Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans cette émission 180 minutes d'info à suivre, avec bien sûr le journal de Vincent Faandij qu'on retrouve sur le plateau.
00:00:08Bonjour Vincent, Yvan Réofold a déjà pris place, bonjour Yvan, à tout de suite on va débriefer l'actu, on va commenter les arrivées des députés ce matin,
00:00:16les écologistes et les troupes de LFI ont fait leur arrivée au palais Bourbon cet après-midi.
00:00:22On attend les socialistes, vous le vivrez autour de 15h en direct sur notre antenne, mais avant cela on a beaucoup de choses à commenter bien évidemment, ce sera juste après l'éphéméride du jour.
00:00:30Chers amis bonjour, Sainte Amandine que nous célébrons aujourd'hui était surnommée la vierge européenne qui rit toujours, voici pourquoi.
00:00:44Amandine de son vrai nom Pauline Geris est née en 1872 en Belgique. Dès l'âge de 15 ans elle devient tertiaire franciscaine.
00:00:54Elle rejoint ensuite l'institut des franciscaines missionnaires de Marie à 23 ans. C'est là qu'elle prend le nom de Marie-Amandine.
00:01:01Infirmière à Marseille, elle est envoyée en Chine au service d'un hôpital et d'un orphelinat.
00:01:07Elle y arrive en pleine guerre des boxers. Les autorités chinoises ont déclenché une grande vague de violence contre les européens et les chrétiens.
00:01:16Cette répression provoque en deux mois 20 000 martyrs dont près de 2500 dans les vicariats confiés aux franciscains.
00:01:25120 seront canonisés par Jean-Paul II dont Sainte Amandine décapitée en 1900 à l'âge de 28 ans avec toute sa communauté.
00:01:35Voilà ce qu'écrivait sa supérieure peu avant son martyr.
00:01:39La Sœur Amandine est une des plus jeunes dans la communauté. Elle chante et rit toute la journée.
00:01:45Il est bon d'avoir une si joyeuse personne dans les missions. La croix devient plus supportable avec la joie.
00:01:53Et je vous laisse avec cet extrait de l'Évangile du jour qui est souvent repris dans les prières en faveur des vocations sacerdotales.
00:02:02Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
00:02:09C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:02:14Et nous voici, c'est l'heure du journal. Vincent Faurendage est avec nous à la une.
00:02:17Les députés, je vous le disais, nouvellement élus qui font leur arrivée progressivement à l'Assemblée Nationale.
00:02:22Aujourd'hui ce sont les députés de la gauche qui font leur rentrée des classes en quelque sorte.
00:02:26Maxime Legay, bonjour. Vous êtes sur place, vous passez votre journée à l'Assemblée Nationale avec Sacha Robin.
00:02:31Bonjour à lui également. On attend donc cet après-midi le contingent du Parti Socialiste.
00:02:39Oui, bonjour Vincent. Effectivement, journée rentrée des classes pour la gauche ici à l'Assemblée Nationale
00:02:45puisqu'on attend près d'une soixantaine de députés. La soixantaine de députés élus du Parti Socialiste
00:02:50qui devraient arriver ici sur cette place du Palais Bourbon aux alentours de 15h.
00:02:55Parmi eux, il y aura des habitués, des lieux je pense à des députés réélus comme Boris Vallaud ou encore Olivier Faure.
00:03:02Et puis un petit nouveau qui en réalité n'en est pas vraiment un. Je pense évidemment à l'ancien président de la République,
00:03:09un certain François Hollande qui figurera parmi les rangs des députés du Parti Socialiste ici.
00:03:15Des députés qui vont procéder donc à leur traditionnelle photo de famille avant de prendre la direction de la Cour d'honneur de l'Assemblée Nationale.
00:03:23Là, ils vont récupérer leur petit badge, leur petite photo officielle qui va leur servir durant tout le mandat.
00:03:29Il faut pas noter donc que les membres de l'Alliance du Nouveau Front Populaire, alliance que certains qualifiaient de circonstance ou même de baroque,
00:03:37ne vont pas donc faire une entrée collective tous ensemble avec tous les partis politiques qui la composent.
00:03:43Puisque effectivement, vous l'avez rappelé, les députés d'Europe Écologie-Les Verts et de la France Insoumise ont déjà fait leur entrée ici à l'Assemblée Nationale.
00:03:51Ce matin, parmi eux, il y avait aussi des habitués, Mathilde Panot, David Guiraud ou encore Clémence Gueté.
00:03:59Et puis, un petit nouveau, le controversé Raphaël Arnaud, membre de la Jeune Garde et Fichiers,
00:04:05qui a également fait son entrée aujourd'hui ce matin en tant que député de la Nation.
00:04:09Voilà, on attend désormais les députés socialistes dans un peu moins d'une heure ici à l'Assemblée Nationale.
00:04:15Merci beaucoup Maxime, on vous retrouve évidemment à cette occasion.
00:04:17Vous parliez des Insoumis et également des écologistes, on va voir leurs arrivées en image avec Maxime Lavandier.
00:04:26Comme une ambiance de rentrée de classe à l'Assemblée Nationale.
00:04:29Arrivé les premiers, les députés écologistes s'adonnent à la traditionnelle photo devant l'entrée du Palais Bourbon.
00:04:35Une figure de bon élève et une détermination bien affichée.
00:04:39Le nouveau Front Populaire est arrivé en tête des élections législatives.
00:04:43Elle est la première force républicaine de ce pays.
00:04:46Il est donc de sa responsabilité de former un gouvernement.
00:04:49Avec plus de 190 sièges mais sans majorité absolue, le nouveau Front Populaire se dit disposé à nouer des coalitions.
00:04:56Mais pas avec n'importe qui.
00:04:58Si le camp présidentiel prend pour une coalition large, pour Sandrine Rousseau c'est hors de question.
00:05:04Moi je ne veux pas travailler avec un gouvernement qui comprendrait des macronistes.
00:05:08Je le pose, pourquoi ? Parce que je pense qu'ils font partie du problème dans lequel nous sommes.
00:05:13Une posture également défendue par la France Insoumise.
00:05:16A son arrivée devant l'Assemblée Nationale, Mathilde Panot a de nouveau plaidé pour un gouvernement et un Premier Ministre issu du nouveau Front Populaire.
00:05:25Nous exigeons qu'Emmanuel Macron respecte le vote populaire en choisissant de nommer un Premier Ministre ou une Première Ministre qui serait issue du nouveau Front Populaire.
00:05:36La chef de file sortante des députés insoumis a promis de proposer un nom et une équipe d'ici la fin de la semaine.
00:05:42Et on va commenter évidemment tout cela dans les minutes à suivre avec nos invités.
00:05:46Le reste de l'actualité à présent à l'est dans le Gard, les clients d'un bar agressé après l'annonce des résultats dimanche soir.
00:05:51Quatre des huit agresseurs ont été placés en garde à vue.
00:05:54Il s'agirait de militants de l'ultra gauche qui auraient également saccagé l'établissement pour les détails avec Célia Barotte.
00:06:01Dans la foulée des élections législatives, quatre personnes se sont présentées devant le bar La Marine à Alès.
00:06:06C'est un bar connu pour être fréquenté par des sympathisants du Rassemblement National et du Parti Reconquête.
00:06:12Selon le procureur de la République, l'une d'elles est d'abord entrée dans le bar et a commis des violences sur au moins deux personnes qui sont légèrement blessées.
00:06:21Ensuite, les trois autres sont également entrées dans l'établissement.
00:06:24Elles n'ont pas commis de violences mais des dégradations.
00:06:27La baie vitrée du bar a été complètement détruite à coups de chaises et de jets de pavé en béton.
00:06:33Les policiers sont rapidement intervenus sur les lieux.
00:06:36Les quatre individus ont été interpellés et placés en garde à vue pour port d'armes, violences et destructions en réunion.
00:06:43Il a été retrouvé sur trois des interpellés des armes dont un couteau et un poing américain.
00:06:48Mais ces armes n'ont pas été utilisées lors de la RICS.
00:06:51Alors, de qui s'agit-il ?
00:06:53Selon le procureur de la République, ces quatre individus sont âgés de 20 à 40 ans.
00:06:58Ils appartiennent à la mouvance ultra-gauche.
00:07:01Trois d'entre eux sont déjà connus des services de la justice.
00:07:04On va revenir à une affaire dont vous avez beaucoup parlé sur notre antenne.
00:07:08Noé, 16 ans, qui avait été mortellement percuté par un chauffeur ivre.
00:07:12C'était en 2022.
00:07:13Le drame s'est déroulé près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes.
00:07:16Il était à l'origine, d'ailleurs, de la proposition de loi sur la notion d'homicide routier.
00:07:21Le chauffeur, lui, a été condamné la semaine dernière à cinq ans de prison ferme.
00:07:25Franck Triviaux, avec Kylian Salé.
00:07:27Cinq ans de prison ferme pour avoir enlevé la vie d'un adolescent de 16 ans.
00:07:31Le 25 juin 2022, à une heure du matin,
00:07:34Noé circule près d'Antibes à bord de sa voiture sans permis.
00:07:37Un homme ivre roule à 110 km heure sur une portion limitée à 70.
00:07:42Il percute par l'arrière le véhicule de Noé, le projetant à 90 mètres et le tuant.
00:07:47Pour le père de la victime, cette condamnation est insuffisante.
00:08:10Le décès de cet adolescent est à l'origine de la proposition de loi sur l'homicide routier.
00:08:14Le texte devait arriver en deuxième lecture à l'Assemblée nationale avant la dissolution.
00:08:19Aujourd'hui, notre député Eric Poget, qui est à l'origine de cette loi, a été réélu.
00:08:28Donc, bien entendu, nous allons continuer avec lui et avec d'autres, bien sûr, ce combat.
00:08:35Ce drame rappelle celui vécu par le chef étoilé Yannick Allénaud,
00:08:39qui a perdu son fils dans des circonstances similaires.
00:08:42L'association Antoine Allénaud et les parents de Noé travaillent main dans la main pour la création de l'homicide routier.
00:08:48L'actualité aux Etats-Unis, à présent avec la rumeur qui circule autour de Joe Biden.
00:08:53Dernière en date, le président américain serait sous traitement pour la maladie de Parkinson.
00:08:58Fake news selon la porte-parole de la Maison-Blanche. Écoutez.
00:09:02Je reviens un peu sur la maladie de Parkinson pour vous donner quelques réponses.
00:09:06Le président a-t-il été traité pour la maladie de Parkinson ? Non.
00:09:09Est-il traité pour la maladie de Parkinson ? Non, il ne l'est pas.
00:09:12Prend-il des médicaments contre la maladie de Parkinson ? Non.
00:09:15Voilà donc les questions sur lesquelles je peux vous donner des réponses complètes.
00:09:18Mais je ne vais pas confirmer si un spécialiste, si n'importe quel spécialiste,
00:09:21est venu à la Maison-Blanche par respect pour la vie privée.
00:09:24Merci Vincent. Et on enchaîne avec la chronique éco d'Éric Derry de Matin.
00:09:28On va parler du MEDEF qui s'inquiète du projet économique du nouveau Front populaire.
00:09:33Cet appel du patronat, c'est un peu « Macron ne nous laisse pas tomber ».
00:09:37Pourquoi ? Parce que le président pro-business a permis aux entreprises de faire de la croissance,
00:09:44de faire tourner les entreprises, de créer des embauches, d'investir pendant sept ans.
00:09:49Et il faut non seulement continuer ce mouvement, mais l'amplifier.
00:09:53Voilà ce que dit Patrick Martin, le président du MEDEF.
00:09:56Il est certain qu'en écoutant le discours de gauche, on est aux antipodes des attentes du patronat.
00:10:00La gauche, c'est le SMIC à 1600 euros net, ce qui est inconcevable pour le monde de l'entreprise.
00:10:05Car cela reviendrait à SMIC. Car, disait la société, des PME pourraient couler.
00:10:09Parce que 1600 euros net, c'est 3200 euros à décaisser.
00:10:13Les embauches chuteraient et donc la pauvreté irait en grandissant.
00:10:17Il y a aussi l'abolition de la loi immigration.
00:10:20Et là, ce serait un appel d'air pour de la manœuvre non qualifiée.
00:10:24Le patronat prend donc très au sérieux la menace de la gauche.
00:10:27Et il le doit. Car vous avez en France 3 200 000 entreprises qui font tourner le pays.
00:10:32Mais quand la gauche cible le monde de l'entreprise, elle cible 287 grandes entreprises.
00:10:38Celles qui sont solides, qui génèrent de gros bénéfices.
00:10:40Elle cible en même temps des PME, des micro-entreprises qui, elle, emploient 2,5 millions de personnes.
00:10:47Et le risque, il est là. D'où la panique du patronat.
00:10:50Et voici, pour l'essentiel, on marque une très courte pause.
00:10:53On se retrouve pour débriefer les arrivées des uns et des autres.
00:10:56Et puis surtout, l'attente d'un gouvernement avec, évidemment, chaque camp qui fourbit ses armes.
00:11:01Et vous le verrez, du côté des macronistes, on n'est pas tout à fait serein.
00:11:04Notamment quant à la perspective de ce voyage prévu par Emmanuel Macron à Washington pour un sommet de l'OTAN.
00:11:10Perte de temps, disent les macronistes, en vue d'une coalition. A tout de suite.
00:11:16On va décrypter l'actualité politique. Ça se poursuit, évidemment.
00:11:19C'est loin d'être fini, d'ailleurs, puisque les arrivées se font au compte-goutte à l'Assemblée nationale.
00:11:23Yvan Rioufol et Frédéric Durand sont avec moi cet après-midi, ainsi que Thomas Bonnet.
00:11:27Thomas, pour le service politique, je le rappelle.
00:11:29Alors, la suite, ce sera dans quelques minutes.
00:11:32On assistera à l'arrivée en bloc, nous dit-on, des socialistes.
00:11:37Ce matin, il y avait déjà l'arrivée en force de LFI.
00:11:39Les écologistes, un petit peu avant eux.
00:11:4270% de reconduit. Alors ça, j'ai vu ça dans les statistiques des députés élus ou réélus.
00:11:4870%. Et donc, de nouveaux visages.
00:11:51Et puis, il y a toujours cette question qui risque d'occuper un certain temps les États-majors, tant elle est difficile à trancher.
00:11:56Qui, pour Matignon, on en redira un mot dans un instant.
00:12:00Un mot, peut-être, justement, sur l'arrivée des socialistes cet après-midi.
00:12:05On notera qu'ils ne sont pas arrivés tous ensemble, le NFP.
00:12:08Non. Chaque parti est arrivé indépendamment.
00:12:11Mais on va avoir une image, cet après-midi, une image très forte.
00:12:13François Hollande, qui va faire son entrée à l'Assemblée nationale.
00:12:18Il aura été précédé de quelques heures de Raphaël Arnault, dans la même alliance.
00:12:22On rappelle un fiché S qui a été élu dans le Vaucluse, sous l'étiquette de la France insoumise.
00:12:27Et donc, voilà les deux personnalités qui résument, si on peut dire, cette alliance du Nouveau Front Populaire.
00:12:31D'un côté, Raphaël Arnault. De l'autre, François Hollande.
00:12:33Tous les deux feront leur entrée aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:12:36Alors, quid de la coalition allant du PS, grosso modo, au LR pour le bloc centriste ?
00:12:40Pour l'instant, le PS ne répond pas aux sirènes des macronistes.
00:12:44Ils sont fermement alliés dans le Nouveau Front Populaire.
00:12:47Est-ce que c'est durable ? Est-ce que c'est éphémère ?
00:12:49Et puis, LFI continue d'affirmer que ses troupes étant les plus grosses, 76 députés.
00:12:53Ce serait logique d'envoyer l'un des leurs à Matignon.
00:12:57C'est un peu ce qu'a répété Manuel Bompard, qui continue de pousser la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
00:13:03Je pense que Jean-Luc Mélenchon, il a des atouts pour pouvoir exercer cette fonction.
00:13:08Il est en adéquation avec le programme que nous avons défendu dans ces élections.
00:13:14Parce que c'est ça qui est important de dire.
00:13:16C'est qu'un gouvernement du Nouveau Front Populaire, s'il se constitue, il se constitue pour mettre en œuvre le programme du Nouveau Front Populaire.
00:13:23C'est le programme que nous avons défendu dans cette élection.
00:13:25Donc Jean-Luc Mélenchon, il est en adéquation avec ce programme.
00:13:27Il a une expérience gouvernementale, une pratique du pouvoir que personne ne peut lui enlever.
00:13:33Donc oui, bien sûr qu'il fait partie des options possibles pour être le futur Premier ministre.
00:13:40Bon, le PS ne l'entendant évidemment pas de cette oreille.
00:13:43Ils ne sont pas les seuls d'ailleurs.
00:13:44Fabien Roussel, on va en dire un mot.
00:13:46Frédéric non plus.
00:13:47En tout cas, ils pensent que ce n'est pas une bonne idée que de mettre un Jean-Luc Mélenchon à Matignon.
00:13:52Ils ont des jokers.
00:13:53On a parlé de Clémence Guettet également.
00:13:55C'est une femme qu'on voit beaucoup, qu'on met beaucoup en avant du côté de l'FI.
00:13:58Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:13:59Je pense qu'il va être difficile en fait.
00:14:02On a besoin là, quand on n'a pas de majorité, d'avoir quelqu'un d'extrêmement consensuel en réalité.
00:14:06Donc Mélenchon c'est difficile parce que Mélenchon est extrêmement clivant.
00:14:10Donc c'est quasi impossible.
00:14:12Et y compris, j'allais dire, je pense qu'il n'y aura pas d'accord sur quelqu'un provenant de la France Insoumise en réalité.
00:14:18Je crois qu'ils n'arriveront pas, Clémence Guettet ou autre, à trouver un accord sur un tel nom.
00:14:26Est-ce qu'ils vont arriver à dégager un nom ?
00:14:28Moi, très sincèrement, je n'en sais rien.
00:14:30Je ne suis pas dans les confidences du Nouveau Front Populaire.
00:14:34Mais quand bien même ils le trouveraient, combien de temps ce Premier ministre resterait-il Premier ministre ?
00:14:38Parce que c'est la question qui se pose immédiatement après.
00:14:40Je veux bien qu'on se mette d'accord.
00:14:42Déjà, ça semble être extrêmement difficile.
00:14:44Mais une fois qu'on s'est mis d'accord, ça semble encore plus difficile de tenir plus d'une semaine.
00:14:48Donc tout le cirque, tout le carnaval qu'on fait autour de ça, pour être honnête avec les Français,
00:14:53il y en a quelques-uns d'ailleurs au Nouveau Front Populaire qui disent les choses honnêtement,
00:14:56en disant oui, ce sera très difficile de garder un Premier ministre bien longtemps.
00:15:00Parce qu'à la première motion de censure, on explose.
00:15:04Vous vous rendez compte des difficultés avec 250 députés qu'a eues Emmanuel Macron ?
00:15:08Quelles seront-elles pour le Nouveau Front Populaire avec 190 députés ?
00:15:13Yvon, est-ce que les Français vont voter pour ça ?
00:15:15Est-ce qu'ils s'attendaient d'ailleurs à ce que ça bloque autant derrière ?
00:15:18Ça, je n'en sais rien.
00:15:19En tout cas, ce qu'il donne comme message est indéchiffrable pour l'instant.
00:15:22Si vous regardez la photographie, elle ne permet pas de dire qui a gagné et qui a perdu.
00:15:26Tout le monde a perdu.
00:15:27La France Insoumise a perdu.
00:15:29Le Nouveau Front Populaire a perdu.
00:15:31La Macronie a perdu.
00:15:32Et en fait, celui qui a gagné malgré tout et en dépit de ce que disent tous les discours médiatiques,
00:15:36ce serait plutôt le Rassemblement National qui a tout de même engrangé 11 millions de voix au premier tour
00:15:40et 10 millions au second tour.
00:15:41Donc, c'est le Rassemblement National qui reste le premier parti.
00:15:44Mais simplement, le discours médiatique est tel aujourd'hui qu'on nous fait croire
00:15:48que ce serait le Front de Gauche et même d'ailleurs Mélenchon qui récolte 70 sièges seulement,
00:15:52qui serait le faiseur de roi.
00:15:53Donc, il y a là des aberrations.
00:15:55On est dans la confusion intellectuelle qui avait d'ailleurs prédominé sur la campagne
00:15:58et qui se retrouve aujourd'hui dans la lecture de ce qu'ont voulu les Français,
00:16:02de ce qu'ont voulu, de ce qu'ont donné les Français.
00:16:04Je pense qu'il faut regarder cet arc-en-ciel dans ce qu'il donne comme message immédiat pour les Français.
00:16:12C'est qu'il réclame une pause à travers le blocage des institutions de la Ve République,
00:16:16à travers le blocage de la fonction présidentielle, le blocage du parlementarisme.
00:16:20Les Français nous suggèrent aujourd'hui d'aller au bout de la coalition.
00:16:25Mais d'aller au bout de la coalition, ça veut dire de respecter la démocratie,
00:16:28c'est-à-dire de ne pas exclure de la coalition toute une partie des Français qui ont voté Rassemblement National.
00:16:34Et toute une partie des Français qui ont voté la France insoumise.
00:16:37On est dans cette aberration aujourd'hui que d'avoir à écarter près de 50% des Français.
00:16:41Allez, juste un petit mot, puis j'aimerais qu'on écoute tout seul.
00:16:43Oui, parce qu'une des lectures possibles, c'est que les Français ne font plus confiance à personne pour gouverner.
00:16:47Et c'est peut-être bien ça le message qui est passé là.
00:16:49Peut-être de façon plus ou moins volontaire, mais en tout cas le résultat est
00:16:53qu'on n'a plus confiance en personne pour gouverner.
00:16:56Donc il reste d'un côté les abstentionnistes et trois blocs,
00:16:59donc on a quatre blocs, en gros, et plus personne n'a la confiance des Français.
00:17:04Les abstentionnistes, il y en a de moins en moins quand même.
00:17:06Très bien, c'est pas mal.
00:17:08Plus personne n'a la confiance des Français.
00:17:10Il y a surtout eu un vote barrage plus qu'un vote...
00:17:12Mais avec une terrible frustration qui va s'inscrire dans la colère française,
00:17:16qui était déjà une colère qui était établie depuis très longtemps,
00:17:19et qui aujourd'hui va naturellement s'accentuer,
00:17:21et qui risque en effet très prochainement, s'il y a d'autres élections,
00:17:24de favoriser encore davantage les partis qu'on a voulu exclure.
00:17:28Et à la France Insoumise et au Rassemblement National.
00:17:30Alors on verra, on n'y est pas encore.
00:17:31Fabien Roussel, en tout cas, nous dit pas de Jean-Luc Mélenchon,
00:17:34et puis on va écouter juste après Mathilde Panot,
00:17:36qui dit mais ce serait une anomalie démocratique que de pas nous choisir, nous, LFI,
00:17:40puisqu'on sort les premiers parmi les formations de cette coalition à gauche.
00:17:44Écoutez.
00:17:45Jean-Luc Mélenchon lui-même, et encore hier, a dit qu'il ne se proposait pas,
00:17:50qu'il n'était pas...
00:17:51Il dit je fais partie de la solution, pas du problème.
00:17:53Oui, mais...
00:17:54Je fais partie de la solution.
00:17:55Ça veut dire que, ça veut dire, chacun l'entend comme il veut, en tout cas chez nous,
00:17:59et pour la majorité des représentants des forces politiques dans ce nouveau Front Populaire.
00:18:07Il ne sera pas et il ne peut pas être Premier Ministre.
00:18:10Nous exigeons qu'Emmanuel Macron respecte le vote populaire,
00:18:14en choisissant de nommer un Premier Ministre ou une Première Ministre
00:18:19qui serait issue du nouveau Front Populaire.
00:18:22Et je dois dire que nous vivons comme une anomalie démocratique.
00:18:25Le fait que depuis deux jours, la Macronie a été battue,
00:18:30et ce pendant les élections législatives, mais je le rappelle aussi pendant les élections européennes.
00:18:35Et que depuis deux jours, le Président de la République fait comme s'il ne s'était rien passé dans ce pays,
00:18:41alors que c'est lui-même qui a provoqué cette distribution éclair,
00:18:44et qu'il fait comme si le vote des Français et des Françaises n'avait pas eu lieu.
00:18:47Nous ne sommes pas d'accord avec ça.
00:18:49Dans une démocratie, la tradition veut que ce soit le premier groupe parlementaire qui puisse gouverner le pays.
00:18:56Quelque chose me dit, Thomas, qu'ils ne vont pas lâcher l'affaire,
00:18:59comme on dit maintenant assez trivialement.
00:19:03Ça reste une prérogative du Président de la République, on le rappelle.
00:19:06Mais le nouveau Front Populaire, la France insoumise plus particulièrement,
00:19:09rend la vie d'Emmanuel Macron très facile.
00:19:11Parce qu'ici, il s'était entendu avant le second tour des élections législatives sur un nom.
00:19:15Aujourd'hui, Emmanuel Macron serait mis sous pression en lui disant
00:19:18« On a un nom pour Matignon de l'Alliance de Gauche ».
00:19:21Au contraire, à chaque fois qu'il prenne la parole, c'est pour dire « On ne veut pas lui, on ne veut pas elle, on ne veut pas lui ».
00:19:25Jamais il n'avance à un nom, donc effectivement, ça rend la partie très facile pour Emmanuel Macron.
00:19:29Il n'a qu'à attendre, laisser tout cela se décanter.
00:19:32On voit déjà les premières fissures arriver dans ce nouveau Front Populaire,
00:19:36qui nous dit que demain, le Parti Socialiste ne sera pas majoritaire dans cette Alliance de Gauche, on n'en sait rien.
00:19:41Emmanuel Macron n'a qu'à attendre que tout cela explose gentiment.
00:19:45Bien sûr, les dissidents pourraient rejoindre le Parti Socialiste.
00:19:49Vous avez raison, c'est invraisemblable.
00:19:51Moi, je me demande si ce n'est pas un panneau de la normalité démocratique.
00:19:54Lorsqu'on se retrouve à dire, au prétexte qu'au bout de deux jours,
00:19:58alors qu'il n'y a aucune majorité absolue, on n'a pas encore choisi le Premier ministre
00:20:02dans le camp du nouveau Front Populaire et de la France Insoumise,
00:20:05et qu'on n'a pas été capable de proposer le moindre nom,
00:20:08on est toujours dans cette stratégie de provocation et d'allumer des feux en permanence.
