Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour, je suis ravie de vous retrouver
00:00:02 pour une nouvelle édition de 180 minutes,
00:00:03 Info dans un instant.
00:00:04 L'actualité, le JT avec Mathieu Devese,
00:00:07 le décryptage des grands titres de l'actualité.
00:00:10 Ce sera juste après l'éphéméride du jour.
00:00:11 A tout de suite.
00:00:12 Chers amis, bonjour.
00:00:19 Nous souhaitons aujourd'hui une bonne fête aux jeunes vièves,
00:00:22 dont la Sainte Patronne est l'une des grandes figures
00:00:24 de la France chrétienne.
00:00:25 Elle a donné son nom à la célèbre montagne
00:00:28 qui domine la rive gauche de Paris
00:00:30 et au sommet de laquelle se dresse le Panthéon.
00:00:33 C'est une jeune fermière de Nanterre, née vers 420,
00:00:37 qui est animée d'une telle foi
00:00:39 qu'elle impressionne Saint Germain, l'évêque d'Auxerre,
00:00:42 qui va la consacrer à Dieu.
00:00:44 Nous sommes au temps des grandes invasions.
00:00:46 Notre petite fermière va devenir la protectrice de Paris
00:00:50 que menacent les barbares.
00:00:52 Elle déploie toute son énergie pour rassurer les Parisiens
00:00:55 et les faire renoncer à la fuite.
00:00:58 Elle sait en effet de manière surnaturelle
00:01:00 que Paris ne tombera pas.
00:01:03 De fait, les Huns renonceront à saccager la ville.
00:01:07 Une fois la paix revenue, elle nourrit les pauvres,
00:01:10 se porte au secours des malades
00:01:12 et elle fait construire la première basilique de Saint-Denis.
00:01:16 Clovis et son épouse Clothilde l'admirent tant
00:01:19 qu'ils la feront ensevelir dans la tombe préparée pour eux.
00:01:23 Ces reliques ont été vénérées pendant des siècles
00:01:26 jusqu'à ce qu'elles soient profanées et détruites
00:01:29 sous la Révolution.
00:01:31 Et voici pour finir un extrait d'une prière
00:01:34 composée par l'ancien archevêque de Paris,
00:01:37 Sainte Geneviève, donne-nous ton regard généreux
00:01:40 pour nourrir les affamés, protéger les faibles
00:01:44 et secourir les exilés.
00:01:46 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:48 À demain, chers amis. Ciao.
00:01:50 Nous sommes ravis de vous retrouver à la lune de votre journal.
00:01:54 Mathieu Dewez, on va parler de ce ras-le-bol,
00:01:56 et des habitants du Pas-de-Calais, dont on sait qu'ils se retrouvent
00:01:58 une nouvelle fois les pieds dans l'eau.
00:02:00 Exactement, les pieds dans l'eau et le moral en berne
00:02:02 alors que le département est toujours en vigilance rouge.
00:02:05 Pour risque de crue, une cinquantaine de personnes
00:02:07 ont été évacuées. La patience des habitants
00:02:10 est mise à rude épreuve, on l'imagine,
00:02:12 deux mois après des inondations historiques.
00:02:14 Raphaël Lasreg et Florian Paume sont à Blendec
00:02:17 avec un sinistré. Écoutez.
00:02:19 Oui, une situation très compliquée ici à Blendec,
00:02:23 dans le Pas-de-Calais. Je suis chez Claude.
00:02:25 Alors regardez, dehors, chez Claude, le jardin est totalement inondé
00:02:29 avec plus d'un mètre d'eau.
00:02:31 Alors, l'eau n'est pas encore montée directement chez Claude.
00:02:35 On est à quelques centimètres au moment où je vous parle,
00:02:38 mais la situation, même si l'eau n'est pas encore rentrée,
00:02:40 est quand même critique.
00:02:41 Fort critique, oui.
00:02:43 Parce qu'on a tout remonté les meubles, l'eau.
00:02:45 Oui, on voit que les meubles sont remontés.
00:02:47 Et j'attends le petit fils qui m'a rapporté papa
00:02:50 pour monter le dernier fauteuil.
00:02:52 Parce que vous pensez que ça va...
00:02:53 Je peux, oui.
00:02:54 Vous pensez que l'eau va remonter ?
00:02:56 Ah oui, oui, oui, elle va remonter, oui.
00:02:58 Vous vous remettez à peine d'une situation compliquée
00:03:00 au mois de novembre et c'est reparti.
00:03:02 Ça est reparti la deuxième fois.
00:03:04 C'est déjà... En 2002, on a eu une catastrophe.
00:03:09 Et ici, deux fois dans deux mois de temps.
00:03:12 Plus le 11 novembre, même pas deux mois.
00:03:16 Une situation compliquée pour Claude et les habitants.
00:03:20 Comme Claude, 1 450 habitants sont privés d'électricité.
00:03:24 Et la situation ne devrait pas s'améliorer
00:03:26 car le département est toujours placé en vigilance rouge.
00:03:30 Et vous l'avez vu, dans ce contexte difficile,
00:03:32 la solidarité s'organise quand même
00:03:34 pour venir en aide à ces sinistrés.
00:03:35 Tout à fait. Face à l'angoisse des riverains,
00:03:38 les muscles des employés municipaux,
00:03:40 vous allez le voir, ils sont indispensables
00:03:42 dans certaines rues déjà inondées.
00:03:44 Un reportage à Arc d'Aminata Demphal et Raphaël Lasreg.
00:03:48 Comme en novembre dernier, Arc est à nouveau sous l'eau.
00:03:52 Sac de sable en main, les employés municipaux
00:03:55 se sont mobilisés pour venir en aide aux Harcois,
00:03:58 une initiative solidaire de la mairie
00:04:00 engagée à protéger ses habitants des précipitations à venir.
00:04:04 C'est plusieurs tonnes de sable en général
00:04:06 qui sont actuellement chargées dans des sacs
00:04:10 souvent de 40 kilos pour distribuer aux habitants.
00:04:12 On a fait le plein, donc on a ce qu'il faut
00:04:14 pour distribuer aux habitants.
00:04:17 Une distribution saluée par les Harcois
00:04:20 qui sont prêts à tout pour sauver leur maison.
00:04:22 Avec une basse en dessous,
00:04:24 ça nous permet de ralentir la montée des eaux.
00:04:26 Au mois de novembre, j'ai eu 10 cm dans la maison.
00:04:29 Si j'avais pas eu ça, ça aurait certainement monté beaucoup plus.
00:04:32 Maintenant, on va essayer de boucher le bas des fenêtres.
00:04:35 Ça fait 50 ans qu'on est ici, on n'a jamais été inondé.
00:04:39 Mais ici, c'est vraiment dantesque.
00:04:41 Les habitants le savent,
00:04:42 les prochains jours vont encore être difficiles à supporter.
00:04:46 Deux mois après la tempête Kiaran,
00:04:48 de nombreux Harcois n'ont toujours pas regagné leur maison.
00:04:51 Le Finistère, également logé à la même enseigne,
00:04:54 la ville de Quimperlé, qui fait de nouveau face aux inondations.
00:04:57 - Les habitants et les commerçants sont sur le qui-vive.
00:05:00 Un an après la dernière crue,
00:05:01 les commerçants ont mis leurs biens en sécurité
00:05:04 pour se prémunir de nouveaux dégâts.
00:05:06 Un reportage de Michael Chahut.
00:05:08 - Base-ville de Quimperlé,
00:05:10 point de rencontre entre le fleuve côtier Laïta
00:05:13 et deux rivières, l'Isole et l'Ellée.
00:05:16 Le lieu est bien connu depuis 1642 pour ces inondations,
00:05:20 comme le rappellent les écriteaux touristiques au bord de l'eau.
00:05:23 Quimperlé à la culture du risque inondation,
00:05:26 dès que la vigilance crue est déclenchée,
00:05:28 c'est le même branle-bas de combat.
00:05:30 - Je barricade pour éviter que l'eau rentre dans le magasin.
00:05:34 Et à l'intérieur, j'ai tout protégé
00:05:36 avec des bâches, les meubles, j'ai tout enveloppé.
00:05:40 - Les 800 habitants qui résident en zone inondable
00:05:43 comptent sur les 147 m de barrières anti-inondation installées en 2001.
00:05:49 - La mairie les pose systématiquement
00:05:51 au début de l'hiver.
00:05:52 Ce qui fait que ça n'a pas été mis exprès pour aujourd'hui.
00:05:55 Ça l'est régulièrement pendant 4-5 mois.
00:05:58 Ils laissent les rembarbes.
00:05:59 - On les a rayossés d'une vingtaine de centimètres
00:06:02 il y a deux ans.
00:06:03 Aujourd'hui, la rivière est contenue, pour le quai Briseux,
00:06:06 à 3,80 m.
00:06:08 Donc c'est vrai que ça nous permet d'effacer
00:06:11 90-95 % des inondations sur ce quai-là.
00:06:15 - Et ce sera encore le cas cette fois-ci,
00:06:18 puisque la hauteur d'eau attendue sera au maximum de 3,93 m,
00:06:22 soit 13 petits centimètres au-dessus de la barrière,
00:06:26 limitant ainsi les dégâts.
00:06:27 - On va parler du phénomène du "home jacking",
00:06:30 qui semble être en recrudescence ces derniers mois.
00:06:33 - Des cambriolages qui ont lieu en présence des habitants
00:06:36 et souvent avec violence.
00:06:37 Juste avant Noël, la chanteuse Vita a été molestée
00:06:41 à son domicile et en septembre dernier,
00:06:43 c'est l'animateur Bruno Guillon qui a été séquestré
00:06:45 avec sa famille et les suspects sont de plus en plus jeunes.
00:06:48 Dounia Tengour.
00:06:49 - Stars de la chanson, chefs d'entreprises,
00:06:53 footballeurs ou encore personnalités du petit écran.
00:06:56 Depuis plusieurs mois, ils sont nombreux à être victimes
00:06:59 de "home jacking", des cambriolages,
00:07:02 d'une grande violence où les malfaiteurs sont prêts à tout
00:07:05 pour obtenir leur butin.
00:07:06 - Il y a beaucoup de stars aujourd'hui,
00:07:08 qui annoncent leur départ en vacances
00:07:11 ou qui font une déclaration sur les réseaux sociaux
00:07:14 en disant "tiens, je suis à tel fait".
00:07:16 Les individus, soit via un réseau de livraison de nourriture,
00:07:20 de livraison de colis,
00:07:22 arrivent à obtenir les adresses de ces personnalités victimes.
00:07:25 - La particularité de ces cambriolages,
00:07:28 la présence des occupants, objectif,
00:07:30 brutaliser les victimes
00:07:31 afin d'obtenir les codes de leur coffre.
00:07:34 - En général, on isole les enfants,
00:07:36 on a une arme de poing,
00:07:38 on a une batte de baseball,
00:07:40 on a du casque lacrymogène.
00:07:41 - Si le phénomène n'est pas récent,
00:07:43 le profil des cambrioleurs a, quant à lui, changé.
00:07:46 - Les réseaux spécialisés et organisés
00:07:48 font très souvent appel aux mineurs
00:07:51 parce que vous allez avoir un allègement des peines
00:07:54 dû à les responsabilités pénales du mineur.
00:07:57 - En 2022, la préfecture de police de Paris
00:08:00 dénombre 337 "home jacking" dans la région parisienne.
00:08:03 Les chiffres de l'année 2023, quant à eux,
00:08:06 n'ont pas encore été communiqués.
00:08:08 - À 7 mois des Jeux olympiques,
00:08:10 la ministre des Sports veut rassurer les forces de l'ordre.
00:08:13 - Des congés et des primes seront accordées.
00:08:15 Amélie Oudéa Castellar l'a annoncé ce matin
00:08:18 lors d'une interview télévisée.
00:08:20 "Dans la période du 15 juin au 15 septembre,
00:08:22 "les forces de sécurité intérieure
00:08:24 "pourront avoir 2 semaines de congés
00:08:26 "et des primes allant jusqu'à 1 500 euros."
00:08:28 - C'est un petit phénomène,
00:08:29 mais pas pour les bonnes raisons.
00:08:31 Le film "Les Sekpowskis" confrontait une avalanche
00:08:34 d'incivilité dans les salles de cinéma.
00:08:36 Insultes, jets de bouteilles ou encore crachats
00:08:38 des débordements constatés un peu partout en France.
00:08:41 La comédie met en scène des élèves de lycées professionnels
00:08:44 et attire de nombreux groupes de jeunes
00:08:47 peu respectueux des règles de savoir-vivre.
00:08:49 Les explications de Tony Pitaro.
00:08:51 - Dans plusieurs cinémas de France,
00:08:54 la projection du film "Les Sekpowskis"
00:08:56 a provoqué des troubles, comme à Bollen dans le Vaucluse,
00:08:59 où la séance a été interrompue.
00:09:01 Le projectionniste du cinéma Le Clap
00:09:04 nous raconte la scène qui s'est produite.
00:09:06 - Une séance où il n'y avait que des jeunes,
00:09:08 pas d'adultes du tout.
00:09:10 Et comme dans beaucoup de séances de jeunes,
00:09:14 il y avait des discussions, des téléphones allumés, bazar.
00:09:18 Et on a dû interrompre la séance
00:09:20 parce qu'il y a eu des jets de projectiles,
00:09:23 pétards, canettes,
00:09:25 et donc il y a des jeunes qui ont reçu des objets
00:09:28 sur la tête ou au visage.
00:09:29 Donc pour des raisons de sécurité,
00:09:31 on a préféré arrêter la séance.
00:09:33 - Le projectionniste nous explique
00:09:35 comment il a pu maintenir les projections du film
00:09:38 en faisant appel à la police.
00:09:39 - Il y avait des jeunes de quartier,
00:09:41 mais il y avait des jeunes de toute la ville.
00:09:44 Donc on a été obligés, sur les séances suivantes,
00:09:47 de faire appel à des personnes de la sécurité,
00:09:50 gendarmerie ou police municipale,
00:09:52 pour que l'ordre soit assuré lors de ces séances-là.
00:09:56 - La dernière projection de ce film a eu lieu hier soir.
00:09:59 Malgré la présence de la sécurité,
00:10:01 le cinéma a décidé de ne pas reprogrammer le film.
00:10:03 - Un mot de l'actualité internationale
00:10:05 avec la mort du numéro 2 du Hamas,
00:10:07 qui fait craindre une extension du conflit au Proche-Orient.
00:10:10 - Il était accusé par Israël d'être le cerveau
00:10:13 de nombreux attentats.
00:10:14 Son nom salé, Al Harouri,
00:10:16 il a été tué hier dans une frappe sur la banlieue de Beyrouth.
00:10:19 Le Hezbollah dénonce une grave agression contre le Liban,
00:10:22 tandis que l'armée israélienne
00:10:24 dit se préparer à tout scénario.
00:10:26 Écoutez son porte-parole.
00:10:27 - Je répondrai à tous les questions
00:10:30 que vous m'avez posées.
00:10:31 Je répondrai clairement, comme je l'ai dit dans la déclaration.
00:10:34 Je ne répondrai pas à ce qui a été entendu ici ou ailleurs.
00:10:38 Nous sommes concentrés sur la bataille contre le Hamas
00:10:41 depuis le début et nous continuerons à le faire.
00:10:43 L'armée israélienne est à un niveau de préparation
00:10:46 très élevé dans tous les domaines, défensif et offensif.
00:10:49 Nous sommes à un haut niveau de préparation
00:10:52 pour n'importe quel scénario.
00:10:53 - Un mot pour vous signaler
00:10:55 que Youssef Atal a été condamné à 8 mois de prison
00:10:58 pour provocation à la haine.
00:11:00 - Oui, le footballeur algérien qui était poursuivi
00:11:02 pour avoir partagé une vidéo qui appelle, je cite,
00:11:05 "à un jour noir sur les Juifs sur fond de conflit
00:11:08 "entre Israël et le Hamas",
00:11:09 une vidéo que le joueur de Nice avait partagée sur Instagram
00:11:13 seulement cinq jours après les attaques du Hamas
00:11:16 contre Israël.
00:11:17 - Merci, Mathieu.
00:11:18 Je vous dis à tout à l'heure pour un nouveau rendez-vous
00:11:21 de l'Info à votre compagnie.
00:11:23 On parlera de ces mères qui décident de prendre des sanctions
00:11:26 contre des délinquants,
00:11:28 au point de les priver de prestations sociales
00:11:30 lorsque leur complaisance leur semble avérée.
00:11:33 On en discute avec nos invités,
00:11:35 que je vous présente juste après la pause.
00:11:37 De retour avec vous pour entamer la partie "Décryptage de l'actualité",
00:11:44 avec deux invités que j'accueille sur ce plateau.
00:11:47 André Chico-Dicola, bonjour.
00:11:48 Je rappelle que vous êtes éditorialiste à La Marseillaise.
00:11:51 Bonne année. J'en profite pour vous formuler
00:11:54 et je vous remercie d'ailleurs qu'à vous, Sébastien Romme.
00:11:57 - Bienvenue. Merci beaucoup. Bonne année aussi.
00:11:59 - Merci, député LFI de Leraux.
00:12:01 On va parler des dégradations et des violences urbaines
00:12:04 qui conduisent maintenant certains mères,
00:12:07 vous allez le voir, à prendre des mesures choc.
00:12:09 C'est pas tout à fait nouveau, mais les décisions se multiplient.
00:12:13 Dernière en date, c'est celle du maire de Villeneuve-le-Roi.
00:12:16 Il s'appelle Didier Gonzalès et il a décidé de refuser
00:12:19 le chèque de Noël à la famille Lannay-Metier.
00:12:22 Après ce reportage, je vous demanderai ce que vous en pensez.
00:12:25 D'abord, ce qui est en jeu avec Dunia Tingure et Tony Pitaro.
00:12:28 - La sanction du maire de Villeneuve-le-Roi,
00:12:31 Didier Gonzalès, a fait grand bruit fin décembre.
00:12:34 Pour punir un jeune homme impliqué dans les émeutes de cet été
00:12:37 et condamné à 12 mois avec sursis
00:12:39 pour avoir dégradé le poste de police,
00:12:41 l'élu a privé sa famille d'un chèque de Noël.
00:12:44 Une décision que le maire qualifie de dette de cité.
00:12:47 - Vous en prenez à la cité elle-même
00:12:51 puisque quand vous brûlez une école,
00:12:53 vous attaquez la mairie, etc.,
00:12:55 vous puissiez perdre le bénéfice de votre logement social.
00:12:59 - Comme dit Didier Gonzalès,
00:13:01 de nombreux maires appellent à plus de fermeté,
00:13:03 avec notamment l'expulsion des délinquants
00:13:06 et de leurs familles des logements sociaux.
00:13:08 C'est le cas de Xavier Melqui, maire de Franconville.
00:13:11 - Comment j'explique à longueur de journée
00:13:13 à des familles qui ne peuvent pas se loger,
00:13:15 que dans nos logements sociaux, à leur place,
00:13:18 l'argent public finance le logement de familles de délinquants ?
00:13:21 Avec ma collègue Florence Portelli,
00:13:23 nous avons saisi les députés du Val-d'Oise
00:13:27 et à ça, nous n'avons eu aucune réponse,
00:13:29 même pas un accusé réception.
00:13:31 - En septembre dernier,
00:13:32 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:13:35 avait donné pour instruction au préfet
00:13:37 d'expulser les délinquants et leurs familles
00:13:39 des logements sociaux.
00:13:40 Une mesure ferme, affichée par l'exécutif,
00:13:43 qui semble néanmoins très difficile à mettre en place,
00:13:46 selon le témoignage de certains élus.
00:13:49 - Alors, André Tchikko-Dicolas,
00:13:51 ça a déjà été fait par certains bailleurs de logements sociaux.
00:13:54 Je pense à Nice, notamment, il n'y a pas si longtemps que ça.
00:13:57 C'est pas forcément impossible.
00:13:59 Mais la vraie question, l'éternelle question,
00:14:02 et c'est celle-là que je vous pose en somme,
00:14:04 est-ce aux parents de faire les frais ou de payer
00:14:07 pour les agissements des enfants ?
00:14:08 Ou est-ce qu'il faut procéder au cas par cas,
00:14:11 par exemple, quand les parents sont accusés de complaisance ?
00:14:14 - La réponse est en partie dans votre question.
00:14:18 Une chose est sûre, c'est que lorsqu'il y a eu un délit,
00:14:21 il faut qu'il soit puni.
00:14:22 Mais pour ça, il y a une justice.
00:14:24 La justice, elle est là pour, justement,
00:14:26 punir ceux qui ont des déviations
00:14:29 à l'égard de la loi.
00:14:31 La mesure qu'a prise le maire de Villeneuve...
00:14:35 Bon, si c'est pas une opération de com',
00:14:38 on peut s'interroger, quand même, sur son efficacité.
00:14:43 Parce qu'on ne peut pas, quand même, systématiquement,
00:14:46 corréler un acte délictueux
00:14:50 fait par un ado, un mineur, par exemple,
00:14:54 et ses parents.
00:14:56 Parce que si c'était le cas,
00:14:58 qu'est-ce qu'on ferait de Fabien...
00:15:01 Excusez-moi, de Laurent Fabius,
00:15:03 dont le fils a été, comment, mis en examen
00:15:06 pour une affaire d'escroquerie ?
00:15:08 - Une malversation financière. - Qu'est-ce qu'on ferait
00:15:11 de notre ministre de la Justice, Dupond-Moretti,
00:15:15 dont le fils aussi est accusé de violence ?
00:15:19 A ceci près, qu'il s'agissait de majeurs
00:15:22 au moment de l'effet qu'ils ont commis ?
00:15:24 La question, c'est d'être efficace.
00:15:26 Ce qu'on veut, c'est quoi ?
00:15:27 Sans doute ce que souhaite le maire de Villeneuve-Laurent,
00:15:30 encore, parfois, j'en doute, quand je l'entends,
00:15:33 mais c'est de voir reculer les incivilités.
00:15:35 Et est-ce que sa mesure favorise un recul ?
00:15:38 Ça vous paraît plus symbolique qu'autre chose ?
00:15:41 Je pense qu'il y a mieux à faire.
00:15:43 Même question, Sébastien Rhum,
00:15:45 est-ce que c'est comme ça qu'il faut procéder
00:15:48 ou c'est des coups d'épée dans l'eau
00:15:49 qui font parler mais qui ne sont pas suivis des faits ?
00:15:52 On a un jeune, quand même, qui a 19 ans,
00:15:54 donc qui était majeur,
00:15:55 et qui a été condamné par la justice.
00:15:58 - En tant que majeur. - En tant que majeur.
00:16:00 Donc je ne vois pas pourquoi on ne va sanctionner sa famille
00:16:04 pour des actes qu'il a commis lui-même.
00:16:08 Enfin, c'est le maire, finalement,
00:16:10 qui essaie de se substituer à la justice,
00:16:12 et, en se faisant, il commet une injustice.
00:16:15 Et je crois que commettre une injustice,
00:16:17 c'est bien pire que de la subir.
00:16:19 Et c'est bien ce qu'a fait le maire,
00:16:22 puisque, au final,
00:16:23 retirer un chèque de Noël à ses petits frères et à ses petites sœurs,
00:16:29 parce que le grand frère a fait une bêtise,
00:16:31 je crois que c'est commettre une injustice
00:16:34 envers ses plus jeunes.
00:16:35 D'accord. Je vous repose la question.
00:16:38 Admettons que ce ne soit pas le bon exemple
00:16:40 pour illustrer le propos que certains veulent mettre en avant,
00:16:43 c'est-à-dire la responsabilité des parents
00:16:46 lorsque les enfants contreviennent aux lois et aux règles de la société.
00:16:50 S'ils étaient mineurs,
00:16:51 est-ce que les parents pourraient être sanctionnés
00:16:54 comme ça a été le cas pour des quartiers
00:16:56 où il y avait des fauteurs de troubles,
00:16:58 des semeurs de troubles ?
00:17:00 On l'a vu à Nice, ça a empoisonné la vie des autres résidents
00:17:03 des cités HLM.
00:17:05 On a la justice qui est là pour punir même les jeunes,
00:17:10 les mineurs qui commettent des actes délectueux.
00:17:13 Elle sert à ça, la justice.
00:17:15 On ne peut pas se substituer à la justice.
00:17:18 Ensuite, il y a un pouvoir du maire qui existe,
00:17:20 qui s'appelle le rappel à l'ordre.
00:17:22 Tout maire peut le faire.
00:17:24 Moi, j'ai été dans ma commune, j'ai été élu communal,
00:17:27 et on faisait ça.
00:17:28 Si je devais maire, c'est ce que je ferais,
00:17:31 je ferais des rappels à l'ordre,
00:17:33 ce qui permet aussi de faire du lien.
00:17:35 Il faut pouvoir discuter avec ces jeunes,
00:17:37 les faire grandir, les remettre sur le droit chemin
00:17:41 et remettre de l'humain.
00:17:42 C'est comme ça qu'on peut faire
00:17:44 pour faire une société un peu plus humaine.
00:17:48 -Avant de vous faire réagir,
00:17:49 on avait Robert Ménard sur le plateau ce matin.
00:17:52 Je sais que ce n'est pas forcément votre tasse de thé,
00:17:55 ce que prône le maire de Béziers.
