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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour à tous, merci d'être avec nous en direct sur CNews.
00:00:03 Dans un instant, 180 minutes.
00:00:05 Info, mais tout de suite, c'est l'Ephéméride.
00:00:08 A tout de suite.
00:00:09 -Chers amis, bonjour.
00:00:16 Nous célébrons aujourd'hui l'un des saints les plus populaires
00:00:20 de France, Saint Vincent de Paul.
00:00:21 Il est né en 1581 dans un village situé près de Dax.
00:00:26 Il est issu d'une famille de paysans landais.
00:00:29 Très tôt, il se sent attiré par la vie religieuse.
00:00:32 Il est ordonné prêtre à l'âge de 19 ans.
00:00:35 Son parcours est fulgurant.
00:00:37 Il devient précepteur de la grande famille de Gondy,
00:00:40 curé de Clichy, à côté de Paris,
00:00:43 puis de Châtillon-sur-Chalaron, au sud de Mâcon.
00:00:46 Il est aussi aumônier des Galériens.
00:00:49 Avec Louise de Mariac, il fonde les Filles de la Charité
00:00:53 pour venir au secours des pauvres et des malades.
00:00:56 Cette oeuvre existe encore. Elle est toujours très dynamique.
00:00:59 Il fonde aussi les Lazaristes,
00:01:01 crée deux séminaires pour la formation des prêtres
00:01:04 et monte des maisons d'accueil pour les vieux couples
00:01:07 et les prostituées.
00:01:09 Ce grand ami des pauvres est aussi un conseiller des puissants.
00:01:13 Le roi Louis XIII va même agoniser dans ses bras.
00:01:16 Il meurt à l'âge de 79 ans, en 1660.
00:01:21 Son corps est toujours exposé
00:01:22 dans la chapelle de la rue de Sèvres, à Paris.
00:01:25 Saint-Vincent de Paul est le saint patron
00:01:27 de toutes les oeuvres charitables.
00:01:30 Et voici le dicton du jour.
00:01:32 Saint-Vincent de Paul trouble,
00:01:34 met du vin dans la gourde.
00:01:36 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:38 À demain, chers amis. Ciao.
00:01:40 Il est bientôt 14h.
00:01:42 Merci d'être en direct avec nous sur CNews, dans 180 minutes.
00:01:46 Vous voyez ce QR code qui s'affiche à l'écran actuellement.
00:01:50 Notre question du jour,
00:01:51 que souhaitez-vous comme mesure contre le harcèlement scolaire ?
00:01:54 Le fonctionnement, vous le connaissez.
00:01:56 Vous scannez ce QR code.
00:01:58 Ensuite, un lien va vous amener vers...
00:02:01 Vous allez enregistrer une petite vidéo de 30 secondes maximum.
00:02:04 Nos équipes vont en faire un best-of,
00:02:07 qui sera diffusé un peu plus tard dans notre émission.
00:02:10 Donc, harcèlement scolaire, que souhaitez-vous comme mesure ?
00:02:12 Nous sommes aujourd'hui pour ces deux premières heures d'émission,
00:02:16 avec Jean-Claude Dassier. Bonjour.
00:02:18 Bonjour.
00:02:19 Notre chroniqueur politique, pas mal de thèmes à aborder.
00:02:23 On commence avec le journal de 14h.
00:02:25 Mathignon, Elisabeth Borne, qui présente son plan de lutte
00:02:28 contre le harcèlement scolaire à partir de 16h30.
00:02:31 Ce sera évidemment à suivre sur CNews.
00:02:33 Un plan qui avait été annoncé en juin après le suicide de Lindsay, 13 ans.
00:02:38 C'est une priorité absolue de la rentrée pour la Première ministre.
00:02:41 Parmi les mesures, des brigades dédiées dans les rectorats
00:02:44 et des cours d'empathie.
00:02:46 Quelles sont les pistes du gouvernement qui seront annoncées ?
00:02:49 On voit cela avec Soumaya Lalou.
00:02:52 Dans la lutte contre le cyberharcèlement,
00:02:54 l'utilisation des smartphones et des réseaux sociaux
00:02:57 devrait être plus encadrée.
00:02:59 Parmi les pistes, la confiscation du smartphone
00:03:01 en cas de cyberharcèlement avéré.
00:03:03 Gabriel Attal souhaite que le juge puisse agir
00:03:06 avant la prononciation d'une éventuelle sanction.
00:03:09 C'est important qu'on puisse systématiser
00:03:11 la saisie du téléphone portable
00:03:13 quand il y a des situations graves de cyberharcèlement.
00:03:16 Deuxième piste, un respect plus strict
00:03:18 de la majorité numérique à 15 ans.
00:03:20 Pour renforcer ce texte, le ministre de l'Education
00:03:23 compte définir avec les plateformes
00:03:25 les modalités techniques afin de vérifier l'âge des internautes
00:03:29 tout en protégeant leurs données personnelles.
00:03:31 Les jeunes utilisateurs passeraient ainsi par EduConnect.
00:03:35 Il s'agit d'un service d'authentification nationale
00:03:38 dont disposent les élèves et qui permet d'attester de son âge.
00:03:42 Troisième piste, un couvre-feu numérique de 18h à 8h.
00:03:47 Pendant cette période, le compte de l'utilisateur
00:03:49 serait banni des réseaux sociaux,
00:03:51 mais la mesure ne peut s'appliquer que par un juge
00:03:54 au début d'une procédure judiciaire pour harcèlement.
00:03:57 -Le harcèlement scolaire, on y reviendra en longueur
00:04:01 dans cette émission pendant ces 3h d'émission.
00:04:04 Pendant ce temps, l'inquiétude s'accroît à la plaine.
00:04:07 Ce village alsacien où Lina, 15 ans, a disparu samedi,
00:04:10 d'importants moyens sont mobilisés pour la retrouver,
00:04:13 mais les enquêteurs n'ont trouvé aucun élément significatif
00:04:16 à ce stade.
00:04:17 Augustin Donadieu avec Fabrice Elsner.
00:04:19 -C'est une mère, évidemment, bouleversée, fatiguée,
00:04:22 que l'on a rencontrée ce matin,
00:04:24 qui n'a de cesse de répéter qu'elle souhaite retrouver
00:04:26 sa fille à notre micro.
00:04:28 Elle a souhaité remercier tous ces volontaires
00:04:30 qui ont aidé les autorités lors des deux battus.
00:04:32 C'était hier et avant-hier.
00:04:34 C'est une mère qui demande à ce qu'on la laisse tranquille,
00:04:37 qui souhaite se reposer et que l'enquête avance,
00:04:40 suive son cours.
00:04:41 Ecoutez le message qu'elle a souhaité faire passer
00:04:43 à notre micro.
00:04:44 -C'est très compliqué.
00:04:46 Euh...
00:04:48 Je vais pas bien, ça, c'est une certitude.
00:04:51 J'essaye de garder le cap,
00:04:52 parce que c'est comme ça que je vais pouvoir aider Lina,
00:04:55 parce qu'elle a besoin que moi, je sois forte
00:04:58 pour pouvoir l'aider, elle.
00:04:59 Voilà, j'en suis là, aujourd'hui.
00:05:01 Je me bats. Je lâcherai rien.
00:05:04 Et ça, c'est une certitude, jusqu'au bout.
00:05:07 J'ai besoin de rien d'autre. Je veux ma fille.
00:05:10 Vous comprenez ?
00:05:11 Je veux mon enfant.
00:05:15 -D'ici quelques minutes, quelques heures,
00:05:17 les recherches reprendront à côté de la petite commune de Plaine,
00:05:20 notamment dans ces plans d'eau.
00:05:22 A ma gauche, c'est ici que les chiens renifleurs
00:05:25 ont perdu la trace de Lina, 15 ans, disparue samedi.
00:05:28 Les recherches seront menées par la compagnie fluviale
00:05:31 de Strasbourg, 10 personnels, dont 7 plongeurs,
00:05:34 qui vont inspecter le moindre recoin de ces étangs.
00:05:37 L'objectif, trouver le moindre indice
00:05:39 qui pourrait expliquer la disparition de l'adolescente.
00:05:42 Par ailleurs, depuis 13 heures,
00:05:44 une cellule d'urgence médico-psychologique
00:05:46 a été ouverte à destination des habitants.
00:05:49 -Le témoignage de la maman de Lina
00:05:51 sera à découvrir en longueur dans cette émission.
00:05:54 Pendant ce temps, évidemment, les investigations se poursuivent.
00:05:58 Pour l'heure, des écoutes téléphoniques sont interdites,
00:06:01 comme l'explique Marc Rolland, ancien capitaine de gendarmerie.
00:06:04 -Dans le cadre de la procédure dans laquelle nous sommes,
00:06:08 la mise en oeuvre d'écoutes téléphoniques
00:06:10 est impossible d'un point de vue procédural.
00:06:13 Toujours est-il qu'aujourd'hui,
00:06:15 et vous l'avez dit avec justesse,
00:06:17 l'action majeure est portée sur le témoignage
00:06:19 des gens qui ont vu, entendu, fait,
00:06:23 ou alors n'ont rien vu, n'ont rien entendu, n'ont rien fait,
00:06:26 car même le néant contribue à la manifestation de la vérité.
00:06:30 -Dans le reste de l'actualité,
00:06:32 Sandra Chiombo et Emmanuel Macron,
00:06:34 attendus en Corse pour une visite de 2 petits jours.
00:06:37 -Au centre des discussions désavancées
00:06:39 au début de l'île, son discours à l'Assemblée
00:06:42 est très attendu demain matin.
00:06:43 On retrouve Charles Bagé et Thomas Bonnet à Ajaccio.
00:06:47 Thomas, quels sont les enjeux de cette visite d'Emmanuel Macron ?
00:06:50 -Eh bien, c'est une visite d'abord très symbolique
00:06:53 avec un aspect mémoriel et historique,
00:06:56 puisqu'on célèbre cet automne les 80 ans
00:06:58 de la libération de la Corse.
00:07:00 Le président de la République va donc rendre hommage
00:07:03 aux résistants de l'île de beauté ainsi qu'aux soldats étrangers
00:07:06 qui ont participé à la libération.
00:07:09 Une visite qui sera aussi politique avec un moment très attendu.
00:07:12 Demain, à 10h, ici à Ajaccio,
00:07:14 Emmanuel Macron doit prononcer un discours
00:07:16 au sein de l'Assemblée de Corse.
00:07:18 Il pourrait annoncer une évolution institutionnelle.
00:07:21 On sait que des discussions ont lieu depuis plus d'un an.
00:07:24 La question, c'est de savoir quelles seront les mesures retenues
00:07:28 parce qu'il y a eu des délibérations
00:07:30 au mois de juillet au sein de l'Assemblée corse.
00:07:33 Les élus de Corse ont mis en avant certaines propositions
00:07:36 qui sont recevables par l'exécutif.
00:07:38 C'est à la suite de tous ces arbitrages
00:07:41 que le président prendra la parole demain.
00:07:43 Il s'agit de sa 4e visite en Corse en tant que président de la République,
00:07:47 la 5e même si on compte celle de la campagne présidentielle de 2017.
00:07:51 -Merci, cher Thomas Bonnet.
00:07:53 Vous êtes accompagné de Charles Baget en Corse
00:07:55 pour suivre la visite d'Emmanuel Macron sur place.
00:07:58 Le moral des ménages en France
00:08:00 s'est donc légèrement détérioré en septembre.
00:08:03 -C'est ce que révèle un sondage de l'Insee ce mercredi.
00:08:06 Les Français sont moins optimistes sur leur situation financière,
00:08:10 leur niveau de vie et l'évolution du chômage.
00:08:12 Pour beaucoup d'entre eux,
00:08:14 l'inflation va même encore augmenter ces prochaines semaines.
00:08:17 -On en vient à cette information.
00:08:19 L'animateur Bruno Guillon a été séquestré avec sa famille.
00:08:22 -Leur domicile a été cambriolé la nuit,
00:08:24 passé à Tessancourt-sur-Aubette dans les Yvelines.
00:08:27 Un des quatre auteurs l'a braqué à la tempe.
00:08:31 On fait le point avec vous, Tanguy Hamon.
00:08:33 Une enquête a été ouverte.
00:08:35 On a appris que c'est Bruno Guillon lui-même
00:08:37 qui a appelé en pleine nuit les forces de l'ordre
00:08:40 pour leur indiquer qu'il venait d'être séquestré à son domicile.
00:08:44 Quatre individus sont entrés par effraction chez lui.
00:08:47 Ils ont brisé la vitre d'une chambre au rez-de-chaussée de sa maison.
00:08:51 Ils sont allés le chercher dans sa chambre.
00:08:54 Ils lui ont mis une arme sur la tempe.
00:08:56 Elle a été ammenée dans la chambre d'un enfant de 14 ans,
00:08:59 l'enfant qui vit avec eux.
00:09:00 La femme a été baillonnée et ligotée.
00:09:03 Les cambriolaires ont volé des montres,
00:09:05 des bijoux et des sacs de valeur.
00:09:07 Ils sont partis un peu avant 4h du matin.
00:09:10 C'est à ce moment-là que Bruno Guillon a donné l'alerte.
00:09:13 Pas de blessés parmi les membres de la famille,
00:09:16 mais ils sont particulièrement choqués.
00:09:18 - Merci, Tanguy Hamon. On va suivre cette affaire sur CNews.
00:09:22 On en vient à ce constat alarmant,
00:09:24 avec le nombre de mineurs exilés en constante augmentation en France.
00:09:28 - C'est le cas dans les Bouches-du-Rhône.
00:09:31 Le département se retrouve submergé par le nombre d'individus
00:09:34 à prendre en charge.
00:09:35 On fait le point avec ce reportage de Stéphanie Rouquier.
00:09:38 - Depuis la semaine dernière,
00:09:40 après des jours aérés dans les rues de Marseille,
00:09:43 66 mineurs non accompagnés
00:09:45 sont hébergés dans cet ancien centre médico-psychologique.
00:09:49 Le département prend en charge ces jeunes exilés,
00:09:52 mais fait face à une augmentation continue du nombre d'arrivés.
00:09:56 - La France s'est faite de flux migratoires.
00:09:58 Il faut prendre nos responsabilités.
00:10:01 Le nombre, oui, est important.
00:10:02 En 2015, on était à 200 mineurs non accompagnés.
00:10:06 Aujourd'hui, on est à 2 000.
00:10:08 Chaque mineur non accompagné
00:10:10 coûte 4 000 euros par mois à la collectivité.
00:10:14 - En 2015, le département avait alloué un budget
00:10:17 de 8 millions d'euros pour leur prise en charge.
00:10:20 Cette année, ce budget va dépasser les 65 millions d'euros
00:10:24 des dépenses qui divisent les Marseillais.
00:10:27 - C'est trop.
00:10:29 C'est nous qui travaillons et on paie ça.
00:10:32 C'est nous, c'est le Français qui paye ça.
00:10:34 On va finir comme un homme de 12 ans.
00:10:36 - Ca me dérange pas de payer mes impôts
00:10:38 et de faire en sorte que des enfants puissent dormir au chaud,
00:10:42 de profiter d'une éducation comme j'ai pu avoir.
00:10:45 - De nombreux élus du département demandent à présent
00:10:48 au gouvernement et à l'Union européenne
00:10:50 de prendre leurs responsabilités pour trouver des solutions pérennes.
00:10:55 - L'actualité à l'international avec l'ambassadeur de France
00:10:58 qui a quitté Niamey vers 4h du matin.
00:11:01 - C'était une exigence des militaires au pouvoir
00:11:04 à laquelle Paris a finit par céder.
00:11:06 L'Epuchis lui avait retiré son immunité et son visa diplomatique.
00:11:10 L'avion est parti ce matin en direction du Tchad
00:11:13 avant de regagner Paris dans les prochaines heures.
00:11:16 - Merci, Sandra. On vous retrouve dans 7 minutes
00:11:19 pour un flash et pour les journaux de l'après-midi.
00:11:22 Sur CNews, dans un instant, nous serons avec Jean-Claude Dassier,
00:11:26 nous serons avec Elodie Huchard en direct de Matignon
00:11:29 pour évoquer ce plan interministériel
00:11:31 pour lutter contre le harcèlement scolaire.
00:11:34 ...
00:11:36 Il est 14h12, on va pas tricher, j'allais dire 14h10.
00:11:40 Merci d'être avec nous sur CNews.
00:11:43 Nous sommes avec Jean-Claude Dassier
00:11:45 pour ses 2 premières heures d'émission.
00:11:48 On va parler de ce plan de lutte interministériel
00:11:51 contre le harcèlement à l'école, le harcèlement scolaire,
00:11:54 qui sera présenté à 17h30 par la Première ministre.
00:11:57 Elodie Huchard, vous êtes déjà à Matignon
00:12:00 avec Pierre-François Altermat.
00:12:02 On connaît déjà les pistes du gouvernement sur ce sujet.
00:12:05 - Oui, on connaît déjà les pistes et on connaît aussi
00:12:08 la mentalité de ce plan, parce qu'il ne concernera pas
00:12:11 que l'école, mais tous les lieux de vie de l'enfant,
00:12:14 précise Matignon. 2 buts.
00:12:15 1re, prévenir les drames.
00:12:17 2e, poser un constat sur les défaillances.
00:12:20 Parmi les mesures évoquées,
00:12:21 tout ce qui concerne le harcèlement en ligne,
00:12:24 la possibilité d'avoir une majorité numérique,
00:12:27 un âge en dessous duquel il ne sera pas possible
00:12:29 de s'inscrire sur les réseaux sociaux.
00:12:32 3e, mettre en place un couvre-feu numérique,
00:12:34 entre 18h et 8h.
00:12:36 Le problème, c'est que les plateformes
00:12:38 vont devoir jouer le jeu.
00:12:39 Ca n'a pas été gagné.
00:12:41 Parmi les autres idées,
00:12:42 bannir l'élève harceleur des réseaux sociaux,
00:12:45 lui confisquer son portable le temps de la procédure.
00:12:48 Il y a d'autres volets,
00:12:49 parmi lesquels les brigades anti-harcèlement.
00:12:52 Le but, c'est de faire de la sensibilisation
00:12:55 dans les établissements, de mieux gérer les crises,
00:12:58 et de mettre en place des cours d'empathie
00:13:00 et un renforcement du suivi psychologique,
00:13:03 mettre en place des questionnaires
00:13:05 pour détecter les signaux faibles
00:13:07 pour les enfants harcelés.
00:13:09 Ce plan avait été demandé par la Première ministre
00:13:12 au mois de juin dernier, après le suicide de la jeune Lindsey.
00:13:15 Un certain nombre de ministères sont concernés.
00:13:18 -Le Nuchar avec Pierre-François Altermat,
00:13:21 en direct de Matignon.
00:13:22 Vous pourrez suivre, évidemment,
00:13:24 cette présentation du plan de lutte
00:13:26 contre le harcèlement scolaire par la Première ministre
00:13:30 à partir de 16h30, s'il n'y a pas de retard, évidemment,
00:13:33 sur CNews.
00:13:34 Jean-Claude Dassier, il y a beaucoup de mesures
00:13:37 qui concernent le harcèlement sur les réseaux sociaux.
00:13:40 Elle est là, toute la clé, au final ?
00:13:43 -On va voir, mais ce qui me paraît le plus important,
00:13:46 indépendamment de la rentrée politique de Gabriel Attal,
00:13:49 tout le monde en a parlé,
00:13:51 c'est qu'à travers le harcèlement et la politique
00:13:54 qui va être annoncée là et officialisée,
00:13:56 il y a quelque part le retour de l'autorité
00:13:59 et le retour d'un certain respect
00:14:02 dans l'institution scolaire, dans l'institution éducative.
00:14:05 Personne ne parlait du harcèlement,
00:14:08 ça existe depuis des années, personne n'en parlait jamais.
00:14:11 Attal a vraiment centré sa rentrée
00:14:14 sur ce problème, on verra ce que valent les mesures,
00:14:17 on verra quelles sont les conséquences.
