Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour, je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle édition de 180 minutes.
00:00:05 Faut qu'il signe d'ailleurs le grand retour de Vincent Farandey à mes côtés aujourd'hui.
00:00:09 Bonjour Vincent, ravi de vous retrouver sur ce plateau.
00:00:11 Dans un instant je recevrai également Raphaël Hemselem et Yvan Rioufol.
00:00:15 Avec grand plaisir, beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:00:18 On parlera évidemment de cette menace qui pèse autour du grand événement,
00:00:22 le quart de finale de la Ligue des Champions ce soir au Parc des Princes.
00:00:26 Mais avant cela, l'éphéméride du jour. A tout de suite.
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00:00:39 Ce programme vous est proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
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00:00:50 Chers amis, bonjour. Nous souhaitons aujourd'hui une très bonne fête au Fulbert.
00:00:55 Ce prénom est celui d'une personnalité exceptionnelle.
00:00:59 Saint Fulbert est en effet associé pour toujours à un joyau de l'art gothique, la cathédrale de Chartres.
00:01:05 C'est lui qui est l'évêque de la ville lors du grand incendie qui ravage le sanctuaire en l'an 1020
00:01:11 et c'est aussi lui qui décide de la reconstruire telle que nous la voyons aujourd'hui.
00:01:15 Fulbert n'est pas qu'un bâtisseur, il est également l'un des esprits les plus brillants de son temps.
00:01:21 C'est un expert en médecine, un pédagogue, un savant, un historiographe, un musicien, un poète
00:01:27 mais aussi un administrateur prudent et un pasteur zélé.
00:01:32 L'évêque ne put jamais voir achever son œuvre majeure, la cathédrale,
00:01:36 mais en revanche, il put en consacrer la crypte.
00:01:39 Il meurt en effet le 10 avril 1028.
00:01:43 Et voici pour finir un extrait d'une prière à la Sainte Vierge Marie composée par Saint Fulbert de Chartres.
00:01:49 Prêtez une oreille attentive au vœu de tous ceux qui vous prient.
00:01:53 Donnez leur en retour la faveur désirée.
00:01:57 C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:02:01 Ce programme vous a été proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:02:10 C'était votre programme avec eBay.
00:02:14 Et pour encore plus d'art et de collection, rendez-vous sur eBay, l'e-commerce original.
00:02:18 C'est donc l'heure du journal. Et à la une de votre actualité aujourd'hui, ce match PSG-FC Barcelone sous très haute surveillance.
00:02:26 Le dispositif policier a été considérablement renforcé à Paris.
00:02:30 Cela fait suite aux menaces de l'État islamique sur les réseaux sociaux.
00:02:33 L'organisation terroriste appelle à viser les stades qui accueillent les quart de finale de la Ligue des champions,
00:02:39 à savoir Londres, Madrid et Paris.
00:02:41 Les explications de Mathieu Deveze avec Miquel Dos Santos.
00:02:45 Les menaces de l'État islamique qui cible notamment le Parc des Princes sont prises très au sérieux par Gérald Darmanin.
00:02:52 Une réunion avait lieu hier soir Place Beauvois avant la rencontre de ce mercredi Paris Saint-Germain FC Barcelone.
00:02:58 Quelques heures plus tôt, le ministre de l'Intérieur avait déjà annoncé un dispositif de sécurité renforcé.
00:03:04 Le préfet de police a renforcé considérablement les moyens de sécurité et la DGSI est particulièrement à pied d'œuvre.
00:03:11 Je sors entrer dans le détail pour évidemment être au rendez-vous.
00:03:15 Derrière cette menace, des terroristes afghans soupçonnaient d'être derrière l'attentat de Moscou qui a fait 144 morts en mars dernier.
00:03:23 Pas de quoi décourager des supporters venus assister à la rencontre.
00:03:26 Je ne suis pas sûr qu'il faille s'arrêter à ça parce que c'est aussi leur but de nous faire peur.
00:03:31 En conférence de presse, même l'entraîneur parisien n'a pas caché son inquiétude.
00:03:36 J'espère qu'on pourra tout contrôler, que ce soit juste des menaces et que ça ne se termine pas en quelque chose de désastreux.
00:03:43 Mais bien sûr que c'est inquiétant.
00:03:45 Pour les deux premiers quarts de finale, Londres et Madrid avaient également renforcé hier soir leur dispositif de sécurité.
00:03:53 Aucun incident n'a été recensé.
00:03:56 On va parler à présent de la consommation de crack qui alerte les autorités jusque dans l'ouest de la France.
00:04:02 A Rennes, par exemple, un point de deal s'est installé dans le quartier du Blône.
00:04:06 Les tarifs sont ouvertement affichés et tagués sur les murs.
00:04:10 Les consommateurs, eux, errent dans le quartier et cela inquiète évidemment les habitants.
00:04:14 Reportage sur place de Michael Chahyou.
00:04:16 Quartier du Blône, à Rennes, le square de Galicie est suffisamment étendu et arboré entre trois grandes tours
00:04:23 pour que le deal se fasse en toute discrétion dans les halls ou à l'extérieur.
00:04:27 C'est l'unique lieu de vente de crack à Rennes en place depuis bientôt un an.
00:04:32 Il faut savoir que le point de deal ne reste pas fixe, il se déplace en fonction de la présence policière ou non.
00:04:38 On a à peu près au moins 60 clients par jour.
00:04:41 Les chouffes changent régulièrement et ça marche très bien.
00:04:45 L'appréhension des habitants, c'est surtout de rencontrer des clients en manque de cette nouvelle drogue très addictive.
00:04:52 J'ai constaté en effet qu'il y a des personnes un petit peu égarées.
00:04:58 On se demande ce qu'elles font, mais moi je préfère fuir le regard.
00:05:02 Les tarifs sont affichés sur la palissade du chantier Mitoyen, une substance beaucoup plus accessible.
00:05:08 On dit que c'est la drogue du pauvre, 60 à 70 euros le gramme de coke, là on a 10 euros la dose.
00:05:13 On a tout type de clients, on a aussi bien de l'étudiant au cadre et on a même des mamans en landau qui viennent chercher leur dose.
00:05:19 Rennes n'est pas la seule ville de l'ouest concernée.
00:05:22 Nantes, Alençon, Le Mans ou l'Orient ont vu s'installer des dealers de crack ces derniers mois.
00:05:27 Dans l'actualité également, Jonathan Daval qui fait à nouveau face à la justice aujourd'hui.
00:05:32 Déjà condamné à 25 ans de prison pour le meurtre de sa femme Alexia, Jonathan Daval est cette fois-ci jugé pour dénonciation calomnieuse.
00:05:39 Il avait un temps accusé son beau-frère du meurtre de son ex-femme.
00:05:43 Les précisions au tribunal correctionnel de Besançon de Célia Barotte.
00:05:48 Jonathan Daval se retrouve une nouvelle fois devant la justice et une nouvelle fois devant les parents, la sœur et le beau-frère d'Alexia.
00:05:54 La famille d'Alexia poursuit le meurtrier pour dénonciation calomnieuse, puisque en 2018 lors de l'instruction,
00:06:00 Jonathan Daval avait déclaré que c'était Grégory Gay qui avait tué la jeune femme.
00:06:05 Il évoquait même un complot familial.
00:06:07 Aujourd'hui la famille d'Alexia réclame à Jonathan Daval 60 000 euros de dommages et intérêts.
00:06:13 Selon eux, ces accusations mensongères ont eu d'importantes conséquences sur leur vie privée.
00:06:18 Le parquet a requis l'extraction de prison de Jonathan Daval, mais ce matin, sa mère ignorait s'il allait bien être là, s'il allait être présent à ce procès.
00:06:28 Il en court 5 ans de prison, une peine qui serait confondue avec sa condamnation actuelle.
00:06:34 Et pour information justement, Jonathan Daval est bien sur place cet après-midi. L'audience a commencé il y a quelques minutes.
00:06:41 Merci beaucoup et à tout à l'heure. On passe tout de suite à l'écho avec le Mic Guillaume.
00:07:03 Guillaume qui va retracer l'histoire de la TVA aujourd'hui. 70 ans, c'est l'impôt le plus rémunérateur pour l'État. Sachez-le, c'est parti.
00:07:13 C'est le 10 avril 1954 qu'un inspecteur des finances, Maurice Loret, a eu l'idée d'inventer la TVA pour remplacer de nombreuses taxes qui existaient jusqu'alors et simplifier leur collecte.
00:07:25 C'était aussi dans le but de faciliter les exportations puisqu'elles ne sont pas soumises à la TVA.
00:07:30 Il faut croire que le système était bien pensé puisque 70 ans plus tard, la TVA a été adoptée par pratiquement tous les pays du monde.
00:07:37 En France, c'est l'impôt qui rapporte le plus, 200 milliards d'euros par an. C'est deux fois plus que l'impôt sur le revenu par exemple.
00:07:43 Et c'est pratiquement invisible et indolore pour les consommateurs qui ne voient que les prix TTC en rayon.
00:07:49 Jusqu'en 2017, l'État conservait 90% des recettes de la TVA mais depuis son élection, Emmanuel Macron a décidé d'utiliser cette TVA pour financer la disparition d'un certain nombre d'impôts et de taxes, pour les compenser en quelque sorte.
00:08:04 C'est ainsi que la TVA finance aujourd'hui les collectivités locales suite à la suppression de la taxe d'habitation ou encore l'audiovisuel public depuis la disparition de la redevance.
00:08:14 Au résultat, l'État ne conserve plus que 45% des recettes de la TVA et redistribue le reste.
00:08:20 Mais le problème, c'est qu'avec l'inflation, les recettes avaient augmenté mais aujourd'hui, les prix se tassent, les consommateurs achètent moins et les recettes de TVA ont plutôt tendance à stagner.
00:08:31 Et Emmanuel Macron se retrouve piégé par sa promesse de ne pas augmenter les impôts.
00:08:36 S'il ne peut plus compter sur la TVA pour financer la suppression d'autres taxes, il va bien falloir trouver les économies ailleurs ou augmenter la TVA, donc les impôts.
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00:08:59 Domexpo. Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:09:02 Rencontre au sommet ce soir entre le PSG et Barcelone mais sous haute surveillance également pour cause de menaces d'attentats.
00:09:09 Ça a été confirmé hier par Gérald Darmanin. Autant vous dire que les forces de l'ordre sont sur le qui-vive pour assurer que le spectacle et le plaisir soient entiers.
00:09:18 A tout à l'heure.
00:09:24 De retour pour commenter l'actualité de ce mercredi avec, je vous le disais, Yvan Rioufol comme presque tous les jours de ses débuts de semaine.
00:09:32 Merci Yvan d'être là. Raphaël Amselem également chargé d'études. Bonjour Raphaël.
00:09:36 Chez Génération Libre, on va évidemment parler de ce choc sportif qui se profile entre le PSG et Barcelone.
00:09:42 Car de finale, je vous le rappelle, s'il était besoin encore de le rappeler, de la Ligue des champions mais avec désormais cette menace qui plane autour de l'événement.
00:09:51 Ce sera juste après le rappel des titres avec Vincent.
00:09:53 Et la une de l'actualité, les préavis de grève pendant les Jeux olympiques sont déposés à annoncer la CGT ce matin.
00:09:59 Cela concerne les agents de la fonction publique. Les dates, elles, s'étendent du 15 avril au 15 septembre.
00:10:04 Ils réclament des recrutements pérennes et des compensations salariales.
00:10:09 Les eurodéputés sont appelés à voter aujourd'hui sur la réforme de la politique migratoire de l'Union européenne.
00:10:16 Le texte entend durcir les contrôles des arrivées aux frontières et mettre en place également un système de solidarité entre États membres.
00:10:22 Il est notamment dénoncé par les ONG qui viennent en aide aux personnes qui fuient leur pays.
00:10:27 Et puis Alain Delon ne fera pas appel de son placement sous curatel renforcé.
00:10:32 Il a annoncé hier par le biais de son avocate, l'acteur était déjà placé sous le régime de la sauvegarde judiciaire depuis janvier
00:10:38 avec la désignation d'un mandataire judiciaire pour son suivi médical.
00:10:43 Merci beaucoup à tout de suite.
00:10:45 La sécurité est considérablement renforcée à Paris et bien sûr aux abords du Parc des Princes
00:10:50 puisque vous le savez l'État islamique a menacé plusieurs stades européens dont celui qui abrite le PSG.
00:10:58 Bonjour Régine Delfort, vous êtes porte de Saint-Cloud.
00:11:02 À quoi va ressembler d'ailleurs le dispositif et y a-t-il déjà des forces de l'ordre visibles autour de vous alors qu'il est ?
00:11:09 Oui Nelly, il y a beaucoup de forces de l'ordre qui sont visibles, notamment ici devant le Parc des Princes.
00:11:16 Nous voyons circuler de nombreux véhicules de police, donc des rondes très rapprochées.
00:11:22 Dans les rues adjacentes il y a des barrières et de la rubalise pour fermer donc ces voies proches du Parc des Princes.
00:11:29 Dans tous les coins du stade il y a aussi des véhicules de police qui sont stationnés.
00:11:35 Un dispositif de sécurité qui va monter crescendo au fil des heures.
00:11:39 Derrière moi c'est un point où beaucoup de personnes viennent se prendre en photo.
00:11:43 À partir de 16h00 seules les personnes munies d'un billet pourront être à ce niveau du stade.
00:11:51 La BRI sera aussi appelée en renfort.
00:11:54 Il y aura 7 compagnies de CRS et puis il y aura aussi des patrouilles dans tout le périmètre du stade du Parc des Princes.
00:12:02 Notamment avec des contrôles et des fouilles aléatoires.
00:12:06 Merci beaucoup. Je rappelle que vous étiez avec Laurence Scellari.
00:12:09 On vous retrouvera plusieurs fois cet après-midi pour nous parler de ces forces qui se mettent en place pour s'assurer que l'événement se déroule dans les meilleures conditions.
00:12:18 Raphaël Amselem, évidemment dans ce genre de cas de figure, d'autant plus que la menace est assez circonstanciée et précise pour les autorités.
00:12:28 C'est le principe de précaution qui doit prévaloir.
00:12:31 Ceci dit, et on l'a entendu dans certains reportages qu'on a passés, il ne faut pas non plus céder à la psychose.
00:12:36 C'est ce que nous disent beaucoup de ses supporters.
00:12:39 Évidemment, les impératifs qui ont entré à l'organisation d'un tel événement avec autant de retentissement impliquent à ce qu'il y ait un dispositif de sécurité à la hauteur.
00:12:48 Et il me semble-t-il que les mesures qui ont été annoncées vont dans le sens d'une considération de la part des autorités qui va vers cela.
00:12:57 En revanche, ce qui m'inquiète beaucoup plus pour un peu élargir le sujet, c'est de quelle manière la menace terroriste fait peser sur la liberté une pression de plus en plus accrue.
00:13:08 Si on prend le cas spécifique du terrorisme, on voit bien qu'il y a des plaidoyers qui vont dans le sens d'un surcroît permanent de l'autorité.
00:13:16 Nous avons eu une succession d'états d'urgence et l'inclusion dans le droit commun de dispositifs visant à inclure des dispositifs d'urgence dans le droit commun.
00:13:25 Le problème, c'est qu'à raison de contextes d'urgence multiples qui vont de l'urgence sécuritaire à l'urgence sanitaire en passant par l'urgence climatique écologique,
00:13:35 nous avons des plaidoyers qui se multiplient de plus en plus pour réclamer un état omnipotent et un état qui renverse la liberté.
00:13:42 C'est-à-dire qui renverse un ordre politique dans lequel on considère que les individus sont a priori tous innocents et qu'à ce titre-là, ils ne doivent pas être surveillés.
00:13:53 Or, nous allons dans un système politique, institutionnel, juridique qui va de plus en plus dans le sens de ce renversement du rapport qui lie l'État à la société civile.
00:14:04 Et le problème dans tout cela, c'est qu'à raison d'une menace constante, parce que la menace terroriste est constante,
00:14:11 on pourra toujours targuer de cette menace constante pour appeler à des mesures de plus en plus croissantes.
00:14:17 Et on voit bien, malheureusement j'en terminerai par là, qu'avec l'attentat qu'il y a eu en Russie, vous pouvez toujours avoir des mesures sécuritaires de plus en plus nombreuses.
00:14:27 Le risque zéro n'existe pas à ce titre-là. Je crois que nous avons beaucoup sacrifié en termes de liberté pour faire face à la menace terroriste et je m'en désole.
00:14:36 Vous le suivez dans son raisonnement sur finalement cette tentation aussi, peut-être à l'avenir des restrictions des libertés à force de vivre dans des états d'urgence permanents ?
00:14:45 C'est un risque réel et j'applaudis, je n'aurais pas dit autre chose que ceci, sur la défense des libertés face à une insécurité croissante.
00:14:52 Mais simplement, nous sommes malgré tout confrontés à un ennemi, à un ennemi intérieur, et d'ailleurs cet ennemi intérieur, nous désignant, nous oblige à le désigner.
00:15:00 Et cet ennemi, ce n'est pas la Russie, comme voudrait nous le faire croire par exemple le président de la République qui joue un jeu dangereux,
00:15:06 mais cet ennemi, c'est le fascisme islamiste, c'est le nazislamisme, c'est l'islam radical, c'est l'islam politique, c'est Daesh, c'est même Daesh,
00:15:13 c'est l'islam sunnite, c'est l'islam chiite qui se coordonnent pour essayer d'abattre notre démocratie.
00:15:18 Et en fait, si j'ai une fierté dans le fond, c'est de remarquer que c'est la France elle-même qui est prise pour cible par l'État islamique,
00:15:25 c'est-à-dire que c'est la France qui, comme pôle de résistance à cet islam radical, symbolise ce qu'est effectivement la défense d'une liberté,
00:15:34 précisément la défense d'une démocratie. Et je me flatte de faire partie, même si je critique beaucoup la France sur les faiblesses qu'elle peut avoir malgré tout face à l'islam,
00:15:44 je suis content de voir que c'est la France, si je puis dire paradoxalement, qui est désignée comme l'ennemi prioritaire pour Daesh maintenant.
00:15:49 Pour le reste, naturellement, je n'évacue pas, bien sûr, les dangers qu'il y a à répondre à ces alarmes-là,
00:15:57 mais simplement j'espère que les Français eux-mêmes, ceux qui en tout cas aiment le foot, ne vont pas avoir peur de se rendre dans ce match de football au Stade de France,
00:16:06 et que le meilleur défi intellectuel, en tout cas au terrorisme de la peur, c'est précisément de le confronter et d'aller en masse ce soir au Stade de France.
00:16:16 Un mot peut-être juste sur la France, symbole de liberté, de liberté d'expression aussi, et qui d'une certaine manière résisterait à ces pressions qui tentent de s'exercer ?
00:16:29 Je rejoins absolument ce qui vient d'être dit, il faut nommer l'ennemi tel qu'il est, et effectivement c'est un fascisme, l'islamisme, et il doit être combattu en tant que tel.
00:16:36 J'aurais peut-être un point de différence sur la question de la Russie, je pense qu'on peut avoir divers ennemis à divers degrés,
00:16:42 évidemment que la Russie n'est pas comparable sur le plan doctrinal à l'islamisme, en revanche en termes de relations internationales,
00:16:49 la Russie a déclaré de façon tout à fait ouverte avoir une hostilité envers le modèle de démocratie libérale,
00:16:56 à plusieurs reprises, à des tentatives d'entristes pour saboter nos élections, et en ce sens-là je pense qu'on doit combattre sur tous les fronts.
00:17:04 Vous l'avez peut-être appris avec stupeur à nouveau, la mort de cet adolescent de 15 ans, c'était hier soir, il a été tué par arme blanche,
00:17:13 à roman sur isère, tristement connu désormais, pour avoir abrité visiblement certains des protagonistes de Krépol.
00:17:23 L'adolescent qui a été gravement touché au dos, il a d'ailleurs succombé à ses blessures, alors qu'on tentait encore de le réanimer à l'hôpital.
00:17:31 Retour sur ce qui s'est passé dans ce quartier de la Monnaie avec Olivier Madinier.
00:17:36 Les faits se sont produits dans la soirée d'hier aux alentours de 22h dans le quartier de la Monnaie, à Roman sur Isère,
00:17:44 un adolescent de 15 ans est agressé à l'arme blanche, il est grièvement blessé, transporté à l'hôpital de Roman sur Isère,
00:17:52 c'est là qu'il décédera des suites de ses blessures. Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire,
00:18:01 le ou les agresseurs sont pour le moment toujours en fuite, selon nos confrères de France Bleue, Dromardèche,
00:18:08 le jeune adolescent était inconnu des services de police. Ces faits se sont déroulés dans le quartier de la Monnaie,
00:18:16 un quartier de Roman sur Isère mis en lumière au mois de novembre dernier après le drame de Crépole,
00:18:22 après la mort du jeune Thomas, c'est de ce quartier d'où sont originaires un certain nombre des agresseurs présumés de Thomas.
00:18:30 Ce matin, la maire de Roman sur Isère, Marie-Hélène Thoraval, dénonçait une banalisation de la violence.
00:18:38 Et en effet, Marie-Hélène Thoraval avait été louée pour son courage d'avoir dit ce qui rongeait ces quartiers,
00:18:45 elle ne mâche pas ses mots non plus sur le rôle aujourd'hui de l'exécutif et du législateur dans ses tentatives de répondre adéquatement à ces problèmes.
00:18:55 Je propose d'écouter un extrait de ce qu'elle a dit.
00:18:58 Aujourd'hui aussi, on a des signes qui, quelquefois en termes de violence, sont des signes que l'on détecte ou qu'on identifie très tôt,
00:19:07 donc qu'est-ce que l'on peut mettre en place par rapport à cela ?
00:19:12 Et puis à chaque fois qu'il y a un cas, un malheur qui arrive, un drame de manière plus générale, aussitôt on a des grandes annonces,
00:19:24 mais finalement ça reste qu'au stade de l'annonce.
00:19:26 Et il faudrait juste dire une chose, c'est que l'évolution de notre pays, lutter contre la violence,
00:19:34 ça ne va pas se régler uniquement dans l'hémicycle à grand cri, à grande phrase ou à grande déclaration.
00:19:41 Donc qu'on prenne un peu plus la température du terrain, qu'on se rapproche des élus de terrain aussi,
00:19:48 qui sont en prise quotidiennement avec ces situations.
00:19:52 Et je pense qu'on arrivera à faire évoluer, et je l'espère, cette situation où aujourd'hui on a des jeunes qui s'affranchissent complètement des règles
00:20:02 et qui finalement, au-delà des zones de non-droit qu'ils essayent de mettre en place,
00:20:07 s'autorisent le droit de vie ou de mort, ou une certaine manière de régler leur compte en assassinant.
00:20:17 Franchement, dans un pays comme la France, au XXIe siècle, je ne sais pas qui peut accepter cette situation.
00:20:23 Elle a raison sur le constat qu'elle fait au milieu de son intervention,
00:20:26 c'est-à-dire que ça suffit, les grands plans, les grandes annonces de l'exécutif notamment ?
00:20:30 Ce que disent mères de terrain, c'est qu'il faut avoir une exigence de lucidité sur la source de ces violences.