00:20:12Pour moi, ce genre de propos-là, c'est insupportable.
00:20:15C'est-à-dire qu'on n'a pas été capable de donner un nom,
00:20:17mais on dit que le Président, c'est une anomalie démocratique,
00:20:20de dire, regardez, on est en train de nous voler quelque chose,
00:20:22donc révoltons-nous, mais révoltons-nous de quoi ?
00:20:24Vous n'avez pas été capable de proposer le nom.
00:20:26Est-ce que chacun, écoutez-vous, sur les plateaux de télé, fait se féminine d'être surpris par cette attitude de LFI ?
00:20:31Ah, de LFI ?
00:20:32On les connaît quand même.
00:20:33Non, non, ils sont dans l'houtonce, ils sont dans la provocation.
00:20:36Ils n'ont aucun problème à vouloir manipuler la démocratie et les scores quand ils sont défavorables.
00:20:43Mélenchon, encore une fois, se prétend être le vainqueur de ses législatives,
00:20:47alors qu'il est plutôt dans les vaincus.
00:20:49Moi, ce que je retiens, malgré tout, de Mathilde Panot,
00:20:51c'est quand elle dit qu'Emmanuel Macron a perdu.
00:20:53Et en effet, il y a un message subliminal qui est donné en disant
00:20:56les Français ont dit non au Rassemblement national,
00:20:58et auraient dit oui à Macron, mais non.
00:21:00D'abord, les Français n'ont pas dit non au Rassemblement national,
00:21:02il est encore à 11 millions de voix.
00:21:04Et il me semble qu'Emmanuel Macron,
00:21:06qui, en procédant à la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:21:09espérait avoir une majorité absolue,
00:21:11se retrouve avec une majorité très relative,
00:21:13et en plus, une majorité qu'il a eue grâce au soutien de la France insoumise.
00:21:16Et moi, ce que je retiens de cette coalition qui pourrait se perpétrer,
00:21:20ce serait une coalition odieuse,
00:21:23mais qui existe déjà en sous-main dans les sous-bassements
00:21:27entre la Macronie et la France insoumise.
00:21:29Il y a des liens entre la Macronie et la France insoumise.
00:21:31Des liens sociologiques, des liens idéologiques.
00:21:34Toutes ces deux formations, ces deux grands mouvements,
00:21:36défendent la même société ouverte, la même société multiculturelle,
00:21:39la même société ouverte également à l'islam radical dans les deux camps,
00:21:42et je pense qu'il y a des connivences,
00:21:44il y a des rapprochements qui pourraient se faire.
00:21:46Si Emmanuel Macron veut faire une coalition,
00:21:49qu'il aille de ce côté-là, puisque c'est lui.
00:21:51Gérald Darmanin s'est opposé à l'islam radical.
00:21:53Oui, Gérald Darmanin a été élu grâce au soutien de la France insoumise,
00:21:56comme la Première ministre a été élue grâce au soutien de la France insoumise.
00:22:00Je pense qu'il y a des grandes ambiguïtés, si vous voulez.
00:22:02J'aimerais vous soumettre juste ce sondage sur le choix des Français,
00:22:06pour ce que ça vaut, parce que vous allez voir,
00:22:08parmi ceux qui pourraient, selon les Français, parvenir à Matignon,
00:22:13il y a Jordan Bardella, dont on a peut-être compris qu'il n'avait aucune chance, 16%.
00:22:17Gabriel Attal, 14%.
00:22:19François Ruffin, ça c'est intéressant, 5%.
00:22:22J'aimerais juste paraître sur François Ruffin avec vous, Thomas.
00:22:25Il va quitter les Insoumis, on ne sait pas encore trop où il va atterrir,
00:22:29a priori au PC, mais stratégiquement, ça serait peut-être plus porteur au PS,
00:22:33ou d'une recomposition dans un nouveau groupe.
00:22:36Est-ce que ça pourrait être un choix pour Emmanuel Macron ?
00:22:39On a beaucoup parlé de la proximité, y compris géographique et territoriale.
00:22:43Qui ont même été à l'école ensemble, qui se connaissent depuis très longtemps.
00:22:46François Ruffin arrive en tête, lorsque vous posez la question
00:22:49à ceux qui ont voté pour le nouveau Front populaire aux élections législatives,
00:22:52qui à Matignon, c'est lui qui arrive en tête, devant Jean-Luc Mélenchon.
00:22:56Donc il bénéficie d'une bonne image à gauche, beaucoup plus consensuelle,
00:22:59et vous en parliez tout à l'heure que Jean-Luc Mélenchon,
00:23:02c'est assez simple d'être plus consensuel que Jean-Luc Mélenchon en ce moment à gauche.
00:23:05En revanche, est-ce qu'il incarne véritablement la gauche,
00:23:08le nouveau Front populaire tel qu'il est représenté aujourd'hui, c'est un peu moins sûr.
00:23:11On l'a vu prendre ses distances sur un certain nombre de sujets.
00:23:14Je ne suis pas certain qu'il soit en totale adéquation sur l'idéologie
00:23:17de la France insoumise sur un certain nombre de sujets.
00:23:20Lui-même parle de la France des tours contre la France des bourgs.
00:23:23Avec la France des bourgs.
00:23:26En tout cas, il s'est démarqué d'une certaine manière des lignes idéologiques
00:23:29de la France insoumise. Est-ce qu'il l'incarne, c'est une vraie question.
00:23:32Vous allez voir que la gauche a trouvé un allié en la personne du modem
00:23:35Jimmy Pahin, qui dit ceci.
00:23:38On a eu un Front républicain fort, beaucoup de Français ont été votés,
00:23:4168% des Français ont été votés, et dans ces 68%,
00:23:44les deux tiers ont fait barrage au Rassemblement national.
00:23:47Donc ça, il ne faut pas qu'on l'oublie,
00:23:50il faudra que le gouvernement soit fait un petit peu en fonction de ça
00:23:53et que le groupe, le pôle le plus fort,
00:23:56prenne, j'allais dire hélas, le Premier ministre.
00:23:59Je pense que le nouveau Premier ministre devra sortir
00:24:02du nouveau Front populaire.
00:24:05C'est quand même un modem qui le dit.
00:24:08Il n'oublie pas d'où il vient. En tout cas, comment il est là ?
00:24:11Les Français veulent un gouvernement de droite,
00:24:14ils auraient un gouvernement de gauche.
00:24:17S'ils avaient plus d'immigration et plus de frontières,
00:24:20ils auraient un gouvernement qui défendrait plus d'immigration et moins de frontières.
00:24:23Enfin, on serait dans l'aberration totale.
00:24:26Ils voudraient une société moins multiculturelle, ils auraient une société plus multiculturelle.
00:24:29Je vais m'amuser, je vais pleurer et m'amuser en même temps
00:24:32de voir à quel point la France va être saccagée pendant ces trois années à venir
00:24:35s'il n'y a pas un autre retour aux urnes très rapidement.
00:24:38– Est-ce qu'il y a une schizophrénie française quand on regarde les sondages,
00:24:41notamment, et pour poursuivre la logique de Yvan ou pas du tout ?
00:24:44– Non mais moi je disais tout à l'heure que les Français ne faisaient plus confiance
00:24:47à personne pour gouverner, et y compris à Jordan de Mardela,
00:24:50pour d'autres raisons, parce que je pense qu'il y a eu,
00:24:53il s'est passé des choses pendant cette campagne,
00:24:56y compris pour les gens qui avaient une tendance à vouloir voter
00:24:59pour le RN qui les a un peu rebutés,
00:25:02parce qu'une fois qu'on donne le pouvoir à quelqu'un,
00:25:05il faut qu'il soit capable de l'assumer, y compris en termes de compétences, etc.
00:25:08Donc, il n'y a plus de confiance.
00:25:11Et les chiffres que vous donniez pour les premiers ministres potentiels
00:25:14sont des chiffres assez ridicules en termes de confiance,
00:25:1714, 16, 7, enfin évidemment il faut se dispatcher sur tout ça,
00:25:20mais voilà, moi je pense qu'il n'y a plus de confiance,
00:25:23et je pense qu'on arrivera vers une élection en juin 2025 quasi inéluctable.
00:25:26Je vois mal comment on pourrait trouver un équilibre
00:25:29dans tout ce carreau d'ici un an.
00:25:32– Allez, on marque une petite pause,
00:25:35et puis on se retrouve notamment avec Vincent pour la suite.
00:25:38Et on parlera aussi de ce déplacement d'Emmanuel Macron
00:25:41qui est prévu demain à Washington,
00:25:44et que certains dans la Macronie voudraient tout proprement annuler
00:25:47parce qu'ils pensent qu'on perd du temps,
00:25:50en vue précisément de cette ractation, tout de suite.
00:25:5314h30, nous revoici pour le journal avec Vincent Farandesh cet après-midi,
00:25:56à la une de l'actualité, bien sûr, les députés nouvellement élus
00:25:59qui font leur arrivée au Palais Bourbon.
00:26:02– Aujourd'hui, ce sont les députés de la République,
00:26:05les élus qui font leur arrivée au Palais Bourbon.
00:26:08– Aujourd'hui, ce sont les députés de la gauche qui font leur rentrée des classes,
00:26:11en quelque sorte, Régine Delfort, vous êtes sur place, bonjour chère Régine,
00:26:14vous êtes avec Laurent Scellarié, quelle atmosphère réside au Palais Bourbon aujourd'hui ?
00:26:21– Eh bien écoutez, vous l'avez dit, c'est vers 15h en fait
00:26:24que les députés du Parti Socialiste vont faire leur entrée ici à l'Assemblée,
00:26:28on en a vu déjà quelques-uns.
00:26:31Ils arrivent donc sur la place du Palais Bourbon,
00:26:34ils sont accueillis par des huissiers,
00:26:37certains, les nouveaux élus sont obligés de passer sous les bards d'hommes
00:26:40pour récupérer leur badge et puis le kit du nouvel député.
00:26:44Et puis après, ils prennent les marches là,
00:26:46où il y a cette séance photo d'abord avec les photographes,
00:26:49il y aura après une séance de groupe avec le groupe socialiste,
00:26:52il y a une personne qui va évidemment être extrêmement regardée,
00:26:55c'est François Hollande qui doit arriver vers les 15h,
00:26:58alors on nous parle aussi peut-être de pluie à 15h,
00:27:01on ne sait pas si c'est un signe ou pas.
00:27:04Et il y a eu ce matin les députés écologistes qui sont d'abord arrivés,
00:27:10puis ensuite il y avait les députés de la France Insoumise,
00:27:15alors le Nouveau Front Populaire tente de trouver une coalition
00:27:19et c'est extrêmement dur, même avec les députés du Parti Socialiste,
00:27:24puisque si les députés de la France Insoumise disent qu'ils sont très nombreux,
00:27:28les députés socialistes, eux, sont maintenant en nombre,
00:27:31ils étaient 31, maintenant ils sont 65,
00:27:33ils réclament aussi de pouvoir choisir, eux, un Premier Ministre de leur camp
00:27:38et toute la journée il va y avoir des tractations,
00:27:41et pendant les prochains jours, Vincent.
00:27:43– Merci beaucoup, chère Régine.
00:27:45Et puis l'un des enjeux, on l'a compris,
00:27:47c'est donc la nomination d'un Premier Ministre.
00:27:49– Le Nouveau Front Populaire entend proposer un nom
00:27:51au chef de l'État dans la semaine, alors qui choisirait les électeurs ?
00:27:55La question a été posée dans la troisième circonscription de Loire-Atlantique
00:27:58où le NFP l'a largement emporté le week-end dernier.
00:28:01Jean-Michel Decaze.
00:28:04– Troisième circonscription de Loire-Atlantique, à l'ouest de Nantes.
00:28:08Ici, le Nouveau Front Populaire l'a emporté largement,
00:28:11avec 50,13% des voix, dans une triangulaire avec Ensemble et l'ERN.
00:28:17Pour autant, ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon
00:28:20qui est cité spontanément au poste de Premier Ministre.
00:28:23Son nom n'a été prononcé par aucune des personnes que nous avons rencontrées.
00:28:27Voici les préférés.
00:28:29– Moi, je verrais bien Hollande, monsieur François Hollande.
00:28:32– L'écologiste, je ne sais plus son nom, je suis désolée.
00:28:36– Madame Tondelier.
00:28:37– Voilà.
00:28:38Peut-être qu'elle va nous rapporter quelque chose de frais, quoi.
00:28:40Et en plus, une femme, ça serait formidable.
00:28:42– Rue Walt Disney ou boulevard François Mitterrand.
00:28:45On vote à gauche depuis des dizaines d'années.
00:28:48Mais on a le triomphe modeste.
00:28:50Les électeurs sont d'abord inquiets pour la suite
00:28:53et réclament avant tout un futur Premier Ministre à personnalité consensuelle.
00:28:58– Un rassembleur, d'essayer de calmer un peu tout le monde.
00:29:02Parce que dans l'hémicycle, il va y avoir énormément d'altercations.
00:29:06Donc essayer que tout le monde se respecte, surtout.
00:29:09– D'être capable de faire des compromis.
00:29:10Pas des compromissions, mais des compromis.
00:29:12– Au moins, ils ne se mettront jamais d'accord.
00:29:14Donc ça va être le statu quo, comme ça, jusqu'à on ne sait pas quand.
00:29:18– Et cet avis-là, nous l'avons entendu dans la bouche
00:29:21de la grande majorité des électeurs.
00:29:25– Et puis on va s'intéresser aux élus LR à présent.
00:29:27– Entrant la reconstruction du parti, les alliances passées
00:29:29avec le Rassemblement National.
00:29:31Le parti cherche à retrouver son identité.
00:29:34Une réunion des députés sortant est d'ailleurs organisée
00:29:37cet après-midi à l'Assemblée Nationale.
00:29:38Alors, quelle stratégie adopter ?
00:29:40On va cela avec Marie-Lèce Chevalier.
00:29:42– Depuis 20 ans, l'actuel parti Les Républicains
00:29:44a déjà changé trois fois de nom.
00:29:46RPR, UMP, LR, à chaque fois un objectif clair,
00:29:49retrouver son identité.
00:29:51Alors que le parti a obtenu 38 sièges
00:29:53lors des dernières élections législatives
00:29:55et que sa candidate aux dernières élections présidentielles
00:29:57n'a recueilli que 4,78% des voix,
00:30:00Les Républicains se querellent sur la stratégie à adopter pour les sauver.
00:30:03Pour Bruno Rotailleau, cela passe par un changement de nom.
00:30:06– Je pense que la marque LR est morte.
00:30:08– Mais pour d'autres, il faut s'allier avec le centre
00:30:10et le camp présidentiel.
00:30:12– La droite et puis ensemble, 163 plus 68 sièges à peu près.
00:30:17Donc vous voyez bien qu'il y a clairement une majorité relative
00:30:20qui peut s'installer et qui peut s'imposer.
00:30:23– Perdus entre deux blocs politiques forts,
00:30:25Les Républicains doivent désormais retrouver une stratégie et une unité.
00:30:28– Le travail de clarification au sein des LR n'est pas achevé.
00:30:32Je crois qu'à un moment donné, il faut mettre les sujets sur la table.
00:30:35On doit, si vous voulez à mon avis, avoir ce débat en interne
00:30:38de manière posée et je pense qu'il y aura une grande reconfiguration de LR.
00:30:42En tout cas, moi je le souhaite.
00:30:44– Se recentrer ou se renommer, l'avenir des Républicains est encore incertain.
00:30:48– Et puis on va parler du 15 de France qui est à nouveau dans la tournante
00:30:51puisque deux joueurs sont visés par une plainte pour agression sexuelle.
00:30:54– Et ils ont été arrêtés hier à Buenos Aires
00:30:56où les Bleus sont en tournée actuellement en Argentine.
00:30:59Les faits auraient été commis dans la nuit de samedi à dimanche
00:31:01dans l'hôtel où sont logés les joueurs Maxime Lavandier.
00:31:05– Le 15 de France, de nouveau dans la tournante.
00:31:08Oscar Gégou et Hugo Auradou, deux joueurs des Bleus sont visés
00:31:11par une plainte d'une femme pour agression sexuelle.
00:31:14Selon la presse locale, les faits se seraient déroulés
00:31:17dans la nuit de samedi à dimanche au diplomatique hôtel de Mendoza
00:31:21où logeaient les joueurs et le staff après leur match face à l'Argentine.
00:31:25– Si les faits sont avérés, ils sont incroyablement graves.
00:31:28Il faut avoir une pensée pour la jeune femme.
00:31:30C'est à l'inverse de tout ce que le rugby est, de tout ce que le rugby fait.
00:31:34Mais il faut laisser l'enquête qui est nécessaire se dérouler.
00:31:37– Hier, sur demande du procureur, les deux suspects ont été arrêtés
00:31:41à Buenos Aires et doivent être ramenés à Mendoza,
00:31:44lieu de l'agression présumée.
00:31:46En tournée estivale, les Bleus doivent se rendre ce mardi
00:31:49à Montevideo pour y affronter la sélection uruguayenne
00:31:52avant de revenir à Buenos Aires samedi pour y défier à nouveau l'Argentine.
00:31:57Une affaire qui intervient au lendemain de celle de Melvin Jarminet.
00:32:00Dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux ce dimanche,
00:32:03le joueur de l'équipe de France avait tenu des propos racistes.
00:32:06Il avait par la suite été écarté du groupe par la Fédération Française de Rugby.
00:32:12– Voilà qui a conclu votre journal, merci Vincent.
00:32:14On se retrouve tout à l'heure bien sûr avec une autre pause
00:32:16et on revient pour parler des pronostics du casting pour Matignon
00:32:20et puis aussi de l'arrivée des différents députés.
00:32:22On attend le groupe du PS aux alentours de 15h.
00:32:25A tout de suite.
00:32:28– Nous sommes de retour dans 180 minutes info.
00:32:31A l'heure qu'il est, on attend, vous voyez ici cette caméra,
00:32:34devant le Palais Bourbon, devant l'entrée de l'Assemblée Nationale.
00:32:37D'ici une vingtaine de minutes maintenant, les députés socialistes
00:32:41qui devraient faire leur arrivée avec un contingent
00:32:43qui a vu son lot grossir depuis la dernière législature.
00:32:47On a beaucoup parlé avec Frédéric Durand, avec Yvan Riaufold
00:32:50qui sont avec moi cet après-midi et Thomas Bonnet
00:32:52de ce qui se trame à gauche, de ce qui se tracte à gauche
00:32:55sans qu'on sache d'ailleurs, parce que ce n'est pas tout à fait
00:32:57transparent en ce moment, chacun reste un peu dans son couloir.
00:33:00On a un petit peu moins parlé de la coalition voulue
00:33:03par les macronistes, une coalition un peu élargie.
00:33:07Comme on dit, il y a un peu le feu au lac parce qu'Emmanuel Macron
00:33:10pourrait modifier son agenda international, c'est-à-dire
00:33:14demain il doit partir au sommet de l'OTAN à Washington pour 48h.
00:33:17On l'appelle, du côté des macronistes, le président à rester
00:33:22parce que ce serait une perte de temps et je crois qu'en pointe
00:33:25il y a une certaine mode Bréjon.
00:33:27Oui, ce sont des cadres du camp présidentiel qui estiment
00:33:29que le timing n'est pas le bon pour le président de la République
00:33:31de partir à l'étranger pour une durée de 48h et de laisser
00:33:34en quelque sorte le champ libre aux alliances, aux tractations
00:33:37en son absence. D'ailleurs, on observe une accélération du calendrier.
00:33:41On apprend que cet après-midi au QG de Renaissance, il va y avoir
00:33:45une réunion avec, autour de Stéphane Séjourné, le patron du parti
00:33:50mais des cadres aussi, Gabriel Attal, etc., qui vont se réunir
00:33:53cet après-midi pour parler de cette fameuse coalition.
00:33:56Déjà, c'est ce dont il a été question ce matin en réunion de groupe
00:33:59à l'Assemblée nationale. L'hypothèse qui est avancée en ce moment
00:34:02par les députés du camp présidentiel, c'est une alliance qui irait
00:34:06des écolos jusqu'aux LR, donc avec un spectre élargi forcément,
00:34:11mais une alliance dont seraient exclus de fait la France insoumise
00:34:14et le Rassemblement national.
00:34:16Et les LR aussi se réunissent mais sans Laurent Wauquiez,
00:34:18c'est intéressant quand même.
00:34:19Eux, ils sont pris là aussi entre deux feux parce que certains
00:34:23pourraient franchir le Rubicon et aller s'allier avec le président
00:34:26de la République, d'autres ont d'autres plans en tête.
00:34:29On peut penser à Laurent Wauquiez principalement, 2027 est dans son esprit.
00:34:33Est-ce que c'est le bon moment ? Est-ce que c'est opportun pour lui
00:34:35d'aller rejoindre une alliance avec le président de la République
00:34:38et peut-être la possibilité d'une autre dissolution d'ici un an ?
00:34:41Les discussions, là aussi, vont au bon train du côté des Républicains
00:34:45qui se réunissent aussi d'ailleurs cet après-midi.
00:34:46Yvan, est-ce que ça changerait quelque chose en effet ?
00:34:49C'est comme un jeu stratégique, c'est-à-dire que vous laissez du champ
00:34:53à la partie adverse pour s'organiser pendant que vous, vous êtes un petit peu
00:34:57dans les starting blocks en cas de départ du président de la République.
00:35:00Vous comprenez cette logique qui voudrait qu'il reste ?
00:35:02Rien n'est logique là-dedans.
00:35:04Personne n'arrive à analyser très concrètement ce qui se passe.
00:35:07Moi, ce que je vois, je vais me répéter, je pense que les Français
00:35:10aujourd'hui réclament une parenthèse, réclament une pause.
00:35:12Ils n'ont pas osé aller au bout de leur révolution conservatrice
00:35:15si je puis dire, en passant le pas, en mettant le Rassemblement national
00:35:18à Matignon. Ils ont, par prudence, par peur, je ne sais pas,
00:35:22mais en tout cas, c'est bien le message un peu peu téméraire
00:35:25qui a été entendu. Donc, il faut respecter ce message-là pour l'instant
00:35:29qui implique qu'il faut plutôt trouver une personnalité transparente,
00:35:34adoleur, inodeur, quelque chose qui doit se trouver en politique,
00:35:37ce genre de profil-là, il y en a beaucoup.
00:35:39Quant à savoir si le président de la République a tort ou raison
00:35:42de partir à Washington, je pense qu'il est le fauteur de troubles,
00:35:46il est celui par qui tout ce désordre arrive et donc connaissant
00:35:49sa pratique de l'évitement en règle générale, je trouve qu'il serait
00:35:52plus raisonnable de sa part, pour prendre un euphémisme,
00:35:55qu'il soit aux cuisines, il a déjà été aux cuisines pour essayer
00:35:58de faire ses petites manigances électorales pendant toute la campagne,
00:36:01qu'il soit aux cuisines pour essayer de réparer maintenant les dégâts
00:36:04qu'il a commis. Il s'est comporté comme un apprenti sorcier,
00:36:07d'autant qu'il voulait également, si j'ai bien compris, refiler
00:36:10le bébé de sa gestion catastrophique financière au RN,
00:36:13qui aurait eu à gérer une crise d'endettement,
00:36:16une crise financière épouvantable, il va devoir là aussi
00:36:19s'atteler à ses propres manquements et à essayer de justifier
00:36:23comment il a pu endetter la France de 100 milliards,
00:36:26de 1000 milliards supplémentaires.
00:36:28Parmi les réactions qui militent pour cette coalition très large,
00:36:31à l'européenne d'ailleurs, il y a Yael Braun-Pivet,
00:36:34on va l'écouter, l'ancienne présidente du Perchoir.
00:36:38Vous savez, c'est quelque chose que j'appelle de mes voeux depuis longtemps,
00:36:41construire des alliances, partager des solutions
00:36:46pour améliorer la vie des Français.
00:36:48Moi, c'est ce qu'on fait dans tous les pays européens,
00:36:51on arrive à s'entendre sur un projet, un programme,
00:36:54quelques points sur une année, et je pense que c'est ce que
00:36:58nous devons faire aujourd'hui. Nous voyons que personne n'a
00:37:00de majorité à l'Assemblée, aucun bloc, quoi que certains disent,
00:37:04et les Français nous ont envoyé, à mon sens, un message très clair.
00:37:07Ils n'ont pas voulu donner de majorité absolue
00:37:10à un quelconque groupe politique, donc ils nous enjoignent,
00:37:13de nous entendre et de travailler ensemble,
00:37:15et c'est ce que nous devons faire, et en tout cas, moi,
00:37:17j'oeuvrerai jour et nuit à cela, parce que nous n'avons pas
00:37:21de temps à perdre, il faut répondre aux attentes des Français
00:37:24telles qu'ils les ont exprimées dans les urnes.
00:37:26Sauf que pour le faire, encore, faut-il avoir des interlocuteurs,
00:37:29et ça risque bien de rester un vœu pieux quand même, Frédéric.
00:37:31Non mais c'est assez anachronique de dire
00:37:33qu'il faut répondre aux aspirations des électeurs
00:37:35telles qu'ils l'ont exprimée dans les urnes,
00:37:37mais ce n'est pas ça, les aspirations des électeurs.
00:37:39Les électeurs, ils veulent des solutions concrètes
00:37:41pour leur vie, c'est dire à quel point, à mon avis,
00:37:43le sentiment qui est donné là, c'est le sentiment
00:37:45de vouloir à tout prix sauver un système
00:37:47qui est un petit peu à bout de souffle,
00:37:49qui est un système de mondialisation néolibérale,
00:37:52qui, à mon avis, ne satisfait plus, y compris
00:37:55les classes populaires et les classes moyennes.
00:37:58Voilà, et donc là, on est en train...
00:38:00Alors, je parlais tout à l'heure de cette tribune,
00:38:03il y a un sociologue qui a écrit une tribune
00:38:05dans La Croix.
00:38:07Il y a une raison du closio qui dit
00:38:09que si les Français veulent renverser la table,
00:38:11ou si beaucoup de Français veulent renverser la table,
00:38:13c'est qu'ils ne peuvent plus s'y asseoir.
