• il y a 3 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans 180 minutes info. Nous sommes ensemble donc pour trois heures, vous l'aurez compris, avec Adrien Fontenot qui va officier au journaux à nouveau aujourd'hui.
00:00:09Bonjour Adrien. Dans un instant, nous serons aussi avec Sébastien Ligné et Frédéric Durand pour poursuivre cette semaine de décryptage.
00:00:15On sera beaucoup, bien sûr, dans les Alpes-Maritimes avec les mots très forts de la femme d'Éric Comin, ce gendarme qui a été fauché par un chauffard, qui a eu des mots très forts qu'on va vous partager.
00:00:26Ce sera juste après l'éphéméride du jour.
00:00:28Votre programme commence dans 8 secondes. Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit. Votre programme avec la Maison Convertible.
00:00:41Chers amis, bonjour. Après avoir fêté Sainte Monique hier, c'est son fils Saint-Augustin que nous célébrons aujourd'hui.
00:00:50Comme sa mère, il naît à Tagast, sur le territoire de l'actuel Algérie. Nous sommes en 354. Augustin est berbère, vous le savez. Il connaît une jeunesse agitée.
00:01:01Il fréquente la secte des Manichéens. Il vit en concubinage à l'âge de 15 ans. C'est en quittant Carthage pour Rome et ensuite pour Milan qu'il va se convertir sous l'influence de Sainte Ambroise et sans doute grâce aux prières de sa mère.
00:01:16De retour en Afrique du Nord, il est ordonné prêtre puis devient l'évêque d'Hippone, actuellement Annaba, en Algérie. Il écrit deux livres qui sont toujours des piliers de la pensée chrétienne, les Confessions et la Cité de Dieu.
00:01:31Augustin est un prédicateur hors pair, un pasteur qui s'épuise pour sa communauté et un fin politique qui fait face à l'invasion vandale. Il meurt le 28 août 430 à 76 ans. Il est proclamé docteur de l'Église en 1298 par le pape Boniface VIII.
00:01:52Et voici pour finir ce célèbre conseil de Saint Augustin que l'on interprète parfois trop vite mais qui se révèle d'une grande profondeur si on prend le temps de le méditer. Aime et fais ce que tu veux. C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao !
00:02:22Et voici pour le journal d'Adrien Fontenon. Bonjour Adrien. Après la mort du gendarme Eric Comines lundi soir lors d'un contrôle routier à Mougins, l'heure est donc aux hommages un peu partout en France.
00:02:32A commencer par la veuve de l'adjudant ce matin à Montpellier-la-Napoule. Entre tristesse et colère, elle accuse la France. Écoutez.
00:02:41Je l'affirme haut et fort. La France a tué mon mari. La France a tué mon mari. La France a tué mon mari par son insuffisance. Pourquoi ? Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ?
00:03:03Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ? Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ? Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ?
00:03:16Et nos équipes ont rencontré certains de ses collègues dévastés par sa disparition. Sujets Maxime Legay, Corentin Alonso et Olivier Gangloff.
00:03:25Après une minute de silence, force de l'ordre, élu et habitant de Mougins, entonne la Marseillaise.
00:03:40Deux jours après la mort du gendarme à la suite d'un refus d'obtempérer, l'atmosphère est au recueillement. Mais tous partagent une même indignation.
00:03:49Les peines ne sont pas assez lourdes et quand elles sont appliquées, elles sont vraiment allégées au sein de ces peines, avec télé, avec tout. C'est le Club Med.
00:03:58On dit que c'est une histoire qui se répète, surtout. C'est sans fin. Il n'y a pas assez de sévérité, surtout avec le casier qu'il avait. C'est surprenant qu'il conduise tout le temps, qu'il ait encore des points sur son permis.
00:04:10L'individu a été placé en garde à vue. Son casier judiciaire comporte dix condamnations, notamment pour des infractions sur la route. Mais cela n'aura pas suffi pour éviter le drame.
00:04:21Ce collègue, cette amie et ce frère d'armes décédés, on avait l'habitude de travailler ensemble. Il était notre devoir de rendre hommage à ce dernier et surtout sans oublier son épouse et ses deux enfants.
00:04:37Ce gendarme aura donné 13 années à la France, au service de la sécurité routière. La gendarmerie des Alpes-Maritimes a ouvert une cagnotte, en soutien à sa femme et à ses deux enfants.
00:04:48Et bien sûr, nous y reviendrons très largement dans le décryptage pour voir aussi ce que ça dit de notre système judiciaire aujourd'hui. Au même moment, l'enquête progresse et il y a ce profil du chauffard qui se dessine.
00:05:00Oui, l'homme a été testé positif à un dépistage d'alcoolémie au moment de son interpellation à Cannes, sans savoir s'il était déjà alcoolisé au moment des faits.
00:05:08A 39 ans, ce ressortissant du Cap-Vert compte déjà dix condamnations à son casier judiciaire, des infractions à la circulation routière mais aussi des atteintes aux personnes.
00:05:16Le parquet de Grasse avait annoncé hier l'ouverture d'une enquête pour homicide volontaire sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
00:05:22Elle a été adoptée il y a près de sept mois maintenant. Les premiers résultats de la loi immigration visiblement se font sentir.
00:05:29Oui, CNews a pu consulter une note de service du ministère de l'Intérieur et le cas épineux des étrangers en situation irrégulière semble plus contrôlé. On fait le point sur les différentes mesures avec Augustin Donadieu.
00:05:41Adoptée le 19 décembre dernier par les députés, la loi immigration devait permettre d'expulser plus facilement les étrangers délinquants, selon Gérald Darmanin.
00:05:50Dans les chiffres, la promesse semble être tenue. Les mesures d'éloignement d'étrangers en situation irrégulière ont progressé de 28,8% au premier semestre de l'année 2024.
00:06:01Non seulement on exécute mieux les OQTF, mais en plus on ratisse plus large. On peut désormais prendre des OQTF ou prendre des mesures d'expulsion contre des étrangers qui précédemment étaient protégés contre toute mesure d'éloignement.
00:06:18Selon la note des services du ministère de l'Intérieur que nous avons pu consulter, 1956 étrangers connus pour trouble à l'ordre public ont été expulsés au premier semestre 2023.
00:06:28Ils étaient 2514 en 2024 sur la même période. Concernant les étrangers délinquants en situation régulière, 1483 d'entre eux ont pu être éloignés grâce à la levée de certains freins à l'expulsion.
00:06:41Les deux freins les plus significatifs qui ont été levés concernent les étrangers mariés avec un ressortissant ou une ressortissante française.
00:06:51Le deuxième type de protection qui a été supprimé ou très largement levé concernait des étrangers arrivés en France avant un certain âge.
00:07:02Selon le ministère de l'Intérieur, près d'un tiers des retraits de titres de séjour pour le motif d'ordre public sont dus à des violences physiques et 28% pour des actes de rébellion ou d'outrage.
00:07:12De quoi vibrer encore pendant une douzaine de jours. Vous l'aurez compris, c'est aujourd'hui le lancement officiel des Jeux Paralympiques de Paris.
00:07:19La cérémonie est prévue ce soir à 20h du côté des Champs-Élysées et de la place de la Concorde. Les détails avec Victor Klingler.
00:07:27Paris enfile de nouveau ses habits de fête. Les 17e Jeux Paralympiques démarrent officiellement aujourd'hui.
00:07:33Plus de 4400 athlètes ont afflué du monde entier pour 10 jours de compétition. Au total, 549 épreuves auront lieu sur les mêmes sites que les JO.
00:07:41Stade de France, Château de Versailles et les autres sont prêts malgré un petit changement. Les agitos paralympiques ont remplacé les anneaux.
00:07:47La première étincelle sera allumée ce soir avec la traditionnelle cérémonie d'ouverture.
00:07:53Pas de scène cette fois-ci, mais les Champs-Élysées et la place de la Concorde comme décors à 20h.
00:07:57Avant de vibrer pour de bon, des jeudis.
00:08:01Et ces Jeux Paralympiques font la fierté de la ministre des Sports, démissionnaire Amélie Oudéa Castera. Écoutez.
00:08:07On est impatients, on est heureux de retrouver ces vibrations-là.
00:08:13C'est les premiers Jeux Paralympiques d'été de notre histoire.
00:08:17Et cette cérémonie d'ouverture, à partir de 20h ce soir, elle va porter un message très fort d'inclusion.
00:08:23Ça va être une cérémonie joyeuse, une cérémonie aussi élégante, qui va mettre en lumière, à l'honneur, une forme de chic à la française.
00:08:35Et porter, je l'ai dit, des messages qui sont très importants.
00:08:38La place des personnes en situation de handicap.
00:08:41Cette chorégraphie qui est préparée par Alexander Ekman, sous la direction de Thomas Joly.
00:08:47Avec la notion de discorde qui devient, sur la place de la Concorde, tout un message, tout un programme.
00:08:53Quelque chose d'harmonieux.
00:08:55Ces enjeux d'égalité, ces enjeux d'inclusion, c'est vraiment ça qu'on veut aussi porter.
00:09:00En plus d'un spectacle sportif de toute beauté, avec ces Jeux Paralympiques.
00:09:05Des Jeux Paralympiques qui, bien sûr, vont mettre en lumière la pratique sportive des personnes en situation de handicap.
00:09:10Mais pas que.
00:09:11Une façon d'aborder le handicap, plus généralement.
00:09:14Patrice Vergrit, ministre délégué, chargé des missionnaires des transports.
00:09:18Accueillé, justement, la délégation paralympique italienne à l'aéroport.
00:09:22Voici Charles de Gaulle.
00:09:23Il est revenu sur les progrès qui restent à faire pour faciliter le quotidien de tous dans les transports.
00:09:30Aujourd'hui, quand on peut apporter le fauteuil de la personne, pour les personnes en situation de handicap moteur,
00:09:36directement à la sortie de l'avion, c'est un plus énorme pour les personnes en situation de handicap.
00:09:41D'autres efforts ont été faits, notamment en matière de transport collective.
00:09:45Moi, je n'oublie pas aujourd'hui qu'il y a 290 gares qui, en Ile-de-France, sont devenues accessibles.
00:09:49Le RER A, le RER B est accessible.
00:09:51Il reste, certes, la question du métro parisien, qui est lourde, qui est complexe, qui prendra du temps,
00:09:56mais qui, aujourd'hui, fait aussi l'objet d'attention.
00:09:59La chronique éco, et on continue de parler des JO, mais sous un prisme, évidemment, économique.
00:10:03Les équipements des JO auront une deuxième vie.
00:10:07A priori, pas de gaspillage, rien ne sera jeté.
00:10:10C'est ce que nous dit Eric de Ridematen.
00:10:13Eh bien, rien ne sera jeté pour ces Jeux Olympiques.
00:10:15Tout sera réutilisé, vendu ou légué.
00:10:18C'est la promesse qui est tenue pour des JO que l'on a appelées éthiques.
00:10:22Alors, c'est une bonne chose, parce que beaucoup de collectivités sont sous-équipées
00:10:26et elles auront besoin de ces équipements sportifs qui, d'ailleurs, sont tous issus des Jeux Olympiques de Paris.
00:10:31Quelques exemples.
00:10:32Eh bien, d'abord, le sable qui servait sur le terrain pour le volleyball près de la Tour Eiffel.
00:10:37Eh bien, il sera utilisé pour construire trois nouveaux terrains dans le Val d'Oise et la Seine-Saint-Denis.
00:10:41Ce sont aussi les aires de skateboard qui seront offertes à des communes.
00:10:44Quant aux fédérations sportives, elles vont récupérer les ballons, les filets, les poteaux, les sols en caoutchouc.
00:10:49Et il y a du mobilier, près de 50 000 pièces.
00:10:52Eh bien, tout cela sera offert à Emmaüs.
00:10:54Quant aux objets courants, comme les uniformes, les gobelets, les drapeaux, les serviettes,
00:10:58eh bien, ils seront vendus dans des grandes braderies dont la première aura lieu à Mulhouse le 15 septembre.
00:11:04Alors, ces JO de Paris avaient fait à Paris, si l'on peut dire, c'était de limiter les dépenses au maximum.
00:11:11Il reste encore à faire les comptes.
00:11:13Le budget de départ était de 9 milliards d'euros, dont 2,4 milliards d'argent public.
00:11:17Sur le plan économique et sauf mauvaise surprise,
00:11:20eh bien, les JO 2024 devraient décrocher sans doute la médaille d'or des Jeux Olympiques les moins chers de l'histoire.
00:11:27Et puisqu'on parle éco, notez que les prix des carburants poursuivent leur baisse.
00:11:30Et ça fait plaisir aux portefeuilles des Français.
00:11:32Regardez ces chiffres.
00:11:33Moins 4,3% pour le gasoil, à 1,64€ le litre.
00:11:37L'essence est un peu plus chère, mais en recul également.
00:11:401,78€ pour le samplon 95, quasiment.
00:11:431,85€ pour le samplon 98.
00:11:45On espère que ça va continuer ainsi.
00:11:47Eh oui, pourvu que ça dure.
00:11:48Et puis, on termine avec cette info.
00:11:50En 2024, Adrien, les Français donnent de moins en moins d'argent de poche à leurs adolescents.
00:11:55Oui, 29€ en moyenne par mois.
00:11:57C'est ce que révèle le baromètre Teenage Lab.
00:11:59Pour quelles raisons et quel impact sur le pouvoir d'achat de nos adolescents ?
00:12:02Briac Japiot et Laurence Ellarié.
00:12:05Des adolescents qui touchent de moins en moins d'argent de poche.
00:12:0829€ en moyenne, 2€ de moins que l'an passé.
00:12:11Une tendance qui reflète des difficultés économiques pour certains, un choix pour d'autres.
00:12:16C'est aléatoire, suivant les résultats scolaires.
00:12:19Pour les vacances, dès qu'ils partent avec leur maman, ou avec les grands-parents, ou en classe scolaire.
00:12:25Nous, nos enfants, là-bas, on ne donne pas d'argent.
00:12:27On ne donne pas d'argent, on fait des cadeaux.
00:12:30C'est ce qu'il faut, mais pas tout.
00:12:33Je leur payais la piscine, le cinéma, etc.
00:12:39Mais quand ils ont voulu de l'argent de poche pour d'autres sorties, ils ont travaillé.
00:12:43Des montants qui varient aussi beaucoup en fonction de l'âge des enfants.
00:12:47J'en ai donné à partir de 13-14 ans, quand je les ai sentis responsables.
00:12:53J'ai un fils de 17 ans, je lui donne 40€ par mois.
00:12:56Une dizaine d'euros à peu près, 10-20€, ça dépend.
00:12:59Si j'ai un bon comportement, j'ai plus d'argent que si j'ai un mal comportement.
00:13:05Selon une enquête de PixB, 43% des adolescents n'ont pas touché le moindre centime d'argent de poche en 2024.
00:13:12Et voilà qui conclut votre premier journal.
00:13:14On se retrouve aux alentours de 14h30.
00:13:17On marque une petite pause et puis on retrouve nos invités pour le décryptage de l'actualité.
00:13:20On sera beaucoup dans les Alpes-Maritimes avec de nombreux hommages rendus à Éric Comine.
00:13:25On s'intéressera aussi à la prise de parole de sa femme, la veuve d'Éric Comine,
00:13:29qui a eu des mots très durs à l'encontre de la France, de la République,
00:13:33qui n'a pas su protéger son mari qu'il a tué, dit-elle.
00:13:36A tout de suite.
00:13:41Nous sommes de retour.
00:13:42Avant de retrouver nos invités pour décrypter l'actualité,
00:13:44petit rappel des principaux titres à retenir en ce mercredi, c'est avec vous, Adrien.
00:13:48Les avocats d'Oscar Gégouet et Hugo Auradou ont déposé une demande de non-lieu.
00:13:52Les deux rugbymen français sont inculpés de viols aggravés en Argentine depuis début juillet.
00:13:56Ils ont quitté Mendoza ce mardi pour rejoindre la capitale Buenos Aires.
00:14:00Le parquet devrait rendre son avis lors de l'audience fixée vendredi.
00:14:03L'imam de Pessac a déposé un recours devant le Conseil d'État pour contester son expulsion du territoire français.
00:14:09Le 10 août, le tribunal administratif de Paris avait rejeté un premier recours contre l'expulsion d'Abdourahmane Ridouane.
00:14:15Pour rappel, le ministère de l'Intérieur reproche à l'imam la diffusion sur les réseaux sociaux
00:14:19de publications à teneur antisémite et haineuse à l'encontre d'Israël et des Juifs.
00:14:23Et puis la mairie de Nancy annonce la mise en place de zones blanches pour empêcher les livreurs de repas de stationner en centre-ville.
00:14:29Dans ces zones, les notifications de commandes par téléphone ne passeront plus.
00:14:33Objectif, lutter contre des troubles récurrents à l'ordre public, selon les mots du maire PS de la ville, Mathieu Klein.
00:14:39Merci Adrien, et à tout à l'heure, bien sûr pour un plus grand journal encore.
00:14:43Frédéric Durand, merci d'être là en ce mercredi. Bonjour Sébastien Lignier, journaliste chez Valeurs Actuelles.
00:14:48C'est toute une région, vous l'aurez compris, qui rend hommage dans la douleur et l'émotion à Éric Comines.
00:14:54Aujourd'hui le gendarme qui a été fauché par un chauffeur meurtrier, multicondamné par le passé.
00:14:59Il a donc payé de sa vie un système, une justice qui ne va pas.
00:15:03Et c'est avec la voix nouée, remplie de colère, que sa femme aujourd'hui a dénoncé ce système.
00:15:11Je vous propose de regarder le tournage avec ces mots poignants. Alice Somera pour le résumé.
00:15:17Je l'affirme haut et fort, la France a tué mon mari. La France a tué mon mari, le père de mes enfants.
00:15:27C'est un cri du cœur qu'a lancé cette femme accablée par la peine.
00:15:30Lors de l'hommage rendu à Éric Comines, son épouse a pointé du doigt la politique de la France, responsable selon elle de ce qui est arrivé à son mari.
00:15:37La France a tué mon mari par son insuffisance. Pourquoi ? Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ?
00:15:47Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ? Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ?
00:15:55Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ?
00:15:59Même si le suspect n'a pas encore été condamné, la veuve estime que sa peine ne sera pas adaptée à la portée de son acte.
00:16:06Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ?
00:16:10Quelle est la suite pour ce meurtrier ?
00:16:12Déferrement immédiat en attente de jugement.
00:16:16Trois repas chauds par jour, aide sociale dans les geôles.
00:16:20Là où les retraités qui ont cotisé toute leur vie de leurs travailleurs doivent potentiellement retravailler pour avoir trois repas chauds par jour.
00:16:29L'individu a été placé en garde à vue.
00:16:31Son casier judiciaire comporte dix condamnations, notamment pour des infractions sur la route.
00:16:36Je vais commencer avec vous Sébastien.
00:16:39Que peut-on dire après ça ? Tout est dit, elle dit ça et on ne peut rien lui rétorquer.
00:16:43Elle a raison sur le fond ?
00:16:45Elle a totalement raison.
00:16:46Déjà c'est des mots qui prennent aux tripes parce qu'ils mettent des mots sur une colère sourde qui est partagée par une immense majorité de français
00:16:54mais qui en réalité est entendue mais jamais comprise par les pouvoirs publics, que ce soit judiciaire ou politique.
00:17:01C'est-à-dire que j'ai l'impression que ça fait X années qu'à intervalles réguliers, tous les 3-4 mois, quand il y a un drame de ce genre qui concerne un gendarme ou non,
00:17:09on a les mêmes débats, on a les mêmes réactions, on a des responsables politiques qui disent vous verrez c'est le drame de trop, cette fois on va réagir.
00:17:17Vous avez les opposants de tout bord politique qui vous disent que ça suffit, qu'il faut enfin réagir, qu'il faut un sursaut d'autorité.
00:17:23Sans apporter de solution classique.
00:17:26On est dans une inertie totale et je pense que cette réaction, qui est une réaction complètement du cœur d'une veuve blessée,
00:17:35ça symbolise ce lien de confiance qui s'est brisé avec la justice.
00:17:39Vous parliez du profil tout à l'heure de l'homme en question, on a parlé des 10 contamnations, il faut bien comprendre,
00:17:45je vais quand même noter parce que c'est quand même hallucinant à ce niveau-là et le mot est pesé.
00:17:50C'est-à-dire qu'on parle d'un homme qui avait donc un titre de séjour provisoire, qui est donc renouvelable je crois tous les 4 ans,
00:17:55et qui dans cette période-là a quand même été condamné pour outrage, rébellion, délit de fuite, conduite sans permis et ou sous emprise, port d'arme.
00:18:07C'est-à-dire qu'il y avait toute la panoplie des actes délictuels quasiment.
00:18:12Et donc on en a 10. Mais il faut quoi de plus en réalité pour que ça cesse, pour qu'une personne comme ça soit renvoyée.
00:18:19C'est ça cette question qu'on va entendre.
00:18:21Alors on va en parler parce que techniquement, vous le savez, ça n'était pas possible, les choses évoluent.
00:18:26Il faut bien préciser aussi le cadre dans lequel ça intervient.
00:18:29J'aimerais quand même une réaction de votre part Frédérique sur les mots de cette femme.
00:18:33Le courage aussi que ça suppose parce qu'elle entame à peine le deuil de son défunt époux.
00:18:37Qu'elle porte finalement ses préoccupations nationales quasiment, parce que ça concerne son mari,
00:18:44mais ça concerne énormément d'autres familles qui ont été touchées par des deuils dans des circonstances similaires.
00:18:49Il faut quand même le courage d'avoir les tripes de le sortir comme ça.
00:18:52Les mots sont terribles. Ils sont absolument terribles par leur charge accusatoire d'abord.
00:19:00Et parce qu'ils signifient ce que beaucoup, beaucoup de nos concitoyens pensent à savoir comment est-ce possible.
00:19:08Et ce n'est pas la première fois.
00:19:10Le problème dans ce genre de drame ou des drames y ressemblant, c'est qu'on a souvent affaire à des récidivistes.
00:19:16Et là, en l'espèce, quelqu'un, alors il faudrait connaître mieux évidemment le cas en question,
00:19:21mais s'il avait un titre de séjour, la question que se pose légitimement l'ensemble des gens qui assistent à cela,
00:19:29c'est comment se fait-il qu'avec 10 condamnations à son actif, ce titre de séjour a été renouvelé.
00:19:37Comment est-ce possible ? C'est effectivement la question que chacun se pose.
00:19:41Sauf s'il a eu ces 10 occupations après son dernier renouvellement, ce qui semble quand même un peu probable.
00:19:47Mais vous allez voir, on va en reparler. Il y a une petite subtilité effectivement dans le cadre législatif
00:19:52que d'ailleurs la loi immigration est en train de modifier.
00:19:55J'aimerais quand même qu'on en reste aux hommages et à cette émotion qui emprunt toute la France.
00:20:00Corentin Alonso, bonjour. Vous êtes avec Olivier Gangloff du côté de Cannes en ce moment.
00:20:06Il y aura un autre moment de recueillement à sa mémoire.
00:20:08Ce sera dans cette ville en fin d'après-midi avec sans doute beaucoup de monde.
00:20:17Exactement Nelly, les hommages vont se poursuivre encore cet après-midi à l'adjudant Eric Cormine.
00:20:23Beaucoup d'émotions, beaucoup de colère. Ce sont les deux principales émotions à retenir ce matin,
00:20:28que ce soit à Mougins, que ce soit à Cagnes-sur-Mer ou aussi à Mandelieu-la-Napoule où la veuve, vous l'avez entendu, s'est exprimée.
00:20:35Une colère partagée par tous ceux avec qui nous avons pu discuter, qui sont venus à ces hommages, à ces rassemblements.
