Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 -Bonjour à tous, nous sommes tous là, tous prêts à vous accueillir
00:00:04 pour une nouvelle édition de 180 minutes Info,
00:00:06 ce lundi, avec Eric Dori,
00:00:08 Vincent Farandège, pour les journaux,
00:00:10 et bien sûr, tous nos invités pour décrypter ce qui s'est passé
00:00:13 ce week-end et se projeter pour le reste de la semaine.
00:00:17 Mais avant cela, l'effet mérite du jour.
00:00:19 -Chers amis, bonjour.
00:00:26 Courbe la tête, fière cicambre,
00:00:29 abaisse humblement ton cou,
00:00:31 adore ce que tu as brûlé
00:00:33 et brûle ce que tu as adoré.
00:00:35 Vous connaissez sans doute cette citation célèbre
00:00:38 qui doit vous rappeler vos cours d'histoire.
00:00:40 Si ce n'est pas le cas,
00:00:42 permettez-moi de vous rafraîchir la mémoire.
00:00:44 Celui qui prononce cette phrase est Saint Rémy,
00:00:47 l'évêque de Reims, que nous fêtons aujourd'hui.
00:00:50 Celui à qui elle est destinée n'est autre que Clovis,
00:00:53 le roi des Francs.
00:00:54 Nous sommes le jour de Noël 496.
00:00:58 Le guerrier reçoit ce jour-là le baptême
00:01:00 avec 3000 de ses hommes.
00:01:02 Cette date, Noël 496,
00:01:04 est considérée comme le jour où la France est devenue chrétienne.
00:01:09 Saint Rémy a joué un rôle déterminant.
00:01:12 Devenu le 17e évêque de Reims à l'âge de 22 ans,
00:01:15 il fait preuve d'autorité, d'organisation
00:01:18 et d'une grande charité.
00:01:20 Surtout, il est le confident de Clothilde,
00:01:23 l'épouse de Clovis, qui est elle-même chrétienne.
00:01:26 C'est à ce tandem que l'on doit la conversion de Clovis.
00:01:30 Saint Rémy est mort en 530.
00:01:33 Il est âgé de 96 ans.
00:01:35 Je vous laisse pour finir avec cette phrase
00:01:38 que le baptême de Clovis avait inspiré à Jean-Paul II
00:01:41 lors de sa visite en France en 1980,
00:01:43 dans son fameux discours du Bourget.
00:01:46 France, fille aînée de l'Église,
00:01:48 qu'as-tu fait des promesses de ton baptême ?
00:01:51 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:53 À demain, chers amis. Ciao.
00:01:56 -C'est parti pour l'info.
00:01:58 Bonjour, Vincent Farandesh. -Bonjour.
00:02:00 -Bienvenue sur ce plateau.
00:02:02 On va prendre des nouvelles des habitants de La Réunion
00:02:06 avec le cyclone Bélal,
00:02:08 qui a été un peu moins violent qu'attendu.
00:02:11 -L'alerte violette a été levée sur le territoire,
00:02:14 repassée en vigilance rouge ce matin.
00:02:16 Les secours peuvent ainsi évaluer les dégâts
00:02:19 causés par les vents et la pluie.
00:02:21 Les prévisions météo anticipent des rafales
00:02:24 pouvant aller jusqu'aux 160 km/h cet après-midi.
00:02:27 On écoute le préfet.
00:02:29 -Il y a un certain nombre d'interventions en attente,
00:02:32 des interventions qui ont été finalement empêchées
00:02:36 ou retardées depuis ce matin,
00:02:37 ou des interrogations qu'on a eues
00:02:40 pour des cas d'extrême urgence.
00:02:42 Je veux dire parfois des personnes
00:02:44 qui pouvaient se trouver dans un domicile non sûr
00:02:48 et qui, si les services de secours avaient pu intervenir,
00:02:51 auraient été guidés plus facilement.
00:02:54 On n'a pas eu de situation critique, mais on aurait pu en avoir.
00:02:57 Il y avait quelques cas d'école.
00:02:59 La possibilité, en repassant en rouge,
00:03:01 de permettre aux services de secours
00:03:03 de reprendre la route et d'aider les personnes,
00:03:06 c'est une bonne chose.
00:03:07 -Autre sujet d'actualité.
00:03:09 On vous emmène aux îles Canaries, en Espagne,
00:03:12 avec une crise migratoire massive qui se déroule.
00:03:16 -Le nombre de personnes arrivées clandestinement en Espagne
00:03:19 a presque doublé l'an dernier par rapport à 2022.
00:03:22 Ces chiffres sont aussi le reflet d'un drame humain.
00:03:25 Plus de 6000 personnes sont mortes en tentant de rejoindre l'Espagne.
00:03:29 Mathieu Deveze et Augustin Donadieu.
00:03:31 -Il ne s'agit pas d'images de Lampedusa en Italie,
00:03:34 mais de l'archipel des Canaries, au large des côtes marocaines.
00:03:37 Chaque jour, ces îles espagnoles voient arriver
00:03:40 par la mer des centaines de migrants.
00:03:42 Selon l'agence européenne Frontex,
00:03:45 ils proviennent principalement du Maroc et du Sénégal.
00:03:48 Une fois débarqués sur cette île,
00:03:50 ils vont à l'étranger avant de rejoindre des centres de rétention
00:03:53 qui ne pourront les accueillir que quelques heures.
00:03:56 L'Espagne n'est souvent qu'une étape pour ces migrants.
00:04:00 La majorité d'entre eux se dirigent vers d'autres pays européens,
00:04:03 dont la France. Selon les ONG espagnoles,
00:04:06 l'année dernière, plus de 6500 migrants sont morts
00:04:08 ou ont disparu en tentant de rejoindre l'Espagne.
00:04:11 C'est quasiment trois fois plus qu'en 2022.
00:04:14 -Il y a une autre route migratoire,
00:04:16 qui est aussi meurtrière, c'est la Manche.
00:04:19 Plus de 200 hommes sont morts
00:04:20 alors qu'ils tentaient de rejoindre le Royaume-Uni.
00:04:23 Selon le parquet, ils seraient d'origine syrienne.
00:04:26 D'autres personnes à bord de cette même embarcation
00:04:29 ont été secourues et mises à l'abri.
00:04:31 -La suite du procès des trois policiers
00:04:33 jugés dans l'affaire Théo.
00:04:35 -Ce procès se tient jusqu'à vendredi à la cour d'assise
00:04:38 de Seine-Saint-Denis.
00:04:40 On vous rejoint, Noémie Schultz.
00:04:42 Aujourd'hui, c'est la victime Théo qui est à la barre.
00:04:45 -L'audience a pris un peu de retard,
00:04:47 à partir de 14 ans, ce sera un peu plus tard cet après-midi.
00:04:50 Théo Louaka va être interrogé sur les faits.
00:04:53 Cette interpellation, il s'était débattu
00:04:55 et il avait été grièvement blessé.
00:04:57 Il reviendra sur tout ce qui a changé pour lui
00:05:00 à partir de ce jour de février 2017.
00:05:02 C'est un jeune homme de 22 ans
00:05:04 qui se destine à une carrière de footballeur professionnel.
00:05:07 Il est inscrit dans un centre de formation en Belgique.
00:05:10 L'affaire avait mis un terme à ce rêve.
00:05:13 Son avocat a pris l'image d'un pianiste
00:05:15 à qui on aurait coupé les doigts.
00:05:17 Théo Louaka est handicapé, son invalidité est évaluée à 80 %.
00:05:20 Des médecins, gastro-entérologues, proctologues,
00:05:23 sont venus décrire avec précision
00:05:25 ses blessures et les séquelles dont il souffre.
00:05:29 Théo Louaka a des problèmes importants d'incontinence,
00:05:32 des séquelles dues à la gravité de la blessure,
00:05:35 mais aussi au fait que le jeune homme refuse
00:05:37 de suivre les traitements de rééducation.
00:05:40 Il explique qu'il n'y croit pas.
00:05:42 Une psychologue qu'il a rencontrée a décrit un jeune homme
00:05:45 très dépressif, qui n'a plus de vie sociale,
00:05:47 qui souffre des railleries, qui sont légion sur les réseaux sociaux.
00:05:51 Il avait confié que la seule chose qui pourrait le soulager
00:05:54 serait de retrouver son corps d'avant.
00:05:57 -Merci beaucoup, Noémie, pour toutes ces précisions.
00:06:00 L'actualité, c'est aussi ce cas de maltraitance
00:06:02 dans un EHPAD de Toulouse.
00:06:04 -La fille d'un résident de 91 ans
00:06:06 a porté plainte contre le personnel de l'établissement.
00:06:09 Jugeant l'état de son père préoccupant,
00:06:12 elle a mené sa propre enquête.
00:06:14 Voici la démonstration de Yael Benhamou.
00:06:16 -L'état de son père de 91 ans se dégrade.
00:06:18 Juliette Lord remarque qu'il perd beaucoup de poids
00:06:21 et des marques sur son corps apparaissent.
00:06:24 Les explications du personnel de l'EHPAD
00:06:26 ne lui semblent pas cohérentes.
00:06:28 -On me répondait, vous savez,
00:06:30 "C'est l'âge, ça marque beaucoup.
00:06:32 "En plus, il est sous anticoagulant."
00:06:35 -Pour en avoir le coeur net, elle a activé un enregistreur audio.
00:06:39 Les propos tenus par le personnel de l'établissement
00:06:42 sont insoutenables.
00:06:43 -Moi, je peux pas vous soulever. -Je sais pas.
00:06:46 -Sinon, vous restez là sur le tapis,
00:06:48 et moi, je peux pas vous soulever.
00:06:50 -Moi, je peux pas vous soulever.
00:06:52 -Ah non, y a pas de bonjour.
00:06:54 Quand tu fais des bêtises, y a pas de bonjour.
00:06:56 Qu'est-ce que tu fais, là ?
00:06:58 -Non, je fais pas. -Ah non, non, non.
00:07:01 Il a un peu d'air humain, tant que cela passe.
00:07:03 -Elle dépose plainte début octobre 2023.
00:07:06 Actuellement, son père se trouve toujours dans le même EHPAD.
00:07:09 Juliette Lord reste très préoccupée.
00:07:11 -Les problèmes sont des problèmes de fond,
00:07:13 le manque de personnel, le manque de matériel.
00:07:16 Ils ne vont pas être résolus du jour au lendemain,
00:07:19 même s'il y a eu la preuve de maltraitance
00:07:22 ou de choses comme ça,
00:07:24 parce que c'est vraiment une réflexion de fond qu'il faut avoir.
00:07:27 Il faudrait un audit, je pense, sur cet établissement.
00:07:30 -Juliette Lord dénonce à travers son histoire
00:07:33 tous les maillons de la chaîne qui conduisent, selon elle,
00:07:36 à la maltraitance de nos aînés.
00:07:38 -Voilà pour les sociales.
00:07:40 Merci pour un nouveau point sur l'actualité.
00:07:42 La chronique éco avec Eric.
00:07:44 -Votre programme avec Domexpo.
00:07:46 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter
00:07:48 pour découvrir la vôtre.
00:07:50 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:07:52 -Retrouvez votre programme avec Eco Habitat Energy.
00:07:55 Nous vous accompagnons dans le changement
00:07:57 de votre installation pour une autoconsommation réussie.
00:08:00 -Bonjour, cher Eric.
00:08:01 Aujourd'hui, vous avez choisi de nous parler des mutuelles santé,
00:08:05 car les prix vont fortement augmenter en cette année 2024,
00:08:09 et ce sera pire pour les retraités.
00:08:11 Comment expliquez-vous ce phénomène ?
00:08:13 -Pire pour les retraités.
00:08:15 Si vous regardez pour tout le monde,
00:08:17 les complémentaires santé, c'est 8,1 % de hausse.
00:08:20 Ca, ça va être le chiffre pour 2024.
00:08:22 Et puis, ensuite, pour les retraités,
00:08:24 jusqu'à 40 % de hausse.
00:08:26 C'est considérable.
00:08:28 Comment se fait-il qu'on atteigne de tels niveaux
00:08:31 selon les comparateurs en ligne aujourd'hui ?
00:08:34 Parce que tant qu'on est salarié,
00:08:36 l'entreprise collecte des cotisations
00:08:38 et elle négocie les tarifs en fonction des soins
00:08:41 qui sont remboursés.
00:08:42 Mais quand vous êtes indépendant,
00:08:44 quand vous êtes retraité, quand vous êtes chômeur,
00:08:47 eh bien là, vous payez la cotisation forte,
00:08:50 parce que vous êtes tout seul avec vos dépenses de santé.
00:08:53 Ca peut flamber.
00:08:54 Les mutuelles expliquent qu'elles ont eu des transferts de frais
00:08:58 de la part de l'assurance maladie,
00:09:00 et puis, en plus de cela, des taxes nouvelles
00:09:03 qui sont venues s'ajouter.
00:09:05 Pourquoi ça augmente autant ?
00:09:07 Ca représente beaucoup d'argent.
00:09:09 C'est ça qui nous interpelle.
00:09:10 - Ca représente beaucoup d'argent.
00:09:13 Si vous regardez les comparateurs en ligne,
00:09:15 certains verront cette année la cotisation mensuelle,
00:09:18 je précise, passer de 260 à 360 euros par mois.
00:09:21 Ca vous fait 100 euros et sur l'année,
00:09:24 1200 euros. C'est un vrai poste de dépense,
00:09:26 très important, parfois jusqu'à 10 % des revenus.
00:09:29 Les mutuelles répondent que ce sont les taxes qui ont alourdi.
00:09:33 Vous voyez la question fiscale.
00:09:35 Le problème, c'est que la défaillance de l'Etat
00:09:38 est encore au rendez-vous dans le remboursement des soins.
00:09:41 Cela veut dire que si la sécurité sociale
00:09:44 remboursait à des niveaux acceptables,
00:09:46 comme c'était le cas à une époque,
00:09:48 les complémentaires santé ne seraient pas aussi coûteuses.
00:09:52 - Merci de vous être penché sur ce problème.
00:09:55 C'était la chronique "Eco".
00:09:56 - Programme avec Eco Habitat Energy.
00:09:59 Nous vous accompagnons dans le changement
00:10:01 de votre ancienne installation pour une autoconsommation réussie.
00:10:05 Programme avec Dome Expo.
00:10:07 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter
00:10:10 pour découvrir la vôtre.
00:10:11 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:10:13 - Dans un instant, on accueille nos invités.
00:10:16 Yves-Henri Oufol, que vous avez peut-être vu passer,
00:10:19 nous saluant.
00:10:20 On est un peu comme à la maison.
00:10:22 On entre, on sort.
00:10:24 C'est les joies du direct.
00:10:25 Irène Tolré, qui est là également.
00:10:28 Vous êtes députée européenne du groupe Renew.
00:10:30 Je vous sollicite tous les deux pour réagir à l'actualité du jour.
00:10:34 On remarque une très courte pause.
00:10:36 On revient notamment pour parler de cette polémique
00:10:39 autour de l'école et de l'inscription des enfants
00:10:42 de la nouvelle ministre de l'Education dans le privé.
00:10:45 De retour sur ce plateau et pour m'accompagner aujourd'hui
00:10:49 pour décrypter l'actualité du jour, Yves-Henri Oufol.
00:10:52 Bonjour, Yvan. - Bonjour, Nelly.
00:10:54 - Merci d'être là à nouveau.
00:10:56 Irène Tolré, bonjour, bienvenue.
00:10:58 Députée européenne Renew.
00:11:00 On va aborder cette polémique autour de la justification
00:11:04 d'Aminoudea Kastera d'inscrire ses enfants dans le privé
00:11:07 plutôt que le public et qui ne retombe pas.
00:11:09 On est même allé jusqu'à retrouver l'enseignant de son fils en maternelle,
00:11:14 vous voyez, jusqu'où c'est allé, qui démontre ses absences.
00:11:17 Aminoudea Kastera n'en démord pas.
00:11:19 Elle continue de maintenir sa position
00:11:21 tout en demandant à clore ce fameux chapitre des attaques personnelles.
00:11:26 Quel est le problème sous-jacent ?
00:11:28 C'est la question qu'on a voulu poser aux Français.
00:11:31 Pour le faire, il est signé Marine Sabourin.
00:11:34 - C'est un peu l'éternel piège pour les ministres de l'Education nationale,
00:11:38 la question de la scolarité de leurs enfants.
00:11:41 Amelie Oudea Kastera ne déroge pas à la tradition,
00:11:44 mais qu'en pensent les Français ?
00:11:46 - Que personnellement, on le fasse pour ses enfants,
00:11:49 ça veut dire qu'il y a peut-être quelque chose qui ne va pas.
00:11:53 - C'est un fait réel. Il manque de professeurs.
00:11:55 Malheureusement, on ne peut pas le démentir.
00:11:58 Si elle a fait ce choix de les mettre dans le privé à cause de ça,
00:12:02 c'était une bonne idée, je pense.
00:12:04 - En France, sur 12 millions d'élèves,
00:12:06 2 millions sont dans le privé.
00:12:08 Selon un rapport de la Cour des comptes,
00:12:10 l'enseignement privé sous contrat regroupait en 2022
00:12:14 un peu plus de 17 % des effectifs scolarisés.
00:12:16 Face au manque de professeurs et de moyens,
00:12:19 parfois, une seule option se présente pour les parents,
00:12:22 l'école privée.
00:12:23 - L'école publique ne peut pas faire tout.
00:12:26 Il est sans doute nécessaire qu'il y ait aussi une école privée.
00:12:29 Par contre, dans l'absolu,
00:12:31 je préférerais mille fois que mes enfants aillent
00:12:34 dans une école publique.
00:12:35 - Je comprends bien le choix de parents,
00:12:38 parce que c'est vrai qu'il existe les problèmes
00:12:40 de remplacement des enseignants dans le secteur public.
00:12:44 - Selon les syndicats enseignants, à la rentrée scolaire 2023,
00:12:48 il manquait au moins un professeur dans chaque collège et lycée
00:12:51 en France, principalement des professeurs de mathématiques,
00:12:55 et des conseillers d'anglais.
00:12:56 - Irene Tolleray, au fond,
00:12:58 dans cet échange qu'elle a eu avec la presse,
00:13:01 à ce moment-là, Amélie Oudéac, etc.,
00:13:03 il y avait un côté un peu lunaire à reconnaître,
00:13:06 tout ce qui est systémique, qui ne va pas,
00:13:08 dont les Français ont conscience,
00:13:10 à côté de celui qui venait de la nommer,
00:13:13 qui lui-même avait occupé ce poste
00:13:15 et qui a un peu maquillé, c'est quand même Gabriel Attal,
00:13:18 comme un aveu d'échec collectif.
00:13:20 C'est ça, aujourd'hui, l'école publique ?
00:13:23 - Je pense que l'école publique,
00:13:25 c'est un enjeu majeur dans notre société.
00:13:27 Tout à l'heure, on discutait, avant le plateau,
00:13:31 avec monsieur Youfall, quand j'étais petite,
00:13:33 eh bien, l'école publique, c'était le top,
00:13:36 et l'école privée, c'était les boîtes à bacs.
00:13:39 Et maintenant, au fur et à mesure, je ne sais pas pourquoi,
00:13:42 il y a des choses qui se sont inversées,
00:13:45 et donc je pense que c'est très important
00:13:47 qu'on réinvestisse sur l'école publique.
00:13:50 Le monde a changé, on a besoin
00:13:52 de nouvelles technologies, d'apprendre beaucoup aux enfants,
00:13:55 et donc moi, je suis contente qu'on ait un Premier ministre
00:13:59 qui vienne du ministère de l'Education,
00:14:01 et donc ça veut dire que l'éducation nationale
00:14:04 sera une priorité dans ce gouvernement.
00:14:06 - Pour vous, il n'y a pas de polémique ?
00:14:08 Elle est, d'elle-même, désertée l'école publique,
00:14:11 tout en disant qu'elle va présider à ses destinées, aujourd'hui ?
00:14:15 - Je crois que les choix que les parents font
00:14:17 pour la scolarisation de leurs enfants,
00:14:20 c'est en fonction de l'endroit où ils habitent
00:14:23 et des différents lycées.
00:14:25 Moi, à titre personnel, j'ai deux anecdotes.
00:14:29 La première, quand j'étais lycéenne,
00:14:32 le lycée où je devais aller était un lycée
00:14:34 où il y avait des énormes problèmes de drogue.
00:14:37 Mes parents, ne voulant pas que j'aille à l'étranger,
00:14:40 m'ont fait prendre une langue bizarre, le russe,
00:14:43 pour détourner la carte scolaire.
00:14:45 Parce qu'ils savaient le faire,
00:14:47 parce qu'il y en avait d'autres qui ne savaient pas.
00:14:50 Je suis revenue sur Paris.
00:14:51 Le lycée public où j'étais prise, il n'y avait pas d'internat.
00:14:54 J'ai été dans le privé, car il y avait un internat.
00:14:57 C'est aussi...
00:14:58 En France, on a l'école de la République,
00:15:01 qui est laïque et publique,
00:15:02 mais il y a aussi la possibilité de scolariser les enfants.
00:15:06 - C'est la justification qu'elle a donnée
00:15:08 pour avoir enlevé son enfant, qui était en maternelle,
00:15:11 et pas à l'école primaire.
00:15:13 Peu importe.
00:15:14 Est-ce qu'on lui fait aujourd'hui un faux procès
00:15:17 ou une forme de procès de classe, d'une certaine manière ?
00:15:22 Je parle de l'opposition de gauche,
00:15:24 qui est un peu hypocrite en la matière.
00:15:27 - Oui, je peux reprendre votre expression
00:15:29 d'un procès de classe.
00:15:30 C'est une analyse plus marxiste,
00:15:32 mais qui reflète une des caricatures de cette Macronie
00:15:36 à travers la ministre de l'Education,
00:15:38 qui semble, alors qu'il a pour mission,
00:15:40 comme tous les autres, de s'adresser à la classe moyenne.
00:15:44 Ca devient le mantra de la Macronie,
00:15:46 car il y a une coupure énorme
00:15:48 entre les élites qu'elle représente et la classe populaire.
00:15:51 Mais on voit bien que le naturel revient au galop
00:15:54 et que Mme Oudéa Castellas...
00:15:56 Castella, pardon.
00:15:57 C'est mal justifié.
00:16:00 On peut bien comprendre que, comme mère de famille,
00:16:03 elle ait choisi la meilleure école pour ses enfants.
00:16:06 On ne peut pas aller lui reprocher.
