Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Bonjour, je suis ravie de vous retrouver en ce vendredi pour une nouvelle édition de 180 minutes info.
00:00:05 Dans un instant évidemment nous commenterons toute l'actualité.
00:00:08 Ça commencera avec le journal de Vincent Farandes, mais avant cela l'éphéméride du jour.
00:00:11 A tout de suite.
00:00:12 Détendez-vous devant votre programme avec Stressless, des fauteuils, des canapés et des chaises au design norvégien et au confort unique.
00:00:21 [Musique]
00:00:25 Chers amis, bonjour. C'est aujourd'hui le jour le plus recueilli du calendrier, le Vendredi Saint.
00:00:32 Nous commémorons la mort de Jésus crucifié sur la croix du Golgotha.
00:00:37 Tous les chrétiens sont appelés au jeûne et à la pénitence pour s'associer aux souffrances du Christ.
00:00:43 C'est le seul jour de l'année dans le monde entier au cours duquel aucune messe n'est célébrée car l'Église est en deuil.
00:00:50 En ce jour donc, et depuis des siècles, lors de la cérémonie de la croix,
00:00:55 on se souvient des souffrances infinies endurées par Jésus, trahies par Judas, condamnés à mort,
00:01:01 giflés, moqués, fouettés, chargés d'une croix sur laquelle il est finalement cloué.
00:01:10 Le supplice fut tellement atroce qu'au premier siècle de notre ère,
00:01:14 on ne dessinait pas la croix qui pour tous était avant tout un instrument de torture.
00:01:19 Il fallut attendre le cinquième siècle pour que l'on commence à la voir apparaître chez les artistes.
00:01:25 À l'issue de l'office du Vendredi Saint, va commencer un grand temps de silence
00:01:30 qui va se prolonger jusqu'à la Vigile pascale et à la grande joie de Pâques.
00:01:35 Et voici pour finir un extrait de la célèbre prophétie d'Isaïe, celle du serviteur souffrant,
00:01:41 qui est lue à l'office de ce jour et qui annonçait, huit siècles avant, la passion de Jésus.
00:01:49 La multitude avait été consternée en le voyant, car il était si défiguré qu'il ne ressemblait plus à un homme.
00:01:59 C'est tout pour aujourd'hui. À demain.
00:02:03 Détendez-vous, confortablement installé.
00:02:06 C'était votre programme avec les fauteuils et canapés stressless.
00:02:11 Et nous voici avec Vincent Farnage pour votre premier journal de l'après-midi.
00:02:15 Bonjour Vincent. À l'aile de l'actualité, ce rassemblement qui a eu lieu devant le lycée Maurice Ravel,
00:02:19 en soutien aux proviseurs menacés dont on rappelle qu'il a annoncé sa démission.
00:02:23 L'avocat du chef d'établissement a pris la parole sur CNews, vous allez le voir.
00:02:26 Il fait le parallèle entre l'affaire Samuel Paty et celle de son client.
00:02:30 Les détails avec Augustin Dunadieu.
00:02:33 Il a décidé de quitter son établissement après des menaces de mort répétées
00:02:38 et des mensonges colportés sur les réseaux sociaux.
00:02:41 Des faits qui ne sont pas sans rappeler l'assassinat de Samuel Paty,
00:02:45 selon l'avocat de l'ancien proviseur du lycée Maurice Ravel.
00:02:48 Tout est parti dans l'affaire Samuel Paty, comme dans notre affaire,
00:02:52 par un mouisse, un mensonge d'une adulte qui a été relayé par les réseaux sociaux,
00:02:56 dans les conditions que vous connaissez.
00:02:58 Et ces réseaux sociaux, avec des personnels qui sont diffusés à travers toute la France,
00:03:03 se lancent dans des propos et des menaces de mort.
00:03:06 Dans l'affaire Samuel Paty, malheureusement, c'est allé jusqu'au bout.
00:03:09 Face à la pression et au danger,
00:03:11 le proviseur du lycée a quitté ses fonctions pour raisons de sécurité.
00:03:15 Pour des raisons de sécurité, il s'est mis de côté dans son établissement.
00:03:20 Il se trouve actuellement, et ça vous intéressera, en autorisation spéciale d'absence.
00:03:26 Donc il n'est ni à la retraite, ni en maladie.
00:03:28 Il fait partie de ces professeurs et de ces chefs d'établissement
00:03:32 qui, face au danger, ne se mettent pas en congé, sont présents.
00:03:36 La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, a indiqué
00:03:39 que le proviseur n'était pas sous protection policière,
00:03:41 mais que ce dernier avait un accès direct à la police et à la protection judiciaire.
00:03:46 On va aussi parler des menaces d'attentats contre les collèges et lycées,
00:03:49 avec Nicole Belloubet qui suspend les espaces numériques de travail,
00:03:53 jusqu'aux vacances de printemps, au moins, nous dit la ministre de l'Éducation.
00:03:57 Nicole Belloubet qui souhaite d'ailleurs sécuriser davantage cette plateforme,
00:04:00 afin de mieux protéger les élèves et le corps enseignant.
00:04:02 Elle était en déplacement à Bordeaux. Écoutons un extrait.
00:04:04 Les actes malveillants qui ont été commis, c'est par des piratages de comptes élèves.
00:04:12 Donc si vous voulez, dès que cela s'est produit, nous avons bloqué les comptes.
00:04:15 Et là, en lien avec les régions, nous allons suspendre la messagerie dans les ENT,
00:04:23 pendant quelques temps, jusqu'aux vacances de printemps sans doute,
00:04:26 pour que nous puissions, le cas échéant, réinitialiser les comptes de nos élèves
00:04:32 et sécuriser davantage encore, ce sera peut-être à plus long terme,
00:04:35 l'accès à la messagerie des ENT.
00:04:37 On en vient à l'agression de militants d'un syndicat étudiant à l'université de Grenoble.
00:04:42 Des militants de l'UNI qui ont donc été pris à partie par des membres de l'UNEF.
00:04:45 Ils tentaient d'empêcher une conférence sur le métier d'avocat. Écoutez.
00:04:50 (Musique)
00:05:01 J'espère que ça ne vous a pas éclaté.
00:05:03 Au passage, nous passerons à l'heure d'été dans la nuit de samedi à dimanche.
00:05:07 À 2h du matin, il sera donc 3h. On va perdre cette fois une heure de sommeil.
00:05:12 Mais la vraie question, c'est celle des conséquences biologiques sur notre organisme.
00:05:17 Réponse avec Camille Guédon et Jean-Laurent Costantini.
00:05:20 Dormir plus ou dormir moins ? Passage à l'heure d'été oblige ce week-end.
00:05:26 Cette fameuse question est de retour dans toutes les conversations.
00:05:29 Deux fois par an, le changement d'heure vient bousculer le quotidien des Français.
00:05:33 C'est embêtant. Pourquoi ?
00:05:35 Parce que c'est surtout au passage de l'hiver, donc, on est bouleversé.
00:05:43 Ça ne change rien pour moi. Il va juste faire plus beau plus longtemps.
00:05:47 Et moi, c'est tout ce qui compte.
00:05:48 On y est habitué. Tous les ans, c'est la même.
00:05:50 Moi, ça ne me perturbe pas. Je trouve même que ça ne sert à rien. C'est surtout ça.
00:05:53 Pourtant, le passage à l'heure d'été est plus problématique pour notre organisme
00:05:58 que le passage à l'heure d'hiver.
00:05:59 Parce que l'horloge biologique, elle a du mal à s'adapter à cette heure-là.
00:06:03 Et encore une fois, c'est vrai que la vie l'été est beaucoup plus sympa.
00:06:07 On profite de longues soirées après son travail.
00:06:10 Mais ce n'est pas du tout compatible avec le fonctionnement de l'horloge biologique.
00:06:13 Mais des solutions existent pour ne pas subir les impacts du changement d'heure.
00:06:17 Se lever un petit peu plus tôt, deux ou trois fois.
00:06:20 Essayer de se lever 20 minutes plus tôt tous les matins pour être opérationnel mardi matin.
00:06:25 Donc, anticiper ce décalage horaire.
00:06:28 Alors que la Commission européenne avait proposé de mettre fin au changement d'heure en 2018,
00:06:33 le projet a été stoppé net en 2020 en raison de la crise sanitaire du Covid.
00:06:37 En attendant que ce projet soit validé, n'oubliez pas d'avancer les aiguilles de vos montres ce week-end.
00:06:42 Et puis on termine avec ce générique que tout le monde reconnaîtra instantanément.
00:06:46 La petite maison dans la prairie.
00:06:48 La série fait ses 50 ans.
00:06:50 Aujourd'hui, ça aura duré 10 saisons, c'est-à-dire 230 épisodes.
00:06:55 Pour l'occasion, un festival est d'ailleurs organisé dans le décor de la série.
00:07:00 Et autant vous dire que le personnage de Nelly Olson a carrément gâché ma vie.
00:07:05 Voilà, c'est tout. C'est fini pour le journal. On passe à la chronique éco.
00:07:10 Votre programme avec Domexpo.
00:07:14 4 villages en Ile-de-France. 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:07:18 Plus d'infos sur domexpo.fr
00:07:20 Retrouvez votre programme avec Pointfort Fichet, spécialiste des portes blindées et serrures de sécurité.
00:07:28 - Bonjour Eric. - Bonjour Némi.
00:07:30 On va parler du gouvernement qui continue sa communication contre toutes les fraudes.
00:07:34 Après les narcotrafiquants, après la fraude fiscale, la fraude sociale,
00:07:37 il s'attaque au trafic de tabac. Est-ce que cela représente une grosse manne financière ?
00:07:42 C'est considérable. Il y a un paradoxe.
00:07:44 D'abord, ce sont des taxes considérables qui ne rentrent pas dans les caisses de l'État.
00:07:49 Vous savez que ça représente quand même 12 milliards d'euros en taxes.
00:07:53 Ce tabac qui est contrefait, qui échappe au réseau normal.
00:07:57 Ce sont les chiffres de l'OFDT, l'Observatoire des drogues et des addictions.
00:08:00 Et puis vous avez aussi tout un réseau à faire vivre.
00:08:03 En plus, ils sont 23 000 en France.
00:08:05 Et en parallèle, ce trafic qui n'arrête pas de monter.
00:08:08 Vous l'avez vu, c'est un véritable préjudice pour l'État.
00:08:10 Alors la traque se renforce.
00:08:12 Et ce matin, qu'est-ce qu'on apprend ?
00:08:14 Que l'État vient de récupérer 27 tonnes de tabac, des tabac de contrebande,
00:08:20 qui ont été saisis par la douane.
00:08:23 C'est l'équivalent d'un million 700 000 paquets de cigarettes.
00:08:26 Ou si vous préférez, 30 millions de cigarettes.
00:08:28 C'est vraiment considérable.
00:08:30 Et ce n'est pas la première fois.
00:08:31 Parce que l'État nous disait ce matin que mis bout à bout,
00:08:33 ça représente des milliards de pertes pour les caisses de l'État.
00:08:36 D'où l'offensif qui est annoncé.
00:08:37 Voilà, donc s'ils s'inscrivent en fait dans la droite ligne
00:08:39 de la lutte contre le narcotrafiquant,
00:08:41 contre la chasse aux fraudes fiscales et sociales.
00:08:44 Mais là, il s'agit vraiment de détruire des réseaux
00:08:47 qui se développent en ce moment en Belgique,
00:08:49 avec des usines, des véritables manufactures qui sont démantelées.
00:08:52 On était en ligne ce matin avec le ministère.
00:08:55 Et il nous explique que tout cela, ça se développe
00:08:58 parce que sur le plan pénal, c'est moins risqué que le trafic de drogue.
00:09:01 Et puis deuxièmement, le trafic de cigarettes, ça rapporte beaucoup.
00:09:04 On vend un paquet, 5 euros seulement sur le marché noir.
00:09:07 Vous vous rendez compte ? 5 euros alors que ça vaut 10 à 12 euros chez un buraliste.
00:09:11 Il y a quand même un autre problème, il faut le reconnaître.
00:09:13 C'est que beaucoup de cigarettes de contrebande sont extrêmement nocives.
00:09:16 On apprend par exemple qu'elles sont chargées de métaux lourds,
00:09:19 8 fois plus de plomb ou de mercure.
00:09:21 Ça remplace le tabac parce que le tabac a énormément augmenté
00:09:24 au prix au kilo.
00:09:25 Donc le gouvernement finalement se trouve devant un double problème.
00:09:27 Détruire des réseaux parallèles qui privent l'État de beaucoup d'argent
00:09:30 et puis continuer surtout de dissuader les Français de fumer.
00:09:34 Il est là le paradoxe.
00:09:35 D'ailleurs, on retrouve toutes les campagnes sur le site tabacinfoservices
00:09:39 pour dissuader ces Français de consommer du tabac qui est très mauvais pour la santé.
00:09:43 Donc vous voyez, dans les deux cas, est-ce que ce sera tout bénéfice pour l'État ?
00:09:47 Pas sûr en tout cas pour les caisses.
00:09:48 Paradoxe ou hypocrisie ?
00:09:49 A vous de choisir.
00:09:50 Merci beaucoup, c'était la chronique Éco.
00:09:53 C'était votre programme avec Point Fort Fichet, spécialiste des portes blindées et serrures de sécurité.
00:10:01 C'était votre programme avec Dome Expo, 4 villages en Ile-de-France,
00:10:04 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:10:07 Plus d'infos sur domexpo.fr
00:10:09 Petite pause et on se retrouve aujourd'hui avec Pierre-Henri Bovis et Michel Taubes
00:10:13 pour analyser l'actualité.
00:10:15 On parlera évidemment de cette peur qui règne à l'approche des Jeux Olympiques.
00:10:18 D'ailleurs, on a sondé les Français à ce propos.
00:10:20 Et puis, pour l'occasion, la compétition sera en partie sécurisée
00:10:25 par l'appui de troupes étrangères qui viendront épauler nos militaires et nos policiers.
00:10:29 A tout de suite.
00:10:30 Nous revoici pour 180 minutes Info avec, pour commencer, un rappel des titres.
00:10:37 Il est signé Vincent Farandes.
00:10:38 Bonjour Vincent.
00:10:39 Et à la lune de l'actualité, 52% des Français estiment que la France ne sera pas prête à accueillir les Jeux Olympiques
00:10:44 quatre mois avant l'événement.
00:10:45 L'inquiétude demeure.
00:10:46 Les questions de sécurité, de transport et de conditions de circulation sont au cœur des préoccupations.
00:10:51 Cette image impressionnante, une éolienne qui a pris feu en Loire-Atlantique.
00:10:55 On ne connaît pas encore les causes de cet incendie.
00:10:57 Ça s'est passé hier après-midi.
00:10:59 Le feu a finalement été maîtrisé, mais le parc éolien a, lui, été mis à l'arrêt.
00:11:04 Et puis enfin, les chrétiens célèbrent aujourd'hui le Vendredi Saint.
00:11:07 Moment fort de la journée, le chemin de croix.
00:11:09 Cérémonie que vous pourrez suivre sur CNews à partir de 15h.
00:11:14 Merci beaucoup.
00:11:16 A tout à l'heure, mes invités, je vous le disais.
00:11:18 Pierre-Henri Bauris, qui est avocat.
00:11:20 Bonjour, merci d'être là parmi nous.
