• il y a 8 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour, bienvenue à tous. Une nouvelle semaine en votre compagnie dans 180 minutes infos. Dans un instant le journal avec Vincent Faandij.
00:00:07Nos invités que je vous présente juste après l'éphéméride du jour. C'est parti.
00:00:15Passionné d'art et de collection, retrouvez votre programme avec eBay, l'e-commerce original.
00:00:21Ce programme vous est proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:00:31Chers amis, bonjour. Saint Paterne est né au 5e siècle en Armorique, c'est-à-dire dans l'actuelle Bretagne.
00:00:39A cette époque, il existe déjà de nombreuses liaisons entre la Gaule et les îles britanniques.
00:00:44C'est sans doute une des raisons pour lesquelles Paterne se décide à partir comme moine vers le pays de Galles.
00:00:49Le voici donc dans le comté de Cardigan. Il se dépense 100 comtés, fait construire des églises et fonde de nombreux monastères.
00:00:58On le retrouve aussi sur les chemins de la Terre Sainte. C'est même à Jérusalem qu'il est sacré évêque,
00:01:04fonction qu'il va ensuite occuper lorsqu'il sera de retour en Europe, en l'occurrence ce sera à Vannes, dans l'actuel département du Morbihan.
00:01:13Il serait mort entre l'an 590 et l'an 611, mais nous n'en sommes pas certains.
00:01:20Ces reliques ont été emportées à Isoudun, où elles ont été préservées durant des siècles,
00:01:25jusqu'à ce qu'elles soient profanées par les sans-culottes pendant la Révolution française.
00:01:30Et je vous laisse avec un extrait du psaume 118 qu'on récite à la messe aujourd'hui.
00:01:35« Détourne-moi de la voie du mensonge, fais-moi la grâce de ta loi. »
00:01:40C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:46Ce programme vous a été proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:01:56C'était votre programme avec Ebay. Et pour encore plus d'art et de collection, rendez-vous sur Ebay, l'e-commerce original.
00:02:02Et nous revoici avec Vincent Fandèche. Bonjour Vincent.
00:02:05On va parler de l'attaque au couteau de Bordeaux la semaine dernière et la question de l'armement de la police municipale se pose désormais.
00:02:13Certaines villes, plutôt à droite, équipent déjà leurs agences d'armes létales.
00:02:17D'autres mairies, classées plutôt à gauche, refusent toujours.
00:02:20Exemple à Nantes où la vidéoprotection s'est largement développée ces dernières années.
00:02:24Les policiers municipaux, eux, sont équipés de pistolets à impulsion électrique.
00:02:28Reportage de Michael Chaillot.
00:02:30À Nantes, les 130 policiers municipaux sont équipés d'un pistolet à impulsion électrique modèle X2.
00:02:37Même si la municipalité socialiste a beaucoup évolué et investi sur la sécurité, équiper la police municipale d'une arme létale reste un tabou.
00:02:47C'est une décision personnelle et politique. C'est ce que l'élu nous a rétorqué l'année dernière lorsqu'on lui a clairement posé la question du pourquoi on ne nous équipe pas d'armes létales.
00:02:55Tout ce que je constate, c'est qu'aujourd'hui, nous dépendons de la police nationale pour notre sécurité.
00:02:59Je voudrais simplement que mes collègues et moi-même puissions nous défendre et protéger les Nantais seuls.
00:03:04Les fonctionnaires de la police nationale soutiennent la revendication des municipaux.
00:03:09Au syndicat Unité, on estime que la majorité municipale nantaise doit sortir d'une position dogmatique sur la question car la rue a évolué.
00:03:18Pour les délinquants moyens, il n'y a pas de différence entre un policier municipal et un policier national quand il est dans la rue.
00:03:24C'est un uniforme. On a pu le voir dans des occasions, à Nice notamment, où c'est la police municipale qui était intervenue les premiers.
00:03:30Et s'ils n'avaient pas été armés, ils auraient pu neutraliser le terroriste.
00:03:34Dans un sondage réalisé en interne il y a quelques jours, les policiers municipaux nantais se sont prononcés à 98% pour être équipés d'une arme létale.
00:03:45Avis à présent aux propriétaires d'animaux domestiques, lâcher son chien en forêt peut désormais vous coûter très cher.
00:03:51Son chien en forêt, jusqu'à 750 euros si votre compagnon à quatre pattes n'est pas tenu en laisse.
00:03:56Et ce jusqu'à fin juin, une mesure prise pour protéger l'environnement. Les explications de Dunia Tengour.
00:04:03Balader son chien en pleine forêt et sans laisse va être sanctionné dès aujourd'hui et ce jusqu'au 30 juin prochain.
00:04:11Même si cela peut surprendre, l'arrêt ministériel ne date pas d'hier.
00:04:15C'est quand même une vieille loi puisqu'elle date de 1955. Elle n'est pas vraiment appliquée en réalité.
00:04:21C'est juste que c'est plutôt un buzz qui arrive et qui est normal de par les réseaux sociaux, de par l'actualité.
00:04:27Et qui vient, qui fait en sorte qu'effectivement tous les propriétaires de chiens pensent que c'est ça.
00:04:32Et effectivement c'est la loi qui est applicable.
00:04:34Même si la législation n'est pas nouvelle, aujourd'hui tout propriétaire laissant son animal non tenu en laisse en forêt
00:04:40encourt une amende pouvant aller jusqu'à 750 euros. Une mesure pour protéger l'environnement.
00:04:46Il y a une faune qui a besoin de ce territoire pour se reproduire, pour exister, il faut faire attention à ça.
00:04:52Et quand je considère qu'on aime un animal domestique, on aime aussi une faune sauvage.
00:04:56Et ce n'est pas forcément garder son chien en laisse, au moins le garder à côté de lui pour ne pas qu'il parte chasser des oeufs, chasser du gibier.
00:05:04Pour éviter toute déconvenue, l'Office national des forêts précise donc aux propriétaires d'animaux de compagnie
00:05:10qu'ils doivent les garder à 100 mètres d'oeufs et sous leur contrôle direct.
00:05:15Sachez que le club de pétanque de Montmartre vit probablement ses derniers jours.
00:05:20Les quelques 300 licenciés sont censés quitter leur terrain de jeu le 20 avril prochain.
00:05:24L'espace en fait a été confié après un vote du conseil de Paris à l'hôtel particulier voisin.
00:05:29Les boulistes sont en colère et l'ont fait savoir ce week-end le reportage de Sarah Fenzary.
00:05:35Tout de rouge vêtu, ils ont envahi leur terrain de pétanque et s'y sont allongés pour symboliser la mort du club.
00:05:42Vous ne pouvez pas à la fois dans les médias avoir des messages « vive les JO, vive le sport, dans trois mois c'est la grande fête à Paris »
00:05:51et dans le même temps dire à 300 personnes « pour vous, clairement, votre activité sportive elle s'arrête ».
00:05:57Club historique aux quelques 300 licenciés, nichés depuis 1971 au sommet de la Butte,
00:06:03sur un terrain emmuré, à l'abri des regards, ils implorent la mairie de ne pas les expulser.
00:06:09En cause, le conseil de Paris avait validé la convention qui confie pour 12 ans cet espace vert protégé à l'hôtel particulier voisin.
00:06:17Avant la saisine du conseil d'Etat, une véritable bataille s'était jouée entre les deux camps,
00:06:22avec entre autres quatre recours auprès du tribunal administratif.
00:06:26On n'a jamais pu avoir de dialogue avec les gens de la mairie, comme si les riverains n'avaient pas leur mot à dire.
00:06:34Plusieurs élus, dont le sénateur Yannick Jadot, sont venus soutenir les boulistes.
00:06:38Ce sont des lieux ancrés dans l'histoire, sur le territoire, c'est un club de sport, c'est le Paris qu'on aime en fait.
00:06:44Il y a quelques jours, la ville de Paris assurait de son côté se féliciter de cette décision
00:06:49et s'engager à permettre rapidement la mise en valeur de ce lieu public, conformément au nouveau projet adopté.
00:06:58Merci Vincent, et à tout à l'heure, on passe à la chronique éco avec Eric Derrida.
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00:07:08Plus d'infos sur domexpo.fr
00:07:10Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:07:14Connectée, tout terrain, et surtout, silencieuse. Gardena.
00:07:18Bonjour Eric, on va parler des feuilles de paix aujourd'hui.
00:07:21Elles ont la réputation d'être trop chargées, trop compliquées à lire.
00:07:24Le gouvernement présentera d'ailleurs d'ici quelques jours en Conseil des ministres
00:07:28ce qu'on appelle un bulletin de salaire simplifié. Qu'est-ce qui va changer concrètement ?
00:07:32Alors ce qui va changer, c'est qu'il y aura moins de lignes.
00:07:34Vous savez qu'aujourd'hui, il y a pratiquement 55 lignes, parfois plus, parfois moins, mais surtout c'est énorme.
00:07:38Et deux tiers des Français ne s'y retrouvent pas, ne comprennent rien.
00:07:41Donc ça sera simplifié, ça va prendre du temps quand même avant d'y arriver,
00:07:44et puis ce sera facultatif, c'est ça le problème.
00:07:46Parce que cette feuille de paix, elle sert aussi pour obtenir le RSA ou la prime d'activité.
00:07:52Mais pour ceux qui n'ont plus besoin de grandes feuilles de paix, de bulletins de salaire,
00:07:56importants avec toutes ces lignes impressionnantes, il n'y aura plus que trois parties.
00:08:00Une partie rémunération, donc neuf lignes pour le salaire de base, la retenue pour absence, les congés payés.
00:08:05Une deuxième partie avec la ligne cotisation, mais ce sera une seule ligne, il n'y aura pas de détails.
00:08:10Et puis la troisième partie avec une dizaine de lignes pour les retenues sur salaire, les frais de transport,
00:08:14même d'ailleurs les indemnités kilométriques, y compris pour le vélo ou les primes télétravail.
00:08:18Donc vous le voyez, c'est simplifié pour ceux qui le souhaitent.
00:08:21Bon, après le choc de simplification, ce n'est pas tout à fait nouveau non plus.
00:08:24Ce n'est pas nouveau. Et puis de toute façon, cette simplification des feuilles de paie, ça remonte à 1997.
00:08:29Le problème, c'est qu'on n'a pas arrêté de rajouter des listes, des lignes.
00:08:32Vous avez celle du prélèvement à la source, ça en fait deux de plus.
00:08:35Et puis vous avez eu aussi celle du net social qui permet justement d'obtenir une prime d'activité ou le RSA.
00:08:41Alors en tout cas, tout le monde va dire ouf, on va enfin y comprendre quelque chose.
00:08:45Mais c'est quand même bien la preuve que c'est difficile en France de simplifier et de réformer.
00:08:49Parce qu'il ne faut pas oublier que la feuille de paie, c'est une obligation légale.
00:08:54Vous êtes obligé d'avoir tous les détails possibles et imaginables.
00:08:56Et puis surtout, ça finance la protection sociale. Là, je termine par là.
00:09:00Aujourd'hui, vous avez le salarié plus le patron qui financent 100% de la protection sociale en France.
00:09:05Donc on ne peut pas changer le système, à moins de créer une TVA sociale.
00:09:09C'est un projet, mais ce n'est pas encore acté.
00:09:11Merci, on en reparle d'ici quelques semaines alors.
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00:09:32Petite pause et puis on se retrouve avec Frédéric Durand et Yvan Rioufal aujourd'hui
00:09:35pour décrypter l'actualité liée à l'attaque iranienne menée contre Israël ce week-end.
00:09:40A tout de suite.
00:09:42Donc voici avec Vincent pour le rappel des principaux titres. C'est à vous mon cher Vincent.
00:09:46Et à la une de l'actualité à Sydney, un homme a agressé au couteau plusieurs personnes dans une église pendant un office.
00:09:52Quatre personnes ont été blessées. Aucun pronostic vital n'est engagé.
00:09:57Une agression qui survient deux jours après une attaque au couteau qui a fait six morts dans cette même ville ce week-end.
00:10:03En France, des vents violents sont attendus dans le nord.
00:10:06En France, des vents violents sont attendus dans le nord.
00:10:09La dépression, Renata, va s'abattre sur la Somme, le Pas-de-Calais et le nord.
00:10:14Météo France prévoit des rafales à plus de 100 km heure dans ses départements placés en vigilance orange.
00:10:20Et puis à l'approche des JO, Emmanuel Macron a déclaré avoir confiance dans les syndicats.
00:10:24Alors que la CGT et FO ont déposé des préavis de grève pendant la période de l'événement,
00:10:29le chef de l'État s'est montré optimiste quant à leur esprit de responsabilité.
00:10:34Ils seront à nos côtés, a-t-il déclaré.
00:10:36Merci Vincent. Pardon pour cet écran noir qui s'est affiché quelques secondes.
00:10:40On va rembobiner la machine à tout à l'heure.
00:10:43On va mener une enquête.
00:10:44Frédéric Durand est avec nous, ainsi qu'Yvan Rioufol. Bienvenue à tous les deux.
00:10:47On va parler des appels qui se multiplient pour qu'Israël ne mène pas de représailles contre l'Iran après l'attaque de ce week-end.
00:10:53Nous voulons éviter une escalade de ce conflit, ça c'est pour la diplomatie britannique.
00:10:59Il ne faut pas de frappe en représailles.
00:11:02Et puis on va s'intéresser aussi au rôle de la France dans un instant.
00:11:04Mais on va prendre aussi le pouls de ce qui se passe en Israël avec vous, Régine Delfour.
00:11:08Deux jours après cette attaque, alors que tout le monde était suspendu,
00:11:11évidemment ce qui se passait dans le ciel israélien, attaque déjouée pour la plupart de ces tirs de drone.
00:11:19Qu'en disent les Israéliens ? Comment voient-ils la suite ? Que craignent-ils éventuellement pour la suite ?
00:11:25Les Israéliens depuis hier ont repris le cours de leur vie.
00:11:30Ils sont partis travailler, les écoles sont fermées puisque ce sont les vacances de Pessah.
00:11:35Hier, il était annoncé que les crèches, les colonies de vacances, les classes vertes seraient fermées,
00:11:41ainsi que les grands rassemblements.
00:11:43Et à minuit, le gouvernement en a décidé autrement.
00:11:45Donc c'était un peu compliqué pour les mairies de s'organiser aujourd'hui.
00:11:48Les Israéliens étaient au courant de cette attaque, ça fait 15 jours qu'on leur en parlait.
00:11:53Mais ils ne pensaient pas qu'elle serait d'une telle ampleur.
00:11:56Alors ils sont divisés un petit peu, j'ai envie de dire, comme le cabinet de guerre qui se réunit pour le deuxième jour
00:12:01pour savoir quelle riposte donner à cette attaque.
00:12:06Et donc, excusez-moi puisque vous voyez qu'il y a du monde autour de moi.
00:12:12Et donc les Israéliens veulent une riposte.
00:12:16Certains me disent que ce serait mieux si c'était des frappes au niveau de l'Iran,
00:12:23au niveau des sites, des rampes de lancement.
00:12:26Mais surtout pas la population iranienne qui n'y est pour rien.
00:12:29Ils saluent le rôle de la communauté internationale, notamment la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne,
00:12:34mais aussi la Jordanie pour qui, pour eux, c'est une première que la Jordanie intervienne.
00:12:39Et évidemment, ils espèrent que l'Iran, enfin qu'Israël va répliquer
00:12:45puisque pour eux, derrière les attaques du 7 octobre, c'est l'Iran qui est derrière tout cela.
00:12:50Il ne faut pas oublier qu'il y a encore 133 otages dans la bande de Gaza.
00:12:54Merci beaucoup, chère Régine, en direct de Tel Aviv pour nous cet après-midi.
00:12:58Puis on va en parler évidemment plus avant avec vous, Harold Iman.
00:13:01La France a procédé à des interceptions de missiles et drones iraniens dans la nuit.
00:13:07Cette fameuse nuit de samedi à dimanche.
00:13:09Et à la demande de la Jordanie, c'est-à-dire que comme c'est survolé l'espace jordanien qui a été fermé,
00:13:14la France s'est intervenue puisqu'elle a fait décoller des avions ayant une base en Jordanie.
00:13:20Cela pose évidemment un rôle d'aujourd'hui, le rôle de la France si les choses venaient à se corser.
00:13:26Comment on peut imaginer les choses ?
00:13:28Une continuation de cette intervention, car les mots qu'utilise le gouvernement français
00:13:35sont ceux qu'on utilise pour minimiser diplomatiquement ce qu'on a fait militairement.
00:13:41Militairement, on a fait de grandes choses.
00:13:43On a abattu beaucoup de drones.
00:13:46On était dans le plan de défense d'Israël de A à Z.
00:13:50Et cette histoire à la demande du gouvernement jordanien, c'est une petite coquille diplomatique
00:14:00pour que la France ne paraisse pas comme une petite suiveuse de cette opération
00:14:08où les Britanniques étaient pleinement impliqués, les Jordaniens étaient pleinement impliqués
00:14:12et les Etats-Unis n'en parlent même pas.
00:14:14Et côté israélien, les hommes en uniforme, particulièrement le porte-parole de l'armée,
00:14:20saluent le rôle énorme et remarquable de la défense française du ciel israélien.
00:14:27Donc, mettons ça au clair, diplomatiquement, ce n'est pas la même chose que militairement.
00:14:32Alors, je vous propose d'écouter l'analyse qu'en fait Dominique de Villepin,
00:14:36dont les propos, vous le savez, ces derniers mois, ont pu être décriés.
00:14:39Écoutons l'ancien ministre des Affaires étrangères.
00:14:42L'ambiguïté diplomatique, elle est aussi là pour ça.
00:14:45Donc, autoprotection, parce que nous avons un certain nombre d'enclaves
00:14:48ou d'emprises militaires dans cette région, depuis Djibouti, en Irak, en Jordanie,
00:14:54dans les Émirats arabes unis.
00:14:56Donc, qu'avec les Jordaniens, au service des Jordaniens, nous assurions une protection
00:15:01et qu'il finait ce soit Israël qui, en l'occurrence, en est bénéficié, c'est une chose.
00:15:06Que la France, dans sa rhétorique diplomatique, dans son discours diplomatique,
00:15:12dise que nous sommes intervenus, que nous sommes partie prenante à ceci,
00:15:15ça comporterait un inconvénient particulièrement grave.
00:15:19Ce serait de nous introduire dans ce cycle et dans ce risque d'engrenage, d'action-réaction.
00:15:26La France pourrait entrer dans l'engrenage, Frédéric Durand ?
00:15:29En tout cas, là, quelle qu'ait été la... Certaines minimisent, d'autres non,
00:15:33mais c'est dans un rôle purement défensif.
00:15:36Je pense que c'est utile de le préciser.
00:15:38On est dans de la défense pure, comme on l'est d'ailleurs avec l'Ukraine.
00:15:42On est dans un cadre défensif, ça n'est pas du tout pareil.
00:15:47Si demain, il y avait une réaction israélienne en représailles à celle-ci,
00:15:52à laquelle nous participions, ce qui est loin d'être avéré,
00:15:56puisqu'y compris les États-Unis, on entend par-ci, par-là,
00:16:00qu'ils ne souhaitent pas participer à une réaction à la réaction, finalement.
00:16:04Donc je pense qu'il faut quand même mesurer ce point-là,
00:16:06qui me semble être très important.
00:16:08C'est pour ça qu'on parle d'interception.
00:16:09Voilà, mais qu'on ait participé pleinement et qu'on veuille le minimiser,
00:16:12on a néanmoins participé pleinement, uniquement à une action défensive.
00:16:16– Alors, Yves-Henri Eufol, est-ce que la France peut se permettre d'aller comme ça,
00:16:23vers un embrasement et d'emprunter ce chemin de l'escalade,
00:16:28comme le dit un peu...
