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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour, nous sommes ravis de vous accueillir en ce bel après-midi sur 180 Minutes Infos.
00:00:06Dans un instant, bien sûr, le journal avec Vincent Faandij.
00:00:08On parlera aussi de la suite des rentrées politiques, de la rentrée des députés RN,
00:00:13notamment c'était ce matin au Palais Bourbon.
00:00:15On commentera tout cela avec Yvan Rioufol et Frédéric Durand.
00:00:19Mais pour l'heure, c'est l'éphéméride du jour.
00:00:21Chers amis, bonjour. Nous voici au XIe siècle.
00:00:31Saint-Ulric, que nous fêtons aujourd'hui, est un jeune noble de la région de Ratisbonne
00:00:36qui a commencé comme page à la cour de l'empereur Henri III, dit le Noir.
00:00:41Désireux de se consacrer à Dieu, il entame des études de théologie à Fressing,
00:00:47puis entreprend de longs voyages qui vont le conduire à Rome, en Terre Sainte,
00:00:52puis à Cluny où il est ordonné prêtre par Saint-Ug.
00:00:56Il est ensuite envoyé en Allemagne et en Suisse pour y fonder des monastères.
00:01:01Saint-Ug, qui lui vaut une grande confiance, lui confie une autre mission,
00:01:06la réécriture du Coutumier de Cluny,
00:01:10un document qui récapitule toutes les règles pratiques des communautés religieuses.
00:01:15La santé d'Ulric finit par se dégrader.
00:01:18Il perd un œil, puis devient complètement aveugle.
00:01:22Il renonce alors à toutes ses charges et se consacre totalement à l'oraison.
00:01:28Il meurt à 75 ans, en 1093, dans son monastère de Zell, en Forêt-Noire.
00:01:35Et voici pour finir cet extrait du livre d'Osée, qui est lu à la messe aujourd'hui.
00:01:41Il est temps de chercher le Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne répandre sur vous une pluie de justice.
00:01:48C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao !
00:01:53Donc voici, c'est l'heure du journal, avec Vincent Ferrandèche.
00:01:57Bonjour Vincent, on poursuit avec les rentrées des parlementaires.
00:02:00Aujourd'hui, c'était au tour du RN d'arriver au Palais Bourbon.
00:02:03Sans réelle surprise, Marine Le Pen a été réélue présidente du groupe,
00:02:07un groupe qui est passé de 88 à 123 députés.
00:02:10Maxime Lavandier, avec nos équipes sur place.
00:02:13C'est l'heure de la photo de famille pour le Rassemblement National.
00:02:18Des sourires affichés mêlaient sans doute à une certaine amertume pour le 3ème bloc à l'Assemblée Nationale.
00:02:24Mais pour Marine Le Pen, le problème est ailleurs.
00:02:27A son arrivée au Palais Bourbon, la chef de file des députés RN a déploré un hémicycle privé de majorité claire.
00:02:34Aujourd'hui, on se retrouve avec un bourbier,
00:02:37puisque personne n'est capable de savoir de quel rang sera issu le Premier ministre,
00:02:43quelle politique sera menée pour le pays.
00:02:47Le RN et ses alliés devraient compter 143 sièges dans l'hémicycle,
00:02:51dont au moins 123 qui reviendraient au parti Le Peniste.
00:02:54Une nette progression par rapport aux 89 députés élus en 2022,
00:02:58et ce, malgré le barrage républicain organisé face à eux.
00:03:02Plutôt que d'accepter l'alternance d'un parti politique,
00:03:05et si on en croit la configuration du premier tour,
00:03:07on aurait eu une majorité absolue à l'Assemblée Nationale.
00:03:09Plutôt que de laisser démocratiquement les Français se choisir une autre politique,
00:03:12il a fait le choix de paralyser le pays.
00:03:15Loin de la majorité espérée pour gouverner à l'issue du premier tour des législatives,
00:03:19le parti se retrouve donc en dehors des tractations en cours pour désigner un Premier ministre.
00:03:25Quand vous avez eu l'alliance improbable entre les deux tours de tous les carriéristes de la terre
00:03:29qui ne voulaient pas que le groupe majoritaire accède au pouvoir,
00:03:32ces mêmes carriéristes s'entre-déchirent après pour être Premier ministre.
00:03:35On a l'impression que leur sort personnel leur importe plus que l'intérêt général des Français.
00:03:40Conforté par le succès de son parti aux européennes et du nombre de députés élus,
00:03:44Marine Le Pen affirme que l'accession du RN au pouvoir n'est que partie remise.
00:03:49On en parlera bien sûr tout à l'heure dans le débrief avec nos invités.
00:03:52Le reste de l'actualité, cette nouvelle agression au couteau à Meudon dans les Hauts-de-Seine.
00:03:56La victime a été blessée en pleine rue alors qu'elle se trouvait avec des amis.
00:04:00Le suspect de nationalité géorgienne a été interpellé. Les détails avec Ylène Salé.
00:04:05Une nouvelle agression au couteau en pleine rue.
00:04:07Il est 1h20 du matin dans la nuit de lundi à mardi.
00:04:10Oscar M, 19 ans, se balade avec ses amis rue de la Belgique à Meudon.
00:04:14Le groupe croise un homme étrange. Il titube et semble drogué.
00:04:17L'individu s'adresse particulièrement à Oscar M et lui demande de le suivre, ce qu'il refuse.
00:04:23L'individu sorti, il semblerait que ce soit un cutter et aurait porté 3 coups au niveau de l'abdomen et du bras, le blessant gravement.
00:04:37L'agresseur présumé est un sans-domicile fixe, géorgien de 32 ans, connu pour des faits de toxicomanie et d'alcoolémie.
00:04:43Il est interpellé par la police nationale vers 4h30 du matin à Meudon.
00:04:47C'est dans cette ville d'ordinaire tranquille que Prisca Thévenot et son équipe ont été agressés il y a quelques jours.
00:04:52Ça peut arriver dans n'importe quel endroit, dans n'importe quelle ville, village.
00:04:57Vous avez des individus qui sont souvent sous l'emprise des produits stupéfiants, de la boisson, alcoolisées.
00:05:08On voit bien que ces individus, du jour au lendemain, peuvent passer à l'action, comme ça, pète un câble.
00:05:16Les derniers chiffres sur le nombre d'attaques au couteau datent de 2020, avec 120 agressions par jour.
00:05:21Selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales.
00:05:25Pour tenter de lutter contre les agressions à l'arme blanche, un test lancé au printemps vise à sanctionner le port non justifié d'une arme de catégorie D.
00:05:34Les personnes concernées risquent une amende de 500 euros. Les détails avec Mathilde Libanès.
00:05:39Des faits qui se banalisent.
00:05:42Partout en France, les agressions au couteau dans les lieux publics se multiplient ces dernières semaines.
00:05:47Selon les derniers chiffres de l'INSEE, du Figaro, entre 2015 et 2018, 120 agressions à l'arme blanche ont eu lieu chaque jour en France.
00:05:56On se rend compte qu'il y a de plus en plus de personnes qui sont porteurs de couteaux, des armes, qui sont réprimées par la loi.
00:06:09Et dans pas mal d'endroits, à titre expérimental, on a justement mis en place des amendes de forfaitaires de 500 euros pour celui qui serait porteur d'une arme.
00:06:21Les résultats du test lancé depuis le printemps visant à sanctionner de 500 euros le port non justifié d'une arme de catégorie D ne sont pas encore connus.
00:06:29Depuis 2019, aucune étude précise a évalué ce phénomène qui s'est accéléré en France après la période Covid.
00:06:36Il faut absolument cartographier toute la criminalité qu'il est possible de cartographier.
00:06:39Et la France est vraiment en retard au niveau européen et même au niveau occidental de manière générale.
00:06:44On ne peut pas traiter les attaques au couteau comme on traite effectivement les attaques à l'arme à feu ou les dégâts du trafic de drogue.
00:06:5087% des meurtriers par arme blanche sont des hommes et 63% d'entre eux ont déjà eu affaire aux forces de l'ordre.
00:06:57Et puis deux joueurs du 15 de France accusés de violences sexuelles en Argentine.
00:07:02Ils seront transférés aujourd'hui à Mendoza dans l'ouest du pays. Ils pourraient ensuite être mis en examen.
00:07:07Le sélectionneur du 15 de France, Fabien Galtier, évoque un traumatisme pour le reste de l'équipe.
00:07:14Pour le groupe, pour la délégation, ça a été vécu comme un traumatisme, une forme de sidération.
00:07:24Quand on a appris les nouvelles et lorsque la police a débarqué à l'hôtel à Buenos Aires, ça a été vraiment une journée très difficile, très dure.
00:07:41On parlerait de sidération pour le groupe.
00:07:45On passe à la chronique éco, Eric de Ridematen. On va parler de l'INSEE qui avait émis des prévisions pour 2024.
00:07:50Mais ça c'était avant les résultats du second tour. Alors sont-elles compromises ? On fait le point avec Eric.
00:07:56On risquerait le pire parce que les chiffres de l'économie pour 2024, ils sont bons. Le baromètre est sur beau temps.
00:08:02D'ailleurs aujourd'hui, la croissance s'annonce à plus 1,1% pour 2024. C'est mieux que prévu.
00:08:08Le gars en pouvoir d'achat, plus 1,4, emploie 185 000 créations. Oui, on s'attendait à pire.
00:08:14Mais avec ce qui se prépare, si le NFP arrive aux responsabilités, on pourrait passer du beau temps à l'orage et même à la tempête.
00:08:20Car les mesures qui s'annoncent, elles sont tout simplement pour décourager l'initiative individuelle.
00:08:26Prenez la fiscalité. On a déjà un taux de prélèvement record. 48% de la richesse créée en France sans vol en taxe.
00:08:32C'est 6 points de plus que la moyenne européenne. Faut-il encore en ajouter ? Le SMIC, il est déjà indexé sur l'inflation.
00:08:38Il sera relevé de 2% à l'automne, ce qui mettra le net à 1425 euros. Faut-il en faire plus ? Ce serait décourager l'embauche.
00:08:46Rendre le travail plus cher n'est pas la solution. La productivité en France est en chute libre depuis 2019.
00:08:52On n'a pas retrouvé le dynamisme de l'avant-Covid. On a même perdu 8,5% là où la zone euro a perdu 2,5% sur la même période.
00:09:01Face à cela, la gauche répond par plus de charges et plus de fiscalité. C'est donc une entreprise de découragement, disent les patrons.
00:09:09Un matraquage à tous les niveaux. Fiscalité, retour de l'ISF, retraite à 62 ans.
00:09:14Avec, bien entendu, les agences de notation qui nous attendent au tournant, qui dégraderont la France, et Bruxelles qui pourrait nous mettre sous tutelle.
00:09:21D'ailleurs, hier, au ministère de l'économie, Bercy n'a pas mâché ses mots. Il a tiré la sonnette d'alarme et a dit que tout retour en arrière sur ce qui a été fait,
00:09:29ce serait une faute irrémédiable.
00:09:32Et voilà pour l'essentiel de l'action. On marque une courte pause et on se retrouve pour le débrief de l'actualité parlementaire.
00:09:37Ça continue, les tractations, y compris pour tenter de trouver des noms de premiers ministrables dans tous les états majeurs politiques. A tout de suite.
00:09:48De retour avec nos invités cet après-midi, pour cette première heure, en tout cas, Yvan Riofold et Frédéric Durand. Bonjour messieurs.
00:09:54Je suis ravie de vous retrouver, comme chaque jour ou presque. On va beaucoup parler de ce qui se passe au Palais-Bourbon, puisqu'on a continué, ça s'étalonne un peu au fil de la semaine,
00:10:03les arrivées de nouveaux députés et de reconduits. 70% de députés rempiles à l'Assemblée nationale.
00:10:11D'ailleurs, on va prendre le pouls de ce qui va se passer cet après-midi avec vous, Thomas Bollet. Bonjour.
00:10:16Le moment un petit peu attendu, c'est autour de 15h, lorsque les socialistes vont se réunir pour procéder à la traditionnelle élection de leur président de groupe, avec a priori pas trop de surprises.
00:10:30Bonjour Néline, on n'a pas véritablement de suspense pour cette élection, parce qu'il n'y a qu'un seul candidat dans les rangs socialistes. Il s'agit de Boris Vallaud,
00:10:37qui était déjà le président du groupe socialiste lors de la précédente législature. C'est donc lui qui va rempiler à la tête d'un groupe socialiste qui a été multiplié par deux en nombre,
00:10:46par rapport à il y a quelques semaines encore. Ils sont désormais autour de 70, me glissait l'un d'entre eux. Pourquoi ce nombre est important ? Parce que, vous le savez,
00:10:55les équilibres au sein du nouveau front broculaire sont encore mouvants. La composition des groupes politiques est encore en train de se faire.
00:11:01L'un des enjeux, c'est évidemment que le Parti socialiste puisse dépasser la France insoumise en nombre de sièges, et donc en importance aussi au sein de cette alliance du nouveau front populaire.
00:11:12Même si un autre socialiste me disait que, finalement, le choix du Premier ministre qui serait issu de la gauche ne doit pas dépendre de ce critère-là.
00:11:19C'est un critère qui avait été fixé par Olivier Faure, puis par la France insoumise, mais qui ne fait pas l'unanimité.
00:11:25Eux veulent un Premier ministre qui ferait consensus au sein de l'alliance de gauche et qui serait aussi en mesure d'élargir, finalement, une forme de coalition.
00:11:33D'ailleurs, parmi les pistes à explorer pour la gauche, il y a le centre-gauche, le camp du Parti présidentiel qui est en train de se fissurer.
00:11:41Une partie de l'aile gauche de la Macronie est en train de quitter le bord, si je puis dire.
00:11:46Sacha Houllier, par exemple, a indiqué ce matin à nos confrères de Société qu'il ne siègera pas dans le camp présidentiel.
00:11:52La question, maintenant, c'est de savoir s'il va former un nouveau groupe de centre-gauche, par exemple avec Elisabeth Borne, pourquoi pas,
00:11:58ou alors s'il rejoindra les rangs d'une formation sociale-démocrate, comme il les qualifie.
00:12:03Et alors, il pourrait participer à faire grossir les rangs des socialistes.
00:12:07En tout cas, ce que je peux vous dire, c'est que les discussions se poursuivent ici à l'Assemblée nationale, mais aussi ailleurs.
00:12:12Hier soir encore, il y avait une réunion des quatre principaux partis qui fondent le nouveau Front populaire pour tenter à nouveau de se mettre d'accord
00:12:19sur le nom de celui qui pourrait prétendre demain à Matignon.
00:12:22Merci beaucoup, Thomas Bonnet. Et puis, on va aussi parler de l'arrivée groupée ce matin pour les quelques 123 députés
00:12:29qui, eux, seront sous la bannière du Rassemblement national autour de Marine Le Pen.
00:12:32La chef de file, d'ailleurs, de ce groupe estime que l'accession du R et nos pouvoirs, selon elle, n'est que partie remise.
00:12:37Elle a fustigé la stratégie Macron et parle d'attitudes factieuses, également, du nouveau Front populaire. On l'écoute, Marine Le Pen.
00:12:45M. Macron, il est en train de trouver les arguments pour justifier d'assumer le comportement de ceux qu'il a fait élire,
00:12:53c'est-à-dire ceux du nouveau Front populaire qui, aujourd'hui, ont quasiment des attitudes factieuses, puisqu'ils appellent à prendre de force.
00:13:03C'est ce que nous avons cru comprendre, Matignon. Hier, c'était l'Assemblée nationale. C'est leur assaut du Capitole à eux.
00:13:12C'est Emmanuel Macron qui, politiquement, doit assumer cela, car c'est lui qui les a fait élire.
00:13:18On y reviendra dans un instant. Effectivement, il y a eu cet appel d'Adrien Quatennens, relayé, rejoint en cela,
00:13:26parce qu'on a voulu faire passer ça pour un appel à peu près isolé, mais finalement, Louis Boyard a dit qu'il en serait.
00:13:32Emmanuel Bompard, visiblement, encourage aussi l'initiative. Vous pensez qu'ils iront au bout de cette entreprise ?
00:13:38Je n'en sais rien, mais en tout cas, se dévoile ce que cachait ce Front républicain qui était, a priori, un Front vertueux.
00:13:44On voit que ce Front républicain, qui avait été initié notamment par la France insoumise, cache, a été initié par un parti
00:13:50qui, non seulement, appelle aujourd'hui à marcher sur Matignon – ça nous rappelle, non seulement, effectivement, l'assaut du Capitole,
00:13:57mais la marche sur Rome de 1922 des fascistes de Mussolini. Mussolini était, à l'époque, un socialiste.
00:14:03Et on voit également que cette France insoumise qui a initié ce rapprochement avec la Macronie, notamment,
00:14:09est un parti qui a permis, aujourd'hui, à un antisémitisme débridé de s'affirmer comme étant un antiracisme.
00:14:16Donc, on est là, dans cette aberration, dans cette imposture de ce Front républicain qui cachait, naturellement,
00:14:22toutes les vilainies de cette extrême gauche qui, maintenant, en plus, prétend avoir gagné les élections alors qu'elle les a perdues.
00:14:30Donc, on est dans un cirque permanent.
00:14:32– Frédéric, c'est de la provocation ?
00:14:34– Vous dites Front républicain, vous parlez Front populaire, j'imagine ?
00:14:36– Le Front républicain qui avait été appelé, notamment par le Front populaire, mais également avec la Macronie.
00:14:43Et je dis que dans ce Front-là, on se rend compte qu'il y avait des acteurs qui étaient des acteurs qui étaient vraiment infréquentables.
00:14:50On le savait depuis le début.
00:14:51– Alors, est-ce qu'il faut y voir quelque chose, enfin, des propos tentés de provocation ?
00:14:55– Il faut y voir la poursuite de la logique qu'a mise en place LFI.
00:15:01Et la seule LFI, d'ailleurs, parce que les autres groupes ne se comportent absolument pas comme ça.
00:15:05C'est une logique de conflictualité permanente.
00:15:09Et ils n'ont pas compris que ça ne fonctionnait pas, alors c'est très étrange.
00:15:12Alors bon, Katniss, apparemment, il a une manie de brutaliser, ça a l'air d'être une manie chez lui, la brutalisation.
00:15:18Mais au-delà de ça, je pense qu'ils vont continuer, ils sont persuadés que c'est cette conflictualisation permanente qui l'emporte.
00:15:26Alors que même dans les... on voit bien que les gens,
00:15:29tous les gens que vous faisiez parler hier dans les diverses interventions,
00:15:32les gens que vous êtes allés interviewer, les gens normaux, les gens ordinaires,
00:15:36ils veulent un peu d'apaisement, ils veulent que ça se calme tout ça.
00:15:40Eh bien, eux, continuent à vouloir allumer des feux partout,
00:15:44en étant persuadés que c'est comme ça qu'ils vont y arriver.
00:15:46Or, ils n'y arriveront jamais.
00:15:48Et voyez-vous, il faut exactement l'inverse de ce qu'a fait Marine Le Pen.
00:15:52C'est-à-dire que sur le chemin de la notabilité, leurs chemins se sont croisés.
00:15:57Et ils n'ont toujours pas compris qu'en faisant peur à tout le monde, en s'agitant de la sorte,
00:16:02ils n'auront jamais le pouvoir.
00:16:04Sauf que dans l'esprit de beaucoup de gens, il n'en est rien, en fait.
00:16:08Parce que sinon, ça aurait fonctionné.
00:16:10Non mais les gens ont compris qu'avec 180 députés...
00:16:12La peur est venue de la droite, l'extrême-droite.
00:16:14A priori, les gens sont intelligents.
00:16:16Ils ont compris qu'avec 180 députés, on ne pouvait pas gouverner la France,
00:16:19parce qu'il y en avait 400 autres, quasiment, qui allaient vous tomber dessus.
00:16:23Donc les gens...
00:16:25Mais Frédéric Durand, vous ne faites pas mine de découvrir ce qu'était effectivement cette France insoumise.
00:16:28Or, c'est avec cette France insoumise que le Front de Gauche...
00:16:30Je ne crois pas qu'il fasse mine de le découvrir.
00:16:32Il ne fait que le rappeler, en fait.
00:16:34Si, il fait un peu mine de le découvrir, parce que dans la mesure où le Front républicain s'est allié
00:16:38précisément avec ces gens-là, alors que ces gens-là n'ont pas changé depuis le début.
00:16:42Mais ça, ça s'appelle de la tactique politique.
00:16:44Non mais le Front républicain comprenait...
00:16:46C'est là qu'on ne se comprend pas.
00:16:48Le Front républicain comprenait ensemble, il comprenait les macronistes, puisque c'est tous ensemble.
00:16:52Donc moi, je parle de la LFI, et je n'en suis absolument pas étonné,
00:16:55puisque sur ces plateaux, je le dis depuis...
00:16:58Mais la fameuse bordélisation, on l'a déjà vu dans le récicle.
00:17:00Mais sur plusieurs années, cette stratégie de la bordélisation,
00:17:02cette stratégie de la conflictualité permanente, je ne la découvre pas.
00:17:05Oui, mais regardez l'absurdité politique d'aujourd'hui,
00:17:07qui est maintenant d'avoir réclamé d'abord un front...
00:17:10Un barrage.
00:17:12Un barrage vis-à-vis du Rassemblement national.
00:17:14Un barrage vis-à-vis de la France insoumise.
00:17:16Cela veut dire quoi ? Cela veut dire qu'on écarte l'un et l'autre
00:17:18pour essayer de faire converger les voix vers un centrisme dont personne ne veut.
00:17:23C'est le but de Macron, oui.
00:17:24Ça, c'est la stratégie macroniste.
00:17:26La politique de Macron a toujours été il n'y a pas d'alternative.
00:17:28Il veut encore nous dire qu'il n'y a pas d'alternative.
00:17:30Vous étiez pas là l'autre jour, mais j'avais une invitée un petit peu plus tard,
00:17:33qui avait eu cette expression qui disait...
00:17:35C'est une sémiologue, et elle disait
00:17:37c'est l'extrême centre qu'Emmanuel Macron a bâti, a construit.
00:17:40Vous êtes d'accord avec ça ?
00:17:42Ça a été conceptualisé comme tel.
00:17:44Ce n'est pas elle qui l'a dit.
00:17:46C'est Slama qui avait mis ce concept sur la table.
00:17:48Ça décrit bien ce que vous mettez en avant.
00:17:50Les Français n'en veulent pas de l'extrême centre.
00:17:52Rejeter tout le monde pour pouvoir conserver le pouvoir à sa manière.
00:17:55Les Français ont fait des votes anti-système.
00:17:57Ce sont des votes qui portent la France insoumise d'un côté
00:17:59ou le Rassemblement national de l'autre.
00:18:01Or, on nous dit que maintenant, le Rassemblement national,
00:18:03qui représente maintenant...
00:18:04Il y a un très bon interview de Dominique Rénier dans le Figaro aujourd'hui
00:18:07qui dit que le Rassemblement national, aujourd'hui, c'est la droite.