00:38:15Et si on veut réellement répondre
00:38:17aux problèmes des Français
00:38:19tels qu'ils les ont exprimés, alors il va falloir
00:38:21prendre des mesures beaucoup plus radicales
00:38:23que de faire simplement de la cuisine politicienne.
00:38:26Cette croyance à laquelle
00:38:28on prend un peu des meilleurs de partout
00:38:30et puis on va faire quelque chose de bien,
00:38:32c'est ridicule, c'est ridicule.
00:38:34Il n'y a aucun cap là-dedans, il n'y a aucune colonne vertébrale.
00:38:36Est-ce qu'eux-mêmes y croient, en fait ?
00:38:38Est-ce qu'ils y croient, ou est-ce qu'ils veulent
00:38:40donner l'impression qu'ils travaillent en ce sens
00:38:42pour essayer de contenter tout le monde ?
00:38:44Ça, c'est bien le propre problème de la Macronie, finalement.
00:38:46Est-ce qu'ils y croient ?
00:38:48On revient aux origines du macronisme.
00:38:50En même temps, là, ce serait du véritable
00:38:52en même temps...
00:38:54Il y a des gens qui leur parlent au PS aujourd'hui
00:38:56pour leur dire, peut-être qu'on serait tentés de venir.
00:38:58Il y a des personnalités au sein du Parti Socialiste
00:39:00qui ont des liens avec des gens de la Macronie.
00:39:02Je vous prends l'exemple de Boris Vallaud.
00:39:04Boris Vallaud, qui est aujourd'hui quelqu'un d'important,
00:39:06qui était le président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale.
00:39:08Quelqu'un qui, là encore, est plutôt
00:39:10une personne consensuelle. Il a travaillé
00:39:12avec Emmanuel Macron à l'Élysée, sous François Hollande.
00:39:14Ils se connaissent même de l'ENA.
00:39:16Les liens existent.
00:39:18C'est un exemple parmi tant d'autres.
00:39:20Gérald Darmanin, de son côté, lui,
00:39:22a beaucoup de biens avec les Républicains.
00:39:24Les passerelles existent.
00:39:26La question qui se pose, c'est autour de quels principes
00:39:28ils peuvent s'entendre. Et surtout, est-ce que c'est dans l'intérêt
00:39:30des socialistes, des Républicains,
00:39:32voire des écolos,
00:39:34de rejoindre aujourd'hui une majorité de coalitions
00:39:36qui pourraient les desservir auprès
00:39:38de leur base et qui pourraient ne plus exister
00:39:40d'ici un an s'il y avait une autre dissolution ?
00:39:42Yannick Jadot, on l'écoute et puis je vous fais réagir.
00:39:44Yvan, comme ça vous aurez tout le spectre des réactions.
00:39:46Il parle d'élargir le socle de l'Assemblée Nationale.
00:39:48Je ne pense pas
00:39:50qu'on soit en situation aujourd'hui
00:39:52dans un premier temps d'avoir une coalition
00:39:54plus large pour
00:39:56au gouvernement que le nouveau
00:39:58Front Populaire. Il y aura des personnalités
00:40:00de la société civile, mais
00:40:02les coalitions qui vont se construire vont se construire
00:40:04à l'Assemblée parce que l'Assemblée va être le cœur
00:40:06de la démocratie. Et c'est une excellente nouvelle.
00:40:08Donc on va travailler à ça.
00:40:10Le Premier ministre devra être
00:40:12quelqu'un qui est capable d'élargir
00:40:14le socle
00:40:16à l'Assemblée Nationale pour voter
00:40:18des textes qui répondent aux attentes
00:40:20des Françaises et des Français, qui sont une rupture
00:40:22incontestable avec
00:40:24le macronisme et qui
00:40:26emmènent le pays vers
00:40:28la forme de réconciliation et d'apaisement.
00:40:30On n'a pas fini d'en parler et puis on attend
00:40:32l'arrivée des socialistes. D'ici
00:40:34dix minutes, allez, on fait une petite pause
00:40:36et puis on se retrouve. Merci Yvan et merci Frédéric.
00:40:38Demain, on prend les mêmes, on recommence.
00:40:42Nous revoici dans 180 minutes.
00:40:44Je ne vais pas vous cacher qu'il se passe des choses.
00:40:46Je ne vais pas vous l'apprendre du côté du Palais-Bourbon
00:40:48puisque ce matin, il y a eu l'arrivée des députés
00:40:50insoumis et écologistes. Cet après-midi,
00:40:52c'est au tour des socialistes de faire
00:40:54leur entrée en plus grand nombre qu'avant.
00:40:56D'ailleurs, ils ont quasiment doublé
00:40:58leur troupe. Thomas Bonnet
00:41:00est avec nous cet après-midi. Merci d'être resté.
00:41:02Clémence de Longuer, journaliste chez Boulevard Voltaire.
00:41:04Merci à vous d'être là également.
00:41:06Raphaël Abselem, je rappelle que vous êtes
00:41:08chargé d'études chez Génération Libre. A vos côtés,
00:41:10Joseph Touvenel, directeur de la rédaction
00:41:12de Capital Social et Rachid Temal,
00:41:14sénateur PS du Val-d'Oise. Bonjour, bienvenue à tous.
00:41:16Regardez cet homme
00:41:18dont on nous dit qu'il pourrait jouer un rôle central.
00:41:20On va peut-être l'écouter. Je ne sais pas si les micros sont tendus
00:41:22vers lui. Boris Vallaud.
00:41:40Ce qui est intéressant, c'est qu'au moment
00:41:42où Boris Vallaud, qui est un petit peu
00:41:44l'homme dont on parle, on évoquait
00:41:46lui comme possible Premier Ministrable
00:41:48tout à l'heure, Thomas, il y a eu
00:41:50une manifestation en marche. Là, il y a
00:41:52l'attroupement des journalistes autour de lui
00:41:54et de ceux qui vont arriver. Il y a aussi
00:41:56une manifestation, on a vu cette banderole
00:41:58déployée où on pouvait lire
00:42:00l'antisémitisme n'est pas un projet
00:42:02de société. Donc, ils sont venus
00:42:04accueillir la gauche aujourd'hui.
00:42:06C'est l'occasion de dire
00:42:08au Parti Socialiste, pour ces personnes-là,
00:42:10qu'ils ne veulent pas qu'il fasse une alliance avec
00:42:12l'AFI. C'était un peu la même chose lors de la
00:42:14composition du nouveau Front Populaire.
00:42:16Des étudiants juifs, aussi, avaient été
00:42:18devant le QG des écolos
00:42:20pour justement faire passer le même message.
00:42:22C'est vrai qu'on voit Boris Vallaud au centre du jeu,
00:42:24littéralement, au centre des caméras
00:42:26cet après-midi. On observe à ses côtés
00:42:28Philippe Brun, député réélu dans
00:42:30l'heure, qui, lui, a fait
00:42:32part ces dernières heures
00:42:34de son souhait plutôt de former une coalition
00:42:36avec un spectre assez large.
00:42:38Plutôt vers le centre que vers
00:42:40la France Insoumise.
00:42:42Puisque vous êtes avec nous, Rachid Temal,
00:42:44et que, je rappelle, vous êtes sénateur PS,
00:42:46est-ce que ce serait lui, ce fameux
00:42:48point médian dont on a beaucoup parlé, est-ce qu'il pourrait
00:42:50l'incarner, ce point médian,
00:42:52Boris Vallaud ?
00:42:54Il a certaines incohérences avec Emmanuel Macron,
00:42:56ça pourrait être un choix
00:42:58acceptable ?
00:43:00D'abord, il n'a pas d'incohérences avec Emmanuel Macron.
00:43:02Pardon, ils ont fait la même promo
00:43:04à l'ENA. C'est déjà une incohérence
00:43:06en soi.
00:43:08Là, on parle du projet pour la France.
00:43:10C'est un pays qui,
00:43:12je le rappelle, a eu 10 millions de voix pour l'extrême-droite.
00:43:14Ce n'est pas rien. Et aujourd'hui,
00:43:16c'est à la gauche, bien sûr, de diriger,
00:43:18puisqu'elle est le plus grand nombre
00:43:20à l'Assemblée. Pour autant,
00:43:22je le dis depuis des semaines, depuis au moins quelques
00:43:24semaines, il va falloir élargir, parce que quand
00:43:26on veut changer l'avis des gens, il faut pouvoir faire adopter
00:43:28les textes. Donc, moi, je suis content
00:43:30que Philippe Brun soit sur la même position que moi, à savoir qu'il faut
00:43:32effectivement élargir. Alors, à partir de là,
00:43:34oui, s'il doit y avoir un Premier ministre
00:43:36de gauche, je crois qu'un socialiste,
00:43:38et effectivement, Boris,
00:43:40Boris Volo peut être celui-ci, qui peut
00:43:42effectivement rassembler à la fois la gauche,
00:43:44mais également plus largement, parce que, encore
00:43:46une fois, il faut à la fois faire voter les textes
00:43:48et éviter les motions de censure.
00:43:50Juste une petite parenthèse pour vous dire qu'on accueille
00:43:52aussi Thomas Ménager, réélu
00:43:54dans le Loiret, député RN.
00:43:56Bonjour. Je reviendrai vers vous dans un moment, parce que
00:43:58vous avez réagi aussi à la perspective
00:44:00de vous voir bloquer certains postes
00:44:02sociaux essentiels à l'Assemblée nationale,
00:44:04et je sais que vous avez été un petit peu en pointe
00:44:06sur ces questions, mais restons quand même
00:44:08sur la personnalité qui pourrait faire
00:44:10consensus. Est-ce que vous y croyez, Raphaël,
00:44:12à cette fameuse coalition, qui irait
00:44:14des PS, du PS, au LR,
00:44:16au point qu'on demande au Président de la République
00:44:18de reporter, ou en tout cas d'annuler,
00:44:20tout court, parce que c'est un sommet qui n'est pas décalable
00:44:22dans le temps, le sommet de l'OTAN pour
00:44:24continuer à faire des tractations lui-même ?
00:44:26D'abord, je pense qu'il faut acter le fait que nous avons
00:44:28un système institutionnel qui ne
00:44:30favorise pas du tout la formation de coalitions.
00:44:32Et ceci pour deux raisons.
00:44:34D'abord, parce que nous avons l'organisation
00:44:36institutionnalisée du face-à-face
00:44:38permanent entre un homme et la foule,
00:44:40à savoir soit le Président de la République,
00:44:42soit le Premier ministre, lorsque
00:44:44la majorité n'est pas en raccord
00:44:46avec le Président. Donc ça, c'est le premier point.
00:44:48Votre deuxième point, juste après, s'il vous plaît.
00:44:50On va écouter Olivier Faure en direct.
00:45:00...
00:45:28Je n'ai pas oublié le deuxième point.
00:45:30C'est aussi un peu ce qui perturbe la qualité sonore.
00:45:32Ce sont ces slogans scandés
00:45:34à distance maintenant
00:45:36des journalistes, avec cette banderole d'épreuve
00:45:38que j'évoquais, où on lit
00:45:40l'antisémitisme n'est pas un projet de société. On comprend bien
00:45:42pourquoi ils sont aussi venus faire pression sur les socialistes.
00:45:44Je reviendrai sur le point
00:45:46de l'antisémitisme et sur le deuxième point
00:45:48institutionnel et politique. Donc un
00:45:50système de la Ve République qui organise
00:45:52le face-à-face permanent entre un homme
00:45:54et la foule, donc qui privilégie
00:45:56les batailles de personnes plutôt que les programmes d'idées.
00:45:58Deuxième point, un scrutin majoritaire
00:46:00qui est là pour donner des blocs
00:46:02hégémoniques à l'Assemblée nationale
00:46:04et sans la perspective de construire des
00:46:06coalitions et des compromis. Et d'ailleurs,
00:46:08je trouve que la gauche
00:46:10a une responsabilité immense
00:46:12et pour l'instant, elle n'est pas à la hauteur.
00:46:14J'entends M. Faure qui explique,
00:46:16après avoir défendu la suppression du 49-3,
00:46:18qu'ils veulent abroger la réforme
00:46:20des retraites en utilisant les mêmes mécanismes
00:46:22de verticalité institutionnelle.
00:46:24C'est une bonne idée, c'est la seule que j'ai entendue.
00:46:26J'entends Mme Tondelier qui explique
00:46:28que le Front populaire a gagné
00:46:30alors qu'en 2022, ils ont expliqué
00:46:32que Macron a gagné avec les voix de gauche.
00:46:34Ils ne voient pas qu'au moins 50% de leurs voix
00:46:36sont issues du bloc central et qu'on répète
00:46:38les mêmes logiques de blocs hégémoniques
00:46:40qui font tant de mal à notre vie politique.
00:46:42On l'entend un peu mieux, on va les réécouter.
00:46:44Avec des Françaises
00:46:46et des Français qui sont
00:46:48inquiets, angoissés par une situation
00:46:50où nous avons à la guerre à nos portes, des crises
00:46:52qui procèdent et où il faut que chacun
00:46:54sache prendre ses responsabilités.
00:46:56Dans l'histoire socialiste,
00:46:58toutes celles et ceux qui m'ont précédé
00:47:00dans la fonction que j'occupe aujourd'hui
00:47:02l'ont fait par sens à la fois du devoir
00:47:04et par envie de servir le pays.
00:47:06J'y suis donc prêt
00:47:08dans les mêmes conditions. Je suis prêt
00:47:10à assumer cette fonction, mais j'y ajoute
00:47:12un codicil, ce sera dans le dialogue
00:47:14avec nos partenaires. Je ne suis pas
00:47:16d'accord pour que quiconque
00:47:18impose à qui que ce soit son point de vue.
00:47:20Il ne peut pas y avoir,
00:47:22pour qui que ce soit, une prétention
00:47:24à l'hégémonie, une volonté
00:47:26de s'imposer aux autres sans jamais
00:47:28aucun dialogue. Le Front Populaire
00:47:30ne fonctionnera qu'à une condition,
00:47:32c'est qu'il sache fonctionner au consensus
00:47:34et à la démocratie.
00:47:36C'est une question d'un ou de deux jours ?
00:47:38C'est une question de deux jours.
00:47:40Ce n'est pas que ça met du temps.
00:47:42De toute façon, nous ne sommes pas pressés.
00:47:44Le chef de l'État est à Washington
00:47:46et il est aujourd'hui
00:47:48dans une volonté de ne pas
00:47:50aller plus vite que la musique.
00:47:52Nous ne sommes pas obligés nous-mêmes
00:47:54de nous dépêcher, mais je crois qu'effectivement,
00:47:56il serait sain que nous puissions
00:47:58ne pas laisser un vide s'installer
00:48:00dans lequel le chef de l'État s'installerait.
00:48:02Mais justement, si vous mettez beaucoup de temps
00:48:04pour trouver un nom commun, la présidence de la République
00:48:06va dire qu'ils ne sont pas d'accord entre eux.
00:48:08Je ne vous ai pas dit ça. Je vous ai dit
00:48:10qu'on se mettra d'accord. Je dis simplement
00:48:12qu'il y a aujourd'hui, et c'est naturel,
00:48:14des revendications qui sont portées
00:48:16par les uns et par les autres, et donc il faut qu'on se mette
00:48:18d'accord sur le moyen de procéder
00:48:20à un échange qui conclut
00:48:22au fait que l'un ou l'autre devienne
00:48:24Premier ministre, parce que nous n'allons pas
00:48:26tous être Premier ministre en même temps.
00:48:27Vous allez être combien le groupe socialiste ?
00:48:29Est-ce que vous espérez être plus que les Insoumis ?
00:48:31Mais je ne sais pas. Je vais voir maintenant
00:48:33le groupe socialiste, justement, voir
00:48:35qui a décidé d'y apparaître.
00:48:37Et donc, en fonction de cela,
00:48:39on pourra vous répondre. Mais jusqu'au 18,
00:48:41il y a la possibilité de s'inscrire dans un groupe.
00:48:43Donc, il y a quand même beaucoup, beaucoup d'éléments.
00:48:46Donc, jusqu'au 18, vous ne connaissez pas le rapport
00:48:48du nombre de groupes populaires, et donc,
00:48:50vous ne proposerez pas de revendications ?
00:48:52Non, on approchera certainement avant
00:48:54de ce que sera l'existence des groupes,
00:48:56mais encore une fois,
00:48:58j'avais fixé, au moment
00:49:00de la nupèce, une règle simple,
00:49:02c'était de dire, la règle républicaine,
00:49:04c'est d'appeler celui
00:49:06qui représente le groupe le plus.
00:49:08C'est vrai, ça a été vrai
00:49:10dans une autre histoire, ça a été vrai avec Chirac,
00:49:12ça a été vrai avec Jospin,
00:49:14avec une petite différence,
00:49:16c'est qu'à l'époque,
00:49:18un groupe qui était
00:49:20largement hégémonique,
00:49:22ce n'est plus le cas aujourd'hui.
00:49:24Donc, il n'y a aucun groupe qui, à lui seul,
00:49:26peut être majoritaire dans la majorité.
00:49:28Et donc, ça suppose qu'il y ait un accord qui soit plus large
00:49:30et qu'on puisse faire en sorte de
00:49:32trouver une solution qui soit commune.
00:49:34Est-ce que vous restez unis dans le NFP,
00:49:36et notamment avec les enfants ?
00:49:38On est parfaitement unis, c'est un bloc qui a vocation
00:49:40à gérer l'échéanceur de ce pays.
00:49:42Est-ce que vous souhaitez aux présidents d'accepter la défaite ?
00:49:44Mais avant d'accepter la défaite, il faut aussi avoir une figure émergente,
00:49:46c'est ce qu'explique l'Élysée.
00:49:48Non, il n'y a pas besoin de figure émergente pour prendre cette défaite.
00:49:50Il y a une défaite qui est si évidente
00:49:52et ils devraient la reconnaître
00:49:54parce qu'ils exaspèrent les Français
00:49:56à force de gagner du temps
00:49:58et à force d'expliquer qu'ils n'auraient rien perdu,
00:50:00que le résultat serait visible.
00:50:02Il y a un résultat qui est parfaitement lisible.
00:50:04Il y a eu une élection européenne, je le rappelle.
00:50:06Il y a eu ensuite une élection législative
00:50:08au premier tour,
00:50:10où le Fonds européen faisait huit points de plus
00:50:12que la majorité s'entendent.
00:50:14Et au dixième tour, il y a eu un fonds républicain
00:50:16qui a permis de sauver
00:50:18le nombre de ses élus,
00:50:20mais qui a quand même placé l'ENFP
00:50:22devant la majorité s'entendant.
00:50:24Donc il y a pour moi une forme d'évidence
00:50:26et si le chef de l'État ne l'entend pas,
00:50:28le risque, c'est une réplique qui fonte encore
00:50:30dans les prochains mois ou les prochaines années.
00:50:32Et moi, je souhaite que nous conduisons ce pays
00:50:34dans l'apaisement
00:50:36et que nous puissions faire en sorte
00:50:38de sortir de cet affrontement permanent
00:50:40dans lequel le chef de l'État nous a plongés
00:50:42depuis de nombreux mois.
00:50:44Les macronistes vous font appel de force
00:50:46pour que vous les rejoigniez dans des sortes de coalition sociale, démocrate, etc.
00:50:48Donc en fait, tout le PS vous a resté à gauche ?
00:50:50Attention derrière, c'est sûr.
00:50:52C'est des appels de force, des appels où on n'est pas bien à part.
00:50:54Donc vous allez rester tous à gauche ?
00:50:56Bien sûr que nous sommes à gauche.
00:50:58En fait, la question pour moi va être
00:51:00presque inconvenante. Nous sommes à gauche.
00:51:02Nous avons des électeurs
00:51:04qui nous ont fait confiance et qui nous ont demandé
00:51:06une seule chose, ne pas trahir
00:51:08leurs espoirs. Donc nous ne trahirons pas leurs espoirs.
00:51:10Ça ne veut pas dire qu'on ne discuterait pas
00:51:12avec l'autre, mais nous partons
00:51:14de nos propres bases et nous ne sommes pas
00:51:16dans une forme de conciliation des contraires.
00:51:18On conduirait à ce qu'on a maudit
00:51:20et qu'on laisse penser qu'on
00:51:22continuerait, qu'on prolongerait les politiques conduites depuis
00:51:24sept ans. Ça n'aurait aucun sens. Emmanuel
00:51:26Macron a été sanctionné durement
00:51:28à trois reprises et donc il est logique,
00:51:30il est normal désormais que nous
00:51:32appliquions une politique qui rompt avec celle
00:51:34qui était celle du gouvernement. Voilà.
00:51:36Ça n'empêche pas le dialogue, ça n'empêche pas la conciliation,
00:51:38ça n'empêche pas le fait que le Parlement
00:51:40retrouve sa place totale,
00:51:42mais ça suppose aussi
00:51:44que le chef d'État comprenne qu'il n'a plus la main.
00:51:46Merci à vous.
00:51:52Je suis arrivée au compte-gouttes. Thomas,
00:51:54prenez juste un commentaire. Ce que cette image m'inspire,
00:51:56moi, c'est que, honnêtement, je vais vous le dire, je m'attendais
00:51:58à ce que les socialistes, qui sont quand même maintenant
00:52:00un lot assez important de députés,
00:52:02arrivent d'un bloc pour donner
00:52:04un effet un peu, vous voyez, un effet un peu
00:52:06loups, quand même, sur leur nouveau groupe.
00:52:08Ben non, ils arrivent chacun
00:52:10de leur côté et puis surtout, ceux qui
00:52:12nourrissent quand même des velléités de la Matignon,
00:52:14c'est intéressant de le noter, puisque
00:52:16Boris Vallaud savait qu'en arrivant seul, toutes les caméras
00:52:18seraient braquées sur lui.
00:52:20Enfin, je veux dire, on n'est pas dupes non plus.
00:52:22Olivier Faure, c'est la même chose.
00:52:24Donc voilà, on sent bien, et d'ailleurs, il le dit,
00:52:26il est sur les rangs pour Matignon. Seul message.
00:52:28C'est vrai que les images parlent d'elles-mêmes.
00:52:30Vous avez d'un côté Boris Vallaud et Philippe Brun,
00:52:32dont je vous disais qu'il était plutôt adepte d'élargir
00:52:34une coalition plutôt avec le centre
00:52:36qu'avec la France Insoumise. Et puis
00:52:38Olivier Faure qui arrive derrière, dont on connaît la proximité
00:52:40avec la France Insoumise.
00:52:42Élu en Seine-et-Marne avec
00:52:44l'appui de la France Insoumise, il faut bien que les gens comprennent
00:52:46que si Olivier Faure n'avait pas
00:52:48noué d'alliance avec ce qui est maintenant le nouveau
00:52:50Front Populaire, il n'aurait sans doute pas
00:52:52gardé son siège à l'Assemblée Nationale.
00:52:54Il est donc, d'une certaine manière, redevable aussi de cette alliance.
00:52:56Thomas Ménager qui est arrivé, qui n'a pas encore parlé.
00:52:58Qu'est-ce que ça vous inspire de voir tout ça,
00:53:00quand vous assistez à tout ça ?
00:53:02Je pense surtout aux Français qui doivent être devant leur télé
00:53:04et ils doivent dire que c'est pathétique, ridicule
00:53:06d'avoir le Parti Socialiste qui a fait moins de 2%
00:53:08à l'élection présidentielle et tous
00:53:10là comme des petits chouots, essayer de courir
00:53:12après le poste, alors même que les Français n'arrivent pas
00:53:14à boucler leur fin de mois, galèrent
00:53:16vraiment à nourrir leurs enfants,
00:53:18à sortir en sécurité
00:53:20et ils se disent mais
00:53:22Emmanuel Macron en finale, en voulant bloquer
00:53:24le Rassemblement National, tous en voulant bloquer le Rassemblement National,
00:53:26ils sont en train de bloquer le pays.
00:53:28On a un pays qui est majoritairement à droite,
00:53:30qui a majoritairement voté pour le Rassemblement National
00:53:32et on en est à avoir
00:53:34en plus un Parti Socialiste
00:53:36avec plein de compromissions et ils ont
00:53:38raison de le rappeler, alors ces manifestants,
00:53:40ces manifestations non déclarées,
00:53:42je n'irais pas l'approuver, mais sur le
00:53:44message de dire qu'ils se sont vendus,
00:53:46vendus pour des postes à la France Insoumise
00:53:48et ils ne respectent aucune des valeurs républicaines
00:53:50et ils veulent mettre en plus, à bas,
00:53:52on en parlera peut-être dans quelques instants,
00:53:54l'usage des institutions de la Vème République
00:53:56en empêchant le Rassemblement National, qui a fait
00:53:5810 millions de voix, qui est le premier parti de France,
00:54:00d'être représenté dans les instances et ça c'est très grave.
00:54:02Oui, j'étais mal, je vous vois réagir en
00:54:04hochant la tête, vous n'êtes évidemment pas d'accord avec ce qu'il dit,
00:54:06est-ce que ce n'est pas quand même un triste spectacle ?
00:54:08La différence c'est que Monsieur revient sur l'élection présidentielle,
00:54:10vous avez raison de rappeler ce corps,
00:54:12enfin la différence entre vous et nous c'est qu'aujourd'hui
00:54:14votre campagne se termine au tribunal,
00:54:16pas la nôtre, donc...
00:54:18Non, non, il ne parle pas de l'élection présidentielle, il parle des législatives.
00:54:20Mais là il parle des suffrages.
00:54:22Vous ne respectez vraiment aucune valeur républicaine
00:54:24de l'état de droit, excusez-moi,
00:54:26il y a la présomption d'innocence.
00:54:28Vous connaissez la présomption d'innocence ?
00:54:30Vous connaissez la présomption d'innocence ? Vous savez ce que c'est ?
00:54:32Alors, est-ce que vous avez fini ? Je peux reprendre la parole ?
00:54:34Je peux reprendre la parole, Monsieur ? Allez-y, allez-y.
00:54:36Je vous remercie. Donc, ce que je dis...
00:54:38Il y a une enquête du parquet.
00:54:40Effectivement, il y a une enquête du parquet aujourd'hui sur l'élection 2022, très bien.
