Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour et bienvenue à tous, ravi de vous retrouver pour une nouvelle semaine de 180 minutes info à suivre le journal avec Isabelle Piboulot
00:00:07 et puis on s'interrogera avec nos invités en ce début d'émission sur ces 10 étrangers en situation irrégulière que réussit à se faire la belle de deux craas dans le courant du week-end.
00:00:18 On verra comment cela est possible, comment ces lieux d'ailleurs sont sécurisés, ce sera juste après l'éphéméride du jour.
00:00:24 [Générique]
00:00:37 Chers amis, bonjour. Il y a 107 ans, le 13 mai 1917, la Vierge Marie est apparue à trois petits bergers, Lucie, François et Jacinthe.
00:00:48 Nous sommes à Fatima, au Portugal. Au total, elle va apparaître à six reprises.
00:00:54 Vous connaissez certainement l'histoire de la dernière apparition, celle du 13 octobre 1917 et l'épisode dit du Soleil dansant.
00:01:03 Sous le regard de 70 000 personnes médusées, à midi, durant environ 10 minutes, le soleil s'est mis à bondir dans les cieux, projetant des couleurs dans toutes les directions.
00:01:15 Nul n'a su depuis expliquer ce prodige. Mais au-delà de cet aspect prodigieux, rappelons-nous surtout les messages laissés par Marie.
00:01:25 À Fatima, la Sainte Vierge a demandé avant tout à ce que l'on établisse dans le monde entier la dévotion à son cœur immaculé pour sauver les âmes de l'enfer.
00:01:36 C'est aussi à cette occasion qu'elle a fait part de son souhait de voir la Russie consacrée à son cœur immaculé, ce qui, pour des mystérieuses raisons, n'a jamais été accompli de manière spécifique.
00:01:49 Et nous nous quittons avec cet extrait de la prière enseignée par un ange aux bergers de Fatima.
00:01:56 "Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime. C'est tout pour aujourd'hui. À demain, chers amis. Ciao."
00:02:07 [Musique]
00:02:16 Et c'est à nous, c'est parti pour trois heures d'émission ensemble avec, pour commencer, votre journal, Isabelle Piboulot. Bonjour.
00:02:22 On va s'interroger sur ce qui s'est passé dans l'héros. Neuf étrangers en situation irrégulière sont donc toujours recherchés après s'être évadés d'un centre de rétention administrative.
00:02:31 Les faits se sont passés à 7 dans la nuit de vendredi à samedi. Stéphanie Rouquier est avec nous en direct de 7, justement. Bonjour Stéphanie.
00:02:39 Alors, 10 personnes se sont enfuies au total. L'une d'entre elles a été retrouvée avant-hier. Il s'agit là d'une évasion spectaculaire d'après les policiers. Racontez-nous.
00:02:48 Oui, effectivement, les policiers parlent d'une évasion massive et spectaculaire. Vous le disiez, les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi à 2 heures du matin.
00:02:58 10 d'étrangers en situation irrégulière sont donc évadés de ce centre de rétention administrative. Ils sont passés par les combles du bâtiment, puis par le toit situé à 9 mètres de haut.
00:03:09 Et pour des raisons inconnues, l'alarme ne s'est pas déclenchée. L'enquête en cours analyse donc ces défaillances. A noter que l'un d'eux a été interpellé dès samedi.
00:03:18 Les 9 autres sont donc toujours recherchés. Selon nos informations, ils sont âgés entre 18 et 34 ans, tous originaires d'Afrique du Nord.
00:03:27 Et selon les syndicats de police, cette évasion massive n'est pas une surprise. Car ce petit centre de rétention administrative, situé à quelques mètres du centre-ville de CET, est vétuste.
00:03:38 Et les policiers déplorent un manque d'effectifs criants. Ils sont seulement 5 ou 6 policiers pour surveiller 28 personnes.
00:03:45 Merci beaucoup Stéphanie pour toutes ces précisions en direct de Leroux cet après-midi.
00:03:50 Depuis l'arrivée de la flamme olympique à Marseille mercredi dernier, 23 actions malveillantes ont donc été déjouées par nos services de sécurité.
00:04:00 C'est ce qu'a confirmé Gérald Darmanin hier soir sur X. Selon nos informations, il s'agissait d'actions menées par des anti-gio, des pro-palestiniens ou encore des écologistes.
00:04:11 Ecoutez la réaction d'Eric Henry ce matin, délégué national Alliance Police.
00:04:16 Les Jeux olympiques c'est un événement international. Tous les yeux du monde vont être rivés sur la France.
00:04:22 Donc c'est évidemment une vitrine extraordinaire pour celles et ceux qui veulent justement faire entendre une contestation, voire pour celles et ceux qui veulent apporter un conflit sur le territoire national.
00:04:33 Comme malheureusement toutes les manifestations pro-palestinienne.
00:04:38 Bon alors la flamme est protégée en permanence par environ 115 policiers.
00:04:44 Il y a aussi des drones, des policiers, des gendarmes d'élite pour justement éviter que cette flamme subisse un problème.
00:04:54 C'est à dire qu'elle soit éteinte ou qu'une tierce personne s'en empare.
00:04:59 Et puis sachez que pour maximiser la sécurité qui entoure l'événement des gio, la douane en plus des forces de sécurité classiques sera elle aussi mobilisée.
00:05:09 Une hélice sur terre, dans les airs et même en mer.
00:05:12 Outre les contrôles de flux migratoires, la lutte contre les trafics de stupéfiants ou les contrefaçons, les agents des douanes participeront aussi à la sécurisation des épreuves.
00:05:21 On voit cela avec Viviane Hervier.
00:05:23 Les quelques 165 000 agents des douanes disposent de moyens conséquents pour accomplir leur mission.
00:05:29 Présents dans les airs, sur terre et sur mer, ils sont très autonomes dans leur action.
00:05:34 Des brigades synophiles aux spécialistes en cyber renseignement, ils sont présents partout sur le territoire et seront déployés pendant les gio,
00:05:42 plus particulièrement dans les villes qui vont accueillir des épreuves olympiques comme Marseille.
00:05:47 On peut faire des saisies de narcos, de trafics de stupéfiants.
00:05:51 Sur Marseille, il y a toujours les sujets de trafics de tabac.
00:05:54 Connue pour ses produits de luxe, la France est la cible de contrefaçons en tout genre.
00:05:59 Un trafic qui va forcément s'intensifier avec la venue en masse des touristes.
00:06:03 Autre mission, le contrôle des flux migratoires.
00:06:06 Il sera renforcé dans les ports, aéroports, gares et sur les axes routiers.
00:06:10 On va surtout contrôler les arrivées à 100% au niveau du Maghreb, de début juillet jusqu'à fin août.
00:06:18 Enfin, les services douaniers seront aussi mobilisés pour sécuriser les épreuves en mer.
00:06:22 Et pour Rachel Morel, commandante de cette vedette, c'est presque une récompense.
00:06:27 Pour nous, un événement majeur en tant que passionnée de la mer et passionnée du sport comme je suis.
00:06:33 Je suis une fan inconditionnelle des Jeux olympiques et du sport.
00:06:36 Pendant la période des Jeux olympiques, 80% des effectifs seront mobilisés.
00:06:41 On se retrouve dans un instant Isabelle, mais on passe à la chronique éco avec Eric Derrida.
00:06:45 Votre programme avec Domexpo. 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:06:51 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:06:53 Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:06:57 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:07:01 Bonjour Eric.
00:07:03 Bonjour Nathalie.
00:07:04 Et bienvenue. Tous les yeux sont donc tournés vers ces 15 milliards d'euros qui vont être investis en France par des groupes étrangers.
00:07:12 Beaucoup de patrons d'ailleurs se retrouvent à Versailles cet après-midi.
00:07:15 Ça va nous occuper un certain temps, mais on va déjà s'interroger.
00:07:19 Qu'y a-t-il dans ces 15 milliards ?
00:07:20 Il y a beaucoup de choses. Il y a 56 projets. Il y a des très gros, des moyens, des petits.
00:07:24 Alors le plus gros, c'est Microsoft. Ce matin, Emmanuel Macron était au siège de l'entreprise.
00:07:28 4 milliards, donc là ça va être pour accélérer l'intelligence artificielle, construire un data center.
00:07:33 Il y a des projets liés à l'environnement avec les panneaux solaires, la décarbonation d'usines.
00:07:38 Vous avez des investissements pour construire un avion électrique par exemple.
00:07:42 Vous avez aussi les entreprises de pharmacie avec Pfizer et Novartis qui vont encore investir.
00:07:47 Et puis vous voyez, McKenn, là si vous aimez les frites Nelly, vous avez de la chance parce que 25% de production en plus de la part de cette entreprise.
00:07:55 Donc voilà, vous voyez, c'est un investissement.
00:07:56 Même d'ailleurs une entreprise allemande, Thermomix, qui va fabriquer des robots de cuisine.
00:08:01 Donc c'est très très vaste.
00:08:02 Ça va du géant Microsoft à des petites PME qui mettent de l'argent en France.
00:08:06 Je n'en mangerai quand même pas 25% de plus.
00:08:08 15 milliards, effectivement c'est une somme impressionnante.
00:08:12 La vraie question c'est l'impact que ça aura réellement sur notre économie.
00:08:15 Alors ce n'est pas grand chose 15 milliards au regard de la dette de la France ou au regard de l'économie française.
00:08:21 Mais c'est toujours ça, disons.
00:08:22 Et puis ça a augmenté.
00:08:23 C'était 13 milliards l'an dernier, c'est 15 cette année.
00:08:26 Ce qu'il faut regarder c'est l'emploi.
00:08:27 L'emploi ce n'est pas évident parce que finalement quand vous regardez les chiffres,
00:08:31 si on a investi 13 milliards en 2023, on a créé 2000 emplois net seulement.
00:08:37 Vous vous rendez compte, 2000 emplois pour 13 milliards.
00:08:39 Donc cette année on parle de 15 milliards.
00:08:41 Ça devrait être 10 000 emplois, a promis tout à l'heure Emmanuel Macron.
00:08:45 Alors comment se fait-il qu'on aime autant la France ?
00:08:48 Parce que je rappelle que la France est le pays qui attire le plus d'investisseurs.
00:08:51 Devant l'Allemagne, devant le Royaume-Uni.
00:08:54 Et bien c'est parce que les étrangers trouvent qu'il y a une infrastructure extraordinaire.
00:08:58 On peut aller partout en France avec le TGV très rapidement.
00:09:01 Que ce soit Lyon, Marseille, Bordeaux, Le Nord, l'Est, Strasbourg, etc.
00:09:04 Et puis surtout les ingénieurs qui sont très bien formés.
00:09:07 Ils sont très très bien formés, ils ont de très bonnes écoles.
00:09:09 Et en plus ils sont payés comme en Allemagne.
00:09:11 Donc vous voyez il n'y a pas de compétition sur ce plan-là.
00:09:13 Maintenant il y a un bémol, je termine par là,
00:09:15 c'est que les PME qui constituent le gros du tissu industriel français,
00:09:19 les PME, les PMI, ne sont pas présentes à Versailles.
00:09:22 Et elles nous le disaient tout à l'heure à 13h30 chez Thierry Cabane.
00:09:25 Elles sont déçues, elles sont même vexées parce qu'elles trouvent que c'est ingrat de la part du gouvernement
00:09:29 de ne les pas avoir conviés.
00:09:31 Parce que ce sont souvent des sous-traitants qui essayent de se battre pour maintenir l'emploi.
00:09:35 Et c'est peut-être là le point négatif de cette opération.
00:09:38 Il n'y a pas que les géants qui comptent.
00:09:40 On n'a pas fini d'en parler, mais c'était d'ores et déjà votre chronique sur ce sujet incontournable.
00:09:45 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:09:49 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:09:53 C'était votre programme avec Dome Expo.
00:09:55 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:09:59 Dome Expo. Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:10:01 Le tapis rouge est déjà déployé sur la croisette.
00:10:06 Évidemment, on a tout vérifié.
00:10:08 Vous l'aurez compris, le festival de Cannes, c'est déjà demain.
00:10:10 Oui, et la flamme olympique sera de la partie.
00:10:13 Elle sera portée le 21 mai par l'athlète paralympique français Arnaud Assoumani.
00:10:18 Les derniers préparatifs pour cette 77e édition du festival sont en train d'être peaufinés.
00:10:24 Les fans, eux, sont déjà prêts à accueillir les stars du 7e art jusqu'au 25 mai prochain.
00:10:30 Le récit d'Augustin Donatieux.
00:10:32 Vérification des affiches, mise en place de la scène sur la plage.
00:10:37 À la veille de l'ouverture de la 77e édition du festival de Cannes,
00:10:42 la croisette revêt ses habits de lumière dans une effervescence qui n'a pas échappé aux habitants.
00:10:48 Franchement, ça commence petit à petit.
00:10:50 On voit vraiment la différence entre il y a une semaine et maintenant.
00:10:54 C'est bien rempli par rapport à d'habitude.
00:10:57 Il y a beaucoup de twist.
00:10:59 Ce que voit moins mon mari, c'est les femmes qui rentrent dans les boutiques,
00:11:03 qui regardent les robes pailletées, les robes de soirée.
00:11:06 En attendant l'arrivée des stars,
00:11:08 certains fans profitent de l'instant pour prendre des photos là où les vedettes défileront devant les photographes.
00:11:14 Mireille est canoise depuis 80 ans.
00:11:16 Elle se souvient de la chasse aux autographes.
00:11:19 Ce n'est plus du tout le festival où on allait demander des autographes sur la croisette,
00:11:23 où on voyait des artistes passer, Brigitte Bardot, Gary Cooper, tout ça.
00:11:27 Ce n'est plus du tout pareil.
00:11:29 Côté sécurité, la police municipale pourra compter pour la première fois sur 17 caméras
00:11:35 utilisant l'intelligence artificielle.
00:11:38 Ces dernières scruteront la foule qui tente d'apercevoir des vedettes.
00:11:42 Des vedettes qui rejoindront peut-être l'un des nombreux palaces de la ville
00:11:46 ou l'un des yachts déjà positionnés en face du palais des festivals.
00:11:50 - Merci beaucoup Isabelle.
00:11:52 On se retrouve d'ici quelques instants pour un premier appel des titres.
00:11:55 Votre journal suit dès 14h30.
00:11:57 On décryptera l'actualité avec Yvan Rioufolle et Frédéric Durand cet après-midi.
00:12:03 De retour pour la suite de 180 minutes infos.
00:12:07 Pour commencer le rappel des titres, signé Isabelle Piboulot, c'était vous.
00:12:11 - 500 euros, c'est l'amende que vous risquez de payer à Nice en cas de port d'armes de catégorie D.
00:12:17 Comprenez les couteaux, les matraques mais aussi les bombes lacrymogènes.
00:12:20 Il s'agit d'une expérimentation pour tenter d'enrayer le nombre d'attaques à l'arme blanche en expansion.
00:12:25 Le détenteur de l'objet verra son arme détruite et sera interdit pendant 6 mois
00:12:29 de fréquenter le secteur où il aura été appréhendé.
00:12:33 Le calvados placé en vigilance orange cru par Météo France, une vigilance valable jusqu'à minuit.
00:12:40 La DIV qui traverse le département est sortie de son lit après les fortes précipitations de ce week-end.
00:12:46 Et puis à la veille du 76e anniversaire de l'indépendance d'Israël,
00:12:50 les sirènes ont retenti dans le pays hier soir et aujourd'hui dans la matinée.
00:12:54 Une façon de marquer le début des commémorations annuelles pour les soldats tombés pour la défense du pays et les victimes d'attentats.
00:13:01 S'en suivra une série de cérémonies dans les cimetières militaires d'Israël.
00:13:05 Certaines festivités ont cependant été annulées en raison de la guerre.
00:13:09 Merci Isabelle, à tout à l'heure bien sûr pour votre grand journal de 14h30.
00:13:13 Yvan Rioufol et Frédéric Durand sont avec moi ce lundi, tous deux journalistes.
00:13:16 Bonjour, bienvenue à vous. Noémie Chout, sous Argent L.
00:13:19 Bonjour Néli.
00:13:20 Bonjour Noémie. Après l'évasion en début de week-end de 10 étrangers en situation irrégulière du CRA de 7,
00:13:26 dont un retrouvé aussitôt après, on a appris aujourd'hui qu'au même moment que presque,
00:13:30 7 autres individus, c'était eux, fait la belle du CRA de l'île Léquin dans le nord.
00:13:35 Alors ça soulève évidemment un certain nombre de questions, on va en débattre avec vous messieurs.
00:13:39 Mais Noémie, on va déjà tenter de comprendre comment fonctionnent ces CRA.
00:13:43 En somme, quelle est la procédure autour de cette rétention ?
00:13:47 Il faut bien préciser les choses. Un centre de rétention administrative, c'est un lieu fermé,
00:13:53 dans lequel un étranger qui fait l'objet d'une décision d'éloignement,
00:13:56 c'est-à-dire on décide que cet étranger ne peut pas rester sur le territoire français parce qu'il n'a pas de papier en règle,
00:14:02 eh bien on va le placer dans ce centre en attente de son renvoi forcé.
00:14:07 La rétention est décidée par l'administration.
00:14:10 Elle peut être décidée pour un délai très court de 48h et si elle est prolongée,
00:14:14 si le préfet souhaite prolonger cette rétention parce qu'on n'a pas encore les papiers nécessaires pour pouvoir renvoyer l'étranger,
00:14:22 eh bien il faut l'autorisation d'un juge de liberté et de la détention.
00:14:25 Mais la personne qui est placée dans un centre de rétention, ce n'est pas à la suite d'une décision de justice,
00:14:29 ce n'est pas une personne qui est placée parce qu'elle est condamnée par la justice,
00:14:33 donc ça n'est pas une prison d'ailleurs, on parle de personnes retenues et non pas de personnes détenues.
00:14:37 Pour autant, ce sont quand même des lieux de privation de liberté.
00:14:41 D'ailleurs la contrôleure générale des lieux de privation de liberté visite également tous les ans les centres de rétention administratifs.
00:14:47 Ce sont donc des policiers, dans la majeure partie des cas, parfois des gendarmes qui assurent la surveillance de ces lieux.
00:14:54 Mais là encore, les personnes retenues ne sont pas soumises aux mêmes règles que dans une prison.
00:14:59 Elles peuvent notamment recevoir de la visite, elles peuvent passer des coups de téléphone,
00:15:02 des choses que les détenus vont... ça va être beaucoup plus encadré pour des détenus.
00:15:07 Ce que je comprends c'est que 48 heures, c'est donc 48 heures reconductibles.
00:15:11 Oui, on peut rester jusqu'à 90 jours dans un centre de rétention administrative.
00:15:16 Et puis il y a un autre point aussi qui est souligné, c'est les conditions d'accueil des personnes dans ces centres.
00:15:22 Régulièrement, des rapports, et notamment la contrôleure générale des lieux de privation de liberté,
00:15:26 fait des rapports pour alerter sur l'état de ces lieux.
00:15:29 Et l'été dernier notamment, elle avait fait un rapport, son attention s'était notamment portée sur le centre de cette...
00:15:35 dont nous parlons, dont se sont échappés 10 personnes ce week-end,
00:15:38 en pointant du doigt vraiment des conditions des lieux qui sont décrits comme inadaptés,
00:15:43 sous-dimensionnés, anxiogènes, dégradés, mal entretenus, des sanitaires sales,
00:15:47 rongés par l'humidité, des murs maculés de graffiti ou de souillure,
00:15:51 une cour qualifiée de cage où les retenus fument immobile ou tournent en rond sans but.
00:15:57 Elle interpellait les pouvoirs publics sur les conditions d'accueil de ces personnes retenues.
00:16:04 Yvan Réofold, on précise quand même que CETT a déjà été, ce même CRAS a déjà été,
00:16:09 le théâtre d'une évasion assez spectaculaire.
00:16:11 Il y a un an je crois, 8 personnes avaient déjà fui dans des conditions assez similaires.
00:16:16 Évidemment se pose la question des conditions de vie,
00:16:19 mais aussi des moyens qui sont alloués pour cette surveillance,
00:16:22 parce que ça interroge forcément une telle récurrence.
00:16:25 Et d'ailleurs les syndicats policiers disent, on n'est pas suffisamment nombreux pour pouvoir les contrôler,
00:16:29 y compris dans les services de nuit, parce que là ça s'est passé au milieu de la nuit.
00:16:33 Les causes sont maintenant identifiées.
00:16:35 Effectivement il y a une surpopulation, il y a un manque de surveillance,
00:16:38 il y a une vétusté des locaux.
00:16:39 Donc il y aurait a priori, on pourrait se contenter de dire qu'il y a un manque de moyens.
00:16:43 Mais il faut aller plus loin malgré tout, parce que ce manque de moyens est dû à une indifférence politique.
00:16:47 C'est l'indifférence politique portée à cette immigration-là,
00:16:50 parce qu'on est encore dans le domaine de l'immigration.
00:16:53 L'immigration, l'Europe est une passoire, mais si l'Europe est une passoire,
00:16:56 certains CRAS le sont aussi.
00:16:58 Et donc ce manque de vigilance porté à une immigration témoigne de ce qu'est ce problème
00:17:05 pour ce gouvernement et pour les gouvernements précédents.
00:17:07 J'ai entendu par exemple madame Valérie Yaïer, aujourd'hui même,
00:17:11 nous dire à nouveau qu'elle ne faisait pas le lien entre l'immigration et l'insécurité.
00:17:16 L'immigration est la délinquance au prétexte que tous les délinquants ne sont pas immigrés.
00:17:19 Naturellement, personne ne peut dire, ce serait une sottise,
00:17:22 que tous les immigrés seraient des délinquants potentiels.
00:17:26 Mais on voit bien que dans le lot et en fonction des pourcentages,
00:17:29 il y a naturellement un potentiel délinquant.
00:17:31 Et donc c'est en fonction de cette impossibilité d'avoir à aborder les réalités
00:17:35 que l'on se trouve aujourd'hui dans ces états de désuétude
00:17:38 qui sont les résultats d'une politique de démission.
00:17:41 En tout cas, je parle des CRAS pour cela.
00:17:43 Frédéric, on parle des chiffres.
00:17:44 C'est vrai que l'afflux a été plus gros, plus important en 2023.
00:17:48 46 000 personnes ont été retenues dans ces conditions,
00:17:51 contre 43 000 en 2022.
00:17:53 C'est quand même assez conséquent en l'espace d'un an.
