Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bienvenue à vous en ce jeudi, on est ravis de vous retrouver pour votre édition de l'après-midi.
00:00:03 180 minutes info, c'est parti.
00:00:05 Du débat, du décryptage à suivre tout de suite après un premier JT en compagnie de Vincent Farandes.
00:00:11 Bonjour Vincent, votre journal qui s'ouvre donc sur la mort de cette femme battue en pleine rue à Chambéry.
00:00:16 Cela s'est passé vers 9h30 ce matin.
00:00:18 La fonctionnaire qui n'était pas dans le service ni en uniforme a été frappée par un objet contendant.
00:00:23 Son ancien conjoint est activement recherché et le parquet de Chambéry est désormais saisi.
00:00:31 Les prix de certains produits ne devraient pas augmenter, pardonnez-moi, voire baisser dans les supermarchés à partir de janvier prochain.
00:00:39 C'est ce qu'a annoncé Bruno Le Maire ce midi après avoir reçu à Bercy les industriels qui approvisionnent les grandes surfaces.
00:00:45 Ce sont en tout 5000 produits qui sont concernés. On écoute le ministre de l'Economie.
00:00:50 Nous avons obtenu des plus grands industriels, des 75 plus grands industriels.
00:00:55 Ils vont s'engager dès maintenant dans les négociations tarifaires avec les distributeurs.
00:01:00 Normalement c'était à la fin de l'année.
00:01:01 Ils vont commencer dès le mois de septembre jusqu'au 15 octobre à ouvrir ces négociations tarifaires
00:01:06 avec un objectif d'avoir des baisses de tarifs dès le mois de janvier 2024.
00:01:12 On va doubler le nombre de produits sur lesquels il n'y aura pas de hausse de prix ou il y aura une baisse des prix.
00:01:20 Ça fait 5000 produits au total.
00:01:22 Faut-il durcir les sanctions contre les consommateurs de drogue ?
00:01:26 Oui pour 75% des Français selon un sondage CSA pour CNews.
00:01:31 Un taux qui monte à 85% même pour la catégorie des 18-24 ans.
00:01:36 On écoute Bruno Bartocchetti, porte-parole de l'unité SGP Sud.
00:01:40 C'est assez compliqué quand même pour les dresser.
00:01:41 Nous faisons notre travail puisque ça fait partie aussi de notre travail.
00:01:44 Mais c'est vrai que c'est parfois compliqué.
00:01:46 Ce qui est surtout compliqué c'était la proposition de loi où on doit aussi entester le consommateur
00:01:56 qui est pris flagrant délit avec une dose sur lui.
00:02:01 C'est-à-dire que l'idée est de faire payer sur place.
00:02:04 C'est là où ça devient compliqué parce que ça nous demande bien sûr un terminal de carte bleue,
00:02:08 pourquoi pas un détecteur aussi de faux billets.
00:02:10 Et ça peut nous mettre en difficulté quand on est immobile comme ça au milieu d'un endroit sensible.
00:02:16 Oui, bien sûr, on applique les textes.
00:02:19 En revanche, ce qu'on sait c'est qu'à la sortie, je crois qu'on en a un tiers finalement payé leur amende.
00:02:26 Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran était ce matin en visite dans une école incendiée
00:02:31 pendant les émeutes fin juin à Damaril-Elis.
00:02:34 Au total, plus de 170 établissements ont subi de graves destructions dans tout le pays.
00:02:39 Et parmi eux, 5 ne seront pas en capacité d'ouvrir à la rentrée, a-t-il annoncé ? On l'écoute.
00:02:44 Il y a eu beaucoup d'arrestations ici au cours des émeutes
00:02:47 et elles continuent d'ailleurs pour punir celles et ceux qui ont commis ces exactions.
00:02:50 Ça continuera.
00:02:51 Les arrestations ont souvent mené d'ailleurs à des comparutions immédiates
00:02:55 dès les premiers jours devant la justice.
00:02:57 Beaucoup ont été incarcérés et c'est normal.
00:02:59 Et nous faisons tout en sorte pour que ceux qui ont cassé, détruit,
00:03:02 soient mis pleinement aussi à contribution au moment où la solidarité nationale a permis de réparer les choses.
00:03:07 À l'échelle du pays, ce sont plus de 170 écoles auxquelles le feu a été mis
00:03:11 ou qui ont subi des graves destructions.
00:03:13 Sur ces plus de 170 écoles, moins de deux mois après,
00:03:16 il n'en restera que 5 qui ne seront pas en capacité pleine et opérationnelle d'ouvrir.
00:03:20 Ce qui atteste encore une fois de la forte mobilisation et de la réponse ferme
00:03:24 et de la réponse humaine de la République
00:03:26 qui permet de restaurer des services publics essentiels, fondamentaux jusqu'au cœur des quartiers.
00:03:31 C'est une mauvaise nouvelle malheureusement qui vous attend dans vos boitelettes.
00:03:35 La taxe foncière augmente, explose même dans certaines villes.
00:03:38 Près de 52% d'augmentation à Paris, 24% à Grenoble également.
00:03:43 Cela faisait 40 ans qu'une telle hausse n'avait pas été observée.
00:03:46 Les précisions avec le Méguillot.
00:03:48 Si vous avez écouté et cru Anne Hidalgo pendant la campagne des municipales,
00:03:52 non, vous ne pouviez pas le prévoir puisque effectivement,
00:03:55 elle avait promis de ne pas augmenter les impôts locaux pour les parisiens.
00:03:58 Raté. Elle n'avait pas le choix, il faut dire, 8 milliards de dettes bientôt pour la capitale.
00:04:03 Si elle avait le choix, elle aurait pu faire des économies
00:04:05 mais ça, ça ne fait pas tout à fait partie de son logiciel.
00:04:08 Alors, elle augmente les impôts.
00:04:09 Et puis, quitte à ne pas respecter une promesse de campagne,
00:04:12 autant y aller largement.
00:04:13 C'est donc +52% pour les propriétaires parisiens.
00:04:16 Les avis sont arrivés dans les boîtes mail hier avec des chiffres
00:04:18 qui ont de quoi énerver en période d'inflation.
00:04:21 En moyenne, la taxe foncière passe de 488 euros par an à 753 euros par an en 2023.
00:04:29 C'est 265 euros de plus.
00:04:30 Évidemment, tout dépend ensuite de la surface et du type de logement.
00:04:33 Pour un appartement de 50 mètres carrés, la hausse est de 227 euros.
00:04:36 Pour 100 mètres carrés, c'est au moins 360 et 11 euros de plus.
00:04:41 Et dans le même temps, les appartements ouverts à la location
00:04:45 se font de plus en plus rares à Paris et les demandes augmentent.
00:04:48 La rentrée universitaire approche à grands pas.
00:04:50 Les étudiants qui cherchent un logement se retrouvent au pied du mur.
00:04:53 Écoutez les explications de Yaël Benhamou, Régine Delfour,
00:04:56 Laurent Sellerier et Jules Bedot.
00:04:58 Paris, dixième arrondissement.
00:05:00 Une file d'attente interminable pour avoir la chance de prendre part
00:05:04 à la visite d'un appartement et de déposer son dossier.
00:05:07 Cette annonce, c'est un 15 mètres carrés pour 750 euros.
00:05:11 C'est de 17h à 19h, donc une plage de deux heures.
00:05:13 Donc j'imagine qu'il doit y avoir beaucoup de monde sur le dossier.
00:05:15 Nombre d'entre eux sont étudiants.
00:05:17 La rentrée approche et il faut trouver une solution provisoire.
00:05:21 Je squatte chez mes copines qui veulent bien m'héberger.
00:05:25 Mais c'est vrai que c'est un peu compliqué.
00:05:27 Chaque matin, je me réveille, j'actualise.
00:05:28 Vous savez, il y a les sortes d'alertes et j'ai envoyé,
00:05:31 je pense, en tout, depuis un mois, plus de 100 rires, je pense, 200 messages.
00:05:35 Pour mettre toutes les chances de votre côté,
00:05:38 cette plateforme immobilière donne quelques conseils.
00:05:41 Il faut aussi regarder si vous avez le droit à des aides,
00:05:43 parce que ça, ça va vous permettre d'avoir un meilleur revenu affiché.
00:05:46 Donc il faut vraiment faire le tour, préparer son dossier avant de candidater.
00:05:50 Si vous candidatez avant d'avoir fait ça,
00:05:52 c'est exactement comme si vous postuliez à des offres d'emploi
00:05:55 sans avoir fait de CV. C'est une perte de temps.
00:05:57 Actuellement, d'après particulier à particulier,
00:06:01 les jeunes ne libèrent pas leur bien loué,
00:06:03 car avec l'augmentation des taux d'intérêt
00:06:05 et les difficultés d'accès au crédit, ils n'achètent plus.
00:06:09 Le plus grand incendie jamais enregistré dans l'Union européenne
00:06:14 continue sa route dévastatrice en Grèce.
00:06:16 Cela fait 13 jours que les pompiers luttent contre les flammes.
00:06:19 Appuyés d'ailleurs par des renforts français,
00:06:21 le feu a déjà fait au moins 20 morts.
00:06:23 80 000 hectares sont partis en fumée.
00:06:25 Notre correspondant sur place, François-Xavier Frélonde.
00:06:28 Les chiffres parlent d'eux-mêmes, puisque 80 000 hectares de forêt
00:06:33 sont déjà partis en fumée depuis 13 jours que dure cet incendie
00:06:37 aux alentours d'Alexandropouli, à l'extrême-est de la Grèce,
00:06:41 à la frontière turque. On a retrouvé 20 corps calcinés,
00:06:44 vraisemblablement des migrants, dont plusieurs enfants.
00:06:48 Et puis, 475 pompiers sont sur site avec beaucoup de matériel,
00:06:52 notamment des Français qui sont arrivés avec trois avions.
00:06:56 Il faut savoir qu'une dizaine de Canadair tournent régulièrement
00:07:01 autour de ces feux, puisqu'il s'agit de plusieurs feux
00:07:04 malheureusement éteints et aussitôt ravivés par les vents violents
00:07:09 qui sévissent ici dans cette région.
00:07:11 Et puis, des températures toujours aussi caniculaires,
00:07:14 entre 30 et 35 degrés hier du côté d'Alexandropouli.
00:07:19 La population est très en colère. En colère d'abord contre ces autorités
00:07:23 face à des incendies qui ont été, depuis le début, selon eux,
00:07:27 mal maîtrisés et puis surtout peut-être une mauvaise gestion des forêts.
00:07:32 En tous les cas, je peux vous dire que l'inquiétude persiste ici en Grèce
00:07:36 et que la colère ne risque pas de faiblir,
00:07:39 alors que le bilan est de plus en plus lourd en Grèce.
00:07:43 Voilà pour votre premier JT. Merci Vincent et à tout à l'heure.
00:07:46 Dans un instant, place au développement de l'actualité,
00:07:49 en compagnie de Michel Thaume, aujourd'hui notre invité,
00:07:52 qui est le fondateur d'Opinion Internationale.
00:07:54 On parlera bien évidemment avec Noémie Chouz qui va nous rejoindre en plateau
00:07:58 de la mort de cette policière hors service dans des conditions atroces à Chambéry,
00:08:02 dans ce qui s'apparente, vous l'aurez compris, à un féminicide. A tout à l'heure.
00:08:05 De retour avec vous, 180 minutes info.
00:08:11 On va évidemment revenir très largement à la mort dans des conditions horribles d'une femme.
00:08:16 Une policière hors service, elle a été battue à mort en pleine rue.
00:08:19 Ça s'est passé à Chambéry, en Savoie, pour ce qui s'apparente, on le rappelle, à un féminicide.
00:08:25 On fera un point tout de suite sur les circonstances de cette mort,
00:08:29 avec Noémie Chouz qui va nous rejoindre du service police-justice,
00:08:32 avec toutes les infos qu'elle a pu obtenir jusqu'ici.
00:08:35 Michel Thaume, une première réaction.
00:08:36 Les féminicides, malheureusement, on ne cesse de les compter.
00:08:39 La liste se rallonge. Il y a eu les grenelles des violences faites aux femmes.
00:08:46 Il y a de l'accent et de la sensibilisation qui est mise toujours sur ces questions.
00:08:50 Or, on n'arrive pas malheureusement à endiguer ce fléau comme on le voudrait, comme on le devrait.
00:08:56 Absolument. Je me rappelle d'une ministre qui s'appelait Marlène Schiappa
00:09:00 et qui était très volontaire sur la question,
00:09:02 mais qui ensuite est partie vers d'autres enjeux et d'autres destins.
00:09:05 On peut regretter que les personnes qui s'en occupent vraiment ne le font pas dans la durée.
00:09:09 La réalité, c'est qu'en France, on n'arrive pas, comme vous le dites,
00:09:11 à faire baisser cette courbe des féminicides.
00:09:15 Par exemple, en Espagne, les résultats sont nettement meilleurs,
00:09:17 avec une baisse importante des féminicides,
00:09:20 mais aussi parce que les femmes espagnoles ont manifesté en masse depuis des années
00:09:26 pour demander à ce que la justice, la loi, les hommes, la société
00:09:31 adaptent et changent leur comportement.
00:09:33 - Avec des tribunaux dédiés. - Avec des tribunaux dédiés,
00:09:36 avec des peines extrêmement dures. On ne laisse strictement rien passer.
00:09:40 Il y a vraiment cette tolérance zéro.
00:09:42 Et ça a donné des résultats, une très forte baisse des féminicides.
00:09:46 En France, malheureusement, on n'y arrive pas.
00:09:47 On en parle souvent, mais on en parle malheureusement surtout quand il y a des drames,
00:09:51 alors qu'il faudrait peut-être faire un travail beaucoup plus en profondeur.
00:09:54 Et ça commence notamment, je pense effectivement, dès le dépôt des plaintes,
00:09:58 dès qu'une femme alerte le commissariat de police en disant "je suis en danger,
00:10:03 il faut pouvoir prendre des mesures beaucoup plus contraignantes, beaucoup plus rapidement".
00:10:07 Mais encore faut-il en avoir la volonté politique, en avoir les moyens,
00:10:11 et avoir peut-être aussi des personnels de police dédiés à ces crimes,
00:10:16 qui sont des crimes bien particuliers parce qu'ils sont malheureusement très, très ancrés
00:10:20 dans une société, dans une culture, dans une histoire, et difficiles à relever.
00:10:25 Je crois qu'en France, on a plus fait le pari de former l'ensemble des policiers,
00:10:29 ce qui est certainement une bonne chose.
00:10:30 - Il faudrait peut-être un choc civilisationnel. - Voilà, mais peut-être qu'il faut vraiment
00:10:33 des policiers, des magistrats beaucoup plus spécialisés, entre autres solutions.
00:10:37 - Merci pour cette réaction. Noémie nous a rejoint.
00:10:40 Noémie, on va s'intéresser aux circonstances de ce drame.
00:10:43 Il faut bien l'appeler ainsi, des conditions atroces pour la mort de cette femme,
00:10:46 âgée d'une quarantaine d'années à Chambéry.
00:10:47 - Oui, des faits qui se sont déroulés en pleine rue, à La Croix de la Rochette,
00:10:51 une petite commune pas très loin de Chambéry, en Savoie.
00:10:55 Il est aux alentours de 9h20, 9h30 ce matin, quand cette femme,
00:10:58 âgée d'une quarantaine d'années, et vous l'avez dit, battue à mort.
00:11:02 On nous parle d'un objet contondant. Certains évoquent une batte de baseball
00:11:07 comme arme pour rouer de coup cette jeune femme,
00:11:12 donc qui était, vous l'avez dit, fonctionnaire de police,
00:11:15 mais qui n'était pas en service, qui ne portait pas son uniforme.
00:11:18 Et surtout, la piste qui est privilégiée à l'heure actuelle par les enquêteurs,
00:11:21 c'est celle d'un féminicide, en tout cas de violence intrafamiliale,
00:11:26 puisque c'est un ancien conjoint qui est activement recherché
00:11:30 par les gendarmes sur place. Un homme d'une soixantaine d'années
00:11:35 qui serait le père des deux premiers enfants de cette femme.
00:11:38 Ce sont les premiers éléments que nous avons pu recueillir.
00:11:41 Le procureur, bien sûr, de la République de Chambéry s'est rendu sur place.
00:11:46 Il communiquera peut-être dans la journée de plus amples informations,
00:11:49 nous donnera peut-être plus d'éléments sur les circonstances.
00:11:52 Mais c'est vrai qu'on s'est d'abord demandé si cette femme avait été visée
00:11:57 en raison de son statut de policière. Il semblerait que ça n'ait rien à voir
00:12:02 et que c'est effectivement un cas terrible d'un nouveau féminicide,
00:12:06 vous l'avez dit en pleine rue ce matin.
00:12:08 - Et on n'a évidemment aucune information pour l'instant sur un passé
00:12:11 peut-être rempli de plaintes ou de références à la justice ?
00:12:15 - Non, on n'a rien de tout cela pour le moment.
00:12:18 Ce qui interpelle, c'est effectivement la profession de cette femme.
00:12:22 On peut imaginer si elle avait été la cible de menaces,
00:12:27 qu'elle savait en tout cas qu'elle était la marche à suivre.
00:12:31 Cela veut à tout le moins dire que personne n'est à l'abri de ce type de violences.
00:12:36 On l'a déjà dit, les féminicides touchent tous les milieux sociaux
00:12:40 et c'en est une nouvelle fois la confirmation.
00:12:42 Alors encore une fois, on va rester prudent.
00:12:45 On nous parle d'un suspect qui est activement recherché.
00:12:49 Il va falloir vérifier bien sûr si cet ancien conjoint est bien l'auteur de ces violences.
00:12:55 Mais il me semblerait que des témoins, elle est très rapidement désignée,
00:12:59 et donc on en saura peut-être plus si le parquet de Chambéry communique dans la journée.
00:13:07 - Merci beaucoup. On vous laisse poursuivre la recherche d'informations
00:13:10 et joindre les enquêteurs sur cette sordide affaire.
00:13:15 L'actualité, c'est bien sûr aussi avec Vincent Farandège.
00:13:18 C'est l'heure de votre rappel, Vincent.
00:13:20 - Avec à la une cette piscine gonflable retrouvée dans une prison,
00:13:25 c'est la découverte pour le moins inattendue
00:13:27 de surveillants du centre pénitentiaire de Valence dans la Drôme.
00:13:30 Le détenu, qui en profitait, l'avait même filmé, puis diffusé les images sur les réseaux sociaux.
00:13:36 Le coup d'État au Gabon fait suite à une élection entachée d'irrégularité.
00:13:40 C'est ce qu'a affirmé le chef de la diplomatie de l'Union européenne,
00:13:43 Joseph Borrell, a par ailleurs précisé qu'aucune évacuation des citoyens européens
00:13:48 n'était pour le moment envisagée.
00:13:51 Et puis si vous étiez réveillé cette nuit, vous avez peut-être aperçu la super lune bleue,
00:13:56 notre satellite était à la fois à son plus proche niveau de la Terre
00:13:59 et directement opposé au soleil.
00:14:01 Visuellement, vous le voyez, elle était donc particulièrement visible et lumineuse.
00:14:07 Si vous l'avez loupé, il faudra s'armer de patience et attendre 2037.
00:14:11 - Oui, j'ai bien retenu hier qu'il fallait se lever à 3h30 pour l'apercevoir en pleine nuit.
00:14:17 - Ou se coucher à 4-3h. - Ou être, je sais pas, un somniaque.
00:14:20 - Mais pour ceux dont le ciel n'était pas malheureusement obscurcé par les nuages.
00:14:25 - Oui, ce qui était le cas à Paris malheureusement.
00:14:29 Allez, je vous propose de rejoindre notre service éco, c'est l'heure de la chronique économique.
00:14:35 - Et on va parler aujourd'hui de cette taxe foncière qui double à Paris.
00:14:47 Vincent, vous le rappelez tout à l'heure, il faut dire que la pilule est amère.
00:14:50 La gabegie financière à Paris est évaluée à 8 milliards de dettes.
00:14:54 On ne laisse pas le choix aux administrés, mais surtout, il semblerait qu'il y ait eu tromperie sur la marchandise pendant la campagne.
00:15:00 C'est ce que nous dit en substance Lomique Guillot.
00:15:03 - Si vous avez écouté et cru Annie Dalgo pendant la campagne des municipales, non, vous ne pouviez pas le prévoir.
00:15:08 Puisque effectivement, elle avait promis de ne pas augmenter les impôts locaux pour les parisiens.
00:15:13 Raté. Elle n'avait pas le choix, il faut dire, 8 milliards de dettes bientôt pour la capitale.
00:15:18 Si elle avait le choix, elle aurait pu faire des économies, mais ça, ça ne fait pas tout à fait partie de son logiciel.
00:15:23 Alors, elle augmente les impôts.
00:15:25 Et puis, quitte à ne pas respecter une promesse de campagne, autant y aller largement.
00:15:28 C'est donc +52% pour les propriétaires parisiens.
00:15:31 Les avis sont arrivés dans les boîtes mail hier avec des chiffres qui ont de quoi énerver en période d'inflation.
00:15:36 En moyenne, la taxe foncière passe de 488 euros par an à 753 euros par an en 2023.
00:15:44 C'est 265 euros de plus.
00:15:46 Évidemment, tout dépend ensuite de la surface et du type de logement.
00:15:49 Pour un appartement de 50 mètres carrés, la hausse est de 227 euros.
00:15:52 Pour 100 mètres carrés, c'est au moins 371 euros de plus.
00:15:56 Voilà pour la chronique éco de l'OMIG.
00:15:58 Alors, Michel Thobes, ce n'est pas la première fois, évidemment, que la taxe foncière explose.
00:16:13 J'ai envie de dire que l'année dernière, elle ne explosait pas vraiment.
00:16:15 Il y avait une hausse conséquente qui était relativement marquée d'ailleurs en Ile-de-France, de mémoire.
00:16:21 Mais là, il semblerait quand même qu'il y ait un gros, gros rattrapage qui s'opère.
00:16:25 Et notamment dans des villes comme Grenoble, je crois, la hausse atteint 30 ou 31%.
00:16:29 Absolument. Paris et l'Ile-de-France n'ont pas le monopole.
00:16:33 Alors là, vous savez, on est un peu plus qu'à mi-mandat des élections municipales partout en France.
00:16:37 Donc, c'est souvent le moment où, effectivement, on est loin de la réélection et encore très loin des prochaines élections.
00:16:43 C'est le moment où souvent les pilules les plus amères sont passées.
00:16:47 Après, les collectivités locales ont des vrais problèmes de fin de mois.
00:16:50 Leurs ressources ont diminué, leurs dépenses ont augmenté.
00:16:54 Est-ce que vous le corrélez à la fin de la taxe d'habitation, par exemple ?
00:16:57 Entre autres, mais également au niveau des dépenses.
00:17:00 Ils ont dû faire face, oui, face aux violences urbaines, par exemple.
00:17:03 Les municipalités ont dû prendre des mesures d'équipement en caméra de surveillance,
00:17:08 renforcer les polices municipales.
00:17:10 Tout ça, ça coûte très cher et donc il y a des problèmes d'équilibre budgétaire.
00:17:13 Les collectivités n'ayant pas le droit d'être au déficitaire.
00:17:16 Donc, j'ai envie de dire malheureusement, c'est une réalité qui concerne l'ensemble de notre territoire.
00:17:21 Mais les montants sont astronomiques, astronomiques.
00:17:24 Des plus 40 %, des plus 50 % dans de nombreuses régions de France.
00:17:29 Ça va poser de très gros problèmes pour les propriétaires à payer ces factures,
00:17:33 qui sont en fait des impôts, véritablement dans des délais extrêmement courts.
00:17:37 Merci. On verra ce que ça arrive dans les boîtes mail en ce moment.
00:17:40 Donc, certains prennent connaissance au compte-goût de ces mauvaises nouvelles.
00:17:43 Petite interruption et puis je vous ferai réagir aussi à l'arrivée de ces piscines gonflables en pleine prison.
00:17:48 C'est incroyable. On se demande comment des colis pareils peuvent être livrés aux prisonniers.
00:17:52 A tout de suite.
00:17:53 De retour pour parler de cette image qui dérange.
00:17:58 Comment un détenu a-t-il pu installer une piscine gonflable dans sa cellule à Valence ?
00:18:04 Et vous le voyez se filmer assez fièrement, il faut dire, à plusieurs reprises dans la journée.
00:18:09 Les pieds dans l'eau, en train de regarder la télé par exemple.