00:14:20 Mais encore une fois,
00:14:21 le point qui me paraît le plus important à souligner,
00:14:25 ça a été contesté, mais c'est la présence de policiers,
00:14:28 une fois dans une salle de classe, on peut en débattre,
00:14:32 l'autre fois dans le bureau de l'improviseur
00:14:34 ou de la directrice de l'établissement,
00:14:37 pour dire "stop, appelez-moi les deux jeunes,
00:14:40 harcèleur lourd, on verra l'enquête,
00:14:42 on va voir ce que ça donne."
00:14:44 C'est le retour d'une certaine autorité,
00:14:47 avec, il faut bien le reconnaître,
00:14:49 le retour d'une certaine politique de la sanction.
00:14:52 J'ai la faiblesse de croire à l'exemplarité de la sanction
00:14:56 et aux vertus de la sanction, si elles sont justes,
00:14:59 adaptées, proportionnelles.
00:15:01 Plus personne ne parlait du harcèlement
00:15:04 depuis des années dans l'éducation nationale.
00:15:07 - On se réveille pas un peu tard. - C'est toujours mieux vaut tard
00:15:11 et ça fait oublier l'économie et le budget.
00:15:14 Ça fait oublier aussi, au sein de l'éducation nationale,
00:15:17 l'absence des professeurs, le débat sur les programmes.
00:15:21 Le harcèlement, ça a du mérite.
00:15:23 J'espère, encore une fois, qu'à travers la politique
00:15:26 qui va être mise en oeuvre, on va obtenir une certaine tenue
00:15:30 dans les classes auxquelles on n'était plus habitués.
00:15:33 - Vous voyez ce QR code qui s'affiche à l'antenne.
00:15:36 Que souhaitez-vous comme mesure ?
00:15:39 - Vous flashez ce QR code et vous nous envoyez ces vidéos
00:15:42 que l'on compile ensuite à la rédaction
00:15:45 et qu'on diffusera un peu plus tard dans notre émission.
00:15:48 14h15, passée de 1 minute, donc 14h16.
00:15:51 Sandra Chiombo pour Le Flash.
00:15:53 - Les suites du braquage de la bijouterie
00:15:58 piagée le 1er août dernier à Paris.
00:16:00 Butin estimé entre 10 et 15 millions d'euros.
00:16:03 Cinq suspects ont été interpellés,
00:16:06 le premier, Alissa Benjaber, surnommée "l'homme au bord Salino".
00:16:09 Il est connu pour sa participation à de nombreux braquages similaires,
00:16:14 dont celui de la bijouterie Chopard en 2016.
00:16:16 Meurtre au fait de Bayonne, six hommes placés en garde à vue,
00:16:20 trois d'entre eux ont été interpellés en Essonne,
00:16:23 les trois autres en Loire-Atlantique.
00:16:25 Certains sont connus des services de police.
00:16:28 Les suspects sont suspectés d'avoir roué de coups
00:16:31 un homme qui leur avait fait une remarque
00:16:34 à Paris, une dizaine de jours après le vol de 50 pièces.
00:16:37 Des patrons des modèles volés existaient
00:16:40 pour refaire les vêtements.
00:16:42 Son équipe a travaillé jour et nuit pour que ce défilé ait lieu.
00:16:45 - Merci beaucoup, chère Sandra. On passe à l'écho.
00:16:49 - Retrouvez votre programme avec Discount Plomberie,
00:16:52 expert en matériel de plomberie sur Internet.
00:16:55 Discount Plomberie, la différence, c'est que c'est pas le même prix.
00:16:59 ...
00:17:01 - Votre programme avec Lesia.
00:17:03 Assureurs d'intérêt général.
00:17:05 - La chronique éco avec vous, Eric de Ritmaten.
00:17:08 Bonjour à vous, cher Eric.
00:17:10 Avec ce possible revirement que souhaite Bruno Le Maire,
00:17:13 va-t-on finalement lever l'interdiction
00:17:15 de louer des passoires thermiques ?
00:17:17 Le ministre de l'Economie serait favorable,
00:17:20 mais ce serait aussi un peu contraire à ce que veut Macron.
00:17:23 - Oui, c'est contraire à ce que souhaite Macron,
00:17:26 surtout à la sortie du Conseil de la planification écologique.
00:17:30 Emmanuel Macron pousse à la transition.
00:17:33 Il a même parlé d'interdire à la vente les passoires thermiques.
00:17:37 Ce que dit Bruno Le Maire sur Pronce,
00:17:39 dans "Le Quotidien",
00:17:41 "je ne ferme pas la porte à la levée d'interdiction
00:17:44 "de louer des passoires thermiques.
00:17:46 "Je suis contre l'écologie punitive.
00:17:48 "Ce qui a été décidé avant la hausse des taux doit être revu."
00:17:52 Il faut rappeler de quoi il s'agit.
00:17:54 En 2025, les logements classés G ne pourraient plus être loués.
00:17:57 En 2028, les logements classés F.
00:18:00 On l'a vu, ça représente 17 % du parc immobilier en France.
00:18:03 Ca fait 5,2 millions d'habitations.
00:18:06 La loi climat impose déjà des travaux
00:18:09 si on veut augmenter les loyers.
00:18:11 C'est assez strict.
00:18:13 Ca représente des coûts importants pour les Français.
00:18:16 Changer des fenêtres, mettre de la laine de verre,
00:18:19 des VMC pour faire de l'aération, c'est une fortune.
00:18:23 Certes, il y aura des aides,
00:18:25 mais on sait que c'est pas pour tout le monde.
00:18:27 C'est une classe moyenne au-dessus des seuils.
00:18:30 Pareil pour la taxe foncière.
00:18:32 Certaines villes promettent des abattements.
00:18:35 On n'a aucune réponse aux mairies ou aux trésors publics.
00:18:39 -A-t-il raison de revoir le calendrier ?
00:18:41 -Oui, il a raison.
00:18:43 C'est une période très difficile.
00:18:45 Ajouter des dépenses aux dépenses devient insoutenable.
00:18:49 Les classes moyennes sont juste au-dessus des seuils.
00:18:52 Ca ne veut pas dire que ça remet en cause la mesure.
00:18:56 Bruno Le Maire estime que la décision d'interdire
00:18:59 la location des passoires a été prise.
00:19:02 Il est contre l'écologie punitive.
00:19:04 L'écologie, c'est important.
00:19:06 Ce matin, au Conseil des ministres,
00:19:09 il parlait d'un énorme budget pour l'écologie.
00:19:12 C'est quand même 10 milliards qui vont être débloqués.
00:19:15 C'est important, mais quand l'économie va,
00:19:18 tout va, un peu comme le bâtiment.
00:19:21 Mais quand les difficultés apparaissent,
00:19:24 on va avoir des problèmes.
00:19:25 Concernant les passoires thermiques,
00:19:28 on va avoir un nouveau calendrier, sans doute 3 ans de sursis,
00:19:32 au grand désespoir des entreprises.
00:19:34 -Merci, Eric. C'était la chronique éco.
00:19:38 ...
00:19:42 -C'était votre programme avec Lesia,
00:19:44 assureur d'intérêt général.
00:19:46 -C'était votre programme avec Discoon Plomberie,
00:19:49 fournisseur des professionnels de la plomberie et du chauffage.
00:19:53 La différence, c'est que c'est pas le même prix.
00:19:56 -Restez bien avec nous.
00:19:58 Dans un instant, nous reviendrons sur ce dernier sondage
00:20:01 sur l'immigration.
00:20:03 Qu'en attendent les Français ?
00:20:05 On va enlarger ce sondage.
00:20:07 Ce sera dans quelques minutes.
00:20:09 ...
00:20:13 De retour sur CNews.
00:20:14 Merci d'être avec nous en direct dans 180 minutes.
00:20:18 Info, toujours avec vous, Jean-Claude Dassier.
00:20:21 Mais avant, on va écouter M. De Santos.
00:20:23 Vous êtes plongé dans ce récent sondage
00:20:26 IFOP pour Livre noir.
00:20:27 Qu'attendent les Français au sujet de l'immigration ?
00:20:31 Que doit-on en retenir ?
00:20:32 -Premier renseignement,
00:20:34 les Français sont intransigeants avec les prisonniers étrangers.
00:20:38 86 % des personnes sondées sont favorables à leur expulsion
00:20:42 à l'issue de leur peine.
00:20:43 Une fermeté que l'on retrouve à nouveau
00:20:46 avec les pays qui ne jouent pas le jeu.
00:20:48 80 % des Français souhaitent limiter la délivrance de visas
00:20:52 aux pays qui ne récupèrent pas leurs citoyens sous au QTF,
00:20:55 quitte à rompre des accords, comme celui signé en 1968,
00:20:59 et qui offrent des facilités de visa aux ressortissants algériens.
00:21:03 -Les Français interrogés veulent limiter les droits
00:21:06 des personnes en situation irrégulière.
00:21:09 -Près des trois quarts d'entre eux veulent mettre fin
00:21:12 à la libre circulation des personnes dans l'espace Schengen
00:21:16 après un refus de visa.
00:21:18 Ils souhaitent la suppression des aides de l'Etat
00:21:21 pour les étrangers en situation irrégulière.
00:21:24 Enfin, grâce à ce sondage, on apprend également
00:21:26 que les Français interrogés sont prêts à faire des efforts,
00:21:30 mais pas financiers.
00:21:32 68 % d'entre eux se disent prêts à régulariser
00:21:35 des travailleurs sans papier dans des secteurs
00:21:37 qui connaissent des difficultés.
00:21:39 Ils s'opposent à une augmentation des dépenses publiques
00:21:43 pour favoriser l'intégration des immigrés.
00:21:46 -Pour conclure, à quels femmes et hommes politiques
00:21:49 les Français font-ils confiance en matière d'immigration ?
00:21:52 -Sans surprise, les personnalités de droite arrivent en tête,
00:21:56 mais aucune n'arrive à les convaincre.
00:21:58 Sur la 1re marche du podium, on retrouve Marine Le Pen
00:22:02 et Edouard Philippe, un point derrière,
00:22:04 et une autre personnalité du RN, Jordan Bardella,
00:22:07 loin derrière, à la 7e position.
00:22:09 Trois hommes politiques de gauche se retrouvent à égalité avec 21 %.
00:22:14 François Ruffin, Bernard Cazeneuve ou encore Fabien Roussel.
00:22:17 -Merci. Jean-Claude, en qui faites-vous confiance ?
00:22:21 -Il y a une petite remarque à faire,
00:22:23 c'est que tout référendum est inutile.
00:22:26 Je pense que les Français ont dit ce qu'ils pensaient
00:22:30 du problème de l'immigration, ses conséquences.
00:22:32 Donc on verra bien ce qui va advenir,
00:22:35 mais le projet de loi sur l'immigration,
00:22:38 qui est a priori... On ne sait plus très bien,
00:22:41 on n'a pas la date de l'arrivée de l'Assemblée nationale,
00:22:44 mais il m'a semblé que le président de la République
00:22:47 avait lâché de l'est sur l'affaire de la régularisation
00:22:51 des gens qui travaillent dans l'hôtellerie
00:22:53 ou dans les restaurants et qui sont dans les métiers en tension.
00:22:57 Je pense que ça ne suffira probablement pas
00:23:00 pour décider les Républicains à voter ce projet de loi en l'Etat.
00:23:04 Donc ça nous promet un débat sportif, musclé.
00:23:09 Je pense qu'il n'y a pas de majorité à l'heure actuelle
00:23:12 pour le voter. On n'a pas de réelle politique
00:23:15 de l'immigration dans ce pays.
00:23:17 Le président de la République n'a pas l'air
00:23:19 de se préoccuper de cette situation.
00:23:22 On verra bien les résultats.
00:23:24 Aujourd'hui, ce qui est dans ce sondage,
00:23:26 c'est la réperditude. Le nom des Français
00:23:29 à continuer la politique ou l'absence de politique
00:23:32 telle qu'elle est menée à l'heure actuelle.
00:23:35 On a dit un mot tout à l'heure de ce qui se passait à Marseille.
00:23:39 On va passer de 8 millions à plus de 60 millions
00:23:41 pour essayer d'aider les quelques milliers de migrants
00:23:45 qui sont arrivés dans la ville.
00:23:47 Je pense que ça ne peut pas durer éternellement
00:23:50 sans conséquences politiques lourdes.
00:23:52 -Cette politique menée par Emmanuel Macron,
00:23:55 vous la définirez comment actuellement ?
00:23:58 -Je pense qu'il n'y a pas...
00:24:00 Je ne sais pas ce qu'il pense du problème de l'immigration.
00:24:03 Je le soupçonne peut-être
00:24:05 de pencher plutôt pour une société à l'anglo-saxonne,
00:24:08 mais honnêtement, je n'en suis pas sûr.
00:24:11 Je ne vais pas lui faire ce procès,
00:24:13 mais je suis inquiet de le voir à mes yeux
00:24:15 sous-estimer un problème de l'immigration
00:24:18 qui me paraît aujourd'hui posé.
00:24:20 On vient de voir le sondage en termes plus qu'aigus,
00:24:24 je ne vois pas le projet de loi qui est annoncé,
00:24:26 on n'a pas la date,
00:24:28 ça va venir le mois prochain.
00:24:30 -Ce sera débattu au Sénat le 6 novembre.
00:24:32 -Et l'Assemblée nationale ?
00:24:34 -Il ne doit passer par la voie réglementaire,
00:24:37 donc pas de 49.3 a priori.
00:24:39 -A priori, mais si on fait le 49.3
00:24:41 pour un projet de loi sur l'immigration,
00:24:43 je ne sais pas ce qui se passe.
00:24:45 -On suivra ça sur CNews.
00:24:47 Vous restez bien devant 180 minutes info.
00:24:50 On revient tout de suite sur CNews.
00:24:53 ...
00:24:55 -Fini.
00:24:56 -Allez, les 14h30.
00:24:58 Merci d'être avec nous en direct sur CNews,
00:25:00 l'essentiel de l'actu, le journal de 14h30,
00:25:03 avec vous, Sandra Chionbo.
00:25:05 Et à la une, pardonnez-moi,
00:25:06 j'ai oublié de me les charger sur l'ordinateur.
00:25:09 -Mathignon présente son plan de lutte
00:25:12 contre le harcèlement aujourd'hui à partir de 16h30.
00:25:15 Il avait été annoncé en juin dernier
00:25:17 après le suicide de Lindsay, 13 ans.
00:25:19 C'est une priorité absolue de la rentrée
00:25:22 de la Vetteborde et parmi les mesures annoncées,
00:25:25 des brigades dédiées dans les rectorats
00:25:27 ou des cours d'empathie.
00:25:29 -En matière de lutte contre le harcèlement scolaire,
00:25:32 un pays fait figure d'exemple, le Danemark.
00:25:34 -Il compte parmi les taux les plus bas d'Europe
00:25:37 d'élèves harcelés. Le pays a pris le problème à bras le corps
00:25:40 il y a plusieurs années.
00:25:42 Ses méthodes pourraient inspirer le gouvernement français.
00:25:45 -Un voyage et une source d'inspiration.
00:25:47 En déplacement le 22 septembre dernier à Copenhague,
00:25:51 le ministre de l'Education nationale est venu chercher des idées,
00:25:54 la recette pour aider les enseignants
00:25:56 à lutter contre le harcèlement scolaire.
00:25:59 -Ma responsabilité de ministre, c'est de les outiller
00:26:02 avec des méthodes qui ont fait leur preuve,
00:26:04 comme au Danemark.
00:26:05 -Le Danemark, autrefois mauvais élève,
00:26:08 est parvenu à réduire drastiquement les cas de harcèlement.
00:26:11 En 2020, moins d'un élève sur 10 s'en disa victime.
00:26:14 Le fruit d'un travail mené depuis la fin des années 70
00:26:17 et renforcé régulièrement, une stratégie axée
00:26:20 sur la recherche de méthodes.
00:26:22 -Au collège, on apprend aux enfants la notion de communauté.
00:26:25 Il y a aussi des cours d'empathie,
00:26:27 en place dans de nombreux établissements,
00:26:29 et que Maline Ridal, ici, au côté du ministre,
00:26:32 est en train d'expérimenter.
00:26:34 -On a intégré des cours d'empathie,
00:26:36 comme étant des cours obligatoires, une heure par semaine,
00:26:39 à nouveau, pour développer l'intelligence émotionnelle,
00:26:42 la relation à soi, la relation à l'autre,
00:26:45 et comment on fait fonctionner une communauté,
00:26:48 pour créer une émotion.
00:26:49 -Les retours dans ces établissements semblent bons.
00:26:52 Peut-être de quoi donner des idées à Gabriel Attal,
00:26:55 qui pourrait tenter d'étendre la méthode danoise.
00:26:58 -Votre avis nous intéresse.
00:27:00 Vous pouvez scanner ce QR code qui s'affiche à l'antenne
00:27:03 et répondre à cette question en vidéo.
00:27:05 Harcèlement scolaire, que souhaitez-vous comme mesure ?
00:27:08 Vous scannez, vous enregistrez votre vidéo,
00:27:11 et on en diffuse le meilleur dans cette émission
00:27:14 un petit peu plus tard.
00:27:16 -Mortier et Jettepierre ont encore des parts d'incendie.
00:27:18 C'est le quotidien des élèves et enseignants
00:27:21 du lycée Jean Rostand à Mante-la-Jolie.
00:27:23 -Les professeurs saturent.
00:27:25 Ils dénoncent des faits perpétrés par un petit groupe d'individus.
00:27:29 Regardez ce reportage de Laurence Scellarié
00:27:31 et Mathilde Couvillier-Flandoy.
00:27:33 -Cela devient récurrent au lycée Jean Rostand à Mante-la-Jolie.
00:27:36 Depuis la rentrée scolaire,
00:27:38 cet établissement est le théâtre de plusieurs incidents graves.
00:27:42 Les professeurs ont témoigné auprès de nos confrères du Parisien
00:27:45 d'une rare violence.
00:27:47 -Le mardi 12 septembre, un professeur a été visé
00:27:49 par un jet de pierre, un galet d'environ 10 cm de diamètre.
00:27:53 Le mercredi, un autre professeur a été visé par des jets de pierre.
00:27:57 Le mardi 19 septembre, des tirs de mortier
00:27:59 dans les cages d'escalier du bâtiment général
00:28:02 au milieu des élèves.
00:28:03 Le jeudi 21 septembre, trois départs d'incendie
00:28:06 et 13 déclenchements intempestifs d'alarme incendie.
00:28:09 Le vendredi 22 septembre,
00:28:11 tir de mortier en bas du bâtiment général
00:28:13 au milieu des élèves.
00:28:15 -Les professeurs sont excédés
00:28:16 et certains appréhendent même leur retour en classe.
00:28:20 -C'est très chaud.
00:28:21 Certains d'entre nous ont peur de venir travailler.
00:28:24 Savoir que des élèves passent les portes du lycée
00:28:27 avec des mortiers, ce n'est pas rassurant.
00:28:29 -Ce n'est pas la première fois que cela arrive.
00:28:32 En avril dernier, deux tirs de mortier d'artifice
00:28:35 avaient été tirés, un à l'intérieur de l'établissement
00:28:38 et l'autre dans la cour de récréation.
00:28:40 Sur cette vidéo datant de décembre 2021,
00:28:43 on voit des mortiers d'artifice tirés par des élèves
00:28:45 dans l'enceinte de l'établissement.
00:28:48 Selon les enseignants du lycée, ces incidents sont le fait
00:28:51 d'un petit groupe d'individus organisés.
00:28:53 -Cinq hommes condamnés pour l'agression
00:28:56 de deux policiers municipaux à Lyon.
00:28:58 -C'était le 19 janvier dernier, en marge d'une manifestation
00:29:01 contre la réforme des retraites.
00:29:03 Quatre prévenus ont écopé de 10 mois de prison avec sursis,
00:29:06 des peines légères, selon le représentant
00:29:09 FOPolice municipal.