00:18:10Elle fait 80% des voix de la droite.
00:18:12Et donc, vous ne pouvez pas écarter le Rassemblement national.
00:18:14On se souvient aussi de l'interview de Marine Le Pen sur CNN
00:18:16qui se considérait de centre droit.
00:18:18Si vous êtes dans une démocratie, en tout cas, vous ne pouvez pas écarter
00:18:22aujourd'hui ce que représente le Rassemblement national
00:18:24ni même, d'ailleurs, la France insoumise,
00:18:26qui, malgré ses dérapages, a également un lecteur.
00:18:28On continue de parler du RN.
00:18:29Marine Le Pen qui est aussi revenue sur les erreurs
00:18:31de sa formation politique dans cette campagne,
00:18:33notamment, bien sûr, sur le choix désastreux de certains candidats.
00:18:35Écoutez.
00:18:36Je crois que Jordan Bardella vous a très clairement répondu.
00:18:39Il a très clairement dit qu'il y avait de grandes victoires,
00:18:42qu'il y avait...
00:18:44La quasi-totalité de nos candidats se sont comportés de manière remarquable,
00:18:49dans des conditions difficiles.
00:18:51Ils ont été confrontés à la violence.
00:18:53Vous voyez, la même violence dont on est encore victime,
00:18:57aujourd'hui, au sein de cette Assemblée.
00:18:59Et, encore une fois, ceux qui se sont mal comportés
00:19:05seront, évidemment, traduits devant nos instances.
00:19:10Et, comme d'habitude, nous n'avons pas l'habitude de faire preuve de laxisme.
00:19:14Et donc, des sanctions qui peuvent aller, bien entendu,
00:19:17jusqu'à l'exclusion seront prononcées.
00:19:20Il va falloir le grand ménage, mais en toute transparence, Frédéric Durand ?
00:19:23Je ne sais pas, parce que...
00:19:25Non, mais de leur point de vue, je sais que vous n'allez pas leur donner des conseils, mais...
00:19:28Non, je ne vais pas leur donner des conseils.
00:19:30Cependant, effectivement, je pense que ça a très largement terni leur campagne.
00:19:34J'ai vu, y compris dans les journaux, cette femme qui avait pris en otage le maire,
00:19:40ou dans une mairie, enfin, des choses absolument qu'on doit voir.
00:19:44Mais, d'ailleurs, du côté de la fille, on avait des fichiers associés.
00:19:48Donc, je pense qu'il y a eu...
00:19:50Moi, je pense que ce sont des profils qui desservent, dans tous les cas.
00:19:54Et je ne comprends pas quels sont les processus mis en œuvre
00:19:57pour qu'on en arrive à avoir des gens aussi sulfureux
00:20:01qui se retrouvent potentiellement sur les bannes de l'Assemblée.
00:20:03Donc, le sentiment que ça a donné, pour répondre à votre question,
00:20:06c'est le sentiment que ça a donné, c'était un sentiment d'impréparation de la part du RN.
00:20:10C'est-à-dire, les gens se sont dit, mais s'ils n'arrivent même pas à gérer leurs propres candidats,
00:20:14alors ils ne sont pas prêts à gouverner.
00:20:15Voilà ce que je crois qu'a été le sentiment des Français à ce moment-là.
00:20:19Ils ont fait un peu, d'une certaine manière, leur examen de conscience.
00:20:21Alors, évidemment, ils sont un peu forcés de le faire dans la défaite,
00:20:24enfin, relative, les concernant, quand même.
00:20:26Mais, le problème, c'est que ça traduit aussi le fait qu'ils étaient tellement prêts,
00:20:33soi-disant, avec ce fameux plan Matignon,
00:20:35que, derrière, ça décrédibilisait encore plus leurs discours.
00:20:38Ils se sont trop avancés.
00:20:39Il est possible qu'ils se soient laissés intoxiquer par la victoire qu'on leur promettait
00:20:42et qu'ils aient eu un petit peu l'attitude du canc en disant, je ne bosse pas mes examens.
00:20:45Ils n'ont pas suffisamment travaillé.
00:20:47En effet, ils ont été peu vigilants sur une partie des candidats.
00:20:50Ça vient d'être dit, bien sûr.
00:20:52Et ils devaient savoir qu'avec le RN, on ne passe rien, les médias ne passent rien.
00:20:57Ils sont prêts à décrypter n'importe quel candidat.
00:21:00Ils ont laissé passer un fiché S qui a été élu à l'Assemblée nationale.
00:21:03En revanche, naturellement, ils n'ont pas fait crédit des erreurs de choix.
00:21:08Et d'ailleurs, celui qui a fait ces choix-là au RN a été remercié.
00:21:12Mais il n'y a pas que ceci qui explique l'échec relatif.
00:21:16Encore une fois, le RN reste le premier parti au Parlement.
00:21:19Il y a aussi, me semble-t-il, une paresse doctrinale.
00:21:22C'est-à-dire que je pense que le RN n'a pas non plus suffisamment réfléchi à son programme,
00:21:27à sa ligne de conduite, à sa colonne vertébrale.
00:21:30Le cercle de réflexion qui avait été construit par le politologue Sainte-Marie
00:21:37est un cercle de réflexion qui, en fait, n'a produit quasiment rien,
00:21:41d'après ce que j'ai pu lire dans les médias.
00:21:43Or, là aussi, les partis politiques ne peuvent plus faire l'impasse aujourd'hui
00:21:47sur des réflexions, sur des participations intellectuelles,
00:21:49sur les grands bouleversements qui sont à analyser autrement
00:21:52que par des oucas et par des idées toutes faites.
00:21:54Alors, peut-être n'a-t-il pas pu aller au bout de son entreprise, lui aussi.
00:21:57Vous savez, il y a après des dissensions internes.
00:21:59Philippe Ballard, il a été réélu dans l'Oise.
00:22:01Il s'inquiète du barrage, lui, au niveau institutionnel.
00:22:04Je vous propose de l'écouter.
00:22:05Hier, il y a eu des propos, à notre sens, assez graves, quand même,
00:22:08à la fois des écologistes et de la France Insoumise,
00:22:12qui veulent nous interdire tout poste à responsabilité
00:22:15au sein de l'Assemblée nationale.
00:22:17C'est-à-dire, bon, pourquoi pas le perchoir,
00:22:19mais les vice-présidences, les caisseurs, les présidences de commissions.
00:22:22Enfin, il faut juste rappeler que le Rassemblement national fait 10,3 millions de voix,
00:22:26alors que la NUPES saison 2 en fait 7 et le camp présidentiel en fait 6.
00:22:31Donc, ce qui serait bien, c'est que ces gens-là apprennent à respecter la démocratie.
00:22:35Je ne vais pas vous demander non plus votre avis.
00:22:39J'imagine que vous n'êtes pas là pour les défendre, Frédéric.
00:22:42Mais, néanmoins, est-ce que ce serait vraiment un déni de démocratie
00:22:49de leur parer la route des commissions ou des vice-présidences ?
00:22:52Écoutez, soyons très clairs sur ces questions-là.
00:22:55Voilà, soyons très clairs sur ces questions-là.
00:22:57Moi, je pense qu'ils avaient d'ailleurs des postes,
00:23:00et même des postes très importants dans la précédente législature
00:23:02qui vient de s'achever, le RN.
00:23:06Donc, ils arrivent au troisième aujourd'hui malgré le fait qu'ils aient fait le plus de voix.
00:23:11Mais de là à dire qu'ils ne doivent rien avoir,
00:23:14c'est-à-dire de là à les invisibiliser complètement,
00:23:17je trouve ça absolument anormal.
00:23:19Moi, je n'ai jamais défendu le Rassemblement national.
00:23:21Je ne suis pas d'accord avec beaucoup de ces thèses.
00:23:23Mais enfin, je pense que si on veut défendre la démocratie,
00:23:26on doit quand même un minimum respecter.
00:23:28Et je le dirai de la même manière, y compris de la Française soumise,
00:23:31que je ne porte pas dans mon cœur non plus.
00:23:34Là aussi, je pense qu'une certaine gauche ne comprend toujours pas
00:23:38que ce n'est pas en diabolisant, en allant au bout de cette diabolisation qu'on réussit.
00:23:41Parce que si vous regardez le nombre de Français qui ont voté RN,
00:23:44et le nombre de Français qui ont voté pour le nouveau Front populaire,
00:23:48vous verrez qu'il y en a davantage qui ont voté pour le RN.
00:23:51C'est ainsi. C'est sur le terrain des idées qu'on se bat.
00:23:53C'est sur le terrain des argumentations politiques,
00:23:56sur le programme, sur le projet pour la France.
00:23:58Mais pas dans la censure et l'interdiction.
00:24:01Ils se battent encore avec l'appareil institutionnel,
00:24:05c'est-à-dire que le mode de scrutin et les désignations...
00:24:07Non, ils en font une question morale.
00:24:09Il y a une question politique qu'on se bat.
00:24:11Ils ont encore les outils pour lui marrer la route.
00:24:13Qu'on installe un rapport de force, moi ça ne me choque pas,
00:24:16ils font de la politique, c'est de la politique.
00:24:18Non, là on est sur une posture morale,
00:24:20c'est-à-dire on a le diable en face de nous, or le diable noire.
00:24:23Et ça, c'est complètement contre-productif.
00:24:26C'est ça qui me désobe.
00:24:27Ceux qui se sont piégés dans leur dialectique,
00:24:28ils pensent représenter le bien,
00:24:30alors que naturellement, ils sont maintenant un obstacle à la démocratie.
00:24:33Et paradoxalement, ceux qui défendent le mieux la démocratie,
00:24:36ce sont précisément ceux qui sont attaqués au nom de la démocratie,
00:24:39c'est-à-dire le Rassemblement National.
00:24:40Le Rassemblement National devient non seulement un rempart aux forces juives,
00:24:44mais un rempart à la démocratie.
00:24:46Et donc, le Rassemblement National, de mon point de vue, n'a rien à faire,
00:24:48sinon qu'à laisser les autres se caricaturer dans leur sectarisme.
00:24:51Merci.
00:24:52On va s'interrompre quelques minutes,
00:24:53et puis on reviendra évidemment pour voir ce qui se déroule au centre et à droite
00:24:58avec les LR qui sont évidemment draguées par la Macronie.
00:25:01A tout de suite.
00:25:08Il est 14h30, c'est l'heure du journal avec Vincent Fandège.
00:25:10On va parler du nouveau front populaire qui est donc arrivé en tête
00:25:13et certains craignent le retour de la baïa dans les établissements scolaires.
00:25:16Le député de la France Insoumise, Rodrigo Arenas,
00:25:19souhaite abroger le texte interdisant la baïa dans les écoles.
00:25:23Cette mesure avait été mise en place en septembre dernier.
00:25:26Les explications avec Audrey Berthoud.
00:25:28La baïa pourrait faire son retour à l'école.
00:25:31C'est en tout cas la volonté de l'insoumis Rodrigo Arenas,
00:25:34fraîchement réélu.
00:25:36Interrogé sur le port de ce vêtement traditionnel,
00:25:39l'élu souhaite revenir sur son interdiction
00:25:41presque un an après sa mise en place par Gabriel Attal.
00:25:45Un pas en arrière pour cet enseignant.
00:25:47On ne peut pas accepter, on ne peut pas tolérer
00:25:50ce type de pas en arrière par rapport à la laïcité.
00:25:54La laïcité a besoin d'être défendue
00:25:58tout simplement parce que cette laïcité garantit
00:26:01notre liberté de conscience, le fait d'avoir ou pas une religion.
00:26:07Rodrigo Arenas affirme faire confiance au chef d'établissement
00:26:10pour faire preuve de discernement
00:26:12et défend la position de l'ancien ministre de l'éducation nationale,
00:26:16Le problème c'est qu'on va dire aux chefs d'établissement
00:26:19et aux directeurs d'école, débrouillez-vous.
00:26:22Comme on l'a fait auparavant, comme l'avait fait Papendier par exemple,
00:26:26c'est tout simplement irresponsable.
00:26:29Les chefs d'établissement et les directeurs d'école,
00:26:32ils ont besoin de soutien.
00:26:34Selon le ministère de l'éducation nationale,
00:26:361731 atteintes à la laïcité ont été signalées
00:26:39lors de ce deuxième trimestre scolaire.
00:26:42On va parler aussi de la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:26:44Un homme a été tué dans le sud de la Grande-Terre ces dernières heures.
00:26:47Il s'agit de la dixième victime des violentes émeutes
00:26:50qui ont éclaté depuis début mai.
00:26:52Il a été tué lors d'un affrontement avec les forces de l'ordre.
00:26:55Audrey Berto.
00:26:56Le bilan humain s'alourdit en Nouvelle-Calédonie.
00:26:59Un homme a été tué mercredi dans le sud de l'île.
00:27:02Les faits se sont produits à la tribu Canac-Saint-Louis
00:27:05sur la commune du Mont-d'Or.
00:27:07La victime aurait été touchée par un tir de riposte
00:27:10à longue distance effectué par un gendarme du GIGN.
00:27:13Une habitante du Mont-d'Or témoigne.
00:27:15L'archipel du Pacifique Sud est en proie à de violents troubles
00:27:18depuis le 13 mai.
00:27:20Nous ne pouvons pas circuler sur la voie qui nous permet
00:27:23d'aller jusqu'à Nouméa et sur les autres communes.
00:27:26La situation n'est jamais revenue à la normale.
00:27:29La route n'a jamais été dégagée.
00:27:32Pour nous, on se sent complètement abandonnés,
00:27:36pris en otage par un groupe d'individus
00:27:39qui nous empêche toute circulation sur la route provinciale.
00:27:43Si la situation s'est apaisée dans d'autres zones,
00:27:46les forces de l'ordre restent tout de même présentes quotidiennement.
00:27:49Déjà, ils font acte de présence, ce qui rassure la population.
00:27:52En tout cas, pour ma part, me rassure.
00:27:55Actuellement, je loge sur Nouméa,
00:27:58mais j'avais pour l'habitude de loger chez mes parents
00:28:01qui, eux, habitent en dehors de Nouméa,
00:28:04quartier que je n'ai pas pu accéder pendant un mois et demi
00:28:07suite aux émeutes.
00:28:10Du coup, vu la présence des forces de l'ordre
00:28:13qui sont présentes jour et nuit,
00:28:16ce qui me permet de remonter chez moi.
00:28:19Au total, 10 personnes ont été tuées depuis le début des émeutes, dont 2 gendarmes.
00:28:22Le territoire océanien n'avait pas connu une telle crise
00:28:25depuis les années 80.
00:28:28On en revient à cette initiative de la mairie de Toulouse.
00:28:31Sanctionner les parents qui arrivent en retard pour récupérer leurs enfants
00:28:35Un forfait retard de 30 euros
00:28:38qui correspond au coût des 2 animateurs qui doivent rester
00:28:41pour accompagner les enfants en attendant les parents.
00:28:44Reportage sur place de Jean-Luc Thomas.
00:28:47Dès la rentrée prochaine, les parents dont l'enfant est accueilli
00:28:50en péri-scolaire, juste après les cours,
00:28:53vont devoir regarder leur montre.
00:28:56Ils seront pénalisés s'ils viennent chercher leur enfant en retard.
00:28:59Je trouve que c'est un peu exagéré.
00:29:02Je pense qu'on n'est pas en retard volontairement.
00:29:05Pour moi, c'est un peu légitime, je trouve.
00:29:08Si ça se reproduit plusieurs fois, je pense qu'au bout d'un moment,
00:29:11c'est bien de mettre une loi
00:29:14qui évite les abus.
00:29:17La mairie, organisatrice des CLAE,
00:29:20ne veut plus payer des heures supplémentaires
00:29:23dues à plusieurs centaines de parents.
00:29:26On est environ à 8000 retards par an
00:29:29pour les enfants qui fréquentent le CLAE tous les jours.
00:29:32Mais sur ces 8000 retards annuels,
00:29:35il n'est pas question de sanctionner tous ces retards.
00:29:38Il s'agit bien des retards les plus fréquents,
00:29:41les plus longs, des familles que nous n'arrivons pas à joindre.
00:29:44L'AFCPE et l'opposition municipale sont contre cette mesure.
00:29:47Dans un an, un bilan sera fait
00:29:50pour savoir si les retards ont diminué ou pas.
00:29:53Si vous habitez en région parisienne,
00:29:56vous pourrez peut-être voir et entendre les répétitions aériennes
00:29:59du défilé du 14 juillet.
00:30:02Un défilé qui se fait exceptionnellement cette année à Venue-Foch.
00:30:05Les Champs-Elysées étant réquisitionnées pour les Jeux olympiques.
00:30:08Harold Imane, vous êtes avec Jean-Laurent Constantini
00:30:11au sommet de l'Arc de Triomphe.
00:30:14Cette année, il y aura beaucoup de nouveaux appareils
00:30:17pour montrer la puissance aérienne de la France.
00:30:20C'est un défilé centré sur la France.
00:30:23Les avions étrangers ont été retirés à la dernière minute.
00:30:26Surtout en ce qui concerne le ciel.
00:30:29Environ 66 avions et hélicoptères vont défiler
00:30:32depuis Montmartre vers le Mont-Valérien le 14 juillet.
00:30:35Ils passeront au-dessus de Paris-Rive-Gauche,
00:30:38de l'Arc de Triomphe, puis l'Avenue-Foch et la Tribune présidentielle.
00:30:41La France a effectivement renouvelé progressivement
00:30:44son stock d'hélicoptères.
00:30:47La plupart de fabrication française ou franco-allemande.
00:30:50On verra cette année sur les Champs-Elysées le défilé motorisé.
00:30:53C'est là qu'on aura vu les véhicules destinés à l'Ukraine.
00:30:56Mais on verra quand même dans le ciel un Mirage 2005,
00:30:59lui destiné à l'Ukraine.
00:31:02Merci beaucoup cher Harold.
00:31:05Voilà pour l'essentiel. Merci Vincent.
00:31:08On se retrouve tout à l'heure.
00:31:11On va marquer une courte pause et puis on reviendra
00:31:14pour parler de la coalition que recherchent les membres d'Ensemble.
00:31:17Avec peut-être les LR.
00:31:20On verra ce qui se noue de ce côté-là tout de suite.
00:31:28De retour avec vous. On va continuer de débriefer l'actualité.
00:31:31On va parler de cette coalition que recherche le centre.
00:31:34Avec qui ? Pour quoi faire ? Gérald Darmanin d'ailleurs
00:31:37qui se tourne vers les Républicains, son ancienne famille,
00:31:40pour tenter de faire la jonction si je puis dire.
00:31:43On va écouter Valérie Pécresse à ce sujet.
00:31:46Ça paraît logique puisque la France n'a jamais été aussi à droite
00:31:49et par ailleurs qu'il faut faire complètement barrage
00:31:52au programme totalement fou du nouveau front populaire
00:31:55qui amènerait la France au chaos et à la faillite.
00:31:58Donc effectivement ça paraît logique.
00:32:01Mais en même temps les chiffres sont têtus.
00:32:04C'est une jolie chimère
00:32:07mais je ne vois pas comment est-ce que
00:32:10cette alliance démacroniste et de la droite
00:32:13pourrait surmonter la majorité de blocages
00:32:16qu'aujourd'hui possèdent le Rassemblement National
00:32:19et le nouveau front populaire.
00:32:22Et puis Edouard Philippe pour que vous ayez tout le spectre
00:32:25qui lui veut un accord technique pour avancer
00:32:28et gérer les affaires du pays.
00:32:31Il y a un autre bloc au centre
00:32:34composé de Renaissance, du modem d'Horizon et d'ELR
00:32:37Ah ça il faut le constituer, il n'existe pas.
00:32:40Il y a un bloc constitué, je le reconnais
00:32:43mais qui si on le prend dans son ensemble fait 220 députés
00:32:46donc plus que le nouveau front populaire.
00:32:49Est-ce qu'à l'intérieur de ce bloc on est capable de s'entendre
00:32:52non pas du tout sur une coalition, je ne crois pas qu'on y arrivera
00:32:55mais sur un accord technique
00:32:58qui permet d'avancer et de gérer les affaires du pays.
00:33:01Sous-entendu en attendant la prochaine dissolution.
00:33:04On a bien compris que c'était éphémère.
00:33:07Les Français ne veulent pas de ce centre
00:33:10que le pouvoir veut faire avaler coûte que coûte.
00:33:13Donc il faut qu'il regarde quels sont les chiffres.
00:33:16Il donne 27% à toute la gauche unie et 47% à la droite unie
00:33:19c'est-à-dire à la droite entre Rassemblement National et les Républicains.
00:33:22Donc c'est bien en effet la droite qui est légitime
00:33:25en tout cas à gouverner simplement.
00:33:28Si ce sont les Républicains, une partie des Républicains
00:33:31qui viendraient accepter cette main tendue pour rejoindre le centre
00:33:34ce serait l'alliance des losers, l'alliance des perdants
00:33:37puisque tous ceux-là ont perdu.
00:33:40Et donc on ne gouverne pas une France avec des perdants.
00:33:43On ne gouverne pas non plus une France avec une dialectique
00:33:46qui consiste à dire qu'il faut écarter toute une partie d'un peuple.
00:33:49Mais donc il y a un déni de démocratie dans laquelle
00:33:52il me semble que la droite républicaine, que je respecte profondément
00:33:55bien entendu, il y a beaucoup de gens très valeureux
00:33:58mais qui sont en train de se perdre à ne pas vouloir analyser
00:34:01les Républicains-là et le Rassemblement National.
00:34:04Il y a plus que des connivences et plus que des ponts.
00:34:07Il faut absolument qu'ils se rallient très rapidement.
00:34:10Il y a des désaccords fondamentaux que Yvan passe sous le...
00:34:13Je donne un exemple vite.
00:34:16La réforme des retraites.
00:34:19Absolument pas combattue par LR.
00:34:22Tout à fait combattue par Marine Le Pen.
00:34:25Et je pourrais trouver beaucoup d'exemples de ce type.
00:34:29Qu'est-ce qui a permis en vérité à Macron de tenir de 2022 à aujourd'hui ?
00:34:32C'est LR. Pourquoi ?
00:34:35Parce qu'il s'est dit que de toute façon LR ne jouerait plus le jeu à la rentrée.
00:34:38Et c'est ce que dit d'ailleurs Valérie Pécresse en creux.
00:34:41Elle dit mais comment on fait maintenant qu'il y a un bloc majoritaire en face
00:34:45pour tenir puisque de toute façon il y a un bloc...
00:34:48L'abortion de censure serait votée.
00:34:51C'est bien la preuve que jusqu'ici c'est LR qui a fait tenir Macron.
00:34:54Parce qu'arithmétiquement les motions de censure qui ont été déposées
00:34:59elles auraient été votées et par nature.
00:35:04Mais parlons de la suite un peu parce que là on refait le match.
00:35:07Est-ce qu'ils pourraient tous être tentés de rejoindre cette fameuse coalition ?