00:20:45Les personnes avec qui nous avons pu échanger nous ont fait part de leurs incompréhensions,
00:20:50notamment sur la validité du permis de conduire du suspect au vu de ses antécédents.
00:20:55Ils demandent aussi davantage de sévérité dès les premières infractions.
00:20:59C'est aussi le discours des différents maires LR qui ont été les organisateurs de ces manifestations.
00:21:06Un autre rassemblement, vous l'avez dit, cette fois prévu par la mairie de Cannes, est prévu à 17h.
00:21:12Il devrait y avoir pas mal de monde alors que le suspect est toujours en garde à vue derrière moi dans la gendarmerie de Cannes.
00:21:20La garde à vue devrait durer a priori 48h.
00:21:23Le parquet de Grasse, lui, devrait revenir vers nous dans l'après-midi pour nous donner les suites judiciaires de l'affaire.
00:21:29Merci beaucoup, merci à tous les deux. Bien sûr qu'on vous retrouvera tout au long de l'après-midi.
00:21:32Et puis d'autres images, c'était à Mougins ce matin avec des collègues sonnés et eux aussi en colère.
00:21:38Le tout mis en image par Marie-Victoire Diodonné.
00:21:41Après une minute de silence, force de l'ordre, élus et habitant de Mougins, Antone Lamarseiez.
00:21:47Deux jours après la mort du gendarme à la suite d'un refus d'obtempérer, l'atmosphère est au recueillement.
00:21:59Mais tous partagent une même indignation.
00:22:02Les peines ne sont pas assez lourdes et quand elles sont appliquées, elles sont vraiment allégées au sein de ces peines, avec télé, avec tout, c'est le Club Med.
00:22:12On dit que c'est une histoire qui se répète surtout, c'est sans fin, il n'y a pas assez de sévérité, surtout avec le casier qu'il avait.
00:22:20C'est surprenant qu'il conduise tout le temps, qu'il ait encore des points autant sur son permis.
00:22:24L'individu a été placé en garde à vue. Son casier judiciaire comporte dix condamnations, notamment pour des infractions sur la route.
00:22:31Mais cela n'aura pas suffi pour éviter le drame.
00:22:35Ce collègue, cette amie et ce frère d'armes décédé, on avait l'habitude de travailler ensemble.
00:22:43Il était notre devoir de rendre hommage à ce dernier et surtout sans oublier son épouse et ses deux enfants.
00:22:51Ce gendarme aura donné 13 années à la France, au service de la sécurité routière.
00:22:56La gendarmerie des Alpes-Maritimes a ouvert une cagnotte en soutien à sa femme et à ses deux enfants.
00:23:02En réalité, ce dossier, Sébastien Ligny, soulève plusieurs choses.
00:23:06Il y a évidemment la question des peines.
00:23:07Sont-elles adéquates ?
00:23:08Sont-elles suffisantes ?
00:23:09Sont-elles aussi prononcées adéquatement ?
00:23:11La protection des gendarmes et policiers.
00:23:13Et là, on le sait tous, il y a cette petite musique qui monte dans les cas de refus d'obtempérer, par exemple,
00:23:17pour leur octroyer aussi la présomption de légitime défense.
00:23:20Et puis la question du statut qui se pose pour cet individu.
00:23:23Beaucoup se sont émus que le suspect, en effet, n'ait pas été expulsé malgré ses condamnations.
00:23:27Or, avant la loi immigration, on rappelle que ça n'était pas possible,
00:23:31puisqu'il y avait des délits dits mineurs.
00:23:34Et la loi a changé ça, en revanche.
00:23:36Donc, ça évolue, mais à petits pas.
00:23:39En tout cas, sur la loi immigration en question, je crois qu'on va en reparler tout à l'heure,
00:23:42il y a eu des progrès.
00:23:43Et ça implique aussi un certain nombre de regrets.
00:23:46Parce qu'on peut se demander à quel point cette loi aurait pu être mieux et plus impactante dans les faits
00:23:53si elle n'avait pas été grandement vidée de sa substance par le Conseil constitutionnel,
00:23:58avec la complicité active d'Emmanuel Macron.
00:24:01Ce qui est sûr, c'est que sur la question des policiers et des forces de l'ordre du maire général,
00:24:05déjà ça émeut, parce que c'est évidemment un père de famille, un mari,
00:24:10mais c'est aussi un symbole.
00:24:11C'est le symbole de la République, de la France, de l'autorité,
00:24:14de tout ce qui est censé nous protéger des différentes menaces.
00:24:19Et donc, évidemment que ça touche particulièrement.
00:24:22Maintenant, sur leur sécurité à eux, quand on discute avec eux,
00:24:27on comprend qu'ils sont démunis, parce qu'on parle quand même d'une fonction
00:24:32où il y a quand même eu 15 000 blessés l'année dernière.
00:24:3415 000, c'est en hausse constante depuis des années.
00:24:37L'année dernière, sur le terrain, il y a eu 9 policiers qui ont été tués dans différentes manières.
00:24:429 policiers, 15 000 blessés.
00:24:44Des policiers qui quotidiennement vous disent que c'est pas simplement une question de moyens,
00:24:48parce que tous les policiers d'une règle générale s'accordent pour dire
00:24:51que Gérald Darmanin a permis quand même une hausse des moyens.
00:24:55C'est pas une question de moyens.
00:24:56C'est pas une question purement politique.
00:24:59C'est une question judiciaire.
00:25:01C'est-à-dire que comment vous les protégez ?
00:25:03Comment vous faites en sorte que, pour reprendre les mots, je crois que c'est d'Eric Ciotti,
00:25:07quand vous touchez un policier, vous dormez en prison ?
00:25:10Comment vous faites ça ?
00:25:11Ça passe par une révolution judiciaire qui, à l'heure actuelle, tarde à arriver quand même.
00:25:15On en revient à la fermeté des peines, Frédéric,
00:25:18et cette perception qu'elles ne sont pas à la hauteur des délits et des crimes commis au sens large.
00:25:25Alors là, évidemment, on a parlé d'un meurtre.
00:25:28Ça sera qualifié d'homicide volontaire.
00:25:30De toute façon, la peine devrait être lourde.
00:25:33Mais avant cela, si la peine avait été adéquate et suffisamment, comment dire, protectrice,
00:25:39il n'aurait peut-être pas récidivé dans de telles conditions.
00:25:42C'est la première question que se posent les gens.
00:25:44Effectivement, nous le disions tout à l'heure, c'est-à-dire, comment est-ce possible ?
00:25:47Parce qu'évidemment, il y a des événements sur lesquels on ne peut pas agir.
00:25:50C'est comme ça, c'est la vie, c'est terrible, c'est comme ça.
00:25:52Là, ce n'est pas du tout le sentiment que ça donne.
00:25:54C'est le sentiment que quelqu'un qui a dit condamnation à son actif,
00:25:56non seulement a préservé à priori son titre de séjour,
00:25:59je le disais tout à l'heure, il faudrait voir dans quelles conditions,
00:26:01mais deuxièmement, a a priori le droit de conduire encore,
00:26:03puisqu'il ne conduisait pas sans permis de conduire.
00:26:05Donc, il n'y a pas d'explication rationnelle.
00:26:10Je comprends que les gens ne comprennent pas.
00:26:12Est-ce que c'est un laxisme de la justice ?
00:26:13Après, ça révèle aussi, je le disais tout à l'heure, la charge accusatoire,
00:26:16révèle aussi le sentiment d'impuissance de la justice et de la police dans notre pays.
00:26:22Parce qu'effectivement, lorsque vous avez 72 000 prisonniers pour 60 000 places de prison,
00:26:28effectivement, la justice a tendance à considérer que pour les petits délits, on ne peut pas en rajouter.
00:26:34C'est un corollaire du problème, le manque de places de prison de toute façon.
00:26:37Port d'armes, port d'armes, rébellion.
00:26:39Je pense qu'à un certain moment, tout le monde peut s'entendre qu'il y a petits délits.
00:26:43Et quand on a arrêté dix fois en l'espace de quelques années…
00:26:46On n'est plus dans la petite délinquance.
00:26:47Un port d'armes pour quelqu'un qui est en situation…
00:26:50Je dis juste…
00:26:51… qui a un titre de séjour.
00:26:52J'essaie juste de décrire, je ne suis pas en train de dire que c'est bien d'avoir des pénalités,
00:26:55ce n'est pas ça que je dis.
00:26:56Je dis juste que ça révèle aussi une situation catastrophique en France.
00:27:00D'ailleurs, lorsqu'on compare par exemple l'Allemagne et la France
00:27:03en termes de moyens alloués par habitant pour la justice,
00:27:07on est très largement en dessous.
00:27:09Moyen en quoi ?
00:27:11Évidemment, il y a des questions de civisme,
00:27:13il y a des questions de…
00:27:15Parce que là encore, vous avez 25 000 refus d'obtempérer par an.
00:27:1825 700 en moyenne.
00:27:19Moi, ça me paraît être une aberration que des gens, lorsque la police…
00:27:22Oui, mais pour des raisons aussi parfois futiles.
00:27:24Et quand bien même.
00:27:25Oui, mais il faut aussi des changements de mentalité
00:27:28pour se conformer à cette injonction de s'arrêter
00:27:30quand on vous demande vos papiers de vous arrêter.
00:27:32Dites-moi, même si la raison est futile, comme vous dites,
00:27:35le fait de ne pas obéir…
00:27:37Oui, je parle d'un défaut d'assurance, par exemple.
00:27:39Oui, d'accord.
00:27:40Non, mais ce n'est pas la question de la raison,
00:27:41c'est la question de l'acte derrière.
00:27:42C'est-à-dire qu'il peut y avoir défaut d'assurance,
00:27:44la raison est futile, mais l'acte…
00:27:46Il faut arrêter avec la peur forcément de l'uniforme, c'est ça.
00:27:49Ça, c'est le message qu'il faut faire passer.
00:27:51Malgré tout, le fait, même si la raison est futile,
00:27:54le fait de ne pas s'arrêter lorsque un gendarme ou un policier
00:27:57vous fait signe de vous arrêter, ça n'est pas futile, ça.
00:27:59C'est loin d'être futile.
00:28:00Je vous parle du motif, Frédéric, vous aurez bien compris.
00:28:02Bien sûr, c'est ce que je dis.
00:28:03Mais c'est la réaction qui ne me paraît pas futile.
00:28:05C'est pas la peur de l'uniforme qui va vous remettre en place,
00:28:08c'est la peur de la sanction.
00:28:09C'est ça, le sujet.
00:28:10C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous vous êtes arrêté
00:28:13parce que vous conduisez sans permis,
00:28:14on va vous enlever votre permis pendant six mois, certes, d'accord,
00:28:17avec une amende sûrement avec sursis la première fois.
00:28:19Aujourd'hui, on le voit de plus en plus,
00:28:21vous avez des jeunes qui conduisent sans permis,
00:28:22parce qu'ils se disent, de toute façon, qu'est-ce qui va se passer ?
00:28:29On ne va pas me donner 10 000 euros d'amende,
00:28:30puisque, de toute façon, je n'arrive pas les moyens de les payer.
00:28:32Donc, il n'y a plus ce rapport de crainte par rapport à la sanction,
00:28:35parce que, déjà, les délais sont extrêmement longs.
00:28:37C'est-à-dire qu'on parle quand même, en France,
00:28:39en moyenne, huit mois pour une procédure.
00:28:41Mais sachant que ça peut s'étaler...
00:28:43Il était question des raccourcis, notamment,
00:28:44dans les cas de la délinquance juvénile.
00:28:45Donc, on verra si le prochain Premier ministre poursuit.
00:28:48Ça peut s'étaler de deux à...
00:28:49Je crois que c'est plus de trois ans pour certains délits.
00:28:51Comment vous voulez craindre une sanction
00:28:54qu'entre le moment où vous la pratiquez
00:28:55et le moment où elle est exécutée,
00:28:57il y a parfois deux à trois ans ?
00:28:58Merci beaucoup.
00:28:59On va s'intendre quelques instants.
00:29:00Évidemment, on va beaucoup reparler des mots très, très forts
00:29:02de la femme d'Éric Comines,
00:29:04qui dit donc que la France, en substance,
00:29:06a tué son mari
00:29:08et qu'il y a un lien direct
00:29:09entre le manque de réaction et de réponse adéquate
00:29:13et la mort de son époux de 54 ans.
00:29:16On marque une courte pause
00:29:17et puis on revient aussi pour parler
00:29:18de ce qui se passe à la Grande-Motte.
00:29:20L'enquête qui se poursuit autour de ce suspect
00:29:23qui avait voulu mettre le feu et tuer
00:29:24dans la synagogue de la Grande-Motte.
00:29:26A tout de suite.
00:29:30Et nous, on voici avec le journal d'Adrien Fontenot
00:29:32après la mort du gendarme Éric Comines
00:29:34lors de ce contrôle routier de Mougins.
00:29:35Les hommages, on le rappelle, se multiplient.
00:29:37À commencer par la veuve de l'adjudant
00:29:39ce matin à Mandelieu, Lana Poul,
00:29:41elle accuse la France d'avoir tué son mari
00:29:43par son laxisme, son insuffisance
00:29:45et son excès de tolérance, une tristesse
00:29:47et de la colère partagées par les habitants de la commune.
00:29:51Je trouve que c'est vraiment abominable
00:29:52ce qui est arrivé.
00:29:53Et on laisse trop de délinquants comme ça.
00:29:56Il n'y a pas assez de contrôle en France.
00:29:58Et c'est horrible, c'est abominable
00:30:00de supprimer la vie à un homme qui faisait son travail.
00:30:03On a été outrés de ce qui s'est passé, surtout.
00:30:05Et que c'est inadmissible, quoi.
00:30:07Et puis ça nous fait beaucoup de peine pour la famille,
00:30:09pour les deux enfants qui rêtent,
00:30:11les deux petits orphelins, tout ça,
00:30:12juste pour un refus d'obtempérer.
00:30:14C'est inadmissible, quoi.
00:30:15On va partir en Gironde avec une agression
00:30:17qui révolte une fois de plus
00:30:19dans un centre pénitentiaire.
00:30:21À Gradignan, une dizaine de kilomètres au sud de Bordeaux,
00:30:24ce lundi, deux agents pénitentiaires ont été agressés
00:30:27sur fond de surpopulation carcérale.
00:30:29Deux détenus s'en sont pris à eux.
00:30:31Les explications de Briac Japiot et Marie-Victoire Diodonné.
00:30:35En moins d'une heure, la première a eu lieu
00:30:37dans la structure d'accompagnement vers la sortie.
00:30:40Un endroit censé préparer les détenus
00:30:42à réintégrer la société.
00:30:44Le surveillant chargé des extractions
00:30:46a été frappé au visage lors d'une fouille.
00:30:4840 minutes plus tard, une nouvelle altercation éclate.
00:30:51Un autre détenu, refusant de regagner sa cellule,
00:30:54s'en prend à un second surveillant.
00:30:56Le détenu lui assène plusieurs coups de genoux à la tête.
00:30:59Le détenu avait décidé d'en découdre coûte que coûte.
00:31:05À peine un de mes collègues a voulu lui saisir le bras
00:31:08pour le reconduire sur la détention classique,
00:31:12il l'a attrapé et lui a asséné plusieurs coups de poing au visage.
00:31:16Un problème dû en grande partie, ici,
00:31:18à la surpopulation carcérale.
00:31:20On a ce qu'on appelle des matelas au sol.
00:31:22Ça veut dire des cellules où on met des détenus par trois,
00:31:26dans une cellule de 9 mètres carrés.
00:31:29Actuellement, sur l'ensemble de la prison de Bordeaux,
00:31:34on est à 1060 détenus pour 633 places.
00:31:38Pour rappel, le 20 mai dernier,
00:31:40un nouveau bâtiment pénitentiaire de 600 places avait vu le jour.
00:31:45Passons à ce cri d'alarme.
00:31:47Cette fois-ci, il émane des médecins.
00:31:49Le Collège de la médecine générale monte au créneau
00:31:52et lance une campagne contre les certificats médicaux injustifiés,
00:31:55illégaux ou simplement absurdes.
00:31:57Du temps gaspillé dans l'administratif au détriment du médical.
00:32:01Écoutez ce médecin généraliste.
00:32:04Je pense qu'il ne faut pas perdre de vue
00:32:07que c'est une perte de sens de notre métier
00:32:09et qu'il faut quand même se respecter en tant que médecin généraliste.
00:32:12On est là pour être médecin et pas pour être scribe
00:32:15ou alors on s'est trompé de métier.
00:32:18Puis ça a un coût pour la société.
00:32:20Une consultation, si on fait un certificat par jour,
00:32:23tous les médecins généralistes,
00:32:24ce qui je pense est largement le cas,
00:32:26un certificat par jour absurde qui pourrait être supprimé,
00:32:29si on multiplie ça par 60 000 médecins généralistes
00:32:32et par le taux de remboursement de la sécurité sociale d'une consultation,
00:32:36il y a quand même des économies d'ampleur qui pourraient être faites.
00:32:41On sait que la France a été globalement épargnée par les incendies cet été
00:32:45mais ça n'empêche pas les autorités de ne pas oublier le passé.
00:32:49Deux ans après les incendies de Landiras
00:32:51où près de 20 000 hectares avaient brûlé,
00:32:53les pompiers et gendarmes sont plus que mobilisés
00:32:56pour prévenir contre de nouveaux incendies.
00:32:58Ils ont à leur disposition de nouveaux moyens
00:33:00perfectionnés pour les aider.
00:33:02Alice Sommerer.
00:33:04Ce massif forestier très sec à une quinzaine de kilomètres de Landiras,
00:33:07les gendarmes pistent les promeneurs et les éventuels véhicules suspects
00:33:10avec de nouveaux quads et motos adaptés à tout type de terrain.
00:33:13Ils nous permettent d'aller plus loin sur les pistes,
00:33:16d'aller à la rencontre des personnes plus profondément dans le massif
00:33:19pour effectuer d'abord de la prévention.
00:33:22Un simple jet de mégaux peut avoir des conséquences dramatiques.
00:33:26Le nouveau dispositif en place pour la lutte contre les feux de forêt est conséquent.
00:33:30Dès 2023, des moyens aériens avaient déjà été positionnés en Gironde
00:33:34avec notamment 4 à 6 avions Air Tractor.
00:33:36Les pompiers girondins, dotés d'environ 160 camions-citernes,
00:33:39devraient aussi recevoir une quarantaine de véhicules supplémentaires.
00:33:42Des moyens déployés sur le terrain
00:33:44qui vont permettre de pouvoir intervenir plus vite.
00:33:46Plus de moyens, donc plus de facilité de travailler au sein du massif.
00:33:50D'autant plus qu'on est moyen 4x4,
00:33:52donc on peut pénétrer plus facilement le massif.
00:33:54Ça nous permet d'être identifiés, que ce soit du public.
00:33:57Ça nous donne plus de légitimité à effectuer notre mission.
00:34:01Auprès également de nos partenaires,
00:34:03que ce soit les sapeurs-pompiers ou nos camarades de gendarmerie.
00:34:06Des pelotons de vigilance forêt d'une vingtaine d'unités
00:34:09ont été créés depuis 2022.
00:34:11Ce dispositif vise principalement à détecter des comportements suspects
00:34:14et à tenir le terrain pour assurer la population.
00:34:17On reparle évidemment du soulagement et de l'émotion
00:34:19des proches de Qahid Farhan al-Qaïdi.
00:34:21L'ex-otage a été libéré hier après plus de 300 jours de captivité
00:34:25pour des raisons de sécurité liées aux otages encore retenus dans la bande de Gaza.
00:34:29Aucun détail de l'opération de sauvetage n'a été révélé
00:34:32par l'armée israélienne.
00:34:33Qahid Farhan al-Qaïdi est à l'hôpital avec ses proches et en bonne santé.
00:34:37Le récit de ces retrouvailles avec Aminata Demphal.
00:34:41Il sera resté 326 jours en captivité à Gaza.
00:34:45Sur ces images, Qahid Farhan al-Qaïdi, 52 ans,
00:34:49escorté par l'armée israélienne et accueilli par une équipe médicale.
00:34:55Après une si longue attente,
00:34:57ses proches sont venus le rejoindre aussi vite que possible,
00:35:00soulagés.
00:35:02Je ne peux pas exprimer mes sentiments.
00:35:04J'espère que ma mère sera plus heureuse que nous.
00:35:06Nous avons prié pour lui, ma mère a prié davantage.
00:35:09Sa prière a atteint le ciel.
00:35:11Il a perdu du poids et c'est après avoir passé 10 mois dans un tunnel
00:35:14qu'il est revenu de la mort.
00:35:15Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
00:35:18l'a également joint par téléphone.
00:35:20Je veux que vous sachiez que nous sommes profondément émus,
00:35:23à la fois pour vous et pour votre famille.
00:35:26Je vous remercie pour ce travail,
00:35:29pour avoir fait en sorte que je puisse voir ma famille et être ici.
00:35:32Il y a encore des gens qui attendent.
00:35:34Je veux que vous sachiez que nous n'oublions personne,
00:35:36tout comme nous ne vous avons pas oublié.
00:35:38Qahid Farhan al-Qaïdi avait été enlevé le 7 octobre
00:35:41alors qu'il travaillait dans un entrepôt d'emballage.
00:35:43Marié, il est père de 11 enfants,
00:35:46dont le plus jeune était âgé de 6 mois au moment de son enlèvement.
00:35:49Sur 251 personnes enlevées ce jour-là,
00:35:52104 sont toujours retenues à Gaza.
00:35:55Encore un mot de la situation proche orient d'ailleurs,
00:35:57avec une opération qui a débuté en Cisjordanie cette fois.
00:36:01L'armée israélienne annonce l'élimination de 9 terroristes armés
00:36:04au cours de plusieurs raids simultanés.
00:36:06Dans la nuit, des colonnes de blindés israéliens
00:36:09sont entrées dans deux camps de réfugiés,
00:36:11à Tulkarem et à Toubas, ainsi que dans la ville de Jenin.
00:36:14Une vaste opération antiterroriste dans cette partie de la Cisjordanie occupée.
00:36:18Merci Adrien. Grand Journal à 15h à votre compagnie.
00:36:21On remarque une petite pause et puis on retrouvera Sandra Buisson
00:36:23pour prendre des nouvelles aussi de l'enquête du côté de la Grande-Motte
00:36:25avec l'incendie de la Synagogue de la Grande-Motte.
00:36:27A tout de suite.
00:36:31La suite du décryptage de l'actualité cet après-midi.
00:36:33Merci à vous de nous retrouver chaque jour plus nombreux sur 180 Minutes Info.
00:36:37On est aujourd'hui avec Frédéric Durand et Sébastien Ligné.
00:36:40Sandra Buisson nous a rejoint également.
00:36:42On parlait beaucoup de l'émoi à Mougins et au-delà dans les Alpes-Maritimes.
00:36:46On va parler de l'émoi aussi qui perdure dans l'Hérault.
00:36:48Avec d'autres rassemblements de soutien,
00:36:50notamment hier à la communauté juive de ce département.
00:36:53C'était à Montpellier. Écoutez ces quelques réactions.
00:36:55Il faut qu'il y ait des sanctions un peu plus fortes et des actes plus forts
00:36:59pour qu'on arrête ces attentats et qu'il n'y ait plus de nouveaux rassemblements.
00:37:04On a besoin d'être protégés et on demande à être protégés.
00:37:08C'est un soutien parce que j'estime que toute la population doit soutenir les Juifs
00:37:14et je pense que le gouvernement n'est pas assez rigoureux.