00:17:56 En la matière, il a tranché, je vous propose de l'écouter.
00:17:59 -Nous, maintenant, quand on a des problèmes
00:18:02 avec telle ou telle famille,
00:18:04 je regarde systématiquement si cette famille bénéficie
00:18:07 de l'argent, et si elle le bénéficie,
00:18:10 j'enlève cet argent.
00:18:11 C'est le minimum syndical, si j'ose dire.
00:18:13 Vous allez quand même pas donner de l'argent public,
00:18:16 parce que c'est l'argent des impôts,
00:18:18 des débits téroirs, en l'occurrence,
00:18:20 je vais pas le donner à des gens qui cassent
00:18:23 un certain nombre de mobiliers ou d'équipements
00:18:25 qui ont été financés par le public.
00:18:27 Ca, on peut le faire.
00:18:28 -André. -Je m'inquiète un peu
00:18:30 de la réaction d'un maire comme celui-ci,
00:18:33 parce que ça manque d'imagination.
00:18:36 Quel est le problème ?
00:18:37 Le problème, c'est de résoudre ces questions
00:18:41 de délinquance, j'allais dire, du trottoir,
00:18:44 qui sont absolument insupportables.
00:18:46 Il faut que la justice passe.
00:18:50 Mais il faut que la justice passe vraiment.
00:18:53 Il suffit pas de condamner un jeune à 6 ou 7 mois
00:18:56 de prison avec sursis.
00:18:59 Il faut les prendre et les encadrer.
00:19:01 Il faut les sortir de cette affaire.
00:19:03 -C'est souvent le reproche qu'il fait
00:19:05 en matière de justice des mineurs,
00:19:07 c'est que ça va pas assez vite.
00:19:09 Il faut prendre conscience assez rapidement
00:19:11 du tort qu'on a fait à la société
00:19:13 et tenter de vous remettre dans le droit chemin,
00:19:16 coûte que coûte,
00:19:17 et que les sanctions sont pas assez exemplaires.
00:19:20 C'est pour ça que certains de Gerlas prennent ça.
00:19:22 -Ca n'est pas la vraie solution.
00:19:24 La bonne solution, c'est de sortir ces jeunes
00:19:27 à part des travaux d'intérêt général, par exemple.
00:19:30 C'est important, parce que vous les mettriez
00:19:32 pendant 5 ou 6 mois dans un EHPAD,
00:19:34 ou des travaux intéressants,
00:19:36 vous les sortiriez de leur contexte,
00:19:39 je pense qu'on peut gagner quelque chose.
00:19:41 Ca pose le problème plus global de la jeunesse
00:19:44 et d'une partie qui se trouve en déshérence.
00:19:46 -Un dernier mot ? -C'est la question
00:19:48 du service national.
00:19:49 Je pense que nous avons besoin en France
00:19:52 d'un nouveau service national,
00:19:54 qui ne dure pas un mois,
00:19:55 mais qui dure un an, où tous les jeunes,
00:19:57 on sort les jeunes,
00:19:59 y compris des quartiers difficiles,
00:20:01 mais aussi des beaux quartiers,
00:20:03 on les réunit, on leur fait faire des actions
00:20:05 qui soient positives pour la nation,
00:20:07 et je peux vous assurer qu'on pourra peut-être, là,
00:20:10 commencer à régler le problème.
00:20:12 Et puis, il est grand temps, on attend qu'un politique
00:20:15 ait une vraie vision sur une politique de la jeunesse.
00:20:18 On attend qu'il y ait un politique
00:20:20 qui considère qu'il faut une...
00:20:24 Que la jeunesse, c'est une cause nationale
00:20:26 et qu'il faut la sortir de là.
00:20:28 -Je n'ose pas vous demander votre avis sur le SNU.
00:20:31 Ca peut être une viste.
00:20:33 -Non, ce qui est certain...
00:20:35 -Sortir les jeunes de leur écosystème habituel.
00:20:37 -Vous l'avez dit, on ne va pas réparer des injustices
00:20:40 en commettant encore une plus grande injustice
00:20:43 du côté de l'autorité, de l'institution.
00:20:46 Qu'est-ce qu'il manque ?
00:20:47 Il manque des moyens, aussi bien au niveau de la justice,
00:20:50 au niveau de la police de proximité.
00:20:53 Il y a eu des propositions qui vont être faites
00:20:55 dans l'Assemblée nationale sur le statut de l'élu.
00:20:58 Et dedans, on a tenu, et moi-même,
00:21:00 avec mon groupe de la France insoumise,
00:21:03 on a tenu à faire renforcer les moyens
00:21:05 de la police de proximité et la police municipale,
00:21:08 ce qui sont un moyen aussi d'être au contact de la population
00:21:12 et d'apaiser, en fait, la situation.
00:21:14 Donc, ce sont des moyens supplémentaires
00:21:16 qui permettront de faire un peu plus de justice
00:21:19 et pas en créant de nouvelles injustices,
00:21:22 comme le propose, par exemple, le maire de Ménard,
00:21:24 qui est habitué du fait...
00:21:26 -C'est le maire de Ménard, le maire de Béziers.
00:21:29 -Le maire de Béziers. -Il est venu à un label.
00:21:31 -Je vous propose d'évoquer une autre actualité
00:21:34 qui nous a quand même assez choquées,
00:21:37 il faut le dire, en ce début de semaine.
00:21:39 Célia Barraud, merci d'être avec nous.
00:21:41 Dans les Jardins du Trocadéro, un homme a agressé une fillette
00:21:45 âgée d'à peine 7 ans. Il s'est jeté sur elle
00:21:47 par surprise pour l'embrasser de manière forcée sur la bouche.
00:21:51 Hier, cet homme a été jugé par le tribunal de Paris
00:21:54 à une peine ferme, mais aussi à du sursis.
00:21:56 Racontez-nous la sanction qui lui a été infligée.
00:21:59 -Le tribunal de Paris a sanctionné cet homme
00:22:02 à 18 mois de prison ferme et à 12 mois avec sursis.
00:22:06 Depuis hier, il dort en prison puisqu'il y a eu un mandat de dépôt.
00:22:09 Il a également une obligation de soins
00:22:12 et une interdiction d'exercer une activité
00:22:14 en lien avec des mineurs pendant 3 ans.
00:22:17 C'est une peine moins lourde que celle requise
00:22:20 par le procureur de la République,
00:22:22 car au regard de la gravité des faits,
00:22:24 du jeune âge de la victime ou du traumatisme qu'elle a vécu,
00:22:28 le procureur avait demandé lui 30 mois de prison ferme.
00:22:31 Il n'y avait pas de sursis pour le ministère public.
00:22:34 -Comment s'est-il comporté face au juge ?
00:22:36 Est-ce qu'il a donné un début d'explication à ce comportement ?
00:22:41 -Aucune explication, aucune affirmation,
00:22:43 aucune confirmation de sa part.
00:22:45 Il n'a donné aucun détail.
00:22:48 Lors de sa garde à vue, il a décidé même de garder le silence.
00:22:52 Il dit avoir un trou de mémoire sur le déroulé de sa soirée
00:22:55 puisqu'il a expliqué dans un français hésitant
00:22:58 avoir consommé une grande quantité d'alcool à partir de 17h.
00:23:01 Pour rappel, il a été interpellé aux alentours de minuit 50.
00:23:05 Lorsque le tribunal lui a rappelé les faits,
00:23:07 il s'est dit désemparé, choqué.
00:23:10 Il a même dit vouloir se suicider.
00:23:12 Sur son profil, nous avons eu quelques précisions.
00:23:15 Il est donc bien âgé de 25 ans
00:23:18 et il est né en Afghanistan.
00:23:19 Il a rejoint le territoire français en 2017
00:23:22 et sa situation était régularisée.
00:23:24 Il a vécu en Normandie.
00:23:26 Ensuite, il est revenu en région parisienne.
00:23:28 Il occupait des activités intérimaires dans le BTP
00:23:32 et il disposait jusqu'à aujourd'hui d'un casier judiciaire vierge.
00:23:35 -Comment se sent cette jeune fille et sa famille ?
00:23:37 -Selon son père, qui était présent hier
00:23:41 lors de cette comparution immédiate,
00:23:43 il était d'une dignité vraiment exceptionnelle
00:23:46 et d'une très grande émotion.
00:23:48 La fillette de 7 ans est encore très choquée
00:23:51 parce qu'elle a subi, elle est encore très marquée.
00:23:54 Elle disait avoir peur que cet homme soit remis en liberté.
00:23:57 Du côté de ses parents, il remercie l'intervention rapide
00:24:00 des forces de l'ordre sur place,
00:24:02 puisque, selon le papa de la victime,
00:24:04 ils sont intervenus en à peine 10 minutes.
00:24:07 C'est le père de la victime qui a gardé son sang-froid sur place
00:24:10 et a maintenu l'individu jusqu'à l'arrivée de la police.
00:24:14 Il était présent hier.
00:24:16 Il nous a dit que la justice a été rendue.
00:24:19 Il regrette tout de même un manque de réaction
00:24:21 de la part des politiques face à l'insécurité grandissante
00:24:24 dans ce secteur, puisqu'il y a eu des viols au Champs-de-Mars,
00:24:28 il y a eu encore l'attentat de Bir Hakeim.
00:24:30 Cet homme s'inquiète pour la sécurité dans sa ville,
00:24:33 puisqu'il habite Paris depuis de nombreuses années.
00:24:36 -On en a un politique sur le plateau.
00:24:38 Puisque vous parlez du papa,
00:24:39 écoutons la réaction sonore à cette condamnation.
00:24:45 -Je la trouve très juste
00:24:47 par rapport...
00:24:49 à ce qu'on lui reproche.
00:24:54 J'espère que ça va lui servir aussi, pour lui aussi, de leçon.
00:25:00 J'espère qu'il ne va pas recommencer.
00:25:04 -Sébastien Rome,
00:25:05 je sais que votre circonscription, c'est le Sud,
00:25:08 mais ce n'est pas de très bon augure, à l'approche des JO,
00:25:11 de voir des hommes en déshérence,
00:25:13 dans des parcs publics, qui s'en prennent à des enfants.
00:25:16 Des touristes sont arrivés,
00:25:17 ces Brésiliens ont fait viol au Champs-de-Mars.
00:25:20 Ca ne donne pas une image terrible de notre pays, en ce moment ?
00:25:23 -Oui, mais là, on est sur un fait divers, effectivement.
00:25:28 Il y en a un certain nombre.
00:25:30 Il faut absolument condamner...
00:25:32 Cette personne a été condamnée assez rapidement.
00:25:35 -C'est bien, la diligence de la justice, pour le coup.
00:25:38 -Absolument. Il faut une présence policière
00:25:41 bien sûr à Paris,
00:25:44 mais aussi dans la moindre petite ville,
00:25:47 même dans les villages,
00:25:48 qui permette d'avoir ce sentiment de proximité.
00:25:51 C'est ce que je disais tout à l'heure
00:25:53 avec cette police proximité que nous voulons.
00:25:56 Maintenant, il faut que ces événements-là
00:25:59 ne cachent pas la réalité de ce que sont les agressions sexuelles,
00:26:03 qui sont à 90 % commises
00:26:05 dans le cadre du cercle familial ou proche.
00:26:09 C'est là où il n'y a pas suffisamment d'action publique.
00:26:13 C'est là où il y a très peu d'agresseurs
00:26:17 qui sont condamnés.
00:26:18 C'est là où il y a des moyens qui devraient être mis en place
00:26:22 et que l'on ne voit pas venir.
00:26:25 Les récentes déclarations du président de la République,
00:26:28 qui a blanchi, finalement, Gérard Depardieu,
00:26:32 quand on voit les témoignages des femmes
00:26:35 qui ont parlé des agressions qu'a pu commettre Gérard Depardieu,
00:26:39 - ça, c'est encore un autre sujet. - Tout ça, c'est un climat.
00:26:43 Je vous ai vu un petit ké quand il dit
00:26:44 "ça se passe dans la sphère familiale".
00:26:46 Pour les féminicides, ça verrait.
00:26:48 - Statistiquement. - On voit qu'il y a
00:26:50 un grand nombre d'agressions sexuelles commises
00:26:53 par des personnes soit sous OQTF,
00:26:56 soit de nationalités étrangères.
00:26:58 Là, on s'est retrouvés face à un papa
00:27:01 qui se demande ce que fait cet homme sur le territoire français,
00:27:05 puisque sa situation était quand même régularisée.
00:27:09 Il disposait d'un titre de séjour.
00:27:10 Finalement, on se rend compte que la présence de ces individus
00:27:14 amène à des agressions...
00:27:16 Vous avez regardé les statistiques ?
00:27:18 Je l'ai fait avant de venir,
00:27:19 je me disais que c'était un sujet pour les venir.
00:27:22 En fait, elles sont moins importantes pour les étrangers.
00:27:26 Donc, je ne comprends pas pourquoi...
00:27:28 Après, les agressions dans les transports en commun...
00:27:31 Il y a des diverses choses marquantes.
00:27:33 Les agressions de septuagénaires,
00:27:36 des femmes de septuagénaires qui sont violées chez elles,
00:27:39 des nonagénaires qui sont violés sur un lit d'hôpital,
00:27:41 qui en meurent.
00:27:42 Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:27:44 Oui, à chaque fois...
00:27:45 Parfois, il faut s'extraire des statistiques.
00:27:48 Et s'attacher à des exemples qu'on ne voudrait pas voir.
00:27:51 Je ne le supporte pas.
00:27:52 - Un dernier mot ? - Je ne vois pas le problème.
00:27:55 Il y a un gros problème quand on viole des femmes de 75 ans.
00:27:58 Absolument, je suis d'accord avec vous.
00:28:00 Un crime est un crime, il faut le condamner.
00:28:02 Allez-y, André, en guise de conclusion.
00:28:04 Que ça vous inspire ?
00:28:06 - Peut-être pas. - Cette condamnation.
00:28:08 On va s'interrompre.
00:28:09 Ce genre d'acte est inacceptable.
00:28:12 Il faut qu'il soit condamné.
00:28:14 Je remarque que dans la condamnation,
00:28:16 si j'en crois l'AFP,
00:28:17 il y a une obligation de soin.
00:28:19 Justement sur son addiction à l'alcool.
00:28:22 Ça ne justifie rien.
00:28:24 L'avocate est partie de la famille.
00:28:25 Ce n'est pas une circonstance atténuante.
00:28:28 On croise des personnes alcoolisées dans la rue,
00:28:30 même le soir du 30 décembre.
00:28:32 On exerce son libre-arbitre.
00:28:34 Les personnes alcoolisées n'agressent pas des filles.
00:28:37 Il faut donner une grande publicité à ce type de condamnation.
00:28:40 Ça peut peut-être effréner.
00:28:42 Mais il faut faire attention
00:28:44 de ne pas racialiser un délit.
00:28:46 Comme vous le rappelez,
00:28:48 c'est un fléau, les attaques contre les enfants.
00:28:51 160 000 enfants sont agressés chaque année.
00:28:55 Un des derniers grands drames,
00:28:58 il y a quelques semaines,
00:29:00 c'était en Moselle, je crois,
00:29:03 où trois adultes bien beaulois
00:29:07 ont prostitué leurs enfants.
00:29:09 Vous voyez ?
00:29:10 Donc, attention, c'est un fléau,
00:29:12 les agressions sexuelles.
00:29:14 -On reviendra aux statistiques. -Il faut donner une grande publicité.
00:29:17 -Mais attention. -Merci.
00:29:19 On déborde sur l'horaire.
00:29:21 On revient tout de suite après.
00:29:23 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
00:29:25 -De retour avec vous pour un rendez-vous de l'actualité
00:29:28 en compagnie de Mathieu Devese.
00:29:30 On va parler du ras-le-bol des habitants du Pas-de-Calais.
00:29:33 Il faut le dire, ça fait 3 ou 4 fois qu'ils sont mis à rude épreuve
00:29:37 avec les pieds dans l'eau, une nouvelle fois.
00:29:40 -Les pieds dans l'eau et le moral en berne
00:29:42 alors que le département est toujours en vigilance rouge
00:29:45 pour risque de crues.
00:29:46 Une cinquantaine de personnes ont été évacuées.
00:29:49 La patience des habitants est mise à rude épreuve
00:29:52 deux mois après des inondations.
00:29:54 Un reportage d'Aminata Demphal et Raphaël Lasreg.
00:29:57 -Ca va ? -Ca se poulonne.
00:29:59 -Dans la commune d'Arc,
00:30:01 les pompiers sont à pied d'oeuvre pour épauler cet habitant en détresse.
00:30:05 L'entrée de sa maison et son garage sont inondées.
00:30:09 -Deux fois sur un mois, ça commence à faire beaucoup.
00:30:12 On n'a plus qu'à attendre que ça s'évacue.
00:30:15 On n'a rien d'autre à faire.
00:30:18 -Son voisin compati, impuissant et inquiet, lui aussi.
00:30:23 -C'est un grand bonheur pour lui, pour tous ceux qui vont subir,
00:30:27 malheureusement, ce même sort.
00:30:29 C'est malheureux.
00:30:31 -Même sentiment de crainte pour les autres riverains,
00:30:34 désespérés de ce scénario à répétition.
00:30:37 -C'est reparti pour un tour.
00:30:39 On s'y attendait, on était prévenus.
00:30:41 Hier, tout était monté.
00:30:43 Après, hier soir, c'était redescendu.
00:30:45 -C'est un ras-le-bol. On a déjà subi ça il y a 20 ans.
00:30:48 On ne peut pas passer avec les véhicules.
00:30:51 On est pris au piège.
00:30:52 -A mon appartement, quand j'étais dans les plocs,
00:30:55 je ne suis pas rassuré.
00:30:56 On a déjà peur que les eaux de là-haut remontent déjà au cours.
00:31:01 -Habitants et élus se serrent les coudes dans la commune,
00:31:04 où les pluies torrentielles mènent à une nouvelle crue,
00:31:07 deux mois seulement après les précédentes inondations.
00:31:10 -Gérald Darmanin, en déplacement à Marseille,
00:31:14 afin d'aborder le thème de la sécurité à nouveau.
00:31:17 -Le ministre de l'Intérieur restera jusqu'à demain
00:31:20 dans la 2e ville de France.
00:31:21 Il va notamment inaugurer une nouvelle compagnie républicaine
00:31:25 de sécurité, la CRS 81.
00:31:27 Des centaines de policiers formés pour lutter
00:31:30 contre les violences urbaines. Jamais le trafic de drogue
00:31:33 n'avait fait autant de victimes à Marseille.
00:31:35 49 personnes ont perdu la vie l'année dernière.
00:31:38 -Ce policier a été traîné sur une dizaine de mètres
00:31:41 par un chauffard.
00:31:42 -Un conducteur et sa passagère ont donné du fil à retordre
00:31:45 au policier toulousain.
00:31:46 C'était au 1er jour de l'année 2024.
00:31:49 En patrouille dans le quartier du Mirail,
00:31:51 un équipage a souhaité contrôler les deux occupants d'un véhicule.
00:31:55 -Un d'eux a été légèrement blessé après avoir été traîné
00:31:58 sur plusieurs mètres par ce véhicule
00:32:00 qui refusait d'obtempérer.
00:32:02 -Un mois présente ce dispositif qui permet aux commerçants
00:32:05 d'alerter immédiatement les forces de l'ordre
00:32:08 en cas de vol ou d'agression.
00:32:09 -Il s'agit d'un simple bouton caché derrière le comptoir.
00:32:13 Vous appuyez, une alarme retentit
00:32:14 et les autorités sont immédiatement alertées.
00:32:17 50 commerçants l'ont déjà adopté à Saint-Priest.
00:32:20 C'est dans le Rhône. Un reportage d'Olivier Madigny.
00:32:23 -Claude Dauphin est fleuriste dans le village de Saint-Priest.
00:32:27 Il fait partie de la cinquantaine de commerçants de la commune
00:32:30 équipés d'un bouton d'alerte.
00:32:32 -Nous avons un boîtier qui est juste à côté de la caisse,
00:32:35 face à l'entrée du passage des clients.
00:32:38 Ce bouton, on a juste à appuyer dessus
00:32:41 moins de trois secondes pour alerter la police,
00:32:44 qui, eux, sont présents sur place sur le lieu d'agression
00:32:47 ou de vandalisme en moins de deux minutes.
00:32:50 -Cette opticienne est aussi équipée depuis quelques mois.
00:32:53 Elle se sent rassurée et compte sur l'effet dissuasif de ce système.
00:32:58 -Si on a un souci, on sait que c'est très rapide,
00:33:01 au lieu de décrocher le téléphone, de composer un numéro
00:33:04 pour appeler la police.
00:33:05 On vient tout de suite là, on actionne le bouton.
00:33:08 -Si le bouton d'alerte est actionné par un commerçant,
00:33:11 une alarme retentit ici, au centre superviseur urbain.
00:33:14 Le contrôleur envoie un équipage de la police municipale.
00:33:17 Ce système mis en place il y a un peu plus d'un an.
00:33:20 Il ne coûte rien aux commerçants.
00:33:22 -La sécurité n'a pas de prix.
00:33:24 Aujourd'hui, ça correspond, grosso modo,
00:33:27 à à peu près 100 000 euros,
00:33:29 et qui nous est financé à peu près par la moitié,
00:33:32 par la région Vendrede Alpes.
00:33:34 C'est un gros investissement, mais qui, aujourd'hui, porte ses fruits.
00:33:37 -25 commerçants supplémentaires vont aussi bénéficier
00:33:41 d'un bouton d'alerte d'ici quelques mois.
00:33:43 D'autres communes s'intéressent de près à cette initiative.
00:33:47 -Et puis, cette commune, on parle toujours de la région lyonnaise,
00:33:50 perd de la main sur les permis de construire d'habitats collectifs.
00:33:54 -Elles ont été pénalisées pour leur carence
00:33:56 en matière de construction de logements sociaux.
00:33:59 La préfète du Rhône avait annoncé dès octobre
00:34:02 que les sanctions allaient être alourdies
00:34:04 pour les communes qui ne respectent pas la loi.
00:34:07 Elle impose 25 % de logements sociaux d'ici 2025.
00:34:10 Les explications de Maxime Legay.
00:34:12 -C'est une reprise en main de la part de l'Etat.
00:34:14 Dans ces 7 villes de la région lyonnaise,
00:34:17 la puissance publique a décidé
00:34:19 de récupérer la compétence sur la délivrance
00:34:21 des permis de construire pour les logements collectifs.
00:34:24 Les maires réfractaires de ces communes
00:34:27 ont fait part de leur réticence.
00:34:29 -Les communes qui ont été reçues par la préfète
00:34:31 ont, d'une manière générale, fait mention
00:34:34 d'un certain nombre de freins qu'ils rencontrent,
00:34:37 qui peuvent être des freins effectifs
00:34:39 ou qui, parfois, sont des freins plutôt qui relèvent
00:34:42 de la perception autour du logement social.
00:34:44 -L'argument avancé par l'Etat,
00:34:47 c'est que, dans le temps, la crise du logement,
00:34:49 2,5 millions de ménages seraient dans l'attente
00:34:52 d'un logement social. L'Etat privilégie donc
00:34:54 la construction de logements nouveaux
00:34:57 pour répondre à cette crise. Pourtant, en France,
00:34:59 une fois entrés dans ces logements sociaux,
00:35:02 9 Français sur 10 y restent toute leur vie.
00:35:04 Une mobilité qui est de plus en plus faible.
00:35:07 D'une année à l'autre, le taux de rotation
00:35:09 dans ces appartements est inférieur à 8 %.
00:35:12 -On va parler de cette grève générale en Cisjordanie
00:35:15 pour protester contre la mort du numéro 2 du Hamas.
00:35:17 -Les universités, les écoles, les banques et les magasins
00:35:21 sont fermés. L'homme était accusé par Israël
00:35:23 d'être le cerveau de nombreux attentats.
00:35:25 Son nom, Salé Al-Harouri, a été tué hier
00:35:28 dans une frappe sur la banlieue de Beyrouth.
00:35:30 Le Hezbollah dénonce une agression contre le Liban,
00:35:33 tandis que l'armée israélienne dit se préparer à tout scénario.
00:35:37 -Et puis, la présidente de la prestigieuse université
00:35:40 American Harvard a annoncé hier sa démission.
00:35:43 -Claudine Gay était sous le feu des critiques
00:35:45 ces dernières semaines.
00:35:47 Elle était vivement critiquée depuis une audition
00:35:50 au Congrès en décembre, une audition
00:35:52 au cours de laquelle elle n'avait pas explicitement condamné
00:35:55 les appels au génocide des Juifs.
00:35:57 -Un mot de l'ONU qui réclame une désescalade immédiate
00:36:00 des hostilités entre la Russie et l'Ukraine.
00:36:03 -Selon le chef des droits de l'homme,
00:36:05 l'escalade des hostilités est alarmante.
00:36:07 Des dizaines de civils ont été tués en Ukraine et en Russie.
00:36:11 Le droit international humanitaire interdit les attaques aveugles
00:36:14 et les attaques contre des installations civiles.
00:36:17 -Merci, Mathieu.
00:36:18 A tout à l'heure, le Grand Journal de 15h marque une pause
00:36:21 et on retrouve nos deux invités pour commenter l'actualité
00:36:25 au Proche-Orient, avec ce risque d'extension du conflit.