00:35:10Non mais moi ce que je ne comprends pas là c'est que quand bien même
00:35:13il y aurait cette coalition LR-Macron et ensemble, ça fait toujours pas la balle.
00:35:18C'est-à-dire c'est ce que dit Pécresse pour le coup.
00:35:21D'accord mais à la première motion de censure on fait tomber le gouvernement
00:35:24puisque si RN et Nouveau Front Populaire se mettent ensemble ça fait tomber.
00:35:29Donc il y a très très peu de solutions semble-t-il à l'heure actuelle.
00:35:33Moi je ne la vois pas avec les LR d'autant que les LR ne sont pas tous d'accord.
00:35:38Vous avez aujourd'hui 150 députés macronistes par exemple
00:35:43et vous y additionnez 30 LR ça fera 180.
00:35:46Sauf à donner des gages aux RN sur certains textes soumis.
00:35:49Absolument, il faut qu'ils se rendent compte aujourd'hui qu'ils ne peuvent pas gouverner sans le RN.
00:35:54Il est devenu stupide effectivement de vouloir écarter toute une partie d'un peuple qui est un peuple majoritaire.
00:35:59Mais le RN ne voudra jamais gouverner avec les autres.
00:36:01C'est pour ça qu'il faut que tous ces gens-là se retrouvent autour d'une table
00:36:06et fassent preuve d'intelligence et qu'ils se parlent, qu'il y ait des débats d'idées.
00:36:10On ne peut pas qu'on gouverne la France comme dans un bac à sable avec des jeux d'enfants
00:36:15qui réclament que les uns et les autres soient exclus du jeu.
00:36:18Ce qui vient de faire exploser LR c'est précisément ce que vous êtes en train de dire.
00:36:22C'est très bien, mais c'est stupide.
00:36:24On est dans une bêtise abyssale.
00:36:27Donc j'imagine quand même que ces gens sont intelligents et qu'ils vont quand même réfléchir.
00:36:30Au-delà de votre jugement, est-ce que Ciotti a réussi son coup ou pas ?
00:36:34La réponse est non.
00:36:36Il a un groupe.
00:36:38Ce n'est pas le jugement de malheur que je porte ici.
00:36:41Il n'a pas entraîné l'ultra majorité des LR dans son siège.
00:36:44Chez LR aujourd'hui, on se dit qu'on est aussi nombreux qu'avant, même un peu plus.
00:36:51Ils ont 70, il ne faut pas non plus...
00:36:54Je suis juste en train de dire qu'on pensait qu'ils n'allaient plus rien avoir du tout.
00:37:00Ils ont entre 60 et 70 députés.
00:37:03Donc je ne vois pas en quoi ce qui justement a fait exploser LR.
00:37:08C'est ça qui a fait exploser LR.
00:37:10Pourquoi ils remettraient une pièce dans la machine ?
00:37:12Ça ne marchera pas.
00:37:14Je pense que ça marchera au bout du compte parce que ce sont les évidences qui sont plus fortes que les idéologies.
00:37:18Moi je pense que LR aujourd'hui sont plus proches de la politique de Macron.
00:37:21J'ai confiance dans l'intelligence des électeurs et les électeurs vont puiser effectivement cette droite la plus bête du monde.
00:37:25Ça c'est de la théorie.
00:37:27Des proches disaient j'aimerais vivre en théorie parce qu'en théorie tout se passe bien.
00:37:31Il nous reste deux minutes, j'aimerais aussi vous soumettre des sons parce qu'on est là aussi pour corriger l'actualité des autres.
00:37:35Merci Frédéric.
00:37:36LR est plus proche de Macron que du RN aujourd'hui.
00:37:39C'est Gérald Darmanin qui parle de la cohérence économique de ce bloc qui pourrait se constituer.
00:37:44On va l'écouter.
00:37:46Je pense que l'important c'est la ligne politique et que les gens doivent se retrouver sur cette ligne politique.
00:37:50Je pense que nos critères sont assez simples.
00:37:52On ne peut pas créer de nouveaux impôts, on ne peut pas augmenter les impôts en France.
00:37:55Donc toute solution économique qui passerait par l'augmentation de la fiscalité, ce ne serait pas possible.
00:37:59Donc nous pouvons travailler avec tous ceux qui ne veulent pas augmenter les impôts,
00:38:02tous ceux qui ne veulent pas créer de nouveaux impôts.
00:38:04Nous pensons que la redistribution, le pouvoir d'achat, ça passe par le travail et pas par l'assistanat.
00:38:09Ça je pense que c'est une chose sur laquelle on peut se retrouver.
00:38:12Et puis que nous devons garantir une fermeté extrêmement forte.
00:38:15Il faut réformer sans doute la justice pour une réponse pénale beaucoup plus ferme.
00:38:18C'est ce qu'ont dit les électeurs de la campagne qui viennent de la droite ou de la gauche d'ailleurs.
00:38:21Il faut continuer à réguler très fortement l'immigration tout en permettant à intégrer les personnes qui se comportent bien sur notre territoire.
00:38:28Et il faut soutenir nos forces de l'ordre.
00:38:29Si déjà on n'augmentait pas les impôts, si on considère que c'est par le travail qu'on vit mieux
00:38:33et qu'il faut soutenir fermement l'autorité de notre pays, je pense qu'on peut bâtir une coalition autour de ces trois thèmes.
00:38:39Bien sûr, je pense à la droite particulièrement, mais ça peut parler à une partie de la gauche républicaine.
00:38:45Ça, ça ne s'appelle pas un argumentaire pour tenter de convaincre.
00:38:47Et il les connaît par cœur les LR, c'est l'histoire.
00:38:49C'est la doctrine sarcosiste.
00:38:51C'est pour ça que je disais, c'est beaucoup plus proche aujourd'hui.
00:38:54Le LR aujourd'hui, en tout cas ceux qui sont restés LR, ceux qui sont beaucoup plus proches de Macron,
00:39:00le reste, c'est que du RN.
00:39:03D'ailleurs, c'est le premier à dire...
00:39:04Ce n'est pas la doctrine sarcosiste, c'est la doctrine du LR, du Rassemblement National.
00:39:08C'est le Rassemblement National aujourd'hui qui dit exactement la même chose.
00:39:10Le Rassemblement National ne veut pas augmenter les impôts.
00:39:12Il veut plus d'efficacité sur l'immigration.
00:39:15Il veut plus de frontières.
00:39:16Il veut moins de sécurité.
00:39:18Les LR ont été les premiers à critiquer le programme...
00:39:21Ça devient aberrant.
00:39:22Ça devient complètement absurde.
00:39:23Sur l'économie, il y a quelques...
00:39:24Vous allez très vite.
00:39:25Mais même sur l'économie...
00:39:26Vous allez trop vite.
00:39:27Mais non, ce n'est pas vrai.
00:39:28Même sur l'économie, Marine Le Pen n'est plus socialiste, comme on l'avait dit.
00:39:31Elle est devenue libérale, d'après ce que j'ai vu maintenant de toutes les...
00:39:34Non, elle a voulu peut-être rassurer un peu les marchés financiers.
00:39:37Elle avait raison.
00:39:38On prend 10 secondes.
00:39:39C'est tout ce qu'il nous reste.
00:39:40Non, mais il ne reste que sur...
00:39:41Je le dis, les LR ont été les premiers à critiquer cette politique économique du RN
00:39:46en disant qu'elle était extrêmement coûteuse, etc.
00:39:49Donc, je ne sais pas, Ivan, pourquoi vous ne voulez pas admettre
00:39:52qu'ils sont beaucoup plus proches aujourd'hui des macronistes que du RN.
00:39:56C'est faux.
00:39:57C'est faux.
00:39:58C'est tout simplement faux.
00:39:59Merci, vous repartons sur vos débats la semaine prochaine et les choses auront encore évolué.
00:40:02On va s'attendre quelques minutes, nous attendons d'acquérir de nouveaux invités.
00:40:04Et bien sûr, Vincent Farandesh pour le retour du journal.
00:40:06A tout de suite.
00:40:12Et donc, voici pour le journal de Vincent Farandesh.
00:40:14Rebonjour Vincent.
00:40:15A la une, les députés du RN qui eux aussi ont fait leur rentrée au Palais Bourbon.
00:40:20Sans réelle surprise, Marine Le Pen a été réélue présidente du groupe.
00:40:23Un groupe qui est passé de 88 à 123 députés.
00:40:26Les détails et explications de Maxime Lavandier avec nos équipes sur place.
00:40:32C'est l'heure de la photo de famille pour le rassemblement national.
00:40:36Des sourires affichés mêlaient sans doute à une certaine amertume
00:40:39pour le troisième bloc à l'Assemblée nationale.
00:40:42Mais pour Marine Le Pen, le problème est ailleurs.
00:40:44A son arrivée au Palais Bourbon, la chef de file des députés RN
00:40:48a déploré un hémicycle privé de majorité claire.
00:40:51Aujourd'hui, on se retrouve avec un bourbier.
00:40:54Puisque personne n'est capable de savoir de quel rang sera issu le Premier ministre.
00:41:00Quelle politique sera menée pour le pays.
00:41:04Le RN et ses alliés devraient compter 143 sièges dans l'hémicycle.
00:41:08Dont au moins 123 qui reviendraient au parti Le Peniste.
00:41:11Une nette progression par rapport aux 89 députés élus en 2022.
00:41:15Et ce, malgré le barrage républicain organisé face à eux.
00:41:20Plutôt que d'accepter l'alternance d'un parti politique,
00:41:23et si on en croit la configuration du premier tour,
00:41:25on aurait eu une majorité absolue à l'Assemblée nationale.
00:41:27Plutôt que de laisser démocratiquement les Français se choisir une autre politique,
00:41:30il a fait le choix de paralyser le pays.
00:41:32Loin de la majorité espérée pour gouverner à l'issue du premier tour des législatives,
00:41:37le parti se retrouve donc en dehors des tractations en cours
00:41:40pour désigner un Premier ministre.
00:41:42Quand vous avez eu l'alliance improbable entre les deux tours
00:41:45de tous les carriéristes de la terre qui ne voulaient pas
00:41:47que le groupe majoritaire accède au pouvoir,
00:41:49ces mêmes carriéristes s'entredéchirent après pour être Premier ministre.
00:41:53On a l'impression que leur sort personnel leur importe plus
00:41:56que l'intérêt général des Français.
00:41:58Conforté par le succès de son parti aux européennes
00:42:00et du nombre de députés élus, Marine Le Pen affirme
00:42:03que l'accession du RN au pouvoir n'est que partie remise.
00:42:07Dans l'As de l'actualité, une nouvelle agression au couteau
00:42:09à Meudon dans les Hauts-de-Seine.
00:42:11La victime a été blessée en pleine rue alors qu'elle se trouvait avec des amis.
00:42:14Le suspect de nationalité géorgienne a été interpellé.
00:42:17Les détails avec Kylian Salé.
00:42:19Une nouvelle agression au couteau en pleine rue.
00:42:21Il est 1h20 du matin dans la nuit de lundi à mardi.
00:42:24Oscar M, 19 ans, se balade avec ses amis rue de la Belgique à Meudon.
00:42:28Le groupe croise un homme étrange.
00:42:30Il titube et semble drogué.
00:42:32L'individu s'adresse particulièrement à Oscar M
00:42:34et lui demande de le suivre, ce qu'il refuse.
00:42:37L'individu est sorti, il semblerait que ce soit un cutter,
00:42:41et aurait porté trois coups au niveau de l'abdomen et du bras,
00:42:48le blessant gravement.
00:42:51L'agresseur présumé est un sans-domicile fixe,
00:42:53géorgien de 32 ans,
00:42:55connu pour des faits de toxicomanie et d'alcoolémie.
00:42:57Il est interpellé par la police nationale vers 4h30 du matin à Meudon.
00:43:01C'est dans cette ville d'ordinaire tranquille
00:43:03que Prisca Thévenaud et son équipe ont été agressés il y a quelques jours.
00:43:07Ça peut arriver dans n'importe quel endroit, dans n'importe quelle ville, village.
00:43:11Vous savez, vous avez des individus qui zonent
00:43:16et qui sont souvent, comme je vous ai dit,
00:43:18sous l'emprise des produits stupéfiants, de la boisson,
00:43:21alcoolisés, et on voit bien que ces individus,
00:43:25du jour au lendemain, peuvent passer à l'action,
00:43:28comme ça, pète un câble.
00:43:30Les derniers chiffres sur le nombre d'attaques au couteau datent de 2020,
00:43:33avec 120 agressions par jour.
00:43:35Selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales.
00:43:39Et justement, pour tenter de lutter contre les agressions à l'arme blanche,
00:43:42un test lancé au printemps vise à sanctionner
00:43:45le port non justifié d'une arme de catégorie D.
00:43:48Les personnes concernées risquent une amende de 500 euros.
00:43:51Camille Guédon avec Mathilde Ibanez.
00:43:53Des faits qui se banalisent.
00:43:56Partout en France, les agressions au couteau dans les lieux publics
00:43:59se multiplient ces dernières semaines.
00:44:01Selon les derniers chiffres de l'INSEE, du Figaro,
00:44:04entre 2015 et 2018, 120 agressions à l'arme blanche
00:44:07ont eu lieu chaque jour en France.
00:44:10On se rend compte qu'il y a de plus en plus de personnes
00:44:14qui sont porteurs de couteaux, des armes,
00:44:18qui sont réprimées par la loi.
00:44:22Et dans pas mal d'endroits, à titre expérimental,
00:44:27on a justement mis en place des amendes de forfaitaires
00:44:30de 500 euros pour celui qui serait porteur d'une arme.
00:44:34Les résultats du test lancé depuis le printemps
00:44:37visant à sanctionner de 500 euros le port non justifié
00:44:40d'une arme de catégorie D ne sont pas encore connus.
00:44:43Depuis 2019, aucune étude précise a évalué ce phénomène
00:44:47qui s'est accéléré en France après la période Covid.
00:44:50Il faut absolument cartographier toute la criminalité
00:44:52qu'il est possible de cartographier.
00:44:54Et la France est vraiment en retard au niveau européen
00:44:56et même au niveau occidental de manière générale.
00:44:58On ne peut pas traiter les attaques au couteau
00:45:00comme on traite effectivement les attaques à l'arme à feu
00:45:02ou les dégâts du trafic de drogue.
00:45:0487% des meurtriers par armes blanches sont des hommes
00:45:07et 63% d'entre eux ont déjà eu affaire aux forces de l'ordre.
00:45:11Le chapitre justice à présent.
00:45:13Et on va parler de la sœur de Samuel Paty
00:45:15qui a déposé un recours devant le tribunal administratif de Nice
00:45:18pour que soit reconnue la responsabilité de l'État
00:45:20dans l'attentat qui a visé Samuel Paty.
00:45:23Explication de Noémie Schultz.
00:45:25Il y a quatre mois, la sœur de Samuel Paty
00:45:27a déposé un recours administratif préalable
00:45:29pour que soit reconnue la responsabilité de l'État.
00:45:32Pour Michael Paty, l'assassinat de son frère
00:45:34aurait pu être évité s'il a préfecturé.
00:45:36Le rectorat avait pris au sérieux
00:45:38les menaces dont il faisait l'objet.
00:45:40Dans son recours, elle dressait la liste
00:45:42des fautes commises par l'administration.
00:45:44Une action du collège et du rectorat
00:45:46après le mensonge d'une élève qui avait accusé Samuel Paty
00:45:48d'avoir fait sortir les musulmans de son cours
00:45:50pour projeter les caricatures de Charlie Hebdo.
00:45:53Une action aussi face à la gravité des menaces de mort
00:45:56largement sous-estimée par le rectorat
00:45:58et enfin reproche fait au ministère de l'Intérieur
00:46:00puisque les services de renseignement
00:46:02n'avaient pas mis Samuel Paty sous protection
00:46:05le temps que la situation s'apaise.
00:46:07L'idée de Michael Paty
00:46:09était d'obtenir une reconnaissance officielle
00:46:11de responsabilité plutôt que d'attendre
00:46:13une condamnation par la justice.
00:46:15Les services du Premier ministre
00:46:17mais aussi les ministères
00:46:19de l'Éducation nationale et de l'Intérieur
00:46:21avaient deux mois pour répondre
00:46:23à ce qu'ils n'ont pas fait face à ce silence
00:46:25qui a été interprété comme une décision de rejet.
00:46:28La sœur de Samuel Paty a donc saisi
00:46:30le tribunal administratif de Nice
00:46:32pour que soit reconnue par la justice
00:46:35la part de responsabilité de l'État.
00:46:38Merci Vincent
00:46:40pour l'essentiel de l'actu
00:46:42et on passe au sport avec vous toujours.
00:46:55Et oui, ça y est, c'est terminé.
00:46:57La France est éliminée de l'Euro.
00:46:59Défaite sans réelle saveur hier
00:47:01face à l'Espagne de Inde.
00:47:03Les Espagnols, tout simplement,
00:47:05trop forts pour les Bleus.
00:47:07Grégoire Allain.
00:47:09La Lyon de Sarena de Munich.
00:47:11Théâtre d'une opposition de style
00:47:13pour une place en finale
00:47:15entre l'Espagne, meilleure attaque de l'Euro
00:47:17et l'équipe de France, la meilleure défense
00:47:19prête, à l'image de son capitaine,
00:47:21à faire tomber le masque.
00:47:23Même privé de Pedry, le Normand
00:47:25et Carvajal, l'Aroha
00:47:27et la première dangereuse.
00:47:29Mais ce sont bien les tricolores
00:47:31qui frappent les premiers.
00:47:35Neuvième minute, passe
00:47:37Mbappé pour son partenaire de club
00:47:39Colomogny. 1-0 pour les Bleus.
00:47:43Déjà mené en début de match
00:47:45lors de son huitième contre la Géorgie,
00:47:47l'Espagne ne s'affole pas
00:47:49et s'en remet à un bijou de sa perle rare.
00:47:51Premier but à l'Euro
00:47:53pour la Mignamal, 17 ans
00:47:55en fin de semaine.
00:47:57L'égalisation change la dynamique
00:47:59d'une rencontre qui passe en trois minutes
00:48:01pour la bande à Deschamps, du rêve au cauchemar.
00:48:05Koundé malheureux,
00:48:07l'Espagne passe devant juste avant la demi-heure.
00:48:11En début de seconde période, Deschamps lance
00:48:13Kamavinga, Griezmann et Barcola,
00:48:15mais la réussite fuit encore et toujours les Bleus.
00:48:17L'Espagne s'impose
00:48:19deux buts à un et retrouve la finale
00:48:21d'une grande compétition pour la première fois
00:48:23depuis douze ans. Odo football,
00:48:25hommage à leurs illustres aînés, contre une équipe
00:48:27de France qui n'avait rien de plus à offrir.
00:48:31Rendez-vous dans quatre ans, on pourrait croire encore.
00:48:33Merci Vincent.
00:48:47Dans un instant, j'accueille un nouveau panel d'invités.
00:48:49On commentera évidemment l'actualité politique
00:48:51du côté du Palais Bourbon aujourd'hui
00:48:53avec la suite de la rentrée parlementaire
00:48:55pour les troupes du RN.
00:48:57C'était ce matin, assez tôt d'ailleurs.
00:48:59Et puis on parlera aussi des socialistes
00:49:01qui, à l'heure qu'il est, sont sans doute
00:49:03en train de reconduire à son poste
00:49:05un certain Boris Vallaud, sans surprise
00:49:07pour ses seuls candidats pour le PS.
00:49:09A tout de suite.
00:49:13De retour à l'Espagne,
00:49:15de retour parmi vous.
00:49:17On va entamer le débat dans un instant.
00:49:19Je vous présente mes invités, sans plus tarder.
00:49:21Olga Givernet, bonjour.
00:49:23Députée Renaissance réélue
00:49:25dans l'Ain il y a quelques jours.
00:49:27Bonjour, bienvenue à vous. Noémie Allioua est avec nous également.
00:49:29Journaliste essayiste.
00:49:31Toujours bienvenue sur notre plateau, élu ou pas.
00:49:33A vos côtés, bonjour.
00:49:35Vous aussi, vous êtes réélue dans les Alpes-Maritimes.
00:49:37Vous êtes députée Rassemblement National.
00:49:39Vincent Roy est avec nous.
00:49:41Et on accueille aussi Louis Larridon
00:49:43qui est secrétaire national,
00:49:45je ne veux pas me tromper,
00:49:47secrétaire général national des Jeunes Socialistes.
00:49:49Merci à vous d'être là.
00:49:51On va partir du côté du Palais Bourbon
00:49:53parce qu'il se passe des choses. Il s'en est passé ce matin,
00:49:55on va y revenir en image, mais il se passe des choses aussi cet après-midi,
00:49:57notamment du côté du groupe PS.
00:49:59Bonjour Thomas Bonnet.
00:50:01Vous n'êtes peut-être pas aux premières loges,
00:50:03mais en tout cas dans les couloirs,
00:50:05à guetter ce qui se passe. Il n'y aura pas de grande surprise
00:50:07concernant l'élection
00:50:09du président du groupe PS
00:50:11puisqu'il n'y a qu'un candidat à priori.
00:50:15Oui, et ce candidat,
00:50:17c'est Boris Vallaud que nous avons vu passer tout à l'heure
00:50:19relativement décontracté.
00:50:21Évidemment, son sort est acté, il n'y a pas de suspense.
00:50:23Il va être réélu par son groupe président
00:50:25du groupe Socialiste à l'Assemblée Nationale.
00:50:27C'est une fonction qu'il occupait déjà
00:50:29lors de la précédente législature.
00:50:31Boris Vallaud qui prône,
00:50:33vous le savez peut-être, un gouvernement
00:50:35du Nouveau Front Populaire. Et son nom d'ailleurs
00:50:37a circulé parmi les premiers ministrables
00:50:39possibles à gauche. Lui qui a été
00:50:41à l'ENA avec Emmanuel Macron,
00:50:43avec qui ils ont travaillé aussi,
00:50:45tous les deux sous les ordres de François Hollande
00:50:47à l'Elysée lors du quinquennat
00:50:49du président socialiste. Bref, en tout cas,
00:50:51il va être réélu cet après-midi.
00:50:53Il devrait s'exprimer ensuite dans les couloirs
00:50:55de l'Assemblée Nationale. Et puis la question
00:50:57aussi autour de ce groupe socialiste,
00:50:59c'est son nombre. Aujourd'hui, ils sont environ
00:51:0170, me disait l'un d'entre eux.
00:51:03Est-ce que ce nombre pourrait augmenter ?
00:51:05Eh bien, c'est toute la question. Il y a les possibles ralliements
00:51:07des anciens insoumis qui ont déjà
00:51:09indiqué qu'ils ne siégeront plus avec la France insoumise.
00:51:11Et puis, il y a aussi l'aile gauche
00:51:13de la Macronie qui est en train de se disloquer.