00:37:19C'est montrer ma solidarité envers la communauté juive quelle qu'elle soit
00:37:23et surtout arrêter ces abominations sous le seau de la haine
00:37:27surtout portée par beaucoup d'hommes politiques dont je tairai le nom malheureusement.
00:37:31On peut dire que l'Hérault a été au rendez-vous en effet.
00:37:34Bonjour donc Sandra. L'enquête avance.
00:37:37La garde à vue du suspect a permis de recueillir de nouveaux éléments sur ses intentions
00:37:41sur fonds de conflit israélo-palestinien. Vous allez nous en parler.
00:37:45Mais surtout il réfute l'intention de vouloir tuer des gens.
00:37:48Oui, il a reconnu l'effet matériel, c'est-à-dire avoir déclenché l'incendie.
00:37:53Il dit, selon nos informations, qu'il a agi en réaction au conflit au Proche-Orient.
00:37:57Il affirme être anti-israélien, pro-palestinien.
00:38:00D'ailleurs des signes de sa radicalisation ont été retrouvés dans son environnement numérique.
00:38:06Signes aussi de son aversion pour les Juifs.
00:38:09Et selon des sources proches du dossier que nous avons pu contacter,
00:38:12il a effectivement affirmé qu'il voulait uniquement déclencher un incendie
00:38:17mais il ne voulait tuer personne.
00:38:19Les investigations confirment qu'il est bien passé à l'acte seul
00:38:22et que probablement il s'est radicalisé seul.
00:38:25Un des deux hommes encore en garde à vue est un membre de son entourage.
00:38:29Lui, il est suspecté de l'avoir ramené à Nîmes après l'effet.
00:38:35La question est de savoir s'il savait que l'assaillant venait de commettre cet incendie.
00:38:39L'autre homme en garde à vue est également suspecté d'avoir pu lui apporter une aide logistique.
00:38:44C'est un individu qui est radicalisé également et qui héberge souvent le suspect principal.
00:38:49Mais il y a quand même des éléments autour de l'organisation qui posent question.
00:38:56Oui, c'est des choses qui étaient assez mal ficelées dans ses intentions.
00:39:01On voit que cet homme vient s'en prendre à une synagogue située juste en face d'une gendarmerie.
00:39:06Il vient à visage découvert.
00:39:08Il va incendier volontairement ou involontairement sa propre voiture
00:39:13Ce qui sont autant d'éléments permettant son identification par la suite.
00:39:18S'il avait vraiment préparé très en amont son projet, il l'aurait peut-être fait différemment.
00:39:25Et puis il se trompe d'heure.
00:39:27L'heure à laquelle des fidèles vont se présenter, c'est une heure plus tard.
00:39:30Et puis on sait qu'après, quand il est interpellé le soir à Nîmes,
00:39:35il va riposter, il va tirer sur les hommes du Raid.
00:39:38Mais il a chargé son arme avec des balles à blanc.
00:39:41Donc il n'avait pas une connaissance ou un maniement des armes extrêmement sophistiqués.
00:39:46Il n'empêche que, amateurisme ou pas, les dégâts sont là.
00:39:51Et puis il faudra préciser peut-être ses intentions réelles.
00:39:53Ça entretient évidemment une peur, donc un climat de terreur aussi, ce genre d'actes.
00:39:58Les causes sont claires, elles sont antisémites.
00:40:00Sur ça il n'y a pas de doute.
00:40:02De toute façon la motivation est là.
00:40:03La radicalisation est là aussi.
00:40:04Après le profil de l'individu lui-même, a priori effectivement, c'est encore autre chose.
00:40:09Ça peut être un détraqué qui aussi défend une cause antisémite
00:40:14et qui fait des dégâts considérables.
00:40:18Je crois qu'il y a aussi une sorte d'ambiance générale
00:40:22qui pousse certaines personnes qui sont dans cette vision-là à passer à l'acte.
00:40:27Parce que ce qui est dangereux, c'est le passage à l'acte.
00:40:30Quand vous dites ambiance, est-ce que vous allez dans le sens de plusieurs responsables politiques
00:40:35qui disent ambiance sous fond de climat alimenté par une franche politique ?
00:40:39Ça participe. Il y a une exportation du conflit israélien.
00:40:42Ce n'est pas une ambiance supposée ?
00:40:45Non, une ambiance réelle.
00:40:47Oui, une ambiance créée.
00:40:49Ce n'est pas juste un climat imaginaire.
00:40:51Je pense qu'il y a une réelle ambiance et que certains entretiennent à tort, je pense.
00:40:55Sébastien Lignier, votre avis sur ce qui pourrait aussi encourager des répliques ?
00:41:02Parce que c'est ça le problème.
00:41:03Quand on a affaire à ce genre d'individu, souvent il y a des copycats qui se réveillent le matin
00:41:07ou en tout cas quelques jours avant
00:41:09et qui, par leur simple haine, peuvent commettre des dégâts monstrueux.
00:41:13Et ça, c'est à la portée de beaucoup, malheureusement.
00:41:15Surtout qu'on est dans un climat extrêmement lourd pour la communauté juive française.
00:41:20Quand on regarde les chiffres des actes antisémites depuis l'attaque du 7 octobre,
00:41:24c'est effarant l'explosion de ces chiffres-là.
00:41:27On avait eu cet été, je ne sais pas si vous vous rappelez,
00:41:30les sondages sur le nombre de personnes de confession juive en France
00:41:34qui se disaient prêtes à quitter la France pour aller en Israël.
00:41:36C'est aussi des chiffres qui explosent cette année.
00:41:39Je crois que c'est Elisabeth Lévy, sur votre plateau hier,
00:41:41qui disait qu'elle s'était convaincue qu'elle ne finirait pas sa vie en France.
00:41:47C'est des mots qui sont extrêmement durs et qui sont extrêmement forts
00:41:50parce qu'on sent que c'est une communauté menacée.
00:41:53Il y avait une personne, dans un extrait tout à l'heure,
00:41:56qui disait que les pouvoirs publics ne les soutenaient pas tant que ça
00:41:59parce qu'aujourd'hui c'est devenu un peu facile, c'est devenu gentil,
00:42:05si vous voulez, de s'attaquer à une personne juive.
00:42:07On s'est accepté.
00:42:08Il y avait le réalisateur Michel Azanavicius cet été
00:42:10qui avait fait une tribune dans ce sens-là pour dire qu'il ne comprenait pas
00:42:13pourquoi c'était devenu presque admis finalement
00:42:15qu'on pouvait faire des raccourcis entre le conflit israélopéen.
00:42:18Et qu'en gros c'était à eux de trouver la parade
00:42:20pour se faire le plus petit et discret possible.
00:42:22C'est-à-dire aux personnes vives de se défendre par principe
00:42:25de leur lien avec Benjamin Netanyahou.
00:42:28Si vous voulez, comme si tout allait ensemble, tout était lié.
00:42:31Et donc évidemment, pour en venir à votre question,
00:42:34c'est qu'il y a évidemment une responsabilité,
00:42:36alors je ne dis pas sur la Grande Motte,
00:42:37mais sur ce climat général d'une partie de la gauche,
00:42:41dont divers camps d'ailleurs, qui a alimenté ce conflit extérieur
00:42:46à des raisons purement politiques et électoralistes
00:42:50en pensant séduire une communauté électorale.
00:42:54Et évidemment qu'il y a une responsabilité qui est extrêmement lourde
00:42:58parce qu'il y a des mots qui sont choisis
00:43:00qui ne sont pas... qui sont dangereux.
00:43:03Qui sont inflammatoires.
00:43:04Il faut bien comprendre que sur des esprits faibles,
00:43:07où on ne connaît pas exactement le profil psychologique
00:43:09de cette personne en question,
00:43:10mais on voit bien à peu près de quoi il s'agit.
00:43:13C'est des personnes qui agissent seules et qui,
00:43:15dans un climat général, ils allument la télé,
00:43:17ils regardent un journal,
00:43:18on nous explique à longueur de journée
00:43:20que finalement le peuple juif est complice d'un génocide
00:43:23qui est en train de se passer.
00:43:24Tout le monde n'est pas apte à faire preuve de discernement dans ces questions.
00:43:26Il n'y a pas de discernement,
00:43:27et puis vu qu'il y a une absence totale de nuances sur cette question,
00:43:30des deux côtés d'ailleurs,
00:43:31ça implique des grandes responsabilités sur le poids des mots qu'on emploie.
00:43:35Alors justement, un dernier mot avec vous sur la suite de l'enquête,
00:43:37parce que là on parle de garde à vue.
00:43:39Que pourrait-il se passer dans les prochaines heures, Sandra ?
00:43:41Alors la garde à vue va se terminer aujourd'hui.
00:43:44Donc on va savoir dans l'après-midi
00:43:46si le suspect principal et les deux autres hommes
00:43:49sont présentés ou non à un magistrat
00:43:51en vue d'une éventuelle mise en examen.
00:43:54Donc vraisemblablement pour le suspect principal,
00:43:56ce sera le cas.
00:43:57Pour les deux autres hommes,
00:43:58ça dépend de ce qu'ils savaient ou pas
00:44:00de ce que cet homme allait ou avait fait.
00:44:02Pour savoir si la complicité dans le rapatriement Vernim
00:44:05était avérée par exemple.
00:44:06Voilà, parce que s'il l'a bien ramené Vernim,
00:44:08il faudra savoir s'il savait qu'il venait d'incendier
00:44:10et de commettre un attentat.
00:44:12Et ensuite, ils passeront devant le juge
00:44:14des libertés de la détention
00:44:15pour ceux qui seront mis en examen.
00:44:16Et on saura s'ils sont placés en détention provisoire
00:44:19ou sous contrôle judiciaire
00:44:20le temps de la poursuite de l'enquête.
00:44:21Merci beaucoup.
00:44:22On guettera ça avec vous, bien évidemment.
00:44:23Merci Frédéric Durand.
00:44:24Merci.
00:44:25A très bientôt.
00:44:26Sébastien Nié, vous serez avec nous dans la deuxième partie.
00:44:27D'autres invités vont nous rejoindre.
00:44:28On marque une courte pause.
00:44:29L'heure des livres.
00:44:30Bien sûr, c'est à suivre.
00:44:31A tout à l'heure.
00:44:38De retour avec vous pour la suite de 180 minutes info.
00:44:41Il est 15h.
00:44:42C'est l'heure du journal avec Adrien Fontenot.
00:44:44On va partir du côté de Mougins
00:44:45où l'enquête progresse.
00:44:46Et un profil de l'automobiliste
00:44:48qui est en train de se préciser, Adrien.
00:44:49Oui, on vient d'apprendre que la garde à vue
00:44:51va être levée à Grasse à 15h.
00:44:54Le parquet va donc le déférer.
00:44:56On en parle avec vous, Sandra Buisson.
00:44:58Le parquet qui confirme l'ouverture d'une enquête,
00:45:00d'une information judiciaire pour homicide volontaire
00:45:02sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:45:04Oui, ça veut dire qu'il va être présenté à un magistrat
00:45:06en vue de sa mise en examen.
00:45:08Mise en examen pour meurtre
00:45:10sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:45:13C'est la qualification pour l'instant
00:45:15requise donc par le parquet.
00:45:17Le parquet qui va requérir également son placement
00:45:19en détention provisoire.
00:45:21Et le procureur précise que l'homme s'est expliqué
00:45:24en garde à vue et qu'il a dit
00:45:26ne pas avoir vu le gendarme sur la route,
00:45:28qu'il l'a percuté involontairement
00:45:30et qu'ensuite il a pris la fuite
00:45:32parce qu'il a été pris de panique.
00:45:34Ce qu'on peut vous dire, c'est que nous,
00:45:35nous avons pu consulter une vidéo
00:45:37de ce qui s'est passé le soir des faits.
00:45:40Vidéo qu'on a choisi de ne pas montrer
00:45:42eu égard à sa violence.
00:45:43On voit sur cette vidéo que cet individu
00:45:45circule sur la voie de gauche de la route,
00:45:49qu'il se déporte sur la droite
00:45:51pour doubler la voiture qui est devant lui.
00:45:53Et quand il se déporte sur la droite,
00:45:54quelques secondes après,
00:45:55il est sur la même voie que le gendarme
00:45:58qu'il va percuter d'une manière très violente.
00:46:02Et on voit que le gendarme,
00:46:04juste avant d'être percuté,
00:46:06a juste le temps de faire un pas sur le côté
00:46:08mais ce n'est pas suffisant pour pouvoir l'éviter.
00:46:10Et on en parlera évidemment dans le cadre du débat
00:46:13à suivre avec nos invités.
00:46:15Après la mort d'Eric Comine lundi soir,
00:46:17l'heure est aux hommages un peu partout en France.
00:46:19Adrien ?
00:46:20A commencer par la veuve de l'adjudant ce matin
00:46:22à Mandelieu-la-Napoule.
00:46:23Entre tristesse et colère,
00:46:25elle accuse la France.
00:46:26Écoutez.
00:46:28Je l'affirme haut et fort.
00:46:30La France a tué mon mari.
00:46:33La France a tué mon mari.
00:46:36Nos pères, nos enfants.
00:46:39La France a tué mon mari par son insuffisance.
00:46:43Pourquoi ?
00:46:44Pourquoi cet homme multirécidiviste
00:46:47peut-il évoluer en toute liberté ?
00:46:50Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ?
00:46:54Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ?
00:46:57Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ?
00:47:02Près de sept mois après son adoption,
00:47:04les premiers résultats de la loi immigration se font sentir.
00:47:07Oui, CNews a pu consulter une note des services du ministère de l'Intérieur
00:47:11et le cas épineux des étrangers en situation irrégulière
00:47:14semble mieux contrôlé.
00:47:16On fait le point avec Augustin Donadieu.
00:47:18Adopté le 19 décembre dernier par les députés,
00:47:21la loi immigration devait permettre d'expulser plus facilement
00:47:24les étrangers délinquants, selon Gérald Darmanin.
00:47:27Dans les chiffres, la promesse semble être tenue.
00:47:29Les mesures d'éloignement d'étrangers en situation irrégulière
00:47:32ont progressé de 28,8% au premier semestre de l'année 2024.
00:47:37Non seulement on exécute mieux les OQTF,
00:47:40mais en plus on ratisse plus large.
00:47:43On peut désormais prendre des OQTF ou prendre des mesures d'expulsion
00:47:49contre des étrangers qui précédemment étaient protégés
00:47:53contre toute mesure d'éloignement.
00:47:55Selon la note des services du ministère de l'Intérieur
00:47:57que nous avons pu consulter,
00:47:591 956 étrangers connus pour trouble à l'ordre public
00:48:02ont été expulsés au premier semestre 2023.
00:48:05Ils étaient 2 514 en 2024 sur la même période.
00:48:09Concernant les étrangers délinquants en situation régulière,
00:48:121 483 d'entre eux ont pu être éloignés
00:48:15grâce à la levée de certains freins à l'expulsion.
00:48:18Les deux freins les plus significatifs qui ont été levés
00:48:22concernent les étrangers mariés avec un ressortissant
00:48:26ou une ressortissante française.
00:48:28Le deuxième type de protection qui a été supprimée
00:48:32ou très largement levée concernait des étrangers
00:48:36arrivés en France avant un certain âge.
00:48:39Selon le ministère de l'Intérieur,
00:48:41près d'un tiers des retraits de titres de séjour
00:48:43pour le motif d'ordre public sont dus à des violences physiques
00:48:46et 28% pour des actes de rébellion ou d'outrage.
00:48:49Dans le reste de l'actualité à présent,
00:48:51ce mercredi marque le lancement officiel des Jeux paralympiques de Paris.
00:48:55La cérémonie d'ouverture est prévue ce soir à 20h du côté des Champs-Elysées
00:48:59et de la place de la Concorde.
00:49:01Victor Klingler.
00:49:03Paris enfile de nouveau ses habits de fête.
00:49:05Les 17e Jeux paralympiques démarrent officiellement aujourd'hui.
00:49:08Plus de 4 400 athlètes ont afflué du monde entier
00:49:11pour 10 jours de compétition.
00:49:13Au total, 549 épreuves auront lieu sur les mêmes sites que les JO.
00:49:16Stade de France, Château de Versailles et les autres
00:49:19sont prêts malgré un petit changement.
00:49:21Les agitos paralympiques ont remplacé les anneaux.
00:49:23La première étincelle sera allumée ce soir
00:49:25avec la traditionnelle cérémonie d'ouverture.
00:49:28Pas de scène cette fois-ci, mais les Champs-Elysées
00:49:30et la place de la Concorde comme décor à 20h.
00:49:32Avant de vibrer pour de bon, des jeudis.
00:49:37Et des Jeux paralympiques qui font la fierté
00:49:39de la ministre des Sports démissionnaire.
00:49:41Écoutez Amélie Oudéa-Castera.
00:49:43On est impatients, on est heureux de retrouver ces vibrations-là.
00:49:49C'est les premiers Jeux paralympiques d'été de notre histoire.
00:49:53Cette cérémonie d'ouverture, à partir de 20h ce soir,
00:49:56elle va porter un message très fort d'inclusion.
00:49:59Ça va être une cérémonie joyeuse, une cérémonie aussi élégante
00:50:05qui va mettre en lumière, à l'honneur, une forme de chic à la française
00:50:11et porter, je l'ai dit, des messages qui sont très importants.
00:50:14La place des personnes en situation de handicap,
00:50:16cette chorégraphie qui est préparée par Alexandre Ekman
00:50:21sous la direction de Thomas Joly, avec la notion de discorde
00:50:25qui devient, sur la place de la Concorde, tout un message, tout un programme,
00:50:29quelque chose d'harmonieux.
00:50:31Ces enjeux d'égalité, ces enjeux d'inclusion,
00:50:34c'est vraiment ça qu'on veut aussi porter,
00:50:36en plus d'un spectacle sportif de toute beauté avec ces Jeux paralympiques.
00:50:40Des Jeux paralympiques qui mettent en lumière la pratique sportive
00:50:43des personnes en situation de handicap, mais pas que.
00:50:45Une façon aussi d'aborder le handicap de manière plus générale.
00:50:49Patrice Vergrit, ministre délégué des missionnaires en charge des transports,
00:50:52accueillit justement la délégation paralympique italienne à l'aéroport.
00:50:56Voici Charles de Gaulle.
00:50:57Il est revenu sur les progrès qui restent à faire
00:50:59pour faciliter le quotidien de tous dans les transports.
00:51:02Aujourd'hui, quand on peut apporter le fauteuil de la personne
00:51:06pour les personnes en situation de handicap moteur
00:51:09directement à la sortie de l'avion,
00:51:11c'est un plus énorme pour les personnes en situation de handicap.
00:51:14D'autres efforts ont été faits,
00:51:16notamment en matière de transport que l'équipe.
00:51:18Moi, je n'oublie pas aujourd'hui qu'il y a 290 gares
00:51:20qui en Ile-de-France sont devenues accessibles.
00:51:22Le RER A, le RER B est accessible.
00:51:24Il reste certes la question du métro parisien
00:51:27qui est lourde, qui est complexe, qui prendra du temps,
00:51:29mais qui aujourd'hui fait aussi l'objet d'attention.
00:51:32Et assez logiquement, on en vient à notre chronique sport.
00:51:34C'est parti.
00:51:41Retrouvez votre programme avec Original.
00:51:43Le nouveau parfum Lacoste.
00:51:45Votre programme commence dans 8 secondes.
00:51:47Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:51:50Votre programme avec La Maison Convertible.
00:51:53Un mot de football et Lille,
00:51:55qui joue son avenir européen ce soir.
00:51:57Les Illois sont bien embarqués, mais il faut maintenant conclure.
00:52:00Ils ont gagné au match aller 2-0.
00:52:02Maintenant, ça se passe à Prague.
00:52:04On fait le point avec Raphaël Redon.
00:52:06Les ballons sont déjà sortis.
00:52:08Pourtant, le LOSC n'est pas encore officiellement
00:52:10en Ligue des champions.
00:52:125 heures 2-0 à l'aller.
00:52:14Ce soir, à Prague, les DOC doivent terminer le travail
00:52:16pour valider une qualification via les barrages.
00:52:18Ce qu'aucun club français n'a réalisé depuis 8 ans.
00:52:21On le voit, c'est très difficile de se préparer
00:52:24pour ce genre de match si tôt dans la saison.
00:52:26C'est un match qui peut permettre au club,
00:52:29permettre à l'équipe, permettre aux joueurs,
00:52:31permettre aux staffs de vivre des très grandes soirées.
00:52:34Un match en or et en argent aussi.
00:52:36Car en C1, une qualification rapporte gros.
00:52:38Plus de 18,5 millions d'euros dans les caisses
00:52:41de l'heureuse élue.
00:52:424 seulement pour le club vaincu.
00:52:44Vu le contexte de tous les clubs,
00:52:46aujourd'hui avec les droits tévés,
00:52:48je pense que ce serait aussi bénéfique
00:52:50pour le club d'avoir une rentrée d'argent supplémentaire
00:52:53même si ce n'est pas vital pour le club.
00:52:55Mais nous, ce qui nous importe, c'est l'aspect sportif.
00:52:58La Champions League, on a tous envie d'y participer.
00:53:00Les statistiques sont en faveur du LOSC
00:53:02qui a remporté l'intégralité de ses rencontres européennes
00:53:05face à des clubs tchèques.
00:53:07Mais attention, le Slavia s'est aussi recevoir
00:53:09vainqueur six fois lors de ses sept dernières réceptions
00:53:12à l'Eden Arena.
00:53:13C'est une équipe très athlétique
00:53:15qui met beaucoup d'engagement.
00:53:16Ça va être bouillant.
00:53:18Mais encore une fois, on est préparés à ça.
00:53:20On a vu les images.
00:53:22On a préparé notre match.
00:53:24La victoire est vraiment dans nos têtes.
00:53:28Avec la victoire, c'est évidemment mieux.
00:53:30Mais même une défaite par un but d'écart
00:53:32suffirait au Lillois pour garantir leur présence
00:53:35au tirage au sort de la Ligue des Champions
00:53:37Demain à 18h sur Canal+.
00:53:41Voilà pour le journal des sports.
00:53:42C'est à vous Nelly pour la suite de 180 minutes d'info.
00:53:44Merci.
00:53:46Votre programme est fini depuis 8 secondes.
00:53:48Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:53:52Votre programme avec la Maison Convertible.
00:53:58C'était votre programme avec Original.
00:54:00Le nouveau parfum Lacoste.
00:54:02Dans un instant, on marque une courte pause
00:54:04et je vous présente mes invités pour m'épauler
00:54:06tout au long de l'après-midi.
00:54:07On parlera bien évidemment de l'enquête
00:54:09qui se poursuit du côté de Grasse.
00:54:11Avec évidemment d'abord les mots très forts
00:54:13d'Harmonie Comine, la femme d'Éric Comine,
00:54:16ce genre d'homme qui a été fauché par un chauffard.
00:54:18Et puis précisément l'enquête.
00:54:19Sandra Buisson viendra nous parler
00:54:21de la dernière communication du procureur de la République
00:54:23en ce sens qui éclaircit un petit peu
00:54:25le scénario macabre de cette soirée.
00:54:31De retour 180 minutes d'info avec de nouveaux invités,
00:54:33un nouveau panel pour me rejoindre cet après-midi.
00:54:36Bonjour Hassan Lakeoul, merci d'être avec nous.
00:54:38Je rappelle que vous êtes secrétaire générale
00:54:40des Jeunes Communistes.
00:54:41À vos côtés Vincent Roy.
00:54:43Vincent qui est journaliste, écrivain.
00:54:45J'ai le plaisir de vous retrouver
00:54:47après cette longue pause estivale.