00:11:22 Michel Taubes également, qui est éditorialiste politique.
00:11:24 Bonjour.
00:11:25 On va parler de l'échéance qui se rapproche.
00:11:27 On est à moins de quatre mois maintenant des Jeux Olympiques de Paris.
00:11:30 Mais alors que l'événement s'approche, la menace attentat est au plus haut désormais à l'ensemble, à l'échelle du territoire.
00:11:37 Pour sécuriser la compétition, des troupes étrangères vont venir épauler nos policiers, nos militaires sur le terrain.
00:11:44 Puis on verra aussi ce que pensent les Français de l'organisation de ces lieux publics,
00:11:49 enfin de ces cérémonies en public autour de l'événement festif.
00:11:53 Alors, pour commencer, le reportage d'Adrien Spiteri.
00:11:55 L'événement s'annonce exceptionnel, le défi sécuritaire colossal.
00:12:02 Alors, pour éviter que la fête ne se transforme en cauchemar, le ministère français des armées prévient.
00:12:08 Plusieurs nations étrangères vont nous renforcer dans certains domaines critiques,
00:12:11 comme les capacités sinophiles où les besoins sont énormes.
00:12:14 Mais est-ce une pratique courante pour ce type d'événement ?
00:12:17 Ça peut se produire, mais ça reste quand même assez exceptionnel.
00:12:21 En général, ce sont les pays organisateurs qui s'arrangent, ils peuvent demander des renforts ponctuels.
00:12:26 Mais là, la situation est particulière.
00:12:28 Il faut redoubler de vigilance pour ces Jeux Olympiques.
00:12:31 Lors de la Coupe du monde de rugby, par exemple,
00:12:33 160 membres des forces de sécurité européennes étaient présents sur le territoire français.
00:12:38 Mais aujourd'hui, le contexte est différent.
00:12:41 La France est en alerte maximale face à la menace d'attentat après l'attaque près de Moscou.
00:12:46 La Pologne a déjà annoncé l'envoi de soldats, notamment des équipes sinophiles.
00:12:52 Un deuxième élément qu'on a sur la participation étrangère,
00:12:55 c'est le fait que les Britanniques ont annoncé qu'ils allaient participer à la lutte anti-drone.
00:13:00 Donc on sait qu'il y aura des Polonais et des Britanniques.
00:13:02 Selon le général, leur présence nécessitera de nombreux entraînements pour coordonner les actions.
00:13:08 En plus de ces soldats étrangers, 18 000 militaires français seront mobilisables pour les Jeux Olympiques.
00:13:14 Michel Taubes, est-ce que ça vous rassure ?
00:13:18 Parce que selon vous, on a pris la mesure quand même de la menace qui planait.
00:13:21 Et est-ce une bonne décision au fond que de faire appel à des troupes étrangères ?
00:13:25 Alors oui, moi ça me rassure parce que je vais vous dire, il manque tellement d'agents de sécurité.
00:13:29 Parce que là on parle de militaires, mais il y a aussi la police.
00:13:32 Et les besoins de sécurité sont tellement énormes.
00:13:34 Il y a déjà 45 000 forces de sécurité françaises qui sont mobilisées, dont 18 000 gendarmes.
00:13:40 Et ça ne suffit pas.
00:13:42 Toutes les sociétés de sécurité qui ont été requises pour participer à l'ensemble du continuum de sécurité
00:13:48 n'arrivent pas à recruter des personnes.
00:13:50 Donc moi je préfère qu'on fasse appel à des gendarmes, des militaires et des policiers de pays voisins
00:13:56 avec lesquels on a des coopérations sécuritaires de longue date,
00:14:00 plutôt que de recruter des personnes sur lesquelles on ne peut pas avoir de certitude sur leur profil.
00:14:05 On nous annonce un criblage d'un million de personnes qui seraient candidates à ces activités de sécurité.
00:14:11 Honnêtement, appuyons-nous sur nos partenaires, au moins que l'Europe serve à quelque chose sur ce plan-là.
00:14:16 Donc moi je pense que c'est nécessaire pour être sûr de savoir avec qui on va pouvoir assurer la sécurité de cet événement.
00:14:22 Encore une fois, gigantesque, jamais la France n'a organisé un tel événement.
00:14:25 Ça vous paraît préférable en effet comme choix.
00:14:28 C'est vrai que c'est le reflet aussi des difficultés de recrutement qu'on a entendues ces derniers mois.
00:14:33 C'est-à-dire que le temps de passer en revue tous les profils dans le privé, on n'y arrive pas.
00:14:37 Donc est-ce que finalement c'est un moindre mal ?
00:14:39 Je pense peut-être que la France aussi a vu trop gros.
00:14:43 C'est-à-dire que si on est obligé de faire appel à des militaires étrangers en renfort,
00:14:49 c'est qu'on n'a pas les ressources nécessaires en France.
00:14:51 Et je vais vous dire mieux, c'est qu'aujourd'hui la sécurité privée, c'est Laurent Niesque qui l'a annoncé il y a peu de temps,
00:14:56 la sécurité privée pourra être armée, alors sous conditions évidemment,
00:15:00 c'est une mesure exceptionnelle qui est prise par le préfet de police,
00:15:03 mais la sécurité privée pourra, encore une fois c'est exceptionnel,
00:15:07 pourra bénéficier d'armes de catégorie B ou D, c'est-à-dire des armes à feu ou des couteaux avec une certaine dimension, etc.
00:15:14 Mais en tout cas pourra être armée, évidemment dans un cadre législatif très strict.
00:15:19 Pour parer à toute éventualité.
00:15:21 Ce qui veut bien dire que lorsqu'on adapte justement un cadre législatif à une situation exceptionnelle,
00:15:26 c'est que la France en clair n'était pas prête à accueillir un tel événement.
00:15:29 Alors la question qu'on a posée aux Français, c'est un peu la même que celle que je vous pose.
00:15:34 Sommes-nous prêts à accueillir l'événement ?
00:15:36 Regardez le rendu du sondage, ce n'est pas écrasant, il y a quand même une majorité assez nette qui se dégage,
00:15:42 52% estiment que non, alors on peut s'interroger aussi, on peut se demander à quoi imputer ces interrogations,
00:15:48 parce que est-ce que c'est le contexte du moment ?
00:15:50 Est-ce que c'est tout ce qu'on entend autour, y compris de la préparation logistique ?
00:15:55 Vous voyez la question est quand même assez large, elle ne recoupe pas uniquement des notions de sécurité.
00:16:00 Quand on dit est-ce qu'on est prêt à accueillir, ça peut vouloir dire aussi,
00:16:04 est-ce que Paris par exemple est prête à accueillir en termes de salubrité, d'espace public, etc.
00:16:11 Mais en fait sur tous les plans, c'est que avant même les Jeux Olympiques,
00:16:14 on a l'impression qu'on est dans une ville qui est complètement délétère et qui est en état de délabrement total.
00:16:21 Je ne veux pas être non plus ultra pessimiste, mais en termes de salubrité, en termes de sécurité,
00:16:27 il n'y a pas un jour qui se passe sans qu'il y ait un fait divers, aujourd'hui qu'on appelle fait divers,
00:16:31 mais qui démontre juste l'état du pays aujourd'hui, avec une violence inouïe.
00:16:37 Alors peut-être que vous allez t'en prédire.
00:16:39 On peut parler du champ de Mars par exemple.
00:16:40 Mais on peut parler du champ de Mars qui est aujourd'hui impraticable le soir à partir d'une certaine heure,
00:16:45 d'autant plus si vous êtes une femme.
00:16:47 Les Champs-Elysées, parlons des Champs-Elysées le soir aussi à 22, 23h, voire minuit.
00:16:52 La rue de Rivoli qui est aujourd'hui quasi piétonne avec une seule voie de circulation,
00:16:59 qui le soir devient impraticable.
00:17:01 La place des Vosges, qui est quand même un lieu historique,
00:17:04 mais bon courage pour aller vous promener aussi place des Vosges le soir.
00:17:06 Donc si vous voulez, Paris aujourd'hui est devenu une ville où l'insécurité n'est plus un sentiment, mais une réalité.
00:17:13 Et vous couplez ça maintenant à un événement exceptionnel qui va accueillir un nombre considérable de personnes,
00:17:20 avec le même effectif de sécurité.
00:17:22 Alors on venait de le dire là aujourd'hui, avec des renforts,
00:17:24 si c'est là qu'on essaie de raccrocher un maximum pour assurer la population.
00:17:28 Moi en tant qu'avocat et en tant que citoyen, je ne suis vraiment pas rassuré des mesures qui vont être prises.
00:17:35 Et en tout cas, du déroulement de ces Jeux Olympiques.
00:17:37 Un mot sur le degré et l'état de la préparation de la ville pour l'événement.
00:17:41 Vous faites partie des optimistes, vous ?
00:17:43 Alors moi je suis optimiste dans le sens où les Français aiment bien se faire peur,
00:17:46 et à la fin ils savent recevoir.
00:17:48 Regardez, on est quand même les pays au monde qui accueillent le plus de touristes,
00:17:51 et en même temps on se plaint tous les jours des conditions d'accueil.
00:17:54 C'est vrai qu'on n'est pas les plus bienveillants souvent, qu'à son café et d'autres.
00:17:58 Mais les quelques touristes ont parfois des expériences malheureuses,
00:18:00 et on ne se prie pas de leur raconter sur les réseaux.
00:18:03 Et il faut demander, on doit tous faire des efforts,
00:18:06 évidemment d'accueil et d'hospitalité.
00:18:09 Mais au final, on reste un pays extrêmement attractif.
00:18:11 Je pense qu'avec les Jeux Olympiques, ça va être la même chose.
00:18:13 Le défi est tellement considérable qu'on ne va pas se permettre de pouvoir rater cet accueil.
00:18:17 Après, évidemment, il peut y avoir des accidents de parcours,
00:18:20 il peut y avoir des faits d'insécurité majeurs.
00:18:23 Moi je me rappelle le Stade de France, pour la finale de la Ligue des Champions,
00:18:26 où ça avait été absolument catastrophique.
00:18:28 Il ne faut pas que ce genre de phénomène se reproduise pendant les Jeux Olympiques.
00:18:31 Mais oui, on aime bien se faire peur.
00:18:33 La tension est maximale.
00:18:35 Le contexte international n'y aide pas, également, bien entendu.
00:18:38 Et la France est, et reste, et sera pendant les Jeux,
00:18:41 un pays cible également pour ceux qui voudront s'attaquer à la société.
00:18:44 Alors un petit mot, permettez-moi de vous rappeler ce qu'est le syndrome de Paris.
00:18:48 Dans le syndrome de Paris, ce sont des touristes japonais
00:18:51 qui ont un vertige considérable entre l'image qu'ils peuvent se faire de la ville de Paris,
00:18:57 la ville lumière, et la réalité.
00:18:59 - Bien sûr, je suis d'accord. - Ils repartent de notre pays.
00:19:01 - Mais ils reviennent quand même. - Il y a une déprime totale.
00:19:03 Mais non pas parce qu'ils veulent revenir, parce que justement...
00:19:05 Ils reviennent quand même, et les réservations sont déjà considérables pour les Jeux Olympiques.
00:19:09 Vous avez des millions de touristes qui vont venir.
00:19:12 Je ne sais pas s'ils reviennent quand même, c'est parce qu'ils sont très nombreux aussi.
00:19:15 Oui, c'est vrai.
00:19:16 Et puis après, parce que Paris reste Paris, et heureusement que Paris continue à rayonner.
00:19:19 Et heureusement aussi qu'une élue municipale ne désingue pas des centaines d'années d'histoire.
00:19:25 - Les Français seront heureux. - Heureusement.
00:19:27 Mais lorsque vous messayez à Charles de Gaulle, que vous prenez votre taxi,
00:19:30 passez par le bouvard de la Chapelle, et ensuite au Berviliers évidemment,
00:19:33 au bouvard de la Chapelle, et que vous rentrez dans Paris...
00:19:35 - Il y a les carjackings de plus en plus nombreux. - Carjackings, ça ne serait pas rêvé.
00:19:37 J'aimerais juste qu'on garde trois minutes pour parler aussi de ce qui se passe à l'école.
00:19:42 Le message de l'État, c'est ne plus rien laisser passer.
00:19:44 C'était aussi le message d'élus et d'enseignants.
00:19:46 On va peut-être voir les images ce matin, qui se sont rassemblées devant l'Université Maurice Ravel,
00:19:50 en soutien à ce proviseur qui a décidé de démissionner.
00:19:54 L'école garante de la laïcité, le combat continue malgré les menaces.
00:19:58 Nicole Belloubet, en déplacement à Bordeaux, a annoncé un dispositif.
00:20:01 Je déploierai une force mobile scolaire qui sera nationale
00:20:09 et qui pourra être projetée dans les établissements qui connaîtraient des difficultés.
00:20:13 Cette force scolaire, qui permettra aux établissements qui sont en difficulté
00:20:18 de prendre en charge pendant un temps assez long la difficulté,
00:20:22 est destinée à rassurer les enseignants et les équipes éducatives.
00:20:26 C'est tout à fait essentiel pour moi.
00:20:28 Pardon, mais dit comme ça, ça paraît un peu flou.
00:20:30 C'est quoi une force de sécurité mobile ?
00:20:32 Non mais, vous avez compris ?
00:20:34 En fait, c'est la CRS 8 appliquée aux écoles.
00:20:38 C'est la mise en place de dispositifs mobiles pour l'intérieur.
00:20:42 Le problème, c'est que je me rappelle un ministre de l'Éducation nationale
00:20:46 devenu Premier ministre, Gabriel Attal, qui, il y a dix jours,
00:20:50 annonçait qu'il y avait plus de 250 établissements scolaires
00:20:53 où il y a effectivement une très grande inquiétude
00:20:57 quant à des phénomènes de radicalisation et de pression.
00:21:00 Ça fait beaucoup d'unités mobiles qu'il va falloir mobiliser.
00:21:03 Non, effectivement, heureusement qu'il y a ce rassemblement devant l'école Maurice Ravel,
00:21:10 parce que quand même, cette démission, ce départ anticipé à la retraite d'un proviseur,
00:21:14 c'est une forme de démission de la République,
00:21:17 de soumission à un diktat et à des menaces
00:21:21 qui sont de plus en plus importantes dans les établissements publics.
00:21:24 Et il faut réagir tous collectivement.
00:21:26 Vous vous êtes dit ça aussi quand il a démissionné,
00:21:28 mais enfin, on a abandonné cet homme à tout ça ?
00:21:30 Non, je serai plus modéré.
00:21:33 C'est que l'État, on peut dire, a été plus ou moins au rendez-vous dans cet événement,
00:21:37 parce que l'État s'est mobilisé.
00:21:39 Une mesure quasi exceptionnelle, je crois que ça ne s'est jamais produit.
00:21:42 Gabriel Attal, qui a décidé de porter plainte
00:21:45 contre celle qui a effectué cette dénonciation calomnieuse
00:21:49 contre le proviseur, ce sont des mesures qui sont rarissimes.
00:21:53 Ce n'est pas ce que disait le communiqué du rectorat.
00:21:55 Non, mais c'est encore autre chose.
00:21:57 Et il y a un dispositif de police qui s'est tout de suite mis en place
00:22:01 autour de l'établissement.
00:22:03 L'État n'a pas rien fait dans ce sujet.