00:16:30– Elle ne le souhaite pas, mais surtout, ce que je vois,
00:16:32c'est qu'elle prend maintenant toutes ces distances avec Israël,
00:16:36qui était auparavant notre allié,
00:16:37et elle renoue avec ce qui était la politique arabe de la diplomatie,
00:16:41c'est-à-dire qu'elle est en train de rejeter dans le fond les intérêts israéliens,
00:16:45c'est Israël aujourd'hui qui résiste seul à un nouveau totalitarisme
00:16:49qui est ce fascisme islamiste, ce nazislamisme.
00:16:51Et c'est ceci qui est très intéressant,
00:16:53c'est d'avoir entendu M. Séjourné hier solliciter par un journaliste
00:16:58pour dire si oui ou non, ils avaient aidé Israël
00:17:01en participant naturellement à la défense aérienne,
00:17:04entendre le ministre des Affaires étrangères nous dire que non,
00:17:09la France avait participé aux intérêts arabes,
00:17:12de leurs alliés, la Jordanie, et aux intérêts français également,
00:17:15ce thème qui a été développé par Dominique de Villepin.
00:17:19Donc on voit bien aujourd'hui, et ça c'est une analyse que l'on peut faire,
00:17:23que la France est, me semble-t-il,
00:17:25beaucoup plus perméable aux pressions électorales d'un nouvel électorat
00:17:29qui est un électorat issu du monde arabo-musulman
00:17:32et qui est en France aujourd'hui,
00:17:33et qui demande expressément à ce que l'on se détache d'Israël,
00:17:37et je pense que cela influe sur la diplomatie.
00:17:40Non, parce qu'il n'y a pas que des raisons intérieures,
00:17:42il y a aussi des raisons intérieures, malheureusement.
00:17:45Non, mais du point de vue théorique, on justifie ça par l'attaque
00:17:47contre les intérêts arabes.
00:17:49La première chose sur laquelle on peut être tous d'accord,
00:17:51c'est que le régime des mollahs est un des pires régimes au monde,
00:17:53avec celui des talibans peut-être,
00:17:55en ce qu'il oppresse et qu'il martyrise son propre peuple,
00:17:58d'abord, premièrement, sur son territoire.
00:18:00Deuxièmement, je pense que le gouvernement français
00:18:02ne souhaite pas montrer une solidarité exacerbée avec le gouvernement israélien,
00:18:07pas avec le peuple, forcément, mais avec son gouvernement,
00:18:10parce qu'aujourd'hui Netanyahou est dans une position
00:18:12qui est extrêmement, malgré tout, difficile,
00:18:14avec des alliances, et contestée en interne.
00:18:17Moyennant quoi, effectivement, il me paraît normal
00:18:20qu'un certain nombre de précautions soient prises
00:18:22après les raisons électorales internes.
00:18:24On peut toujours dire qu'en politique internationale,
00:18:26il y a aussi des raisons nationales.
00:18:28Moi, je crois que c'est aller un peu vite en besogne,
00:18:30en tout cas, que de laisser penser que ce seraient ça les raisons principales.
00:18:34Je pense qu'elles sont ailleurs.
00:18:36J'avance cette hypothèse-là, parce qu'elle me semble crédible.
00:18:40Surtout, je vois que la France n'est plus du tout
00:18:42à la hauteur de sa grande mission historique,
00:18:45qui était celle de venir en aide au peuple qui désirait retrouver leur liberté.
00:18:49Vous avez aujourd'hui un peuple iranien qui, majoritairement,
00:18:53ou deux tiers, d'après ce que je crois comprendre,
00:18:55en a marre, veut se séparer aujourd'hui
00:18:57de cette tyrannie théocratique qui les oppresse depuis 45 ans.
00:19:00Or, la France se débine, si je puis dire,
00:19:03pour laisser à Netanyahou, lui-même,
00:19:05le soin de brandir l'étendard des lumières face à l'obscurité.
00:19:09C'est d'ailleurs ce qu'il a dit.
00:19:11On fait souvent le reproche à la France.
00:19:13Je trouve qu'il y a un grand gâchis de la part de la France
00:19:16de vouloir maintenant se soumettre aux pressions d'un islam politique
00:19:19qu'Israël combat.
00:19:21Les mêmes qui font ces reproches-là aujourd'hui
00:19:23étaient les premiers à faire les reproches à la France
00:19:25de vouloir imposer partout la démocratie,
00:19:27à l'Occident en général, de vouloir imposer partout la démocratie.
00:19:30Souvenez-vous.
00:19:32Entre vouloir imposer partout la démocratie
00:19:34et vouloir venir défendre un peuple opprimé,
00:19:36je pense que notre idéal était de défendre un peuple opprimé.
00:19:39On en reparlera, bien sûr, cet après-midi avec d'autres invités.
00:19:41On a encore une heure de débat à partir de 15h.
00:19:44J'aimerais aussi qu'on parle de cette question qui se pose
00:19:47après ce qui s'est passé à Bordeaux.
00:19:49Faut-il systématiser le port d'armes dans la municipale ?
00:19:52Regardez ce sondage.
00:19:54C'est la question qu'on a posée.
00:19:5859% des Français y sont favorables.
00:20:04Célia Barotte est avec nous sur ce plateau.
00:20:07On peut faire la lecture qu'on veut de ce sondage.
00:20:10Faut-il constater qu'on voit des disparités
00:20:12en fonction des couleurs politiques des municipalités ?
00:20:16Peut-être préciser aussi, c'est quoi un port d'armes létal
00:20:20et qu'est-ce qui distingue certaines mairies d'autres ?
00:20:22En 2020, Nelly, la France comptait,
00:20:25pour faire un bilan chiffré, environ 24.221 policiers municipaux,
00:20:30parmi lesquels environ 19.300 agents étaient armés,
00:20:34dont 14.149 avec une arme de catégorie B,
00:20:38c'est-à-dire une arme de poing, pistolet à impulsion électrique.
00:20:41Au total, selon le ministère de l'Intérieur,
00:20:44c'est 53% des policiers municipaux qui sont dotés d'une arme à feu.
00:20:48Plusieurs conditions doivent être réunies
00:20:50pour qu'un policier municipal puisse porter une arme.
00:20:53Il doit être formé, il doit y être nominativement autorisé.
00:20:57Une convention de coordination des interventions de la police municipale
00:21:00et des forces de sécurité de l'Etat doivent être établies.
00:21:03Le préfet délivre aussi à la commune un arrêté d'autorisation d'acquisition
00:21:07et de détention pour les armes.
00:21:09Les maires n'ont pas d'obligation d'armer leur police
00:21:12tant que le préfet ne l'exige pas.
00:21:14Par exemple, Bordeaux, Lille a fait le choix
00:21:17de ne pas donner d'armes létales à ses policiers municipaux.
00:21:20Et puis aussi, Paris a défaut de porter une arme létale.
00:21:23La mairie a bien rappelé que les agents sont dotés d'armes de défense,
00:21:26de gilets pare-balles ou encore de caméras piétons.
00:21:28Donc il y a vraiment une disparité
00:21:30puisque les policiers municipaux sont sous l'autorité des mairies.
00:21:33C'est à eux de décider s'ils vont voter pour cette option.
00:21:37Et on l'a vu, merci, c'est l'IA d'enquête de Pierre Hormig
00:21:39qui maintenait sa décision après l'attaque qui avait eu lieu sur les bords de la Garonne
00:21:42en disant que ça n'aurait pas changé grand-chose s'ils avaient été équipés d'armes létales.
00:21:45C'est pas grave.
00:21:46Ça fait partie du domaine où j'ai un peu de mal à comprendre
00:21:49pourquoi il n'y a pas de décision nationale, tout simplement.
00:21:51Parce que oui, les écoles primaires sont aussi sous l'autorité des villes.
00:21:54Néanmoins, que je sache, le programme n'est pas tout le même en France.
00:21:58Donc il pourrait d'abord, pour ne pas qu'il y ait de polémiques à ce niveau,
00:22:02y avoir des décisions nationales de ce point de vue-là.
00:22:05Ensuite, moi j'ai toujours l'habitude d'écouter les travailleurs,
00:22:08c'est-à-dire ceux qui sont à l'intérieur et qui tous les jours font ce métier-là.
00:22:11Or, ils sont plus de 90% à le réclamer, là aussi peut-être à les écouter.
00:22:15Mais je pense que la première chose à faire serait d'avoir une décision nationale,
00:22:18mettre tout le monde au diapason.
00:22:19Puisque, à partir d'un certain nombre d'habitants, peut-être,
00:22:22peut-être que dans une commune de 200 habitants,
00:22:24il n'y a pas besoin que les policiers municipaux, si tant est qu'il y en est, soient armés.
00:22:27Mais enfin, on pourrait aussi faire des lois nationales.
00:22:29– En gros, il faudrait enlever cette prérogative aux maires.
00:22:31– Là, je ne suis pas d'accord avec vous.
00:22:32Je pense au contraire qu'on souffre trop de centralisme, de jacobinisme,
00:22:35pour ne pas en rajouter.
00:22:36Je pense que les maires qui sont plus près du terrain
00:22:38sont les premiers témoins de ce qu'il faudrait faire.
00:22:40De ce qu'il faudrait faire, simplement, vous avez une partie des maires,
00:22:42les maires généralement de gauche ou écologistes,
00:22:45qui sont aveuglés par l'idéologie et qui veulent croire encore à l'hyrénisme du vivre ensemble
00:22:49et qu'ils ne veulent pas admettre qu'il y a une nouvelle forme de violence,
00:22:52qui est une violence qui maintenant tue à coups de couteaux.
00:22:54Je ne sais plus combien d'agressions au couteau il y a eu,
00:22:57même maintenant par jour, ça se compte par milliers.
00:22:59Et donc aujourd'hui, si vous ne voulez pas obliger les gens à s'armer eux-mêmes,
00:23:04et d'ailleurs c'est ce qui se passe aujourd'hui,
00:23:06vous avez maintenant des réflexes d'autodéfense qui sont bien perdus.
00:23:09Ce n'est pas non plus une tendance lourde et une lame de fond.
00:23:12Tout le monde ne s'arme pas soi-même.
00:23:13Est-ce que je vous parle d'une lame de fond ?
00:23:14Je vous dis qu'il y a une tendance aujourd'hui à avoir recours maintenant à l'autodéfense
00:23:18afin de pallier les manquements des autorités publiques et des autorités locales.
00:23:23Donc c'est oui ?
00:23:24Si vous ne voulez pas que cela s'aggrave, bien entendu c'est oui, c'est naturellement oui.
00:23:27Mais c'est oui pour toutes les villes ?
00:23:28Non, c'est oui en fonction de la dangerosité des villes.
00:23:31Encore une fois, je pense que cela appartient aux maires.
00:23:33Je ne voudrais pas que ce soit encore une fois une décision centralisée.
00:23:36C'est la prérogative des noms des maires de choisir les maires qui sont au plus bas du terrain.
00:23:44Si les électeurs choisissent naturellement de voter pour des maires écologistes ou des maires aveugles,
00:23:49c'est réellement de la gauche bisounours.
00:23:52On ne va pas vous réconcilier sur cette espèce.
00:23:53Non, ce n'est pas ça.
00:23:54Moi, je suis tout à fait d'accord sur l'idée qu'il faut plus de prérogatives, d'initiatives
00:23:57de la part des villes et que je ne suis pas du tout centralisateur.
00:23:59Mais pas sur la sécurité.
00:24:03Je ne suis pas pour, par exemple, qu'il y ait une éducation nationale par village.
00:24:07Vous voyez ce que je veux dire ?
00:24:08Je pense qu'il y a tellement de domaines où il faudrait redonner des marges de manœuvre aux villes,
00:24:12et notamment financières, que celui-là n'en est pas forcément le cas.
00:24:15Merci. On va s'interrompre quelques secondes.
00:24:17On reviendra pour parler aussi de l'attaque au couteau de Bordeaux.
00:24:23On va voir ce qui était à la frontière du droit commun et du terrorisme
00:24:27et qui questionne aujourd'hui l'opinion publique
00:24:30quand les faits ne sont pas forcément avérés ou qu'il n'y a pas de revendications derrière.
00:24:33A tout à l'heure.
00:24:4014h30, l'heure du journal avec Vincent Ferrandèche.
00:24:43Rebonjour. Il y a cinq ans, jour pour jour, Notre-Dame de Paris
00:24:46était donc dévastée par un gigantesque incendie.
00:24:48Cinq ans plus tard, les travaux de rénovation avancent.
00:24:51Les principaux chantiers, comme la reconstitution de la Flèche, sont désormais terminés.
00:24:55Alors, où en sommes-nous exactement ?
00:24:57Réponse avec Tancredi Hôtel.
00:25:01Quelques volutes de fumée, puis un gigantesque brasier.
00:25:05Notre-Dame de Paris ravagée par les flammes, sa flèche effondrée.
00:25:09Le souvenir de l'incendie émeut encore les Parisiens qui y avaient assisté, médusés.
00:25:14Je ne me suis pas sentie très bien du tout parce que je voyais que ça prenait des proportions incroyables.
00:25:22C'était affreux. Affreux.
00:25:24J'ai pu m'approcher avec le vélo et tout,
00:25:27mais je croyais que ça allait être la fin de Notre-Dame.
00:25:30Je ne suis pas du tout chrétien, mais j'ai cru que ça allait s'effondrer.
00:25:36Grâce aux presque 850 millions d'euros de dons recueillis à travers le monde,
00:25:41le chantier de reconstruction a ensuite été mis en place.
00:25:44Un travail titanesque, aujourd'hui bien avancé.
00:25:47L'ensemble des vitraux est en place.
00:25:49En revanche, on les a complètement cachés pour éviter tous les dommages.
00:25:55Vu que les travaux se poursuivent au-dessus.
00:25:57Les charpentes de la Neff et du Coeur ont été reconstruites à l'identique,
00:26:01comme la flèche qui, ornée de sa croix et de son coq, a retrouvé sa place en février dernier.
00:26:06Les toitures doivent désormais être achevées avant la réouverture de l'édifice prévu le 8 décembre prochain.
00:26:12Ça ne vous aura peut-être pas échappé, le contrôle technique des deux roues devient donc obligatoire à raconter d'aujourd'hui.
00:26:17Le prix de ces contrôles devrait être légèrement inférieur à celui des voitures.
00:26:21Les contrôles devraient être effectués pour certains avant la mi-août.
00:26:25Pour les autres, d'ici à la fin de l'année.
00:26:27Reportage et explications de Jean-Michel Decaze.
00:26:30Motos, scooters, tricycles et même voiturettes.
00:26:34Environ 3 millions de véhicules de catégorie L vont devoir passer le contrôle technique tous les 3 ans.
00:26:41Les engins immatriculés avant le 1er janvier 2017 sont les premiers concernés.
00:26:47Le CT devra être effectué avant la fin de cette année.
00:26:52Là on peut voir qu'il y a des petits points durs, comme ici.
00:26:56Donc là c'est un défaut mineur.
00:26:58En tout, 78 points de contrôle seront réalisés.
00:27:02Pour les pneumatiques, pour le freinage, pour les joints de fourche, pour les disques de frein.
00:27:08Pour voir s'il n'y a pas de fuite.
00:27:10Et en dernier élément, il va y avoir le bruit et la pollution.
00:27:15La France, après avoir freiné sur la directive imposée par l'Europe en 2014, a dû s'y résoudre.
00:27:21Ce qui met la Fédération des motards en colère.
00:27:24Hors d'elle.
00:27:25C'est totalement inutile.
00:27:27Parce que moins de 0,3% des accidents de moto sont dus à une défaillance technique.
00:27:34Tous nos éléments de sécurité sont visibles sur la moto sans aucun démontage.
00:27:39Ceux qui ne se conformeront pas à l'obligation du contrôle technique risquent 135 euros d'amende et l'immobilisation du véhicule.
00:27:49L'actualité aux Etats-Unis à présent avec l'ouverture du procès de Donald Trump aujourd'hui.
00:27:54Le milliardaire est jugé pour avoir tenté d'acheter le silence d'une ancienne star du X, Stormy Daniels.
00:27:59C'est la première fois qu'un ex-président des Etats-Unis est jugé en pénal.
00:28:03Qui plus est, en pleine campagne présidentielle.
00:28:05Elisabeth Guédel est notre correspondante à New York.
00:28:08Donald Trump a déplacé une partie de sa campagne à New York ce week-end et revu le calendrier de ses meetings.
00:28:13C'est un procès qui va durer pratiquement deux mois.
00:28:15L'ancien président devra y assister en personne.
00:28:18Donc il a prévu des réunions politiques dans la région new-yorkaise après les audiences.
00:28:23Tous les jours sauf le mercredi et le week-end.
00:28:25Là ça sera la pause.
00:28:26Donc il pourra tenir des meetings partout ailleurs aux Etats-Unis.
00:28:29Donald Trump est accusé d'avoir falsifié des documents de son entreprise pour masquer le versement d'une somme.
00:28:36130 000 dollars à Stormy Daniels, une ancienne actrice de film porno.
00:28:41En échange de son silence, elle affirmait avoir eu une relation sexuelle avec lui alors qu'il était marié avec Melania.
00:28:47Juste avant le scrutin présidentiel de 2016.
00:28:51Il lui a toujours nié mais il pensait que ça pouvait lui coûter son élection.
00:28:55Le procès ne sera pas filmé.
00:28:58C'est la loi à New York.
00:28:59Donc Donald Trump va profiter de ses entrées et de ses sorties du tribunal pour en faire un moment de campagne.
00:29:06Comme il a toujours fait.
00:29:07Il se présente comme victime d'une justice partisane.
00:29:10Il risque plusieurs années de prison.
00:29:12S'il est reconnu coupable et qu'il est condamné, il pourra toujours faire campagne.
00:29:16Mais il pourrait perdre son droit de vote et donc ne pas pouvoir voter pour lui-même en novembre.
00:29:22Allez, on s'interrompt quelques instants.
00:29:24Merci Vincent.
00:29:25On se retrouve évidemment à 15h pour votre prochain journal.
00:29:28Et puis on se retrouve avec nos invités pour reparler de l'attaque au couteau de Bordeaux la semaine dernière.
00:29:37De retour avec nos invités pour décrypter l'actualité de ce lundi.
00:29:40Après l'attaque de Bordeaux et les interrogations qu'elle a soulevées,
00:29:44on voit que certains passages à l'acte, parfois à la frontière entre droit commun et terrorisme,
00:29:50questionnent de plus en plus l'opinion publique.
00:29:52Voyons ce qui est en jeu avec Solène Boulan.
00:29:55En France, seul le parquet national antiterroriste, le PNAT, est compétent pour qualifier un acte terroriste.
00:30:02Après l'attaque au couteau de la gare de Lyon en février dernier, le parquet précisait ces cas de saisine.
00:30:08L'exigence juridique indispensable pour permettre la saisine du PNAT
00:30:12est l'existence d'une entreprise individuelle en vue de troubler gravement l'ordre public par l'intimidation ou la terreur.
00:30:19Concrètement, il faut démontrer que le suspect a agi au nom d'une idéologie
00:30:23ou organisation dont le but est de répandre la terreur.
00:30:26Pour cela, les enquêteurs s'appuient sur plusieurs indices,
00:30:29tels que des paroles prononcées lors du passage à l'acte,
00:30:32par exemple à l'AGBAR, des revendications dans une vidéo ou par écrit,
00:30:36ou encore le fait d'être fiché par les services de renseignement.
00:30:40Viennent ensuite des investigations plus poussées concernant la personnalité de l'auteur et ses motivations.
00:30:46En analysant tous ces échanges par WhatsApp, par messagerie Telegram, son ordinateur,
00:30:54est-ce qu'on retrouve chez lui des symboles du mouvement auquel il appartient ?
00:30:59On va faire des perquisitions, des auditions sur son entourage
00:31:04de façon à déterminer qu'il était bien motivé par un but terroriste.
00:31:08Dès lors, les investigations sont confiées à un service de police spécialisé.
00:31:12Les moyens d'enquête sont alors accrus.
00:31:14Les gardes à vue peuvent par exemple durer six jours au lieu de 24 heures pour défaits de droit commun.
00:31:20C'est pour ça qu'à l'issue des attaques qu'on voit,
00:31:24on guette toujours le moment où le PNAD va se saisir ou pas de l'attaque en question.
