• il y a 5 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Excellente matinée à l'Avou dès demain matin. Dans un instant, nos invités pour débriefer évidemment l'actualité politique et Dieu sait qu'elle est dense encore en ce vendredi.
00:00:09On n'est plus à l'abri d'une surprise maintenant chaque jour mais on commence avec le journal de Mathieu Devese.
00:00:15Bonjour Mathieu. Bonjour.
00:00:16On va parler évidemment du nouveau Front populaire qui a donc dévoilé son programme il y a une heure et demie.
00:00:20Oui, un programme qualifié de rupture avec notamment l'abrogation de la réforme des retraites, de l'assurance chômage et de la loi immigration.
00:00:28Le texte prévoit également l'augmentation du SMIC à 1600 euros net. Écoutez Manuel Bompard, Olivier Faure et Marine Tondelier.
00:00:35Il s'agit en effet de proposer au pays une rupture totale avec la politique d'Emmanuel Macron.
00:00:41Dès notre arrivée au pouvoir, nous déciderons de mesures de blocage des prix sur l'alimentation et sur l'énergie pour redonner immédiatement du pouvoir d'achat aux Français.
00:00:56Nous agirons également immédiatement pour rétablir une voie de paix pour la France sur la scène internationale en soutenant l'Ukraine face à la guerre d'agression de Vladimir Poutine
00:01:10et en se donnant les moyens d'obtenir un cessez-le-feu immédiat face au massacre en cours à Gaza.
00:01:17L'une des premières mesures que nous prendrons, c'est d'annuler cette nouvelle réforme de l'assurance chômage
00:01:23qui va jeter à la misère des milliers de jeunes et aussi d'aînés qui seront, si cette réforme devait perdurer, les premières victimes du système.
00:01:36J'en appelle à toutes celles et ceux qui n'étaient pas d'accord avec cette réforme, qui ont marché avec nous,
00:01:40qui ont signé des pétitions avec nous, qui ont regardé nos députés se battre à l'Assemblée nationale pour faire échec à cette réforme
00:01:46et on vous l'avait promis qu'on n'abandonnerait jamais.
00:01:50Eh bien nous y sommes. Ils pensaient avoir remporté la partie, mais on ne gagne jamais définitivement en politique.
00:01:56Et donc nous arriverons et nous abrangerons cette réforme des retraites injustes.
00:02:00Et justement, on va décortiquer tout cela dans la chronique éco d'Éric Derue de Matin tout de suite.
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00:02:21Bonjour Éric. Alors on a vu cette peur qui montait dans les milieux financiers depuis quelques jours déjà.
00:02:26Mais la bourse continue de chuter.
00:02:28Oui, parce que quand on entend ces mesures, c'est vrai que ça fait plutôt frémir.
00:02:31Donc 2,5% de baisse quand même à la bourse de Paris à 13h.
00:02:36Là, ça s'est un petit peu calmé, mais on reste quand même en chute importante.
00:02:39La situation politique inquiète, c'est sûr. D'ailleurs, la bourse a chuté beaucoup depuis le 10 mai.
00:02:44On est déjà à moins 7%.
00:02:46Alors tout ça, bien sûr, c'est cette incertitude qui demeure.
00:02:49On voit aussi le niveau des taux.
00:02:50Ça, c'est quand même relativement nouveau.
00:02:52Vous savez, les taux qui permettent de financer la dette.
00:02:55Alors la France donne vraiment des signes qu'elle va entrer dans une période de grande instabilité.
00:02:59Bien sûr que les pays continuent de prêter de l'argent à la France pour financer son énorme dette.
00:03:05Mais ça monte. On est passé de 3,14% à 3,2%, 3,20%.
00:03:09Et donc, quand on emprunte plusieurs milliards par semaine, je peux vous dire que ça fait une sacrée différence.
00:03:14Et bien sûr, tout cela est en lien direct avec la situation politique.
00:03:17Oui, l'instabilité, le manque de confiance, la crainte de voir un programme de la gauche unique coûter une fortune.
00:03:22On parle quand même de 250 millions supplémentaires.
00:03:26Surtout si on parle du SMIC qui a été annoncé à 1 600 euros net par le Front populaire.
00:03:31On craint aussi de voir les investisseurs étrangers se détourner de la France,
00:03:34qui ne veulent surtout pas revivre 1981 avec l'arrivée de communistes au pouvoir.
00:03:39Et puis la crainte pour l'épargne, parce que la hausse des impôts annoncés par la gauche,
00:03:43ce n'est rien de mieux pour encourager l'exil fiscal.
00:03:45Une bourse qui chute à ce point, on n'avait pas vu cela depuis un bon moment.
00:03:49Depuis 4 mois, c'est vrai.
00:03:51Alors les milieux financiers disent qu'il faut avant tout s'occuper de sauver la France avec son endettement.
00:03:56Donc ce n'est pas le moment d'ajouter des dépenses budgétaires ou décourager les investissements.
00:03:59Je rappelle qu'hier, on a quand même annoncé 60 000 faillites d'entreprises sur un an.
00:04:04Ça, c'est le chiffre à fin mai.
00:04:05Alors pour l'instant, pas de panique à bord.
00:04:08Il faut quand même être raisonnable.
00:04:09Mais le climat, disons, est quand même extrêmement tendu dans les milieux d'affaires.
00:04:13Rendez-vous lundi. Merci.
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00:04:31Et on enchaîne avec les autres formations politiques.
00:04:34Éric Ciotti conteste son exclusion des Républicains devant le tribunal.
00:04:38Il a déposé un recours au tribunal judiciaire de Paris.
00:04:41Selon lui, les décisions prises lors du bureau politique du parti sont illégales.
00:04:45Éric Ciotti a été exclu des Républicains après l'annonce de son alliance avec le Rassemblement national.
00:04:50Célia Barotte est au tribunal judiciaire de Paris.
00:04:54L'enjeu de cette audience était de savoir qui préside encore le parti des Républicains,
00:04:59mais aussi qui le représente face à la justice.
00:05:02Deux avocats se sont présentés comme tels.
00:05:04L'un du côté d'Éric Ciotti, l'autre côté Annie Gennevard et François-Xavier Bellamy.
00:05:09Lors de sa plaidoirie, le conseil d'Éric Ciotti a expliqué qu'il y avait beaucoup d'irrégularités dans ce dossier.
00:05:15Il a également demandé à ce que l'on laisse Éric Ciotti se déplacer librement au sein du siège des Républicains.
00:05:21Je cite, c'est un homme d'un mètre soixante qui est âgé de soixante ans.
00:05:26Il n'a pas envie de se faire casser la figure.
00:05:28Deuxièmement, selon lui, il n'y a aucune base juridique permettant à Annie Gennevard et François-Xavier Bellamy
00:05:34d'usurper le pouvoir des Républicains.
00:05:37Et enfin, ils ne doivent pas interférer dans la direction du parti.
00:05:40Dans l'autre camp, on a expliqué qu'Éric Ciotti a été informé de chaque étape
00:05:45et qu'il a refusé de se présenter à chacune de ces étapes.
00:05:49La décision de justice sera rendue ce soir à partir de 19h.
00:05:53Et puis la presse étrangère ne ménage pas Emmanuel Macron.
00:05:57Le chef de l'État est en Italie pour le sommet du G7.
00:06:00C'est son premier déplacement à l'international après la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:06:04Et la presse étrangère y voit un pari risqué, voire dangereux.
00:06:08Les précisions en Italie de Florent Tardif.
00:06:10Écoutez, paradoxalement, depuis mon arrivée ici à ce sommet du G7, je donne presque plus d'interviews que je n'en fais.
00:06:16Pourquoi ? Tout simplement parce que la presse étrangère tente de comprendre ce qui se passe actuellement dans notre pays
00:06:21depuis la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale.
00:06:25Ce qui a entraîné une recomposition politique majeure.
00:06:27Recomposition qui n'est d'ailleurs pas encore terminée.
00:06:30Alors ça c'est du côté de la presse étrangère.
00:06:32Du côté des délégations qui accompagnent les différents leaders du G7,
00:06:36il y a des échanges, de l'inquiétude également.
00:06:39Un conseiller du président de la République me rapportait par exemple
00:06:42que les conseillers qui accompagnent le chancelier allemand se demandent comment ils vont faire pour avancer sur des dossiers majeurs
00:06:49si le Rassemblement national ou le Front populaire arrivait en tête au soir du second tour des élections législatives.
00:06:55Tout simplement parce qu'ils n'ont pas encore établi de contact avec les élus de ces deux formations politiques.
00:07:03Et puis le président de la République hier nous expliquait qu'il y avait eu également des échanges
00:07:08autour de cette recomposition politique entre les différents leaders du G7.
00:07:12Ils m'ont dit que c'était une décision courageuse.
00:07:15Voici ce que nous a rapporté le chef de l'État.
00:07:17Courageuse, vous l'avez compris, pour ne pas dire risquée.
00:07:20Et puis on va reparler de la Nouvelle-Calédonie où la situation reste très tendue, Anouméa en particulier.
00:07:25Un mois après le déclenchement de la crise, le bilan matériel est sans précédent.
00:07:29Des voitures brûlées, des maisons saccagées et des forces de l'ordre prises à partie.
00:07:33Un premier bilan évoque 200 maisons, 900 entreprises et 600 véhicules sinistrés.
00:07:44Un blindé de la gendarmerie prise à partie, les pneus détruits, attaqués par des indépendantistes.
00:07:50Cette vidéo a fait le tour des réseaux sociaux.
00:07:52Quelques minutes plus tôt, c'est cet hélicoptère Puma qui a été la cible de tir.
00:08:00Il a dû battre en retraite.
00:08:03Les forces de l'ordre ont dû rebrousser le chemin face à des tirs,
00:08:06notamment contre des hélicoptères et des véhicules blindés
00:08:09qui ont hommagé les hélicoptères et les véhicules blindés.
00:08:12Ce qu'on peut dire, c'est que c'est des armes de gros calibre
00:08:15puisque ça a transporté le blindage des hélicoptères et des centaures.
00:08:20Cette opération de sécurisation a mobilisé plus de 200 gendarmes
00:08:24qui ont tenté de déblayer les axes repris par les indépendantistes.
00:08:28Sur place, la situation s'est à nouveau tendue,
00:08:31et ce, malgré la suspension du projet de loi constitutionnelle.
00:08:35En témoigne le pillage et l'incendie de cette permanence des Républicains.
00:08:39Suite à l'annonce de nos candidats, puisque les deux candidats loyalistes
00:08:43en fait sont l'un est LR et l'un est majorité présidentielle,
00:08:48et suite à l'annonce de nos candidats, en fait,
00:08:51la permanence a brûlé dans les heures qui ont suivi.
00:08:54Ça a fait suite à d'autres événements de la journée.
00:08:57Le haut commissariat indique que des renforts sont arrivés
00:09:00en soutien aux gendarmes mobilisés pour tenter de libérer ces quartiers toujours occupés.
00:09:06Merci beaucoup Mathieu, et on se retrouve tout à l'heure pour un nouveau rendez-vous de l'actualité.
00:09:10On va évidemment aller plus loin sur toutes ces questions politiques,
00:09:13en particulier avec Arthur de Vatrigan qui est avec nous cet après-midi.
00:09:16Bonjour, je rappelle que vous êtes journaliste,
00:09:18Thomas Bonnet pour le service politique avec nous,
00:09:20et Jean-Baptiste Souffron qui est avocat.
00:09:22Bienvenue à tous.
00:09:23On va parler de ce programme du Front populaire
00:09:25qui a donc été divulgué en conférence de presse.
00:09:27Aujourd'hui, à vrai dire, on en avait quand même le document quelques minutes avant.
00:09:32Fini les querelles passées.
00:09:33Tant pis pour les principes et les valeurs.
00:09:35Tout est bon pour justifier l'alliance des contraires.
00:09:38Ce qu'on retient, ce sont ces 20 actes de rupture.
00:09:41Dès l'été, nous dit cette union des gauches,
00:09:43sociale, économie, salaire, santé, école,
00:09:46abrogation des réformes Macron, les retraites, le chômage, l'immigration,
00:09:50tout cela à la poubelle.
00:09:51Écoutons Manuel Broupard pour commencer.
00:09:54Il s'agit en effet de proposer au pays
00:09:57une rupture totale avec la politique d'Emmanuel Macron.
00:10:00Dès notre arrivée au pouvoir,
00:10:03nous déciderons de mesures de blocage des prix
00:10:07sur l'alimentation et sur l'énergie
00:10:10pour redonner immédiatement du pouvoir d'achat aux Français.
00:10:15Nous agirons également immédiatement
00:10:18pour rétablir une voie de paix pour la France
00:10:23sur la scène internationale
00:10:25en soutenant l'Ukraine face à la guerre d'agression de Vladimir Poutine
00:10:29et en se donnant les moyens d'obtenir un cessez-le-feu immédiat
00:10:33face aux massacres en cours à Gaza.
00:10:37Tout cela évidemment à supposer qu'ils aient la majorité absolue.
00:10:41Mais est-ce que c'est complètement démagogique ?
00:10:45Est-ce que c'est même possible quitte à plomber encore plus les finances publiques ?
00:10:49On rappelle quand même que le SMIC est proposé à 1 600 euros net.
00:10:552 000 euros bruts.
00:10:57Ce qui fait peser un certain nombre de charges sur les entreprises.
00:11:01Le programme de ce Front populaire a été chiffré
00:11:05et a été débunké par un certain nombre d'économistes
00:11:09sur le fait que ça coûterait énormément d'argent
00:11:12tant ou tard nous serions contraints d'avoir des mesures financières drastiques.
00:11:17Donc c'est évidemment un sujet.
00:11:19Mais ils n'en sont pas là.
00:11:21Ils nous en sont dans l'acte de la séduction d'un électorat de gauche
00:11:24qui réclamait cette alliance.
00:11:26De ce point de vue-là, ils ont réussi leur coup
00:11:28parce qu'en faisant cette union cet après-midi
00:11:31avec les différents partis de gauche,
00:11:33ils répondent à une aspiration de leurs électeurs.
00:11:35La réalisation de leurs projets, ça passe dans un second temps.
00:11:38Et comme vous l'avez dit, il faudra d'abord réunir une majorité absolue.
00:11:41On est loin du compte pour l'instant.
00:11:43Les intentions de vote les donnent derrière le Rassemblement national à ce niveau-là.
00:11:46Il ne manquait plus que la semaine à quatre jours, Arthur de Vatrigan.
00:11:49Ça va arriver, c'est peut-être l'étape d'après.
00:11:51Et puis on ne sait pas encore sur le nucléaire
00:11:53parce qu'entre les communistes et les verts,
00:11:55ils ne sont pas complètement d'accord non plus.
00:11:57Peut-être qu'ils veulent battre le record d'Emmanuel Macron
00:12:01d'avoir laissé une ardoise de 1 000 milliards de dettes en un quinquennat et demi.
00:12:05Là, ça sera en six mois.
00:12:07Mais encore une fois, ils sont fascinants.
00:12:10À gauche, vous avez le Pacifique qui sépare le NPA du Parti socialiste.
00:12:14En un coin de table, en deux heures et à l'abri des regards,
00:12:16ils signent un accord.
00:12:17Évidemment, ils se fichent de l'accord.
00:12:19Le principe, c'est d'avoir un maximum de circonscriptions.
00:12:21Et à droite, vous n'avez même pas une feuille de PQ qui sépare les deux camps.
00:12:24Et eux, c'est la Saint-Barthélemy en place publique.
00:12:26Bon, il y en a qui s'affaire de la politique et pas les autres.
00:12:28Donc le programme, évidemment, personne ne se doute de l'inapplication de ce programme-là.
00:12:35Mais ce n'est pas le sujet.
00:12:36Le sujet, c'est les circonscriptions
00:12:38et de battre, de faire rempart de leur corps contre le fascisme, évidemment,
00:12:42de booter Macron, en tout cas son gouvernement, hors de France
00:12:45et de prendre les places.
00:12:47Bon, et pour tout cela, comment on finance ?
00:12:49On va augmenter les impôts.
00:12:50Ça va être ça, le principe.
00:12:52Et puis surtout, le rétablissement de l'ISF.
00:12:53Ça, c'était assumé depuis longtemps.
00:12:55Ce n'est pas une grande surprise.
00:12:56Oui, ça fait partie.
00:12:57Alors, à l'heure, disons, si on pouvait les complimenter,
00:13:01ils sont quand même déjà plus clairs que le programme présenté par Emmanuel Macron
00:13:04lors de sa conférence de presse.
00:13:06Au minimum, on voit la démesure.
00:13:07Maintenant, pour ce qui est de financer, bien évidemment,
00:13:09ce sont des dépenses et tout ce qui est proposé,
00:13:11c'est le retour de l'ISF avec une partie climatique, d'ailleurs,
00:13:15la taxation des superprofits.
00:13:17Au niveau européen, la fin de la flat tax
00:13:20et le retour d'une exit tax qui taxerait les...
00:13:24Mais en ce sens, ils ne prennent personne par surprise.
00:13:25Ça a toujours été dans leur programme.
00:13:26Pour le coup, c'est annoncé et ça fait partie directement du financement.
00:13:30Et puis, bien évidemment, là-dessus, c'est quelque chose qui est réclamé.
00:13:36Pour le coup, c'était quand même une série de mesures
00:13:38qui étaient assez communes à la gauche,
00:13:40le fait de changer de fiscalité,
00:13:41et sur lequel, en réalité, ils n'ont pas probablement eu trop de débats.
00:13:45C'est-à-dire qu'à part au niveau technique,
00:13:47sur la manière de faire les réglages, etc.,
00:13:49on est surtout sur un discours qui est, en fait, assez classique,
00:13:53même peut-être un peu technocratique,
00:13:54qui est de changer les vases communicants,
00:13:56de prélever un peu plus chez les riches, en fait,
00:14:00les entreprises, etc.,
00:14:01un peu moins chez les parties plus défavorisées,
00:14:03et puis de rééquilibrer les choses de cette façon.
00:14:05En tout cas, c'est la manière dont ils le présentent.
00:14:07Est-ce que c'est faisable ? Est-ce que ce n'est pas faisable ?
00:14:09Déjà, pour l'instant...
00:14:10Mais au moins, sur les fondamentaux économiques,
00:14:12on ne peut pas le reprocher de ne pas être au diapason.
00:14:14Il y a plus de fondamentaux en commun que par rapport...
00:14:16Par exemple, cette alliance qui est en train de se sceller
00:14:19entre Éric Ciotti et le Rassemblement national.
00:14:21Je pense notamment à la question des retraites.
00:14:24Oui, sur l'aspect purement économique,
00:14:26c'est vrai que les distinctions étaient assez minimes.
00:14:28En revanche, sur l'aspect international,
00:14:30parce qu'on n'en a pas encore parlé,
00:14:32là, les distinctions sont majeures,
00:14:34et pourtant, comme l'a très bien dit Arthur,
00:14:36ils arrivent en quelques heures à se mettre d'accord,
00:14:38parce qu'ils savent que c'est leur seul moyen
00:14:40de continuer à exister politiquement
00:14:42dans les circonscriptions qu'ils visent.
00:14:43Justement, vous mettez un peu le pied à l'étrier,
00:14:45puisqu'on va écouter Olivier Faure,
00:14:47qui se sent complètement revigoré pour le PS.
00:14:51Je vous le dis au nom des socialistes,
00:14:53nous sommes extrêmement fiers
00:14:55d'être avec toute la gauche et les écologistes.
00:14:59Nous avons entendu souvent dire
00:15:01que nous étions irréconciliables.
00:15:03Nous sommes en train de vous faire la démonstration
00:15:05que quand l'essentiel est en jeu,
00:15:07nous sommes là.
00:15:09Toujours là.
00:15:10Est-ce qu'il a réussi le hold-up du PS ?
00:15:12Je pense que c'est plutôt LFI qui a réussi le hold-up.
00:15:15Mais en tout cas, il a écarté complètement Glucksmann.
00:15:17Mais Glucksmann, je pense qu'il est un peu novice en politique,
00:15:20même s'il a fait un score très important,
00:15:22qui, d'ailleurs, nous a donné l'explication
00:15:24du 1,5% du PS au présidentiel.
00:15:27Je pense qu'il a oublié que la victoire politique
00:15:30se fête jamais, parce que c'est le lendemain
00:15:32ou quelques heures après la victoire,
00:15:34dans l'air cuisine, qu'on décapite les gens
00:15:36ou qu'on nous désalliance.
00:15:38Je pense qu'il s'est retrouvé tout seul à Festoyer
00:15:40pendant que les autres étaient en train de sceller les alliances.
00:15:42C'est le problème des novices,
00:15:44c'est qu'on apprend de ses erreurs,
00:15:46ce qui s'est passé.
00:15:48Ensuite, c'est tout de même assez étonnant
00:15:50parce qu'on s'est mis d'accord sur l'essentiel.
00:15:52Il y a quand même 2-3 sujets qui sont passés à la trappe.
00:15:54C'est devenu une divergence ou des progrès à faire,
00:15:56comme disait François Hollande
00:15:58ou comme disait Sandrine Rousseau.
00:16:00On ne parle pas, évidemment...
00:16:02Il y a l'énergie qu'ils ont ressortie en disant
00:16:04on va faire baisser l'énergie.
00:16:06Encore une fois, la question du nucléaire est fondamentale.
00:16:08Et ce qui est assez fascinant, c'est qu'en effet,
00:16:10ils reprennent leur base en disant on va taxer les riches.
00:16:12Sauf que dans l'électorat, on regarde les retraités,
00:16:14les classes moyennes,
00:16:16les classes moyennes déclassées,
00:16:18les pauvres, ils votent Marine Le Pen.
00:16:20Les très très riches votent Emmanuel Macron.
00:16:22Donc ce qu'ils font en annonçant ça,
00:16:24en disant on va vous dépouiller ou vous faire les poches,
00:16:26c'est un report de voix massif
00:16:28sur le Rassemblement National.
00:16:30Pour l'instant, ils n'en sont pas là.
00:16:32On va parler de Raphaël Glucksmann qui a donc plié,
00:16:34qui s'est couché, disent certains, malgré ses 14%.
00:16:36Et malgré ce qu'il disait il y a quelques heures encore,
00:16:38à propos de cette alliance,
00:16:40il n'était pas du tout pour la sceller aussi facilement.
00:16:44La seule chose qui importe à mes yeux,
00:16:46c'est que le Rassemblement National
00:16:50ne gagne pas ces élections législatives
00:16:52et ne gouverne pas ce pays.
00:16:54C'est ça qui m'importe.
00:16:56Et la seule manière de faire,
00:16:58la seule manière de faire,
00:17:00c'est qu'il y ait une union de la gauche.
00:17:02C'est qu'il y ait un rassemblement.
00:17:04C'est notre responsabilité historique.
00:17:06Historique.
00:17:08Et c'est ça qui m'a guidé pendant tous ces jours.
00:17:10Mais moi ce que je veux, ce que je voulais,
00:17:12ce que j'ai dit dans ma seule intervention,
00:17:14c'est que ce rassemblement ne pouvait pas se faire
00:17:16sans certaines clarifications
00:17:18et certaines lignes rouges.
00:17:20Et c'est à ça que je me suis attelé
00:17:22pendant ces derniers jours.
00:17:24Et qui a oublié la séquence désastreuse
00:17:26où il se fait prendre à partie
00:17:28par ses amis d'aujourd'hui ?
00:17:30C'était il y a quelques semaines.
00:17:32On a tous en tête cette exfiltration
00:17:34d'une manifestation à Saint-Etienne.
00:17:36S'en souvient-il seulement ?
00:17:38Nous, on l'a retrouvé, on s'en souvient.
00:17:40Regardez.
00:17:42Ces gens sont des gens
00:17:44qui ne sont pas des démocrates.
00:17:46C'est tout. Ce n'est pas des démocrates.
00:17:48On le voit dans le comportement interne de leur parti,
00:17:50dans leur structuration,
00:17:52dans leur discours, dans leur violence.
00:17:54Et nous, on rompt avec ça.
00:17:56Ce ne sont pas nos amis, ce ne sont pas nos camarades.
00:17:58Et ils font beaucoup de tort
00:18:00aux travailleurs et à la cause du progrès social.
00:18:02On pourrait la passer en boucle en fait.
00:18:04A posteriori, ça a quand même beaucoup de sel,
00:18:06beaucoup de saveur.
00:18:08Si vous regardez dans l'histoire, chaque fois c'est comme ça.
00:18:10C'est là où on reconnaît que l'école Trotsky,
00:18:12c'est quand même une super école de formation.
00:18:14C'est en ordre de marche.
00:18:16On peut comprendre qu'à l'échelle du monde, 100 millions de morts,
00:18:18ça se fait si on est organisé et qu'on obéit au chef.