00:51:15Sacha Houllier a fait savoir ces dernières heures
00:51:17qu'il ne siégerait pas avec le groupe
00:51:19Renaissance. Il souhaite, a priori,
00:51:21créer son propre groupe, un groupe
00:51:23de centre-gauche. Mais est-ce qu'il aura assez
00:51:25de députés ? 15, il faut
00:51:27le rappeler, pour faire ce groupe. Eh bien, c'est encore
00:51:29inconnu. L'autre hypothèse pour
00:51:31Sacha Houllier, ce serait par exemple de rejoindre
00:51:33le groupe socialiste, un parti
00:51:35qu'il connaît bien. Il a milité au Parti socialiste
00:51:37il y a quelques années. Voilà encore
00:51:39de nombreux inconnus ici
00:51:41au Palais Bourbon. Les tractations se poursuivent.
00:51:43En tout cas, le vote pour
00:51:45Boris Vallaud, il est en cours et il n'a
00:51:47pour le coup aucun suspect.
00:51:48Merci beaucoup pour ces premières précisions.
00:51:50Louis Larridon,
00:51:52c'est important ce qu'ils sont en train de se
00:51:54jouer, de se négocier en ce moment,
00:51:56parce qu'effectivement, ça pourrait quand même rebattre l'écart de ce
00:51:58qui se passe au sein du nouveau Front Populaire
00:52:00et les socialistes pourraient, en effet,
00:52:02reprendre le leadership en nombre
00:52:04d'élus constituant ce groupe
00:52:06sur les insoumis qui ont
00:52:08un peu, peut-être,
00:52:10vite préempté ce qui était en train
00:52:12de se passer dès dimanche soir, à vrai dire,
00:52:14à travers Jean-Luc Mélenchon.
00:52:16En effet, on est sortis de
00:52:18ces élections législatives sans majorité absolue
00:52:20et donc on doit rentrer dans le jeu du parlementarisme
00:52:22et donc de la composition des groupes
00:52:24et je trouve qu'effectivement, c'est une bonne chose. On voit qu'on a un groupe socialiste
00:52:26renforcé. Je pense que ce sera un groupe
00:52:28utile à l'Assemblée Nationale parce qu'il est capable
00:52:30de rassembler et aussi
00:52:32d'être utile au service du programme du Nouveau Front Populaire
00:52:34pour lequel on s'est engagé. Et quelles que soient
00:52:36les hypothèses de main, on a rappelé que nous, nous défendons
00:52:38Boris Vallaud comme Olivier Faure
00:52:40la nomination d'un Premier
00:52:42Ministre issu du Nouveau Front Populaire
00:52:44qui puisse appliquer les mesures du Nouveau Front Populaire
00:52:46et pourquoi pas être rejoint par
00:52:48celles et ceux qui ont
00:52:50accepté la défaite du gouvernement d'Emmanuel Macron
00:52:52de Gabriel Attal et qui ont compris
00:52:54que le camp présidentiel avait subi une lourde défaite
00:52:56et qui auraient envie de rejoindre
00:52:58une nouvelle dynamique et de proposer une alternance
00:53:00au pays parce que si ce n'est pas nous
00:53:02ce sera le Rassemblement National et donc il est urgent de
00:53:04recomposer et de reproduire. Donc effectivement
00:53:06les socialistes ont les bras ouverts
00:53:08à toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans le programme
00:53:10que nous avons porté, dans les valeurs qui sont les nôtres et dans l'histoire
00:53:12qui est la nôtre. Alors justement, on va parler de l'arrivée
00:53:14ce matin, vous en étiez. On va
00:53:16vous voir sans doute sur les images
00:53:18Brian Masson. Des 123
00:53:20députés qui composent
00:53:22le groupe RN à proprement parler
00:53:24on a parlé de 143 mais ils seront
00:53:26plutôt autour d'Éric Ciotti
00:53:28Marine Le Pen estime
00:53:30que l'accession d'ailleurs du RN au pouvoir n'est que
00:53:32partie remise. Elle fustige au passage
00:53:34la stratégie Macron pour ses législatives
00:53:36et parle même d'attitude
00:53:38factieuse de la part du Nouveau Front
00:53:40Populaire. Je vous propose d'écouter cet extrait
00:53:42Ah bah monsieur Macron il est en train
00:53:44de trouver les arguments pour justifier
00:53:46d'assumer le comportement
00:53:48de ceux qu'il a fait élire
00:53:50c'est à dire ceux du Nouveau Front
00:53:52Populaire qui aujourd'hui ont
00:53:54quasiment des attitudes factieuses
00:53:56puisqu'ils appellent à
00:53:58prendre de force
00:54:00c'est ce que nous avons cru comprendre
00:54:02Matignon, hier c'était l'Assemblée
00:54:04Nationale
00:54:06c'est leur assaut du Capitole à eux
00:54:08bon et bien c'est Emmanuel Macron
00:54:10qui politiquement doit assumer cela car c'est
00:54:12lui qui les a fait élire
00:54:14Vous noterez qu'elle dit le NFP
00:54:16de fait ce sont plutôt quelques
00:54:18insoumis, enfin sous la houlette d'Adrien Quatennens
00:54:20qui ont suggéré cette idée, juste pour remettre un petit peu
00:54:22les choses au centre
00:54:24Non mais c'est vrai, les socialistes n'ont pas appelé à marcher
00:54:26sur Matignon, ils ont fait
00:54:28un accord, ça s'appelle le Nouveau Front
00:54:30Populaire, même j'entends
00:54:32les socialistes vouloir se mettre
00:54:34de côté de la France Insoumise
00:54:36mais ils les ont fait élire, ils ont fait élire Raphaël Arnaud
00:54:38qui est triplement fiché S à Avignon
00:54:40ils ont fait élire des gens qui ont tenu des propos
00:54:42antisémites et qui ont tenu des
00:54:44propos factieux, vous savez ça fait deux ans qu'on
00:54:46siège déjà à l'Assemblée Nationale et moi
00:54:48j'ai déjà entendu le président de la Commission des Finances
00:54:50Éric Coquerel en séance parler
00:54:52de désobéissance civile et mettre en avant
00:54:54cette désobéissance civile, donc on les connait bien
00:54:56donc ils ont beau changer de nom
00:54:58ça passe de la NUPES au Nouveau Front Populaire
00:55:00on sent bien que tous ont un intérêt
00:55:02mais par contre eux ils ont beaucoup de brebis galeuses
00:55:04qui sont aujourd'hui en poste et qui
00:55:06veulent marcher, et Marine Le Pen l'a rappelé,
00:55:08qu'ils veulent d'abord marcher sur l'Assemblée Nationale
00:55:10et puis maintenant sur Matignon
00:55:12On a appelé la bordélisation pendant plusieurs mois
00:55:14dans l'hémicycle, ça continue
00:55:16ça continue puissance 10, du côté en tout cas
00:55:18de LFI, ça continue
00:55:20C'est le Fonds de Commerce
00:55:22Evidemment, la stratégie du chaos est une stratégie
00:55:24d'ailleurs d'une certaine façon
00:55:26assez payante, la preuve
00:55:28c'est Mélenchon qui aujourd'hui
00:55:30est le patron de la gauche, vous avez vu
00:55:32comment il s'y est pris au square
00:55:34de l'élection, il est le premier
00:55:36à prendre la parole, il est le premier
00:55:38à s'affirmer. Il était là hier aussi
00:55:40en disant de toute façon chez les Insoumis je suis
00:55:42toujours chez moi. Mais évidemment
00:55:44il a joué un coup
00:55:46assez extraordinaire, vous vous rendez compte
00:55:48il occupe absolument toute la place
00:55:50et il a 80 députés et c'est lui
00:55:52qui arbitre les élégances, c'est quand même
00:55:54extraordinaire, vous avez 80
00:55:56vous vous rendez compte que ce personnage
00:55:58occupe tous les écrans avec
00:56:0080 députés. Oui mais à la fin on a toujours un peu l'impression
00:56:02que c'est celui qui crie le plus fort qui s'impose
00:56:04Noémie Allioua. Oui c'est pour ça d'ailleurs que je pense
00:56:06que le Parti Socialiste fait une erreur
00:56:08en comptant s'allier avec la France Insoumise
00:56:10parce qu'il va être complètement noyé
00:56:12en se mêlant, en s'associant
00:56:14en faisant une alliance avec
00:56:16la France Insoumise. Moi je pense que
00:56:18le Parti Socialiste est en train de perdre
00:56:20son âme en faisant cette alliance.
00:56:22Mais pour revenir sur cette stratégie du chaos
00:56:24qu'on a déjà vu à l'Assemblée Nationale
00:56:26qui a été développée justement par la France Insoumise
00:56:28ce qui est certain c'est que par effet
00:56:30de contraste ça va renforcer la fameuse
00:56:32stratégie de la cravate par opposition
00:56:34qui est celle qui a été menée par
00:56:36le Rassemblement National parce que justement
00:56:38le Rassemblement National aujourd'hui est dans une
00:56:40stratégie de normalisation.
00:56:42Ce parti, ces élus veulent montrer
00:56:44qu'ils peuvent accéder au pouvoir, ils veulent essayer
00:56:46de rassurer la population française, on l'a vu tout au cours
00:56:48de ces deux dernières élections
00:56:50et ils vont continuer à mener cette stratégie
00:56:52à l'Assemblée Nationale. Et par opposition
00:56:54effectivement on va sans doute continuer à avoir
00:56:56des députés, des élus de la
00:56:58France Insoumise qui vont continuer à
00:57:00bordéliser l'Assemblée Nationale et par effet de contraste
00:57:02ils vont renforcer
00:57:04leurs adversaires
00:57:06les plus forts. On va parler aussi
00:57:08des tractations
00:57:10au centre et à droite
00:57:12enfin vous pouvez peut-être nous en dire un petit mot
00:57:14ça s'engage bien avec les Républicains en ce moment
00:57:16sachant qu'il y a quand même là aussi
00:57:18deux ailes LR qui sont en train de se dessiner
00:57:20ceux qui voudront en être et puis ceux qui commencent
00:57:22à faire leur calcul aussi pour 2027 qui veulent peut-être
00:57:24pas cramer toute leur cartouche comme on dit.
00:57:26Mais nous l'avons toujours dit, il y a ce bloc
00:57:28central qui n'a pas du tout disparu
00:57:30il a réduit évidemment et ça
00:57:32je crois qu'il faut qu'on prenne tous la mesure que les
00:57:34Français ont conforté
00:57:36l'élection de 2022, c'est-à-dire qu'il y a
00:57:38trois blocs avec des poids qui sont
00:57:40différents et qui ne donnent de majorité absolue
00:57:42à personne et même des majorités
00:57:44relatives qui sont encore moindres que ce qu'il y avait été
00:57:46en 2022. Donc si on veut
00:57:48tirer les conséquences du précédent mandat
00:57:50la question c'est est-ce qu'on prend
00:57:52l'avis des Français et on fait
00:57:54cette grande coalition que nous
00:57:56voulons, que ce soit
00:57:58des sociodémocrates jusqu'à la
00:58:00droite comme nous
00:58:02le voulions. Donc ça veut dire qu'il faut des discussions d'un côté
00:58:04et il faut aussi des discussions de
00:58:06l'autre avec des personnes qui ne se sentent pas
00:58:08forcément très à l'aise
00:58:10avec le comportement des LFI et évidemment
00:58:12les outrances qu'ils ont ne peuvent
00:58:14pas leur faire dire que c'est un parti de
00:58:16gouvernement et donc non, il ne peut pas y avoir
00:58:18de LFI au gouvernement
00:58:20mais de la même manière que
00:58:22au niveau du Rassemblement National nous ne
00:58:24souhaitons pas y voir de
00:58:26représentation. Ça laisse quand même tout un arc
00:58:28républicain qui est suffisamment large
00:58:30la question de savoir comment est-ce que nous sommes
00:58:32capables d'en discuter.
00:58:34On est à moins de 72 heures
00:58:36on se lasse un petit peu de temps. Chez les Belges
00:58:38ils ont mis 570 jours
00:58:40à faire un gouvernement.
00:58:42Néanmoins, sur certains projets de loi, en admettant que cette coalition là fonctionne
00:58:44vous aurez besoin
00:58:46d'avoir des gages, de donner
00:58:48des gages au RN pour ne pas être renversé
00:58:50parce qu'ils pèsent lourd aussi pour une motion de censure.
00:58:52Il va falloir soumettre des projets de loi
00:58:54en admettant que cette coalition arrive
00:58:56à se concrétiser,
00:58:58qu'ils puissent aller dans leur sens.
00:59:00Et la question en fait c'est de savoir comment
00:59:02on se rassemble autour de l'intérêt des Français.
00:59:04Est-ce que le RN reste dans une posture
00:59:06d'observateur
00:59:08comme ils le font depuis 72 ans en disant
00:59:10regardez c'est la Macronie qui est en charge
00:59:12et qui est à l'origine du fait
00:59:14que le pays soit ingouvernable ? Ben non.
00:59:16Moi j'aimerais montrer que le pays n'est pas ingouvernable.
00:59:18Non mais c'est vous.
00:59:20Allez-y répondez-lui.
00:59:22C'est vous qui avez organisé le désordre.
00:59:24En provoquant la dissolution de l'Assemblée nationale
00:59:26vous avez provoqué le désordre.
00:59:28Et en plus vous l'avez amplifié avec une chose
00:59:30qui a été, on en parlait tout à l'heure,
00:59:32le désistement. Les petites combines d'appareils.
00:59:34Les petites magouilles. Vous avez privé
00:59:3610 millions de Français
00:59:3810 millions de Français
00:59:40d'une véritable majorité absolue
00:59:42et d'une véritable stabilité. En réalité dans ce combat
00:59:44et je termine, dans ce combat
00:59:46nous étions les seuls
00:59:48à défendre la stabilité de la 5ème
00:59:50et de défendre la stabilité d'un vrai
00:59:52projet de gouvernement.
00:59:54Merci.
00:59:56Il y a eu 500 candidats
00:59:58RN qui sont arrivés
01:00:00Est-ce la possibilité d'avoir des rassemblements
01:00:02nationals ? Il y a un problème car chacun se sent
01:00:04légitime à constituer le gouvernement.
01:00:06Effectivement, on a du mal à y voir clair
01:00:08Louis Larridon. Ce que j'aimerais dire c'est qu'en fait
01:00:10je pense qu'il faut mesurer ce qui s'est passé
01:00:12dimanche, en fait à la fois pour le RN
01:00:14qui a subi un échec terrible
01:00:16en fait les électeurs français, le peuple de France
01:00:18n'a dit qu'il ne voulait pas que vous gouverniez.
01:00:20Il l'a dit en votant et en faisant front républicain.
01:00:22C'est pas des manœuvres d'appareil. En rassemblant 10 millions de Français ?
01:00:24Les électeurs ont tranché.
01:00:2610 millions mais avec le désistement
01:00:28c'est très bien que mathématiquement ça ne compte pas.
01:00:30Les Français, le peuple français
01:00:32a dit qu'il ne voulait pas d'une majorité
01:00:34rassemblement national en élisant
01:00:36d'autres députés. Quant à vous
01:00:38sur le bloc central, j'aimerais aussi dire
01:00:40que si ce bloc central a diminué, c'est aussi un message
01:00:42il y a eu une lourde défaite du camp présidentiel
01:00:44aux élections européennes. Il suffit d'une lourde
01:00:46défaite aux élections législatives
01:00:48et le peuple français a décidé de mettre en place
01:00:50la coalition de gauche, de toute la gauche
01:00:52et c'est la caractéristique, c'est la force de la gauche
01:00:54cette union. Donc nous on ne va pas briser
01:00:56cette union pour le péril mais nous devons
01:00:58constituer un bloc majoritaire et respecter la volonté
01:01:00des Français qui n'est pas...
01:01:02Je vous annonce donc que Boris Vallaud a bien été réélu à la présidence du groupe ES
01:01:04Est-ce qu'il n'y a pas un risque, effectivement, quand on entend
01:01:06ces discussions, il y a deux choses en fait qui me viennent
01:01:08c'est 10 millions et quelques de Français
01:01:10qui vont se sentir laissés sur le bord
01:01:12de la route, ça va les exaspérer évidemment
01:01:14au plus haut point parce qu'on voit bien quand même qu'ils se sortent
01:01:16ils se sentent un peu exclus du champ
01:01:18démocratique aujourd'hui. Quoi qu'on en dise
01:01:20est-ce que ça ne nous amène pas
01:01:22à ma deuxième question, c'est-à-dire qu'on touche là
01:01:24aux limites de la Vème République telle qu'on la connaît
01:01:26et qu'il va falloir changer ça
01:01:28on y est face à ce mur qu'on nous avait prédit
01:01:30La Vème République
01:01:32elle n'est pas faite pour la situation
01:01:34dans laquelle nous nous trouvons
01:01:36Mais il n'y a pas France aujourd'hui visiblement
01:01:38Elle est faite pour qu'il y ait une majorité
01:01:40or il n'y a pas de majorité qui se...
01:01:42Mais j'ai entendu tout à l'heure quelque chose
01:01:44d'absolument incroyable, oui oui, il y a effectivement
01:01:4610 millions de Français qui ont voté
01:01:48pour le rassemblement national
01:01:50C'est vrai, mais en fait il y a eu des élus républicains
01:01:52C'est une lourde défaite
01:01:54C'est peut-être une lourde défaite
01:01:56Vous comparez les scores du bloc
01:01:58du bloc d'Ensemble et du bloc du Nouveau Front Populaire
01:02:00qui n'étaient pas présents dans toutes les circonscriptions
01:02:02Vous avez recueilli moins de voix
01:02:04Vous avez magouillé avec Renaissance
01:02:06On a fait ce qu'on veut pour sauver la République
01:02:08Mais ça n'existe plus le Front Républicain
01:02:10Vous vous rendez compte que ces 10 millions de Français là
01:02:12ils ne nous écoutent pas tous en même temps
01:02:14j'aimerais bien vous dire que oui
01:02:16mais ils ne vont jamais revenir vers vous
01:02:18à un moment donné il faut peut-être essayer
01:02:20de les rassembler, de les récupérer aussi
01:02:22C'est pas en parlant de ça que vous allez...
01:02:24Non, c'est en parlant de projet, en défendant une vision de la société
01:02:26un projet, une majorité alternative
01:02:28qui va augmenter le pouvoir d'achat des Français
01:02:30qui va protéger aussi les Français
01:02:32du désastre climatique qui s'annonce
01:02:34qui va réparer un pays abîmé par 7 ans
01:02:36de désordre libéral d'Emmanuel Macron
01:02:38c'est ça qui s'est passé, c'est ça le message qui a été envoyé aux électeurs
01:02:40Mais pardon, mais ces 10 millions de Français
01:02:42qui ont voté pour vous, il y en a qui souscrivent à vos idées
01:02:44mais il y en a aussi beaucoup qui l'ont fait par désespoir
01:02:46et ce désespoir c'est à nous d'y répondre
01:02:48Vous dites que les Français qui votent pour le Rassemblement National
01:02:50le font par désespoir
01:02:52J'ai dit qu'il le font par adhésion
01:02:54Il le font par adhésion, il croit en Jordan Bardella
01:02:56d'ailleurs il est encore en tête
01:02:58pour les Français, pour le Premier ministre
01:03:00Donc voilà, tout simplement
01:03:02Jordan Bardella qui a dû faire son mea culpa quand même
01:03:04parce qu'il a dû reconnaître qu'il y avait eu des erreurs de casting
01:03:06des erreurs de tactique
01:03:08Je sais qu'on n'a pas l'habitude avec Emmanuel Macron
01:03:10Un petit mot juste l'un et l'autre et j'aimerais vous faire écouter des réactions
01:03:12Est-ce que vous avez entendu quand même ce que disaient
01:03:14ce qu'ont dit les Français
01:03:16Ils ont voté, ils ont dit
01:03:18on veut plus de sécurité et on veut enrayer
01:03:20une immigration
01:03:22envahissante
01:03:24Est-ce que vous avez entendu ça ?
01:03:26La sécurité c'est la première des libertés
01:03:28C'est une garantie fondamentale des Français
01:03:30La gauche défend la police
01:03:32La gauche défend les fonctionnaires
01:03:34Sur l'immigration je pense que nous faisons une analyse différente
01:03:36Nous on pense que l'immigration c'est une opportunité pour le pays
01:03:38Nous on pense que l'immigration c'est aussi
01:03:40ce qui fait réussir la France
01:03:42et que c'est en attirant des beaux potentiels aussi
01:03:44C'est ce qui fait émerger la France
01:03:46Et c'est pas ce que pensent les gens qui votent pour vous
01:03:48Il y a 10 millions de Français qui ont voté
01:03:50Et Jordan Bardella qui est lui-même le descendant d'immigrés
01:03:52Excusez-moi
01:03:54qui ne défend pas une vision de la société
01:03:56qui fait qu'il n'aurait pas pu être candidat pour le premier ministre
01:03:58C'est intéressant
01:04:00je crois que dans votre discours aussi là
01:04:02on voit bien les failles de cette alliance avec le NFP
01:04:04quand vous dites la gauche aime la police
01:04:06Non, non, non, la France insoumise
01:04:08un discours très furieusement anti-police
01:04:10contrairement sans doute au parti socialiste
01:04:12C'est pour ça que je vous dis que cette alliance est contre-nature
01:04:14Vous allez devoir renoncer à un certain nombre de vos valeurs
01:04:16Dans le projet qu'est-ce qui était écrit ?
01:04:18Il était écrit qu'il fallait refaire la police de proximité
01:04:20qu'il fallait financer la police
01:04:22qu'il fallait réinvestir et remettre des policiers
01:04:24notamment dans les villes populaires
01:04:26parce que c'est là où il y a le plus besoin de sécurité
01:04:28Qui sont les premières victimes de l'insécurité ?
01:04:30C'est pas les gens dans les beaux quartiers où il y a déjà plus d'effectifs de police
01:04:32C'est les gens dans les banlieues, dans les villes populaires
01:04:34où il n'y a pas assez d'insécurité
01:04:36J'ai même écouté d'ailleurs
01:04:40La police de proximité
01:04:42que vous prenez par la gauche aujourd'hui
01:04:44effectivement dans son programme
01:04:46comme un nouveau front populaire
01:04:48elle ne va pas réussir à lutter
01:04:50contre le cartel de la drogue
01:04:52C'est pas en voyant un gentil policier de proximité
01:04:54qu'ils vont dire on arrête tout de suite le business
01:04:56parce que vous êtes nos amis
01:04:58Non mais la police de proximité peut s'adresser
01:05:00à des jeunes notamment et à s'assurer
01:05:02qu'ils soient encadrés et qu'ils ne tombent pas
01:05:04dans le grand banditisme
01:05:06D'accord, donc là vous les rejoignez un peu
01:05:08Moi je les rejoins sur la question où il faut avoir
01:05:10de la sécurité à tous les niveaux
01:05:12et répartir pour la responsabilité
01:05:14Moi ce que je vois par rapport au RN
01:05:16c'est qu'il y a un déni
01:05:18sur la démocratie et nos valeurs républicaines
01:05:20et la façon dont elles fonctionnent
01:05:22Donnez-lui des exemples
01:05:24On a un système aujourd'hui de législatives
01:05:26qui fait qu'on n'est pas sur le nombre de voix
01:05:28mais simplement par circonscription
01:05:30pour avoir des représentations territoriales
01:05:32Si vous voulez on peut passer à la proportionnelle
01:05:34intégrale et là du coup
01:05:36ça revendiquera ce que vous voudrez
01:05:38mais la question de la représentation territoriale
01:05:40comment est-ce qu'on va la gérer ?