00:22:06 En revanche, ce départ anticipé, cette communication,
00:22:09 pour dire en clair, il veut prendre...
00:22:12 Convenance personnelle.
00:22:14 En clair, il n'arrive pas suffisamment à le protéger
00:22:16 ou à assurer sa protection, ou du moins à le rassurer dans l'exercice.
00:22:19 - C'est un aveu d'échec. - Voilà, c'est un aveu d'échec.
00:22:21 Mais je ne pourrais pas être aussi catégorique
00:22:23 en disant que l'État a reculé et que l'État a échoué dans ce dossier.
00:22:26 L'État a mis en œuvre ce qu'il fallait mettre en œuvre
00:22:30 dans le cadre législatif qui est prévu pour,
00:22:32 mais effectivement, la fin est très décevante.
00:22:35 Après, je vais vous dire, sur la sécurité des écoles,
00:22:38 je pense, compte tenu justement de l'âge des enfants
00:22:42 et des mises en cause, je pense qu'il serait davantage opportun
00:22:45 de mobiliser des éducateurs spécialisés
00:22:47 plutôt que des forces de police, parce que je reste convaincu
00:22:50 qu'à cet âge-là, on peut encore être récupéré.
00:22:54 - Les deux sont nécessaires. - Les deux sont nécessaires.
00:22:56 Mais on peut être encore récupéré et on peut être encore remis sur les rails.
00:22:59 Je pense qu'on établira, vous parliez de 250 établissements,
00:23:01 on va conclure là-dessus, mais on établira sans doute
00:23:03 un ordre de priorité sur ceux qui posent le plus de problèmes
00:23:05 et sur lesquels des menaces réelles pèsent.
00:23:07 Au final, ça ne fera pas 250, mais peut-être qu'il y en aura une 20aine ou une 30aine.
00:23:10 - En tout cas, vous voyez, l'action de Gabriel Attal est à saluer
00:23:15 et je pense qu'elle devrait être systématique de la part de l'État
00:23:18 contre justement ces élèves-là qui ont ce comportement et ces attitudes.
00:23:21 - On va s'interrompre quelques secondes et puis on revient avec Vincent pour le journal
00:23:25 et on parlera aussi de ce qui se profile.
00:23:27 Vous savez, c'est le week-end Pascal
00:23:29 et il y aura un événement qu'on va retransmettre tout à l'heure.
00:23:32 On en parlera avec Loïc Emmerich, pour Bey, de ce chemin de croix,
00:23:37 le jour de la Passion du Christ. À tout à l'heure.
00:23:39 [Musique]
00:23:44 - Nous voici avec Vincent pour la suite du journal.
00:23:47 On va parler de la menace terroriste qui a été relevée à son plus haut niveau dans notre pays.
00:23:51 - Une réunion a été organisée hier à la DGSI avec Gérald Darmanin.
00:23:54 L'occasion pour le ministre de l'Intérieur de remercier les agents des renseignements,
00:23:58 mais aussi de faire un point sur la menace en France à l'approche des Jeux Olympiques.
00:24:02 Sandra Buisson.
00:24:03 - Selon nos informations, et cela faisait partie du rendez-vous de Gérald Darmanin ce jeudi à la DGSI,
00:24:08 l'attentat qui s'est produit en Russie fait craindre l'action sur notre territoire de Copicat,
00:24:13 chez qui la médiatisation de l'attaque pourrait déclencher un passage à l'acte,
00:24:18 d'autant plus au moment des fêtes de Pâques.
00:24:21 Depuis plusieurs années, la menace principale en France est la menace endogène
00:24:25 venant de gens qui sont en France, agissant avec des moyens peu élaborés,
00:24:28 des profils assez jeunes ces derniers mois,
00:24:31 qui sont inspirés ou influencés par la propagande djihadiste de groupes terroristes
00:24:35 avec lesquels ils n'ont aucun contact direct.
00:24:38 L'autre menace, c'est qu'une organisation terroriste téléguide, active à distance,
00:24:44 une ou plusieurs personnes qui se trouvent déjà sur notre territoire.
00:24:47 Enfin, depuis un peu plus d'un an, il y a un retour de la menace de commando projetée
00:24:52 depuis les pays où sont retranchées les organisations terroristes.
00:24:56 Un nouveau Bataclan est possible, le ministre de l'Intérieur l'a dit à l'automne dernier,
00:25:01 car l'Etat islamique et Al-Qaïda ont la volonté d'envoyer des djihadistes pour frapper en Europe,
00:25:06 mais les autorités françaises estiment qu'en l'Etat, ces groupes n'ont pas les moyens de le faire.
00:25:11 Quant au danger que représentent les sortants de prison condamnés pour terrorisme,
00:25:16 cela reste une préoccupation majeure des services de renseignement
00:25:19 qui suivent tous ces détenus dès la sortie de détention,
00:25:22 et cela en fonction de leur dangerosité.
00:25:25 Selon une source sécuritaire, environ deux tiers de ces individus sont désengagés
00:25:30 quand ils sortent, c'est-à-dire que des preuves suffisantes
00:25:33 montrent qu'ils ont rompu avec l'idéologie djihadiste.
00:25:37 Et on va voir à présent une illustration de cette préparation.
00:25:40 Policiers, gendarmes, pompiers, des soignants et des magistrats également
00:25:44 ont participé cette semaine à un exercice attentat.
00:25:47 400 personnes mobilisées pour la simulation d'une attaque dans une salle de conférence à Orléans.
00:25:51 Reportage d'Aminata Demphal.
00:25:58 Pas de panique, il s'agit là d'une simulation d'attaque terroriste.
00:26:02 Police, pompiers, SAMU, militaires et protection civile,
00:26:07 ils sont près de 400 personnes à participer.
00:26:10 Un scénario gardé secret jusqu'au bout pour le bon déroulement de l'exercice.
00:26:15 Ici, quatre terroristes attaquent une salle à l'étage du palais des congrès
00:26:22 où se tient une conférence sur les droits humains.
00:26:25 On voit des blessés et des morts, tous joués par des figurants,
00:26:30 pour la plupart infirmiers ou étudiants ambulanciers.
00:26:33 Prévu de longue date, cette mise en situation avait pour objectif
00:26:40 d'appréhender les capacités d'intervention des services,
00:26:43 leur coordination et la mise en œuvre des doctrines d'intervention en cas d'attentat terroriste.
00:26:48 À quatre mois des Jeux Olympiques, le plan Vigipirate a été relevé
00:26:52 à son plus haut niveau face à la menace terroriste.
00:26:55 Au total, ce sont 4000 militaires supplémentaires qui sont placés en alerte,
00:26:59 en plus des 3000 déjà déployés, dans le cadre de l'opération Sentinelle.
00:27:04 Et dans ce contexte, le ministère demande une présence policière accrue
00:27:08 devant les lieux de culte en ce week-end de Pâques.
00:27:10 Gérald Darmanin demandait au préfet une vigilance particulière pour les jours à venir,
00:27:14 avec notamment plus de patrouilles et des équipes de police devant chaque lieu de culte.
00:27:18 Aminata Demphale avec Augustin Denadieux.
00:27:21 Pour les fêtes de Pâques, les forces de l'ordre seront présentes
00:27:25 devant chaque église catholique et temple protestant.
00:27:28 Une demande du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
00:27:31 qui se veut prévoyant dans le contexte actuel.
00:27:34 Le niveau très élevé de la menace terroriste qui continue de peser sur notre pays
00:27:39 exige le maintien d'une extrême vigilance,
00:27:42 notamment vis-à-vis des manifestations et des lieux à caractère religieux.
00:27:47 Le ministre demande notamment au préfet d'insister sur plusieurs points.
00:27:51 Le contrôle visuel des flux entrants aux fins de détection d'individus suspects,
00:27:55 la limitation du nombre d'accès aux lieux de culte,
00:27:58 ou encore le contrôle des véhicules en stationnement
00:28:01 à proximité des lieux de rassemblement ou de culte.
00:28:04 Des instructions que Gérald Darmanin aurait doublées d'un SMS.
00:28:08 Depuis le début de l'année, deux projets d'attentat ont été déjoués en France.
00:28:12 L'un d'entre eux concernait un édifice religieux catholique.
00:28:15 Et tout de suite, l'actualité sportive.
00:28:18 Léon Marchand bat un nouveau record aux Etats-Unis.
00:28:38 Le phénomène de la natation française continue donc son parcours impressionnant.
00:28:42 Nageur de 21 ans, le jeune français participera pour la première fois aux Jeux Olympiques cet été à Paris.
00:28:48 La performance est incroyable. L'ambiance était folle cette nuit à Indianapolis.
00:28:54 Léon Marchand a surclassé la concurrence en finale du 500 nage libre.
00:28:59 Record NCAA à la clé. 4 minutes de seconde et 31 centièmes.
00:29:03 Un record abaissé de près de 4 secondes pendant toute la course.
00:29:07 Son coach Bob Bowman n'a cessé de lui demander d'accélérer.
00:29:11 Il était hystérique au bord du bassin.
00:29:13 En tribune, même ambiance du côté des supporters des Sun Devils.
00:29:17 Et dire que Léon Marchand ne dispute cette course en compétition que depuis deux semaines seulement.
00:29:23 J'ai fait mon meilleur. J'ai fait 4, 6, 2 semaines.
00:29:27 J'étais en pêche, je n'étais pas bien préparé.
00:29:31 J'ai voulu abattre le record.
00:29:33 Mais 4,2 c'est un peu fou. Je ne savais pas que j'allais pouvoir faire ça.
00:29:38 C'était une course très amusante.
00:29:41 Je pense que mon rythme était un peu fou au début du 200.
00:29:45 J'essayais juste de me tenir. C'était une course douloureuse, mais c'était bien.
00:29:49 La fin de course était dure. On peut raisonnablement l'imaginer.
00:29:53 Le record de cette nuit, après celui d'avant-hier sur le 200 libre au départ du relais,
00:29:59 confirme d'énormes progrès en âge libre.
00:30:02 De quoi afficher du côté du nageur français un sourire plus que satisfait.
00:30:07 - Merci Vincent.
00:30:11 - Ce programme vous a été proposé par la maison horlogère Colin McArthur
00:30:18 et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:30:21 - Que vous soyez la reine de la déco ou le roi du zen,
00:30:24 c'était votre programme avec Château d'Axe.
00:30:27 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois.
00:30:29 - On se retrouve du côté de Sartheine, en Corse du Sud, avec Emmerick Pourbet
00:30:33 qui nous parlera de l'enjeu et de ce que ça représente pour les catholiques
00:30:36 que ce chemin de croix c'est un rendez-vous incontournable de ce week-end.
00:30:39 Pascal est tout de suite.
00:30:40 - Nous sommes de retour avec Vincent Ferrandège.
00:30:50 C'est l'heure de votre flash de rappel de titre.
00:30:53 - Et à la une de l'actualité, des punaises d'eau géantes observées en Méditerranée.
00:30:57 La morsure de cet insecte est particulièrement douloureuse,
00:31:00 venue probablement d'Israël ou du Liban.
00:31:03 Ces spécimens ont notamment été repérés à Chypre.
00:31:06 Les prévisions de circulation pour ce week-end, Pascal,
00:31:10 orange dans le sens des départs aujourd'hui,
00:31:12 rouge en Ile-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes.
00:31:15 Prévisions similaires pour les retours lundi.
00:31:17 Ce sera rouge dans les Hauts-de-France, en Ile-de-France, Normandie, en Bretagne,
00:31:20 dans les Pays de la Loire et dans le centre Val-de-Loire.
00:31:23 Et puis un mot de Léon Marchand qui bat un nouveau record aux Etats-Unis,
00:31:26 phénomène de la nation française.
00:31:28 Il continue son parcours impressionnant et participera pour la première fois
00:31:31 aux Jeux Olympiques cet été à Paris.
00:31:34 - Merci beaucoup.
00:31:36 D'ici quelques minutes, commencera le chemin de croix du week-end Pascal.
00:31:40 C'est un rendez-vous évidemment incontournable pour les catholiques.
00:31:43 On est en direct de Sarten, dans la belle Corse du Sud,
00:31:46 avec Emeric Pourbé qui est sur place,
00:31:48 qui commentera l'événement tout à l'heure sur l'antenne.
00:31:50 Bonjour Emeric, merci d'être avec nous.
00:31:52 Evidemment, on va rappeler quand même en quelques mots, en quelques lignes,
00:31:55 la signification. Est-ce que c'est le point d'orgue, selon vous,
00:31:58 de ce week-end Pascal ?
00:32:01 - Ce n'est pas encore tout à fait le point d'orgue Nelly,
00:32:05 mais néanmoins, on s'en approche effectivement,
00:32:07 puisque vous le savez, les téléspectateurs de CNews le savent,
00:32:10 depuis hier soir, nous vous faisons revivre les 3 jours
00:32:13 de la Passion et de la mort du Christ, jusqu'à sa résurrection à Pâques.
00:32:18 Ce sera dimanche.
00:32:20 Et donc aujourd'hui, vendredi saint, c'est le jour de la mort du Christ.
00:32:24 Et c'est pourquoi, effectivement, cette tradition,
00:32:27 cette vénérable et ancienne tradition du chemin de croix,
00:32:30 qui existe depuis les premiers siècles, puisque très tôt,
00:32:32 les chrétiens ont revécu, en quelque sorte, les 14 étapes
00:32:37 de la Passion et de la mort du Christ sur la croix à Jérusalem.
00:32:41 Et puis ensuite, ça s'est exporté en Occident.
00:32:44 Et désormais, chaque église, le vendredi saint,
00:32:46 fait revivre ces 14 étapes aux fidèles.
00:32:49 Et ça se passe même parfois dans la rue.
00:32:52 Et l'idée, c'est que c'est une forme de pèlerinage,
00:32:55 pèlerinage dans lequel les fidèles se mettent dans les sentiments du Christ
00:32:59 pour comprendre comment est-ce qu'il a vécu toutes ces souffrances,
00:33:03 ces épreuves, qui sont évidemment horribles pour un homme,
00:33:06 mais un homme qui est aussi Dieu.
00:33:08 C'est pourquoi il y a aussi cette perspective de l'espérance
00:33:11 et de la résurrection du Christ, finalement, qui est au bout.
00:33:14 Donc évidemment, c'est un moment très dramatique,
00:33:17 mais aussi, d'une certaine manière, avec une certaine sérénité, en fond.
00:33:21 Et nous avons choisi la Corse, et certaines notamment,
00:33:23 parce que ce soir, à 21h15, il y aura la grande procession du Katenach.
00:33:28 Le Katenach, c'est donc ce pénitent rouge qui traverse les rues de la ville
00:33:31 en portant une lourde croix, justement, en s'inspirant de ces étapes,
00:33:35 là aussi, du chemin de croix.
00:33:37 C'est très saisissant, vous verrez, et ça ramène évidemment énormément de monde.
00:33:40 Je crois qu'il y aura 6000 personnes qui viendront ici, en Corse du Sud,
00:33:44 pour vivre ce moment.
00:33:45 Mais pour l'heure, il y a effectivement cette prière du chemin de croix.
00:33:47 Ce sera à 15h.
00:33:49 - Alors, on y sera bien sûr avec vous.
00:33:51 Un petit mot peut-être du programme à suivre pour le week-end,
00:33:54 puisque évidemment, ça va nous conduire jusqu'à lundi.
