpiller,
00:18:44si je puis dire, les nouveaux immigrés
00:18:46dans des petites communes comme cette commune-là,
00:18:48sans voir quelles étaient les conséquences
00:18:51d'une cohabitation difficile.
00:18:53Et encore une fois, je pense que les principales responsables,
00:18:58ceux à qui on doit demander des comptes,
00:19:00ce sont ceux qui ont cautionné cette politique d'ouverture,
00:19:02cette politique qui a fait en sorte,
00:19:04aujourd'hui, que tout en chacun,
00:19:06nous sommes en permanence en insécurité
00:19:08vis-à-vis d'une population nouvelle
00:19:10qui n'arrive pas à s'intégrer
00:19:12ou qui ne veut pas s'intégrer.
00:19:14— La seule chose qu'on sache à ce sujet de cet individu de 15 ans,
00:19:16c'est qu'il est afghan en situation régulière.
00:19:18Juste, on le précise, Frédéric.
00:19:20— Oui, c'est ça. Et puis c'est vrai que
00:19:22beaucoup, beaucoup de réfugiés
00:19:24qui obtiennent l'asile politique en France
00:19:26sont aussi des Afghans.
00:19:28Et tous les Afghans ne sont pas,
00:19:30heureusement, des criminels.
00:19:32Après, il est assez difficile...
00:19:34Là, on n'est pas dans une question migratoire classique, d'ailleurs,
00:19:36puisque les Afghans, en général, quand ils viennent en France,
00:19:38c'est pas pour des raisons économiques,
00:19:40c'est qu'ils demandent l'asile politique
00:19:42parce qu'en Afghanistan, la vie est extraordinairement difficile.
00:19:44Là, le problème, c'est qu'on accorde l'asile,
00:19:46effectivement, politique.
00:19:48Je pense que la France, et pas que la France,
00:19:50ont raison d'accorder l'asile politique
00:19:52pour certains pays où les conditions de vie
00:19:54sont très difficiles,
00:19:56et que ce jeune homme-là
00:19:58a été déjà suivi par les services de police
00:20:00pour plusieurs exactions.
00:20:02Et c'est là qu'on comprend mal,
00:20:04effectivement, que ne soit pas remise en question
00:20:06sa présence sur le territoire.
00:20:08Parce que c'est plutôt là,
00:20:10je dirais,
00:20:12qu'il y a l'État failli,
00:20:14plutôt que dans le fait d'accueillir des gens
00:20:16qui viennent de pays comme l'Afghanistan.
00:20:18Parce que, oui, c'est normal
00:20:20que l'asile politique existe.
00:20:22Mais l'État failli souvent quand même,
00:20:24quand on se rencontre après coup.
00:20:26Il y a une vraie difficulté.
00:20:28Je ne le nie pas.
00:20:30Je dis juste qu'on ne peut pas dire qu'il ne faut plus du tout.
00:20:32Parce qu'autant, effectivement, ces derniers temps,
00:20:34il y a eu des vagues migratoires
00:20:36qui étaient liées, à mon avis,
00:20:38à la volonté de certains libéralismes
00:20:40de pouvoir avoir de la main d'oeuvre pas chère.
00:20:42Autant là, on n'est pas dans ce cas de figure-là.
00:20:44J'aimerais qu'on parle aussi de ces incidents
00:20:46qui ont eu lieu à Jivore.
00:20:48Là, on part dans le Rhône,
00:20:50il y a eu des incendies,
00:20:52des poubelles aussi mises à feu.
00:20:54Les troubles ont commencé en début de soirée,
00:20:56se sont achevés aux alentours de minuit
00:20:58et ça a provoqué d'importants dégâts.
00:21:00Thibault Marchotto est sur place aujourd'hui.
00:21:02Après un week-end de violence,
00:21:04le calme est revenu à Jivore
00:21:06avec notamment des renforts conséquents
00:21:08de la police nationale mais également
00:21:10une brigade de CRS qui se tenait prêt
00:21:12à intervenir en cas de besoin.
00:21:14Les patrouilles se sont multipliées
00:21:16dans le quartier de la mairie
00:21:18pour rester sur place tant que nécessaire
00:21:20nous disait le maire de la commune ce matin.
00:21:22Je vous propose d'ailleurs d'écouter
00:21:24le maire de la commune concernant les faits
00:21:26qui ont eu lieu ce week-end.
00:21:28Disons que c'est un week-end pour lequel
00:21:30on n'a pas envie de vivre ces moments-là
00:21:32parce que j'ai eu un week-end
00:21:34dans lequel j'ai eu un phénomène d'émeute
00:21:36en centre-ville
00:21:38avec un sentiment de colère et d'impuissance.
00:21:40C'est inadmissible ce type de comportement
00:21:42qu'ils ont eu
00:21:44vis-à-vis à la fois de l'institution
00:21:46et vu qu'on est la première institution
00:21:48qui est proche d'un quartier populaire
00:21:50on s'en prend à cette institution
00:21:52et on s'en prend à des gens
00:21:54qui font simplement leur travail
00:21:56notamment comme un gardien
00:21:58qui a risqué très certainement
00:22:00sa vie pour ne pas que le feu se propage.
00:22:02Pour l'instant aucune interpellation
00:22:04pour les individus qui ont dégradé
00:22:06ce mur de la mairie qui se trouve juste derrière moi
00:22:08et incendié des véhicules de la police municipale.
00:22:10Les analyses des vidéosurveillants
00:22:12sont en cours.
00:22:14Ce même maire qu'on voit, Yvan,
00:22:16dans l'interview à la fin du reportage
00:22:18qui dira un peu plus tard
00:22:20je suis choqué et c'est ça que je trouve intéressant
00:22:22il dit on fait vraiment beaucoup de choses
00:22:24sur la question de la jeunesse
00:22:26on est même une des rares villes qui en font autant
00:22:28c'est-à-dire qu'on voit parfois
00:22:30que l'impuissance des moyens
00:22:32mis à disposition de la jeunesse
00:22:34les fameux encadrements, l'accès aux services publics
00:22:36aux activités
00:22:38parfois ça ne marche pas
00:22:40en tout cas c'est un aveu d'échec pour lui.
00:22:42On tombe toujours dans ce même travers
00:22:44de cette politique prétendument humaniste
00:22:46qui se hausse du col
00:22:48qui a passé son temps à calomnier
00:22:50ceux qui alertaient contre les difficiles
00:22:52cohabitations de plusieurs cultures
00:22:54et l'on s'aperçoit aujourd'hui que ceux qui mettaient en alerte
00:22:56sur cette société ouverte
00:22:58avaient raison, tout simplement raison
00:23:00et donc vous avez beaucoup de maires qui ont cautionné
00:23:02un politiquement correct qui intimait
00:23:04de ne pas dire quelles étaient les difficultés d'avoir à vivre ensemble
00:23:06et aujourd'hui ils se rendent compte
00:23:08du désastre de leur politique
00:23:10naturellement ce sont les délinquants qu'il faut mettre en cause
00:23:12mais c'est aussi tout ce monde politique
00:23:14tout ce monde médiatique qui depuis 30 ans
00:23:1640 ans a insulté tous ceux
00:23:18et j'en étais qui a alerté sur cette cohabitation
00:23:20qui allait être infernale et cette politique
00:23:22humaniste devient une politique en effet infernale
00:23:24qui a créé l'enfer sur terre
00:23:26donc je n'ai aucune compassion pour ces maires
00:23:28qui se lamentent aujourd'hui
00:23:30ce n'était pas faute de les avoir prévenus
00:23:32si je puis dire, enfin tous en règle générale
00:23:34et aujourd'hui ce que l'on voit à Givors
00:23:36on le voit partout dans toutes les autres petites villes
00:23:38c'est une cohabitation qui devient impossible
00:23:40parce que vous avez une culture nouvelle, une civilisation nouvelle
00:23:42je répète ça d'une manière lancinante
00:23:44et on enfonce des clous
00:23:46mais tant que les hommes politiques ne verront pas
00:23:48qu'il y a un lien entre cette immigration folle
00:23:50qu'ils persistent à défendre
00:23:52et l'insécurité, ils continueront dans ce cycle infernal
00:23:54J'insiste à propos de ce maire
00:23:56parce que c'est un homme de gauche
00:23:58lui-même est un maire de gauche
00:24:00vous avez vu son étiquette
00:24:02il avait dit il y a quelques jours
00:24:04qu'une tractopelle avait été incendiée
00:24:06et que de Givors
00:24:08et des tentatives d'endommager
00:24:10des engins de chantier
00:24:12c'est-à-dire que voilà des jeunes
00:24:14qui tentent d'occuper
00:24:16et qui visiblement par une certaine oisiveté
00:24:18et envie de violence
00:24:20un maire il hérite d'une population
00:24:22il ne fait pas la politique nationale de l'immigration
00:24:24il hérite d'une population
00:24:26et effectivement son devoir c'est de faire en sorte
00:24:28de pacifier cette population
00:24:30parce que c'est simple de dire
00:24:32le maire de cette ville ou de quelque autre ville
00:24:34n'a pas l'intérêt à savoir si l'étiquette est de gauche ou de droite
00:24:36c'est pas ça mais lui-même il est incrédule
00:24:38face à la réalité des situations aujourd'hui
00:24:40effectivement lorsque vous tentez de mettre en oeuvre
00:24:42parce qu'il parle aussi d'une minorité
00:24:44de gens qui agissent dans le
00:24:46oui mais la déclaration que vous citez
00:24:48il dit aussi cela
00:24:50donc effectivement lorsqu'on met
00:24:52en oeuvre une politique en faveur
00:24:54de la jeunesse et qu'on se rend compte
00:24:56qu'une partie de cette jeunesse vient et casse tout
00:24:58parce qu'il n'y a aucune conscience morale derrière
00:25:00on l'a vu pendant les émeutes
00:25:02qui étaient capables y compris de détruire
00:25:04des écoles ou de détruire
00:25:06les services publics qui rendaient à ces populations
00:25:08populaires les services qu'ils
00:25:10attendaient mais le maire il hérite
00:25:12d'une population et il doit faire au mieux avec cette population
00:25:14il décide pas
00:25:16de qui va vivre chez lui
00:25:18je ne connais pas un maire
00:25:20qui soit en capacité de dire
00:25:22vous je ne vous veux pas chier
00:25:24mais c'est vrai que vous mettiez un peu
00:25:26la responsabilité sur le dos des maires
00:25:28non mais j'entends bien
00:25:30l'argument est tout à fait valable en effet le maire
00:25:32n'est pas responsable de tout mais simplement
00:25:34ces maires progressistes là ont cautionné
00:25:36une idéologie c'est en cela que
00:25:38le maire est co-responsable de ce qui se passe aujourd'hui
00:25:40alors maintenant c'est facile de dire oui mais je n'ai pas voulu
00:25:42que cette société soit ouverte à ce point là
00:25:44je n'ai pas voulu que des immigrés viennent en telle masse
00:25:46dans les quartiers
00:25:48mais n'empêche que c'est bien ce profil de maire
00:25:50le maire il a juste été élu
00:25:52mais attendez
00:25:54excusez moi mais moi je me souviens des insultes
00:25:56et des injures que nous avons eu à subir
00:25:58nous qui mettions en alerte précisément
00:26:00sur la grande naïveté de ces maires là
00:26:02pour ne pas avoir à prendre au sérieux ce maire
00:26:04quand il se plaint des désastres
00:26:06dont il a applaudi les causes
00:26:08on a compris de toute façon votre propos
00:26:10que ce n'était pas la responsabilité première des maires
00:26:12ça ne doute pas et là les maires où il y a des logements sociaux
00:26:14parce que d'autres villes ne veulent pas le faire
00:26:16effectivement ils héritent aussi de cette population
00:26:18je vous propose de marquer une courte pause
00:26:20parce qu'en retour de pub
00:26:22on va partir du côté de la Sorbonne
00:26:24qui semble être devenue en ce début de semaine
00:26:26le centre de la mobilisation pro palestinienne
00:26:30regardez d'ores et déjà ces tentes
00:26:32installées sur la place
00:26:34non alors là ce sont les images de Science Pro
00:26:36si on peut voir les images de la Sorbonne
00:26:38ça nous arrangerait pour voir ce qui se passe
00:26:40en ce lundi avec des tentes
00:26:42qui ont été installées
00:26:44voilà là nous sommes à la Sorbonne
00:26:46et ce drapeau palestinien ostensiblement
00:26:48déployé dans la cour de l'université
00:26:50à tout de suite
00:26:56de retour avec Vincent Farandesh
00:26:58pour le journal
00:27:00on va commencer ce journal à Trouville-sur-Mer
00:27:02dans le Calvado sous des portraits d'otages
00:27:04retenus par le Hamas ont été retirés
00:27:06par la mairie
00:27:08dans la nuit de jeudi à vendredi dernier
00:27:10des membres du collectif du 7 octobre
00:27:12ont placardé ces affiches
00:27:14la mairie a décidé de les enlever
00:27:16selon nos confrères de Ouest-France
00:27:18la mairie a également décidé de porter plainte
00:27:20sur la mairie et sur un rond-point
00:27:22de Trouville-sur-Mer
00:27:24les affiches ont été placardées par le collectif du 7 octobre
00:27:26puis retirées à la demande de la mairie
00:27:28on pouvait y voir les deux frères Bibas
00:27:30retenus en captivité par le Hamas
00:27:32la mairie de Trouville-sur-Mer
00:27:34va porter plainte
00:27:36selon nos confrères de Ouest-France
00:27:38cette méthode est inacceptable et me choque
00:27:40j'ai effectivement été contactée
00:27:42harcelée par ces gens à qui j'ai répondu
00:27:44comme à tous ceux qui m'ont posé la question
00:27:46que notre équipe étant sans étiquette
00:27:48je me devais de ne pas prendre parti
00:27:50le collectif du 7 octobre
00:27:52reproche à la mairie de Trouville-sur-Mer
00:27:54de ne pas faire assez pour les otages
00:27:56et se défend de toute propagande
00:27:58on estime que
00:28:00afficher des affiches d'enfants
00:28:02notamment qui sont otages
00:28:04du Hamas ne devrait pas donner lieu à une plainte
00:28:06après
00:28:08si elle est dans son bras, elle a envie de porter plainte
00:28:10qu'elle le fasse, mais effectivement on trouve que c'est assez honteux
00:28:12comme je l'ai dit, des otages français, des enfants
00:28:14le collectif du 7 octobre
00:28:16veut faire apposer une banderole à Trouville-sur-Mer
00:28:18avec les photos de tous les otages
00:28:20un rendez-vous de conciliation
00:28:22aura lieu entre les deux parties ce vendredi
00:28:26Eric Dupond-Moretti
00:28:28souhaite créer un statut de repenti
00:28:30une mesure déjà mise en place
00:28:32en Italie, les trafiquants de drogue
00:28:34qui collaborent avec la justice
00:28:36peuvent voir ainsi leur peine réduite
00:28:38les explications avec Goderic Bey et Mathilde Ibanez
00:28:42Collaborer avec la justice pour réduire sa peine
00:28:44un système qui existe en France depuis 2004
00:28:46mais rarement utilisé
00:28:48Le garde des Sceaux souhaite simplifier
00:28:50le statut de repenti sur le modèle italien
00:28:52adopté en 1994
00:28:54Ce qui est intéressant avec l'exemple italien
00:28:56c'est que nous sommes à la fois sur une
00:28:58menace qui est une menace
00:29:00de même nature et ils ont
00:29:02une habitude ancienne de cette menace
00:29:04et par ailleurs ce qui est intéressant avec l'exemple italien
00:29:06c'est que nous sommes sur un système juridique
00:29:08qui est assez proche du nôtre
00:29:10on n'est pas sur un système anglo-saxon
00:29:12L'exemple de l'Italie, habituée au réseau
00:29:14mafieux, a fait ses preuves dans de
00:29:16nombreuses affaires selon Eric Dupond-Moretti
00:29:18Nous, je vous l'ai dit, nous avons 20 procédures
00:29:20En Italie, on a 1000 affaires
00:29:22qui ont été réglées grâce au repenti
00:29:24Concrètement, si un réseau criminel est démantelé
00:29:26grâce à des aveux, en plus
00:29:28d'une réduction de peine, le repenti
00:29:30pourra bénéficier d'un changement
00:29:32d'état civil et d'une protection personnelle
00:29:34et familiale. Ce statut particulier
00:29:36sera financé grâce aux confiscations
00:29:38des avoirs criminels
00:29:40Et puis la portion de l'autoroute A13
00:29:42dont on rappelle qu'elle est fermée depuis le 18 avril
00:29:44ne rouvrira pas tout de suite
00:29:46Les autorités avaient prévu de rétablir
00:29:48l'accès d'ici au 1er mai
00:29:50La date a encore une fois été repoussée
00:29:52en raison de faibles mouvements de terrain
00:29:54Automobilistes et riverains commencent à perdre
00:29:56patience. Pierre Hemco avec Mathilde Dibanes
00:30:00C'est un balai incessant de voitures
00:30:02sur cette départementale en plein Saint-Cloud
00:30:04La circulation est soutenue depuis la fermeture
00:30:06de l'A13. Pour les riverains,
00:30:08cette situation est pesante
00:30:10Tout est bouché, c'est impossible de quitter Saint-Cloud
00:30:12On habite juste là, si vous voulez aller du côté de Versailles
00:30:14c'est impossible, l'autre côté c'est impossible
00:30:16La descente, n'en parlons pas
00:30:18Beaucoup de voitures, donc énormément
00:30:20de trafic le matin, donc c'est pas très simple
00:30:22Et très concrètement,
00:30:24beaucoup de poussière dans les appartements
00:30:26La nuisance sonore, oui elle est là, sincèrement
00:30:28Avant on mettait 10 minutes en bus
00:30:30Maintenant ça met plutôt 40
00:30:32donc c'est plus rapide de descendre à pied
00:30:34Car depuis le 18 avril, dernière suite
00:30:36à la découverte d'une fissure inquiétante
00:30:38au niveau de la jonction entre l'autopont
00:30:40et la ville de Saint-Cloud, l'autoroute A13
00:30:42a été fermée dans les deux sens de circulation
00:30:44Direction Paris et direction la Normandie
00:30:46Un axe important
00:30:48puisque plus de 120 000 véhicules y passent
00:30:50chaque jour. Les automobilistes
00:30:52sont donc contraints de contourner cette portion
00:30:54très empruntée en passant par les villes alentours
00:30:56On travaille en plus au SAMU
00:30:58donc les collègues nous le disent, c'est catastrophique
00:31:00pour eux de devoir passer par le boulevard
00:31:02quand il y a une urgence, alors que normalement
00:31:04ils passent par l'A13, c'est catastrophique
00:31:06Une situation qui va durer
00:31:08La date de la réouverture de l'A13
00:31:10ne se fera pas comme prévu initialement
00:31:12le 1er mai
00:31:14Merci Vincent, dans un instant, retour sur le plateau
00:31:16et le décryptage de ce qui se passe du côté
00:31:18de la Sorbonne, regardez ces images
00:31:20après Sciences Po et ses débordements
00:31:22ils sont blocus en fin de semaine dernière
00:31:24c'est maintenant un autre
00:31:26lieu éminent de la culture
00:31:28et de l'apprentissage
00:31:30français
00:31:32qui est donc l'épicentre
00:31:34de la mobilisation en faveur
00:31:36des palestiniens avec ces drapeaux
00:31:38qui sont déployés au sol et ces tentes
00:31:40ont été installées il y a quelques heures
00:31:42on sera sur place avec les deux équipes
00:31:44à tout de suite
00:31:46De retour
00:31:48pour le décryptage de 180 minutes
00:31:50avec Frédéric Durand et Yvan Rioufol
00:31:52on va reparler évidemment de ce qui s'est passé
00:31:54à Sciences Po Paris en fin de semaine dernière
00:31:56les réactions politiques que ça engendre avec des appels
00:31:58y compris à l'arrêt des subventions
00:32:00mais regardez surtout cette image
00:32:02ça se passe aujourd'hui à la Sorbonne
00:32:04on est toujours à Paris
00:32:06la Sorbonne donc université
00:32:08prestigieuse parisienne et dans la cour
00:32:10de l'établissement vous voyez ces tentes
00:32:12qui ont été dressées
00:32:14et surtout ces
00:32:16drapeaux palestiniens qui laissent peu de place
00:32:18aux doutes concernant l'action
00:32:20qui est menée sur place
00:32:22écoutez cette séquence
00:32:24quelques slogans également qui sont scandés
00:32:34We are the parisians
00:32:36We are the parisians
00:32:38We are the parisians
00:32:40We are the parisians
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00:32:46We are the parisians
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00:32:50We are the parisians
00:32:52Voilà ça a été sous-titré par nos équipes
00:32:54entre-temps
00:32:56« Libérez la Palestine »
00:32:58c'est donc le nouvel épicentre
00:33:00de cette tentative de blocus
00:33:02Je vous rappelle qu'aux Etats-Unis, ça a vraiment fait tâche d'huile ces dernières semaines.