00:31:29Bon, là, c'est assez clairement expliqué.
00:31:31En l'espèce, Bordeaux, ça ne remplissait pas ce cahier des charges-là, si je puis m'exprimer ainsi.
00:31:36Oui, et en même temps, on est vraiment dans un cas limite.
00:31:38Alors certes, l'agresseur n'a pas crié Allah à Ouagbar,
00:31:41ce qui aurait permis, si j'ai bien compris la définition du terrorisme,
00:31:44de saisir le parquet antiterroriste.
00:31:47Mais malgré tout, il a commis un acte de terreur au nom de la charia,
00:31:52puisqu'il voulait imposer à des musulmans de ne pas boire de rosé alors que c'était interdit.
00:31:59Donc on est quand même dans cette contradiction où on n'arrive pas,
00:32:02où on n'ose pas décrire ce que l'on voit sous les yeux.
00:32:05Et ce que l'on voit sous les yeux, ça a été dit, c'est un djihadisme qui est maintenant banalisé.
00:32:09Donc une sorte de terrorisme qui s'est banalisé.
00:32:12Donc c'est terrible à dire, mais c'est un terrorisme qui est en lien également
00:32:15avec cet islam conquérant, cet islam qui ne veut pas se soumettre aux lois de la République.
00:32:19On va revenir à ce cadre assez strict, tel que défini par le PNAT.
00:32:24Avec vous, Noémie Choulle, si on le disait, dans le sujet qu'on vient de voir,
00:32:27il y a un certain nombre de facteurs et il y a un certain nombre de paroles,
00:32:31de revendications qui doivent entrer en jeu.
00:32:34C'est une question qui revient très souvent et qui soulève parfois des interrogations,
00:32:38voire des critiques, quand le PNAT, le parquet national antiterroriste,
00:32:41ne se saisit pas d'une affaire qui a pourtant traumatisé les Français.
00:32:45On se souvient, il y a moins d'un an, de l'attaque au couteau à Annecy,
00:32:48pour laquelle quatre petits-enfants avaient été blessés, ainsi que deux adultes.
00:32:52Le parquet antiterroriste ne s'était pas saisi de cette affaire.
00:32:55Ce qu'il faut savoir, c'est que selon la loi française,
00:32:57un acte terroriste répond à des critères bien précis.
00:33:00Le fait de s'en prendre à d'autres personnes avec un couteau
00:33:03ne suffit pas à qualifier un acte de terroriste.
00:33:05L'article 421-1 du Code pénal indique que certaines infractions
00:33:09constituent des actes de terrorisme lorsqu'elles sont intentionnellement
00:33:12en relation avec une entreprise individuelle ou collective
00:33:16ayant pour but de troubler gravement l'ordre public par l'intimidation ou la terreur.
00:33:21Alors c'est là qu'il y a parfois une incompréhension.
00:33:23Bien sûr que l'attaque au couteau de Dancy, notamment, avait créé de la terreur.
00:33:27Mais pour la qualification terroriste, il faut que l'acte résulte
00:33:31d'une entreprise individuelle ou collective menée de manière intentionnelle.
00:33:35Il faut que le suspect ait agi dans l'intention de troubler gravement l'ordre public.
00:33:41Que cet acte n'ait pas été décidé à la dernière minute,
00:33:44sans aucune préparation ou préméditation, par exemple.
00:33:48Le passage à l'acte en lui-même n'est pas suffisant.
00:33:50Il faut un rattachement à une idéologie terroriste.
00:33:53Alors très concrètement, comment procède le parquet antiterroriste ?
00:33:58À chaque fois qu'une attaque de ce type se produit,
00:34:00en lien avec les services de renseignement français et étrangers,
00:34:03le PNAT va regarder les éléments suivants.
00:34:06Le suspect est-il connu des services de renseignement ?
00:34:08Est-il en lien avec une entreprise terroriste ?
00:34:10A-t-il des problèmes psychiatriques ?
00:34:12A-t-il revendiqué son geste au moment du passage à l'acte ?
00:34:15Ou avance sur les réseaux sociaux ?
00:34:17Les enquêteurs vont saisir tous ses supports numériques, son téléphone, son ordinateur.
00:34:21On va regarder s'il était en lien avec une entreprise terroriste.
00:34:25On va regarder les sites qu'il consultait, les vidéos.
00:34:27Et si le parquet estime que les conditions sont réunies,
00:34:30alors il va se saisir.
00:34:32Il peut le faire et il peut le faire à n'importe quel moment.
00:34:34C'est-à-dire qu'on a déjà vu des affaires
00:34:36où au début le parquet antiterroriste ne s'était pas saisi.
00:34:39Et puis après l'enquête avançant,
00:34:41le parquet antiterroriste s'était décidé de se saisir d'une affaire.
00:34:44Oui, donc les choses peuvent évoluer en fonction de l'avancée de l'enquête,
00:34:47et du parcours que vous décrivez bien, du passif de l'individu qui est mis en cause.
00:34:53C'est subtil, mais telle est la loi.
00:34:55Et il y a un cadre très strict.
00:34:57Oui, il vaut mieux que ce soit subtil, parce que sinon toute attaque serait terroriste.
00:35:00Et on ne sait jamais, d'ailleurs, il n'y a pas de définition universelle du terrorisme
00:35:03pour la simple raison que vous avez des régimes non démocratiques
00:35:06qui appellent terroristes tous ses opposants politiques.
00:35:08Ce sont des terroristes, ils sont classés parmi eux.
00:35:10Oui, c'est la raison pour laquelle c'est difficile à un moment donné la qualification de terroriste.
00:35:15Le mot a pu être galvaudé aussi.
00:35:17Ce qu'on retrouve le plus souvent, c'est qu'il n'y a aucun motif idéologique de nature politique ou religieuse.
00:35:22C'est difficile d'appeler ça du terrorisme, effectivement.
00:35:26Alors c'est vrai qu'aujourd'hui le terrorisme est essentiellement lié dans les sociétés occidentales aux questions islamistes,
00:35:33mais le terrorisme, ça dépasse largement ce cadre-là.
00:35:36Il y a du terrorisme qui n'est pas islamiste.
00:35:38Donc je pense que c'est aussi le lieu d'une instrumentalisation politique.
00:35:43C'est-à-dire, il y a ceux qui voudront que tout soit ou presque qualifié de terroriste,
00:35:48et ceux qui voudraient que rien ne le soit quasiment et que tout soit de l'ordre du...
00:35:52Vous savez, c'est une notion du loup solitaire qui était à mi-chemin entre le terrorisme, etc.
00:35:57Donc je pense qu'il y a aussi... C'est un combat politique, la question de la façon dont on va nommer les choses.
00:36:03Et c'est pour ça que c'est aussi très difficile, je pense.
00:36:06On pense effectivement au terrorisme des années 80, l'action directe, l'organisation qui était menée contre le patronat.
00:36:11Oui, mais je pense que la définition du terrorisme devrait également s'appliquer à des organisations elles-mêmes.
00:36:16Je pense par exemple aux frères musulmans qui sont considérés comme étant des organisations terroristes dans un certain nombre de pays,
00:36:21notamment dans des pays musulmans, et qui en France ont pignon sur rue.
00:36:25En Egypte, par exemple.
00:36:26On peut faire l'inventaire.
00:36:28Et donc il y a là aussi une lacune, une sorte de facilité à ne pas vouloir se confronter à ce qu'est devenue aujourd'hui une partie de l'islam,
00:36:34quand cet islam devient un islam politique et conquérant.
00:36:37On en parle trop suffisamment ici.
00:36:39Et effectivement, il faudrait que cette notion de terrorisme soit élargie, peut-être à des actes plus quotidiens,
00:36:44et qu'elle vienne en tout cas pour sanctionner, encore une fois, des associations qui, elles aussi, promeuvent le djihad à travers...
00:36:51Donc dans ce cas, il faudrait changer la loi.
00:36:53Le cas du Hamas, précisément, le cas du Hamas et du 7 octobre a été révélateur de ça.
00:36:59C'est-à-dire que certains partis politiques n'ont pas voulu nommer, ou ont tardé, ou n'ont jamais nommé pour certains.
00:37:04Donc il y a bien une conflictualité politique.
00:37:06Il y a bien un débat politique derrière, d'instrumentalisation des choses.
00:37:10L'Union Européenne ou l'ONU nomment, nommément, certaines associations comme étant terroristes.
00:37:15Noémie, juste une précision.
00:37:16Juste un mot sur ce que change la qualification terroriste quand le parquet antiterroriste se saisit.
00:37:20Les gardes à vue peuvent durer plus longtemps, les moyens d'enquête sont renforcés,
00:37:23et puis les peines encourues sont plus lourdes, c'est une circonstance aggravante.
00:37:2796 heures, je crois, jusqu'à 96 heures.
00:37:29Jusqu'à 6 jours, donc même 144.
00:37:32C'est vrai qu'on parle souvent des fameuses 96 heures, mais ça va bien au-delà dans des cas, j'imagine, exceptionnels.
00:37:38Il y a un risque d'attaque imminente, absolument.
00:37:40En tout cas, on aura l'occasion d'en reparler.
00:37:42On marque une courte pause, je vous confie à Anne Fulda pour l'heure des livres.
00:37:45On se retrouve avec Vincent pour le journal de 15h, à tout de suite.
00:37:51De retour avec Vincent Faraday pour le journal.
00:37:54On attaque ce 15h avec, à la une de l'actualité,
00:37:56la situation proche-orient après l'attaque iranienne sur Israël dans la nuit de samedi à dimanche.
00:38:00Plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et la France,
00:38:02exhortent l'État hébreu de ne pas procéder à une réponse militaire massive.
00:38:07Emmanuel Macron a évoqué ce matin l'idée d'isoler l'Iran.
00:38:11Alors, quelles sont les options ? On va cela avec Maxime Lavandier.
00:38:13Une réponse attendue qui inquiète la communauté internationale.
00:38:18Si l'ambassadeur israélien, Guy Laderda, n'exclut pas de représailles et demande des sanctions,
00:38:24les appels pour éviter une escalade se multiplient.
00:38:27Après les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni,
00:38:30le chancelier allemand Olaf Scholz appelle à la retenue.
00:38:34La façon dont Israël a réussi à repousser cette attaque est vraiment impressionnante.
00:38:38C'est un succès qu'il ne faut peut-être pas gaspiller,
00:38:41d'où notre conseil de contribuer à la désescalade.
00:38:44Un avis partagé par la Russie, par la voix de son porte-parole Dimitri Peskov,
00:38:49le Kremlin souhaite qu'Israël ne réplique pas aux attaques iraniennes menées dans la nuit de samedi à dimanche.
00:38:55Nous appelons tous les pays de la région à faire preuve de retenue.
00:38:59Une nouvelle escalade n'est dans l'intérêt de personne.
00:39:02Une attaque que le porte-parole de la diplomatie iranienne Nasser Kanani présente comme une opération d'auto-défense
00:39:08après la frappe du 1er avril contre le consulat iranien à Damas en Syrie et imputée à Israël.
00:39:17Au lieu de lancer des accusations, les pays occidentaux devraient apprécier la retenue
00:39:21et les actions responsables de la République islamique d'Iran
00:39:24en faveur de la stabilité et de la sécurité dans la région.
00:39:28Un dossier désormais clos pour Téhéran qui a tout de même mis en garde Israël
00:39:33si une représailles plus importante était actée.
00:39:36Face à la délinquance des mineurs, Eric Dupond-Moretti souhaite mettre la pression sur les parents.
00:39:41L'opinion dévoile aujourd'hui les principales lignes du projet de loi actuellement en préparation.
00:39:45Le texte prévoit notamment des peines plus lourdes pour les parents de mineurs délinquants.
00:39:50Il entend également renforcer la réponse pénale pour les mineurs.
00:39:55Des incendies, des tirs de mortier d'artifice et des pillages après la mort de Naël l'été dernier.
00:40:00Lors des émeutes, le ministre de la Justice avait alors prôné la fermeté
00:40:04et pointé du doigt la responsabilité des parents.
00:40:07Est-ce que les gamins, on peut leur mettre dans la tête quand on est parent
00:40:11que quand ils vont dévaster une crèche, ils pénalisent leurs propres frères ou sœurs plus petits ?
00:40:17Est-ce qu'on peut avoir ce discours pédagogique ?
00:40:20Moi non seulement je pense qu'on peut l'avoir, je pense qu'on doit l'avoir
00:40:23et que si ce discours n'est pas tenu, alors il faut rappeler les parents à leurs obligations
00:40:27même, même, même à leurs obligations légales.
00:40:31Depuis des mois, Eric Dupond-Moretti prépare donc un projet de loi
00:40:34relatif à la responsabilité parentale et à la réponse pénale en matière de délinquance des mineurs.
00:40:40Un texte auquel l'opinion a eu accès.
00:40:42Selon le journal, le projet de loi vise notamment à restaurer la responsabilité des parents
00:40:47Selon le journal, le projet de loi vise notamment à restaurer la parentalité
00:40:51si le mineur commet par exemple plusieurs crimes ou délits,
00:40:55la peine encourue par le parent défaillant est de 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
00:41:01Le texte contient également des dispositions pour renforcer la réponse pénale à l'égard des mineurs délinquants.
00:41:06Sa mesure la plus concrète, l'accueil de nuit dans un établissement de la protection judiciaire de la jeunesse
00:41:12comme mesure de contrôle judiciaire.
00:41:14En cas de non-respect, le jeune pourrait être envoyé en centre éducatif fermé ou en détention.
00:41:19Selon l'opinion, l'examen du projet de loi est prévu d'ici à l'été.
00:41:24Avant de poursuivre ce journal, ces images en direct des Etats-Unis, de New York très exactement,
00:41:29avec l'ouverture du procès de Donald Trump, actuellement l'ex-président des Etats-Unis,
00:41:35arrive en ce moment même au tribunal.
00:41:37Il est jugé pour avoir tenté d'acheter le silence d'une ancienne star du week, Stormy Daniels.
00:41:42C'est un procès historique puisque c'est la première fois qu'un ex-président des Etats-Unis est jugé en pénal,
00:41:47qui plus est en pleine campagne présidentielle.
00:41:50Donc Donald Trump qui arrive en ce moment même au tribunal.
00:41:53Surtout derrière cette porte. Merci Vincent.
00:41:55On va reparler de l'attaque au couteau à Bordeaux la semaine dernière
00:41:58avec la question de l'armement de la police qui ressurgit.
00:42:01Certaines villes, plutôt à droite, équipent déjà leurs agents d'armes létales.
00:42:04D'autres mairies, plutôt à gauche, refusent toujours.
00:42:07A Nantes, par exemple, où la vidéoprotection s'est largement développée ces dernières années,
00:42:11les policiers municipaux, eux, sont équipés de pistolets à impulsion électrique.
00:42:16Au reportage de Mickaël Chailloux.
00:42:18A Nantes, les 130 policiers municipaux sont équipés d'un pistolet à impulsion électrique modèle X2.
00:42:25Même si la municipalité socialiste a beaucoup évolué et investi sur la sécurité,
00:42:31équiper la police municipale d'une arme létale reste un tabou.
00:42:36C'est une décision personnelle et politique.
00:42:38C'est ce que l'élu nous a rétorqué l'année dernière lorsqu'on lui a clairement posé la question
00:42:41du pourquoi on ne nous équipe pas d'armes létales.
00:42:43Tout ce que je constate, c'est qu'aujourd'hui, nous dépendons de la police nationale pour notre sécurité.
00:42:48Je voudrais simplement que mes collègues et moi-même puissions nous défendre et protéger les Nantais seuls.
00:42:52Les fonctionnaires de la police nationale soutiennent la revendication des municipaux.
00:42:57Au syndicat Unité, on estime que la majorité municipale nantaise
00:43:01doit sortir d'une position dogmatique sur la question car la rue a évolué.
00:43:06Pour les délinquants moyens, il n'y a pas de différence entre un policier municipal et un policier national
00:43:11quand il est dans la rue, c'est un uniforme.
00:43:13On a pu le voir dans des occasions, à Nice notamment,
00:43:16où c'est la police municipale qui était intervenue les premiers
00:43:18et s'ils n'avaient pas été armés, ils n'auraient pas pu neutraliser le terroriste.
00:43:22Dans un sondage réalisé en interne il y a quelques jours,
00:43:25les policiers municipaux nantais se sont prononcés à 98% pour être équipés d'une arme létale.
00:43:33Et puis lâcher son chien en forêt peut désormais vous coûter très cher.
00:43:37Jusqu'à 750 euros d'amende si votre compagnon à quatre pattes n'est pas tenu en laisse
00:43:43et ce jusqu'à fin juin, une mesure prise pour protéger l'environnement.
00:43:47Les explications de Dunia Tengour.
00:43:51Balader son chien en pleine forêt et sans laisse va être sanctionné dès aujourd'hui
00:43:56et ce jusqu'au 30 juin prochain.
00:43:58Même si cela peut surprendre, l'arrêt ministériel ne date pas d'hier.
00:44:02C'est quand même une vieille loi puisqu'elle date de 1955,
00:44:05elle n'est pas vraiment appliquée en réalité en fait.
00:44:08C'est juste que c'est plutôt un buzz qui arrive et qui est normal de par les réseaux sociaux,
00:44:13de par l'actualité et qui fait en sorte que tous les propriétaires de chiens pensent que c'est ça
00:44:19et effectivement c'est la loi qui est applicable.
00:44:21Même si la législation n'est pas nouvelle,
00:44:23aujourd'hui tout propriétaire laissant son animal non tenu en laisse en forêt
00:44:28encourt une amende pouvant aller jusqu'à 750 euros,
00:44:31une mesure pour protéger l'environnement.
00:44:34Il y a une faune qui a besoin de ce territoire pour se reproduire, pour exister,
00:44:38il faut faire attention à ça et quand je considère qu'on aime un animal domestique,
00:44:42on aime aussi une faune sauvage et ce n'est pas forcément garder son chien en laisse,
00:44:46au moins le garder à côté de lui pour pas qu'il parte chasser des oeufs, chasser du gibier.
00:44:51Pour éviter toute déconvenue, l'Office national des forêts précise donc
00:44:56aux propriétaires d'animaux de compagnie qu'ils doivent les garder à 100 mètres d'eux
00:45:00et sous leur contrôle direct.
00:45:03Voilà pour l'essentiel de l'actualité, on passe à l'actualité sportive également.
00:45:26L'écart de finale retour de la Ligue des champions, c'est déjà à partir de demain
00:45:30et c'est le grand jour pour le PSG.
00:45:32Les joueurs de Luis Henrique se sont inclinés, je vous le rappelle, la semaine dernière à domicile.
00:45:363-2, victoire donc impérative pour le PSG, de préférence avec De Budecar.
00:45:41Pour le Paris Saint-Germain, finalement, la donne est simple.
00:45:44Demain, il faut gagner.
00:45:57Avec la fin de la règle du but à l'extérieur, toute victoire parisienne assurerait au minimum
00:46:01la prolongation, la qualification en cas de succès par De Budecar.
00:46:05La simplicité du scénario à réaliser facilite la préparation de la rencontre.
00:46:10Luis Henrique, on peut le critiquer, il s'est peut-être un peu trompé sur le match allé,
00:46:14mais je pense que psychologiquement il va les aider à aborder ce match là.
00:46:27Aborder ce match comme tous les autres, en voulant le remporter.
00:46:31Profiter également du retour de suspension d'Ashraf Hakimi pour renforcer son once de départ.
00:46:36Barcelone-Paris Saint-Germain, une première finale dans la saison du PSG.
00:46:57350 campings Village 4 et 5 étoiles pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
00:47:03On marque une courte pause, on retrouve nos invités pour entamer la partie débat de ce 180 Minutes Info.
00:47:08A tout de suite.
00:47:13C'est l'heure du débat sur CNews.
00:47:15180 Minutes Info avec vous cet après-midi.
00:47:16On accueille Guillaume Lacroix, président du PRG, parti radical de gauche.
00:47:19Merci d'être avec nous.
00:47:21Jean-Claude Dassia à vos côtés.