00:17:55 Alors à Sèdre, par exemple, il y a donc 5 surveillants la nuit.
00:17:58 Il y a des caméras, visiblement ça ne suffit pas comme système de surveillance.
00:18:01 Il faut bien penser que par rapport à ce nombre important de personnes
00:18:05 qui doivent être reconduites à la frontière,
00:18:07 là on retient ceux qui posent le plus problème
00:18:09 et qui doivent être reconduits urgentement.
00:18:11 C'est-à-dire qu'on a établi une échelle de dangerosité.
00:18:15 En plus, il y a une priorité mise sur les sortants de prison.
00:18:18 Pour beaucoup, des gens qui ont commis des délits,
00:18:20 avant c'était plus un truc de mixité,
00:18:23 puisqu'aujourd'hui on a mis la priorité là-dessus.
00:18:26 Donc évidemment, quand les gens s'évadent,
00:18:28 c'est un peu plus effrayant qu'auparavant,
00:18:30 parce que justement ce sont des repris de justice,
00:18:32 si on peut dire, pour la plupart.
00:18:34 L'une des vraies difficultés, au-delà du manque de moyens évident
00:18:37 que tout le monde dénonce, et notamment en termes de surveillance,
00:18:41 c'est l'énorme difficulté d'obtenir des laissés-passer consulaires.
00:18:46 Parce que si vous voulez, lorsque vous avez des gens retenus
00:18:50 qui ne donnent pas leur nationalité,
00:18:53 forcément, il va falloir un laissé-passer consulaire,
00:18:56 il va falloir trouver, etc.
00:18:58 Donc ça rallonge d'autant les délais de rétention
00:19:01 et la présence de ces personnes-là dans ces sites-là,
00:19:06 qui ne sont pas considérés comme des prisons.
00:19:09 Donc de fait, alors les prisons, c'est guère mieux,
00:19:13 ce serait considéré comme des prisons,
00:19:15 mais elles sont surpeuplées en France à 125-130%,
00:19:18 donc c'est guère mieux.
00:19:20 Cependant, effectivement, là, aujourd'hui,
00:19:22 on met des gens dangereux dans ces centres-là,
00:19:24 et en même temps qu'on met des gens plus dangereux qu'auparavant,
00:19:27 en priorité, on n'a pas pour autant renforcé les moyens.
00:19:30 - Juste, je voudrais apporter une précision sur le fait
00:19:32 que ce sont essentiellement des repris de justice.
00:19:34 26% des personnes qui passent dans les crâs
00:19:37 sont des sortants de prison.
00:19:39 Ça veut dire que vous avez une majorité des personnes
00:19:41 qui sont dans ces centres de rétention administrative,
00:19:43 qui sont des étrangers en situation irrégulière,
00:19:45 mais pour autant n'ont pas forcément été condamnés par la justice.
00:19:47 D'accord. Merci, Wick, pour cette précision.
00:19:50 J'aimerais qu'on passe au deuxième gros thème de l'actualité
00:19:53 qui a retenu notre attention.
00:19:54 C'est bien sûr ces rencontres Choose France
00:19:56 avec pas moins de 56 projets,
00:19:58 et donc 15 milliards d'euros à la clé, on le répète.
00:20:01 La perspective de 10 000 emplois créés.
00:20:04 Emmanuel Macron n'était pas peu fier,
00:20:06 ce matin, chez Microsoft, d'ores et déjà.
00:20:09 Et puis, cet après-midi, il se rend à Versailles
00:20:11 pour ce sommet Choose France,
00:20:13 dont Florian Tardif nous rappelle les enjeux,
00:20:16 et on en discute avec vous, Eric, ensuite.
00:20:18 Écoutez, quoi de mieux que Versailles
00:20:20 comme vitrine de l'excellence française
00:20:22 pour promouvoir notre pays comme terre d'investissement favorable.
00:20:25 Le chef de l'État réunit de nouveau ici
00:20:27 des dizaines de chefs d'entreprise venus du monde entier
00:20:30 pour tenter de les inciter à investir en France.
00:20:32 Et cela marche, puisque pour la cinquième année consécutive,
00:20:35 notre pays est la terre d'investissement en Europe,
00:20:38 favorisée par ces mêmes chefs d'entreprise,
00:20:40 devant l'Allemagne, devant le Royaume-Uni.
00:20:42 Par exemple, ce matin, le chef de l'État
00:20:44 était au siège de Microsoft,
00:20:46 Microsoft qui va investir 4 milliards d'euros
00:20:48 dans les prochaines années ici, en France.
00:20:51 Une manière, pour le camp présidentiel,
00:20:53 vous l'avez compris, de vanter le bilan économique
00:20:56 du président de la République, qu'on estime,
00:20:58 dans l'entourage de ce dernier,
00:21:00 comme étant le meilleur atout pour tenter
00:21:02 de contrer la progression du Rassemblement national,
00:21:05 puisque même en économie, il y a de la politique.
00:21:08 On va évidemment écouter Emmanuel Macron,
00:21:11 ce matin, qui vantait les mérites de la proposition Microsoft.
00:21:13 Il n'y a pas un groupe,
00:21:16 surtout un grand groupe international,
00:21:19 qui fait de tels choix, si les équipes
00:21:22 qui sont dans le pays, les collaboratrices
00:21:25 et les collaborateurs, ne les convainquent pas
00:21:27 chaque jour que c'est le bon choix.
00:21:29 Et on peut parfois douter de nous-mêmes,
00:21:32 il se peut parfois, quand on allume la télévision,
00:21:35 on se dit "Rien ne va en France".
00:21:37 Moi, je ne crois pas que ce soit vrai.
00:21:39 Il y a beaucoup de choses qui vont,
00:21:41 et on ne voit pas assez,
00:21:43 les formidables avantages que nous avons.
00:21:45 Combien de pays ont des systèmes publics
00:21:47 qui permettent de faire ce qui a été dit ? Combien ?
00:21:49 Pas tant que ça.
00:21:50 Regardons notre école, regardons notre santé,
00:21:52 regardons la force de notre pays,
00:21:54 elle est là.
00:21:55 - Eric, méthode couée ou réalité ?
00:21:57 Est-ce qu'il y a un peu des trous dans la raquette,
00:21:59 quand même, dans ces beaux projets ?
00:22:01 - C'est son rôle, déjà, au Président,
00:22:03 de dire que ça va bien, qu'on est fiers, qu'on est heureux.
00:22:05 15 milliards, c'est toujours ça.
00:22:07 Je dis simplement que par rapport à notre endettement
00:22:09 et à la partie de fond qui dure maintenant
00:22:11 depuis des années et des années,
00:22:13 c'est toujours une petite pierre en plus
00:22:15 pour construire le futur, mais ce n'est pas non plus énorme.
00:22:17 Moi, je me dis, zut, alors comment se fait-il
00:22:19 qu'on n'ait pas eu l'usine Tesla
00:22:21 qui est partie à Berlin, en Allemagne,
00:22:23 alors que l'Allemagne est finalement un peu comme la France,
00:22:25 le coût du travail est le même.
00:22:27 Bon, ça, on aurait dû avoir Tesla.
00:22:29 On n'a pas eu Intel pour les puces électroniques.
00:22:31 On n'a pas eu Lily, pour le diabète et l'obésité.
00:22:34 On n'a pas eu non plus MG,
00:22:36 qui est parti, vous savez, les voitures chinoises électriques,
00:22:39 qui devraient partir en Hongrie,
00:22:41 et BYD, qui est déjà en Hongrie.
00:22:43 Bon, voilà, si vous voulez, les gros usines...
00:22:45 - On n'a pas eu, on ne peut pas tout avoir,
00:22:47 mais ce qui serait intéressant, c'est de comparer
00:22:49 quel volume d'investissement, eux, vont avoir par rapport à nous.
00:22:51 Là, ce serait peut-être intéressant à comparer.
00:22:53 - Après, le deuxième point, c'est l'emploi.
00:22:55 Moi, je vois 15 milliards. L'an dernier, on avait 13 milliards.
00:22:57 Ça a créé 2 000 emplois nets, seulement, en France.
00:23:00 - Cette année, on est contre 10 000 emplois.
00:23:02 - Cette année, Emmanuel Macron dit 10 000. On verra.
00:23:04 Mais c'est pas... N'oublions pas qu'on a 3 millions,
00:23:06 un peu plus de 3 millions de chômeurs en France.
00:23:08 - Ça ne va pas combler le chômage.
00:23:10 - Je ne veux pas être négatif, mais je dis simplement,
00:23:12 c'est très bien, bravo, formidable, tout le monde est content,
00:23:14 mais ce n'est pas encore cet investissement-ci,
00:23:16 c'est cette espèce d'aspirateur à capitaux
00:23:18 qui va permettre de relancer l'industrie française.
00:23:20 - On va en reparler après la pause,
00:23:22 mais j'aimerais juste qu'on requiert vos sentiments à tous les deux.
00:23:25 Emmanuel Macron, Frédéric, dit,
00:23:27 lorsqu'un investisseur choisit la France,
00:23:29 c'est bon pour l'emploi et la vie de nos régions,
00:23:32 alors qu'on ne cesse de parler d'un tissu industriel qui est moribond.
00:23:36 Il ne faut peut-être pas mettre tous les oeufs dans le même panier ?
00:23:38 - Oui, c'est ça, mais ça dépend de ce que...
00:23:40 Je ne sais pas ce qu'il entend par là, "à choisir la France", oui,
00:23:42 mais est-ce que ça crée de l'emploi, effectivement ?
00:23:44 Est-ce que ça crée de l'emploi dans des zones où on a besoin d'emploi,
00:23:46 dans toute cette France périphérique complètement délaissée ?
00:23:49 Lorsque vous regardez 15 milliards,
00:23:51 que vous comparez au PIB de la France, qui est de 2 600 milliards,
00:23:54 évidemment, c'est une paille, c'est une goutte, c'est rien du tout.
00:23:57 En vérité, moi, je crois qu'on fait beaucoup de communication.
00:24:00 Évidemment, personne ne va se plaindre des investissements qui se feront en France.
00:24:03 Alors, comme personne ne s'en plaint, pour ne pas être rabat-joie,
00:24:05 on dit "bravo, c'est bien", mais en vérité, ce qu'on se dit,
00:24:08 c'est qu'en réalité, ça ne va pas changer la face du monde,
00:24:11 parce que structurellement, ça ne change absolument rien.
00:24:14 - Bon, on se réjouit à peu de frais, finalement, Yvan ?
00:24:17 - Écoutez, ce 15 milliards, c'est toujours bon à prendre,
00:24:19 mais on est là dans le décor, et d'ailleurs,
00:24:21 l'environnement de Versailles nous le fait comprendre.
00:24:24 Et quand le président s'adresse à ceux qu'il invite,
00:24:26 il leur parle en anglais, "choose France".
00:24:28 Donc, ça veut dire qu'il ne s'adresse pas aux Français.
00:24:30 Or, c'est toujours le travers de ce président,
00:24:33 il est naturellement tout à fait à l'aise dans la finance internationale,
00:24:35 mais il est indifférent au problème français.
00:24:38 Or, ce décor-là masque ce qu'est devenue la France
00:24:40 dans sa désindustrialisation, l'augmentation du chômage,
00:24:42 son endettement considérable, et ce que l'on aimerait,
00:24:44 ce que j'aimerais, c'est qu'effectivement, il y ait un président
00:24:46 qui s'intéresse davantage à la place que les Français eux-mêmes
00:24:50 auraient à reprendre, à prendre et à reprendre
00:24:52 dans la reconstruction de leur propre pays.
00:24:54 Là, on est un peu dans le spectacle.
00:24:57 Une petite pause qui nous permettra de revenir à temps
00:24:59 pour le journal d'Isabelle Piboulot.
00:25:01 Et puis, je vous propose d'écouter aussi Roland Lescure
00:25:03 qui nous dira pourquoi ces sociétés en particulier ont choisi la France
00:25:08 et ce que ça rapporte aussi en termes de fiscalité dans les caisses de l'État.
00:25:11 Parce que c'est important, outre les emplois.
00:25:13 A tout de suite.
00:25:14 De retour avec vous, c'est l'heure du journal avec Isabelle.
00:25:21 Ce matin, les portes de Sciences Po, Paris, ombres ouverts.
00:25:24 On se souvient de la saga de la semaine dernière.
00:25:27 Alors, dans le calme cette fois, mais toujours sous haute sécurité.
00:25:30 Oui, une dizaine d'agents de sécurité étaient présents devant l'établissement.
00:25:34 Les étudiants ont été accueillis après plusieurs jours de vives manifestations
00:25:38 à l'intérieur comme à l'extérieur de Sciences Po.
00:25:40 Des mobilisations organisées notamment par le mouvement
00:25:43 des étudiants pour la justice en Palestine.
00:25:45 Alors, qui se trouve derrière cette association ?
00:25:48 Les détails avec Thibaut Marcheteau.
00:25:50 C'était il y a une semaine.
00:25:52 Plusieurs dizaines d'étudiants manifestaient devant Sciences Po
00:25:55 pour la cause palestinienne en bloquant l'établissement.
00:25:58 Selon le JDD, l'organisation de certaines manifestations comme celle-ci
00:26:02 est l'initiative du mouvement "Students for Justice in Palestine"
00:26:06 comprenez les étudiants pour la justice en Palestine.
00:26:09 Le journal du dimanche démontre la proximité entre ce mouvement
00:26:13 et les frères musulmans avec une antenne de l'association
00:26:16 créée le 11 octobre 2023, soit quatre jours après les attaques du Hamas en Israël.
00:26:21 On est très inquiets par les possibles connivences
00:26:25 qu'il peut y avoir vis-à-vis des frères musulmans.
00:26:27 Nous demandons à Sciences Po une enquête approfondie à ce sujet
00:26:30 pour savoir d'où viendraient les potentiels financements de cette association,
00:26:33 qui en sont les responsables, ont-ils des contacts
00:26:36 avec d'autres associations pro-islamiques en France
00:26:40 et surtout, si jamais tel est le cas, que Sciences Po fasse son travail
00:26:45 et interdise l'association dans notre école
00:26:48 et l'empêche de se représenter l'année prochaine aux initiatives étudiantes.
00:26:52 Ces derniers jours, seuls les élèves munis d'une convocation à un examen
00:26:56 étaient autorisés à entrer dans l'établissement.
00:26:58 On va reparler de cette découverte macabre dans le 12e arrondissement de Paris,
00:27:02 celle d'un corps démombré, retrouvé dans une valise près du pont d'Austerlitz.
00:27:07 La victime a été découverte dans la nuit de samedi à dimanche.
00:27:11 Un homme a été placé en garde à vue hier matin
00:27:13 après s'être rendu à la police.
00:27:15 On fait le point avec Dounia Tengour.
00:27:17 Samedi, aux alentours de 22h, les sapeurs-pompiers de Paris
00:27:21 sont appelés pour un feu de poubelle sous le pont d'Austerlitz.
00:27:25 Mais après l'avoir éteint, ils font face à une macabre découverte,
00:27:28 une valise avec un corps démembré à l'intérieur.
00:27:31 Selon les informations du parquet de Paris,
00:27:33 dimanche matin, un homme âgé d'une trentaine d'années
00:27:36 s'est présenté dans un commissariat, s'accusant d'être l'auteur du meurtre.
00:27:40 Il a également indiqué que la victime serait une personne handicapée
00:27:44 dont il était l'auxiliaire de vie.
00:27:46 Pour l'instant, ces propos sont toujours en cours de vérification.
00:27:50 Une enquête pour meurtre a été ouverte
00:27:52 et confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.
00:27:56 Le projet de loi sur la fin de vie est examiné dès aujourd'hui
00:28:00 en commission à l'Assemblée nationale.
00:28:02 Près de 1900 amendements vont être repassés en revue
00:28:06 pendant une semaine, en prélude de l'arrivée du texte
00:28:08 le 27 mai dans l'hémicycle.
00:28:10 Les élus LR réclament par exemple une déclarification des termes.
00:28:13 Selon eux, il faudrait arrêter de parler d'aide à mourir,
00:28:17 mais plutôt d'euthanasie et de suicide assisté.
00:28:20 - Et puis retour à présent sur un drame,
00:28:22 évité de peu, sans doute, dans le Val-de-Marne.
00:28:25 - Oui, un incendie s'est déclaré dans un appartement vendredi soir.
00:28:29 Un adolescent de 14 ans se trouvait sans adulte,
00:28:31 seulement avec ses frères et soeurs.
00:28:33 Sans hésiter, le jeune homme a mis sa famille à l'abri
00:28:36 et a immédiatement prévenu tous ses voisins
00:28:38 avant l'arrivée des pompiers.
00:28:40 Un bon réflexe salué par les soldats du feu.
00:28:42 Récit de Dunja Tengour et Bamba Gueye.
00:28:45 - L'histoire s'est déroulée vendredi soir à Limey-Brévan,
00:28:48 dans le Val-de-Marne.
00:28:50 Alors que sa tante s'est absentée quelques minutes,
00:28:52 un jeune garçon de 14 ans se retrouve seul
00:28:54 et sans surveillance avec ses frères et soeurs
00:28:56 dans l'appartement familial.
00:28:58 C'est à ce moment-là que, dans la cuisine,
00:29:00 les plaques de cuisson défectueuses prennent feu.
00:29:03 L'adolescent, qui comprend l'ampleur du danger, réagit très vite.
00:29:07 - Il a prévenu tout le monde.
00:29:09 Il a prévenu le voisin d'à côté, qui, avec deux,
00:29:11 ils ont fait tour des locations,
00:29:13 ils sont montés en haut, ils sont descendus en bas.
00:29:15 Ils ont été très très bons dans ce qu'ils ont fait.
00:29:18 En soi, même des personnes un petit peu plus âgées que lui,
00:29:22 ils auraient pu réagir autrement.
00:29:24 - Par sa réactivité, le jeune garçon a évité
00:29:26 un véritable drame à la copropriété.
00:29:29 - Il a été exemplaire. Il a fait les choses correctement.
00:29:32 - Tout le monde est descendu.
00:29:34 Ils se sont tous retrouvés en face, puis derrière vous.
00:29:36 Ils ont été tous parqués là, et on a tous attendu.
00:29:39 - On a sauvé tout le monde.
00:29:41 Moi, les enfants. Après, on est allés taper chez les voisins.
00:29:44 Tout le monde sort, et tout le monde est sorti.
00:29:46 Et après, on a fait attendre les pompiers.
00:29:48 - Heureusement, plus de peur que de mal,
00:29:50 l'incendie n'a fait aucune victime.
00:29:52 Seul le domicile de la famille sinistrée a été touché.
00:29:55 De son côté, le bailleur social s'est engagé
00:29:58 à les reloger au plus vite.
00:30:00 - Pour conclure cette édition, des images de cet accueil de stars
00:30:03 réservés hier à Eden Golan en Israël.
00:30:06 - La chanteuse de 20 ans s'y hissait à la 5e place
00:30:09 du classement de l'Eurovision, remportée samedi par la Suisse.
00:30:12 En dépit des huées lors d'un concours sous tension,
00:30:15 Eden Golan a pu compter sur le soutien de son public.
00:30:18 Le récit de Maxime Lavandier.
00:30:20 - C'est un retour triomphal pour Eden Golan.
00:30:25 A son arrivée à l'aéroport, la chanteuse drapeau israélien
00:30:28 sur le dos et bouquet de fleurs en main a été acclamée
00:30:31 par une foule déjà présente sur le tarmac.
00:30:34 - C'est un immense privilège d'être ici et d'avoir eu l'occasion
00:30:37 de représenter notre pays, surtout dans des moments
00:30:40 comme celui-ci. J'ai senti votre amour et votre soutien.
00:30:43 Vous ne pouvez pas comprendre à quel point Slam a aidé
00:30:46 et m'a donné de la force. Je n'ai pas de mots
00:30:49 pour vous remercier, vous et tous ceux qui m'ont soutenu.
00:30:52 - Un moment de bonheur, comme le dernier,
00:30:55 que la chanteuse a partagé sur ses réseaux sociaux
00:30:58 après plusieurs jours de tensions et de contestations.
00:31:01 Inconsolable en coulisses après avoir été huée
00:31:04 lors de sa prestation en finale, la chanteuse a été témoin
00:31:07 des nombreux débordements lors de cette édition.
00:31:10 Des manifestations avaient été organisées pour protester
00:31:13 contre la participation d'Israël. Malgré les polémiques,
00:31:16 la chanteuse se hisse à la 5e place du concours
00:31:19 avec sa chanson Hurricane.
00:31:22 - Merci beaucoup, Isabelle. A tout à l'heure.
00:31:25 Grand rendez-vous dès 15h. Votre journal.
00:31:28 On marque une courte pause et on reparle de choses fraînes,
00:31:31 ses enjeux, ce que ça va rapporter à la France
00:31:34 et à nos entreprises également.
00:31:37 Et puis on reviendra à ces propos chocs d'Alain Bauer
00:31:40 qui estime que la cérémonie d'ouverture des JO
00:31:43 tel que prévu sur les bords de la Seine
00:31:46 est une folie criminelle et une déception.
00:31:49 Je le cite. A tout de suite.
00:31:52 De retour avec Yvan Rioufol et Frédéric Durand.
00:31:55 On continue de parler de choses fraînes
00:31:58 puisque ça commence d'ici quelques minutes à Versailles
00:32:01 après une première partie sur la présentation
00:32:04 de ce plan d'investissement conséquent de la part de Microsoft
00:32:07 ce matin en présence d'Emmanuel Macron.
00:32:10 Eric Dorel, matin, on va y revenir.
00:32:13 Moi, j'aimerais aussi qu'on s'intéresse au choix
00:32:16 que ces compagnies, beaucoup d'Américains d'ailleurs,
00:32:19 beaucoup de tertiaires ont fait en se concentrant sur la France.
00:32:22 Écoutez le ministre délégué à l'industrie qui en parle,
00:32:25 Roland Lescure, qui explique pourquoi ce choix.
00:32:28 Vous savez pourquoi Microsoft choisit la France ?
00:32:31 Parce qu'on a de l'électricité, des carbonés et pas cher.
00:32:34 Les data centers, ça consomme beaucoup d'énergie
00:32:37 et ils choisissent la France. Ça fait souvent partie
00:32:40 des atouts qui sont mis en avant d'ailleurs
00:32:43 dans les comparatifs de la France extrêmement appréciés.
00:32:46 Eric, effectivement, ils ont beaucoup à gagner.