00:33:56 - Oui, alors, en fait, 15h, le chemin de croix,
00:33:59 et puis ensuite, à 18h, l'office de la Passion,
00:34:02 qui est effectivement un des points culminants, là, pour le coup,
00:34:06 puisque ça raconte, c'est l'évangile de la Passion selon saint Jean,
00:34:10 qui est lu, c'est très long, mais c'est lu devant les fidèles.
00:34:14 Et puis ensuite, les fidèles adorent la croix.
00:34:16 Voilà, c'est leur instrument de salut.
00:34:19 Par là, c'est très mystérieux, mais les catholiques, dans la foi catholique,
00:34:22 c'est l'instrument de la croix.
00:34:24 Les catholiques, dans la foi catholique, c'est l'instrument de leur salut
00:34:27 pour être libérés du péché.
00:34:28 C'est ce que croient les chrétiens, les catholiques.
00:34:31 Et donc, ça, ce sera à 18h.
00:34:33 Le catenaccio, j'en ai parlé, à 21h15.
00:34:35 Et puis, demain, samedi, samedi saint,
00:34:38 il y aura la grande vigile pascale,
00:34:40 qui est en fait la préfiguration de la fête de Pâques.
00:34:43 Ce sera à 20h15 sur l'antenne de CNews.
00:34:46 Et puis ensuite, le dimanche de Pâques, proprement dit,
00:34:48 la grande fête de Pâques, bien sûr, à 10h30, cette fois sur C8.
00:34:52 - Emeric, un mot, ça nous donne peut-être l'occasion de parler
00:34:55 de ce qu'on a dit d'ailleurs dans nos journaux ces dernières semaines.
00:34:59 Ce regain, visiblement, d'intérêt pour le baptême,
00:35:02 statistique à l'appui.
00:35:04 Comment l'expliquer ?
00:35:05 C'est l'occasion, effectivement, de revenir sur cette spiritualité
00:35:09 qui est en train de regagner du terrain chez les plus jeunes.
00:35:12 - Oui, absolument.
00:35:16 Plus 30% cette année de baptême d'adultes,
00:35:18 puisque la fête de Pâques, c'est aussi le moment
00:35:20 où ceux qui n'ont pas été baptisés tout petits
00:35:23 peuvent le demander et donc recevoir ce sacrement du baptême
00:35:28 qui les fait entrer véritablement dans la vie chrétienne.
00:35:31 Alors, c'est vrai que depuis quelques années,
00:35:33 on observait cette augmentation chaque année un peu plus.
00:35:36 Et cette fois, on atteint plus de 7135 baptêmes d'adultes.
00:35:42 Donc, plus 30%, je le disais.
00:35:44 Comment ça s'explique ?
00:35:45 Effectivement, parmi eux, il y a de nombreux jeunes
00:35:48 qui, durant le Covid notamment, c'est une des explications,
00:35:51 ont découvert que la société de consommation
00:35:53 dans laquelle nous vivons tous, ne les satisfaisait pas totalement,
00:35:57 qu'il y a une soif de spiritualité au sein de chacun
00:36:00 qui s'est réveillé à ce moment-là.
00:36:01 Et donc, effectivement, assez naturellement aussi,
00:36:03 ils se sont tournés vers la religion de leur pays,
00:36:06 finalement, historiquement, le catholicisme,
00:36:09 et ont demandé d'être accompagnés vers le baptême.
00:36:13 C'est très beau.
00:36:14 Il y a aussi de nombreux adolescents
00:36:15 et puis un certain nombre de gens aussi qui ont été baptisés
00:36:18 mais se sont arrêtés là, faute d'instruction,
00:36:20 faute d'être accompagnés,
00:36:22 et bien là, qui demandent à faire, par exemple,
00:36:24 leur première communion ou la confirmation.
00:36:26 Donc, tout cela montre un certain réveil, effectivement,
00:36:29 spirituel, qui s'oriente vers le catholicisme.
00:36:31 C'est très beau et ce sera à suivre, effectivement,
00:36:34 dans les années à venir pour voir comment tout cela se confirme.
00:36:37 - Ce sera l'occasion aussi de parler de votre programme Enquête d'Esprit.
00:36:39 Vous avez évidemment, sans doute, une émission spéciale cette semaine.
00:36:43 - Oui, tout à fait. Dimanche à 13h, bien sûr,
00:36:46 nous parlerons de la signification de la grande fête de Pâques.
00:36:49 Ce passage, finalement, comme les Hébreux l'ont fait
00:36:52 dans l'Ancien Testament, ont été libérés d'Égypte,
00:36:55 les chrétiens, les catholiques, célèbrent le passage
00:36:58 de la mort à la vie, de la mort du Christ à la résurrection.
00:37:01 C'est ce qui se passe aussi dans le baptême.
00:37:03 Le baptême est une forme de passage.
00:37:05 Nous parlerons de tout cela, mais aussi, nous aurons,
00:37:07 effectivement, le témoignage d'une de ces futures baptisées,
00:37:10 Axel, qui va être baptisée à Paris, et qui nous raconte
00:37:14 comment elle a cheminé, justement, vers le baptême,
00:37:17 comment elle s'est sentie aimée.
00:37:19 C'est très mystérieux, c'est très beau aussi.
00:37:21 Et donc, tout cela, nous l'entendrons dans Enquête d'Esprit.
00:37:24 Ce sera à 13h.
00:37:26 - Merci beaucoup, cher Emery, qu'on vous retrouve,
00:37:28 évidemment, bien avant cela, dès 15h, pour le début
00:37:31 de ce chemin de croix qui devrait durer autour de 45 minutes,
00:37:35 si j'ai bien calculé l'année dernière du côté de Fourvière.
00:37:38 On était déjà ensemble, vous vous en souvenez sans doute.
00:37:41 C'était à Lyon, cette reproduction du chemin de croix.
00:37:44 Cela débute dans quelques minutes, donc, et ce sera commenté
00:37:47 par vos soins. Je vous souhaite une excellente après-midi.
00:37:50 Voilà, on s'interrompt le temps de cet événement,
00:37:52 et puis, bien sûr, on reviendra avec de nouveaux invités
00:37:54 à 16h pour reprendre le commentaire de l'actualité,
00:37:57 à commencer par la peur qui règne autour de l'organisation
00:38:01 de la cérémonie d'ouverture des JO, avec une menace
00:38:04 qui s'est précisée quelque peu ces dernières semaines,
00:38:07 depuis en réalité l'attentat de Moscou.
00:38:10 On en parle d'ici quelques minutes. À tout à l'heure.
00:38:13 Le retour de l'actualité sur CNews avec Vincent Faandij
00:38:20 qu'on retrouve et on va parler de la menace terroriste
00:38:23 qui est donc relevée à son plus haut niveau dans notre pays.
00:38:25 Une réunion a été organisée hier à la DGSI avec Gérald Darmanin,
00:38:28 l'occasion pour le ministre de l'Intérieur de remercier
00:38:31 les agents des renseignements, mais aussi de faire un point
00:38:34 sur la menace en France à l'approche des Jeux Olympiques.
00:38:37 Sandra Buisson.
00:38:38 Selon nos informations, et cela faisait partie du rendez-vous
00:38:42 de Gérald Darmanin ce jeudi à la DGSI, l'attentat qui s'est produit
00:38:45 en Russie fait craindre l'action sur notre territoire
00:38:48 de Copicat, chez qui la médiatisation de l'attaque
00:38:51 pourrait déclencher un passage à l'acte, d'autant plus
00:38:54 au moment des fêtes de Pâques. Depuis plusieurs années,
00:38:57 la menace principale en France est la menace endogène
00:39:00 venant de gens qui sont en France, agissant avec des moyens
00:39:03 peu élaborés, des profils assez jeunes ces derniers mois
00:39:06 qui sont inspirés ou influencés par la propagande
00:39:09 djihadiste de groupes terroristes avec lesquels
00:39:12 ils n'ont aucun contact direct. L'autre menace,
00:39:15 c'est qu'une organisation terroriste téléguide
00:39:18 active à distance une ou plusieurs personnes
00:39:21 qui se trouvent déjà sur notre territoire. Enfin, depuis
00:39:24 un peu plus d'un an, il y a un retour de la menace de commandos
00:39:27 projetées depuis les pays où sont retranchées
00:39:30 les organisations terroristes. Un nouveau bataclan est possible,
00:39:33 le ministre de l'Intérieur l'a dit à l'automne dernier,
00:39:36 car l'Etat islamique et Al-Qaïda ont la volonté
00:39:39 d'envoyer des djihadistes pour frapper en Europe,
00:39:42 mais les autorités françaises estiment qu'en l'Etat, ces groupes
00:39:45 n'ont pas les moyens de le faire. Quant au danger
00:39:48 que représentent les sortants de prison condamnés pour terrorisme,
00:39:51 cela reste une préoccupation majeure des services
00:39:54 de renseignement qui suivent tous ces détenus dès la sortie
00:39:57 de détention, et cela en fonction de leur
00:40:00 dangerosité. Selon une source sécuritaire, environ
00:40:03 deux tiers de ces individus sont désengagés
00:40:06 quand ils sortent, c'est-à-dire que des preuves suffisantes montrent
00:40:09 qu'ils ont rompu avec l'idéologie djihadiste.
00:40:12 Et dans ce contexte, les forces de l'ordre sont
00:40:15 évidemment pleinement mobilisées. - Policiers, gendarmes, pompiers,
00:40:18 soignants et magistrats ont notamment participé cette semaine
00:40:21 à un exercice attentat. 400 personnes mobilisées
00:40:24 pour la simulation d'une attaque dans une salle de conférence
00:40:27 à Orléans. Reportage d'Aminata Demphal.
00:40:30 Pas de panique, il s'agit là d'une simulation d'attaque
00:40:37 terroriste.
00:40:40 Police, pompiers, SAMU, militaires et protection civile,
00:40:43 ils sont près de 400 personnes à participer.
00:40:46 Un scénario gardé secret jusqu'au bout
00:40:49 pour le bon déroulement de l'exercice.
00:40:52 Ici, 4 terroristes attaquent
00:40:55 une salle à l'étage du Palais des Concrets
00:40:58 où se tient une conférence sur les droits humains.
00:41:01 On voit des blessés et des morts, tous joués par des figurants,
00:41:07 pour la plupart infirmiers ou étudiants ambulanciers.
00:41:10 Prévu de longue date, cette mise en situation avait
00:41:16 pour objectif d'appréhender les capacités d'intervention
00:41:19 des services, leur coordination et la mise en œuvre
00:41:22 des doctrines d'intervention en cas d'attentat terroriste.
00:41:25 A 4 mois des Jeux Olympiques, le plan Vigipirate a été
00:41:28 relevé à son plus haut niveau face à la menace terroriste.
00:41:31 Au total, ce sont 4000 militaires supplémentaires
00:41:34 qui sont placés en alerte, en plus des 3000 déjà déployés
00:41:37 dans le cadre de l'opération Sentinelle.
00:41:40 Des forces de l'ordre qui seront appuyées par des troupes
00:41:44 étrangères pour sécuriser les Jeux Olympiques de Paris,
00:41:47 notamment dans des domaines très précis, comme par exemple
00:41:50 les équipes sinophiles.
00:41:52 Adrien Spiteri.
00:41:53 L'événement s'annonce exceptionnel, le défi sécuritaire colossal.
00:41:56 Alors pour éviter que la fête ne se transforme en cauchemar,
00:41:59 le ministère français des armées prévient.
00:42:02 Plusieurs nations étrangères vont nous renforcer
00:42:06 dans certains domaines critiques, comme les capacités sinophiles
00:42:09 où les besoins sont énormes.
00:42:11 Mais est-ce une pratique courante pour ce type d'événement ?
00:42:14 C'est difficile à déduire, mais ça reste quand même assez exceptionnel.
00:42:17 En général, ce sont les pays organisateurs qui s'arrangent,
00:42:20 ils peuvent demander des renforts ponctuels,
00:42:22 mais là la situation est particulière.
00:42:24 Il faut redoubler de vigilance pour ces Jeux Olympiques.
00:42:27 Lors de la Coupe du monde de rugby par exemple,
00:42:30 160 membres des forces de sécurité européennes
00:42:33 étaient présents sur le territoire français.
00:42:35 Mais aujourd'hui, le contexte est différent.
00:42:38 La France est en alerte maximale face à la menace d'attentat
00:42:41 après l'attaque près de Moscou.
00:42:43 La Pologne a déjà annoncé l'envoi de soldats,
00:42:46 notamment des équipes sinophiles.
00:42:48 Un deuxième élément qu'on a sur la participation étrangère,
00:42:51 c'est le fait que les Britanniques ont annoncé
00:42:54 qu'ils allaient participer à la lutte anti-drone.
00:42:56 Donc on sait qu'il y aura des polémiques britanniques.
00:42:58 Selon le général, leur présence nécessitera de nombreux entraînements
00:43:01 pour coordonner les actions.
00:43:04 En plus de ces soldats étrangers,
00:43:06 18 000 militaires français seront mobilisables pour les Jeux Olympiques.
00:43:11 Et puis en sous-week-end de Pâques,
00:43:13 le ministre de l'Intérieur a demandé une présence policière accrue,
00:43:15 bien évidemment, devant tous les lieux de culte.
00:43:18 Gérald Darmanin a demandé au préfet une vigilance particulière
00:43:21 pour les jours à venir, avec notamment plus de patrouilles
00:43:24 et des équipes de police devant chaque lieu de culte.
00:43:26 Aminata Dempfel avec Augustin Donadio.
00:43:28 Pour les fêtes de Pâques, les forces de l'ordre seront présentes
00:43:32 devant chaque église catholique et temple protestant.
00:43:35 Une demande du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:43:38 qui se veut prévoyant dans le contexte actuel.
00:43:41 Le niveau très élevé de la menace terroriste
00:43:44 qui continue de peser sur notre pays
00:43:46 exige le maintien d'une extrême vigilance,
00:43:49 notamment vis-à-vis des manifestations
00:43:52 et des lieux à caractère religieux.
00:43:54 Le ministre demande notamment au préfet d'insister sur plusieurs points.
00:43:58 Le contrôle visuel des flux entrants
00:44:00 aux fins de détection d'individus suspects,
00:44:02 la limitation du nombre d'accès aux lieux de culte
00:44:05 ou encore le contrôle des véhicules en stationnement
00:44:08 à proximité des lieux de rassemblement ou de culte.
00:44:11 Des instructions que Gérald Darmanin aurait doublées d'un SMS.
00:44:15 Depuis le début de l'année,
00:44:16 deux projets d'attentat ont été déjoués en France.
00:44:19 L'un d'entre eux concernait un édifice religieux catholique.
00:44:22 Merci cher Vincent, on se retrouve tout à l'heure bien sûr
00:44:25 pour un nouveau rendez-vous de l'actualité aux alentours de 16h30.
00:44:28 Je vais vous présenter les invités qui m'ont rejoint autour de cette table.
00:44:31 On accueille Muriel Wacklin-Melki.
00:44:33 Bonjour, je rappelle que vous êtes avocate.
00:44:35 Vous êtes aussi la présidente de l'organisation juive européenne.
00:44:38 À vos côtés, Thomas Bonnet pour le service politique,
00:44:41 Raphaël Stainville qui est journaliste également
00:44:44 et bien sûr Jean-Baptiste Souffron qui est lui-même avocat.