00:36:28 Vous le savez, le numéro 2 du Hamas a été éliminé par Israël,
00:36:31 même s'il n'a pas revendiqué l'Etat hébreu son élimination.
00:36:35 -Il semblerait que ce soit le fait des forces armées israéliennes
00:36:40 qui ont été en charge.
00:36:41 On verra si ça a eu une incidence,
00:36:43 puisque Hassan Nasrallah, pour le Hezbollah,
00:36:46 a prévu de prendre la parole en fin d'après-midi.
00:36:49 On verra s'il émet de nouvelles menaces.
00:36:51 A tout à l'heure.
00:36:52 -De retour avec vous pour commenter l'actualité.
00:36:55 On va parler du conflit au Proche-Orient
00:36:57 et la crainte, désormais, d'un embrasement
00:37:00 après l'élimination du numéro 2 du Hamas au Liban.
00:37:03 Quelle sera la réaction du Hezbollah ?
00:37:05 Je vous propose de prendre la direction du Nord d'Israël
00:37:08 avec l'équipe déployée sur place pour parler, Thibaut Marcheteau,
00:37:12 des opérations militaires dans le Nord.
00:37:14 On l'a compris, de fébrilité sur le plan armé.
00:37:17 On a un problème de son.
00:37:29 On va tenter de le résoudre et de retourner vers Thibaut.
00:37:32 Je vous parlais de l'élimination du numéro 2 du Hamas.
00:37:36 C'est assez significatif
00:37:37 dans ce contexte d'escalade régionale.
00:37:39 D'autant que le Hezbollah dit que ça ne restera pas impuni.
00:37:43 Le chef du Hezbollah doit s'exprimer en fin d'après-midi.
00:37:46 Ecoutons la réaction d'Ismaël Hanié pour le Hamas,
00:37:49 cette fois, qui prévient, qui menace de son côté.
00:37:51 -Nous accréditons l'occupation syrienne.
00:37:58 -Nous affirmons que l'assassinat par l'occupation syrienne
00:38:02 du grand frère et le leader de la lutte nationale,
00:38:05 le sheikh Saleh al-Harouri,
00:38:08 et de ses frères, de la direction
00:38:11 et des équipes du mouvement sur les terres libanaises,
00:38:14 est un acte terroriste complet.
00:38:17 Une violation de la souveraineté du Liban
00:38:20 et une expansion de l'hostilité d'Israël
00:38:23 à l'encontre de notre peuple et de notre nation.
00:38:26 -L'occupation nazi-sioniste
00:38:27 est responsable de ces répercussions.
00:38:29 -L'occupation nazi-sioniste
00:38:33 est responsable de ces répercussions.
00:38:35 -L'occupation nazi-sioniste.
00:38:38 -Aurold Imane, merci d'être avec nous.
00:38:41 Faut-il craindre, dans ce contexte,
00:38:43 une extension du conflit ?
00:38:45 On le croyait déjà en octobre.
00:38:46 Vous vous souvenez qu'Assane Nasrallah avait pris la parole.
00:38:50 Il n'en a rien été, car ça n'avait pas été validé par l'Iran.
00:38:53 -C'est ce qu'on est en droit de se dire.
00:38:56 Aujourd'hui encore, on va attendre les paroles de Nasrallah,
00:39:00 qui est le chef du Hezbollah,
00:39:03 qui est installé à Beyrouth.
00:39:05 Il va nous dire s'il veut lui augmenter
00:39:09 la pression militaire sur Israël.
00:39:11 Elle est déjà assez conséquente, mais il peut aller plus loin,
00:39:14 essayer de faire une pénétration dans le sol israélien,
00:39:17 car lui aussi a des tunnels, tout comme le Hamas.
00:39:20 On va regarder si vous étiez israélien.
00:39:22 Vous verriez que vous êtes entouré de milices ennemies.
00:39:27 Au nord Hezbollah, dans la Syrie,
00:39:29 vous avez des forces iraniennes et toutes sortes d'alliés.
00:39:32 En Cisjordanie, vous avez le FATA et aussi le Hamas.
00:39:35 Dans le monde de Gaza, le Hamas et le djihad islamique,
00:39:38 ça fait beaucoup de monde.
00:39:40 Tout le monde en rouge est lié à Teheran.
00:39:42 Si vous regardez de manière plus globale sur la carte suivante,
00:39:46 vous verrez que nous sommes dans une situation géopolitique.
00:39:50 De toute la région, les Houthis, là-bas en bas,
00:39:53 ils tirent le plus.
00:39:54 Au Yémen, ils contrôlent un tiers du Yémen,
00:39:57 qui est vraiment lié à l'Iran,
00:39:59 mais ils tirent sur toute la navigation dans la mer Rouge,
00:40:02 même sur El At, directement.
00:40:04 - Pour l'instant, les missiles ont été interceptés.
00:40:07 - La plupart, oui, par des avions et des navires américains,
00:40:11 par aussi le Languedoc, frégate française,
00:40:14 par des batteries saoudiennes, des batteries égyptiennes.
00:40:17 On y est pratiquement, dans la guerre régionale.
00:40:20 La question, c'est l'intensité,
00:40:22 et c'est bien sûr le Teheran qui va nous le dire,
00:40:25 et Nasrallah, à Beyrouth.
00:40:27 - On a retrouvé Thibault Marcheteau.
00:40:29 On va prendre la mesure, justement,
00:40:31 de l'intensité des combats.
00:40:33 On sait que c'est une zone où il y a eu des tirs nourris de pareidos.
00:40:37 Est-ce que c'est toujours le cas ?
00:40:39 Est-ce que c'est encore plus le cas depuis l'annonce de l'élimination ?
00:40:43 - Oui, Nelly, c'est le cas.
00:40:44 On se trouve avec Fabrice à Chloumi,
00:40:47 dans une ville qui se trouve à quelques centaines de mètres
00:40:50 de la frontière.
00:40:51 Vous le voyez sur ces images de Fabrice Elsener.
00:40:54 Pour l'instant, on ne peut pas dire
00:40:56 qu'il y a une réponse très forte du Hezbollah,
00:40:59 avec des bombardements similaires aux jours précédents.
00:41:02 On entend, mine de rien, encore l'armée israélienne
00:41:06 avec son armée de l'air, avec ses drones,
00:41:08 et aussi ses avions qui patrouillent sur cette frontière,
00:41:12 cette frontière israélo-libanaise.
00:41:15 En tout cas, on se prépare ici, à Chloumi,
00:41:18 à des semaines, voire des mois très compliqués,
00:41:20 avec des affrontements, peut-être,
00:41:22 dans ces villes sur le territoire israélien.
00:41:25 Je vous propose de voir sur ces images
00:41:27 des zones totalement désertes.
00:41:29 On peut vous assurer qu'avec Fabrice,
00:41:31 on a essayé de chercher du monde dans ces localités
00:41:34 à proximité directe de la frontière libanaise.
00:41:37 Il n'y a plus personne dans cette ville de Chloumi.
00:41:40 Il y avait seulement 9 000 personnes.
00:41:42 Seulement 10 % sont encore dans cette ville.
00:41:45 Il est très compliqué de parler aux personnes
00:41:48 qui sont encore présentes.
00:41:49 On a réussi à en rentrer un peu plus loin dans la ville.
00:41:52 Elles ont un discours qui est particulier.
00:41:55 Je vous propose de l'écouter.
00:41:56 -Je pense que s'il y a une grosse réponse de la part du Liban,
00:42:02 il y aura une réponse de notre part encore plus grande.
00:42:04 Donc je pense que même si ce sont des terroristes,
00:42:09 ce ne sont pas des idiots.
00:42:10 Ils voient très bien ce qu'il se passe à Gaza
00:42:15 et ne veulent pas que ça leur arrive.
00:42:19 C'est difficile et effrayant,
00:42:22 mais c'est quelque chose que nous devions faire.
00:42:25 Nous devons tuer toutes les personnes
00:42:28 responsables des attaques du 7 octobre.
00:42:30 Donc, même si on est plus prudent en ce moment,
00:42:35 cette guerre est nécessaire pour notre futur.
00:42:37 ...
00:42:41 -Vous le voyez, il reste très peu de personnes
00:42:44 à proximité de la frontière libanaise.
00:42:46 Les personnes qui sont ici, par contre,
00:42:49 espèrent et sont très confiantes quant à l'armée israélienne
00:42:52 qui pourrait retenir ces attaques venant d'Uezbollah.
00:42:55 -Merci beaucoup, Thibault.
00:42:57 Et merci à Fabrice qui vous accompagne sur le terrain.
00:43:00 On vous retrouvera plus tard.
00:43:02 Réaction, André Chico-Dicola,
00:43:03 est-ce qu'on joue là un jeu dangereux
00:43:06 sur le plan des équilibres régionaux ?
00:43:08 On va peut-être entrer dans une autre dimension ?
00:43:10 -On est presque à la limite d'une guerre généralisée,
00:43:13 comme l'a rappelé votre chroniqueur, Eliott,
00:43:16 comme l'a dit Eliott tout à l'heure.
00:43:18 On est vraiment au bord de la guerre.
00:43:20 La politique de Netanyahou est en échec, on le sait.
00:43:23 Il avait justifié, pour libérer les otages,
00:43:28 de faire une guerre totale.
00:43:30 On voit que c'est un échec.
00:43:32 Là, on s'aperçoit qu'il va de plus en plus loin
00:43:34 dans les mesures militaires.
00:43:37 Jusque-là, en effet,
00:43:38 l'Uezbollah a été resté plus ou moins tranquille
00:43:41 car il y avait aussi la présence américaine
00:43:44 qui était extrêmement forte.
00:43:45 Mais là, avec la disparition,
00:43:47 avec l'assassinat de ce dirigeant du Hamas,
00:43:50 qui est, on pourrait considérer, comme une riposte légitime,
00:43:53 mais elle est faite sur un territoire à l'étranger,
00:43:56 et surtout aussi la disparition de Moussavi,
00:43:58 qui était, lui, pas du tout un membre du Hamas,
00:44:01 mais qui était un des principaux chefs militaires d'Iran,
00:44:06 qui a été lui aussi liquidé par l'armée israélienne.
00:44:09 Tous les ingrédients sont là pour une déflagration.
00:44:12 -Même question, en quelques secondes ?
00:44:14 -En frappant, effectivement, sur un sol étranger,
00:44:18 sur le Liban, Netanyahou sait ce qu'il fait.
00:44:20 Il sait qu'il peut amener une réaction en chaîne
00:44:23 dans toute la région, et au moment où il y a eu...
00:44:26 Enfin, cette frappe, elle intervient pas n'importe comment.
00:44:29 Au moment où il y a eu des manifestations
00:44:31 extrêmement fortes pour demander son départ à Netanyahou,
00:44:35 on se demande s'il n'a pas intérêt à vouloir continuer la guerre
00:44:38 et finalement répandre le feu partout.
00:44:40 -Merci, merci beaucoup, André Tchikko-Nicolas,
00:44:43 d'être passé sur ce plateau.
00:44:45 Vous restez en 2e heure, Sébastien Romm.
00:44:47 On vous retrouve également pour évoquer la prise de parole
00:44:51 de Hassan Nassrallah autour de 17h.
00:44:53 On suivra ça avec attention, à tout de suite.
00:44:55 -De retour dans "180 minutes Info".
00:45:01 Mathieu Devesse, pour le journal.
00:45:03 On va parler du ras-le-bol des habitants du Pas-de-Calais,
00:45:06 puisqu'ils se retrouvent, en quelques mois,
00:45:09 les pieds dans l'eau.
00:45:10 -Les pieds dans l'eau.
00:45:12 Le moral emberne alors que le département
00:45:14 est toujours en vigilance rouge pour risque de crue,
00:45:17 et que 50 personnes ont été évacuées.
00:45:19 L'impatience des habitants est mise à rude épreuve
00:45:22 2 mois après des inondations historiques.
00:45:24 Raphaël Lasreg et Florian Paume sont à Blendec avec un sinistré.
00:45:28 -Oui, une situation très compliquée, ici, à Blendec,
00:45:32 dans le Pas-de-Calais. Je suis chez Claude.
00:45:34 Regardez dehors, chez Claude, le jardin est totalement inondé
00:45:38 avec plus d'un mètre d'eau.
00:45:40 Alors, l'eau n'est pas encore montée directement chez Claude.
00:45:44 On est à quelques centimètres au moment où je vous parle.
00:45:47 -La situation, même si l'eau n'est pas encore rentrée,
00:45:50 est critique. -Fort critique, oui.
00:45:52 On a tout remonté, les meubles.
00:45:54 -On voit que les meubles sont remontés.
00:45:56 -J'attends le petit-fils qui m'a rapporté Papa
00:45:59 pour monter le dernier fauteuil.
00:46:01 -Parce que vous pensez que ça va...
00:46:03 -Je peux, oui. -Vous pensez que l'eau va remonter.
00:46:05 -Oui, oui.
00:46:07 -Vous vous remettez à peine d'une situation compliquée
00:46:10 au mois de novembre et c'est reparti.
00:46:12 -C'est reparti à la deuxième fois.
00:46:14 En 2002, on a eu une.
00:46:16 -En 2002. -On a eu une catastrophe.
00:46:18 Et j'ai dit deux fois dans deux mois de temps
00:46:21 que je me rends au Varbon.
00:46:23 Même pas deux mois.
00:46:24 -Une situation compliquée pour Claude et les habitants.
00:46:29 Comme Claude, 1 450 habitants sont privés d'électricité
00:46:33 et la situation ne devrait pas s'améliorer
00:46:35 car le département est toujours placé en vigilance rouge.
00:46:39 -La solidarité s'organise pour venir en aide à ces sinistrés.
00:46:43 Face à l'angoisse des riverains, les muscles des employés municipaux
00:46:47 sont indispensables dans certaines rues
00:46:50 déjà inondées, un reportage à Arc d'Aminata Demphal
00:46:53 et Raphaël Lazarek.
00:46:55 -Comme en novembre dernier, Arc est à nouveau sous l'eau.
00:46:59 Sac de sable en main, les employés municipaux
00:47:02 se sont mobilisés pour venir en aide aux Harcouas,
00:47:05 une initiative solidaire de la mairie
00:47:07 engagée à protéger ses habitants des précipitations à venir.
00:47:11 -C'est plusieurs tonnes de sable en général
00:47:14 qui sont chargées dans des sacs souvent de 40 kg
00:47:17 pour distribuer aux habitants.
00:47:19 On a fait le plein, donc on a ce qu'il faut
00:47:21 pour distribuer aux habitants.
00:47:24 -Une distribution saluée par les Harcouas,
00:47:26 qui sont prêts à tout pour sauver leur maison.
00:47:29 -Avec une basse en dessous,
00:47:31 ça nous permet de ralentir la montée des eaux.
00:47:33 Au mois de novembre, j'ai eu 10 cm dans la maison.
00:47:36 Si j'avais pas eu ça, ça aurait monté beaucoup plus.
00:47:39 Maintenant, on va essayer de boucher le bas des fenêtres.
00:47:42 Ca fait 50 ans qu'on est ici, on n'a jamais été inondé.
00:47:45 Mais ici, c'est vraiment dantesque.
00:47:48 -Les habitants le savent, les prochains jours
00:47:51 vont encore être difficiles à supporter.
00:47:53 Deux mois après la tempête,
00:47:55 de nombreux Harcouas n'ont toujours pas regagné leur maison.
00:47:58 -Ils ne sont pas les seuls.
00:47:59 Dans le Finistère, la ville de Quimperlé
00:48:02 fait face à de nouvelles inondations.
00:48:04 -Les habitants et les commerçants sont sur le qui-vive.
00:48:07 Au mois de mars, les commerçants ont mis leurs biens en sécurité
00:48:11 pour se prémunir de nouveaux dégâts.
00:48:13 Un reportage de Michael Chahou.
00:48:15 -Basse-ville de Quimperlé, point de rencontre
00:48:17 entre le fleuve côtier Laïta et deux rivières,
00:48:20 l'Isole et l'Ellée.
00:48:22 Le lieu est bien connu depuis 1642 pour ces inondations,
00:48:26 comme le rappellent les écriteaux touristiques au bord de l'eau.
00:48:29 Quimperlé a la culture du risque inondation.
00:48:32 Dès que la vigilance crue est déclenchée,
00:48:34 c'est le même branle-bas de combat.
00:48:37 -J'ai barricadé pour éviter que l'eau rentre dans le magasin.
00:48:40 Et à l'intérieur, j'ai tout protégé avec des bâches,
00:48:43 les meubles, j'ai tout enveloppé.
00:48:45 -Les 800 habitants qui résident en zone inondable
00:48:48 comptent sur les 147 m de barrières anti-inondation
00:48:53 installées en 2001.
00:48:54 -La mairie les pose systématiquement
00:48:56 au début de l'hiver.
00:48:58 Ca n'a pas été mis exprès pour aujourd'hui.
00:49:00 Ca l'est régulièrement pendant 4-5 mois.
00:49:03 Ils laissent les rembardes.
00:49:05 -On les a rayossées d'une vingtaine de centimètres
00:49:07 il y a deux ans.
00:49:09 Aujourd'hui, la rivière est contenue,
00:49:11 pour le quai Briseux, à 3,80 m.
00:49:13 Donc c'est vrai que ça nous permet d'effacer
00:49:16 90-95 % des inondations sur ce quai-là.
00:49:21 -Ce sera encore le cas cette fois-ci,
00:49:23 puisque la hauteur d'eau attendue sera au maximum de 3,93 m,
00:49:28 soit 13 petits centimètres au-dessus de la barrière,
00:49:31 limitant ainsi les dégâts.
00:49:33 -On va parler du phénomène du "homejacking",
00:49:36 qui est en recrudescence.
00:49:37 -Des cambriolages ont lieu en présence des habitants,
00:49:41 souvent avec violence.
00:49:42 Juste avant Noël, la chanteuse Vita a été molestée à son domicile.
00:49:46 En septembre, l'animateur Bruno Guillon
00:49:48 a été séquestré avec sa famille.
00:49:50 Les suspects sont de plus en plus jeunes.
00:49:53 Dounia Tengour.
00:49:54 -Star de la chanson,
00:49:57 chef d'entreprise, footballeur
00:49:59 ou encore personnalité du petit écran.
00:50:01 Depuis plusieurs mois, ils sont nombreux à être victimes
00:50:04 de "homejacking", des cambriolages, d'une grande violence
00:50:07 où les malfaiteurs sont prêts à tout pour obtenir leur butin.
00:50:11 -Beaucoup de stars, aujourd'hui, ou de personnalités
00:50:14 qui annoncent leur départ en vacances
00:50:16 ou qui font une déclaration sur les réseaux sociaux
00:50:19 en disant "Tiens, je suis à tel fait".
00:50:21 Les individus, soit via un réseau de livraison de nourriture,
00:50:24 de livraison de colis,
00:50:26 arrivent à obtenir les adresses de ces personnalités victimes.
00:50:30 -La particularité de ces cambriolages,
00:50:32 la présence des occupants, objectif,
00:50:34 brutaliser les victimes
00:50:36 afin d'obtenir les codes de leur coffre.
00:50:38 -En général, on isole les enfants,
00:50:41 on a une arme de poing,
00:50:42 on a une batte de baseball, on a du casque lacrymogène.
00:50:45 -Si le phénomène n'est pas récent,
00:50:47 le profil des cambrioleurs a quant à lui changé.
00:50:50 -Les réseaux spécialisés et organisés
00:50:52 font très souvent appel aux mineurs
00:50:55 parce que vous allez avoir un allègement des peines
00:50:58 dues à la responsabilité pénale du mineur.
00:51:01 -En 2022, la préfecture de police de Paris
00:51:04 dénombre 337 homejackings dans la région parisienne.
00:51:08 Les chiffres de l'année 2023, quant à eux,
00:51:10 n'ont pas encore été communiqués.
00:51:12 -A sept mois des Jeux olympiques,
00:51:14 la ministre des Sports souhaite rassurer les forces de l'ordre.
00:51:18 -Des congés et des primes seront accordés.
00:51:20 Amélie Oudéa Castéral a annoncé ce matin sur France 2
00:51:23 que dans la période du 15 juin au 15 septembre,
00:51:26 les forces de la sécurité intérieure pourront avoir
00:51:28 deux semaines de congés et des primes allant jusqu'à 1 500 euros.
00:51:32 -On va parler du film "Les secpas au ski",
00:51:34 qui est confronté à une avalanche d'incivilité
00:51:37 dans les salles de cinéma depuis sa sortie.
00:51:39 -Insultes, jets de bouteilles ou encore crachats,
00:51:42 des débordements constatés un peu partout en France.
00:51:45 La comédie met en scène des élèves de lycées professionnels
00:51:48 et attire de nombreux groupes de jeunes peu respectueux
00:51:51 des règles de savoir-vivre.
00:51:53 Les explications de Tony Pitarro.
00:51:55 -La projection du film "Les secpas au ski"
00:51:57 a provoqué des troubles, comme à Bollen dans le Vaucluse,
00:52:00 où la séance a été interrompue.
00:52:02 Le projectionniste du cinéma Le Clap nous raconte la scène.
00:52:06 -Une séance où il n'y avait que des jeunes,
00:52:09 il n'y avait pas d'adultes du tout.
00:52:11 Et comme dans beaucoup de séances de jeunes,
00:52:14 il y avait des discussions, des téléphones allumés, bazar.
00:52:18 Et on a dû interrompre la séance
00:52:21 parce qu'il y a eu des jets de projectiles,
00:52:24 des pétards, canettes,
00:52:26 et donc il y a des jeunes qui ont reçu des objets
00:52:28 sur la tête ou au visage.
00:52:30 Donc pour des raisons de sécurité, on a préféré arrêter la séance.
00:52:34 -Le projectionniste nous explique comment il a pu maintenir
00:52:37 les projections du film en faisant appel à la police.
00:52:40 -Il y avait des jeunes de quartier,
00:52:42 mais il y avait des jeunes de toute la ville.
00:52:45 Donc on a été obligés, sur les séances suivantes,
00:52:47 de faire appel à des personnes de la sécurité,
00:52:50 gendarmerie ou police municipale,
00:52:52 pour que l'ordre soit assuré lors de ces séances-là.
00:52:56 -La dernière projection de ce film a eu lieu hier soir.
00:52:59 Malgré la présence de la sécurité,
00:53:01 le cinéma a décidé de ne pas reprogrammer le film.
00:53:04 -On change de sujet.
00:53:05 L'actualité internationale avec la mort du numéro 2 du Hamas
00:53:09 fait craindre une extension du conflit.
00:53:11 -Il était accusé par Israël d'être le cerveau de nombreux attentats.
00:53:14 Son nom, Saleh al-Harouri,
00:53:16 il a été tué hier dans une frappe sur la banlieue de Beyrouth.
00:53:20 -B.Bola dénonce une grave agression contre le Liban,
00:53:22 tandis que l'armée israélienne dit se préparer à tout scénario.
00:53:26 Ecoutez son porte-parole.
00:53:27 -Je répondrai clairement, comme je l'ai dit dans la déclaration.
00:53:31 Je ne répondrai pas à ce qui a été entendu ici ou ailleurs.
00:53:34 Nous sommes concentrés sur la bataille contre le Hamas
00:53:37 depuis le début et nous continuerons à le faire.
00:53:40 L'armée israélienne est à un niveau de préparation très élevé
00:53:43 dans tous les domaines, défensif et offensif.
00:53:46 Nous sommes à un haut niveau de préparation
00:53:48 pour n'importe quel scénario.
00:53:50 -Sachez que Youssef Atal a été condamné à 8 mois de prison
00:53:53 avec sursis pour provocation à la haine.
00:53:55 -Le footballeur algérien était poursuivi
00:53:58 pour avoir partagé une vidéo qui appelle, je cite,
00:54:01 à un jour noir sur les Juifs,
00:54:02 sur fond de conflits entre Israël et le Hamas,
00:54:05 une vidéo que le joueur de Nice avait partagée sur Instagram
00:54:09 seulement 5 jours après les attaques du Hamas contre Israël.
00:54:12 -Et puis, il y a eu une autre vidéo,
00:54:14 sur la victoire de Nice contre Israël.
00:54:16 -Et puis, je vous propose de passer à l'actualité sportive.
00:54:20 À présent.
00:54:21 ...
00:54:27 -Et on termine ce journal avec du football.
00:54:30 Paris affronte Toulouse ce soir,
00:54:32 l'heure du 1er titre de la saison pour les clubs français,
00:54:35 le Trophée des champions,
00:54:36 qui oppose donc le Paris-Saint-Germain à Toulouse.
00:54:39 Une affiche sur le papier déséquilibrée
00:54:42 qui oppose le champion de France
00:54:44 et le vainqueur de la dernière Coupe de France
00:54:46 est actuelle relégable.
00:54:48 Un sujet de Corentin Briau.
00:54:49 -Au PSG, janvier rime avec danger, mais aussi avec trophée.
00:54:53 -Tenons l'opportunité de disputer notre 1er titre,
00:54:57 trophée,
00:54:58 et c'est toujours une motivation.
00:55:01 L'objectif que nous avons marqué ici,
00:55:04 depuis notre arrivée au club,
00:55:06 c'est de conquérir et d'être en disposition
00:55:10 de lutter pour tous les trophées.