00:18:12 Alors évidemment, ça pose la question de la surveillance des livraisons.
00:18:16 Les colis largués, c'est la nouvelle tendance forte qu'on observe.
00:18:20 On va en parler dans le détail avec Fabrice Salamone qui nous rejoint en direct.
00:18:25 Bonjour. Merci d'être avec nous cet après-midi sur ces news.
00:18:28 Alors vous, vous êtes le représentant UFA Punza, justice du centre pénitentiaire de Valence.
00:18:34 Donc vous êtes directement concerné par ce qui s'est passé, par cette situation.
00:18:37 J'ai cru comprendre, monsieur, qu'à Valence, il y avait eu quatre survols de drones,
00:18:42 je crois sur les 217 qui ont été recensés au mois d'août.
00:18:46 Mais il n'y a pas de brouilleur de drone là-bas. Est-ce que ça changerait la donne carrément ?
00:18:50 Alors bonjour. Oui, effectivement, vous avez parfaitement raison.
00:18:55 Les survols de drones dans la prison de Valence, comme dans toutes les prisons de France,
00:18:59 c'est une plaie que nous subissons. D'ailleurs, nous les nommons des attaques de drones.
00:19:04 On se fait livrer de tout et n'importe quoi.
00:19:07 La preuve, c'est que vous avez pu voir sur ces images tirées d'un réseau social bien connu,
00:19:13 ce détenu en train de se filmer tranquillement dans sa cellule.
00:19:16 Alors nous, ça nous pose question parce qu'on peut se faire livrer tout et n'importe quoi par drone.
00:19:22 Et ce qui nous alarme, c'est qu'aujourd'hui, c'est une piscine.
00:19:25 Demain, ça peut être une arme, ça peut être de l'explosif
00:19:29 pour faire des crimes et délits à l'intérieur de la prison,
00:19:32 pour faire une prise d'otage, faire une évasion à l'explosif.
00:19:36 Et forcément, le personnel qui est en première ligne va être…
00:19:42 on appellera ça du tommage collatéral.
00:19:45 Alors vous reveniez spécifiquement sur les choses qui peuvent être mises en place dans les prisons.
00:19:51 Notre administration est en train de développer et de tester
00:19:56 des différents matériels pour combattre les drones.
00:19:59 Il y en a un qui est très efficace.
00:20:01 On attend la livraison.
00:20:03 À Valence, on devait se faire livrer des brouilleurs dernière génération
00:20:06 pour combattre ces drones, combattre les communications illégales par téléphone qu'ils peuvent avoir.
00:20:12 Mais pour des raisons qu'on ne connaît pas, pour des raisons qu'on ne veut pas nous dire,
00:20:16 ça n'est toujours pas mis en place.
00:20:19 Monsieur Salamone, est-ce que vous iriez jusqu'à dire, comme vos collègues de FO Justice,
00:20:23 que l'administration centrale est décrédibilisée par ce genre d'affaires ?
00:20:31 Je laisse libre les propos de mes collègues de force ouvrière.
00:20:37 Moi, je suis intimement convaincu que l'administration ne prend pas la mesure de la difficulté.
00:20:45 Nous sommes dirigés par des gens qui se trouvent dans leur bureau sur Paris,
00:20:51 qui ont peut-être connu à un moment donné le terrain,
00:20:54 mais qui sont complètement dépassés.
00:20:56 La technologie va très vite.
00:20:58 On n'a pas les moyens d'assurer nos missions.
00:21:01 Les surveillants qui sont par monts et par vaux sur lesquels on donne un million de missions
00:21:08 sont super fatigués, ils ont manque de personnel.
00:21:12 Cette semaine, dans la nuit d'il y a deux jours,
00:21:15 on a eu un drone qui est venu et il a livré plus de 20 colis.
00:21:19 Notre administration fait la saute d'oreille,
00:21:21 nous dit que pour des problèmes budgétaires, pour des problèmes de X ou Y,
00:21:25 ce n'est toujours pas mis en place.
00:21:27 Mais nous, aujourd'hui, on le subit.
00:21:29 Aujourd'hui, c'est une piscine, demain c'est une arme.
00:21:32 Demain, c'est une prise d'otage, demain c'est une évasion.
00:21:34 On comprend bien tout ce que ça soulève aussi comme difficultés et comme risques,
00:21:38 encourus pour vous, les agents sur le terrain.
00:21:40 Merci d'avoir réagi en direction de notre antenne,
00:21:42 on a bien compris l'inquiétude qui était la vôtre cet après-midi.
00:21:44 Juste un mot de réaction, Michel Thaume.
00:21:46 Ce qu'il dit, c'est intéressant, c'est que sur le plan technologique,
00:21:49 on a toujours un temps de retard par rapport au Malfra,
00:21:51 qui eux, en effet, parce qu'ils ont aussi les moyens,
00:21:54 peut-être les relais financiers à l'extérieur, disposent de cette technologie.
00:21:57 C'est toujours une question de moyens, la justice.
00:21:59 On a un temps de retard, on a presque une époque de retard.
00:22:01 Le premier point, d'abord, c'est que les drones, ça ne coûte pas cher.
00:22:04 Pour une centaine d'euros, vous avez des complices de détenus
00:22:08 qui vont envoyer énormément de marchandises dans les prisons.
00:22:11 Donc l'attention, c'est que beaucoup peuvent se payer des drones
00:22:15 pour pouvoir envoyer des biens.
00:22:17 Ça, c'est la première chose.
00:22:18 La deuxième chose, ce syndicaliste,
00:22:21 et le reflet, en fait, se porte un peu le reflet
00:22:24 de ce qu'il manque des surveillants de prison en prison,
00:22:27 qu'ils ont des conditions de travail absolument difficiles,
00:22:30 que le nombre de détenus que chaque surveillant de prison doit garder
00:22:34 a considérablement augmenté.
00:22:36 Donc, si vous voulez, il y a une accurie du système pénitentiaire en France
00:22:39 dont les surveillants de prison sont les principales victimes
00:22:42 qui expliquent aussi que les prisons sont devenues comme des passoires.
00:22:45 Et moi, depuis que j'ai appris ce fait, qui est anecdotique,
00:22:50 mais qui, finalement, est tellement caricatural et, finalement, inquiétant,
00:22:54 c'est qu'en fait, que ce soit d'anciens détenus,
00:22:57 des personnes dans l'administration pénitentiaire, des avocats,
00:23:01 tous me disent qu'on peut tout faire entrer en prison.
00:23:04 On peut tout faire entrer en prison.
00:23:05 Jusqu'au jour où il risque d'y avoir un drame.
00:23:07 Exactement. Et donc, si vous voulez, c'est un dîlon.
00:23:09 Les lieux de privation de liberté, où on est censé avoir le plus de difficultés à entrer,
00:23:13 sont ceux dans lesquels on peut faire entrer plein de choses.
00:23:15 Merci beaucoup pour ce commentaire.
00:23:17 Allez, on se retrouve tout à l'heure, juste après votre point météo
00:23:20 et puis un nouveau rendez-vous de l'actualité avec Vincent à tout à l'heure.
00:23:23 [Musique]
00:23:39 Bonjour à tous.
00:23:40 Oui, c'est une France coupée en deux parties pour aujourd'hui.
00:23:43 Des pluies faibles localement sur la moitié nord,
00:23:45 alors que des éclaircies reviennent déjà à l'arrière, par exemple, sur une partie de la Bretagne.
00:23:49 À l'avant, c'est un soleil simplement voilé.
00:23:52 Et sur un tiers sud, du ciel bleu, mais un peu de mistral et de tramontane.
00:23:56 Et ce vent présent entre Corse et continent, mais aussi sur les extrémités de l'île de Beauté.
00:24:01 Les températures remontent avec la chaleur qui revient par le sud jusqu'à 29 degrés,
00:24:06 prévu par exemple de Montpellier à Perpignan, mais seulement 20 degrés à Paris, 19 à Lille.
00:24:11 Pour demain matin, des pluies localement, faibles sur le nord, soutenues par endroits, c'est vrai.
00:24:17 Sinon, sur une bonne moitié sud, en revanche, un beau soleil matinal, y compris sur l'île de Beauté.
00:24:23 Après la dissipation de quelques nuages bas, par exemple sur le golfe du Lyon, mais aussi sur le Pays Basque.
00:24:28 Dans l'après-midi, peu d'évolution.
00:24:29 Ces averses localisées au nord, parfois à caractère orageux.
00:24:33 Il faut remarquer ces orages qui vont toucher également une partie des Pyrénées.
00:24:36 Ailleurs, du soleil, du vent encore présent dans le sud-est.
00:24:40 Et nous pourrions avoir également du vent sur les départements du nord-ouest.
00:24:43 Ça va souffler modérément, parfois fortement.
00:24:46 Les températures le matin vont remonter, globalement de la douceur.
00:24:50 Et l'après-midi, ça va nettement grimper sur la moitié nord par rapport à ces derniers jours.
00:24:54 Cette fois-ci, 24 degrés en moyenne.
00:24:57 Tout à l'heure, vous allez voir le temps pour le week-end. Restez là.
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00:25:08 180 minutes de retour avec vous.
00:25:10 C'est l'heure du journal de Vincent Farandège.
00:25:12 Vincent, vous revenez évidemment sur la mort atroce de cette femme dont la fonction était d'être policière,
00:25:18 mais qui s'apparente à un nouveau féminicide.
00:25:20 Ça s'est passé en Savoie.
00:25:22 Oui, à la Croix de la Chaurette, très exactement, à 9h30 ce matin.
00:25:26 La fonctionnaire n'était pas en service ni en uniforme.
00:25:28 Elle a été frappée par un objet contendant.
00:25:30 Son ancien conjoint est actuellement activement recherché.
00:25:34 Le parquet de Chambéry est saisi.
00:25:37 Chaque jour, ce sont des centaines de voyageuses
00:25:40 qui subissent les assauts de délinquants sexuels.
00:25:43 Selon une note de la préfecture de police de Paris, consultée par nos confrères du Parisien,
00:25:47 les agressions sexuelles dans les transports en commun se multiplient.
00:25:50 Écoutez les précisions de Mathilde Ibanez avec Charles Bajet.
00:25:53 Prendre les transports en commun, un vrai calvaire pour de nombreuses femmes.
00:26:00 Chaque jour, elles sont des centaines à subir des agressions sexuelles.
00:26:04 Mains aux fesses, frottements, masturbation sous leurs yeux,
00:26:07 c'est devenu leur quotidien.
00:26:09 J'ai été témoin et victime de gestes,
00:26:12 qu'il est difficile de qualifier vraiment d'agression sexuelle,
00:26:15 mais de gestes un peu déplacés.
00:26:16 Ça m'inquiète parce qu'il y a des fois où,
00:26:18 quand je rentre un peu tardivement chez moi,
00:26:20 je marche, voilà, je marche pas dans toute sérénité.
00:26:25 De plus en plus, il y a des pervers,
00:26:27 ils font pas la différence entre les mineurs, les petites filles.
00:26:30 Voilà, en fait, c'est juste pour se satisfaire.
00:26:32 Selon une note de la préfecture de police de Paris, révélée par le Parisien,
00:26:36 en 2020, 57 000 plaintes pour violences sexuelles ont été enregistrées,
00:26:41 soit 156 par jour.
00:26:43 Des chiffres qui ne cessent d'augmenter,
00:26:45 c'est près de deux fois et demi de plus qu'en 2011.
00:26:49 Pourtant, le nombre de plaintes pour atteintes sexuelles
00:26:51 représente moins d'un pour cent de la délinquance globale
00:26:54 sur le réseau francilien,
00:26:56 alors que les femmes sont victimes à 43% dans les transports en commun,
00:27:00 contre 40% dans la rue et 17% ailleurs.
00:27:04 La cible des enquêteurs, les frotteurs,
00:27:07 âgés de 12 à 72 ans,
00:27:09 ils représentent 60% des délinquants
00:27:11 et agissent principalement aux heures de pointe.
00:27:14 Autres délinquants, les voyeurs et exhibitionnistes
00:27:17 qui, eux, opèrent aux heures creuses.
00:27:19 En France, depuis le début de l'année,
00:27:21 87% des femmes déclarent avoir déjà été victimes
00:27:25 de harcèlement ou de violences sexuelles ou sexistes dans les transports.
00:27:29 On reste à Paris avec cette opération de démoustication.
00:27:33 C'est d'ailleurs une première dans la capitale.
00:27:35 C'était hier soir dans le 13e arrondissement
00:27:37 où un cas de dengue a été détecté.
00:27:40 Un insecticide a été pulvérisé 150 mètres autour du lieu infesté par les moustiques tigres.
00:27:45 L'opération sera par ailleurs renouvelée ce soir.
00:27:48 Reportage de Thibault Marcheteau.
00:27:50 Le moustique tigre prolifère en Ile-de-France
00:27:53 et le 13e arrondissement de la capitale est particulièrement touché.
00:27:56 Son mère fait depuis plusieurs mois un travail de prévention
00:27:59 auprès de ses administrés,
00:28:01 ces moustiques pouvant transporter de nombreuses maladies
00:28:04 comme le chikungunya ou la dengue.
00:28:06 Une des difficultés particulières notamment,
00:28:09 c'est tout simplement sous les pots qu'on a sur son balcon,
00:28:12 l'eau stagnante.
00:28:13 Et ça c'est un refuge très apprécié par les moustiques,
00:28:16 les moustiques tigres notamment.
00:28:18 Et nous-mêmes, nos employés, on a géré des jardins,
00:28:22 on gère aussi beaucoup d'espaces arborés.
00:28:25 Il va falloir aussi qu'on apprenne les bons gestes
00:28:28 pour éviter les eaux stagnantes qui accueilleraient des larves de moustiques.
00:28:33 Les habitants de l'Est parisien constatent en effet
00:28:35 une présence plus importante des moustiques tigres cet été
00:28:38 et s'arment pour y faire face.
00:28:40 Je mets de la citronnelle, en fait, pour les repousser.
00:28:44 Et puis on a une prise aussi à mettre,
00:28:47 une charge en fait avec un produit.
00:28:50 Les pharmaciens ont dû s'adapter pour répondre à la demande.
00:28:53 On a un marché qui explose clairement,
00:28:56 la demande a fortement augmenté.
00:28:58 Et les fabricants ont produit assez, mais ça reste quand même assez tendu.
00:29:02 Le ministère de la Santé a placé 71 départements en alerte rouge
00:29:06 face à la prolifération du moustique tigre.
00:29:09 L'actualité à l'international avec l'ouragan Hidalya
00:29:12 qui a provoqué de très nombreux dégâts en Floride.
00:29:15 Des rafales de vent allant jusqu'à 215 km/h ont été relevées.
00:29:19 Ce matin, c'était plus de 300 000 foyers qui étaient privés d'électricité.
00:29:23 Et la tempête poursuit sa route sur la côte est-sud-est des Etats-Unis.
00:29:27 On voit cela avec Sarah Fenzari.
00:29:29 À Cayton Beach, des arbres tombés
00:29:32 et des morceaux de bois arrachés jonchent le sol.
00:29:35 Stigmate du passage de l'ouragan Hidalya qui a traversé la Floride.
00:29:41 Cette petite ville côtière se trouve juste à côté de l'endroit
00:29:45 où l'ouragan, depuis rétrogradé en tempête tropicale,
00:29:48 a touché terre dans le nord-ouest de l'État.
00:29:51 À une trentaine de kilomètres au nord, Perry,
00:29:54 une ville de 7000 habitants n'a pas non plus été épargnée.
00:29:58 Ici, les bourrasques ont abattu des lignes électriques
00:30:01 et endommagé maisons et commerces.
00:30:04 Les habitants craignaient le pire.
00:30:07 "Pour être honnête avec vous, je me suis réveillé ce matin en état de choc.
00:30:11 Je n'avais jamais rien vu de tel."
00:30:14 "C'était assez effrayant avec tous les arbres qui tombaient
00:30:17 et les branches qui cassaient."
00:30:20 "C'était incroyable de voir à quel point les vents pouvaient être forts."
00:30:24 Fin septembre 2022, la Floride avait déjà été frappée par l'ouragan Ian
00:30:29 qui avait fait près de 150 morts et provoqué d'importants dégâts
00:30:33 sur son passage dans le sud-ouest de cet État.
00:30:37 Merci beaucoup, cher Vincent.
00:30:41 A tout à l'heure, on se donne rendez-vous d'ores et déjà.
00:30:44 Dans un instant, nous accueillerons Eric Dorit-Mathel
00:30:47 sur comment Bercy compte intervenir pour stopper l'inflation alimentaire
00:30:52 avec un certain nombre d'annonces auxquelles a procédé Bruno Le Maire aujourd'hui.
00:30:55 On se retrouve juste après cette courte pub.
00:30:58 On va parler d'économie à nouveau dans 180 minutes info.
00:31:04 Elle s'était stabilisée au début de l'été.
00:31:06 Voilà que l'inflation rebondit en août avec près de 5% de hausse
00:31:11 dans un contexte de hausse déjà assez forte.
00:31:14 On le rappelle, Eric Dorit-Mathel nous avait rejoint pour en parler précisément.
00:31:17 Du coup, on imagine que ça va coincer à la rentrée pour pas mal de familles
00:31:21 qui vont déjà devoir s'acquitter des fournitures, de la rentrée de leur chérubin.
00:31:26 Alors Bruno Le Maire devait recevoir les industriels après les distributeurs
00:31:30 dans le secteur de l'alimentaire.
00:31:32 Je crois qu'il a procédé à quelques annonces pour rassurer tout le monde.
00:31:35 De quel ordre ?
00:31:36 Alors, il a reçu aujourd'hui les industriels de l'agroalimentaire,
00:31:39 les grandes marques si vous voulez.
00:31:41 Il y en a 75 en France, il ne les a pas toutes reçues.
00:31:43 Mais ce sont des multinationales et l'information qu'il faut retenir,
00:31:46 c'est qu'ils vont accepter de renégocier les prix.
00:31:50 On devait attendre fin novembre, si vous voulez, pour avoir le résultat des courses en mars.
00:31:55 Et bien là, ça démarrera dès demain, 1er septembre.
00:31:58 Donc, il faut en fait que les industriels aillent voir les distributeurs,
00:32:02 hypermarchés, supermarchés et se mettre d'accord sur des prix
00:32:05 pour que ce soit appliqué avant la fin de l'année.
00:32:07 Donc, vous voyez, ça veut dire qu'il faut quand même attendre le 1er janvier
00:32:10 pour avoir un impact sur les prix et non pas attendre le 31 mars
00:32:14 comme c'était initialement prévu.
00:32:16 C'est un petit peu ça la nouveauté.
00:32:17 Bon, ça veut dire qu'il a quand même réussi à peser tout son poids.
00:32:20 C'était une demande assez forte de la part des distributeurs
00:32:22 parce que je crois que jusqu'à présent, il y avait une renégociation annuelle uniquement.
00:32:26 Ça coinçait beaucoup d'ailleurs à ce titre entre distributeurs et industriels de l'agroalimentaire.
00:32:31 D'une certaine manière, ce sont les industriels qui ont plié en devant accepter le jeu.
00:32:35 Ils acceptent, mais il y a peut-être un peu d'hypocrisie là-dedans.
00:32:38 C'est facile de dire "oui, oui, on fera ce que vous voulez, monsieur le ministre".
00:32:41 Maintenant, est-ce qu'il y aura des agissements ?
00:32:44 Est-ce qu'il y aura des effets sur les prix ? Ce n'est pas sûr.
00:32:46 Alors, la question a été posée d'ailleurs à Bruno Le Maire.
00:32:48 Il a répondu "j'enverrai la DGCCRF", c'est-à-dire la Direction Générale de la répression des fraudes,
00:32:53 qui aura à faire des contrôles dans les magasins.
00:32:55 Parce que c'est vrai qu'il a donné deux exemples.
00:32:56 Quand vous avez de l'huile, le sueur, il l'a cité,
00:32:59 elle était à 3,80€ au plus haut, elle est passée à 2€.
00:33:02 Il paraît qu'il a fallu attendre trois mois pour voir le prix baisser dans les magasins.
00:33:05 Donc ça veut dire que les hypermarchés aussi ne sont pas blancs comme neige.
00:33:08 Il faut bien comprendre.
00:33:09 Il a d'ailleurs fait un "shame on name".
00:33:12 Vous savez ce que c'est une "shame on name" ?
00:33:13 C'est-à-dire on dénonce quelqu'un qui agit mal.
00:33:15 "Shame on name" vous dites vous ?
00:33:17 Ah oui ?
00:33:18 Le "name on shame".
00:33:19 "Name on shame".
00:33:20 "Honte à vous Marc".
00:33:21 Je crois même que c'est "name and shame".
00:33:23 Je les cite parce qu'il les a cités.
00:33:25 Mais il n'y a pas de problème.
00:33:26 "Honte à Univers".
00:33:27 "Honte à Porchinet" au lieu de "Tornichet" vous savez.
00:33:32 "Honte à Pepsi-Cola".
00:33:33 "Honte à Nestlé" qui ne répercute pas les prix.
00:33:34 Alors que Danone a plutôt fait des bons efforts.
00:33:36 Vous avez Barilla, il l'a cité, qui a fait des efforts sur les prix.
00:33:39 Tout cela, si vous voulez, c'est bien gentil.
00:33:41 Je rappelle quand même que l'inflation alimentaire cette fois est extrêmement élevée.
00:33:45 Parce que vous parliez de l'inflation de l'INSEE Général à 4,8% en août sur 12 mois consécutifs.
00:33:51 Mais alimentaire, on est à 12-13% de hausse.
00:33:55 Et là effectivement c'est très difficile.
00:33:56 Alors bien sûr les prix ont augmenté de 22% en deux ans.
00:33:59 Ce n'est pas compliqué.
00:34:00 Si vous replongez deux ans en arrière, on est à +21% pour être précis.
00:34:03 Michel Taube, on a beaucoup parlé, comme justification apportée à cette situation finalement,
00:34:08 de la guerre en Ukraine.
00:34:10 Mais on a l'impression qu'aujourd'hui, elle a un peu bon dos la guerre
00:34:14 pour beaucoup de ces grands négociants ou grands industriels de l'agro.
00:34:20 Oui absolument.
00:34:21 En fait, je pense que le déclenchement de cette guerre a été un prétexte
00:34:24 pour tous les acteurs économiques qui le pouvaient,
00:34:26 d'augmenter leur prix de façon totalement insolente.
00:34:30 Franchement, c'est la situation extrêmement grave.
00:34:32 D'abord les 4,8% d'inflation sur un an.
00:34:35 Je parle sous le contrôle d'Eric de Ritmaten.
00:34:37 Mais franchement, tous les consommateurs, vous et moi,
00:34:41 savons très bien que la réalité est malheureusement bien au-dessus.
00:34:44 Et que l'inflation est extrêmement dure.
00:34:46 Elle concerne les produits alimentaires, elle concerne maintenant certains des impôts locaux,
00:34:51 elle concerne l'électricité.
00:34:52 Les Français souffrent terriblement.
00:34:55 Et ensuite, dans le bras de fer entre le ministre de l'économie,
00:34:58 les industriels et les distributeurs,
00:35:01 franchement, la réalité c'est que ce sont ces derniers qui ont le dernier mot.
00:35:05 Et effectivement, Bruno Le Maire peut, comme il l'avait fait avec les boulangers,
00:35:08 je me rappelle à Galette des Rois en début janvier,
00:35:11 où Emmanuel Macron avait dit aux boulangers,
00:35:13 on va freiner la hausse de vos factures d'électricité.
00:35:16 Je crois que beaucoup se sont retrouvés bien démunis.
00:35:18 Démunis, mais pire, beaucoup ont fait faillite.
00:35:22 Donc il y a des effets d'annonce, mais malheureusement,
00:35:24 c'est souvent pas suivi des faits.
00:35:25 Il faudra attendre le 1er janvier pour voir si effectivement,
00:35:28 ces engagements sont suivis des faits.
00:35:30 Merci beaucoup Eric d'être passé parmi nous.
00:35:31 Vous reviendrez bien sûr sur le plateau pour nous expliquer,
00:35:33 parce que ça va évoluer à peu près chaque jour, cette situation.
00:35:36 Beaucoup d'annonces attendues.
00:35:38 Je vous propose de retrouver Vincent pour un rappel des titres,
00:35:40 et puis on passe à la chronique politique.
00:35:47 Et à la une de l'actualité, les prix des certains produits
00:35:50 ne devraient pas augmenter, voire baisser dans les supermarchés
00:35:53 à partir de janvier prochain.