00:16:08 Ca devient plus gênant quand on se targue d'être progressiste
00:16:12 et que l'on veut promouvoir une mixité sociale
00:16:15 et que pour soi-même, on ne suit pas les conseils.
00:16:18 Ca l'est encore davantage
00:16:19 quand vous venez d'être nommé ministre de l'Education
00:16:23 et que vous vous justifiez,
00:16:25 d'abord en trafiquant un peu la réalité,
00:16:27 sans même...
00:16:29 En accentuant la critique à l'école publique
00:16:31 que vous êtes censé être défendre.
00:16:33 Il y a là une incongruité.
00:16:36 Il y a une nomination qui ne colle pas, en tout cas,
00:16:40 avec l'attente des Français.
00:16:42 En se caricaturant elle-même, elle caricature encore davantage
00:16:45 ce monde très protégé, ce monde élitiste
00:16:48 qui ne comprend pas que les gens puissent être choqués
00:16:51 même d'une justification qui semble, à priori, être de bon sens.
00:16:55 - En un mot, à l'époque, Papandière,
00:16:57 qui avait fait la même chose, avait eu la question.
00:17:00 Il s'en était mieux sorti.
00:17:02 Il avait été un peu plus habile dans sa justification.
00:17:05 Là, elle est, bon, certes, entourée de micros,
00:17:08 à côté du Premier ministre qui vient de la nommer,
00:17:11 à ce poste, et elle se prend un peu les pieds dans le tapis.
00:17:14 C'est-à-dire que c'est comme... C'était un peu le cri du coeur,
00:17:18 mais en voulant être cache et en disant
00:17:20 "on va déminer ça tout de suite",
00:17:22 elle a peut-être été trop transparente.
00:17:24 - Je pense que le problème
00:17:27 des professeurs non remplacés,
00:17:30 particulièrement dans les petites classes,
00:17:33 est un problème terrible.
00:17:34 J'étais mère d'un petit village,
00:17:36 donc la compétence scolaire était sous responsabilité des mères.
00:17:40 Il y avait un instituteur qui n'était pas là,
00:17:42 et malheureusement, on en a eu, mais c'était une galère totale.
00:17:46 - Il faudrait comprendre à quoi il dut le problème.
00:17:48 - Je pense que c'est déjà d'avoir des professeurs remplaçants,
00:17:52 qui puissent être là,
00:17:53 quand il y a une épidémie où tout le monde est malade en même temps.
00:17:57 C'est un vrai sujet.
00:17:58 - On nous a fait la promesse au début de l'année
00:18:01 que tous les profs seraient là.
00:18:03 - Ce que cela démontre,
00:18:04 et c'est tout l'intérêt de cette polémique,
00:18:07 c'est qu'en effet, la crise de l'éducation
00:18:09 et le recrutement professionnel,
00:18:11 vous avez des professeurs qui ne veulent plus être professeurs.
00:18:15 Il voit bien que c'est devenu infernal d'enseigner
00:18:17 en certains lieux de la France.
00:18:19 Quand il manque de professeurs,
00:18:21 ce n'est pas parce que la mauvaise organisation
00:18:24 pourrait être mise en cause,
00:18:26 c'est parce que les vocations se sont taries.
00:18:28 On peut comprendre que les vocations se tarissent
00:18:31 quand on voit le désastre qui a atteint l'école publique,
00:18:35 mais également parfois l'école privée.
00:18:37 C'est pour ça, l'école privée reste une alternative.
00:18:40 - On n'a pas fini d'en parler.
00:18:42 Il nous reste quelques minutes pour aborder un sujet politique,
00:18:45 ce ticket pour gagner du RN,
00:18:47 où on maintient l'idée d'un duo gagnant,
00:18:50 d'un binôme,
00:18:51 mais avec Marine Le Pen pour l'Elysée, pour l'instant.
00:18:54 Ils ont donc répondu à deux voix dans le JDD, hier.
00:18:57 Jordan Bardella et Marine Le Pen.
00:18:59 Regardez quelques extraits
00:19:01 qu'on vous a sélectionnés de cette longue interview,
00:19:04 où, évidemment,
00:19:06 Marine Le Pen rappelle
00:19:09 qu'il peut se passer absolument tout et n'importe quoi
00:19:12 à trois ans de la présidentielle.
00:19:14 Et elle dit, à la fin,
00:19:16 je vous passe un peu le gros bloc à lire,
00:19:18 "Si demain, on venait me dire,
00:19:20 "il y a quelqu'un, potentiellement, dans notre famille politique
00:19:24 "qui est mieux placé pour élargir l'assise électorale,
00:19:27 "j'écouterais ce que cette personne a à me dire."
00:19:30 Je crois que c'est la première fois qu'elle dit une chose pareille.
00:19:34 Elle dit aussi, pour définir sa relation
00:19:36 avec le président du mouvement,
00:19:38 "Je n'ai pas une relation filiale avec Jordan,
00:19:40 "c'est une relation de respect, de travail, d'égalité."
00:19:44 Elle lui doit tout.
00:19:45 Elle dit, "J'ai donné à Bardella
00:19:47 "l'opportunité de montrer qui il était,
00:19:49 "je n'ai pas fait Jordan Bardella."
00:19:51 Et puis, aujourd'hui, l'intéressé,
00:19:54 donc Jordan Bardella, à l'occasion des vœux,
00:19:56 a rappelé la place qui était la sienne.
00:19:59 Écoutez.
00:20:01 Prêt, je le suis aussi à titre personnel,
00:20:05 prêt à conduire le RN
00:20:07 dans une nouvelle année de combat électoral.
00:20:10 Comme chef de parti, j'ai conscience que le temps qui vient,
00:20:13 tout comme les responsabilités qui en découlent, m'oblige.
00:20:17 Croyez que je n'ai pas oublié d'où je viens,
00:20:19 à qui je dois l'honneur de mes fonctions,
00:20:22 en tout premier lieu à Marine Le Pen,
00:20:25 ainsi qu'aux millions de Français qui nous regardent et nous attendent.
00:20:29 -Il y a une question qui me vient. Est-ce que ça paraît suspect ?
00:20:32 Vous voyez ce que je veux dire sur le rôle défini de chacun ?
00:20:36 -Il ne faudrait pas que le RN, qui est porté par les sondages,
00:20:40 se laisse prendre par une sorte d'euphorie
00:20:42 qui lui permettrait de distribuer des postes.
00:20:44 Je vois une maladresse dans cette annonce-là.
00:20:47 D'abord, parce qu'on peut supposer
00:20:49 que Marine Le Pen elle-même s'assure de sa propre sécurité,
00:20:52 parce qu'on pourrait imaginer que la popularité de Bardella
00:20:56 pourrait la mettre en péril.
00:20:58 Et puis, il me semble que si...
00:21:00 que de dire, de désigner Bardella comme étant le futur Premier ministre,
00:21:06 cela empêcherait le RN de s'ouvrir encore davantage
00:21:10 à d'autres formations qui pourraient les rejoindre,
00:21:13 et qui pourraient donner comme gage
00:21:15 un rôle de Premier ministre à une autre personnalité.
00:21:18 -D'un point de vue tactique, c'est pas le meilleur jeu.
00:21:21 -On pourrait imaginer, l'hypothèse décolle,
00:21:24 qu'un François-Xavier Bellamy, qui pourrait apporter beaucoup,
00:21:28 il semble-t-il, au RN, en tout cas à une droite unie,
00:21:30 ce que j'espère, pourrait très bien également prétendre
00:21:33 pouvoir être un prochain Premier ministre.
00:21:36 Or, de vouloir fermer la porte à tout autre scénario
00:21:39 que ce petit scénario étriqué de Mme Le Pen
00:21:43 et de son... adjoint, enfin...
00:21:46 -Son bras de bois.
00:21:48 -Son bras de bois, je sais pas comment vous l'appelez.
00:21:51 Ca me semble refléter tout de même une sorte d'euphorie mal plaçée.
00:21:55 -Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:21:57 Ces sondages avec la popularité croissante de Jordan Bardella
00:22:01 vont peut-être être un peu gênants, à la fois pour lui et pour elle.
00:22:05 Même si c'est pas votre famille politique,
00:22:07 comment vous voyez les choses ?
00:22:09 -De façon générale, j'essaie de voir le positif dans toutes les situations,
00:22:13 mais ça veut pas dire qu'il n'y a pas un négatif derrière.
00:22:16 D'abord, il incarne un renouveau dans la vie politique française
00:22:20 et je pense qu'on a besoin et qu'on a peut désintéresser
00:22:23 peut-être par avoir trop de personnes qui s'agrippaient à leur poste.
00:22:28 Ceci étant dit, le même Jordan Bardella,
00:22:30 il est juste député européen.
00:22:32 En tant que député européen, qu'est-ce qu'il a comme bilan ?
00:22:35 Il a fait 21 amendements.
00:22:37 C'est-à-dire, je crois qu'il a le record battu
00:22:40 du plus petit nombre d'amendements.
00:22:42 Donc, moi, je veux bien les jeux de rôle,
00:22:44 mais je crois qu'en responsabilité,
00:22:46 quand on est envoyé par le peuple français
00:22:50 sur un scrutin électoral à un tour
00:22:52 pour défendre les intérêts de la France au Parlement européen,
00:22:55 on fait des dizaines de milliers d'amendements, on se bat.
00:22:58 On s'est battus sur le pacte Asie de migration.
00:23:01 Il parle tout le temps des problèmes,
00:23:03 mais quand il faut aller au charbon pour négocier,
00:23:06 pour gagner des votes, il y a nettement moins de personnes.
00:23:09 Sur des gros textes, des textes environnementaux,
00:23:12 des textes autour de tout ce qui est le pacte vert,
00:23:16 mais aussi sur des petites choses.
00:23:17 Le fait qu'on va pouvoir mettre les origines de miel
00:23:22 sur les pots de miel, c'est nous qui nous sommes battus.
00:23:25 -C'est pas ce qui va bouleverser la vie des Français.
00:23:28 Je ne veux pas juger Barley en fonction de son âge.
00:23:31 Je déteste le jeunisme, ni l'âgisme, d'ailleurs,
00:23:33 qui consisterait à rejeter tous ceux qui auraient plus de 50 ans
00:23:36 ou plus de 60 ans, ou plus de 70 ans.
00:23:38 Je me sentirais concerné.
00:23:40 Mais le fond du problème, c'est de répondre à l'attente des Français.
00:23:44 Et c'est les Français qui vont s'exprimer.
00:23:46 En cela, je fais procès à Mme Le Pen
00:23:48 de ne pas attendre l'expression des Français
00:23:51 pour désigner un futur gouvernement
00:23:53 qui devrait répondre.
00:23:54 -Vous parlez de deux choses différentes.
00:23:56 On entend cette petite musique au sein de la majorité
00:23:59 depuis plusieurs jours sur soit l'inefficacité
00:24:02 soit l'absentéisme supposé du RN au Parlement européen
00:24:05 pour tenter de les discréditer.
00:24:07 -Je ne suis pas là pour donner des bons points.
00:24:09 C'est à ce faire que vous êtes député européen
00:24:12 et que vous regardez comment travaillent vos camarades.
00:24:15 Mais moi, qui suis un observateur très distancé de tout ceci,
00:24:19 je pense que le plus important, pour les Français,
00:24:21 c'est que la France se dégage de cette position de déclin
00:24:24 qui accable tout le monde.
00:24:26 -Merci beaucoup. On va marquer une petite et courte...
00:24:29 -Courte pause.
00:24:30 -Avant de retrouver Vincent Farandège pour le journal.
00:24:33 Et puis, il y a un tout autre thème
00:24:35 que j'aimerais aborder juste après le journal.
00:24:38 De retour, il est temps de rejoindre Vincent pour le journal
00:24:45 avec des nouvelles du cyclone Bilal,
00:24:47 qui a finalement été moins violent qu'attendu à La Réunion.
00:24:50 -L'alerte violette a été levée sur le territoire,
00:24:53 repassée en vigilance rouge,
00:24:55 ce qui pourrait permettre aux secours
00:24:57 d'évaluer les dégâts causés par les vents et la pluie.
00:25:00 Les prévisions météo anticipent des rafales
00:25:02 pouvant atteindre les 160 km/h cet après-midi.
00:25:05 -Et puis, Gérald Darmanin était en visite
00:25:07 sur le chantier du village olympique
00:25:09 à Saint-Denis ce matin.
00:25:11 -Le ministre de l'Intérieur a fait le point
00:25:13 sur les effectifs de police et de sécurité privée
00:25:16 qui seront mobilisés.
00:25:17 Gérald Darmanin a laissé le doute quant à sa présence place Beauvau
00:25:22 après les Jeux olympiques.
00:25:23 Les détails sur place en Seine-Saint-Denis
00:25:26 avec Tanguy Hamon.
00:25:27 -En déplacement sur le chantier du village olympique à Saint-Denis,
00:25:31 Gérald Darmanin en a profité pour aborder la question
00:25:34 de la sécurité des Jeux olympiques,
00:25:36 une sécurité qui est l'objectif premier
00:25:38 du ministre de l'Intérieur.
00:25:40 Ensuite, un cycle sera atteint, a-t-il indiqué.
00:25:42 Il en a profité pour annoncer le renforcement
00:25:45 des forces mobiles et de la police technique et scientifique
00:25:48 en Seine-Saint-Denis à partir de février.
00:25:51 Il a indiqué que les forces de l'ordre
00:25:53 seront mobilisées contre les cyberattaques
00:25:55 et les drones malveillants.
00:25:57 "Toute mon énergie est consacrée à cet objectif",
00:26:00 a indiqué le ministre de l'Intérieur.
00:26:02 Il a abordé la question de la sécurité privée.
00:26:05 80 % de l'objectif est atteint en termes de recrutement
00:26:08 et de formation. Gérald Darmanin s'est dit très rassuré
00:26:11 pour la sécurité privée lors des Jeux olympiques.
00:26:14 Il a abordé la question du déploiement des militaires
00:26:17 lors des JO. Les militaires seront là
00:26:19 pour la mission Sentinelle contre le terrorisme
00:26:22 et pour lutter contre les drones malveillants.
00:26:24 -On va s'intéresser à une unité spéciale de la police nationale.
00:26:28 -60 agents chargés de vérifier les profils
00:26:30 des 45 000 volontaires et professionnels
00:26:33 qui travailleront aux Jeux olympiques
00:26:35 avec pour objectif d'éviter toute menace terroriste,
00:26:38 notamment les explications de Goderic Bey avec Marine Sabourin.
00:26:42 Ils sont une soixantaine d'analystes
00:26:44 pour trier un million de profils.
00:26:46 Leur travail, contrôler les antécédents
00:26:48 de chaque individu pour éviter les risques sécuritaires
00:26:51 pendant les JO. Sportifs, bénévoles,
00:26:54 journalistes, vigiles et même porteurs de la flamme olympique
00:26:57 sont passés au crible. Un premier tri est effectué
00:27:00 grâce à une application en lien avec les données d'Interpol
00:27:03 et qui réfère les antécédents judiciaires.
00:27:06 Les réseaux sociaux sont également analysés.
00:27:09 En fonction des profils, cette étape peut prendre
00:27:12 plusieurs heures à plusieurs semaines.
00:27:14 Si les analystes détectent une anomalie,
00:27:16 ils peuvent déposer un avis défavorable sur un individu
00:27:19 et il sera écarté par le comité d'organisation des Jeux.
00:27:22 Même si certains profils peuvent échapper à leur vigilance,
00:27:26 ces agents forment une première barrière de sécurité
00:27:29 avant la cérémonie d'ouverture le 26 juillet.
00:27:31 -On va parler de Mante-la-Jolie
00:27:33 où des pompiers agressés ont décidé de rétorquer
00:27:36 face à leurs agresseurs.
00:27:38 -En pleine intervention, ils ont été pris pour cibles
00:27:41 et ont tué une poignée d'individus,
00:27:43 mais ils ne se sont pas laissés faire.
00:27:45 Clotilde Payet, Godéric Bey et Léonard Cheuguet.
00:27:48 -Les gars, ouais, sur le coran de la Mlec...
00:27:51 -Des pompiers à la poursuite de leurs agresseurs.
00:27:54 C'est la scène dont ont été témoins
00:27:56 les habitants du Valfouré à Mante-la-Jolie dans les Yvelines.
00:27:59 Tout commence alors qu'un premier véhicule de pompiers
00:28:02 intervient sur un incendie lorsqu'il reçoit une pluie
00:28:05 de projectiles par des assaillants.
00:28:08 Un 2e camion de sapeurs-pompiers décide de lui venir en aide.
00:28:11 -Ils sont sortis du véhicule
00:28:12 et ils ont coursé les jeunes pour les éloigner.
00:28:15 On est vraiment dans une action de protection des collègues
00:28:18 et moi, je me félicite quand même du sang-froid de ces pompiers.
00:28:23 -Cette agression est loin d'être un cas isolé.
00:28:26 -Effectivement, c'est un ras-le-bol général.
00:28:28 Quand vous pensez que plus de 2 000 interventions
00:28:34 sont concernées sur l'année,
00:28:37 ça correspond à plus de 3 violences envers les sapeurs-pompiers
00:28:41 tous les jours, donc c'est inadmissible.
00:28:44 Il y en a marre.
00:28:45 -Selon l'Observatoire national des violences
00:28:48 envers les sapeurs-pompiers,
00:28:50 38 % d'entre elles sont des agressions physiques.
00:28:52 -Dans l'actualité, cette adolescente peut en air dit
00:28:55 par une autre jeune femme âgée de seulement 15 ans.
00:28:58 -Cela s'est déroulé à Fontenay-sous-Bois,
00:29:00 dont le Val-de-Marne.
00:29:02 La victime est hospitalisée.
00:29:03 L'adolescente ayant porté les coups de couteau,
00:29:06 le récit est signé Célia Gruyère.
00:29:08 -C'est une scène d'une rare violence
00:29:10 qui s'est déroulée à Fontenay-sous-Bois.
00:29:13 Une jeune fille de 14 ans a été poignardée
00:29:16 dans un parking couvert ce samedi.
00:29:18 Un témoin raconte l'agression
00:29:20 qui a été filmée par d'autres individus.
00:29:22 -Il y a du sang qui coule de partout.
00:29:24 Ensuite, mon pote, il a eu la force,
00:29:27 je ne sais pas comment il a fait,
00:29:29 il a eu la force de l'attraper,
00:29:31 de commencer à prendre un tissu.
00:29:35 Puis, sur sa clé, moi, je suis arrivé,
00:29:37 j'ai tenu sa main, je lui ai donné un peu sa tête
00:29:40 pour qu'elle reste avec nous.
00:29:42 Je voyais, de plus en plus,
00:29:43 au fur et à mesure, elle fermer les yeux
00:29:45 et elle commençait à perdre conscience.
00:29:48 -L'agression serait suite à une altercation
00:29:50 entre la victime et l'agresseur sur un live TikTok du témoin.
00:29:54 La suspecte a été arrêtée peu de temps après
00:29:56 et a reconnu les faits.
00:29:58 Mais alors que la victime était installée dans le SAMU,
00:30:01 le véhicule ainsi que celui des policiers
00:30:04 sont depuis un autre bâtiment à proximité.
00:30:06 La mère de la victime est encore sous le choc.
00:30:09 -Ils ont osé, les garçons, les lascars,
00:30:12 on appelle ça des lascars du quartier,
00:30:14 nous caillasser alors que ma fille se vidait de son sang.
00:30:17 Ils ont même pas laissé les secours tranquilles faire les soins.
00:30:20 Ils nous ont caillassés.
00:30:22 On s'est dit que c'était foutu pour nous.
00:30:24 Ils nous ont détruits. C'est fini.
00:30:27 -L'adolescente est toujours hospitalisée
00:30:29 dans un état stable.
00:30:30 -Je vous propose de traverser l'Atlantique
00:30:33 et de faire un journal.
00:30:34 Dans l'Iowa, on donne le coup d'envoi des primaires.
00:30:37 -Attention aux températures, néanmoins.
00:30:40 On va y venir.
00:30:41 Donald Trump est ultra-favori de ce scrutin,
00:30:43 face notamment à Nikki Haley,
00:30:45 ancienne gouverneure de Caroline du Sud
00:30:47 et de Ron DeSantis, actuelle gouverneure de Floride.
00:30:50 Reste à savoir si les électeurs iront aux urnes.
00:30:53 L'Iowa subit de plein fouet une vague de froid particulièrement intense.
00:30:57 -24 degrés contre un vote.
00:30:59 -Je vais pas faire la traversée en solitaire tout de suite.
00:31:02 -Merci beaucoup, cher Vincent.
00:31:04 Petite pause et on va parler de cette nouvelle route.
00:31:07 On va quand même aller en mer.
00:31:09 Cette nouvelle route migratoire passe par les îles Canaries,
00:31:12 qui appartiennent à l'Espagne.
00:31:14 ...
00:31:16 -De retour avec Yvan Rioufolet,
00:31:18 Irène Tolré, cet après-midi, sur ce plateau.
00:31:20 On va parler des îles Canaries,
00:31:22 dont on se dit qu'elles pourraient devenir la nouvelle Lampedusa.
00:31:26 On se pose la question face aux arrivées massives
00:31:29 de migrants ces derniers jours.
00:31:31 Il y a eu une recrudescence absolue.
00:31:33 Le nombre d'entrées illégales en Espagne avait explosé.
00:31:36 +82 %, vous avez bien entendu, par rapport à 2022.
00:31:41 Regardez les dernières images qu'on a pu obtenir.
00:31:44 Il y aura une réaction à suivre.
00:31:46 Ce qui est en jeu avec Mathieu Devese et Augustin Denadio.
00:31:49 -Il ne s'agit pas d'images de Lampedusa en Italie,
00:31:52 mais de l'archipel des Canaries au large des côtes marocaines.
00:31:56 Chaque jour, ces îles espagnoles voient arriver par la mer
00:31:59 deux jours comme deux nuits.
00:32:01 Selon l'agence européenne Frontex,
00:32:03 ils proviennent du Maroc et du Sénégal.
00:32:05 Une fois débarqués sur cette île,
00:32:07 les migrants sont pris en charge par la Croix-Rouge
00:32:10 avant de rejoindre des centres de rétention saturés
00:32:13 qui ne pourront les accueillir que quelques heures.
00:32:16 L'Espagne n'est souvent qu'une étape pour ces migrants.
00:32:19 La majorité d'entre eux se dirigent vers d'autres pays européens,
00:32:23 dont la France.