00:33:07C'est-à-dire qu'il y a plus d'une centaine de campus qui sont concernés.
00:33:11Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:33:13Alors qu'on va peut-être se poser aussi la question des suites de ce qui s'est passé en fin de semaine à Sciences Po.
00:33:17Vous verrez, ça prend une dimension très politique, Yvan.
00:33:20Écoutez, d'expérience, je sais qu'en tout cas, le terrain de l'université et de l'éducation nationale
00:33:26est propice depuis 50 ans à ces infiltrations de l'extrême-gauche.
00:33:29Là, c'était effectivement une sorte d'infiltration de l'extrême-gauche à travers le palestinisme, si je puis dire.
00:33:35Et donc, cela ne m'impressionne pas beaucoup.
00:33:37Cela ne m'impressionne pas beaucoup, en plus, parce que ces mouvements-là sont des mouvements qui sont encore, pour l'instant, très minoritaires.
00:33:42Ce qui m'impressionne davantage, c'est effectivement la coardise, en tout cas de Sciences Po,
00:33:47qui a reculé devant les exigences de ces mêmes étudiants, il y a deux jours,
00:33:52et qui ont montré, effectivement, qu'est Sciences Po et le gouvernement.
00:33:56Sciences Po, dans ce cas-là, a été soutenu par la ministre des Universités, madame Retailleau.
00:34:01Donc, on s'est aperçu que face à ces minorités qui étaient peu agissantes, en fait, le pouvoir était déjà pré-reculé.
00:34:09Alors ça, c'est beaucoup plus inquiétant, parce que cela montre une vraie faiblesse dans les convictions du pouvoir politique,
00:34:14mais également du pouvoir universitaire.
00:34:16Et c'est ceci qui m'inquiète.
00:34:18Et ce qui m'inquiète encore davantage, c'est de voir la grande agilité de l'idéologie islamiste,
00:34:26qui est prête, aujourd'hui, à s'insinuer dans tous les interstices, si je puis dire, de nos faiblesses,
00:34:33pour essayer de faire comprendre que la victime, aujourd'hui, ce sont les Palestiniens et que les Palestiniens,
00:34:39et que le bourreau, exclusivement le bourreau, est israélien, et que c'est évidemment qu'il y a une lassification de l'État israélien.
00:34:44Et ça, c'est quand même une performance d'une propagande qui est une propagande islamiste.
00:34:48Alors, c'est vrai qu'on a vu, ces derniers jours, et ce week-end encore, cette polarisation de la vie politique autour de cette question.
00:34:56Je vous propose d'écouter deux députés LFI, dont on sait, d'ailleurs, qu'ils étaient en soutien,
00:35:02aux côtés des manifestants, vendredi après-midi, à Sciences Po, avant que ça ne tourne mal.
00:35:08Oui, je les encourage. Je pense qu'ils sont l'honneur de notre pays.
00:35:11Ce sont des jeunes étudiants, y compris des étudiants en droit international,
00:35:15qui se mobilisent, pourquoi ? Pour que le droit international soit respecté, pour que le massacre cesse dans la bande de Gaza.
00:35:20Ils se mobilisent pour que la France retrouve sa voie de la paix sur la scène internationale
00:35:26et défende, notamment, des sanctions à l'égard du gouvernement de Benjamin Netanyahou.
00:35:30Moi, je souhaite que prennent de l'ampleur toutes les mobilisations qui vont permettre de faire pression sur le pouvoir en place
00:35:37pour qu'enfin, ils fassent quelque chose de conséquent, pour que ce drame humain qui se joue aujourd'hui à Gaza
00:35:44s'arrête le plus rapidement possible.
00:35:46Et en réaction, Frédéric Durand, Les Républicains et François-Xavier Bellamy,
00:35:52qui est leur tête de liste pour les Européennes, demandent d'envisager un arrêt des subventions publiques à Sciences Po.
00:35:58Ils veulent aussi que l'établissement soit mis sous tutelle. Est-ce qu'il faut en arriver à ça, selon vous ?
00:36:04Non. D'abord, je pense qu'on caricature les positions des uns et des autres et qu'à force de raccourcis, on s'éloigne du réel.
00:36:12Moi, je crois qu'on peut tout à fait, aujourd'hui, vouloir défendre la cause du peuple de Gaza, du massacre qui se passe à Gaza,
00:36:23on peut défendre cette cause en étant totalement opposé aux islamistes et totalement opposé aux Hamas.
00:36:28Donc je dis cette première chose-là parce que les raccourcis, parce qu'aujourd'hui, si vous dites qu'il faut un arrêt de la guerre à Gaza, vous êtes antisémite.
00:36:37Moi, je ne me reconnais absolument dans aucun antisémite d'aucune sorte.
00:36:40Et je pense qu'on peut très bien, et y compris d'ailleurs le peuple israélien, pour partie, manifester contre le gouvernement de Benjamin Netanyahou.
00:36:47Donc ça n'est pas être antisémite que de dire qu'il faut que ce qui se passe à Gaza s'arrête.
00:36:52Donc il n'y avait aucune ambiguïté dans ce qui s'est passé ?
00:36:54Non, je ne suis pas en train de dire ça.
00:36:56Les keffiers, les mains sont montées pour certains, tout ça, ce n'est pas de l'ambiguïté ?
00:36:58Non, mais je suis en train de dire que si aujourd'hui, vous me dites, si vous dites qu'il faut que le massacre s'arrête à Gaza, alors vous êtes un antisémite,
00:37:04je répondrai non, je ne suis pas un antisémite, non, je ne suis pas pro-islamiste ou islamo-gauchiste, non, tout ce que vous voulez.
00:37:11Simplement, je pense qu'il faut être un peu…
00:37:13J'entends ce que vous dites, de votre point de vue, mais est-ce que ça vaut, pour ceux qui ont manifesté, de vous la laisser bénéficier tout à l'heure ?
00:37:22Je précise ce point-là parce que je pense que les positions sont extrêmement caricaturales, voilà.
00:37:28Donc oui, je pense qu'il faut vouloir la paix, oui, je pense que ce qui s'est passé le 7 octobre de la part du Hamas est absolument abominable
00:37:35et a desservi d'ailleurs le peuple de Gaza, parce que je ne crois pas que le Hamas veuille servir la cause du peuple de Gaza, pas du tout.
00:37:41Il s'en moque éperdument du peuple de Gaza, le Hamas.
00:37:44Donc voilà, je pense juste qu'il faut remettre un petit peu les choses à leur place, parce qu'aujourd'hui, la dérive est vite faite.
00:37:49Si vous dites qu'il faut que ça s'arrête, qu'il faut trouver des solutions de paix, alors vous êtes un antisémite.
00:37:54Non, moi, je ne marche pas…
00:37:55Est-ce que vous le répondez, Yvan, sur ce non-affichage ?
00:37:57Je suis partiellement d'accord. Je suis allé à Rue Saint-Guillaume moi-même le vendredi pour me mêler à ceci.
00:38:01J'y suis resté 20 minutes et j'ai vu effectivement le profil des jeunes protestataires, qui étaient des jeunes protestataires d'abord très majoritairement européens, si je puis dire.
00:38:10Enfin, je n'ai pas vu beaucoup de diversité, ni de jeunes filles voyagées. Il y en avait quelques-unes, mais pas beaucoup.
00:38:14C'était vraiment une jeune population instrumentalisée dans ses meilleurs sentiments, qui en effet voulait simplement – je veux bien entendre ceci – être en défense du peuple palestinien.
00:38:24Simplement, il ne faut pas être naïf à ce point-là, parce que parmi les slogans qui étaient ceux qui étaient repris en même temps ce jour-là, c'était également aller de…
00:38:32« From the river to the sea ».
00:38:34« From the river to the sea », ça veut dire éjecter tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à un juif.
00:38:39Et en plus, avec ce symbole des mains ensanglantées, qui était le symbole d'une violence répugnante…
00:38:45On ramène l'ail il y a quelques années.
00:38:49Justement, plus personne ne défend aujourd'hui une solution à deux États. Moi, et beaucoup de jeunes sont partisanes. D'ailleurs, il n'y a pas d'autre solution.
00:38:57Je termine simplement. Ce qui est très grave, encore une fois, on peut tout à fait tolérer et permettre et entendre qu'il y ait des jeunes qui veuillent défendre en effet les conditions de vie à Gaza, qui sont épouvantables.
00:39:07Je suis bien d'accord pour le dire. Simplement, il ne faudrait pas qu'ils se laissent instrumentaliser à ce point.
00:39:11Or, ce que j'ai pu voir sur place, moi, c'était que cette foule-là, cette foule passive de 150 personnes qui étaient assises, reprenaient très passivement les slogans qui leur étaient insufflés,
00:39:20parfois même des slogans en arabe, très bizarrement, qui leur étaient insufflés par d'autres qui étaient habillés en keffiers.
00:39:25Et donc, je me dis que là, on retrouve les idéaux utiles de toutes les idéologies totalitaires et que cette idéologie totalitaire de l'islamisme a trouvé ses idéaux utiles à travers les jeunes étudiants et à travers, naturellement, la France insoumise qui jette de l'huile sur le sol.
00:39:36Moi, je partage tout à fait qu'il ne faut pas laisser instrumentaliser et que ceux qui nous disent, en gros, de la rivière à la mer, moi, je suis absolument contre cette vision-là.
00:39:46Bon, c'était sur les affichettes, vendredi, vous n'y pouvez pas aller.
00:39:48Justement, il ne faut pas faire de raccourcis, il ne faut pas faire de caricatures, justement, pour éviter cela.
00:39:54Voilà, on peut très bien être pour une solution à deux États, les deux États qui ont besoin et qui doivent vivre.
00:39:59Ce n'est pas ce qu'on entendait sur place, encore une fois. J'entends ce que vous dites, mais ce n'est pas ce qu'on entendait sur place.
00:40:03Qui ne manipulation ? Qui ne manipulation du Parti radical ? Évidemment qu'il faut s'en prémunir, là, je suis complètement d'accord avec vous.
00:40:09Mais pour autant, on a le droit de défendre le peuple de la Zambie.
00:40:12On se quitte sur ces images, ça se passe à la Sorbonne, aujourd'hui, après Sciences Po Paris, vendredi.
00:40:16La Sorbonne, en plein cœur du quartier latin, à nouveau, des étudiants ou des militants qui ont pris possession d'une cour de l'université.
00:40:25Et je vous partage ce tweet d'Adrien Quatennens, il y a quelques secondes.
00:40:28Après Sciences Po soutient aux étudiants de la Sorbonne les suspects, les ambiguës, les extrémistes, les agités, les dangereux.
00:40:33Ce ne sont pas les partisans de la paix, mais bien ceux qui, par leur silence, leur inaction, leur répression, leur judiciarisation du débat, se rendent complices d'un génocide en cours.
00:40:42On aura largement le temps de le commenter, également dans le débat à suivre. Merci messieurs.
00:40:45Merci.
00:40:46Petite pause et on se retrouve avec Vincent Ferrandèche, le journal.
00:40:48De retour avec Vincent Ferrandèche pour le journal. On va aller du côté de Givor, ce week-end, de violents incidents ont éclaté dans cette localité du sud de Lyon.
00:41:01Plusieurs voitures de police ont été incendiées par des mineurs.
00:41:04Des tensions consécutives à l'arrestation de cinq mineurs soupçonnés d'avoir agressé un autre adolescent.
00:41:10Les détails avec Thibault Marcheton.
00:41:13Après un week-end de violences, le calme est revenu à Givor, avec notamment des renforts conséquents de la police nationale, mais également une brigade de CRS qui se tenait prêt à intervenir en cas de besoin.
00:41:23Les patrouilles se sont multipliées dans le quartier de la mairie, mais rien n'a signalé ces renforts vont rester sur place tant que nécessaire, nous disait le maire de la commune ce matin.
00:41:33Je vous propose d'ailleurs d'écouter le maire de la commune concernant les faits qui ont eu lieu ce week-end.
00:41:37Disons que c'est un week-end pour lequel on n'a pas envie de vivre ces moments-là, parce que j'ai eu un week-end dans lequel j'ai eu un phénomène d'émeute en centre-ville, et donc avec un sentiment de colère et d'impuissance.
00:41:50C'est inadmissible ce type de comportement qu'ils ont eu vis-à-vis à la fois de l'institution, et vu qu'on est la première institution qui est proche d'un quartier populaire,
00:42:01effectivement on s'en prend à cette institution, et on s'en prend à des gens qui font simplement leur travail, notamment comme un gardien qui a risqué très certainement sa vie pour pas que le feu se propage.
00:42:13Pour l'instant aucune interpellation pour les individus qui ont dégradé ce mur de la mairie qui se trouve juste derrière moi et incendié des véhicules de la police municipale.
00:42:21Les analyses des vidéosurveillants sont en cours.
00:42:24À la une également, Gérard Depardieu placé en garde à jus.
00:42:28Une procédure dans le cadre de deux affaires d'agression sexuelle.
00:42:31Il a été convoqué pour être auditionné ce matin à Paris.
00:42:34Les détails avec Noemi Schultz.
00:42:36Gérard Depardieu a été convoqué par la police judiciaire dans le cadre d'une enquête ouverte pour agression sexuelle.
00:42:42L'acteur est visé par deux plaintes différentes.
00:42:45La première a été déposée en février dernier par une décoratrice qui travaillait sur le film Les volets verts de Jean Becker.
00:42:52Elle accuse Gérard Depardieu de l'avoir agressé sexuellement en décembre 2021.
00:42:57Elle évoque des propos graveleux.
00:42:59Elle a également indiqué aux policiers que l'acteur l'avait agrippé avec brutalité.
00:43:04Il lui aurait pétri la taille, le ventre en remontant jusqu'à ses seins.
00:43:08La seconde plainte a été déposée par une ancienne assistante de tournage.
00:43:12Les faits qu'elle relate sont plus anciens puisqu'il remonte à 2014.
00:43:16Selon le courrier de l'Ouest qui s'est entretenu avec cette jeune femme,
00:43:20celle-ci a dénoncé des propos obscènes.
00:43:23Là encore, des propositions sexuelles et une agression sexuelle sur le tournage d'un film de Jean-Pierre Mocky.
00:43:29Le comédien, âgé de 75 ans, qui est déjà mis en examen pour viol et agression sexuelle sur Charlotte Arnoux,
00:43:36a toujours nié ces faits.
00:43:38Plus d'une dizaine de femmes avaient par ailleurs témoigné d'agressions dont elles se disent victimes auprès du site Mediapart.
00:43:45« Jamais, au grand jamais, je n'ai abusé d'une femme », avait dit Gérard Depardieu dans une lettre publiée par le journal Le Figaro en octobre 2023.
00:43:53Ses avocats n'ont pas répondu à nos sollicitations. Sa garde à vue peut durer jusqu'à 48 heures.
00:43:58Prenons à présent la direction de Marseille.
00:44:01Samedi après-midi, dans un quartier habituellement tranquille, à l'est de la cité phocéenne,
00:44:06des jeunes ont ouvert le feu à l'arrivée des policiers.
00:44:08Deux balles ont atteint une résidence et l'une d'elles a même traversé le salon d'une famille.
