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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour et bienvenue à tous et bon 1er mai au passage.
00:00:04 Ravi de vous retrouver pour 180 minutes info dans un instant le journal.
00:00:08 Ce sera avec Vincent Farandège, on parlera aussi de ce 1er mai très syndical et politique
00:00:13 en pleine campagne pour les européennes. Ce sera juste après l'éphéméride du jour.
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00:00:27 Ce programme vous est proposé par la maison horlogère Colin MacArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:00:34 Chers amis, bonjour. En ce 1er jour du mois de mai, nous souhaitons une bonne fête au Joseph.
00:00:45 Pourtant nous l'avons déjà fait le 19 mars me direz-vous. En effet.
00:00:49 Mais comme il s'agit du père adoptif de Jésus et de l'époux de Marie,
00:00:53 l'Église a considéré qu'il fallait bien deux fêtes pour le célébrer.
00:00:57 Surtout qu'aujourd'hui c'est un aspect particulier de Saint Joseph qui est mis en avant.
00:01:02 Sa dimension de travailleur. Ce n'est pas par hasard que cette fête dite de Saint Joseph artisan
00:01:08 est célébrée le 1er mai, jour de la fête du travail.
00:01:12 C'est une fête qui a été instituée par le pape Pie XII en 1955.
00:01:17 Sans doute pour rappeler que l'Église ne peut pas être absente du monde du travail et des réalités sociales.
00:01:24 On se souviendra donc aujourd'hui que Saint Joseph s'il est de lignée royale puisqu'il descend du roi David
00:01:30 est aussi un humble charpentier installé à Nazareth avec son épouse Marie.
00:01:36 Durant des années cet homme discret et silencieux a éduqué le Christ.
00:01:41 Et voici pour finir l'extrait d'une prière à Saint Joseph artisan composée par le pape Pie XII.
00:01:49 Ô Saint Joseph, faites que nous n'éloignions pas notre regard de Jésus qui peinait à votre établi de ménuisier.
00:01:58 C'est tout pour aujourd'hui. À demain chers amis. Ciao.
00:02:04 Ce programme vous a été proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
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00:02:19 Et nous revoici avec Vincent Ferrandagé, Alain Hume de l'actualité.
00:02:22 Ces manifestations du 1er mai qui se sont élancées un peu partout en France.
00:02:26 Jusqu'à 150 000 participants sont attendus sur tout le territoire. À Paris la manifestation s'était lancée.
00:02:33 Il y a quelques minutes de la place de la République vers la place de la Nation.
00:02:37 Vous êtes sur place. Quels manifestants sont-ils au rendez-vous cet après-midi ?
00:02:43 Oui cher Vincent, déjà plusieurs milliers de manifestants réunis ici place de la République, le point de rendez-vous de cette mobilisation parisienne.
00:02:52 Dès ce matin, un premier cortège s'est formé dans le 19e arrondissement.
00:02:57 Nous l'avons suivi. Autour de nous, il y avait des anarchistes, des communistes et des membres de la Confédération nationale du travail.
00:03:03 Une confédération syndicale qui se revendique révolutionnaire.
00:03:07 Le profil des manifestants, des étudiants, des retraités et même quelques familles avec leurs enfants.
00:03:12 La mobilisation prend forme peu à peu dans un calme relatif.
00:03:16 Les enceintes ont été sorties, les drapeaux se déploient et les manifestants scandent les premiers slogans.
00:03:22 Le plus récurrent "Engrève jusqu'à la retraite".
00:03:24 Des tracts ont également été distribués.
00:03:26 En titre, nous pouvons lire "Le travail alien est tu. Émancipons-nous et construisons l'anarchie".
00:03:32 Vous avez l'ambiance ici à Paris. Le top départ va bientôt être donné.
00:03:36 Le cortège devrait partir d'ici quelques minutes direction la place de la Nation.
00:03:40 Enfin, sachez que 5000 policiers et gendarmes sont mobilisés dans la capitale pour 15 à 30 000 manifestants.
00:03:46 Merci pour ce premier avant-goût de la mobilisation.
00:03:49 On a compris d'ores et déjà la teneur de certains messages dans le reste de l'actualité à présent.
00:03:54 On a vu depuis plusieurs semaines que les faits divers impliquaient de plus en plus des mineurs.
00:03:59 Des adolescents protégés par le code pénal via l'excuse de minorité.
00:04:03 Gabriel Attal a annoncé il y a quelques jours vouloir ouvrir un débat sur cette question.
00:04:08 En quoi cela consiste-t-il exactement ? Réponse avec Maxime Lavandier.
00:04:12 Créé le 2 février 1945, cette ordonnance permettait à mineurs de ne pas être punis aussi sévèrement qu'à majeurs.
00:04:20 Deux conditions entourent ce principe juridique.
00:04:23 La première concerne la capacité de discernement.
00:04:26 Si le mineur est âgé de moins de 13 ans, il est considéré comme pénalement irresponsable.
00:04:31 En revanche, pour les jeunes âgés de 13 à 17 ans, le tribunal pour enfants ou la cour d'assises des mineurs
00:04:36 ne peuvent prononcer une peine privative de liberté supérieure à la moitié de la peine encourue.
00:04:41 Si un mineur encourt une peine à perpétuité, elle ne peut être supérieure à 20 ans.
00:04:46 L'excuse de minorité peut être cependant exceptionnellement levée entre 16 et 17 ans,
00:04:51 comme cela a été le cas pour deux affaires en 1985 et 2013.
00:04:55 Après plusieurs drames survenus ces derniers jours impliquant des mineurs,
00:04:59 le gouvernement a relancé le débat sur la levée de l'excuse de minorité.
00:05:03 Ici du côté du Rassemblement national, Jordan Bardella se dit favorable à cette suppression.
00:05:07 Pour Louis Boyard, député de la France Insoumise, c'est un non catégorique.
00:05:11 Je n'y suis absolument pas favorable parce que j'estime qu'il faut protéger les adolescents
00:05:16 et deuxièmement j'estime que ce n'est pas la bonne solution.
00:05:19 En plus d'ouvrir le débat, Gabriel Attal veut aller plus loin.
00:05:22 Le Premier ministre se dit prêt à mettre en place une comparution immédiate devant le tribunal
00:05:26 pour les jeunes à partir de 16 ans.
00:05:29 Et puis on va partir aux Etats-Unis où la situation devient de plus en plus explosive sur certains campus.
00:05:34 Certaines universités sont bloquées par ces étudiants qui manifestent leur soutien au peuple palestinien.
00:05:40 Los Angeles, par exemple, des affrontements ont eu lieu avec les forces de l'ordre dans la très célèbre UCLA,
00:05:45 scène similaire à Columbia ou à City College. Solène Bouland.
00:05:49 Sur une pelouse entourée de barricades,
00:05:54 des étudiants pro-palestiniens ont installé un campement en plein cœur du campus de UCLA à Los Angeles.
00:06:01 Pancartes et parapluies à la main,
00:06:03 certains arborent le keffieh, le foulard traditionnel palestinien.
00:06:07 Mais la situation se tend rapidement à l'arrivée des étudiants pro-israéliens.
00:06:12 Ce partisan d'Israël au foulard rouge s'arme d'un bâton
00:06:17 et tente d'arracher une barrière aux manifestants pro-palestiniens avant de se faire asperger.
00:06:24 Plusieurs individus traversent la pelouse avec des barricades en acier
00:06:28 et tentent d'atteindre le campement palestinien.
00:06:31 Des affrontements éclatent entre les deux camps.
00:06:34 Des feux d'artifice sont projetés au sol, un drapeau et des projectiles sont lancés.
00:06:41 Une situation que les médias présents sur place qualifient de chaotique,
00:06:45 nécessitant l'intervention de la police de la ville de Los Angeles.
00:06:49 À la demande de l'UCLA, en raison de nombreux actes de violence commis dans le campement au sein du campus,
00:06:54 le LAPD intervient pour assister la police de l'université et rétablir l'ordre et la sécurité.
00:07:00 Plus tôt dans la soirée à New York, la police a délogé des manifestants pro-palestiniens
00:07:06 barricadés dans un bâtiment de l'université Columbia.
00:07:10 Et puis on va s'intéresser à présent à la situation où Prochorian a proprement parlé,
00:07:15 avec cette proposition de trêve soumise au Hamas, c'était en début de semaine déjà.
00:07:19 Anthony Blinken, à nouveau en déplacement en Israël, s'est dit déterminé à obtenir un accord.
00:07:24 Dès maintenant, se pose donc désormais cette question à Roald Diemann.
00:07:28 A cesser le feu en échange de la libération d'otages israéliens et de prisonniers palestiniens est-il imminent ?
00:07:34 Alors on a beaucoup travaillé pour que cela soit imminent.
00:07:37 Ce deal a été, si dit, négocié techniquement par les services secrets égyptiens, au CAIR.
00:07:44 Parce que le Qatar a un petit peu épuisé son efficacité, c'est les égyptiens qui reprennent la relève
00:07:50 et ils ont la particularité, les services secrets, de pouvoir parler assez normalement avec le Hamas
00:07:56 qui leur a rendu des services contre Daesh dans le passé.
00:08:00 Et bien sûr, diplomatiquement, c'est Anthony Blinken qui est en tournée intense de négociations au Prochorian,
00:08:07 qui pense qu'on peut aboutir et qui est assez apprécié des familles des otages en Israël
00:08:14 dont la plupart veulent une libération rapide, au moyen-an,
00:08:18 une compensation par les libérations de prisonniers palestiniens et éventuellement la suspension complète de la guerre.
00:08:26 Donc pour l'instant, on parle de 40 otages à libérer sur 30 jours en échange de prisonniers palestiniens
00:08:33 et ça, ça pourrait peut-être satisfaire le Hamas.
00:08:38 Cependant, la grande question qui reste à résoudre,
00:08:43 c'est est-ce que Benyamin Netanyahou acceptera de ne pas repartir en guerre après dans son cabinet ?
00:08:49 Beaucoup de gens sont d'accord, son cabinet gouvernemental, mais lui n'a pas encore dit de dernier mot.
00:08:56 Merci beaucoup Harold pour toutes ces précisions. On passe sans plus tarder à la chronique éco.
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00:09:17 Bonjour Eric de Riedmatten, bienvenue sur ce plateau.
00:09:20 Une question qu'on se pose forcément ce 1er mai, où sont donc passés les ouvriers ?
00:09:24 Car si l'on en croit les derniers chiffres de l'INSEE, la classe ouvrière aurait encore diminué.
00:09:30 Mais vous nous dites, non ils n'ont pas complètement disparu.
00:09:33 Alors c'est vrai, la classe ouvrière elle a évolué finalement.
00:09:36 Alors ils n'ont pas disparu les ouvriers, simplement les métiers ont changé.
00:09:39 Les besoins en main d'oeuvre ont évolué.
00:09:41 Vous savez, il y a eu la désindustrialisation de la France, qui a été très importante.
00:09:45 Renault, Peugeot, Citroën ont fermé beaucoup de leurs usines.
00:09:48 Ils ont déslocalisé. Dans les années 80, on a fermé aussi les dernières mines dans le nord.
00:09:53 La fin des charbonnages de France, les linières de Roubaix, etc.
00:09:56 Alors c'est vrai, l'ouvrier tel qu'on le voyait a changé complètement de profil.
00:10:00 Mais est-ce que les chiffres révèlent un vrai déclin du monde ouvrier ?
00:10:03 Oui, c'est vraiment un déclin. Parce que si vous regardez les chiffres, il y a 40 ans, en 1984,
00:10:07 il y avait en France un français sur trois qui était classé justement par l'INSEE dans la catégorie ouvrier.
00:10:13 Et bien 40 ans plus tard, quand vous voyez les chiffres, c'est impressionnant,
00:10:17 18,9% d'ouvriers, c'est plus que 5 millions de personnes.
00:10:20 Donc ça fait 2,5 millions d'ouvriers en moins.
00:10:23 Vous vous rendez compte, ça n'est pas rien. Voilà, en tout cas, c'est l'ouvrier tel qu'on l'imaginait à l'époque.
00:10:27 Oui, mais ils existent toujours donc.
00:10:29 Oui, je le pense vraiment. Alors ce qui est intéressant, c'est de se plonger dans une étude
00:10:32 qui a été faite par le Parti communiste, par un forum organisé sur l'évolution du travail.
00:10:36 En fait, ils ont changé de casquette, les ouvriers.
00:10:39 Et vous allez comprendre pourquoi au cours du séminaire Gabriel Péry,
00:10:42 on a appris par exemple qu'il y avait plus d'ouvriers dans la logistique que dans l'automobile.
00:10:47 Et quand on dit logistique, on pense par exemple à Amazon.
00:10:50 Vous vous rendez compte qu'Amazon emploie en France aujourd'hui 22 000 personnes,
00:10:54 alors que dans une usine comme Douai, il n'y a plus que 2 000 employés.
00:10:59 C'est vraiment très très peu.
00:11:01 Vous avez aussi des cuisiniers, des jardiniers, vous avez les chauffeurs Uber
00:11:04 qui peuvent être considérés comme des nouveaux ouvriers.
00:11:06 Ils travaillent d'ailleurs 60 à 70 heures par semaine, vous vous rendez compte, pour s'en sortir.
00:11:11 Alors finalement, c'est vrai que les chaînes de montage ont disparu,
00:11:13 avec elles la symbolique du monde ouvrier aussi.
00:11:16 Mais c'est une forme de nouveau travail répétitif, un peu stacanoviste comme on le disait,
00:11:21 qui n'a pas disparu avec des petits salaires.
00:11:23 D'ailleurs, ce sont souvent les auto-entrepreneurs qui sont obligés de se battre doublement,
00:11:27 ils sont indépendants pour gagner leur vie.
00:11:28 Ça les oblige à gagner plus, et pour ne pas gagner forcément plus que l'ouvrier des années 80.
00:11:34 Merci beaucoup Eric. Frédéric Durand était très attentif à votre chronique,
00:11:38 forcément il sera notre invité tout à l'heure, ainsi qu'Évan Réaufolle et Florian Tardif.
00:11:42 A tout de suite.
00:11:44 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
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00:11:52 C'était votre programme avec DomExpo.
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00:12:00 Pas moins de 12 000 forces de l'ordre à l'échelle nationale en ce 1er mai,
00:12:04 5 000 pour la seule ville de Paris, autant vous dire que le degré de vigilance est à son paroxysme.
00:12:10 C'est le même degré de mobilisation d'ailleurs des forces de l'ordre que l'an passé,
00:12:14 au sortir de la mobilisation contre la réforme des retraites.
00:12:17 On en parle, on parlera politique aussi avec ce grand meeting du RN à Perpignan
00:12:21 que vous pourrez suivre sur notre rentale cet après-midi.
00:12:23 De retour dans 180 minutes info, on commence avec le flash, le rappel des titres signé Vincent Farandèche.
00:12:32 Et à la lune de l'actualité, c'est quelques nouveautés pour ce début de mois de mai.
00:12:36 Parmi ces nouveautés, la revalorisation du SMIC avec une augmentation de 34 euros net.
00:12:40 A noter également l'augmentation du prix de gaz naturel de 1,4%.
00:12:45 Les adeptes du covoiturage vont pouvoir se faire rembourser une partie du péage de l'A14,
00:12:50 un engagement de l'État pour compenser la fermeture de l'autoroute A13,
00:12:54 une prise en charge de 50% pour les véhicules légers transportant au moins 2 passagers.
00:12:59 Et puis enfin, le jackpot de l'euro million a été remporté hier en France,
00:13:03 166 millions d'euros, de quoi faire 220 000 fois l'aller-retour Paris-Cancoun par exemple.
00:13:08 Prochain tirage, le 3 mai, avec seulement 17 millions d'euros en plus.
00:13:13 - J'y sens un intérêt peut-être personnel.
00:13:17 En tout cas vous avez réfléchi à la question. - J'ai fait mes recherches, disons.
00:13:19 - C'est bien, bravo. Bon, maintenant il faut gagner.
00:13:21 Merci beaucoup cher Vincent, les invités cet après-midi sur le plateau,
00:13:25 Yvan Rayoufoll et Frédéric Durand, qui n'ont pas encore gagné,
00:13:29 parce que sinon ils vont nous lâcher en pleine émission et partir tout de suite vers Cancoun.
00:13:32 Merci d'être là, c'est le duo de ce début de semaine qui est bien installé désormais.
00:13:37 Et Florian Tardif pour le service politique. Salut Florian.
00:13:40 On va parler évidemment de ce 1er mai très syndical, très politique aussi,
00:13:44 en pleine campagne pour les européennes, avec des cortèges, je vous le disais,
00:13:47 sous haute surveillance policière, tant le contexte à la fois politique et international surtout est tendu.
00:13:54 Il n'y a pas moins de 12 000 forces de l'ordre, policiers, gendarmes compris, sur le territoire.
00:14:00 5 000 rien qu'à Paris, dont vous apercevez les images en direct de ce cortège parisien.
00:14:04 C'est le même dispositif que celui qu'on avait prévu l'an dernier.
00:14:09 C'est pour vous dire à quel point quand même les pouvoirs publics sont potentiellement inquiets
00:14:15 de la manière dont les choses pourraient tourner cet après-midi.
00:14:17 D'ailleurs on va tenter de prendre le pouls, la mesure de ce qui se passe d'ores et déjà dans le cortège parisien,
00:14:22 qui comme toujours s'élance du côté de République avec notre équipe sur place.
00:14:28 Bonjour, déjà première question, est-ce que c'est l'affluence des grands jours ?
00:14:32 Et deuxième question, j'ai cru comprendre que ça n'était pas facile pour vous
00:14:37 de vous frayer un chemin dans ce qu'on appelle le carré syndical.
00:14:41 Racontez-nous un peu ce moment pas forcément sympathique que vous avez vécu.
00:14:46 Oui bonjour, alors pour vous parler de l'affluence d'abord, on est sur plusieurs milliers de personnes évidemment.
00:14:54 Difficile pour l'instant de vous dire avec précision le nombre de personnes qui sont rassemblées.
00:14:59 Mais on voit une forte affluence avec ce cortège composé notamment des organisations syndicales
00:15:05 et ce carré de tête dont vous avez parlé.
00:15:07 Alors pour expliquer, d'habitude la tradition veut que les principaux représentants des syndicats
00:15:12 se mettent côte à côte en tête de ce cortège, de cette manifestation
00:15:17 et qu'ils répondent aux questions des journalistes.
00:15:19 Mais il nous a été interdit d'approcher à ce carré de tête.
00:15:24 Le service d'ordre de la CGT en l'occurrence nous a dit que nous n'étions pas les bienvenus.
00:15:29 Donc nous n'avons pas pu interroger les différentes représentations syndicales.
00:15:33 Autre scène que je voulais vous raconter, c'était le stand du Parti Socialiste.
00:15:37 Puisque vous le savez, ils ont été particulièrement mal accueillis dans la manifestation de Saint-Etienne.
00:15:42 Et là aussi on a pu voir des personnes qui avaient des mots pas très sympathiques
00:15:46 au regard des soutiens de Raphaël Glucksmann.
00:15:49 Voilà pour l'ambiance, le cortège qui n'est pas encore tout à fait parti de la place de la République.
00:15:53 Le pré-cortège lui s'est formé, entouré par un important dispositif de forces de l'ordre.
00:15:59 5 000 policiers et gendarmes mobilisés à Paris, les services de renseignement
00:16:03 qui attendent entre 400 et 800 éléments radicaux potentiellement dans cette manifestation.
00:16:08 Et on a d'ailleurs déjà pu voir quelques saisies, quelques interpellations à l'approche de cette manifestation.
00:16:14 Merci beaucoup, merci pour ces premières indications sur l'ambiance de cette manifestation.
00:16:20 Il y a déjà eu quelques échauffourées, on le signale quand même, dans la ville de Lyon
00:16:23 lors du cortège matinal avec 200 à 300 personnes qui voulaient en découdre avec les forces de l'ordre.
00:16:30 Florian Tardif, on va revenir à cette séquence qu'évoquait notre reporter sur le terrain.
00:16:35 D'ailleurs on va vous la partager pour un peu de contexte.
00:16:38 Il s'agissait pour Raphaël Glucksmann d'aller en ce 1er mai aux côtés des salariés de casinos
00:16:44 dont on sait qu'ils ont subi un redressement de l'entreprise, une reprise de l'entreprise
00:16:50 et donc une perte d'emploi au passage.
00:16:53 Je crois qu'il y a 500 emplois sur 1500 au siège de Casino Saint-Etienne.
00:16:57 On a un peu sauvé les meubles mais néanmoins il y a une certaine inquiétude qui règne.
00:17:02 Et donc en voulant leur apporter son soutien, il s'est fait prendre à partie de la sorte.
00:17:07 Regardez.
00:17:35 Voilà avec quelques colibés pas très sympathiques évidemment au passage.
00:17:40 Réaction à l'arrivée ou en tout cas à quelques rues plus loin de l'intéressé ?
00:17:44 Alors franchement je ne les connais pas personnellement donc c'est compliqué, on va voir qui c'est.
00:17:47 Mais ce qui est sûr c'est qu'il y avait des drapeaux de partis politiques.
00:17:50 Il y avait des drapeaux de Révolution Permanente et de la France Insoumise.
00:17:53 Donc voilà, c'est leur conception du débat démocratique, c'est pas la nôtre.
00:17:59 Nous on est des démocrates de combat, des démocrates jusqu'au bout des ongles.
00:18:03 Et on exclut a priori toute forme de violence physique et verbale
00:18:08 de la confrontation politique qui fait vivre la démocratie.
00:18:11 On fait une campagne où on va dans les usines et où on va manifester le 1er mai.
00:18:16 Ces gens sont des gens qui ne sont pas des démocrates.
00:18:20 C'est tout, c'est pas des démocrates.
00:18:22 On le voit dans le comportement interne de leur parti, dans leur structuration,
00:18:26 dans leur discours, dans leur violence.