00:44:47 Merci à tous d'avoir répondu présent cet après-midi.
00:44:49 Je vous propose ce premier thème avec ce procès.
00:44:53 Un an de prison avec sursis a été requis hier
00:44:57 contre le secrétaire départemental de la CGT du Nord
00:45:01 qui s'appelle Jean-Paul Delescoe.
00:45:04 Il est jugé pour apologie du terrorisme
00:45:06 après un tract controversé de soutien aux Palestiniens.
00:45:09 Je vous propose d'en prendre connaissance.
00:45:11 Ce tract a été diffusé, on va refaire un peu le film,
00:45:14 le 10 octobre, soit trois jours après le massacre.
00:45:19 Et regardez la phrase particulièrement qui a posé problème,
00:45:22 enfin l'extrait qui a posé problème, c'est celui-ci.
00:45:24 Lorsqu'il justifie ce qui s'est passé,
00:45:26 il parle des horreurs de l'occupation illégale qui se sont accumulées.
00:45:29 La phrase d'après, il dit, depuis samedi, donc 7 octobre,
00:45:32 "elles reçoivent les réponses qu'elles ont provoquées".
00:45:36 C'est une justification évidente de ce massacre.
00:45:42 Et ce qui pose aussi problème,
00:45:44 et c'est là-dessus que je vais vous sonder au fond les uns et les autres,
00:45:46 ce sont les soutiens politiques et syndicaux de premier plan
00:45:51 que cet homme a reçus au moment de l'audience.
00:45:54 Il y avait quand même 300 personnes.
00:45:55 Il y avait parmi elles la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.
00:45:58 Et évidemment, encore plus notable, Jean-Luc Mélenchon.
00:46:02 Un mot, maître Wagnin, de ce qui s'est passé, parce que vous y étiez.
00:46:06 Évidemment, cette présence, en plus d'être incongrue,
00:46:11 est totalement en forme de soutien.
00:46:16 C'est donc de l'irrespect pour les victimes, de votre point de vue.
00:46:19 Ce que je peux vous dire, c'est que ça pique.
00:46:23 Ça fait mal.
00:46:25 C'est-à-dire que nous, on est arrivés de Paris avec mon confrère Nicolas Benoëch.
00:46:28 On avait déposé la plainte dès le 20 octobre.
00:46:31 Le tract datait du 10.
00:46:33 Le 20 au matin, monsieur Delescoe, ce secrétaire de la CGT,
00:46:38 était placé en garde à vue.
00:46:39 Et nous sommes arrivés avec 300 personnes,
00:46:44 des bus, des montgolfières, des tam-tams, des tambours, des porte-voix.
00:46:50 Et cet accueil-là, en soutien à ce tract, à ce communiqué,
00:46:57 que la CGT a publié sur son site, donc qui est ouvert au public,
00:47:01 nous laisse sans voix.
00:47:04 Je ne m'attendais pas à un tel accueil.
00:47:06 Je ne m'attendais pas à un tel accueil.
00:47:07 Je me doutais bien qu'il y aurait un peu de présence.
00:47:10 Mais je ne m'attendais pas à avoir autant de personnes mobilisées
00:47:13 en soutien à ce communiqué-là, pour cette personne-là,
00:47:18 et soutenant le droit à écrire un communiqué aussi véhément,
00:47:22 aussi virulent, aussi dur, et qui, pour nous,
00:47:26 faisait clairement l'apologie du terrorisme et incitait à la haine.
00:47:30 La salle d'audience était remplie de ces militants de la CGT,
00:47:35 de ces travailleurs de la CGT.
00:47:37 L'audience a duré jusqu'à 21h, de 14h à 21h.
00:47:41 Ils étaient présents dans la salle.
00:47:42 On est sortis, ils étaient encore là.
00:47:44 Je rappelle le slogan qui était scandé par la plupart.
00:47:46 Nous sommes tous Jean-Paul, évidemment,
00:47:48 en faisant référence à un autre slogan qu'on connaît bien en France.
00:47:51 Là aussi, l'intention de provoquer est évidente pour vous ?
00:47:56 Une intention de provoquer, un soutien qui est totalement décalé,
00:47:59 au lieu d'une prise de conscience, au lieu d'un profil bas,
00:48:02 au lieu de venir dire "écoutez, on était...
00:48:04 "Effectivement, on s'est trompés.
00:48:06 "On fait machine arrière, on ne cautionne pas.
00:48:09 "On vient peut-être même s'excuser devant le tribunal.
00:48:11 "On va venir pour dire qu'au contraire,
00:48:13 "ce communiqué-là, on le dénonce,
00:48:15 "et que ça ne représente pas les valeurs de la CGT."
00:48:17 C'était ça, en fait, la bonne attitude à avoir au tribunal hier.
00:48:20 On n'y était pas du tout, absolument pas.
00:48:23 Quand on est passés avec nos robes d'avocats,
00:48:25 ça scandait derrière nous.
00:48:26 Et ça scandait le soutien à ce communiqué
00:48:29 et la revendication de ce communiqué.
00:48:32 Thomas Bonnet, c'est le retour du bruit de la fureur,
00:48:34 tel que l'FI l'a, comment dire, un peu théorisé ?
00:48:38 Oui, la stratégie de la conflictualité permanente.
00:48:41 Et en fait, on se rend compte aussi, à travers cet exemple,
00:48:43 du fait que la gauche, au sens large,
00:48:46 se mobilise avant tout sur des sujets internationaux
00:48:49 comme celui-là, avec en plus, sur le fond,
00:48:52 beaucoup de choses à redire,
00:48:53 et c'est un euphémisme que de dire ça.
00:48:55 Mais en plus, on voit qu'ils délaissent complètement
00:48:58 les autres sujets pour se focaliser sur
00:49:00 cette question internationale.
00:49:02 Je ne crois pas que ce soit à la place de la CGT
00:49:05 de prendre des positions pareilles.
00:49:07 Donc il y a véritablement quelque chose qui interroge.
00:49:10 La réalité, c'est que la France Insoumise,
00:49:12 pour citer par exemple ce parti,
00:49:14 a fait de la question palestinienne
00:49:15 la question principale pour elle en ce moment.
00:49:17 Et on peut d'ailleurs citer Rima Hassan,
00:49:19 qui est sur la liste et qui va participer à cette stratégie
00:49:21 en position éligible, de mettre ce thème
00:49:24 à la une de l'actualité de la France Insoumise.
00:49:27 Jean-Baptiste Souffran, je pense que ce qui pose aussi problème,
00:49:29 au-delà de tout ce qui peut être écrit,
00:49:31 effectivement, sur la question,
00:49:33 c'est la date, quoi, qui interroge.
00:49:36 C'est-à-dire que le 10 octobre,
00:49:37 on a quand même pleinement pris la mesure du massacre,
00:49:40 on a les images, c'est documenté, on a les réactions,
00:49:42 on a les otages qui sont retenus.
00:49:45 C'est-à-dire qu'on n'est pas deux ou trois mois après.
00:49:47 Ça ne justifierait pas plus.
00:49:49 Mais là, on est vraiment dans l'instant le plus émouvant
00:49:52 et le plus choquant de l'attaque.
00:49:54 Et on est capable d'écrire des choses pareilles.
00:49:56 Oui, et puis si vous voulez,
00:49:58 on est de toute façon face à une tendance qui est assez forte.
00:50:00 Aujourd'hui, on a, depuis le mois de janvier,
00:50:03 je crois qu'on en est à 626 procédures
00:50:06 qui ont été lancées pour la police du terrorisme,
00:50:08 dont une bonne partie ont été lancées directement
00:50:10 par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne.
00:50:13 Donc c'est quelque chose qui se répand.
00:50:16 Il y a une réaction de la part de l'État qui se met en place.
00:50:20 Maintenant, la difficulté, c'est de comprendre aussi
00:50:23 ce qui a été dit.
00:50:25 Et vous avez deux attitudes,
00:50:26 mais cette attitude, elle est éclairée aussi
00:50:28 par le contexte et ce qu'on voit autour du tribunal,
00:50:34 autour de l'audience, ainsi de suite.
00:50:35 Parce que si on lit la phrase qui a été citée,
00:50:38 si vous voulez, depuis samedi,
00:50:40 elles reçoivent les réponses qu'elles ont provoquées.
00:50:43 En réalité, on montre qu'il y a un lien de causalité
00:50:45 entre la politique israélienne et les attentats.
00:50:49 Il aurait pu remplacer ce verbe par "mérite" ?
00:50:51 Oui, mais de là à dire que c'est une apologie, c'est une chose.
00:50:53 Le souci, c'est pas ça.
00:50:54 Le souci, c'est qu'à l'audience,
00:50:56 qui viennent des soutiens, effectivement,
00:50:59 qui scandent des slogans qui sont clairement des slogans
00:51:02 qui montrent qu'il s'agissait d'une apologie.
00:51:04 Vous voyez, c'est là la difficulté.
00:51:05 C'est-à-dire qu'il n'y a pas du tout...
00:51:07 C'est compliqué.
00:51:08 Alors, on ne peut être que choqué.
00:51:09 Parce que les prises de position,
00:51:11 même difficiles, même violentes, même dures,
00:51:14 elles ne devraient pas être débattues devant les tribunaux.
00:51:17 Ça n'est pas normal.
00:51:19 Sauf, bien sûr, quand il s'agit d'un appel à la haine,
00:51:21 d'une apologie au terrorisme,
00:51:23 ou vraiment d'un appel à la violence.
00:51:25 Mais là, en fait, on devrait avoir un débat
00:51:27 qui devrait être d'abord philosophique, politique, éthique.
00:51:30 Sauf que, encore une fois,
00:51:32 la phrase, elle est éclairée par le contexte
00:51:35 de ceux qui viennent la soutenir à l'audience.
00:51:38 Alors, un petit mot de précision, de réaction.
00:51:40 Elle n'est pas éclairée que par rapport à la présence de tout ce soutien.
00:51:43 Ce soutien, c'est un soutien aux Hamas que je vois.
00:51:45 C'est un soutien aux actes terrorismes.
00:51:46 C'est que de ça dont on parle.
00:51:47 On ne parle pas d'autre chose.
00:51:48 Ce n'est pas un soutien au peuple palestinien.
00:51:49 Pas du tout.
00:51:50 Le peuple palestinien, il n'en veut plus du Hamas.
00:51:52 Je crois qu'il a été très clair là-dessus.
00:51:53 Il en souffre depuis le 7 octobre.
00:51:55 Il en souffre depuis 15 ans.
00:51:56 Ce n'est pas un soutien au peuple palestinien.
00:51:59 C'est bien un soutien aux Hamas.
00:52:01 C'est comme ça que j'interprète la présence de ces 300 personnes.
00:52:03 Il faut être très clair là-dessus.
00:52:04 Après, il y a les propos qui sont tenus à l'audience, à la barre.
00:52:07 Les explications qui sont fournies
00:52:09 et les réponses qui sont faites,
00:52:10 ou non, aux questions qu'on lui a posées.
00:52:12 Moi, je lui ai demandé ce communiqué.
00:52:14 La présidente l'a fait parler sur le communiqué,
00:52:16 la manière dont ça avait été rédigé.
00:52:18 Il a expliqué que c'était un comité.
00:52:19 Il ne voulait pas donner de nom.
00:52:20 Ça ne nous intéressait pas de savoir.
00:52:21 C'est le directeur de la publication.
00:52:23 C'était lui qui était renvoyé.
00:52:24 Il réglera après en interne ce qu'il a réglé.
00:52:27 Nous, ce qu'on voulait comprendre,
00:52:28 c'est comment ce communiqué, à un moment donné, arrive sur le site.
00:52:31 Et qui le valide ?
00:52:32 Il le valide.
00:52:33 Il le valide, le fait est qu'il est directeur de publication.
00:52:35 Donc, il permet à ce communiqué d'émerger.
00:52:37 Et il nous dit que c'est un constat.
00:52:38 En fait, c'est quelque chose de très factuel.
00:52:40 Au 10 octobre, on s'est dit qu'il fallait soutenir les Palestiniens.
00:52:43 Et on a rédigé, en forme de constat,
00:52:45 notre soutien aux Palestiniens.
00:52:47 Donc, c'est totalement assumé, en fait.
00:52:48 Totalement assumé.
00:52:49 Et moi, quand je pose des questions,
00:52:51 je lui demande, très bien, le 7, le 8, le 9,
00:52:55 est-ce que vous avez fait un communiqué de constat
00:52:58 au soutien des victimes du 7 octobre ?
00:53:01 Des femmes qui ont été éventrées, des bébés qui ont été décapités,
00:53:04 de toutes les horreurs qu'on a entendues,
00:53:06 de toutes les exactions qui ont été commises,
00:53:07 est-ce que vous avez pensé, à un moment donné,
00:53:09 à faire un communiqué de constat ?
00:53:11 La réponse a été non.
00:53:13 Et quand je lui ai dit,
00:53:14 est-ce que vous nous avez évoqué les valeurs de fraternité,
00:53:17 les valeurs d'empathie, les valeurs d'humanité,
00:53:19 est-ce que vous considérez que les citoyens juifs
00:53:21 ou les citoyens israéliens doivent être retranchés de vos valeurs,
00:53:24 de ne pas en bénéficier, de ne pas en profiter ?
00:53:26 Elle est où, finalement, votre fraternité ?
00:53:28 Où est-ce que vous la mettez ?
00:53:29 Et à qui vous l'offrez ?
00:53:30 Est-ce que le peuple juif n'a pas droit à votre humanité ?
00:53:33 Est-ce qu'il n'a pas droit à votre fraternité ?
00:53:34 Il n'a pas pu répondre non plus ?
00:53:35 Il a dit qu'il s'en tenait à ses observations,
00:53:38 qu'il ne souhaitait pas répondre.
00:53:40 On a à peu près compris.
00:53:42 C'est important de bien voir qu'il y a des condamnations qui commencent.
00:53:45 Le Hamas est une organisation terroriste reconnue par l'Union européenne
00:53:49 et on ne peut pas soutenir comme ça le Hamas.
00:53:51 C'est vraiment soutenir un mouvement terroriste.
00:53:53 Il faut savoir faire la différence entre soutenir le peuple palestinien d'un côté
00:53:57 et évidemment le Hamas en lui-même.
00:53:59 Sachant qu'on voit aussi ce qui se passe avec une logique de clientélisme politique
00:54:03 qui se met en place petit à petit.
00:54:05 Et c'est vrai que si Jean-Luc Mélenchon, Thomas Porte ou Daniel Obono, par exemple,
00:54:09 ne sont pas convoqués pour répondre des phrases qu'ils utilisent
00:54:12 parce qu'ils savent bien comment jouer sur la ligne de crête,
00:54:16 être attentifs à la façon dont ils parlent.
00:54:18 Parfois, des responsables politiques ou autres qui sont proches de leurs idées
00:54:22 mais qui n'ont pas forcément à l'esprit les difficultés qu'il y a
00:54:26 à s'exprimer sur ce sujet et à être un peu attentifs,
00:54:29 à essayer au minimum de faire attention,
00:54:32 au moins pour ne pas tomber dans les cas judiciaires.
00:54:35 Du coup, c'est le dérapage.
00:54:37 Je voulais quand même vous partager, je vous fais réagir, Raphaël, juste après,
00:54:40 plusieurs réactions politiques.