00:44:13Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer.
00:44:15Reportage sur place de Stéphanie Rouquier.
00:44:19Samedi après-midi, dans cette résidence marseillaise habituellement paisible,
00:44:24Alima se repose dans son salon avec deux de ses enfants.
00:44:28« J'ai entendu un «boum» et après on est partis au couloir.
00:44:33J'ai resté là-bas jusqu'à ce qu'ils ramènent la police. »
00:44:37Une balle vient de traverser la baie vitrée.
00:44:40Elle ricoche sur le mur avant de finir sa course sur le canapé.
00:44:44« On va dire que c'est la chance.
00:44:46Le bon Dieu m'a éloigné, il m'a allé loin.
00:44:48Et là j'ai dit «Alhamdoulilah» comme je suis là avec mes enfants.
00:44:52Bien sûr, ça fait peur chez toi.
00:44:54Tu reposes et d'un coup tu vois un truc qui rentre chez toi.
00:44:58On ne sait pas c'est qui, on ne sait pas.
00:45:00C'est normal d'être peur. »
00:45:03Juste devant l'immeuble, à côté d'un point de deal,
00:45:06plusieurs individus étaient rassemblés.
00:45:08A l'arrivée d'une équipe de la BAC,
00:45:10ils ont pris la fuite en ouvrant le feu.
00:45:13Deux balles ont traversé la résidence.
00:45:15Les policiers ont réussi à interpeller trois suspects,
00:45:18deux mineurs âgés de 16 ans et un jeune homme de 19 ans.
00:45:22Quelques mètres plus loin, dans le jardin d'une crèche,
00:45:25les policiers ont saisi deux balles non percutées
00:45:28et un sac contenant deux couteaux et de la résine de cannabis.
00:45:34L'actualité en Espagne à présent avec un Premier ministre
00:45:37qui décide de rester en poste malgré les polémiques.
00:45:40Une enquête a notamment été ouverte pour trafic d'influence
00:45:43et corruption contre l'épouse de Pedro Sanchez.
00:45:45Une campagne de discrédit selon lui.
00:45:48Les précisions de notre correspondant à Barcelone, Frédéric Trahin.
00:45:52Après cinq jours de suspense,
00:45:54après une lettre adressée par Pedro Sanchez aux Espagnols
00:45:56dans laquelle il se disait inquiet face à la liberté de diffamation
00:46:00dont abusent selon lui les partis d'opposition,
00:46:02Parti populaire ou Vox, la droite et l'extrême droite
00:46:05qui s'en prennent à sa famille de façon diffamatoire
00:46:07depuis plus de dix ans selon ses termes.
00:46:09Après avoir menacé de démissionner,
00:46:11le Premier ministre espagnol vient d'annoncer qu'il restait en poste.
00:46:14Pas d'autres annonces majeures comme s'y attendaient les observateurs.
00:46:17Pas d'élections anticipées, pas de vote de confiance au Parlement
00:46:20mais un appel de Pedro Sanchez à la mobilisation des citoyens espagnols
00:46:25pour défendre, je cite, la liberté d'expression contre la liberté de diffamation.
00:46:30Une séquence inédite de la vie politique espagnole
00:46:33que l'opposition interprète comme une gesticulation stratégique de Pedro Sanchez
00:46:37pour mobiliser le camp de la gauche.
00:46:40Bref, l'apaisement dans le débat politique réclamé par Pedro Sanchez
00:46:44n'est donc pas encore pour demain.
00:46:47Et tout de suite, le sport.
00:46:50Retrouvez votre programme avec Omer.
00:46:53350 campings village 4 et 5 étoiles pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
00:46:58Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:47:02Connectée tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:47:07La Ligue 1 a donc son champion de France pour cette saison.
00:47:10Et très grosse surprise, il s'agit du PSG qui profite de la défaite de Monaco hier soir.
00:47:1512e titre donc pour le club parisien. Jérémy Pavlovitch.
00:47:20Été 2023, début d'une nouvelle ère pour le club de la capitale,
00:47:23renforcée par un mercato ambitieux,
00:47:25arrivée d'Ougarte, Hernández, Dembélé et autres Colmoigny,
00:47:28avec sur le banc Luis Enrique et sa philosophie rafraîchissante.
00:47:39Des promesses menacées par un 1er Imbroglio Mbappé,
00:47:42l'attaquant n'active pas son option pour une 3e année de contrat.
00:47:45Conséquence, il n'est pas retenu pour la tournée estivale au Japon
00:47:48et écarté du groupe pour le 1er match de la saison face à l'Orient.
00:48:02Agitation donc en coulisses et début poussif sur le terrain.
00:48:05De nul pour commencer, une défaite contre Nice à la 5e journée.
00:48:09Et puis, sans être flamboyant, les Parisiens commencent à gagner.
00:48:12Leader après 12 journées, puis champion d'automne, incontesté.
00:48:25Lancé et inarrêtable, Paris écrase la Ligue 1 sans concurrence.
00:48:28Rien pour perturber le club, jusqu'à l'annonce en février
00:48:31d'un probable départ de Mbappé.
00:48:33Le numéro 7 n'est alors plus intouchable, plus indiscutable,
00:48:36désormais remplaçable.
00:48:38Et l'exercice du PSG s'écrit au fil des sorties médiatiques de son entraîneur.
00:48:45Des relations rafraîchies entre Mbappé et Enrique,
00:48:48mais une machine qui tourne toujours aussi bien.
00:48:50Plus aucune défaite depuis Nice en septembre
00:48:52et un titre, inévitable, qui en appelle déjà d'autres.
00:49:02Cette saison, Luis Enrique a donc déjà bâti les bases de la prochaine.
00:49:05Reste à conclure celle-ci en beauté avant peut-être, à l'horizon,
00:49:08un quadruplé historique.
00:49:28Merci Vincent, à tout à l'heure.
00:49:30On retrouve sans plus tarder nos invités après cette courte pause
00:49:33pour parler de ce qui se passe maintenant à la Sorbonne, à Paris,
00:49:36avec cette nouvelle mobilisation pro-palestinienne.
00:49:40Vous allez apercevoir les images de ces tentes et drapeaux palestiniens
00:49:44qui ont investi la cour de l'université ce matin,
00:49:47quelques jours après ce qui s'est passé à Sciences Po Paris.
00:49:51Nouvelle mobilisation qui sera évidemment commentée.
00:49:55A tout de suite.
00:49:56Le débat commence avec mes invités cet après-midi.
00:50:05Jean-Claude Daciel est là. Bonjour Jean-Claude.
00:50:07Avis de vous retrouver en ce lundi à vos côtés.
00:50:09Marc Baudrier, journaliste. Bonjour Marc.
00:50:11Et bienvenue à Joseph Touvenel également, directeur de la rédaction de Capital Social.
00:50:16Regardez cette image.
00:50:18Ça se passe en direct de la Sorbonne à Paris,
00:50:21avec ce drapeau dont vous apercevez déjà deux couleurs sur trois
00:50:25du drapeau palestinien, ces couleurs de drapeau palestinien immenses
00:50:30déployées devant la Sorbonne avec ces militants pro-palestiniens.
00:50:34C'est en direct en ce moment à Paris, dans le quartier latin.
00:50:37Evidemment ces images rappellent beaucoup ce qui s'est passé vendredi à Sciences Po Paris.
00:50:42On aura l'occasion d'ailleurs d'y revenir,
00:50:44aux suites de Sciences Po Paris et aux suites politiques également.
00:50:47On voulait se concentrer avec notre équipe sur place sur cette image.
00:50:50Il y en a quelques centaines visiblement.
00:50:52Il y a également une intervention de la police en cours pour déloger en tout cas
00:50:56ceux qui tentent de faire un blocus au sein même de cette université parisienne.
00:51:02Et bien sûr des députés LFI sur place.
00:51:05C'est à signaler parce que Thomas Porte par exemple est sur place
00:51:08aux côtés des militants pro-palestiniens.
00:51:12Je vous propose d'ailleurs, puisqu'on parle du soutien des députés de l'extrême gauche à cette mobilisation,
00:51:18d'écouter Manuel Bompard sur ce soutien sans faille aux étudiants depuis quelques jours désormais.
00:51:24Ce n'est pas à moi d'appeler à quoi que ce soit, c'est les étudiants eux-mêmes.
00:51:28Oui mais vous êtes allés les soutenir.
00:51:30Bien évidemment.
00:51:32Est-ce que vous souhaitez qu'ils prennent de l'ampleur ?
00:51:34Bien sûr que je le souhaite.
00:51:36Donc vous souhaitez un blocage des universités ?
00:51:38Non mais moi je souhaite que prennent de l'ampleur toutes les mobilisations
00:51:42qui vont permettre de faire pression sur le pouvoir en place
00:51:45pour qu'enfin ils fassent quelque chose de conséquent
00:51:48pour que ce drame humain qui se joue aujourd'hui à Gaza
00:51:52s'arrête le plus rapidement possible.
00:51:54Est-ce que ça vous surprend Joseph Touvenel
00:51:58que cette mobilisation soit en train d'essaimer
00:52:01un petit peu au-delà de ce qu'on pouvait imaginer encore vendredi ?
00:52:05On a quand même l'exemple de ce qui se passe outre-Atlantique en tête.
00:52:09Est-ce que c'est franchement une surprise à vos yeux ?
00:52:11Ce n'est pas une surprise parce que ça s'appelle de l'agite propre.
00:52:14C'est comment mettre le feu, comment activer, on l'a connu et on le connaît régulièrement,
00:52:19comment l'extrême-gauche essaye d'agiter,
00:52:22essaye d'agiter le Bombay d'étudiants,
00:52:24essaye de jouer sur la corde sensible avec des jeunes.
00:52:27Vous allez être des héros, vous allez défendre la Palestine.
00:52:29Au lieu de leur dire réclamez déjà la libération de tous les otages
00:52:33et après on parlera du reste.
00:52:34Mais ce n'est pas étonnant.
00:52:36On voit très bien dans le vacubulaire qui est employé
00:52:39l'espèce de maquis du boulevard Saint-Germain.
00:52:42Ça a un côté un peu ridicule mais ça a un côté aussi extrêmement dangereux
00:52:46parce que ça surfe sur des idées antisémites derrière.
00:52:49C'est bien ça, c'est la destruction de l'État d'Israël.
00:52:52C'est aussi la chasse à des Français juifs.
00:52:56On l'a vu, comment un Français juif peut aller à Sciences Po,
00:52:59comment un Français juif peut aller en fac maintenant,
00:53:02comment il pourrait franchir devant la Sorbonne, etc.
00:53:05C'est extrêmement inquiétant mais ce n'est pas nouveau.
00:53:07C'est exactement dans l'ADN de l'extrême-gauche.
00:53:09On rappelle quand même que Rima Hassan, Marc Baudrier, avait dit dans son tweet
00:53:13appelant à se mobiliser sur place à Sciences Po Paris,
00:53:16l'heure est au soulèvement.
00:53:18Donc voilà, dans les propos, dans les mots qui sont employés,
00:53:22il y a quelque chose de l'ordre, de l'encouragement à créer une forme de chaos quand même.
00:53:26Oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:53:28C'est vrai que cet appel au soulèvement, c'est très révélateur du marxisme
00:53:33qui imprègne vraiment cette jeunesse et ceux qui la manipulent.
00:53:37LFI, tout le monde se rejoue un petit peu la révolution de 1917,
00:53:42aux petits pieds et sans frais.
00:53:44Et tout ça fusionne évidemment avec tout l'islamisme qui est soutenu par LFI.
00:53:51Donc on joue sur tous les tableaux.
00:53:53Là, il y a l'aspect soutien à la Palestine mais pas avec ce qu'il a de meilleur
00:53:58parce qu'on a le droit de considérer que les Palestiniens vivent un drame là-bas.
00:54:03C'est le cas d'une partie des Israéliens qui considèrent que c'est quand même un drame.
00:54:09Et puis il y avait ces affiches qui posaient problème aussi.
00:54:11From the river to the sea, du fleuve à la mer.
00:54:14Il y avait pas mal de choses qui pouvaient laisser entendre
00:54:18qu'on était là pour nier l'état d'Israël.
00:54:23Exactement. Et donc tout cela est complètement manipulé.
00:54:26Et c'est tellement vrai que ça se passe à Paris, dans plusieurs établissements maintenant
00:54:32puisque la Sorbonne relaie...
00:54:34Là, ces images sont en direct d'ailleurs de la Sorbonne.
00:54:36Vous reconnaissez évidemment la place en face de cette institution.
00:54:38Voilà, ça avait démarré à Sciences Po. Il y en aura d'autres qui vont suivre.
00:54:41Je crois qu'il y a d'autres universités qui suivent.
00:54:44Et c'était le cas aux Etats-Unis il n'y a pas très longtemps.
00:54:47Je crois que l'université Sapienza à Rome est également touchée.
00:54:51Il y en a d'autres ailleurs. Donc on voit bien que ça n'a rien de spontané.
00:54:55Jean-Claude, que vous inspirent ces images ?
00:54:58On essaie de saisir le momentum, comme on dit, pour continuer cette action.
00:55:06Je suis pleinement d'accord avec ce qui a été dit.
00:55:08On est face à une opération politique en réalité.
00:55:12Chef d'orchestre Jean-Luc Mélenchon et ses amis,
00:55:16lequel Mélenchon a adressé ses félicitations aux étudiants en grève
00:55:22qui bloquaient Sciences Po avant-hier.
00:55:28La Sorbonne prend le relais de Sciences Po.
00:55:33Tu as raison, on verra, ça va peut-être s'étendre.
00:55:36C'est quelle stratégie ?
00:55:38La stratégie à laquelle est rallié M. Mélenchon depuis un certain temps,
00:55:42c'est comme tu l'as dit, la stratégie du chaos.
00:55:45C'est-à-dire dont on espère quoi ?
00:55:47On espère déjà, quand on est la nupèce qui est morte,
00:55:50on espère, quand on est les filles, qu'on va terminer avec les élections européennes
00:55:55devant, impérativement, devant les socialistes.
00:55:59Ça ne va pas être facile, parce que M. Glucksmann a l'air de marquer des points
00:56:03à chaque jour que Dieu fait.
00:56:05Donc, en tout cas, ce que souhaite Mélenchon, c'est clairement
00:56:09essayer de rassembler le maximum de voix possible,
00:56:12taper évidemment, comme il le fait déjà depuis un certain temps,
00:56:17auprès des électorats, comment dire, musulmans.
00:56:21Sans aucun doute, il espère que cette stratégie du chaos qu'il chérit
00:56:26va se développer, va continuer de se développer,
00:56:29au moins jusqu'aux élections européennes.
00:56:33Avec quels résultats ? Cher ami, nous verrons.
00:56:36– Et puis, je vous rappelle quand même, juste pour précision,
00:56:38pour ceux qui nous rejoignent à l'instant, ça se passe en direct à l'Assemblée.
00:56:41C'est ce qu'on a fait grâce à notre équipe, avec Maxime Legay,
00:56:44à qui on doit ces images.
00:56:46La police, et Florian Paume, est intervenue il y a une heure environ,
00:56:49elle est entrée dans la cour pour évacuer les lieux.
00:56:52Donc voilà, l'intervention est un petit peu plus rapide
00:56:55que ce qu'on avait pu apercevoir, en effet, vendredi,
00:56:57au moment du blocus de Sciences Po, dont on va reparler dans un instant.
00:56:59Allez-y, Joseph, je vous en prie.
00:57:01– Moi, ce qui me fait mal, je vois toutes ces jeunes filles, par exemple.
00:57:04Imaginez un instant que demain matin, elles soient à Gaza.
00:57:08Mais elles se voilent, on les oblige à être derrière les hommes, etc.
00:57:12Elles ne se rendent pas compte de cela.
00:57:15Moi, je trouve ça, c'est quand même assez extraordinaire,
00:57:18cette manipulation des esprits.
00:57:20Qu'elles disent, nous voulons la paix,
00:57:23comme d'ailleurs beaucoup de ces jeunes extrahéliens
00:57:25assassinés le 7 octobre, avaient fait une fête pour la paix.
00:57:29Et qu'elles ne se rendent pas compte que derrière,
00:57:31il y a une manipulation avec le pire des musulmans,
00:57:35moi, ça me peine de voir cette manipulation.
00:57:38– Il faut relativiser, mais quand même, j'ai noté qu'aujourd'hui,
00:57:41les cours, les examens à la Sorbonne ont été supprimés.
00:57:45Donc déjà, une toute petite partie des objectifs de M. Mélenchon est atteinte.
00:57:50Maintenant, il faut voir combien de temps les forces de l'ordre vont mettre
00:57:55pour décider de l'évacuation de la cour de la Sorbonne.
00:58:00Je vais vous dire, encore une fois, à surveiller de près,
00:58:04mais néanmoins, l'important, c'est ce qui est en train de se passer au Proche-Orient.
00:58:09Alors, c'est l'arrivée de M. Blinken en Égypte, c'est les négociations.
00:58:13Le Hamas a l'air de trouver acceptables les offres dernières
00:58:16faites par le gouvernement israélien.
00:58:18Il se passe des choses, je ne dis pas que la paix pour demain, mon Dieu.
00:58:22Mais néanmoins, ce qui est important, c'est ce qui se passe là-bas,
00:58:25ce n'est pas ce qui se passe ici.
00:58:26– Alors, pour rappel, la police est intervenue parce qu'il y avait des tentes
00:58:29et un blocus qui étaient installés à l'intérieur de l'enceinte,
00:58:32donc elle libère les lieux à l'intérieur.
00:58:34Là, on est sur ces images, vous voyez les tentes qui avaient été installées
00:58:37dans la cour même de l'établissement, ce qui, évidemment, est illégal.
00:58:41En revanche, dans la rue, sur la place en face,
00:58:44c'est là que vous avez vu ce drapeau déployé.
00:58:47Un dernier mot peut-être sur cette image et cette intervention
00:58:50dont on ne sait pas encore si elle est parachevée ou si elle est débutante.
00:58:54Marc Baudrier.