00:18:28 Et nous on rompt avec ça.
00:18:30 C'est pas nos amis, ce ne sont pas nos camarades.
00:18:33 Et ils font beaucoup de tort aux travailleurs et à la cause du progrès social.
00:18:37 C'est quand même très intéressant pour l'analyse politique, je me tends d'avouer.
00:18:40 Florian Tardif il nous dit "Ces gens ne sont pas des démocrates dans la structuration de leur parti".
00:18:45 On sait qu'il vise, parce qu'il les nommera un peu plus tard LFI.
00:18:49 En général on coupe les têtes des passes.
00:18:52 On avait cru comprendre qu'il y avait une alliance entre toutes ces formations.
00:18:57 Entre toutes les formations de gauche.
00:18:59 C'était une alliance de circonstances.
00:19:01 Là c'est nul et non advenu.
00:19:03 La nupèce n'a jamais réellement existé.
00:19:06 D'ailleurs lorsque l'on regarde ce qui se passe régulièrement à l'Assemblée nationale
00:19:11 depuis cet accord électoral conclu en juin 2022 pour les élections législatives,
00:19:18 pour tenter de constituer un bloc de gauche conséquent,
00:19:21 ce qu'ils ont réussi néanmoins à faire puisqu'ils sont un peu plus de 150 à l'Assemblée nationale,
00:19:26 ils n'ont que très rarement voté d'un seul bloc à l'Assemblée nationale sur les différents textes.
00:19:33 Mais pourquoi ? Tout simplement parce que tout les oppose.
00:19:35 Sur le nucléaire ils sont opposés, sur la vision de l'Europe ils sont opposés,
00:19:39 sur bon nombre de sujets économiques globalement ils sont opposés.
00:19:44 Donc oui on se rend bien compte que ce serait une alliance de circonstances qui éclate aujourd'hui au grand jour.
00:19:50 Mais on n'était pas dupes déjà, on le disait à l'époque.
00:19:52 Ensuite lorsqu'il parle de drapeaux, effectivement il y avait des drapeaux de la France insoumise,
00:19:56 mais il y a d'autres drapeaux dont il n'a pas révélé lors de sa prise de parole suite à cette interpellation,
00:20:04 c'est des drapeaux palestiniens.
00:20:06 Tout simplement parce que ce débat qui était un débat politique hier est en train de devenir,
00:20:11 compte tenu de l'agitation orchestrée par bon nombre de leaders de la France insoumise,
00:20:17 non plus un débat politique mais un débat identitaire.
00:20:20 Et effectivement malheureusement maintenant il ne peut plus y avoir de débat politique sur ces différentes questions.
00:20:26 Réponse du berger à la bergère, en l'occurrence Jean-Luc Mélenchon qui a tweeté ceci.
00:20:30 On entendra peut-être un extrait aussi de sa réponse à Raphaël Glucksmann,
00:20:33 puisqu'il l'attaquait un peu dans sa prise de parole.
00:20:37 "Je désapprouve totalement l'expulsion", alors il commence plutôt gentiment,
00:20:40 mais il finit en disant "cette action fournit une diversion médiatique contre le 1er mai,
00:20:44 un rôle de victime à Glucksmann qui en profite pour nous accuser.
00:20:47 L'ennemi c'est l'extrême droite, celle qui a attaqué à 40 notre réunion de Besoins hier soir.
00:20:51 Écoutons Jean-Luc Mélenchon.
00:20:53 Pour m'éviter qu'on me pose 200 fois la question,
00:20:57 je ne suis pas d'accord avec l'expulsion qui a été organisée par le groupe qui la revendique,
00:21:04 la jeunesse communiste, de Monsieur Glucksmann à Saint-Etienne.
00:21:09 Mais je note qu'il aurait dû réfléchir avant de parler et d'accuser la France insoumise
00:21:15 qui est le confort que ces gens se donnent à toutes circonstances.
00:21:19 Bon, ça l'embête, mais quand même il revient vite à lui, comme toujours Jean-Luc Mélenchon.
00:21:25 Ce qui est intéressant c'est de remarquer la mutation de ces grandes manifestations
00:21:30 qui étaient des rituels de la classe ouvrière, qui étaient des rituels sympathiques d'ailleurs,
00:21:34 et on s'aperçoit aujourd'hui parce qu'effectivement le monde ouvrier s'est dispersé, a disparu,
00:21:39 et quand il persiste, il vote davantage maintenant pour le Rassemblement national,
00:21:43 on s'aperçoit aujourd'hui que ce monde-là s'est ouvert d'une manière presque aveugle
00:21:49 vers ce qui semble être pour eux un islam révolutionnaire,
00:21:52 c'est-à-dire cet islam porté par les drapeaux palestiniens.
00:21:55 Il est frappant de voir que dans les défis des Parisiens,
00:21:57 ce sont les drapeaux palestiniens maintenant que l'on voit davantage que les autres,
00:22:01 enfin que les drapeaux syndicaux.
00:22:03 Et dans cette infiltration-là, ce n'est pas simplement le soutien à Gaza et le soutien au palestinisme,
00:22:10 c'est la revendication d'un nouveau monde, d'un monde révolutionnaire
00:22:13 qui viendrait s'engager à l'affrontement avec le vieux monde occidental
00:22:16 qui est représenté notamment par Glucksmann, dont le nom sonne également à tous les antisémites.
00:22:21 Et donc vous avez là, dans le fond, cet affrontement de civilisation
00:22:25 qui se répercute au cœur même des mouvements syndicaux à travers une idéologie totalitaire,
00:22:29 la nouvelle idéologie totalitaire, l'idéologie islamo-fasciste,
00:22:33 qui d'ailleurs a imprimé tellement la CGT,
00:22:37 que la CGT elle-même est en train de reformuler l'intolérance
00:22:41 que peuvent avoir ces idéologies en fusion du journaliste.
00:22:44 – Il nous reste deux minutes.
00:22:45 – Non, non, je veux rassurer M.Rioufolle,
00:22:46 le monde ouvrier n'est absolument pas imprégné d'islamo-gauchiste ou autre.
00:22:50 Le monde ouvrier c'est aujourd'hui 5 300 000 personnes,
00:22:54 5 300 000 personnes qu'on veut faire disparaître,
00:22:56 parce que la culture ouvrière on veut la faire disparaître.
00:22:59 C'est 20% des actifs en France, on fait comme si ça n'existait plus,
00:23:02 que c'était marginal, pourquoi ?
00:23:04 Parce qu'il y a une guerre des représentations,
00:23:06 et la culture populaire ouvrière on veut la faire disparaître
00:23:09 au profit d'une culture des banlieues etc.,
00:23:11 qui serait la nouvelle figure prolétarienne.
00:23:13 Mais pas du tout le monde ouvrier n'est pas du tout imprégné de cela.
00:23:16 – Vous plaisantez quand même, j'espère que vous plaisantez.
00:23:18 – Je ne plaisante absolument pas, je suis très sérieux,
00:23:20 et je crois connaître suffisamment le monde du travail pour pouvoir vous en parler.
00:23:24 – La CGT a été…
00:23:25 – Non mais je parle du monde ouvrier.
00:23:27 – Ah ben c'est vrai, j'ai été du monde ouvrier.
00:23:29 – Non, je ne parle pas de tel ou tel représentant,
00:23:32 je parle du monde ouvrier, c'est-à-dire je parle de 5 300 000 personnes
00:23:36 qui pour la plupart d'ailleurs ne vont plus voter.
00:23:38 – Et ne sont plus adhérents dans les grands syndicats d'air.
00:23:44 – Pour la plupart, et c'est d'ailleurs regrettable,
00:23:47 parce que la CGT c'est aussi des permanences juridiques pour défendre des ouvriers,
00:23:50 pas que la CGT d'ailleurs, la CFDT et autres.
00:23:52 Donc on pourra avoir une longue discussion sur ça,
00:23:54 mais de tels raccourcis nous éloignent forcément de la réalité du monde ouvrier.
00:23:58 – Oui ce ne sont pas des raccourcis, c'est malheureusement la vérité,
00:24:00 mais bien sûr qu'on en parle.
00:24:02 – Et une fois de plus, faisant cela, on dénigre le monde ouvrier.
00:24:05 – Non mais je ne parle pas de la même chose.
00:24:07 – Ah ben si, le faisant, on le dénigre.
00:24:09 – Mais vous faites mine de ne pas comprendre l'autre,
00:24:11 il vous parle du monde ouvrier qui a perdu ses représentants,
00:24:13 ou en tout cas qui ne se retrouve plus forcément dans ses représentants,
00:24:16 qui est un peu asyndical, et les représentants effectivement syndicaux,
00:24:20 les grandes corporations qui elles sont toujours omniprésentes
00:24:23 et assez puissantes dans le discours ambiant,
00:24:26 qui effectivement ont peut-être fait des causes sur certains sujets.
00:24:31 Vous ne parlez pas de la même chose.
00:24:33 – Je ne vois pas sur quoi faut que notre polémique,
00:24:35 parce que dans le fond il n'y a pas de polémique à voir,
00:24:37 j'ai l'impression que nous avons à peu près le même regard
00:24:39 sur ce qu'est devenu le monde ouvrier,
00:24:41 qui est encore une fois un monde éminemment respectable,
00:24:43 mais qui n'est plus représenté en tout cas par les syndicats et syndicats…
00:24:46 – C'est autre chose. – Merci, on va devoir s'interrompre.
00:24:49 – On va devoir s'interrompre quelques secondes,
00:24:53 on reviendra pour parler, entamer une tranche plus politique
00:24:56 avec ce discours, deux discours à suivre,
00:24:59 Marine Le Pen puis Jordan Bardella en direct de Perpignan.
00:25:02 On commentera tout cela avec vous Florian.
00:25:04 [Musique]
00:25:07 – On parle de quoi ?
00:25:09 – 14h30, de retour avec vous dans 180 minutes info,
00:25:12 un meeting de lancement de liste pour le Rassemblement National,
00:25:16 ça se passe aujourd'hui à Perpignan.
00:25:18 Marine Le Pen devrait prendre la parole d'ici quelques minutes,
00:25:21 avant la tête de liste bien sûr pour ces européennes,
00:25:23 à savoir Jordan Bardella.
00:25:25 Bonjour Yoann Uzaye, vous êtes sur place.
00:25:27 La salle s'est remplie, j'imagine qu'ils ont fait sale comble
00:25:30 pour ce grand meeting, comme ils le disent.
00:25:33 Les prises de parole a priori sont imminentes.
00:25:35 [Bruit de moteur de voiture]
00:25:39 – Oui, c'est le meeting qui va commencer dans les toutes prochaines minutes.
00:25:41 2000 personnes présentes ici à Perpignan,
00:25:43 ville dirigée par Louis Alliot, ville évidemment symbolique
00:25:46 puisqu'il s'agit de la plus grande ville dirigée par le Rassemblement National
00:25:50 et en venant ici, Marine Le Pen et Jordan Bardella
00:25:53 veulent montrer que le Rassemblement National est capable de diriger
00:25:56 et donc par extension capable de gouverner.
00:25:59 Le Rassemblement National qui a définitivement délaissé Jeanne d'Arc
00:26:03 au profit de ce désormais traditionnel meeting du 1er mai,
00:26:06 un meeting qui lance cette fois la toute dernière ligne droite
00:26:10 avant les élections européennes du 9 juin prochain.
00:26:13 Et dans cette dernière ligne droite, Marine Le Pen a décidé de s'impliquer davantage
00:26:17 dans les cinq prochaines semaines, elle sera plus présente
00:26:20 aux côtés de Jordan Bardella sur le terrain et dans les meetings.
00:26:24 Marine Le Pen qui figurera d'ailleurs en avant-dernière position,
00:26:27 symboliquement donc en position non éligible sur la liste du Rassemblement National.
00:26:31 La stratégie précisément de Jordan Bardella, c'est toujours la même,
00:26:35 il n'a pas de raison de changer puisque rien ne semble pouvoir arrêter
00:26:38 le patron du Rassemblement National qui est dans les sondages,
00:26:41 environ 15 points devant Valérie Hayé, la candidate de la majorité présidentielle.
00:26:45 Jordan Bardella qui a voulu faire, qui veut faire de ce scrutin européen
00:26:49 un référendum pour ou contre le président de la République.
00:26:52 Il devrait donc à nouveau concentrer l'essentiel de ses attaques sur Emmanuel Macron.
00:26:57 Enfin, Jordan Bardella et Marine Le Pen lanceront à nouveau un appel
00:27:01 aux électeurs des Républicains et de reconquêtes.
00:27:04 L'objectif là est de rassembler l'ensemble des électeurs dits patriotes
00:27:08 pour bien sûr envoyer le plus grand nombre possible de parlementaires
00:27:12 au Parlement européen, mais surtout pour obtenir le meilleur score possible
00:27:16 au soir du 9 juin et affliger une lourde sanction à Emmanuel Macron.
00:27:21 Johan, on y sera d'ici quelques instants, vous suivrez ces prises de parole
00:27:26 Marine Le Pen puis Jordan Bardella en direct sur notre antenne.
00:27:30 Florian Tardif, autant Jordan Bardella a eu une séquence, et sa liste,
00:27:35 une séquence plutôt favorable dans les sondages, il vit en ce moment
00:27:39 une ascension, ou en tout cas il creuse l'écart de manière assez durable.
00:27:44 Autant à titre personnel, il traverse aussi une passe un peu difficile
00:27:48 auprès des médias, il a été critiqué pour s'être quelque peu défaussé.
00:27:53 J'en veux pour preuve la fameuse conférence de presse avortée,
00:27:56 ça lui a pas mal été reproché, ça lui a fait mauvaise presse ces derniers jours.
00:27:59 Oui, le fait est que depuis plusieurs semaines maintenant,
00:28:03 il refuse beaucoup de débattre avec ses principaux concurrents,
00:28:06 il va mettre fin à cela en débattant demain avec l'une de ses principales concurrentes,
00:28:10 je pense bien évidemment à Valérie Ayé, tête de liste Renaissance,
00:28:14 débat organisé par une chaîne concurrente.
00:28:18 Donc il va mettre fin à cette séquence qu'on lui reproche,
00:28:22 qui lui est d'abord reprochée par ses principaux adversaires,
00:28:25 tout simplement parce que ces derniers estiment que Jordan Bardella,
00:28:28 s'il est un très bon communicant, il peut être moins bon sur les sujets de fond,
00:28:34 et ses concurrents estiment que c'est une élection de sujets de fond,
00:28:38 de sujets complexes, tout ce qui se passe à Bruxelles, on le sait,
00:28:42 on en parle assez régulièrement, c'est d'ailleurs parfois assez peu audible
00:28:45 par une partie de la population, c'est assez technique,
00:28:48 il y a des textes assez complexes sur des sujets assez pointus,
00:28:52 donc on verra effectivement ce que donneront ces différents débats,
00:28:57 ces différents duels, ça va commencer avec un duel,
00:28:59 et ensuite il y aura différents débats qui seront organisés,
00:29:01 y compris sur notre chaîne avant l'élection des Européennes.
00:29:08 Ensuite, il faut faire toujours attention aux sondages,
00:29:10 et c'est d'ailleurs ce qu'on se dit au sein du Rassemblement national,
00:29:13 tous sont en tête, ce qui s'est passé en 2021, les régionales.
00:29:17 Je les ai d'ailleurs, ces sondages.
00:29:19 Ça donnait quoi à l'époque ? Allez-y.
00:29:21 À l'époque, on donnait Thierry Mariani, gagnant.
00:29:24 On donnait Laurent Jacobelli, gagnant.
00:29:27 Jordan Bardella était premier opposant en Ile-de-France.
00:29:30 Dans les Hauts-de-France, Sébastien Chenu était à égalité avec Xavier Bertrand.
00:29:35 Edwige Diaz, Nouvelle-Aquitaine, elle était en tête.
00:29:38 Andrea Cotera était première opposante dans la région Auvergne-Rôle-Alpes.
00:29:42 Bretagne, et je pourrais continuer ainsi et ainsi,
00:29:44 ils étaient tous en tête, en hausse, première opposante ou désignée gagnante.
00:29:48 In fine, on s'est rendu compte qu'effectivement,
00:29:51 le Rassemblement national n'avait pas réussi à aller jusqu'au bout
00:29:54 et à transformer ces bons sondages en gains électoraux.
00:29:58 Alors là, visiblement, on se dirige plutôt vers une victoire du Rassemblement national.
00:30:04 Mais voilà, on reste prudent.
00:30:05 Il y a cet objectif désigné de Jordan Bardella d'atteindre au moins 30%.
00:30:09 Il va falloir se maintenir au-dessus des 30%.
00:30:11 À l'inverse, il y a deux ans, pour les législatives,
00:30:14 on leur donnait une fourchette entre 15 et 30 députés.
00:30:16 Ils en ont eu 89, puis un de moins, 88.
00:30:19 Non mais il y a une autre note que l'Europe, c'est un seul tour.
00:30:23 C'est-à-dire que vous ne pouvez pas construire, et c'est très important,
00:30:26 c'est déterminant pour le Front national, parce qu'entre les deux tours se construisent,
00:30:29 évidemment, des fronts, souvent contre le Rassemblement national,
00:30:32 ce qui ne sera pas possible là.
00:30:34 Donc je pense que la comparaison avec la régionale, qui est à deux tours,
00:30:39 a aussi sa limite, même si elle inspire la prudence que vous notez avec raison.
00:30:44 Oui, et puis il y a eu quand même une consolidation des intentions de vote,
00:30:47 on l'a vu année après année.
00:30:49 Bon, maintenant, c'est un parti, on l'a beaucoup parlé,
00:30:50 glosé sur la banalisation du RN et ce vote décomplexé
00:30:55 d'une partie de l'électorat qui peut-être n'osait pas avant s'affirmer autant dans les sondages.
00:30:59 Je pense que Marine Le Pen et Jalil Mélenchon se sont croisés sur la route de la notabilisation.
00:31:04 Ce n'est même plus un sujet, la banalisation.
00:31:06 Ce n'est même plus d'ailleurs un sujet, la normalisation.
00:31:08 La banalisation, normalisation, ils sont invités à toutes les cérémonies,
00:31:13 c'est d'ailleurs tout à fait normal.
00:31:14 Il y a des amitiés au sein de l'Assemblée nationale,
00:31:17 entre la présidente de l'Assemblée nationale et l'un des vice-présidents, Sébastien Chenu.
00:31:21 On en parle.
00:31:23 Ils sont fréquentables.
00:31:25 Maintenant, c'est la crédibilisation.
00:31:27 On verra, il va falloir qu'il montre un peu ses vraies couleurs, Jordan Bardella,
00:31:32 un peu sa force de caractère et son caractère tout court dans ces débats.
00:31:36 C'est finalement un homme qu'on connaît assez peu.
00:31:38 En effet, il a abusé de la stratégie de l'évitement,
00:31:42 il a un peu abusé de l'effet Mim Marceau,
00:31:45 c'est-à-dire de faire de la politique sans ne rien dire
00:31:47 et en se laissant porter par la réalité des faits, la réalité des événements.
00:31:51 Les événements parlent pour lui.
00:31:53 Ce coup d'état permanent des réalités force naturellement à se rendre compte aujourd'hui
00:31:57 que toute une partie du réel avait été occultée et avait été décrite,
00:32:01 notamment, mais pas que, notamment décrite par le Rassemblement national.
00:32:04 Mais on voit aujourd'hui, en effet, que cette prudence-là pourrait peut-être le desservir
00:32:08 parce qu'on voit de lui, naturellement, quelqu'un d'agile, un peu mécanique.
00:32:12 Et d'ailleurs, il y a eu une pique qui lui a été lancée vendredi
00:32:15 parce qu'il y a eu un grand rassemblement des droites
00:32:18 qui a été lancé par Bellamy en disant "N'aie pas peur, viens débattre,
00:32:22 ça va bien se passer", a dit Bellamy à son endroit,
00:32:24 parce que même avec Bellamy, il refuse également de se confronter.
00:32:27 Donc je trouve intéressant, maintenant, quand même, qu'il ait à se dévoiler,
00:32:30 que l'on essaye de voir s'il a vraiment des convictions,
00:32:32 parce qu'on voit bien, effectivement, la mécanique,
00:32:35 on voit bien l'apprentissage, on voit bien le bon élève,
00:32:38 mais on voit peu quelles sont les convictions qui portent Bardella.
00:32:41 On les devine, naturellement, mais on n'est pas sûr que ce soit les siennes.
00:32:43 Donc je pense que dans la confrontation, je ne fais pas du tout le pari qu'il ne s'en sortirait pas,
00:32:47 je n'en sais rien, mais en tout cas, il y a besoin maintenant d'une sincérité
00:32:50 qui ne l'habite pas pour l'instant.
00:32:52 Mais en même temps, je reconnais que la force des évidences,
00:32:54 la force des choses le portent sans même qu'il y ait besoin de parler.
00:32:57 - D'autant qu'on reconnaît le maçon au pied du mur,
00:32:59 parce qu'effectivement, une chose est de surfer sur quelque chose de profond.
00:33:03 Moi, j'ai vu plein d'élections locales, où le Front National à l'époque,
00:33:07 où le RNA ensuite, faisaient des scores inimaginables sans la moindre affiche,
00:33:11 sans même qu'on connaisse le candidat.
00:33:13 Donc là, aujourd'hui, lorsqu'il s'agit non plus de contester,
00:33:16 mais de confier des compétences, et des compétences relativement sérieuses,
00:33:20 on va commencer à s'intéresser réellement à ce qui est porté.
00:33:23 Moi, je continue de penser que le RNA protégera le coffre-fort capitaliste,
00:33:27 quoi qu'il arrive, mais ça, c'est mon point de vue à moi.
00:33:29 Reste que... - C'est pas le plus de droite.