00:32:49 On ne choisit jamais les choses par altruisme complet.
00:32:52 C'est vrai, l'électricité n'est pas chère
00:32:55 mais je dirais aux Etats-Unis c'est encore moins cher, y compris le pétrole.
00:32:58 La Chine subventionne toutes les installations, donc elle donne de l'argent.
00:33:01 La France se défend bien, c'est vrai il y a le TGV,
00:33:04 on peut aller dans tous les coins de la France avec un TGV rapide.
00:33:07 Ça c'est vraiment bien et puis surtout, ce qu'il faut voir
00:33:10 c'est que la France a de très bons ingénieurs, de très bonnes écoles.
00:33:13 Donc ça c'est un atout. Maintenant, attention, bémol,
00:33:16 l'État donne quand même aussi des aides fiscales
00:33:19 et que beaucoup de ces entreprises comme IBM l'ont tendance à ne payer pas d'impôts.
00:33:22 Ils micro-sont. Ils ont été rattrapés par les impôts.
00:33:25 On a parlé de Google notamment.
00:33:28 Les recettes fiscales, il ne faut pas y compter.
00:33:31 Ce n'est pas là qu'on va aller combler la dette.
00:33:34 Oui, et moi ce qui me choque, alors j'entends bien, naturellement,
00:33:37 les gens qui disent que la France est attractive sur les investisseurs étrangers.
00:33:40 Mais ça la laisserait à penser que les industriels eux-mêmes,
00:33:43 que les entrepreneurs français eux-mêmes seraient incapables
00:33:46 de faire ce que font les étrangers.
00:33:49 Or, naturellement, ils ne demandent que cela simplement.
00:33:52 Vous avez maintenant un accablement de charges sociales notamment
00:33:55 qui les bride dans leurs initiatives.
00:33:58 Et ça, cette manière d'emprisonner les investisseurs, les entrepreneurs,
00:34:01 c'est bien du ressort de ce gouvernement, de ce président de la République
00:34:04 qui dit "Choose France" mais qui ne choisit pas la France.
00:34:07 Et donc c'est ceci qui me gâche.
00:34:08 Écoute des fleurons de l'industrie française.
00:34:10 J'aimerais vous faire réagir à ce qu'a dit Manon Aubry sur notre antenne ce matin.
00:34:14 Pendant que M. Macron "choose" les multinationales,
00:34:18 il y a des entreprises qui sont à la dérive.
00:34:21 Et moi cet après-midi, pendant que lui sera en train de dérouler le tapis rouge à Versailles,
00:34:25 je serai à Amiens auprès d'une entreprise qui s'appelle Metex,
00:34:29 qui est une entreprise en difficulté, qui produit un acide aminé, la lysine,
00:34:33 qui est importante notamment pour produire des médicaments comme l'aspergique.
00:34:36 Et qui est en danger ?
00:34:37 Et qui est en danger, qui risque de mettre la clé sous la porte.
00:34:40 Plus de 200 employés sont en danger, mais je pense aussi à l'entreprise Duralex,
00:34:44 je pense aussi aux entreprises de panneaux solaires comme PhotoWatt
00:34:48 qui sont en train de mettre la clé sous la porte.
00:34:50 Et dans les bienfaiteurs qu'a invité Emmanuel Macron,
00:34:53 est-ce qu'il y en aurait un pour venir sauver l'une de ces entreprises qui sont en difficulté ?
00:34:57 Elle a raison, il aurait peut-être dû y avoir quelque chose de cet ordre-là dans le package.
00:35:02 Elle a raison quand elle dénonce l'abandon de beaucoup d'entreprises françaises par l'État,
00:35:07 enfin de petites parce qu'après on a su faire pour les plus grosses, ça il n'y a pas de souci.
00:35:11 Mais si on n'est plus qu'à 10%, 9% même d'industrie dans notre pays,
00:35:14 c'est parce qu'on a fait un choix, celui de désindustrialiser le pays.
00:35:17 Or, que ce soit la Chine ou que ce soit les États-Unis,
00:35:20 subventionnent très largement leurs industries.
00:35:22 Nous on a fait absolument le contraire, on a décidé qu'on était tellement intelligents
00:35:26 qu'on n'aurait plus besoin de travailler de nos mains.
00:35:28 Donc il y a des tas de gens à qui on ne donne plus de travail
00:35:31 puisque s'il faut avoir Bac+4 ou Bac+5 pour travailler, c'est un peu un problème.
00:35:35 Aujourd'hui lorsqu'on nous parle de plein emploi, on reste avec 5% de chômeurs,
00:35:38 ou 4% ou 5%, donc ça veut dire des millions de chômeurs
00:35:41 et on considère que c'est le plein emploi, ce qui est extraordinaire.
00:35:44 Moi je reste surpris de dire, on laisse des centaines de milliers de gens au bord de la route
00:35:48 mais on parle de plein emploi.
00:35:50 Donc tout ça me paraît être, je le dis, de rien changer structurellement
00:35:55 parce qu'il faut réindustrialiser notre pays réellement
00:35:58 et pas qu'avec de l'industrie verte parce que ça ne suffira pas,
00:36:00 même s'il en faut, et il faut redonner du travail aux gens
00:36:03 qui ont besoin de travailler dans ce pays.
00:36:05 Oui, il y a 250 000 emplois en tension, on est d'accord,
00:36:08 mais quand bien même vous les combleriez, il vous resterait quand même
00:36:11 4,5 millions de chômeurs, si on compte toutes les catégories confondues.
00:36:15 - Je pense que c'est aussi psychologique, c'est-à-dire qu'on est parti de 13%,
00:36:18 dans les années 90, vous vous en souvenez, on a connu un chômage qui explosait,
00:36:22 donc 7%, on a toujours...
00:36:24 - Non, c'est pas 7%, moi je suis désolé, aujourd'hui 7% c'est catégorie A.
00:36:27 Si vous cumulez toutes les catégories, on est à plus de 5 millions de chômeurs en France.
00:36:31 - Donc ça fait combien ?
00:36:32 - Bah je sais pas, ça doit faire... oui, ça doit dépasser les 10%.
00:36:34 - Donc on triche un peu sur les chiffres.
00:36:36 - On triche, ça fait longtemps que les chiffres ne donnent que la catégorie A.
00:36:39 - Ça fera l'objet d'un autre débat.
00:36:41 - Plus de 5 millions de chômeurs...
00:36:42 - On n'en a pas le temps aujourd'hui, parce que j'aimerais quand même
00:36:44 revenir à cette phrase d'Alain Bauer, que vous avez sans doute vu passer
00:36:48 comme ça sur les réseaux sociaux, qu'il a dit hier sur une antenne
00:36:52 à propos de la cérémonie d'ouverture des JO, qui approche.
00:36:55 Il dit "c'est une folie criminelle".
00:36:58 Alors Alain Bauer, il dit généralement pas n'importe quoi,
00:37:00 il est quand même professeur spécialiste de criminologie.
00:37:03 La cérémonie est une folie criminelle, il n'y a rien du point de vue de la sécurité,
00:37:07 de la sûreté des athlètes, des organisateurs et du public
00:37:09 qui n'est envisageable sous cette forme-là.
00:37:13 De fait, Gérald Darmanin, c'est pas lié, mais enfin bon,
00:37:17 il convient pour donner un peu le contexte à préciser qu'il y avait eu
00:37:19 pas moins de 23 actions de perturbation qui avaient été déjouées.
00:37:23 C'est dire, s'il y a quand même des velléités de perturber cette fête,
00:37:28 il a raison, Alain Bauer, à un moment donné, il faut revenir à la raison,
00:37:33 à quelque chose de peut-être un peu plus confidentiel, plus statique, comme on dit.
00:37:37 Sans doute a-t-il raison, mais c'est trop tard.
00:37:39 On n'imagine pas aujourd'hui que l'on puisse revenir...
00:37:41 À deux mois, vous pensez qu'on ne peut pas changer la donne ?
00:37:43 Ça me paraît très difficile à deux mois de changer la donne.
00:37:45 Moi, je me plie à l'expertise d'Alain Bauer, qui n'est pas la mienne,
00:37:48 et donc j'entends très bien...
00:37:49 D'abord, ce n'est pas la première fois qu'il le dit,
00:37:50 il ne cesse de le répéter, il n'est pas entendu.
00:37:52 Donc je veux bien qu'on se décide, au dernier moment,
00:37:54 à rabaisser un peu les voiles, mais ça me semble trop tard.
00:37:56 Ce que je vois, c'est un paradoxe, c'est-à-dire que ces JO ont été conçus
00:38:00 pour représenter, dans le fond, ce qu'est la nouvelle France,
00:38:02 telle qu'en tout cas le président de la République la voit,
00:38:04 c'est-à-dire la nouvelle France des cités, la nouvelle France des banlieues,
00:38:06 la France de la diversité, la France précisément qui risque,
00:38:09 qui menace précisément, dans sa sécurité même, les Jeux olympiques.
00:38:13 Normalement, les Jeux olympiques sont faits pour valoriser la Seine-Saint-Denis.
00:38:17 La flamme a été allumée par un rappeur, il y aura une chanteuse également,
00:38:23 une rappeuse, je ne sais plus comment elle s'appelle, Aya Nakamura, etc.
00:38:26 Donc on voit bien qu'il y a tout un faisceau qui est fait pour porter
00:38:30 cette nouvelle société française, naturellement,
00:38:32 cette nouvelle société qui a du mal à s'intégrer.
00:38:35 Or, on voit bien que ces JO risquent d'être menacées par cette même société
00:38:39 qui n'aura pas, dans le fond, la monnaie de sa pièce,
00:38:41 qui ne rendra pas la monnaie de sa pièce.
00:38:43 – Moi je suis étonné par les mots d'Alain Bauer, parce qu'effectivement,
00:38:47 il est plutôt mesuré d'ordinaire, en tout cas, il a une vraie expertise.
00:38:50 Et si c'est une folie criminelle, comme il le dit,
00:38:53 alors il est temps de se réveiller de tous les côtés.
00:38:55 – C'est pour ça que ça nous interpelle, c'est précisément
00:38:57 parce que c'est lui qui le dit avec des mots assez chocs quand même.
00:38:59 – Oui, très chocs même. Donc c'est vrai que ça fait un petit peu peur.
00:39:03 Maintenant, on nous dit les voyants sont au rouge un peu partout,
00:39:06 on a quand même choisi de continuer dans cette voie des bords de Seine, etc.
00:39:10 On dit qu'il y a une solution de repli au Trocadéro,
00:39:12 voir une solution de repli au Stade de France,
00:39:14 quelque chose qui serait plus statique mais plus facile à sécuriser.
00:39:18 – Et dépendant de l'état de la menace à ce moment-là, en gros, ça fait quelques jours.
00:39:22 – Alors, on nous dit que… c'est Macron qui disait,
00:39:25 il y a un plan B, il y a un plan C, etc.
00:39:27 Donc apparemment, on s'est laissé…
00:39:29 on pourrait répondre à Ivan Rioufol qui disait, c'est pas possible.
00:39:32 En tout cas, le gouvernement lui dit, enfin le Président de la République,
00:39:35 dit c'est possible puisqu'on a ces plans-là de retrait et qu'on pourra,
00:39:38 à un moment, si la menace se faisait à tel point criante, se replier sur cela.
00:39:43 Maintenant, est-ce qu'il y avait besoin d'engager,
00:39:45 dans des périodes aussi difficiles, autant de fastes ?
00:39:49 C'est une vraie question.
00:39:51 Est-ce qu'on doit se soumettre,
00:39:53 est-ce qu'on doit donner le sentiment de se soumettre et donc d'en rabattre, etc.
00:39:57 ou est-ce qu'au contraire, il faut se montrer plus généreux en termes d'organisation ?
00:40:01 Moi, je ne sais pas.
00:40:03 En tout cas, je pense qu'une cérémonie, par exemple au Stade de France
00:40:05 ou ailleurs, entre cadavres, même si elle était plus statique, plus facile à sécuriser,
00:40:08 aurait pu être aussi une belle cérémonie.
00:40:10 On verra ce que nous dira l'avenir.
00:40:12 – De la même manière, si c'est réussi à l'arrivée et qu'il ne se passe rien,
00:40:14 tout le monde ira au génie. – Oui, tout le monde ira.
00:40:16 – Oui, espérons. Mais en tout cas, ce que l'on voit apparaître aujourd'hui,
00:40:19 c'est que par crainte, par désir d'installer une sécurité,
00:40:22 que l'on peut comprendre, on est en train d'installer,
00:40:24 quand même, malgré tout, un régime très policier.
00:40:26 C'est un régime de surveillance collective,
00:40:28 avec la réintroduction du QR-Code,
00:40:30 qui pour moi est l'abomination des abominations,
00:40:32 dans la mesure où il avait déjà été testé
00:40:34 pour essayer d'assurer une sécurité sanitaire,
00:40:36 sans voir quels pouvaient être les prolongements
00:40:38 de ces sociétés à la chinoise.
00:40:40 Et là, on va tomber à pieds joints, si je puis dire,
00:40:42 et dans l'euphorie, sur cette société-là,
00:40:44 qui est une société qui, pour moi, morifie.
00:40:46 – Merci beaucoup Yvon d'avoir été des nôtres.
00:40:48 Merci également Frédéric, j'imagine qu'on repasse au duo dès demain.
00:40:51 Je ne m'avance pas trop, mais en général, oui.
00:40:53 Allez, on remet ça demain.
00:40:55 Merci. Dans un instant, on reparle des cras et de ces évasions spectaculaires.
00:40:58 Deux cras concernent dans l'espace de quelques heures,
00:41:00 17 personnes retenues dans ces centres de rétention administrative
00:41:04 ont réussi à échapper à la vigilance des surveillants, des policiers.
00:41:08 On soulèvera évidemment la question des moyens
00:41:10 que ça suppose de sécuriser de tels lieux.
00:41:12 A tout à l'heure.
00:41:14 [Musique]
00:41:16 15h, nous sommes de retour dans 180 minutes info avec le journal.
00:41:19 Et Isabelle Piboulot, rebonjour Isabelle.
00:41:22 Toujours aucune nouvelle de 9 individus recherchés dans les roues depuis samedi.
00:41:26 Oui, 10 étrangers en situation irrégulière se sont évadés
00:41:30 d'un centre de rétention administrative à 7 dans la nuit de vendredi à samedi.
00:41:35 Seul l'un d'entre eux a été retrouvé avant-hier.
00:41:38 Les précisions de Stéphanie Rouquier.
00:41:40 Les policiers parlent d'une évasion spectaculaire.
00:41:43 Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi à 2h du matin.
00:41:48 10 étrangers en situation irrégulière se sont évadés
00:41:51 de ce centre de rétention administrative.
00:41:53 Ils sont passés par les combles du bâtiment,
00:41:56 puis par le toit situé à 9 mètres de haut.
00:41:59 Et pour des raisons inconnues, l'alarme ne s'est pas déclenchée.
00:42:02 L'enquête en cours analyse donc ces défaillances.
00:42:05 A noter que l'un d'eux a été interpellé dès samedi.
00:42:08 Les 9 autres sont toujours recherchés.
00:42:11 Alors, selon nos informations, ils sont âgés entre 18 et 34 ans.
00:42:15 Tous originaires d'Afrique du Nord.
00:42:17 Et selon les syndicats de police,
00:42:19 cette évasion massive n'est pas une surprise.
00:42:22 Le petit centre de rétention installé tout proche du centre-ville de CET
00:42:26 est vétuste et ses policiers déplorent un manque d'effectifs criants.
00:42:30 Ils sont seulement 5 ou 6 policiers pour surveiller 28 personnes.
00:42:34 À Nice, porter une arme blanche peut désormais vous coûter une amende de 500 euros.
00:42:40 Cela concerne toutes les armes de catégorie D,
00:42:43 comprenez couteau, matraque ou encore bombe lacrymogène.
00:42:46 Il s'agit d'une expérimentation pour tenter d'enrayer
00:42:49 le nombre d'attaques à l'arme blanche en expansion ces dernières années.
00:42:53 Néanmoins, cet essai ne semble pas convaincre les habitants.
00:42:56 Maxime Lavandier et Franck Trivio.
00:42:58 Diminuer le nombre d'agressions à l'arme blanche,
00:43:01 c'est l'objectif de l'expérimentation d'une amende de 500 euros
00:43:04 en cas de port d'arme de catégorie D.
00:43:07 Mise en place par le parquet de Nice et effectifs des IR,
00:43:10 cette nouvelle norme ne fait pas l'unanimité auprès des habitants.
00:43:13 Je pense que ça ne servira à rien
00:43:15 parce que les personnes qui seront prises seront souvent insolvables.
00:43:18 C'est un gadget, tout simplement, hélas.
00:43:21 C'est un premier pas, mais ça ne suffira pas.
00:43:24 Je pense qu'il faut aller un peu plus au-delà de ça
00:43:27 et instaurer des peines qui soient un peu plus sévères.
00:43:31 La mesure concerne le port de couteau, de matraque,
00:43:34 de poids américain ou encore de bombe lacrymogène.
00:43:37 Si les mineurs ne sont pas concernés, une autre difficulté s'ajoute.
00:43:41 Ça reste des ventes libres avec des règles de transport
00:43:44 qui sont réglementées.
00:43:46 Pour la majeure partie des gens, ce sera pour du camping ou autre.
00:43:49 Pour d'autres, ce sera tout simplement un moyen d'avoir une arme facilement.
00:43:53 En plus de son amende, le détenteur de l'objet verra son arme détruite
00:43:57 et sera interdit de fréquenter le secteur
00:43:59 où il a été appréhendé pendant six mois.
00:44:01 Paris, Bobigny, Bordeaux ou encore Lille,
00:44:03 qui expérimentent aussi cette mesure,
00:44:05 dresseront un premier bilan fin juin.
00:44:07 Selon un rapport de l'Observatoire national de la délinquance,
00:44:10 120 attaques au couteau par jour sont recensées en France.
00:44:15 Depuis l'arrivée de la flamme olympique à Marseille,
00:44:18 23 actions malveillantes ont été déjouées par nos services de sécurité.
00:44:23 C'est ce qu'a confirmé Gérald Darmanin hier soir sur X.
00:44:26 Selon nos informations, il s'agissait d'actions menées par des anti-gio,
00:44:30 des pro-palestiniens ou encore des écologistes.
00:44:33 Écoutez la réaction d'Éric Henry.
00:44:35 C'était ce matin. Il est délégué national Allianz Police.
00:44:38 Les Jeux olympiques, c'est un événement international.
00:44:41 Tous les Jeux du monde vont être rivés sur la France.
00:44:44 Donc c'est évidemment une vitrine extraordinaire
00:44:47 pour celles et ceux qui veulent justement faire entendre une contestation,
00:44:51 voire pour celles et ceux qui veulent importer un conflit sur le territoire national,
00:44:55 comme malheureusement toutes les manifestations pro-palestiniennes.
00:44:59 Bon, alors la flamme est protégée en permanence par environ 115 policiers.
00:45:06 Il y a aussi des drones, des policiers, des gendarmes d'élite
00:45:10 pour justement éviter que cette flamme subisse un problème,
00:45:16 c'est-à-dire qu'elle soit éteinte ou qu'une tierce personne s'en empare.
00:45:21 Enfin, pour maximiser la sécurité qui entoure l'événement,
00:45:24 la douane, en plus des forces de sécurité classiques, est mise à contribution.
00:45:28 Sur terre, dans les airs et même en mer, outre les contrôles de flux migratoires,
00:45:32 la lutte contre les trafics de stupéfiants ou les contrefaçons,
00:45:35 les agents de douane participeront aussi à la sécurisation des épreuves.
00:45:40 Reportage de Viviane Hervier.
00:45:42 65 000 agents des douanes disposent de moyens conséquents pour accomplir leur mission.
00:45:48 Présents dans les airs, sur terre et sur mer, ils sont très autonomes dans leur action.
00:45:53 Des brigades synophiles aux spécialistes en cyber renseignement,
00:45:57 ils sont présents partout sur le territoire et seront déployés pendant les JO,
00:46:01 plus particulièrement dans les villes qui vont accueillir des épreuves olympiques comme Marseille.
00:46:06 On peut faire des saisies de narcos, de trafics de stupéfiants.
00:46:10 Sur Marseille, il y a toujours les sujets de trafics de tabac.
00:46:13 Connue pour ses produits de luxe, la France est la cible de contrefaçons en tout genre,
00:46:18 un trafic qui va forcément s'intensifier avec la venue en masse des touristes.
00:46:22 Autre mission, le contrôle des flux migratoires.
00:46:25 Il sera renforcé dans les ports, aéroports, gares et sur les axes routiers.
00:46:29 On va surtout contrôler les arrivées à 100% au niveau du Maghreb,
00:46:33 de début juillet jusqu'à fin août.
00:46:36 Enfin, les services douaniers seront aussi mobilisés pour sécuriser les épreuves en mer.
00:46:41 Et pour Rachel Morel, commandante de cette vedette, c'est presque une récompense.
00:46:45 Pour nous, un événement majeur en tant que passionnée de la mer et passionnée du sport comme je suis,
00:46:51 parce que je suis une fan inconditionnelle des JO et du sport.
00:46:54 Pendant la période des JO, 80% des effectifs seront mobilisés.
00:46:59 Et voici la transition toute trouvée pour parler des sports à présent.
00:47:21 Le prince a tiré sa révérence au parc.
00:47:24 Après 7 ans, Kylian Mbappé a disputé son dernier match sous les couleurs du Paris Saint-Germain hier.
00:47:30 Un départ sous une défaite malheureusement. 1 à 3 pour Toulouse.
00:47:34 On y revient en images, regardez.
00:47:36 Un tifo à la hauteur de son empreinte.
00:47:47 Un hommage puissant du parc des princes pour la dernière de Kylian Mbappé dans son jardin.
00:47:52 L'attaquant parisien a été salué par les supporters du PSG.
00:48:12 La légende a une dernière fois été ovationnée par son public.
00:48:16 En retour, Mbappé a lui aussi laissé un cadeau d'adieu.
00:48:20 Face à Toulouse, Mbappé a inscrit son 256ème but sous les couleurs du Paris Saint-Germain.
00:48:31 Le PSG s'incline cependant 3-1, mais pas de quoi gâcher la fête.
00:48:35 Kiki et Paris soulèvent ensemble le 12ème titre de champion de France.
00:48:40 Il a tellement donné pour le club, le meilleur buteur de l'histoire.