00:18:20On le voit, ça fait un siècle que l'école
00:18:22de formation est là.
00:18:24Regardez au PS, NPA,
00:18:26LFI, ils sont sortis
00:18:28de la même pouponnière.
00:18:30Ils ont les mêmes réflexes, ils partagent
00:18:32les mêmes choses.
00:18:34Il n'y a rien de surprenant finalement.
00:18:36C'est un renoncement total.
00:18:38Pourquoi d'ailleurs, de son point de vue,
00:18:40Raphaël Glucksmann,
00:18:42réélu député européen, il aurait pu se dire
00:18:44j'ai pas de siège à sauver là-dedans.
00:18:46Il est quand même face à un moment démocratique important en France
00:18:48avec une dissolution complètement surprise
00:18:50de la part du président de la République,
00:18:52qui force n'importe quel citoyen français à se poser des questions
00:18:54sur que faire.
00:18:56Et quand on vient juste d'être réélu député européen,
00:18:58une des premières choses, c'est probablement qu'on a envie de participer.
00:19:00Il l'a exprimé d'ailleurs, en commençant tout de suite,
00:19:02assez rapidement à dire qu'il fallait une union,
00:19:04et puis en s'exprimant, en donnant son avis sur cette union.
00:19:06Il voulait poser un certain nombre de préalables,
00:19:08on ne sait pas s'il est allé au bout.
00:19:10C'est-à-dire qu'il y a eu plusieurs jours, et surtout visiblement plusieurs nuits,
00:19:12pour réussir à ce qu'il se mette d'accord.
00:19:14Ça ne s'est quand même pas fait en quelques heures non plus.
00:19:16Et Raphaël Glucksmann, lui,
00:19:18a souhaité probablement se mettre un peu en retrait,
00:19:20mais ses équipes étaient sur le terrain, en train de négocier
00:19:22avec tout le monde, aussi bien avec l'EPS
00:19:24qu'avec ELV, qu'avec les autres.
00:19:26Et très visiblement, c'est aussi eux
00:19:28qui ont fait monter
00:19:30les enchères sur, exactement,
00:19:32les renoncements, les points communs,
00:19:34la manière de les annoncer.
00:19:36Et ça a été quelque chose d'important.
00:19:38Un point qui a été essentiel
00:19:40pour beaucoup de gens, c'est bien évidemment la déclaration
00:19:42de François Hollande, qui intervient
00:19:44et qui, d'une certaine manière,
00:19:46donne un saut de vertu
00:19:48à cet italien.
00:19:50C'est trop important, il faut y aller.
00:19:52Et le tout, c'est d'avoir des garanties suffisantes.
00:19:54Visiblement, il a obtenu ses garanties,
00:19:56Raphaël Glucksmann, avec son équipe.
00:19:58Et maintenant, aujourd'hui, il est d'accord pour suivre.
00:20:00Alors, parlons de l'actualité
00:20:02internationale, et regardons peut-être
00:20:04ce qui est écrit, parce que là aussi,
00:20:06on peut sans doute s'entendre sur les termes.
00:20:08Ils ont dû batailler pour trouver la parade
00:20:10et sans doute la formule qui irait bien
00:20:12et qui conviendrait à tout le monde.
00:20:14Et donc, où l'on apprend que finalement,
00:20:16le Hamas a un projet théocratique.
00:20:18Alors, vous n'avez pas vu venir celui-là,
00:20:20mais c'est un chouette adjectif qu'ils ont trouvé.
00:20:22Ça les arrange bien, en fait.
00:20:24Oui, ils ont quand même dit aussi que le Hamas a été
00:20:26coupable de massacre terroriste.
00:20:28Donc, le terme terroriste figure noir sur blanc
00:20:30dans ce programme. On imagine que ça a été
00:20:32un objet de discussion, parce que
00:20:34jusqu'à il y a encore 4-5 jours,
00:20:36la France insoumise... Mais pas organisation terroriste.
00:20:38Non. D'ailleurs, sans doute la distinction est importante.
00:20:40Mais même du côté de la France insoumise,
00:20:42certains, aujourd'hui,
00:20:44députés qui doivent lire ça, doivent
00:20:46s'étrangler, parce que le discours qu'ils nous tiennent
00:20:48depuis le 7 octobre va complètement à l'inverse
00:20:50de cela. De même, sur l'antisémitisme,
00:20:52figure dans le programme le fait qu'il faut
00:20:54mener une grande bataille
00:20:56contre l'antisémitisme dès l'école.
00:20:58Là aussi, on a de quoi un peu sourire,
00:21:00parce que quand on voit les discours qui sont tenus
00:21:02ou qui sont sous-entendus parfois
00:21:04par les députés de la France insoumise,
00:21:06on se dit que ce n'est pas forcément les mieux placés pour mener
00:21:08aujourd'hui la bataille contre l'antisémitisme.
00:21:10En tout cas, ils sont sortis avec un texte commun
00:21:12et c'est bien la preuve qu'il y a eu
00:21:14des couleuvres qui ont été avalées, sans doute,
00:21:16pour des calculs électoraux.
00:21:18Tout cela, vous l'évoquiez les uns et les autres,
00:21:20adoubé hier par François Hollande,
00:21:22qui d'ailleurs l'assume. Il dit, je ne sais pas
00:21:24si vous avez bien retenu au début de l'interview,
00:21:26il dit « Non, mais je suis là pour ça, pour dire ça,
00:21:28pour faire ça ». Qu'il dit quand même
00:21:30Ce ne sera pas avec Jean-Luc Mélenchon. Écoutons à nouveau cet extrait.
00:21:32L'accord, je ne le connais pas
00:21:34en détail, mais il doit
00:21:36affirmer, un, une orientation
00:21:38européenne, deux, une présence
00:21:40de la France dans l'Alliance Atlantique,
00:21:42trois, sur Gaza,
00:21:44bien sûr, la paix, mais de reconnaître
00:21:46que c'est le Hamas qui a commis
00:21:48par son acte terroriste
00:21:50la situation dramatique que nous vivons,
00:21:52ce qui n'exonère pas le gouvernement Netanyahou.
00:21:54Jean-Luc Mélenchon a tenu des propos ces
00:21:56derniers temps et a eu une attitude
00:21:58qui ne le place pas en situation
00:22:00de pouvoir revendiquer une place
00:22:02dans ce qui pourrait être un
00:22:04avion gouvernemental. Mais ce que je vais vous dire,
00:22:06c'est qu'il faut avoir de la décence en ce moment.
00:22:08Ces proclamations de
00:22:10candidature ou de
00:22:12présence éventuelle à Matignon
00:22:14sont totalement
00:22:16décalées par rapport à la réalité.
00:22:18Est-ce qu'il faut l'interpréter comme
00:22:20« pas bien Jean-Luc Mélenchon, il faut
00:22:22revenir dans le rang » ou vraiment
00:22:24ce qu'il a dit va au-delà de tout
00:22:26et on ne peut pas envisager de l'avoir
00:22:28comme Premier ministre ? Comment vous l'interprétez ça ?
00:22:30Ça va au-delà de tout, mais on signe quand même un accord
00:22:32avec son parti. Parce que si
00:22:34le Hamas est une théocratie,
00:22:36on s'insoumise, regardez les statuts,
00:22:38il n'y a que Mélenchon qui peut s'y soudre.
00:22:40Donc quand on signe avec le LFI, on signe avec
00:22:42Mélenchon. Mais c'est quand même fascinant,
00:22:44ce qu'on se rend bien compte
00:22:46de ce qu'il dit, c'est « je voulais
00:22:48comme condition qu'on reconnaisse que
00:22:50le Hamas a commis un acte terroriste ».
00:22:52Mais vous imaginez
00:22:54quelqu'un qui signe un accord
00:22:56avec un parti en disant
00:22:58« je veux bien signer avec lui »
00:23:00s'il reconnaît qu'en 1940, les Allemands
00:23:02ont été un peu trop loin ? Non mais c'est fascinant.
00:23:04C'est un niveau de...
00:23:08Que le LFI dise ça, ça ne me surprend pas.
00:23:10Que Hollande arrive pour essayer
00:23:12de faire un peu le « je suis en surplomb
00:23:14parce qu'en tant qu'ex-président, je veux encore tirer les ficelles
00:23:16comme tous les autres présidents, ils veulent surtout
00:23:18tirer les ficelles », de sortir quelque chose
00:23:20comme ça, c'est assez fascinant.
00:23:22Le LFI, on n'a pas peur de réécrire
00:23:24l'histoire récente. On a vu
00:23:26ce tweet d'Alma Dufour.
00:23:28C'est la députée Alma Dufour
00:23:30qui a tweeté ceci. Alors moi, j'ai trouvé
00:23:32ça assez incroyable.
00:23:34« Socialement, le RN, c'est Macron
00:23:36et ils vont déchaîner une violence inédite en France.
00:23:38Qui est responsable de l'attentat de l'Hypercachère ?
00:23:40Qui a géré la négociation entre la Farge
00:23:42et Daech ? Qui a attaqué une mosquée
00:23:44à Bayonne ? » Des gens du RN.
00:23:46Vous avez bien lu.
00:23:48Même si des gens du RN, la réponse est après
00:23:50la première question sur l'Hypercachère.
00:23:52On a bien compris quand même que c'est la même chose.
00:23:54Le front populaire est notre salut.
00:23:56Est-ce que ce n'est pas des plus choquants
00:23:58que de dire « l'Hypercachère,
00:24:00c'est le RN » ?
00:24:02Ça, ça s'appelle du révisionnisme.
00:24:04Même au-delà de ça, on a du mal à comprendre
00:24:06exactement le rapport entre
00:24:08ces éléments et...
00:24:10La Farge-Daech.
00:24:12On n'est pas en train de parler de ça aujourd'hui.
00:24:14Le sujet, c'est la dissolution
00:24:16extrêmement surprenante d'Emmanuel Macron.
00:24:18Le regroupement,
00:24:20finalement, enfin, en deux
00:24:22grands groupes de la politique en France,
00:24:24avec une droite, une extrême droite
00:24:26clarifiée, une gauche clarifiée,
00:24:28des programmes qui vont apparaître,
00:24:30des choix qui vont pouvoir être faits. Ce n'est pas d'essayer
00:24:32de tirer des responsabilités sur ceux-ci, ceux-là, etc.
00:24:34Surtout quand on n'est pas capable
00:24:36de l'expliquer clairement.
00:24:38Bien évidemment, François Hollande parlait
00:24:40de décence. Voilà,
00:24:42justement, il faut faire attention et c'est le moment où il va falloir
00:24:44être sérieux dans les discours parce que
00:24:46la seule chose qui peut convaincre
00:24:48que ces accords ne sont pas de simples accords électoraux,
00:24:50c'est justement le retour
00:24:52de la décence dans les prises d'opposition
00:24:54et le discours de ces hommes
00:24:56et de ces femmes politiques. S'ils n'y arrivent pas,
00:24:58ils n'arriveront pas à convaincre que ce n'est pas le cas
00:25:00et dans ce cas-là, évidemment, les gens ne pourront pas
00:25:02leur faire confiance. C'est essentiel.
00:25:04Et puis, il y a une autre question que je me pose. Que va-t-il se passer lorsque Gaza
00:25:06et le Prochoran
00:25:08reviendront au premier point de l'actualité
00:25:10et qu'ils sont tous en train de siéger
00:25:12dans l'hémicycle ?
00:25:14Est-ce que les dingueries
00:25:16verbales vont recommencer et
00:25:18chacun va regarder ailleurs ?
00:25:20Il faut quand même en parler.
00:25:22Ou alors on oubliera la question de Gaza.
00:25:24On va l'oublier le temps de la campagne.
00:25:26D'ailleurs, Ima Hassan est à Poney Piscine
00:25:28en ce moment. Elle a disparu. On l'a exfiltrée. Elle reviendra après.
00:25:30Évidemment que le sujet
00:25:32va revenir parce que, de toute façon,
00:25:34si le Prochoran, on avait une solution,
00:25:36ça serait longtemps qu'on l'aurait
00:25:38réglée. Donc ça va revenir et
00:25:40le risque, c'est que LFI,
00:25:42vu le découpage des circos qu'ils ont
00:25:44obtenu, arrive encore plus en force à l'Assemblée.
00:25:46Donc ça ne va pas être un
00:25:48drapeau palestinien brandi à l'envers
00:25:50par Rachel Keke qu'on va avoir, ça va être
00:25:52dix drapeaux palestiniens.
00:25:54Ça ne va pas être dix outrances par heure,
00:25:56ça va être vingt outrances par minute.
00:25:58D'ailleurs, Sébastien Delegue avait été très agressif
00:26:00à l'endroit de Yael Brune-Pivet en disant
00:26:02« Je prendrai ta place et je mettrai tous les drapeaux que je veux. »
00:26:04Ça va être décuplé.
00:26:06Parce que, de toute façon, depuis
00:26:08que le problème en France n'est plus un calcul de taux de CSG
00:26:10et que ce sont des vrais problèmes identitaires,
00:26:12les clivages sont plus importants,
00:26:14le fossé se creuse. Et la gauche a réussi
00:26:16à faire son OPA, l'extrême-gauche a réussi
00:26:18à faire son OPA en devenant le centre du jeu
00:26:20mis à part cette élection européenne, mais on est toujours sur une élection
00:26:22particulière. Donc, à partir du moment où
00:26:24la radicalité paye et la radicalité
00:26:26est devenue au centre, pourquoi voulez-vous que ça s'apaise
00:26:28après ? Ça ne va faire qu'amplifier.
00:26:30Est-ce que les Français vont
00:26:32rentrer dans ce jeu-là ?
00:26:34Est-ce que ça ne peut pas faire fuir une partie des électeurs
00:26:36socialistes malgré l'accord ? Parce qu'il y a l'accord
00:26:38des cadres, et on peut se poser la question aussi
00:26:40chez les LR, avec la tendance chiotique,
00:26:42combien pèse-t-elle réellement
00:26:44dans l'électorat de droite ?
00:26:46Est-ce que ça peut être tout à moment contre-productif ?
00:26:48Vous allez forcément avoir
00:26:50une partie de l'électorat de Raphaël Glucksmann
00:26:52particulièrement, qui ne va pas
00:26:54vouloir suivre cette stratégie. Demandez aujourd'hui
00:26:56à un électeur socialiste d'aller voter pour une Rachel Keke,
00:26:58un Sébastien Delogu ou un David Guiraud,
00:27:00ce n'est pas simple. En revanche, on a
00:27:02quand même l'impression, et je pense que c'est d'ailleurs pour ça
00:27:04que cet accord a vu le jour aussi rapidement,
00:27:06qu'il y a quand même une aspiration globale des électeurs
00:27:08de gauche à cette union. Et d'ailleurs, c'est peut-être
00:27:10la même chose à droite, sauf qu'à droite, les cadres n'ont pas
00:27:12voulu le voir. Mais à gauche, ils l'ont vu.
00:27:14Et lorsque vous entendez
00:27:16Fabien Roussel, Raphaël Glucksmann
00:27:18donner leur assentiment
00:27:20à cet accord, c'est aussi parce que sans doute,
00:27:22ils savent qu'ils n'ont pas d'autre alternative.
00:27:24Raphaël Glucksmann, il ne peut présenter aucun candidat
00:27:26avec son micro-parti Place publique. Il n'a pas d'autre
00:27:28proposition à faire que de rejoindre
00:27:30cet accord. Fabien Roussel, il a fait
00:27:322,5% à la dernière élection. Pareil,
00:27:34il ne pourra pas présenter des candidats dans toutes les circonscriptions.
00:27:36Donc, il n'y a pas d'alternative, si vous voulez, à cette union
00:27:38pour eux. On rappelle la répartition
00:27:40des circonscriptions,
00:27:42des candidatures. Donc, c'est 200...
00:27:44229, 230 pour la France insoumise.
00:27:46170 pour
00:27:48le Parti socialiste.
00:27:50Qui s'en sort plutôt pas mal. En gros, qui en récupère
00:27:52100 de la France insoumise. Après, il faut voir où. C'est pas tellement
00:27:54bien, mais où. C'est justement ce qu'on est en train
00:27:56de découvrir au fur et à mesure
00:27:58avec quelques surprises, parfois.
00:28:00Parce qu'il y a des circonscriptions plus facilement gagnables
00:28:02que d'autres. Et on ne sait toujours pas qui fera face à Olivier Faure ?
00:28:04Non. Non. On attend...
00:28:06Avec un passeur, son problème est un poids
00:28:08lourd, en tout cas, face à lui.
00:28:10Bon, on va s'interrompre quelques secondes et puis on viendra pour parler
00:28:12évidemment de ce qui se passe du côté
00:28:14DLR. Vous allez nous être précieux parce que les audiences
00:28:16ça vous connaît. Jean-Baptiste Souffrand.
00:28:18Petite pause et on se retrouve. Je vais décrypter.
00:28:2414h30, on va s'intéresser
00:28:26au nouveau Front populaire qui a donc dévoilé
00:28:28son programme, Mathieu. Oui, un programme
00:28:30de rupture avec notamment l'abrogation
00:28:32de la réforme des retraites, de l'assurance
00:28:34chômage et de la loi immigration. Le texte
00:28:36prévoit également l'augmentation du SMIC
00:28:38à 1600 euros net. Écoutez
00:28:40Emmanuel Bompard.
00:28:42Il s'agit en effet de proposer au pays
00:28:44une rupture totale
00:28:46avec la politique d'Emmanuel Macron.
00:28:48Dès notre arrivée au pouvoir,
00:28:50nous déciderons
00:28:52de mesures de blocage des prix
00:28:54sur l'alimentation
00:28:56et sur l'énergie pour redonner
00:28:58immédiatement du pouvoir d'achat
00:29:00aux Français.
00:29:02Nous agirons
00:29:04également immédiatement
00:29:06pour rétablir
00:29:08une voie de paix
00:29:10pour la France sur la scène internationale
00:29:12en soutenant l'Ukraine
00:29:14face à la guerre d'agression de Vladimir Poutine
00:29:16et en se donnant les moyens
00:29:18d'obtenir un cessez-le-feu
00:29:20immédiat face au massacre
00:29:22en cours à Gaza.
00:29:24Et puis Gabriel Attal poursuit lui aussi
00:29:26sa campagne pour la majorité présidentielle.
00:29:28Le Premier ministre est en déplacement
00:29:30en Loire-Atlantique, un déplacement consacré
00:29:32à l'économie et aux entreprises.
00:29:34Gabriel Attal en a profité pour dénoncer
00:29:36je cite, des accords de boutique
00:29:38à droite comme à gauche. Écoutez.
00:29:42On devait répondre tous les jours aux critiques
00:29:44aux outrances de Madame Le Pen. On y passerait
00:29:46beaucoup de temps. Moi je suis là sur le terrain ici
00:29:48avec Sarah Lahiri pour aller au contact
00:29:50des Français, pour parler avant tout d'eux.
00:29:52Voilà, avec eux et parler d'eux.
00:29:54Parce que moi je vois depuis quelques jours
00:29:56l'espèce de spectacle de partis politiques
00:29:58d'opposition qui parlent d'eux-mêmes
00:30:00de partis, d'alliances,
00:30:02d'accords de boutique.
00:30:04Ca fait maintenant 5 jours qu'on voit
00:30:06Madame Le Pen, M.Bardella qui parlent de leurs partis,
00:30:08de leurs alliances avec M.Siotir, Mme Maréchal.
00:30:10A gauche c'est la même chose. Moi je parle
00:30:12aux Français et je parle des Français.
00:30:14Le Premier ministre qui a été interpellé sur la question
00:30:16de la sécurité lors de ce déplacement.
00:30:18Une femme a notamment pointé du doigt
00:30:20le trafic de drogue et la responsabilité
00:30:22des consommateurs. Gabriel Attal
00:30:24lui a répondu et a proné
00:30:26l'apaisement dans le pays. Écoutez.
00:30:28On se sent en danger partout.
00:30:30Il faut absolument travailler sur la sécurité.
00:30:32Traiter la drogue aussi.
00:30:34Traiter les consommateurs.
00:30:36Si personne n'achetait, personne ne vendrait.
00:30:38Il y a vraiment beaucoup
00:30:40de travail à faire, franchement.
00:30:42Il faut aussi de l'apaisement dans le pays.
00:30:44Ce qui exacerbe les tensions entre les uns et les autres.
00:30:46Hélas, je pense, s'ils étaient aux responsabilités,
00:30:48on ne tribuerait pas à la sécurité.
00:30:50La tâche est lourde.
00:30:52On est convaincus
00:30:54et mobilisés.
00:30:56On a besoin de vous.
00:30:58Les derniers pointages à présent.
00:31:0032% des Français voteraient pour le Rassemblement national
00:31:02pour ces législatives anticipées.
00:31:04C'est le résultat d'un sondage OpinionWay
00:31:06pour CNews Europe 1 et le Journal du Dimanche.
00:31:08Le Front populaire suivrait
00:31:10avec 25% et Renaissance
00:31:12capterait 19% des votes
00:31:14si les élections avaient lieu ce dimanche.
00:31:16Frédéric Michaud est directeur général adjoint d'OpinionWay.
00:31:18On l'écoute.
00:31:20C'est cette progression très forte du score.
00:31:2213 points de plus qu'en 2022.
00:31:24Aujourd'hui, le Rassemblement national
00:31:26détient 88 sièges.
00:31:28Est-ce que ce score de 32%
00:31:30sera suffisant pour obtenir
00:31:32une majorité absolue ?
00:31:34C'est ce que nous verrons
00:31:36la semaine prochaine.
00:31:38Entre 50 et 100 000 manifestants
00:31:40contre le Rassemblement national
00:31:42sont attendus demain à Paris, a priori.
00:31:44Cinq syndicats ont appelé
00:31:46à manifester le plus largement possible
00:31:48et dans tout le pays.
00:31:50Et à Paris, le cortège s'élancera à partir
00:31:52de 14h de la Place de la République
00:31:54en direction de la Place de la Nation.
00:31:56Les forces de l'ordre redoutent des débordements.
00:31:58Marine Sabourin.
00:32:00Un drapeau de la France arraché
00:32:02en pleine manifestation.
00:32:04Avec ce nouveau rassemblement prévu
00:32:06demain à Paris, ces images pourraient se reproduire.
00:32:0850 000 à 100 000 personnes
00:32:10sont attendues dans la capitale
00:32:12selon les services de renseignement.
00:32:14Des manifestations à haut risque
00:32:16ou plusieurs éléments d'ultra-gauche
00:32:18pourraient provoquer de nouveaux débordements.
00:32:20Il va falloir interpeller, aller chercher
00:32:22les perturbateurs de suite
00:32:24en espérant aussi que les gens qui sont autour
00:32:26nous laissent travailler et nous gênent pas
00:32:28la progression des forces de l'ordre
00:32:30en filmant un peu comme on peut le connaître souvent.
00:32:32Des profils très syndicalisés et très politisés
00:32:34où anti-RN et anti-Bardella sont attendus
00:32:36comme en témoigne cette banderole
00:32:38menaçant directement le président du RN.
00:32:40Les autorités craignent des attaques
00:32:42ciblées contre les forces de l'ordre
00:32:44mais aussi contre des personnes
00:32:46qui voteraient pour le RN
00:32:48selon ces éléments radicaux.
00:32:50A l'image de ce bar Kayassé à Bordeaux
00:32:52au motif que des réunions du syndicat
00:32:54étudiant de droite unie seraient
00:32:56régulièrement organisées
00:32:58ou de ces associations familiales catholiques
00:33:00taguées à Lyon.
00:33:02Les inquiétudes, c'est effectivement des attaques ciblées
00:33:04vers les forces de l'ordre, comme on a pu voir le week-end dernier
00:33:06sur l'axe 64 où on jette des côtels molotovs
00:33:08pour tuer des collègues simplement.
00:33:10Les forces de l'ordre ciblées comme lundi
00:33:12où ce fourgon a dû reculer face aux manifestants.
00:33:14Demain, plus d'une dizaine de compagnies
00:33:16de CRS et des escadrons
00:33:18de gendarmerie mobile devraient être
00:33:20déployées à Paris.
00:33:22Lyon, Nantes et Bordeaux seront également placés
00:33:24sous haute surveillance.
00:33:28Et puis sachez que le GIGN célèbre
00:33:30ses 50 ans cette année.
00:33:32L'unité d'élite de la gendarmerie française
00:33:34a été créée en 1974
00:33:36par le préfet Christian Proutot
00:33:38et aujourd'hui, mille femmes et hommes
00:33:40incarnent au quotidien cette excellence
00:33:42au service des Français
00:33:44et des intérêts du pays.
00:33:501974,
00:33:522024,
00:33:54le GIGN célèbre ses 50 ans cette année.