00:58:55– C'est vraiment un espèce de barou d'honneur pour les filles.
00:58:59Ils essayent de se refaire la cerise sur cette vraie fausse révolution,
00:59:03une fois de plus, pour les filles, la jeunesse.
00:59:06La jeunesse, c'est important.
00:59:08D'abord, c'est le segment de la population dans lequel ils sont les plus forts
00:59:11et c'est ceux qui s'apprêtent le plus à voter pour LFI.
00:59:17Et donc, ils ont intérêt à être là.
00:59:19On voit bien que Louis Boyard, au moment de Naël, l'an dernier,
00:59:23avait fait toute la tournée des facultés, des universités, des écoles, etc.
00:59:28pour essayer de soulever la jeunesse.
00:59:30Il n'avait pas du tout réussi à l'époque, mais il s'aime beaucoup.
00:59:33Et dans ces univers, évidemment, ils espèrent récolter les fruits.
00:59:39Mais tout cela, c'est vraiment un saccage pour l'université, il faut le dire.
00:59:43– Et Mélenchon a envoyé un message aux étudiants, aux manifestants,
00:59:48leur disant, vous avez sauvé l'honneur du pays.
00:59:51Ce n'est pas rien, quand même.
00:59:52– Mais justement, on va tenter de comprendre ce qui se passe en ce moment même,
00:59:55puisque Maxime Legay est en direct avec nous depuis la Sorbonne.
00:59:58On est là, Maxime, aux abords, on le rappelle, du boulevard Saint-Michel.
01:00:02C'est cette place qui est si célèbre avec ses cafés, son portour,
01:00:05et donc cette entrée principale.
01:00:07Que se passe-t-il ? Combien sont-ils autour de vous ?
01:00:10Racontez-nous un petit peu la teneur aussi des slogans,
01:00:13des discours que vous entendez.
01:00:17– Oui, bonjour Nelly.
01:00:19Écoutez, il y a peut-être une centaine, peut-être 150 étudiants
01:00:23qui sont devant cette université de la Sorbonne.
01:00:27Des étudiants munis de ce grand drapeau palestinien
01:00:30sont donc actuellement positionnés devant cette faculté
01:00:33et scandent inlassablement ce slogan,
01:00:36« Sorbonne, complice, Israël, assassin »
01:00:39ou encore « Free Palestine, Free Palestine ».
01:00:42Certains étudiants ont même investi avec détente
01:00:46les lieux de la Sorbonne, plus exactement au niveau de la cour principale
01:00:50où sont prononcés d'ordinaire les discours
01:00:53et qui se trouvent juste avant l'entrée des amphithéâtres.
01:00:56Une occupation tout à fait illégale.
01:00:58Les forces de l'ordre sont donc intervenues
01:01:01pour évacuer les étudiants et les disperser.
01:01:04Un appel au blocage qui avait été lancé sur les réseaux sociaux
01:01:08par certains étudiants et qui avait été relayé
01:01:11par Adrien Quatennens de la France Insoumise
01:01:13ou encore la militante pro-palestinienne Rima Hassan.
01:01:16Alors au moment où je vous parle, vous voyez ces étudiants qui crient,
01:01:20qui sont en train d'agiter ce drapeau,
01:01:23qui ont défié aussi les forces de police,
01:01:26qui ont constitué un périmètre de sécurité autour de la Sorbonne
01:01:30et qui sont en train de boucler la zone.
01:01:32On vous tiendra bien évidemment informés de l'évolution de cette situation.
01:01:36On va rester avec vous quelques instants Maxime,
01:01:38si vous le voulez bien puisque ces images
01:01:40disent long sur la mobilisation aujourd'hui.
01:01:43Précisément, on se demandait tout à l'heure
01:01:45concernant l'action policière,
01:01:47si elle était toujours en cours,
01:01:49s'ils avaient réussi à déloger ceux qui avaient installé des tentes
01:01:51sur les premières images qu'on avait aperçues dans la cour de la Sorbonne.
01:01:54Il y avait une dizaine de tentes,
01:01:55donc j'imagine que ce n'est peut-être pas l'action la plus compliquée à mener.
01:01:58Est-ce que les policiers sont aux abords de cette place ?
01:02:01Racontez-nous un petit peu quelle est la teneur,
01:02:04peut-être aussi des échanges avec les forces de l'ordre en ce moment.
01:02:09Oui, alors dans cette université, la Sorbonne,
01:02:11il y a plusieurs entrées et plusieurs accès.
01:02:14Et là, nous sommes devant une des entrées principales.
01:02:16Mais effectivement, à proximité de la rue Cujasse,
01:02:20il y a une autre entrée qui donne sur la cour.
01:02:22Et là, les policiers sont intervenus.
01:02:25Alors, on n'a pas directement accès à cette entrée
01:02:28puisqu'il y a un périmètre de sécurité.
01:02:30Je ne peux pas donc vous affirmer avec certitude
01:02:33que l'occupation a été entièrement enlevée
01:02:39et que les étudiants ne sont plus sur site.
01:02:41Elle a bien eu lieu.
01:02:42On a bien pu apercevoir des policiers.
01:02:44On ne sait pas encore.
01:02:45Je pense que c'est encore en cours.
01:02:47On vous en dira davantage une fois qu'on pourra y avoir accès.
01:02:50Mais l'occupation principale, là, pour l'instant,
01:02:52elle est devant ce lieu public, devant l'université,
01:02:55avec ce grand drapeau que vous voyez,
01:02:58cette militante qui est en train de parler au mégaphone,
01:03:02qui est en train de répéter les slogans,
01:03:04d'avoir des mots à l'encontre du gouvernement français, de Israël.
01:03:09Voilà ce qui est en train de se passer pour l'instant.
01:03:12Et puis, juste derrière moi, il y a ces boucliers,
01:03:15ces boucliers, ces gendarmes, pardon,
01:03:17ces camions de gendarmes qui sont déployés,
01:03:20plusieurs quinzaines, vingtaines,
01:03:22et des forces de police qui sont mobilisées en nombre
01:03:25pour bloquer tous les accès à cette cour principale.
01:03:28On aperçoit effectivement derrière ces camions policiers
01:03:30le boulevard Saint-Michel.
01:03:32Dernière question.
01:03:33On a aperçu quelques députés.
01:03:34On parle beaucoup des députés LFI
01:03:35qui étaient aux côtés de ces militants vendredi après-midi,
01:03:40qui ont pris la parole pour certains.
01:03:42On a aperçu quelques têtes connues cet après-midi.
01:03:44Je pense à Thomas Porte.
01:03:46On a parlé de Louis Boyard.
01:03:47Est-ce que vous pouvez nous confirmer
01:03:48que plusieurs de ces députés étaient là,
01:03:50munis de leur écharpe ?
01:03:55Oui, alors effectivement, le député de la France insoumise
01:03:58Thomas Porte a été aperçu ici.
01:04:01Il y a d'autres députés.
01:04:03Il se murmure ici de la part des étudiants
01:04:05que Rima Hassane, qui était déjà venu se rendre sur place
01:04:08lors de l'occupation de Sciences Po,
01:04:11réitèrerait le coup et reviendrait rejoindre les étudiants.
01:04:15Mais pour l'instant, impossible de dire,
01:04:17impossible de savoir.
01:04:19Je ne l'ai pas aperçu de mes propres yeux.
01:04:22Mais en tout cas, elle a relayé sur les réseaux sociaux
01:04:26cet appel des manifestants pro-palestiniens
01:04:30à occuper ce qu'elle appelle un soulèvement.
01:04:32Et on vous dira si effectivement on l'aperçoit,
01:04:35si on croise d'autres députés de la France insoumise,
01:04:38Louis Boyard.
01:04:39Mais pour l'instant, c'est ces étudiants
01:04:41qui agitent ce drapeau,
01:04:44ce grand drapeau palestinien,
01:04:46muni aussi de keffiers à carreaux blancs et noirs,
01:04:49un symbole de la Palestine,
01:04:50et qui répètent inlassablement
01:04:52Free Palestine, Free Palestine,
01:04:54Israël assassin, la Sorbonne complice.
01:04:57– Merci beaucoup Maxime Legay.
01:04:59On vous laisse évidemment aller regarder un petit peu
01:05:02ce qui se passe sur cette place de la Sorbonne,
01:05:04et on reviendra vers vous d'ici quelques instants.
01:05:07Voilà, c'est le moment, il évoquait Rima Hassane,
01:05:09c'est le moment Rima Hassane.
01:05:10Depuis plusieurs jours maintenant,
01:05:12on a beaucoup dit d'elle qu'elle trustait un peu
01:05:15cette campagne pour les européennes,
01:05:18pour elle, elle fit au point même
01:05:19d'éclipser la tête de liste Manon Aubry, Joseph Touvenel.
01:05:22– Oui, c'est exact, surtout qu'ils surfent comme ils veulent.
01:05:25En fait, ils ne veulent pas la justice,
01:05:26c'est ça qui fait…
01:05:27J'imagine la douleur des familles d'otages,
01:05:29notamment les trois otages français,
01:05:31quand ils voient ces images.
01:05:32Tout ce qu'on peut demander, c'est la paix,
01:05:34et c'est la libération des otages.
01:05:36Et là, ils mettent en avant quelqu'un
01:05:38qui prêche le soulèvement,
01:05:39prêche pas la paix, prêche la haine,
01:05:41prêche la rupture,
01:05:42et pour eux, c'est une tête de liste, pourquoi ?
01:05:45Parce qu'il y a un petit enjeu pour eux,
01:05:47c'est aller rassembler les voix des islamistes,
01:05:51parce que maintenant, aujourd'hui,
01:05:52dans notre pays, comme dans d'autres pays d'Europe,
01:05:54les islamistes, c'est une vraie force,
01:05:56et ça devient une force électorale,
01:05:58et ces gens-là n'ont pas l'intérêt du pays
01:06:00ou de la paix en tête,
01:06:01ils ont essayé de ne pas perdre des élections,
01:06:03et éventuellement d'en faire une repompe de lancement
01:06:05pour Jean-Luc Mélenchon, pour la prochaine présidentielle.
01:06:08Si ce n'était pas pathétique,
01:06:10si ce n'était pas dangereux,
01:06:12ça ne serait que pathétique, mais c'est dangereux.
01:06:14Je voulais aussi vous partager cette séquence
01:06:16à Sciences Po cette fois,
01:06:17on va revenir à Sciences Po Paris.
01:06:19Aujourd'hui, il y a une délégation de la majorité
01:06:21qui a été reçue par la direction.
01:06:24À la sortie, il y a eu ce moment,
01:06:26on a capté cette séquence
01:06:28de députés, dont Sylvain Maillard,
01:06:30qui ont été interpellés par des étudiants.
01:06:33Regardez.
01:06:35Ça ne vous dérange pas que vous souteniez un génocide en France,
01:06:37Monsieur Maillard ?
01:06:38Vous n'avez pas l'impression que c'est de l'ingérence
01:06:40ce que vous faites à Sciences Po ?
01:06:41Vous n'avez pas l'impression que c'est de l'ingérence
01:06:43la liberté universitaire ?
01:06:44Ça ne vous touche pas, Monsieur ?
01:06:45Il n'y a pas de génocide à Gaza.
01:06:46La liberté universitaire, Monsieur.
01:06:48La liberté universitaire.
01:06:50Ça ne vous dérange pas, la liberté universitaire ?
01:06:52Vous n'avez pas la place à votre politique à l'intérieur de cette école ?
01:06:54C'est pas ce que je vous dis.
01:06:55Vous n'avez pas la place à l'intérieur de notre école, Monsieur ?
01:06:57C'est pas votre école, la liberté universitaire ?
01:06:59Un député n'a pas le droit de rentrer ici ?
01:07:01Non, vous n'avez pas à faire de l'ingérence.
01:07:03Vous n'avez pas à faire de l'ingérence.
01:07:05Vous faites de l'ingérence.
01:07:06Vous faites de l'ingérence et ça c'est problématique.
01:07:08Vous n'avez l'impression d'écouter ?
01:07:10Vous avez l'impression d'écouter, Monsieur ?
01:07:12Moi je ne vous appelle pas en tant que citoyen
01:07:14parce que je trouve ça honteux que vous venez dans notre école.
01:07:16Il y a un génocide en cours à Gaza.
01:07:18Aucun endroit de la République où un député ne peut pas y aller.
01:07:21Aucun endroit.
01:07:23C'est quand même un peu gonflé, non ?
01:07:25Enfin, je veux dire, Sylvain Maillard, il a le droit de venir parler avec qui il veut.
01:07:27Il lui parle, ce jeune homme, d'ingérence,
01:07:30de liberté universitaire.
01:07:32L'un n'exclut pas l'autre.
01:07:34C'est ahurissant, d'autant que les députés et les filles ne décampent pas du même endroit, si vous voulez.
01:07:39Et eux, il n'y a pas d'ingérence ?
01:07:41Il n'y a pas d'ingérence.
01:07:42Eux, ils sont les bienvenus.
01:07:43On les appelle, on les attend, comme on vient de le voir pour Ima Hassan.
01:07:46On les applaudit quand ils parlent.
01:07:48Mais là, le député Sylvain Maillard, c'est de l'ingérence.
01:07:52D'autant qu'il ne connaît pas la nature des entretiens qu'il vient d'avoir.
01:07:54Mais c'était déjà le cas.
01:07:55Vous savez que toutes les interventions à l'intérieur qu'on a essayé d'organiser dans les Sciences Po, un peu partout en province,
01:08:04avec des personnalités de droite, y compris de centre droit, ont eu beaucoup de mal à se tenir,
01:08:10et ont même été parfois totalement empêchées.
01:08:13Donc là, par contre, pour les filles, c'est la porte ouverte.
01:08:18C'est le fameux pas de liberté pour les ennemis de la liberté.
01:08:21Et évidemment, celui qui lance ce slogan stupide, c'est lui qui définit la liberté.
01:08:25Ce sont des totalitaires.
01:08:26On est loin du soutien légitime, tu l'as dit tout à l'heure, au sort des Palestiniens.
01:08:32C'est une évidence.
01:08:33Et comme tu l'as dit, ce qui doit nous préoccuper prioritairement, c'est le sort des otages.
01:08:38Et c'est, pour commencer, un cessez-le-feu suffisamment long pour essayer de donner une chance au pouvoir politique international,
01:08:45américain compris évidemment, de trouver l'esquisse de l'esquisse d'une solution.
01:08:49Ce ne sera pas facile.
01:08:50Il ne faut pas se raconter d'histoires.
01:08:52Mais c'est ça qui est important.
01:08:53Ne nous trompons pas de cibles.
01:08:55Ce qui se passe à l'heure actuelle, c'est là-bas que ça se passe.
01:08:58Et moi, je suis très, je ne dirais pas optimiste, parce que ce n'est vraiment pas le mot,
01:09:02mais l'arrivée de Behnken qui y va pour la huitième ou neuvième fois, il n'y va pas les mains vides.
01:09:08Donc j'espère que ça va déboucher sous les 48 heures.
01:09:11Allez, on se quitte sur cette image.
01:09:12Là, c'est un autre point de vue de ce qui se passe à la Sorbonne.
01:09:16J'imagine de l'autre côté de la place de la Sorbonne qu'on a aperçue tout à l'heure,
01:09:20avec donc d'autres manifestants qui occupent les lieux,
01:09:22avec des drapeaux, des grands drapeaux palestiniens, cette fois, qui sont déployés.
01:09:28Évidemment, visuellement, c'est toujours très impressionnant.
01:09:30Sachez que la police est intervenue pour déloger ceux qui se trouvaient à l'intérieur.
01:09:34Sans qu'on sache si l'intervention est terminée à cette heure,
01:09:37on laisse notre équipe vérifier, puis on reviendra sur place dans un instant.
01:09:40D'autres actualités.
01:09:41On va évidemment parler également de Matisse Quinzan, qui est décédé samedi soir à Châteauroux.
01:09:45Après avoir été poignardé à l'arme blanche.
01:09:48L'auteur présumé des faits, également âgé de 15 ans, a été arrêté deux heures après,
01:09:52puis placé en garde à vue.
01:09:53Il n'est pas le seul, d'ailleurs, dans cette situation.
01:09:55Célia Barod, vous êtes sur place avec Bamba Gaye depuis ce matin.
01:09:58Vous avez pu parler à différentes personnes qui sont évidemment très choquées.
01:10:02Je crois que vous êtes aux abords également du restaurant où les parents de Matisse travaillent.
01:10:08Oui Nelly, le parquet de Châteauroux a fait savoir que les gardes à vue du jeune afghan de 15 ans et de sa mère ont été élevés.
01:10:17Ils vont tous les deux être présentés devant un juge d'instruction du pôle criminel
01:10:21dans le cadre d'une ouverture d'information criminelle.
01:10:24L'enquête n'établit pas à ce jour de lien avec la procédure pénale
01:10:28ayant donné lieu au placement sous contrôle judiciaire du mineur auteur du coup mortel de samedi dernier.
01:10:35Les investigations continueront à porter sur le contexte des faits
01:10:39puisque pour l'instant les enquêteurs doivent définir la responsabilité de chacun
01:10:44et le contexte, le déroulé exact des faits.
01:10:46Fortes émotions ici à Châteauroux, notamment dans le quartier Saint-Denis.
01:10:50Comme vous pouvez le voir sur les images de Bamba Gaye,
01:10:52de nombreuses roses blanches, de nombreux mots, de nombreuses bougies ont été allumées en hommage à Matisse.
01:10:59C'était un enfant de 15 ans.
01:11:01Beaucoup d'adolescents sont venus se recueillir tout au long de la journée
01:11:06pour avoir aussi une pensée pour ce jeune garçon qui est décédé des suites de ces blessures.
01:11:11Nous attendons de connaître la décision du juge d'instruction qui devrait être connue dans la journée.
01:11:18Merci. On se tournera alors vers vous pour avoir la confirmation de ces mises en examen.
01:11:25Je vous propose d'écouter d'ailleurs à cet effet Georges Fenech pour savoir ce qu'encourt à son âge
01:11:29un individu accusé comme ça d'homicide volontaire.