00:29:10 -Pour les policiers, ils l'ont vécu
00:29:13 comme quelque chose de bien plus grave
00:29:15 que ce qui a été,
00:29:17 ce qui a été pour eux, sanctionné.
00:29:19 D'ailleurs, le procureur a martelé
00:29:22 que ça méritait 10 ans d'emprisonnement,
00:29:24 il fallait bien en avoir conscience.
00:29:26 On commence à ne plus comprendre.
00:29:29 Et ça génère un sentiment d'impunité.
00:29:35 Voilà, attaqué, en bande, comme ça,
00:29:38 le visage dissimulé, en utilisant des projectiles,
00:29:41 en tentant de casser la vitre arrière d'un véhicule.
00:29:44 -On vous parle cet après-midi de cette terrible affaire,
00:29:47 celle de Lisa, cette fillette de 3 ans,
00:29:50 qui a été tuée par ses parents samedi soir.
00:29:52 -Elle aurait été battue à mort par sa mère et son beau-père.
00:29:55 Ils ont été mis en examen et incarcérés.
00:29:58 Ils reconnaissent s'être livrés à des violences sur l'enfant.
00:30:01 Adrien Spiteri et Sarah Fenza.
00:30:03 -La macabre découverte a été faite vers minuit ce samedi
00:30:08 dans cette résidence de Conch-en-Nouche.
00:30:11 Lisa, une fillette de 3 ans, est en arrêt respiratoire.
00:30:15 Sur place, le SAMU et les pompiers tentent de la réanimer.
00:30:19 Elle décédera quelques minutes plus tard à l'hôpital.
00:30:22 -L'enfant présente, je cite,
00:30:24 "des anatomes d'âge différent affectant l'ensemble du corps,
00:30:28 "le visage, la partie haute du thorax,
00:30:31 "les 4 membres, le dos et le pubis."
00:30:35 -Dans la maison, le frère aîné de Lisa,
00:30:37 âgé de 6 ans, présente également des traces de violence.
00:30:40 Il a été confié au service de l'aide sociale à l'enfance.
00:30:44 La mère et le beau-père de la fillette
00:30:46 ont été mis en examen et incarcérés.
00:30:49 Tous deux reconnaissent s'être livrés à des violences sur l'enfant.
00:30:52 Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
00:30:56 Un couple, connu de la justice,
00:30:59 la mère a été condamnée en 2020 pour une affaire de stupéfiants.
00:31:03 Son compagnon était connu pour des infractions routières.
00:31:07 Leurs relations étaient particulièrement tumultueuses,
00:31:10 selon leurs voisins.
00:31:12 -Il criait souvent. Je me doutais qu'il devait se taper les parents,
00:31:16 mais jamais j'aurais pensé qu'il tapait les enfants.
00:31:19 -Selon le procureur d'Evreux,
00:31:21 Lisa n'aurait pas été scolarisée la semaine précédant le drame.
00:31:25 La directrice de l'école maternelle a été suspendue.
00:31:28 Plusieurs jours avant les faits,
00:31:30 une amie du couple a tenté de faire un signalement au 119.
00:31:33 Faute d'opérateur, l'appel n'a pas abouti.
00:31:36 Un appel qu'elle n'a pas réitéré.
00:31:39 -C'est la fin de ce journal.
00:31:41 Merci à vous, chère Sandra.
00:31:42 On vous retrouve à 15h pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:31:46 Restez bien avec nous sur CNews en direct.
00:31:49 Nous sommes toujours avec Jean-Claude Dassier.
00:31:51 Nous reviendrons dans un instant sur la disparition
00:31:54 plus qu'inquiétante de Lina à Saint-Blaise-la-Roche.
00:31:58 Vous entendrez le témoignage sur CNews
00:32:00 de la maman de la jeune fille. A tout de suite.
00:32:03 ...
00:32:05 -De retour dans 180 minutes.
00:32:08 Infos sur CNews.
00:32:10 Toujours avec vous, Jean-Claude Dassier.
00:32:12 On va s'intéresser à cette terrible affaire,
00:32:15 cette disparition plus qu'inquiétante,
00:32:18 celle de Lina, à 15 ans,
00:32:19 qui a disparu samedi à Saint-Blaise-la-Roche.
00:32:22 Nous serons sur place dans un instant
00:32:24 pour rejoindre notre équipe,
00:32:26 Augustin Donadieu et Fabrice Elsner.
00:32:28 Mais avant, je vous propose d'écouter la maman de l'adolescente
00:32:32 que notre équipe a pu rencontrer plus tôt dans la journée.
00:32:35 -C'est très compliqué.
00:32:37 Je ne vais pas bien, c'est une certitude.
00:32:42 J'essaie de garder le cap,
00:32:44 parce que c'est comme ça que je vais pouvoir aider Lina.
00:32:47 Elle a besoin que je sois forte pour pouvoir l'aider, elle.
00:32:50 Voilà, j'en suis là aujourd'hui.
00:32:52 Je me bats. Je ne lâcherai rien.
00:32:55 Et ça, c'est une certitude, jusqu'au bout.
00:32:59 Alors oui, je remercie tous les gens qui sont venus
00:33:02 et qui ont été solidaires...
00:33:05 avec Lina et moi.
00:33:08 Tous ces gens qui ont été bienveillants.
00:33:13 Je les remercie.
00:33:14 Oui, ça fait chaud au cœur
00:33:16 de voir qu'il y a des tas de bonnes personnes.
00:33:19 -Augustin Donadieu, vous êtes sur place avec Fabrice Elsner.
00:33:24 Vous avez donc rencontré la maman de Lina
00:33:27 un peu plus tôt dans la journée.
00:33:29 Expliquez-nous dans quel contexte cela s'est-il fait
00:33:32 et quel est son état d'esprit aujourd'hui.
00:33:34 -Déjà, c'est une mère bouleversée, évidemment,
00:33:39 que l'on a rencontrée ce matin avec Fabrice Elsner,
00:33:42 une mère fatiguée, qui a demandé, il est vrai,
00:33:45 aux journalistes de la laisser tranquille,
00:33:47 puisqu'évidemment, très sollicité depuis plusieurs jours
00:33:50 par les journalistes, les gendarmes, les habitants,
00:33:53 qui témoignent de leur soutien.
00:33:55 Elle souhaite que l'enquête avance tranquillement, sereinement.
00:33:59 Nous nous sommes entretenus dans le chemin
00:34:02 qui borde le jardin de cette maison,
00:34:04 jardin de la maison qui, quelques minutes auparavant,
00:34:07 a été inspecté par les gendarmes,
00:34:10 probablement la police scientifique, munie de gants,
00:34:13 qui ont pénétré dans l'enceinte de cette maison,
00:34:17 qui ont fouillé le garage, le jardin, la maison,
00:34:21 qui sont ressortis avec des affaires.
00:34:23 Cet entretien a suivi avec la mère de Lina, juste après.
00:34:27 Je voulais vous dire, Vincent, que depuis quelques minutes,
00:34:30 la brigade fluviale de Strasbourg est arrivée sur place,
00:34:34 à côté de cet étang de breu,
00:34:37 à quelques centaines de mètres de la gare,
00:34:40 gare que voulait rejoindre Lina, samedi, au moment de sa disparition.
00:34:44 Nous avons pu constater que des plongeurs,
00:34:47 une équipe de 10 personnels de cette brigade fluviale,
00:34:50 composée de 7 plongeurs,
00:34:52 qui se sont équipés, s'apprêtent à descendre dans l'eau
00:34:56 pour inspecter les moindres recoins de ce lac.
00:34:58 Ils viennent de déployer, alors que je les vois ici,
00:35:01 ils sont en train de pénétrer dans l'eau.
00:35:04 Ils ont déployé des fils d'Ariane,
00:35:07 des lignes de vie,
00:35:09 pour pouvoir évoluer en sécurité dans ces eaux troubles et sombres
00:35:12 de l'étang.
00:35:13 L'objectif de cette fouille, aujourd'hui,
00:35:16 c'est de trouver le moindre indice
00:35:18 qui pourrait mettre les enquêteurs sur la trace de Lina.
00:35:22 Ça peut être un téléphone portable, un bout de tissu,
00:35:24 ou tout autre élément qui pourrait les éclairer
00:35:27 sur ce qu'il s'est passé samedi lorsque Lina a disparu.
00:35:32 Pour l'heure, la procureure de la République l'a dit,
00:35:35 aucune piste n'est écartée,
00:35:37 même si le scénario d'une fugue semble s'éloigner.
00:35:40 La mère de Lina nous l'a dit ce matin.
00:35:43 C'était une fille heureuse,
00:35:44 aussi bien dans sa famille que dans son cadre professionnel,
00:35:49 avec sa collègue, que nous avons interrogée hier,
00:35:52 qui nous disait qu'elle était épanouie dans son stage,
00:35:54 dans cette petite épicerie de proximité,
00:35:58 et à la fois heureuse avec son copain,
00:36:00 son copain qu'elle devait rejoindre par le train à Strasbourg
00:36:04 pour une journée shopping, c'est ce que nous a dit cette mère.
00:36:06 Une journée shopping qui, donc, ce n'est pas réalisé.
00:36:11 La procureure de la République nous a dit
00:36:13 que toutes les caméras de surveillance des trains ont été analysées,
00:36:17 de la gare de Strasbourg également,
00:36:19 et qu'aucune trace de cette jeune fille n'a été constatée samedi
00:36:25 au moment de sa disparition.
00:36:27 Ces plongeurs, au moment où je vous parle,
00:36:29 sont en train de se déployer.
00:36:31 Alors, quelle va être leur stratégie pour scruter,
00:36:35 pour sonder ce lac qui est quand même assez grand,
00:36:38 plusieurs dizaines de mètres, je dirais même 150 mètres de long,
00:36:42 sur une cinquantaine de mètres de largeur ?
00:36:45 Il semblerait que ce plongeur qui se situe juste en face de nous
00:36:49 ait tiré son fil d'ariane, sa ligne de vie,
00:36:52 avec un collègue de l'autre côté,
00:36:54 et ils vont comme ça ratisser petit à petit ce lac
00:36:56 pour tenter, encore une fois, de trouver le moindre indice,
00:36:59 puisqu'ici, c'est véritablement un mystère pour tout le monde.
00:37:02 Et les habitants se posent la question,
00:37:03 ils sont dans l'attente que s'est-il passé à leur voisine,
00:37:08 Lina, que beaucoup de personnes connaissaient ici,
00:37:11 aussi du fait qu'elle travaillait dans cette épicerie de proximité
00:37:14 que beaucoup de personnes fréquentent,
00:37:16 et donc l'inquiétude, le mystère,
00:37:18 plane toujours autour de cette disparition,
00:37:20 mais peut-être que dans les prochaines heures, les prochains jours,
00:37:22 tout devrait s'éclaircir.
00:37:24 -Augustin, ça fait maintenant plusieurs jours que vous êtes sur place.
00:37:27 Je voulais vous poser cette question.
00:37:28 On imagine l'atmosphère très lourde sur place.
00:37:31 Vous avez peut-être rencontré, justement, vous en parliez à l'instant,
00:37:35 des habitants de ce secteur.
00:37:38 -Oui, tout à fait. Alors, les habitants,
00:37:43 disons que le sentiment est mitigé.
00:37:45 Il y a les optimistes qui gardent espoir,
00:37:47 qui se disent que Lina est quelque part,
00:37:50 pourquoi pas en sécurité, à l'abri, des températures fraîches la nuit,
00:37:53 puisqu'effectivement, par exemple, encore une fois ce matin,
00:37:56 il faisait 4 degrés, donc c'est des températures très fraîches
00:37:58 pour passer la nuit dehors.
00:38:00 Et il y a les autres qui sont plutôt pessimistes
00:38:02 et qui, malheureusement, peinent à entrevoir une issue heureuse
00:38:06 à cette histoire, mais on sent quand même
00:38:08 que tout le monde souhaite, évidemment,
00:38:10 le meilleur pour cette adolescente de 15 ans
00:38:13 qui a disparu samedi et surtout pour sa famille,
00:38:15 son petit ami, sa mère, ses oncles et ses tantes
00:38:18 qui ont participé au battu et qui sont, eh bien,
00:38:21 dans l'attente d'une bonne nouvelle.
00:38:24 On sent également, de la part de certains,
00:38:26 il faut le reconnaître, une certaine exaspération
00:38:28 de l'omniprésence des journalistes,
00:38:30 puisqu'évidemment, cette affaire, elle intéresse tous les Français,
00:38:32 elle intéresse la presse française,
00:38:34 elle intéresse les habitants ici,
00:38:36 mais la présence des journalistes en nombre
00:38:38 plus la présence des autorités, jour et nuit, sur place,
00:38:42 dans un village assez reculé,
00:38:43 dans un secteur, on va dire, un petit peu escarpé,
00:38:47 un petit peu en retrait de la France,
00:38:49 des villes que l'on peut connaître,
00:38:51 eh bien, il est vrai que ça bouscule,
00:38:52 ça bouleverse totalement le vide de ce village,
00:38:55 si bien qu'un exemple tout bête
00:38:57 qui pourrait, effectivement, vous faire rendre compte un petit peu,
00:39:01 par exemple, la boulangerie, l'épicerie,
00:39:03 ont été dévalisées par cet afflux massif de personnes
00:39:06 qui viennent aujourd'hui participer aux recherches
00:39:08 à leur manière, soit en informant,
00:39:09 soit en aidant les autorités sur le terrain.
00:39:12 - Merci, cher Augustin Donadieu.
00:39:14 Merci à Fabrice Elsner, qui vous accompagne
00:39:16 pour ces images et pour ce témoignage,
00:39:19 également, de la maire de Lina,
00:39:22 un petit peu plus tôt, cet après-midi.
00:39:24 Vous restez bien en direct sur CNews.
00:39:25 On revient dans quelques minutes.
00:39:27 Ce sera notamment le Grand Journal de 15h
00:39:28 avec Sandra Chiombo, à tout de suite.
00:39:31 Il est bientôt 15h.
00:39:36 Merci d'être avec nous en direct sur CNews dans 180 minutes Info.
00:39:40 Le Journal de 15h, justement, avec vous,
00:39:43 Sandra Chiombo, les titres tout de suite.
00:39:45 - Matignon annonce son plan de lutte
00:39:48 contre le harcèlement scolaire,
00:39:49 une priorité absolue de la rentrée pour Elisabeth Borne.
00:39:52 Les mesures sont portées par une philosophie claire,
00:39:55 comme l'explique Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation.
00:39:58 100 % prévention, 100 % détection et 100 % réaction.
00:40:02 Les recherches poursuivent à Saint-Blaise-la-Roche,
00:40:05 dans le Barin, pour retrouver Lina,
00:40:07 une équipe de plongeurs de Strasbourg,
00:40:09 qui sonde les étangs dans le secteur
00:40:11 où l'adolescente de 15 ans a disparu samedi.
00:40:13 On fera le point avec nos envoyés spéciaux sur place.
00:40:16 Et puis, 15 ans de réclusion requis
00:40:19 contre le conducteur qui a tué un policier en 2020 au Mans.
00:40:22 Ce dernier lui a porté secours
00:40:24 alors qu'il s'était endormi ivre à un feu rouge.
00:40:26 L'accusé avait brutalement accéléré
00:40:28 en portant avec lui le fonctionnaire.
00:40:30 - Allez, on commence donc ce journal de 15h
00:40:33 avec la présentation prévue à 16h30
00:40:35 de ce plan de lutte contre le harcèlement scolaire.
00:40:39 Chère Sandra.
00:40:40 - Oui, Matignon présente son plan de lutte
00:40:42 contre le harcèlement scolaire aujourd'hui à partir de 16h30.
00:40:45 Il avait été annoncé en juin après le suicide de Lindsay, 13 ans.
00:40:48 C'est une priorité absolue de la rentrée pour Elisabeth Borne
00:40:52 et parmi les mesures annoncées, des brigades dédiées
00:40:55 dans les rectorats et des cours d'empathie.
00:40:57 - Dans la lutte contre le cyberharcèlement,
00:41:00 l'utilisation des smartphones et des réseaux sociaux
00:41:03 devrait être plus encadrée.
00:41:05 Parmi les pistes, la confiscation du smartphone
00:41:08 en cas de cyberharcèlement avéré.
00:41:10 Gabriel Attal souhaite que le juge puisse agir
00:41:12 avant même la prononciation d'une éventuelle sanction.
00:41:15 - Je pense que c'est important qu'on puisse
00:41:18 systématiser la saisie du téléphone portable
00:41:20 quand il y a des situations graves de cyberharcèlement.
00:41:23 - Deuxième piste, un respect plus strict
00:41:25 de la majorité numérique à 15 ans.
00:41:27 Pour renforcer ce texte, le ministre de l'Education
00:41:30 compte définir avec les plateformes
00:41:32 les modalités techniques afin de vérifier l'âge des internautes
00:41:35 tout en protégeant leurs données personnelles.
00:41:38 Les jeunes utilisateurs passeraient ainsi par EduConnect.
00:41:42 Il s'agit d'un service d'authentification nationale
00:41:45 dont disposent les élèves et qui permet d'attester de son âge.
00:41:48 Troisième piste, un couvre-feu numérique
00:41:51 de 18h à 8h.
00:41:52 Pendant cette période, le compte de l'utilisateur
00:41:55 serait banni des réseaux sociaux.
00:41:57 Mais la mesure ne peut s'appliquer que par un juge
00:42:00 au début d'une procédure judiciaire pour harcèlement.
00:42:03 - En matière de lutte contre le harcèlement scolaire,
00:42:06 un pays fait figure d'exemple comme assez souvent,
00:42:09 c'est le Danemark.
00:42:11 - Il compte parmi les taux les plus bas d'Europe
00:42:13 d'élèves harcelés.
00:42:15 Le pays a pris le problème à bras le corps
00:42:17 il y a plusieurs années.
00:42:18 Ses méthodes pourraient inspirer le gouvernement français,
00:42:22 comme nous l'explique Thomas Bonnet.
00:42:24 - Un voyage et une source d'inspiration.
00:42:27 En déplacement le 22 septembre dernier à Copenhague,
00:42:30 le ministre de l'Education nationale
00:42:32 est venu chercher des idées, la recette pour aider
00:42:35 les enseignants à lutter contre le harcèlement scolaire.
00:42:38 - Ma responsabilité de ministre, c'est de les outiller
00:42:41 avec des méthodes qui ont fait leur preuve,
00:42:43 comme au Danemark.
00:42:44 - Le Danemark, autrefois mauvais élève,
00:42:47 est parvenu à réduire drastiquement
00:42:49 les cas de harcèlement.
00:42:50 En 2020, moins d'un élève sur 10 s'en disa victime.
00:42:53 Le fruit d'un travail mené depuis la fin des années 70
00:42:56 et renforcé régulièrement, une stratégie axée
00:42:59 qui apprend aux enfants la notion de communauté.
00:43:01 Il y a aussi des cours d'empathie,
00:43:03 en place dans de nombreux établissements,
00:43:06 et que Maline Ridal, ici, est en train d'expérimenter
00:43:09 dans deux collèges parisiens.
00:43:11 - On a intégré des cours d'empathie,
00:43:13 comme étant des cours obligatoires,
00:43:15 une heure par semaine, à nouveau,
00:43:17 pour développer l'intelligence émotionnelle,
00:43:19 la relation à soi, la relation à l'autre,
00:43:22 et comment on fait fonctionner une communauté
00:43:24 et comment on exprime une émotion, comment on gère une émotion.
00:43:28 - Cet établissement semble plutôt bon.
00:43:30 Peut-être de quoi donner des idées à Gabriel Attal,
00:43:33 qui pourrait tenter d'étendre la méthode danoise
00:43:36 au-delà de la capitale.
00:43:37 - On en vient à cette inquiétude, pardonnez-moi,
00:43:40 à la plaine, dans ce village alsacien,
00:43:42 où Lina, 15 ans, a disparu ce samedi.