00:33:32 - Plus l'élection européenne, mais encore plus, on va le voir à la présidentielle,
00:33:37 et c'est ce qui avait été reproché, notamment à Marine Le Pen,
00:33:40 dans les différents débats, c'était d'être un peu court sur les pattes de devant,
00:33:43 en termes de compétences.
00:33:45 Et ça, ça revient régulièrement.
00:33:47 Donc je pense qu'il y a une différence entre un vote qui est un vote,
00:33:50 malgré tout, contestataire, lorsque ce vote, et c'est le cas pour le RN,
00:33:54 qu'on le veuille ou non, avec 13 millions d'électeurs,
00:33:56 c'est un vote qui devient un vote d'adhésion.
00:33:58 Et quand c'est un vote d'adhésion, on s'intéresse aux formes, et moins à la forme.
00:34:02 - La compétence qu'on peut pour une élection européenne,
00:34:04 parce qu'on a des mecs qui m'y reparlent.
00:34:06 - Florian Tardif, là je vous indique juste qu'Alain Tann,
00:34:09 vous voyez évidemment Louis Alliot, vous aurez tous reconnu,
00:34:11 qui est en train de faire le propos introductif,
00:34:13 puisqu'en tant que premier élu de Perpignan,
00:34:15 c'est lui qui va accueillir Marine Le Pen sur scène,
00:34:17 elle sera la première à prendre la parole, puis suivra donc Jordan Bardella,
00:34:20 puisqu'il l'a un petit peu évoqué à demi-mot, la stratégie électorale.
00:34:23 À qui s'adresse aujourd'hui Jordan Bardella ?
00:34:25 On a quand même le sentiment, ces derniers mois,
00:34:27 qu'ils ont compris qu'il y avait quelque chose à faire du côté de la droite,
00:34:30 et d'aller siffoler, comme on dit un peu vulgairement,
00:34:33 quelques voix du côté précisément de François-Xavier Bellamy,
00:34:36 sans même parler de reconquête, bon, on aurait compris.
00:34:39 - Et de Marion Grouchy.
00:34:40 Non, ce qui est très intéressant avec les élections européennes,
00:34:43 et je vais prendre un exemple concret,
00:34:45 ce qui s'est passé ces dernières années aux élections européennes avec les Verts.
00:34:49 Pourquoi je prends cet exemple-là ?
00:34:51 Tout simplement parce que globalement, les Verts,
00:34:53 lors de l'ensemble des élections, font des scores assez bas,
00:34:57 qu'on prenne la présidentielle, qu'on prenne les législatives,
00:35:01 parfois aux municipales, ils arrivent, effectivement,
00:35:03 ils ont réussi à ravir quelques villes,
00:35:06 mais globalement, ils font un score assez bas.
00:35:08 Sauf lors des élections européennes.
00:35:10 Tout simplement parce que ces élections sont des élections
00:35:13 qu'on peut qualifier de votes de conviction.
00:35:15 C'est-à-dire que vu que c'est une élection à un seul tour,
00:35:18 on vote vraiment pour ses convictions.
00:35:21 Et là, le Rassemblement national, bien évidemment,
00:35:24 appelle son socle électoral qu'il souhaite élargir
00:35:27 à voter pour leurs convictions, ses convictions concernant le socle.
00:35:30 Mais en plus, ils appellent les électeurs de Marion Maréchal
00:35:34 et les électeurs de François Zébé Belhamy
00:35:36 à voter non plus uniquement pour les convictions,
00:35:39 mais à voter utile.
00:35:41 C'est-à-dire que ça ne sert à rien que vous ayez un candidat
00:35:44 ou une candidate avec quelques députés, 3, 4,
00:35:47 qui arrivent à peine à se hisser au-dessus des 5%
00:35:50 pour pouvoir justement amener des députés au Parlement européen.
00:35:55 Il faut mieux grossir nos rangs pour qu'on soit une bonne trentaine,
00:35:58 une bonne quarantaine et pour vraiment peser...
00:36:01 Pour l'instant, ce discours marche plutôt pas mal.
00:36:03 C'est le discours qu'il va tenir tout à l'heure.
00:36:05 Pour l'instant, on voit tout de même...
00:36:07 Non, ce discours ne marche pas.
00:36:08 - Pas encore ? - Pour l'instant,
00:36:09 Marion Maréchal et François Zébé Belhamy
00:36:11 sont quand même autour de 6, 7, 8% en fonction des sondages.
00:36:15 Mais je pense que ce discours-là, qu'il va débuter tout à l'heure
00:36:18 et qu'il va maintenir jusqu'à quelques jours
00:36:21 avant les élections européennes, va marcher dans les derniers jours.
00:36:25 Dans les derniers jours des élections européennes,
00:36:27 le vote utile va marcher pour Jordan Bardella,
00:36:30 et c'est juste cela auquel il faut faire attention.
00:36:33 On vous ramènera à ce moment-là.
00:36:34 Je pense que ça va marcher pour Jordan Bardella,
00:36:36 mais ça va aussi marcher pour ses adversaires.
00:36:39 Pour Valérie Ayé ou par exemple pour Raphaël Gussman.
00:36:42 C'est exactement ce qui s'est passé à la présidentielle.
00:36:44 C'est-à-dire que Marine Le Pen montait dans les sondages,
00:36:48 ça faisait monter mécaniquement le président de la République
00:36:50 et ça faisait monter mécaniquement Jean-Luc Mélenchon.
00:36:52 Pourquoi ? Parce que les électeurs se rassemblaient
00:36:55 autour d'une même bannière pour tenter de faire gagner son temps.
00:36:58 Mais le vote utile il existe.
00:36:59 Mais au-delà de ces aspects politiciens qui existent,
00:37:03 qui sont réels, du vote utile, etc.,
00:37:06 moi je fais remarquer une chose, c'est qu'il y a eu,
00:37:08 dans le fond, dans le tramway programmatique du RN,
00:37:11 un changement profond, parce qu'il a compris
00:37:13 qu'une partie de son électorat étaient les classes populaires.
00:37:16 Imaginez Jean-Marie Le Pen manifester contre la réforme des retraites.
00:37:21 Ça n'aurait pas été possible, ça n'aurait pas existé.
00:37:24 Donc en vérité, le RN est aussi, et forcément,
00:37:29 malléable du point de vue de son propre électorat.
00:37:32 Il y a des tas de prises de position aujourd'hui qu'a Marine Le Pen,
00:37:35 qu'on n'aurait jamais eues Jean-Marie Le Pen à l'époque,
00:37:39 qui était beaucoup plus droitier sur un tas de questions,
00:37:41 et pas que des questions d'identité ou culturelles,
00:37:43 sur des questions économiques, je parle.
00:37:45 C'était beaucoup plus à droite.
00:37:47 Et donc quand on a un électorat populaire,
00:37:49 on est obligé de s'adapter à cet électorat.
00:37:51 Ma question sur cet électorat, et sur la recherche d'électorat,
00:37:54 et sur même les idées, est-ce que Marine Le Pen et Jordan Bar-Lela
00:37:57 sont complètement en phase sur l'électorat à aller chercher ?
00:38:01 Moi je ne crois pas, je pense que ce serait une erreur
00:38:04 si le RN poursuivait dans cette volonté hégémonique
00:38:07 de vouloir avaler tout ce qui pourrait ressembler à la droite,
00:38:10 qu'il soit à sa droite ou à sa gauche, vis-à-vis de lui.
00:38:14 Je pense que la richesse politique aujourd'hui
00:38:17 montre qu'à travers Les Républicains et à travers Reconquête,
00:38:21 vous avez d'autres courants qui pourraient former une coalition à l'occasion.
00:38:24 Et je crois que beaucoup d'électeurs sont en train de se dire
00:38:26 que ce ne serait pas un service à rendre, en tout cas à la droite entière,
00:38:29 si elle ne devait être représentée que par un seul courant,
00:38:31 qui serait en l'occurrence le courant du RN.
00:38:33 Donc moi je pense que l'analyse qui porterait à dire
00:38:36 que dans l'euphorie actuelle, Bar-Lela viendrait à rassembler tout le monde,
00:38:41 viendrait étouffer au contraire des courants
00:38:43 qui sont contradictoires parfois, mais qui pourraient être complémentaires
00:38:48 dans une grande alliance des droites.
00:38:50 Je pense que l'alliance des droites se fera par des coalitions
00:38:52 et non pas par l'avalement, par la gestion...
00:38:54 Oui mais ils n'ont pas aidé.
00:38:55 Les autres formations politiques n'ont pas aidé.
00:38:57 Si je prends Zemmour par exemple, qui est arrivé en disant
00:38:59 "J'arrive parce que Marine Le Pen n'est pas notable".
00:39:01 Les contradictions de Zemmour lui appartiennent, je suis bien d'accord.
00:39:03 Je vous propose d'aller à Perpignan, écoutez,
00:39:05 Marine Le Pen s'il vous plaît, dans quelques instants.
00:39:07 Marine Le Pen, oui, c'est une pédale totalement inadéquate dans ce contexte.
00:39:12 Pourquoi ? Parce qu'un pogrom, c'est le terme russe du 19ème siècle
00:39:15 qui signifie "tout détruire", c'est à l'origine la marche d'une foule
00:39:21 spontanée en tous les cas, qui se rue sur le quartier juif,
00:39:26 dans un état généralement très aviné, très alcoolisé,
00:39:29 qui viole et qui massacre et qui tue et qui vole, etc.
00:39:32 Mais il y a quelque chose de spontané pour Pogrom.
00:39:34 Il faut aller à Perpignan, ville renaissante,
00:39:37 dans une ambiance spontanée, qui annonce...
00:39:40 Bonjour, bonjour.
00:39:43 Merci à Louis pour ce mot chaleureux et merci à vous mes amis.
00:39:49 Merci aussi pour notre prestataire du son.
00:39:55 (Rires)
00:39:58 Merci aussi de nous donner l'occasion de nous retrouver
00:40:02 cet après-midi pour parler bien sûr de l'Europe,
00:40:05 mais aussi, et c'est lié, du sort de notre peuple
00:40:10 et de ce qui nous unit tous ici, l'amour de la France.
00:40:15 (Applaudissements)
00:40:22 En ce 1er mai, fête de Jeanne d'Arc et fête du travail,
00:40:26 je ne vous parlerai pas seulement de la France,
00:40:29 mais parce que nous sommes un seul et même peuple
00:40:32 de la fraternité sociale qui unit les Français.
00:40:36 La nation, vous le savez, c'est pour chacun d'entre nous
00:40:39 l'échelon le plus protecteur, celui qui permet aux Français,
00:40:43 d'où qu'ils soient ou d'où qu'ils viennent, d'être défendus.
00:40:47 Et qui les défend, les Français,
00:40:50 si ce ne sont pas les Français eux-mêmes ?
00:40:53 Nous vivons un moment où se joue pour l'Europe
00:40:57 et par voie de conséquence pour la France une partie essentielle.
00:41:01 Derrière le débat européen, en effet, ce qui se profite,
00:41:04 c'est notre existence en tant qu'État,
00:41:07 nos droits en tant que peuple, notre destin en tant que nation.
00:41:12 L'alternative qui nous est proposée le 9 juin est simple,
00:41:15 elle est binaire, elle est implacable.
00:41:18 Soit l'option que nous proposons, la France en Europe,
00:41:22 soit l'Union européenne de nos adversaires,
00:41:25 mais alors il n'y aura plus la France.
00:41:28 Il n'y aura plus qu'une région, une petite province
00:41:32 d'un État unitaire centralisé, dirigé d'une main de fer par Bruxelles.
00:41:38 Face à une Union européenne qui cherche à dominer nos nations,
00:41:41 qui a programmé leur dilution et sans le dire ouvertement, leur disparition.
00:41:47 Face à un Emmanuel Macron qui a fait clairement le choix d'un basculement post-national.
00:41:54 Cette élection du 9 juin constitue, vous l'avez compris,
00:41:58 pour tous les Français de cœur et d'esprit,
00:42:01 un appel à la mobilisation générale.
00:42:05 Bien sûr, c'est une invitation démocratique à s'exprimer,
00:42:15 comme dans toutes les élections, et il n'y en a pas de petite,
00:42:18 il n'y en a pas de subalterne, toutes sont importantes,
00:42:21 mais celle-là particulièrement.
00:42:24 Mais c'est aussi une occasion de contredire publiquement
00:42:27 ce dont la misérable ambition est de rayer 1500 ans d'histoire glorieuse de la France
00:42:34 et de réduire son peuple, notre peuple, au silence.
00:42:38 Cette élection, vous l'avez compris,
00:42:42 elle met face à face ceux qui ne croient plus en la France
00:42:45 et ceux qui l'aiment par-dessus tout,
00:42:47 ceux qui acceptent la soumission et ceux qui se lèvent,
00:42:51 ceux qui veulent se laisser dériver et ceux qui veulent écrire l'histoire.
00:42:55 Je sais que vous êtes de ceux qui se tiennent debout et combattent.
00:43:02 Pour tout patriote français, la participation à un scrutin
00:43:11 dont l'enjeu est le sort du pays est un impératif,
00:43:14 un devoir, un commandement.
00:43:17 Et puis nous le savons, nous devons les contrer,
00:43:21 nous devons les sanctionner, nous devons les congédier,
00:43:26 nous devons donner à ce pouvoir la plus cinglante sanction électorale
00:43:31 qu'on puisse lui infliger.
00:43:33 Et cette sanction, elle sera mesurée, n'en doutez pas,
00:43:36 à l'écart entre la liste emmenée par Jordan Bardella
00:43:40 et celle des déconstructeurs macronistes.
00:43:43 Donc le 9 juin, pas d'abstention, mais pas de dispersion non plus !
00:43:48 Eh oui, quand le sort du pays est en jeu, on ne s'égare pas,
00:44:02 on groupe les forces de la France.
00:44:05 Un seul jour, un seul tour, un seul vote, Bardella !
00:44:10 (Applaudissements)
00:44:34 Et croyez-moi, votre vote, il peut tout changer.
00:44:39 Dès le 9 juin à 20h.
00:44:41 Dites-vous que le seul instant où tout le monde est égal,
00:44:45 c'est devant l'urne de vote.
00:44:47 La voix du plus humble vaut celle du plus puissant.
00:44:51 Jamais peut-être, l'élection du Parlement européen,
00:44:54 la possibilité de mettre en minorité sur de nombreux sujets
00:44:57 les faux soyeurs des nations dans l'hémicycle de Strasbourg
00:45:00 n'a été aussi plausible.
00:45:02 La poussée des mouvements nationaux dans toute l'Europe
00:45:05 rend cette perspective atteignable.
00:45:08 Et c'est une perspective à laquelle nous devons travailler
00:45:11 sans relâche durant les 39 jours qui nous restent.
00:45:15 L'Union européenne est une créature curieuse,
00:45:20 une créature hors sol, qui ne doute de rien
00:45:24 et surtout pas d'elle-même.
00:45:26 Elle n'admet pas qu'elle doit parfois s'interroger et douter,
00:45:30 qu'elle doit s'analyser et s'amender,
00:45:32 qu'elle doit entendre la critique et éventuellement se réformer.
00:45:37 Elle est sourde à toute alerte, à tout avertissement,
00:45:40 que ce soit le référendum de 2005, le Brexit,
00:45:44 la montée partout en Europe des opinions divergentes
00:45:47 ou même aujourd'hui la révolte paysanne dans toute l'Europe.
00:45:51 La moindre critique contre elle,
00:45:55 et vous l'avez vu, est frappée d'interdit
00:45:58 comme si le vanderleïsme était une religion révélée.
00:46:02 (Huées)
00:46:05 Attention au blasphème, mes chers amis !
00:46:08 Un nouveau rite auquel il faudrait se soumettre,
00:46:12 sous peine d'excommunication,
00:46:14 une voie en sens unique qu'il faudrait suivre aveuglément jusqu'aux précipices.
00:46:19 Vous l'avez constaté durant la campagne,
00:46:21 si vous osez émettre la moindre objection,
00:46:23 c'est que vous êtes pour le Frexit, pour le chaos, pour la ruine,
00:46:27 et j'en passe, et ce sont les mêmes qui dénoncent, je cite,
00:46:30 "ceux qui surfent sur la peur".
00:46:32 Ne cédez pas à ce terrorisme intellectuel.
00:46:35 Nous avons raison d'être critiques,
00:46:37 nous avons raison de vouloir autre chose pour l'Europe,
00:46:40 et pour la France, et pour nous-mêmes.
00:46:42 (Huées)
00:46:50 Les partisans de l'Union Européenne voudraient nous faire croire
00:46:52 qu'il n'y a pas d'autre solution que l'Union Européenne actuelle,
00:46:54 pas d'autre alternative,
00:46:56 une absence d'alternative en forme d'injonction,
00:46:59 à interdire la critique,
00:47:01 et à proposer une autre manière de voir.
00:47:04 Se circuler, il n'y a rien à voir,
00:47:06 nous, Gaulois,
00:47:08 décidément, irrémédiablement réfractaires,
00:47:11 nous n'en voulons pas.
00:47:13 (Huées)
00:47:19 D'abord, parce que lorsque l'on parle de construction européenne,
00:47:23 pardon, mais il s'agit juste de notre argent,
00:47:26 de nos libertés, de notre pays,
00:47:29 et finalement de nos vies.
00:47:31 Ensuite, parce que prétendre qu'il n'y aurait pas d'alternative,
00:47:34 ce serait nier l'idée même d'un débat,
00:47:37 d'une opposition, d'un progrès,
00:47:39 ce serait nier l'idée de la démocratie, tout simplement.
00:47:43 C'est pourquoi il est on ne peut plus légitime
00:47:45 de ne pas vivre comme des somnambules,
00:47:48 et de ne pas s'interdire les questionnements ou les critiques,
00:47:51 elles sont nombreuses, pertinentes, écrasantes même.
00:47:55 Au seuil de la campagne,
00:47:57 pour désembourber sa candidate,
00:48:00 Emmanuel Macron a tenté de nous invoter
00:48:02 un nouveau narratif européen,
00:48:04 avec un torrent de concepts
00:48:06 issus de son imagination envahissante,
00:48:08 sans craindre d'abuser d'une pensée slogan.
00:48:12 Mais derrière les pensées,
00:48:14 il y a les arrières-pensées,
00:48:16 et derrière les postures théâtrales,
00:48:18 les impostures intellectuelles.
00:48:20 La pensée, c'est l'Union Européenne,
00:48:22 mais l'arrière-pensée, c'est la négation des nations.
00:48:25 L'arrière-pensée, c'est la coopération,
00:48:27 mais l'arrière-pensée, c'est la soumission des Etats.
00:48:29 La pensée, c'est la démocratie.
00:48:31 L'arrière-pensée, c'est une Europe qui avance
00:48:33 pour reprendre l'expression d'ailleurs
00:48:35 d'Emmanuel Macron lui-même en 2017,
00:48:38 à l'abri des peuples.
00:48:42 Comme si la nation était une maladie mortelle.
00:48:45 C'est-à-dire en réalité,
00:48:47 vous l'aurez compris, dans l'opacité et dans la tromperie,
00:48:50 je le dis ici,
00:48:52 et vous devez le dire partout,
00:48:54 l'Union Européenne n'est pas l'Europe.
00:48:57 L'Union Européenne est un marché
00:48:59 quand l'Europe est une civilisation.
00:49:01 L'Union Européenne a 70 ans
00:49:03 quand l'Europe est plurimillinaire.
00:49:06 Il n'y a pas de nation européenne
00:49:08 parce qu'il n'y a pas de peuple européen.
00:49:10 Il n'y a pas de souveraineté européenne
00:49:12 parce qu'il n'y a pas d'Etat européen.
00:49:15 Il n'y a pas de puissance possible de l'Europe
00:49:17 et en Europe, sans les nations.
00:49:20 Dans l'histoire, en effet, ce n'est pas l'Europe
00:49:22 qui a fait le rayonnement de notre civilisation
00:49:25 et lui a conféré sa puissance,
00:49:27 mais le génie propre des nations qui la composent.
00:49:31 L'Union Européenne de Mme von der Leyen
00:49:33 est dans la ligne du projet d'Emmanuel Macron de la Sorbonne
00:49:37 ou dans un discours de 1h45,
00:49:40 j'espère qu'on ne vous fera pas subir aussi longtemps,
00:49:44 il prononce si peu le mot France
00:49:46 et six fois seulement le mot État.
00:49:49 Il est conforme d'ailleurs au rapport Werrochtad
00:49:51 dont vous avez déjà entendu parler
00:49:53 qui entend priver les États de leur droit de veto.
00:49:56 Le droit de veto c'est quoi ?
00:49:57 C'est le droit de dire non.
00:49:59 Y compris et bien sûr en premier
00:50:01 lorsque nos intérêts vitaux sont en jeu.
00:50:04 Nous, nous voulons pouvoir dire non
00:50:08 si on veut envoyer des Français mourir
00:50:10 dans des guerres qui ne sont pas les nôtres.
00:50:12 Nous voulons pouvoir dire non
00:50:14 à la submersion migratoire de notre pays.
00:50:16 Nous voulons pouvoir dire non
00:50:18 à la destruction de notre économie
00:50:20 au nom d'une écologie décroissantiste devenue folle.
00:50:23 Nous voulons pouvoir dire non
00:50:25 à des impôts européens qui s'ajouteraient
00:50:27 à nos impôts nationaux
00:50:29 ainsi qu'à une dette européenne supplémentaire
00:50:32 qui aggraverait l'avenir de nos enfants.
00:50:35 Nous, nous voulons pouvoir dire non
00:50:37 au gouvernement technocratique de Bruxelles ou d'ailleurs.
00:50:40 L'Union Européenne c'est une vision impériale,
00:50:42 elle se veut une autorité centrale
00:50:44 qui écrase les nations,
00:50:46 leur impose des valeurs prétendument supérieures
00:50:49 et réduit les peuples à des populations interchangeables à administrer.