00:20:36 Nous avons déjà abordé ce problème hier, c'est le même problème qui se répète.
00:20:39 Ce ne sont pas des violences généralisées à tout l'ensemble de la jeunesse, ce n'est pas une décivilisation,
00:20:44 c'est une autre civilisation qui porte une autre forme de violence, une violence tribale, une violence ethnique,
00:20:49 et c'est à cette violence-là qu'il faut répondre.
00:20:52 Il y a ce matin dans le Figaro, un très bon papier que je conseille du pédopsychiatre Maurice Berger,
00:20:57 qui explique qu'il faut regarder quelle est la violence,
00:21:00 on en avait parlé d'ailleurs hier dans les mêmes termes quasiment,
00:21:03 quelle est la violence qui est portée par les familles elles-mêmes qui sont habituées à cette violence-là,
00:21:07 sur un fond d'inégalité entre l'homme et la femme.
00:21:10 Et donc il y a ce sexisme qui est porté par ces nouvelles cultures,
00:21:13 qui explique en partie, naturellement, ce mimétisme qui est reproduit par les enfants.
00:21:17 Donc si vous voulez, j'ai entendu le Premier ministre dire qu'il allait annoncer des mesures extraordinaires,
00:21:22 il y a toujours une inflation des mots dans ce gouvernement et chez le Premier ministre,
00:21:26 des mesures extraordinaires pour répondre à la violence des mineurs et pour créer un état de choc.
00:21:31 Je pense que le préalable d'abord, ce qu'on demande au Premier ministre,
00:21:35 et d'ailleurs il sait le faire, c'est d'être lucide sur cette violence-là,
00:21:39 et quelles sont les causes de cette violence.
00:21:40 Les causes de cette violence, encore une fois, ce ne sont pas les réseaux sociaux,
00:21:43 ce ne sont pas les téléphones portables, ce n'est pas un défaut d'empathie,
00:21:46 c'est effectivement, je l'ai déjà dit hier, mais je suis obligé de le répéter car les faits sont répétitifs,
00:21:49 c'est un choc de culture et un choc de civilisation.
00:21:52 D'accord, c'est-à-dire que tout ce qu'on pourra mettre en œuvre sera vain si on ne comprend pas les mécanismes sous-jacents
00:21:58 et ce qui est un problème culturel selon vous, Raphaël Amselem ?
00:22:02 Je n'adhère pas tout à fait à l'analyse qui est portée de façon globale
00:22:05 et à la tendance que nous avons dans le débat public à prendre des faits tragiques,
00:22:10 je ne parle pas de faits divers parce que ce sont systématiquement des faits tragiques,
00:22:13 mais des faits tragiques pour en tirer des grandes théories.
00:22:16 Parce qu'en réalité, quand vous regardez les chiffres sur la violence,
00:22:19 tant sur les vols, sur les agressions, sur les homicides,
00:22:22 nous sommes sur une tendance globale dans nos sociétés à la baisse et à une baisse significative.
00:22:27 Donc, ça ne signifie pas, attention, qu'il n'y a pas de réponse à apporter à cette violence-là,
00:22:31 l'État régalien a une importance primordiale dans toute société,
00:22:35 nous savons à quel point en France nous sommes en dessous des moyens européens,
00:22:39 tant pour les moyens accordés à la police, en termes de personnel,
00:22:42 en termes de financement, de la même façon pour la justice,
00:22:45 mais en revanche, pour le coup, il faut se fier aux statistiques,
00:22:49 il y a une tendance globale à la baisse de la violence,
00:22:52 ce qui n'ignore pas et ne minore pas l'existence d'une nouvelle forme de violence,
00:22:56 le fait qu'on expose cette violence sur les réseaux sociaux.
00:22:59 - Ça peut être une violence excessive chez des plus jeunes aujourd'hui aussi.
00:23:01 - Oui, mais il ne faut pas s'assurer sur ces chiffres.
00:23:03 Je suis d'accord avec vous, j'entends cet argument tout le temps.
00:23:05 - Ce sera vraiment le dernier échange là.
00:23:07 - J'entends cet argument de dire qu'il n'y a pas de problème,
00:23:09 parce que la violence baisse, effectivement, la violence criminelle baisse incontestablement,
00:23:12 les statistiques vous donnent raison, simplement, il faut voir avec ses yeux,
00:23:15 et il faut voir ce qui se passe dans ces parties de territoires,
00:23:19 qui sont des territoires qui sont en voie de séparatisme.
00:23:21 Alors, ils ne représentent pas toute la France, je l'ai dit en préalable,
00:23:24 cette violence-là n'est pas la violence de toute la France,
00:23:26 mais c'est la violence d'une France qui est en train de se perdre sous nos yeux,
00:23:29 par indifférence, et précisément parce qu'on ne veut pas analyser
00:23:31 quelles sont les sources de cette violence-là.
00:23:33 - Fin de la première partie, merci à tous les deux, vous restez bien sûr,
00:23:36 on marque une courte pause, on revient avec un journal,
00:23:38 et puis on parlera de Jonathan Davelle, qui est jugé à nouveau,
00:23:41 évidemment, il a déjà été condamné pour avoir tué sa femme Alexia,
00:23:45 25 ans de prison, mais là, il est jugé pour avoir un temps accusé,
00:23:48 son beau-frère, pendant l'enquête, en fait, de s'être rétracté,
00:23:51 et avoir dit "c'est mon beau-frère qui l'a tué". A tout à l'heure.
00:23:53 - Nous revoici pour un journal avec Vincent Faandij,
00:23:59 on va parler des parents de jeunes délinquants
00:24:01 qui sont de plus en plus sanctionnés par la justice.
00:24:03 - Annonce faite par le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti,
00:24:05 hier, le nombre de peines contre les parents de jeunes
00:24:08 qui ont commis des infractions a bondi de 40% en un an.
00:24:11 Les explications de Maxime Legay.
00:24:13 - C'est une mesure qui revient avec insistance.
00:24:18 La responsabilité pénale des parents en cas d'infraction
00:24:21 commise par les mineurs.
00:24:23 En droit français, un article consacre déjà ce principe,
00:24:27 mais dans les faits, il est rarement mis en oeuvre.
00:24:30 - Cet article est difficile à appliquer, parce que lorsqu'un mineur
00:24:33 a commis un délit ou un crime, par exemple, encore faut-il
00:24:36 démontrer que c'est en lien de causalité avec une défaillance parentale.
00:24:40 Ce qui n'est pas certain.
00:24:42 Il peut l'avoir commis pour des raisons autres, l'entourage, etc.
00:24:45 - Après les émeutes de juin dernier, cette mesure visant
00:24:48 les parents défaillants était revenue au goût du jour.
00:24:51 A ce titre, plus de 310 condamnations ont été prononcées en un an,
00:24:55 soit une augmentation de 40% par rapport au premier trimestre 2023.
00:25:00 Pour l'ancien magistrat Georges Fenech, cette augmentation
00:25:03 est salutaire, mais c'est toute une batterie de mesures
00:25:06 qui doivent l'accompagner pour véritablement rayer
00:25:09 l'ultra-violence des jeunes.
00:25:11 - Rétablissement des peines planchers, rétablissement des courtes peines
00:25:14 d'emprisonnement, construction des centres éducatifs fermés,
00:25:17 il n'y en a pas un par département, mise sous tutelle
00:25:20 des prestations sociales des familles, là, ça aurait un véritable impact.
00:25:24 - Le gouvernement envisage également d'infliger une amende
00:25:27 comprise entre 100 et 500 euros à la charge des parents
00:25:30 de mineurs délinquants.
00:25:33 - Ça reste un sujet inquiétant, le temps passé par les jeunes enfants
00:25:36 devant un écran qui pourrait bientôt être beaucoup plus encadré.
00:25:40 - Deux députés LR ont déposé une proposition de loi visant à réguler
00:25:44 voire interdire l'accès aux écrans des enfants âgés de 0 à 3 ans.
00:25:48 Le texte concerne principalement les professionnels de la petite enfance.
00:25:52 Les précisions avec Marie-Victoire Diodonné.
00:25:55 - Protéger les tout-petits, les 0 à 3 ans, en régulant voire en interdisant
00:25:59 l'usage des écrans en leur présence.
00:26:02 A l'origine de la proposition de loi, les deux députés LR s'adressent d'abord
00:26:06 aux professionnels de la petite enfance.
00:26:09 - Les accueils collectifs que sont les crèches, les micro-crèches
00:26:12 ou chez les asthentes maternelles, il faut rappeler que l'enfant,
00:26:16 le très jeune enfant, doit être préservé le plus possible des écrans.
00:26:21 Et c'est la raison pour laquelle nous souhaitons passer
00:26:25 de la recommandation ou de la sensibilisation à l'interdiction pure et simple
00:26:31 entre 0 et 3 ans, l'enfant n'a pas à être devant un écran.
00:26:35 - Pour le Dr Poujol, la période entre 0 et 3 ans est en effet fondamentale
00:26:39 pour le développement de l'enfant.
00:26:41 - L'enfant se structure, il apprend les relations humaines
00:26:45 et jusqu'à 3 ans, il ne sait pas faire la différence entre le réel et le virtuel.
00:26:51 Et il est fondamental qu'il se structure avec le réel.
00:26:55 On voit de plus en plus des enfants qui présentent des symptômes,
00:27:01 des comportements qui font penser à de l'autisme alors qu'ils ne le sont pas.
00:27:07 - Les députés à l'origine de la proposition de loi reconnaissent
00:27:10 la difficulté de contrôler une telle loi dans la sphère privée,
00:27:14 mais soulignent l'importance d'informer les parents
00:27:16 sur le danger des écrans pour leurs enfants.
00:27:19 - Et puis après un tassement tout relatif des prix,
00:27:22 le litre d'essence frôle à nouveau les 2 euros.
00:27:25 - Le samplon 95 a même atteint son prix moyen le plus élevé depuis le début de l'année.
00:27:30 Les causes sont multiples et elles sont expliquées par Mathieu Deveze avec Olivier Gangloff.
00:27:34 - Le passage à la pompe est à nouveau redouté par les automobilistes.
00:27:38 Face à l'augmentation du prix des carburants, certains sont tout simplement résignés.
00:27:43 - On paye, on paye.
00:27:46 - C'est dérangeant parce que c'est des sous qui vont dans l'essence au lieu d'aller ailleurs.
00:27:50 - On n'a pas le choix, on est bien obligés d'en mettre.
00:27:53 - On se débrouille, mais je trouve quand même que l'essence augmente énormément,
00:27:57 mais pas nos salaires. C'est compliqué.
00:28:00 - Désormais, le litre d'essence flirte avec les 2 euros.
00:28:03 Le samplon 95 atteint son prix moyen le plus élevé depuis le début de l'année,
00:28:07 plus d'1,90 euro le litre.
00:28:10 Le samplon 98 est le carburant le plus cher dans les stations-services,
00:28:14 tandis que le gazole dépasse 1,80 euro.
00:28:17 Mais son prix reste stable sur un mois.
00:28:20 Ces hausses de prix sont notamment la conséquence de la surconsommation américaine
00:28:23 et de la guerre en Ukraine.
00:28:25 Enfin, la semaine dernière, les pays exportateurs de pétrole
00:28:28 se sont à nouveau mis d'accord pour reconduire la limitation de leur production.
00:28:33 - Et puis un mot de l'actualité internationale.
00:28:35 Joe Biden est de plus en plus critique envers Benyamin Netanyahou.
00:28:39 - Pour le président américain, la poursuite des opérations militaires israéliennes
00:28:42 dans la bande de Gaza est une erreur.
00:28:44 Cette nuit encore, le nord et le centre de la région ont subi d'intenses bombardements.
00:28:48 Joe Biden pousse à nouveau pour un accord de cesser le feu. Écoutez.
00:28:52 - Je pense que ce qu'il fait est une erreur.
00:28:55 Je ne suis pas d'accord avec son approche.
00:28:58 Je demande aux Israéliens d'appeler à un cesser le feu
00:29:03 et de permettre au cours des 6 à 8 prochaines semaines
00:29:06 un accès total à la nourriture et à tous les médicaments entrant dans le pays.
00:29:11 - Merci Vincent.
00:29:16 A tout à l'heure, dans un instant, Jonathan Daval à nouveau à la barre dans une affaire dans l'affaire.
00:29:22 Nous serons d'ailleurs avec Célia Barotte au tribunal correctionnel de Besançon.
00:29:26 A tout de suite.
00:29:27 De retour dans 180 minutes, on est toujours avec Yvan Rioufol et Raphaël Amselem.
00:29:34 On va parler de Jonathan Daval qui est jugé à nouveau cet après-midi pour dénonciation calomnieuse.
00:29:39 Ça se passe au tribunal correctionnel de Besançon.
00:29:42 Je vous rappelle qu'il avait déjà été condamné pour le meurtre de sa femme à 25 ans de réclusion.
00:29:49 Célia Barotte, bonjour.
00:29:51 Vous êtes précisément à Besançon aujourd'hui.
00:29:54 L'audience a débuté il y a environ une heure avec les plaidoiries des partis civils.
00:29:58 Comment s'est passé ce début d'audience ?
00:30:00 Est-ce que d'ailleurs il y a des déclarations à relever, à noter ?
00:30:04 - Nelly s'est entourée par 6 gendarmes armés.
00:30:07 Le visage marqué de Cern est vêtu d'un gilet pare-balles que Jonathan Daval a fait son entrée dans le box.
00:30:13 Face à lui, il est proche d'Alexia.
00:30:15 Ils ont été décrits par leur avocat comme très tendus, très crispés.
00:30:19 Le meurtrier a reconnu ses accusations mensongères à l'encontre de son ex-belle-famille.
00:30:25 Il a souhaité également réitérer ses excuses pour, je le cite, tout le mal qu'il a fait.
00:30:30 Et il a expliqué que ce n'était pas sa stratégie de défense.
00:30:34 Une stratégie de défense qui lui avait soufflé.
00:30:37 Mais c'est son choix.
00:30:39 Il avait choisi de faire ces déclarations mensongères parce qu'il voulait faire plaisir, dit-il,
00:30:44 à ceux qui croyaient en son innocence.
00:30:46 Grégory Gay, le beau-frère d'Alexia, a rappelé que ces mensonges auraient pu avoir des conséquences
00:30:51 plus dramatiques pour sa famille, comme des divorces ou encore des suicides.
00:30:55 La mère d'Alexia a demandé également à prendre la parole.
00:30:58 Elle s'est levée, elle s'est mise à la barre très sûre d'elle.
00:31:02 Elle s'est montrée très en colère.
00:31:04 Elle fixait Jonathan Daval.
00:31:06 Elle a même interpellé Jonathan Daval et elle lui a dit "on t'a tout donné, tu as tout pris chez nous,
00:31:11 tu la tues et tu nous accuses".
00:31:13 Des mots qui ont provoqué beaucoup d'émotions auprès de Jonathan Daval.
00:31:16 On a pu voir quelques larmes couler sur son visage dans la salle.
00:31:20 La présence de la mère de Jonathan Daval accompagnée de son beau-père.
00:31:23 Et puis c'est une salle d'audience qui est remplie, beaucoup de public.
00:31:27 Il y a même des personnes qui attendent à l'extérieur pour pouvoir rentrer
00:31:30 puisque c'est un nouveau chapitre dans cette grande affaire Daval.
00:31:33 Merci beaucoup pour ces premières précisions.
00:31:35 On reviendra vers vous évidemment en fin de journée.
00:31:39 Pour votre bonne compréhension, il encourt 5 ans de prison pour cette dénonciation.
00:31:44 C'est une peine qui serait d'ailleurs confondue avec la condamnation dont il a écopé
00:31:48 et qu'il purge en ce moment.
00:31:50 Et puis pour être tout à fait complet, la Belle Famille demande 60 000 euros de dommages et intérêts
00:31:54 dont 30 000 euros pour le fameux beau-frère, Grégory Gay.
00:31:57 Ce qui fait dire à la Défense, l'objet de ce procès c'est l'argent et rien d'autre.
00:32:01 Et puis parce que c'est une affaire retentissante,
00:32:04 nos confrères ont également interviewé la mère de Jonathan Daval
00:32:08 sur les relations qu'elle avait aujourd'hui avec son fils.
00:32:10 C'était sur RTL. Écoutez.
00:32:12 Ah ben j'espère que c'est le dernier procès.
00:32:16 Oui, ça sera un soulagement et après qu'on reste tranquille tous, chacun de notre côté,
00:32:22 qu'on fasse la succession, que tout ça soit fini.
00:32:26 Parce que c'est long, c'est épuisant, on voudrait que ça s'arrête.
00:32:31 Alors certes, elle dit ça avec une forme de détachement, comme si il fallait avancer.
00:32:36 Maintenant, pour eux, ça va être très difficile d'avancer, c'est une famille qui est détruite.
00:32:39 Absolument, vu la gravité des faits.
00:32:42 Et puis de bout en bout, ça aurait comme été une affaire d'indignité.
00:32:46 Au départ, Jonathan Daval qui va à la manifestation d'un pudeur la plus totale
00:32:53 qui s'étale sur la place publique, c'est ça qui est encore plus frappant.
00:32:56 Donc ça a été de bout en bout une forme de déshonneur
00:32:59 et qui continue là avec une dénonciation calomnieuse.
00:33:03 Ça s'avère de fait, maintenant la justice devra cadrer ce qui relève exactement de ce qui est prévu par la loi.
00:33:10 Mais en tout cas, c'est une affaire qui a été très choquante de bout en bout.
00:33:14 Un féminicide. On l'a présenté comme un féminicide.
00:33:18 De fait, est-ce que ça rentre aussi dans cette catégorie ? Est-ce qu'on peut l'inscrire dans une série de mots sociétaux ?
00:33:25 Je n'emploie pas ce mot de féminicide, j'emploie le mot juridique domicide déjà, donc je ne rentrerai pas dans ce sujet-là.
00:33:32 Ce qui intéresse, c'est d'analyser l'engouement de l'opinion pour ces genres de faits divers
00:33:37 qui naturellement reflètent une détresse humaine, qui reflètent des failles humaines,
00:33:41 qui reflètent en effet un voyeurisme, un voyeurisme même, parce que ces gens-là deviennent presque des héros publics.
00:33:48 On a entendu la mère, par exemple, de Jonathan Daval sur des chaînes de radio ou de télévision ce matin,
00:33:53 qui n'avait pas à dire grand-chose.
00:33:55 Donc, il y a une sorte d'héroïsation qui m'effraie un peu.
00:33:58 Je suis très réticent, malgré tout, sur ces traitements de faits divers,
00:34:01 quand on voit que tous les médias s'acharnent sur ces faits divers-là,
00:34:05 et précisément de voir que certains médias, en prétextant d'avoir ces faits divers-là, en oublient les faits de société.
00:34:10 Il me semble que les faits de société, c'est-à-dire ces faits dont nous parlons le plus régulièrement,
00:34:14 et qui relatent quels sont effectivement les graves dangers d'une civilisation qui s'éparpille,
00:34:20 sont plus intéressants à traiter...
00:34:22 Traiter une récurrence, ça vous interpelle plus.
00:34:24 ... sont plus intéressants à traiter, dans la manière qu'elles montrent quels sont les sous-bresseaux d'une société qui décline,
00:34:29 que ces faits divers-là, qui sont des faits divers sordines, qui mettent en scène naturellement,
00:34:33 et d'ailleurs les romanciers s'en inspirent beaucoup, qui mettent en scène toutes les failles humaines,
00:34:37 je ne conteste pas, mais pour moi je trouve qu'il y a un excès médiatique à vouloir absolument accompagner ces émotions.
00:34:43 Certes, mais donc les Français sont friands néanmoins, on s'en rend compte, affaire après affaire quand même.
00:34:48 Il y a une forme d'appétence pour le sentir aussi.
00:34:51 Oui, il y a une forme d'appétence qui je pense n'explique pas à part deux choses.
00:34:53 Une part, une forme de voyeurisme, clairement, qui est de dire "on aime bien un peu se délecter",
00:34:57 des affaires qui font la chronique, ça a existé de tout temps, il n'y a pas de spécificité liée à notre époque.
00:35:03 Et puis d'autre part, oui, je pense que c'est un point intéressant, la question de la faillibilité,
00:35:08 le fait que l'homme a des faiblesses, qui montre aussi peut-être certains aspects de notre société.
00:35:15 Sur la question des féminicides, je ne sais pas, je vous avoue que je n'ai pas très bien suivi cette affaire,
00:35:19 donc je n'ai pas le détail, il me semble en tout cas que c'est un phénomène qui existe,
00:35:22 dans le sens où il y a des structures dans notre société qui aboutissent à ce que des femmes soient beaucoup plus violentées que des hommes,
00:35:29 et ça c'est un sujet dont il faut évidemment s'emparer.
00:35:31 Yvan, vous voulez rajouter quelque chose ?
00:35:32 Oui, je veux dire qu'il faut se méfier d'abord du phénomène de la politique spectacle,
00:35:37 que nous connaissons maintenant depuis 40 ans, mais il y a également maintenant un phénomène similaire de justice spectacle,
00:35:42 ou de fait divers spectacle, qui sont également des sortes de diversions pour essayer de faire en sorte que les attentions se détournent des vrais sujets.
00:35:50 Ça a toujours existé, ça.
00:35:51 Ça a peut-être toujours existé, mais en tout cas ça existe de plus en plus,
00:35:54 quand je vois la manière dont certains médias se précipitent pour parler d'une chose, pour en oublier d'autre.
00:35:59 Merci à tous les deux en tout cas d'avoir été des nôtres cet après-midi.
00:36:02 On tentera de trouver des sujets qui sont à la hauteur de vos analyses la prochaine fois, début de semaine prochaine.
00:36:08 Non mais c'était très intéressant.
00:36:09 Je ne m'abuse. Merci.
00:36:10 Petite interruption de séance, si j'ose dire, et on retrouve bien sûr Vincent Farandej chez son grand journal de 15h à suivre l'heure des livres.
00:36:16 De retour dans 180 minutes info, c'est l'heure du journal avec Vincent Farandej.
00:36:23 On va parler de la consommation de crack qui alerte les autorités jusque dans l'ouest de la France, Vincent.
00:36:28 Arène par exemple a un point de deal, c'est installé dans le quartier du Blône.
00:36:32 Les tarifs, vous allez le voir, sont ouvertement affichés et tagués sur les murs.
00:36:36 Les consommateurs, eux, errent dans le quartier et cela inquiète évidemment les habitants.
00:36:40 Reportage de Michael Chahyou.
00:36:41 Quartier du Blône, Arène, le square de Galicie est suffisamment étendu et arboré entre trois grandes tours
00:36:48 pour que le deal se fasse en toute discrétion dans les halls ou à l'extérieur.
00:36:53 C'est l'unique lieu de vente de crack, Arène, en place depuis bientôt un an.
00:36:57 Il faut savoir que le point de deal, il ne reste pas fixe, il se déplace en fonction de la présence policière ou non.
00:37:03 On a à peu près au moins 60 clients par jour, les chouffes changent régulièrement et ça marche très bien.
00:37:10 L'appréhension des habitants, c'est surtout de rencontrer des clients en manque de cette nouvelle drogue très addictive.