01:11:35Il risque, comme il a l'excuse, d'atteignant de minorité.
01:11:38Il s'agit d'un homicide volontaire qui est prévenu de 30 ans.
01:11:41Il risque 15 ans en théorie.
01:11:43Mais en pratique, mon cher Romain, ça ne se passera pas comme ça.
01:11:47Il a 15 ans.
01:11:48Pourquoi ?
01:11:49Parce qu'encore une fois, la prison est mauvaise pour les mineurs, même les mineurs criminels.
01:11:55Et donc vous aurez un jour une condamnation par un tribunal pour enfant, puisqu'il a moins de 16 ans,
01:12:02qui sera sans doute une condamnation, disons, mixte avec une partie ferme
01:12:07et le reste avec un sursis, mais de relative courte durée.
01:12:12Sans grande surprise, Jean-Claude Dassier, ai-je envie de dire ?
01:12:16Georges Fenech a raison.
01:12:18Je dénonce depuis fort longtemps les, comment dire, les faiblesses de la politique pénale en France
01:12:25et surtout la difficulté que nous avons à adapter cette politique pénale aux mineurs.
01:12:33Or, qu'est-ce que nous voyons dans ce pays depuis maintenant longtemps ?
01:12:37Nous voyons des gamins, 14, 15, 16 ans, 17 ans, souvent armés de couteaux,
01:12:44qui est devenu l'arme populaire, l'arme que l'on trouve en ouvrant un tiroir
01:12:49et qui se livrent parfois à des actes insupportables que ce pays ne connaissait pas il y a encore quelques années
01:12:56et qu'il a le plus grand mal à vivre aujourd'hui.
01:12:58Alors, on ne va désigner personne, mais on sait quand même ce qui s'est passé à Châteauroux.
01:13:04Je ne suis pas sûr que le garde des Sceaux et le président de la République aient bien mesuré le ras-le-bol
01:13:14que vit la population de ce pays depuis plusieurs mois.
01:13:20On a cessé de parler de faits divers, dramatiques, d'enfants qui meurent à 14 ou 15 ans à coup de couteau ou autre.
01:13:30Et je ne suis pas sûr que...
01:13:32Alors, M. Dupond-Moretti a pondu une circulaire très spectaculaire sur le trafic de drogue.
01:13:37Oui, pourquoi pas ? On verra quels sont ses résultats.
01:13:40Mais je ne suis pas sûr qu'il soit encore sur la manière qu'il avait de qualifier la situation, la délinquance dans ce pays,
01:13:48à savoir que c'est plus un sentiment qu'une réalité.
01:13:51Non, c'est hélas une réalité et je peux que politiquement, mais après tout, ils n'auront que ce qu'ils méritent,
01:13:59j'ai peur que politiquement le président de la République et son équipe, Gardes des Sceaux compris,
01:14:05payent assez cher la facture aux prochaines européennes.
01:14:10L'excuse de minorité, on en parle effectivement fréquemment ces dernières semaines à la faveur de ces actualités tragiques.
01:14:17C'est la question qui est soulevée par nombre de nos intervenants en effet,
01:14:21mais ça porte souvent sur ces jeunes qui sont âgés de 16 à 18 ans.
01:14:26Qu'est-ce qu'on fait d'un gamin de 15 ans qui se livre à ce genre d'agissement ?
01:14:29Parce que l'excuse de minorité, il faut bien placer un seuil, même en admettant que vous la leviez.
01:14:33Certains disent d'ailleurs que ça devrait être l'exception plutôt que la norme dans certains cas maintenant.
01:14:39Qu'est-ce qu'on fait à 15 ans ? Où vous placez le curseur ? C'est ça le drame aujourd'hui.
01:14:43Le drame, j'ai l'impression, c'est qu'on reste sur des schémas judiciaires et pénaux
01:14:49qui sont établis depuis très longtemps, qui n'ont pas changé depuis la guerre.
01:14:53Or, les populations auxquelles on s'adresse, là on ne l'a pas dit mais c'est un afghan en l'occurrence,
01:15:00qui est l'auteur du coup de couteau, a priori l'auteur présumé on va dire,
01:15:04ne répondent pas du tout aux mêmes critères qu'avant.
01:15:08Il faut durcir l'aspect pénal en fonction de l'ensauvagement de la société.
01:15:14Il faut qu'on puisse répondre à cet ensauvagement.
01:15:16Quand il y a un coup de couteau avec la régularité de ceux qu'on voit aujourd'hui,
01:15:21qui n'a rien à voir, on n'avait pas du tout ça il y a encore 5 ans.
01:15:24Il faut absolument que l'institution judiciaire et la loi s'adaptent et serrent la vis à ces mineurs.
01:15:31On ne peut pas considérer comme un mineur de 15 ans, comme un enfant irresponsable,
01:15:37quelqu'un qui donne des coups de couteau.
01:15:39Serrer la vis, ça veut dire revoir la loi et ça veut dire changer complètement
01:15:44même ces mineurs de moins de 16 ans.
01:15:47On reparlera peut-être des centres éducatifs fermés qui sont une des punitions pour ces mineurs,
01:15:53mais je veux dire c'est affligeant. Je donnerai quelques chiffres si vous voulez.
01:15:56On n'en a pas suffisamment et certains départements qui n'en sont même pas liés.
01:15:59Entre 600 et 700 euros la journée.
01:16:02Oui, avec un coût faramineux. Effectivement c'est le contribuable.
01:16:05La priorité c'est mettre hors d'état de nuire ceux qui menacent la société et qui menacent les autres.
01:16:10A n'importe quel prix donc ?
01:16:11Pas à n'importe quel prix mais à n'importe quel âge s'ils menacent.
01:16:14Et l'auteur l'a défait. A priori il avait déjà été récemment arrêté deux fois pour violence.
01:16:20Donc il n'avait rien à faire dehors.
01:16:22Et notre lâcheté fait qu'il y a un gamin de 15 ans qui a été assassiné.
01:16:27Le président de la République avait promis la construction de places de prison.
01:16:3015 000. Ce n'est pas fait.
01:16:32La priorité c'est ouvrir des centres fermés, mais vraiment fermés,
01:16:36parce qu'on connaît cet nombre de centres fermés qui ne sont pas plus fermés
01:16:39que la porte ouverte de n'importe où.
01:16:42Et la priorité, si on veut, sur la jeunesse, c'est des prisons fermées
01:16:47avec des gens qui sont à la fois des gardiens et des éducateurs.
01:16:51Ça a un coût, oui, mais la mort d'un jeune de 15 ans, ça a un coût aussi considérable.
01:16:56Et ce n'est pas la philosophie, je le crains, au pouvoir.
01:16:58Merci. Je vous propose de passer au dernier thème que je voulais vous soumettre cet après-midi.
01:17:01Ce directeur d'école a nié sur Marne, qui a été prépoursible car il prône le port de l'uniforme à l'école.
01:17:06Ses détracteurs lui prêtent les intentions les plus sombres.
01:17:09Il a déposé plainte. Il bénéficie même de ce qu'on appelle la protection fonctionnelle.
01:17:13Audrey Bertheau, vous êtes sur place.
01:17:16Racontez-nous cette incroyable histoire.
01:17:19Comment c'est parti ? De quoi ça part, en fait, cette certe de vente d'Etat qui est prononcée à son sujet ?
01:17:31Oui, bonjour Nélie. C'est vraiment un appel au secours que ce professeur fait depuis ce matin.
01:17:37Donc ce matin, un peu avant 8h, il a posté une vidéo sur son compte X dans laquelle il annonçait ne pas se rendre au travail.
01:17:46Ce directeur d'école, je vais le citer, Nicolas Bourrèze, est directeur de l'école élémentaire André Chénier à Neuilly-sur-Marne en Seine-Saint-Denis.
01:17:54Et donc en cause, Nélie, c'est un projet ministériel dans lequel il s'est engagé avec le gouvernement pour expérimenter la tenue commune,
01:18:02donc l'uniforme à l'école. Son école fait donc partie du projet. Il nous a d'ailleurs précisé que deux tiers des parents d'élèves étaient favorables au projet.
01:18:12Mais en fait, un comité de défense de l'école publique à Neuilly-sur-Marne a pris pour cible ce directeur et a décidé de distribuer des tracts partout dans Neuilly-sur-Marne.
01:18:23Avec en gros cette phrase, l'obsession vestimentaire de Monsieur Bourrèze, cachée, une obsession anti-musulman.
01:18:31Il lui est aussi reproché d'écrire dans le magazine Causeur. Donc voilà, par peur pour ses élèves et par peur pour sa propre sécurité,
01:18:40il a rencontré un médecin qui lui a délivré un arrêt maladie. Et nous avons également rencontré ce directeur qui nous dit qu'il est la preuve, je vais le citer,
01:18:51que le pas de vague existe, puisqu'il estime ne pas avoir été accompagné du tout dans ses démarches. Monsieur Bourrèze, vous l'avez dit, a déposé plainte.
01:19:00Il devrait bénéficier de la protection fonctionnelle. Et un signalement a également été fait au procureur et à la préfecture.
01:19:06Merci beaucoup, Audrey. Je vous propose de l'écouter, ce responsable d'établissement, pour raconter dans quel état d'esprit il s'est levé ce matin et la décision qu'il a dû prendre.
01:19:17Bonjour, je suis Nicolas Bourrèze, directeur de l'élémentaire André Chénier à Neuilly-sur-Marne, dans le département de la Seine-Saint-Denis.
01:19:26Nous sommes lundi matin et pourtant, je n'irai pas travailler. Je n'irai pas dans l'école que je dirige depuis 15 ans. J'y consacre ma vie.
01:19:36Je n'irai pas parce que je suis pris pour cible, parce que j'ai souhaité m'engager dans le projet ministériel porté par l'actuel premier ministre d'expérimentation de la tenue commune.
01:19:46Un comité me cible, m'insulte de la pire des façons, m'expose lâchement, dangereusement, en distribuant des tracts dans la cité, dans tout le quartier, dans toute la commune.
01:20:01Des tracts qui me qualifient d'anti-musulman. On sait où ça a mené. Je connais déjà plusieurs histoires malheureuses.
01:20:10Donc je ne veux pas aller travailler. Je ne veux pas aller exposer mes élèves à des risques qui pourraient être immenses, qui pourraient être inconsidérés, si je le faisais.
01:20:20Et puis je ne tiens pas non plus à m'exposer moi-même. Et que veulent-ils, en fait, dans ce comité ? Ces irresponsables, ces inconscients ? C'est ma peau qu'ils veulent, là, c'est ça.
01:20:33Il avait parlé d'antrisme islamique, ça lui a valu les foudres de ce fameux comité. Pour mémoire, Gabriel Attal aussi avait parlé d'antrisme islamique. On n'a pas dit de lui qu'il avait une obsession, Joseph Touvenel.
01:20:46Non, ils n'ont pas encore osé, parce qu'ils ne peuvent pas distribuer des tracts chez le premier ministre. Mais là, c'est très grave, ce qui se passe. Il ne faut surtout pas reculer dans cette affaire.
01:20:55En fait, ça teste en permanence. Derrière, on voit les frères musulmans avec beaucoup d'intelligence. Et là, il y a un test. Et si on recule, ils ont gagné. Alors qu'en fait, c'est quoi le fond du problème ?
01:21:07On peut être d'accord ou pas d'accord avec l'uniforme, mais je n'ai jamais vu un seul élève, en primaire, qui portait un uniforme, qui était traumatisé. Je connais même des pays où l'uniforme est obligatoire.
01:21:17J'ai cru noter que les résultats scolaires étaient légèrement supérieurs à ceux de la France. Et en plus, l'uniforme, on peut penser que ça évite de cibler par classe sociale, parce que tout le monde est habillé de la même façon.
01:21:27Et ça évite aussi un certain nombre de dérives. Mais là, on cible. Ils travaillent avec le gouvernement. Et s'ils reculent, c'est la France qui recule.
01:21:39Ils ne veulent surtout pas reculer. Et à mon sens, il faut attaquer ceux qui font les tracts. Il ne faut pas lâcher. Il faut être très ferme avec ces gens-là.
01:21:47C'est votre sentiment aussi qu'il y a un test pour voir jusqu'où on peut aller pour contester ce genre d'initiative ?
01:21:53C'est plus qu'un test.
01:21:55Intimidation ?
01:21:56C'est un défi. Un véritable défi qui est lancé à l'Éducation nationale, à la France, à ce directeur d'école et à l'ensemble du personnel éducatif.
01:22:07On voit bien là que la laïcité qu'on instaure, qu'on martèle, n'est qu'un rideau de papier. Pour ceux qui sont en face, ça n'existe pas, la laïcité.
01:22:18Pourquoi est-ce qu'ils sont contre-uniformes ? Parce qu'ils n'aiment pas l'uniforme, comme on l'aurait été dans les années 70.
01:22:25C'est parce que ça nuit au vêtement musulman qu'ils souhaitent porter.
01:22:31C'est un combat permanent. On voit bien que le bras de fer va être infini. L'avancée de Gabriel Attal n'a pas suffi à régler le problème.
01:22:42Dans chaque établissement, à chaque moment, il va falloir réaffirmer, retaper le poing sur la table et pousser ces idées-là. Ça va être un combat très long.
01:22:51Vous avez le sentiment que ces expérimentations d'uniformes, dans l'année qui vient, vont être compliquées à mettre en œuvre ?
01:22:56J'espère que ça ne se passera pas comme ça dans chaque établissement qui a choisi, en effet, de participer à cette expérimentation.
01:23:02Je vais revenir une seconde sur le visage de ce directeur d'école. Moi, je suis saisi, comme lui, d'inquiétude, de peur, empêché de faire son job, de faire son métier.
01:23:16Parce qu'il a dit « Ok, je fais l'expérimentation, j'ai deux tiers des parents d'élèves de mon côté, on va faire ».
01:23:22Vous vous rendez compte ? Vous avez tout à fait raison. Il faut être courageux, impitoyable, répondre coup pour coup.
01:23:30Ça ne va pas être facile, parce que vous avez des positions de pouvoir qui se sont prises, des comités qui se sont installés, avec des relais, je préfère ne rien dire,
01:23:41mais qui sont parfois importants et lointains. Il faut se préparer à un combat de longue durée.
01:23:50A condition que le pouvoir politique soit de mon avis, ce qui n'est pas tout à fait sûr.
01:23:55On se quitte sur cette image qui va bien sûr beaucoup nous occuper cet après-midi, ce drapeau palestinien géant qui a été déployé aux abords de la Sorbonne.
01:24:02Vous avez bien entendu la Sorbonne après Sciences Po Paris, vendredi. La Sorbonne qui est maintenant le théâtre de cette expression de la mobilisation pro-palestinienne,
01:24:10avec visiblement un moment un petit peu de tension en milieu d'après-midi. La police a dû intervenir pour déloger certains de ses étudiants et ou militants
01:24:22qui avaient installé des tentes dans l'enceinte de la Sorbonne. Evidemment, on vous tient informés de tout cela et on en reparle dans nos prochaines éditions.
01:24:29Merci messieurs d'être passés parmi nous. J'en garde deux d'entre vous parmi nous. A tout de suite.
01:24:40De retour pour la suite de 180 minutes d'infos avec le journal de Vincent Ferrandège. Rebonjour Vincent. Ce week-end de violents incidents ont éclaté à Givor. C'est dans le sud lyonnais.
01:24:55Plusieurs voitures de police ont été incendiées par des mineurs. Des tensions consécutives à l'arrestation de cinq mineurs soupçonnés d'avoir agressé un autre adolescent.
01:25:04Après un week-end de violences, le calme est revenu à Givor avec notamment des renforts conséquents de la police nationale mais également une brigade de CRS qui se tenait prêt à intervenir en cas de besoin.
01:25:15Les patrouilles se sont multipliées dans le quartier de la mairie mais rien n'a signalé ces renforts vont rester sur place tant que nécessaire nous disait le maire de la commune ce matin.
01:25:25Je vous propose d'ailleurs d'écouter le maire de la commune concernant les faits qui ont eu lieu ce week-end.
01:25:30Disons que c'est un week-end pour lequel on n'a pas envie de vivre ces moments-là parce que j'ai eu un week-end dans lequel j'ai eu un phénomène d'émeute en centre-ville et donc avec un sentiment de colère et d'impuissance.
01:25:43C'est inadmissible ce type de comportement qu'ils ont eu vis-à-vis à la fois de l'institution et vu qu'on est la première institution qui est proche d'un quartier populaire,
01:25:54effectivement on s'en prend à cette institution et on s'en prend à des gens qui font simplement leur travail notamment comme un gardien qui a risqué très certainement sa vie pour pas que le feu se propage.
01:26:06Pour l'instant aucune interpellation pour les individus qui ont dégradé ce mur de la mairie qui se trouve juste derrière moi et incendié des véhicules de la police municipale.
01:26:14Les analyses des vidéosurveillants sont en cours.
01:26:17A la une également Gérard Depardieu qui a donc été placé en garde à vue.
01:26:22Une procédure dans le cadre de deux affaires d'agression sexuelle.
01:26:25Nomi Schultz vous êtes avec nous en plateau.
01:26:27Il a donc été convoqué pour être auditionné ce matin à Paris.
01:26:30Absolument, il a été convoqué par la police judiciaire dans le cadre d'une enquête ouverte pour agression sexuelle.
01:26:35Vous l'avez divisé par deux plaintes.
01:26:37La première avait été déposée en février dernier par une décoratrice qui travaillait sur le film Les volets verts de Jean Becker.
01:26:43Elle accuse Gérard Depardieu de l'avoir agressé sexuellement en septembre 2021.
01:26:48Elle évoque des propos graveleux.
01:26:50Elle indique que l'acteur l'avait agrippé avec brutalité.
01:26:53Il lui aurait pétri la taille, le ventre en remontant jusqu'à ses seins.
01:26:57Selon Mediapart, cette jeune femme pourrait être confrontée cet après-midi aux comédiens.
01:27:02La seconde plainte a été déposée par une ancienne assistante de tournage.