01:05:42Je n'ai absolument pas contesté
01:05:44le système républicain
01:05:46Ce qui lui pose problème c'est le désistement
01:05:48J'ai contesté vos magouilles faites
01:05:50avec la France insoumise
01:05:52les désistements où vous avez renforcé la France insoumise
01:05:54et d'ailleurs vous allez vous plaindre très rapidement
01:05:56d'ailleurs ça a commencé parmi vos collègues
01:05:58Il n'y a qu'une seule opposition maintenant
01:06:00La seule opposition c'est le Rassemblement National
01:06:02Le problème qu'il y a eu
01:06:04et la question des désistements
01:06:06En faisant bloc lorsque tous les autres partis font bloc
01:06:08contre un seul parti, ça veut dire que la seule opposition
01:06:10c'est entre ce bloc et ce parti
01:06:12C'est le message qui a été lancé
01:06:14Le bloc de l'arc républicain il est le plus grand
01:06:16et je ne crois pas qu'on ait à s'en...
01:06:18Mais bien sûr que si, regardez
01:06:20Il a marché, il ne vous a pas mis au pouvoir
01:06:22Vous dites que 10 millions de français ont voté pour un parti qui ne serait pas républicain
01:06:24Il ne vous a pas mis au pouvoir
01:06:26Ce qu'on peut se réjouir c'est qu'il y a eu quand même
01:06:28une participation importante
01:06:30qui a favorisé les triangulaires et les quadrangulaires
01:06:32et donc du coup d'avoir
01:06:34favorisé une dispersion des voix
01:06:36et un risque de dispersion des voix
01:06:38Sauf que les gens, nous, ils nous demandaient pour qui est-ce que je dois voter
01:06:40si du coup, en fait, je ne veux pas le Rassemblement National
01:06:42mais que j'ai une offre de deux autres candidats
01:06:44pour lesquels je ne peux pas voter
01:06:46Oui mais l'ambition c'était juste de freiner le Rassemblement National
01:06:48Il n'y a rien du tout qui vous rassemble
01:06:50Non, on n'a rien
01:06:52Il n'y avait rien
01:06:54C'est arrivé en tête sur ma circonscription
01:06:56Il suffit qu'il faut réélire Elisabeth Borne ou Gérald Darmanin
01:06:58Il y a quelque chose de l'ordre de l'incongruité totale
01:07:00Non, il y a quelque chose de l'ordre des valeurs
01:07:02des valeurs fondamentales
01:07:04des valeurs fondamentales qui sont celles qu'effectivement
01:07:06Pourquoi ne pas assumer d'essayer d'interdire ce parti tout simplement
01:07:08On n'est pas dans l'interdiction du parti
01:07:10Nous on combat dans les urnes
01:07:12et d'ailleurs je pense qu'on l'a plutôt bien fait
01:07:14parce qu'on vous a empêché d'avoir une...
01:07:16On vous a combattu dans les urnes et on vous a fait échec
01:07:18d'abord en rassemblant toute la gauche
01:07:20et ensuite là où il le fallait
01:07:22au second tour en faisant ce barrage
01:07:24Notre système démocratique ne permet pas
01:07:26de regarder qu'en fait il y a un rejet
01:07:28fort du Rassemblement National
01:07:30Si on était sur des scrutins
01:07:32Si on additionne les autres
01:07:34vous oubliez pas les autres
01:07:36parce que le scrutin
01:07:38à jugement majoritaire permettrait aussi
01:07:40de dire qui sait qu'on veut mais qui sait qu'on veut moins
01:07:42et à ce moment là ça permettrait
01:07:44de s'appuyer. Moi je suis pour
01:07:46ce genre de choses. Aujourd'hui notre système
01:07:48ne nous le permet pas. Il faudra peut-être le reposer
01:07:50et le reposer ensemble
01:07:52C'est tout ça qui est important
01:07:54Vous avez quand même un parti qui avait
01:07:5680 députés qui en a maintenant
01:07:58120 et bientôt 143
01:08:00et vous dites
01:08:02qu'il y a un rejet
01:08:04du Rassemblement. Non mais je vous assure
01:08:06je vous écoute avec intérêt
01:08:08mais vraiment je me dis
01:08:10Ce que j'ai entendu sur ma circonscription
01:08:12Vous êtes exactement
01:08:14comme Emmanuel Macron
01:08:16vous voulez voir la réalité telle que vous êtes
01:08:18par rapport à Diéloire. C'est exactement ça
01:08:20Je la vois d'abord au travers de ma circonscription
01:08:22j'ai fait deux tiers des voix. Le Rassemblement
01:08:24national a fait un tiers des voix. Excusez-moi
01:08:26c'était le premier jour. Après il y a peut-être
01:08:28un contre. Mais au niveau national
01:08:30Vous savez que le Rassemblement national
01:08:32est le premier parti.
01:08:34C'est pas ça qu'il vous dit.
01:08:36Il vous dit que 143 députés
01:08:38c'est quand même pas négligeable. Ils sont partis
01:08:40c'est juste sur les chiffres
01:08:42pour rappel en 2017
01:08:44ils étaient 8 donc vous pouvez pas dire qu'il y a un rejet
01:08:46en moins de 10 ans
01:08:48Il y a eu un progrès effectivement
01:08:50mais il y a eu quand même une opportunité
01:08:52avec plus de 500 candidats
01:08:54avec plus de 500 candidats
01:08:56représentés partout
01:08:58en général dans des duels
01:09:00la possibilité aux français a été peut-être
01:09:02de résister, ça n'a pas été le cas
01:09:04Vous avez permis de berner aussi les français
01:09:06vous leur avez menti délibérément
01:09:08et puis vous avez fait élire des députés de la France insoumise
01:09:10vous avez fait élire le triplement fiché S. Raphaël Arnault
01:09:12je veux dire à un moment donné
01:09:14arrêtez de nous parler de bloc républicain
01:09:16c'est des gens qui sont ouvertement contre la République
01:09:18Je vais vous concéder une victoire
01:09:20là où il y a une vraie chose
01:09:22c'est qu'effectivement le Rassemblement National a progressé
01:09:24d'élection en élection, ça c'est une réalité
01:09:26et c'est une réalité à laquelle nous ne nous résignons pas
01:09:28et à laquelle nous nous refusons
01:09:30nous nous refusons de laisser poursuivre
01:09:32donc nous avons fait le nouveau Front Populaire
01:09:34donc nous avons combattu partout vos candidats
01:09:36votre candidate qui a porté une casquette
01:09:38avec une croix gammée
01:09:40vos candidats qui partout avaient des dossiers
01:09:42on a dû effacer les comptes Facebook, les comptes Twitter
01:09:44et vous vous rendez compte qu'on déterrait
01:09:46vous imaginez même que vous pensiez être capable de gouverner
01:09:48alors que vous n'avez pas été capable de trouver 577 candidats
01:09:50qui n'avaient pas de dossier raciste
01:09:52antisémite, enfin à mon avis c'était le florillage
01:09:54des candidatures n'importe quoi
01:09:56mais ce que je vous dis c'est que vous avez gagné sur la bataille culturelle
01:09:58et nous on vous combattra sur le programme
01:10:00Merci, l'important aujourd'hui
01:10:02au fond, parce que là on a l'impression que
01:10:04beaucoup sont dans la posture, là je me fais un peu l'avocat du diable
01:10:06pardon mais si vous me permettez
01:10:08l'intérêt c'est quoi ?
01:10:10c'est de combattre le Rassemblement National
01:10:12coûte que coûte pour ce qu'il est avec ses représentants politiques
01:10:14et ses incarnations, ce que je peux entendre
01:10:16pourquoi votre intérêt
01:10:18c'est pas d'aller tenter de récupérer ces 10 millions d'électeurs
01:10:20dont vous devrez considérer, de votre point de vue
01:10:22qu'ils se sont perdus en route ?
01:10:24qu'est-ce que vous leur dites à ces gens pour tenter de les ramener dans votre giron ?
01:10:26Mais qu'est-ce qu'on leur dit ? On leur répond sur le fond
01:10:28on leur répond que le Rassemblement National est un ennemi du pouvoir d'achat
01:10:30on leur répond qu'on va augmenter le SMIC
01:10:32qu'on va investir dans les logements
01:10:34qu'on va faire une police de proximité qui va les protéger
01:10:36Je ne suis pas sûre que ça les convainque sur le coup de la police de proximité
01:10:38ça les a plutôt convaincus
01:10:40puisque le nouveau Front Populaire
01:10:42a rassemblé plus de voix que ce qui était attendu
01:10:44et la gauche a réussi à faire échec au Rassemblement National
01:10:46mais ça ne suffit pas pour cette fois-ci
01:10:48cette fois-ci on a évité le pire
01:10:50et maintenant pour la prochaine fois il est impératif que la gauche gagne
01:10:52et donc moi je pense que nous avons désormais
01:10:54un impératif
01:10:56travailler, travailler à la victoire et travailler à vous faire échec
01:10:58Alors je vais vous faire écouter quand même
01:11:00quelques sons que vous avez préparés
01:11:02cette fameuse coalition, pour qui ?
01:11:04pour quoi faire aussi ? Gérald Darmanin
01:11:06qui a compris se tourne vers les républicains
01:11:08son ancienne famille, pour tenter de faire la jonction
01:11:10si je puis dire, écouter l'avis
01:11:12de Valérie Pécresse à ce sujet
01:11:14ça paraît logique
01:11:16puisque la France n'a jamais été aussi à droite
01:11:18et par ailleurs qu'il faut faire
01:11:20complètement barrage au programme
01:11:22totalement fou du nouveau Front Populaire
01:11:24qui amènerait la France au chaos et à la faillite
01:11:26donc effectivement ça paraît logique
01:11:28mais en même temps
01:11:30les chiffres sont têtus
01:11:32les chiffres sont têtus
01:11:34je ne vois pas, c'est une jolie chimère
01:11:36mais je ne vois pas comment est-ce que
01:11:38cette alliance
01:11:40cette alliance des macronistes et de la droite
01:11:42pourrait surmonter
01:11:44la majorité de blocage
01:11:46qu'aujourd'hui possède
01:11:48le Rassemblement National et le nouveau Front Populaire
01:11:50Ben si, en faisant ce qu'on disait tout à l'heure
01:11:52c'est-à-dire en soumettant des projets
01:11:54de loi qui vont dans leur sens
01:11:56au moins au début
01:11:58oui, au moins au début, il faut faire l'illusion
01:12:00bien entendu, mais enfin
01:12:02évidemment, et la raison ça ne tient pas
01:12:04je vois bien ce que fait Emmanuel Macron
01:12:06il veut trouver une majorité
01:12:08relative plus importante
01:12:10que ne l'est celle
01:12:12du nouveau Front Populaire
01:12:14et donc il va aller chercher
01:12:16à droite
01:12:18ça se ferait 220 députés à la clé
01:12:20ça se ferait 220 députés à la clé
01:12:22ça veut dire qu'il va évidemment chercher
01:12:24les LR Canal Historique
01:12:26et pour cette raison-là
01:12:28mais ce n'est pas gagné encore
01:12:30il y a visiblement deux fronts qui sont en train de s'ouvrir
01:12:32aujourd'hui et une sorte de scission
01:12:34il risque d'y avoir aussi une opposition
01:12:36je regardais tout à l'heure une interview de Jean-Philippe Tanguy
01:12:38qui disait qu'il allait déposer une motion de ceinture
01:12:40s'il y avait une alliance Renaissance et Les Républicains
01:12:42parce qu'il considère que cette alliance
01:12:44serait illégitime et qu'elle ne prendrait pas en compte
01:12:46les résultats de ces dernières élections
01:12:48qui ont malgré tout rejeté en bloc la politique
01:12:50d'Emmanuel Macron, donc on voit bien que c'est ça
01:12:52la vraie question, ça va être comment est-ce qu'on va
01:12:54réussir à former une coalition, il n'y a pas 36 solutions
01:12:56parce qu'on sait que si cette coalition
01:12:58elle inclut LFI ou si elle inclut
01:13:00le Rassemblement National, dans les deux cas
01:13:02il risque d'y avoir des motions de censure
01:13:04qui vont immédiatement faire tomber ce gouvernement
01:13:06donc là on est en train d'essayer de trouver des solutions
01:13:08et de voir où est-ce qu'on peut obtenir un bloc qui serait
01:13:10plus ou moins majoritaire, qui pourrait tenir le coup
01:13:12et on voit que ce n'est pas du tout évident
01:13:14ce que vous me dites c'est qu'on est en train de compter
01:13:16siège par siège pour voir où ça passe
01:13:18ça implique aussi qu'il n'y ait pas de défection
01:13:20à un moment donné, parce que sur des équilibres
01:13:22aussi précaires, aussi fragiles parfois
01:13:24vous n'êtes jamais à l'abri que si ça se joue à 4 ou 5 députés
01:13:26ça bascule dans un sens ou dans l'autre
01:13:28surtout quand on a un groupe à 15
01:13:30puisque c'est la limite
01:13:32et pour avoir déjà eu un groupe à gérer
01:13:34en région vers Dronalp
01:13:36oui effectivement il ne faut pas être trop juste
01:13:38mais même en en ayant quelques-uns de plus
01:13:40on n'est jamais vraiment assuré
01:13:42donc le mieux c'est d'avoir des blocs
01:13:44et des blocs les plus importants possible pour être le premier groupe
01:13:46le deuxième groupe ou le troisième groupe de l'Assemblée Nationale
01:13:48et donc c'est à cela que chacun
01:13:50travaille pour pouvoir
01:13:52peser au sein des instances
01:13:54et ensuite pouvoir proposer
01:13:56des personnalités pour constituer ce gouvernement
01:13:58donc là on en est
01:14:00franchement aux prémices
01:14:02de tout ce qui se passe, je pense qu'on le verra un peu mieux
01:14:04d'ici le 18 juillet puisque là
01:14:06les groupes seront arrêtés, qu'il faudra
01:14:08ensuite définir qui sera
01:14:10le ou la Présidente de l'Assemblée Nationale
01:14:12et pouvoir se donner
01:14:14un peu plus de chance
01:14:16il y a déjà des gens souverains
01:14:18je trouve que ce qui est le plus raisonnable
01:14:20c'est effectivement d'avoir
01:14:22l'Assemblée Nationale qui poursuit les affaires courantes
01:14:24pendant les quelques jours
01:14:26Jusqu'à quand justement ?
01:14:28Jusqu'à quand le Premier Ministre
01:14:30soit proposé au Président de la République
01:14:32qu'il est valu que ce Premier Ministre
01:14:34soit capable de garder une certaine stabilité
01:14:36parce qu'en fait moi, de mon point de vue
01:14:38et vis-à-vis des Français qui nous ont élus
01:14:40notre électorat, les concitoyens
01:14:42c'est d'avoir cette stabilité
01:14:44au niveau du pays et je crois
01:14:46qu'on est capable de l'avoir si on est
01:14:48un peu intelligent et qu'on sort des enceintes pratiques
01:14:50et d'alternance
01:14:52et de majorité absolue
01:14:54A gauche on s'impatiente pourtant
01:14:56Il y a une question qui me taraude depuis quelques jours
01:14:58vous voyez que là, le Centre
01:15:00et les LR sont en train d'essayer de reprendre la main
01:15:02vous occupez un petit peu moins l'espace
01:15:04au NFP qu'en début de semaine
01:15:06force est de constater
01:15:08mais il y a des tractations qui sont en train de se mettre en place
01:15:10qu'est-ce qui se passe
01:15:12si jamais vous vous sentez privé
01:15:14de cette nomination d'un gouvernement
01:15:16est-ce qu'on va tout droit
01:15:18faire des conflits sociaux, faire des grèves
01:15:20qu'est-ce qu'ils vont faire, est-ce que vous rejoindrez les insoumis
01:15:22dans leur tentative de blocage
01:15:24du pays à un moment
01:15:26qui n'est pas très propice, c'est-à-dire les JO
01:15:28C'est le peuple de France qui serait méprisé
01:15:30si la coalition arrivait en tête
01:15:32Vous voyez un soulèvement populaire
01:15:34Non, j'ai dit que c'est la voix
01:15:36du peuple de France qui serait méprisé
01:15:38si la coalition arrivait en tête, ne voyait pas
01:15:40un de ses candidats arriver
01:15:42Moi si je voulais tout savoir, je ne pense pas participer
01:15:44à des grands soulèvements
01:15:46je pense que d'ailleurs
01:15:48ce n'est pas la vision que portent les socialistes
01:15:50nous on a déjà dit que Gabriel Attal devait
01:15:52puisqu'on a le sens de l'Etat
01:15:54et on a toujours eu nous les socialistes le sens de l'Etat
01:15:56que le Premier ministre devait continuer à expédier les affaires courantes
01:15:58et à gérer, jusqu'à la constitution d'un gouvernement
01:16:00et nous on pense, on continue
01:16:02et on continuera à défendre un gouvernement
01:16:04issu des rangs de la coalition
01:16:06arrivé en tête dimanche soir lors des élections
01:16:08c'est-à-dire le nouveau front populaire
01:16:10et Olivier Faure me semble être d'ailleurs un très bon candidat
01:16:12Mais vous considérez quand même que ça reste la prérogative du Président
01:16:14et que donc ce choix sera respecté ?
01:16:16Je pense que le Président a un petit peu de mal
01:16:18à reconnaître la défaite quand même
01:16:20depuis dimanche soir on n'a quand même pas beaucoup entendu
01:16:22expliquer que son camp s'était pris
01:16:24une défaite historique par deux fois de suite
01:16:26Le nom est déjà aux européennes
01:16:28il avait eu un petit peu de mal
01:16:30à reconnaître
01:16:32et ensuite aujourd'hui aux législatives
01:16:34Je lisais tout à l'heure une interview
01:16:36de Mathilde Sirot, la rédactrice en chef du service politique
01:16:38du Point qui expliquait que le Président
01:16:40de la République a tout intérêt à jouer
01:16:42contre la montre
01:16:44il a tout intérêt à laisser le temps filer, il peut attendre même jusqu'à la fin de l'été
01:16:46il peut prendre tout son temps
01:16:48Il peut attendre jusqu'à la fin des JO
01:16:50tout simplement parce que c'est dans son intérêt
01:16:52d'abord il va attendre les constitutions des groupes
01:16:54pour savoir quelles sont les forces en présence
01:16:56et puis ensuite
01:16:58on est en train d'assister à des combats de coq
01:17:00parce qu'on a bien compris qu'ils voulaient tous être calif
01:17:02à la place du calif, ils veulent tous être Premier Ministre
01:17:04donc on les voit sortir du bois
01:17:06s'annoncer etc
01:17:08et donc si vous voulez le Président il a tout intérêt à attendre
01:17:10il peut prendre son temps, c'est lui le maître des horloges
01:17:12et effectivement il le montre par cette façon
01:17:14J'ai une question pour vous
01:17:16Quelle opposition incarnerez-vous
01:17:18dans l'hémicycle
01:17:20sous cette législature ?
01:17:22Vous pourrez comparer parce que vous y étiez déjà la dernière fois
01:17:24C'est quoi le mot d'ordre qui a été donné en réunion de groupe ce matin ?
01:17:26Non mais c'est toujours la même ligne
01:17:28c'est à dire que nous, à l'heure où on se parle
01:17:30on ne sait pas qui demain sera nommé Premier Ministre
01:17:32et quelle majorité
01:17:34et quoi qu'il arrive on sera dans cette opposition à cette future majorité
01:17:36que ce soit le nouveau Front Populaire
01:17:38que ce soit l'alliance avec ce qu'ils appellent le Bloc Central
01:17:40ou que ce soit avec l'énième trahison des LR
01:17:42qui rejoindrait aussi la Macronie
01:17:44on sera toujours dans l'opposition
01:17:46une opposition constructive ça ne nous a pas empêché
01:17:48pendant deux ans de voter des textes
01:17:50qui n'émanaient pas du groupe Rassemblement National
01:17:52on a toujours joué cette carte là
01:17:54je vous rappelle que c'est d'autres formations politiques
01:17:56qui prétendent défendre la République
01:17:58qui se sont toujours pincé le nez à défendre souvent des idées de bon sens
01:18:00qui émanaient du Rassemblement National
01:18:02nous en tout cas on continuera sur notre ligne
01:18:04et surtout, surtout
01:18:06on continuera à travailler pour préparer l'alternance
01:18:08dont on sait que le pays a besoin
01:18:10et peut-être c'est dans un an
01:18:12alors justement, j'aimerais qu'on parle aussi
01:18:14de ce dîner qui a beaucoup fait
01:18:16il en reste quelques minutes je voulais vous faire commenter ça
01:18:18ce dîner qui a été dévoilé
01:18:20entre Edouard Philippe et Marine Le Pen
01:18:22qui daterait du mois de décembre
01:18:24donc c'est bien avant toute la séquence politique
01:18:26qu'on vient de vivre quand même, il faut juste le remettre dans le contexte
01:18:28est-ce qu'il faut en faire un fromage
01:18:30si vous pouvez me permettre cette expression
01:18:32écoutons Edouard Philippe à ce sujet
01:18:34parce qu'on se connait peu
01:18:36et on a dîné et on a constaté
01:18:38à l'occasion du dîner qui était un dîner cordial
01:18:40que nous avions des désaccords très profonds
01:18:42sur de très nombreux sujets
01:18:44vous aviez besoin d'un dîner pour constater ça ?