00:43:45 - D'importants moyens sont mobilisés
00:43:47 pour tenter de retrouver l'adolescente de 15 ans.
00:43:50 Une équipe de plongeurs de Strasbourg
00:43:52 sonde les étangs dans ce secteur.
00:43:54 On fait le point avec nos envoyés spéciaux sur place,
00:43:57 comme le dirigeant d'Augustin Donatieux.
00:43:59 - C'est une mère, évidemment, bouleversée, fatiguée,
00:44:02 que l'on a rencontrée ce matin,
00:44:04 qui n'a de cesse de répéter qu'elle souhaite retrouver
00:44:07 sa fille à notre micro.
00:44:09 Elle a souhaité remercier tous ces volontaires
00:44:11 qui ont aidé les autorités lors des débattus.
00:44:14 C'est également une mère qui demande à ce qu'on la laisse tranquille,
00:44:17 qui souhaite se reposer et que l'enquête avance,
00:44:20 suive son cours. D'ailleurs, écoutez le message
00:44:23 qu'elle a souhaité faire passer à notre micro.
00:44:26 - Euh...
00:44:28 Je vais pas bien, c'est une certitude.
00:44:31 J'essaye de garder le cap,
00:44:32 parce que c'est comme ça que je vais pouvoir aider Lina.
00:44:35 Elle a besoin que moi, je sois forte pour pouvoir l'aider, elle.
00:44:39 Voilà, j'en suis là, aujourd'hui. Je me bats.
00:44:42 Je lâcherai rien.
00:44:44 Et ça, c'est une certitude, jusqu'au bout.
00:44:47 J'ai besoin de ma fille. J'ai besoin de rien d'autre.
00:44:50 Je veux ma fille. Comprenez ?
00:44:52 Je veux mon enfant.
00:44:56 - D'ici quelques minutes, quelques heures,
00:44:58 les recherches reprendront à côté de la petite commune de Plaine,
00:45:01 notamment dans ces plans d'eau.
00:45:03 A ma gauche, c'est ici que les chiens renifleurs
00:45:06 ont perdu la trace de Lina, 15 ans, disparue samedi.
00:45:09 Les recherches seront menées par la compagnie fluviale de Strasbourg,
00:45:13 10 personnels, dont 7 plongeurs,
00:45:15 qui vont inspecter le moindre recoin de ces étangs.
00:45:18 L'objectif, trouver le moindre indice
00:45:20 qui pourrait expliquer la disparition de l'adolescente.
00:45:23 Depuis 13h, une cellule d'urgence médico-psychologique
00:45:26 a été ouverte à destination des habitants.
00:45:29 - Ce terrible drame, désormais,
00:45:31 cette fillette de 3 ans, Lisa,
00:45:33 qui a été tuée par ses parents ce samedi, dans l'heure.
00:45:37 - Oui, elle aurait été battue à mort par sa mère et son beau-père.
00:45:40 Ils ont été mis en examen et incarcérés.
00:45:43 Ils reconnaissent être livrés à des violences sur l'enfant.
00:45:46 Les explications d'Adrien Spiteri et Sara Fenzari.
00:45:49 - La macabre découverte a été faite
00:45:52 vers minuit ce samedi dans cette résidence de Conchon-Nouche.
00:45:57 Lisa, une fillette de 3 ans, est en arrêt respiratoire.
00:46:01 Sur place, le SAMU et les pompiers tentent de la réanimer.
00:46:05 Elle décédera quelques minutes plus tard à l'hôpital.
00:46:08 - L'enfant présente, je cite,
00:46:10 "des ématomes d'âge différent affectant l'ensemble du corps,
00:46:14 "le visage, la partie haute du thorax,
00:46:17 "les 4 membres, le dos et le pubis."
00:46:21 - Dans la maison, le frère aîné de Lisa,
00:46:23 âgé de 6 ans, présente également des traces de violence.
00:46:27 Il a été confié au service de l'aide sociale à l'enfance.
00:46:30 La mère et le beau-père de la fillette
00:46:32 ont été mis en examen et incarcérés.
00:46:35 Tous 2 reconnaissent être livrés à des violences sur l'enfant.
00:46:38 Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
00:46:42 Un couple connu de la justice.
00:46:45 La mère a été condamnée en 2020 pour une affaire de stupéfiants.
00:46:49 Son compagnon était connu pour des infractions routières.
00:46:53 Leur relation était particulièrement tumultueuse,
00:46:56 selon leurs voisins.
00:46:57 - Ils criaient souvent.
00:46:59 Je me doutais qu'ils devaient se taper les parents,
00:47:02 mais jamais j'aurais pensé qu'ils tapaient les enfants.
00:47:05 Jamais.
00:47:06 - Selon le procureur d'Evreux,
00:47:08 Lisa n'aurait pas été scolarisée la semaine précédant le drame.
00:47:11 La directrice de l'école maternelle a été suspendue.
00:47:14 Plusieurs jours avant les faits,
00:47:16 le couple a tenté de faire un signalement au 119.
00:47:19 Faute d'opérateur, l'appel n'a pas abouti.
00:47:22 Un appel qu'elle n'a pas réitéré.
00:47:25 - C'est un témoignage exclusif qu'on vous propose sur CNews,
00:47:30 celui de la femme de Eric Monroi.
00:47:33 - Oui, ce policier a été tué au Mans en 2020
00:47:36 après un refus d'obtempérer.
00:47:38 15 ans de réclusion ont été requis contre le conducteur.
00:47:41 Aujourd'hui, les détails de Sandra Buisson et Michael Chaillot.
00:47:45 - L'avocat de général a requis 15 ans de prison
00:47:48 pour cet homme de 29 ans qui, selon elle, a un problème
00:47:51 avec l'autorité.
00:47:53 Un homme déjà condamné en 2016
00:47:55 pour refus d'obtempérer et conduite sous alcool.
00:47:58 Un homme déjà condamné pour outrage et rébellion
00:48:01 et qui avait déjà fait quatre mois de détention provisoire en 2017
00:48:05 dans une affaire de stupéfiants.
00:48:07 Ce 6 août 2020, il aurait pu agir autrement, selon elle.
00:48:10 Pour l'avocat de général, sa défense ne tient pas.
00:48:13 Il était pleinement conscient de ses actes
00:48:16 et non réveillé brutalement d'un épisode de somnambulisme.
00:48:19 Il a réfléchi, dans l'avocat de général.
00:48:22 Il a mis la marche avant, il a accéléré au maximum
00:48:25 avec le policier Eric Monroi accroché à la portière.
00:48:29 Dans une volonté jamais infléchie,
00:48:31 il a voulu sa chute, il a permis sa mort.
00:48:34 - L'actualité judiciaire, toujours,
00:48:37 avec l'animateur Bruno Guillon, séquestré avec sa famille.
00:48:41 - Leur domicile a été cambriolé la nuit passée
00:48:43 à Tessancourt-sur-Aubette, dans les Yvelines.
00:48:46 Un des quatre auteurs l'a braqué à la temple.
00:48:48 Une enquête a été ouverte.
00:48:50 - Exactement. Cette nuit, c'est Bruno Guillon lui-même
00:48:53 qui a appelé les forces de l'ordre pour leur donner l'alerte
00:48:57 et pour leur indiquer qu'il venait d'être séquestré.
00:49:00 Quatre individus sont rentrés par effraction
00:49:02 en brisant la vitre d'une chambre au rez-de-chaussée de sa maison.
00:49:06 Ils sont allés le chercher dans sa chambre.
00:49:08 Ils ont mis une arme de poing sur la temple.
00:49:11 Ils l'ont fait aller avec sa compagne dans la chambre
00:49:14 de leur fils âgé de 14 ans.
00:49:16 Là, ils ont baillonné et ligoté sa femme.
00:49:18 Ils sont allés cambrioler.
00:49:20 Ils ont volé des montres, des bijoux et des sacs de valeurs.
00:49:23 Ils sont partis à peu près autour de 4h du matin.
00:49:26 C'est après leur départ que Bruno Guillon a pu donner l'alerte.
00:49:30 Les membres de la famille ne sont pas blessés,
00:49:33 mais ils sont particulièrement choqués.
00:49:35 - Merci, cher Tanguy Hamon.
00:49:37 Je vous propose de souffler un peu avec cette nouvelle pastille.
00:49:41 Avec vous, cher Mathieu Devese, le journal des bonnes nouvelles.
00:49:45 ...
00:49:49 - Elle est présentée comme la médecine de demain.
00:49:51 Je vous parle de l'intelligence artificielle.
00:49:54 Elle fait partie du quotidien de certains services du CHU de Rennes.
00:49:58 Aux urgences, elle permet de réduire le temps de prise en charge
00:50:02 des patients qui arrivent avec une fracture.
00:50:05 Un logiciel est capable d'interpréter une radio
00:50:07 en quelques minutes.
00:50:09 L'intelligence artificielle est aussi présente
00:50:11 pour le diagnostic par IRM du cancer de la prostate.
00:50:14 Au vu des 66 000 patients qui se pressent chaque année au CHU de Rennes,
00:50:18 le moindre gain de temps représente un avantage considérable.
00:50:22 Direction les Sables d'Olonne, où la statue de l'archange Saint-Michel
00:50:26 sera bientôt déplacée de quelques mètres.
00:50:29 Vendredi, elle prendra place sur une parcelle
00:50:31 vendue à la paroisse du quartier par la municipalité.
00:50:34 L'archange Saint-Michel sera installé sur un espace privé,
00:50:38 à 13 mètres exactement de sa position actuelle.
00:50:41 Le 7 avril dernier, le Conseil d'Etat avait ordonné à la municipalité
00:50:44 de démonter définitivement la statue
00:50:47 au nom de la séparation de l'Église et de l'État.
00:50:49 Mais comme depuis 1935, Saint-Michel continuera de veiller sur les Sablés,
00:50:54 qui ont voté à 95 % en faveur de son maintien sur la place.
00:50:58 En rugby, les nouvelles sont rassurantes pour Antoine Dupont.
00:51:01 La star des Bleus retrouvera ses coéquipiers dimanche
00:51:04 et devrait même postuler pour un éventuel quart de finale
00:51:07 de la Coupe du Monde.
00:51:08 Un retour express seulement dix jours après son opération.
00:51:11 Antoine Dupont, victime d'une fracture à la pommette droite
00:51:14 lors de la victoire de la France contre la Namibie.
00:51:16 Mais avant de penser à un quart de finale,
00:51:18 probablement contre les champions du monde sud-africains au Stade de France,
00:51:22 les Bleus ont un match à gagner contre l'Italie le 6 octobre à Lyon.
00:51:26 On sera devant notre télévision, Mathieu, avec votre loyau.
00:51:29 - Vous l'avez déjà ? - Bien sûr, dans ma chambre.
00:51:32 Je ne l'ai pas. Je vais vous l'emprunter.
00:51:34 - Vous me passerez. - Merci, Mathieu.
00:51:36 Sophie, je crois, pour la langue des signes.
00:51:38 Merci beaucoup, Sophie également. Les sports tout de suite.
00:51:41 Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère,
00:51:47 premier distributeur automobile en France.
00:51:49 Les sports avec vous, chère Sandra. On va parler de football.
00:51:55 Je crois un certain Gennaro Gattuso qui arrive à l'OM.
00:51:58 Eh oui.
00:51:59 Gennaro Gattuso, favori pour entraîner l'Olympique de Marseille.
00:52:03 Il aurait la préférence des décisionnaires,
00:52:06 les discussions seraient en bonne voie.
00:52:08 L'Italien pourrait même diriger son premier entraînement
00:52:10 avec les Olympiens ce soir.
00:52:12 Selon nos informations, Gennaro Gattuso et l'OM sont proches d'un accord
00:52:17 pour que l'Italien devienne le nouvel entraîneur marseillais.
00:52:20 L'officialisation pourrait avoir lieu dans la journée.
00:52:22 La piste à Christophe Galtier n'ayant pas abouti,
00:52:25 le technicien de 45 ans a un temps évoqué à Lyon.
00:52:27 Ces dernières semaines succéderaient à Marcelino et Pancho Abardonado,
00:52:31 qui assuraient l'intérim.
00:52:32 Le champion du monde 2006 était sans clope
00:52:34 depuis son départ de Valence en janvier.
00:52:36 L'ex-entraîneur de Milan et de Naples devrait donc être sur le banc
00:52:39 contre Monaco ce samedi en Ligue 1.
00:52:41 Vous avez profité de votre programme de choix
00:52:45 avec Autosphère, premier distributeur automobile en France.
00:52:48 Allez, vous restez bien sur CNews.
00:52:52 Notre question du jour.
00:52:53 Vous scannez le QR code qui va s'afficher à l'écran
00:52:56 dans un instant.
00:52:57 Que souhaitez-vous comme mesure ?
00:52:59 Vous scannez, vous enregistrez votre vidéo, vous nous l'envoyez,
00:53:01 on la coupe et on la diffuse.
00:53:04 Évidemment, sur CNews un peu plus tard dans la journée.
00:53:07 Vous restez bien sur CNews, on revient tout de suite.
00:53:09 De retour sur CNews dans 180 minutes.
00:53:16 Info, nous sommes toujours avec vous, Jean-Claude Dassier.
00:53:19 Nous ont rejoint Fabien Verdier. Bonjour, merci d'être avec nous.
00:53:21 Maire sans étiquette de Châteaudun et Patrick Vignal.
00:53:25 Bonjour, merci d'être avec nous.
00:53:26 Vous venez d'un peu plus loin, député Renaissance de l'héros,
00:53:29 quoique de l'Assemblée nationale, à priori.
00:53:30 - Oui. - Vous venez de l'Assemblée.
00:53:32 On va évoquer avec vous, et vous y retournerez peut-être tout à l'heure ?
00:53:34 - Non, parce que... - Non, pas aujourd'hui.
00:53:35 Je reçois vendredi Bruno Lemaire.
00:53:37 - Ah, très bien. - Pour parler d'économie.
00:53:39 On en parlera forcément sur CNews.
00:53:42 On va évoquer avec vous, messieurs, le sujet du harcèlement scolaire.
00:53:45 Vous savez, ce plan de lutte contre le harcèlement scolaire
00:53:48 sera présenté par la Première ministre à Matignon à partir de 16h30.
00:53:51 Vous pourrez suivre d'ailleurs cette conférence de presse
00:53:54 tout à l'heure en direct.
00:53:55 Je vous propose de rejoindre Élodie Huchard
00:53:57 avec Pierre-François Altermat devant l'hôtel Matignon.
00:54:00 Cher Élodie, on connaît les pistes de la part du gouvernement
00:54:03 pour lutter contre le harcèlement scolaire.
00:54:05 - Oui, exactement. Et la volonté, c'est d'avoir un plan global
00:54:11 qui ne concerne pas que l'école, mais tous les lieux de vie de l'enfant.
00:54:14 Et c'est pourquoi, d'ailleurs, c'est la Première ministre qui le présente.
00:54:16 Elle sera entourée notamment, évidemment, de Gabriel Attal,
00:54:19 le ministre de l'Education, mais aussi des ministres de l'Intérieur,
00:54:21 de la Justice ou encore du Numérique.
00:54:22 Alors, parmi les pistes, il y a d'abord tout un travail de réflexion
00:54:26 sur le harcèlement en ligne, avec plusieurs mesures
00:54:28 qui vont être évoquées.
00:54:30 La première, c'est mettre en place une majorité numérique,
00:54:32 s'assurer que les trop jeunes ne puissent pas accéder
00:54:35 aux réseaux sociaux en passant, par exemple,
00:54:37 par la plateforme Educonnect pour pouvoir vérifier
00:54:39 de manière certaine l'âge de ceux qui tentent de s'inscrire.
00:54:42 Autre idée, mettre en place un couvre-feu numérique.
00:54:44 Par exemple, entre 18h et 8h, impossible de se connecter
00:54:47 sur les réseaux sociaux.
00:54:48 La difficulté de ces deux mesures, c'est qu'il va falloir, justement,
00:54:51 que ces grandes plateformes soient d'accord.
00:54:53 Il y a aussi la possibilité du côté des sanctions
00:54:56 de bannir un élève harceleur des réseaux sociaux,
00:54:58 de lui confisquer son téléphone portable.
00:55:01 En ce qui concerne les établissements scolaires,
00:55:03 la mise en place de brigades anti-harcèlement.
00:55:05 Elles existent déjà dans certains établissements.
00:55:07 Plusieurs buts, d'ailleurs, tenter de prévenir le harcèlement,
00:55:10 de gérer aussi les crises quand un harcèlement est avéré,
00:55:13 et puis aussi, pourquoi pas, mettre en place
00:55:15 des cours d'empathie à l'école.
00:55:17 Et puis enfin, évidemment, le travail des psychologues
00:55:19 pour aider les élèves harcelés, avec la réflexion
00:55:22 autour d'un questionnaire qui permettrait aux élèves
00:55:24 de détecter davantage les signaux faibles
00:55:26 quand eux-mêmes sont harcelés.
00:55:27 On rappelle quand même qu'un enfant sur dix
00:55:29 est victime de harcèlement scolaire,
00:55:31 et que la Première ministre avait demandé ce plan
00:55:33 après le suicide de la jeune Linsey en juin dernier.
00:55:35 -Merci, Élodie.
00:55:36 Merci à Pierre-François Altermat qui vous accompagne.
00:55:39 Et pour les images, Fabien Verdier, j'ai envie de dire "enfin".
00:55:43 -Oui, nous aussi, on a envie de dire "enfin",
00:55:45 mais c'est bien, le plan est là, et on est heureux de l'annonce.
00:55:48 J'étais plusieurs fois sur votre plateau,
00:55:49 et c'est vrai qu'on parle beaucoup de ce sujet
00:55:51 de harcèlement scolaire dans nos écoles,
00:55:52 dans nos collèges, d'autant plus quand les classes
00:55:54 sont surchargées. Nous, à Chateaune,
00:55:55 on peut nous enlever un collège, par exemple,
00:55:57 le collège Thomas-Divy, et on le déplore
00:55:59 avec le département de Réloir.
00:56:01 Mais c'est vrai qu'il y a ce sujet.
00:56:02 L'empathie, par exemple, je pense que ça peut être
00:56:03 une bonne chose. Ces cours de bienveillance,
00:56:05 d'empathie, il faut aller dans ce sens-là.
00:56:07 -C'est le modèle du Danemark, notamment,
00:56:08 qui fait ces cours d'empathie.
00:56:10 -Tout à fait, le modèle du Danemark,
00:56:11 il y a la question de la médiation sociale,
00:56:13 et il y a ce qu'il faut au Danemark,
00:56:15 c'est-à-dire quelque chose de multiple,
00:56:16 un système complet qui permet de prévenir ces sujets
00:56:19 et de déplacer le harceleur.
00:56:21 Comme on le sait, c'est pas à harceler de partir,
00:56:22 mais c'est au harceleur d'être frappé d'une sanction.
00:56:26 -Jean-Claude Dassier.
00:56:28 -Écoutez, enfin, le harcèlement, on l'a tous connu
00:56:31 quand on était en culot de courte.
00:56:33 Mais j'ai oublié de dire tout à l'heure
00:56:34 qu'indépendamment du caractère exemplaire
00:56:36 que semblent vouloir mettre la Première ministre
00:56:39 et M. Attal, ils insistent sur le téléphone.
00:56:44 J'étais un peu sceptique sur l'utilisation du téléphone,
00:56:47 mais c'est vrai que le harcèlement a pris cette dimension
00:56:50 parfois grave à cause du téléphone.
00:56:53 Et des prolongements qui font qu'il n'y a pas seulement
00:56:55 la cour de récréation, il y a aussi le soir, la journée,
00:56:58 tout le temps, pendant des mois, voire des années,
00:57:01 il y a les traces de ces phénomènes de harcèlement.
00:57:04 Si on réussit à priver ces jeunes harceleurs de téléphone,
00:57:11 c'est un progrès.
00:57:12 Si on réussit au moins à travailler et à les empêcher
00:57:15 d'agir sur Internet, ça sera pas mal.
