180 Minutes Info (Émission du 12/07/2024)

  • il y a 3 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Il est bientôt 14h, bonjour à tous, merci d'être avec nous en direct sur CNews, dans 180 minutes info.
00:00:06Votre émission commence dans un tout petit instant, mais avant l'éphéméride avec Alessandra Martinez, à tout de suite.
00:00:17Chers amis, bonjour. C'est aujourd'hui la fête des Oliviers dont le Saint-Patron est une grande figure de l'Église en Irlande.
00:00:24Nous sommes au XVIIe siècle. Sur place, la situation des catholiques est dramatique.
00:00:28Les protestants, envoyés par Londres, font tout pour les extirper de cette terre où l'Église est présente depuis Saint-Patrick.
00:00:36Olivier Planquette, qui est confié dans sa jeunesse à un abbé bénédictin de Dublin, est envoyé à Rome pour s'y former chez les jésuites.
00:00:45Il y est ordonné prêtre et devient conseiller du pape pour les affaires irlandaises.
00:00:50Nommé prima d'Irlande en 1669, il arrive sur place un an plus tard.
00:00:55Il prend de nombreuses mesures, mais une campagne de calomnie se déclenche contre lui.
00:01:00On l'accuse de comploter, de préparer le débarquement d'une armée française et de financer secrètement la constitution d'une armée locale contre l'Angleterre.
00:01:10Le pseudo-complot est démantelé. 36 catholiques sont massacrés à cette occasion.
00:01:16Quant à Olivier Planquette, à l'issue d'un procès truqué, il est condamné à être pendu, vidé et démembré.
00:01:24Au juge qui vient de rendre son verdict, il déclare
00:01:28« Je suis heureux d'aller auprès du Christ dont je vous ai tant parlé. »
00:01:33Il est exécuté le 11 juillet 1681.
00:01:38Et voici pour finir la prière prononcée par Saint-Olivier au moment de sa mort.
00:01:44Seigneur Jésus, accueille mon âme. Je remets mon esprit entre tes mains.
00:01:50C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:55Allez, il est bientôt 14h sur CNews. Soyez les bienvenus dans 180 minutes info.
00:01:59Votre journal de 14h avec vous, Isabelle Piboulot. Bonjour, chère Isabelle.
00:02:03Et on commence ce journal avec le sommet de l'OTAN à Washington marqué par deux lapsus de Joe Biden.
00:02:09Le président américain a confondu des personnalités politiques clés.
00:02:14Ce qui amuse son rival dans la course à la présidentielle, Donald Trump.
00:02:18Pas de quoi rassurer l'électorat du dirigeant américain, déjà inquiet pour son état de santé.
00:02:23Explication de Marine Sabourin.
00:02:28A chaque apparition publique, son lapsus.
00:02:31Au sommet de l'OTAN, Joe Biden a terminé son discours en annonçant une arrivée pour le moins étonnante.
00:02:36Mesdames et Messieurs, Président Poutine.
00:02:38Président Poutine.
00:02:40On va battre Président Poutine.
00:02:42Président Zelensky.
00:02:44Je suis tellement concentré sur battre Poutine.
00:02:46On doit s'inquiéter.
00:02:48Nouvelle erreur quelques heures plus tard, lors d'une conférence de presse cruciale
00:02:52qui visait pourtant à rassurer son électorat sur ses capacités à diriger les Etats-Unis.
00:02:57Je n'aurais pas choisi la vice-présidente Trump pour être la vice-présidente.
00:03:01Je pense qu'elle n'est pas qualifiée d'être présidente.
00:03:05Depuis Washington, Emmanuel Macron a pris la défense de son homologue américain.
00:03:10Selon lui, Joe Biden est un président précis sur les dossiers.
00:03:13Je m'abstiendrai de faire tout commentaire de politique intérieure américaine.
00:03:17Il nous arrive à tous de faire des lapsus.
00:03:20Confronté à un tourbillon de questions autour de son état de santé,
00:03:23Joe Biden assure qu'il n'est pas nécessaire pour lui de se coucher à 20h comme lui conseillent ses adversaires politiques.
00:03:28Il serait toutefois intelligent de ralentir un peu la cadence, selon ses mots.
00:03:34L'actualité en France avec cette fresque, réalisée par des élèves de primaire, qui fait polémique à Lyon.
00:03:40Oui, ils ont offert par le biais de leur maîtresse une banderole politique anti-Rassemblement National
00:03:46à la députée écologiste Marie-Charlotte Garin.
00:03:49On peut y lire « Il faut combattre le RN » ou encore « Vous êtes la meilleure députée ».
00:03:54Marie-Charlotte Garin a publié une vidéo sur X, retirée depuis,
00:03:58où elle s'engageait à emporter la banderole jusque dans l'Assemblée nationale.
00:04:02Au début de la semaine dernière, à Aulnay-sous-Bois, un bijoutier de 63 ans a été kidnappé,
00:04:07puis retrouvé à Auxerre, dans un état grave.
00:04:10Pour obtenir sa libération, les deux ravisseurs présumés avaient réclamé à l'épouse de la victime
00:04:15une rançon d'un million trois cent mille euros en crypto-monnaie.
00:04:18Reportage de Fabrice Elsner et Michael Dos Santos.
00:04:23La semaine dernière, l'épouse d'un bijoutier reçoit des photos de son mari.
00:04:27L'homme de 63 ans a été enlevé à Aulnay-sous-Bois.
00:04:31Il semble avoir été malmené.
00:04:33Les présumés ravisseurs réclament une rançon, un million trois cent mille euros en crypto-monnaie.
00:04:38Des échanges précieux pour les policiers.
00:04:41Deux jours après l'enlèvement, ils sont géolocalisés et interpellés,
00:04:44de cent kilomètres plus loin, près d'Auxerre.
00:04:47Les deux hommes âgés de 36 et 61 ans ont un lourd passé judiciaire.
00:04:51Ils ont été condamnés à de multiples reprises.
00:04:54Une heure après l'arrestation, le bijoutier est retrouvé dans le même secteur.
00:05:00Vêtements déchirés, pieds nus, avec une plaie à la tête.
00:05:03Au vu de son état de santé, jugé préoccupant,
00:05:06la victime sera finalement transférée en hélicoptère vers un hôpital parisien.
00:05:12Et on poursuit votre journal, Isabelle, avec ce chiffre inquiétant.
00:05:15En France, hors cadre familial, une victime d'agression physique est recensée toutes les trois minutes.
00:05:20C'est 30% de plus qu'il y a dix ans, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur publiés hier.
00:05:25Décryptage avec Célia Barotte, notre service police-justice.
00:05:30Au cours de l'année 2023, les services de police et de gendarmerie ont enregistré
00:05:34plus de 205 000 victimes de violences physiques de nature criminelle ou délictuelle
00:05:40commises en dehors de tout contexte familial ou conjugal, soit plus de 500 victimes par jour.
00:05:45Alors, qui sont les plus touchées ?
00:05:47Et bien, comme en 2022, il s'agit des hommes, des hommes majeurs,
00:05:51qui représentent plus de la moitié des victimes.
00:05:53Plus de 15 000 femmes et près de 30 000 hommes étaient mineurs au moment des faits.
00:05:58Les mises en cause, quant à eux, sont principalement des hommes français.
00:06:01Ils sont très jeunes, un tiers à moins de 20 ans et plus de la moitié à moins de 30 ans.
00:06:07Dans la plupart des cas, l'auteur est inconnu de la victime
00:06:10et les violences sont survenues dans la rue, dans des lieux ouverts au public
00:06:14ou encore lors d'activités de loisirs ou professionnelles.
00:06:17Enfin, les départements les plus concernés sont Paris, la Seine-Saint-Denis,
00:06:21le Pas-de-Calais et les départements d'Outre-mer.
00:06:25Et cela ne vous aura sûrement pas échappé.
00:06:27Dimanche, c'est le 14 juillet et donc les militaires sont à l'honneur sur notre antenne.
00:06:31On vous emmène en immersion avec les sapeurs légionnaires du 2e Régiment étranger de Génie.
00:06:36Ils s'entraînent actuellement dans le Var en vue des Jeux Olympiques
00:06:39puisqu'ils feront partie du dispositif de sécurité.
00:06:42Reportage de Stéphanie Rouquier.
00:06:45Dès le lever du soleil, les sapeurs légionnaires du 2e Régiment étranger de Génie
00:06:50partent sur les terrains d'entraînement.
00:06:57Les techniques au combat corps à corps de haute intensité sont maîtrisées pleinement.
00:07:02Ces militaires peuvent faire face à toute situation.
00:07:15Ces sapeurs légionnaires font partie du dispositif de sécurité qui va encadrer les Jeux Olympiques.
00:07:20Avant leur départ pour Paris, direction ce cinéma fictif
00:07:24pour approfondir et réviser les techniques de recherche d'armes ou d'explosifs.
00:07:44Évacuez les hommes ! Évacuez les hommes !
00:07:47Avant les événements olympiques, ils seront chargés des visites de sécurité de chaque site,
00:07:52c'est-à-dire une fouille minutieuse des stades et des complexes.
00:07:56Si je prends un équivalent comme le Stade de France à Paris,
00:07:58250 à 300 personnes sur une bonne demi-journée sont nécessaires pour ce genre d'action.
00:08:04L'erreur n'est pas acceptable et on le sait très bien et on entraîne nos hommes dans ce cas-là.
00:08:09La date du début de ces opérations de sécurité à Paris reste secrète.
00:08:15Et notez que notre édition spéciale 14 juillet sera à suivre bien sûr dimanche à partir de 9h
00:08:21en compagnie de Thierry Cabane et Chana Lousteau.
00:08:24Plus que deux semaines avant la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques
00:08:27et donc on connaît les portes-drapeaux tricolores.
00:08:30Tout à fait, il s'agit du nageur Florent Manoudou, quadruple médaillé olympique
00:08:35et de Mélina Robert-Michon, vice-championne olympique de lancée de disques à Rio en 2016.
00:08:40Le binôme pour les Jeux Paralympiques sera composé du paratriathlète Alexis Anquinquan
00:08:45et de Nantana Akaita, athlète malvoyante, quadruple médaillé olympique.
00:08:50Tout autre chose, des célébrités dont les célèbres...
00:08:53Célébrités, célèbres, sobres, Kardashians, évidemment, participent à un mariage hors normes en Inde.
00:08:58Oui, une fête de trois jours organisée par l'homme le plus riche d'Asie, Mukesh Ambani.
00:09:04Son plus jeune fils se marie à Bombay.
00:09:06Les premières festivités de ces derniers mois ont notamment inclus une croisière en Europe
00:09:11pour 1200 invités, la construction d'un temple hindou ou encore des concerts privés
00:09:16de stars américaines comme Rihanna et Justin Bieber.
00:09:19Rien que ça. Merci beaucoup, chère Isabelle.
00:09:22L'écho tout de suite, on va parler de l'inquiétude qui monte dans le secteur de l'immobilier.
00:09:27Eric de Ritmaten a sondé la profession et ça ne va pas fort. Eric ?
00:09:32Non, ça ne va pas fort. Le secteur de l'immobilier est en plein marasme.
00:09:36Les transactions ont considérablement chuté.
00:09:39Nous serions en 2024 à moins de 800 000 transactions,
00:09:42alors que les années phares, on atteignait 1 200 000 transactions.
00:09:46Ce sont les chiffres de la FNIM et de son président Loïc Quentin.
00:09:50Cela se traduit par une vague de licenciements d'une grande violence.
00:09:54Par exemple, 8 000 salariés ont déjà quitté la profession en l'espace d'un an.
00:09:59Depuis 12 mois, le métier a vu disparaître 1 250 agences, 1 250 liquidations.
00:10:05Les agences immobilières que l'on voyait fleurir à tous les coins de rue,
00:10:08commencent à disparaître et ça, c'est un très mauvais signe.
00:10:11La situation actuelle, politique, est donc très mal vécue,
00:10:14d'autant que le ministre du Logement, toujours en place,
00:10:17Guillaume Kasbarian, était plutôt bien perçu.
00:10:20Il avait commencé à faire du bon travail, comme on dit.
00:10:22Il avait simplifié les permis de construire.
00:10:24Il voulait simplifier les règles de rénovation énergétique
00:10:27qui plombent le marché de l'allocation.
00:10:29Il voulait aussi alléger les règles d'endettement qui bloquent l'accès aux crédits.
00:10:33Et bien, tout est arrêté, tout le monde attend.
00:10:35Et dans les agences, il y a moins de visites, aucune signature.
00:10:38Cette dissolution est vraiment un sale coup.
00:10:40Si on regarde le marché de l'immobilier de bureau, ça ne va pas mieux.
00:10:43Avec le télétravail, on sait bien que de moins en moins d'entreprises
00:10:45ont recours à des surfaces, des mètres carrés.
00:10:48Et puis la situation actuelle n'encourage pas à faire des rénovations.
00:10:51Ce qui fait que chez CBRE, l'un des plus gros conseils en immobilier,
00:10:54on parle d'investissements qui chutent considérablement.
00:10:57Beaucoup sont bloqués.
00:10:58On parle même de la pire année depuis dix ans.
00:11:00C'est d'autant plus critique qu'en France, vous le savez bien,
00:11:03il y a énormément de bureaux vacants.
00:11:05Et d'ailleurs, on commence même à détruire certains immeubles de bureaux.
00:11:08Renault, par exemple, à 51 en Yvelines, pour son technocentre,
00:11:11a décidé de détruire un immeuble pour faire des économies.
00:11:17Allez, restez bien sûr, CNews.
00:11:18Dans un instant, nos débats avec les invités que je vous présenterai
00:11:21après une petite pause.
00:11:23Quelle composition de l'Assemblée nationale ?
00:11:26Quel Premier ministre sera nommé par Emmanuel Macron ?
00:11:29Analyse et décryptage à suivre, à tout de suite.
00:11:36De retour sur CNews, dans 180 minutes info,
00:11:38ravi d'être en votre compagnie cet après-midi.
00:11:41Nous sommes avec Céline Hervieux pour cette première heure d'émission.
00:11:44Bonjour, chère Céline, députée tout nouvellement élue du Parti Socialiste.
00:11:48Félicitations d'ailleurs, députée PS de Paris, donc.
00:11:50Amine Elbahi, bonjour.
00:11:51Merci d'être avec nous.
00:11:52Juriste également, auteur beaucoup d'actualités,
00:11:54principalement politiques, forcément.
00:11:56Aujourd'hui, quel Premier ministre sera nommé par le chef de l'État ?
00:12:00Et surtout, quel nom sera donné par le nouveau Front Populaire
00:12:04au chef de l'État, pour qu'il fasse ensuite son choix ou pas ?
00:12:07D'ailleurs, je vous propose d'écouter Sylvain Maillard à ce sujet.
00:12:13Ils ont moins de 200 députés.
00:12:14Moins de 200 députés.
00:12:15Le moment où ils arrivent au pouvoir,
00:12:17avec des députés LFI devenus ministres,
00:12:20nous voterons une motion de censure.
00:12:22Immédiatement.
00:12:23Nous l'avons toujours dit.
00:12:24La position du RN est moins claire, par exemple.
00:12:27J'étais président du groupe Renaissance.
00:12:30Ensemble, nous avions 250 députés.
00:12:34Nous avons vu à quel point c'est difficile de gouverner avec 250 députés.
00:12:38Ils n'ont même pas 200 députés.
00:12:40Ça ne peut pas fonctionner.
00:12:41Il faut être réaliste.
00:12:42Il faut trouver une coalition avec beaucoup plus d'élargie.
00:12:46Céline Hervieux, vous êtes représentante, j'allais dire,
00:12:49du Nouveau Front Populaire, députée PS,
00:12:51mais forcément représentante du NFP sur ce plateau.
00:12:55Quel nom ?
00:12:56Quand ce nom va-t-il sortir ?
00:12:58Ça fait une semaine qu'on attend.
00:12:59Oui, je sais que tout le monde s'impatiente,
00:13:01et avec raison, puisque c'est un sujet grave et important.
00:13:03Il faut que le pays avance.
00:13:05Cela dit, le temps, on est quand même obligés de le prendre,
00:13:07dans les circonstances qui sont les nôtres,
00:13:10puisque c'est une décision très importante.
00:13:12Il faut qu'il y ait un accord.
00:13:13On est partis sur l'idée de consensus
00:13:15entre les différents partis
00:13:16qui organisent la coalition au Nouveau Front Populaire.
00:13:19J'espère évidemment que le nom sortira
00:13:21d'ici le début de la semaine prochaine.
00:13:23Olivier Faure, par exemple ?
00:13:24La discussion avance bien.
00:13:25Évidemment, je pense qu'Olivier Faure est le meilleur candidat,
00:13:28parce qu'il est capable de faire consensus
00:13:30au sein du Nouveau Front Populaire,
00:13:32et c'est aussi quelqu'un qui est capable de travailler
00:13:34à l'extérieur du Nouveau Front Populaire
00:13:36et d'aller chercher des coalitions
00:13:38avec des représentants politiques d'autres tendances.
00:13:41C'est ça dont on a besoin.
00:13:43Le Parti socialiste sort quand même...
00:13:45D'autres tendances, c'est-à-dire plus à droite que le PS,
00:13:48avec Renaissance, avec les LR ?
00:13:51Jusqu'aux LR, je ne sais pas,
00:13:53mais en tout cas, il va falloir élargir,
00:13:54puisque nous prenons acte aussi du fait
00:13:56que nous n'avons pas de majorité absolue.
00:13:58Il va falloir dialoguer, chercher du compromis,
00:14:00et ça, je pense que c'est une évidence pour tout le monde.
00:14:03Qui est le mieux à même de porter ça ?
00:14:05C'est sans aucun doute un socialiste,
00:14:07et Olivier Faure a montré,
00:14:09par les responsabilités qu'il a exercées par le passé,
00:14:11par sa capacité justement à entendre
00:14:13des voix aussi divergentes,
00:14:15et à rassembler autour de lui.
00:14:16Je pense que c'est ça dont on a besoin.
00:14:18Olivier Faure, rassembleur. Amine Elbahi ?
00:14:20Vous savez, aujourd'hui, la vraie question qui se pose,
00:14:23ce n'est pas quel Premier ministre,
00:14:25mais quel futur gouvernement ?
00:14:27Et c'est une vision d'ensemble
00:14:29que demain, les Français attendent.
00:14:31En réalité, le jeu politique est bloqué.
00:14:34Il est bloqué parce qu'il est animé
00:14:38par des négociations d'arrière-cuisine
00:14:40auxquelles les électeurs,
00:14:42qui ont voté au cours des élections législatives,
00:14:44n'y comprennent rien.
00:14:46Strictement rien.
00:14:47Si demain, nous voulons respecter le choix des électeurs,
00:14:51parce qu'après tout, les résultats du 7 juillet,
00:14:53c'est d'abord le choix des électeurs,
00:14:55qu'il y ait eu effectivement des accords de circonstance,
00:14:58qu'il y ait eu des ralliements ou des désistements,
00:15:00c'est d'abord le choix des électeurs.
00:15:02Et c'est seulement si on respecte le choix des électeurs
00:15:05qu'on ouvre le jeu politique,
00:15:07qu'on ouvre la donne politique.
00:15:09On ne peut pas nommer un Premier ministre
00:15:10issu du Nouveau Front Populaire,
00:15:11si on respecte le choix des électeurs.
00:15:13Si on respecte le choix des électeurs,
00:15:15vous avez bien vu aujourd'hui que le jeu politique,
00:15:18il est malheureusement, ou heureusement, au centre.
00:15:22Vous avez 10 millions d'électeurs
00:15:24qui ont voté pour le Rassemblement National.
00:15:26Et pourtant, le Rassemblement National
00:15:28est sorti troisième du scrutin des élections législatives.
00:15:32Oui, mais si on prend ces chiffres-là,
00:15:34il y a deux fois plus d'électeurs
00:15:35qui ont voté contre le Rassemblement National.
00:15:37Quasiment deux fois plus.
00:15:38Allez, 17, 18 millions.
00:15:39Attendez, vous avez 10 millions d'électeurs
00:15:41qui ont voté pour le Rassemblement National,
00:15:436 millions approximativement pour la majorité,
00:15:46pour le parti présidentiel,
00:15:49et puis l'autre moitié
00:15:51pour effectivement le Nouveau Front Populaire.
00:15:53Et on voit bien d'ailleurs qu'au sein du Nouveau Front Populaire,
00:15:55des dissensions se font ressentir.
00:15:57On voit bien que les électeurs socialistes
00:15:59ne veulent pas travailler avec Jean-Luc Mélenchon.
00:16:01On voit bien qu'une partie de la majorité présidentielle
00:16:04ne veut pas travailler avec des futurs ministres de droite.
00:16:07Ce qu'il faut, c'est d'abord respecter le choix des électeurs
00:16:10et en second lieu, ouvrir, élargir le jeu politique
00:16:14à une nouvelle donne politique,
00:16:16c'est-à-dire un gouvernement d'union nationale.
00:16:19On ne va pas réinventer l'eau chaude.
00:16:21Un gouvernement d'union nationale,
00:16:22c'est un gouvernement qui respecte
00:16:24toutes les tendances politiques,
00:16:25aussi bien l'électeur insoumis
00:16:27que l'électeur du Rassemblement National.
00:16:29Donc des ministres de toutes les tendances politiques.
00:16:31C'est ce que vous prenez, vous ?
00:16:32Je pense que le jeu politique va être bloqué pendant un an.
00:16:37L'Assemblée nationale n'est pas capable
00:16:39de se mettre d'accord,
00:16:41qu'il n'y a pas de majorité ni absolue
00:16:44ni relative sortant des rangs du camp présidentiel
00:16:48et qu'il faut en ce sens pouvoir élargir,
00:16:51équilibrer le débat à partir d'un gouvernement
00:16:54d'affaires courantes,
00:16:56un gouvernement qui en réalité sera limité
00:16:58dans ses marges de manœuvre.
00:16:59Vous voyez bien que la dépense publique a explosé,
00:17:02que la Commission européenne est en train d'ouvrir
00:17:04dans le silence absolu,
00:17:05qu'il n'intéresse personne, aucun média,
00:17:07et notamment le fait que la dépense publique
00:17:11va être limitée par Bruxelles.