00:35:55 C'est ce qu'a annoncé Bruno Le Maire, on en parlait à l'instant,
00:35:57 ce midi après avoir reçu à Bercy,
00:35:59 les industriels qui approvisionnent les grandes surfaces.
00:36:01 Ce sont en tout 5000 produits qui sont concernés.
00:36:04 C'est une mauvaise nouvelle.
00:36:06 En revanche, qu'ils vous attendent dans vos boîtes aux lettres.
00:36:08 La taxe foncière augmente, explose même dans certaines villes.
00:36:11 Près de 52% à Paris, 24% à Grenoble.
00:36:15 Cela faisait 40 ans qu'une telle hausse n'avait pas été observée.
00:36:18 Et puis en plein Paris, cette opération de démoustication,
00:36:22 une première dans la capitale,
00:36:24 c'était hier soir dans le 13e arrondissement,
00:36:26 où un cas de dingue a été détecté.
00:36:29 L'opération sera par ailleurs renouvelée ce soir.
00:36:32 Merci Vincent.
00:36:34 Florian Tardif nous a rejoint.
00:36:36 Salut Florian.
00:36:37 On va revenir avec vous à ce qu'a dit Clément Bolle,
00:36:40 le ministre des Transports.
00:36:41 On rappelle qu'il était l'invité de l'interview politique de Sonia Mabrouk ce matin.
00:36:46 Il faut dire qu'il a lâché une petite bombe politique avec une phrase,
00:36:50 "il faudrait à l'avenir légaliser la GPA".
00:36:53 On avait cru comprendre que c'était une ligne rouge à ne pas franchir.
00:36:56 Oui, c'est une position pour le moins affirmée de la part de Clément Bolle.
00:37:00 On va la découvrir ensemble aujourd'hui.
00:37:02 La donne est claire, la GPA ne figure pas dans le contrat présidentiel
00:37:05 et législatif que nous avons passé avec les Français au printemps 2022.
00:37:09 Donc il rappelle le programme d'Emmanuel Macron,
00:37:11 mais néanmoins il donne très clairement sa position sur le sujet.
00:37:15 Cette mesure n'est pas au programme, certes, le président l'a dit, à l'avenir.
00:37:19 En revanche, je pense qu'il faudrait aller plus loin et légaliser la GPA.
00:37:23 Il affirme, je le pense, oui, dit-il.
00:37:25 Fin de citation.
00:37:26 Pour lui, il y a une certaine hypocrisie d'ailleurs sur ce sujet,
00:37:29 car certaines familles, celles concrètement qui ont de l'argent et des contacts,
00:37:33 peuvent très bien y avoir recours dans d'autres pays.
00:37:36 On va rappeler quand même la position d'Emmanuel Macron sur la question,
00:37:39 parce que ça lui a déjà été posé, cette question, forcément.
00:37:42 Oui, vous parliez de ligne rouge et à plusieurs reprises,
00:37:45 Emmanuel Macron a très clairement dit que c'était pour lui une ligne rouge,
00:37:48 la légalisation de la GPA dans notre pays.
00:37:51 Interrogé d'ailleurs lors du lancement de sa campagne en 2022,
00:37:54 le président candidat avait alors affirmé que sur cette question,
00:37:58 il n'avait pas changé d'avis puisqu'il s'était déjà positionné
00:38:01 lors de sa première campagne en 2017.
00:38:04 Il continuait de proscrire cette pratique, avait-il ainsi déclaré,
00:38:07 car je considère que c'est une question de dignité des femmes et de leur corps,
00:38:10 et je considère que la pratique de la GPA n'a pas à avoir recours en France.
00:38:14 Fin de citation.
00:38:15 Et c'est pourquoi on nous dit en coulisse que le président Nelly
00:38:18 n'a pas vraiment apprécié la sortie de son ministre sur cette question.
00:38:21 Alors pourquoi s'est-il autant avancé ?
00:38:23 Pour se démarquer de ses collègues, forcément,
00:38:25 puisque c'est l'un des rares macronistes de premier plan
00:38:27 à avoir une position aussi tranchée sur cette question.
00:38:30 On rappellera néanmoins que Gabriel Attal, en 2019,
00:38:32 alors secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale,
00:38:35 à l'époque Jean-Michel Blanquer, avait expliqué dans un portrait
00:38:38 accordé à nos confrères de Libération qu'il n'était pas contre une GPA éthique.
00:38:42 Mais vous l'avez noté, c'était un tout petit peu moins affirmé
00:38:45 que Clément Beaune, le ministre des Transports,
00:38:47 aujourd'hui ministre qui voit ses collègues faire feu de tout bois en cette rentrée.
00:38:51 Il voit Gérald Darmanin qui se positionne sur un certain nombre de sujets.
00:38:55 Il voit Gabriel Attal qui est également à l'offensive
00:38:58 et lui donc contre-attaque aujourd'hui en quelque sorte
00:39:01 pour ne pas devenir un ministre de second plan.
00:39:03 Vous l'avez compris, cela marche puisque l'on parle de lui.
00:39:06 D'ailleurs depuis ce matin, que ce soit ici ou dans d'autres médias,
00:39:11 mais cela n'est pas sans risque.
00:39:13 Nelly risque au pluriel à commencer par celui d'être marqué politiquement
00:39:17 par cette position et perdre de potentiels électeurs
00:39:20 lors de prochaines élections puisque ce n'est un secret pour personne.
00:39:23 Clément Beaune sera bien candidat à la mairie de Paris très prochainement.
00:39:27 Il ne l'a pas annoncé, mais on comprend qu'en 2026,
00:39:30 il pourrait faire partie des candidats potentiels.
00:39:33 Merci beaucoup pour ce dégagement.
00:39:34 On est un petit peu prêts par le temps, mais on vous remercie chaleureusement.
00:39:36 Michel Thaume d'être passé parmi nous.
00:39:38 On vous réinvitera volontiers pour commenter toute l'actualité.
00:39:41 Je vous confie au bon soin d'Anne Fulda.
00:39:43 C'est l'heure des livres, vous l'aurez compris.
00:39:45 Anne qui reçoit aujourd'hui Jean-Michel Guénasia pour son dernier ouvrage.
00:39:51 Avec ce titre que les marins bretons connaissent bien.
00:39:53 Ce livre qui s'intitule "Adieu va".
00:39:57 A tout de suite.
00:39:58 180 minutes info.
00:40:03 Il est 15h.
00:40:04 Il est temps de retrouver Vincent Farandèche.
00:40:06 C'est l'heure de votre JT.
00:40:07 Bonjour Vincent.
00:40:08 Bonjour Nelly.
00:40:09 Bonjour à tous.
00:40:10 À la une de l'actualité, une policière tuée à la croix de la Rochette en Savoie.
00:40:13 La fonctionnaire n'était ni en service ni en uniforme.
00:40:16 Son ancien conjoint est activement recherché.
00:40:19 Une bonne nouvelle pour les consommateurs.
00:40:21 Les prix dans les supermarchés n'augmenteront plus en janvier prochain.
00:40:24 Et pour certains, baisseront même.
00:40:26 C'est l'annonce de Bruno Le Maire ce midi.
00:40:28 Qu'on écoutera en début de journal.
00:40:30 156 plaintes pour violences sexuelles par jour.
00:40:33 C'est ce qu'indique une note de la préfecture de police de Paris.
00:40:36 Des données qui ont explosé en plus de 10 ans.
00:40:39 Vous le verrez dans ce journal.
00:40:41 On débute donc ce journal avec cette policière tuée à la croix de la Rochette en Savoie.
00:40:47 Cela s'est passé ce matin aux alentours de 9h30.
00:40:50 La fonctionnaire qui n'était pas en service ni en uniforme
00:40:53 a été frappée par un objet contendant.
00:40:56 Son ancien conjoint est activement recherché.
00:40:58 Et le parquet de Chambéry, saisi.
00:41:00 On y reviendra bien sûr largement tout au long de l'après-midi sur CNews.
00:41:04 Et puis l'actualité, ce sont aussi les prix de certains produits
00:41:07 qui ne devraient pas augmenter, voire baisser dans les supermarchés
00:41:10 à compter de janvier prochain.
00:41:12 C'est en tout cas ce qu'a annoncé Bruno Le Maire ce midi
00:41:14 après avoir reçu à Bercy les industriels qui approvisionnent les grandes surfaces.
00:41:18 Ce sont en tout 5000 produits qui sont concernés.
00:41:21 On écoute le ministre de l'Economie.
00:41:23 Nous avons obtenu des plus grands industriels,
00:41:26 des 75 plus grands industriels.
00:41:28 Ils vont s'engager dès maintenant dans les négociations tarifaires
00:41:32 avec les distributeurs.
00:41:33 Normalement c'était à la fin de l'année.
00:41:35 Ils vont commencer dès le mois de septembre jusqu'au 15 octobre
00:41:37 à ouvrir ces négociations tarifaires avec un objectif
00:41:40 d'avoir des baisses de tarifs dès le mois de janvier 2024.
00:41:45 On va doubler le nombre de produits sur lesquels
00:41:48 il n'y aura pas de hausse de prix ou il y aura une baisse des prix.
00:41:52 Ça fait 5000 produits au total.
00:41:54 Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement,
00:41:57 était ce matin dans une école incendiée
00:42:00 pendant les émeutes fin juin à Damarilélis.
00:42:02 Au total, plus de 170 établissements ont subi de graves destructions
00:42:06 dans tous les pays.
00:42:07 Parmi eux, 5 ne seront pas en capacité d'ouvrir à la rentrée,
00:42:11 a-t-il annoncé ? On l'écoute.
00:42:13 Il y a eu beaucoup d'arrestations ici au cours des émeutes
00:42:16 et elles continuent d'ailleurs pour punir celles et ceux
00:42:18 qui ont commis ces exactions.
00:42:20 Ça continuera.
00:42:21 Les arrestations ont souvent mené d'ailleurs à des comparutions immédiates
00:42:24 dès les premiers jours devant la justice.
00:42:26 Beaucoup ont été incarcérés et c'est normal.
00:42:28 Et nous faisons tout en sorte pour que ceux qui ont cassé, détruit,
00:42:31 soient mis pleinement aussi à contribution au moment
00:42:33 où la solidarité nationale a permis de réparer les choses.
00:42:36 A l'échelle du pays, ce sont plus de 170 écoles
00:42:38 auxquelles le feu a été mis ou qui ont subi des graves destructions.
00:42:42 Sur ces plus de 170 écoles, moins de deux mois après,
00:42:45 il n'en restera que cinq qui ne seront pas en capacité
00:42:48 pleine et opérationnelle d'ouvrir.
00:42:50 Ce qui atteste encore une fois de la forte mobilisation
00:42:52 et de la réponse ferme et de la réponse humaine de la République
00:42:56 qui permet de restaurer des services publics essentiels, fondamentaux
00:42:59 jusqu'au cœur des quartiers.
00:43:01 Où l'on reparle de la légalisation de la GPA.
00:43:04 C'est en tout cas le souhait exprimé par le ministre délégué
00:43:06 au transport Clément Beaune dans un entretien à nos confrères de l'Obs.
00:43:10 Et c'est d'ailleurs la première fois qu'un ministre de ce gouvernement
00:43:12 s'exprime en ce sens parmi ses arguments.
00:43:15 L'inégalité d'accès entre ceux qui ont les moyens financiers
00:43:18 d'y accéder à l'étranger et les autres. On l'écoute.
00:43:21 On me pose des questions sur un certain nombre de convictions
00:43:24 et je me suis exprimé et ça ne résume pas toutes mes positions.
00:43:27 Je vais être très clair et précis sur un sujet extrêmement lourd
00:43:30 parce qu'il touche à l'éthique, il touche au corps,
00:43:32 il touche à la dignité humaine.
00:43:33 Ce n'est pas dans le programme présidentiel ou législatif
00:43:36 que nous avons proposé aux Français,
00:43:38 que le président a proposé aux Français en 2022.
00:43:40 C'est clair et net.
00:43:41 Ensuite, ces débats de société mettent toujours du temps.
00:43:43 Donc je pense que quand on est un responsable politique,
00:43:45 c'est aussi une conviction personnelle que j'ai exprimée,
00:43:47 on doit nourrir ce débat avec des arguments.
00:43:49 Il n'y a pas de vérité révélée.
00:43:50 Ça fait partie des combats pour les droits et pour l'égalité
00:43:53 qui fait partie en effet de mon ADN et de mes engagements.
00:43:56 Et puis je l'ai dit aussi parce que je crois que sur des sujets intimes,
00:43:58 c'est vrai pour la fin de vie, c'est vrai pour la PMA,
00:44:01 qu'on a voté, j'en suis très fier, mais qui a été un long débat.
00:44:03 C'est vrai demain parce que ce sera un débat
00:44:05 qui reviendra dans la société et la GPA.
00:44:07 Il faut réfléchir et poser des arguments.
00:44:09 Il n'y a pas de vérité absolue.
00:44:11 Et l'intégralité de l'interview du ministre à suivre d'ici quelques minutes.
00:44:14 Chaque jour, ce sont des centaines de voyageuses
00:44:17 qui subissent les assauts de délinquants sexuels.
00:44:20 Selon une note de la préfecture de police de Paris,
00:44:22 consultée par nos confrères du Parisien,
00:44:24 les agressions sexuelles dans les transports en commun se multiplient.
00:44:28 On voit les précisions de Mathilde Ibanez avec Charles Baget.
00:44:31 Prendre les transports en commun, un vrai calvaire pour de nombreuses femmes.
00:44:36 Chaque jour, elles sont des centaines à subir des agressions sexuelles.
00:44:40 Mains aux fesses, frottements, masturbation sous leurs yeux.
00:44:43 C'est devenu leur quotidien.
00:44:45 J'ai été témoin et victime de gestes
00:44:48 qu'il est difficile de qualifier vraiment d'agression sexuelle,
00:44:51 mais de gestes un peu déplacés.
00:44:53 Ça m'inquiète parce qu'il y a des fois où quand je rentre un peu tardivement chez moi,
00:44:57 je marche, je ne marche pas dans toute sérénité.
00:45:01 De plus en plus, il y a des pervers,
00:45:03 ils ne font pas la différence entre les mineurs et les petites filles.
00:45:06 Voilà, en fait, c'est juste pour se satisfaire.
00:45:09 Selon une note de la préfecture de police de Paris révélée par Le Parisien,
00:45:13 en 2020, 57 000 plaintes pour violences sexuelles ont été enregistrées,
00:45:17 soit 156 par jour.
00:45:20 Des chiffres qui ne cessent d'augmenter.
00:45:22 C'est près de deux fois et demi de plus qu'en 2011.
00:45:25 Pourtant, le nombre de plaintes pour atteintes sexuelles
00:45:28 représente moins d'un pour cent de la délinquance globale sur le réseau francilien,
00:45:33 alors que les femmes sont victimes à 43 pour cent dans les transports en commun,
00:45:37 contre 40 pour cent dans la rue et 17 pour cent ailleurs.
00:45:41 La cible des enquêteurs, les frotteurs âgés de 12 à 72 ans,
00:45:45 ils représentent 60 pour cent des délinquants et agissent principalement aux heures de pointe.
00:45:50 Autres délinquants, les voyeurs et exhibitionnistes qui, eux, opèrent aux heures creuses.
00:45:55 En France, depuis le début de l'année, 87 pour cent des femmes déclarent avoir déjà été victimes
00:46:01 de harcèlement ou de violences sexuelles ou sexistes dans les transports.
00:46:06 Et Valérie Pécresse s'est exprimée à ce sujet cet après-midi.
00:46:09 La présidente de la région Île-de-France souhaite créer une police des transports.
00:46:14 J'aimerais bien, pour tout vous dire, qu'on m'autorise à créer une véritable police régionale des transports,
00:46:20 en plus de celle qui existe au ministère de l'Intérieur, de façon à ce qu'on puisse avoir une autorité fonctionnelle,
00:46:27 nous, la région, sur l'ensemble des agents de sécurité qui œuvrent dans les transports.
00:46:31 Pourquoi ? Parce qu'on le voit bien aujourd'hui, les agents de sécurité, les agents de la Sûreté, de la SNCF, de la RATP,
00:46:38 n'ont pas tous les mêmes règles d'emploi, n'ont pas tous les mêmes compétences et les mêmes pouvoirs.
00:46:42 Et on a besoin d'avoir aujourd'hui des agents qui puissent faire beaucoup de choses,
00:46:48 y compris expulser par exemple les fauteurs de trouble du réseau.
00:46:53 La rentrée scolaire, ça ne vous a pas échappé, elle approche à grands pas.
00:46:57 Oui, c'est lundi déjà pour les familles. C'est évidemment, comme tous les ans, la course aux derniers achats.
00:47:03 En premier lieu, les fournissures scolaires, problème. Les fournitures, eh bien, coûtent de plus en plus cher.
00:47:08 Alors, comment vous adaptez-vous à cette hausse des prix ? On voit ce reportage à Angers, signé Michael Chaillou.
00:47:14 C'est le grand rush de la rentrée dans ce centre commercial de la région d'Angers.
00:47:19 Et le rayon des fournitures scolaires n'échappe pas à l'envolée des prix,
00:47:23 plus 11% en moyenne sur un an, selon une étude de l'UFC que choisir.
00:47:28 Conséquence, les familles adaptent leur comportement d'achat.
00:47:31 Ça coûte très cher. Moi, ce que j'ai fait cette année, c'est que j'ai réutilisé des affaires qu'il y a déjà de l'année dernière,
00:47:36 qui sont en bon état, qui peuvent être pour le plus petit ou même pour le plus grand.
00:47:40 Et puis, ça se réutilise et puis c'est très bien.
00:47:42 S'il me reste des cahiers de l'an dernier, je ne vais pas en racheter, je vais les garder.
00:47:45 Dans le détail, c'est +14% sur la papeterie ou +8% sur les stylos, selon l'UFC que choisir.
00:47:52 Alors que la cloche de la rentrée n'a pas encore sonné, cette enseigne spécialisée vend déjà les agendas à -50%
00:47:59 et propose 200 produits au même prix qu'il y a un an. La lutte contre l'inflation est devenue l'argument de vente de la rentrée.
00:48:07 On communique plus sur les prix accessibles, plus que sur l'inflation, quand même.
00:48:11 L'idée, c'est de se dire, on est quand même les moins chers du marché sur certains produits.
00:48:17 Il est important qu'on le mette en avant aussi parce que, naturellement, qu'on fait attention à son budget,
00:48:21 on regarde la concurrence et il est important de savoir où est-ce qu'on peut aller faire nos achats pour être à moindre coût aussi.
00:48:27 Ici, les soldes avant les soldes se poursuivent jusqu'au 17 septembre.
00:48:31 En 2022, l'inflation sur les fournitures scolaires avait déjà atteint 3 à 4% selon les enseignes.
00:48:38 Voilà donc pour votre journal de 15 heures.
00:48:41 Tout de suite, vous retrouverez l'interview politique de ce matin.
00:48:45 L'invité de Sonia Mabrouk, c'était Clément Beaune.
00:48:48 La grande interview sur CNews et Europe 1. Bonjour à vous Clément Beaune.
00:48:53 Bonjour Sonia Mabrouk.
00:48:54 Et bienvenue. Vous êtes le ministre en charge des Transports.
00:48:56 Votre parole, Monsieur le ministre, est très attendue sur des sujets très concrets,
00:49:00 de préoccupations majeures sur les prix à la pompe, sur l'inflation.
00:49:04 On va en parler, mais pendant ce temps, 12 heures d'échange, 12 heures de débats,
00:49:08 de discussions entre Emmanuel Macron et les chefs des partis, invités à Saint-Denis.
00:49:12 Vous parlez alors que les Français attendent des gestes concrets.
00:49:14 Qu'en est-il ressorti de manière très précise ?
00:49:17 D'abord, dans une démocratie, je pense que c'est toujours important d'avoir un temps de discussion,
00:49:21 même et surtout d'ailleurs avec ceux qui ne pensent pas comme vous, avec des oppositions.
00:49:25 C'est le signe d'une démocratie mature, responsable.
00:49:28 C'était un pari.
00:49:29 On a beaucoup glosé, voire ricané parfois, sur le fait que tel ou tel ne viendrait pas.
00:49:34 Tout le monde est venu autour de la table avec ses convictions, sans renoncement.
00:49:37 Tout le monde semble être resté longtemps.
00:49:39 Donc, il n'y a pas eu de porte qui claque ou de personnes qui auraient quitté la table des discussions.
00:49:44 Et pour quels résultats ?
00:49:45 D'abord, pour un certain nombre de premiers résultats concrets.
00:49:47 Par exemple, l'idée d'une conférence sociale.
00:49:49 C'était demandé par certains partis, par certains syndicats de longue date.
00:49:53 C'était des chantiers évoqués au moment de la réforme des retraites.
00:49:55 On sait qu'il y avait des préoccupations qui se sont exprimées à cette occasion,
00:49:59 qui dépassaient le cadre de la réforme des retraites elle-même.
00:50:01 Je pense à la pénibilité aux carrières, au déroulement des carrières,
00:50:04 à ce qu'avait dit le président lui-même pour les branches qui sont encore aujourd'hui sans salaire minimum,
00:50:08 à travail pour les salaires.
00:50:10 Et donc, c'est une bonne idée, une bonne chose qu'il y ait des projets concrets comme celui-ci,
00:50:14 qui puissent réunir les différentes forces politiques.
00:50:16 Donc, si on vous comprend bien, une réunion pour décider d'une nouvelle réunion.
00:50:19 Non, je pense que…
00:50:20 C'est un petit peu ça.
00:50:21 Moi, j'assume que dans une démocratie, il y a du débat et de la parole.
00:50:23 Le président de la République, il a fait une initiative inédite.
00:50:27 On est dans une situation qui est aussi très particulière sur le plan géopolitique.
00:50:31 On a la guerre à nos portes sur le continent.
00:50:33 Ça a des liens directs avec la vie quotidienne d'ailleurs.
00:50:35 Quand il se passe ce qui se passe en Ukraine et en Russie,
00:50:37 ça a des impacts sur le prix du carburant, sur le prix de l'énergie par exemple.
00:50:40 C'était important aussi de demander aux différents partis politiques
00:50:43 ce qu'ils pensent de ce qu'on doit faire en termes de politique européenne,
00:50:46 de politique internationale.
00:50:48 Ce qu'ils pensent en matière de décentralisation.
00:50:50 Vous les entendez matin, midi et soir.
00:50:51 Donc, on sait ce qu'ils pensent.
00:50:53 Je peux vous dire, je prends un exemple très concret.
00:50:55 Je travaille à un plan d'investissement dans les transports,
00:50:57 notamment 100 milliards d'euros pour le ferroviaire.
00:50:59 Je suis en train de consulter justement tous les groupes politiques
00:51:02 pour leur demander s'ils sont prêts à voter avec nous
00:51:04 ces investissements dans le train, dans la planification écologique
00:51:07 parce qu'on doit pouvoir se retrouver sur des sujets.
00:51:09 Ça ne veut pas dire que par un coup de baguette magique
00:51:11 et même par des heures importantes de discussion,
00:51:13 on va tomber d'accord sur tout.
00:51:15 Il y a un Parlement où chacun s'exprimera ensuite.
00:51:17 C'est normal.
00:51:18 Mais qu'on puisse en France, ce que font beaucoup de démocraties parlementaires européennes,
00:51:21 avoir des temps de discussion, poser des constats communs,
00:51:24 ne pas s'invectiver.
00:51:25 On est tellement dans une période où on s'insulte et on s'invective
00:51:28 qu'autour du président de la République lui-même,
00:51:30 qui a pris ce risque et cette initiative, écouter et avancer
00:51:33 parce qu'il y aura à relever de conclusions.
00:51:35 On va travailler sur certains chantiers.
00:51:37 La planification écologique, la décentralisation, c'est précis.
00:51:39 C'est précis, mais il y a des choses plus urgentes,
00:51:41 si je puis dire, en tout cas dans l'immédiat,
00:51:43 comme les prix des carburants.
00:51:44 Ça fait partie de ces urgences qui ont été discutées.
00:51:46 Alors quel consensus finalement ?
00:51:48 Parce que les prix à la pompe montent en flèche.
00:51:50 Clément Bohn, vraiment c'est la mauvaise surprise de la rentrée,
00:51:52 jusqu'à 2 euros le litre.
00:51:53 Et parfois même sur les autoroutes du Sud, ça a dépassé les 2 euros.
00:51:57 Tous les experts s'accordent à dire que ça ne va pas baisser de si tôt.
00:52:00 C'est votre constat également ?