00:54:42 On parlait de la gauche tout à l'heure.
00:54:43 Il y en a un qui est vraiment très gêné par cette démonstration de soutien
00:54:47 et qui le dit sans embâche.
00:54:49 C'est la tête de liste PS Place Publique, Raphaël Glucksmann,
00:54:53 que je vous propose d'écouter.
00:54:55 Sur un autre sujet que vous avez abordé à l'instant avec Agathe Lambret,
00:54:59 cette question des relations avec les Insoumis,
00:55:01 plus particulièrement votre désaccord sur Gaza,
00:55:04 en particulier, en tout cas les reproches que vous font les Insoumis sur vos positions.
00:55:08 Vous avez répondu à l'instant, très précisément,
00:55:10 il y a une de vos colistières, Emma Rafowitz,
00:55:12 qui est présente sur votre liste,
00:55:14 qui est présidente du mouvement des jeunes socialistes
00:55:16 et qui a été victime d'un déferlement de haine, d'injures, d'insultes antisémites,
00:55:21 sous prétexte que son oncle est porte-parole de l'armée israélienne,
00:55:24 alors qu'elle-même réclame un cessez-le-feu,
00:55:26 qu'elle est pour la solution à deux États.
00:55:28 Elle a très clairement...
00:55:29 - Et qu'elle dénonce le gouvernement israélien.
00:55:31 - Elle dénonce le gouvernement israélien.
00:55:32 Elle a très clairement dénoncé, très clairement,
00:55:33 dans une longue interview la semaine dernière,
00:55:35 les Insoumis qui sont, selon elle, à l'origine de cette campagne antisémite dont elle est victime.
00:55:40 Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise,
00:55:42 a répondu que c'était faux, que les Insoumis n'y étaient pour rien
00:55:45 et il a dénoncé une campagne de dénigrement.
00:55:47 Qui a raison ?
00:55:48 - C'est Emma Rafowitz qui a raison
00:55:50 et ma solidarité est totale, pleine, entière face au déferlement de haine
00:55:54 qu'elle subit, que je subis, que d'autres subissent.
00:55:58 Et il faut vraiment être clair.
00:56:00 Je veux dire, les messages qui sont reçus,
00:56:02 c'est des insultes à caractère antisémite indéniables.
00:56:04 Et il y a une stratégie qui est de, finalement, attaquer, cibler Emma Rafowitz.
00:56:10 - Et ils viennent des Insoumis.
00:56:12 - Et Emma Rafowitz.
00:56:14 Et il faut impérativement mettre le holà, le stop,
00:56:17 et dire "toutes les divergences sont parfaitement légitimes,
00:56:20 mais là, ce n'est pas des divergences de fond,
00:56:22 c'est une attaque ad hominem, c'est une attaque, un procès par association
00:56:27 et c'est finalement une essentialisation antisémite qui a lieu".
00:56:30 - Merci beaucoup.
00:56:31 - Et Emma Rafowitz est bien à la déposition, extrêmement claire
00:56:33 et je la soutiens, je la défends et je m'opposerai toujours,
00:56:36 toujours à ce déferlement de haine.
00:56:38 - Un peu plus tard, je crois qu'il dira que de toute façon,
00:56:40 c'est compliqué, qu'il faut une recomposition de la gauche différente,
00:56:44 un peu de dignité, enfin, dans cet océan de flou,
00:56:50 de position parfois ambiguë.
00:56:54 Là, ça a le mérite d'être clair ?
00:56:55 - Oui, heureusement que certains, même à gauche,
00:56:58 parviennent à dénoncer l'instrumentalisation qui est faite par El-Effi
00:57:03 du conflit qui oppose le Hamas, plus que la Palestine d'ailleurs, à Israël.
00:57:09 En fait, ce qui est sidérant dans cette période,
00:57:12 c'est qu'on voit que la nuance est impossible.
00:57:15 En tout cas, la manière dont Jean-Luc Mélenchon et ses alliés
00:57:19 essayent d'organiser le débat public et politique,
00:57:22 ça vit juste à une fracturation de la société entre les gentils et les méchants
00:57:27 et ça rend même quasiment impossible toute critique,
00:57:32 parfois légitime, des actions d'Israël aujourd'hui.
00:57:35 Mais il faut en revenir quand même à l'origine de ce tract.
00:57:38 Ça a été dit, c'est le 10 octobre, trois jours après l'attentat commis par le Hamas,
00:57:43 l'armée israélienne, le TSAH, n'a pas encore donné sa réplique
00:57:47 et n'a pas encore lancé son opération pour ératiquer le Hamas de la bande de Gaza.
00:57:54 Et déjà, on a ce genre de communiqué. Honnêtement, c'est odieux, insupportable.
00:58:00 - Alors, Thomas, petite précision sur la gauche.
00:58:03 Est-ce que la rupture est consommée ?
00:58:05 Est-ce que la nups peut être intacte après ce genre de propos ?
00:58:09 - Vous parliez dans la même interview, Raphaël Glucksmann dit qu'il faudrait une recomposition
00:58:13 qui ne soit pas centrée autour de Jean-Luc Mélenchon
00:58:15 et c'est vrai qu'on voit depuis beaucoup de réactions de la part de la France Insoumise
00:58:18 qui s'offusquent a priori des propos de Raphaël Glucksmann.
00:58:21 Ce que l'on observe, en tout cas, c'est que la fracture se fait sur les questions internationales.
00:58:25 Déjà, la nups avait tremblé au moment de la guerre en Ukraine.
00:58:29 Désormais, il y a cette question du Hamas et de la situation en Israël et au Proche-Orient plus généralement.
00:58:35 On voit qu'il y a des divergences de fond et aussi sur la forme.
00:58:39 On parlait de clientélisme, on est pile là-dedans.
00:58:41 Je ne peux pas m'empêcher de penser à cette séquence à Marseille du président de la République
00:58:45 avec ce jeune qui lui parle tout de suite de la question de la Palestine
00:58:50 et lui dire "vous allez faire déborder les cités"
00:58:52 et ça, la France Insoumise l'a très bien compris et c'est pour cette raison qu'il drague,
00:58:56 il surf sur cette vague depuis des mois.
00:58:59 Autre réaction assez importante parce que je trouve que son analyse était assez intéressante jusqu'au bout.
00:59:05 On a décidé de vous garder cet extrait de Gilles-William Gollnadel, c'était sur notre plateau.
00:59:16 Je veux surtout dire qu'aujourd'hui, le banc et l'arrière-banc des Insoumis et de la CGT étaient à Lille
00:59:25 pour défendre un cégétiste qui a fait l'apologie du 7 octobre.
00:59:31 Et Mme Binet et M. Mélenchon étaient main dans la main à Lille.
00:59:35 Ils étaient présents à l'audience.
00:59:37 Ils sont venus soutenir le cégétiste qui a fait l'apologie du 7 octobre.
00:59:43 On en est là en France aujourd'hui.
00:59:45 Vous avez le leader d'un parti politique et la patronne des syndicats les plus importants de France
00:59:52 qui vont défendre quelqu'un qui fait l'apologie du 7 octobre.
00:59:57 Démonstration implacable.
00:59:59 Et puis, je fais le lien avec le reportage que vous avez passé sur les attentats
01:00:04 et sur le fait que la France s'entraîne, en vue des G.O., à prévenir et à organiser au mieux sa sécurité.
01:00:11 L'apologie du terrorisme, c'est ça. On est en plein dedans.
01:00:13 On est dans une époque qu'on traverse en France et ailleurs dans le monde
01:00:17 où le terrorisme frappe sans arrêt tout le temps.
01:00:20 Donc, soit on cadre les choses, mais de manière uniforme.
01:00:24 C'est-à-dire qu'on appelle les magistrats aussi à prendre leurs responsabilités
01:00:27 et à interdire ce type de propos parce qu'ils appellent justement à commettre des actes de terrorisme.
01:00:33 Et c'est pour ça que le législateur a prévu une peine de 5 à 7 ans.
01:00:36 C'est lourd, 5 à 7 ans.
01:00:37 Et les 1 an qui sont requis par le procureur, c'est lourd également.
01:00:40 C'est quelqu'un qui n'a pas de casier judiciaire, donc c'est quelque chose de significatif.
01:00:43 La procureure a été très ferme et très claire dans son réquisitoire.
01:00:46 Elle a indiqué, et nous l'avons repris nous aussi dans nos plaidoiries,
01:00:50 le fait que ces idées, ce tract-là, va véhiculer dans des esprits un peu plus faibles
01:00:56 des idées de passage à l'acte, des légitimations de passage à l'acte.
01:00:59 Si les attentats du 7 octobre, on peut les légitimer, alors tous les actes terroristes, on peut les légitimer.
01:01:03 Et dans des esprits faibles, ça peut donner envie de passer à l'acte.
01:01:06 Et dans cette période troublée par tous ces attentats terroristes,
01:01:10 on doit être fermé implacable par rapport à la réponse judiciaire.
01:01:13 On rappelle peut-être la date de la mise en délibérée, je crois que c'est...
01:01:15 18 avril.
01:01:16 18 avril, donc dans 3 semaines grosso modo.
01:01:18 Vous êtes d'accord ?
01:01:19 Tout constitue un terreau favorable, Maître Souffron, pour justifier d'autres actions ?
01:01:25 Non, justement, il faut être très attentif, mais c'est ce que je disais aussi.
01:01:28 C'est-à-dire qu'il s'agit, si vous voulez, on est en train de voir aussi la queue de comète
01:01:33 d'une forme de clientélisme politique qui s'est installée au fur et à mesure,
01:01:36 et dans laquelle certains responsables ont fait leur lit.
01:01:39 Et on voit la différence avec quelqu'un qui se positionne plus comme un homme d'État,
01:01:42 comme Raphaël Glucksmann, si vous voulez, on voit immédiatement le contraste
01:01:45 avec Jean-Luc Mélenchon ou avec d'autres, qui en réalité, à part des positions
01:01:49 d'une grande agressivité, ne sont pas capables d'articuler une stratégie et une position.
01:01:53 Quand Raphaël Glucksmann explique que, bien sûr, c'est pas parce qu'il condamne le 7 octobre,
01:01:58 et là-dessus, il est sans phare, qu'en même temps, il va soutenir la politique du gouvernement israélien.
01:02:05 Ce sont deux choses différentes qui peuvent être abordées différemment.
01:02:08 Et en fait, c'est pas tellement qu'il s'agit de faire de la nuance,
01:02:10 c'est qu'il s'agit de séparer les questions les unes par rapport aux autres,
01:02:13 et puis d'essayer de prendre une position intéressante, logique, stratégique même,
01:02:17 parfois, et surtout politique, par rapport aux unes aux autres.
01:02:20 Ce qui est dommage actuellement, c'est qu'en fait, ce débat, comme tout le monde s'est mis
01:02:25 à dire un petit peu n'importe quoi, et que les gens ne se rendent pas forcément compte non plus
01:02:29 que quand on s'exprime, on s'exprime assez facilement publiquement,
01:02:32 dès qu'on a aujourd'hui une fonction publique, typiquement une fonction syndicaliste,
01:02:37 dès lors, eh bien oui, en fait, on a une responsabilité par rapport à ce qu'on dit,
01:02:40 et il faut être attentif à la manière dont on le dit.
01:02:43 Raphaël, juste en quelques secondes, Jean-Luc Mélenchon, ça fait longtemps
01:02:46 qu'il a perdu toute crédibilité sur sa volonté, à lui, d'incarner une stature d'État ?
01:02:52 Je veux dire, après ça, comment peut-il encore y rêver ?
01:02:54 Oui, vous avez raison de poser la question, mais de toute façon, lorsque vous avez proposé ce sujet,
01:02:59 vous avez commencé, vous avez souligné la présence presque incongrue de Jean-Luc Mélenchon.
01:03:03 Mais le fait est que ça fait des mois, en fait, qu'il a cette posture,
01:03:06 et donc en fait, c'est tout sauf incongru, c'est juste une constante dans cette lente dérive
01:03:12 de Jean-Luc Mélenchon, qui aujourd'hui, bien évidemment, le rend impropre
01:03:15 à exercer les plus hautes responsabilités de l'État.
01:03:17 On marque une courte pause, et puis on se revient, on a encore beaucoup de questions à aborder,
01:03:20 y compris cette menace terroriste qui plane, et y compris autour des JO.
01:03:25 Vous verrez, c'est aussi une crainte partagée par les Français, qui, encore plus globalement,
01:03:29 estiment qu'on n'est absolument pas prêts à accueillir un événement de cette envergure, de cette stature.
01:03:34 On vous partagera ce sondage, et on aura d'autres invités aussi en direct avec nous, tout de suite.
01:03:39 La suite de 181 minutes Info, sans plus tarder, avec un journal de Vincent Farandej.
01:03:48 On va revenir à ce rassemblement qui a eu lieu devant le lycée Maurice Ravel,
01:03:51 c'était ce matin, en soutien à ce proviseur qui avait été menacé,
01:03:54 qui donc a été poussé à la démission.
01:03:56 L'avocat du chef d'établissement a pris la parole sur CNews, vous allez le voir.
01:04:00 Il fait le parallèle entre l'affaire Samuel Paty et celle de son client.
01:04:04 On voit cela avec Mathilde Couvillier-Fleurnois.
01:04:06 Ils se sont réunis tôt ce matin devant l'établissement Maurice Ravel,
01:04:12 pour afficher leur soutien au proviseur menacé de mort.
01:04:15 Des dizaines d'élus, d'enseignants et de parents d'élèves se sont rassemblés à l'initiative du Parti Socialiste.
01:04:20 Nous dénonçons l'emprise que pourrait avoir aujourd'hui le fondamentalisme religieux
01:04:24 vis-à-vis d'agents du service public, en l'occurrence de ce proviseur,
01:04:28 qui n'a fait qu'appliquer les lois de la République.
01:04:30 La France est un pays laïque, c'est une République laïque,
01:04:33 et c'est important que nous soyons là ce matin pour le rappeler.
01:04:36 Plus tard dans la journée, le principal syndicat des chefs d'établissement
01:04:39 a pris la parole pour la première fois depuis le début de l'affaire.
01:04:43 La communauté éducative reste déterminée à exercer pleinement et librement ses fonctions.
01:04:48 Nous sommes debout, debout pour dire qu'on ne reculera pas.
01:04:54 Il n'est pas question, face aux attaques de ceux qui voudraient contester la République,
01:05:01 les valeurs de la République et la laïcité, il n'est pas question de reculer.
01:05:05 Nos collègues savent ce qu'ils ont à faire, continueront à le faire,
01:05:09 malgré les tentatives de déstabilisation.
01:05:11 Le gouvernement a également décidé d'agir.
01:05:14 Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé que l'Etat allait porter plainte
01:05:18 contre la jeune femme voilée pour dénonciations calomnieuses.
01:05:21 On y reviendra d'ailleurs avec nos invités d'ici quelques minutes
01:05:25 à ce rassemblement de soutien et à la réaction de l'Etat au sens large.
01:05:30 J'aimerais aussi qu'on évoque l'agression de militants d'un syndicat étudiant,
01:05:33 ça s'est passé à l'université de Grenoble.
01:05:35 Des militants de l'Uni, pris à partie par des membres de l'UNEF,
01:05:38 ont tenté d'empêcher une conférence sur le métier d'avocat.