00:32:24 Selon les ONG espagnoles, l'année dernière,
00:32:27 les migrants ont eu le temps de rejoindre l'Espagne.
00:32:30 C'est quasiment trois fois plus qu'en 2022.
00:32:32 -Ecoutez, comme je vous le disais, les précisions.
00:32:35 Eric Tegner, qui dirige la rédaction de Livre noir,
00:32:38 est sur place.
00:32:39 -Je suis sur le port de la Restinga,
00:32:41 sur la petite île des Canaries, qui s'appelle El Hierro.
00:32:44 Ici, c'est un peu le nouveau Lampedusa espagnol.
00:32:47 En 2023, c'était 40 000 migrants qui sont arrivés ici.
00:32:50 C'est une augmentation qui est exponentielle.
00:32:53 On est sur 500 migrants tous les 48 heures
00:32:56 et c'est énorme.
00:32:57 Je suis arrivé il y a 48 heures.
00:32:59 J'ai déjà vu hier, à 23h, par exemple,
00:33:01 un bateau qui est arrivé à 5h du matin,
00:33:03 trois bateaux également.
00:33:05 Un bateau, c'est entre 50 et 70 migrants.
00:33:07 C'est massif, ici, et pour autant, on n'en parle absolument pas.
00:33:11 -René Thauré, on voit que le flux est incessant.
00:33:14 Si vous restez sur le port,
00:33:15 à un certain nombre d'heures,
00:33:17 vous allez voir qu'il arrive des bateaux à flux.
00:33:20 On imagine le volume que ça crée.
00:33:22 Quels que soient les chiffres contestés par les uns et les autres,
00:33:26 ça repose surtout sur les hot spots.
00:33:28 C'est-à-dire que, voilà,
00:33:29 pourquoi ne pas externaliser les demandes
00:33:32 comme ça est fait par d'autres pays ?
00:33:34 Pourquoi l'Europe n'arrive pas à prendre ses décisions ?
00:33:37 -Justement, l'Europe, on vient de réussir à avoir un accord
00:33:40 de trilogue sur l'ensemble du pacte asile-migration,
00:33:45 donc ces 10 textes,
00:33:46 dans lesquels la solidarité est obligatoire,
00:33:49 mais pas que. Y compris des moyens supplémentaires
00:33:52 pour que les endroits qu'on appelle les endroits
00:33:55 de première arrivée, Frontex,
00:33:56 mais également l'Agence pour l'asile européenne,
00:33:59 mettent plus d'argent pour qu'il y ait plus de personnes
00:34:02 pour traiter les cas et qu'on soit le plus rapide possible
00:34:06 en disant à la personne qui arrive
00:34:08 "Tu n'as pas vocation à rester,
00:34:10 "on te propose de rentrer tout de suite",
00:34:12 ou bien "Tu as vocation à partir",
00:34:16 et en fonction des études, en fonction du profil,
00:34:19 les accompagner le plus rapidement possible
00:34:22 vers leur destination finale, qui n'est pas l'Espagne.
00:34:25 Ceux qui traversent et qui arrivent dans les pays
00:34:27 de première arrivée ne traversent pas la Méditerranée,
00:34:31 parce qu'elle est là.
00:34:33 On sait que c'est l'Allemagne qui est un pays qui accueille le plus.
00:34:37 -Même en étant déboutée,
00:34:38 vous savez que les retours sont illusoires.
00:34:41 "Tu n'as pas vocation à rester."
00:34:43 Je ne pense pas que la personne prenne l'initiative
00:34:46 de rentrer chez elle.
00:34:48 -Justement. Le sujet des retours fait aussi partie
00:34:52 de ce nouvel arsenal dans le pacte d'asile-migration.
00:34:55 C'est nouveau, il faut le mettre en place,
00:34:57 je peux comprendre, mais ce qui est sûr,
00:35:00 et c'était la discussion de tout à l'heure,
00:35:02 pour arriver à obtenir ça,
00:35:04 il a fallu négocier comme des bêtes,
00:35:06 parce que les pays qui ne sont pas les pays de première arrivée
00:35:09 n'étaient pas chaud bouillants d'avoir une solidarité obligatoire
00:35:13 avec les pays de première arrivée.
00:35:15 C'est ce que nous avons obtenu.
00:35:17 -Il se pose la question du rôle des associations ou des passeurs
00:35:20 qui connaissent très bien le droit et qui savent très bien,
00:35:23 après Lampedusa, quels sont les points d'entrée géographiques
00:35:27 qui permettent de créer une forme de statu quo, en fait.
00:35:31 -L'Europe a beau dire, l'Europe a beau faire,
00:35:34 l'Europe reste une passoire, et tout le monde le sait.
00:35:37 Les Européens le savent bien, en dépit des petites mesures
00:35:40 que vous avez défendues, mais qui, visiblement,
00:35:43 n'ont pas réussi à intimider les passeurs,
00:35:46 les candidats à l'immigration,
00:35:48 et d'autant plus que l'on s'aperçoit,
00:35:50 d'après ce que nous dit Eric Tegner,
00:35:52 que ce sont des Sénégalais et des Marocains,
00:35:54 donc des citoyens qui ne sont pas du tout en rupture...
00:35:58 -Il y a une forme de proximité géographique, bien sûr.
00:36:01 -Et une grande proximité,
00:36:02 et qui n'ont pas le profil de réfugiés politiques,
00:36:05 ni même le profil de réfugiés économiques,
00:36:08 voire de réfugiés climatiques.
00:36:09 Malheureusement, on est obligés de tirer le bilan
00:36:12 de ce qu'est aujourd'hui cette Europe qui ne sait pas se défendre,
00:36:16 qui ne veut pas non plus, et qui a avalisé, dans le fond,
00:36:20 ce principe d'un accueil de l'autre
00:36:22 comme étant un principe humaniste
00:36:24 qu'elle entend encore défendre à nouveau.
00:36:26 Le pacte de Marrakech était une ode à l'immigration,
00:36:29 et c'est bien ce pacte qui avait été insufflé par l'UE.
00:36:32 Alors maintenant, elle essaye de retisser un peu
00:36:35 ces mailles qui sont beaucoup trop larges,
00:36:38 mais elle n'y arrivera pas,
00:36:39 tant que les Etats souverains ne reprendront pas
00:36:42 la possession de leur espace souverain,
00:36:45 et ne demanderont pas aux peuples souverains
00:36:47 d'avoir à se prononcer sur l'immigration.
00:36:50 Nous assisterons les bras ballants à ces invasions,
00:36:53 qui sont des invasions soft, mais des invasions malgré tout.
00:36:56 - Est-ce que ces images ne sont pas quand même
00:36:58 un gros aveu d'impuissance pour l'Europe ?
00:37:01 - Elles sont un gros aveu
00:37:04 d'un sujet qui va augmenter dans le temps,
00:37:08 parce qu'on va avoir des réfugiés climatiques.
00:37:11 - Quand vous dites ça, il y a un fatalisme.
00:37:13 Je m'entends des députés LFI lorsqu'ils viennent sur le plateau.
00:37:17 - Non, mais la réalité, c'est que si on regarde
00:37:21 d'où viennent les réfugiés en majorité
00:37:24 qui arrivent sur le sol européen,
00:37:27 on a de la Turquie, de l'Iran, la Colombie, l'Allemagne,
00:37:31 le Pakistan, on a... Non, excusez-moi, je me suis trompée.
00:37:34 Syrie, Afghanistan, Venezuela.
00:37:36 Donc, en fait, la guerre en Syrie,
00:37:38 c'est un peu logique que les gens aient bougé.
00:37:40 - Mais là, c'est pas le cas avec les Canaries.
00:37:43 - Je suis d'accord avec le Maroc.
00:37:45 - Mais sur le volume global, vous dites.
00:37:47 Venezuela ?
00:37:48 - Je crois fondamentalement
00:37:51 que la réponse, la bonne échelle, l'échelle pertinente,
00:37:55 elle est européenne, avec des moyens sur Frontex
00:37:59 qui seront beaucoup plus importants et qui permettront de faire
00:38:02 que ceux qui arrivent et qui doivent être accueillis
00:38:05 puissent aller à l'endroit où ils doivent...
00:38:07 - Ca fait 4 ou 5 ans qu'on entend ce discours.
00:38:10 - Il y a 4 ans. - C'est Frontex.
00:38:12 - Le trilogue à l'immigration...
00:38:14 - Le choix d'une répartition autoritaire
00:38:16 au coeur de l'Europe plutôt que de refouler d'office
00:38:19 ceux qui n'ont pas... - C'est les deux.
00:38:21 - Non, c'est pas les deux. - Merci beaucoup.
00:38:24 - On vous fera revenir.
00:38:25 Irene Taubré, vous resterez avec nous.
00:38:28 On vous revoit plus tard.
00:38:29 On vous laisse avec l'heure des livres
00:38:31 et le retour de Vincent pour le journal.
00:38:34 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
00:38:36 ...
00:38:46 - Nous sommes de retour pour le Grand Journal de Vincent Farandaz.
00:38:49 Bonjour, cher Vincent. On va s'intéresser au cyclone Belal,
00:38:53 qui a été moins violent qu'attendu.
00:38:55 - L'alerte violette a été levée sur ce territoire,
00:38:58 repassée en vigilance rouge,
00:39:00 ce qui permet aux secours d'évaluer les dégâts
00:39:02 causés par les vents et la pluie.
00:39:04 Les prévisions en météo anticipent des rafales
00:39:07 pouvant atteindre les 160 km/h encore cet après-midi.
00:39:10 Regardez.
00:39:11 - Le cyclone Belal continue sa route sur l'île de La Réunion.
00:39:18 L'île est repassée en vigilance rouge
00:39:21 pour permettre aux secours de reprendre ses interventions,
00:39:24 car la situation est toujours très compliquée.
00:39:27 - Il y a certaines interventions en attente,
00:39:30 des interventions qui ont été finalement empêchées
00:39:33 ou retardées depuis ce matin,
00:39:35 ou des interrogations qu'on a eues
00:39:37 pour des cas d'extrême urgence.
00:39:40 - Ce matin, c'est plus de 38 000 foyers
00:39:42 qui étaient toujours privés d'électricité.
00:39:45 Et des habitants témoignent de conditions météo très violentes.
00:39:49 - Ca a été vraiment très fort.
00:39:50 Des arbres sont tombés, les arbres sont abattus devant.
00:39:54 Le bananier est tombé, le petit dieu d'avocat du voisin est tombé.
00:39:57 Vraiment, les murs, la palissade entre le voisin et nous
00:40:01 a été tendrée. Ca a été très, très fort.
00:40:04 - Face à des rafales de vent qui peuvent atteindre 250 km/h
00:40:08 ou encore des vagues de 8 m de haut en moyenne,
00:40:10 les habitants sont toujours confinés depuis hier.
00:40:13 Ils se sont organisés depuis quelques jours
00:40:16 pour pouvoir affronter ce cyclone dans les meilleures conditions
00:40:19 et pour rester en sécurité.
00:40:21 - Je pense qu'on a été bien préparés
00:40:23 par les informations.
00:40:25 Ca a été très, très médiatisé.
00:40:28 Du coup, je sais que ça fait depuis le début de la semaine
00:40:32 qu'on anticipe le cyclone.
00:40:34 On a pu faire des courses assez rapidement
00:40:38 avant que tout soit dévalisé.
00:40:39 Il n'y avait plus d'eau dans les rayons,
00:40:42 il n'y avait plus de conserve, il n'y avait plus de gaz.
00:40:45 On a tenté d'acheter du gaz et il n'y avait plus de gaz
00:40:48 parce qu'ils ont prévu des coupures d'électricité.
00:40:50 Depuis ce matin, on a encore l'électricité,
00:40:53 mais ça saute de temps en temps et ça risque d'être coupé.
00:40:56 - Selon les autorités, le cyclone a déjà causé le décès
00:40:59 d'un homme à Saint-Gilles, un sang domicile fixe.
00:41:02 - Dans l'actualité, un nouveau déplacement ministériel.
00:41:07 Gérald Darmanin et Amélie Oudea Castera
00:41:10 étaient en visite sur le chantier du village olympique à Saint-Denis.
00:41:14 - La ministre de l'Education, des Sports et des Jeux olympiques
00:41:17 est revenue sur la polémique liée à ses commentaires
00:41:20 sur l'école publique.
00:41:22 Elle demande la fin des attaques personnelles.
00:41:24 - Il y a eu des attaques auxquelles j'ai essayé de répondre
00:41:29 avec le plus de sincérité possible
00:41:31 et je pense qu'il faut clore ce chapitre-là,
00:41:35 des attaques personnelles et de la vie personnelle.
00:41:37 Ce que je peux vous dire, et je m'arrêterai là,
00:41:40 c'est que...
00:41:42 jamais mon mari et moi n'avons priorisé autre chose
00:41:47 que le bien-être de notre enfant.
00:41:50 Moi, je crois en l'école de la République,
00:41:53 je crois en l'école publique,
00:41:55 je crois qu'il faut tous qu'on ait beaucoup d'ambition pour elle.
00:41:58 - Qu'est-ce qui nous amène à cette question pour nos enfants ?
00:42:01 École privée ou publique ?
00:42:03 - Environ 20 % des parents font le choix du privé pour leurs enfants.
00:42:07 Marine Sabourin et Laura Lestrade sont allées à votre rencontre.
00:42:11 - C'est un peu l'éternel piège pour les ministres de l'Education nationale,
00:42:17 la question de la scolarité de leurs enfants.
00:42:20 Amélie Oudéa Castera ne déroge pas à la tradition,
00:42:23 mais qu'en pensent les Français ?
00:42:25 - Que personnellement, on le fasse pour ses enfants,
00:42:28 ça veut dire qu'il y a peut-être quelque chose qui ne va pas.
00:42:31 - C'est un fait réel, il manque de professeurs,
00:42:34 et ça, malheureusement, on ne peut pas le démentir.
00:42:37 Si elle a fait ce choix de les mettre dans le privé à cause de ça,
00:42:40 c'était une bonne idée, je pense.
00:42:43 - En France, sur 12 millions d'élèves,
00:42:45 2 millions sont dans le privé.
00:42:47 Selon un rapport de la Cour des comptes,
00:42:49 le soutenument privé sous contrat regroupait en 2022
00:42:52 un peu plus de 17 % des effectifs scolarisés.
00:42:55 Face au manque de professeurs et de moyens,
00:42:57 parfois, une seule option se présente pour les parents,
00:43:00 l'école privée.
00:43:02 - L'école publique peut peut-être pas faire tout,
00:43:04 donc il est sans doute nécessaire qu'il y ait aussi une école privée.
00:43:08 Par contre, dans l'absolu, je préférerais mille fois
00:43:11 que mes enfants aillent dans une école publique.
00:43:14 - Je comprends bien le choix de parents,
00:43:16 mais je pense qu'il existe les problèmes de remplacement
00:43:20 des enseignants dans le secteur public.
00:43:23 - Selon les syndicats enseignants, à la rentrée scolaire 2023,
00:43:26 il manquait au moins un professeur dans chaque collège et lycée,
00:43:30 principalement des professeurs de mathématiques,
00:43:33 de sciences et d'anglais.
00:43:34 - On va parler d'un nouveau cas de maltraitance
00:43:37 dans un EHPAD à Toulouse.
00:43:39 - La fille d'un résident de 91 ans
00:43:41 a porté plainte contre le personnel de l'établissement.
00:43:44 - Au désespoir de son père préoccupant,
00:43:46 elle a mené sa propre enquête.
00:43:48 Les explications de Yael Benhamou.
00:43:50 - L'état de son père de 91 ans se dégradait.
00:43:53 Juliette Lord remarque qu'il perd beaucoup de poids
00:43:56 et des marques sur son corps apparaissent.
00:43:59 Les explications du personnel de l'EHPAD
00:44:01 ne lui semblent pas cohérentes.
00:44:03 - On me répondait, vous savez, c'est l'âge,
00:44:06 ça marque beaucoup, en plus, il est sous anticoagulant.
00:44:10 - Pour en avoir le coeur net,
00:44:12 il faut activer un enregistreur audio.
00:44:14 Les propos tenus par le personnel de l'établissement
00:44:17 sont insoutenables.
00:44:18 - Elle dépose plainte début octobre 2023.
00:44:41 Actuellement, son père se trouve toujours dans le même EHPAD.
00:44:44 Juliette Lord reste très préoccupée.
00:44:46 - Les problèmes sont des problèmes de fond,
00:44:49 le manque de personnel, le manque de matériel.
00:44:51 Ils ne vont pas être résolus du jour au lendemain,
00:44:54 même s'il y a eu la preuve de maltraitance
00:44:58 ou de choses comme ça,
00:44:59 parce que c'est vraiment une réflexion de fond qu'il faut avoir.
00:45:03 Il faudrait un audit, je pense, sur cet établissement.
00:45:06 - Juliette Lord dénonce à travers son histoire
00:45:08 les crimes qui conduisent, selon elle,
00:45:10 à la maltraitance de nos aînés.
00:45:12 - En Israël, on déplore au moins 13 blessés
00:45:15 dans un attentat présumé à la voiture-mêlée.
00:45:17 - Cela s'est déroulé ce midi à Rahanana, au nord de Tel Aviv,
00:45:21 où on retrouve Thibault Marcheteau avec Fabrice Elsner.
00:45:24 Bonjour, messieurs. Deux suspects auraient donc été arrêtés.
00:45:28 - Absolument, Vincent.
00:45:31 Un troisième est activement recherché par des forces spéciales
00:45:35 qui sont dans cette ville de Rahanana,
00:45:37 au milieu du pays d'Israël.
00:45:39 Je vous propose de voir ces images
00:45:41 avec cette voiture qui a été donc arrêtée
00:45:44 auprès de cet arrêt de bus,
00:45:46 où de nombreuses personnes ont été renversées
00:45:49 par cette voiture-bêlier qui a été conduite par un terroriste
00:45:52 qui, sur ces images, a été directement interpellé par la police.
00:45:56 Vous le voyez, la police scientifique est encore sur place.
00:46:00 Vous l'avez dit, le bilan, pour l'instant,
00:46:03 il est de au moins 13 blessés et d'une personne qui est décédée.
00:46:07 L'auteur de cette attaque, avant de s'emparer de voiture,
00:46:10 a pris plusieurs véhicules.
00:46:13 On compte donc une personne décédée
00:46:15 et au moins 13 personnes blessées.
00:46:19 Ces deux suspects qui ont été interpellés sont cousins.
00:46:22 Ils viennent tous les deux de la ville d'Ebron, en Cisjordanie.
00:46:26 La police scientifique est en train de relever des empreintes
00:46:29 et des indices, mais pour l'instant,
00:46:31 l'actualité, c'est cette recherche permanente
00:46:34 des policiers et des forces spéciales dans cette ville de Ranana
00:46:38 pour trouver le troisième suspect de cette attaque.
00:46:41 Le porte-parole de la police a dit qu'il serait probablement...
00:46:44 Que cette attaque serait probablement un acte terroriste.
00:46:47 - Merci à vous, Thibault Marcheteau et à Fabrice Elzener.
00:46:51 On va parler de cette délégation sportive française
00:46:54 qui a visité le camp d'extermination de Auschwitz.
00:46:57 - Le CRIF est à l'initiative de ce voyage,
00:47:00 une démarche qui vise à lutter contre l'antisémitisme
00:47:03 et le racisme dans le sport.
00:47:05 Jean-Marc Mormerc a participé à ce voyage de la mémoire.
00:47:08 - Je pense que là, ce qui est en train de se faire,
00:47:11 je pense que c'est quelque chose d'utile et d'important.
00:47:14 Et chaque peuple devrait montrer aux jeunes,
00:47:17 aux moins jeunes, en tout cas à ceux qui veulent,
00:47:20 aller dans des endroits et leur montrer la réalité des choses
00:47:23 pour qu'on se rende compte de ce que c'est le racisme,
00:47:26 l'antisémitisme et toutes ces choses contoribles,
00:47:29 à quoi ça amène.
00:47:31 - Et nous avons tous rendez-vous à 18h sur Infosport+.
00:47:34 Pierre Fredenrech, président de la commission sport du CRIF,
00:47:37 et Pascal Gentil seront sur le plateau du Club 360
00:47:40 à 18h sur Infosport+.
00:47:43 - Un mot à présent de ce joueur israélien
00:47:45 qui évolue dans le championnat turc
00:47:47 et qui a été libéré après avoir été arrêté
00:47:50 pour incitation à la haine.
00:47:51 - Pendant une rencontre de la compétition,
00:47:54 il avait mis un bandage au poignet.
00:47:56 100 jours, 7 octobre, il a été libéré
00:47:59 dans l'attente de son procès.
00:48:01 - Et voici la transition pour le journal des sports.
00:48:04 - Le PSG qui a affronté le RC Lens hier soir à Lens, au stade...
00:48:20 - ...Bollard, évidemment. - Pierre-Maurois.
00:48:24 - Non, Stade Bollard.
00:48:26 Pierre-Maurois, c'est pour Lille, me semble-t-il.
00:48:28 - Les détentes sont limitées. - Vous êtes vraiment dur.
00:48:31 - Allez, victoire 2-0.
00:48:33 Vous avez dit que je ne vous piégerais pas.
00:48:35 Victoire 2-0 des Parisiens.
00:48:37 Ils comptent 8 points d'avance sur leur dauphin Nice en Ligue 1
00:48:40 et filent vers le titre. - La vengeance sera terrible.
00:48:44 - Hier soir au Pays des Corons,
00:48:46 le PSG a miné le moral de la Ligue 1.
00:48:48 - Une très bonne performance.
00:48:50 C'était important avec les résultats qu'on avait vus avant le match.
00:48:53 On voulait avoir cette avance sur les autres équipes.
00:48:56 C'était important de gagner.
00:48:58 - 8 points d'avance sur Nice.
00:49:00 Donnarumma a dû repousser un pénalty de Frankowski
00:49:03 avant le show Bradley Barcola.
00:49:05 Propulsé par Mbappé, il inscrit son 2e but en championnat avec Paris
00:49:09 puis provoque le carton rouge de Jonathan Grady.
00:49:12 Mbappé termine le travail.
00:49:13 Premier but pour lui en terre lancoise.
00:49:15 Prestation sans folie, mais test réussi pour Paris.
00:49:19 Gagné à l'Anse, une manière de séduire
00:49:21 à un mois de la Saint-Valentin et du rendez-vous européen.
00:49:27 Reprogramme avec Magnolia.fr.
