• il y a 6 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour, bienvenue sur notre antenne 180 minutes info, avec vous ce vendredi pour m'accompagner au JT Isabelle Piboulot aujourd'hui, bonjour Isabelle, ravie de vous retrouver.
00:00:11On lance les hostilités si je puis dire juste après l'éphéméride du jour, c'est parti.
00:00:19Passionnée d'art et de collection, retrouvez votre programme avec eBay, l'e-commerce original.
00:00:25Ce programme vous est proposé par la maison horlogère Colin MacArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:00:37Chers amis bonjour, ce sont deux disciples de Jésus que nous fêtons aujourd'hui.
00:00:42Pas les plus connus, même si comme tous les douze, ils ont joué un rôle essentiel dans l'annonce de la bonne nouvelle.
00:00:49Le premier, Philippe, est né à Bethsaïde en Galilée.
00:00:53C'est un garçon très pragmatique, dans l'évangile il va droit au but et pose des questions qui indiquent son sens de l'organisation et sa simplicité.
00:01:02Selon plusieurs sources, c'est lui qui aurait évangélisé la Roumanie et une partie de l'Asie mineure.
00:01:09Il a été martyrisé à Hiérapolis dans l'actuelle Turquie.
00:01:13Le second, Jacques, dit le mineur pour ne pas le confondre avec le grand Jacques, celui de Compostelle, est connu pour la ferveur de sa prière.
00:01:22Comme il passe son temps à genoux, on dit que sa peau est devenue comme celle d'un chameau.
00:01:27Jacques est aussi un homme d'action, il devient le premier évêque de Jérusalem.
00:01:32En l'an 62, on le précipite depuis la terrasse du temple, puis on lui brise la tête à coups de massue.
00:01:40Si les deux hommes sont fêtés le même jour, c'est parce que leurs reliques ont été transférées en même temps à Rome, dans la basilique des douze apôtres, en 65.
00:01:51Et voici pour finir une pensée de Saint Jacques que nous pouvons méditer aujourd'hui.
00:01:56Si la foi n'est pas accompagnée d'œuvres, elle est bel et bien morte.
00:02:01C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis, ciao.
00:02:06Ce programme vous a été proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:02:14C'était votre programme avec Ebay. Et pour encore plus d'art et de collection, rendez-vous sur Ebay, l'e-commerce original.
00:02:22Et nous revoici avec Isabelle Piboulot pour le journal. Bonjour Isabelle.
00:02:26Bonjour.
00:02:27On va parler de la police qui est intervenue à la mi-journée à Sciences Po Paris pour évacuer les militants pro-palestiniens.
00:02:33Oui, ils occupaient les locaux de l'école depuis la veille. La fermeté est et restera totale, a déclaré Matignon.
00:02:39Dans le même temps, à quelques centaines de mètres de Sciences Po, place de la Sorbonne,
00:02:43l'Union des étudiants juifs de France tente d'apaiser les tensions autour d'une table de dialogue.
00:02:49On va retrouver justement sur place Maxime Legué et Charles Pousseau. Bonjour à tous les deux.
00:02:54Maxime, dans quelle ambiance se déroulent ces échanges ?
00:02:58Bonjour. Pour l'instant, ces échanges se déroulent dans une ambiance très cordiale.
00:03:05Ici, place de la Sorbonne, des images qui contrastent avec celles d'hier,
00:03:10où il y a eu des affrontements entre les étudiants pro-palestiniens et les forces de l'ordre.
00:03:14Alors serait-ce le retour d'un dialogue cordial et civilisé ?
00:03:18C'est en tout cas ce qu'espère l'Union des étudiants juifs de France avec cette table ronde et ce slogan
00:03:23« Nous n'avons pas peur de débattre », des étudiants qui échangent avec des passants, des parisiens,
00:03:29des membres du corps professoral de la Sorbonne, des étudiants qui espèrent surtout échanger
00:03:34avec les étudiants pro-palestiniens, ceux qui ont des opinions antagonistes aux leurs,
00:03:40parce que l'objectif de ces échanges, de cette table ronde, c'est de sortir des outrances,
00:03:45des caricatures, des avectives, retrouver un débat calme, serein et apaisé.
00:03:51Depuis le début de la matinée, il y a eu des échanges, certes parfois musclés,
00:03:55mais qui sont toujours restés courtois.
00:03:57Voilà ce que l'on peut dire ici, place de la Sorbonne, où se déroule cette table ronde jusqu'à 18h.
00:04:02Merci à vous Maxime et merci à Charles Poucedon qui vous accompagne cet après-midi.
00:04:06On en vient à cette agression qui a eu lieu dans le 15e arrondissement parisien,
00:04:11un sexagénaire passé à tabac pour avoir tenté d'empêcher des intrus d'entrer dans son immeuble.
00:04:17Les faits se sont passés mercredi. Quatre mineurs ont voulu forcer la porte du bâtiment.
00:04:22L'homme de 62 ans les a menacés d'appeler la police.
00:04:25Il a ensuite été roué de coups, notamment au visage, marqué par cette agression.
00:04:29Il s'est confié au micro de Laurence Ellarié et Augustin Donatieux.
00:04:33C'est un sexagénaire courageux qui nous reçoit dans son appartement
00:04:38avec les stigmates bien visibles de son agression.
00:04:41J'ai deux fractures sur le chevil et j'ai deux fractures dans le visage.
00:04:48Mercredi matin, cet homme de 62 ans aperçoit par sa fenêtre quatre individus qui forcent la porte de son immeuble.
00:04:55Il les fait fuir mais ces derniers reviennent quelques minutes plus tard pour le rouer de coups.
00:05:00Je lui ai dit comme ça, partez avant que j'appelle la police.
00:05:04Dès que j'ai parlé comme ça, il m'a foncé, il m'a pris une claque sur le visage.
00:05:11Le troisième, il est venu par derrière, il m'a claqué par là avec une claque sur les pieds.
00:05:18Les policiers interviennent très rapidement et parviennent à interpeller les agresseurs, visiblement très jeunes.
00:05:24Je suis allée le voir et là il y a un policier qui m'a dit, vous savez, ce ne sont que des mineurs, ils ont entre tous 15 et 16 ans.
00:05:30Les habitants de cette résidence ont déjà subi des cambriolages alors l'acte de défense de leurs voisins a ému tout le quartier.
00:05:37C'est un monsieur que nous aimons tous beaucoup, il ne mérite pas ça, maintenant on le considère comme un héros parce qu'il a voulu nous sauver.
00:05:47L'un des quatre individus était toujours en garde à vue ce jeudi selon le parquet.
00:05:51La victime qui a porté plainte s'est vue prescrire 30 jours d'ITT.
00:05:57Emmanuel Macron met une nouvelle fois en garde la Russie en évoquant l'envoi de troupes françaises en Ukraine.
00:06:02À deux conditions, si les Russes percent les lignes de front et si Kiev le demande, des propos très dangereux selon le Kremlin.
00:06:09Le chef de l'Etat s'est exprimé dans une interview accordée au magazine britannique The Economist. Les détails avec Dunia Tengour.
00:06:17Emmanuel Macron réitère ses propos il y a deux mois.
00:06:20Le chef de l'Etat évoquait déjà la possibilité d'un envoi de troupes occidentales au sol sur le front ukrainien.
00:06:27Un nouvel avertissement en direction de Moscou n'ont pas sans conséquence au cas où l'armée russe percerait les lignes de front.
00:06:34Il s'agirait de troupes, alors on entend des bruits, on entend que ça pourrait être la Légion qui défendrait la ville d'Odessa s'il y avait une offensive russe sur Odessa.
00:06:44Rentrer en guerre contre la Russie, la France faisant partie de l'OTAN, de facto l'OTAN rentrerait, au nom de l'article 5, en guerre contre la Russie.
00:06:53Pour le grand reporter Régis Le Sommier, l'armée française habituée aux opérations spéciales serait confrontée à une guerre nouvelle.
00:07:00Le problème aujourd'hui c'est que si l'Ukraine fait la demande à la France d'intervenir et d'envoyer des troupes, ça c'est une des conditions,
00:07:07eh bien en face on n'a pas des groupes armés terroristes. Ils ont besoin de troupes mais pas des forces spéciales.
00:07:13Ils ont besoin de troupes pour tenir des tranchées, pour tenir des positions défensives.
00:07:17Ils sont dans une situation où la Russie progresse et là nos troupes ne me paraissent pas aujourd'hui adaptées pour ce type de combat.
00:07:27Dans son interview, le président français a tenu à rappeler sa position, affirmant que la Russie ne pouvait pas gagner en Ukraine, et ce pour la sécurité de l'Europe.
00:07:37Il était attendu, le gouvernement a donc dévoilé son projet de loi pour répondre à une crise du logement inédite dans notre pays.
00:07:44Des dispositions déjà connues ont fait bondir les défenseurs du logement social.
00:07:49Le ministre Guillaume Kasbarian était notre invité ce matin justement, on fait le point avec Solène Boulan.
00:07:56Faire la chasse aux locataires trop riches, c'est l'un des objectifs de Guillaume Kasbarian.
00:08:01Le ministre délégué au logement a dévoilé son plan de réforme des habitations à loyer modéré, et les conditions seront plus strictes.
00:08:09Le texte prévoit notamment de pénaliser les ménages dont les revenus ont augmenté depuis l'attribution d'un logement social,
00:08:15car des plafonds de ressources existent pour obtenir et rester dans un HLM.
00:08:20Par exemple, une personne seule vivant à Paris ou en Ile-de-France ne doit pas dépasser 26 044 euros de revenu fiscal annuel.
00:08:28Cela descend à 22 642 euros dans les autres régions françaises.
00:08:32Mais selon le ministre, environ 8% des locataires seraient au-dessus de ce plafond.
00:08:37Si un dépassement de 20% du plafond des ressources est aujourd'hui autorisé, cette marge pourrait bientôt disparaître.
00:08:44Un surloyer s'appliquerait dès le premier euro de dépassement des ressources.
00:08:48Et si le plafond est dépassé de 20% pendant deux années de suite, le bail sera alors résilié, à l'exception des plus de 65 ans et des personnes en situation de handicap.
00:08:58Autre mesure, la prise en compte du patrimoine des ménages vivant en logement social dans l'évaluation des ressources.
00:09:05Par exemple, un propriétaire d'un bien équivalent à un logement social n'aurait alors plus le droit de rester dans son HLM.
00:09:12Le texte entend également donner un pouvoir supplémentaire aux maires en termes d'attribution des logements sociaux.
00:09:17Car en 2023, 2,6 millions de ménages étaient en attente.
00:09:21Le texte doit être examiné au Sénat vers la mi-juin.
00:09:24Voilà pour l'essentiel. Merci beaucoup Isabelle et à tout à l'heure bien entendu.
00:09:27On passe à la chronique éco avec Eric de Rilmatin.
00:09:43Bonjour Eric. Vous avez choisi de nous parler de la stupéfaction du gouvernement après ce qu'on peut appeler un coup de force des syndicats de la SNCF.
00:09:53En quelques réunions seulement, la réforme du statut de cheminot a été complètement effacée.
00:09:58Franchement, c'est difficile de croire que personne ne s'en soit rendu compte.
00:10:02C'est vrai. Et si on vous en parle, on était déjà sur ce sujet la semaine dernière.
00:10:05Mais là, ça a encore avancé puisque le président de la SNCF a été convoqué par le ministre de l'économie.
00:10:10Il sera convoqué par le Sénat la semaine prochaine.
00:10:13Et on parle maintenant d'un probable départ de Jean-Pierre Farandou après les Jeux olympiques.
00:10:17Parce que ce qu'il a fait quand même est choquant.
00:10:19Pour éviter les grèves du mois de mai et pour éviter aussi un blocage des trains pendant les Jeux olympiques,
00:10:26au nom de la paix sociale, le patron de la SNCF a tout cédé.
00:10:29Il a accepté un retour à une retraite anticipée entre 9 et 18 mois avec en plus un maintien d'une partie du salaire des cheminots.
00:10:38Rappelons quand même que pour les autres métiers du privé, on partira à partir de 64 ans.
00:10:43Donc là, c'est un beau cadeau qui a été fait par le patron de la SNCF.
00:10:47Et donc, je réitère ma question. Personne au niveau de l'État ne s'en est rendu compte ?
00:10:50Non, vous avez raison de reposer la question. Personne ne le sait.
00:10:52Alors, on n'a regardé ni le Premier ministre, ni Bruno Le Maire à Bercy, ni le ministre des Transports.
00:10:56Ce qui se dit, c'est la chose suivante.
00:10:59C'est qu'en fait, cette décision aurait été validée par l'ancienne Première Ministre, Madame Borne.
00:11:04Et puis ensuite, le dossier aurait été transmis à des conseillers spéciaux à Matignon.
00:11:08Et puis, de fil en aiguille, le dossier est passé comme ça.
00:11:11A la grande surprise, d'ailleurs, des syndicats qui n'en revenaient pas d'un tel cadeau.
00:11:14Il faut quand même préciser qu'on comprend que Bercy soit furieux.
00:11:17Parce que chaque année, si vous voulez, Bercy abonde la retraite des cheminots et prend sur son budget 3 milliards d'euros.
00:11:25Donc vous voyez, la pension des cheminots, ça n'est pas rien déjà.
00:11:28Alors, parlons donc de cette convocation chez Bruno Le Maire.
00:11:31Que lui a dit le ministre de l'Économie ?
00:11:33Écoutez, d'abord, il lui a demandé comment il avait fait pour financer ce cadeau.
00:11:37La SNCF a relativisé et a dit, oui, mais vous savez, ça n'est que 35 millions d'euros sur les 10 milliards de masse salariale.
00:11:44Bon, alors voilà, si c'est ça.
00:11:46En tout cas, Jean-Pierre Farandou, je précise, a 67 ans. Je vous dis bien 67 ans.
00:11:50Il a donc largement dépassé l'âge de départ moyen des cheminots qui, rappelons-le, est 57 ans.
00:11:56Donc déjà, il a fait 10 ans de plus.
00:11:58Et son mandat ne devrait pas être prolongé après les Jeux Olympiques.
00:12:01Merci beaucoup, Éric.
00:12:03On en reparlera d'ailleurs de ce cafouillage dans nos prochaines éditions.
00:12:08On marque une courte pause et on revient pour parler de ce qui s'est passé à Toulouse.
00:12:12Cette lycéenne de 16 ans qui a été poignardée dans le gymnase de son établissement.
00:12:15On parlera aussi de 5 adolescents qui ont été placés en garde à vue pour violences volontaires.
00:12:20Ça repose la question de l'ultra-violence chez les jeunes.
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00:12:41180 minutes info, le retour du rappel des titres avec Isabelle Piboulot, c'est à vous.
00:12:46Le Kremlin a réagi aux propos d'Emmanuel Macron quant à l'éventualité d'envoyer des troupes au sol en Ukraine.
00:12:52La France, en la personne du chef de l'état français, continue à évoquer en permanence la possibilité de son engagement direct sur le terrain.
00:12:59C'est une tendance très dangereuse, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe.
00:13:05Le projet de loi pour la fin du droit du sol à Mayotte sera présenté en Conseil des ministres en juillet et non le 22 mai comme prévu.
00:13:13Le texte sera dans un premier temps examiné par les élus et parlementaires maorais dès le 17 mai.
00:13:19Yasmina Aouni, figure de la contestation à Mayotte, a fait état de sa grosse déception à l'annonce de ce report.
00:13:26Et puis le Rassemblement national, toujours en tête des intentions de vote pour les européennes avec 29%.
00:13:32Selon le dernier baromètre OpinionWay pour CNews, Europe 1 et le JDD, l'écart diminue entre la liste de la majorité présidentielle et celle du parti socialiste.
00:13:42Le plus grand banc revient à reconquête, plus deux points en une semaine, ce qui place le parti à la quatrième position avec 8% des intentions de vote.
00:13:50Merci Isabelle, on se retrouve à 14h30 bien sûr, nouveau rendez-vous de l'actualité en votre compagnie.
00:13:54J'ai le plaisir d'accueillir Mahdi Saidi sur le plateau cet après-midi, bonjour.
00:13:58Bonjour.
00:13:59Je rappelle que vous êtes communicante, Mahdi. Nathan Deverella également, écrivain.
00:14:02Salut Nathan.
00:14:03Et Florian Tardif pour le service politique.
00:14:06Ce vendredi on va parler de ce drame qui a eu lieu dans un lycée de Toulouse.
00:14:10Hier après-midi, une étudiante lycéenne de 16 ans, poignardée au niveau du gymnase par un homme majeur.
00:14:18L'agresseur lui a donné plusieurs coups de couteau au niveau du bras pour être maîtrisée par d'autres élèves.
00:14:23La victime ne souffre que de blessures superficielles, mais évidemment il y a un certain nombre de questions autour de la sécurisation des établissements qui s'opposent d'ores et déjà.
00:14:32On va faire le point sur cette affaire avec Dunia Tengour et Nathan Temina.
00:14:38Il n'est pas loin de 17h ce jeudi au lycée Urbain Vitry de Toulouse,
00:14:42lorsqu'un élève de 18 ans fait irruption dans le gymnase et attaque au couteau une autre lycéenne âgée de 16 ans.
00:14:49L'élève a été, comme je disais, arrêté par un autre de ses camarades.
00:14:54Il a attendu la police qui vient le chercher. Il a même dit à la CPE, il faut appeler la police.
00:15:02Donc c'est dire que manifestement, il était conscient de ce qu'il a fait et de la gravité de la situation.
00:15:07Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agresseur connaissait sa victime et était scolarisé dans le même établissement.
00:15:14Très rapidement, on comprend qu'il s'agit d'une histoire de cœur.
00:15:18Cette jeune fille ne répond pas à ses avances.
00:15:22Eh bien, il aurait été pris de colère et l'a agressé dans ce lycée.
00:15:29Atteinte de blessures superficielles, l'adolescente, encore sous le choc, a été prise en charge par le personnel soignant de son lycée.
00:15:36Son agresseur a, quant à lui, été placé en garde à vue.
00:15:40Madis, quel que soit le motif de cette agression, parce que l'enquête le déterminera,
00:15:46il va falloir sérieusement se pencher sur la question de la sécurisation des établissements, l'accès des élèves,
00:15:53parce que là, il s'agit de quelqu'un qui a été scolarisé dans le même lycée que la jeune fille.
00:15:58On a beaucoup parlé de fouilles à l'entrée, de portiques de sécurisation.
00:16:02Est-ce qu'il faut vraiment commencer à prendre la mesure de l'étendue du problème ?
00:16:07Évidemment. Déjà, je pense que cette mesure aurait dû être prise depuis très longtemps.
00:16:12Ça fait quand même quelques années qu'on a ces problèmes de couteaux qui rentrent à l'école, de violences à l'école.
00:16:17On a pas mal de politiques qui commencent à se saisir du sujet.
00:16:21J'ai en mémoire, comme ça, la proposition de Valérie Pécresse, à un moment, qui voulait faire des portiques de sécurité.
00:16:26Tout le monde a dit que c'était beaucoup. Mais quand on voit aussi l'augmentation de la violence,
00:16:31et ils sont de plus en plus jeunes aussi, c'est que des mineurs.
00:16:34C'est des jeunes qui ont 14 ans, qui ont 15 ans, qui arrivent à rentrer dans des lycées avec des armes.
00:16:39Je crois qu'à un moment, il faut non seulement prendre la mesure du problème,
00:16:42mais il faut se poser et trouver des vraies solutions. Parce que c'est de pire en pire et c'est tous les jours.
00:16:47Nathan, on y viendra, à cette généralisation des portiques.
00:16:51Il y a certaines régions, en effet, qui veulent, d'ores et déjà, s'y atteler.
00:16:54Moi, je pense qu'il faut faire très attention à ne pas traiter la question de l'insécurité de manière psychotique.
00:16:59Je trouve que la France est rentrée en psychose sur cette question.
00:17:03Ça veut dire qu'évidemment, il y a des faits divers. Il y en a toujours, tous les jours.
00:17:07On peut trouver une ville où il y a un fait divers.
00:17:09Ce n'est pas pour relativiser, c'est toujours grave. Mais enfin, on est un pays de bientôt 70 millions d'habitants.
00:17:13C'est tout à fait normal, d'un point de vue statistique, qu'on trouve des faits divers.
00:17:17Et à partir de là, on met des constats qui sont faux.
00:17:21Il n'est pas vrai de dire que l'ultra-violence augmente massivement chez les jeunes.
00:17:26Il y a eu un article dans Le Monde, d'un spécialiste du sujet, qui a bien montré que...
00:17:29Alors, ça dépend, il y a des types de violences qui sont différents.
00:17:31Et c'est la forme de violence que vous voulez prendre ?
00:17:33Il y a des formes de violences, mais dans l'ensemble, ce constat...
00:17:35Moi, je ne suis pas spécialiste de ça. Je me fie à ce qu'il disait, qui était spécialiste.
00:17:38Il disait que ce n'est pas un constat qui est pertinent.
00:17:41Et évidemment, à partir de ces constats, qui sont super exagérés, on propose des mesures super liberticides.
00:17:47Le bunkeriser toutes les écoles, pourquoi pas aussi les bus, les métros, etc.
00:17:52Si on rentre dans l'air du portique, on peut même se trimballer avec un portique autour de soi,
00:17:56et mettre des portiques de partout, comme pendant le coronavirus.
00:17:58Je trouve qu'il y a une grande parenté entre ce qui s'est passé pendant la crise Covid,
00:18:02et ce qui se passe aujourd'hui sur les questions sécuritaires.
00:18:05C'est-à-dire, maximisation du problème, et maximisation des solutions,
00:18:09en nous vendant des sortes de mesures d'urgence, entre guillemets,
00:18:12qui nous font complètement sortir de la logique, pas seulement de grands principes,
00:18:15mais en principe, même de, j'appellerais ça, de la quotidienneté de l'État de droit.
00:18:19Pour vous, le risque, en fait, c'est que des mesures liberticides puissent se pérenniser,
00:18:24et qu'après, ce soit pris pour acquis, finalement, et qu'elles s'inscrivent durablement.
00:18:28Bien sûr. Si on commence à mettre des portiques, par exemple, dans des lycées,
00:18:31parce qu'à Toulouse, il y a eu quelqu'un qui a fait quelque chose de vraiment pas bien,
00:18:36et c'est une évidence, je ne suis pas en train de dire que ce n'est pas grave,
00:18:38eh bien, on n'en sort jamais, parce qu'on trouvera toujours, dans un lycée,
00:18:41quelqu'un qui va se comporter mal, pour pouvoir justifier de mettre des portiques, des tanks,
00:18:45pourquoi pas, aussi, des barbelés, si vous voulez, après, on n'en sort jamais.
00:18:49Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas traiter la question de l'insécurité,
00:18:51mais que je pense qu'il faut faire très attention, à l'heure des réseaux sociaux,
00:18:54à l'heure où l'information va si vite, à ne pas, si vous voulez, faire un effet de zoom,
00:18:59où on confond aussi, parfois, le fait qu'on a envie de s'intéresser à ces sujets,
00:19:03avec le fait qu'il y aurait, comme ça, intrinsèquement, une mise en violence,
00:19:07un ensauvagement de la jeunesse, ou un ensauvagement de la société.
00:19:09Florian, quelle était la doxa de Gabriel Attal,
00:19:14ministre, éphémère ministre de l'Éducation,
00:19:17puis de Gabriel Attal, Premier ministre, sur cette question-là ?
00:19:21C'est toujours la même.
00:19:23Il prône la fermeté.
00:19:25Mais la fermeté qui passe par quoi, pour résoudre ce genre d'intrusion ?
00:19:28Alors, par différentes mesures, je ne vais pas vous faire une liste à la prévère,
00:19:33mais concernant la violence des mineurs, il y a eu plusieurs propositions
00:19:38qui ont été apportées, à la fois par le ministre de l'Éducation nationale,
00:19:41puis ensuite par le Premier ministre.
00:19:43Il en a notamment fait état dans son discours de politique générale.