01:18:46pourquoi est-ce qu'il faudrait
01:18:48j'aime bien rencontrer les gens
01:18:50Marine Le Pen fait
01:18:52plus de 30% à l'élection présidentielle
01:18:54ça ne me dérange pas de dîner avec elle
01:18:56d'ailleurs je pourrais dîner avec elle
01:18:58je pourrais dîner avec Jean-Luc Mélenchon
01:19:00et à chaque fois je leur ferais part de désaccords qui sont sans doute très profonds
01:19:02sur des sujets très nombreux
01:19:04au début on a l'impression qu'il assume pas tout à fait
01:19:06surtout on est d'accord sur rien
01:19:08mais en politique ça marche comme ça
01:19:10je trouve que la séquence
01:19:12n'est pas bonne pour lui
01:19:14il pourrait répondre beaucoup plus
01:19:16bah oui je vais dîner avec Marine Le Pen
01:19:18ah non mais ouf
01:19:20j'ai pu voir qu'on avait des désaccords profonds
01:19:22bah évidemment
01:19:24il nous a expliqué il n'y a pas longtemps que devant
01:19:26un vote Le Pen
01:19:28il ne voterait plus franchement
01:19:30parti communiste français
01:19:32donc évidemment on peut l'imaginer
01:19:34il n'avait pas besoin d'en rajouter une couche
01:19:36je vous propose aussi de parler
01:19:38alors de la baïa
01:19:40parmi les mesures du nouveau Front Populaire
01:19:42qui affole un certain nombre de français
01:19:44il faut le dire parce qu'il y a beaucoup de choses sur lesquelles
01:19:46il serait question de revenir
01:19:48on pense à la loi anti-squat
01:19:50on pense même à la loi immigration
01:19:52que vous souhaitez détricoter
01:19:54le député LFI Rodrigo Arenas
01:19:56veut abroger le texte qui interdit la baïa
01:19:58à l'école
01:20:00je vous rappelle qu'il a été réélu à Paris
01:20:02dixième circonscription
01:20:04et il veut donc supprimer complètement
01:20:06ce texte administratif
01:20:08regardez les détails avec Audrey Berton
01:20:10la baïa pourrait faire son retour à l'école
01:20:12c'est en tout cas la volonté
01:20:14de l'insoumis Rodrigo Arenas
01:20:16fraîchement réélu
01:20:18interrogé sur le port de ce vêtement traditionnel
01:20:20l'élu souhaite revenir
01:20:22sur son interdiction presque un an
01:20:24après sa mise en place par Gabriel Attal
01:20:26un pas en arrière
01:20:28pour cet enseignant
01:20:30on ne peut pas tolérer
01:20:32ce type de pas en arrière
01:20:34par rapport à la laïcité
01:20:36la laïcité a besoin
01:20:38d'être défendue
01:20:40tout simplement parce que cette laïcité
01:20:42garantit notre liberté
01:20:44de conscience, le fait
01:20:46d'avoir ou pas une religion
01:20:48Rodrigo Arenas
01:20:50affirme faire confiance au chef d'établissement
01:20:52pour faire preuve de discernement
01:20:54il défend la position de l'ancien ministre
01:20:56de l'éducation nationale
01:20:58le problème c'est qu'on va dire
01:21:00au chef d'établissement et au directeur d'école
01:21:02débrouillez-vous
01:21:04comme on l'a fait auparavant
01:21:06comme l'avait fait Papendier par exemple
01:21:08c'est tout simplement irresponsable
01:21:10les chefs d'établissement
01:21:12et les directeurs d'école
01:21:14ils ont besoin de soutien
01:21:16selon le ministère de l'éducation nationale
01:21:181731 atteintes à la laïcité
01:21:20ont été signalées lors de ce deuxième
01:21:22trimestre scolaire
01:21:24bon c'est un insoumis qui est dans le milieu éducatif
01:21:26qui le dit, mais est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
01:21:28on rappelle quand même que beaucoup de français sont très contents
01:21:30de l'adoption de cette interdiction quand même
01:21:32nous sommes de celles et ceux qui ont toujours défendu
01:21:34la laïcité, c'est l'histoire de notre mouvement politique
01:21:36nous les socialistes
01:21:38moi je pense effectivement que déjà c'est pas une proposition du nouveau
01:21:40Front Populaire, c'est la proposition d'un député
01:21:42et ce que je dis c'est que la question qu'on doit se poser
01:21:44c'est est-ce que cette directive sur l'interdiction de la baïa
01:21:46est efficace et permet de lutter
01:21:48on a vu que évidemment cette directive
01:21:50est assez peu efficace, parce qu'en fait c'est quoi une baïa
01:21:52c'est quoi une robe longue, c'est quoi en séparation
01:21:54mais on a vu les débats et les directeurs d'État
01:21:56il n'y a plus eu d'incidents en une semaine
01:21:58et je pense que ce qu'il faut c'est effectivement
01:22:00avoir une directive qui permet de garantir la laïcité
01:22:02à l'école, est-ce que cette solution est la bonne
01:22:04je n'en suis pas forcément convaincu
01:22:06vous êtes d'accord avec lui en fait en somme ?
01:22:08vous êtes en train de me dire que vous ne soyez pas contre l'interdiction
01:22:10ce que je vous dis c'est que pour adresser le sujet de la baïa
01:22:12dans les établissements scolaires, est-ce que cette directive
01:22:14était la meilleure des solutions, je n'en suis pas convaincu
01:22:20parce qu'il n'y avait pas de directive claire
01:22:22Gabriel Attal quand il était ministre de l'éducation
01:22:24a pris une décision ferme
01:22:26ça a soulagé les français évidemment
01:22:28à qui on rabâchait les oreilles depuis plusieurs jours
01:22:30sur le sujet, mais aussi
01:22:32toute la communauté éducative
01:22:34où ils sont dits, c'est plus
01:22:36de trop entre nos mains, maintenant on l'applique
01:22:38de manière stricte, oui il y a eu
01:22:40peut-être quelques
01:22:42discussions voire débats sur la tenue
01:22:44vestimentaire de manière plus générale
01:22:46et je pense qu'on ne peut pas enlever à nos collégiens
01:22:48nos lycéens et collégiennes et lycéennes
01:22:50parce que j'ai des filles aussi à la maison
01:22:52ce genre de discussions
01:22:54mais je crois que de rouvrir la boîte de Pandore
01:22:56sur ce genre de choses, c'est mettre à mal la laïcité
01:22:58mais surtout que ça a été réglé en
01:23:00quelques jours, on lutte tous les jours
01:23:02on essaie de lutter contre l'islam radical
01:23:04on essaie de lutter pour aussi
01:23:06défendre le droit des femmes
01:23:08qui dans les quartiers se réduisent
01:23:10à peau de chagrin, madame Giverné vous êtes députée
01:23:12macroniste
01:23:14à côté de vous, vous avez visiblement
01:23:16un ami des communautaires, de ceux qui aiment
01:23:18le communautarisme, de ceux qui divisent ce pays
01:23:20chaque jour, et là on le voit bien
01:23:22c'est un gage donné aussi
01:23:24à une communauté, vous les avez
01:23:26fait élire, merci Emmanuel
01:23:28Macron d'avoir permis
01:23:30de faire élire
01:23:32vraiment ce qu'il y a de plus choquant et
01:23:34honteux de ceux qui atteignent tous les jours
01:23:36la laïcité et ce qui essaie de faire de nous
01:23:38des françaises et des français
01:23:40la république est attaquée, elle va continuer à l'être
01:23:42et revenir sur ce sujet là
01:23:44franchement c'est honteux et c'est scandaleux
01:23:46vous me traitez d'ami des communautaires
01:23:48quand l'histoire des socialistes c'est de défendre
01:23:50la laïcité partout, de lutter pour le financement
01:23:52des écoles publiques, en la droite, et vous
01:23:54le rassemblement national, vous financez
01:23:56les établissements religieux, l'éducation
01:23:58religieuse des enfants, vous êtes de celles
01:24:00et ceux qui financez la laïcité privée, les collèges
01:24:02privés, les écoles privées, nous la gauche
01:24:04nous sommes celles et ceux qui défendent l'éducation publique
01:24:06et la laïcité
01:24:08et on rappelle quand même que c'est la proposition de Rodrigo Arenas
01:24:10on n'en est pas du tout là, évidemment
01:24:12Non, je ne pense pas qu'il y ait un grand danger
01:24:14Il n'y aura pas, voilà, et vous n'êtes pas encore aux affaires
01:24:16jusqu'à preuve du contraire
01:24:18Merci à tous d'avoir joué le jeu du débat
01:24:20on marque une courte pause et on se retrouve
01:24:22avec Vincent Ferrandège pour le journal
01:24:24et Vincent, vous restez avec nous
01:24:26ainsi que Noémie pour la dernière partie
01:24:28d'émission, à tout à l'heure
01:24:33Bienvenue à vous, si vous nous rejoignez à l'instant
01:24:35dans 180 minutes info, c'est l'heure du journal, il est 16h
01:24:37avec Vincent Ferrandège, rebonjour Vincent
01:24:39et à la ligne de l'actualité, les députés du Rassemblement National
01:24:41qui ont donc fait à leur tour
01:24:43leur rentrée au Palais-Bourbon
01:24:45Sans réelle surprise, Marine Le Pen
01:24:47a été réélue présidente du groupe
01:24:49un groupe qui est passé de 88
01:24:51à 123 députés
01:24:53Maxime Lavandier avec nos équipes sur place
01:24:55C'est l'heure
01:24:57de la photo de famille pour le Rassemblement National
01:24:59des sourires affichés
01:25:01mêlés sans doute à une certaine amertume
01:25:03pour le troisième bloc à l'Assemblée Nationale
01:25:05mais pour Marine Le Pen
01:25:07le problème est ailleurs
01:25:09A son arrivée au Palais-Bourbon
01:25:11la chef de file des députés RN
01:25:13a déploré un hémicycle
01:25:15privé de majorité claire
01:25:17Aujourd'hui on se retrouve avec un bourbier
01:25:19puisque personne n'est capable
01:25:21de savoir de quel rang
01:25:23sera issu le Premier Ministre
01:25:25quelle politique sera menée
01:25:27pour le pays
01:25:29Le RN et ses alliés devraient compter
01:25:31143 sièges dans l'hémicycle
01:25:33dont au moins 123 qui reviendraient
01:25:35au parti Le Peniste
01:25:37Il y a eu beaucoup de pression par rapport
01:25:39aux 89 députés élus en 2022
01:25:41et ce malgré le barrage républicain
01:25:43organisé face à eux
01:25:45Plutôt que d'accepter l'alternance
01:25:47d'un parti politique
01:25:49et si on en croit la configuration du premier tour
01:25:51on aurait eu une majorité absolue à l'Assemblée Nationale
01:25:53Plutôt que de laisser démocratiquement les Français
01:25:55se choisir une autre politique
01:25:57il a fait le choix de paralyser le pays
01:25:59Loin de la majorité espérée pour gouverner
01:26:01à l'issue du premier tour des législatives
01:26:03le parti se retrouve donc en dehors
01:26:05pour désigner un premier ministre
01:26:07Quand vous avez eu l'alliance improbable
01:26:09entre les deux tours de tous les carriéristes
01:26:11de la terre qui ne voulaient pas que le groupe majoritaire
01:26:13accède au pouvoir, et bien évidemment
01:26:15ces mêmes carriéristes s'entredéchirent après
01:26:17pour être premier ministre, on a l'impression que leur sort personnel
01:26:19leur importe plus que l'intérêt général
01:26:21des Français
01:26:23Conforté par le succès de son parti aux européennes
01:26:25et du nombre de députés élus
01:26:27Marine Le Pen affirme que l'accession du RN au pouvoir
01:26:29n'est que partie remise
01:26:31On reparle évidemment de politique
01:26:33Dans le reste de l'actualité
01:26:35une nouvelle agression au couteau
01:26:37ça s'est passé à Meudon dans les Hauts-de-Seine
01:26:39La victime a été blessée en pleine rue
01:26:41alors qu'elle se trouvait avec des amis
01:26:43Le suspect de nationalité géorgienne
01:26:45a été interpellé
01:26:47Une nouvelle agression au couteau en pleine rue
01:26:49Il est 1h20 du matin
01:26:51dans la nuit de lundi à mardi
01:26:53Oscar M, 19 ans, se balade avec
01:26:55ses amis rue de la Belgique à Meudon
01:26:57Le groupe croise un homme étrange
01:26:59il titube et semble drogué
01:27:01L'individu s'adresse particulièrement à Oscar M
01:27:03et lui demande de le suivre, ce qu'il refuse
01:27:05L'individu sorti
01:27:07il semblerait que ce soit un cutter
01:27:09et aurait porté
01:27:113 coups au niveau
01:27:13de l'abdomen
01:27:15et du bras
01:27:17le blessant gravement
01:27:19L'agresseur présumé
01:27:21est un sodomicile fixe géorgien de 32 ans
01:27:23connu pour des faits de toxicomanie
01:27:25et d'alcoolémie. Il est interpellé
01:27:27par la police nationale vers 4h30 du matin
01:27:29à Meudon. C'est dans cette ville d'ordinaire
01:27:31tranquille que Prisca Tevneau et son équipe
01:27:33ont été agressés il y a quelques jours
01:27:35Ça peut arriver dans n'importe quel endroit
01:27:37dans n'importe quelle ville
01:27:39ou village. Vous savez, vous avez des individus
01:27:41qui
01:27:43saônent et qui sont
01:27:45souvent, comme je vous ai dit, sous
01:27:47l'emprise des produits stupéfiants
01:27:49de la boisson, alcoolisés
01:27:51et on voit bien que ces individus
01:27:53du jour au lendemain
01:27:55peuvent passer à l'action
01:27:57comme ça, pète un câble
01:27:59Les derniers chiffres sur le nombre d'attaques au couteau
01:28:01datent de 2020, avec 120 agressions
01:28:03par jour, selon l'Observatoire national
01:28:05de la délinquance et des réponses pénales
01:28:07Et justement, pour tenter
01:28:09de lutter contre les agressions à l'arme blanche
01:28:11un test lancé au printemps
01:28:13vise à sanctionner le port non justifié
01:28:15d'une arme de catégorie D
01:28:17Les personnes concernées risquent une amende de
01:28:19500 euros. Les détails avec Camille Guédon
01:28:21et Mathilde Ibanez
01:28:23Des faits qui se banalisent
01:28:25Partout en France, les agressions
01:28:27au couteau dans les lieux publics se multiplient
01:28:29ces dernières semaines. Selon les
01:28:31derniers chiffres de l'INSEE et du Figaro
01:28:33entre 2015 et 2018
01:28:35120 agressions à l'arme blanche
01:28:37ont eu lieu chaque jour en France
01:28:39On se rend compte qu'il y a
01:28:41de plus en plus, comme je disais
01:28:43de personnes qui portent
01:28:45des armes
01:28:47qui sont
01:28:49réprimées par la loi
01:28:51et
01:28:53dans pas mal d'endroits
01:28:55à titre expérimental, on a justement
01:28:57mis en place des amendes
01:28:59de forfaitaires de 500 euros
01:29:01pour celui qui serait porteur
01:29:03d'une arme. Les résultats du
01:29:05test lancé depuis le printemps visant
01:29:07à sanctionner de 500 euros le port
01:29:09non justifié d'une arme de catégorie D
01:29:11ne sont pas encore connus. Depuis
01:29:132019, aucune étude précise
01:29:15a évalué ce phénomène qui s'est
01:29:17accéléré en France après la période Covid
01:29:19Il faut absolument cartographier toute la criminalité
01:29:21qu'il est possible de cartographier
01:29:23et la France est vraiment en retard au niveau européen
01:29:25et même au niveau occidental de manière générale
01:29:27On ne peut pas traiter les attaques au couteau
01:29:29comme on traite effectivement les attaques
01:29:31à l'arme à feu ou les dégâts du trafic
01:29:33de drogue. 87% des meurtriers
01:29:35par arme blanche sont des hommes
01:29:37et 63% d'entre eux ont déjà eu
01:29:39affaire aux forces de l'ordre
01:29:41Si vous habitez en région parisienne
01:29:43vous avez peut-être pu entendre
01:29:45et voir les répétitions aériennes
01:29:47pour le défilé du 14 juillet
01:29:49néanmoins qui se fait exceptionnellement
01:29:51cette année. Avenue Foch, les Champs-Elysées
01:29:53étant réquisitionnés pour les Jeux Olympiques
01:29:55Harold Imane, vous êtes avec
01:29:57Jean-Laurent Costantini
01:29:59au sommet de l'Arc de Triomphe
01:30:01Bonjour cher Harold, il y aura donc cette année
01:30:03beaucoup de nouveaux appareils pour en quelque sorte
01:30:05montrer la puissance aérienne de la France
01:30:09Tout à fait, c'est un défilé
01:30:11du 14 juillet aérien
01:30:13qui sera très centré sur la France
01:30:1570 aéronefs ont
01:30:17défilé, c'est assez
01:30:19normal comme chiffre, des hélicoptères
01:30:21d'abord, ensuite, des avions
01:30:23de transport, de surveillance et de chasse
01:30:25en fin de défilé. La dimension
01:30:27donc du segment aérien est normale
01:30:29mais on n'aura pas
01:30:31le défilé blindé
01:30:33motorisé, cette fois-ci
01:30:35sur l'avenue Foch
01:30:37Les hélicoptères, signalons, sont
01:30:39de fabrication franco-allemande
01:30:41des avions de transport aussi
01:30:43dont le célèbre A400M
01:30:45qui a ronronné au-dessus de nos têtes
01:30:47et enfin, des Rafales
01:30:49qui sont de fabrication française
01:30:51purement, et un Mirage
01:30:532000-5 qui pourrait éventuellement
01:30:55se retrouver en Ukraine
01:30:57et pour finir, bien sûr, non pas
01:30:59un passage de la patrouille de France
01:31:01mais deux, pour voir quelle était la meilleure
01:31:03manière de survoler l'avenue Foch
01:31:05et il paraît que c'est la première manière
01:31:07c'est-à-dire au-dessus
01:31:09de l'avenue, après avoir
01:31:11dépassé l'arc de Triomphe
01:31:13Merci beaucoup Harold, quelle chance
01:31:15vous avez d'être sur cette plus belle avenue
01:31:17du monde, merci également
01:31:19Vincent pour ce journal
01:31:21je vous présente les invités qui vont m'accompagner
01:31:23pour cette dernière heure, Noemi Alioa
01:31:25et Vincent Roy sont restés, Thomas Bonnet
01:31:27nous a rejoint, il a couru depuis
01:31:29le palais Bourbon pour nous donner toutes les dernières
01:31:31infos sur la recomposition
01:31:33politique de cet hémicycle
01:31:35on accueille également Marc Baudrier, vous connaissez bien
01:31:37qui est journaliste sur ce plateau
01:31:39et Bertrand Martineau, bonjour
01:31:41associé à l'Institut Montaigne, je vais me tourner vers vous
01:31:43dans un instant, on a beaucoup de questions à vous poser
01:31:45notamment sur le programme économique
01:31:47du Nouveau Front Populaire
01:31:49c'est peut-être celui qui avait été le plus détaillé
01:31:51dans le fond, on verra s'il est applicable
01:31:53en l'état, mais quand même un petit détour
01:31:55parce qu'il se trame du côté des
01:31:57tractations politiques, on a appris
01:31:59il y a quelques minutes Thomas, que c'est Laurent Wauquiez
01:32:01qui avait été élu à la tête du groupe
01:32:03Les Républicains, je ne suis pas sûre que ça augure
01:32:05très bien d'une coalition
01:32:07avec le centre, telle que
01:32:09voulue par les macronistes
01:32:11Oui, Laurent Wauquiez a déjà fait part de son souhait
01:32:13de rester indépendant et de ne pas
01:32:15s'allier avec le camp
01:32:17présidentiel, on verra s'il tient cette ligne
01:32:19jusqu'au bout, en tout cas c'est lui
01:32:21désormais qui va porter la voix du groupe
01:32:23de la droite républicaine, appelez-la désormais
01:32:25la droite républicaine, ce n'est plus Les Républicains
01:32:27c'est la droite républicaine, voilà le terme qui est utilisé
01:32:29pour qualifier ce groupe
01:32:31Bruno Retailleau avait déjà dit qu'il voulait changer de nom et de marque
01:32:33qui est désormais acté, Elodie Huchard
01:32:35du service politique de CNews nous fait parvenir
01:32:37cette information et donc Laurent Wauquiez a été élu
01:32:39Olivier Marlex qui était jusqu'à présent
01:32:41le président du groupe n'avait pas été candidat
01:32:43il avait laissé sa place, laissé son siège
01:32:45à Laurent Wauquiez qui va donc être maintenant l'interlocuteur
01:32:47si jamais Emmanuel Macron veut
01:32:49élargir son champ politique
01:32:51à droite. Et puis on l'entendra
01:32:53d'ici une vingtaine de minutes
01:32:55puisqu'a priori il devrait prendre la parole pour
01:32:57dire un petit peu de quel bois
01:32:59entendent se chauffer les républicains de la droite républicaine
01:33:01comme vous le dites avec leur nouvelle
01:33:03appellation maintenant. J'aimerais qu'on se penche
01:33:05sur le programme économique du Nouveau Front Populaire
01:33:07quelle chance d'appliquer
01:33:09tout le programme, rien que le
01:33:11programme pour reprendre les mots de Jean-Luc
01:33:13Mélenchon, pas beaucoup peut-être
01:33:15à l'arrivée, regardez
01:33:17on vous en a extrait la substantifique
01:33:19moelle si je puis dire avec
01:33:21les grandes mesures qui ont impacté
01:33:23les français qui se sont penchés sur la question
01:33:25alors il y a évidemment cette idée de faire passer
01:33:27les tranches d'imposition
01:33:29de 5 à 14
01:33:31avec donc voilà quelque chose
01:33:33de progressif, alourdir
01:33:35les droits de succession, rétablir l'ISF
01:33:37ça c'est la grande affaire de la gauche et y ajouter
01:33:39un volet climatique, taxer les super
01:33:41profits des entreprises également, augmenter
01:33:43le SMIC à 1600 euros, ça c'est sans doute la mesure
01:33:45la plus emblématique et abroger
01:33:47la réforme des retraites. J'ai une question assez simple
01:33:49il se targue
01:33:51à gauche d'avoir reçu le soutien
01:33:53l'aval des minants
01:33:55économistes, certains qui s'en sont d'ailleurs
01:33:57dissociés quand même entre temps à l'image
01:33:59d'Esther Duflo, on peut la citer
01:34:01Pour vous ce chiffrage est le bon, en gros
01:34:03est-ce que les recettes permettent de compenser
01:34:05les dépenses ?
01:34:07Non, pas du tout.
01:34:09Donc vous faites partie de ceux qui disent c'est du délire, c'est de la folie ?
01:34:11Oui bien sûr
01:34:13mais par ailleurs on peut
01:34:15justifier qu'il y ait un creusement du déficit
01:34:17mais il est tout à fait accepté
01:34:19par certains économistes, voilà
01:34:21il y a des économistes qui considèrent qu'on peut continuer de creuser
01:34:23le déficit et que ce soit les générations
01:34:25suivantes qui paieront
01:34:27bon c'est pas le cas évidemment à l'Institut Montaigne
01:34:29nous on a fait des chiffrages
01:34:31sur les différents programmes
01:34:33là on a affaire au programme évidemment
01:34:35le plus coûteux, avec des dépenses
01:34:37avérées, qui sont assez faciles à chiffrer
01:34:39parce qu'en fait le programme du
01:34:41Nouveau Front Populaire est assez détaillé
01:34:43contrairement aux autres
01:34:45et donc on peut chiffrer assez facilement le coût du programme
01:34:47donc les dépenses supplémentaires
01:34:49seraient d'un peu plus de 230 milliards d'euros
01:34:51Mais c'est assumé ?
01:34:53Oui je crois que c'est assumé
01:34:55sans qu'on prenne le risque de passer sous le tutel
01:34:57d'organisation ?