00:33:5650 ans d'engagement
00:33:58en métropole, en Outre-mer
00:34:00mais aussi à l'étranger.
00:34:02Créé après l'attentat des JO de Munich,
00:34:04depuis, les missions du GIGN
00:34:06se sont élargies.
00:34:08Une fierté pour le général Gislain Réti.
00:34:10C'est une unité qui a démarré à 17.
00:34:12Aujourd'hui, on est plus de 1000.
00:34:14C'est 50 ans d'opération,
00:34:16bien sûr. On retient Djibouti,
00:34:18on retient Ouvéa, on retient Marignane,
00:34:20on retient la traque des frères Kouachi
00:34:22avec leur interpellation à Damartin.
00:34:24A l'occasion de cet anniversaire,
00:34:26une cérémonie a eu lieu avec plusieurs
00:34:28démonstrations de leur quotidien en entraînement.
00:34:30Ici, une intervention sur
00:34:32une prise d'otage avec un tir en
00:34:34simultané pour neutraliser les assaillants.
00:34:38Depuis sa création,
00:34:40le GIGN a conduit des milliers d'opérations.
00:34:42Certaines plus marquantes que d'autres
00:34:44pour ce lieutenant-colonel.
00:34:46On rentre aussi au GIGN pour ça, pour des actions de
00:34:48contre-terrorisme. L'unité a été créée pour ça à la base.
00:34:50Même si, au final,
00:34:52c'est plutôt des missions du quotidien,
00:34:54moins médiatisées, qui sont plus autant
00:34:56marquantes, j'ai envie de dire.
00:34:58Une prise d'otage familiale,
00:35:00la vie d'enfant qui sont en jeu.
00:35:02Mille femmes et hommes incarnent au quotidien
00:35:04cette excellence au service des
00:35:06Français et des intérêts de la France.
00:35:08Une petite pause et on se retrouve pour parler
00:35:10de cette audience en référé pour examiner la validité
00:35:12de l'exclusion d'Éric Ciotti des Républicains.
00:35:14A tout de suite.
00:35:18De retour avec vous
00:35:20pour la suite de 180 minutes Info. On est toujours
00:35:22avec Arthur de Vatrigan, Jean-Baptiste Souffron et
00:35:24Thomas Bonnet. On va parler de la droite maintenant,
00:35:26avec cette audience en référé qui a débuté
00:35:28ce matin pour examiner la validité de
00:35:30l'exclusion du président des Républicains,
00:35:32Éric Ciotti.
00:35:34C'était devant le tribunal judiciaire
00:35:36de Paris. On rappelle qu'Éric Ciotti
00:35:38conteste son exclusion du parti par le bureau
00:35:40politique des Républicains. A priori,
00:35:42donc, décision à 19h.
00:35:44Dans quelques heures,
00:35:46Jean-Baptiste Souffron, on va essayer d'y voir un petit peu plus clair,
00:35:48parce que c'est un peu comme à
00:35:50Vaudville. Apparemment, il y a plusieurs avocats
00:35:52qui se sont réclamés des LR, qui se sont
00:35:54présentés à l'audience ce matin.
00:35:56Vous avez un peu épluché les statuts
00:35:58de ce parti. Est-ce qu'il y a
00:36:00une exception
00:36:02qui est faite dans les décisions
00:36:04prises en période de campagne électorale, par exemple ?
00:36:06C'est pas mon dossier, donc je ne peux pas commenter le fond,
00:36:08mais je peux faire de la pédagogie. En fait, déjà,
00:36:10vous l'avez très bien dit, il y a deux avocats
00:36:12différents qui se sont présentés
00:36:14pour le même parti. Donc, ils ont commencé
00:36:16les débats par devoir décider
00:36:18qui allait prendre la parole pour qui,
00:36:20dans quel ordre, etc.
00:36:22Vous aviez un avocat pour Éric Ciotti,
00:36:24un avocat pour François-Xavier Bellamy.
00:36:26C'était relativement compliqué. Les deux se revendiquant
00:36:28d'être l'avocat des Républicains.
00:36:30Et puis, ce qui se passe,
00:36:32c'est qu'en fait, tout remonte au 11 juin.
00:36:34Le 11 juin, Éric Ciotti décide de faire
00:36:36cette alliance avec le RN.
00:36:38À ce moment-là, ça déclenche
00:36:40des réactions, et il se trouve que dans les statuts,
00:36:42il faut se rappeler que ces statuts ont été
00:36:44construits pour Nicolas Sarkozy.
00:36:46Donc, ce sont des statuts qui donnent beaucoup
00:36:48de pouvoir au président. Mais il y a quand même
00:36:50quelques éléments, et notamment, il est prévu
00:36:52dans les statuts que le bureau politique puisse
00:36:54prononcer des sanctions quand on ne respecte pas les consignes électorales.
00:36:56C'est un peu... Est-ce que ça s'applique ?
00:36:58Est-ce que ça ne s'applique pas ? Ce n'est pas évident du tout.
00:37:00Mais, en tout cas, il décide
00:37:02de sanctionner Éric Ciotti
00:37:04et de l'exclure. Sauf que,
00:37:06pour que le bureau politique puisse se prononcer,
00:37:08il faut convoquer le bureau politique.
00:37:10Et qui convoque le bureau politique, en règle générale ?
00:37:12C'est le président. Donc, il aurait fallu que
00:37:14Éric Ciotti se convoque lui-même pour pouvoir
00:37:16permettre au bureau de l'exclure.
00:37:18Il y a une exception, qui est que
00:37:20le Conseil national peut convoquer le bureau politique,
00:37:22mais il faut que ça soit fait,
00:37:24me semble-t-il, avec 25% des membres
00:37:26du bureau national. Ce qui n'avait peut-être
00:37:28pas été fait, c'est peut-être la raison pour laquelle
00:37:30il y a un deuxième bureau politique
00:37:32qui a été convoqué ce matin.
00:37:34Ce qui fait que l'avocat d'Éric Ciotti
00:37:36a eu beau jeu de dire qu'il ne sait pas très bien
00:37:38de quelles sanctions on parle, puisqu'il y a la sanction du bureau politique
00:37:40d'il y a deux jours, et puis il y a celle peut-être
00:37:42de ce matin, mais pour laquelle le tribunal
00:37:44n'est pas saisi. Toujours est-il que...
00:37:46Donc, le tribunal est saisi
00:37:48pour la première
00:37:50occurrence. Vous savez, de toute façon,
00:37:52le tribunal va pouvoir prendre la décision un peu de la façon
00:37:54dont il le souhaite, et je lui souhaite bien du courage.
00:37:56Bien malin qu'il pourrait dire, là,
00:37:58à 14h45, de quel côté il va pencher.
00:38:00Ce qui est certain, c'est que le tribunal a pris la mesure
00:38:02de l'importance de ses idées rapidement, surtout
00:38:04dans cette période de tensions démocratiques,
00:38:06puisqu'il va rendre sa décision à 19h,
00:38:08ce qui est quand même exceptionnel,
00:38:10même sur ce genre de sujet. Et ça,
00:38:12il faut le souligner, et puis
00:38:14on verra bien. Ce qui va être
00:38:16regardé à la loupe, en fait, ça va être aussi la justification
00:38:18du tribunal, parce que là, il prend
00:38:20une très, très, très grande responsabilité.
00:38:22Alors, il y a l'exclusion, à proprement parler,
00:38:24mais derrière, ce qui se profile surtout, c'est
00:38:26qui aura, parce qu'une fois l'exclusion
00:38:28validée ou prononcée
00:38:30de facto, qui aura
00:38:32le label,
00:38:34le précieux label LR sur les bulletins de vote ?
00:38:36C'est ça qui se joue, au fond, Tom Abonnet ?
00:38:38Bien malin, aujourd'hui, qui peut répondre à cette question.
00:38:40Vous avez une bataille juridique
00:38:42qui est en fait une bataille politique
00:38:44entre Éric Ciotti et les autres
00:38:46membres des Républicains,
00:38:48et la réponse doit être apportée
00:38:50très rapidement, parce que, je vous rappelle que la fin
00:38:52du dépôt des candidatures, c'est quand même dimanche,
00:38:54que les impressions de tracts,
00:38:56que les campagnes sont déjà en route.
00:38:58On est vendredi, aujourd'hui, et c'est dimanche, la fin
00:39:00des dépôts de candidatures. Je ne sais pas si on se rend bien compte
00:39:02de la rapidité avec laquelle
00:39:04tout cela doit être effectué, d'où
00:39:06cette décision aussi qui intervient dans la journée.
00:39:08Et qui risque de poser des problèmes, y compris
00:39:10au moment de la période électorale elle-même,
00:39:12puisque si un candidat se présente comme étant LR
00:39:14alors qu'en fait, ce n'est pas le bon parti LR.
00:39:16Les électeurs ne vont pas s'y trouver.
00:39:18Ça va être compliqué pour eux.
00:39:20On va prendre justement la mesure de ce qui se passe
00:39:22du côté du siège des Républicains,
00:39:24qui se trouve place du Palais Bonbon, juste en face
00:39:26de l'Assemblée Nationale, avec vous, Élodie Huchard.
00:39:28LR qui poursuit toutefois ses investitures.
00:39:30Le parti assure d'ailleurs avoir déjà
00:39:32désigné plus de 200 candidats,
00:39:34dont les 59 députés
00:39:36sortants qui n'ont pas suivi leur président.
00:39:38C'est assez important de le souligner.
00:39:41Oui, et pour l'instant, Annelie,
00:39:43pour répondre à la question que vous posiez,
00:39:45ceux qui auront l'investiture LR,
00:39:47ce sont ceux du canal historique, on va dire.
00:39:49Puisque pour l'instant, Éric Ciotti demande
00:39:51à ses proches et à ceux qui partiront avec lui
00:39:53de cocher la case pour leur attachement
00:39:55à un parti politique, avec les amis d'Éric Ciotti,
00:39:57et non pas LR.
00:39:59Alors attention, il y a quand même là aussi
00:40:01quelque chose de juridique qu'il va falloir vérifier.
00:40:03C'est s'ils vont bien pouvoir se présenter
00:40:05sous cette bannière, mais il semblerait en tout cas
00:40:07que lui-même ait abandonné l'idée de se présenter
00:40:09sous cette bannière-là. En tout cas, vous le disiez
00:40:11ce matin, de nouveau, un bureau politique s'est réuni.
00:40:13Cette fois-ci, justement, le Conseil national
00:40:15a demandé ce bureau politique.
00:40:17On est donc dans les clous pour les statuts.
00:40:19Est-ce qu'Éric Ciotti validera
00:40:21désormais ce bureau politique ? Parce que finalement,
00:40:23s'il veut aller dans les failles juridiques,
00:40:25il faut comprendre que les statuts d'un parti politique,
00:40:27ça n'est pas non plus extrêmement précis. Par exemple,
00:40:29est-ce qu'on peut faire ou non en visioconférence ?
00:40:31Vous imaginez bien qu'on n'avait pas pensé à tout ça
00:40:33au moment où on a rédigé les statuts.
00:40:35Alors la question maintenant, c'est est-ce qu'Éric Ciotti
00:40:37validera par se soumettre à la décision prise ce matin
00:40:39en théorie dans les clous ou est-ce qu'il va
00:40:41de nouveau la contester ?
00:40:43Merci beaucoup. Et puis, vous avez peut-être vu
00:40:45ce tweet passé de Guilhem Carayon,
00:40:47jeune républicain, lui-même,
00:40:49qui rejoint l'alliance avec l'ORN.
00:40:51C'est un des rares, d'ailleurs, qu'il a dit
00:40:53officiellement, qu'il a assumé assez rapidement
00:40:55et qui lui-même est donc exclu.
00:40:57Regardez ce qu'il dit. « J'apprends que Gérard Larcher est en train de négocier
00:40:59en sous-main, sur le dos des militants LR,
00:41:01des accords avec Emmanuel Macron,
00:41:03de très nombreuses circonscriptions qui lancent
00:41:05la procédure d'exclusion. »
00:41:07Et puis, regardez aussi le tweet de
00:41:09Gérard Larcher, qui serait
00:41:11donc à la manœuvre pour sceller
00:41:13ce deal. « Je dément formellement
00:41:15les rumeurs inacceptables
00:41:17et fantasques qui circulent. Il n'y a eu ni rendez-vous secret
00:41:19ni arrangement en sous-main. Je n'ai pas rencontré
00:41:21Emmanuel Macron depuis le 7 mars, en dehors des cérémonies
00:41:23officielles. On sera assez rapidement fixé. »
00:41:25Thomas, puis Arthur.
00:41:26On peut juste préciser qu'il réagit là à des informations
00:41:28qui ont été dévoilées par CNews et le JDD
00:41:30ce matin, qui estimaient, qui attestaient
00:41:32le fait qu'il y avait des discussions entre
00:41:34des membres des Républicains et
00:41:36des membres de la majorité présidentielle pour des sortes de
00:41:38pactes de non-agression. Depuis,
00:41:40les faits ont donné raison à nos informations
00:41:42puisqu'on découvre que dans les Hauts-de-Seine, notamment,
00:41:44il y aura des candidats à renaissance
00:41:46qui n'auront pas face à eux des candidats républicains.
00:41:48Donc, il est pris en flagrant délit de mensonge, là, Gérard Larcher.
00:41:50C'est étonnant. C'est pas son genre.
00:41:52Président du Sénat, deuxième personnage de l'État,
00:41:54quand même. Oui, mais c'est une tractation. Je rappelle juste
00:41:56une information pour le bureau politique.
00:41:58Une information en plus, notre confrère Eric Tegner a infiltré
00:42:00le bureau politique ce matin, en visio.
00:42:02Et a voté.
00:42:04Il n'est pas membre du bureau.
00:42:06C'est quand même des choses assez étranges.
00:42:08Après, ces gens veulent gouverner la France.
00:42:10Ça fait un peu amateur.
00:42:12Légèrement, j'espère que le plan de sécurité
00:42:14pour nos géos sont un peu plus... Quoi que non,
00:42:16parce qu'il y a eu beaucoup de vols, on a appris.
00:42:18Sur le deal, c'est ton secret.
00:42:20Il ne restera pas dans ton secret.
00:42:22Il y a un excellent papier dans le Figaro
00:42:24de Guillaume Tabard qui a analysé
00:42:26toutes les données data. Qu'est-ce qui sort de cette étude ?
00:42:28C'est qu'aujourd'hui,
00:42:30il y a 577 circonscriptions,
00:42:32536 duels au deuxième tour
00:42:34entre le front de droite
00:42:36et le front de gauche.
00:42:38Donc, ça vous donne une idée.
00:42:40La majorité marconiste se qualifierait seulement
00:42:42dans 41 circonscriptions,
00:42:44dont 7 dans les Hauts-de-Seine.
00:42:46Or, la négociation avec Gérard Larcher
00:42:48est sur les Hauts-de-Seine,
00:42:50avec les députés
00:42:52ou les candidats sortant LR.
00:42:54C'est ça, la réalité. Après, il y a quelque chose
00:42:56qui est fascinant, c'est qu'on entend tous ces
00:42:58députés nord-républicains nous expliquer
00:43:00depuis un an que le danger, c'est la fronte insoumise
00:43:02et qu'on va au bord du chaos, une guerre civile, tout ça.
00:43:04Là, c'est même
00:43:06notables qui sont au courant
00:43:08que leur base électorale prend plus à droite
00:43:10qu'à gauche, voient un train
00:43:12passer en disant qu'on va se rassembler contre.
00:43:14Et qu'est-ce qu'ils font, eux ? Ils regardent le train passer en disant
00:43:16le siège, ils ne sont pas en cuir,
00:43:18le wagon-bar, il n'y a pas de champagne, on va attendre le suivant.
00:43:20Et qu'est-ce qui se passe ? Plus de militants.
00:43:22Est-ce que ce n'est pas le drame permanent de la droite ?
00:43:24Ça ne date pas d'hier.
00:43:26Ça rappelle les meilleurs moments de la cocoée
00:43:28pour ceux qui s'en souviennent.
00:43:30Mais ces questions sont très importantes
00:43:32parce qu'en fait, un des points de cette élection, on le comprend,
00:43:34ce sera en réalité la règle des
00:43:36désistements. Et ça, c'est un point qui n'a pas
00:43:38été très commenté dans l'intervention de François Hollande
00:43:40mais il a appelé à un
00:43:42désistement général face
00:43:44à n'importe quel candidat qui ne serait pas
00:43:46à l'Assemblée nationale. LR,
00:43:48Macroniste, peu importe.
00:43:50Et c'est quelque chose qui n'a pas été commenté
00:43:52mais ça risque d'avoir un impact très fort sur
00:43:54les résultats finales. Et on ne sait pas non plus
00:43:56si ça sera du coup réciproque
00:43:58ou pas. Même si ça sera suivi.
00:44:00Peut-être que ça ne sera pas le cas.
00:44:02Merci beaucoup Jean-Baptiste Souffrande d'être passé parmi nous
00:44:04cet après-midi. Arthur, vous allez rester
00:44:06en deuxième heure. On s'interrompt quelques secondes
00:44:08et on revient avec le grand journal de Mathieu Devese.
00:44:10Et puis bien sûr, on attend cette décision
00:44:12du tribunal de
00:44:14Paris concernant l'exclusion
00:44:16d'Éric Ciotti. Ce sera à 19h.
00:44:18À tout à l'heure.
00:44:21Il est 15h.
00:44:23C'est l'heure du journal avec Mathieu Devese.
00:44:25Rebonjour Mathieu. On va parler du nouveau Front
00:44:27populaire qui a donc dévoilé son programme aujourd'hui.
00:44:29Un programme qualifié de rupture
00:44:31avec notamment l'abrogation de la réforme
00:44:33des retraites, de l'assurance chômage
00:44:35et de la loi immigration. Le texte prévoit
00:44:37également l'augmentation du SMIC à 1600
00:44:39euros net. Les précisions de Solène Boulan
00:44:41avec Sacha Robin.
00:44:43Un seul mot ressort après cette conférence
00:44:45du nouveau Front populaire. L'Union,
00:44:47nous avons rallumé la flamme. Pas celle
00:44:49du RN qu'on va éteindre mais celle
00:44:51de l'espoir. Il faut la faire vivre.
00:44:53On va faire face, on va faire Front
00:44:55populaire. Voilà ce qu'a assuré
00:44:57Marine Tondelier,
00:44:59l'une des chefs de file
00:45:01de cette alliance, chef
00:45:03de file d'Europe Ecologie Les Verts.
00:45:05Un programme nouveau que
00:45:07le Front populaire qualifie de
00:45:09rupture. 140 mesures sont proposées.
00:45:11Le patron du PCF, Fabien Roussel,
00:45:13en avait déjà évoqué
00:45:15les grandes lignes. Dans ce programme, on retrouve
00:45:17des mesures de pouvoir
00:45:19d'achat comme l'indexation des salaires
00:45:21sur l'inflation, l'augmentation
00:45:23du SMIC à 1600 euros.
00:45:25Le nouveau Front populaire promet également
00:45:27de rétablir l'ISF
00:45:29et d'abroger la réforme des
00:45:31retraites. Nous appelons à un réarmement
00:45:33civique, venir au secours
00:45:35des services publics, de la transition
00:45:37écologique. Voilà ce
00:45:39qu'a lancé Olivier Faure, patron du
00:45:41PS. Des mesures sociales
00:45:43mais aussi climatiques
00:45:45et diplomatiques, l'envoi de casques
00:45:47bleus en Ukraine ou encore
00:45:49la reconnaissance de l'Etat de
00:45:51Palestine. Les Etats de gauche scellent
00:45:53ainsi une nouvelle alliance
00:45:55à 16 jours du premier tour
00:45:57du scrutin et deux ans après la
00:45:59création de la NUPES.
00:46:01Écoutez à présent les prises de parole de
00:46:03Manuel Bompard, Olivier Faure et Marine Tondelier.
00:46:05Il s'agit en effet de proposer
00:46:07au pays
00:46:09une rupture totale avec la politique
00:46:11d'Emmanuel Macron. Dès notre arrivée
00:46:13au pouvoir,
00:46:15nous déciderons de mesures
00:46:17de blocage des prix sur
00:46:19l'alimentation et sur l'énergie
00:46:21pour redonner immédiatement
00:46:23du pouvoir d'achat aux Français.
00:46:27Nous agirons également
00:46:29immédiatement pour
00:46:31rétablir une voie
00:46:33de paix pour la France sur
00:46:35la scène internationale en
00:46:37soutenant l'Ukraine face à la guerre d'agression
00:46:39de Vladimir Poutine et en
00:46:41se donnant les moyens d'obtenir
00:46:43un cessez-le-feu immédiat
00:46:45face au massacre en cours
00:46:47à Gaza. L'une des premières mesures
00:46:49que nous prendrons, c'est d'annuler
00:46:51cette nouvelle réforme de l'assurance
00:46:53chômage qui va mettre, qui va jeter
00:46:55à la misère
00:46:57des milliers de jeunes
00:46:59et aussi
00:47:01d'aînés qui sauront
00:47:03si cette réforme devait perdurer
00:47:05les premières victimes du système. J'en appelle
00:47:07à toutes celles et ceux qui n'étaient pas d'accord avec cette réforme
00:47:09qui ont marché avec nous,
00:47:11qui ont signé des pétitions avec nous,
00:47:13qui ont regardé nos députés se battre à l'Assemblée nationale
00:47:15pour faire échec à cette réforme
00:47:17et on vous l'avait promis,
00:47:19qu'on n'abandonnerait jamais.
00:47:21Eh bien nous y sommes. Ils pensaient avoir
00:47:23remporté la partie, mais on ne gagne jamais
00:47:25définitivement en politique et donc nous arriverons
00:47:27et nous abrogerons cette réforme des retraites
00:47:29injustes.
00:47:31Et puis Éric Ciotti conteste son exclusion
00:47:33des Républicains devant le tribunal judiciaire.
00:47:35Oui, il a déposé un recours
00:47:37donc au tribunal judiciaire de Paris.
00:47:39Selon lui, les décisions prises lors du bureau
00:47:41politique du parti sont illégales.
00:47:43Éric Ciotti a été exclu des Républicains
00:47:45après l'annonce de son alliance avec le Rassemblement national.
00:47:47Célia Barotte est au tribunal judiciaire
00:47:49de Paris.
00:47:51L'enjeu de cette audience était
00:47:53de savoir qui préside encore
00:47:55le parti des Républicains, mais aussi
00:47:57qui le représente face à la justice.
00:47:59Deux avocats se sont présentés comme tels.
00:48:01L'un du côté d'Éric Ciotti,
00:48:03l'autre côté, Annie Gennevard et François-Xavier
00:48:05Bellamy. Lors de sa plaidoirie, le conseil
00:48:07d'Éric Ciotti a expliqué qu'il y avait
00:48:09beaucoup d'irrégularités dans ce dossier.
00:48:11Il a également demandé
00:48:13à ce que l'on laisse Éric Ciotti se déplacer
00:48:15librement au sein du siège
00:48:17des Républicains. Je cite
00:48:19c'est un homme d'un mètre soixante
00:48:21qui est âgé de soixante ans. Il n'a pas
00:48:23envie de se faire casser la figure.
00:48:25Deuxièmement, selon lui, il n'y a aucune
00:48:27base juridique permettant à Annie Gennevard
00:48:29et François-Xavier Bellamy
00:48:31d'usurper le pouvoir des Républicains.
00:48:33Enfin, ils ne doivent pas interférer
00:48:35dans la direction du parti.
00:48:37Dans l'autre camp, on a expliqué
00:48:39qu'Éric Ciotti a été informé
00:48:41de chaque étape et qu'il a
00:48:43refusé de se présenter à chacune
00:48:45de ces étapes. La décision de justice
00:48:47sera rendue ce soir à partir de
00:48:4919h. Et puis on va voir
00:48:51aussi que la presse étrangère ne ménage
00:48:53pas franchement Emmanuel Macron.
00:48:55Le chef de l'État qui est en déplacement
00:48:57en Italie pour le sommet du G7. C'est son
00:48:59premier déplacement d'ailleurs à l'international
00:49:01depuis la dissolution de l'Assemblée.
00:49:03Et la presse étrangère y voit un pari risqué
00:49:05voire dangereux. Les précisions en Italie
00:49:07de Florian Tardif.
00:49:09Écoutez, paradoxalement, depuis mon arrivée
00:49:11ici à sommet du G7, je donne presque plus
00:49:13d'interviews que je n'en fais. Pourquoi ? Tout simplement
00:49:15parce que la presse étrangère tente de comprendre
00:49:17ce qui se passe actuellement dans notre pays
00:49:19depuis la décision d'Emmanuel
00:49:21Macron de dissoudre l'Assemblée nationale.