00:49:29 Changez votre assurance de prêt à tout moment
00:49:31 et économisez sur magnolia.fr, comparateur en assurances de prêt immobilier.
00:49:35 - Merci, Vincent. On n'est pas déçus de votre grand retour.
00:49:38 A tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actu.
00:49:41 Je reçois de nouveaux invités.
00:49:43 On se penchera évidemment sur ce débat relancé
00:49:45 par la polémique Amélie Oudéac,
00:49:48 sur l'état réel de l'école publique
00:49:51 et ce petit phénomène aussi autour de l'école privée.
00:49:56 - Je m'accroche.
00:49:57 - De retour avec des invités qui se sont installés,
00:49:59 qui ont déjà presque commencé le débat.
00:50:02 Bonjour, Jean-Claude Dassier. - Bonjour.
00:50:04 - Comment va ? - Salut.
00:50:05 - Bienvenue sur ce plateau. A vos côtés, Guilhem Carayon.
00:50:09 Bonjour. - Bonjour.
00:50:10 - Président des Jeunes Républicains
00:50:12 et porte-parole du mouvement Les Républicains.
00:50:14 Louis Larridon est là également.
00:50:16 Bonjour. Vous êtes secrétaire nationale
00:50:18 des Jeunes Socialistes.
00:50:20 Et puis, Irène Tolré, qu'on remercie d'être resté à nos côtés.
00:50:23 Je rappelle que vous êtes députée européenne du groupe Renew.
00:50:26 Je vous propose de commencer ce débat
00:50:29 avec cette polémique autour de la justification d'Amélie Oudéac,
00:50:32 d'inscrire ses enfants dans le privé plutôt que le public,
00:50:36 qui ne retombe pas.
00:50:37 On est même allés jusqu'à retrouver l'enseignant de son fils
00:50:41 en maternelle qui dément ses absences à l'époque.
00:50:43 Eh bien, elle n'en démeure pas, la nouvelle ministre.
00:50:46 Elle maintient sa position, même si elle dit
00:50:49 "j'aimerais qu'on clôture un peu ce chapitre".
00:50:52 Quel est le problème sous-jacent ?
00:50:54 Les Français semblent avoir conscience
00:50:56 de ce qui se passe aujourd'hui dans le public.
00:50:58 Regardez le tout résumé par Marine Sabourin.
00:51:01 -C'est un peu l'éternel piège
00:51:03 pour les ministres de l'Education nationale,
00:51:06 la question de la scolarité de leurs enfants.
00:51:09 Et Amélie Oudéac, astéra, ne déroge pas à la tradition.
00:51:12 Mais qu'en pensent les Français ?
00:51:14 -Que personnellement, on le fasse pour ses enfants,
00:51:17 ça veut dire qu'il y a peut-être quelque chose
00:51:19 qui ne va pas dans le public.
00:51:21 -Il manque de professeurs, et ça, malheureusement,
00:51:24 on ne peut pas le démentir.
00:51:25 Et donc, du coup, si elle a fait ce choix
00:51:28 de les mettre dans le privé à cause de ça,
00:51:30 c'était une bonne idée, je pense.
00:51:32 -En France, sur 12 millions d'élèves,
00:51:34 2 millions sont dans le privé.
00:51:36 Selon un rapport de la Cour des comptes,
00:51:38 l'enseignement privé sous contrat regroupé en 2022
00:51:41 un peu plus de 17 % des effectifs scolarisés.
00:51:44 Face au manque de professeurs et de moyens,
00:51:46 parfois, une seule option se présente pour les parents,
00:51:49 l'école privée.
00:51:51 -L'école publique peut peut-être pas faire tout,
00:51:53 donc il est sans doute nécessaire qu'il y ait aussi
00:51:56 une école privée. Par contre, dans l'absolu,
00:51:59 je préférerais mille fois que mes enfants aillent
00:52:01 dans une école publique.
00:52:03 -Je comprends bien le choix de parents,
00:52:05 parce que c'est vrai qu'il existe les problèmes
00:52:08 de remplacement des enseignants dans le secteur public.
00:52:11 -Selon les syndicats enseignants, à la rentrée scolaire 2023,
00:52:15 il manquait au moins un professeur
00:52:17 dans chaque collège et lycée en France,
00:52:19 principalement des professeurs de mathématiques,
00:52:22 de sciences et d'anglais.
00:52:23 -Alors, dans ce feuilleton à multiples rebondissements,
00:52:27 à multiples épisodes, elle a été à nouveau,
00:52:29 puisqu'elle était sur le terrain ce matin,
00:52:31 amenée à s'expliquer.
00:52:33 Je vous propose d'écouter sa 2e justification.
00:52:36 -Il y a eu des attaques auxquelles j'ai essayé de répondre
00:52:39 avec le plus de sincérité possible,
00:52:41 et je pense qu'il faut clore ce chapitre-là,
00:52:44 des attaques personnelles et de la vie personnelle.
00:52:48 Ce que je peux vous dire, et je m'arrêterai là,
00:52:50 c'est que...
00:52:52 Jamais mon mari et moi n'avons priorisé autre chose
00:52:58 que le bien-être de notre enfant.
00:53:00 Moi, je crois en l'école de la République,
00:53:03 je crois en l'école publique,
00:53:05 je crois qu'il faut tous que nous ayons
00:53:07 beaucoup d'ambition pour elle.
00:53:09 -Au fond, Guillaume Carayon, le problème de cette séquence,
00:53:12 c'est que c'est un aveu d'échec collectif.
00:53:15 C'est ça qu'elle a permis de mettre à jour.
00:53:17 -Le problème, c'est pas qu'elle mette ses enfants
00:53:20 à l'école privée, c'était le choix de l'un de ses prédécesseurs,
00:53:24 de Papendiaïe.
00:53:25 Gabriel Attal avait également été à l'école privée.
00:53:28 C'est le choix de centaines de milliers de parents.
00:53:31 Mais le sujet qui m'importe, c'est la raison
00:53:34 pour laquelle ils mettent leurs enfants à l'école publique.
00:53:37 C'est, un, les professeurs qui sont pas remplacés,
00:53:40 les absences de professeurs non remplacés,
00:53:43 mais c'est aussi et surtout le niveau de l'école publique
00:53:46 qui est très faible.
00:53:47 On perd chaque année des places dans le classement PISA.
00:53:51 Le classement TIMS a montré qu'on a les élèves en 5e
00:53:53 qui sont les plus mauvais d'Europe en mathématiques.
00:53:56 J'ai lu qu'il y avait une dictée qui avait été faite,
00:53:59 qui était la même en 1987 et en 2022.
00:54:02 C'est pas Papendiaïe qui avait fait ces révélations.
00:54:05 Il y avait 10 fautes en 87. Aujourd'hui, il y en a 20.
00:54:08 Donc, on a doublé en nombre de fautes.
00:54:10 Ca prouve l'espèce de déclassement généralisé
00:54:13 de l'école publique.
00:54:14 C'est comme ça qu'on arrive à s'en sortir.
00:54:17 - C'est non seulement où vous avez les moyens ou pas,
00:54:20 mais c'est révélateur d'un vrai syndrome.
00:54:22 Guillaume Carillon l'a dit.
00:54:24 Les 4 derniers ministres de l'Education nationale
00:54:27 sont liés de manière très proche à l'enseignement privé,
00:54:30 soit par leurs enfants, soit par leur scolarité,
00:54:33 soit par le fait qu'ils étaient directeurs.
00:54:35 Cette excuse de "il y avait trop de remplaçants"
00:54:38 peut marcher sur un 1er mandat du président de la République.
00:54:41 Il y a eu des discussions autour d'Emmanuel Macron.
00:54:44 Devenir ministre de l'Education nationale
00:54:47 et dire que l'Education nationale est en lambeaux,
00:54:50 c'est aussi le syndrome d'un bilan des majorités successives
00:54:53 d'Emmanuel Macron, de ses ministres, de ses gouvernements,
00:54:57 qui ont failli, qui ont abîmé l'école publique.
00:54:59 L'école publique, c'est un service public,
00:55:02 le patrimoine de ceux qui n'en ont pas.
00:55:04 Donner une bonne éducation à ses enfants,
00:55:07 ça ne devrait pas être une question d'argent.
00:55:10 Bon, il y a comme...
00:55:11 Même si c'était un peu lunaire,
00:55:13 cette séquence d'une nouvelle ministre
00:55:15 à côté de l'ancien ministre qui disait
00:55:17 qu'il y avait un problème d'heures,
00:55:20 ça donne l'impression quand même qu'on a failli,
00:55:23 même en étant en place depuis 3, 4, 5 ans.
00:55:26 -Je ne suis pas sûre que le président de la République
00:55:30 soit responsable de tous les problèmes
00:55:32 de l'Education nationale.
00:55:33 Il a été élu qu'en 2017.
00:55:35 Il me semble que dans le passé,
00:55:37 il y avait un chef d'État qui avait parlé de l'Education nationale
00:55:40 en parlant du mammouth.
00:55:42 Peut-être parce qu'il sous-entendait
00:55:44 qu'il y avait des trucs qui n'allaient pas bien.
00:55:47 Je crois qu'à un moment donné, c'est un sujet central.
00:55:50 Moi, le truc que je pense vraiment,
00:55:52 que je souhaite qu'on retienne,
00:55:54 c'est qu'avoir un président de la République
00:55:56 et un Premier ministre qui disent
00:55:58 "On va mettre l'école au centre de notre réflexion",
00:56:01 ça ne peut qu'améliorer les choses.
00:56:04 Après, les choix personnels,
00:56:05 l'école publique, elles existent en France.
00:56:08 Que l'ensemble de ces écoles
00:56:10 soient au rendez-vous,
00:56:12 avec tout le problème pour les parents d'élèves
00:56:15 quand il y a des absences qui ne sont pas remplacées,
00:56:18 mais aussi le sujet de sécurité.
00:56:21 On ne va peut-être pas parler de la carte scolaire,
00:56:24 mais c'est un sujet aussi,
00:56:25 parce qu'on a parfois,
00:56:27 par rapport à certains...
00:56:29 Par rapport à la carte scolaire,
00:56:33 on peut avoir des assignations à résidence,
00:56:35 et la pire chose qu'on puisse avoir
00:56:37 dans une République laïque,
00:56:39 c'est une assignation à résidence.
00:56:41 Et je crois qu'effectivement, l'équipe en place,
00:56:44 elle va tout faire
00:56:46 pour qu'on ait une éducation nationale
00:56:49 qui permette l'émancipation
00:56:51 et que chaque écolier atteigne ses rêves.
00:56:55 Jean-Claude Dassier,
00:56:57 il y a quand même un espèce d'énorme non-dit
00:57:00 autour de l'école publique
00:57:01 qui vient un peu de nous exploser à la figure.
00:57:04 Nous rêvons tous d'une éducation nationale,
00:57:08 d'une grande école telle qu'on l'a connue quand moi,
00:57:10 j'étais en culot de courte,
00:57:11 qui n'existe plus depuis longtemps.
00:57:13 Vous avez raison,
00:57:14 on peut faire beaucoup de reproches
00:57:16 au président de la République actuelle,
00:57:18 il n'est que très répartiellement responsable,
00:57:20 même s'il a aussi sa part de responsabilité,
00:57:22 parce qu'il n'a peut-être pas assez bien
00:57:24 et fortement saisi le problème qui est devant nous.
00:57:27 C'est quoi le problème qui est devant nous ?
00:57:28 C'est que l'éducation nationale s'effondre,
00:57:31 c'est qu'elle n'est plus capable de recruter,
00:57:33 c'est toutes les études, Prisa et autres,
00:57:36 qui essaient de mesurer l'état de l'enseignement
00:57:40 dans les différents pays européens,
00:57:42 fait que la France est dans les dernières.
00:57:44 Vous savez, il y a eu une...
00:57:46 Je vais risquer, Guy Béart,
00:57:48 qui se souvient encore de lui, personne à part moi,
00:57:51 il avait une très belle chanson dans les années 70-75
00:57:55 qui disait "Qui dit le premier la vérité sera exécuté".
00:58:01 Bon, Mme Goudea Castellac a sans doute été maladroite
00:58:04 dans la formulation,
00:58:05 mais elle a évidemment dit pour l'essentiel la vérité.
00:58:09 Il faut qu'elle fasse attention,
00:58:10 parce que ce pays a un trophée,
00:58:13 elle a au fait... Non.
00:58:14 Elle a derrière elle, acharné,
00:58:18 elle a M. Duplenel,
00:58:20 plus un certain nombre de ses amis
00:58:23 qui ont envie de se payer la ministre à peine arrivée.
00:58:26 Tout dépendra du soutien ou non
00:58:30 que lui apportera le président de la République.
00:58:32 On va voir ce qui va se passer dès ce soir,
00:58:33 parce qu'il y a une grande réunion à l'Assemblée,
00:58:35 et puis dans les jours qui viennent.
00:58:37 - Si ce n'est pas le cas... - La parole demain soir aussi.
00:58:38 Si ce n'est pas le cas, Mme Goudea Castellac va avoir du mal,
00:58:40 parce qu'elle a touché à l'intouchable.
00:58:43 Il ne faut pas dire du mal de l'éducation nationale.
00:58:45 Ben, parlons-en.
00:58:47 Oui. Alors, ceci dit,
00:58:48 ça soulève quand même un certain nombre de problèmes.
00:58:50 Si on revient au nœud, au cœur du problème,
00:58:52 c'est-à-dire peut-être l'attractivité du métier, tout simplement,
00:58:55 la revalorisation de salaire, parce qu'on ne va pas se mentir,
00:58:57 c'est aussi pour ça que les profs ne veulent plus être profs,
00:58:59 parce qu'ils considèrent qu'ils sont très mal payés,
00:59:01 et puis surtout, la considération minimum à laquelle ils ont droit,
00:59:06 et que dans bien des cas, ils n'ont plus...
00:59:09 Enfin, je veux dire, qui a envie d'aller se jeter
00:59:10 dans la gueule du loup aujourd'hui, quoi ?
00:59:12 Oui, je suis d'accord avec vous.
00:59:13 En 2017, Emmanuel Macron avait fait du sujet de l'école
00:59:16 déjà une priorité, et il avait dit
00:59:17 "On va revaloriser les salaires des professeurs."
00:59:20 On est aujourd'hui en 2024, on est sept ans après,
00:59:23 et les professeurs français, en début de carrière,
00:59:25 comme après 15 ans de carrière, gagnent deux fois moins
00:59:27 que les professeurs en Allemagne.
00:59:29 Donc évidemment qu'il y a un sujet sur la revalorisation
00:59:31 des salaires des professeurs, c'était une des préoccupations,
00:59:34 en tout cas un des enjeux de notre campagne présidentielle
00:59:36 et de la campagne d'initiative des Républicains.
00:59:38 Nous, on le porte, parce que si les professeurs
00:59:40 ne sont pas revalorisés dans leur métier,
00:59:42 si aussi on ne règle pas la question de la perte d'autorité à l'école,
00:59:44 un professeur qui n'a aucune autorité
00:59:46 parce qu'il ne peut pas l'exercer dans sa salle de classe,
00:59:49 évidemment qu'il n'a pas envie de faire ce métier-là.
00:59:51 Donc nous, on se bat pour, évidemment,
00:59:53 revaloriser les conditions des professeurs dans notre pays.
00:59:55 - La Ferme Samuel Paty n'a rien arrangé.
00:59:57 - Il n'y a plus un sou en caisse, c'est quand même le problème.
00:59:59 Il faut augmenter les médecins, augmenter les profs,
01:00:01 augmenter à peu près toute la fonction publique.
01:00:03 - Oui, mais il faut avoir le courage aussi pour effectuer des économies.
01:00:06 - Il faudrait qu'on remette le pays au boulot.
01:00:08 - Il y a plusieurs sujets, Louis Larrie.
01:00:09 Donc qui a envie de faire quatre, cinq, six ans d'études ?
01:00:11 Je ne sais pas, l'UFM, c'est quand même assez conséquent
01:00:13 comme formation pour gagner assez peu.
01:00:17 C'est-à-dire qu'on pourrait faire deux, trois ans d'études
01:00:19 et gagner la même chose dans le privé.
01:00:22 - 2 200 euros au début de carrière. - Absolument.
01:00:24 Et puis, depuis l'affaire Samuel Paty,
01:00:26 les choses ont changé aussi dans la perception qu'ont les profs
01:00:29 de leur rapport aux élèves et cette défiance permanente.
01:00:32 - De toute façon, je serais juste sur la question des rémunérations.
01:00:34 C'est globalement le cas des carrières dans le public.
01:00:36 Par exemple, quand vous faites un diplôme
01:00:38 et que vous voulez faire un doctorat,
01:00:40 vous avez plus d'avantages d'aller le faire dans le privé que dans le public.
01:00:42 Excusez-moi, huit ans d'études, être payé 1 700 euros net par mois,
01:00:45 ce n'est pas hyper encourageant. C'est mon cas.
01:00:47 Donc je vous le dis, ça ne donne pas très envie, effectivement,
01:00:49 d'aller faire ces carrières.
01:00:51 Et effectivement, on a besoin d'enseignants et c'est un investissement.
01:00:53 Alors oui, on peut se dire que ça coûte cher.
01:00:55 Mais oui, ça coûte cher l'éducation et ça coûte encore plus cher
01:00:58 quand on n'investit pas dans l'éducation.
01:00:59 Parce qu'effectivement, aujourd'hui, on est dans un système
01:01:01 qui va mettre plus d'argent pour les élèves qui en ont le moins besoin
01:01:04 et moins d'argent pour les élèves qui en ont le plus besoin.
01:01:06 Parce que la dotation par élève est plus importante
01:01:08 dans les établissements privés que dans les établissements publics,
01:01:10 qui représentent 17,6 % des élèves.
01:01:13 Donc si aujourd'hui, on réinvestit plus dans le salaire des enseignements,
01:01:16 qu'on permet effectivement de donner plus de confiance,
01:01:18 de redonner du pouvoir pour enseigner,
01:01:20 pour pouvoir faire passer les choses, pour pouvoir émanciper les enfants.
01:01:24 Et je suis d'accord, il y a une question aussi sur la carte scolaire.
01:01:26 Il faut parler de cette question de la carte scolaire,
01:01:28 de comment est-ce que dans des villes, concrètement,
01:01:32 il y a des parents qui évitent l'enseignement public.
01:01:34 Et on comprend, ils ont des raisons.
01:01:35 Mais en même temps, si on crée cet évitement,
01:01:37 on ne crée pas de mixité sociale.
01:01:39 Et donc, on ne grandit plus avec les enfants qui habitent à côté de nous.
01:01:41 Mais encore une fois, on en revient à l'argent.
01:01:42 Parce que pour faire l'évitement...
01:01:44 - Pour faire l'évitement... - Et les conditions de travail.
01:01:46 - Les patrimoines immobiliers aussi. - Exactement.
01:01:48 Les conditions de travail sont nécessaires.
01:01:51 Il faut en parler.
01:01:52 C'est assez étonnant, parce qu'en fait,
01:01:53 quand on parle de tous les services publics,
01:01:54 on en vient à la même conclusion.
01:01:55 On manque d'argent.
01:01:56 Sur l'école, c'est le cas.
01:01:58 Sur l'hôpital public, qui est en lambeaux,
01:02:00 qui est à genoux, évidemment que c'est le cas.
01:02:02 C'est le cas aussi pour la justice.
01:02:03 Mais on nous dit qu'il n'y a plus d'argent dans les caisses.
01:02:04 - Là, il y en a. - C'est sûr.
01:02:06 - Mais oui, mais... - Les règles de dette.
01:02:07 Moi, je me souviens d'un Premier ministre
01:02:09 qui, d'ailleurs, va être candidat à la prochaine élection présidentielle,
01:02:11 Edouard Philippe.
01:02:12 Il était Premier ministre de 2017 à 2019.
01:02:14 Or, à ce moment-là, et qu'on ne parle pas de crise Covid,
01:02:16 parce que la crise Covid, c'était fin 2019 et 2020,
01:02:19 les dépenses publiques ont augmenté plus vite que ce Wall-Andre.
01:02:22 - C'est vrai. - Il était déjà un président
01:02:24 de la République socialiste.
01:02:25 Donc, ces économies-là qu'il fallait faire
01:02:26 avec un peu de courage, elles n'ont pas été faites.
01:02:28 - On a raté le coche. - En ce temps,
01:02:29 M. Macron a fait 760 milliards de dettes supplémentaires,
01:02:32 venant s'ajouter à une impérissie qui durait
01:02:35 depuis des dizaines d'années.
01:02:36 Au total, je le rappelle, il faut sans arrêt rappeler le chiffre,
01:02:39 plus de 3 100 milliards de dettes.
01:02:41 Un moment ou un autre, il faudra les rembourser.
01:02:43 Ce qui fait chaque jour plus de 54 millions d'euros de dettes.
01:02:46 Et on nous a dit 12 milliards, là,
01:02:48 à aller trouver encore l'année prochaine.
01:02:50 De fait, on a compris, c'est plutôt de l'ordre de 15 milliards.
01:02:53 Alors, j'aimerais qu'on parle un peu de politique, quand même,
01:02:55 avec ce ticket pour gagner.
01:02:57 Au Rassemblement national, on maintient cette idée
01:02:59 d'un duo gagnant, d'un binôme,
01:03:01 avec, évidemment, Marine Le Pen pour l'Elysée.
01:03:04 Pour l'instant, regardez, ils ont répondu.
01:03:06 Marine Le Pen et Jordan Mardela à deux voix
01:03:08 dans une interview croisée au JDD.
01:03:11 Hier, on en a extrait deux petits passages.
01:03:14 Alors, là, je ne vais pas vous faire...
01:03:16 Je vais vous faire, quand même, grâce de tous blocs,
01:03:19 mais, au fond, ce qui nous intéresse, c'est le début et la fin.
01:03:21 On est à trois ans de l'élection présidentielle,
01:03:23 et elle concède, Marine Le Pen.
01:03:24 Il peut arriver absolument n'importe quoi pour conclure ainsi.
01:03:28 Si demain, on venait me dire, mais Marine, là,
01:03:30 je pense qu'il y a quelqu'un, potentiellement,
01:03:31 dans nos familles politiques, qui aime le placer
01:03:33 pour élargir l'assise électorale,
01:03:35 j'écouterais ce que cette personne a à me dire.
01:03:38 Alors, évidemment, elle ne va pas jusqu'à dire
01:03:39 qu'elle en tirerait des conséquences pour elle-même,
01:03:41 mais bon, elle écouterait, en tout état de cause.