00:19:47Il s'est déplacé, c'était il y a une dizaine de jours, dans le sud du pays,
00:19:51à Nice, précisément, pour notamment évoquer ces internats,
00:19:55pour tenter, justement, de redonner une structure à ces élèves
00:20:01qui n'en ont peut-être plus, ou en tout cas, qui commencent à être défaillantes.
00:20:06Il y a notamment cette idée de réformer le code pénal pour les mineurs,
00:20:12l'ordonnance de 45 qui a été assez régulièrement modifiée,
00:20:16je crois que c'est plus d'une quarantaine de fois depuis 45.
00:20:19Il y a un « package » de mesures qui est proposé par le gouvernement.
00:20:24Est-ce que ce sera suffisant ?
00:20:26On verra dans les prochaines semaines, tout simplement parce que là,
00:20:29on se rend compte d'un phénomène dont nous n'avons pas parlé pour l'instant,
00:20:32depuis le début de ce débat.
00:20:34C'est que la menace, il y a plusieurs années, était exogène,
00:20:38c'est-à-dire qu'elle provenait de l'extérieur des établissements.
00:20:42Il y avait parfois des violences qui s'immissaient ensuite à l'intérieur des établissements,
00:20:47sauf que dorénavant, elle est devenue endogène,
00:20:49c'est-à-dire qu'elle est entre élèves des mêmes établissements.
00:20:52Et là, c'est vraiment un phénomène, pour le coup, assez récent.
00:20:54Retour à Sciences Po, avec les forces de l'ordre qui sont entrées un peu avant midi
00:20:59dans l'enceinte de l'établissement pour évacuer les militants pro-Gaza
00:21:02qui l'occupaient depuis la veille.
00:21:04À l'arrivée, ça a donné 91 évacuations.
00:21:07Bonjour Régine Delfort, vous êtes sur place.
00:21:09Est-ce que cette action policière pour déloger ceux qui se livraient à ce blocus est terminée ?
00:21:17Alors, on se parle.
00:21:21Oui, bonjour Nelly, cette action s'est terminée aux alentours de 13h.
00:21:24Vous l'avez dit, vers 11h30, il y a eu les premiers forces de l'ordre
00:21:28qui sont pénétrés dans l'établissement de Sciences Po
00:21:31pour déloger à peu près une centaine d'étudiants
00:21:36qui étaient à l'intérieur depuis hier soir.
00:21:39À midi, c'était terminé.
00:21:40Mais sur le boulevard Saint-Germain,
00:21:43il y avait encore une cinquantaine d'étudiants qui étaient restés, qui attendaient.
00:21:47Donc, ils ont été encadrés par les CRS
00:21:50et ils ont été ensuite exfiltrés par petits groupes de quatre
00:21:54pour éviter évidemment que tout rassemblement puisse se remettre encore ici dans le quartier.
00:22:00Alors, la rue Saint-Guillaume est toujours inaccessible aux personnes,
00:22:05sauf aux riverains et aux commerçants.
00:22:07Il y a six camions de gendarmerie, véhicules de gendarmerie
00:22:11qui sont ici dans la rue Saint-Guillaume,
00:22:13qui bloquent du côté de Saint-Germain, mais aussi du côté de la rue de Grenelle.
00:22:17Et vous le voyez pour l'instant, la situation est tout à fait calme.
00:22:20Il n'y a pas d'étudiants dans le secteur.
00:22:23Évidemment, il faut, pour eux, pour les gendarmes,
00:22:26rester ici pour sécuriser les lieux.
00:22:28Merci beaucoup, Régine.
00:22:30Je vous partage cette réaction d'une étudiante, justement,
00:22:32qui faisait partie de ceux qui occupaient les lieux.
00:22:35La direction de Champoy est aujourd'hui prête à mettre en danger ces étudiants.
00:22:39Vous pouvez le voir, d'ailleurs, derrière moi.
00:22:41Il reste temps que la commission d'investigation n'ait pas mis en place.
00:22:44Jean Basset refuse la demande et on demande la justice, on reçoit la police.
00:22:47Donc, la balle est dans leur paon.
00:22:49Je ne sais pas ce qu'ils vont faire, j'en ai aucune idée.
00:22:51Madi Seidi, commentaire assez court, parce qu'on arrive déjà à la fin de cette première demi-heure.
00:22:54On demande la justice, on récolte la police.
00:22:57Est-ce que vous dites, force doit rester à la loi, aujourd'hui ?
00:23:00Oui, joli jeu de mots, mais au-delà du jeu de mots,
00:23:02je crois que la force doit rester à la loi, effectivement.
00:23:04La police ne tire pas, la police est là pour évacuer les lieux.
00:23:08Et puis, ils ont quand même des sommations.
00:23:10Ça fait quand même quelques jours que ça dure.
00:23:12Donc, à un moment, il faut aussi que la parole dernière soit celle de la justice, celle de la loi.
00:23:17Nathan, est-ce que la direction, finalement, a failli dans sa tentative de médiation,
00:23:22d'ouverture au débat, qui finalement n'a fait que...
00:23:25Enfin, ils ont redoublé de zèle derrière.
00:23:29Ça n'a fait que leur redonner un peu de fioul dans leur action.
00:23:33Je pense que c'est difficile de juger la direction, parce que la situation est tellement explosive.
00:23:39Voyons les choses. Le diagnostic, d'abord, il est difficile à faire.
00:23:42Je pense qu'il y a une partie importante de la jeunesse,
00:23:44et en particulier de la jeunesse politisée qui existe à Sciences Po,
00:23:47qui est émue de manière parfaitement légitime, parfaitement légitime,
00:23:52pour ce qui se passe à Gaza, qui a de la compassion pour le peuple palestinien,
00:23:56qui a envie d'exprimer son soutien.
00:23:58Je trouve cela absolument normal.
00:24:00Ce qui est absolument malsain, c'est que sur fond de cette colère démocratique,
00:24:04qui est une belle colère, il y a des manipulations qui sont objectives
00:24:08et des manipulations qui sont graves, qui conduisent une colère humaniste
00:24:11à épouser des slogans qui sont des slogans viscéralement anti-humanisme.
00:24:16Manipulation politique, j'entends.
00:24:18Pas que politique d'ailleurs, c'est aussi le bruit de fond des réseaux sociaux,
00:24:23c'est aussi la manière dont ce conflit est traité depuis six mois, etc.
00:24:27Par exemple, parmi les revendications des jeunes qui occupent Sciences Po,
00:24:32il y avait le fait de vouloir couper les partenariats avec les universités israéliennes,
00:24:37sachant que cette revendication n'a jamais été appliquée pour un autre conflit.
00:24:40Sachant surtout que quand on critique le gouvernement israélien,
00:24:44on ne peut pas le faire en critiquant aussi les universités israéliennes,
00:24:47sachant qu'aujourd'hui, les universités israéliennes sont un grand lieu de contestation,
00:24:51que la plupart, il y a, je ne vais pas dire leur nom, mais des universitaires israéliens à Sciences Po,
00:24:55des professeurs qui sont eux-mêmes très critiques du pouvoir israélien, etc.
00:24:59Donc, c'est le manque de discernement.
00:25:01Mais je pense qu'on a affaire à une situation...
00:25:03On ne peut pas dire que tous les gens qui sont là sont antisémites.
00:25:06Je pense que pour beaucoup, ils viennent avec des bonnes intentions,
00:25:09mais ils sont objectivement manipulés par une méthode politique qui est néfaste.
00:25:13Face à cela, comment réagit la direction ?
00:25:15C'est extrêmement difficile comme dilemme.
00:25:17Merci beaucoup.
00:25:18On est obligé de s'interrompre quelques instants,
00:25:20mais on a encore d'autres sujets passionnants à vous soumettre,
00:25:23notamment l'exécutif qui durcit les conditions d'attribution de logements sociaux.
00:25:26A tout de suite.
00:25:33De retour avec vous, Isabelle,
00:25:35à la une, l'intervention policière à Sciences Po Paris
00:25:38qui a eu lieu à la mi-journée pour évacuer des militants pro-palestiniens.
00:25:41Oui, à la mi-journée.
00:25:42Les étudiants ont occupé les locaux depuis la veille.
00:25:45Rue Saint-Guillaume à Paris.
00:25:47La fermeté est et restera totale, a déclaré Matignon.
00:25:51Depuis une semaine, on l'a vu,
00:25:52les actions pour dénoncer le conflit à Gaza se succèdent.
00:25:55On fait le point avec Maxime Lavandier.
00:25:59Après une nuit passée dans les locaux de Sciences Po,
00:26:02les étudiants sont finalement délogés par les policiers.
00:26:09Quelques heures plus tôt,
00:26:10une conférence de presse avait eu lieu près de l'établissement.
00:26:14La communauté étudiante restera forte et mobilisée pour la Palestine
00:26:18jusqu'à ce que nos revendications soient entendues.
00:26:23En plus des blocages,
00:26:24plusieurs étudiants ont entamé d'autres protestations.
00:26:27Il y a une grève de la faim qui a débuté hier,
00:26:30depuis 24 heures, par 10 étudiants de Sciences Po Paris,
00:26:33dont 3 étudiants sur le campus de Reims.
00:26:36Commencé ici, la mobilisation a gagné du terrain ces derniers jours
00:26:39à travers la France,
00:26:40principalement dans les établissements de Sciences Po,
00:26:43mais pas que.
00:26:45Une mobilisation a été initiée hier
00:26:47à l'école supérieure de journalisme de Lille,
00:26:49où l'entrée reste toujours bloquée ce matin.
00:26:53Des blocages qui se poursuivent également outre-Atlantique,
00:26:55dans les campus d'une quarantaine d'universités américaines.
00:26:59La mobilisation des étudiants américains
00:27:01contre l'offensive israélienne à Gaza ne retombe pas.
00:27:04Joe Biden appelle à un retour à l'ordre,
00:27:06au risque d'entacher sa campagne six mois de la présidentielle.
00:27:09Les explications de Marine Sabourin.
00:27:15Ces scènes de tensions sont devenues quotidiennes.
00:27:17A l'université de Portland,
00:27:19la police est intervenue après le blocage d'une partie du campus
00:27:22par des étudiants pro-palestiniens.
00:27:24Au moins 12 personnes ont été interpellées.
00:27:27A 450 kilomètres de là,
00:27:29à l'université de Washington,
00:27:31des dizaines de tentes sont toujours installées
00:27:33aux abords de l'université.
00:27:35Ces étudiants demandent à la direction
00:27:37de rompre tout lien avec Israël.
00:27:40A l'université de Columbia,
00:27:42épicentre de la mobilisation pro-palestinienne,
00:27:44la police est dorénavant stationnée 24h sur 24.
00:27:48C'est donc une crise sans précédent
00:27:50à laquelle doit faire face Joe Biden,
00:27:52et cela pourrait être un tournant dans sa campagne.
00:27:54Son jeune électorat pourrait s'abstenir aux prochaines élections.
00:27:58Sous pression, il a rompu son silence hier.
00:28:03L'antisémitisme et les menaces contre des étudiants juifs
00:28:06n'ont pas leur place ni sur les campus ni en Amérique.
00:28:09Il n'y a pas de place pour les discours de haine ou la violence,
00:28:12sous quelque forme qu'elles soient,
00:28:14qu'il s'agisse d'antisémitisme, d'islamophobie
00:28:16ou de discrimination à l'encontre des Américains arabes
00:28:19ou des Américains palestiniens.
00:28:21Depuis le 17 avril, une quarantaine d'universités
00:28:24est impactée par la mobilisation pro-palestinienne.
00:28:30Dans la bande de Gaza, un des otages israéliens
00:28:32retenu par le Hamas depuis le 7 octobre est décédé.
00:28:35Dror Hor est étagé de 49 ans.
00:28:37Son corps se trouve toujours à Gaza.
00:28:40On va faire un point sur la situation avec vous.
00:28:42Harold Iman, journaliste spécialiste des questions internationales,
00:28:45bonjour. Harold, l'annonce de ce décès
00:28:47intervient alors que les pays médiateurs
00:28:49attendent une réponse du Hamas
00:28:51à une nouvelle proposition de trêve.
00:28:53Qu'est-ce qui bloque à ce jour ?
00:28:55Ce qui bloque à ce jour, c'est que ni le Hamas
00:28:57ni Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien,
00:29:00ne sont d'accord sur un concept,
00:29:02c'est celui de la trêve à durée indéterminée,
00:29:08c'est-à-dire à cesser le feu permanent.
00:29:11Le Hamas est en train d'étudier dans un esprit positif
00:29:16une offre confectionnée par les services secrets égyptiens
00:29:20avec lesquels ils ont curieusement, le Hamas, de bonnes relations.
00:29:24De son côté, Benjamin Netanyahou répète
00:29:28qu'il ne veut pas de cesser le feu permanent
00:29:30et qu'il veut envahir Rafa.
00:29:33Mais Anthony Blinken, qui était hier en Israël,
00:29:38a dit qu'il y a ce que Benjamin Netanyahou peut faire
00:29:43et il y a ce qu'il peut dire.
00:29:46Donc il y a un peu de marge pour aller vers une espèce d'accalmie durable
00:29:53qui serait comme un cesser le feu
00:29:55et donc l'arrêt du projet d'investir Rafa par l'armée israélienne.
00:30:02Merci beaucoup Harold.
00:30:04Et puis ils feront partie intégrante des Jeux Olympiques.
00:30:07Les drones sont de plus en plus un appui pour les forces de l'ordre.
00:30:10Ils sont utilisés pour de la surveillance renforcée
00:30:12afin de sécuriser des opérations très importantes
00:30:15par exemple pour le trafic de drogue.
00:30:17Nos journalistes ont assisté en exclusivité à l'une d'entre elles
00:30:21dans un quartier sensible de Pau.
00:30:23Reportage de Jérôme Rampenoud et Antoine Esteve.
00:30:26Les dronistes s'installent discrètement dans un lieu tenu secret.
00:30:29Les policiers doivent se cacher pour décoller
00:30:31car les guetteurs sont nombreux autour des points de deal.
00:30:34L'appareil décolle et le télépilote commence à surveiller le quartier.
00:30:38On prend un peu la température pour voir s'il y a un nombre de personnes conséquents ou pas
00:30:43avec des moyens de fuite, des coursives, des chemins
00:30:48qui peuvent leur permettre de nous échapper.
00:30:50Il y a trois issues possibles autour de cette petite place
00:30:52qui sert de point de deal et de lieu de rendez-vous
00:30:54pour des trafics divers et variés.
00:30:56Le drone permet d'identifier les personnes et les véhicules sur place
00:30:59comme ce guetteur bien connu des policiers.
00:31:01On observe, on regarde qui fait quoi dans le quartier,
00:31:03qui éventuellement va au contact, reçoit les commandes
00:31:07ou va chercher le produit éventuellement pour les fournir au client.
00:31:11Donc on a ce petit avantage qui nous permet de savoir
00:31:14où aller exactement à partir du moment où on lance le contrôle.
00:31:16Au sol, trois équipages encerclent le quartier
00:31:18et commencent à fouiller les parties communes des immeubles.
00:31:20Dans ce couloir, les enquêteurs se tiennent prêts à intervenir.
00:31:23J'ai remarqué une porte.
00:31:25On est en train d'identifier le propriétaire de l'appartement
00:31:28et en parallèle on prépare les fractions pour pouvoir pénétrer dans l'appartement.
00:31:32Aucune réponse dans l'appartement.
00:31:34La colonne se met en place et décide de forcer la porte.
00:31:45Le travail d'enquête commence dans cet appartement
00:31:47dans lequel nous ne pouvons pas entrer pour ne pas entraver la procédure.
00:31:50Dehors, l'équipe drone surveille et sécurise la zone.
00:31:53Un point de vue en hauteur devenu indispensable
00:31:56pour travailler en toute sécurité dans les quartiers.
00:32:01Voici qui conclut votre journal.
00:32:02Merci beaucoup Isabelle.
00:32:03On se retrouve pour le Grand Journal de 15h dans quelques instants.
00:32:06On accueille de nouveau nos invités.
00:32:08On parlera de cette crise du logement sans précédent
00:32:10et des réponses que tente d'y apporter le gouvernement.
00:32:13Eric de Ridematen sera là également.
00:32:14A tout de suite.
00:32:19De retour avec nos invités.
00:32:21On va parler avec vous, Madi Saïdi et Eric de Ridematen
00:32:25de la crise du logement.
00:32:27Elle est historique.
00:32:29Le gouvernement a dévoilé son projet de loi
00:32:31pour tenter d'y répondre à cette crise.
00:32:33Il y a des dispositions déjà connues.
00:32:35Ça fait bondir du côté des défenseurs du logement social.
00:32:39Regardez ce qui est en jeu avec Solène Boulan.
00:32:43Faire la chasse aux locataires trop riches,
00:32:45c'est l'un des objectifs de Guillaume Kasbarian.
00:32:48Le ministre délégué au logement a dévoilé son plan de réforme
00:32:51des habitations à loyer modéré.
00:32:53Et les conditions seront plus strictes.
00:32:56Le texte prévoit notamment de pénaliser les ménages
00:32:59dont les revenus ont augmenté depuis l'attribution
00:33:01d'allongement social, car des plafonds de ressources
00:33:04existent pour obtenir et rester dans un HLM.
00:33:07Par exemple, une personne seule vivant à Paris
00:33:10ou en Ile-de-France ne doit pas dépasser
00:33:1226 044 euros de revenu fiscal annuel.
00:33:15Cela descend à 22 642 euros dans les autres régions françaises.
00:33:19Mais selon le ministre, environ 8% des locataires
00:33:22seraient au-dessus de ce plafond.
00:33:24Si un dépassement de 20% du plafond des ressources
00:33:27est aujourd'hui autorisé,
00:33:29cette marge pourrait bientôt disparaître.
00:33:31Un surloyer s'appliquerait dès le premier euro
00:33:34de dépassement des ressources.
00:33:36Et si le plafond est dépassé de 20%
00:33:38pendant deux années de suite,
00:33:40le bail sera alors résilié,
00:33:42à l'exception des plus de 65 ans
00:33:44et des personnes en situation de handicap.
00:33:46Autre mesure, la prise en compte du patrimoine
00:33:48des ménages vivants en logement social
00:33:50dans l'évaluation des ressources.
00:33:52Par exemple, un propriétaire d'un bien
00:33:54équivalent à un logement social
00:33:56n'aurait alors plus le droit de rester dans son HLM.
00:33:58Le texte entend également donner
00:34:00un pouvoir supplémentaire au maire
00:34:02en termes d'attribution des logements sociaux,
00:34:04car en 2023, 2,6 millions de ménages
00:34:06étaient en attente.
00:34:08Le texte doit être examiné au Sénat vers la mi-juin.
00:34:11Ça, c'est un aspect.
00:34:13On va bien sûr le commenter avec nos invités.
00:34:15Mais Eric de Rilmatin, faut-il comprendre
00:34:17que la crise immobilière en général
00:34:19est si grave que ça en ce moment ?
00:34:21Il y a quatre problèmes, quatre chiffres.
00:34:23La première, c'est la question
00:34:25des transactions immobilières.
00:34:27On n'arrive plus à trouver de logement.
00:34:29Il y a une baisse de 16% des transactions immobilières
00:34:31sur 12 mois consécutifs.
00:34:33C'est énorme. C'est la FNAIM qui donne ces chiffres,
00:34:35Loïc Quentin.
00:34:37Aujourd'hui, si vous voulez, on manque
00:34:39de logements en France. Il y a 500 000 logements
00:34:41qui devraient être disponibles.
00:34:43Or, ça n'est pas le cas.
00:34:45Et parmi ces 500 000 logements, c'est 200 000 logements sociaux.
00:34:47C'est le premier problème. Deuxièmement,
00:34:49il reste trop cher. Ceux qui ont emprunté sur 15 ans,
00:34:51c'est 4% encore, hors assurance.
00:34:53Troisième point,
00:34:55il n'y a pas d'aides fiscales en vue. Autrefois,
00:34:57l'État aidait l'accession à la propriété.
00:34:59Aujourd'hui, terminé, il n'y a plus
00:35:01d'aides fiscales. Et en plus, on le comprend, parce que comme
00:35:03il n'y a plus d'argent dans les caisses, ça devient difficile.
00:35:05Et puis, dernier point, construire,
00:35:07c'est bien gentil, mais c'est compliqué
00:35:09avec les normes environnementales.
00:35:11Il y a une pénurie de main-d'oeuvre pour la construction.
00:35:13Et donc, on enregistre 20%
00:35:15de construction en moins sur les 12 derniers mois
00:35:17de l'année, comparé à l'année d'avant.
00:35:19Vous vous rendez compte ? 20% de mise en chantier.
00:35:21Et si on met en chantier de main des logements,
00:35:23il faut attendre 2-3 ans pour qu'on puisse
00:35:25les mettre, les personnaliser ou les mettre en service.
00:35:27Voilà les 4 points. Et après, vous parliez
00:35:29du social, effectivement. Ça, c'est aussi fondamental.
00:35:31Alors, on va en parler. Et puis, il y a un aspect psychologique
00:35:33qu'on aborde assez peu. Enfin, moi, je lis
00:35:35beaucoup les pages immobilières pour ceux qui m'intéressent.
00:35:37C'est les vendeurs
00:35:39qui ne jouent pas le jeu non plus. Ils sont tellement habitués
00:35:41avec la buble immobilière à des prix très élevés
00:35:43qu'ils ont du mal à accepter
00:35:45de mettre leur bien
00:35:47un petit peu à la baisse et à s'adapter au marché.
00:35:49Il y a même des villes, encore, où ça monte.
00:35:51Des villes comme Nice, ça continue de monter.
00:35:53La montagne, ça monte énormément.
00:35:55Les prix ont continué. Et après,
00:35:57ça baisse un peu dans des grandes villes comme Paris
00:35:59parce que c'est normal, c'était monté tellement haut.
00:36:01Bon. Florian Tardif, on essaie de mettre un peu de bon sens
00:36:03là, on va parler du logement social et de ce qu'a dit
00:36:05Guillaume Casbarian ce matin en présentant
00:36:07le projet de loi. Du bon sens,
00:36:09effectivement, dans un secteur en crise, on est obligé
00:36:11de procéder comme ça par palier et de faire
00:36:13payer par tranche supplémentaire en fonction des revenus.
00:36:15C'est un peu ça, le nouvel esprit.
00:36:17Oui, enfin, plus que ça, le nouvel esprit,
00:36:19c'est de réserver les logements
00:36:21sociaux à ceux qui en ont vraiment besoin.
00:36:23Ça paraît élémentaire, mais
00:36:25sauf que, dans la réalité,
00:36:27ce n'est pas forcément toujours le cas.
00:36:29On en a même eu
00:36:31des exemples, par le passé, de
00:36:33parlementaires qui, après
00:36:35leur élection, ont conservé leurs
00:36:37logements sociaux, tant bien même que
00:36:39alors même que leurs revenus
00:36:41avaient considérablement évolué.
00:36:43Je ne donnerais pas nom, mais je pense
00:36:45que si tu nous regardes, ils se sentent certainement
00:36:47conservatrices.
00:36:49Donc oui, ça tombe
00:36:51sous le sens, et pourtant, il y a tout de même une
00:36:53certaine opposition, donc d'une large
00:36:55partie d'ailleurs de la gauche
00:36:57par rapport à ces mesures qui
00:36:59ont été présentées par le gouvernement
00:37:01qui part d'un constat qui est simple.
00:37:03Il y a assez peu de logements qui sont
00:37:05disponibles. Les logements qui sont disponibles
00:37:07sont en ce moment chers
00:37:09et effectivement, il y a un problème
00:37:11pour les primo-accédants,
00:37:13ceux qui accèdent soit
00:37:15à un
00:37:17premier rachat immobilier,
00:37:19soit à une première location
00:37:21et qui se retrouvent effectivement
00:37:23à payer 30%, 40%,
00:37:25enfin, à allouer 30%, 40%
00:37:27de leurs revenus à la location
00:37:29ou au remboursement d'un prêt.
00:37:31C'est un argument entendable, c'est-à-dire que ça crée
00:37:33effectivement une autre forme de paupérisation.