00:57:18 Mais je maintiens que les deux exemples qu'on a eus récemment
00:57:22 redonnent de l'exemplarité et l'idée de la sanction
00:57:26 au sein de l'éducation nationale, avec les cinq agents
00:57:31 qui sont allés dans une classe l'autre jour
00:57:33 pour arrêter un enfant ou interroger,
00:57:36 et puis bon, c'était peut-être un peu trop.
00:57:39 Néanmoins, le deuxième exemple, c'était il y a quelques jours,
00:57:42 quand deux agents ou deux flics sont allés dans une institution,
00:57:46 dans un lycée, dans un collège, je ne sais plus,
00:57:48 pour dire "Qu'est-ce qui se passe chez vous ?
00:57:50 On a l'exemple 2", etc.
00:57:51 Ça, ça me paraît intéressant et utile.
00:57:53 On doit remettre de l'autorité, on doit remettre de l'exigence,
00:57:58 et on doit réussir enfin à convaincre les harceleurs
00:58:01 que c'est pas seulement un jeu,
00:58:03 que ça peut faire des dégâts terribles et qu'il faut cesser.
00:58:06 C'est pas mal. On verra les résultats.
00:58:08 - Ce plan, certes, enfin, tout le monde est d'accord
00:58:11 pour le dire autour de la table.
00:58:13 Néanmoins, est-ce qu'on n'a pas un peu tardé
00:58:14 pour mettre en place ce petit plan ?
00:58:16 On en parle depuis des années du harcèlement scolaire.
00:58:18 - C'est une grosse difficulté.
00:58:19 Je crois qu'avant, quand on était harcelé à l'école,
00:58:21 ça s'arrêtait à l'école, il n'y avait pas les réseaux sociaux.
00:58:23 Les réseaux sociaux font un mal, Jean-Claude Lassier l'a dit.
00:58:26 Ça vous suit hors de l'école.
00:58:28 - Les réseaux sociaux, ça fait 20 ans qu'ils existent.
00:58:30 - Non, mais... Non, attendez.
00:58:32 Le harcèlement a fini là...
00:58:35 - J'en étais en 2004.
00:58:36 - Vous êtes un enfant encore.
00:58:37 Vous vous avez connu à peine dans votre génération.
00:58:39 Pour être plus clair, pourquoi peut-être,
00:58:41 peut-être qu'on peut réussir ?
00:58:43 - Je vais me prendre un repas qui dit le harcèlement scolaire
00:58:46 au niveau de ce qui est régalien.
00:58:48 Moi, je prends acte.
00:58:49 Et deux, on a enfin un ministre inoxydable
00:58:52 qui s'appelle Gabriel Attal.
00:58:53 Et je le dis, enfin un ministre qui fait de la politique
00:58:56 au sens noble du terme.
00:58:58 Vous savez, j'ai une proposition de l'art.
00:59:00 - C'était pas un quelconque prédécesseur ?
00:59:01 - C'est différent.
00:59:02 Papenda était quelqu'un de grande qualité,
00:59:03 mais c'était pas un homme politique.
00:59:05 Attal, il a compris une chose.
00:59:06 Il faut savoir parler aux Françaises et aux Français.
00:59:08 Moi, je porte mon projet.
00:59:10 Ce n'est pas que le harcèlement.
00:59:12 J'ai fait le tour de France des villes.
00:59:14 Vous savez que les villes, plus personne ne se parle.
00:59:16 On a un maire qui est là,
00:59:17 le médiateur de la ville qui est à l'école,
00:59:19 il ne parle pas à celui du collège,
00:59:21 qui ne parle pas à celui du lycée,
00:59:22 parce que nous, la classe politique,
00:59:24 on adore passer notre temps à régler nos comptes
00:59:26 et pas régler le plan des Français.
00:59:27 Donc là, il y a la partie réseaux sociaux.
00:59:30 Mais je le dis gentiment,
00:59:31 parce que moi, j'aime bien donner des exemples.
00:59:33 Dans l'Hérault, la semaine dernière,
00:59:35 il y a un gamin qui, dans un collège de l'Hérault,
00:59:38 se fait casser la gueule, un nez cassé, deux dents.
00:59:41 On convoque les parents,
00:59:42 parce qu'ils ont écrit un mail au rectorat en disant
00:59:44 "c'est inadvisible, est-ce qu'il y avait un pion dans la cour ?"
00:59:47 On convoque les parents en leur disant
00:59:49 "si vous portez plainte, on va vous attaquer."
00:59:51 Il faut que l'administration change.
00:59:54 Voilà.
00:59:55 - C'est ce que fait Gabriel Attal.
00:59:56 - Oui, mais monsieur,
00:59:57 vous savez pourquoi elle va changer l'administration ?
00:59:59 Parce qu'on a un ministre qui sera aussi capable
01:00:01 de soutenir ses enseignants.
01:00:03 Parce que moi, j'étais enseignant.
01:00:04 Quand l'enseignant commence à dire qu'il y a une difficulté,
01:00:06 qu'est-ce qu'on lui dit ?
01:00:07 "Poussière sous le tapis et calme-toi,
01:00:09 on ne veut pas d'armes, merde."
01:00:10 Avec Attal, ça va changer.
01:00:12 À la fois, il pourra soutenir les enseignants.
01:00:14 Quand les parents viennent,
01:00:16 casser la gueule de l'enseignant.
01:00:17 Aujourd'hui, on ne bougeait pas.
01:00:19 Maintenant, ces gens, ce n'est pas possible.
01:00:20 Et quand, excusez-moi, Claude Dacien,
01:00:22 le gamin, on est venu dans la classe
01:00:24 et on a cherché cinq policiers,
01:00:25 on est d'accord que cinq policiers, c'était beaucoup.
01:00:27 Mais ce qui m'intéresse, c'est le principe.
01:00:30 - L'exemple. - L'autorité.
01:00:32 Le harceleur, il n'en fout rien, il doit être dégagé.
01:00:34 - Allez, votre avis nous intéresse.
01:00:36 Vous êtes déjà très nombreux à avoir participé
01:00:38 à ce QR code que vous avez scanné.
01:00:41 Voici quelques exemples de contributions.
01:00:43 - Ils ont tous une part de responsabilité non négligeable
01:00:47 dans les comportements des jeunes agresseurs
01:00:49 dans les écoles, les lycées et les collèges.
01:00:52 Il faut donc des peines fermes et des avertissements
01:00:54 pour l'intégralité des personnes au courant
01:00:56 qui n'ont pas fait leur devoir
01:00:57 et qui n'ont pas agi pour protéger les enfants.
01:00:59 - Que le harceleur soit puni pénalement,
01:01:02 que les familles, si elles vivent des aides sociales,
01:01:06 qu'il y ait une suppression des aides sociales.
01:01:08 Et puis, si jamais elles sont d'origine étrangère,
01:01:11 qu'on les destitute de la nationalité française
01:01:13 et qu'on les renvoie dans leur pays.
01:01:14 - Que les harceleurs soient envoyés dans une autre école
01:01:19 et que les élèves harcelés aient un suivi psychologique
01:01:26 pour être sûrs qu'ils se remettent bien
01:01:29 de toutes les situations qu'ils ont pu vivre avec l'harceleur.
01:01:33 - Voilà, vous pouvez toujours apporter vos contributions
01:01:36 en scannant ce QR code.
01:01:38 On vous enregistre votre vidéo
01:01:39 et on la diffusera un peu plus tard dans notre émission.
01:01:42 Fabien Verdier, rapidement,
01:01:44 la question de la responsabilité des parents
01:01:45 a été pointée dans ces courtes vidéos également.
01:01:48 C'est important.
01:01:49 - Elle existe. Dans notre programme municipal,
01:01:50 on avait mis une école des parents.
01:01:52 Certains parlent de parentalité.
01:01:53 À mon avis, c'est trop atténué.
01:01:54 Il faut une école des parents aujourd'hui
01:01:55 dans notre République moderne sur divers aspects.
01:01:58 Il faut le mettre en place au niveau national et local.
01:02:00 - Ça consiste en quoi, cette école des parents ?
01:02:02 - Travailler avec les parents sur comment on éduque les enfants,
01:02:05 comment on les accompagne tout au long de la vie.
01:02:06 Quand il y a des incivilités, on entend de plus en plus
01:02:08 d'incivilités à 13, 14, 15 ans.
01:02:09 C'est pas acceptable.
01:02:10 Les parents ne peuvent pas tout faire.
01:02:11 C'est pas facile pour eux.
01:02:12 Même pour les grands frères, des fois, c'est difficile.
01:02:13 Mais il faut essayer de les accompagner
01:02:15 pour qu'ils puissent au mieux éduquer leurs enfants
01:02:17 jusqu'à la majorité.
01:02:18 - Messieurs, dames, très rapidement, Patrick Vignard.
01:02:20 - En fait, c'est grave.
01:02:22 L'important de la vie, c'est l'éducation.
01:02:24 Malheureusement, il y a des familles
01:02:25 qui ne savent pas éduquer.
01:02:27 Moi, je salue le travail du maire.
01:02:29 On a besoin des maires.
01:02:31 Ce sont des véritables vigis.
01:02:33 On a besoin.
01:02:34 C'est pour ça, d'ailleurs, qu'on ne travaille pas
01:02:35 avec les maires.
01:02:36 On réussira l'harcèlement si on est en communion
01:02:38 avec les maires des communes.
01:02:39 - Je salue comme chacun la brillante rentrée
01:02:43 de M. Attal, ministre de l'Éducation nationale.
01:02:46 Il ne faudrait pas que ça fasse oublier, néanmoins,
01:02:48 l'absence parfois et souvent, trop souvent,
01:02:50 de professeurs parce qu'ils sont absents
01:02:52 pour telle ou telle raison.
01:02:54 Et que l'on travaille aussi les problèmes de programme.
01:02:58 Il n'y a pas que le problème du harcèlement.
01:03:00 Même si c'est très important,
01:03:01 il ne faut pas que le harcèlement fasse oublier tout le reste.
01:03:04 Il y a du boulot pour un jeune ministre plein d'ambition.
01:03:08 - Allez, vous restez bien avec nous autour de cette table.
01:03:10 Vous restez bien devant CNews.
01:03:11 On revient dans quelques tout petits instants,
01:03:12 dans 180 minutes.
01:03:14 Info, à tout de suite.
01:03:15 (Générique)
01:03:18 - On vous soutient.
01:03:19 - Allez, il est bientôt 15h30
01:03:22 avec des messages bienveillants autour de ce plateau.
01:03:24 En plus, c'est beau ce que vous disiez.
01:03:25 - Nous aimons les maires.
01:03:26 - Voilà, mais on a tous nos maires MAIRE et MERE, d'ailleurs.
01:03:30 C'est beau.
01:03:31 C'était l'instant philosophie de cet après-midi.
01:03:33 L'essentiel de l'actu avec vous, Sandra Tchiambo.
01:03:36 (Générique)
01:03:38 - Moins dépensé, sans renoncer complètement
01:03:41 à soutenir le pouvoir d'achat.
01:03:42 C'est la difficile équation du gouvernement.
01:03:44 Il présente son budget 2024 cet après-midi.
01:03:48 L'exécutif compte dégager 16 milliards d'euros d'économies
01:03:51 dans le projet de loi de finances.
01:03:53 Mortier, jet de pierre, départ d'incendie,
01:03:55 c'est le quotidien des élèves et enseignants du lycée.
01:03:57 Jean Rostand, un mante-la-jolie dans les Yvelines.
01:04:00 Les professeurs saturent.
01:04:01 Certains viennent travailler avec la peur au ventre.
01:04:03 Ils dénoncent des faits perpétrés par un petit nombre d'individus.
01:04:07 Et puis, l'Arménie annonce avoir recensé
01:04:09 plus de 50 000 réfugiés en provenance du Nagorni-Karabakh.
01:04:13 C'est plus d'un tiers de la population
01:04:15 de cette région séparatiste
01:04:17 où l'Azerbaïdjan a mené une offensive éclair la semaine dernière.
01:04:20 Bakou a ouvert dimanche la seule route reliant l'enclave à l'Arménie.
01:04:24 -Merci beaucoup, chère Sandra Tchionbo.
01:04:27 Nous sommes toujours avec Fabien Verdier,
01:04:29 Patrick Vignal et Jean-Claude Dacier.
01:04:32 Nous allons évoquer avec vous, dans cette partie d'émission,
01:04:35 ce tout nouveau sondage IFOP pour Livre noir
01:04:38 sur ce qu'attendent les Français de l'immigration.
01:04:41 Alors, il y a beaucoup de chiffres à retenir.
01:04:43 Il y en a un que j'aimerais développer avec vous.
01:04:46 C'est sur le côté de la régularisation
01:04:49 des personnes sans papier dans les secteurs en tension.
01:04:51 Les chiffres sont assez intéressants sur ce thème-là.
01:04:54 68 % des sondés sont pour, 32 % sont contre
01:04:59 la régularisation des personnes en situation irrégulière,
01:05:03 donc dans les secteurs qui travaillent dans les secteurs en tension.
01:05:05 Patrick Vignal, on a l'impression que le gouvernement
01:05:08 ne sait pas trop sur quel pied danser sur ce sujet.
01:05:11 -Non, je veux dire, c'est très compliqué.
01:05:13 Moi, je prends ma région Occitanie.
01:05:14 On a des problèmes de main d'oeuvre, hôtellerie,
01:05:17 restauration, agriculture. On a besoin de main d'oeuvre.
01:05:20 Mais ce qui est paradoxal, c'est que 68 % des Français
01:05:23 sont pour réglariser sans papier, les gens qui sont sur le territoire,
01:05:27 et nos collègues républicains sont vent debout sur cette loi.
01:05:31 Ca veut dire que souvent, nous, les politiques,
01:05:33 je me mets dedans, on est décalés par la demande.
01:05:35 Moi, ce que je pense personnellement,
01:05:37 et j'ai des cas précis, c'est qu'effectivement,
01:05:40 les gens qui sont sur le territoire,
01:05:42 qui aiment la République, qui respectent la République,
01:05:45 qui ont fait une famille, nous devons les régulariser.
01:05:47 Après, c'est de la sémantique.
01:05:49 Est-ce que c'est une circulaire ? Est-ce que ça va être une loi ?
01:05:52 Mon vrai débat, c'est que nous sommes une majorité minoritaire
01:05:56 et que nous n'avons pas la majorité,
01:05:57 et on a besoin que nos collègues républicains nous accompagnent.
01:06:01 Et là, je suis ravi de ce sondage. Je vais plus loin.
01:06:04 Je réunis, début octobre, mes chefs d'entreprise d'Occitanie
01:06:07 parce que j'ai besoin d'eux.
01:06:09 J'ai besoin du directeur de l'EHPAD de Moggio,
01:06:11 qui a du mal à recruter,
01:06:12 parce que pour s'occuper de nos bébés et de nos aînés,
01:06:14 on a besoin de main-d'oeuvre.
01:06:15 Alors, à ce prix, est-ce qu'il faut augmenter les salaires ?
01:06:18 Certainement. Est-ce qu'il faut valoriser ses métiers ?
01:06:20 Mais on a besoin de cette immigration.
01:06:22 Et on va voir, et je fais confiance à Gérald Darmanin,
01:06:25 pour faire comprendre à nos collègues parlementaires,
01:06:27 c'est pour ça que j'ai besoin des maires,
01:06:29 parce que les maires, ils sont devant la scène.
01:06:31 Les maires, ils veulent créer de l'économie dans leur ville
01:06:33 pour qu'on puisse avoir, enfin, un peu de sagesse
01:06:37 et qu'on puisse voter cette loi.
01:06:39 Ce qui n'empêche, cher monsieur,
01:06:40 que les gens qui sont sur le territoire
01:06:42 et qui ne respectent pas la République,
01:06:44 ils doivent être dégagés.
01:06:45 Mais ce second débat, ça concerne l'Europe.
01:06:47 C'est un autre débat, effectivement.
01:06:48 Fabien Verdier, justement, vous êtes maire de Châteaudun.
01:06:51 Qu'en pensez-vous de cette mesure ?
01:06:52 Moi, je pense qu'on dit "tout travail mérite salaire",
01:06:56 mais tout salaire mérite travail.
01:06:57 C'est ce que nous disent les classes moyennes,
01:06:59 les classes populaires.
01:07:00 Et quels que soient ceux que l'on touche,
01:07:02 enfin, si on touche quelque chose d'un minima social,
01:07:04 on doit mener 10 heures d'action pour boucher une idpoule,
01:07:07 pour désherber les routes dans la ville,
01:07:09 dans la commune à Châteaudun ou ailleurs.
01:07:10 Et ça, c'est une demande forte des concitoyens.
01:07:12 Je pense qu'il faut aller vers ça fortement.
01:07:13 Le jour où on va vers ça, on va créer une incitation
01:07:15 à ceux qui sont en situation d'inactivité.
01:07:17 Alors, certains le sont pour de bonnes raisons,
01:07:18 parce qu'ils n'y arrivent pas.
01:07:19 Le fameux appel d'air.
01:07:20 Parce qu'on a des situations de handicap ou sociaux ou autres.
01:07:24 Mais au moins, ils retourneraient vers le travail.
01:07:25 Moi, à Châteaudun, j'ai plus de 100 CDI à pourvoir.
01:07:27 Dans le Grand Châteaund, on a une vraie politique d'attractivité
01:07:29 et de développement industriel.
01:07:30 Mais si tu incites ceux qui sont incapacités de travailler,
01:07:32 tu peux les faire travailler.
01:07:34 On a 1 800 chômeurs dans le Grand Châteaudun.
01:07:36 Et je vous dis, on a une centaine de CDI à pourvoir qu'on connaît.
01:07:39 On est peut-être à 300 CDI avec les emplois cachés.
01:07:41 Donc, 300, 1 800.
01:07:42 Je pense qu'il y a matière à...
01:07:44 Mais je pense qu'il faut inciter.
01:07:45 - Jean-Claude Dassier.
01:07:46 - Je croyais que ça marchait difficilement,
01:07:48 cette affaire de travail que l'on confie à des gens
01:07:51 qui sont au chômage et qui touchent des allocations.
01:07:55 - Une activité.
01:07:56 - On me dit que c'est difficile à mettre en œuvre.
01:07:58 Mais je trouve en effet qu'il y a là une voie d'avenir,
01:08:01 c'est une bonne solution.
01:08:02 Pour le moment, il me semble que ça ne marche pas très fort.
01:08:05 Mais bon, il faut...
01:08:06 Sur l'affaire de la régularisation,
01:08:10 sous une forme ou sous une autre,
01:08:12 partielle ou définitive,
01:08:14 des gens qui travaillent soit dans les arrières-salles,
01:08:17 la cuisine, les restaurants,
01:08:18 soit dans l'hôtellerie, soit ailleurs, etc.,
01:08:21 le président, me semble-t-il, lors de sa dernière intervention,
01:08:23 ami, je ne dirais pas de l'eau dans son vin,
01:08:25 ce ne serait pas très convenable,
01:08:26 mais il a, me semble-t-il, quelque peu modifié son discours
01:08:29 il y a quelques semaines ou quelques mois.
01:08:31 C'était, on va leur donner des papiers parce qu'ils travaillent,
01:08:33 premier pas vers l'intégration, on va régulariser.
01:08:36 Il me semble qu'il n'a pas tout à fait dit cela la dernière fois
01:08:39 et qu'il parle d'ailleurs maintenant de circulaire.
01:08:42 Les préfets d'ailleurs peuvent le faire d'ores et déjà.
01:08:45 Donc il y a là une zone grise qui peut faire échouer la discussion
01:08:51 sur la loi concernant la nouvelle immigration
01:08:54 vue par le gouvernement.
01:08:56 Les choses ont bougé.
01:08:58 Est-ce qu'il faut maintenant le faire ou pas ?