00:55:12 -Le Trophée des champions face à Toulouse,
00:55:15 ce mercredi soir, doit permettre à Paris
00:55:17 de débuter 2024 de la meilleure des manières,
00:55:20 qui plus est à domicile au Parc des Princes.
00:55:22 -C'est un stimulo majeur que celui d'un parti normal
00:55:25 et c'est la possibilité de gagner un titre.
00:55:28 Et pour les aficionados, c'est pareil.
00:55:30 Les équipes grandes, comme le PSG,
00:55:32 vivent de ce type de partit.
00:55:34 -En 2024, Paris vivra surtout pour la Ligue des champions
00:55:37 et ce double affrontement face à la Real Sociedad
00:55:39 dans un mois et demi.
00:55:41 D'ici là, chaque match aura son importance,
00:55:43 à commencer par le TFC.
00:55:45 -Une finale est un scénario parfait
00:55:48 pour voir de quelle paste est fait ton équipe
00:55:51 et comment tu veux compéter.
00:55:52 -Validé aussi pour Luis Henrique,
00:55:54 le travail mis en place depuis quasiment six mois.
00:55:57 Un premier trophée attend le catalan,
00:55:59 qui n'a jamais gagné ailleurs qu'à Barcelone.
00:56:02 -Merci, Mathieu.
00:56:10 -Rendez-vous de l'Info à 16h.
00:56:12 On marque une petite pause.
00:56:13 J'accueille un nouveau plateau d'invités
00:56:16 pour la partie débat politique qui promet d'être animée.
00:56:19 Sous-titrage ST' 501
00:56:21 De retour sur le plateau de 180 minutes d'Info,
00:56:25 on va entamer la partie débat de notre émission
00:56:28 avec de nouveaux invités.
00:56:29 Outre Sébastien Romme, député LFI de l'Hérault,
00:56:32 qui est resté, merci encore de votre présence.
00:56:35 A vos côtés, on trouve Volga Givernais.
00:56:37 -Bonjour. -Volga Givernais,
00:56:39 député Renaissance de Lens.
00:56:41 Face à vous, Alice Cordier, présidente du collectif Nemesis.
00:56:44 Meilleur vœu à tous.
00:56:46 J'en prie pour formuler mes vœux de bonne année.
00:56:49 Et puis, à vos côtés, Alexandre Nicolic,
00:56:51 président du groupe RN au Conseil régional
00:56:54 du centre Val-de-Loire.
00:56:56 Merci à tous d'avoir répondu présents à cette invitation.
00:56:59 Je vous propose de parler de quelques mesures chocs
00:57:02 prises par de nombreux maires, de nombreux élus,
00:57:04 face aux dégradations, aux violences d'urbanisme.
00:57:07 Vous savez qu'ils subissent les affronts des délinquants.
00:57:10 C'est pas tout à fait nouveau, mais les mesures se multiplient.
00:57:13 Vous allez voir l'exemple de Villeneuve-le-Roi,
00:57:16 où le maire Didier Gonzalès a refusé le chèque de Noël,
00:57:19 traditionnellement accordé à la famille d'un émeutier.
00:57:22 Il y a d'autres élus qui veulent aller plus loin.
00:57:25 On en parle après ce sujet,
00:57:26 cette illustration mise en image par Dunia Tingure et Tony Pitarro.
00:57:30 -La sanction du maire de Villeneuve-le-Roi,
00:57:33 Didier Gonzalès, a fait grand bruit fin décembre
00:57:36 pour punir un jeune homme impliqué dans les émeutes de cet été
00:57:39 et condamné à 12 mois avec sursis
00:57:41 pour avoir dégradé le poste de police.
00:57:43 L'élu a privé sa famille d'un chèque de Noël,
00:57:46 une décision que le maire qualifie de "dette de cité".
00:57:50 -Vous en prenez à la cité elle-même,
00:57:53 puisque quand vous brûlez une école,
00:57:55 vous attaquez la mairie, etc.,
00:57:57 vous puissiez perdre le bénéfice de votre logement social.
00:58:01 -Comme dit Didier Gonzalès,
00:58:03 de nombreux maires appellent à plus de fermeté,
00:58:06 avec notamment l'expulsion des délinquants
00:58:08 et de leurs familles des logements sociaux.
00:58:11 C'est le cas de Xavier Melchi, maire de Franconville.
00:58:14 -Comment j'explique à longueur de journée
00:58:16 à des familles qui ne peuvent pas se loger,
00:58:18 que dans nos logements sociaux, à leur place,
00:58:21 l'argent public finance le logement de familles de délinquants ?
00:58:24 Avec ma collègue Florence Portelli,
00:58:26 nous avons saisi les députés du Val-d'Oise,
00:58:29 et à ça, nous n'avons eu aucune réponse,
00:58:32 même pas un accusé réception.
00:58:34 -En septembre dernier, le ministre de l'Intérieur,
00:58:36 Gérald Darmanin, avait donné pour instruction au préfet
00:58:40 d'expulser les délinquants et leurs familles
00:58:42 des logements sociaux, une mesure ferme,
00:58:44 affichée par l'exécutif, qui semble néanmoins
00:58:47 très difficile à mettre en place,
00:58:49 selon le témoignage de certains élus.
00:58:51 -Olga Ghiverni, je vais commencer avec vous
00:58:54 sur la chute de ce sujet.
00:58:56 Pourquoi est-ce si difficile ?
00:58:58 On sait que ça a déjà été le fait de certains bailleurs
00:59:01 de logements sociaux, à Nice, notamment,
00:59:03 quand il a fallu prendre des mesures de rétorsion radicales.
00:59:06 C'est possible, mais là, en l'occurrence,
00:59:08 en l'espèce, on a l'impression qu'il y a des freins.
00:59:11 À quoi c'est dû ?
00:59:12 -La question du logement, c'est toujours difficile.
00:59:15 Les logements sociaux sont attribués sur un droit,
00:59:18 et à partir du moment où on estime que ce droit ne vaut plus,
00:59:21 c'est difficile de sortir les familles,
00:59:23 que ce soit des questions de ressources ou pas.
00:59:26 Nous, en tant que majorité, on avait déjà mis en place
00:59:29 un plan pour revoir les droits des familles,
00:59:32 pour savoir s'ils sont toujours dans le cadre des logements sociaux.
00:59:36 Avec cette histoire plus spécifique des délinquants,
00:59:39 d'abord, il peut y avoir un problème moral.
00:59:42 C'est-à-dire qu'il y a un jeune dans la famille
00:59:45 qui a eu des événements qui lui sont propres,
00:59:51 et ce serait toute la famille qui en pâtirait,
00:59:54 alors qu'elle est forcément dans une situation plus précaire
00:59:57 que pour rester dans ce logement social.
00:59:59 - Il y a des égiles qui trouvent rien à redire à ce genre de méthode.
01:00:02 - Oui, mais c'est le problème moral.
01:00:04 Moi, je pense qu'il y a un certain temps,
01:00:09 dès qu'il se passait quelque chose au niveau d'un jeune,
01:00:12 le maire le prenait dans son bureau,
01:00:15 lui faisait la leçon,
01:00:17 avait certains travaux d'intérêt généraux qu'il faisait,
01:00:22 et ça se réglait comme ça.
01:00:23 Aujourd'hui, je peux comprendre que sur une ville plus importante,
01:00:27 avec un certain nombre de jeunes,
01:00:29 c'est peut-être plus difficile pour le maire.
01:00:32 En tous les cas, la question du logement me pose question.
01:00:35 On pourrait parler des aides sociales,
01:00:37 et des aides plus spécifiques à la commune.
01:00:39 - Ce qu'on comprend, c'est qu'il y a une forme d'injustice,
01:00:44 selon Olga Giverney, à sanctionner les parents.
01:00:47 On ne fait pas aussi le distinguo entre mineur et majeur.
01:00:49 En l'occurrence, c'est un majeur qui avait subi cette sanction.
01:00:53 Mais dans le cas des mineurs,
01:00:54 la justice n'est pas assez dirigeante ou pas assez ferme.
01:00:58 Faut-il avoir recours à ce genre de méthode ?
01:01:00 - Il y a des choses à changer. L'excuse de minorité, par exemple.
01:01:04 On voit qu'il y a une réponse pénale à adapter,
01:01:08 mais il faut aussi qu'il y ait une exemplarité.
01:01:11 Quand on a un logement social, c'est un privilège,
01:01:12 surtout dans la crise du logement qu'on vit aujourd'hui.
01:01:15 C'est un privilège très juste, évidemment,
01:01:17 mais qui est payé par l'ensemble des autres contribuables.
01:01:20 Donc, quand on a ce privilège, il faut une exemplarité,
01:01:24 parce que c'est aussi la meilleure des préventions.
01:01:27 Justement, la sanction possible.
01:01:30 Parce que quand vous êtes un mineur qui deal, par exemple,
01:01:33 dans un quartier, et que ça sert d'exemple ensuite à d'autres,
01:01:37 parce qu'il n'y a jamais de sanction pénale,
01:01:39 que votre famille ne va avoir aucun problème,
01:01:43 que vous allez continuer à bénéficier de ce logement,
01:01:45 ça donne un exemple encore à d'autres qui vont reproduire ça.
01:01:48 En réalité, c'est cet exemple qui sert ensuite systématiquement
01:01:52 aux nouvelles générations qui vont arriver.
01:01:55 Donc, effectivement, il faut absolument qu'il y ait une adaptation
01:01:59 sur les logements sociaux, sur la réponse pénale,
01:02:02 sur les maires... Les maires doivent aussi pouvoir déterminer
01:02:06 quelles aides sociales ils attribuent.
01:02:07 C'est le cas sur cette prime de Noël.
01:02:08 Ils ont une marge de manœuvre qui est limitée
01:02:10 sur des aides exceptionnelles,
01:02:12 mais il faut qu'ils puissent l'exercer,
01:02:14 parce qu'ils doivent récompenser ceux qui sont méritants.
01:02:17 Et ça me semble assez logique.
01:02:19 Le cœur, le nœud du problème, au fond,
01:02:20 c'est l'exemplarité de la peine qui est infligée à ces jeunes,
01:02:24 quoique jeunes, contrevenant à l'ordre public.
01:02:28 Si les peines étaient exemplaires,
01:02:29 peut-être qu'on n'irait pas toucher au portefeuille des parents.
01:02:31 D'abord, ce jeune a été condamné.
01:02:33 Il ne faut pas raconter n'importe quoi.
01:02:35 Ce n'est peut-être pas le cas le plus emblématique,
01:02:38 mais ça me permet de mettre l'accent dessus.
01:02:39 Il est responsable de ses actes et on n'a pas à sanctionner.
01:02:44 En plus, c'est le maire qui prend cette décision tout seul,
01:02:47 de manière arbitraire.
01:02:48 Donc on voit qu'un maire se substitue à la justice.
01:02:51 Non, c'est la justice de pouvoir condamner,
01:02:54 qu'il soit mineur ou pas,
01:02:55 des jeunes qui ont commis des actes délectueux.
01:02:59 Mais ça pose la question...
01:03:00 Sauf que la justice ne les condamne pas.
01:03:01 Je vais revenir sur deux points.
01:03:03 - Il a été condamné à 12 mois. - Non, mais là, on parle...
01:03:06 C'est pas le même exemple. Là, on parle d'un majeur.
01:03:08 Sauf que la justice ne passe pas pour le mineur.
01:03:10 Ensuite, il faut rappeler deux, trois choses.
01:03:12 Sur le logement social,
01:03:13 le logement social est payé par les locataires.
01:03:17 C'est eux qui financent et c'est leur argent qui sert à financer.
01:03:19 La construction qui a chuté de près de 100 000 ans,
01:03:23 il manque 100 000 logements chaque année,
01:03:25 du fait de la politique de la vôtre,
01:03:28 d'Emmanuel Macron depuis sept ans,
01:03:30 ce qui fait qu'on se retrouve dans une situation...
01:03:33 C'est la préfecture du Rhône
01:03:35 qui a décidé de reprendre les choses en main.
01:03:37 C'est très bien.
01:03:38 J'imagine que ça requiert votre travail.
01:03:40 Christian Estrosi, qui est un délinquant, on va dire, sur la SRU,
01:03:45 puisque finalement, il ne construit suffisamment pas
01:03:48 de logements sociaux,
01:03:49 et mon collègue François Piquemal
01:03:51 va aller faire une proposition de loi
01:03:53 qu'il va présenter à l'ministre pour sanctionner
01:03:56 beaucoup plus durement ces maires qui ne construisent pas
01:03:59 suffisamment de logements sociaux.
01:04:00 - On va rester sur la responsabilité parentale
01:04:02 en matière pénale et corollaire.
01:04:04 Vous voulez lui répondre sur qui paie pour les logements sociaux ?
01:04:07 - Oui, parce que quand vous avez des logements sociaux,
01:04:09 vous savez que, d'abord, quand il y a des nouveaux logements sociaux,
01:04:11 il y a une exonération de la taxe foncière
01:04:13 pendant un certain nombre d'années,
01:04:15 parce que souvent, c'est aussi les conseils départementaux
01:04:18 qui sont actionnaires, parfois les communes.
01:04:20 Il faut expliquer ça aux gens.
01:04:21 Et donc, ce sont les autres qui compensent, justement,
01:04:24 cette absence de rentrée d'argent, notamment pour les communes,
01:04:29 puisqu'il n'y a plus de taxe d'habitation.
01:04:30 Et donc, il y a, pendant un certain nombre d'années,
01:04:32 pas de taxe foncière.
01:04:33 Et donc, ce sont les propriétaires qui voient
01:04:34 leur taxe foncière, elle, augmenter considérablement.
01:04:37 On l'a vu récemment.
01:04:39 Il ne s'agit pas de remettre en cause ça.
01:04:40 C'est très bien.
01:04:41 Et moi, je suis sûr de ça.
01:04:43 Effectivement, il y a une crise du logement.
01:04:44 Donc, il faut une réponse adaptée.
01:04:46 Mais moi, nous, on préfère que les gens aient plus les moyens
01:04:49 de devenir propriétaires, d'être responsables de leur logement.
01:04:51 C'est peut-être une question de point de vue divergent,
01:04:53 mais il y a une partie de la population
01:04:55 qui ne pourra pas, de toute façon, se loger hors logements sociaux.
01:04:58 Donc, ils sont très bien, ces logements sociaux,
01:04:59 mais il faut que ça puisse bénéficier,
01:05:01 je le disais tout à l'heure, à des gens qui vont être honnêtes,
01:05:04 respectueux, justement, de cette...
01:05:07 Mais pas sur l'arbitraire, sur des condamnations.
01:05:09 Quand vous avez...
01:05:10 -Le maire, c'est deux seuls. -Non, mais pas du tout.
01:05:11 Parce qu'il y a eu une condamnation.
01:05:12 Justement, la justice...
01:05:14 -C'est la justice. -C'est...
01:05:15 -C'est pas le maire. -Oui, mais justement.
01:05:17 C'est suite à des décisions judiciaires.
01:05:18 Aujourd'hui, vous avez une augmentation
01:05:20 des faits graves de violence de la part des mineurs,
01:05:22 une baisse globale, mais justement,
01:05:24 parce que les policiers n'interpellent plus.
01:05:26 Quand il s'agit de faits, par exemple, de simples vols,
01:05:29 par exemple, ils interpellent beaucoup moins
01:05:30 parce qu'ils savent que pour les mineurs,
01:05:32 il n'y a pas de poursuite, ensuite, presque dans tous les cas.
01:05:35 Et donc, il faut qu'il y ait une sanction
01:05:37 et qu'on revienne à des sanctions très claires.
01:05:39 Je le disais sur la réponse pénale
01:05:41 et en revenir sur l'excuse de minorité.
01:05:42 Supprimer aussi certaines aides sociales
01:05:44 pour les familles, effectivement, je suis désolé,
01:05:46 qui délaissent leurs enfants.
01:05:49 Quand on attribue des aides sociales...
01:05:50 -Pas de "ne dit pas que..." -Quand on attribue
01:05:52 des aides sociales, c'est pour que les parents
01:05:53 puissent élever leurs enfants dans des bonnes conditions.
01:05:56 Si à partir du moment où ils arrêtent de les surveiller,
01:05:59 de vouloir les élever, de devoir les éduquer,
01:06:01 il faut qu'il y ait une sanction.
01:06:03 Ça me paraît évident, et une majorité de Français
01:06:05 le pensent aussi aujourd'hui.
01:06:06 Le sentiment qu'il y a des enfants, des jeunes,
01:06:09 des adolescents, parce que ce ne sont souvent pas des enfants
01:06:11 quand on commet des actes de violence très graves,
01:06:13 ce ne sont plus des enfants,
01:06:15 eh bien, ils considèrent que les parents
01:06:16 les ont totalement délaissés et laissent faire.
01:06:19 Alice Cordier, qu'on n'a pas encore entendue
01:06:21 dans le cadre de cette conversation,
01:06:22 est-ce que c'est aux parents de régler,
01:06:24 d'une certaine manière, la facture
01:06:26 ou est-ce qu'il faut vraiment faire preuve de discernement
01:06:28 et procéder au cas par cas ?
01:06:29 Bien sûr, la question centrale dans cette histoire,
01:06:31 c'est la question de la responsabilité parentale.
01:06:33 Est-ce qu'on considère que ce sont les parents
01:06:35 ou est-ce qu'on considère qu'il y a un libre-arbitre
01:06:37 ou qu'il y a des choses qui ne sont pas faites
01:06:38 pour que l'enfant évolue comme il faut ?
01:06:41 En fait, il y a deux choses.
01:06:42 La première chose, c'est que, concernant l'enfant en question,
01:06:46 c'est un jeune de 19 ans, c'est un chèque de Noël...
01:06:48 Ce n'est pas un bon cas d'espèce, convaincamment.
01:06:50 Ce n'est pas vraiment un bon cas d'espèce pour parler de ça.
01:06:52 C'est la mère qui a demandé un chèque de Noël
01:06:53 pour son grand garçon de 19 ans qui avait brûlé un commissariat avant.
01:06:56 En effet, je pense que c'est assez juste qu'il n'y ait pas accès.
01:06:58 Ce n'est pas une aide sociale, c'est un dû.
01:07:01 Enfin, c'était quelque chose...
01:07:02 - Ce n'est pas un dû. - Ce n'est pas un dû, voilà.
01:07:04 Concernant la question des enfants,
01:07:07 il y a deux choses que je vois.
01:07:09 La première, c'est qu'il existe des services sociaux
01:07:11 qui aident les parents qui ont des difficultés
01:07:13 à élever leurs enfants à, justement, être aidés,
01:07:16 être assistés, voire même à être, de temps en temps,
01:07:21 désalourdis, parce que certaines familles ont beaucoup d'enfants,
01:07:23 ont du mal, il y a des enfants qui sont classés.
01:07:25 Quand les parents n'y arrivent pas,
01:07:26 il faut absolument qu'ils aillent voir ces personnes-là.
01:07:30 S'ils ne le font pas, on peut considérer, en effet,
01:07:32 que c'est de la maltraitance.
01:07:33 Et c'est ce cas d'espèce-là qu'on peut voir à de nombreux égards
01:07:36 quand il est question d'enlever les aides sociales.
01:07:38 C'est qu'en effet, quand on considère qu'on laisse son enfant
01:07:41 de 10, 12, 16 ans dans la rue à traîner avec des gangs
01:07:44 et tous les dangers qui peuvent arriver,
01:07:46 on appelle ça, en effet, de la maltraitance.
01:07:47 Moi, j'ai été travailleuse sociale dans les logements sociaux,
01:07:49 justement, à Paris.
01:07:50 Le temps d'attente, il est de 10 ans.
01:07:52 Donc, ça veut dire qu'il y a des mères célibataires,
01:07:54 qu'il y a des femmes victimes de violences,
01:07:55 qu'il y a des foyers qui sont méritants,
01:07:56 qui ne peuvent pas accéder à ces logements sociaux,
01:07:59 pendant qu'il y a des familles qui ne vont pas avoir
01:08:00 les services sociaux, qui ne font pas le travail qu'il faut
01:08:02 pour éduquer leurs enfants,
01:08:03 qui, elles, peuvent continuer d'en bénéficier.
01:08:05 -La priorité, c'est d'être injustes,
01:08:06 c'est pas de construire des logements sociaux.
01:08:08 -Moi, si vous voulez, entre la mère célibataire
01:08:10 qui fait le tout pour éduquer son enfant
01:08:12 et la famille qui laisse son enfant dans la rue d'Illay,
01:08:14 moi, c'est la mère célibataire que je vais placer en priorité.
01:08:16 C'est vrai que vous pouvez considérer que, moralement,
01:08:18 c'est pas bien, mais...
01:08:19 -Si il y a un acte délectueux qui est connu,
01:08:21 il faut qu'il soit sanctionné.
01:08:22 -En tout cas, les bailleurs sociaux et les associations...
01:08:24 -Qui bénéficient du logement social.
01:08:26 Mais vous savez que c'est invivable, aujourd'hui,
01:08:28 de vivre dans certains quartiers, justement, de logements sociaux,
01:08:30 parce que ce sont des délinquants qui font baisser les yeux aux autres,
01:08:33 et qui font régner la loi du plus fort.
01:08:34 -Les parents sont responsables de leurs enfants.
01:08:36 Vous savez, par exemple...
01:08:38 -Mais en même temps, j'ai tous les sujets.
01:08:39 -Est-ce que vous savez à partir de quel âge un enfant, par exemple,
01:08:42 a le droit de rester seul chez lui ?
01:08:45 Ne serait-ce que seul chez lui.
01:08:46 Chez lui, je ne dis même pas dans la rue.
01:08:48 Jusqu'à 13 ans, c'est interdit.
01:08:49 Or, il y a des enfants qui restent en surveillance.
01:08:52 Ça, c'est la responsabilité.
01:08:53 C'est un délit de la part des parents que de procéder à ça.
01:08:56 -Là, on a abordé la question des services sociaux.
01:08:59 Moi, je...
01:09:00 -Vous voulez...
01:09:02 -Je vais revenir dans tout à l'heure.
01:09:03 -Je veux réagir sur la question de la responsabilité des enfants.
01:09:06 On l'a bien vu, notamment au moment des émeutes.
01:09:08 Pour que ça s'arrête, ce qu'on a fait,
01:09:10 c'est qu'on a fait appel à la responsabilité des parents.
01:09:13 -Des grands frères qui dealaient, surtout.
01:09:15 C'est eux qui ont calmé les émeutes.
01:09:17 -Et des adultes, en fait, qui encadraient ces enfants,
01:09:19 en général, dans une communauté, un quartier,
01:09:21 et qui permettaient, en fait, de rappeler la sagesse
01:09:24 des jeunes qui dérivaient largement.
01:09:29 Donc moi, je crois qu'il est important,
01:09:30 et d'ailleurs, c'est ce qu'a voulu Emmanuel Macron
01:09:33 lorsqu'il a formé le dernier gouvernement,
01:09:35 en remettant la famille comme étant un portefeuille,
01:09:38 ce roi berger qui le porte.
01:09:40 Et elle a fait des propositions, justement,
01:09:42 pour la responsabilité sur ces familles de délinquants
01:09:46 et sur les parents, et notamment en proposant
01:09:49 des travaux d'intérêt généraux pour ces parents.
01:09:52 Donc qu'il y ait un lien entre le mineur,
01:09:54 puisqu'on parle bien de mineur,
01:09:56 et la responsabilité qui est un combat aux parents,
01:09:59 je pense que c'est important.
01:10:00 De dire qu'il faut taper au portefeuille,
01:10:02 aujourd'hui, ou en tout cas mettre en situation de précarité,
01:10:05 ben oui, ça peut faire un aspect punitif.
01:10:09 C'est pas forcément, moi, ce que je porterais.
01:10:11 Je pense qu'il faut vraiment arriver à comprendre les situations.
01:10:14 D'ailleurs, ça créerait des injustices.
01:10:17 Je veux dire, des parents qui ne sont pas forcément
01:10:19 dans la précarité et qui ont du mal à gérer un enfant,
01:10:21 ça arrive pas à chaque jour.
01:10:23 - Mais les âges sociaux... - Je crois que...
01:10:25 On était une famille, une fratrie de huit.
01:10:28 J'ai un grand frère qui était délinquant.
01:10:32 C'est pas pour autant qu'il fallait sanctionner mes parents,
01:10:34 qui s'acharnaient à nous éduquer comme il fallait,
01:10:37 pour preuve, elles et ses sœurs ont fait de brillantes études.
01:10:40 Voilà, et on n'a pas besoin d'être une famille nombreuse.
01:10:42 C'est peut-être l'exception qui confirme la règle.
01:10:45 Mais la question, c'est quand même de savoir
01:10:47 comment, justement, on aborde cette situation
01:10:52 et de faire en sorte qu'au niveau de l'éducation
01:10:54 et de l'éducation nationale,
01:10:55 tous les basiques soient remis en place
01:11:00 pour que les questions de respect reviennent...
01:11:02 OK, je vous propose de changer de thème.
01:11:05 On va faire quelque chose d'un peu plus politique.
01:11:07 Et à l'approche, vous savez, des européennes,
01:11:09 tout devient politique.