00:37:35Oui, absolument, ça devrait être logique
00:37:37d'ailleurs. Le logement social,
00:37:39quand il a été créé, sa vocation, c'était
00:37:41de permettre à des gens issus
00:37:43de milieux modestes d'y habiter. En réalité, aujourd'hui,
00:37:45il y a des gens qui font toute leur vie dans un
00:37:47parc social, ce qui fait
00:37:49que les gens qui sont réellement dans le besoin ne peuvent pas
00:37:51y accéder. Donc moi, je pense que le projet,
00:37:53en tout cas, je ne sais pas
00:37:55quels seront
00:37:57ce qui va être retenu à la fin,
00:37:59mais en tout cas, ça part d'une bonne volonté
00:38:01et ça répond à un vrai problème.
00:38:03Le vrai problème que soulève en fait Florian,
00:38:05c'est que ceux qui seront de facto
00:38:07chassés par ces nouvelles
00:38:09mesures, se retrouveront dans
00:38:11une sorte d'ornière où ils ne pourront pas
00:38:13eux-mêmes, si j'ai bien compris, dans le parc privé
00:38:15louer à bon prix.
00:38:17C'est un autre sujet.
00:38:19Absolument, je crois que c'est un autre sujet,
00:38:21mais je crois qu'après, il a parti
00:38:23aussi à l'état peut-être de trouver
00:38:25des mesures incitatives ou d'aider
00:38:27justement cet accès à la propriété comme on le faisait
00:38:29anciennement. Autrement, on va régler un problème
00:38:31pour en, malheureusement, créer un autre.
00:38:33Le vrai problème, c'est qu'il y a une paupérisation
00:38:35effectivement de l'ensemble de la population
00:38:37où si on regarde l'évolution
00:38:39des revenus ces 30 dernières années
00:38:41par rapport à l'évolution
00:38:43de l'allocation ou de l'achat de
00:38:45biens immobiliers, on voit bien
00:38:47que les courbes s'éloignent
00:38:49de plus en plus et que effectivement,
00:38:51lorsque l'on consacrait 10-15%
00:38:53de ses revenus pour louer
00:38:55ou pour emprunter, aujourd'hui, on en consacre
00:38:5730-40%.
00:38:59Nathan, est-ce qu'au fond, la solution, c'est pas de
00:39:01si on avait de l'argent dans les caisses, de construire
00:39:03plus de logements sociaux ? C'est ça, au fond,
00:39:05ce que vous voulez faire en parlant.
00:39:07Je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:39:09Je pense que le diagnostic, il faut commencer par
00:39:11mais ça a été dit, c'est qu'il y a une crise du logement
00:39:13qui concerne la France
00:39:15mais pas seulement la France, qui concerne à peu près
00:39:17tous les pays occidentaux
00:39:19à l'économie développée, qui concerne
00:39:21toutes les métropoles. Regardez ce qui se passe
00:39:23à Madrid, par exemple, c'est hallucinant.
00:39:25Et cette crise du logement fait,
00:39:27si on veut mettre les choses dans le concret,
00:39:29qu'aujourd'hui, quelqu'un qui a un salaire
00:39:31par exemple, je ne sais pas, de professeur, ne peut
00:39:33plus habiter dans un centre-ville,
00:39:35qu'on ne peut pas accéder à la propriété
00:39:37si on n'a pas d'aide parentale très
00:39:39conséquente, un apport familial, ou si
00:39:41on n'a pas des salaires absolument stratosphériques,
00:39:43etc. Et donc, à partir de là,
00:39:45on peut estimer que même si
00:39:47elle est dictée entre guillemets par le bon sens, et il faut
00:39:49peut-être souvent se méfier de l'expression bon sens,
00:39:51que la réponse gouvernementale, un,
00:39:53elle ne permet pas de répondre à toute la crise
00:39:55du logement dans sa globalité, et
00:39:57deuxièmement, qu'en effet, son diagnostic, c'est de
00:39:59dire que ceux à quoi ils veulent
00:40:01s'attaquer, ce sont entre guillemets
00:40:03les privilégiés d'en bas. Ça veut dire
00:40:05ceux qui, en effet,
00:40:07gagnent un peu plus que la limite pour le logement
00:40:09social, enfin, qui sont très très loin
00:40:11de rouler sur l'or, et qui
00:40:13en effet, s'ils sont expulsés de leur logement social,
00:40:15vont se retrouver dans une situation
00:40:17de paupérisation terrible. Donc je pense que
00:40:19par rapport à ce phénomène, ce serait
00:40:21un mirage de croire que c'est
00:40:23en chassant les gens qui gagnent quelques centaines d'euros
00:40:25ou quelques milliers d'euros de plus
00:40:27annuels par rapport à la limite, qu'on va
00:40:29subitement réveiller
00:40:31le logement en France.
00:40:33Éric, on rappelle quand même que le logement
00:40:35c'est le poste budgétaire le plus important
00:40:37pour les Français, ça représente quel pourcentage
00:40:39dans un panier moyen de foyer ?
00:40:41Ça dépend, parce que si vous êtes
00:40:43locataire ou si vous êtes propriétaire,
00:40:45ceux qui ont eu la chance d'acheter leur logement,
00:40:47aujourd'hui, un loyer, c'est considérable
00:40:49par rapport au logement, c'est pratiquement
00:40:5130%. Mais d'ailleurs, quand vous voulez
00:40:53louer, on vous demande de gagner trois fois
00:40:55le salaire. Donc pour
00:40:57un jeune qui démarre avec 1 500
00:40:59ou 2 000 euros, vous imaginez
00:41:01comment il va faire pour louer un appartement à 2 000 euros
00:41:03ou 1 500 ? Il faut voir que dans les grandes villes, c'est
00:41:051 000 euros minimum un appartement.
00:41:07Mais je précise aussi, quand vous parlez du social,
00:41:09on oublie de mentionner le bail social à vie.
00:41:11J'avais interviewé André Hiché,
00:41:13qui est l'ancien président de la Caisse des dépôts
00:41:15Habitat, donc lui qui gère un parc immense,
00:41:17il expliquait que le problème aussi, c'est que
00:41:19il y a beaucoup de personnes qui sont dans des HLM,
00:41:21des logements à loyer modéré,
00:41:23et qui n'en sortent plus jamais, même
00:41:25quand ils font des dégradations, ou même quand ils se comportent
00:41:27mal, ou même quand ils ne payent pas leur loyer.
00:41:29Ça aussi, c'est un problème. Et là, cette
00:41:31question, M. Gasparian ne l'a pas abordée
00:41:33parce que ça aussi, on devrait peut-être filtrer
00:41:35aussi ceux qui sont installés à vie
00:41:37dans des logements qui ont des beaux indéterminés,
00:41:39et que ces beaux ne sont jamais
00:41:41remis en cause. Là aussi, ça ferait
00:41:43de la fluidité, si vous voulez, de la mobilité.
00:41:45Bon, merci à tous. En tout cas, vous l'entendrez, Guillaume Gasparian,
00:41:47puisqu'on va rediffuser son
00:41:49interview ce matin.
00:41:51Le ministre du Logement qui va nous en dire
00:41:53un petit peu plus sur ce projet de loi
00:41:55qui va être bientôt soumis à
00:41:57l'Assemblée Nationale. Merci
00:41:59à Nathan d'être venu
00:42:01parmi nous. Florian, vous restez un petit peu ?
00:42:03Avec plaisir. Elle m'a dit également.
00:42:05Et merci Éric. Isabelle
00:42:07Piboulot sera de retour pour le Journal. À tout de suite.
00:42:13Le Grand
00:42:15Journal avec Isabelle Piboulot.
00:42:17Bonjour Isabelle. Et à la une, la police
00:42:19qui est intervenue à Sciences Po Paris
00:42:21à la mi-journée afin d'évacuer les militants
00:42:23pro-palestiniens. Ils occupaient les locaux
00:42:25de l'école depuis la veille.
00:42:27La fermeté. Et il restera total
00:42:29à déclarer Matignon. On va retrouver sur place
00:42:31Régine Delfour et Laura Lestrade.
00:42:33Bonjour à toutes les deux. Régine,
00:42:35les forces de l'ordre sont donc intervenues à la
00:42:37mi-journée. Comment a évolué la situation
00:42:39depuis ?
00:42:41Oui, Isabelle.
00:42:43Les forces de l'ordre sont intervenues vers
00:42:4511h30. L'évacuation s'est déroulée dans le
00:42:47calme jusqu'à midi. Et en fait,
00:42:49après, il y avait une cinquantaine d'étudiants
00:42:51qui étaient restés sur le boulevard Saint-Germain.
00:42:53Là, maintenant, il n'y a plus aucun
00:42:55étudiant dans
00:42:57ce quartier. Mais les forces de l'ordre
00:42:59sont toujours présentes, notamment
00:43:01les gendarmes. Il y a six véhicules de
00:43:03gendarmerie ici qui gardent
00:43:05la rue Saint-Guillaume pour éviter évidemment
00:43:07que d'autres
00:43:09manifestants puissent revenir
00:43:11et fassent un sit-in devant
00:43:13l'établissement de Sciences Po.
00:43:15Merci beaucoup, chère Régine, pour ces
00:43:17premières précisions. On vous retrouvera bien sûr
00:43:19dans le cadre du débat tout à l'heure. On va aussi parler
00:43:21de cette agression qui a eu lieu hier après-midi
00:43:23dans un lycée de Toulouse. Une lycéenne de 16 ans
00:43:25poignardée dans l'enceinte
00:43:27du gymnase par un homme,
00:43:29un jeune homme âgé de 18 ans.
00:43:31L'agresseur lui a donné plusieurs coups
00:43:33au niveau du bras avant
00:43:35d'être maîtrisée par d'autres élèves
00:43:37atteintes de blessures superficielles.
00:43:39L'adolescente, elle, est sous le choc.
00:43:41On retourne sur les faits avec Dounia Tengour
00:43:43et Nathan Thémine.
00:43:45Il n'est pas loin de 17h ce jeudi
00:43:47au lycée Urbain Vitry de Toulouse
00:43:49lorsqu'un élève de 18 ans
00:43:51fait irruption dans le gymnase
00:43:53et attaque au couteau une autre lycéenne
00:43:55âgée de 16 ans.
00:43:57L'élève a été, comme je disais,
00:43:59arrêté par un autre de ses camarades.
00:44:01Il a attendu la police
00:44:03qui vient le chercher.
00:44:05Il a même dit à la CPE
00:44:07il faut appeler la police.
00:44:09C'est dire que, manifestement,
00:44:11il était conscient de ce qu'il a fait
00:44:13et de la gravité de la situation.
00:44:15Selon les premiers éléments de l'enquête,
00:44:17l'agresseur connaissait sa victime
00:44:19et était scolarisé dans le même établissement.
00:44:21Très rapidement, on comprend
00:44:23qu'il s'agit d'une histoire de cœur.
00:44:25Cette jeune fille ne répond
00:44:27pas à ses avances.
00:44:29Eh bien, il aurait été pris de colère
00:44:31et l'a agressé
00:44:33dans ce lycée.
00:44:35Atteinte de blessures superficielles,
00:44:37l'adolescente, encore sous le choc,
00:44:39a été prise en charge par le personnel
00:44:41soignant de son lycée.
00:44:43Son agresseur a, quant à lui,
00:44:45été placé en garde à vue.
00:44:47On va revenir à cette convocation
00:44:49du PDG de la SNCF
00:44:51par le ministre de l'Economie.
00:44:53Jean-Pierre Farandou doit rendre des comptes
00:44:55à Bruno Le Maire après la signature
00:44:57d'un accord sur les fins de contrat
00:44:59dans l'entreprise ferroviaire.
00:45:01Ce dernier doit permettre aux cheminots
00:45:03de cesser leur activité avant la retraite
00:45:05alors que la réforme impose aux autres
00:45:07travailleurs de faire deux ans de plus.
00:45:09Les explications de Mathilde Cuvillers-Fleurnoy.
00:45:11C'est un accord
00:45:13qui fait grimacer le gouvernement.
00:45:15Le 22 avril dernier, les quatre
00:45:17principaux syndicats de la SNCF
00:45:19ont approuvé un nouvel accord de la direction
00:45:21sur les fins de carrière.
00:45:23Grâce à celui-ci, les cheminots pourront
00:45:25entamer une cessation anticipée d'activité
00:45:2718 mois avant leur retraite
00:45:29avec 9 mois travaillés
00:45:31rémunérés à 100% et 9 mois
00:45:33non travaillés rémunérés à 75%.
00:45:35Un accord que dénonce Bruno Le Maire.
00:45:37Cet accord n'est pas
00:45:39satisfaisant à mes yeux.
00:45:41Il y a eu un dysfonctionnement.
00:45:43Un accord est signé qui engage les équilibres
00:45:45de la réforme des retraites,
00:45:47les équilibres financiers de la SNCF.
00:45:49Je n'ai pas été averti
00:45:51donc j'ai convoqué monsieur Farandou
00:45:53et je tiens à ce qu'il m'explique
00:45:55comment il finance cet accord qu'il a conclu
00:45:57avec les syndicats sans que nous soyons
00:45:59avertis.
00:46:01Le gouvernement craint une augmentation
00:46:03des tarifs pour les usagers
00:46:05qui financeraient ainsi ce nouveau système.
00:46:07Une crainte inexistante pour
00:46:09Fabien Vildieu, délégué syndical
00:46:11de Sudrail.
00:46:13La SNCF est l'entreprise ferroviaire la plus rentable d'Europe
00:46:15donc elle a les moyens financiers
00:46:17d'absorber ces mesures.
00:46:19Convoqué par Bruno Le Maire dans les prochains jours,
00:46:21Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF
00:46:23devra également s'expliquer
00:46:25mardi devant une commission sénatoriale
00:46:27pour évoquer les conséquences préoccupantes
00:46:29de l'accord.
00:46:31On va parler musique à présent.
00:46:33C'est la fin de sa tournée mondiale
00:46:35et Madonna donnera à cette occasion
00:46:37un immense concert gratuit
00:46:39ce sera ce soir sur la plage de Copacabana.
00:46:41Oui Nelly, Rio de Janeiro
00:46:43est en ébullition.
00:46:45La star planétaire fête ses 40 ans de carrière
00:46:47et sur place, ses fans sont impatients
00:46:49de célébrer la reine de la pop.
00:46:51On prend la température du côté du Brésil
00:46:53avec Corentin Brio.
00:46:55Ils sont nombreux
00:46:57à s'être rassemblés pour l'accueillir
00:46:59comme il se doit.
00:47:01Alors même s'ils n'ont pas pu
00:47:03vraiment l'apercevoir,
00:47:05ça en valait visiblement la peine.
00:47:07Nous n'avons pas pu voir Madonna
00:47:09mais le simple fait de savoir
00:47:11qu'elle est ici me rend nerveuse.
00:47:13J'ai l'impression que mon cœur saute de haut en bas.
00:47:19Madonna est arrivée au Brésil
00:47:21pour la fin de sa tournée.
00:47:23Une série de concerts pour fêter
00:47:25les anniversaires qui s'achèvent.
00:47:27Pour l'occasion, elle donne ce vendredi
00:47:29un méga concert gratuit à Copacabana,
00:47:31la mythique plage de Rio de Janeiro.
00:47:33Un show que les fans brésiliens
00:47:35les plus fidèles
00:47:37attendent avec impatience.
00:47:41Cette tenue est un hommage à Madonna
00:47:43fait avec le cœur parce que
00:47:45j'aime tellement Madonna.
00:47:47J'aime tous ses looks, ils sont merveilleux
00:47:49et très modernes.
00:47:51L'attente de cette merveilleuse diva
00:47:53sera inoubliable.
00:47:59Selon les équipes de la chanteuse,
00:48:01ce concert sera le plus grand
00:48:03qu'elle n'ait jamais donné.
00:48:05Le seul en Amérique du Sud
00:48:07marquera le retour au Brésil
00:48:09de la reine de la pop
00:48:1112 ans après sa dernière prestation.
00:48:15Je suis en regret de vous dire Isabelle
00:48:17qu'à l'heure qu'il est, il est trop tard
00:48:19pour rejoindre Rio à temps.
00:48:21C'est gentil.
00:48:23Ça va me faire mon week-end.
00:48:25On passe au sport.
00:48:27Retrouvez votre programme
00:48:29avec Omer.
00:48:31350 campings Village 4 et 5 étoiles
00:48:33pour vos prochaines vacances en France
00:48:35ou en Europe.
00:48:37Retrouvez votre programme
00:48:39avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:48:41Connectée, tout terrain et surtout silencieuse.
00:48:43Gardena.
00:48:45Ce sera à suivre sur Canal+.
00:48:47Deux semaines après le Grand Prix de Chine,
00:48:49la saison 2 de la Formule 1 aura lieu
00:48:51à Miami ce week-end.
00:48:53Max Verstappen visera une cinquième victoire.
00:48:55On fait le point sur les préparatifs
00:48:57avec Margaux Lafitte et Franck Montagny.
00:49:01Bienvenue à Miami
00:49:03dans un écrin absolument sublime
00:49:05où le sport et le divertissement sont les maîtres mots
00:49:07de cette troisième édition en Floride.
00:49:09Franck Montagny, c'est le turquoise
00:49:11qui prédomine autour de la piste
00:49:13mais quelques équipes ont voulu marquer le coup
00:49:15notamment la Scuderia
00:49:17qui est le moteur historique de la marque
00:49:19Azzurro Laplata et Azzurro Dino
00:49:21dans cette course ici aux Etats-Unis.
00:49:23C'est vrai que ça a changé un petit peu
00:49:25rappelez-vous dans l'histoire Enzo Ferrari
00:49:27qui s'était fâché avec la FIA
00:49:29et surtout la fédération italienne
00:49:31qui avait décidé de confier ses voitures
00:49:33à un team privé.
00:49:35Ce team privé avait gagné les championnats du monde
00:49:37mais avec des couleurs bleues.
00:49:39Vous les voyez derrière nous.
00:49:41Un bleu foncé, un bleu clair.
00:49:43Ça va changer un petit peu
00:49:45Moi j'aurais aimé voir la voiture toute bleue.
00:49:47Ce n'est que mon point de vue.
00:49:49En ce jour de première séance d'essai libre
00:49:51il n'y en a qu'une, c'est un week-end sprit.
00:49:53Un petit mot sur l'équipe française Alpine.
00:49:55Il y a du nouveau, un nouveau directeur technique
00:49:57David Sanchez.
00:49:59David Sanchez, un français qui vient de différentes écuries
00:50:01qui va faire du bien à cette écurie.
00:50:03Vous savez qu'on a éliminé pas mal de personnes
00:50:05de tête de série dans cette écurie Alpine.
00:50:07Maintenant il faut recruter, on a commencé l'année dernière
00:50:09sauf que vous savez qu'il y a un gardening
00:50:11si vous avez suivi les réseaux sociaux
00:50:13que personne ne peut sortir d'un team de Formule 1
00:50:15et tout de suite retravailler avec un autre.
00:50:17Donc il fallait un petit peu de temps, ça commence à revenir pour Alpine.
00:50:19Ils en ont besoin, on verra ce que ça donne par la suite.
00:50:21David Sanchez, tout droit sorti de chez McLaren
00:50:23où il a fait un petit passage furtif en ce début d'année
00:50:25et qui sera donc à la direction technique de l'équipe française.
00:50:27La première et seule séance d'essai libre
00:50:29ici à Miami, c'est à partir de 18h15
00:50:31sur Canal Plus Sport.
00:50:35Voilà, c'était la chronique sport.
00:50:43Et surtout, silencieuse, gardez-la.
00:50:45C'était votre programme avec Omer.
00:50:47350 campings village 4 et 5 étoiles
00:50:49pour vos prochaines vacances
00:50:51en France ou en Europe.
00:50:53A suivre, vous saurez tout
00:50:55sur le projet de loi sur le logement
00:50:57du gouvernement
00:50:59puisque Guillaume Casbarian,
00:51:01le ministre du logement, était l'invité de Romain Desarbes
00:51:03dans la matinale.
00:51:13C'est la grande interview
00:51:15sur CNews et sur Europe 1
00:51:17et nous sommes ce matin
00:51:19avec Guillaume Casbarian.
00:51:21Bonjour monsieur le ministre.
00:51:23Bonjour monsieur Desarbes.
00:51:25Guillaume Casbarian,
00:51:27ministre du logement.
00:51:29Merci d'avoir choisi CNews et Europe 1
00:51:31pour dévoiler votre projet de loi logement
00:51:33qui sera présenté cet après-midi
00:51:35en Conseil des ministres.
00:51:37Projet de loi sur le logement abordable.
00:51:39Comment allez-vous faire pour rendre le logement
00:51:41abordable et qu'est-ce qui va changer concrètement
00:51:43pour les Français qui nous écoutent
00:51:45et qui cherchent à se loger ?
00:51:47On a besoin dans la situation actuelle d'avoir plus de logements
00:51:49c'est-à-dire de construire plus de logements
00:51:51parce que plus on a d'offres, plus il sera raisonnable
00:51:53en termes de prix et de loyer.
00:51:55Puis on a besoin d'avoir du logement pour tous les Français
00:51:57c'est-à-dire du logement social, du logement intermédiaire
00:51:59du logement libre, mais de l'offre
00:52:01pour toutes les gammes, pour tous les Français
00:52:03quels qu'ils soient.
00:52:05Et puis on a besoin de faire confiance aussi aux acteurs
00:52:07confiance aux maires, confiance aux bailleurs
00:52:09confiance aux acteurs de la construction
00:52:11avec des mesures qui ne sont pas des empilements de complexité
00:52:13supplémentaires, mais au contraire
00:52:15des mesures de simplification pour tout le monde
00:52:17pour pouvoir accélérer la construction
00:52:19de l'offre de logement abordable.
00:52:21C'est ça le sens et la philosophie de ce projet de loi
00:52:23avec des mesures fortes qui vont permettre à chacun des acteurs
00:52:25de construire plus, plus vite
00:52:27et donc de renforcer le choc de l'offre
00:52:29qui a été annoncé par le Premier ministre.
00:52:31Vous faites le pari que plus il y a d'offres sur le marché
00:52:33plus les prix vont baisser.
00:52:35Mais ça fait notamment partie des suites.
00:52:37On a tous ceux qui cherchent un logement aujourd'hui qui n'en trouvent pas
00:52:39des locataires, des candidats à la location
00:52:41qui font la queue devant les agences immobilières pour avoir un appartement
00:52:43à louer. Ça va permettre aussi
00:52:45à ceux qui se déplacent, qui vont travailler dans d'autres régions
00:52:47de trouver un appartement ou une maison
00:52:49à acheter. Et donc le fait d'avoir plus
00:52:51d'offres sur le marché, effectivement, permettra
00:52:53de détendre la situation, que ce soit en termes de prix
00:52:55ou même de transactions. On a besoin
00:52:57d'avoir plus d'offres parce qu'aujourd'hui les Français cherchent à se loger
00:52:59et galèrent à trouver l'appartement ou la maison
00:53:01de leur rêve, que ce soit à la location
00:53:03ou que ce soit à l'acquisition. Donc le fait de mettre plus
00:53:05d'offres sur le marché et d'encourager à la production
00:53:07d'offres est évidemment très important
00:53:09dans la situation de crise actuelle. Et étant donné
00:53:11les chiffres assez dégradés ces derniers mois
00:53:13du fait notamment de la hausse des taux d'intérêt qui a
00:53:15stoppé un certain nombre de transactions. Et les Français
00:53:17l'ont bien vu quand ils sont allés à la banque. Ils ont vu
00:53:19qu'une simulation à 1%, ce n'est pas la même qu'une simulation
00:53:21à 4%. Donc on veut remettre de l'offre
00:53:23créer un choc d'offres en faisant
00:53:25confiance aux acteurs, à la fois les élus
00:53:27locaux, les bailleurs, les constructeurs
00:53:29pour les encourager à construire, pour tous les Français encore une fois
00:53:31sur toute la gamme.
00:53:33On va parler des prix de l'immobilier dans un instant. Je voulais
00:53:35qu'on se concentre sur les HLM, sur le
00:53:37logement social. Vous ambitionnez
00:53:39de faire bouger les choses dans les HLM, dans le
00:53:41logement social. Il faut plus de rotation.