00:47:22Salut Jean-Claude, bon début de semaine parmi nous.
00:47:25Harold Imane, bien sûr je me tourne vers vous dans un instant parce qu'on va parler du Proche-Orient pour commencer ce débat.
00:47:30Alice Cordier nous a rejoint également, directrice du collectif Nemesis.
00:47:33Bienvenue.
00:47:34Et Yoann Gillet, députée à l'Assemblée nationale du Gard.
00:47:37Bonjour.
00:47:38On va parler des appels qui se multiplient pour qu'Israël ne mène pas de représailles après ce qui s'est passé ce week-end, après l'attaque iranienne.
00:47:45Nous voulons éviter une escalade de ce conflit.
00:47:48Ça c'est la diplomatie britannique qui le dit, qui met quelques injonctions désormais à Benyamin Netanyahou.
00:47:54On va prendre aussi la mesure de ce qui se dit sur place avec vous, Régine Delfort.
00:47:58Vous êtes à Tel Aviv.
00:47:59Comment déjà les Israéliens ont-ils vécu cette séquence terrible et ces inconnus qui perduraient encore dans la nuit de samedi à dimanche ?
00:48:06Et puis comment envisagent-ils la suite désormais ?
00:48:10Dans la nuit de samedi à dimanche, les Israéliens, même s'ils étaient au courant, puisqu'on les avait prévenus depuis au moins 15 jours,
00:48:18ne s'attendaient pas à une attaque d'une telle ampleur.
00:48:21À Jérusalem, surtout, il y a eu les bruits des explosions avant les alarmes.
00:48:26Donc ça a été extrêmement déroutant pour les habitants de Jérusalem.
00:48:30Ici, il y a toujours cette espèce de guerre psychologique.
00:48:34Beaucoup me disaient qu'on savait qu'il allait y avoir ça, mais on ne pensait pas que ça serait autant.
00:48:39Le dimanche, le lendemain, ils ont repris un peu le cours de leur vie.
00:48:43Il y avait beaucoup de choses qui restaient fermées.
00:48:45L'interdiction d'avoir de grands assemblements.
00:48:47C'est les vacances.
00:48:48Ce sont les vacances de Pâques.
00:48:49Les écoles sont fermées, mais il y avait les colonies, les colonies de vacances, mais aussi les classes vertes.
00:48:55Tout ça a été fermé.
00:48:56Cette nuit, le gouvernement a décidé de rouvrir les colonies de vacances, les classes vertes ainsi que les crèches.
00:49:03En fait, beaucoup d'Israéliens se disent que la réponse massive ne va sûrement pas être maintenant,
00:49:10puisque c'est bientôt Pessar, c'est la semaine prochaine, et peut-être que ça va se passer après.
00:49:14Eux, la plupart des Israéliens, veulent une riposte, évidemment, par rapport à ce qui s'est passé.
00:49:18Mais ils sont mesurés.
00:49:19Beaucoup me parlent plutôt de ripostes ciblées, comme ce qui s'est passé à Damas
00:49:23quand Israël a éliminé plusieurs dirigeants.
00:49:27Cette nuit, il y a eu dans le sud du Liban une opération de TSAHAL qui a ciblé des cibles du Hezbollah.
00:49:36Peut-être que certains me disent qu'ils pourraient faire pareil au niveau de l'Iran,
00:49:40puisqu'ici, en Israël, on ne veut pas que la population iranienne soit touchée.
00:49:44Mais pour les Israéliens, c'est important qu'il y ait une riposte, puisque pour les Israéliens,
00:49:48c'est l'Iran qui est derrière les attaques du 7 octobre.
00:49:51Et je vous le rappelle, Nelly, il y a encore 133 otages qui sont dans la bande de Gaza.
00:49:55Merci beaucoup pour ces premières précisions, Régine Delfour.
00:49:58Et puis, on l'a appris, hier, la France a procédé à des interceptions de drones iraniens
00:50:03qui visaient précisément l'état hébreu dans cette fameuse nuit du samedi au dimanche.
00:50:09Emmanuel Macron, on va l'écouter tout à l'heure, qui entre-temps a rappelé qu'il fallait tout faire aussi
00:50:14pour éviter l'embrasement désormais au Moyen-Orient.
00:50:17Mais concentrons-nous sur cette action et ce soutien de la France, Harold Iman.
00:50:21C'est depuis une base aérienne en Jordanie que tout s'est déroulé.
00:50:26Les autorités françaises ont tout à fait confirmé ça, il n'y a pas eu d'opacité autour de cela.
00:50:31Il n'y a pas eu d'opacité sur le fait qu'on ait abattu des drones,
00:50:35mais la raison pour laquelle on l'a fait est quand même cocasse.
00:50:41Pour défendre une petite base aérienne qui n'était pas attaquée,
00:50:45on a décollé et on a abattu des drones qui allaient vers Israël depuis l'Iran.
00:50:49En fait, on a participé pleinement à l'effort de défense multinationale,
00:50:54américano-britannico-français, pour défendre Israël d'une nuée gigantesque de drones,
00:51:03de missiles de croisière et de missiles balistiques,
00:51:06sur le modèle de ce que la Russie envoie sur Kharkiv, en Ukraine, de manière récurrente.
00:51:12Donc voilà, c'est parti d'Iran, ça a survolé l'Irak,
00:51:16qui est un pays semi-failli et qui ne peut pas vraiment interdire quoi que ce soit,
00:51:20ni aux Américains ni aux Iraniens,
00:51:22ce qui fait qu'on est constamment en train de se battre sur le terrain irakien.
00:51:25Ça survole la Syrie un petit peu, à mi, mais il faut passer par la Jordanie,
00:51:30donc voilà pourquoi on est intervenu.
00:51:32Guillaume Lacroix, d'une certaine manière, ça revigore Benyamin Netanyahou,
00:51:37qui avait été très affaibli sur la scène internationale ces deux dernières semaines,
00:51:43y compris de la part de son allié toujours, j'ai nommé les Etats-Unis.
00:51:48Je pense que la première chose qu'il faut d'abord dire, c'est que c'est l'honneur de la France
00:51:52d'être dans une coalition très large avec la Jordanie, l'Arabie Saoudite, les Etats-Unis,
00:51:56avec toutes celles et tous ceux qui concourent à ce qu'il n'y ait pas un embrasement de la région.
00:52:01On voit bien que l'attaque de l'Iran, parce que c'est une attaque de l'Iran qui est historique,
00:52:05on est habitué à la pression de l'Iran au travers de ses proxys,
00:52:08on est habitué au Hezbollah qui met la pression sur l'Israël.
00:52:11C'est une riposte, on pourra y revenir dans le cours du débat.
00:52:14On connaît les sémantiques de droit international où chacun cherche à fuir sa responsabilité.
00:52:18Moi je veux simplement dire que cette nuit et la nuit dernière, la France n'est pas rentrée en guerre.
00:52:21La France a fait son devoir. La France a fait son devoir comme elle le fait souvent.
00:52:25Comme elle le fait d'ailleurs aussi en Ukraine, même si certains préfèrent voir la France défendre l'Israël
00:52:29que défendre l'Ukraine, ce que je regrette.
00:52:32Moi ce que je crois c'est que c'est le rôle de la France mais ça devrait être le rôle de l'Europe aussi.
00:52:36La liste que je porte elle déplore le fait qu'on soit aujourd'hui toujours en train de dire
00:52:40qu'il faut une défense qui monte mais que cette défense ça soit toujours les Françaises et les Français qui la portent.
00:52:44Nous sommes la seule armée complète constituée sur le terrain de l'Union Européenne
00:52:48et nous sommes là pour assurer la défense de l'Europe, intervenir dans les désordres du monde
00:52:52et tout cela avec 50 milliards d'euros de budget pour l'armée française
00:52:55alors même que nous cherchons de l'argent.
00:52:57Alors oui c'est notre honneur d'y être et tous ceux qui sont aujourd'hui en train de faire des débats à gauche
00:53:02notamment à El-Effi autour du droit international, la France est-elle rentrée en guerre ?
00:53:06Non, la France n'est pas rentrée en guerre. La France est dans sa logique.
00:53:08Sa logique c'est la paix et c'est la démocratie.
00:53:10Voilà un point sur lequel vous allez vous retrouver. Il y a une gilet j'imagine ?
00:53:13Oui effectivement, le rôle de la France c'est avant tout de participer au retour de la paix dans le monde.
00:53:20Donc je voudrais déjà moi exprimer mon soutien, ma solidarité en mon nom
00:53:24mais aussi en celui du Rassemblement National au peuple israélien qui est un peuple ami
00:53:29et nous avons condamné avec la plus grande fermeté l'attaque de l'Iran envers Israël.
00:53:34Mais effectivement le rôle de la France c'est bien d'être une force de dialogue pour le retour de la paix.
00:53:39Et puis Emmanuel Macron, on en parlait à l'instant, il s'est longuement exprimé là-dessus ce matin à la télévision d'ailleurs.
00:53:46Il répond à la justification de Téhéran sur cette attaque de drones. Écoutez.
00:53:52Les Iraniens ont répondu mais ils ont répondu de manière si je puis dire disproportionnée
00:53:58parce qu'au lieu d'aller toucher des intérêts israéliens en dehors d'Israël
00:54:02et bien ils ont été chercher Israël sur son sol, depuis leur sol, ce qui est une première.
00:54:07C'est un changement, une rupture profonde.
00:54:09Et donc c'est pour ça que ce qui s'est ouvert est très dangereux en termes de réaction.
00:54:14Donc très clairement c'est l'Iran qui a décidé de frapper Israël dans le contexte d'une manière inédite.
00:54:20Il fait donc un distinguo entre les intérêts et le sol, c'est-à-dire le pays souverain visé lui-même.
00:54:28Évidemment, il fait référence à ce qui s'est passé avec ces gardiens de la Révolution
00:54:33qui ont été abattus dans une ambassade à Damas.
00:54:35Bien sûr, c'était suite à un raid israélien où des hauts fonctionnaires,
00:54:40hauts gradés de l'armée iranienne ont été abattus par Israël.
00:54:44Et en fait, l'État iranien se retrouve dans une situation complexe,
00:54:47à savoir qu'ils savent qu'ils n'ont pas les moyens de lutter face aux États-Unis, par exemple, qui sont alliés d'Israël.
00:54:51Mais ils sont face aussi à leur population qui voulait qu'il y ait une intervention.
00:54:55Sinon, l'État serait évidemment passé pour un État fragile.
00:54:59Et donc, en fait, c'est aussi pour cela que l'attaque qui a eu lieu par l'Iran n'a pas donné lieu à des dégâts non plus monstrueux,
00:55:09c'est-à-dire qu'il n'y a pas de pertes civiles.
00:55:11Les pertes ont été minoritaires, tout simplement parce que la majorité des missiles et des drones ont été interceptés,
00:55:16tout simplement parce que l'Iran a fait ce qu'ils font d'habitude, à sa une politique de réponse.
00:55:21Mais en même temps, ils préviennent 15 jours avant pour qu'il n'y ait pas de dommages,
00:55:24pour que ça n'arrive pas sur une réponse.
00:55:28Pour qu'il n'y ait pas une escalade.
00:55:29Exactement, qu'il n'y ait pas une escalade.
00:55:30Donc, à la fois, oui, ils attaquent pour montrer, en tout cas, dans l'image qu'il reste un peuple qui répond,
00:55:37mais à la fois, ils le font en prévenant à l'avance pour éviter de se retrouver face aux États-Unis.
00:55:42Jean-Claude, je vous ai vu réagir tout à l'heure quand je disais que, finalement, ça changeait la donne
00:55:45et ça rebattait un peu les cartes des allégeances, y compris celles à Benyamin, Netanyahou, dans le contexte actuel.
00:55:51Enfin, complètement. En tout cas, provisoirement.
00:55:53La meilleure preuve, c'est que les pays qui critiquaient la politique de Netanyahou, il y a encore 4 jours,
00:56:00réclamant, voire exigeant, un cessez-le-feu, la libération des otages, la mesure d'Otzahal,
00:56:06sont aujourd'hui dans le camp d'Israël.
00:56:10Et ont clairement... Là, il faut rendre hommage à Benyamin Netanyahou,
00:56:15qui est un homme d'une grande habileté, puisqu'il a quand même réussi, encore une fois, on verra l'avenir,
00:56:20mais a réussi à faire oublier les déconvenus d'Otzahal à Gaza,
00:56:28pour réactiver avec force la lutte et le combat contre l'Iran.
00:56:34L'Iran, le pays des molasses, c'est non seulement, à l'intérieur de l'Iran, une forte minorité,
00:56:41où on ne sait pas trop, mais qui conteste vigoureusement, on l'a vu il y a quelques semaines,
00:56:47la politique suivie par l'Iran, et au jour d'aujourd'hui, on a heureusement l'Amérique qui dit,
00:56:55on n'attaque pas l'Iran, donc je ne crois pas trop à l'embrasement général,
00:57:00en revanche, il va falloir qu'Israël riposte, dans les jours qui viennent,
00:57:06il se donne le temps de la réflexion, il est probable qu'on verra quelque chose se passer au sud de Liban.
00:57:12En attendant, encore une fois, vous avez raison, les cartes ont été redistribuées,
00:57:17l'Iran est aujourd'hui l'ennemi, je dirais, même s'ils ont pris des précautions,
00:57:24ils ont fait attention à ce que l'attaque très spectaculaire qui a été la leur,
00:57:28est quand même un échec tout autant spectaculaire, il n'y a pratiquement pas eu de dégâts,
00:57:33et pratiquement pas de blessés, donc on a une donne au Proche-Orient qui est redistribuée,
00:57:40bravo M. Netanyahou, il a sur ce point réussi son coup.
00:57:44Guillaume Lacroix, donc ce serait un échec de Téhéran, mais est-ce qu'il n'y a pas toujours, dans ce genre d'action,
00:57:49une visée, si on prend les choses d'un point de vue purement géopolitique, géostratégique,
00:57:54quelque chose à viser interne, c'est-à-dire que quand on est précisément en difficulté,
00:57:58parce que le peuple, parfois féminine, tente de se soulever, ça a été le cas il y a encore quelques mois,
00:58:05en Iran, on l'a vu, ces soulèvements populaires contre le régime,
00:58:08c'est une manière d'essayer de ressouder un peu tout le monde autour d'une cause commune,
00:58:12c'est-à-dire un ennemi extérieur, il y a quelque chose de cet ordre-là, même si ça n'a pas fonctionné ?
00:58:17Moi, je pense que la psychologie guerrière, elle repousse toujours sur les mêmes ressorts,
00:58:21la puissance du chef, c'est une règle, mais honnêtement, ce qui se passe là,
00:58:26c'est l'échec de tous ceux qui veulent, démocrate israélien, démocrate du monde,
00:58:32ou en tout cas, responsable du monde arabe qui veulent la paix,
00:58:35c'est l'échec de tous ceux qui veulent la paix depuis des années.
00:58:37Tous les ennemis d'une solution à deux États, entre Israël et Palestine,
00:58:41sont aujourd'hui les artisans de la guerre,
00:58:43et moi, je n'arriverai jamais à dire qu'il y en a un qui est meilleur que l'autre,
00:58:45ou qui a gagné plus que l'autre.
00:58:47On en est quand même là à se demander, depuis tout à l'heure,
00:58:49s'il n'y a pas des gens qui vont remercier l'Iran des Thayatollahs et des Mollahs,
00:58:52d'avoir été gentils dans la façon dont ils avaient attaqué, mais on est où là ?
00:58:56On est dans un monde qui est en train de s'embraser,
00:58:58on est dans une région qui est une poudrière,
00:59:00et qui est une poudrière qui influe sur le monde entier,
00:59:02parce qu'aujourd'hui, ce sont les États-Unis qui en parlent,
00:59:04c'est l'Europe qui est impactée,
00:59:06parce qu'entre l'Iran et Moscou, il y a quand même un lien,
00:59:08et que ça n'est pas un non-sujet,
00:59:10et que je crois qu'aujourd'hui, le seul vrai sujet
00:59:12qui doit préoccuper tous ceux qui veulent des démocraties assises,
00:59:16c'est la paix.
00:59:17Mais pas une paix, effectivement, qu'on signe avec l'infâme,
00:59:19pas une paix qu'on signe avec le Hamas.
00:59:21On aurait demandé aux Parisiens de signer la paix avec l'Daesh,
00:59:24après le Bataclan, ils n'auraient jamais été d'accord.
00:59:26Mais une paix qu'on organise,
00:59:28et quand je vois la coalition qui s'est mise,
00:59:30États-Unis, Arabie Saoudite, Jordanie, États-Unis, Israël, France,
00:59:34alors là, on se dit que peut-être,
00:59:36si ces mêmes pays se mettent d'accord,
00:59:38la paix peut peut-être finir par s'installer sur le monde arabe.
00:59:40Et si vous partagez l'avis de Dominique de Villepin,
00:59:42dont on sait que les propos ont été quelque peu décriés ces dernières semaines ?
00:59:48L'ambiguïté diplomatique, elle est aussi là pour ça.
00:59:51Autoprotection, parce que nous avons un certain nombre d'enclaves,
00:59:54d'emprises militaires dans cette région,
00:59:56depuis Djibouti, en Irak, en Jordanie, dans les Émirats Arabes Unis,
01:00:02donc qu'avec les Jordaniens, au service des Jordaniens,
01:00:07nous assurions une protection et qu'il finait ce soit Israël,
01:00:10qui en l'occurrence en est bénéficié, c'est une chose.
01:00:13Que la France, dans sa rhétorique diplomatique,
01:00:17dans son discours diplomatique,
01:00:19dise que nous sommes intervenus, que nous sommes partie prenante à ceci,
01:00:22ça comporterait un inconvénient particulièrement grave.
01:00:26Ce serait de nous introduire dans ce cycle
01:00:29et dans ce risque d'engrenage, d'action-réaction.
01:00:32Harold, comment vous interprétez ce que dit Dominique de Villepin,
01:00:35qui a été, outre Premier ministre, ministre des Affaires étrangères également ?
01:00:39Vous comprenez le distinguo lui aussi qu'il fait ?
01:00:43Non, non, parce que c'est comme un enfant
01:00:46qui se mettrait un masque sur la tête
01:00:49et qui entrerait dans une pièce en pensant qu'on ne le voit pas.
01:00:52Le monde entier sait qu'on a fait décoller des rafales
01:00:56et qu'on a abattu l'assaut iranien.
01:00:59Mais lui, il dit qu'il ne faut pas le dire comme ça, c'est ça.
01:01:02Mais dans aucune chancellerie, cela ne changera quoi que ce soit.
01:01:06C'est simplement que nous, Français, on va venir et dire
01:01:09« Ah, on a protégé la Jordanie »
01:01:12et en face de nous, on va rire.
01:01:15Les Iraniens vont rire.
01:01:18Les Israéliens nous couvrent de louanges.
01:01:21Je ne sais pas à qui ça peut plaire.
01:01:24J'essaie de calculer quelles tribus vont être contentes de ces propos.
01:01:29Un dernier pour la route. Le tweet de Jean-Luc Mélenchon.
01:01:33Il fallait bien que je trouve un opposant quasiment commun à tous ici.
01:01:37Vous aussi, vous êtes son opposant.
01:01:41Vous êtes ouvertement opposant.
01:01:44Nous sommes la seule formation de couches représentée au Parlement
01:01:47qui n'est pas allée dans la NUPE.
01:01:50Pourquoi est-ce que Netanyahou annonce l'action militaire de la France ?
01:01:53Comment est-ce possible sans accord de défense entre nos deux pays ?
01:01:56Il est temps d'admettre qu'en démocratie, on ne peut accepter de voir son pays
01:01:59entrer dans une guerre générale par la seule décision personnelle du Président.
01:02:02S'il s'agissait de protéger les positions militaires françaises sur place,
01:02:05même si on est d'accord, le problème est désormais posé.
01:02:09La France est en train d'entrer dans un engrenage qui pourrait lui échapper.
01:02:16C'est ça son point de vue aujourd'hui.