00:52:01 D'abord, en un mot, qu'est-ce qui se passe ?
00:52:03 C'est quand même important de comprendre les causes pour agir.
00:52:05 Ce qui se passe, c'est là aussi la situation internationale.
00:52:07 Ce n'est pas déconnecté.
00:52:08 Ce qui se passe à l'international, c'est notre vie quotidienne à la fin.
00:52:10 La Russie, l'Arabie Saoudite notamment, ont réduit leur production de pétrole,
00:52:14 donc de carburant.
00:52:15 Nous ne sommes pas un pays producteur, nous sommes un pays dépendant.
00:52:18 Et donc on subit, comme tous les voisins européens d'ailleurs,
00:52:21 cette hausse des carburants qui est effectivement forte.
00:52:23 Parfois on subit plus.
00:52:24 Il y a des pays où c'est beaucoup moins cher.
00:52:26 Oui, ça dépend.
00:52:27 Mais je le dis aussi, pour les Français qui ont vécu déjà des difficultés
00:52:31 sur le carburant, sur les prix de l'énergie depuis le début de l'année,
00:52:33 on est le pays où il y a eu le plus d'aide aussi.
00:52:35 Sur le carburant par exemple, souvenez-vous, c'était il n'y a pas si longtemps,
00:52:38 et ça vaut sur toute l'année, il y a eu 100 euros donnés à tous les ménages modestes.
00:52:41 Ça pourrait 10 centimes le litre pour les gens qui font à peu près 10 000 km par an,
00:52:45 c'est la moyenne française.
00:52:46 Il y a eu des aides très importantes, il y a eu plusieurs milliards d'euros.
00:52:49 Alors aujourd'hui...
00:52:50 Mauvaise surprise de la rentrée, vous imaginez des familles qui rentrent aujourd'hui,
00:52:53 comment elles font ?
00:52:54 Je vais être très honnête, l'État a fait beaucoup.
00:52:56 Et quand l'État fait des chèques, on a parfois critiqué aussi la politique du chèque,
00:52:59 on l'a assumé dans les moments d'urgence.
00:53:01 Mais le chèque d'aujourd'hui, c'est l'impôt de demain.
00:53:04 Donc il faut faire attention aussi à nos finances publiques.
00:53:06 Donc finie la politique du chèque qui est dans ce domaine.
00:53:08 On n'est plus dans le quoi qu'il en coûte, ça c'est clair.
00:53:10 On n'est plus dans une espèce d'aide massive et qui ne serait pas ciblée.
00:53:13 On a déjà ciblé beaucoup les aides au début de l'année, je le redis,
00:53:16 c'est 100 euros pour les ménages modestes.
00:53:18 Et puis l'État ne va pas tout faire lui-même.
00:53:20 C'est important que les entreprises, sur l'inflation en général,
00:53:22 prennent leur responsabilité.
00:53:24 Mais vous savez bien.
00:53:25 Ce que fait Total.
00:53:26 Il l'avait fait, on se souvient des 20 centimes le litre.
00:53:29 À la suite notamment de discussions avec l'État, la première ministre l'a évoqué,
00:53:32 Total maintient, c'est très important pour ceux qui font leur plein,
00:53:35 maintient son plafonnement dans ses stations,
00:53:37 ses 3 500 stations en France, c'est un réseau important,
00:53:40 maintient son plafonnement à 2 euros maximum jusqu'à la fin de l'année au moins.
00:53:44 Et donc je pense que c'était attendu et nécessaire.
00:53:46 Est-ce que c'est suffisant ?
00:53:47 Ça permet...
00:53:48 Clément Beaune, à partir de quel niveau insoutenable,
00:53:51 pour les Français et pour leur portefeuille,
00:53:53 vous vous dites non, il faut qu'on agisse.
00:53:55 Je ne peux plus dire la politique du chèque qui est, c'est terminé.
00:53:57 D'abord, on mène aussi une action pour agir sur les causes.
00:54:00 Pour que la production internationale, à court terme, puisse réaugmenter,
00:54:04 qu'il n'y ait pas ces espèces de...
00:54:05 Non mais c'est très important, l'un n'empêche pas l'autre.
00:54:07 Deux, on a fait des aides qui valent encore.
00:54:10 Les 100 euros, ils ont bénéficié aux Français au printemps,
00:54:12 ils permettent ces baisses pour toute l'année.
00:54:15 Et puis Total, je prends cet exemple parce que c'est la plus grande entreprise pétrolière en France,
00:54:19 on le sait, a fait cet effort, c'était demandé, c'était attendu.
00:54:22 On regardera, on a toujours été extrêmement vigilant, extrêmement protecteur.
00:54:25 Le ministre de l'Économie, parce que le portefeuille des Français ne se divise pas en tranches,
00:54:29 il réunit les industriels de l'agroalimentaire.
00:54:31 Vous avez eu le résultat ?
00:54:32 Il réunit les distributeurs.
00:54:33 Chacun se renvoie la pâte à la peau.
00:54:35 Non, ce n'est pas vrai, il y a eu des engagements.
00:54:37 C'est ce qu'ils ont dit.
00:54:38 Oui, mais le ministre de l'Économie reviendra dans les jours qui viennent,
00:54:40 peut-être même dans les heures qui viennent.
00:54:41 Il y a eu déjà un certain nombre d'engagements, trimestre anti-inflation,
00:54:44 des produits qui ont été ciblés pour qu'ils soient plafonnés, encadrés.
00:54:48 Et ce type de mécanisme qui responsabilise aussi l'entreprise,
00:54:51 que l'État aide beaucoup avec une politique de soutien à l'activité,
00:54:54 eh bien, doivent aussi prendre une part de leur responsabilité.
00:54:57 Hier, à cette même place, c'était Fabien Rossel qui a dit
00:55:00 "mais ils sont complètement déconnectés des réalités, ce n'est pas possible,
00:55:02 ces ministres ne font pas leurs courses, ils ne font pas le plein,
00:55:04 ils n'achètent pas les fournitures scolaires pour les enfants".
00:55:06 Je rassure Fabien Rossel, comme lui, je fais mes courses.
00:55:08 Donc moi, je ne donne pas de leçons de connexion, de déconnexion, c'est absurde.
00:55:11 La question, c'est l'action.
00:55:12 Une fois qu'on a dit connecter, déconnecter, qu'est-ce qu'on fait ?
00:55:15 Nous, on assume d'avoir fait des aides.
00:55:17 Nous, on assume qu'on a mobilisé les entreprises, Total notamment,
00:55:19 pour justement, vous le dites parfois, ça va dépasser 2 euros si on ne fait rien.
00:55:22 Total a plafonné. Je prends un exemple, il y a 3500, je le disais, stations Total.
00:55:26 Il y a plus de 2000 stations ont dépassé les 2 euros,
00:55:28 et donc ça a été plafonné pour avoir un impact sur le pouvoir d'achat.
00:55:31 Et puis, je le dis aussi, il ne faut pas mentir aux Français
00:55:34 sur la réalité des prix de l'énergie.
00:55:35 Les prix fossiles, on ne produit pas les carburants,
00:55:38 ils vont continuer à augmenter dans la durée.
00:55:40 Je ne parle pas des trois mois qui viennent, je parle des années qui viennent.
00:55:43 Et donc, il faut qu'on sorte avec aussi des politiques sociales, des énergies fossiles.
00:55:47 Ce n'est pas abstrait, quand on va faire d'ici la fin de l'année,
00:55:49 le leasing à 100 euros parce que la voiture électrique est aujourd'hui encore un produit de luxe,
00:55:54 pour que des ménages modestes, des classes moyennes puissent accéder à la voiture électrique,
00:55:57 ce sera maintenant, et ça va être aussi des mesures de pouvoir d'achat très concrètes et d'écologie.
00:56:02 À la Une du Parisien, ce matin, Clément Beaune,
00:56:04 les chiffres alarmants des agressions sexuelles dans les transports franciliens,
00:56:07 c'est vraiment un calvaire pour de nombreuses femmes.
00:56:09 Il y a un an, je me souviens, vous aviez annoncé des renforts,
00:56:12 une campagne aussi de sensibilisation, de prévention.
00:56:15 Certains, d'ailleurs, avaient moqué une simple campagne.
00:56:19 On a l'impression qu'il y a une impuissance aujourd'hui face à ce phénomène.
00:56:22 Non, il y a une réalité extrêmement douloureuse.
00:56:24 On a, le Parisien le disait aujourd'hui, près de 60 000 plaintes par an dans les transports publics franciliens,
00:56:30 qui malheureusement, sans doute, ne reflètent d'ailleurs qu'une partie de la réalité.
00:56:33 Plus ces faits sont dénoncés, mieux c'est, mais ils sont sans doute encore plus nombreux.
00:56:37 Il n'y a pas un seul outil de réponse.
00:56:39 Évidemment, la première réponse, c'est la présence et l'action policière.
00:56:42 Avec le ministère de l'Intérieur, on déploie à Paris, en Ile-de-France, progressivement d'ici les Jeux olympiques,
00:56:47 et ça sera durable, plus de 1000 effectifs de police supplémentaires.
00:56:50 - Il y aura pas un policier derrière chaque femme pour la surveiller ?
00:56:52 - Bien sûr, mais il est évident que...
00:56:54 - Vous avez vu ce qu'elles font, en plus.
00:56:56 Elles mettent des chemises plus longues, elles s'adaptent, on dirait qu'il y a une forme.
00:56:59 On s'adapte à l'insécurité.
00:57:00 - Mais surtout pas, il ne faut jamais renoncer à ce combat.
00:57:02 Mais quelle est la réponse des pouvoirs publics ?
00:57:04 Ce qu'on fait notamment à une Valérie Pécresse en Ile-de-France.
00:57:06 Plus de présence des forces de l'ordre et policières.
00:57:08 Il faut le dire aussi, chaque acte, et quand je dis chaque acte, ce n'est pas forcément les actes physiques,
00:57:12 ça peut être une insulte.
00:57:13 Ne rien laisser passer doit être dénoncé.
00:57:16 On ne va pas faire une politique du chiffre, on essaie de baisser les choses artificiellement.
00:57:19 Quand une femme est victime d'un sifflement, d'un mot de trop, d'une insulte, il faut le dénoncer.
00:57:24 Il y a notamment un numéro qui est le 3117, parce que ça permet une intervention rapide.
00:57:28 - Là, on parle de main aux fesses, des choses aussi beaucoup plus concrètes, tactiles.
00:57:32 Tout, évidemment, fait partie des agressions.
00:57:34 - Tout est une agression et tout est une atteinte inacceptable.
00:57:37 Donc, on va continuer sur la présence policière, sur la prévention, sur les sanctions.
00:57:42 Et puis, on prend une mesure très concrète dans ce panel de mesures, parce qu'il n'y a pas une seule réponse.
00:57:46 Avec Valérie Pécresse, ça commence ce 1er septembre.
00:57:48 Dans les transports de bus en Ile-de-France, il y aura la possibilité de l'arrêt à la demande.
00:57:54 On a une zone d'arrêt de bus qui est un peu dangereuse, mal éclairée.
00:57:58 Il peut y avoir des gens qui en profitent pour avoir ces gestes et ces agressions.
00:58:02 On peut descendre ailleurs, plus près de chez soi, pour réduire les trajets.
00:58:05 Je le dis, malheureusement, il n'y a pas une réponse unique.
00:58:08 C'est un combat extrêmement difficile, mais il faut commencer par le nommer et le dénoncer.
00:58:11 Avant, il y avait une omerta.
00:58:13 Aujourd'hui, on le dit.
00:58:14 Et il y avait un sondage qui montrait que 100 % des femmes en Ile-de-France
00:58:18 avaient déjà vécu une forme d'agression, un mot ou un geste.
00:58:21 - Vous faites d'ailleurs un lien entre ces agressions et puis l'immigration, ou la présence étrangère ?
00:58:27 - Non, moi, je ne fais pas de lien. - Aucun ? Il n'y en a pas, selon vous ?
00:58:30 - Non, mais je ne sais pas dire qui fait quoi.
00:58:33 Et je pense que ce serait se tromper.
00:58:35 Vous me dites aussi « soyons concrets, protégeons les femmes qui ont peur ».
00:58:38 Ce n'est pas en ayant un grand discours général, dont je ne sais pas établir les contours,
00:58:43 sur immigration, insécurité, qu'on va répondre aux choses.
00:58:45 C'est en ayant cette action policière qui concerne tout le monde.
00:58:48 Et malheureusement, j'ai vu un certain nombre d'exemples concrets,
00:58:51 en ayant des échanges avec des associations.
00:58:52 Je suis allé moi-même à Saint-Denis faire un parcours dans une station de métro la nuit.
00:58:56 Eh bien, je pense qu'il y a tous les âges et tous les types d'agresseurs.
00:58:59 - Un prix à vie de grève a été déposé sur les dates de la coupe du monde de rugby.
00:59:02 Pile sur les dates de la coupe du monde de rugby à la RATP.
00:59:07 Ce sont en particulier les agents de stations Clémbaune.
00:59:10 Est-ce que c'est une forme de chantage ?
00:59:12 - Non, mais ce sont certains agents, je veux rassurer, mais pas tous.
00:59:16 Et ce sont, loin d'être le cas, pas tous les syndicats.
00:59:20 Donc, on a le président de la RATP à ma demande, Jean Castex, à encore une discussion.
00:59:24 Je vais être très clair, on a engagé une discussion sociale extrêmement importante à la RATP,
00:59:28 qui a permis de revaloriser les salaires, d'attirer plus de recrutement.
00:59:31 - Pas suffisamment pour certains, qui demandent des primes, de l'argent, meilleures conditions de travail.
00:59:35 - On ne peut pas imaginer que la France ne soit pas au rendez-vous des grands événements internationaux.
00:59:38 - Oui, mais ça, c'est le principe, mais dans les faits.
00:59:40 - Non, donc négociation sociale, bien sûr, négociation sociale et surtout un appel à la responsabilité.
00:59:45 C'est aujourd'hui très peu de gens qui sont en train de se mobiliser.
00:59:49 Je pense qu'on va trouver une solution, mais je le dis aussi, moi, je crois beaucoup au dialogue social.
00:59:52 Il faut être sérieux et responsable.
00:59:54 On peut être un agent d'un service public, on peut avoir des revendications,
00:59:57 mais les grands événements internationaux, on doit être au rendez-vous.
00:59:59 - Appel au sérieux. Dans un entretien au magazine L'Obs Clément Bonne,
01:00:02 vous avez indiqué votre position sur la légalisation de la GPA, la gestation pour autrui,
01:00:06 qui, rappelons-le, est interdite en France.
01:00:08 Vous êtes désormais favorable à sa légalisation.
01:00:11 Vous précisez, on l'a compris, après 2027.
01:00:14 Mais tout d'abord, vous êtes le ministre des Transports.
01:00:17 J'ai envie de vous demander, on vous attend sur plein de sujets, on n'en parlait pas sur celui-ci. Pourquoi ?
01:00:21 - Je vais faire un long entretien où je vais parler de beaucoup de propositions sur le prix des billets d'avion, sur les transports.
01:00:25 - On reconnaissait que celui-ci a fait beaucoup d'enjeu.
01:00:27 - Oui, mais je suis aussi un élu, je suis un responsable politique.
01:00:29 On me pose des questions sur un certain nombre de convictions, et je me suis exprimé.
01:00:32 Ça ne résume pas toutes mes positions.
01:00:34 Je vais être très clair et précis sur un sujet extrêmement lourd,
01:00:38 parce qu'il touche à l'éthique, il touche au corps, il touche à la dignité humaine.
01:00:41 Ça n'est pas dans le programme présidentiel ou législatif que nous avons proposé aux Français,
01:00:46 que le président a proposé aux Français en 2022. C'est clair et net.
01:00:49 Ensuite, ces débats de société mettent toujours du temps.
01:00:51 Donc, je pense que quand on est un responsable politique, c'est aussi une conviction personnelle que j'ai exprimée,
01:00:55 on doit nourrir ces débats avec des arguments. Il n'y a pas de vérité révélée.
01:00:59 - C'est la personne, c'est l'homme Clément Braune plus que le ministre qui donne son avis.
01:01:03 - Vous savez, je ne découpe pas en différents rôles.
01:01:05 - Vous avez parlé de votre homosexualité de manière affirmée, de manière officielle.
01:01:09 Est-ce que ça fait partie aussi de vos combats ?
01:01:11 - Je ne fais pas forcément d'ailleurs de lien entre les deux, mais ça fait partie des combats pour les droits et pour l'égalité,
01:01:15 qui fait partie en effet de mon ADN et de mes engagements.
01:01:18 Et puis, je l'ai dit aussi parce que je crois que sur les sujets intimes, c'est vrai pour la fin de vie,
01:01:21 c'est vrai pour la PMA qu'on a votée, j'en suis très fier, mais qui a été un long débat.
01:01:25 C'est vrai demain, parce que ce sera un débat qui reviendra dans la société, la GPA.
01:01:29 Il faut réfléchir et poser des arguments. Il n'y a pas de vérité absolue.
01:01:32 - Vous entendez Clément Braunes qui a dit "on marchandise le corps des femmes,
01:01:36 on loue un utéris pour avoir à tout prix un bébé".
01:01:39 Il y a une rupture d'égalité. Parfois, ce sont des sommes extrêmement importantes
01:01:43 pour pouvoir avoir une GPA aux Etats-Unis ou au SEGE dans d'autres pays.
01:01:47 - Encore une fois, ces sujets sont compliqués. Moi-même, j'ai changé d'avis.
01:01:49 Ça veut dire qu'on peut réfléchir et je pense que...
01:01:51 - Comment vous avez changé d'avis d'ailleurs ?
01:01:53 - Parce que j'ai rencontré des associations, parce que j'ai vu des familles,
01:01:55 parce que je suis aussi un élu à Paris où il y a un certain nombre de cas de GPA.
01:01:59 Qu'est-ce qui se passe en pratique, si on est tout à fait honnête ?
01:02:02 C'est que les gens le font quand ils en ont les moyens.
01:02:04 Ils vont à l'étranger, ils vont aux Etats-Unis, ils vont au Canada.
01:02:07 - Beaucoup de couples reviennent avec des bébés.
01:02:09 - Des couples homosexuels ou hétérosexuels, parce que contrairement à Boursy,
01:02:12 ça n'est pas qu'un sujet de famille homosexuelle et qui ont en général,
01:02:16 parce que c'est l'intérêt de l'enfant évidemment, ensuite des papiers.
01:02:19 Donc il faut aussi qu'on se pose ces sujets avec lucidité, sans hypocrisie,
01:02:22 mais avec notre propre régulation. J'ouvre un débat pour l'avenir.
01:02:26 - Mais sous quelle autorité vous l'ouvrez ? Emmanuel Macron, de ce que l'on sait,
01:02:30 même dans ses convictions les plus profondes, est contre la légalisation de la GPA.
01:02:34 Ou alors il a évolué comme vous ?
01:02:35 - Non, je ne prétends pas m'exprimer au nom de ses convictions.
01:02:38 Le président de la République l'a été extrêmement clair, c'est ça qui compte.
01:02:40 Il a dit "ça ne se fera pas, je n'y suis pas favorable".
01:02:43 Et quand il a proposé un nouveau mandat aux Français, qui le l'ont donné,
01:02:46 il a dit que ce ne serait pas autorisé. Ça c'est clair et net.
01:02:48 Ensuite, sur ces sujets qui, encore une fois, nécessitent du temps,
01:02:51 nécessitent des arguments, la société y reviendra dans 5 ans, dans 10 ans, je ne sais pas.
01:02:56 On voit ce débat partout dans les pays européens.
01:02:58 Je pense que c'est le rôle, dans un moment où, on en parlait au début,
01:03:01 on a souvent le tweet facile ou le slogan rapide.
01:03:04 Il faut ouvrir des débats d'idées qui percoleront dans la société.
01:03:07 - Il t'a provoqué beaucoup de réactions.
01:03:09 - Mais tant mieux si c'est des réactions d'arguments.
01:03:11 Et je ne prétends pas avoir, encore une fois, une vérité scientifique sur ces sujets.
01:03:15 Je prétends être un homme qui a des convictions et qui participe au débat.
01:03:18 - Merci Clément Beaune, merci d'avoir partagé vos convictions et vos propositions ce matin
01:03:21 dans la grande interview sur CNews Europe 1.
01:03:23 Très très bonne journée à vous.
01:03:25 - Retour avec vous pour la deuxième partie de notre émission.
01:03:28 On va entamer dans un instant notre débat politique.
01:03:31 On reçoit aujourd'hui Karim Zeribi. Bonjour Karim.
01:03:33 - Bonjour.
01:03:34 - Ravi de vous retrouver sur notre plateau.
01:03:36 Et on accueille Fabien Verdier. Bienvenue à vous.
01:03:38 Je rappelle que vous êtes maire de Châteaudun qui se trouve en Neures-et-Loire.
01:03:41 Et puis Florent Latardif est remonté de la rédaction pour nous accompagner.
01:03:47 - Nous ont décendu avant.
01:03:48 - Absolument. Donc il faut s'y faire.
01:03:50 On est dans de nouveaux locaux, vous l'aurez compris depuis quelques jours.
01:03:53 Allez c'est parti pour le rappel des titres.
01:03:55 Avec vous Vincent Farandège.
01:03:57 - Et à la une, le porte-parole du gouvernement.
01:04:00 Olivier Véran était ce matin en visite dans une école incendiée pendant les émeutes.
01:04:04 Fin juin, il était à Damary-l'Élyse.
01:04:06 Au total, plus de 170 établissements ont subi de graves destructions dans tout le PMI.
01:04:11 Et parmi eux, 5 ne seront pas en capacité d'ouvrir à la rentrée, a-t-il annoncé.
01:04:16 Et dans le même temps, les appartements ouverts à la location se font de plus en plus rares à Paris.
01:04:21 Et les demandes augmentent.
01:04:23 La rentrée universitaire approche à grands pas.
01:04:25 Et les étudiants qui cherchent un logement se retrouvent donc au pied du mur.
01:04:29 Et puis si vous étiez réveillé cette nuit, vous avez peut-être aperçu la super lune bleue.
01:04:34 Notre satellite était à la fois à son plus proche niveau de la Terre et directement opposé au Soleil.
01:04:39 Visuellement, elle était donc particulièrement grande et lumineuse.
01:04:43 Si vous l'avez loupé en revanche, il va falloir patienter jusqu'en 2037.
01:04:47 - Et particulièrement pas bleue surtout, j'ai envie de dire.
01:04:50 Mais c'est très joli, ça reste très joli à voir.
01:04:52 Je ne sais pas qui parmi nous l'a aperçu, je ne pense pas grand monde.
01:04:54 À 3h30, c'est un petit peu compliqué.
01:04:56 Merci Vincent, à tout à l'heure.
01:04:58 Sérieusement, je vous propose d'entamer notre première partie de débat.
01:05:01 On va s'intéresser au trafic de drogue.
01:05:04 Cela semble un combat impossible à mener.
01:05:06 On le dit assez fréquemment avec vous d'ailleurs, Karim, quand vous venez sur ce plateau.
01:05:10 En tout cas, la police est souvent battue sur le terrain pour l'endiguer malgré les moyens déployés.
01:05:16 Aussi, faut-il chercher, selon certains, du côté des consommateurs aujourd'hui ?
01:05:21 C'est ce que disent les Français en substance.
01:05:23 Regardez ce sondage, les trois quarts de ceux que nous avons approchés
01:05:28 estiment qu'il faut plus de fermeté à l'encontre de ceux qui consomment régulièrement de la drogue.
01:05:32 Regardez, c'est quand même écrasant majoritairement.
01:05:35 À 75%, ils disent oui.
01:05:37 Ce qui est plus intéressant encore, c'est que ça transcende un peu les âges, les appartenances politiques.
01:05:44 Alors évidemment, il y a quelques variations pour les couleurs politiques.
01:05:46 On le voit bien, on a tendance à être plus clément à gauche.
01:05:50 Et encore, 65% pour taper sur le consommateur, c'est quand même assez instructif.
01:06:02 Karim, ça vous surprend ce sondage ?
01:06:04 Vous vous dites que ça fait longtemps qu'on dit qu'il faut mettre un peu plus d'accent sur la consommation
01:06:09 parce que c'est toujours le même problème, il y a la loi de l'offre et de la demande.
01:06:12 Ça ne me surprend pas vraiment parce que je sens les Français, quelle que soit leur sensibilité,
01:06:17 désaspérés par ces phénomènes de trafic de drogue qui, d'abord, mettent à mal la santé publique.