00:37:17 J'ai constaté en effet qu'il y a des personnes un petit peu égarées, on se demande ce qu'elles font,
00:37:25 mais moi je préfère fuir le regard.
00:37:27 Les tarifs sont affichés sur la palissade du chantier Mitoyen, une substance beaucoup plus accessible.
00:37:33 On dit que c'est la drogue du pauvre, 60 à 70 euros le gramme de coke, là on a 10 euros la dose.
00:37:38 On a tout type de clients, on a aussi bien de l'étudiant au cadre et on a même des mamans en landau qui viennent chercher leur dose.
00:37:44 Rennes n'est pas la seule ville de l'ouest concernée.
00:37:47 Nantes, Alençon, Le Mans ou l'Orient ont vu s'installer des dealers de crack ces derniers mois.
00:37:52 À la une également cette rencontre PSG FC Barcelone qui aura lieu sous haute sécurité ce soir.
00:37:57 Le dispositif policier a été considérablement renforcé à Paris, cela fait suite aux menaces de l'Etat islamique sur les réseaux sociaux.
00:38:04 L'organisation terroriste appelle à viser les stades qui accueillent les quart de finale de la Ligue des champions, à savoir Londres, Madrid et Paris.
00:38:11 Au Parc des Princes, justement, Régine Delfour vous êtes sur place avec Laurent Cellerier.
00:38:16 Quelle est la situation autour de vous ?
00:38:21 Oui Vincent, vous pouvez voir sur les images de Laurent Cellerier, il y a de plus en plus de forces de police en présence aux abords du Parc des Princes.
00:38:30 Mais tout autour, la plupart des rues adjacentes sont fermées par des barrières mais aussi de la rubalise.
00:38:37 Alors on sait que la BRI, la brigade de recherche et d'intervention, va être appelée en renfort.
00:38:43 Il y aura 7 compagnies de CRS, des brigades de réseau ferré seront aussi mobilisées pour la surveillance dans les transports.
00:38:51 Alors on a quand même pu s'entretenir avec des riverains qui nous ont dit ne pas avoir peur et être plutôt en sécurité comme plusieurs supporters qui seront là ce soir.
00:38:59 Merci beaucoup Régine Delfour accompagnée de Laurent Cellerier.
00:39:05 Et puis on va parler justice, sachez que le procureur a requis la relax pour Jonathan Daval, on vous en parlait tout à l'heure.
00:39:10 Déjà condamné à 25 ans de prison pour le meurtre de son ex-femme Alexia, Jonathan Daval était jugé aujourd'hui mais cette fois pour dénonciation calomnieuse.
00:39:18 Il avait un temps accusé son beau-frère du meurtre de son ex-femme.
00:39:22 Et puis le projet de loi sur la fin de vie est présenté aujourd'hui en Conseil des ministres.
00:39:27 Deux volets sont étudiés, l'aide à mourir et le développement des soins palliatifs.
00:39:31 Cela avec une enveloppe de plus d'un milliard d'euros sur 10 ans, notamment pour ouvrir des lits.
00:39:36 Et justement nous sommes allés à Marseille dans une clinique spécialisée en soins palliatifs au reportage de Stéphanie Roquet.
00:39:42 Depuis 143 ans, cette clinique marseillaise accompagne des patients jusqu'à leur dernier jour.
00:39:49 Ça va vous êtes bien installé ?
00:39:51 Oui.
00:39:52 Ok.
00:39:53 Allez, je mets le petit programme habituel.
00:39:55 Roulez jeunesse.
00:39:57 Je fais un peu du vélo, du bien-jambes parce que je ne marche pas beaucoup.
00:40:02 Et ça fait du bien au moral aussi ?
00:40:03 Oui, vous avez raison.
00:40:06 Quotidiennement et dans la dignité, ces soignants gèrent les 37 patients de cette unité de soins palliatifs.
00:40:12 Ce sont des patients qui angoissent beaucoup de leur fin de vie.
00:40:15 Il faut qu'on arrive à les apaiser, à les calmer.
00:40:19 On a des traitements, mais il faut aussi le faire autrement que par les traitements.
00:40:22 Quand on leur fait par exemple une toilette, on ne fait pas juste la toilette si on prend du temps,
00:40:25 on les masse, on les coiffe, on leur fait un peu une séance de bien-être.
00:40:29 Pour les équipes de cet établissement, le gouvernement fait fausse route
00:40:33 avec l'ouverture d'une aide à mourir dans le projet de loi sur la fin de vie.
00:40:38 À partir de là, tout part à volo.
00:40:40 La confiance dans les soignants, la confiance dans ses proches,
00:40:42 parce que ça, ça va être un vrai sujet cette histoire.
00:40:45 La confiance qu'on a dans ses proches qui sont peut-être susceptibles de décider à notre place
00:40:49 ou en tout cas de nous inciter à penser que maintenant, ça y est, il faudra peut-être penser à partir.
00:40:56 Tout ça est absolument indigne.
00:40:59 Derrière ces murs, les soignants nous expliquent que les mots "euthanasie" ou "suicide assisté"
00:41:05 ne sont quasiment jamais prononcés par leurs patients.
00:41:08 Entourés de leurs proches et pris en charge, les esprits sont apaisés.
00:41:12 Autre question de l'actualité.
00:41:15 Faut-il s'attendre à une limitation du droit de grève dans les transports à certaines périodes ?
00:41:18 La proposition de loi a été adoptée hier en première lecture au Sénat.
00:41:23 Quels sont les moments de l'année concernés ? Ce seraient les vacances scolaires, les jours fériés ou les grands événements ?
00:41:28 Écoutez ce qu'en pense le vice-président de la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports.
00:41:35 Les cheminots qui veulent faire grève doivent se déclarer 48 heures à l'avance auprès de leur direction
00:41:42 pour que cette direction aménage un plan de transport adapté qui tienne compte des gens qui travailleront et qui ne travailleront pas
00:41:49 et puisse prévoir les trains qui rouleront et qui ne rouleront pas.
00:41:52 Pour nous ce délai de 48 heures est insuffisant.
00:41:55 Il faut pour nous un délai de au moins 4 jours.
00:41:59 Le délai de 48 heures fait que les gens qui voyagent n'ont connaissance de leur train,
00:42:05 savoir s'il roule ou s'il ne roule pas, que la veille pour le lendemain à 17h pour le lendemain matin.
00:42:09 Ce n'est pas suffisant.
00:42:11 Et on passe à l'actualité sportive à présent.
00:42:13 Retrouvez votre programme avec Omer.
00:42:18 350 campings village 4 et 5 étoiles pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
00:42:23 Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:42:27 Connecté tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:42:31 PSG Barça, c'est ce soir, vous serez devant votre télé.
00:42:35 C'est dur sans toi.
00:42:36 On sera tous devant notre télé d'ailleurs ce soir.
00:42:39 Pour PSG Barça, match en jeu évidemment pour le PSG dans un contexte sécuritaire assez tendu.
00:42:45 Voyez ce reportage.
00:42:47 Tranquille. On verra demain. Respire.
00:42:51 Contrairement à l'image qu'il laisse parfois transparaître sur le banc,
00:42:55 Luis Henrique se dit tranquille avant de recevoir le Barça ce soir en quarte de finale allée de la Ligue des champions.
00:43:00 Si l'entraîneur du PSG affirme être serein, ses joueurs le prétendent également.
00:43:05 Le groupe est tranquille.
00:43:09 Tout en cherchant à montrer la voix à son groupe, le technicien parisien dédramatise à l'approche des rendez-vous qui comptent.
00:43:15 Une communication qui, par rapport aux saisons passées, semble payer à entendre ses protégés.
00:43:21 C'est un peu différent parce que le coach nous transmet de la sérénité, de la calme.
00:43:29 Un sang-froid à toute épreuve avec un seul objectif, la victoire.
00:43:33 Pour essayer de gagner la Champions, ambitieux à 1000 pour 1000, mais sans pression.
00:43:39 Luis Henrique et ses joueurs préfèrent rejeter la pression sur leurs adversaires.
00:43:43 Je pense que Barcelone, avec cinq Ligues de champions, on pourrait dire qu'ils sont les favoris.
00:43:54 Que me pognent en rôle de favori, non ? Au revers, je préfère que vous me pognez en victime. Merci.
00:44:03 En douze confrontations entre Paris et Barcelone en Ligue des champions, aucun favori ne se détache, avec quatre victoires chacun et quatre matchs nuls.
00:44:11 Il s'agira surtout de briser la malédiction de ces quart de finale et surtout face au Barça.
00:44:18 C'était l'Espoir.
00:44:20 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:44:24 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:44:28 C'était votre programme avec Omer.
00:44:31 350 campings Village 4 et 5 étoiles pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
00:44:36 Dans un instant, j'accueille de nouveaux invités pour débattre autour de cette table.
00:44:40 Et Elodie Huchard nous parlera évidemment de ce vote crucial qui est attendu au PEE, au Parlement européen.
00:44:46 Ce sera à 17h, a priori, autour de ce pacte sur la migration et l'asile.
00:44:52 Ça n'a pas été simple à mettre sur pied. Le vote risque d'être tout aussi compliqué. A tout de suite.
00:44:58 De retour avec nos invités. Je vous préviens tout de suite, ils sont très dissipés cet après-midi.
00:45:07 Bienvenue Pierre-Henri Bovis. Bonjour. Tout va bien ? Tout va bien.
00:45:10 Avocat, je le rappelle, à vos côtés, Elodie Huchard du service politique. Bonjour, bienvenue à vous.
00:45:14 Bienvenue à Antoine Armand, député Renaissance de Haute-Savoie.
00:45:18 Vincent Roy, on ne vous présente plus. Non.
00:45:20 Vous êtes... Non, non, non. Cessez de me présenter.
00:45:23 C'est un peu mon Jiminy Cricket, là. Vous êtes là toutes les semaines, pratiquement.
00:45:26 Et puis, on accueille Cédric Nouvelleau, qui est vice-président LR du Calvados.
00:45:31 Merci à vous d'avoir répondu présent. C'est un plaisir.
00:45:34 Caroline Pilas est là également. Je rappelle que vous êtes éditorialiste et consultante.
00:45:38 Beaucoup de questions à soulever cet après-midi, à commencer par ce vote crucial qui aura lieu au Parlement européen
00:45:44 sur la réforme de la politique migratoire de l'Union.
00:45:47 Un vote qui est censé intervenir aux alentours de 17h.
00:45:50 Elodie Huchard, ça a été le fruit d'un compromis assez complexe.
00:45:54 Ça fait des années qu'on cherche à s'entendre entre les différentes délégations et pays autour de ce texte.
00:46:00 Et il y a quand même une certaine inquiétude sur l'issue du vote.
00:46:03 Parce qu'on a beaucoup dit, dans la majorité notamment ces dernières semaines,
00:46:06 on a trouvé un accord, mais l'issue du vote est moins sûre aujourd'hui.
00:46:11 Déjà, vous l'avez dit, ça fait trois ans qu'il a fallu trois ans pour accoucher de ce texte.
00:46:16 Il y a eu un premier accord déjà en décembre dernier, dans ceux qui devraient normalement voter ce texte.
00:46:21 Il y a les centristes libéraux, donc Renew, la droite, et une partie des socialistes et démocrates.
00:46:25 Mais une autre partie de la gauche estime que ce texte n'est pas bon, parce que selon eux,
00:46:29 par exemple, Manon Aubry disait qu'ils ont cédé à l'extrême droite.
00:46:32 Alors, il y a un certain nombre de choses, évidemment.
00:46:34 Dans ce texte, on peut parler des mesures les plus fortes.
00:46:36 D'abord, des contrôles préalables avant l'entrée dans l'Union européenne.
00:46:40 L'idée, ce sera de savoir quand quelqu'un arrive sur le territoire européen,
00:46:43 de savoir si oui ou non il est éligible à être demandeur d'asile.
00:46:46 Et il faudra décider de ça en cinq jours.
00:46:49 Le délai est quand même très court.
00:46:50 Il y a un principe de solidarité, parce que forcément,
00:46:52 les pays du Sud sont beaucoup plus confrontés à cette pression migratoire que les pays du Nord.
00:46:57 Il y a aussi des cas précis en cas de crise migratoire,
00:47:01 comme par exemple en 2015, de pouvoir avoir des procédures qui soient plus rapides
00:47:04 pour regarder encore plus rapidement les demandes de dossiers.
00:47:06 Et puis, la notion aussi de pays de tiers sur là, où on est censé pouvoir renvoyer ces migrants.
00:47:11 Le problème, c'est qu'il faut quand même qu'ils aient un lien avec le pays,
00:47:14 sans que dans le texte, on comprenne vraiment de quel lien il s'agit.
00:47:17 Si le texte est voté, je dis bien si le texte est voté,
00:47:19 il serait mis en application à partir de 2026.
00:47:21 Et ça n'empêche qu'après, état par état, il y a encore des négociations avec les pays,
00:47:25 par exemple comme la Turquie.
00:47:26 En effet, il ne faudrait pas faire croire que ça va être automatique.
00:47:29 Il y a quand même un délai avant son exécution, si tant est que ce soit voté,
00:47:32 comme vous le rappeliez justement.
00:47:34 Première réaction de Gabriel Attal, qui l'a évoqué aujourd'hui.
00:47:36 Ce pacte, c'est la démonstration, je le crois très profondément,
00:47:40 que l'Europe prend enfin son destin en main en matière migratoire.
00:47:44 C'est la preuve que l'Europe sort définitivement de la naïveté sur le sujet,
00:47:48 qu'elle assume sa souveraineté et qu'elle contrôle ses frontières.
00:47:52 Ce pacte, c'est la sécurité de nos frontières.
00:47:55 C'est savoir qui rentre, qui nous accueillons et qui nous éloignons.
00:47:59 Avec ce pacte, nous pourrons enregistrer toutes les entrées sur le territoire européen
00:48:04 et soumettre tous ceux qui veulent y entrer à des contrôles identitaires, sanitaires et sécuritaires.
00:48:09 En effet, il y a urgence. Je vais peut-être commencer avec vous, Cédric Nouvelot,
00:48:13 parce que l'UE fait face à une hausse des demandes d'asile.
00:48:16 Elles ont atteint 1 140 000 pour la seule année 2023.
00:48:21 Ne parlons pas des entrées irrégulières au sein de l'Union européenne
00:48:24 qui sont elles aussi en augmentation, 380 000 l'année dernière.
00:48:28 Ce sont les estimations de Frontex, qui a perdu pas mal de sa superbe et de ses pouvoirs au passage.
00:48:36 Oui, et puis c'est un record depuis 2016, ce nombre de demandes d'asile.
00:48:39 Globalement, je pense qu'on peut être d'accord qu'il faut plus de filtrage, comme c'est proposé,
00:48:44 qu'il faut une solidarité entre les pays européens.
00:48:46 On ne peut pas traiter de cet enjeu qu'à un échelon national.
00:48:49 La problématique qu'il va y avoir, c'est toujours pareil.
00:48:52 On sort une loi, il faudra voir d'ailleurs comment elle va être transposée ensuite dans les droits nationaux.
00:48:57 Et puis, il faudra voir les moyens qui sont mis derrière.
00:48:59 On parlait de Frontex, c'est un bon exemple.
00:49:01 Qu'on ait une vraie ambition, qu'on ait une vraie envie derrière de mieux contrôler, de plus contrôler,
00:49:05 d'avoir des demandeurs d'asile sur lesquels on a plus de renseignements,
00:49:08 et puis qu'il y ait effectivement ces liens avec les pays étrangers, c'est plutôt bien.
00:49:11 Mais moi, la crainte, ça va être toujours pareil, c'est qu'est-ce qu'on met comme moyen,
00:49:13 est-ce qu'on applique réellement cette loi ?
00:49:15 Et là, à mon avis, on va encore avoir un écart entre les déclarations de bonnes intentions et la réalité du terrain.
00:49:19 C'est ce volet-là qu'il faudrait explorer au fond, Antoine Armand,
00:49:22 c'est-à-dire savoir combien de moyens sont réellement alloués à Frontex et aux pays
00:49:25 pour pouvoir sécuriser leurs frontières extérieures.
00:49:28 Mais la première question, c'est qu'on ait les moyens de renvoyer chez eux
00:49:32 les personnes qui se présentent aux frontières de l'Union européenne.
00:49:34 Pour l'instant, on ne sait pas.
00:49:35 Et pour ça, on a besoin du cadre pour le faire.
00:49:37 Et je rejoins ce qui a été dit.
00:49:39 Croire que c'est la France seule qui peut gérer la pression migratoire à laquelle l'Europe fait face,
00:49:45 croire que l'Italie seule le peut, c'est complètement illusoire.
00:49:48 Et donc, les prétendus patriotes ou nationalistes qui vous disent
00:49:51 "Aujourd'hui, je vais rejeter ce pacte asile-migration",
00:49:54 alors que toute la journée, ils nous parlent de lutte contre la pression migratoire, c'est illusoire.
00:49:58 Qu'est-ce qu'il y a dans ce texte ?
00:49:59 Il y a notamment la possibilité d'avoir des procédures accélérées à la frontière,
00:50:03 là où les personnes arrivent, et pouvoir les renvoyer, vous l'avez très bien expliqué,
00:50:07 vers les pays tiers sûrs.
00:50:08 Il y a des pays où on sait que les personnes qui en viennent
00:50:11 sont à peu près, voient toujours à peu près, déniées le droit d'asile,
00:50:15 parce que ces pays ne sont pas en guerre, parce que la situation économique ne le justifie pas.
00:50:19 Pour ces personnes-là, il faut qu'on soit beaucoup plus efficaces,
00:50:21 sinon on sera dramatiquement incapables de faire face à cette pression.
00:50:25 C'est ce cadre qu'on pose aujourd'hui.
00:50:27 Mais autrement, avec quel budget ?
00:50:29 C'est-à-dire que oui, donner les moyens, accorder le cadre législatif global,
00:50:32 si vous voulez, au niveau supranational, c'est une chose,
00:50:36 mais est-ce qu'on va aussi budgétiser ces mesures d'application ?
00:50:40 Mais on l'a fait, depuis des années, dans le cadre du budget européen,
00:50:44 dans le cadre du cadre financier pluriannuel, comme on dit au niveau de l'UE,
00:50:47 il y a eu des moyens supplémentaires qui ont été mis.
00:50:50 Je remarque d'ailleurs que les mêmes qui nous demandent de lutter efficacement
00:50:53 contre l'immigration irrégulière, demandent moins de moyens au niveau européen,
00:50:57 alors que c'est un échelon important, crucial, pour lutter contre l'immigration.
00:51:00 Donc il y a eu davantage de moyens, on se battra pour qu'il y en ait encore plus.
00:51:04 Mais si on n'a pas ce cadre, si on n'a pas ces procédures accélérées,
00:51:07 ces hot spots aux frontières de l'Union européenne,
00:51:10 vous pouvez mettre tous les moyens que vous voulez,
00:51:12 si vous n'avez pas les moyens de faire des procédures plus rapides
00:51:14 et d'expulser les gens plus efficacement, vous n'arriverez à rien.
00:51:17 - Mais c'est le pacte qui va vous donner... - Vincent Roy qui prend la parole,
00:51:19 sans qu'on l'a vu donner ses paroles.
00:51:21 - Allez-y, mais je vous en prie, de faire le pacte.
00:51:23 - C'est le pacte... - Je vais attraper aussi, moi, la parole, mais bon.
00:51:25 - C'est une affaire de rapidité. C'est le pacte qui va vous donner
00:51:28 les laissés-passés consulaires dont vous aurez besoin pour envoyer les gens.
00:51:32 Parce qu'il y a cette question aussi qui se pose,
00:51:35 et qui est, à mon sens, tout à fait centrale.
00:51:37 - Elle est cruciale. Et le gouvernement se bat et s'attache dans les discussions.
00:51:40 - Oui, mais le pacte, par rapport à aujourd'hui,
00:51:43 il ne va pas vous donner davantage l'accès aux laissés-passés consulaires.
00:51:47 - Les laissés-passés consulaires sont des affaires diplomatiques
00:51:49 qui se gèrent au niveau des États.
00:51:51 - On voit comment c'est géré. - Vous pouvez les critiquer.
00:51:53 Ce que je vous explique, c'est que les solutions sont complémentaires.
00:51:56 Si à chaque fois on fait un progrès en matière de lutte contre l'immigration illégale,
00:51:59 et que vous vous dites "oui, mais il y a aussi cet autre sujet",
00:52:01 on peut tous s'arrêter et dire "ça s'arrête là".
00:52:04 - Donc vous êtes d'accord pour dire qu'on ne délègue pas tout à l'Europe
00:52:05 et qu'il y a d'autres choses qui se négocient en bilatéral ?
00:52:08 - Pardon, mais... - Qu'on n'arrive pas à faire et à mettre en œuvre en excesse.
00:52:11 - Cette majorité a porté une loi immigration,
00:52:13 je n'ai pas besoin de rappeler qu'elle a causé un certain nombre de débats,
00:52:15 qui permettent justement d'accélérer les expulsions.
00:52:17 Puis il y a la question diplomatique très juste des laissés-passés consulaires
00:52:20 qui doit être mise sur la table avec l'aide publique au développement,
00:52:22 avec la question du nombre de visas d'entrée,
00:52:24 qui sont des rapports de forces internationaux.
00:52:26 - Donc tout ne repose pas sur l'UE, vous en convenez ?
00:52:28 - Tout ne repose pas sur l'UE, mais croire qu'on peut se passer de l'UE
00:52:30 pour se battre sur le front de la lutte contre l'immigration illégale, c'est illusoire.
00:52:34 - Pierre-Henri Bovis, vous vouliez intervenir également,
00:52:36 juste avant Vincent Roy qui vous a un peu doublé.
00:52:39 - Non, mais que tout ne repose pas sur l'Union européenne,
00:52:41 mais également sur la France, on est d'accord,
00:52:43 mais aussi que l'AFD, l'Agence française de développement,
00:52:46 elle associe son travail, et un travail plus conséquent aussi, sur le continent africain.
00:52:50 L'Agence française de développement aujourd'hui, c'est à peu près 6 milliards d'euros.
00:52:54 C'est dérisoire, on pourrait croire que c'est beaucoup,
00:52:58 mais c'est dérisoire compte tenu des richesses qui ont permis aussi à la France
00:53:01 une indépendance aussi énergétique pendant des années.
00:53:03 - D'accord, mais la vraie question c'est combien sont les 6 milliards détournés aussi ?
00:53:06 - Non, mais attendez, croire que déjà on peut stopper l'immigration,
00:53:09 c'est se moquer du monde, parce que ce ne sera pas possible,
00:53:13 compte tenu du dérèglement climatique,
00:53:16 et compte tenu de la surpopulation mondiale, de toute manière,
00:53:18 ça ne va aller qu'en s'amplifiant ce phénomène.
00:53:21 Donc on ne pourra pas stopper l'immigration.
00:53:23 Ensuite, en revanche, on peut essayer de la réguler.
00:53:28 Et là, c'est effectivement tout le sujet de l'Union européenne.
00:53:31 Mais aussi, il faut donner sa participation sur le développement du continent africain,
00:53:37 notamment par l'Agence française de développement, avec une vraie participation.
00:53:40 - Donc, pour vous, des partis comme l'ORN, Reconquête, sont complètement démagos
00:53:45 quand ils prônent un arrêt brutal et complet de ce genre d'immigration ?