00:54:49Mais je sais que vous avez...
00:54:51J'ai ferraillé.
00:54:52Vous ne reprenez pas du service, vous avez ferraillé.
00:54:54Bonjour Sandra Buisson.
00:54:56On va revenir vers vous dans un instant.
00:54:58Naïma Mfadel est là également, essayiste.
00:55:00Bonjour Naïma.
00:55:01Elle va charger une mission politique de la ville.
00:55:03Et puis Sébastien Ligné pour Valeurs Actuelles
00:55:05qui est restée en notre compagnie.
00:55:07C'est toute une région qui rend hommage depuis ce matin.
00:55:09Ça va se poursuivre à Cannes
00:55:11aux alentours de 17h d'ailleurs
00:55:13dans la douleur et l'émotion à Éric Comines.
00:55:15Ce gendarme qui a donc été fauché par un chauffard
00:55:17multicondamné par le passé.
00:55:19Il a donc payé de sa vie un système,
00:55:21une justice qui ne va pas.
00:55:23C'est avec la voix nouée,
00:55:25emplie de colère
00:55:27que sa femme a pris la parole ce matin.
00:55:29Je vous propose de revenir à cette phrase
00:55:31qu'on retiendra,
00:55:33cette accusation directe
00:55:35vis-à-vis de son pays.
00:55:37Écoutez.
00:55:39Je l'affirme haut et fort.
00:55:41La France a tué mon mari.
00:55:43La France a tué mon mari.
00:55:45Le père de mes enfants.
00:55:49La France a tué mon mari
00:55:51par son insuffisance.
00:55:53Pourquoi ?
00:55:55Pourquoi cet homme multirécidiviste
00:55:57peut-il évoluer
00:55:59en toute liberté ?
00:56:01Quand est-ce que nos législatifs
00:56:03ouvriront réellement les yeux ?
00:56:05Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ?
00:56:07Combien de morts
00:56:09avant que ces assassins
00:56:11soient vraiment punis ?
00:56:13Naïm Fadel, je commence avec vous.
00:56:15Tout ce qu'on pourrait dire, après ces mots
00:56:17très forts, serait vain.
00:56:19On ne peut qu'acquiescer et dire
00:56:21qu'elle a tous les arguments
00:56:23pour le dire aujourd'hui.
00:56:25Quand je l'ai entendu,
00:56:27je vous avoue que je me suis dit
00:56:29qu'elle a raison.
00:56:31Parce que l'État a failli.
00:56:33L'État, c'est notre sécurité
00:56:35et notre protection
00:56:37qu'il confie à nos forces de l'ordre.
00:56:39Et l'État n'est pas en capacité
00:56:41aujourd'hui de mettre en place
00:56:43un système pour éviter
00:56:45que certains délinquants
00:56:47de la route, notamment, récidive.
00:56:49Les refus d'options
00:56:51pairées, c'est tous les 20 minutes.
00:56:53Ce n'est pas normal.
00:56:55Et ça fait des années, en fait.
00:56:57Ce n'est pas d'aujourd'hui.
00:56:59Et on n'arrive pas.
00:57:01Donc ça démontre bien l'impuissance
00:57:03de l'État.
00:57:05Et nos forces de l'ordre sont plutôt
00:57:07en difficulté.
00:57:09Parce qu'on n'arrête pas de leur dire
00:57:11finalement, il ne faut pas poursuivre.
00:57:13Moi, je l'ai connu dans le cadre
00:57:15de mes fonctions de déléguée du préfet.
00:57:17On disait, il faut laisser.
00:57:19Les refus d'options pairées,
00:57:21d'ailleurs, Nelly, c'est parce qu'on est
00:57:23en capacité de les arrêter à temps.
00:57:25Et que l'État,
00:57:27s'il fait en sorte
00:57:29de mettre en place des actions fortes,
00:57:31exemplaires, qui responsabilisent
00:57:33notamment les parents, ça évite des drames.
00:57:35Ça évite des drames que des gamins
00:57:37meurent en tombant de leur scooter
00:57:39ou bien en étant
00:57:41poursuivis. Et elle a raison,
00:57:43cette dame. Et vraiment, je suis très, très
00:57:45peinée de l'entendre parce que je me dis
00:57:47mon Dieu, mais qu'est-ce qu'on n'a pas fait, en fait ?
00:57:49Et j'en ai assez, je vous le dis,
00:57:51d'entendre les cris d'orfraie. Parce qu'encore
00:57:53une fois, quand j'entends ces cris d'orfraie de la gauche
00:57:55notamment, je leur dis, est-ce que vous voulez
00:57:57sauver ces gamins des quartiers populaires ?
00:57:59Parce que souvent, il y a une surreprésentation
00:58:01des mineurs qui conduisent sans
00:58:03permis, qui refusent d'options pairées
00:58:05à la police, qui agressent des policiers,
00:58:07qui refusent de respecter
00:58:09la police. C'est ce que je vois au quotidien.
00:58:11Je me dis, est-ce que
00:58:13à un moment, vous allez penser à ces familles,
00:58:15à ces gamins, en disant
00:58:17il faut qu'ils réagissent pour les
00:58:19sauver, pour les sauver de leur
00:58:21fête ?
00:58:23Les complaisances que dénonce
00:58:25Naïma, d'une certaine manière, je rappelle que vous êtes
00:58:27représentante des jeunes communistes,
00:58:29ce n'est pas leur rendre service à eux,
00:58:31non plus, en effet.
00:58:33C'est sûr que le témoignage de cette
00:58:35dame est bouleversant,
00:58:37il est très touchant et c'est
00:58:39toujours terrible de
00:58:41mourir au travail, c'est toujours
00:58:43terrible de mourir quand on est fonctionnaire,
00:58:45c'est toujours terrible de mourir quand on est policier
00:58:47dans le cadre de ses fonctions.
00:58:49Moi, je pense qu'il faut qu'on respecte
00:58:51collectivement le
00:58:53deuil de cette dame, qu'on entende ce qu'elle a à dire
00:58:55et je pense qu'il faut qu'on puisse apporter
00:58:57en temps voulu des réponses
00:58:59fortes à ce drame.
00:59:01Moi, je pense qu'on a mis...
00:59:03C'est quoi les réponses fortes ?
00:59:05C'est ce que j'allais dire, on a mis...
00:59:07Parce que c'est vrai qu'on a souvent des discours convenus et qui s'arrêtent
00:59:09aux hommages, au fait de déplorer,
00:59:11puis derrière, ça se délite, on oublie et on passe à autre chose.
00:59:13Oui, mais c'est parce qu'il y a un temps pour tout
00:59:15et là, je pense qu'on est au temps de l'hommage
00:59:17et du respect de cette dame
00:59:19et nous, les communistes, on a toujours mis
00:59:21surtout sur la question de sécurité,
00:59:23on ne peut pas nous le reprocher,
00:59:25on a mis des choses sur la table,
00:59:27on a parlé des moyens, de la police,
00:59:29de la justice, on a parlé de beaucoup de choses
00:59:31et donc je pense qu'il y a un temps où il faudra
00:59:33qu'on ait enfin ces débats-là
00:59:35mais c'est vrai qu'on les met souvent sur la table.
00:59:37Nous, on n'est peut-être pas suffisamment entendus
00:59:39à gauche, je pense qu'il faut qu'on arrive
00:59:41à parler d'une voix plus forte sur ces sujets
00:59:43mais je pense qu'il y a un temps pour tout et là, avant tout,
00:59:45moi, ce que je veux dire, c'est des pensées sincères
00:59:47à la famille, à cette dame qui a un témoignage
00:59:49assez fort et assez bouleversant
00:59:51et je pense qu'il faut qu'on puisse tout faire
00:59:53pour que ça n'arrive plus.
00:59:55Mais vous voyez, Hassane, et encore une fois,
00:59:57ce n'est pas contre vous, moi,
00:59:59que je déplore cette situation,
01:00:01mais vous venez de dire, il y a un temps pour tout
01:00:03et moi, j'en ai assez, en fait, d'entendre tout ça.
01:00:05Moi, je travaille sur les quartiers populaires
01:00:07depuis plus de 30 ans
01:00:09et moi, j'ai vu la délinquance qui a commencé.
01:00:11La politique de la ville, elle a commencé comment ?
01:00:13Elle a commencé en raison de la délinquance
01:00:15et notamment des mineurs. Et déjà, il y avait
01:00:17des cris d'enfrée. Elle a parlé de 1981.
01:00:19Vous voyez, c'est révélateur.
01:00:211981, je crois qu'elle a parlé
01:00:23de...
01:00:25Mais je ne suis pas...
01:00:271981, c'est quoi ? Pour moi,
01:00:29ça a été quelque chose d'extrêmement marquant.
01:00:31Ça a été l'avènement
01:00:33de Mitterrand au pouvoir.
01:00:35Et c'est là où on a commencé
01:00:37à regarder, notamment,
01:00:39ces jeunes délinquants
01:00:41comme des pauvres,
01:00:43qu'il fallait laisser, en fait,
01:00:45dans cette délinquance.
01:00:47C'est-à-dire que leur situation sociale
01:00:49excusait leur délinquance,
01:00:51excusait leurs actions,
01:00:53le fait
01:00:55qu'ils incendiaient.
01:00:57Tout ce qu'on a vu en 2023,
01:00:59d'ailleurs, ça avait commencé, je vous le dis,
01:01:01la politique de la ville, ça a commencé à ce moment-là.
01:01:03Dans les années 80, on a commencé
01:01:05à réagir par
01:01:07des actions sociales, des actions culturelles, etc.
01:01:09Mais on ne s'est pas dit...
01:01:11En fait, vous avez raison,
01:01:13mais on ne s'est pas dit à ce moment-là
01:01:15comment on réagit pour
01:01:17rendre service à ces jeunes décartés
01:01:19et empêcher qu'ils ne récidivent
01:01:21et les remettent dans le droit chemin.
01:01:23Vincent, une petite réaction,
01:01:25peut-être, et puis j'aimerais qu'on en vienne
01:01:27à l'enquête, parce que Sandra a des informations
01:01:29à nous communiquer du côté du procureur de la République.
01:01:31Sur l'émoi et la colère,
01:01:33je crois que plus que l'émoi, on retient là
01:01:35la colère de cette femme,
01:01:37qui connaissait bien, puisqu'elle vivait au quotidien
01:01:39ça avec les comptes rendus de son mari,
01:01:41elle connaissait bien
01:01:43les problématiques de cette profession.
01:01:45Donc elle ne débarque pas de nulle part,
01:01:47cette dame.
01:01:49La France a tué mon mari, je pense.
01:01:51Elle a dit
01:01:53tout ce qu'il y avait à dire,
01:01:55même si, effectivement, ce n'est pas très agréable
01:01:57à entendre. Mais ça fait quand même des mois
01:01:59que j'entends que la police tue, non ?
01:02:01Ce n'est pas la police qui tue, là.
01:02:03La police, elle n'a tué personne.
01:02:05C'est la police qui...
01:02:07En l'occurrence, c'est la gendarmerie.
01:02:09Dans la formule de Mélenchon,
01:02:11il y a police, gendarmerie, il y a l'ordre
01:02:13de manière générale. Donc moi, je veux bien
01:02:15entendre quand vous me dites, et vous avez raison,
01:02:17sans doute, quand vous me dites que vous avez
01:02:19fait de la sécurité une priorité
01:02:21au Parti communiste, mais enfin,
01:02:23vous êtes allé à la soupe
01:02:25du NFP,
01:02:27aux côtés de quelqu'un
01:02:29qui dit, la police tue, donc comment
01:02:31voulez-vous être crédible sur ces questions ?
01:02:33Non, je pense que c'est cette dame qui a raison
01:02:35et je pense qu'au bout d'un moment,
01:02:37ça va chauffer parce que les drames
01:02:39comme ceux-ci se multiplient,
01:02:41que la colère des Français
01:02:43gronde et qu'un jour,
01:02:45elle va véritablement s'exprimer.
01:02:47D'abord dans les urnes et peut-être
01:02:49après dans la rue ou l'inverse,
01:02:51mais il y a un moment où il va se passer quelque chose
01:02:53parce que c'est intolérable.
01:02:55Et pendant ce temps-là, comme rien
01:02:57n'est fait, ni par le gouvernement
01:02:59actuel, puisque les questions de sécurité
01:03:01et d'immigration, qui ont été au cœur
01:03:03des préoccupations des Français,
01:03:05ne sont pas écoutées.
01:03:07Les Français n'ont pas l'oreille de l'exécutif
01:03:09ou en tous les cas, ne l'ont plus.
01:03:11Eh bien,
01:03:13évidemment, on ne pourra
01:03:15pas s'étonner de voir
01:03:17mécaniquement monter le Rassemblement
01:03:19national. Sandra, quelles sont les
01:03:21informations transmises par le procureur
01:03:23de la République sur cette enquête
01:03:25et sur ce suspect ?
01:03:27Alors, on sait ce qu'il a dit
01:03:29en garde à vue. Il s'est expliqué
01:03:31devant les gendarmes de la brigade de recherche
01:03:33de Cannes. Il a dit que ce soir-là,
01:03:35il n'a pas vu le gendarme
01:03:37sur la route, qu'il l'a percuté
01:03:39involontairement et que, pris de panique,
01:03:41il a pris la fuite.
01:03:43Alors, nous, on a pu consulter la vidéo
01:03:45des faits, qui est assez rapide et qu'on
01:03:47préfère ne pas montrer, eu égard à sa
01:03:49violence. On voit qu'en fait,
01:03:51cet homme, il circule sur la voie de gauche,
01:03:53il se déporte, qu'il veut doubler le véhicule
01:03:55devant lui par la droite
01:03:57et en se déportant sur la droite, il atterrisse
01:03:59sur la voie où est
01:04:01le gendarme Éric Comines
01:04:03et donc, il le percute.
01:04:05On voit, juste avant
01:04:07qu'il le percute, qu'Éric Comines
01:04:09fait un pas léger sur la voie.
01:04:11Il a un réflexe. Il voit qu'il va être percuté
01:04:13mais pas assez pour pouvoir
01:04:15éviter d'être
01:04:17percuté. Donc cet individu,
01:04:19à la suite de sa garde à vue,
01:04:21il est présenté aujourd'hui
01:04:23à un magistrat en vue
01:04:25de son éventuelle mise en examen pour
01:04:27meurtre, c'est-à-dire homicide volontaire
01:04:29sur personne déporisitaire de l'autorité
01:04:31publique et refus
01:04:33d'obtempérer et le parquet a indiqué
01:04:35qu'il allait requérir son placement
01:04:37en détention provisoire le temps de la poursuite
01:04:39de l'enquête. Quand on parle, Sébastien Lénine,
01:04:41de laxisme au sens large
01:04:43parce que c'est ça, en fait, dont il est question
01:04:45c'est le laxisme judiciaire
01:04:47en tout cas, c'est la perception beaucoup en nous
01:04:49à tout le moins, au minimum
01:04:51cet homme-là, il n'aurait pas dû être en capacité
01:04:53de conduire après tout ce qui s'était passé
01:04:55après tout ce qui était arrivé.
01:04:57C'est le même minimum, moi j'ai envie de dire
01:04:59Au minimum, je veux dire, on ne sait même pas
01:05:01comment il a pu prendre un volant
01:05:03Je pense que beaucoup de Français
01:05:05je ne sais pas si il y aura des sondages dans les prochains jours
01:05:07la question que beaucoup de Français vont se poser c'est comment cet homme
01:05:09était encore sur le territoire français
01:05:11Alors ça on y reviendra aussi parce qu'il y a une petite subtilité
01:05:13législative, bien sûr. Il faut le préciser
01:05:15que ça n'était pas possible
01:05:17avec la loi immigration, si vous étiez un délinquant
01:05:19pour des faits mineurs
01:05:21vous ne pouviez pas être éloigné
01:05:25donc ça n'était pas possible
01:05:27et on voit aujourd'hui avec
01:05:29la note des services du ministère de l'Intérieur
01:05:31qu'on a pu consulter que depuis le passage
01:05:33de cette loi, plusieurs profils de délinquants
01:05:35ont pu être éloignés
01:05:37Sébastien, poursuivez.
01:05:39Il faut évidemment espérer que cette loi améliore des choses
01:05:41et je suis certain qu'elle en fera
01:05:43mais on voit bien le parcours du combattant
01:05:45une petite loi qui va
01:05:47résoudre certaines choses mais absolument pas le coeur du problème
01:05:49le parcours du combattant qui a été cette loi
01:05:51les motions
01:05:53les divergences
01:05:55le conseil constitutionnel qui intervient
01:05:57évidemment on a à la fin peut-être
01:05:59une situation qui s'améliore un peu
01:06:01mais combien de morts pour ça
01:06:03à un moment donné ça dépasse
01:06:05ce qui va être ressenti dans l'opinion
01:06:07ça dépasse les questions partisanes
01:06:09ça dépasse la droite et la gauche
01:06:11à un moment donné qui sont de bon sens
01:06:13un titre de séjour provisoire qui est condamné
01:06:15pour port d'armes
01:06:17pour rébellion, pour conduite en état d'ivresse
01:06:19pour refus outempéré
01:06:21ou que sais-je
01:06:23mais n'importe qui de gauche ou de droite dira
01:06:25que ce thème là ne devrait pas être en France
01:06:27comme c'est le cas dans énormément de pays
01:06:29ça paraît être une question de bon sens
01:06:31et j'ai peur que cette question là, comme tant d'autres
01:06:33qui sont complètement transpartisans
01:06:35mais qui s'écrasent sous le coup
01:06:37des partis et des petites combines d'appareils
01:06:39j'ai peur que ça distende encore plus
01:06:41le lien entre les français et la politique
01:06:43c'est à dire qu'on le voit en ce moment
01:06:45avec les débats politiques du moment
01:06:47et le grand cirque qu'on a vu cet été
01:06:49et qu'on voit en ce moment avec les consultations
01:06:51c'est à dire qu'on voit des gens qui se bagarrent
01:06:53pour un pouvoir
01:06:55complètement factice
01:06:57et pendant ce temps là vous avez des gendarmes qui meurent
01:06:59et vous avez des lois qui ne sont pas passées alors qu'elles devraient l'être
01:07:01Mais justement on va parler politique
01:07:03avec les consultations à l'Elysée, la suite
01:07:05Emmanuel Macron qui recevait Laurent Wauquiez et d'autres
01:07:07plusieurs autres membres de la droite républicaine
01:07:09en fin de matinée
01:07:11Wauquiez qui a été très clair
01:07:13sur une non-participation
01:07:15gouvernementale, il a parlé d'ailleurs
01:07:17d'un entretien décevant où il dit
01:07:19il faut arrêter de procrastiner et maintenant
01:07:21il faut y aller du côté d'Emmanuel Macron
01:07:23puisque toutes les positions sont connues
01:07:25sur place, on va retrouver
01:07:27Thomas Bonnet pour le résumé
01:07:29Un entretien décevant
01:07:31voilà comment Laurent Wauquiez a qualifié sa rencontre
01:07:33avec le chef de l'Etat ce mercredi
01:07:35à l'Elysée, le président
01:07:37du groupe de la droite républicaine à l'Assemblée
01:07:39nationale estime que le chef de l'Etat
01:07:41n'a exposé aucune position nouvelle
01:07:43pas de vision, pas de projet
01:07:45structuré regrette Laurent Wauquiez
01:07:47qui demande désormais que le chef de l'Etat
01:07:49s'engage sur des propositions
01:07:51qui ont été faites par la droite
01:07:53notamment dans le cadre du pacte législatif
01:07:55autour de quelques priorités, la sécurité
01:07:57ou encore la revalorisation
01:07:59de la valeur travail, Laurent Wauquiez
01:08:01qui estime aussi que le président de la République
01:08:03doit désormais nommer
01:08:05un premier ministre sans attendre
01:08:07et pour ce faire, Emmanuel Macron
01:08:09va justement poursuivre les consultations
01:08:11le tout dans un agenda
01:08:13très rempli, notamment occupé par
01:08:15la cérémonie d'ouverture des jeux
01:08:17paralympiques, ce jeudi matin
01:08:19à l'Elysée, de nouvelles personnalités seront reçues
01:08:21David Lissnard, Renaud Muselier ou encore
01:08:23Carole Delga qui sera la première
01:08:25femme de gauche à être reçue
01:08:27depuis qu'Emmanuel Macron a écarté
01:08:29l'option Lucie Castex à Matignon
01:08:31Bon, Elodie Huchard du service politique
01:08:33est là pour nous éclairer encore
01:08:35sur ces questions, il est au pied du mur
01:08:37là Emmanuel Macron, tout le monde lui dit, y compris
01:08:39Laurent Wauquiez, mais maintenant il faut y aller mon gars
01:08:41d'une certaine manière, si vous pouvez me permettre
01:08:43cette expression un peu triviale
01:08:45Oui et ce que dit en fait Laurent Wauquiez est assez juste
01:08:47ils disent qu'on ne comprend pas c'est pourquoi il tarde tant
01:08:49puisque la première phase de consultation en théorie
01:08:51il a écouté tous les groupes, quelle était leur position
01:08:53quelles étaient les alliances possibles, sur quoi il voulait s'engager
01:08:55donc effectivement on peut faire 45 rendez-vous
01:08:57pour savoir quelle est la position de Laurent Wauquiez
01:08:59il y a quand même des chances qu'il ne change pas, donc c'est ce qu'on dit
01:09:01notamment Laurent Wauquiez et Bruno Rotaillot
01:09:03quand ils sont sortis, c'est-à-dire que nous on a déjà mis sur la table
01:09:05une première fois nos conditions
01:09:07et effectivement ils sont un peu déçus de se dire
01:09:09ce deuxième rendez-vous n'a servi à rien
01:09:11si Emmanuel Macron attend que les groupes
01:09:13ensemble s'entendent, ça aurait pu être le cas
01:09:15depuis presque deux mois maintenant
01:09:17ça n'a pas été le cas, donc à un moment donné soit lui
01:09:19effectivement il siffle la fin de la récré et il nomme
01:09:21un Premier ministre coûte que coûte et il prend le risque
01:09:23effectivement que ce soit un gouvernement censuré et après tout
01:09:25il n'y aura pas mort d'hommes, soit effectivement on peut discuter
01:09:27pendant 20 ans, mais on voit que déjà
01:09:29la gauche n'est pas allée, je pense que la droite si un troisième
01:09:31rendez-vous n'ira pas non plus, donc au bout
01:09:33d'un moment il faut avancer et effectivement
01:09:35les choses tournent en rond
01:09:37plus que jamais malgré ces consultations, alors demain
01:09:39il y a les grands élus aussi, on verra si ça donne quelque chose
01:09:41On entend beaucoup cette petite musique du RN
01:09:43qui deviendrait une sorte de béquille pour lui
01:09:45comme une sorte de filet de sécurité, c'est quand même assez
01:09:47cocasse quoi. Oui mais c'était déjà un peu le cas
01:09:49en fait, si le gouvernement de
01:09:512022 à 2024 n'est pas tombé c'est parce que le
01:09:53Rassemblement National un certain nombre de fois n'a pas
01:09:55voté notamment l'émotion de censure
01:09:57donc c'est-à-dire qu'un moment donné le RN
01:09:59béquille, oui et non, c'est-à-dire que effectivement
01:10:01ils ont beaucoup plus de députés, s'ils s'allient
01:10:03avec le nouveau Front Populaire ça fera tomber un gouvernement
01:10:05le problème c'est qu'une fois de plus c'est faire des paris
01:10:07sur est-ce que le RN pourrait censurer
01:10:09un jour ou l'autre, en fait vous pouvez
01:10:11c'est un pari, c'est un pari sur le fait qu'il puisse
01:10:13y avoir des alliances, etc.