00:54:42Entre-temps, il y a eu des élections législatives,
00:54:44les Français ont voté,
00:54:46vous avez eu 10 millions de voix, c'est vrai,
00:54:48et c'est un vrai souci pour le pays, je le dis, très honnêtement.
00:54:50Les Français votent, c'est un souci.
00:54:52Non, alors, si vous coupez les phrases et vous traduisez,
00:54:54qu'il y ait 10 millions pour vous, je trouve que c'est un souci.
00:54:56Mais je respecte le vote. La réalité, c'est qu'il y a eu des votes
00:54:58au premier tour et au second tour.
00:55:00Et au second tour, vous faites moins
00:55:02parlementaire que d'autres coalitions.
00:55:04C'est un fait. Aujourd'hui, la première
00:55:06coalition dans l'hémicycle, ce sont
00:55:08la gauche,
00:55:10il revient donc à la gauche, de proposer
00:55:12une coalition plus large pour avoir une majorité.
00:55:14Si ce n'était pas le cas, on se posera d'autres questions.
00:55:16Tout le monde respecte le scrutin.
00:55:18Vous êtes là en train de dire... Quant à la compromission,
00:55:20la liste des candidats de chez vous
00:55:22qui sont soit condamnés,
00:55:24pour le coup condamnés pour propre antisémite,
00:55:26il y en a une pelletée, donc ne venez pas donner le son
00:55:28à d'autres parties.
00:55:30Vous ne me donnez des noms de personnes qui ont été investies
00:55:32ou maintenues dans leur investiture.
00:55:34Il y a des sites, il y en avait près d'une centaine,
00:55:36dont une qui se baladait
00:55:38avec une casquette néo-nazie.
00:55:40Le racisme, c'était pléthorique chez vous.
00:55:42Monsieur, il y a eu...
00:55:44Il y a eu des décisions qui ont été prises,
00:55:46dès lors qu'il y avait des brebis galozes.
00:55:48Vous, vous...
00:55:50Madame Bénaud,
00:55:52Madame Bénaud, ceux qui disent que l'homophobie
00:55:54est une idée contraignante,
00:55:56ceux comme M. Raphaël Arnault,
00:55:58qui sont triple fichettes, qui viennent de rentrer
00:56:00sous les appartements du Parti socialiste,
00:56:02excusez-moi, mais balayez pas votre camp.
00:56:04On se refait la campagne ou on avance et on essaie de tenter
00:56:06de penser au Premier ministre ?
00:56:08On va juste s'intéresser...
00:56:10Alors, ils disent tous, juste pour vous lancer,
00:56:12ils disent tous qu'il faut aller vite,
00:56:14mais ils sont incapables de soumettre un nom pour l'instant.
00:56:16Ou alors j'ai raté en épisode.
00:56:18Il ne faut pas aller vite ? Personne ne dit cela ?
00:56:20Bah si, si, ils disent qu'il faut aller vite.
00:56:22Parce que Gabriel Attal ne peut pas rester à Matignon.
00:56:24Ils ont dit exactement ça.
00:56:26Le Parti socialiste décidera, vous inquiétez pas,
00:56:28vous êtes là en train de dire, il y a plusieurs candidats.
00:56:30Il y aura des décisions du Parti socialiste, des instances,
00:56:32parce que c'est un parti démocratique, sur qui nous envoyer à Matignon,
00:56:34si nous avons Matignon.
00:56:36Là, aujourd'hui, on n'est pas là.
00:56:38C'est ce qu'on a proposé quand on avait 198 parlementaires, députés.
00:56:40D'abord, moi je le dis, une majorité parlementaire,
00:56:42ce sont des députés et des sénateurs.
00:56:44Je crois qu'il faut renier tout le monde.
00:56:46Et donc, nous verrons à ce moment-là,
00:56:48comment avoir une majorité plus large pour diriger ce pays.
00:56:50Nous en sommes là, à ce stade. Là, il y a une rentrée,
00:56:52ils vont s'installer, ils vont se réunir.
00:56:54Joseph, on a un petit peu coupé la parole, vas-y.
00:56:56Ce qui est normal, c'est qu'il y ait des discussions,
00:56:58après la surprise du second tour,
00:57:00après Emmanuel Macron, qui comme on l'avait promis,
00:57:02a apaisé le pays, tout le monde le voit.
00:57:04Et là, on voit...
00:57:06Ce qu'on veut regretter, mais c'est le problème du PS,
00:57:08c'est qu'ils ne se soient pas mis d'accord entre eux d'abord.
00:57:10Parce qu'il y a une certaine logique.
00:57:12Entre un Boris Vallaud, qui par exemple,
00:57:14quand le PS a voté l'ouverture des grandes surfaces le dimanche,
00:57:16après avoir promis dans l'opposition que,
00:57:18mon Dieu, jamais on n'ouvrira les grandes surfaces le dimanche,
00:57:20Boris Vallaud était de ceux
00:57:22qui avaient voté contre.
00:57:24Donc oui, il y a différents courants au sein du PS.
00:57:26Bon, ils ne veulent pas se mettre d'accord,
00:57:28ils veulent chacun se lancer, c'est normal.
00:57:30On a Mélenchon en embuscade,
00:57:32qui est très intéressant, parce que lui,
00:57:34là-dedans, c'est sans doute le meilleur.
00:57:36Mélenchon, il a compris qu'il faisait un effet rejet.
00:57:38C'est tout ce qu'il recherche.
00:57:40Il a pris la main, il se met au centre,
00:57:42on dit, on ne veut pas de Mélenchon,
00:57:44et lui, il se dit, allez-y les amis,
00:57:46si vous appliquez le programme,
00:57:48ce sera la catastrophe, et je dirais que ce n'est pas assez bien.
00:57:50Et 2027, c'est pour moi.
00:57:52Et si vous n'appliquez pas le programme,
00:57:54je dirais, on avait un programme, vous ne le respectez pas.
00:57:56Et je note que du côté du PS,
00:57:58ils ont déjà commencé à nous dire que ce programme
00:58:00qu'ils avaient signé, ils ne l'appliqueraient pas.
00:58:02C'est faux.
00:58:04Sur ce plateau, un membre du PS,
00:58:06c'est ce qu'il a déclaré, alors il ne faut pas me dire que c'est faux.
00:58:08Je ne sais pas qui c'est, ce membre.
00:58:10Le PS, en tant que formation, n'a pas dit
00:58:12qu'il renoncerait au programme bien effet pour l'instant.
00:58:14En tout cas, je n'ai pas vu de communiqué officiel.
00:58:16Clément, ce qu'on n'a pas encore entendu...
00:58:18Les membres du PS, sur ce plateau, peuvent raconter n'importe quoi.
00:58:20J'imagine qu'il y a beaucoup de gens qui regardent tout ça,
00:58:22qui se disent,
00:58:24quel triste spectacle auquel on assiste quand même.
00:58:26Mais c'est exactement ça,
00:58:28parce que là, c'est les socialistes,
00:58:30qui se mettent d'accord aussi avec les écologistes,
00:58:32parce qu'il y a aussi Marine Tondelier qui en embusquette,
00:58:34il n'y a pas que Mélenchon.
00:58:36Et en fait, c'est le propre de leur alliance qui était hypocrite un peu dès le début.
00:58:38Ils ne se sont pas mis d'accord
00:58:40sur le point essentiel qui est,
00:58:42quand on fait des législatives anticipées,
00:58:44qu'il y aura potentiellement une cohabitation.
00:58:46Et puis, on va écouter cet homme, Alexis Corbière,
00:58:48qui lui aussi était très dur avec son ancienne famille politique.
00:58:50Réussir le nouveau Front populaire,
00:58:52de créer les conditions qu'il puisse être
00:58:54le nouveau gouvernement de ce pays,
00:58:56c'est la discussion qui est en cours.
00:58:58À la position qui est la mienne, je ne peux pas faire mieux
00:59:00que de dire qu'il faut que le Front populaire fonctionne démocratiquement.
00:59:02J'ai vécu en première ligne
00:59:04l'expérience de la NUPES,
00:59:06qui a rencontré des difficultés,
00:59:08je ne suis pas pour qu'elles se reproduisent.
00:59:10Et je fais donc la proposition qu'aussi, peut-être,
00:59:12les grandes décisions soient prises dans une Assemblée générale
00:59:14plénière de tous les députés
00:59:16du nouveau Front populaire, pour savoir stratégiquement
00:59:18ce qu'on doit faire, éventuellement,
00:59:20faire le choix aussi du Premier ministre
00:59:22et de ceux qui portent la politique
00:59:24dont le pays a besoin. Voilà où j'en suis.
00:59:26Là, on vient aussi à la fois pour prendre mes petites affaires,
00:59:28c'est comme une rentrée scolaire,
00:59:30et puis voir aussi, discuter avec certains de mes amis,
00:59:32pour voir dans quel groupe,
00:59:34éventuellement, si la proposition que je fais
00:59:36d'un grand groupe commun,
00:59:38c'est ça que je fais comme proposition, si éventuellement ça ne se produit pas.
00:59:40Mais par définition, un grand groupe commun,
00:59:42c'est avec tous ceux qui le souhaitent,
00:59:44sans exclusive, ni sectarisme,
00:59:46avec fraternité, souplesse et gentillesse,
00:59:48et tendresse, comme dirait mon ami François Ruffin.
00:59:50Moi, je pratique le pardon des offenses,
00:59:52malgré tout ce que j'ai subi,
00:59:54mais je dis que le sectarisme et la brutalité
00:59:56quand l'extrême droite est si forte, c'est une erreur politique.
00:59:58Ma victoire, celle de Daniel Simonnet,
01:00:00celle d'Hendrick Davy, est la démonstration
01:00:02que nous avions raison.
01:00:04Et puis, je viens aussi peut-être pour planter
01:00:06une petite graine dans le sol insoumis
01:00:08qui demain deviendra une plante
01:00:10et pourquoi pas un arbre, la petite graine de la démocratie.
01:00:12Garder le meilleur de mon mouvement
01:00:14et le débarrasser de pratiques inutiles.
01:00:16Voilà où j'en suis.
01:00:18Je vous ai proposé une méthode
01:00:20et si l'ensemble des députés du Nouveau Front Populaire
01:00:22ont discuté pour voir
01:00:24qui a défaut d'avoir l'accord de tous
01:00:26au moins l'accord de la grande majorité.
01:00:28Je crois que c'est une des conditions d'être durable.
01:00:30Pour moi, le Front Populaire,
01:00:32ce n'est pas un petit coup tactique à l'occasion d'une élection,
01:00:34c'est une ligne stratégique de fond qui doit durer.
01:00:36Car quand même, nous avons bloqué l'extrême droite
01:00:38et je m'en félicite,
01:00:40et c'est vraiment une heureuse nouvelle,
01:00:42et pour ma part, une surprise,
01:00:44fou celui qui croit que l'extrême droite
01:00:46ne continue pas à être présente dans le pays.
01:00:48Donc le Front Populaire, ça doit durer.
01:00:50Je fais la proposition, pourquoi pas,
01:00:52qu'il y ait des comités Front Populaire partout.
01:00:54Et je fais aussi, vous le verrez,
01:00:56la proposition avec certains de mes amis,
01:00:58que nous construisions un réseau,
01:01:00le balbutiement d'une organisation politique
01:01:02pour aider à ce que cette unité demeure.
01:01:04Unité, démocratie au sein du Front Populaire,
01:01:06et avec mes amis,
01:01:08je pense à Clémentine Autain, François Ruffin,
01:01:10tous ceux qui m'accompagnent,
01:01:12avec Daniel Simonnet, Hendrick Davy,
01:01:14j'ai une pensée pour Raquel Garrido évidemment,
01:01:16mais qui a participé à ce combat.
01:01:18Ces idées prospèrent.
01:01:20Face à l'autoritarisme de la Ve République,
01:01:22l'autoritarisme du macronisme,
01:01:24l'autoritarisme de l'extrême droite
01:01:26momentanément repoussée,
01:01:28nous devons être, nous,
01:01:30dans des fonctionnements inclusifs,
01:01:32démocratiques, sans exclusives, sans purges,
01:01:34sans règlements de comptes inutiles.
01:01:36Voilà sur quoi je vais essayer de me consacrer.
01:01:38Vous avez l'air encore détouché,
01:01:40après tout ce qui s'est passé,
01:01:42est-ce qu'on peut vous imaginer un seul instant
01:01:44siéger encore à côté de Manuel Contar,
01:01:46de Mathieu Panot, etc.?
01:01:48Est-ce qu'on peut vous imaginer un seul instant?
01:01:50Mais moi, vous savez ce qui m'intéresse,
01:01:52c'est l'intérêt général.
01:01:54J'ai compris que la manière dont ils me traitaient,
01:01:56en faisant de moi même le pire des hommes,
01:01:58un traître, des militants insoumis
01:02:00qui n'étaient pas de ma circonscription,
01:02:02sont venus expliquer que j'étais un raciste,
01:02:04vendu aux médias sionistes,
01:02:06et toute une série de calomnies de ce type.
01:02:08Donc j'ai bien compris que c'était une exclusion
01:02:10que nous avions subie.
01:02:12J'en prends acte, je la regrette.
01:02:14Un petit détail que j'ai milité avec Jean-Luc Mélenchon
01:02:16pendant 28 ans, et que je suis à ses côtés
01:02:18depuis avril 1996.
01:02:20Et que j'avais peut-être une faiblesse
01:02:22de ma part, l'idée que peut-être
01:02:24se faire exclure en recevant seulement
01:02:26un mail à 23h30 en vendredi,
01:02:28sans le courage d'une seule explication,
01:02:30en disant ce à quoi nous étions arrivés.
01:02:32Mais une fois que j'ai dit tout ça,
01:02:34la question c'est comment on continue.
01:02:36Je suis en train de vous dire que je vais travailler
01:02:38à déjà prendre mes effets, si je puis dire,
01:02:40et puis faire des propositions
01:02:42de grands groupes Nouveau Front Populaire,
01:02:44y compris avec ceux qui m'ont maltraité,
01:02:46mais c'est pas grave, je fais de la politique.
01:02:48Ce qui est important c'est comment ce Nouveau Front Populaire,
01:02:50dont la France Insoumise,
01:02:52que les choses soient claires, je n'exclus personne.
01:02:54La France Insoumise est une composante essentielle du Nouveau Front Populaire.
01:02:56Jean-Luc Mélenchon est une des personnalités
01:02:58du Nouveau Front Populaire.
01:03:00Il doit aider à ça, il doit aider à faire mieux.
01:03:02Il doit aider à faire mieux.
01:03:04Et faire mieux c'est pas faire comme avant.
01:03:06Donc il faut que ce Front Populaire soit durable.
01:03:08Et la seule manière selon moi d'être durable
01:03:10quand on est de gauche et de politique,
01:03:12c'est qu'il respecte chacun et qu'il fonctionne
01:03:14dans des conditions relativement démocratiques
01:03:16de prise de décision collective ensemble.
01:03:18Vous dites vouloir planter la petite graine de la démocratie.
01:03:20Diriez-vous que la France Insoumise est un mouvement antidémocratique ?
01:03:22Non, non, non, je ne dis pas ça.
01:03:24Et surtout à CNews, vous savez,
01:03:26je pense que vous êtes un des éléments du problème, monsieur.
01:03:28Pourquoi ? Parce que vous diffusez à longueur de temps
01:03:30des idées qui s'ouvrent dans les voiles de l'extrême droite.
01:03:32C'est un des adversaires que nous avons
01:03:34qui participe à la caricature, à la trumpisation du débat.
01:03:36C'est un problème, c'est un problème.
01:03:38Vous savez, quelles que soient les critiques que je peux porter
01:03:40sur la France Insoumise, elles sont peu de choses
01:03:42par rapport aux critiques que je porte à vos médias
01:03:44et aux mauvais rôles que vous jouez sur la démocratie française.
01:03:46Pourquoi ce groupe commun sans les Insoumis ?
01:03:48Je viens de dire justement un groupe
01:03:50avec la France Insoumise, un grand groupe commun.
01:03:52J'aimerais être entendu.
01:03:54Voilà, un grand groupe avec tout le monde
01:03:56et on verra si ce n'est pas possible, éventuellement,
01:03:58avec ceux qui après veulent le faire.
01:04:02C'est très intéressant cette phase.
01:04:04Voilà quelqu'un qui vient d'être purgé.
01:04:06En même état de stalinienne,
01:04:08on purge les opposants et maintenant,
01:04:10il veut purger dans la presse.
01:04:14Ces news, on est le droit d'aimer, de ne pas aimer.
01:04:16D'ailleurs, si on n'aime pas, on peut regarder autre chose.
01:04:18On peut constater que c'est
01:04:20beaucoup plus pluraliste que le service public
01:04:22payé par nos impôts, ce que je regrette
01:04:24profondément, que le service public
01:04:26ne soit pas aussi pluraliste que ces news.
01:04:28Mais cette attaque contre des journalistes
01:04:30et contre la presse, ça montre bien
01:04:32une ligne idéologique qui, à mon sens, est dangereuse.
01:04:34En tout cas, on rappelle qu'il a fait
01:04:36les frais de ce système de verticalité
01:04:38autour de la personne de Jean-Luc Mélenchon.
01:04:40Vous en êtes ou vous n'en êtes pas
01:04:42et à ce moment-là, la mauvaise graine doit partir.
01:04:44C'est un peu ça qu'il dit. On sent quand même toute l'amertume
01:04:46du personnage.
01:04:48On pensait qu'il allait être dissident,
01:04:50qu'il allait créer un autre groupe bien distinct de LF.
01:04:52Mais lui, il ne dit pas du tout. Ça peut aussi comporter
01:04:54les Insoumis. Est-ce que c'est un élé ?
01:04:56Est-ce que c'est un peu pour
01:04:58faire bonne figure ?
01:05:00Il faudra qu'on creuse un peu.
01:05:02C'est une plénière de tous les députés, pour s'entendre.
01:05:04L'idée d'un grand groupe
01:05:06qui réunirait les 4 partis
01:05:08qui forment ce Nouveau Front Populaire,
01:05:10stratégiquement, ce n'est pas très opportun.
01:05:12Chaque groupe, à l'Assemblée nationale, bénéficie
01:05:14de niches, de temps de parole
01:05:16et d'un certain budget.
01:05:18C'est une idée qui, semble-t-il,
01:05:20restera sans lendemain. C'est une manière pour lui,
01:05:22on le comprend bien, de tendre la main aux autres formations politiques.
01:05:24Peut-être qu'Alexis Corbière
01:05:26finira par siéger avec les communistes
01:05:28ou avec les socialistes, mais en revanche,
01:05:30c'est un groupe qui réunirait toutes les forces politiques
01:05:32à peu de chance d'avoir le jour.
01:05:34Il ne fallait pas tout le PS comme premier groupe
01:05:36au sein de 673 ou 674 ?
01:05:38C'est un des enjeux.
01:05:40On l'a beaucoup dit.
01:05:42Le Premier ministre doit être issu
01:05:44de la formation politique de gauche qui a le plus de sièges,
01:05:46si on prend leur théorie. C'est ce que disent
01:05:48tous les députés de gauche que l'on entend.
01:05:50Si le Parti socialiste vient de devenir le premier parti
01:05:52en nombre de sièges, alors ce serait tout naturellement
01:05:54qu'un Premier ministre serait subservient.
01:05:56La photo de famille des socialistes, ils ont la raté
01:05:58au même moment.
01:06:00Ils sont 65, si j'ai bien compté.
01:06:02Comment ils sont, Thomas ?
01:06:04C'est un peu difficile
01:06:06de faire les comptes entre les divers gauches...
01:06:08C'est le sénateur.
01:06:10Les groupes ne sont pas composés.
01:06:12Les groupes ne sont pas composés.
01:06:14Vous avez des personnes
01:06:16qui sont divers gauches
01:06:18et qui vont dire finalement...
01:06:20Aurélien Rousseau
01:06:22est place publique.
01:06:24Il y avait quand même cette photo de famille et on l'a bien vue.
01:06:26Moi, je m'attache aux images.
01:06:28Stratégiquement, ils étaient bien placés
01:06:30au premier rang, les uns les autres.
01:06:32On voyait la photo de famille.
01:06:34Olivier Faure.
01:06:36Boris Vallaud, rassuré de quoi ?
01:06:38Je ne sais pas si je vais vous inviter
01:06:40souvent parce que vous pouvez être franchement désagréable
01:06:42quand vous le voulez.
01:06:44C'est pas grave, vous savez, c'est news.
01:06:46Si vous ne nous aimez pas, vous savez ce que vous pouvez faire.
01:06:48J'arrête de confondre M. Corbière et moi-même.
01:06:50C'est pas grave. J'aimerais juste qu'on parle.
01:06:52Quand on regarde,
01:06:54effectivement, au départ,
01:06:56on peut dire en gros 64 PS.
01:06:58Mais LFI est en train d'en perdre.
01:07:00Alors, LFI de 71
01:07:02sont en train d'en perdre.
01:07:04Il y a quand même 12
01:07:06divers gauches qui ont été élus.
01:07:08Oui, mais les groupes ne sont pas constitués.
01:07:10Effectivement, on verra avec la constitution
01:07:12des groupes quel rapport. Il est certain
01:07:14que si un groupe s'approche du pouvoir,
01:07:16ça va attirer des gens, sans doute,
01:07:18qui auront tendance à rejoindre ce groupe.
01:07:20Et donc, les jeux ne sont pas faits
01:07:22sur le plus gros groupe.
01:07:24La question qui suit, en toute logique, c'est quand pour la constitution des groupes ?
01:07:26Parce que de ça va découler la suite, en fait.
01:07:28La date arrivée, c'est demain, si je ne me trompe pas.
01:07:30Et le 18 juillet, ils vont siéger.
01:07:32Donc, demain à 15h.
01:07:34Donc, demain après-midi, on peut commencer
01:07:36à négocier.
01:07:38Il y a l'élection des présidentes ou des présidents de groupe.
01:07:40Et c'est à partir de cela,
01:07:42c'est pour ça que je me suis permis tout à l'heure d'intervenir.
01:07:44C'est à partir de cela que vous aurez la photographie exacte
01:07:46dans les différentes coalitions.
01:07:48Pareil chez Renaissance.
01:07:50C'est le système qui veut cela.
01:07:52Juste un mot, puisqu'on parle du fonctionnement de l'Assemblée nationale.
01:07:54Écoute des postes.
01:07:56Est-ce que le RN peut en être
01:07:58complètement écarté ? En tout cas, c'est le souhait
01:08:00de Cyrielle Chatelain. Elle n'est pas seule,
01:08:02j'imagine, en l'espèce.
01:08:04Mathilde Panot également.
01:08:06Beaucoup qui disent vouloir
01:08:08un cordon sanitaire. On va l'écouter.
01:08:10Cyrielle Chatelain, je vais vous faire agir. Ton nom est nagé.
01:08:12Je veux, au nom de tous les députés
01:08:14écologistes, remercier
01:08:16les Français et les Françaises qui se sont
01:08:18mobilisés massivement
01:08:20pour faire front républicain.
01:08:22Ils ont fait barrage dans les urnes.
01:08:24Il est de notre responsabilité
01:08:26de faire le barrage à l'Assemblée nationale.
01:08:28L'extrême-droite n'est pas
01:08:30compatible avec la République.
01:08:32Le RN ne doit
01:08:34donc occuper aucun poste dirigeant
01:08:36au sein de cette Assemblée.
01:08:38C'est le mandat que nous ont donné
01:08:40les électeurs.
01:08:42Alors, comprenons bien. On parle là des
01:08:44postes de vice-président, de questeur. Vous en avez deux,
01:08:46le poste de vice-président dans l'ancienne législature
01:08:48et l'attribution des présidents de commissions,
01:08:50ce qui vous a fait dire que c'était un comportement,
01:08:52je vous cite vous-même, vous allez l'expliquer un petit peu,
01:08:54un comportement anti-républicain,
01:08:56anti-démocratique.
01:08:58Oui, à un moment, il y a eu des Français qui ont
01:09:00voté. Alors, on peut même déjà revenir.
01:09:02On ne va pas revenir sur la campagne, mais avec toutes
01:09:04ces tambouilles, malgré tout, on a 143
01:09:06députés. On est
01:09:08parmi les trois groupes minoritaires
01:09:10parce qu'il y a trois groupes minoritaires à l'Assemblée nationale.
01:09:12Et donc,
01:09:14c'est les us et les coutumes de l'Assemblée,
01:09:16avec des mécanismes de point, on ne va pas rentrer dans les détails,
01:09:18de répartir les postes. On avait
01:09:20deux, en plus deux vice-présidents qui ont fait
01:09:22un travail remarquable, Sébastien Chenu et Alain Laporte,
01:09:24qui ont été au perchoir
01:09:26pendant la présidente législature. Et c'est
01:09:28totalement incroyable de voir des gens qui ont fait
01:09:30un front républicain, en final,
01:09:32s'asseoir sur la République, sur la Ve République,
01:09:34sur les usages, sur ce qui, habituellement,
01:09:36fait l'Assemblée nationale.
01:09:38Ils considèrent que vous n'existez pas.
01:09:40Ils veulent totalement, oui, nous faire disparaître,
01:09:42disparaître les 10 millions de Français qui ont voté
01:09:44pour nous. Et ça, ce n'est pas possible
01:09:46parce que ce n'est pas nous. Enfin, vous savez,
01:09:48ce n'est pas la course au poste, on s'en fiche, mais c'est derrière.
01:09:50Les Français, les 10 millions de Français qui ont voté pour nous,
01:09:52qui vont être totalement oubliés
01:09:54à l'Assemblée nationale. Et j'espère que les autres
01:09:56groupes, j'espère que les autres députés
01:09:58ne rentreront pas dans ce petit jeu
01:10:00de la gauche et de l'extrême-gauche qui
01:10:02n'est absolument pas un jeu républicain.
01:10:03Est-ce que vous le regérez pour dire qu'il y aurait quand même une forme
01:10:05de démocratie, de leur refuser tous les postes,
01:10:07absolument ?