01:09:00 Moi, j'avoue que j'hésite
01:09:02 parce que si vous faites passer l'idée
01:09:04 dans les pays de forte émigration
01:09:07 que si vous trouvez un boulot en France,
01:09:09 vous avez les papiers,
01:09:11 je crains en effet qu'il y ait un phénomène d'appel d'air.
01:09:14 Alors que nous avons encore des millions de chômeurs
01:09:18 qui sont indemnisés ou qui sont parfois soumis au travail volontaire,
01:09:22 mais qui devraient peut-être prioritairement,
01:09:25 et c'est ce qu'a dit le président de la République,
01:09:27 prioritairement être adressés.
01:09:29 Ce n'est pas normal d'avoir une situation
01:09:31 où on a tant de chômeurs,
01:09:33 encore tant de chômeurs et tant d'appels d'emploi
01:09:36 en disant "mais où sont les..." ?
01:09:37 Ce n'est pas normal.
01:09:38 Je vais vous donner des choses qui ne sont pas normales.
01:09:40 J'aimerais qu'on interroge à ce sujet Philippe Fontana.
01:09:44 Bonjour, merci d'être avec nous.
01:09:45 Vous êtes avec nous à distance,
01:09:46 vous êtes avocat et spatialiste de la question.
01:09:50 Cette mesure de régulariser les personnes sans papiers
01:09:54 qui travaillent dans les secteurs en tension,
01:09:56 c'est une mesure qui va dans le bon sens selon vous ?
01:09:58 Ce serait favorable ?
01:10:00 J'ai écouté d'abord de rebondir sur les propos de M. Vignal,
01:10:03 puisqu'il dit que ce dernier explique
01:10:07 que toute personne qui respecte les lois
01:10:11 et les principes de la République pourrait être régularisée.
01:10:15 Ce n'est pas un travail.
01:10:16 Rentrer sur le territoire d'un État sans y avoir été invité,
01:10:20 s'y maintenir contrairement aux lois,
01:10:22 pour moi c'est enfreindre les principes de la République.
01:10:24 La deuxième des choses, c'est quant à la sémantique.
01:10:27 Actuellement, les préfets ont un pouvoir discrétionnaire,
01:10:30 afin de donner un titre de séjour aux personnes qui le réclament.
01:10:37 Et ça serait privé, ces mêmes préfets,
01:10:41 de ce pouvoir discrétionnaire à l'admission exceptionnelle
01:10:44 de faire voter une loi qui serait opposante.
01:10:49 Alors Philippe Fontaine, pardonnez-nous,
01:10:53 il y a un petit souci de connexion.
01:10:56 Patrick Vignal, vous vouliez prendre la parole ?
01:10:58 Moi, ce que je disais à maître Fontaine,
01:11:01 c'est qu'il y a des gens qui sont là pour un an,
01:11:03 ils bossent pour un an, ils ont un visa,
01:11:05 au bout d'un an, on les renvoie chez eux,
01:11:06 ils bossent correctement, ils respectent la République,
01:11:09 ces gens méritent de rester sur le territoire.
01:11:12 Un mot, monsieur le maire, sur le RSA.
01:11:14 Les gens qui sont au RSA, 535 euros,
01:11:17 au bout de quatre ans, 60 % sont encore au RSA.
01:11:20 Au bout de sept ans, 40 % sont encore au RSA.
01:11:23 Et au bout de deux ans, 16 % sont encore au RSA.
01:11:26 Je pense que la majorité des gens qui sont au RSA
01:11:28 veulent trouver un job.
01:11:29 Il y a une minorité de gens qui sont inemployables.
01:11:33 Et que cela... On est obligé, monsieur le maire,
01:11:36 une femme seule avec trois gosses en bas âge,
01:11:38 elle quitte le RSA, elle va travailler pour 1 100 euros,
01:11:41 elle met ses gamins à la crèche,
01:11:43 elle a un permis, elle gagne moins d'argent.
01:11:45 Il faut augmenter les salaires,
01:11:47 il faut faire en sorte qu'on puisse accompagner
01:11:49 avec les maires et les régions,
01:11:50 que la personne qui est au RSA, qui veut s'en sortir,
01:11:53 passe le permis, fasse des formations.
01:11:55 40 % des métiers vont changer
01:11:57 vers l'arrivée du numérique.
01:11:58 Donc il faut qu'on donne de l'espoir.
01:12:00 Mais comme dit Jean-Claude Dacier, c'est pas si facile.
01:12:03 Il y a un maire de Mastirco qui dit
01:12:05 "Je veux faire les vendages avec les gens au RSA."
01:12:07 Ça n'a pas marché.
01:12:08 Les gens ont dit "Je sais pas faire, j'ai pas envie."
01:12:11 Et c'est pas que des feignants.
01:12:12 Ils sont venus du Maroc par avion spécial,
01:12:14 à 30, 40 ou 50...
01:12:15 Maintenant, on a des gens déritrés
01:12:18 qui viennent faire les vendages
01:12:19 parce que personne ne veut faire les vendages.
01:12:21 Et comme on veut nourrir nos Français,
01:12:23 il faut bien qu'on ramasse nos melons, nos carottes et nos raisins.
01:12:26 - Fabien Verdier, faut-il augmenter les dépenses publiques
01:12:29 pour favoriser l'intégration des personnes qui viennent en France ?
01:12:33 - Les dépenses publiques sont déjà très hautes.
01:12:36 Quand on voit que le projet de loi de finances 2024,
01:12:39 l'État va emprunter 285 milliards d'euros,
01:12:41 nous, des fois, on va emprunter quelques millions d'euros,
01:12:43 c'est pas facile.
01:12:44 Là, 285 milliards, c'est énorme.
01:12:45 Le chiffre sera record si le PLF a doté...
01:12:47 - A quel intérêt ?
01:12:49 - Le ton d'intérêt doit être... - 1, 3, 3,5 ?
01:12:51 - Non. - 4 et quelques, je pense.
01:12:53 - 4 et quelques, oui.
01:12:54 - Consumer Fabien Verdier à 10 ans.
01:12:56 - À 10 ans, c'est à mon avis un tout un terrifique.
01:12:58 Non, je pense qu'il faut mieux dépenser.
01:13:01 Moi, je pense que la question qui est posée aussi,
01:13:04 c'est la question du service public
01:13:05 et de l'efficience du service public aujourd'hui,
01:13:07 quel qu'il soit.
01:13:08 Les citoyens, ils disent, "Je reçois 100, je veux 47 %
01:13:12 "pas en prélèvement obligatoire, en TVA, en impôts sur revenu,
01:13:14 "en taxes foncières, etc."
01:13:16 Quel qu'il soit, 47 % sur 100, il t'en reste 53.
01:13:19 Donc les Français demandent de l'efficience, de l'efficacité,
01:13:21 de la performance opérationnelle.
01:13:23 Je pense qu'il faut aller vers ça.
01:13:24 C'est ce qui peut sauver la République.
01:13:26 - Jean-Claude Dassier.
01:13:28 - Moi, je fais la lecture du budget 2024, n'est-ce pas ?
01:13:35 M. Bruno Le Maire disait tout à l'heure, je crois,
01:13:38 qu'on y voyait le premier pas vers le redressement
01:13:42 et que la marche vers les économies était en route.
01:13:46 Moi, les économies, je les cherche.
01:13:49 Je les ai pas trouvées, alors je suis pas financier,
01:13:51 je suis pas spécialiste.
01:13:52 Ça a dû m'échapper.
01:13:53 Mais comme le disait notre camarade,
01:13:56 emprunter l'année prochaine 280 milliards,
01:14:01 vous vous rendez compte ce que c'est ?
01:14:03 285, très exactement.
01:14:05 Et les remboursements, l'année prochaine également,
01:14:08 vont passer, si j'ai bien lu, de 39-40 milliards cette année,
01:14:12 c'est déjà pas mal, au premier budget de l'année.
01:14:17 C'est-à-dire, on va payer 79 ou 80 milliards
01:14:21 d'intérêts d'emprunt l'année prochaine.
01:14:25 Ça va être le premier budget de la nation française.
01:14:29 Si ça, ça vous inquiète pas, alors je n'y comprends plus rien.
01:14:31 Philippe Fontana, on a retrouvé la connexion avec vous.
01:14:34 Je vous laisse poursuivre vos propos.
01:14:37 Oui, je vous disais, pour rebondir sur les propos de M. Vignal,
01:14:41 que c'était pas seulement une différence sémantique,
01:14:43 le projet de loi présenté par le gouvernement, son article 3.
01:14:47 Jusqu'à présent, il y a un pouvoir discrétionnaire du préfet
01:14:52 pour l'admission exceptionnelle au séjour.
01:14:54 C'est-à-dire, si un étranger réside sur le territoire national
01:14:57 depuis plus de trois ans et qu'il a un travail
01:15:00 depuis plus de huit mois sur une dernière période de 24 mois,
01:15:03 il peut être régularisé,
01:15:06 mais ce n'a pas de valeur contraignante.
01:15:08 Alors qu'avec le projet de loi, ça deviendrait une loi,
01:15:12 donc ça serait opposable au préfet.
01:15:15 Et ce ne serait plus seulement l'employeur
01:15:18 qui pourrait demander ce séjour à titre exceptionnel,
01:15:22 mais aussi l'étranger.
01:15:24 Oui, non, monsieur. Je disais, maître, je vous donne un exemple précis.
01:15:27 Moi, j'ai un petit jeune dans les Ros, qui est de Guinée,
01:15:29 qui est arrivé, il s'appelle Aboubacar.
01:15:31 Il est en contrat d'alternance avec une entreprise
01:15:34 qui cherche un chaudournier.
01:15:35 Il y a 102 salariés dans l'entreprise.
01:15:37 Le préfet a décidé de ne pas le régulariser
01:15:40 et donc de le retrouver, un gamin qui doit rentrer chez lui.
01:15:43 L'entreprise me dit tous les jours,
01:15:45 "Je n'ai pas de chaudournier.
01:15:46 "Ce gamin pourrait faire une alternance."
01:15:48 Ce gamin, le préfet décide, discrétionnaire,
01:15:51 de ne pas le garder, alors que le même préfet
01:15:53 m'avait autorisé un gamin qui travaille dans une boulangerie la nuit
01:15:56 à faire du pain pour les Restos du Coeur.
01:15:58 Si vous voulez, il faut qu'on fasse une loi encore une fois,
01:16:01 mais qu'elle soit faite intelligemment
01:16:04 et surtout qu'elle soit votée, non pas par 49.3,
01:16:07 mais avec le soutien des parlementaires.
01:16:09 Je pense que c'est ça, parce que la discrétion des préfets,
01:16:12 suivant les départements, d'un département à l'autre,
01:16:15 ça change. J'aimerais qu'il y ait un peu de cohérence et de sens.
01:16:17 -Philippe Fontanat, je vous laisse répondre.
01:16:20 -Certes, mais ça ne serait pas la première régularisation.
01:16:23 Quand Mitterrand est arrivé au pouvoir en 1980,
01:16:25 il a régularisé 130 000 personnes.
01:16:28 M. Chevalement a régularisé au moins 80 000 personnes en 1997.
01:16:33 M. Valls a régularisé plusieurs dizaines de milliers de personnes.
01:16:37 Donc la question, c'est,
01:16:39 est-ce que les lois de la République sont respectées
01:16:43 pour l'entrée et le séjour des étrangers,
01:16:45 ou à chaque fois, il faut solliciter des exceptions
01:16:49 parce que les personnes ne sont pas en présence régulière
01:16:52 sur le territoire ?
01:16:53 Poser la question, c'est, à mon sens, y répondre.
01:16:56 Et je vais vous dire, ce n'est pas seulement l'article 3
01:16:59 qui va changer les choses
01:17:01 si le projet du gouvernement est adopté.
01:17:04 Il y a un article 4 en matière d'asile,
01:17:07 et là, la personne qui sollicite l'asile
01:17:10 pourrait travailler immédiatement dès son arrivée,
01:17:13 y compris irrégulière, sur le territoire,
01:17:15 alors que jusqu'à présent, c'était six mois,
01:17:17 et encore, c'est une réforme assez récente
01:17:20 parce qu'elle provient du vote de la loi de 2018
01:17:24 qui passait de neuf mois à six mois de séjour
01:17:28 afin de pouvoir travailler lorsqu'on sollicite asile.
01:17:30 Donc voyez qu'aujourd'hui...
01:17:31 -Merci, Philippe Fontana.
01:17:32 -Il y a énormément de possibilités pour un travailleur,
01:17:35 y compris en séjour irrégulier, d'obtenir un travail en France.
01:17:38 -Merci, Philippe Fontana, d'avoir été avec nous cet après-midi.
01:17:41 Patrick Vignal également.
01:17:42 Jean-Claude Dacier, toujours un plaisir.
01:17:44 Merci à vous, Fabien Verdier, d'avoir été avec nous.
01:17:47 Vous restez bien sur CNews. On revient dans un petit instant.
01:17:51 On évoquera le harcèlement scolaire
01:17:53 avec ce plan de lutte contre le harcèlement
01:17:55 qui va être présenté à 16h30,
01:17:56 que vous pourrez suivre sur CNews. A tout de suite.
01:17:59 Allez, merci d'être de retour avec nous sur CNews.
01:18:04 Dans 180 minutes d'info, je vous ai remercié avant l'heure.
01:18:07 -C'est peut-être parce que je vous apprécie.
01:18:09 -On ne sait pas si on va vous accorder votre visa de métier.
01:18:12 Je vais en parler à mon préfet.
01:18:14 -Ca tombe bien. Je ne dépends pas du préfet de Leraud.
01:18:16 -Ah ! Tant que ça va. -Je ne crois pas, du moins.
01:18:19 Nous allons parler avec vous,
01:18:20 dans cette dernière partie de cette heure d'émission,
01:18:24 de cette campagne de prévention assez curieuse,
01:18:27 prévention de l'alcool,
01:18:29 contre l'alcool vis-à-vis des jeunes.
01:18:32 Regardez plutôt ces images, et puis on revient au plateau.
01:18:36 ...
01:18:39 -Vous faites quoi, sérieux, là ? Il y a des gens qui attendent.
01:18:42 ...
01:18:43 ...
01:18:55 -Ah ouais ?
01:18:56 -Ca va peut-être.
01:18:57 ...
01:19:03 -Une chose, s'il te plaît.
01:19:04 ...
01:19:17 -Voilà, donc, cette campagne de prévention.
01:19:20 -C'est un gars branché.
01:19:21 -Ca a très bien monté.
01:19:23 Effectivement, c'est très... -C'est moderne.
01:19:25 -Très moderne, effectivement.
01:19:27 -Je pense que ça rate sa cible, et puis après, je dis plus rien.
01:19:30 Je pense que ça rate sa cible, parce qu'au fond,
01:19:34 on montre ce qu'il ne faudrait pas faire
01:19:36 tout au long de l'image, toutes les séquences vidéo,
01:19:39 et puis ce qu'il faudrait faire,
01:19:40 en le voyant uniquement sur des panneaux,
01:19:43 "Ne bois pas ceci, mange un peu quand tu..."
01:19:45 Je pense que ce qui compte, c'est l'image, d'abord,
01:19:48 pour les jeunes d'aujourd'hui, et que ce spot,
01:19:50 même s'il est esthétiquement acceptable,
01:19:53 j'ai peur que ça ne vise pas tout à fait le coeur de cible.
01:19:56 -Je crois, justement, si je peux me permettre,
01:19:59 moi, j'interprète différemment cette campagne,
01:20:02 parce que, justement, on dit souvent que c'est bien
01:20:04 entre deux verres de boire un peu d'eau
01:20:06 ou de beaucoup manger avant de boire de l'alcool,
01:20:09 mais je crois que ce sont ces messages
01:20:11 qu'il ne faut pas entendre, c'est pas les choses à faire.
01:20:14 C'est comme ça que je l'interprète.
01:20:16 -C'est pas la même génération.
01:20:18 -Tu as raison, mais j'ai peur que ça soit pris
01:20:21 comme un... que la vidéo l'emporte, quoi,
01:20:23 en disant, "Oui, d'accord, c'est quand même agréable,
01:20:26 "le spectacle qu'il nous a montré, ça amuse plutôt les jeunes,
01:20:30 "c'est plutôt cette pratique qu'une autre."
01:20:32 Les messages de prévention et de mise en garde, c'est les panneaux.
01:20:36 J'espère que tu as raison.
01:20:37 J'espère que ce message sera reçu comme il convient.
01:20:40 -Patrick Vignale.
01:20:42 -On a un vrai débat sur les addictions.
01:20:44 On n'a pas parlé du protoxyde d'azote
01:20:46 qui est en train de tuer les gamins avec des ballons.
01:20:49 Il y a des îles comme Muguio où il y a pose alco,
01:20:52 quand il y a la fête du village, le maire et les élus
01:20:54 réunissent les jeunes et il y a un gros travail
01:20:57 sur la dictologie.
01:20:58 C'est intéressant en prévention, parce que c'est du concret.
01:21:02 Les jeunes, à l'entrée de la bouddhanie ou de la fête,
01:21:05 vous avez des étudiants ou des infirmiers
01:21:07 qui expliquent ce malaise-là.
01:21:09 C'est vrai que cette consommation d'alcool, d'anxiolite,
01:21:12 de protoxyde d'azote, ça prouve un certain malaise
01:21:15 d'une génération de jeunes.
01:21:17 C'est vrai que le monde est compliqué en ce moment,
01:21:20 entre l'arrivée de migrants qui travaillent à la Méditerranée,
01:21:23 la guerre en Ukraine...
01:21:24 -Ca inquiète les personnes qui vont faire la fête
01:21:27 et qui vont... -Vous savez, la personne
01:21:29 qui se bourre la gueule, c'est qu'à un moment donné,
01:21:32 il y a un mal-être. Moi, je bois du vin,
01:21:34 j'aime bien faire la fête de temps en temps,
01:21:37 mais il y a un mal-être dans notre société.
01:21:39 Dans la prévention, il faut être vraiment sur le terrain,
01:21:42 avoir des acteurs sur le terrain.
01:21:44 Encore une fois, l'alcool, le protoxyde d'azote,
01:21:47 ça détruit les neurones.
01:21:49 C'est nos enfants.
01:21:50 C'est là que le monde d'adultes est un peu lâche,
01:21:53 parce que ces générations, on va les perdre.
01:21:56 -Fabien Verdier, vous êtes maire de Châteaudun.
01:21:58 Vous avez été, vous êtes toujours peut-être,
01:22:01 mais vous avez été directeur d'hôpital.
01:22:03 Vous avez vu, j'imagine, les ravages de l'alcool
01:22:06 sur les populations plus jeunes ?
01:22:08 -En France, on a un sujet de santé publique majeure.
01:22:11 On est bon en curatif, mais moins en préventif.
01:22:13 Je pense au Québec, à la Suède,
01:22:15 qui sont très bons en préventif.
01:22:17 Il y a un gros travail à faire.
01:22:19 On peut saluer ces campagnes de prévention.
01:22:21 Je pense aussi aux cancers, ces 130 000 morts par an.
01:22:24 Ce sont ces maladies-là qui pourraient être évitées
01:22:27 si on avait plus de prévention de santé publique.
01:22:29 80 % des jeunes à 17 ans ont expérimenté l'alcool.
01:22:32 C'est beaucoup.
01:22:33 Il y a cette angoisse qui est décrite.
01:22:36 J'ai vu des dunoirs quand ils ont peur,
01:22:38 quand ils sont plus stressés.
01:22:40 Ils peuvent se diriger vers des consommations différentes.
01:22:43 Malheureusement.
01:22:44 Il faut aller vers ces campagnes.
01:22:46 On peut discuter de la qualité de celles-ci ou pas,
01:22:48 mais il faut aller vers la prévention publique.
01:22:51 -Plus de prévention, par exemple, dans les écoles,
01:22:54 avec la police, la police, la police, la police, la police.
01:22:57 -Avec les gendarmes, les pompiers.
01:22:59 Il faut aller plus loin.
01:23:01 On a un système hospitalocentré qui a ses vertus en curatif,
01:23:04 mais il faut aller vers plus de préventif.