01:11:11 Quand Renaissance utilise un deepfake
01:11:13 pour tenter de discréditer Marine Le Pen,
01:11:15 tout est permis, semble-t-il, en politique,
01:11:16 y compris pour ceux qui condamnent régulièrement
01:11:18 la méthode de l'utilisation de l'intelligence artificielle
01:11:21 et des réseaux sociaux.
01:11:23 Regardez cette séquence et puis on la commente ensuite.
01:11:26 Mes chers compatriotes,
01:11:29 c'est avec le cœur en ronronnement d'optimisme
01:11:30 que je vous souhaite le meilleur pour l'année prochaine.
01:11:34 Le nouvel an, ce n'est pas seulement un moment précieux
01:11:37 pour rencontrer nos amis et notre famille,
01:11:40 mais aussi une occasion pour nous tous
01:11:42 de faire un peu de récapitulation sur l'année qui s'en va
01:11:44 et de regarder encore plus.
01:11:47 Un peu de remise en contexte pour ceux qui nous rejoignent.
01:11:50 Vous êtes parfaitement au courant de ce qui s'est passé.
01:11:53 Ça part de l'article du Washington Post
01:11:55 sur une supposée ingérence des Russes
01:11:58 dans la politique française qui passerait par des relais
01:12:00 du Rassemblement national au premier plan.
01:12:02 Ça, c'était l'acte 1.
01:12:03 L'acte 2, c'est de dire, à travers cette vidéo,
01:12:07 signé Loïc Signor, porte-parole de Renaissance,
01:12:09 sans doute d'ailleurs candidat aux européennes
01:12:11 et qui fut quand même journaliste,
01:12:13 mais bon, passons sur notre chaîne, y compris,
01:12:15 voilà pour la méthode.
01:12:18 C'est quand même incroyable, Olga Givernet,
01:12:19 je commence avec vous à nouveau,
01:12:21 qu'on critique ça quand ça vient des autres,
01:12:24 mais on l'utilise à loisir
01:12:25 quand il s'agit de servir sa propre cause.
01:12:27 C'est quand même un peu douteux comme méthode, non ?
01:12:29 -Je vois que vous avez sous-titré un deepfake.
01:12:32 Je ne crois pas qu'il a été poussé,
01:12:34 le fait que Marine Le Pen parle en russe.
01:12:36 Je crois qu'il est assez clair sur la vidéo
01:12:39 qu'il y a un changement, une parodie qui est faite de cela
01:12:42 pour effectivement dénoncer des choses
01:12:45 qu'on a pu voir dans le Washington Post récemment,
01:12:49 mais qu'une commission d'enquête parlementaire
01:12:51 avait déjà mis en avant sur les relations
01:12:54 du parti du Rassemblement national
01:12:56 avec les Russes du Kremlin et plus précisément de Poutine.
01:13:01 Donc là, je crois que...
01:13:02 -A l'époque du Pré, mais plus récemment encore ?
01:13:04 -Il n'y a pas eu de même enquête.
01:13:06 En tout cas, la question des ingérences russes en France
01:13:09 et les discours qui sont relayés,
01:13:11 notamment par les sympathisants du parti du RN,
01:13:15 ils sont avérés. Donc là, je crois...
01:13:17 -On va faire réagir. -C'est de la diffamation.
01:13:19 C'est très grave, ce que vous dites.
01:13:21 -Ce qu'il a fallu, en fait, cette vidéo truquée,
01:13:26 qu'on aurait pu voir sous d'autres parodies
01:13:29 et d'autres personnes qui l'auraient prise,
01:13:31 pour mettre en avant qu'effectivement,
01:13:34 il y a des conclusions amenées
01:13:36 et des preuves qui sont amenées dans ce sujet.
01:13:38 -Vous le savez, vous ? -Quelle preuve, madame ?
01:13:41 Allez-y, Alexandre.
01:13:42 -Je vais d'abord répondre sur la forme.
01:13:44 Évidemment, c'est grave.
01:13:46 Je vais parler en français, un hyper-trucage.
01:13:48 C'est comme ça qu'on peut traduire un deepfake.
01:13:50 Il n'y a pas plus dangereux comme information,
01:13:54 parce que vous faites carrément dire des choses à quelqu'un
01:13:58 qui ne l'a jamais dite.
01:14:00 -Il fallait se le faire. -Il faut s'y habituer.
01:14:03 -On n'a jamais fait ça, justement.
01:14:04 Pour la première fois, c'est fait par la voix du gouvernement,
01:14:08 le porte-parole du gouvernement.
01:14:09 C'est très dangereux, car les gens ne vont plus croire en rien.
01:14:12 -C'est le signeur. -Quand vous allez ensuite vérifier
01:14:16 et que la personne le dit, il n'y a pas de raison de le contester.
01:14:18 Si on commence à diffuser des vidéos
01:14:21 où des gens disent quelque chose qu'ils n'ont jamais dit,
01:14:23 ça remet en cause tout ce qu'on va juger vrai ou non.
01:14:27 Après, il y a le fond.
01:14:28 Tout ce que vous dites est complètement faux.
01:14:30 Il y a eu une commission d'enquête parlementaire
01:14:33 qui a jugé qu'il n'y avait aucun lien, aucune ingérence
01:14:36 d'aucun parti politique...
01:14:38 -C'est pas eu leur proposition. -D'aucun parti politique français,
01:14:42 quel que soit le parti, et c'était sourcé de la DGSI,
01:14:46 du Parquet national financier, de TRACFIN, de la CNCCFP.
01:14:50 Tout le monde a dit qu'il n'y avait aucun lien.
01:14:52 Donc, arrêtez de dire des choses totalement fausses.
01:14:55 Mais je vous comprends.
01:14:56 Je vous comprends, parce qu'on rentre en campagne...
01:14:59 Mais pas du tout.
01:15:00 Pas du tout. Je vous ai regardé le résultat
01:15:03 de la commission d'enquête parlementaire.
01:15:05 -On a pas le mental. -Justement. Et donc...
01:15:08 Mais je vous comprends.
01:15:09 Je le disais, parce que vous rentrez peut-être en campagne
01:15:12 par rapport aux Européennes, et c'est compliqué d'aller sur le fond.
01:15:16 Quand on peut faire un bilan après sept ans d'Emmanuel Macron,
01:15:20 c'est-à-dire le déficit commercial le plus...
01:15:22 Donc, le plus fort déficit commercial depuis 1949,
01:15:25 ce qui fait dire au commissariat au plan
01:15:28 qu'on a une économie d'un pays en voie de développement,
01:15:31 notre santé qui est mise à genoux avec les 60 % des Français
01:15:34 qui ont renoncé à se faire soigner,
01:15:36 parce qu'ils ne trouvent pas de médecin proche de chez eux.
01:15:39 -Mais... -Non, je vous parle du fond.
01:15:41 Je vous comprends que vous essayez de trafiquer des vidéos
01:15:45 et essayer de faire de la diffamation
01:15:47 sur des choses donc complètement fausses et infondées,
01:15:51 parce que vous n'avez aucun argument sur le fond
01:15:53 après un bilan catastrophique sur à peu près tous les points
01:15:57 de la part d'Emmanuel Macron.
01:15:58 -On reste sur la vidéo. Ca vous a fait réagir comment ?
01:16:01 Vous avez dit que c'était douteux ?
01:16:03 -Vous avez... -On est dans du Nicolas Canteloup,
01:16:06 finalement, par ordinateur.
01:16:08 Donc, bon, c'est un exercice d'humoriste.
01:16:11 Pour moi, c'est pas très mal réciproque.
01:16:13 -C'est la source qui divulge.
01:16:14 -C'est pas Nicolas Canteloup, c'est la voix du gouvernement.
01:16:18 -C'est pas un parti politique à faire ça, effectivement.
01:16:21 -Vous avez démarqué un peu des trucs.
01:16:23 Vous l'auriez fait, vous, au titre de la LFI ?
01:16:25 -Il faut pas en donner plus d'importance que ça.
01:16:28 Par contre, c'est le fond qui est important.
01:16:31 Il faut y revenir.
01:16:32 La question des liens entre le Rassemblement national
01:16:35 et la Russie, et il faut rappeler
01:16:37 que pendant la campagne électorale,
01:16:39 il y a de nombreux tracts, des millions de tracts
01:16:42 qui ont été jetés au pylône,
01:16:44 parce qu'il y avait la photo de Poutine
01:16:47 avec Marine Le Pen qui montre cette proximité.
01:16:50 -Il faut rappeler... -Elle a été attestée.
01:16:52 -Elle n'a pas été la seule.
01:16:54 -Elle a été reportage.
01:16:55 Il y a 4 ou 5 ans,
01:16:56 qui a été diffusée sur France 2.
01:16:58 Là, aujourd'hui, ce sont les Américains.
01:17:01 -Juste pour rappeler que le 1er chef d'Etat...
01:17:03 -Il faut regarder. J'invite les téléspectateurs à regarder
01:17:07 quand Marine Le Pen a été interrogée par les députés
01:17:10 et comment elle est en difficulté.
01:17:12 Donc, je crois que...
01:17:13 -Mais monsieur, vous basez sur rien de factuel.
01:17:16 Je veux juste dire que l'un des 1ers chefs d'Etat
01:17:19 qu'Emmanuel Macron a reçus en 2017,
01:17:21 c'était, justement, Vladimir Poutine.
01:17:23 On va vous dire que la Macronie a des liens
01:17:26 particuliers avec Vladimir Poutine.
01:17:28 Le gouvernement a parlé avec tous les chefs d'Etat,
01:17:31 ou presque, pour essayer de tisser des contacts,
01:17:34 comme a pu le faire Emmanuel Macron à l'époque.
01:17:36 Mais nous, on ne vous accuse pas de liens particuliers.
01:17:39 On essaie d'aller sur le fond des choses
01:17:41 et de parler de ce qui préoccupe les Français.
01:17:44 -On l'a fait au titre de chef d'Etat.
01:17:46 Il ne l'a pas fait au titre de représentation
01:17:49 d'un parti politique.
01:17:50 Il faut faire la différence.
01:17:52 Marine Le Pen n'est pas chef d'Etat.
01:17:54 -Elle a rencontré beaucoup de dirigeants.
01:17:57 -Beaucoup d'autres chefs d'Etat.
01:17:59 Ca montre la stature qu'elle a.
01:18:01 -Ce n'est pas la 1re.
01:18:02 -Donc, moi, je crois...
01:18:04 -Vous ne serez pas la 1re à parler à un chef d'Etat étranger.
01:18:07 -Vous avez des proximités avec la Russie et le Kremlin.
01:18:10 -Absolument pas. Arrêtez de...
01:18:12 Pourquoi vous dites n'importe quoi ?
01:18:14 -Vous avez du mal à apporter votre soutien à l'Ukraine.
01:18:17 -On l'a fait à plusieurs reprises.
01:18:19 -Le Rassemblement national n'a pas voté le soutien à l'Ukraine.
01:18:23 Vous êtes un menteur.
01:18:25 -On n'a pas voté.
01:18:26 -On a systématiquement apporté notre soutien à l'Ukraine,
01:18:29 évidemment, parce que nous, on est cohérents,
01:18:32 et on refuse que la souveraineté d'un pays comme l'Ukraine
01:18:35 soit remise en cause.
01:18:37 Comme c'est le cas en Arménie, dans beaucoup de pays,
01:18:40 on s'est positionnés comme tels.
01:18:42 C'est cohérent et évident.
01:18:43 Arrêtez de dire n'importe quoi.
01:18:45 -Une fois que le message est brouillé,
01:18:47 on va s'en venir à l'entreprise de communication.
01:18:50 On voit bien que ça y est.
01:18:52 Une fois le message envoyé,
01:18:54 la vidéo truquée, transformée, le mal est fait, en fait.
01:18:57 -Le mal est fait, mais...
01:18:58 -On prend pour acquis le fait que ce soit comme ça,
01:19:01 gravé dans le marbre.
01:19:03 C'est déjà comme une marque, un aveu de...
01:19:05 -Les utilisateurs de Twitter,
01:19:07 où la plateforme a été diffusée, ont bien vu que c'était un montage.
01:19:11 Le problème, il n'est pas tant là. C'est le niveau.
01:19:14 Je veux dire, on est dans un pays qui a connu les émeutes,
01:19:18 qui a eu un 31 décembre,
01:19:20 soi-disant une nuit calme, pas calme du tout.
01:19:23 On est à un niveau de violence conjugale quasiment sans précédent.
01:19:27 Et en fait, aujourd'hui, on va nous parler
01:19:30 des rapports de Mme Le Pen avec Vladimir Poutine,
01:19:33 alors qu'on sait, d'ailleurs,
01:19:35 que le Rassemblement national a fait peau neuve
01:19:38 au niveau de beaucoup de choses.
01:19:39 C'est du même niveau qu'Elisabeth Van Eetborn.
01:19:42 Le Français moyen en a ras-le-bol de ce genre de débats.
01:19:45 Il aimerait qu'on avance, qu'on trouve des solutions,
01:19:48 qu'on ait un projet de loi immigration,
01:19:50 qui est quelque chose de vraiment sérieux,
01:19:52 qu'il se passe au lieu de voir des règlements entre partis.
01:19:55 Pour le Français moyen, ça ressemble à une cacophonie monstrueuse.
01:19:59 Et ce niveau-là d'abaissement, de nivellement du débat politique,
01:20:02 je pense que beaucoup de Français en ont ras-le-bol.
01:20:05 J'en appelle à la responsabilité de tous les membres de chaque parti.
01:20:09 Il va vraiment falloir que vous deveniez sérieux pour certains.
01:20:12 On a des européennes qui arrivent,
01:20:14 des urgences qui arrivent dans notre pays,
01:20:16 les JO dont on ne sait pas comment les mettre en place.
01:20:20 C'est le nouvel argumentaire qu'on a trouvé
01:20:22 pour tenter de contrer la progression.
01:20:24 - Ça marche jamais. - Je commence à le gêner.
01:20:26 - Ça marche pas. - Il est en train de s'envoler.
01:20:29 Quelle naïveté de croire que Poutine ne cherche pas
01:20:32 à avoir une influence sur les démocraties européennes.
01:20:35 Mais quelle naïveté de dire que c'est un détail
01:20:38 de notre...
01:20:39 Le Français moyen n'en a rien à faire de Vladimir Poutine.
01:20:42 Je le crois.
01:20:43 Il est très intéressé par la souveraineté française
01:20:46 et par notre capacité à prendre des décisions
01:20:49 dans l'intérêt de notre pays.
01:20:51 Vous frôlez les paquerettes dans les sondages.
01:20:53 Vous êtes aux antipodes de ce qu'il pense.
01:20:56 - C'est un sujet majeur. - C'est plutôt l'affaire du RN.
01:20:59 C'est ça qui est très paradoxal.
01:21:01 C'est eux qui ne cessent de prôner la souveraineté
01:21:04 dans leurs discours.
01:21:05 Bien évidemment.
01:21:06 C'est intéressant de savoir que vous en remettez pas
01:21:09 entièrement à l'Europe, en fait.
01:21:11 Pas surtout.
01:21:12 Notre programme, c'est le pouvoir au peuple.
01:21:15 C'est que le peuple soit le légitime décideur
01:21:19 de la destinée de la France.
01:21:21 Ca veut dire que, bien évidemment,
01:21:23 qu'il y ait des ingérences étrangères,
01:21:25 et là, c'est le cas de Poutine,
01:21:27 à travers le Rassemblement national,
01:21:29 il est important de pouvoir intervenir.
01:21:31 Il faut revenir sur la séquence qui a commencé...
01:21:34 - On a une liste de conclusion. - ...depuis décembre.
01:21:37 Justement, ces élections et cette campagne
01:21:41 qui a commencé bientôt pour le RN,
01:21:44 puisqu'il y avait le sujet de l'immigration,
01:21:46 la campagne qui n'a pas commencé
01:21:48 pour la plupart des formations politiques.
01:21:50 Je comprends pas.
01:21:51 Pourquoi la campagne aurait commencé pour le RN ?
01:21:54 On l'entendait sur tous les plateaux,
01:21:56 des appels à voter...
01:21:58 Vous leur avez donné, sur un plateau en argent,
01:22:00 la loi immigration.
01:22:01 Ils ont pas besoin de faire confiance.
01:22:03 L'immigration, c'est leur affaire.
01:22:06 C'est un sujet qui a été traité.
01:22:08 Le calendrier, c'est le gouvernement qui le choisit.
01:22:10 C'est important de prendre en compte
01:22:12 la question du calendrier,
01:22:14 qui va être, vous l'avez dit, en tout début de plateau,
01:22:17 qui va être driveé par ces élections européennes
01:22:20 qui arrivent, là, le 9 juin.
01:22:22 Donc on va mobiliser l'ensemble des électeurs
01:22:25 pour pouvoir prendre en compte
01:22:27 ce que vous voulez de l'Europe
01:22:28 ou ce que vous ne voulez pas d'Europe.
01:22:30 Quand on disait tout à l'heure
01:22:32 que le RN voudrait de la souveraineté,
01:22:34 oui, mais dans les actes, la question,
01:22:37 c'est de savoir quelles alliances ils vont faire.
01:22:40 Et moi, je crois très sincèrement,
01:22:41 je le sens, on le sait,
01:22:43 que ces alliances sont plutôt pro-russes
01:22:46 et qu'il n'y a pas une volonté...
01:22:48 -On va laisser vous répondre, Alexandre Scolici.
01:22:51 -Vous trouvez sa voix
01:22:52 au sein des pays membres.
01:22:54 -Quelles sont-elles, ces alliances ?
01:22:56 -Je ne sais pas.
01:22:57 Vous parlez de quel lien avec la Russie,
01:22:59 de quelles alliances, je ne sais pas.
01:23:02 Je vous l'ai dit tout à l'heure.
01:23:04 Eleanor Roosevelt disait
01:23:05 que les grands esprits parlent des idées,
01:23:08 les esprits moyens des événements,
01:23:10 les petits esprits des gens.
01:23:12 Je vois que vous essayez,
01:23:13 et à la manière assez lamentable,
01:23:15 de parler des gens, de rebondir.
01:23:17 Je préfère parler des idées.
01:23:19 Je préfère parler des idées.
01:23:21 C'est ce que les Français veulent entendre.
01:23:23 Comment on va faire pour que le prix de l'essence
01:23:26 puisse diminuer, pour que le prix des produits alimentaires,
01:23:29 alors que 16 % des gens ne mangent pas à leur faim,
01:23:32 et que 50 % disent qu'ils ont dû revoir
01:23:35 leur manière de consommer de la nourriture,
01:23:38 ça intéresse les gens.
01:23:39 Là-dessus, je vous en conjure,
01:23:41 supprimer la TVA sur les produits de première nécessité,
01:23:44 sur l'essence,
01:23:45 diminuer la TVA sur les produits énergétiques.
01:23:48 Sortez-nous enfin de cette...
01:23:50 Réformer le marché européen de l'électricité.
01:23:52 Bien sûr que si, mais on est aussi positionnés là-dessus.
01:23:56 Mais quand on vous parle...
01:23:57 -Vous êtes d'accord. -Et sur la souveraineté,
01:24:00 arrêtons d'être soumis à des commissaires européens
01:24:04 qui déterminent tout l'avenir de notre pays.
01:24:07 Faisons confiance au peuple, aux lois votées
01:24:10 par les députés que vous présentez à l'Assemblée nationale,
01:24:13 par des référendums pour écouter le peuple français.
01:24:16 C'est le meilleur moyen de lui redonner une souveraineté.
01:24:19 Je comprends que vous ne parliez pas de fond.
01:24:22 Je crois que c'était hier que le Premier ministre belge,
01:24:25 qui va du coup reprendre la gouvernance de l'Union européenne
01:24:29 dans le cadre de la présidence tournante,
01:24:31 disait qu'il fallait peut-être augmenter
01:24:34 et créer une taxe européenne
01:24:36 et diminuer les aides pour les agriculteurs.
01:24:38 Ce sont des sujets qui vont préoccuper les Français,
01:24:41 notamment les agriculteurs, qui manifestaient récemment
01:24:45 avec des taxes sur l'eau, avec les GNR,
01:24:47 le gazole non routier, qui concerne le BTP, les agriculteurs,
01:24:50 et aujourd'hui, des gens qui n'arrivent plus à vivre
01:24:54 de ce qu'ils produisent.
01:24:55 Je préférerais que vous trouviez des solutions là-dessus,
01:24:59 comme vous nous avez écouté en partie sur le nucléaire,
01:25:02 comme vous nous avez écouté sur certains sujets,
01:25:05 parce qu'aujourd'hui, les Français en ont vraiment besoin
01:25:08 plutôt que de faire des...
01:25:10 des "fakes", comme vous le disiez.
01:25:12 -Voilà, je pense qu'on vous entend.
01:25:15 On voit les actes aussi et ce qui s'est passé
01:25:17 au niveau de l'Union européenne
01:25:19 et du vote du RN.
01:25:21 Vous dites que vous êtes en faveur,
01:25:23 que vous faites des propositions.
01:25:25 On disait tout à l'heure, le soutien à l'Ukraine,
01:25:28 vous ne l'avez pas voté.
01:25:30 La taxe carbone aux frontières,
01:25:32 qui permet de faire de la souveraineté
01:25:34 et de protéger nos entreprises
01:25:36 par rapport à de la concurrence déloyale
01:25:38 et du dumping économique, vous ne l'avez pas voté.
01:25:41 -Vous avez voté le vote de l'année dernière.
01:25:44 -Parce qu'on veut aussi que la France
01:25:46 ne soit pas en concurrence avec d'autres pays
01:25:48 qui ne pratiquent pas les mêmes règles.
01:25:51 C'est pour ça qu'on a le plus fort déficit commercial
01:25:54 depuis 49 ans. Et c'est aussi écologique,
01:25:56 parce que 51 % des émissions de gaz à effet de serre
01:25:59 viennent de nos importations.
01:26:01 Ca pénalise des gens qui trouvent un emploi
01:26:04 et notre désintoxicalisation,
01:26:06 que vous contribuez à augmenter,
01:26:08 est catastrophique pour le pays.
01:26:09 -Un dernier mot.
01:26:11 -Je comprends que ça peut vous déranger.
01:26:13 -Pas du tout.
01:26:14 -Vous êtes là pour débattre.
01:26:16 Vous pouvez donner des propositions.
01:26:18 Moi, en l'occurrence, on va regarder sur plan.
01:26:21 -Diminuer les taxes de productivité.
01:26:23 -Merci. Alice Cordier, on voit bien.
01:26:25 Là, ça y est, on y est sur le fond.
01:26:27 La campagne est lancée sur ce plateau.
01:26:30 -C'est un débat politique.
01:26:31 -On est partis d'un deepfake,
01:26:33 d'un ultra-trucage, comme vous dites en français,
01:26:36 hyper-trucage. -Hyper-trucage.
01:26:38 -On arrive aux problématiques européennes
01:26:40 et à plus ou moins d'Europe.
01:26:42 On y arrive bon en mal.
01:26:43 -Ce que je remarque,
01:26:44 je parle en citoyenne moyenne,
01:26:46 c'est que si vous voulez faire élire
01:26:49 Marine Le Pen, continuez comme ça.
01:26:51 Non seulement elle n'a pas besoin de faire campagne,
01:26:54 mais en plus, avec une sorte de campagne
01:26:56 de martyrisation du RN,
01:26:58 comme on voit, on a vu les prises de parole de certains
01:27:01 qui rappellent, votre ami Antoine Léaument,
01:27:04 qui rappelle les origines du RN, du coup.
01:27:06 -Oui. -J'ai l'impression que...
01:27:08 -Cette diabolisation ne marche plus tellement.
01:27:11 -Cette diabolisation ne marche pas.
01:27:13 Vous faites l'effet inverse que ce que vous souhaitez faire.
01:27:17 C'est l'effet... -Je crois que quand on a
01:27:19 un discours médiatique global,
01:27:21 surtout quand on a une majorité, Emmanuel Macron,
01:27:24 qui a été élu en disant qu'on fera barrage
01:27:26 aux idées du RN et qu'il les reprend dans une loi,
01:27:29 et qui a ensuite dit que pour faire barrage,
01:27:32 il faut des conseils constitutionnels, etc.
01:27:34 Donc, en fait, ça se fait
01:27:36 sous le regard d'un revers d'eau.
01:27:38 -Emmanuel Macron ne répond pas à Marine Le Pen,
01:27:41 il répond à deux tiers des Français.
01:27:43 Il suffit de voir les sondages d'opinion.
01:27:46 Et par rapport à ça, je pense en effet que oui, il faut...
01:27:50 -C'est compliqué de l'éviter.
01:27:52 -Sur la priorité nationale, 70 % des Français sont pour.
01:27:55 Une grande partie de votre électorat est pour.
01:27:58 Plutôt que d'essayer de les insulter
01:28:00 en disant qu'ils seraient racistes ou non,
01:28:03 parce qu'ils sont pour la priorité nationale,
01:28:05 ce que voulait le Front populaire dans les années 30.
01:28:08 Quand vous parlez d'histoire... -Il faut plus de justice.
01:28:11 On a créé des injustices.
01:28:13 -On ne peut pas avoir un système sanitaire
01:28:15 adapté pour le monde entier.
01:28:17 Il faut justement qu'il puisse...
01:28:19 -Vous dites que de ne pas soigner les gens,
01:28:22 ne serait-ce que par humanité, mais aussi parce que c'est
01:28:25 un problème de protection de l'ensemble de la population,
01:28:28 c'est pour vous... -Oui, bien sûr.