01:06:23 Effectivement, c'est le point numéro un concernant les consommateurs.
01:06:28 Ça met à mal la cohésion sociale et nationale.
01:06:31 Quand vous avez des jeunes désocialisés à 13-15 ans qui font les guetteurs,
01:06:34 qui sont sortis de la société et qui font 100 euros par jour, il y a de quoi s'interroger.
01:06:39 Et puis, ça terrorise les populations dans les quartiers populaires.
01:06:43 Il y a des millions de nos compatriotes aujourd'hui dans les quartiers populaires qui se sentent prêts à notage.
01:06:47 Et on a un État qui semble impuissant avec une approche qui, certes, est active, dynamique,
01:06:53 parce que le ministre de l'Intérieur, on ne peut pas dire qu'il ne se démène pas.
01:06:56 Et les policiers aussi, ils font des enquêtes, il y a des investigations.
01:06:58 Il y a des gens qui sont en prison, maintenant il y a des peines à deux chiffres pour le trafic de drogue.
01:07:02 Mais le mal est là et on n'a pas le sentiment qu'on l'indique.
01:07:05 Bien au contraire, c'est intéressant le sondage parce qu'effectivement,
01:07:09 on voit que les Français veulent taper partout.
01:07:11 Donc les consommateurs, s'il n'y a pas de consommateurs, il n'y a pas de deal, il n'y a pas de vendeur.
01:07:15 Mais je pense qu'il faut s'attaquer aussi à la manière dont le trafic est organisé.
01:07:20 Prenez les guetteurs.
01:07:22 Vous avez des gens qui sont devant les cités,
01:07:24 qui font quasiment les contrôleurs d'entrée et de sortie des cités, qui vous demandent d'ouvrir la main.
01:07:28 Marseille, c'est ça.
01:07:29 Je ne pense pas que ce soit qu'à Marseille, parce qu'aujourd'hui, toutes les villes sont touchées, même les villes moyennes.
01:07:33 Donc vous allez où ? Vous allez voir qui ?
01:07:35 C'est quasiment un contrôle d'identité par des gamins de 14-15 ans à l'entrée des cités.
01:07:38 C'est inacceptable.
01:07:39 Ils sont là, ils ont un masque, ils sont assis parfois sur des fauteuils.
01:07:42 Donc ils crient et hurlent quand la police arrive.
01:07:44 Ils sont là pour ça.
01:07:46 Pourquoi on ne met pas en place avec les législateurs un délit de guetteurs ?
01:07:49 Un délit de guetteurs.
01:07:51 On attaque la main d'œuvre de ces gros trafiquants.
01:07:53 S'il n'y a pas de guetteurs, il n'y a pas de trafic.
01:07:56 Parce que derrière, c'est la première pierre angulaire pour organiser le trafic.
01:08:00 Ils surveillent l'entrée et la sortie de la cité.
01:08:02 Il faut taper sur la main d'œuvre.
01:08:05 Et ensuite, derrière, faire beaucoup plus d'enquêtes qui tapent le portefeuille des gros bonnets.
01:08:09 Parce qu'eux aussi, avec l'argent qu'ils ont, ils achètent des appartements, des voitures, ils ont des prêts tenants.
01:08:14 Tout ça, il faut le démanteler, il faut le remonter.
01:08:16 Donc on ne peut pas rester impuissant, on ne peut pas rester le bras croisé.
01:08:19 Les consommateurs, pourquoi pas.
01:08:21 Mais ce n'est pas suffisant.
01:08:22 Ce n'est pas suffisant.
01:08:23 Allons mettre un délit de guetteurs, tapons le portefeuille des gros bonnets.
01:08:27 Et puis, enfin, les pays d'origine qui produisent la drogue, sur le plan diplomatique.
01:08:31 Que se passe-t-il ?
01:08:32 80% du cannabis vient du Maroc.
01:08:34 Enfin, je veux dire, on ne parle pas à nos amis marocains, on ne discute pas sur le plan diplomatique.
01:08:38 On a l'impression qu'on n'a effectivement pas de levier là-dessus et qu'on a du mal à mettre des injonctions sur ces pays,
01:08:44 à conditionner aussi peut-être, on y reviendra.
01:08:46 Ce qu'avait fait les Etats-Unis avec le Mexique, la Colombie.
01:08:48 L'aide au développement, absolument.
01:08:49 Quand on veut s'en donner les moyens.
01:08:50 Quel est votre regard, Fabien Verdier, sur cette lutte ?
01:08:53 Est-ce qu'il faut, comme le dit Karim, mener cette lutte sur plusieurs fronts ?
01:08:57 Ou est-ce que déjà, ouvrir une brèche sur les consommateurs, c'est quelque chose ?
01:09:01 Sachant qu'il y a l'amende forfaitaire qui a été décidée il y a quelques années.
01:09:04 On a l'impression qu'on a un petit peu du mal à la récolter.
01:09:07 Ça ne marche pas toujours très bien.
01:09:08 Est-ce qu'il y a d'autres pistes à explorer qui seraient plus efficaces ?
01:09:10 Vous avez raison, il y a l'offre et la demande.
01:09:11 Il faut attaquer sur plusieurs canaux.
01:09:13 On en parlait la dernière fois dans une autre émission.
01:09:15 C'était au niveau local, évidemment.
01:09:17 Au niveau national, dans les ports.
01:09:18 Quand ça rentre dans les ports en France, on dit que les douaniers, les trafiquants,
01:09:23 viennent un peu les soudoyer, leur proposer de la corruption.
01:09:25 Et s'ils ne cèdent pas, ils menacent leur famille, etc.
01:09:27 Et puis, travail international, jusqu'en Colombie, sur la cocaïne ou autre, l'Amérique latine.
01:09:31 Il y a un sujet multiple.
01:09:32 On a su le faire sur les transactions financières.
01:09:35 On a fait trac'fine.
01:09:36 Peut-être que sur le sujet de la drogue, au niveau international,
01:09:38 avec un travail plus musclé, peut-être avec l'OCDE,
01:09:40 peut-être avec d'autres instances.
01:09:42 Il y a un travail à mener.
01:09:43 Et vous avez raison sur les amendes.
01:09:44 Sur les amendes, dans le cas de Cansa, je crois que c'est allé à peu près à 200 euros.
01:09:47 Sauf qu'elle est payée dans 30-35 % des cas.
01:09:49 Donc, c'est au tapot mettre des amendes à 200 euros.
01:09:51 Si la Trésor publique ne fait pas le recouvrement...
01:09:53 Oui, il y a une vraie défiance par rapport à cette amende,
01:09:56 dont on disait qu'elle pouvait être payée aussi sur place.
01:09:59 150 euros, si elle est payée immédiatement.
01:10:01 150 euros, si elle est payée immédiatement.
01:10:03 Évidemment, ça pêche un peu.
01:10:04 Est-ce que le gouvernement peut s'inspirer, Florian, de ce genre de sondage,
01:10:08 pour revoir le tir, si j'ose dire ?
01:10:10 On espère que le gouvernement écoute ce que la population estime juste
01:10:15 pour justement répondre à une problématique
01:10:18 qui gangrène à la fois de nombreux quartiers de notre territoire.
01:10:22 On va quand même rappeler le nombre de points de deal en France.
01:10:25 3 000 points de deal.
01:10:26 Donc, imaginez l'ensemble des citoyens qui sont confrontés
01:10:30 matin, midi et soir à cette situation,
01:10:33 c'est-à-dire d'avoir des guetteurs en bas de chez eux,
01:10:35 d'avoir parfois des fusillades.
01:10:37 On en a eu récemment plusieurs témoignages,
01:10:40 d'avoir des gens qui vivent dans la peur, tout simplement,
01:10:43 parce qu'il y a des tirs de Kalachnikovs qui peuvent même...
01:10:45 L'exemple de Nîmes, où ça s'est soldé de manière dramatique.
01:10:48 ...traverser des chambres, y compris des chambres d'enfants.
01:10:51 Donc, on espère que le gouvernement va se saisir de cette question.
01:10:54 Il s'en est saisi, on va le dire, assez récemment,
01:10:58 avec Gérald de Darmanin, quand même,
01:11:00 qui est à l'initiative sur cette question.
01:11:02 Mais lorsque l'on revient à l'amende forfaitaire
01:11:04 qui a été mise en place, par exemple, par le ministre de l'Intérieur
01:11:07 pour taper le portefeuille du consommateur, c'est 150 euros.
01:11:10 150 euros, à chaque fois, il faut le comparer
01:11:12 à celui qui achète cette drogue.
01:11:14 150 euros, c'est 2 grammes de cocaïne,
01:11:17 et c'est 10 grammes, 12 grammes de résine de cannabis.
01:11:20 Vous pensez vraiment que c'est dissuasif
01:11:23 pour les personnes qui consomment ?
01:11:24 Certainement pas.
01:11:25 Je crois que la réponse est dans la question.
01:11:26 J'aimerais qu'on revienne, et je vais me faire un peu l'avocat du diable,
01:11:28 au délit de guetteurs.
01:11:29 On sait que souvent, ces guetteurs, je crois qu'on leur donne un nom,
01:11:34 les chouffres, je ne sais pas comment on les appelle, ces jeunes.
01:11:37 Oui, les guetteurs, les chouffeurs, c'est ceux qui regardent.
01:11:40 Ils sont mineurs, ils sont très très jeunes,
01:11:42 c'est-à-dire parfois même en dessous de 13 ans.
01:11:44 Oui.
01:11:45 Ok, on peut créer un délit, mais qu'est-ce qui se passe réellement,
01:11:48 en termes de réponse judiciaire, à l'arrivée ?
01:11:50 Excusez-moi Nelly, je pense qu'on a une délinquance des mineurs
01:11:53 qui augmente dans notre pays, il va falloir qu'on se détrache
01:11:55 sur les centres d'éducation renforcés.
01:11:56 D'accord, mais en l'état actuel des choses,
01:11:57 ils ne risquent pas grand-chose, c'est ça que je veux dire.
01:11:59 Oui, mais aujourd'hui, il faut qu'il y ait un arsenal,
01:12:01 il faut qu'on se dote de moyens pour sortir les délinquants
01:12:04 qui ne sont plus éduqués, qui ne sont plus encadrés
01:12:07 par les adultes, par leur famille,
01:12:09 qui servent de main-d'oeuvre pour les trafiquants,
01:12:11 donc les gangs, et il faut les sortir du quartier, les écarter.
01:12:14 J'ose espérer qu'à 13 ans, on n'est pas foutus pour la vie,
01:12:16 donc il faut les mettre dans des centres d'éducation renforcés
01:12:19 fermés, avec des encadrants, des éducateurs,
01:12:22 une approche un peu militaro-éducative,
01:12:25 moi je suis favorable à ça, et il y en a 50 aujourd'hui
01:12:28 de centres d'éducation renforcés qui ne sont pas tous fermés,
01:12:31 qui parfois ont une approche qui me semble un peu trop laxiste.
01:12:34 On a plus de 100 départements dans le pays,
01:12:37 au moins un par département de centres d'éducation renforcés
01:12:40 avec un encadrement, donnent-nous les moyens
01:12:43 de pouvoir remettre sur les rails des adolescents
01:12:46 qui, encore une fois, sont un peu comme le disait
01:12:49 Jean-Pierre Chevenement à une époque, des sauvageons,
01:12:51 une herbe folle qui pousse sans tuteur,
01:12:53 le tuteur étant l'adulte, absent en l'occurrence
01:12:55 pour ces adolescents-là.
01:12:57 Qu'est-ce qu'on fait ? On les laisse dans la nature ?
01:12:59 On les laisse éduquer par la rue ?
01:13:01 Avec la voyoucratie qui se sert d'eux comme d'une main-d'oeuvre ?
01:13:04 Non ! Il faut les sortir de là.
01:13:06 Il faut qu'on soit beaucoup plus vigoureux sur le délit de guetteurs,
01:13:09 sur la manière dont on éloigne des quartiers,
01:13:11 ceux qui foutent la pagaille dans les quartiers,
01:13:13 qui les gangrènent, comme le terme a été utilisé,
01:13:15 et qui est très juste.
01:13:17 Il faut que ces habitants des quartiers aient droit à la sécurité,
01:13:20 comme tous nos compatriotes, quel que soit l'endroit où ils vivent.
01:13:22 Et puis Fabien Verdier, il y a l'autre volet qu'évoquait aussi Karim,
01:13:25 c'est effectivement être plus dur avec les pays producteurs
01:13:29 qui, par ailleurs, sur d'autres plans, sur d'autres sujets,
01:13:31 sont plutôt des pays partenaires, des pays alliés.
01:13:33 C'est d'ailleurs à ce titre qu'on est peut-être un petit peu indulgents avec eux.
01:13:36 Est-ce qu'il faut conditionner davantage, selon vous,
01:13:39 l'aide au développement, à la réduction du flot,
01:13:43 de l'arrivée de toutes ces cargaisons ?
01:13:45 Alors l'aide au développement, pourquoi pas avec l'AFD,
01:13:47 mais je ne suis pas sûr que ce soit les mêmes pays
01:13:49 qui fournissent de la drogue et secourent.
01:13:51 Il y en a un certain nombre, en tout cas par lesquels la drogue transite.
01:13:54 Je pense à la banque sahélienne, par exemple.
01:13:56 Le Maroc, ils sont aidés.
01:13:58 Le Maroc, oui.
01:13:59 On a fait le TGV là-bas, en partenariat,
01:14:01 qui fonctionne très bien d'ailleurs.
01:14:03 On est très contents de l'avoir fait.
01:14:04 Mais est-ce qu'on prête un peu trop le flanc ?
01:14:05 Il faut conditionner.
01:14:06 Je pense que votre sondage le montre bien.
01:14:08 La sévérité est là.
01:14:09 Les citoyens veulent de la sévérité.
01:14:11 Qu'ils aient moins de 35 ans, je vais relever le chiffre,
01:14:13 79 %, plus de 35 ans, 76 %.
01:14:15 Quel que soit l'âge, qu'on ait 30 ans ou 80 ans,
01:14:17 on veut plus de sanctions, plus de sévérité.
01:14:19 Et finalement, ce qui attend les citoyens, c'est beaucoup plus de résultats,
01:14:21 au niveau local, national et international.
01:14:23 Et je pense, la cocaïne évidemment,
01:14:26 mais ce qui se passe en Colombie ou autre, en Amérique latine,
01:14:28 ce n'est pas acceptable qu'on fasse rentrer autant de drogue dans d'autres pays,
01:14:32 parce qu'une fois qu'on fait rentrer de la drogue,
01:14:34 après évidemment, il y a des getters, etc.
01:14:36 C'est que, un moment donné, l'offre arrive.
01:14:38 Il faudrait que l'offre n'arrive pas, par tous nos ports
01:14:40 et par la dimension internationale du travail qu'il y a à mener.
01:14:42 Le problème, c'est qu'il y a aussi une armée de getters.
01:14:44 C'est-à-dire que, quand les uns sont arrêtés ou empêchés,
01:14:48 d'autres arrivent derrière.
01:14:50 Il y a toujours le même problème, carrément, je ne vais pas vous l'apprendre,
01:14:52 c'est l'appât du gain.
01:14:53 C'est-à-dire que c'est de l'argent facile.
01:14:55 On connaît maintenant les fourchettes de prix,
01:14:57 enfin de tarifs qui se pratiquent.
01:14:58 On peut facilement gagner, aisément gagner,
01:15:00 entre 2000 et 3000 euros, quand on est un simple getter.
01:15:03 Donc, ça suscitera toujours l'appétit, ça aiguisera toujours l'appétit de certains.
01:15:07 D'autant plus qu'il n'y a pas de sanctions aujourd'hui pour les getters.
01:15:10 Donc, vous pensez que ce sera vraiment dissuasif ?
01:15:11 Ah oui, moi, je peux vous dire que si vous levez du milieu,
01:15:14 un adolescent qui, aujourd'hui, est assis tranquillement sur un fauteuil,
01:15:18 qui contrôle les entrées et sorties du quartier,
01:15:20 qui hurle quand il voit la police,
01:15:21 et si, effectivement, tous ces éléments-là conditionnent le délit des getters,
01:15:25 si derrière, vous mettez une peine ferme de 24 mois
01:15:28 en centre d'éducation renforcée fermée,
01:15:30 donc, pour ce jeune-là, il va se poser la question, quand même.
01:15:33 Je veux dire, encore une fois, il faut des infrastructures,
01:15:35 il faut que le cadre législatif, sur le plan judiciaire, évolue.
01:15:38 Il faut qu'on se donne les moyens de faire face à cette société
01:15:41 qui n'est plus celle d'il y a 30 ou 40 ans.
01:15:43 Un dernier mot, Fabien Verdier.
01:15:44 Oui, deux choses.
01:15:45 Un, la politique pénale n'est pas assez forte, on n'a pas assez parlé.
01:15:47 La politique pénale, il peut y avoir le ministère de l'Intérieur,
01:15:50 mais après, il y a la place Vendôme, il y a la justice,
01:15:54 et c'est ce qu'on entend très souvent.
01:15:57 Le laxisme.
01:15:58 Voilà, à un moment donné, il faut le dire aussi, la question pénale.
01:16:02 Et puis, je rappelle, moi, toujours ce livre de Pierre Coop, en 2006,
01:16:05 sur l'économie de la drogue.
01:16:06 C'était un économiste, prof d'économie à la Sorbonne, 2006.
01:16:09 Et il disait "la France n'a pas de politique antidrogue,
01:16:11 pas de politique claire".
01:16:12 Il y a tellement...
01:16:13 Il y a une liste à la prévère d'objectifs,
01:16:15 ce qui fait qu'il n'y a pas vraiment d'objectifs.
01:16:17 Il n'y a pas une réelle politique antidrogue dans ce pays.
01:16:19 Donc, c'est peut-être ce que doit faire l'État,
01:16:21 et l'État régalien, notamment.
01:16:22 Avec le cannabis, c'est 3 milliards.
01:16:23 Je vous propose de marquer une petite pause.
01:16:26 Et vous restez avec nous, bien sûr, Florian.
01:16:28 On va parler aussi de cette réunion, entre Emmanuel Macron et...
01:16:31 Plein de choses.
01:16:33 Est-ce que vous étiez debout jusqu'à 5 ou 6 heures du matin
01:16:36 pour recevoir ça, effectivement ?
01:16:37 Non, je n'étais pas debout jusqu'à 5 ou 6 heures.
01:16:38 Il aurait dû l'avoir bien.
01:16:39 Oui, c'est vrai.
01:16:40 Ça, c'est la conscience professionnelle.
01:16:41 Le seul intérêt de cette réunion, c'est d'avoir la possibilité
01:16:46 de voir cette lune...
01:16:47 Super lune bleue.
01:16:48 Et la mine, peut-être, un peu déconfite et défaite
01:16:50 de ceux qui sont sortis de la réunion.
01:16:52 J'espère que Briza n'a pas fait la réunion pour ça.
01:16:54 Non.
01:16:55 On espère.
01:16:56 La suite de notre débat, 180 minutes, info.
01:17:00 Ça devait être une journée marathon.
01:17:01 C'est devenu la nuit sans fin.
01:17:03 Vous l'aurez compris, je parle de la rencontre à Saint-Denis
01:17:05 entre Emmanuel Macron et les chefs de parti hier soir.
01:17:07 Pas forcément enclin à y aller.
01:17:10 Ils sont quand même allés, pour la plupart, au bout de l'expérience.
01:17:13 Le récap de la nuit.
01:17:14 Bonsoir.
01:17:16 Bonjour, plutôt.
01:17:17 À 3 heures du matin, après 12 heures de réunion,
01:17:21 les participants sortent enfin.
01:17:23 Les traits sont tirés et les avis tranchés.
01:17:26 Le scepticisme domine, pour Jordan Bardella au Rassemblement national,
01:17:30 tout comme pour Manuel Bon par Alain Nupès.
01:17:33 J'ai le sentiment d'un président qui cherche un agenda pour cette rentrée.
01:17:39 J'ai eu l'impression de vivre un peu 12 heures sur la planète Mars,
01:17:42 avec un certain nombre de débats, de discussions, de dissertations,
01:17:49 mais aucune annonce.
01:17:51 La réunion s'est articulée autour de trois principaux thèmes.
01:17:54 L'international, la réforme des institutions et les tensions nationales.
01:17:58 Fabien Roussel du Parti communiste regrette que la question du pouvoir d'achat
01:18:02 n'ait pas été abordée assez tôt.
01:18:04 L'inflation des salaires, cette question-là n'est venue qu'à 2 heures du matin.
01:18:09 Même son de cloche chez la France Insoumise.
01:18:11 L'occasion pour le groupe Nupès de manifester une cohésion,
01:18:15 après une rentrée politique marquée par des déchirements.
01:18:18 Une unité affichée dès la sortie de la réunion.
01:18:21 Une covoiture, puisqu'il n'y a plus de métro, il ne vous échappera pas.
01:18:24 Vous êtes hébergé par Olivier Faure.
01:18:26 Du côté du gouvernement, la conclusion est très différente,
01:18:30 à en écouter le porte-parole Olivier Véran.
01:18:32 Quelque chose s'est passé hier, qui pourrait bien marquer l'histoire politique,
01:18:36 voire démocratique de notre pays.
01:18:38 D'autres tables rondes devraient avoir lieu dans les prochains jours.
01:18:42 Toutefois, avant de participer, les représentants des partis
01:18:45 attendent des annonces concrètes sur les consensus.
01:18:48 Une perspective que tous semblent remettre en question.
01:18:51 Vous noterez qu'ils ont tous joué les prolongations,
01:18:54 parce qu'ils étaient sur les matinales radio, dans la foulée de leur rencontre sans fin.
01:18:59 Florian, le décryptage politique avec vous.
01:19:01 Est-ce que vous diriez, au fond c'est bien joué,
01:19:04 quand on n'a plus grand-chose à proposer, on met ses adversaires au pied du mur ?
01:19:07 Oui, c'est surtout ce qu'il va falloir, lorsque l'on entend Olivier Véran,
01:19:10 changer de calendrier.
01:19:11 C'est-à-dire qu'avant, on avait ce qui s'était passé avant Jésus-Christ,
01:19:14 et maintenant on a ce qui s'est passé après Jésus-Christ.
01:19:16 Et là, lorsque l'on écoute le porte-parole du gouvernement,
01:19:19 on a ce qui s'est passé avant cette réunion,
01:19:21 ô combien importante ou énormément de choses se sont décidées pour le pays,
01:19:24 et ce qui s'est passé après.
01:19:26 Donc on est à J+1.
01:19:27 Dorénavant, Nelly, très concrètement et plus sérieusement,
01:19:31 cette réunion a été organisée pour Emmanuel Macron,
01:19:34 tout simplement pour lui permettre, dans un second temps, de dire
01:19:37 « Voilà, je vous ai tous réunis autour de la table, je vous ai tendu la main,
01:19:40 c'est vous, aujourd'hui, qui l'a refusé.
01:19:42 Nous n'arrivons pas à aboutir à un consensus sur tel ou tel sujet.
01:19:45 Ce n'est pas de ma faute, c'est de votre faute,
01:19:47 puisque vous n'avez pas réussi à faire un pas vers moi. »
01:19:50 Et, soit dite en passant aussi,
01:19:53 cette réunion servait également au président de la République
01:19:57 pour lui permettre de sonder si la droite, notamment,
01:20:00 était potentiellement encline à voter avec la majorité
01:20:04 sur un certain nombre de textes qui arrivent très bientôt au Parlement.
01:20:07 Il a eu sa réponse.
01:20:08 Il parle bien évidemment de la loisir et l'immigration.
01:20:10 Il a eu sa réponse, là-dessus ?
01:20:11 On lui a donné des gages ?
01:20:12 Vous n'avez pas trop d'info coulisses ?
01:20:14 Pour l'instant, visiblement, on verra.
01:20:16 Il n'y a pas eu de gages qui ont été donnés
01:20:19 par les différents membres qui participaient à cette réunion.
01:20:22 Fabien Verdier, sur l'exercice, outre la pure stratégie politique,
01:20:25 on aura bien compris ce qui animait Emmanuel Macron,
01:20:29 est-ce que ça sert à quelque chose, ce genre de brainstorming collectif ?
01:20:34 Selon vous, ça peut déboucher sur quelque chose ?
01:20:37 J'ai envie de dire que c'est bien sur la forme, c'est intéressant,
01:20:40 c'est une bonne initiative de faire ce travail de fond.
01:20:42 Et finalement, pas en 5 minutes, pas en 10 minutes, mais en 12 heures.