00:48:46 On est content de tout ce qu'il a fait. Il a bien grandi au Paris Saint-Germain.
00:48:52 Il a accompli tellement de choses. Il a le mérite d'être une légende du Paris Saint-Germain.
00:48:58 Mbappé repart avec 26 trophées remportés avec le PSG.
00:49:02 Face à Lyon dans 11 jours en finale de la Coupe de France, le total pourrait bien s'achever à 27.
00:49:08 Merci Isabelle, c'était donc la chronique sport.
00:49:31 10+7, comment des étrangers en situation irrégulière ont-ils pu s'évader ainsi de deux crats à quelques heures d'intervalle ?
00:49:39 Évidemment on s'interroge avec nos invités dès le retour après cette petite pause.
00:49:43 Je vous les présente dans un instant, à tout de suite.
00:49:45 De retour sur ce plateau avec nos invités que je vous présente.
00:49:52 Jean-Claude Dacier est là, bonjour Jean-Claude.
00:49:54 Ravie de vous retrouver en ce début de semaine, après ces quelques jours off comme on dit.
00:49:59 Mathieu Lefebvre également que j'accueille, bonjour, député Renaissance du Val-de-Marne.
00:50:03 Bernard Cohenada que j'ai le plaisir de retrouver également.
00:50:06 Je rappelle Bernard que vous êtes président du cercle de réflexion Étienne-Marcel.
00:50:10 Pour ceux qui ne connaissent pas bien Paris, c'était l'un des grands chefs d'une des plus grandes révoltes parisiennes du XIIIe ou XIVe siècle.
00:50:16 Le patron des marchands de Paris.
00:50:18 C'était déjà le tiers état avant même la révolution.
00:50:21 Et Marc Baudrier est là également, bienvenue à vous.
00:50:24 Bonjour.
00:50:25 Noémie Schultz qui est de retour parce qu'on va commencer avec vous évidemment.
00:50:28 Et ces évasions spectaculaires de deux cras.
00:50:32 En début de week-end, dix étranges situations régulières se sont évadées de sept.
00:50:37 Un aussitôt retrouvé après.
00:50:39 Puis on a appris que pratiquement au même moment, ils étaient sept à se faire la belle du cras de Lille-Léquin.
00:50:44 Là c'est dans le nord.
00:50:45 Ça soulève pas mal de questions, donc on va discuter tous ensemble.
00:50:48 On va tenter de comprendre comment fonctionnent ces centres de rétention administrative.
00:50:51 Noémie, quelle est la procédure en place ?
00:50:54 On va rappeler que ce ne sont pas des prisons ces centres de rétention administrative.
00:50:58 Ce sont certes des bâtiments fermés, surveillés par des policiers ou des gendarmes.
00:51:02 Dans lesquels on va retenir pour une durée limitée,
00:51:05 les étrangers faisant l'objet d'une procédure d'éloignement.
00:51:08 Et ne pouvant pas quitter immédiatement la France.
00:51:10 Peut-être parce que le laisser-passer consulaire n'est pas délivré.
00:51:14 Parce qu'il faut le temps d'obtenir des débits d'avion.
00:51:17 Et donc c'est le préfet qui va décider d'un placement en centre de rétention administrative.
00:51:23 Pour une durée de 48 heures.
00:51:25 Si ce délai doit être allongé pour les raisons qu'on vient de donner.
00:51:28 S'il faut plus de temps avant de pouvoir renvoyer la personne vers son pays d'origine.
00:51:32 Et bien il va falloir demander l'accord d'un juge des libertés et de la détention.
00:51:36 Donc ce sont bien des lieux de privation de liberté.
00:51:38 Les personnes ne sont pas censées pouvoir sortir de ces centres de rétention administrative.
00:51:42 D'ailleurs on parle bien d'évasion.
00:51:44 Mais pour autant ce ne sont pas des prisons.
00:51:46 On parle de personnes retenues et non pas détenues.
00:51:48 A l'intérieur d'un CRA les étrangers vont pouvoir notamment se déplacer plus facilement.
00:51:55 Les chambres ne sont pas des cellules.
00:51:57 Avoir accès à un téléphone, accès à des associations, accès aussi à l'administration.
00:52:01 Recevoir de la visite également de façon plus aisée que dans une prison.
00:52:07 Et puis un mot aussi sur les conditions d'accueil de ces étrangers.
00:52:12 Avec la contrôleur générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simono.
00:52:17 Qui a tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises sur la dégradation des conditions d'accueil des étrangers dans ces centres.
00:52:23 On rappelle que certains de ces étrangers sont placés en centre de rétention parce qu'ils sortent de prison et qu'ils sont renvoyés dans leur pays d'origine.
00:52:32 Mais que ce n'est pas la majorité.
00:52:34 Et que vous avez beaucoup de personnes qui sont là parce qu'elles ont été arrêtées et qu'elles n'avaient pas de papier.
00:52:37 Mais pas parce qu'elles ont commis une infraction et que la justice les a punies.
00:52:42 Oui la proportion que vous disiez c'est 26%.
00:52:44 26% absolument de personnes qui sortent de prison.
00:52:48 Mathieu Lefebvre, alors il y a cette problématique mais néanmoins même si ça n'est pas une prison, elle l'a bien décrit Noemi, ils ne sont pas censés en sortir.
00:52:56 Donc ça soulève aussi la question de la surveillance.
00:52:58 Beaucoup se plaignent, on a entendu des policiers témoigner par exemple au CRA de CET, disons qu'ils sont 5 pour surveiller 28 personnes.
00:53:06 Que forcément il y a des troncs dans la raquette parce que la nuit notamment, ils ne peuvent pas peut-être faire les veilles et les rondes qu'ils voudraient effectuer.
00:53:13 Ça soulève évidemment la question des moyens, c'est toujours là que le bas blesse j'ai l'impression.
00:53:18 Là que le bas blesse, oui et non. La vérité c'est qu'on fait face à un sous-investissement massif sur ces lieux de rétention jusque 2017.
00:53:27 Depuis 2017 on a investi massivement pour rénover, pour ouvrir de nouveaux centres, ça a été le cas dans le Loiret il y a encore quelques semaines par Gérald Darmanin.
00:53:35 Et aussi pour moderniser les conditions de rétention de ces personnes parce qu'on fait face à des publics qui sont de plus en plus dangereux.
00:53:43 Le ministre de l'Intérieur a fait le choix de prioriser dans la rétention des gens qui présentaient des profils psychologiques les plus dangereux
00:53:49 ou qui faisaient figure de menaces terroristes potentielles.
00:53:52 Donc par conséquent les lieux se dégradent beaucoup plus vite.
00:53:54 Mais enfin on va quand même très fort dans l'investissement, on va créer près de 3000 places de rétention administrative d'ici la fin du quinquennat.
00:54:01 On a réarmé massivement le nombre de policiers qui pouvaient y figurer.
00:54:05 Ça ne se fera pas du jour au lendemain, ce serait mentir aux policiers que de le dire.
00:54:09 Néanmoins aujourd'hui il y en a 16 dans la nature et qui peuvent potentiellement poser problème.
00:54:13 Bien sûr et c'est toujours un échec quand des personnes s'évadent.
00:54:16 Mais il ne faudrait pas laisser croire aux français qu'on n'a pas pris la main et qu'on n'a pas investi massivement pour remédier à ce type de problème.
00:54:22 Marc Baudrier, l'afflux de ces gens qui passent via ces crâs pour certains 90 jours, en tout cas c'est la durée maximum,
00:54:30 c'est 46 000 en 2023 contre 43 000 en 2022.
00:54:34 Pas sûr qu'on ait construit suffisamment de crâs comme vous l'indiquiez pour combler ce nouvel afflux, cette augmentation.
00:54:43 Ça interroge quand même ces évasions qui se répètent.
00:54:47 D'ailleurs dans le cas de CET, on a eu aussi 8 personnes qui ont réussi à partir dans des conditions à peu près similaires l'année dernière.
00:54:52 On a 26 crâs je crois, sauf s'il y en a eu qui se sont créés tout récemment, je ne crois pas.
00:54:57 Ça ne comble pas les besoins.
00:54:58 Ça ne comble pas du tout les besoins.
00:55:00 Ils sont 100 à 120 dans ceux qui contiennent le plus de monde.
00:55:05 Et ces crâs coûtent très très cher aux contribuables.
00:55:08 Il faut quand même le signaler, plus de 650 euros par jour de rétention, puisqu'on ne parle pas de détention, comme vous l'avez très bien dit.
00:55:15 Et c'est vrai que ces crâs ont un statut un petit peu particulier parce que ce n'est pas une prison,
00:55:19 et c'est quand même des endroits de privation de liberté.
00:55:22 Donc c'est très difficile à gérer.
00:55:24 Moi j'en ai visité plusieurs.
00:55:26 On a là des gens qui sont ulcérés parce qu'ils ne comprennent pas pourquoi ils sont là,
00:55:30 parce qu'ils n'ont pas envie d'attendre, parce qu'ils considèrent qu'ils ne sont pas bien.
00:55:34 Régulièrement ils cassent tout, ils mettent le feu à leurs installations.
00:55:38 Tout cela coûte évidemment extrêmement cher.
00:55:41 Et c'est fait pour une petite population de gens qu'on devrait raccompagner chez eux,
00:55:47 et qui sont là en attente d'une décision administrative, etc. comme vous l'avez dit.
00:55:52 Le problème c'est qu'on a au départ, et on serait susceptible,
00:55:56 la France devrait mettre dans ce statut énormément de gens.
00:55:59 Alors évidemment on n'a pas du tout assez de place, même si on en a fait 3000 de plus.
00:56:03 C'est l'ensemble des QUTF, par exemple, les 95 à 90% de QUTF non exécutés,
00:56:10 qui devraient passer dans des...
00:56:12 - Oui parce que vous dites que même en admettant qu'on augmente de 200 ou 300% la capacité,
00:56:16 on serait loin du compte. - Exactement.
00:56:18 - De toute façon ce serait un coup d'épée dans l'eau.
00:56:20 Donc on est, si vous voulez, sur des structures qui correspondent à la France des années 50,
00:56:25 quand il y avait très peu de gens qu'il fallait gérer, etc.
00:56:28 Aujourd'hui on est complètement débordé, il faut passer à autre chose,
00:56:30 il faut que ces QUTF notamment ne mettent pas le pied sur le sol français,
00:56:34 sinon c'est un tonneau d'édanaïdes.
00:56:37 - C'est pas pour agiter les peurs ou quoi que ce soit,
00:56:40 mais quand même Bernard Cohen Haddad l'expliquait, Noemi,
00:56:43 parmi ces personnes il y en a quand même un quart,
00:56:45 qui sont des personnes qui posent problème et qui doivent être reconduites à la frontière,
00:56:49 assez urgemment, donc c'est pour ça que ça interroge aussi.
00:56:52 - Oui, puis ça a été bien dit tout à l'heure, c'est pas la première fois que
00:56:55 ceux qui sont en rétention se font la belle.
00:56:59 - Dans le même crâne, on va pas le dire maintenant.
00:57:01 - Même en Ile-de-France, je vous rappelle qu'à Vincennes, le 25 décembre,
00:57:04 il y en avait une douzaine, ça devait être chez vous, monsieur le député,
00:57:07 - Pas très loin. - Pas très loin en tous les cas,
00:57:09 qui avaient décidé de passer le réveillon dehors.
00:57:13 Donc la réalité c'est que c'est trop long, 90 jours, 60 jours,
00:57:17 dans ce type d'établissement, qui ne sont pas des cellules,
00:57:20 qui ne sont pas des lieux de détention, avec un personnel sous-employé,
00:57:24 en sous-effectif, c'est extrêmement difficile.
00:57:26 Il faut aussi que l'application des peines soit réelle,
00:57:30 parce que ces gens-là, on les retrouve dans la nature,
00:57:33 plus ou moins dangereux, souvent ceux qui se font la belle,
00:57:38 c'est ceux qui ont la capacité de s'évader avec derrière
00:57:41 des moyens d'accompagnement et de subvistance,
00:57:43 c'est un vrai problème d'application des peines.
00:57:45 - Il n'y a plus de sujet d'application de peines,
00:57:47 parce qu'ils ne sont plus... ils sont sortis de prison, ces personnes-là.
00:57:50 - Ils ne vont pas être expulsés, c'est-à-dire qu'après
00:57:52 ils vont être à nouveau dans la nature.
00:57:53 - Ah oui, l'application de l'expulsion, mais c'est pas la...
00:57:55 - L'expulsion, ça reste quand même une peine, je ne dis pas...
00:57:57 Bien entendu, donc c'est un vrai problème de l'application
00:57:59 des décisions de justice, avec, bien entendu, sur le terrain, un risque.
00:58:02 - Mais on sait aussi parfois que les difficultés viennent des pays
00:58:04 qui ne délivrent pas les laissez-passer consulaires,
00:58:07 et la France se retrouve après.
00:58:08 - Ça relance toujours le même problème, Jean-Claude,
00:58:10 la délivrance de ces fameux visa consulat qu'on a tant de mal à obtenir.
00:58:13 - On a du mal à s'y retrouver, quand même, entre les décisions de justice
00:58:16 et puis la situation de ces personnes, c'est assez compliqué.
00:58:20 Je me demande tout de même si la majorité n'a pas un peu tardé
00:58:23 à se donner et à se doter des moyens nécessaires
00:58:28 face à une immigration qui est spectaculaire,
00:58:31 qui est hors de contrôle, et qui, on le veut ou non,
00:58:34 je ne dis pas que c'est le cas des échappés d'avant-hier,
00:58:37 mais enfin, c'est une évidence de constater que l'immigration,
00:58:42 dans un certain nombre de cas, pose évidemment des problèmes solides,
00:58:45 sérieux, et qu'on n'a pas toujours, et même pas souvent,
00:58:48 les moyens d'y faire face.
00:58:50 Et ce qui me terrorise un peu, c'est qu'il me semble avoir entendu
00:58:55 la leader, Mme Hayé, de la majorité, dire qu'elle ne faisait pas de lien,
00:59:01 elle, mais je pense qu'elle dit la même chose que le président
00:59:04 et que le chef de gouvernement.
00:59:06 Elle ne faisait pas de lien, elle, entre l'insécurité
00:59:09 et l'immigration hors de contrôle.
00:59:11 Je me dis, dans cette situation-là, il y a une cohérence, en effet,
00:59:16 et on va tout doucement, pas de prison nouvelle,
00:59:19 peut-être va-t-on en inaugurer une, un de ces jours,
00:59:22 mais pour l'instant, pas de nouvelle prison, 15 000 promesses non tenues,
00:59:27 et on disait tout à l'heure qu'il y avait des centres de rétention,
00:59:30 alors je ne sais pas si c'est des centres fermés,
00:59:32 des centres de rétention administrative, plus personne n'y retrouve ses petits,
00:59:35 néanmoins, selon vos calculs, on est loin d'être au top
00:59:41 et d'avoir les outils suffisants pour faire face aux difficultés qui sont les nôtres.
00:59:45 - Bon, on vous dit plein de choses, là. - Oui, il y a beaucoup de choses.
00:59:48 Écoutez, qu'on soit loin d'avoir tous les outils nécessaires, vous avez raison,
00:59:51 seulement, on est passé de 1 000 places à 3 000 places,
00:59:54 c'est peut-être pas suffisant, mais c'est néanmoins mieux que rien.
00:59:57 - Sur l'immigration et l'insécurité, il y a quand même un tabou
00:59:59 qui a été levé par une partie des membres de l'exécutif,
01:00:01 on ne peut pas dire que Gabriel Attal ne l'a jamais levé, par exemple.
01:00:04 - J'adore les décisions, je suis d'accord.
01:00:06 - Oui, mais je pense que la ligne, elle est assez claire,
01:00:08 c'est-à-dire que nous, il n'y a pas d'automaticité, pas de lien entre délinquance et immigration,
01:00:12 mais il y a une prépondérance dans certains actes, en région francilienne, évidemment,
01:00:16 plus d'une personne mise en cause sur deux est d'origine étrangère,
01:00:20 il suffit de regarder les statistiques du ministère de l'Intérieur sur les prisons,
01:00:23 donc il n'y a aucune naïveté. En revanche, nous, on dit une chose très simple,
01:00:25 on dit "c'est pas parce que vous êtes un immigré que vous êtes un délinquant,
01:00:27 c'est pas parce que vous êtes un immigré que vous êtes un terroriste".
01:00:29 Et d'ailleurs, dans les faits de terrorisme, la plupart du temps, ce sont des Français qui sont en cause.
01:00:33 Donc je pense qu'il faut avoir une approche qui soit ni naïve, ni coupable sur ce type de sujet.
01:00:37 - Marc Baudry, vous voulez rebondir un instant sur...
01:00:39 parce que j'imagine que vous ne serez pas tout à fait d'accord,
01:00:41 quel que soit les calculs statistiques, après c'est le...
01:00:43 - Ce sont ce qu'on appelle des Français de papier.
01:00:45 Il y a quand même peu de gens...
01:00:47 - Ça c'est votre expression, monsieur.
01:00:49 - Dans ce genre de profil, donc...
01:00:51 - Mais parce que vous pensez qu'il y a différentes catégories de Français, monsieur ?
01:00:53 - Non, mais parce qu'il ne faut quand même pas se voiler la face.
01:00:56 On a une immigration qu'on a beaucoup de mal à assimiler,
01:00:59 et c'est elle qui fournit les contingents de terrorisme.
01:01:02 - Vous pouvez me citer peut-être des exemples d'attentats terroristes
01:01:05 qui ont mis en cause des personnes qui n'étaient pas françaises ?
01:01:07 - Ah mais ça c'est un autre truc, ça t'enlève les victimes...
01:01:11 - Non mais je ne parle pas de victimes.
01:01:13 - Non mais je pense, monsieur, que vous faites la différence entre plusieurs types de Français,
01:01:17 parce que pour vous, il y a plusieurs types de Français.
01:01:19 - Non, non, il n'y a pas plusieurs types de Français.
01:01:21 - Quand vous évoquez "Français de papier", c'est ce que vous dites, monsieur.
01:01:23 - Mais quand vous regardez un petit peu la clientèle en prison,
01:01:25 il faut quand même essayer de tirer les leçons d'une immigration qui n'est pas du tout assimilée.
01:01:29 Vous êtes les seuls aujourd'hui dans le paysage politique à nier ce fait.
01:01:32 - Alors, sans transition aucune, je vous propose de parler d'un autre événement aujourd'hui.
01:01:36 Merci beaucoup en tout cas Noémie pour toutes ces précisions, y compris chiffrées.
01:01:39 On va reparler de chiffres avec 56 projets, pas moins de 56 projets,
01:01:43 pour la bagatelle de 15 milliards d'euros et la perspective de 10 000 emplois à la clé.
01:01:48 Vous l'aurez compris, je vous parle du Summit Choose France,
01:01:51 qui débute cet après-midi à Versailles, c'est en ce moment même.
01:01:54 Eric, je me tourne vers vous dans un instant et on entendra d'ailleurs un extrait de ce qu'a dit Emmanuel Macron ce matin au siège de Microsoft
01:02:00 comme préambule à cet événement important sur le plan économique.
01:02:04 Mais on va rejoindre sur place, dans les Yvelines, Florian Tardif.
01:02:08 Est-ce que le sommet a été lancé ? Quelles vont être les prises de parole ?
01:02:13 Sur quoi on va mettre l'accent cet après-midi ?
01:02:15 - Oui, le sommet a été lancé avec l'arrivée du président de la République,
01:02:20 il y a quelques minutes à présent, mais il a d'ores et déjà débuté avant même l'arrivée du chef de l'État,
01:02:25 puisque de premiers membres du gouvernement ont commencé dès ce matin à s'entretenir avec des chefs d'entreprise
01:02:31 qui ont investi ou qui pourraient investir en France.
01:02:34 C'est le sujet, vous l'avez compris, avec ce 7e Sommet Choose France,
01:02:38 qui est organisé depuis 2018 ici à Versailles.
01:02:42 Et la volonté du président de la République et plus largement de l'ensemble du gouvernement,
01:02:46 vous l'avez compris, c'est de pousser ces différents chefs d'entreprise,
01:02:51 qu'on vienne chaque année ici à Versailles,
01:02:53 à investir toujours plus dans notre pays,
01:02:56 tout simplement pour tenter de créer de l'emploi,
01:02:59 pour tenter de recréer de l'emploi après une longue période de désindustrialisation en France.
01:03:04 Et cette annonce record pour cette année, 15 milliards d'euros qui seront donc investis ces prochaines années,
01:03:10 juste pour vous donner un petit ordre de grandeur, 15 milliards d'euros,
01:03:12 c'est quasiment l'équivalent de tout ce qui a été annoncé les six années précédentes du Sommet Choose France.
01:03:19 Donc c'est extrêmement important.
01:03:20 C'est d'ailleurs pour cela que le président de la République s'est rendu ce matin au siège de Microsoft.
01:03:25 Pourquoi Microsoft ?
01:03:26 Tout simplement parce que c'est l'une des plus importantes annonces en termes d'investissement.
01:03:30 4 milliards d'euros qui seront investis par le géant américain de l'informatique.
01:03:36 Est-ce que cela permettra, entre guillemets, de faire oublier à la population
01:03:40 peut-être les mauvais résultats économiques, le déficit important du pays
01:03:47 et le bilan économique du président de la République ?
01:03:50 On le saura très certainement dans les prochaines semaines,
01:03:53 tout simplement parce qu'il y a une campagne électorale que personne n'a oubliée.
01:03:56 Merci beaucoup cher Florian pour ces précisions.
01:03:58 On reviendra vers vous d'ailleurs dans le courant de l'après-midi.
01:04:00 Éric, deux questions.
01:04:01 Effectivement, est-ce que c'est 6 pourvoyeurs d'emploi que ça ?
01:04:04 On compte sur 10 000 mais dans les faits, vous allez nous dire sur combien on peut compter réellement.
01:04:08 Sur le plan fiscal, on parlait du déficit, de la dette qui s'accumule.
01:04:13 Est-ce que ça va nous permettre fiscalement de nous y retrouver,
01:04:17 de renflouer un peu les caisses ou pas du tout ?
01:04:19 Sur la deuxième question, non.
01:04:21 Parce que 15 milliards, c'est toujours bien, on ne va pas s'en plaindre.
01:04:24 Bravo, mais ce n'est pas beaucoup par rapport à l'endettement de la France.