00:53:51 - Mais évidemment, parce que c'est un, d'un côté, dire qu'il n'y a pas de dérèglement climatique,
00:53:55 donc que de toute manière, les réfugiés climatiques n'existent pas,
00:53:58 ce qui est évidemment faux.
00:54:00 Et ensuite, compte tenu de la surpopulation mondiale,
00:54:02 évidemment que le phénomène migratoire va s'amplifier, mais pas qu'en France,
00:54:05 pas qu'aux Seines-et-Unions européennes.
00:54:07 C'est un phénomène qui va être mondial.
00:54:10 - Et puis là, c'est Cameraman qui va pouvoir passer son avis.
00:54:12 - Nous avons une souveraineté nationale et une souveraineté européenne, certes.
00:54:15 Mais nous sommes sur une île de crête.
00:54:17 C'est une obligation actuellement.
00:54:19 Vous voyez, tous les pays qui sont dans une complexité avec cette question,
00:54:23 quel que soit le bord politique, beaucoup vous disent que ça va se terminer
00:54:26 en guérilla urbaine ou en guerre civile, parce qu'il y a aussi une question culturelle
00:54:30 et malgré tout, civilisationnelle.
00:54:33 Effectivement, il faut prendre les choses à la base, à la source,
00:54:36 et voir directement avec les pays d'origine de ces ressortissants.
00:54:39 Et pourquoi pas, lorsqu'ils refusent de les récupérer,
00:54:42 leur interdire certaines aides et certaines subventions.
00:54:45 À un moment donné, il va bien falloir taper du poing sur la table,
00:54:48 que ce soit sur le plan national une fois de plus, géopolitiquement,
00:54:51 sur le plan de l'Union européenne, parce qu'on ne peut plus recevoir ces personnes.
00:54:55 Vous parliez de la migration climatique, nous ne sommes même pas arrivés encore à ce stade.
00:54:59 Donc dans les années à venir, ça va être une difficulté supplémentaire,
00:55:03 et je ne sais pas comment cela va être géré, si ça n'est pas pris immédiatement à la source.
00:55:07 Pour la source, ce sont des migrations essentiellement économiques.
00:55:10 Sur les migrations, en plus, économiques, on sait d'où vient la plupart des migrants.
00:55:15 On le sait, Frontex a publié un rapport, je crois que sur les deux derniers mois d'ailleurs,
00:55:19 on a eu une explosion littérale, on est à plus de 500% d'augmentation,
00:55:22 ce sont des pays d'Afrique de l'Ouest. Donc encore une fois, on le sait,
00:55:25 c'est se cacher derrière son petit doigt que de ne pas le savoir.
00:55:27 Donc de faire mine, de ne pas le voir, on le sait.
00:55:29 Donc encore une fois, ce phénomène-là, pour qu'il soit endigué,
00:55:32 évidemment il y a le sujet des laissés-passer consulaires,
00:55:34 qui est de toute façon un sujet incontournable, puisque sans laissés-passer consulaires,
00:55:37 vous ne pouvez pas renvoyer ces personnes-là dans leur pays d'origine.
00:55:40 Donc c'est évidemment un sujet incontestable, mais ensuite, et surtout,
00:55:43 c'est qu'est-ce qu'on fait de ces pays africains ?
00:55:46 Est-ce que oui ou non, on continue d'investir pour freiner aussi cette immigration ?
00:55:50 Cédric Nouvello, j'aimerais qu'on s'arrête un instant sur cet aspect de l'aide au développement,
00:55:53 parce que c'est en effet quelque chose d'assez essentiel,
00:55:56 qui ne participe pas tellement du débat en général.
00:55:59 En tout cas, c'est un volet qu'on nommait un peu trop souvent.
00:56:02 Est-ce qu'il faut l'augmenter, cette aide au développement ?
00:56:04 Est-ce qu'il faut s'assurer, établir des garde-fous pour s'assurer qu'elle aille aussi entre les bonnes mains ?
00:56:07 Parce que, pardon, je parlais de corruption, de bonne gouvernance,
00:56:10 c'est aussi un mal qui ronge.
00:56:12 Vous avez raison, il faut effectivement avoir une meilleure régulation de cette aide qu'elle fait.
00:56:16 Paradoxalement, on ne sait pas gérer l'afflux de migrants qui arrivent sur nos pays,
00:56:19 et inversement, on ne sait pas non plus faire venir dans notre pays
00:56:22 les gens dont on aurait besoin pour faire tourner nos entreprises.
00:56:24 Ce qu'il faut quand même rappeler aujourd'hui, moi je suis industriel de métier,
00:56:27 la plus grosse difficulté qu'on a, c'est de trouver les compétences actuellement pour bosser.
00:56:30 Ce que réclament aussi les patrons à travers l'allocation.
00:56:32 Donc, on a l'afflux de migrants qui arrivent, qu'on ne sait pas gérer,
00:56:34 parce qu'effectivement, on ne sait pas gérer la relation avec les pays d'où ils proviennent,
00:56:37 on n'a pas non plus les contrôles suffisants, on n'a pas les moyens suffisants,
00:56:40 et je reviens quand même, le gouvernement actuel est toujours pétri de très bonnes intentions,
00:56:44 mais le problème, c'est toujours les moyens qui sont effectivement mis derrière.
00:56:47 Et bien souvent, il y a de la com et pas beaucoup derrière de moyens.
00:56:50 On le voit dans tout un tas de politiques, même locales, que l'on vit au quotidien sur nos territoires.
00:56:55 Et là encore, je pense que derrière, il faudrait qu'il y ait une vraie immigration qui soit choisie,
00:56:58 qui soit pilotée, qui soit maîtrisée.
00:57:00 On en a besoin pour notre économie, donc il y a effectivement cette balance à faire.
00:57:03 Aider les pays aussi dans leur développement, c'est leur permettre aussi d'acquérir des compétences,
00:57:07 et du coup, aux gens de rester dans leur pays, de développer et d'apporter à leur pays,
00:57:10 parce que c'est aussi un manque qu'il peut y avoir.
00:57:11 Vincent, est-ce illusoire de penser que le développement va peut-être aussi palier les problèmes de dérèglement climatique ?
00:57:16 Ou alors, il faut un développement qui soit ciblé pour lutter contre ces phénomènes-là aussi ?
00:57:20 Ça oui, je pense que c'est illusoire.
00:57:21 Je voudrais quand même revenir sur un point qui est la question des hot spots.
00:57:24 Illusoire, illusoire.
00:57:26 La question des hot spots, elle me paraît également cruciale,
00:57:30 puisque les hot spots ont lieu aux frontières européennes.
00:57:34 C'est-à-dire que les gens viennent d'abord.
00:57:36 Plutôt que de demander à venir, d'abord ils viennent.
00:57:39 Or, il a été question, enfin beaucoup de politiques en ont parlé,
00:57:43 de mettre ces hot stops dans les pays de départ, et non pas aux frontières européennes.
00:57:48 Parce que les gens ont déjà bougé, ils ont déjà voyagé.
00:57:53 Et cette question-là, moi il me semble que le pacte sur cette question ne va pas au bout complètement.
00:57:58 Oui, mais bon, c'est encore, on parlait d'illusoire là aussi,
00:58:00 comment vous faites pour mettre fin au business florissant des passeurs qui ne vont pas s'en venir à ça ?
00:58:04 Il n'y a pas de problème, Valérie Hayez l'a déjà dit, dans deux ans il n'y a plus d'Anne Pédouza,
00:58:08 il n'y a plus d'Anne Pédouza et il n'y a plus la jungle de Calais.
00:58:11 Ça m'a été annoncé dans l'histoire.
00:58:13 La question de la hot spot a un petit peu été reléguée, vous oubliez.
00:58:15 Mon rôle ne serait pas d'être dans le commentaire, c'est d'essayer d'obtenir des compromis pour avancer.
00:58:19 C'est dans la majo, pardon.
00:58:20 Oui, le principe d'un compromis c'est qu'il est toujours décevant.
00:58:22 Moi aussi j'aimerais bien qu'il y ait des hot spots aux frontières africaines,
00:58:25 que tous les passeurs soient arrêtés du jour au lendemain,
00:58:28 et qu'on ait réglé le problème de l'écart de développement économique entre l'Afrique et l'Europe.
00:58:33 Figurez-vous que ça ne va pas arriver du jour au lendemain.
00:58:35 Ah bah les hot spots, vous pouvez les mettre où ?
00:58:37 Sur tous les fronts. Le premier point c'est de continuer à criminaliser les passeurs et d'avoir une action extrêmement forte.
00:58:42 On l'a voté dans la loi immigration, c'est porté dans le pacte d'asile-immigration, il faut aller plus loin.
00:58:47 Mais je reviens sur la question fondamentale, vous l'avez abordée, de l'aide publique au développement.
00:58:51 Parce qu'au fond, soit on est dans le déni, et c'est facile, soit on ose affronter les problèmes.
00:58:57 Et vous avez tout à fait raison maître.
00:58:59 C'est-à-dire que le décalage économique et demain aggravé par le réchauffement climatique ne sera que plus important.
00:59:04 Donc la pression migratoire de gens qui font des milliers de kilomètres au sein du continent africain
00:59:09 pour arriver au bord des rives de la Méditerranée et puis ensuite traverser,
00:59:12 elle ne va pas se juguler par des incantations, elle ne va pas se juguler uniquement par des hot spots.
00:59:17 Donc quand on augmente notre contribution de l'aide publique au développement de 50% entre 2017 et 2022,
00:59:22 c'est parce qu'il faut traiter le problème à la racine.
00:59:24 Il parlait de 6 milliards, il vous a pas échappé qu'on avait 1000 milliards de dettes et un déficit qui est en train de s'envoler.
00:59:29 Mais il faut que l'on contribue chacun.
00:59:31 Si on ne le fait pas, on va se retrouver tous ici dans 10 ans et on dira "tiens c'est étonnant, les causes profondes n'ont pas évolué".
00:59:38 On parle d'immigration venues des pays de l'Ouest.
00:59:41 Est-ce que vous pouvez me citer une seule centrale nucléaire, par exemple, que la France aurait participé à créer en Afrique de l'Ouest ?
00:59:48 Vous avez la réponse, il n'y en a pas ?
00:59:51 Il n'y en a pas.
00:59:52 Il ne faut pas dire que c'est tafé.
00:59:55 Non mais ça n'existe pas, il n'y a pas de centrale nucléaire.
00:59:59 Il y a deux conditions fondamentales pour construire une centrale nucléaire.
01:00:02 La première c'est d'avoir une gouvernance stable et la deuxième c'est d'avoir des autorités de sûreté indépendantes.
01:00:06 Avant de prendre la responsabilité de créer une centrale nucléaire dans un pays d'Afrique de l'Ouest, je pense qu'il faut juste prendre le recul nécessaire.
01:00:13 C'est pas le sujet.
01:00:15 Il y a la matière première.
01:00:16 A priori.
01:00:17 Dans certains pays.
01:00:18 En Afrique de l'Ouest, au Niger par exemple.
01:00:20 En tout cas, la France et les pays européens ont su servir.
01:00:24 Mais en clair, ce que je voulais dire tout à l'heure, c'est qu'on ne peut pas stopper une immigration, empêcher que des personnes veuillent rejoindre le continent européen pour espérer une vie meilleure.
01:00:34 Après, que ce soit le cas ou non, c'est un autre sujet.
01:00:36 Mais en tout cas, il y a cette volonté d'ailleurs.
01:00:38 Sans pour autant investir sur le continent africain pour rendre justement ce qui aussi en partie a été pris.
01:00:44 Ce qui va permettre, je ne dis pas que ça va stopper, mais ça va freiner, ça va juguler.
01:00:48 Et peut-être que d'ailleurs, vous avez tout à fait raison de le souligner, on pourra ensuite peut-être sélectionner une immigration plus qualitative aussi.
01:00:53 Parce que c'est aussi le sujet.
01:00:54 Comment on arrive à choisir notre immigration pour qu'elle puisse répondre aussi aux besoins de la France.
01:00:59 Elle le dit à votre connaissance, ce pacte sur le point d'être voté, en tout cas soumis au vote.
01:01:05 Est-ce qu'il comprend cet aspect-là aussi ?
01:01:08 Ou c'est quelque chose qui est complètement géré séparément par les Etats ?
01:01:10 Non, après, c'est ce que je disais, il va y avoir une deuxième partie, entre guillemets, qui est de la gestion Etat par Etat.
01:01:15 Alors à la fois chaque pays européen évidemment, et géré aussi en fonction de ses relations diplomatiques, etc.
01:01:20 Moi j'ai quand même un regret, c'est que dans cette loi qui est en train de discuter,
01:01:24 globalement à deux mois des élections européennes, ça a fait très peu débat.
01:01:28 Ça fait débat aujourd'hui sur votre chaîne, mais ça fait très peu débat dans les médias, ça fait très peu débat dans les partis politiques.
01:01:33 La majorité n'a pas fait non plus, il n'y a pas eu de débat de discussion sur le sujet, le RN pas plus.
01:01:39 Je trouve que c'est quand même un petit peu dommage que la population ne soit pas quand même concernée,
01:01:44 ne soit pas mis dans la boucle de sujets aussi importants.
01:01:47 Déjà parce qu'elles sont concernées par la chose européenne, vous savez.
01:01:49 Oui, je suis bien d'accord, mais justement, c'est pas en n'en parlant pas qu'on va simplifier les choses.
01:01:53 J'aimerais qu'on change de thème, parce qu'il nous reste une vingtaine de minutes.
01:01:56 On a pas mal de thèmes d'actualité, et notamment de l'actualité judiciaire, on va y revenir dans un instant.
01:02:02 On va parler de cette adolescente de 15 ans qui est morte hier soir, à nouveau, à Romand-sur-Isère.
01:02:08 Pourquoi ? Enfin, à nouveau à Romand-sur-Isère, on parle à nouveau de Romand-sur-Isère.
01:02:11 Il a été tué à l'arme blanche, gravement touché au dos, il a succombé à ses blessures à l'hôpital.
01:02:15 Ça s'est passé dans le quartier de la Monnaie, tristement célèbre depuis l'affaire de Crépole,
01:02:19 pour abriter, a priori, une partie des protagonistes dans ce dossier dont on n'a pas encore tous les contours.
01:02:24 Les faits avec Olivier Madinier.
01:02:26 Les faits se sont produits dans la soirée d'hier, aux alentours de 22h, dans le quartier de la Monnaie, à Romand-sur-Isère.
01:02:34 Un adolescent de 15 ans est agressé à l'arme blanche.
01:02:38 Il est grièvement blessé, transporté à l'hôpital de Romand-sur-Isère.
01:02:43 C'est là qu'il décédera des suites de ses blessures.
01:02:47 Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire, le ou les agresseurs sont pour le moment toujours en fuite,
01:02:55 selon nos confrères de France Bleue, Dromardèche.
01:02:59 Le jeune adolescent était inconnu des services de police.
01:03:03 Ces faits se sont déroulés dans le quartier de la Monnaie, un quartier de Romand-sur-Isère,
01:03:08 mis en lumière au mois de novembre dernier après le drame de Crépol, après la mort du jeune Thomas.
01:03:15 C'est de ce quartier d'où sont originaires un certain nombre des agresseurs présumés de Thomas.
01:03:21 Ce matin, la maire de Romand-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, dénonçait une banalisation de la violence.
01:03:29 Marie-Hélène Thoraval avait été louée, c'est vrai pour son courage, d'avoir dit ce qui rongeait, selon elle, les quartiers.
01:03:36 Et vous allez l'entendre aujourd'hui à nouveau, cette fois-ci, elle ne mâche pas ses mots,
01:03:40 à l'encontre de l'exécutif, mais également du législateur. Écoutez cet extrait.
01:03:45 Aujourd'hui aussi, on a des signes qui, quelquefois, en termes de violence, sont des signes que l'on détecte ou qu'on identifie très tôt.
01:03:54 Donc, qu'est-ce que l'on peut mettre en place par rapport à cela ?
01:03:58 Et puis, à chaque fois qu'il y a un cas, un malheur qui arrive, un drame, de manière plus générale, aussitôt on a des grandes annonces.
01:04:10 Mais finalement, ça reste qu'au stade de l'annonce.
01:04:13 Et il faudrait juste dire une chose, c'est que l'évolution de notre pays, lutter contre la violence,
01:04:21 ça ne va pas se régler uniquement dans l'hémicycle à grand cri, à grande phrase ou à grande déclaration.
01:04:28 Donc, qu'on prenne un peu plus la température du terrain, qu'on se rapproche des élus de terrain aussi,
01:04:35 qui sont en prise quotidiennement avec ces situations.
01:04:39 Et je pense qu'on arrivera à faire évoluer, et je l'espère, cette situation où aujourd'hui,
01:04:46 on a des jeunes qui s'affranchissent complètement des règles et qui finalement,
01:04:51 au-delà des zones de non-droit qu'ils essayent de mettre en place,
01:04:54 s'autorisent le droit de vie ou de mort, ou une certaine manière de régler leur compte, en assassinant.
01:05:04 Franchement, dans un pays comme la France, au XXIe siècle, je ne sais pas qui peut accepter cette situation.
01:05:10 Je me tourne vers le député de ce plateau, Antoine Armand.
01:05:14 Elle a raison, entre les grands plans, les foires d'empoigne politiciennes,
01:05:19 on exclut, on oublie trop vite les élus locaux qui, peut-être, à défaut d'avoir les réponses,
01:05:25 détiennent la clé d'un début de solution.
01:05:29 D'abord, moi comme député, avec tous mes collègues, en permanence, toutes les semaines, dans la circonscription,
01:05:33 on est au contact des élus locaux. Les procès en déconnexion, chacun les prend pour lui-même.
01:05:39 Je voudrais dire que le gouvernement est totalement mobilisé dans la lutte contre la violence déchaînée,
01:05:46 exacerbée, qui devient, la maire a raison, votre reportage le disait, pas des faits divers, mais des faits de société.
01:05:53 Et ce n'est pas des grands discours dans l'hémicycle.
01:05:55 Quand on a voté la loi de programmation au ministère de l'Intérieur, avec des milliers de policiers en plus sur le terrain,
01:06:01 ce n'est pas des discours, c'est des faits et c'est des personnes en bleu sur le terrain.
01:06:05 Quand on a voté la loi de programmation de la justice, avec de nouveau, moi à Annecy, des magistrats qui vont arriver,
01:06:10 qui vont être en nombre, qui vont pouvoir instruire les dossiers, c'est une justice plus efficace, c'est une justice plus rapide.
01:06:15 Quand le Premier ministre fait des signalements au procureur de la République, à chaque fois qu'une minute de silence est perturbée,
01:06:21 quand le Premier ministre annonce un conseil de discipline en primaire, pour détecter dès l'école primaire les premiers signaux,
01:06:27 ce sont des actes, et oui, ça va prendre du temps.
01:06:30 - De la même manière, on a aussi entendu Nicole Belloubet dire "on ne laissera rien passer",
01:06:36 de fait, à peine a-t-elle dit ça, que le lendemain, il se produit quelque chose.
01:06:40 - Mais attendez, c'est un échec de l'État, c'est la faillite de l'État.
01:06:43 - Qui veut réagir, là ?
01:06:44 - Vous parlez de Nicole Belloubet, Nicole Belloubet quand même, lorsqu'elle était garde des Sceaux,
01:06:49 se réjouissait de faire un communiqué de presse pour annoncer qu'elle avait libéré plusieurs milliers de détenus
01:06:53 de manière anticipée, écourtée des peines, et donc, ça en était pleinement réjoui.
01:06:58 Premier point, deuxième point, Nicole Belloubet, qui avait ensuite rétropédalé,
01:07:02 mais qui quand même, tout de suite après l'affaire Mila, avait annoncé que, bon,
01:07:07 insulter l'islam, c'était quand même porter atteinte à la liberté de conscience.
01:07:11 En clair, le délit de blasphème est rétabli.
01:07:13 Donc, c'est vrai que Nicole Belloubet, au garde des Sceaux, a été une catastrophe,
01:07:18 en tout cas pour les professionnels de justice, mais aussi pour les justiciables qui en ont souffert.
01:07:22 Par ailleurs, on ne va pas reparler de toutes les réformes pénales, mais en tout cas, en ont souffert.
01:07:27 Les tribunaux n'en ont pas du tout été désengorgés.
01:07:30 Au contraire, aujourd'hui à peu près, ne serait-ce que pour Paris,
01:07:33 on est à peu près sur un an, un an et demi d'attente.
01:07:36 Parfois, c'est beaucoup plus.
01:07:38 Exxon-Provence, cours d'appel d'Exxon-Provence, on est presque sur trois ans d'attente.
01:07:42 Cours d'appel d'Exxon-Provence correctionnel, on est à presque trois ans d'attente.
01:07:46 Je ne sais pas si on réalise trois ans d'attente.
01:07:48 - On n'en voit pas les effets, c'est ça qu'il vous dit en fait.
01:07:50 - Autre cas de figure, dans la Drôme par exemple, on est sur des délais d'attente,
01:07:55 mais considérable, on est sur un an et demi d'attente.
01:07:57 Donc si vous voulez, sur la justice, je pense qu'il y aurait beaucoup à faire.
01:08:00 Donc que une personnalité politique qui est occupée de ses fonctions,
01:08:04 et maintenant ministre de l'Éducation nationale,
01:08:07 et ose justement, ça m'inquiète.
01:08:09 - Ca vous inquiète un peu. Caroline Pilastre, réaction.
01:08:11 - On a besoin de bon sens, et en tant que citoyen, c'est un jour sans fin.
01:08:15 Bien évidemment qu'on ne peut pas mettre un policier derrière chaque délinquant,
01:08:19 on en est bien conscient, la France n'est pas en mesure de le faire.
01:08:22 Malgré tout, effectivement, ce sont des phénomènes sociétaux.
01:08:25 Alors je ne reporte pas la faute uniquement sur votre majorité,
01:08:28 je suis très honnête intellectuellement, la gauche et la droite depuis plus de 40 ans n'ont pas fait mieux.
01:08:32 Mais on en arrive à un point d'explosion, qui est à mon avis sans retour,
01:08:36 si on ne prend pas les choses en main, maintenant.
01:08:39 C'est le cas de le dire, parce que quel que soit le territoire,
01:08:42 personne n'est épargné par l'insécurité.
01:08:44 Là il y a toutes ces histoires avec ces pauvres jeunes, ces pauvres gamins.
01:08:48 Les délinquants n'ont pas de limite, ils veulent en découdre avec eux,
01:08:51 on tue, maintenant on n'agresse pas pour agresser, on tue.
01:08:54 En fait c'est la différence avec il y a 10 à 15 ans.
01:08:57 Quand vous parlez avec les policiers, ils vous disent régulièrement
01:09:00 "nous sommes épuisés parce qu'en général le problème c'est la justice,
01:09:04 nous on fait notre travail et beaucoup les relâchent".
01:09:06 Je ne dis pas, une fois de plus, je ne généralise pas que tous les magistrats font de l'idéologie.
01:09:11 Malgré tout, nous sommes pris dans un panier de crabe actuellement
01:09:14 et nous n'arrivons pas à en sortir.