01:27:06Les faits qu'elle relate sont plus anciens puisqu'il remonte à 2014.
01:27:10Selon le courrier de l'Ouest qui s'était entretenu avec cette jeune femme.
01:27:14Et bien là aussi, elle a dénoncé des propos obscènes, des propositions sexuelles.
01:27:19Une agression sexuelle également sur le tournage d'un film de Jean-Pierre Mocky.
01:27:22Le comédien, âgé aujourd'hui de 75 ans, qui est, on le rappelle, déjà mis en examen pour le viol et l'agression sexuelle d'une jeune femme,
01:27:28Charlotte Arnoux, a toujours nié ces faits.
01:27:31Plus d'une dizaine de femmes avaient par ailleurs pris la parole et témoigné contre lui auprès du site Mediapart.
01:27:37Jamais, au grand jamais, je n'ai abusé d'une femme.
01:27:39Voilà ce que l'acteur avait déclaré dans une lettre publiée dans Le Figaro en octobre 2023.
01:27:43Ses avocats n'ont pas répondu ce matin à nos sollicitations et sa garde à vue peut durer jusqu'à 48 heures.
01:27:48Merci Noémie pour ces premières précisions.
01:27:50Et puis, je vous propose de prendre la direction de Marseille, à présent, où samedi après-midi, dans un quartier d'ordinaire tranquille,
01:27:56des jeunes ont ouvert le feu dès l'arrivée des policiers.
01:27:59Deux balles ont atteint une résidence, l'une d'elles a même traversé le salon d'une famille.
01:28:04Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer.
01:28:06Reportage à Marseille de Stéphanie Rouquier.
01:28:09Samedi après-midi, dans cette résidence marseillaise habituellement paisible,
01:28:15Alima se repose dans son salon avec deux de ses enfants.
01:28:19J'ai entendu un boum. Après, on est partis au couloir.
01:28:24J'ai resté là-bas jusqu'à ce qu'ils ramènent la police.
01:28:28Une balle vient de traverser la baie vitrée.
01:28:31Elle ricoche sur le mur avant de finir sa course sur le canapé.
01:28:35On va dire que c'est la chance. Le bon Dieu m'a éloigné, il m'a allé loin.
01:28:39Et là, je dis Alhamdoulilah, comme je suis là avec mes enfants.
01:28:43Bien sûr, ça fait peur chez toi. Tu reposes, d'un coup, tu vois un truc qui rentre chez toi.
01:28:49On ne sait pas c'est qui, on ne sait pas. C'est normal d'être peur.
01:28:53Juste devant l'immeuble, à côté d'un point de deal, plusieurs individus étaient rassemblés.
01:28:59À l'arrivée d'une équipe de la BAC, ils ont pris la fuite en ouvrant le feu.
01:29:03Deux balles ont traversé la résidence.
01:29:06Les policiers ont réussi à interpeller trois suspects, deux mineurs âgés de 16 ans
01:29:11et un jeune homme de 19 ans, quelques mètres plus loin, dans le jardin d'une crèche.
01:29:16Les policiers ont saisi deux balles non percutées et un sac contenant deux couteaux et de la résine de cannabis.
01:29:25Merci Vincent, on se retrouve tout à l'heure.
01:29:27Nouveau rendez-vous d'actualité en votre compagnie autour de 16h30.
01:29:30Marc Baudrier et Jean-Claude Dassier sont toujours avec moi sur ce plateau,
01:29:34tandis qu'on accueille Arnaud Klarsfeld. Bonjour.
01:29:36Merci de nous avoir rejoints cet après-midi. Je rappelle que vous êtes avocat et écrivain.
01:29:40On va vous faire réagir à l'actualité immédiate.
01:29:42Ça se passe du côté de la Sorbonne-Paris, après Sciences Po Paris, vendredi dernier,
01:29:47qu'on a beaucoup commenté, y compris pour l'attention politique qui est portée à cette mobilisation.
01:29:53Voici l'image du jour. Ça se passe donc sur la place de la Sorbonne.
01:29:56On est là entre la Sorbonne et le boulevard Saint-Michel,
01:29:59un lieu bien connu des Parisiens qui fréquentent le quartier latin,
01:30:02ou qui ont étudié en ces lieux, avec ce drapeau palestinien géant
01:30:07qui est déployé depuis maintenant une bonne heure, une bonne heure et demie,
01:30:11et beaucoup de choses qui se greffent autour de cette mobilisation.
01:30:14Maxime Legay et Florian Paume sont sur place.
01:30:17On a vu aussi une intervention de la police, mais dans l'enceinte de la Sorbonne,
01:30:21pour déloger évidemment ce qui avait installé des tentes de manière sauvage.
01:30:25Dites-nous ce qu'il en est, et si effectivement, le soutien politique des les filles,
01:30:30cent ans, est aussi fourni que celui qu'on a aperçu vendredi après-midi.
01:30:37Oui, écoutez, Nelly, ces étudiants qui sont toujours présents devant la Sorbonne,
01:30:42et l'attention qui vient tout juste de monter d'un cran,
01:30:45il y a une dizaine de minutes, des membres de l'organisation étudiante de l'Uni
01:30:49sont venus avec des pancartes comportant un slogan en slimpe,
01:30:52Hamas égale terroriste.
01:30:54Des affiches qui ont déplu aux manifestants pro-palestiniens,
01:30:57qui sont donc venus s'en prendre à eux, arracher leurs affiches
01:31:00et leur lancer des bouteilles d'eau.
01:31:02La police est intervenue pour les séparer.
01:31:05Cette centaine d'étudiants que vous voyez à l'image pro-palestinien
01:31:08et munis de ce grand drapeau de la Palestine,
01:31:11sont donc toujours devant cette université.
01:31:14La plupart ont investi la cour même de la Sorbonne,
01:31:17il y a eu quelques heures, deux heures maintenant,
01:31:19celle qui donne accès aux amphithéâtres.
01:31:22Les forces de l'ordre sont donc intervenues
01:31:24et ont évacué ces étudiants qui occupaient les lieux,
01:31:27des étudiants qui se sont donc rabattus ici devant l'université,
01:31:30sur cette place de la Sorbonne.
01:31:32Manifestation improvisée et donc illégale, car non déclarée.
01:31:37Cet appel au blocage avait été lancé sur les réseaux sociaux
01:31:40par l'UNEF, le collectif Le Point Levé,
01:31:43ou encore l'Union étudiante.
01:31:45Un appel au blocage qui a été relayé effectivement,
01:31:48comme vous le disiez, par la France Insoumise,
01:31:50le député Adrien Quatennens,
01:31:52ou encore la militante pro-palestinienne Rima Hassan.
01:31:56Thomas Portes et Louis Boyard étaient bien présents
01:31:59sur les lieux en début d'après-midi.
01:32:01Et au moment où je vous parle,
01:32:03le dispositif de sécurité de la police
01:32:06est en train de boucler le secteur sur cette place de la Sorbonne
01:32:10pour condamner les accès et devrait donc procéder à une évacuation
01:32:14puisque cette manifestation qui a lieu en ce moment même
01:32:17et que vous voyez sur cette image est illégale car non déclarée.
01:32:20Et on voit en effet les CRS à bonne distance quand même de ces manifestants.
01:32:25Petite question, puisque vous parlez du soutien des politiques
01:32:28et des députés dont certains sont certis de leur écharpe tricolore
01:32:32cet après-midi, est-ce qu'ils prennent la parole
01:32:35ou ils sont là de manière statique pour signifier simplement leur soutien
01:32:39ou est-ce qu'il y a des slogans qui sont prononcés ?
01:32:41Je crois qu'il y a quelques slogans qui ont défrayé la chronique tout à l'heure.
01:32:47Oui, il y a ces slogans à caractère antisémite
01:32:53« From the river to the sea » qui est répété.
01:32:56Il y a aussi « Free Palestine », « Israël assassin », « La Sorbonne complice ».
01:33:03Tous ces slogans sont scandés inlassablement par ces étudiants pro-palestiniens
01:33:08depuis maintenant plus d'une heure et demie, deux heures,
01:33:11devant cette université dans le cinquième arrondissement de Paris.
01:33:15Les membres de La France Insoumise, les députés étaient présents.
01:33:19Moi je ne les ai pas vus, à proprement parler, participer à ces chants
01:33:23mais ce qui est sûr c'est qu'ils n'ont pas fait taire ces slogans qui étaient scandés.
01:33:28Et puis il se murmure ici que Rima Hassan, la manifestante pro-palestinienne
01:33:34qui figure sur la tête de liste de La France Insoumise pour les européennes
01:33:38qui était venue vendredi devant Sciences Po pour participer à ce moment de soulèvement
01:33:44c'est ce qu'elle appelle un soulèvement, devrait également se rendre ici devant l'université de La Sorbonne.
01:33:50C'est ce que disent les étudiants ici, c'est ce qu'ils se murmurent
01:33:53mais pour l'instant je ne la vois pas sur place et donc je ne peux pas vous confirmer qu'elle est bien là.
01:34:00Merci Maxime Leguerreau, merci Florian Paume à qui on doit ses images.
01:34:03On se tournera à nouveau vers vous dans le courant de l'après-midi
01:34:05pour voir comment tout cela évolue s'il y a une évacuation de la place de La Sorbonne.
01:34:11Arnaud Clarsfeld, ce n'est pas n'importe quel soutien au peuple palestinien aujourd'hui, j'imagine, à vos yeux ?
01:34:18Les slogans, les affiches, rien de tout cela n'est anodin, j'imagine.
01:34:23C'est évident que je préférerais voir un grand drapeau israélien, ce qui serait normal
01:34:28puisque l'Israël a été agressé dans des circonstances dignes d'un film d'horreur
01:34:32et qu'il y a encore une centaine d'otages, plus trois otages français
01:34:36donc je préférerais que ces étudiants s'identifient à Israël plutôt qu'au Hamas.
01:34:40Maintenant, je sais que dans ces mouvements, ce sont les radicaux qui prennent le pouvoir.
01:34:46Il y a aussi quelques idéalistes qui se sont dévoyés
01:34:50mais la plupart du temps, ce sont des radicaux hostiles à Israël
01:34:55et la majorité silencieuse, elle, elle est silencieuse.
01:34:58Il y a quelques mois, ma mère avait été invitée à faire une grande conférence
01:35:02dans le grand amphi de Sciences Po.
01:35:06Elle avait parlé de ses combats et de son engagement aussi pour Israël
01:35:10et il n'y avait pas eu de contestation.
01:35:12Donc la majorité est silencieuse et ces radicaux sont radicaux
01:35:18mais ils pensent en même temps à la révolution et à la retraite
01:35:23et j'ai suffisamment d'expérience pour voir qu'ils ne cherchent pas réellement le combat.
01:35:28Après, il y a la liberté d'expression, il y a l'ordre public,
01:35:32c'est au préfet de se démêler avec tout cela.
01:35:37– Ceci dit, est-ce que ça vous paraît quand même dangereux
01:35:42de laisser ainsi s'exprimer cette volonté dans la rue ?
01:35:46Est-ce qu'il est bon que la police mette fin à ce genre de manifestations ?
01:35:51– Elle doit y mettre fin s'il y a des raisons d'y mettre fin
01:35:54mais la France Insoumise et les islamo-gauchistes
01:35:58essayent d'installer déjà pour 2027 un second tour
01:36:02entre la France Insoumise et le Rassemblement National
01:36:06mais des gens comme moi voteront sans hésiter dans ces circonstances
01:36:10pour le Rassemblement National s'il est opposé à la France Insoumise.
01:36:13– Alors j'aimerais qu'on parle justement de l'antisémitisme
01:36:17dont on a vu l'explosion ces derniers mois,
01:36:20à vrai dire depuis quasi le lendemain du 7 octobre,
01:36:24ça avait déjà démarré, je vous propose de vous partager
01:36:28aux uns et aux autres le coup de sang écrit du cœur même d'Yvan Attal,
01:36:32on ne le présente plus, acteur célèbre, c'était hier sur Radio-J,
01:36:37l'acteur qui a laissé parler son désarroi
01:36:39à propos de l'explosion des actes antisémites dans notre pays.
01:36:45– Je ne sais plus pour qui je dois voter, je ne sais plus qui…
01:36:48– D'ailleurs vous allez voter ? – Je ne sais pas.
01:36:52Je ne sais plus pour qui voter, je ne peux plus regarder le football
01:36:57puisqu'ils sont tous anti-israéliens, anti-sionistes,
01:37:00ils se drapent du drapeau palestinien dans les stades,
01:37:03le Paris Saint-Germain est financé par le Qatar,
01:37:05donc je ne peux plus être moi-même,
01:37:08je ne peux plus partager des choses avec d'autres Français
01:37:12parce que je sais qu'à des endroits on veut me couper la tête.
01:37:15C'est quand même fou de ne plus être moi-même
01:37:19tous les jours de ma vie.
01:37:21– C'est bien sûr que ça pèse.
01:37:25– J'imagine que vous comprenez parfaitement
01:37:27ce qu'il essaie de décrire comme sensation,
01:37:29c'est quelque chose qui vous revient souvent aux oreilles ?
01:37:31– Je connais Yvan depuis que j'ai 5 ans,
01:37:33il a même joué le rôle de mon père au cinéma
01:37:36dans un film qui s'appelait La Traque,
01:37:38donc je suis proche de lui.
01:37:42Je suis moins inquiet que lui
01:37:44parce que je pense que la France n'est pas antisémite,
01:37:47il y a une partie radicale de l'extrême-droite qu'il est encore,
01:37:53une partie plus importante de l'extrême-gauche qu'il est,
01:37:58et les islamistes qu'ils sont.
01:38:00Mais ce n'est pas la France,
01:38:02la France elle n'est pas antisémite du tout,
01:38:04donc je n'ai pas d'inquiétude à ce niveau-là,
01:38:06mais il faut faire toujours attention,
01:38:09il y a eu des attentats qui se sont perpétrés en France,
01:38:12il y a un antisémitisme du quotidien,
01:38:15mais encore une fois, je le répète,
01:38:17la France n'est pas antisémite.
01:38:19Pour le football, je suis d'accord avec Yvan,
01:38:21le Qatar a deux équipes, le PSG et le Hamas,
01:38:25et il y en a une qui est en trop.
01:38:27Jean-Claude Dassier,
01:38:29le sentiment partagé, c'est-à-dire qu'il ne faut pas
01:38:32donner l'impression qu'on va amalgamer tout le monde,
01:38:35que le peuple français aurait des résurgences comme ça d'antisémitisme ?
01:38:40Écoutez, je comprends parfaitement le désarroi
01:38:44et l'inquiétude d'Attal dans cette déclaration,
01:38:49mais je suis un peu comme vous, maître,
01:38:51je ne la partage pas, je pense que la France
01:38:54des années 30 ou 40 et celle d'aujourd'hui,
01:38:57ce n'est pas la même chose.
01:38:59Je pense que la France, comme vous,
01:39:01a des noyaux d'antisémitisme, incontestablement,
01:39:04on ne peut pas le nier, il y a aussi des opérations politiques
01:39:07en place, comme celles que nous avons sous les yeux,
01:39:10mais je pense globalement que la France,
01:39:13encore une fois, des années 2020-2030,
01:39:16n'est plus celle des années 30 ou des années 40.
01:39:19Elle doit faire attention, parce que,
01:39:21comme tous les pays du monde, en tout cas tous les pays occidentaux,
01:39:24elle doit faire attention.
01:39:26Il y a des enjeux au Proche-Orient qui sont lourds,
01:39:29mais encore une fois, critiquer la politique israélienne
01:39:32et être antisémite, ça fait deux quand même.
01:39:35Ce n'est pas tout à fait la même chose.
01:39:37Ça dépend des slogans.
01:39:39Il y a des slogans qui sont inacceptables.
01:39:42Il ne faut évidemment pas les accepter,
01:39:45mais encore une fois, politiquement, on a le droit.
01:39:48Là, je suis moins sûr.
01:39:50Encore une fois, on a affaire à une opération politique
01:39:53signée Mélenchon.
01:39:55Lui, c'est le chaos qu'il cherche.
01:39:57C'est essayer d'obtenir les meilleurs résultats possibles
01:40:00aux prochaines élections.
01:40:02C'est autre chose.
01:40:04On a parlé aujourd'hui de l'antisémitisme.
01:40:07Je vous partage encore cet autre extrait de la même interview
01:40:10avec Yvan Attal.
01:40:12Pour lui, cet antisémitisme débridé à gauche,
01:40:15il a toujours été la toile de fond du conflit au Moyen-Orient
01:40:18et ça lui apparaît clair maintenant.
01:40:21L'antisémitisme, aujourd'hui, virulent, est à gauche,
01:40:24mais ça fait un moment déjà.
01:40:26C'est pour ça que vous avez dit
01:40:28qu'on assiste à une orgie d'antisémitisme.
01:40:31Depuis le 7 octobre, c'est quand même délirant.
01:40:34Les actes antisémites ont augmenté de combien ?
01:40:37De milliers et quelques pourcents.
01:40:39Ça devient délirant.
01:40:41C'est une orgie d'antisémitisme.
01:40:43Tout le monde s'en donne à cœur joie.
01:40:45Tout le monde, c'est-à-dire ?
01:40:47Dans les facs, les étudiants, les gens,
01:40:49de tous les côtés.
01:40:51On profite de tout ça pour...
01:40:54Mais moi, j'ai jamais pensé
01:40:57que le conflit israélo-palestinien
01:41:00était autre chose que de l'antisémitisme.
01:41:03Ce n'est pas une question territoriale.
01:41:05C'est pour ça, en réalité,
01:41:07quand les gens disent
01:41:09que c'est étonnant de voir toute cette jeunesse
01:41:11qui ne s'aime pas pour le problème des musulmans,
01:41:14les Ouïghours, au Soudan, etc.
01:41:16Evidemment !
01:41:18Evidemment !
01:41:20Il y a un antisémitisme clair et net.
01:41:23Là-bas, on n'importe rien.
01:41:25C'est le même conflit.
01:41:27C'est l'antisémitisme.
01:41:29J'ai été l'invité il y a quelques semaines ici.