01:03:44 Et puis, un deuxième extrait,
01:03:46 je n'ai pas de relation filiale avec Jordan,
01:03:48 relation de respect, de travail,
01:03:49 et à ceux qui disent "il lui doit tout",
01:03:51 elle dit "je ne l'ai pas fait, Jordan Mardela,
01:03:53 j'ai donné à cet homme l'opportunité
01:03:56 de montrer qui il était".
01:03:58 Alors, l'exécutif, évidemment,
01:04:01 en mettant Gabriel Attal en place,
01:04:05 avait en tête cette candidature Mardela aux européennes.
01:04:08 Faire rempart, c'est un des objectifs du gouvernement,
01:04:13 aujourd'hui, avec ce remaniement.
01:04:16 C'est un pari risqué pour vous, Irène Tolleray ?
01:04:20 Pas du tout. Alors, je pense que Gabriel Attal
01:04:22 existait dans la vie politique avant Jordan Mardela,
01:04:25 qu'on a vraiment tous découvert au moment des européennes.
01:04:27 Attal, à Matignon, beaucoup l'ont découvert,
01:04:30 y compris dans son entourage.
01:04:31 Personne ne misait sur lui.
01:04:33 Alors, faisant partie de ceux qui, en 2016,
01:04:37 ont commencé à faire du porte-à-porte
01:04:40 pour parler d'Europe aux Français qui n'en avaient rien à faire,
01:04:43 c'était quand on préparait ce que l'on a appelé les "grandes marches",
01:04:46 qui ont été les bases problématiques,
01:04:47 problématiques des élections européennes qu'on a eues en 2019,
01:04:50 Gabriel Attal, il était là.
01:04:52 Et je veux dire, ce n'est pas Gabriel,
01:04:54 c'est un homme de terrain.
01:04:55 Il a fait sa progression politique,
01:04:59 il était déjà dans le monde politique avant.
01:05:02 Et je pense qu'on a un jeune,
01:05:05 et ça fait du bien, ce renouvellement,
01:05:07 premier ministre et un homme de terrain.
01:05:09 Moi, je suis ravie.
01:05:10 En plus, il met l'éducation au centre
01:05:14 comme maire des batailles, et moi, ça me va bien.
01:05:16 L'argument qu'on se laisse dire, finalement,
01:05:19 c'est pas le vôtre uniquement.
01:05:20 Il est formaté pour le job, il est prêt, etc.
01:05:24 C'est crédible ou il y a vraiment quelque chose
01:05:26 de l'ordre de la tactique électoraliste derrière ?
01:05:28 Malheureusement, Gabriel Attal et Emmanuel Macron
01:05:31 sont les meilleurs alliés du RN.
01:05:33 Parce que plus ils échouent,
01:05:34 plus le bilan d'Emmanuel Macron est mauvais,
01:05:36 et plus les Français se disent qu'il faut l'opposition
01:05:39 la plus radicale et donc le RN.
01:05:41 Donnez-lui quelques semaines à Gabriel Attal.
01:05:43 Il a été ministre du budget.
01:05:45 On a parlé de la situation dans les comptes publics.
01:05:47 Il en est comptable.
01:05:48 Il a été ministre de l'Education nationale,
01:05:49 pas très longtemps,
01:05:50 mais il y a une situation à l'école qui n'est pas convenable.
01:05:53 Donc, tous ces gens-là participent du même monde.
01:05:56 Ils sont à la tête du pays depuis 7 ans.
01:05:58 Moi, j'ai une conviction, c'est qu'en 2027,
01:06:00 les gens ne s'y tromperont pas.
01:06:01 Ils ne voteront pas pour ceux qui sont tombés
01:06:03 dans une forme d'opportunisme, dans une forme de cynisme
01:06:06 et qui ont cédé à leur valeur, cédé à leur conviction
01:06:08 pour aller chez Emmanuel Macron.
01:06:09 Moi, je pense exactement la même chose que Rachida Dati,
01:06:12 ce qu'elle disait il y a deux ans.
01:06:13 C'est-à-dire la macronie, c'est les traîtres
01:06:14 qui viennent de la droite et qui viennent de la gauche.
01:06:16 Je pense que c'est exactement ça.
01:06:18 Malheureusement, elle a décidé de faire partie du club.
01:06:19 En tant que macroniste,
01:06:21 je n'étais pas traite ni de la droite ni de la gauche.
01:06:23 Je faisais de la société civile,
01:06:25 c'est ceux qui ont bossé dans des entreprises...
01:06:27 -Vous êtes pas au gouvernement.
01:06:28 -Le gouvernement, c'est Bruno Le Maire,
01:06:29 c'est Gérald Darmanin, c'est Elie Brie,
01:06:31 c'est des gens qui viennent de la droite et de la gauche.
01:06:33 -C'est qu'elles ont le train,
01:06:34 ça commence à faire un certain nombre.
01:06:36 Juste quand même, pour vous dire que l'ERN aussi
01:06:38 commence à occuper l'espace,
01:06:40 parce qu'il faut qu'ils reprennent un peu la main
01:06:41 après cette longue séquence Attal et Macron par proxy
01:06:45 qui va se poursuivre demain,
01:06:47 puisque le président de la République
01:06:49 convoque une conférence de presse à 20h15,
01:06:52 ce qui est assez astucieux en soi.
01:06:54 Ce matin, il y avait les voeux à la presse de Jordan Bardella
01:06:57 et Larry Post était prête à propos de Gabriel Attal,
01:07:00 l'EPIC aussi.
01:07:01 -Un remaniement cosmétique qui fait office
01:07:05 de lifting politique avec la nomination
01:07:07 de Gabriel Attal comme Premier ministre.
01:07:10 Celui qui quitte l'éducation nationale
01:07:11 après seulement cinq mois d'annonce et d'agitation
01:07:15 en pleine crise de l'école,
01:07:17 il restera donc comme le ministre qui commence un travail
01:07:21 sans jamais le finir.
01:07:23 Sa première décision de Premier ministre
01:07:25 sera d'avaliser la hausse de 10% des tarifs de l'électricité
01:07:29 dès le 1er février pour l'ensemble des ménages français,
01:07:32 à commencer par les classes moyennes.
01:07:34 Derrière l'illusion du nouveau souffle,
01:07:36 se profilent à l'horizon les mêmes taxes
01:07:39 sur les classes populaires et les classes moyennes,
01:07:41 la même inflation des prix de l'énergie,
01:07:43 les mêmes fins de mois difficiles.
01:07:45 -Bon, ça, on n'en sait rien, puisqu'il ne s'est pas encore
01:07:46 réellement exprimé sur la question.
01:07:47 Il a réservé sa réponse un peu plus tard
01:07:49 lorsqu'il était interviewé par Gilles Bouleau l'autre jour.
01:07:53 Louis Larridon, quand même, il y a quelque chose
01:07:55 de l'ordre du saupoudrage avec cet homme-là ?
01:07:56 Est-ce que vous donnez au moins crédit à Jordan Bardella là-dessus ?
01:07:59 -Moi, je ne donne pas de crédit à Jordan Bardella
01:08:02 sur ce sujet, évidemment, parce que je pense qu'en fait,
01:08:04 ce faux duel, ce faux match qu'on essaie de nous imposer,
01:08:07 cet affrontement entre libéraux et réactionnaires,
01:08:09 c'est un match que le gouvernement joue,
01:08:11 en réalité, depuis son 1er quinquennat.
01:08:12 C'est facile pour eux de jouer ce match,
01:08:14 parce qu'en fait, ils seront le seul rempart
01:08:16 face à la barbarie, donc il faudra voter pour eux au second tour.
01:08:19 Moi, je pense que les Français ne sont pas dupes
01:08:20 et qu'ils vont se saisir de cette élection européenne
01:08:22 aussi pour montrer qu'il existe une alternative politique
01:08:24 à cet affrontement entre libéraux et réactionnaires,
01:08:26 une alternative politique crédible, capable de gouverner
01:08:29 et surtout capable d'obtenir une majorité au Parlement européen.
01:08:31 Et cette majorité, c'est celle des socialistes,
01:08:33 des sociaux et démocrates européens.
01:08:34 C'est celle qui va permettre concrètement
01:08:36 de transformer l'Europe en obtenant une majorité.
01:08:38 On n'est qu'à quelques sièges de pouvoir passer devant le PPE
01:08:41 et donc le parti de la droite européenne
01:08:43 et de pouvoir concrètement changer l'Europe
01:08:44 et obtenir des résultats.
01:08:46 Et au final, tous ceux qui prendront le piège
01:08:47 à continuer de faire monter le RN
01:08:49 pour les avoir comme amis ne font que servir le RN.
01:08:52 Et je le dis, effectivement, la Macronie,
01:08:53 c'est non seulement des traites de gauche et des traites de droite,
01:08:55 et puis la société civile, en fait, on en est tous membre.
01:08:57 On a tous des vies, des engagements, on est tous sur le terrain,
01:09:00 on est tous des carrières et donc, en fait,
01:09:02 militer dans un parti, ça ne veut pas dire
01:09:04 ne pas être de la société civile.
01:09:05 Donc c'est un peu léger comme argumentaire.
01:09:07 - Allez, répondez-lui un mot.
01:09:08 - Moi, ce que je trouve très très léger,
01:09:10 c'est les projections des européennes
01:09:13 avec une majorité des socialistes.
01:09:14 Au cas où vous ne le sauriez pas,
01:09:15 il faut trois groupes politiques aujourd'hui
01:09:18 pour avoir une quelconque majorité.
01:09:19 Donc aujourd'hui, tout ce qu'on vote,
01:09:21 et on le vote très très bien au Parlement européen,
01:09:23 on le vote avec les Républicains
01:09:25 et on le vote avec les socialistes,
01:09:26 voire même avec les Verts.
01:09:28 Par exemple, l'accord de la Nouvelle-Zélande,
01:09:29 l'accord de commerce social,
01:09:31 il a été voté y compris avec les Verts.
01:09:33 Tout le monde l'a voté.
01:09:34 Donc, en fait, ici, on se dispute
01:09:36 et au Parlement européen, on se met d'accord.
01:09:38 - C'est une européenne, c'est quand même
01:09:39 qu'il y a une présidente de la Commission
01:09:41 qui est élue parmi le groupe majoritaire,
01:09:42 le premier groupe, le groupe principal au Parlement européen.
01:09:45 Vous n'êtes quand même pas ignoré
01:09:46 qu'aujourd'hui, elle est issu de la droite
01:09:48 parce que c'est la droite qui est en tête.
01:09:50 Moi, j'ai dit qu'il faut changer l'Europe.
01:09:51 - Alors, en fait, il y a trois institutions
01:09:53 et les trois forces politiques se répartissent les trois.
01:09:56 Donc, effectivement, Oursolavander, la INPPE,
01:09:59 elle a la Commission.
01:10:00 Il y avait un socialiste au Parlement
01:10:02 et on a un revenu au Parlement.
01:10:04 - La campagne n'a même pas commencé officiellement.
01:10:06 Restons un petit peu sur le sujet du jour.
01:10:08 Jean-Claude, est-ce qu'on peut dire un mot, quand même,
01:10:11 de ce ticket Le Pen/Bardella,
01:10:15 qui s'éponge quand même dans la presse du dimanche ?
01:10:19 Est-ce que c'est sincère, tout ça ?
01:10:21 - Je ne sais pas. Il faudrait le leur demander.
01:10:23 Mais moi, ça m'amuse un peu parce que l'un est,
01:10:26 je ne veux pas être désagréable,
01:10:27 est un peu le perroquet de l'autre.
01:10:29 Je ne sais pas ce que pense M. Bardella
01:10:31 des grands problèmes qui nourrissent, hélas, hélas, ce pays.
01:10:35 Je ne sais à peine ce qu'en pense Mme Le Pen
01:10:38 parce que son programme est, semble-t-il,
01:10:41 à géométrie variable et est un peu en fonction des événements.
01:10:45 Donc, je ne crois pas une seconde à la réalité, si vous voulez,
01:10:49 d'un mariage Marine Le Pen/Bardella.
01:10:54 Tout ça me paraît, alors qu'il y ait une part d'efficacité
01:10:57 à la réponse de la nomination d'Atal, si possible,
01:11:00 j'en sais rien, j'en doute un peu pour tout dire.
01:11:02 Je ne crois pas que cette alliance ou ce mariage
01:11:07 ou cette entente entre la candidate
01:11:11 qui a déjà été candidate trois fois au présidentiel
01:11:13 et qui va peut-être se présenter une quatrième fois,
01:11:16 encore battue, et on verra bien ce que pense M. Bardella,
01:11:20 qui me paraît encore bien jeune
01:11:21 pour être un jour président de la République.
01:11:24 Tout ça fait partie, si vous voulez,
01:11:26 d'une actualité politique de trois ans,
01:11:28 trois ans et demi avant la présidentielle,
01:11:30 si vous voulez mon sentiment, un peu sévère, sans grand intérêt.
01:11:34 - Un dernier mot, parce que peut-être que ça va vous concerner
01:11:36 un petit peu plus que les autres invités.
01:11:38 Un invité, juste avant, sur le plateau, disait,
01:11:41 au fond, introniser ainsi déjà Jordan Bardella
01:11:44 comme étant son premier choix pour Matignon
01:11:47 si elle venait à être élue, c'est une erreur politique
01:11:50 parce que c'est se priver de toute possibilité d'ouverture
01:11:53 à l'adresse de notre parti. C'est votre avis ?
01:11:55 Il y a quelque chose de...
01:11:57 On écrit déjà l'histoire avant qu'elle se déroule
01:11:59 et on se ferme les portes ?
01:12:00 - Nous, on n'est pas les alliés du Rassemblement national.
01:12:02 Comme on n'est pas les alliés d'En Marche,
01:12:03 comme on n'est pas les alliés de Renaissance.
01:12:05 Tout simplement parce qu'on croit qu'il y a une politique
01:12:07 qui doit être défendue par la droite,
01:12:09 qui est une économie typiquement qui défend la liberté
01:12:11 quand le Rassemblement national défend l'inverse.
01:12:12 Enfin, on en avait parlé récemment, je crois, sur ce plateau.
01:12:15 Le Rassemblement national, à l'Assemblée nationale,
01:12:18 a voté contre une loi qui crée une contrepartie au RSA,
01:12:21 15 heures de travail d'intérêt général.
01:12:23 Ça, ça va dans le bon sens.
01:12:24 Nous, ce qu'on dit aux Républicains,
01:12:25 c'est qu'il y a aujourd'hui énormément d'assistanats dans le pays.
01:12:28 Il y a des gens qui travaillent pour gagner pas grand-chose,
01:12:30 qui se lèvent le matin pour travailler dur
01:12:32 et qui gagnent 1 300, 1 400 euros par mois.
01:12:34 Ces gens-là, pour valoriser leur salaire,
01:12:35 il ne faut pas leur mentir, il faut absolument faire des économies.
01:12:38 Et ça passe notamment par des économies
01:12:39 sur la réforme de l'assurance chômage.
01:12:41 Et je crois que Marine Le Pen et Jordan Bardella
01:12:43 sont sur une ligne économique qui est, honnêtement, très sociale,
01:12:46 très socialiste, qui est à gauche,
01:12:48 et donc ne sont pas prêts à mener ces réformes dont on a besoin,
01:12:50 absolument, pour revaloriser le travail dans notre pays.
01:12:53 Il nous reste quelques minutes.
01:12:54 J'aimerais vraiment qu'on aborde ce sujet
01:12:55 qui me paraît important, cette question.
01:12:57 Les îles Canaries sont-elles en passe de devenir
01:13:00 le nouveau Lampedusa espagnol ?
01:13:03 C'est vrai qu'on se pose la question
01:13:05 avec des arrivées assez massives ces derniers jours de migrants.
01:13:08 Le nombre d'entrées illégales en Espagne a explosé l'an dernier,
01:13:11 +82 %, +82 % par rapport à 2022.
01:13:16 Écoutez ce qu'en disait Eric Tegner,
01:13:19 il est rédacteur en chef de Livre Noir,
01:13:21 il était sur place.
01:13:22 Je suis sur le port de la Restinga,
01:13:25 c'est sur la petite île des Canaries qui s'appelle El Hierro.
01:13:27 Ici, c'est un peu le nouveau Lampedusa espagnol.
01:13:31 En 2023, c'était 40 000 migrants qui sont arrivés ici,
01:13:33 c'est une augmentation qui est exponentielle.
01:13:36 On est effectivement sur 500 migrants tous les 48 heures
01:13:39 et 10 000 migrants par mois, donc c'est énorme.
01:13:41 Je suis arrivé il y a 48 heures,
01:13:43 j'ai déjà vu hier à 23 heures, par exemple,
01:13:46 un bateau qui est arrivé à 5 heures du matin,
01:13:48 trois bateaux également, à chaque fois un bateau,
01:13:50 c'est entre 50 et 70 migrants.
01:13:52 Donc c'est massif ici et pour autant,
01:13:54 on n'en parle absolument pas.
01:13:56 Louis Larridon, le problème, c'est que la plupart de ces demandeurs
01:14:00 viennent du Sénégal ou du Maroc
01:14:03 et donc, a priori, ne pourront pas prétendre
01:14:05 à demander le droit d'asile.
01:14:06 Donc ça fait vraiment des reconduites
01:14:08 qui vont être compliquées et donc un afflux,
01:14:11 un surplus sur cette petite île
01:14:13 qui ne peut pas contenir autant de monde.
01:14:14 Tout à fait, c'est une situation particulièrement complexe,
01:14:17 si point que la gouvernance des îles Canaries
01:14:19 se plaint que les autres collectivités autonomes espagnoles
01:14:23 ne jouent pas le jeu, notamment celles dirigées par le PP,
01:14:26 le Parti populaire de droite espagnol,
01:14:29 ne jouent pas le jeu de travailler collectivement
01:14:31 à traiter les arrivées, parce qu'effectivement,
01:14:33 quoi qu'il arrive, quelle que soit l'avenir de ces gens,
01:14:36 ils sont là, il faut les traiter administrativement,
01:14:38 faire les procédures qui vont bien
01:14:40 et aujourd'hui, les Canaries se retrouvent débordés
01:14:41 par le manque de solidarité des autres collectivités autonomes
01:14:44 et on voit bien que le système tel qu'on l'a aujourd'hui en Europe,
01:14:46 où les pays du Nord payent, les pays du Sud,
01:14:48 pour gérer à leur place, en lieu et place,
01:14:52 la question migratoire n'est pas assez efficace.
01:14:53 Il faut une solution européenne à ce problème.
01:14:56 Et pourtant, Jean-Claude Dassier, depuis plusieurs jours,
01:14:58 plusieurs semaines maintenant, au moins deux semaines,
01:15:00 on nous dit "Oh, le pacte migratoire
01:15:02 "qui a été signé entre Européens va tout régler."
01:15:06 Oui, après huit années d'une lente négociation
01:15:09 qui s'est en principe terminée il y a quelques jours,
01:15:12 mais qui en réalité ne réglera rien,
01:15:14 je vais vous dire très simplement,
01:15:16 peut-être de manière un peu caricaturale,
01:15:18 c'est que l'Europe aurait besoin,
01:15:21 dans les temps extrêmement difficiles qui sont actuellement,
01:15:25 nous sont soumis et qui s'annonce,
01:15:27 aurait besoin d'un Jacques Delors,
01:15:30 d'un homme qui sache en effet lire...
01:15:32 Oui, mais bien sûr, je vous rends hommage sur ce point,
01:15:35 vous n'y êtes pour rien, mais je reconnais
01:15:37 que bien qu'étant socialiste,
01:15:39 Delors est le dernier grand président qui est vu.
01:15:42 Vous en avez peut-être bientôt à Emmanuel Macron.
01:15:44 Ce qu'on peut faire de l'Europe.
01:15:45 Au jour d'aujourd'hui, l'Europe aurait besoin
01:15:48 d'un grand patron, d'une grande porte-parole,
01:15:51 je ne dis pas homme ou femme, nous verrions,
01:15:53 mais au moins qu'il soit capable en effet
01:15:55 de définir une politique claire
01:15:57 qui s'impose aux nations européennes.
01:15:59 C'est peut-être ça le plus important,
01:16:00 c'est la politique claire.
01:16:01 Pour l'instant, on a tout ce que l'on veut,
01:16:03 sauf une politique claire, et ça va très mal finir.
01:16:06 Je vous l'annonce, l'Europe va exploser
01:16:09 et un certain nombre de pays européens suivront.
01:16:11 Alors, je ne vais pas aller vers vous tout de suite,
01:16:13 parce que je sais que vous allez embrayer sur Jacques Delors
01:16:14 et que vous restez trop d'accord,
01:16:16 donc je vais laisser la parole brièvement à Guilhem Carayon.
01:16:18 Non, Éric Tegner disait tout à l'heure,
01:16:20 il y a 10 000 personnes qui sont arrivées le mois dernier
01:16:22 par les Canaries en Europe
01:16:23 et qui vont être réparties un peu partout en Europe,
01:16:25 mais il disait autre chose,
01:16:26 que j'avais entendu pendant notre entretien,
01:16:28 c'est que les moyens de Frontex ne sont pas là,
01:16:33 ne sont pas présents aux Canaries.
01:16:34 Ce pacte, il prévoit normalement
01:16:35 le renforcement des frontières extérieures.
01:16:37 C'est assez intéressant, parce que le Rassemblement national
01:16:41 au Parlement européen et le groupe Identité et Démocratie,
01:16:44 dont il est membre, le Rassemblement national,
01:16:45 ont voté contre l'accroissement des moyens de Frontex
01:16:48 pour recréer des frontières à l'Union européenne.
01:16:50 C'est exactement antinomique.
01:16:51 On a besoin, évidemment, qu'il y ait des frontières européennes.
01:16:54 On avait besoin d'une loi nationale sur l'immigration,
01:16:56 qui, je le crois, ne va pas assez loin.
01:16:57 Et on va d'ailleurs avoir la preuve dans les prochains jours
01:16:59 avec le Conseil constitutionnel,
01:17:00 qui risque de retoquer certaines dispositions
01:17:02 du projet de loi immigration.
01:17:03 -Irene Todré, il y a aussi la question des hotspots
01:17:05 qui se reposent partout dans le système.
01:17:07 Mais bon, voilà, là, on voit que si, à chaque fois,
01:17:10 on essaie, par la proximité géographique,
01:17:13 de faire des demandes, et qu'après,
01:17:15 ça encombre les centres d'hébergement,
01:17:21 on ne va pas arriver à traiter les dossiers.