01:09:16 Alors je n'ai pas la solution, mais quoi qu'il en soit,
01:09:19 les petites phrases, les effets d'annonce, les éléments de langage des uns et des autres, cela suffit.
01:09:23 Et vous vous plaignez de la montée des populistes,
01:09:25 mais en fait tout ça est très clair actuellement.
01:09:28 Les extrêmes fonctionnent parce qu'il n'y a pas de réponse pérenne
01:09:32 à des situations qui sont invivables pour la majorité des citoyens.
01:09:35 - Cédric Nouveau qui voudrait réagir, et puis après vous allez voir,
01:09:37 il y a un autre thème corollaire, c'est la responsabilité parentale
01:09:40 et la responsabilité pénale parentale, là aussi on aura sans doute beaucoup de choses à dire.
01:09:43 - Un mot pour relier quand même sur les élus locaux aussi.
01:09:45 J'entends ce que le monsieur le député disait tout à l'heure,
01:09:48 mais on a quand même eu une baisse des dotations successives
01:09:51 depuis plusieurs années des politiques de la ville également,
01:09:54 qui a été en grande diminution.
01:09:56 Or dans ces quartiers en fait, on a des zones de non-droit,
01:09:58 on a des zones où l'État s'efface,
01:10:00 et quand il n'y a plus la loi de la République,
01:10:02 on arrive sur la loi de la jungle, la loi du plus fort.
01:10:04 Dans certains quartiers, c'est même la charia, on arrive vraiment à des extrêmes.
01:10:07 On arrive à vraiment avoir une faillite de l'État sur ces niveaux de l'éducation,
01:10:10 sur les niveaux de la protection,
01:10:12 qui est quand même le premier rôle de l'État, c'est de protéger sa population.
01:10:14 Et en la matière, on a quand même un vrai travail à faire sur l'éducation,
01:10:17 quand les parents n'assument plus leur rôle,
01:10:19 on en discutera certainement tout à l'heure,
01:10:21 mais quand les parents n'assument plus leur rôle,
01:10:23 il faut que l'éducation puisse effectivement y pallier.
01:10:25 Et en ce moment, ce n'est pas le cas.
01:10:27 On ne soutient pas non plus les enseignants,
01:10:29 on est dans la politique de "il ne faut pas faire de vagues",
01:10:31 donc surtout pas de vagues au niveau du ministère de l'Éducation nationale,
01:10:33 là où il y aurait besoin au contraire de mettre des moyens,
01:10:35 des moyens dans nos villes.
01:10:37 Les grandes politiques de la ville, à l'époque de Borloo,
01:10:39 qui avaient été lancées pour essayer d'ouvrir justement les quartiers,
01:10:41 de revenir dans ces quartiers.
01:10:43 - Le plan banlieue, il a été relégué aux oubliettes.
01:10:45 Il n'y a plus ces politiques de la ville,
01:10:47 on n'a plus ces moyens qui sont mis en œuvre.
01:10:49 Et les élus locaux sont laissés tout seuls pour faire face à cette difficulté.
01:10:51 - Juste un mot sur le thème des services publics qui s'effacent,
01:10:53 et après qu'on enchaîne sur le côté pénal pour les parents.
01:10:55 - Sur les services publics qui s'effacent,
01:10:57 monsieur, pardon,
01:10:59 mais vous appartenez à une famille politique
01:11:01 qui, à chaque fois qu'elle a été au pouvoir,
01:11:03 a fait les baisses d'effectifs les plus importantes
01:11:05 dans la police, dans la justice,
01:11:07 et dans l'éducation.
01:11:09 - Ça fait 7 ans que vous êtes au pouvoir maintenant.
01:11:11 - Et ça fait 7 ans qu'on vote des lois pour remettre des services publics de proximité.
01:11:13 - Eux, ils vous disent qu'ils rattrapent le retard.
01:11:15 - Et de sécurité. Pardon,
01:11:17 venez pas nous dire, 7 ans après,
01:11:19 alors que sous les mandats de Jacques Chirac
01:11:21 et de Nicolas Sarkozy, vous avez toujours porté
01:11:23 des baisses d'effectifs de la police, de la justice,
01:11:25 des magistrats, même des militaires,
01:11:27 - La baisse des moyens pour innover les logements.
01:11:29 - Mais je vous rejoins,
01:11:31 la faillite, elle est plus générale,
01:11:33 et il ne faut pas se casser derrière. Et je rebondis sur ce que vous disiez
01:11:35 sur l'éducation, parce que je pense que c'est un terrain
01:11:37 consensuel et l'autorité dans l'éducation,
01:11:39 quand le Premier ministre annonce une responsabilité pénale
01:11:41 accrue des parents,
01:11:43 - On va y venir après, mais là, vous êtes en train de déflorer le sujet.
01:11:45 - Oui, mais c'est quand même extrêmement important.
01:11:47 - On a même un sujet à vous montrer.
01:11:49 - Parce que quand on avait, c'était les émeutes de juin,
01:11:51 quand on avait des gamins de 13 ans
01:11:53 qui étaient dans la rue jusqu'à pas d'heure.
01:11:55 - D'accord, mais vous verrez qu'on est encore réticents à le faire, ça.
01:11:57 Vous verrez dans le sujet qui suit.
01:11:59 - On avance. Le Premier ministre a annoncé un certain nombre de propositions.
01:12:01 - C'est bien, vous faites du teasing, comme on dit en télé.
01:12:03 - Mais c'est ça qui est vital. C'est un gamin de 13 ans, il est sous l'autorité
01:12:05 de quelqu'un, et c'est cette personne qui doit être rendue responsable.
01:12:07 - Au-delà de vouloir jeter la patate chaude
01:12:09 à droite ou à gauche,
01:12:11 ce qu'il manque aujourd'hui dans la justice,
01:12:13 en tout cas, il y a un point qui manque.
01:12:15 Modestement, j'ai une solution.
01:12:17 En tout cas, pour les mineurs notamment, c'est la systématicité
01:12:19 de la peine. C'est-à-dire que lorsqu'il y a
01:12:21 un jeune qui est déféré dans un tribunal,
01:12:23 s'il y a les faits
01:12:25 et qu'il est reconnu auteur, il doit y avoir
01:12:27 une peine systématique, ce qui n'est pas
01:12:29 le cas aujourd'hui.
01:12:31 - Et rapidement prononcé, parce qu'on parle souvent de la temporalité.
01:12:33 - Prononcé et exécuté, évidemment, derrière.
01:12:35 Aujourd'hui, il peut y avoir des mesures... - Ou lever l'excuse de minorité.
01:12:37 - Ou lever l'excuse de minorité, qui est aujourd'hui
01:12:39 quasi exceptionnelle.
01:12:41 Et vraiment, il faut y aller
01:12:43 pour lever l'excuse de minorité. C'est quand même très rare.
01:12:45 - Il faut que ce soit un dramatique comme ce qui est arrivé à HMC Dines,
01:12:47 par exemple. Et encore, on n'en sait pas.
01:12:49 - Et encore, on n'en sait rien. On verra ce qui se passera.
01:12:51 En tout cas, c'est la systématiquité de la peine
01:12:53 et pas forcément que des mesures éducatives.
01:12:55 - Vous avez vu...
01:12:57 On en a reparlé, d'ailleurs, cette semaine.
01:12:59 Vous avez vu le jeune garçon
01:13:01 de 14 ou 15 ans qui a frappé
01:13:03 une vieille dame à Cannes.
01:13:05 Il prend un an de sursis probatoire.
01:13:07 Ce qui fait qu'il a changé de profession
01:13:09 d'agresseur.
01:13:11 Il est devenu trafiquant
01:13:13 de drogue.
01:13:15 Il a été rechoppé
01:13:17 pour du trafic.
01:13:19 Le président de la République se trompe sur un point.
01:13:21 Lorsqu'il parle de décivilisation,
01:13:23 ce qu'on voit dans ces quartiers où, manifestement,
01:13:25 la République a reculé,
01:13:27 c'est une autre civilisation qui prend la place
01:13:29 de la nôtre. C'est ça que l'on voit.
01:13:31 C'est pas une question de décivilisation.
01:13:33 C'est une autre civilisation qui arrive.
01:13:35 Et c'est ça, à mon avis,
01:13:37 le problème.
01:13:39 - Une autre ? Qu'est-ce que ça veut dire,
01:13:41 une autre civilisation ? - Une autre civilisation, ça veut dire
01:13:43 une autre manière de se comporter, ça veut dire un autre
01:13:45 rapport à la vie, ça veut dire un autre rapport à la mort,
01:13:47 ça veut dire une autre métaphysique, si vous préférez.
01:13:49 - La loi du plus fort. - La loi du plus fort.
01:13:51 La loi des gangs, la loi des clans,
01:13:53 la mafia, vous appelez ça
01:13:55 comme vous voulez, mais c'est une autre manière
01:13:57 de fonctionner en société. C'est ça, une autre civilisation.
01:13:59 - J'aimerais, comme je vous le disais, qu'on aborde la question
01:14:01 de la responsabilité pénale à des parents
01:14:03 pour les mineurs délinquants qui refait surface.
01:14:05 Vous l'avez abordée vous-même,
01:14:07 mais au sens large dans le débat
01:14:09 politique. Eric Dupond-Moretti
01:14:11 a d'ailleurs été interpellé à ce sujet
01:14:13 et il a annoncé des condamnations parentales en hausse,
01:14:15 selon lui, depuis un an.
01:14:17 On va voir, on va démêler le vrai du faux
01:14:19 à travers ce reportage de Maxime Legay.
01:14:21 - C'est une mesure
01:14:23 qui revient avec insistance.
01:14:25 La responsabilité pénale
01:14:27 des parents en cas d'infraction
01:14:29 commise par les mineurs.
01:14:31 En droit français, un article
01:14:33 consacre déjà ce principe,
01:14:35 mais dans les faits, il est rarement
01:14:37 mis en oeuvre. - Cet article est difficile
01:14:39 à appliquer parce que lorsqu'un mineur
01:14:41 a commis un délit ou un crime, par exemple,
01:14:43 encore faut-il démontrer
01:14:45 que c'est en lien de causalité
01:14:47 avec une défaillance parentale, ce qui n'est pas certain.
01:14:49 Il peut l'avoir commis
01:14:51 pour des raisons autres, l'entourage, etc.
01:14:53 - Après les émeutes de juin dernier,
01:14:55 cette mesure visant les parents défaillants
01:14:57 était revenue au goût du jour.
01:14:59 A ce titre, plus de 310
01:15:01 condamnations ont été prononcées en un an,
01:15:03 soit une augmentation de 40%
01:15:05 par rapport au premier trimestre
01:15:07 2023. Pour l'ancien magistrat
01:15:09 Georges Fenech, cette augmentation
01:15:11 est salutaire, mais c'est toute une
01:15:13 batterie de mesures qui doivent l'accompagner
01:15:15 pour véritablement rayer
01:15:17 l'ultra-violence des jeunes.
01:15:19 - Rétablissement des peines planchers,
01:15:21 des courtes peines d'emprisonnement,
01:15:23 construction des centres éducatifs fermés,
01:15:25 il n'y en a pas un par département,
01:15:27 mise sous tutelle des prestations sociales
01:15:29 des familles, là, ça aurait un véritable impact.
01:15:31 - Le gouvernement envisage
01:15:33 également d'infliger une amende
01:15:35 comprise entre 100 et 500 euros
01:15:37 à la charge des parents de mineurs délinquants.
01:15:39 - Il y a plein de choses dans ce sujet,
01:15:43 vous l'avez vu, en condensé.
01:15:45 Le problème, c'est que oui,
01:15:47 il y a bien eu une augmentation des condamnations,
01:15:49 dans des cas exceptionnels, on l'a vu à l'issue des émeutes,
01:15:51 mais là, je me tourne vers l'avocat que vous êtes,
01:15:53 il faut pouvoir le prouver
01:15:55 à chaque fois. C'est pour ça qu'il y en a si peu, au fond ?
01:15:57 - Oui, parce qu'il y a un principe
01:15:59 fondamental dans notre état de droit
01:16:01 qu'il faut évidemment préserver, c'est la personnalisation
01:16:03 de la peine. Vous ne pouvez être condamné
01:16:05 au pénal que si vous en êtes l'auteur,
01:16:07 et non pas parce que c'est un tiers ou parce que
01:16:09 c'est votre enfant. Et le seul
01:16:11 angle qu'on a réussi à trouver, que le législateur a réussi
01:16:13 à trouver, c'est effectivement d'évoquer cette défaillance
01:16:15 dans l'éducation qui
01:16:17 provoquerait, du coup,
01:16:19 le passage à un acte
01:16:21 délictuel ou criminel.
01:16:23 Ce qui, sur le papier,
01:16:25 finalement, on pourrait se dire, c'est assez simple
01:16:27 à démontrer. - Mais c'est subjectif, en fait.
01:16:29 - Un, c'est très subjectif, et de deux, dans les faits,
01:16:31 c'est quasi indémontrable.
01:16:33 Donc, il y a certains magistrats qui ont
01:16:35 essayé de jouer le jeu et qui ont peut-être prononcé des peines,
01:16:37 mais à mon avis, ça me sent
01:16:39 quand même très contestable, mais c'est surtout, encore une fois,
01:16:41 pas contestable moralement,
01:16:43 pas contestable là, entre nous, mais
01:16:45 juridiquement, c'est très dur de faire
01:16:47 le lien, et d'ailleurs, ce docteur Androal
01:16:49 l'a très bien expliqué, de faire le lien
01:16:51 de causalité, c'est-à-dire de cause à effet,
01:16:53 entre la défaillance dans l'éducation
01:16:55 et le passage à l'acte. Parce qu'encore
01:16:57 une fois, le passage à l'acte peut être motivé pour
01:16:59 plein de raisons.
01:17:01 Par exemple, le jeune qui a agressé à l'arme blanche.
01:17:03 S'il y a eu une intercation,
01:17:05 s'il y a eu des menaces
01:17:07 qui ont précédé, s'il...
01:17:09 Bref, ce passage à l'acte a été motivé
01:17:11 par d'autres choses que la défaillance
01:17:13 dans l'éducation. Évidemment, la défaillance a
01:17:15 quelque chose à avoir. - Donc, il n'est pas question de changer la loi,
01:17:17 en tout cas, cette provision de la loi ?
01:17:19 - De toute manière, la responsabilité pénale des parents,
01:17:21 c'est un mythe qui n'aboutira jamais
01:17:23 dans l'état actuel du droit, sauf,
01:17:25 je vous dis, à faire le lien avec cette
01:17:27 défaillance dans l'éducation. - Et pourtant, effectivement,
01:17:29 l'exécutif aime bien mettre en exergue
01:17:31 cet aspect-là de la loi,
01:17:33 quoique très peu mis en place.
01:17:35 - Oui, mais encore une fois... - Le garde des Sceaux.
01:17:37 - Je veux dire, ce que vous disiez hier, du Pomeréti,
01:17:39 Eric Dupond-Moréti disait, il faut faire la différence
01:17:41 entre les parents qui sont dépassés
01:17:43 et ceux qui sont défaillants. Alors, comment
01:17:45 trouver des éléments extrêmement concrets
01:17:47 pour savoir si vous êtes ou dépassés
01:17:49 ou défaillants, avec potentiellement... - On en revient à la subjectivité.
01:17:51 - Et potentiellement aussi, c'est ce qu'avait
01:17:53 dit Rachida Natti, d'ailleurs, qui était très intéressant, elle disait
01:17:55 "Moi, à l'époque, j'avais des frères délinquants
01:17:57 si on avait coupé les allocations familiales à mes parents,
01:17:59 moi-même, je n'aurais pas pu faire d'études, parce que
01:18:01 il peut y avoir des parents totalement dépassés
01:18:03 ou défaillants avec un enfant qui potentiellement
01:18:05 leur fait peur, il peut y avoir d'autres enfants
01:18:07 aussi dans le foyer qui n'ont pas demandé à payer
01:18:09 l'époque." - Alors, c'est l'autre aspect intéressant
01:18:11 de ce que disait, ou en tout cas, digne
01:18:13 d'intérêt qu'évoquait
01:18:15 Georges Fenech dans ce reportage.
01:18:17 Alors, l'enfermement aussi et les peines
01:18:19 systématiques, vous faisiez référence,
01:18:21 et ce qui m'a interpellée, vous qui êtes élu
01:18:23 local, ce sont les centres
01:18:25 d'enfermement, enfin de rétention
01:18:27 pour ces mineurs. Il n'y en a même pas un
01:18:29 par département, c'est quelque chose que vous constatez, vous.
01:18:31 - Oui, on le constate,
01:18:33 mais, enfin, encore une fois, je pense qu'il
01:18:35 faut associer toujours des mesures
01:18:37 d'enfermement à aussi des mesures
01:18:39 éducatives. Vous aviez,
01:18:41 depuis 2022,
01:18:43 vous avez le président des maires, David Lyssenaar, qui disait
01:18:45 "il faut des moyens, il nous faut donner plus de moyens, il faut des
01:18:47 mesures préventives, il faut de remettre de l'éducation."
01:18:49 Et c'est parescent, ça date,
01:18:51 et on n'a toujours pas mis ces mesures-là,
01:18:53 on n'a toujours pas mis ces moyens-là, si vous voulez.
01:18:55 Donc, moi, je pense encore une fois qu'il y a un vrai problème
01:18:57 lié à l'éducation, et quand les parents
01:18:59 sont déficients, quand ils n'assument plus leur rôle,
01:19:01 ça doit être à l'éducation nationale, même si
01:19:03 c'est toujours un tabou, les syndicats vont vous dire "ah non, on n'est
01:19:05 pas là pour éduquer les enfants", je suis désolé, quand il y a
01:19:07 une défaillance des parents, c'est peut-être à l'éducation nationale
01:19:09 de prendre le relais, comme elle le faisait il y a quelques années,
01:19:11 quand auparavant il y avait des leçons de morale,
01:19:13 d'autres choses qui pouvaient exister, qui permettaient
01:19:15 aussi à un moment de réexpliquer aux jeunes
01:19:17 ce qui était bien, ce qui n'était pas bien,
01:19:19 ce qui est la loi, ce qui n'est pas la loi,
01:19:21 et je pense qu'à un moment, il faut qu'on puisse supplier.
01:19:23 Alors évidemment, ça a un coût, et je reviens
01:19:25 sur ce que disait M. Fedelec tout à l'heure, sur le fait que
01:19:27 dans ce cadre-là, jouer ou toucher
01:19:29 au portefeuille certaines familles, il faut le regarder,
01:19:31 mais encore une fois, avec
01:19:33 une analyse qu'il faut faire de la situation familiale.
01:19:35 - Ça reste une question taboue quand même,
01:19:37 la suppression des prestations familiales
01:19:39 ou des aides sociales au niveau des mairies par exemple.
01:19:41 - Oui, mais ça pourrait être
01:19:43 très largement une volonté politique, que ça soit
01:19:45 tabou ou pas, si le
01:19:47 législateur voulait s'emparer
01:19:49 de cela, il pourrait, et si le politique
01:19:51 voulait s'emparer de cela, il le pourrait.
01:19:53 Est-ce qu'il n'y a pas un moyen juridique, par exemple,
01:19:55 je pensais à quelque chose, on a vu au moment des émeutes,
01:19:57 des enfants très jeunes,
01:19:59 12 ans, 13 ans, 14 ans,
01:20:01 des mineurs de moins de 15 ans,
01:20:03 est-ce qu'on ne peut pas en appeler à la responsabilité
01:20:05 des parents, qui laissent
01:20:07 sortir dans la rue des jeunes,
01:20:09 parce que là, ils sont directement impliqués
01:20:11 d'une certaine façon. - Au civil, c'est possible.
01:20:13 - Au civil, les parents sont responsables, évidemment,
01:20:15 donc c'est eux qui seront appelés en cas de
01:20:17 constituant de parti civil à régler les dommages
01:20:19 et intérêts, évidemment, mais sur ce point-là,
01:20:21 effectivement, ça ferait partie des éléments
01:20:23 consécutifs de la défaillance
01:20:25 dans l'éducation, de laisser des gamins de 12 ans, 13 ans
01:20:27 à 23h, minuit, 1h du matin,
01:20:29 clairement, c'est un sujet.
01:20:31 - Antoine Armand, parce qu'il nous reste 1 minute et demie,
01:20:33 j'aimerais que chacun puisse s'exprimer un petit peu sur cette
01:20:35 question, est-ce qu'il faut, à un moment donné,
01:20:37 en effet, se dire qu'il y a
01:20:39 plusieurs batteries de mesures à prendre concomitamment ?
01:20:41 - Oui. Moi, je crois à la
01:20:43 responsabilité individuelle. On est
01:20:45 dans un pays où l'État est très fort,
01:20:47 et c'est tant mieux, il est dans certains domaines malheureusement
01:20:49 faibles, mais où on
01:20:51 attend tout de l'État. Je suis désolé,
01:20:53 un enfant, ça s'éduque dans une famille.
01:20:55 Et donc, les parents sont responsables.
01:20:57 Donc, quand le gouvernement annonce tripler
01:20:59 l'amende en cas de non-respect du couvre-feu,
01:21:01 parce que si votre gamin de 12 ans,
01:21:03 et c'est ce que vous venez de dire, est dehors à 1h du matin,
01:21:05 c'est un non-sens. Évidemment que vous êtes responsables.
01:21:07 - De la même manière qu'on ne laisse pas un enfant seul chez lui
01:21:09 jusqu'à l'âge de 13 ans. - De la même manière
01:21:11 que quand un enfant casse de manière répétée,
01:21:13 il faut qu'il y ait une contribution financière
01:21:15 familiale. Et ensuite, oui, c'est ce que disait Maître,
01:21:17 la situation, à la fin, elle reste
01:21:19 examinée dans les caractéristiques individuelles
01:21:21 par le juge. Et c'est un principe fondamental
01:21:23 sur lequel je pense que personne n'a envie de revenir
01:21:25 ici. Et enfin, dernier point,
01:21:27 oui, vous avez raison sur les mesures préventives
01:21:29 et sur les mesures éducatives.
01:21:31 L'expérimentation de l'uniforme,
01:21:33 l'arrivée de conseils de discipline
01:21:35 à l'école primaire, le dédoublement
01:21:37 des classes dans les quartiers judiciaires,
01:21:39 ça fait partie des mesures qui
01:21:41 permettent de remettre... - Jérôme, une pièce de l'autorité
01:21:43 un petit peu partout, et la Constitution
01:21:45 peut évoluer, on peut changer les lois
01:21:47 quand on veut, on peut, on l'a bien vu pendant la Covid.
01:21:49 Là où je suis d'accord avec vous, c'est que
01:21:51 l'État n'est pas responsable de tout, et l'éducation nationale
01:21:53 non plus. Les parents sont là pour éduquer.
01:21:55 S'il y a une défaillance qui est avérée,
01:21:57 on doit les taper au portefeuille. Mais
01:21:59 comment faire ? On va mettre des éducateurs dans toutes les
01:22:01 familles pour aller vérifier que les parents
01:22:03 font bien leur job. L'éducation nationale
01:22:05 est à bout. On sait très bien
01:22:07 qu'eux aussi sont en train de craquer au niveau régalien.
01:22:09 Il n'y a pas les moyens.