00:53:43Aujourd'hui le taux de rotation est beaucoup plus
00:53:45faible dans le logement social
00:53:47que dans le privé. Comment allez-vous
00:53:49augmenter ce taux de rotation ?
00:53:51Vous avez raison de dire qu'on a besoin d'avoir ce qu'on appelle un
00:53:53parcours résidentiel plus fluide. C'est-à-dire que
00:53:55quand on rentre dans un logement social, c'est qu'on en a
00:53:57besoin. Et puis, parce que
00:53:59parfois on travaille, on peut hériter, on peut
00:54:01avoir une amélioration de sa situation,
00:54:03on n'a pas vocation forcément à rester dans un logement
00:54:05social toute sa vie. Le logement social,
00:54:07il doit aller en priorité à ceux qui attendent
00:54:09depuis parfois des années pour pouvoir
00:54:11bénéficier d'un logement social et qui ne s'en sortent
00:54:13pas aujourd'hui. Donc on a besoin d'avoir plus
00:54:15de mobilité au sein du parc et c'est le sens
00:54:17d'une des dispositions de ce projet de loi
00:54:19qui va améliorer la rotation du
00:54:21parc social. Concrètement, ça veut dire que quand vous serez
00:54:23au plafond, vous commencerez
00:54:25à payer ce qu'on appelle un surloyer,
00:54:27c'est-à-dire un peu plus cher, parce que vous avez les moyens en réalité
00:54:29de payer un peu plus cher. Et puis, si durablement
00:54:31vous dépassez plus de 20% le plafond,
00:54:33c'est-à-dire plus de deux années d'affilée,
00:54:35eh bien à ce moment-là, le bailleur vous demandera
00:54:37de libérer votre logement
00:54:39pour que vous puissiez vous loger dans le logement libre.
00:54:41Et on parle de plafonds qui sont très élevés, parce que je vois
00:54:43certaines polémiques déjà poindre. La réalité, on parle
00:54:45de familles. Par exemple, à Paris,
00:54:47un couple avec deux enfants, c'est
00:54:498 000 euros dont on parle. Donc,
00:54:51quand on a 8 000 euros et qu'on est à Paris
00:54:53dans un logement social, effectivement, on a peut-être
00:54:55une vocation à laisser la place à des personnes
00:54:57qui, elles, sont à 2 000 ou 3 000 euros
00:54:59et qui attendent parfois depuis des années
00:55:01et des années avant de pouvoir bénéficier d'un logement.
00:55:03C'est une question en réalité de justice sociale.
00:55:05Utiliser le logement social pour
00:55:07ceux qui en ont le plus besoin. Et puis, quand
00:55:09à travers la vie, on arrive à mieux
00:55:11s'en sortir, aller vers du logement
00:55:13intermédiaire ou du logement libre pour laisser la place
00:55:15à des personnes qu'on a le plus besoin. Si on ne fait pas ça,
00:55:17on continuera toujours d'avoir une file d'attente
00:55:19interminable, avec 1,8 million
00:55:21de personnes aujourd'hui qui attendent parfois
00:55:23depuis des années et des années pour pouvoir bénéficier
00:55:25d'un logement social. Le logement social, c'est un moment
00:55:27dans la vie, mais ce n'est pas un droit à vie.
00:55:29Le logement social à vie n'existe pas.
00:55:31De fait, si.
00:55:33Le projet de loi va permettre justement
00:55:35de vérifier que le logement social,
00:55:37c'est une aide qui est consentie
00:55:39par l'État et par les acteurs
00:55:41temporaires, qui permet
00:55:43de s'en sortir dans la vie quand on est en difficulté
00:55:45mais qui n'a pas vocation à être un droit éternel
00:55:47à vie, surtout quand on a soit
00:55:49des revenus qui ont largement augmenté ou
00:55:51du patrimoine, parce qu'aujourd'hui, le patrimoine
00:55:53n'est absolument pas évalué,
00:55:55estimé, regardé.
00:55:57Vous pouvez être dans
00:55:59un logement social, hérité
00:56:01de vos oncles, de vos grands-parents,
00:56:03de résidences au pluriel
00:56:05d'ailleurs, et personne ne le sait.
00:56:07Et cela ne conditionne absolument pas le fait que vous
00:56:09puissiez vous maintenir dans les lieux. Donc moi, ce que je dis, c'est
00:56:11que si vous avez eu un héritage, si
00:56:13vous avez un bien équivalent qui vous permet
00:56:15de vivre avec votre famille tout à fait convenablement,
00:56:17il est légitime. Encore une fois, c'est une question
00:56:19de justice de laisser la place à des familles
00:56:21qui, elles, n'ont pas hérité et sont dans des revenus
00:56:23qui sont très faibles et qui attendent depuis des années.
00:56:25Donc il faut avoir un bien équivalent. Mais si on a
00:56:27une résidence secondaire au bord de la mer
00:56:29et qu'on habite en ville... Ce sera à déterminer
00:56:31par décret et nous aurons le débat parlementaire
00:56:33et donc nous allons avancer dans la discussion
00:56:35sur le sujet. Il faut que ce soit un bien qui soit équivalent.
00:56:37Ça ne peut pas être un garage ou un studio
00:56:39quand il y a une famille de 4 mètres.
00:56:41Mais si on a un château dans le centre de la France
00:56:43et qu'on a un HLM à Paris, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:56:45Mais bien évidemment que ça pose problème.
00:56:47Quand on a un château...
00:56:49Je vous confirme.
00:56:51Ce genre de situation est rare.
00:56:53Il faut le dire statistiquement.
00:56:55Mais si cela venait à arriver et que vous avez hérité
00:56:57d'une grande demeure et que de l'autre côté
00:56:59vous bénéficiez d'un logement social, moi je ne sais pas
00:57:01expliquer à ceux qui attendent depuis des années
00:57:03les 1,8 million de personnes qui candidatent
00:57:05qu'il va falloir attendre un peu plus
00:57:07parce qu'il y a des personnes à l'intérieur du parc social
00:57:09qui, elles, s'en sortent mieux
00:57:11mais souhaitent rester à l'intérieur.
00:57:13Pour résoudre la question et cette file d'attente
00:57:15qui est interminable, on a besoin de construire
00:57:17plus de logements sociaux. C'est le premier axe
00:57:19et c'est ce que nous allons faire en encourageant les maires,
00:57:21les bailleurs sociaux, les constructeurs
00:57:23à aller plus vite et à construire plus.
00:57:25Et on a besoin d'évaluer la mobilité au sein du parc
00:57:27parce que oui, le logement social à vie, ça n'existe pas.
00:57:29Et donc quand on va mieux d'un point de vue du revenu
00:57:31ou du patrimoine, il est légitime
00:57:33et il est socialement juste
00:57:35de laisser la place à ceux qui en ont le plus besoin.
00:57:37Et je le redis, les plafonds sont aujourd'hui
00:57:39très élevés. Donc on ne parle pas de familles qui sont
00:57:41à 2 000 ou 3 000 euros.
00:57:43Vous parlez aux associations qui disent
00:57:45que vous faites la chasse aux pauvres.
00:57:47Excusez-moi, une famille qui est à 8 000 euros,
00:57:49est-ce que c'est une famille pauvre ?
00:57:51Est-ce qu'une famille qui est à 6 000 euros
00:57:53en région, c'est une famille pauvre ?
00:57:55Je veux bien, mais quand vous regardez clairement,
00:57:57la majorité des Français ne sont pas à ces salaires-là.
00:57:59La médiane n'est pas à ce salaire-là.
00:58:01Donc, bien évidemment, quand on parle
00:58:03de personnes qui sont une minorité, il faut le dire,
00:58:05ce n'est pas la majorité du parc HLM.
00:58:07Il y a une minorité, mais cette minorité-là,
00:58:09oui, il faut l'encourager à bouger
00:58:11parce qu'encore une fois, la file d'attente de ceux
00:58:13qui en ont le plus besoin est très longue
00:58:15et nous avons besoin d'accélérer la file d'attente
00:58:17pour les candidats qui en ont réellement besoin.
00:58:19Une question sur le patrimoine et les résidences secondaires.
00:58:21Des locataires étrangers
00:58:23ont des résidences secondaires
00:58:25dans leur pays. Est-ce que ça sera pris en compte ou pas ?
00:58:27Ça sera le débat parlementaire qu'on aura.
00:58:29Encore une fois, aujourd'hui, c'est bien équivalent.
00:58:31Et donc nous aurons besoin de le préciser.
00:58:33Province, Paris, étrangers,
00:58:35typologie de blin, bien. Donc ces débats-là,
00:58:37nous allons l'avoir avec les parlementaires,
00:58:39avec les sénateurs en juin, puis avec les députés
00:58:41au mois de septembre. Moi, je suis ouvert,
00:58:43bien évidemment, dans ce débat à ce qu'on puisse
00:58:45renforcer le texte pour qu'il soit le plus efficace
00:58:47et le plus précis possible, bien évidemment.
00:58:49Mais toutes les questions ouvertes.
00:58:51Les questions sont ouvertes.
00:58:53La grande interview CNE de Guillaume Casbarian,
00:58:55ministre du Logement.
00:58:57Pourquoi ne pas instaurer des baux
00:58:59que les locataires HLM signent un bail
00:59:01comme ce qui se fait dans le privé ?
00:59:03Alors, ils ont un bail, mais en réalité,
00:59:05vous allez avoir une rotation de toute façon
00:59:07avec le mécanisme qu'on va mettre en place.
00:59:09Alors, c'est intéressant
00:59:11ce que vous évoquez. Nous allons, par exemple,
00:59:13dans ce projet de loi, permettre d'utiliser le bail
00:59:15mobilité en logement social,
00:59:17ce qui aujourd'hui n'est pas possible. Le bail mobilité,
00:59:19c'est un bail qui est un petit peu plus flexible,
00:59:21qui dure quelques mois parfois, et qui va
00:59:23servir aux étudiants, aux saisonniers,
00:59:25aux travailleurs occasionnels, qui ont besoin peut-être
00:59:27d'un logement social de façon temporaire.
00:59:29Et aujourd'hui, ce bail mobilité, il n'est pas possible
00:59:31dans le parc social. Nous souhaitons donner accès
00:59:33aux étudiants, aux travailleurs saisonniers,
00:59:35aux travailleurs temporaires, à ce bail mobilité
00:59:37qui est un bail flexible, qui est un bail de courte durée
00:59:39parce qu'il répond à des besoins, notamment
00:59:41dans des zones tendues, notamment dans des zones
00:59:43où on a une grosse activité industrielle,
00:59:45où on a une grosse activité énergétique. Et donc,
00:59:47l'ouverture de ce bail mobilité au
00:59:49parc HLM est une bonne nouvelle
00:59:51pour beaucoup de travailleurs, beaucoup d'étudiants
00:59:53qui aujourd'hui n'ont pas accès au logement
00:59:55social. À propos de logement social,
00:59:57est-ce que vous avez lu le rapport du préfet Oboy ?
00:59:59Oui. Bon. On apprend que 35%
01:00:01des immigrés en France, donc les
01:00:03personnes nées étrangères à l'étranger, vivent
01:00:05dans un logement social, contre
01:00:0711% des Français non-immigrés.
01:00:09Pourquoi est-ce que les Français bénéficient
01:00:11moins du logement social que les étrangers ?
01:00:13Aujourd'hui, pour rentrer dans un logement social, la question
01:00:15c'est vos revenus, c'est votre situation familiale,
01:00:17c'est est-ce que vous êtes d'allô ou pas ?
01:00:19Et également le nombre d'enfants.
01:00:21Moi, je ne suis pas favorable à la priorité nationale sur le logement
01:00:23social, pour une raison assez simple,
01:00:25c'est une question d'efficacité. Vous avez
01:00:27deux infirmières dans un hôpital.
01:00:29Les deux travaillent,
01:00:31sont régulières. L'une est française,
01:00:33l'autre est étrangère. Je ne vois pas
01:00:35pourquoi j'interdirais à celle qui est étrangère et qui est pourtant
01:00:37travailleuse, qui paye ses impôts,
01:00:39qui est régulière, qui n'a
01:00:41jamais enfreint les règles de la République. Je ne vois pas
01:00:43pourquoi je dirais qu'entre deux infirmières, il y en a une
01:00:45qui a le droit de bénéficier d'un logement social et l'autre
01:00:47qui n'a pas le droit, parce qu'il y en aurait une
01:00:49qui serait française et l'autre qui serait étrangère,
01:00:51mais régulière, travailleuse et
01:00:53respectueuse. Si je commence à faire ça et si
01:00:55on commence à faire ça, demain, il ne faut pas s'étonner que les
01:00:57hôpitaux n'arrivent plus non seulement à recruter, mais qu'on crée des
01:00:59inégalités au sein des organisations,
01:01:01des entreprises.
01:01:03Je dis ça parce que je vois
01:01:07aujourd'hui certaines idées, notamment venant du
01:01:09Rassemblement National, souhaiter introduire une
01:01:11priorité nationale au logement HLM, comme si
01:01:13c'était ça la solution. Je le dis, ça n'est pas
01:01:15la solution
01:01:17à la crise du logement et surtout, je le redis,
01:01:19c'est une injustice par rapport à des travailleurs
01:01:21qui sont sur le territoire, dans les mêmes organisations,
01:01:23qui payent des impôts, qui sont réguliers
01:01:25et qui, derrière, ont
01:01:27tout à fait le droit, en fonction de leurs revenus
01:01:29et de leur situation familiale, de pouvoir
01:01:31bénéficier d'un logement social. Ils payent des impôts,
01:01:33ils travaillent, ils sont réguliers,
01:01:35ils n'ont rien fait de mal, donc pourquoi créer une distorsion
01:01:37sur le sujet ? Ces idées-là, ce sont
01:01:39des idées faciles qui font peut-être plaisir à certains,
01:01:41mais elles ne sont absolument pas efficaces pour régler la crise
01:01:43du logement. Par contre, il faut regarder
01:01:45l'examen du revenu, l'examen du patrimoine,
01:01:47toutes ces questions-là sont
01:01:49bien évidemment ouvertes et sont sur la table
01:01:51et c'est ça qui permettra d'avoir une meilleure rotation du
01:01:53parc social. Dernière question sur le
01:01:55parc social. Faut-il systématiser
01:01:57l'expulsion des familles de délinquants
01:01:59des HLM ? Quel est le point de vue du ministre du logement ?
01:02:01Ce débat-là, nous allons l'avoir.
01:02:03Aujourd'hui, vous avez déjà des possibilités
01:02:05qui vous permettent, en cas de trouble du voisinage
01:02:07et en cas de faute, d'avoir des ruptures de bail.
01:02:09Est-ce qu'il faut aller plus loin dans
01:02:11le débat parlementaire ? Moi, j'y suis ouvert.
01:02:13On aura la discussion avec les sénateurs.
01:02:15Si ça permet d'avoir
01:02:17un ensemble HLM...
01:02:19Vous êtes ouvert, je dois comprendre, favorable ?
01:02:21Bien sûr, mais il faut voir comment est-ce qu'on l'écrit.
01:02:23Mais la question de la lutte contre
01:02:25les violences, les incivilités
01:02:27dans le logement social, elle est naturelle
01:02:29et légitime. Pourquoi ceux qui vivent dans le logement
01:02:31social devraient-ils subir
01:02:33des familles de délinquants
01:02:35ou des délinquants qui, derrière,
01:02:37créent des troubles à l'ordre et au voisinage ?
01:02:39Il faut faire preuve de grande fermeté
01:02:41sur le sujet. Il y a déjà des outils
01:02:43existants qui permettent en réalité
01:02:45d'expulser quand ces situations
01:02:47arrivent. Est-ce qu'il faut les accélérer ?
01:02:49Est-ce qu'il faut les simplifier ?
01:02:51Est-ce qu'il faut améliorer la situation ? Moi, j'y suis favorable.
01:02:53On aura le débat parlementaire
01:02:55qui permettra d'améliorer cette question-là également.
01:02:57Guillaume Casbarion, ministre du logement.
01:02:59On va parler des DPE.
01:03:01Est-ce qu'il faut revoir le calendrier
01:03:03des interdictions de location des appartements
01:03:05mal isolés pour en remettre
01:03:07sur le marché ? Pour en mettre un maximum
01:03:09sur le marché et éviter que ça en sorte, déjà, il faut leur simplifier
01:03:11la vie quand ils font les travaux. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:03:13il faut permettre à ceux qui ont un logement
01:03:15F&G de faire leurs travaux. J'ai souhaité
01:03:17aux côtés de Christophe Béchut,
01:03:19ouvrir l'accès à MaPrimeRénov', c'est-à-dire au financement
01:03:21public, des maisons et des appartements
01:03:23F&G d'ici la fin de l'année, si bien
01:03:25que si vous êtes propriétaire, vous avez des travaux
01:03:27de rénovation à faire ou un changement de chauffage à faire,
01:03:29vous avez la possibilité de bénéficier d'un soutien
01:03:31de l'État et de MaPrimeRénov' jusqu'à la fin de l'année
01:03:33pour vous aider à atteindre l'objectif de faire
01:03:35vos travaux d'ici le 31 décembre.
01:03:37Deuxième élément sur le DPE, nous avons
01:03:39simplifié le DPE, notamment pour
01:03:41les petites surfaces. Nous avons 140 000
01:03:43biens qui étaient catégorisés F&G
01:03:45et qui étaient pénalisés parce qu'il y avait le poids
01:03:47de l'eau chaude sanitaire qui était trop important.
01:03:49On corrige le DPE pour permettre
01:03:51de monter dans
01:03:53la classification et éviter une sortie
01:03:55du marché locatif. On aura bientôt
01:03:57une proposition de loi qui est déposée par le groupe Renaissance
01:03:59et qui permettra de donner de la flexibilité
01:04:01aux copros, c'est-à-dire des propriétaires de bonne foi
01:04:03qui veulent faire les travaux mais qui,
01:04:05du fait de règles de copropriété, n'ont pas encore réussi
01:04:07à le faire. Donc vous voyez, on met de l'huile dans les rouages,
01:04:09on finance, on simplifie,
01:04:11on améliore la situation pour que tous ceux
01:04:13qui souhaitent, de bonne foi, faire des travaux
01:04:15et rénover leur appartement en location
01:04:17d'ici la fin de l'année puissent le faire
01:04:19en toute sérénité. C'est ce travail-là de
01:04:21dentelle que nous sommes en train de mener et c'est, je crois,
01:04:23le plus efficace à la fois pour les locataires, parce qu'ils
01:04:25ont besoin d'avoir un appartement qui est rénové,
01:04:27mais aussi pour les propriétaires qui, aujourd'hui, sont de bonne foi,
01:04:29veulent faire leurs travaux et ont besoin d'aide pour pouvoir
01:04:31atteindre l'objectif. Le ministre du Logement est locataire
01:04:33ou propriétaire de son logement ? Il est propriétaire
01:04:35d'une maison dans un petit village de Réloir,
01:04:37Saint-Martin-de-Nigelles, une maison
01:04:39dans le Toit-de-Chaume, voilà, rurale,
01:04:41et donc, il n'y a rien à cacher,
01:04:43tout est public et je suis très heureux de la maison
01:04:45dans laquelle je suis, dans mon petit village. Évidemment.
01:04:47Une question très politique
01:04:49sur les Européennes. La liste
01:04:51de la majorité est à la traîne dans les sondages
01:04:53pour les Européennes, largement devancée
01:04:55par le RN. Valérie Ayé
01:04:57est à 14% dans le tout dernier baromètre,
01:04:59Opinion Way pour CNews
01:05:01Européens et le JDD,
01:05:0329% pour Jordan Bardella, on voit
01:05:05les chiffres, et
01:05:07majorité présidentielle, Valérie Ayé est à
01:05:0917%, pardon, et Raphaël Glusman
01:05:1114%. Donc Raphaël Glusman
01:05:13se rapproche de Valérie Ayé.
01:05:15Est-ce qu'il est trop tard pour espérer
01:05:17une remontada de votre candidate ?
01:05:19Écoutez, les sondages, vous le savez, c'est une photo à un instant.
01:05:21Il ne reste plus d'un mois de campagne, avec un taux de
01:05:23participation malheureusement projeté qui est très faible.
01:05:25Avec des jeux qui sont extrêmement ouverts
01:05:27et avec une campagne qui est en train de s'intensifier.
01:05:29On a aujourd'hui
01:05:31l'annonce de la liste de Valérie Ayé,
01:05:33on aura lundi le programme,
01:05:35on a nos militants qui sont dans les starting blocks
01:05:37et qui sont en pleine campagne, partout sur le terrain
01:05:39pour convaincre, et donc la photo
01:05:41à l'instant T, c'est un indicateur
01:05:43à l'instant T.
01:05:45Un instant T indique une dynamique baissière.
01:05:47Tous ceux qui ont déjà fait une campagne, j'en fais partie,
01:05:49je me suis présenté à plusieurs élections,
01:05:51je les ai gagnées à deux reprises, la réalité c'est que
01:05:53rien n'est joué jusqu'au dernier moment,
01:05:55jusqu'au dernier vendredi avant l'élection.
01:05:57Moi ce que je remarque c'est que Valérie Ayé, elle est combative,
01:05:59moi hier j'ai regardé le débat, j'ai trouvé qu'il y avait du punch,
01:06:01il y avait des propositions, il y avait du concret,
01:06:03et elle se bat, elle est courageuse
01:06:05et elle est surtout très réaliste
01:06:07et pour moi, elle pose le bon diagnostic
01:06:09et elle est très claire idéologiquement
01:06:11sur ce qu'elle veut faire au niveau européen.
01:06:13C'est une élection européenne, vous avez ici la clarté idéologique
01:06:15d'une candidate qui défend l'Europe,
01:06:17qui défend une défense européenne, qui défend une politique agricole commune,
01:06:19qui défend une industrie européenne,
01:06:21qui défend de la commande publique européenne
01:06:23sur laquelle il n'y a pas de surprise.
01:06:25Avec Valérie Ayé, vous savez pour qui vous votez.
01:06:27Ce n'est pas le cas de beaucoup de candidats qui se cachent idéologiquement,
01:06:29qui ne vous disent pas carte sur table ce qu'ils feraient,
01:06:31est-ce qu'ils seraient dans l'Europe, est-ce qu'ils seraient en dehors de l'Europe ?
01:06:33Est-ce qu'ils sont pour l'euro, est-ce qu'ils sont contre l'euro ?
01:06:35Est-ce qu'ils veulent ouvrir les frontières au sein de l'Union Européenne
01:06:37ou est-ce qu'ils veulent les refermer ?
01:06:39Est-ce qu'ils sont pour la défense européenne ou est-ce qu'ils sont contre ?
01:06:41Avec elle, avec Valérie Ayé, on sait où on va,
01:06:43c'est très clair sur le plan européen et les convictions sont
01:06:45absolument limpides sur ses intentions, sur son programme.
01:06:47Moi, je trouve que dans une campagne,
01:06:49ça fait la différence d'être clair
01:06:51idéologiquement avec ses électeurs.
01:06:53C'était la grande interview de Guillaume Kasbarian,
01:06:55ministre du Logement sur CNews et sur Europe 1.
01:06:57Merci monsieur le ministre, bonne journée.
01:06:59Merci à vous.
01:07:01On marque une courte pause et puis on se retrouve
01:07:03avec tous les invités de la partie débat politique
01:07:05dans la suite de 180 Minutes Info.
01:07:07A tout de suite.
01:07:11Nous sommes de retour dans 180 Minutes Info
01:07:13avec le rappel des titres d'Isabelle Piboulot.
01:07:15Pour commencer, c'est à vous.
01:07:17Le Rassemblement National, toujours en tête
01:07:19des intentions de vote pour les Européennes
01:07:21avec 29%,
01:07:23selon le dernier baromètre OpinionWay
01:07:25pour CNews, Europe 1 et le JDD.
01:07:27L'écart diminue entre la liste de la majorité présidentielle
01:07:29et celle du Parti Socialiste.