01:05:42 Je vous propose de regarder cette séquence.
01:05:44 Ça n'a rien à voir, mais attention au passage à l'heure d'été,
01:05:57 ça arrive dans la nuit de samedi à dimanche.
01:05:59 À 2h du matin, il sera en fait 3h, on va donc perdre une heure de sommeil.
01:06:03 Y a-t-il en revanche des conséquences biologiques à cela ?
01:06:06 Réponse avec Camille Guédon et Jean-Laurent Costantini.
01:06:09 Dormir plus ou dormir moins ? Passage à l'heure d'été oblige ce week-end.
01:06:14 Cette fameuse question est de retour dans toutes les conversations.
01:06:17 Deux fois par an, le changement d'heure vient bousculer le quotidien des Français.
01:06:21 C'est embêtant.
01:06:22 Pourquoi ?
01:06:23 Parce que c'est surtout au passage de l'hiver, on est bouleversés.
01:06:31 Ça ne change rien pour moi, il va juste faire plus beau plus longtemps.
01:06:35 Et moi, c'est tout ce qui compte.
01:06:36 On y est habitués, tous les ans c'est la même.
01:06:38 Moi, ça ne me perturbe pas.
01:06:39 Je trouve même que ça ne sert à rien, c'est surtout ça.
01:06:41 Pourtant, le passage à l'heure d'été est plus problématique pour notre organisme
01:06:46 que le passage à l'heure d'hiver.
01:06:47 Parce que l'horloge biologique a du mal à s'adapter à cette heure-là.
01:06:51 Et encore une fois, c'est vrai que la vie l'été est beaucoup plus sympa.
01:06:55 On profite de longues soirées après son travail,
01:06:58 mais ce n'est pas du tout compatible avec le fonctionnement de l'horloge biologique.
01:07:01 Mais des solutions existent pour ne pas subir les impacts du changement d'heure.
01:07:05 Se lever un petit peu plus tôt, deux ou trois fois,
01:07:08 essayer de se lever 20 minutes plus tôt tous les matins
01:07:11 pour être opérationnel mardi matin.
01:07:13 Donc, anticiper ce décalage horaire.
01:07:16 Alors que la Commission européenne avait proposé de mettre fin au changement d'heure en 2018,
01:07:21 le projet a été stoppé net en 2020 en raison de la crise sanitaire du Covid.
01:07:25 En attendant que ce projet soit validé,
01:07:27 n'oubliez pas d'avancer les aiguilles de vos montres ce week-end.
01:07:30 Et puis on termine ce journal, on termine même cette semaine Nelly, avec ce générique.
01:07:34 - C'est beau. - Ça vous fait plaisir.
01:07:35 - Point d'orgue. Mais oui. - Ça vous rappelle...
01:07:36 - Mais vous aussi, ça vous rappelle des souvenirs. - Absolument.
01:07:38 Oui. La petite maison dans la prairie. Absolument.
01:07:41 - Mais pourquoi on en parle ? - Qui fête ses 50 ans.
01:07:43 Aujourd'hui, 10 saisons, 230 épisodes.
01:07:46 Et pour l'occasion, vous voyez sur ces images,
01:07:48 un festival est organisé dans le décor de la série.
01:07:51 - Oui, oui. - On va aller jusqu'aux Etats-Unis.
01:07:53 D'accord. Je croyais qu'ils allaient tourner un nouvel épisode avec les mêmes
01:07:56 20 ans ou 30 ans plus tard, non ?
01:07:58 A priori, non. J'ai pas l'information, dis-moi.
01:08:01 En tout cas, merci. Ça a été une excellente semaine à votre compagnie.
01:08:04 On se retrouve lundi, bien sûr.
01:08:06 On accueille, outre les invités qui sont restés en ma compagnie,
01:08:09 je rappelle Raphaël Stainville, Jean-Baptiste Souffron,
01:08:11 et Muriel Wacknin, Melki, ainsi que Thomas Bonnet.
01:08:14 On accueille Gaël James. Bonjour.
01:08:16 Vous êtes secrétaire générale de Synergie Officier.
01:08:20 On a beaucoup de questions à vous poser, évidemment, cet après-midi.
01:08:23 On va commencer par évoquer les Jeux Olympiques.
01:08:26 Nous sommes à 4 mois, maintenant, de l'échéance de ce grand rendez-vous.
01:08:30 C'est quand même un gros événement qu'accueille la France cet été.
01:08:33 Mais alors que ça se rapproche, la menace attentat, on le rappelle,
01:08:36 est au plus haut dans notre pays.
01:08:39 Et pour sécuriser la compétition, on va aussi faire appel à des troupes étrangères.
01:08:45 Elles seront là pour, non pas sécuriser les lieux, en lieu et place,
01:08:48 de nos militaires et policiers, mais pour les épauler.
01:08:51 C'est ce que nous dit Adrien Spiteri.
01:08:54 L'événement s'annonce exceptionnel, le défi sécuritaire colossal.
01:08:59 Alors, pour éviter que la fête ne se transforme en cauchemar,
01:09:03 le ministère français des Armées prévient.
01:09:05 Plusieurs nations étrangères vont nous renforcer dans certains domaines critiques,
01:09:09 comme les capacités sinophiles où les besoins sont énormes.
01:09:12 Mais est-ce une pratique courante pour ce type d'événement ?
01:09:15 Ça peut se produire, mais ça reste quand même assez exceptionnel.
01:09:18 En général, ce sont les pays organisateurs qui s'arrangent.
01:09:21 Ils peuvent demander des renforts ponctuels, mais là, la situation est particulière.
01:09:26 Il faut redoubler de vigilance pour ces Jeux olympiques.
01:09:29 Lors de la Coupe du monde de rugby, par exemple,
01:09:31 160 membres des forces de sécurité européennes étaient présents sur le territoire français.
01:09:36 Mais aujourd'hui, le contexte est différent.
01:09:39 La France est en alerte maximale face à la menace d'attentat, après l'attaque près de Moscou.
01:09:44 La Pologne a déjà annoncé l'envoi de soldats, notamment des équipes sinophiles.
01:09:49 Un deuxième élément qu'on a sur la participation étrangère,
01:09:53 c'est le fait que les Britanniques ont annoncé qu'ils allaient participer à la lutte anti-drone.
01:09:57 Donc on sait qu'il y aura des Polonais et des Britanniques.
01:09:59 Selon le général, leur présence nécessitera de nombreux entraînements pour coordonner les actions.
01:10:05 En plus de ces soldats étrangers, 18 000 militaires français seront mobilisables pour les Jeux olympiques.
01:10:12 Gaël James, il faut le voir, on l'a bien compris,
01:10:15 comme un complément d'aide avec des compétences particulières dans certains domaines.
01:10:19 Bien sûr, il ne s'agit pas de se substituer à nos propres forces de l'ordre.
01:10:22 Néanmoins, est-ce que c'est quand même, selon vous, déjà une bonne chose ?
01:10:26 Et est-ce que ce n'est pas un peu révélateur du fait qu'on manque d'effectifs quand même aujourd'hui ?
01:10:31 Alors, ce n'est pas forcément révélateur.
01:10:33 C'est-à-dire que, comme vous le dites, ce sont des renforts exceptionnels
01:10:36 parce que c'est un événement exceptionnel en France, les Jeux olympiques.
01:10:40 Il y a, le jour de la cérémonie, 45 000 agents, policiers et gendarmes.
01:10:46 On l'a rappelé, 18 000 militaires qui seront sur place.
01:10:50 Et c'est vrai qu'il y a 46 nationalités, enfin de nations étrangères qui vont aider la France.
01:10:56 Moi, je trouve ça plutôt bien qu'il y ait cette coopération internationale
01:10:59 pour justement sécuriser ces Jeux olympiques.
01:11:02 Alors, j'ai un invité tout à l'heure qui me disait même que, selon lui,
01:11:05 c'était absolument préférable de faire appel à des gens dont c'est le métier qui viennent,
01:11:09 qui sont des partenaires européens, qui viennent d'ailleurs,
01:11:12 plutôt que de confier la gestion de certains aspects de la sécurité à des sociétés privées,
01:11:17 pour des raisons évidentes, peut-être de sécurité aussi.
01:11:19 Alors, les agents privés, effectivement, sont aussi criblés, j'ai envie de dire.
01:11:24 On fait des enquêtes de sécurité pour les gens qui vont être volontaires,
01:11:28 qui vont participer aux Jeux olympiques.
01:11:30 Ça peut être les athlètes, les entraîneurs, les riverains, les volontaires.
01:11:34 Et donc, ces agents de sécurité dont vous parlez vont subir des enquêtes de sécurité,
01:11:38 en tout cas ceux qui sont dans les zones protégées.
01:11:40 Mais c'est vrai que néanmoins, s'il y a une technicité, en tout cas de la Pologne,
01:11:44 par exemple, pour les capacités sinophiles, c'est très bien.
01:11:47 Si les Britanniques, en collaboration avec l'armée et les forces de l'ordre,
01:11:51 peuvent s'occuper de la lutte anti-drone, je trouve ça très bien.
01:11:54 Oui, chacun dans son domaine de compétence.
01:11:56 Claude Moniquet est là également avec nous.
01:11:58 Claude, est-ce que c'est quelque chose qui va, a priori, bien s'articuler, bien se coordonner ?
01:12:04 Ça suppose quand même un gros travail de préparation en amont.
01:12:07 Je ne sais pas si on sait faire, si ça s'est fait d'ailleurs dans le passé.
01:12:10 En tout cas, peut-être pas à cette échelle.
01:12:12 Alors, sur le territoire français, pas à cette échelle.
01:12:14 Mais il y a quand même une grosse habitude de coopération entre les armées européennes
01:12:18 sur des territoires opérationnels extérieurs.
01:12:22 Pardon, on l'a fait en Afghanistan, on l'a fait en Afrique, on l'a fait en Syrie, en Irak.
01:12:28 Donc, ça dépend quelles unités sont choisies
01:12:30 et quelle est leur habitude de l'implication dans une opération internationale.
01:12:34 Mais normalement, oui, là, j'ai pleine confiance dans les militaires,
01:12:38 que ce soit les nôtres ou ceux de pays alliés.
01:12:43 Ils ont l'habitude de travailler ensemble.
01:12:45 Donc, il y a des ajustements qui seront nécessaires, bien entendu.
01:12:47 Mais je pense que ce chapitre-là de la sécurité devrait se dérouler sans gros problèmes.
01:12:53 Alors, parlons quand même de l'état de la menace.
01:12:55 Est-ce qu'on a pris la mesure, selon vous, de la réalité de cette menace depuis Moscou ?
01:13:00 Ou est-ce qu'on avait déjà bien conscience de ce qui était en jeu ?
01:13:04 Non, je pense qu'on avait conscience depuis très longtemps de ce qui était en jeu.
01:13:08 Moscou, c'est une piqûre de rappel, une piqûre de rappel particulièrement tragique,
01:13:12 puisqu'on est au moins à 143 morts.
01:13:14 Et puis, ça montre la capacité de l'État islamique,
01:13:17 non plus seulement de susciter des attaques individuelles, style attaque au couteau, etc.,
01:13:22 mais d'organiser des opérations projetées, avec des commandos lourdement armés et entraînés.
01:13:27 Or, nous savons que nous avons sur notre territoire,
01:13:30 et que nous trouvons sur des territoires voisins de pays amis,
01:13:33 nous trouvons des éléments, des cellules de l'État islamique au Khorassan,
01:13:38 qui est la branche la plus active, la plus agressive actuellement du mouvement État islamique.
01:13:43 Et du reste, plusieurs cellules ont été démantelées ces dernières semaines et ces derniers mois.
01:13:50 Mais en fait, on va devoir faire face à deux menaces.
01:13:53 Il y a eu un message d'Alan Sarri, le porte-parole central d'Aesh de l'État islamique, cette nuit,
01:14:00 qui appelait les sympathisants de l'État islamique à frapper partout où ils le peuvent.
01:14:04 Ça veut dire qu'on devra faire à la fois face à la capacité de ces gens de mobiliser des individus
01:14:10 pour des attaques individuelles du style de celles qui s'étaient produites à Bir Hakeim,
01:14:14 et bien entendu, la menace qui est encore plus importante aujourd'hui, de l'attentat projeté massif.
01:14:21 Merci beaucoup, Claude. Vous restez quelques instants si vous voulez apporter un élément de précision dans le cours du débat.
01:14:26 Je voulais aussi vous partager pour votre bonne évaluation de ce que pensent aussi les Français ce sondage
01:14:32 sur notre degré de préparation. Voici la question qui leur a été posée.
01:14:36 Pensez-vous que la France sera prête à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques ?
01:14:39 Alors évidemment, ce n'est pas écrasant, mais il y a quand même une nette majorité qui se dégage, à 52%.
01:14:44 Nos compatriotes estiment qu'on n'est pas tout à fait prêts. Qui veut réagir ? Jean-Baptiste Souffrond peut-être.
01:14:49 Oui, écoutez...
01:14:51 Mais ça englobe tous les domaines, ce n'est pas seulement la sécurité.
01:14:55 Mais si vous voulez, de façon très simple, on n'a pas l'impression en se promenant simplement dans Paris
01:14:59 qu'effectivement, on a du mal à imaginer que d'ici quelques semaines ou quelques mois, on sera prêts.
01:15:03 Maintenant, après tout, ce sont des gens...
01:15:05 Vous ne pouvez toujours pas remettre...
01:15:06 Non, non, mais ce ne sont pas ça, mais ce sont des gens qui travaillent depuis très longtemps,
01:15:09 et c'est vrai aussi que c'est parfois au dernier moment qu'en fait les choses, clac, clac, clac, s'organisent d'un coup.
01:15:13 Bon, on peut être un peu sceptique, mais on va bien voir, de toute façon, on va juger sur pièce,
01:15:17 puisque visiblement, ça ne sera pas... Enfin, ça va se faire.
01:15:20 Vous avez vu l'état de la scène dans laquelle on est censés léger ?
01:15:22 Oui, absolument. Ce qui est intéressant, c'est que le CIO, il y a quelques jours,
01:15:26 relevait que jamais, finalement, l'état de livraison des ouvrages olympiques n'avait été aussi avancé.
01:15:32 Donc, en fait, je pense qu'à travers ce sondage, ce que les Français soulignent,
01:15:36 c'est davantage la crainte sécuritaire que la crainte sur l'organisation de l'événement en tant que tel,
01:15:41 avec la remise... Non, mais en tout cas, le CIO le note, c'est-à-dire que la livraison des ouvrages olympiques
01:15:49 est faite en temps et en heure. C'est vraiment sur l'aspect sécuritaire.
01:15:52 La question est tellement large, à vrai dire, que c'est difficile.
01:15:55 L'optimisme à la française aussi, il y a un peu de ça.
01:15:57 Mais la question sécuritaire, je pense, écrase tout aujourd'hui.
01:16:00 Bien sûr. C'est une priorité. Je pense que c'est vraiment la priorité.
01:16:04 Oui, mais à raison, à raison, on va parler de la priorité.
01:16:06 On doit être quand même dans la tête de ceux qui répondent à la question.
01:16:08 C'est ce qu'on a envie d'entendre, en fait, qu'on est prêt en termes de sécurité.
01:16:11 Après, les infrastructures, on ose espérer que tout est prévu pour qu'elles soient présentes au rendez-vous.