00:17:13Il va falloir faire des choix considérables.
00:17:15Où est-ce qu'on investit ?
00:17:16Où est-ce qu'on n'investit pas ?
00:17:18Si on entend les propositions du Nouveau Front Populaire,
00:17:20on se rend compte que le SMIC à 1600 euros,
00:17:22c'est tout simplement infaisable.
00:17:24Si on entend les propositions du Nouveau Front Populaire,
00:17:27on se rend compte que trois quarts des mesures
00:17:29peuvent être jetées à la poubelle,
00:17:30puisque notre pays n'a jamais autant dépassé
00:17:33ce record de dette.
00:17:34Alors, on va rester sur la nomination du Premier ministre,
00:17:38sur le futur gouvernement de ce Premier ministre.
00:17:41Je vous propose d'écouter à ce sujet Jean-Philippe Tanguy.
00:17:44La présence des insoumis ou des écologistes
00:17:47qui sont des insoumis repas en verre,
00:17:49nous y ait une censure systématique.
00:17:51Voilà, censure systématique,
00:17:52parce que leur simple présence à la tête du gouvernement
00:17:54est dangereuse.
00:17:55Moi, je ne vais pas laisser au gouvernement
00:17:56des gens qui cautionnent des propos antisémites,
00:17:59qui cautionnent la violence comme un moyen politique
00:18:02avec l'élection de M. Raphaël Arnault,
00:18:04fasciste de gauche,
00:18:05qui considère qu'on peut tirer dans la tête des opposants.
00:18:07Ça y est, vous êtes tous d'accord ?
00:18:08Oui, M. Asselineau a été d'accord.
00:18:09Non, il y a eu un dissensus hier soir.
00:18:11Excusez-moi, ceux qui fixent la ligne,
00:18:13que ce soit pour Renaud Labaye ou pour moi,
00:18:15c'est Marine Le Pen et c'est Jordan Bardella.
00:18:17Donc là, il y a une seule ligne qui a été réaffirmée hier.
00:18:20Céline Hervieux, l'équation semble impossible pour le NFP,
00:18:25puisque de la majorité,
00:18:27l'ancienne majorité présidentielle au RN,
00:18:30tous disent que si ministre issu de la France insoumise,
00:18:34il y a, il y aura motion de censure.
00:18:36Oui, alors moi, honnêtement, quand j'entends M. Maillard
00:18:39nous expliquer qu'il votera d'entrer une motion de censure,
00:18:42j'aimerais bien qu'il se rappelle les propos de Gabriel Attal.
00:18:45Et je pense que les gens n'y comprennent plus rien, honnêtement.
00:18:47Parce qu'en l'occurrence, le Premier ministre avait été très clair.
00:18:50Il a appelé au barrage républicain contre le RN.
00:18:53Il a refusé de mettre un signe égal entre la France insoumise et le RN.
00:18:57Et aujourd'hui, on nous explique que c'est la même chose
00:19:00et que donc, on ne veut absolument pas entendre parler des insoumis.
00:19:03En réalité, c'est un prétexte.
00:19:05Là, j'entends maintenant les écologistes.
00:19:07Mais on va aller jusqu'où comme ça ?
00:19:08Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:19:09Ça veut dire que ces gens ne reconnaissent pas le résultat de l'élection.
00:19:12Et je suis ravie, M. Le Maillard, de vous entendre dire
00:19:14qu'il faut respecter le vote des électeurs,
00:19:15parce qu'il y a une chose qui est assez simple.
00:19:17Il y a plusieurs constats qui sortent de ces élections.
00:19:19D'abord, le premier, c'est que le camp de l'ex-majorité présidentielle
00:19:22a subi deux défaites électorales majeures,
00:19:25qui signifient qu'ils ne peuvent plus gouverner.
00:19:27Les Français ont dit stop, ont dit non.
00:19:29Ça fait sept ans que Macron est au pouvoir.
00:19:31Maintenant, les gens se sont exprimés et sont allés voter en masse
00:19:34dans le cadre des élections législatives.
00:19:35Qu'est-ce qui en ressort ?
00:19:36Ça, c'est le premier constat, que la majorité n'existe plus.
00:19:39Elle n'a jamais vraiment existé, mais aujourd'hui, c'est mort.
00:19:41C'est terminé.
00:19:42La Macronie, ce n'est pas moi qui le dis,
00:19:43c'est même M. Le Gendre, qui était ancien président
00:19:46du groupe Renaissance à l'Assemblée.
00:19:48Deuxième chose, qu'est-ce qui ressort de ces élections dimanche ?
00:19:51On peut nous faire des lettres bien écrites
00:19:54en nous expliquant que personne n'a gagné, que tout le monde a perdu.
00:19:56C'est faux.
00:19:57La réalité, c'est qu'il y a un groupe qui est en tête.
00:19:59Il n'y a pas besoin d'avoir fait huit ans de sciences politiques
00:20:02pour comprendre qu'après une dissolution,
00:20:04il n'y a pas de majorité absolue, ni relative,
00:20:08mais il y a un groupe qui arrive en tête.
00:20:10C'est malhonnête de dire que personne n'a gagné.
00:20:12Le nouveau Front populaire a gagné cette élection.
00:20:16On a presque 200 députés.
00:20:18Il n'y a aucun groupe qui arrive à ce niveau-là.
00:20:20Donc, il est logique que le président de la République
00:20:23porte une préférence autour des candidatures
00:20:27qui vont émerger de ce nouveau Front populaire.
00:20:29Pour un Premier ministre qui doit constituer son gouvernement,
00:20:32il le constitue comme il l'entend,
00:20:34et secondement, c'est à lui,
00:20:36ensuite à ce nouveau Premier ministre
00:20:38ou à cette nouvelle Première ministre
00:20:39d'aller chercher des majorités texte par texte.
00:20:41Parce qu'en réalité, nous sommes tous en sursis
00:20:44face au Rassemblement national.
00:20:45C'est pour ça que je pense que...
00:20:47Parce qu'il y a effectivement 10 millions de Français
00:20:48qui ont voté pour le Rassemblement national.
00:20:50Ça doit évidemment nous alerter.
00:20:52Moi, depuis que je suis militante et engagée en politique,
00:20:54j'ai ce risque du Rassemblement national.
00:20:56Donc, au bout d'un moment, il va falloir les entendre,
00:20:57ces électeurs-là.
00:20:58Donc, la gauche a sa responsabilité.
00:21:00Maintenant, il y a eu des élections.
00:21:02Les Français se sont déplacés en masse.
00:21:03Le nouveau Front populaire est en tête.
00:21:05C'est à lui de proposer un gouvernement
00:21:07et c'est à lui, après, de se débrouiller,
00:21:08d'aller chercher des coalitions.
00:21:10Et on est capables de le faire.
00:21:11Mais qu'on nous explique qu'on va voter des mentions de censure
00:21:13contre les écologistes, contre les insoumis.
00:21:15Donc, qu'est-ce que c'est ?
00:21:16Donc, ils refusent.
00:21:17C'est un déni de démocratie.
00:21:18Vous refusez de voir le résultat de l'élection.
00:21:20Et ça, les Français sauront s'en souvenir.
00:21:22Vous êtes d'accord ?
00:21:23Déni de démocratie, Anne-Marie Nelbahi ?
00:21:24Oui, mais enfin, je crois que le nouveau...
00:21:26D'abord, le nouveau Front populaire, on le voit,
00:21:28souffre aujourd'hui de ses propres négociations
00:21:30derrière cuisine.
00:21:31Et quand je vous entends,
00:21:33et quand j'entends la porte-parole du Parti socialiste,
00:21:35j'ai envie de lui dire deux choses.
00:21:38D'abord, vous n'êtes pas héritière du marteau,
00:21:40mais de la rose.
00:21:41Vous n'êtes pas héritière de Trotsky,
00:21:43mais vous êtes héritière de Léon Blum, de Jean Jaurès.
00:21:45Moi, je ne suis pas certain que Jean Jaurès, Léon Blum,
00:21:47accepteraient demain de gouverner un pays
00:21:49dans lequel on propose de supprimer
00:21:51la circulaire sur les abayas,
00:21:53ou dans lequel on propose, effectivement,
00:21:55de remettre en cause
00:21:57la place d'une partie
00:21:59de nos compatriotes juifs dans la société.
00:22:01Le déni avec lequel
00:22:03la gauche s'est inscrite
00:22:05dans cette alliance qui, à mon sens,
00:22:07a été quand même une alliance honteuse, le Nouveau Front populaire,
00:22:09avec des gens qui sont
00:22:11responsables en partie de la montée de l'antisémitisme.
00:22:13Je ne suis pas certain
00:22:15que ce soit avec ces gens-là
00:22:17que le Nouveau Front populaire pourra gouverner.
00:22:19Et donc, aujourd'hui,
00:22:21force est de constater que
00:22:23s'il y a eu un appel
00:22:25à des désistements, des désistements
00:22:27républicains voulus par le Parti présidentiel
00:22:29pour faire barrage au Front national,
00:22:31au Rassemblement national,
00:22:33aujourd'hui, les Français ont bien compris
00:22:35une chose, c'est qu'ils veulent faire barrage
00:22:37et ils veulent barrer la route
00:22:39à Jean-Luc Mélenchon. Parce que les Français ne veulent
00:22:41pas d'un faussaire.
00:22:43M. Mélenchon et la France insoumise
00:22:45c'était 75 députés au cours
00:22:47de la précédente législature. Aujourd'hui c'est
00:22:4971. Ils ont même,
00:22:51Madame, adopté des méthodes staliniennes
00:22:53en expulsant leurs propres
00:22:55députés de leur propre groupe.
00:22:57Comment voulez-vous laisser un pays
00:22:59à la tête de la France insoumise ?
00:23:01Si demain vous voulez
00:23:03créer
00:23:05de nouvelles fabriques politiques,
00:23:07un, respecter le choix des électeurs,
00:23:09deux, changer
00:23:11la donne politique.
00:23:13Respecter le choix des électeurs, c'est aussi respecter le choix
00:23:15des électeurs qui ont voté pour 71
00:23:17députés de la France insoumise au sein du NFP,
00:23:19me semble-t-il.
00:23:21Ça s'appelle une coalition, vous parlez de la rose
00:23:23et je ne crois pas que quand on a fait alliance
00:23:25avec les socialistes, on a fait alliance après la Seconde Guerre mondiale
00:23:27avec les communistes, c'était autre chose que la France insoumise
00:23:29d'aujourd'hui et pourtant on l'a fait.
00:23:31Donc évidemment, parmi le Nouveau Front Populaire,
00:23:33vous avez des nuances de gauche différentes.
00:23:35Ça s'appelle une coalition
00:23:37parce qu'on avait un objectif commun, c'était
00:23:39empêcher Bardella à Matignon.
00:23:41Et fort heureusement, les Français se sont à nouveau
00:23:43mobilisés dans ce sens. Donc le Nouveau Front Populaire,
00:23:45il a sa cohérence. On avait
00:23:47un accord programmatique, une plateforme
00:23:49et aujourd'hui, c'est ce projet
00:23:51qui doit être dialogué, qui doit être
00:23:53proposé et ensuite, on ira.
00:23:55Il faut définir des priorités, vous avez parfaitement
00:23:57raison, l'augmentation des salaires,
00:23:59la défense de nos services publics,
00:24:01un grand plan pour l'hôpital, un grand plan pour l'école publique,
00:24:03la question du grand âge,
00:24:05de la petite enfance, il y a énormément de sujets
00:24:07sur lesquels on peut trouver des consensus.
00:24:09Et donc Mélenchon, on l'a dit,
00:24:11on ne veut plus Mélenchon.
00:24:13D'accord ? Je pense que c'est assez clair,
00:24:15ça a été dit, redit, il y a eu une petite sortie.
00:24:17Pourtant son nom a été évoqué par la France insoumise.
00:24:19C'est de la prolocation, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:24:21Mais de toute façon, il n'y aura pas de consensus autour de Mélenchon.
00:24:23Mais vous êtes du Nouveau Front Populaire.
00:24:27Pour en revenir, on va continuer à parler politique
00:24:29et cette possible coalition autour
00:24:31de Renaissance,
00:24:33qui voudrait en tout cas travailler avec le Parti Socialiste
00:24:35et avec une certaine partie
00:24:37des élus LR.
00:24:39On revient tout de suite sur CNews.
00:24:45De retour sur CNews, il est bientôt 14h30.
00:24:47Le Journal avec vous, Isabelle Pibolo.
00:24:49Et à la une, 4 prisonniers d'un centre de rétention
00:24:51administratif de Marseille se sont évadés
00:24:53ces dernières heures.
00:24:55Hier soir, peu avant minuit,
00:24:57ils se sont passés un pas dès le puêche.
00:24:59Selon les premiers éléments,
00:25:01deux individus sur un scooter ont tiré sur un homme
00:25:03qui a succombé à ses blessures.
00:25:05Pour l'heure, aucune interpellation n'a eu lieu.
00:25:07Écoutez cette réaction des syndicats de police.
00:25:09Cette nuit, vers 3h du matin,
00:25:114 personnes retenues
00:25:13au Graal de Marseille
00:25:15ont beurré
00:25:17les caméras
00:25:19de vidéosurveillance
00:25:21pour tenter
00:25:23de prendre la fuite.
00:25:25Ils ont réussi
00:25:27à monter sur les toits du bâtiment
00:25:29et à découper un grillage
00:25:31pour s'extraire
00:25:33du centre de rétention et prendre la fuite.
00:25:35En tout cas, ils ne sont pas
00:25:37considérés, quant à présent, d'après
00:25:39les renseignements à ma possession,
00:25:41comme des gens avec un profil
00:25:43spécialement dangereux,
00:25:45mais ni plus ni moins des gens qui attendaient
00:25:47une décision de justice
00:25:49quant à leur situation administrative
00:25:51sur le territoire français.
00:25:53Allez, on part aux Etats-Unis,
00:25:55en pleine campagne présidentielle.
00:25:57Joe Biden enchaîne donc les bourdes.
00:25:59Hier soir, au sommet de l'OTAN à Washington,
00:26:01le président américain a confondu
00:26:03des personnalités politiques clés,
00:26:05Volodymyr Zelensky avec Vladimir Poutine.
00:26:07Il a également évoqué son vice-président
00:26:09Trump au lieu de Kamala Harris, bien sûr.
00:26:11Regardez.
00:26:21Alors, pour en parler, notre spécialiste
00:26:23des questions internationales est avec nous.
00:26:25Harold Imane, bonjour.
00:26:27Harold, ces lapsus ne vont pas rassurer
00:26:29l'électorat de Joe Biden,
00:26:31mais vont peut-être profiter à Donald Trump.
00:26:33Alors, Donald Trump,
00:26:35lui, reste un peu devant
00:26:37dans les sondages,
00:26:39dans les médias,
00:26:41dans les médias publics,
00:26:43dans les médias publics,
00:26:45dans les médias publics,
00:26:47dans les médias publics,
00:26:49lui, reste un peu devant dans les sondages,
00:26:51devant Biden,
00:26:53mais les démocrates, eux, sont de deux avis.
00:26:55Faut-il changer
00:26:57le candidat
00:26:59ou faut-il le maintenir
00:27:01coûte-coûte-coûte ?
00:27:03En fait, ils doivent se décider
00:27:05s'ils croient en la victoire ou non,
00:27:07car il y en a qui pensent qu'on va perdre
00:27:09de toutes les façons,
00:27:11donc perdons sans rien changer,
00:27:13et d'autres qui disent
00:27:15qu'on peut quand même gagner,
00:27:17on demande qui choisir,
00:27:19Biden ou quelqu'un d'autre,
00:27:21de plus en plus de voix s'expriment
00:27:23pour quelqu'un d'autre,
00:27:25chez les donateurs, bien sûr,
00:27:27mais apparemment, les donateurs
00:27:29ont tout le temps pour changer d'avis,
00:27:31ils n'ont pas envoyé leur argent ailleurs,
00:27:33ils se sont juste abstenus
00:27:35de donner, et les élus,
00:27:37qui sont bien sûr de plus en plus nombreux,
00:27:39pour dire qu'il faut mettre
00:27:41quelqu'un de plus jeune.
00:27:43Merci beaucoup, chère parole.
00:27:45Vous avez peut-être déjà fait
00:27:47les frais, les fraudes aux moyens de paiement
00:27:49sont de plus en plus récurrentes en France.
00:27:51Oui, c'est ce que constate le ministère de l'Intérieur
00:27:53dans un rapport publié
00:27:55sur la question, et vous allez le voir,
00:27:57les techniques des fraudeurs sont
00:27:59de toujours plus créatives.
00:28:01Reportage de Kylian Tsalet.
00:28:03En réservant vos vacances sur votre smartphone,
00:28:05vous pourriez être victime
00:28:07d'une fraude aux moyens de paiement.
00:28:09C'est ce qui est arrivé à cette infirmière.
00:28:11Deux jours plus tard,
00:28:13je vois moins
00:28:151,50 €,
00:28:17moins 2 €,
00:28:19de toutes petites sommes comme ça.
00:28:21Le troisième jour,
00:28:23à 23h,
00:28:25je regarde heureusement
00:28:27mes comptes,
00:28:29et je vois moins 600
00:28:31et quelques €.
00:28:33Pour se faire rembourser, Dolorès a dû
00:28:35contacter l'application utilisée lors du paiement
00:28:37en ligne, un long processus
00:28:39étendu sur plusieurs mois. Elle a fait partie
00:28:41des nombreuses victimes de fraude. L'an dernier,
00:28:43elles étaient plus de 411 000
00:28:45contre plus de 250 000 en 2016.
00:28:47Les autorités font face
00:28:49à des fraudeurs toujours plus inventifs
00:28:51et avec de nouvelles armes.
00:28:53Ils ont une capacité à se réinventer,
00:28:55malheureusement,
00:28:57notamment en utilisant
00:28:59l'intelligence artificielle pour
00:29:01automatiser un certain nombre d'actions,
00:29:03par exemple la copie de site
00:29:05ou la génération de codes.
00:29:07Forcément,
00:29:09l'inventivité va
00:29:11avec l'évolution de la technologie.
00:29:13Si la France consacre chaque année 4 milliards
00:29:15d'euros par an dans la lutte contre la cybercriminalité,
00:29:17selon cet expert,
00:29:19elle est en retard par rapport
00:29:21à ses voisins européens.
00:29:23En Argentine, les deux joueurs du 152 France
00:29:25accusés de viol
00:29:27avec violence vont être entendus par la justice.
00:29:29Selon le parquet de Mendoza,
00:29:31les deux rugbymen seront placés en détention
00:29:33provisoire dans l'attente de leur procès.
00:29:35La victime présumée a été
00:29:37hospitalisée hier,
00:29:39les précisions de Camille Guédon.
00:29:41Accusés de viol,
00:29:43Oscar Gégou et Hugo Radou
00:29:45sont arrivés hier soir à Mendoza
00:29:47pour être inculpés.
00:29:49Arrêtés lundi dans le cadre d'une enquête
00:29:51ouverte pour violence sexuelle,
00:29:53les deux joueurs français doivent être entendus
00:29:55ce vendredi matin par la justice
00:29:57argentine pour répondre à des accusations
00:29:59de viol avec violence.
00:30:01Pour rappel, la plaignante, une femme de 39 ans,
00:30:03accuse les deux joueurs de l'avoir frappé
00:30:05puis violé dans la nuit de samedi à dimanche.
00:30:07De leur côté,
00:30:09Oscar Gégou et Hugo Radou
00:30:11expliquent depuis lundi avoir eu des relations sexuelles
00:30:13consenties avec la plaignante
00:30:15comme l'a confirmé leur avocat.
00:30:17Ces relations sexuelles étaient consenties.
00:30:19La jeune femme prétend avoir été battue
00:30:21mais les caméras de surveillance de l'hôtel
00:30:23montrent qu'elle ne l'a pas été.
00:30:25Selon l'avocate de la plaignante,
00:30:27sa cliente a été hospitalisée hier
00:30:29pour état de choc.
00:30:31Cette affaire, qui a plongé le 152 France dans la tourmente,
00:30:33a fait réagir la ministre des Sports
00:30:35sur X.
00:30:37Si l'enquête établit les faits reprochés,
00:30:39il constitue une atrocité sans nom.
00:30:41Pensez pour la victime.
00:30:43Merci à Florian Grille pour ses mots justes
00:30:45et son émotion que chacun partage ce matin.
00:30:47Je reste en lien avec la fédération
00:30:49et notre ambassade sur place.
00:30:51Les faits reprochés aux deux joueurs français
00:30:53sont passibles de 20 ans de prison en Argentine.
00:30:55Voilà pour votre journal Isabelle.
00:30:57On vous retrouve à 15h pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:30:59Vous restez bien sur CNews
00:31:01avec Céline Hervieux et Amine Elbaïe.
00:31:03Dans un instant,
00:31:05on évoquera cette composition
00:31:07que l'on attend toujours officielle de l'Assemblée nationale.
00:31:09Quelle coalition au Palais Bourbon ?
00:31:11On se retrouve tout de suite sur CNews.
00:31:17De retour sur CNews.
00:31:19Merci beaucoup d'être avec nous en direct dans 180 minutes.
00:31:21Info, nous sommes toujours avec Céline Hervieux
00:31:23et Amine Elbaïe.
00:31:25On prend tout de suite la direction de la place Beauvau
00:31:27en face du Palais de l'Elysée.
00:31:29Bonjour.
00:31:31Il y a eu cette réunion à l'Elysée
00:31:33en présence d'Emmanuel Macron,
00:31:35des cadres du Parti de Renaissance,
00:31:37de Ensemble.
00:31:39Que ressort-il de cette réunion ?
00:31:47Bonjour cher Vincent.
00:31:49Officiellement, rien n'a encore filtré
00:31:51sur ce qui s'est dit
00:31:53entre le président de la République
00:31:55et les cadres du Parti.
00:31:57Cette réunion a duré
00:31:59près de deux heures.
00:32:01Autour de la table se trouvaient
00:32:03Gabriel Attal, Gérald Darmanin,
00:32:05Aurore Bergé, Sylvain Maillard,
00:32:07Stéphane Séjourné.