01:22:11 Et ils instruisent les enfants. Ils ne sont pas
01:22:13 là pour faire les agissons sociales. - Un punchline, là.
01:22:15 Vous en avez eu une pour finir. - Non, du tout.
01:22:17 En fait, ce qui est certain, c'est que pour établir
01:22:19 l'autorité judiciaire, l'autorité de l'État,
01:22:21 on parlait de peine systématique,
01:22:23 Georges Fénich parlait de peine planchée, c'est que lorsque vous avez
01:22:25 un jeune qui passe devant un tribunal et qui reçoit des mesures
01:22:27 éducatives ou des mesures symboliques,
01:22:29 c'est la rigolade derrière, dans les quartiers.
01:22:31 Et c'est la rigolade dans les bandes. Donc, pour que ça cesse,
01:22:33 pour rétablir l'autorité, il faut
01:22:35 évidemment des peines systématiques. - Merci beaucoup
01:22:37 à tous d'avoir joué le jeu. C'est déjà la fin, vous savez,
01:22:39 quand ça se passe bien,
01:22:41 ça passe très très vite.
01:22:43 Merci. Vincent Roy, vous restez, Caroline Pillas
01:22:45 également. Et puis je vous dis à très bientôt.
01:22:47 Merci, Elodie. Vous revenez si vous voulez, Elodie.
01:22:49 16h, vous n'avez rien à faire.
01:22:51 - Non, je vais rester. - Regarde, elle a des yeux.
01:22:53 Non, non, comme vous voulez.
01:22:55 On en parle.
01:22:57 - On en parle pas pour la team.
01:22:59 Pratiquement 16h, bienvenue si vous nous rejoignez
01:23:05 à l'instant. C'est la suite de 180 minutes
01:23:07 Info avec le journal de Vincent Farandège. On va parler
01:23:09 du projet de loi sur la fin de vie qui était présenté
01:23:11 aujourd'hui en Conseil des ministres. - Deux volets
01:23:13 sont étudiés. L'aide à mourir et le développement
01:23:15 des soins palliatifs. Cela,
01:23:17 avec une enveloppe de plus d'un milliard d'euros
01:23:19 sur 10 ans, notamment pour ouvrir des lits.
01:23:21 Et justement, nous sommes allés à Marseille
01:23:23 dans une clinique spécialisée en soins
01:23:25 palliatifs. Reportage de Stéphanie Rouquier.
01:23:27 Depuis
01:23:29 143 ans, cette clinique
01:23:31 marseillaise accompagne des patients
01:23:33 jusqu'à leur dernier jour.
01:23:35 - Ça va, vous êtes bien installé ? - Oui.
01:23:37 - Ok. Allez, je mets le petit
01:23:39 programme habituel. Roulez jeunesse.
01:23:41 - Je fais un peu du vélo,
01:23:43 du virage, parce que je ne marche
01:23:45 pas beaucoup. - Et ça fait du bien
01:23:47 en morale aussi ? - Et aussi,
01:23:49 vous avez raison.
01:23:51 - Quotidiennement et dans la dignité,
01:23:53 ces soignants gèrent les 37
01:23:55 patients de cette unité de soins palliatifs.
01:23:57 - C'est des patients qui angoissent
01:23:59 beaucoup de leur fin de vie. Il faut qu'on
01:24:01 arrive à les apaiser, à les calmer.
01:24:03 On a des traitements, mais
01:24:05 il faut aussi le faire autrement que par les traitements.
01:24:07 Quand on leur fait par exemple une toilette, on ne fait pas juste la toilette
01:24:09 si on prend du temps, on les masse, on les coiffe.
01:24:11 On leur fait un peu
01:24:13 une séance de bien-être. - Pour les équipes
01:24:15 de cet établissement, le gouvernement
01:24:17 fait fausse route avec l'ouverture
01:24:19 d'une aide à mourir dans le
01:24:21 projet de loi sur la fin de vie. - À partir
01:24:23 de là, tout part à Volo. La confiance
01:24:25 dans les soignants, la confiance dans ses proches,
01:24:27 parce que ça, ça va être un vrai sujet, cette histoire.
01:24:29 La confiance qu'on a
01:24:31 dans ses proches, qui sont peut-être susceptibles
01:24:33 de décider à notre place, ou en tout cas de nous inciter
01:24:35 à penser que maintenant,
01:24:37 ça y est, il faudra peut-être
01:24:39 penser à partir.
01:24:41 Tout ça est absolument indigne.
01:24:43 - Derrière ces murs,
01:24:45 les soignants nous expliquent que les mots
01:24:47 "euthanasie" ou "suicide assisté"
01:24:49 ne sont quasiment jamais prononcés
01:24:51 par leurs patients. Entourés de leurs
01:24:53 proches et pris en charge,
01:24:55 les esprits sont apaisés.
01:24:57 - La page justice.
01:24:59 Sachez que le procureur a requis
01:25:01 la relax pour Jonathan Daval,
01:25:03 jugé à nouveau aujourd'hui. - La décision sera
01:25:05 mise en délibéré le 24 mai prochain.
01:25:07 Déjà condamné à 25 ans
01:25:09 de prison pour le meurtre de son ex-femme
01:25:11 Alexia, Jonathan Daval était jugé
01:25:13 aujourd'hui au tribunal correctionnel de Besançon.
01:25:15 Cette fois-ci, pour dénonciation
01:25:17 calomnieuse, il avait un temps, effectivement,
01:25:19 accusé son bref frère du meurtre
01:25:21 de son ex-femme. - Un phénomène
01:25:23 de société qui est les plus inquiétants,
01:25:25 le temps passé par les jeunes enfants
01:25:27 devant un écran et il pourrait
01:25:29 bientôt être plus encadré.
01:25:31 - Deux députés LR ont déposé
01:25:33 une proposition de loi visant
01:25:35 à réguler, voire interdire l'accès
01:25:37 aux écrans des enfants âgés de 0 à 3 ans.
01:25:39 Le texte concerne principalement
01:25:41 les professionnels de la petite enfance.
01:25:43 Les détails avec Marie-Victoire Dudenay.
01:25:45 - Protéger les tout-petits,
01:25:47 les 0-3 ans, en régulant, voire
01:25:49 en interdisant l'usage des écrans
01:25:51 en leur présence. A l'origine de la
01:25:53 proposition de loi, les deux députés
01:25:55 LR s'adressent d'abord aux professionnels
01:25:57 de la petite enfance.
01:25:59 - Les accueils collectifs que sont les crèches,
01:26:01 les micro-crèches,
01:26:03 ou chez les asthentes maternelles,
01:26:05 il faut rappeler que l'enfant,
01:26:07 le très jeune enfant, doit être
01:26:09 préservé le plus possible des écrans
01:26:11 et c'est la raison pour laquelle
01:26:13 nous souhaitons
01:26:15 passer de la recommandation
01:26:17 ou de la sensibilisation
01:26:19 à l'interdiction pure et simple
01:26:21 entre 0 et 3 ans.
01:26:23 L'enfant n'a pas à être devant
01:26:25 un écran.
01:26:27 - Pour le Dr Poujol, la période entre 0 et 3 ans
01:26:29 est en effet fondamentale pour le développement
01:26:31 de l'enfant.
01:26:33 - L'enfant se structure, il apprend
01:26:35 les relations humaines
01:26:37 et jusqu'à 3 ans,
01:26:39 il ne sait pas faire la différence entre le réel
01:26:41 et le virtuel. Il est fondamental
01:26:43 qu'il se structure avec
01:26:45 le réel. On voit de plus en plus
01:26:47 des enfants qui
01:26:49 présentent des symptômes,
01:26:51 des comportements
01:26:53 qui font penser à de l'autisme
01:26:55 alors qu'ils ne le sont pas.
01:26:57 - Les députés à l'origine de la proposition
01:26:59 de loi reconnaissent la difficulté
01:27:01 de contrôler une telle loi dans la sphère
01:27:03 privée, mais soulignent l'importance
01:27:05 d'informer les parents sur le danger
01:27:07 des écrans pour leurs enfants.
01:27:09 - Un mot de consommation après une relative
01:27:11 accalmie. Le litre d'essence frôle
01:27:13 à nouveau les 2 euros.
01:27:15 - Le sample en 95 a même atteint son prix
01:27:17 moyen le plus élevé depuis le début
01:27:19 de l'année. Les causes sont multiples.
01:27:21 Elles sont expliquées par Mathieu Deveze
01:27:23 avec Olivier Gangloff.
01:27:25 - Le passage à la pompe est à nouveau redouté
01:27:27 par les automobilistes. Face à
01:27:29 l'augmentation du prix des carburants,
01:27:31 certains sont tout simplement résignés.
01:27:33 - On paye.
01:27:35 C'est dérangeant parce que
01:27:37 c'est des sous qui vont dans l'essence
01:27:39 au lieu d'aller ailleurs. - On n'a pas le choix.
01:27:41 On est bien obligés d'en mettre.
01:27:43 - On se débrouille, mais je trouve
01:27:45 que l'essence augmente énormément,
01:27:47 mais pas nos salaires.
01:27:49 C'est compliqué. - Désormais,
01:27:51 le litre d'essence flirte avec les 2 euros.
01:27:53 Le sample en 95 atteint
01:27:55 son prix moyen le plus élevé depuis le début
01:27:57 de l'année. Plus d'1,90 euro
01:27:59 le litre. Le sample en 98
01:28:01 est le carburant le plus cher dans les
01:28:03 stations-services, tandis que le gazole
01:28:05 dépasse 1,80 euro.
01:28:07 Mais son prix reste stable sur un mois.
01:28:09 Ces hausses de prix sont notamment
01:28:11 la conséquence de la surconsommation américaine
01:28:13 et de la guerre en Ukraine.
01:28:15 Enfin, la semaine dernière, les pays exportateurs
01:28:17 de pétrole se sont à nouveau mis d'accord
01:28:19 pour reconduire la limitation
01:28:21 de leur production.
01:28:23 - Et justement, puisqu'on parle de l'actualité
01:28:25 hors de nos frontières, également, à la fin de ce sujet,
01:28:27 Joe Biden est de plus en plus critique
01:28:29 envers Benjamin Netanyahou. - Pour le président
01:28:31 américain, la poursuite des opérations
01:28:33 militaires israéliennes dans la bande de Gaza
01:28:35 est une erreur. Cette nuit encore, le Nord
01:28:37 et le centre de cette région ont subi
01:28:39 d'intenses bombardements. Joe Biden
01:28:41 pousse à nouveau pour un accord
01:28:43 de cesser le feu. Écoutez.
01:28:45 - Je pense que ce qu'il fait est une erreur.
01:28:47 Je ne suis pas d'accord avec son approche.
01:28:49 Je demande aux Israéliens d'appeler
01:28:55 à un cesser le feu et de permettre,
01:28:57 au cours des 6 à 8 prochaines semaines,
01:28:59 un accès total à la nourriture
01:29:01 et à tous les médicaments entrant dans le pays.
01:29:03 - Merci beaucoup, Vincent, et à tout à l'heure.
01:29:09 J'accueille de nouveau un nouvel invité,
01:29:11 outre Caroline Pilastre et Vincent Roy,
01:29:13 qui sont restés avec moi. On accueille,
01:29:15 avec grand plaisir, Marc Hainaut. Bonjour, Marc.
01:29:17 - Bonjour. - Ravie de vous retrouver sur ce plateau.
01:29:19 Je rappelle que vous êtes journaliste chez Valeurs Actuelles.
01:29:21 - Absolument. - Merci à vous pour votre présence.
01:29:23 On va aborder les enjeux
01:29:25 sécuritaires autour du choc attendu
01:29:27 de la rencontre de ce soir au Parc des Princes,
01:29:29 PSG-Barcelone. Vous le savez,
01:29:31 il y a eu un certain nombre de menaces
01:29:33 qui ont été émises par l'État islamique. Gérald Darmanin
01:29:35 n'en a pas fait mystère hier.
01:29:37 Donc, on a voulu mettre
01:29:39 le parc sous haute surveillance,
01:29:41 regarder ce qui est en jeu avec Mathieu Deveze et Miquel Dos Santos,
01:29:43 et puis on sera au parc dans un instant avec notre équipe.
01:29:45 - Les menaces
01:29:47 de l'État islamique, qui cible notamment
01:29:49 le Parc des Princes, sont
01:29:51 prises très au sérieux par Gérald Darmanin.
01:29:53 Une réunion avait lieu hier soir
01:29:55 Place Beauvau avant la rencontre de ce
01:29:57 mercredi, PSG-FC-Barcelone.
01:29:59 Quelques heures plus tôt,
01:30:01 le ministre de l'Intérieur avait déjà
01:30:03 annoncé un dispositif de sécurité
01:30:05 renforcé. - Le préfet de police
01:30:07 a renforcé considérablement les moyens
01:30:09 de sécurité, et la DGSI
01:30:11 est particulièrement à pied d'oeuvre,
01:30:13 sans rentrer dans le détail, pour évidemment
01:30:15 être au rendez-vous.
01:30:17 - Derrière cette menace, des terroristes afghans
01:30:19 soupçonnaient d'être derrière l'attentat
01:30:21 de Moscou, qui a fait 144
01:30:23 morts en mars dernier. Pas de quoi
01:30:25 décourager des supporters venus assister
01:30:27 à la rencontre. - Je ne suis pas sûr qu'il
01:30:29 fasse s'arrêter à ça, parce que
01:30:31 c'est aussi leur but de nous faire peur.
01:30:33 - En conférence de presse, même l'entraîneur
01:30:35 parisien n'a pas caché son inquiétude.
01:30:37 - J'espère qu'on
01:30:39 pourra tout contrôler, que ça soit
01:30:41 juste des menaces, et que ça ne se termine
01:30:43 pas en quelque chose de désastreux, mais bien sûr
01:30:45 que c'est inquiétant.
01:30:47 - Pour les deux premiers
01:30:49 quarts de finale, Londres et Madrid
01:30:51 avaient également renforcé hier soir leur
01:30:53 dispositif de sécurité. Aucun
01:30:55 incident n'a été recensé.
01:30:57 - Bonjour, Régine Delfaux, vous êtes sur place
01:30:59 avec Laurence Elhary. À quoi ressemble le dispositif
01:31:01 d'ores et déjà qui est en train, j'imagine,
01:31:03 de grossir à mesure que les heures passent ?
01:31:05 - Oui, Nelly, depuis
01:31:09 plusieurs heures, nous sommes ici devant le
01:31:11 parc de Prince, et puis depuis à peu près
01:31:13 une demi-heure, il y a énormément
01:31:15 d'effectifs de force de l'ordre
01:31:17 qui sont en présence. Il y a des
01:31:19 CRS, alors on a annoncé sept
01:31:21 compagnies de CRS au lieu
01:31:23 de quatre habituellement.
01:31:25 On a vu aussi une unité
01:31:27 de la Brave M, c'est la
01:31:29 brigade de la répression de l'action violente
01:31:31 motorisée. Il y avait aussi avec eux des
01:31:33 motards de la police nationale,
01:31:35 des voitures aussi de la police nationale.
01:31:37 On sait qu'il y aura
01:31:39 des contrôles et des fouilles
01:31:41 aléatoires dans tout le périmètre.
01:31:43 Beaucoup de routes, d'ailleurs, de voies
01:31:45 sont barrées par des barrières, mais aussi
01:31:47 de la rue Balise. On a assisté à un contrôle
01:31:49 d'un livreur où il a dû ouvrir
01:31:51 son coffre. Donc il y a vraiment ce
01:31:53 renforcement. Et puis il y a aussi la
01:31:55 BRI, la brigade de recherche
01:31:57 et d'intervention, cette unité d'élite
01:31:59 de la police nationale qui va
01:32:01 être appelée en renfort. C'est une
01:32:03 première. Donc il y a cette
01:32:05 menace qui est très prise au sérieux.
01:32:07 En revanche, quand nous en parlons aux riverains
01:32:09 et aux supporters, eux nous disent ne pas
01:32:11 avoir peur. Ils se sentent plutôt en sécurité
01:32:13 et tous ceux qu'on a pu croiser qui vont
01:32:15 assister au match nous ont dit qu'ils étaient
01:32:17 confiants. - Merci beaucoup et merci à Laurent
01:32:19 Sellerier. On vous retrouve bien sûr tout au long
01:32:21 de l'après-midi. Marc Hénot, je commence avec vous.
01:32:23 Évidemment, il faut prendre tout cela au sérieux.
01:32:25 D'ailleurs, la France n'est pas la seule dans ce cas.
01:32:27 On précise que d'autres
01:32:29 capitales qui accueillent des rencontres
01:32:31 de même type sont en
01:32:33 alerte maximale. Mais pour autant,
01:32:35 et on le disait dans le sujet, il ne faut pas
01:32:37 céder à la psychose. C'était un peu
01:32:39 comme ça, vous voyez les choses aussi ? - Absolument.
01:32:41 C'est vrai que ça faisait plusieurs mois qu'on
01:32:43 entendait un possible retour
01:32:45 du terrorisme en Europe.
01:32:47 Effectivement, on ne s'attendait pas
01:32:49 forcément à ce que ça frappe d'abord Moscou.
01:32:51 Mais en tout cas,
01:32:53 l'attentat était d'une violence telle que je pense que ça
01:32:55 a remis un petit peu l'Europe et l'Occident
01:32:57 dans une logique
01:32:59 de réarmement vis-à-vis du terrorisme.
01:33:01 Après, évidemment, l'objectif
01:33:03 des groupes terroristes, quand on en parle avec les spécialistes,
01:33:05 c'est évidemment de créer une pression
01:33:07 sur la durée, une surmobilisation
01:33:09 des forces de sécurité, une surmobilisation
01:33:11 de tous les moyens des forces
01:33:13 de l'ordre, créer un effet psychologique
01:33:15 de peur sur la population. Et cela,
01:33:17 évidemment, dans un contexte
01:33:19 de coupe européenne, avec des matchs, avec des gros
01:33:21 événements dans toutes les villes d'Europe, et avec
01:33:23 en plus les Jeux Olympiques qui se préparent, et
01:33:25 une mise sous pression extrêmement tôt
01:33:27 par rapport aux JO, des forces de l'ordre et des forces
01:33:29 de sécurité. Tout cela crée une menace
01:33:31 latente, une menace constante, et je pense
01:33:33 que le but de ces organisations terroristes,
01:33:35 c'est avant tout de provoquer cela, un climat absolument
01:33:37 délétère. - Parce que par ailleurs, ils
01:33:39 n'annoncent pas toujours ce qu'ils vont faire,
01:33:41 exactement. C'est-à-dire qu'il y a un moyen
01:33:43 de brouiller les pistes aussi. - Non, c'est toujours
01:33:45 un peu particulier d'annoncer
01:33:47 ces intentions, mais en tout cas,
01:33:49 le but, c'était le but à mon avis, c'est de créer un
01:33:51 climat de tension, de créer un climat d'épreuve
01:33:53 psychologique pour les différents pays occidentaux.
01:33:55 - Alors, Gérald Darmanin, et c'est compréhensif,
01:33:57 n'a pas voulu en dire trop hier, lorsqu'il
01:33:59 parlait de ces menaces, mais suffisamment
01:34:01 pour en tout cas renforcer le dispositif et pour tenir
01:34:03 une réunion spéciale autour
01:34:05 d'un tramé ministériel hier soir.
01:34:07 Il y a deux types
01:34:09 de menaces, c'est-à-dire il y a la menace importée,
01:34:11 ou en tout cas qui vient
01:34:13 de l'étranger, mais il y a aussi
01:34:15 de plus en plus, et depuis de nombreuses années
01:34:17 maintenant, cette fameuse menace
01:34:19 endogène, qui fait qu'on peut répondre aux sirènes
01:34:21 du terrorisme international
01:34:23 sans avoir été formé comme ça
01:34:25 se faisait par le passé sur le terrain.
01:34:27 - Oui, c'est le grand changement.
01:34:29 Il faut dire, et là,
01:34:31 en disant cela, je sais bien que je mets les pieds dans le plat,
01:34:33 mais il faut dire que lorsque on laisse
01:34:35 entrer en France 300 000
01:34:37 personnes par an
01:34:39 qui, manifestement,
01:34:41 n'ont pas toute vocation
01:34:43 à être sur notre territoire,
01:34:45 qu'on les laisse rentrer, puisque
01:34:47 la France est vraiment
01:34:49 devenue, enfin on y rentre comme
01:34:51 l'on veut, et bien, évidemment,
01:34:53 dans
01:34:55 ce groupe
01:34:57 de migrants qui
01:34:59 arrivent, et bien c'est une manne pour
01:35:01 recruter, évidemment.
01:35:03 - Ça avait été le cas pour le 13 novembre.
01:35:05 - Ça avait été le cas pour le 13 novembre.
01:35:07 - Pour la rentrée de la rue de Syrie.
01:35:09 - Ça se répétera, on n'arrive absolument pas
01:35:11 pour l'heure, soyons, restons,
01:35:13 on peut toujours espérer, mais pour l'heure
01:35:15 nous n'arrivons pas à endiguer
01:35:17 cette immigration
01:35:19 clandestine, et par conséquent,
01:35:21 et bien c'est une manne,
01:35:23 à la fois pour l'État islamique, mais pour tout groupe
01:35:25 terroriste, évidemment.
01:35:27 Tant qu'on ne mettra pas fin
01:35:29 à cela, je ne dis pas que ça réglera toutes
01:35:31 les questions liées au terrorisme,
01:35:33 bien entendu, puisque il y a la menace exogène,
01:35:35 vous le disiez, mais enfin cette menace endogène,
01:35:37 là, on peut d'une certaine façon
01:35:39 la circonscrire. - Caroline Pilas, ça fait
01:35:41 partie des composantes aussi, à avoir en tête,
01:35:43 quand on parlait du pacte
01:35:45 des migrations européens,
01:35:47 qui doit être voté dans l'heure qui vient, à priori,
01:35:49 il faut avoir aussi ça à l'esprit
01:35:51 quand on raisonne,
01:35:53 et quand on met en place ce genre de cadre ?
01:35:55 - Quand on n'est pas déconnecté, bien évidemment,
01:35:57 mais je vous rejoins, c'est difficile, parce que
01:35:59 c'est aussi endogène qu'exogène.
01:36:01 Souvenez-vous aussi de Mohamed Merah,
01:36:03 c'est un français, souvenez-vous
01:36:05 du Tchétchène qui a assassiné
01:36:07 Samuel Paty,
01:36:09 et puis même Dominique Bernard.
01:36:11 Donc on ne peut pas être derrière tous ces terroristes
01:36:13 qui sont extrêmement déterminés.
01:36:15 Je trouve que le ministre de l'Intérieur
01:36:17 a très bien communiqué dans le sens
01:36:19 où, bien évidemment, nous vivons avec cette épée
01:36:21 de Damoclès depuis maintenant
01:36:23 plusieurs décennies, c'est national,
01:36:25 c'est international, mais on n'a pas
01:36:27 d'autre choix que de vivre avec, on est bien obligés
01:36:29 de vaquer à nos occupations,
01:36:31 à nos activités, il faut essayer d'être vigilant
01:36:33 autant que possible, la psychose,
01:36:35 on la vit, mais espérons que les drames,
01:36:37 les tragédies soient au maximum
01:36:39 évitées avec tout le service d'ordre
01:36:41 qui est mis en place. - Ça va, il y a cette idée qu'on ne peut pas vivre
01:36:43 sous cloche en permanent, on a déjà eu
01:36:45 un certain nombre de restrictions de liberté
01:36:47 au moment du Covid, Marquine,
01:36:49 vous voulez rajouter quelque chose ? - C'est vrai que c'est
01:36:51 fascinant parce qu'on a toujours tendance à prendre un petit peu
01:36:53 le problème à l'envers dès qu'on parle de sécurité.