01:07:31Le plus grand bond revient à reconquête.
01:07:33Plus de points en une semaine,
01:07:35ce qui place le parti à la 4ème position
01:07:37avec 8% des intentions de vote.
01:07:39Guillaume Meurisse, suspendu hier
01:07:41par Radio France,
01:07:43l'humoriste et chroniqueur a réitéré
01:07:45ses propos polémiques sur Benyamin Netanyahou
01:07:47tenu fin octobre.
01:07:49Guillaume Meurisse assume un humour politique provocateur
01:07:51et estime avoir fait son métier.
01:07:53Il pourrait prochainement être licencié.
01:07:55Et puis, le projet de loi pour la fin du droit du sol
01:07:57à Mayotte sera présenté
01:07:59en Conseil des ministres en juillet
01:08:01et non le 22 mai,
01:08:03comme prévu.
01:08:05Le texte sera dans un premier temps examiné
01:08:07par les élus et parlementaires maorais
01:08:09dès le 17 mai.
01:08:11Yasmina Aouni, figure de la contestation à Mayotte,
01:08:13a fait état de sa grosse déception
01:08:15à l'annonce de ce report.
01:08:17Merci Isabelle.
01:08:19Nous sommes aux alentours de 16h
01:08:21pour votre nouveau rendez-vous de l'actualité.
01:08:23Mes invités cet après-midi,
01:08:25Madis Aïdi est resté en notre compagnie.
01:08:27Merci d'être là, Florian Tardif également
01:08:29pour le service politique, tandis qu'on accueille Régis Le Saumier.
01:08:31Bonjour Régis, ravi de vous revoir.
01:08:33Je rappelle que vous êtes journaliste.
01:08:35Et bienvenue à vous Antoine Armand, député Renaissance de Haute-Savoie.
01:08:37Bonjour.
01:08:39On va évidemment revenir à ce qui s'est passé
01:08:41du côté de Sciences Po Paris avec une intervention
01:08:43des forces de l'ordre à la mi-journée
01:08:45aujourd'hui pour évacuer les militants pro-Gaza
01:08:47qui avaient investi à nouveau
01:08:49les lieux. De fait, il y a eu 91
01:08:51évacuations. Régine Delfour,
01:08:53opération policière terminée.
01:08:55Est-ce qu'il y a encore
01:08:57des badauds, voire même des velléités
01:08:59de reprendre une quelconque action ?
01:09:03Non absolument pas Nelly,
01:09:05puisque comme vous pouvez le voir sur les images
01:09:07de Laura Lestrade, cette
01:09:09rue Saint-Guillaume est inaccessible.
01:09:11Seuls les riverains ou les commerçants
01:09:13peuvent y entrer.
01:09:15Alors il y a le changement, c'est que les gendarmes
01:09:17sont partis, ils ont été remplacés
01:09:19par les CRS.
01:09:21Donc vraiment inaccessible.
01:09:23Personne ne peut
01:09:25venir dans cette rue Saint-Guillaume.
01:09:27Une évacuation qui s'est passée
01:09:29aux alentours de 11h30 pendant
01:09:31une demi-heure dans un calme
01:09:33vraiment très serein.
01:09:35Et puis quelques manifestants, des étudiants
01:09:37qui étaient restés pendant une heure.
01:09:39Mais ils ont été exfiltrés et
01:09:41tout est rentré dans l'ordre. Évidemment,
01:09:43les forces de l'ordre sont ici pour
01:09:45sécuriser les lieux.
01:09:47Merci à Laura Lestrade qui vous accompagne
01:09:49cet après-midi. Avant de vous laisser la parole
01:09:51je vous propose d'écouter cette étudiante
01:09:53qui faisait partie de ceux qui étaient mobilisés aujourd'hui.
01:09:55La direction de Champoy est aujourd'hui
01:09:57prête à mettre en danger ces étudiants
01:09:59comme vous pouvez le voir d'ailleurs derrière moi.
01:10:01Et restant que la commission d'investigation n'est pas
01:10:03mise en place, l'ambassade refuse la demande
01:10:05et on demande la justice, on reçoit la police.
01:10:07Donc la balle est dans leur camp.
01:10:09Je ne sais pas ce qu'ils vont faire, j'en ai aucune idée.
01:10:11Florian Tardif, pour comprendre un peu ce qui s'est
01:10:13passé, ordre a été donné par la préfecture
01:10:15de police sur impulsion de
01:10:17Matignon, semble-t-il.
01:10:19Oui, tout à fait. C'est le Premier ministre,
01:10:21en tout cas c'est Matignon qui a communiqué
01:10:23à ce sujet dans la journée en faisant
01:10:25savoir qu'effectivement ça avait été
01:10:27une demande du Premier ministre
01:10:29de faire preuve de fermeté.
01:10:31La fermeté est et restera
01:10:33totale, a communiqué
01:10:35donc Matignon à différents
01:10:37journalistes, avec le ministre de l'Intérieur
01:10:39nous avons systématiquement ordonné l'intervention
01:10:41des forces de l'ordre pour libérer les abords
01:10:43des universités, de qu'il y a des blocages
01:10:45ou des rassemblements, donc ça c'était
01:10:47un petit état des lieux de la
01:10:49doctrine depuis plusieurs jours
01:10:51et Matignon a fait savoir
01:10:53également que suite à cette intervention
01:10:55de police telle que nous l'a décrite
01:10:57à l'instant Régine Delfour,
01:10:59des policiers
01:11:01allaient
01:11:03stationner
01:11:05pendant plusieurs heures
01:11:07pour éviter qu'un nouveau blocage
01:11:09ne se reconstitue.
01:11:11Antoine Armand, 91 évacuations
01:11:13donc on se dit que 91 personnes
01:11:15prenaient finalement
01:11:17en étau l'établissement
01:11:19alors qu'ils sont, on le rappelle,
01:11:21des milliers à étudier dans l'enceinte de Sciences Po Paris
01:11:23il y a eu des annulations
01:11:25de cours, de fait
01:11:27les examens à venir étaient en péril
01:11:29il était urgent d'agir selon vous ?
01:11:31Oui mais Gabriel Attal l'avait dit
01:11:33dès le début, y compris quand il s'était rendu
01:11:35lui-même à Sciences Po, pour dire
01:11:37ça suffit, à la suite
01:11:39de ces annonces et de cet engagement
01:11:41l'engagement est désormais tenu
01:11:43et il est hors de question, vous l'avez dit
01:11:45vous l'avez rappelé dans les chiffres, qu'une petite
01:11:47minorité prenne en étau
01:11:49en otage une écrasante majorité
01:11:51par ailleurs, je réagis
01:11:53à l'interview de l'étudiante
01:11:55de Sciences Po qui s'exprimait à votre micro
01:11:57pardonnez-moi mais quand on entend
01:11:59certains étudiants qui bloquent les cours
01:12:01on préférerait qu'ils les suivent
01:12:03parce que parler de justice
01:12:05quand on occupe illégalement un bâtiment
01:12:07demander à la fin des coopérations
01:12:09universitaires qui sont des lieux de savoir
01:12:11et d'échange, alors même que c'est dans les
01:12:13universités israéliennes qu'il y a
01:12:15la contestation anti-netanyahou la plus forte
01:12:17c'est ne rien comprendre, c'est ne rien savoir
01:12:19et je pense qu'à un moment il ne faut pas avoir peur
01:12:21de dire les choses, que la jeunesse s'exprime
01:12:23qu'elle s'engage c'est une très bonne chose
01:12:25mais par pitié qu'elle le fasse sur le fondement
01:12:27de la culture et de la raison et pas sur le fondement
01:12:29d'incomptations qui sont au fond plus
01:12:31de la provocation et de l'agitation qu'autre chose
01:12:33Régis Le Sommier, est-ce que ces
01:12:35revendications auxquelles fait référence Antoine Armand
01:12:37étaient finalement hors sol, c'est vrai
01:12:39la rupture de
01:12:41contrats, d'accords
01:12:43de partenariats avec des universités
01:12:45qui sont des lieux de savoir, il faut
01:12:47faire preuve à un moment, quelles que soient les revendications
01:12:49enfin la cause qu'on prétend défendre
01:12:51d'un peu de discernement ?
01:12:53Oui, il faut faire preuve de discernement mais il faut quand même
01:12:55replacer les choses aussi dans leur contexte
01:12:57c'est à dire que le blocage de Sciences Po
01:12:59il y en a déjà eu, c'est pas nouveau
01:13:01en 95, Sciences Po avait été
01:13:03bloqué, les universités
01:13:05moi j'ai été à l'université
01:13:07de Tolbiac dans ma jeunesse, c'était
01:13:09assez fréquent, alors peut-être pas toujours
01:13:11avec une intensité de cette
01:13:13nature, mais en tout cas il y a toujours
01:13:15une minorité dans ces
01:13:17établissements
01:13:19politisés, d'extrême gauche
01:13:21qui vont prendre n'importe quelle revendication
01:13:23pour justement faire avancer
01:13:25une cause révolutionnaire ou autre
01:13:27je pense qu'à côté de ça, il existe aussi
01:13:29des étudiants qui
01:13:31regardent la cause palestinienne
01:13:33avec un certain sentiment
01:13:35d'injustice, ça ça existe
01:13:37aux Etats-Unis c'est le même
01:13:39phénomène, c'est à dire qu'aujourd'hui
01:13:41vous avez pas des milliers
01:13:43de défenseurs de la cause palestinienne
01:13:45sur les campus subitement
01:13:47avant c'était ceux qui défendaient
01:13:49qui critiquaient la politique
01:13:51le racisme dans la police, qui
01:13:53défendaient Black Lives Matter, en fait c'est les mêmes
01:13:55finalement, mais c'est toujours
01:13:57les Etats-Unis
01:13:59c'était là
01:14:01ce que j'allais dire, c'est à dire qu'en fait
01:14:03ce qui s'est passé là, avec la contagion
01:14:05à Sciences Po et à quelques autres
01:14:07établissements dont Sciences Po Lyon
01:14:09et des ESJ aussi, c'est que
01:14:11il y avait eu le même phénomène
01:14:13au moment de la mort de George Floyd aux Etats-Unis
01:14:15vous aviez
01:14:17un vent de révolte
01:14:19sur les campus aux Etats-Unis
01:14:21et en France, la famille Traoré
01:14:23avait repris cette idée
01:14:25du racisme dans la police pour essayer
01:14:27pour tenter de faire venir le mouvement
01:14:29en France, ça n'avait pas marché, là
01:14:31on va dire que c'est réservé
01:14:33à quelques établissements, on peut pas dire
01:14:35que toutes les universités sont bloquées
01:14:37il y a eu une tentative à la Sorbonne, le gouvernement
01:14:39a réagi, mais je pense que c'est plus
01:14:41limité aujourd'hui, mais en tout cas
01:14:43je pense qu'il y a vraiment deux publics
01:14:45il y a un public d'extrême-gauche qui va utiliser n'importe quoi
01:14:47pour essayer justement
01:14:49d'aller au clash, et puis un public
01:14:51de gens qui, oui, s'indignent
01:14:53de ce qui se passe à RAFA et de ce qui
01:14:55potentiellement peut se passer à RAFA
01:14:57sauf que là en l'espèce, quelle que soit la cause
01:14:59et quelle que soit la noblesse de la cause qu'on prétend
01:15:01défendre, Madi Saïdi
01:15:03il y a ces slogans qui ont posé problème
01:15:05cet antisémitisme
01:15:07affiché, et donc de plus en plus
01:15:09on se dit qu'il y a aussi une manipulation
01:15:11des esprits, de certains qui n'ont
01:15:13peut-être pas, comment dire, la connaissance
01:15:15et historique
01:15:17du conflit, et qui se
01:15:19laissent, à 20 ans on peut pas toujours tout connaître
01:15:23même si on est à Sciences Po je veux dire
01:15:25et qu'on est un peu plus éclairé peut-être que la moyenne
01:15:27des étudiants, mais voilà, on est
01:15:29malléable et on est manipulable
01:15:31absolument, les mouvements dans les facs ça a toujours existé
01:15:33c'est un lieu de démocratie
01:15:35c'est un lieu d'échange, c'est un lieu de débat
01:15:37souvent les étudiants sont engagés
01:15:39politiquement, donc tant mieux
01:15:41mais effectivement la particularité en tout cas de cette
01:15:43mobilisation, c'est ça
01:15:45c'est qu'on empêche aux étudiants
01:15:47d'étudier, et on a quand même eu
01:15:49des slogans très forts, on a quand même
01:15:51empêché des étudiants
01:15:53une étudiante en particulier parce que juive
01:15:55d'accéder
01:15:57à un amphi, et ça c'est scandaleux
01:15:59c'est pas possible, en fait
01:16:01les causes humanitaires, les causes politiques
01:16:03ne peuvent pas être des
01:16:05prétextes pour
01:16:07porter des propos racistes ou des propos
01:16:09antisémites, et le gouvernement
01:16:11a bien fait d'agir de manière
01:16:13rapide, en tout cas hier à la Sorbonne
01:16:15Sciences Po ça a été un petit peu plus long
01:16:17mais l'essentiel étant que
01:16:19la fac, que l'école est
01:16:21libérée, et ça ne pouvait être
01:16:23que comme ça. Et on a beaucoup parlé du
01:16:25soutien et de l'agitation même politique
01:16:27de député LFI
01:16:29et Marie Caron était presque
01:16:31tous les jours aux premières loges en soutien
01:16:33à ses étudiants, écoutez ce qu'il a dit à nouveau
01:16:35Depuis quand on peut
01:16:37reprocher à une personne de
01:16:39se mobiliser pour le respect des droits humains
01:16:41La France
01:16:43c'est bien ce pays qui se vante
01:16:45d'être le pays qui dans le monde
01:16:47ferait rayonner ses droits humains, non moi je pense
01:16:49que depuis plus de 6 mois, la France a montré
01:16:51qu'elle n'est plus du tout à la hauteur de la réputation
01:16:53qui a été la sienne pendant des décennies
01:16:55et qu'au contraire, notre pays aujourd'hui
01:16:57fait partie des pays
01:16:59qui sont un peu la honte aujourd'hui
01:17:01des diplomaties dans le monde
01:17:03je crois qu'on peut être beaucoup plus fier aujourd'hui
01:17:05d'être espagnol ou irlandais que d'être français
01:17:07Florent Tardif, même si c'est un député
01:17:09national, on a
01:17:11l'impression que ce sujet de la
01:17:13Palestine est devenu le seul sujet
01:17:15de campagne sur lequel entend capitaliser
01:17:17LFI en particulier
01:17:19parce que l'ANUPS, on en parle quasiment plus à vrai dire
01:17:21Oui, on a l'impression qu'ils devraient peut-être
01:17:23se mettre d'accord avec leur tête de liste
01:17:25qui semble ne pas tenir le même discours
01:17:27et qui tente tant bien que mal
01:17:29de faire campagne
01:17:31puisqu'effectivement, c'est un sujet
01:17:33qui phagocyte
01:17:35l'ensemble des sujets que souhaiterait
01:17:37porter Manon Aubry, d'ailleurs
01:17:39on parle même plus d'elle
01:17:41Rima Hassane a prévu pas complètement
01:17:43qui est la tête de liste aux européennes
01:17:45de la France insoumise, il y a effectivement
01:17:47cette figure de Rima Hassane qui a pris
01:17:49le devant de la scène, poussée par
01:17:51Mélenchon et certains
01:17:53ténors au sein de la France insoumise
01:17:55et y compris
01:17:57lorsqu'ils auraient pu par exemple
01:17:59avoir, je vais prendre un exemple
01:18:01récent
01:18:03la parole pour aborder leur sujet
01:18:05entre guillemets de prédilection
01:18:07que sont les avancements
01:18:09sociétaux, sociaux
01:18:11ou autres, le pouvoir d'achat
01:18:13ou autres, ils ont été reçus par exemple
01:18:15cette semaine à Matignon
01:18:17par Gabriel Attal pour évoquer
01:18:19le sujet de la réponse à apporter
01:18:21concernant les violences
01:18:23entre mineurs notamment
01:18:25il y aurait peut-être une réponse sociale
01:18:27à apporter et finalement ils se sont concentrés
01:18:29durant les discussions avec le Premier
01:18:31Ministre, ils l'ont dit eux-mêmes
01:18:33face caméra autour de tout ce qui se passait
01:18:35autour de cette agitation
01:18:37concernant un conflit bien réel
01:18:39israélo-palestinien. Antoine Armand je vous ai vu
01:18:41vivement réagir au moment où on a diffusé
01:18:43l'extrait d'Emeric Caron
01:18:45Oui parce qu'on est très nombreux
01:18:47en France en réalité citoyens ou élus
01:18:49à être indignés
01:18:51quand des élus de la République
01:18:53se votent
01:18:55comme ça dans l'anti-France
01:18:57c'est très fort vous voyez, il attend l'interview
01:18:59Émeric Caron pour pouvoir dire
01:19:01c'est la honte d'être français, je préférerais
01:19:03être espagnol, je préférerais être irlandais
01:19:05ou que sais-je, c'est complètement hallucinant
01:19:07quand vous réfléchissez une seconde
01:19:09quand vous êtes un élu de la nation, mais je remandis sur ce que
01:19:11disait Florian Tardif, c'est pas du tout un hasard
01:19:13ce que fait LFI, c'est très délibéré
01:19:15et la tête de liste LFI, c'est bien rimaçant
01:19:17c'est bien rimaçant
01:19:19c'est un choix de Jean-Luc Mélenchon, pourquoi ?
01:19:21parce que quand vous êtes à 5 ou 7%
01:19:23dans les sondages, le but c'est pas du tout de faire
01:19:25un certain nombre de députés européens
01:19:27c'est d'entretenir un climat
01:19:29de crispation, de pseudo-guerre civile
01:19:31parce que quand vous pouvez pas gagner par les urnes
01:19:33et ça c'est théorisé par LFI
01:19:35vous essayez de créer une agitation qui va créer
01:19:37des manifestations et du désordre
01:19:39donc Gaza, qui est un sujet
01:19:41éminemment sérieux, complexe, diplomatique
01:19:43sur lequel il n'y a pas besoin d'opposer
01:19:45les victimes, devient un sujet
01:19:47d'instrumentalisation politique chez LFI
01:19:49à des fins purement électoralistes
01:19:51De toute façon, c'est devenu le modus operandi de prédilection
01:19:53il n'y a presque plus de surprises, à vrai dire
01:19:55à les voir agir ainsi. Non, il l'avait dit
01:19:57depuis très longtemps d'ailleurs, au moment où ils ont eu
01:19:59leurs élus à l'Assemblée Nationale
01:20:01ils avaient expliqué que finalement
01:20:03je crois que c'était Clément Dinotin à l'époque qui avait dit
01:20:05ce que nous n'avons pas eu dans les urnes, la rue
01:20:07nous le donnera, donc ça c'est une
01:20:09phrase quasiment insurrectionnelle
01:20:11compréhensible, sur l'agitation
01:20:13à l'Assemblée Nationale, ce qu'ils ont fait largement
01:20:15déposant des motions de censure dans tous les sens
01:20:17foutant le bazar, Louis Boyer
01:20:19est quand même le champion
01:20:21de toutes catégories confondues
01:20:23et d'un autre côté
01:20:25voilà, ils ont
01:20:27ces deux aspects et ils jouent
01:20:29on le sait, sur une partie
01:20:31de l'électorat, avec une stratégie
01:20:33révolutionnaire
01:20:35on va dire, d'une France
01:20:37du chaos en fait, et alors
01:20:39moi j'ai juste rajouté quelque chose à propos
01:20:41d'Henri Caron
01:20:43ce personnage, pas en tant
01:20:45que citoyen m'indispose
01:20:47mais en tant que journaliste, c'est un ancien journaliste
01:20:49on l'a vu il n'y a pas longtemps jouer les
01:20:51inquisiteurs dans une commission
01:20:53de l'Assemblée Nationale, consacrée à
01:20:55CNews, et puis par contre quand il s'est
01:20:57agi, il veut faire fermer CNews
01:20:59il y a près de 500 pages là-dessus, bien sûr
01:21:01mais devant, donc déjà un journaliste qui veut faire
01:21:03voilà, c'est comme Christophe Deloire
01:21:05reporter sans frontières
01:21:07il veut faire fermer une chaîne d'info
01:21:09alors qu'il est censé défendre des journalistes dans le monde
01:21:11enfin bon, là il y a une confusion
01:21:13des gens, on les connait, mais ce que je veux dire
01:21:15c'est que j'ai vu Henri Caron l'autre jour
01:21:17ne pas défendre une journaliste
01:21:19de CNews
01:21:21qui était apostrophée, qui était
01:21:23expulsée, c'est quand même
01:21:25incroyable, il a été journaliste
01:21:27oui, c'est contenté de dire pas de violence
01:21:29mais sans s'interpeller, surtout que lui
01:21:31lui débattait, lui avait répondu à ses questions
01:21:33ce militant d'extrême-gauche visiblement
01:21:35très très énervé est arrivé
01:21:37et il a, voilà, il a chassé l'équipe
01:21:39et Henri Caron n'a rien dit
01:21:41donc la démocratie, quand on parle de démocratie
01:21:43quand on parle de droit de l'homme, etc
01:21:45ça commence par la liberté d'expression
01:21:47et la liberté d'expression en France, elle doit être sacrée
01:21:49Madi Seidi, il parle de climat insurrectionnel
01:21:51et c'est vrai que si on revient quand même au premier
01:21:53tweet de Rima Hassan, puisqu'on ne parle
01:21:55que d'elle en ce moment, elle disait
01:21:57très explicitement
01:21:59venez tous à Science Po, c'était dans les premiers jours du blocus
01:22:01l'heure est au soulèvement
01:22:03enfin je veux dire, on ne peut pas faire plus clair que ça
01:22:05c'est clair en fait, la vérité c'est que
01:22:07LFI se sert
01:22:09LFI en a vraiment rien à faire
01:22:11de Gaza, elle se sert
01:22:13tout simplement de ce conflit
01:22:15Gaza-Israël, pour tout
01:22:17simplement bordéliser la France
01:22:19elle se sert de ces étudiants qu'elle manipule
01:22:21d'ailleurs, j'entendais
01:22:23ce matin
01:22:25justement, Émeric Caron
01:22:27dire que les étudiants étaient une
01:22:29fierté de la France
01:22:31parce que tout simplement
01:22:33c'était encore les seuls qui étaient capables
01:22:35à remuer la conscience
01:22:37enfin 91 étudiants quoi
01:22:39mais ça en dit long aussi
01:22:41sur la déchéance
01:22:43de certains politiques, parce que moi
01:22:45je fais partie de ces jeunes qui se sont engagés
01:22:47très tôt, parce que je croyais encore aux politiques
01:22:49qui justement étaient capables de porter des sujets
01:22:51de défendre la liberté d'expression
01:22:53et finalement on se retrouve avec
01:22:55une LFI qui appelle
01:22:57carrément à la bordélisation de la France
01:22:59et au soulèvement des jeunes
01:23:01c'est tout ce qui les intéresse en réalité
01:23:03et puis à contrario, on va aller du côté de la Sorbonne
01:23:05où on a tenté d'instiller la même chose
01:23:07ça n'a pas vraiment pris, il faut le dire
01:23:09en tout cas pas de la même manière
01:23:11et aujourd'hui à la Sorbonne, Maxime Legay
01:23:13où vous vous trouvez, il y a une conférence
01:23:15table ronde de l'UEJF
01:23:17qui a été organisée justement
01:23:19pour débattre de manière apaisée, poser les sujets
01:23:21sur la table et faire
01:23:23l'exact inverse de ce qu'on essaie de prôner
01:23:25en face en fait
01:23:27Oui, bonjour Nelly
01:23:29exactement, c'est ça
01:23:31pour l'instant une ambiance très cordiale
01:23:33ici place de la Sorbonne
01:23:35ce sont des images qui contrastent avec celles que l'on a pu voir
01:23:37pas plus tard qu'hier sur cette même place
01:23:39avec des affrontements entre les étudiants
01:23:41pro-palestiniens et les forces de l'ordre
01:23:43alors serait-ce le retour
01:23:45à un débat civilisé
01:23:47à un dialogue, c'est en tout cas
01:23:49ce que souhaite l'union des étudiants
01:23:51juifs de France qui sont à l'origine
01:23:53de cette table ronde que nous avons
01:23:55échangé et que je vous propose d'écouter
01:23:59On appelle tout le monde à venir parler avec nous
01:24:01pour, même si on n'est pas d'accord
01:24:03même si à la fin d'une conversation
01:24:05qui a duré 5 minutes, la personne en face de moi
01:24:07n'est pas d'accord, bah c'est pas grave
01:24:09on se sera assis, on aura parlé
01:24:11on aura dialogué et on sera resté civilisés
01:24:13et là c'est le but
01:24:15premier
01:24:17de trouver un dialogue
01:24:19S'ils viennent, c'est aussi
01:24:21pour nous un moyen déjà de
01:24:23sortir de notre
01:24:25bulle et de dérouler aussi
01:24:27un dialogue, de montrer que nous
01:24:29on veut parler, que nous on n'est pas
01:24:31cantonnés dans une position
01:24:33et comme eux, on peut avoir
01:24:35de l'affect pour ce qui se passe
01:24:37Alors depuis ce matin
01:24:39il y a eu de nombreux débats
01:24:41parfois musclés, houleux
01:24:43mais qui sont toujours restés courtois
01:24:45des débats qui vont pouvoir se poursuivre toute l'après-midi
01:24:47puisque cette table ronde se déroule ici
01:24:49jusqu'à 18h, place de la Sorbonne
01:24:51Merci beaucoup pour toutes ces précisions
01:24:53Antoine Armand, on est bien d'accord que ces étudiants
01:24:55français n'ont absolument rien à voir
01:24:57avec le gouvernement de Benjamin Netanyahou
01:24:59quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense
01:25:01Et bien sûr, et d'ailleurs je voudrais saluer
01:25:03l'initiative qui a été prise, rappeler que les
01:25:05premiers opposants à Netanyahou dans le monde
01:25:07se trouvent en Israël, il y a des manifestations
01:25:09en Israël, parce que derrière, c'est ce que
01:25:11vous indiquez en creux, c'est très important
01:25:13de le rappeler, on a réussi
01:25:15en France à importer une forme
01:25:17d'antisémitisme qu'on a baptisé
01:25:19anti-sionisme, parce que
01:25:21on est contre, en fait, on serait contre
01:25:23l'existence de l'Etat d'Israël, le droit de l'Etat
01:25:25d'Israël à se défendre, on confond
01:25:27volontairement quoi ? On confond l'Etat d'Israël
01:25:29le gouvernement de Netanyahou
01:25:31et les Juifs, et c'est la meilleure manière de
01:25:33nourrir de l'antisémitisme, et c'est avec de ce type
01:25:35d'initiative qu'on peut lutter efficacement
01:25:37Alors, je vous propose, il reste quelques minutes, d'aborder
01:25:39quand même ce sondage
01:25:41CNews, on approche, vous le savez, du
01:25:43dernier mois de campagne pour les élections
01:25:45européennes, avec, vous allez le voir
01:25:47un léger rééquilibrage des intentions
01:25:49de vote, regardez peut-être le carton
01:25:51qui s'affiche, avec Jordan Bardella
01:25:53et sa liste du RN qui sont toujours
01:25:55en tête, mais qui perdent un point, 29%
01:25:57la majorité présidentielle
01:25:59également, 17%, le parti
01:26:01socialiste reprend un peu des couleurs
01:26:03ça fait quelques jours déjà qu'on observe cette tendance
01:26:05et surtout fait notable, reconquête
01:26:07qui se hisse à 8%
01:26:09désormais des intentions de vote
01:26:11on va peut-être s'intéresser à cette
01:26:13photographie-là
01:26:15Florian Tardif, est-ce
01:26:17qu'il faut y voir dans ce regain
01:26:19d'intentions de vote chez reconquête
01:26:21sous la houlette de Marion Maréchal, tête de liste
01:26:23l'entrée en campagne d'une certaine
01:26:25Sarah Knafo, peut-être l'implication
01:26:27dans le débat sur la GPA
01:26:29enfin c'est elle même qui a mis un peu les pieds dans le plat
01:26:31Marion Maréchal
01:26:33en s'opposant à une photo
01:26:35ça a beaucoup fait parler sur Twitter
01:26:37en tout cas, elle a su faire parler d'elle
01:26:39là où sa campagne patinait quelque peu ?