00:49:23Ce qui a entraîné une recomposition politique
00:49:25majeure. Recomposition qui n'est d'ailleurs pas
00:49:27encore terminée. Alors ça c'est du côté
00:49:29de la presse étrangère, du côté des délégations
00:49:31qui accompagnent les différents leaders
00:49:33du G7. Il y a des échanges,
00:49:35de l'inquiétude également.
00:49:37Un conseiller du président de la République
00:49:39me rapportait par exemple que les conseillers
00:49:41qui accompagnent le chancelier
00:49:43allemand se demandent comment ils vont faire
00:49:45pour avancer sur des dossiers majeurs
00:49:47si le Rassemblement national
00:49:49ou le Front populaire arrivait
00:49:51en tête au soir du second tour des élections
00:49:53législatives. Tout simplement parce qu'ils n'ont pas
00:49:55encore établi de contact
00:49:57avec les élus de ces
00:49:59deux formations politiques.
00:50:01Et puis le président de la République hier
00:50:03nous expliquait qu'il y avait eu
00:50:05également des échanges autour de
00:50:07cette recomposition politique entre les
00:50:09différents leaders du G7.
00:50:11Ils m'ont dit que c'était une décision
00:50:13courageuse. Voici ce que nous a rapporté
00:50:15le chef de l'État. Courageuse, vous l'avez
00:50:17compris, pour ne pas dire risqué.
00:50:19Et on passe à l'actualité sportive.
00:50:27Eh oui, c'est aussi simple que ça
00:50:29avec New Tribulet. Rejoindre le
00:50:31mouvement de la rénovation énergétique. Votre
00:50:33programme avec Groupe Verlaine. Pour devenir
00:50:35franchisé dans les énergies renouvelables.
00:50:37Groupe Verlaine.
00:50:39Le championnat d'Europe de football débute
00:50:41ce soir avec la rencontre entre l'Allemagne
00:50:43et l'Écosse. Les Bleus, eux,
00:50:45joueront lundi face à l'Autriche tous les
00:50:47enjeux de cette compétition avec ce sujet de la
00:50:49rédaction. A l'aube,
00:50:51du coup d'envoi de l'Euro, bien malin
00:50:53est celui capable de prédire qui
00:50:55vous lèvera le trophée le 14 juillet.
00:50:57Je ne pense pas qu'il y ait des favoris. Après,
00:50:59on sait très bien qu'il y a les grandes nations comme
00:51:01l'Angleterre, comme l'Allemagne qui est
00:51:03chez elles aussi. Mais je
00:51:05pense que ça va être un Euro difficile.
00:51:07Difficile,
00:51:09y compris pour le Pays Haut qui n'a plus
00:51:11gagné d'Euro depuis 1996.
00:51:13L'attente est grande autour
00:51:15de la nationale-manshaft. La pression
00:51:17également. Je crois que nous sommes prêts.
00:51:19Nous avons,
00:51:21aussi, les jours après le match Grécien,
00:51:23qui ont été très bien utilisés, très bien
00:51:25entraînés. Les gars font un bon impression.
00:51:27Bien sûr,
00:51:29il y a un peu de nervosité. Je crois que c'est
00:51:31aussi bien ainsi, comme je l'ai déjà dit,
00:51:33que c'est un point important.
00:51:35Échoué dans la quête du sacre devant son
00:51:37propre public, l'Angleterre en a fait
00:51:39l'amère expérience en finale il y a trois ans
00:51:41à Wembley. Un traumatisme peut-être,
00:51:43une revanche à prendre sûrement.
00:51:53Avec 13 victoires en 15 matchs depuis le mondial,
00:51:55le Portugal a clairement quitté son costume
00:51:57d'outsider pour s'inviter parmi les candidats
00:51:59au titre. Le Graal, Cristiano Ronaldo
00:52:01l'a connu en 2016.
00:52:03Ça pourrait servir.
00:52:23C'est un joueur européen, finalisateur,
00:52:25un joueur spécial.
00:52:27Moins fringant qu'il y a 4 ans, le tenant
00:52:29du titre italien pourrait lui aussi avoir sa carte
00:52:31à jouer, tout comme l'Espagne ou encore la Belgique.
00:52:33Kylian Mbappé l'a dit,
00:52:35c'est à l'Euro que l'on retrouve la plus grande
00:52:37densité d'adversité. Les bleus
00:52:39sont prévenus pour espérer être sacrés.
00:52:41Il va falloir cravacher.
00:52:43Voilà pour l'actualité sportive de ce
00:52:45vendredi.
00:52:53Pour professionnels et propriétaires
00:52:55exploitant leur commerce.
00:52:57C'était votre programme avec Nutribullet.
00:52:59Un maximum de nutriments en un
00:53:01minimum d'efforts. Et oui,
00:53:03c'est aussi simple que ça avec Nutribullet.
00:53:05Dans un instant, place au débat politique.
00:53:07Nous accueillerons d'ici quelques minutes
00:53:09Catherine Vautrin, ministre sortante
00:53:11du Travail, de la Santé et des Solidarités
00:53:13et puis bien sûr tout notre panel de débatteurs.
00:53:15A tout de suite.
00:53:19De retour avec vous sur ce plateau,
00:53:21le débat politique de 15h15
00:53:23avec Arthur de Vatrigan qui est resté.
00:53:25Bonjour Arthur. Journaliste,
00:53:27Thomas Bonnet du service politique à côté.
00:53:29Merci d'être là. Astrid Panouzian-Bouvet,
00:53:31bonjour. Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:53:33Vous êtes députée sortante Renaissance de Paris
00:53:35et Driss Ghali pour compléter
00:53:37le panel cet après-midi. Tandis qu'on attend
00:53:39d'ici quelques minutes Catherine Vautrin, ministre sortante
00:53:41du Travail, de la Santé et des Solidarités, qui sera notre
00:53:43invitée. On lui demandera à elle aussi
00:53:45ce qu'elle pense du programme du Front Populaire
00:53:47qui a donc été divulgué en conférence de presse
00:53:49aujourd'hui. Fini les querelles passées,
00:53:51tant pis pour les principes et les valeurs.
00:53:53Tout est bon maintenant pour justifier
00:53:55l'alliance des contraires avec
00:53:57ce programme dont on a pris connaissance
00:53:59avant les différentes prises de parole des uns et des autres.
00:54:01Vingt actes de rupture
00:54:03et ce dès l'été
00:54:05sur l'économie,
00:54:07les salaires, la santé,
00:54:09l'école et puis bien sûr la bourgation
00:54:11des réformes Macron, à commencer par
00:54:13les retraites, le chômage et l'immigration.
00:54:15Je vous propose d'écouter Manuel Bompard pour commencer.
00:54:17Il s'agit en effet
00:54:19de proposer au pays
00:54:21une rupture totale avec la politique
00:54:23d'Emmanuel Macron. Dès notre
00:54:25arrivée au pouvoir,
00:54:27nous déciderons de mesures
00:54:29de blocage des prix
00:54:31sur l'alimentation et sur l'énergie
00:54:33pour redonner immédiatement
00:54:35du pouvoir d'achat aux Français.
00:54:39Nous agirons également
00:54:41immédiatement pour
00:54:43rétablir une
00:54:45voie de paix pour la France
00:54:47sur la scène internationale
00:54:49en soutenant l'Ukraine face à la guerre
00:54:51d'agression de Vladimir Poutine
00:54:53et en se donnant les moyens d'obtenir
00:54:55un cessez-le-feu immédiat
00:54:57face au massacre en cours
00:54:59à Gaza.
00:55:01Je vais peut-être commencer avec vous.
00:55:03Le chiffrage, il est difficile à établir, mais enfin avec un SMIC
00:55:05à 1600 euros net,
00:55:07on imagine que ça ne va pas arranger
00:55:09l'état de nos finances publiques.
00:55:11Il y a d'abord
00:55:13la question des finances publiques
00:55:15et c'est un vrai sujet à part entière
00:55:17mais il y a aussi le sujet
00:55:19des valeurs et du rapport à la démocratie.
00:55:21C'est ça
00:55:23qui est essentiel, c'est-à-dire qu'il faut d'abord être
00:55:25d'accord sur les règles du jeu
00:55:27avant ensuite de débattre entre eux sur
00:55:29le nombre de centrales nucléaires
00:55:31versus éoliens, etc.
00:55:33Et moi, c'est ça qui me choque
00:55:35profondément, c'est-à-dire que
00:55:37le parti socialiste,
00:55:39le Parti libéral, ont décidé de confirmer
00:55:41une alliance avec un parti
00:55:43qui fait quand même
00:55:45la LFI, qui fait la courte échelle
00:55:47et à l'islamisme, et se vautrent dans une complaisance
00:55:49avec l'antisémitisme.
00:55:51Et c'est ça que je trouve absolument scandaleux.
00:55:53Donc on s'assoit sur les grands principes.
00:55:55On s'assoit sur les grands principes, on s'assoit sur
00:55:57les principes démocratiques, parce que
00:55:59la France insoumise a quand même un vrai rapport
00:56:01très particulier avec la démocratie
00:56:03également. Et ensuite, il y a
00:56:05les questions économiques, mais ça, c'est pas nouveau
00:56:07parce qu'on nous parle de programmes de rupture,
00:56:09mais le nouveau Front populaire,
00:56:11quand vous regardez le programme
00:56:13de la Grande Nupes, il y a deux ans,
00:56:15c'était exactement la même chose.
00:56:17On rase gratis.
00:56:19Driss Ghali, si on parle
00:56:21de cette alliance et de ses
00:56:23renoncements pour certaines formations politiques
00:56:25au sein de ce nouveau Front populaire,
00:56:27est-ce que vous diriez, comme Arthur de Vatrigan tout à l'heure,
00:56:29LFI a fait le hold-up
00:56:31et malgré les quelques centaines
00:56:33de sièges attribués en plus
00:56:35aux partis socialistes, c'est vraiment
00:56:37LFI qui tire les ficelles
00:56:39et qui mène la danse aujourd'hui ?
00:56:41Je ne suis pas assez doué pour
00:56:43analyser la scène électorale. J'ai l'impression
00:56:45que les plus radicaux
00:56:47ont toujours le dernier mot. Donc LFI
00:56:49mène la danse idéologiquement
00:56:51au niveau de la gauche, la gauche
00:56:53qui en perte de vitesse. J'ai quand même l'impression
00:56:55que M. Glucksmann tire bien
00:56:57son épingle du jeu. Il est en train
00:56:59d'être la nouvelle figure de cette gauche
00:57:01et j'ai l'impression...
00:57:03Vous avez prétendu être justement...
00:57:05Alors je pense qu'il y aura des avis de plusieurs gens
00:57:07là-dessus parce que beaucoup se disent qu'il s'est quand même
00:57:09assis lui sur un certain nombre de conditions
00:57:11qu'il avait posées sur la table et il sort
00:57:13perdant face à un Olivier Faure. Vous, vous n'avez pas trop
00:57:15la lèvre ? Oui, j'ai l'impression
00:57:17qu'il a mis en scène
00:57:19et qu'il se met en scène comme le fédérateur
00:57:21et un peu comme le sauveur
00:57:23parce que cette gauche-là, elle est tout à fait
00:57:25dédécrédibilisée par le réel,
00:57:27par les résultats de 40 ans de politique
00:57:29qu'elle a inspirés ou qu'elle a menés
00:57:31directement. Elle a besoin
00:57:33de l'extrême droite pour se fédérer.
00:57:35Heureusement qu'il y a l'extrême droite ou le fantasme
00:57:37de l'extrême droite pour qu'elle puisse se fédérer
00:57:39parce que si on la regarde dans le miroir, elle est horrible
00:57:41d'un point de vue du bilan. Alors là,
00:57:43se comparer à Hitler,
00:57:45effectivement, c'est toujours formidable.
00:57:47C'est leur dernier recours.
00:57:49Et là, le fantasme de l'extrême droite
00:57:51leur sert aussi pour resserrer les coudes
00:57:53et moi, je pense que tactiquement,
00:57:55ils sont très très forts, contrairement à la droite.
00:57:57Moi, je tire mon chapeau tactiquement.
00:57:59Par contre, effectivement, sur le programme,
00:58:01je pense même pas qu'ils y croient eux-mêmes.
00:58:03On a 3 milliards de dettes,
00:58:05on est tenus par le coup, par les marchés,
00:58:07au coup, par les marchés, par l'Europe.
00:58:09Ça, on verra après. C'est des contingences matérielles.
00:58:11Pour eux, l'important, c'est prendre le pouvoir.
00:58:13C'est d'ailleurs assumé par Jean-Luc Mélenchon
00:58:15depuis plus d'une décennie maintenant.
00:58:17C'est prendre le pouvoir coûte que coûte.
00:58:19Le lendemain des dernières élections,
00:58:21beaucoup de députés LFI avaient dit
00:58:23si on n'a pas parlé des urnes,
00:58:25on ira dans la rue. Je vous rejoins.
00:58:27La démocratie, si ça va dans notre sens,
00:58:29on suit, mais une fois qu'on a atteint un plafond de verre,
00:58:31on va bordéliser le pays
00:58:33et on veut le chaos, c'est ce qu'ils souhaitent,
00:58:35c'est ce qui les intéresse.
00:58:37Jean-Luc Mélenchon, je pense, a retenu
00:58:39une leçon de dernières élections,
00:58:41c'est que c'est l'échec des municipales.
00:58:43Ils se projettent beaucoup plus loin, et dans ces outrances,
00:58:45nous, on dit, bon, les européennes,
00:58:47ça va pas réussir, la législative, ça va être compliqué,
00:58:49mais ils visent beaucoup plus loin que ça.
00:58:51Quand ils parlent d'actualisation, quand ils parlent de Nouvelle-France,
00:58:53en fait, c'est le mot sympathique
00:58:55des grands emplacements, mais ça veut dire exactement la même chose.
00:58:57Donc ils croient aux grands emplacements, ils misent dessus,
00:58:59ils s'y adressent à ça. Et si vous regardez
00:59:01la carte électorale européenne,
00:59:03dans les moyennes villes, type Angoulême,
00:59:05où la loi SRU a fait des miracles,
00:59:07et vous avez des tours qui ont poussé, des femmes voilées en bas,
00:59:09ils font 10%.
00:59:11Et ils misent dessus dans le temps,
00:59:13avec en ligne de mire les prochaines
00:59:15municipales, parce que sans mer, vous pouvez pas faire grand-chose.
00:59:17On va s'intéresser, d'ailleurs,
00:59:19vous parlez bordélisation, il y a un certain nombre d'inquiétudes
00:59:21qui pèsent sur ce qui va se passer dès ce week-end,
00:59:23avec beaucoup de rassemblements
00:59:25contre le rassemblement national,
00:59:27mais aussi potentiellement, et comme souvent
00:59:29maintenant avec la gauche,
00:59:31des débordements, au point qu'il y a une mobilisation record
00:59:33des policiers, quand même, il faut le dire.
00:59:35Oui, et la question qui va se poser, c'est est-ce qu'on aura
00:59:37des élus ou des candidats
00:59:39dans les cortèges de ces manifestations,
00:59:41avec les débordements que l'on peut attendre,
00:59:43redouter, ça serait terrible
00:59:45pour eux en termes d'image, c'est un gros risque
00:59:47auprès de l'opinion française, parce que
00:59:49à un moment où, justement, ils veulent s'opposer
00:59:51à une force qui serait la force dangereuse
00:59:53du fascisme d'extrême-droite,
00:59:55si on voyait des dégradations
00:59:57provoquées par des militants d'extrême-gauche
00:59:59avec à leur côté des députés
01:00:01en écharpe tricolore, ça ferait mauvais genre
01:00:03à quelques jours des élections.
01:00:05Pour vous donner une idée, quand même, de ce qui
01:00:07nous attend, on parle de 21 000 policiers
01:00:09et gendarmes mobilisés pour
01:00:11les manifestations de samedi,
01:00:13150 cortèges à l'échelle du
01:00:15territoire, alors que, bon,
01:00:17la campagne aura un peu commencé, que tout le monde s'organise
01:00:19aussi dans les bureaux de vote
01:00:21et dans les différentes
01:00:23permanences de campagne,
01:00:25et 300 000 personnes, peut-être,
01:00:27dans les rues, donc voilà
01:00:29ça donne un peu la mesure de ce qu'on peut craindre.
01:00:31J'aimerais qu'on s'intéresse encore un peu au match
01:00:33Olivier Faure-Raphaël Glucksmann,
01:00:35est-ce qu'il a plié, est-ce qu'il s'est
01:00:37couché, malgré ses 14% ?
01:00:39Je vous propose de l'écouter.
01:00:41Je vous le dis au nom des socialistes,
01:00:43nous sommes extrêmement fiers
01:00:45d'être avec toute la gauche
01:00:47et les écologistes.
01:00:49Nous avons entendu souvent dire
01:00:51que nous étions irréconciliables.
01:00:53Nous sommes en train de vous faire la démonstration
01:00:55que, quand l'essentiel est en jeu,
01:00:57nous sommes là,
01:00:59toujours là. La seule chose
01:01:01qui importe à mes yeux,
01:01:03c'est que le rassemblement national
01:01:05ne gagne pas
01:01:07ces élections législatives et ne gouverne
01:01:09pas ce pays. C'est ça
01:01:11qui m'importe. Et la seule manière de
01:01:13faire, la seule manière de faire,
01:01:15c'est qu'il y ait une union de la gauche.
01:01:17C'est qu'il y ait un rassemblement.
01:01:19C'est notre responsabilité
01:01:21historique, historique.
01:01:23Et c'est ça qui m'a guidé pendant tous ces jours.
01:01:25Mais moi, ce que je veux, ce que je voulais,
01:01:27ce que j'ai dit dans ma seule intervention,
01:01:29c'est que ce rassemblement ne pouvait
01:01:31pas se faire sans certaines
01:01:33clarifications et certaines
01:01:35lignes rouges.
01:01:37Et c'est à ça que je me suis attelé
01:01:39pendant ces derniers jours.
01:01:41Un exemple pour étayer votre théorie de tout à l'heure,
01:01:43madame Panosion.
01:01:45Cette fameuse séquence pendant
01:01:47la campagne pour les européennes où on avait dû l'exfiltrer
01:01:49d'une manifestation
01:01:51violente où il était pris à partie
01:01:53nommément, physiquement,
01:01:55c'était à Saint-Etienne.
01:01:57Regardez, nous, on n'a pas oublié.
01:01:59Ces gens sont des gens
01:02:01qui ne sont pas des démocrates.
01:02:03C'est tout, c'est pas des démocrates.
01:02:05On le voit dans le comportement interne de leur parti,
01:02:07dans leur structuration, dans leur
01:02:09discours, dans leur violence.
01:02:11Et nous, on rompt avec ça.
01:02:13Ce ne sont pas nos amis, ce ne sont pas nos camarades.
01:02:15Et ils font beaucoup de tort
01:02:17aux travailleurs et à la cause du progrès social.
01:02:19C'était il y a
01:02:21trois semaines ? Un peu plus.
01:02:23Un mois. Non mais c'était il y a trois semaines.
01:02:25Non mais justement, et beaucoup
01:02:27des lecteurs
01:02:29de Glucksmann se sentent
01:02:31complètement trahis aujourd'hui. Parce qu'encore une fois,
01:02:33les divergences, et on peut avoir
01:02:35des divergences sur les questions économiques,
01:02:37mais là, on est sur le
01:02:39fondamental, on est sur l'existentiel,
01:02:41et l'existentiel, c'est encore une fois
01:02:43le rapport à la démocratie, le rapport au droit,
01:02:45la lutte contre l'antisémitisme,
01:02:47le fait de pouvoir qualifier
01:02:49quand les attentats ont lieu
01:02:51que c'est des attentats
01:02:53terroristes, voilà, perpétrés
01:02:55par une organisation terroriste, et pas se
01:02:57réveiller quelques mois après en disant
01:02:59peut-être que... Non, c'est insupportable.
01:03:01Les électeurs se sentent trahis,
01:03:03et je les comprends aujourd'hui.
01:03:05Il y a une possibilité d'ailleurs... Mais il n'y a pas que Glucksmann.
01:03:07Il y a aussi le président, un ancien
01:03:09président de la République, François Hollande,
01:03:11qui a donné son blanc-seing
01:03:13dans cette alliance allant
01:03:15des partis socialistes à NPA,
01:03:17quand même. On est chez les fous.
01:03:19Tout est bon pour parvenir à ses fins. C'est un peu ça la leçon
01:03:21à retenir. Outre les qualités
01:03:23organisationnelles qu'on peut reconnaître à la gauche,
01:03:25en tout cas, ils ne sont pas
01:03:27à une incohérence près. Et le ridicule ne tue pas,
01:03:29le tue pas, et grâce
01:03:31à Internet, nous avons
01:03:33de la mémoire, mais ça ne les tue pas.
01:03:35Au fait,
01:03:37c'est une insulte à l'électeur parce qu'il parie
01:03:39qu'il a la mémoire courte et qu'il ne sait pas
01:03:41calculer de plus de fond 4.
01:03:43C'est vrai que par les temps qui courent,
01:03:45nous avons tendance à oublier, mais quand même,
01:03:47l'électeur français a une mémoire
01:03:49et il a une décence. Et là, il y a un manque total
01:03:51de décence. Alors, des charges, ce n'est pas propre
01:03:53qu'à la gauche. On peut aussi faire ce reproche-là
01:03:55à d'autres formations politiques.
01:03:57Rachida Dati, par exemple, avait eu des mots assez
01:03:59durs à l'égard de la majorité présidentielle
01:04:01avant d'être nommée ministre.
01:04:03Il est vrai que là, on a des antagonismes de fond.
01:04:05On n'est pas sur des valeurs
01:04:07essentielles et existentielles
01:04:09sur le racisme,
01:04:11la xénophobie
01:04:13et l'antisémitisme. Ce n'est pas tout à fait
01:04:15la même échelle. Malheureusement, c'est un théâtre
01:04:17et on rejoue le théâtre antifasciste. Dans le théâtre,
01:04:19on a des jeux de rôles. Donc, le méchant,
01:04:21c'est une fois Mélenchon, une fois Marine Le Pen,
01:04:23souvent Marine Le Pen.
01:04:25Bien sûr,
01:04:27mais malheureusement, c'est un théâtre.
01:04:29Et Raphaël Gluzman, on se le demande,
01:04:31s'est assis sur ses convictions
01:04:33pour s'allier avec des partis antisémites
01:04:35comme le NPA, je crois rappeler son communiqué
01:04:37le lendemain du 7 octobre, contre une partie de résistance
01:04:39le 7 octobre. On peut se demander
01:04:41si la France insoumise ne s'est pas assise
01:04:43elle-même sur ses convictions en
01:04:45s'alliant avec, je cite, le juif assassin
01:04:47qu'on a entendu, le soir des résultats
01:04:49des européennes places de la République.
01:04:51Donc,
01:04:53voilà, je rappelle aussi
01:04:55que le Front Populaire,
01:04:57comme on dit maintenant, a investi
01:04:59en Avignon Raphaël Arnault.
01:05:01Raphaël Arnault, le patron de
01:05:03La Jeune Garde. La Jeune Garde qui
01:05:05est spécialisée dans les ratonnades,
01:05:07les ratonnades contre ceux qui
01:05:09ne pensent différemment, et qui a menacé d'une
01:05:11balle dans la tête à Alice Cordier, patronne des Némésis,
01:05:13si elle venait à Lyon. Ça n'a pas allé à la déranger.
01:05:15Enfin, comme ils font
01:05:17tous des rappels à l'histoire,
01:05:19je rappelle juste que le dernier Front Populaire
01:05:21en France, s'est terminé
01:05:23par le vote des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.
01:05:25Oui, en effet, donc
01:05:27l'histoire ne va pas dans leur sens. J'aimerais juste
01:05:29qu'on revienne à la cerise sur le gâteau
01:05:31que vous évoquiez tout à l'heure. C'est quand même
01:05:33François Hollande qui a adoubé cet accord
01:05:35hier soir, mais qui nous dit quand même
01:05:37Jean-Luc Mélenchon, non, il
01:05:39ne mérite pas un peu de décence. Écoutons.
01:05:41L'accord, je ne le connais pas
01:05:43en détail, mais il doit
01:05:45affirmer, un, une orientation
01:05:47européenne. Deux, une présence
01:05:49de la France dans l'Alliance Atlantique.
01:05:51Trois, sur Gaza,
01:05:53bien sûr, la paix, mais de reconnaître que
01:05:55c'est le Hamas qui a commis par son
01:05:57acte terroriste la
01:05:59situation dramatique que nous vivons, ce qui n'exonère
01:06:01pas le gouvernement de Netanyahou.