01:16:16 Ce qui nous occupe à nous en tant que citoyens, c'est d'être certain qu'on va pouvoir,
01:16:20 premièrement, aller assister à ces Jeux en toute sécurité, qu'on pourra y emmener les enfants,
01:16:24 qu'on pourra y aller en famille. Et puis, d'une manière globale,
01:16:28 on aura véritablement anticipé le risque terroriste à sa juste mesure.
01:16:33 Thomas Bonnet, et puis aussi toute cette incertitude autour de la cérémonie d'ouverture elle-même.
01:16:37 Ça cristallise les critiques. Certains aimeraient qu'on passe à un plan B, voire plus loin.
01:16:42 Mais sur l'aspect sécuritaire, personnellement, j'ai toute confiance en nos forces de sécurité intérieure
01:16:47 pour assurer la sécurité dans la ville de Paris. On aura beaucoup de forces de police.
01:16:52 Je peux citer un précédent. Lors des émeutes, le déploiement très massif de forces de l'ordre
01:16:56 avait mis fin aux violences urbaines. On aura la capacité, je pense, d'encadrer cet événement.
01:17:01 Là où j'ai un peu plus de doutes et un peu plus de craintes, c'est sur le reste du pays
01:17:05 où forcément les forces de sécurité intérieure seront un peu moins nombreuses,
01:17:09 où on pourrait avoir des foyers de violences peut-être.
01:17:11 Est-ce qu'on peut lever ce doute avec vous, Gail Gens ? Parce que je me souviens, il y a encore quelques semaines,
01:17:15 on recevait certains de vos collègues d'autres syndicats de police qui nous disaient
01:17:20 qu'on n'est absolument pas prêt, par exemple, ne serait-ce que sur les plannings,
01:17:23 sur savoir quel est notre emploi du temps, où on va être affecté, etc.
01:17:25 Est-ce que tout ça, c'est en train de se mettre en place quand même ?
01:17:27 C'est en train de se mettre en place. Ce n'est pas en place.
01:17:30 Ce n'est pas fini. Ce n'est pas terminé. C'est en train de se mettre en place.
01:17:32 Et c'est très juste ce que vous dites, c'est-à-dire que toutes les forces mobiles,
01:17:35 en tout cas la majorité des forces mobiles, vont être en Ile-de-France.
01:17:38 Et comme on dit, la délinquance ne prend pas de vacances.
01:17:41 Donc j'ai une petite pensée pour les collègues qui restent effectivement en province
01:17:45 et qui vont devoir assurer la sécurité du quotidien, si je puis dire.
01:17:48 Je voudrais juste revenir sur le sondage.
01:17:51 Je ne sais pas si sans cet attentat à Moscou, les Français auraient répondu à 52% en insécurité,
01:18:00 en tout cas en disant que la France n'est pas préparée.
01:18:03 Je pense qu'effectivement les Français ont peur.
01:18:05 Et c'est justement face à cette menace terroriste qu'ils ont répondu à ce sondage, je pense.
01:18:10 Oui, sans doute que ça a renforcé le ratio.
01:18:13 Mais en fait, je pense aussi surtout que quand on voit un sondage comme celui-là,
01:18:16 ce n'est pas tellement sur l'organisation elle-même des événements et des exercices qui vont avoir lieu.
01:18:23 Ce n'est pas non plus sur la sécurité que les Français sont inquiets.
01:18:26 Ce qui se passe, c'est qu'on a un désamour qui est croissant. Pourquoi ?
01:18:28 Parce que ce qui avait été vendu aux Français, ce n'était pas d'organiser des Jeux Olympiques,
01:18:32 il va y avoir une belle course, une belle nage, etc.
01:18:35 Non, c'était qu'on allait faire un événement qui allait être extrêmement populaire,
01:18:38 rassembler tout le pays et donner au monde entier l'impression que la France est un pays beau, fort,
01:18:44 efficace et qui sait faire les choses en grand.
01:18:48 Or, oui, peut-être qu'on va avoir une piscine qui sera aux normes pour que ça se passe correctement.
01:18:53 Mais en fait, la moitié de la ville de Paris va être bloquée dans tous les sens.
01:18:56 L'aumobilier urbain va rester en place avec sa laideur et son manque de préparation.
01:19:01 Et en fait, l'inquiétude qui marque de plus en plus les Français, c'est que les gens réalisent
01:19:04 que la France d'aujourd'hui n'est peut-être pas celle qu'on leur donne à vendre depuis des décennies
01:19:10 et qu'on est en fait dans une sorte de déclassement petit à petit sur ce sujet.
01:19:15 Il nous reste six minutes avant de finir l'émission.
01:19:19 À cette peur qui règne autour maintenant des établissements scolaires,
01:19:23 il y avait ces images évidemment de soutien à ce proviseur qui a été menacé
01:19:27 et qui a rendu son tablier avant l'heure, c'est-à-dire qu'il a décidé de démissionner avant même l'heure de la retraite.
01:19:33 Devant Maurice Ravel, il y avait pas mal d'élus, d'enseignants dont le message était assez fort,
01:19:37 qui disaient que l'école doit rester la garante de la laïcité, contre vents et marées, le combat continue.
01:19:43 Et puis Nicole Belloubet, elle était en déplacement à Bordeaux aujourd'hui
01:19:46 et elle a annoncé un dispositif particulier.
01:19:50 On l'écoute et je vous ferai réagir.
01:19:53 Je déploierai une force mobile scolaire qui sera nationale
01:19:59 et qui pourra être projetée dans les établissements qui connaîtraient des difficultés.
01:20:04 Cette force scolaire qui permettra aux établissements qui sont en difficulté
01:20:09 de prendre en charge pendant un temps assez long la difficulté
01:20:13 est destinée à rassurer les enseignants et les équipes éducatives.
01:20:17 C'est tout à fait essentiel pour moi.
01:20:19 Qui ça va concerner ?
01:20:21 Ça reste assez flou, vous avez tout compris à ce qu'elle a dit ?
01:20:23 J'ai sollicité le ministère de l'éducation nationale pour avoir quelques précisions.
01:20:27 On nous dit que le dispositif sera détaillé lors d'une conférence le 4 avril.
01:20:31 Ce que l'on sait, c'est que ce sont une vingtaine d'équipes
01:20:34 qui vont être en capacité de se déployer sous un délai de 48 heures
01:20:38 dans les établissements qui le nécessitent.
01:20:40 Et ce qu'on nous dit aussi, et ce qui est peut-être un peu plus étonnant,
01:20:43 c'est que ces équipes seront composées d'agents du ministère de l'éducation nationale.
01:20:47 On ne parle pas là de forces de l'ordre.
01:20:49 Peut-être qu'elles pourront, en lien avec les préfectures de police,
01:20:52 gérer cet aspect-là, mais ce ne seront pas à proprement parler des forces de police.
01:20:55 Gaëlle James, ça vous a surpris, la manière dont elle a présenté ça ?
01:20:58 Ça m'a consternée.
01:21:00 Ça m'a consternée parce que
01:21:02 l'émission de ces brigades, visiblement,
01:21:06 ce sera apaisement, rassurer les enseignants, un instant T.
01:21:10 Moi, j'ai plutôt envie de murmurer à l'oreille de Mme Belloubet
01:21:13 les mots "rétablissement de l'autorité", "punition", "sanction", par exemple.
01:21:19 Ça aurait plus de sens, si vous voulez,
01:21:21 quand on parle d'un proviseur qui est obligé de se retirer de son poste
01:21:25 parce qu'il est menacé de mort sur les réseaux sociaux,
01:21:27 alors que je rappelle qu'il n'a fait uniquement son travail
01:21:30 à savoir faire appliquer les lois et les règles dans son établissement,
01:21:34 c'est-à-dire l'obligation de neutralité, je rappelle,
01:21:37 l'obligation de neutralité dans un établissement,
01:21:39 et l'interdiction du port de signes religieux ostensibles.
01:21:43 Je trouve ça consternant.
01:21:45 Raphaël Stainville, on a encore petits bras dans la manière de réagir.
01:21:48 Effectivement, on en a encore à parler d'apaisement.
01:21:50 Oui, on a des petits bras, et puis même, je trouve que c'est toujours la même chose,
01:21:53 il y a une euphémisation de la réalité.
01:21:55 Lorsque la ministre parle de difficultés dans des lycées
01:22:00 pour envoyer cette force mobile, ce ne sont pas des difficultés,
01:22:03 ce sont des proviseurs qui sont menacés de mort,
01:22:05 ce sont des professeurs qui ont été égorgés,
01:22:07 voilà, quelques mois et années.
01:22:10 C'est ça, la réalité, ce ne sont pas des difficultés.
01:22:12 C'est l'État et l'éducation nationale qui, de manière répétée,
01:22:18 est attaquée en son cœur, et ça fait des morts.
01:22:21 Donc, ce ne sont pas des difficultés.
01:22:22 Toujours le choix du vocabulaire.
01:22:24 C'est vrai qu'on est toujours en-dessous de ce qu'il faudrait dire,
01:22:26 puisque cette exécutive se plaît à communiquer,
01:22:29 mais là, elle se prend un peu les pieds dans le tapis.
01:22:31 On a l'impression qu'on déporte le dispositif des places nettes XXL sur l'école,
01:22:36 mais en fait, l'État bafouille complètement.
01:22:38 Si Mme Belloubet veut s'intéresser à des moyens d'action pour régler les problèmes,
01:22:42 notamment après le drame de ce proviseur,
01:22:44 elle n'a qu'à regarder vers un texte tout simple.
01:22:46 La loi de 1905, dont l'article 31 prévoit expressément
01:22:50 que quand on menace quelqu'un pour le forcer à appliquer une religion,
01:22:54 ou au contraire le forcer à ne pas l'appliquer,
01:22:56 dans ces conditions, ce n'est pas la dénonciation calomnieuse
01:22:58 ou quelque chose de vague comme ça.
01:23:00 - En préférence à la plainte que l'État...
01:23:01 - Exactement.
01:23:02 On va se retrouver, il y a des textes qui existent
01:23:04 et qui ne sont pas, aujourd'hui, appliqués, qui ne sont pas défendus.
01:23:07 Et le pire, c'est que quand on ne les défend pas,
01:23:09 quand on ne les applique pas, c'est une petite façon
01:23:11 de les tuer à petit feu, doucement.
01:23:13 Et en fait, c'est ça qui est en train de se passer,
01:23:15 c'est qu'en inventant des choses qui, encore une fois,
01:23:17 ne vont pas forcément servir à grand-chose,
01:23:19 on oublie qu'on a des valeurs, des fondements, des piliers,
01:23:21 et qu'on pourrait s'en servir.
01:23:23 - Les fameux petits renoncements du quotidien.
01:23:25 - Si, les petits renoncements du quotidien,
01:23:27 c'est en fait, pour moi, quand je l'entends, comme vous,
01:23:29 je suis consternée, c'est comme si on vous proposait
01:23:31 un aspirine pour soigner un cancer, en fait.
01:23:33 Ce n'est pas possible, elle est complètement à côté
01:23:35 de la réalité, mais est-ce qu'elle va dans les établissements
01:23:37 qui sont concernés par ce type de problématiques ?
01:23:39 Est-ce qu'elle a déjà mis un pied
01:23:41 dans un établissement à Pantin, à Bagnolet,
01:23:43 où, effectivement, c'est une difficulté quotidienne
01:23:47 auxquelles sont confrontés les enseignants aussi,
01:23:50 les professeurs, et les proviseurs,
01:23:52 et les directeurs d'établissements.
01:23:54 C'est cette question-là, en fait, elle est à côté.
01:23:57 Et ces unités mobiles qui seraient faites d'agents,
01:24:00 finalement, de l'éducation nationale,
01:24:02 pour venir temporiser, pour venir apaiser,
01:24:04 mais on n'en est plus là.
01:24:06 Et puis, on a démontré, en fait, ces dernières années,
01:24:10 que ce discours-là a été totalement improductif.
01:24:12 Et pire que tout, il nous conduit à cette situation
01:24:14 dans laquelle un proviseur, qui a fait toute une carrière,
01:24:17 est obligé de partir dans ces conditions
01:24:19 à quelques mois de la retraite, c'est dramatique.
01:24:21 - Un dernier mot, juste, Thomas, pour précision,
01:24:23 dans le contexte de ce déplacement aujourd'hui,
01:24:26 est-ce qu'il vous a semblé, quand vous l'avez écouté,
01:24:28 que ça avait été préparé-pensé,
01:24:30 cette idée de la force mobile sécurisée ?
01:24:32 Enfin, je ne sais pas comment elle a appelé ça,
01:24:34 force mobile de sécurité ? - Force mobile scolaire.
01:24:36 - Ou c'était un peu fait dans la précipitation
01:24:37 pour avoir quelque chose à dire ?
01:24:38 - Non, je pense que ça rejoint une proposition
01:24:40 de Gabriel Attal d'il y a trois semaines environ,
01:24:42 c'était des cellules d'appui pédagogique,
01:24:44 et là, on nous parlait de membres du rectorat
01:24:46 qui seraient envoyés aussi directement
01:24:48 dans les établissements scolaires pour aider,
01:24:50 par exemple, un professeur qui va faire un cours
01:24:52 où il sait qu'il va potentiellement être exposé
01:24:54 à des contestations de ses élèves,
01:24:56 il pourrait être accompagné d'un membre du rectorat,
01:24:58 c'est un peu la même veine qu'on nous propose aujourd'hui.
01:25:00 Notez aussi, pour finir, que ça existe déjà
01:25:02 à l'échelle de la région Île-de-France,
01:25:04 avec d'ailleurs plus d'agents qui sont mobilisés,
01:25:06 et on voit que ça n'a pas d'effet parce que
01:25:08 beaucoup des lycées franciliens sont encore concernés
01:25:10 par des problèmes de sécurité.
01:25:11 - Gaëlle James, en quelques secondes,
01:25:12 vous estimez qu'on aurait mieux fait
01:25:14 de faire appel à la police avec une sorte de
01:25:16 CRS volante en cas de besoin immédiat et accru ?
01:25:19 - Non, je ne dis pas ça,
01:25:20 et on ne peut pas envoyer des policiers
01:25:22 si il y a un incident dans un établissement scolaire.
01:25:24 C'est simplement qu'il faut identifier
01:25:26 les auteurs de menaces de mort, par exemple,
01:25:28 et les condamner sévèrement.
01:25:30 Même les élèves au sein des établissements
01:25:32 quand ils commettent des délits,
01:25:35 il faut les punir.
01:25:36 Un moment donné, il faut rétablir l'autorité,
01:25:38 il faut défendre la laïcité,
01:25:40 et il ne faut pas avoir peur de parler
01:25:42 de sanctions et de réponses pénales fermes.
01:25:45 - Force doit rester à la loi.
01:25:46 Merci à tous d'avoir participé à ce débat.
01:25:48 Merci à Claude Moniquet qui a été patient,
01:25:49 qui a resté avec nous jusqu'au bout.
01:25:50 Merci encore et à très bientôt.
01:25:52 Je vous laisse en compagnie d'Olivier de Caire-en-Flec
01:25:55 pour le début de Punchline,
01:25:56 et je vous retrouve avec grand plaisir
01:25:58 dès le début de la semaine.
01:25:59 Je vous souhaite un excellent week-end.
01:26:01 ♪ ♪ ♪