01:04:27 Deuxièmement, quand on voit ce que les Chinois ou les Américains investissent dans le monde,
01:04:32 je vais vous donner un chiffre, la France va recevoir 1,6% des investissements américains dans le monde.
01:04:37 Donc si vous prenez 100 dollars, c'est 1,60$.
01:04:40 Donc ce n'est pas énorme, je parle de l'ensemble des investissements américains.
01:04:43 Et les Chinois, ça correspond à 3% de leurs investissements.
01:04:46 Donc ça veut dire qu'on pourrait aller plus loin.
01:04:48 Ce qui vient à l'esprit, c'est de dire zut, on a raté Tesla, zut, on a raté Intel,
01:04:52 zut, on a raté l'usine chinoise de voitures électriques qui ira en Hongrie.
01:04:57 Bon, voilà, maintenant c'est bien, Microsoft va investir 4 milliards.
01:05:01 Je vois aussi une étude intéressante sur 122 projets
01:05:04 parce que depuis le lancement de Choose France en 2018, c'est une initiative d'Emmanuel Macron,
01:05:08 il y a eu 122 projets qui ont pratiquement tous abouti.
01:05:11 Donc ça veut dire que ce n'est pas du flan, ça se fait vraiment.
01:05:13 Mais sur ces 122, vous avez eu un quart d'implantations nouvelles
01:05:17 et le reste, les trois quarts, c'est des extensions d'usines.
01:05:20 Donc très souvent, il n'y a pas forcément beaucoup d'emplois qui sont créés.
01:05:23 Donc quand on dit 10 000, ce sera moins, on va arriver ?
01:05:25 Emmanuel Macron a donné 10 000 ce matin, mais l'an dernier, ça a fait 2 000 emplois, les 13 milliards.
01:05:29 L'an dernier, c'était 13 milliards, ça a créé 2 000 emplois.
01:05:32 Donc ça fera à peine plus.
01:05:33 Si vous rapportez ça au chiffre du chômage, 3 millions de personnes ou 5 millions,
01:05:37 on se reprend l'ordre du mois.
01:05:38 On refera un bilan avec vous ce soir.
01:05:39 Ce qu'il faut, c'est que ça attire l'attention.
01:05:42 La France est le pays le plus attractif du monde.
01:05:44 C'est là où on a envie d'investir.
01:05:46 C'est le signal que ça envoie.
01:05:47 Parce qu'on y est bien, les transports sont superbes.
01:05:50 Alors, on y revient et on en débat dans un instant.
01:05:52 On ne perd pas de vue qu'il est 15h30 et une même.
01:05:55 Et on retrouve Isabelle Piblot pour Le Flèche, c'est à vous.
01:05:58 À l'approche du scrutin des Européennes, pas question pour Marine Le Pen
01:06:01 de débattre avec Emmanuel Macron.
01:06:03 La chef de file des députés du Rassemblement national estime
01:06:06 qu'un échange serait utile, mais en septembre, après les élections de juin.
01:06:10 Il s'agirait alors d'aborder ce que compte faire le président de la République
01:06:13 des trois prochaines années de son quinquennat.
01:06:16 L'Ouest et le Nord-Est du Canada, toujours en proie aux flammes.
01:06:19 Des milliers de personnes ont été évacuées pour échapper
01:06:22 aux centaines de feux de forêt en cours.
01:06:24 Dans la province de l'Alberta, 44 incendies font rage.
01:06:27 Le brasier s'étend désormais sur plus de 4 000 hectares.
01:06:30 La saison des incendies a débuté en avance dans le pays,
01:06:33 qui enregistre déjà des températures plus élevées que la normale.
01:06:37 Et puis le record d'ascension de l'Everest revient à Kamirita Sherpa.
01:06:41 L'alpiniste népalais a atteint le toit du monde pour la 29e fois hier.
01:06:46 Sa première montée date de 1994.
01:06:49 Kamirita Sherpa a plusieurs sommets impressionnants à son actif,
01:06:52 dont le dangereux K2 au Pakistan, deuxième plus haute montagne de la planète.
01:06:57 On le rappelle, l'Everest culmine à 8849 mètres d'altitude.
01:07:02 Merci Isabelle, à tout à l'heure.
01:07:04 On va parler donc des enjeux de Choose France, comme dirait Florian Tardif,
01:07:07 parce que même si c'est un titre, un nom anglais,
01:07:10 on va tenter de le franciser quelque peu.
01:07:12 Et des guerres réelles évidemment que cela engendre.
01:07:15 Mais écoutons déjà Emmanuel Macron chez Microsoft ce matin.
01:07:19 Je voulais vous remercier pour cette confiance,
01:07:21 parce que vous participez de l'aventure collective que le pays est en train de conduire,
01:07:26 parce que nous avons des résultats, ils sont là,
01:07:29 et parce que je suis convaincu en effet qu'on aura une France plus forte,
01:07:32 plus juste, plus innovante et une Europe plus forte,
01:07:34 grâce à de tels investissements.
01:07:36 Mais c'est vous qui l'avez permis.
01:07:38 Donc c'est un très grand jour pour Microsoft,
01:07:40 c'est un très grand jour aussi pour le pays,
01:07:43 parce que ces 4 milliards d'euros vont faire des petits,
01:07:46 ils vont faire des grands projets en Grand Est et partout dans le pays,
01:07:50 mais ils vont surtout nous permettre d'être collectivement plus forts.
01:07:54 Il a deux marottes Emmanuel Macron quand même,
01:07:57 c'est le ruissellement d'une certaine manière, il en parle un petit peu,
01:08:00 et le jeu collectif, toujours jouer collectif.
01:08:03 Ça c'est quelque chose qui revient toujours dans son discours,
01:08:05 il n'a pas manqué de le rappeler ce matin Bernard.
01:08:07 Oui, moi je suis entièrement d'accord,
01:08:09 c'est un signe que l'on donne aux investisseurs étrangers.
01:08:12 Éric l'a bien dit tout à l'heure, merci au Brexit quand même,
01:08:16 parce que si on n'avait pas eu le Brexit…
01:08:18 Ils auraient voulu partager le gâteau encore plus.
01:08:20 Oui, parce que d'habitude ils allaient à Londres,
01:08:22 qui tient la route aussi.
01:08:24 Je vous rappelle qu'il y a quelques années,
01:08:25 on nous parlait de la concurrence avec Francfort et avec Londres,
01:08:28 donc aujourd'hui on est stable au niveau de notre économie vis-à-vis des investisseurs,
01:08:33 ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problème,
01:08:35 des grèves, des problèmes de terrain, des problèmes de charges,
01:08:40 et aussi des problèmes…
01:08:41 Le coût de la main d'œuvre, hein ?
01:08:42 Oui, c'est pour ça que…
01:08:43 43 euros pour la France, 23 pour l'Espagne.
01:08:45 C'est pour ça que l'effet sur l'emploi n'est pas immédiat,
01:08:47 en revanche l'image qu'on donne aux investisseurs étrangers est positive,
01:08:51 et c'est là-dessus qu'il faut capitaliser à quelques semaines des JOP.
01:08:54 Alors après ils ne viennent pas parce qu'ils veulent seulement nous faire plaisir
01:08:58 au parcheur de l'État chrétien,
01:08:59 tu le fais, ils s'y retrouvent aussi,
01:09:01 c'est-à-dire que l'énergie décarbonée,
01:09:03 ça leur permet de faire des gains quand même substantiels en investissant.
01:09:07 Bien sûr.
01:09:08 Et moi je pense qu'il faut se réjouir de cette nouvelle,
01:09:10 la France est au centre du monde, et vous avez raison,
01:09:12 ces décisions elles naissent aussi d'une politique économique
01:09:15 qui n'a pas varié depuis 2017,
01:09:16 qui repose sur plusieurs piliers,
01:09:18 premièrement la baisse des impôts,
01:09:20 deuxièmement le développement d'une politique industrielle forte
01:09:23 avec le réarmement de nos usines,
01:09:26 et puis également la baisse du coût du travail.
01:09:29 Pendant des années dans notre pays on a commenté les délocalisations,
01:09:32 on avait des ministres, des présidents de la République
01:09:34 qui venaient sur les piquets de grève pour se lamenter.
01:09:36 Aujourd'hui les entreprises investissent en France.
01:09:39 On doit s'en réjouir, mais je crois surtout qu'on doit absolument
01:09:42 maintenir notre politique économique.
01:09:44 Ceux qui veulent la changer aujourd'hui dans le fond
01:09:46 sont plutôt ceux qui souhaitent que nous soyons une terre
01:09:49 d'immigration des investissements,
01:09:51 plutôt qu'une terre d'immigration des investissements.
01:09:53 Nous avons besoin de ces investissements,
01:09:55 et ils vont ruisseler, oui, il faut employer le mot.
01:09:57 On a créé plus de 2 millions d'emplois depuis 2017,
01:10:00 on va poursuivre cela, et on va le faire également
01:10:02 pour arriver jusqu'au plein emploi.
01:10:04 Et c'est bon pour la croissance, et c'est bon aussi
01:10:06 pour les finances de notre pays.
01:10:07 Si on avait le même taux d'emploi qu'en Allemagne,
01:10:10 le mot déficit serait arrangé dans les livres d'histoire.
01:10:12 Et pourtant, et pourtant, Manon Aubry, avec qui vous partagez pas grand chose
01:10:15 même sur le plan des idées, Marc Baudrier,
01:10:17 nous dit "couïde" des fleurons de l'industrie française,
01:10:21 on va pas quand même se cacher, se voiler la face,
01:10:24 sur le fait qu'on a quand même détruit le tissu industriel et social
01:10:28 au fil des années. Écoutez ce qu'elle disait là-dessus.
01:10:30 Que M. Macron choose les multinationales,
01:10:34 il y a des entreprises qui sont à la dérive.
01:10:36 Et moi, cet après-midi, pendant que lui sera
01:10:39 en train de dérouler le tapis rouge à Versailles,
01:10:42 je suis rassurée à Amiens, auprès d'une entreprise qui s'appelle Metex,
01:10:45 qui est une entreprise en difficulté, qui produit un acide aminé,
01:10:48 la lysine, qui est importante notamment pour produire des médicaments
01:10:51 comme l'aspergique, et bien...
01:10:53 Et qui est en danger ?
01:10:54 Et qui est en danger, qui risque de mettre la clé sous la porte.
01:10:56 Plus de 200 employés sont en danger,
01:10:58 mais je pense aussi à l'entreprise Duralex,
01:11:00 je pense aussi aux entreprises de panneaux solaires,
01:11:03 comme PhotoWatt, qui sont en train de mettre la clé sous la porte.
01:11:06 Et dans les bienfaiteurs qu'a invité Emmanuel Macron,
01:11:09 est-ce qu'il y en aurait un pour venir sauver l'une de ces entreprises
01:11:12 qui sont en difficulté ?
01:11:14 - Et vous êtes d'accord avec elle pour dire que finalement,
01:11:16 les PME sont les grandes oubliées de cet événement,
01:11:18 et qu'année après année, ou décennie après décennie,
01:11:20 on ne va pas porter la faute sur l'un ou sur l'autre,
01:11:22 parce que finalement, c'est une responsabilité un peu collective,
01:11:24 on a laissé filer, avec des choix stratégiques hasardeux,
01:11:28 nos savoir-faire par cette délocalisation intempestive ?
01:11:32 - Oui, ça me paraît incontestable.
01:11:34 Le tissu industriel français est quand même extrêmement affaibli.
01:11:38 Ces PME souffrent énormément,
01:11:41 en dehors même des éléments de transmission
01:11:45 qui posent problème en ce moment.
01:11:48 Il faut quand même relativiser un petit peu,
01:11:51 d'abord cet investissement,
01:11:53 dans lequel il y a un effet d'aubaine,
01:11:55 certainement, il faudrait séparer un petit peu les choses,
01:11:58 et qui va essentiellement à des très grosses entreprises,
01:12:00 avec des capitaux étrangers.
01:12:02 On aimerait avoir plus de capitaux français,
01:12:04 et plus de PME.
01:12:06 Les éléments fondamentaux pour ça ne sont pas là.
01:12:08 La complexité administrative reste terrible en France,
01:12:12 et le marché français est concurrencé,
01:12:15 toutes ces petites entreprises souffrent de la mondialisation,
01:12:18 au point d'en mourir pour beaucoup d'entre elles.
01:12:20 Et ça, c'est documenté par un tas de statistiques
01:12:22 qui sont incontestables.
01:12:24 - La morale de l'histoire, au fond, Jean-Claude,
01:12:26 c'est "ne crions pas victoire trop vite,
01:12:28 il y a encore des tas de choses qui ne vont pas".
01:12:30 - Ça fait 40 ans qu'on est à contre-courant,
01:12:32 et qu'on fait à peu près le contraire
01:12:34 de ce qu'il faudrait faire.
01:12:36 La fiscalité, je ne vais pas y revenir.
01:12:38 Les 35 heures, messieurs, on a oublié de parler des 35 heures.
01:12:40 Ça porte évidemment un préjudice considérable
01:12:42 à l'économie française,
01:12:44 et certains disent que la France,
01:12:46 on sort d'un week-end un peu particulier,
01:12:48 mais enfin, ne travaille pas assez.
01:12:50 Donc, entre travailler davantage,
01:12:52 continuer d'alléger au maximum les taxations,
01:12:56 en tout genre, une fiscalité folle,
01:12:58 j'en passe et des meilleures,
01:13:00 il y a encore du boulot.
01:13:02 Si Tchouz choisissait la France,
01:13:04 moi ça me va mieux,
01:13:06 c'est évidemment une bonne décision,
01:13:08 une bonne affaire, une bonne approche.
01:13:10 Ça ne va pas suffire.
01:13:12 Qui peut penser que ça va suffire ?
01:13:14 - Non, non, pardon, je voulais demander en termes d'emploi.
01:13:16 - Incontestablement, même si le nombre d'emplois créés
01:13:18 sera s'il est,
01:13:20 il faut que la France redevienne attractive,
01:13:22 ça semble être le cas,
01:13:24 mais il y a encore beaucoup de boulot.
01:13:26 Ce n'est pas sur l'économie que l'on peut chercher noix
01:13:28 au président de la République,
01:13:30 quand il faut 4 mois pour ramener
01:13:32 l'âge de départ à la retraite à 64 ans,
01:13:34 alors que toute l'Europe y est depuis des années,
01:13:36 ça pose un problème sur la mentalité profonde de ce pays.
01:13:40 Et là, peut-être que le président de la République
01:13:42 n'a pas encore suffisamment parlé au français
01:13:44 sur ce terrain-là.
01:13:46 Sur le reste, je parlais tout à l'heure
01:13:48 de l'immigration, de l'insécurité et du reste,
01:13:50 il y a beaucoup à dire.
01:13:52 Sur l'économie, essayons de ne pas
01:13:54 polémiquer à tort et à travers.
01:13:56 - 7% de chômage, c'est combien d'emplois ?
01:13:58 Parce que là, on parle de 10 000,
01:14:00 il faudrait arriver à combien ?
01:14:02 - Pour descendre à 5% ?
01:14:04 Actuellement, il y a 3 millions de chômeurs
01:14:06 en catégorie A, il faudrait descendre
01:14:08 à 2 millions.
01:14:10 - On en est loin encore.
01:14:12 - Si vous voulez, la question que vous me parliez,
01:14:14 est-ce que ça va créer des emplois ?
01:14:16 Je n'ai répondu pas beaucoup, en fin de compte,
01:14:18 ce n'est pas énorme, mais pourquoi ?
01:14:20 Parce que le tableau, il est là.
01:14:22 Je vous donne le chiffre, le coût horaire
01:14:24 dans l'industrie, c'est 40, en France,
01:14:26 40 euros pour une heure de travail,
01:14:28 tout compris, comme en Allemagne d'ailleurs.
01:14:30 On ne va pas dire que l'Allemagne est mieux ou moins bien,
01:14:32 mais si vous regardez le Portugal, ils descendent à 17.
01:14:34 Si vous regardez la Roumanie, qui est dans l'Europe,
01:14:36 ils sont à 11, la Bulgarie à 9,3,
01:14:38 et la Hongrie, qui accueille des usines,
01:14:40 à 12. Nous, on est à 40.
01:14:42 Comment voulez-vous ? Et je rappelle que c'est le...
01:14:44 - On est très au-dessus de la moyenne de l'OCDE.
01:14:46 - L'Europe, c'est 31 euros.
01:14:48 Et nous, on est à 42.
01:14:50 - Un dernier mot en guise de conclusion.
01:14:52 - Le compte fait quand même Manon Aubry,
01:14:54 ministre des Fonds des entreprises,
01:14:56 de l'économie, ça ne sent pas la roue.
01:14:58 - Elle défend le capitalisme. - Ça manque pas de sel.
01:15:00 - C'est quand même un petit peu marrant.
01:15:02 - Merci pour cette conclusion. Allez, un petit peu de politique.
01:15:04 On continue d'ailleurs avec la politique. Emmanuel Macron
01:15:06 a donc exprimé sa tentation de débattre
01:15:08 avec Marine Le Pen.
01:15:10 C'était dans la tribune, ce week-end.
01:15:12 Marine Le Pen, qui lui a répondu
01:15:14 en ces termes. Regardez
01:15:16 cette citation
01:15:18 de la chef de file des députés
01:15:20 RN à l'Assemblée.
01:15:22 "En ce qui me concerne, j'ai confiance dans ma tête de lit.
01:15:24 Je trouve très humiliant pour Gabriel Attal
01:15:26 de laisser fuiter cette proposition
01:15:28 avant son débat avec Jordan.
01:15:30 Ça prouve le peu de confiance qu'il a dans son
01:15:32 Premier ministre." Donc, elle trouve ça
01:15:34 très humiliant. La phrase est bizarrement tournée.
01:15:36 À l'endroit de Gabriel Attal.
01:15:38 Comprendre. "En revanche, il serait très utile
01:15:40 poursuitelle que je puisse débattre avec le président
01:15:42 en septembre, donc en jambant
01:15:44 le scrutin européen
01:15:46 sur que va-t-il faire des trois
01:15:48 longues années, précise-t-elle,
01:15:50 qui lui reste."
01:15:52 Et puis, je crois qu'il reste une phrase
01:15:54 "Je trouve contradictoire de proposer un débat présidentiel
01:15:56 alors qu'il nous reproche en permanence de
01:15:58 nationaliser le débat." Est-ce que vous vous dites
01:16:00 au fond, elle n'a pas tort ?
01:16:02 Est-ce qu'elle a raison de dire
01:16:04 "On ramène toujours ça à un débat national
01:16:06 alors que là, on est dans une phase
01:16:08 qui est censée être européenne dont on cesse
01:16:10 de nous rebattre les oreilles, en fait."
01:16:12 - Oui, elle a raison. C'est vrai que, normalement,
01:16:14 là, on est la séquence de la portée
01:16:16 sur les enjeux européens. Donc, c'est vrai
01:16:18 qu'un débat Marine Le Pen, qui est chef
01:16:20 de file, comme vous l'avez dit, des députés
01:16:22 de l'Assemblée nationale à l'Assemblée nationale,
01:16:24 avec le président
01:16:26 de la République française, a priori...
01:16:28 - Sortante et qui ne peut pas se représenter.
01:16:30 - A priori, c'est vrai que ça n'a rien à faire là,
01:16:32 maintenant, d'autant que ça,
01:16:34 comment dire, attirerait complètement
01:16:36 les projecteurs, les audiences,
01:16:38 les commentaires et l'attention
01:16:40 des Français sur ce débat.
01:16:42 Donc, de fait,
01:16:44 ça n'a pas touché...
01:16:46 - Ça n'a pas touché le président de la République,
01:16:48 mais ça n'avait pas de sens.
01:16:50 - Bon, ça ne vous paraîtrait pas incongru, Mathieu Lefebvre ?
01:16:52 - Non, ça ne me paraîtrait pas incongru, mais je observe
01:16:54 que Mme Le Pen ne veut pas débattre avant les élections européennes.
01:16:56 Mme Le Pen, on ne lui a même pas proposé
01:16:58 qu'elle dise déjà non. C'est-à-dire que, dans le fond,
01:17:00 elle a un peu peur du débat. Mais on la comprend.
01:17:02 Quand on voit son historique,
01:17:04 débats de 2017, débats de 2022,
01:17:06 les Français ont vu à qui ils avaient affaire.
01:17:08 Et surtout, sur la question européenne, Mme Le Pen,
01:17:10 elle est un peu embêtée par ses contradictions passées.
01:17:12 Elle voulait sortir de l'euro, elle proposait l'EQ,
01:17:14 elle a proposé le vaccin russe Spoutnik,
01:17:16 elle a proposé le Frexit,
01:17:18 elle a proposé la sortie
01:17:20 de l'Union Européenne.
01:17:22 Est-ce que c'est ces contradictions-là
01:17:24 qu'elle veut mettre au jour en débattant face au président de la République ?
01:17:26 Manifestement, non. Donc elle a plutôt
01:17:28 intérêt stratégiquement au silence,
01:17:30 à ne rien dire, et à capitaliser sur les colères.
01:17:32 - Et regardez, Gabriel Attal, aussi, il va de son
01:17:34 commentaire sur cette affaire
01:17:36 de débat. Ça s'est savouré aussi.
01:17:38 La logique institutionnelle
01:17:40 aurait voulu que je débatte avec Marine Le Pen
01:17:42 en tant que Premier ministre.
01:17:44 Je suis responsable devant le Parlement national
01:17:46 et la présidente du premier groupe d'opposition à l'Assemblée nationale.
01:17:48 C'est elle. Au final, c'est lui
01:17:50 qui a raison, Bernard Aradane ?
01:17:52 - Oui, moi je crois qu'il a raison, et c'est pas
01:17:54 au président de la République d'aller dans l'arène.
01:17:56 On ne fait pas un troisième tour de l'élection présidentielle.
01:17:58 C'est pas gaulli, c'est pas gaullien, ça ne fait pas partie
01:18:00 de nos traditions.
01:18:02 C'est pas le moment. Il y a un chef de
01:18:04 gouvernement, il assume sa responsabilité
01:18:06 devant le Parlement. Ce sont les logiques
01:18:08 de nos institutions. - Alors, je vous propose
01:18:10 d'écouter Laurent Jacobelli
01:18:12 sur le mode. Effectivement, il n'a pas grand-chose
01:18:14 à gagner dans cette histoire.
01:18:16 - Pour l'instant, on parle des européennes.
01:18:18 C'est Jordan Bardella face à Gabriel Attal.