01:17:22 Donc peut-être qu'il faut externaliser,
01:17:24 comme d'autres pays ont assumé de le faire.
01:17:27 -C'est tout l'objet de ce fameux pacte asile-migration
01:17:31 voté au niveau européen.
01:17:33 -Il y a ça dedans, très clairement ?
01:17:35 -Il y a 10 choses dedans.
01:17:37 Donc beaucoup plus de moyens
01:17:39 pour la surveillance de ce qui se passe en Méditerranée
01:17:44 ou aux frontières de l'Union.
01:17:45 Beaucoup plus de moyens pour...
01:17:47 Des moyens administratifs... -Donc Frontex.
01:17:49 -A l'endroit... -Ca veut dire quoi,
01:17:51 "plus de moyens" ? Ca veut dire plus de patrouilles ?
01:17:53 -Plus de bataillons, plus de patrouilles.
01:17:55 Mais ça veut dire aussi, à l'agence de l'asile,
01:17:59 plus de personnes qui soient là
01:18:00 pour traiter les dossiers administratifs
01:18:02 au moment de l'accueil.
01:18:03 -Une mission claire pour Frontex.
01:18:04 Le dernier patron de Frontex, vous l'avez viré.
01:18:07 -Alors, et derrière... C'est pas pour ces raisons-là.
01:18:10 -Un nouveau recrutement, donc, sans doute.
01:18:11 -Et donc, il y a plus de moyens pour Frontex
01:18:14 pour le contrôle des frontières,
01:18:15 plus de moyens pour la gestion administrative,
01:18:17 avec aussi des droits nouveaux.
01:18:20 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, quand on accueillait les migrants,
01:18:23 ils n'avaient pas forcément accès à de l'aide juridique
01:18:27 ou à des psychologues
01:18:29 ou bien des soins de première nécessité.
01:18:32 Dans le pacte Asile-Migration,
01:18:34 on a aussi dopé les moyens
01:18:36 autour de l'accueil du handicap, de ces choses-là.
01:18:39 Et après, en fait...
01:18:40 -D'accord, mais je crois pas que ce soit très en phase
01:18:42 avec les demandes globales des Français.
01:18:44 C'était dans un second temps, oui, bien sûr, par humanisme.
01:18:47 Mais au départ, ils n'ont pas vocation à venir,
01:18:51 si ils n'ont pas de bonnes raisons de le faire.
01:18:53 -Ca dépend lesquelles, parce qu'on a aussi des personnes
01:18:55 qui sont légitimes au niveau de l'asile.
01:18:56 On a signé des accords internationaux.
01:18:58 Il y a des personnes qui risquent leur vie.
01:19:01 Ils sont légitimes à l'asile. -Pour l'exemple ?
01:19:02 -Des Syriens, à l'époque, ou... -Sur le droit de l'asile ?
01:19:05 -Des personnes LGBT qui risquent de se faire jeter.
01:19:07 -Laridon, on vous a pas entendu.
01:19:08 Juste un dernier, dernier mot. -Un dernier mot, moi, je pense...
01:19:11 -Vous allez nous dire, comme à gauche, que...
01:19:12 Beaucoup à gauche, que, de toute façon,
01:19:14 avec l'immigration climatique, on va pas pouvoir s'en sortir ?
01:19:16 -Non seulement, je vais vous dire ça,
01:19:18 mais je pense qu'aussi, la question qui se pose,
01:19:19 c'est les questions des filières d'immigration légale.
01:19:21 Effectivement, c'est des pays où on a des citoyens
01:19:23 qui sont confrontés, par exemple, à l'action de Boko Haram.
01:19:25 Ces gens-là, c'est compliqué de mettre en place
01:19:27 des filières d'immigration légale.
01:19:28 Quand ils arrivent, ils viennent pour des bonnes raisons.
01:19:30 Il faut pouvoir traiter leur dossier
01:19:31 avec humanité et dignité.
01:19:33 Il faut savoir aussi séparer, effectivement,
01:19:34 les demandes, les différentes demandes,
01:19:36 avoir des voies de recours, et ça, je pense que c'est essentiel.
01:19:38 C'est ce que la France n'a pas voulu faire avec la loi de...
01:19:41 -En un mot, une divergence fondamentale
01:19:43 qu'on a avec les macronistes, nous, on propose
01:19:45 de traiter les demandes d'asile depuis l'extérieur
01:19:47 des frontières européennes, parce que si on les traite
01:19:48 à l'intérieur des frontières européennes,
01:19:50 le taux d'exécution des OQTF, vous le connaissez, 8 à 10 %.
01:19:54 Donc, évidemment, ils restent sur le territoire,
01:19:55 ils sont étrangers, ils sont réguliers,
01:19:57 et vous les retrouvez, porte de lâche, à l'économie concoctoire.
01:20:00 -On s'arrêtera là pour aujourd'hui.
01:20:01 -Merci. J'en peux plus, allez, restez avec moi
01:20:03 pour la dernière heure. Je vous garde à l'oeil.
01:20:05 Non, je suis assez plaisanterie, bien sûr.
01:20:07 Merci à tous les trois d'avoir été des nôtres cet après-midi.
01:20:10 Petite pause, et puis on revient avec de nouveaux invités.
01:20:12 -C'est qui, ça ?
01:20:14 -Nous sommes de retour avec un journal,
01:20:19 et Vincent Farandège qui est avec nous.
01:20:20 On va évidemment prendre des nouvelles du cyclone Bélal,
01:20:23 qui a finalement été un peu moins violent qu'attendu.
01:20:26 Je parle évidemment de l'île de la Réunion.
01:20:27 -L'alerte violette a été levée ce matin,
01:20:30 le territoire est repassé en vigilance rouge.
01:20:33 Les secours peuvent évaluer les dégâts
01:20:36 causés par les vents et la pluie.
01:20:37 Néanmoins, les prévisions météo anticipent des rafales
01:20:40 pouvant atteindre les 160 km/h.
01:20:42 Cet après-midi, voyez les détails, signé Corentin Briault.
01:20:45 -Le cyclone Bélal continue sa route sur l'île de la Réunion.
01:20:51 L'île est repassée en vigilance rouge
01:20:53 pour permettre aux secours de reprendre ses interventions,
01:20:57 car la situation est toujours très compliquée.
01:21:00 -Il y a un certain nombre d'interventions en attente,
01:21:02 des interventions qui ont été finalement
01:21:05 empêchées ou retardées depuis ce matin,
01:21:08 ou des interrogations qu'on a eues
01:21:09 pour des cas d'extrême urgence.
01:21:12 -Ce matin, c'est plus de 38 000 foyers
01:21:15 qui étaient toujours privés d'électricité,
01:21:17 et des habitants témoins de conditions météo très violentes.
01:21:21 -Ca a été vraiment très fort, des arbres sont tombés devant,
01:21:24 les arbres sont abattus devant, le bananier est tombé,
01:21:27 le petit dieu d'avocat du voisin est tombé,
01:21:29 les murs, la palissade entre le voisin et nous
01:21:33 s'est étendrée, ça a sauffé très fort.
01:21:36 -Face à des rafales de vent qui peuvent atteindre
01:21:38 250 km/h ou encore des vagues de 8 m de haut en moyenne,
01:21:42 les habitants sont toujours confinés depuis hier.
01:21:45 Ils se sont organisés depuis quelques jours
01:21:48 pour pouvoir affronter ce cyclone dans les meilleures conditions
01:21:51 et pour rester en sécurité.
01:21:53 -Mine de rien, je pense qu'on a été bien préparés
01:21:56 par les informations.
01:21:57 Ca a été très médiatisé, et du coup,
01:22:01 je sais que ça fait depuis le début de la semaine
01:22:05 qu'on anticipe le cyclone.
01:22:07 On a pu faire des courses assez rapidement
01:22:10 avant que tout soit dévalisé.
01:22:12 Il n'y avait plus d'eau dans les rayons,
01:22:14 il n'y avait plus de conserve, il n'y avait plus de gaz.
01:22:16 On a tenté d'acheter du gaz, et il n'y avait plus de gaz
01:22:19 parce qu'ils ont prévu des coupures d'électricité.
01:22:22 Depuis ce matin, là, on a encore l'électricité,
01:22:25 mais ça saute de temps en temps et ça risque d'être coupé.
01:22:28 -Selon les autorités, le cyclone a déjà causé
01:22:31 le décès d'un homme à Saint-Gilles, un sans domicile fixe.
01:22:35 -L'actualité de ce lundi, c'est aussi la suite du procès
01:22:39 des trois policiers jugés dans ce qu'on appelle l'affaire Théo.
01:22:42 -Ce procès qui se tient jusqu'à vendredi
01:22:44 à la cour d'assises de Seine-Saint-Denis,
01:22:46 où on retrouve justement Noémie Schultz.
01:22:48 Noémie, aujourd'hui, c'est la victime Théo qui est à la barre.
01:22:52 -Oui, son audition a pris du retard.
01:22:55 La salle d'audience est comble, cet après-midi,
01:22:57 pour entendre effectivement Théo Louaka.
01:22:59 Depuis plusieurs jours, des médecins,
01:23:01 des gastro-entérologues, proctologues, psychologues
01:23:04 sont venus parler des graves blessures
01:23:06 dont il a été victime en 2017
01:23:08 et des séquelles dont il souffre toujours aujourd'hui.
01:23:11 Théo Louaka a notamment des problèmes d'incontinence
01:23:14 qui le poussent à ne pas sortir de chez lui.
01:23:17 Cette question des séquelles est essentielle
01:23:19 car c'est parce qu'il souffre d'une infirmité permanente
01:23:22 que cette affaire est jugée par une cour d'assises.
01:23:25 La question est de savoir si cette infirmité permanente
01:23:28 est liée uniquement à la gravité de la blessure
01:23:30 ou également au fait qu'il refuse de faire la rééducation
01:23:34 qui lui est prescrite par les médecins,
01:23:35 convaincus que ça ne changera rien.
01:23:37 En 2017, Théo Louaka se destinait
01:23:39 à une carrière de footballeur professionnel.
01:23:41 Il suivait... Il était dans un centre de formation en Belgique.
01:23:44 Évidemment, cette blessure,
01:23:46 Ousphyncter a mis un terme à ce rêve.
01:23:48 Son avocat, ce matin, a pris l'image d'un pianiste
01:23:51 à qui on aurait coupé les doigts.
01:23:53 Théo Louaka qui sera également interrogé
01:23:55 sur les conditions de son interpellation.
01:23:58 Que s'est-il passé exactement cet après-midi ?
01:24:00 Pourquoi s'est-il débattu ?
01:24:01 Pourquoi a-t-il lui aussi frappé les policiers ?
01:24:04 Des proches de Théo Louaka,
01:24:06 qui est très entouré par ses frères et soeurs,
01:24:08 notamment depuis le début de ce procès.
01:24:09 Des proches sont également attendus à la barre.
01:24:11 Merci beaucoup, Noémie Schultz.
01:24:12 Je vous rappelle que vous étiez en direct de Bobigny,
01:24:14 la Seine-Saint-Denis où on reste,
01:24:15 avec Gérald Darmanin qui était en visite ce matin sur le chantier.
01:24:18 Du village olympique à Saint-Denis.
01:24:20 Le ministre de l'Intérieur a notamment fait le point
01:24:23 sur les effectifs de police et de sécurité privée
01:24:26 qui seront mobilisés. Écoutez.
01:24:28 Nous avons de nouvelles extrêmement rassurantes
01:24:32 sur la sécurité privée,
01:24:33 puisqu'aujourd'hui, on est à 80% d'objectifs atteints,
01:24:37 de gens qui se sont formés,
01:24:38 de gens qui ont répondu,
01:24:40 d'entreprises qui ont répondu aux appels d'offres,
01:24:43 je rappelle, qui relèvent du comité d'organisation.
01:24:45 Ce n'est pas l'État qui l'organise, l'État aide,
01:24:48 mais sous l'impulsion des préfets,
01:24:49 notamment du préfet d'Ile-de-France,
01:24:50 que je voudrais saluer,
01:24:52 nous avons réussi à former énormément de monde.
01:24:54 Et nous sommes aujourd'hui à la fin,
01:24:56 puisqu'il nous reste encore quelques semaines,
01:24:58 de la dernière période d'appels d'offres
01:25:00 pour avoir des réponses à ces appels d'offres.
01:25:03 Donc nous sommes très rassurés
01:25:04 sur la mobilisation de la sécurité privée.
01:25:07 Sachez qu'Emmanuel Macron réunit les parlementaires de la majorité.
01:25:11 Ça se passe ce soir à l'Elysée.
01:25:12 La réunion se fera en présence du Premier ministre
01:25:15 et du gouvernement, tout fraîchement nommé.
01:25:18 Le président de la République tiendra aussi
01:25:19 une conférence de presse demain soir.
01:25:22 Et puis on part en Israël, avec au moins 13 blessés et 1 mort
01:25:26 dans un attentat présumé à la voiture Bélier.
01:25:28 Cela s'est déroulé à Rahanana, au nord de Tel Aviv,
01:25:30 où on vous retrouve, Thibault Marchoteau,
01:25:32 vous êtes avec Fabrice Elsner.
01:25:33 Deux suspects ont donc été arrêtés.
01:25:36 -Effectivement, Vincent, deux suspects ont été arrêtés
01:25:41 directement après les faits par la police de Rahanana,
01:25:44 et un troisième est activement recherché par un hélicoptère,
01:25:47 mais également les forces spéciales qui sont déployées
01:25:49 dans la région de Rahanana pour retrouver ce troisième suspect.
01:25:53 Les faits ont eu lieu en début d'après-midi,
01:25:56 vers 14h, ici, en Israël, où deux terroristes,
01:26:00 puisque cette attaque est revendiquée par le Hamas,
01:26:02 ont donc pris trois voitures en tout,
01:26:04 des voitures qu'ils ont utilisées comme des voitures Bélier,
01:26:08 pour atteindre la population.
01:26:09 On dénombre, vous l'avez dit, au moins 13 blessés
01:26:12 et une personne qui est décédée à l'hôpital, sur place.
01:26:15 Vous le voyez sur ces images, la police scientifique était présente,
01:26:18 mais également de nombreuses personnalités
01:26:20 qui se sont rendues sur les lieux de cette attaque,
01:26:22 comme notamment Naftali Bennett,
01:26:24 l'ancien Premier ministre israélien,
01:26:25 mais également le chef de la police israélienne.
01:26:29 Il a notamment affirmé que la sécurité était renforcée
01:26:32 dans ces villes du centre d'Israël,
01:26:35 qui ne sont pas directement proches des frontières
01:26:39 qui sont en guerre, notamment la bande de Gaza.
01:26:42 La sécurité était donc renforcée.
01:26:43 Ce que l'on sait également sur les deux suspects
01:26:45 qui ont été interpellés,
01:26:47 c'est qu'ils viennent de Cijandani, dans la ville d'Ebron,
01:26:49 et qu'ils sont cousins.
01:26:51 -Tibault Marchéto pour toutes ces précisions,
01:26:53 et à Fabrice Reisner, bien sûr, pour ces images.
01:26:55 Voilà pour l'essentiel. Merci à vous, cher Vincent.
01:26:57 Et à tout à l'heure, on enchaîne directement avec les invités.
01:27:00 Jean-Claude Dassier est resté. Merci, Jean-Claude, d'être là.
01:27:02 Alberto Toscano nous a rejoint également,
01:27:05 journaliste, écrivain.
01:27:06 De vos côtés, Frédéric Durand, directeur de l'Inspiration politique.
01:27:09 Et Bruno Beschisa, qui est là également.
01:27:11 Bienvenue à tous.
01:27:12 Je rappelle, vous êtes maire, Les Républicains.
01:27:15 Dolnay-Sousbois.
01:27:16 On va parler de cette polémique
01:27:18 autour de la justification d'Amélie Oudea-Casterat
01:27:21 d'inscrire ses enfants dans le privé plutôt qu'à l'école publique,
01:27:24 et qui ne retombe pas,
01:27:25 puisque, entre-temps, l'enseignante de son fils en maternelle
01:27:29 a démenti les absences dont elle aurait été à l'origine, à l'époque.
01:27:33 Amélie Oudea-Casterat, néanmoins,
01:27:36 maintient sa position.
01:27:37 Ecoutez ce qu'elle a dit ce matin.
01:27:39 Il y a eu des attaques auxquelles j'ai essayé de répondre
01:27:43 avec le plus de sincérité possible,
01:27:45 et je pense qu'il faut clore ce chapitre-là
01:27:49 des attaques personnelles et de la vie personnelle.
01:27:51 Ce que je peux vous dire, et je m'arrêterai là,
01:27:54 c'est que...
01:27:56 jamais mon mari et moi n'avons priorisé autre chose
01:28:01 que le bien-être de notre enfant.
01:28:04 Je crois en l'école de la République,
01:28:06 je crois en l'école publique,
01:28:08 je crois qu'il faut tous que nous ayons beaucoup d'ambition.
01:28:12 -Je vais commencer avec vous.
01:28:13 Le problème, c'est que ça semble être une sorte d'aveu d'échec
01:28:17 qui se répète jour après jour.
01:28:18 -Il faut arrêter. C'est pas une maladie honteuse.
01:28:21 L'école prio, aujourd'hui,
01:28:23 ce sont quand même à 95 % des écoles
01:28:27 qui appliquent le programme de l'éducation nationale
01:28:30 et où, dans des villes comme les miennes,
01:28:32 on a environ 38 % de la population qui a moins de 30 ans.
01:28:35 J'ai 54 écoles, 7 collèges, 2 lycées,
01:28:37 mais j'ai aussi 2 groupes privés et on a de la mixité sociale.
01:28:41 Donc, l'opposition fictive,
01:28:42 parce qu'on voit bien que c'est certains qui veulent monter
01:28:46 et que c'est pas partisan,
01:28:47 je ne soutiens pas Mme la ministre politiquement,
01:28:50 mais c'est une maman.
01:28:51 Je suis papa de 5 enfants, qui a élevé 5 enfants en Seine-Saint-Denis.
01:28:55 A quoi pense-t-on quand on aide des enfants ?
01:28:57 Au bien de ces enfants.
01:28:59 En fonction de la personnalité de l'enfant,
01:29:02 ce qui nous ennuie, c'est qu'on en fait des tonnes
01:29:04 sur Mme la ministre et sa vie privée.
01:29:06 Jamais on a ennuyé le Premier ministre
01:29:09 parce qu'il était, lui, issu d'une école alsacienne.
01:29:12 C'est pourquoi ?
01:29:13 Je suis ni pour ni contre cette ministre.
01:29:15 Elle est maman, elle n'a rien caché,
01:29:17 elle n'a pas menti, elle a été maladroite.
01:29:20 Je le concède dans sa défense,
01:29:21 mais arrêtons de retomber dans un clivage
01:29:24 dont tout le monde se fout.
01:29:25 Les parents, encore plus dans les villes populaires,
01:29:28 veulent que leurs gosses trouvent le système éducatif
01:29:32 et la personnalité de l'enfant.
01:29:33 Plus on parle de ce sujet-là,
01:29:35 moins on parle de la réussite éducative
01:29:38 dans les villes populaires.
01:29:39 -Est-ce que ça remet pas, Frédéric Durand,
01:29:42 sur le métier,
01:29:43 le problème, un problème systémique
01:29:45 qui est quand même une forme de délabrement
01:29:48 de l'école publique qu'on ne peut plus cacher ?
01:29:51 -Je disais, par exemple,
01:29:52 une élève de Seine-Saint-Denis,
01:29:54 département de Venez, à la fin du primaire,
01:29:57 à cause des absences des professeurs,
01:29:59 a une année d'enseignement en moins
01:30:01 dans les autres départements.
01:30:03 -Il part avec un déficit.
01:30:04 -Je suis très heureux de la remarque de cette ministre.
01:30:08 Elle a conscience des défaillances.
01:30:10 Ça pourrait ne pas être le cas.
01:30:12 Elle dit "j'ai retiré mes enfants",
01:30:14 ça veut dire qu'elle va savoir comment agir intelligemment
01:30:17 pour l'intérêt du plus grand nombre.
01:30:19 J'ai rien contre l'école privée,
01:30:21 je pense que c'est pas la bataille du jour,
01:30:24 mais l'école publique, c'est la plus grande invention.
01:30:27 L'école privée, elle coûte d'argent public
01:30:30 12,5 milliards par an.
01:30:31 C'est comme ça.
01:30:32 Je crois que ça tient moins à la personnalité des enfants
01:30:35 qu'au fait qu'il y a une confiance plus grande aujourd'hui,
01:30:39 ce qui devrait être l'inverse,
01:30:41 puisque le recrutement des professeurs en école publique
01:30:44 est plus exigeant que celui en école privée,
01:30:47 mais il y a plus de confiance dans l'école privée,
01:30:50 là, on parle des écoles privées sous contrat, notamment,
01:30:53 plus de confiance qu'en école publique.
01:30:55 Donc, ça, ça me pose un vrai problème,
01:30:58 parce que, y compris à gauche,
01:31:00 moi, je vois beaucoup, j'ai habité pendant 10 ans à Saint-Ouen,
01:31:03 donc je connais bien la Seine-Saint-Denis,
01:31:06 y compris à gauche, partout en France,
01:31:08 les parents de gauche mettent aussi leurs élèves
01:31:11 dans les écoles privées.
01:31:13 -On le voit avec des ministres de gauche,
01:31:15 avec des députés de gauche.
01:31:17 -Ca doit nous permettre d'avoir cette réflexion,
01:31:20 de dire ce qui ne va pas dans l'école publique.
01:31:23 -Avec deux invités témoins,
01:31:25 on leur pose des questions, à la fois Jean-Claude et Albert-Anton Scano.
01:31:28 Je vous ferai réagir.
01:31:30 Nous sommes en direct avec deux invités
01:31:32 des deux côtés, en fait,
01:31:34 du problème et de la perception du problème.
01:31:37 Laurent Zamiekowski, qui est porte-parole de la PEP,
01:31:40 qui est un...
01:31:42 Ca dit...
01:31:43 Une fédération de parents d'élèves qu'on ne présente plus.
01:31:46 Et puis Lisa Kamen-Hirsik, qui est prof des écoles à Paris.
01:31:49 Je précise que vous êtes dans le privé.
01:31:52 On va commencer peut-être avec vous, monsieur Zamiekowski.
01:31:55 Quel est l'état... On va essayer de démêler le vrai du faux.