00:50:53 Elle s'envisage non pas comme une communauté de peuples
00:50:56 partageant une histoire commune
00:50:58 mais comme un marché mondialisé.
00:51:00 Mais un marché, je vous le dis tout de même,
00:51:02 sans aucune règle.
00:51:04 Sans aucune règle autre que la loi de la jungle.
00:51:07 C'est la concurrence des loyales sacralisées,
00:51:10 la loi du plus cupide,
00:51:12 un système pervers
00:51:14 où les appels d'offres par exemple sont gagnés
00:51:16 toujours quasiment par des entreprises extra-européennes.
00:51:19 Pourquoi ?
00:51:20 Mais grâce à la règle du moins-dix ans.
00:51:22 La règle du moins-dix ans c'est la règle du moins cher.
00:51:25 Moins vous respectez l'environnement,
00:51:27 moins vous protégez vos salariés,
00:51:29 moins vous les payez,
00:51:30 moins vous respectez la sécurité des consommateurs.
00:51:32 Et plus vous arrivez à obtenir un prix bas
00:51:35 et donc plus grande est votre chance de gagner le marché.
00:51:39 Et comme il n'existe pas de patriotisme économique
00:51:42 ni de préférence européenne,
00:51:44 eh bien nos entreprises perdront toujours.
00:51:47 On marche sur la tête et cela non plus.
00:51:50 Nous n'en voulons pas.
00:51:52 Emmanuel Macron,
00:52:04 qui a quand même toujours le don de nous rassurer
00:52:06 dans ses prises de parole,
00:52:08 a trouvé une nouvelle expression.
00:52:10 L'Europe serait un continent monde.
00:52:14 C'est un holde gare quoi.
00:52:16 Dont on a ouvert grand les portes,
00:52:18 démonté les fenêtres, supprimé le toit
00:52:20 et dont évidemment l'attractivité
00:52:22 à toutes les migrations mondiales
00:52:24 est portée par un système de protection sociale
00:52:26 qu'on a universalisé
00:52:28 au lieu de les réserver prioritairement aux nationaux.
00:52:32 Eh bien cela aussi, vous l'imaginez,
00:52:34 nous n'en voulons pas.
00:52:36 Mais je vous le disais,
00:52:38 nous ne confondons pas l'Union européenne et l'Europe.
00:52:40 Nous nous pensons que l'Europe,
00:52:42 c'est-à-dire la coopération entre les nations de notre continent,
00:52:45 ça doit être un plus et pas un moins.
00:52:48 Qu'elle doit nous donner de l'énergie
00:52:50 et pas nous la confisquer.
00:52:52 Qu'elle doit concourir au bonheur des Français
00:52:54 et non à leur appauvrissement.
00:52:56 À leur promotion et non à leur déclassement.
00:52:58 À leur liberté et non à leur asservissement.
00:53:02 (Applaudissements)
00:53:11 À ceux qui nous regardent,
00:53:13 à ceux qui nous écoutent,
00:53:15 j'ai envie de leur dire, mais avant d'aller voter,
00:53:18 posez-vous tout de même quelques questions.
00:53:21 Qui peut prétendre que l'Union européenne
00:53:24 a amélioré notre prospérité ?
00:53:28 Le PIB par habitant des Européens
00:53:30 qui était égal à celui des Américains en l'an 2000
00:53:32 est aujourd'hui deux fois moins élevé que le leur.
00:53:35 Le décrochage est dramatique.
00:53:38 Quant au pouvoir d'achat, rien qu'en un an,
00:53:41 le caddie a augmenté de 22%.
00:53:43 Est-ce que vos salaires ont augmenté de la même manière ?
00:53:46 (Bruits d'agrément)
00:53:48 Qui peut affirmer que l'arrimage irréfléchi
00:53:51 de l'énergie à l'usine à gaz de l'Union européenne
00:53:54 n'a pas eu pour conséquence concrète
00:53:56 l'explosion de nos factures,
00:53:58 alors même que la France avait à l'origine
00:54:01 et a toujours l'électricité la moins chère d'Europe ?
00:54:05 Elle aura donc augmenté pour les particuliers
00:54:08 de 45% depuis mai 2017
00:54:12 et ce sera 58% avec la hausse annoncée de 2025.
00:54:17 (Bruits d'agrément)
00:54:21 Je n'ai pas terminé dans les mauvaises nouvelles.
00:54:24 Parce que vous le paierez deux fois.
00:54:27 Oui, par l'augmentation de votre facture,
00:54:30 mais aussi par vos impôts,
00:54:31 parce qu'il faudra bien trouver des ressources fiscales
00:54:33 pour combler les 60 milliards de boucliers tarifaires.
00:54:38 Le Portugal et l'Espagne, qui sont dans une situation
00:54:40 pourtant bien moins favorable en termes de souveraineté énergétique,
00:54:43 ont trouvé des alternatives à cette situation ruineuse.
00:54:46 Pourquoi pas nous ?
00:54:48 Nous n'en pouvons plus de payer leur folie idéologique,
00:54:51 leur entêtement idéologique
00:54:53 qui sacrifie les ménages et les entreprises françaises.
00:54:57 Qui peut prétendre qu'il serait juste
00:55:00 de faire payer aux plus pauvres ce qu'ils appellent
00:55:02 la transition écologique
00:55:04 et qu'il n'était là souvent que la mise en œuvre
00:55:06 y réfléchie de normes abusives,
00:55:08 de limitations, de restrictions et d'interdictions
00:55:12 imposées par les verts allemands
00:55:14 dont les mensonges gravissimes sur le nucléaire
00:55:17 viennent d'être révélés d'ailleurs aux yeux de tous.
00:55:21 Qui en France a les moyens de remplacer sa vieille voiture à essence
00:55:25 par un véhicule électrique à 45 000 euros ?
00:55:29 Des voitures par ailleurs sans autonomie
00:55:32 dont l'explosion du prix de l'électricité
00:55:34 renchérira le coût du kilomètre,
00:55:36 dont l'absence de pièces de remplacement,
00:55:38 la complexité des composants et l'obsolescence des batteries
00:55:41 en feront des voitures jetables.
00:55:44 Faut-il ?
00:55:46 Faut-il se satisfaire,
00:55:55 sans rien dire,
00:55:57 que Bruxelles vous oblige presque du jour au lendemain
00:55:59 à changer votre chaudière pour 15 000 euros
00:56:02 ou à faire 30 000 euros de travaux
00:56:04 sous peine de perdre le droit de louer
00:56:06 ou de vendre votre maison ?
00:56:09 Que dire de ces diminutions autoritaires des surfaces agricoles
00:56:13 et des rendements quand beaucoup d'agriculteurs
00:56:15 gagnent souvent moins de 800 euros par mois
00:56:17 et que déjà la moitié des fruits et légumes
00:56:20 que nous consommons sont importés ?
00:56:23 Dois-je rappeler qu'un agriculteur se suicide tous les deux jours
00:56:27 et que ces drapes ne semblent pas émouvoir
00:56:29 une Commission européenne sans cœur
00:56:31 qui se pique pour la forme de défendre les droits humains
00:56:33 mais surtout loin, très loin de l'Europe ?
00:56:37 Qui peut accepter que le système du travail détaché
00:56:40 imposé par l'Union européenne,
00:56:42 sorte de délocalisation sur place,
00:56:44 ait fini par créer une préférence étrangère ?
00:56:47 Parce que vous le comprenez bien,
00:56:49 dès qu'une entreprise fait le choix de recourir
00:56:52 au travail détaché,
00:56:54 toutes les entreprises du même secteur
00:56:56 sont obligées de faire de même
00:56:59 parce que sinon, évidemment, elles ne sont pas compétitives.
00:57:03 L'Union européenne, la machine,
00:57:05 a fabriqué des systèmes vicieux
00:57:07 au lieu de prôner des systèmes vertueux.
00:57:10 Faut-il qu'elle soit donc déconnectée
00:57:12 des réalités du monde réel, de la vie normale
00:57:15 pour être aveugle et sourde à la détresse des gens ?
00:57:18 Pour ignorer les drames dont elle est la cause ?
00:57:21 Pour ne pas voir qu'elle nous mène à la ruine,
00:57:23 à la dépendance et au découragement ?
00:57:27 Ces malheurs qui nous arrivent ne sont pas le fruit
00:57:29 de la fatalité, du hasard ou du pas de chance
00:57:32 mais, je vous l'ai dit souvent,
00:57:34 la conséquence de décisions politiques prises à Paris
00:57:37 et à Bruxelles.
00:57:39 Pour la facture d'énergie, vous avez bien compris,
00:57:42 c'est l'abandon du nucléaire
00:57:44 et c'est une Europe de l'énergie mal pichelée.
00:57:47 Mais on finit par s'interroger tout de même
00:57:50 sur l'objectif de ceux qui entretiennent
00:57:52 des prix de l'énergie aussi hauts.
00:57:55 Mais n'ont-ils pas comme objectif
00:57:57 la réduction de l'activité humaine dans son ensemble ?
00:58:00 Ce qui, en réalité, correspond à l'idéologie
00:58:02 très en vogue à l'Union européenne
00:58:04 de la décroissance généralisée.
00:58:06 Il faut moins de tout.
00:58:08 Il faut moins d'industries, moins d'énergie,
00:58:10 moins d'agriculture, moins de voitures,
00:58:12 moins de maisons individuelles,
00:58:14 moins d'enfants même, nous disent certains.
00:58:17 C'est cette même logique de la décroissance
00:58:19 qui les pousse à réduire volontairement
00:58:21 les surfaces et les rendements agricoles,
00:58:23 alors même que l'alimentation, la souveraineté
00:58:25 et la sécurité alimentaire de nos pays
00:58:27 vont constituer les grands défis du XXIe siècle.
00:58:30 C'est toujours la même logique de décroissance
00:58:33 qui les conduit à interdire la vente
00:58:35 de l'eau thermique en 2035
00:58:37 et programme ainsi volontairement
00:58:39 la mise à sac de notre industrie automobile
00:58:41 et la dépendance à la Chine.
00:58:43 Il n'y a en réalité que pour l'accueil des migrants
00:58:46 qu'ils refusent de mettre en place la décroissance.
00:58:49 Et c'est bien dommage.
00:58:51 En fait, tout ça, c'est une logique perdant-perdant.
00:58:54 Et ils l'imposent dans des domaines
00:58:56 de plus en plus divers.
00:58:58 Alors non, nous ne voulons pas
00:59:00 que les technocrates de Bruxelles s'emparent
00:59:02 de la compétence de santé, par exemple,
00:59:04 pour nous imposer une médecine ultralibérale
00:59:07 où la carte bleue remplacera la carte vitale.
00:59:10 De la même manière, nous refusons
00:59:12 les injonctions ultralibérales de Bruxelles
00:59:14 de démantèlement de nos services publics.
00:59:16 Alors la vraie question aussi
00:59:18 qui se déterminera le 9 juin,
00:59:20 faut-il continuer à accepter
00:59:22 ces transferts de compétences à l'Union européenne
00:59:24 sans que les Français n'aient été consultés ?
00:59:27 Aujourd'hui, c'est le commerce, l'immigration, l'énergie.
00:59:30 Demain, la diplomatie, la fiscalité,
00:59:33 la défense, la santé.
00:59:35 Nous n'acceptons pas, par exemple,
00:59:37 que la réforme des retraites des Français
00:59:39 soit dictée du berlémon, ce bâtiment de verre
00:59:41 où siège la Commission de Bruxelles
00:59:43 et où se décide, aujourd'hui,
00:59:45 le moindre de nos droits.
00:59:47 La retraite, c'est évidemment
00:59:49 un choix technique et comptable,
00:59:51 mais c'est aussi un choix de vie,
00:59:53 un choix de société, un choix de souveraineté.
00:59:55 Et ce choix, il n'appartient
00:59:57 qu'au peuple français et à lui seul.
00:59:59 Et parallèlement, nous ne voulons pas
01:00:01 que la Commission nous empêche
01:00:03 de protéger nos frontières,
01:00:05 qui est le premier droit d'un État.
01:00:07 L'idée européenne, la belle idée européenne,
01:00:10 est dévoyée.
01:00:12 Nous, ce que nous voulons,
01:00:14 c'est une Europe sociale,
01:00:16 une vraie Europe sociale,
01:00:18 pas les promesses que nous avons pu entendre
01:00:21 depuis des années.
01:00:23 Eh, parce qu'on nous l'a fait, hein,
01:00:25 plusieurs fois, ça !
01:00:27 (Applaudissements)
01:00:29 Nous voulons
01:00:31 une Europe qui croit
01:00:33 que notre continent n'est pas un terrain vague,
01:00:35 ouvert, sans aucune autre règle
01:00:37 que celle des puissances financières,
01:00:39 mais un espace régulier, d'une coopération
01:00:41 respectueuse de tous,
01:00:43 d'une attention à tous,
01:00:45 et singulièrement aux plus faibles.
01:00:47 Une Europe qui ne sacrifie pas
01:00:49 la condition humaine aux logiques marchandes
01:00:51 et aux spéculateurs, mais défend
01:00:53 l'intérêt bien compris de tous, à commencer par celui des peuples.
01:00:55 C'est une Europe juste,
01:00:57 qui récompense le travail, l'effort,
01:00:59 le mérite, mais qui ne laisse pas
01:01:01 tomber ses enfants, aucun de ses
01:01:03 enfants, ni sur le continent,
01:01:05 ni en Outre-mer.
01:01:07 C'est une Europe qui voit dans l'homme un être
01:01:09 enraciné dans son histoire, dans sa culture,
01:01:11 et par conséquent reconnaît, se considère
01:01:13 et valorise l'attachement national.
01:01:15 Ce que nous voulons
01:01:17 est simple.
01:01:19 Nous voulons que la France défende
01:01:21 ses enfants, défende
01:01:23 ses intérêts en Europe, comme le fait
01:01:25 actuellement l'Allemagne et tous
01:01:27 les pays du monde.
01:01:29 Ils ont
01:01:31 raison de le faire.
01:01:33 Et nous avons raison d'exiger
01:01:35 de nos dirigeants qu'ils nous défendent.
01:01:37 Nous cultivons
01:01:39 un esprit français
01:01:41 qui se fait un devoir d'écouter
01:01:43 la parole de tous, parce que c'est une marque de respect
01:01:45 de l'autre, une exigence pour
01:01:47 progresser et un commandement démocratique.
01:01:49 Un esprit français,
01:01:51 un esprit français
01:01:53 qui sait inventer
01:01:55 les voies nouvelles, les idées qui
01:01:57 élèvent l'homme, les systèmes
01:01:59 qui le protègent, le cadre
01:02:01 de vie qui lui permet de s'épanouir
01:02:03 librement, sereinement,
01:02:05 naturellement. C'est là
01:02:07 le projet de notre liste que
01:02:09 nos députés porteront au Parlement
01:02:11 européen.
01:02:13 Applaudissements
01:02:15 Applaudissements
01:02:17 Applaudissements
01:02:19 Applaudissements
01:02:21 Applaudissements
01:02:23 Oui, nous voulons que soit reconnu de manière
01:02:25 réversible le droit pour chaque Etat d'invoquer
01:02:27 son intérêt vital.
01:02:29 Oui, nous voulons une Europe qui refuse
01:02:31 l'injustice de la concurrence déloyale et du
01:02:33 dumping social. Oui, nous voulons
01:02:35 une Europe qui respecte
01:02:37 les peuples du monde,
01:02:39 qui rompt avec le
01:02:41 moralisme planétaire dont l'Union
01:02:43 européenne a fait sa spécialité
01:02:45 et qui excède le reste
01:02:47 du monde. C'est une
01:02:49 Europe qui refuse les élargissements successifs
01:02:51 et inconsidérés, dont
01:02:53 l'objectif n'est pas du tout, contrairement à ce que
01:02:55 vous pouvez croire, l'amélioration des conditions de ses
01:02:57 Etats membres. Non, mais
01:02:59 non. Mais c'est pour la Commission
01:03:01 européenne de se constituer une majorité
01:03:03 sûre, quand celle-ci aura
01:03:05 eu la peau du droit de veto.
01:03:07 Ben oui, parce qu'ils seront reconnaissants, les
01:03:09 nouveaux pays qui seront entrés,
01:03:11 d'autant qu'ils bénéficieront
01:03:13 de dizaines de milliards
01:03:15 pour leur développement.
01:03:17 Pour en faire autant de concurrents
01:03:19 d'ailleurs nouveaux
01:03:21 à nos propres industries et à nos
01:03:23 propres agriculteurs.
01:03:25 Notre Europe, ce sera une Europe de la paix, parce qu'il n'y a
01:03:27 pas de plus grand malheur pour nos peuples que la
01:03:29 guerre. Notre Europe, c'est
01:03:31 un espace de coopération libre
01:03:33 qui laissera aux Etats la capacité de décider de
01:03:35 leurs systèmes sociaux, les protections
01:03:37 individuelles et collectives qu'ils souhaitent mettre en œuvre
01:03:39 au service de leurs
01:03:41 citoyens, des choix de sociétés
01:03:43 qui lui sont propres aussi.
01:03:45 On a bien vu la manière dont les traités de libre-échange
01:03:47 sont utilisés en réalité
01:03:49 pour institutionnaliser une injustice
01:03:51 à l'égard de nos producteurs. Alors à nos
01:03:53 producteurs, on impose
01:03:55 toute une série de normes
01:03:57 qui sont évidemment extrêmement coûteuses
01:03:59 mais dans le même temps
01:04:01 on les met en concurrence déloyale avec
01:04:03 des productions qui elles ne respectent
01:04:05 ou ne sont soumises
01:04:07 à aucune norme.
01:04:09 J'ai noté,
01:04:11 nous on avait appelé ça il y a des années le juste-échange.
01:04:13 En contradiction
01:04:15 avec le libre-échange.
01:04:17 J'ai vu que Madame
01:04:19 Ayé, sans doute en
01:04:21 panne d'inspiration
01:04:23 pas sûre qu'elle en mérite tant
01:04:27 a repris
01:04:29 ce terme de juste-échange. C'est bien, c'est une
01:04:31 victoire idéologique supplémentaire pour notre famille politique
01:04:33 mais nous savons tous que ce sont
01:04:35 que des mots pour la mise en place
01:04:37 il va falloir attendre que nous soyons au pouvoir.
01:04:39 Cette exigence
01:04:41 (applaudissements)
01:04:43 (applaudissements)
01:04:45 (applaudissements)
01:04:47 Alors,
01:04:49 (applaudissements)
01:04:51 ils n'arrêtent pas de dire que nous n'avons rien
01:04:53 à dire et que nous n'avons pas de projet mais à chaque fois
01:04:55 ils sont en panne d'inspiration c'est quand même dans notre panier
01:04:57 qu'ils viennent chercher les quelques idées
01:04:59 qu'ils osent développer, je tiens à le dire.
01:05:01 J'aimerais bien qu'ils reprennent celle-là.
01:05:03 Donc si Madame Ayé
01:05:05 pouvait m'écouter là au moment où je parle.
01:05:07 (rires)
01:05:09 La politique migratoire dont nous devons
01:05:11 observer la maîtrise
01:05:13 doit conduire à éradiquer
01:05:15 le trafic d'êtres humains en traquant
01:05:17 les passeurs, en condamnant les ONG
01:05:19 qui sont leurs complices, en saisissant
01:05:21 systématiquement tous les moyens
01:05:23 de traverser illégal.
01:05:25 (applaudissements)
01:05:39 Cette politique d'ailleurs de fermeté
01:05:41 à l'égard de l'immigration illégale, elle permettra
01:05:43 de redonner aux droits d'asile sa véritable
01:05:45 finalité que certains
01:05:47 ont complètement oublié, c'est-à-dire protéger
01:05:49 les vrais réfugiés, c'est-à-dire
01:05:51 en droit les personnes dont la vie est effectivement
01:05:53 mise en danger par les autorités de leur État
01:05:55 pour des raisons politiques ou personnelles.
01:05:57 Elle nous permettra au passage
01:05:59 de faire disparaître les favelas indignes
01:06:01 que l'on voit fleurir aux abords des villes,
01:06:03 et parfois même au centre des villes.
01:06:05 Ces villages de tentes en réalité sont
01:06:07 le triste spectacle de ce que nous propose l'Union Européenne.
01:06:09 Notre vision de l'Europe
01:06:11 n'est pas une vision de repli, comme voudraient
01:06:13 le faire croire nos détracteurs,
01:06:15 ça n'est pas une vision égoïste ou
01:06:17 irréaliste, elle est tout le contraire.
01:06:19 Elle est immergée dans le réel et prend en
01:06:21 compte la vie des citoyens,
01:06:23 elle est humaniste en ce qu'elle place l'homme
01:06:25 et les communautés nationales au cœur de nos politiques.
01:06:27 (Applaudissements)
01:06:29 Elle croit
01:06:31 Elle croit
01:06:33 au progrès,
01:06:35 car nous croyons
01:06:37 que c'est le progrès qui sera
01:06:39 la solution aux problèmes que peuvent
01:06:41 poser l'activité humaine au regard
01:06:43 des exigences environnementales.
01:06:45 Elle croit au progrès,
01:06:47 elle croit en la science, pas à la décroissance.
01:06:49 Elle est
01:06:51 ouverte et se fonde sur le
01:06:53 respect de tous les peuples et de toutes les cultures.
01:06:55 Cette
01:06:57 vision sociale
01:06:59 que nous portons pour l'Europe
01:07:01 est le prolongement du projet
01:07:03 que nous avons pour la France.
01:07:05 Et cette Europe-là,
01:07:07 ce sera la vraie Europe,
01:07:09 la vraie Europe
01:07:11 que nous appelons de nos veuilles et que nous allons construire.