01:36:55 On entend ça et là,
01:36:57 différentes polémiques, doit-on mettre en place
01:36:59 la reconnaissance spatiale dans les écoles, doit-on mettre
01:37:01 en place des policiers, doit-on interdire
01:37:03 le burkini dans les piscines ? En fait, ce qui est fascinant,
01:37:05 c'est qu'à chaque fois, on s'en prend aux conséquences
01:37:07 et on ne traite pas les causes à la racine, c'est quand même hallucinant
01:37:09 de devoir légiférer sur quels vêtements
01:37:11 doit-on porter à la piscine,
01:37:13 quelles protections doit-on mettre derrière chaque élève
01:37:15 alors qu'effectivement, il y a toujours cette cause
01:37:17 qui est une immigration massive et incontrôlée,
01:37:19 des vagues migratoires dans lesquelles se cachent
01:37:21 parfois des terroristes, comme ça, c'est déjà vu,
01:37:23 et on peut effectivement
01:37:25 mettre un policier derrière chaque citoyen français,
01:37:27 en soi, pourquoi pas ? Mais est-ce que c'est cette société
01:37:29 dans laquelle on veut vivre et est-ce que c'est
01:37:31 un bon moyen de traiter le problème ? Bien évidemment, non.
01:37:33 Alors, j'aimerais aussi qu'on revienne
01:37:35 au dispositif qui est prévu ce soir,
01:37:37 à travers cet extrait de Redabelage,
01:37:39 d'unité Ile-de-France.
01:37:41 Cette compagnie de CRS,
01:37:45 qui représente à peu près entre 70 et
01:37:47 80 collègues par compagnie,
01:37:49 vous avez également
01:37:51 les effectifs de l'Aberry et vous avez également
01:37:53 les compagnies d'intervention
01:37:55 qu'on a l'habitude de voir et qui sont aguerries
01:37:57 en termes de services d'ordre sur les manifestations
01:37:59 et qui dépendent de la direction
01:38:01 de l'ordre public et de la circulation.
01:38:03 Alors, on a quasiment doublé
01:38:05 les effectifs, mais
01:38:07 c'est toujours la même histoire, on ne peut pas mettre
01:38:09 un policier derrière chacun
01:38:11 d'entre nous, de toute façon, le risque zéro
01:38:13 n'existera jamais.
01:38:15 Mais ça, est-ce que les Français l'ont bien intégré ?
01:38:17 Oui, je crois, je crois que les Français
01:38:19 l'ont intégré, comment voulez-vous leur faire
01:38:21 miroiter un risque zéro ? Enfin, il faudrait être
01:38:23 totalement imbécile pour imaginer
01:38:25 que cela puisse se réaliser.
01:38:27 Non, les Français
01:38:29 vivent de toute façon
01:38:31 maintenant avec ce risque. Mais vous savez,
01:38:33 on parlait tout à l'heure de
01:38:35 l'attentat qui a eu lieu
01:38:37 à Moscou et qui
01:38:39 mettait en cause des gens
01:38:41 du Caucase de manière générale.
01:38:43 Mais regardez chez nous, regardez
01:38:45 à la fois Samuel Paty et Dominique Bernard.
01:38:47 Pour Samuel Paty, il s'agissait d'un Tchétchène.
01:38:49 Pour Dominique Bernard, il s'agissait
01:38:51 d'un Ningouchi. Donc,
01:38:53 ce terrorisme
01:38:55 dont on a parlé pour Moscou,
01:38:57 il a déjà frappé
01:38:59 chez nous ce terrorisme-là.
01:39:01 Ce terrorisme venu du Caucase, il a déjà
01:39:03 frappé chez nous. Donc, les Français savent très bien
01:39:05 qu'ils vivent de manière
01:39:07 constante sous cette menace. Ils ne sont
01:39:09 la dupe de rien sur cette matière.
01:39:11 Je vais étendre un petit peu la discussion, mais
01:39:13 là, bon, il y a eu une sorte de pré-annonce
01:39:15 qui fait que tout le monde est sur ses gardes.
01:39:17 Est-ce qu'il faut redoubler de vigilance ?
01:39:19 Est-ce que c'est de nature à nous rassurer à l'approche des Jeux
01:39:21 Olympiques, dont on a déjà évoqué
01:39:23 les risques ? Avant même que
01:39:25 Gérald Darmanin n'en remette une couche
01:39:27 sur ce qui va se passer ce soir en
01:39:29 termes de dispositifs ? - C'est évidemment
01:39:31 l'éternel problème. On sait que les renseignements
01:39:33 avaient dissuadé, Emmanuel
01:39:35 avait demandé la mise en place d'un
01:39:37 plan B et éviter la cérémonie
01:39:39 à la base des emplaces. - Pour l'instant, c'est maintenu.
01:39:41 - Pour l'instant, c'est maintenu, bien évidemment. Mais moi, ça me fait penser
01:39:43 à la Coupe du monde de foot, où je me rappelle très bien
01:39:45 que tout le monde avait dit "Regardez
01:39:47 les célébrations
01:39:49 autour de la victoire de la France face au Maroc en
01:39:51 demi-finale, ce sont plutôt bien passées.
01:39:53 Il n'y avait pas eu trop d'heures sur les Champs-Élysées,
01:39:55 il y avait 2000 CRS sur les Champs-Élysées.
01:39:57 Enfin, je veux dire, quand on en est à se féliciter
01:39:59 qu'il n'y ait pas beaucoup d'heures, il y en a eu quand même,
01:40:01 sur les Champs-Élysées, sur une seule
01:40:03 avenue avec 2000 CRS mobilisées,
01:40:05 où en est ce
01:40:07 pays, quand on mobilise... - Il n'y a pas de gloire à en tirer
01:40:09 particulièrement. - Non, mais puisqu'on sur-mobilise
01:40:11 les CRS pour un événement
01:40:13 précis, c'est autant de CRS qui ne sont pas en place
01:40:15 dans d'autres endroits. On ne peut pas, ça me fait
01:40:17 penser aussi à l'opération de communication autour de la Guillotière,
01:40:19 où on a mis des moyens, en termes de
01:40:21 force de l'ordre, absolument considérables. Ça a à peine
01:40:23 rétabli le calme dans la Guillotière, mais si on devait
01:40:25 mettre autant de policiers dans chaque quartier
01:40:27 problématique de France, eh bien à ce moment-là,
01:40:29 il faudrait recruter plusieurs centaines de milliers
01:40:31 de policiers supplémentaires. - Oui, on va voir avec les placenets.
01:40:33 Ça a une efficacité, mais relativement...
01:40:35 - Et en plus, une efficacité pas totale.
01:40:37 Et en plus, même avec ça, il n'y a pas de
01:40:39 risque zéro, comme vous avez dit. - Il n'y en aura jamais.
01:40:41 On peut essayer d'être précautionneux, vigilant
01:40:43 autant que possible. Malgré tout, c'est une
01:40:45 mouvance tellement mortifère,
01:40:47 avec une idéologie sectaire. Ils sont
01:40:49 déterminés et engagés à nous assassiner
01:40:51 parce qu'ils haïssent tout ce que l'on est,
01:40:53 quelle que soit notre origine et notre religion, à partir
01:40:55 du moment où nous vivons dans un pays démocratique
01:40:57 et que nous avons, comme étendard, la liberté.
01:40:59 Comment faire pour endiguer,
01:41:01 pour enrayer ? On n'arrivera jamais à
01:41:03 endiguer totalement le terrorisme, mais on peut
01:41:05 prendre des mesures plus fortes, et qui,
01:41:07 pour moi, ne sont pas liberticides, si c'est pour la
01:41:09 sécurité de tous. - La grande danger,
01:41:11 notamment dans le cadre des Jeux Olympiques, c'est
01:41:13 évidemment, par exemple, sur la
01:41:15 cérémonie d'ouverture,
01:41:17 c'est de miser et de
01:41:19 mettre toute notre police
01:41:21 dans les... par exemple,
01:41:23 lors de la cérémonie d'ouverture, ou
01:41:25 dans d'autres villes, quand il y aura
01:41:27 telle ou telle manifestation... - En oubliant un peu le reste.
01:41:29 - Et en oubliant un peu le reste, là où les terroristes
01:41:31 peuvent évidemment frapper, puisqu'il y aura
01:41:33 moins de sécurité. On ne peut pas
01:41:35 multiplier à l'envie
01:41:37 les policiers... - En fait, c'est pas forcément le symbole
01:41:39 qui est recherché, mais c'est créer
01:41:41 l'état de la psychose. - Ah, il y a quelques symboles.
01:41:43 - Il y a quand même un symbole. - Non, mais il y a
01:41:45 des symboles qui seront surprotégés, donc on pourra aussi
01:41:47 faire peur par ailleurs. - Mais souvenez-vous,
01:41:49 il n'y a pas si longtemps, on a arrêté,
01:41:51 on a déjoué un attentat en arrêtant un
01:41:53 Égyptien de 62 ans qui voulait s'en prendre à Notre-Dame.
01:41:55 Quel symbole ! - Et puis aussi la question
01:41:57 de la cybersécurité, où évidemment
01:41:59 M. Darmanin, le ministère de l'Intérieur,
01:42:01 est extrêmement attaché
01:42:03 actuellement, parce qu'ils font diversion.
01:42:05 Et le fait de menacer un lieu
01:42:07 plutôt qu'un autre, évidemment, peut faire
01:42:09 que l'attentat sera énorme. - On l'a vu avec la récurrence autour des collèges,
01:42:11 même si c'est l'affaire
01:42:13 de... - Ou les centres commerciaux, ça peut être n'importe où,
01:42:15 n'importe quand. - Ça donne quand même une idée
01:42:17 des moyens aussi qu'on déploie
01:42:19 en urgence pour pouvoir remédier à ce genre de situation.
01:42:21 - J'ajouterais que vous voyez bien que notre ennemi,
01:42:23 c'est beaucoup plus l'État islamique que Vladimir Poutine.
01:42:25 - Ah oui, ça je l'ai entendu tout à l'heure.
01:42:27 Mais j'ai aussi... - Oui, mais pas par moi !
01:42:29 - Est-ce que vous pensez que, pour revenir
01:42:31 aux Jeux Olympiques, qu'il faudrait venir à ce plan B ?
01:42:33 Qu'il va falloir qu'Emmanuel Macron
01:42:35 se résolve à écouter
01:42:37 peut-être les services ? - Mais en fait,
01:42:39 c'est le problème, et Valeurs Actuelles
01:42:41 a fait plusieurs enquêtes à ce sujet. Il y a aussi effectivement
01:42:43 le problème de l'organisation des Jeux Olympiques,
01:42:45 où scandale après scandale, on s'aperçoit
01:42:47 qu'en fait, on a
01:42:49 des doutes sérieux sur la
01:42:51 réelle préparation de la France à cet événement,
01:42:53 et en fait, on n'avait pas besoin,
01:42:55 en plus de la menace terroriste, évidemment.
01:42:57 Il y a déjà tellement
01:42:59 d'affaires dans l'affaire que
01:43:01 la menace terroriste, finalement, n'est que la cerise
01:43:03 sur le gâteau, et on a envie de dire,
01:43:05 on espère bien en tout cas que les services
01:43:07 avaient prévu quand même
01:43:09 ce risque terroriste. - Vous parlez de quoi ? Des transports ?
01:43:11 Vous parlez de l'eau de la Seine qui n'est pas tout à fait conforme ?
01:43:13 - Des transports, de l'eau de la Seine, enfin en tout cas, c'est un
01:43:15 enchaînement de trucs. Quand vous alliez
01:43:17 un gouvernement qui enchaîne les couacs
01:43:19 et une ville de Paris gérée
01:43:21 de manière assez erratique, le cocktail
01:43:23 à la fin, effectivement, n'est pas extraordinaire.
01:43:25 - C'est erratique, c'est joli. - Merci.
01:43:27 On va s'arrêter sur ce mot-là.
01:43:29 On va pouvoir aller chercher entre-temps.
01:43:31 Petite pause, on se retrouve pour parler...
01:43:33 On a pas mal de sujets. On va continuer à parler
01:43:35 du trafic de drogue, on va parler des opérations
01:43:37 plus ou moins placelettes. On verra aussi que le
01:43:39 krach prolifère désormais dans des villes
01:43:41 qu'on n'aurait pas forcément soupçonnées, exemple
01:43:43 à Rennes, on vous montrera dans ce reportage.
01:43:45 Et puis on fera intervenir un syndicaliste
01:43:47 policier qui connaît bien cette région.
01:43:49 On parlera aussi du développement des enfants
01:43:51 et des effets très néfastes des tablettes, au point
01:43:53 que plusieurs, à droite, veulent légiférer
01:43:55 sur ces questions pour un meilleur encadrement.
01:43:57 A tout de suite.
01:44:03 Nous sommes de retour avec le journal
01:44:05 de Vincent Faandij. On va parler
01:44:07 de Jonathan Daval à nouveau
01:44:09 devant les juges. Le procureur a d'ailleurs
01:44:11 requis la relaxe dans cette affaire.
01:44:13 La décision sera mise en délibérée le
01:44:15 24 mai prochain. Célia Barotte,
01:44:17 vous êtes en direct du tribunal correctionnel
01:44:19 de Besançon. Vous avez assisté
01:44:21 à l'audience. Que s'est-il dit
01:44:23 cet après-midi ?
01:44:25 Eh bien, pour revenir
01:44:27 tout d'abord sur ces réquisitions, pour le procureur
01:44:29 de la République de Besançon, il apparaît
01:44:31 difficile d'entrer en voie de condamnation
01:44:33 car la loi et la jurisprudence
01:44:35 permettent à une personne poursuivie
01:44:37 de mentir. Des réquisitions
01:44:39 étonnantes et décevantes pour la
01:44:41 famille d'Alexia, qui souhaitait être
01:44:43 reconnue, elle aussi, comme des
01:44:45 victimes dans cette affaire.
01:44:47 Elle demande 60 000 euros de dommages
01:44:49 et intérêts à Jonathan Daval.
01:44:51 Et même si elle a interpellé à la barre
01:44:53 Jonathan Daval avec
01:44:55 fermeté, assurance et colère,
01:44:57 Isabelle Fouillot n'a pas retenu
01:44:59 ses larmes. En sortant de l'audience, je vous propose de l'écouter.
01:45:01 J'ai perdu ma fille.
01:45:03 Le temps y passe.
01:45:05 Oui, Alexia,
01:45:07 elle me manque toujours. Vous croyez
01:45:09 que c'est qu'on
01:45:11 oublie au fil des années ?
01:45:13 Elle devrait être là, je devrais avoir des petits-enfants.
01:45:15 Le temps passe, je suis en retraite, elle n'est pas là
01:45:17 à côté de moi.
01:45:19 Mais le problème, moi je pensais qu'avec
01:45:21 le premier procès, ça allait être fini.
01:45:23 Seulement, c'est pas le cas.
01:45:25 On nous met des bâtons dans les roues.
01:45:27 Quant à Jonathan Daval,
01:45:29 très ému, il a quitté
01:45:31 le box en réitérant
01:45:33 ses excuses pour tout le mal qu'il a fait,
01:45:35 je le cite, à la famille Fouillot.
01:45:37 Il a une famille qui est sortie
01:45:39 du tribunal en larmes. Le délibéré
01:45:41 est attendu le 24 mai prochain.
01:45:43 Merci beaucoup,
01:45:45 chère Célia. La justice toujours.
01:45:47 Sachez que le suspect de l'agression
01:45:49 à l'hôpital de Chaland sera jugé le 26 avril.
01:45:51 Le jeune homme de 23 ans est soupçonné
01:45:53 d'avoir agressé un brancardier
01:45:55 samedi. Il devait être jugé
01:45:57 en comparution immédiate ce matin
01:45:59 mais il a demandé un délai pour préparer
01:46:01 sa défense. Dans l'attente de son procès,
01:46:03 il a été placé en détention provisoire.
01:46:05 Le reportage de Jean-Michel Decaze.
01:46:07 L'auteur du coup donné au
01:46:09 brancardier de Chaland a fait
01:46:11 ses excuses auprès de la victime et de sa
01:46:13 famille. Le père de l'agresseur,
01:46:15 brûlé par un choc électrique,
01:46:17 raison pour laquelle il se rendait aux urgences,
01:46:19 explique que son fils
01:46:21 alcoolisé a pété les plombs,
01:46:23 la prise en charge étant trop longue
01:46:25 à son goût. J'arrivais à l'hôpital, on m'a attendu
01:46:27 45 minutes, on les a suppliés
01:46:29 à l'hôpital de nous prendre, de nous donner
01:46:31 un petit cachet pour nous soulager.
01:46:33 Ils nous ont dit "si vous n'êtes pas
01:46:35 content de rêter ici, vous êtes sale manouche, vous n'avez
01:46:37 qu'à la roche sur Lyon
01:46:39 ou à Nantes." Le directeur
01:46:41 de l'hôpital de Chaland réfute cette version.
01:46:43 Tout a été filmé, dit-il.
01:46:45 Les bandes
01:46:47 de vidéos ont été
01:46:49 transmises
01:46:51 à la gendarmerie.
01:46:53 L'enquête est en cours, la justice va se
01:46:55 prononcer. Ce que je peux vous dire, c'est que
01:46:57 les patients étaient bien pris en charge
01:46:59 à l'intérieur. J'ai eu le témoignage
01:47:01 du médecin qui disait qu'il était en train de
01:47:03 proposer une prise
01:47:05 en charge, voir
01:47:07 la morphine pour
01:47:09 les calmer. Et c'est à ce moment-là
01:47:11 qu'à l'extérieur, l'agression a eu lieu.
01:47:13 L'audience en comparution immédiate a
01:47:15 été reportée au 26 avril
01:47:17 pour permettre aux prévenus de préparer
01:47:19 sa défense. L'auteur de l'agression
01:47:21 a été placé en détention provisoire.
01:47:23 Et puis, on en a
01:47:25 beaucoup parlé cet après-midi. Les parents de jeunes délinquants
01:47:27 sont de plus en plus sanctionnés
01:47:29 par la justice. Annonce faite par le garde
01:47:31 d'Esso, Eric Dupond-Moretti, hier.
01:47:33 Le nombre de peines contre les parents
01:47:35 de jeunes ayant commis des infractions a
01:47:37 bondi de 40% en un an.
01:47:39 Les détails avec Maxime Leguer.
01:47:41 C'est une mesure
01:47:43 qui revient avec insistance.
01:47:45 La responsabilité pénale des
01:47:47 parents en cas d'infraction
01:47:49 commise par les mineurs.
01:47:51 En droit français, un article
01:47:53 consacre déjà ce principe.
01:47:55 Mais dans les faits, il est rarement mis en oeuvre.
01:47:57 Cet article est difficile à appliquer
01:47:59 parce que lorsqu'un mineur a
01:48:01 commis un délit ou un crime, par exemple,
01:48:03 encore faut-il démontrer que c'est
01:48:05 en lien de causalité avec une défaillance
01:48:07 parentale. Ce qui n'est pas certain.
01:48:09 Il peut l'avoir commis pour des raisons
01:48:11 autres, l'entourage, etc.
01:48:13 Après les émeutes de juin dernier,
01:48:15 cette mesure visant les parents défaillants
01:48:17 était revenue au goût du jour.
01:48:19 A ce titre, plus de 310 condamnations
01:48:21 ont été prononcées en un an.
01:48:23 Soit une augmentation de 40%
01:48:25 par rapport au premier trimestre 2023.
01:48:27 Pour l'ancien magistrat Georges Fenech,
01:48:29 cette augmentation est salutaire
01:48:31 mais c'est toute une batterie de mesures
01:48:33 qui doivent l'accompagner pour
01:48:35 véritablement enrayer l'ultra-violence
01:48:37 des jeunes. Rétablissement des peines planchers,
01:48:39 rétablissement des courtes peines d'emprisonnement,
01:48:41 construction des centres éducatifs
01:48:43 fermés, il n'y en a pas un par département,
01:48:45 mise sous tutelle des prestations
01:48:47 sociales des familles,
01:48:49 là ça aurait un véritable impact.
01:48:51 Le gouvernement envisage également
01:48:53 d'infliger une amende comprise entre 100 et
01:48:55 500 euros à la charge des parents
01:48:57 de mineurs délinquants.
01:48:59 Merci cher Vincent,
01:49:01 je te dis à demain, bien sûr, toujours avec
01:49:03 Vincent Roy, Marc Hainaut, Caroline Pilastre
01:49:05 et à distance avec
01:49:07 Frédéric Gallet, qui est secrétaire départementale
01:49:09 d'Allianz en Ile-et-Vilaine.
01:49:11 Merci d'être avec nous,
01:49:13 on vous a sollicité parce qu'on va parler de la
01:49:15 consommation de crack qui s'intensifie
01:49:17 aussi dans l'ouest de la France,
01:49:19 fabriquée à base de
01:49:21 cocaïne, cette drogue est addictive,
01:49:23 elle est bon marché également,
01:49:25 ce qui explique qu'on en trouve aussi
01:49:27 de plus en plus. Exemple
01:49:29 à Rennes à travers ce reportage de Michael Chahou
01:49:31 et on en parle ensemble.
01:49:33 Quartier du Blaune à Rennes, le square de Galicie
01:49:35 est suffisamment étendu et arboré
01:49:37 entre trois grandes tours
01:49:39 pour que le deal se fasse en toute
01:49:41 discrétion dans les halls ou à l'extérieur.
01:49:43 C'est l'unique lieu de
01:49:45 vente de crack à Rennes, en place
01:49:47 depuis bientôt un an. Il faut savoir que le point
01:49:49 de deal, il ne reste pas fixe, il reste
01:49:51 vraiment, je veux dire, il se déplace
01:49:53 en fonction de la présence policière ou non.
01:49:55 On a à peu près au moins 60 clients par jour,
01:49:57 les chouffes changent régulièrement
01:49:59 et voilà, ça marche très bien.
01:50:01 L'appréhension des habitants, c'est
01:50:03 surtout de rencontrer des clients
01:50:05 en manque de cette nouvelle drogue
01:50:07 très addictive. J'ai constaté
01:50:09 en effet qu'il y a des personnes
01:50:11 un petit peu égarées,
01:50:13 on se demande
01:50:15 ce qu'elles font, mais moi je préfère
01:50:17 fuir le regard. Les tarifs
01:50:19 sont affichés sur la palissade du chantier
01:50:21 mitoyen, une substance
01:50:23 beaucoup plus accessible. On dit que c'est
01:50:25 la drogue du pauvre, 60 à 70 euros
01:50:27 le gramme de coke, là on a 10 euros la dose.