00:32:09Cette réunion a duré
00:32:11puisqu'il y avait plusieurs sujets
00:32:13à l'ordre du jour.
00:32:15On a parlé de la stratégie politique
00:32:17à mettre en oeuvre dans les jours à venir.
00:32:19On est aussi revenu sur le revers électoral
00:32:21de dimanche dernier.
00:32:23Les enseignements à en tirer.
00:32:25C'est celle du chef du groupe
00:32:27Renaissance à l'Assemblée nationale.
00:32:29Gabriel Attal est le seul candidat
00:32:31à ce poste,
00:32:33poste qui a été néanmoins
00:32:35convoité par Gérald Darmanin.
00:32:37Gérald Darmanin a d'ailleurs déclaré
00:32:39que l'élection de Gabriel Attal
00:32:41à ce poste ne réglerait ni la ligne politique
00:32:43du Parti, ni son fonctionnement.
00:32:45Ambiance ici
00:32:47du côté de la majorité présidentielle
00:32:49qui va devoir rapidement unifier
00:32:51ses troupes et clarifier
00:32:53sa ligne politique.
00:32:55Il y a l'échéance
00:32:57du 18 juillet
00:32:59que tout le monde a en ligne de mire.
00:33:01Cette ouverture de cette 17ème législature.
00:33:03Les macronistes qui vont devoir être en ordre
00:33:05de bataille derrière la figure
00:33:07selon toute vraisemblance
00:33:09de Gabriel Attal.
00:33:11La Macronie qui reste tiraillée
00:33:13à l'image des déclarations de Gérald Darmanin
00:33:15entre son aile droite qui prône des alliances
00:33:17avec les républicains
00:33:19et de l'autre côté du spectre,
00:33:21la gauche incarnée par notamment Elisabeth Borne
00:33:23Agnès Pannier-Runacher qui dit non, il faudra peut-être
00:33:25faire sans doute davantage des alliances
00:33:27avec les sociodémocrates.
00:33:29Voilà le camp presse pour le camp présidentiel
00:33:31avec en ligne de mire ce 18 juillet
00:33:33et sous la tutelle
00:33:35de Gabriel Attal qui devrait être
00:33:37élu sauf revirement improbable.
00:33:39Chef du groupe Renaissance. Demain par les députés.
00:33:41Maxime Auger avec Laurent Cellerier.
00:33:43Merci à tous les deux.
00:33:45Je vous propose justement
00:33:47de découvrir cette sorte de réponse
00:33:49de Gérald Darmanin par SMS
00:33:51envoyé au cadre du groupe
00:33:53aux députés. L'unité de notre groupe
00:33:55est très importante mais l'unité ne se décrète
00:33:57pas, elle se construit chaque jour.
00:33:59Amine Elbahi, force est de
00:34:01constater qu'Emmanuel Macron
00:34:03par cette dissolution a réussi à tout casser
00:34:05y compris dans son propre camp qui semble
00:34:07aujourd'hui particulièrement divisé.
00:34:09Oui. Mettez-vous à la place
00:34:11des députés de Renaissance.
00:34:13La plupart des députés de Renaissance
00:34:15sont soit issus des rangs du
00:34:17socialisme. Je vous rappelle que
00:34:19Emmanuel Macron était un ministre de
00:34:21François Hollande avant de devenir président de la République.
00:34:23Et au sein du groupe Renaissance,
00:34:25vous avez des profils tellement hétéroclites
00:34:27que la situation aujourd'hui,
00:34:29la situation politique, ne permet
00:34:31plus à ce groupe présidentiel
00:34:33de faire preuve d'unité. Et donc
00:34:35on le voit, le camp présidentiel
00:34:37est en train de se diviser
00:34:39et va probablement
00:34:41éclater. Et Gérald Darmanin
00:34:43il est issu des rangs de la droite.
00:34:45De la droite LR.
00:34:47Droite avec laquelle il n'a pas
00:34:49très bien travaillé. Je pense qu'il a
00:34:51même eu tendance à les mépriser lorsqu'il était
00:34:53ministre de l'Intérieur. Et qui aujourd'hui
00:34:55ne peut que se greffer à eux
00:34:57s'il veut
00:34:59tenter d'établir un dialogue entre
00:35:01la droite et le parti présidentiel
00:35:03pour espérer demain pouvoir
00:35:05gouverner et devenir Premier ministre.
00:35:07Appelons un chat un chat. Gérald Darmanin
00:35:09ce qu'il fait
00:35:11c'est qu'il entreprend toute action possible
00:35:13pour devenir Premier ministre. Et il se rend compte
00:35:15qu'aujourd'hui il est malheureusement
00:35:17bien triste et bien isolé dans le camp présidentiel
00:35:19et force est de constater que
00:35:21le camp présidentiel n'est pas
00:35:23en capacité de maintenir
00:35:25et d'assurer une unité.
00:35:27Et cette unité aujourd'hui
00:35:29elle doit permettre de faire disparaître
00:35:31cette idée qui plane sur tous les
00:35:33plateaux de télévision depuis lundi d'une potentielle
00:35:35coalition entre
00:35:37le camp présidentiel
00:35:39le camp présidentiel entre guillemets n'existe pas.
00:35:41Il y a les
00:35:43camps présidentiels qui sont totalement
00:35:45divisés. Place au
00:35:47retour au bipartisme.
00:35:49Retour de la gauche
00:35:51retour de la droite.
00:35:53Ça doit vous dire quelque chose ça les divisions
00:35:55au sein d'un même camp Céline Hervieux. De quel oeil
00:35:57voyez-vous ça ces divisions
00:35:59au sein de l'ancien camp de la majorité
00:36:01présidentielle. Enfin de l'ancienne majorité présidentielle.
00:36:03Je dirais qu'il y en a certains d'entre eux qui sont
00:36:05sans doute plus courageux que d'autres
00:36:07et qui voient bien la situation
00:36:09l'impossibilité
00:36:11en fait face à laquelle ils sont et les
00:36:13deux scrutins successifs qui les
00:36:15positionnent dans l'impossibilité
00:36:17de continuer à gouverner. Et je pense
00:36:19que ça les gens le voient. Et par ailleurs
00:36:21ceux qui ont rejoint Macron depuis 2017
00:36:23ont quand même commencé à comprendre
00:36:25quelle était sa ligne politique qui est en fait
00:36:27une ligne extrêmement libérale
00:36:29qui est extrêmement clairement
00:36:31positionnée à droit de l'échec qui est politique.
00:36:33Donc c'est très clair. Et je comprends le malaise
00:36:35de ces quelques noms que vous avez cités
00:36:37qui effectivement se revendiquent
00:36:39plutôt d'une tendance social-démocrate et qui
00:36:41aujourd'hui sont orphelins. La réalité
00:36:43c'est que ce parti
00:36:45renaissance
00:36:47le camp de la feu majorité présidentielle
00:36:49il n'a aucun débouché politique.
00:36:51C'est ça la réalité. Et donc il va falloir
00:36:53constituer de nouvelles
00:36:55alliances, il va falloir reconstruire
00:36:57mais sur la base de quoi ? C'est pas juste une question
00:36:59de personnes ou de chiffres. On sait tous
00:37:01compter pour savoir si on est majoritaire ou pas.
00:37:03La question c'est quel projet pour la France ?
00:37:05Et moi je ne veux pas qu'on se retrouve
00:37:07dans le même discours, le même débat
00:37:09qu'on passe au RN d'ici 3 ans en France.
00:37:11Je veux qu'on arrive à trouver des solutions
00:37:13pour rassembler ce pays autour d'un projet
00:37:15progressiste, humaniste,
00:37:17solidaire et qui permet de faire en sorte
00:37:19que les gens arrêtent de se tourner
00:37:21vers le rassemblement national, qu'on trouve des vraies
00:37:23solutions sur les salaires, sur les services publics
00:37:25je le disais tout à l'heure, sur la question écologique
00:37:27mais il y a une crise climatique
00:37:29j'ai l'impression qu'on a complètement évacué
00:37:31ces questions. C'est ce projet
00:37:33qu'on doit porter pour les nouvelles générations
00:37:35et les anciennes. C'est un projet politique sur le fond
00:37:37au-delà des alliances.
00:37:39Ce qui est clair c'est que les Français
00:37:41demandent un changement. Et ce changement
00:37:43il est plutôt du côté de la gauche.
00:37:45Donc on va essayer de le construire
00:37:47avec modestie
00:37:49avec intelligence aussi
00:37:51pour aller chercher tous ceux qui
00:37:53voudront avec nous faire avancer le pays.
00:37:55Et ça je sais que les socialistes seront au rendez-vous.
00:37:57Amine Elbahi assez rapidement.
00:37:59Moi je suis un peu
00:38:01perdu aujourd'hui par le bandeau
00:38:03comment la majorité peut-elle sortir
00:38:05de l'enlisement. Mais de quelle majorité
00:38:07parlons-nous ? Du parti présidentiel ?
00:38:09Oui l'ancienne majorité. Il n'est pas majoritaire.
00:38:11Il est minoritaire.
00:38:13Et une position
00:38:15m'a assez frappé cette semaine
00:38:17c'est une position qui à mon sens
00:38:19est très clairvoyante.
00:38:21Impulsée d'ailleurs par la majorité
00:38:23sénatoriale de droite.
00:38:25C'est la position de la droite républicaine
00:38:27représentée aujourd'hui
00:38:29par Laurent Wauquiez
00:38:31qui a pris cette décision
00:38:33de clarté, d'indépendance
00:38:35autour d'une ligne ni compromission
00:38:37ni coalition.
00:38:39Finalement est-ce que la solution n'est pas là ?
00:38:41De respecter finalement...
00:38:43Les différences sont tellement
00:38:45fortes. La droite et la gauche
00:38:47se sont battues pendant des années
00:38:49pour opposer leur programme.
00:38:51Et aujourd'hui on viendrait trahir le choix
00:38:53des électeurs ? On viendrait leur dire
00:38:55mais non mais en fait il faut travailler ensemble
00:38:57ils ne sont d'accord sur rien.
00:38:59La solution elle est là. La clarté peut-être
00:39:01et l'indépendance surtout.
00:39:03Et on va avoir l'occasion d'y revenir
00:39:05dans quelques instants. Vous restez tous les deux
00:39:07pour la deuxième heure d'émission.
00:39:09Pas mal de monde va vous rejoindre autour de ce plateau.
00:39:11Vous restez bien devant CNews.
00:39:13Quelques petites minutes de pause et on revient.
00:39:19De retour sur CNews. Il est bientôt 15h.
00:39:21Merci d'être avec nous cet après-midi.
00:39:23Le journal de 15h avec vous Isabelle Piboulot est à la une.
00:39:25Ce constat inquiétant. En France
00:39:27une victime d'agression physique est recensée
00:39:29toutes les trois minutes hors cadre familial.
00:39:31C'est 30% de plus
00:39:33qu'il y a dix ans selon les chiffres
00:39:35du ministère de l'Intérieur publié hier.
00:39:37Décryptage de Célia Barotte
00:39:39de notre service police-justice.
00:39:41Au cours de l'année 2023 les services
00:39:43de police et de gendarmerie ont enregistré
00:39:45plus de 205 000
00:39:47victimes de violences physiques de nature
00:39:49criminelle ou délictuelle
00:39:51commises en dehors de tout contexte familial
00:39:53ou conjugal, soit plus de
00:39:55500 victimes par jour.
00:39:57Alors qui sont les plus touchés ?
00:39:59Comme en 2022 il s'agit des hommes,
00:40:01des hommes majeurs, ils représentent
00:40:03plus de la moitié des victimes.
00:40:05Plus de 15 000 femmes et près de 30 000
00:40:07hommes étaient mineurs au moment des faits.
00:40:09Les mises en cause quant à eux sont
00:40:11principalement des hommes français.
00:40:13Ils sont très jeunes, un tiers
00:40:15à moins de 20 ans et plus de la moitié
00:40:17à moins de 30 ans.
00:40:19Dans la plupart des cas l'auteur est inconnu
00:40:21Les victimes et les violences sont survenues
00:40:23dans la rue, dans des lieux ouverts au public
00:40:25ou encore lors d'activités de loisirs
00:40:27ou professionnelles.
00:40:29Enfin les départements les plus concernés sont
00:40:31Paris, la Seine-Saint-Denis, le Pas-de-Calais
00:40:33et les départements d'Outre-mer.
00:40:35En début de semaine
00:40:37dernière Raoul Nessoubois, un bijoutier
00:40:39de 63 ans a été kidnappé
00:40:41puis retrouvé près de serre dans un état grave.
00:40:43Pour obtenir sa libération
00:40:45les deux ravisseurs présumés
00:40:47avaient réclamé à l'épouse de la victime
00:40:49une rançon d'un million trois cent mille euros
00:40:51en crypto-monnaie.
00:40:53Reportage de Fabrice Elsner et Michael Dos Santos.
00:40:55La semaine dernière
00:40:57l'épouse d'un bijoutier reçoit
00:40:59des photos de son mari.
00:41:01L'homme de 63 ans a été enlevé
00:41:03à Olnay-Soubois, il semble avoir été
00:41:05malmené. Les présumés ravisseurs
00:41:07réclament une rançon, un million
00:41:09trois cent mille euros en crypto-monnaie.
00:41:11Des échanges précieux
00:41:13pour les policiers, deux jours après l'enlèvement
00:41:15ils sont géolocalisés et interpellés
00:41:17de cent kilomètres plus loin
00:41:19près de serre. Les deux hommes âgés
00:41:21de 36 et 61 ans ont un
00:41:23lourd passé judiciaire. Ils ont été
00:41:25condamnés à de multiples reprises.
00:41:27Une heure après l'arrestation
00:41:29le bijoutier est retrouvé dans le même
00:41:31secteur. Il erre dans les rues
00:41:33vêtements déchirés, pieds nus
00:41:35avec une plaie à la tête.
00:41:37Au vu de son état de santé, jugé
00:41:39préoccupant, la victime sera finalement
00:41:41transférée en hélicoptère
00:41:43vers un hôpital parisien.
00:41:45Et on poursuit ce journal avec
00:41:47une fresque qui fait polémique
00:41:49à Lyon, une banderole politique
00:41:51anti-Rassemblement National, mais
00:41:53réalisée par des élèves de primaire.
00:41:55La banderole a été offerte par le biais de leur maîtresse
00:41:57à la députée écologiste
00:41:59Marie-Charlotte Garin. On peut y lire
00:42:01il faut combattre le RN ou encore
00:42:03vous êtes la meilleure députée.
00:42:05Marie-Charlotte Garin a publié une vidéo sur X
00:42:07retirée depuis où elle s'engageait
00:42:09à emporter la banderole jusque
00:42:11dans l'Assemblée Nationale.
00:42:13Alors, aux Etats-Unis avec le sommet
00:42:15de l'OTAN à Washington marqué
00:42:17par deux lapsus de taille de Joe Biden.
00:42:19En conférence de presse
00:42:21cette nuit, le président américain
00:42:23a confondu des personnalités politiques
00:42:25clés, ce qui amuse son rival
00:42:27dans la course à la présidentielle, Donald Trump.
00:42:29Pas de quoi rassurer l'électorat du dirigeant
00:42:31américain, déjà inquiet
00:42:33pour son état de santé, explication
00:42:35de Marine Sabourin.
00:42:37A chaque apparition publique,
00:42:39son lapsus. Au sommet
00:42:41de l'OTAN, Joe Biden a terminé
00:42:43son discours en annonçant une arrivée
00:42:45pour le moins étonnante.
00:42:59Nouvelle erreur quelques heures plus tard,
00:43:01lors d'une conférence de presse cruciale qui visait
00:43:03pourtant à rassurer son électorat sur ses
00:43:05capacités à diriger les Etats-Unis.
00:43:11Depuis Washington, Emmanuel Macron
00:43:13a pris la défense de son homologue américain.
00:43:15Selon lui, Joe Biden est un président
00:43:17précis sur les dossiers.
00:43:27Confronté à un tourbillon de questions
00:43:29autour de son état de santé,
00:43:31Joe Biden assure qu'il n'est pas nécessaire
00:43:33pour lui de se coucher à 20h,
00:43:35comme lui conseillent ses adversaires politiques.
00:43:37Il serait toutefois intelligent de ralentir
00:43:39un peu la cadence, selon ses mots.
00:43:41Dans le reste de l'actualité,
00:43:43les ministères sont à l'honneur
00:43:45sur notre antenne à l'approche du 14 juillet.
00:43:47C'est dimanche.
00:43:49En attendant les défilés de la fête nationale,
00:43:51on vous emmène en immersion
00:43:53avec les sapeurs légionnaires
00:43:55du 2e régiment étranger de génie.
00:43:57Ils s'entraînent actuellement dans le Var
00:43:59en vue des Jeux olympiques,
00:44:01puisqu'ils feront partie du dispositif de sécurité.
00:44:03Reportage de Stéphanie Anquier.
00:44:05Dès le lever du soleil,
00:44:07les sapeurs légionnaires
00:44:09du 2e régiment étranger de génie
00:44:11partent sur les terrains d'entraînement.
00:44:19Les techniques au combat corps à corps
00:44:21de haute intensité sont maîtrisées pleinement.
00:44:23Ces militaires peuvent faire face
00:44:25à toute situation.
00:44:37Ces sapeurs légionnaires font partie
00:44:39du dispositif de sécurité
00:44:41qui va encadrer les Jeux olympiques.
00:44:43Avant leur départ pour Paris,
00:44:45direction ce cinéma fictif
00:44:47pour approfondir et réviser
00:44:49les techniques de recherche d'armes
00:44:51ou d'explosifs.
00:45:07Avant les événements olympiques,
00:45:09ils seront chargés des visites de sécurité
00:45:11de chaque site,
00:45:13c'est-à-dire une fouille minutieuse
00:45:15des stades et des complexes.
00:45:17Si je prends un équivalent comme le stade de France à Paris,
00:45:19250 à 300 personnes
00:45:21sur une bonne demi-journée
00:45:23sont nécessaires pour ce genre d'action.
00:45:25L'erreur n'est pas acceptable
00:45:27et on le sait très bien,
00:45:29et on entraîne nos hommes dans ce cas-là.
00:45:31La date du début de ces opérations de sécurité
00:45:33à Paris reste secrète.
00:45:37Nous sommes à deux semaines de la cérémonie
00:45:39d'ouverture des Jeux olympiques.
00:45:41On connaît désormais les noms des portes-drapeaux tricolores.
00:45:43Il s'agit du nageur Florent Manaudou,
00:45:45quadruple médaillé olympique,
00:45:47et de Mélina Robert-Michon,
00:45:49vice-championne olympique
00:45:51de lancée de disques à Rio en 2016.
00:45:53Le binôme pour les Jeux paralympiques
00:45:55sera composé du paratriathlète Alexis Anquin-Grand
00:45:57et de Nantanin Keïta,
00:45:59athlète malvoyante,
00:46:01quadruple médaillé olympique.
00:46:03Allez, les sports, tout de suite.
00:46:07...
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00:46:25Une chronique sport consacrée au golf
00:46:27avec le démarrage de l'Evian Championship.
00:46:29La compétition célèbre ses 30 ans
00:46:31et réunit les meilleures joueuses de la planète.
00:46:33L'événement a débuté hier en Haute-Savoie.
00:46:35Retour sur cette première journée de compétition
00:46:37avec Victor Klinger.
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00:47:35C'était votre programme
00:47:37avec XXL Maison,
00:47:39mobilier design et décoration.
00:47:41C'était votre programme avec Groupe Verlaine,
00:47:43installateur de panneaux photovoltaïques
00:47:45garantie à vie avec contrat de maintenance.
00:47:47Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:47:49Merci cher Isabelle, on vous retrouve
00:47:51à 16h. Restez bien sur
00:47:53C News avec mes invités de cette deuxième heure
00:47:55et ils seront nombreux. On reviendra
00:47:57notamment sur la composition de
00:47:59l'Assemblée nationale et ses divisions qui apparaissent
00:48:01au sein même du clan
00:48:03Renaissance. A tout de suite.
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00:51:15de choisir un ministre ou de choisir un premier ministre
00:51:18ou de choisir je ne sais pas qui, ou de se montrer en avant,
00:51:21c'est comment parler de projet pour au moins pour un an faire avancer la France.
00:51:25On doit parler aux Français aujourd'hui et non pas parler de nous.
00:51:28Force est de constater quand même qu'il y a le premier parti,
00:51:31en tout cas qui sort premier parti de ces élections législatives,
00:51:35c'est le Rassemblement National.
00:51:36C'est vrai.
00:51:36Michael Taverne ?
00:51:37Il y a quelque chose qui me choque un peu,
00:51:40c'est que vous décidez d'exclure d'un revers de la main 11 millions d'électeurs.
00:51:44Donc, démocratiquement, ça pose quand même problème.
00:51:48Mais ensuite, nous, nous l'avons dit dès le début.
00:51:49Là, en fait, c'est un spectacle absolument affligeant.
00:51:53C'est qu'on ne parle plus du pouvoir d'achat.
00:51:55On ne parle plus des problèmes des Français.
00:51:56On ne parle plus des questions de sécurité.
00:51:58On ne parle plus de l'immigration.
00:51:59En fait, nous avons, dès le début, insisté sur le fait qu'il y avait une alliance du déshonneur,
00:52:05une alliance contre nature, des tambouilles politiques.
00:52:07Et en fait, on voit aujourd'hui que nous sommes exactement dans les tambouilles politiques.
00:52:11C'est un spectacle affligeant.
00:52:13Mais en tout cas, ce qui est certain,
00:52:14c'est que, en ce qui concerne le Rassemblement national,
00:52:16nous n'avons pas changé d'un iota.
00:52:19Nous avons toujours défendu l'intérêt de la France et l'intérêt des Français.
00:52:23Nous avons fait, en tout cas, nous avons fait des propositions sur le pouvoir d'achat,
00:52:27sur la sécurité, sur l'immigration.
00:52:29Et nous avons toujours été constructifs,
00:52:31notamment lors de la dernière législature,
00:52:32puisque quand les textes allaient dans le bon sens,
00:52:34nous les avons toujours votés.