01:10:15Mais on voit bien, et puis maintenant il y a des personnalités aussi
01:10:17qu'il rencontre et les associations d'élus, mais les associations
01:10:19d'élus c'est pareil, en fonction quand vous allez avoir
01:10:21Renaud Muselier et Carole Delga vous n'aurez pas la même discussion
01:10:23quand vous aurez David Lysnard par exemple.
01:10:25Alors, LFI qui n'a pas encore ravalé sa colère
01:10:27à l'image de Mathilde Panot qui parle d'un président
01:10:29autocrate, je vous soumets ce petit extrait
01:10:31et je vous fais réagir, Hassan Nakeoul.
01:10:33Autocrate,
01:10:35Machiavel, ce que vous voulez, je crois
01:10:37que nous sommes face à un coup de force
01:10:39antidémocratique qui n'a
01:10:41jamais été vu dans la Vème République et même
01:10:43dans la IVème République.
01:10:45Le plus long gouvernement des missionnaires de la Vème République
01:10:47était de 9 jours maximum.
01:10:49Le plus long gouvernement des missionnaires de la
01:10:51IVème République était de 38 jours.
01:10:53Nous sommes aujourd'hui à 43 jours.
01:10:55Et non seulement nous avons un gouvernement
01:10:57des missionnaires, mais en plus
01:10:59de cela nous avons un gouvernement qui fait
01:11:01comme s'il était de plein exercice.
01:11:03Coup de force, Hassan Nakeoul, c'est l'expression qui
01:11:05revient le plus souvent en effet à gauche.
01:11:07En est-ce un,
01:11:09vraiment, de votre point de vue ?
01:11:11Coup de force, moi je trouve que c'est le moins qu'on puisse dire
01:11:13et au-delà de ça, au-delà de dire
01:11:15Emmanuel Macron autocrate,
01:11:17tous les adjectifs qu'on pourrait lui
01:11:19dire, ce qui est terrible, c'est que
01:11:21la Constitution lui permet
01:11:23de faire ça. Donc peut-être
01:11:25qu'il y a aussi un problème constitutionnel,
01:11:27peut-être qu'elle commence à être
01:11:29vieille, cette Constitution qu'on a écrite,
01:11:31pour rappel, en période de guerre.
01:11:33Bon, ça fait un petit moment que
01:11:35cette période est terminée, donc je pense
01:11:37qu'il faut sortir de ça. Mais pour moi, il y a deux choses
01:11:39qui sont terribles. La première, c'est que là,
01:11:41on est en train de discuter
01:11:43en gros de quelle nuance de
01:11:45macronisme on va avoir, alors que
01:11:47quand même, les Français ont expliqué
01:11:49qu'ils n'en voulaient plus de ce macronisme, plusieurs
01:11:51fois, plusieurs fois, qu'ils aient voté
01:11:53pour le Nouveau Front Populaire ou qu'ils aient voté pour
01:11:55le Rassemblement National. Et donc au bout d'un moment,
01:11:57il va falloir que Macron reconnaisse sa défaite.
01:11:59Et ce qui est d'autant plus terrible, la deuxième
01:12:01chose, c'est que là, on a passé tout l'été,
01:12:03là encore, on passe la rentrée, à parler
01:12:05de jeux d'appareils, de sujets
01:12:07institutionnels, d'institutions,
01:12:09de je ne sais quoi. Mais le sujet, c'est
01:12:11là, c'est la rentrée. Là, les Français
01:12:13ont galéré à faire leurs courses, à acheter les fournitures,
01:12:15on ne sait pas encore si
01:12:17tous les jeunes vont avoir un prof
01:12:19devant nous à la rentrée.
01:12:21On a du mal à mettre le plein
01:12:23de la voiture, à remplir le frigo. Tout ça, on n'en
01:12:25parle plus. Et ça, il faut en parler. Et du coup, c'est
01:12:27pour ça que nous, ce qu'on dit aux Françaises et aux Français
01:12:29qui en ont marre, comme nous, de cette situation
01:12:31de blocage, c'est, on les appelle à s'organiser.
01:12:33On les appelle à
01:12:35se battre, à lutter pour changer
01:12:37les choses et pour se faire entendre.
01:12:38Alors justement, on va voir dans un instant quelle forme ça pourrait prendre,
01:12:40parce qu'il y a déjà des appels à se mobiliser, en effet.
01:12:42Mais j'aimerais juste qu'on reste sur les réactions
01:12:44pour juste un instant. François Hollande, ça ne vous a pas
01:12:46échappé pour les socialistes qui parlent de
01:12:48faute institutionnelle. C'est la première fois
01:12:50qu'il est critique aussi ouvertement,
01:12:52finalement, vis-à-vis
01:12:54de son ancien ministre.
01:12:56Écoutez ce que ça suscite comme réaction
01:12:58chez Marine Tendelier.
01:13:00C'est le François Hollande
01:13:02qu'on aime, solide et solidaire du Nouveau Front
01:13:04Populaire. Et donc, voilà, je tenais
01:13:06à saluer sa prise de position parce que
01:13:08on nous serre beaucoup le
01:13:10feuilleton, ce dernier jour, du PS qui est fracturé,
01:13:12qui vraiment va exploser, il va y en avoir sur les murs,
01:13:14etc. Et comme si
01:13:16c'est Lucie Casté qui allait faire éclater
01:13:18d'ailleurs le Parti Socialiste.
01:13:20Et je trouve que, de ce point de vue-là,
01:13:22la déclaration de François Hollande remet l'église
01:13:24au milieu du village. Le Nouveau Front Populaire
01:13:26est en cohésion,
01:13:28le Parti Socialiste au sein du Nouveau Front Populaire
01:13:30également. Et Lucie Casté,
01:13:32elle soutient les quatre composantes du Nouveau Front Populaire
01:13:34aujourd'hui plus que jamais.
01:13:36On serait peut-être tentés de se dire qu'il se replace
01:13:38ou qu'il essaie de se recaser, François Hollande, Vincent Roy.
01:13:40C'est vrai que François Hollande, c'est une voix qui compte.
01:13:42Ça a quand même été un très, très grand président
01:13:44de la Ve République.
01:13:46Et c'est vrai qu'à chaque fois qu'on l'écoute...
01:13:48Ce qui est bien, c'est que vous le dites vraiment sans ironie physique.
01:13:50Ah non, non.
01:13:52À chaque fois qu'on l'écoute, d'abord moi,
01:13:54ça transforme à chaque fois ma vision de la politique.
01:13:56Je suis toujours très étonné.
01:13:58C'est toujours très juste, c'est remarquable.
01:14:00On voit qu'est-ce qu'on s'en moque
01:14:02de ce que dit François Hollande.
01:14:04Non, mais ça nous intéresse, nous.
01:14:06Mais je ne pense pas du tout que ça intéresse les Français.
01:14:08Je crois que vraiment aujourd'hui,
01:14:10tout le monde se moque de ce que peut dire François Hollande.
01:14:12On a vu son calcul.
01:14:14Il était président de la République.
01:14:16Le voici député à nouveau.
01:14:18On ne sait pas trop quel rôle il veut jouer.
01:14:20On sait qu'il en veut à Emmanuel Macron.
01:14:22Donc là, il continue censurer Lucie Casté.
01:14:24Mais c'était cousu de fil blanc.
01:14:26On savait bien, d'ailleurs, il l'avait dit, Emmanuel Macron.
01:14:28Il regardait Mme Casté
01:14:30comme un entomologiste
01:14:32regarde une bestiole avec la volonté
01:14:34de l'épingler une bonne fois pour toutes
01:14:36et c'est ce qu'il a fait.
01:14:38Et en plus, il l'a fait plutôt bien.
01:14:40Moi, je l'avais dit avant qu'il le fasse.
01:14:42Mais finalement, il va consulter tout le monde
01:14:44et il va dire que Mme Casté ne convient à personne
01:14:46et il va se défausser comme ça.
01:14:48Et c'est très exactement ce qu'il a fait.
01:14:50Il y en a un qui est content, à mon avis, de la séquence.
01:14:52C'est M. Mélenchon.
01:14:54Parce que M. Mélenchon, il ne veut absolument pas y aller.
01:14:56Il veut rester neuf pour la présidentielle
01:14:58qui s'annonce et se retrouver devant Marine Le Pen.
01:15:00Donc toutes les étoiles sont en train de s'allier pour lui.
01:15:02Évidemment.
01:15:04Ce n'est pas réellement une faute institutionnelle
01:15:06parce que le président nomme celui ou celle qu'il veut.
01:15:10Mais c'est une faute, à mon avis, politique.
01:15:12Il y a eu deux fautes, à mon avis.
01:15:14Il semblerait que ce ne soit pas le président de la République
01:15:16mais en tout cas Gabriel Attal.
01:15:18C'est que lors de cette dissolution,
01:15:20il a dit que il voulait une clarification.
01:15:22Je vous ai entendu.
01:15:24Et les Français se sont mobilisés
01:15:26en masse pour aller voter.
01:15:28Et ce qui a été déplorable, c'est cette deuxième tour
01:15:30où on a décidé que des élus,
01:15:32des candidats,
01:15:34qui étaient normalement dans l'arc républicain,
01:15:36dans l'Assemblée nationale, etc.,
01:15:38que tout à coup, il fallait se liguer contre eux.
01:15:40Et ça, je pense que c'était une grosse faute.
01:15:42Pour vous, ça a faussé le jeu.
01:15:44Ça a faussé le jeu
01:15:46parce qu'à un moment,
01:15:48quand on se désiste contre un parti
01:15:50et qu'on s'allie contre ce parti,
01:15:52on fausse tout.
01:15:54Pour moi, c'est antidémocratique.
01:15:56Et vous voyez, j'ai une amie qui est allemande,
01:15:58elle m'a dit que ça ne se passerait pas
01:16:00chez nous comme ça,
01:16:02parce que pour nous, ça serait de la tricherie.
01:16:04Et c'est là, l'erreur.
01:16:06Après, la deuxième faute qu'il a faite,
01:16:08et moi, je suis assez d'accord,
01:16:10je pense qu'il devait nommer Lucie Castex.
01:16:12Je vais vous dire pourquoi.
01:16:14Parce que, tout simplement,
01:16:16on est dans une Assemblée qui est tripartite.
01:16:18Et c'est vrai que la coalition,
01:16:20d'ailleurs, la droite aurait pu faire la même chose,
01:16:22la droite...
01:16:24Non, mais la droite...
01:16:26La gauche, le Nouveau Front Populaire,
01:16:28aurait mis quelques sièges
01:16:30en majorité à l'Assemblée nationale.
01:16:32Et je pense qu'il aurait dû la nommer.
01:16:34Elle aurait eu une motion de censure.
01:16:36Parce que c'est les vacances parlementaires,
01:16:38elle aurait fait dans l'intervalle.
01:16:40Avec des circulaires...
01:16:42Il est insupportable.
01:16:44Et du coup, ils vont se victimiser.
01:16:46LFI veut mettre sa menace de destitution à exécution.
01:16:48Maintenant, c'est un peu la suite,
01:16:50comme ils ont vu que la porte était fermée pour Lucie Castex.
01:16:52Mais quand même, on le rappelle,
01:16:54et je vous fais réagir aussi, Sébastien,
01:16:56c'est l'obstacle du combattant.
01:16:58Malgré leur bureau majoritaire à l'Assemblée nationale,
01:17:00après, il faut passer à un obstacle majeur
01:17:02qui s'appelle le Sénat, quand même.
01:17:04Oui, et il y a beaucoup de choses qui sont compliquées.
01:17:06Là, on voit des coups de com'
01:17:08de la part de la FI.
01:17:10François Hollande, quand il dit que c'est une faute institutionnelle,
01:17:12il connaît la Constitution, je pense non.
01:17:14La destitution, c'est pareil.
01:17:16Le problème, au bureau, la FI n'est pas majoritaire.
01:17:18Le Nouveau Front Populaire est majoritaire.
01:17:20Dans l'hypothèse où, par exemple,
01:17:22les socialistes ne suivraient pas,
01:17:24ils ont un peu évolué sur la question,
01:17:26mais même la première étape du bureau, elle ne passerait pas.
01:17:28Donc, on peut faire de la com' là-dessus.
01:17:30Et puis, évidemment, je ne vous parle même pas du vote à l'issue.
01:17:32Rien que la procédure pour être lancée,
01:17:34a priori, ça ne passerait pas.
01:17:36Voilà toutes les limites du Nouveau Front Populaire.
01:17:38Surtout de la France insoumise,
01:17:40qui est dans une conflictualisation permanente.
01:17:42C'est-à-dire que, dès qu'on a raté
01:17:44les urnes,
01:17:46souvent, d'ailleurs, avec la France insoumise,
01:17:48on se déporte dans la rue,
01:17:50on radicalise son discours,
01:17:52on laisse entendre des choses.
01:17:54Jean-Luc Mélenchon, notamment,
01:17:56sur la question de la constitution
01:17:58d'Emmanuel Macron.
01:18:00Quand j'entends Mathilde Panot parler d'autocrate,
01:18:02il faut quand même raison garder.
01:18:04Emmanuel Macron, c'est un homme politique
01:18:06comme un autre, au final, en ce moment.
01:18:08C'est ça, je pense, la grande leçon.
01:18:10Il n'est plus président de la République, aujourd'hui.
01:18:12C'est un homme politique qui tente de sortir vainqueur
01:18:14d'une séquence qu'il a lui-même créée,
01:18:16dont tout porte à croire qu'il va être le grand perdant.
01:18:18Et donc, il tente, comme un homme politique,
01:18:20de sortir vainqueur, puisqu'aujourd'hui, il n'y a plus d'État,
01:18:22vu qu'il n'y avait plus de gouvernement.
01:18:24Emmanuel Macron est un homme politique, en ce moment.
01:18:26La suite, ça se jouera dans la rue.
01:18:28Mobilisation des jeunes.
01:18:30C'est eux qui vont un petit peu donner le ton,
01:18:32donner le « là ».
01:18:34LFI veut se greffer aux mobilisations.
01:18:36Est-ce que ça va prendre, ça, de la Kéoul ?
01:18:38Est-ce que ça a toute légitimité de prendre,
01:18:40à partir du moment où les urnes ont parlé ?
01:18:42Je ne sais pas si c'est mobilisation des jeunes.
01:18:44Parce que certes, il y a les jeunes qui ont...
01:18:46LFI a dit que les mouvements jeunes
01:18:48vont dans la veine de bordéliser les universités.
01:18:50LFI a dit, mais bon, je pense que ça...
01:18:52Vous n'en êtes pas.
01:18:54Vous, les jeunes communistes, vous n'en serez pas.
01:18:56Je ne vais pas passer mon temps à me justifier
01:18:58sur ce qu'a dit la LFI.
01:19:00C'est votre allié, quand même.
01:19:02Ce que je veux dire, c'est que là,
01:19:04je ne sais pas s'il y aura des jeunes, les jeunes.
01:19:06Il n'y a pas une seule jeunesse, il y a des jeunesses.
01:19:08Et il y a une jeunesse, certes, qui a voté pour le Nouveau Front Populaire.
01:19:10Il y a aussi toute une jeunesse qui a voté
01:19:12pour le Renseignement National.
01:19:14Il y a aussi toute une jeunesse qui s'est abstenue.
01:19:16Le gros problème de la gauche de ces dernières années,
01:19:18c'est de ne parler qu'à une seule jeunesse.
01:19:20C'est de ne parler qu'à une seule partie des Françaises et des Français.
01:19:22Et pour moi, le gros enjeu de la période,
01:19:24c'est comment on arrive à reconstruire
01:19:26une gauche authentique et populaire.
01:19:28Une gauche qui arrive à parler à toutes les Françaises et les Français.
01:19:30Et pas seulement au centre-ville,
01:19:32pas seulement aux grandes facs du pays.
01:19:34En tout cas, nous, c'est ce qu'on fait chez les jeunes communistes.
01:19:36On essaye de parler aux jeunes en bac pro,
01:19:38aux jeunes en CFA, aux jeunes qui veulent
01:19:40la gratuité du permis de conduire,
01:19:42ce genre de choses.
01:19:44Ça, c'est être à la hauteur de la situation.
01:19:46Et si on n'a pas compris ça,
01:19:48c'est qu'on n'a rien compris à la période politique
01:19:50qui vient de se terminer.
01:19:52Vincent, si vous voulez réagir très rapidement,
01:19:54nous avons encore deux thèmes à vous soumettre.
01:19:56Le seul problème de la gauche,
01:19:58c'est M. Mélenchon.
01:20:00Et le patron de la gauche, c'est Mélenchon.
01:20:02Tant que vous aurez Mélenchon, vous ne reconstruirez rien du tout à gauche.
01:20:04Ça va être le chaos.
01:20:06Mais ça va quand même être le chaos
01:20:08parce qu'il va tenir un moment, le bonhomme,
01:20:10d'abord parce qu'il est remarquable stratège
01:20:12et deux, parce qu'il est remarquablement intelligent.
01:20:14Et je vous assure que vous allez avoir
01:20:16du mal à vous en défaire.
01:20:18C'est comme le chewing-gum que vous avez collé
01:20:20sur la semelle.
01:20:22C'est très difficile de s'en défaire.
01:20:24Et le patron, aujourd'hui, c'est lui.
01:20:26Juste un mot pour conclure
01:20:28cette séquence.
01:20:30Je sais que vous n'aimez pas faire ça,
01:20:32vous, chroniqueur politique.
01:20:34Les fenêtres de tir en temporalité,
01:20:36c'est quoi pour lui ?
01:20:38Là, il a le temps avant la fin des Jeux paralympiques.
01:20:40Est-ce que ça va attendre le 8 septembre ?
01:20:42On voit quelque chose qui change rapidement.
01:20:44Puisque les consultations reprennent demain matin,
01:20:46alors qu'il y a l'ouverture des Jeux paralympiques
01:20:48ce soir, ça veut dire qu'il continue quand même
01:20:50les consultations malgré les Jeux paralympiques.
01:20:52Il ne faut pas peut-être voir cette période
01:20:54comme d'un seul tenant.
01:20:56Il va partir en Serbie en fin de semaine.
01:20:58Normalement, on ne nomme pas un premier ministre
01:21:00quand le président est à l'étranger.
01:21:02Je ne vais pas parler sur ce soir
01:21:04parce que ça semble très mal engagé.
01:21:06Entre le 2 et le 6, ça pourrait intervenir
01:21:08la semaine prochaine.
01:21:10Ça pourrait.
01:21:12Là, il n'y a pas de trêve
01:21:14comme il y a eu pour les Jeux olympiques.
01:21:16Cette fois-ci, on voit que ça continue.
01:21:18On est dans une configuration différente.
01:21:20On ne considère pas que c'est une parenthèse complète.
01:21:22Un mot sur ce bilan
01:21:24de pré-étape de la loi immigration.
01:21:26Expulsion au QTF.
01:21:28Elle commencerait à porter ses fruits
01:21:30si l'on en croit les chiffres qui nous sont fournis.
01:21:32Regardez, plus 28,8%.
01:21:34On va dire, en gros, pratiquement
01:21:3629% de mesures d'éloignement d'étrangers
01:21:38en situation irrégulière.
01:21:40Peut-être un mot de réaction ?
01:21:42Sébastien Ligné,
01:21:44c'est déjà en une année,
01:21:46même pas une année de mise en place.
01:21:48Ce n'est pas mal ?
01:21:50On préfère commenter des chiffres positifs,
01:21:52surtout sur les Jeux au QTF,
01:21:54où ces dernières années, on a été plutôt habitués
01:21:56à commenter des chiffres en baisse.
01:21:58Je ne vous cache pas que passer de 5 à 8%
01:22:00ou de 7 à 10%, je ne suis pas sûr
01:22:02qu'on renverse à la table la situation.
01:22:04Le gendarme nous montre
01:22:06qu'il y a encore énormément de choses à faire.
01:22:08Moi, ce qui m'inquiète un petit peu,
01:22:10c'est quand on voit le parcours
01:22:12du combattant de cette loi
01:22:14et à quel point elle a été dénaturée,
01:22:16notamment par Emmanuel Macron
01:22:18et le Conseil constitutionnel.
01:22:20Quand on voit les perspectives politiques
01:22:22des 12 prochains mois,
01:22:24j'ai un peu peur de ce qu'on va pouvoir faire.
01:22:26Il y a dans la société
01:22:28un besoin sécuritaire,
01:22:30un besoin d'un choc d'autorité,
01:22:32un choc sécuritaire.
01:22:34Quand on regarde la composition de l'Assemblée,
01:22:36ce qui est en train de se passer
01:22:38avec ces grandes consultations,
01:22:40avec le fait que la droite et le RN
01:22:42soient un peu exclus de tout cela,
01:22:44j'ai bien peur que cette loi immigration
01:22:46ne soit qu'une seule étape
01:22:48et qu'elle n'entraîne pas d'autres.
01:22:50Je ne suis pas certain que le Nouveau Front populaire
01:22:52soit particulièrement préoccupé
01:22:54par la question du QTF.
01:22:56C'est déjà une avancée,
01:22:58je crois que c'est près de 20%.
01:23:00Pour les QTF, oui.
01:23:02Même si les opposants disaient plutôt
01:23:04que c'était entre 6 et 10 ans.
01:23:06Bon, disons qu'il y a une petite avancée,
01:23:08mais ce qui est important,
01:23:10et malgré que cette loi immigration
01:23:12ait été un petit peu
01:23:14extrêmement élaguée,
01:23:16il y a possibilité aujourd'hui
01:23:18d'expulser ceux qui sont arrivés en France
01:23:20avant 13 ans
01:23:22et de mettre en centre
01:23:24de rétention administrative
01:23:26ceux qui ont un QTF
01:23:28avant 3 ans, donc c'est une avancée importante.
01:23:30Mais ce qu'il faut dire sur cette question
01:23:32de l'immigration, et notamment de l'immigration
01:23:34illégale, c'est qu'il faut poser
01:23:36cette question de l'immigration d'une manière
01:23:38sans tabou. Et le problème,
01:23:40c'est qu'on n'arrive pas dans notre pays à la poser
01:23:42parce qu'aujourd'hui, ça impacte tout.
01:23:44Ça impacte les services sociaux,
01:23:46ça impacte les aides sociales, ça impacte
01:23:48le logement.
01:23:50Il y a un tabou. Du côté des communistes,
01:23:52il n'y avait pas de tabou pendant très longtemps quand même
01:23:54sur l'immigration.
01:23:56Les choses ont changé un petit peu dans le marché
01:23:58de cette thématique sociétale.
01:24:00Non, je ne sais pas s'il y a un tabou
01:24:02chez les communistes. Nous,
01:24:04on a toujours dit qu'il y avait
01:24:06une immigration qui était
01:24:08construite, qui était organisée par
01:24:10le patronat pour tirer vers le bas
01:24:12les salaires ici
01:24:14et mettre en concurrence ceux qui ont un peu
01:24:16de droit et ceux qui n'en ont pas du tout. Donc nous,
01:24:18on a toujours été clair sur ça. Maintenant, sur le chiffre
01:24:20des OQTF, moi ce que je trouve
01:24:22aussi, c'est qu'il y en a
01:24:24tellement pour tout et n'importe quoi
01:24:26qu'évidemment que ce n'est plus possible
01:24:28de tout les appliquer. Je ne sais pas
01:24:30quelles sont celles qui ont été exécutées.