01:02:19Le fond du point de vue de Jean-Luc Mélenchon,
01:02:22c'est que dès l'instant où on attaque Israël,
01:02:25Jean-Luc Mélenchon est heureux et semble heureux.
01:02:28Par principe, visiblement.
01:02:31Quand il y a eu le pogrom le 7 octobre dernier,
01:02:34il était visiblement bien plus du côté des terroristes du Hamas
01:02:37que du côté du peuple israélien.
01:02:40Je crois que Jean-Luc Mélenchon est encore une fois de plus
01:02:43totalement en dehors de l'arc républicain
01:02:46et qu'une fois de plus, Jean-Luc Mélenchon montre à la France son vrai visage.
01:02:50Réaction à ce tweet que vous aviez déjà lu ?
01:02:53Moi, j'ai arrêté de faire Mélenchon deuxième langue il y a longtemps.
01:02:56Je vous le disais, ma formation politique est la seule à gauche au Parlement
01:02:59à ne pas être allé dans la Nupes, donc je suis très clair sur mes positions.
01:03:02Ce que je note, c'est que comme chaque fois, au nom d'une forme de pacifisme,
01:03:05il y a toujours aussi une espèce de soupçon mais aussi de remise en cause
01:03:08de ce que la France essaye de faire pour sauver les démocraties.
01:03:11C'est un point commun avec vous, Rassemblement National.
01:03:14Vous avez exactement le même type de réflexe quand il s'agit de l'Ukraine.
01:03:17Vous dites, mais jusqu'où M. Macron va entraîner la France dans un conflit ?
01:03:20C'est exactement le même genre de réaction qui est toujours là
01:03:23pour faire semblant d'être dans une forme d'honnêteté intellectuelle
01:03:26mais qui en fond est une forme de lâcheté.
01:03:29Détour par l'actu avec vous, Vincent Flandèche.
01:03:32Il est 15h31, c'est l'heure de votre flash.
01:03:35A l'œil de l'actualité, ces images en direct des États-Unis
01:03:38avec l'ouverture du procès de Donald Trump aujourd'hui.
01:03:41L'ex-président des États-Unis vient d'arriver au tribunal de New York.
01:03:44Il est jugé pour avoir tenté d'acheter le silence d'une ancienne star du X,
01:03:47Stormy Daniels. C'est la première fois qu'un ex-président des États-Unis
01:03:50est jugé en pénal, qui plus est, en pleine campagne présidentielle.
01:03:53À Sydney, un homme a agressé au couteau plusieurs personnes
01:03:56dans une église pendant un office.
01:03:59Quatre personnes ont été blessées.
01:04:02Aucun pronostic vital n'est engagé.
01:04:05Une agression qui survient deux jours après une attaque au couteau
01:04:08qui a fait six morts dans cette même ville.
01:04:11Des vents violents sont attendus dans le nord de la France.
01:04:14La dépression Renata s'abat sur la Somme, le Pas-de-Calais et le Nord,
01:04:17notamment Météo France qui prévoit des rafales à plus de 100 km heure
01:04:20dans ses départements placés en vigilance orange.
01:04:24Merci Vincent, à tout à l'heure.
01:04:27On va revenir dans cette deuxième partie de débat à ce qui s'est passé à Bordeaux
01:04:30parce que ça a posé question, cette attaque au couteau.
01:04:33Et donc, la question qu'on a voulu poser à les Français,
01:04:36c'est celle-ci, à travers ce sondage.
01:04:39Elle a posé tel quel. Faut-il systématiser le port d'armes
01:04:42pour les policiers municipaux ?
01:04:45Regardez ce que ça donne.
01:04:48Le ratio, 59% disent oui.
01:04:52C'est quelque chose de souhaitable dans le monde dans lequel on vit désormais.
01:04:55Je ne sais pas si on peut voir le carton s'afficher.
01:04:58Ce n'est pas grave. Même si quelques mairies de gauche ont équipé
01:05:01leur police municipale d'armes létales, on voit bien qu'il y a des disparités
01:05:04en fonction de la couleur politique des grandes villes.
01:05:07Voilà le carton qui s'affiche. 40% de non encore.
01:05:10Et puis, à Nantes, la maire socialiste a fait de la sécurité
01:05:13une priorité, mais c'est le cas aussi.
01:05:16On a décidé que non.
01:05:19A Nantes, les 130 policiers municipaux
01:05:22sont équipés d'un pistolet à impulsion électrique modèle X2.
01:05:25Même si la municipalité socialiste a beaucoup évolué
01:05:28et investi sur la sécurité,
01:05:31équiper la police municipale d'une arme létale reste un tabou.
01:05:34C'est une décision personnelle et politique.
01:05:37C'est ce que l'élu nous a rétorqué l'année dernière
01:05:40lorsqu'on lui a clairement posé la question du pourquoi
01:05:43on ne nous équipe pas d'armes létales.
01:05:47Aujourd'hui, nous dépendons de la police nationale
01:05:50pour notre sécurité. Je voudrais que mes collègues
01:05:53et moi-même puissions nous défendre et protéger les Nantais seuls.
01:05:56Les fonctionnaires de la police nationale soutiennent
01:05:59la revendication des municipaux. Au syndicat Unité,
01:06:02on estime que la majorité municipale nantaise
01:06:05doit sortir d'une position dogmatique sur la question
01:06:08car la rue a évolué.
01:06:11Pour les délinquants moyens, il n'y a pas de différence
01:06:14entre la police municipale et la police nationale.
01:06:17Quand il est dans la rue, c'est un uniforme.
01:06:20On a pu le voir dans des occasions à Nice notamment
01:06:23où c'est la police municipale qui était intervenue les premiers.
01:06:26S'ils n'avaient pas été armés, ils n'auraient pas pu neutraliser le terroriste.
01:06:29Dans un sondage réalisé en interne il y a quelques jours,
01:06:32les policiers municipaux nantais se sont prononcés à 98%
01:06:35pour être équipés d'une arme létale.
01:06:38Jean-Claude, si on sonde les policiers municipaux eux-mêmes,
01:06:41ils sont une écrasante majorité favorable
01:06:44et ça part de ce que raconte bien le sujet,
01:06:47c'est le fait d'être eux-mêmes des cibles sans distinguer
01:06:50ou sans discernement de la part de ceux qui croisent leur route.
01:06:53C'est-à-dire qu'on veut s'en prendre à un policier,
01:06:56on ne fait pas la distinction.
01:06:59Ça constitue des cibles en puissance.
01:07:02Quand on a vécu ce que nous vivons en France
01:07:05depuis déjà de longs mois,
01:07:08notamment la semaine dernière ou les 15 derniers jours,
01:07:11avec des mineurs ou des jeunes hommes de 17-18 ans,
01:07:14la violence avec laquelle ils règlent
01:07:17les questions parfois des vies quotidiennes,
01:07:20on reste tétanisé et confondu
01:07:23par la violence d'un côté et les motifs
01:07:26qui l'ont déclenché de l'autre,
01:07:29je pense qu'il est temps pour certaines municipalités,
01:07:32je ne veux pas faire de politique là,
01:07:35d'opposer à ce que l'on donne des armes à leur police municipale.
01:07:38Non seulement on devrait leur donner des armes,
01:07:41pas sans formation, ça va sans dire.
01:07:44Évidemment, il faut une formation en même temps avec,
01:07:47mais on doit dans la mesure du possible
01:07:50revoir aussi les conditions dans lesquelles ils travaillent.
01:07:53Ils ne peuvent même pas ouvrir le coffre d'une voiture.
01:07:56Tout le monde le souhaite,
01:07:59qu'il y ait une entente qui soit plus forte
01:08:02entre la police d'Etat qui arrive parfois sur le terrain
01:08:05ou qui y reste et les policiers municipaux,
01:08:08c'est une évidence eu égard
01:08:11à la situation que connaît notre pays aujourd'hui.
01:08:14Les conditions d'intervention, la dangerosité
01:08:17de certains quartiers où par exemple
01:08:20les trafiquants de drogue sont munis d'armes lourdes
01:08:23et ce qui fait que parfois ils ne sont pas du tout à armes égales,
01:08:26font qu'on doit changer de paradigme et de mentalité
01:08:29autour de ces questions.
01:08:32Nos forces de l'ordre doivent être armées,
01:08:35quelles que soient les forces de l'ordre.
01:08:38Il faut rappeler que la police municipale
01:08:41c'est la troisième force de sécurité dans le pays
01:08:44mais que dans bien des territoires,
01:08:47c'est la première force de sécurité.
01:08:50Il y a beaucoup de territoires,
01:08:53que ce soit dans ma circonscription ou ailleurs,
01:08:57mais il n'y a pas que des mairies gauches
01:09:00qui n'arment pas leurs policiers.
01:09:03J'ai le souvenir d'une mairie gardoise à Alès, LR,
01:09:06avec des policiers municipaux qui n'étaient pas armés.
01:09:09Pourquoi ? Parce que le maire ne voulait pas
01:09:12prendre la responsabilité d'armer ses policiers
01:09:15mais à un moment donné, ces policiers sont confrontés
01:09:18à une extrême violence, à l'ensauvagement de la société
01:09:21et il n'est pas concevable que nos policiers municipaux
01:09:24soient armés.
01:09:27On l'a rappelé, à Nice, ils ont été les primos intervenants.
01:09:30Il faut rappeler qu'il y avait une policière municipale
01:09:33qui avait été tuée lors d'une fusillade.
01:09:36Nos policiers municipaux méritent d'être armés
01:09:39et d'être considérés au même titre et au même niveau
01:09:42que les autres policiers.
01:09:45Les policiers municipaux sont mieux formés au tir
01:09:48que les policiers nationaux en nombre d'heures de formation
01:09:51et d'entraînement chaque année.
01:09:54J'ai même un intervenant tout à l'heure sur le plateau précédent
01:09:57qui disait pourquoi pas finalement confier cette prérogative
01:10:00c'est-à-dire ôter cette prérogative aux municipalités
01:10:03et la remettre sur un plan national.
01:10:06Ça a fait débat mais bon voilà, il y a du poids et du compte.
01:10:09Je comprends qu'à une époque, la police municipale
01:10:12avait une autre responsabilité qui était autre
01:10:15et qui n'était pas notamment de ce genre d'intervention.
01:10:18Mais les temps ont changé et on a eu l'arrivée du terrorisme aussi en France.
01:10:21Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui c'est essentiel que la police
01:10:24même municipale soit armée ? Non seulement pour protéger les autres
01:10:27on sait qu'à l'attentat de Nice par exemple, les policiers sont arrivés en 30 secondes
01:10:30ils avaient en effet des armes sur eux
01:10:33ce qui a permis d'éviter encore plus un drame que ce que ça n'a été.
01:10:36Il y a eu quand même je crois trois décapitations.
01:10:39Mais la deuxième chose aussi c'est que les policiers sont des cibles maintenant.
01:10:42Quand les djihadistes ciblent aussi les policiers
01:10:45les délinquants, sans même parler de terrorisme islamique
01:10:48les délinquants ciblent aussi les policiers.
01:10:51Quand vous êtes un délinquant et que vous croisez un policier sur votre chemin
01:10:54Il cible l'uniforme, quel qu'il soit.
01:10:57L'uniforme est devenu une cible, quel que soit le délinquant
01:11:00ou le potentiel criminel ne va pas regarder si c'est un policier municipal
01:11:03ou national, peu importe. Et aujourd'hui, les agressions
01:11:06sur les policiers ont doublé en l'espace de 15 ans
01:11:09on est à plus de 20 agressions par jour
01:11:12Il est évident qu'une arme aurait un effet dissuasif
01:11:15on l'a vu dans tous les attentats qu'on peut connaître
01:11:18que ce sont les policiers armés qui ont pu agir le plus vite possible
01:11:21je pense notamment au Bataclan, c'était des policiers de la BAC
01:11:24qui ont permis de sauver des centaines de personnes justement
01:11:27parce qu'une fois arrivés avec leurs armes, les terroristes se sont réfugiés
01:11:30avec certes des otages, mais le reste des gens ont pu être sauvés
01:11:33donc c'est pour protéger et pour se protéger.
01:11:36Quel est votre positionnement au PRG sur ça ?
01:11:39Sur la libre discrétion des municipalités ?
01:11:42On n'a pas d'hostilité au fait que les policiers municipaux soient armés
01:11:45si les policiers municipaux le souhaitent et si les maires le souhaitent
01:11:48simplement, moi je voudrais qu'on arrête de charger la mule des élus locaux
01:11:51deux minutes. On est dans un état de droit
01:11:54une république dans laquelle la sécurité relève d'abord
01:11:57et avant tout de l'état, où il y a une police
01:12:00une gendarmerie qui sont payées par nos impôts
01:12:03aujourd'hui alors qu'il y a des dérapages budgétaires absolument
01:12:06hallucinants dans le pays, on veut mettre la police et la gendarmerie
01:12:09au banc de ceux qui doivent rendre de l'argent pour équilibrer
01:12:12les comptes de l'état. Si ça c'est pas un scandale dans ce moment
01:12:15au moment où on demande aux élus locaux de mettre aussi la main
01:12:18à la poche pour rétablir les comptes de l'état qui ont été
01:12:21dévoyés par d'autres, il y a aujourd'hui un vrai sujet de remettre
01:12:24chacun face à ses responsabilités. Et puis quand même
01:12:27quand on voit qu'à chaque émeute, à chaque
01:12:30moment de grande insécurité dans le pays, sortent des caves
01:12:33des calaches, du mortier. Est-ce qu'on pense vraiment que
01:12:36des policiers municipaux sont ceux qu'on doit envoyer face à cela ?
01:12:39Est-ce que quand on fait des opérations place nette pour la drogue
01:12:42et pour aller chercher 3 boulettes de shit, est-ce qu'on ferait pas mieux d'aller chercher
01:12:45des armes dans les caves ? Moi je crois qu'il y a quand même aujourd'hui un vrai sujet
01:12:48la course à l'armement
01:12:51la course à l'armement n'est jamais une solution
01:12:54après je le redis, pas du tout
01:12:57pas d'état d'âme, je suis pour que
01:13:00je suis pour que la police et la gendarmerie aient les moyens d'agir
01:13:03je suis pour que la police et la gendarmerie aient des équipements
01:13:06depuis quand la police et la gendarmerie sont armées ? Et je redis, les polices
01:13:09municipales qui veulent être armées, moi j'ai aucun problème avec ça, on l'a toujours dit
01:13:12simplement, je suis pour qu'on arrête de charger la mule
01:13:15des élus locaux. Vous êtes pour un effacement des policiers municipaux et un renforcement de la nationalité ?
01:13:18Non, je suis pour qu'on ne se trompe pas
01:13:21de priorité. La sécurité c'est d'abord la police et la gendarmerie
01:13:24qu'on équipe pas, qu'on équipe mal, qui sont les premiers à le dire
01:13:27qu'on est ensuite un renfort de police municipale, mais enfin j'ai été élu
01:13:30locaux pendant un temps. D'accord, mais vous convenez que dans certaines villes, comme
01:13:33expliquaient d'autres intervenants, ils puissent être des cibles
01:13:36et ne pas se défendre adéquatement ? Pas du tout, parce que je vous dis que je suis d'accord pour qu'ils soient armés
01:13:39je vous dis juste que toujours dire, on va rajouter une arme
01:13:42à la police municipale va tout régler, c'est mentir aux gens. Donc c'est pas très clair
01:13:45et oui c'est non. Et que moi je veux qu'on arrête de mentir aux gens
01:13:48Autre le trafic d'armes, il y a aussi 120 attaques à l'arme
01:13:51blanche par jour, donc c'est pas forcément
01:13:54On peut aller chercher des kalachnikovs dans des caves
01:13:57des fous qui passent à l'acte aujourd'hui dans la rue, en fait il y en a tous les jours
01:14:00presque des attaques au couteau, donc c'est pas juste aller se chercher des armes
01:14:03Oui mais il faut effectivement faire en sorte que nos policiers municipaux
01:14:06puissent se protéger également et intervenir
01:14:09donc il faut aussi le rendre obligatoire, parce qu'effectivement
01:14:12on dit qu'on met toujours beaucoup de choses sur les élus locaux
01:14:15mais à un moment donné il faut faire le constat que l'Etat s'est totalement désengagé
01:14:18en matière de sécurité, que tous les gouvernements
01:14:21successifs ont taillé et ont fait en sorte
01:14:24qu'il y ait moins de présence policière sur le terrain, et aujourd'hui
01:14:27le constat il est clair, les policiers municipaux dans beaucoup de territoires sont les
01:14:30primo-intervenants, et donc si on ne les équipe pas, on les met en danger eux-mêmes
01:14:33et donc si on veut aussi protéger nos concitoyens, il faut les armer
01:14:36il faut rendre obligatoire, en tout cas pour les communes
01:14:39à partir d'un certain nombre d'habitants, l'armement, on ne peut pas laisser
01:14:42des policiers risquer leur vie au quotidien, il faut aussi rappeler
01:14:45qu'ils font ce travail formidable comme leurs collègues de la police nationale
01:14:49Dire que l'Etat s'est désengagé, c'est peut-être un peu excessif
01:14:57Je voulais vous parler de la délinquance des mineurs, vous savez
01:15:00Eric Dupond-Moretti veut mettre la pression sur les parents, mais parce qu'on a eu
01:15:03des images qui nous parvenaient de New York avec ce nouveau
01:15:06procès retentissant pour Donald Trump
01:15:09on va un petit peu modifier
01:15:12notre configuration prévue
01:15:15Vous avez ces images de l'ancien président
01:15:18et futur candidat à la présidentielle, on le distingue bien là sur ce trottoir
01:15:21saluant ses soutiens, arrivant à New York
01:15:24pour l'ouverture de son procès, on rappelle qu'il est jugé pour avoir
01:15:27tenté d'acheter le silence de la fameuse
01:15:30Stormy Daniels, ancienne star
01:15:33du X, c'est suffisamment
01:15:36digne d'intérêt pour tous les observateurs
01:15:39parce que c'est quand même la première fois
01:15:42qu'un ancien président des États-Unis est jugé
01:15:45au pénal, en pleine campagne présidentielle
01:15:48ça n'est pas rien, ce qui se passe aujourd'hui à Holdiman
01:15:51Non, c'est la première fois qu'un ex-président est
01:15:54traîné comme ça, ce n'est pas la première fois qu'un ex-président se représente
01:15:57après un mandat
01:16:00de son opposant, ça s'est passé au XIXe siècle
01:16:03mais ça, oui, c'est la première fois
01:16:06et il a beaucoup de procès
01:16:09qui l'attendent
01:16:12en gros 4, mais là... Dans des affaires tout à fait différentes les unes des autres
01:16:15totalement différentes, mais celui-ci
01:16:18il est pénal dans l'état de New York
01:16:21parce qu'il aurait utilisé de l'argent de sa campagne pour
01:16:24payer cet argent pour acheter le silence
01:16:27de Stormy Daniels, donc ça, le crime
01:16:30en question, ça n'a rien à voir avec le fait
01:16:33qu'il aurait eu éventuellement une liaison
01:16:36avec cette...