00:52:35Et ceux qui n'allaient pas dans le bon sens, bien évidemment, nous ne les votions pas.
00:52:38Donc, et là, une nouvelle fois,
00:52:41vous décidez de faire du sectarisme en disant,
00:52:44écoutez, le Rassemblement national est le premier groupe à l'Assemblée nationale.
00:52:4711 millions d'électeurs.
00:52:49Mais vous décidez de nous exclure.
00:52:51Donc, je pense que pour la démocratie, ce n'est pas forcément un très bon signal.
00:52:55Oui, c'était juste pour vous faire remarquer que les gens qui ont voté pour vous,
00:52:59par exemple sur le travail autour de Poutine et de l'Ukraine,
00:53:02ont eu un discours de Jordan Bardella qui paraissait très clair.
00:53:06Et puis, à peine l'élection terminée,
00:53:08M. Jordan Bardella va s'allier en Europe avec qui ?
00:53:11Avec Viktor Orban, qui est un pro-Poutine, qui est un pro-Russe.
00:53:15Donc, quelle est votre vérité ?
00:53:16Moi, je plains les 10 millions d'électeurs qui ont voté pour vous
00:53:19face à ce maelstrom de changements, de montures sans arrêt.
00:53:25Donc, vous vous faites élire sur des phrases
00:53:27qui ne tiennent pas compte de la réalité.
00:53:29En plus, vous changez d'avis tout le temps.
00:53:30Donc, on ne peut pas s'allier avec vous.
00:53:32On ne peut pas travailler avec vous.
00:53:33Parce que, excusez-moi, M. le Sénateur,
00:53:36moi, quand je vous entends parler, c'est quand même très gros.
00:53:40Mais on peut vous renvoyer le même compliment.
00:53:42Sur Viktor Orban ?
00:53:43Non, on peut vous renvoyer le même compliment sur la cohérence
00:53:46de ce que vous avez mené pendant sept ans.
00:53:47Pendant sept ans, vous nous avez expliqué
00:53:49que la France insoumise était en dehors de l'arc républicain.
00:53:52Et qu'avez-vous fait au deuxième tour des élections législatives ?
00:53:55Eh bien, vous vous êtes désisté au profit de la France insoumise.
00:53:58Vous n'avez même pas eu le courage d'assumer,
00:54:02Je vous remercie, parce que moi, je le regrette.
00:54:03Je l'ai toujours dit très clairement.
00:54:05Et je le dis fortement.
00:54:07Mais dites également que le macronisme est un leurre.
00:54:10Dites-leur également, parce que dans votre camp,
00:54:12on se rend compte que finalement, c'est venez comme vous êtes.
00:54:16Et on se rend compte que Gabriel Attal, Gérald Darmanin,
00:54:21qui d'ailleurs vont commencer à s'écharper,
00:54:23on le voit à l'instant, sous les critiques du président de la République
00:54:26qui les rappelle à l'ordre,
00:54:27on se rend compte que la macronie est un leurre.
00:54:29Qu'il y a à l'intérieur des opportunistes de droite
00:54:33et des opportunistes de gauche
00:54:34qui se rendent compte qu'aujourd'hui, la situation politique
00:54:36ne les permet plus d'arriver à un pied d'égalité, à un pied de stabilité.
00:54:40Et qui se rendent compte qu'aujourd'hui,
00:54:41ils sont responsables de l'état de blocage institutionnel du pays.
00:54:46Et ça, monsieur, cette alliance contre nature
00:54:49que vous avez fait avec la France insoumise,
00:54:51alors que vous nous avez expliqué pendant sept ans
00:54:54qu'ils étaient en dehors de l'arc républicain,
00:54:56ça montre évidemment, au second coup, votre incohérence.
00:55:00Joséphine Staron, force est de constater quand même
00:55:02qu'Emmanuel Macron aurait réussi quelque chose,
00:55:04c'est de détruire tout, y compris dans son propre camp.
00:55:08C'est peut-être un peu fort, je ne vous remonterai pas ça,
00:55:11mais en tout cas, ce que cette situation montre,
00:55:14et lorsque Emmanuel Macron dit que le spectacle est désastreux,
00:55:18il a raison, mais pour tous les camps.
00:55:21Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on voit au sein de l'Assemblée nationale ?
00:55:24C'est qu'on n'a pas du tout l'habitude de former des coalitions.
00:55:28Ce n'est pas quelque chose qui, dans la Ve République, se fait facilement.
00:55:32Il y a trois pays en Europe qui ne connaissent pas les coalitions,
00:55:34c'est la France, la Grèce et Malte.
00:55:35Tous les autres fonctionnent depuis des décennies
00:55:38avec des coalitions de gouvernement.
00:55:39Et donc, qu'est-ce qui se passe normalement
00:55:41dans un État qui sait gérer des coalitions ?
00:55:44On cherche des alliés, on bâtit un programme
00:55:47et on nomme un Premier ministre.
00:55:48Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on voit ?
00:55:49On cherche des noms.
00:55:50Il fallait peut-être le faire avant, en quel cas ?
00:55:52Alors, il aurait peut-être fallu le faire avant,
00:55:53mais quand on n'a qu'un jour ou trois semaines
00:55:55pour faire une campagne électorale,
00:55:56c'est vrai que là, ça fausse un peu le jeu
00:55:58et ça ne laisse pas forcément le temps à des alliances de se faire.
00:56:02Sauf, on l'a vu à gauche, le Nouveau Front Populaire,
00:56:07quoi qu'on en dise, s'est construit très vite
00:56:11sur un programme commun sur lequel on peut avoir des doutes
00:56:14en termes de faisabilité,
00:56:15mais néanmoins, ils ont proposé un programme commun.
00:56:17Aujourd'hui, ce qu'on attend d'une future coalition de gouvernement,
00:56:21c'est qu'elle propose un programme
00:56:23et qu'elle puisse rallier à ce programme des alliés
00:56:26qui constituent une majorité,
00:56:29une majorité pour gouverner.
00:56:30C'est ça qu'attendent les Français aujourd'hui.
00:56:32Justement, Céline Hervieux, est-il envisageable
00:56:33pour le Parti Socialiste de travailler avec le Centre Renaissance,
00:56:38de travailler avec les Républicains
00:56:40comme le souhaitent Sylvain Maillard et Gérald Darmanin ?
00:56:43En fait, on l'a déjà dit,
00:56:44c'est possible sur la base de notre projet.
00:56:46Puisque, je le redis, nous avons gagné ces élections législatives anticipées.
00:56:50Mais si, on avance.
00:56:52Parce que les Français se sont exprimés, et massivement.
00:56:55Donc, par rapport à ce que disait M. Taverne,
00:56:57vous dites, on a voté ce qui était important.
00:56:59Eh bien, je pense que c'est important aussi que les Français sachent
00:57:01que pour vous, ce n'est pas important
00:57:03l'augmentation du SMIC, la taxation des superprofits,
00:57:06le rétablissement de l'ISF,
00:57:07parce qu'en l'occurrence, vous avez voté contre.
00:57:08En l'occurrence, vous annoncez tout le contraire
00:57:11de ce que vous votez derrière.
00:57:12Donc là, je rejoins plutôt mon collègue à ma gauche.
00:57:14Et par rapport à ce que vous disiez,
00:57:15oui, le Nouveau Front Populaire est le seul mouvement
00:57:18à avoir posé sur la table un projet financé,
00:57:21soutenu par des économistes de renom,
00:57:24et qui est parfaitement faisable,
00:57:26à condition qu'on s'en donne les moyens.
00:57:27Donc, oui, évidemment,
00:57:28puisque nous n'avons pas la majorité absolue,
00:57:30nous avons critiqué, conspué Emmanuel Macron
00:57:33dans sa façon de gouverner extrêmement verticale,
00:57:36dans le mépris total des corps intermédiaires
00:57:38et de l'Assemblée et des parlementaires,
00:57:40sur nombre de réformes.
00:57:41Donc, nous n'allons pas, aujourd'hui, arriver et dire,
00:57:43voilà le projet, et c'est tout, et ça passe comme ça.
00:57:46Non, on est pour le dialogue, le consensus,
00:57:48la recherche de compromis.
00:57:49Et ce qui est intéressant dans la séquence politique,
00:57:51parce que, évidemment, c'est compliqué,
00:57:53on est tous épuisés,
00:57:54on vient de vivre des campagnes compliquées,
00:57:56où, finalement, on ne parlait que de petites politiques,
00:57:59et on a très peu parlé du fond,
00:58:00on a peu parlé des projets.
00:58:02Et ça, Emmanuel Macron, malheureusement,
00:58:03depuis 2022, déjà, sa campagne,
00:58:05c'était la même chose, il n'y avait pas de projet,
00:58:07il n'y a pas de débouché politique à Emmanuel Macron.
00:58:10C'est ça, la réalité.
00:58:11Donc, il faut, maintenant, qu'on travaille sur le fond,
00:58:13sur les propositions pour nos services publics,
00:58:15pour l'environnement, pour le pouvoir d'achat,
00:58:17et c'est ça qui intéresse les Français.
00:58:19Et il va falloir le faire.
00:58:21Et ce que je voulais, j'en termine par là,
00:58:23dire que peut-être qu'on arrive sur,
00:58:25comme vous le disiez très bien, Madame,
00:58:26dans une nouvelle ère politique,
00:58:27qui va être un moment où le parlementarisme
00:58:30va reprendre du poids dans ce pays,
00:58:32et que le pouvoir va revenir à l'Assemblée nationale,
00:58:35avec une représentativité de l'ensemble
00:58:37des forces politiques et des électeurs de ce pays.
00:58:39Et donc, c'est intéressant.
00:58:40Et il va falloir que chacun participe à cela.
00:58:43Et je sais que le Nouveau Front Populaire
00:58:44est capable de le faire,
00:58:46mais sur la base de son projet.
00:58:48Oui, simplement, le parlementarisme
00:58:50va effectivement reprendre du poids de facto,
00:58:52vu la configuration actuelle,
00:58:53mais il faut que ce soit un parlementarisme
00:58:55responsable et efficace.
00:58:58C'est avant tout ça qui pourra donner des gages
00:59:00à la population, pour qu'il n'y ait pas
00:59:03une recrudescence de la colère.
00:59:05Et puis vous avez dit que le Nouveau Front Populaire
00:59:07a gagné, alors peut-être en termes d'électeurs,
00:59:09mais là, vu la configuration actuelle,
00:59:11il n'y a pas de gagnant.
00:59:13Il n'y a que les perdants.
00:59:15Si vous permettez, il y a un gagnant,
00:59:17c'est le Front National.
00:59:18C'est le Front National qui est gagnant.
00:59:19Pardon, excusez-moi, je m'y fais passer.
00:59:22Mais vous voyez, il est là le problème.
00:59:23Je le donne à d'autres.
00:59:25Ce n'est même pas nous.
00:59:26Je veux dire, même Dominique de Villepin,
00:59:28s'il vous plaît, qui n'est pas un afro-gauchiste,
00:59:30reconnaît ça.
00:59:31Mais enfin, ta vie dit le contraire.
00:59:32C'est très simple.
00:59:33Il y a des groupes.
00:59:34Nous sommes le premier groupe.
00:59:35Donc, c'est à nous que revient de proposer
00:59:37un premier ministre.
00:59:38NFP, premier groupe, Rassemblement National,
00:59:39premier parti.
00:59:40Non, mais là, on parle de l'Assemblée Nationale.
00:59:45C'est beaucoup plus compliqué que ça.
00:59:46De toute façon, je crois que ce qu'on traverse,
00:59:48c'est une crise institutionnelle, surtout.
00:59:49Il faut être clair, en l'occurrence.
00:59:50Il n'y a pas de majorité à l'Assemblée Nationale.
00:59:52Alors, je veux bien que vous ayez gagné.
00:59:53Mais enfin, il faudra que vous m'expliquiez.
00:59:55Vous expliquez aux Français
00:59:56comment vous allez gouverner
00:59:57à partir du moment
00:59:58où vous avez moins de 200 députés.
01:00:00C'est-à-dire que votre gouvernement
01:00:02est à la merci d'une motion de censure tous les matins.
01:00:04En trouvant des coalitions.
01:00:05Oui, vous trouverez des coalitions.
01:00:06Enfin, on verra si, je veux dire,
01:00:07votre renaissance,
01:00:08si les LR sont d'accord sur un certain nombre
01:00:15à ce stade, en tout cas, fort compliqué.
01:00:17Donc, le problème fondamental,
01:00:19c'est qu'on se retrouve dans une situation
01:00:21tout à fait exceptionnelle
01:00:22sous la Ve République.
01:00:23Il n'y a pas de majorité.
01:00:24La Ve République,
01:00:25elle a été bâtie sur un fait
01:00:27qui est assez simple.
01:00:28Un principe qui est assez simple,
01:00:29c'est le fait majoritaire.
01:00:30Elle est bâtie à partir d'un constat
01:00:33que font les constituants de 58,
01:00:35le général de Gaulle et Michel Debré,
01:00:36c'est que les régimes de la IIIe
01:00:38et les régimes de la IVe République,
01:00:39qui étaient des régimes de coalition,
01:00:41ont échoué.
01:00:42Ils n'ont pas permis de réformer la France.
01:00:44Il faut quand même se souvenir
01:00:45de ce qu'était l'entre-deux-guerres,
01:00:46c'est-à-dire l'incapacité
01:00:47de la IIIe République
01:00:48à pouvoir répondre aux défis de l'heure.
01:00:51Il faut se souvenir
01:00:52de ce qu'était la IVe République.
01:00:53L'incapacité de la IVe République,
01:00:56notamment, à résoudre la question algérienne
01:00:59et résoudre d'autres problèmes.
01:01:00Donc, moi, je veux bien
01:01:01que les régimes de coalition
01:01:02soient des régimes formidables.
01:01:03Mais la réalité,
01:01:04c'est que, historiquement,
01:01:05ce que nous montre,
01:01:06en tout cas, la fin de ces régimes,
01:01:08c'est qu'ils se sont toujours soldés
01:01:09par des échecs et des échecs historiques.
01:01:11Je ne rappelle pas la fin
01:01:12de la IIIe République,
01:01:13c'est la débâcle de 1940.
01:01:15Je ne rappelle pas la fin
01:01:16de la guerre d'Algérie,
01:01:17enfin, la fin de la IVe République,
01:01:20c'est quand même
01:01:21quasiment un coup d'État militaire
01:01:22qui met fin à la IVe République
01:01:24en 1958.
01:01:25Il faut quand même s'en souvenir.
01:01:26Donc, il y a quand même,
01:01:27je veux dire, des limites aussi
01:01:29à considérer que
01:01:30tout ce qui tourne
01:01:31autour des coalitions
01:01:32constitue la martingale essentielle
01:01:35qui va nous permettre,
01:01:36finalement, de diriger la France.
01:01:37Dernier point
01:01:38qui me paraît essentiel,
01:01:39c'est que les coalitions,
01:01:40c'est formidable, certes,
01:01:41sauf que la Vème République,
01:01:42encore une fois,
01:01:43elle est hybride.
01:01:44C'est un régime parlementaire,
01:01:45c'est vrai,
01:01:46mais de ce qu'on appelle
01:01:47le parlementarisme rationalisé.
01:01:48C'est ainsi que l'avait voulu
01:01:50en tout cas Michel Debré.
01:01:51Mais c'est un régime
01:01:52dont il ne faut pas oublier
01:01:53qu'il est semi-présidentiel.
01:01:54Absolument.
01:01:55Pour reprendre la formule
01:01:56de Maurice Duverger.
01:01:57Ça veut dire que
01:01:58comparativement à d'autres pays,
01:02:00qu'il s'agisse de la Belgique,
01:02:02qu'il s'agisse de l'Italie,
01:02:03qu'il s'agisse des Pays-Bas,
01:02:05qu'il s'agisse de l'Allemagne,
01:02:07vous avez un moment
01:02:09dans notre vie politique
01:02:11qui finalement donne le rythme.
01:02:13Et ce moment, c'est quoi ?
01:02:14C'est l'élection présidentielle.
01:02:16Et la difficulté pour bâtir une coalition,
01:02:18et on le voit déjà
01:02:20dans les jeux politiques aujourd'hui,
01:02:22c'est que vous avez aujourd'hui
01:02:23des responsables politiques
01:02:25qui, certes,
01:02:26prennent acte de la situation
01:02:27dans laquelle nous nous retrouvons,
01:02:29c'est-à-dire une situation sans majorité,
01:02:31une situation avec un parlement
01:02:33où ne se destine aucune majorité
01:02:35et où le pays est devenu littéralement
01:02:37ingouvernable.
01:02:38Parce que c'est ça,
01:02:39la première leçon aujourd'hui
01:02:40qui s'est passée
01:02:41lors des dernières élections législatives,
01:02:43c'est l'ingouvernabilité du pays.
01:02:45C'est à ça à quoi on est confronté,
01:02:47et c'est la première fois depuis 1958.
01:02:49Mais le problème,
01:02:50c'est que vous avez des leaders politiques
01:02:51qui pensent déjà à 2027.
01:02:53Je vais prendre un seul exemple,
01:02:54le dernier,
01:02:55regardez l'attitude de Laurent Wauquiez.
01:02:57Laurent Wauquiez, lui,
01:02:58n'est pas favorable aujourd'hui
01:03:00à un accord de gouvernement,
01:03:01parce que, tout simplement,
01:03:03il a les yeux fixés sur le cap de 2027.
01:03:05C'est ce qui rend extrêmement difficile
01:03:07et, à mon avis,
01:03:08à mon sens, assez inextricable,
01:03:09la situation dans laquelle nous nous retrouvons.
01:03:11La France ingouvernable,
01:03:12c'est ce qui va se passer pendant un an ?
01:03:14Aujourd'hui,
01:03:15ce qui se passe aujourd'hui,
01:03:17c'est que les Français traversent
01:03:18une crise politique majeure,
01:03:20majeure sous la Vème République.
01:03:22Mais institutionnelle.
01:03:23Absolument.
01:03:24Avec, d'une part,
01:03:26un Parlement fort,
01:03:27et un exécutif,
01:03:29quelle qu'en soit la couleur,
01:03:30qui sera vraiment faible.
01:03:31Un président de la République
01:03:32qui ne pourra pas dissoudre
01:03:33l'Assemblée nationale
01:03:34pendant au moins un an,
01:03:35et quand bien même s'il le fait,
01:03:37on se retrouvera probablement
01:03:39sur le même schéma,
01:03:40et un Parlement qui peut,
01:03:42à tout moment,
01:03:43renverser le gouvernement.
01:03:44Alors,
01:03:45agir en républicain,
01:03:47ce n'est pas faire preuve d'autoritarisme,
01:03:50ni de parlementarisme.
01:03:52C'est, au contraire,
01:03:53revenir sur les fondements même
01:03:55de la Vème République,
01:03:56sur ce qu'a voulu le général De Gaulle,
01:03:58c'est-à-dire mettre fin
01:03:59à la crise institutionnelle
01:04:01et à l'instabilité politique
01:04:03que la France a découvert
01:04:04sous la IVème République.
01:04:06C'est-à-dire comment respecter
01:04:09le choix des Français,
01:04:10un gouvernement qui se veut
01:04:12à la fois populaire,
01:04:14qui respecte,
01:04:16qui représente
01:04:18le peuple français
01:04:21dans sa diversité.
01:04:23Et sur ce point,
01:04:25j'ai été touché, moi, cette semaine,
01:04:27par la photo de famille
01:04:29du nouveau Front populaire,
01:04:31et notamment des députés LFI.
01:04:34Parce que ce n'est pas tout, aujourd'hui,
01:04:36d'aller clamer des voix électorales
01:04:39dans les quartiers populaires,
01:04:41d'aller frapper à la porte des ouvriers,
01:04:43d'aller frapper à la porte
01:04:44des enfants d'immigrés.
01:04:45J'aimerais demander, à la gauche,
01:04:47combien d'enfants d'immigrés
01:04:48sont aujourd'hui élus députés,
01:04:50combien d'enfants issus
01:04:51des quartiers populaires
01:04:52sont élus députés.
01:04:53Mais c'est extrêmement important
01:04:55parce qu'un gouvernement
01:04:56d'union nationale,
01:04:57c'est un gouvernement
01:04:58qui parle à tous les Français.
01:05:00Si vous me permettez,
01:05:01je vous rejoins complètement
01:05:02sur la crise institutionnelle.
01:05:03Il y a malgré tout un fait
01:05:04que je trouve très intéressant
01:05:05dans cette élection
01:05:06et dont on ne parle pas tant que ça.
01:05:08C'est que le Front républicain,
01:05:10et c'est un mot que je n'aime pas du tout,
01:05:11a fonctionné des trois côtés cette fois-ci.
01:05:13D'habitude, il y a toujours
01:05:14un Front républicain.
01:05:15C'était contre M. Le Pen
01:05:16pour M. Chirac,
01:05:17mais c'était une seule personne,
01:05:18donc avec un seul parti.
01:05:19Aujourd'hui, nous avons
01:05:20des électeurs de gauche
01:05:21qui ont voté à droite ou au centre,
01:05:22des électeurs du centre
01:05:23qui ont voté à droite ou à gauche,
01:05:24des électeurs de droite
01:05:25qui ont voté à gauche ou au centre.
01:05:27Donc les Français,
01:05:28ils viennent nous donner
01:05:29une leçon incroyable.
01:05:30Moi, j'aimerais qu'on ait
01:05:31tous les hommes politiques,
01:05:32c'est pour ça que je réagissais
01:05:33comme ça au début de votre...
01:05:34que je rejoins
01:05:35le président de la République,
01:05:36qu'on ne retrouve
01:05:37une véritable humilité.
01:05:38Les Français, pour moi,
01:05:39nous ont envoyé
01:05:40un message très fort.
01:05:41Ces trois blocs doivent être
01:05:42capables de s'entendre.
01:05:43Entendez-vous maintenant.
01:05:44Et ça, si on n'y arrive pas,
01:05:45la crise institutionnelle...
01:05:46Ça va être difficile.
01:05:47Ça va être difficile
01:05:48parce qu'il y a déjà un bloc
01:05:49dont vous considérez
01:05:50qu'il est hors du champ républicain
01:05:51et vous considérez que LFI
01:05:52est hors du champ républicain.