01:24:32On n'a pas le détail de ces chiffres. Il faudrait voir
01:24:34quels sont les gens
01:24:36ou quels sont les chiffres. Il faudrait affiner
01:24:38en fonction des catégories et de la gravité
01:24:40de ce qui a été commun. Voilà. Maintenant, c'est le sujet
01:24:42le sujet plus global de la question
01:24:44de l'immigration et le bilan, ce que j'aimerais
01:24:46bien voir mais qui est difficile à quantifier, c'est
01:24:48est-ce qu'on arrive à faire mieux
01:24:50cohabiter les gens qui sont
01:24:52nés ici et les gens qu'on a accueillis ?
01:24:54Est-ce qu'on arrive à mieux faire société tous ensemble ?
01:24:56C'est ça le sujet. Savoir si on a fait
01:24:58l'immigration dans les bonnes conditions. C'est pour ça.
01:25:00D'accueil et d'insertion.
01:25:02Si on a fait 3 OQTF, 7 ou 12, bon...
01:25:04Vincent, il vous reste 20 secondes, vraiment,
01:25:06si vous pouvez faire une synthèse comme vous le savez.
01:25:08Je ne comprends rien à ce qu'on me dit.
01:25:10Vous avez signé
01:25:12le programme du Nouveau Front Populaire.
01:25:14Sur l'immigration, c'est très clair.
01:25:16Donc, on sait ce que vous pensez sur l'immigration
01:25:18vu que vous avez signé le programme. Et on pense quoi alors ?
01:25:20Vous pensez qu'il faut ouvrir toutes les vannes ?
01:25:22Il suffit de relire le programme.
01:25:24Vous savez ce que je pense mieux que moi alors ?
01:25:26Le parti communiste français
01:25:28a signé le programme du Nouveau Front Populaire.
01:25:30Qui disait ouvrons les vannes.
01:25:32En clair, c'est ce que...
01:25:34C'est ce que je veux dire.
01:25:36Ça ne peut même pas être plus clair.
01:25:38Vous allez rester en deuxième heure.
01:25:40Merci à tous pour ce débat.
01:25:42On se retrouve dès 16h.
01:25:46Nous voici de retour.
01:25:48La suite de 180 minutes info,
01:25:50c'est aussi avec Adrien Fontenot, l'heure du journal.
01:25:52Rebonjour Adrien.
01:25:54Après la mort d'Eric Comine,
01:25:56qui a donc été percuté lundi soir par un chauffard à Mougins,
01:25:58l'enquête progresse assez rapidement d'ailleurs.
01:26:00Oui, la garde à vue du Mis en Cause
01:26:02a été levée cet après-midi.
01:26:04On en parle avec notre journaliste police-justice
01:26:06Sandra Buisson. Sandra, bonjour.
01:26:08Qu'a-t-on appris de ces auditions ?
01:26:10Alors, il a expliqué aux enquêteurs en garde à vue
01:26:12qu'il n'avait pas vu
01:26:14le gendarme face à lui
01:26:16et donc qu'il l'avait percuté
01:26:18involontairement. Il a expliqué
01:26:20qu'ensuite il a pris la fuite parce qu'il a été
01:26:22pris de panique.
01:26:24Nous, ce qu'on peut dire, c'est qu'on a
01:26:26consulté la vidéo
01:26:28de ce qui s'est passé ce soir-là.
01:26:30On a fait le choix de ne pas la montrer
01:26:32parce que les images sont choquantes.
01:26:34Il s'avère que cet homme
01:26:36circulait sur la voie de gauche, derrière une voiture
01:26:38qu'il a déboîtée pour doubler
01:26:40cette voiture par la droite.
01:26:42En arrivant sur cette file de droite,
01:26:44on a trouvé face au gendarme qu'il a percuté.
01:26:46Le gendarme a juste eu le temps
01:26:48d'esquisser un pas sur la droite
01:26:50mais sans pouvoir, effectivement,
01:26:52prendre assez de champs et ne pas être
01:26:54percuté. Donc cet individu,
01:26:56il va être présenté à un magistrat cet
01:26:58après-midi en vue d'une éventuelle
01:27:00mise en examen pour homicide
01:27:02volontaire sur personne dépositaire de l'autorité
01:27:04publique et refus d'obtempérer.
01:27:06Le parquet a indiqué qu'il allait requérir son
01:27:08placement en détention provisoire le temps
01:27:10de la poursuite des investigations.
01:27:12On en parlera bien sûr d'ici quelques instants
01:27:14puisque ça va être l'objet aussi de notre discussion
01:27:16à suivre avec de nouveaux invités.
01:27:18Un mot aussi des hommages qui se multiplient,
01:27:20c'était le cas ce matin, notamment à
01:27:22Mandelieu-la-Napoule.
01:27:24Une cérémonie en présence de la veuve de l'adjudant
01:27:26Eric Comines, entre tristesse et colère,
01:27:28elle accuse la France. Écoutez.
01:27:30Je l'affirme haut et fort,
01:27:32la France a tué
01:27:34mon mari.
01:27:36La France a tué mon mari,
01:27:38le père de mes enfants.
01:27:40La France
01:27:42a tué mon mari par son insuffisance.
01:27:44Pourquoi ?
01:27:46Pourquoi cet homme multirécidiviste
01:27:48peut-il évoluer
01:27:50en toute liberté ?
01:27:52Quand est-ce que nos législatifs
01:27:54ouvriront réellement les yeux ?
01:27:56Faut-il qu'il soit touché directement pour
01:27:58agir ?
01:28:00Combien de morts avant que ces assassins
01:28:02soient vraiment punis ?
01:28:04Dans le reste de l'actualité,
01:28:06près de 7 mois après son adoption, les premiers résultats
01:28:08de la loi immigration se font sentir.
01:28:10Ce news a pu consulter une note du ministère
01:28:12de l'Intérieur. Le cas des étrangers en situation
01:28:14irrégulière semble plus contrôlé.
01:28:16Les détails avec Augustin Donadieu.
01:28:18Adopté le 19 décembre
01:28:20dernier par les députés,
01:28:22la loi immigration devait permettre d'expulser
01:28:24plus facilement les étrangers délinquants
01:28:26selon Gérald Darmanin.
01:28:28Dans les chiffres, la promesse semble être tenue.
01:28:30Les mesures d'éloignement d'étrangers
01:28:32en situation irrégulière ont progressé
01:28:34de 28,8%
01:28:36au premier semestre de l'année 2024.
01:28:38Non seulement on exécute mieux
01:28:40les OQTF, mais en plus
01:28:42on ratisse plus large.
01:28:44On peut désormais
01:28:46prendre des OQTF
01:28:48ou prendre des mesures d'expulsion
01:28:50contre des étrangers qui précédemment
01:28:52étaient protégés
01:28:54contre toute mesure d'éloignement.
01:28:56Selon la note des services du ministère de l'Intérieur
01:28:58que nous avons pu consulter,
01:29:001956 étrangers connus pour trouble
01:29:02à l'ordre public ont été expulsés au premier
01:29:04semestre 2023. Ils étaient
01:29:062 514 en 2024
01:29:08sur la même période.
01:29:10Concernant les étrangers délinquants en situation
01:29:12régulière, 1 483
01:29:14d'entre eux ont pu être éloignés
01:29:16grâce à la levée de certains freins à l'expulsion.
01:29:18Les deux freins les plus significatifs
01:29:20qui ont été levés
01:29:22concernent les étrangers
01:29:24mariés
01:29:26avec un ressortissant ou une ressortissante
01:29:28française. Le deuxième type de
01:29:30protection qui a été
01:29:32supprimé ou très largement
01:29:34levé concernait des étrangers
01:29:36arrivés en France
01:29:38avant un certain âge.
01:29:40Selon le ministère de l'Intérieur, près d'un tiers
01:29:42des retraits de titres de séjour pour le motif
01:29:44d'ordre public sont dus à des violences physiques
01:29:46et 28% pour des actes
01:29:48de rébellion ou d'outrage.
01:29:50A noter également, c'est aujourd'hui le lancement
01:29:52officiel des Jeux Paralympiques
01:29:54de Paris. La cérémonie d'ouverture
01:29:56est prévue ce soir à 20h du côté
01:29:58de la place de la Concorde et des Champs-Elysées.
01:30:00Les détails avec Victor Klingler.
01:30:02Paris enfile de nouveau
01:30:04ses habits de fête. Les 17ème Jeux
01:30:06Paralympiques démarrent officiellement aujourd'hui.
01:30:08Plus de 4400 athlètes ont afflué
01:30:10du monde entier pour 10 jours de compétition.
01:30:12Au total, 549 épreuves
01:30:14auront lieu sur les mêmes sites que les JO.
01:30:16Stade de France, Château de Versailles
01:30:18et les autres sont prêts malgré un petit changement.
01:30:20Les agitos paralympiques ont remplacé
01:30:22les anneaux. La première étincelle
01:30:24sera allumée ce soir avec la traditionnelle
01:30:26cérémonie d'ouverture.
01:30:28Pas de scène cette fois-ci, mais les Champs-Elysées
01:30:30et la place de la Concorde comme décor à 20h.
01:30:32Avant de vibrer pour de bon,
01:30:34dès jeudi.
01:30:36Et ces Jeux Paralympiques,
01:30:38Naïma M. Fadel qui va regarder
01:30:40la cérémonie ce soir ? Oui, pour faire un comparatif.
01:30:42Très bien, elle sera peut-être un petit peu
01:30:44plus courte. Les Jeux Paralympiques qui mettent en lumière
01:30:46la pratique sportive de ces personnes
01:30:48en situation de handicap, mais pas que.
01:30:50C'est une façon d'aborder plus généralement
01:30:52le handicap. Patrice Vergrit,
01:30:54ministre délégué des missionnaires en charge
01:30:56des transports, accueillait justement la délégation
01:30:58paralympique italienne à l'aéroport.
01:31:00Voici Charles de Gaulle. Il est revenu
01:31:02sur les progrès qui restent à faire pour faciliter
01:31:04le quotidien de tous dans les transports.
01:31:06Aujourd'hui, quand on peut
01:31:08apporter le fauteuil de la personne
01:31:10pour les personnes en situation de
01:31:12handicap moteur directement
01:31:14à la sortie de l'avion, c'est un plus énorme
01:31:16pour les personnes en situation de handicap.
01:31:18D'autres efforts ont été faits,
01:31:20notamment en matière de transport collectif.
01:31:22Je n'oublie pas aujourd'hui qu'il y a 290 gares
01:31:24qui en Ile-de-France sont devenues
01:31:26accessibles. Le RER A, le RER B est accessible.
01:31:28Il reste, certes, la question
01:31:30du métro parisien qui est lourde,
01:31:32qui est complexe, qui prendra du temps,
01:31:34mais qui aujourd'hui fait aussi l'objet d'attention.
01:31:36Merci beaucoup. Nouveau rendez-vous en votre compagnie
01:31:38autour de 16h30.
01:31:40Retour au décryptage de l'actualité et certains
01:31:42des sujets, d'ailleurs, que vous avez évoqués, qui vont faire
01:31:44l'objet de débats. Vincent Roy
01:31:46reste dans notre compagnie, Naïma M. Fadel
01:31:48également, Sandra Buisson. On va reparler
01:31:50bien sûr de la communication du procureur de la République
01:31:52pour les Alpes-Maritimes, tandis que nous a rejoint
01:31:54Alexandra Aurélisine,
01:31:56avocate pénaliste.
01:31:58Merci d'être en notre compagnie
01:32:00cet après-midi. Vous allez évidemment
01:32:02nous être précieuses. On va parler, pour
01:32:04commencer, de l'émotion,
01:32:06de la douleur, de la colère aussi,
01:32:08qui transparaissait à travers les mots
01:32:10très forts de la
01:32:12femme d'Éric Comines, ce gendarme qui a donc été
01:32:14fauché par ce chauffard multi
01:32:16condamné. Et c'est avec
01:32:18la voix nouée qu'elle a
01:32:20pris la parole ce matin. Je vous propose
01:32:22de revenir aux images fortes
01:32:24avec Alice Somera.
01:32:26Je l'affirme haut et fort,
01:32:28la France a tué mon mari.
01:32:30La France a
01:32:32tué mon mari, le père
01:32:34de mes enfants. C'est un cri du cœur
01:32:36qu'a lancé cette femme, accablée par la peine.
01:32:38Lors de l'hommage rendu à Éric Comines,
01:32:40son épouse a pointé du doigt la politique de la France,
01:32:42responsable, selon elle, de ce qui est
01:32:44arrivé à son mari. La France a tué mon
01:32:46mari par son insuffisance.
01:32:48Pourquoi ? Pourquoi
01:32:50cet homme multirécidiviste
01:32:52peut-il évoluer en toute liberté ?
01:32:54Quand est-ce
01:32:56que nos législatifs ouvriront réellement
01:32:58les yeux ? Faut-il qu'il
01:33:00soit touché directement pour agir ?
01:33:02Combien de morts
01:33:04avant que ces assassins soient
01:33:06vraiment punis ? Même si le suspect
01:33:08n'a pas encore été condamné, la veuve estime
01:33:10que sa peine ne sera pas adaptée à la portée
01:33:12de son acte, un acte qu'elle a qualifié
01:33:14d'irréparable. Quand est-ce que nos législatifs
01:33:16ouvriront réellement les yeux ?
01:33:18Quelle est la suite pour ce meurtrier ?
01:33:20Déferrement immédiat
01:33:22en attente de jugement,
01:33:24trois repas chauds par jour,
01:33:26aide sociale dans les geôles,
01:33:28là où les retraités qui ont cotisé
01:33:30toute leur vie de leurs travailleurs
01:33:32doivent potentiellement retravailler
01:33:34pour avoir trois repas chauds
01:33:36par jour. Une information judiciaire
01:33:38a été ouverte des chefs de meurtre
01:33:40sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
01:33:42Cette infraction est passible de la réclusion
01:33:44criminelle à perpétuité.
01:33:46Bonjour Corentin Lonzo, vous êtes
01:33:48à Cannes avec Olivier Gangloff
01:33:50cet après-midi où il y aura d'ailleurs un autre hommage
01:33:52d'ici dans moins d'une heure maintenant.
01:33:54Mais on va surtout parler des suites judiciaires
01:33:56avec vous qui se profilent.
01:34:01Oui Nelly, donc cet après-midi
01:34:03dans un communiqué un peu avant
01:34:0515h, le parquet de Grasse a indiqué
01:34:07que la garde à vue du suspect a été
01:34:09levée, il a été déféré
01:34:11à 15h, donc au cours de cette
01:34:13dernière, le suspect a indiqué donc
01:34:15au policier avoir percuté le gendarme
01:34:17involontairement et pris de panique
01:34:19avoir quitté les lieux au moment du drame.
01:34:21Il affirme n'avoir pas vu le gendarme
01:34:23sur la chaussée. Le suspect
01:34:25en garde à vue a subi un examen
01:34:27psychiatrique. L'expert a conclu à ce
01:34:29stade à son entière responsabilité
01:34:31pénale et à son accessibilité
01:34:33à une sanction pénale.
01:34:35Le parquet a demandé à ce que le
01:34:37suspect soit placé en détention
01:34:39provisoire. Ici à Cannes,
01:34:41vous l'avez dit, un hommage va être rendu
01:34:43à l'adjudant Eric Comines. Dans un peu
01:34:45moins d'une heure, la ville a souhaité
01:34:47montrer son soutien à la
01:34:49famille, mais aussi aux forces de l'ordre.
01:34:51Ça va démarrer maintenant dans une
01:34:53petite heure. Merci beaucoup pour
01:34:55ces premières précisions. Sandra, je me tourne à nouveau vers
01:34:57vous. Est-ce que le fait que vous
01:34:59venez de nous l'expliquer, qu'ils disent
01:35:01cet état volontaire, je ne l'ai pas
01:35:03vu, ça peut changer la donne
01:35:05dans la mise en examen à suivre
01:35:07ou ça ne sera pas un élément
01:35:09qui sera forcément à son avantage ?
01:35:11C'est vrai que le juge d'instruction a tout loisir
01:35:13de requalifier la procédure. Pour l'instant,
01:35:15le parquet estime que l'information judiciaire doit
01:35:17être ouverte pour homicide volontaire
01:35:19sur personne dépositaire de l'autorité
01:35:21publique et refus d'obtempérer.
01:35:23Le premier fait, ayant été
01:35:25commis sur un gendarme, fait que
01:35:27cet homme, si les faits sont confirmés,
01:35:29risquerait la prison à perpétuité.
01:35:31En revanche, ce qui peut se passer, c'est qu'au
01:35:33cours de la procédure, il y ait d'autres
01:35:35investigations qui vont
01:35:37confirmer ou confirmer la version
01:35:39du suspect. Pour l'instant,
01:35:41les faits sont qualifiés de la sorte,
01:35:43une requalification est toujours possible,
01:35:45mais elle n'est pas certaine. Pour l'instant,
01:35:47ça n'est que sa défense.
01:35:49Maître, on le dit dans le cadre
01:35:51d'un prétoire,
01:35:53mais aussi dans la vie civile.
01:35:55Très bien. Donc Alexandra,
01:35:57si vous le permettez, est-ce que c'est, de votre expérience,
01:35:59quelque chose qu'on voit fréquemment ?
01:36:01Ces requalifications en cours ?
01:36:03C'est là pour tout type
01:36:05d'affaires.
01:36:07Lors de mes mises en examen,
01:36:09entre le jour de la mise en examen
01:36:11d'une personne
01:36:13et la fin de cette
01:36:15même mise en examen, il peut se passer
01:36:17un délai de 12 mois,
01:36:1918 mois, voire même
01:36:213 années. Donc,
01:36:23heureusement, la mise en examen
01:36:25a pour objectif
01:36:27d'éclairer l'enquête,
01:36:29de voir un petit peu
01:36:31ce qui est la réalité
01:36:33de ce qui s'est passé.
01:36:35Et donc, on va, par exemple,
01:36:37pour cette affaire, je pense que
01:36:39quelque chose d'absolument essentiel,
01:36:41c'est de faire, par exemple,
01:36:43une reconstitution
01:36:45pour voir, effectivement,
01:36:47est-ce que la défense
01:36:49est crédible ou pas ? Parce que
01:36:51effectivement, le mise en examen,
01:36:53il peut choisir
01:36:55la défense, il est libre de
01:36:57sa défense, même la défense
01:36:59la plus absurde possible.
01:37:01Moi, je n'étais pas présente
01:37:03sur place, je ne sais pas si, effectivement,
01:37:05la thèse tient sur
01:37:07voilà, je ne me suis pas rendue compte,
01:37:09je ne l'ai pas
01:37:11percutée volontairement,
01:37:13mais, quoi qu'il en soit,
01:37:15il y a des délits qui pourront
01:37:17de toute façon être tenus
01:37:19contre lui, parce que le délit
01:37:21de fuite est bien constitué
01:37:23parce qu'il ne va pas pouvoir
01:37:25nous dire, ce monsieur,
01:37:27écoutez, j'ai roulé sur quelqu'un, mais je m'en suis
01:37:29pas rendue compte,
01:37:31et j'ai continué ma route,
01:37:33voilà, mais de là,
01:37:35est-ce qu'il y a eu
01:37:37un homicide volontaire
01:37:39ou involontaire ?
01:37:41Effectivement, il y a
01:37:43le travail du juge d'instruction.
01:37:45Encore faut-il que ce soit étayé, qu'il y ait des nouveaux éléments
01:37:47portés, parce que si c'est juste sa parole,
01:37:49ça risque d'être un peu court, quand même.
01:37:51Alors là, on peut estimer
01:37:53que le parquet estime qu'il y a des éléments
01:37:55on va dire, des indices
01:37:57graves ou concordants,
01:37:59qui laissent penser qu'il a pu commettre un homicide
01:38:01volontaire.
01:38:03Après, quels sont ces indices graves ou concordants
01:38:05que le parquet a en main ?
01:38:07On ne le sait pas, et il faudra voir si le juge
01:38:09s'accorde avec ce que dit le parquet
01:38:11et considère également ces faits-là.
01:38:13Et après, d'autres investigations,
01:38:15il va falloir voir à combien il roulait, quelle était sa visibilité,
01:38:17est-ce que vraiment il a dévoilé
01:38:19au dernier moment, combien de secondes
01:38:21entre le moment où il déboîte et le moment de l'impact,
01:38:23enfin, il y a d'autres questions qui vont être fournies.
01:38:25C'est-à-dire que les relevés sur les lieux,
01:38:27comme vous dites, les traces de freinage, vont être
01:38:29cruciaux, la reconstitution aussi,
01:38:31tout cela va pouvoir orienter
01:38:33les enquêteurs un peu plus...
01:38:35Le pédigré va pas jouer...
01:38:37Le pédigré va pas jouer en sa faveur.
01:38:39Le pédigré n'impacte pas sur la qualification.
01:38:41Non, bien sûr, pas sur la qualification.
01:38:43Mais en cas de procès,
01:38:45le pédigré...
01:38:47Ça pourra influer sur la condamnation.
01:38:49Sur la condamnation.
01:38:51Si on a un état de récidive, heureusement,
01:38:53on est quand même condamnés de façon
01:38:55beaucoup plus ferme que si on est pris mot délinquant.
01:38:57Mais plus largement, et là, je m'adresse
01:38:59aux observateurs, aux chroniqueurs que vous êtes,
01:39:01on s'intéresse beaucoup
01:39:03aux mots très forts
01:39:05de la femme d'Eric Comine,
01:39:07Harmonie Comine, qui dit
01:39:09« La France a tué mon mari ».
01:39:11Est-ce qu'elle est fondée à dire que la France
01:39:13n'a pas protégé cet homme
01:39:15qui exerçait une profession de service
01:39:17de la sécurité des Français ?
01:39:19Je pense que, effectivement,
01:39:21elle l'a dit dans l'émotion
01:39:23et puis dans la colère,
01:39:25cette colère qu'on peut partager,
01:39:27parce qu'en fait, la France
01:39:29n'a pas été en capacité
01:39:31d'avoir
01:39:33des actions fortes
01:39:35pour empêcher les récidives,
01:39:37mais empêcher aussi ces refus d'obtempérer.
01:39:39C'est ça, la question.
01:39:41C'est qu'aujourd'hui, ce qu'on peut voir
01:39:43en dehors de cette enquête
01:39:45qui va suivre, et on en saura un peu plus,
01:39:47c'est la question des refus d'obtempérer.
01:39:49Et dans la question des refus d'obtempérer,
01:39:51c'est surtout la question
01:39:53des agressions multiples.
01:39:55On sait qu'il y en a qui
01:39:57sont morts, des forces de l'ordre.
01:39:59Rappelez-vous aussi ce qui s'est passé,
01:40:01je crois que c'était l'année dernière,
01:40:03où un jeune homme avait renversé
01:40:05un policier.
01:40:07Il s'est vu attribuer
01:40:09juste 35 heures de travaux
01:40:11d'intérêt général. Donc ça pose la question
01:40:13des refus d'obtempérer et du
01:40:15non-respect de l'autorité
01:40:17qui représente nos forces de l'ordre.
01:40:19Et ça, c'est une gifle aussi qui est donnée
01:40:21à l'État de droit, parce que rappelons-le,
01:40:23c'est l'État de droit qui missionne
01:40:25nos forces de l'ordre.
01:40:27Et la question, plus largement, de la sévérité
01:40:29des peines aussi.
01:40:31C'est ce qu'on entend communément,
01:40:33et là, c'est un cas d'espèce, visiblement.
01:40:35Écoutez, il ne se passe pas une semaine
01:40:37sans que nous soyons étonnés
01:40:39du peu de sévérité
01:40:41d'un certain nombre de peines
01:40:43dans un certain nombre de cas.
01:40:45J'ai terriblement l'impression
01:40:47que la justice vit toujours
01:40:49sous la jurisprudence Taubira,
01:40:51et depuis maintenant longtemps,
01:40:53puisque Mme Taubira a quand même exercé
01:40:55il y a... Elle était garde des Sceaux
01:40:57il y a longtemps.