01:07:13 Nous n'opposerons pas
01:07:15 les riches aux pauvres,
01:07:17 l'ouvrier au cadre, les Français des villes,
01:07:19 aux Français des campagnes. Tout cela conduit
01:07:21 à la haine sociale, à la division,
01:07:23 à la fragmentation. Nous ne dissocions
01:07:25 pas l'économie et le social. On ne crée
01:07:27 rien de solide, mes chers amis,
01:07:29 de pérenne, de beau, sur la part
01:07:31 du gain immédiat, la spéculation
01:07:33 et la prédation.
01:07:35 Alors,
01:07:37 aux entrepreneurs
01:07:39 comme aux salariés
01:07:41 qui nous écoutent, je leur dis
01:07:43 nous vous laisserons travailler.
01:07:45 Nous vous rendrons le fruit de votre travail.
01:07:47 Nous permettrons à vos enfants
01:07:49 de profiter de vos efforts de vie.
01:07:51 En votant,
01:07:53 mes chers amis,
01:07:55 mes chers compatriotes, faites donc que le 9
01:07:57 juin soit la première étape
01:07:59 d'une grande alternance
01:08:01 en Europe. Mais aussi,
01:08:03 vous le savez, parce qu'il y a des élections
01:08:05 présidentielles en 2027 en France.
01:08:07 (Applaudissements)
01:08:23 La vocation historique
01:08:25 de la France
01:08:27 est de porter haut l'étendard des
01:08:29 peuples et de la liberté.
01:08:31 C'est pour nous Français une fierté,
01:08:33 mais c'est aussi une responsabilité.
01:08:35 L'Europe nous regarde,
01:08:37 l'Europe nous attend,
01:08:39 nous ne nous déroberons pas.
01:08:41 (Rires)
01:08:43 Mes amis,
01:08:45 l'histoire prochaine
01:08:47 s'écrira
01:08:49 de votre main.
01:08:51 Avec ce geste
01:08:53 simple
01:08:55 et pourtant si puissant
01:08:57 par le geste du vote,
01:08:59 vive la République,
01:09:01 vive la France,
01:09:03 vive la République,
01:09:05 vive la France,
01:09:07 vive la France !
01:09:09 (Applaudissements)
01:09:25 Ces élections européennes,
01:09:27 mes amis, c'est le grand scrutin
01:09:29 de mi-mandat qui donnera
01:09:31 au peuple français la seule
01:09:33 et unique occasion de s'en sortir.
01:09:35 Jordan Bardella d'ici
01:09:37 quelques minutes, tandis qu'il y a
01:09:39 cette autre image que vous avez aperçue sur la droite de votre écran
01:09:41 qui vous a forcément interpellé,
01:09:43 vous aussi, c'est ce cortège
01:09:45 parisien à l'occasion du 1er mai
01:09:47 qui est en train, vous le voyez
01:09:49 par endroits, d'être
01:09:51 perturbé par des éléments radicaux.
01:09:53 La préfecture
01:09:55 de police a d'ailleurs communiqué qu'il y avait
01:09:57 une 917 contrôles jusqu'ici
01:09:59 au début de l'après-midi, c'est-à-dire
01:10:01 au début, au moment où le cortège s'était
01:10:03 lancé, 25 personnes interpellées
01:10:05 à l'arrivée et puis donc
01:10:07 a signalé cette première tentative de passage
01:10:09 à l'acte de ces éléments radicaux
01:10:11 perturbateurs qui ont d'ailleurs essayé
01:10:13 sur les images précédentes que vous l'avez vu
01:10:15 de s'en prendre à un commerce
01:10:17 mais la présence policière est
01:10:19 très importante comme vous l'apercevez aussi
01:10:21 avec ces braves
01:10:23 et ces gendarmes mobiles
01:10:25 qui sont aujourd'hui mobilisés.
01:10:27 Il y a 5000 forces de l'ordre
01:10:29 pour la seule ville de Paris, pour ce
01:10:31 seul cortège, 12 000
01:10:33 à l'échelle nationale.
01:10:35 On va en dire un mot sans doute aussi avec
01:10:37 nos invités.
01:10:39 Caroline Pilastre est là, éditorialiste,
01:10:41 consultante, Philippe Doucet, Vincent Roy
01:10:43 et Léonore Carroix, députée
01:10:45 Renaissance et Français établisseurs de France. Philippe Doucet, je rappelle
01:10:47 que vous êtes membre du bureau national du PS et
01:10:49 Vincent Roy, journaliste.
01:10:51 Vous voyez donc ces policiers qui ont
01:10:53 pris place au milieu de la
01:10:55 chaussée pour tenter de freiner
01:10:57 l'avancée
01:10:59 de ces éléments perturbateurs. On essaie de les
01:11:01 cantonner, me semble-t-il,
01:11:03 à l'avant du cortège
01:11:05 pour pouvoir permettre à l'autre cortège,
01:11:07 celui qui comprend
01:11:09 le gros des rangs
01:11:11 de ceux qui sont mobilisés aujourd'hui,
01:11:13 de défiler en toute quiétude.
01:11:15 Et ce balai
01:11:17 va vraiment orchestrer des forces de l'ordre qui
01:11:19 tentent d'interrompre
01:11:21 le cortège perturbateur.
01:11:23 On en dira un mot sans doute avec
01:11:25 nos reporters du service
01:11:27 police-justice ainsi que nos reporters
01:11:29 engagés sur le terrain qui sont aux
01:11:31 premières loges. Première réaction
01:11:33 peut-être sur ce plateau. Philippe Doucet,
01:11:35 les premiers mai, malheureusement, depuis
01:11:37 quelques années, se suivent et se ressemblent.
01:11:39 Oui, parce qu'il y a
01:11:43 un certain nombre de black blocs qui sont,
01:11:45 qui profitent de l'occasion
01:11:47 pour essayer d'exister
01:11:49 puisqu'ils sont groupusculaires, ils sont
01:11:51 trop nombreux, entre 1000 et 2000 en France
01:11:53 et il faut qu'ils trouvent des occasions.
01:11:55 Donc s'ils font ça le 30 avril,
01:11:57 ça ne va pas franchement fonctionner parce qu'ils vont se retrouver
01:11:59 tout seuls. Donc ils essayent de perturber
01:12:01 le cortège des organisations syndicales.
01:12:03 Alors que le 1er mai, c'est la fête du travail,
01:12:05 c'est la fête du monde
01:12:07 du travail, c'est le jour
01:12:09 des organisations syndicales.
01:12:11 Et donc c'est toujours normalement
01:12:13 une fête populaire où les gens doivent pouvoir, y compris,
01:12:15 venir en famille, manifester,
01:12:17 montrer la fierté
01:12:19 du monde des travailleurs. Et donc c'est toujours,
01:12:21 quand on est un
01:12:23 homme ou une femme de gauche, c'est toujours exaspérant
01:12:25 de voir ces groupuscules venir.
01:12:27 Donc là,
01:12:29 on est en direct et on voit des images
01:12:31 de CRS ou de Gendarme mobile
01:12:33 bloquer
01:12:35 ces black blocs
01:12:37 et on ne voit pas les images
01:12:39 des dirigeants syndicaux qui,
01:12:41 quelques centaines de mètres plus haut, sont en train de défiler
01:12:43 tranquillement pour porter
01:12:45 les valeurs
01:12:47 du monde du travail.
01:12:49 Ça me rend toujours triste, parce que c'est
01:12:51 de l'agitation "gauchiste" qui
01:12:53 mène nulle part. - Alors on reviendra aussi tout à l'heure
01:12:55 à ce qui s'est passé, bien sûr, à Saint-Etienne
01:12:57 - Oui, ça me paraît important.
01:12:59 - J'aimerais quand même qu'on s'intéresse à ces images
01:13:01 en direct de Paris, avec une de nos équipes qui est sur le terrain.
01:13:03 Racontez-nous
01:13:05 ce que vous venez d'apercevoir
01:13:07 et quelle est l'action
01:13:09 qu'essaient d'intenter
01:13:11 les forces de l'ordre pour permettre
01:13:13 au cortège de repartir ?
01:13:15 - Écoutez,
01:13:17 la tension est montée d'un cran
01:13:19 depuis quelques minutes.
01:13:21 C'est le symbole de ça, c'est cette opération
01:13:23 très massive des forces de l'ordre
01:13:25 qui se sont déployées très rapidement.
01:13:27 On est vraiment à la tête de ce cortège.
01:13:29 On est à l'entrée de la place de la Bastille.
01:13:31 Ce sont les premiers manifestants qui allaient faire leur arrivée
01:13:33 sur la place de la Bastille.
01:13:35 C'est à ce moment-là qu'il y a eu quelques tensions.
01:13:37 Visiblement, un commerce qui a été visé.
01:13:39 On est près d'une banque qui
01:13:41 a malheureusement l'habitude d'être visée
01:13:43 par certains manifestants radicaux.
01:13:45 On voit les forces de l'ordre
01:13:47 tout autour de cette banque,
01:13:49 de cet établissement bancaire, sans doute pour le protéger.
01:13:51 On voit aussi que certains sont mobilisés
01:13:53 dans des contralées, sans doute pour éviter que
01:13:55 le cortège ne s'éparpille
01:13:57 et ne fréquente d'autres avenues
01:13:59 pour arriver vers la place de la Bastille.
01:14:01 En tout cas, on a été marqué par
01:14:03 la rapidité d'exécution des forces
01:14:05 de l'ordre qui sont intervenues très rapidement,
01:14:07 qui se sont rapidement équipées
01:14:09 de leurs casques pour tenter
01:14:11 d'être fin à cette poussée
01:14:13 de certains éléments radicaux.
01:14:15 On a vu, semble-t-il, du gaz lacrymogène
01:14:17 qui a été utilisé également pour disperser
01:14:19 les éléments qui étaient vraiment
01:14:21 en tête de ce cortège. On est dans ce qu'on appelle
01:14:23 le pré-cortège, à quelques mètres
01:14:25 devant les organisations syndicales.
01:14:27 Et pour les conséquences,
01:14:29 c'est évidemment le fait que ce cortège, cette manifestation
01:14:31 est pour le moment à l'arrêt.
01:14:33 Merci beaucoup. Restez avec nous, on reviendra vers vous d'ici
01:14:35 quelques instants. J'imagine que Sandra Buisson
01:14:37 est avec nous également pour nous donner d'autres
01:14:39 précisions, peut-être des données chiffrées
01:14:41 qu'on a obtenues d'ores et déjà de la
01:14:43 préfecture de police. Alors ce qu'on peut dire
01:14:45 pour expliquer ce qui vient de se passer
01:14:47 et ce qu'ont vécu nos reporters sur le terrain,
01:14:49 c'est que, comme d'habitude
01:14:51 ces dernières années, il y a un
01:14:53 pré-cortège qui s'est constitué, donc
01:14:55 au-devant du cortège syndical.
01:14:57 Ce pré-cortège, généralement,
01:14:59 plusieurs milliers de personnes s'y massent.
01:15:01 Ce sont des gens qui ne sont pas tout à fait
01:15:03 des manifestants classiques,
01:15:05 mais qui ne sont pas non plus des radicaux,
01:15:07 mais qui vont faire une sorte de nébuleuse
01:15:09 dans laquelle vont s'intégrer et
01:15:11 se cacher des individus
01:15:13 radicaux violents.
01:15:15 Et aujourd'hui, on sait qu'ils sont plusieurs
01:15:17 centaines dans ce pré-cortège, un pré-cortège
01:15:19 qui est déjà un peu conséquent avec
01:15:21 4 500 personnes.
01:15:23 Et donc, ce qu'ils vont essayer
01:15:25 de faire, c'est de se former en black bloc,
01:15:27 c'est-à-dire de se rassembler
01:15:29 tous à un moment pour pouvoir soit
01:15:31 s'en prendre aux forces de l'ordre, soit
01:15:33 commettre des dégradations. On sait qu'il y a déjà eu
01:15:35 une tentative de s'en prendre à un commerce,
01:15:37 c'est pour ça que les forces de l'ordre sont intervenues.
01:15:39 Et puis ensuite, il faut que ce pré-cortège
01:15:41 avance, il faut que les forces de l'ordre
01:15:43 poussent le pré-cortège pour que le reste
01:15:45 de la manifestation puisse
01:15:47 avancer. C'est pour ça qu'il y a eu,
01:15:49 vous avez vu, des échou-pourrés quand les policiers
01:15:51 ont essayé de faire avancer
01:15:53 ce pré-cortège. - Et il n'est que 15h19,
01:15:55 on le rappelle. C'est-à-dire que
01:15:57 de plus en plus, on avait l'habitude
01:15:59 traditionnellement, Sandra, de voir des
01:16:01 fins de manifestations
01:16:03 qui tournaient mal. De plus en plus,
01:16:05 la norme ou la tendance, c'est aussi
01:16:07 de tenter de perturber les choses dès le début.
01:16:09 Et vous nous rappeliez, il y a encore
01:16:11 quelques heures, que c'est souvent
01:16:13 à la faveur d'une densité suffisante
01:16:15 de population dans ce fameux pré-cortège
01:16:17 que les autres arrivent à se greffer.
01:16:19 - Oui, c'est ça. Il faut qu'il y ait une masse critique
01:16:21 suffisante de manifestants lambda
01:16:23 ou de manifestants plutôt
01:16:25 qui vont dire qu'ils vont tolérer ces individus
01:16:27 radicaux pour qu'ils puissent effectivement
01:16:29 se cacher à l'intérieur et ensuite se former
01:16:31 sur la bloc. On a vu les individus radicaux,
01:16:33 on les a vus sur les images. On voit très bien
01:16:35 comment ils se sont grimés. Ils sont déjà tous
01:16:37 habillés en noir. Ils ont les lunettes
01:16:39 pour ne pas être sensibles aux gaz
01:16:41 lacrymogènes, les gants
01:16:43 pour éviter de laisser des traces
01:16:45 sur les projectiles qu'ils vont envoyer,
01:16:47 laisser des empreintes. Et puis il y a cette grande
01:16:49 bâche qu'on a vue devant eux,
01:16:51 qui sert, alors oui, de revendication,
01:16:53 mais surtout, en fait, qui sert à les protéger.
01:16:55 Ce sont des bâches renforcées. C'est ce qu'on avait vu
01:16:57 à Seine-Sauline, par exemple.
01:16:59 Donc ce qu'on peut dire, c'est qu'effectivement,
01:17:01 comme il était attendu,
01:17:03 selon nos renseignements, 400 à
01:17:05 800 éléments radicaux pour aujourd'hui,
01:17:07 pour une manifestation qui
01:17:09 devait être entre 15 et
01:17:11 30 000 personnes, effectivement
01:17:13 400 à 800 éléments radicaux
01:17:15 attendus, c'est déjà conséquent.
01:17:17 C'est un nombre pour pouvoir permettre
01:17:19 de faire beaucoup de dégradations.
01:17:21 La question, c'est vont-ils y arriver ?
01:17:23 Pour l'instant, ils ont été retenus.
01:17:25 Les forces de l'ordre sont intervenues.
01:17:27 Ils tentent, ça c'était
01:17:29 obligé. Ils tentent dès qu'ils
01:17:31 peuvent. La question, c'est est-ce que
01:17:33 les forces de l'ordre vont réussir tout au long du parcours
01:17:35 à les maintenir ? - Oui, l'arrêt de la journée risque d'être
01:17:37 assez long pour eux, en effet.
01:17:39 Eleonore Carrois, force est de constater qu'ils sont
01:17:41 bien organisés, comme le décrit bien
01:17:43 Sandra. Et puis, ils ont une connaissance
01:17:45 aussi de ce parcours assez traditionnel
01:17:47 dans un
01:17:49 lieu parisien qui est bien connu,
01:17:51 des cortèges syndicaux et des
01:17:53 manifestations en tout genre. Donc voilà, tout ça
01:17:55 concourt, plus le contexte international
01:17:57 à créer des vénéités
01:17:59 d'en découdre. - Absolument.
01:18:01 Et on voit là, sur les images que
01:18:03 vous nous montrez, la rapidité de la
01:18:05 réaction des forces de l'ordre, leur
01:18:07 nombre très conséquent. On voit qu'ils ont été
01:18:09 préparés, qu'ils s'attendaient à
01:18:11 cette éventualité et qu'ils y
01:18:13 font face, en tout cas pour l'instant, de manière
01:18:15 extrêmement professionnelle. Après, c'est
01:18:17 tout à fait regrettable qu'une part
01:18:19 infime d'individus radicalisés
01:18:21 qui sont là pour en découdre
01:18:23 mettent à mal ce qui était traditionnellement
01:18:25 une fête populaire, avec des
01:18:27 revendications sociales, une unité
01:18:29 de toute une série de syndicats
01:18:31 et finalement de se retrouver
01:18:33 dans cette situation-là, avec des individus qui veulent
01:18:35 tout casser, casser les commerces, qui n'ont
01:18:37 finalement une sorte de mélange
01:18:39 de causes disparates qu'ils
01:18:41 instrumentalisent en réalité,
01:18:43 est tout à fait regrettable.
01:18:45 Et ce qu'il y a d'autant plus, c'est que certains
01:18:47 partis politiques s'appuient
01:18:49 sur ces éléments les plus radicalisés, que ce
01:18:51 soit dans les universités, que ce soit dans les cortèges
01:18:53 pour justement essayer
01:18:55 de semer le
01:18:57 chaos dans lequel ils prospèrent
01:18:59 ces parties-là, ces parties extrêmes.
01:19:01 Caroline Pilastre, en effet, les revendications
01:19:03 du jour, ces éléments
01:19:05 radicaux n'en ont cure,
01:19:07 ils ne sont pas là du tout pour ça, il y a un effet
01:19:09 d'opportunisme indéniable en fait.
01:19:11 Effectivement, et malheureusement, personne n'est dupe
01:19:13 depuis des années, lorsqu'il y a une manifestation
01:19:15 syndicale, une mobilisation
01:19:17 politique, on sait très bien que
01:19:19 beaucoup vont créer des débordements,
01:19:21 des dérapages, moi aussi comme vous, je pense
01:19:23 très fortement aujourd'hui aux forces de l'ordre,
01:19:25 ainsi qu'aux commerçants, et tout simplement aux manifestants
01:19:27 qui viennent pour être sereins,
01:19:29 de manière pacifiée, juste
01:19:31 revendiquer ce qu'ils ont à revendiquer
01:19:33 pour le 1er mai. Mais souvent,
01:19:35 ce sont des agrégations, je parle de ces
01:19:37 personnes radicalisées, qui sont là uniquement
01:19:39 pour la révolution, le chaos. Ils n'ont
01:19:41 rien à proposer, à part casser,
01:19:43 à part, par moment, entendre des slogans
01:19:45 anticapitalistes. Aujourd'hui, on a
01:19:47 vu brandir des drapeaux palestiniens,
01:19:49 que faisaient ces drapeaux palestiniens dans une
01:19:51 manifestation pour le 1er mai ? Donc, c'est
01:19:53 vrai que c'est regrettable et dommageable pour
01:19:55 l'image de la France, et pour cette
01:19:57 belle manifestation du 1er mai.
01:19:59 - Pardon d'insister, mais bon, Vincent Roy, ça fait
01:20:01 quelques années qu'on voit, en effet,
01:20:03 toutes sortes de groupes
01:20:05 un peu baroques, et de
01:20:07 messages un peu baroques se rassembler
01:20:09 pour des causes qui sont
01:20:11 tout à fait étrangères à leur considération,
01:20:13 à priori. - C'est l'ultra-gauche que
01:20:15 vous appelez baroque ? - Des causes
01:20:17 baroques, des rassemblements baroques.
01:20:19 Baroque, c'est l'alliance de ces
01:20:21 fameuses agrégations de
01:20:23 mouvements. - Oui, non mais, oui,
01:20:25 vous aviez raison de rappeler que
01:20:27 effectivement, on voit des éléments radicalisés
01:20:29 maintenant un peu partout, donc on est
01:20:31 presque, j'allais dire, on est presque habitués. Ce qui est
01:20:33 curieux, quand même, on a vu
01:20:35 effectivement cette ultra-gauche radicalisée
01:20:37 dans les facultés cette semaine, à Sciences
01:20:39 Po, vous voulez, là, on les revoit. Ce qui
01:20:41 est un peu curieux, c'est que le Président
01:20:43 de la République nous ait répété
01:20:45 pendant un certain temps que le vrai danger
01:20:47 c'était Marine
01:20:49 Le Pen et c'était le Rassemblement National,
01:20:51 c'est-à-dire la
01:20:53 droite dure, comme l'on dit.
01:20:55 À mon avis, le danger
01:20:57 c'est davantage, aujourd'hui,
01:20:59 dans notre pays, l'ultra-gauche
01:21:01 radicalisée que le Rassemblement National.
01:21:03 D'ailleurs, c'est très curieux parce que, en disant cela
01:21:05 et en le martelant et en le répétant
01:21:07 mécaniquement, il fait monter le
01:21:09 Rassemblement National. Ça sera, à mon avis,
01:21:11 apporté à son crédit.
01:21:13 Le Rassemblement National
01:21:15 n'a jamais été aussi haut.
01:21:17 Macron fait tout pour le faire germer.
01:21:19 - C'est un scrutin
01:21:21 et un duel
01:21:23 national qui est en train de s'instaurer
01:21:25 entre Emmanuel Macron et l'URL
01:21:27 et la personne de Marine Le Pen.
01:21:29 - Je ne suis pas sûr, ça c'est ce qu'il a essayé de faire,
01:21:31 avec réussite, en 2019
01:21:33 et en 2022,
01:21:35 après son élection présidentielle,
01:21:37 en 2022, élection européenne,
01:21:39 après, en 2022, élection présidentielle,
01:21:41 là, je pense que ce qui change fondamentalement
01:21:43 à la donne, c'est que tout le monde a intégré,
01:21:45 à commencer par Emmanuel Macron lui-même,
01:21:47 qui ne pourra pas se représenter.
01:21:49 En fait, on est à
01:21:51 mi-mandat de son deuxième
01:21:53 et dernier mandat. Tout le monde est
01:21:55 dans une recomposition mine de rien
01:21:57 et ces élections européennes vont servir à ça.