01:34:59Apparemment non, c'est pas intégré dans les réflexions
01:35:01je crois que c'est des réflexions assez théoriques
01:35:03en fait parce que dans le monde réel
01:35:05il y a un problème, c'est les marchés financiers
01:35:07qui vont financer
01:35:09il y a quelques procédures européennes
01:35:11comme vous le savez, tout ça n'a pas l'air d'être pris en compte
01:35:13effectivement par les dirigeants du Nouveau Front Populaire
01:35:15donc il résonne de manière un peu
01:35:17en économie fermée, comme si on avait
01:35:19notre monnaie qu'on pouvait dévaluer, un peu comme en
01:35:211981 vous voyez, mais en fait on n'est plus du tout
01:35:23dans la même économie, puis accessoirement on part pas
01:35:25de la même situation des finances publiques
01:35:27Sauf que deux ans plus tard on a eu droit à la rigueur
01:35:29en 1983. Tout à fait
01:35:31Donc l'histoire a tendance à s'améliorer
01:35:33Mais là on n'aura pas deux ans, enfin si ce programme
01:35:35d'aventure, c'est le mot qui convient
01:35:37a été mis en place, on n'aurait pas deux ans
01:35:39évidemment pour... On va peut-être aussi parler des autres
01:35:41programmes économiques parce que vous êtes penché sur tous
01:35:43si j'ai bien compris, mais j'ai juste une question un petit peu
01:35:45concrète et quasi immédiate à vrai dire
01:35:47quid du projet de loi
01:35:49finance à venir ? Certains
01:35:51ont dit ça va être impossible de voter
01:35:53le budget, est-ce qu'on va aller vers un shutdown
01:35:55comme certains l'ont affirmé à l'américaine ?
01:35:57Ou pas du tout ?
01:35:59Pas du tout, la Constituante de la Vème République
01:36:01et la loi organique sur les finances publiques
01:36:03est très très bien faite et c'est absolument
01:36:05impossible qu'il y ait un shutdown, c'est-à-dire que
01:36:07on peut... Bon d'abord
01:36:09il y a un article dans une loi
01:36:11de finances, il y a un article en une phrase qui est très
01:36:13très importante, c'est l'article 1 qui autorise
01:36:15l'État à prélever l'impôt
01:36:17Bon ça, il faut quand même
01:36:19qu'il soit voté sinon l'État n'a pas
01:36:21la possibilité de lever l'impôt
01:36:23Donc il y aura toujours ces recettes là ? Voilà, donc déjà
01:36:25il y a les recettes, bon, et quant aux dépenses
01:36:27on peut fonctionner en fait en reconduisant
01:36:29le budget précédent
01:36:31voilà, donc on peut continuer comme ça
01:36:33alors c'est l'immobilisme total sur les dépenses
01:36:35mais il y a la possibilité de payer
01:36:37les fonctionnaires et de servir
01:36:39tout ce que l'État doit servir en termes de
01:36:41d'aide sociale, de retraite
01:36:43d'assurance maladie, il n'y a pas de
01:36:45difficultés de ce point de vue là
01:36:47Alors petit sujet, contrairement à ce que
01:36:49disent certains des dirigeants du
01:36:51Nouveau Front Populaire, toutes les
01:36:53réformes dont on parle, à l'exception
01:36:55effectivement du SMIC, doivent passer
01:36:57par la loi, c'est-à-dire qu'il faut arrêter de dire
01:36:59qu'on peut créer de nouvelles taxes
01:37:01qu'on peut...
01:37:03Ce que vous dites c'est qu'il ne faut pas pouvoir légiférer
01:37:05par décret. Non, non
01:37:07il faut passer par la loi, dès qu'on touche à un impôt
01:37:09une assiette ou un taux, il faut passer par la loi
01:37:11et quant à la réforme
01:37:13des retraites, les 64 ans sont dans la loi
01:37:15donc je ne vois pas du tout comment on pourrait passer
01:37:17par voie réglementaire
01:37:19Donc tout ça ce sont, vu
01:37:21les équilibres et la composition de l'hémicycle
01:37:23finalement ce sont des propositions
01:37:25peut-être un peu démagogiques
01:37:27parce qu'elles ne seront pas applicables, c'est ce que nous dit
01:37:29notre économiste Marc Baudrier
01:37:31Oui c'est complètement démagogique même
01:37:33c'est extraordinaire, il y a une mesure qui est
01:37:35emblématique, c'est le SMIC
01:37:37qui augmente considérablement
01:37:39avec un gouvernement NFP
01:37:41et 1600 euros
01:37:43et qui est financé
01:37:45parce qu'il faut bien le financer
01:37:47non pas par les entrepreneurs, c'est ça qui est
01:37:49dingue, c'est que c'est financé par l'Etat
01:37:51c'est l'Etat qui colmate la brèche
01:37:53et qui rembourse les entrepreneurs
01:37:55c'est comme si on était
01:37:57on se croirait au Qatar, avec des revenus
01:37:59pétroliers, un argent fou
01:38:01qui dort sur les comptes de l'Etat
01:38:03et dont on ne sait plus quoi faire, sauf que ce n'est pas tout à fait
01:38:05la situation de la France
01:38:07Il ne devrait pas y avoir de faillite d'entreprise immédiate si on suit cette logique
01:38:09si c'est compensé à l'Europe
01:38:11Pour le SMIC, il y a plein d'autres
01:38:13Non, non
01:38:15ce ne serait certainement pas compensé à l'Europe
01:38:17parce que ça coûterait des dizaines de milliards d'euros
01:38:19donc ce ne serait pas compensé à l'Europe
01:38:21il y a un petit détail quand même
01:38:23c'est qu'une hausse du SMIC de 14%
01:38:25ça fait une hausse du coût du travail de 14% en théorie
01:38:27mais il existe
01:38:29quelque chose qui est très important en France
01:38:31c'est l'allègement sur les bas salaires
01:38:33qui est dégressif, ce qui veut dire que
01:38:35si vous ne touchez pas à ces allègements
01:38:37si vous raisonnez à coût constant
01:38:39ce n'est pas une hausse de 14%
01:38:41le coût du travail que vous allez voir, c'est 25%
01:38:43donc pour compenser, effectivement
01:38:45l'Etat va devoir recalibrer
01:38:47ces fameux allègements de charges
01:38:49et là ça va vous coûter 20 milliards
01:38:51mais malgré ces 20 milliards, vous aurez quand même 14%
01:38:53d'augmentation du coût du travail au niveau du SMIC
01:38:55c'est pour éviter que ça passe à 25%
01:38:57ces 20 milliards, bien entendu, ne sont pas
01:38:59dans le programme du nouveau Front Populaire
01:39:01mais j'imagine qu'il ne laisserait pas le coût du travail
01:39:03augmenter de 25%, donc probablement
01:39:05il faudrait rajouter ces 20 milliards
01:39:07mais même en y mettant beaucoup d'argent, ça ne suffirait pas
01:39:09évidemment pour prendre en charge
01:39:11l'intégralité du coût pour les entreprises.
01:39:13Vincent, il y a donc une vision assez court-termiste
01:39:15parce qu'il y a un petit côté, après nous, après notre génération
01:39:17le déluge, tant pis, c'est pas grave
01:39:19il y en a beaucoup aussi qui pensent que
01:39:21la dette, le déficit
01:39:23maîtriser la dette
01:39:25ou réduire le déficit selon les critères
01:39:27de Maastricht, ce n'est plus la doxa
01:39:29on l'avait déjà vu au sortir du Covid, à vrai dire
01:39:31et que ce n'est pas très grave, on peut laisser filer tout ça
01:39:33Oui, mais enfin là, on vient d'avoir la preuve par neuf
01:39:35si j'ose dire, puisqu'on parle de chiffres
01:39:37que tout ça n'est pas raisonnable
01:39:39ça ne fonctionne pas, et d'ailleurs
01:39:41ce programme du Nouveau Front Populaire
01:39:43ne sera pas appliqué
01:39:45parce qu'il nous le dit très bien, il faut légiférer
01:39:47et ils n'auront pas la majorité. Mais évidemment
01:39:49à partir du moment où vous n'avez que des majorités relatives
01:39:51vous savez bien que vous pouvez
01:39:53vous prendre à tout moment une motion de censure
01:39:55voilà, donc
01:39:57il n'y a aucun risque, aucun risque
01:39:59et heureusement, parce que quand on entend
01:40:01notre ami économiste
01:40:03là, on prend peur
01:40:05donc voilà, mais pas de danger
01:40:07Noémie, un petit commentaire et puis je vous poserai des questions sur les autres programmes
01:40:09On entend beaucoup de voix d'économistes qui affirment
01:40:11que si jamais ce programme économique était
01:40:13appliqué, le pays irait tout droit
01:40:15vers la banqueroute. J'ai écouté ce matin
01:40:17Nicolas Bouzou, qui est réputé libéral
01:40:19mais qui est malgré tout un économiste
01:40:21qui s'exprime sur un certain nombre de sujets d'actualité
01:40:23et lui, il est très inquiet
01:40:25de ce programme-là
01:40:27et il explique bien qu'il faut absolument trouver des solutions
01:40:29pour qu'il ne puisse jamais
01:40:31être appliqué. Mais
01:40:33ça c'est la version de certains économistes
01:40:35et on comprend que politiquement, ce programme
01:40:37économique sert, parce que
01:40:39pendant toute la campagne, malgré tout, il a été
01:40:41mis en avant par les...
01:40:43évidemment, on promet monts et merveilles
01:40:45on promet de l'argent gratuit
01:40:47on promet un SNIC à 1600 euros
01:40:49qui ne veut pas de cet argent
01:40:51qui tomberait du ciel ? Donc évidemment, c'est des grandes
01:40:53promesses qui sont faites, qui sont utilisées
01:40:55à des fins politiques
01:40:57mais qui pourraient être très dangereuses
01:40:59pour la vie de notre pays. Je crois que Bruno
01:41:01Le Maire, je vous les cite tous les deux
01:41:03Bruno Le Maire a dit que ce serait du délire
01:41:05l'application d'un tel programme. Et Patrick Martin, le président
01:41:07du MEDEF, on parlait des entreprises tout à l'heure
01:41:09est encore plus alarmiste
01:41:11alors vous voyez, lui, il revient à ce que vous dites
01:41:13c'est 81 puissance 10, c'est l'assurance du
01:41:15déclassement du chômage de masse et de la sortie
01:41:17de l'Union Européenne. C'est quand même assez catastrophiste
01:41:19comme constat. Et j'aimerais qu'on voit
01:41:21peut-être aussi ce que dit donc Patrick Martin
01:41:23nouveau président du MEDEF. C'est le
01:41:25programme de la France Insoumise. En gros, ils se sont
01:41:27tous engouffrés, alignés sur ça
01:41:29sa mise en oeuvre serait fatale pour l'économie
01:41:31française et précipiterait notre déclin.
01:41:33Mais vous nous disiez tout à l'heure qu'on ne serait pas sous tutelle.
01:41:35Or là, on a l'impression qu'on va vers un scénario à la Grecque
01:41:37quoi.
01:41:39Qu'on ne serait pas sous tutelle.
01:41:41Les Grecs ne payent même pas leurs impôts, nous on les paierait encore visiblement.
01:41:43Contrairement à la Grèce, ça créerait une crise
01:41:45européenne. C'est-à-dire que ce n'est pas la France qui serait
01:41:47mise sous tutelle. La France est trop grosse
01:41:49à la limite pour être mise sous tutelle. Donc ce serait une crise
01:41:51européenne. C'est-à-dire une crise
01:41:53quasiment diplomatique probablement. Donc je ne sais pas
01:41:55quelle en serait l'issue. Mais la France
01:41:57n'est pas la Grèce.
01:41:59On ne serait pas mis sous tutelle. En revanche
01:42:01probablement, les taux d'intérêt augmenteraient
01:42:03très très vite. Et ça,
01:42:05on dit toujours que c'est un problème pour l'État.
01:42:07L'augmentation des taux d'intérêt, c'est vrai vu l'endettement
01:42:09de l'État. Mais il ne faut pas oublier que c'est un très
01:42:11gros problème sur les entreprises. Parce que les entreprises françaises
01:42:13sont particulièrement endettées.
01:42:15C'est-à-dire qu'il y a insuffisance de capitaux propres, comme vous le savez
01:42:17dans les entreprises. Et que l'endettement
01:42:19bancaire est très important. Or les banques répercutent
01:42:21évidemment le coût
01:42:23de leurs ressources. En gros, c'est
01:42:25les taux d'intérêt public sur la dette publique.
01:42:27Donc elles les répercutent avec une marge.
01:42:29Et donc elles répercutent sur les taux d'intérêt
01:42:31qu'elles proposent aux entreprises.
01:42:33Et donc ça créerait effectivement des faillites.
01:42:35Et les entreprises ont tout à fait raison de
01:42:37s'inquiéter de la mise en oeuvre de ce programme.
01:42:39Donc même si la France n'était pas mise sous tutelle,
01:42:41encore une fois, on n'est pas la Grèce.
01:42:43Il y aurait un, une crise diplomatique importante
01:42:45en Europe. Et deux, pour la vie des entreprises,
01:42:47je ne parle même pas de l'État, ce serait évidemment
01:42:49absolument catastrophique.
01:42:51Bien évidemment. Je vous propose de marquer une petite pause.
01:42:53On y reviendra peut-être d'ailleurs à d'autres programmes que vous avez
01:42:55épluchés. Mais on aimerait
01:42:57effectivement capter la sortie
01:42:59des Républicains. Je vais m'y faire.
01:43:01La droite républicaine avec
01:43:03Laurent Wauquiez qui sans doute prendra la parole
01:43:05dans quelques minutes. A tout de suite.
01:43:15...de l'Assemblée nationale. Tiens, je vais vous montrer cette image.
01:43:17Ce sont des micros qui se préparent
01:43:19au Palais-Bourbon,
01:43:21à l'extérieur, vous le voyez.
01:43:23Vous allez peut-être nous en dire un petit peu plus d'ailleurs.
01:43:25Thomas, on est où là exactement avec ces micros ?
01:43:27C'est Laurent Wauquiez qui va prendre la parole d'ici quelques minutes.
01:43:29On est dans la cour d'honneur de
01:43:31l'Assemblée nationale du Palais-Bourbon,
01:43:33où les journalistes ont accès, ce qui est assez rare,
01:43:35mais à situations exceptionnelles,
01:43:37à dispositifs exceptionnels. Et c'est là qu'a été installé
01:43:39le pupitre de Laurent Wauquiez, donc président
01:43:41élu du nouveau groupe de droite,
01:43:43la droite républicaine, ex-LR,
01:43:45qui va donc
01:43:47prendre la parole après avoir été désigné
01:43:49par son camp tout à l'heure.
01:43:51Et donc, on voit toute cette mise en scène.
01:43:53Mais on jurerait que c'est l'Elysée, là !
01:43:55On jurerait que c'est soit l'Elysée, soit le président
01:43:57de l'Assemblée nationale. Il va falloir en trouver un
01:43:59la semaine prochaine. Peut-être y prétend-il.
01:44:01On verra ce qu'il va nous dire d'ici quelques minutes.
01:44:03Surtout, comment ils entendent
01:44:05se comporter ? Est-ce qu'ils
01:44:07entreront dans une coalition telle que souhaitée par
01:44:09les macronistes ? On parlait tout à l'heure avec Bertrand
01:44:11Martineau, qui est expert associé à l'Institut
01:44:13Montaigne, des programmes économiques
01:44:15des uns et des autres. On a déjà bien épluché celui
01:44:17du NFP. En tout cas, on a dit
01:44:19dans quelle mesure il était applicable ou pas,
01:44:21ou dangereux ou pas. Est-ce qu'il y en a d'autres qui ont retenu
01:44:23votre attention, dans cette
01:44:25entre-deux-tours, enfin, dans cette campagne express
01:44:27et législative,
01:44:29lequel vous a peut-être le plus alerté
01:44:31et un autre qui serait peut-être plus rassurant
01:44:33en termes de finances publiques ?
01:44:35Alors, en termes de
01:44:37finances publiques,
01:44:39le plus rassurant, entre guillemets, évidemment, c'était celui
01:44:41de la majorité sortante,
01:44:43qui était, bon, modulo,
01:44:45quelques dépenses supplémentaires, quelques milliards
01:44:47de dépenses supplémentaires,
01:44:49et le revirement
01:44:51récent sur l'assurance-chômage
01:44:53était dans la même ligne,
01:44:55en fait, il n'y avait pas de... c'était vraiment...
01:44:57c'était pas même une rupture dans la continuité,
01:44:59c'était juste la continuité.
01:45:01Alors, il y avait celui du RN,
01:45:03qui lui... Mais on a dit qu'il était dispendieux
01:45:05aussi. Alors, il...
01:45:07il a commencé avec des dépenses
01:45:09absolument gigantesques,
01:45:11et puis il a perdu... il perdait quasiment
01:45:1310 milliards, 15 milliards par jour.
01:45:15Donc, vers la fin, il était
01:45:17quasiment équilibré, il restait effectivement plus grand chose.
01:45:19Est-ce qu'ils sont revenus à quelque chose de libéral au RN,
01:45:21du coup, en cours de route ?
01:45:23Non. Alors, sur le plan des finances publiques,
01:45:25le programme du RN
01:45:27était beaucoup moins délirant que le
01:45:29programme de la... du
01:45:31Nouveau Front Populaire. En revanche,
01:45:33l'inspiration économique générale
01:45:35est quand même un peu similaire,
01:45:37c'est-à-dire croyances en un État tout-puissant,
01:45:39étatisme, antilibéralisme,
01:45:41croyances dans la réglementation,
01:45:45et puis, je dois dire
01:45:47que le point commun aussi des deux,
01:45:49c'est pas ce qu'il y a dans les programmes, c'est surtout, malheureusement,
01:45:51c'est peut-être ce qu'il y a de pire, c'est ce qu'il n'y a pas.
01:45:53C'est-à-dire qu'on parle pas de productivité,
01:45:55on parle pas d'efficacité de l'État, on parle pas d'efficacité
01:45:57des services publics,
01:45:59on parle pas d'innovation,
01:46:01on parle pas de formation, on parle pas d'éducation,
01:46:03enfin, en fait, on parle pas de l'avenir.
01:46:05On parle de redistribution.
01:46:07Alors, il y a une dimension misérabiliste
01:46:09sur le pouvoir d'achat qui est faible en France,
01:46:11mais personne ne va voir
01:46:13les sources de la faiblesse
01:46:15des salaires en France, et on s'attaque pas aux racines,
01:46:17en fait, on est dans la redistribution et dans l'étatisme.
01:46:19Dans les deux cas.
01:46:21Un petit mot, peut-être, sur le programme,
01:46:23effectivement, du Rassemblement National,
01:46:25Vincent, qui a évolué, il faut le dire,
01:46:27au fil du temps, en mesure que progressait
01:46:29cette campagne. Il a toujours été
01:46:31antilibéral.
01:46:33Ah oui, c'est pas nouveau.
01:46:35Il a effectivement évolué
01:46:37sur un certain nombre de points, mais enfin,
01:46:39dans l'axe même...
01:46:41Ça reste le même ADN.
01:46:43C'est sur les finances publiques qu'il a évolué.
01:46:45Absolument. Et c'était l'un des grands conflits
01:46:47qu'il y avait,
01:46:49notamment avec Éric Zemmour.
01:46:51C'est-à-dire qu'Éric Zemmour, lui,
01:46:53qui est un libéral, ne pouvait pas
01:46:55admettre ce programme.
01:46:57Et ça a été l'une des
01:46:59pierres d'achoppement
01:47:01dans les discussions
01:47:03qu'ils ont eues.
01:47:05Après, ils se sont fâchés pour d'autres raisons.
01:47:07Mais c'était vraiment le programme
01:47:09économique qui posait problème
01:47:11à Éric Zemmour, qui, lui, est un libéral.
01:47:13Marc Baudrillet, il n'y a pas
01:47:15de programme idéal,
01:47:17on le voit bien,
01:47:19à moins d'une forme de continuité. C'est vers ça
01:47:21qu'on va se diriger avec la composition
01:47:23d'un nouveau gouvernement. Il faudra lui donner
01:47:25quelques gages à la droite, si jamais la droite républicaine
01:47:27les rejoint. Mais sinon, ce sera l'immobilisme.
01:47:29Où est la clarification attendue ?
01:47:31La clarification attendue, c'est sûr
01:47:33qu'elle n'est pas là. Parce que
01:47:35on assiste, finalement,
01:47:37à un tripartisme du politique
01:47:39qui est vraiment très frappant, puisque les trois groupes
01:47:41sont quasiment à 30 ou 40
01:47:43députés près
01:47:45de même force,
01:47:47à l'Assemblée nationale.
01:47:49Après la mobilisation de tout l'ensemble
01:47:51du spectre politique pour faire barrage
01:47:53au RN, on assiste donc
01:47:55à ce tripartisme. Et donc, c'est une garantie
01:47:57d'impuissance. Chacun,
01:47:59chaque groupe a les mains liées par
01:48:01les deux autres.
01:48:03C'est évident que pour prendre des mesures courageuses
01:48:05qui sont pourtant
01:48:07nécessaires, et c'est le moins qu'on puisse dire,
01:48:09pour prendre des mesures difficiles pour faire avancer
01:48:11le pays vers
01:48:13un programme économique
01:48:15peut-être exigeant et
01:48:17le retour de son indépendance et de ses frontières
01:48:19etc., ça va être très, très compliqué.
01:48:21Oui, il y a quelque chose qui est très troublant,
01:48:23c'est que personne
01:48:25ne va être content. Bien sûr.
01:48:27Parce que,
01:48:29les filles qui se taillent la part du lion
01:48:31dans le bloc de gauche,
01:48:33ne verra pas
01:48:35un ministre
01:48:37issu de ses rangs au pouvoir.
01:48:39Les gens qui ont voté le RN
01:48:41se sont fait voler
01:48:43leur voix en raison même du système
01:48:45électoral, alors que ces 10 millions
01:48:47de voix, c'est le plus important.
01:48:49Il devient lui-même, le RN,
01:48:51le premier parti de France, mais ça n'aura
01:48:53pas de conséquences. Donc, voyez,
01:48:55personne ne peut être content de cette affaire.
01:48:57Non, mais le risque, c'est qu'on ait un pouvoir
01:48:59paralysé avec une opposition
01:49:01RN très forte,
01:49:03même si ce n'est pas le premier groupe,
01:49:05mais qui est très forte,
01:49:07et qui surtout s'installeront en alternative
01:49:09quasiment obligatoire.
01:49:11Thomas, on parle beaucoup de la dissolution dans un an.
01:49:13Est-ce que c'est quelque chose d'absolument inéluctable
01:49:15ou ça peut durer encore comme ça 2-3 ans ?
01:49:17Ça va dépendre si
01:49:19une coalition permet de lever un certain nombre de blocages.
01:49:21Pour l'instant, on en est très loin
01:49:23et les déclarations à venir de Laurent Wauquiez
01:49:25seront très attendues à cet égard,
01:49:27pour savoir quelle sera la stratégie
01:49:29des Républicains, s'ils souhaitent s'associer ou non
01:49:31avec Emmanuel Macron. Mais c'est vrai qu'en l'état actuel
01:49:33des choses, on voit mal une majorité
01:49:35absolue se dégager, c'est même quasiment impossible.