01:18:20 Le débat sur l'avenir
01:18:22 de la France, c'est les trois longues années qui nous
01:18:24 attendent encore avec Emmanuel Macron. C'est un débat
01:18:26 important qui doit avoir lieu après
01:18:28 les européennes. Ils sont quand même gonflés.
01:18:30 Ils passent leur temps à nous dire qu'on ne parle
01:18:32 pas d'Europe, qu'on ne parle que de sujets nationaux.
01:18:34 Le président de la République veut déjà jouer la présidentielle
01:18:36 en parlant de l'avenir de la France.
01:18:38 C'est un sujet extrêmement important que nous
01:18:40 étudierons après les européennes. Marine Le Pen
01:18:42 veut le débat, elle aime le débat. Nous sommes
01:18:44 très sereins sur ce débat parce que je crois que les Français
01:18:46 le veulent. Ils veulent savoir pourquoi
01:18:48 on en est arrivé là, pourquoi ce président de la République
01:18:50 qui nous était présenté comme un petit génie
01:18:52 a mis la France dans le mur en matière
01:18:54 économique, sociale, culturelle,
01:18:56 identitaire. Et les gens veulent entendre
01:18:58 nos propositions parce qu'ils s'apprêtent aujourd'hui
01:19:00 à voter pour Marine Le Pen. Ce débat, il est
01:19:02 essentiel. Et c'est parce qu'il est essentiel qu'il faut
01:19:04 le faire au bon moment et ne pas
01:19:06 confondre tous les discours, ne pas
01:19:08 tout mélanger.
01:19:09 Il y a un petit côté qui veut prendre sa place.
01:19:11 On s'y perd un petit peu. Manon Aubry,
01:19:13 encore elle, pardon, mais elle était notre invité
01:19:15 ce matin, estime que tout cela c'est un peu
01:19:17 sauf qui peut.
01:19:19 Un peu sauf qui peut, là, pour les macronistes.
01:19:21 Gabriel Etal qui saute dans le bain,
01:19:23 qui va débattre avec Jordan Bardella, maintenant c'est
01:19:25 Emmanuel Macron. Je pense qu'ils
01:19:27 essayent de sauver comme ils peuvent.
01:19:29 C'est peut-être l'occasion
01:19:31 pour Emmanuel Macron de faire face à son bilan
01:19:33 et son bilan que l'on pourra juger
01:19:35 dans les urnes le 9 juin prochain, parce que
01:19:37 son bilan, il est terrible. C'est bien
01:19:39 que la démocratie vive. Je suis
01:19:41 sûre que Jean-Luc Mélenchon ne
01:19:43 dira pas non à un débat avec
01:19:45 Emmanuel Macron.
01:19:46 Je crois qu'elle oublie quelque chose dans sa phrase.
01:19:48 C'est "sauf qui peut" ou "sauver le soldat
01:19:50 aillé". Elle ne l'a pas dit comme ça,
01:19:52 mais c'est un peu ça. Parce qu'ils sont quand même
01:19:54 à la peine dans les sondages en ce moment, en renaissance.
01:19:56 Oui, ça ne va pas bien. Mais en même temps,
01:19:58 ce qui est intéressant dans le petit mot d'Atal, c'est
01:20:00 qu'on a l'impression qu'elle envoie aussi une pierre dans
01:20:02 le jardin du président de la République,
01:20:04 de Macron, puisqu'il a l'air
01:20:06 de dire "écoutez, c'est à moi de débattre
01:20:08 et pas à vous".
01:20:10 Mais cela dit,
01:20:12 pour les Français, je pense que ce
01:20:14 duel s'impose quand même entre la
01:20:16 leader du parti de l'opposition,
01:20:18 l'alternante éventuelle, puisqu'elle est
01:20:20 présentée comme ça par les sondages en tout cas,
01:20:22 et le chef de la majorité
01:20:24 présidentielle. - Maintenant ?
01:20:26 - Pas maintenant, pas forcément maintenant.
01:20:28 Mais en tout cas, c'est vrai que le
01:20:30 grand duel politique
01:20:32 dans l'esprit des Français, c'est celui-là.
01:20:34 C'est Marine Le Pen contre Emmanuel Macron.
01:20:36 Et c'est quand même en partie celui
01:20:38 qui va se jouer dans les urnes,
01:20:40 même si le programme et l'enjeu
01:20:42 n'est pas le même. - On n'est pas sûr encore que
01:20:44 Mme Le Pen puisse être candidate.
01:20:46 Premier point. - On verra si elle
01:20:48 est condamnée par le juge. - Deuxième point, le président
01:20:50 de la République actuelle ne sera plus candidat.
01:20:52 Je pense que tu vas un peu vite,
01:20:54 on verra ce qui se passera
01:20:56 après les européennes. Moi, ce qui
01:20:58 m'amuse, c'est que, je ne veux pas
01:21:00 polimiquer pour le plaisir, mais je suis
01:21:02 convaincu qu'il y a une vraie divergence
01:21:04 de vue entre Bardella, qui est jeune,
01:21:06 qui a vu l'Europe,
01:21:08 qui est née avec elle, et Marine Le Pen.
01:21:10 Enfin, il faut quand même le rappeler.
01:21:12 Il y a cinq ans, Marine Le Pen
01:21:14 voulait sortir de l'Europe.
01:21:16 Elle voulait sortir de l'euro.
01:21:18 Qu'est-ce qu'elle va faire maintenant,
01:21:20 à l'intérieur du système, si Bardella
01:21:22 est élue, etc., et que les majorités font ?
01:21:24 - Depuis le départ de Philippot, ils ont changé complètement de stratégie.
01:21:26 - Ah oui, mais ce n'est pas rien,
01:21:28 un changement de stratégie de cette ampleur.
01:21:30 Ce n'est pas juste une modification d'une taxe
01:21:32 de production ou autre. Là, c'est l'axe
01:21:34 même d'une politique.
01:21:36 On veut plus d'Europe
01:21:38 ou moins d'Europe, et qu'est-ce qu'on fait
01:21:40 avec le système actuel ? Moi, je veux
01:21:42 bien qu'on en débatte. Mais alors, allons-y.
01:21:44 Là, on dit non, on a changé d'avis.
01:21:46 L'Europe, ce n'est plus notre affaire. Est-ce que c'est de
01:21:48 l'intérieur que le Rassemblement
01:21:50 national veut détruire ou essayer
01:21:52 de détruire l'Europe ? C'est une vraie question.
01:21:54 - Je ne les suivrai pas sur cette question essentielle.
01:21:56 - Le vrai problème du Rassemblement national, pour moi,
01:21:58 ça reste son problème économique.
01:22:00 - Oui, c'est vrai, je suis d'accord.
01:22:02 - Tant qu'il n'y aura pas l'hypothèque levée sur
01:22:04 est-ce que le Rassemblement national peut tenir
01:22:06 la route de manière économique au gouvernement,
01:22:08 tout le reste, ce sera du blabla, ce seront
01:22:10 de belles promesses. Il faut là-dessus lever
01:22:12 cette hypothèque, en tous les cas, pour ceux qui votent
01:22:14 pour le Rassemblement national. C'est là, pour moi,
01:22:16 l'effet de levier ou pas.
01:22:18 - Pour l'instant, la plupart se disent,
01:22:20 ceux qui se disent prêts à voter, il faut bien les essayer
01:22:22 à un moment. Il y a un peu de ça
01:22:24 dans le discours des sondés.
01:22:26 Je l'ai évoqué à demi-mot,
01:22:28 Valérie Ayé,
01:22:30 la fameuse photo piège. J'aimerais quand même encore
01:22:32 qu'on en parle un moment.
01:22:34 Valérie Ayé, qui a donc croisé
01:22:36 la route néo-nazi,
01:22:38 mais sans le savoir, vous voyez, ce sont
01:22:40 leurs t-shirts qui en attestent.
01:22:42 Et puis après, ils les ont postés
01:22:44 en s'en faisant une joie, de l'avoir
01:22:46 ainsi piégée
01:22:48 lors d'une rencontre dans la rue.
01:22:50 Est-ce qu'il faut en faire
01:22:52 peu cas ?
01:22:54 Finalement, ça arrive à tous les politiques.
01:22:56 C'est quoi la morale de l'histoire ? Mathieu Lefebvre ?
01:22:58 Ça aurait pu arriver à d'autres ?
01:23:00 - La morale de l'histoire, c'est d'abord que cette manifestation aurait jamais dû être
01:23:02 autorisée par la justice administrative.
01:23:04 Je veux dire, ces gens n'ont rien
01:23:06 à faire dans la rue à défiler.
01:23:08 On a affaire à des néo-nazis, des gens qui
01:23:10 paradent. Valérie Ayé s'est faite
01:23:12 piéger. Je pense qu'il ne faut pas en faire toute une
01:23:14 histoire. Ça arrive évidemment à tous les
01:23:16 politiques. Ça en dit long. En revanche, sur
01:23:18 l'infra-gouvernementalisation qui en est faite de la part
01:23:20 de l'extrême droite, qui dit "attention, ces gens-là, ça n'est
01:23:22 pas nous, et regardez, la Macronie
01:23:24 comme il nous appelle, se fait piéger avec
01:23:26 l'extrême droite. Nous, chez nous, vous savez,
01:23:28 on se lève tous les matins pour éviter qu'ils arrivent au pouvoir
01:23:30 et on se lève tous les matins pour éviter que de telles
01:23:32 manifestations ne rassemblent beaucoup de monde sur la
01:23:34 voie publique. Donc évidemment, on n'a absolument rien
01:23:36 à voir avec ça. - Un petit mot encore, Marc ?
01:23:38 - Écoutez, ce petit groupe n'est pas prêt d'arriver au pouvoir.
01:23:40 J'ai pas l'impression, en tout cas. Je sais même
01:23:42 pas de qui il s'agit, d'ailleurs. Et de fait, vous avez raison,
01:23:46 elle s'est fait piéger par une photo, ça arrive à tout le monde.
01:23:49 - Mais sur le manif elle-même, le fait qu'il a été autorisé.
01:23:51 - On avait reproché ça aussi à Macron. - Il aurait fallu être plus regardant.
01:23:53 - Non, non, non. Allons-y, mollons avec les interdictions, quand même.
01:23:56 Chacun a le droit de penser, je suis d'accord.
01:23:58 - L'administratif, pardon. - Le juge qui l'a autorisé.
01:24:00 - On a le droit, quand même. - Le juge qui l'a autorisé, hein.
01:24:02 - Mais bien sûr. - C'est interdit par le préfet de police.
01:24:05 Le juge administratif a autorisé la manifestation.
01:24:07 - C'est un problème. - Mais s'il y a des incidents,
01:24:09 tribunal et sanctions. - Exactement.
01:24:11 - Mais enfin, laisser les gens penser ce qu'ils veulent,
01:24:13 même quand ils pensent des... - Non, parce que d'ordinaire,
01:24:15 les députés nous disent "moi je ne commente pas les décisions de justice".
01:24:17 - Mais parce que moi j'ai horreur de voir, dans mon pays,
01:24:21 en France, à Paris, en 2024, une manifestation néo-nazie dans les rues.
01:24:24 Voilà, c'est un point de vue politique. - Il faut s'y faire.
01:24:26 - Il faut s'y faire. Oui et non, on peut aussi le combattre
01:24:28 et on peut aussi... - Non, mais pas en même temps.
01:24:30 - Il est interdit d'interdire. - La liberté de manifester.
01:24:33 - Bah oui, la liberté de manifestation. - Bien sûr, une liberté fondamentale.
01:24:37 - Elle n'a jamais été absolue. - Bah, bah, bah, bah...
01:24:40 - Merci en tout cas à tous d'avoir joué le jeu du débat cet après-midi.
01:24:43 On va s'interrompre quelques instants pour Isabel Piboulot pour le journal.
01:24:45 Et certains d'entre vous vont rester.
01:24:47 D'ailleurs, Jean-Claude Dacier, Marc Baudrier et Pierre-Henri Bovis
01:24:51 vont nous rejoindre dans un instant, tout de suite.
01:24:53 Nous voici de retour pour la suite de 180 minutes infos avec le journal d'Isabel Piboulot.
01:25:02 Rebonjour Isabel.
01:25:03 A la une, ces évasions spectaculaires.
01:25:05 En plus de 7 personnes dans le Nord, 9 individus, on le rappelle, sont toujours recherchés dans les Ros.
01:25:10 10 étrangers en situation irrégulière se sont évadés d'un centre de rétention administrative à 7.
01:25:15 C'était dans la nuit de vendredi à samedi.
01:25:18 L'un d'entre eux a été retrouvé avant-hier.
01:25:21 Les précisions de Stéphanie Rouquier.
01:25:23 Les policiers parlent d'une évasion spectaculaire.
01:25:27 Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi à 2h du matin.
01:25:31 10 étrangers en situation irrégulière se sont évadés de ce centre de rétention administrative.
01:25:36 Ils sont passés par les combles du bâtiment, puis par le toit situé à 9 mètres de haut.
01:25:42 Et pour des raisons inconnues, l'alarme ne s'est pas déclenchée.
01:25:45 L'enquête en cours analyse donc ces défaillances.
01:25:48 A noter que l'un d'eux a été interpellé dès samedi, les 9 autres sont toujours recherchés.
01:25:54 Alors, selon nos informations, ils sont âgés entre 18 et 34 ans, tous originaires d'Afrique du Nord.
01:26:00 Et selon les syndicats de police, cette évasion massive n'est pas une surprise.
01:26:05 Ce petit centre de rétention, installé tout proche du centre-ville de CET, est vétuste.
01:26:10 Et ces policiers déplorent un manque d'effectifs criants.
01:26:13 Ils sont seulement 5 ou 6 policiers pour surveiller 28 personnes.
01:26:18 On va partir du côté de Nice, où porter une arme blanche peut désormais vous coûter une amende de 500 euros.
01:26:23 Cela concerne toutes les armes de catégorie D, comprenez les couteaux, les matraques ou encore les bombes lacrymogènes.
01:26:29 Il s'agit d'une expérimentation pour tenter d'enrayer le nombre d'attaques à l'arme blanche en expansion ces dernières années.
01:26:36 Néanmoins, cet essai ne semble pas convaincre les habitants.
01:26:39 Maxime Lavandier et Franck Triviau.
01:26:41 Diminuer le nombre d'agressions à l'arme blanche, c'est l'objectif de l'expérimentation d'une amende de 500 euros en cas de port d'armes de catégorie D.
01:26:50 Mise en place par le parquet de Nice et effectifs des IR, cette nouvelle norme ne fait pas l'unanimité auprès des habitants.
01:26:56 Je pense que ça ne servira à rien parce que les personnes qui seront prises seront souvent insolvables.
01:27:01 C'est un gadget, tout simplement, hélas.
01:27:05 C'est un premier pas, mais ça ne suffira pas. Je pense qu'il faut aller un peu plus au-delà de ça et instaurer des peines qui soient un peu plus sévères.
01:27:15 La mesure concerne le port de couteaux, de matraques, de poids américain ou encore de bombes lacrymogènes.
01:27:20 Si les mineurs ne sont pas concernés, une autre difficulté s'ajoute.
01:27:24 Ça reste des ventes libres avec des règles de transport qui sont réglementées.
01:27:30 Pour la majeure partie des gens, ce sera pour du camping ou autre. Pour d'autres, ce sera tout simplement un moyen d'avoir une arme facilement.
01:27:37 En plus de son amende, le détenteur de l'objet verra son arme détruite et sera interdit de fréquenter le secteur où il a été appréhendé pendant six mois.
01:27:45 Paris, Bobigny, Bordeaux ou encore Lille qui expérimentent aussi cette mesure dresseront un premier bilan fin juin.
01:27:51 Selon un rapport de l'Observatoire national de la délinquance, 120 attaques au couteau par jour sont recensées en France.
01:27:57 Il reste 75 jours avant les Jeux olympiques. La sécurité est de rigueur et la douane sera mobilisée également pour les Jeux.
01:28:06 Oui Nelly, sur terre, dans les airs et même en mer, les agents des douanes sécuriseront les épreuves en plus des forces de sécurité.
01:28:12 Tout cela en assurant leur mission initiale, bien sûr, comme les contrôles de flux migratoires ou la lutte contre les trafics de stupéfiants.
01:28:19 Au reportage de Viviane Hervier.
01:28:21 Les quelques 165 000 agents des douanes disposent de moyens conséquents pour accomplir leur mission.
01:28:27 Présents dans les airs, sur terre et sur mer, ils sont très autonomes dans leur action.
01:28:32 Des brigades synophiles aux spécialistes en cyber renseignement, ils sont présents partout sur le territoire
01:28:38 et seront déployés pendant les JO, plus particulièrement dans les villes qui vont accueillir des épreuves olympiques comme Marseille.
01:28:45 On peut faire des saisies de narcos, de trafics de stupéfiants. Sur Marseille, il y a toujours les sujets de trafics de tabac.
01:28:52 Connue pour ses produits de luxe, la France est la cible de contrefaçon en tout genre.
01:28:57 Un trafic qui va forcément s'intensifier avec la venue en masse des touristes.
01:29:01 Autre mission, le contrôle des flux migratoires. Il sera renforcé dans les ports, aéroports, gares et sur les axes routiers.
01:29:08 On va surtout contrôler les arrivées à 100% au niveau du Maghreb, de début juillet jusqu'à fin août.
01:29:16 Enfin, les services douaniers seront aussi mobilisés pour sécuriser les épreuves en mer.
01:29:20 Et pour Rachel Morel, commandante de cette vedette, c'est presque une récompense.
01:29:25 Pour nous, un événement majeur en tant que passionnée de la mer et passionnée du sport comme je suis.
01:29:31 Je suis une fan inconditionnelle des JO et du sport.
01:29:34 Pendant la période des Jeux Olympiques, 80% des effectifs seront mobilisés.
01:29:39 Enfin, le Festival de Cannes, c'est déjà demain. La flamme olympique aussi aura droit à sa montée des marches.
01:29:45 Oui, elle sera portée le 21 mai par l'athlète paralympique français Arnaud Assoumani.
01:29:50 Les derniers préparatifs pour la 77e édition du festival sont en train d'être peaufinés.
01:29:55 Les fans, eux, sont prêts à accueillir les stars du 7e art. Direction La Croisette avec Augustin Donadieu.
01:30:01 Vérification des affiches, mise en place de la scène sur la plage.
01:30:06 A la veille de l'ouverture de la 77e édition du Festival de Cannes, La Croisette revêt ses habits de lumière
01:30:13 dans une effervescence qui n'a pas échappé aux habitants.
01:30:17 Franchement, ça commence petit à petit. On voit vraiment la différence entre il y a une semaine et maintenant.
01:30:23 C'est bien rempli par rapport à d'habitude. Il y a beaucoup de touristes.
01:30:27 Moi, mon mari, c'est les femmes qui rentrent dans les boutiques, qui regardent les robes pailletées, les robes de soirée.
01:30:35 En attendant l'arrivée des stars, certains fans profitent de l'instant pour prendre des photos
01:30:40 là où les vedettes défileront devant les photographes.
01:30:43 Mireille est canoise depuis 80 ans. Elle se souvient de la chasse aux autographes.
01:30:48 Ce n'est plus du tout le festival où on allait demander des autographes sur La Croisette,
01:30:52 où on voyait des artistes passés, Brigitte Bardot, Gary Cooper, tout ça. Ce n'est plus du tout pareil.
01:30:58 Côté sécurité, la police municipale pourra compter pour la première fois sur 17 caméras utilisant l'intelligence artificielle.
01:31:06 Ces dernières scruteront la foule qui tente d'apercevoir des vedettes.
01:31:10 Des vedettes qui rejoindront peut-être l'un des nombreux palaces de la ville
01:31:14 ou l'un des yachts déjà positionnés en face du Palais des Festivals.
01:31:18 Merci beaucoup Isabelle. Je vous dis à tout à l'heure. Jean-Claude Dassier est avec nous.
01:31:24 Marc Baudrier est resté également. Merci à tous les deux.
01:31:27 On accueille Pierre-Henri Bovis qui est avocat. Bonjour.
01:31:29 Bonjour.
01:31:30 Bienvenue sur ce plateau. Pas moins de 56 projets pour 15 milliards d'euros
01:31:35 et donc la perspective de 10 000 emplois à la clé. Emmanuel Macron n'était pas peu fier aujourd'hui
01:31:41 et avant le sommet de Choose France lorsqu'il s'exprimait depuis le siège de Microsoft.
01:31:45 On écoute le chef de l'Etat.
01:31:48 Il n'y a pas un groupe, surtout un grand groupe international, qui fait de tels choix
01:31:55 si les équipes qui sont dans le pays, les collaboratrices et les collaborateurs,
01:32:00 ne les convainquent pas chaque jour que c'est le bon choix.
01:32:04 Et on peut parfois douter de nous-mêmes. Il peut parfois qu'on, quand on allume la télévision,
01:32:09 on se dise "Rien ne va en France". Moi je ne crois pas que ce soit vrai.
01:32:13 Il y a beaucoup de choses qui vont et on ne voit pas assez les formidables avantages que nous avons.
01:32:18 Combien de pays ont des systèmes publics qui permettent de faire ce qui a été dit ? Combien ?
01:32:22 Pas tant que ça. Regardons notre école, regardons notre santé, regardons la force de notre pays. Elle est là.
01:32:29 On va parler des enjeux et des gains réels de cet événement. Sur place à Versailles, il y a Florian Therpil pour CNN.
01:32:37 Le sommet a été lancé avec l'arrivée du président de la République.
01:32:40 C'était il y a quelques minutes à présent, mais il a d'ores et déjà débuté avant même l'arrivée du chef de l'État.
01:32:46 Deux premiers membres du gouvernement ont commencé dès ce matin à s'entretenir avec des chefs d'entreprise
01:32:52 qui ont investi ou qui pourraient investir en France. C'est le sujet, vous l'avez compris, avec ce 7e sommet Choose France
01:32:59 qui est organisé depuis 2018 ici à Versailles. Et la volonté du président de la République et plus largement de l'ensemble du gouvernement,
01:33:07 vous l'avez compris, c'est de pousser ces différents chefs d'entreprise, convier chaque année ici à Versailles,
01:33:14 investir toujours plus dans notre pays, tout simplement pour tenter de créer de l'emploi, pour tenter de recréer de l'emploi
01:33:21 après une longue période de désindustrialisation en France. Et cette annonce record pour cette année, 15 milliards d'euros
01:33:28 qui seront donc investis ces prochaines années. Juste pour vous donner un petit ordre de grandeur, 15 milliards d'euros,
01:33:33 c'est quasiment l'équivalent de tout ce qui a été annoncé les six années précédentes du sommet Choose France.