01:26:41Oui, alors, on verra, tout simplement
01:26:43parce que, lorsque
01:26:45on analyse les dynamiques
01:26:47c'est ce qui est important dans une campagne
01:26:49que ce soit une campagne pour les
01:26:51européennes, législatives ou autres
01:26:53ce qui est important, c'est de noter la dynamique
01:26:55c'est-à-dire la progression à la hausse ou à la baisse
01:26:57sauf qu'une dynamique, c'est l'étude
01:26:59d'un phénomène dans le temps, donc
01:27:01on verra si ça se confirme la semaine prochaine
01:27:03et encore la semaine d'après
01:27:05à ce moment-là, je pourrais dire, oui, il y a une vraie dynamique qui est enclenchée
01:27:07On n'est pas entré dans le dur des débats
01:27:09Voilà, on n'est pas encore entré dans le dur des débats
01:27:11concernant Sarah Knafo
01:27:13il me semble que ce sondage a été réalisé
01:27:15avant son entrée
01:27:17donc il n'y a pas d'impact
01:27:19ensuite, oui, ce qui est sûr, c'est que
01:27:21Marion Maréchal, bien qu'elle soit à
01:27:235, 6, 7%, là aujourd'hui
01:27:258% dans les sondages
01:27:27elle pèse dans les débats, elle a réussi
01:27:29à peser dans les débats et surtout
01:27:31elle a réussi à
01:27:33se différencier de ses
01:27:35finalement principaux adversaires que sont
01:27:37François-Xavier Bellamy et Jordan Bardella
01:27:39puisque depuis plusieurs mois maintenant
01:27:41d'ailleurs depuis l'entrée en campagne
01:27:43en 2022 présidentielle
01:27:45d'Éric Zemmour, on disait mais
01:27:47qu'est-ce qui vous différencie ?
01:27:49Et là, sur un sujet notamment sociétal
01:27:51la GPA, elle a su se différencier
01:27:53de ses principaux adversaires
01:27:55à droite et de tenter
01:27:57de creuser un sillon à droite
01:27:59plutôt droite conservatrice. Allez, quelques derniers commentaires
01:28:01avant la fin de cette première heure
01:28:03Régis Le Saumier, on sait que les derniers jours
01:28:05seront cruciaux et puis on n'a pas parlé
01:28:07de la grande invitée inconnue
01:28:09à cette table, c'est quand même l'abstention
01:28:11quoi, ça va rebaffoncer les cartes
01:28:13et puis c'est souvent le cas dans les élections européennes
01:28:15mais peut-être que ces élections européennes
01:28:17seront plus suivies, il y aura peut-être moins d'abstention
01:28:19que d'habitude parce qu'elles prennent un caractère
01:28:21quand même sociétal et national
01:28:23de choix d'orientation
01:28:25enfin il y a vraiment deux philosophies opposées
01:28:27alors que d'habitude on est quand même dans des élections
01:28:29des fouloirs où les gens vont
01:28:31souvent vers les extrêmes d'ailleurs
01:28:33comment que ce soit à gauche ou à droite
01:28:35où on a vu d'ailleurs
01:28:37souvenez-vous de l'équipé de Villiers-Pasqua
01:28:39qui était arrivé à 12 ou 13%
01:28:41dans les élections européennes et il n'y avait pas eu de lendemain
01:28:43donc la vraie question c'est
01:28:45est-ce que c'est une
01:28:47photographie vraiment de l'opinion française
01:28:49aujourd'hui, est-ce que ça va
01:28:51se concrétiser, qu'est-ce que ça va donner après
01:28:53moi je trouve intéressant
01:28:55pourquoi le Rassemblement National
01:28:57perd un point et pourquoi Marion Maréchal
01:28:59en gagne deux, alors on peut dire peut-être que
01:29:01globalement c'est peut-être ce point-là qui est passé
01:29:03chez Marion Maréchal, c'est qu'en effet
01:29:05vous l'avez noté, on l'a vu plus visible
01:29:07mais Jordan Bardella
01:29:09hier a recommencé à prendre la parole mais pendant très
01:29:11longtemps c'est abstenu en disant
01:29:13moi je parle, meilleur c'est pour moi
01:29:15là peut-être que la fin de la campagne...
01:29:17Un dernier mot parce que vous allez nous quitter
01:29:19Madi Saïdi, Antoine Armand, en deux secondes
01:29:21il faut attendre les derniers jours et...
01:29:23Non je pense que c'est pas encore joué
01:29:25et puis surtout je pense que plus on va aller dans la campagne
01:29:27plus les français aussi vont s'intéresser
01:29:29au sujet de la campagne
01:29:31la campagne a la particularité de porter des sujets
01:29:33très importants, on a eu la crise agricole, on a la crise
01:29:35économique, on a la crise migratoire
01:29:37donc je pense que plus on va aller dans la campagne
01:29:39et peut-être soit les écarts vont
01:29:41se resserrer, soit
01:29:43mais effectivement je crois que les français
01:29:45en tout cas vont plus... Antoine Armand, vraiment
01:29:47dix secondes, Valérie Ayé, on va apprendre
01:29:49à la connaître un peu plus là aussi, à se
01:29:51révéler... Oui je pense que le débat d'hier face à Jordan Bardella
01:29:53a été une première étape
01:29:55avant l'annonce de notre programme la semaine prochaine
01:29:57les dernières semaines sont toujours dans une élection européenne
01:29:59cruciale, au fond elles vont
01:30:01différencier deux lignes qu'on peut
01:30:03partager ou non, la première c'est ceux qui
01:30:05pensent qu'on a besoin de davantage d'Europe
01:30:07pour que la France soit plus forte et ceux qui pensent
01:30:09qu'on a besoin de moins d'Europe pour que la France
01:30:11soit plus forte, évidemment je ne partage
01:30:13pas cette dernière ligne puisque ne serait-ce que sur
01:30:15le pacte asile-migration, c'est au niveau
01:30:17européen qu'on peut lutter efficacement. Merci beaucoup
01:30:19merci Madi Saïdi et
01:30:21à vous Antoine Armand d'être revenu parmi nous, merci aussi
01:30:23Florian Tardif dans un instant, de nouveaux invités
01:30:25vont nous rejoindre, à tout de suite.
01:30:29Avant de reprendre
01:30:31le débat avec de nouveaux invités qui nous ont
01:30:33rejoints, je vous propose le journal
01:30:35d'Isabelle Pibouloureux, bonjour Isabelle, on va parler de la
01:30:37police qui est intervenue à la mi-journée
01:30:39à Sciences Po Paris pour déloger des militants
01:30:41pro-palestiniens. Oui, ils occupaient les
01:30:43locaux de l'école depuis la veille
01:30:45dans le même temps près de Sciences Po
01:30:47place de la Sorbonne, l'heure est
01:30:49à l'apaisement, l'union des étudiants juifs
01:30:51de France organise une table du
01:30:53dialogue cet après-midi, on va
01:30:55retrouver Maxime Leguet et Charles Poussour
01:30:57Bonjour Maxime, les échanges
01:30:59se poursuivent dans le calme
01:31:03Oui tout à fait, une ambiance
01:31:05très cordiale ici place
01:31:07de la Sorbonne, ce sont des images qui contrastent
01:31:09avec celles qu'on a pu voir pas plus tard
01:31:11qu'hier sur cette même place de la Sorbonne
01:31:13avec des affrontements entre les
01:31:15étudiants pro-palestiniens et les forces
01:31:17de l'ordre, alors ce reste un retour
01:31:19au dialogue civilisé, c'est en tout cas
01:31:21ce qu'espère l'union des étudiants juifs de France
01:31:23avec cette table ronde
01:31:25On va baptiser la table du dialogue
01:31:27des étudiants qui échangent
01:31:29avec des riverains, des passants
01:31:31des parisiens curieux mais aussi
01:31:33des membres du corps professoral
01:31:35de la Sorbonne, des étudiants qui
01:31:37espèrent surtout débattre avec les étudiants
01:31:39pro-palestiniens, ceux qui ont des
01:31:41positions antagonistes
01:31:43au leur puisque l'objectif de cette table
01:31:45ronde c'est de sortir des outrances
01:31:47des caricatures et des
01:31:49invectives pour retrouver un peu de
01:31:51sérénité et de calme sur le sujet
01:31:53inflammable du conflit israélo-palestinien
01:31:55alors depuis le début de la matinée il y a eu
01:31:57certes des débats parfois musclés mais qui sont
01:31:59toujours restés courtois, des débats
01:32:01qui pourront se poursuivre toute l'après-midi
01:32:03puisque cette table ronde se déroule
01:32:05jusqu'à 18h ici place de la Sorbonne
01:32:07Merci à vous et merci donc à
01:32:09Jean Pousseau à qui on doit ses images cet après-midi
01:32:11On en vient à ce qui s'est passé avec cet
01:32:13homme muni d'un hachoir qui a été blessé
01:32:15par balle par des agents de la Sûreté Ferroviaire
01:32:17L'individu a pris à partie des agents
01:32:19la nuit dernière dans le 13ème arrondissement
01:32:21de Paris. Une enquête a été
01:32:23ouverte pour tentative d'homicide sur personnes
01:32:25chargées d'une mission de service public
01:32:27Les précisions de notre journaliste
01:32:29de police-justice Célia Barotte
01:32:31Les faits se sont déroulés peu après
01:32:33minuit selon les premiers témoins
01:32:35un homme porteur d'un
01:32:37hachoir courait près du cinéma
01:32:39des témoins qui ont pu s'enfuir
01:32:41puis l'homme s'est rapproché des
01:32:43agents de la Sûreté Ferroviaire
01:32:454 agents qui étaient en uniforme
01:32:47dans un véhicule banalisé ont
01:32:49été pris à partie par cet homme
01:32:513 d'entre eux ont réussi à s'extraire du véhicule
01:32:53par l'autre côté. L'homme s'est
01:32:55approché d'eux en dépit de leur
01:32:57sommation et ils ont utilisé leurs armes
01:32:598 coups de feu ont été tirés
01:33:014 ont blessé l'homme qui a été
01:33:03hospitalisé. Nous n'avons pas d'informations
01:33:05pour le moment sur son profil
01:33:07Un des policiers a été blessé à la cheville
01:33:09il a un hématome. Une enquête
01:33:11pour tentative d'homicide sur personnes
01:33:13chargées de mission de service public
01:33:15a été ouverte. Le service de renseignement
01:33:17territorial est en charge de la
01:33:19vérification du cadre de l'usage
01:33:21de leurs armes par les agents
01:33:23Et puis autre actualité, ce qui s'est passé
01:33:25dans un lycée à Toulouse hier après-midi
01:33:27une lycéenne de 16 ans a donc été
01:33:29polardée par un autre jeune homme
01:33:31inscrit dans cet établissement, âgé
01:33:33lui de 18 ans. L'agresseur
01:33:35lui a donné plusieurs coups au niveau du bras
01:33:37avant d'être maîtrisé par d'autres
01:33:39élèves. Atteinte de blessures superficielles
01:33:41l'adolescente, elle, est sous le choc
01:33:43Retour sur les faits avec Dounia Tengour
01:33:45et Nathan Themine
01:33:47Il n'est pas loin de 17 heures
01:33:49ce jeudi au lycée Urbain Vitry
01:33:51de Toulouse, lorsqu'un élève de 18 ans
01:33:53fait irruption dans le gymnase
01:33:55et attaque au couteau une autre
01:33:57lycéenne âgée de 16 ans
01:33:59L'élève a été, comme je
01:34:01disais, arrêté par un autre de ses
01:34:03camarades. Il a attendu la police
01:34:05qui vient le chercher
01:34:07Il a même dit à la
01:34:09CPE, il faut appeler la
01:34:11police. Donc c'est dire que
01:34:13manifestement, il était conscient
01:34:15de ce qu'il a fait et de la gravité de la situation
01:34:17Selon les premiers éléments de l'enquête
01:34:19l'agresseur connaissait sa victime
01:34:21et était scolarisé dans le même
01:34:23établissement. Très rapidement
01:34:25on comprend qu'il s'agit d'une histoire
01:34:27de coeur. Cette jeune fille
01:34:29ne répond pas à ses
01:34:31avances. Eh bien, il aurait été pris
01:34:33de colère et
01:34:35l'a agressé
01:34:37dans ce lycée
01:34:39Atteinte de blessures superficielles
01:34:41L'adolescente encore sous le choc
01:34:43a été prise en charge par le personnel soignant
01:34:45de son lycée. Son agresseur
01:34:47a, quant à lui, été placé en garde à vue
01:34:49Enfin, ils font partie
01:34:51intégrante de la sécurisation
01:34:53des Jeux Olympiques. Ce sont les drones
01:34:55de plus en plus en appui aux forces de l'ordre
01:34:57Ils sont utilisés pour de la surveillance
01:34:59renforcée, afin de sécuriser
01:35:01des opérations très importantes
01:35:03notamment autour du trafic de drogue
01:35:05Nos journalistes ont assisté en exclusivité
01:35:07à l'une d'entre elles dans un quartier sensible
01:35:09de Pau, reportage de Jérôme Rampenoux
01:35:11et Antoine Esteve
01:35:13Les dronistes s'installent discrètement dans un lieu
01:35:15tenu secret. Les policiers doivent se cacher
01:35:17pour décoller, car les guetteurs sont nombreux
01:35:19autour des points de deal. L'appareil
01:35:21décolle et le télépilote commence
01:35:23à surveiller le quartier
01:35:25On prend un peu la température pour voir s'il y a
01:35:27un nombre de personnes conséquents ou pas
01:35:29et avec des moyens de fuite
01:35:31et des coursives
01:35:33des chemins qui peuvent leur permettre
01:35:35de nous échapper. Il y a trois issues possibles
01:35:37autour de cette petite place qui sert de point de deal
01:35:39et de lieu de rendez-vous pour des trafics divers
01:35:41et variés. Le drone permet d'identifier
01:35:43les personnes et les véhicules sur place
01:35:45comme ce guetteur, bien connu des policiers
01:35:47On observe, on regarde qui fait quoi dans le quartier
01:35:49qui éventuellement va au contact
01:35:51reçoit les commandes
01:35:53ou va chercher
01:35:55le produit éventuellement pour les fournir aux clients
01:35:57donc on a ce petit avantage
01:35:59qui nous permet de savoir où aller exactement
01:36:01à partir du moment où on lance le contrôle. Au sol,
01:36:03trois équipages encerclent le quartier et commencent
01:36:05à fouiller les parties communes des immeubles. Dans ce
01:36:07couloir, les enquêteurs se tiennent prêts
01:36:09à intervenir. J'ai un marqué de porte
01:36:11on est en train d'identifier
01:36:13le propriétaire de l'appartement et en parallèle
01:36:15on prépare une réfraction pour pouvoir pénétrer
01:36:17dans l'appartement. Aucune réponse
01:36:19dans l'appartement, la colonne
01:36:21se met en place et décide de forcer la porte
01:36:31Le travail d'enquête commence dans cet appartement
01:36:33dans lequel nous ne pouvons pas entrer
01:36:35pour ne pas entraver la procédure. Dehors,
01:36:37l'équipe drone surveille et sécurise
01:36:39la zone. Un point de vue en hauteur
01:36:41devenu indispensable
01:36:43pour travailler en toute sécurité dans les
01:36:45quartiers.
01:36:47Assez impressionnant en effet. Voici qui est conlu
01:36:49votre journal. On se retrouve tout à l'heure bien évidemment
01:36:51Isabelle Piboulot. On accueille sur ce plateau
01:36:53Florence Roas qui est avocate. Bonjour.
01:36:55Merci de nous rejoindre. Jonathan
01:36:57Cixous également. Vous êtes venu pas les mains vides
01:36:59avec cette une choc, il faut le dire
01:37:01pour cette semaine de causeurs.
01:37:03Je vous laisse en prendre connaissance.
01:37:05Merci de nous avoir apporté votre dernier
01:37:07numéro et Régis Le Sommier bien
01:37:09évidemment. J'aimerais qu'on parle
01:37:11de ce qui a valu une convocation
01:37:13à Jean-Pierre Farandou
01:37:15le PDG de la SNCF
01:37:17chez Bruno Le Maire à
01:37:19Bercy à propos de cet accord
01:37:21qui est décrié. Un accord
01:37:23qui est plutôt passé inaperçu
01:37:25du côté de Bercy
01:37:27et qui permet aux cheminots de cesser
01:37:29leur activité avant
01:37:31la retraite telle que c'était prévu
01:37:33par la dernière réforme. Avec plus d'un an
01:37:35non travaillé, rémunéré à 75%
01:37:37selon les catégories
01:37:39autant vous dire qu'on parle
01:37:41déjà de détournement, de contournement
01:37:43de la réforme des retraites telle
01:37:45qu'elle avait été établie. Regardez ce qui est en jeu
01:37:47à travers ce reportage de Mathilde Couvillier-Fleurnoy
01:37:49et puis on en parle.
01:37:51C'est un accord qui fait grimacer le gouvernement.
01:37:53Le 22 avril dernier
01:37:55les quatre principaux syndicats de la SNCF
01:37:57ont approuvé un nouvel accord
01:37:59de la direction sur les fins de carrière.
01:38:01Grâce à celui-ci, les cheminots
01:38:03pourront entamer une cessation anticipée
01:38:05d'activité 18 mois avant
01:38:07leur retraite avec 9 mois travaillés
01:38:09rémunérés à 100% et
01:38:119 mois non travaillés rémunérés à 75%.
01:38:13Un accord que dénonce
01:38:15Bruno Le Maire.
01:38:17Cet accord n'est pas satisfaisant à mes yeux.
01:38:19Il y a eu un dysfonctionnement.
01:38:21Un accord est signé qui engage
01:38:23les équilibres de la réforme des retraites
01:38:25les équilibres financiers de la SNCF.
01:38:27Je n'ai pas été averti
01:38:29donc j'ai convoqué
01:38:31M. Farandou et je tiens à ce qu'il m'explique
01:38:33comment il finance cet accord
01:38:35qu'il a conclu avec les syndicats
01:38:37sans que nous soyons avertis.
01:38:39Cet accord inquiète le gouvernement
01:38:41qui craint une augmentation des tarifs pour les usagers
01:38:43qui financeraient ainsi
01:38:45ce nouveau système.
01:38:47Une crainte inexistante pour Fabien Vildieu,
01:38:49délégué syndical de Sudrail.
01:38:51La SNCF est l'entreprise ferroviaire
01:38:53la plus rentable d'Europe.
01:38:55Donc elle a les moyens financiers d'absorber ces mesures.
01:38:57Convoqué par Bruno Le Maire dans les prochains jours,
01:38:59Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF
01:39:01devra également s'expliquer
01:39:03mardi devant une commission sénatoriale
01:39:05pour évoquer les conséquences
01:39:07préoccupantes de l'accord.
01:39:09On va tenter de comprendre
01:39:11pourquoi on en est arrivé là.
01:39:13Visiblement, la genèse
01:39:15de cette histoire est en train de se dessiner.
01:39:17Néanmoins, Florence Croix,
01:39:19est-ce que c'est difficile à croire
01:39:21à ce niveau d'importance
01:39:23d'accord que Bercy
01:39:25ait été tenu dans le flou total ?
01:39:27Moi, je crois ça.
01:39:29Je pense que Bruno Le Maire
01:39:31est sincère quand il dit qu'il est surpris.
01:39:33Ça prouve aussi à la fois le pouvoir
01:39:35des syndicats.
01:39:37Et puis, quand on voit
01:39:39le prix de la SNCF aujourd'hui,
01:39:41c'est extrêmement cher
01:39:43pour les familles.