01:10:08Absolument. Je dis d'autant plus que je
01:10:10combats très fortement le parti politique du
01:10:12Rassemblement national, qui lutte
01:10:14contre les maigres vestiges de l'État de droit en parlant
01:10:16du gouvernement des juges, qui a des candidats antisémites,
01:10:18mais la réalité, c'est que le Rassemblement
01:10:20national représente 10 millions de voix
01:10:22et on voit très bien que, un, nous avons un mode
01:10:24de scrutin qui ne permet pas la représentation
01:10:26exacte de la population
01:10:28française, parce que quoi qu'on en dise,
01:10:30ces 10 millions de voix, c'est le premier parti de France,
01:10:32ça, c'est le premier point. Deuxième point, c'est une stratégie
01:10:34qui est vouée à perdre, parce que c'est
01:10:36la cocotte minute qui va finir par
01:10:38exploser si la représentation
01:10:40nationale n'est pas
01:10:42aux couleurs du pays.
01:10:44Troisième point, non seulement c'est
01:10:46une stratégie qui est vouée à perdre, mais
01:10:48c'est une stratégie qui nous voue à l'inefficacité
01:10:50politique. Pour une raison très simple,
01:10:52c'est que, puisqu'on a fait le second
01:10:54tour sur le seul mot d'ordre du barrage républicain,
01:10:56on n'a rien tranché.
01:10:58On n'a rien tranché sur l'immigration, on n'a rien
01:11:00tranché sur l'économie, on n'a rien tranché
01:11:02sur les institutions. Ça a été
01:11:04le flou artistique où le
01:11:06centre a voté pour le nouveau front populaire.
01:11:08Le nouveau front populaire pour
01:11:10le centre, je le dis, cette stratégie
01:11:12à long terme va tous
01:11:14nous amener à avoir un rassemblement
01:11:16national au pouvoir,
01:11:18parce que c'est la tambouille politique permanente.
01:11:20Clémence de Longrêt, il faut rester
01:11:22dans, après le barrage républicain,
01:11:24on a tellement glosé là-dessus, il faut rester
01:11:26quand même dans le jeu républicain lorsqu'il s'agit des
01:11:28institutions et de la répartition des postes ?
01:11:30Il faut surtout rester dans le jeu démocratique,
01:11:32qu'on le veuille ou non. Le rassemblement national, c'est
01:11:3410 millions de voix, c'est le premier parti de France,
01:11:36donc potentiellement le premier groupe aussi à
01:11:38l'Assemblée Nationale. Si on fait le nouveau front
01:11:40populaire, de fait, ils sont devant, mais le rassemblement national
01:11:42avec 143 députés est
01:11:44le premier groupe, a priori, on verra
01:11:46demain, mais de l'Assemblée Nationale, donc ça serait
01:11:48un délit total de démocratie de les priver
01:11:50des postes, d'autant plus si on ajoute à ça
01:11:52un gouvernement, on ne sait pas, mais peut-être
01:11:54de coalition de gauche, qui nierait aussi
01:11:56les élections. Il y a eu 10 millions
01:11:58d'électeurs pour le rassemblement national.
01:12:00Est-ce que vous chercherez à agiter mal que le RN,
01:12:02qu'il ne puisse pas
01:12:04lui échouer un quelconque poste
01:12:06de vice-président ou de président de commission ?
01:12:08Ma position est très simple, c'est qu'il faut respecter
01:12:10le règlement de l'Assemblée Nationale.
01:12:12À partir de là, effectivement, il y a des désignations
01:12:14à la proportionnelle, et qu'on soit d'accord ou pas
01:12:16d'accord, et chacun connaît sa position, il faut
01:12:18respecter cela, et donc si, de par
01:12:20le règlement, il doit y avoir des répartitions, alors
01:12:22qu'il faut que ce soit le cas. Donc moi, je suis
01:12:24très cohérent, je ne suis pas
01:12:26d'une vie que celle que j'ai entendue,
01:12:28par ailleurs, je suis pour l'instauration de la
01:12:30proportionnelle, je crois que maintenant, il faut y aller,
01:12:32et je compléterai, quand vous dites
01:12:34« on n'entendrait pas le message », je suis désolé,
01:12:36les électeurs ont tranché, le premier bloc,
01:12:38c'est la gauche. Oui, mais
01:12:40la politique, c'est ça, ce sont les coalitions.
01:12:42Donc, moi, je ne remets en cause personne,
01:12:44je dis simplement qu'à partir du moment où les
01:12:46Français ont voté, on doit respecter
01:12:48le vote. Ça va à la fois
01:12:50pour les 143 du RN, et donc
01:12:52le respect de leur place, comme ça va à la fois
01:12:54aussi du bloc de
01:12:56gauche, qui est majoritaire. Il faut être cohérent,
01:12:58et il faut dire aux Français à respecter. Après, je
01:13:00partage ce que vous dites, sur
01:13:02le... et d'ailleurs,
01:13:04les 10 millions de voix, je l'ai dit, alors vous n'avez pas
01:13:06la même lecture que moi, c'est un échec aussi pour la
01:13:08gauche, que des ouvriers, etc., ne votent
01:13:10plus pour nous, et donc effectivement, je partage
01:13:12ce qui a été dit, le fonds impubliqué, c'est
01:13:14un succès, mais ça a une limite, et effectivement,
01:13:16l'enjeu maintenant, c'est d'avoir un projet de société
01:13:18qui parle à des millions de Français, pour éviter
01:13:20cela. Joseph Souvenel, Capital Social, ça vous parle,
01:13:22ça, allez-y. Alors, vous avez
01:13:24presque raison, mais en fait, il y a un seul
01:13:26bloc, c'est le
01:13:28RN, il y a un bloc.
01:13:30De l'autre côté, c'est un con de l'OMIRA.
01:13:32Sinon, je trouve ça très insultant pour les socialistes
01:13:34qui ne sont pas antisémites, de les mettre
01:13:36dans un bloc avec des antisémites.
01:13:38Ben si, c'est la réalité.
01:13:40Vous voulez qu'on parle de cela ?
01:13:42Ben dites-moi, est-ce qu'il y a un seul socialiste
01:13:44que vous avez trouvé dans les listes, condamné pour
01:13:46antisémitisme ? Un seul socialiste.
01:13:48Quand Anne Hidalgo...
01:13:50Quand Anne Hidalgo...
01:13:52Quand Anne Hidalgo parle d'Olivier Faure
01:13:54en soulevant son manque de
01:13:56courage suite au programme du 7 octobre,
01:13:58et sa monstrueuse étude vis-à-vis de LFI,
01:14:00c'est Anne Hidalgo, elle est membre du PS.
01:14:02C'est tout.
01:14:04Attendez, vous partagez.
01:14:06Le 7 octobre, dès le 7 octobre,
01:14:08le Parti Socialiste a condamné
01:14:10les attaques de la masse.
01:14:12Mais pas LFI.
01:14:14C'est pour ça que je vous dis que c'est un con de l'OMIRA.
01:14:16Oui, mais vous avez référence à Olivier Faure.
01:14:18Il y a des différences.
01:14:20Vous allez vous marger plein de débats.
01:14:22Il y a des différences essentielles.
01:14:24Sur le nucléaire,
01:14:26est-ce que vous êtes d'accord avec les écologistes sur le nucléaire ?
01:14:28Moi, je suis pro-nucléaire.
01:14:30Vous savez que c'est l'histoire du monde.
01:14:32Je suis d'accord avec vous.
01:14:34Je souligne juste
01:14:36les contradictions qui sont évidentes.
01:14:38Il y en a entre les coalitions.
01:14:40Je ne dis pas le contraire.
01:14:42Est-ce que cette histoire
01:14:44effectivement constitue
01:14:46un casus belli, selon vous,
01:14:48entre LFI et l'EPS ?
01:14:50Cette histoire de non-dénonciation
01:14:52de l'antisémitisme ?
01:14:54Il y a un vrai problème
01:14:56d'antisémitisme à gauche.
01:14:58Je le dis depuis des mois.
01:15:00Et à ce titre-là, me faire insulter sur les réseaux sociaux
01:15:02de façon quasi quotidienne
01:15:04de fasciste, de génocidaire, d'extrême droite.
01:15:06On peut rappeler les paroles de M. Mélenchon.
01:15:08Parce que le problème, c'est LFI.
01:15:10Ce n'est pas le PS, ce n'est pas les Verts, ce n'est pas le CF.
01:15:12C'est LFI.
01:15:14M. Mélenchon qui parle de M. Zemmour
01:15:16et des scénarios culturels issus du judaïsme.
01:15:18Le judaïsme qui est raciste
01:15:20et d'extrême droite.
01:15:22Les compatriotes de Jésus sur la croix.
01:15:24Les juifs déicides.
01:15:26M. Portes qui relaie un article
01:15:28de façon biaisée de Libération
01:15:30dans lequel il dit que
01:15:32Israël a fait exprès de laisser le pogrom
01:15:34du Hamas le 7 octobre
01:15:36pour aller génocider ensuite les Palestiniens.
01:15:38On nazifie des Juifs.
01:15:40M. Corbyn qui a été dégagé
01:15:42manu militari du parti du Labour
01:15:44pour sa gestion
01:15:46laxiste de l'antisémitisme
01:15:48a été reçu en grande compagne.
01:15:50Donc oui, il y a un problème.
01:15:52On ne va pas refaire toute la vidéo.
01:15:54Je voudrais revenir sur le fond politique.
01:15:56Est-ce qu'à cette enceinte, on ne peut pas
01:15:58aujourd'hui faire front commun ?
01:16:00Je pense que
01:16:02ce qui explique pourquoi on a des gens
01:16:04qui se sont tapés sur la gueule pendant des mois
01:16:06et qui se retrouvent du jour au lendemain
01:16:08à faire campagne ensemble pour les législatives
01:16:10c'est profondément lié à notre mode de scrutin
01:16:12où il faut passer la barre du premier tour
01:16:14et gagner au second. Donc vous avez la formation
01:16:16de blocs hégémoniques qui essayent de devenir
01:16:18majoritaires dans la domination du Parlement
01:16:20et donc à ce titre-là vous avez
01:16:22l'assemblage des contraires
01:16:24et c'est pour ça que si demain le PS
01:16:26part en coalition
01:16:28avec une partie plus centrale de l'Assemblée nationale
01:16:30ce sera perçu comme une trahison
01:16:32et c'est un gros problème parce que
01:16:34tous les pays européens fonctionnent
01:16:36sur des coalitions. C'est le signe
01:16:38d'une démocratie mature de se dire
01:16:40que des gens qui ont été élus sur la base
01:16:42de programmes d'idées peuvent travailler ensemble
01:16:44sur la base d'un accord de gouvernement. Il faut
01:16:46une réforme profonde des institutions
01:16:48la proportionnelle, j'en termine par là, c'est une loi
01:16:50ordinaire, c'est pas une modification de la Constitution
01:16:52Alors, je m'imagine que vous ne se direz pas
01:16:54le contraire. Non, on a toujours été
01:16:56favorable à la proportionnelle. Vous voyez, vous
01:16:58ne prêchez pas tout seul dans le désert là. Non, non
01:17:00et puis nous on a toujours été constructif dans l'Assemblée nationale
01:17:02on a voté un certain nombre de textes
01:17:04plus souvent que la gauche. On a voté
01:17:06les textes de la majorité quand ça allait dans le bon sens
01:17:08on a voté un certain nombre de propositions
01:17:10aussi de la gauche. On a toujours eu comme boussole
01:17:12l'intérêt des français
01:17:14mais ce qui est certain, c'est que j'ai l'impression que même
01:17:16les électeurs de gauche vont se faire avoir dans cette histoire
01:17:18j'en parlais avec un certain nombre d'amis de gauche
01:17:20qui me disent, nous on a voté pour le programme Nouveau Front Populaire
01:17:22je suis pas du tout d'accord
01:17:24avec eux sur le fond, mais ils ont l'impression
01:17:26qu'il va y avoir un recentrage
01:17:28du projet et qu'il n'y aura pas un certain nombre
01:17:30de dispositions qui étaient dans le programme
01:17:32Nouveau Front Populaire. Et de l'autre côté, on va avoir un certain nombre d'électeurs
01:17:34centristes, du bloc central
01:17:36macroniste
01:17:38qui se rendent bien compte que ça va pencher très à gauche
01:17:40par rapport à ce qu'ils envisageaient
01:17:42en votant pour un candidat macroniste
01:17:44donc ils se sont entendus pour sauver leur poste
01:17:46pour sauver leur place, mais c'est les français qui
01:17:48vont être tous déçus et il va y avoir une sacrée
01:17:50gueule de bois dans les prochains jours.
01:17:52Clémence, avant qu'on l'envienne aussi à la liberté de parole retrouvée
01:17:54de certains anciens ministres, alors ça, ça m'a quand même
01:17:56sidéré ce matin en entendant dire un mot
01:17:58de ce qu'a dit Agnès Pannier-Runacher, juste pour
01:18:00conclure un petit peu sur ça
01:18:02et sur cette alliance parfois
01:18:04irréconciliable sur des choses qui sont
01:18:06quand même des fondamentaux
01:18:08dans la société.
01:18:10C'est sûr que mathématiquement, il va falloir
01:18:12une coalition, ou qu'on veuille
01:18:14mais il va falloir une coalition et ça, à gauche
01:18:16je vois mal comment des socialistes
01:18:18vont pouvoir appliquer leur programme s'ils s'allient
01:18:20avec un bloc central qu'on imagine bien macroniste
01:18:22ou même avec la LFI, il y a une position
01:18:24irréconciliable, on en a parlé sur l'antisémitisme
01:18:26donc oui, les électeurs vont être lésés à la fin
01:18:28parce que cette union, dès le départ, a promis
01:18:30un programme qu'elle ne peut pas mettre en oeuvre
01:18:32J'aimerais qu'on parle d'Agnès Pannier-Runacher
01:18:34Thomas Bonnet
01:18:36ancienne ministre, devenue
01:18:38députée, qui
01:18:40retrouve donc sa liberté de parole et qui dit maintenant
01:18:42non
01:18:44à la réforme de l'assurance chômage
01:18:46La réforme de l'assurance chômage, pour moi
01:18:48c'est non, on l'avait déjà l'exemple d'Aurélien Rousseau
01:18:50quand même, qui a été
01:18:52ministre aussi et qui est maintenant...
01:18:54Il a quand même adhéré
01:18:56on l'espère pour lui
01:18:58au cap qui avait été fixé
01:19:00Sinon ça veut dire qu'il y a un vrai
01:19:02reniement de ses propres idées
01:19:04enfin je veux dire, on ne peut pas être dans un déni
01:19:06aussi longtemps
01:19:08Comment faut-il le lire et l'interpréter ?
01:19:10C'est vrai, c'est ses électeurs là ?
01:19:12Oui, c'est une main tendue
01:19:14vers la gauche, je vous rappelle quand même
01:19:16qu'au soir du premier tour, la première décision
01:19:18qui est annoncée par Gabriel Attal, c'est de suspendre
01:19:20la réforme de l'assurance chômage
01:19:22C'était déjà une main tendue vers la gauche
01:19:24et on voit
01:19:26à la lumière des événements très récents
01:19:28et des coalitions possibles qui se présentent
01:19:30devant nous, que tout cela avait
01:19:32un intérêt politique. Agnès Pagny-Runacher
01:19:34ce n'était pas dans son domaine
01:19:36elle était secrétaire d'Etat en charge
01:19:38de l'agriculture, sous-secrétaire d'Etat
01:19:40en fait, de M. Marc Fesneau
01:19:42et donc elle semble aujourd'hui avoir une liberté
01:19:44de parole retrouvée, d'où cette interview
01:19:46à la Voix du Nord où elle déclare que l'assurance
01:19:48chômage, pour elle, c'est non
01:19:50après l'avoir défendue dans le cadre de ce
01:19:52gouvernement. Les choses bougent mais
01:19:54on voit que tout cela est évidemment très politique
01:19:56c'est une main tendue
01:19:58dans une éventuelle future coalition.
01:20:00Ce qui est intéressant chez les macronistes, c'est qu'au fond, chacun
01:20:02retrouve maintenant ses couleurs d'antan
01:20:04c'est-à-dire qu'on arrive à compter les siens
01:20:06en soi, en même temps général
01:20:08Son argument pour dire maintenant
01:20:10moi, c'est non l'assurance chômage, son argument
01:20:12c'est de dire, quand j'ai fait ma campagne électorale
01:20:14j'ai discuté avec les gens
01:20:16il est un peu dommage que quelqu'un qui a été pendant
01:20:186 ans ministre ne soit pas rendu compte qu'il fallait
01:20:20peut-être avant même
01:20:22discuter avec les gens. Sur le fond
01:20:24je trouve qu'elle a raison parce que
01:20:26l'assurance chômage c'était un hold-up
01:20:28sur le fond des salariés et des entreprises
01:20:30c'est-à-dire que l'assurance chômage n'est pas en déficit
01:20:32elle est en excédent. Et donc
01:20:34le gouvernement qui cherche de l'argent partout
01:20:36prenait, au lieu de dire
01:20:38laissez les partenaires sociaux gérer, en disant
01:20:40vous gérez bien, puisque vous avez des excédents
01:20:42peut-être qu'on peut baisser les cotisations
01:20:44des salariés, baisser les cotisations
01:20:46des employeurs. Ça ne serait pas
01:20:48totalement stupide. C'est assez étonnant
01:20:50de l'entendre nous dire, ah ben la campagne électorale
01:20:52j'ai discuté avec les gens, j'ai appris des choses
01:20:54Ben quoi, la réforme de l'assurance chômage vous voulez procéder à ?
01:20:56Non, non, je parlais de ça, moi c'était sur sa
01:20:58déclaration. Je la trouve pitoyable.
01:21:00Non, je la trouve pitoyable. Ah vous
01:21:02la trouvez pitoyable ? Ben bien sûr.
01:21:04Parce que quand vous étiez dans un gouvernement... Donc hypocrite ?
01:21:06Ben oui, vous étiez dans un gouvernement, excusez-moi
01:21:08ben il faut vous dire que vous n'êtes pas d'accord
01:21:10et c'est après que vous arrivez, vous dites en fait, j'ai oublié de vous dire
01:21:12je n'étais pas d'accord. C'est pitoyable. Vous prenez les couleurs.
01:21:14C'est pitoyable. Non, ils n'étaient pas au gouvernement, là elle est au gouvernement
01:21:16Non mais c'est une différence de fond. C'est-à-dire qu'elle a accepté
01:21:18conseil des ministres après conseil des ministres
01:21:20mercredi après mercredi, tout. C'est compliqué.
01:21:22Non, c'est pitoyable. C'est pas son périmètre.
01:21:24Non, non, attendez. C'est là où on devient
01:21:26c'est là où on est un homme ou une femme politique
01:21:28c'est-à-dire je ne suis pas d'accord, je m'en vais
01:21:30mais pas après coup, qu'elle se taise maintenant
01:21:32là, excusez-moi, c'est juste pitoyable.
01:21:34Je voudrais parler de la méthode après, si jamais ils parviennent
01:21:36au gouvernement, le nouveau Front Populaire
01:21:38mais reste-t-on un petit peu sur Anne Espagnat-Runacher
01:21:40et la liberté subitement retrouvée
01:21:42on redécouvre des gens en fait.
01:21:44Je crois le symptôme
01:21:46d'institutions qui sont
01:21:48extrêmement verticales et dans lesquelles
01:21:50les ministres sont obligés d'avoir une
01:21:52solidarité jusqu'au boutiste
01:21:54vis-à-vis du gouvernement. Bon, on a
01:21:56une clarification où certains sont partis visiblement
01:21:58peut-être à la gamelle et c'est bien dommage
01:22:00parce qu'on a besoin
01:22:02aujourd'hui d'avoir des programmes et des coalitions
01:22:04fondées sur des programmes d'idées
01:22:06d'arrêter les batailles de
01:22:08personnes et donc on espère que
01:22:10désormais la page qui est en train de s'ouvrir
01:22:12permettra de se concentrer
01:22:14beaucoup plus sur des programmes de coalition. D'ailleurs
01:22:16c'est très intéressant de noter ce qui s'est passé
01:22:18ce matin en réunion
01:22:20des députés de Renaissance.
01:22:22Monsieur Maillard a commencé à faire une présentation
01:22:24sur les postes, etc. Tout de suite il a été
01:22:26coupé par l'ensemble du groupe qui a dit
01:22:28il faut discuter d'abord des idées. Qu'est-ce qu'on est prêt à faire
01:22:30dans le cas d'une coalition ? Quelles sont les lignes rouges ?
01:22:32C'est ça aujourd'hui qui doit être
01:22:34remis au goût du jour et je pense
01:22:36que c'est une méthode à laquelle nous ne sommes
01:22:38pas habitués. D'ailleurs typiquement
01:22:40tous les commentaires qu'on fait sur la
01:22:42gauche qui n'a pas encore proposé de nom
01:22:44pour le Premier Ministre. Mais c'est tout à fait normal.
01:22:46On ne sait pas encore quelle est la majorité.
01:22:48Donc d'abord discutons des idées de fond,
01:22:50ensuite on verra. C'est vrai que ça on
01:22:52se focalise un petit peu là-dessus.
01:22:54C'est la Ve République. Juste un centinaire
01:22:56sur la méthode et puis après on reviendra
01:22:58aux idées de fond, à ce qui pourrait être
01:23:00abandonné, poursuivi,
01:23:02creusé un peu plus dans ces idées.
01:23:04Est-ce qu'il y aura des décrets, des 49.3 ?
01:23:06Alors soit l'usage du 49.3,
01:23:08là ils ne sont pas d'accord.
01:23:10Certains ont dit pourquoi pas, Thomas Bonnet,
01:23:12après avoir dit
01:23:14pique-pendre de Madame Borne
01:23:16pendant des mois et des mois.
01:23:18Et Sandrine Rousseau quand même, elle dit
01:23:20qu'on lui a suffisamment reproché ça
01:23:22pour vouloir faire la même derrière. Au moins elle a le mérite d'être claire.
01:23:24Elle a le mérite de la constance et de la clarté, Sandrine Rousseau,
01:23:26alors qu'Olivier Faure, lui,
01:23:28en un demi-mot, dit oui, le 49.3
01:23:30ça peut faire partie des recours possibles.
01:23:32Alors même que, je le précise, l'abrogation
01:23:34du 49.3 figure aujourd'hui
01:23:36dans le programme du Nouveau Front Populaire.
01:23:38Donc si vous voulez d'un côté abroger le 49.3
01:23:40et que vous fassiez la plupart de vos réformes
01:23:42avec ce même outil constitutionnel,
01:23:44vous comprendrez bien qu'il y a un souci de cohérence.
01:23:46Il y a un petit manque de cohérence là ?
01:23:48Il y a une petite incohérence frappante ?
01:23:50Moi je suis contre la suppression du 49.3.
01:23:52Ah, c'est cohérent.
01:23:54Je suis contre la suppression du 49.3
01:23:56et pour autant aujourd'hui
01:23:58je ne suis pas pour l'utiliser pour une raison d'ailleurs assez simple.
01:24:00C'est que je vous rappelle une fois que vous l'avez posé,
01:24:02si vous avez plus de 289, vous êtes sortis.
01:24:04Donc je crois qu'il faut sortir là aussi
01:24:06de cette méthode-là.
01:24:08Moi ça fait, avant le second tour, je parlais déjà
01:24:10de coalition à l'allemande, donc nous sommes d'accord.
01:24:12Je pense que la première question c'est
01:24:14y a-t-il possibilité d'avoir une coalition qui parte
01:24:16de ce qu'est la gauche aujourd'hui ?
01:24:18C'est le premier travail qui doit être fait.
01:24:20Et donc je pense que la gauche doit dire
01:24:22voilà les 5-10 grandes mesures qu'on souhaite mettre en place
01:24:24pour l'année qui vient. Ensuite il faut, devant les Français en transparence,
01:24:26avoir un dialogue et une discussion.
01:24:28Et ensuite si il y a une majorité, il y aura un gouvernement.
01:24:30Et on dira, comme en Allemagne, voilà ce qu'on fera
01:24:32par ministère. Sinon, tout le reste
01:24:34sera de la bidouille qui, je crois,
01:24:36va abîmer la démocratie.
01:24:38Clément Zolongre, un petit commentaire.
01:24:40Oui, vous le disiez très bien, le danger du 49-3 c'est de mettre en jeu
01:24:42son gouvernement. Et avec cette
01:24:44assemblée, c'est complètement irraisonnable
01:24:46de faire ça, parce que n'importe quel gouvernement
01:24:48se fera renverser et c'est le piège un peu de la
01:24:50cohabitation dans la Ve République.
01:24:52C'est surtout quand on n'a pas de majorité absolue en cohabitation,
01:24:54c'est que 1, on précipite sa chute parce que
01:24:56on va être associé à Emmanuel Macron et à son bilan.
01:24:58Et 2, on peut se faire renverser.
01:25:00Alors, qu'est-ce que c'est de dire ça ?
01:25:02C'est une méconnaissance de la manière dont ça marche ?
01:25:04Je pense qu'il y a un peu de méconnaissance parce qu'il y a d'autres
01:25:06qui ont parlé de gouverner par décret.
01:25:08Ça me semble un peu compliqué de gouverner par décret aussi.
01:25:10Après, ce qui est certain,
01:25:12c'est qu'on voit qu'ils ont été élus sans être d'accord
01:25:14sur un projet, au final. Ils ont été d'accord sur le seul
01:25:16projet, c'était de battre le Rassemblement National
01:25:18et de garder leur poste, de garder la gamelle.
01:25:20Ils vous disent, on a un truc clé en main depuis le début.
01:25:22Vous voyez qu'ils ne sont pas tous d'accord.
01:25:24De toute façon, ils ne vont pas réussir. En plus, il y a une nécessité d'élargir.
01:25:26On s'excuse, c'est dans le dialogue.
01:25:28Il y a du dialogue, mais il y a aussi de l'incohérent.
01:25:30Je pense que les Français, dans une situation
01:25:32compliquée, ils attendent un projet clair,
01:25:34une ligne claire, des solutions concrètes.
01:25:36Aujourd'hui, ça fait déjà maintenant plusieurs jours
01:25:38qu'on ne parle plus de pouvoir d'achat, on ne parle plus de sécurité,
01:25:40on ne parle plus d'immigration, on ne parle pas de santé.
01:25:42On est vraiment, comme disait De Gaulle, les petites soupes
01:25:44sur les petits feux. C'est que ça.
01:25:46Je pense que c'est vraiment triste pour le pays.