01:06:03Jean-Luc Mélenchon a tenu des propos ces derniers
01:06:05temps et a eu une attitude
01:06:07qu'il ne le place pas en situation de pouvoir
01:06:09revendiquer une place dans
01:06:11ce qui pourrait être un avenir gouvernemental.
01:06:13Mais ce que je vais vous dire, c'est que
01:06:15il faut avoir de la décence en ce moment.
01:06:17Ces proclamations de candidature
01:06:19ou de présence
01:06:21éventuelle à Matignon sont
01:06:23totalement
01:06:25décalées par rapport à la réalité.
01:06:27A propos du Hamas, en gros, il nous dit
01:06:29qu'ils peuvent bien le penser, mais tant qu'ils le reconnaissent,
01:06:31ça va, on va faire semblant de ne pas avoir
01:06:33entendu. Il n'y a pas que ça, parce que là, d'abord,
01:06:35il dit, je n'ai pas lu l'accord
01:06:37dans les détails. Déjà, il ne le connaissait pas.
01:06:39Donc, ça, c'est un problème.
01:06:41Quand vous avez en plus en face des gens comme la France insoumise,
01:06:43vous avez plutôt envie de lire ce que vous signez
01:06:45avant de pouvoir dire si vous êtes
01:06:47d'accord ou pas. Et il a pointé
01:06:49quelque chose aussi sur la question de
01:06:51scientisme et des questions européennes.
01:06:53Moi, on avait Sébastien Lecornu
01:06:55il y a quelques jours
01:06:57dans un meeting. Qui va
01:06:59signer les certificats de cession
01:07:01des différentes armes à fournir
01:07:03en Ukraine, si c'est un
01:07:05ministre de la Défense, Rassemblement
01:07:07National ou de ce
01:07:09Front Populaire ? Qui c'est qui va le
01:07:11signer ? Là, on n'est plus en train de rigoler.
01:07:13On est en train de parler de choses extrêmement
01:07:15sérieuses. Et donc, c'est pour ça
01:07:17qu'il faut que tout le monde
01:07:19se rende compte qu'on est en train
01:07:21de vivre des choses existentielles.
01:07:23Et qu'on doit se battre pour des choses existentielles.
01:07:25Et un dernier point, s'il avait
01:07:27attendu d'avoir connaissance de l'accord
01:07:29et du fameux programme qu'on a eu
01:07:31nous ce matin, il aurait vu
01:07:33qu'il ait fait référence au Hamas
01:07:35comme un mouvement qui nourrit un projet
01:07:37théocratique.
01:07:39J'aurais été curieuse de savoir ce que...
01:07:41Ce qui est dit dans l'accord, là ? Je découvre avec vous.
01:07:43Un projet théocratique. Et c'est scandaleux.
01:07:45Drisgali, un projet théocratique.
01:07:47Un projet religieux, en fait.
01:07:49On s'en tient à ça.
01:07:51C'est un adjectif
01:07:53qui arrange tout le monde, en fait.
01:07:55J'admire la sémantique de nos amis.
01:07:57C'est dans l'esprit de 40 ans
01:07:59de renoncement. Ces gens ont applaudi
01:08:01les mots-là en 1979.
01:08:03Ils ont quand même massacré les communistes iraniens.
01:08:05Ils n'ont pas compris la leçon.
01:08:07Ils ont appuyé
01:08:09la démocratie algérienne version
01:08:11fils et tout ça.
01:08:13Et là, ils sont en train
01:08:15d'atténuer le terrorisme.
01:08:17Le problème, là-dedans,
01:08:19c'est vendre son âme aux diables.
01:08:21Après tout, à quoi ça va servir ?
01:08:23Ils ne vont pas récupérer la France
01:08:25de la Troisième République
01:08:27dans son apogée.
01:08:29Il n'y a que des coups à prendre.
01:08:31En plus, ça va être ingouvernable.
01:08:33C'est vendre son âme aux diables pour pas grand-chose.
01:08:35C'est la gamelle.
01:08:37J'aimerais juste qu'on fasse une petite
01:08:39incise
01:08:41pour le journal.
01:08:43C'est à vous Mathieu.
01:08:45Jean-Luc Mélenchon décline
01:08:47un possible débat
01:08:49avec Gabriel Attal et Jordan Bardella.
01:08:51Le Premier ministre avait
01:08:53ouvert la voie hier à une confrontation
01:08:55entre ceux qui ont été plus ou moins
01:08:57identifiés comme potentiellement Premier ministre.
01:08:59L'invitation a donc été refusée
01:09:01par Jean-Luc Mélenchon qui laisse la place
01:09:03au chef des grands partis.
01:09:05Trois militants du collectif écologiste
01:09:07dernière rénovation ont été condamnés
01:09:09à Paris. Ils avaient bloqué le périphérique
01:09:11parisien pendant moins d'une heure. C'était en juillet
01:09:132022. Mais le tribunal correctionnel
01:09:15a choisi de ne leur infliger aucune peine.
01:09:17Ils alertaient sur l'urgence à agir
01:09:19contre le réchauffement climatique.
01:09:21Enfin, image impressionnante.
01:09:23En Espagne, le sud-est du pays est en proie
01:09:25aux inondations. Conséquence de pluies
01:09:27torrentielles survenues cette semaine.
01:09:29Les rues se sont transformées en torrents.
01:09:31Des arbres ont été emportés, du mobilier urbain
01:09:33et des voitures. Aucun blessé
01:09:35n'est à déplorer.
01:09:37Merci beaucoup, cher Mathieu.
01:09:39C'est un grand plaisir d'accueillir sur ce plateau Catherine Vautrin.
01:09:41Bonjour. Vous êtes ministre en sortant
01:09:43du Travail, de la Santé et des Solidarités.
01:09:45Merci beaucoup d'avoir répondu à notre invitation.
01:09:47Ça ne vous a pas échappé,
01:09:49l'Alliance des Gauches a donc été scellée
01:09:51hier. Et aujourd'hui, on a appris
01:09:53son programme commun, ce nouveau
01:09:55Front populaire. Ça passe
01:09:57essentiellement par abroger toutes les
01:09:59réformes qui ont été entreprises sous
01:10:01Emmanuel Macron et le gouvernement.
01:10:03Les retraites, le chômage, on va y revenir dans le détail,
01:10:05je vous rassure. Je vous propose d'écouter
01:10:07Olivier Faure pour commencer précisément
01:10:09à propos de l'abrogation de la réforme
01:10:11de l'assurance chômage.
01:10:13L'une des premières mesures que nous prendrons
01:10:15c'est d'annuler cette
01:10:17nouvelle réforme de l'assurance chômage
01:10:19qui va mettre, qui va jeter à la misère
01:10:21des milliers
01:10:23de jeunes
01:10:25et aussi d'aînés
01:10:27qui sauront si cette réforme
01:10:29devait perdurer les premières victimes
01:10:31du système. Madame Ami, je ne veux pas y aller
01:10:33par quatre chemins. Est-ce qu'on est dans la démagogie la plus
01:10:35totale sachant que l'état de nos finances
01:10:37n'est pas luisant aujourd'hui ?
01:10:39C'est clair. D'ailleurs l'exemple que vous venez de montrer
01:10:41le prouve parce que quand on entend parler des
01:10:43seniors, cette réforme de l'assurance
01:10:45chômage fait une place toute
01:10:47particulière pour les seniors avec
01:10:49justement un accompagnement à la reprise
01:10:51d'activité et avec un accompagnement
01:10:53pour que le senior qui retrouve une activité
01:10:55puisse être accompagné si le salaire
01:10:57qu'il reprend n'est pas le même. Donc quand on
01:10:59prend la peine de lire
01:11:01ce qui est proposé, on voit que précisément
01:11:03il y a une réflexion sur les seniors.
01:11:05Si j'élargis le point,
01:11:07honnêtement 150 propositions,
01:11:09pas une n'est financée.
01:11:11Ce qui est certain c'est qu'on est
01:11:13à plusieurs centaines de milliards
01:11:15d'euros avec en face
01:11:17comme recette, on a entendu le retour
01:11:19de l'ISF, on a vaguement entendu
01:11:21parler des super profits,
01:11:23tout ça, ça pèse 10 milliards. Il faut que les Français
01:11:25comprennent que ça veut dire aussi
01:11:27d'augmenter les impôts pour les classes moyennes.
01:11:29Vous croyez que les
01:11:31responsables des entreprises
01:11:33vont comme ça, en claquant des doigts, augmenter les salaires ?
01:11:35Qu'est-ce qu'il va payer ?
01:11:37C'est vraiment le mensonge
01:11:39à l'état pur pour les Français.
01:11:41Précisément, le SMIC
01:11:43à 1600 euros net,
01:11:45c'est une folie
01:11:47financière que d'imaginer que les patrons vont suivre ?
01:11:49Aujourd'hui, on est
01:11:51à 1380 euros pour
01:11:53rappeler le montant du SMIC.
01:11:55On parle tous les jours de compétitivité
01:11:57de nos entreprises. D'ailleurs, il y a
01:11:59quelque chose qui est très clair. On parlait des petites,
01:12:01mais c'est aussi vrai pour les grandes, et c'est
01:12:03globalement vrai pour le coût de l'argent. Vous avez
01:12:05vu la bourse. Depuis lundi, la bourse
01:12:07a chuté de 6 %. Les marchés
01:12:09détestent l'incertitude politique.
01:12:11On va donc avoir un coût de l'argent
01:12:13beaucoup plus élevé. Alors, on peut se dire
01:12:15que les entreprises, c'est leur boulot, mais ça veut dire
01:12:17que les Français qui utilisent
01:12:19le crédit pour acquérir une maison,
01:12:21vu les taux, ça sera impossible.
01:12:23Celles et ceux qui ont un crédit à la Conso,
01:12:25n'en parlons pas. Ça veut dire la vie difficile
01:12:27pour tout le monde. Et dire pouvoir d'achat,
01:12:29pouvoir d'achat, en face, ce sont
01:12:31des coûts beaucoup plus importants avec des
01:12:33mesures qui sont juste et réalisables.
01:12:35Et avez-vous vu, je vous écoutais
01:12:37en arrivant, il y a deux
01:12:39mots, 150 propositions,
01:12:41il y a deux mots absents.
01:12:43Le premier, c'est le mot armée.
01:12:45Au moment où on parle,
01:12:47vous étiez justement sur
01:12:49l'Ukraine, sur ce qui se passe
01:12:51dans le monde aujourd'hui.
01:12:53Et le deuxième, c'est le nucléaire.
01:12:55Pour des gens qui ont les verres
01:12:57dans leur... On a aimé Nupes 1,
01:12:59je pense que là, on est à l'acte 2,
01:13:01qui va être encore pire. Avec Astrid Panosian,
01:13:03que je salue, nous avons
01:13:05participé, la semaine dernière, nous étions
01:13:07à cette heure-ci, ensemble, dans l'hémicycle
01:13:09de l'Assemblée Nationale. On a éteint la lumière.
01:13:11S'il y a une chose qu'on a pu constater, c'est qu'ils ne se
01:13:13parlaient plus entre eux. Et là,
01:13:15miraculeusement... Alors précisément, c'est ce que j'allais
01:13:17vous demander, parce que la vie politique
01:13:19a été complètement bouleversée cette semaine.
01:13:21Je pense que les Français, pour partie d'entre eux,
01:13:23assistent un petit peu atterré, à vrai dire,
01:13:25à ce qui se déroule sous nos yeux,
01:13:27madame la ministre. Cette alliance, pour vous,
01:13:29c'est la honte, comme on le disait tout à l'heure,
01:13:31du renoncement aux valeurs,
01:13:33pour le PS, notamment. Mais évidemment.
01:13:35Surtout que
01:13:37dimanche soir,
01:13:3920h, on voyait, quelque part,
01:13:41Glucksmann, celle des
01:13:43ceux qui, évidemment,
01:13:45le soutenaient, qui se disaient, le PS
01:13:47est en train de revenir avec un score
01:13:49intéressant, etc. Et
01:13:51on sentait certains sociodémocrates
01:13:53se dire, tiens, il y a une lueur
01:13:55d'espoir, on va pouvoir faire quelque chose. D'ailleurs, vous avez pu
01:13:57voir les réactions, aujourd'hui,
01:13:59de Bernard Cazeneuve,
01:14:01les réactions de Manuel Valls,
01:14:03il y a un certain nombre de sociodémocrates
01:14:05qui, aujourd'hui,
01:14:07constatent que c'est absolument
01:14:09impossible que de valider un accord comme celui-là.
01:14:11Et je dois dire que je suis très surprise
01:14:13d'avoir entendu François Hollande... Ah, j'allais dire, voilà,
01:14:15votre réaction, vous êtes outré de ce
01:14:17blanchiment accordé ? C'est incroyable, surtout
01:14:19s'il le dit avant même d'avoir
01:14:21vu les termes de l'accord. C'est quand même un peu
01:14:23surprenant pour quelqu'un qui a dirigé le pays pendant 5 ans.
01:14:25Bon, parlons aussi de votre ancienne
01:14:27famille politique. Cette guerre
01:14:29juridique qui fait rage
01:14:31du côté des LR, on aura la réponse,
01:14:33ce ne sera peut-être pas l'épilogue, mais en tout cas, on aura un début
01:14:35de réponse judiciaire
01:14:37ce soir, à 19h.
01:14:39Ça ne s'arrêtera jamais ?
01:14:41C'est une famille
01:14:43qui est gangrénée de l'intérieur ?
01:14:45Oui, qui est en train de mourir. C'est dramatique. Et moi, je
01:14:47pense aux élus sortants qui n'ont pas des mérités
01:14:49et qui se retrouvent victimes d'un
01:14:51combat personnel. Parce que dans cette histoire, on voit bien
01:14:53Eric Ciotti veut
01:14:55sauver probablement sa circonscription
01:14:57et on est dans un
01:14:59intérêt qui est avant tout un intérêt personnel,
01:15:01une trahison. Parce que moi, ce qui me
01:15:03frappe dans cette histoire, c'est que
01:15:05finalement, qu'Eric Ciotti
01:15:07ait pu engager toute une formation politique
01:15:09sans échanger
01:15:11avec les instances... Alors, j'entends
01:15:13qu'il est le président, j'entends qu'il a
01:15:15cette qualité de président, la personnalité
01:15:17morale. Mais c'est la trahison à
01:15:19l'état pur. Enfin, il sait, il a
01:15:21piétiné les valeurs de
01:15:23ce mouvement. Enfin, on est les héritiers
01:15:25du général De Gaulle, de Jacques Chirac, de Nicolas
01:15:27Sarkozy. Il a fait fi de tout ça
01:15:29pour sauver une circonscription
01:15:31et les petits intérêts
01:15:33et peut-être se faire promettre
01:15:35je ne sais quel portefeuille. Mais c'est une honte.
01:15:37Est-ce qu'on aurait pas dû
01:15:39ou pas pu, au fond, pour régler ce problème
01:15:41sonder tout simplement
01:15:43les militants, les adhérents ?
01:15:45C'est le minimum du fonctionnement d'un parti politique.
01:15:47Moi, comme vous le
01:15:49disiez, j'ai été membre
01:15:51du RPR, de l'UMP,
01:15:53de LR. Et il y a
01:15:55évidemment des instances qui permettent
01:15:57d'interroger les militants. Enfin, là,
01:15:59le parti a été pris en
01:16:01otage. Et ça, c'est totalement
01:16:03inacceptable. Et puis, vraiment, on est dans la
01:16:05trahison. Il n'y a pas d'autre terme.
01:16:07Alors, on parle aussi d'un accord. On va peut-être en dire un mot avec vous.
01:16:09Thomas, bien sûr, vous êtes là pour
01:16:11épauler dans ce débat
01:16:13d'un accord Renaissance-LR qui serait
01:16:15piloté par Gérard Larcher.
01:16:17Est-ce que c'est avéré ?
01:16:19Pour l'instant, il a démenti, l'intéressé.
01:16:21Ce sont des informations du GDD
01:16:23et de CNews de ce matin pour dire
01:16:25qu'il y avait un accord, une sorte de pacte de
01:16:27non-agression dans certaines circonscriptions. En clair,
01:16:29on ne présentera pas de députés,
01:16:31de candidats, les Républicains, face à
01:16:33des candidats Renaissance. Et inversement, c'est
01:16:35notamment vrai dans les Hauts-de-Seine et
01:16:37dans les Yvelines. Et la liste qui a
01:16:39circulé ces dernières heures montrait, en effet,
01:16:41qu'il y avait trois candidats
01:16:43uniquement des Républicains dans les Hauts-de-Seine
01:16:45et le reste étaient des candidats
01:16:47Renaissance qui n'auraient donc pas d'adversaires
01:16:49de droite. Votre réaction, à priori,
01:16:51pacte de non-agression, ce n'est pas tout à fait pareil
01:16:53qu'une alliance. Moi, je crois que, vous savez,
01:16:55nous sommes face à 577
01:16:57campagnes. Je parle sous le contrôle d'une
01:16:59candidate. Ce qui est important, c'est
01:17:01que sur chaque territoire,
01:17:03celles et ceux qui... Quand vous êtes...
01:17:05Moi, j'ai été députée et je l'ai élue trois fois sur une circonscription.
01:17:07Vous êtes sur un territoire, vous en connaissez
01:17:09les acteurs. Et ce qui est important,
01:17:11c'est de savoir quel est le dénominateur
01:17:13commun et comment on a capacité
01:17:15à faire gagner. Aujourd'hui, on
01:17:17joue entre deux blocs, il faut être très clair.
01:17:19D'un côté, la Chianlie, parce que
01:17:21moi, je n'oublie quand même pas que chez LFI,
01:17:23c'est... Le Front Populaire,
01:17:25l'absurde révélateur, c'est avant tout LFI.
01:17:27C'est vrai. Enfin, on convient tous ici
01:17:29du fait qu'il y ait eu une sorte de hold-up
01:17:31interne. On est d'accord. Et donc, LFI,
01:17:33c'est par définition le bazar.
01:17:35J'entendais Yael Brown-Pivet qui disait que
01:17:3780% des sanctions qu'elle a dû
01:17:39prendre comme présidente de l'Assemblée
01:17:41Nationale dans les deux ans qui viennent de
01:17:43s'écouler, enfin 22 mois qui viennent de s'écouler,
01:17:45étaient vis-à-vis de députés LFI.
01:17:47Et on a tous souvenir des drapeaux de la
01:17:49Palestine. C'est pas vieux. C'était il y a
01:17:51huit jours, il y a quinze jours. Et de l'autre côté,
01:17:53on a quand même ce sujet
01:17:55du Rassemblement National
01:17:57avec un programme économique, il faut se le dire,
01:17:59qui est très proche, quelque part, du
01:18:01programme du Front Populaire.
01:18:03La retraite à 60 ans et
01:18:05100 milliards d'euros. 100 milliards d'euros,
01:18:07c'est 5000 euros par français.
01:18:09Donc il faut que chacun de nos concitoyens
01:18:11soient bien conscients qu'en votant
01:18:13pour le Rassemblement National,
01:18:15il se met une dette supplémentaire
01:18:17de 5000 euros
01:18:19par an.
01:18:21Je dis bien par an.
01:18:23Je vais juste faire intervenir
01:18:25nos invités. Sur le programme économique
01:18:27qu'elle mentionne, madame Vautrin,
01:18:29effectivement, il va falloir réconcilier
01:18:31un Éric Ciotti
01:18:33avec une Marine Le Pen
01:18:35sur la retraite. Là, c'est pas gagné
01:18:37non plus, cette affaire. Il n'a pas voté
01:18:39vers la retraite, Ciotti, donc il peut tout à fait
01:18:41s'accorder avec Marine Le Pen. Il faut quand même se rappeler aussi
01:18:43du manque de responsabilité
01:18:45sur la question des retraites.
01:18:47Mais il faut se rappeler,
01:18:49on avait quand même pris un certain nombre des amendements
01:18:51LR, travaillé en responsabilité
01:18:53pour, in fine, se retrouver
01:18:55dans une situation inextricable
01:18:57où pas mal de...
01:18:59où M.Ciotti a refusé
01:19:01de voter pour cette réforme.
01:19:03Juste un point, je m'excuse
01:19:05d'être en désaccord, mais
01:19:07on est aujourd'hui dans cette situation parce que M.Macron
01:19:09a décidé d'appuyer sur le bouton nucléaire
01:19:11après le résultat des européennes. Il n'était pas obligé,
01:19:13c'est pas dans la Constitution. On est le seul pays d'Europe
01:19:15à le faire, si ma mémoire est bonne.
01:19:17Vous parlez de trahison de M.De Gaulle.
01:19:19Je m'excuse. La trahison
01:19:21de De Gaulle, c'est ce qu'a fait
01:19:23le projet européen tel qu'il est.
01:19:25OLR, RPR, UDF, tout ça, LR surtout,
01:19:27a contresigné. De Gaulle
01:19:29aurait eu un infarctus en voyant ce qu'est devenu l'Europe.
01:19:31Schengen, le renoncement à notre souveraineté,
01:19:33le renoncement à notre... Enfin, tout se passe
01:19:35à Bruxelles. De Gaulle ne voulait pas ça.
01:19:37Il a fait la chaise vide. Il voulait une autre Europe.
01:19:39Donc, effectivement, en termes de trahison,
01:19:41M.Ciotti, qu'est-ce qu'il a fait ? Il veut sauver son parti.
01:19:43Moi, je ne suis pas dans votre parti. Je ne connais pas
01:19:45la cuisine partisane.
01:19:47Je suis certain. Il veut sauver son fief.
01:19:49Il veut sauver sa tête et sa circonscription.
01:19:51Mais là, il est question...
01:19:53Moi, j'étais en cartel LR pendant un moment. Je ne le suis plus. Pourquoi ?
01:19:55Moi non plus. On est deux. Pourquoi ?
01:19:57Parce que ce parti n'est pas connecté
01:19:59à l'indignation de ce pays.
01:20:01Ce pays est une cocotte minute.
01:20:03C'est une cocotte minute. Les gens votent Bardella.
01:20:05Ils n'ont même pas lu le programme. Ils ne veulent pas le lire.
01:20:07Ils en ont marre. Je m'excuse... Je suis d'accord avec vous.
01:20:09Je m'excuse de vous le dire comme ça en français.
01:20:11Vous êtes en train de nous dire que c'est encore un vote
01:20:13de réaction... C'est un vote d'indignation.
01:20:15Comment dire ? Presque épidermique
01:20:17plutôt qu'un vote d'adhésion.
01:20:19La politique a toujours été une question d'émotion.
01:20:21S'ils n'ont pas lu le programme, par définition,
01:20:23ils ne peuvent pas adhérer.
01:20:25On adhère avec ses tripes. Je m'excuse d'être un peu clivant.
01:20:27Les gens qui votent pour Renaissance,
01:20:29vous pensez qu'ils ont lu le programme de Macron ?
01:20:31Ils votent contre leur femme de ménage ou contre le beauf.
01:20:33Je vais très loin. Il y a un vote de classe.
01:20:35Il y a un sentiment de classe.
01:20:37J'exagère un peu. Mais ça habite
01:20:39un peu beaucoup.
01:20:41Arthur, on va terminer là-dessus.
01:20:43J'ai juste une question sur le concept
01:20:45de trahison. J'entends très bien qu'il a fait une opé à son parti.
01:20:47Mais la trahison,
01:20:49c'est quand on quitte un parti pour un autre
01:20:51parti.
01:20:53De votre côté, Darmanin,
01:20:55Le Maire, vous-même, vous avez quitté pour un autre parti.
01:20:57Je vais être très claire avec vous.
01:20:59En 2019, je décide de ne plus adhérer
01:21:01chez LR. Je ne paie plus ma cotisation.
01:21:03Et 2020,
01:21:052021, 2022, 2023,
01:21:07je suis sans parti politique.
01:21:09J'ai quand même le choix
01:21:11comme citoyenne de choisir
01:21:13d'être dans un parti politique ou un autre.
01:21:15En 2022, les élections présidentielles
01:21:17vont avoir lieu.
01:21:19Je considère que celui qui a le projet
01:21:21qui correspond le plus à ce à quoi je crois
01:21:23est Emmanuel Macron.
01:21:25Je décide donc de soutenir
01:21:27Emmanuel Macron. En faisant ça, je n'engage que moi
01:21:29et je prends ma responsabilité
01:21:31de citoyenne. Pourquoi je prends
01:21:33le terme de trahison pour
01:21:35Éric Ciotti ? Parce qu'Éric Ciotti,
01:21:37escalité de président
01:21:39d'un parti,
01:21:41engage la responsabilité
01:21:43puisqu'il négocie
01:21:45même des circonscriptions
01:21:47sans aucune consultation du mouvement.