01:28:30 Je considère que les Français ou les étrangers en situation...
01:28:34 C'est bien que vous parliez de ça.
01:28:36 C'est intéressant. Je considère que les Français
01:28:38 ou les étrangers en situation régulière
01:28:41 qui payent une mutuelle à côté
01:28:43 doivent être favorisés par rapport à la santé
01:28:46 et que c'est un scandale...
01:28:47 -Plus que le choix.
01:28:49 -C'est un scandale que des clandestins
01:28:51 en situation régulière qui doivent être expulsés
01:28:54 puissent se faire soigner gratuitement.
01:28:56 -Vous sortez ça. Elles cotisent plus que ce qu'elles reçoivent.
01:29:00 -Les clandestins... -Les personnes étrangères.
01:29:02 -J'ai parlé des étrangers et des Français.
01:29:05 Ecoutez-moi, monsieur, respectez votre interlocuteur.
01:29:08 -Dans ce cas-là, on parle de la protection et de l'AME.
01:29:11 -Oui, c'est les clandestins qui n'ont rien à faire
01:29:14 sur le territoire français. Ca coûte 1,2 milliard par an.
01:29:17 Ca prend évidemment des places, aujourd'hui, à l'hôpital,
01:29:21 auprès de médecins qui pourraient être...
01:29:23 -Vous faites preuve d'invérité quand vous parlez comme ça.
01:29:26 -Oui, évidemment. -Parce qu'on ne peut pas...
01:29:29 -Et deuxièmement, vous faites preuve de bêtise.
01:29:32 -Regardez les sondages. -On a bien vu avec le Covid.
01:29:34 Si on n'accueille pas les gens, c'est tout le monde.
01:29:37 -80 % des Français sont inus. -Je vous suis.
01:29:40 -Non. La question, c'est qu'il faut avoir...
01:29:42 Il faut poser ce débat de manière juste.
01:29:45 On a un ministre de la Santé qui a démissionné sur cette question-là.
01:29:49 C'est qu'effectivement, le débat n'est pas posé dans les termes justes.
01:29:53 Il faut les poser dans les termes...
01:29:56 -60 % des Français ont déjà renoncé à des soins.
01:29:58 74 %, parce qu'ils n'arrivent pas à trouver un médecin.
01:30:01 Pour les spécialistes, certains n'ont plus les moyens d'y aller.
01:30:05 Notre système de santé, il est à genoux.
01:30:07 Il est à genoux, et vous voulez que des gens
01:30:09 puissent se faire soigner gratuitement en venant du monde entier ?
01:30:13 Il ne peut pas servir au monde entier.
01:30:15 -On pourrait y rester 2 ou 3 heures. J'en suis sûre.
01:30:18 Malheureusement, on a pris le temps.
01:30:20 J'aimerais vous soumettre un dernier thème
01:30:22 dont je doute qu'ils vous mettent tous d'accord.
01:30:25 C'est ce petit phénomène, ce film que tout le monde commente,
01:30:28 mais pas pour son scénario, mais pour les réactions qu'il suscite
01:30:32 par ceux qui le verront en salle.
01:30:34 C'est le prétexte, mais c'est le concours de celui
01:30:36 qui mettra le plus le bazar dans la salle.
01:30:39 Je parle des "secpas" au ski,
01:30:41 avec des jouts de vidéos par réseaux sociaux interposés.
01:30:44 Vous verrez ce que ça donne dans ce sujet.
01:30:46 On le commente ensemble.
01:30:48 -Dans plusieurs cinémas de France,
01:30:50 la projection du film "Les secpas au ski"
01:30:52 a provoqué des troubles,
01:30:54 comme à Bollen dans le Vaucluse,
01:30:56 où la séance a été interrompue.
01:30:57 Le projectionniste du cinéma Le Clap
01:31:00 nous raconte la scène qui s'est produite.
01:31:02 -Une séance où il n'y avait que des jeunes,
01:31:05 pas d'adultes du tout.
01:31:06 Et comme dans beaucoup de séances de jeunes,
01:31:10 il y avait des discussions, des téléphones allumés, bazar.
01:31:14 Et on a dû interrompre la séance
01:31:16 parce qu'il y a eu des jets de projectiles,
01:31:20 pétards, canettes.
01:31:22 Il y a des jeunes qui ont reçu des objets sur la tête ou au visage.
01:31:26 Pour des raisons de sécurité, on a préféré arrêter la séance.
01:31:29 -Le projectionniste nous explique
01:31:31 comment il a pu maintenir les projections du film
01:31:34 en faisant appel à la police.
01:31:36 -Il y avait des jeunes de quartier,
01:31:38 mais il y avait des jeunes de toute la ville.
01:31:41 On a été obligés, sur les séances suivantes,
01:31:43 de faire appel à des personnes de la sécurité,
01:31:46 gendarmerie ou police municipale,
01:31:48 pour que l'ordre soit assuré lors de ces séances-là.
01:31:52 -La dernière projection de ce film a eu lieu hier soir.
01:31:55 Malgré la présence de la sécurité,
01:31:57 le cinéma a décidé de ne pas reprogrammer le film.
01:32:00 -Scargé, je vais commencer avec vous.
01:32:02 C'est quoi, la culture du vide, de la violence gratuite ?
01:32:05 Est-ce que ça a toujours existé ?
01:32:07 Certains disent oui, mais dans les années 80, 90, c'était ça.
01:32:11 -Tout est prétexte, maintenant, à brûler, à piller.
01:32:15 J'ai l'impression,
01:32:16 pas de revivre les émeutes, pas du tout,
01:32:19 mais j'ai l'impression que c'est un peu la même façon de faire.
01:32:22 On trouve le moindre truc pour déclencher...
01:32:25 -Désruptif, absolument. -Totalement.
01:32:27 Il y a quelque chose qui m'a un peu choquée,
01:32:29 que j'ai entendu sur le plateau de...
01:32:31 Un plateau, on va dire... Pas ennemi, mais...
01:32:34 -Passé news. -Voilà.
01:32:35 Un certain journaliste, Nicolas Colle,
01:32:38 dit que ces jeunes ne sont pas habitués
01:32:40 aux us et coutumes et aux codes de spectateurs de films au cinéma.
01:32:44 Je ne sais pas très bien
01:32:45 ce que c'est que les codes du spectateur au cinéma.
01:32:48 -Il ne vous dit pas qu'ils n'ont jamais allé au cinéma ?
01:32:51 -Peut-être lui, non.
01:32:52 On s'assoit, on regarde un film, on repart, on mange des pop-corns.
01:32:56 J'ai l'impression qu'aujourd'hui, on se les met dessus.
01:32:59 Et c'est quelque chose de... Oui, de nouveau.
01:33:01 On sait aujourd'hui que ce film avait un peu choqué par son titre,
01:33:05 parce que les CEPA, pour ceux qui ne le savent pas,
01:33:08 ce sont des classes spécialisées
01:33:09 pour des jeunes qui ont des problèmes à niveau de l'école,
01:33:13 parfois des handicaps, et qui sont aidés.
01:33:15 D'ailleurs, il n'y a pas assez de classes comme ça.
01:33:18 Et il y a aussi une 2e chose par rapport à ces classes,
01:33:21 c'est qu'on voit des jeunes issus de banlieues
01:33:23 qui font partie de ces classes-là.
01:33:25 Sur les réseaux sociaux, on retrouve ces jeunes de banlieue
01:33:29 qui, en voyant le film, se réclament entre eux à la scène de cinéma.
01:33:32 -Un film qui leur ressemble, pourquoi pas ?
01:33:35 -C'est un peu discriminant comme film, déjà, de faire un film dessus.
01:33:39 Il faut le voir. J'ai vu "L'Abandonance".
01:33:41 C'est un film très bas niveau.
01:33:43 Je serais un peu vexée à leur place, mais ça ne justifie pas de tout casser.
01:33:47 Je ne comprends pas l'objectif.
01:33:49 -C'est un manque de politesse de base, d'éducation tout court.
01:33:53 Pourquoi on en vient à ce genre de comportement
01:33:55 un peu extrême, un peu outrancier ?
01:33:58 -Il y a une responsabilité des producteurs.
01:34:00 -Ah bon ? Carrément ?
01:34:01 Si vous avez expliqué ça, c'est extraordinaire.
01:34:04 C'est la faute des producteurs.
01:34:06 -Les producteurs sont eux-mêmes issus de cinéma.
01:34:09 -C'est un film qui est un peu dans le bazar, bien évidemment.
01:34:12 -Où est-ce que le bât blesse ?
01:34:14 -C'est un film, on va dire, de genre, un genre cancro.
01:34:17 On a eu "Les Soudoués",
01:34:19 on a eu toute une série de films de ce genre en France.
01:34:23 -C'est pas ça, dans les ciné ?
01:34:24 -En tout cas, dans les années 60, il se passait ça
01:34:27 quand on allait voir les concerts de Johnny Hallyday ou d'Estone.
01:34:31 -C'est vrai, ils arrachaient les sièges.
01:34:33 -Créé des émutes.
01:34:35 -En gros, on a quand même un film qui dit aux spectateurs
01:34:38 le comportement qu'il doit avoir.
01:34:40 Ces jeunes dans le film voient n'importe quoi
01:34:43 et on retrouve le même comportement à la caméra.
01:34:45 -On est dans du copycat, on voit un truc, on fait la même chose.
01:34:50 -C'est quelque chose qui...
01:34:51 Il y a une recherche, en fait, du bazar dans ce film
01:34:56 et c'est ce que, finalement, il se passe.
01:34:58 On rassemble les jeunes dans ce film.
01:35:01 -Un dernier mot très rapide.
01:35:03 -La présence dans le cinéma.
01:35:04 Avant, on avait beaucoup plus de personnes
01:35:07 dans les cinémas, on avait même des ouvreuses
01:35:10 qui permettaient...
01:35:11 -Les ouvreuses ont empêché le pop-corn.
01:35:13 -Si on habitue les gens à être accueillis
01:35:16 par des personnes humaines,
01:35:17 comme dans les services publics,
01:35:19 et on a fait voter une loi pour remettre de la présence
01:35:22 aux services publics et des personnes humaines,
01:35:25 peut-être on mettra plus d'humains dans le cinéma.
01:35:28 -Tolga, vous l'assimilez à du rite de passage débile ?
01:35:31 -Oui, à chaque fois qu'il y a un problème dans un cinéma
01:35:34 qui a un peu de bruit, c'est toujours désagréable
01:35:37 pour les autres téléspectateurs.
01:35:39 -La police est intervenue.
01:35:41 -Le film, simplement.
01:35:42 Ce qui est dommage aussi,
01:35:44 c'est que je crois que le cinéma français a plutôt bien fait.
01:35:47 Sur l'année 2023, on a eu des bons chiffres de participation.
01:35:51 On sait que c'était pas facile, forcément,
01:35:53 pour les salles de trouver le public.
01:35:56 Donc c'est vrai que c'est dommage que ça mette un peu l'ombre
01:35:59 sur le cinéma, mais je crois qu'il y a quand même affaire
01:36:02 pour notre cinéma.
01:36:04 -C'est un problème d'Alexandre Dernicolich.
01:36:06 -Il y a ce problème pour ce film, mais ça se répète de film en film.
01:36:10 Il y a quelques mois, je me souviens,
01:36:12 "Dreux", "Crit 3", la suite de "Rocky" avait été aussi déprogrammée.
01:36:16 C'est un aveu de faiblesse.
01:36:18 Je vais reprendre les mots de Yacine,
01:36:20 employé du cinéma à Avignon, qui dit que ça existe depuis 20 ans.
01:36:24 Dès qu'il y a un film d'horreur,
01:36:26 avec les populations qui n'ont pas l'habitude d'aller au cinéma,
01:36:29 c'est comme ça.
01:36:31 Aujourd'hui, ça touche même d'autres films.
01:36:33 "Petite patrouille", avec mon petit garçon,
01:36:36 il avait 4 ans à l'époque,
01:36:37 il y avait des jeunes qui fumaient du shit,
01:36:40 qui s'amusaient à balancer des pop-corns sur les autres.
01:36:43 Là, on parlait de crachats, de violence.
01:36:46 Quand j'étais allé voir les vigiles,
01:36:48 ils m'ont dit qu'on appelait les forces de l'ordre,
01:36:51 mais qu'on n'intervient plus, ça devient dangereux.
01:36:54 On en est là, et ça rejoint le 1er débat,
01:36:56 sur l'excuse de minorité et sur les sanctions.
01:36:59 -C'est important de s'arrêter,
01:37:01 parce que les films, c'est des choses qu'on voit apparaître.
01:37:04 -C'est le reflet de la société.
01:37:06 -Merci, Sébastien Romm, Olga Givernet, Alexandre Nicolich.
01:37:09 Alice Cordie, vous restez dans les dernières heures.
01:37:12 De retour avec vous, nouveau journal,
01:37:17 avec Mathieu Devese.
01:37:18 On parle du ras-le-bol des habitants du Pas-de-Calais,
01:37:21 qui se retrouvent les pieds dans l'eau.
01:37:23 -Et le moral emberne,
01:37:25 alors que le département est toujours en vigilance rouge
01:37:28 pour risque de crues.
01:37:29 Une cinquantaine de personnes ont été évacuées.
01:37:32 La patience des habitants est mise à rude épreuve,
01:37:35 2 mois après des inondations historiques.
01:37:37 Raphaël Lazarek et Florian Paume sont à Blendec avec un sinistré.
01:37:41 -Oui, une situation très compliquée,
01:37:43 ici, à Blendec, dans le Pas-de-Calais.
01:37:45 Je suis chez Claude.
01:37:46 Regardez dehors, chez Claude,
01:37:48 le jardin est totalement inondé, avec plus d'un mètre d'eau.
01:37:52 Alors, l'eau n'est pas encore montée directement chez Claude.
01:37:55 On est à quelques centimètres au moment où je vous parle,
01:37:59 mais la situation, même si l'eau n'est pas rentrée,
01:38:01 est critique. -Fort critique, oui.
01:38:03 On a tout remonté, les meubles.
01:38:05 -On voit que les meubles sont remontés.
01:38:08 -J'attends le petit-fils qui m'a rapporté Papa
01:38:10 pour monter le dernier fauteuil.
01:38:12 -Parce que vous pensez que ça va...
01:38:14 -Je peux, oui. -Vous pensez que l'eau va remonter ?
01:38:17 -Oui, oui.
01:38:19 -Vous vous remettez à peine d'une situation compliquée
01:38:22 au mois de novembre et c'est reparti.
01:38:24 -C'est reparti à la deuxième fois.
01:38:26 En 2002, on a eu une.
01:38:28 -En 2002. -On a eu une catastrophe.
01:38:30 Et j'ai dit deux fois dans deux mois de temps.
01:38:33 Plus le mois de novembre, même pas deux mois.
01:38:36 -Une situation compliquée pour Claude et les habitants.
01:38:40 Comme Claude, 1 450 habitants sont privés d'électricité
01:38:45 et la situation ne devrait pas s'améliorer
01:38:47 car le département est toujours placé en vigilance rouge.
01:38:51 -On voit que la solidarité s'organise
01:38:54 pour venir en aide à ces sinistrés.
01:38:56 -Face à l'angoisse des riverains,
01:38:58 les muscles des employés municipaux,
01:39:00 ils sont indispensables dans certaines rues,
01:39:03 des rues déjà inondées.
01:39:04 Un reportage à Arc d'Aminata Demphal et Raphaël Lasreg.
01:39:08 -Comme en novembre dernier, Arc est à nouveau sous l'eau.
01:39:12 Sac de sable en main, les employés municipaux
01:39:15 se sont mobilisés pour venir en aide aux Harcouas.
01:39:18 Une initiative solidaire de la mairie
01:39:20 engagée à protéger ses habitants des précipitations à venir.
01:39:25 -C'est plusieurs tonnes de sable en général
01:39:27 qui sont actuellement chargées dans des sacs
01:39:30 souvent de 40 kg pour distribuer aux habitants.
01:39:33 On a fait le plein,
01:39:34 donc on a ce qu'il faut pour distribuer aux habitants.
01:39:37 -Une distribution saluée par les Harcouas,
01:39:40 qui sont prêts à tout pour sauver leur maison.
01:39:43 -Avec une basse en dessous,
01:39:44 ça nous permet de ralentir la montée des eaux.
01:39:47 Au mois de novembre, j'ai eu 10 cm dans la maison.
01:39:50 Si j'avais pas eu ça, ça aurait monté beaucoup plus.
01:39:53 Maintenant, on va essayer de boucher les fenêtres.
01:39:56 Ca fait 50 ans qu'on est ici, on n'a jamais été inondés.
01:39:59 Mais ici, c'est vraiment dantesque.
01:40:01 -Les habitants le savent,
01:40:03 les prochains jours vont encore être difficiles à supporter.
01:40:06 Deux mois après la tempête,
01:40:08 de nombreux Harcouas n'ont toujours pas regagné leur maison.
01:40:11 -A 7 mois des Jeux olympiques,
01:40:13 la ministre des Sports veut rassurer les forces de l'ordre.
01:40:16 -Des congés et des primes seront accordés à Méli ou à Castera,
01:40:20 l'a annoncé ce matin sur France 2,
01:40:22 et du 15 juin au 15 septembre, les forces de sécurité intérieure
01:40:25 pourront avoir deux semaines de congés
01:40:27 et des primes allant jusqu'à 1 500 euros.
01:40:29 -On en parlait, il y a un instant,
01:40:31 le film "Les Sekpowskis",
01:40:33 confronté une avalanche d'incivilité dans les salles de cinéma.
01:40:36 -Insultes, jets de bouteilles, ou encore crachats,
01:40:39 des débordements constatés un peu partout en France,
01:40:42 la comédie qui met en scène des élèves de lycées professionnels
01:40:45 attire de nombreux groupes de jeunes peu respectueux
01:40:48 des règles de savoir-vivre.
01:40:50 -Dans plusieurs cinémas de France,
01:40:52 la projection du film "Les Sekpowskis"
01:40:54 a provoqué des troubles, comme à Bollen, dans le Vaucluse,
01:40:58 où la séance a été interrompue.
01:41:00 Le projectionniste du cinéma Le Clap
01:41:02 nous raconte la scène qui s'est produite.
01:41:04 -Une séance où il n'y avait que des jeunes,
01:41:07 pas d'adultes du tout,
01:41:08 et comme dans beaucoup de séances de jeunes,
01:41:12 il y avait des discussions, des téléphones allumés, bazar,
01:41:16 et on a dû interrompre la séance
01:41:19 parce qu'il y a eu des jets de projectiles,
01:41:22 pétards, canettes,
01:41:23 et donc il y a des jeunes qui ont reçu des objets
01:41:26 sur la tête ou au visage.
01:41:28 Pour des raisons de sécurité, on a préféré arrêter la séance.
01:41:31 -Le projectionniste nous explique
01:41:33 comment il a pu maintenir les projections du film
01:41:36 en faisant appel à la police.
01:41:38 -Il y avait des jeunes de quartier,
01:41:40 mais il y avait des jeunes de toute la ville,
01:41:42 donc on a été obligés, sur les séances suivantes,
01:41:45 de faire appel à des personnes de la sécurité,
01:41:48 gendarmerie ou police municipale,
01:41:50 pour que l'ordre soit assuré lors de ces séances-là.
01:41:54 -La dernière projection de ce film a eu lieu hier soir.
01:41:57 Malgré la présence de la sécurité,
01:41:59 le cinéma a décidé de ne pas reprogrammer le film.
01:42:02 -Un mot de la mort du numéro 2 du Hamas,
01:42:04 qui fait craindre une extension du conflit.
01:42:06 -Il était accusé par Israël d'être le cerveau de nombreux attentats.
01:42:10 Son nom, Saleh al-Harouri.
01:42:12 Il a été tué hier dans une frappe sur la banlieue de Beyrouth.
01:42:15 Le Hezbollah dénonce une grave agression contre le Liban,
01:42:18 puisque l'armée israélienne dit se préparer à tout scénario.
01:42:21 Ecoutez son porte-parole.
01:42:23 -Je répondrai clairement, comme je l'ai dit dans la déclaration.
01:42:29 Je ne répondrai pas à ce qui a été entendu ici ou ailleurs.
01:42:32 Nous sommes concentrés sur la bataille contre le Hamas
01:42:35 depuis le début et nous continuerons à le faire.
01:42:38 L'armée israélienne est à un niveau de préparation très élevé
01:42:43 dans tous les domaines, défensif et offensif.
01:42:46 Nous sommes à un haut niveau de préparation
01:42:48 pour n'importe quel scénario.
01:42:50 -Youssef Attal a été condamné à 8 mois de prison
01:42:53 avec sursis pour provocation à la haine.
01:42:55 -Le footballeur algérien était poursuivi
01:42:57 pour avoir partagé une vidéo qui appelle à un jour noir
01:43:00 sur les Juifs sur fond de conflit entre Israël et le Hamas.
01:43:04 Une vidéo que le joueur de Nice avait partagée sur Instagram
01:43:07 seulement 5 jours après les attaques du Hamas contre Israël.
01:43:10 -Merci beaucoup.
01:43:12 On continue de parler de ce qui se passe dans cette région du monde
01:43:16 avec nos invités.
01:43:17 Alice Cordier, qui est restée pour le collectif Nemezis.
01:43:20 Raphaël Stainville, du JDD, qui nous a rejoints.
01:43:22 Et Christian Proutot, fondateur du GIGN.
01:43:25 L'occasion de vous formuler mes meilleurs voeux.
01:43:28 Ce conflit et la crainte d'un embrasement,
01:43:30 vous l'aurez compris, après l'élimination du Hamas au Liban.
01:43:34 Quelle sera la réaction du Hezbollah ?
01:43:36 Autour de 17h30, on devrait avoir une communication
01:43:39 de Hassan Nasrallah.
01:43:40 Pour prendre la mesure de ce contexte de fébrilité
01:43:44 dans le Nord, rejoignons notre équipe sur place.
01:43:46 Thibaut Marcheteau, Fabrice Elsner.
01:43:49 -La pression s'accentue sur la frontière Nord
01:43:51 que partage Israël avec le Liban
01:43:53 depuis l'élimination du numéro 2 de la branche politique du Hamas,
01:43:57 Salah al-Harouri.
01:43:58 Nous nous trouvons avec Fabrice Elsner
01:44:00 sur cette ligne de démarcation que vous voyez juste ici.
01:44:03 Ces murs séparent le Liban et Israël.
01:44:06 Les habitants qui habitent à proximité de cette frontière
01:44:09 ont en grande majorité fui leur habitation
01:44:12 et le Hezbollah a promis à Israël une réponse extrêmement violente.
01:44:16 Dans cette ville de Chloumi,
01:44:17 9 000 habitants habitent ici en temps normal.
01:44:21 90 % se sont réfugiés dans le centre du pays.
01:44:25 Vous voyez ces rues désertes
01:44:27 puisque cette ville se prépare quasiment à la guerre.
01:44:30 Des abris anti-roquettes ont été déposés,
01:44:32 mais également des sacs de sable pour se préparer à des combats au sol.
01:44:36 Les seuls habitants qui restent ici ont accepté de nous répondre.
01:44:39 Je vous propose de les écouter.
01:44:41 Je pense que s'il y a une grosse réponse de la part du Liban,
01:44:46 il y aura une réponse de notre part encore plus grande.
01:44:49 Donc je pense que même si ce sont des terroristes,
01:44:53 ce ne sont pas des idiots.
01:44:55 Ils voient très bien ce qu'il se passe à Gaza
01:45:00 et ne veulent pas que ça leur arrive.
01:45:04 C'est difficile et effrayant,
01:45:07 mais c'est quelque chose que nous devions faire.
01:45:10 Nous devons tuer toutes les personnes responsables
01:45:13 des attaques du 7 octobre.
01:45:16 Donc même si on n'est plus prudent en ce moment,
01:45:19 cette guerre est nécessaire pour notre futur.
01:45:21 Cette guerre est quelque chose qui doit se passer pour notre futur.
01:45:26 Vous le voyez, pour les quelques personnes qui sont restées ici,
01:45:29 la confiance envers l'armée est très forte.
01:45:31 Ils sont persuadés que l'armée israélienne peut mener
01:45:33 le combat sur deux fronts, la bande de Gaza,
01:45:35 mais aussi ici, à la frontière du Liban.
01:45:38 Élimination qui ne restera pas impunie.
01:45:40 On va écouter Ismaël Hanieh,
01:45:42 le principal responsable politique du Hamas.
01:45:46 Nous affirmons que l'assassinat par l'occupation sioniste
01:45:53 du grand frère et leader de la lutte nationale,
01:45:57 le sheikh Saleh al-Harouri,
01:46:00 et de ses frères de la direction
01:46:03 et des équipes du mouvement sur les terres libanaises,
01:46:06 est un acte terroriste complet.
01:46:09 Une violation de la souveraineté du Liban
01:46:12 et une expansion de l'hostilité d'Israël
01:46:14 à l'encontre de notre peuple et de notre nation.
01:46:17 ...
01:46:19 à nos peuples et à notre nation.
01:46:21 L'occupation nazi-sioniste est responsable de ces répercussions.
01:46:26 L'occupation soyonnaise.