01:25:48Et ces gens, au final, on l'avait déjà vu
01:25:50au moment de la Nupes. Ces gens sont d'accord
01:25:52sur peu de choses. Sur le nucléaire,
01:25:54sur la question de la police,
01:25:56sur la question de la laïcité, même sur des sujets économiques.
01:25:58C'est-à-dire qu'à un moment, on le voit...
01:26:00C'est lié au mode scrutin, encore une fois.
01:26:02Oui, c'est lié au mode scrutin, et vous avez raison. Je vous donne raison sur ce que vous avez dit tout à l'heure
01:26:04et sur la nécessité de réfléchir et sur la proportionnelle.
01:26:06Parce qu'aujourd'hui, ils ont été obligés
01:26:08de s'allier pour pouvoir garder leur poste,
01:26:10mais derrière, concrètement... Non, c'est pas garder leur poste.
01:26:12Ne soyez pas là-dessus, c'est très honnêtement.
01:26:14Ils ont été obligés d'être avec LFI par plaisir
01:26:16et d'avoir un certain nombre de candidats, comme M. Raphaël Arnault,
01:26:18comme Mme Benthousy, comme M. Alidou Arra.
01:26:20Tous ces gens-là, ils les ont acceptés par plaisir.
01:26:22C'est encore pire que ce que je pensais.
01:26:24Si c'était encore pour sauver leur poste,
01:26:26limite, ça serait sinistre et ça serait triste.
01:26:28Non, c'était porter une politique différente de celle que mène
01:26:30Emmanuel Macron depuis maintenant sept ans,
01:26:32au premier tour, et ensuite éviter
01:26:34de le réassembler au second tour. Et d'ailleurs,
01:26:36vous entendez bien, le Front Républicain,
01:26:38ça a été à la fois la gauche, les LR,
01:26:40et aussi Renaissance.
01:26:42Vous voyez, tout le monde était dedans.
01:26:44Voilà, c'est tout. C'est une réalité.
01:26:46Après, vous pouvez dire autre chose, mais c'est ça, la réalité.
01:26:48Tous les Français, sinon, n'auraient pas eu 143 députés.
01:26:50Je n'ai pas dit tous les Français, j'ai parlé des partis.
01:26:52Ils se fissurent quand même.
01:26:54Ensuite, vous avez 143, je ne l'ai pas contesté.
01:26:56J'ai commencé par ça. Et d'ailleurs, je vous ai même dit,
01:26:58c'est normal que vous ayez des postes.
01:27:00C'est pas à moi que vous allez...
01:27:02Prenons le nucléaire. Est-ce que dans le programme du NFP,
01:27:04c'est clair ?
01:27:06Non.
01:27:08On ne peut pas dire après, même s'ils ont travaillé d'arrache-pied
01:27:1024 heures express, chrono,
01:27:12qu'ils ont pu omettre cet aspect majeur
01:27:14d'un programme. Ça veut dire qu'ils se sont dit
01:27:16on verra ça plus tard.
01:27:18Cette partie-là, clairement, ne fait pas consensus.
01:27:20Sinon, ça figuerait dans le programme.
01:27:22Ils ont passé beaucoup de temps à, vous savez, la qualification
01:27:24des attaques terroristes du Hamas du 7 octobre.
01:27:26Pour finir avec un régime théocratique.
01:27:28Ça a occupé un certain temps des négociations.
01:27:30On est resté sur le régime théocratique.
01:27:32Je sais que vous condamnez.
01:27:34Je n'ai pas non plus question de l'armée.
01:27:36C'est quand même un peu important.
01:27:38On a déjà eu des coalitions en 1997,
01:27:40par exemple, où comme en Allemagne, tout le monde n'est pas
01:27:42toujours d'accord sur tout. Qu'est-ce que c'est une coalition ?
01:27:44C'est-à-dire, là où nous sommes d'accord, nous le mettons.
01:27:46Et là où nous ne sommes pas d'accord, nous le mettons de côté.
01:27:48Et il y aura effectivement ce débat-là.
01:27:50C'est aussi ça, une coalition. Quand on dit qu'il faut changer de culture,
01:27:52c'est jusque-là une coalition.
01:27:54Vous dites ça parce que vous êtes socialiste.
01:27:56Si vous étiez insoumis, vous n'auriez pas le droit de dire ça.
01:27:58Je suis dans un parti démocratique. Je m'excuse.
01:28:00Merci de le préciser.
01:28:02Surtout parce que quand vous entendez les insoumis...
01:28:04Je le dis sans aucun problème.
01:28:06Quand vous entendez les insoumis, même Sandrine Rousseau, très récemment,
01:28:08elle dit qu'il faut appliquer le programme, l'intégralité du programme.
01:28:10Rien d'autre que le programme.
01:28:12En 1998, ça ne marche pas.
01:28:14Je suis d'accord avec vous.
01:28:16C'est la législation de la cinquième
01:28:18qui oblige à vouloir diriger le pays
01:28:20en blocs majoritaires.
01:28:22Les institutions qui étaient pensées...
01:28:24Ils veulent s'asseoir.
01:28:26Ils veulent se retrancher sur ça.
01:28:28Pourquoi est-ce que ces personnes sont...
01:28:30C'est les institutions qui obligent.
01:28:32Vous voyez, encore une fois, Mme Tondelier
01:28:34qui, hier en plateau, vous dit
01:28:36« Nous avons gagné en blocs. Le peuple est de gauche alors que la majorité est de droite. »
01:28:40Ça montre bien qu'il y a des institutions qui obligent
01:28:42à adopter ce genre de comportement.
01:28:44Imaginons qu'aujourd'hui, ce soit le
01:28:46RN qui sort avec 190 députés
01:28:48et les insoumis
01:28:50et autres...
01:28:52et alliés qui arrivent à 143.
01:28:54Est-ce qu'ils diraient la même chose
01:28:56au propos du RN sur sa capacité à prendre le...
01:28:58Mais d'ailleurs, ils ont parlé de minorités présidentielles
01:29:00pendant toutes les deux années
01:29:02de la présidence de la législature.
01:29:04C'est pour ça que nous, on a été cohérents.
01:29:06Pour nous, on a une majorité
01:29:08où on peut élargir jusqu'à une majorité
01:29:10mais de manière raisonnable
01:29:12et on gouvernera parce qu'on n'est pas là.
01:29:14Parce que là, on a l'impression que ce sont des gens qui ne savent pas du tout ce qu'ils vont faire.
01:29:16Mais ils veulent les postes. Ils veulent gouverner.
01:29:18Est-ce que vous diriez...
01:29:20Non mais le RN ne veut pas être député.
01:29:22Dans un scénario...
01:29:24Dans un scénario inverse,
01:29:26au contraire,
01:29:28selon vous,
01:29:30selon vous,
01:29:32est-ce qu'on définirait au RN, dans un scénario inversé
01:29:34de siège,
01:29:36le fait d'aller et de composer leur gouvernement ?
01:29:38Moi, je vous dis très tranquillement,
01:29:40la semaine dernière, sur notre chaîne, on m'a posé la même question
01:29:42donc on ne connaissait pas les résultats.
01:29:44J'étais pour une coalition pour faire en sorte
01:29:46qu'il y ait une grande coalition pour éliminer l'extrême droite au pouvoir.
01:29:48Je l'assume totalement.
01:29:50Moi, depuis tout à l'heure,
01:29:52je suis très clair, je vous dis les choses très tranquillement.
01:29:54C'est qu'on ne pourra pas continuer avec des institutions
01:29:56dont le seul objectif est de battre le RN.
01:29:58C'est pour ça que j'ai parlé tout à l'heure, il faut...
01:30:00Il faut une proportionnelle sur laquelle, à la base,
01:30:02on aura des programmes distincts,
01:30:04clairs, et ce seront aux électeurs de tranchée.
01:30:06C'est pour ça qu'au Front Populaire,
01:30:08s'il y avait une proportionnelle,
01:30:10ce ne seraient pas des tambours politiques où les cadres décideraient, eux,
01:30:12est-ce que c'est la ligne LFI qui est dominante
01:30:14ou la ligne PS, ce seraient aux électeurs
01:30:16de tranchée, et une fois les élections passées,
01:30:18de faire des accords de gouvernement.
01:30:20J'ai hâte de voir le contrat de gouvernement
01:30:22qui réunira les écolos et leur invoquer.
01:30:24J'ai une question qui me taraude quand même,
01:30:26on va faire un petit pronostic vite fait
01:30:28entre vous et Joseph.
01:30:30La durée de vie du NFP, c'est quoi, selon vous ?
01:30:32Non mais, vraiment !
01:30:34En fait, tout va dépendre déjà de
01:30:36si Emmanuel Macron décide de nommer un Premier ministre
01:30:38qui vient de l'avant.
01:30:40En fait, ça va dépendre de ce que va décider Emmanuel Macron.
01:30:42Emmanuel Macron peut très bien aussi décider de se tourner vers les Républicains,
01:30:44augmenter un peu son nombre de sièges,
01:30:46peut-être récupérer un peu des sociétés,
01:30:48il va peut-être former une coalition.
01:30:50En tout cas, rien n'indique aujourd'hui que le nouveau Front Populaire
01:30:52aura un Premier ministre.
01:30:54Peut-être qu'on va voir des équilibres naître
01:30:56pour avoir une coalition de gouvernement.
01:30:58Et on verra si cet équilibre
01:31:00est durable, ça sera en nombre
01:31:02en fait de députés. Aujourd'hui, il y a une véritable
01:31:04incertitude. Est-ce que
01:31:06les macronistes ne vont pas s'allier avec
01:31:08beaucoup de socialistes, avec une partie des LR,
01:31:10avec des gens qui aujourd'hui sont centre-droite,
01:31:12centre-gauche ? Il y a 64 députés
01:31:14qui sont en dehors de tout ça.
01:31:16Ça, on le verra demain, après-demain.
01:31:18Ce que je regrette, c'est qu'ils ne puissent pas
01:31:20prendre des points dans les programmes
01:31:22pour se discuter, pour se mettre d'accord.
01:31:24Par exemple, l'augmentation du SMIC
01:31:26à 1600 euros, pour moi,
01:31:28ce n'est pas quelque chose de stupide.
01:31:30Et je suis sûr qu'il y a des millions de gens du Rassemblement
01:31:32National qui sont prêts à avoir
01:31:34un SMIC augmenté à 1600 euros.
01:31:36Tout le monde doit gagner plus.
01:31:38Même les gens qui votent pour Emmanuel Macron,
01:31:40ils espéraient, on aimerait tous pouvoir mettre le SMIC
01:31:42à 1600 euros, mais aujourd'hui, on sait très bien
01:31:44qu'économiquement, c'est une catastrophe
01:31:46pour nos entreprises.
01:31:48Le SMIC à 1600 euros,
01:31:50c'est 10,50 euros par jour,
01:31:52chargé,
01:31:5410,50 euros par jour en plus,
01:31:56par salarié. Vous n'avez que 18%
01:31:58des salariés qui sont au SMIC.
01:32:00Donc, je veux bien qu'il y ait un effet d'entraînement.
01:32:02C'est-à-dire que c'est moins de 200.
01:32:04Mais il y a aussi des PME, des TPE
01:32:06qui sont inquiètes.
01:32:08Ça touche à 85%
01:32:10les gens qui travaillent
01:32:12dans les EHPAD, qui travaillent
01:32:14dans les restaurants, qui travaillent dans les hôtels.
01:32:16On ne peut pas dire, je suis attaché
01:32:18à la valeur travail, et je suis très attaché,
01:32:20sans donner un prix à cette valeur travail,
01:32:22et sans porter ceux qui travaillent
01:32:24le plus difficilement, très durement,
01:32:26dans des horaires très difficiles,
01:32:28en leur donnant un partage sur le fond.
01:32:30Je pense que ça serait très difficile pour notre économie,
01:32:32parce que j'ai des entreprises qui sont déjà en faillite
01:32:34sur mon territoire.
01:32:36On a commencé, voilà du concret, effectivement. Le SMIC à 1600,
01:32:38ça concerne beaucoup de gens. Il y a aussi beaucoup de gens qui ont
01:32:40voté pour le NFP, on ne va pas se mentir,
01:32:42parce qu'ils y croient
01:32:44fermement, dur comme fer.
01:32:46Parlons des choses qui fâchent aussi,
01:32:48où on pourrait revenir sur les mesures prises.
01:32:50La loi immigration, on pense évidemment
01:32:52à l'immigration. Écoutez, Manuel Bompard
01:32:54à ce propos.
01:32:56C'est une loi que nous avons combattue,
01:32:58vous le savez, et la logique
01:33:00pour nous, bien évidemment, c'est que cette loi
01:33:02que nous avons combattue, nous l'annulions, et que
01:33:04sur cette question-là de l'immigration aussi, nous changions
01:33:06de logique. Par exemple ?
01:33:08Ça fait depuis 30 ans,
01:33:10on a adopté à peu près 20 lois
01:33:12sur l'immigration, une loi tous les 18 mois.
01:33:14Et les flux migratoires ne s'arrêtent pas ?
01:33:16C'est toujours dans la même logique.
01:33:18C'est une logique de plus en plus répressive.
01:33:20Et effectivement, ça ne produit pas
01:33:22moins d'immigration, mais ça produit
01:33:24plus de morts.
01:33:26Je crois qu'il faut changer de logique.
01:33:28Et changer de logique, c'est s'attaquer
01:33:30aux causes des migrations, pour faire
01:33:32en sorte que les gens n'aient pas besoin de partir,
01:33:34on ne part pas par plaisir, et puis faire en sorte
01:33:36que les gens qui arrivent soient accueillis
01:33:38dignement. Et puis, autre
01:33:40aspect, je voulais quand même vous citer cet exemple,
01:33:42c'est l'Abaya, autre exemple
01:33:44emblématique, et puis je vous fais commenter, Thomas.
01:33:46Le député de Paris, Rodrigo Arenas,
01:33:48qui dit, on va revenir sur l'interdiction de l'Abaya,
01:33:50les Français étaient pour,
01:33:52ça avait plutôt bien marché, Gabriel Attal,
01:33:54pourquoi revenir dessus ?
01:33:56Écoutez, c'est parce qu'il faut aussi là répondre
01:33:58à une partie de l'électorat de gauche
01:34:00qui n'a pas bien perçu
01:34:02cette circulaire sur l'Abaya, semble-t-il.
01:34:04C'est pour ça, je pense que Rodrigo Arenas
01:34:06dit cela. C'est vrai que quand vous regardez
01:34:08le programme, là encore, le programme écrit du Nouveau Front Populaire
01:34:10en matière d'immigration, parce que c'était le sujet
01:34:12que vous aviez abordé juste avant,
01:34:14on est très loin, je pense, des aspirations
01:34:16d'une grande partie des Français. Vous avez des sondages
01:34:18qui se succèdent depuis...
01:34:20Vous avez entre 70 et 80% selon
01:34:22les questions que vous posez, qui disent qu'il faut des mesures
01:34:24plus strictes en matière d'immigration. Il faut réguler
01:34:26les flux migratoires, et dans le
01:34:28programme du Nouveau Front Populaire, il faut au contraire,
01:34:30ils veulent légaliser les voies d'immigration, et même
01:34:32un passeport climatique pour les réfugiés climatiques.
01:34:34En 15 secondes chacun, sur le spectre
01:34:36politique. Je sais que c'est dur à faire,
01:34:38mais voilà. Comment on procède aussi,
01:34:40si on veut abroger toutes ces lois ?
01:34:42C'est pas si simple.
01:34:44Vous posez la question au futur Premier Ministre.
01:34:46Il y a Emmanuel Macron qui doit définir
01:34:48qu'il sera le Premier Ministre. On est dans une situation,
01:34:50et on l'avait dit, on le regrette, qui est un bourbier.
01:34:52C'est-à-dire, je vous le dis, en voulant bloquer l'ARN,
01:34:54on bloque le pays, on est dans une paralysie totale,
01:34:56et aujourd'hui, en 15 secondes, c'est très
01:34:58inquiétant pour les Français, mais nous on va continuer à se battre.
01:35:00Vous imaginez revenir sur tous ces aspects ?
01:35:02Le Nouveau Front Populaire,
01:35:04vous oubliez de le dire, c'est
01:35:06des salaires décents pour les Français,
01:35:08une école qui fonctionne enfin, des services
01:35:10publics qui fonctionnent, l'hôpital qui marche.
01:35:12Moi je veux bien qu'on prenne la baïa.
01:35:14Je pense que ça c'est tout le monde.
01:35:16Sauf que si je peux me permettre,
01:35:18c'est tout le monde, sauf que quand
01:35:20vous êtes la dernière législature,
01:35:22il y a ceux qui ferment les services publics et ceux qui combattent
01:35:24pour les nourrir. Arrêtons avec les symboles et les mesures.
01:35:26Je vais continuer jusqu'à vous.
01:35:28Sur les migrations.
01:35:30Sur les migrations, ça fait
01:35:3230 ans qu'on fait des mesures, ça ne marche pas.
01:35:34On est toujours pour le contrôle des frontières.
01:35:36Personne ne parle d'ouvrir les frontières.
01:35:38Quant à la baïa, personne ne parle de le supprimer.
01:35:40Merci beaucoup d'avoir joué au jeu du débat cet après-midi.
01:35:42Certains vont rester sur la dernière heure. On rend l'antenne
01:35:44pour une petite pause et puis on se retrouvera bien sûr avec des
01:35:46images depuis le Palais Bourbon. A tout de suite.
01:35:52Nous voici pour
01:35:54la dernière heure de 180 minutes Info avec
01:35:56Vincent Farandèche pour le journal. A la une, les députés
01:35:58nouvellement élus qui ont fait leur arrivée
01:36:00du côté du Palais Bourbon tout à l'heure.
01:36:02Les députés du Parti Socialiste ont fait leur
01:36:04rentrée des classes aux alentours de
01:36:0615 heures.
01:36:08Vous avez pu le suivre sur CNews.
01:36:10Maxime Legay, vous êtes sur place avec Sacha
01:36:12Robin. Vous avez donc assisté à leur
01:36:14arrivée. Racontez-nous.
01:36:20Oui, Vincent, tout à fait. Une rentrée des classes
01:36:22agitée ici pour les députés
01:36:24du Parti Socialiste puisqu'effectivement
01:36:26ils sont arrivés ici aux alentours
01:36:28de 15 heures sur cette place
01:36:30du Palais Bourbon et ils ont été
01:36:32interpellés par les militants
01:36:34du collectif Nous Vivrons.
01:36:36C'est le collectif qui est né suite au massacre
01:36:38du 7 octobre pour dénoncer
01:36:40l'antisémite ambiant et grandissant
01:36:42dans la société française. Ils ont eu
01:36:44un message clair à l'adresse
01:36:46des députés socialistes. Pas de compromission
01:36:48avec les insoumis.
01:36:50Pas de compromission avec les
01:36:52antisémites, dénonçant donc cette
01:36:54alliance de la honte, selon
01:36:56eux, dans ce nouveau
01:36:58front populaire du Parti Socialiste
01:37:00avec la France insoumise
01:37:02trahissant par la même occasion
01:37:04l'héritage de Léon Blum.
01:37:06Voilà, ça c'est pour les militants
01:37:08et l'adresse aux
01:37:10députés socialistes. Boris
01:37:12Vallaud qui a semblé un peu
01:37:14perturbé, à vrai dire, par
01:37:16cette manifestation, ce qui n'était pas du tout le cas
01:37:18d'Olivier Faure qui lui est
01:37:20arrivé ici tranquillement, qui a déroulé
01:37:22devant la presse, qui a dit qu'il était prêt
01:37:24à assurer le poste de
01:37:26Premier Ministre si
01:37:28cela lui était proposé.
01:37:30Voilà ce qui s'est passé
01:37:32ici. Et puis, je voulais terminer aussi avec
01:37:34un petit mot, puisqu'il y a eu Alexis Corbière
01:37:36vous l'avez sans doute vécu en direct
01:37:38l'ex-député insoumis
01:37:40puisqu'il a été purgé par
01:37:42les cadres du parti qui
01:37:44est venu ici, il a pris la parole
01:37:46il a dit qu'il est venu pour insuffler
01:37:48la graine de la démocratie dans le
01:37:50nouveau front populaire
01:37:52manifestement, pas pour tout le monde
01:37:54en tout cas, pas pour les médias
01:37:56pas pour CNews puisqu'il a estimé
01:37:58que CNews faisait partie du
01:38:00problème dans la situation
01:38:02que connaissait la France.
01:38:04Vous savez tout maintenant sur ce qui
01:38:06s'est passé ici ces dernières heures
01:38:08place du Palais Bourbon à l'Assemblée Nationale.
01:38:10Merci beaucoup Maxime Legay
01:38:12accompagné pour les images de Sacha Robar. Et puis je rajouterai
01:38:14même Thomas Bonnet qu'il y avait cette autre image
01:38:16François Hollande arrivant lui aussi
01:38:18comme député maintenant à l'Assemblée Nationale
01:38:20et il y a une petite anecdote au sujet de
01:38:22cette arrivée quand même, météorologique.
01:38:24Il a ironisé sur la météo capricieuse
01:38:26qui entourait parfois ses déplacements en tant que
01:38:28Président de la République. La tradition a été
01:38:30respectée parce qu'à peine arrivé au Palais Bourbon
01:38:32la pluie s'est abattue sur
01:38:34l'Assemblée Nationale et donc
01:38:36de ce point de vue là, François Hollande n'a pas changé.
01:38:38Bon, très bien, c'est bien pour
01:38:40la petite phrase de conclusion.
01:38:42L'un des enjeux des prochains jours ou des prochaines semaines
01:38:44c'est donc la nomination d'un nouveau
01:38:46Premier Ministre Vincent. Le nouveau front populaire
01:38:48entend proposer un nom au chef de l'État
01:38:50dans la semaine, mais alors cette question
01:38:52qui choisirait les électeurs ?
01:38:54La question a été posée dans la troisième
01:38:56circonscription de Loire-Atlantique où le NFP
01:38:58l'a largement emporté le week-end
01:39:00dernier. Reportage de Jean-Michel Decaze.
01:39:02Troisième
01:39:04circonscription de Loire-Atlantique
01:39:06à l'ouest de Nantes. Ici le nouveau
01:39:08front populaire l'a emporté
01:39:10largement avec 50,13%
01:39:12des voix dans une
01:39:14triangulaire avec Ensemble et
01:39:16l'ERN. Pour autant, ce n'est pas
01:39:18Jean-Luc Mélenchon qui est cité
01:39:20spontanément au poste de Premier
01:39:22Ministre. Son nom n'a été prononcé
01:39:24par aucune des personnes que nous
01:39:26avons rencontrées. Voici
01:39:28les préférés. Moi je verrais bien Hollande.
01:39:30C'est François Hollande.
01:39:32L'écologiste, je sais
01:39:34plus son nom, je suis désolée.
01:39:36Madame Tondelier. Voilà.
01:39:38Peut-être qu'elle va nous rapporter quelque chose de frais.
01:39:40Et en plus une femme, ça serait formidable.
01:39:42Rue Walt Disney ou boulevard François
01:39:44Mitterrand. On vote à gauche
01:39:46depuis des dizaines d'années.
01:39:48Mais on a le triomphe modeste.
01:39:50Les électeurs sont d'abord inquiets
01:39:52pour la suite et réclament avant tout
01:39:54un futur Premier Ministre
01:39:56à personnalité consensuelle.
01:39:58Un rassembleur. D'essayer
01:40:00de calmer un peu tout le monde
01:40:02parce que dans l'hémicycle il va y avoir énormément
01:40:04d'altercations.
01:40:06Et que tout le monde se respecte surtout.
01:40:08D'être capable de faire des compromis.
01:40:10Pas des compromissions mais des compromis.
01:40:12Ils ne se mettront jamais d'accord.
01:40:14Donc ça va être le statu quo.
01:40:16On ne sait pas quand.
01:40:18Et cet avis-là, nous l'avons entendu
01:40:20dans la bouche de la grande majorité
01:40:22des électeurs.
01:40:24Voilà pour l'essentiel mais évidemment on continue
01:40:26par les politiques avec nos invités dans un instant.
01:40:28On passe au sport tout de suite.
01:40:42La demi-finale de l'Euro
01:40:44c'est ce soir à partir de 21h.
01:40:46France-Espagne donc pour une place
01:40:48en finale. Match au sommet face à une équipe
01:40:50espagnole très en forme.
01:40:52Pour la bande à Deschamps
01:40:54une nouvelle demi-finale ce soir face à l'Espagne.
01:40:56La quatrième lors des 5 dernières grandes compétitions.
01:40:58Témoin d'une incontestable régularité
01:41:00même si cette fois-ci
01:41:02ses plus grandes stars marquent le pas.
01:41:04Même si on a des joueurs qui sont en train
01:41:06d'arrêter de jouer,
01:41:08c'est un peu la même chose.
01:41:10Même si on a des joueurs qui sont en dedans
01:41:12on voit bien qu'on est en
01:41:14demi-finale
01:41:16d'un très gros tournoi.
01:41:18C'est vrai que
01:41:20Antoine et Kylian sont
01:41:22un peu moins frais je dirais.
01:41:24Sorti pendant la prolongation en quart de finale
01:41:26le capitaine Bappé est pour l'instant
01:41:28très loin de ses standards du dernier mondial
01:41:30entre méformes physiques et difficultés
01:41:32à s'adapter. C'est pas lié
01:41:34au dernier match.
01:41:36Il y a tout ce qu'il a eu avant
01:41:38de modifier sa fin de saison
01:41:40où il n'était pas habitué.
01:41:42Pendant la préparation
01:41:44il a eu un problème de dos aussi.
01:41:46Le fait de porter
01:41:48un masque qui amène une vision
01:41:50par moment qui peut être
01:41:52modifiée.
01:41:54Même sombre cloche pour Antoine Griezmann
01:41:56qui n'a plus marqué en sélection depuis près d'un an.
01:41:58Remplaçant face à la Pologne, premier remplacé
01:42:00contre le Portugal, le numéro 7
01:42:02semble avoir perdu son influence dans le cœur du jeu
01:42:04en même temps que son statut d'indiscutable
01:42:06qui est bleu.
01:42:08Bien entendu qu'on attend
01:42:10beaucoup plus d'Antoine
01:42:12parce qu'il est capable de faire beaucoup plus.