01:21:49C'est ça, la trahison. Que
01:21:51Éric Ciotti, à titre perso, dise
01:21:53« je quitte LR et je vais travailler
01:21:55avec Marine Le Pen », c'est son problème.
01:21:57Qu'en revanche, le président des Républicains
01:21:59explique que les Républicains
01:22:01ont dealé, je ne sais plus,
01:22:0370 circonscriptions, je crois,
01:22:05et donc il part avec... C'est en quelque sorte
01:22:07« Ciotti, combien de divisions ? »
01:22:09Ce n'est pas du tout la même chose quand vous faites ça
01:22:11et qu'en plus, vous n'avez absolument
01:22:13discuté avec personne au sein du parti.
01:22:15Précisément, Ciotti,
01:22:17combien de divisions réellement ? Parce qu'on a dit quelques dizaines
01:22:19pour commencer, Thomas, puis c'est
01:22:21devenu 60, j'ai même lu
01:22:2370.
01:22:25C'est ça, c'est Jordan Bardella qui l'a fait.
01:22:27Cette image fait juste une petite incise.
01:22:29Jordan Bardella est en déplacement
01:22:31dans le Loiret, aujourd'hui, où
01:22:33il y a d'ailleurs
01:22:35Mathilde Paris, je crois, qui brigue à nouveau
01:22:37sa même circonscription.
01:22:39Pardon, je vous ai un petit peu coupé.
01:22:41C'est quoi le dernier pointage ? Le dernier chiffre
01:22:43de votre possession, c'est ce chiffre, 70 candidats
01:22:45communs, étiquetés à la fois
01:22:47Rassemblement National et Les Républicains.
01:22:49Pourquoi ils ne se sont pas déclarés, annoncés ?
01:22:51Ce sont, pour la plupart, de nouveaux candidats.
01:22:53Je vais vous donner un cas précis, si vous voulez. Je vais vous donner un exemple.
01:22:55Dans la Marne, première circonscription
01:22:57de la Marne, la personne qui
01:22:59arrive, qui est donc
01:23:01une personne qui est un ciottiste,
01:23:03si vous me permettez ce nouveau mot,
01:23:05ce monsieur, je vais vous dire qui c'est, c'est l'ancien
01:23:07directeur de cabinet de Ravier.
01:23:09Ravier n'est autre qu'un sénateur, le seul
01:23:11sénateur
01:23:13Rassemblement National.
01:23:15Il reconquête désormais, mais il était Rassemblement National
01:23:17juste avant. Ce type-là débarque
01:23:19dans la Marne. Ce monsieur, d'après ce que je sais,
01:23:21ce que j'ai pu lire, est fonctionnaire
01:23:23européen et il arrive dans la Marne comme
01:23:25ciottiste. Donc il n'a jamais, a priori,
01:23:27il avait été candidat, je crois,
01:23:29dans le Sud, peut-être même dans les Alpes
01:23:31maritimes. Donc voilà, ce sont, vous avez tout
01:23:33à fait raison, des gens nouveaux.
01:23:35Il y en a un deuxième, il y en a deux dans la Marne qui arrivent.
01:23:37Le deuxième vient dans la troisième circonscription
01:23:39de la Marne. C'est un historien
01:23:41de ce que j'ai compris, spécialiste
01:23:43de génie, l'épouse de Napoléon III,
01:23:45si vous voulez des détails. Et ce
01:23:47monsieur, en fait, va aller
01:23:49dans une, il est originaire d'une autre commune de la Marne,
01:23:51jamais élue, et il vient lui aussi
01:23:53escalité de ciottiste.
01:23:55D'accord. Et donc, il n'y a pas
01:23:57de RN dans ces deux circonscriptions.
01:23:59Donc il vient comme candidat
01:24:01à la place d'un candidat RN.
01:24:03D'accord, donc voilà, tout s'explique.
01:24:05Voilà comment ça se passe dans la vie.
01:24:07Le même profil. J'ai quand même
01:24:09encore une question un petit peu plus large.
01:24:11Est-ce qu'il y a encore un intérêt collectif
01:24:13vivant et intact
01:24:15dans ce pays ? Est-ce que vous pensez que tout
01:24:17ce à quoi on assiste depuis lundi
01:24:19va réconcilier les Français avec la chose politique ?
01:24:21On sait que le lien était quand même
01:24:23pas mal rompu, déjà.
01:24:25Enfin, j'ose pas dire brisé, mais il est déjà
01:24:27entamé. Je crois qu'à la base,
01:24:29l'électrochoc
01:24:31qui a été la volonté du président de la République
01:24:33d'annoncer la dissolution
01:24:35dimanche soir, ça a été de dire
01:24:37qu'on voyait bien quand même que
01:24:39depuis 2022, il était très compliqué
01:24:41de pouvoir travailler à
01:24:43l'Assemblée nationale, puisque, vous l'avez dit,
01:24:45les
01:24:4749.3 se sont succédés.
01:24:49Lundi de la semaine
01:24:51dernière, il y a eu deux motions de censure, lundi après-midi.
01:24:53Personne n'en a parlé, mais il y avait une
01:24:55du RN et une précisément
01:24:57de l'ex-NUPES
01:24:59lundi après-midi.
01:25:01Et donc, le président, voyant le résultat
01:25:03des élections, a décidé de redonner
01:25:05la parole aux Français. On faisait allusion au général
01:25:07de Gaulle, redonner la parole aux Français.
01:25:09Personne ne peut dire
01:25:11que c'est pas responsable
01:25:13pour un président de la République
01:25:15que de dire, je demande aux Français de clarifier
01:25:17la situation, et finalement,
01:25:19quelles politiques veulent-ils ? Et là,
01:25:21ce qui est très important, c'est que nous
01:25:23avons deux semaines,
01:25:25deux semaines et demie, pour faire
01:25:27choisir et que nos concitoyens
01:25:29expliquent ce qu'ils souhaitent,
01:25:31ce qu'ils veulent. C'est ça, en fait.
01:25:33Et ça, ça doit se faire le 30 juin
01:25:35et le 7 juillet. D'une certaine manière, en voulant la clarifier,
01:25:37est-ce qu'il ne risque pas,
01:25:39vu ce que nous disent pour l'instant les sondages,
01:25:41on rappelle quand même qu'ils ne sont pas trop trompés pour les Européennes,
01:25:43de la gripper un peu plus ?
01:25:45C'est-à-dire que si on se retrouve à l'arrivée avec trois
01:25:47blocs un peu monolithiques de 150 députés
01:25:49par
01:25:51bloc, comment dire,
01:25:53idéologique, on va dire, on ne s'en sortira
01:25:55pas beaucoup mieux, et on sait qu'on ne peut pas procéder
01:25:57à une autre dissolution avant au moins un an.
01:25:59C'est l'une des questions. Maintenant, c'est aussi
01:26:01à chacun des Français,
01:26:03et je crois comprendre que
01:26:05l'ensemble de vos chaînes retrouvent
01:26:07un audimat très important, ce qui montre que cette situation
01:26:09intéresse et interpelle
01:26:11nos concitoyens. Le deuxième
01:26:13élément, c'est la participation.
01:26:15On nous dit qu'il y a déjà énormément de demandes de procuration,
01:26:17ce qui veut donc dire que, quelque part,
01:26:19les Français ont envie de participer,
01:26:21parce que, même si c'est une mauvaise série,
01:26:23il n'en reste pas moins vrai
01:26:25que ça interpelle les Français sur les fondamentaux,
01:26:27et que, quelque part, la France
01:26:29est rendez-vous avec elle-même, et que chacun de nos
01:26:31concitoyens puisse s'exprimer.
01:26:33On ne peut pas ne pas souligner
01:26:35l'importance d'un débat comme celui-là,
01:26:37mais je pense que,
01:26:39sans vouloir dramatiser pour le plaisir,
01:26:41c'est très important de dire à nos concitoyens
01:26:43combien il faut aller
01:26:45voter, combien il faut lire. Je reprends
01:26:47ce que vous disiez, monsieur. Oui, il faut lire
01:26:49ce que chacun dit, et il faut voir
01:26:51ce que sont ces alliances,
01:26:53combien de temps elles vont durer, parce que, très honnêtement,
01:26:55le fameux Front Populaire,
01:26:57honnêtement, je ne vois pas trop ce qu'ils ont en commun,
01:26:59à part ce papier, et on va voir combien de temps
01:27:01ça va durer. Et quand on regarde de l'autre côté,
01:27:03Jordan Bardella commence à nous parler d'audit.
01:27:05Tous ceux qui s'intéressent à la politique
01:27:07regardent l'histoire de la cinquième,
01:27:09tous ceux qui ont voulu faire des audits, ça a toujours
01:27:11été la bonne excuse pour ne pas appliquer
01:27:13le programme. Donc, ça aussi, ça mérite d'être regardé.
01:27:15Alors, Agnès Panosian...
01:27:17Astrid, vous m'appelez Agnès.
01:27:19Astrid, je crois
01:27:21que ce n'est pas la première fois, vous auriez dû me le signaler
01:27:23en début d'émission.
01:27:25Astrid Panosian,
01:27:27pour aller dans le sens
01:27:29peut-être de ce que dit Catherine Vautrin, est-ce que, d'une certaine manière,
01:27:31ça ne va pas assainir
01:27:33la vie politique, parce que, maintenant, chacun saura
01:27:35un petit peu comment il se positionne
01:27:37et est au clair avec ses idées. Là, je parle des électeurs.
01:27:39Il y a une clarification.
01:27:41Peut-être que l'exercice
01:27:43de clarification en trois semaines...
01:27:45Ce n'est pas forcément de votre sens, d'ailleurs.
01:27:47Oui, sauf qu'il faut rappeler
01:27:49qu'on est là, vraiment, sur des enjeux absolument existentiels.
01:27:51Je le dis
01:27:53avec beaucoup de gravité, quand même.
01:27:55C'est-à-dire qu'on peut, effectivement, se retrouver
01:27:57avec une assemblée soit
01:27:59à nouveau bloquée, soit une assemblée
01:28:01dominée par l'un
01:28:03des deux blocs extrêmes.
01:28:05Moi, ce que je souhaite, vraiment, c'est que
01:28:07des hommes et des femmes qui s'accordent
01:28:09quand même sur la place
01:28:11de l'économie de marché, de la compétitivité
01:28:13des entreprises, de la cohésion sociale,
01:28:15de la place de la France
01:28:17dans l'Europe et de ses alliances internationales,
01:28:19puissent se mettre d'accord.
01:28:21Et c'est ça qu'il va falloir qu'on fasse
01:28:23pour les prochaines semaines.
01:28:25Arthur, vous me disiez tout à l'heure
01:28:27qu'à priori, on se dirige vers des duels au second tour
01:28:29plutôt R.N.
01:28:31en l'état, en tout cas.
01:28:33Front populaire dans 540
01:28:35circonscriptions.
01:28:37C'est l'analyse de Guillaume Tabard sur l'étude des
01:28:39datas du Figaro.
01:28:41136 duels sur 577.
01:28:43Mais ce qui veut dire que
01:28:45Renaissance et Alliés seront les faiseurs de rois
01:28:47dans cette affaire ?
01:28:49Sauf erreur de ma part, cette analyse, elle est partie
01:28:51au départ d'une projection à partir des élections
01:28:53européennes.
01:28:55Exactement.
01:28:57C'est une des questions qu'on se pose tous
01:28:59finalement. On sait qu'une présidentielle,
01:29:01il y a un phénomène de vague
01:29:03et on l'a vu en 22, on l'a vu en 17,
01:29:05à chaque fois il y a un mouvement
01:29:07et logiquement les Français veulent donner la majorité
01:29:09au président qu'ils viennent d'élire, ce qui est tout à fait logique.
01:29:11Là, on était sur un scrutin européen
01:29:13avec des... Alors, quelle est la part
01:29:15et je ne me berce absolument
01:29:17pas d'illusion, je vous prie de le croire,
01:29:19je le fais parce que ce sont
01:29:21les européennes, c'est une vraie question parce que
01:29:23comme vient de le dire Astrid, un des éléments
01:29:25clés, c'est aussi le rapport au travail.
01:29:27Cette majorité sortante, elle a
01:29:29permis à 2,5 millions de Français de retrouver
01:29:31le chemin du travail. Ça, ce sont des sujets
01:29:33quand même extrêmement importants et je
01:29:35pense que ce sont des points où
01:29:37là, il y a une vraie différence entre
01:29:39les deux programmes, les deux blocs
01:29:41qui sont contre nous, pour être clair, et ce que nous
01:29:43proposons. Quand on parle de la protection sociale,
01:29:45la protection sociale
01:29:47dans notre pays représente
01:29:49650 milliards d'euros. Vous avez, on le fait
01:29:51à la louche, 65 millions de Français.
01:29:53Ça veut dire que la protection sociale
01:29:55en France, c'est 10 000 euros par Français
01:29:57par an, ça fait quasi 27 euros par
01:29:59jour. Si ça, ce n'est pas un élément de pouvoir
01:30:01d'achat, excusez-moi de le rappeler,
01:30:03mais c'est un point extrêmement important et je
01:30:05pense qu'il faut aussi qu'on insiste
01:30:07sur ces éléments-là parce qu'on ne le
01:30:09dit pas assez et on a notre responsabilité
01:30:11qui est d'expliquer ce qui
01:30:13existe déjà parce que faire croire
01:30:15que demain, on va distribuer la cantine
01:30:17gratuite, les transports gratuits, je ne sais quoi,
01:30:19c'est mentir aux Français.
01:30:21Merci beaucoup pour votre présence cet après-midi, c'est tout le temps
01:30:23dont nous disposions, Astrid, je pense
01:30:25qu'on y reviendra cette fois-ci. Merci Catherine,
01:30:27de votre temps de passer parmi nous. J'aurais pu vous
01:30:29interroger aussi sur la santé, l'hôpital,
01:30:31ils ont, au Front Populaire, émis un certain nombre
01:30:33de propositions, mais ils restent assez flous
01:30:35sur les déserts médicaux.
01:30:37Et c'est là où il est à nous.
01:30:39...
01:30:43Nous sommes de retour, il est 16h,
01:30:45c'est l'heure du journal avec Mathieu Devesre.
01:30:47Bonjour Mathieu, parlons du programme
01:30:49du nouveau Front Populaire qui a été dévoilé ce matin.
01:30:51Oui, un programme de rupture
01:30:53avec notamment l'abrogation de la réforme des retraites,
01:30:55celle de l'assurance-chômage et de la loi
01:30:57immigration. Le texte prévoit également
01:30:59l'augmentation du SMIC à 1600 euros
01:31:01net. Les précisions de Solène Boulan
01:31:03avec Sacha Robin.
01:31:05Un seul mot ressort après cette conférence du
01:31:07nouveau Front Populaire. L'union,
01:31:09nous avons rallumé la flamme, pas celle du
01:31:11RN qu'on va éteindre, mais celle de
01:31:13l'espoir. Il faut la faire vivre.
01:31:15On va faire face, on va faire front.
01:31:17Front Populaire, voilà ce qu'a assuré
01:31:19Marine Tondelier,
01:31:21l'une des chefs de file
01:31:23de cette alliance, chef de file
01:31:25d'Europe Écologie-Les Verts. Un programme
01:31:27nouveau, donc, que le Front
01:31:29Populaire qualifie de rupture.
01:31:31140 mesures sont proposées.
01:31:33Le patron du PCF, Fabien Roussel,
01:31:35en avait déjà évoqué les
01:31:37grandes lignes. Dans ce programme, on retrouve
01:31:39des mesures de pouvoir d'achat
01:31:41comme l'indexation des salaires
01:31:43sur l'inflation, l'augmentation
01:31:45du SMIC à 1600 euros.
01:31:47Le nouveau Front Populaire promet également
01:31:49de rétablir l'ISF et d'abroger
01:31:51la réforme des retraites.
01:31:53Nous appelons à un réarmement
01:31:55civique, venir au secours
01:31:57des services publics, de la transition
01:31:59écologique. Voilà ce qu'a lancé
01:32:01Olivier Faure, patron du PS,
01:32:03des mesures sociales,
01:32:05mais aussi climatiques
01:32:07et diplomatiques, l'envoi de casques bleus
01:32:09en Ukraine ou encore
01:32:11la reconnaissance de l'État de Palestine.
01:32:13Les États de gauche scellent
01:32:15ainsi une nouvelle alliance à
01:32:1716 jours du premier tour
01:32:19du scrutin et deux ans après la création
01:32:21de la NUPES.
01:32:23Écoutez à présent les prises de parole de Manuel Bompard,
01:32:25Olivier Faure et Marine Tondelier.
01:32:27Il s'agit en effet de proposer
01:32:29au pays une rupture
01:32:31totale avec la politique d'Emmanuel
01:32:33Macron. Dès notre arrivée au pouvoir,
01:32:35nous
01:32:37déciderons de mesures de blocage
01:32:39des prix sur l'alimentation
01:32:41et sur l'énergie
01:32:43pour redonner immédiatement
01:32:45du pouvoir d'achat aux Français.
01:32:47Nous agirons
01:32:49également immédiatement
01:32:51pour rétablir
01:32:53une voie de paix
01:32:55pour la France sur la scène
01:32:57internationale en soutenant
01:32:59l'Ukraine face à la guerre d'agression
01:33:01de Vladimir Poutine et en se donnant
01:33:03les moyens d'obtenir un cessez-le-feu
01:33:05immédiat face
01:33:07au massacre en cours à Gaza.
01:33:09L'une des premières mesures que nous prendrons
01:33:11c'est d'annuler
01:33:13cette nouvelle réforme de l'assurance-chômage
01:33:15qui va mettre, qui va jeter
01:33:17à la misère
01:33:19des milliers de jeunes
01:33:21et aussi d'aînés
01:33:23qui sauront si cette
01:33:25réforme devait perdurer les premières
01:33:27victimes du système.
01:33:29J'en appelle à toutes celles et ceux qui n'étaient pas d'accord avec cette réforme
01:33:31qui ont marché avec nous, qui ont signé
01:33:33des pétitions avec nous, qui ont regardé
01:33:35nos députés se battre à l'Assemblée nationale
01:33:37pour faire échec à cette réforme et on vous l'avait promis
01:33:39on vous avait promis
01:33:41qu'on n'abandonnerait jamais.
01:33:43Nous y sommes. Ils pensaient avoir remporté
01:33:45la partie, mais on ne gagne jamais définitivement
01:33:47en politique et donc nous arriverons
01:33:49et nous abrogerons cette réforme des retraites
01:33:51injustes.
01:33:53Eric Ciotti conteste son
01:33:55exclusion des Républicains devant le tribunal.
01:33:57Il a déposé un recours au
01:33:59tribunal judiciaire de Paris. Selon lui,
01:34:01les décisions prises lors du bureau politique
01:34:03du parti sont illégales. Eric Ciotti
01:34:05a été exclu des Républicains, on le rappelle,
01:34:07après l'annonce de son alliance avec le Rassemblement
01:34:09national. Célia Barotte est au
01:34:11tribunal judiciaire de Paris.
01:34:13L'enjeu de cette audience était
01:34:15de savoir qui préside encore
01:34:17le parti des Républicains, mais aussi
01:34:19qui le représente face à la justice.
01:34:21Deux avocats se sont présentés comme tels.
01:34:23L'un du côté d'Eric Ciotti, l'autre côté
01:34:25Annie Gennevard et François-Xavier
01:34:27Bellamy. Lors de sa plaidoirie,
01:34:29le conseil d'Eric Ciotti a expliqué
01:34:31qu'il y avait beaucoup d'irrégularités
01:34:33dans ce dossier. Il a également
01:34:35demandé à ce que l'on laisse Eric Ciotti
01:34:37se déplacer librement au sein
01:34:39du siège des Républicains. Je cite
01:34:41« C'est un homme d'un mètre soixante
01:34:43qui est âgé de soixante ans.
01:34:45Il n'a pas envie de se faire casser la figure. »
01:34:47Deuxièmement, selon lui, il n'y a
01:34:49aucune base juridique permettant
01:34:51à Annie Gennevard et François-Xavier Bellamy
01:34:53d'usurper le pouvoir
01:34:55des Républicains. Enfin, ils ne doivent pas
01:34:57interférer dans la direction
01:34:59du parti. Dans l'autre camp, on a
01:35:01expliqué qu'Eric Ciotti a été informé
01:35:03de chaque étape et qu'il
01:35:05a refusé de se présenter
01:35:07à chacune de ces étapes. La décision
01:35:09de justice sera rendue ce soir à partir
01:35:11de 19h. Enfin,
01:35:13parlons d'Emmanuel Macron. La presse étrangère
01:35:15n'est pas tendre avec lui. Le chef de l'État
01:35:17est en Italie pour le sommet du G7. C'est son
01:35:19premier déplacement à l'international
01:35:21depuis la dissolution de l'Assemblée.
01:35:23Et la presse étrangère y voit un pari
01:35:25risqué, voire dangereux. Les précisions
01:35:27de Florian Tartif.
01:35:29Écoutez, paradoxalement, depuis mon arrivée ici
01:35:31à sommet du G7, je donne presque plus d'interviews
01:35:33que je n'en fais. Pourquoi ? Tout simplement
01:35:35parce que la presse étrangère tente de comprendre
01:35:37ce qui se passe actuellement dans notre pays
01:35:39depuis la décision d'Emmanuel Macron
01:35:41de dissoudre l'Assemblée nationale, ce qui a entraîné
01:35:43une recomposition politique majeure.
01:35:45Recomposition qui n'est d'ailleurs pas encore
01:35:47terminée. Alors ça c'est du côté de la presse
01:35:49étrangère. Du côté des délégations
01:35:51qui accompagnent les différents leaders
01:35:53du G7, il y a des échanges,
01:35:55de l'inquiétude également.
01:35:57Un conseiller du président de la République
01:35:59me rapportait par exemple que les conseillers
01:36:01qui accompagnent le chancelier allemand
01:36:03se demandent comment ils vont faire pour avancer
01:36:05sur des dossiers majeurs si
01:36:07le Rassemblement national ou
01:36:09le Front populaire arrivait en tête
01:36:11au soir du second tour des élections législatives.
01:36:13Tout simplement parce qu'ils n'ont pas encore
01:36:15établi de contact avec
01:36:17les élus de ces deux
01:36:19formations politiques.
01:36:21Et puis le président de la République hier nous
01:36:23expliquait qu'il y avait eu également
01:36:25des échanges autour de cette
01:36:27recomposition politique entre les différents
01:36:29leaders du G7.
01:36:31Ils m'ont dit que c'était une décision courageuse.
01:36:33Voici ce que nous a rapporté le chef
01:36:35de l'État. Courageuse, vous l'avez compris,
01:36:37pour ne pas dire risqué.
01:36:39Merci beaucoup Mathieu. A tout à l'heure pour un nouveau
01:36:41rendez-vous de l'actu en votre compagnie. Raphaël Stainville
01:36:43est avec nous. Bonjour Raphaël, journaliste.
01:36:45Driss Ghali est resté. Vous êtes essayiste. Merci beaucoup.
01:36:47Thomas Bonnet et
01:36:49Denis de Monpion, éditorialiste politique.
01:36:51On va parler aussi du
01:36:53Rassemblement national qui continue
01:36:55de mener campagne sur le terrain avec deux
01:36:57déplacements aujourd'hui. On va commencer par
01:36:59celui de Marine Le Pen sur cet air
01:37:01à Hénin-Beaumont, toujours confiante
01:37:03d'ailleurs
01:37:05sur la possibilité de l'emporter. Je vous propose
01:37:07de l'écouter. Nous sommes dans un très bon état
01:37:09d'esprit, vous l'imaginez.
01:37:11Nous avons
01:37:13la possibilité de gagner ces élections,
01:37:15de faire un gouvernement d'union nationale
01:37:17avec calme
01:37:19et sérénité.
01:37:21Il faut sortir la France de l'ornière
01:37:23et face
01:37:25à un bloc
01:37:27extrêmement inquiétant, c'est celui
01:37:29de la Nupes 2 qui est pire que la Nupes 1.
01:37:31Eh bien, moi j'appelle tous les
01:37:33Français à se mobiliser, à venir
01:37:35nous aider pour le
01:37:37pays, pour envoyer
01:37:39une équipe qui va
01:37:41faire gagner trois ans à la France.
01:37:43Jordan Barrella était dans le Loiret
01:37:45auprès de candidats
01:37:47qui sont candidats
01:37:49à leur succession,
01:37:51ainsi Mathilde Paris par exemple.
01:37:53Je vous propose de l'écouter lorsqu'il évoque
01:37:55l'ambition d'une majorité plus large encore.