01:21:59 C'est pour ça que la liste de Madame Hayé souffre.
01:22:01 Du coup,
01:22:03 on a cette dimension-là.
01:22:05 Après, je ne partage pas l'avis de monsieur.
01:22:07 - Des questions sur l'ultra-gauche,
01:22:09 mais on a aussi des questions sur les groupes
01:22:11 d'extrême droite en France et en Europe.
01:22:13 On a eu, encore aujourd'hui, une manifestation
01:22:15 de néo-musuliniens,
01:22:17 de néo-fascistes italiens,
01:22:19 bras tendus,
01:22:21 glaçantes avec torches, etc.
01:22:23 Donc, l'extrême droite
01:22:25 et les groupes d'extrême droite,
01:22:27 il y a des violences, il y a des risques aussi
01:22:29 de ce côté-là. Je voulais simplement
01:22:31 revenir sur ce que, là, tout à l'heure, c'est que
01:22:33 auparavant, c'était Sandra Buston
01:22:35 qui l'a évoqué, avant,
01:22:37 les échauffourées étaient à la fin
01:22:39 des manifestations,
01:22:41 donc ça permettait à la manifestation
01:22:43 de se dérouler convenablement, et c'est à la fin
01:22:45 des cortèges que c'était plus compliqué. Là, effectivement,
01:22:47 c'est devant le cortège,
01:22:49 donc même en termes d'image, ça change les choses
01:22:51 parce que, du coup, vous voyez, ça bloque.
01:22:53 - Ils captent tout de suite la tension.
01:22:55 - Et c'est là que je reviens, c'est qu'ils embêtent
01:22:57 finalement les manifestants,
01:22:59 à l'origine du 1er mai, les organisations syndicales
01:23:01 dont, finalement, leur opération médiatique fonctionne.
01:23:03 - Je vous coupe parce qu'on va retourner voir notre équipe sur le terrain
01:23:05 pour nous raconter ce qui se passe, là, il y a
01:23:07 encore un moment de tension assez vif
01:23:09 et presque un face-à-face, à vrai dire.
01:23:11 - La désarrolise de nous !
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01:39:25 - La désarrolise de nous !
01:39:27 - On a parlé tout à l'heure de ce vote contestataire contre l'élite.
01:39:29 Vous glosiez là-dessus.
01:39:31 On a vu une banderole "Taxe the rich".
01:39:33 Donc taxer les riches.
01:39:35 Il y a aussi des messages, évidemment, politiques distillés.
01:39:37 Tous ne sont pas là.
01:39:39 Et heureusement que pour casser.
01:39:41 Une de nos équipes est sur place.
01:39:43 Tandis que cette banderole est déployée,
01:39:45 ça va peut-être nous donner une idée
01:39:47 du message qu'ils tentent de véhiculer cet après-midi.
01:39:49 Ne laissons pas Paris aux néonazis.
01:39:51 Voilà, ça, c'est fait.
01:39:53 Faudrait peut-être que vous nous en dites un.
01:39:55 - C'est un appel pour une manifestation.
01:39:57 - Avec une manifestation prévue le samedi 11 mai.
01:39:59 Pour ce groupuscule.
01:40:01 Racontez-nous un petit peu
01:40:03 où on en est du jeu du chat et de la souris
01:40:05 entre les forces de l'ordre et les radicaux.
01:40:07 On a vu qu'il y avait quelques courses-poursuites,
01:40:09 des accélérations, puis des ruptures de tempo.
01:40:11 Est-ce que les choses se calment quelque peu
01:40:13 et le cortège peut progresser ?
01:40:15 Ou on en est toujours à un certain niveau ?
01:40:17 - Oui, on est toujours à un certain niveau.
01:40:19 - On a vu que vous avez fait un petit débat
01:40:21 sur le sujet de la question de la réduction de la taxe.
01:40:23 Est-ce que le cortège peut progresser ?
01:40:25 Ou on en est toujours à un certain niveau ?
01:40:27 - Oui, on a une équipe sur place.
01:40:29 - Allez-y.
01:40:31 - Ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu
01:40:33 ce moment d'immobilisation lorsqu'on est arrivés
01:40:35 sur la place de la Bastille,
01:40:37 avec ces tensions autour de cet établissement bancaire.
01:40:39 Et puis le cortège est reparti de l'avant.
01:40:41 Et c'est vrai qu'au moment
01:40:43 où on est arrivés sur la place de la Bastille,
01:40:45 il y a été un moment de tension aussi
01:40:47 parce que la géographie des lieux
01:40:49 impose aux forces de l'ordre
01:40:51 de devoir quadriller un périmètre
01:40:53 beaucoup plus large qu'une simple avenue.
01:40:55 Et c'est vrai qu'à ce moment-là,
01:40:57 on a vu des groupes de manifestants,
01:40:59 des éléments radicaux, courir après des forces de l'ordre
01:41:01 qui, pour se dégager, ont employé
01:41:03 des grenades de désencerclement
01:41:05 et du gaz lacrymogène.
01:41:07 Et ça a permis aujourd'hui, à l'heure où je vous parle,
01:41:09 plutôt de revenir à une forme de statu quo.
01:41:11 On est, pour ce qui nous concerne,
01:41:13 tout à l'avant de cette manifestation
01:41:15 par la voie par laquelle elle doit aller
01:41:17 jusqu'à la place de la nation.
01:41:19 Les forces sont toujours mobilisées
01:41:21 autour de cette place de la Bastille
01:41:23 pour encadrer ce cortège.
01:41:25 On sait qu'il y a encore des éléments radicaux
01:41:27 qui sont à l'intérieur de cette manifestation.
01:41:29 L'idée maintenant, sans doute,
01:41:31 va être d'aller interpeller
01:41:33 le plus d'éléments possibles
01:41:35 dans la mesure du possible
01:41:37 parce que, évidemment, c'est très compliqué.
01:41:39 Et c'est sans doute pour ça aussi que les effectifs
01:41:41 de la BRAV-M ont été déployés.
01:41:43 On les a vus se déplacer
01:41:45 sur cette place
01:41:47 depuis maintenant plusieurs minutes.
01:41:49 Et donc, au moment où je vous parle,
01:41:51 la situation est redescendue en tension.
01:41:53 Il n'y a pas de violence.
01:41:55 Mais on sait que c'est un calme relativement précaire
01:41:57 parce qu'on a assisté, il y a encore 5-10 minutes maximum,
01:41:59 à des échanges
01:42:01 tendus entre
01:42:03 les forces de l'ordre, les CRS et les manifestants.
01:42:05 Les CRS qui sont toujours à cran
01:42:07 et casqués pour faire face aux manifestants.
01:42:09 Merci beaucoup.
01:42:11 C'est vrai qu'il n'est que 15h45.
01:42:13 On a compris que le grou du cortège
01:42:15 n'était même pas encore,
01:42:17 sans doute, arrivé à la moitié du parcours
01:42:19 puisqu'on fait en sorte de laisser
01:42:21 un espace conséquent, justement, pour éviter
01:42:23 que ceux qui viennent manifester
01:42:25 aussi en famille, parce que c'est
01:42:27 un jour chômé, donc on vient parfois
01:42:29 avec des enfants, mais peut-être de moins en moins,
01:42:31 au vu de ce qui s'est passé les années précédentes.
01:42:33 Et effectivement,
01:42:35 les forces de l'ordre n'en sont pas au bout de leur peine.
01:42:37 Dans tout ce que vous avez dit tout à l'heure,
01:42:39 certains, peut-être, ont oublié de dire que
01:42:41 parmi ces radicaux, il y en a qui viennent tout simplement
01:42:43 pour s'en prendre aux forces de l'ordre.
01:42:45 C'est-à-dire que, en soi, cet objectif...
01:42:47 Les radicaux violents viennent uniquement,
01:42:49 soit pour s'en prendre aux forces de l'ordre, soit pour commettre des dégradations.
01:42:51 Mais même pas avec des messages politiques quelconques, je veux dire.
01:42:55 Le message contre la police, parce que la police, c'est l'appareil d'État.
01:42:59 La police comme appareil d'État.
01:43:01 Ce qu'il faut comprendre aussi, c'est que
01:43:03 les forces de l'ordre ont essayé d'intervenir
01:43:05 pour empêcher ces individus
01:43:07 de rentrer dans le cortège classique syndical.
01:43:09 On a vu, au moment des manifestations
01:43:11 contre la réforme des retraites,
01:43:13 qu'à plusieurs reprises, les ultra-radicaux
01:43:15 essayaient de rentrer dans le cortège classique
01:43:17 pour se masquer,
01:43:19 se cacher aux yeux des policiers
01:43:21 et éviter les bons offensifs des policiers.
01:43:25 Donc il faut aussi, pour les forces de l'ordre,
01:43:27 éviter que ces individus
01:43:29 n'essaient de rentrer dans ce cortège.
01:43:31 Et il y avait une anticipation du renseignement territorial.
01:43:33 C'était la crainte que ces individus
01:43:35 essaient de rentrer et que ça crée des tensions
01:43:37 avec les services d'ordre des syndicats.
01:43:39 On avait vu qu'il y en avait eu l'année dernière
01:43:41 au moment des manifestations contre la réforme des retraites.
01:43:43 - Il faut que les gens comprennent.
01:43:45 Ce qui se passe, c'est que ceux qui sont,
01:43:47 a priori, empêchés de passer par les forces de l'ordre
01:43:49 qui avancent sur eux,
01:43:51 parce qu'ils sont devant eux, si on a bien compris,
01:43:53 parfois ils essaient de passer par les rues adjacentes
01:43:55 pour reculer et retourner dans le cortège.
01:43:57 - Non, non, pas forcément.
01:43:59 Le pré-cortège est parfois collé
01:44:01 au cortège classique avec la tête syndicale
01:44:03 et ils vont essayer,
01:44:05 dans le flou ambiant,
01:44:07 de rentrer dans ce cortège
01:44:09 pour se protéger de l'intervention
01:44:11 des policiers.
01:44:13 Ce qu'on a vu l'année dernière, c'est que les services
01:44:15 d'ordre des syndicats étaient très présents,
01:44:17 les empêchaient de rentrer et ça créait des tensions
01:44:19 entre eux. - D'accord. Vincent Roy,
01:44:21 RIMAGE, qu'est-ce que ça vous inspire aujourd'hui ?
01:44:23 - Ça m'inspire...
01:44:25 Ça m'inspire une réflexion.
01:44:27 Vous étiez en train de dire que
01:44:29 on pouvait assister à cette
01:44:31 manifestation avec ces enfants.
01:44:33 Je crois que c'est pas prudent d'y emmener des enfants.
01:44:35 Quand je vois ces images,
01:44:37 ça fait plutôt peur.
01:44:39 Je conseillerais plutôt aux gens de ne pas y aller.
01:44:41 - Ces images ne sont pas dans le cortège classique.
01:44:43 - Oui, c'est pas le cortège classique.
01:44:45 - Il y a des milliers de personnes derrière.
01:44:47 - L'année dernière, c'était ça, dans les cortèges.
01:44:49 Contre les manifestations des retraites.
01:44:51 Et d'ailleurs, les reporters le disaient.
01:44:53 Il y avait une dichotomie
01:44:55 entre les deux espaces
01:44:57 qui était vraiment flagrante.
01:44:59 Derrière, dans le cortège syndical, ça se passe
01:45:01 très bien, il n'y a aucun souci.
01:45:03 - On a parfois l'impression,
01:45:05 lorsque nous, les manifestations, de ne pas couvrir la même manifestation.
01:45:07 - Exactement.
01:45:09 - Il m'est arrivé parfois d'être à l'arrière du cortège
01:45:11 et d'entendre tout ce qui se passait
01:45:13 en tête de cortège, les échauffourées.
01:45:15 - Sur les réseaux sociaux.
01:45:17 - Oui, même.
01:45:19 On suit, lorsque l'on est sur le terrain,
01:45:21 on suit en parallèle ce qui se passe
01:45:23 à l'antenne et les différents commentaires
01:45:25 qui sont faits.
01:45:27 Et parfois, on se dit "mais on ne couvre pas la même manifestation".
01:45:29 - Il y a une déconnexion.
01:45:31 - Il suffit que la manifestation
01:45:33 parte de la place de la République
01:45:35 pour se diriger vers la Bastille
01:45:37 et ensuite rejoindre Nation.
01:45:39 Il y a des échauffourées autour
01:45:41 de la place de la Bastille.
01:45:43 C'est à un peu plus d'un kilomètre
01:45:45 de la place de la République.
01:45:47 Et on se rend compte que nous, à la place de la République,
01:45:49 on n'a même pas commencé à avancer.
01:45:51 Tout simplement parce que le cortège est gelé,
01:45:53 qu'il se passe quelque chose en tête de cortège.
01:45:55 À cause notamment de ces différentes formations
01:45:57 et de ces échauffourées
01:45:59 qui ont débuté.
01:46:01 Et c'est vrai qu'il y a deux mondes
01:46:03 qui séparent ce qui se passe en tête de cortège
01:46:05 et ce qui se passe à l'arrière de ce dernier.
01:46:07 - Tant mieux si c'est le cas pour les personnes
01:46:09 qui sont dans le cortège. Mais finalement,
01:46:11 les dégradations des biens publics,
01:46:13 la mobilisation, sur-mobilisation des forces de l'ordre
01:46:15 est quand même là.
01:46:17 Et donc c'est vrai que même si c'est marginal
01:46:19 et finalement c'est les seules images qu'on voit à l'écran
01:46:21 et que derrière il y a beaucoup de personnes
01:46:23 qui vont manifester de manière très pacifique,
01:46:25 c'est vraiment dommage d'avoir
01:46:27 cette division et surtout
01:46:29 les conséquences matérielles.
01:46:31 - L'image que ça renvoie aussi tout simplement.
01:46:33 - L'image que ça renvoie en France et dans la région.
01:46:35 - Et dans le monde en plus.
01:46:37 - L'image que l'on a de toute façon dans le région
01:46:39 et dans le temps qu'elle est déclenquée.
01:46:41 - Oui, mais vous voyez, là ils ont quand même réussi à déployer leur banderole,
01:46:43 ils font leur autopromo.
01:46:45 - Même pas lorsque l'on voit cette image,
01:46:47 on ne voit pas les images
01:46:49 qu'on a l'habitude de voir lors de
01:46:51 grandes manifestations, de mobilisations
01:46:53 contre la réforme des retraits.
01:46:55 - Avec les ballons, les flotants, on n'a rien à faire.
01:46:57 - Là, on n'a pas de
01:46:59 messages syndicaux.
01:47:01 C'est-à-dire que,
01:47:03 où est-ce que vous voyez depuis une heure
01:47:05 qu'on commence ?
01:47:07 - Les images de cortège.
01:47:09 - On parle rarement des trains
01:47:11 qui arrivent à l'heure,
01:47:13 comme vous le savez.
01:47:15 - Ce n'est pas nous dans ces mobilisations-là.
01:47:17 - En tout cas, pour l'instant,
01:47:19 à chaque fois qu'il y a un débardement,
01:47:21 ce qu'on voit... - Je vous dis, il est tôt
01:47:23 le matin aussi, souvent. Alors là, la nuit tombe un peu plus tard
01:47:25 maintenant, mais les tombées de nuit sont généralement...
01:47:27 - La journée va être longue pour les trains.
01:47:29 - Un autre facteur de risque.
01:47:31 J'aimerais qu'on revienne quand même, puisqu'on
01:47:33 parle aussi d'incidents, avec vous,
01:47:35 à ce qui s'est passé pour Raphaël Glucksmann
01:47:37 ce matin. - A Saint-Etienne, oui.
01:47:39 - A Saint-Etienne, il était allé à la rencontre
01:47:41 et en soutien
01:47:43 des salariés de Casino.
01:47:45 On sait qu'avec le
01:47:47 rachat du groupe, il y a eu
01:47:49 un plan social et
01:47:51 des emplois qui sont sacrifiés.
01:47:53 Donc voilà, il est allé leur montrer son soutien.
01:47:55 Et puis il a dû être exfiltré, parce que là aussi,
01:47:57 on s'en est pris à lui, avec une partie de son entourage.
01:47:59 Il a subi des jets de peinture.
01:48:01 Je crois
01:48:03 qu'il s'en est exprimé à la fin.
01:48:05 Il a, à demi-mot,
01:48:07 même pas à demi-mot, accusé
01:48:09 les soutiens
01:48:11 à les filles d'être derrière,
01:48:13 aussi,
01:48:15 ces actes violents.
01:48:17 - Oui, c'est extrêmement regrettable,
01:48:19 parce qu'effectivement, Raphaël Luxman
01:48:21 était à Saint-Etienne, parce que c'est le siège
01:48:23 historique de Casino.
01:48:25 C'est le siège aussi historique d'un certain
01:48:27 nombre de mouvements syndicaux et mutualistes.
01:48:29 On sait qu'il y a à peu près 1300 salariés
01:48:31 qui devraient se faire licencier de Casino.
01:48:33 Donc c'était à l'occasion du 1er mai
01:48:35 de marquer
01:48:37 le soutien qu'on pouvait leur apporter.
01:48:39 Et effectivement, à peu près
01:48:41 80 militants ou sympathisants
01:48:43 de Révolution Permanente,
01:48:45 qui est une scission du NPA,
01:48:47 parce qu'ils ont trouvé
01:48:49 le NPA, le mouvement anticapitaliste,
01:48:51 comme trop droitier.
01:48:53 Donc, bon...
01:48:55 Et un certain nombre de militants et de filles,
01:48:57 ce qui est dire. Donc, effectivement,
01:48:59 ont balancé de la peinture
01:49:01 des œufs, etc.
01:49:03 Et Raphaël Luxman a été
01:49:05 effiltré par le service d'or du Parti
01:49:07 Socialiste. Et effectivement,
01:49:09 à cette occasion, Raphaël Luxman
01:49:11 a indiqué clairement que ça faisait des semaines
01:49:13 qu'il était la cible, notamment
01:49:15 sur Twitter, enfin X maintenant,
01:49:17 de toute une série
01:49:19 de propos extrêmement
01:49:21 agressifs. Mais ce qui
01:49:23 n'est pas surprenant. Alors déjà, je voudrais
01:49:25 le saluer parce qu'il a pris tout ça avec une certaine
01:49:27 coolitude. Il était
01:49:29 plutôt calme et posé par rapport
01:49:31 à ça. Parce qu'effectivement, c'est jamais
01:49:33 agréable quand on est avec des
01:49:35 sympathisants, des militants,
01:49:37 qu'on veut simplement manifester dans la bonne humeur,
01:49:39 dans un soutien, d'être obligé, d'être
01:49:41 sorti d'un mouvement
01:49:43 tout simplement pour des raisons
01:49:45 de sécurité physique et personnelle.
01:49:47 Et donc effectivement, il a mis en cause
01:49:49 le fait qu'il était devenu la cible
01:49:51 de
01:49:53 de la bulle
01:49:55 qui est autour
01:49:57 de l'EFI, même si Jean-Luc Mélenchon
01:49:59 et Emmanuel Bompard ont condamné
01:50:01 ce qui s'est passé. Enfin, le fait est
01:50:03 qu'il est condamné... - Jean-Luc Mélenchon l'a condamné
01:50:05 mais derrière il l'a un petit peu
01:50:07 accusé de s'en défier à lui. - Bien sûr.
01:50:09 Mais après, j'irais,
01:50:11 c'est l'éloge
01:50:13 du vice à la vertu, si je puis dire. - C'est le oui mais
01:50:15 de Jean-Luc Mélenchon, quoi.
01:50:17 - Oui, mais c'est-à-dire que ce qui gêne
01:50:19 profondément l'EFI, c'est qu'aujourd'hui
01:50:21 la campagne de Raphaël Gussman
01:50:23 et de la liste Place Publique
01:50:25 Parti Socialiste doit être autour de 14%
01:50:27 dans les sondages, que celle de l'EFI
01:50:29 est à 8, 7,
01:50:31 8% selon les sondages
01:50:33 et que du coup, effectivement,
01:50:35 si le 9 juin on est dans cette
01:50:37 situation-là, ça changera complètement
01:50:39 le paysage à gauche et donc c'est pour ça
01:50:41 qu'ils se débattent comme des fous
01:50:43 pour que ça soit pas le cas, y compris
01:50:45 et Raphaël Gussman l'a souligné,
01:50:47 avec des propos antisémites sur les réseaux
01:50:49 sociaux, le concernant, ce qui n'est pas
01:50:51 neutre non plus. - Retour dans le cortège avec
01:50:53 une de nos équipes, les choses
01:50:55 là où vous vous trouvez se sont un petit peu
01:50:57 calmées, nous dites-vous.
01:50:59 - Oui, en fait c'est un petit peu
01:51:03 compliqué de savoir exactement
01:51:05 comment ce cortège déambule.
01:51:07 Vous voyez, il y a quand même plusieurs...
01:51:09 Alors on n'est pas avec les syndicats,
01:51:11 on est toujours plutôt en tête
01:51:13 du cortège, même si les CRS sont un petit
01:51:15 peu devant. Vous voyez
01:51:17 pas mal d'éléments
01:51:19 dans cette foule, c'est assez compliqué
01:51:21 parce qu'on a l'impression qu'il y en a quand même beaucoup
01:51:23 éparpillés un peu dans toute la manifestation.
01:51:25 On est toujours dans le devant, on a réussi à passer
01:51:27 la place de la Bight City, là on est
01:51:29 rue de Lyon, ça avance
01:51:31 tranquillement, parfois on est bloqué
01:51:33 par des CRS, pour l'instant, il n'y a pas
01:51:35 de grand chose à noter,
01:51:37 on n'a pas vu de kiosques ou d'appris
01:51:39 dégradés pour le moment.