01:05:53LFI, LRN, ces trois,
01:05:54je tiens compte
01:05:55des trois autres blocs
01:05:56qui sont excessivement majoritaires
01:05:57et de très loin.
01:05:58Et ces blocs-là
01:05:59sont capables de travailler ensemble.
01:06:00C'est ce que nous demandent
01:06:01les Français.
01:06:02C'est comme ça que moi,
01:06:03j'ai vécu cette élection.
01:06:04Quels sont vos blocs à vous ?
01:06:05Parce que je crois
01:06:06que vous êtes dans votre seule réalité
01:06:07à parler de blocs.
01:06:08Les socialistes,
01:06:09les écologistes,
01:06:10c'est des différents partis.
01:06:11LFI,
01:06:12le Nouveau Front Populaire,
01:06:13c'est un agglomérat
01:06:14de trois parties
01:06:15ou quatre parties
01:06:16ou cinq,
01:06:17on ne sait plus très bien
01:06:18d'ailleurs parce que maintenant...
01:06:19Quatre parties,
01:06:20je pense que c'est assez clair.
01:06:21Les communistes,
01:06:22les écologistes,
01:06:23les insoumises...
01:06:24Et les nouveaux,
01:06:25les purgés,
01:06:26ils vont où ?
01:06:27On ne sait pas.
01:06:28Pour l'instant,
01:06:29ils sont nuls pour l'instant.
01:06:30C'est pas très grave.
01:06:31Chez nous,
01:06:32on est aussi plusieurs partis
01:06:33et à droite,
01:06:34ils sont plusieurs partis.
01:06:35Donc,
01:06:36si on additionne
01:06:37ces parties-là,
01:06:38les choses sont complètement différentes
01:06:39et moi,
01:06:40je l'exclus effectivement
01:06:41par définition des extrêmes.
01:06:42Je me suis fait élire en 2017
01:06:43à ce sujet-là.
01:06:44Si vous voulez,
01:06:45ni Mélenchon ni Le Pen.
01:06:46Donc,
01:06:47je n'ai pas changé d'avis.
01:06:48J'enlève et LFI
01:06:49et le Rassemblement National
01:06:50par le Front National
01:06:51parce que c'est une majorité absolue.
01:06:52Maintenant,
01:06:53comment travailler ensemble ?
01:06:54Ce n'est pas en insoumisant...
01:06:55M. le délégué,
01:06:56ça fait des millions de Français quand même.
01:06:57Non mais pardon.
01:06:58Je ne dis pas le contraire.
01:06:59C'est un peu une majorité quand même.
01:07:00Ce n'est pas une majorité.
01:07:01Pardon M. le délégué,
01:07:02mais vous n'avez pas
01:07:03votre mot à dire
01:07:04pour expliquer à la gauche
01:07:05qui voit sa partie de la gauche
01:07:06ou pas.
01:07:07Je vous donne ma pensée.
01:07:08Occupez-vous
01:07:09d'Horizon,
01:07:10du Modem,
01:07:11de toutes les personnes
01:07:12qui composent
01:07:13votre pseudo-collectif
01:07:14et laissez la gauche
01:07:15dire ce qu'elle doit être.
01:07:16En l'occurrence,
01:07:18ils ne veulent plus
01:07:19d'Emmanuel Macron,
01:07:20ils ne veulent plus
01:07:21de ce gouvernement,
01:07:22ils ne veulent plus
01:07:23vous voir au pouvoir.
01:07:24On a un deuxième constat,
01:07:25on a un Rennes
01:07:26qui ne fait que croître
01:07:27parce qu'il y a
01:07:28une défiance
01:07:29vis-à-vis
01:07:30des institutions politiques
01:07:31traditionnelles.
01:07:32Et troisième élément,
01:07:33la gauche arrive en tête
01:07:34de ces élections.
01:07:35Donc,
01:07:36est-ce qu'on peut juste
01:07:37partir de ce constat
01:07:38partagé, commun
01:07:39et objectif,
01:07:40purement objectif
01:07:41et essayer d'avancer
01:07:42sur la suite ?
01:07:43Evidemment...
01:07:44Evidemment...
01:07:45Evidemment...
01:07:46Vous ne gouvernez pas.
01:07:47On n'a pas votre affaire.
01:07:48Vous ne pouvez pas gouverner.
01:07:49Mais moi, je n'ai pas gagné non plus.
01:07:50J'assume, ça c'est clair.
01:07:51Il y a un parti qui arrive,
01:07:52il y a un groupe en l'occurrence
01:07:53qui arrive devant.
01:07:54Donc c'est à lui
01:07:55de proposer le Premier ministre,
01:07:56je vais redire ce que j'ai déjà dit.
01:07:57C'est à lui de chercher
01:07:58les compromis et les majorités.
01:07:59Donc déjà,
01:08:00acceptons cela
01:08:01et avançons.
01:08:02Et après,
01:08:03on verra qui sont
01:08:04les vrais républicains
01:08:05parce que vous avez raison,
01:08:06les électeurs ont voté
01:08:07contre le Rassemblement national
01:08:08massivement.
01:08:09Et donc,
01:08:10qu'est-ce que ça veut dire ?
01:08:11Regardez de près
01:08:12ce qui va se passer
01:08:13à l'Assemblée nationale
01:08:14parce qu'on va nommer
01:08:15des vice-présidents
01:08:16et nous,
01:08:17le front populaire
01:08:18que nous avons créé dans la rue,
01:08:19nous allons le poursuivre
01:08:20dans le cadre d'un front républicain
01:08:21à l'Assemblée
01:08:22et aucun poste important,
01:08:23spécifique, stratégique
01:08:24ne doit être donné
01:08:25au Rassemblement national.
01:08:26C'est aussi ça,
01:08:27le front républicain.
01:08:28Il ne faudra pas le lâcher
01:08:29la semaine prochaine.
01:08:30Puisque vous évoquez
01:08:31la nomination du Premier ministre,
01:08:32je vous propose d'écouter
01:08:33à ce titre,
01:08:34vous l'avez évoqué
01:08:35d'ailleurs également,
01:08:36Dominique de Villepin.
01:08:37Le nouveau front populaire,
01:08:38il a été élu
01:08:39par des électeurs.
01:08:40Il a été choisi
01:08:41et on ne trahit pas
01:08:42l'électeur comme ça
01:08:43avec un esprit de combinaison.
01:08:44Donc, respectons.
01:08:45On verra ce qui se passe
01:08:46mais ce que je dis,
01:08:47c'est que si vous procédez
01:08:48étape par étape,
01:08:49vous avez de plus en plus
01:08:50d'opportunités.
01:08:51Vous avez une créativité politique
01:08:52qui s'accroît.
01:08:53Si vous procédez
01:08:54dans le désordre,
01:08:55vous inhibez tout le monde,
01:08:56vous écartez tout le monde,
01:08:57j'entends un certain nombre
01:08:58de responsables politiques
01:08:59qui lancent des oukazes,
01:09:00des élections,
01:09:01des élections,
01:09:02des élections,
01:09:03des élections,
01:09:04des élections,
01:09:05j'entends un certain nombre
01:09:06de responsables politiques
01:09:07qui lancent des oukazes,
01:09:08des anathèmes.
01:09:09C'est l'inverse
01:09:10de ce qu'il faut faire aujourd'hui.
01:09:11Aujourd'hui,
01:09:12il faut ouvrir le jeu.
01:09:13Il faut apaiser,
01:09:15cicatriser les plaies.
01:09:16Michael Taverne,
01:09:17Jean-Philippe Tanguy
01:09:18a dit ce matin
01:09:19s'il y a des ministres
01:09:20de la France Insoumise
01:09:21qui sont nommés
01:09:22à des portefeuilles ministériels,
01:09:24alors il y aura censure
01:09:25de la part
01:09:26du Rassemblement National.
01:09:27Vous êtes sur cette ligne,
01:09:28j'imagine.
01:09:29Bien sûr, nous avons été
01:09:30parfaitement clairs.
01:09:31D'ailleurs, ça a été réitéré
01:09:32par Marine Le Pen
01:09:34Depuis tout à l'heure,
01:09:35je vous écoute
01:09:38avec patience
01:09:39et avec calme,
01:09:40du moins j'essaie,
01:09:41quand vous passez
01:09:42votre temps
01:09:43à nous donner
01:09:44des leçons de démocratie.
01:09:45Vous passez votre temps
01:09:46à nous donner
01:09:47des leçons de démocratie,
01:09:48à nous donner
01:09:49des leçons de République.
01:09:50Vous excluez
01:09:5111 millions de Français
01:09:52qui ont mis
01:09:53un but
01:09:54à un Rassemblement National
01:09:55dans les urnes.
01:09:56D'ailleurs,
01:09:57vous parlez
01:09:58du front républicain,
01:09:59de ce barrage
01:10:00qui a fonctionné
01:10:02avec notamment,
01:10:03je le répète,
01:10:04une alliance du déshonneur
01:10:05et contre-nature
01:10:06puisqu'aujourd'hui,
01:10:07les macronistes
01:10:08excluent les insoumis
01:10:09alors que
01:10:10certains se sont
01:10:11retirés
01:10:12pour pouvoir
01:10:13faire élire les autres, etc.
01:10:14Enfin bon,
01:10:15ça c'est de la tombouille
01:10:16politicienne comme d'habitude.
01:10:17Et là,
01:10:18vous venez nous dire
01:10:19sur ce plateau
01:10:20que vous allez faire
01:10:21un front républicain
01:10:22la semaine prochaine
01:10:23à l'Assemblée Nationale.
01:10:24Et vous venez
01:10:25nous donner
01:10:26des leçons de démocratie.
01:10:27Mais que dites-vous
01:10:28aux 11 millions d'électeurs,
01:10:29aux 11 millions de Français ?
01:10:30On leur a promis
01:10:31qu'on se battrait jusqu'au bout.
01:10:32Oui, bien sûr,
01:10:33avec des antisémites,
01:10:34avec des fichiers S,
01:10:35avec des islamo-gauchistes,
01:10:36avec des dealers
01:10:37à l'Assemblée Nationale,
01:10:38avec des députés
01:10:39qui ont posé
01:10:40avec la tête
01:10:41d'un ministre
01:10:42sous le pied.
01:10:43Vous savez,
01:10:44c'est ce que faisaient
01:10:45les islamistes
01:10:46pour les condamner à mort.
01:10:47Ils coupaient la tête,
01:10:48ils jouaient au foot
01:10:49avec les têtes.
01:10:50Donc voyez ça,
01:10:51c'est un sujet
01:10:52que je connais
01:10:53quand même plutôt bien.
01:10:54Donc excusez-moi,
01:10:55là, il faut revenir
01:10:56à la réalité.
01:10:57Pendant une semaine,
01:10:58nous avons été
01:10:59jetés dans la boue.
01:11:00Nous avons été insultés
01:11:01comme pas possible
01:11:02par les macronistes,
01:11:03par l'extrême-gauche,
01:11:04et malgré cela,
01:11:05nous arrivons au second tour
01:11:06avec 37% des suffrages.
01:11:0737% alors que vous êtes
01:11:08à 25%.
01:11:09Et aujourd'hui,
01:11:10vous venez nous dire
01:11:11non, il faut les exclure
01:11:12du champ républicain,
01:11:13mais quel signal
01:11:14vous donnez
01:11:15aux démocraties
01:11:16de la terre entière ?
01:11:17C'est votre projet
01:11:18d'exclure
01:11:19le champ républicain
01:11:20par les propositions
01:11:21que vous proposez,
01:11:22M. Taverne.
01:11:23Soyons un peu responsables,
01:11:24respectons les institutions
01:11:25et laissez les Français
01:11:26décider
01:11:27de ce qu'ils veulent
01:11:28et de ce qu'ils veulent pas.
01:11:29Les Français décider
01:11:30selon leurs convictions
01:11:31et je pense que
01:11:32la semaine prochaine,
01:11:33notamment le 18,
01:11:34les cartes seront mises
01:11:35sur la table
01:11:36et nous verrons
01:11:37si les masques
01:11:38tomberont ou pas.
01:11:39Alors, Amine Elbaïe,
01:11:40j'aimerais interroger
01:11:41Josephine Staron
01:11:42sur ce que vous disiez
01:11:43en première heure.
01:11:44Vous évoquiez
01:11:45un gouvernement
01:11:46qui respecte
01:11:47toutes les couleurs politiques,
01:11:48donc qui va
01:11:49de la France insoumise
01:11:50au Rassemblement national.
01:11:51Est-ce que, selon vous,
01:11:52c'est envisageable ?
01:11:53Ça va être très compliqué.
01:11:54Constituer un gouvernement
01:11:55et donner des portefeuilles
01:11:56à la limite,
01:11:57c'est facile.
01:11:58Mais ensuite,
01:11:59il faut gouverner.
01:12:00Et ensuite,
01:12:01il faut se présenter
01:12:02devant un Parlement
01:12:03qui va devoir
01:12:04voter des lois.
01:12:05Alors, ça dépend.
01:12:06Est-ce que vous mettrez
01:12:07un ministre RN
01:12:08à l'intérieur
01:12:09et un ministre écologiste
01:12:10à l'écologie,
01:12:11etc.
01:12:12Et dans ces cas-là,
01:12:13on voit bien
01:12:14d'où les blocages
01:12:15viendront ensuite
01:12:16à chaque projet de loi
01:12:17à l'Assemblée nationale.
01:12:18Je ne pense pas
01:12:19qu'un tel gouvernement
01:12:20sur un large spectre
01:12:21soit une possibilité
01:12:22d'un gouvernement
01:12:23qui s'adapte
01:12:24à la situation
01:12:25comme une possibilité
01:12:26envisageable.
01:12:27Ça ne marche pas.
01:12:28À un moment,
01:12:29il faut trancher.
01:12:30Il va falloir choisir.
01:12:31Moi, je ne suis pas là
01:12:32pour dire ce qu'il faut choisir.
01:12:33Je vous parle simplement
01:12:34d'un point de vue
01:12:35peut-être même constitutionnel
01:12:36voire institutionnel.
01:12:37Je le réitère,
01:12:38il n'y a pas de gagnant
01:12:39de cette élection
01:12:40d'un point de vue
01:12:41de la constitution
01:12:42de la Ve République.
01:12:43Parce que comme ça a été
01:12:44très bien dit,
01:12:45cette constitution,
01:12:46elle est faite
01:12:47pour un Parlement
01:12:48avec une majorité.
01:12:49On est pour,
01:12:50on est contre.
01:12:51Ça, c'est un autre débat.
01:12:52La réalité, c'est celle-ci.
01:12:53Aujourd'hui,
01:12:54c'est un projet.
01:12:55Ça ne peut pas être le projet
01:12:56d'un des partis
01:12:57qui a été élu
01:12:58ni même
01:12:59du Nouveau Front Populaire
01:13:00dans sa totalité
01:13:01puisque beaucoup d'élus
01:13:02du Nouveau Front Populaire
01:13:03l'ont été
01:13:04pour faire barrage.
01:13:05C'est-à-dire que ce n'est pas
01:13:06un vote de confiance
01:13:07pour un projet
01:13:08mais pour faire barrage
01:13:09à d'autres partis politiques
01:13:10qu'on ne veut plus.
01:13:11Donc, il faut rebâtir
01:13:12un nouveau projet
01:13:13et là, effectivement,
01:13:14qu'il brasse
01:13:15plusieurs partis politiques
01:13:16sur un certain nombre
01:13:17de sujets.
01:13:18Et là, il va falloir sortir
01:13:19du dogmatisme
01:13:20et de l'idéologie politique
01:13:21et de l'idéologie politique
01:13:22et de l'idéologie politique
01:13:23et de l'idéologie politique.
01:13:24Il va falloir regarder
01:13:25sujet par sujet,
01:13:26domaine par domaine
01:13:27ce qu'on peut proposer
01:13:28aux Français.
01:13:29On devait parler
01:13:30de la crise agricole.
01:13:31C'est quand même un sujet
01:13:32qui a été extrêmement...
01:13:33On va l'évoquer
01:13:34à partir de ces heures.
01:13:35...extrêmement tendu
01:13:36ces derniers mois.
01:13:37Ça risque de revenir
01:13:38très fort
01:13:39parce que
01:13:40qu'est-ce qui va se passer ?
01:13:41Que ce soit
01:13:42les agriculteurs
01:13:43ou d'autres
01:13:44qui aient d'autres types
01:13:45de problématiques,
01:13:46les gens vont avoir
01:13:47besoin de résultats
01:13:48et ils vont avoir besoin
01:13:49de résultats très vite
01:13:50parce que là,
01:13:51on parle de politique
01:13:52dans l'Assemblée nationale
01:13:53mais en attendant,
01:13:54on a quand même une France
01:13:55qui est extrêmement fracturée,
01:13:56des gens qui souffrent,
01:13:57qui veulent entendre
01:13:58davantage parler
01:13:59de leur pouvoir d'achat
01:14:00et de ce qu'on va faire
01:14:01concrètement pour eux
01:14:02quels que soient
01:14:03les partis politiques
01:14:04en présence
01:14:05et donc il va falloir
01:14:06leur proposer
01:14:07un projet cohérent.
01:14:08Amine Elbaïe ?
01:14:09Moi j'ai peur d'une chose,
01:14:10c'est que dans cette
01:14:11grande tambouille politicienne
01:14:12que sont les accords interpartis
01:14:16et notamment les partis de gauche
01:14:17autour du Nouveau Front Populaire
01:14:19qui se sont...
01:14:20ou qui ont essayé
01:14:21de se mettre d'accord
01:14:22autour des élections législatives
01:14:23et qui aujourd'hui
01:14:24au gré des événements
01:14:26manifestent profondément
01:14:28leurs désaccords
01:14:29à la fois économiques,
01:14:30à la fois sur leur conception
01:14:31de la vie en société,
01:14:32à la fois sur le pouvoir
01:14:34d'achat des Français
01:14:35omettent totalement
01:14:36le choix des électeurs.
01:14:38Si vous additionnez
01:14:39l'ensemble des voix de droite
01:14:41et les voix qui sont allées
01:14:44dans le quai
01:14:45du Rassemblement national,
01:14:46vous êtes à beaucoup plus
01:14:49d'électeurs
01:14:50que ceux qui ont voté
01:14:52à la fois pour le parti présidentiel
01:14:54et pour ceux qui ont choisi
01:14:56la France insoumise.
01:14:57Voyez-vous, tout à l'heure,
01:14:59Madame, vous qui êtes
01:15:01porte-parole du Parti Socialiste,
01:15:02vous évoquez les enjeux
01:15:03des Français.
01:15:04Vous avez parlé du pouvoir d'achat,
01:15:06c'est évidemment un enjeu majeur,
01:15:08mais vous omettez également
01:15:09d'autres enjeux.
01:15:10Vous omettez notamment
01:15:12la situation de déliquescence,
01:15:14l'état d'insécurité,
01:15:16l'explosion de l'immigration incontrôlée
01:15:18qui sont aujourd'hui
01:15:20des attentes profondes
01:15:22des électeurs de droite.
01:15:23Et donc, un gouvernement
01:15:25d'Union nationale,
01:15:26c'est un gouvernement qui est capable
01:15:28de répondre à toutes ces thématiques.
01:15:30Et quand je parlais
01:15:32de gouvernement d'Union nationale,
01:15:33je ne parlais certainement pas
01:15:35d'un gouvernement qui allait
01:15:36des extrêmes, notamment
01:15:38de la France insoumise.
01:15:39C'est ce que j'avais compris tout à l'heure.
01:15:40C'est ce que j'avais compris tout à l'heure.
01:15:42Je vous parlais d'abord
01:15:44d'un gouvernement capable
01:15:46de répondre à ces enjeux-là.
01:15:48Et c'est seulement si,
01:15:50demain, nos politiques
01:15:52sont capables d'adopter ces nouvelles mesures,
01:15:54de changer de méthode,
01:15:56de faire de la politique autrement.
01:15:57C'est ce que vous avez promis en 2017.
01:15:58D'ailleurs, en 2017,
01:16:00chez En Marche, vous avez même promis
01:16:01d'intégrer une dose de proportionnel,
01:16:03de réassainir la démocratie.
01:16:04C'est le Sénat qui a bloqué.
01:16:06Promesses non tenues, manifestement.
01:16:08Et donc, aujourd'hui,
01:16:10si on en est là aujourd'hui,
01:16:12c'est justement parce que
01:16:13les partis de gouvernement ont échoué.
01:16:15Faisons confiance à une nouvelle génération.
01:16:17Faisons confiance aux électeurs.
01:16:19Quand on fait confiance aux électeurs,
01:16:20on peut aussi faire confiance
01:16:22à des nouveaux visages.
01:16:24Et aujourd'hui, vous voyez demain
01:16:26un gouvernement autour de
01:16:28Marine Tondelier, Madame Rousseau à l'écologie,
01:16:30Xavier Bertrand à la sécurité.
01:16:32Mais enfin, vous voyez que tout cela n'a pas de sens.
01:16:34Alors, vous, vous ne voyez peut-être pas,
01:16:36mais les électeurs de gauche le voient.
01:16:37Et ils ont été néanmoins aussi très nombreux
01:16:39à voter pour...
01:16:40C'est l'alliance de la carpe et du lapin.
01:16:42Regardez Xavier Bertrand,
01:16:43qui est de droite,
01:16:44qui a soutenu d'ailleurs un candidat communiste
01:16:46qui a été battu.
01:16:47Vous voyez bien que Xavier Bertrand,
01:16:48aujourd'hui, n'incarne pas
01:16:49et ne répond en rien aux attentes
01:16:51des électeurs de gauche.
01:16:52Ou alors, vous nous cachez quelque chose.
01:16:54Mais enfin, très sincèrement,
01:16:56je ne vois pas comment, demain,
01:16:58vous pouvez gouverner de cette façon-là.
01:17:00Donc, sortons de la logique des partis politiques
01:17:03et faisons autrement.
01:17:05– Sur les déclarations de Dominique de Villepin,
01:17:07il y a quelque chose qui est vicié dans sa déclaration.
01:17:09Parce qu'en fin de compte,
01:17:11les exemples que l'on cite
01:17:12sur les pays où on peut construire des coalitions,
01:17:14le mode d'élection se fait sur un seul tour.