01:40:59Les fameuses peines planchers qui ont été supprimées.
01:41:01Et donc, j'ai le sentiment
01:41:03dans un certain nombre de cas
01:41:05que c'est terrible. On l'a vu dans des cas
01:41:07d'antisémitisme, par exemple,
01:41:09où un individu qui,
01:41:11dans un tramway ou dans un métro,
01:41:13où il y a en plus
01:41:15des coups physiques, etc.,
01:41:17il ne prend que deux ans,
01:41:19un an ferme.
01:41:21Mais comme c'est un an,
01:41:23la peine est aménageable,
01:41:25et donc l'individu pourra se retrouver
01:41:27avec un bracelet électronique,
01:41:29et continuer d'ailleurs parfaitement
01:41:31ses exactions, car on peut continuer
01:41:33à agresser les gens avec un bracelet électronique.
01:41:35Ces gens, dans un cas comme dans l'autre,
01:41:37je pense au cas de Montpellier
01:41:39et puis au cas du métro parisien,
01:41:41il n'y a pas eu de mandat de dépôt.
01:41:43Donc, on est sur ces questions-là.
01:41:45Alors, on dit à chaque fois...
01:41:47– Dans le cas parisien, il n'y a pas eu de violence physique.
01:41:49– Oui, il n'y a pas eu de violence physique.
01:41:51– Vous ne connaissez pas les antécédents de l'individu,
01:41:53on ne peut pas tout comparer à Montpellier.
01:41:55– Non, non, bien sûr.
01:41:57– On peut juste revenir au refus.
01:41:59– Je suis complètement d'accord avec vous.
01:42:01On ne peut pas tout comparer.
01:42:03Le problème, c'est que si on veut traiter l'antisémitisme,
01:42:05qui aujourd'hui est une véritable gangrène,
01:42:07il va falloir lancer des signaux.
01:42:09– Vous avez un petit peu engendré sur le sujet,
01:42:11alors ce n'est pas grave.
01:42:13– Écoutez, sur les mers octempérées,
01:42:15vous voyez bien qu'on n'a lancé aucun signal,
01:42:17d'ailleurs parce qu'il y en a combien ?
01:42:19– Toutes les 20 minutes.
01:42:21C'est-à-dire que la fréquence est plus,
01:42:23et souvent, multirécidiviste.
01:42:25Avant, c'était 30 minutes, désormais c'est 20.
01:42:27Moi, j'aimerais juste vous sonder
01:42:29sur cette perception dans la population générale,
01:42:31puisque vous êtes quand même dans les prétoires
01:42:33beaucoup plus souvent que nous, forcément,
01:42:35que les peines ne sont pas assez sévères,
01:42:37en tout cas qu'elles ne sont pas prononcées,
01:42:39voire même exécutées dans certains cas.
01:42:41Est-ce que c'est votre perception ?
01:42:43Est-ce que ça se tient de la légende urbaine,
01:42:45ou est-ce que c'est un peu entre les deux, Maître ?
01:42:47– Non, heureusement, c'est entre les deux,
01:42:49parce que, aussi, moi, je suis auxiliaire de justice,
01:42:51plus souvent du côté des prévenus,
01:42:53donc si je venais vous dire,
01:42:55non, les peines, je trouve qu'elles sont
01:42:57beaucoup trop légères,
01:42:59ou trop lourdes.
01:43:01– Ah ben oui, vous êtes dans mon rôle.
01:43:03– Heureusement, la justice,
01:43:05heureusement, la justice,
01:43:07elle est intuitu personae,
01:43:09et ça, c'est vraiment quelque chose
01:43:11qu'il faut entendre,
01:43:13et c'est pour cela que les peines planchées
01:43:15ont été supprimées,
01:43:17parce qu'elles supprimaient
01:43:19cet intuitu personae,
01:43:21on allait quand même
01:43:23imposer au juge
01:43:25un plafond
01:43:27de peine, et dans certains cas,
01:43:29c'était infondé et injustifié,
01:43:31parce qu'effectivement, il y avait
01:43:33dans ces circonstances exceptionnelles
01:43:35des excuses qui pouvaient
01:43:37jouer en faveur
01:43:39du prévenu, et il ne fallait pas
01:43:41qu'il soit condamné à une peine
01:43:43trop lourde, sinon cela allait
01:43:45lui faire perdre son travail,
01:43:47sa famille, le mettre en marge de la société,
01:43:49et ça allait être beaucoup plus déface.
01:43:51– Les peines planchées sont réclamées
01:43:53par une bonne partie de l'opposition aujourd'hui,
01:43:55à nouveau.
01:43:57– Moi, ce qui me sidère, si je peux dire,
01:43:59en tant que citoyenne lambda,
01:44:01c'est mon respect des forces de l'ordre,
01:44:03de nos policiers qui sont dépositaires
01:44:05de l'état de l'autorité,
01:44:09et qui sont garants, justement,
01:44:11de cet état de droit.
01:44:13C'est ça que ce n'est pas compréhensible,
01:44:15parce que moi, j'assiste depuis des années
01:44:17à des agressions multiples, il y a des quartiers
01:44:19où ils ne peuvent pas rentrer,
01:44:21ils se font agresser, ils se font cracher dessus,
01:44:23ils se font insulter,
01:44:25et en fait, la sanction, si elle arrive,
01:44:27elle n'est rien du tout.
01:44:29Vous vous rendez compte ?
01:44:31C'est en fait le respect de l'état de droit lui-même,
01:44:33et c'est ça, moi, qui me sidère,
01:44:35et que je ne comprends pas,
01:44:37et le pire dans cette histoire,
01:44:39c'est que ça arrive souvent, très tôt,
01:44:41chez des jeunes mineurs.
01:44:43Moi, je me souviens, une fois, j'étais à Montelageli,
01:44:45un gamin de 6 ans qui a craché sur un policier.
01:44:47Je peux vous dire que le policier,
01:44:49il avait les larmes aux yeux.
01:44:51C'est pas entendable, c'est-à-dire qu'à un moment,
01:44:53un état de droit, il doit faire en sorte
01:44:55de répondre à ces problématiques,
01:44:57mais pour sauver ces gamins,
01:44:59le petit Naël, peut-être qu'il serait encore en vie,
01:45:01s'il a quand même 15 mentions,
01:45:03s'à un moment, on l'a arrêté.
01:45:05Vous voyez ?
01:45:07Avec une sanction butoir.
01:45:09Est-ce qu'il y a trop de complaisance de la société et des familles
01:45:11entourant ce jeune délinquant ?
01:45:13Je vous rejoins tout à fait, c'est-à-dire que
01:45:15maintenant, aujourd'hui, il y a un vrai problème
01:45:17dans notre société, c'est qu'il y a un manque de respect.
01:45:19Mais le manque de respect
01:45:21qui est généralisé,
01:45:23c'est pas simplement sur les policiers,
01:45:25c'est aussi sur les enseignants,
01:45:27les médecins,
01:45:29les pompiers,
01:45:31voilà tout.
01:45:33Donc il y a une absence de l'Etat.
01:45:35Il y a un vrai problème, et c'est vrai que
01:45:37maintenant, il se pose la question,
01:45:39et vous avez évoqué le cas justement
01:45:41des mineurs, mais que font
01:45:43les parents ? Parce que là, il y a
01:45:45un rôle, est-ce que l'Etat peut
01:45:47se substituer aux parents ?
01:45:49Est-ce que c'est à l'Etat d'avoir ce rôle éducatif ?
01:45:51Non, mais ça c'est sûr.
01:45:53Je crois qu'on a
01:45:55tous notre idée sur la question. J'aimerais,
01:45:57il nous reste 4 minutes, qu'on aborde aussi
01:45:59l'enquête du côté de l'Hérault.
01:46:01Les mois, toujours,
01:46:03prédominent. Il y a eu beaucoup de rassemblements de soutien
01:46:05aux personnes de confession juive
01:46:07et à la communauté juive de Montpellier.
01:46:09Ça a été le cas hier soir notamment. Écoutez
01:46:11ces quelques réactions sur place.
01:46:13Il faut qu'il y ait des sanctions
01:46:15un peu plus fortes et des actes plus forts
01:46:17pour qu'on arrête ces attentats
01:46:19et qu'il n'y ait plus de nouveaux
01:46:21rassemblements. On a besoin
01:46:23d'être protégés et on demande
01:46:25à être protégés. C'est un soutien
01:46:27parce que j'estime que
01:46:29toute la population doit
01:46:31soutenir les juifs et je
01:46:33pense que le gouvernement
01:46:35n'est pas assez rigoureux.
01:46:37C'est montrer ma solidarité envers la communauté
01:46:39juive, quelle qu'elle soit, et surtout
01:46:41arrêter ces abominations
01:46:43sous le seau de la haine
01:46:45surtout portée par beaucoup d'hommes politiques
01:46:47dont je tairai le nom malheureusement.
01:46:49Heureusement qu'on vous a, Sandra Busson
01:46:51parce que vous avez tout sur tout.
01:46:53La garde à vue du suspect permet de recueillir
01:46:55de nouveaux éléments assez importants
01:46:57sur ses intentions. Tout cela sur fond,
01:46:59on l'a compris, de conflits israélo-palestiniens
01:47:01même si lui réfute
01:47:03l'envie de tuer.
01:47:05Il a reconnu l'effet matériel, c'est-à-dire
01:47:07d'avoir fait démarrer
01:47:09un incendie.
01:47:11Il dit que ça, il l'a fait en réaction
01:47:13au conflit au Proche-Orient, qu'il est
01:47:15anti-israélien, qu'il est pro-palestinien.
01:47:17D'ailleurs, des signes de sa
01:47:19radicalisation et de son aversion pour les
01:47:21juifs ont été retrouvés dans son
01:47:23environnement numérique. Mais selon
01:47:25des sources proches du dossier qu'on a pu contacter,
01:47:27il a affirmé devant les enquêteurs de la
01:47:29sous-direction antiterroriste qu'il voulait
01:47:31uniquement déclencher un incendie.
01:47:33Il ne voulait pas tuer
01:47:35des gens. Alors ça, ce sera
01:47:37l'enquête de déterminer si c'est le cas
01:47:39ou pas, de confirmer ou affirmer ses propos.
01:47:41Les investigations confirment qu'il est bien passé
01:47:43à l'acte seul ce jour-là et que
01:47:45selon toute probabilité, il s'est radicalisé
01:47:47seul. Maintenant, il y a encore
01:47:49deux personnes qui étaient en garde à vue.
01:47:51Un de ces deux hommes est un membre de
01:47:53son entourage. C'est celui qu'il a
01:47:55ramené de la Grande-Motte
01:47:57à Nîmes, puisque vous savez que son propre véhicule
01:47:59avec lequel il était venu devant la synagogue
01:48:01a été incendié.
01:48:03Donc il l'a ramené après l'attentat. La question
01:48:05est de savoir s'il savait que
01:48:07cet homme avait commis un attentat.
01:48:09Il ne savait pas
01:48:11et il n'y a pas d'infraction.
01:48:13On va le savoir dans la journée.
01:48:15L'autre personne est aussi également suspectée
01:48:17d'avoir pu lui apporter une aide logistique. C'est aussi
01:48:19un individu qui est, lui, radicalisé
01:48:21et qui héberge souvent le principal
01:48:23suspect. Les gardes à vue devaient être
01:48:25levés dans la journée. On saura les suites judiciaires
01:48:27éventuelles dans la journée.
01:48:29Ce genre d'auto-radicalisé,
01:48:31c'est un profil, malheureusement, qu'on retrouve
01:48:33de plus en plus et
01:48:35de plus en plus à la faveur de ce qui s'est passé
01:48:37le 7 octobre dernier.
01:48:39Oui, mais là c'est vraiment dramatique
01:48:41parce que, justement,
01:48:43les services antiterroristes
01:48:45sont un peu dépassés.
01:48:47On doit faire face
01:48:49à une organisation. Alors, effectivement,
01:48:51il y a des systèmes
01:48:53d'écoute, des investigations
01:48:55particulières, mais
01:48:57lorsque vous avez
01:48:59des individus
01:49:01seuls,
01:49:03perdus, qui passent
01:49:05à l'acte sans préparation
01:49:07particulière et sans
01:49:09aide extérieure
01:49:11particulière, il est vrai que
01:49:13c'est quasi impossible à détecter
01:49:15à l'avance. Voilà, exactement, et c'est ça
01:49:17qui fait très très peur parce que
01:49:19on a l'impression, quand on suit
01:49:21les actualités,
01:49:23que toutes les semaines,
01:49:25il y a des individus
01:49:27qui passent à l'acte
01:49:29seuls, alors qu'ils soient
01:49:31mineurs ou majeurs. Alors il y a souvent
01:49:33aussi des mineurs qui sont
01:49:35encore, qui sont
01:49:37interpellés encore plus que des majeurs
01:49:39mais bon, là, c'est
01:49:41un autre débat, mais
01:49:43on se demande où est-ce que ça va s'arrêter
01:49:45parce que là, ça pourrait être
01:49:47quotidien qu'il y ait
01:49:49des passages à l'acte
01:49:51donc il faut effectivement
01:49:53qu'il y ait une réponse au niveau
01:49:55de la justice et des politiques
01:49:57qui soit très forte
01:49:59et très significative
01:50:01pour qu'il y ait un rôle
01:50:03dissuasif.
01:50:05Mais sur fond de responsabilité politique aussi
01:50:07parce que ce climat, il est alimenté
01:50:09c'est l'éternel, l'ampi-éternel débat
01:50:11aujourd'hui. Absolument, mais c'est quand même extraordinaire
01:50:13cet individu, il met une bonbonne de gaz
01:50:15dans une voiture. Non. Non, alors en fait non
01:50:17La bonbonne de gaz était dans le patio de la synagogue
01:50:19elle était sur place. Elle était sur place. Et on ne sait pas
01:50:21s'il a mis le feu à la bouteille
01:50:23ou si le feu s'est propagé à la bouteille.
01:50:25Et puis il s'est trompé dehors, enfin il y a pas mal de choses.
01:50:27Il a quand même une arme sur lui. Avec des balas blancs.
01:50:29Avec des balas blancs, mais ça on le sait qu'après
01:50:31avec des balas blancs
01:50:33mais il dit
01:50:35donc il incendie les voitures etc
01:50:37mais il dit moi je voulais tuer personne
01:50:39quoi, donc c'est quand même
01:50:41ils ont quand même des drôles de défense ces individus là
01:50:43quand même. Vous trouvez que c'est difficile à croire quoi
01:50:45ça se défend pas, en tout cas, comme argument.
01:50:47Au minimum il y avait une volonté destructrice
01:50:49donc imaginez qu'il n'y aurait personne
01:50:51aux alentours, c'est vrai que c'est difficilement entendable
01:50:53mais bon, on verra ce que dit l'enquête.
01:50:55Apparemment il pensait qu'il y avait quelqu'un
01:50:57enfin en tout cas que les horaires
01:50:59de la prière. Exactement.
01:51:01Il avait un couteau ou quelque chose
01:51:03une lâche a été retrouvée
01:51:05sur place mais on ne sait pas s'il s'en est servi
01:51:07pour quoi que ce soit. Et que des instruments de paix
01:51:09Non mais il faut, oui.
01:51:11Bon, il était quand même équipé.
01:51:13Merci, on va marquer une courte pause, on reviendra
01:51:15pour parler décidément
01:51:17on parlait des violences contre les gendarmes
01:51:19et les policiers, là on va parler des violences
01:51:21contre les médecins, eux aussi
01:51:23n'en peuvent plus, mais ils critiquent aussi
01:51:25le système et l'Etat au sens large
01:51:27parce qu'ils disent si on nous donnait plus de moyens
01:51:29on consacrerait moins d'incivilité
01:51:31enfin voilà, c'est un petit peu
01:51:33le cercle vicieux qui se
01:51:35perpétue. A tout de suite.
01:51:39Nous revoici, il est 16h30
01:51:41Adrien Fontenot, de retour pour le journal
01:51:43on va évidemment parler d'un moment très émouvant
01:51:45et de beaucoup de réactions après la mort
01:51:47de ce gendarme Eric Comines
01:51:49c'était lors d'un contrôle routier, on le rappelle
01:51:51à Mougins, énormément de
01:51:53cérémonies depuis ce matin, elles s'enchaînent.
01:51:55Oui, la réaction de la veuve de l'adjudant
01:51:57ce matin à Mandelieu-la-Napoule, elle accuse
01:51:59la France d'avoir tué son mari
01:52:01par son laxisme, son insuffisance et son
01:52:03excès de tolérance, une tristesse
01:52:05et de la colère partagées par les habitants de la commune.
01:52:07Je trouve que c'est vraiment
01:52:09abominable ce qui est arrivé
01:52:11et on laisse trop de délinquants comme ça
01:52:13il n'y a pas assez de contrôle en France
01:52:15et c'est horrible, c'est abominable
01:52:17de supprimer la vie à un homme
01:52:19qui faisait son travail. On a été outrés de ce
01:52:21qui s'est passé surtout, et que c'est inadmissible
01:52:23quoi, et puis
01:52:25ça nous fait beaucoup de peine pour la famille, pour les
01:52:27deux enfants qui rêtent, deux petits orphelins, tout ça
01:52:29juste pour un refus de l'obtempérer
01:52:31c'est inadmissible. On va partir en Gironde
01:52:33à présent pour parler d'une agression qui révolte
01:52:35une fois de plus dans un centre pénitentiaire.
01:52:37À Gradignan, une dizaine de kilomètres
01:52:39au sud de Bordeaux, ce lundi
01:52:41deux agents pénitentiaires ont été agressés
01:52:43sur fond de surpopulation carcérale
01:52:45deux détenus s'en sont pris à eux
01:52:47les explications de Briac Japiot avec
01:52:49Marie-Victoire Diodonné. Deux agressions
01:52:51en moins d'une heure. La première
01:52:53a eu lieu dans la structure d'accompagnement
01:52:55vers la sortie, un endroit censé
01:52:57préparer les détenus à réintégrer
01:52:59la société. Le surveillant chargé
01:53:01des extractions a été frappé au visage
01:53:03lors d'une fouille. 40 minutes plus tard
01:53:05une nouvelle altercation éclate
01:53:07un autre détenu, refusant de
01:53:09regagner sa cellule, s'en prend
01:53:11à un second surveillant. Le détenu
01:53:13lui assène plusieurs coups de genoux
01:53:15à la tête. Le détenu avait décidé
01:53:17d'en découdre coûte que coûte
01:53:20donc à peine un de mes collègues
01:53:22a voulu lui saisir le bras
01:53:24pour le reconduire justement
01:53:26sur la détention classique
01:53:28il l'a attrapé puis lui a asséné
01:53:30plusieurs coups de poing au visage
01:53:32un problème dû en grande partie ici
01:53:34à la surpopulation carcérale
01:53:36on a ce qu'on appelle des matelas au sol
01:53:38ça veut dire des cellules
01:53:40où on met des détenus par trois
01:53:42dans une cellule de
01:53:449 mètres carrés. Actuellement
01:53:46sur l'ensemble
01:53:48de la prison de Bordeaux
01:53:50on est à 1060 détenus
01:53:52pour 633 places
01:53:54Pour rappel, le 20 mai dernier
01:53:56un nouveau bâtiment pénitentiaire
01:53:58de 600 places avait vu le jour
01:54:02Le soulagement et l'émotion aussi
01:54:04des proches de Qahid Farhan Al-Qadhi
01:54:06L'axe d'otage a été libéré hier
01:54:08après plus de 300 jours de captivité
01:54:10pour des raisons de sécurité liées
01:54:12aux otages encore retenus dans la bande de Gaza
01:54:14aucun détail de l'opération de sauvetage
01:54:16n'a été révélé par l'armée israélienne
01:54:18Qahid Farhan Al-Qadhi est à l'hôpital
01:54:20avec ses proches et en bonne santé
01:54:22Le récit de ces retrouvailles avec Aminata Demphal
01:54:24Il sera resté 326 jours
01:54:26en captivité à Gaza
01:54:28Sur ces images
01:54:30Qahid Farhan Al-Qadhi, 52 ans
01:54:32escorté par l'armée israélienne
01:54:34et accueilli par une équipe médicale
01:54:40Après une si longue attente
01:54:42ses proches sont venus le rejoindre
01:54:44soulagés
01:54:46Je ne peux pas exprimer mes sentiments
01:54:48J'espère que ma mère sera plus heureuse que nous
01:54:50Nous avons prié pour lui
01:54:52Ma mère a prié davantage
01:54:54Sa prière a atteint le ciel
01:54:56Il a perdu du poids
01:54:58après avoir passé 10 mois dans un tunnel
01:55:00qu'il est revenu de la mort
01:55:02Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
01:55:04l'a également joint par téléphone
01:55:06Je veux que vous sachiez que nous sommes profondément émus
01:55:08à la fois pour vous et pour votre famille
01:55:10Je vous remercie pour ce travail
01:55:12pour avoir fait en sorte
01:55:14que je puisse voir ma famille et être ici
01:55:16Il y a encore des gens qui attendent
01:55:18Je veux que vous sachiez que nous n'oublions personne
01:55:20tout comme nous ne vous avons pas oublié
01:55:22Qahid Farhan Al-Qadhi avait été enlevé
01:55:24le 7 octobre alors qu'il travaillait
01:55:26dans un entrepôt d'emballage
01:55:28Marié, il est père de 11 enfants
01:55:30dont le plus jeune était âgé de 6 mois
01:55:32au moment de son enlèvement
01:55:34Sur 251 personnes enlevées ce jour-là
01:55:36104 sont toujours retenues à Gaza
01:55:38Et puis un mot du conflit entre Israël et le Hamas
01:55:40avec une opération qui a débuté
01:55:42en Cisjordanie aussi
01:55:44L'armée israélienne annonce l'élimination
01:55:46de 9 terroristes armés au cours de
01:55:48plusieurs raids simultanés
01:55:50Dans la nuit, des colonnes de blindés israéliens sont entrées
01:55:52dans deux camps de réfugiés à Tulkarem
01:55:54et à Toubas, ainsi que dans la ville de Jenin
01:55:56Une vaste opération antiterroriste
01:55:58dans cette partie de la Cisjordanie occupée
01:56:00Merci beaucoup, je vous dis à demain
01:56:02pour de nouvelles aventures
01:56:04Nous sommes toujours avec
01:56:06Vincent Roy et Alexandra Avril-Isine
01:56:08Je le prononce mieux que tout à l'heure
01:56:10Oui, Avril-Isine
01:56:12Avocate pénaliste
01:56:14Ça fait combien de lettres au Scrabble ?
01:56:16Combien de points au Scrabble ?
01:56:18Vous avez jamais tenté ?