01:20:45 Mais ce qui m'a frappé aussi ce matin, c'est que le menu est large,
01:20:48 les institutions internationales, etc.
01:20:50 Le menu est large et maintenant, il va falloir l'avaler.
01:20:52 C'est un peu ce qui a été dit.
01:20:53 Il y a tellement de sujets qui ont été ouverts
01:20:54 qu'il faut adresser la conférence sociale, etc.
01:20:57 Et peut-être, encore une fois, moi je défends les classes moyennes
01:20:59 et les classes moyennes ont été encore trop oubliées
01:21:01 lors de cette nuit d'échange.
01:21:03 C'est-à-dire qu'il aurait fallu créer un sous-thème,
01:21:05 parce que je crois que ça se découpait en quatre volets,
01:21:07 expressément dédiés peut-être au pouvoir d'achat aussi.
01:21:10 Oui, aux classes moyennes.
01:21:11 Je te rappelle incessamment qu'on est à 1800-1900 euros net
01:21:15 par mois de revenus pour le revenu média en France.
01:21:17 C'est trop bas.
01:21:18 C'est les carleurs, c'est les plombiers, c'est les infirmières,
01:21:20 ce sont beaucoup d'artisans, de commerçants, de classes moyennes
01:21:23 qui souffrent énormément de la hausse des prix,
01:21:25 de la hausse des impôts, de difficultés à vivre.
01:21:28 Et la classe moyenne est centrale dans notre République,
01:21:31 dans nos démocraties,
01:21:32 et elle n'est pas suffisamment traitée par le gouvernement.
01:21:34 Karim Zaribi, je compte sur votre coup de griffe
01:21:36 mais franchement, qu'est-ce que vous vous êtes dit instantanément
01:21:40 quand il a convoqué tout ce monde ?
01:21:41 Il y a eu beaucoup d'intermoiements,
01:21:42 on y va, on n'y va pas, on reste pour le dîner,
01:21:44 finalement ils sont tous allés, bon, ils ont joué le jeu.
01:21:46 Vous vous dites quoi au fond ?
01:21:48 Ça ne sert à pas grand-chose ?
01:21:50 Je voulais voir à quoi allait ressembler à la fois
01:21:54 le contenu de cette rencontre
01:21:56 et la manière dont les participants l'avaient ressenti
01:22:00 avant de pouvoir me prononcer.
01:22:01 Ce matin, je me prononce clairement sur l'idée
01:22:05 que le gouvernement se met une pression
01:22:07 en avis supplémentaire,
01:22:09 plus qu'il ne réussit un coup de com'.
01:22:11 Pourquoi ?
01:22:12 Vous ne pouvez pas avoir une porte-parole du gouvernement
01:22:13 qui parle de moments historiques
01:22:15 sans qu'il ne se passe quelque chose d'important et de fort derrière.
01:22:19 S'il ne se passe rien derrière un moment qu'on qualifie d'historique,
01:22:23 c'est que franchement, on est passé à côté de son sujet.
01:22:26 Quand vous réunissez toutes les forces politiques,
01:22:29 vous passez 12 heures,
01:22:30 moi je trouve que c'est quand même un catalogue de la redoute
01:22:32 qui a été proposé.
01:22:33 C'est un peu dommage,
01:22:35 parce que le point commun de toutes les formations politiques
01:22:38 qui étaient invitées, c'était l'inflation,
01:22:40 c'était le pouvoir d'achat des Français.
01:22:42 Moi, j'aurais préféré que le président de la République,
01:22:44 sur la priorité des priorités des Français dans tous les sondages,
01:22:47 sur la priorité des priorités de tous les partis politiques,
01:22:49 quelle que soit leur sensibilité,
01:22:51 de bonne part à Bardella,
01:22:54 pourquoi le président n'a pas focalisé cette rencontre
01:22:57 sur que pouvons-nous faire ensemble,
01:22:59 sur la question du pouvoir d'achat de nos compatriotes,
01:23:02 la question de l'inflation.
01:23:04 Mais c'est aussi parce que chacun est venu avec son cahier de doléances,
01:23:06 c'est-à-dire que Bardella et Ciotti ont dit
01:23:08 référendum, référendum sur l'immigration,
01:23:10 ils ont posé ça comme préalable.
01:23:12 Avant de rentrer, Bardella a été interrogé,
01:23:14 il a dit "ma première priorité, c'est l'inflation,
01:23:16 le pouvoir d'achat des Français".
01:23:18 Ensuite, derrière, la question du référendum sur l'immigration.
01:23:20 Mais il a dit "la première préoccupation, c'est l'inflation".
01:23:23 Le RN a fait sa campagne présidentielle sur ça,
01:23:25 et Marine Le Pen.
01:23:26 Donc vous avez la gauche réunie,
01:23:28 on sent bien qu'il y a un peu d'eau dans le gaz,
01:23:30 parce qu'ils sont arrivés à 4,
01:23:32 ils sont repartis à 3,
01:23:34 puisque Roussel se détache de plus en plus de la nupèce.
01:23:37 Ça devient quand même très visible,
01:23:39 même à l'image maintenant,
01:23:40 mais en tout cas, les 4, c'est le pouvoir d'achat.
01:23:42 Pourquoi le président ne met pas l'accent
01:23:44 sur la première préoccupation de nos compatriotes
01:23:46 et le premier souci des Français,
01:23:48 qui mangent un repas par jour pour beaucoup d'entre eux,
01:23:50 qui le 10 du mois sont à découvert,
01:23:52 qui n'arrivent plus à faire face aux dépenses contraintes.
01:23:55 Ça, c'est un vrai sujet.
01:23:56 Ça, c'est un vrai sujet de souci.
01:23:58 - Les petites interruptions de séance,
01:24:00 on se retrouve pour le JT d'ici quelques instants.
01:24:02 Je ne vous oublie pas, cher Vincent.
01:24:03 Merci beaucoup, Fabien Verdier, d'être passé parmi nous.
01:24:05 Et bon retour à Châteaudun, en Eure-et-Loire.
01:24:07 Non, mais c'est bien, il faut préciser aussi,
01:24:09 belle région de l'Eure-et-Loire, pas très loin de Paris,
01:24:11 vous nous disiez.
01:24:12 - Vous êtes là avec un très beau château,
01:24:13 le Loire et le Palais.
01:24:14 - Eh bien voilà, c'est dit.
01:24:15 On vous offre une petite vitrine.
01:24:17 A tout de suite.
01:24:18 Florian, vous restez ?
01:24:19 - Comme vous voulez.
01:24:20 - Allez, vous restez.
01:24:21 - C'est vous la maîtresse de cérémonie.
01:24:22 - Ah !
01:24:24 - Chut !
01:24:25 ...
01:24:53 ...
01:24:56 - Optique 2000, on va se revoir.
01:24:59 ...
01:25:00 ...
01:25:03 - Pour l'anniversaire de son neveu,
01:25:05 François a trouvé le cadeau parfait qu'il a franchi en ligne.
01:25:08 Puis, il le dépose simplement dans sa boîte aux lettres.
01:25:11 Envoyez vos colis depuis chez vous.
01:25:13 Ça aussi, vous pouvez le faire sur lapos.fr.
01:25:15 ...
01:25:17 - Entretenez votre jardin en un claquement de doigts
01:25:19 grâce à l'aspirateur souffleur/broyeur Parkside.
01:25:22 Souffler, aspirer et broyer les feuilles en un rien de temps.
01:25:25 Sa soufflerie puissante, son taux de broyage élevé
01:25:28 et son sac récupérateur d'environ 34 litres
01:25:31 feront de ce produit votre parfait allié cet automne.
01:25:34 Aspirateur souffleur/broyeur électrique Parkside, 39,99 euros.
01:25:38 Dès lundi, en exclusivité chez Lidl.
01:25:41 Lidl, le vrai prix des bonnes choses.
01:25:43 Supermarché concerné sur Lidl.fr.
01:25:46 ...
01:26:16 - Comme j'aime présente son nouveau programme de perte de poids
01:26:19 spécialement conçu pour les hommes de 55 ans et plus, Dynamique 55.
01:26:23 C'est un programme aux apports renforcés en protéines
01:26:25 pour une meilleure perte de poids.
01:26:27 92 grammes de protéines par jour, oui !
01:26:29 92 grammes de protéines par jour pour perdre du poids
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01:26:34 - J'ai perdu 12 kilos en 3 mois. Je me sens en pleine forme.
01:26:36 - Alors vous êtes un homme de plus de 55 ans.
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01:26:42 choisissez Dynamique 55.
01:26:44 Sur commej'aime.fr.
01:26:45 Commej'aime.fr.
01:26:47 - Soch présente...
01:26:48 - Bonjour !
01:26:49 Vous vous êtes déjà demandé ce que voulait dire le nom Soch ?
01:26:51 Selon mes recherches, ce serait S comme "sandalette de plage"
01:26:53 ou comme "ornée de vin"
01:26:54 S comme "sandalette de plage" encore
01:26:56 et H comme "hahaha".
01:26:57 Voilà !
01:26:58 Ça veut rien dire.
01:27:00 - Ah si, ça veut dire la fibre, à 20,99€ par mois pendant un an
01:27:03 sur le réseau Fibre Orange.
01:27:04 Eh ouais !
01:27:05 Et vous, quand est-ce que vous pâchez ces choses ?
01:27:06 - Soch !
01:27:07 - Je dis quoi pour me présenter ?
01:27:10 - Bah que tu as toutes les qualités d'un produit sans ordonnance
01:27:12 biogare en conseil.
01:27:13 - Ah et quoi d'autre ?
01:27:14 - Qu'on ait principalement fabriqué en France et en Europe.
01:27:16 - Et si ça suffit pas ?
01:27:17 - Tu sors ton petit prix et là, c'est sûr, ils vont être conquis !
01:27:20 - Biogare en conseil, les produits sans ordonnance
01:27:22 à petit prix pour les maux du quotidien.
01:27:24 Biogare en conseil, c'est plus malin quand on paye moins.
01:27:28 ...
01:27:33 - Place à présent à votre météo des plages
01:27:49 où les conditions météo restent mitigées.
01:27:51 22 degrés à Deauville, 21 degrés à Grandville cet après-midi
01:27:54 avec en prime le retour de quelques averses.
01:27:57 Sur la façade ouest, même type de conditions,
01:27:59 alternance de nuages déclarciés de quelques averses,
01:28:01 22 degrés en moyenne à Noirmoutier ou encore au sable d'Olonne,
01:28:04 températures qui resteront donc un peu fraîches pour la saison.
01:28:07 Même type de conditions météo dans le sud-ouest,
01:28:09 24 degrés à Arcachon, 23 degrés à Lacanau,
01:28:12 avec en prime le maintien de quelques averses.
01:28:14 Dans l'eau, vous aurez localement 23 degrés à Royan.
01:28:16 Autour du golfe du Lyon, c'est l'été,
01:28:18 29 degrés en moyenne à Palavas, 30 degrés à Valras,
01:28:20 plein soleil, pas un seul nuage à l'horizon.
01:28:23 Dans l'eau, vous aurez en moyenne 20 degrés à Sanary.
01:28:25 On retrouvera également des conditions météo estivales
01:28:27 entre la côte d'Azur et la Corse.
01:28:29 Il fait beau, il fait chaud.
01:28:31 Et dans l'eau, vous aurez localement 23 degrés sous le soleil d'Antibes.
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01:28:56 - Bonjour à tous.
01:29:03 C'est une France coupée en deux parties pour aujourd'hui.
01:29:05 Des pluies faibles localement sur la moitié nord,
01:29:07 alors que des éclaircies reviennent déjà à l'arrière,
01:29:09 par exemple sur une partie de la Bretagne.
01:29:11 À l'avant, c'est un soleil simplement voilé.
01:29:14 Et sur un tiers sud, du ciel bleu, mais un peu de mistral et de tramontane
01:29:17 et ce vent présent entre Corse et continent,
01:29:20 mais aussi sur les extrémités de l'île de beauté.
01:29:22 Les températures remontent avec la chaleur qui revient par le sud
01:29:26 jusqu'à 29 degrés prévus par exemple de Montpellier à Perpignan,
01:29:30 mais seulement 20 degrés à Paris, 19 à Lille.
01:29:33 Pour demain matin, des pluies localement, faibles sur le nord,
01:29:37 soutenues par endroits, c'est vrai.
01:29:39 Sinon, sur une bonne moitié sud, en revanche,
01:29:42 un beau soleil matinal y compris sur l'île de beauté.
01:29:45 Après la dissipation de quelques nuages bas,
01:29:47 par exemple sur le golfe du Lyon, mais aussi sur le Pays basque.
01:29:50 Dans l'après-midi, peu d'évolution.
01:29:51 Ces averses localisées au nord, parfois à caractère orageux.
01:29:55 Il faut remarquer ces orages qui vont toucher également une partie des Pyrénées.
01:29:58 Ailleurs, du soleil, du vent encore présent dans le sud-est
01:30:02 et nous pourrions avoir également du vent sur les départements du nord-ouest.
01:30:05 Ça va souffler modérément, parfois fortement.
01:30:08 Les températures le matin vont remonter.
01:30:10 Globalement, de la douceur.
01:30:12 Et l'après-midi, ça va nettement grimper sur la moitié nord
01:30:15 par rapport à ces derniers jours.
01:30:16 Cette fois-ci, 24 degrés en moyenne.
01:30:19 Tout à l'heure, vous allez voir le temps pour le week-end.
01:30:21 Restez là.
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01:30:30 - 16h, la suite de 180 minutes.
01:30:33 Info, votre édition de l'après-midi sur CNews
01:30:35 et qui démarre avec un journal de Vincent Farrandège.
01:30:38 Rebonjour, Vincent.
01:30:39 - Bonjour Nelly et bonjour à tous.
01:30:40 À l'œil de l'actualité, cette policière tuée à la Croix de la Rochette en Savoie,
01:30:44 cela s'est passé ce matin vers 9h30.
01:30:47 La fonctionnaire, qui n'était pas en service ni en uniforme,
01:30:50 a été frappée par un objet contendant.
01:30:52 Son ancien conjoint est activement recherché
01:30:55 et son parquet de chambéries est actuellement en saisie.
01:30:58 On va voir également le X de Mathieu Vallée.
01:31:01 Je viens d'apprendre la terrible agression sauvage dont a été victime
01:31:04 une policière hors service.
01:31:05 Notre collègue a été massacré à mort en pleine rue ce matin
01:31:09 à Valguejon-la-Rochette.
01:31:11 J'ai une pensée profonde pour cette maman de quatre enfants,
01:31:13 pour ses proches et ses collègues du commissariat de chambéries
01:31:15 où elle était affectée aux plaintes.
01:31:19 Les prix de certains produits ne devraient pas augmenter,
01:31:22 voire baisser dans les supermarchés à partir de janvier prochain.
01:31:24 C'est ce qu'a annoncé Bruno Le Maire ce midi après avoir reçu à Bercy
01:31:28 les industriels qui approvisionnent les grandes surfaces.
01:31:31 Ce sont en tout 5000 produits qui sont concernés.
01:31:34 Les détails avec Corentin Briau.
01:31:36 Dans les rayons, la baisse des prix se fait toujours attendre.
01:31:40 Après avoir réuni les distributeurs des supermarchés et les industriels,
01:31:44 le ministre de l'économie veut tenir sa promesse
01:31:47 dans sa lutte contre l'inflation sur les prix.
01:31:49 Sur 5000 produits, il n'y aura plus de hausse ou il y aura des baisses.
01:31:52 Voilà l'engagement qui a été pris. Nous aurons la liste de ces produits.
01:31:55 Nous vérifierons que ces produits baissent bien ou n'augmentent pas
01:31:59 et que donc le ticket à la caisse diminue ou est stabilisé.
01:32:03 Il faut, je le redis, casser cette spirale inflationniste
01:32:06 et prendre les grands moyens. Nous prenons les grands moyens.
01:32:08 Traditionnellement organisés entre le 1er décembre et le 1er mars,
01:32:12 le ministère de l'économie souhaite également anticiper les négociations
01:32:16 en les achevant au 31 décembre prochain
01:32:18 pour répercuter les baisses de prix le plus vite possible.
01:32:21 Un autre engagement qui, dans l'idée, plaît aux industriels.
01:32:24 Après, il y a quand même des contraintes techniques
01:32:26 parce que les industriels, quand ils produisent un tarif,
01:32:29 quand ils construisent un tarif, ils ont besoin de visibilité sur leurs coûts.
01:32:32 La plupart du temps, vous n'avez pas ça avant le mois d'octobre.
01:32:34 Donc c'est assez compliqué après de construire votre tarif,
01:32:36 de l'envoyer, de négocier, etc. Mais encore une fois, sur le principe,
01:32:39 le fait d'anticiper des négociations commerciales,
01:32:42 pour nous, n'est pas du tout un problème.
01:32:45 Les consommateurs espèrent donc une baisse prochaine à la caisse.
01:32:48 Les prix des produits alimentaires ont augmenté de près de 13% en un an.
01:32:53 Légaliser la GPA, la gestation pour autrui,
01:32:57 c'est le souhait exprimé par le ministre délégué au transport, Clément Beaune,
01:33:01 dans un entretien à nos confrères de l'Obs.
01:33:04 C'est d'ailleurs la première fois qu'un ministre de ce gouvernement
01:33:06 s'exprime en ce sens et parmi ses arguments,
01:33:09 l'inégalité d'accès entre ceux qui ont les moyens financiers d'y accéder,
01:33:12 à l'étranger, et les autres.
01:33:14 Les détails avec Kylian Salé.
01:33:16 C'est une prise de parole forte, celle du ministre Clément Beaune,
01:33:19 proche d'Emmanuel Macron, sur la gestation pour autrui.
01:33:22 Selon lui, la GPA pourrait être légalisée, mais ce n'est pas à l'ordre du jour.
01:33:27 Je vais être très clair et précis sur un sujet extrêmement lourd,
01:33:31 parce qu'il touche à l'éthique, il touche au corps, il touche à la dignité humaine.
01:33:34 Ce n'est pas dans le programme présidentiel ou législatif
01:33:37 que nous avons proposé aux Français, que le président a proposé aux Français en 2022.
01:33:40 C'est clair et net.
01:33:42 Ensuite, ces débats de société mettent toujours du temps.
01:33:44 Donc je pense que quand on a un responsable politique,
01:33:46 c'est aussi une conviction personnelle que j'ai exprimée,
01:33:48 on doit nourrir ces débats avec des arguments.
01:33:50 Il n'y a pas de vérité révélée.
01:33:52 Le chef de l'État s'est toujours montré contre une légalisation de la GPA.
01:33:55 C'était déjà le cas en 2017, lors de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle.
01:34:00 Mais je dis aussi clairement à ceux qui doutent
01:34:02 que je ne suis pas favorable à la gestation pour autrui.
01:34:06 Je n'y suis pas favorable au titre de la dignité de la personne humaine et du corps de la femme.
01:34:16 La gestation pour autrui est un sujet ultra sensible.
01:34:19 De nombreuses manifestations contre sa légalisation ont déjà eu lieu,
01:34:23 comme ici à Lyon en 2019 ou à Paris en 2020.
01:34:27 La situation est internationale avec le coup d'État au Gabon
01:34:30 qui fait suite à une élection entachée d'irrégularité.
01:34:33 C'est ce qu'a affirmé le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Joseph Borrell.
01:34:37 Alors que les poutchistes promettent la mise en place progressive des institutions de la transition,
01:34:42 on se pose la question, qui dirige le comité de transition ?
01:34:45 On va cela avec Auroldi Man.
01:34:47 Un général, Brice Oligine Guémin, chef de la garde républicaine qui protège le président,
01:34:53 dirige ce comité de transition.
01:34:55 C'était un fidèle du père d'Ali Bongo, Omar.
01:34:59 Il est cousin d'Ali Bongo lui-même.
01:35:02 Le timing du poutch est significatif.
01:35:04 Quelques jours après l'élection présidentielle, mercredi à 3h30 du matin,
01:35:10 la commission électorale a donné la victoire au sortant Ali Bongo pour un troisième mandat.
01:35:16 A peine quelques minutes plus tard, la garde républicaine prenait le pouvoir.
01:35:21 Les plans actuels des poutchistes ne sont pas encore énoncés,
01:35:25 mais les Français et les intérêts français ne sont nullement menacés.
01:35:28 Le président Ali Bongo est simplement mis à la retraite,
01:35:32 mais son fils Nourdine Bongo et six autres membres du gouvernement déchus
01:35:36 ont été accusés de trahison et arrêtés.
01:35:39 En fin de compte, ce coup ressemble à un rebattage de cartes entre les clans d'une même famille.
01:35:47 Au moins 73 personnes sont mortes dans l'incendie d'un immeuble à Johannesburg, en Afrique du Sud.
01:35:53 Sur place, les pompiers sont toujours à la recherche d'éventuelles victimes supplémentaires.
01:35:57 Un éclairage à la bougie pourrait bien être à l'origine de l'un des incendies d'immeubles les plus meurtriers depuis 20 ans.
01:36:04 Retour en France à Paris avec cette opération de démoustication.
01:36:08 C'est une première dans la capitale et cela s'est passé hier soir dans le 13e arrondissement
01:36:13 où un cas de dingue a été détecté. L'opération qui sera par ailleurs renouvelée ce soir.
01:36:19 On voit les détails avec Roger Ruas sur le risque des moustiques tigres.
01:36:24 Le danger du moustique tigre, c'est principalement que ce moustique n'est pas un moustique qui est habituel dans nos contrées,
01:36:31 qui vient d'Océanie principalement et qui a pu transporter éventuellement quelques virus qui ne sont pas nos virus habituels
01:36:42 comme la dingue ou la chikungunya ou l'azika.
01:36:45 Et donc le risque c'est d'être piqué et d'avoir une transmission de ce virus.
01:36:51 Il faut dire quand même que c'est un risque assez faible parce que pour que le virus soit transmis,
01:36:56 il faut que le moustique ait piqué une personne qui porte le virus et qu'ensuite il repique une autre personne à qui il va transmettre le virus.
01:37:04 Merci beaucoup cher Vincent. Vous avez fini ?
01:37:07 Non pas encore.
01:37:08 Ah pas encore alors. Vous avez trop vite en besoin. Pas du tout. Je vous en prie finissez.
01:37:13 Ah non, le prochain journal dans 30 minutes mais le journal est terminé néanmoins.
01:37:17 Ah oui d'accord le journal est terminé, vous rassurez, j'avais peur de vous avoir un peu coupé la parole.
01:37:22 Non mais parfait, avec le jeu de caméra on ne sait pas toujours très bien.
01:37:24 C'est vrai.
01:37:25 Merci, à tout à l'heure alors.
01:37:26 A tout à l'heure.
01:37:27 On vous prend rendez-vous bien sûr.
01:37:28 Allez on accueille un nouvel invité sur ce plateau. J'ai le plaisir de rejoindre Christian Proutot.
01:37:32 Bonjour Christian.
01:37:33 Bonjour.
01:37:34 Ça fait un petit moment qu'on ne s'était vu sur ce plateau. Je rappelle que vous êtes fondateur du GIGN.
01:37:37 Karim Zeribi est resté. On va parler de la rentrée universitaire.
01:37:40 Il y a la rentrée scolaire des plus jeunes qui débute lundi mais la rentrée universitaire elle aussi approche à grands pas.
01:37:46 Des étudiants qui cherchent souvent un logement notamment à Paris mais qui se retrouvent au pied du mur.
01:37:52 Ils ne trouvent pas l'appartement. C'est une difficulté supplémentaire cette année.
01:37:55 On s'est rendu compte qu'il y avait moins d'offres et beaucoup plus de demandes.
01:37:58 On va s'interroger sur les raisons qui ont conduit à cette situation avec Yael Benhamou, Régine Delfour, Laurence Elaraye.
01:38:04 Paris, un attendissement, une file d'attente interminable pour avoir la chance de prendre part à la visite d'un appartement et de déposer son dossier.
01:38:14 Cette annonce c'est un 15 mètres carrés pour 750 euros. C'est de 17h à 19h. Donc une plage de 2h. J'imagine qu'il doit y avoir beaucoup de monde sur le dossier.
01:38:22 Nombre d'entre eux sont étudiants. La rentrée approche et il faut trouver une solution provisoire.
01:38:28 Je squatte chez mes copines qui veulent bien m'héberger. Mais c'est vrai que c'est un peu compliqué.
01:38:34 Chaque matin je me réveille, j'actualise. Il y a les sortes d'alertes et j'ai envoyé en tout depuis un mois plus de 200 messages.