01:31:59 Quel est l'état réel de l'école publique aujourd'hui ?
01:32:02 On va commencer par ce qui pose problème
01:32:04 et qui a mis une pièce dans la machine,
01:32:06 ce sont ces fameuses heures non remplacées supposées
01:32:10 pour les élèves.
01:32:11 Est-ce qu'on a fait un peu mieux
01:32:13 ou est-ce que c'est toujours la cata, comme on dit ?
01:32:16 -Malheureusement, ça reste toujours en dessous
01:32:18 de ce qui est nécessaire, et très loin en dessous.
01:32:21 J'en ai dans des situations aujourd'hui
01:32:24 où on n'a toujours pas assez de profs devant chaque élève.
01:32:27 On est toujours confoncés de cette situation.
01:32:29 Vous comprenez bien que lorsqu'on arrive en période d'hiver
01:32:33 où, naturellement, comme tout le monde,
01:32:35 les enseignants sont malades, on n'arrive pas à les remplacer
01:32:39 et on se retrouve avec de nouvelles heures perdues.
01:32:42 -Vous entendez de plus en plus de parents
01:32:44 qui vous disent réfléchir à d'autres solutions,
01:32:47 qui s'interrogent peut-être à l'occasion d'un niveau 1.
01:32:50 Quand on passe du primaire au secondaire,
01:32:52 en fonction de la carte scolaire, on regarde, on évalue un peu,
01:32:56 on fait une sorte d'état des lieux des écoles
01:32:59 où ils sont affectés.
01:33:00 Ca participe aussi de l'angoisse, du stress des parents ?
01:33:04 -Toujours. C'est ce qui a été dit.
01:33:07 Très clairement, n'importe quel parent
01:33:09 veut le meilleur pour ses enfants.
01:33:11 Forcément, on se pose des questions.
01:33:14 Les taux de réussite au BAC, par exemple,
01:33:16 des établissements, est un critère,
01:33:18 mais aussi le taux d'encadrement.
01:33:20 Beaucoup de choses rentrent en ligne de compte
01:33:23 et font qu'on peut être dans le public
01:33:25 et avoir envie d'aller en privé,
01:33:27 mais pas seulement.
01:33:28 On peut avoir envie d'aller dans un établissement
01:33:31 plutôt qu'un autre, alors que la carte scolaire nous amène.
01:33:34 Il y a toujours cette petite dérive,
01:33:36 de penser qu'un établissement est mieux qu'un autre
01:33:39 et de vouloir mettre son enfant dans le meilleur établissement
01:33:43 et dans la meilleure classe.
01:33:44 C'est quelque chose d'assez naturel.
01:33:47 Il faut que les parents agissent de cette manière pour son enfant.
01:33:50 -Lisa Cabanier, vous êtes professeure à Paris.
01:33:53 Je le disais.
01:33:54 Qu'est-ce qui fait que les parents trouvent leur compte
01:33:57 avec l'école privée ?
01:33:59 Vous avez des retours d'expérience de ceux qui ont été déçus.
01:34:02 Il y a ceux qui font toute leur scolarité,
01:34:04 par principe, dans l'école privée,
01:34:07 parfois pour des motivations religieuses.
01:34:09 Il y a ceux qui sont déçus du public
01:34:11 et qui tentent de raccrocher au wagon du privé.
01:34:14 Pourquoi ? Parce qu'ils sont mieux qu'aucuné,
01:34:17 parce qu'il y a des effectifs moindres ?
01:34:19 Ce sont des problèmes systémiques de l'école publique.
01:34:22 Parce que l'absentéisme n'est pas aussi conséquent.
01:34:25 Quelle est votre expérience en tant que prof ?
01:34:28 -La motivation confessionnelle
01:34:30 est de moins en moins importante.
01:34:32 Les parents mettent de plus en plus leurs élèves dans le privé,
01:34:35 y compris dans le privé sous contrat,
01:34:38 qui est à 97 % catholique, je crois,
01:34:40 pour des raisons qui sont aujourd'hui...
01:34:42 qui tiennent plus à l'encadrement de leurs enfants,
01:34:45 la qualité de l'enseignement.
01:34:47 Moi, j'ai 30 élèves dans ma classe,
01:34:49 donc je ne peux pas dire que j'ai moins d'élèves
01:34:52 que dans une classe du public.
01:34:54 Dans l'école où je travaille, il n'y a pas d'absence,
01:34:57 et quand il y a des absences, elles sont remplacées.
01:35:00 Donc ça tient à tous ces critères-là.
01:35:02 Aujourd'hui, on ne met pas forcément ses enfants dans le privé
01:35:06 pour des raisons confessionnelles.
01:35:08 C'est de plus en plus rare.
01:35:09 Je ne sais pas s'il faut s'en féliciter.
01:35:12 Les parents se trompent sur la nature de l'établissement
01:35:15 dans lequel ils mettent leurs enfants.
01:35:17 Je voudrais revenir sur quelque chose qui a été dit.
01:35:20 Le recrutement des professeurs du privé sous contrat
01:35:23 se fait exactement de la même façon
01:35:25 que le recrutement des professeurs du public.
01:35:28 Il n'y a pas de différence de qualité.
01:35:30 Nous passons le même concours.
01:35:32 Le concours se fait le même jour
01:35:34 pour que nous ne puissions pas passer les deux concours.
01:35:37 Le contenu est le même.
01:35:39 Il y a sans doute un peu moins de candidats
01:35:41 puisqu'il y a moins d'écoles.
01:35:43 En gros, depuis l'accord Langues Cloupées,
01:35:46 le privé est limité à 20 % du public
01:35:51 en termes de moyens et de nombre d'élèves.
01:35:54 Il y a 17 % des élèves qui sont scolarisés
01:35:56 dans le privé sous contrat.
01:35:58 Le concours est le même.
01:35:59 -Laurent Zalekowski souhaite vous répondre par écran interposé.
01:36:03 Je vous en prie, c'est le moment.
01:36:05 -Effectivement, il y a une part de parents
01:36:08 qui vont vers le privé pour des raisons
01:36:10 par ames d'éducation, confessionnelle, etc.
01:36:13 Il ne faut pas le nier.
01:36:14 Après, il y a une part qui veut contourner la carte scolaire.
01:36:19 Il faut comprendre une chose,
01:36:21 c'est qu'aujourd'hui, ce n'est plus seulement un phénomène
01:36:24 qui va toucher les plus hautes catégories sociales.
01:36:27 On a eu cette conversation avec l'ancienne ministre
01:36:30 Najat Vallaud-Belkacen en janvier 2017,
01:36:32 où on se rendait compte que des familles modestes
01:36:35 prenaient des crédits pour payer l'école privée à leurs enfants.
01:36:39 Nous, c'est une catastrophe.
01:36:41 -Au lieu d'une fédération dans l'enseignement public,
01:36:44 on veut que les élèves restent dans le public.
01:36:47 -Vous ne pouvez pas les obliger ? -Pardon ?
01:36:49 -Vous ne pouvez pas les obliger ?
01:36:51 Les parents sont libres de scolariser leurs enfants
01:36:54 là où ils le souhaitent ?
01:36:56 -On ne veut pas les obliger.
01:36:58 Il n'est pas normal qu'on quitte le public
01:37:00 pour aller vers le privé,
01:37:02 parce qu'on est déçu de l'école publique.
01:37:04 On veut que l'école soit à la hauteur,
01:37:07 qu'il y ait des effectifs plus réduits dans les classes,
01:37:10 qu'il y ait des assistants d'éducation,
01:37:13 qu'il y ait des médecins scolaires,
01:37:15 des psychologues scolaires et des infirmières.
01:37:18 -Un dernier mot ?
01:37:19 -Il ne suffit pas de le vouloir.
01:37:21 Ce qui se passe aujourd'hui,
01:37:23 c'est que les professeurs d'école publique
01:37:25 sont plus absents que ceux du privé.
01:37:28 Le contenu de l'enseignement est souvent très idéologisé,
01:37:31 ce qui n'est pas forcément le cas dans le privé.
01:37:34 Ce qui se passe, c'est que les gens souhaitent partir.
01:37:37 Je suis sur la ligne inverse.
01:37:39 Il faudrait, au contraire, supprimer la carte scolaire
01:37:43 et autoriser les parents,
01:37:45 y compris les parents des familles modestes,
01:37:47 à scolariser leurs enfants dans des écoles privées
01:37:51 s'ils le souhaitent, et supprimer ce quota de 20 %,
01:37:54 et créer un système de financement ou de défiscalisation
01:37:57 avec de l'argent public
01:37:59 pour que les gens aient vraiment le choix.
01:38:01 Je ne joue pas le privé contre le public.
01:38:04 Si les écoles publiques fonctionnaient bien,
01:38:07 les gens y resteraient.
01:38:08 La carte scolaire est déjà un aveu d'échec.
01:38:11 Quand on est obligé de réglementer la mobilité des gens,
01:38:14 on n'arrive pas à les garder autrement.
01:38:16 Il y a des pays où les écoles privées sont quasi inexistantes
01:38:20 parce que les écoles publiques fonctionnent bien.
01:38:23 Les écoles publiques fonctionneront bien en France,
01:38:26 les gens y reviendront.
01:38:28 Quand vous avez un enfant en âge scolaire,
01:38:30 vous voulez le sauver,
01:38:32 vous voulez le mettre dans la meilleure école.
01:38:35 Il est normal que les gens fassent ce choix-là.
01:38:37 Il faudrait permettre ce choix, le financer,
01:38:40 que l'argent public finance le choix privé,
01:38:43 le choix des parents.
01:38:44 Si c'est une école privée, c'est comme ça.
01:38:47 Après tout, ça crée aussi de la concurrence,
01:38:49 de l'émulation.
01:38:51 Dans les zones où ça se produit,
01:38:53 les écoles publiques sont obligées de se poser la question
01:38:56 et d'améliorer leur pratique pour que les élèves restent chez eux.
01:39:00 C'est l'absence des gens qui pose le problème.
01:39:03 -Je veux élargir le débat,
01:39:05 parce que vous avez soulevé des questions intéressantes,
01:39:08 y compris, Jean-Claude Dassier,
01:39:10 l'accès financier à l'école privée.
01:39:13 Peut-être aussi démêler le vrai du faux.
01:39:15 Est-ce que c'est si inabordable que ça ?
01:39:18 Il y a des écoles qui sont plus chères que d'autres.
01:39:21 Il y en a d'autres qui sont, quand vous allez les regarder,
01:39:24 un peu moins inabordables qu'on pourrait le penser,
01:39:27 sachant que quand on met ses enfants à l'école publique,
01:39:31 c'est très cher.
01:39:32 -Oui, mais...
01:39:33 -Presque aussi cher qu'une école privée.
01:39:35 -Rêver d'une éducation nationale qui a besoin de moyens
01:39:39 et qui en manque sans que ça coûte un sou au famille
01:39:42 est un rêve inatteignable.
01:39:44 Il faut accepter un certain nombre de réalités.
01:39:47 Là, le constat est établi, personne ne le conteste.
01:39:50 Il manque des heures et des heures de présence de professeurs
01:39:53 face à nos élèves.
01:39:55 Qu'avait dit le président de la République ?
01:39:57 Je crois que c'était l'année dernière.
01:40:00 Je m'engage à ce qu'aucune classe puisse manquer
01:40:03 d'un professeur, quel qu'il soit,
01:40:05 quel que soit son enseignement.
01:40:07 -On verra le bilan à la fin de l'année.
01:40:09 -Oui, ça date d'il y a quelques mois.
01:40:12 Je ne vois pas de progrès sensible.
01:40:14 Peut-être, je parle prudemment,
01:40:16 je ne suis pas un expert du secteur de l'éducation,
01:40:19 mais peut-être serait-il largement temps
01:40:22 dans le public d'ouvrir portes et fenêtres,
01:40:25 de trouver des solutions qui imaginent un peu
01:40:27 ce qu'on appelle, quand c'est indispensable,
01:40:30 à des gens qui sont prêts à revenir,
01:40:33 jeunes retraités ou autres.
01:40:34 Il faut en finir avec cette réglementation étouffante
01:40:38 et asphyxiante, qui fait que ce matin,
01:40:40 j'entendais, je crois que c'était sur CNews,
01:40:43 depuis le mois de septembre,
01:40:45 certaines classes n'ont pas de prof de physique chimie
01:40:48 depuis le mois de septembre.
01:40:50 -C'est le néodéficit d'apprentissage.
01:40:53 -Il serait temps que les syndicats lâchent un peu la bride
01:40:57 et que la discussion positive puisse s'engager
01:40:59 pour améliorer une éducation nationale
01:41:02 qui est en train de sombrer sous nos yeux.
01:41:05 -Alberto Toscano, ça vous inspire ?
01:41:07 Ces deux écoles qui s'écharpent
01:41:09 et les parents qui sont prêts entre deux étoiles.
01:41:12 -Ca me rajeunit, parce que je me souviens
01:41:14 des reportages que j'ai faits, vous aussi, j'imagine,
01:41:18 en juin 84, sur la loi Savary, les manifestations...
01:41:21 -Bien sûr.
01:41:22 -Et tout ce qu'on a écrit à l'époque.
01:41:25 J'écrivais, évidemment, pour la presse italienne,
01:41:28 mais les reportages de l'époque sur cette loi,
01:41:30 c'est dire si ce problème a des racines
01:41:33 qui remontent loin dans le temps.
01:41:35 C'est un problème presque structurel en France
01:41:38 et aussi en Italie.
01:41:39 Je crois que le concept de la liberté est fondamental.
01:41:43 Si quelqu'un veut aller à l'école privée,
01:41:46 il a le droit de le faire.
01:41:48 En même temps, il est fondamental le fait
01:41:51 que l'école publique est l'expression de la République.
01:41:55 C'est même la rime.
01:41:57 C'est normal que l'effort de l'Etat
01:42:00 pour l'école privée soit, quelque part,
01:42:03 la règle pour la plupart de la population.
01:42:06 Sinon, c'est l'échec de l'Etat.
01:42:08 -Ca pose aussi la question de la revalorisation des salaires.
01:42:12 Je sais pas, peut-être qu'on demandera...
01:42:15 -Je connais pas les niveaux de salaire.
01:42:17 -On va voir la porte des écoles.
01:42:19 C'est 12 milliards d'euros que coûtent
01:42:22 l'école privée et l'argent public.
01:42:24 Aucun établissement, privé, sous contrat,
01:42:26 pourrait vivre sans l'argent des contribuables.
01:42:29 Il faut le souvenir.
01:42:31 Sinon, c'est trop facile de parler de concurrence,
01:42:34 de saine concurrence, etc.
01:42:36 Très bien, je connais le discours libéral à cet égard.
01:42:39 Il faut une grande transformation de l'école publique.
01:42:43 Il ne s'agit pas de dire...
01:42:44 -Il faut enlever les moyens à l'école privée ?
01:42:47 -Si on abandonne l'ambition d'avoir une école publique forte,
01:42:54 on se place en dehors du champs de la laïcité.
01:42:57 -B.Béchizat, retourne voir nos invités.
01:43:00 Justement, sur les moyens alloués aux privés,
01:43:04 ce qui sont trop conséquents...
01:43:06 -C'est pas ce que j'ai dit.
01:43:07 Je suis en train de dire que sans cet argent-là,
01:43:10 l'école privée n'existe pas.
01:43:12 -Le budget de l'Education nationale est le premier budget
01:43:16 du gouvernement. -C'est normal.
01:43:18 -Oui. -C'est comme pour la polémique
01:43:22 contre Mme la ministre.
01:43:24 De quoi parle-t-on ?
01:43:26 Quand on parle de notion de liberté,
01:43:28 le débat au jour d'aujourd'hui,
01:43:30 en particulier, je le répète, sur des villes populaires,
01:43:34 enlever la liberté à des parents de dire
01:43:37 "moi, je veux donner les moyens à mon enfant".
01:43:39 Et quand on parle de coûts,
01:43:41 je peux vous assurer que j'ai deux gros établissements catholiques
01:43:46 sur la ville d'Olnessubo, en Seine-Saint-Denis,
01:43:48 qui a une mixité sociale, religieuse.
01:43:51 Les gens y vont pour l'enseignement.
01:43:53 Et le coup, oui, mais vous avez beaucoup de parents
01:43:56 qui font des sacrifices, normal ou pas normal,
01:43:59 mais on peut le constater, et s'ils font ce sacrifice,
01:44:02 c'est pour leur enfant.
01:44:03 Et ça va dans tous les sens.
01:44:05 Quand on parle de carte scolaire,
01:44:07 j'ai quelqu'un de très proche qui, pour le collège,
01:44:10 ces enfants qui étaient dans le privé
01:44:12 vont retourner dans le public,
01:44:15 et alors, laissons...
01:44:16 Bien sûr, il y a l'Etat, mais laissons les parents.
01:44:19 Je vais dire "merde, on a une maman,
01:44:21 "qui est ministre, mais qui dit
01:44:23 "j'ai voulu le bien de mes gosses".
01:44:25 C'est anormal ?
01:44:26 Ca déplaît aux bien-pensants parisiens ?
01:44:28 -Lisa Kamen... -Elle a fait une gaffe,
01:44:31 je l'ai dit avant que vous arriviez.
01:44:33 -Elle s'est mal expliquée. -Lisa Kamen, merci.
01:44:35 -Est-ce que c'est une question d'argent,
01:44:38 y compris, là, je parle des salaires de profs,
01:44:41 est-ce que, là aussi, il y a peut-être une démotivation
01:44:44 ou une forme de décrochage des profs dans le public
01:44:47 parce qu'ils ne sont pas assez payés ?
01:44:49 -On parle d'une diminution de travail.
01:44:51 -On n'en parle pas assez. -Il n'y a pas qu'un panne de salaire.
01:44:55 -Pardon, on est payé...
01:44:56 On a quasiment le même salaire dans le privé,
01:44:59 en général, on est un peu moins bien payé.
01:45:01 Je suis un peu moins bien payée que mes collègues du public,
01:45:05 et pourtant, il y a moins d'absentéisme.
01:45:07 Par ailleurs, on sait, c'est public,
01:45:09 c'est sur le site de l'Education nationale
01:45:12 qu'on a, dans le public, les écoles privées par élève,
01:45:15 si vous voulez, ça coûte moins cher.
01:45:18 Un élève dans le privé coûte moins cher qu'un élève dans le public.
01:45:22 Pardon, je suis...
01:45:23 Le grand rêve de beaucoup de gens,
01:45:26 de beaucoup de gens de gauche, en particulier,
01:45:29 c'est de réintégrer l'école privée dans le public
01:45:32 et de faire de tout le monde des fonctionnaires.
01:45:35 Je serais ravie d'aller travailler dans une école publique.
01:45:38 La passerelle n'existe pas.
01:45:40 Je n'ai pas le droit de le faire.
01:45:42 Le grand rêve, c'est de supprimer le privé
01:45:44 pour le réintégrer au public.
01:45:46 -Si elle passe le même concours... -De faire des 850 000...
01:45:49 Pardon, des 850 000 professeurs,
01:45:51 de faire 850 000 fonctionnaires,
01:45:53 puisqu'il y en a qui ne sont pas fonctionnaires.
01:45:56 Je ne suis pas sûre que ça favorise
01:45:58 la qualité de l'enseignement.
01:46:00 Je pense, encore une fois, que la concurrence est bonne.
01:46:03 Je ne crois pas que ce soit de la fausse concurrence,
01:46:06 puisque, aujourd'hui, comment dire ?
01:46:09 Si, demain, l'État supprime l'école privée sous contrat
01:46:13 et doit, comme ça, créer de quoi accueillir 2 millions d'élèves,
01:46:18 il en est incapable et ça lui coûtera une fortune,
01:46:20 puisqu'il sait très bien que les écoles privées sous contrat
01:46:24 et les écoles libres coûtent moins cher par élève.
01:46:27 C'est de l'ordre de 1 000 euros par élève à peu près chaque année.
01:46:30 Merci beaucoup, Lisa Kamenier-Sieg.
01:46:33 Et puis, un dernier mot avec vous, Laurent Zamenkowski.
01:46:36 On va se parler vrai.
01:46:38 Qu'est-ce qui justifie cet absentéisme des profs ?
01:46:40 De votre expérience, de ce que disent les parents d'élèves ?
01:46:44 Il ne faut pas stigmatiser sur le côté absentéisme.
01:46:46 Le problème, c'est le remplacement des enseignants.
01:46:49 Un enseignant, s'il est en formation ou malade,
01:46:52 doit pouvoir être remplacé.
01:46:54 Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
01:46:56 La question de l'absentéisme ne se poserait pas
01:46:58 si on avait les remplaçants.
01:47:00 C'est ce qu'on veut, c'est une nécessité absolue.
01:47:03 Il ne faut pas stigmatiser l'école publique.
01:47:05 C'est extraordinaire ce qui se passe.
01:47:07 Malheureusement, oui, on est en manque
01:47:10 d'enseignement d'humains formés.
01:47:12 Toutes les réformes, aussi intéressantes soient-elles,
01:47:15 ne peuvent pas fonctionner
01:47:16 sans enseignants en cours.
01:47:18 Merci à tous d'avoir joué le jeu.
01:47:20 On s'interrompt avec nos invités.
01:47:22 On revient pour traiter d'autres sujets.
01:47:24 Les agressions de pompiers, obligés de se défendre
01:47:27 lorsqu'ils sont pris en chasse par des délinquants.
01:47:30 Et puis, des nouvelles du cyclone à La Réunion.
01:47:33 On en parle un peu, mais la vigilance est encore de mise.
01:47:36 Musique intrigante
01:47:38 ...
01:47:40 -Nous sommes de retour pour faire un point sur l'info
01:47:42 sur ce qui se passe aux îles Canaries.
01:47:45 En Espagne, on l'évoquait dans le débat,
01:47:47 les Canaries font face à une vague migratoire.
01:47:50 -Le nombre de personnes arrivées clandestinement en Espagne
01:47:53 a presque doublé l'an dernier par rapport à 2022.
01:47:56 Ces chiffres sont aussi le reflet d'un drame humain.
01:47:59 Plus de 6000 personnes sont mortes
01:48:01 depuis le début de l'année.
01:48:03 On a rejoint l'Espagne l'année dernière.
01:48:05 Mathieu Deveze, avec Augustin Donadieu.
01:48:07 -Il ne s'agit pas d'images de Lampedusa en Italie,
01:48:10 mais de l'archipel des Canaries au large des côtes marocaines.