01:39:45Toutes ces familles qui ont parti en vacances
01:39:47et notamment l'afflux
01:39:49qu'il va y avoir au moment des JO
01:39:51puisque beaucoup de gens veulent quitter Paris,
01:39:53la région parisienne, etc.
01:39:55Ça va faire forcément un peu flamber les prix.
01:39:57Déjà que c'est très cher, très onéreux.
01:39:59C'est un peu compliqué.
01:40:01Je ne sais pas comment le gouvernement va expliquer ça
01:40:03aux gens.
01:40:05Ça pose question.
01:40:07Mais je pense que Bruno Le Maire est sincère
01:40:09quand il dit qu'il ignore.
01:40:11Je pense qu'il y a un vrai pouvoir des syndicats
01:40:13extrêmement fort, notamment au niveau de la SNCF.
01:40:15Beaucoup ont dit que c'est une manière
01:40:17d'acheter une paix sociale pour éviter
01:40:19que ça lui fasse mauvaise presse à lui aussi.
01:40:21Que tout soit bloqué au moment
01:40:23précisément des JO.
01:40:25Est-ce que ça peut être un début d'explication ?
01:40:27Ça peut être une explication.
01:40:29C'est-à-dire céder, avec les syndicats,
01:40:31faire des négociations
01:40:33dans l'ignorance de Bercy.
01:40:35C'est-à-dire un petit peu en catimini.
01:40:37Et finalement, anticiper
01:40:39ce qu'on ressent.
01:40:41Parce que, vous savez,
01:40:43les préavis de grève ont été déposés
01:40:45dans plusieurs branches
01:40:47et notamment plusieurs syndicats
01:40:49l'avaient fait.
01:40:51Le risque, c'est comme à chaque vacances,
01:40:53c'est qu'il y ait un préavis de grève
01:40:55et que les JO
01:40:57soient perturbées.
01:40:59Il y a peut-être eu un calcul
01:41:01de la part du PDG de la SNCF,
01:41:03justement allant dans ce sens,
01:41:05en sachant que ce qui est quand même un peu gros,
01:41:07c'est que le fait que
01:41:09Bercy découvre ça,
01:41:11je pense que le PDG de la SNCF
01:41:13ne n'ignorait pas qu'il y aurait une réaction.
01:41:15Et là, il y a un peu
01:41:17quelque chose d'assez étonnant
01:41:19qui mérite clarification, à mon sens.
01:41:21Mais ce qu'on a entendu aussi,
01:41:23c'est que ça daterait, c'est d'accord,
01:41:25de la période
01:41:27d'Elisabeth Borne. C'est-à-dire qu'il aurait été
01:41:29antérieur à l'arrivée de Gabriel Attal
01:41:31à Matignon, donc ça ne daterait pas d'hier.
01:41:33C'est ça qu'il faut comprendre.
01:41:35Est-ce que ce n'est pas une manière de se refiler
01:41:37la patate chaude pour se défausser
01:41:39sur ce qui est en train de se passer ?
01:41:41On peut le dire comme ça,
01:41:43mais ça ne m'étonnerait pas aussi que, effectivement,
01:41:45ce soit un plan qui dorme
01:41:47dans les tiroirs depuis de nombreuses années.
01:41:49C'est-à-dire que c'était juste postérieure à la réforme
01:41:51elle-même. Ça révèle quoi ?
01:41:53Une nouvelle fois, parce qu'il y a plein d'autres réalités
01:41:55et avancées sociales, entre guillemets,
01:41:57qui le montrent. On a affaire à une sorte d'aristocratie
01:41:59salariale avec
01:42:01ce métier spécifique du rail
01:42:03qui est dans certains cas, évidemment,
01:42:05effectivement, un métier physique
01:42:07éprouvant, mais qu'il l'est techniquement
01:42:09de moins en moins.
01:42:11Ce qui est marquant
01:42:13aussi, c'est qu'il y a cet accord. Vraisemblablement,
01:42:15on nous le prévient déjà à Bercy
01:42:17que ça ne va sûrement pas être
01:42:19redétricoté malgré
01:42:21le remontage de bretelles
01:42:23du ministre. Mais il y a
01:42:25Sudrail qui appelle déjà
01:42:27un mouvement de grève le 21 mai
01:42:29prochain. Et quand vous lisez le communiqué...
01:42:31Malgré l'accord, donc. Malgré l'accord.
01:42:33Parce qu'ils vont encore plus loin. Quand vous lisez le communiqué
01:42:35de Sudrail, je l'ai sous les yeux,
01:42:37ils estiment que ce que leur propose
01:42:39comme prime de Jeux Olympiques
01:42:41la SNCF n'est pas suffisant.
01:42:43La SNCF leur propose 50 euros de plus par jour
01:42:45pour travailler, donc en plus d'un salaire.
01:42:47Ça n'est pas suffisant.
01:42:49Eux, ils réclament une prime non définie,
01:42:51une revalorisation de 400 euros
01:42:53par mois, et en plus
01:42:55100 euros par jour, repos compris,
01:42:57pendant les JO.
01:42:59Ces gens-là ne croient pas,
01:43:01à ma connaissance, ne comprennent pas que d'autres personnes,
01:43:03elles aussi, vont travailler plus,
01:43:05plus dur durant cette période,
01:43:07et ne vont pas pour autant toucher des primes magiques,
01:43:09parce qu'encore une fois, et en définitive,
01:43:11c'est toujours le contribuable français
01:43:13qui finit de payer.
01:43:15On risque de voir monter les enchères, en effet,
01:43:17avant l'échéance des JO.
01:43:19C'est vraiment le nœud du problème aujourd'hui.
01:43:21Est-ce que ça ne révèle pas, finalement,
01:43:23la difficulté pour un pays comme la France,
01:43:25avec tous ces corporatismes,
01:43:27de prétendre vouloir organiser
01:43:29un tel événement planétaire, Florence Roas ?
01:43:31C'est compliqué.
01:43:33C'est compliqué, mais pas qu'à ce niveau-là.
01:43:35C'est vrai qu'il y a un vrai sujet de sécurité.
01:43:37Je crois qu'effectivement, il y a de nombreux métiers
01:43:39qui demandent une prime.
01:43:41Je crois que la police aussi a demandé une prime.
01:43:43Mais elle a obtenu gain de cause. Les policiers sont satisfaits maintenant.
01:43:45Oui, tant mieux. Mais enfin, on va voir.
01:43:47Il peut y avoir aussi les gens
01:43:49de tout ce qui est services d'urgence.
01:43:51Les hôpitaux,
01:43:53tous ces gens sont susceptibles,
01:43:55parce que je sais qu'ils sont en train de s'organiser,
01:43:57tout ce qui est services d'urgence,
01:43:59notamment pour des interventions.
01:44:01On va y aller de sa revendication.
01:44:03Mais bon, ça pose des problèmes.
01:44:05Cet événement pose un gros problème de sécurité.
01:44:07Je crois que c'est surtout ça
01:44:09qui est en haut de la pyramide.
01:44:11On sent que, de toute façon,
01:44:13la police, les services
01:44:15de renseignement sont vraiment
01:44:17sur les dents.
01:44:19On l'a vu à travers le reportage sur les drones.
01:44:21On essaie de mettre toutes les chances
01:44:23de notre côté, mais il y a toujours cette incertitude
01:44:25autour de la cérémonie d'ouverture,
01:44:27le fameux plan A, plan B, plan C.
01:44:29On ne va pas non plus
01:44:31stigmatiser
01:44:33les JO à outrance.
01:44:35C'est un événement exceptionnel.
01:44:37C'est toujours un événement exceptionnel.
01:44:39Ce n'est pas un événement qui a lieu tous les 10 ans,
01:44:41tous les 20 ans.
01:44:43On sait qu'après les JO de Londres,
01:44:45il y avait eu des émeutes,
01:44:47mais ça s'était déroulé après.
01:44:49Là, on va voir comment les choses...
01:44:51On sait que, sécuritairement,
01:44:53c'est très difficile d'assurer le continuum
01:44:55entre sécurité publique et sécurité privée.
01:44:57Est-ce qu'il y aura assez d'agents ?
01:44:59Est-ce que le côté grandiose
01:45:01et le faste de la cérémonie d'ouverture
01:45:03vont pouvoir être maintenus,
01:45:05avec le contexte de terrorisme accru,
01:45:07de menaces, etc.
01:45:09Pour revenir à la SNCF,
01:45:11il y a quelque chose qui me paraît
01:45:13objectivement
01:45:15français
01:45:17et quelque chose d'assez
01:45:19aberrant.
01:45:21Quand on parlait du rail avant,
01:45:23on disait que les cheminots
01:45:25étaient issus de la résistance.
01:45:27Il y avait un esprit qui incarnait
01:45:29quelque part un marxisme
01:45:31positif
01:45:33qui entraînait les autres catégories
01:45:35avec cette capacité de mobilisation.
01:45:37Aujourd'hui,
01:45:39on est, d'un strict point de vue marxiste,
01:45:41dans des grèves
01:45:43qui sont réactionnaires,
01:45:45pour conserver des privilèges.
01:45:47C'est ça, le paradoxe.
01:45:49On continue à lisser le drapeau rouge
01:45:51avec la faucille et le marteau de temps en temps,
01:45:53mais en réalité, on se fait des petits aménagements
01:45:55pour sa retraite,
01:45:57on parle de la pénibilité,
01:45:59on explique effectivement que les conducteurs,
01:46:01c'est un travail,
01:46:03comme le disait Jonathan tout à l'heure,
01:46:05qui est de moins en moins
01:46:07à risque, de moins en moins pénible.
01:46:09C'est plus la lutte des classes,
01:46:11c'est un peu la lutte des clauses.
01:46:13Tout à fait, c'est exactement ça.
01:46:15Alors qu'à côté de ça, il y a des professions
01:46:17qui, elles, n'ont pas les moyens de bloquer la France
01:46:19pour mettre en avant leurs revendications.
01:46:21Dans ce cas-là, c'est marche ou crève.
01:46:23Bon, ça n'a rien à voir,
01:46:25mais il y a un autre sujet, et aussi parce que vous êtes là,
01:46:27Régis Le Semier, qu'on voulait vous partager,
01:46:29c'est cette mise en garde signée
01:46:31Donald Trump aux Européens,
01:46:33à l'endroit des Européens,
01:46:35qui nous dit, l'ex-président américain
01:46:37et donc futur candidat
01:46:39déjà déclaré à la prochaine présidentielle,
01:46:41quand je vois Londres et Paris
01:46:43qui ont ouvert leurs portes au djihad,
01:46:45je ne veux pas de cela aux Etats-Unis.
01:46:47Écoutons cet extrait.
01:46:49Nous avons vu ce qu'il s'est passé
01:46:51lorsque l'Europe a ouvert ses portes au djihad.
01:46:53Regardez Paris, regardez Londres,
01:46:55ils ne sont plus reconnaissables.
01:46:57Cela va m'attirer beaucoup d'ennui
01:46:59avec les gens de Paris et les gens de Londres,
01:47:01mais vous savez quoi ?
01:47:03C'est un fait.
01:47:05Nous ne pouvons pas laisser cela se produire ici,
01:47:07et je ne laisserai jamais cela arriver aux Etats-Unis d'Amérique.
01:47:11C'est du Trump dans le texte, évidemment,
01:47:13d'agiter un peu les peurs,
01:47:15mais dans quel contexte il dit ça, exactement ?
01:47:17Dans le contexte de campagne électorale.
01:47:19Pourquoi ce jour-là et pourquoi comme ça ?
01:47:21Pour l'idée de laisser rentrer le djihad.
01:47:23C'est du Trump dans le texte.
01:47:25Laisser rentrer le djihad,
01:47:27c'est-à-dire laisser rentrer une immigration massive
01:47:29issue de pays musulmans.
01:47:31En gros, c'est ça.
01:47:33Et dans le cadre américain,
01:47:35c'est aussi par le fait que, actuellement,
01:47:37les Etats-Unis ne contrôlent pas leurs frontières sud.
01:47:39C'est reproché à Joe Biden.
01:47:41Depuis l'arrivée de Joe Biden,
01:47:43par rapport à l'époque Trump,
01:47:45il y a des migrants illégaux par an.
01:47:47Il y en a pratiquement 2 millions aujourd'hui
01:47:49qui rentrent tous les ans.
01:47:51Et c'est effectivement une vague importante
01:47:53sur laquelle Trump va jouer électoralement.
01:47:55Et donc, il raconte, il dit,
01:47:57regardez ce que ça a donné.
01:47:59Ça a donné des attentats en Europe.
01:48:01Il oublie au passage que, même si c'était pas massif,
01:48:03le pire attentat, on va dire,
01:48:05celui qui a coûté la vie à 3 000 personnes,
01:48:07c'est quand même contre le World Trade Center,
01:48:09la part de djihadistes
01:48:11à intégrer, arriver sur le sol américain,
01:48:13qui ont minutieusement...
01:48:15Par avion, le plus normalement du monde,
01:48:17quand ils sont arrivés, même aux Etats-Unis.
01:48:19Voilà, et qui n'ont pas été détectés
01:48:21par les agences américaines toutes puissantes.
01:48:23Donc, voilà, un petit peu de modestie.
01:48:25C'est arrivé aux Etats-Unis.
01:48:27Le djihadisme est un phénomène planétaire aujourd'hui
01:48:29et qui touche tous les pays, y compris la Russie.
01:48:31On l'a vu il n'y a pas longtemps.
01:48:33C'est vrai. Précision quand même.
01:48:35Pourquoi il dit ça à propos du djihadisme ?
01:48:37Parce qu'il faut préciser pour ceux qui nous regardent
01:48:39que la physionomie migratoire, Jonathan Cixous,
01:48:41c'est un sujet de nature.
01:48:43C'est-à-dire que ce ne sont plus simplement des gens
01:48:45venus d'Amérique centrale,
01:48:47mais il y a aussi maintenant des migrations
01:48:49venues d'Afrique subsaharienne.
01:48:51C'est une tendance qui est en train de se confirmer
01:48:53aux portes des Etats-Unis.
01:48:55C'est vrai, c'est une tendance dont on nous parle
01:48:57depuis quelques années, mais ça se compte
01:48:59en 2-3 ans à peu près, pas plus.
01:49:01En termes de nombre, cette immigration venue du Sud
01:49:03va mettre encore un peu de temps, néanmoins,
01:49:05selon moi, à compter davantage
01:49:07de migrants subsahariens
01:49:09américains qui sont en partie
01:49:11majoritairement...
01:49:13Mais pour lui, ça reste un argument de campagne.
01:49:15Ça reste un argument de campagne parce que les Etats-Unis
01:49:17ont toujours une frontière archiporeuse
01:49:19et donc ça reste
01:49:21parce que la situation est critique
01:49:23dans les Etats du Sud.
01:49:25Ensuite, ce qu'il dit, la comparaison,
01:49:27mettre dans le même sac Londres et Paris,
01:49:29c'est certes dans le texte,
01:49:31mais c'est un peu inexact.
01:49:33D'un côté,
01:49:35vous avez la société anglo-saxonne
01:49:37qui est communautarisante,
01:49:39si je puis dire, et qui donc
01:49:41par définition laisse prospérer
01:49:43certaines cultures.
01:49:45Vous avez en Grande-Bretagne,
01:49:47à Londres en particulier, des tribunaux
01:49:49qui appliquent la charia pour les couples musulmans.
01:49:51Par exemple, ça nous paraît totalement
01:49:53invraisemblable sur le territoire français.
01:49:55Mais il y a aussi Londres qui prend des dispositions
01:49:57pour le renvoi d'un demandeur d'asile irrégulier.
01:49:59Mais là, ce que je voulais juste, d'un mot pour compléter,
01:50:01c'est que Paris dépend
01:50:03en la matière de Bruxelles.
01:50:05Et on assiste à quoi à Bruxelles ?
01:50:07Un antrisme des frères musulmans
01:50:09qui est une archi-réalité depuis des années.
01:50:11On a beau sonner la sonnette d'alarme,
01:50:13on a beau allumer des voyants rouges,
01:50:15personne ne bouge à Bruxelles.
01:50:17Et l'Union européenne continue,
01:50:19alors ça n'est pas du djihadisme,
01:50:21mais ça balise un terrain,
01:50:23l'Union européenne
01:50:25qui fait la promotion institutionnelle
01:50:27du port du voile, par exemple.
01:50:29Est-ce que, via la Commission européenne,
01:50:31ce qui se passe culturellement
01:50:33en Angleterre,
01:50:35sera bientôt aussi acté en France ?
01:50:37Non, je ne pense pas.
01:50:39Ce que je voulais dire,
01:50:41c'est que ce que dit Trump,
01:50:43moi ça me fait un peu sourire,
01:50:45parce que quand on voit ce qui s'est passé
01:50:47dans les universités américaines
01:50:49au sujet du conflit en Israël,
01:50:51moi je m'inquièterais aussi de leur côté.
01:50:53Ça veut dire qu'il y a quand même aussi
01:50:55des mouvements aux Etats-Unis
01:50:57qui s'apparentent à ces mouvements
01:50:59sympathisants, en tout cas,
01:51:01du djihad,
01:51:03sans être dans la stigmatisation,
01:51:05mais en tout cas, assez sympathisants.
01:51:07Je crois que les Etats-Unis ne sont pas épargnés
01:51:09par ce problème de l'islamisme radical
01:51:11qui touche le monde entier
01:51:13et qui est le fléau contre lequel tout le monde
01:51:15doit s'unir pour lutter.
01:51:17De mon point de vue,
01:51:19et je pense qu'il y a un certain nombre
01:51:21de gens qui pensent de la même manière.
01:51:25Après, Londres,
01:51:27effectivement, comme vous le disiez,
01:51:29est très communautariste.
01:51:31D'ailleurs, son surnom, c'est le Londonistan,
01:51:33je le rappelle.
01:51:35Maintenant, les prises de position
01:51:37du Premier ministre anglais
01:51:39ont été plutôt modérées
01:51:41quant au conflit en Israël, je trouve.
01:51:43Et sur, aussi,
01:51:45le veto qui a été signé
01:51:47à l'ONU
01:51:49alors que
01:51:51l'Angleterre s'est abstenue
01:51:53et la France a voté.
01:51:55Dernière réaction,
01:51:57puis j'aimerais aussi
01:51:59savoir avec vous, qui lisez la presse américaine
01:52:01tous les jours, moi j'ai plus le temps,
01:52:03vous non plus, vous n'avez pas le temps.
01:52:05Où en est-il, Donald Trump,
01:52:07de ces affaires judiciaires ?
01:52:09On va faire le point, parce qu'on est un peu perdus.
01:52:11Il est empêtré. Il a été entendu
01:52:13à New York. En fait, si vous voulez,
01:52:15la menace principale
01:52:17qui était justement
01:52:19le fait qu'il ne puisse pas se présenter
01:52:21dans certains États aux primaires républicaines
01:52:23a été écartée. Et à partir de là,
01:52:25si vous voulez, à partir du moment où
01:52:27la Cour suprême des États-Unis lui a donné
01:52:29raison, il n'y a pas de danger
01:52:31a priori pour qu'il se présente aux élections
01:52:33en novembre prochain.
01:52:35Donc, voilà, il ne risque
01:52:37pas d'être écarté. Maintenant, il a encore
01:52:39sur, justement, certaines
01:52:41affaires. Notamment
01:52:43l'argent qu'il avait donné
01:52:45à cette prostituée
01:52:47dont il avait eu recours au service.
01:52:49Exactement.
01:52:51Qui l'embarrasse, oui.
01:52:53C'est embarrassant. Dans une campagne électorale, ça coûte de l'argent.
01:52:55Et le problème aussi de Trump, c'est ça.
01:52:57C'est que quand on est dans une campagne pareille,
01:52:59il faut des millions de dollars. Et quand
01:53:01on est obligé de payer des avocats
01:53:03des frais de tribunaux, ça fait beaucoup.
01:53:05Et c'est ça en moins pour la campagne.
01:53:07Je précise juste une dernière petite
01:53:09chose sur Donald Trump, avec son obsession
01:53:11sur la France et l'Angleterre,
01:53:13pays décadent.
01:53:15Il était déjà intervenu
01:53:17au Bataclan, si vous vous souvenez,
01:53:19en disant que si les gens avaient eu des armes,
01:53:21ils auraient pu se défendre contre des terroristes.
01:53:23Donc à chaque fois, c'est l'idée
01:53:25pour la classe, on va dire,
01:53:27conservatrice américaine,
01:53:29que l'Europe serait un pays absolument
01:53:31décadent et que les Etats-Unis seraient encore
01:53:33épargnés. Merci. Courte pause.
01:53:35On se retrouve avec Isabelle Piboulot pour le journal.
01:53:37Et puis on parlera aussi de la violence chez les mineurs.
01:53:39A tout de suite.
01:53:45Retour sur le plateau de 180 minutes.
01:53:47Avec nos invités qu'on retrouve dans un instant
01:53:49pour débattre. Mais avant cela,
01:53:51le rappel des principaux faits de l'actualité
01:53:53de ce vendredi avec vous Isabelle.
01:53:55Sciences Po Paris, qui a donc été évacuée à la mi-journée par la police.
01:53:57Des militants pro-palestiniens, on le rappelle, occupaient l'école
01:53:59à nouveau depuis hier.
01:54:01Les locaux rue Saint-Guillaume ont été vidés.
01:54:03La fermeté est et restera
01:54:05totale, a fait savoir Matignon.
01:54:07Depuis une semaine, les actions pour dénoncer
01:54:09le conflit à Gaza se succèdent.
01:54:11On fait le point avec Maxime Lavandier.
01:54:13Après une nuit passée
01:54:15dans les locaux de Sciences Po,
01:54:17les étudiants sont finalement
01:54:19délogés par les policiers.
01:54:25Quelques heures plus tôt,
01:54:27une conférence de presse avait eu lieu
01:54:29près de l'établissement.
01:54:31La communauté étudiante restera forte et mobilisée
01:54:33pour la Palestine jusqu'à ce que nos revendications
01:54:35soient entendues.
01:54:39En plus des blocages,
01:54:41les étudiants ont entamé d'autres protestations.
01:54:43Il y a une grève de la faim qui a débuté hier,
01:54:45donc depuis 24 heures,
01:54:47par 10 étudiants de Sciences Po Paris,
01:54:49dont 3 étudiants sur le campus de Reims.
01:54:51Commencé ici, la mobilisation
01:54:53a gagné du terrain ces derniers jours
01:54:55à travers la France,
01:54:57principalement dans les établissements de Sciences Po,
01:54:59mais pas que.
01:55:01Une mobilisation a été initiée hier
01:55:03à l'école supérieure de journalisme de Lille,
01:55:05où l'entrée reste toujours bloquée
01:55:07ce matin.
01:55:09Des blocages dont on rappelle
01:55:11qu'ils se poursuivent aussi outre-Atlantique,
01:55:13avec pas moins de 40 universités concernées.
01:55:15La mobilisation des étudiants américains
01:55:17contre l'offensive israélienne à Gaza
01:55:19ne retombe pas.
01:55:21Joe Biden appelle un retour à l'ordre
01:55:23au risque d'entacher sa campagne présidentielle
01:55:25en soumettant une partie de la jeunesse ado
01:55:27à l'université de Portland.
01:55:29Par exemple, au moins 12 personnes ont été interpellées
01:55:31par les forces de l'ordre.
01:55:33Ce qui nous conduit à parler de la bande de Gaza.
01:55:35Un des otages israéliens retenus par le Hamas
01:55:37est donc décédé.
01:55:39On l'a appris ce matin.
01:55:41Dror Hor est étagé de 49 ans.
01:55:43Son corps se trouve toujours à Gaza.
01:55:45On va faire un point sur la situation avec vous,
01:55:47Harold Iman, journaliste spécialiste
01:55:49des questions internationales.
01:55:51Harold, l'annonce de ce décès intervient
01:55:53alors que les pays médiateurs,
01:55:55le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte
01:55:57attendent une réponse du Hamas
01:55:59à une nouvelle proposition de trêve.
01:56:01Aujourd'hui, ce sont les services secrets égyptiens
01:56:03qui sont à la manœuvre
01:56:05avec l'Occident.