01:56:20Ce serait pas mal
01:56:22Plus sérieusement
01:56:24On a abordé les questions des violences
01:56:26contre les forces de l'ordre qui sont récurrentes
01:56:28C'est vraiment l'actualité du moment
01:56:30Mais on n'oublie pas que d'autres corps de métier
01:56:32au contact du public sont largement touchés
01:56:34Par exemple, des médecins qui n'en peuvent plus
01:56:3610 syndicats réclament même
01:56:38des mesures urgentes pour les protéger
01:56:40C'est en lien aussi
01:56:42et on va en parler sans doute dans un instant
01:56:44avec un spécialiste, avec le manque d'investissement
01:56:46plus largement dans le secteur de la santé
01:56:48Tout a été relancé, vous en souvenez peut-être
01:56:50avec l'agression de cette médecin
01:56:52à Marseille, c'était à la mi-août
01:56:54Le résumé des faits avec Audrey Bertheau
01:56:56Des mesures urgentes doivent être prises
01:56:58pour protéger les médecins
01:57:00C'est l'appel de 10 syndicats
01:57:03Nous appelons les pouvoirs publics
01:57:05à réagir sans délai pour mettre fin
01:57:07à cette spirale de violence
01:57:09Les médecins ne peuvent payer le tribut
01:57:11du délabrement du système de santé
01:57:13tout en le subissant de plein fouet
01:57:15Mi-août, une médecin avait été agressée
01:57:17par des patientes mécontentes dans son cabinet de Marseille
01:57:19Un cas qui n'est pas isolé
01:57:21selon ce médecin
01:57:23C'est en fait une tension
01:57:25qui existe un peu partout
01:57:27et ces patients
01:57:29qui ne trouvent pas de médecin
01:57:31Le manque de médecins
01:57:33exaspère la population
01:57:35donc quand ils arrivent, ça y est
01:57:37ils en ont marre, ils ont déjà fait le tour
01:57:39de plusieurs cabinets médicaux
01:57:41et ils veulent être vus tout de suite
01:57:43Les syndicats réclament différentes mesures
01:57:45pour enrayer le problème
01:57:47Comme ça a été fait en Guyane
01:57:49un moyen, c'est simple, c'est dans chaque bureau
01:57:51de médecin, ces bureaux étaient équipés
01:57:53avec un bouton sous le bureau
01:57:55très bien, je me fais agresser, j'appuie dessus
01:57:57d'abord ça déclenche une sirène
01:57:59pour inciter les agresseurs à fuir
01:58:01Deuxièmement, ça va alerter les autres professionnels
01:58:03s'il y en a d'autres qui travaillent autour de moi
01:58:05puis en lien avec commissariat et gendarmerie
01:58:07Ils réclament également des peines plus lourdes
01:58:09pour dissuader les potentiels agresseurs
01:58:11Les violences envers les médecins ont augmenté
01:58:13de 23% en 2022
01:58:15par rapport à 2021
01:58:17selon une étude de l'Ordre des médecins
01:58:19On va en parler avec
01:58:21Jean-Jacques Avran qui est avec nous
01:58:23à distance, bonjour, merci de nous rejoindre
01:58:25vous avez entendu ce sujet
01:58:27le conseiller national de l'Ordre des médecins
01:58:29on a entendu
01:58:31un de vos confrères parler
01:58:33d'une sorte de bouton d'alarme
01:58:35j'imagine que c'est une des mesures que vous préconisez
01:58:37avec cet appel général
01:58:39lancé quand même par 10 syndicats
01:58:41donc je pense que c'est assez représentatif de la profession
01:58:43Quelles autres mesures urgentes
01:58:45pourrait-on prendre là
01:58:47tout de suite pour assurer
01:58:49la sécurité de tout un chacun selon vous ?
01:58:51Bonjour d'abord
01:58:53il faut savoir que
01:58:55sur ce sujet il y a plus de 20 ans
01:58:57que le conseil de l'Ordre travaille puisqu'il a mis en place
01:58:59cet observatoire
01:59:01de la sécurité des médecins qui nous permet
01:59:03d'évaluer un petit peu l'évolution
01:59:05de cette insécurité
01:59:07on se rend bien compte que cette insécurité monte
01:59:09d'année en année et malheureusement
01:59:11les prochains chiffres ne semblent pas très positifs
01:59:13alors on a travaillé
01:59:15l'année dernière avec Madame Lebaudot
01:59:17sur ce sujet de manière très approfondie
01:59:19et je crois qu'il y a déjà des
01:59:21premiers résultats qui ont été décidés
01:59:23mais qui n'ont pas bien évidemment encore été
01:59:25mis en oeuvre, ce qui est par exemple
01:59:27du durcissement des peines
01:59:29c'est dans le rapport Masson sur lequel
01:59:31nous avons travaillé avec le ministère de la Santé
01:59:33ça a été je crois voté
01:59:35en première instance au Parlement mais
01:59:37comme toujours aujourd'hui les choses étant un peu
01:59:39bloquées, il faut encore attendre
01:59:41un petit peu, nous avons mis en place le fait aussi
01:59:43grâce à Madame
01:59:45Astrid Panossian-Bouvet
01:59:47un dépôt
01:59:49permettrait aux
01:59:51médecins de se domiciler alors
01:59:53dans le cas de plainte, ce qui évitera
01:59:55que l'agresseur ait l'adresse du médecin
01:59:57personnel en tout cas, pareil
01:59:59ça a été voté en première lecture
02:00:01mais ça n'a pas été encore mis en place
02:00:03puisque ça n'a pas été voté au Sénat et puis
02:00:05les événements actuels retardent
02:00:07un petit peu toutes ces décisions
02:00:09alors maintenant au niveau des mesures
02:00:11comme vous l'avez dit dans vos sujets précédents
02:00:13on se rend bien compte déjà que l'insécurité
02:00:15elle est partout, elle ne touche pas que des médecins
02:00:17c'est un phénomène de société
02:00:19que ce soit les élus, que ce soit les policiers
02:00:21beaucoup d'autres professions
02:00:23sont touchées par cette
02:00:25violence
02:00:27le premier point
02:00:29à faire déjà c'est de la prévention
02:00:31la prévention c'est expliquer un petit peu
02:00:33ce qui doit être la
02:00:35tenue d'un patient dans un cabinet
02:00:37expliquer un petit peu les risques qu'il y a
02:00:39de ne pas respecter la loi
02:00:41et puis bien évidemment on travaille
02:00:43aussi sur les boutons pressoirs mais
02:00:45c'est compliqué à mettre en place
02:00:47oui dans le rapport
02:00:49de monsieur Masson aussi
02:00:51il faut voir un petit peu comment ça peut être
02:00:53mis en place avec le respect du secret médical
02:00:55et avec les problèmes de financement
02:00:57Alors Jean-Jacques Evran, cette impatience
02:00:59dont vous faites les frais
02:01:01elle n'est pas de votre responsabilité
02:01:03ce n'est pas votre faute
02:01:05mais évidemment vous êtes en première ligne
02:01:07qu'est-ce qu'on peut faire aussi de manière un peu plus structurelle
02:01:09parce que la prévention c'est vrai que
02:01:11comment vous faites pour faire de la prévention à part dans les familles
02:01:13on le disait, ce n'est pas l'école
02:01:15ou l'Etat qui doit éduquer
02:01:17c'est avant tout les parents mais ça c'est encore un vaste sujet
02:01:19est-ce que le fait que l'Etat
02:01:21vous donne pas les moyens d'exercer en toute
02:01:23sérénité, c'est-à-dire avec
02:01:25peut-être plus de médecins
02:01:27lutter contre la désertification
02:01:29le renforcement des services d'urgence
02:01:31parce que la plupart des agressions, on le sait, elles ont lieu
02:01:33en milieu hospitalier, dans les services d'urgence
02:01:35il y a aussi quelque chose de l'ordre du structurel
02:01:37qu'il faut rétablir
02:01:39On est bien d'accord
02:01:41d'ailleurs on le voit bien auprès des médecins
02:01:43chez qui on recueille les plaintes
02:01:45beaucoup d'agressions sont des agressions verbales
02:01:47dues à la patience
02:01:49dues au problème de ne pas avoir
02:01:51ce que l'on veut parce que vous citiez
02:01:53le problème des médecins, du manque de médecins
02:01:55mais on pourrait aussi citer
02:01:57internet puisque malheureusement
02:01:59des fois les patients confondent
02:02:01la médecine avec les informations
02:02:03qu'ils reçoivent sur internet et
02:02:05ils ont tendance à exiger
02:02:07à leurs médecins ce qu'ils ont pu lire
02:02:09sur internet et qui ne correspond pas
02:02:11surtout à ce qu'il faudrait faire
02:02:13alors bien évidemment le manque de médecins
02:02:15bien évidemment les problèmes
02:02:17que connaissent aujourd'hui les professionnels
02:02:19de santé et ce que vous
02:02:21vous appelez les déserts
02:02:23font que
02:02:25nous avons une colère qui monte
02:02:27nous nous essayons de faire au mieux
02:02:29parce que quand même notre rôle principal
02:02:31c'est l'empathie
02:02:33et d'aider les patients, on est là surtout pour eux
02:02:35bien évidemment
02:02:37donc tout ça doit être résolu
02:02:39vous savez que le travail est long
02:02:41peut-être même une question de la part de Vincent Roy
02:02:43sur votre quotidien
02:02:45oui bonjour monsieur
02:02:47est-ce qu'on a
02:02:49je parle de la médecine de ville, de la médecine de cabinet
02:02:51est-ce qu'on a un profil type
02:02:53des gens qui agressent
02:02:55ce sont des jeunes
02:02:57sont des personnes plutôt âgées
02:02:59plutôt des hommes
02:03:01plutôt des femmes
02:03:03est-ce qu'on a une cartographie
02:03:05je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression par exemple
02:03:07qu'on agresse moins
02:03:09le cabinet du 16ème
02:03:11qu'on ne va agresser le cabinet
02:03:13le médecin dans un cabinet en Seine-Saint-Denis
02:03:15mais peut-être que je me trompe et que ça n'est qu'un préjugé
02:03:17mais est-ce qu'on a des indications là-dessus
02:03:19sur les agresseurs
02:03:21alors oui je pense que ça c'est un préjugé
02:03:23parce que nous on se rend compte auprès de nos enquêtes
02:03:25qu'il n'y a pas plus d'agression
02:03:27par exemple dans des banlieues un peu difficiles
02:03:29qu'en ville ou que dans les milieux
02:03:31ruraux, par contre ce qu'on sait
02:03:33c'est que bien évidemment
02:03:35les premiers agressés ce sont les médecins généralistes
02:03:37qui sont le nombre de médecins
02:03:39les plus nombreux et que derrière
02:03:41vous avez beaucoup d'agressions au niveau des psychiatres
02:03:43alors peut-être là aussi on peut dire que la pathologie
02:03:45de certains patients
02:03:47peuvent pousser à cela
02:03:49chez les cardiologues aussi
02:03:51enfin bref des professions qui sont très demandées
02:03:53pour lesquelles effectivement
02:03:55il y a peut-être une difficulté à avoir des rendez-vous
02:03:57et à répondre aux demandes
02:03:59d'autre part il y a quand même plusieurs types
02:04:01d'agressions, il y a les agressions verbales
02:04:03et puis il y a les agressions physiques
02:04:05les vols, tout ce type
02:04:07d'agressions qui sont un petit peu différentes
02:04:09quoi qu'il en soit nous ce que nous demandons
02:04:11à nos confrères c'est quel que soit
02:04:13le mode d'agression c'est de porter plainte
02:04:15à partir du moment où il y a une plainte
02:04:17on peut agir, le conseil de l'ordre
02:04:19peut se mettre partie civile
02:04:21peut accompagner le médecin
02:04:23et ça c'est très important parce que
02:04:25ne rien faire c'est ce qu'il y a de pire
02:04:27il faut réagir, il faut faire prendre conscience
02:04:29à la population et c'est
02:04:31d'abord en portant plainte qu'on y arrivera
02:04:33Merci beaucoup, en tout cas vous avez bien éclairé
02:04:35Jean-Jacques Avran pour
02:04:37l'ordre des médecins, juste avant de passer
02:04:39à l'autre thème, puisque vous
02:04:41traitez d'affaires de délinquance
02:04:43est-ce que dans vos clients
02:04:45ou dans les affaires que vous avez pu suivre
02:04:47dans des audiences avant ou après la vôtre
02:04:49en attendant, il y a ce genre de cas de figure
02:04:51il y a des gens qui sont jugés pour ce genre
02:04:53d'agression ? Oui, j'ai eu le cas
02:04:55d'ailleurs d'un centre médical
02:04:57alors là c'était en banlieue
02:04:59parisienne
02:05:01où effectivement j'avais
02:05:03des médecins qui
02:05:05avaient été agressés
02:05:07dans le cadre de
02:05:09l'exercice de leur profession
02:05:11et ils m'avaient indiqué
02:05:13qu'effectivement l'état
02:05:15essayait de favoriser leur installation
02:05:17moyennant des zones franches
02:05:19etc. et des
02:05:21exonérations de charges
02:05:23mais que néanmoins
02:05:25l'exercice de leur profession
02:05:27dans ces
02:05:29zones prioritaires
02:05:31était excessivement
02:05:33difficile parce que
02:05:35si ce n'était pas heureusement quotidiennement
02:05:37des violences physiques
02:05:39néanmoins c'était quotidiennement
02:05:41des agressions verbales
02:05:43des incivilités
02:05:45des injonctions
02:05:47avec le traitement qu'on réclame
02:05:49alors qu'on n'est pas médecin soi-même
02:05:51il y a les demandes pour avoir des
02:05:53prescriptions de médicaments
02:05:55plus ou moins
02:05:57pour des motifs plus ou moins
02:05:59illicites
02:06:01avec des substituts
02:06:03à des produits stupéfiants
02:06:05notamment mais il y a aussi
02:06:07les arrêts de travail parce que
02:06:09les gens s'ils se déplacent
02:06:11ils disent bon ben voilà ça y est
02:06:13je me suis déplacée, je paie ma consultation
02:06:15donc c'est un dû, je dois avoir
02:06:17mon arrêt de travail si je le demande
02:06:19or si le médecin a l'audace
02:06:21et l'impudence de dire
02:06:23monsieur ça ne se justifie pas
02:06:25ça va être beaucoup plus encadré parce que les médecins
02:06:27pourront avoir des sanctions donc ça va créer
02:06:29des moments de tension
02:06:31on va arriver peut-être à un système
02:06:33où justement au delà
02:06:35même du bouton d'alarme
02:06:37le médecin dira
02:06:39je réserve mon diagnostic
02:06:41sur effectivement pour vous allouer
02:06:43oui ou non à un arrêt de travail
02:06:45après que la personne soit partie
02:06:47pour éviter des agressions
02:06:49alors j'aimerais qu'on regarde quelques minutes, il y a un autre thème
02:06:51qu'on voulait vous soumettre cet après-midi
02:06:53on va avoir une invitée aussi en direct
02:06:55dans un instant, vous avez peut-être entendu parler
02:06:57de ces ONG de défense des journalistes
02:06:59qui demandent à l'Union Européenne de faire
02:07:01pression sur Israël, pire encore
02:07:03ces 60 organisations
02:07:05on pourrait citer Reporters Sans Frontières
02:07:07Human Rights Watch, demandent carrément
02:07:09la suspension d'un accord d'association
02:07:11de l'Union avec Israël en raison
02:07:13d'atteinte à la liberté des médias dans la bande de Gaza
02:07:15on rappelle qu'une centaine
02:07:17de journalistes palestiniens ont été répertoriés
02:07:19parmi les victimes, regardez
02:07:21on vous a fait préparer ce sujet par Mathieu Devez
02:07:23et on en parle avec une spécialiste
02:07:25Dans une lettre adressée
02:07:27au chef de la diplomatie européenne
02:07:29une soixantaine d'ONG de défense
02:07:31des journalistes mettent la pression
02:07:33sur Israël. Nous demandons
02:07:35à l'Union Européenne de prendre des mesures
02:07:37contre les meurtres sans précédent de
02:07:39journalistes et les autres violations
02:07:41de la liberté des médias perpétrées par
02:07:43les autorités israéliennes.
02:07:45Selon ces organisations dont Reporters Sans Frontières
02:07:47le gouvernement israélien
02:07:49restreint la liberté des médias
02:07:51et instaure un régime de censure
02:07:53elles dénoncent notamment les meurtres
02:07:55de plus de 100 journalistes palestiniens
02:07:57l'interdiction d'accès à Gaza pour les médias
02:07:59indépendants et pointent du doigt
02:08:01les allégations de torture infligées
02:08:03aux journalistes. De son côté
02:08:05le cri fivoite une nouvelle stigmatisation
02:08:07de l'état hébreu. Ici on donne
02:08:09foi simplement à des déclarations
02:08:11du Hamas et on fait
02:08:13une condamnation d'Israël
02:08:15une de plus parce que c'est
02:08:17dans l'air du temps. Là on prend
02:08:19fait et cause pour une organisation terroriste
02:08:21face à un état démocratique
02:08:23dont on sait qu'il a en son sein
02:08:25les systèmes de vérification
02:08:27de contrôle, de justice
02:08:29tout en rappelant encore une fois
02:08:31qu'on est sur un terrain de guerre
02:08:33et qu'effectivement il y a des journalistes qui malheureusement
02:08:35sont tués sur beaucoup de terrains de guerre dans le monde
02:08:37dont on ne fait pas
02:08:39autant cas que quand il s'agit d'Israël.
02:08:41Les ONG demandent à l'Union Européenne
02:08:43de suspendre son accord
02:08:45d'association avec Israël
02:08:47qui porte notamment sur les échanges commerciaux.
02:08:49Bonjour Rina Bassis
02:08:51merci d'être avec nous à nouveau.
02:08:53Vous avez sur le plateau hier pour parler de cette heureuse
02:08:55libération de cet otage bédouin.
02:08:57Je rappelle que vous êtes correspondante
02:08:59de la radio israélienne. Est-ce que vous
02:09:01comprenez cet appel ? Est-ce que selon vous
02:09:03il est fondé ou il repose
02:09:05sur pas grand chose de votre point de vue ?
02:09:07D'abord
02:09:09il faut dire que
02:09:11Israël n'a jamais communiqué
02:09:13le nombre de personnes qui étaient tuées à Gaza
02:09:15et la presse
02:09:17et ses organisations
02:09:19s'adressent aux chiffres qui sont
02:09:21diffusés par Hamas donc il faut faire
02:09:23extrêmement attention et avec
02:09:25ces chiffres, bien
02:09:27qu'on est tous, ça nous fait la peine
02:09:29à tout le monde, tous les
02:09:31civils qui étaient tués là-bas
02:09:33dans la bande de Gaza, il faut aussi
02:09:35faire attention à la
02:09:37désignation de ces personnes comme journalistes
02:09:39il y avait plusieurs cas
02:09:41où l'armée israélienne
02:09:43a contesté le fait
02:09:45que ces personnes étaient journalistes
02:09:47il y avait des cas où il y avait des gens
02:09:49qui étaient affiliés à Hamas
02:09:51qui étaient tués et qui étaient
02:09:53désignés par certaines organisations
02:09:55comme journalistes. Donc d'abord
02:09:57méfions-nous
02:09:59des détails exacts, des chiffres
02:10:01exacts, bien que
02:10:03le fait bien sûr que des journalistes
02:10:05sont tués pendant la guerre
02:10:07c'est quelque chose de terrible, on les déplore
02:10:09on les déplore tous
02:10:11ça, ça va de soi. Maintenant
02:10:13il faut aussi faire un autre point
02:10:15parce que cette demande
02:10:17elle n'est pas nouvelle
02:10:19on l'a vu en fait cette demande de suspendre
02:10:21l'accord d'association
02:10:23entre Israël et l'Union Européenne
02:10:25on l'a vu
02:10:27déjà depuis le 7 octobre
02:10:29et d'abord par
02:10:31certaines organisations
02:10:33si c'est des organisations
02:10:35des droits de l'homme ou d'autres
02:10:37organisations plutôt
02:10:39pro-palestiniens
02:10:41et on sait aussi que cet
02:10:43sujet était évoqué
02:10:45d'une certaine façon aussi par
02:10:47les chefs de la diplomatie européenne
02:10:49Joseph Borrell
02:10:51il ne faut pas dire que Joseph Borrell
02:10:53demande la suspension complète
02:10:55de cet accord, mais c'est un sujet
02:10:57qui a été traité, qui a été mis
02:10:59sur la table
02:11:01notamment il y a quelques mois
02:11:03quand il y avait une visite en Israël
02:11:05des ministres des affaires étrangères
02:11:07hongrois
02:11:09les chefs étaient discutés
02:11:11Israël en fait était d'accord
02:11:13de convenir
02:11:15cet conseil
02:11:17d'association
02:11:19sous la tutelle quand la présidence
02:11:21hongroise prend place
02:11:23ce qui est maintenant le cas
02:11:25D'accord, Alexandra
02:11:27c'est vrai qu'il y a un point qu'elle soulève qui est assez
02:11:29important, c'est le rôle trouble
02:11:31qu'ont pu jouer certains
02:11:33journalistes, ou qui se prétendaient
02:11:35même pour certains journalistes
02:11:37parce qu'il y en a beaucoup
02:11:39qui ont été aussi informés à l'avance
02:11:41et qui étaient aux côtés
02:11:43des terroristes du Hamas le 7 octobre
02:11:45donc voilà, il y a eu certaines images
02:11:47et situations un peu troubles
02:11:49Néanmoins, est-ce qu'à votre sens cet appel a une chance
02:11:51une quelconque chance d'être entendu ?
02:11:53Ecoutez, franchement, ce serait bien triste
02:11:55pour notre
02:11:57monde démocratique
02:11:59si cet appel était entendu
02:12:01parce que je pense que si
02:12:03il y a quelqu'un qui doit être blâmé
02:12:05c'est plutôt du côté
02:12:07du Hamas qu'il faudrait, je pense
02:12:09regarder, parce que je
02:12:11ne vois pas en quoi
02:12:13Israël aurait intérêt à
02:12:15tuer, torturer
02:12:17parce qu'ils disent carrément que
02:12:19Israël a pu torturer
02:12:21et tuer
02:12:23volontairement des journalistes
02:12:25mais là, je pense qu'on est en plein
02:12:27délire, on est en plein
02:12:29délire de toute façon
02:12:31déclaratif de la part
02:12:33du Hamas, bon, s'il y a des gens
02:12:35qui donnent une certaine
02:12:37légitimité au propos
02:12:39du Hamas
02:12:41dont acte, mais je pense
02:12:43qu'en tout cas, au plus haut niveau
02:12:45de l'Etat
02:12:47et au niveau européen
02:12:49on doit balayer ces accusations
02:12:51Allez, un dernier mot de conclusion, Vincent
02:12:53C'est ça le plus étonnant, c'est que
02:12:55on prête foi au propos
02:12:57du Hamas, parce que
02:12:59les chiffres qu'on a de 100 journalistes
02:13:01d'une centaine de journalistes, ce sont des chiffres du Hamas
02:13:03donc on prête foi
02:13:05au propos du Hamas, c'est ça qui
02:13:07est absolument... Mais de la même manière, il vaut
02:13:09être hors-coron, côté palestinien, qu'on ne peut pas
02:13:11laisser entrer librement
02:13:13des journalistes pour enquêter sur le terrain
02:13:15depuis le début du conflit. Depuis le début du conflit
02:13:17pour des raisons de sécurité, j'imagine
02:13:19Il y a des journalistes qui couvrent des zones de guerre ailleurs dans le monde
02:13:21Oui, mais enfin là
02:13:23le territoire est totalement
02:13:25c'est tout petit
02:13:27et donc je pense
02:13:29que c'est pour des raisons de sécurité
02:13:31mais enfin, en tous les cas, si on commence
02:13:33à prêter foi à ce que dit le Hamas
02:13:35on n'est pas sortis de l'auberge, si j'ose dire
02:13:37Merci beaucoup, en tout cas, merci beaucoup Rina d'avoir été parmi nous
02:13:39Merci Alexandra et Vincent, bien entendu
02:13:41On espère vous avoir à nouveau
02:13:43parmi nous un jour prochain
02:13:45Dans un instant, c'est l'Anche Ferrari que vous retrouvez
02:13:47pour le début de Punchline, je vous y ai demandé
02:13:4914h pour 180 minutes d'info
02:13:51Merci
02:13:53Merci

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