01:17:17Ce qui est tout à fait différent.
01:17:19C'est-à-dire que sur un seul tour,
01:17:20vous avez des blocs qui vont présenter un projet
01:17:25auquel les électeurs ou les électrices adhèrent ou pas.
01:17:29Là, nous avons en France un mode de scrutin
01:17:32qui est un scrutin majoritaire uninominal,
01:17:34mais à deux tours.
01:17:35Et si vous voulez, le deuxième tour
01:17:36vient, d'une certaine manière,
01:17:38brouiller ce qui s'est dit lors du premier tour.
01:17:40Parce que le deuxième tour, qu'est-ce qu'on fait ?
01:17:42En effet, un certain nombre d'électeurs,
01:17:44ils ont voulu faire barrage.
01:17:46Ils ont voulu faire barrage,
01:17:47mais ça ne veut pas dire qu'en faisant barrage,
01:17:48ils adhéraient forcément, en l'occurrence,
01:17:50aux propositions du bloc de gauche.
01:17:52Et de la même manière,
01:17:53ceux qui faisaient barrage en allant voter
01:17:55pour un candidat de renaissance
01:17:57ne disaient pas qu'ils adhéraient
01:18:00et qu'ils adhéraient d'ailleurs, en l'occurrence,
01:18:02si vous permettez ce lapsus,
01:18:04le bloc central.
01:18:06Donc, c'est ça la grande difficulté.
01:18:08Et c'est pour ça qu'en effet,
01:18:10d'une certaine manière,
01:18:12le Président de la République n'a pas tout à fait tort
01:18:14lorsqu'il dit qu'il faut laisser
01:18:18le temps à l'Assemblée nationale,
01:18:20d'une certaine manière, de se composer
01:18:22pour ensuite voir ce qu'il est possible de faire.
01:18:25Et puis, il faut le rappeler,
01:18:26c'est quand même lui qui nomme le Premier Ministre,
01:18:27constitutionnellement.
01:18:28Donc, on est quand même...
01:18:30L'analyse qui consiste à plaquer
01:18:32ce que nous sommes en train de vivre en France
01:18:35sur les pays voisins
01:18:37ne me semble pas tout à fait adaptée
01:18:39à ce que nous vivons aujourd'hui.
01:18:41Et justement, la priorité ne serait-elle pas,
01:18:43je parle assez l'énerveux pour le coup,
01:18:45de se concentrer,
01:18:47j'arrive vers vous dans un instant,
01:18:49de se concentrer plutôt sur l'élection
01:18:51du ou de la Présidente de l'Assemblée nationale
01:18:53avant de penser au Premier Ministre ?
01:18:55Je pense que les deux sont importants,
01:18:56mais là, on a quand même besoin d'un cas politique clair,
01:18:58si vous voulez.
01:18:59Évidemment, la présidence de l'Assemblée nationale,
01:19:02c'est extrêmement important,
01:19:03ça a un impact sur l'ordre du jour,
01:19:05notamment des textes qui sont étudiés.
01:19:06Oui, et puis plus de légitimité
01:19:07pour porter un Premier Ministre ensuite
01:19:09auprès du chef de l'État, peut-être.
01:19:10Mais ce qui nous importe aujourd'hui,
01:19:11nous, socialistes, nous disons
01:19:12que le Nouveau Fonds Populaire,
01:19:13c'est à sa charge de proposer un Premier Ministre
01:19:15que le Président doit nommer,
01:19:17et donc nous pensons que les socialistes
01:19:19sont les mieux placés
01:19:20pour pouvoir travailler ensuite
01:19:21sur des coalitions pour créer des majorités.
01:19:23C'est pour ça que nous avons porté
01:19:24la candidature d'Olivier Faure,
01:19:25et je pense que c'est le mieux placé
01:19:28justement pour incarner un espoir
01:19:30autour d'un projet politique de fonds
01:19:32qui sera sur la base
01:19:33de celui du Nouveau Fonds Populaire,
01:19:34et qu'ensuite il faudra travailler
01:19:36et aller dialoguer,
01:19:37puisque c'est ce que nous demandent
01:19:38les Français par la répartition politique
01:19:40face à laquelle ils nous ont placés.
01:19:42Et le Président a demandé de la clarté,
01:19:44et bien la clarté, elle est là.
01:19:45Le Nouveau Fonds Populaire l'a emportée.
01:19:46Vous accepteriez de travailler
01:19:47avec Olivier Faure en tant que Premier Ministre ?
01:19:50Mais je ne pose pas le sujet comme ça.
01:19:52Je dirais que les trois personnes
01:19:53qui ont parlé avant vous
01:19:54ont parlé dehors pour moi.
01:19:55Mais vraiment, c'est ce que j'ai essayé
01:19:56de dire tout à l'heure.
01:19:57Il faut d'abord parler de projets,
01:19:59de construire des projets,
01:20:01des projets avec ensemble,
01:20:03avec qui ?
01:20:04Enfin, ensemble, mauvais mot,
01:20:05puisque nous nous appelons ensemble,
01:20:07pour pouvoir ensuite porter des femmes
01:20:10et des hommes qui vont les travailler.
01:20:12Faire le contraire me paraît
01:20:14une absurdité totale.
01:20:15On n'y arrivera pas.
01:20:16Je veux dire, votre propos, madame,
01:20:18je le comprends tout à fait.
01:20:19Vous dites que vous êtes premier.
01:20:20Bon, là-dessus, je vous dirais,
01:20:21on verra le 18,
01:20:22parce que s'il y a des alliances
01:20:23qui se font entre temps,
01:20:24vous ne serez peut-être plus première.
01:20:25C'est le résultat des élections.
01:20:26Mais dire je suis premier,
01:20:28et être dans l'incapacité
01:20:30d'avoir appliqué son programme
01:20:31ou son projet,
01:20:32parce que vous n'aurez jamais la majorité,
01:20:34ça n'est pas rendre...
01:20:35Mais on va l'avoir,
01:20:36c'est une priorité.
01:20:37Mais dès le budget,
01:20:38vous aurez à tous les coups
01:20:39une motion de censure
01:20:40et vous allez tomber.
01:20:41Mais ce qui est incroyable,
01:20:42c'est que vous pensez
01:20:43que vous pouvez être le centre
01:20:44d'une coalition,
01:20:45alors que ça fait 7 ans
01:20:46que vous êtes censé incarner ça
01:20:47et que vous n'avez pas réussi.
01:20:48Ce que vous ne comprenez pas,
01:20:49c'est que je ne dis pas ça.
01:20:50Je dis qu'il y a un certain nombre
01:20:51de forces politiques en France,
01:20:53je recommence par mon discours
01:20:54sur les extrêmes,
01:20:55qui sont capables de travailler ensemble.
01:20:57Je n'ai pas dit qu'on allait les mener.
01:20:58Je n'ai jamais dit ça.
01:20:59Je dis qu'il faut d'abord
01:21:00travailler les projets,
01:21:01ce que vous avez dit tous les trois.
01:21:02Sauf qu'en France,
01:21:03on ne sait pas bien le faire
01:21:04et je le sais ça aussi.
01:21:05Mais il va falloir qu'on le fasse
01:21:06parce que les Français
01:21:07nous ont donné cette fois-ci
01:21:08un discours qui pour moi
01:21:09est très clair.
01:21:10Comment le faire ?
01:21:11C'est en travaillant
01:21:12les uns avec les autres.
01:21:13On sortira du chapeau après
01:21:14les femmes et les hommes
01:21:15qui pourront le porter.
01:21:16Mais commencer par les hommes
01:21:17et les femmes fait...
01:21:18Excusez-moi,
01:21:19c'est le système franco-français
01:21:20et ça ne marchera pas.
01:21:21Si on fait ça,
01:21:23Je rejoins la parole
01:21:24du président de la République.
01:21:25C'est très intéressant
01:21:26ce que vous dites.
01:21:27D'ailleurs, tout à l'heure,
01:21:28vous parliez, madame,
01:21:29vous qui êtes porte-parole
01:21:30du Parti Socialiste,
01:21:31vous dites que c'est
01:21:32le Nouveau Front Populaire
01:21:33qui doit gouverner le pays.
01:21:34Et donc vous partez du postulat
01:21:35que cette alliance se fera
01:21:36parce que vous allez mener
01:21:37une coalition avec la majorité
01:21:38présidentielle.
01:21:39Vous oubliez de préciser
01:21:40qu'il n'y a pas
01:21:41de majorité présidentielle
01:21:42mais une minorité présidentielle.
01:21:43Vous oubliez de préciser
01:21:44qu'il n'y a pas
01:21:45de majorité présidentielle
01:21:46mais une minorité présidentielle.
01:21:47Vous oubliez de préciser
01:21:48qu'il n'y a pas
01:21:49de majorité présidentielle
01:21:50mais une minorité présidentielle.
01:21:51Vous oubliez de préciser
01:21:52que le camp présidentiel
01:21:53est divisé,
01:21:54que des ministres,
01:21:55des députés
01:21:56issus de ces rangs-là
01:21:57ont d'ores et déjà annoncé
01:21:58qu'ils ne travailleraient pas
01:21:59avec vous.
01:22:00Et vous oubliez de préciser,
01:22:01d'ailleurs, tout à l'heure
01:22:02dans l'exposé de vos motifs,
01:22:03un certain nombre d'attentes
01:22:04des Français,
01:22:05j'en ai parlé tout à l'heure,
01:22:06sur la sécurité,
01:22:07sur l'immigration
01:22:08et sur le pouvoir d'achat.
01:22:09Et donc,
01:22:10sur ces enjeux majeurs,
01:22:11et vous avez raison, je pense,
01:22:12c'est qu'il n'y a pas
01:22:14Il n'y aura pas de coalition
01:22:15gouvernementale.
01:22:16Vous voyez bien que,
01:22:17demain,
01:22:18la France se dirige
01:22:19tout droit
01:22:20vers un gouvernement
01:22:21responsable d'affaires courantes.
01:22:22Mais cette idée d'alliance
01:22:23n'est absolument pas durable.
01:22:24Vous vous trompez,
01:22:25vous faites fausse route.
01:22:26Michael Taverne,
01:22:27dernière question.
01:22:28Vous avez dit
01:22:29que vous n'aviez pas
01:22:30d'avis sur le sujet
01:22:31de la question
01:22:32des députés.
01:22:33Vous avez dit
01:22:34que vous n'aviez pas
01:22:35d'avis sur ce sujet.
01:22:36Mais vous avez dit
01:22:37que vous n'aviez pas
01:22:38d'avis sur ce sujet.
01:22:39Mais vous avez dit
01:22:40que vous n'aviez pas
01:22:41d'avis sur ce sujet.
01:22:42Michael Taverne,
01:22:43dernière question
01:22:44avant cette heure a été passée
01:22:45très vite.
01:22:46Effectivement,
01:22:47si jamais
01:22:48il y a gouvernement
01:22:49à majorité,
01:22:50Parti socialiste
01:22:51Renaissance,
01:22:52il y aura-t-il censure
01:22:53de votre part ?
01:22:54Ecoutez.
01:22:55Nous verrons déjà
01:22:56comment les cartes
01:22:57seront rebattues
01:22:58jeudi prochain.
01:22:59Rien n'est exclu.
01:23:00Nous verrons ça
01:23:01avec Marine Le Pen
01:23:02lors d'une réunion de groupes.
01:23:03Je voudrais revenir
01:23:04sur certaines choses.
01:23:05La première,
01:23:06c'est que nous avons montré
01:23:08lors de la dernière législature
01:23:09que nous avions été
01:23:10groupe responsable. Quand les textes allaient dans le bon sens, nous les avons votés. Je
01:23:16rappelle juste un merveilleux que pour donner des moyens supplémentaires aux pompiers,
01:23:21aux policiers, aux gendarmes, vous avez voté contre. Je rappelle que pour donner des moyens
01:23:25supplémentaires à nos militaires, puisque le ministère des armées a souvent été
01:23:29la variable d'ajustement, nous avons voté pour, vous avez voté contre. Pour donner
01:23:33des moyens supplémentaires à la justice, nous avons voté pour, vous avez voté contre.
01:23:36Donc, excusez-moi, il y a un moment en fait, on ne peut pas se dire, il faut être responsable,
01:23:43il faut trouver une coalition, hormis les rassemblements nationaux, mais quand il y avait
01:23:45des textes importants, vous ne les avez pas votés. Et d'ailleurs, mais non, je suis
01:23:51à la commission de la défense, ne vous inquiétez pas, je connais le sujet. Mais surtout, on
01:23:55entend Mme Rousseau qui disait, jamais elle ne travaillera avec des macronistes. Donc
01:24:00en fait, vous êtes totalement divisé au sein du Front de Gauche.
01:24:03Merci beaucoup d'avoir été avec nous, Mickaël Taverne cet après-midi, Aminel Bailly également, Céline Hervieux,
01:24:08Martin Lévrier, pardon, dans trois ans, ça sera intégré. Arnaud Benedetti et Joséphine Staron,
01:24:15je vous garde à mes côtés, vous restez bien sur CNews, à tout de suite.
01:24:23Allez, il est tout juste 16h, bonjour à tous si vous venez de nous rejoindre dans 180 Minutes Info,
01:24:27ravi d'être avec vous cet après-midi pour cette dernière heure d'émission,
01:24:30le journal avec vous, Simon Guillard, bonjour, cher Simon, et à la une, Emmanuel Macron,
01:24:34qui déplore le spectacle désastreux donné par son camp cette semaine.
01:24:38Oui, c'est ce qu'a déclaré le chef de l'État lors d'une réunion qui s'est tenue aujourd'hui au Palais de l'Elysée,
01:24:43une semaine marquée par des divergences au sein même du camp présidentiel.
01:24:46Le président de la République appelle à un rassemblement de ses troupes, toutes les présions sur place, Maxime Legay.
01:24:52Des discussions qui ont duré près de deux heures entre le président de la République et les cadres de la majorité
01:24:57qui étaient présents autour de la table, bien évidemment, Gabriel Attal, Gérald Darmanin, Elisabeth Borne,
01:25:03ou encore Aurore Bergé et Sylvain Maillard.
01:25:06Des discussions qui ont duré parce qu'il y avait plusieurs sujets à l'ordre du jour.
01:25:10Bien évidemment, on a parlé de la stratégie politique à mettre en oeuvre dans les jours à venir.
01:25:14On est également revenu sur le revers électoral de dimanche dernier, les enseignements à en tirer.
01:25:20Et puis, il y a une question qui a été tranchée, c'est celle du chef du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale,
01:25:26puisque Gabriel Attal est officiellement le seul candidat au poste, poste qui a été néanmoins convoité par Gérald Darmanin,
01:25:34le ministre de l'Intérieur, qui a d'ailleurs déclaré que cette élection de Gabriel Attal ne clarifierait ni la ligne politique du parti,
01:25:41ni son fonctionnement, puisque l'enjeu pour l'ex-majorité présidentielle, c'est bien d'unifier ses troupes, clarifier sa ligne politique,
01:25:50elle qui est tiraillée entre son aile gauche qui prône des alliances avec les sociodémocrates,
01:25:54et puis de l'autre côté du spectre, son aile droite qui, elle, prône des alliances vers les républicains.
01:26:00Le temps presse pour le camp présidentiel, puisque ici, tout le monde a les yeux arrivés sur le 18 juillet,
01:26:05date de l'ouverture officielle de cette 17e législature où les macronistes devront être en ordre de bataille avec une politique claire.
01:26:13Et on parlera évidemment en longueur de cette actualité dans nos débats.
01:26:19Dans quelques minutes, en début de semaine dernière, cher Simon, à Aulnay-sous-Bois, un bijoutier de 63 ans a été kidnappé puis retrouvé près d'Auxerre dans un état grave.
01:26:27Et pour obtenir sa libération, les deux ravisseurs présumés avaient réclamé à l'épouse de la victime une rançon d'un million trois cent mille euros en crypto-monnaie.
01:26:34Notre reportage signé Fabrice Elsner avec Michael Dos Santos.
01:26:38La semaine dernière, l'épouse d'un bijoutier reçoit des photos de son mari.
01:26:43L'homme de 63 ans a été enlevé à Aulnay-sous-Bois. Il semble avoir été malmené.
01:26:48Les présumés ravisseurs réclament une rançon d'un million trois cent mille euros en crypto-monnaie.
01:26:53Des échanges précieux pour les policiers. Deux jours après l'enlèvement, ils sont géolocalisés et interpellés de cent kilomètres plus loin près d'Auxerre.
01:27:02Les deux hommes âgés de 36 et 61 ans ont un lourd passé judiciaire. Ils ont été condamnés à de multiples reprises.
01:27:09Une heure après l'arrestation, le bijoutier est retrouvé dans le même secteur.
01:27:14Il erre dans les rues, vêtements déchirés, pieds nus, avec une plaie à la tête.
01:27:18Au vu de son état de santé, jugé préoccupant, la victime sera finalement transférée en hélicoptère vers un hôpital parisien.
01:27:26Et on en vient à ce constat inquiétant. En France, une victime d'agression physique est recensée toutes les trois minutes, hors cadre familial.
01:27:33Et c'est 30% de plus qu'il y a 10 ans, selon les derniers chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur.
01:27:38Toutes les précisions avec Célia Barotte du service Police Justice de CNIUS.
01:27:42Au cours de l'année 2023, les services de police et de gendarmerie ont enregistré plus de 205 000 victimes de violences physiques,
01:27:50de nature criminelle ou délictuelle, commises en dehors de tout contexte familial ou conjugal, soit plus de 500 victimes par jour.
01:27:58Alors qui sont les plus touchées ? Et bien comme en 2022, il s'agit des hommes, des hommes majeurs, ils représentent plus de la moitié des victimes.
01:28:06Plus de 15 000 femmes et près de 30 000 hommes étaient mineurs au moment des faits.
01:28:11Les mises en cause, quant à eux, sont principalement des hommes français. Ils sont très jeunes, un tiers à moins de 20 ans et plus de la moitié à moins de 30 ans.
01:28:20Dans la plupart des cas, l'auteur est inconnu de la victime et les violences sont survenues dans la rue, dans des lieux ouverts au public ou encore lors d'activités de loisirs ou professionnelles.
01:28:30Enfin, les départements les plus concernés sont Paris, la Seine-Saint-Denis, le Pas-de-Calais et les départements d'Outre-mer.
01:28:37Et dans le reste de l'actualité, les militaires sont à l'honneur sur notre antenne à l'approche du 14 juillet.
01:28:42Oui, en attendant le défilé justement du 14 juillet, on vous emmène en immersion avec les sapeurs légionnaires du 2e Régiment étrangers de Génie.
01:28:49Ils s'entraînent actuellement dans le Var en vue des JO puisqu'ils feront partie du dispositif de sécurité. Reportage de Stéphanie Roux qui a regardé.
01:28:58Dès le lever du soleil, les sapeurs légionnaires du 2e Régiment étrangers de Génie partent sur les terrains d'entraînement.
01:29:05Les techniques au combat corps à corps de haute intensité sont maîtrisées pleinement. Ces militaires peuvent faire face à toute situation.
01:29:17Ça nous aide à se défendre dans différentes situations. Quand on rencontre quelqu'un en ville qui essaie de nous insulter ou faire quelque chose de mal, ça nous aide à se défendre sans utiliser les armes étales.
01:29:34Ces sapeurs légionnaires font partie du dispositif de sécurité qui va encadrer les Jeux Olympiques.
01:29:39Avant leur départ pour Paris, direction ce cinéma fictif pour approfondir et réviser les techniques de recherche d'armes ou d'explosifs.
01:29:48Il y a de l'explosif ici, il y a peut-être la bague, tu ne sais plus, c'est bon, on ne cherche plus, on se casse.
01:29:56Évacuez les hommes ! Évacuez les hommes !
01:29:59Avant les événements olympiques, ils seront chargés des visites de sécurité de chaque site, c'est-à-dire une fouille minutieuse des stades et des complexes.
01:30:07Si je prends un équivalent comme le stade de France à Paris, 250 à 300 personnes sur une bonne demi-journée sont nécessaires pour ce genre d'action.
01:30:16L'erreur n'est pas acceptable et on le sait très bien et on entraîne nos hommes dans ce cas-là.
01:30:20La date du début de ces opérations de sécurité à Paris reste secrète.
01:30:26Et puis soyez bien sûr au rendez-vous pour notre édition spéciale ce dimanche 14 juillet dès 9h sur CNews avec Sean Alusto et Thierry Cabane.
01:30:34Et puis enfin votre nom a circulé cher Simon, néanmoins vous n'en ferez pas partie, les portes-drapeaux pour l'équipe de France aux Jeux Olympiques, on les connaît désormais les noms.
01:30:44J'étais pas loin pourtant mais il s'agit du nageur Florent Manaudou, quadruple médaillé olympique et de Milina Robert-Michon qui est vice-championne olympique de lancée de disque à Rio, c'était en 2016.
01:30:53Le binôme pour les Jeux Paralympiques sera composé du paratriathlète Alexis Anquin-Camp et de Nantenin Keïta, athlète malvoyante, quadruple médaillé olympique, cher Vincent.
01:31:03Merci beaucoup Simon, on vous retrouve à 16h30 pour un nouveau journal.
01:31:07A tout de suite, à tout à l'heure.
01:31:08Nous allons rejoindre sur ce plateau Pierre-Henri Bovis, bonjour vous êtes avocat, merci d'être avec nous cet après-midi, Arnaud Benedetti et Joséphine Staron vous êtes également toujours avec nous.
01:31:18Les syndicats se mettent en ordre de marche après les résultats des élections législatives.
01:31:22La coordination rurale des syndicats agricoles menace de sortir les fourches si la gauche accède au pouvoir.
01:31:29Je vous propose d'écouter Véronique Leflocq et puis ensuite on sera en lien direct avec Romain Blanchard, secrétaire général adjoint de la FNSEA.
01:31:38Si demain on nous nomme un ministre de l'agriculture qui est issu des verts, pour nous c'est une double provocation.
01:31:46On sait déjà qu'avec eux on irait vers une politique de déproduction.