01:41:31Il dit qu'Israël, c'est le juif des nations.
01:41:33Ah !
01:41:35C'est ce que disait aussi...
01:41:37Enfin, on le dit depuis des années, mais c'est ça.
01:41:39Le juif des nations, l'antisémitisme, c'est ça.
01:41:41L'antisémitisme...
01:41:43Je veux dire, les problèmes d'Israël
01:41:45ou les problèmes des Juifs de France, c'est le même.
01:41:47C'est la haine des Juifs.
01:41:49Arnaud Klarsfeld, il a toujours été là.
01:41:51Est-ce que vous le suivez, là, sur cette démonstration-là ?
01:41:53Ce n'est pas un antisémitisme de gauche.
01:41:55C'est un antisémitisme d'extrême-gauche.
01:41:57L'antisémitisme a muté.
01:41:59Il y a toujours eu un antisémitisme d'extrême-droite.
01:42:01Mais l'extrême-gauche
01:42:03a aujourd'hui pris l'antisémitisme
01:42:05qui était à l'extrême-droite
01:42:07et en a fait sa pierre angulaire.
01:42:09Quant à l'extrême-droite,
01:42:11le Rassemblement national,
01:42:13ou en tous les cas la droite populaire
01:42:15ou populiste
01:42:17ou radicale,
01:42:19comme vous pouvez l'appeler,
01:42:21qui n'est plus pour moi l'extrême-droite,
01:42:23elle est devenue aujourd'hui
01:42:25la protectrice des Juifs
01:42:27et soutien d'Israël.
01:42:29Vous savez,
01:42:31l'antisémitisme mute.
01:42:33Pendant la Première Guerre mondiale,
01:42:35quand les troupes
01:42:37allemandes
01:42:39ont libéré les Juifs
01:42:41des pogroms russes,
01:42:43et 30 ans plus tard,
01:42:45ce sont les soviétiques, les russes,
01:42:47qui ont libéré les Juifs
01:42:49de l'antisémitisme allemand.
01:42:51C'est une maladie qui mute
01:42:53et il est à l'extrême-gauche.
01:42:55Et chez les islamistes.
01:42:57J'imagine que vous voudriez
01:42:59autre chose, Marc Baudrier.
01:43:01Oui, c'est évident. L'antisémitisme a servi
01:43:03d'épouvantail en France politique
01:43:05pendant 40 ans.
01:43:07On a évidemment toujours désigné l'extrême-droite
01:43:09en disant, voilà, c'est affreux,
01:43:11ce sont les camps de la mort,
01:43:13Jean-Marie Le Pen, etc.
01:43:15Laquelle est toujours taxée de fascisme.
01:43:17Toujours taxée de fascisme,
01:43:19d'antisémitisme intrinsèque.
01:43:21Or, pour les français,
01:43:23c'est quand même assez curieux,
01:43:25parce qu'après 40 ans de ce discours martelé
01:43:27dans des manifestations,
01:43:29dans des tas de prises de position,
01:43:31on voit un antisémitisme d'extrême-gauche
01:43:33qui surgit, et qui surgit avec force.
01:43:35Avec une extraordinaire force.
01:43:37Un mot peut-être sur
01:43:39les campus américains.
01:43:41La Maison-Blanche appelle
01:43:43les manifestations de soutien à Gaza,
01:43:45qui se sont multipliées ces derniers jours,
01:43:47à se dérouler de manière pacifique.
01:43:49En fait, on a vu,
01:43:51de Columbia jusqu'à Berkeley,
01:43:53ce mouvement faire tâche d'huile.
01:43:55Quel regard vous portez sur l'extension
01:43:57de ces mobilisations sur les campus
01:43:59outre-Atlantique ? Est-ce que vous vous dites
01:44:01qu'il eut cru
01:44:03à propos des Etats-Unis, ou finalement,
01:44:05ça vous surprend moyennement ?
01:44:07Il y a une partie de moi qui se dit qu'il eut cru,
01:44:09parce que je suis passé par Harvard,
01:44:11par UCLA, et par NYU.
01:44:13Tous les campus
01:44:15que l'on voit à la télévision,
01:44:17je connais bien. J'ai passé le barreau
01:44:19de New York et de Californie.
01:44:21Je suis familier avec ces lieux,
01:44:23avec les statues que l'on voit,
01:44:25les bâtiments.
01:44:27Ça me fait beaucoup de peine.
01:44:29Mais en même temps, comme en France,
01:44:31ce sont les groupes radicaux qui prennent
01:44:33le pouvoir. Et je sais aussi
01:44:35qu'il y a un financement. Le Qatar
01:44:37a investi ces dernières années
01:44:392 milliards de dollars
01:44:41dans les facs américaines.
01:44:43Là, il y a un réel problème, parce qu'on ne peut pas
01:44:45financer le terrorisme du Hamas
01:44:47et financer l'enseignement
01:44:49aux États-Unis.
01:44:51Mais je suis tranquille
01:44:53que la majorité américaine
01:44:55est en faveur
01:44:57d'Israël, les sondages le montrent.
01:44:59Mais le problème, c'est
01:45:01qu'il y a une partie du vote
01:45:03démocrate qui se porte vers ces mouvements
01:45:05qui sont des mouvements
01:45:07radicaux et qui influent
01:45:09sur l'élite démocrate
01:45:11qui est à la Maison Blanche
01:45:13ou au Congrès.
01:45:15Donc les gens seront confrontés à
01:45:17choisir entre
01:45:19Biden, qui est porté par
01:45:21une petite partie de wokistes,
01:45:23mais qui peut faire changer le scrutin,
01:45:25et Trump,
01:45:27qui est porté par une partie
01:45:29de réactionnaires. Pour ma part,
01:45:31même si Trump a des défauts,
01:45:33je considère que les wokistes
01:45:35sont plus dangereux pour la démocratie
01:45:37et pour le monde occidental
01:45:39que les réactionnaires, parce que les grandes réformes
01:45:41sociales, comme le mariage pour
01:45:43tous, l'avortement,
01:45:45on ne peut pas
01:45:47les changer. Tandis que le wokisme
01:45:49sape les fondements de la société
01:45:51occidentale, essaye d'abattre
01:45:53les statuts des grands hommes,
01:45:55fait de Jefferson un criminel
01:45:57contre l'humanité parce qu'il avait
01:45:59des esclaves
01:46:01il y a 300 ans, et ne juge
01:46:03pas les hommes en fonction
01:46:05d'aujourd'hui ou d'hier,
01:46:07mais juge les hommes en fonction
01:46:09d'aujourd'hui, et c'est
01:46:11un mouvement qui est un mouvement
01:46:13radical et quasi-fasciste.
01:46:15– Jean-Claude, belle démonstration
01:46:17sur le wokisme
01:46:19et toutes
01:46:21ces dérives qui voudraient
01:46:23aussi nous faire porter la responsabilité
01:46:25de l'histoire passée.
01:46:27– C'est vrai qu'il se passe des choses
01:46:29inattendues, et à
01:46:31Columbia, je lisais un papier tout à l'heure,
01:46:33Harvard, pareil, est
01:46:35soumis à une pression considérable
01:46:37sur ce qui est en train de se passer.
01:46:39Ça rappelle un peu les années 70,
01:46:41quand les étudiants américains
01:46:43étaient descendus dans la rue…
01:46:45– Ça met même à mal les directeurs d'universités,
01:46:47parce qu'il y en a certains qui, pour avoir
01:46:49convoqué la police pour intervenir, se font
01:46:51maintenant vilipender avec des appels à démission.
01:46:53– Enfin, le wokisme,
01:46:55je ne partage pas le pessimisme
01:46:57de notre ami, je pense que le wokisme
01:46:59est tellement loin des réalités
01:47:01des sociétés occidentales qu'il va
01:47:03décliner à un moment ou à un autre,
01:47:05c'est mon pronostic, c'est mon pari.
01:47:07Pour autant, je
01:47:09ne voterai pas la même chose que vous,
01:47:11j'ai cru comprendre que vous voteriez Trump,
01:47:13je ne suis pas sûr que je vous suivrai
01:47:15sur ce chemin. – Il ne votera pas du tout, sauf si vous êtes américain.
01:47:17– Je ne voterai pas, mais entre…
01:47:19– Dans l'idée.
01:47:21– Dans l'idée, oui.
01:47:23Dans l'idée, je choisirai Trump,
01:47:25parce que Trump, pour passer,
01:47:27a besoin des réactionnaires, et l'autre
01:47:29a besoin des wokistes. Donc, entre les
01:47:31deux dangers, je choisis
01:47:33celui qui m'effraie le moins.
01:47:35– Un dernier mot, pour rebondir sur ce que dit
01:47:37Jean-Claude Wokisme, phénomène de mode
01:47:39qui va régresser, selon vous, ou qui est là
01:47:41pour s'installer durablement dans le paysage ?
01:47:43– Non, parce que c'est un phénomène qui va rester,
01:47:45parce qu'il est porté par une partie
01:47:47des minorités, et que les minorités
01:47:49veulent naturellement prendre
01:47:51le pouvoir, et pour abattre
01:47:53la majorité,
01:47:55– Elles n'ont que ça à disposition.
01:47:57– On est d'accord sur le fond, c'est un peu
01:47:59n'importe quoi, quand même, dans beaucoup de domaines, non ?
01:48:01– Ah oui, c'est n'importe quoi,
01:48:03ça peut se soutenir, logiquement,
01:48:05en disant, c'est vrai qu'au
01:48:0718ème siècle, avoir des esclaves,
01:48:09c'était mal, Platon avait
01:48:11des esclaves, c'était mal,
01:48:13donc jetons Platon au cabinet,
01:48:15bon, ça se soutient logiquement.
01:48:17– Oui, ça peut se défendre, mais ça va pas loin.
01:48:19– Dernier commentaire en guise de conclusion.
01:48:21– Je pense qu'on est tellement loin de la réalité
01:48:23avec ce mouvement wokiste,
01:48:25que la réalité prenant toujours le dessus,
01:48:27elle finira par l'emporter.
01:48:29– Merci pour cette réponse concise,
01:48:31on se retrouve tout à l'heure pour évoquer l'uniforme,
01:48:33et ce directeur d'école,
01:48:35qui est pris à partie par un drôle de comité,
01:48:37comme un comité de salut public,
01:48:39pratiquement, parce qu'il veut
01:48:41mettre en œuvre l'expérimentation
01:48:43du port de l'uniforme,
01:48:45le directeur en est au point
01:48:47d'être terré chez lui,
01:48:49il va bénéficier d'une protection policière,
01:48:51vous allez voir, on va vous raconter cette incroyable histoire
01:48:53qui se déroule à Neuilly-sur-Marne, à tout de suite.
01:48:55Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
01:49:00– L'actualité dans 180 minutes infos,
01:49:02avec Vincent Farandeche pour le journal
01:49:04Rebonjour Vincent, à Trouville-sur-Mer,
01:49:06des portraits d'otages retenus par le Hamas
01:49:08ont été retirés par la mairie,
01:49:10vous avez bien entendu.
01:49:11– Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier,
01:49:13des membres du collectif 7 octobre ont placardé ces affiches,
01:49:16la mairie a décidé de les enlever,
01:49:18selon nos confrères de Ouest France,
01:49:20de porter plainte, Kylian Salé.
01:49:22Sur la mairie et sur un rond-point de Trouville-sur-Mer,
01:49:25une quinzaine d'affiches ont été placardées
01:49:27par le collectif du 7 octobre,
01:49:29puis retirées à la demande de la mairie.
01:49:31On pouvait y voir les deux frères Bibas,
01:49:33retenus en captivité par le Hamas.
01:49:35La mairie de Trouville-sur-Mer va porter plainte
01:49:38selon nos confrères de Ouest France.
01:49:40– Cette méthode est inacceptable et me choque,
01:49:42j'ai effectivement été contactée, harcelée,
01:49:45par ces gens à qui j'ai répondu,
01:49:47comme à tous ceux qui m'ont posé la question,
01:49:49que notre équipe, étant sans étiquette,
01:49:51je me devais de ne pas prendre partie.
01:49:53– Le collectif du 7 octobre reproche à la mairie de Trouville-sur-Mer
01:49:56de ne pas faire assez pour les otages,
01:49:58et se défend de toute propagande.
01:50:00– On estime qu'afficher des affiches d'enfants,
01:50:04notamment qui sont otages, du Hamas,
01:50:07ne devrait pas donner lieu à une plainte.
01:50:09Après, si elle est dans son endroit,
01:50:11elle a envie de porter plainte qu'elle le fasse,
01:50:12mais effectivement, nous on trouve que c'est assez honteux,
01:50:14comme je l'ai dit, des otages français, des enfants.
01:50:16– Le collectif du 7 octobre veut faire apposer
01:50:19une banderole à Trouville-sur-Mer,
01:50:21avec les photos de tous les otages.
01:50:23Un rendez-vous de conciliation aura lieu
01:50:25entre les deux parties ce vendredi.
01:50:27– Eric Dupond-Moretti souhaite créer un statut de repenti.
01:50:31– Ainsi, les trafiquants de drogue qui collaborent avec la justice
01:50:34pourraient voir leur peine réduite,
01:50:36les explications de Goderic Bey avec Mathilde Ibanez.
01:50:40– Collaborer avec la justice pour réduire sa peine,
01:50:43un système qui existe en France depuis 2004,
01:50:45mais rarement utilisé.
01:50:47– Le garde des Sceaux souhaite simplifier le statut de repenti
01:50:50sur le modèle italien adopté en 1994.
01:50:53– Ce qui est intéressant avec l'exemple italien,
01:50:55c'est que nous sommes à la fois sur une menace
01:50:58qui est une menace de même nature,
01:51:00et ils ont une habitude ancienne, cette menace.
01:51:03Et par ailleurs, ce qui est intéressant avec l'exemple italien,
01:51:05c'est que nous sommes sur un système juridique
01:51:07qui est assez proche du nôtre,
01:51:09on n'est pas sur un système anglo-saxon.
01:51:10– L'exemple de l'Italie, habituée au réseau mafieux,
01:51:13a fait ses preuves dans de nombreuses affaires,
01:51:15selon Eric Dupond-Moretti.
01:51:17– Nous, je vous l'ai dit, nous avons 20 procédures.
01:51:19En Italie, on a 1000 affaires qui ont été réglées grâce au repenti.
01:51:22– Concrètement, si un réseau criminel est démantelé grâce à des aveux,
01:51:26en plus d'une réduction de peine,
01:51:28le repenti pourra bénéficier d'un changement d'état civil
01:51:31et d'une protection personnelle et familiale.
01:51:34Ce statut particulier sera financé grâce aux confiscations des avoirs criminels.
01:51:38– Enfin un mot de la portion de l'autoroute A13,
01:51:42dont on sait qu'elle est fermée depuis le 18 avril
01:51:44et qu'il n'est pas prêt de rouvrir.
01:51:46– Les autorités avaient prévu de rétablir l'accès d'ici au 1er mai.
01:51:49La date a été repoussée en raison de faibles mouvements de terrain.
01:51:53Automobilistes et riverains commencent à perdre patience.
01:51:55Pierre Hemco avec Mathilde Ibanès.
01:51:58– C'est un balai incessant de voitures sur cette départementale en plein Saint-Cloud.
01:52:02La circulation est soutenue depuis la fermeture de l'A13.
01:52:05Pour les riverains, cette situation est pesante.
01:52:08– Le matin, tout est bouché.
01:52:09C'est impossible de quitter Saint-Cloud, on en habite juste là.
01:52:11Si vous voulez aller du côté de Versailles, c'est impossible.
01:52:13L'autre côté, c'est impossible, la descente, n'en parlons pas.
01:52:16– Beaucoup de voitures, donc énormément de trafic le matin,
01:52:19donc c'est pas très simple.
01:52:21Et très concrètement, beaucoup de poussière dans les appartements du coup.
01:52:24– La nuisance sonore, oui, elle est là, sincèrement.
01:52:27– Avant, on mettait 10 minutes en bus.
01:52:29Maintenant, ça met plutôt 40, donc c'est plus rapide de descendre à pied.
01:52:32– Car depuis le 18 avril dernier, suite à la découverte d'une fissure inquiétante
01:52:36au niveau de la jonction entre l'autopont et le tunnel de Saint-Cloud,
01:52:39l'autoroute A13 a été fermée dans les deux sens de circulation.
01:52:42Direction Paris et direction la Normandie.
01:52:45Un axe important, puisque plus de 120 000 véhicules y passent chaque jour.
01:52:49Les automobilistes sont donc contraints de contourner cette portion
01:52:52très empruntée en passant par les villes alentours.
01:52:55– On travaille en plus au SAMU, donc les collègues nous le disent,
01:52:58c'est catastrophique pour eux de devoir passer par le boulevard
01:53:00quand il y a une urgence, alors que normalement, ils passent par l'A13,
01:53:03c'est catastrophique.
01:53:04– Une situation qui va durer.
01:53:06La date de la réouverture de l'A13 ne se fera pas comme prévue
01:53:09initialement, le 1er mai.
01:53:11– Merci Vincent, je vous dis à demain avec grand plaisir
01:53:13pour une nouvelle édition de 180 Minutes Info.
01:53:15Marc Baudrier et Jean-Claude Dassier sont avec moi,
01:53:18ainsi qu'Arnaud Clarsfeld qui est resté.
01:53:20Merci à vous d'être là, je rappelle que vous êtes avocat écrivain.
01:53:22Et tandis que nous a rejoint Caroline Yadam,
01:53:24bonjour, bienvenue chez nous.
01:53:26Vous êtes députée Renaissance de Paris.
01:53:29On va revenir à votre actualité immédiate,
01:53:31puisque vous étiez précisément du côté de Sciences Po cet après-midi
01:53:33pour une rencontre importante et que vous allez nous relater.
01:53:36Mais l'actualité s'écrit aussi du côté de la Sorbonne désormais
01:53:39avec cette mobilisation pro-palestinienne.
01:53:42Regardez ce drapeau géant palestinien
01:53:45qui a été déployé devant la Sorbonne
01:53:49avec toujours pas mal de monde.