01:49:37Et donc, inéluctablement, il faudra
01:49:39revenir aux urnes tôt ou tard, dans un an
01:49:41ou un peu plus tard, ça l'avenir nous le dira.
01:49:43Je vous rappelle, puisqu'on voit
01:49:45cette image s'afficher pratiquement sur tout l'écran maintenant,
01:49:47si vous nous rejoignez à l'instant,
01:49:49cette caméra que vous voyez braquer
01:49:51sur ces micros, déjà au premier plan,
01:49:53et puis sur ces marches, ça se passe au Palais Bourbon,
01:49:55on est dans la Cour d'honneur,
01:49:57devant les marches de l'Assemblée nationale,
01:49:59où on atteint, a priori,
01:50:01une communication de Laurent Wauquiez, qui vient tout juste
01:50:03d'être élu président du groupe
01:50:05La Droite Républicaine, c'est ainsi qu'il faut l'appeler
01:50:07maintenant, quand on s'adresse
01:50:09aux LR ou quand on parle des LR.
01:50:11Noémie Alliaud a un petit mot,
01:50:13peut-être sur cette droite
01:50:15qui est un petit peu divisée. On sent bien
01:50:17que là aussi, il va y avoir des tractations en interne,
01:50:19un peu comme chez les socialistes, pour savoir
01:50:21si on veut en être ou qu'on ne veut pas en être.
01:50:23C'est loin d'être évident.
01:50:25Oui, c'est loin d'être évident. Il y a quand même une ligne qui a été tracée
01:50:27avec l'élection de Laurent Wauquiez à la tête de ce groupe.
01:50:29C'est lui qui va décider la façon dont il va
01:50:31agir dans les semaines qui viennent.
01:50:33Mais ce qui est certain, c'est que
01:50:35il va dire des choses qui, sans doute,
01:50:37vont être déterminantes.
01:50:39Et puis un mot, allez-y.
01:50:41Je voulais juste citer Bruno Retailleau
01:50:43qui a publié une lettre ouverte
01:50:45à l'adresse d'Emmanuel Macron, il y a quelques instants,
01:50:47dans le Figaro, et il dit par exemple
01:50:49qu'il s'oppose à une coalition qui irait
01:50:51de la gauche à la droite.
01:50:53Il ne veut pas, dit-il, gouverner avec les héritiers
01:50:55de François Mitterrand, pour reprendre
01:50:57son expression, et il souhaite
01:50:59la nomination d'un Premier ministre d'intérêt public.
01:51:01C'est comme ça qu'il le qualifie,
01:51:03qui serait issu de la droite.
01:51:05Le portrait robot, il le fait, ce serait
01:51:07une personnalité au-dessus des clans et des courants,
01:51:09une personnalité apaisante,
01:51:11incontestable, par sa compétence
01:51:13et son expérience.
01:51:15C'est assez cryptique.
01:51:17De qui pourrait cocher un certain nombre de sous-cases ?
01:51:19On a entendu beaucoup de noms hier.
01:51:21En tout cas, on voit bien que chacun avance
01:51:23ses pions et fait part de son souhait
01:51:25en matière de coalition,
01:51:27de gouvernance.
01:51:29Le problème de Haller, c'est qu'on se demande...
01:51:31Il y a une ligne qui est à l'air
01:51:33d'être imprimée par Wauquiez,
01:51:35enfin qui va essayer d'imprimer, en tout cas,
01:51:37qui est une ligne nini, si on peut
01:51:39la résumer comme ça.
01:51:41Il arrive.
01:51:43Non, il apparaît dans le champ.
01:51:45Je pense que c'est lui qui va
01:51:47prendre la parole le premier. Allons-y.
01:51:49On ne voudrait pas rater ses premiers mots. C'est parti.
01:52:09Nous mesurons tous aujourd'hui
01:52:11la réalité de la situation.
01:52:13Avec à la fois une crise politique,
01:52:15une crise de nos institutions
01:52:17et une crise du pays qui inquiète profondément
01:52:19les Français.
01:52:21De cette élection législative
01:52:23est sorti trois refus.
01:52:25Un premier refus opposé
01:52:27à Emmanuel Macron.
01:52:29Un deuxième refus
01:52:31opposé à la gauche ou le diktat
01:52:33de la France insoumise.
01:52:35Un troisième refus opposé
01:52:37au Rassemblement national.
01:52:39Et les Français sont orphelins
01:52:41d'une offre positive.
01:52:43Aujourd'hui, nous sommes tous très lucides.
01:52:45La droite républicaine
01:52:47n'est pas encore en mesure d'incarner cette offre.
01:52:49Et pour cela,
01:52:51nous devons tout rebâtir et tout reconstruire.
01:52:53Et c'est ce à quoi
01:52:55nous allons nous employer
01:52:57pour mettre en oeuvre une nouvelle offre politique
01:52:59d'une droite indépendante.
01:53:01Ce travail
01:53:03de reconstruction commence aujourd'hui
01:53:05en posant la première fondation
01:53:07avec la création
01:53:09d'un nouveau groupe politique
01:53:11qui s'appellera la droite républicaine.
01:53:13Ce groupe va reposer
01:53:15sur trois principes.
01:53:17Le premier d'abord,
01:53:19le refus de laisser nos institutions
01:53:21dans la situation de blocage
01:53:23qui émerge aujourd'hui.
01:53:25La volonté d'être résolument
01:53:27une force positive ici à l'Assemblée nationale.
01:53:29Avec un travail
01:53:31que nous allons mener dans les jours prochains
01:53:33pour élaborer un pacte législatif
01:53:35autour de propositions de loi
01:53:37qui seront mises sur la table
01:53:39à l'Assemblée nationale pour répondre aux problèmes du pays
01:53:41sans attendre.
01:53:43Ce pacte législatif
01:53:45sera centré autour d'une priorité.
01:53:47La revalorisation de la France
01:53:49qui travaille, de la France
01:53:51qui a travaillé, dont nous sommes
01:53:53convaincus que c'est aujourd'hui la première injustice
01:53:55dans notre pays.
01:53:57Mieux faire la différence entre le social qu'on veut garder
01:53:59et l'assistanat qu'on veut corriger
01:54:01pour pouvoir revaloriser
01:54:03ceux qui travaillent ou qui ont travaillé toute leur vie.
01:54:05Le deuxième principe
01:54:07c'est que nous ne participerons pas
01:54:09à des coalitions gouvernementales.
01:54:11On voit ces derniers jours
01:54:13beaucoup d'agitation.
01:54:15Pas mal de ces manœuvres reposent sur des fantasmes
01:54:17ou des illusions au vu des résultats
01:54:19des élections.
01:54:21Mais surtout nous ne croyons pas qu'on peut répondre
01:54:23à la crise d'un pays par une combinaison d'appareils.
01:54:25Et que la seule bonne façon
01:54:27d'y répondre est par un travail sur le fond
01:54:29permettant de rassembler
01:54:31le maximum de Français
01:54:33en apportant des réponses positives
01:54:35non pas sur la base d'accords
01:54:37d'appareils mais sur la base de propositions
01:54:39de fonds sur lesquelles nous allons oeuvrer.
01:54:43La troisième chose
01:54:45c'est que depuis dimanche
01:54:47on voit clairement les tentatives du nouveau Front Populaire
01:54:49pour chercher à accéder au pouvoir.
01:54:51La droite républicaine
01:54:53s'opposera à tout gouvernement
01:54:55issu du Front Populaire.
01:54:57Et tout gouvernement qui comporterait
01:54:59des ministres de la France Insoumise
01:55:01fera l'objet immédiatement de notre part
01:55:03du vote d'une motion de censure.
01:55:05Tant au cours des derniers mois
01:55:07la France Insoumise a montré
01:55:09sa rupture avec la laïcité
01:55:11et avec les principes fondamentaux
01:55:13de notre République.
01:55:15Nous ne laisserons pas accéder
01:55:17au pouvoir.
01:55:19Nous sommes convaincus qu'il y a une reconstruction possible.
01:55:21Nous sommes convaincus
01:55:23qu'il y a une attente.
01:55:25Et je remercie toute notre équipe
01:55:27parce que nous allons bâtir cela ensemble.
01:55:29Je vous remercie.
01:55:31Ce pacte législatif, qu'est-ce qu'il comprend ?
01:55:33Est-ce qu'il y a une non-agression vis-à-vis de la Macronie ?
01:55:35Est-ce que vous avez eu des contacts avec le président de la République ?
01:55:37Est-ce que vous pourriez nous en dire plus
01:55:39sur ce pacte, s'il vous plaît ?
01:55:41Voilà Laurent Wauquiez qui ne répond donc
01:55:43à aucune question et qui a donc lu
01:55:45le communiqué avalisé, j'imagine,
01:55:47par toutes ses troupes
01:55:49puisqu'il vient d'être élu à la tête
01:55:51de la droite républicaine. C'est le nouveau label
01:55:53par lequel il faut les appeler, les Républicains
01:55:55dans l'hémicycle. Deux choses à retenir, Thomas Bonnet.
01:55:57Il n'y aura pas de coalition gouvernementale
01:55:59donc là il a fermé la porte,
01:56:01assez nettement, il faut le dire, mais
01:56:03l'idée d'un pacte législatif autour de projet de loi.
01:56:05Il va falloir démêler
01:56:07tout ça. On comprend qu'effectivement
01:56:09on n'en nommera pas Laurent Wauquiez
01:56:11Premier ministre demain. La porte a été
01:56:13clairement fermée par le président
01:56:15de la droite républicaine. En revanche, ce que l'on peut
01:56:17comprendre c'est que peut-être projet par projet
01:56:19sur des textes de loi très précis
01:56:21qui feraient avancer
01:56:23un certain nombre de dossiers. Il pourrait
01:56:25s'engager à voter
01:56:27justement ces textes de loi.
01:56:29C'est comme ça qu'on comprend la force positive
01:56:31qu'il souhaite désormais. Ça ne nous dit pas qu'elle sera
01:56:33la composition d'un gouvernement. Là, ça c'est pour l'aspect
01:56:35législatif stricto sensu.
01:56:37Et ça ne nous dit pas non plus si l'ensemble
01:56:39de son groupe est vraiment sur
01:56:41la même ligne à 100%. Vous les avez comptés là ?
01:56:43Ils étaient 60 et quelques ? Non, ils étaient un peu moins.
01:56:45Un peu moins que ça. Alors il faudra voir
01:56:47si tout le monde est sur la même ligne.
01:56:49On a entendu Aurélien Pradié.
01:56:51Il n'est pas beaucoup très entouré
01:56:53mais on l'a entendu être sur un autre discours.
01:56:55Donc il faudra voir si tout le monde est sur la même longueur
01:56:57d'onde à droite. Alors il a dit qu'il faut revaloriser
01:56:59la France qui travaille et puis distinguer
01:57:01ce qu'il y a à garder dans
01:57:03le social et ce qu'il y a à
01:57:05corriger dans l'assistanat.
01:57:07On voit bien où il voulait en venir. Un petit mot sur ce que
01:57:09ça vous inspire ? Qu'est-ce que vous en avez pensé de cette prise
01:57:11de parole de Laurent Wauquiez ? Est-ce que ça avait le mérite d'être clair pour vous ?
01:57:13Pour moi, c'est assez clair et ça ne risque pas
01:57:15d'améliorer les affaires d'Emmanuel Macron.
01:57:17Il a dit que quoi qu'il arrive, il ne participera pas
01:57:19avec son groupe à
01:57:21un gouvernement de
01:57:23cohabitation, si on peut dire, ou en tout cas de coalition.
01:57:25Forcément,
01:57:27on se demande quelle coalition va pouvoir sortir
01:57:29de toutes ces affaires. Parce que c'était un petit peu la seule
01:57:31option qu'on voyait se dessiner
01:57:33là, qui pouvait éventuellement
01:57:35survivre à des motions de censure.
01:57:37C'est-à-dire qu'on va vers un gouvernement technique ? Il n'y aura pas beaucoup d'autres
01:57:39choix que ça ? Parce que ça reste la priorité du
01:57:41président quand même de composer,
01:57:43de nommer le Premier ministre. Il y a effectivement
01:57:45des vénéités d'un gouvernement technique.
01:57:47Puisque là, il a clairement
01:57:49fermé la porte. On a quand même...
01:57:51Vous savez, j'ai l'impression que plus
01:57:53la gauche se rassemble,
01:57:55plus la droite se divise.
01:57:57On a la droite la plus bête du monde.
01:57:59La plus bête du monde. Vous avez une partie...
01:58:01Attendez, il faut comprendre quand même.
01:58:03Vous avez une partie DLR, École
01:58:05Ciotti, qui sont parties avec le RN.
01:58:07Vous avez une autre partie
01:58:09qui veut bien collaborer avec
01:58:11la majorité présidentielle et vous avez
01:58:13maintenant la ligne Wauquiez
01:58:15qui est donc ce petit
01:58:17parti, puisque maintenant c'est devenu
01:58:19un petit parti. Donc ce
01:58:21petit parti qui change de nom
01:58:23se divise, se subdivise.
01:58:25La droite est
01:58:27incapable de faire l'unité. C'est quand même
01:58:29là où la gauche, elle, a compris que
01:58:31pour essayer de gagner quelque chose,
01:58:33il fallait se rassembler, etc.
01:58:35A eux tous, ils pèseraient plus de 200 députés
01:58:37si on les rajoutait tous, mais ça n'arrivera
01:58:39jamais. Sinon, ils n'auraient pas
01:58:41d'arrangements législatifs.
01:58:43Sans doute que vous ne voulez pas être entraîné dans la chute par
01:58:45Emmanuel Macron. Sans doute aussi que
01:58:47Laurent Wauquiez nourrit quelques projets pour 2027.
01:58:49C'est ça qui me frappe.
01:58:51Il ne va pas disparaître complètement.
01:58:53C'est ça qui me frappe dans son intervention. On a tous
01:58:55commenté en off la mise en scène
01:58:57avec les équipes qui passent avant,
01:58:59etc. On se croyait sur le perron
01:59:01de la Maison Blanche aux Etats-Unis.
01:59:03Ou même de l'Elysée.
01:59:05Voilà. Ou de l'Elysée.
01:59:07Avec l'équipe derrière, etc.
01:59:09Il y a visiblement
01:59:11l'intention
01:59:13de la part de Laurent Wauquiez de marquer
01:59:15la minute 1
01:59:17d'une longue reconquête du pouvoir,
01:59:19d'une longue marche. C'est quand même la première fois qu'on le revoit
01:59:21depuis très longtemps prendre la parole
01:59:23comme ça, de manière très officielle,
01:59:25entourée. Il l'avait fait au moment de la session LR.
01:59:27Vous vous souvenez ? Oui, il l'avait fait un petit peu.
01:59:29Au moment de la tentative de couche interne.
01:59:31Là, il y a l'ébauche d'un programme, d'une ligne politique
01:59:33qui est durable, qui me paraît durable.
01:59:35Bertrand Martineau, c'est intéressant
01:59:37quand il dit qu'il faut revaloriser la France qui travaille.
01:59:39Est-ce que ça fait partie des programmes économiques
01:59:41en effet, sur lesquels vous vous êtes penché aussi ? On ne l'a pas encore évoqué
01:59:43tout à l'heure.
01:59:45Je crois que tout le monde est d'accord,
01:59:47à peu près.
01:59:49Les filles, j'en sais rien, mais pour revaloriser...
01:59:51Mais le chiffrage de ce projet-là des Républicains ?
01:59:53Non, mais à ce stade, et d'ailleurs Laurent Wauquiez le dit,
01:59:55il n'y a pas véritablement de programme.
01:59:57Ils vont travailler. Et je crois que d'ailleurs,
01:59:59dans une perspective... Parce que là, on gère l'urgence,
02:00:01il y a un budget à préparer, mais enfin,
02:00:03la vérité, c'est qu'il prépare le coup d'après.
02:00:05Évidemment.
02:00:07Et donc, la question, c'est de travailler,
02:00:09de réfléchir. Donc, tout le monde est d'accord,
02:00:11à peu près, pour dire qu'il faut favoriser la France qui travaille.
02:00:13Et ça veut dire deux choses.
02:00:15Ça veut dire repenser notre système de
02:00:17protection sociale. Alors, il parle
02:00:19d'assistanat, il y aurait beaucoup de choses à dire sur le sujet.
02:00:21Le problème des minima sociaux, de l'assurance
02:00:23chômage. Enfin, il y a tout. L'État Providence
02:00:25Française est probablement à recalibrer,
02:00:27à repenser. Et puis,
02:00:29il y a les questions d'augmentation
02:00:31des salaires, et de rentrer dans un cercle
02:00:33vertueux d'augmentation des salaires.
02:00:35Et pour ça, il vaut mieux
02:00:37faire une politique d'offre,
02:00:39c'est-à-dire favoriser la productivité,
02:00:41l'innovation, un environnement fiscal
02:00:43stable, et globalement plutôt pro-business.
02:00:45Bon, ça, on a déjà beaucoup fait,
02:00:47et on n'aura pas beaucoup de marge de manœuvre pour baisser
02:00:49les charges dans les prochaines années, vu d'où on part.
02:00:51Idéalement, il faudrait le faire,
02:00:53mais ça va être un peu compliqué.
02:00:55Et puis, les questions
02:00:57d'éducation, de formation initiale, de formation continue,
02:00:59voilà, là où la France est en train
02:01:01de décrocher depuis un certain nombre d'années.
02:01:03Et donc, là, il y a un vaste consensus, je crois,
02:01:05des économistes sur le sujet.
02:01:07Et si, effectivement, il engage
02:01:09un travail de fond sur ces sujets,
02:01:11il y a probablement une voie de passage.
02:01:13Simplement, les résultats ne seront pas là dans les six mois.
02:01:15Thomas Bonnet, il y a un aspect
02:01:17qu'on n'a pas encore évoqué, mais ça
02:01:19va sortir dans les heures qui viennent, donc c'est intéressant
02:01:21quand même de se pencher sur cette fameuse lettre
02:01:23qu'Emmanuel Macron
02:01:25envoie aux Français,
02:01:27par le biais de la presse quotidienne régionale.
02:01:29On n'en a pas encore la teneur, j'imagine ?
02:01:31Alors, pour tout vous dire, si on a cette lettre...
02:01:33Ah, vous l'avez déjà parcourue ?
02:01:35Voilà, elle est sous embargo, donc on ne va pas la dévoiler
02:01:37avant
02:01:39l'heure de parution, qui est donc
02:01:41la première rédonnée à la presse quotidienne régionale.
02:01:43En tout cas, c'est la première expression du Président
02:01:45de la République depuis les résultats
02:01:47du second tour. Et donc,
02:01:49c'est évidemment un moment très attendu,
02:01:51enfin, en tout cas, des mots très attendus de la part des Français.
02:01:53Ce n'est pas la première fois qu'il a recours, d'ailleurs,
02:01:55à la PQR pour s'adresser aux Français, c'est intéressant de noter.
02:01:57Ça dit aussi quelque chose
02:01:59du message qu'il souhaite faire passer au travers de cette lettre.
02:02:01Et surtout, ça va permettre
02:02:03ensuite d'aller de l'avant,
02:02:05parce que cette situation était un peu figée
02:02:07depuis lundi, même si on voit qu'il y a énormément
02:02:09de tractations qui ont cours en coulisses.
02:02:11Désormais, il va falloir aller de l'avant.
02:02:13On voit que les uns et les autres clarifient
02:02:15chacun leur position. Ça a été le cas de Laurent Wauquiez.
02:02:17Et ce sera le cas, certainement,
02:02:19d'autres figures de l'ensemble du spectre
02:02:21politique dans les heures à venir.
02:02:23Qu'est-ce qu'on peut dire aux Français à travers une lettre ?
02:02:25Vous avez encore une minute pour ne pas en parler.
02:02:27Après, vous avez le droit.
02:02:29Voici ce que j'entends faire.
02:02:31J'ai compris le message.
02:02:33On ne sait pas trop quel message,
02:02:35parce que le message est encore un peu brouillé, à vrai dire.
02:02:37C'est de donner les orientations,
02:02:39les enseignements qu'il souhaite aussi tirer
02:02:41des résultats des élections législatives,
02:02:43comment il compte gouverner demain,
02:02:45avec qui et dans quel délai.
02:02:47Voilà un peu les grandes idées
02:02:49qui sont développées dans cette lettre.
02:02:51Est-ce que ça sert à quelque chose, ce genre d'exercice ?
02:02:53En tout cas, ça permet d'avoir une expression
02:02:55de la part du président de la République,
02:02:57et donc d'avoir sa vision de la situation politique,
02:02:59ce qui jusque-là n'était pas connu.
02:03:01Véritablement, on avait des bribes d'informations
02:03:03qui nous parvenaient, mais il n'avait jamais
02:03:05vraiment dressé de constats sur la situation politique.
02:03:07Si bien, vous l'avez remarqué,
02:03:09il avait reçu des reproches de la part de la gauche
02:03:11qui disait qu'il était temps maintenant
02:03:13de nommer un Premier ministre à Matignon,
02:03:15sans que cette gauche ne soit d'ailleurs capable
02:03:17de donner un nom.
02:03:19En soirée électorale, quand on fait le décompte,
02:03:21si vous êtes fort, vous pouvez me faire en une minute
02:03:23deux-trois phrases que vous avez retenues dans cette lettre.
02:03:25Vous avez le droit maintenant, c'est 16h45.
02:03:27Il demande simplement à une coalition
02:03:29de se former en clair
02:03:31de toutes les forces républicaines.
02:03:33En fait, il reprend un petit peu
02:03:35la ligne qui a été exprimée par l'ex-majorité,
02:03:37le camp présidentiel Renaissance,
02:03:39une coalition qui s'allierait
02:03:41sur un certain nombre de projets,
02:03:43avec quelques lignes
02:03:45qui le fixent, notamment
02:03:47se tourner vers l'Europe,
02:03:49les idées, les programmes
02:03:51avant les personnalités,
02:03:53et c'est ensuite à la lumière
02:03:55de ces compromis, qu'il espère sereins,
02:03:57qu'il pourra choisir un Premier ministre.
02:03:59D'accord, donc il ne dit pas grand-chose de plus.
02:04:01Non.
02:04:03C'est du Macron dans le texte.
02:04:05C'est vrai. Pour l'instant, ça veut dire
02:04:07que ça n'avance pas beaucoup du côté
02:04:09des tractations et des négociations.
02:04:11Merci à tous. C'est déjà la fin de cette émission.
02:04:13Merci d'avoir été présents,
02:04:15Vincent, comme d'habitude, d'ailleurs,
02:04:17et je vous laisse au bon soin
02:04:19de Laurence Ferrari.
02:04:21D'ici quelques minutes, ce sera punchline.
02:04:23On vous retrouve demain pour 180 minutes infos
02:04:25avec Vincent Ferrandège, dès 14h.
02:04:27Excellente fin de soirée.
02:04:29Après-midi, déjà, et début de soirée à tous.

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