01:33:40 Donc c'est extrêmement important. C'est d'ailleurs pour cela que le président de la République s'est rendu ce matin au siège de Microsoft.
01:33:46 Pourquoi Microsoft ? Tout simplement parce que c'est l'une des plus importantes annonces en termes d'investissement.
01:33:51 4 milliards d'euros qui seront investis par le géant américain de l'informatique. Est-ce que cela permettra, entre guillemets,
01:33:59 de faire oublier à la population peut-être les mauvais résultats économiques, le déficit important du pays
01:34:08 et le bilan économique du président de la République ? On le saura très certainement dans les prochaines semaines,
01:34:13 tout simplement parce qu'il y a une campagne électorale que personne n'a oubliée.
01:34:17 Pierre-Henri Beuvis, qu'est-ce que vous vous dites ? Qu'il faut se réjouir de toutes les opportunités,
01:34:22 quelles que soient à l'arrivée le volume réel d'emplois créés ?
01:34:27 Déjà, c'est une bonne nouvelle à première vue puisque la France va pouvoir bénéficier de 15 milliards d'euros d'investissement étrangers.
01:34:34 On pourrait se dire, première vue, très bonne nouvelle pour la santé économique du pays.
01:34:39 Mais j'y vois là, malgré tout, un inconvénient majeur sur la question, sur une double question.
01:34:46 Un, les emplois, puisque ces investissements vont créer 4000 emplois.
01:34:50 Mais en revanche, on ne dit pas combien d'emplois vont disparaître en raison des délocalisations éventuelles,
01:34:55 des fermetures d'usines. On n'en sait rien.
01:34:58 On sait qu'il va y avoir 4000 emplois, mais on ne sait pas combien d'emplois vont être supprimés.
01:35:01 Ça, c'est le premier point. Et le deuxième point, c'est une question là qui est plus philosophique,
01:35:06 mais qui a un vrai enjeu, l'enjeu de souveraineté.
01:35:08 C'est que, vous savez, récemment, on s'est réjouis de l'investissement massif du Qatar,
01:35:13 qui a remis sur la table 10 milliards d'euros.
01:35:15 Mais est-ce que vraiment, nous sommes prêts à laisser la France vendre ses usines,
01:35:20 son patrimoine immobilier et immobilier pour pallier les carences et les erreurs,
01:35:27 les égarments de nos dirigeants de ces 20 dernières années ?
01:35:30 Certains vont dire qu'il n'y a pas d'autre choix.
01:35:33 Mais c'est ce pas d'autre choix qui est aujourd'hui regrettable.
01:35:36 Parce que la France n'a plus d'autre choix que de se vendre,
01:35:39 alors elle doit sacrifier une partie de sa souveraineté.
01:35:41 Et aujourd'hui, nous avons des usines qui vont passer sous pavillons étrangers,
01:35:45 en termes d'actionnariat, probablement, en tout cas, du moins en termes de proportion,
01:35:50 ce seront les générations d'après qui paieront les investissements d'aujourd'hui.
01:35:55 Et donc, cela veut dire que pour les générations d'après,
01:35:57 elles vont travailler, enfin, futures,
01:36:00 elles vont travailler pour récompenser et pour payer les investissements d'aujourd'hui.
01:36:04 - Eh bien, écoutez, on va poser la question à un économiste,
01:36:06 puisqu'il est avec nous en direct. - Avec plaisir.
01:36:08 - Laurent Capeletti, bonjour, merci de nous rejoindre.
01:36:10 Vous avez entendu notre invité, Pierre-Henri Bovis.
01:36:13 Est-ce que vous êtes d'accord pour dire qu'il y a un écueil dans lequel on va tomber,
01:36:17 qui est, d'une certaine manière, la perte de souveraineté,
01:36:21 ou il faut le voir autrement ?
01:36:24 - En réalité, il faut le voir à l'inverse.
01:36:29 C'est-à-dire, en fait, on retrouve de la souveraineté en se réindustrialisant.
01:36:34 Après, c'est une histoire de capitaux,
01:36:36 et si on est dans une économie libérale, privée,
01:36:40 les capitaux peuvent être français et étrangers.
01:36:43 Mais là, on est bien dans une logique de réindustrialisation.
01:36:46 Et le point intéressant, je pense que c'est le point fort,
01:36:50 c'est une réindustrialisation des territoires.
01:36:53 C'est-à-dire que les projets se font pas uniquement sur Paris,
01:36:56 mais également, on le voit, à 80% en région.
01:37:01 Donc, ça, c'est un point qui est extrêmement positif,
01:37:04 parce qu'on est bien dans une logique de réindustrialisation
01:37:08 et donc de retrouver de la souveraineté, mais sur les territoires.
01:37:13 - D'accord. En revanche, on a quand même l'impression
01:37:15 que les grands oubliés dans cette affaire, ce sont les PME.
01:37:18 Plusieurs personnalités politiques l'ont dit.
01:37:20 Alors, on confie effectivement les rênes de ces investissements
01:37:23 à de grandes multinationales.
01:37:26 Est-ce qu'on aurait pas pu mettre dans le package une sorte de condition,
01:37:30 c'est-à-dire de reprendre peut-être des entreprises
01:37:32 qui sont en souffrance aujourd'hui ?
01:37:34 - Alors, à titre personnel, mes travaux en économie le démontrent.
01:37:40 Vous avez parfaitement raison.
01:37:41 C'est-à-dire qu'il faut raisonner en filière avec une première étape
01:37:46 qui est effectivement des gros investisseurs,
01:37:48 mais qui tout autour vont créer une filière
01:37:52 qui va agréger de l'amont à l'aval, en fournisseurs et en clients,
01:37:57 des PME et des TPE.
01:37:58 C'est ça qui revivifie un territoire.
01:38:01 Donc, réponse oui.
01:38:04 Il faut viser également non pas uniquement des gros projets,
01:38:07 il en faut bien entendu,
01:38:09 mais il faut aussi effectivement un plan et des actions de réindustrialisation
01:38:14 qui vont intégrer les TPE, PME.
01:38:17 Et de ce point de vue-là, effectivement, il y a encore des progrès à faire.
01:38:21 - Alors, une question quand même, parce qu'on a cru comprendre
01:38:23 qu'en termes de fiscalité, il n'y aurait pas grand-chose à y gagner.
01:38:26 Est-ce que tout cela est défiscalisé ?
01:38:28 Est-ce qu'il y aura quand même un moyen pour l'État de combler quelque peu
01:38:32 le déficit dans lequel on s'est enfoncé ?
01:38:34 - À partir du moment où il y a des investissements productifs,
01:38:39 que derrière on a effectivement des constructions d'usines et de production,
01:38:44 ça va créer du PIB.
01:38:46 C'est-à-dire qu'on va avoir de la création de richesses en plus en France.
01:38:50 Et donc, sur cette création de richesses, il y a toute une série de taxes.
01:38:56 Par exemple, sur les salaires, sur taxes sociales, et puis à la fin, sur de l'IS.
01:39:03 Donc, de toute façon, le fait qu'on ait des investissements
01:39:07 et derrière une activité productive créatrice de valeur,
01:39:11 de toute façon, bénéficie aux caisses de l'État d'une façon ou d'une autre.
01:39:16 - D'accord. Alors, reste avec nous quelques instants,
01:39:19 on va faire réagir d'autres invités en plateau.
01:39:21 Il a raison quand il parle de cette forme de pomme d'abondance
01:39:24 qui va permettre de ruisseler sur les autres secteurs et les autres filières.
01:39:28 Marc Baudrier, vous le rejoignez là-dedans ?
01:39:29 - Oui, oui, bien sûr. C'est la base de l'économie.
01:39:31 C'est vrai qu'un emploi créé, notamment dans une grosse société,
01:39:34 encourage des sous-traitants, des restaurateurs, toute une économie.
01:39:39 Ça revivifie un coin, etc. Donc, ça c'est tout à fait vrai.
01:39:42 Cela dit, 2 000 personnes, 3 000 personnes salariées,
01:39:46 c'est donc très important localement.
01:39:49 À l'échelle française, ça reste très limité.
01:39:52 Et il faut quand même, si vous voulez, que cet arbre très sympathique
01:39:56 ne cache pas deux forêts moins sympas.
01:39:59 La première, c'est que d'abord, ce sont des capitaux étrangers
01:40:02 qui viennent en France et que les capitaux français se volatilisent.
01:40:06 Et donc, on offre un peu notre tissu industriel à des capitaux étrangers.
01:40:12 - C'est ce que disait Pierre-André.
01:40:13 - C'est ce que vous disiez tout à l'heure.
01:40:14 - Et à qui vous êtes d'accord.
01:40:15 - Vous avez tout à fait raison.
01:40:16 Et la seconde, c'est que la seconde m'échappe.
01:40:22 Voilà, j'avais une idée donnée.
01:40:24 - Les PME, les territoires, comme le disait aussi Laurent Capelli.
01:40:28 - Non, ça m'échappe, ça va me revenir.
01:40:31 - On va intégrer Jean-Claude Dacier dans ces discussions.
01:40:33 Et puis, on reviendra vers vous quand vous aurez retrouvé le fil.
01:40:35 Jean-Claude, ça reste quand même une belle vitrine.
01:40:37 Et ça donne un bon signal pour les autres.
01:40:39 - Je n'ai pas d'inquiétude. On verra bien les résultats.
01:40:42 Mais je veux dire, il y a quelque chose qui se passe depuis plusieurs années.
01:40:45 C'est à mettre au crédit du président Macron.
01:40:47 C'est que le regard que les industriels et les actionnaires portent sur la France
01:40:52 a quand même beaucoup changé depuis quelques années.
01:40:56 C'est vrai que ça ne va pas suffire.
01:40:58 Parce que ça fait 40 ans, comme tu disais, qu'on a fait l'inverse.
01:41:01 C'est-à-dire qu'on a étouffé l'économie française sous les charges
01:41:06 et sous les réglementations de toutes sortes.
01:41:08 Comme le dit très bien, je ne sais plus quel est le spécialiste
01:41:12 qu'il a écrit dans le Figaro de ce matin.
01:41:14 Je crois que c'est Fourquet qui a fait une note très détaillée
01:41:17 sur la situation du pays.
01:41:19 On a fait l'inverse pendant des années.
01:41:22 Et il ne faut pas croire que ça va d'un seul coup...
01:41:25 On va repasser dans le vert du jour au lendemain.
01:41:28 Il faut du temps.
01:41:29 C'est vrai, vous avez raison que les PME, il va falloir regarder ce qu'on peut faire.
01:41:33 Il va falloir les aider.
01:41:35 Mais ce qui va se passer à Versailles cet après-midi,
01:41:40 disons que c'est un bon signe.
01:41:42 On verra bien ce qui va se passer.
01:41:43 Moi, je ne partage pas tes inquiétudes.
01:41:45 Ce qui m'inquiète, c'est que les Américains ne viennent pas.
01:41:47 Pour l'instant, 1,6%, ce n'est rien du tout.
01:41:50 Le jour où vraiment ce pays redeviendra attractif,
01:41:53 il aura oublié les 35 heures, il aura oublié la fiscalité folle
01:41:57 et peut-être que les Américains viendront.
01:41:59 Oui, parce que dire que ça va bénéficier à la réindustrialisation,
01:42:02 personne n'a dit le contraire.
01:42:04 En revanche, c'est confier le tissu industriel à des actionnaires étrangers.
01:42:08 Il est là, le sujet.
01:42:09 Si, en revanche, les Français investissent d'autant plus à l'étranger...
01:42:13 Oui, mais il faut arrêter un peu les choses.
01:42:15 Mais là-dessus, on attend que ce n'est pas le cas.
01:42:18 C'est une économie ouverte, c'est un marché ouvert où on s'échange des choses.
01:42:21 Oui, mais du coup, il faut que les Français puissent aussi investir
01:42:24 proportionnellement à l'étranger.
01:42:25 Qu'est-ce qui les empêche ?
01:42:27 Laurent Capelletti, une toute dernière question.
01:42:29 Oui, le manque de liquidités et d'investissement.
01:42:32 Laurent Capelletti, dernière question.
01:42:34 Comment expliquer qu'ils soient intéressés à ce point par la France
01:42:39 alors que le coût de la main-d'œuvre est quand même, par rapport à certains pays européens,
01:42:43 deux fois supérieur ?
01:42:45 Comment expliquer cette attractivité ?
01:42:47 Je le montre dans beaucoup de mes travaux, c'est le paradoxe des coûts-performance cachés.
01:42:53 C'est-à-dire qu'effectivement, vous avez des coûts visibles en France,
01:42:56 les salaires, le coût des normes, Jean-Claude Dacier en a parlé.
01:43:02 Mais d'un autre côté, vous avez une série de performances cachées.
01:43:06 C'est-à-dire que l'industriel, quand il va investir, il a des routes, il a des transports,
01:43:10 il a accès à une main-d'œuvre qui est formée.
01:43:13 On a des écoles d'ingénieurs, on a des universités,
01:43:16 on a des réseaux numériques qui sont très très bons,
01:43:19 il suffit d'aller dans d'autres pays.
01:43:22 L'accès au marché européen est extrêmement important.
01:43:25 On est un des premiers marchés en termes de consommation.
01:43:30 Il y a toute une série, si vous voulez, d'avantages qui sont extra-financiers
01:43:34 et qui viennent contrebalancer ces coûts.
01:43:37 D'accord. Merci beaucoup en tout cas, Laurent Capeletti, de nous avoir éclairé de vos lumières.
01:43:41 On passe à un tout autre sujet, on l'a déjà évoqué en début d'émission.
01:43:45 C'était 16 évasions spectaculaires en début de week-end
01:43:48 de 10 étrangers en situation irrégulière de plusieurs crades,
01:43:51 dont celui de Sept. On y sera d'ailleurs dans un instant avec un policier sur place.
01:43:55 Mais on va déjà rappeler comment ça fonctionne, ces centres de rétention administrative,
01:43:59 avec vous Noémie Schultz.
01:44:00 On rappelle que ce sont des bâtiments surveillés, qui accueillent pour une durée limitée,
01:44:04 90 jours maximum, les étrangers faisant l'objet d'une procédure d'éloignement
01:44:09 et qui ne quittent pas la France immédiatement,
01:44:11 peut-être parce que le laissé-passer consulaire met du temps à être délivré par le pays d'origine
01:44:15 ou le temps d'émettre des billets d'avion également.
01:44:19 Ce ne sont pas des prisons, mais ce sont bien des lieux de privation de liberté.
01:44:23 Les personnes y sont retenues et non pas détenues.
01:44:26 Elles sont normalement plus libres de leur mouvement qu'au sein d'une prison.
01:44:30 C'est-à-dire que ce ne sont pas des cellules.
01:44:32 Elles peuvent aller et venir, aller en cours de promenade, recevoir de la visite,
01:44:36 avoir accès à un téléphone pour communiquer avec l'extérieur.
01:44:39 Et pour autant, on parle souvent des conditions dans lesquelles sont retenues les personnes,
01:44:45 avec une dégradation très nette de ces centres de rétention administrative,
01:44:49 notamment celui de Sept, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté,
01:44:52 qui a mis en garde cet été sur les conditions vraiment très mauvaises d'accueil des personnes dans ce CRA.
01:45:00 Justement, on va en parler et on va le vérifier avec Mohamed Sediq,
01:45:03 qui est avec nous, délégué du syndicat Unité du CRA de Sept.
01:45:07 Bonjour, merci de nous rejoindre en direct.
01:45:09 On va tenter de comprendre ce qui s'est passé chez vous,
01:45:11 parce qu'on rappelle que Sept avait déjà été le théâtre d'une évasion spectaculaire.
01:45:14 L'année d'avant, je crois, huit personnes avaient fui.
01:45:17 Alors, qu'est-ce qui se passe avec votre CRA ?
01:45:19 Est-ce que c'est parce qu'il y a un manque de surveillance, un manque d'effectifs ?
01:45:23 Qu'est-ce qui s'est passé cette fois-ci ?
01:45:25 Bonjour à tous.
01:45:28 Déjà, un manque de surveillance, sûrement pas.
01:45:31 Vous avez fait le parallèle déjà avec l'évasion.
01:45:35 Il y a un encassement jour pour jour en avril 2023.
01:45:38 Donc, ça fait une suite à une défaillance électronique de l'alarme.
01:45:43 Là, aujourd'hui, on est sur tout autre chose.
01:45:45 C'est-à-dire que les policiers, l'enquête depuis samedi matin,
01:45:49 croyez-moi que nous y sommes dessus.
01:45:51 Effectivement, les policiers ont fait leur job.
01:45:54 Et plus que leur job, ce qui s'est passé, tout simplement, c'est que,
01:45:57 c'est malheureux de le dire, mais les individus ont été minutieux
01:46:00 dans la préparation de l'évasion, puisque tout s'est préparé dans une chambre.
01:46:04 Et comme vous l'avez précisé, il y a encore quelques secondes,
01:46:10 les chambres ne font pas l'objet d'une surveillance vidéo.
01:46:14 Donc, automatiquement, les individus ont été minutieux à l'intérieur de la chambre.
01:46:18 Chambre, toit, évasion par le toit.
01:46:21 Donc, effectivement, pas de zone vidéo dans cette zone-là.
01:46:25 Et le mal a été fait.
01:46:27 D'accord. Et le ratio de surveillants par rapport au nombre de retenus,
01:46:31 puisqu'on ne peut pas parler de détenus, on le rappelle, c'est quoi ?
01:46:34 Combien de surveillants pour combien de retenus ?
01:46:42 Alors, si vous voulez, la nuit de la fuite des 10 individus,
01:46:49 nous avions 5 collègues pour 26 retenus.
01:46:53 D'accord. Donc, c'est 1 pour 5, en gros.
01:46:57 Est-ce que les conditions, quand même, ont changé depuis ce qui s'est passé l'année dernière ?
01:47:01 Il y a eu une surveillance renforcée ?
01:47:03 Ou, au fond, on n'avait pas trop tiré les enseignements de cette première fuite ?
01:47:06 Non, en fait, ce qu'il faut retenir, c'est que le cas de Sète, déjà,
01:47:09 comme vous le voyez dans les images, c'est un vieux crâne,
01:47:13 donc qui a été réhabilité. L'État a mis les moyens,
01:47:16 et ça, je ne peux pas le nier, l'État a mis les moyens financiers,
01:47:19 des moyens importants pour le moderniser.
01:47:22 Mais vous voyez cette évasion, cette fuite par le toit, c'est extraordinaire.
01:47:29 Voilà, des milliers d'euros ont été investis, effectivement,
01:47:34 pour moderniser l'intérieur du bâtiment.
01:47:36 Comme vous le voyez, c'est un bâtiment très, très vieux.
01:47:39 Mais, par contre, effectivement, cette fuite, qui est une première par le toit,
01:47:43 où cette zone-là est dépendue de caméras vidéo, effectivement.
01:47:47 Voilà, d'ailleurs, il y a une réunion très importante
01:47:50 qui va arriver la semaine prochaine entre notre direction, la préfecture, etc.,
01:47:55 pour y remédier très, très rapidement.
01:47:57 Merci, en tout cas, de nous avoir précisé tout cela
01:48:00 et de nous avoir donné votre sentiment.
01:48:02 Marc Baudrillet, forcément, il va falloir revoir un petit peu, revoir le tir.
01:48:05 Il y a des questions qui se soulèvent, là,
01:48:08 parce que deux occurrences en l'espace de quelques heures,
01:48:11 ça interroge sur la surveillance de ce genre d'endroits.
01:48:14 Oui, d'autant qu'il y en a eu, dans les mois qui précèdent, plusieurs autres.
01:48:18 Dont on parlait peut-être moins, oui.
01:48:20 Oui, oui, non, mais de fait, c'est lié au fait que ces crâes ont des statuts un peu spéciaux.
01:48:26 Ce ne sont pas des prisons, comme vous l'avez expliqué.
01:48:28 Donc, évidemment, elles sont moins surveillées.
01:48:30 Les dispositifs de sécurité sont moins puissants.
01:48:33 Il n'y a pas du tout ce qu'on peut voir à Fresnes,
01:48:36 avec plusieurs murs d'enceinte, avec des barbelés, etc.
01:48:40 Notamment parce que les personnes qui y sont, ne sont pas là parce qu'elles ont commis une infraction.
01:48:45 Elles sont là parce qu'elles sont sur le sol français, sans papier.
01:48:48 Ou qu'elles sortent parfois de prison.
01:48:50 C'est le cas pour un quart des personnes retenues.
01:48:53 Mais ce ne sont pas des personnes qui ont été jugées et condamnées par la justice.
01:48:56 Absolument, c'est ça.
01:48:57 Mais du coup, le dispositif de sécurité est quand même moins fort que dans une prison.
01:49:01 Et ça facilite, évidemment, ce genre de phénomène.
01:49:04 Pierre-Henri Bouys, un dernier mot, et on va devoir marquer une petite pause.
01:49:07 La vraie problématique, c'est la durée d'expulsion des personnes qui font l'objet d'une OQTF,
01:49:12 d'une obligation de quitter le territoire français,
01:49:14 ou alors d'une interdiction de retour sur le sol français.
01:49:17 Et c'est le tout problème de ces exécutions.
01:49:19 C'est que parfois, ces exécutions, vous l'avez très bien dit tout à l'heure,
01:49:21 le temps d'ailleurs de laisser passer consulaires, d'éviter d'avions,
01:49:24 ça peut prendre beaucoup de temps.
01:49:25 Il faut rappeler qu'un individu qui est d'ailleurs dans un CRA peut rester maximum 90 jours.
01:49:29 Donc, il reste un délai relativement court.
01:49:32 Et à l'issue des 90 jours, il est relâché, donc ?
01:49:34 Il ne peut pas rester plus de 90 jours.
01:49:36 Sauf en matière de terrorisme.
01:49:37 Sauf en matière de terrorisme.
01:49:38 Sinon, il est relâché.
01:49:39 Il y en a un grand nombre qui sont relâchés dans la nature,
01:49:42 parce qu'il y a eu des recours administratifs, etc.
01:49:45 Au bout de ce délai-là, de 90 jours ou de 110 jours,
01:49:47 de toute manière, il doit...
01:49:49 Merci beaucoup.