01:16:39Alors, je ne vais pas vous demander de commenter le dossier et sa technicité
01:16:42parce qu'on ne connaît pas tous les tenants et aboutissants
01:16:45c'est quand même assez éloigné de l'actualité française aujourd'hui
01:16:48et puis ce n'était pas prévu au programme, je le rappelle, mais néanmoins
01:16:51première réaction de Donald Trump qui vient de dire ceci
01:16:54c'est une attaque contre l'Amérique
01:16:57avec une portée assez forte
01:17:00de ces mots, puisqu'en gros il dit que c'est une forme de
01:17:03déni de démocratie, la seule chose qu'on peut dire
01:17:06et qu'on peut commenter, je ne sais pas qui a envie de s'y risquer
01:17:09Alice Cordy, je vous sens bien sur les Etats-Unis, c'est que
01:17:12Trump, quoi qu'on en dise, n'a jamais été aussi fort et caracolé
01:17:15aussi haut dans les sondages que face à l'adversité, c'est-à-dire que
01:17:18pour ces détracteurs, bizarrement, plus il est
01:17:21contesté et plus il est attaqué, y compris sur le plan pénal
01:17:24plus ça lui donne du crédit auprès de sa base
01:17:27solide et ça le remet en selle
01:17:31C'est une technique politique aussi, alors on verra bien
01:17:34ce que donne ce procès, je ne suis pas juge, mais en tout cas
01:17:37décrédibiliser en période électorale, c'est aussi une technique politique du camp
01:17:40opposé et qui peut soit marcher, soit créer des martyrs
01:17:43et quand on crée des martyrs, généralement ça peut faire aussi monter
01:17:46votre côte de popularité auprès de vos électeurs, mais auprès aussi de gens
01:17:49qui sont, face à cette injustice, un petit peu énervés
01:17:52donc on verra bien ce que ça donne
01:17:55je rappelle quand même aussi qu'aux Etats-Unis, en effet, acheter le silence
01:17:59d'une victime, ce n'est pas possible, en revanche, on peut éviter la prison
01:18:02en rachetant aussi sa peine, justement, en cas d'agression
01:18:05Oui, c'est un système judiciaire tout à fait différent
01:18:08Un procès à New York, où Trump
01:18:11n'a pas les meilleurs scores et les meilleurs résultats
01:18:14donc c'est un procès qui est relativement
01:18:17indécis, il faut bien
01:18:20expliquer pourquoi il y a procès, c'est pas parce qu'il a
01:18:23acheté, c'est parce que les arguments qui ont été
01:18:26mis en avant par son avocat qui est allé voir
01:18:29Stormy Daniels, cette star du porno, font que ça a modifié
01:18:32dans l'esprit des juges, que ça a modifié
01:18:35le discours électoral que Trump
01:18:38pouvait tenir dans la campagne, et donc
01:18:41il y a eu une affaire juridique qui a été qualifiée d'affaire juridique
01:18:44politique grave, parce qu'il y avait justement
01:18:47cette possibilité d'influencer les électeurs américains
01:18:50C'est compliqué à suivre, on verra ce que ça donnera
01:18:53Moi je ne suis pas sûr que ça ne
01:18:56permette pas une fois encore à Trump de démontrer que
01:18:59décidément c'est une victime, le camp d'en face veut à tout prix
01:19:02sa mort, l'empêcher d'être candidat, pour l'instant
01:19:05ça a toujours marché
01:19:08Est-ce que ça peut constituer une entrave à son élection Harold ?
01:19:11S'il est en prison, il ne pourra pas
01:19:14voter déjà, donc
01:19:17peut-être qu'un certain secteur
01:19:20qui le soutient, trouvera que c'est quand même trop
01:19:23Il suffit de perdre 1%
01:19:26Mais ce n'est pas sûr qu'il perde tant
01:19:29que ça, parce que comme les gens qui le soutiennent
01:19:32le plus, vivent dans un sentiment d'injustice
01:19:35permanent, ils sont convaincus que
01:19:38la justice est politisée, ils vont peut-être
01:19:41s'identifier à lui, mais juste, rapide parenthèse
01:19:44la justice est politisée, mais elle est faite pour l'être
01:19:47c'est-à-dire que le procureur est élu
01:19:50donc on se fait élire sur des promesses
01:19:53je poursuivrai les gros riches, des choses comme ça
01:19:56et donc il y a d'autres endroits où c'est l'inverse, donc on a déjà
01:19:59introduit cet élément. Guillaume Lacroix, quel regard vous portez
01:20:02sur la politique américaine et sur ce personnage
01:20:05Donald Trump qui a quand même des affaires aussi différentes
01:20:08que l'attaque contre le Capitole
01:20:11dans laquelle il est impliqué, il y a eu l'affaire
01:20:14d'un document caché dans sa salle de bain de Mar-a-Lago
01:20:17après son départ, des documents classifiés qu'il n'était pas censé emporter
01:20:20avec lui, c'est quelqu'un qui fait parler de lui
01:20:23dans des domaines très divers en fait. Oui, toujours
01:20:26dans des affaires peu recommandables, c'est le propre des extrémistes
01:20:29et de tous les fondamentalistes d'avoir en commun
01:20:32ce goût pour la victimisation
01:20:35tous les extrémistes et les fondamentalistes sont toujours pour l'état de droit
01:20:38mais pour les autres, pas pour eux, ils sont toujours pour la justice plus dure
01:20:42c'est une règle de finalement, dès qu'on parle plus fort, dès qu'on crie
01:20:45plus fort, dès qu'on dit des insanités, dès qu'on est président des Etats-Unis
01:20:48sortant et qu'on ne voit que d'un bon oeil
01:20:51des gens montés à l'assaut du Capitole, on trouve encore à se victimiser
01:20:54c'est ce qui fait que je suis radicalement modéré
01:20:57on voit les résultats, excusez-moi
01:21:00je crois que ce pays a besoin aujourd'hui d'avoir
01:21:03véritablement besoin de retrouver le sens des choses
01:21:06c'est ce qui fait que vous êtes content aujourd'hui que Mélenchon change aujourd'hui aussi
01:21:09les fondamentalistes pleurent en permanence sur le fait qu'ils sont accusés de tout
01:21:12ils ont ça en commun, moi je crois que la première des choses
01:21:15qu'on doit quand on est un responsable politique c'est d'assumer, j'assume
01:21:18d'accord, moi c'était le mot de la fin
01:21:21Yohan Gillet, vous voulez réagir, il reste vraiment une minute
01:21:24sur l'affaire Trump et ce que ça pourrait
01:21:27constituer comme entrave, est-ce que vous pensez que ça peut être justement une base
01:21:30de construction pour lui ou est-ce que ça peut, à la fin comme le dit Harold
01:21:33il peut quand même perdre de sa superbe et perdre de son crédit auprès des électeurs
01:21:36Non mais je vais être très rapide, c'est à la justice américaine
01:21:39de faire son travail, c'est aux américains de décider pour qui
01:21:42ils voteront à la prochaine élection présidentielle, moi en tant que responsable politique
01:21:45français, je ne m'immisce pas et je ne commande pas
01:21:48la politique intérieure d'un autre pays
01:21:51Ce qui est surprenant quand même c'est que les évangélistes sont une force
01:21:54importante aux Etats-Unis, soutiennent Trump
01:21:57en dépit de ces légers dérapages dans le
01:22:00parcours de l'impérial, d'autre part
01:22:03il semble, sous le contrôle
01:22:06de mon voisin de gauche, il semble que le procès
01:22:09là, cette jeune femme Stanley Daniels
01:22:12que ce soit le seul procès qui invienne
01:22:15avant l'élection de novembre, si c'est le seul
01:22:18je réitère qu'à mon avis il va s'en sortir
01:22:21Merci en tout cas d'avoir joué le jeu du débat cet après-midi
01:22:24merci à tous les cinq, on marque une courte
01:22:27pause et on se retrouve avec Vincent pour le journal à suivre de 16h
01:22:34La suite de 180 minutes
01:22:37info avec Vincent Faraday pour le journal, rebonjour Vincent
01:22:40Il y a cinq ans, jour pour jour, Notre-Dame de Paris
01:22:43était dévastée par un gigantesque incendie
01:22:46Cinq ans plus tard, les travaux de reconstruction avancent
01:22:49les principaux chantiers, comme la reconstitution de la flèche
01:22:52sont désormais terminés, où en sommes-nous exactement ?
01:22:55On voit cela avec Jean-Crédit Hôtel
01:22:58Quelques volutes de fumée, puis un gigantesque
01:23:01brasier. Notre-Dame de Paris ravagée par les flammes
01:23:04sa flèche effondrée, le souvenir de l'incendie
01:23:07émeut encore les parisiens qui y avaient assisté
01:23:10médusés. Je ne me suis pas sentie très bien du tout
01:23:13parce que je voyais que ça prenait
01:23:16des proportions incroyables
01:23:19c'était affreux
01:23:22J'ai pu m'approcher avec le vélo
01:23:25mais je croyais que c'était la fin de Notre-Dame
01:23:28Je ne suis pas du tout chrétien
01:23:31mais j'ai cru que ça allait s'effondrer
01:23:34Grâce aux presque 850 millions d'euros de dons
01:23:37recueillis à travers le monde, le chantier de reconstruction
01:23:40a ensuite été mis en place. Un travail titanesque
01:23:43aujourd'hui bien avancé
01:23:46L'ensemble des vitraux est en place, en revanche on les a
01:23:49complètement cachés pour éviter tous les dommages
01:23:52vu que les travaux se poursuivent au-dessus
01:23:55Les serpentes de la Neff et du Coeur ont été reconstruites
01:23:58à l'identique, comme la flèche qui, ornée de sa croix et de son coque
01:24:01a retrouvé sa place en février dernier
01:24:04Les toitures doivent désormais être achevées avant la réouverture
01:24:07de l'édifice prévu le 8 décembre prochain
01:24:10Ça devient une réalité à compter d'aujourd'hui, le contrôle technique
01:24:13des deux roues est obligatoire
01:24:16Le prix de ces contrôles devrait être légèrement inférieur à celui des voitures
01:24:19Ils devront être effectués pour certains avant la mi-août
01:24:22Pour les autres, d'ici à la fin de l'année, reportage de Jean-Michel Decaze
01:24:26Motos, scooters, tricycles et même voiturettes
01:24:29Environ 3 millions de véhicules de catégorie L
01:24:32vont devoir passer le contrôle technique
01:24:35tous les 3 ans
01:24:38Les engins immatriculés avant le 1er janvier 2017
01:24:41sont les premiers concernés
01:24:44Le CT devra être effectué avant la fin de cette année
01:24:47Là on peut voir qu'il y a des petits points durs
01:24:51Comme ici, c'est un défaut mineur
01:24:54En tout, 78 points de contrôle seront réalisés
01:24:58Pour les pneumatiques, pour le freinage, pour les joints de fourche
01:25:01pour les disques de frein
01:25:04Pour voir s'il n'y a pas de fuite
01:25:07Et en dernier élément, il va y avoir le bruit et la pollution
01:25:10La France, après avoir freiné sur la directive imposée par l'Europe en 2014
01:25:13a dû s'y résoudre
01:25:16ce qui met la Fédération des motards en colère
01:25:19C'est totalement inutile
01:25:22parce que moins de 0,3% des accidents de moto
01:25:25sont dus à une défaillance technique
01:25:28Tous nos éléments de sécurité sont visibles sur la moto
01:25:31sans aucun démontage
01:25:34Ceux qui ne se conformeront pas à l'obligation du contrôle technique
01:25:37risquent 135 euros d'amende
01:25:40et l'immobilisation du véhicule
01:25:43Et puis on va parler des Jeux Olympiques
01:25:46avec le début du déménagement d'étudiants logés par le Crous
01:25:49Plus de 3200 appartements étudiants
01:25:52sont réquisitionnés pour l'événement
01:25:55et sachez que ceux qui acceptent sont automatiquement relogés
01:25:58Les détails et le reportage de Noemi Hardy
01:26:01Des camions remplis de carton
01:26:04des allers et retours des déménageurs
01:26:07Les expulsions des étudiants dans les logements du Crous ont commencé cette semaine
01:26:10Le stress c'était très compliqué
01:26:14Le gouvernement l'a assuré
01:26:17Aucun étudiant ne se retrouvera à la rue
01:26:20Pour Gemima, son changement d'appartement s'est bien déroulé
01:26:23C'était assez rapide le déménagement
01:26:26mais je suis contente parce que le logement me plaît plus
01:26:29Au niveau du loyer c'est beaucoup moins cher
01:26:32Je suis à 394 alors que là où j'étais c'était 512
01:26:35Ce n'est pas le cas de tous les étudiants
01:26:38et certains le vivent comme une injustice
01:26:41On s'en prend à nous, c'est ce qu'on ressent
01:26:44On est expulsés de nos logements, on n'a pas trop le choix
01:26:47Quand on n'a pas de quoi loger du personnel pour les Jeux Olympiques
01:26:50Et puis petit à petit c'est un peu la fatalité de la décision
01:26:53Donc on s'y fait et on se dit je vais trouver une solution
01:26:56en espérant que la solution ce soit de trouver un logement
01:26:59qui soit encore meilleur que le mien
01:27:02Ces réquisitions sont temporaires
01:27:05Les étudiants concernés ont jusqu'à la mi-août pour décider
01:27:08Merci Vincent, à tout à l'heure
01:27:38La population israélienne à cette croisée des chemins
01:27:41et ce tournant aussi diplomatique désormais
01:27:48Les Israéliens après avoir vécu cette ampleur
01:27:51des attaques dans la nuit de samedi à dimanche
01:27:54Une attaque d'une grande ampleur
01:27:57se préparent à une riposte
01:28:00Certains veulent une riposte plutôt ciblée
01:28:03et non pas une riposte massive
01:28:06Certains me disent que la population iranienne
01:28:09ne doit pas être visée dans cette riposte
01:28:12Alors ils parlent de cibles
01:28:15comme ça s'est passé en Syrie
01:28:18notamment à Damas
01:28:21ou encore cette nuit dans le sud du Liban
01:28:24quand Tsaïl a éliminé des cibles du Hezbollah
01:28:27Il y avait encore un rendez-vous avec le cabinet de guerre
01:28:30une discussion aujourd'hui pour ce deuxième jour
01:28:33Il semblerait qu'au niveau du cabinet de guerre
01:28:36tout le monde ne soit pas d'accord
01:28:39Benyamin Netanyahou devrait aussi consulter
01:28:42d'autres partis politiques en Israël
01:28:45puisqu'on parle d'un côté très sécuritaire dans le pays
01:28:48Les Israéliens espèrent que ça se passera après Pessar
01:28:51Merci beaucoup Régine
01:28:54On va aller un peu plus loin dans l'analyse
01:28:57de ce que ça représente pour la France
01:29:00Il y a eu une réaction de missiles à la demande de la Jordanie
01:29:03Nous avons une base aérienne en Jordanie
01:29:06à D. Emmanuel Macron
01:29:09L'espace était violé par ses tirs
01:29:12donc nous avons fait décoller nos avions
01:29:15Harold Imane l'a expliqué de manière presque factuelle
01:29:18cartésienne et sans aller trop avant
01:29:21dans ce qui pourrait arriver désormais
01:29:24Si on veut être cartésien il faut aller jusqu'au bout
01:29:27Les drones n'ont pas piqué sur nos bases aériennes
01:29:30La Jordanie non plus n'était pas visée
01:29:33Pourtant son ciel a été violé
01:29:36Un drone vole à basse altitude
01:29:39donc c'est un viol de l'espace aérien
01:29:42Donc la Jordanie bien sûr pouvait téléphoner
01:29:45sur le plan formel à la base française
01:29:48s'il vous plaît aidez-nous
01:29:51Mais en fait les Alliés, les Occidentaux
01:29:54se cordonnent depuis des semaines
01:29:57pour ce genre de choses
01:30:00et d'ailleurs posons-nous la question
01:30:03Pourquoi avons-nous une base en Jordanie ?
01:30:06C'était pour combattre Daesh
01:30:09Son existence même doit effectivement
01:30:12nous interroger sur le rôle de la France
01:30:15On a un accord de défense avec la Jordanie
01:30:18c'est automatique et aussi on veut protéger Israël
01:30:21Et donc tout le monde s'y est mis
01:30:24même les Jordaniens ont abattu des drones
01:30:27qui n'allaient pas piquer sur leur territoire
01:30:30Autre propos d'Emmanuel Macron
01:30:33qui dit qu'en décidant de frapper Israël
01:30:36depuis son sol l'Iran a provoqué une rupture profonde
01:30:39et ce qui s'est ouvert est très dangereux
01:30:42en termes de réaction
01:30:45Claude Meuniquet bonjour
01:30:49Sachant que l'Iran a déjà frappé par le passé
01:30:52directement des intérêts français
01:30:55Il convient de le rappeler
01:30:58Oui nous avons un long contentieux
01:31:01avec l'Iran révolutionnaire celui des Mollah
01:31:04En octobre 1983 alors que nous avions envoyé des troupes
01:31:07avec d'autres pays alliés dont les Américains au Liban
01:31:10uniquement pour rétablir la paix
01:31:13et pour arrêter les combats de la guerre civile
01:31:17C'était le djihad islamique
01:31:20mais c'était une pure création de l'Iran
01:31:233 ans plus tard nous avons eu une série d'attentats
01:31:26à Paris autour du conflit
01:31:29du contentieux au Rodiff
01:31:32et d'autres questions
01:31:35Notre soutien à Bagdad dans la guerre
01:31:38Ces attentats ont fait 12 morts
01:31:41et plusieurs centaines de blessés
01:31:44En 2018 une tentative d'attentat organisée par un diplomate iranien
01:31:47qui a été condamné à 20 ans de prison en Belgique
01:31:50contre un rassemblement de l'opposition iranienne
01:31:53près de Paris à Villepinte
01:31:56Il y a une longue histoire de contentieux et de violence
01:31:59de l'Iran dirigée contre la France
01:32:02On peut tout craindre de l'Iran
01:32:05Il est clair que l'Iran ne va pas faire avec la France ce qui a été fait avec Israël
01:32:08Ils ne vont pas nous lancer des missiles sur les bases militaires françaises
01:32:11Mais ils peuvent susciter l'action de leurs proxys
01:32:14régionaux au Yémen, bien entendu au Liban ou en Irak
01:32:17et ils peuvent
01:32:20diligenter des groupes
01:32:23terroristes qu'ils manipulent comme le Hezbollah pour frapper en France
01:32:26Merci Claude, vous restez avec nous quelques instants
01:32:29si vous voulez intervenir ou apporter un élément de précision peut-être avec nos invités
01:32:32Antoine Armand nous a rejoint, député Renaissance de Haute-Savoie
01:32:35Bienvenue, je vous remercie d'être là
01:32:38Il y a quand même un risque
01:32:41accru maintenant pour la France même si Emmanuel Macron
01:32:44tente de temporiser puisqu'il dit qu'il faut éviter l'embrasement
01:32:47ou vaincre Israël de ne pas répondre par l'escalade
01:32:50ça va être ça l'entreprise du Président de la République maintenant ?
01:32:53Absolument, mais le risque
01:32:56vous l'avez dit les uns les autres sur ce plateau, le risque d'escalade régionale
01:32:59il s'est déjà matérialisé
01:33:02à plusieurs reprises depuis l'attaque du 7 octobre
01:33:05et ce qui s'est passé ce week-end
01:33:08l'attaque menée par l'Iran contre Israël
01:33:11était déjà depuis quelques heures, quelques jours auparavant
01:33:14dans les esprits, dans les bouches et au vu des déclarations
01:33:17des responsables iraniens, au vu de l'attaque ciblée
01:33:20qui avait été menée contre certains de leurs responsables
01:33:23c'était une option. Donc la France a joué
01:33:26toute sa partition et tout son rôle. La première chose
01:33:29c'est à l'appel de certains de ses alliés répondre à la menace
01:33:32la deuxième c'est matérialiser le fait qu'Israël a le droit
01:33:35de se défendre et que l'intégrité territoriale d'Israël
01:33:38ne saurait être menacée. Et puis le dernier point
01:33:41évidemment c'est de contribuer comme une des puissances
01:33:44médiatrices dans la région à éviter un embrasement
01:33:47qui deviendrait incontrôlable et évidemment
01:33:50contre-productif et dramatique pour l'ensemble des parties prenantes
01:33:53Israël y compris. Alors on va écouter Emmanuel Macron
01:33:56qui justifie en fait
01:33:59la différence entre la manière qu'a eue précisément
01:34:02Téhéran de justifier ce que l'Iran appelle
01:34:05une riposte et ce qui s'est réellement passé. Ecoutons.
01:34:11... de manière, si je puis dire, disproportionnée parce qu'au lieu
01:34:14d'aller toucher des intérêts israéliens en dehors d'Israël
01:34:17et bien ils ont été chercher Israël sur son sol
01:34:20depuis leur sol, ce qui est une première. C'est un changement
01:34:23une rupture profonde. Et donc c'est pour ça que ce qui
01:34:26s'est ouvert est très dangereux en termes de réaction.