01:31:50Ce sont des opposants à l'agriculture telle que nous la pratiquons aujourd'hui alors même que nous avons l'agriculture la plus vertueuse au monde.
01:31:59On sait que demain l'accès à l'eau nous sera privé, impossible.
01:32:03Ça veut dire une politique de déproduction, une politique d'encore plus d'importation alimentaire donc c'est tout faux pour les consommateurs, c'est tout faux pour la planète.
01:32:11On sait déjà que ceux-là même, les verts, étaient présents il y a un an à Sainte-Sauline pour détruire ce qu'ils appellent les méga-bassines.
01:32:21Romain Blanchard, bonjour, vous êtes secrétaire général adjoint de la FNSEA, également viticulteur dans les Bouches-du-Rhône.
01:32:27Merci d'être avec nous à distance cet après-midi.
01:32:30Est-ce que vous partagez les inquiétudes de la coordination rurale ?
01:32:33Alors pas vraiment dans ces termes-là.
01:32:36Moi je suis persuadé et je crois qu'on l'est tous à la FNSEA que la constitution du gouvernement ça ne relève pas d'un syndicat agricole.
01:32:42Les français se sont exprimés, nous sommes profondément démocrates et on travaillera avec le gouvernement qui sera nommé.
01:32:49Aujourd'hui moi mon inquiétude c'est qu'on n'ait personne au ministère de l'agriculture pendant une longue période parce qu'on a besoin d'interlocuteurs.
01:32:56Nous on s'est toujours positionnés comme une force de dialogue et de propositions et de construction.
01:33:00Mais pour ça on a besoin d'avoir quelqu'un en face pour discuter.
01:33:03On se souvient du mouvement des agriculteurs il y a quelques mois de cela avec notamment ces...
01:33:09Vous dénonciez, en tout cas les agriculteurs dénonçaient, les mesures proposées par le pacte Vert au niveau de l'Union Européenne.
01:33:16Est-ce que potentiellement vous craignez une potentielle arrivée par exemple d'un élu, d'une élue
01:33:23issue des Verts, au ministère de l'agriculture ?
01:33:28Non, nous ce qu'on craint c'est l'arrivée au ministère d'un élu quel que soit son bord,
01:33:35qu'il soit dans le dogmatisme et dans la posture.
01:33:37Encore une fois, quel que soit le parti politique dont sera issu notre prochain ministre,
01:33:43si c'est quelqu'un qui est ouvert au dialogue, si c'est quelqu'un qui veut construire un avenir durable pour l'agriculture française
01:33:50et qui pour ce faire est prêt à écouter ceux qui font l'agriculture au quotidien et qui connaissent ce métier,
01:33:56pour nous il n'y a pas de sujet, on sera au travail et on y est déjà.
01:33:59Est-ce que depuis la colère des agriculteurs les choses ont changé pour vous ?
01:34:05Alors malheureusement pas assez, en plus on vit une campagne qui est relativement compliquée.
01:34:10Vous le voyez dans vos journaux, on a des événements climatiques dramatiques.
01:34:15Ce matin encore dans l'Aveyron, dans la Drôme, des épisodes de grêle catastrophiques.
01:34:20Après vous avez tous vu le printemps qui n'en était pas vraiment un, qu'on a vécu un peu partout en France,
01:34:25avec des quantités de pluies astronomiques qui grèvent les résultats des céréales par exemple.
01:34:31On est en train de moissonner en ce moment et on se rend compte qu'on n'a pas le poids qu'on voudrait ramasser,
01:34:36on n'a pas la quantité de grains qu'on voudrait ramasser.
01:34:38Forcément si on a moins de grains on sera moins payés, donc c'est beaucoup d'inquiétude.
01:34:43Et puis de l'inquiétude pour la souveraineté alimentaire française bien sûr.
01:34:47Romain Blanchard, merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation cet après-midi sur ces news.
01:34:52Car on voit certains syndicats qui prennent des positions assez radicales.
01:34:59Il y a donc la coordination rurale qui menace de sortir les fourches,
01:35:02on a la CGT de l'autre côté qui appelle à se mobiliser le 18 juillet devant l'Assemblée nationale et devant les préfectures
01:35:08pour, je cite, exiger la mise en place d'un gouvernement issu du nouveau front populaire.
01:35:12Les syndicats sont-ils dans leur rôle à ce moment-là ?
01:35:16Il y a une tradition qui est très française de confier des mandats à des élus pour ensuite mieux permettre de les critiquer.
01:35:25Il y a eu une élection, les Français ont été appelés à voter aux urnes.
01:35:28Il y a deux enseignements.
01:35:30Premier enseignement, c'est que les électeurs sont prononcés pour 10 millions d'entre eux pour le Rassemblement national,
01:35:36ce qui est considérable.
01:35:38Deuxième enseignement, c'est qu'il y a eu des désistements, si elle est là, on le sait, on ne va pas refaire toute la partie,
01:35:45mais deux parties politiques, qui fait que les citoyens ont été appelés à voter pour un second tour,
01:35:50ils n'ont pas été forcés, avec une mobilisation conséquente,
01:35:53et le nouveau front populaire a été porté à la majorité.
01:35:56Majorité, j'entends le plus grand groupe à l'Assemblée nationale.
01:36:01Maintenant, il est inutile de pleurer sur les renversés.
01:36:04Il fallait que les syndicats, il fallait que tous ceux qui, aujourd'hui, critiquent cette situation,
01:36:09se mobilisent avant, ou alors prennent la parole, ou incitent à voter pour d'autres.
01:36:14Mais qui forment de leur rôle, là, actuellement, selon vous ?
01:36:17Complètement.
01:36:18Critiquer une élection après coup, c'est trop tard.
01:36:22On est sortis du jeu.
01:36:24Il fallait le faire peut-être avant.
01:36:26Avant, il fallait peut-être pointer du doigt les failles de tel ou tel parti politique,
01:36:30il fallait peut-être pointer les failles de telle ou telle personnalité politique,
01:36:34mais c'est inutile de ne rien dire.
01:36:36Et là, ils ont été dans leur rôle, auquel cas, de critiquer les partis politiques,
01:36:39de critiquer les personnalités politiques, c'est un peu sortir, quand même.
01:36:42C'est sortir complètement de son rôle.
01:36:44Mais si, on ne peut pas reprocher ensuite non plus à des individus
01:36:47qui exercent des responsabilités, d'émettre des inquiétudes.
01:36:50Alors, ce sont des électeurs, ce sont des citoyens comme vous et moi.
01:36:53Donc, on peut émettre des inquiétudes, on peut ensuite appeler une mobilisation.
01:36:58En revanche, effectivement, dans le cadre d'un syndicat,
01:37:00je trouve que si on veut parler d'un rôle, on sort de son rôle.
01:37:04Mais encore plus aujourd'hui, après une élection.
01:37:07Parce que, je terminerai là, lorsque votre invité disait
01:37:12qu'il s'écreinte de voir un ministre de gauche,
01:37:15mais c'est très probable.
01:37:17Mais, encore une fois, c'est au lendemain d'une élection,
01:37:19il fallait peut-être se positionner avant.
01:37:22Et, ministre de gauche, pourquoi ?
01:37:24Parce que, si on respecte une tradition républicaine,
01:37:28c'est le Nouveau Front Populaire, que ça plaise ou non,
01:37:31c'est le Nouveau Front Populaire qui est arrivé en tête,
01:37:34en tout cas, dans ces élections.
01:37:35Arnaud Bénéti.
01:37:36Oui, connaissant un peu la coordination rurale et le monde rural,
01:37:39je ne suis pas sûr que la coordination rurale
01:37:41ait voté pour les candidats du Nouveau Front Populaire.
01:37:44Ce qui est sûr, c'est que vous avez des syndicats qui, en l'occurrence,
01:37:47eux, ont appelé à voter pour le Nouveau Front Populaire
01:37:50et qui, aujourd'hui, font pression, en effet, sur le Président de la République
01:37:54pour que le Nouveau Front Populaire accède à Matignon.
01:37:56Je n'en connais qu'un.
01:37:57À ce stade, c'est la CGT qui, de ce point de vue-là, a été,
01:38:01on ne peut plus clair, même si on peut le déplorer,
01:38:04parce que je pense que ce n'est pas le rôle, en l'occurrence,
01:38:06à la fois avant le premier tour et encore aujourd'hui.
01:38:09D'ailleurs, vous avez la CGT cheminot qui menace même de grève
01:38:13si, là aussi, un Premier ministre issu des rangs du Front Populaire
01:38:18n'est pas choisi par le Président de la République.
01:38:22Ensuite, quand même, je voudrais revenir sur la déclaration de la présidente de la coordination.
01:38:29Ça dit quelque chose sur l'état du pays, quand même.
01:38:32Ça dit quelque chose sur l'état du pays.
01:38:33Ça veut dire que vous avez, contrairement au récit,
01:38:36je le dis parce que c'est un récit,
01:38:38que Jean-Luc Mélenchon a particulièrement bien fabriqué,
01:38:41avec le talent qui est le sien de considérer que,
01:38:43parce qu'ils avaient le plus grand nombre d'élus, en l'occurrence,
01:38:47ils devaient être naturellement appelés à Matignon.
01:38:53La réalité, c'est qu'en nombre de voix,
01:38:56on va arriver à ce paradoxe où le pays a voté
01:39:00plutôt assez largement majoritairement à droite
01:39:02et qu'il se retrouverait avec un gouvernement minoritaire de gauche
01:39:06qui plus est un gouvernement minoritaire de gauche,
01:39:09plus ou moins quand même divisé également.
01:39:11Donc, on est dans une situation tout à fait paradoxale
01:39:14et en fait, la déclaration de la coordination rurale
01:39:17dit aussi pour la sphère d'activité agricole
01:39:22quand même qu'il y a une inquiétude
01:39:24dans un certain nombre de segments sociaux du pays
01:39:27quant à cette éventualité de l'accès de la gauche à Matignon.
01:39:31Donc, moi je pense qu'on va,
01:39:33et c'est le risque en fait de cette élection
01:39:35qui devait redonner de la respiration démocratique,
01:39:37qui devait clarifier,
01:39:39c'est que cette élection risque,
01:39:41et c'est bien là aussi un autre paradoxe,
01:39:43d'approfondir la crise démocratique
01:39:46dans laquelle nous sommes installés maintenant depuis plusieurs années.
01:39:49– Vous êtes d'accord Joséphine Staron ?
01:39:50– Oui, je suis d'accord avec ce que vient de dire Arnaud Bénédetti,
01:39:53la dissolution pour les agriculteurs c'était une très mauvaise nouvelle.
01:39:56Les propositions d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal
01:39:59pour sortir de la crise de l'agriculture en début d'année,
01:40:02eh bien, elles étaient en train de suivre leur chemin parlementaire
01:40:07pour pouvoir être ensuite mise en œuvre.
01:40:09Ce chemin parlementaire, il a été mis en pause le 9 juin dernier,
01:40:13lorsque le président a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale.
01:40:18Qu'est-ce que ça veut dire pour le monde agricole ?
01:40:19Là, ça veut dire que leur souffrance, on n'y répond pas,
01:40:22on n'y répond toujours pas,
01:40:23et que la perspective qu'on a,
01:40:25soit de ne pas avoir de gouvernement nouveau,
01:40:27soit d'avoir un gouvernement technique,
01:40:29donc qui ne peut pas vraiment gouverner,
01:40:30en tout cas qui ne peut pas faire de réforme,
01:40:31soit d'avoir un gouvernement issu du Nouveau Front Populaire,
01:40:35mais qui sera forcément soumis à un vote de censure plus ou moins tôt.
01:40:40Pareil pour un gouvernement du Rassemblement National.
01:40:42Cette situation d'instabilité politique pour le monde agricole,
01:40:44qui aujourd'hui est en grande souffrance,
01:40:47mais c'est une aberration.
01:40:49Ils demandaient effectivement davantage de soutien,
01:40:51de l'aide et une clarification.
01:40:53Ils obtiennent tout l'inverse.
01:40:55Aujourd'hui, ce qu'on ne sait pas,
01:40:56c'est quel sort sera réservé à des sujets tels que l'agriculture,
01:41:00tels que la défense ou autres,
01:41:02qui sont clés pour notre nation.
01:41:04Le vice-président de la FNSEA parlait de souveraineté alimentaire.
01:41:08C'est quand même un des enjeux majeurs aujourd'hui,
01:41:11et dans les dix ans qui viennent,
01:41:12qui au gouvernement et quel gouvernement
01:41:15va prendre ce sujet à bras-le-corps.
01:41:16Je parlais du projet tout à l'heure,
01:41:18mais on voit bien que ce n'est pas qu'une question intellectuelle, le projet.
01:41:21C'est pour répondre à des problématiques que vivent les gens,
01:41:25que vivent certains secteurs économiques,
01:41:26le monde agricole au premier plan.
01:41:28Je propose d'écouter Dominique de Villepin sur son analyse,
01:41:32en quelque sorte, de la situation du contexte politique actuel.
01:41:35Et l'intérêt du président de la République,
01:41:38c'est d'être le moment venu en situation d'être le guide,
01:41:43le garant et l'arbitre.
01:41:45Or, plus il met les mains dans l'huile,
01:41:48plus il passe ses nuits à écrire des lettres,
01:41:51non pas aux Français, mais aux partis politiques,
01:41:54plus il s'éloigne de ces positions
01:41:58qui sont notre meilleur atout dans les crises qui s'annoncent,
01:42:01dans les difficultés qui s'annoncent.
01:42:03Il n'aurait pas dû exprimer de préférence.
01:42:05Mais pas du tout.
01:42:06Il doit être l'arbitre d'une procédure
01:42:10qui prend en compte les intérêts généraux du pays,
01:42:13la continuité institutionnelle,
01:42:15et qui prenne en compte la tradition républicaine.
01:42:18Le président doit être au-dessus de ce jeu-là.
01:42:20Jupiter est mort.
01:42:22Et Jupiter a été battu dans les urnes.
01:42:26Dominique de Villepin a raison, Jupiter est mort.
01:42:29Façon de dire que les discussions que l'on a là,
01:42:31c'est l'échec d'Emmanuel Macron.
01:42:32Ce qu'on peut dire déjà, c'est que dans les différentes semaines
01:42:35et les différents mois qui sont écoulés depuis quelques temps,
01:42:38nous vivons une crise, nous avons la parole d'un homme d'État.
01:42:42C'est un homme d'État qui s'exprimait à la télévision.
01:42:45Effectivement, oui, il a raison.
01:42:46Un président de la République doit être au-dessus de la mêlée.
01:42:49C'est le guide, c'est celui qui est l'arbitre
01:42:52de cette procédure, ce qu'il appelle,
01:42:55et les mots sont justes.
01:42:57Il ne doit pas se mêler de la petite politique,
01:43:01avec le politique petit P,
01:43:02comme le disait d'ailleurs le critiqué Jacques Chirac,
01:43:05qui parlait de la politique avec un petit P.
01:43:07Le président de la République, lui, doit assurer cette continuité
01:43:09et préserver un maximum, évidemment,
01:43:12c'est le rôle premier des institutions,
01:43:14et comment préserver les institutions,
01:43:16notamment en respectant, évidemment, la Constitution,
01:43:18mais aussi les traditions républicaines.
01:43:20Arnaud Bénédetti, Jupiter est mort.
01:43:23Non, mais que cette séquence soit l'échec d'Emmanuel Macron,
01:43:28je crois qu'on est tous d'accord pour le dire,
01:43:30autour de cette table, et bien au-delà,
01:43:32c'est une évidence.
01:43:35Mais qu'il ne fait rien pour arranger les choses non plus.
01:43:37Oui, enfin, il ne faut pas exagérer,
01:43:39ce n'est pas parce qu'il a envoyé une lettre au français
01:43:41qu'il tripatouille.
01:43:43Le président de la République, je trouve,
01:43:45a le droit, en l'occurrence,
01:43:47de donner son interprétation et sa lecture
01:43:49de ce qu'il s'est passé au soir du 7 juillet.
01:43:53Mais cette lettre, elle n'était pas réellement
01:43:55adressée aux français, au passage.
01:43:57Oui, elle était certainement d'abord adressée
01:43:59aux forces politiques, on est d'accord,
01:44:01mais enfin, elle était publiée dans la presse quotidienne régionale,
01:44:04Après, s'il voulait, lui, il fait une lecture,
01:44:06il fait une lecture de la situation politique,
01:44:08Emmanuel Macron, il fait une lecture
01:44:10d'une situation politique, bien évidemment,
01:44:12qui l'a engendrée par cette dissolution,
01:44:14pour le moins, hasardeuse.
01:44:16Et il dit, finalement,
01:44:18aux forces politiques, aujourd'hui,
01:44:20quel est son message ? C'est-à-dire,
01:44:22aux forces politiques, voilà quelles sont mes valeurs,
01:44:24quelles sont les valeurs, l'Europe,
01:44:26la démocratie,
01:44:28etc.
01:44:30Et il demande aux forces politiques,
01:44:32qui, finalement, sont attachés à ces valeurs,
01:44:34de s'entendre. C'est, pour l'instant,
01:44:36le message qu'il livre. Ensuite, moi,
01:44:38encore une fois, je suis très réservé
01:44:40quand on nous dit qu'il faut,
01:44:42absolument, qu'ils prennent
01:44:44attache, d'abord, avec ceux qui sont arrivés
01:44:46en tête, en siège.
01:44:48Parce que, d'abord, un, encore une fois, on sait très bien
01:44:50que l'arithmétique, aujourd'hui,
01:44:52ne fait pas, en l'occurrence,
01:44:54une majorité, parce que, clairement,
01:44:56la gauche est au-dessous de moins de 200 sièges,
01:44:58il va falloir, encore une fois, qu'il nous explique
01:45:00comment il gouverne avec moins de 200 sièges.
01:45:02On a vu quand même une majorité relative à 250 sièges,
01:45:04il n'y arrivait pas. Donc, à 180,
01:45:06ça me paraît très compliqué, parce qu'ils auront
01:45:08toutes les autres forces politiques qui sont,
01:45:10la plupart d'entre elles, liguées contre
01:45:12ce gouvernement. Ensuite, encore une fois,
01:45:14si vous voulez, le modèle français
01:45:16n'est pas le modèle, en termes d'élection,
01:45:18le modèle que l'on connaît dans d'autres pays.
01:45:20On est dans une élection à deux tours, en France.
01:45:22Dans une élection à un tour, en effet,
01:45:24vous avez des majorités qui se dégagent tout de suite,
01:45:26des majorités de projets, et là, il est tout à fait
01:45:28normal que le président ou le chef de l'État
01:45:30appelle, pour constituer le gouvernement,
01:45:32ceux qui arrivent en tête. Là, on a eu
01:45:34un deuxième tour qui, forcément,
01:45:36n'envoie pas le même message. Et donc,
01:45:38c'est extrêmement difficile, si vous voulez, pour le président
01:45:40de la République, qui est encore une fois irresponsable
01:45:42de cette situation, de dire aujourd'hui
01:45:44pourquoi j'appellerais en priorité
01:45:46d'ailleurs, en plus,
01:45:48un front populaire
01:45:50qui ne semble pas tout à fait uni. Ils ont quand même du mal
01:45:52à se mettre d'accord, déjà, sur le nom d'un éventuel
01:45:54Premier ministre.
01:45:56Vous restez bien autour de cette table. Vous restez bien devant
01:45:58CNews. On revient dans quelques tout petits instants.
01:46:00On va évoquer, notamment, Joe Biden. On va partir aux Etats-Unis.
01:46:02On y va tout de suite.
01:46:08Il est bientôt 16h30.
01:46:10Merci d'être avec nous en direct sur CNews, dans 180
01:46:12Minutes Info, pour cette toute dernière ligne droite.
01:46:14Avec vous, Simon Guillin, pour le journal. À la une,
01:46:16quatre prisonniers d'un centre de
01:46:18rétention administrative de Marseille se sont évadés
01:46:20ces dernières heures. Oui, l'effet remonte à
01:46:22hier soir, peu avant minuit, et selon les tous premiers éléments
01:46:24de cette enquête, deux individus
01:46:26sur un scooter ont tiré sur un homme qui a succombé
01:46:28à ses blessures. Pour l'heure, aucune
01:46:30interpellation n'a eu lieu. On va écouter ensemble
01:46:32cette réaction de syndicats de police.
01:46:34Cette nuit, vers 3h du matin,
01:46:36quatre personnes retenues
01:46:38au Graal de Marseille
01:46:40ont beurré,
01:46:42comme on dit, les caméras
01:46:44de vidéosurveillance pour
01:46:48tenter de prendre la fuite. Ce qu'ils
01:46:50sont parvenus à faire, ils ont réussi
01:46:52à monter sur les toits du bâtiment
01:46:54et à découper un grillage
01:46:56pour s'extraire
01:46:58du centre de rétention et prendre la fuite.
01:47:00En tout cas, ils ne sont pas
01:47:02considérés, quant à présent, d'après les renseignements
01:47:04à ma possession, comme des gens
01:47:06avec un profil spécialement
01:47:08dangereux, mais ni plus
01:47:10ni moins des gens qui attendaient
01:47:12une décision de justice
01:47:14quant à leur situation administrative
01:47:16sur le territoire français.
01:47:18Vous en avez peut-être, malheureusement,
01:47:20déjà fait les frais. Les fraudes aux moyens de paiement
01:47:22sont de plus en plus récurrentes en France.
01:47:24Oui, c'est ce qu'a constaté le ministère de l'Intérieur
01:47:26qui a publié d'ailleurs un rapport sur la question.
01:47:28Et vous allez le voir, les techniques des fraudeurs
01:47:30sont toujours plus inventives. Le reportage
01:47:32signé Kylian Salé.
01:47:34En réservant vos vacances sur votre smartphone,
01:47:36vous pourriez être victime d'une fraude
01:47:38aux moyens de paiement. C'est ce qui est arrivé
01:47:40à cette infirmière.
01:47:42Deux jours plus tard,
01:47:44je vois moins
01:47:461,50€,
01:47:482€,
01:47:50de toutes petites sommes comme ça.