01:42:14En tous les cas, on est derrière chacun de nos joueurs.
01:42:16Quand il y a un joueur
01:42:18qui est moins bien, que ce soit
01:42:20le capitaine comme Kylian ou Antoine
01:42:22ce sont des joueurs qui peuvent à tout moment
01:42:24débloquer une situation.
01:42:26A eux donc d'enfiler leur meilleur habit de lumière
01:42:28il paraît après tout que les grandes occasions
01:42:30font les grands hommes.
01:42:32Merci beaucoup Vincent.
01:42:34Vous vouliez dire un truc ?
01:42:36Non absolument pas, je pensais qu'il y avait un petit jingle juste après.
01:42:38C'est pour ça que je vous ai fait un petit signe.
01:42:40Par bienveillance.
01:42:42Merci beaucoup, on se retrouve à 16h30 pour un nouveau journal.
01:42:44Je vous présente mes invités puisque sans transition
01:42:46on va parler avec
01:42:48Joseph Touvenel qui est resté avec nous
01:42:50Clémence Delongret
01:42:52et Guillaume Perrault
01:42:54et c'est le Billboard Sports, celui que vous attendiez.
01:42:58C'était votre programme
01:43:00avec XXL Maison
01:43:03C'était votre programme
01:43:05avec Groupe Verlaine
01:43:07Installateur de panneaux photovoltaïques
01:43:09Garantie à vie avec contrat de maintenance
01:43:11Groupe Verlaine, le climat de confiance
01:43:13Voilà, il faut bien vivre comme vous le savez.
01:43:15Et Thomas Bonnet qui est resté.
01:43:17Merci à tous les 4. On va évidemment s'intéresser
01:43:19à la perspective
01:43:21de la nomination d'un
01:43:23Premier Ministre dans les prochains jours.
01:43:25On ne sait pas d'ailleurs quand parce qu'il y a aussi
01:43:27ce déplacement d'Emmanuel Macron
01:43:29au sommet de l'OTAN de Washington.
01:43:31On lui demande de rester parce que l'heure est grave.
01:43:33Il est urgent de se mettre
01:43:35en ordre de bataille parce qu'à gauche évidemment
01:43:37ça continue à discuter. Et d'ailleurs on a aperçu
01:43:39aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée
01:43:41nationale, dont je vous rappelle quand même qu'il n'est pas député
01:43:43mais qu'il est venu pour les
01:43:45tractations, ou en tout cas peut-être mettre un petit peu la pression
01:43:47aux uns et aux autres, et qui a dit ceci
01:43:49à propos des négociations.
01:43:51Vous voulez l'être Premier Ministre ?
01:43:53Oh, quelle petite question
01:43:55surprenante et tellement
01:43:57nouvelle que vous m'éblouissez.
01:43:59Vous avez le pouvoir d'invention.
01:44:01Mais écoutez, faites des choses
01:44:03qui soient nouvelles. Allez voir
01:44:05c'est lui qui nomme.
01:44:07C'est une question d'un ou deux jours.
01:44:09Il enterne
01:44:11je pense qu'il fait exprès de traîner.
01:44:13Le Président de la République c'est lui
01:44:15qui bloque la situation aujourd'hui
01:44:17pour garder le pouvoir le plus longtemps possible.
01:44:19Monsieur Mélenchon !
01:44:21Voilà, il accuse directement Emmanuel Macron
01:44:23de faire traîner.
01:44:25Mais pourquoi ils ne soumettent pas un nom eux aussi ?
01:44:27Oui, en fait, je pense que d'une certaine manière
01:44:29Jean-Luc Mélenchon a raison parce que ça profite
01:44:31à Emmanuel Macron le fait de laisser traîner
01:44:33en effet cette nomination d'un nouveau Premier Ministre.
01:44:35Mais tout cela est rendu
01:44:37vraiment très facile par le Nouveau Front Populaire
01:44:39qui ne s'est pas encore entendu sur un nom.
01:44:41Ils auraient pu, on aurait pu imaginer
01:44:43qu'un nom soit trouvé avant le second tour
01:44:45des élections législatives.
01:44:47Ça aurait mis la pression à Emmanuel Macron.
01:44:49Si le lundi matin Emmanuel Macron s'était réveillé
01:44:51avec le Nouveau Front Populaire
01:44:53ayant un nom pour un postulant à Matignon
01:44:55et ayant réuni 184 sièges
01:44:57là, ça aurait été un peu compliqué pour lui
01:44:59de ne pas le nommer tout de suite à Matignon.
01:45:01Là, en l'absence de nom,
01:45:03c'est plutôt simple pour Emmanuel Macron
01:45:05de laisser traîner.
01:45:07Guillaume Pérot, est-ce qu'on est un peu dans un jeu de dupe ?
01:45:09C'est à qui dégainera le premier
01:45:11et c'est un peu facile de s'appuyer
01:45:13et de se retrancher derrière l'autre à chaque fois ?
01:45:15Oui, c'est-à-dire que la situation de l'hémicycle
01:45:17est plus nuancée que ce que
01:45:19Jean-Luc Mélenchon a essayé d'imposer
01:45:21comme récit en intervenant
01:45:23le 1er dimanche soir avec un certain talent
01:45:25puisqu'il a joué sur l'effet de sidération
01:45:27que tout le monde éprouvait
01:45:29à voir sa coalition arriver première
01:45:31et du coup, il a imposé
01:45:33une interprétation des résultats
01:45:35qui n'est évidemment pas celle d'Emmanuel Macron
01:45:37mais qui n'est pas non plus
01:45:39celle qui correspond aux faits.
01:45:41C'est-à-dire qu'il n'y a pas plus
01:45:43de députés LFI aujourd'hui
01:45:45que dans l'Assemblée nationale précédente.
01:45:47On ne le répétera jamais assez.
01:45:49Ils sont exactement aussi nombreux
01:45:51maintenant qu'ils ne l'étaient avant la dissolution.
01:45:53C'est le premier point.
01:45:55Le deuxième point, c'est qu'on a l'habitude
01:45:57de dire que ce Nouveau Front Populaire
01:45:59entre guillemets,
01:46:01parce qu'on peut discuter de la justesse de l'appellation
01:46:03puisque les ouvriers ne votent pas
01:46:05pour ce bloc électoral en majorité
01:46:07donc c'est un peu étrange de revendiquer
01:46:09cette appellation,
01:46:11adoptons-la par commodité, le Nouveau Front Populaire
01:46:13a une majorité relative.
01:46:15C'est exact, mais c'est une majorité
01:46:17très relative.
01:46:19Il manque 100 sièges.
01:46:21C'est énorme pour arriver à la majorité absolue
01:46:23qui est de 289.
01:46:25C'est sans précédent sous la Ve République.
01:46:27Il y a eu déjà trois fois des majorités relatives.
01:46:29C'est donc assez rare depuis 1958.
01:46:31Et si on considère
01:46:33les majorités relatives précédentes,
01:46:35elles étaient beaucoup plus près de la majorité absolue.
01:46:37Donc on pourrait tout aussi bien dire
01:46:39qu'ils sont en tête ou majorité
01:46:41très relative.
01:46:43Mais on se disait aussi tout à l'heure que c'était
01:46:45l'usage, que de voir le premier groupe
01:46:47occuper...
01:46:49Il n'y a pas de précédent qui soit pertinent
01:46:51qu'on puisse invoquer pour
01:46:53éclairer ce que nous vivons. On ne peut pas dire
01:46:55dans le passé ça s'est passé ainsi.
01:46:57Et donc il faut que ça continue comme ça.
01:46:59Puisque l'hémicycle présente une configuration
01:47:01tellement émiettée, tellement éclatée
01:47:03qu'on ne peut pas
01:47:05invoquer un précédent qui serait éclairant.
01:47:07La seule chose qui est sûre juridiquement
01:47:09quand on lit la Constitution
01:47:11c'est que c'est le président qui nomme le premier ministre.
01:47:13Il n'y a aucune autre certitude que ça.
01:47:15Il n'y a aucun délai imposé.
01:47:17Si le président de la République veut faire
01:47:19des consultations à droite à gauche
01:47:21comme sous la troisième ou la quatrième République
01:47:23essayer différentes combinaisons et que tout ça dure trois semaines
01:47:25il peut perdre devant
01:47:27l'opinion publique, ça peut irriter les gens
01:47:29mais il peut tout à fait prendre ce risque-là
01:47:31s'il le souhaite.
01:47:33En tout cas, il a tellement voulu jouer sur l'effet de sidération, Jean-Luc Mélenchon,
01:47:35que pour l'instant il n'est toujours pas premier ministre.
01:47:37Clémence de Longrêt.
01:47:39Il écrit son récit encore une fois mais il faut rappeler
01:47:41qu'au sein du Nouveau Front Populaire, Jean-Luc Mélenchon
01:47:43est toujours désigné comme le premier ministrable possible
01:47:45et c'est peut-être pour ça que ça traîne aussi,
01:47:47c'est qu'on ne sait pas qui nommer, en tout cas du point de vue extérieur
01:47:49parce qu'on a Marine Tendelier en embuscade
01:47:51pour les écologistes, on a appris qu'Olivier Faure
01:47:53était aussi partant pour y aller, peut-être Boris Vallaud.
01:47:55Il y a un pléthore de noms à gauche
01:47:57et rien ne dit qu'Emmanuel Macron, parce que comme vous le rappelez
01:47:59c'est lui qui décide, n'aura pas forcément envie
01:48:01d'aller chercher à droite ou dans sa propre majorité.
01:48:03Justement, ce point médian, est-ce qu'il pourrait le trouver au centre, au Modem par exemple ?
01:48:05François Bayrou, ça a été évoqué comme nom.
01:48:07François Bayrou, en tout cas, il se met beaucoup en avant
01:48:09mais ça fait des années qu'il cherchait le premier ministre.
01:48:11Peut-être qu'un jour, par hasard, il y arrivera.
01:48:13Ça lui a toujours échappé.
01:48:15Mais il peut jouer sur sa proximité, pour le coup là ça serait une cohabitation
01:48:17tout à fait respectable et respectée entre eux.
01:48:19Mais c'est pour ça que quand on regarde les chiffres,
01:48:21il faut vraiment attendre que les groupes soient formés
01:48:23pour voir un peu les rapports de force
01:48:25et éventuellement les accords entre les uns et les autres
01:48:27entre Macroniste,
01:48:29entre Bayrou, entre PS,
01:48:31entre certains LR et entre eux,
01:48:33il y a 64 députés pour le moment
01:48:35qui sont en dehors des groupes identifiés.
01:48:3764, c'est pas rien.
01:48:39Avec des centres gauches, des centres droits, des je sais pas trop quoi.
01:48:41Eux, ils peuvent basculer,
01:48:43ils peuvent peut-être faire une majorité.
01:48:45Par contre, ce qu'on peut voir, on l'a vu dans les images,
01:48:47c'est que M. Mélenchon, il est tout sauf idiot.
01:48:49C'est un superbe stratège.
01:48:51Il l'a montré dimanche soir.
01:48:53Il prend la parole en premier.
01:48:55C'est-à-dire que c'est lui qui a gagné.
01:48:57Il nous le dit et il nous dit, il sera
01:48:59le programme, tout le programme, rien que le programme.
01:49:01Ce qui veut dire que ceux derrière
01:49:03qui disent, oui, on va faire une majorité
01:49:05mais on va laisser tomber tel et tel point du programme.
01:49:07Par exemple, on va
01:49:09revenir sur la promesse
01:49:11qui est la loi anti-squat
01:49:13parce que ça choque beaucoup dans le pays.
01:49:15Ça choque le bon sens.
01:49:17Qu'on puisse mettre en cause une loi qui dit
01:49:19quand on vous prend votre domicile,
01:49:21on peut pas vous virer avant des années.
01:49:23Et il met tout ça en avant.
01:49:25C'est vraiment le stratège qui se positionne
01:49:27et qui oblige les autres à se positionner autour de lui.
01:49:29Et là, qu'est-ce qu'il nous dit ?
01:49:31Je suis le Premier ministre quand même.
01:49:33Il doit me nommer point barre.
01:49:35C'est évidemment pas aussi simple, ça vient très bien d'être...
01:49:37Bien sûr. On reviendra d'ailleurs à la loi
01:49:39anti-squat
01:49:41qu'une partie
01:49:43de la gauche voudrait bien
01:49:45retoquer. Restons quand même
01:49:47Clémence de Longuer sur
01:49:49cette idée d'un Premier
01:49:51ministre qui se constituerait le point
01:49:53médian. Il peut aussi désigner
01:49:55un gouvernement technique
01:49:57qui sorte complètement du spectre et du champ politique.
01:49:59Au vu de la composition de l'Assemblée,
01:50:01en fait, tout est possible à ce jour.
01:50:03Et peut-être qu'Emmanuel Macron cherchera autour
01:50:05de sa majorité. Les LR ont certes
01:50:07fermé la porte, mais peut-être que finalement, certains ne seraient pas
01:50:09contre rejoindre cette année
01:50:11la Macronie. Chez les socialistes, on ne sait pas
01:50:13non plus. Peut-être qu'il y en a certains, on en a vu déjà
01:50:15beaucoup basculer en 2017 puis en 2022.
01:50:17Peut-être qu'il y en a d'autres encore. Donc peut-être que ça se fera autour
01:50:19de sa majorité. Il aura certes une majorité relative
01:50:21parce que de cette façon-là, il n'aura pas une majorité absolue.
01:50:23Mais il a bien gouverné
01:50:25avec une majorité relative jusqu'à présent.
01:50:27Il peut recommencer. Parmi les socialistes qui sont arrivés
01:50:29aujourd'hui, il n'avait pas l'étiquette NFP.
01:50:31C'est Jérôme Gage. On va l'écouter.
01:50:33Plus on en parle, plus on
01:50:35ne comprend plus de quoi on parle.
01:50:37Il ne faut pas aller plus vite que la musique. Il faut prendre le temps
01:50:39d'abord de voir quels sont les groupes. On ne sait pas encore
01:50:41quels sont les groupes qui sont constitués,
01:50:43quels sont les rapports de force exacts.
01:50:45Et puis après, il faut être à la hauteur
01:50:47de l'enjeu pour le pays, c'est-à-dire être responsable
01:50:49sans renier rien de ses convictions.
01:50:51Il y a des messages qui ont été envoyés dans cette élection.
01:50:53La gauche est en tête. Et donc, ça veut dire que
01:50:55les Français lui donnent la préférence
01:50:57pour trouver une solution. Mais elle ne pourra pas la trouver
01:50:59toute seule. Donc, il faut être
01:51:01des gens pragmatiques, lucides,
01:51:03animés par l'intérêt général au service du pays.
01:51:05Petite explication de texte pour ceux qui nous ont
01:51:07rejoints entre-temps. Effectivement, la composition des groupes,
01:51:09ce sera demain après-midi, autour
01:51:11de 15h, à peu près à cette heure-ci d'ailleurs.
01:51:13C'est vrai que ça peut bouger
01:51:15parce qu'on rappelle qu'il y a
01:51:17de mémoire 5 dissidents
01:51:19anciennement LFI
01:51:21qui doivent retrouver une famille, voire même
01:51:23tenter de composer
01:51:25un groupe.
01:51:27Ça pourrait compromettre
01:51:29les chances
01:51:33ou en tout cas les désirs de LFI.
01:51:35À ces 5 dont vous parlez,
01:51:37on peut ajouter ceux qui ont été élus sous l'étiquette
01:51:39divers gauche. Ils sont 5 ou 6 aussi.
01:51:41Donc, ils vont rejoindre un groupe
01:51:43vraisemblablement. On a entendu Alexis Corbière
01:51:45rappeler de ses voeux la création d'un nouveau
01:51:47groupe qui serait le groupe du Nouveau Front Populaire.
01:51:49Disons-le, c'est une idée
01:51:51qui a très peu de chances d'aboutir
01:51:53pour que les gens comprennent bien. Avoir un groupe à l'Assemblée,
01:51:55ça vous donne une niche parlementaire,
01:51:57l'occasion de mettre vos thèmes à l'agenda de l'Assemblée nationale,
01:51:59du temps de parole
01:52:01également lors des questions au gouvernement
01:52:03par exemple, et puis aussi un certain nombre
01:52:05de budgets. Il y en aura au moins 3.
01:52:07Il y aura au moins 3 groupes si ce n'est 4.
01:52:09Lors de la dernière législature, il y avait 4 groupes à gauche.
01:52:11Les communistes, les insoumis, les écologistes
01:52:13et le parti socialiste.
01:52:15Dans le rapport de force qu'on a aujourd'hui,
01:52:17la France insoumise et la formation politique
01:52:19à gauche au sein de ce Nouveau Front Populaire
01:52:21qui a le plus de sièges. Et ça pourrait évoluer
01:52:23au jeu justement, à la lumière
01:52:25des décisions qui seront prises par ceux qui ont été
01:52:27purgés par les divers gauches.
01:52:29Tout l'intérêt, c'est d'être, in fine, la première
01:52:31formation politique de gauche au sein de ce Nouveau Front Populaire.
01:52:33Alors, on a parlé du SMIC, on a parlé de
01:52:35l'assurance chômage tout à l'heure,
01:52:37il comprenait Espagnol Unaché qui voudrait
01:52:39revenir sur la réforme de l'assurance chômage.
01:52:41Je rappelle qu'elle a été ministre du
01:52:43précédent gouvernement. Parlons effectivement
01:52:45de la loi anti-squat, le Nouveau Front Populaire qui promet
01:52:47d'abroger cette loi qui vise à protéger
01:52:49les logements contre l'occupation illicite.
01:52:51Elle avait été durcie pour forcer
01:52:53les squatters à quitter ces logements.
01:52:55On pourrait donc faire un bond énorme en arrière.
01:52:57Je doute que
01:52:59les propriétaires français, qui constituent quand même
01:53:0150% du parc immobilier, un peu plus de 50%,
01:53:03soient tout à fait d'accord.
01:53:05Regardons avec Kylian Salé.
01:53:17Celle-ci s'avère finalement non déclarée.
01:53:19Elle installe un locataire
01:53:21qui va faire vivre l'enfer à ses propriétaires.
01:53:23Du jour au lendemain, il a coupé
01:53:25le contrat EDF
01:53:27et il l'a mis à son nom, sauf qu'on a reçu
01:53:29des factures démesurées
01:53:31d'EDF.
01:53:33Des factures d'eau, on n'en parle même pas.
01:53:35Et puis, le jour
01:53:37où l'huissier a pu
01:53:39aller constater, il nous avait tout volé
01:53:41mais quand je vous dis tout,
01:53:43de la petite cuillère à tout ce qu'il y avait dans l'appartement.
01:53:45Magalié et son mari
01:53:47ont dépensé 6000 euros dans les différentes
01:53:49procédures judiciaires. Ils ont mis
01:53:517 mois avant de pouvoir retrouver leurs biens.
01:53:53Ces histoires pourraient se multiplier
01:53:55avec l'abrogation de la loi
01:53:57anti-squat. C'est une catastrophe
01:53:59pour les propriétaires.
01:54:01Déjà que cette loi, elle a mis du temps
01:54:03à être évoluée. En pratique,
01:54:05cette nouvelle loi pose quand même des difficultés
01:54:07parce qu'elle n'est pas souvent accordée.
01:54:09Donc là, en voulant
01:54:11la supprimer, on retourne
01:54:13dans un état de droit antérieur.
01:54:15Les procédures d'expulsion
01:54:17pourraient donc se rallonger
01:54:19jusqu'à deux ans, selon cette avocate.
01:54:21Aujourd'hui, la loi prévoit
01:54:233 ans de prison contre l'esquatteur
01:54:25et 45 000 euros d'amende.
01:54:27Sauf que, Guillaume Perrault,
01:54:29si vous abrogez, il faut proposer autre chose derrière.
01:54:31Et alors après, il faut le faire voter aussi.
01:54:33Il peut très bien y avoir une loi qui se contente
01:54:35d'en dire la loi anti-squat est abrogée,
01:54:37terminée. Et on revient au droit antérieur,
01:54:39au droit qui était en vigueur avant que cette loi
01:54:41soit adoptée. Au plan strictement juridique,
01:54:43c'est faisable.
01:54:45Mais il faut que ce soit voté par les députés.
01:54:47Il faut bien sûr que ce soit voté par les députés.
01:54:49Là, il y aura une demande de scrutin public
01:54:51qui est de droit. N'importe quel président de groupe
01:54:53peut réclamer un scrutin public pour qu'on sache
01:54:55qui a voté quoi. C'est la moindre des choses, bien sûr,
01:54:57quand c'est important. Mais ce n'est pas automatique.
01:54:59Il faut que ce soit demandé.
01:55:01Et sur un vote
01:55:03comme ça, il faudra
01:55:05qu'une majorité absolue soit atteinte.
01:55:07Et après, il faut que les sénateurs
01:55:09donnent leur avis. Enfin, ils l'examinent.
01:55:11Ils sont 190 au NFP.
01:55:13Oui, bien sûr.
01:55:15Je suis tout à fait d'accord avec vous.
01:55:17Et je doute que les macronistes,
01:55:19qui sont à l'origine de cette loi...
01:55:21Donc là, voilà un excellent cas pratique
01:55:23un excellent cas pratique
01:55:25de blocage
01:55:27auquel on va se trouver confrontés.
01:55:29Personnellement, je trouve que
01:55:31cette loi a le mérite d'exister
01:55:33et qui serait catastrophique de l'abroger.
01:55:35Je suis tout à fait d'accord avec les arguments qu'on vient d'évoquer.
01:55:37Cela étant,
01:55:39ils peuvent toujours dire
01:55:41au Front Populaire que c'était dans leur programme
01:55:43et qu'ils ont reçu le mandat
01:55:45pour le faire adopter. C'est pas faux non plus.
01:55:47Après tout, les gens qui ont voté
01:55:49pour ce groupe parlementaire
01:55:51pour ce groupe, ce bloc,
01:55:53ils savaient à quoi ils s'attendaient.
01:55:55Certains pensaient qu'ils ne gagneraient pas.
01:55:57Mais ça, c'est des supputations. Ils ont reçu le mandat.
01:55:59Mais le soumettre ne veut pas dire le faire adopter.
01:56:01Et là, on va se retrouver
01:56:03forcément avec les limites
01:56:05de cette nouvelle répartition
01:56:07législative.
01:56:09Je regardais le programme du Nouveau Front Populaire.
01:56:11Il a été écrit et rédigé.
01:56:13Il y a bien l'abrogation de la loi Casbarian
01:56:15et également l'interdiction des expulsions locatives
01:56:17pour un pays sans proposition de relogement.
01:56:19Il va falloir aller convaincre là-dessus.
01:56:21Une majorité de députés, ça semble mal embarqué.
01:56:23C'est d'autant plus incroyable
01:56:25de se dire que Guillaume Casbarian, l'auteur de cette loi,
01:56:27ministre du Logement encore
01:56:29à ce poste actuellement, a bénéficié
01:56:31d'un désistement d'un candidat
01:56:33du Nouveau Front Populaire pour être élu.
01:56:35Désormais, on va aller
01:56:37tenter de tricoter sa loi.
01:56:39Vous pourrez parler d'Elisabeth Borne, de Gérald Darmanin.
01:56:41Il y a d'autres exemples tellement emblématiques.
01:56:43Les exemples nous sont proposés.
01:56:45On marque une très courte pause et puis on se retrouve pour
01:56:47aborder d'autres sujets, notamment le fameux SMIC
01:56:49à 1600 euros.
01:56:51Certains patrons des PME, TPE,
01:56:53vous le verrez dans un reportage,
01:56:55commencent à s'inquiéter de cette perspective,
01:56:57vu de leur côté, vu du côté entrepreneur.
01:57:03De retour avec Vincent pour le
01:57:05journal à la une de l'actualité. Les députés
01:57:07qui sont arrivés à l'Assemblée Nationale
01:57:09cet après-midi notamment.
01:57:11Les députés du Parti Socialiste, notamment, qui ont fait leur rentrée
01:57:13des classes à partir de 15h.
01:57:15Vous l'avez suivi sur CNews. Régine Delfour,
01:57:17vous êtes à l'intérieur de l'Assemblée Nationale
01:57:19avec Laurent Sellerier.
01:57:21Quelle est l'atmosphère à l'intérieur ?
01:57:25Eh bien oui,
01:57:27Vincent, vous l'avez dit, les députés socialistes
01:57:29ont fait leur entrée. Une entrée où ils étaient
01:57:31plutôt heureux d'être ensemble, puisqu'ils ont
01:57:33doublé d'ailleurs le chiffre,
01:57:35le nombre de députés, puisqu'ils sont passés
01:57:37à 65, ils étaient 31. Il y avait
01:57:39François Hollande parmi eux.
01:57:41Et puis là, pour l'heure, ce sont les
01:57:43tractations qui ont commencé, puisqu'il va y avoir
01:57:45cette fameuse coalition ou pas
01:57:47avec la majorité présidentielle.
01:57:49L'objectif est de trouver
01:57:51un nouveau Premier ministre.
01:57:53Mais dans ce nouveau Front Populaire,
01:57:55il y a beaucoup de divergences. Beaucoup de
01:57:57députés du Parti Socialiste,
01:57:59mais aussi d'autres députés d'autres partis
01:58:01comme le MoDem ou encore les LR
01:58:03nous ont dit qu'il était hors de question
01:58:05de gouverner, soit avec le RN,
01:58:07soit avec LFI.
01:58:09Donc cela promet quand même des débats
01:58:11très... Vincent.
01:58:13Merci beaucoup et merci à Laurent Sellerier,
01:58:15qui vous accompagne dans la salle
01:58:17des quatre colonnes. Ce matin, ce sont
01:58:19les députés Europe Écologie Les Verts et
01:58:21les Insoumis qui sont arrivés.
01:58:23Image commentée par Maxime Lavandier,
01:58:25pour Mémoire.
01:58:27Ambiance de rentrée de classe à l'Assemblée nationale.
01:58:29Arrivé les premiers,
01:58:31les députés écologistes s'adonnent à la traditionnelle
01:58:33photo devant l'entrée du
01:58:35Palais Bourbon. Une figure de
01:58:37bonne élève et une détermination
01:58:39bien affichée. Le nouveau Front Populaire
01:58:41est arrivé en tête des élections
01:58:43législatives. Elle est la première
01:58:45force républicaine de ce pays.