01:37:57J'ai l'ambition
01:37:59avant d'être Premier ministre
01:38:01de bâtir une majorité qui soit la plus large
01:38:03possible et évidemment
01:38:05de constituer au regard de l'état du pays
01:38:07du paysage politique
01:38:09un gouvernement d'union nationale,
01:38:11c'est-à-dire un gouvernement qui verrait
01:38:13en son sein nommer des
01:38:15personnalités qui ne sont pas forcément
01:38:17issues du Rassemblement National.
01:38:19J'ai dans un premier temps lancé un appel
01:38:21à toutes les formations républicaines et patriotes du pays.
01:38:23Je me félicite de cet accord avec
01:38:25Éric Ciotti, avec 70
01:38:27candidats dans les circonscriptions de
01:38:29France qui seront soutenus à la fois par les républicains
01:38:31et par le Rassemblement National et qui
01:38:33ont vocation à appuyer
01:38:35mon action de Premier ministre et celle de mon
01:38:37gouvernement.
01:38:39Des candidats sont venus grossir les rangs
01:38:41parce qu'initialement on parlait de quelques dizaines
01:38:43puis c'est monté à 60 et là on nous en annonce
01:38:4570, assez peu qui se sont d'ailleurs
01:38:47déclarés publiquement dans les derniers jours.
01:38:49La liste est en train d'être
01:38:51finalisée, elle sera de toute manière publique
01:38:53à partir de dimanche parce que c'est la date
01:38:55limite pour le dépôt des candidatures.
01:38:5770 candidats
01:38:59qui seront sous double étiquette LRN
01:39:01principalement de nouveaux candidats.
01:39:03On ne parle pas de candidats sortants des républicains
01:39:05ce sont de nouveaux candidats qui vont
01:39:07être investis à la fois par Éric Ciotti
01:39:09et par Jordan Bardella.
01:39:11On voit bien que la stratégie du Rassemblement National
01:39:13désormais c'est de pouvoir
01:39:15proposer aux Français un gouvernement
01:39:17d'union nationale, c'est-à-dire
01:39:19montrer qu'ils peuvent étendre leur
01:39:21majorité à d'autres forces politiques que la leur
01:39:23dans l'hypothèse d'un gouvernement
01:39:25qui prendrait ses fonctions dès le mois de juillet.
01:39:27Et qu'en est-il de ceux qui étaient sous la bannière Reconquête
01:39:29et qui donc sont partis avec Mario Maréchal ?
01:39:31Alors ça, c'est là encore
01:39:33une bonne question. On sait que certains d'entre eux
01:39:35devraient peut-être être investis par le Rassemblement National
01:39:37et est-ce qu'ils seront aussi investis
01:39:39par les républicains ? Ça, ça va être la question
01:39:41dans les heures qui viennent.
01:39:43En tout cas, on sait que certains d'entre eux
01:39:45devraient avoir une investiture au moins par le Rassemblement National
01:39:47dans certaines circonscriptions.
01:39:49Raphaël Stainville, on peut dire
01:39:51qu'il a d'ores et déjà réussi son
01:39:53pari avec la carte Ciotti ?
01:39:55Jordan Bardella ?
01:39:57Il a réussi partiellement son
01:39:59pari et bien sûr qu'il s'attendait
01:40:01à ce que ça suscite
01:40:03des indignations
01:40:05de la part d'un certain
01:40:07nombre de cadres des républicains.
01:40:09Peut-être que ce qui est plus compliqué
01:40:11c'est cette impression brouillonne
01:40:13entre Reconquête,
01:40:15les républicains,
01:40:17le fait qu'un certain nombre de choses
01:40:19auraient pu être faites de manière
01:40:21plus réfléchie, plus
01:40:23construite, plus consensuelle aussi.
01:40:25C'est-à-dire que si Éric Ciotti
01:40:27avait fait appel immédiatement
01:40:29aux adhérents,
01:40:31probablement qu'il se serait évité
01:40:33ces images
01:40:35que l'on est appelé à commenter
01:40:37depuis plusieurs jours.
01:40:39Oui, on va y revenir parce que là on est dans un Vaudville.
01:40:41Mais effectivement ça va être intéressant
01:40:43de voir si l'électorat,
01:40:45et puis c'est aussi le label, on y reviendra tout à l'heure,
01:40:47l'électorat va suivre Éric Ciotti ?
01:40:49On s'intéresse assez peu finalement à la sociologie de l'électorat LR,
01:40:51Canal Historique ou
01:40:53Canal Ciotti, putschiste ou légitimiste,
01:40:55on ne sait pas trop jusqu'à ce que le tribunal tranche à vrai dire.
01:40:57En tout cas,
01:40:59Éric Ciotti jusque-là a eu un fort
01:41:01soutien au sein des républicains
01:41:03puisque, souvenez-vous au moment
01:41:05de la primaire pour départager
01:41:07le candidat républicain
01:41:09à la présidentielle,
01:41:11la dernière présidentielle, il est arrivé
01:41:13second, il avait fait plus de 40%
01:41:15des voix je crois, à la surprise générale.
01:41:17Donc, il n'est pas seul
01:41:19et il est vraisemblable, il a toujours eu
01:41:21une ligne assez dure,
01:41:23qui concerne l'insécurité,
01:41:25l'autorité de l'État,
01:41:27le retour à toutes ses valeurs.
01:41:29Mais de là à franchir le remi-compte ?
01:41:31C'est qu'une surprise,
01:41:33alors en effet, il aurait peut-être dû,
01:41:35mais enfin le temps était compté,
01:41:37étant donné la surprise de l'annonce de la dissolution,
01:41:39il aurait été
01:41:41peut-être préférable qu'il
01:41:43d'abord sollicite un vote
01:41:45des adhérents,
01:41:47mais est-ce qu'il a voulu
01:41:49précipiter les choses, puisque
01:41:51les listes doivent être
01:41:53conclues avant dimanche, c'est vrai que
01:41:55le temps leur était compté quand même.
01:41:57Il savait par ailleurs que
01:41:59d'autres personnalités des républicains
01:42:01œuvraient de leur côté
01:42:03pour un accord avec
01:42:05la majorité présidentielle,
01:42:07c'était une manière aussi de
01:42:09contrer cette initiative.
01:42:11Vous pensez qu'il l'a fait un peu en réaction aussi ?
01:42:13Il y a plusieurs choses qui sont venues se culbuter,
01:42:15qui expliquent ce côté,
01:42:17cette impréparation, ce côté un peu
01:42:19désordonné de la chose,
01:42:21le fait que personne quasiment
01:42:23dans son entourage n'ait été mis au courant
01:42:25de cette initiative,
01:42:27mais oui, il y avait aussi la volonté
01:42:29de contrer les velléités de beaucoup
01:42:31d'ailleurs qui sont en train de se transformer
01:42:33aujourd'hui en accord
01:42:35dans un certain nombre de...
01:42:37Vous êtes d'accord avec cette analyse sur la précipitation ?
01:42:39Oui, le temps est très compté, d'ailleurs
01:42:41la campagne est très étroite,
01:42:43moins de trois semaines.
01:42:45Je reviens juste sur
01:42:47les propos de M. Bardella, je le trouve très triomphaliste,
01:42:49je serai Premier ministre, je pense qu'il faut garder
01:42:51un peu de prudence
01:42:53puisque les orgues de
01:42:55Staline vont commencer maintenant à chanter,
01:42:57il y aura tout le travail sur l'extrême droite,
01:42:59le péril et tout ça,
01:43:01c'est pas gagné, et puis il n'y a toujours pas d'union des droites,
01:43:03il y a une espèce de
01:43:05mouvement de M. Ciotti,
01:43:07il n'y a pas de doctrine d'union des droites,
01:43:09c'est le reproche qu'on peut faire au RN, ils sont dans
01:43:11leur forteresse avec un peu l'air de la revanche,
01:43:13on a gagné, vous avez vu,
01:43:15il est diabolisé, ouf, mais ils n'ont pas,
01:43:17à ce jour, ils n'ont pas
01:43:19fait de doctrine qui puisse,
01:43:21vraiment une doctrine écrite avec
01:43:23de la cohérence qui va de LR
01:43:25canal modéré jusqu'à reconquête
01:43:27canal remigration, on va dire.
01:43:29On a en effet l'impression quand même que pour l'instant,
01:43:31la gauche leur vole la vedette, Denis de Monpion,
01:43:33ils sont un peu éclipsés dans cette campagne, dans la
01:43:35séquence qu'on vit là en cette fin de semaine.
01:43:37C'est-à-dire que la gauche a été beaucoup plus,
01:43:39d'abord, les leaders de la gauche
01:43:41étaient connus, la France insoumise
01:43:43n'a jamais été pour
01:43:45les socialistes d'Olivier Faure
01:43:47ou les Verts
01:43:49un repoussoir comme
01:43:51ont pu l'être Marine Le Pen dans le passé.
01:43:53D'ailleurs,
01:43:55là, on la voyait à Hénin-Beaumont
01:43:57parler de calme et de sérénité,
01:43:59quand on voit l'agitation
01:44:01d'un Mélenchon, effectivement,
01:44:03on voit bien qu'il y a, et puis
01:44:05surtout, il y a une chose, c'est l'appel
01:44:07à manifester,
01:44:09c'est quand même très curieux que des
01:44:11partis
01:44:13qui se présentent aux élections dans deux
01:44:15semaines ou deux semaines et demie,
01:44:17jouent la rue aujourd'hui.
01:44:19Ça, c'est très curieux, quand même.
01:44:21C'est totalement surprenant et inédit, d'ailleurs.
01:44:23Donc, ça veut dire que le front républicain
01:44:25est intact, en fait.
01:44:27Le cordon sanitaire qu'ils veulent établir
01:44:29à gauche.
01:44:30Ce sera très intéressant de voir les
01:44:32cas de second tour,
01:44:34RN, Front Populaire,
01:44:36l'attitude qu'aura la majorité présidentielle.
01:44:38Je voulais juste revenir sur le terme que vous avez employé de triomphalisme.
01:44:40À mon sens, c'est plutôt l'adaptation d'une nouvelle stratégie
01:44:42pour le Rassemblement National
01:44:44qui, jusqu'à présent, était quand même un vote
01:44:46assez contestataire et de sanctions.
01:44:48Désormais, ils doivent représenter
01:44:50un vote d'approbation, et c'est pour cette raison qu'ils
01:44:52essayent de montrer aux électeurs que s'ils
01:44:54venaient au pouvoir, quel gouvernement ils mettraient en place,
01:44:56quelles mesures ils mettraient en place.
01:44:58On voit qu'il y a eu déjà des petits couacs, jusqu'à présent,
01:45:00dans les mesures qui ont été présentées, et c'est là où, justement,
01:45:02ils vont devoir faire preuve de crédibilité.
01:45:04Je pense qu'en cela, le Front Populaire va les aider
01:45:06parce que lorsqu'on va faire le parallèle entre
01:45:08les ministrables potentiels du Front Populaire
01:45:10et les ministrables potentiels du Rassemblement National,
01:45:12certains verront que
01:45:14la respectabilité est plutôt
01:45:16dans un certain côté.
01:45:18On va parler, évidemment, de cette audience sans référé pour examiner
01:45:20la validité de l'exclusion d'Éric Ciotti.
01:45:22C'était ce matin devant le tribunal judiciaire
01:45:24de Paris. On sait, entre-temps que la décision
01:45:26sera rendue à 19h,
01:45:28on parle de Vaudville, un peu, tout à l'heure.
01:45:30C'est vrai que c'était assez particulier
01:45:32à voir, ces avocats qui se sont
01:45:34présentés, qui se réclamaient chacun
01:45:36du LR légitime,
01:45:38c'est-à-dire qu'il y avait la partie
01:45:40François-Xavier Bellamy et
01:45:42Annie Gennevard.
01:45:44Merci. Et de l'autre côté,
01:45:46celui qui représentait Éric Ciotti.
01:45:48LR, au même moment qu'il poursuit
01:45:50ses investitures de candidats aux législatives.
01:45:52Bonjour Elodie Huchard, vous êtes devant le siège
01:45:54des Républicains.
01:45:56Le parti a su avoir déjà désigné 200 candidats,
01:45:58dont, et c'est important de le préciser,
01:46:0059 sortants, qui eux,
01:46:02donc, de facto, n'ont pas suivi le Président.
01:46:06Non Nelly, en fait,
01:46:08ça, ça avait été une décision, effectivement, déjà prise
01:46:10après le bureau politique de mercredi,
01:46:12dans la Commission nationale d'investiture.
01:46:14Le cas des députés sortants, en fait, n'était
01:46:16pas le plus compliqué à traiter, parce que
01:46:18dès l'annonce d'Éric Ciotti, Olivier Marlex,
01:46:20leur Président à l'Assemblée, a pris le soin
01:46:22de contacter tous les députés pour savoir
01:46:24ceux qui allaient ou non suivre Éric Ciotti.
01:46:26Hormis Éric Ciotti, il y a une députée
01:46:28actuelle, Christelle Vintorni, des Alpes-Maritimes,
01:46:30qui suit Éric Ciotti.
01:46:32Les autres ayant dit qu'ils n'allaient pas
01:46:34accepter ce deal, ils ont donc été
01:46:36automatiquement réinvestis.
01:46:38Ça, c'était pour la partie plus facile. Et maintenant, il faut donc
01:46:40investir de nouveaux candidats. Alors, du côté
01:46:42des Républicains, on refait le tour. Ils reprennent
01:46:44souvent des candidats qui avaient été investis, déjà
01:46:46en 2022. Et puis, il va y avoir
01:46:48maintenant ces doubles investitures,
01:46:50ces doubles candidats. D'un côté,
01:46:52sur des circonscriptions, vous aurez des candidats
01:46:54LR pro-Ciotti, alors
01:46:56qui se rattachent aux partis politiques,
01:46:58les amis d'Éric Ciotti,
01:47:00et puis ceux qui se sont rattachés uniquement
01:47:02aux Républicains. Et puis, vous le disiez,
01:47:04ce matin, aux alentours de 9h, les Républicains
01:47:06ont de nouveau acté l'exclusion
01:47:08d'Éric Ciotti. On va voir d'abord
01:47:10la décision de justice, évidemment, à
01:47:1219h, pour savoir si Éric Ciotti, cette fois,
01:47:14a accepté la décision prise ce matin
01:47:16ou si, de nouveau, il dépose
01:47:18un recours. Parce qu'effectivement, vous le disiez,
01:47:20Nelly, le vote-ville chez les Républicains
01:47:22n'est peut-être pas terminé.
01:47:24Merci beaucoup. En tout cas, le temps presse,
01:47:26quand même, Raphaël Stainville.
01:47:28C'est compliqué parce qu'en fait, on n'a
01:47:30pas suivi, pour le tribunal,
01:47:32a priori, on peut dire qu'on n'a pas suivi
01:47:34la marche telle que le prévoient
01:47:36les statuts, mais ils se sont quand même ressaisis,
01:47:38les cadres ELR, en reprocédant
01:47:40un bureau politique tel que c'est prévu par
01:47:42les statuts. Donc, c'est là-dessus que va
01:47:44décider le tribunal.
01:47:46...
01:47:48en réunir à nouveau ce bureau politique.
01:47:50Le fait est que,
01:47:52indépendamment de ces
01:47:54rebondissements
01:47:56judiciaires,
01:47:58il y a quelque chose qui est intéressant et qui revient
01:48:00à la première discussion sur est-ce que le
01:48:02Rassemblement national a fait exploser
01:48:04le plafond de verre ? Est-ce que le front
01:48:06républicain existe toujours ?
01:48:08Il faut se souvenir
01:48:10qu'en 2022, au moment des législatives,
01:48:12il y a quand même déjà 88 députés qui se sont
01:48:14fait élire sur la seule
01:48:16étiquette Rassemblement national.
01:48:18Et misée sur 30, au départ.
01:48:20Sur le soutien de Marine Le Pen.
01:48:22Les phrases, vous savez, à l'époque, un peu méprisantes,
01:48:24disaient que dans certaines circonscriptions,
01:48:26même une chèvre se ferait élire
01:48:28avec cette étiquette. Mais la réalité,
01:48:30c'est que ce mouvement est beaucoup plus vaste.
01:48:32Et là, ce qui sera intéressant de
01:48:34voir, c'est cet
01:48:36alliage entre le
01:48:38RN et les Républicains,
01:48:40inédit et pour la
01:48:42première fois opérationnel sur des législatives.
01:48:44Ça va probablement
01:48:46avoir un effet démultiplicateur
01:48:48dans un certain nombre de circonscriptions.
01:48:50Et donc, peu importe
01:48:52le statut, que les députés soient
01:48:54sortons ou non, que ce soit des inconnus,
01:48:56la simple marque de Marine Le Pen,
01:48:58Jordan Bardella et d'Éric Chioti,
01:49:00probablement, dans un
01:49:02certain nombre d'endroits, ça va suffire
01:49:04à permettre l'élection
01:49:06de ces individus.
01:49:08On dit beaucoup qu'on se profile, à priori,
01:49:10vers des duels au second tour
01:49:12entre Front populaire et RN
01:49:14ou RNLR.
01:49:16Regardez ce qu'a tweeté Guilhem Carayon,
01:49:18lui-même exclu, jeune républicain exclu
01:49:20par les cadres du parti
01:49:22Les Républicains, à propos de ce qui se joue
01:49:24entre LR et Renaissance.
01:49:26Il apprend, dit-il, que Gérard Larcher
01:49:28est en train de négocier en sous-main sur le dos des militants LR
01:49:30des accords avec Emmanuel Macron dans de très nombreuses circonscriptions
01:49:32et demande qu'il lance la procédure d'exclusion,
01:49:34évidemment, en faisant référence
01:49:36au cas d'Éric Chioti. Et puis, Gérard Larcher,
01:49:38mais ce n'est pas tout à fait en réponse,
01:49:40évidemment, à Guilhem Carayon,
01:49:42Thomas Bonnet. Il dément formellement les rumeurs
01:49:44qui circulent. Il n'y a eu ni rendez-vous
01:49:46secret, ni arrangement de sous-main.
01:49:48Vous allez peut-être nous parler de
01:49:50ce à quoi il fait référence.
01:49:52Il dit qu'il n'a pas rencontré Emmanuel Macron
01:49:54depuis le 7 mars. Donc, voilà.
01:49:56Pourquoi il dit ça ? Parce qu'on soupçonne
01:49:58d'être à la manœuvre pour sceller cette alliance.
01:50:00On verra assez vite s'il a menti, d'ailleurs.
01:50:02Il répond, en fait, à des informations
01:50:04qui ont été dévoilées ce matin par le GDD
01:50:06et CNews pour dire que Gérard Larcher
01:50:08était à la manœuvre pour, justement, nouer
01:50:10une alliance et des partenariats, en fait,
01:50:12entre Les Républicains et Renaissance.
01:50:14Notamment dans les circonscriptions
01:50:16des départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines,
01:50:18ce qui s'est vérifié depuis,
01:50:20parce que nous avons une liste qui a été publiée
01:50:22sur les investitures
01:50:24dans le département des Hauts-de-Seine. Il se trouve
01:50:26qu'il y a trois candidats à Les Républicains. Le reste,
01:50:28c'est des candidats à Renaissance, parmi lesquels
01:50:30Gabriel Attal, Maude Bréjon ou encore
01:50:32Prisca Thévenot, qui n'auront pas, en phase 2,
01:50:34des candidats à Les Républicains.
01:50:36C'est bien la preuve qu'il y a, si ce n'est une alliance,
01:50:38au moins un pacte de non-agression
01:50:40qui s'est formé
01:50:42à l'échelle de ces deux départements.
01:50:44Certainement plus
01:50:46Ce que j'entendais, moi, dans la majorité présidentielle
01:50:48cette semaine, c'est que, par exemple,
01:50:50Laurent Wauquiez,
01:50:52qui a dit qu'il ne voulait pas rejoindre
01:50:54Éric Soti, il serait peut-être de bon ton
01:50:56de ne pas présenter de candidats de la majorité présidentielle
01:50:58face à lui dans le Puy-de-Dôme.
01:51:00C'est quelque chose qui circule depuis un moment.
01:51:02On en a désormais l'illustration.
01:51:04Dans la somme des informations
01:51:06que l'on a également,
01:51:08il y a également des accords qui ont été scellés
01:51:10entre Les Républicains,
01:51:12Canal, je ne sais plus s'il faut dire
01:51:14ou Fureur de Berlusque
01:51:16et la majorité présidentielle
01:51:18s'entendant au moins
01:51:20sur deux circonscriptions
01:51:22pour qu'il n'y ait pas de candidats LR dans l'une,
01:51:24dans la deuxième et la cinquième.
01:51:26Et donc Fureur Larcher
01:51:28sera pris en flagrant délit de mensonge
01:51:30dans les deux heures ?
01:51:32Là où c'est habile, mais en tout cas
01:51:34ça laissera un trouble, c'est qu'il explique
01:51:36qu'il y a une sorte d'accord conclu avec
01:51:38Emmanuel Macron, comme s'il l'avait rencontré.
01:51:40Alors certes, il lui a parlé
01:51:42dans les dernières heures, on le sait,
01:51:44mais ça peut se faire à d'autres échelons
01:51:46que les dix aies.
01:51:48Absolument. Un dernier mot peut-être Driss,
01:51:50et après on va parler aussi de ce qui se passe du côté de la gauche quand même.
01:51:52Je ne vais pas vous laisser sans ça.
01:51:54C'est un moment
01:51:56historique d'un point de vue
01:51:58la politique française quand même, électoraliste.
01:52:00Il y a l'émergence d'un parti
01:52:02bourgeois
01:52:04qui s'assume, donc LR,
01:52:06Canal Historique, on verra comment il sera baptisé,
01:52:08et la Macronie.
01:52:10On a un bloc bourgeois. Ce n'est pas péjoratif
01:52:12dans ma bouche, la bourgeoisie a beaucoup de qualités.
01:52:14Dans l'histoire de France, le XIXe était un grand cycle bourgeois.
01:52:16Là, nous avons
01:52:18une bourgeoisie qui est européiste,
01:52:20voire anti-française, et le rêve d'atlantisme
01:52:22et de crène
01:52:24et pas de France, ça me fait mal au cœur.
01:52:26Je tire quand même
01:52:28le chapeau, même si j'ai critiqué beaucoup M. Macron
01:52:30pour sa dissolution. Au moins, il va permettre
01:52:32l'émergence, la naissance douloureuse
01:52:34de ce nouveau bébé.
01:52:36Il laisse dans la douleur, au forceps même.
01:52:38On va s'interrompre quelques secondes
01:52:40et on revient là pour parler de ce qui s'est noué
01:52:42à gauche, de Raphaël Glucksmann
01:52:44aussi, qui a dû quand même un peu manger son chapeau.
01:52:46Et puis, des manifestations
01:52:48anti-RN qui sont en train de s'organiser un peu partout
01:52:50avec un certain nombre de dangers, au point qu'on a
01:52:52réquisitionné 21 000
01:52:54policiers et gendarmes.
01:52:5621 000, moi, même pour les
01:52:58grosses manifs, je n'avais pas vu.
01:53:00Par exemple, pour la fin des émeutes urbaines, c'était
01:53:0245 000, donc on est à moitié moins.
01:53:04C'était des émeutes qui étaient dans toute la France.
01:53:06C'est quand même le degré d'inquiétude, là, tout de suite.
01:53:12Mathieu Devesse nous a rejoints pour
01:53:14le rappel des principaux titres. On va beaucoup parler
01:53:16politique, à commencer par ce déplacement de Jordan Bardella
01:53:18qui estime que le nouveau
01:53:20Front Populaire n'est pas son principal adversaire.
01:53:22Oui, le patron du Rassemblement
01:53:24National s'est exprimé, c'était lors d'un déplacement
01:53:26dans le Loiret, et selon lui,
01:53:28la République est également en danger.
01:53:30On l'écoute.
01:53:31C'est mon principal adversaire
01:53:33dans cette campagne, parce qu'en
01:53:35réalité, il y a deux formations politiques
01:53:37qui seront amenées à remporter
01:53:39ces élections législatives et qui seront en capacité
01:53:41de composer un gouvernement. C'est la
01:53:43France Insoumise et l'ensemble de ses
01:53:45alliés de gauche, derrière M. Mélenchon,
01:53:47ou c'est l'Alliance entre les Républicains,
01:53:49le Rassemblement National, que je
01:53:51conduis. Et donc, le choix, il sera
01:53:53extrêmement clair. Il faut protéger la République
01:53:55parce que je crois, aujourd'hui, que la République
01:53:57est en danger face à
01:53:59ces ingénieurs du chaos qui prônent la
01:54:01division, qui prônent l'insurrection,
01:54:03qui piétinent les champs de nos agriculteurs,
01:54:05qui agressent nos forces de l'ordre
01:54:07et qui n'ont jamais de mots pour condamner
01:54:09les actes terroristes des
01:54:11islamistes. Enfin, on va reparler dans le débat,
01:54:13mais sachez que le Nouveau Front Populaire
01:54:15a dévoilé son programme, ce matin. Un programme
01:54:17qualifié de rupture, avec
01:54:19notamment l'abrogation de la réforme des retraites,
01:54:21celle de l'assurance chômage et de la loi
01:54:23immigration. Le texte prévoit également
01:54:25l'augmentation du SMIC à 1600
01:54:27euros net. On écoute Manuel Bompard.