01:56:07Pour l'instant, ils nous disent qu'il n'y a pas d'accord
01:56:09sur une trêve permanente.
01:56:11Ça, c'est vraiment le grand obstacle.
01:56:13Le Hamas voudrait un cessez-le-feu permanent
01:56:15avec le retrait de l'armée israélienne
01:56:17et évidemment sans un assaut israélien
01:56:19sur la localité de Rafah.
01:56:21Rafah, c'est là
01:56:23où Yahya Sinwar,
01:56:25le chef du Hamas
01:56:27et les otages aussi sont retranchés.
01:56:29Benyamin Netanyahou,
01:56:31lui, réitère sans cesse
01:56:33qu'il refuse l'idée
01:56:35d'un cessez-le-feu permanent
01:56:37et qu'il envisage
01:56:39d'investir Rafah coûte que coûte
01:56:41avec ou sans trêve,
01:56:43ça ne change rien.
01:56:45Alors, Anthony Blinken,
01:56:47le secrétaire d'État américain,
01:56:49lui, essaye de naviguer entre tout ça
01:56:51et il reste optimiste. Pour lui,
01:56:53les Etats-Unis refusent un assaut
01:56:55sur Rafah ou du moins un assaut
01:56:57frontal et massif
01:56:59et Blinken a eu
01:57:01cette phrase un peu mystérieuse
01:57:03concernant Benyamin Netanyahou.
01:57:05Il a dit, il faut regarder
01:57:07ce qu'il fait et non ce qu'il
01:57:09dit. Donc avec ça,
01:57:11on espère qu'il y a une espèce de
01:57:13négociation à demi-mot
01:57:15qui se prépare et que
01:57:17finalement, on arrivera
01:57:19à une formule du style
01:57:21accalmie, durable
01:57:23ou cessation
01:57:25des hostilités lourdes,
01:57:27quelque chose du genre devrait apparaître
01:57:29sinon, Anthony Blinken ne serait pas resté.
01:57:31Enfin, ça fait une semaine qu'on parle de l'imminence
01:57:33d'une négociation, d'un accord et de fait,
01:57:35il y a eu d'autres revendications qui sont
01:57:37arrivées après coup, notamment l'échange avec les prisonniers
01:57:39palestiniens. C'est encore compliqué.
01:57:41Oui, la formule est plus ou moins fixée.
01:57:43On joue sur peut-être quelques
01:57:45personnes. Oui, on essaie de gratter un petit peu plus
01:57:47et c'est l'objet de la négo, effectivement
01:57:49et c'est le cœur des négociations. Merci beaucoup
01:57:51Harold. On va parler aussi du Kremlin
01:57:53qui a réagi aux propos réitérés
01:57:55par Emmanuel Macron
01:57:57sur l'éventualité d'envoyer des troupes
01:57:59au sol, troupes françaises
01:58:01s'entend, en Ukraine.
01:58:03Une position assumée par le président français
01:58:05dans un entretien asie-économiste
01:58:07mais cela ne plaît pas à la présidence russe
01:58:09qui déclare la France, en la personne
01:58:11du chef de l'Etat, continue à évoquer
01:58:13en permanence la possibilité de son
01:58:15engagement direct sur le terrain. C'est
01:58:17une tendance très dangereuse.
01:58:19Régis Le Sommier,
01:58:21là, on s'en prend directement, à travers cette communication
01:58:23du Kremlin, on ne peut pas faire plus officiel,
01:58:25à la présidence russe, qu'il dit.
01:58:27La France,
01:58:29engagement direct, c'est une tendance très dangereuse.
01:58:31C'est l'une des premières fois
01:58:33qu'on nomme à ce point
01:58:35la fasciste tendance française. Déjà, la première
01:58:37fois, ils avaient réagi de la sorte ?
01:58:39Oui, la première fois, il y avait eu un discours de Vladimir Poutine
01:58:41pour une occasion complètement différente,
01:58:43c'était pour la fête nationale russe.
01:58:45Mais il avait pris l'occasion et il avait parlé
01:58:47d'apocalypse, enfin, il n'avait pas utilisé
01:58:49le terme apocalypse nucléaire, mais il avait
01:58:51parlé de destruction planétaire
01:58:53à ce moment-là, en disant que si
01:58:55la confrontation allait, en commençant
01:58:57par envoyer des troupes, ça serait une
01:58:59confrontation directe et qu'il souhaitait
01:59:01rappeler à la France que la Russie était une
01:59:03puissance nucléaire. En gros, c'était ça
01:59:05le message. Ce qui nous avait fait penser
01:59:07à l'époque que cette menace
01:59:09nucléaire a déjà été
01:59:11brandie par Vladimir Poutine à plusieurs
01:59:13reprises, mais le feu,
01:59:15l'armageddon nucléaire,
01:59:17l'apocalypse, en général, c'était plutôt
01:59:19Dimitri Medvedev ou des personnages
01:59:21plus secondaires qui l'utilisaient.
01:59:23Là, c'était le président
01:59:25russe qui en parlait.
01:59:27Cette fois-ci, oui, Emmanuel Macron
01:59:29récidive, on va dire, Vladimir Poutine
01:59:31parle de très dangereuse.
01:59:33On est dans la même
01:59:35rhétorique
01:59:37inflammatoire.
01:59:39Pour le moment, concrètement, on ne sait pas
01:59:41très bien à quoi
01:59:43veut faire
01:59:45le président français. Ils disent
01:59:47oui, je n'ai...
01:59:49je me réserve
01:59:51l'hypothèse d'envoyer des troupes.
01:59:53Vous vous souvenez, la première fois,
01:59:55il avait dit qu'il n'y avait plus
01:59:57de lignes rouges. Ce à quoi les russes
01:59:59avaient répondu qu'il n'y avait pas de lignes
02:00:01rouges pour eux non plus.
02:00:03Et là, il pose deux conditions, Emmanuel Macron.
02:00:05Il s'avance un peu, tout en restant
02:00:07aussi dans le cadre de ce qu'avait dit le président
02:00:09Zelensky, c'est-à-dire que le président Zelensky
02:00:11avait dit l'Ukraine, tiens, nous n'avons pas
02:00:13besoin des troupes françaises.
02:00:15Alors là, il pose la question
02:00:17justement de conditions, c'est-à-dire
02:00:19le fait que les russes percent la ligne de front.
02:00:21Et là, on peut dire
02:00:23qu'Emmanuel Macron a une véritable crainte
02:00:25parce que c'est déjà un peu le cas.
02:00:27Actuellement, la situation dans le Donbass,
02:00:29il y a une semaine et demie, les russes ont avancé
02:00:31de 5 km sur une position
02:00:33et donc
02:00:35à l'ouest de Donetsk, à l'ouest
02:00:37d'Avdivka, pardon, et donc
02:00:39il y a un vrai risque de
02:00:41fragilisation et de percer les troupes
02:00:43russes sur le front
02:00:45en Ukraine. En revanche, sur l'aide
02:00:47qui serait demandée par Kiev, on finira
02:00:49juste là-dessus, je voulais quand même votre regard sur cette
02:00:51information assez importante en termes de diplomatie.
02:00:53Le package américain
02:00:55finalement voté devrait donner
02:00:57un petit peu de souffle à l'Ukraine ?
02:00:59Il devrait donner suffisamment à l'Ukraine pour
02:01:01se défendre, mais certainement pas suffisamment
02:01:03pour reconquérir les territoires avec
02:01:05un objectif des frontières de 1991.
02:01:07Là, je pense que même
02:01:09aujourd'hui, on entend dans la presse,
02:01:11dans le Kyiv Post, pas plus tard qu'hier,
02:01:13un général ukrainien a expliqué que ça serait
02:01:15vraiment très très difficile actuellement
02:01:17de reconquérir les territoires perdus.
02:01:19Donc il faudra faire quand même attention à ce qui se passe
02:01:21dans les prochaines semaines. Merci pour votre regard sur cette actualité.
02:01:23Je vous partage aux uns et aux autres
02:01:25ce qui s'est passé dans ce lycée
02:01:27de Toulouse, une jeune fille de 16 ans
02:01:29agressée au couteau par, a priori, un
02:01:31camarade de cet établissement âgé, lui, de
02:01:3318 ans, il se connaissait, elle a
02:01:35des blessures superficielles, mais quand même,
02:01:37c'était évidemment concernant. Regardez ce reportage de
02:01:39Julia Tengour avec Nathan Témine.
02:01:41Il n'est pas loin de
02:01:4317h ce jeudi au lycée
02:01:45Urbain Vitry de Toulouse, lorsqu'un
02:01:47élève de 18 ans fait irruption
02:01:49dans le gymnase et attaque au couteau
02:01:51une autre lycéenne âgée de
02:01:5316 ans. L'élève a été,
02:01:55comme je disais, arrêté
02:01:57par un autre de ses camarades. Il a
02:01:59attendu la police qui vient
02:02:01le chercher. Il a même
02:02:03dit à la CPE
02:02:05il faut appeler la police. Donc c'est dire
02:02:07que manifestement, il était
02:02:09conscient de ce qu'il a fait et de la gravité
02:02:11de la situation. Selon les premiers éléments
02:02:13de l'enquête, l'agresseur connaissait
02:02:15sa victime et était scolarisé
02:02:17dans le même établissement.
02:02:19Très rapidement, on comprend qu'il s'agit
02:02:21d'une histoire de coeur.
02:02:23Cette jeune fille ne répond
02:02:25pas à ses avances. Eh bien,
02:02:27il aurait été pris de colère
02:02:29et l'a agressé
02:02:31dans ce lycée.
02:02:33Atteinte de blessures superficielles,
02:02:35l'adolescente encore
02:02:37sous le choc a été prise en charge
02:02:39par le personnel soignant de son lycée.
02:02:41Son agresseur a, quant à lui,
02:02:43été placé en garde à vue.
02:02:45Jonathan Cixous est avec nous.
02:02:47Je le rappelle. Qu'est-ce qu'on fait ?
02:02:49Parce que là, j'ai déjà
02:02:51abordé cette question avec d'autres invités tout à l'heure.
02:02:53On ne va quand même pas installer un portique
02:02:55devant chaque établissement scolaire
02:02:57sans un portique de détection d'armes
02:02:59sans temps. Et puis, il y a aussi
02:03:01ce côté un peu liberticide
02:03:03qu'on va finir par invoquer en disant
02:03:05d'établir des garde-fous, en tout cas
02:03:07de mettre des limites à ce qu'on peut faire.
02:03:09Les choses vont se pérenniser dans le temps et on ne reviendra plus jamais
02:03:11en arrière. Est-ce que c'est votre sentiment ?
02:03:13C'est une crainte, du moins légitime
02:03:15me semble-t-il qu'on doit avoir
02:03:17parce que ce n'est pas
02:03:19par des mesures fortes
02:03:21que ce type de comportement
02:03:23pourra changer, me semble-t-il. Malheureusement,
02:03:25c'est un climat général
02:03:27dans lequel baigne toute une
02:03:29jeunesse complètement larguée qui peut
02:03:31être... Alors là, ça n'est pas le cas, vraisemblablement,
02:03:33mais il y a quand même, au sens
02:03:35propre du terme, une sorte de radicalisation.
02:03:37Je ne parle pas là de radicalisation religieuse.
02:03:39Mais le fait qu'il ait pu entrer avec un couteau pose quand même
02:03:41question. Ça pose une question
02:03:43effectivement légitime. Faut-il
02:03:45bunkeriser tous les établissements scolaires ?
02:03:47Je pense que, de toute façon, c'est
02:03:49infaisable, techniquement
02:03:51et économiquement.
02:03:53Et ensuite, vous savez, dès que vous mettez un interdit,
02:03:55vous avez en même temps
02:03:57le contournement de cet interdit qui s'impose
02:03:59par lui-même. Donc, si vous mettez
02:04:01un portique, je ne vais pas donner de
02:04:03mauvaises idées, mais voilà.
02:04:05Heureusement,
02:04:07ce sont des cas rares.
02:04:09Là, d'après ce qu'on sait, cet après-midi,
02:04:11c'est une peine de cœur.
02:04:13Ce n'est pas une raison pour poignarder
02:04:15lorsqu'on était conduit, il faut-il le rappeler.
02:04:17Mais je pense qu'il
02:04:19faut prendre au sérieux tout cela, néanmoins.
02:04:21Florence Roas, je rappelle que vous êtes
02:04:23avocate. On a eu
02:04:25de nombreux débats depuis plusieurs jours, déjà,
02:04:27à mesure que ces histoires impliquant des mineurs,
02:04:29dramatiques, se déroulaient,
02:04:31qu'on en avait connaissance. Quel est
02:04:33votre regard, à vous, sur la levée
02:04:35de l'excuse de minorité, dont beaucoup disent
02:04:37qu'il faut que ça reste l'exception
02:04:39et pas que ça devienne la norme ?
02:04:41Alors, d'abord, il faut savoir que
02:04:43la France a ratifié la Convention
02:04:45des droits de l'enfant de New York de 1989.
02:04:47Donc, déjà,
02:04:49lever l'excuse de minorité, ça ne peut pas se faire comme ça.
02:04:51Ça se fera, ça se heurtera
02:04:53à des principes
02:04:55constitutionnels. Ce sera compliqué.
02:04:57Ensuite, il faut bien expliquer
02:04:59que l'excuse de minorité,
02:05:01elle peut être écartée après 16 ans
02:05:03par les juges,
02:05:05au moment du jugement,
02:05:07et il faut que ce soit motivé.
02:05:09Elle est automatique
02:05:11en dessous de 15 ans,
02:05:13et elle peut
02:05:15éventuellement être écartée
02:05:17après 16 ans, 16 ans et plus.
02:05:19Sur le principe,
02:05:21je suis pour le maintien
02:05:23de l'excuse de minorité. On ne peut pas juger
02:05:25des enfants,
02:05:27des mineurs, comme on juge des majeurs.
02:05:29Ce n'est pas possible. C'est comme si vous me disiez
02:05:31qu'on va juger
02:05:33un majeur
02:05:35comme un majeur incapable,
02:05:37ou bien un être
02:05:39de toute sa raison
02:05:41comme quelqu'un qui a des problèmes psychiatriques.
02:05:43Vous comprenez bien qu'on doit,
02:05:45lorsque l'on juge, c'est pas une question
02:05:47de régime d'exception,
02:05:49mais c'est qu'on doit tenir compte
02:05:51de l'individu. C'est le principe
02:05:53de personnalisation des peines.
02:05:55L'argument qu'on entend souvent,
02:05:57c'est dire que les jeunes ont évolué
02:05:59dans leur construction mentale, dans leur environnement
02:06:01social.
02:06:03Psychiquement, ce ne sont plus les mêmes.
02:06:05Vous dites qu'un cerveau de 16 ans,
02:06:07ça reste un cerveau de 16 ans.
02:06:09En plus, c'est faux. Ce n'est pas vrai.
02:06:11Aujourd'hui, il y a un autre contexte. On en parlait tout à l'heure.
02:06:13Les réseaux sociaux,
02:06:15les téléphones...
02:06:17Il y a une modernité.
02:06:19Il y a quelques années,
02:06:21il y a bien des années,
02:06:23c'était la télé, puis les magnétoscopes.
02:06:25Il y a eu une évolution,
02:06:27si vous voulez.
02:06:29Aujourd'hui, il y a une évolution
02:06:31technologique dans laquelle
02:06:33naissent et sont nés
02:06:35un certain nombre d'enfants
02:06:37qui, aujourd'hui, sont des ados,
02:06:39des jeunes, des préados,
02:06:41des ados confirmés,
02:06:43si je puis dire, et il faut faire avec ce système.
02:06:45De toute façon,
02:06:47c'est faux. Moi, je défends
02:06:49beaucoup de mineurs. Il se trouve que ça fait partie
02:06:51d'une de mes activités dominantes,
02:06:53les mineurs et la protection
02:06:55de l'enfance, la protection de la jeunesse.
02:06:57Je peux vous dire qu'un enfant
02:06:59reste un enfant, même un enfant délinquant,
02:07:01même un jeune délinquant.
02:07:03Et que quand il est pris la main
02:07:05dans le sac, si je puis dire, ça reste
02:07:07gaivroche.
02:07:09Mais si, ça reste gaivroche.
02:07:11Régis Saumier, il faut toujours avoir ça présent
02:07:13à l'esprit. Mais alors,
02:07:15que faire ? Parce que, de plus en plus, on voit aussi,
02:07:17vous avez évoqué les 16-18, on voit aussi
02:07:19des enfants maintenant de 14, 15 ans,
02:07:21qui deviennent des tueurs.
02:07:23Qui deviennent des tueurs. On voit aussi, surtout,
02:07:25la cartélisation,
02:07:27on va dire, du trafic de drogue,
02:07:29qui utilisent les mineurs
02:07:31en voiture, on voit là, parce que
02:07:33ils savent que, justement, les peines
02:07:35sont moins lourdes. Donc, ils les mettent
02:07:37en avant véritablement dans les réseaux.
02:07:39Pas simplement au niveau du petit chouf
02:07:41qui va
02:07:43signaler que la police arrive,
02:07:45mais qui ont des rôles de plus en plus
02:07:47importants. Parce que, délibérément,
02:07:49c'est une sorte de faille
02:07:51qui est connue depuis longtemps
02:07:53pour les trafiquants
02:07:55de drogue. Le mineur, c'est
02:07:57l'outil
02:07:59idéal
02:08:01d'un point de vue pénal.
02:08:03Et voilà. Et là,
02:08:05on est face à un problème. Quand je dis
02:08:07cartélisation,
02:08:09on est passé au niveau supérieur.
02:08:11Au niveau du trafic de drogue. Je rappellerai
02:08:13au moyen-âge des magistrats de Marseille, récemment,
02:08:15qui n'avaient pas plu à M. Dupont-Moretti.
02:08:17Mais on est dans une...
02:08:19Certains d'entre eux parlaient
02:08:21de Marseille comme d'une narco-cité.
02:08:23Et donc,
02:08:25quand on est dans ces configurations-là,
02:08:27on sait que la société entière
02:08:29est mise en coupe réglée
02:08:31par les trafiquants de drogue,
02:08:33et les mineurs sont une pièce essentielle.
02:08:35Dix secondes, vraiment, si vous voulez conclure.
02:08:37Juste en réaction.
02:08:39Les mineurs sont des victimes, dans ce que vous décrivez.
02:08:41Vous voyez, c'est pour ça que...
02:08:43Dans leur utilisation.
02:08:45J'ai pas dit qu'ils arrivaient...
02:08:47Puisqu'on arrive à la fin de cette émission,
02:08:49quasiment à la fin de l'après-midi,
02:08:51avant de laisser la place à Olivier de Carenfleck pour Punchline,
02:08:53c'est votre édition du week-end à suivre.
02:08:55J'aimerais qu'on aborde ce qui s'est passé à Sciences Po Paris,
02:08:57avec ces 91 personnes qui ont été évacuées
02:08:59à la mi-journée par la police. Régine Delfour,
02:09:01tout s'est passé dans le calme, visiblement.
02:09:03J'imagine que les lieux sont si sécurisés
02:09:05qu'on n'a pas pu revenir si facilement.
02:09:07Oui, absolument, on est liés,
02:09:09et vous pouvez le voir sur les images.
02:09:11On est toujours à l'estrat.
02:09:13Hier, on a eu un CCRS
02:09:15dans le quartier Saint-Guillaume.
02:09:17De chaque côté de la rue,
02:09:19il est impossible de pouvoir rentrer dans l'air
02:09:21à moins d'être...
02:09:23Merci, Régine. Si vous êtes parisienne,
02:09:25vous aurez remarqué qu'il y a énormément de vent aujourd'hui.
02:09:27Je propose d'écouter une étudiante.
02:09:29Elle fait partie de ceux qui ont été délogés
02:09:31tout à l'heure, à la mi-journée.
02:09:33Voici ce qu'elle avait à dire
02:09:35devant les micros, évidemment, présents.
02:09:59Jonathan, vous avez une minute
02:10:01pour commenter cette phrase.
02:10:03J'ai essayé d'en utiliser même moins,
02:10:05d'autant parce que le comportement
02:10:07de ces étudiants est inqualifiable,
02:10:09parce qu'il est grotesque.
02:10:11On a déjà eu l'occasion de dire
02:10:13à quel point ils sapaient
02:10:15ce qui était encore il y a peu
02:10:17une grande institution qui pouvait faire
02:10:19encore il y a peu la fierté de notre pays.
02:10:21En même temps, ils auraient tort
02:10:23de partir. Ils n'ont aucune sanction.
02:10:25La direction ne les sanctionne pas.
02:10:27Cette décision de non-sanction
02:10:29est saluée par le ministre
02:10:31de l'enseignement supérieur.
02:10:33On leur laisse carte blanche pour continuer
02:10:35à raconter des conneries et à s'en prendre
02:10:37à des étudiants qui ne pensent pas comme eux.
02:10:39Vous savez, on dit que le mot chien
02:10:41ne mord pas. A force de répéter
02:10:43comme le fait le gouvernement
02:10:45fermeté, autorité, etc.,
02:10:47ça n'inspire aucun respect.
02:10:49Vous avez fait plus d'une minute, quand même.
02:10:51J'ai fait combien ?
02:10:53J'ai pas calculé la seconde près.
02:10:55Florence Roas, sérieusement,
02:10:57vous parliez de la ministre
02:10:59de l'enseignement supérieur, Sylvie Retailleau.
02:11:01A contrario, on voit...
02:11:03On voit un Gabriel Attal qui tente
02:11:05de reprendre la main sur la fermeté.
02:11:07Il y a beaucoup de dichotomie.
02:11:09Il l'avait déjà fait à la Sorbonne.
02:11:11Il l'avait fait à Sciences Po.
02:11:13Il l'a dit au départ.
02:11:15Quand il y a eu l'accusation d'antisémitisme.
02:11:17Je ne laisserai rien...
02:11:19Ce que ça m'inspire,
02:11:21de la part de ces jeunes,
02:11:23c'est qu'ils jouent à se faire peur.
02:11:25Ils jouent à avoir des idées.
02:11:27Il n'y a aucune crédibilité.
02:11:29C'est inintéressant.
02:11:31Je me demande comment ils ont été admis à Sciences Po.
02:11:33Cette école qui était extrêmement prestigieuse.
02:11:35Qu'est-ce que c'est devenu ?
02:11:37Je ne sais pas ce que font les profs.
02:11:39Qu'est-ce qu'ils leur enseignent ?
02:11:41Il est temps qu'ils reprennent tout ça en main.
02:11:43Qu'ils leur expliquent un peu de la géopolitique.
02:11:45Parce que manifestement, ils ne comprennent rien.
02:11:47C'est pathétique.
02:11:49Les derniers mots de Régis Le Sommier.
02:11:51J'aimerais bien voir une figure
02:11:53d'autorité à Sciences Po.
02:11:55Quand on fait l'intérim, c'est compliqué.
02:11:57Mais il aurait pu aussi adopter l'autre ligne.
02:11:59De se dire, moi, je n'ai pas d'enjeu.
02:12:01J'ai fait Sciences Po Lyon.
02:12:03J'ai vu qui était occupé hier
02:12:05à l'époque où j'étais à Sciences Po.
02:12:07Il y avait quand même une certaine...
02:12:09Il y avait des tensions.
02:12:11Il y avait une politisation extrême
02:12:13et des affrontements, ça existait.
02:12:15Mais il y avait une autorité.
02:12:17Aujourd'hui, il n'y a pas de visage d'autorité.
02:12:19Merci à tous d'avoir joué le jeu du débat cet après-midi.
02:12:21Dans un instant, je vous le disais,
02:12:23c'est le début de votre soirée.
02:12:25Mais avant cela,
02:12:27regardez cette petite pastille,
02:12:29ce partenariat Paris Match,
02:12:31CNews.
02:12:33Mars 2019,
02:12:35on était aux 30 ans
02:12:37des Restos du Cœur.
02:12:39Et aujourd'hui encore, les Restos du Cœur
02:12:41ont toujours besoin de nos dons.
02:12:43Je vous laisse entre les mains expertes
02:12:45de nos amis qui ont compilé cette séquence.