01:34:29Donc très clairement, c'est l'Iran qui a décidé
01:34:32de frapper Israël dans le contexte d'une manière inédite.
01:34:35Alice Cordier, les choses auraient été différentes si en effet
01:34:38l'Iran s'était contenté de toucher ou de viser
01:34:41des intérêts israéliens ailleurs que sur son propre sol
01:34:44avec les risques que ça a encore pour la population civile ?
01:34:47De toute façon, est-ce que l'Iran serait allé jusque-là
01:34:50c'est encore la question qu'on peut se poser. Est-ce qu'ils font le poids ?
01:34:53Ils savent que non. Et l'Iran a certes
01:34:56attaqué Israël, et ça on est tous je pense d'accord
01:34:59pour le dire autour de cette table.
01:35:02Maintenant, l'Iran nous a habité aussi
01:35:05à des attaques, on va dire, qu'ils essayent
01:35:08de maîtriser, c'est-à-dire qu'ils utilisent pour se justifier
01:35:11notamment de leur peuple et ne pas passer pour un Etat fragile.
01:35:14Et en même temps, comme vous le disiez très bien,
01:35:17Israël savait un petit peu aussi que ça risquait d'arriver.
01:35:20Ça faisait qu'un jour que notamment le guide suprême
01:35:23d'Iran avait prévenu qu'il y aurait très certainement
01:35:26des réponses. Et ils l'avaient fait pareil
01:35:29lors de l'assassinat de Soleimani.
01:35:32C'était pareil, ils avaient fait par l'Irak, ils avaient prévenu Washington
01:35:35qu'il y aurait une riposte ou une attaque.
01:35:38Donc on a été habitués à ce genre de choses.
01:35:41L'Iran a un très mauvais système notamment d'aviation ou de défense antiaérien.
01:35:44Ils savent qu'ils ne feront jamais le poids.
01:35:47C'était, entre guillemets, peut-être la solution
01:35:50qui s'est offerte à eux de façon la plus évidente à savoir répondre
01:35:53mais en même temps ne pas mettre leur pays
01:35:56trop en porte-à-faux non plus parce qu'ils savent que les conséquences
01:35:59pour eux seraient désastreuses et qu'ils ne feront pas le poids.
01:36:02Jean-Claude Dassier, qui sort gagnant de cette séquence au fond ?
01:36:05C'est un peu tôt peut-être pour le dire. Ce qui est sûr c'est que l'Iran
01:36:08je prends le risque
01:36:11mais je pense que l'Iran sort très affaibli de ce qui s'est passé.
01:36:14Parce que d'abord l'attaque était très spectaculaire
01:36:17qu'ils répondent au bombardement de Damas par l'aviation israélienne
01:36:20c'est clair. Qu'ils aient été obligés
01:36:23de réagir pour satisfaire une partie
01:36:26minoritaire sans doute de l'opinion publique iranienne
01:36:29ça peut se comprendre et s'expliquer mais là tout de même
01:36:32ils ont envoyé, on ne sait même plus faire le compte
01:36:35200, 250 à la fois drones
01:36:38et missiles plus sophistiqués.
01:36:41Et le résultat est catastrophique.
01:36:44Alors ça démontre quand même que
01:36:47électroniquement parlant l'Iran n'est pas au top
01:36:50et que deuxièmement grâce aux Etats-Unis, entre autres
01:36:53Israël est magnifiquement protégé
01:36:56et a fait la démonstration grâce à cette
01:36:59offensive iranienne que en effet
01:37:02pour attaquer Israël il va falloir
01:37:05faire très attention. Maintenant, je félicitais tout à l'heure
01:37:09le Premier Ministre
01:37:12M. Netanyahou parce que je trouve qu'il a réussi
01:37:15son affaire de mettre l'Iran dans le coup
01:37:18et faire oublier un peu Gaza pour le moment
01:37:21le Président de la République, la France a eu raison
01:37:24de faire décoller ses avions et d'intervenir en Jordanie
01:37:27le Président de la République a rappelé ce matin comme d'autres pays occidentaux
01:37:30qu'il fallait à tout prix éviter l'embrasement. Ce qui compte c'est les Etats-Unis
01:37:33Les Etats-Unis ont dit stop. L'Iran a dit
01:37:37incident clos, ce qui est entre nous un peu
01:37:40ridicule. On est dans une situation qui est
01:37:43compliquée. L'Iran s'attend
01:37:46à une réponse israélienne
01:37:49probablement au sud du Liban. L'embrasement général
01:37:52je n'y crois pas trop. Claude Moniquet, un dernier mot
01:37:55ce vous le spécialiste au fond de tout cela. Quelle est votre lecture
01:37:58à la fois en termes d'affaiblissement des uns et des autres
01:38:01ou de renforcement, c'est selon, sur ce qui pourrait
01:38:04arriver maintenant ?
01:38:07Alors le plus intéressant c'est effectivement de l'attitude de l'Iran
01:38:10je suis d'accord avec M. Dassier, l'Iran sort
01:38:13extrêmement affaibli à mon avis de cette séquence. Mais ce qui est
01:38:16intéressant c'est que pour la première fois de l'histoire
01:38:19des 40 dernières années, l'Iran a frappé directement
01:38:22depuis son territoire, depuis son sol en assumant
01:38:25ça ne s'était jamais fait. Donc on peut le voir comme une provocation
01:38:28visant à amener Israël à riposter de manière à embraser
01:38:31la région. C'est le calcul iranien très probablement
01:38:34il n'y a que des millénaristes chez les Iraniens
01:38:37les dirigeants sont prêts à sacrifier une partie de leur peuple
01:38:40s'ils arrivent à révolutionner l'ensemble des pays musulmans
01:38:43du Golfe. Cela étant, du point de vue israélien
01:38:46il n'y a pas beaucoup de choix. Les militaires israéliens
01:38:49ont une expression quand ils parlent de riposte
01:38:52ils disent on va parler arabe. Et parler arabe
01:38:55c'est l'expression qu'ils utilisent, c'est utiliser le langage
01:38:58de la force et de la violence dans un pays, dans une région
01:39:01où c'est la force qui dicte le droit et pas le contraire.
01:39:04Donc je pense qu'aujourd'hui s'ils ne veulent pas envoyer de signal
01:39:07de faiblesse, les Israéliens doivent réagir.
01:39:10Maintenant, comment, quand, où, avec quelle ampleur
01:39:13directement sur l'Iran ou pas, ce sont des calculs
01:39:16qui sont clairement en train d'être pesés à Tel Aviv
01:39:19Israël doit voir quel est son intérêt
01:39:22et comment sortir de cette séquence
01:39:25par le haut du point de vue politique
01:39:28et du point de vue militaire.
01:39:31Merci beaucoup Claude de nous avoir éclairé vos lumières comme toujours.
01:39:34Merci en direct sur notre antenne cet après-midi.
01:39:37Une autre actualité avec ces images qu'on a déjà
01:39:40aperçues d'un Donald Trump arrivant à son procès
01:39:43à l'ouverture de son procès à New York.
01:39:46Le milliardaire qui est jugé pour avoir tenté d'acheter le silence
01:39:49de la fameuse Stormy Daniels, cette ancienne star du X.
01:39:52C'est même la première fois, et c'est assez
01:39:55digne d'être souligné,
01:39:58qu'un ex-président des Etats-Unis est jugé ainsi au pénal
01:40:01en pleine campagne présidentielle. Je ne sais pas si Fanny Chauvin,
01:40:04notre correspondante aux Etats-Unis, est avec nous, mais on peut déjà en dire...
01:40:07Pardon ? Dans quelques secondes ?
01:40:10C'est ma régie qui me parle.
01:40:13On peut déjà en dire quelques mots avec vous Harold Lehman.
01:40:16Il risque au gros, aujourd'hui, Donald Trump
01:40:19dans cette affaire-là ?
01:40:22Juridiquement, non, pas du tout. Il pourrait même être condamné
01:40:25et ne pas aller en prison. On pourrait le condamner
01:40:28et une peine de travaux d'utilité publique, probatoire,
01:40:31ce genre de choses.
01:40:34Je ne suis pas très beau pour sa réputation,
01:40:37mais la question, c'est est-ce que ça plaira encore davantage
01:40:40à ceux qui pensent qu'il est une victime
01:40:43d'une cabale et d'un acharnement et d'une chasse aux sorcières
01:40:46ou est-ce que certains républicains vont se dire
01:40:49non, vraiment, c'est trop, on ne va pas aller voter en novembre ?
01:40:52Antoine Armand,
01:40:55est-ce que c'est quelque chose que vous suivez ? Vous pensez que ça peut revigorer sa campagne
01:40:58ou au contraire l'affaiblir ? Parce que peut-être que certains vont se dire
01:41:01à la fin, ça commence à bien faire,
01:41:04toutes ces affaires qui se succèdent, ou alors ça participe aussi
01:41:07un peu de la superbe du personnage dont on a dit qu'il n'était jamais aussi fort
01:41:10que quand il était au plus bas. On l'a même vu quand il était en déroute financière
01:41:13il y a quelques années.
01:41:16Je partage vraiment ce que vous avez dit, on voit un peu la dynamique, la mécanique
01:41:19des populistes et des personnages populistes excessifs
01:41:22à l'œuvre, c'est que finalement plus rien
01:41:25ne touche leur base, leur fan club au bout d'un certain temps
01:41:28et comme ils ont à l'esprit que le système
01:41:31va à l'encontre,
01:41:34au fond ça vient juste alimenter davantage l'idée
01:41:37que ce serait une victime et je pense que malheureusement
01:41:40moralement, ça ne fera pas beaucoup changer les choses.
01:41:43Ce qui peut nous interroger, c'est qu'une démocratie aussi mature
01:41:46que les Etats-Unis puisse encore considérer comme éligible
01:41:49non pas au sens légal, mais au sens de la légitimité populaire
01:41:52un tel personnage et c'est inquiétant pour les Etats-Unis
01:41:55mais ça peut être le lendemain
01:41:58Lui-même est allé jusqu'à dire que c'était
01:42:01aujourd'hui une attaque contre l'Amérique, c'est sa dernière
01:42:04réaction en date au moment de l'ouverture de son procès
01:42:08Est-ce que c'est vrai que la démocratie américaine
01:42:11est d'une certaine manière ébranlée par ce genre d'affaires ?
01:42:14On verra bien ce qu'il en est
01:42:17après il n'est pas accusé
01:42:20non plus d'agression sexuelle, je tiens aussi à le rappeler
01:42:23parce qu'on a l'impression notamment par une couverture
01:42:26médiatique notamment en France que c'est ce qui lui a été reproché
01:42:29pas du tout, en fait on lui reproche d'avoir acheté le silence
01:42:32d'une relation sexuelle consentie qu'il aurait eu avec une actrice du X
01:42:35pour préserver sa réputation
01:42:38d'homme respectable et peut-être marié
01:42:41donc c'est quand même pas la même chose, on n'est pas non plus
01:42:44sur une affaire, un MeToo ou quelque chose qui visiblement pourrait en effet
01:42:47Et c'est une féministe qui le dit
01:42:50Quand quelqu'un n'a pas agressé quelqu'un, une femme, il faut aussi le dire
01:42:53parce qu'on a l'impression, et certains détracteurs en France
01:42:56voudraient nous faire croire ça, à première vue qu'il s'agit d'une agression sexuelle
01:42:59sur une actrice, c'est pas vrai, autre chose c'est qu'il aurait acheté son silence
01:43:02pour ne pas nuire à sa réputation
01:43:05Et sur la démocratie au sens large, écoutez
01:43:08les Etats-Unis n'ont pas tout à fait la même vision que nous de la démocratie
01:43:11vous pouvez racheter une peine de prison en payant
01:43:14un tribut, c'est quand même pas la même chose qu'en France
01:43:17Je trouve que c'est un peu incomparable
01:43:20Je crois que Fanny Chauvin est avec nous, c'est notre correspondance aux Etats-Unis
01:43:23Est-ce que c'est le procès du mois ou de l'année ?
01:43:26Comment les médias traitent-ils de l'ouverture de ce procès pour Donald Trump
01:43:29et des enjeux pour lui à venir ?
01:43:35Ce matin, tous les médias du monde entier
01:43:38sont présents devant le tribunal
01:43:41Il y a aussi quelques supporters de Donald Trump
01:43:44et aussi quelques détracteurs
01:43:47L'ancien président qui est arrivé au tribunal
01:43:50il y a une heure, il est entré dans la salle
01:43:53de l'audience, le visage sévère mais la tête haute
01:43:56Il s'est assis face au juge
01:43:59du côté de la défense
01:44:02C'est ici qu'il passera les six prochaines semaines
01:44:05Cette affaire, c'est sûrement la moins sérieuse
01:44:08des quatre inculpations de Donald Trump
01:44:11et c'est celle qu'il déteste le plus
01:44:14car dans cette affaire, on va révéler son passé sulfureux
01:44:17ses relations extra-conjugales
01:44:20et seulement un an après son mariage avec Melania Trump
01:44:23Ses avocats ont tenté de reporter ce procès
01:44:26après novembre, après l'élection présidentielle
01:44:29Le procès débute par la sélection du jury
01:44:3212 jurés vont être choisis
01:44:356 suppléants pour déterminer
01:44:38si Donald Trump est coupable ou non
01:44:41Le procès pourrait durer au moins 6 semaines
01:44:44Chaque jury va être interrogé
01:44:47sur son opinion politique
01:44:50Toutes les parties ont la possibilité
01:44:53d'écarter un certain nombre de jurés
01:44:56qui n'aideraient pas à leur cause
01:44:59Au final, il y aura 12 jurés new-yorkais
01:45:02Ce jury restera anonyme
01:45:05pour éviter les pressions
01:45:08et les menaces extérieures
01:45:11en pleine campagne présidentielle
01:45:14Merci beaucoup
01:45:17On revient à des sujets très français
01:45:20sur les changements en matière de sanctions
01:45:23dans la délinquance des mineurs
01:45:26Eric Dupond-Moretti veut mettre la pression
01:45:29sur les parents
01:45:32Nous sommes de retour
01:45:35avec Vincent pour le dernier journal
01:45:38de cet après-midi
01:45:41Après l'attaque au couteau de Bordeaux
01:45:44la question de l'armement
01:45:47de la police municipale refait surface
01:45:50Certaines villes équipent
01:45:53leurs agents d'armes létales
01:45:56D'autres mairies refusent toujours
01:45:59A Nantes, où la vidéoprotection
01:46:02s'est développée, les policiers municipaux
01:46:05sont équipés de pistolets à impulsion électrique
01:46:08A Nantes, les 130 policiers municipaux
01:46:11sont équipés d'un pistolet à impulsion électrique
01:46:14modèle X2
01:46:17Même si la municipalité socialiste a beaucoup évolué
01:46:20et investi sur la sécurité
01:46:23équiper la police municipale d'une arme létale
01:46:26reste un tabou
01:46:29C'est une décision personnelle et politique
01:46:32C'est ce que l'élu nous a rétorqué l'année dernière
01:46:35lorsqu'on lui a clairement posé la question
01:46:39Les fonctionnaires de la police nationale
01:46:42soutiennent la revendication des municipaux
01:46:45Au syndicat Unité, on estime que la majorité
01:46:48municipale nantaise doit sortir
01:46:51d'une position dogmatique sur la question
01:46:54car la rue a évolué
01:46:57Pour les délinquants moyens, il n'y a pas de différence
01:47:00entre un policier municipal et un policier national
01:47:03quand il est dans la rue, c'est un uniforme
01:47:07et s'ils n'avaient pas été armés
01:47:10ils auraient pu neutraliser le terroriste
01:47:13Dans un sondage réalisé en interne il y a quelques jours
01:47:16les policiers municipaux nantais se sont prononcés
01:47:19à 98% pour être équipés d'une arme létale
01:47:22Lâcher son chien en forêt peut désormais vous coûter très cher
01:47:25Jusqu'à 750 euros d'amende
01:47:28si votre compagnon à 4 pattes n'est pas tenu en laisse
01:47:31jusqu'à fin juin, une mesure prise pour protéger l'environnement
01:47:34les explications de Dunia Tengour
01:47:37Balader son chien en pleine forêt et sans laisse
01:47:40va être sanctionné dès aujourd'hui
01:47:43et ce jusqu'au 30 juin prochain
01:47:46même si cela peut surprendre, l'arrêt ministériel ne date pas d'hier
01:47:49C'est quand même une vieille loi puisqu'elle date de 1955
01:47:52elle n'est pas vraiment appliquée en réalité
01:47:55c'est juste que c'est plutôt un buzz
01:47:58qui arrive et qui est normal de par les réseaux sociaux
01:48:01et qui fait en sorte que tous les propriétaires de chiens
01:48:04pensent que c'est ça et que c'est la loi qui est applicable
01:48:07Même si la législation n'est pas nouvelle
01:48:10aujourd'hui, tout propriétaire laissant son animal
01:48:13non tenu en laisse en forêt encoure une amende
01:48:16pouvant aller jusqu'à 750 euros
01:48:19une mesure pour protéger l'environnement
01:48:22Il y a une faune qui a besoin de ce territoire pour se reproduire
01:48:25pour exister, il faut faire attention à ça
01:48:28Si on aime un animal domestique, on aime aussi une faune sauvage
01:48:31et ce n'est pas forcément garder son chien en laisse
01:48:34au moins le garder à côté de lui pour ne pas qu'il parte chasser des oeufs
01:48:37chasser du gibier
01:48:40Pour éviter toute déconvenue, l'Office national des forêts précise donc
01:48:43aux propriétaires d'animaux de compagnie qu'ils doivent les garder
01:48:46à 100 mètres d'oeufs et sous leur contrôle direct
01:48:49Et puis le club de pétanque de Montmartre
01:48:52vit probablement ses derniers jours
01:48:55Les 300 licenciés sont censés quitter leur terrain de jeu le 20 avril prochain
01:48:58L'espace a en fait été confié après un vote du Conseil de Paris
01:49:01à l'hôtel particulier voisin
01:49:04Les boulistes sont en colère et le font savoir
01:49:07Sarah Fenzari
01:49:10Tout de rouge vêtu, ils ont envahi leur terrain de pétanque
01:49:13et s'y sont allongés pour symboliser la mort du club
01:49:16Vous ne pouvez pas à la fois dans les médias avoir des messages
01:49:19Vive les JO, vive le sport
01:49:22Dans 3 mois c'est la grande fête à Paris
01:49:25et dans le même temps dire à 300 personnes
01:49:28pour vous clairement votre activité sportive elle s'arrête
01:49:31Club historique aux quelques 300 licenciés
01:49:34nichés depuis 1971 au sommet de la butte
01:49:37sur un terrain emmuré à l'abri des regards
01:49:40ils implorent la mairie de ne pas les expulser
01:49:43En cause, le Conseil de Paris avait validé la convention
01:49:46qui confie pour 12 ans cet espace vert protégé à l'hôtel particulier voisin
01:49:50Avant la saisine du Conseil d'Etat
01:49:53une véritable bataille s'était jouée entre les deux camps
01:49:56avec entre autres 4 recours auprès du tribunal administratif
01:49:59On n'a jamais pu avoir de dialogue avec les gens de la mairie
01:50:02comme si les riverains n'avaient pas leur mot à dire
01:50:05Plusieurs élus dont le sénateur Yannick Jadot
01:50:08sont venus soutenir les boulistes
01:50:11Ce sont des lieux ancrés dans l'histoire, sur le territoire
01:50:14C'est un club de sport, c'est le Paris qu'on aime
01:50:18Il y a quelques jours, la ville de Paris assurait de son côté
01:50:21se féliciter de cette décision et s'engager à permettre
01:50:24rapidement la mise en valeur de ce lieu public
01:50:27conformément aux nouveaux projets adoptés
01:50:31Allez Vincent, on se retrouve demain
01:50:34avec de bonnes nouvelles peut-être pour nos boulistes ?