01:38:42 Pour mettre toutes les chances de votre côté, cette plateforme immobilière donne quelques conseils.
01:38:48 Il faut aussi regarder si vous avez le droit à des aides parce que ça, ça va vous permettre d'avoir un meilleur revenu affiché.
01:38:53 Donc il faut vraiment faire le tour, préparer son dossier avant de candidater. Si vous candidatez avant d'avoir fait ça, c'est exactement comme si vous postuliez à des offres d'emploi sans avoir fait de CV. C'est une perte de temps.
01:39:04 Actuellement, d'après particulier à particulier, les jeunes ne libèrent pas leur bien loué car avec l'augmentation des taux d'intérêt et les difficultés d'accès au crédit, ils n'achètent plus.
01:39:16 Bonjour Benoît Perrin, merci d'être avec nous en direct. Vous êtes directeur général de Contribuables Associés.
01:39:24 On a l'impression, pour ce qui concerne les étudiants, on va commencer avec ça, on a pas mal de questions écho à vous soumettre.
01:39:30 On a l'impression qu'il y a un effet domino, c'est-à-dire que comme on accède un peu plus difficilement à la propriété, on libère moins le parc locatif. Au fond, est-ce que vous confirmez que tout est corrélé aujourd'hui ?
01:39:41 Alors effectivement, votre reportage est assez exhaustif et encore vous avez donné l'exemple de Paris.
01:39:50 Il y a à peu près deux demandes et demie pour un studio. Mais il y a encore pire comme ville. Il y a Lyon, où vous avez à peu près six demandes pour un studio. Vous avez Rennes, vous avez Angers.
01:40:01 Bref, c'est une problématique qui touche de nombreuses métropoles.
01:40:06 Alors vous l'avez dit, un des sujets clés, c'est que c'est de plus en plus difficile pour les étudiants, comme pour les jeunes actifs d'ailleurs, de devenir propriétaires.
01:40:13 Et comme c'est difficile pour les jeunes actifs qui en général achètent plutôt des deux pièces, à cause des taux d'intérêt, ils sont contraints d'acheter des studios.
01:40:21 Studios qui sont en général plutôt achetés par les étudiants.
01:40:24 Donc effectivement, à cause de l'explosion des taux d'intérêt, c'est extrêmement difficile pour les étudiants de devenir propriétaires.
01:40:29 Et puis après, c'est une évidence de le dire, pour qu'il y ait des biens à louer, il faut d'abord qu'il y ait des gens qui achètent des biens pour les mettre en location.
01:40:38 Et là, en France, et c'est pas nouveau, mais on a l'impression que le phénomène est de plus en plus prégnant,
01:40:44 tout est fait pour dissuader les Français d'acheter des logements.
01:40:49 Entre les taxes, qui sont de plus en plus importantes, je rappelle que quand vous faites un investissement allocatif,
01:40:54 vous êtes imposé sur l'impôt sur le revenu, mais aussi sur les prélèvements sociaux.
01:41:00 Donc il y a des taxes.
01:41:02 Il y a aussi des normes qui sont de plus en plus contraignantes.
01:41:05 Il y en a peut-être le fameux DPE, Diagnostic de Performance Énergétique,
01:41:09 qui exclut, d'ici à peu près 2028, 2 millions de logements du parc locatif.
01:41:15 Très simplement parce qu'un certain nombre de propriétaires ne vont pas avoir les moyens de faire les travaux nécessaires pour pouvoir mettre en location ces logements.
01:41:24 Et enfin, vous l'avez compris, une inflation qui est de plus en plus importante, avec des loyers qui partent à la hausse.
01:41:31 Effectivement, aujourd'hui, on se retrouve dans une situation extrêmement difficile.
01:41:35 Et ce sont en plus les plus faibles qui en pâtissent, souvent des petits retraités qui ont fait un investissement
01:41:40 et qui n'ont pas les moyens de faire les travaux adéquats.
01:41:42 Et puis de l'autre côté, en bout de chaîne, les étudiants.
01:41:45 Donc en fait, avec ces normes et ces taxes, ce sont tout le monde qui est pénalisé.
01:41:52 Merci, vous restez avec nous parce qu'on vous sondera tout à l'heure sur la taxe financière qui explose également.
01:41:57 Pour rebondir sur ce qu'il vient de dire, ça risque de ne pas s'arranger, Éric de Riedmanten,
01:42:01 parce qu'on a l'impression que du côté des taux d'emprunt, les choses vont se corser aussi.
01:42:06 Là, en ce moment, on est autour de 3,5-4% de taux d'intérêt auprès des banques.
01:42:12 Mais ça monte, on parle même de 5% à l'avenir.
01:42:15 On approche des 5% aujourd'hui, vraiment, si vous mettez les frais de dossier.
01:42:18 Alors, comme Monsieur dit, les jeunes achètent leurs logements ou ont du mal à acheter.
01:42:22 C'est quand même vraiment, ça a toujours été difficile.
01:42:24 C'est les parents qui parfois achètent aussi.
01:42:26 J'étais au studio quand j'avais 20 ans, quand j'étais étudiant.
01:42:28 Non, mais parfois, les parents prêtent.
01:42:29 Oui, c'est ça. Mais vous savez, aussi, il y a un autre problème.
01:42:31 C'est toutes les résidences locatives pour étudiants.
01:42:34 On n'arrête pas de dire aux gens, c'est comme les résidences seniors.
01:42:36 Investissez, il y a un bon rendement.
01:42:38 Et donc, les gens, si vous voulez, investissent.
01:42:40 Mais après, ils n'en bougent plus.
01:42:42 Donc, c'est ça aussi le problème.
01:42:43 C'est qu'il n'y a pas de fluidité.
01:42:45 Ça devient un rendement, un placement et il n'y a pas de fluidité.
01:42:48 Et puis, c'est difficile aujourd'hui de louer un appartement.
01:42:50 Il faut quand même avoir une caution.
01:42:51 Si vous n'avez pas les parents derrière, vous ne trouvez pas.
01:42:53 Oui, et même quand vous n'êtes pas étudiant.
01:42:55 Et puis, sur le logement locatif, je précise, la CSG,
01:42:58 si vous touchez un loyer de 1 000 euros, vous avez 17 % de CSG d'office.
01:43:03 Quand vous pompe 17 % sur votre loyer.
01:43:05 Christian Proutaud, il y a aussi le problème des étudiants.
01:43:08 Moi, j'aimerais qu'on en parle parce qu'il y a le logement.
01:43:10 Mais il y a aussi, pour les besoins du quotidien,
01:43:15 pour pouvoir se nourrir, vaquer à ses occupations,
01:43:18 il y a des problèmes des étudiants non-boursiers
01:43:20 parce qu'ils sont juste au seuil et qu'ils doivent travailler
01:43:23 pour pouvoir se payer leurs études.
01:43:24 C'est-à-dire que maintenant, l'étudiant, en France, est un peu en voie de paupérisation.
01:43:27 Complètement.
01:43:28 Et si on tient compte que ces étudiants, qui pour s'en sortir,
01:43:32 et souvent pour manger, des fois, les choses les plus élémentaires,
01:43:36 sont obligés de faire appel à l'associatif,
01:43:41 qu'il faut dire fonctionne bien et qui m'énerve
01:43:44 parce que je considère que l'associatif ne doit pas toujours être là
01:43:48 pour être la béquille de l'Etat qui ne remplit pas sa mission.
01:43:52 Or, ça semble être le cas dans tous les secteurs.
01:43:55 On parle de l'associatif dans les banlieues
01:43:57 et là, maintenant, on nous parle de l'associatif dans ce qui est notre devenir,
01:44:01 c'est-à-dire les étudiants, nos enfants qui vont étudier
01:44:05 pour assurer au niveau de notre pays
01:44:09 le corps intellectuel dont on a absolument besoin
01:44:14 pour l'encadrement, pour l'évolution.
01:44:17 Alors que l'on connaît les chiffres, parce que les chiffres sont connus,
01:44:21 puisque tout est informatisé maintenant,
01:44:23 donc avec Parcoursup, on sait à peu près combien de personnes on a,
01:44:28 et quand vous voyez, ne serait-ce que sur Paris,
01:44:30 l'augmentation de la taxe foncière,
01:44:35 qui est pour la plupart de 50%,
01:44:38 mettez-vous à la place des gens qui louent un petit studio
01:44:42 qui se retrouvent avec un foncier à 50% en plus,
01:44:46 tout de suite, on atteint...
01:44:48 - C'est répercuté.
01:44:49 - Voilà, c'est répercuté, et on atteint des sommes
01:44:53 que ne peuvent pas se payer les étudiants.
01:44:55 - Karim, on rappelle quand même que ces étudiants,
01:44:58 on leur a refusé le fameux repas à 1 euro,
01:45:01 ça avait été quelque chose qui a été soulevé à la semaine nationale.
01:45:04 - Je crois que ça aurait quand même pu aider à un moment donné,
01:45:07 pour des raisons diverses, je n'en ai pas le souvenir d'ailleurs,
01:45:10 de la justification exacte qui avait été apportée,
01:45:12 on a dit non à ça.
01:45:14 On pourrait aussi parler des APL, ça a beaucoup fait débat.
01:45:16 - 5 euros.
01:45:17 - Voilà, à chaque fois, on rogne sur leur budget.
01:45:20 - Oui, on est allé grignoter effectivement sur le pouvoir d'achat des étudiants,
01:45:24 un pouvoir d'achat qui est déjà pas très élevé.
01:45:29 Il est vrai qu'on a vu des étudiants défiler à la banque alimentaire,
01:45:33 ce dont nous n'avions jamais vu il y a encore quelques années.
01:45:36 Donc, la banque alimentaire, ce sont ces associations effectivement
01:45:39 qui distribuent de la nourriture,
01:45:41 donc quasiment a pris coûtant les restos du cœur,
01:45:47 on voit beaucoup d'étudiants aussi.
01:45:48 Enfin, je veux dire, on a un appauvrissement aujourd'hui
01:45:52 de ce segment de la société dont il faut se pencher.
01:45:55 Il faut redoubler de résidence étudiante,
01:45:58 il faut leur offrir des possibilités de logement à des prix intéressants.
01:46:02 Il faut aussi, moi je ne suis pas choqué qu'ils travaillent,
01:46:05 je vous le dis franchement, tous les étudiants qui travaillent,
01:46:08 devenus adultes, ils ne s'en plaignent pas.
01:46:10 Il faut peut-être effectivement qu'il y ait un juste milieu.
01:46:14 - Non mais avant il y avait les jobs d'été,
01:46:16 maintenant on a l'impression qu'il faut financer ses études soi-même.
01:46:18 - Il y a des jobs étudiants aussi tout au long de l'année possibles,
01:46:21 et il faut effectivement faciliter l'intégration dans les entreprises
01:46:25 de ces étudiants-là.
01:46:26 Mais vous avez raison, pourquoi le président de la République
01:46:29 qui veut jouer la politique de la main tendue avec des groupes d'opposition
01:46:32 a-t-il refusé le repas à 1€ proposé par celle-ci ?
01:46:35 Donc ce qui était un geste quand même d'apaisement et de bienfait
01:46:40 pour le pouvoir d'achat des étudiants, ça a été refusé.
01:46:42 - Et puis il y a un autre aspect que vous évoquez d'ailleurs les uns et les autres à demi-mot.
01:46:45 Anne Hidalgo qui a décidé d'augmenter de 52% la taxe foncière,
01:46:50 contrairement d'ailleurs à ce qu'elle avait promis.
01:46:52 Écoutons quelques réactions.
01:46:53 C'était avec une de nos équipes, Jules Bedot.
01:46:55 Augustin Donatiu pour les réactions.
01:46:57 Depuis hier, les Parisiens commencent à recevoir une note salée
01:47:02 dans leur boîte aux lettres.
01:47:03 La taxe foncière fait son retour et avec elle, une augmentation de 52%.
01:47:08 - Je trouve ça inacceptable.
01:47:09 C'est une augmentation qui arrive d'un coup.
01:47:11 J'aurais préféré avoir des hausses plus faibles, progressives annuellement.
01:47:16 Là, ça d'un coup, c'est assez violent.
01:47:19 - Ça va passer de 1 800€ donc à presque 2 800€.
01:47:25 À 2 700€, quelque chose comme ça.
01:47:29 - C'est considérable ?
01:47:30 - Oui, c'est énorme.
01:47:32 Anne Hidalgo, la maire de Paris, justifie cet envolé de l'impôt foncier
01:47:35 par sa volonté de garder les services publics
01:47:37 et accélérer la transformation écologique,
01:47:40 renonçant ainsi à une promesse de campagne de 2020.
01:47:44 - Je le redis, il n'y aura aucune augmentation d'impôt.
01:47:47 - C'est une monteuse, vraiment une grande monteuse.
01:47:51 Elle n'est pas à sa place où elle est.
01:47:54 Il faudrait qu'elle quitte la ville de Paris
01:47:56 parce qu'elle n'est pas du tout à sa place.
01:47:58 C'est vraiment une honte.
01:48:00 - Il y a beaucoup de choses qu'elle a promis qu'elle ne ferait pas
01:48:02 et qu'elle ne fera pas.
01:48:03 Je souhaite une chose, c'est qu'elle ne se représente pas.
01:48:05 Certains propriétaires seront en revanche exemptés de cette augmentation.
01:48:09 C'est le cas de ceux qui ont investi entre 2020 et 2026
01:48:12 dans des travaux de rénovation thermique de leur appartement
01:48:15 ou ceux rencontrant des difficultés financières.
01:48:18 Pour les autres, la note est à régler au plus tard.
01:48:20 Le 21 octobre en ligne ou le 16 octobre pour les autres modes de paiement.
01:48:24 - On retrouve Benoît Perrin, directeur général de Contribuables Associés
01:48:29 pour tenter d'analyser tout cela.
01:48:31 On rappelle quand même que c'est aussi le cas dans beaucoup d'autres villes
01:48:33 où ça explose.
01:48:34 Il y avait déjà une hausse marquée l'année dernière.
01:48:36 Mais c'est quand même beaucoup plus marqué à Paris.
01:48:38 Est-ce qu'on peut dire qu'il y a eu une sorte de gabegie à Paris ?
01:48:41 - En tout cas, ce qui est certain, c'est que les dernières études montrent
01:48:46 que seulement 14% des villes ont appliqué cette majoration.
01:48:51 Alors, ce qu'il faut évidemment observer,
01:48:54 c'est que la tonte des contribuables continue.
01:48:56 Et là, pour le coup, on a les coupables.
01:48:58 On a l'État d'un côté, les collectivités locales de l'autre.
01:49:01 L'État qui augmente la base de 7,1%.
01:49:04 Donc, l'augmentation dans toutes les villes sera au moins de ce montant-là.
01:49:08 Pour la petite histoire, ce 7,1%, il est basé sur un indice
01:49:12 qui s'appelle l'indice des prix à la consommation harmonisée
01:49:15 qui est une espèce d'indice dans lequel l'immobilier pèse à peu près 6%.
01:49:21 Donc, on a cette augmentation de la taxe foncière et d'habitation
01:49:24 basée sur un indice avec l'immobilier qui est minoritaire.
01:49:28 Et deuxième point, vous avez les collectivités locales,
01:49:30 et effectivement, surtout les grandes collectivités locales
01:49:33 qui augmentent de manière importante leurs impôts fonciers.
01:49:37 Et là, on est obligé de se dire, avant de pleurer à la télévision
01:49:40 pour dire qu'il faut absolument augmenter les impôts
01:49:42 parce que l'État ne nous donne pas l'argent que nous percevions avant,
01:49:46 je pense qu'il faudrait demander à tous ces maires des grandes villes
01:49:49 de faire des audits de leurs dépenses pour voir effectivement
01:49:52 comme le fait finalement n'importe quel responsable de famille
01:49:55 qui effectivement, ça nous arrive tous dans la vie, d'avoir des baisses de recettes
01:49:59 et dans ce cas-là, on examine à l'euro près les dépenses qui sont les nôtres.
01:50:04 Et ce qui exaspère les contribuables, c'est que plutôt que de renier sur leurs dépenses,
01:50:09 les maires sont toujours en train de se demander comment faire
01:50:13 pour maintenir le train de vie d'un certain nombre de municipalités.
01:50:16 Vous parliez de gestion de Paris, c'est pas très long.
01:50:19 La dette de Paris était de 4 milliards lorsque Mme Hidalgo est arrivée au pouvoir.
01:50:24 Aujourd'hui, cette dette est de 8 milliards.
01:50:28 Donc, elle a doublé la dette de la ville de Paris durant son mandat.
01:50:32 C'est vrai que c'est difficile de la qualifier de bonne gestionnaire.
01:50:35 Merci beaucoup Benoît Perrin d'avoir été en direct.
01:50:37 On a bien compris votre propos, c'était très clair.
01:50:40 Merci d'avoir réagi à nos questions.
01:50:42 Jusqu'où on va aller avec cette pression à tous les étages ?
01:50:44 Christian Potho, je commence avec vous.
01:50:46 Le budget 2024, on nous parle déjà de hausses fiscales, qu'on n'appelle pas d'ailleurs des hausses.
01:50:52 Il y a une pression sur les Français qui est incessante quand même.
01:50:56 Oui, mais le problème, c'est que tout le monde, à un moment,
01:51:00 trouvait normal de pouvoir s'arrêter grâce à la période de la Covid,
01:51:04 de s'arrêter de travailler en ayant l'illusion qu'il y avait une espèce de manne qui pouvait tomber.
01:51:10 Et tout d'un coup, on découvre que tout ça a un coût, un prix,
01:51:17 que l'État, le gouvernement, la politique, à un moment, doit reprendre ses droits
01:51:23 et qu'il y a un budget à voter, que ce budget doit passer à un moment,
01:51:27 à défaut d'être un retour à l'équilibre, parce que ça, on sait que c'est impossible.
01:51:32 Je parle devant Éric qui connaît le dossier mieux que moi,
01:51:35 mais qui, pour le moment, est quelque chose qui n'est même pas pensable.
01:51:38 Mais au moins, évitez que ça chute trop.
01:51:42 Il y a un chiffre qui est sorti en début de semaine, c'est les prélèvements obligatoires.
01:51:45 45,5% en France, c'est le record du monde.
01:51:48 Ça a augmenté par rapport à l'an dernier.
01:51:50 Alors quand on dit les impôts baissent, très bien, quel ralentissement,
01:51:53 mais on voit les prélèvements monter et la taxe foncière qui concerne les propriétaires,
01:51:56 il faut reconnaître que ce sont les propriétaires qui sont concernés, là, ils vont encore être plumés.
01:52:00 Les propriétaires ne sont pas des nantis, par définition.
01:52:03 C'est insupportable d'imaginer...
01:52:05 C'est toujours la classe moyenne, non ?
01:52:07 On a travaillé toute sa vie pour être propriétaire de son logement,
01:52:09 parfois un logement de taille moyenne.
01:52:11 On est une classe moyenne, et on se voit aujourd'hui encore assommé avec la taxe foncière.
01:52:15 Je crois qu'il faut qu'on arrête de prendre les Français pour des vaches à lait,
01:52:18 notamment les Français des classes moyennes.
01:52:20 Ce sont eux les plus imposés, ce sont eux qui dépassent les seuils
01:52:22 pour pouvoir être aidés sur le plan social.
01:52:24 Vous avez parlé des bourses tout à l'heure.
01:52:26 Ce sont eux encore à qui on met un coup sur la tête sur la taxe foncière.
01:52:30 Il y a 175 000 propriétaires à Marseille.
01:52:32 La taxe foncière a été augmentée de 18 % l'année dernière.
01:52:35 La part nationale de 7 %.
01:52:37 Mais vous vous rendez compte, ils ont attaqué la mairie en justice.
01:52:40 Tellement que ça devient insupportable.
01:52:42 Qu'est-ce qu'on veut ?
01:52:44 On veut des Français pauvres qui se lèvent le matin,
01:52:46 qui n'ont plus de sens à aller travailler,
01:52:48 qui se nourrissent avec un repas par jour.
01:52:50 Mais il va falloir qu'on se penche sur cette question du pouvoir d'achat,
01:52:53 sur cette question des classes moyennes,
01:52:55 sur cette question de la valeur travail,
01:52:57 sur cette question de la propriété pour ceux qui ont travaillé toute une vie.
01:53:00 On ne parle pas des grands propriétaires fonciers,
01:53:02 on parle du Français moyen.
01:53:04 Aujourd'hui, on lui met des coups sur la tête sans arrêt.
01:53:06 C'est insupportable.
01:53:07 Merci beaucoup.
01:53:08 On a un petit peu pris le temps pour cette partie,
01:53:10 mais on a encore beaucoup de sujets à vous soumettre.
01:53:12 On s'interrompt quelques secondes,
01:53:14 et puis on parlera de cette initiative du gouvernement britannique
01:53:16 qui souhaite carrément placer tous les migrants en transe
01:53:18 sous surveillance électronique, c'est-à-dire qu'on prend avec un bracelet.
01:53:21 On verra si ça peut être transposé à d'autres situations.
01:53:24 A tout de suite.
01:53:25 Nous sommes de retour.
01:53:28 La suite de 180 minutes info.
01:53:30 Et on va parler de cette initiative Outre-Manche qui fait beaucoup parler,
01:53:34 puisque le ministre de l'Intérieur en Angleterre
01:53:37 veut placer les migrants en transe sous bracelet électronique.
01:53:40 Le gouvernement envisage de placer tous ces migrants sous surveillance électronique.
01:53:44 On en parle juste après le journal de Vincent Farandesh.
01:53:47 Rebonjour Vincent.
01:53:48 Rebonjour Néli, bonjour à tous.
01:53:50 À l'œil de l'actualité, les prix de certains produits
01:53:52 ne devraient pas augmenter, voire même baisser dans les supermarchés
01:53:56 à partir de janvier prochain.
01:53:58 C'est en tout cas ce qu'a annoncé Bruno Le Maire ce midi
01:54:00 après avoir reçu à Bercy les industriels qui approvisionnent les grandes surfaces.
01:54:04 Ce sont en tout 5000 produits qui sont concernés.
01:54:07 On voit cela avec Corentin Brio.
01:54:09 Dans les rayons, la baisse des prix se fait toujours attendre.
01:54:13 Après avoir réuni les distributeurs des supermarchés et les industriels,
01:54:17 le ministre de l'économie veut tenir sa promesse dans sa lutte contre l'inflation sur les prix.
01:54:21 Sur 5000 produits, il n'y aura plus de hausse ou il y aura des baisses.
01:54:25 Voilà l'engagement qui a été pris.
01:54:26 Nous aurons la liste de ces produits.
01:54:28 Nous vérifierons que ces produits baissent bien ou n'augmentent pas
01:54:32 et que donc le ticket à la caisse diminue ou est stabilisé.
01:54:36 Il faut, je le redis, casser cette spirale inflationniste
01:54:38 et prendre les grands moyens.
01:54:40 Nous prenons les grands moyens.
01:54:41 Traditionnellement organisés entre le 1er décembre et le 1er mars,
01:54:44 le ministère de l'économie souhaite également anticiper les négociations.
01:54:48 En les achevant au 31 décembre prochain, pour répercuter les baisses de prix,
01:54:53 le plus vite possible.
01:54:54 Un autre engagement qui, dans l'idée, plaît aux industriels.
01:54:57 Après, il y a quand même des contraintes techniques
01:54:59 parce que les industriels, quand ils produisent un tarif,
01:55:02 quand ils construisent un tarif, ils ont besoin de visibilité sur leurs coûts.
01:55:04 La plupart du temps, vous n'avez pas ça avant le mois d'octobre.
01:55:07 Donc c'est assez compliqué après de construire votre tarif,
01:55:09 de l'envoyer, de négocier, etc.
01:55:10 Mais encore une fois, sur le principe, le fait d'anticiper des négociations commerciales,
01:55:15 pour nous, n'est pas du tout un problème.
01:55:18 Les consommateurs espèrent donc une baisse prochaine à la caisse.
01:55:21 Les prix des produits alimentaires ont augmenté de près de 13% en un an.
01:55:26 Une policière a été tuée à la croix de la Rochette en Savoie,
01:55:30 ce matin vers 9h30.
01:55:32 La fonctionnaire n'était pas en service ni en uniforme.
01:55:35 Elle a été frappée par un objet contendant.
01:55:37 Son ancien conjoint est activement recherché.
01:55:40 Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran,
01:55:43 était ce matin en visite dans une école incendiée pendant les émeutes à Damaril-Elysse.