01:54:29Je crois que nous partageons
01:54:31tous ici
01:54:33l'immense espoir
01:54:35que suscite notre démarche
01:54:37dans le pays et en même temps
01:54:39le haut niveau de responsabilité
01:54:41qui est le nôtre dans
01:54:43une situation politique extraordinaire,
01:54:45lourde de dangers,
01:54:47avec la menace
01:54:49de l'arrivée au pouvoir
01:54:51de l'extrême droite et de son projet
01:54:53raciste et antisocial.
01:54:57Cette situation
01:54:59nous oblige
01:55:01et nous le mesurons
01:55:03et c'est pourquoi ce Nouveau Front Populaire,
01:55:05ce n'est pas seulement le rassemblement
01:55:07de formations politiques,
01:55:09c'est un rassemblement
01:55:11nouveau, inédit,
01:55:13qui va bien au-delà.
01:55:15Et puis Gabriel Attal poursuit lui aussi
01:55:17sa campagne pour la majorité présidentielle.
01:55:19Le Premier ministre est en déplacement
01:55:21en Loire-Atlantique, un déplacement consacré
01:55:23à l'économie et aux entreprises.
01:55:25Gabriel Attal en a profité pour dénoncer,
01:55:27je cite, des accords de boutique
01:55:29à droite comme à gauche. On écoute.
01:55:31Si on devait répondre tous les jours
01:55:33aux critiques, aux outrances de Mme Le Pen,
01:55:35on y passerait beaucoup de temps. Moi je suis là sur le terrain
01:55:37ici avec Sarah Lahiri pour aller
01:55:39au contact des Français pour parler avant tout d'eux.
01:55:41Voilà, avec eux et parler d'eux.
01:55:43Parce que moi je vois depuis quelques jours
01:55:45une espèce de spectacle
01:55:47de partis politiques d'opposition
01:55:49qui parlent d'eux-mêmes, de partis,
01:55:51d'alliances, d'accords de boutique.
01:55:53Ça fait maintenant 5 jours
01:55:55qu'on voit Mme Le Pen, M. Bardella, qui parlent
01:55:57de leurs partis, de leurs alliances avec M. Ciotti,
01:55:59avec Mme Maréchal. À gauche c'est la même chose.
01:56:01Moi je parle aux Français et je parle des Français.
01:56:03Allez, le dernier pointage.
01:56:0532% des Français voteraient pour le RN
01:56:07pour ces législatives anticipées.
01:56:09C'est le résultat d'un sondage OpinionWay
01:56:11pour CNews, Europe 1 et le journal du dimanche.
01:56:13Le Front populaire suivrait avec 25%
01:56:15et Renaissance capterait 19%
01:56:17des votes si les élections avaient lieu
01:56:19ce dimanche. Frédéric Michaud est
01:56:21directeur général adjoint d'OpinionWay.
01:56:23On s'écoute.
01:56:25Progression très forte du score.
01:56:2713 points de plus qu'en 2022.
01:56:29Aujourd'hui le RN détient
01:56:3188 sièges.
01:56:33Est-ce que ce score de 32%
01:56:35sera suffisant pour obtenir
01:56:37une majorité absolue ?
01:56:39C'est ce que nous verrons la semaine prochaine.
01:56:41Et enfin un peu de sport
01:56:43avec le championnat d'Europe de football
01:56:45qui débute ce soir. Les Bleus, eux,
01:56:47joueront lundi face à l'Autriche.
01:56:49Voyez ce sujet de la rédaction.
01:56:51Le coup d'envoi de l'euro, bien malin
01:56:53et celui capable de prédire qui soulèvera
01:56:55le trophée le 14 juillet.
01:56:57Je ne pense pas qu'il y ait des favoris.
01:56:59Après, on sait très bien qu'il y a les grandes nations
01:57:01comme l'Angleterre, comme l'Allemagne
01:57:03qui est chez elles aussi.
01:57:05Mais je pense que ça va être un euro difficile.
01:57:07Difficile, y compris
01:57:09pour le Pays Haut qui n'a plus
01:57:11gagné d'euro depuis 1996.
01:57:13L'attente est grande autour
01:57:15de la nationale-manshaft, la pression également.
01:57:17Je crois que nous sommes prêts.
01:57:19Je crois qu'on a bien utilisé les jours
01:57:21après le match de Grèce.
01:57:23On s'est bien entraîné.
01:57:25Les gars font un bon impression.
01:57:27Bien sûr, il y a un peu de nervosité.
01:57:29Je crois que c'est bien comme ça.
01:57:31Comme je l'ai déjà dit, la nationale-manshaft
01:57:33est un point important.
01:57:35Échoué dans la quête du sacre
01:57:37devant son propre public, l'Angleterre
01:57:39en a fait l'amère expérience en finale
01:57:41il y a trois ans à Wembley.
01:57:43Un traumatisme peut-être, une revanche
01:57:45à prendre sûrement.
01:57:49On a eu la même sensation dans ce tournoi.
01:57:51Le groupe a tellement de talent.
01:57:53On a hâte de commencer
01:57:55et de faire le pays fier.
01:58:19Il n'y a aucun autre joueur
01:58:21qui a une expérience de 5 Européens
01:58:23en finale.
01:58:25C'est un joueur spécial.
01:58:49Ce qui se passe dans la vie politique française
01:58:51avec nos invités, Driss Ghali, Raphaël Serville et Denis Demompion.
01:58:53Bien sûr, en soutien à Thomas Bonnet
01:58:55pour le service politique.
01:58:57Parlons du programme du Front populaire
01:58:59qui a été divulgué en conférence de presse aujourd'hui.
01:59:01Ils sont les premiers à avoir shooté
01:59:03avec ce programme économique.
01:59:05Surtout, 20 actes de rupture
01:59:07avant l'été
01:59:09promet cette alliance des gauches.
01:59:11Et puis, évidemment, la brogation des réformes Macron.
01:59:13Chômage, retraite,
01:59:15loi immigration.
01:59:17Je vous propose d'écouter
01:59:19Emmanuel Bompard.
01:59:21Il s'agit en effet de proposer
01:59:23au pays
01:59:25une rupture totale avec la politique
01:59:27d'Emmanuel Macron.
01:59:29Dès notre arrivée au pouvoir,
01:59:31nous déciderons de mesures
01:59:33de blocage des prix
01:59:35sur l'alimentation et sur l'énergie
01:59:37pour redonner immédiatement
01:59:39du pouvoir d'achat aux Français.
01:59:43Nous agirons également immédiatement
01:59:45pour rétablir
01:59:47une voie de paix
01:59:49pour la France sur la scène internationale
01:59:51en soutenant l'Ukraine
01:59:53face à la guerre d'agression
01:59:55de Vladimir Poutine
01:59:57et en se donnant les moyens d'obtenir
01:59:59un cessez-le-feu immédiat
02:00:01face au massacre en cours à Gaza.
02:00:03Bon, Denis Demontion,
02:00:05restons un petit peu sur l'économie.
02:00:07Il n'y a rien de très nouveau,
02:00:09puisque c'est le programme qui avait été élaboré en 2022
02:00:11par LFI, d'ailleurs,
02:00:13dont on dit que vraiment, c'est LFI qui a la manœuvre aujourd'hui.
02:00:15Mais c'est complètement démagogique.
02:00:171600 euros net
02:00:19pour le SMIC,
02:00:21alors qu'on voit
02:00:23l'état des finances publiques aujourd'hui
02:00:25et du déficit budgétaire.
02:00:27Comment on finance ?
02:00:29Là, ils n'en disent pas un mot.
02:00:31Pour le moment, ce sont des propositions
02:00:33un peu, alors je ne sais pas...
02:00:35Lui, il présente ça comme une rupture totale.
02:00:37Bruno Le Maire a répliqué
02:00:39que c'était un délire total.
02:00:41Qui a raison, qui a tort,
02:00:43on le saura, parce qu'avec
02:00:45un programme comme ça...
02:00:47Le pouvoir en peut toujours, si on veut laisser filer la dette.
02:00:49Oui, mais compte tenu
02:00:51de l'endettement de ce pays,
02:00:53de ce que déjà la charge de la dette
02:00:55par an coûte, c'est le premier poste
02:00:57de dépenses en France,
02:00:59on ne voit pas bien auprès de qui
02:01:01la France sera crédible
02:01:03pour emprunter,
02:01:05puisque outre l'augmentation du SMIC,
02:01:07la réforme des retraites sur laquelle
02:01:09ils veulent revenir, il y a aussi
02:01:11le rétablissement de l'ISF, mais
02:01:13on est loin du compte, parce que
02:01:15en effet, il ne semble pas que
02:01:17aucune mesure
02:01:19ne soit budgétisée à ce stade.
02:01:21Tout est bon pour se faire élire, le reste on verra après.
02:01:23C'est un peu ça l'idée, non ?
02:01:25Oui, enfin on comprend qu'on puisse
02:01:27dire tout et n'importe quoi,
02:01:29faire dans la démagogie, mais ce programme économique,
02:01:31c'est grosso modo
02:01:33le Venezuela sur le soleil.
02:01:35Avec l'immigration en plus,
02:01:37c'est là où on a un combo
02:01:39de tout ce qui ne va pas
02:01:41dans le monde, et plus particulièrement
02:01:43en France. Moi, je ne vois pas
02:01:45comment les instances
02:01:47internationales, le FMI,
02:01:49les marchés,
02:01:51les agences de notation,
02:01:53resteraient les bras croisés
02:01:55sans rien faire, et pour contraindre
02:01:57finalement la France
02:01:59ou quiconque voudrait
02:02:01mettre en application ce programme.
02:02:03Je pense que c'est vrai
02:02:05de ce Front Populaire ou de cette NUPES 2
02:02:07comme du
02:02:09Rassemblement National, si d'aventure
02:02:11ils restaient figés
02:02:13sur leur programme, je pense que
02:02:15l'accord qu'ils ont
02:02:17esquissé avec
02:02:19LR va permettre, d'un point de vue
02:02:21économique en tout cas, de les faire évoluer.
02:02:23Oui, parce que c'est peut-être pas
02:02:25le pouvoir d'achat, mais l'immigration reste quand même un socle
02:02:27pour l'électorat.
02:02:29Le programme économique de ce Front Populaire
02:02:31c'est totalement délirant.
02:02:33Au-delà même
02:02:35de l'abrogation de tout ce qui a été déjà fait
02:02:37et voté sous la précédente
02:02:39majorité, tout ce
02:02:41qu'il propose ne tient
02:02:43pas la route, coûte
02:02:45un pognon de dingue. C'est
02:02:47en dehors des réalités économiques,
02:02:49comme s'ils créaient quelque chose
02:02:51à leur propre sauce, avec d'autres codes,
02:02:53d'autres règles
02:02:55qui n'existent pas. Alors qu'on était déjà en train de dire
02:02:57que le système des retraites serait
02:02:59largement déficitaire, comptez 2030
02:03:01je crois 14 milliards d'euros
02:03:03et 2030 c'est demain.
02:03:05Et ça c'est en prenant en compte la réforme à 64 ans.
02:03:07Je me méfie toujours des
02:03:09arguments et surtout de l'efficacité
02:03:11des arguments en faisabilité
02:03:13économique, parce que ce sont
02:03:15finalement les mêmes arguments qui sont utilisés contre
02:03:17le Rassemblement National. Vous avez la majorité qui passe son
02:03:19temps à dire que ça coûtera 100 milliards d'euros
02:03:21alors même que Bruno Le Maire, vous avez
02:03:23cité son nom, est lui-même responsable
02:03:25en étant ministre de l'économie depuis 7 ans,
02:03:27d'une hausse du déficit de 900 milliards
02:03:29voire plus. Donc c'est toujours compliqué
02:03:31pour les Français, si vous voulez, de savoir si ça a vraiment
02:03:33fait sens d'avoir des arguments de la part
02:03:35de personnes de la majorité qui eux-mêmes ont
02:03:37contribué à creuser la dette. Et il a effacé, Bruno Le Maire
02:03:39a effacé d'un trait de plume au 1er janvier
02:03:41quasiment tous les efforts
02:03:43qui avaient été consentis
02:03:45pour cette réforme de retraite
02:03:47en faisant l'indexation
02:03:49de...
02:03:51en indexant les retraites
02:03:53sur l'inflation pour relever
02:03:55les petites retraites. Donc je crois
02:03:57que c'était plus de 16 milliards qui sont partis
02:03:59d'un trait de plume. Donc c'est vrai que
02:04:01en matière de donneurs de leçons, je pense que
02:04:03le gouvernement
02:04:05aura du mal à absolument
02:04:07défendre sa ligne, qu'ils ont été sérieux,
02:04:09rigueur budgétaire, sérieux
02:04:11économique. Il y a beaucoup à redire aussi de ce côté.
02:04:13Trotskali, on
02:04:15rétablit l'ISF mais on se garde bien de dire
02:04:17aux classes moyennes qu'elles vont devoir payer plus d'impôts aussi
02:04:19parce que ça c'est effectivement en période électorale, ça se dit pas trop
02:04:21quand même. Oui, oui, on rase
02:04:23gratis. Malheureusement
02:04:25il y a une
02:04:27douleur sociale en France. Il y a un
02:04:29problème de pouvoir d'achat. Le SMIC
02:04:31ne suffit plus pour vivre correctement.
02:04:33Là, il ne faut pas
02:04:35être socialiste pour le dire. Il y a un problème de pouvoir d'achat.
02:04:37Il faudrait réfléchir à l'augmentation
02:04:39de ce pouvoir d'achat. Soit en réduisant les prix,
02:04:41soit en augmentant le SMIC. Aujourd'hui,
02:04:43c'est ce que veut pas dire
02:04:45le Front Populaire, ni même le RN d'ailleurs.
02:04:47Parce que nos amis de chez Macron,
02:04:49ils nous ont mis à la conjoncture.
02:04:51Ils nous ont amenés dans une situation où
02:04:53on ne peut plus s'offrir grand-chose. La France n'est pas souveraine
02:04:55financièrement. Les marchés, le
02:04:57FMI, l'Europe, puis il n'y a pas d'argent dans la caisse.
02:04:59C'est tout simple. Donc, il y aura une période
02:05:01de transition. Et l'honnêteté en politique,
02:05:03c'est de dire, aurait été de dire
02:05:05quelle est la transition ? Un, deux, trois ans,
02:05:07le temps d'assainir les comptes publics. Parce qu'on ne peut pas distribuer un argent
02:05:09qu'on n'a pas.
02:05:11On va parler aussi, avec vous
02:05:13Sandra Buisson, c'est important je pense
02:05:15de ces manifestations anti
02:05:17Rassemblement National. C'est ainsi
02:05:19qu'elles s'intitulent, qui sont
02:05:21prévues ce week-end un peu partout dans France.
02:05:23D'ailleurs, ça concerne pas seulement Paris.
02:05:25À l'appel de cinq confédérations syndicales. Mais
02:05:27vous allez peut-être nous en dire un mot avec
02:05:29le blanc-seing, voire même l'encouragement de
02:05:31formations politiques qui précisément sont en campagne aujourd'hui.
02:05:33Mais surtout, les autorités craignent le nouveau débordement.
02:05:35Au point qu'il y a un
02:05:37nombre quand même assez conséquent de forces de l'ordre qui ont été
02:05:39réquisitionnées. Et on avance
02:05:41déjà des chiffres sur la mobilisation
02:05:43potentielle. Oui, 150 actions
02:05:45ont été déclarées sur tout
02:05:47le territoire. Et ces manifestations
02:05:49pourraient rassembler sur l'ensemble
02:05:51de la France, 250 à
02:05:53350 000 personnes, dont
02:05:5550 à 100 000 à Paris.
02:05:57Donc la fourchette est encore un peu large.
02:05:59Selon nos informations,
02:06:01la crainte c'est de
02:06:03voir se répéter ce qui s'est passé pendant la
02:06:05manifestation contre la réforme des retraites.
02:06:07C'est-à-dire des cortèges syndicaux
02:06:09bien tenus, puisqu'il y a des services d'ordre
02:06:11des organisations syndicales.
02:06:13Et ensuite, des violences
02:06:15et des dégradations en fin de manifestation.
02:06:17Dès que les ultra-radicaux
02:06:19saisiront une fenêtre d'action.
02:06:2121 000 policiers et gendarmes
02:06:23sont donc dédiés à la sécurisation
02:06:25des événements demain sur tout le territoire.
02:06:27Le mot d'or des manifestations,
02:06:29vous l'avez dit, c'est de faire barrage au
02:06:31Rassemblement National. Mais les slogans
02:06:33pourraient aussi viser le président
02:06:35de la République et les
02:06:37forces de l'ordre aussi, en tant que symbole de l'État.
02:06:39Outre également
02:06:41les symboles du capitalisme que visent
02:06:43régulièrement l'ultra-gauche, et bien des
02:06:45permanences de parlementaires pourraient aussi
02:06:47être dégradées, selon nos informations.
02:06:49Alors, en région,
02:06:51il faut savoir que les cortèges devraient mobiliser
02:06:53plus de 10 000 personnes à Toulouse et à Marseille
02:06:55et jusqu'à 10 000 personnes à Rennes
02:06:57ou à Nantes. Et les rassemblements
02:06:59pourraient être vraiment différents
02:07:01d'une ville à l'autre.
02:07:03Par exemple, dans certaines villes, ils pourraient être
02:07:05renforcés par les militants
02:07:07venus de manifestations pro-palestiniennes
02:07:09ou soutenant la communauté
02:07:11LGBT, qui sont aussi prévus
02:07:13ce week-end. Donc, il pourrait y avoir
02:07:15un rassemblement des forces.
02:07:17Et puis, un dernier point pour expliquer que s'il n'y a pas
02:07:19d'appel à l'affrontement entre
02:07:21les mouvances d'ultra-gauche et d'ultra-droite,
02:07:23des violences entre les deux
02:07:25ne sont pas exclues dans des villes comme Rouen,
02:07:27Angers ou Bordeaux.
02:07:29Quand est-il des Black Blocs d'un mot ? Est-ce qu'on a une crainte aussi
02:07:31que des Black Blocs de l'étranger puissent venir ?
02:07:33Pour l'instant, on n'a pas d'indication en ce sens.
02:07:35On sait que 100 à 200
02:07:37individus de l'ultra-gauche qui peuvent
02:07:39se constituer en Black Bloc pourraient
02:07:41être invités à Paris, mais certaines sources
02:07:43nous invitent à la prudence sur ce chiffrage
02:07:45qui pourrait être revu à la hausse demain.
02:07:47Néanmoins, ça fait du monde attendu.
02:07:49C'est presque sur des échelles de
02:07:51réforme des retraites, de contestation
02:07:53de la réforme des retraites.
02:07:55C'est pour un objet purement
02:07:57de politique pure,
02:07:59car c'est en réaction
02:08:01aux résultats
02:08:03de Dimanche aux Européennes.
02:08:05Donc, c'est quand même assez paradoxal
02:08:07et même choquant de voir qu'aujourd'hui
02:08:09les syndicats se mobilisent,
02:08:11en tout cas appellent à la mobilisation
02:08:13et pas seulement, puisqu'il y a des
02:08:15partis de gauche également
02:08:17qui se sont joints
02:08:19et qui vont se joindre au cortège.
02:08:21Donc, plutôt que de laisser
02:08:23à nouveau parler les urnes,
02:08:25qu'ils se battent
02:08:27pour inciter les gens
02:08:29à voter pour eux.
02:08:31C'est quand même incroyable.
02:08:33Pourquoi prendre la rue en otage, en fait ?
02:08:35Jouer la rue comme ils le font,
02:08:37c'est extrêmement dangereux.
02:08:39C'est totalement antidémocratique.
02:08:41Oui, et puis on présage
02:08:43presque déjà de l'issue du scrutin,
02:08:45avant même d'avoir joué le match.
02:08:47C'est le privilège d'être de gauche.
02:08:49C'est pour ça que tant de politiciens sont de gauche,
02:08:51parce qu'on a le droit d'avoir des milices armées,
02:08:53on a le droit de casser,
02:08:55il ne passe pas grand-chose.
02:08:57Ils ont en gros un tir de barrage médiatique,
02:08:59services publics et autres,
02:09:01pour préparer le terrain pour eux.
02:09:03Donc, ils ont toujours une longueur d'avance
02:09:05Mais pourquoi ? Au nom de quoi ?
02:09:07Au nom de leur humanisme supposé ou universaliste ?
02:09:09Parce qu'ils ont bien joué
02:09:11après la Seconde Guerre mondiale,
02:09:13après 1968, ils ont noyauté les universités.
02:09:15Oui, mais ça continue, ils ont noyauté les universités.
02:09:17Le communisme n'est pas mort.
02:09:19En 1989, il n'est pas mort.
02:09:21Il s'est marré avec le capitalisme.
02:09:23Il est aujourd'hui en entreprise.
02:09:25Et vous avez une espèce de pensée
02:09:27de parti unique qui est partout.
02:09:29Et tout le monde trouve normal que la gauche ait des privilèges,
02:09:31qu'on n'a pas la droite,
02:09:33qu'on pense à Hitler.
02:09:35C'est vraiment pavlovien.
02:09:37Ce sont des gens très intelligents.
02:09:39Ce qui fait que les partis de droite s'autocensurent.
02:09:41Quand vous dites que c'est pavlovien,
02:09:43ce n'est même pas de la mauvaise foi.
02:09:45La droite a intériorisé son infériorité.
02:09:47Elle s'autosurveille parce qu'elle a toujours peur
02:09:49du dérapage qui va l'amener au hitlérisme.
02:09:51Sachant que la France a été victime du nazisme,
02:09:53nous avons été occupés.
02:09:55Un million de Français prisonniers en Allemagne.
02:09:57Et la gauche,
02:09:59elle fait de la vraie politique.
02:10:01La politique, ce n'est pas seulement l'élection.
02:10:03La politique, c'est violent.
02:10:05Il y a de l'intimidation.
02:10:07Il nous intimide tout le temps.
02:10:09Il faut rappeler que la gauche a été aux affaires
02:10:11pendant de nombreuses années.
02:10:13Sous François Mitterrand,
02:10:15deux septennats.
02:10:17On a eu Lionel Jospin,
02:10:19François Hollande et aucun d'eux.
02:10:21D'ailleurs, ils ont fait joujou
02:10:23avec le Front National à l'époque de Mitterrand.
02:10:25Et pour arriver au score
02:10:27de dimanche dernier,
02:10:29près de...
02:10:31Oui, on ne peut pas dire qu'ils ont été privés du pouvoir
02:10:33et que c'est leur grand soir de...
02:10:35Un dernier mot.
02:10:37Je pense qu'il y a une immense différence
02:10:39entre 2002, l'entre-deux-tours de 2002,
02:10:41où on a vu le même théâtre de l'antifascisme
02:10:43se dérouler sous nos yeux.
02:10:45Et ce qui se produit aujourd'hui,
02:10:47c'est qu'il y a vraiment
02:10:49des manifestations nombreuses,
02:10:51notamment dans les grandes agglomérations.
02:10:53Mais comme si un certain nombre de Français
02:10:55et d'électeurs aujourd'hui n'étaient plus dupes
02:10:57qu'ils avaient compris et pouvaient lire
02:10:59le sous-texte de ce grand théâtre de l'antifascisme,
02:11:01tel que Lionel Jospin lui-même
02:11:03l'avait traduit après sa défaite
02:11:05chez Alain Florent.
02:11:07Une précision pour expliquer que les manifestations
02:11:09cette semaine ont été décroissantes.
02:11:11C'est-à-dire que ça a été de moins en moins mobilisant
02:11:13sur les quelques jours
02:11:15qu'il y a eu depuis le scrutin.
02:11:17Merci à tous d'avoir été parmi nous cet après-midi dans un instant.
02:11:19Olivier de Caron-Flaque,
02:11:21punchline du vendredi.
02:11:23Et puis je vous dis à lundi.
02:11:25Composez-vous parce qu'on n'est plus à l'abri
02:11:27de surprises y compris la semaine prochaine.
02:11:29Ça va encore être assez dense à vivre
02:11:31y compris pour nous journalistes et commentateurs.
02:11:33Merci, à très vite.