01:49:50 Merci à Mohamed Cédic aussi d'avoir été avec nous,
01:49:52 et à vous, bien sûr, Noémie Schultz, de vous avoir accompagné tout au long de l'après-midi.
01:49:56 On marque une courte pause, on revient.
01:49:57 On a encore beaucoup de thèmes à vous soumettre.
01:49:59 On va partir aux États-Unis avec les procès Trump qui s'enchaînent, vous le savez.
01:50:03 Nous voici de retour pour l'info avec Isabelle.
01:50:12 Ce matin, les portes de Sciences Po Paris ont ouvert,
01:50:14 dans le calme, mais toujours sous sécurité.
01:50:16 Une dizaine d'agents de sécurité étaient présents devant l'établissement.
01:50:20 Les étudiants ont été accueillis après plusieurs jours de manifestation,
01:50:24 à l'intérieur comme à l'extérieur de l'école.
01:50:27 Des mobilisations organisées notamment par le mouvement des étudiants pour la justice en Palestine.
01:50:32 Alors, qui se trouve derrière cette association ?
01:50:35 Les détails avec Thibault Marcheteau.
01:50:37 C'était il y a une semaine.
01:50:39 Plusieurs dizaines d'étudiants manifestaient devant Sciences Po pour la cause palestinienne,
01:50:44 en bloquant l'établissement.
01:50:45 Selon le JDD, l'organisation de certaines manifestations comme celle-ci
01:50:49 est l'initiative du mouvement "Students for Justice in Palestine",
01:50:54 comprenez, les étudiants pour la justice en Palestine.
01:50:57 Le journal du dimanche démontre la proximité entre ce mouvement et les frères musulmans,
01:51:02 avec une antenne de l'association créée le 11 octobre 2023,
01:51:06 soit quatre jours après les attaques du Hamas en Israël.
01:51:09 On est très inquiets par les possibles connivences qu'il peut y avoir vis-à-vis des frères musulmans.
01:51:15 Nous demandons à Sciences Po une enquête approfondie à ce sujet,
01:51:19 pour savoir d'où viendraient les potentiels financements de cette association,
01:51:21 qui en sont les responsables, ont-ils des contacts avec d'autres associations pro-islamiques en France,
01:51:28 et surtout, si jamais tel est le cas, que Sciences Po fasse son travail
01:51:33 et interdise l'association dans notre école,
01:51:36 et l'empêche de se représenter l'année prochaine aux initiatives étudiantes.
01:51:40 Ces derniers jours, seuls les élèves munis d'une convocation à un examen
01:51:43 étaient autorisés à entrer dans l'établissement.
01:51:46 Et puis à Paris, l'enquête se poursuit après cette découverte macabre près du pont d'Austerlitz.
01:51:51 Celle d'un corps démembré retrouvé dans une valise.
01:51:55 La victime a été découverte dans la nuit de samedi à dimanche.
01:51:58 Un homme a été placé en garde à vue hier matin après s'être rendu à la police.
01:52:02 On fait le point avec Dunia Tengour.
01:52:04 Samedi, aux alentours de 22h, les sapeurs-pompiers de Paris
01:52:09 sont appelés pour un feu de poubelle sous le pont d'Austerlitz.
01:52:12 Mais après l'avoir éteint, ils font face à une macabre découverte.
01:52:16 Une valise avec un corps démembré à l'intérieur.
01:52:19 Selon les informations du parquet de Paris,
01:52:21 dimanche matin, un homme âgé d'une trentaine d'années s'est présenté dans un commissariat,
01:52:25 s'accusant d'être l'auteur du meurtre.
01:52:28 Il a également indiqué que la victime serait une personne handicapée
01:52:31 dont il était l'auxiliaire de vie.
01:52:33 Pour l'instant, ces propos sont toujours en cours de vérification.
01:52:37 Une enquête pour meurtre a été ouverte
01:52:39 et confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.
01:52:43 Et puis le projet de loi sur la fin de vie,
01:52:45 examiné en commission à l'Assemblée nationale à compter d'aujourd'hui.
01:52:48 Près de 1900 amendements vont être passés en revue pendant une semaine,
01:52:53 en prélude de l'arrivée du texte le 27 mai dans l'hémicycle.
01:52:56 Les élus LR réclament par exemple une clarification des termes.
01:53:00 Selon eux, il faudrait arrêter de parler d'aide à mourir,
01:53:03 mais d'euthanasie et de suicide assisté.
01:53:06 Et puis direction le Val-de-Marne,
01:53:08 où un drame a été évité de peu grâce à un adolescent.
01:53:11 Un incendie s'est déclaré dans un appartement vendredi soir.
01:53:14 Un jeune homme de 14 ans se trouvait sans adulte,
01:53:17 seulement avec ses frères et soeurs.
01:53:18 Sans hésiter, l'adolescent a mis sa famille à l'abri
01:53:21 puis a prévenu tous ses voisins avant l'arrivée des pompiers.
01:53:24 Un bon réflexe salué par les soldats du feu.
01:53:26 Dunia Tengour et Bombagaye.
01:53:28 L'histoire s'est déroulée vendredi soir à Limay-Brévan dans le Val-de-Marne,
01:53:33 alors que sa tante s'est absentée quelques minutes.
01:53:36 Un jeune garçon de 14 ans se retrouve seul
01:53:38 et sans surveillance avec ses frères et soeurs dans l'appartement familial.
01:53:41 C'est à ce moment-là que, dans la cuisine,
01:53:44 les plaques de cuisson défectueuses prennent feu.
01:53:47 L'adolescent, qui comprend l'ampleur du danger, réagit très vite.
01:53:50 Il a prévenu tout le monde.
01:53:52 Il a prévenu le voisin d'à côté,
01:53:54 qui avec eux deux, ils ont fait tour des locations.
01:53:57 Ils sont montés en haut, ils sont descendus en bas.
01:53:59 Ils ont été très très bons dans ce qu'ils ont fait.
01:54:02 En soi, même des personnes un petit peu plus âgées que lui,
01:54:05 ils auraient pu réagir autrement.
01:54:07 Par sa réactivité, le jeune garçon a évité un véritable drame à la copropriété.
01:54:12 Il était exemplaire. Il a fait les choses correctement.
01:54:15 Tout le monde est descendu.
01:54:17 Ils se sont tous retrouvés en face, juste derrière vous.
01:54:20 Ils étaient tous partis là, ils ont tous attendu.
01:54:23 On a sauvé tout le monde.
01:54:25 Moi, les enfants. Après, on est allés taper chez les voisins.
01:54:28 Tout le monde sort et tout le monde est sorti.
01:54:30 On a fait un bon pire.
01:54:32 Heureusement, plus de peur que de mal, l'incendie n'a fait aucune victime.
01:54:36 Seul le domicile de la famille sinistrée a été touché.
01:54:39 De son côté, le bailleur social s'est engagé à les reloger au plus vite.
01:54:44 Et puis on ferme ce journal avec du sport extrême
01:54:47 et des images impressionnantes de Wingsuit.
01:54:50 Absolument, ces sauts en chute libre avec une combinaison aile qui permet de voler.
01:54:54 Deux Autrichiens ont été les premiers à réussir un vol à travers les Tower Bridge.
01:54:59 Pour s'entraîner, il leur a fallu pas moins de 200 sauts
01:55:02 entre des structures reproduisant les dimensions du monument londonien.
01:55:05 Augustin Donatieux vous raconte.
01:55:08 Nous sommes à plus de 900 mètres d'altitude.
01:55:11 Ces deux parachutistes autrichiens s'élancent au-dessus de la Tamise.
01:55:15 Simplement équipés de leur combinaison en forme d'aile,
01:55:18 ils s'apprêtent à réaliser une figure très complexe, une première mondiale.
01:55:23 Ils plongent jusqu'à 35 mètres d'altitude,
01:55:26 traversent avec précision le Tower Bridge,
01:55:29 puis remontent rapidement, immédiatement, à 80 mètres de haut pour déployer leur parachute.
01:55:35 C'était tellement fou.
01:55:37 Tu commences ton arrondi, il y a beaucoup d'accélération.
01:55:40 Je ne sais pas combien de G, mais c'est beaucoup de pression, vous savez.
01:55:44 Vous devez reprendre de l'altitude rapidement.
01:55:47 Pour réaliser cette figure millimétrée à 246 km/h,
01:55:51 les deux sportifs se sont entraînés en utilisant des grues
01:55:54 pour s'habituer aux dimensions du pont.
01:55:57 Du début à la fin, nous avons eu le meilleur entraînement, la meilleure préparation.
01:56:02 Nous avons effectué environ 200 sauts d'entraînement rien que pour ce projet.
01:56:06 Nous étions donc bien préparés.
01:56:09 Après plus de 22 000 sauts à l'heure active à E2,
01:56:12 ce dernier n'aura pas été le plus long, 45 secondes de chute seulement,
01:56:16 mais très probablement le plus impressionnant de leur carrière de parachutistes.
01:56:21 - Yeaaaaah !
01:56:24 - Les mots me manquent, tout de suite.
01:56:26 Merci en tout cas, Isabelle. Incroyable, non, Marc ?
01:56:29 - Incroyable. - Vous l'auriez fait, vous ?
01:56:31 - Je ne sais pas s'il faut quand même avoir le courage de se jeter de l'avion
01:56:34 en se disant qu'on va essayer de passer entre les deux ponts.
01:56:37 - Ça laisse sans voix. Il y en a un autre qui se jette dans l'arène,
01:56:40 c'est Donald Trump. On va parler de son ex-avocat, Michael Cohen.
01:56:44 Il est attendu aujourd'hui comme témoin clé de l'accusation
01:56:48 contre le procès de l'ancien président américain.
01:56:51 Michael Cohen, c'était un fidèle parmi les fidèles,
01:56:54 mais aujourd'hui, ces deux hommes ne se parlent plus.
01:56:57 Ils se vouent une haine viscérale. On va tenter de comprendre pourquoi avec vous.
01:57:00 Fanny Chauvin, vous êtes notre correspondante aux Etats-Unis.
01:57:03 Bonjour. Vous êtes devant le tribunal aujourd'hui, avant l'audience.
01:57:06 Pourquoi cette haine désormais entre les deux hommes ?
01:57:09 Ils ont des comptes à régler, en tout cas visiblement, en Michael Cohen.
01:57:12 Qu'est-ce qu'il reproche à son ancien employeur ?
01:57:17 C'est l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche
01:57:20 qui a changé les relations entre les deux hommes.
01:57:23 En effet, quand Donald Trump accède à la Maison-Blanche,
01:57:27 il n'accorde aucun poste à Michael Cohen.
01:57:30 Alors que son ancien avocat l'a aidé à avoir ce poste.
01:57:35 Il lui a rendu de loyaux services pour y arriver.
01:57:38 En 2018, quand Michael Cohen commence aussi à avoir des problèmes avec la justice,
01:57:43 Donald Trump ne le lâche rapidement.
01:57:47 Michael Cohen sera condamné et fera une peine de prison.
01:57:52 C'est la goutte d'eau.
01:57:54 Michael Cohen n'oubliera jamais cette trahison.
01:57:59 Depuis, celui qui se disait prêt à prendre une balle pour sauver son ancien patron
01:58:04 se réjouit des ennuis judiciaires de Donald Trump.
01:58:07 Il le critique dans les médias et le qualifie même de chef de mafia.
01:58:12 Les procureurs espèrent que son témoignage sera décisif
01:58:16 et qu'il va réussir à convaincre les jurés que Donald Trump mérite la prison.
01:58:22 En effet, Michael Cohen était au plus près du milliardaire au moment de l'affaire.
01:58:27 C'est même lui qui a versé les 130 000 dollars à Stormy Daniel,
01:58:32 l'actrice X avec qui Donald Trump aurait eu une liaison conjugale,
01:58:37 extra-conjugale, mais vous l'aurez compris,
01:58:40 Michael Cohen est loin d'être un témoin irréprochable parfait.
01:58:45 Le clan Trump va surtout l'attaquer sur sa crédibilité
01:58:50 et démontrer qu'il est seulement motivé par un désir de vengeance personnelle.
01:58:57 Merci beaucoup Fanny pour toutes ces explications moralité.
01:59:01 Pierre-Henri Bovis, là je me tourne vers l'avocat que vous êtes,
01:59:04 il vaut mieux bien choisir ses clients à l'avance
01:59:08 ou alors là franchement le témoignage de cet avocat va être sujet à caution
01:59:14 précisément parce qu'il est dans un désir de vengeance.
01:59:17 C'est surtout que déjà en 2023, Donald Trump avait menacé Michael Cohen,
01:59:21 son ancien avocat, de poursuite au civil pour violation du secret professionnel
01:59:25 entre un avocat et son client, notamment en révélant ses correspondances
01:59:28 et notamment en révélant ce que Donald Trump aurait pu ou non lui dire
01:59:32 et lui donner comme instruction.
01:59:34 Le secret professionnel entre un avocat et un client,
01:59:36 c'est la pierre angulaire des droits de la défense
01:59:39 et c'est l'assurance pour un client de pouvoir tout dire à son avocat
01:59:43 dans le cadre d'une action, dans le cadre d'une stratégie élaborée
01:59:46 et si ce secret professionnel est ébranlé d'une quelconque manière,
01:59:50 c'est tout l'édifice juridique et tout notre état de droit qui s'écroule.
01:59:55 Ça a été le cas notamment en France avec la fameuse histoire des écoutes
01:59:59 des avocats lors des différents procès de Nicolas Sarkozy.
02:00:03 Est-ce que la justice pouvait ou non mettre sur écoute des avocats
02:00:07 avec leurs clients pour ensuite s'en sévère dans le cadre de procédures ?
02:00:10 Là, nous sommes dans un autre cas de figure,
02:00:12 c'est un avocat qui serait amené à témoigner,
02:00:15 c'est complètement ahurissant,
02:00:17 qui serait amené à témoigner dans une procédure contre son ancien client
02:00:20 en révélant...
02:00:21 Alors qu'il sait tout de ce qui s'est passé.
02:00:23 Alors qu'il sait tout en révélant des instructions, des consignes,
02:00:25 des correspondances avec son ancien client, avec son ancien avocat.
02:00:29 Oui.
02:00:30 Donc il révèle les secrets de leurs instructions.
02:00:34 Ce qui serait évidemment inédit.
02:00:36 Il faut savoir qu'en 2023,
02:00:38 puisque nous sommes dans d'autres proportions aux États-Unis,
02:00:40 en termes de dommages et intérêts,
02:00:42 Donald Trump ne réclamait pas moins la somme de 500 millions de dollars
02:00:46 si Michael Cohen venait à violer ce secret professionnel.
02:00:50 C'était une menace qui aurait pu passer à l'exécution en 2023.
02:00:54 Donc maintenant, il reste à voir ce que Michael Cohen fera.
02:00:57 Si oui ou non, il témoignera et il révélera surtout des correspondances avec son ancien client.
02:01:03 Marc Audrier, potentiellement, ça se complique pour Donald Trump.
02:01:05 Parce que là, c'est quand même un témoin de première main qui va s'exprimer.
02:01:08 Oui, alors c'est un témoin de première main, vous l'avez dit, mais il est quand même...
02:01:13 Dans une volonté de revanche.
02:01:15 Voilà.
02:01:16 Donc le camp de Trump va avoir énormément de billes pour salir ce témoin de première main.
02:01:21 Enfin, s'il fournit des documents...
02:01:23 D'autant qu'il a menti.
02:01:24 Il va être pris à la prison, notamment pour avoir menti, trompé, etc.
02:01:27 Par jure, ils appellent ça par jure.
02:01:30 Il avait couvert Donald Trump en masquant et en dissimulant des informations.
02:01:35 Et donc, comme il l'avait dit si bien lui en prenant une balle, avec des guillemets, pour Donald Trump,
02:01:40 il a fait un an derrière les barreaux, pour eux notamment, on s'en jure.
02:01:43 Donc c'est quand même un témoin...
02:01:45 Ils ont des armes pour, évidemment, décrédibiliser ce témoin dans le camp de Trump.
02:01:50 Il a toute une batterie d'avocats, évidemment.
02:01:52 Et en jeu derrière tout ça, c'est l'élection.
02:01:55 Alors, je crois qu'il ne risque pas, mais je dis ça avec prudence, de passer en taule.
02:02:00 D'être vraiment incarcéré sur ce procès.
02:02:02 Oui, parce que, pourtant, la Cour suprême...
02:02:04 Voilà.
02:02:05 A statuer.
02:02:06 Mais parce que le droit américain est très compliqué, très différent d'une autre.
02:02:10 Mais en tout cas, c'est évidemment une bataille politique.
02:02:14 A priori, l'immunité lui permet de...
02:02:16 Voilà, de la crédibilité aussi de Trump vis-à-vis des électorats conservateurs.
02:02:20 C'est ça qu'on veut mettre en avance.
02:02:22 Et c'est le gars qui trompe sa femme.
02:02:25 Et qui, évidemment, tous les bâtistes, pancotistes, etc., risquent de...
02:02:30 Peuvent éventuellement se détourner de ce candidat.
02:02:32 Celui à pas trop pensé préjudice la première fois, alors qu'il avait déjà quelques histoires.
02:02:35 Oui.
02:02:36 Ce serait le premier président à avoir une condamnation pénale.
02:02:39 Ce qui, en termes de symboles, est très fort.
02:02:41 C'est quand même énorme.
02:02:42 Ancien président des Etats-Unis, condamné au pénal.
02:02:46 C'est quand même, évidemment, ce serait une première.
02:02:47 Jean-Claude, c'est quand même pareil. Il est poursuivi pour 34 délits de falsification comptable.
02:02:51 Mais pour l'instant, on a quand même l'impression que son électorat, pur et dur...
02:02:55 Ça le laisse, oui.
02:02:56 Oui, c'est ça. Il n'en a la cure, en fait.
02:02:59 Je pense que ce sera un peu plus compliqué que ce que l'on dit ou ce que l'on croit aujourd'hui.
02:03:03 Les sondages valent ce qu'ils valent.
02:03:05 On verra ce que tout ça donnera au mois de novembre.
02:03:07 Sur l'affaire Cohen-Trump, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
02:03:11 Quand même, Trump s'est pas très bien comporté avec son avocat.
02:03:15 À qui il a fait faire le sale boulot. Il est allé faire l'échec.
02:03:18 C'est lui qui a raconté à un constitué que...
02:03:22 Il l'a pas très bien rétribué derrière, quoi.
02:03:24 Derrière, il l'a lâché complètement, Trump.
02:03:27 Donc, il y a un petit désir de revanche de la part de Michael Cohen en direction de Trump.
02:03:32 Qui vous paraît confluence cible à vous.
02:03:33 Je suis pas, moi, complètement surpris de cette...
02:03:36 Alors, vous voyez, moi, je me rangeais plutôt du côté Trump.
02:03:39 Non, parce que tu as raison.
02:03:41 L'avocat fait très bien.
02:03:42 Les relations entre un avocat et son client, personne peut y toucher, en principe.
02:03:46 Là, quand même, il y a eu quelques dérapages.
02:03:48 Il a pas été très réglo, je vous le dis.
02:03:50 Honnêtement, on verra.
02:03:51 Il n'a peut-être pas été très réglo, mais toujours est-il que l'avocat aurait très bien pu se défaire de son mandat et refuser la mission.
02:03:57 Peut-être, oui.
02:03:58 C'est justement toute la beauté de cette profession.
02:04:01 C'est que si on estime que les règles, que les instructions données par un client
02:04:05 contreviennent à la déontologie, contreviennent à notre éthique, à notre morale,
02:04:08 que c'est...
02:04:09 Ils sont si fripons, l'un que l'autre.
02:04:11 On les met match nul, la balle au centre.
02:04:13 Ils sont si fripons.
02:04:14 On termine à la cinquième place de l'Eurovision.
02:04:16 Vous avez peut-être regardé.
02:04:17 Eden Golan était donc de retour en Israël.
02:04:19 Accueil digne d'une rockstar pour la chanteuse.
02:04:21 Après une prestation huée, beaucoup de polémiques.
02:04:23 Lisbeth Caymou nous parle de cet accueil.
02:04:25 On compte à quel point elle a conscience que ça a été un privilège pour elle de représenter son pays,
02:04:32 en particulier dans un moment comme celui-ci.
02:04:34 Et tout de suite aussi, elle a dit, elle a ajouté,
02:04:37 d'être la voix de tous ceux qui ont besoin d'être envoyés chez eux maintenant.
02:04:41 Et bien évidemment, elle parlait des otages.
02:04:43 Et donc, vous voyez bien qu'elle a toujours eu conscience que bien qu'elle chante et qu'elle danse,
02:04:49 elle avait aussi une mission symbolique et qui était très importante.
02:04:54 Quand on a d'habitude un sportif qui revient avec une médaille,
02:04:58 il y a aussi toujours beaucoup de gens pour l'accueillir à l'aéroport,
02:05:01 pour avoir des autographes, pour le féliciter, pour chanter.
02:05:05 Et puis ça fait partie aussi du côté chaleureuse des Israéliens.
02:05:08 En tout cas, chacun depuis le 7 octobre a cette idée qu'il a sa mission,
02:05:13 qu'il doit faire sa période de réserve.
02:05:15 Et Dengolan, elle, elle avait cette mission et elle le savait depuis le début.
02:05:19 Quand on a un traumatisme aussi fort que celui du 7 octobre,
02:05:23 il faut se comporter comme une famille.
02:05:25 Il faut que la solidarité permette à tous d'aller mieux.
02:05:29 Et donc forcément, faire partie de cette solidarité,
02:05:33 c'est aussi venir accueillir Eden Golan à l'aéroport pour lui dire merci.
02:05:38 Merci d'avoir si bien représenté Israël.
02:05:41 Merci de l'avoir fait avec tact, avec dignité,
02:05:44 avec respect pour les règles de l'Eurovision,
02:05:46 mais aussi par rapport aux autres candidats,
02:05:48 malgré les crachats, malgré l'EU et malgré tout ce que vous voulez.
02:05:52 Elle avait dit depuis le début, ça ne sera pas une Eurovision comme les autres.
02:05:55 Et elle avait bien raison.
02:05:57 Voilà, on voulait parler de ce retour et de cet accueil,
02:06:00 évidemment retentissant pour Eden Golan.
02:06:02 Merci à tous d'avoir participé à cette émission cet après-midi,
02:06:05 dans un instant, tout de suite même punchline avec Laurence Ferrari et ses invités.
02:06:09 Je vous dis à demain dès 14h.
02:06:11 [Musique]