01:50:37Vous suivez ce dossier de très près
01:50:40Merci beaucoup, à demain
01:50:43Député Renaissance de Haute-Savoie, merci à tous d'être là
01:50:46Face à la délinquance des mineurs qui est en recrudescence
01:50:49Eric Dupond-Moretti veut donc maintenant mettre la pression
01:50:52sur les parents et à cet effet l'opinion dévoile
01:50:55le projet de loi du ministre de la Justice
01:50:58en préparation, Mathieu Devese
01:51:02Des incendies, des tirs de mortier d'artifice et des pillages
01:51:05après la mort de Naël l'été dernier
01:51:08Lors des émeutes, le ministre de la Justice avait alors prôné la fermeté
01:51:11et pointé du doigt la responsabilité des parents
01:51:14Est-ce que les gamins, on peut leur mettre dans la tête
01:51:17quand on est parent que quand ils vont dévaster une crèche
01:51:20ils pénalisent leur propre frère ou soeur plus petit ?
01:51:23Est-ce qu'on peut avoir ce discours pédagogique ?
01:51:26Moi non seulement je pense qu'on peut l'avoir
01:51:29je pense qu'on doit l'avoir et que si ce discours n'est pas tenu
01:51:32alors il faut rappeler les parents à leurs obligations
01:51:35même, même, même à leurs obligations légales
01:51:38Depuis des mois, Éric Dupond-Moretti prépare donc
01:51:41un projet de loi relatif à la responsabilité parentale
01:51:44et à la réponse pénale en matière de délinquance des mineurs
01:51:47Un texte auquel l'opinion a eu accès
01:51:50Selon le journal, le projet de loi vise notamment à restaurer la parentalité
01:51:53si le mineur commet par exemple plusieurs crimes ou délits
01:51:56la peine encourue par le parent défaillant est de 3 ans d'emprisonnement
01:51:59et 45 000 euros d'amende
01:52:02Le texte contient également des dispositions
01:52:05pour renforcer la réponse pénale à l'égard des mineurs délinquants
01:52:08Sa mesure la plus concrète, l'accueil de nuit
01:52:11dans un établissement de la protection judiciaire de la jeunesse
01:52:14comme mesure de contrôle judiciaire
01:52:17En cas de non-respect, le jeune pourrait être envoyé
01:52:20en centre éducatif fermé ou en détention
01:52:23Selon l'opinion, l'examen du projet de loi est prévu d'ici à l'été
01:52:26Nous sommes avec Laurent Boué en direct, avocat pénaliste
01:52:29Bonjour, merci de nous rejoindre
01:52:32On avait cru comprendre que la responsabilité pénale
01:52:35pour les parents, enfin en termes légaux, les parents sont responsables
01:52:38aussi des actes de leurs enfants mineurs, ça existait déjà
01:52:41Je crois que ça existe déjà dans le Code, mais ça n'est pas appliqué
01:52:44ou très rarement
01:52:47C'est compliqué d'appliquer la responsabilité pénale des parents
01:52:50parce que c'est un délit en tant que tel
01:52:53Il ne peut pas y avoir de responsabilité pénale des parents
01:52:56pour les actes commis par des mineurs
01:52:59pour lesquels les parents sont en principe assurés
01:53:02Mais pas de responsabilité pénale
01:53:05puisque pour commettre une faute pénale, il faut commettre une action
01:53:08qu'on a souhaitée véritablement
01:53:11Alors, il existe effectivement déjà
01:53:14des poursuites qui sont possibles
01:53:17mais c'est souvent compliqué à appliquer
01:53:20parce qu'on est dans des schémas où souvent on a affaire à des parents
01:53:23qui sont hélas démissionnaires
01:53:27C'est vrai que responsabiliser les parents, c'est important
01:53:30responsabiliser d'ailleurs tous les adultes
01:53:33qui sont autour de ces mineurs délinquants
01:53:36mais je pense que ce n'est pas l'essentiel de la solution
01:53:39L'essentiel de la solution, il a commencé à être un peu trouvé
01:53:42me semble-t-il, moi qui suis un praticien de ce type de matière
01:53:45c'est la réponse rapide
01:53:48Chez les mineurs plus qu'encore chez les majeurs
01:53:51la réponse rapide est indispensable
01:53:54On a réussi à accélérer un peu la justice des mineurs
01:53:57On n'a pas encore fait, à mon avis, ce qu'on pouvait faire de mieux
01:54:00C'est-à-dire que dans la proposition qui est faite
01:54:03qui est reliée par le journal L'Opinion
01:54:06où on parle justement d'hébergement, d'urgence, de choses comme cela
01:54:09c'est la vraie solution
01:54:12La vraie solution à empêcher la récidive, c'est la réponse immédiate
01:54:15C'est-à-dire qu'un mineur qui sort du commissariat
01:54:18ne doit pas être remis dans la nature comme cela
01:54:22Éventuellement, si les faits sont graves, avoir une solution immédiate d'accueil
01:54:25parce qu'autrement, pour un mineur encore plus que pour un majeur
01:54:28c'est incompréhensible
01:54:31On voit des mineurs qui sont jugés pour une dizaine de faits
01:54:34en même temps, parfois un an ou un an et demi après
01:54:37ça n'a aucun sens
01:54:40Donc de votre point de vue, l'élément, s'il est confirmé, le plus intéressant
01:54:43ce serait effectivement la réponse rapide, l'hébergement
01:54:46et l'éloignement immédiat
01:54:50Dans des esprits jeunes, l'impact d'une sanction rapide
01:54:53a peut-être plus de chances
01:54:56de faire en sorte que ça n'évolue pas
01:54:59en termes de délinquance vers une aggravation des faits
01:55:02Mais pour vous, ce qu'on essaie de mettre
01:55:05les parents au cœur du sujet, c'est quoi ?
01:55:08C'est fait pour rassurer l'opinion ?
01:55:11Comment vous analysez ça ?
01:55:14Je ne sais pas comment analyser
01:55:17Ce serait important que les parents s'emparent de cela
01:55:20Ce n'est pas malheureusement ce qu'on constate au quotidien
01:55:23On a plutôt même parfois des parents qui vont dans le sens
01:55:26de la délinquance de leurs enfants
01:55:29soit parce qu'ils ne veulent pas la voir
01:55:32soit parce qu'ils la contestent eux-mêmes comme leurs enfants peuvent la contester
01:55:35alors même que les juges ont bien souvent tous les éléments
01:55:38pour dire que cette délinquance existe
01:55:41que les faits ont été commis
01:55:44Je crois que la responsabilité
01:55:47il faut vraiment d'abord apporter des réponses rapides
01:55:50en faisant participer autant que faire se peut les parents
01:55:53et peut-être éventuellement sanctionner quand les parents
01:55:56refusent de participer, sont trop absents
01:55:59parce qu'il est important qu'eux participent de cette œuvre judiciaire
01:56:02parce que c'est quand même les premiers éducateurs
01:56:05qui doivent rester les parents
01:56:08même s'ils sont défaillants
01:56:11Il va peut-être falloir sortir
01:56:14il l'explique bien notre avocat invité
01:56:17il va peut-être falloir sortir du déni aussi pour une partie de ces parents
01:56:20c'est ça le plus difficile peut-être
01:56:23et c'est peut-être le plus gros obstacle qu'on a vu récemment
01:56:26y compris dans les affaires des meutiers très jeunes qu'on a rencontrés l'année dernière
01:56:29Mais ce sera fondamental
01:56:32regardez l'été dernier, quand vous avez un gamin de 12, 13, 14 ans
01:56:35qui est hors de chez lui un soir des meutes
01:56:38à 1h du matin
01:56:41qui balance des meutiers sur les forces de l'ordre
01:56:44ou comme le rappelait le garde des sceaux
01:56:47qui s'attaque à la crèche de son petit frère ou de sa petite soeur
01:56:50on se dit 1. Comment en est-on arrivé là avec ces gamins-là ?
01:56:53mais on se dit 2. Tous, comme citoyens, comme parents, comme responsables politiques
01:56:56Où sont les parents ? Et que font les parents ?
01:56:59Alors bien sûr, il y a des situations difficiles
01:57:02mais c'est pas parce qu'on est dans une situation sociale difficile qu'on laisse son gamin à 1h du matin dehors
01:57:05il y a plusieurs réponses. Maître le disait, et c'est très juste
01:57:08il y a les délais de la justice, c'est pour ça qu'on investit
01:57:11et qu'il y a de plus en plus de magistrats sur le sol français dans les années à venir
01:57:14c'est la politique d'Eric Dupond-Moretti. Ensuite, il y a la responsabilité civile
01:57:17tu casses, tu répares, mais tes parents payent
01:57:20c'est la contribution financière qui va être augmentée pour les amendes
01:57:23et puis, à la fin, il y a aussi la responsabilité pénale
01:57:26c'est l'ambition du gouvernement
01:57:29c'est de dire, quand vous êtes défaillant dans votre autorité parentale
01:57:32quand vos enfants vont casser, vont dégrader, vont blesser
01:57:35vos parents vous êtes responsables devant la justice pénalement
01:57:38On n'a pas encore le projet de loi, mais Alice, regardez comment ça pourrait s'organiser
01:57:41il faudrait qu'il y ait une injonction, deux injonctions, trois injonctions
01:57:44à quel moment on décide effectivement que les parents sont complaisants
01:57:47à minima. C'est ça que c'est difficile à évaluer, à estimer
01:57:50Là, on a vu, je me souviens encore de ce débat
01:57:53qu'on a eu il y a quelques mois
01:57:56parce qu'un maire avait osé soumettre l'idée
01:57:59de supprimer un chèque vacances pour une famille des meutiers
01:58:02et déjà, ça avait suscité un effroi effroyable au sein de la gauche
01:58:05notamment. Donc, on se rend compte que ça ne va pas être simple
01:58:08Il y a une autre question aussi, par rapport aussi à...
01:58:11On ne peut pas, pour moi, parler aussi aujourd'hui de ces violences notamment liées aux émeutes
01:58:14sans parler de la question communautaire qui est essentielle. On n'est pas associés à des jeunes
01:58:17qui ont un contre-discours de la part de leurs parents notamment
01:58:20qui viennent totalement sabrer le travail, soit éducatif des professeurs
01:58:23mais aussi le travail qu'on peut avoir
01:58:26par le biais de tous les agents républicains aujourd'hui qu'on peut croiser
01:58:29le respect de la police, etc. Et si vous voulez, on ne peut pas
01:58:32parler de ce sujet sans omettre celui-là. Il y a une étude de Hugues Lagrange
01:58:35qui était sortie il y a quelques années qui montrait notamment que les
01:58:38enfants dont les parents étaient nés au Sahel ou au Maghreb étaient
01:58:41surreprésentés dans les cas de délit. C'est quelque chose qui est très difficile
01:58:44à dire aujourd'hui parce que c'est un sujet brûlant, mais il faut aussi le dire
01:58:47Ce sont des enfants qui reçoivent une contre-éducation
01:58:50qui souvent est contraire à ce qu'on apprend à l'école
01:58:53D'ailleurs, ça se ressent notamment dans le décrochage scolaire
01:58:56parce qu'ils ne savent plus qui écouter. Et dernière chose par rapport à ça, je finis
01:58:59Pas forcément sur la question communautaire
01:59:02mais sur la question de la responsabilité des familles. 52%
01:59:05des enfants qui sont placés en centre éducatif
01:59:08fermé ont en fait un membre de leur famille qui a déjà
01:59:11été en prison. Donc ça veut dire que ce sont des parents qui ont failli deux fois
01:59:14à la question de l'éducation. Donc oui, c'est essentiel. Ça peut passer par
01:59:17des pénalités notamment sur les aides, je pense, de la CAF
01:59:20par exemple. Mais ça peut passer aussi par un tas d'autres choses comme
01:59:23l'emprisonnement des parents. Mais selon moi, trois ans d'emprisonnement ne sera jamais
01:59:26fait et ne sera pas utile. Laurent Bohé, si on élargit
01:59:29un peu le problème, vous êtes avocat pénaliste
01:59:32ce sont des affaires dont vous traitez aussi dans les prétoires
01:59:35Si on élargit au-delà du texte qui est en préparation
01:59:38puisqu'on n'en connait pas encore les contours avec précision
01:59:41est-ce que vous confirmez ou vous atténuez le propos
01:59:44qui est tenu sur une forme soit de contre-culture
01:59:47soit de subversion même d'une partie
01:59:50de parents dans un cadre communautaire ?
01:59:53C'est quelque chose que vous avez vu ou que vous ne pouvez pas généraliser ?
01:59:56Alors, ça existe
01:59:59c'est certain. Il y a aussi
02:00:02de la politique là-dedans. Je veux dire qu'il y a
02:00:05au niveau même de la façon dont les choses
02:00:08sont appréhendées, il y a des
02:00:11idées politiques qui semblent vouloir passer au travers de cela.
02:00:14Me semble-t-il la cause des mineurs
02:00:17des enfants de façon générale est quand même une cause majeure
02:00:20dans toutes les politiques
02:00:23particulièrement les politiques pénales mais les politiques judiciaires
02:00:26la priorité devrait toujours être mise sur l'enfance
02:00:29alors on la met beaucoup en termes de protection de l'enfance
02:00:32on la met moins en termes, me semble-t-il, de protection de la délinquance
02:00:35parce qu'on a parlé de moyens qui ont été développés mais les moyens sont
02:00:38à mon sens tout à fait encore aujourd'hui insuffisants
02:00:41il n'est pas possible de décider demain que chaque mineur délinquant
02:00:44devra voir un juge, un délégué du procureur
02:00:47le jour où il a commis des actes de délinquance
02:00:50mais la vraie solution elle serait là parce que
02:00:53lorsqu'il y a de vraies solutions comme ça, lorsqu'il y a une vraie
02:00:56confrontation
02:00:59à la justice par un mineur, il y a
02:01:02quand même des résultats qui sont des résultats tout à fait
02:01:05probants donc encore une fois, des moyens
02:01:08me semble-t-il, peut-être mieux placés et peut-être qu'un jour on dira
02:01:11qu'après tout la délinquance des mineurs doit être aussi
02:01:14une grande priorité parce que qui dit délinquance des mineurs
02:01:17dit après délinquance des majeurs, notre jeunesse
02:01:20c'est aussi ce que nous deviendrons tous par la suite
02:01:23et je crois vraiment qu'il est temps de mettre l'accent là-dessus
02:01:26et d'arrêter que la justice des mineurs, ce qu'elle est malheureusement
02:01:29encore un peu aujourd'hui, reste le parent pauvre de notre justice.
02:01:32Merci beaucoup Laurent Boué d'avoir été des nôtres cet après-midi
02:01:35je rappelle que vous êtes avocat pénaliste, dernier mot peut-être sur ce plateau
02:01:38ce sera deux derniers échanges, vous vouliez ajouter quelque chose ?
02:01:41Il y a quelque chose de très complémentaire, c'est que la justice arrive
02:01:44quand le mal est fait et donc le vrai défi qu'on a
02:01:47c'est d'aller à la racine, quand le Premier Ministre parle de conseil
02:01:50de discipline dès l'école primaire, c'est pour une bonne raison
02:01:53c'est pour essayer de détecter les tout premiers signaux
02:01:56quand un enfant à partir de 7, 8 ans, vous parliez de l'éducation
02:01:59de l'influence, commence à sortir du cadre, commence à ne plus avoir
02:02:02de respect pour l'autorité...
02:02:05Il faut être très vite, très tôt, en mesure de savoir
02:02:08quels sont les comportements, sinon vous vous retrouvez 4, 5 ans après
02:02:11avec des gamins qui sont devenus incontrôlables et pour lesquels
02:02:14il n'y a plus que la réponse pénale et l'enfermement.
02:02:17Au-delà du diagnostic que vous pourrez en dresser, et c'est tout à fait intéressant
02:02:20comme idée à suivre, derrière si l'État...
02:02:23C'est le sens d'avoir de la discipline dès l'école primaire, d'avoir des conseils
02:02:26de discipline, d'être en mesure de voir comment accompagner ces gamins
02:02:29Alors, Jean-Claude, qu'est-ce que ça vous inspire ?
02:02:32Il faut d'abord préciser des choses. Pour le moment, c'est une esquisse
02:02:35de projet de loi et ça discute ferme, semble-t-il,
02:02:38entre l'Elysée et Matignon.
02:02:41Pourquoi ? Parce que le nouveau Premier ministre
02:02:44a besoin de montrer
02:02:47qu'il a une certaine autorité
02:02:50et il a besoin de prendre un certain nombre de décisions.
02:02:53Mais jusque où Emmanuel Macron est-il prêt à aller ?
02:02:56C'est une partie de la discussion et du débat avec, j'imagine, le garde des Sceaux.
02:02:59Moi, je ne crois pas trop, mais on verra bien.
02:03:02Tant mieux, votre analyse est imparable, allez à la racine, essayez d'arranger les choses
02:03:05entre les parents et les enfants, c'est une évidence.
02:03:08Sauf qu'il y a l'urgence. Et vous avez, on l'a redit encore,
02:03:11toute la semaine passée et dans les semaines
02:03:14qui ont précédé, vous avez, avec des mineurs ou des jeunes
02:03:17de 16, 17, 18 ans, des choses
02:03:20inacceptables et qui ne se produisaient pas
02:03:23il y a 20 ou 30 ans. Donc, l'urgence,
02:03:26me semble-t-il, à mes modestes yeux,
02:03:29c'est de raccourcir les délais entre la faute commise
02:03:32et la sanction pénale. Oui, mais ce n'est pas ce qu'a fait
02:03:35le garde des Sceaux en arrivant. Pardon, c'est ce qu'on fait en embauchant des magistrats.
02:03:38Oui, d'accord. Ça prend du temps, c'est frustrant.
02:03:41Mais il me semblait, vous allez me dire que je me trompe,
02:03:44il me semblait que M. Dupont-Marétis avait d'abord prévu une instance
02:03:47pour dire coupable ou pas coupable et que 6 mois après,
02:03:50vous aviez la peine encourue. Ce n'est pas sérieux
02:03:53de travailler comme ça. On a réduit ces délais pour les mineurs
02:03:56et notamment quand il y a des audiences et des auditions préalables.
02:03:59Peine courte et peine rapide. Mais oui, vous avez raison.
02:04:02Et la vraie différence, c'est d'être capable d'avoir des magistrats en nombre
02:04:05pour traiter ces dossiers et ça prend du temps. C'est vrai.
02:04:08Je suis d'accord en jouant les armes là-dessus. C'est vrai que l'institution judiciaire
02:04:11a manqué de moyens. On l'a commencé à lui en donner.
02:04:14Il faut continuer. Quand on veut, on peut.
02:04:17Il y a eu des comparaisons immédiates
02:04:20qu'on n'avait pas vues depuis longtemps.
02:04:23Oui, on nous avait aussi promis, et Emmanuel Macron, je trouve que ça allait
02:04:26dans le bon sens, mais malheureusement, on n'a pas vu la couleur.
02:04:29Là aussi, des sanctions financières,
02:04:32notamment sur les aides qu'il peut avoir.
02:04:35Une dernière chose par rapport à ça, en COC, je pense que c'est pour ça
02:04:38que la question des violences conjugales est essentielle dans ce processus-là
02:04:41parce qu'on se rend compte que les communautés ou les familles
02:04:44qui nient l'égalité homme-femme, ce sont des communautés où il y a plus de violences conjugales
02:04:47et les vieux et les enfants qui ont assisté à des scènes de violences conjugales
02:04:50à l'écrasante majorité, ce sont des adolescents violents.
02:04:53C'est de la violence à intégrer.
02:04:56On dit ce que le père fait sur sa mère, mais sur le passant
02:04:59qui a refusé de nous filer une clope.
02:05:02C'est vraiment essentiel que ce sujet-là soit pris à bras-le-corps.
02:05:05Je rappelle que le quinquennat d'Emmanuel Macron, malheureusement,
02:05:08c'est une hausse de 15% des violences conjugales.
02:05:11Merci à tous d'avoir été parmi nous cet après-midi.
02:05:14Dans un instant, je laisse la place à Laurence Ferrari, Punchline,
02:05:17et je vous retrouve demain, 14h.