01:58:47Il est donc de sa responsabilité de
01:58:49former un gouvernement. Avec plus de
01:58:51190 sièges, mais sans majorité
01:58:53absolue, le nouveau Front Populaire
01:58:55se dit disposé à nouer des coalitions,
01:58:57mais pas avec n'importe qui.
01:58:59Si le camp présidentiel prend
01:59:01pour une coalition large, pour
01:59:03Sandrine Rousseau, c'est hors de question.
01:59:05Moi, je ne veux pas travailler avec
01:59:07un gouvernement qui comprendrait des macronistes.
01:59:09Je l'oppose. Pourquoi ? Parce que je pense
01:59:11qu'ils font partie du problème dans lequel nous sommes.
01:59:13Une posture également
01:59:15défendue par la France Insoumise.
01:59:17A son arrivée devant l'Assemblée nationale,
01:59:19Mathilde Panot a de nouveau
01:59:21plaidé pour un gouvernement et un
01:59:23ministre issus du nouveau Front Populaire.
01:59:25Nous exigeons qu'Emmanuel Macron
01:59:27respecte le vote populaire
01:59:29en choisissant de
01:59:31nommer un premier ministre
01:59:33ou une première ministre qui serait issue
01:59:35du nouveau Front Populaire.
01:59:37La chef de file sortante des députés insoumis
01:59:39a promis de proposer un nom et une équipe
01:59:41d'ici la fin de la semaine.
01:59:43Et puis, on va revenir à une affaire dont
01:59:45on avait beaucoup parlé sur notre antenne.
01:59:47Noé, 16 ans, qui avait été mortellement percuté
01:59:49par un chauffeur ivre, c'était en
01:59:512022. Le drame s'est déroulé
01:59:53près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes.
01:59:55Il est à l'origine, d'ailleurs, de la proposition de loi
01:59:57sur la notion d'homicide routier.
01:59:59Le chauffeur, lui, a été condamné
02:00:01la semaine dernière à 5 ans de prison ferme.
02:00:03Franck Triviaux, avec Kylian Salé.
02:00:055 ans de prison ferme
02:00:07pour avoir enlevé la vie d'un adolescent de 16 ans.
02:00:09Le 25 juin 2022,
02:00:11à 1h du matin, Noé circule
02:00:13près d'Antibes, à bord de sa voiture sans permis.
02:00:15Un homme ivre roule à
02:00:17110 km heure sur une portion limitée
02:00:19à 70. Il percute par l'arrière
02:00:21le véhicule de Noé, le projetant
02:00:23à 90 mètres et le tuant.
02:00:25Pour le père de la victime, cette condamnation
02:00:27est insuffisante.
02:00:29Ce qui est important pour nous, c'est qu'il s'aille vraiment rentrer en prison,
02:00:31menotté à la barre.
02:00:33Ça, c'est
02:00:35un retour satisfaisant
02:00:37pour nous. Maintenant,
02:00:39vous savez qu'il ne fera pas 5 ans.
02:00:41Il a déjà fait quelques mois de prison.
02:00:43Avec remis de peine, il sortira
02:00:45d'ici 2 ans.
02:00:47Le décès de cet adolescent
02:00:49est à l'origine de la proposition de loi
02:00:51sur l'homicide routier. Le texte
02:00:53devait arriver en deuxième lecture
02:00:55à l'Assemblée nationale avant la dissolution.
02:00:57Aujourd'hui, notre député
02:01:01Eric Poget,
02:01:03qui est à l'origine de cette loi,
02:01:05a été réélu.
02:01:07Bien entendu, nous allons continuer
02:01:09avec lui et avec
02:01:11d'autres, bien sûr, ce combat.
02:01:13Ce drame rappelle celui vécu
02:01:15par le chef étoilé Yannick Allénaud
02:01:17qui a perdu son fils dans des circonstances
02:01:19similaires. L'association Antoine
02:01:21Allénaud et les parents de Noé travaillent
02:01:23main dans la main pour la création de
02:01:25l'homicide routier.
02:01:27Merci beaucoup, Vincent. On se retrouve demain, bien sûr,
02:01:29pour un nouveau rendez-vous de l'actualité. Je suis toujours
02:01:31avec Clémence Delong-Grey,
02:01:33Guillaume Perrault et Joseph
02:01:35Touvenel sur ce plateau. On a beaucoup
02:01:37parlé, effectivement, du casting pour
02:01:39Matignon et puis pour le gouvernement.
02:01:41On parle un petit peu moins des mesures
02:01:43concrètes que les Français voudraient voir mettre
02:01:45en œuvre. Il y a évidemment ce
02:01:47SMIC à 1600 euros qui a été un petit peu
02:01:49le thème phare, le thème majeur de
02:01:51cette campagne. C'est une mesure
02:01:53qui n'est pas tout à fait du goût
02:01:55des patrons de PME. Ils s'en expliquent
02:01:57dans ce reportage de Marie-Elise Chevalier.
02:01:59Une situation politique et économique
02:02:01instable qui inquiète les petites
02:02:03et moyennes entreprises. Au lendemain
02:02:05du second tour des élections législatives
02:02:07où aucun groupe politique n'a obtenu de majorité,
02:02:09le programme de la coalition de gauche
02:02:11arrivée en tête propose une augmentation
02:02:13du SMIC à 1600 euros qui enthousiasme
02:02:15les employés. Ça aide
02:02:17vraiment pour payer
02:02:19les loyers et tout ça.
02:02:21Voilà.
02:02:23Ça veut dire qu'on peut gagner
02:02:25des sous la fin du mois au moins.
02:02:27Voilà. Une proposition
02:02:29utopique pour les patrons des petites entreprises
02:02:31qui fragiliseraient l'économie du pays.
02:02:33Effectivement, on embauche beaucoup plus cher
02:02:35aujourd'hui, mais on ne peut pas
02:02:37embaucher plus et payer plus
02:02:39si on n'a pas derrière de revenus
02:02:41supplémentaires. Et bien entendu, le programme
02:02:43qui a été annoncé qui vise
02:02:45à augmenter un certain nombre de coûts
02:02:47des entreprises va forcément aussi
02:02:49augmenter les charges
02:02:51qui payent ces entreprises et donc nous ne permettrons
02:02:53pas de donner des salaires plus importants
02:02:55à ceux que nous donnons déjà, qui sont plus importants
02:02:57à ceux que nous donnions il y a
02:02:5924 ou 36 mois.
02:03:01Sans majorité absolue, le nouveau
02:03:03Front populaire aura pour l'instant du mal
02:03:05à imposer sa réforme.
02:03:07Clémence, donc ça ne sera
02:03:09pas simple. Il y a effectivement
02:03:11les souhaits des Français et puis
02:03:13il y en a certains qui pourraient en faire les frais
02:03:15précisément et en bâtir.
02:03:17C'est sûr que 1 600 euros pour le SMIC, c'est très séduisant
02:03:19mais on l'entend pour certaines TPE
02:03:21et PME, ça va être très compliqué
02:03:23et j'entendais ce matin Sandrine Rousseau
02:03:25à propos de ce SMIC à 1 600 euros parler
02:03:27de créer un fonds pour aider ces petites entreprises
02:03:29mais j'aimerais lui rappeler que quand on crée
02:03:31un fonds, il faut le remplir et donc l'argent ne tombe pas forcément
02:03:33du ciel donc ça va forcément venir des Français.
02:03:35Pour ces petites entreprises,
02:03:37je pense qu'on peut comprendre leurs craintes
02:03:39parce que pour elles, ça peut être insurmontable
02:03:41de payer 1 600 euros pour certaines entreprises.
02:03:43Guillaume Perrault, il faudra
02:03:45prendre en compte les difficultés
02:03:47de ces artisans,
02:03:49commerçants, petites entreprises
02:03:51dans tous les domaines.
02:03:53Je ne sais plus quelle confédération
02:03:55avait prédit que ça pourrait mettre sur la paille
02:03:57des dizaines de milliers
02:03:59d'entrepreneurs, ce n'est pas négligeable.
02:04:01C'est totalement utopique.
02:04:03C'est totalement irréaliste.
02:04:05J'aimerais bien savoir
02:04:07combien de membres
02:04:09de ce bloc
02:04:11ont une expérience concrète
02:04:13de l'économie productive.
02:04:15Ce n'est pas
02:04:17trahir un secret que de dire
02:04:19que c'est essentiellement des gens qui sont
02:04:21issus de la sphère administrative,
02:04:23de l'enseignement supérieur
02:04:25et qui ont peu d'expérience personnelle
02:04:27de ce qu'est être un patron
02:04:29de PME. Juste une remarque,
02:04:31j'entendais Mathilde Panot
02:04:33dire qu'il faut
02:04:35respecter le suffrage populaire.
02:04:37Oui,
02:04:39ils sont en tête,
02:04:41en siège, c'est incontestable,
02:04:43mais en voix, puisqu'elle
02:04:45a choisi de parler de vote populaire.
02:04:47J'aimerais rappeler que ce bloc
02:04:49des mélenchonistes
02:04:51jusqu'au PS, tout inclut,
02:04:53même en mettant les divers gauches
02:04:55qui ne sont pas sous cette étiquette,
02:04:57ça fait seulement 27%
02:04:59des suffrages exprimés.
02:05:01C'est 7 millions de mémoires.
02:05:03Oui, c'est ça.
02:05:05Ils vous diront qu'on ne peut pas
02:05:07calquer ça sur le mode de scrutin ?
02:05:09Bien sûr.
02:05:11Ce constat
02:05:13ne veut pas dire
02:05:15que cette assemblée est illégitime.
02:05:17Elle est parfaitement légitime.
02:05:19C'est une conséquence du mode de scrutin majoritaire.
02:05:21Je rappelle tout de même
02:05:23les chiffres. 7 millions de suffrages populaires,
02:05:25puisque Mathilde Panot est très fière
02:05:27d'employer cette expression,
02:05:29et 10 millions pour le RN.
02:05:31Et je ne parle pas de...
02:05:33RN et ses alliés.
02:05:35Et si on parle
02:05:37en pourcentage, ça fait 37%
02:05:39des suffrages exprimés pour le RN et ses alliés,
02:05:41contre 27% pour l'autre bloc,
02:05:43et 46% si on additionne...
02:05:45Au cas minima, elle n'aurait pas dû parler de vote populaire.
02:05:47C'est le moins qu'on puisse dire.
02:05:49S'ils ont que...
02:05:51Les Français ont envoyé une majorité
02:05:53en relative, en siège.
02:05:55On va peut-être compléter cette analyse sur le SMIC.
02:05:57Je suis entièrement d'accord, mais c'est un sujet très intéressant.
02:05:59D'abord, je suis un petit patron.
02:06:01Donc, il se trouve que
02:06:03le sujet, je le connais.
02:06:05Il n'y a que 18%
02:06:07des salariés qui sont en France
02:06:09au SMIC. Evidemment, si on augmente
02:06:11le SMIC, il y a un effet d'échelle, donc ça touche
02:06:13plus de personnes. Mais
02:06:15si on est attaché
02:06:17à la valeur travail...
02:06:19En plus, je suis chrétien, donc
02:06:21Saint Thomas d'Aquin, XIIIe siècle,
02:06:23de par son labeur, de pouvoir vivre dignement,
02:06:25lui, sa famille y a épargné.
02:06:27L'objectif doit être que tous ceux
02:06:29qui travaillent vivent dignement.
02:06:31Aujourd'hui, est-ce que je peux vivre dignement
02:06:33avec 1390 euros net par mois ? Je crois pas.
02:06:351600 euros, ça coûte
02:06:37combien à l'entreprise ?
02:06:39C'est 10,50 euros par mois, chargé.
02:06:41J'ai bien pris chargé, c'est pas ce que touche.
02:06:43C'est-à-dire que c'est moins de
02:06:45265 euros par mois.
02:06:47Pourquoi ils nous disent qu'ils vont tous mettre la clé sous la porte ?
02:06:49Parce que c'est absolument
02:06:51psychologique. Par contre, là où c'est
02:06:53intéressant, et il faut pas le nier,
02:06:55on peut pas rajouter des coûts,
02:06:57il faut descendre des charges, oui.
02:06:59Et si je fais un différentiel
02:07:01en aidant celui qui travaille, c'est-à-dire que celui
02:07:03qui travaille touche plus
02:07:05et je touche à des exonérations,
02:07:07à des aides, etc.,
02:07:09il faut faire le différentiel entre celui qui va
02:07:11au travail et celui qui ne travaille pas.
02:07:13Et économiquement,
02:07:15c'est possible, il faut encourager le travail.
02:07:17En plus, je note que ces professions, c'est pas
02:07:19des professions à l'international.
02:07:21Ces professions, c'est à 85%
02:07:23l'hébergement, la restauration, l'aide à la personne,
02:07:25le nettoyage. Salarié de l'industrie,
02:07:275,4%.
02:07:29Donc c'est pas la concurrence internationale.
02:07:31Là, il y a un véritable choix politique
02:07:33à faire. En même temps,
02:07:35un effort de financement.
02:07:37Comment on peut le réaliser en aidant les entreprises
02:07:39avec le coût de l'énergie ?
02:07:41Mon boulanger
02:07:43qui ferme parce que l'électricité coûte
02:07:45trop cher, en augmentant
02:07:47son salarié de 265 euros par mois,
02:07:49si on lui met un coût de l'énergie normal,
02:07:51c'est-à-dire celui qui est produit par la France,
02:07:53qui est très bas,
02:07:55non seulement il peut l'augmenter, mais bien plus que le SMIC.
02:07:57Alors, on va revenir un petit peu...
02:07:59Bon, je m'incline pour cette fois-ci.
02:08:01Non, non, non.
02:08:03Vos arguments sont très forts.
02:08:05Qui ne pourrait pas le partager ?
02:08:07Le souci qu'on vive dignement du fruit
02:08:09de son travail. Je pense simplement
02:08:11que les préconisations
02:08:13techniques que vous suggérez
02:08:15ne pourront pas être, hélas,
02:08:17mis en vigueur.
02:08:19Pour ma part, ce que Sarkozy avait
02:08:21tenté, c'est-à-dire défiscaliser les heures supes en 2007,
02:08:23me paraissait beaucoup plus réaliste.
02:08:25Je suis d'accord. C'est une...
02:08:27Et l'IFI fera pas la bonne solution. Vous avez raison.
02:08:29Ça m'étonnerait que les heures supes
02:08:31défiscalisées... Bon.
02:08:33Parlons des LR, les Républicains,
02:08:35qui certes sauvent les meubles, mais qui sont
02:08:37face à un mur. Ils n'existeraient
02:08:39aujourd'hui que par des alliances.
02:08:41On est assez d'accord là-dessus. Faut-il eux aussi
02:08:43qu'ils se remettent en question ?
02:08:45C'était l'avis de Bruno Rodayot qui parle même de
02:08:47changer jusqu'au nom. Bon, ce serait pas
02:08:49une première pour la droite
02:08:51conservatrice, enfin classique,
02:08:53mais écoutez quand même.
02:08:55Je pense que la marque LR est morte.
02:08:57Et je pense qu'il faut reconstruire
02:08:59un grand parti de droite pour la France,
02:09:01parce qu'on est les seuls à proposer aux Français à la fois
02:09:03sur le plan économique plus de liberté,
02:09:05plus de fermeté, d'autorité pour l'ordre
02:09:07public. Et je pense qu'il faut
02:09:09s'attaquer à cela, faire en sorte
02:09:11qu'il y ait une droite qui propose que le
02:09:13travail paie plus que l'assistanat,
02:09:15qui propose qu'il y ait plus de fermeté,
02:09:17moins de laxisme vis-à-vis de l'immigration,
02:09:19vis-à-vis de la délinquance, qu'il y ait une école
02:09:21qui enseigne nos valeurs, qui transmette
02:09:23notre héritage, une nation qui rassemble
02:09:25alors qu'on a une France qui est profondément
02:09:27divisée, avec des Français qui
02:09:29n'ont pas accès ni aux soins
02:09:31ni aux mêmes services publics.
02:09:33Sauf que si vous changez que la marque, vous n'allez pas y arriver.
02:09:35Il va falloir changer un peu plus que la marque LR, non ?
02:09:37Oui, parce que c'est vraiment pas, je pense, un problème de nom de parti,
02:09:39même si aujourd'hui, on voit qu'ils ont réussi
02:09:41à se maintenir avec une soixantaine de députés, donc ils existent
02:09:43encore, mais en fait, ils n'existent pas seuls.
02:09:45C'est un scrutin particulier, ça ne vous a pas échappé ?
02:09:47Oui, c'est ça. Et Bruno Retailleau a beau jeu de parler d'un grand
02:09:49parti de droite, mais dans ce cas-là, il faudrait peut-être s'allier
02:09:51avec la droite, ce qu'ils ont refusé de faire pour
02:09:53ces législatives. Donc en fait, c'est un peu facile
02:09:55aujourd'hui de dire on va faire un grand parti de droite
02:09:57si c'est pour remettre les mêmes qu'on a aujourd'hui dans
02:09:59Les Républicains, et juste changer le nom et la façade,
02:10:01je ne suis pas sûre que ça les aide et que ça marche
02:10:03à l'avenir pour eux. Il va peut-être falloir renoncer aux courants
02:10:05et aux velléités internes aussi, parce que
02:10:07si chacun est dans son couloir, ça va être compliqué.
02:10:09Le paradoxe, c'est que si on met
02:10:11de côté les étiquettes et
02:10:13les structures partisanes, il y aurait
02:10:15une majorité de Français qui seraient prêts
02:10:17à se rassembler autour d'une
02:10:19offre politique de droite raisonnable qui allie
02:10:21ordre, autorité
02:10:23et libéralisme modéré,
02:10:25raisonnable, avec
02:10:27un souci social.
02:10:29C'est très simple, c'est parce que Sarkozy
02:10:31l'a tenté, Sarkozy l'a proposé au pays,
02:10:33il a admirablement réussi sa campagne présidentielle
02:10:35en 2007, et il a échoué
02:10:37son quinquennat.
02:10:39Et maintenant, LR paye
02:10:41la facture de cet échec
02:10:43cinglant. C'est-à-dire que
02:10:45des gens de 28 ans n'ont aucun souvenir de la droite
02:10:47classique au pouvoir. C'est vieux pour eux,
02:10:49tout ça. Donc, sur le fond, je ne donne pas
02:10:51du tout tort à Bruno Retailleau, mais
02:10:53malheureusement, ils ont ce passif derrière
02:10:55eux. Ce qu'il essaye
02:10:57de ressusciter, de faire,
02:10:59c'est ce que Sarkozy a fait
02:11:01en 2007. Et quand vous avez
02:11:03échoué avec une proposition aussi forte
02:11:05qu'à susciter un tel espoir dans le pays
02:11:07comme ça a été le cas en 2007, c'est très dur
02:11:09après de revenir et de reconquérir
02:11:11les cœurs. – Autre avis, je vous fais réagir juste
02:11:13parce que j'aimerais qu'on passe ce son, c'est Jean-Pierre Affara,
02:11:15l'ancien Premier ministre, qui considère, lui, que
02:11:17les LR seront pivots
02:11:19dans le cadre d'une coalition.
02:11:21– Je pense que
02:11:23la clé est chez les Républicains.
02:11:25Car
02:11:27le Président choisira
02:11:29la coalition la plus importante.
02:11:31Nous avons un bloc de gauche qui est une première
02:11:33coalition, nous avons
02:11:35les Ciotis et le Rassemblement national
02:11:37qui est une seconde coalition, et puis
02:11:39il y a un bloc central qui, s'ils se
02:11:41rassemblent, fait 222 députés
02:11:43à peu près, 220,
02:11:45auquel cas c'est le premier groupe,
02:11:47auquel cas, aujourd'hui, les Républicains
02:11:49peuvent imposer
02:11:51ce qu'ils souhaitent à un gouvernement,
02:11:53à Emmanuel Macron.
02:11:55– Alors, il a raison ?
02:11:57Selon vous ? Ils seront pivots ?
02:11:59– C'est de la politique politicienne.
02:12:01– Ils n'ont pas montré un grand engouement, encore, les LR ?
02:12:03– Quand on vous parle d'un parti politique, d'ailleurs, c'est très significatif
02:12:05de nous dire la marque LR.
02:12:07Quelle est la structuration
02:12:09intellectuelle ? Quels sont les idéaux ?
02:12:11Quel est le programme ?
02:12:13Là, c'est la politique aérie.
02:12:15Et on voit qu'au sein des LR, d'abord,
02:12:17s'ils font ce résultat, c'est grâce à leur implantation
02:12:19locale, parce qu'il y a des députés
02:12:21qui sont connus, pour certains
02:12:23ont été députés maires, et sans doute aussi
02:12:25grâce à Xavier Benhamy, qui a fait
02:12:27une excellente campagne européenne,
02:12:29qui a marqué bien des gens.
02:12:31Ça a permis, et je ne crois pas
02:12:33que Xavier Benhamy soit exactement
02:12:35du côté, par exemple,
02:12:37de Xavier Bertrand, qui appelle à voter communiste.
02:12:39Et donc, il faudrait déjà que
02:12:41ces gens, avant de nous dire qu'on va être le pivot,
02:12:43le pivot de quoi ? Est-ce qu'on est le pivot
02:12:45pour des idées, pour un programme,
02:12:47ou est-ce qu'on est le pivot pour des postes ?
02:12:49Et tant qu'ils résonneront en poste,
02:12:51ils continueront gentiment à dégoûter
02:12:53les Français des systèmes politiques,
02:12:55et c'est bien malheureux.
02:12:57Est-ce qu'on peut considérer qu'ils sont là pour la gamelle,
02:12:59comme on dit, pour les postes ?
02:13:01Cette considération n'est jamais absente.
02:13:03Mais en ce qui concerne les gérodeurs
02:13:05de Marocains, on peut toujours
02:13:07flatter
02:13:09le nez d'un parlementaire.
02:13:11En tout cas, s'ils le font encore, parce que sinon,
02:13:13ce serait allier, ou tenter d'allier Rennes.
02:13:15Ça veut dire qu'ils pensent qu'ils peuvent vraiment le faire ?
02:13:17Seuls, en 2020 ?
02:13:19Je pense que, de mon point de vue,
02:13:21pour l'intérêt du pays,
02:13:23vu la configuration de l'Assemblée,
02:13:25une coalition entre les macronistes
02:13:27et LR serait
02:13:29le plus raisonnable et le plus souhaitable.
02:13:31Voilà ce que je pense à titre personnel.
02:13:33Mais les LR n'ont aucune envie
02:13:35d'associer leur destin
02:13:37à un Macron qu'ils estiment être
02:13:39en perdition.
02:13:41C'est pas leur intérêt à long terme.
02:13:43C'est en tout cas ce qu'ils considèrent
02:13:45pour la plupart d'entre eux.
02:13:47On leur ressortirait l'histoire du bilan ?
02:13:49Je vais être très pratico-pratique.
02:13:51On prend un sujet qui est, pour moi,
02:13:53essentiel et grave pour la société.
02:13:55Ce qui s'appelle le suicide assisté.
02:13:57Ou l'euthanasie.
02:13:59Les LR sont d'accord sur quoi ?
02:14:01C'était pas mal comme image.
02:14:03On terminera avec vous.
02:14:05Ils ne sont pas d'accord entre eux.
02:14:07Avant de changer la marque, il faut faire une clarification de ligne.
02:14:09Peut-être que ça passera par
02:14:11envoyer certains chez Emmanuel Macron
02:14:13parce qu'ils sont plus proches de la macronie
02:14:15pour se concentrer sur une ligne propre à droite
02:14:17où ils se mettent d'accord sur le suicide assisté
02:14:19parce qu'ils ne sont pas d'accord sur les enjeux de société.
02:14:21Ils se mettent d'accord sur les questions migratoires.
02:14:23Ils se mettent d'accord sur plein de questions.
02:14:25Une fois qu'ils auront fait cette mise au point
02:14:27peut-être qu'ils pourront envisager
02:14:29faire des alliances ou des unions.
02:14:31Est-ce que les LR connaissent un peu le destin
02:14:33du parti socialiste à l'époque dont on disait
02:14:35qu'il était traversé par tellement de courants
02:14:37qu'il s'était un peu auto-sabordé ?
02:14:39C'est un peu le destin des LR en ce moment ?
02:14:41Ils sont à leur plus bas ?
02:14:43Ils traversent un peu le guet
02:14:45pour remonter plus tard ?
02:14:47Le danger, c'est qu'ils connaissent le même destin
02:14:49que ceux des radicaux sous la Troisième République
02:14:51qui ont été un parti absolument central
02:14:53pivot de la vie politique et qui après
02:14:55sont restés juste dans une position seconde
02:14:57après-guerre.
02:14:59Ils avaient encore des mairies, des conseils généraux
02:15:01mais ils n'étaient plus en position
02:15:03d'avoir un rôle central
02:15:05dans la vie politique nationale.
02:15:07Ce qui est intéressant quand même,
02:15:09et on est loin de la recomposition
02:15:11d'après Marc LR, c'est que cet après-midi
02:15:13il y a une réunion
02:15:15des députés LR sortant
02:15:17mais sans Laurent Wauquiez.
02:15:19C'est intéressant quand même.
02:15:21C'est riche d'enseignement déjà.
02:15:23C'est-à-dire qu'on est loin de la fédération
02:15:25d'idées telles que Bruno le dénonce.
02:15:27Si vous voulez, le fond du problème
02:15:29me semble qu'on n'a aucune culture
02:15:31du dialogue parlementaire.
02:15:33C'est que notre culture politique,
02:15:35nos institutions, nos modes de scrutin d'autour,
02:15:37tout nous pousse au conflit.
02:15:39Il faut dialoguer, arriver à des compromis.
02:15:41Le tout en trois jours.
02:15:43C'est vrai, il faut reconnaître que ce n'est pas dans nos habitudes.
02:15:45Ce n'est pas simple. Merci beaucoup en tout cas d'avoir été des nôtres
02:15:47cet après-midi. Certains qui sont restés
02:15:49deux heures dans 180 minutes. Dans un instant, je laisse la place
02:15:51à Laurence Ferrari pour Punchline
02:15:53et on se retrouve demain dès 14h pour une nouvelle édition.
02:15:55Très bonne soirée.