01:55:48 Au total, plus de 170 établissements ont subi de graves destructions dans tout le pays.
01:55:53 Et parmi eux, 5 ne seront pas en capacité d'ouvrir à la rentrée.
01:55:56 On écoute Olivier Véran.
01:55:58 Il y a eu beaucoup d'arrestations ici au cours des émeutes.
01:56:01 Et elles continuent d'ailleurs, pour punir celles et ceux qui ont commis ces exactions.
01:56:05 Et ça continuera.
01:56:06 Les arrestations ont souvent mené d'ailleurs à des comparutions immédiates,
01:56:09 dès les premiers jours devant la justice.
01:56:11 Beaucoup ont été incarcérés, et c'est normal.
01:56:13 Et nous faisons tout en sorte pour que ceux qui ont cassé, détruit,
01:56:16 soient mis pleinement aussi à contribution
01:56:18 au moment où la solidarité nationale a permis de réparer les choses.
01:56:21 A l'échelle du pays, ce sont plus de 170 écoles
01:56:23 auxquelles le feu a été mis ou qui ont subi des graves destructions.
01:56:27 Sur ces plus de 170 écoles,
01:56:29 et bien moins de 2 mois après, il n'en restera que 5
01:56:32 qui ne seront pas en capacité pleine et opérationnelle d'ouvrir.
01:56:35 Ce qui atteste encore une fois de la forte mobilisation
01:56:37 et de la réponse ferme et de la réponse humaine de la République
01:56:41 qui permet de restaurer les services publics essentiels, fondamentaux,
01:56:44 jusqu'au cœur des quartiers.
01:56:45 - Allez, on continue avec cette image plutôt surprenante.
01:56:48 Une piscine gonflable dans une cellule de prison.
01:56:51 C'est la découverte pour le moins inattendue
01:56:53 de surveillants du centre pénitentiaire de Valence dans la Drôme.
01:56:56 Le détenu qui en profitait l'avait même filmé
01:56:58 puis diffusé les images sur les réseaux sociaux.
01:57:02 Une opération de démoustication en plein Paris.
01:57:05 C'est une première dans la capitale.
01:57:07 Cela s'est passé hier soir dans le 13e arrondissement
01:57:09 où un cas de dengue a été détecté.
01:57:11 Un insecticide a été pulvérisé 150 mètres autour du lieu
01:57:15 infesté par les moustiques tigres.
01:57:17 L'opération qui sera par ailleurs renouvelée ce soir.
01:57:20 L'actualité à l'international avec le coup d'État au Gabon
01:57:24 qui fait suite à une élection entachée d'irrégularité.
01:57:27 C'est ce qu'a affirmé le chef de la diplomatie de l'Union européenne,
01:57:30 Seb Borrell, qui a annoncé qu'il n'y avait pas d'opération
01:57:35 d'évacuation des ressentissants européens.
01:57:38 Pour terminer ce journal, au moins 73 personnes sont mortes
01:57:41 dans l'incendie d'un immeuble à Johannesburg en Afrique du Sud.
01:57:44 Sur place, les pompiers sont toujours à la recherche
01:57:47 d'éventuelles victimes supplémentaires.
01:57:49 Un éclairage à la bougie pourrait être à l'origine
01:57:52 de l'un des incendies d'immeubles les plus meurtriers depuis 20 ans.
01:57:56 Merci beaucoup et je vous dis à demain, cher Vincent.
01:57:58 Merci pour votre journal. Dans un instant,
01:58:02 on va commenter le reste de l'actualité outrement.
01:58:05 Je vous le disais avec vous, Karim Zeribi et Christian Poteau
01:58:08 qui sont restés autour de moi, puisque le ministre de l'Intérieur
01:58:11 a proposé tout simplement de placer les migrants entrant
01:58:14 sous bracelet électronique, ce qui permet d'avoir un certain contrôle
01:58:17 sur ces personnes en attendant leur expulsion.
01:58:19 Ça, c'est l'avis de Suela Breverman, la ministre de l'Intérieur.
01:58:24 La mesure a déjà été expérimentée en outre dans ce pays.
01:58:27 Alors peut-on envisager quelque chose de la sorte chez nous, en France ?
01:58:31 Eléments de réponse avec Adrien Spiteri.
01:58:33 Le Royaume-Uni durcit le ton face à l'immigration illégale.
01:58:39 Le gouvernement britannique envisage de placer tous les migrants
01:58:43 entrant sans papier dans le pays sous surveillance électronique.
01:58:46 Une mesure inapplicable en France actuellement.
01:58:49 Aujourd'hui, en l'état du droit, c'est illégal.
01:58:52 On ne peut pas placer une personne, la privée de liberté,
01:58:54 sous bracelet électronique alors qu'elle ne fait l'objet d'aucune mesure.
01:58:59 Dans le pays, pour qu'une personne en situation irrégulière
01:59:02 soit placée sous bracelet électronique,
01:59:04 certaines conditions doivent être réunies.
01:59:07 Qu'elle fasse l'objet d'une mesure d'assignation à résidence.
01:59:11 Pour qu'il y ait une mesure d'assignation à résidence,
01:59:13 il faut d'abord qu'il y ait une mesure qui est prise d'éloignement
01:59:16 ou d'expulsion. Et pour qu'il y ait cette mesure d'éloignement
01:59:19 et d'expulsion actuellement, il faut que la personne
01:59:23 fasse l'objet pour qu'il y ait le bracelet électronique.
01:59:26 Dans ce cas précis, il faut que la personne fasse l'objet
01:59:28 d'une interdiction du territoire suite à des activités liées au terrorisme.
01:59:32 Au Royaume-Uni, certains demandeurs d'asile sont déjà sous bracelet électronique.
01:59:37 Le gouvernement britannique envisage désormais une généralisation du système
01:59:41 à tous les migrants entrant sans papier.
01:59:44 Et justement, on va sonder l'avis d'un franco-britannique
01:59:49 et journaliste, Maximilien Nagy, est avec nous.
01:59:51 Bonjour, merci de nous rejoindre en direct sur notre antenne.
01:59:54 Cette mesure, comment est-elle perçue par les Britanniques ?
01:59:58 Est-ce qu'elle est contestée ? Est-ce qu'elle est souhaitée, envisagée ?
02:00:03 Qu'en dit la presse également outre-Manche ?
02:00:06 Alors, vous avez davantage d'unanimité sur le sujet qu'en France.
02:00:12 C'est-à-dire que le gouvernement parle beaucoup d'immigration,
02:00:14 de lutte contre l'immigration.
02:00:15 C'est un projet que les conservateurs ont en tête
02:00:20 et présent depuis quasiment 13 ans, depuis qu'ils sont au pouvoir autrement dit.
02:00:24 Et on voit que la lutte est très dure.
02:00:27 La lutte contre l'immigration est difficile parce que
02:00:30 les dernières mesures qu'ils ont tenté de prendre,
02:00:32 notamment la question de l'envoi des migrants illégaux au Rwanda,
02:00:37 sont toujours bloquées à la Cour européenne de justice
02:00:41 par les recours des ONG.
02:00:43 Et d'autres mesures d'expulsion rament au cou en tout cas
02:00:49 la dernière mesure, on pourrait dire,
02:00:52 avant l'expulsion, qui était l'envoi de migrants
02:00:56 sur cette fameuse barge au large de l'Angleterre, dans la Manche,
02:01:01 n'a pas pu être mise en place pour l'instant
02:01:04 parce qu'il y avait une bactérie sur le navire.
02:01:07 Alors, comment est perçu, pour revenir à votre question,
02:01:09 comment est perçu ce texte ?
02:01:12 Eh bien, il est perçu avec une certaine nuance
02:01:18 parce que le projet de partie électronique ne choque pas en tant que tel.
02:01:22 En revanche, c'est la possibilité de le mettre en place
02:01:26 et donc le caractère réaliste de cette mesure
02:01:28 qui est bien sûr remis en cause ici.
02:01:31 Voilà, c'est un point central.
02:01:33 En l'occurrence, les critiques sur le côté,
02:01:37 on l'a vu dans le reportage, peut-être choquant de cette mesure
02:01:42 qui en France serait, comme on l'a vu, difficilement applicable,
02:01:45 revient beaucoup moins.
02:01:46 J'en finis là-dessus parce que la question immigratoire,
02:01:50 en réalité, est une préoccupation très grande en Grande-Bretagne
02:01:52 et le parti travailliste qui pourrait être perçu,
02:01:56 du moins certaines de ses branches,
02:01:57 comme étant opposé à l'immigration,
02:01:59 en réalité est obligé, en tout cas, de considérer ce problème
02:02:05 comme étant un enjeu majeur pour l'électorat britannique.
02:02:08 Merci beaucoup de nous avoir donné le sentiment de nos amis outre-Manche.
02:02:12 C'était instructif, bien sûr.
02:02:14 Karim Zeribi, évidemment, on ne peut pas faire tout et n'importe quoi
02:02:17 sur le plan légal.
02:02:18 Je crois que c'est une intervenante dans le sujet précédent
02:02:20 qui l'a rappelé.
02:02:22 En tout cas, là, il y a un systématisme chez les Britanniques
02:02:25 qui est difficilement applicable quand même ailleurs.
02:02:27 Pour moi, c'est une fausse bonne idée.
02:02:29 D'abord, effectivement, ça ressemble un peu à une usine à gage.
02:02:31 Je ne sais pas comment on peut mettre sur le bracelet électronique
02:02:33 tous les migrants.
02:02:34 Donc, illégaux en plus, le Sentedi.
02:02:36 Par définition, s'ils sont illégaux,
02:02:38 c'est qu'on n'arrive pas à les identifier et qu'ils sont de la nature.
02:02:41 Donc, je ne vois pas comment on mettrait un bracelet électronique
02:02:43 sur des gens qu'on a du mal à identifier.
02:02:45 Moi, je pense qu'il faut aborder le problème tel qu'il est.
02:02:49 Aujourd'hui, on a un problème pour reconduire à la frontière
02:02:51 les gens qui ne peuvent pas bénéficier du droit d'asile.
02:02:54 Il est là, notre sujet.
02:02:55 Il n'est pas de mettre un bracelet électronique ou pas.
02:02:57 C'est est-ce qu'on peut être en capacité de reconduire
02:03:00 dans leur pays d'origine des gens qui n'ont pas droit au droit d'asile.
02:03:03 La réponse est non.
02:03:04 On est à 12 %.
02:03:05 Et c'est sur ça qu'il faut que nous travaillions.
02:03:07 Parce qu'avoir des gens sur le sol français
02:03:09 qui ne sont pas expulsables, mais qui sont avec bracelet électronique,
02:03:11 je ne sais pas ce que ça va nous apporter de plus.
02:03:13 Deuxièmement, statuer plus rapidement qu'on ne le fait
02:03:16 sur les demandes, soit de régularisation, soit d'un titre administratif
02:03:22 quel qu'il soit sur notre sol.
02:03:24 Si on travaille sur ces deux sujets, on va plus vite pour statuer
02:03:28 si une personne a le droit ou pas de rester sur notre sol.
02:03:30 Et deuxièmement, on se donne les moyens de pouvoir expulser une personne
02:03:33 qui n'a pas le droit à un titre de séjour.
02:03:35 C'est sur ça qu'il faut que nous travaillions très concrètement
02:03:37 de manière pragmatique.
02:03:38 Après, toutes ces mesures-là, un peu préventives,
02:03:41 qui me semblent quand même un peu ressortir d'une usine à gage,
02:03:44 je n'y crois pas du tout.
02:03:46 Je suis un peu mal à l'aise, je dois vous le dire aussi,
02:03:48 sur le plan humain, de mettre un bracelet électronique
02:03:50 à quelqu'un de manière préventive.
02:03:52 Je ne suis pas à l'aise avec cette idée.
02:03:53 - Oui, sur le plan de la liberté individuelle.
02:03:55 - Oui, je ne suis pas à l'aise.
02:03:56 Sur le plan humain, je ne suis pas à l'aise avec cette idée.
02:03:59 Autant expulser quelqu'un qui n'a pas le droit de titre administratif,
02:04:01 la loi est là pour l'indiquer, autant mettre un bracelet électronique
02:04:05 à quelqu'un qui n'a pas effectué de demande
02:04:06 et n'a pas étudié le dossier, je suis mal à l'aise.
02:04:09 - Christian Proutot, de toute façon, ça va vous paraître,
02:04:11 comme le dit Karim, en tout état de cause,
02:04:13 une logistique impossible à gérer.
02:04:16 - Ah oui, complètement.
02:04:17 Je pense que c'est plus un effet d'annonce politique
02:04:20 que quelque chose qui va, un, être applicable,
02:04:23 et deux, efficace.
02:04:25 Parce que quel est l'objectif ?
02:04:27 Parce qu'on ne le sait pas.
02:04:29 Si c'est simplement pour dire aux citoyens moyens,
02:04:31 on va pouvoir savoir où ils se trouvent tous,
02:04:33 c'est complètement faux, ça ne tient pas debout.
02:04:35 Mais je ne vous raconte pas ce qui va se passer juridiquement
02:04:38 derrière tout ça.
02:04:39 Parce qu'on a des instances, au moins européennes,
02:04:42 qui vont s'opposer, à juste titre,
02:04:46 contre une mesure qui ne peut être, en tout état de cause,
02:04:49 décidée que par un juge, avec une procédure.
02:04:53 Et ça, c'est du droit pur et dur.
02:04:55 Et on est dans des états de droit,
02:04:57 il faut le moins qu'on puisse faire.
02:04:59 On ne peut pas, d'un côté, reprocher à des gens
02:05:02 de rentrer illégalement, et leur appliquer des mesures
02:05:04 qui ne sont pas légales.
02:05:06 Oui, ce serait un peu antinomique.
02:05:09 Je vous propose de parler de ce phénomène.
02:05:11 On l'a beaucoup évoqué sur notre antenne aujourd'hui.
02:05:13 9 femmes sur 10 en ont déjà fait les frais,
02:05:16 cette année, à Paris.
02:05:18 Mais plus globalement dans leur vie,
02:05:20 on le voit, toutes les femmes disent
02:05:21 qu'elles ont été victimes de harcèlement,
02:05:23 d'agressions dans les transports,
02:05:24 c'est un fléau omniprésent.
02:05:26 Chaque jour, des centaines de voyageuses
02:05:28 subissent ces assauts.
02:05:29 Regardez ce que ça donne dans ce reportage
02:05:31 de Mathilde Ibanez et Charles Bajet.
02:05:34 Prendre les transports en commun,
02:05:36 un vrai calvaire pour de nombreuses femmes.
02:05:38 Chaque jour, elles sont des centaines
02:05:40 à subir des agressions sexuelles.
02:05:42 Mains aux fesses, frottements,
02:05:44 masturbation sous leurs yeux,
02:05:45 c'est devenu leur quotidien.
02:05:47 J'ai été témoin et victime de gestes
02:05:50 qu'il est difficile de qualifier vraiment
02:05:52 d'agressions sexuelles, mais de gestes un peu déplacés.
02:05:54 Ça m'inquiète parce qu'il y a des fois
02:05:56 où quand je rentre un peu, t'as dit "bon, je suis moi,
02:05:59 je marche, je ne marche pas dans toute sérénité".
02:06:03 De plus en plus, il y a des pervers,
02:06:05 ils ne font pas la différence entre les mineurs,
02:06:07 les petites filles.
02:06:09 En fait, c'est juste pour se satisfaire.
02:06:11 Selon une note de la préfecture de police de Paris
02:06:13 révélée par Le Parisien, en 2020,
02:06:15 57 000 plaintes pour violences sexuelles
02:06:18 ont été enregistrées, soit 156 par jour.
02:06:21 Des chiffres qui ne cessent d'augmenter,
02:06:24 c'est près de deux fois et demi de plus qu'en 2011.
02:06:27 Pourtant, le nombre de plaintes pour atteintes sexuelles
02:06:30 représente moins d'un pour cent de la délinquance globale
02:06:33 sur le réseau francilien, alors que les femmes
02:06:36 sont victimes à 43 pour cent dans les transports en commun,
02:06:39 contre 40 pour cent dans la rue et 17 pour cent ailleurs.
02:06:42 La cible des enquêteurs, les frotteurs,
02:06:45 âgés de 12 à 72 ans, ils représentent 60 pour cent
02:06:48 des délinquants et agissent principalement
02:06:51 aux heures de pointe.
02:06:53 Autres délinquants, les voyeurs et exhibitionnistes
02:06:55 qui, eux, opèrent aux heures creuses.
02:06:57 En France, depuis le début de l'année,
02:06:59 87 pour cent des femmes déclarent avoir déjà été victimes
02:07:03 de harcèlement ou de violences sexuelles ou sexistes
02:07:06 dans les transports.
02:07:08 -Avant d'en débattre, je propose d'écouter Valérie Pécret.
02:07:11 Vous savez qu'au titre de présidente de la région Île-de-France,
02:07:14 elle gère ce périmètre, elle a ce périmètre des transports
02:07:17 et voici son initiative.
02:07:19 -J'aimerais bien, pour tout vous dire,
02:07:22 que l'on m'autorise à créer une véritable police régionale
02:07:25 des transports, en plus de celle qui existe
02:07:28 au ministère de l'Intérieur, de façon à ce qu'on puisse
02:07:31 avoir une autorité fonctionnelle, nous, la région,
02:07:33 sur l'ensemble des agents de sécurité
02:07:35 qui œuvrent dans les transports. Pourquoi ?
02:07:37 Parce qu'on le voit bien, aujourd'hui,
02:07:39 les agents de sécurité, les agents de la Sûreté,
02:07:42 de la SNCF, de la RATP n'ont pas tous les mêmes règles d'emploi,
02:07:45 n'ont pas tous les mêmes compétences et les mêmes pouvoirs
02:07:47 et on a besoin d'avoir, aujourd'hui,
02:07:50 des agents qui puissent faire beaucoup de choses,
02:07:53 y compris expulser, par exemple,
02:07:56 les fauteurs de trouble du réseau.
02:07:58 -Karim, vous vous dites quoi ? Pourquoi pas, au fond ?
02:08:01 -De toute manière, moi, je vais vous dire,
02:08:04 je suis profondément républicain sur les questions régaliennes
02:08:07 et au plus, on a une présence humaine pour dissuader,
02:08:10 prévenir, à la fois les actes de délinquance
02:08:13 et les agressions sexuelles, je suis favorable
02:08:16 à cette présence humaine. -Donc une police dédiée, quoi ?
02:08:18 -Bien sûr, mais elle existe déjà, la police des transports,
02:08:20 la police nationale a déjà une brigade qui est dédiée au transport.
02:08:23 Est-ce qu'elle est suffisante en nombre ?
02:08:25 La question peut être posée. -Là, elle est prête à y mettre
02:08:27 les moyens, puisqu'elle dit "j'espère qu'on va m'autoriser à le faire".
02:08:30 -La RATP a aussi une police, donc ça serait une troisième police,
02:08:33 en dehors de l'entreprise de transport et de la police nationale,
02:08:36 qui viendrait se greffer. Pourquoi pas, mais avec quel droit ?
02:08:39 Quel éventail d'intervention ?
02:08:42 Mais, encore une fois, la présence humaine.
02:08:44 Mais travaillons aussi sur la promiscuité de la transport.
02:08:46 Vous pensez que c'est agréable pour une femme,
02:08:49 quand tout le monde est esquiché comme dans une boîte à sardines ?
02:08:52 -Esquiché, ça c'est... on va traduire.
02:08:54 -Esquiché, c'est un midi. -C'est du patois.
02:08:57 -C'est du patois provincial. -C'est serré, esquiché.
02:09:00 -C'est du patois provincial, pardonnez-moi.
02:09:02 -C'est provençal, c'est vrai. -Pardonnez mes origines en lignan non plus.
02:09:05 -Ca dit bien ce que ça veut dire. -La sudiste que je suis a compris,
02:09:07 mais en gros c'est serré. -Boîte à sardines, vous comprenez.
02:09:10 Et effectivement, là, il y a des attouchements, des choses horribles.
02:09:13 Tous les jours, on dit que ça représente 1% des plaintes.
02:09:16 Mais si les femmes allaient chaque fois porter plainte,
02:09:19 mais les commissariats seraient submergés de plaintes,
02:09:22 là aussi, pourquoi ne pas avoir un bureau à proximité des stations de métro,
02:09:26 pour pouvoir déposer plainte en temps réel assez rapidement ?
02:09:30 -Mais je crois que c'est prévu, notamment dans les gares.
02:09:33 -Il faut le faire, parce qu'aujourd'hui, il n'y a plus d'espace
02:09:36 et de lieux d'accueil potentiellement,
02:09:38 et les gens ne vont pas aux commissariats porter plainte.
02:09:41 C'est une vie dissuade. Vous sortez du boulot,
02:09:44 les horaires sont bondés, vous avez une aspiration de se faire rentrer chez vous.
02:09:48 On vous a fait un attouchement, il est très désagréable,
02:09:51 mais vous n'allez pas porter plainte. Alors il faut porter plainte.
02:09:54 Et puis il faut que la justice soit moins laxiste vis-à-vis de ces agresseurs.
02:09:57 -Il y en a 17 qui sont... -Il faut qu'elles soient moins laxistes.
02:10:00 On voit trop de gens aujourd'hui condamnés, sanctionnés
02:10:03 pour des agressions sexuelles sortir rapidement, réitérés, récidivés.
02:10:07 On le voit trop souvent. Trop souvent. C'est insupportable.
02:10:10 -Christian Proto, on a quand même l'impression,
02:10:13 quand on voyage un peu aussi, que d'autres pays,
02:10:16 ne sont peut-être pas confrontés aux mêmes difficultés,
02:10:19 mais sont même plus innovants en la matière pour protéger les voyageuses.
02:10:22 Je pense aussi aux wagons dédiés.
02:10:24 Je sais que ça n'a pas toujours bonne presse en France,
02:10:27 mais est-ce qu'on peut imaginer des solutions autres qu'une omniprésence policière
02:10:30 pour assurer tout le monde ?
02:10:32 -Ce qui est embêtant et ce qui, moi, me gêne, c'est d'être obligé
02:10:35 d'idée qu'on a une société où on doit se poser ce genre de questions.
02:10:38 -Mais comment on change les comportements ?
02:10:41 -Ca ne résout pas les problèmes moraux et surtout comportementaux
02:10:44 pour un certain nombre de nos concitoyens qui sont proches.
02:10:49 Parce qu'on ne sait pas où ça commence par ça,
02:10:53 mais c'est peut-être en puissance des gens qui ont un problème psychique,
02:10:58 psychologique, et qui peut terminer par quelque chose de plus grave.
02:11:02 Ca débute par des gestes et puis ça peut aller plus loin.
02:11:06 Donc on a un vrai problème sociétal, et je n'ai pas envie que ça se fasse
02:11:10 comme ça se passe au Japon, où, effectivement, il y a des métros dédiés,
02:11:14 des wagons que pour les femmes.
02:11:17 Il y a d'autres pays, par contre, c'est pour une autre raison.
02:11:20 C'est ça qui ne va plus.
02:11:22 C'est parce qu'il faut absolument séparer les femmes des hommes.
02:11:25 C'est le cas, je crois, en Arabie saoudite ou dans des pays comme ça.
02:11:29 -Pas pour les mêmes raisons.
02:11:31 -C'est ce que je voulais dire, pas pour les mêmes raisons.
02:11:34 -Je veux revenir à la proposition de Mme Pécresse.
02:11:37 -Très vite.
02:11:38 -Qu'elle donne des moyens, je pense, parce que, comme le disait Karim,
02:11:41 il y a effectivement la police de la RATP,
02:11:44 mais qui a déjà fort à faire avec tous les petits vols à la tire, etc.
02:11:48 -Pickpockets et compagnie.
02:11:50 -Visiblement, elle veut prendre sur ses propres dénis,
02:11:52 sur les dénis de la région, pour pouvoir monter une nouvelle brigade.
02:11:55 -Ce qu'il faut, ce n'est pas des gens en tenue,
02:11:57 c'est des gens que l'on ne voit pas.
02:11:59 Et ça, malheureusement, il n'y a que les services officiels
02:12:01 qui peuvent le faire.
02:12:02 -Merci beaucoup à tous les deux de m'avoir accompagnée.
02:12:04 Merci à vous de nous avoir suivis tout au long de cet après-midi.
02:12:06 Dans un instant, punchline avec Laurence Ferrari,
02:12:08 qui reçoit Robert Ménard, aujourd'hui le maire de Béziers.
02:12:10 A tout à l'heure.
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