01:46:30 Harold Imane nous a rejoint. Bonjour, Harold.
01:46:33 Faut-il craindre une extension de ce conflit ?
01:46:37 C'est un peu tout pour s'exprimer.
01:46:39 On va attendre de voir de quelle bois se chauffe Hassan Nasrallah.
01:46:43 On le pensait déjà au mois d'octobre.
01:46:45 Il avait fait une prise de parole importante.
01:46:47 Le monde était un peu suspendu à ses mots.
01:46:50 De fait, il n'en a rien été,
01:46:51 sans doute parce que l'Iran ne l'avait pas validé.
01:46:54 Or, là, peut-être que les choses vont changer.
01:46:57 - Peut-être que les choses vont changer,
01:46:59 et peut-être qu'ils ont changé aujourd'hui même,
01:47:02 car il y a eu cette frappe par Israël à Beyrouth,
01:47:05 et ça change un peu toute la structure de ce conflit.
01:47:08 On va regarder la carte,
01:47:09 car Israël est quand même entouré de beaucoup de groupes
01:47:12 qui veulent l'éliminer,
01:47:14 et tous ces groupes sont affiliés à l'Iran d'une façon ou d'une autre.
01:47:18 Dans la bande de Gaza, il y a le Hamas et le djihad islamique.
01:47:21 En Sidi Jaddaf, il y a le Fatah, le Hamas et le djihad islamique.
01:47:25 Vous remontez en Syrie, il y a les forces iraniennes,
01:47:28 proprement dites,
01:47:29 et au Liban, vous avez le Hezbollah et quelques éléments du Hamas.
01:47:33 Il n'y a que des éléments partout, sauf en Jordanie.
01:47:36 Donc, ils ont frappé Beyrouth,
01:47:39 là où il y avait Saleh al-Hariri,
01:47:43 et là, on n'était pas censé taper aussi loin au nord,
01:47:48 et le Hezbollah, en échange, n'essayait pas de viser Tel Aviv.
01:47:51 C'était l'espèce d'accord...
01:47:54 - Un peu tacite, oui. - Totalement tacite.
01:47:56 Cependant, avec cette mort,
01:47:59 est-ce que l'Iran ne peut ne rien faire,
01:48:02 ne pas activer tous ses agents dans la région ?
01:48:05 On va regarder ses agents dans la région,
01:48:07 et sachez qu'il y a quelques heures, en Iran même,
01:48:10 le mausolée de l'ancien général-commandant
01:48:13 des brigades al-Quds, les gardes de la Révolution,
01:48:16 qui a été, lui, tué en Irak par les Américains,
01:48:20 eh bien, ce mausolée a explosé, il y a plus de 100 morts.
01:48:24 Ça veut dire que quelqu'un n'aime pas les partisans
01:48:27 des milices diverses du régime de Téhéran,
01:48:31 et on a du mal à ne pas voir...
01:48:33 On voit sur les images ces explosions, 103 morts.
01:48:36 Exactement, et donc, c'est vraiment inquiétant.
01:48:39 Tout commence par là.
01:48:41 On va sonder nos invités.
01:48:42 Merci beaucoup, Harold Hymen, pour ce dégagement.
01:48:45 Christian Proutot,
01:48:46 est-ce que vous craignez qu'on entre dans une autre dimension ?
01:48:49 On va guetter, comme le lait sur le feu, la réaction du Hezbollah.
01:48:53 Oui, en fait, on est déjà entrés dans une autre direction.
01:48:58 Il y a des tirs de part et d'autre à cette frontière, mais là...
01:49:01 C'est savoir ce qu'Israël peut attendre
01:49:04 de ce qu'ils sont en train de faire.
01:49:06 Ce qu'ils peuvent attendre militairement,
01:49:08 il n'y a pas de réponse,
01:49:10 puisqu'on n'est pas... C'est pas un conflit
01:49:12 deux armées l'une contre l'autre.
01:49:15 Un peu comme, malheureusement, on le voit en Ukraine,
01:49:19 où on voit que si t'as plus de munitions,
01:49:23 tu recules, si t'en as moins, tu recules aussi,
01:49:26 si l'autre en a plus...
01:49:28 Là, c'est pas du tout pareil.
01:49:30 C'est...
01:49:31 On ne sent pas l'opposition telle qu'on la voit.
01:49:35 On ne voit pas une armée progresser face à une autre armée,
01:49:39 comme on a pu le voir dans certains conflits d'Israël,
01:49:43 en particulier...
01:49:44 Est-ce qu'il y aura des tirs plus nourris sur Israël
01:49:47 à partir de cet état de fait,
01:49:49 où on va chercher les opposants ?
01:49:51 Ça a toujours été la pratique du Mossad,
01:49:53 quand ils voulaient éliminer des gens qui lui posaient problème.
01:49:57 On l'a vu en Amérique du Sud après la guerre.
01:49:59 Ils ne tapaient pas au milieu d'une grande ville.
01:50:02 Ils faisaient ce qu'on appelle des assassinats ciblés.
01:50:05 C'est ce qu'ils ont fait.
01:50:06 Ils ne le disent pas, parce qu'ils ne le revendiquent pas.
01:50:10 C'est ça, la 1re chose.
01:50:11 Tout le monde soupçonne, et quasiment...
01:50:13 Ils ne l'ont pas dit officiellement.
01:50:15 99,9 % disent que c'est le Mossad et le Sinbad
01:50:18 qui sont à l'origine de cette attaque
01:50:20 contre le numéro 2 du Hamas.
01:50:22 Mais Israël ne l'a toujours pas revendiqué.
01:50:25 La 1re conséquence de ce nouveau développement
01:50:28 dans la guerre entre le Hamas, Israël,
01:50:31 et puis maintenant aussi, par ricochet, le Hezbollah,
01:50:35 c'est l'arrêt des négociations
01:50:37 pour obtenir la libération des otages.
01:50:40 Dans le contexte, c'est impensable
01:50:42 qu'elle puisse se dérouler
01:50:45 comme elle se déroulait jusqu'à présent,
01:50:47 en Egypte, pour la simple et bonne raison
01:50:49 que les dirigeants du Hamas ont compris aujourd'hui,
01:50:52 si ce n'avait pas été clair dans les messages de Benyamin Nettaou,
01:50:56 qui avait déjà annoncé qu'il allait les chercher
01:50:59 où qu'ils soient, qu'aujourd'hui, ce sont des cibles
01:51:02 et qu'il y a une équipe constituée
01:51:04 qui les traque où qu'ils sont.
01:51:06 - Alice Cordier, il y a aussi, dans ce contexte,
01:51:09 une difficulté supplémentaire,
01:51:11 les déclarations de certains ministres,
01:51:13 dont le ministre des Finances, je crois,
01:51:16 à propos de Gaza.
01:51:19 On va tenter de réduire la pension congrue de la population,
01:51:22 inviter cette population gazaouie à migrer ailleurs.
01:51:25 C'était pas le premier à le dire.
01:51:27 Là, on est dans une nouvelle problématique
01:51:29 de la part de certains ministres,
01:51:31 qui ne sont pas tous adossés à Nettaou,
01:51:33 pour certains, qui sont encore plus extrémistes que lui,
01:51:36 de dire qu'il y aura une forme d'annexion
01:51:39 de la bande de Gaza.
01:51:40 Ça participe du problème politique
01:51:42 avec les acteurs de la région.
01:51:43 - Tout à fait. Ce qui va se passer là-bas
01:51:46 et les différends qu'il va y avoir en interne
01:51:48 de la part des membres du gouvernement,
01:51:50 qui ne sont pas vraiment raccords,
01:51:52 on sait que le président de la République aussi...
01:51:55 La deuxième chose que je me questionne,
01:51:57 c'est en France, les conséquences que cela va avoir.
01:52:00 Vous parliez, juste avant,
01:52:02 d'un reportage sur ce footballeur qui a été condamné
01:52:05 pour avoir fait de l'incitation à la haine,
01:52:07 en parlant de l'attaque du 7 novembre.
01:52:09 Ce footballeur-là, en sortant du tribunal,
01:52:12 a été pris en selfie par des jeunes qui le croisaient.
01:52:15 Au sein même de la population française,
01:52:17 il y a une véritable crispation autour de ce conflit
01:52:20 qui n'est pas du tout une ennemie sur la question.
01:52:23 Il y a des gens qui vivent ensemble
01:52:25 mais qui n'ont pas la même vision par rapport à cela.
01:52:28 Je me questionne sur la suite.
01:52:29 Après le 7 octobre, il y avait eu des conséquences en France.
01:52:33 Les populations juives avaient été pointées du doigt.
01:52:36 Il y a eu un renforcement de la police autour d'elles.
01:52:38 - Il y a eu une recrudescence des acteurs d'Islam.
01:52:41 - Une véritable recrudescence.
01:52:43 La question, c'est de savoir comment ça va arriver chez nous,
01:52:46 comment ça va se traduire dans les faits du quotidien.
01:52:50 - Harold Imane, sur cette question-là que j'évoquais,
01:52:53 une possible annexion, même si le mot n'est pas lâché ainsi,
01:52:56 ça revient au même de la part de certains ministres.
01:52:59 Qu'est-ce que c'est que cette surenchère politique ?
01:53:02 C'est une forme de surenchère politique intérieure ?
01:53:05 - Je dirais que c'est un bras de fer politique interne.
01:53:09 Il y a comme une mini-fronde à l'intérieur
01:53:13 de la constellation de droite.
01:53:15 Nous sommes dans un gouvernement de coalition.
01:53:18 Il y a le centre dedans aussi.
01:53:20 Le numéro 3 du gouvernement, Benny Gantz, est un membre du centre.
01:53:23 Emmanuel Macron lui parle directement à Benny Gantz.
01:53:26 C'était même publié par l'Elysée.
01:53:28 Il y a une bataille entre ceux qui veulent carrément expulser
01:53:32 les gens de Gaza,
01:53:33 le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Population,
01:53:37 Ben Chetrit.
01:53:38 - Il y avait une ministre qu'il avait évoquée il y a quelques semaines.
01:53:42 - Il y a eu des échanges de temps en temps.
01:53:44 Netanyahou est peut-être sur cette ligne,
01:53:47 mais il ne veut pas le dire.
01:53:48 Les autres sont contre.
01:53:50 Voilà ce qui se joue à l'intérieur d'Israël.
01:53:52 On a tous ces signaux contradictoires.
01:53:55 Si vous parlez à l'armée, ils vont dire absolument pas.
01:53:58 "Nous allons laisser les gens du Sud revenir dans le Nord."
01:54:01 Nous avons déjà quelques idées.
01:54:03 - Je vous propose de marquer une pause.
01:54:05 On va revenir à d'autres sujets dignes d'intérêt en France.
01:54:09 A commencer par ces logements sociaux
01:54:11 qui sont épinglés dans la région lyonnaise,
01:54:14 au point que la préfecture du Rhône veut reprendre la main
01:54:17 sur la construction des logements sociaux
01:54:19 pour tordre le coup aux contrevenants
01:54:21 qui n'ont pas respecté le contrat de construire
01:54:24 plus de logements sociaux au fil des années.
01:54:27 Je vous demanderai ce que vous en pensez.
01:54:29 A tout à l'heure.
01:54:30 - Nous sommes de retour dans "180 minutes Info",
01:54:33 un rappel des principes hôtils de l'actualité
01:54:35 avec Mathieu Devese.
01:54:37 A 7h, plus de 10 000 foyers sont privés d'électricité
01:54:40 dans le Nord et le Pas-de-Calais.
01:54:42 - Le Pas-de-Calais est toujours en vigilance rouge
01:54:44 pour risque de crues.
01:54:46 Une cinquantaine de personnes ont été évacuées.
01:54:48 La patience des habitants est mise à rude épreuve
01:54:51 deux mois après des inondations historiques.
01:54:54 Un reportage d'Aminata Demphal et Raphaël Lasreg.
01:54:57 - Dans la commune d'Arc, les pompiers sont à pied d'oeuvre
01:55:00 pour épauler cet habitant en détresse.
01:55:02 L'entrée de sa maison et son garage sont inondées.
01:55:05 - Deux fois sur un mour,
01:55:08 ça commence à faire beaucoup.
01:55:10 On n'a plus qu'à attendre que ça s'évacue.
01:55:12 On n'a rien d'autre à faire, de toute façon.
01:55:15 - Son voisin compati, impuissant et inquiet, lui aussi.
01:55:18 - C'est un grand malheur pour lui, pour lui,
01:55:21 pour tous ceux qui vont subir, malheureusement,
01:55:24 ce même sort. C'est malheureux.
01:55:26 - Même sentiment de crainte pour les autres riverains,
01:55:29 désespérés de ce scénario à répétition.
01:55:31 - C'est reparti pour un tour.
01:55:33 - C'est un peu comme un tour de France.
01:55:36 C'est reparti pour un tour.
01:55:37 - On s'y attendait, on était prévenus.
01:55:40 Hier, tout était monté.
01:55:41 Après, hier soir, c'était redescendu.
01:55:44 - C'est un ras-le-bol. On a déjà subi ça il y a 20 ans.
01:55:47 On ne peut pas passer avec les véhicules.
01:55:49 On est pris au piège des deux côtés par les eaux.
01:55:52 Quand j'étais dans mon appartement,
01:55:54 je ne suis pas rassuré.
01:55:56 On a déjà peur que les eaux de là-haut
01:55:58 remontent déjà.
01:55:59 - Habitants et élus se serrent les coudes dans la commune,
01:56:02 où les pluies torrentielles mènent à une nouvelle crue,
01:56:06 deux mois seulement après les précédentes inondations.
01:56:09 - Une image en direct.
01:56:10 Gérald Darmanin vient d'arriver à Marseille.
01:56:13 Déplacement pour aborder la thématique de la sécurité.
01:56:16 Vous le voyez ici accompagné du préfet.
01:56:18 C'est dommage, l'image était magnifique.
01:56:21 Elle nous a un peu fait défaut.
01:56:22 De Sabrina Agresti-Roubach,
01:56:24 la ministre en charge du logement,
01:56:26 il restera sur place jusqu'à demain.
01:56:28 Il va inaugurer une nouvelle compagnie républicaine
01:56:31 de sécurité, la CRS 81,
01:56:33 avec des centaines de policiers formés
01:56:35 contre les violences urbaines.
01:56:37 Jamais le trafic de drogue n'a fait autant de victimes.
01:56:40 49 personnes ont perdu la vie
01:56:41 du fait de la guerre des gangs de la drogue l'année dernière.
01:56:46 Un mot pour signaler ce policier
01:56:48 qui a été traîné sur une dizaine de mètres par un chauffard.
01:56:51 A Toulouse, en Haute-Garonne.
01:56:53 - Un conducteur de 22 ans et sa passagère
01:56:55 ont donné du fil à retordre,
01:56:57 c'est le moins que l'on puisse dire aux policiers toulousains.
01:57:00 En 1er jour de l'année 2024,
01:57:02 un équipage a souhaité contrôler les deux occupants d'un véhicule.
01:57:06 Un policier de la BAC a été légèrement blessé
01:57:09 après avoir été traîné sur plusieurs mètres
01:57:11 par un véhicule qui refusait d'obtempérer.
01:57:14 Le chauffard et sa passagère ont été interpellés.
01:57:16 - Un mot de ce dispositif qui permet aux commerçants
01:57:19 d'alerter immédiatement les forces de l'ordre
01:57:22 en cas de vol ou d'agression.
01:57:24 - Il s'agit d'un simple bouton caché derrière le comptoir.
01:57:27 Vous appuyez, une alarme retentit
01:57:29 et les autorités sont immédiatement alertées.
01:57:32 Les commerçants l'ont déjà adopté à Saint-Priest,
01:57:34 c'est dans le Rhône. Un reportage d'Olivier Madigny.
01:57:37 - Claude Dauphin est fleuriste dans le village de Saint-Priest.
01:57:41 Il fait partie de la cinquantaine de commerçants de la commune
01:57:44 équipés d'un bouton d'alerte.
01:57:46 - Nous avons un boîtier qui est ici, à côté de la caisse,
01:57:49 face à l'entrée du passage des clients.
01:57:52 Ce bouton, on a juste à appuyer dessus
01:57:56 moins de trois secondes pour alerter la police,
01:57:58 qui, eux, sont présents sur place
01:58:00 pour le lieu d'agression ou de vandalisme,
01:58:03 en moins de deux minutes.
01:58:04 - Cette opticienne est aussi équipée depuis quelques mois.
01:58:07 Elle se sent rassurée
01:58:09 et compte sur l'effet dissuasif de ce système.
01:58:12 - Si on a un souci, on sait que c'est très rapide,
01:58:15 au lieu de décrocher le téléphone, de composer un numéro
01:58:18 pour appeler la police.
01:58:19 On vient tout de suite là, on actionne le bouton.
01:58:22 - Si le bouton d'alerte est actionné par un commerçant,
01:58:25 une alarme retentit ici, au centre superviseur urbain.
01:58:28 Le contrôleur envoie un équipage de la police municipale.
01:58:31 Ce système mis en place il y a un peu plus d'un an
01:58:34 ne coûte rien aux commerçants.
01:58:36 - La sécurité n'a pas de prix.
01:58:38 Aujourd'hui, ça correspond, grosso modo,
01:58:42 à à peu près 100 000 euros,
01:58:43 et qui nous est financé à peu près par la moitié,
01:58:46 par la région Verne-Rhône-Alpes.
01:58:48 C'est un gros investissement, mais qui porte ses fruits.
01:58:51 - 25 commerçants supplémentaires
01:58:53 vont aussi bénéficier d'un bouton d'alerte
01:58:56 d'ici quelques mois.
01:58:57 D'autres communes s'intéressent de près à cette initiative.
01:59:01 - Une grève générale a lieu en Cisjordanie
01:59:04 pour protester contre la mort du numéro 2 du Hamas.
01:59:07 - Les universités, les écoles, les banques et les magasins
01:59:10 sont fermés. L'homme était accusé par Israël
01:59:12 d'être le cerveau de nombreux attentats.
01:59:14 Son nom s'allait Al Harouri.
01:59:16 Il a été tué hier dans une frappe sur la banlieue de Beyrouth.
01:59:19 Le Hezbollah dénonce une grave agression contre le Liban,
01:59:22 tandis que l'armée israélienne dit se préparer à tout scénario.
01:59:26 - On va parler de la présidente
01:59:28 de la prestigieuse université américaine de Harvard,
01:59:31 qui a annoncé hier sa démission.
01:59:33 - Son nom, Claudine Gay, était sous le feu des critiques
01:59:36 ces dernières semaines.
01:59:37 Nommée en juillet, elle était vivement critiquée
01:59:40 depuis une audition au Congrès en décembre,
01:59:43 une audition au cours de laquelle elle n'avait pas explicitement
01:59:47 condamné les appels au génocide des Juifs.
01:59:49 - Merci beaucoup, Mathieu.
01:59:51 On se retrouve demain pour un nouveau rendez-vous
01:59:54 de l'actualité en votre compagnie.
01:59:56 On a les deux chefs d'affaires, Christian Proutot et Alice Cordier,
01:59:59 autour de cette table.
02:00:01 On va parler des logements sociaux en France.
02:00:04 Dans la région lyonnaise, plusieurs communes ont été épinglées.
02:00:07 Elles n'ont pas respecté la loi SRU,
02:00:09 qui est relative à la solidarité et au renouvellement urbain.
02:00:13 Conséquence, certaines villes ont reçu des amendes corsées.
02:00:16 Et pour d'autres, c'est l'Etat qui a décidé de reprendre le flambeau
02:00:20 et qui va s'occuper des permis de construire.
02:00:23 On parle de la réticence qui est en jeu avec Kylian Salet
02:00:26 et Maxime Legay.
02:00:27 - C'est une reprise en main de la part de l'Etat.
02:00:30 Dans ces sept villes de la région lyonnaise,
02:00:32 la puissance publique a décidé de récupérer la compétence
02:00:36 sur la délivrance des permis de construire
02:00:38 pour les logements collectifs.
02:00:40 Les maires réfractaires de ces communes
02:00:43 ont fait part de leur réticence.
02:00:45 - Les communes qui ont été reçues par la préfecture
02:00:48 ont, d'une manière générale, fait mention
02:00:50 d'un certain nombre de freins qu'ils rencontrent,
02:00:53 qui peuvent être des freins effectifs
02:00:55 ou qui, parfois, sont des freins plutôt qui relèvent
02:00:58 de la perception autour du logement social.
02:01:01 - L'argument avancé par l'Etat, la crise du logement,
02:01:04 2,5 millions de ménages seraient dans l'attente
02:01:07 d'un logement social.
02:01:09 L'Etat privilégie donc la construction
02:01:11 de logements nouveaux pour répondre à cette crise.
02:01:14 Pourtant, en France, une fois entrés dans ces logements sociaux,
02:01:18 16 sur 10 y restent toute leur vie.
02:01:20 Une mobilité qui est de plus en plus faible.
02:01:22 D'une année à l'autre, le taux de rotation
02:01:25 dans ces appartements est inférieur à 8 %.
02:01:28 - Alors, Alice Cordier,
02:01:30 finalement, ils sont pronds à prendre les choses en main,
02:01:33 quand il s'agit du parc HLM, on le voit,
02:01:36 au niveau des pouvoirs publics,
02:01:38 un peu moins sur les constructions de places de prison.
02:01:41 C'est quand même la preuve que quand on veut, on peut.
02:01:44 - On verra si les préfectures sont aussi motivées
02:01:47 à condamner les mairies qui n'appliquent pas
02:01:49 la loi de migration, parce qu'on sait
02:01:51 que c'est aussi une question qui va arriver.
02:01:54 - Il y a eu des actes de défiance déjà.
02:01:56 - Il y a eu des actes de défiance,
02:01:58 je ne suis pas certaine que ce soit...
02:02:00 - Ce sera le Conseil départemental,
02:02:02 mais on verra ce que ça donnera dans les faits.
02:02:05 - Il y a aussi quelque chose qui n'a pas été dit,
02:02:08 c'est que d'autres communes sont menacées
02:02:10 si elles ne signent pas un contrat de mixité sociale.
02:02:13 On force les gens à vivre entre eux
02:02:16 parce qu'aujourd'hui, dans énormément de quartiers HLM,
02:02:19 ça se passe très mal.
02:02:20 En tant que jeune femme, je préfère parler de ça,
02:02:23 car je connais le traitement des femmes dans ces quartiers.
02:02:26 Certaines femmes doivent porter le voile,
02:02:28 dans certains quartiers, l'excision est en train d'exploser.
02:02:32 Si vous êtes une jeune fille, un petit copain,
02:02:34 ça peut se passer pour vous.
02:02:36 On se rappelle de l'affaire China.
02:02:38 On va forcer, en tant que jeune femme,
02:02:40 mais là encore, c'est plus global,
02:02:43 les gens à vivre de cette façon.
02:02:45 C'est encore plus une espèce de conformisme social.
02:02:48 - Je sais qu'à chaque fois qu'on a construit ce genre de quartier
02:02:51 dans des zones qui n'en nécessitaient pas,
02:02:54 ça se passait très mal,
02:02:55 car les communautés de ces quartiers-là arrivaient en masse
02:02:59 et se mettaient le trouble dans le reste de la ville.
02:03:02 Tant qu'il n'y aura pas une véritable politique d'intégration,
02:03:05 d'éducation et de politique migratoire,
02:03:08 construire ces quartiers-là,
02:03:10 c'est obliger un certain nombre de Français
02:03:12 à vivre dans des zones où ils n'en veulent pas.
02:03:15 - Ce que ce reportage met en exergue,
02:03:17 c'est que ce n'est pas ainsi
02:03:18 qu'on va pousser à l'accès à la propriété,
02:03:21 sachant que c'est déjà très compliqué.
02:03:23 Il y a des conditions drastiques
02:03:25 pour parvenir à l'obtention d'un prêt, par exemple.
02:03:29 Mais le reportage dit très bien
02:03:30 qu'il y a un renouvellement qui ne s'effectue pas.
02:03:33 Le taux de roulement est très faible.
02:03:36 - Ça reste...
02:03:37 - Donc on reste dans cet état.
02:03:39 - ...transitoire pour aller vers un état
02:03:41 vers un logement plus confortable.
02:03:45 Et finalement, les gens restent à vie.
02:03:47 Mais ce qui est terrible, dans cette histoire,
02:03:50 c'est que dans quelques semaines ou mois,
02:03:52 le gouvernement nous a promis une loi de décentralisation.
02:03:55 Là, c'est le premier acte, le premier coup dans le cercueil.
02:03:59 Dès lors que l'on interdit aux maires
02:04:01 d'avoir la possibilité de pouvoir construire ou non
02:04:05 des logements sociaux dans leur ville,
02:04:07 c'est déjà empiéter très largement sur leurs prérogatives.
02:04:11 Après, citez-moi un exemple d'une commune
02:04:15 où le maire serait conformé à la loi SRU,
02:04:19 où ça se passe bien.
02:04:21 Ça n'existe pas.
02:04:22 J'en veux pour preuve, il n'y a pas si longtemps,
02:04:25 c'était pendant la campagne présidentielle,
02:04:27 Valérie Pécresse elle-même avait projeté une loi anti-ghetto
02:04:31 et elle se contentait de faire en sorte que la loi SRU
02:04:34 n'aille pas au-delà des 30 % de logements sociaux
02:04:37 par municipalité, sinon c'était des ghettos qui se constituaient.