01:47:52Le troisième jour,
01:47:54à 23h, je regarde
01:47:56heureusement mes comptes
01:47:58et je vois
01:48:00moins 600 et quelques
01:48:02euros. Pour se faire rembourser,
01:48:04Dolorès a dû contacter l'application
01:48:06utilisée lors du paiement en ligne.
01:48:08Un long processus étendu sur plusieurs
01:48:10mois. Elle a fait partie des nombreuses
01:48:12victimes de fraude. L'an dernier,
01:48:14elles étaient plus de 411 000 contre
01:48:16plus de 250 000 en 2016.
01:48:18Les autorités font face à des fraudeurs
01:48:20toujours plus inventifs et avec de nouvelles
01:48:22armes. Ils ont une
01:48:24capacité à se réinventer,
01:48:26malheureusement,
01:48:28notamment en utilisant l'intelligence
01:48:30artificielle pour automatiser
01:48:32un certain nombre d'actions, par
01:48:34exemple la copie de site
01:48:36ou la génération de code.
01:48:38Forcément,
01:48:40l'inventivité va avec
01:48:42l'évolution de la technologie. Si la France
01:48:44consacre chaque année 4 milliards d'euros
01:48:46par an dans la lutte contre la cybercriminalité,
01:48:48selon cet expert, elle est
01:48:50en retard par rapport à ses voisins
01:48:52européens.
01:48:54Direction Perpignan, à présent, où deux hommes ont
01:48:56refusé de payer leur addition dans un restaurant.
01:48:58Ils se sont empuis en tirant
01:49:00des coups de feu en l'air.
01:49:02Les deux suspects, nés en 1988
01:49:04et 1995, ont été interpellés et placés
01:49:06en garde à vue. Les témoins sur place
01:49:08sont forcément extrêmement choqués.
01:49:10Explication Mathieu Devez.
01:49:12La pression semble irréelle et a choqué
01:49:14les employés de ce restaurant à Perpignan.
01:49:16Il est aux alentours de 22h30 ce mardi
01:49:18quand deux hommes refusent de payer l'addition
01:49:20et prennent la fuite.
01:49:22Une serveuse tente alors de les poursuivre sur le parking
01:49:24afin de relever leur plaque d'immatriculation.
01:49:26Là, ils ont un petit peu
01:49:28fait le tour sur le parking, ils ont tiré des coups de feu en l'air
01:49:30un petit peu en guise d'intimidation
01:49:32on va dire, en ignorant l'arme
01:49:34qui a été utilisée, on ne sait pas si ce sont des
01:49:36vraies munitions, on ne sait pas.
01:49:38L'employé est bousculé et mis au sol par les deux
01:49:40individus, interpellés et placés
01:49:42en garde à vue, ils sont connus des services
01:49:44de police. Deux individus
01:49:46issus d'une petite mafia locale
01:49:48on va dire, qui sont
01:49:50qui demeuraient, un des deux du moins
01:49:52interpellés, demeurent au sein de la cité
01:49:54Clodion, une cité on va dire
01:49:56dans laquelle se déroule un petit trafic
01:49:58de stupéfiants, il y avait un trafic
01:50:00beaucoup plus important à l'époque qui a été résorbé
01:50:02par nos soins et ceux de la police nationale
01:50:04bien évidemment. Une enquête a été ouverte
01:50:06pour violences volontaires avec arme.
01:50:08Les deux suspects seront déférés ce matin
01:50:10devant le parquet de Perpignan.
01:50:12En Argentine, les deux joueurs du 15 de France
01:50:14accusés de viol avec violence
01:50:16vont être entendus par la justice.
01:50:18Absolument, selon le parquet
01:50:20de Mendoza, les deux Rubimen seront placés
01:50:22en détention provisoire dans l'attente de leur procès.
01:50:24La victime présumée, elle,
01:50:26a été hospitalisée. Les précisions
01:50:28de Camille Guédon.
01:50:30Accusés de viol,
01:50:32Oscar Gégou et Hugo Radou sont arrivés
01:50:34hier soir à Mendoza pour être inculpés.
01:50:36Arrêtés lundi dans le cadre
01:50:38d'une enquête ouverte pour violences sexuelles,
01:50:40les deux joueurs français doivent
01:50:42être entendus ce vendredi matin
01:50:44par la justice argentine pour répondre
01:50:46à des accusations de viol avec violence.
01:50:48Pour rappel, la plaignante,
01:50:50une femme de 39 ans, accuse
01:50:52les deux joueurs de l'avoir frappée puis violée
01:50:54dans la nuit de samedi à dimanche.
01:50:56De leur côté, Oscar Gégou
01:50:58et Hugo Radou expliquent depuis lundi
01:51:00avoir eu des relations sexuelles consenties
01:51:02avec la plaignante, comme l'a confirmé leur avocat.
01:51:04Ces relations sexuelles
01:51:06étaient consenties. La jeune femme
01:51:08prétend avoir été battue, mais les caméras
01:51:10de surveillance de l'hôtel montrent qu'elle ne l'a pas été.
01:51:12Selon l'avocate de la
01:51:14plaignante, sa cliente a été hospitalisée
01:51:16hier pour état de choc.
01:51:18Cette affaire, qui a plongé le 15
01:51:20de France dans la tourmente, a fait réagir
01:51:22la ministre des Sports sur X.
01:51:24Si l'enquête établit les faits
01:51:26reprochés, il constitue une atrocité sans nom.
01:51:28Pensez pour la victime.
01:51:30Merci à Florian Grille pour ses mots justes et son émotion
01:51:32que chacun partage ce matin.
01:51:34Je reste en lien avec la fédération et notre
01:51:36ambassade sur place. Les faits reprochés
01:51:38aux deux joueurs français sont passibles
01:51:40de 20 ans de prison en Argentine.
01:51:42Merci cher Simon.
01:51:44Un vrai plaisir de vous accompagner cet après-midi.
01:51:46Partagez, à très vite
01:51:48sur CNews. Nous a rejoints sur ce
01:51:50plateau Harold Imane. Bonjour Harold.
01:51:52On va avoir besoin de vos
01:51:54éclaircissements
01:51:56concernant les élections américaines.
01:51:58Nous sommes toujours avec Arnaud Benedetti,
01:52:00avec Pierre-Henri Bovis
01:52:02et Joséphine Staron.
01:52:04Joe Biden a enchaîné les bourdes,
01:52:06notamment hier au sommet de l'OTAN.
01:52:08Je vous propose de regarder ce reportage de Marine Sabourin.
01:52:10On revient en plateau.
01:52:12A chaque apparition publique,
01:52:14son lapsus.
01:52:16Au sommet de l'OTAN, Joe Biden a terminé
01:52:18son discours en annonçant une arrivée
01:52:20pour le moins étonnante.
01:52:30Nouvelle erreur,
01:52:32quelques heures plus tard,
01:52:34lors d'une conférence de presse cruciale
01:52:36qui visait pourtant à rassurer
01:52:38son électorat sur ses capacités
01:52:40à diriger les Etats-Unis.
01:52:50Depuis Washington, Emmanuel Macron
01:52:52a pris la défense de son homologue américain.
01:52:54Selon lui, Joe Biden est un président
01:52:56précis sur les dossiers.
01:52:58Je m'abstiendrai de faire tout commentaire
01:53:00de politique intérieure américaine.
01:53:02Il nous arrive à tous de faire des lapsus.
01:53:04Confronté à un tourbillon de questions
01:53:06autour de son état de santé,
01:53:08Joe Biden assure qu'il n'est pas nécessaire
01:53:10pour lui de se coucher à 20h,
01:53:12comme lui conseillent ses adversaires politiques.
01:53:14Il serait toutefois intelligent de ralentir
01:53:16un peu la cadence, selon ses mots.
01:53:20Harold Lehman, ça commence à se compliquer
01:53:22sérieusement pour Joe Biden ?
01:53:24Oui, très sérieusement,
01:53:26car on n'a jamais eu dans l'histoire
01:53:28récente des élections démocrates
01:53:32des doutes aussi prononcés
01:53:34de la part d'autant de personnes.
01:53:36Malheureusement,
01:53:38on n'a pas non plus eu des doutes
01:53:40sans solution de remplacement.
01:53:42Parce que par le passé,
01:53:44on a eu des concurrents,
01:53:46on a eu Obama versus Hillary Clinton,
01:53:48un duel qui s'est déroulé
01:53:50dans la convention,
01:53:52dans le stade
01:53:54où avait eu lieu
01:53:56la convention de 2008.
01:53:58Mais là, il n'y a rien de prévu.
01:54:00Donc on se plaint,
01:54:02côté de certains démocrates,
01:54:04des élus, des donateurs, des acteurs-donateurs
01:54:06comme George Clooney.
01:54:08Mais on n'a pas de solution de rechange
01:54:10et l'intéressé, lui,
01:54:12il s'en fait entièrement.
01:54:14Des solutions de rechange, c'est-à-dire des jokers ?
01:54:16On entend une rumeur
01:54:18qui circule, Michelle Obama,
01:54:20c'est une rumeur crédible.
01:54:22Rien ne donne crédit
01:54:24à cette rumeur,
01:54:26surtout qu'Obama, Barack,
01:54:28lui-même avait dit
01:54:30qu'il soutenait Joe Biden.
01:54:32Donc on voit mal
01:54:34pourquoi il aurait dit ça
01:54:36à quelques jours
01:54:38de la sortie du bois de son épouse.
01:54:40Mais ce n'est pas impossible.
01:54:42Peut-être que, justement,
01:54:44ils se retiennent pour le jour J.
01:54:46Et peut-être que...
01:54:48Kamala Harris, la vice-présidente ?
01:54:50Elle est déjà sur le ticket.
01:54:52Donc, en fait, elle se présente
01:54:54et elle pourrait très facilement
01:54:56prendre la place
01:54:58ou rester comme vice-présidente
01:55:00et quelqu'un d'autre.
01:55:02Mais il faut passer par la convention
01:55:04nécessairement.
01:55:06Et là, c'est plus compliqué
01:55:08encore que le choix d'un pape.
01:55:10Kamala Harris,
01:55:12si tel était le cas, peut-elle réellement rivaliser
01:55:14avec Donald Trump, puisque ce sera
01:55:16l'adversaire du candidat démocrate ?
01:55:18Au jour d'aujourd'hui,
01:55:20sa cote remonte un peu.
01:55:22Elle est à peu près à égalité avec lui.
01:55:24Elle n'a pas eu un beau rôle.
01:55:26On lui a donné des tâches difficiles
01:55:28pendant toute la présidence.
01:55:30Et elle s'est abstenue
01:55:32de faire la moindre petite ombre
01:55:34à Joe Biden.
01:55:36Mais elle a fait tout ce qu'on lui a demandé.
01:55:38Et comme elle est assez costaud
01:55:40intellectuellement
01:55:42et elle l'a montré en Californie
01:55:44où elle était sénatrice
01:55:46en tant que sa procureure,
01:55:48sortie de rien,
01:55:50elle pourrait porter
01:55:52ce fardeau-là.
01:55:54Donc voilà, elle remonte.
01:55:56Est-ce qu'elle convainc ? Je ne sais pas.
01:55:58Mais le problème, c'est
01:56:00que Biden est irremplaçable
01:56:02parce que c'est la seule personne qui, par sa longévité,
01:56:04peut réunir l'aile droite et l'aile gauche
01:56:06du Parti démocrate, pense-t-on.
01:56:08Et lui seul, jusque-là,
01:56:10décide de son propre avenir, au final ?
01:56:12Et donc de l'avenir du parti ?
01:56:14Il décide de son propre avenir
01:56:16et le parti, traditionnellement,
01:56:18appartient au président.
01:56:20Sauf dans les strates plus basses.
01:56:22Mais le Parti national,
01:56:24le DNC,
01:56:26le Comité national démocrate,
01:56:28c'est vraiment la machine
01:56:30du président.
01:56:32Josephine Staron, quel oeil portez-vous sur
01:56:34cette difficulté
01:56:36affichée par Joe Biden,
01:56:38malgré lui, d'ailleurs ?
01:56:40Pour les démocrates, c'est très inquiétant
01:56:42parce qu'on voit que les inquiétudes
01:56:44montent de plus en plus.
01:56:46S'il n'y avait que quelques lapsus de temps en temps,
01:56:48en rejoignant le président Emmanuel Macron,
01:56:50ça peut arriver. Les journées sont denses
01:56:52pour ces personnalités politiques.
01:56:54Mais ça fait quand même des mois et des mois
01:56:56qu'il enchaîne les difficultés
01:56:58sur différents plateaux, en off,
01:57:00tout comme en public,
01:57:02et donc les gens commencent légitimement
01:57:04à se poser des questions.
01:57:06Sauf que, comme ça a été dit,
01:57:08il y a peu d'alternatives.
01:57:10Pour les démocrates, si quelqu'un doit sortir du bois
01:57:12à la dernière minute,
01:57:14peut-être Michel Obama,
01:57:16Kamala Harris, tout est possible.
01:57:18Le sénateur de Californie,
01:57:20il y a eu plein de noms qui ont été mis en avant,
01:57:22mais pour l'instant,
01:57:24beaucoup ont été testés dans des sondages d'opinion,
01:57:26et seul Joe Biden peut encore
01:57:28battre, pour l'instant,
01:57:30Donald Trump
01:57:32en novembre prochain.
01:57:34Pour les démocrates, même s'ils devaient remplacer
01:57:36Joe Biden à la dernière minute,
01:57:38ça ne veut pas forcément dire
01:57:40qu'ils auraient le ticket gagnant.
01:57:42Pierre-Henri Oboys.
01:57:44Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale,
01:57:46ce sont les États-Unis qui guident le monde,
01:57:48et il est légitimement inquiétant
01:57:50de voir un président de la République
01:57:52qui a autant de faiblesses.
01:57:54Il y a beaucoup de vidéos
01:57:56mémoristiques qui circulent,
01:57:58etc. Je ne trouve pas que ce soit vraiment très drôle.
01:58:00C'est très inquiétant.
01:58:02Parce qu'effectivement, comme cela a été dit,
01:58:04il peut avoir des lapsus.
01:58:06Il peut avoir de la peine, parfois, d'ailleurs.
01:58:08Quand on le voit trébucher sur les mots,
01:58:10chercher vraiment ses mots.
01:58:12Vous savez, même lors du débat
01:58:14avec Donald Trump,
01:58:16il faisait de la peine,
01:58:18parce qu'on sentait bien qu'il brodouillait.
01:58:20D'ailleurs, il a dit une phrase
01:58:22qui était complètement incompréhensible.
01:58:24Donald Trump s'en est moqué pour dire
01:58:26que lui-même n'avait pas compris ce qu'il avait dit.
01:58:28Évidemment qu'on a un candidat en face
01:58:30qui en joue beaucoup, et c'est normal,
01:58:32c'est le jeu politique,
01:58:34parce que c'est les États-Unis qui guident aussi la marche du monde.
01:58:36— Arnaud Bénédicti ?
01:58:38— La vérité, c'est que
01:58:40il y a une sorte de course contre la montre,
01:58:42parce qu'il va...
01:58:44S'il s'avère que,
01:58:46il n'est pas en mesure de mener campagne,
01:58:48et s'il faut changer
01:58:50deux cavaliers,
01:58:52ça va être quand même très compliqué
01:58:54pour le Parti démocrate.
01:58:56Après,
01:58:58ce qui est assez frappant dans cette affaire,
01:59:00c'est que, in fine, ça devient
01:59:02véritablement un sujet. Ça ne l'était pas,
01:59:04parce qu'il y a eu des alertes, hein, depuis
01:59:06plusieurs mois, voire même parfois
01:59:08plusieurs années. Et là, ça devient un sujet.
01:59:10Et on voit bien que ça va devenir le sujet,
01:59:12le principal angle d'attaque, finalement,
01:59:14des Républicains et de Donald Trump,
01:59:16de montrer que ce Président
01:59:18est un Président qui n'est pas en mesure et en capacité,
01:59:20en effet, de conduire
01:59:22la première puissance mondiale.
01:59:24Donc ça, je crois que
01:59:26il y a une fragilité évidente.
01:59:28Après, est-ce que les démocrates sont en mesure
01:59:30d'aller vite et de changer
01:59:32leur candidat ?
01:59:34Ça, c'est une autre période de manche.
01:59:36– Est-ce que vous connaissez le mouvement politique,
01:59:38l'après ? Ça vous dit quelque chose ?
01:59:40Bon, alors, vous suivez l'actualité, donc forcément,
01:59:42en tout cas, c'est tout nouveau,
01:59:44c'est normal, parce que c'est le mouvement politique
01:59:46qui vient d'être créé, en tout cas, en fin de matinée,
01:59:48par Alexis Corbière, Raquel Garrido,
01:59:50Clémentine Autain, ou encore
01:59:52Daniel Simonnet, ce sont, entre guillemets,
01:59:54les « dissidents » de la France insoumise,
01:59:56qui ont donc donné une conférence de presse
01:59:58ce matin, je vous propose d'écouter Alexis Corbière.
02:00:00– Nous sommes
02:00:02plein d'ambitions politiques pour le pays,
02:00:04mais plein de modestie.
02:00:06Nous allons travailler avec d'autres personnes
02:00:08qui ont d'autres parcours,
02:00:10mais qui ne veulent pas que
02:00:12le plus beau qui a été porté
02:00:14lors des dernières campagnes présidentielles
02:00:16par le candidat que nous avons soutenu,
02:00:18beaucoup de gens veulent que ça continue,
02:00:20que le programme continue d'être porté,
02:00:22nous continuons à le porter,
02:00:24dans un échange fraternel
02:00:26avec toutes les forces politiques,
02:00:28j'insiste, avec toutes les forces politiques,
02:00:30toutes les forces politiques,
02:00:32même celles dont nous venons,
02:00:34même celles qui nous a placées
02:00:36dans la direction, je ne sais qui,
02:00:38nous a placées dans des conditions difficiles.
02:00:40Nous n'avons aucune rancœur,
02:00:42aucun sectarisme, aucun.
02:00:44Nous ne cherchons à exclure personne.
02:00:46Quand je parle d'unité,
02:00:48c'est toutes les composantes aujourd'hui
02:00:50de la gauche et des écologistes.
02:00:52– Joséphine Staron, il y a de la place
02:00:54pour une nouvelle force politique à gauche ?
02:00:56– Ils n'ont pas l'air d'être très nombreux,
02:00:58donc pour l'instant je dirais que non,
02:01:00mais on est dans une configuration
02:01:02tellement spéciale à l'Assemblée
02:01:04que peut-être 3, 4 voix supplémentaires
02:01:06feront la différence à certains moments
02:01:08et pour certains projets de loi.
02:01:10Donc qui sait ?
02:01:12En attendant pour l'instant,
02:01:14ils n'existent pas en tant que tels
02:01:16à l'Assemblée Nationale
02:01:18tant qu'ils ne se sont pas
02:01:20un peu mieux constitués,
02:01:22ils arrivent à agréger aussi
02:01:24à cette nouvelle formation politique
02:01:26et puis tout se jouera au moment
02:01:28du choix du nouveau gouvernement
02:01:30et de la répartition des portefeuilles.
02:01:32Également, le 18 juillet, au sein du Parlement
02:01:34de l'Assemblée, obtiendront-ils
02:01:36des présidences de commission
02:01:38ou des vice-présidences ou des postes de caster ?
02:01:40Bon ça, on peut encore en douter.
02:01:42– Jean-Rémi Brice, le retour en force
02:01:44d'Alexis Corbière,
02:01:46cela pourrait être d'Anton est mort,
02:01:48vive Danton !
02:01:50– Je ne sais pas si vous connaissez l'histoire
02:01:52mais lorsque Robespierre guidait la Révolution,
02:01:54il était entouré de Marat et de Danton
02:01:56et donc il y a eu évidemment cette loi des suspects
02:01:58qui a été mise en place,
02:02:00la liberté était guidée par Robespierre
02:02:02et tous les ennemis de la liberté
02:02:04devaient être guillotinés.
02:02:06Robespierre prenait beaucoup de place
02:02:08évidemment dans le cœur de la Révolution.
02:02:10Danton était à côté, mais à un moment
02:02:12Danton se révoltait un peu contre Robespierre
02:02:14qui estimait qu'il allait un peu trop loin
02:02:16dans les têtes qui roulaient
02:02:18comme le sol
02:02:20et Danton a fini la tête coupée
02:02:22par Robespierre.
02:02:24Et là c'est un peu le même cas de figure
02:02:26qui se reproduit, alors maintenant
02:02:28en version en modère,
02:02:30en version évidemment en 2024,
02:02:32c'est les récrutures roboquistes,
02:02:34vous savez de l'histoire.
02:02:36Et donc on a ce mélenchoniste
02:02:38robespierrien si je puis dire
02:02:40qui a voulu couper la tête d'Alexis Corbière
02:02:42pour le tuer politiquement
02:02:44mais en politique
02:02:46il est évidemment rené de ses cendres
02:02:48et donc on a Alexis Corbière qui revient en force
02:02:50et je pense que peut-être Mélenchon
02:02:52a du souci à se faire
02:02:54puisque Alexis Corbière est un fin politique
02:02:56et je ne parle pas d'acquaintance
02:02:58ni rien, d'idée en tout cas
02:03:00en tant qu'homme politique
02:03:02d'ailleurs il a été réélu alors qu'il avait un dissident
02:03:04et donc je pense que
02:03:06Mélenchon a du souci à se faire.
02:03:08Arnaud je vous donne une poignée de secondes.
02:03:10Oui rapidement, d'abord ils font partie du Front Populaire
02:03:12clairement, ils se sont inscrits dans ce dynamique
02:03:14au Front Populaire
02:03:16ensuite moi je pense que c'est quand même Mélenchon qui tient
02:03:18la France Insoumise, c'est lui qui tient son groupe
02:03:20et que ce n'est pas la première purge
02:03:22à laquelle il procède
02:03:24mais c'est vrai que ça quand même, disons, fragilise
02:03:26d'une certaine manière là aussi la figure de Jean-Luc Mélenchon.
02:03:28Merci à tous les trois d'avoir été
02:03:30avec nous cet après-midi
02:03:32pour cette dernière heure d'émission
02:03:34merci à vous de nous avoir suivi tout de suite
02:03:36Punchline avec Olivier de Caronflage.

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