01:51:41 - Merci
01:51:43 beaucoup, Sandra
01:51:45 Buisson, avec nous
01:51:47 sur ce plateau. Alors là on assiste carrément
01:51:49 à une dégradation en direct
01:51:51 de quelqu'un qui a pu... Alors racontez-nous.
01:51:53 - Oui, on est devant
01:51:57 on est devant
01:51:59 un magasin d'intérim,
01:52:01 enfin une agence d'intérim,
01:52:03 on a pu voir, je venais juste
01:52:05 de vous dire qu'il ne se passait pas grand chose, et en fait on a vu
01:52:07 des éléments commencer
01:52:09 à frapper les vitres
01:52:11 de cette agence, là on voit
01:52:13 quelqu'un d'autre qui est en train de détruire
01:52:15 le panneau publicitaire, vous devez le voir
01:52:17 sur les images
01:52:19 en ce moment, donc en fait on est
01:52:21 là on est dans un endroit où il y a beaucoup
01:52:23 d'éléments radicaux nés lits
01:52:25 et je pense que là
01:52:27 ils vont commencer à dégrader un petit peu
01:52:29 plus, il y a des agences bancaires qui ont
01:52:31 déjà été prises pour cible dans cette rue
01:52:33 lors de la manifestation
01:52:35 notamment des retraites
01:52:37 et là je vous le disais, on sentait qu'il y avait
01:52:39 beaucoup d'éléments radicaux autour de nous, c'était assez éparpillé
01:52:41 et là il semblerait que nous soyons
01:52:43 au milieu d'un groupe.
01:52:45 - D'accord, restez toujours
01:52:47 vigilantes bien évidemment
01:52:49 pour vos directs,
01:52:51 vos duplexs. Sandra Buisson
01:52:53 effectivement, il y a aussi
01:52:55 on ne l'a pas encore évoqué
01:52:57 toujours cette présence un peu trouble
01:52:59 d'individus
01:53:01 avec des casques, il est inscrit
01:53:03 le mot "presse"
01:53:05 qui sont là avec des caméras, qui filment
01:53:07 on sait aussi que eux sont quand même
01:53:09 sympathisants de ces éléments radicaux
01:53:11 voire même qu'ils les accompagnent ou qu'ils cherchent
01:53:13 la faute, le moment où ça
01:53:15 va déraper, peut-être pour s'en prendre
01:53:17 aussi ou mettre à mal le travail
01:53:19 des policiers, c'est toujours un peu
01:53:21 troublant de les voir
01:53:23 en grand nombre, on sait que les trois quarts d'entre eux
01:53:25 ne sont effectivement pas du tout des membres
01:53:27 de la presse, en tout cas pas la presse telle qu'on l'entre
01:53:29 Alors on sait que les policiers nous disent
01:53:31 régulièrement qu'effectivement certaines
01:53:33 personnes se disant journalistes
01:53:35 les filment à ras du visage
01:53:37 et avec une forme de
01:53:39 provocation dans le sens
01:53:41 où si les policiers disent qu'il faut avancer
01:53:43 ils ne vont pas avancer
01:53:45 c'est toujours un peu compliqué
01:53:47 la présence de ces individus
01:53:49 effectivement ils sont protégés
01:53:51 aussi un peu comme des ultras
01:53:53 donc c'est difficile pour les policiers
01:53:55 de faire le tri entre
01:53:57 les journalistes classiques
01:53:59 et ceux qui
01:54:01 tentent de se mettre en travers des
01:54:03 forces de police
01:54:05 Alexis Isard nous a rejoint
01:54:07 Bonjour, merci d'être avec nous
01:54:09 je rappelle que vous êtes député Renaissance de l'Essonne
01:54:11 et Raphaël Amselême
01:54:13 Bonjour Raphaël, ravie de vous retrouver, chargé de l'étude
01:54:15 chez Génération Libre
01:54:17 on était en train de se dire depuis une heure
01:54:19 une heure et demie maintenant qu'on commente
01:54:21 ce cortège, même s'il s'était lancé autour de
01:54:23 14 heures
01:54:25 que les images nous sont un peu plus
01:54:27 familières avec cette fois une cause
01:54:29 nouvelle qui s'est greffée pour ceux qui veulent
01:54:31 aussi en découdre, donc qui s'appuient
01:54:33 sur ce prétexte pour en découdre
01:54:35 c'est
01:54:37 le militantisme pro-palestinien
01:54:39 ça a commencé sur les campus
01:54:41 universitaires ou les grandes écoles
01:54:43 et ça se poursuit aujourd'hui dans les rues
01:54:45 c'est à dire qu'on fait faute de tout boire Raphaël Amselême
01:54:47 maintenant en ce 1er mai, c'est un peu
01:54:49 un mix de
01:54:51 toutes les contestations possibles et imaginables
01:54:53 on a de plus en plus dans des manifestations
01:54:55 de gauche radicale, l'expression
01:54:57 de ce qu'on pourrait appeler une forme d'intersectionnalité
01:54:59 c'est à dire la convergence
01:55:01 de plusieurs luttes qui se rassemblent
01:55:03 ce qui interroge d'abord c'est que
01:55:05 de mémoire, vous me corrigez si je me trompe
01:55:07 mais il me semble que habituellement
01:55:09 le 1er mai est quand même une date
01:55:11 où en dépit des manifestations
01:55:13 qu'il peut y avoir, ce sont des
01:55:15 manifestations qui se déroulent toujours
01:55:17 de façon plus ou moins bonne enfant et que me semble-t-il
01:55:19 que c'est la 1ère fois où on constate
01:55:21 l'émergence de groupuscules
01:55:23 violents, donc pour montrer qu'il y a
01:55:25 une dynamique engagée depuis les gilets jaunes
01:55:27 où de plus en plus de manifestations
01:55:29 deviennent l'objet de violences
01:55:31 et je crois que c'est le symbole
01:55:33 d'un double échec
01:55:35 C'est pas la 1ère fois lors de manifestations
01:55:37 du 1er mai, pour le coup
01:55:39 on se souvient en 2014
01:55:41 Je parlais vraiment de l'Uni, tant que vous ne me promenez pas
01:55:43 ce qui était la nouvelle addition à ces luttes
01:55:45 C'est peut-être une erreur de ma part, il me semblait de mémoire
01:55:47 que habituellement c'était une des dernières
01:55:49 types de manifestations
01:55:51 Vous croyez que c'était la FDAP qui en a découlé ?
01:55:53 Oui, absolument
01:55:55 Mais je crois donc
01:55:57 que ces violences
01:55:59 qui s'expriment de plus en plus sont
01:56:01 le résultat
01:56:03 d'un double échec à mon sens
01:56:05 d'abord celui de l'Etat
01:56:07 à prévenir des profils qui sont déjà repérés
01:56:09 pour la plupart du temps, qui s'organisent
01:56:11 via des groupes et des chaînes Telegram
01:56:13 pour mettre le bazar
01:56:15 et puis aussi malgré tout l'échec
01:56:17 d'une stratégie de maintien
01:56:19 de l'ordre qui depuis les gilets jaunes
01:56:21 ne montre aucun résultat
01:56:23 une stratégie qui est quand même assez virulente
01:56:25 qui est dans l'opposition
01:56:27 des CRS par rapport aux manifestants
01:56:29 et qui ne montre pas du tout des résultats positifs
01:56:31 Quand vous comparez le maintien
01:56:33 de l'ordre entre la France et l'Allemagne
01:56:35 ou le Royaume-Uni, qui a des pratiques
01:56:37 beaucoup plus dans le dialogue
01:56:39 entre les forces de l'ordre et les manifestants
01:56:41 En Allemagne il y a quelques jours, c'était pas tout à fait ça
01:56:43 Je ne dis pas qu'il n'y a jamais de manifestation
01:56:45 où il n'y a pas de confrontation, je dis que dans la globalité
01:56:47 nous avons une tendance en France qui est constatée
01:56:49 et par les manifestants et par les sociologues
01:56:51 et tous les experts qui s'intéressent
01:56:53 au maintien de l'ordre, qui depuis
01:56:55 les gilets jaunes montrent qu'il y a une dégradation
01:56:57 très nette des violences qui s'expriment
01:56:59 par une stratégie de confrontation
01:57:01 qui est choisie dans le maintien de l'ordre
01:57:03 Les boucles de Telegram, les appels à se rassembler
01:57:05 Est-ce que les policiers ont un peu de chance ?
01:57:07 Pour préciser, la violence dans les manifestations
01:57:09 par les individus d'ultra-gauche
01:57:11 on l'a dit, ça a commencé à être
01:57:13 très violent dès la loi El Khomri, donc 2016
01:57:15 ça n'a pas attendu les gilets jaunes
01:57:17 et ça se poursuivra
01:57:19 tant que ces individus se rassembleront
01:57:21 Selon une note du renseignement territorial
01:57:23 que l'on a consultée
01:57:25 des individus de l'étranger
01:57:27 étaient prévus pour venir aujourd'hui
01:57:29 Alors pour prévenir le regroupement
01:57:31 de ces individus, vous savez qu'il avait été
01:57:33 question en 2019
01:57:35 de l'interdiction administrative de manifester
01:57:37 ça avait été censuré par le Conseil constitutionnel
01:57:39 et on sait que l'année dernière
01:57:41 suite aux manifestations du 1er mai
01:57:43 qui avaient été quand même marquées
01:57:45 par une forte violence
01:57:47 le ministre de l'Intérieur avait dit
01:57:49 qu'il allait remettre
01:57:51 le travail
01:57:53 sur ce texte
01:57:55 pour essayer de l'écrire
01:57:57 à nouveau et que ça puisse passer
01:57:59 au niveau du Conseil constitutionnel
01:58:01 pour pouvoir interdire aux individus
01:58:03 qui seraient connus des renseignements
01:58:05 en amont de manifester
01:58:07 Pour l'instant, ça n'est possible
01:58:09 selon nos règles qu'en judiciaire
01:58:11 c'est à dire en termes de peine complémentaire
01:58:13 qui peut être prononcée quand vous avez été
01:58:15 jugé. Donc on sait que
01:58:17 ce travail est en cours, il n'a pas encore
01:58:19 abouti de nouveau. En 2019, ça avait
01:58:21 été censuré, le ministre de l'Intérieur
01:58:23 avait annoncé qu'il allait remettre
01:58:25 le travail en route. - Alexis Isard
01:58:27 est-ce qu'on est en train de, comment dire
01:58:29 de voler, de capter ce
01:58:31 moment de mobilisation des travailleurs
01:58:33 cette tradition quand même
01:58:35 bien ancrée dans notre pays. On sera d'ailleurs avec un syndicaliste
01:58:37 d'ici quelques minutes pour lui demander
01:58:39 s'il n'a pas l'impression qu'on lui
01:58:41 ôte un peu ce moment et
01:58:43 qu'on brouille le message qu'on tente de porter
01:58:45 quand même aujourd'hui. - Oui c'est assez terrible à voir
01:58:47 qu'en France on n'est plus capable de manifester
01:58:49 sereinement. Ce qui vient d'être dit est extrêmement intéressant
01:58:51 parce que c'est très délicat
01:58:53 et c'est ce qui est attendu. Ces manifestants qui viennent
01:58:55 chercher
01:58:57 les problèmes dans ces manifestations-là
01:58:59 ils n'attendent qu'une chose, c'est que la police
01:59:01 les attaque et qu'ensuite il y ait
01:59:03 des moyens qui soient mis en oeuvre pour les empêcher
01:59:05 de manifester pour qu'ils puissent dire qu'on est en incapacité
01:59:07 de manifester
01:59:09 et de revendiquer en France. C'est ce qu'ils cherchent
01:59:11 et je trouve ça extrêmement dommage parce que déjà
01:59:13 le premier débat que vous mettez sur
01:59:15 la table du conflit israélo-palestinien
01:59:17 c'est pas du tout
01:59:19 le sujet ici. Il y a
01:59:21 tous les lieux de débat possible
01:59:23 pour en parler mais je regrette que
01:59:25 ce n'est jamais ici que ces débats ont lieu
01:59:27 c'est dans la force, dans le blocage,
01:59:29 dans la manifestation violente. Et ça c'est extrêmement dommage
01:59:31 et je dirais ensuite, le second problème
01:59:33 selon moi et le principal problème aujourd'hui c'est qu'on est
01:59:35 sur la fête du travail
01:59:37 le 1er mai
01:59:39 on est censé peut-être
01:59:41 faire une belle journée
01:59:43 syndicale pour s'interroger sur la manière
01:59:45 dont on souhaite voir le travail en France
01:59:47 je crois que c'est important. On est aujourd'hui avec
01:59:49 un taux de chômage supérieur à 7%
01:59:51 et pour autant je visite
01:59:53 très régulièrement des entreprises. En ce moment
01:59:55 je visite beaucoup plus d'entreprises en particulier
01:59:57 qui sont nos agriculteurs. Ce que je vois
01:59:59 tous les jours c'est des agriculteurs
02:00:01 qui peinent à recruter des salariés
02:00:03 des chefs d'entreprise qui peinent à recruter des salariés
02:00:05 on voit bien qu'il y a un problème de travail
02:00:07 en France, de la manière dont on
02:00:09 voit le travail en France. Aujourd'hui c'était
02:00:11 le moment où on pouvait faire une manifestation
02:00:13 positive. Je ne comprends pas, vous êtes dans la majorité
02:00:15 ou dans l'opposition parce que vous dites "le travail
02:00:17 il faut le mettre en avant" et Emmanuel Macron ça fait 7 ans
02:00:19 qu'il est au pouvoir. Ça veut dire qu'on a failli
02:00:21 dans cette question. Mais l'opposition a peut-être besoin
02:00:23 de l'avoir travaillé
02:00:25 sur des manifestations telles que celle-ci
02:00:27 pour venir bloquer et violenter
02:00:29 les forces de l'ordre.
02:00:31 En tout cas je ne sais pas si c'est le message
02:00:33 le plus probant pour
02:00:35 ceux qui nous écoutent aujourd'hui.
02:00:37 J'aimerais juste
02:00:39 qu'on aille voir Luc Farré
02:00:41 qui est secrétaire général de l'UNSA qui est dans le cortège
02:00:43 on va lui demander aussi ses impressions
02:00:45 déjà sur la mobilisation
02:00:47 qui l'intéresse lui au premier chef. Bonjour,
02:00:49 merci d'être avec nous cet après-midi.
02:00:51 J'aperçois de vos tweets du jour
02:00:53 où vous dites "je défilerai à Paris,
02:00:55 à la base de la République pour porter nos revendications
02:00:57 des meilleures rémunérations,
02:00:59 des conditions de travail, qualité de vie
02:01:01 au travail". On va y revenir
02:01:03 bien évidemment parce que c'est ça
02:01:05 qui importe à vos
02:01:07 adhérents aujourd'hui. Mais est-ce que vous êtes pas
02:01:09 un peu chiffonné,
02:01:11 un peu froissé
02:01:13 pour parler
02:01:15 de manière un peu
02:01:17 pudique
02:01:19 de ce qui se passe aujourd'hui. C'est-à-dire que là on ne fait que
02:01:21 commenter ceux qui perturbent le cortège
02:01:23 et non pas ceux qui veulent porter
02:01:25 haut les revendications
02:01:27 syndicales.
02:01:29 Alors d'abord
02:01:31 je vais essayer
02:01:33 de m'exprimer le mieux possible
02:01:35 parce que cette manifestation
02:01:37 se déroule au niveau des organisations
02:01:39 syndicales et du cortège de l'UNSA
02:01:41 tout à fait correctement. C'est-à-dire que
02:01:43 le défilé est lent, mais
02:01:45 le défilé a lieu et en sécurité
02:01:47 protégé par les forces de
02:01:49 police, les Black Bloc
02:01:51 et les personnes qui
02:01:53 font du chahut, le font
02:01:55 devant le cortège et les forces
02:01:57 de l'ordre font leur travail tout à fait correctement.
02:01:59 Et je tiens ici à les saluer.
02:02:01 Et évidemment, nos
02:02:03 revendications, puisque l'UNSA
02:02:05 a décidé d'avoir un discours
02:02:07 revendicatif pour ce 1er mai
02:02:09 2024, c'est le
02:02:11 salaire, les salaires, pour les
02:02:13 agents publics c'est l'augmentation
02:02:15 de la valeur du point d'indice, c'est
02:02:17 permettre d'entrer dans
02:02:19 des négociations sur les conditions de travail,
02:02:21 c'est aussi défendre
02:02:23 la qualité du travail, parce que
02:02:25 aujourd'hui on voit bien que pour les
02:02:27 agents publics, la question de la
02:02:29 rémunération et du pouvoir d'achat
02:02:31 est ce qui domine et c'est ce que nous
02:02:33 voulons dire aujourd'hui dans un 1er mai
02:02:35 qui se veut fessif et unitaire.
02:02:37 Parce que là aussi
02:02:39 toutes les organisations syndicales
02:02:41 sont présentes dans ce cortège
02:02:43 parisien et c'est la 2e
02:02:45 année où cela se passe comme ça.
02:02:47 Et c'est vraiment très très positif.
02:02:49 Toutes sauf une, mais bon
02:02:51 on ne va pas épiloguer là-dessus.
02:02:53 Donc moi ce que je
02:02:55 note aujourd'hui c'est
02:02:57 les organisations syndicales sont présentes,
02:02:59 le cortège se déroule,
02:03:01 se passe et avance lentement
02:03:03 mais dans des conditions de sécurité
02:03:05 et autour de nous,
02:03:07 on a le sourire
02:03:09 de tous les
02:03:11 collègues qui sont présents.
02:03:13 Je voulais juste revenir
02:03:15 sur le revenu.
02:03:17 Il convient de rappeler
02:03:19 qu'à compter de ce 1er mai
02:03:21 le SMIC augmente de 34 euros.
02:03:23 C'est évidemment loin de couvrir
02:03:25 le niveau d'inflation et la hausse
02:03:27 des coûts énergétiques au sens large.
02:03:29 Est-ce que c'est pas un peu tard
02:03:31 pour porter cette revendication
02:03:33 sachant qu'avec les partenaires sociaux
02:03:35 on n'entamera pas un cycle
02:03:37 avant plusieurs semaines
02:03:39 voire plusieurs mois ?
02:03:43 Alors notre position est relativement simple.
02:03:45 La question
02:03:47 du pouvoir d'achat
02:03:49 elle est portée en continu
02:03:51 par notre organisation.
02:03:53 Elle est d'autant plus portée
02:03:55 au niveau de l'UNSA à fonction publique
02:03:57 qu'en 2024 il n'y a pas eu
02:03:59 d'augmentation de rémunération
02:04:01 pour les agents publics.
02:04:03 La seule augmentation qui a eu lieu
02:04:05 est liée à ce qui s'est passé
02:04:07 en 2023. Donc on dit au gouvernement
02:04:09 nous disons au gouvernement et pas seulement
02:04:11 aujourd'hui 1er mai qui est un jour
02:04:13 symbolique, c'est un jour
02:04:15 aussi de fête du travail
02:04:17 et des travailleurs dans
02:04:19 l'ensemble du monde.
02:04:21 Le 1er mai, lors du 1er mai
02:04:23 on porte ces revendications
02:04:25 que nous portons habituellement.
02:04:27 Elles ne sont pas spécifiques à aujourd'hui.
02:04:29 Dernière question sur la qualité de vie
02:04:31 au travail. Qu'est-ce qu'on peut encore
02:04:33 améliorer ? Il y a déjà des organismes
02:04:35 le CHSTC qui prévoit ça.
02:04:37 C'est-à-dire qu'il faut aller plus loin
02:04:39 ou le CHSTC ne sont pas efficaces ?
02:04:41 Ils ne font pas bien leur travail précisément ?
02:04:43 La qualité de vie au travail
02:04:47 c'est permettre aux agents publics
02:04:49 de travailler dans de meilleures conditions
02:04:51 qu'aujourd'hui. Or nous savons aujourd'hui
02:04:53 qu'il y a
02:04:55 besoin d'améliorer les conditions
02:04:57 d'exercice des agents
02:04:59 publics, des fonctionnaires en particulier.
02:05:01 Nous demandons à notre
02:05:03 employeur, l'Etat,
02:05:05 ou nos employeurs dans les collectivités
02:05:07 ou nos employeurs dans les hôpitaux
02:05:09 de travailler avec nous
02:05:11 à avoir tous les dispositifs qui vont faire
02:05:13 que les agents publics
02:05:15 aient de bonnes conditions
02:05:17 de travail et aient envie
02:05:19 et puissent exercer
02:05:21 avec professionnalisme
02:05:23 avec tous les moyens nécessaires
02:05:25 pour leur permettre d'assurer le service
02:05:27 public pour l'intérêt général
02:05:29 de notre pays.
02:05:31 Merci beaucoup Luc Farré d'avoir répondu à nos questions
02:05:33 cet après-midi. Je rappelle que vous êtes secrétaire générale de l'UNSSA.
02:05:35 Je vous laisse reprendre le chemin du cortège
02:05:37 et retrouver vos troupes
02:05:39 pour continuer à défiler
02:05:41 sereinement puisque
02:05:43 dans cette partie du cortège, on le rappelle,
02:05:45 ça se déroule bien. Ça contraste
02:05:47 grandement avec les images qu'on aperçoit
02:05:49 sur la gauche de l'écran, en plein écran maintenant
02:05:51 avec des gaz lacrymogènes
02:05:53 qui sont tirés.
02:05:55 On a vu l'incendie d'un véhicule
02:05:57 en feu et puis là
02:05:59 à nouveau une intervention des forces de l'ordre.
02:06:01 Oui parce qu'en fait
02:06:03 les individus ultra-violents cherchent
02:06:05 la présence des forces de l'ordre. Les forces de l'ordre
02:06:07 depuis
02:06:09 l'arrivée du préfet de police
02:06:11 Laurent Nouniesse, avaient été
02:06:13 posées
02:06:15 à partir de là dans les rues
02:06:17 adjacentes au cortège, quand le cortège
02:06:19 se passait bien et ne devaient intervenir
02:06:21 que quand il y avait des violences.