01:50:29 On a tout type de clients, on a aussi bien
01:50:31 de l'étudiant au cadre et on a même
01:50:33 des mamans en landau qui viennent chercher
01:50:35 leur dose. Rennes n'est pas la seule ville de l'Ouest
01:50:37 concernée. Nantes, Alençon,
01:50:39 Le Mans ou Lorient ont vu s'installer
01:50:41 des dealers de crack ces derniers mois.
01:50:43 Et on pourrait y ajouter qu'un père.
01:50:45 Bonjour Frédéric Gallet, merci
01:50:47 d'être avec nous. On a vu un de vos
01:50:49 collègues dans ce reportage.
01:50:51 C'est une réalité
01:50:53 nouvelle pour vous. De quand
01:50:55 date cette évolution dans la
01:50:57 consommation, le crack ? On en a beaucoup
01:50:59 parlé avec la colline du crack à Paris,
01:51:01 les pouvoirs publics qui semblaient dépasser,
01:51:03 les querelles politiques aussi.
01:51:05 Mais à Rennes, est-ce que c'est quelque chose
01:51:07 de tout à fait nouveau ? Ou ça fait déjà un certain
01:51:09 nombre d'années que ça prolifère ?
01:51:11 Ce n'est pas
01:51:13 nouveau. Le crack,
01:51:15 comme l'héroïne, fait son retour en force.
01:51:17 Que ce soit au niveau
01:51:19 national et puis donc à Rennes,
01:51:21 il y a des points,
01:51:25 notamment au sud de Rennes, qui se sont spécialisés
01:51:27 pour le crack.
01:51:29 C'est comme a dit mon collègue,
01:51:31 c'est une drogue qui est très
01:51:33 addictive et qui est peu chère.
01:51:35 Donc il y a des effets,
01:51:37 un flash fulgurant au départ.
01:51:39 Les faits durent peu de temps,
01:51:41 ce qui fait qu'il faut répéter la prise
01:51:43 régulièrement. Il y a une dépendance
01:51:45 psychologique et des dégâts
01:51:47 psychologiques qui sont vraiment énormes
01:51:49 et irréversibles.
01:51:51 Encore sur Rennes,
01:51:53 que ce soit
01:51:55 les trafics
01:51:57 de crack,
01:51:59 de cocaïne ou de cannabis,
01:52:01 la police fait son travail
01:52:03 au jour le jour,
01:52:05 sans cesser d'interpeller,
01:52:07 surveiller, interpeller.
01:52:09 Justement, j'allais dire,
01:52:11 en quoi consiste votre action ? Outre les
01:52:13 interpellations, est-ce qu'il y a aussi, après,
01:52:15 une prise en charge
01:52:17 médicale ou une orientation vers
01:52:19 des services spécialisés pour tenter de soigner
01:52:21 certains de ces consommateurs réguliers
01:52:23 chez qui ça crée des dommages
01:52:25 énormes, des ravages médicaux ?
01:52:27 Le côté médical,
01:52:29 on comprendrait que ce n'est pas notre
01:52:31 région.
01:52:33 Qu'est-ce que vous en faites, après, à des personnes que vous interpellez ?
01:52:35 Nous, on met à disposition
01:52:37 l'officier de police judiciaire
01:52:39 qui saisit le parquel
01:52:41 et le substitue du procureur
01:52:43 et qui
01:52:45 juge,
01:52:47 qui défère
01:52:49 suivant l'importance du trafic de stupéfiants,
01:52:51 suivant la quantité, suivant le nombre
01:52:53 de récidives. Je peux
01:52:55 vous donner un exemple de personnes.
01:52:57 Une des personnes, si vous vous rappelez
01:52:59 que sur Rennes, on a eu le 10
01:53:01 mars dernier, une fusillade au niveau du
01:53:03 Cat'Bana, une des personnes
01:53:05 était blessée par balle.
01:53:07 Le 14, on réinterpelle
01:53:09 la même
01:53:11 des deux personnes, à quelques
01:53:13 mètres du lieu de deal, porteur
01:53:15 d'un couteau, garde à vue.
01:53:17 Et le 9 avril, on
01:53:19 réinterpelle toujours la même personne.
01:53:21 C'est un majeur.
01:53:23 On réinterpelle cette même
01:53:25 personne dans un véhicule avec un colt
01:53:27 45 sous le siège.
01:53:29 Donc vous comprendrez que la police
01:53:31 fait son travail tous les jours. On est
01:53:33 présent sur des lieux qui sont dangereux
01:53:35 comme Leblon.
01:53:37 Mais par contre, on ne peut pas faire...
01:53:39 Nous, on n'est pas jugé parti.
01:53:41 On met à disposition de la justice et nous, on ne juge pas.
01:53:43 Après, si la justice décide
01:53:45 de les laisser pas, nous, on n'a
01:53:47 pas notre mot à dire.
01:53:49 - Il y a un côté un peu désespérant
01:53:51 pour vous de procéder
01:53:53 toujours aux mêmes actions
01:53:55 de manière un peu vaine.
01:53:57 - Alors, voilà.
01:53:59 C'est la réflexion
01:54:01 de tous nos collègues. Malgré tout
01:54:03 ce qu'on fait, nous, on n'est pas
01:54:05 jugé. On met à disposition de la justice
01:54:07 et on n'est pas médecin.
01:54:09 Si les personnes sont dépendantes et malades,
01:54:11 nous, on ne peut pas les soigner. Chacun son métier.
01:54:13 Nous, on fait le nôtre, à charge
01:54:15 aux procureurs,
01:54:17 aux parquets et aux médecins de
01:54:19 faire leur. Après, quand ils sont
01:54:21 déférés ou présentés devant le juge,
01:54:23 ils peuvent avoir des contraintes
01:54:25 de soins. Mais, voilà,
01:54:27 c'est souvent des personnes qui sont
01:54:29 notamment pour cette dernière que je vous ai
01:54:31 citée, originaire de la région parisienne,
01:54:33 qui est SDF
01:54:35 sur la région de
01:54:37 Rennes et qui n'a pas de
01:54:39 logement fixe. Donc, très dur à
01:54:41 interpeller, à retrouver.
01:54:43 - Restez avec nous quelques instants parce que
01:54:45 on va faire réagir aussi nos invités en plateau.
01:54:47 Vous pouvez évidemment nous apporter une précision
01:54:49 si vous entendez quelque chose qui vous interpelle.
01:54:51 Marquez-nous, je vous ai vu réagir quand il parlait
01:54:53 notamment de ce SDF
01:54:55 venu de Paris. Ça rappelle d'autres
01:54:57 histoires. Le maire d'Orléans s'était inquiété
01:54:59 de l'arrivée aussi de SDF dans sa commune
01:55:01 sans avoir été informé.
01:55:03 Il y a aussi des problèmes comme ça qui sont
01:55:05 engendrés ? - Oui, absolument. Et d'ailleurs, c'est une question
01:55:07 que j'aimerais bien poser au monsieur le secrétaire départemental.
01:55:09 C'est, est-ce que, effectivement, ces consommateurs
01:55:11 de crack, est-ce qu'ils viennent de la région parisienne
01:55:13 ou pas en grande partie ? Puisque, on a vu
01:55:15 que suite aux
01:55:17 événements comme la colline du crack,
01:55:19 etc., on en arrive toujours au même problème.
01:55:21 C'est qu'en fait, au lieu de régler le problème, on le prend,
01:55:23 on le déplace pour faire place
01:55:25 nette à Paris. On a tout déversé dans les villes
01:55:27 de province. Et maintenant, au lieu d'avoir un problème circonscrit
01:55:29 à un seul endroit, eh bien, on a des foyers
01:55:31 qui naissent un petit peu partout et des foyers, évidemment,
01:55:33 qui grossissent puisque des consommateurs de drogue
01:55:35 entraînent d'autres consommateurs de drogue. Et puis, en fait, au lieu d'avoir
01:55:37 un gros foyer, eh bien, vous avez plein de petits foyers qui se
01:55:39 déploient et donc beaucoup plus de difficultés
01:55:41 pour les forces de l'ordre et qui doivent se démultiplier
01:55:43 dans énormément de zones. Quand on entend des villes,
01:55:45 effectivement, vous l'avez dit, comme qu'un père à l'enson,
01:55:47 qui sont elles-mêmes touchées, eh bien, en fait, au lieu d'avoir
01:55:49 une grosse colline du crack, on a plein de petites collines
01:55:51 du crack. Frédéric Gallet, c'est lié à
01:55:53 ça, à cette volonté de répartir
01:55:55 ailleurs qu'en Ile-de-France
01:55:57 certains de ces individus ?
01:55:59 Alors, les consommateurs,
01:56:01 pas particulièrement.
01:56:03 Les consommateurs sont plutôt
01:56:05 d'origine
01:56:07 parisienne ou locale de la région.
01:56:09 C'est plutôt les vendeurs qui seraient d'origine
01:56:11 parisienne.
01:56:13 Et donc, que ce soit sur le crack
01:56:15 ou d'autres produits, il y a
01:56:17 beaucoup de demandes. Donc,
01:56:19 il y a une guerre au niveau de l'offre et
01:56:21 une guerre au niveau des points de villes pour essayer
01:56:23 d'avoir la manne financière qui va avec.
01:56:25 Caroline Pias, réaction.
01:56:27 C'est un cercle vicieux, comme
01:56:29 vous le disiez, monsieur, puisque vous faites votre travail.
01:56:31 Certains juges, certains magistrats
01:56:33 le font aussi. Parfois,
01:56:35 les relâchent sans obligation de soins.
01:56:37 Ce sont des personnes malades. Et vous
01:56:39 le disiez très bien, et justement,
01:56:41 Nelly, c'est une drogue très addictive
01:56:43 et peu chère, 10 euros le gramme.
01:56:45 Donc, partant de ce postulat, ça peut être
01:56:47 monsieur tout le monde qui consomme.
01:56:49 Vous savez, la France est le pays le plus
01:56:51 consommateur de psychotropes. Là, on va
01:56:53 sur des drogues dures. Il y a un moment
01:56:55 donné, ces gens-là, il va bien falloir les prendre en main
01:56:57 puisque ce sont des malades et qui mettent
01:56:59 en danger aussi les riverains
01:57:01 ainsi que les enfants. Je me souviens
01:57:03 quand vous parliez de la colline du crack, mais
01:57:05 combien d'habitants sont obligés de faire
01:57:07 tout un détour pour rentrer chez eux parce qu'ils sont
01:57:09 face à des gens qui sont drogués,
01:57:11 qui sont camés trivialement et dont
01:57:13 les enfants, parfois, peuvent assister
01:57:15 à des scènes de pervers.
01:57:17 Donc, c'est très complexe, mais c'est toute une
01:57:19 chaîne de responsabilité à mettre en place.
01:57:21 - Vincent Roy, on a l'impression que là encore,
01:57:23 c'est un problème qu'on n'arrive pas à régler si
01:57:25 on n'arrive pas à avoir
01:57:27 les têtes
01:57:29 au centre de ces réseaux. C'est ça, en fait ?
01:57:31 - Les gens qui sont dangereux pour la société
01:57:33 doivent être mis
01:57:35 à l'écart de la société. Premier point.
01:57:37 Deuxième point,
01:57:39 ensuite, évidemment, il s'agit de les soigner.
01:57:41 Je suis d'accord, il doit y avoir
01:57:43 un volet pénal et un
01:57:45 volet sanitaire.
01:57:47 C'est obligatoire. L'un ne peut pas
01:57:49 marcher sans l'autre. Mais d'abord,
01:57:51 on sait très bien que la plupart du temps,
01:57:53 ces individus qui fument du crack
01:57:55 deviennent d'abord extrêmement
01:57:57 dépendants. Ensuite,
01:57:59 ils sont extrêmement agressifs.
01:58:01 Ils sont obligés... - Donc, de l'enfant, pour certains...
01:58:03 - Je viens d'une discussion avec
01:58:05 la commissaire de police
01:58:07 d'Aubervilliers, qui me disait
01:58:09 "moi, je donne une réponse
01:58:11 pénale, puisque je vais sur
01:58:13 le terrain essayer d'extraire
01:58:15 ces individus particulièrement
01:58:17 agressifs du fait du crack."
01:58:19 Et elle utilisait cette expression "lorsqu'ils
01:58:21 viennent chez moi, ils sont hors
01:58:23 d'eux-mêmes." Cette expression m'avait marqué.
01:58:25 Donc, et elle disait
01:58:27 "moi, je ne peux apporter qu'une réponse pénale."
01:58:29 Puisqu'ensuite, qu'en faire ?
01:58:31 Ils sont ensuite relâchés.
01:58:33 La justice n'est pas assez sévère.
01:58:35 - Dernière question, Frédéric Gallet,
01:58:37 par rapport à l'inscription qu'on a en plateau. Est-ce que la consommation
01:58:39 de crack entraîne souvent
01:58:41 la commission
01:58:43 de délit derrière, parce que,
01:58:45 effectivement, il faut pouvoir se procurer
01:58:47 ces fameuses doses auxquelles
01:58:49 on est addict,
01:58:51 et donc se livrer à
01:58:53 des vols, à des...
01:58:55 voilà, à des vols à la tire, parfois.
01:58:57 Est-ce que ça entraîne aussi ce genre de méfaits ?
01:58:59 - Lorsque vous avez une grosse
01:59:01 consommation de crack, vous êtes incapable
01:59:03 de travailler, vous ne dormez plus,
01:59:05 vous ne mangez plus, ce qui...
01:59:07 Oh, putain, merde, j'ai l'air nul.
01:59:09 Vous m'entendez ? - Oui, allez-y.
01:59:11 - Vous m'entendez ? - Oui, oui, je vous entends.
01:59:13 - Donc, je vous disais que
01:59:15 lorsque le consommateur
01:59:17 de crack consomme
01:59:19 une certaine quantité, vous ne pouvez plus
01:59:21 travailler, vous ne mangez plus, vous ne dormez plus.
01:59:23 Donc, vous êtes incapable
01:59:25 d'aller chercher l'argent, l'argent,
01:59:27 il faut le trouver d'une autre façon pour payer ses doses.
01:59:29 Donc, forcément, en commettant
01:59:31 des crimes et des lits, en agressant
01:59:33 les personnes qui sont souvent
01:59:35 bien proches du lieu
01:59:37 de vente de la drogue.
01:59:39 - Merci en tout cas, Frédéric Gallet,
01:59:41 d'avoir été des nôtres cet après-midi,
01:59:43 et d'avoir répondu à nos questions. La liaison,
01:59:45 on va tenter de rétablir un peu les choses
01:59:47 pour vos prochaines interventions. J'aimerais aussi
01:59:49 qu'on évoque le temps passé, en moyenne,
01:59:51 devant les écrans pour les enfants, vous le savez,
01:59:53 c'est 1h30 par jour
01:59:55 à l'âge de 3 ans.
01:59:57 C'est énorme, à 3 ans,
01:59:59 on n'est même pas encore à l'école,
02:00:01 ou à peine, on entre-tend à l'école.
02:00:03 Cette semaine, il y a donc une prise de conscience
02:00:05 et on veut légiférer une proposition de loi
02:00:07 émanant de députés républicains
02:00:09 pour tenter de limiter les dégâts.
02:00:11 Je propose d'écouter l'une de ces députés
02:00:13 qui est à la manœuvre, c'est Annie Ghenvar.
02:00:15 Premier extrait.
02:00:17 - Dans les accueils collectifs que sont
02:00:19 les crèches, les micro-crèches,
02:00:21 ou chez les estampes maternelles,
02:00:23 il faut rappeler que l'enfant,
02:00:25 le très jeune enfant,
02:00:27 doit être préservé le plus possible
02:00:29 des écrans.
02:00:31 C'est la raison pour laquelle
02:00:33 nous souhaitons passer
02:00:35 de la recommandation
02:00:37 ou de la sensibilisation
02:00:39 à l'interdiction pure et simple.
02:00:41 Entre 0 et 3 ans, l'enfant n'a pas
02:00:43 à être devant un écran.
02:00:45 L'adulte doit lui-même
02:00:47 se contrôler
02:00:49 dans l'usage qu'il fait des écrans
02:00:51 en présence des enfants.
02:00:53 - Bonjour Stéphane Clerger, merci d'être avec nous.
02:00:55 Vous êtes pédopsychiatre. Il y a plusieurs choses
02:00:57 dans ce que nous dit Annie Ghenvar.
02:00:59 On va peut-être commencer par l'essentiel,
02:01:01 c'est-à-dire les dommages que ça peut entraîner,
02:01:03 j'imagine sur le retard, le développement cognitif
02:01:05 des enfants à cet âge-là.
02:01:07 Pourquoi c'est un âge crucial, 0 à 3 ans,
02:01:09 où, comme le disait
02:01:11 je ne sais plus quelle pédopsy,
02:01:13 tout se joue
02:01:15 jusqu'à 6 ans ?
02:01:17 - De 0 à 3 ans, ce qui est important,
02:01:19 c'est que l'enfant découvre son environnement
02:01:21 et que chaque minute compte.
02:01:23 Et que le temps passé devant les écrans,
02:01:25 c'est du temps de développement en moins.
02:01:27 Donc, quand on passe trop de temps devant
02:01:29 les écrans avant 3 ans,
02:01:31 le langage est retardé,
02:01:33 le développement moteur, c'est-à-dire l'habileté motrice,
02:01:35 est retardé,
02:01:37 le développement intellectuel est retardé,
02:01:39 parce que l'enfant se développe vraiment
02:01:41 au contact de l'environnement, des personnes
02:01:43 bien sûr, mais aussi des choses
02:01:45 concrètes. Et donc, quand il est
02:01:47 dans l'écran, c'est du temps de développement
02:01:49 en moins. Donc, plus il passe
02:01:51 de temps devant l'écran, plus il va y avoir un retard
02:01:53 de développement. - On nous dit même
02:01:55 que certains symptômes d'autisme
02:01:57 se développent chez ces très petits enfants,
02:01:59 alors qu'ils ne souffrent pas d'autisme
02:02:01 dès la naissance.
02:02:03 - Oui, ça ressemble à l'autisme, parce
02:02:05 qu'il y a un repli sur soi-même.
02:02:07 C'est-à-dire que le temps passé devant les écrans
02:02:09 va faire que l'enfant
02:02:11 reste emprisonné
02:02:13 dans lui-même.
02:02:15 Donc, c'est un autisme apparent,
02:02:17 c'est un autisme secondaire, différent
02:02:19 évidemment de l'autisme primaire.
02:02:21 - Alors, autre question, il semblerait
02:02:23 que cette proposition de loi ait quand même
02:02:25 un ciblage assez professionnel,
02:02:27 ce qui veut dire qu'on estime
02:02:29 peut-être que ceux qui ont la garde des enfants,
02:02:31 ceux qui ont confié les enfants, les nounous,
02:02:33 les assistantes maternelles,
02:02:35 etc., peut-être ne prennent
02:02:37 pas la mesure que le langage, c'est-à-dire ne pas
02:02:39 les laisser de manière passive devant les écrans,
02:02:41 évidemment ça vaut pour les parents, mais il faut bien commencer quelque part,
02:02:43 le langage à cet âge-là
02:02:45 est hyper important, il faut parler
02:02:47 à un enfant, même s'il ne peut pas
02:02:49 nous répondre, dès un an,
02:02:51 des six mois à un an, il faut toujours
02:02:53 parler à un bébé, à un nourrisson.
02:02:55 - Oui, le ciblage se fait
02:02:57 sur les assistantes maternelles et les crèches,
02:02:59 même si dans les crèches on ne les met pas devant les écrans,
02:03:01 mais en fait c'est aux parents qu'on s'adresse,
02:03:03 mais c'est pour que le ménage
02:03:05 soit moins brutal.
02:03:07 Oui, le langage, c'est important
02:03:09 que l'enfant soit dans un bon langage,
02:03:11 c'est-à-dire qu'il va parler si on parle autour de lui.
02:03:13 Il peut gazouiller,
02:03:15 mais de nous entendre parler,
02:03:17 les uns avec les autres ou avec lui,
02:03:19 ça va lui donner envie de parler.
02:03:21 En revanche, s'il est devant un écran qui parle,
02:03:23 ça ne motive pas son langage.
02:03:25 C'est pour ça qu'il est important qu'il soit avec des humains
02:03:27 qui parlent, c'est le seul moyen pour qu'il développe
02:03:29 son langage et que ce soit des hommes
02:03:31 et des femmes, parce que le niveau de langage
02:03:33 des garçons est très dépendant
02:03:35 de l'échange avec le père et avec les hommes.
02:03:37 Donc il ne faut pas qu'il y ait des langages qu'avec des personnages féminins,
02:03:39 mais aussi avec des adultes
02:03:41 ou des enfants
02:03:43 du même sexe.
02:03:45 - Merci beaucoup Stéphane Clerget pour vos lumières.
02:03:47 Reste avec nous si vous voulez quelques instants,
02:03:49 vous entendrez la fin de la discussion.
02:03:51 Commentaire rapide sur le retard de langage.
02:03:53 - Oui, parce que je ne vois pas exactement à qui s'adresse.
02:03:55 - Ça s'adresse au professionnel.
02:03:57 - Oui, mais au professionnel, ça veut dire que,
02:03:59 pardonnez ma naïveté, mais ça veut dire que pour des enfants
02:04:01 de moins de 3 ans qui sont en crèche,
02:04:03 on les met devant des écrans.
02:04:05 - Certains le font.
02:04:07 - J'imaginais que dans les crèches,
02:04:09 on met des écrans.
02:04:11 Moi je pensais que ça n'existait pas.
02:04:13 - Ça m'étonne aussi.
02:04:15 - Mais ça m'étonne beaucoup.
02:04:17 Je ne vois pas dans les crèches, pour des enfants de moins de 3 ans,
02:04:19 des écrans.
02:04:21 - Ça doit valoir pour les parents aussi.
02:04:23 - Oui, mais on ne peut pas légiférer pour la vie privée.
02:04:25 - Comment voulez-vous interdire ce qui se passe à la maison ?
02:04:27 - Sur le plan professionnel,
02:04:29 on peut le faire, mais sur le plan familial,
02:04:31 personnel, on peut faire de la prévention,
02:04:33 de la sensibilisation à la rigueur,
02:04:35 de la prévention.
02:04:37 - C'est plutôt un message qui est envoyé.
02:04:39 - Oui, c'est ça.
02:04:41 - C'est assez symbolique.
02:04:43 - Je crois, oui.
02:04:45 - Chez les assistantes maternelles et les nounous
02:04:47 qui ont à charge de garder les enfants et qu'ils soient agréés,
02:04:49 je trouve que cette loi va plutôt dans le bon sens.
02:04:51 On s'engage à garder les enfants, on ne s'engage pas à se débarrasser
02:04:53 en les mettant devant un écran.
02:04:55 Après oui, dans la sphère privée,
02:04:57 ça sera totalement inopérant.
02:04:59 - Merci à tous d'avoir été des nôtres cet après-midi.
02:05:01 Je voulais quand même qu'on parle de ce sujet.
02:05:03 - On va le faire sur l'écran ce soir.
02:05:05 - Bien sûr, PSG-Barça.
02:05:07 - Merci Stéphane Clerget.
02:05:09 A très vite sur cette antenne.
02:05:11 Laurence Ferrari pour le début de Punchline.
02:05:13 Je vous dis à demain dès 14h.
02:05:15 [Musique]