01:48:14 Chaque jour, ces îles espagnoles voient arriver par la mer
01:48:17 des centaines de migrants, deux jours comme deux nuits.
01:48:20 Selon l'agence européenne Frontex, ils proviennent du Maroc et du Sénégal.
01:48:24 Une fois débarqués sur cette île, les migrants sont pris en charge
01:48:28 par des autorités censurées qui ne pourront les accueillir
01:48:31 que quelques heures.
01:48:32 L'Espagne n'est souvent qu'une étape pour ces migrants.
01:48:35 La majorité d'entre eux se dirigent ensuite vers d'autres pays européens,
01:48:39 dont la France. Selon les ONG espagnoles,
01:48:42 l'année dernière, plus de 6500 migrants sont morts
01:48:45 ou ont disparu en tentant de rejoindre l'Espagne.
01:48:47 C'est quasiment trois fois plus qu'en 2022.
01:48:50 -On va parler de cette adolescente poignardée
01:48:52 par une autre jeune fille de 15 ans.
01:48:55 -Cela s'est déroulé à Fontenay-sous-Bois,
01:48:57 dans un restaurant à Stable.
01:48:59 L'adolescente ayant porté les coups de couteau,
01:49:02 a été arrêtée par la suite.
01:49:03 -C'est une scène d'une rare violence
01:49:05 qui s'est déroulée à Fontenay-sous-Bois.
01:49:08 Une jeune fille de 14 ans a été poignardée
01:49:10 dans un parking couvert ce samedi.
01:49:13 Un témoin raconte l'agression
01:49:14 qui a été filmée par d'autres individus.
01:49:17 -Il y a du sang qui coule de partout.
01:49:19 Ensuite, mon pote, il a eu la force,
01:49:21 je ne sais pas comment il a fait,
01:49:23 il a eu la force de l'attraper,
01:49:26 de commencer à prendre un tissu,
01:49:29 à appuyer sur sa pied.
01:49:31 Moi, je suis arrivé, j'ai tenu sa main,
01:49:34 je tenais un peu sa tête pour qu'elle reste avec nous.
01:49:37 Je voyais qu'elle fermait les yeux
01:49:39 et commençait à perdre conscience.
01:49:41 -L'agression ferait suite à une altercation
01:49:43 entre la victime et l'agresseur sur un live TikTok du témoin.
01:49:47 La suspecte a été arrêtée peu de temps après
01:49:49 et a reconnu les faits.
01:49:51 Mais alors que la victime était installée dans le SAMU,
01:49:54 les véhicules ainsi que celui des policiers
01:49:56 ont été la cible de nombreux projectiles
01:49:58 lancés depuis un autre bâtiment à proximité,
01:50:01 la mère de la victime est encore sous le choc.
01:50:04 -Ils ont osé, les garçons, les lascars,
01:50:06 on appelle ça des lascars du quartier,
01:50:08 nous caillasser alors que ma fille se vidait de son sang.
01:50:11 Ils ont même pas laissé les secours tranquilles faire les soins.
01:50:15 Ils nous ont caillassés.
01:50:16 On s'est dit que c'était foutu pour nous.
01:50:19 Ils nous ont détruits. On s'est dit que c'était fini.
01:50:22 -La victime est toujours hospitalisée dans un état stable.
01:50:25 -La politique aux Etats-Unis,
01:50:27 l'Iowa qui donne le coup d'envoi des Premières républicaines.
01:50:30 -Donald Trump est ultra favori de ce scrutin
01:50:33 face notamment à Nikki Haley,
01:50:35 l'ancienne gouverneure de Caroline du Sud,
01:50:37 et Ron DeSantis, actuel gouverneur de Floride.
01:50:40 Reste à savoir si les électeurs se déplaceront jusqu'aux urnes.
01:50:44 L'Iowa subit de plein froid, une vague de froid particulièrement intense,
01:50:48 -24 degrés contre un scrutin.
01:50:50 Il va falloir faire un choix.
01:50:51 Et puisqu'on parle des éléments qui se déchaînent,
01:50:54 il n'y a qu'un pas en Islande avec l'éruption d'un volcan.
01:50:57 -Le cratère est situé à proximité d'un village
01:51:00 situé à une quarantaine de kilomètres de Reykjavik,
01:51:03 la capitale islandaise.
01:51:05 La situation est jugée alarmante.
01:51:07 -Le feu et le chaos portent des habitations.
01:51:12 Ce port de pêche situé en Islande et qui compte 4000 habitants
01:51:17 est en proie à une éruption volcanique,
01:51:19 déjà évacuée en novembre dernier.
01:51:21 Les habitants ont dû quitter leur domicile
01:51:24 dans la nuit de samedi à dimanche.
01:51:26 Mais cette fois-ci, après la catastrophe,
01:51:29 certains ne pourront plus rentrer chez eux.
01:51:31 -Je suis optimiste par nature et j'essaie de le rester.
01:51:37 Mais vous savez, c'est énorme, c'est sérieux,
01:51:39 c'est fondamentalement aussi mauvais que possible.
01:51:42 Même si cela pourrait être encore pire, qui sait ?
01:51:45 Je suis né dans cette ville, je vis dans la maison où je suis né,
01:51:48 je pensais que cette ville pourrait être finie
01:51:51 et que je devrais tout recommencer ailleurs.
01:51:53 -Des images impressionnantes d'un volcan
01:51:56 qui était scruté attentivement par les autorités
01:51:58 et qui a permis d'évacuer les habitations,
01:52:01 seulement quelques heures avant les premières coulées de lave.
01:52:04 -Nous voyons les choses se produire maintenant.
01:52:07 Cela montre que le magma est très peu profond.
01:52:10 C'était une bonne raison d'évacuer ce soir.
01:52:12 Mais les choses évoluent trop rapidement.
01:52:15 Malheureusement, cette lave va s'écouler très vite
01:52:18 dans tout le village de Grindavik.
01:52:20 -On va faire le droit de faire.
01:52:23 -En Islande, cela fait 51 ans que la lave n'avait pas touché de maison.
01:52:27 Pour le moment, ce sont trois habitations
01:52:30 qui ont été totalement détruites.
01:52:32 -Merci beaucoup.
01:52:33 A demain, Vincent, pour un nouveau point sur l'actu.
01:52:36 Un nouveau thème que je vais soumettre à mes invités,
01:52:39 Jean-Claude Dassy, Alberto Toscano, Frédéric Durand et Bruno Bechisa.
01:52:43 On va parler de ces pompiers qui ont été agressés à Mantlajoli.
01:52:47 -Vous allez le voir dans le reportage.
01:52:49 Ils étaient en pleine intervention,
01:52:51 prêts pour cible par plusieurs jeunes de quartier.
01:52:54 Mais cette fois-ci, ils réagissent.
01:52:56 Le tout mis en image par Clotilde Payet,
01:52:58 Godéric Bey et Léomar Choguet.
01:53:00 -Les gars, ouais, sur la scène,
01:53:02 sur le coran de la meuf...
01:53:04 -Des pompiers à la poursuite de leurs agresseurs.
01:53:07 C'est la scène dont ont été témoins
01:53:09 les habitants du Valfouré, à Mantlajoli, dans les Yvelines.
01:53:13 Tout commence alors qu'un premier véhicule de pompiers
01:53:16 est touché par une pluie de projectiles par des assaillants.
01:53:19 Un deuxième camion de sapeurs-pompiers
01:53:21 décide alors de lui venir en aide.
01:53:23 -Ils ont pas hésité pour protéger leurs collègues.
01:53:26 Ils ont coursé les jeunes pour les éloigner.
01:53:29 On est vraiment dans une action de protection des collègues.
01:53:32 Et moi, je me félicite quand même du sang-froid de ces pompiers.
01:53:36 -Cette agression est loin d'être un cas isolé.
01:53:39 -Effectivement, c'est un ras-le-bol général.
01:53:41 Quand vous pensez que plus de 1 000 interventions
01:53:45 sont concernées sur l'année,
01:53:50 ça correspond à plus de trois violences
01:53:52 envers les sapeurs-pompiers tous les jours.
01:53:55 Donc c'est inadmissible. Il y en a marre.
01:53:58 -Selon l'Observatoire national des violences
01:54:01 envers les sapeurs-pompiers,
01:54:03 38 % d'entre elles sont des agressions physiques.
01:54:05 -Bonjour, Yannick Ténési. Merci d'être avec nous.
01:54:08 Vous êtes secrétaire générale
01:54:10 du Syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels.
01:54:14 Ce qu'on vient de voir là et ce qu'on comprend
01:54:16 au travers des mots de certains de vos confrères,
01:54:19 c'est que c'est votre quotidien, maintenant ?
01:54:21 -Il faut bien distinguer deux types d'agressions.
01:54:26 Nous avons les agressions qui sont organisées,
01:54:29 comme celles dont vos images ont été le témoin,
01:54:34 et puis vous avez les agressions bien plus nombreuses,
01:54:37 qui restent les agressions quotidiennes, effectivement,
01:54:40 environ six par jour,
01:54:42 puisque nous sommes à plus de 2 000 l'an dernier,
01:54:45 2 000 déclarées,
01:54:46 et bien, vous avez des gens qui, sur intervention,
01:54:49 pour diverses raisons, agressent les sapeurs-pompiers,
01:54:52 que ce soit verbalement ou physiquement,
01:54:54 parce qu'ils sont pas contents du délai,
01:54:57 de la manière dont on peut prendre en charge une victime,
01:55:00 et donc finissent par nous agresser, effectivement.
01:55:03 -C'est-à-dire qu'ils deviennent la cible
01:55:07 de toutes les frustrations emmagasinées
01:55:09 par des populations qui, parfois, sont aux abois ?
01:55:13 -Oui, c'est ça, c'est un changement sociétal, effectivement.
01:55:18 Le respect des institutions ou de certaines fonctions
01:55:21 n'est plus assuré.
01:55:23 Ca peut être SOS Médecins,
01:55:24 où on a déjà vu des médecins de cette organisation
01:55:28 se faire agresser très fortement.
01:55:30 Ca peut être le postier, le livreur Amazon,
01:55:33 et institutionnellement, ça peut être aussi
01:55:35 les sapeurs-pompiers, la police municipale ou nationale,
01:55:38 qui sont la cible de toutes les agressions,
01:55:42 parce que la civilisation change.
01:55:44 Maintenant, il n'y a plus de retenue.
01:55:46 Les hommes politiques sont agressés aussi.
01:55:48 -C'est-à-dire tous les acteurs extérieurs
01:55:51 qui, ponctuellement, viennent dans un écosystème
01:55:53 qui n'est pas leur. C'est comme ça qu'on comprend les choses.
01:55:57 -Oui, ça peut être ça. Ca peut être des gens
01:56:01 qu'on peut comprendre, sans excuser,
01:56:03 quelqu'un qui se trouve confronté
01:56:06 à une situation stressante,
01:56:08 parce que c'est une victime,
01:56:10 ou alors son proche est une victime,
01:56:13 et il aspire à ce que la prise en charge de cette victime
01:56:16 soit la plus rapide, la plus efficace, rapidement.
01:56:19 On peut trouver des circonstances atteignantes
01:56:22 de quelqu'un qui est déboussolé par une situation qui le dépasse.
01:56:26 Parfois, vous avez des gens qui sont complètement extérieurs
01:56:29 à cette intervention,
01:56:31 et qui viennent mettre leur grain de sel,
01:56:33 et nous dire comment faire notre travail.
01:56:35 Si on ne le fait pas correctement,
01:56:37 doucement mais sûrement,
01:56:39 les choses peuvent monter jusqu'à venir à l'agression.
01:56:42 -Yannick Tenez, vous restez avec nous,
01:56:44 car j'aimerais que tout ce que vous nous dites soit commenté.
01:56:48 J'aurais une ou deux questions à vous poser,
01:56:50 notamment sur le métier et son avenir.
01:56:52 Alberto Toscano dit une chose intéressante,
01:56:55 il utilise le terme de "changement sociétal".
01:56:58 -C'est vrai, c'est un révélateur.
01:57:00 Il y a une situation gravissime
01:57:02 qui ne regarde pas que les pompiers, d'ailleurs,
01:57:05 mais aussi les enseignants, les infirmiers, les médecins,
01:57:08 les personnels des hôpitaux, des écoles,
01:57:11 et plein d'autres situations
01:57:13 où des travailleurs sont en première ligne
01:57:16 devant un système de nervosisme,
01:57:22 d'agressivité, d'intolérance.
01:57:24 Et là, ces catégories défendent vraiment nos valeurs.
01:57:28 Et je crois que les pompiers
01:57:30 se trouvent dans la première ligne de la première ligne.
01:57:34 Et on le voit, parfois, il y a des agressions organisées,
01:57:37 un bande organisée, et là, c'est du banditisme.
01:57:40 -B.Béchisa, vous êtes maire d'Aulnay-sous-Bois.
01:57:43 Ce qui est ironique, c'est qu'on s'en prend à ceux qui viennent
01:57:47 vous porter secours, vous sauver,
01:57:49 même si parfois il y a des retards à l'allumage.
01:57:52 On peut déplorer des retards dans l'intervention
01:57:54 de la République d'Action,
01:57:56 mais quand même, à la base, ils sont là pour vous sauver.
01:57:59 -Il y a pour moi deux sujets distincts,
01:58:02 même si dans les effets, ça revient au même,
01:58:04 c'est d'agresser nos pompiers,
01:58:06 qu'ils soient de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris
01:58:10 où ils sont militaires, ou en province où ils ont un autre statut.
01:58:13 C'est effectivement, aujourd'hui, le tout, tout de suite,
01:58:17 pas de respect, et la personne qui est appelée,
01:58:19 le médecin, pour pourtant vous secourir,
01:58:22 si ça va pas vite comme on veut,
01:58:24 on commence par au minimum l'injurier, voire le taper.
01:58:27 Les élus le savent.
01:58:28 Maintenant, nous sommes des Kleenex,
01:58:31 on nous jette ou on est même violent.
01:58:33 C'est le premier constat de fond.
01:58:35 Les images qu'on voit, c'est autre chose.
01:58:37 J'étais à l'époque syndicaliste policier pour les émeutes de 2005
01:58:41 et on commençait déjà à avoir ce phénomène de guet-apens
01:58:44 contre les pompiers.
01:58:46 Et effectivement, ça s'accentue,
01:58:48 parce que les pompiers, malheureusement,
01:58:51 ont la même protection juridique que les policiers
01:58:54 ou aujourd'hui que les élus,
01:58:55 c'est que ça ne coûte rien à un voyou
01:58:57 que de traiter un pompier ou de taper un pompier,
01:59:00 surtout quand on est en scène de scène,
01:59:02 il ne risque rien.
01:59:04 Une chose qui est importante pour moi en tant qu'élu,
01:59:07 c'est de dire que ça enlève à toutes celles et ceux
01:59:10 qui vomissent sur la culture de l'excuse,
01:59:12 en disant que c'est parce que c'est jeunes
01:59:14 qu'ils sont contrôlés par la police,
01:59:17 c'est normal qu'ils soient violents,
01:59:19 à ce que je sache, ils ne sont jamais agressés.
01:59:21 On enlève cette culture d'excuse à ces agresseurs.
01:59:24 -Rapidement, Frédéric Durand, c'est déplorable.
01:59:27 On est un peu écœuré par ce genre d'image.
01:59:30 -C'est un paradigme un peu contemporain
01:59:32 d'effectivement la question du respect,
01:59:34 je pense, est totalement oubliée.
01:59:36 En plus, c'est une attitude inapte,
01:59:39 puisqu'on se tire une balle dans le pied en faisant ça.
01:59:42 Ça concerne une minorité de gens
01:59:44 qui mettent en danger des populations.
01:59:46 -Ca rejoint la notion d'ensauvagement ?
01:59:48 -Complètement. Il y a un ensauvagement.
01:59:51 Pas besoin d'être de droite pour le dire.
01:59:53 Je pense qu'il y a un constat de cette agressivité inouïe
01:59:56 à l'égard de gens qui viennent vous aider.
01:59:59 Il y a quelque chose d'incompréhensible.
02:00:01 Ca reste une minorité d'individus
02:00:03 qui mettent en danger une population entière autour.
02:00:06 Quand les pompiers ou les médecins ne veulent plus venir,
02:00:10 c'est tout le monde qui empatie à cause de ces actes-là,
02:00:13 qui sont des actes qu'il faudrait.
02:00:15 La question de la sanction est essentielle.
02:00:17 Il faut que la sanction soit plus forte,
02:00:19 parce que c'est inacceptable.
02:00:21 -En Bouchesne, il y a l'impunité.
02:00:23 -Les sanctions sont là.
02:00:25 Le Code pénal prévoit 10 ans d'emprisonnement
02:00:28 pour qui s'attaque avec violence aux sapeurs-pompiers.
02:00:31 Bon, il faut...
02:00:32 Alors, souvent, là, je sais pas si c'est le cas
02:00:35 sur les images qu'on vient de voir,
02:00:37 mais souvent, les pompiers empêchent ces jeunes gens
02:00:40 de mettre le feu à telle ou telle voiture
02:00:42 ou à tel ou tel lieu,
02:00:44 et donc se bloquent sur l'action, entre guillemets,
02:00:49 sociale ou politique que ces voyous veulent mener.
02:00:52 -J'ai une dernière question.
02:00:54 -J'ai fini. On vient toujours à la même conclusion.
02:00:57 Ca fait mille fois qu'on l'a dit, la sanction, elle n'existe pas.
02:01:02 Tant qu'on restera dans cette situation,
02:01:04 on aura ce type d'image.
02:01:06 -Yannick Tennesy, j'ai une dernière question.
02:01:09 On va prendre des nouvelles de ce qui se passe à La Réunion.
02:01:12 Est-ce que vous voyez déjà une baisse
02:01:14 dans le recrutement, dans le taux d'adhésion à ce métier ?
02:01:17 -Oui, bien sûr.
02:01:19 Les éléments d'agression en font partie,
02:01:22 mais ce n'est pas la seule cause.
02:01:25 Il y a des métiers qui baissent
02:01:27 car nous sommes souvent appelés sur des interventions
02:01:30 qui ne sont pas de notre sort.
02:01:31 Les conditions de rémunération, tous ces éléments,
02:01:34 font que le métier devient de moins en moins pratique.
02:01:37 Regardez ce qui se fait dans les hôpitaux.
02:01:40 -Merci d'avoir répondu à nos questions.
02:01:42 Très vite, on rejoint l'île de La Réunion.
02:01:44 Vous le savez, l'île était passée en alerte violette.
02:01:48 Finalement, elle a été rétrogradée en alerte rouge.
02:01:51 Mais quelle nuit les Réunionnais ont passé.
02:01:53 Nous sommes en ligne avec Salim Nana-Ibrahim,
02:01:56 adjoint au maire de Saint-Denis.
02:01:58 Vous avez aussi subi les éléments de plein fouet.
02:02:00 Comment ça va ? Qu'est-ce qui se passe ?
02:02:03 A-t-on rétabli l'électricité ?
02:02:04 J'ai cru comprendre que le réseau électrique et hydraulique
02:02:08 avait été endommagé.
02:02:09 -Bonjour, madame. Bonjour, messieurs sur le plateau.
02:02:12 Effectivement, on a été touchés de plein fouet par ce cyclone,
02:02:16 mais le sentiment qui domine ce soir,
02:02:18 parce que, comme vous pouvez le voir,
02:02:20 la nuit est tombée à La Réunion,
02:02:22 le sentiment qui domine, c'est plus de peur que de mal.
02:02:25 On nous prévoyait un cyclone monstrueux.
02:02:28 Ce qu'on a eu, c'est un cyclone classique.
02:02:31 Classique, et cela pour deux raisons.
02:02:33 Parce que, d'une part, ce cyclone n'a fait que frôler l'île
02:02:37 au nord et à l'est, d'une part,
02:02:38 et le cyclone était moins intense que prévu.
02:02:41 -D'accord. -Donc, plus peur que de mal.
02:02:43 -Et peut-être que dans les directives...
02:02:46 -Oui. Peut-être que dans les directives
02:02:48 qui ont été passées, on a mis en garde la population
02:02:51 à l'avance aussi. -Tout à fait.
02:02:53 Il y a eu un travail de prévention remarquable
02:02:55 qui a été mis en place, sous la roulette
02:02:58 du préfet de La Réunion.
02:02:59 On a été préparés au mieux à ce cyclone.
02:03:02 Mais on prévoyait des vents à 250 km/h.
02:03:05 On a eu des vents au plus haut moment,
02:03:09 à 200 km/h.
02:03:10 -Alors, là, le plus dur est passé ?
02:03:12 Vous sentez que vous sortez du dur, là ?
02:03:15 -Oui, le cyclone s'éloigne.
02:03:17 Le cyclone, à l'heure où je vous parle,
02:03:20 a été à 200 km/h. Et vraiment,
02:03:22 une partie de l'île a été épargnée,
02:03:24 parce qu'effectivement, le cyclone n'a fait que frôler l'île
02:03:27 au nord et à l'est, où elle a été préservée.
02:03:30 Ce cyclone a été moins intense que prévu.
02:03:32 Quand on répond à votre question,
02:03:34 par rapport aux problématiques, il y a eu des dégâts.
02:03:37 Il y a aujourd'hui 150 000 familles
02:03:39 qui sont privées de courant,
02:03:41 et il y a 40 000 familles qui sont privées d'eau à La Réunion.
02:03:44 -C'est-à-dire qu'on est quand même encore sur 10-15 %
02:03:48 de la population qui est un petit peu...
02:03:50 -Démunie.
02:03:51 -Démunie, quoi. -L'électricité,
02:03:53 c'est plus d'un tiers des foyers à La Réunion
02:03:56 qui sont privés d'électricité.
02:03:57 -C'est très conséquent.
02:03:59 Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions.
02:04:02 On vous souhaite le meilleur et que les choses
02:04:04 puissent se passer sans encombre.
02:04:06 On a une pensée pour l'île Maurice,
02:04:08 puisqu'on a cru comprendre que le cyclone
02:04:11 poursuivait sa course vers vos amis mauriciens.
02:04:13 On déplore là aussi un mort d'ores et déjà.
02:04:16 On voit la situation attentivement.
02:04:18 Merci à tous d'avoir répondu à notre invitation
02:04:21 sur ce plateau cet après-midi.
02:04:23 On laisse la place à Laurence Ferrari et ses invités.
02:04:26 C'est le début de "Punchline" dans quelques secondes.
02:04:29 A demain avec grand plaisir dès 14h.
02:04:31 [Musique]