01:53:51Notre équipe d'ailleurs va nous raconter ce qui se passe en ce moment
01:53:53sachant qu'il y a eu une intervention policière également
01:53:55dont on sait maintenant qu'elle a été demandée
01:53:57par le Premier ministre lui-même.
01:53:59Ça s'est déroulé assez rapidement pour évacuer
01:54:02ceux qui avaient été...
01:54:04ceux qui occupaient l'enceinte de l'établissement
01:54:06qui avait posé les tentes par exemple.
01:54:08Maxime Legay, vous êtes toujours aux Premières Loges
01:54:10avec Florian Paume.
01:54:12Racontez-nous ce qui s'y passe,
01:54:14si les renforts politiques tels qu'on a pu les apercevoir vendredi
01:54:19étaient là également cet après-midi.
01:54:24Oui, écoutez Nelly, après Sciences Po Paris,
01:54:27c'est au tour de la Sorbonne d'avoir été investie
01:54:30par certains étudiants pro-palestiniens.
01:54:33Cette centaine d'étudiants munis de ce grand drapeau de la Palestine
01:54:36que vous voyez actuellement sont donc positionnés,
01:54:38place de la Sorbonne, devant la faculté
01:54:41du 5ème arrondissement de Paris
01:54:43et scandent inlassablement ce slogan
01:54:45Sorbonne, complice, Israël, assassin
01:54:48ou encore Free Palestine, Free Palestine.
01:54:51La plupart des étudiants que vous voyez ici
01:54:54avaient un peu plus tôt dans l'après-midi
01:54:56investi la cour centrale de la Sorbonne,
01:54:58celle qui donne accès aux amphithéâtres.
01:55:01Les forces de l'ordre sont intervenues
01:55:03et ont évacué les étudiants.
01:55:05Voilà la demande, vous l'avez rappelé, du Premier ministre
01:55:08d'évacuer les étudiants qui occupaient les lieux.
01:55:11Ces étudiants qui se sont donc rabattus
01:55:13devant cette université, sur cette place de la Sorbonne
01:55:16pour effectuer une manifestation improvisée
01:55:19et donc illégale car non déclarée.
01:55:22Cet appel au blocage avait été lancé
01:55:24sur les réseaux sociaux par l'UNEF,
01:55:26le collectif Le Point Levé ou encore l'Union étudiante.
01:55:29Un appel relayé par les membres de la France insoumise,
01:55:32Adrien Quatennens ou encore la militante pro-palestinienne Rima Hassan.
01:55:36Et puis vous le disiez, Thomas Porte, le député,
01:55:38et Louis Boyard étaient présents sur place
01:55:41pour se joindre aux étudiants.
01:55:43Et puis il y a David Guiraud que j'aperçois
01:55:46à l'instant muni de son écharpe tricolore
01:55:49qui est aussi sur place et qui est avec les étudiants.
01:55:52Alors au moment où je vous parle,
01:55:54les forces de l'ordre ont déployé un périmètre de sécurité
01:55:58pour boucler le secteur qui donne accès à l'université
01:56:01où sont réunis les étudiants.
01:56:03On vous tiendra au courant de l'évolution de la situation
01:56:06et si une évacuation des étudiants sur cette place de la Sorbonne est prévue.
01:56:10Merci beaucoup Maxime, merci à Florian pour les images.
01:56:13Nouvel épicentre donc de cette mobilisation,
01:56:15on va surveiller ça attentivement.
01:56:17On a vu effectivement là à l'instant en direct
01:56:19le député LFI David Guiraud
01:56:21dont la circonscription englobe la ville de Roubaix
01:56:24qui prenait la parole avec ce mégaphone
01:56:26sans qu'on entende précisément quels étaient les slogans qu'il scandait.
01:56:29Bonjour Caroline Yadan.
01:56:31Je dis que vous étiez cet après-midi avec des membres de la majorité
01:56:35à Sciences Po Paris pour des rencontres importantes
01:56:39à la fois avec la direction,
01:56:41mais je pense que vous n'en êtes pas tenu à ça.
01:56:43Vous avez également pu rencontrer un certain nombre d'élèves.
01:56:45On le rappelle dans la foulée de ce qui s'est passé vendredi
01:56:47avec un certain nombre d'interrogations
01:56:49aussi sur la levée des procédures disciplinaires,
01:56:52sur la manière dont vont s'orchestrer un peu les choses
01:56:55maintenant que le blocus a enfin été levé.
01:56:58Racontez-nous la teneur des échanges que vous avez eus,
01:57:01si ça vous a plutôt rassuré pour la suite,
01:57:04si vous avez l'impression qu'on a compris aussi
01:57:07le danger qui guettait une partie des étudiants
01:57:09qui s'y rendent, voire même qui ne s'y rendent plus chaque jour.
01:57:12Alors, nous sommes allés à Sciences Po cet après-midi
01:57:16pour deux choses essentielles.
01:57:18D'une part, pour rencontrer les étudiants victimes
01:57:22de ce qui est en train de se passer à Sciences Po,
01:57:25victimes d'ostracisation et victimes de ce climat délétère.
01:57:29Donc ça, c'était vraiment la première partie de notre visite
01:57:33et nous avons voulu manifester envers ces étudiants
01:57:36notre solidarité et notre soutien.
01:57:38Et puis, nous avons rencontré Jean Basser,
01:57:41qui est donc le directeur provisoire de Sciences Po.
01:57:45Et en fait, cet entretien a été quand même enrichissant
01:57:50et nous a permis d'éclairer un certain nombre d'aspects.
01:57:54Notamment de ce qui s'était passé vendredi.
01:57:57Sur les trois points essentiels.
01:58:00Donc, le premier point, sur les sanctions disciplinaires.
01:58:04Il nous a bien été précisé qu'aucune sanction disciplinaire
01:58:10ne serait abandonnée, exception faite d'une suspension
01:58:16des sanctions disciplinaires concernant l'occupation
01:58:20d'une cage d'escalier.
01:58:21Donc c'est vraiment très restreint, très réduit
01:58:24et c'est une suspension des sanctions.
01:58:26Mais en aucun cas, que ce soit les sanctions disciplinaires
01:58:30par rapport au blocage ou que ce soit des sanctions disciplinaires
01:58:33par rapport aux actes et aux paroles antisémites,
01:58:37il n'y aura aucun abandon de ces sanctions disciplinaires.
01:58:39Le deuxième point qui nous a permis d'éclairer la situation,
01:58:45c'est que le débat qui va avoir lieu, organisé par Sciences Po,
01:58:50sera un débat qui réunira l'ensemble de la communauté de Sciences Po.
01:58:54C'est-à-dire les étudiants, mais pas que.
01:58:57Les salariés, les professeurs et les membres de l'administration
01:59:03avec une obligation pour chacun d'entendre l'autre
01:59:08et de s'exprimer.
01:59:09Donc avec une liberté de parole et une liberté d'expression
01:59:12absolument indispensable, sinon ce débat n'aura pas lieu.
01:59:16On n'a même pas eu à obtenir des garanties.
01:59:18Il nous a dit dès le départ, il s'est engagé sur ça
01:59:21et c'était vraiment dans l'ordre du jour.
01:59:25Et le troisième point, c'est sur les fameuses revendications
01:59:28de partenariats, etc.
01:59:30Il nous a bien précisé qu'en aucun cas, il n'y aurait une remise en cause
01:59:36de quelque ordre que ce soit, des partenariats avec Israël,
01:59:41avec les universités israéliennes.
01:59:44Ce sont des revendications totalement absurdes
01:59:47et en aucun cas, il acceptera ce type de revendications.
01:59:52On rappelle que ça fait partie des choses qu'on a entendues
01:59:54aussi sur les campus américains, d'abandonner soit les donations
01:59:58soit les liens pour certaines universités avec Israël.
02:00:02Il y a quelque chose de l'ordre de la lame de fond
02:00:04dans certaines revendications.
02:00:06C'est intéressant parce que, en ce qui me concerne,
02:00:09et là vraiment je vais parler à titre personnel,
02:00:11il y a une chose qui est très importante,
02:00:14c'est le respect de l'ordre public, le respect de l'état de droit
02:00:19et les sanctions qui doivent être prises.
02:00:21S'il y a un moment donné, on ne prend pas des sanctions
02:00:25qui s'imposent envers des étudiants qui empêchent
02:00:28d'autres étudiants de travailler sereinement,
02:00:31de s'exprimer sereinement sur ce qu'ils pensent.
02:00:34Et si on ne leur dit pas, si tu continues Coco,
02:00:37demain c'est la porte, demain tu seras viré provisoirement,
02:00:41tu n'auras qu'un jour d'exclusion et après,
02:00:43tu n'auras jamais ton diplôme de Sciences Po.
02:00:46À un moment donné, si on ne dit pas ça,
02:00:48alors on pourra continuer à les faire.
02:00:51C'est intéressant ce que vous dites,
02:00:52parce que dans nos débats quotidiens,
02:00:53on parle de ça à propos de la délinquance des jeunes,
02:00:55en disant que la sanction précoce et qui marque les esprits
02:00:58est essentielle pour éviter la récidive.
02:01:00Donc voilà, ça s'applique un petit peu à ça,
02:01:02ça s'inscrit un petit peu dans cet esprit.
02:01:04Est-ce que ça vous rassure d'entendre Caroline Adam dire
02:01:07qu'à priori les bases pour un débat un peu plus constructif
02:01:10désormais sont posées ?
02:01:11Oui, ce sont de bonnes nouvelles que donne Caroline Adam,
02:01:13parce qu'il est évident qu'il faut des sanctions,
02:01:16si ces sanctions sont méritées,
02:01:18et que ces jeunes minoritaires, cette minorité mugissante,
02:01:25prendra peur s'il y a des sanctions,
02:01:28parce qu'ils sont révolutionnaires,
02:01:30mais ils comptent aussi déjà leur point de retraite,
02:01:34tout en pensant à la révolution.
02:01:37Donc c'est évident que s'il y a des sanctions,
02:01:40si elles sont méritées,
02:01:42cela freinera considérablement le mouvement.
02:01:45Mais encore faut-il qu'il y ait des sanctions.
02:01:47C'est la bonne marche à suivre ?
02:01:49Moi j'ai toujours cru à l'exemplarité des sanctions,
02:01:52et pas seulement dans l'affaire tragique, difficile qui nous occupe.
02:01:57Est-ce que vous avez eu Madame le sentiment d'avoir été entendue ?
02:02:01Et si vous n'avez pas d'inquiétude pour la suite ?
02:02:04Vous pensez que les sanctions, si elles doivent être prises,
02:02:06le seront ?
02:02:08En tout cas, l'administrateur provisoire est parfaitement volontaire
02:02:15dans l'idée qu'il y a des choses qui se font,
02:02:18et d'autres qui ne se font pas.
02:02:20Et donc s'il y a des sanctions qui sont prises,
02:02:23d'abord ce ne sera pas pris par l'administrateur,
02:02:25c'est une commission disciplinaire qui sera saisie,
02:02:27et il a bien l'intention, il va y avoir aussi le rapport administratif
02:02:31qui va être rendu sur les événements du 12 mars.
02:02:35Donc suite à ce rapport-là, il y aura forcément et sans doute
02:02:39la commission disciplinaire qui sera saisie.
02:02:42Peut-être un mot, parce qu'il faut quand même comprendre,
02:02:47à mon sens, ce qui se joue au-delà du blocage
02:02:51et de l'empêchement de faire tourner une école comme Sciences Po.
02:02:58Et je voudrais quand même revenir sur la notion et sur l'antisémitisme.
02:03:03On entend énormément d'étudiants de Sciences Po
02:03:06qui peut-être de bonne foi se disent
02:03:08« Enfin, moi je suis contre Israël, je dénonce le génocide, etc.
02:03:14et je ne suis pas antisémite. »
02:03:16Mais si on reprend la définition de l'antisémitisme de l'Ira,
02:03:20de l'alliance internationale pour l'Holocauste,
02:03:23on a plusieurs choses dans cette définition,
02:03:26et notamment l'appel à la destruction,
02:03:28et notamment la criminalisation de l'État d'Israël.
02:03:31Et lorsqu'on constate que dans ces manifestations,
02:03:34alors là je vois que ça se passe,
02:03:35alors ça se passait vendredi à Sciences Po,
02:03:37ça se passe maintenant à la Sorbonne,
02:03:39lorsqu'on entend des slogans qui criminalisent,
02:03:44qui démonisent un État,
02:03:45lorsqu'on entend « sionistes, fascistes, assassins »,
02:03:48lorsqu'on entend des appels à la destruction,
02:03:51« from the river to the sea »,
02:03:54lorsque le vocabulaire qui est employé
02:03:57est un vocabulaire qui dit « génocide, apartheid »,
02:04:02qui ne correspond en rien à la réalité,
02:04:05et en rien aux définitions légales du droit,
02:04:08lorsqu'on a des partenariats comme celui de Columbia,
02:04:12qui est un partenariat, je rappelle quand même,
02:04:15c'est à Columbia qu'ont été sansscandés des slogans
02:04:19« burn to burn Tel Aviv »,
02:04:22« Hamas, Hamas on t'aime »,
02:04:24« On t'aime le 7 octobre tous les jours »,
02:04:26« On aime les roquettes »,
02:04:27donc on a assisté à l'union sacrée contre les juifs,
02:04:30et lorsqu'on a ce partenariat qui se fait avec ces écoles-là,
02:04:34alors on est en plein dans l'antisémitisme,
02:04:37sans parler évidemment des mains rouges
02:04:39et du soutien à l'Iran,
02:04:41qui veut dire beaucoup de choses aussi sur ce point.
02:04:43Que beaucoup ont voulu d'ailleurs librement interpréter,
02:04:45mais que la plupart d'entre nous ont rattaché forcément
02:04:49à ce qui s'est passé à Ramallah.
02:04:51Et l'antisémitisme se nourrit aujourd'hui en France
02:04:55de la haine des juifs,
02:04:56et la haine des juifs se nourrit de la haine d'Israël.
02:04:59Et ça, il faut le dire et le répéter.
02:05:01Marc Baudry, il nous reste deux minutes,
02:05:02on est un peu prêts par le temps malheureusement.
02:05:04Je voulais juste vous partager cet extrait,
02:05:05vous parliez de la délégation de la majorité
02:05:07qui est donc allée à Sciences Po cet après-midi.
02:05:08Sylvain Maillard a été un petit peu préapparti
02:05:10à la sortie de ces rencontres, regardez.
02:05:12Ça ne vous dérange pas ?
02:05:13Bonjour.
02:05:14Monsieur Maillard, ça ne vous pose pas de problème ?
02:05:16Bonjour.
02:05:17Vous n'avez pas l'impression que c'est de l'ingérence
02:05:19Vous n'avez pas l'impression que c'est de l'ingérence ?
02:05:21La liberté universitaire, ça ne vous touche pas ?
02:05:22Il n'y a pas de génocide à Gaza.
02:05:24La liberté universitaire, ça ne vous dérange pas ?
02:05:29Vous n'avez pas la place de votre politique à l'intérieur de l'école ?
02:05:32C'est pas ce que je vous dis,
02:05:33vous n'avez pas la place à l'intérieur de notre école ?
02:05:35C'est pas votre école ?
02:05:36La liberté universitaire ?
02:05:37Un député n'a pas le droit de rentrer ici ?
02:05:39Non, vous n'avez pas à faire de l'ingérence.
02:05:41Vous n'avez pas à faire de l'ingérence.
02:05:43Vous faites de l'ingérence et ça c'est problématique.
02:05:46Vous n'avez l'impression d'écouter ?
02:05:47Vous n'avez l'impression d'écouter ?
02:05:48On est bloqués.
02:05:49Vous n'avez l'impression d'écouter ?
02:05:50Moi je suis allé discuter avec des étudiants.
02:05:51Moi je ne vous appelle pas en tant que citoyen,
02:05:52parce que je trouve ça honteux que vous veniez dans notre école.
02:05:54Il y a un génocide en cours à Gaza.
02:05:55Il n'y a aucun endroit dans la République
02:05:57où un député ne peut pas y aller.
02:05:59Aucun endroit.
02:06:00Ce qui est intéressant, c'est qu'il lui parle d'ingérence
02:06:03là où la présence des députés LFI ne semblait pas trop le déranger.
02:06:07En tout cas pas plus que ça.
02:06:09C'est toujours un peu à géométrie variable
02:06:11et il y a toujours ce sentiment que la pensée unique doit l'emporter.
02:06:14Il y a vraiment deux poids deux mesures apparemment.
02:06:16Ça ne les gêne pas du tout.
02:06:18Les députés LFI sont là-bas comme chez eux apparemment.
02:06:21Et quand on est du côté du gouvernement, c'est plus compliqué.
02:06:26Mais je voulais revenir deux secondes sur le règlement de cette affaire.
02:06:29Je suis assez surpris parce qu'ils étaient quand même très revendicatifs.
02:06:32Sylvie Retailleau, la ministre, avait semblé aller complètement dans le sens de ses étudiants.
02:06:36Et d'après ce que vous dites, ils n'auront pas l'annulation des sanctions.
02:06:40Le débat sera quand même très verrouillé.
02:06:43Et les partenariats vont rester avec Israël.
02:06:47Ils ne sont pas si gagnants que ça.
02:06:49Si je dis, ça ne va pas être un peu mouvementé et sportif.
02:06:53Il y a juste la suspension des sanctions.
02:06:56Tant mieux s'ils ont perdu sur toute la ligne.
02:06:58Mais ça m'étonne quand même.
02:07:00Vous dites qu'ils ne vont pas en rester là.
02:07:02Oui, j'ai peur que ça ne suffise pas.
02:07:04Je vous propose de marquer une petite pause dans cette émission.
02:07:06On n'en est qu'au début de semaine. Dans un instant je presse la main.
02:07:09À Laurence Ferrari, le début de punchline.
02:07:11Merci à tous d'avoir répondu présent cet après-midi.
02:07:13Et on se retrouve dès demain, 14h, avec Vincent, pour une nouvelle édition de 180 minutes Info.