01:23:06 Ce qu'a su faire la Suède, le Québec,
01:23:08 en Amérique du Nord ou en Europe du Nord,
01:23:11 on a des inspirations à trouver de ce côté-là.
01:23:13 -Jean-Claude Dassier, ne faudrait-il pas,
01:23:16 pour une campagne de prévention,
01:23:18 revenir aux bonnes vieilles méthodes ?
01:23:20 Des images choc ?
01:23:21 -Ils font peur.
01:23:22 -Des images néanmoins réelles ?
01:23:24 -C'est peut-être un problème générationnel.
01:23:27 C'est vrai que le choix d'images traditionnelles,
01:23:30 enfin, traditionnelles, non, mais d'images qui inquiètent,
01:23:33 qui font peur et qui développent une mise en garde
01:23:36 très, très spectaculaire,
01:23:38 je pense qu'à priori, ce serait plus efficace
01:23:40 que ces messages où il faut déjà écouter, comprendre,
01:23:44 en tirer les leçons.
01:23:45 Ca me paraît un peu sophistiqué comme démarche,
01:23:48 mais j'espère encore une fois avoir tort
01:23:50 et j'espère que ce spot se...
01:23:52 Mais j'y crois pas trop, pour être franc.
01:23:55 Je pense que la jeunesse d'aujourd'hui,
01:23:57 pour les raisons qu'on pourrait débattre,
01:23:59 la jeunesse d'aujourd'hui a besoin d'adjuvants.
01:24:03 C'est pas toujours recommandé.
01:24:05 -De toute façon, ils regardent plus la télé, les jeunes.
01:24:08 -Bien sûr.
01:24:09 -Un petit peu moins.
01:24:11 -Majorité des jeunes de 20 à 30 ans,
01:24:13 vous dites "je veux pas faire d'enfant".
01:24:15 On a ce débat aussi.
01:24:17 La génération vous dit "je veux pas faire d'enfant
01:24:20 pour le futur". On est en une période anxiogène.
01:24:22 Je peux pas juger la campagne de communication,
01:24:25 je suis trop décalé. Je suis pas de cette génération.
01:24:28 J'aurais préféré une image de choc, la voiture dans l'arbre,
01:24:31 où le mec a 20 ans, il perd la vie, ses parents en pleurent.
01:24:35 Peut-être que ça correspond à la génération de nos enfants.
01:24:38 On va le voir rapidement.
01:24:39 Et je le dis pour tout,
01:24:41 120 000 enfants sont victimes d'inceste par an.
01:24:44 Nous sommes un monde d'adultes lâches.
01:24:46 Je pense qu'on doit accompagner nos enfants
01:24:49 et nos femmes victimes de violence.
01:24:50 J'espère que cette majorité va le faire
01:24:53 et va y mettre les moyens.
01:24:54 -Messieurs, cette fois-ci, je vous remercie officiellement.
01:24:58 C'est bon. Merci à vous d'avoir été avec nous.
01:25:00 Vous êtes évidemment invité à revenir
01:25:03 quand vous le souhaitez, avec Nelly Denac.
01:25:06 Je suis juste là pour remplacer Nelly aujourd'hui,
01:25:09 mais elle sera de retour, évidemment, demain,
01:25:12 chère Nelly Denac.
01:25:13 Je vous propose de revoir ce QR code
01:25:15 qui va s'afficher dans un instant sur votre écran.
01:25:18 Vous pouvez enregistrer votre vidéo
01:25:20 en répondant à cette question.
01:25:22 Que souhaitez-vous pour lutter contre le harcèlement scolaire ?
01:25:26 On y revient dans notre prochaine partie d'émission.
01:25:29 A 16h, le journal de Sandra Chiombo.
01:25:31 A tout de suite.
01:25:32 Il est bientôt 16h sur CNews.
01:25:36 Merci d'être avec nous en direct dans "180 minutes info".
01:25:40 Le journal, c'est avec vous, Sandra Chiombo.
01:25:43 On débute avec cette disparition inquiétante de Lina,
01:25:46 qui n'a toujours pas donné signe de vie depuis samedi.
01:25:49 L'inquiétude s'accroît à la plaine.
01:25:51 Ce village alsacien où Lina, à 15 ans, a disparu samedi.
01:25:54 D'importants moyens sont mobilisés pour la retrouver.
01:25:57 Une équipe de plongeurs de Strasbourg sonde les étangs.
01:26:00 On fait le point avec nos envoyés spéciaux,
01:26:03 Augustin Donadieu et Fabrice Elsler.
01:26:05 -C'est une mère, évidemment, bouleversée, fatiguée,
01:26:08 que l'on a rencontrée ce matin.
01:26:10 Une mère qui n'a de cesse de répéter
01:26:12 qu'elle souhaite retrouver sa fille.
01:26:15 -C'est une nouvelle fois, tous ces volontaires
01:26:17 qui ont aidé les autorités lors des débattus.
01:26:20 C'est une mère qui demande à ce qu'on la laisse tranquille,
01:26:23 qui souhaite se reposer et que l'enquête avance.
01:26:26 D'ailleurs, écoutez le message qu'elle a souhaité faire passer
01:26:30 à notre micro.
01:26:31 -C'est très compliqué.
01:26:32 Euh...
01:26:33 Je ne vais pas bien, c'est une certitude.
01:26:37 J'essaye de garder le cap,
01:26:39 parce que c'est comme ça que je vais pouvoir aider Lina.
01:26:42 Elle a besoin que je sois forte pour pouvoir l'aider, elle.
01:26:45 Voilà, j'en suis là, aujourd'hui.
01:26:47 Je me bats.
01:26:48 Je ne lâcherai rien.
01:26:50 Et ça, c'est une certitude, jusqu'au bout.
01:26:53 J'ai besoin de ma fille.
01:26:54 J'ai besoin de rien d'autre. Je veux ma fille.
01:26:57 Comprenez ?
01:26:58 Je veux mon enfant.
01:27:01 -D'ici quelques minutes, quelques heures,
01:27:04 les recherches vont reprendre à côté de la petite commune de Plaine,
01:27:07 notamment dans ces plans d'eau.
01:27:09 A ma gauche, les chiens renifleurs ont perdu la trace
01:27:12 de Lina, 15 ans, disparue samedi.
01:27:14 Les recherches dans ce plan d'eau
01:27:16 seront menées par la compagnie fluviale de Strasbourg.
01:27:20 Dix personnels, dont sept plongeurs,
01:27:22 vont inspecter le moindre recoin de ces étangs.
01:27:24 L'objectif, trouver le moindre indice
01:27:27 qui pourrait expliquer la disparition de l'adolescente.
01:27:30 Depuis 13 heures, une cellule d'urgence médico-psychologique
01:27:33 a été ouverte à destination des habitants.
01:27:36 -Meurtre au fait de Bayonne,
01:27:38 six hommes placés en garde à vue,
01:27:39 trois d'entre eux ont été interpellés en Essonne,
01:27:42 les trois autres en Loire-Atlantique.
01:27:45 Certains sont connus des services de police.
01:27:47 Ils sont suspectés d'avoir roué de coup un homme
01:27:50 qui leur avait fait une remarque alors qu'il urinait devant sa porte.
01:27:54 -Cinq hommes ont été condamnés
01:27:55 pour l'agression de deux policiers municipaux à Lyon.
01:27:59 -C'était le 19 janvier, en marge d'une manifestation
01:28:02 contre la réforme des retraites.
01:28:04 Quatre prévenus ont écopé de dix mois de prison avec sursis.
01:28:07 Ces policiers sont toujours marqués,
01:28:09 comme nous l'explique ce représentant FO,
01:28:12 police municipale.
01:28:13 -Ces collègues, je les ai joints très récemment,
01:28:16 une d'entre elles,
01:28:17 ils sont encore sous traitement.
01:28:19 Ils décrivent un choc post-traumatique,
01:28:21 difficulté à dormir.
01:28:24 Ils sont encore traumatisés par l'événement.
01:28:27 Et pour eux, on a porté atteinte à leur vie à ce moment-là.
01:28:32 Si jamais les portes avaient été ouvertes,
01:28:35 ça aurait pu être un drame.
01:28:37 Les individus ne faisaient pas de doute.
01:28:39 -Les suites de ce braquage de la bijouterie
01:28:41 piageaient le 1er août dernier à Paris.
01:28:44 -Butin estimé entre 10 et 15 millions d'euros,
01:28:47 cinq suspects ont été interpellés,
01:28:49 parmi eux Aïssa Benjaber, surnommée "l'homme au bord Salino".
01:28:52 Il est connu pour sa participation à de nombreux braquages similaires,
01:28:56 dont celui de la bijouterie Chopard en 2016.
01:28:59 -Emmanuel Macron, de son côté,
01:29:01 est attendu en Corse pour une visite de deux jours.
01:29:04 -Au centre des discussions désavancées,
01:29:07 sur le statut de l'île,
01:29:08 son discours à l'Assemblée est très attendu demain matin.
01:29:11 Quels sont les enjeux de cette visite du président
01:29:14 sur l'île de beauté ?
01:29:15 On fait le point avec nos envoyés spéciaux sur place,
01:29:18 Charles Bagé et Thomas Bonnet.
01:29:20 -C'est une visite d'abord très symbolique
01:29:22 avec un aspect mémorial et historique,
01:29:24 puisqu'on célèbre cet automne les 80 ans
01:29:27 de la libération de la Corse.
01:29:29 Le président de la République va donc rendre hommage
01:29:32 aux résistants de l'île de beauté ainsi qu'aux soldats étrangers
01:29:35 qui ont participé à la libération.
01:29:37 Une visite qui sera aussi politique avec un moment très attendu.
01:29:41 Demain, à 10h, ici à Ajaccio,
01:29:43 Emmanuel Macron doit prononcer un discours
01:29:45 au sein de l'Assemblée de Corse.
01:29:47 Il pourrait annoncer une évolution institutionnelle.
01:29:50 On sait que des discussions ont lieu depuis plus d'un an.
01:29:53 La question, c'est de savoir quelles seront les mesures retenues
01:29:57 parce qu'il y a eu des délibérations
01:29:59 au mois de juillet au sein de l'Assemblée.
01:30:01 Les élus de Corse ont mis en avant
01:30:03 des propositions jugées comme non recevables par l'exécutif.
01:30:07 C'est à la suite de tous ces arbitrages
01:30:09 que le président prendra la parole.
01:30:11 Il s'agit de sa 4e visite en Corse en tant que président de la République,
01:30:15 la 5e même si on compte celle de la campagne présidentielle de 2017.
01:30:20 -L'actualité à l'international avec l'ambassadeur de France
01:30:24 qui a quitté Niamey vers 4h du matin ce mercredi.
01:30:27 -Son départ était une exigence des militaires au pouvoir
01:30:30 à laquelle Paris a fini par céder.
01:30:32 Putschist lui avait retiré son immunité et son visa diplomatique.
01:30:36 L'avion est parti ce matin en direction du Tchad.
01:30:39 L'ambassadeur devrait regagner Paris dans les prochaines heures.
01:30:43 -Merci, chère Sandra Tchionbo.
01:30:44 On ne vous retrouve pas à 16h30.
01:30:46 C'est Elisabeth Borne qui prendra votre place.
01:30:49 On peut lancer une invitation, Elisabeth Borne,
01:30:52 si vous voulez venir nous voir sur CNews.
01:30:54 On suivra cette conférence de presse,
01:30:57 en tout cas le plan de lutte contre le harcèlement scolaire
01:31:01 qui sera présenté par Elisabeth Borne à 16h30.
01:31:04 Merci à vous, chère Sandra Tchionbo.
01:31:06 Cet après-midi, nous sommes avec Yvan Rionfol.
01:31:09 Bonjour, chère Yvan.
01:31:11 Vous êtes journaliste ancienne éditorialiste au Figaro
01:31:14 et notre consultant Aminé Elbaïy.
01:31:16 Merci d'être avec nous, juriste en droit public.
01:31:18 Olivier Morin, bonjour.
01:31:20 Vous êtes le papa de Liliane, qui a été harcelée dans le passé.
01:31:24 Ça va mieux pour votre fille.
01:31:25 Tant mieux, on ne va pas s'épancher sur un passé
01:31:28 peut-être un peu difficile.
01:31:30 Mais on va vous interroger sur les attentes,
01:31:32 ce que vous attendez de ce plan de lutte
01:31:34 contre le harcèlement scolaire.
01:31:36 Ça vous tient à coeur.
01:31:38 Elodie Huchard, vous êtes avec Pierre-François Altermot.
01:31:41 On la retrouvera dans quelques secondes
01:31:43 devant l'hôtel de Matignon.
01:31:45 On attend d'ici une demi-heure la présentation
01:31:48 de ce plan de lutte contre le harcèlement scolaire.
01:31:51 Qu'en attendez-vous en quelques lignes, cher M. Morin ?
01:31:54 -Eh bien, en fait, j'attends quelques précisions,
01:31:57 on va dire, d'organisation interministérielle.
01:32:01 En fait, actuellement, moi, je tiens particulièrement
01:32:04 à remercier le ministère de l'Education nationale
01:32:07 et surtout à la personne de M. Attal.
01:32:09 En ce qui concerne mon affaire, M. Attal est fortement intervenu
01:32:13 et surtout en ce qui concerne les réseaux sociaux.
01:32:16 M. Attal a pu supprimer les vidéos délétères
01:32:22 qui ont incité à la mort ma fille
01:32:24 et ensuite supprimer les comptes de ces harceleuses.
01:32:28 En revanche, moi, j'attends beaucoup du ministère de la Justice
01:32:32 et surtout du ministère du Numérique
01:32:34 et surtout en la personne de Jean-Noël Barraud,
01:32:37 qui est quand même assez silencieux
01:32:39 sur le dossier du harcèlement scolaire.
01:32:41 On ne l'entend pas, on ne sait pas ce qu'il fait
01:32:43 et ça serait bien qu'il montre un certain soutien
01:32:46 au ministère de l'Education nationale
01:32:48 parce que M. Attal ne peut pas tout gérer.
01:32:51 J'attends vraiment du ministère de la Justice
01:32:53 et pour ma part, le procureur de Créteil,
01:32:55 je n'arrive pas à comprendre les décisions.
01:32:58 Là, par exemple, en ce qui concerne l'affaire
01:33:01 qui a eu lieu à Alfortville,
01:33:03 je n'arrive pas à comprendre certaines décisions.
01:33:05 Je vais vous donner un pendant.
01:33:07 Ma fille a subi des menaces en ligne,
01:33:10 incitations à la mort en ligne
01:33:13 et aujourd'hui, une partie du dossier de ma fille
01:33:16 est classée sans suite. Pourquoi ?
01:33:18 Parce que ces harceleuses sont mineures
01:33:20 et elles ont eu une décision administrative.
01:33:22 Elles ont eu une ordonnance administrative
01:33:25 qui, ensuite, ne nécessite pas une décision pénale.
01:33:28 Pourquoi ? On ne sait pas.
01:33:30 Aujourd'hui, mon avocat se bat pour obtenir cette décision,
01:33:33 alors qu'il est conseil de ma fille,
01:33:36 on n'a pas eu de décision.
01:33:37 Et pourquoi l'affaire d'Alfortville a nécessité
01:33:40 que le harceleur puisse lui avoir une décision pénale ?
01:33:44 Voilà.
01:33:45 Donc, je suis interpellé, pour ne pas dire interloqué,
01:33:49 de comprendre qu'à l'intérieur d'un même parquet,
01:33:52 des décisions sont diverses
01:33:54 pour, on va dire, une même organisation
01:33:56 sur l'aspect délétère du harcèlement.
01:34:00 Voilà. Donc, j'implore, dans le futur plan,
01:34:04 que la justice puisse être appliquée de la même façon
01:34:07 sur l'ensemble du territoire. Voilà.
01:34:09 Amine Elbaïe, peut-être...
01:34:13 Effectivement, il y a plusieurs volets.
01:34:15 Le volet de lutter contre le cyberharcèlement,
01:34:18 je pense que c'est la clé aujourd'hui.
01:34:20 Il y a peut-être aussi quelque chose à faire
01:34:23 au niveau de la justice, qu'elle soit plus rapide,
01:34:25 plus efficace, j'allais dire ?
01:34:27 -Oui. Je suis très touché par le témoignage de M. Morin.
01:34:31 Très touché.
01:34:32 C'est un père de famille qui a déposé plainte,
01:34:35 dont la plainte a été classée sans suite,
01:34:37 à qui on n'a jamais informé l'existence de poursuites.
01:34:43 Poursuites judiciaires, bien sûr,
01:34:45 mais aussi poursuites administratives.
01:34:47 Il faudra un moment désigner des responsables
01:34:50 à Versailles, quand on regarde l'appel de courrier entier
01:34:53 qui a été envoyé pour protéger l'institution,
01:34:56 l'institution administrative à tout prix,
01:34:59 au mépris des victimes,
01:35:02 au mépris du ressentiment que peuvent avoir aussi les parents
01:35:06 et qui, à un moment donné, se disent
01:35:08 "Est-ce que je ne vais pas rendre justice moi-même ?"
01:35:11 Sur la justice, vous l'avez rappelé, en effet,
01:35:14 il serait temps peut-être d'alourdir les peines.
01:35:17 J'attends du gouvernement, du courage politique,
01:35:19 en allant peut-être un peu plus loin sur cette question.
01:35:22 L'école, c'est un lieu de savoir, de transmission,
01:35:26 c'est aussi un espace de liberté.
01:35:28 Mais lorsque vous ne respectez pas l'autorité publique,
01:35:30 il va falloir peut-être aller plus loin demain,
01:35:33 permettre de suspendre à un certain moment
01:35:35 le versement des bourses d'études,
01:35:37 peut-être même le versement d'allocations familiales.
01:35:40 Il faut responsabiliser les parents.
01:35:42 Vous savez, moi, je suis sidéré,
01:35:44 parce qu'il faut le dire quand même,
01:35:46 la réponse ne pourra pas être uniquement judiciaire.
01:35:49 Moi, je suis sidéré par le délaissement,
01:35:51 l'abandon et la démission des parents.
01:35:53 Vous avez dans des collèges, dans des lycées,
01:35:55 des parents entiers qui n'ont jamais rencontré le professeur,
01:35:58 des parents absents pour les réunions par un professeur,
01:36:01 des parents qui ne s'intéressent pas pour leurs enfants.
01:36:03 Le gouvernement a dédoublé les classes dans les REP,
01:36:06 dans les quartiers populaires,
01:36:07 où on a mis quand même des milliards d'euros.
01:36:09 Vous avez des professeurs qui n'ont jamais rencontré les parents.
01:36:11 Les parents deviennent, à ce moment précis, intouchables.
01:36:15 Il va falloir, à un moment, sanctionner aussi
01:36:18 les parents démissionnaires, les responsabiliser,
01:36:20 assurer aussi l'instruction civique
01:36:22 pour des parents qui ne connaissent pas aujourd'hui la loi.
01:36:24 Voilà. Mettre les parents devant le fait accompli,
01:36:27 responsabiliser les parents
01:36:28 pour mieux accompagner les enfants, effectivement.
01:36:31 Elodie Huchard, vous êtes avec Pierre-François Altermat
01:36:34 devant Matignon.
01:36:35 On attend ici maintenant une vingtaine de minutes
01:36:37 la présentation de ce plan
01:36:39 pour lutter contre l'harcèlement scolaire.
01:36:41 Oui, on en sait un petit peu plus, d'ailleurs, Vincent,
01:36:45 sur les prises de parole.
01:36:46 C'est la première ministre, évidemment,
01:36:48 qui va ouvrir cette conférence de presse.
01:36:50 Et puis, ensuite, comme c'est un plan interministériel,
01:36:52 ils vont se succéder au public.
01:36:53 Le ministre de l'Education nationale,
01:36:55 la ministre des Sports, le ministre du Numérique,
01:36:57 la ministre de la Citoyenneté, le ministre de la Justice
01:36:59 et le ministre de la Santé.