02:06:23 C'est le but des individus radicaux
02:06:25 de faire venir les forces de l'ordre
02:06:27 pour pouvoir s'en prendre à eux. Donc vous avez vu
02:06:29 qu'il y a eu cette camionnette qui a été brûlée
02:06:31 à l'arrivée des forces de l'ordre
02:06:33 et là il va y avoir
02:06:35 vraisemblablement des tentatives de s'en prendre à eux.
02:06:37 C'est la tactique
02:06:39 des individus radicaux
02:06:41 et c'est la réponse
02:06:43 de la police en face, c'est d'intervenir
02:06:45 à chaque tentative de dégradation,
02:06:47 à chaque tentative de faire
02:06:49 dévier le cortège pour éviter
02:06:51 que le désordre ne se propage.
02:06:55 Ces images sont impressionnantes
02:06:57 en termes de présence policière.
02:06:59 On voit que
02:07:01 le dispositif est conséquent, qu'ils sont organisés,
02:07:03 qu'ils avancent en bloc.
02:07:05 C'est quelque chose qui est assez rodé
02:07:07 comme exercice. Ça vous impressionne
02:07:09 comme image, Raphaël Amselem ?
02:07:11 Pour l'instant, on n'a pas vu d'exaction majeure.
02:07:13 Oui, c'est assez impressionnant et c'est surtout
02:07:15 des images qui se multiplient.
02:07:17 La liberté de manifester est systématiquement
02:07:19 menacée par des individus radicaux
02:07:21 auxquels la seule réponse qu'on est capable d'apporter
02:07:23 c'est des masses de CRS.
02:07:25 Juste pour revenir sur un point qui a été évoqué tout à l'heure,
02:07:27 heureusement que le Conseil constitutionnel
02:07:29 a censuré le dispositif
02:07:31 dit de filtrage individuel.
02:07:33 L'idée qu'on n'est plus
02:07:35 libre a priori de manifester
02:07:37 en tant que citoyen libre
02:07:39 mais qu'il y a un principe de surveillance,
02:07:41 de contrôle, de dire qu'on va surveiller
02:07:43 et contrôler votre casier judiciaire
02:07:45 ou les suspicions des exactions
02:07:47 que vous pouvez faire pour vous autoriser
02:07:49 à manifester. Parce que non seulement
02:07:51 c'est un principe qui en soi est inadmissible
02:07:53 dans un état de droit, qui consacre la présomption
02:07:55 d'innocence de tous
02:07:57 mais en plus c'est un moyen de contrôle pour le pouvoir politique
02:07:59 qui éventuellement peut tout à fait
02:08:01 éjecter des opposants politiques
02:08:03 et d'autres syndicalistes
02:08:05 parce que leur vie politique... - C'est le début d'un processus liberticide ?
02:08:07 - C'est encore une fois toujours ce paradigme
02:08:09 de la surveillance que j'ai eu
02:08:11 l'occasion d'évoquer sur ce plateau
02:08:13 à de nombreuses reprises, où nous voyons
02:08:15 l'autorité politique toujours
02:08:17 s'étendre dans le contrôle de la vie des individus.
02:08:19 - Vincent Roy, je vous vois hocher la tête.
02:08:21 - Pas mieux. - Vous êtes d'accord avec lui ?
02:08:23 - Non, oui, bien sûr, bien sûr.
02:08:25 Tout ce qui de toute façon
02:08:27 est liberticide
02:08:29 doit être radicalement condamné.
02:08:31 Mais c'est vrai qu'il y a là un en même temps
02:08:33 parce qu'il faut d'un côté
02:08:35 surveiller quand même
02:08:37 d'une façon ou d'une autre
02:08:39 et puis de l'autre côté
02:08:41 il faut que nous soyons très attentifs aux libertés
02:08:43 individuelles et aux droits
02:08:45 de manifester
02:08:47 quand bon nous semble,
02:08:49 bien entendu. - Retour dans le cortège
02:08:51 avec, vous avez vu tout à l'heure cette image
02:08:53 en direct en feu d'une camionnette.
02:08:55 Il semblerait
02:08:57 que le feu soit circonscrit
02:08:59 et maintenant les forces
02:09:01 de l'ordre et les pompiers peuvent
02:09:03 intervenir sur ce véhicule et
02:09:05 le protègent en fait.
02:09:07 - Ce qui est effrayant.
02:09:09 - Oui absolument Nelly.
02:09:13 En fait la BRAV est arrivée pour
02:09:15 sécuriser les pompiers pour qu'ils puissent
02:09:17 s'éteindre ce feu de cette camionnette.
02:09:19 On avait vu au début
02:09:21 des manifestants qui tiraient
02:09:23 des tirs de mortier d'artifice
02:09:25 et il y a eu ce feu
02:09:27 ensuite. Alors
02:09:29 les policiers reçoivent
02:09:31 des projectiles
02:09:33 aussi. Alors c'est un petit peu confus
02:09:35 parce qu'il y a des projectiles
02:09:37 qui sont lancés un petit peu partout.
02:09:39 Il y a des policiers
02:09:41 de chaque coin. On est dans l'avenue de Lomédyl
02:09:43 on est vraiment au début de cette avenue
02:09:45 et dans toutes les rues en fait
02:09:47 il y a des groupes avec
02:09:49 des manifestants et ça casse
02:09:51 un petit peu partout. On a vu une vitrine
02:09:53 on a été témoin aussi d'une vitrine
02:09:55 d'un magasin de cuisine qui était commencé
02:09:57 à être prépoursible. Il y a un syndicaliste
02:09:59 qui s'est interposé pour
02:10:01 demander à ses éléments de ne pas
02:10:03 continuer de fracturer
02:10:05 cette vitrine
02:10:07 et en fait cet homme
02:10:09 a été frappé par ses éléments.
02:10:11 Là on reste d'une façon statique
02:10:13 mais on sent, effectivement Nelly
02:10:15 évidemment vous le voyez aussi sur les images, on sent que
02:10:17 la situation est de plus en plus tendue ici.
02:10:19 Merci beaucoup.
02:10:21 Cette image un peu désespérée de cet homme
02:10:23 avec ce saut, enfin moi
02:10:25 ça m'a frappé. C'est Sidéron.
02:10:27 Qui essaie d'éteindre
02:10:29 cet enceintier. On ne sait pas si c'est son
02:10:31 camion mais on est le jour de la fête du travail
02:10:33 et potentiellement c'est un job de bien.
02:10:35 C'est peut-être le fruit, l'objet, son objet de travail.
02:10:37 Il n'aura plus les moyens d'en changer
02:10:39 les assurances ne voudront pas le rembourser.
02:10:41 Mais il y a vraiment un effet de deux salles, deux ambiances.
02:10:43 On entendait le syndicaliste
02:10:45 dans une attitude "bon enfant, ça se passe bien"
02:10:47 c'est convivial, cordial
02:10:49 et tous ces radicaux d'extrême gauche
02:10:51 qui sont censés être dans une base de données
02:10:53 je sais très bien qu'on ne peut pas
02:10:55 tous les interpeller parce que c'est
02:10:57 au-delà du national, c'est européen
02:10:59 voire international et ils
02:11:01 arrivent à chaque fois à
02:11:03 mettre le chaos, lâcher en ligne.
02:11:05 Et ce qui est dramatique c'est qu'on se dit qu'il n'y a plus
02:11:07 une manifestation comme je vous le disais tout à l'heure,
02:11:09 une mobilisation qui peut se faire de manière
02:11:11 vraiment pacifiée en entendant de manière
02:11:13 normalisée les revendications
02:11:15 qui sont quelles qu'elles soient légitimes
02:11:17 dans un pays démocratique.
02:11:19 Et on n'arrive pas, 100, 200, 300
02:11:21 personnes, à les arrêter
02:11:23 à les interpeller convenablement. Et quant aux
02:11:25 forces de l'ordre, mais vraiment moi je me mets
02:11:27 à leur place, mais dans quelle étape
02:11:29 psychologique et physique sont-ils depuis
02:11:31 des années ? Prochainement
02:11:33 nous allons avoir la chute. - La progégie en plus, oui.
02:11:35 - Exactement, donc s'il y a d'autres émeutins
02:11:37 par la suite, mais ces gens-là
02:11:39 sont au bout du relot, il n'y aura plus aucune vocation
02:11:41 dans ce pays. - Moi je trouve ça
02:11:43 je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve ça tellement
02:11:45 frappant et touchant
02:11:47 cette image de
02:11:49 sans doute cet employé du camion qui
02:11:51 a priori fait de la restauration de vitraux en plus,
02:11:53 c'est quand même un comble de se faire
02:11:55 exploser les vitres pour cet homme.
02:11:57 Et un peu esselé à vrai dire
02:11:59 pour tenter de circonscrire l'incendie.
02:12:01 Florian Tharvif ? - Il y a des
02:12:03 sapeurs-pompiers il me semble. - Oui, mais là
02:12:05 il était tout seul dans son coin. - Bien évidemment.
02:12:07 - Je voudrais faire une petite précision autour de la loi
02:12:09 anti-casseurs, c'était effectivement cet article 3
02:12:11 qui avait beaucoup fait parler, qui avait été censuré
02:12:13 par l'essage du Conseil constitutionnel.
02:12:15 Après ne caricaturons pas
02:12:17 non plus, le but de cet
02:12:19 article n'était pas d'interdire un bon
02:12:21 nombre de manifestants potentiellement
02:12:23 violents de participer à des
02:12:25 manifestations. Le but était
02:12:27 potentiellement d'interdire de manière
02:12:29 préventive des personnes qui avaient déjà
02:12:31 commis des atteintes
02:12:33 aux biens ou aux personnes lors de
02:12:35 manifestations précédentes.
02:12:37 Donc voilà, ne caricaturons
02:12:39 pas non plus
02:12:41 par rapport à ce
02:12:43 qui avait pu être proposé
02:12:45 par le passé,
02:12:47 par les politiques et ce qui avait été
02:12:49 censuré par l'essage du
02:12:51 Conseil constitutionnel. - Alexis Izard,
02:12:53 j'ai pas eu l'occasion de vous sonder en effet sur
02:12:55 ce qu'a dit Raphaël
02:12:57 Abcelême à propos des interdictions administratives.
02:12:59 Est-ce que
02:13:01 votre majorité va
02:13:03 sortir ce texte ?
02:13:05 - La problématique réelle dans ce
02:13:07 sujet-là, c'est effectivement de
02:13:09 maintenir le droit de manifester. Il est important,
02:13:11 mais vous le voyez ici, c'est ce qu'on constate sur
02:13:13 ce plateau, les images des
02:13:15 casseurs sont tellement
02:13:17 terribles que le fond de
02:13:19 la manifestation, on ne l'entend pas. Quand vous avez
02:13:21 le syndicalisme qui revendique
02:13:23 ces propositions, les images sont tellement
02:13:25 terribles qu'il n'y a que les images qu'on retient. - Donc vous êtes fondé
02:13:27 à les maintenir ? - Et donc la manifestation
02:13:29 en quelque sorte
02:13:31 n'atteint pas son but. Et ça, c'est
02:13:33 problématique. Ces casseurs-là, on ne peut pas leur permettre
02:13:35 de rester et de casser. - Donc pour cette raison,
02:13:37 il faut continuer à... - Eh bien, il faut
02:13:39 continuer à protéger les manifestants
02:13:41 qui sont là pour
02:13:43 revendiquer des causes. C'est extrêmement
02:13:45 important, on est en France.
02:13:47 Mais il faut protéger tous ceux
02:13:49 qui pourraient autour se voir
02:13:51 casser leur bien ou se faire
02:13:53 violenter. - Sandra Buisson,
02:13:55 sur la mobilisation
02:13:57 du jour, combien de forces en présence ? Parce que
02:13:59 il y en a qui nous retrouvent au fur et à mesure
02:14:01 sur l'antenne, bien sûr. Combien de policiers ?
02:14:03 Le dispositif, on va peut-être refaire un
02:14:05 tour de table là-dessus. Et surtout, combien
02:14:07 d'interpellations et d'éléments
02:14:09 qui pouvaient être amenés à perturber
02:14:11 ce cortège ? - Alors, il faut savoir qu'il y a
02:14:13 autant de forces de l'ordre
02:14:15 mobilisées cette année que pour le 1er
02:14:17 mai 2023, alors qu'effectivement
02:14:19 les forces
02:14:21 en présence ne sont absolument pas
02:14:23 les mêmes. L'année dernière,
02:14:25 il y avait eu plus de 100 000 personnes
02:14:27 à Paris. Aujourd'hui, on en attendait
02:14:29 15 000 à 30 000. Et pourtant,
02:14:31 on a 12 000 forces
02:14:33 de l'ordre en France et 5 000 à Paris.
02:14:35 C'est ce qui avait été mis
02:14:37 en place l'année dernière pour ce 1er mai,
02:14:39 qui avait été extrêmement violent.
02:14:41 Aujourd'hui, les renseignements
02:14:43 attendaient 400 à 800 personnes
02:14:45 du côté
02:14:47 des radicaux violents.
02:14:49 Et on a, selon nos informations,
02:14:51 effectivement, depuis le début de cette manifestation
02:14:53 dans le pré-cortège, plusieurs centaines
02:14:55 d'individus radicaux qui essaient
02:14:57 régulièrement de passer à l'action,
02:14:59 de commettre des dégradations ou des violences contre
02:15:01 les forces de l'ordre et les réactions à chaque fois
02:15:03 des forces de l'ordre
02:15:05 pour contenir ces
02:15:07 tentatives d'attaque. Et donc,
02:15:09 effectivement, au niveau des chiffres,
02:15:11 on a 4 500 personnes dans ce
02:15:13 pré-cortège, avec plusieurs centaines
02:15:15 d'éléments radicaux.
02:15:17 Et au niveau des interpellations,
02:15:19 on est toujours à 25 personnes interpellées
02:15:21 à Paris. - Alors que les forces
02:15:23 de l'ordre reprennent leur marche
02:15:25 dans des conditions, a priori,
02:15:27 paisibles pour l'instant.
02:15:29 On a dépassé, semble-t-il, la place
02:15:31 de la Bastille. Donc on est un petit
02:15:33 peu plus loin. Ce qui veut dire que le reste du cortège est peut-être
02:15:35 petit à petit en train d'arriver lui-même
02:15:37 à la place de la Bastille. - Oui, et le but, en fait, de l'intervention
02:15:39 des forces de l'ordre, c'est de permettre aux manifestants
02:15:41 classiques de manifester et à la
02:15:43 manifestation d'arriver à terme. Donc en fait,
02:15:45 leur but, c'est d'éviter que les
02:15:47 ultras qui sont dans le pré-cortège ne bloquent
02:15:49 la manifestation et ne fassent tout dégénérer.
02:15:51 Donc il faut qu'ils avancent, donc ils les poussent
02:15:53 et ils les empêchent de passer
02:15:55 à l'acte. - Je change de sujet,
02:15:57 mais il faut noter quand même tout à l'heure, lorsque
02:15:59 vous avez parlé
02:16:01 à ce syndicaliste, on avait des images
02:16:03 derrière lui du cortège. - Deux drapeaux palestiniens.
02:16:05 - Oui, et il n'y en avait pas deux, hein.
02:16:07 - Oui, c'est vrai. Mais il n'en a pas
02:16:09 fait mention. Il a dit "nous, tout se passe bien de notre côté".
02:16:11 - Oui, il n'en a pas fait mention, mais enfin, moi, je l'ai vu
02:16:13 et j'ai pu constater qu'il n'y en avait
02:16:15 pas deux, quoi. C'était pas
02:16:17 des individus isolés.
02:16:19 - Mais c'est toujours ce que dit Sandra
02:16:21 depuis tout à l'heure. C'est-à-dire que
02:16:23 maintenant, il n'y a pas une manifestation,
02:16:25 mais il y a quasiment deux
02:16:27 manifestations à chaque fois qu'il y a
02:16:29 ce type de
02:16:31 manifestation qui est organisée
02:16:33 avec cette tête de cortège,
02:16:35 très souvent avec des éléments
02:16:37 aux revendications assez hétéroclites.
02:16:39 Lorsque l'on voit, il n'y en a
02:16:41 qu'ont des drapeaux palestiniens. - Voir pas de revendications,
02:16:43 mais juste cette envie de casser. - Voir pas de revendications,
02:16:45 voire juste cette envie de casser, effectivement.
02:16:47 Il y en a qui sont là
02:16:49 pour les soulèvements de la terre, il y en a qui sont là
02:16:51 effectivement pour le mouvement antifasciste,
02:16:53 il y en a qui sont là pour
02:16:55 la Palestine ou autre.
02:16:57 Donc voilà, et qui créent
02:16:59 cet autre cortège qui est
02:17:01 totalement dissocié du cortège syndical.
02:17:03 - Et on précise qu'on n'a pas entendu
02:17:05 les syndicats, aucun d'entre eux,
02:17:07 faire appel à ce que la mouvance pro-palestinienne
02:17:09 se joigne à eux.
02:17:11 Ils y viennent, mais ça n'a rien
02:17:13 d'organisé du côté des syndicats. - Tandis que
02:17:15 je l'avouais, au lointain, on a quand même
02:17:17 un certain nombre d'individus encore vêtus de noir avec les fameux
02:17:19 parapluies noires
02:17:21 aussi pour se protéger,
02:17:23 qui sont toujours là, prêts
02:17:25 à sévir dès que l'opportunité se présentera
02:17:27 à eux, on sait comment ils procèdent en général.
02:17:29 Caroline, pardon. - Non, la question, je vous en prie Nelly,
02:17:31 la question que je me pose, en fait, depuis les Gilets jaunes,
02:17:33 on sait très bien qu'il y a un mouvement
02:17:35 protéiforme à chaque manifestation.
02:17:37 Donc est-ce que cela va
02:17:39 perdurer lors d'autres
02:17:41 premiers mai, d'autres mobilisations ?
02:17:43 Parce qu'effectivement, c'est une agrégation
02:17:45 de causes, de convergences d'élus, comme vous disiez tout à l'heure.
02:17:47 - Ça devient presque une tradition en soi. - C'est ça, en fait.
02:17:49 Ça devient culturel. Tout le monde est là pour revendiquer
02:17:51 quelque chose, mais en fin de compte, le message, il est
02:17:53 complètement noyé sous des
02:17:55 revendications ou non de la part de certains.
02:17:57 - Il est noyé aussi par les médias, qui s'intéressent
02:17:59 plus particulièrement aux dégradations et moins
02:18:01 aux cortèges qui suivent.
02:18:03 Ça, il faut prendre aussi la part
02:18:05 de cette réalité.
02:18:07 Après, oui, c'est quelque chose qui avait
02:18:09 commencé avant
02:18:11 les Gilets jaunes, du temps de la loi El Khomri.
02:18:13 Il faut le garder en tête.
02:18:15 Donc oui, ça va se poursuivre parce qu'il y a des
02:18:17 individus radicaux qui sont
02:18:19 des individus français, mais il y a aussi
02:18:21 ceux qui viennent de l'étranger. Et vous voyez que
02:18:23 ça n'est pas limité au 1er mai.
02:18:25 C'est dès qu'il y a une manifestation
02:18:27 d'ampleur dans laquelle les individus radicaux
02:18:29 savent qu'ils vont pouvoir venir à plusieurs centaines
02:18:31 s'y cacher. - Si on va plus loin,
02:18:33 les manifestations incluant les Black Blocs, c'est même
02:18:35 bien antérieur aux lois El Khomri.
02:18:37 Moi, les premières dont j'ai souvenir, c'était je crois
02:18:39 le 2001 à Seattle, les alter-mondialistes,
02:18:41 ça a commencé comme ça, en fait.
02:18:43 - Mais en France, c'était plutôt... - Tous les sommets,
02:18:45 mais tous les sommets du G7, c'est comme ça que la mouvance
02:18:47 à Strasbourg s'est agrégée.
02:18:49 - La division de la manifestation entre
02:18:51 une avec les syndicats majoritaires
02:18:53 et une autre avec des franges plus radicales,
02:18:55 je trouve est assez symbolique
02:18:57 d'une scission de la gauche
02:18:59 de plus en plus large, entre une gauche sociale-démocrate
02:19:01 qui accepte le débat démocratique,
02:19:03 qui accepte la confrontation,
02:19:05 qui accepte le pluralisme politique.
02:19:07 - Et le BF Raphaël Glucksmann qui s'est d'ailleurs...
02:19:09 - Absolument, qui... Cette éviction est très symptomatique
02:19:11 d'une confrontation entre deux gauches,
02:19:13 une sociale-démocrate qui accepte
02:19:15 les institutions, le parlementarisme,
02:19:17 qui peut avoir des revendications tout à fait radicales.
02:19:19 - D'ailleurs, on peut lire le tweet de Jean-Luc Mélenchon
02:19:21 que je trouve assez ténébreux, quand il dit
02:19:23 "Je suis pas d'accord avec l'expulsion de Raphaël Glucksmann du cortège où il était,
02:19:25 mais il aurait dû réfléchir à deux fois avant d'accuser la FI."
02:19:27 Je suis pas d'accord, mais quand même.
02:19:29 - C'est absolument... - Parce qu'effectivement,
02:19:31 il a été interrogé après avoir été exfiltré,
02:19:33 il a dit "Voilà, je sais très bien qui était là aussi pour en découvrir."
02:19:35 - Il aurait dû réfléchir à deux fois.
02:19:37 - Juste pour terminer sur mon point...
02:19:39 - Il a lâché. - Il y a un peu menaçant.
02:19:41 - Une autre gauche plus radicale
02:19:43 qui est celle de Jean-Luc Mélenchon,
02:19:45 qui insulte un ministre d'assassin
02:19:47 dans l'enceinte de l'Assemblée nationale,
02:19:49 avec un député qui pose son pied
02:19:51 sur un ballon représentant la tête de son collègue.

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