02:04:41 Je pense qu'un certain nombre de maires,
02:04:43 au-delà des contraintes foncières,
02:04:45 parce qu'ils n'ont pas les terrains pour construire,
02:04:48 il y a d'autres éléments très concrets qui s'imposent à eux,
02:04:52 notamment les questions de sécurité.
02:04:54 Trop de logements sociaux dans une commune,
02:04:56 ça nuit finalement à la commune.
02:04:58 -Christian Proutaud, ça envoie un message politique
02:05:02 de la part des pouvoirs publics sur la suite,
02:05:06 alors qu'on rentre aussi en période électorale.
02:05:08 Rien n'est anodin.
02:05:10 -Oui, bien sûr, mais il y a quand même un vrai problème.
02:05:14 Il y a un vrai problème de logements,
02:05:16 d'une manière générale.
02:05:17 Alors, on voit très bien ce qui se passe,
02:05:20 c'est-à-dire que si on ne parle pas des logements sociaux,
02:05:23 bon, c'est un autre problème, puisqu'il faut emprunter,
02:05:27 c'est un accès à la propriété et tout,
02:05:29 mais si on n'arrive pas à compenser
02:05:32 tous ces logements dont on sait qu'ils manquent...
02:05:35 Je ne parle même pas des logements à l'allocation,
02:05:38 puisqu'on sait que c'est un problème énorme.
02:05:40 Donc, les logements pour les gens qui n'ont pas les moyens.
02:05:44 Qu'est-ce qui va se passer ? Comment on va faire ?
02:05:46 Je pense que si la préfète a pris cette décision,
02:05:50 c'est vraiment... C'est ciblé.
02:05:52 Elle n'a pas fait... Elle ne prend pas une décision
02:05:55 au niveau de l'Etat, elle le prend à travers...
02:05:58 -Il y a 7 municipalités concernées.
02:06:00 -7 petites municipalités. -Comment ?
02:06:03 -7 petites municipalités. -Oui, mais qui...
02:06:05 Accordées comme par hasard...
02:06:07 On dit... Je ne sais pas, je n'ai pas vérifié le dossier
02:06:10 suffisamment pour être sûr
02:06:12 que l'argumentaire de la secrétaire générale,
02:06:15 la préfète, est vrai,
02:06:18 que, par contre, les terrains existaient,
02:06:20 mais qu'ils ont été... Ils auraient été accordés
02:06:24 pour construire quelque chose qui rapporte plus
02:06:27 à la municipalité.
02:06:28 Donc, il y a une problématique sur l'utilisation des terrains,
02:06:32 sur la nécessité de construire.
02:06:34 Il faut la résoudre.
02:06:36 Est-ce que le gouvernement,
02:06:37 est-ce que les directives qui ont été données
02:06:40 de faire appliquer les règles,
02:06:42 qu'il ne faut pas oublier, sont financières
02:06:45 pour les municipalités,
02:06:47 puisqu'elles peuvent être pénalisées financièrement,
02:06:50 ne suffisent pas et imposent, à ce moment-là,
02:06:54 de pouvoir... Mais je suis d'accord avec vous.
02:06:57 Il faut faire en sorte que ça ne devienne pas des ghettos.
02:07:00 -Les contraintes qui s'imposent aux municipalités
02:07:03 et aux promoteurs chargés de construire ces immeubles
02:07:08 avec 25, 30 % de logements sociaux,
02:07:11 fait que ces appartements,
02:07:13 ceux qui échappent aux logements sociaux,
02:07:16 sont de plus en plus difficilement vendables
02:07:19 par les promoteurs, car les propriétaires
02:07:22 qui achètent dans des logements sociaux
02:07:24 voient leurs biens presque automatiquement dévalués
02:07:27 au bout de quelques mois.
02:07:29 C'est l'une des questions que personne ne veut voir,
02:07:32 certainement pas l'Etat et les zones grises
02:07:35 qui fixent des normes,
02:07:37 mais qui viennent se rajouter, d'ailleurs,
02:07:40 à toutes les normes qu'on a déjà sur l'immobilier,
02:07:44 et qui font que l'accès à l'immobilier est cher,
02:07:47 parce que vous avez des normes environnementales...
02:07:50 -On insiste, mais quand on parle de volontarisme,
02:07:53 et on est en plein dedans,
02:07:54 on pourrait l'appliquer à la construction des places de prison.
02:07:58 On dit toujours que les collectivités locales
02:08:01 font de la résistance.
02:08:03 Il y a une manière visiblement de préempter les choses.
02:08:06 -C'est pas le même problème que la place de prison,
02:08:09 c'est ce qu'il y a dedans.
02:08:10 Pour les logements sociaux, c'est pareil.
02:08:13 Le problème, c'est qui va dedans.
02:08:15 Il y a bon nombre d'associations
02:08:17 qui, par idéologie, vont passer en priorité certaines personnes.
02:08:21 Des conseils départementaux vont financer des associations
02:08:25 et leur filer des subventions pour qu'elles passent en priorité
02:08:29 des personnes qui ont passé devant un certain nombre de foyers
02:08:32 en difficulté, en précarité, pour les placer devant
02:08:35 et qu'ils aient finalement rempli leurs critères
02:08:38 et que ces mineurs non accompagnés qui étaient confiés à l'ASE
02:08:42 puissent avoir un logement à la sortie,
02:08:44 mais c'est discriminer toute une part de la population.
02:08:48 Par rapport aux logements sociaux, on a l'expérience des émeutes.
02:08:51 On sait que les endroits qui ont explosé lors des émeutes,
02:08:55 c'était des quartiers de la ville, des quartiers prioritaires.
02:08:59 Beaucoup de gens ne veulent pas vivre cela.
02:09:01 Beaucoup de municipalités sont réalistes sur cette situation
02:09:05 et préfèrent payer des amendes.
02:09:07 Maintenant, on va au-delà.
02:09:09 C'est l'Etat qui va prendre le devant.
02:09:11 - Ils s'en sortaient pas trop mal. - Mais on n'est plus en état.
02:09:15 - J'aimerais qu'on revienne à un autre phénomène.
02:09:18 Ces dernières semaines, de nombreuses personnalités
02:09:21 du spectacle, des chefs étoilés, ont fait la une des journaux,
02:09:25 en raison des "home-jacking".
02:09:27 On commence à beaucoup en parler,
02:09:30 chacun sait de quoi il retourne aujourd'hui.
02:09:33 De ces "home-jacking" dont ils font l'objet.
02:09:35 Quelques portraits.
02:09:37 Bonjour, Tanguy Hamon, au service de la justice de CNews.
02:09:40 La liste s'est considérablement allongée,
02:09:43 même ces derniers jours, avec des personnalités de premier plan.
02:09:47 - Exactement. On se souvient de Bruno Guillon,
02:09:50 la chanteuse Vita, le joueur du PSG du Paris Saint-Germain,
02:09:54 Alexandre Letellier.
02:09:56 On voit Nico Saliagas et Cyril Lignac.
02:09:58 C'est un cambriolage, puisqu'ils n'étaient pas présents
02:10:02 chez eux au moment des faits.
02:10:04 Un "home-jacking", on l'appelle comme ça,
02:10:07 parce que les victimes sont chez elles
02:10:10 au moment où les voleurs entrent et les séquestrent.
02:10:13 Les auteurs de ce "home-jacking"
02:10:15 cherchent précisément à ce que les victimes
02:10:18 soient présentes à leur domicile au moment où ils agissent.
02:10:22 Les meilleurs de ces victimes se servirent de l'effet de sidération
02:10:27 et de la peur qu'ils vont provoquer
02:10:29 pour contraindre ces victimes à coopérer avec eux.
02:10:32 C'est-à-dire leur donner le code de leur coffre-fort,
02:10:36 leur dire où sont cachées les clés de leur voiture de luxe,
02:10:40 les bijoux, les montres.
02:10:42 Pour préparer leur coup,
02:10:44 certains voleurs vont profiter de certaines complicités.
02:10:48 Il peut s'agir de livreurs de commandes Internet,
02:10:51 il peut s'agir aussi de garagistes
02:10:54 qui ont accès, via les fichiers de carte grise,
02:10:57 aux adresses des personnes,
02:10:59 qu'on repère via certains garagistes complices.
02:11:02 - Les stars se mettent dedans toutes seules.
02:11:05 Elles communiquent leur lieu de vacances,
02:11:08 au moment où elles sont absentes de leur résidence principale.
02:11:12 - Sur les photos, on peut voir une montre de luxe,
02:11:16 un objet qu'on a envie de voler.
02:11:18 Tout ça va appâter et donner une idée du butin
02:11:21 pour ces voleurs.
02:11:23 - Arrêter de documenter toute sa vie.
02:11:25 D'une certaine manière.
02:11:27 Christian Proutaud, c'est un domaine que vous connaissez.
02:11:31 Vous avez dirigé une force d'élite.
02:11:33 Il y a sans doute des personnalités de premier plan
02:11:36 que vous avez été amené à protéger.
02:11:39 Est-ce que le home jacking,
02:11:41 même si c'est en recrudescence,
02:11:43 que, quand même, à votre époque, en activité,
02:11:46 vous observiez déjà ?
02:11:47 - Pas du tout. C'est vraiment un phénomène nouveau.
02:11:51 Je pense que ça tient... Je vais surprendre à Facebook.
02:11:54 Parce que les gens ont trop tendance,
02:11:57 en particulier les vedettes,
02:11:59 parce qu'elles ont besoin d'avoir des vues,
02:12:01 de faire parler d'elles.
02:12:03 Et faire parler d'elles, souvent,
02:12:05 avec du show-off.
02:12:07 On peut afficher...
02:12:08 - Montrer les signes extérieurs de recherche.
02:12:11 - Une espèce d'image.
02:12:13 Il y en a un dont on ne se souvient pas,
02:12:15 mais ça avait été tapis, rappelez-vous,
02:12:18 qui avait été d'une violence rare.
02:12:20 C'est juste parce que c'était son nom qui était connu
02:12:24 et qu'on pouvait imaginer qu'il avait beaucoup d'argent.
02:12:28 Donc, il y a, malheureusement, autour de la racaille,
02:12:32 qui cherchent des endroits...
02:12:34 Avant, c'était ceux qui faisaient les banques.
02:12:37 Maintenant, ils vont chez les particuliers.
02:12:40 - On est en direct avec Reda Bellage, pour SGP Unité.
02:12:43 Merci d'être avec nous à nouveau.
02:12:46 C'est un phénomène
02:12:47 auquel la police fait de plus en plus face.
02:12:51 Parlons un peu du mode opératoire,
02:12:53 du mode de repérage qu'on vient d'évoquer.
02:12:56 Est-ce qu'effectivement, ça se fait via les réseaux sociaux ?
02:13:00 Dans le cas des joueurs du PSG,
02:13:02 on connaît leur agenda,
02:13:04 souvent, quand ils ne sont pas là,
02:13:05 on sait ce qu'il a de bien de leur domicile.
02:13:08 Comment ils opèrent ces nouveaux délinquants,
02:13:11 ces nouvelles bandes ?
02:13:12 - Alors, il y a les réseaux très, très organisés
02:13:15 qui, eux, mettent même en place les méthodes policières,
02:13:19 c'est-à-dire qu'ils vont placer ce qu'on appelle un "swoop",
02:13:23 c'est-à-dire qu'ils mettent en surveillance
02:13:26 la victime potentielle.
02:13:28 Ils vont s'assurer,
02:13:29 parce que pour eux, c'est très important
02:13:31 que la famille soit présente
02:13:33 pour mettre une atmosphère de peur et de surprise.
02:13:37 Ils vont s'attaquer à eux la nuit,
02:13:39 parce qu'ils savent que si jamais il y a la famille sur place,
02:13:42 ils peuvent mettre les personnes dans le doute,
02:13:45 les isoler dans une pièce
02:13:46 pour que la victime principale puisse coopérer,
02:13:49 ouvrir son coffre, remettre ses bijoux, ses montres de valeur.
02:13:52 Après, vous avez les opportunistes,
02:13:55 qui, eux, vont faire plus appel à un réseau
02:13:58 via une opportunité,
02:14:00 c'est-à-dire qu'ils vont avoir une personne
02:14:02 qui va leur passer une commande, qui va leur dire
02:14:04 qu'il y a telle personne qui habite,
02:14:06 qu'il y a beaucoup d'argent à se faire,
02:14:08 on peut faire un moitié-moitié.
02:14:09 C'est une autre forme de délinquance,
02:14:12 mais on a l'impression que c'est pas que ça augmente,
02:14:15 mais qu'on banalise la chose
02:14:17 et qu'il y a de plus en plus de petites bandes qui s'organisent
02:14:20 et qui s'adonnent à ces attaques, ces cambrelages,
02:14:24 ces séquestrations sur des personnalités.
02:14:26 -Avant de vous inviter sur le plateau,
02:14:28 j'ai une question sur ces gens qui, visiblement,
02:14:30 ont les moyens de sécuriser leur domicile ou ses abords.
02:14:34 Comment se fait-il qu'ils déjouent à ce point
02:14:37 les systèmes de sécurité ou d'armes en place ?
02:14:40 -Je ne veux pas vous contredire,
02:14:41 mais ils n'arrivent pas toujours à déjouer
02:14:44 au cadre du jour du Paris-Saint-Germain.
02:14:48 L'alarme s'est déclenchée tout de suite.
02:14:50 Ca nous a permis de nous déplacer rapidement
02:14:52 et d'interpeller trois individus sur quatre en flagrant délit.
02:14:55 Dans le cadre de l'affaire du cambrelage sur Paris
02:14:58 du chef cuisinier... Excusez-moi, j'ai perdu le nom.
02:15:01 -Cyril Mignac. -Voilà, tout à fait.
02:15:03 Cyril Mignac qui a eu des interpellations
02:15:06 en bas du domicile avec des faits qui apparemment...
02:15:09 Des objets qui provenaient de son appartement.
02:15:13 Donc, justement, ces caméras Wi-Fi,
02:15:16 ces systèmes de surveillance
02:15:18 via les entreprises privées de sécurité et de surveillance
02:15:23 qui font appel à nous, nous permettent
02:15:26 déjà d'intervenir en flagrant délit,
02:15:28 nous permettent d'avoir des images,
02:15:30 ce qui nous permet d'aller plus vite dans le cadre des enquêtes.
02:15:34 -Dans la plupart des affaires, vous arrivez à les attraper
02:15:37 en flagrance. Ca, c'est déjà quelque chose de salvateur.
02:15:41 -Oui, et puis, il faut savoir une chose,
02:15:43 ce qui est très important, et on n'oublie pas souvent
02:15:45 ces collègues-là, c'est la police technique et scientifique.
02:15:49 J'ai discuté avec un collègue d'un groupe de répression
02:15:52 du banditisme qui m'a dit qu'en général,
02:15:54 on peut clôturer une affaire de séquestration en quelques semaines
02:15:57 si la police technique et scientifique trouve des traces d'ADN.
02:16:01 Par contre, dans d'autres cas, en général,
02:16:03 les affaires prennent entre 4 et 6 mois pour être résolues.
02:16:06 -On reviendra vers vous, on va parler du profil
02:16:09 de ceux qui passent à l'action.
02:16:11 En plus, on l'a compris, on fait appel à des jeunes,
02:16:13 des mineurs, parce qu'on a bien compris
02:16:16 qu'ils échappent au maille du filet de la justice.
02:16:18 Et c'est du pain béni, finalement, pour ces réseaux
02:16:21 qui, après, partagent le butin, que de faire appel
02:16:24 à des plus jeunes. C'est de la même manière
02:16:26 que les trafiquants de drogue opèrent.
02:16:28 -Vous avez tout dit, c'est exactement le même raisonnement
02:16:32 qui est fait par les malfrats, les bandes,
02:16:35 en s'appuyant sur un certain nombre de jeunes recrues mineurs.
02:16:39 Ils savent qu'en cas d'arrestation,
02:16:41 ils échappent, ou en tout cas, ils auront des peines plus faibles.
02:16:47 Et surtout, les jeunes se remplacent par d'autres jeunes.
02:16:50 Ils disposent d'une armée de petits bras prêts à...
02:16:54 à... espérer gagner un peu d'argent
02:16:58 avec ce genre de forfaits.
02:17:00 Donc, oui, on voit que ça explose.
02:17:02 Ce phénomène de "home-jacking", je me souviens,
02:17:05 ça a commencé, c'était Marseille, les joueurs de Marseille,
02:17:08 qui étaient concernés il y a quelques années.
02:17:10 Et puis, ça a... Finalement, par mimétisme,
02:17:13 ou probablement parce que les gains esp...
02:17:17 les gains escomptés sont suffisamment confortables
02:17:20 pour faire des émules, mais ça a gagné, maintenant, la Paris.
02:17:24 Et c'est vrai que ça n'en finit pas.
02:17:26 -Réda Bellah, je vous confirme sur le profil
02:17:28 de ceux qui se font interpeller.
02:17:30 Et à l'arrivée, sur le plan des condamnations,
02:17:33 ça donne quoi, en général ?
02:17:35 -Alors, il y a deux points.
02:17:37 Le premier point, c'est par rapport au profil.
02:17:39 Pourquoi, aujourd'hui, on a beaucoup de jeunes,
02:17:42 malheureusement, de quartiers sensibles ou difficiles,
02:17:45 par rapport à la demande sur le marché parallèle ?
02:17:49 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, avant, on avait affaire
02:17:51 à des bandes organisées, comme dans l'affaire Kardashian,
02:17:55 où c'est une commande spécifique pour un bijou d'une grande valeur
02:17:59 ou d'une monde d'une grande valeur.
02:18:01 Maintenant, on a plus affaire à des individus,
02:18:03 même s'ils sont organisés, opportunistes,
02:18:06 qui vendent, pas forcément via des réseaux,
02:18:08 mais tout simplement sur des sites d'occasion,
02:18:11 sur Internet, via les réseaux sociaux,
02:18:13 comme Snapchat, également.
02:18:15 Et là, ils vont avoir des clients.
02:18:17 C'est parce qu'aujourd'hui, il y a une étude anglaise
02:18:19 qui a été faite l'année dernière, qui est sortie en début d'année,
02:18:22 où l'augmentation des prix des montres de luxe a augmenté de 60 %.
02:18:26 Vous vous doutez bien que derrière,
02:18:28 il y a un marché qui se développe, un marché parallèle.
02:18:30 Et pour nous, policiers, la difficulté,
02:18:33 c'est que les particuliers ne vont pas venir nous voir
02:18:35 pour acheter une montre neuve à tel nombre d'euros.
02:18:39 Donc, c'est plus difficile pour nous de remonter la filière
02:18:42 et surtout de tomber et de traiter des recettes de vol.
02:18:44 Après...
02:18:45 Pardon, excusez-moi.
02:18:47 -Allez-y, je vous ai coupé. Enfin, j'ai acquiescé.
02:18:49 -Et la deuxième question...
02:18:51 J'ai perdu ma deuxième réponse, du coup.
02:18:54 -C'est pas grave, vous avez trouvé le fil.
02:18:56 On va passer par Alice Cordier, pour une réaction déjà
02:18:59 à ce profil qui est en train de s'affiner.
02:19:01 On comprend bien que, comme ça, on échappe...
02:19:04 Comme vous le disiez, il y a une armée de volontaires derrière
02:19:08 pour reprendre le flambeau si jamais les premiers se font pincer.
02:19:11 -On sait aujourd'hui que le trafic de drogue
02:19:14 fait vivre des familles entières.
02:19:16 Maintenant, le home-jacking, combien de familles fait-il vivre ?
02:19:19 La question qu'on peut se poser, c'est où sont les parents ?
02:19:22 Il y a même des 12 ans qui faisaient partie de ça.
02:19:25 C'est la première question qu'on se pose et qui fait rebondir
02:19:28 sur la responsabilité parentale.
02:19:30 La deuxième chose, c'est qu'on parle des stars,
02:19:33 peut-être plus longtemps que ça,
02:19:35 mais surtout sur des personnes bien moins connues.
02:19:38 Rappelez-vous cette vidéo où on voyait une nourrice,
02:19:41 une femme de ménage qui était prise à partie
02:19:44 avec un pistolet sur la tempe par des cambrioleurs
02:19:47 qui étaient là, qui étaient rentrés de force,
02:19:49 qui l'ont frappée, qui ont dérobé tout ce qui appartenait
02:19:52 à la personne qui habitait là et qui lui demandait
02:19:55 d'avoir les codes, d'accéder aux codes du coffre-fort.
02:19:58 -C'est sûr, j'ai passé pour des livreurs.
02:20:01 -Exactement, mais ces techniques-là existent déjà.
02:20:03 Ce qui nous choque plus, c'est que ça arrive à des stars,
02:20:06 qui ont les moyens de se protéger,
02:20:08 qui visiblement n'y arrivent pas,
02:20:10 leurs moyens ne sont plus assez élaborés.
02:20:13 La question qu'on peut se poser,
02:20:15 c'est les Français un peu plus moyens,
02:20:17 qui ont peut-être de l'argent, comment ils vont faire ?
02:20:20 Si on en arrive là, il n'y a plus de limite.
02:20:22 C'est la question qu'on se pose.
02:20:24 On paye Joé Vita, qui habite à Roymale Maison,
02:20:27 dans des résidences privées, qui se donne les moyens
02:20:30 d'être protégée parce qu'elle est connue pour un tas de choses.
02:20:33 Mais plein d'anonymes font la même chose,
02:20:36 et même dans ces quartiers-là, ils ne sont plus protégés.
02:20:39 -Il faut dire que depuis tout à l'heure,
02:20:41 on parle du préjudice physique, financier, matériel.
02:20:44 -Psychologique. -Certes, c'est important,
02:20:46 mais même, comme le disait Reda Bellage,
02:20:49 on arrive à les prendre en flagrance pour la plupart,
02:20:51 et c'est heureux. Néanmoins, Christian Proutaud,
02:20:54 il y a le traumatisme que ça engendre,
02:20:56 le préjudice moral, et celui-là, il est durable.
02:20:59 Qu'on était faits otages pendant 5 minutes,
02:21:02 c'est quelque chose qu'on vit très mal
02:21:04 pour ceux qui ont été otages.
02:21:06 -Absolument, c'est quelque chose
02:21:08 qui marque à vie la plupart des gens.
02:21:11 C'est un paradoxe, il y a des gens qui, bizarrement,
02:21:14 s'en sortent très bien, ils ont vécu ça.
02:21:17 Mais ceux que ça marque, c'est énorme,
02:21:19 ils traînent ça toute leur vie,
02:21:22 comme d'autres, malheureusement, agressions
02:21:24 que l'on peut connaître, les agressions en particulier
02:21:27 que subissent les femmes. Je voudrais rappeler une chose.
02:21:31 Là, il s'agit... Après, la qualification est différente.
02:21:35 Donc, même si ce sont des jeunes,
02:21:38 ils vont prendre gros.
02:21:40 La séquestration, c'est pas du vol...
02:21:44 -Oui, à l'arraché. -Je suis pas d'accord.
02:21:47 -Alors, on va laisser juste... -Ah bon ?
02:21:49 -Pardon. Allez-y, allez-y.
02:21:51 -Excusez-moi, sans vouloir vous contredire,
02:21:54 je connais votre expérience, j'ai beaucoup de respect pour vous,
02:21:57 mais la problématique qu'on rencontre,
02:22:00 justement, les collègues qui sont dans ces services
02:22:03 comme les groupes de répression du banditisme,
02:22:06 la brigade de répression du banditisme, les BRI,
02:22:08 la problématique, justement, c'est la requalification.
02:22:12 Comme vous dites, c'est vrai qu'ils sont mineurs,
02:22:14 mais ils requalifient, normalement,
02:22:17 le protocole avec les parquets, en général,
02:22:19 en Ile-de-France, c'est usage d'une arme de poing,
02:22:22 on saisit automatiquement un gros service de poli judiciaire.
02:22:26 Personnalité, on saisit un gros service de poli judiciaire.
02:22:29 C'est des procédures très complexes, très chargées,
02:22:32 et au final, beaucoup de juges requalifient,
02:22:35 on passe du criminel, c'est-à-dire d'assises,
02:22:38 on passe en délictuel, on passe en correctionnel,
02:22:41 et du coup, les peines encourues sont beaucoup moindres.
02:22:44 En général, ils prennent de 5, 6, 7, 8 ans maximum,
02:22:47 alors que, normalement, bande organisée, usage d'une arme,
02:22:50 une personne qui est attachée avec ses enfants
02:22:53 prend beaucoup plus, c'est pour ça que c'est en assises.
02:22:56 C'est le problème.
02:22:57 -Merci à tous. On arrive à la fin de cette émission.
02:23:00 Merci pour votre participation.
02:23:02 Christian Proutot, Alice Cordier et Raphaël St-Ville.
02:23:05 On revient avec, sans doute, une intervention en direct,
02:23:08 un micro tendu, comme on le dit dans le jargon,
02:23:11 de Gérald Darmanin, qui est à Marseille
02:23:13 pour rendre visite aux forces de police
02:23:16 et faire le point sur la sécurité dans cette ville
02:23:18 avec le renforcement d'effectifs et l'envoi d'une nouvelle CRS.
02:23:22 ♪ ♪ ♪