01:37:01 Je vous présente cette liste parce que c'est aussi un moyen
01:37:03 de comprendre comment le gouvernement
01:37:04 a voulu réfléchir à ce plan.
01:37:06 Évidemment, les écoles, les établissements scolaires
01:37:08 sont concernés, mais ils veulent réfléchir
01:37:10 au temps global de la vie d'un enfant.
01:37:12 C'est le cas, par exemple, quand il fait du sport,
01:37:14 quand il est chez lui aussi.
01:37:15 Alors, on connaît déjà un certain nombre de mesures.
01:37:17 L'accent va être mis forcément sur le cyberharcèlement,
01:37:20 en demandant, par exemple, un couvre-feu numérique,
01:37:22 en faisant attention à l'âge des personnes
01:37:24 qui s'inscrivent aussi sur les réseaux sociaux.
01:37:26 Et puis, en ce qui concerne davantage le temps scolaire,
01:37:28 il y a une volonté de mettre en place
01:37:30 des brigades anti-harcèlement
01:37:31 qui permettront de mieux gérer les situations de harcèlement,
01:37:35 qui mettront en place aussi un certain nombre d'initiatives,
01:37:37 comme des cours d'empathie pour aider les élèves.
01:37:40 Et puis, évidemment, il y a un travail aussi
01:37:42 sur la psychologie qui sera mis en place
01:37:44 avec des questionnaires distribués aux élèves
01:37:46 pour pouvoir mieux avoir en tête les signaux faibles du harcèlement
01:37:49 pour qu'un élève harcelé puisse alerter immédiatement,
01:37:52 évidemment, son établissement scolaire.
01:37:54 On sait qu'il y a deux enjeux de ce plan.
01:37:56 D'abord, c'est mettre fin au drame
01:37:58 qu'on a connu trop souvent ces dernières semaines,
01:38:00 et puis aussi pointer les défaillances du système.
01:38:02 Merci, Élodie.
01:38:04 En direct de l'hôtel de Matignon, Yvan Rouy-Haufel.
01:38:07 La clé, effectivement, semble être...
01:38:10 En tout cas, les mesures semblent se concentrer
01:38:12 autour du cyberharcèlement.
01:38:14 Aujourd'hui.
01:38:15 Ce que je remarque d'abord,
01:38:16 c'est que ce plan porte la marque de Gabriel Attal.
01:38:19 Certes, il devait être présenté par la Première ministre,
01:38:21 mais l'on voit bien que l'opinion a bien retenu, d'ailleurs,
01:38:23 que s'il y a une dynamique qui a été insufflée sur ce domaine-là,
01:38:28 c'est grâce au nouveau ministre de l'Éducation,
01:38:30 à qui je rends hommage.
01:38:31 Et la méthode du ministre de l'Éducation
01:38:33 est précisément d'aller sur le terrain
01:38:35 et de répondre au coup par coup.
01:38:36 Je crois, monsieur, que le ministre vous a répondu dans les 24 heures,
01:38:39 ce qui n'était pas le cas jusqu'alors de l'administration.
01:38:43 Et j'entends qu'il faut mettre en cause, naturellement,
01:38:45 les parents des harcèleurs, les harcèleurs, les parents des harcèleurs
01:38:47 et tout l'environnement, naturellement,
01:38:50 mais je pense que la première instance à mettre en cause,
01:38:52 la première autorité à mettre en cause, est l'autorité publique.
01:38:55 Nous sommes là devant un délit d'indifférence,
01:38:58 un délit d'inhumanité.
01:38:59 Le délit d'inhumanité qui est partagé par les élèves,
01:39:02 par les harcèleurs, qui, naturellement,
01:39:03 chosifient, dans le fond,
01:39:05 ceux qu'ils ont choisis comme étant leurs victimes,
01:39:12 si je puis dire, mais le plus grave et le plus révoltant,
01:39:15 c'est de voir que l'administration elle-même,
01:39:16 je ne vais pas revenir sur la réponse abjecte
01:39:18 du rectorat de l'académie de Versailles
01:39:22 sur des protestations de parents d'élèves
01:39:24 qui avaient mis en garde sur la fragilité de leur enfant qui s'est suicidé,
01:39:26 mais enfin, tout de même, ceci est assez révélateur de l'indifférence,
01:39:30 et en tout cas, de la pesanteur technocratique
01:39:33 de tout un appareil d'État,
01:39:35 qui n'a pas encore, me semble-t-il, été mis en cause,
01:39:41 sinon par Gabriel Attal lui-même, qui a reconnu des fautes,
01:39:44 mais il me semble que c'est là, d'abord,
01:39:45 dans cette indifférence officielle, dans cette indifférence d'État,
01:39:48 qu'il va falloir que le gouvernement s'attaque,
01:39:50 c'est-à-dire que, j'entends, je ne suis pas un spécialiste
01:39:53 des mesures qui vont être appliquées,
01:39:55 je fais confiance aux spécialistes qui ont été,
01:39:57 notamment au Danemark, pour s'inspirer
01:40:00 des mesures de confiscation de portables, etc.
01:40:04 Et je remarque également, au Danemark,
01:40:06 qu'il y a des cours d'empathie qui sont donnés aux jeunes élèves
01:40:10 à partir de 6 ans, je crois,
01:40:12 mais je pense que s'il y a des cours d'empathie à donner,
01:40:14 certes, aux jeunes élèves, ça me paraît très bien,
01:40:16 mais s'il y a des cours d'empathie à donner,
01:40:18 c'est également au réseau officiel,
01:40:20 à toutes ces structures officielles, du rectorat au professeur,
01:40:23 à toute la machine éducative qui s'aveugle sur son autorité,
01:40:29 si je puis dire, et qui n'entend pas les cris de détresse
01:40:31 des enfants et des parents.
01:40:32 C'est tout à fait bouleversant que d'entendre ces parents
01:40:34 qui sont désarmés, qui ne sont pas écoutés,
01:40:36 encore une fois, c'est ce manque d'écoute.
01:40:38 Ce manque d'écoute, il est constant,
01:40:40 aujourd'hui, dans la crise démocratique,
01:40:42 dans le fond, ce ne sont pas simplement les parents
01:40:44 des élèves harcèleurs qui ne sont pas écoutés,
01:40:46 c'est plus généralement une partie des citoyens
01:40:47 les plus vulnérables qui ne sont pas non plus écoutés.
01:40:50 Donc, il y a vraiment cette fracture entre les élites,
01:40:54 les dirigeants et ceux qui souffrent,
01:40:55 qui doit être résorbée.
01:40:56 Donc, il faut penser naturellement au harcèlement,
01:40:58 mais le harcèlement me semble être un phénomène
01:41:01 qui peut s'élargir à tout un ensemble de Français
01:41:03 qui sont également abandonnés devant la violence des autres.
01:41:06 Olivier Morin, vous vouliez rajouter quelque chose.
01:41:09 Alors, je tiens à préciser effectivement
01:41:10 que le ministre du Numérique va s'exprimer,
01:41:12 le ministre de la Justice également.
01:41:14 Vous attendez beaucoup de ces prises de parole ?
01:41:15 Effectivement, oui.
01:41:16 J'attends vraiment des solutions probantes
01:41:19 et des actes fermes et surtout applicables.
01:41:22 Je voulais juste rajouter, dans mon cas,
01:41:25 j'ai le directeur de la CPAM du Val-de-Marne
01:41:30 qui se porte partie civile.
01:41:31 Caisse primaire d'assurance maladie.
01:41:32 La caisse primaire d'assurance maladie
01:41:34 qui se porte partie civile dans notre dossier.
01:41:37 Et je tiens à féliciter cette caisse
01:41:38 pour moi-même être comptable public
01:41:40 dans les organismes de sécurité sociale.
01:41:43 Parce qu'en fait, il faut aussi que les parents comprennent
01:41:45 que c'est plus à la collectivité
01:41:47 de payer les dégâts de leurs enfants harceleurs.
01:41:51 Et donc, j'aimerais, et là aussi,
01:41:53 que le ministre de la Santé entende cet honneur pour moi,
01:41:58 que systématiquement,
01:41:59 les caisses primaires d'assurance maladie,
01:42:01 en l'occurrence la CNAM,
01:42:02 la Caisse Nationale d'Assurance Maladie,
01:42:04 que les mutuelles se portent systématiquement,
01:42:07 partie civile dans ces dossiers.
01:42:08 - Peut-être une question pour vous, monsieur.
01:42:11 Moi, je suis très touché par la situation de votre fille.
01:42:13 Et en fait, je n'arrive pas aujourd'hui à dépasser
01:42:16 le sujet du harcèlement scolaire.
01:42:17 Pardonnez-moi, mais votre fille a été harcelée.
01:42:20 - Oui.
01:42:21 - Qui a dû changer d'établissement ?
01:42:22 Est-ce que c'est votre fille qui a dû changer d'établissement
01:42:25 ou est-ce que ce sont les élèves harceleurs
01:42:26 qui ont dû changer d'établissement ?
01:42:28 - C'est ma fille. J'ai dû déscolariser ma fille
01:42:29 puisque le proviseur a fermé les yeux
01:42:32 et j'ai dû faire une sommation de fer extrajudiciaire
01:42:35 pour faire entendre raison à la proviseure,
01:42:37 qui n'a pas souhaité répondre,
01:42:39 puisqu'elle a refusé de faire la déclaration d'accident,
01:42:42 me produire l'attestation d'assurance
01:42:44 dans le cadre de l'OMERTA.
01:42:45 - Est-ce qu'ils ont été poursuivis en conseil de discipline ?
01:42:47 - Rien. Et l'ancien ministre m'avait promis au grand Dieu
01:42:50 qu'il s'en occuperait et tout a été silence et mensonge.
01:42:54 - Justement, Aminel Bahi, vous évoquiez tout à l'heure
01:42:56 la responsabilité des parents des élèves harceleurs.
01:42:58 Est-ce que, Olivier Morin...
01:43:00 Alors, vous nous dites, si on va peut-être un petit peu trop loin,
01:43:03 il n'y a aucun problème ?
01:43:04 Il y a des choses que vous ne pouvez pas dire, également.
01:43:06 - Bien sûr, parce que je suis sous secrète instruction,
01:43:08 mais je vous permettrai de vous le dire.
01:43:09 - Est-ce que vous avez tenté d'entrer en contact avec les parents ?
01:43:13 - Tout à fait.
01:43:14 J'ai reçu la maman au mois de décembre
01:43:16 pour essayer d'échanger avec elle,
01:43:17 mais elle nous a expliqué que l'éducation de ses filles
01:43:19 était exemplaire.
01:43:21 Et donc, j'ai écrit à la maman
01:43:22 pour essayer d'avoir l'attestation d'assurance,
01:43:25 et elle a répondu à mon assurance
01:43:26 en disant que ses enfants étaient responsables de rien.
01:43:29 - Et le rectorat ?
01:43:30 - Alors, le rectorat, j'avais saisi le médiateur
01:43:33 du rectorat pour expliquer la situation,
01:43:36 et j'ai écrit le 27 avril, ils m'ont répondu le 27 mai,
01:43:40 en m'expliquant qu'ils s'excusaient pour le retard,
01:43:42 et en fait, la réponse était un peu à la hauteur
01:43:45 du courrier de Versailles, en disant que j'avais agressé
01:43:48 les deux enfants harceleurs, alors que je les ai jamais vus,
01:43:52 et je leur ai fait la réponse suivante,
01:43:54 en disant que si j'avais dû agresser les enfants harceleurs,
01:43:57 croyez-moi qu'il n'y aurait eu ni odeur, ni bruit, ni image,
01:44:00 mais que mon éducation et ma raison l'emportaient
01:44:03 sur mon sentiment de colère.
01:44:05 - Ça ne pouvait rien avoir.
01:44:06 - C'est très important, ce que vient de dire M. Mollo.
01:44:09 Il faudra, c'est très court,
01:44:10 il faudra un moment désigner des responsables.
01:44:13 Il faudra un moment désigner les responsables,
01:44:14 et il faudra aussi que ceux qui ont manqué
01:44:17 à leur devoir de déontologie, c'est-à-dire un certain nombre
01:44:19 de fonctionnaires et des responsables au sein du rectorat,
01:44:22 assument leur responsabilité.
01:44:24 - Yves-Henri Aufol.
01:44:25 - Une question qui est peut-être indiscrète,
01:44:27 et dans ce cas-là, vous n'y répondez pas,
01:44:28 mais quels étaient les prétextes pris par les deux harceleurs
01:44:31 pour harceler votre fille ?
01:44:33 Qu'est-ce qui les reprochait ?
01:44:35 Et d'autre part, a-t-on une idée du profil des deux harceleurs ?
01:44:39 - Alors, en fait, c'était des sœurs jumelles
01:44:42 qui, en fait, venaient de Limoges.
01:44:46 Ma fille les avait pris de sympathie,
01:44:48 et en fait, ma fille travaillait bien en classe.
01:44:50 Et en fait, tout a été...
01:44:51 Le déclenchement, c'est que ma fille a refusé,
01:44:53 à un moment donné, de donner les devoirs
01:44:55 et de répondre en classe pendant les interrogations,
01:44:58 puisqu'elle s'est fait attraper en train de donner les réponses.
01:45:01 Et elle est rentrée un soir en me disant
01:45:03 "On s'est fait attraper, la note a été divisée par deux."
01:45:06 - Donc elle était harcelée parce qu'elle était trop bonne élève.
01:45:08 - Voilà, et elle refusait de donner les devoirs.
01:45:10 - Elle refusait de donner les devoirs.
01:45:11 - C'est souvent le cas.
01:45:11 - Donc c'est ce qui est effectivement souvent le cas, oui.
01:45:13 Mais ces cas de harcèlement sont divers.
01:45:16 Il y a aussi des cas de harcèlement pour racisme.
01:45:18 Il y a des cas de harcèlement...
01:45:19 Nous avions reçu ici même, si vous n'étiez pas là,
01:45:22 un parent d'élève d'un enfant harcelé
01:45:24 parce qu'il était blond aux yeux bleus.
01:45:26 Il ne faut pas non plus oublier tous ces éléments-là.
01:45:28 Il y a également des harcèlements contre des élèves
01:45:30 qui, par leur religion, sont jugés indésirables dans une classe.
01:45:34 Donc tout ça, c'est un ensemble assez vaste
01:45:36 qui reproduit dans le fond les exclusions
01:45:39 qui sont celles de la société elle-même,
01:45:41 dans ces extravagances, si je puis dire.
01:45:44 Et je pense qu'il ne faut pas perdre de vue
01:45:46 également le profil des familles et le profil de ces harceleurs-là,
01:45:50 qui sont souvent d'ailleurs des personnes vulnérables,
01:45:53 quand je parle en tout cas des harceleurs.
01:45:55 Vous restez bien autour de cette table, messieurs.
01:45:57 Vous restez bien devant CNews. On revient dans quelques instants.
01:46:00 Vous pourrez suivre cette conférence de presse,
01:46:03 en tout cas la présentation du plan de lutte interministériel
01:46:07 contre le harcèlement scolaire.
01:46:08 Ce sera en direct sur CNews dans 10 minutes.
01:46:10 On vous accompagne en attendant cette prise de parole
01:46:12 d'Elisabeth Borne, pour commencer,
01:46:14 et puis des autres ministres qui ont participé
01:46:16 à l'élaboration de ce plan, tout de suite.
01:46:18 Allez, il est bientôt 16h30.
01:46:23 Merci d'être avec nous en direct dans CNews, dans 180 minutes info.
01:46:27 Je vous rappelle qu'on attend dans les toutes prochaines minutes
01:46:30 la prise de parole d'Elisabeth Borne,
01:46:32 qui va dévoiler le plan interministériel
01:46:35 de lutte contre le harcèlement scolaire.
01:46:38 Nous sommes toujours avec Yvan Rufold, Amine Elbaïe et Olivier Morin.
01:46:42 Je rappelle Olivier Morin, vous êtes le père de Liliane,
01:46:46 qui a été harcelée.
01:46:48 On va continuer avec vous, vous poser quelques questions.
01:46:51 Encore une fois, si vous ne pouvez pas répondre
01:46:52 à cause du secret d'instruction, ou tout simplement
01:46:54 pour protéger votre fille, il n'y a strictement aucun problème.
01:46:56 J'aurais aimé savoir ce qu'a vécu votre fille,
01:47:00 comment cela s'est concrétisé sur elle, ce qu'elle a vécu.
01:47:05 Comment elle était une fois qu'elle rentrait de l'école,
01:47:07 quand elle subissait ce harcèlement scolaire ?
01:47:10 On va dire comme tout enfant choqué, c'est-à-dire elle fermait.
01:47:15 En plus, ma fille ne se nourrissait peu,
01:47:18 parce que déjà c'est un oiseau pour manger.
01:47:22 Des troubles du sommeil, verbaliser peu,
01:47:25 comme souvent les enfants harcelés.
01:47:29 -Aujourd'hui, oui, allez-y Amine Elbaïe.
01:47:30 -Je voudrais simplement dire qu'à travers le futur plan
01:47:34 qui va être dévoilé par le gouvernement,
01:47:36 il serait extrêmement intéressant que le gouvernement nous dise
01:47:40 qu'à présent et désormais, l'inaction administrative
01:47:43 sera sanctionnée.
01:47:45 Ceux qui ont la responsabilité d'assurer le service public
01:47:49 de l'enseignement primaire et secondaire,
01:47:51 et qui n'agissent pas en connaissance de cause
01:47:54 face à une situation de grave danger,
01:47:56 qu'est le harcèlement, alors des mesures seront prises.
01:47:59 Oui, il faudra activer systématiquement
01:48:01 les conseils de discipline, et aussi l'activer
01:48:04 à l'égard des personnes aides
01:48:06 qui pourraient passer à côté aussi de ces situations.
01:48:09 On voit aussi beaucoup trop d'agents publics,
01:48:12 beaucoup trop, dans des collèges et des lycées,
01:48:15 qui n'agissent pas parce qu'ils ne veulent pas rendre de compte
01:48:17 à leur hiérarchie.
01:48:18 Ceux qui refusent de se soumettre à la déontologie
01:48:21 et aux principes cardinaux de la fonction publique
01:48:23 doivent être révoqués.
01:48:26 -Yvan Ruffold, plus de sanctions.
01:48:28 Vous êtes d'accord avec ça, contre les parents,
01:48:31 contre le personnel qui n'agit pas ?
01:48:33 -C'est ce qu'a dit Gabriel Attal en disant
01:48:35 qu'il y avait eu des fautes,
01:48:36 parlant des lettres administratives impersonnelles
01:48:39 qui avaient été envoyées par centaines.
01:48:42 En tout cas, il y en avait eu plus de 50
01:48:43 qui étaient très contestables et qui ne répondaient pas
01:48:45 à des mesures de détresse.
01:48:46 Et naturellement, s'il y a faute, il y a donc responsabilité.
01:48:49 Donc j'imagine qu'il peut y avoir,
01:48:51 et que les parents sont en droit,
01:48:52 de demander des comptes à l'administration.
01:48:54 Ceci est tout à fait justifiable, bien entendu.
01:48:58 Ce qui m'intéresse, c'est de comprendre
01:49:00 ce phénomène du harcèlement.
01:49:01 Le phénomène du harcèlement, il n'est pas nouveau.
01:49:04 On sait très bien qu'il y a une violence chez les plus petits,
01:49:08 une sorte d'indifférence à l'humiliation
01:49:12 qui est faite aux plus faibles.
01:49:13 Mais j'ai le sentiment que ce harcèlement,
01:49:17 c'est multiplié au cœur des collèges,
01:49:20 des lycées dits sensibles,
01:49:22 des lycées issus de la diversité.
01:49:24 J'avance sur la pointe des pieds,
01:49:26 parce qu'on arrive là sur un domaine
01:49:28 qui est naturellement très polémique.
01:49:29 Mais je voulais savoir s'il y avait tout de même,
01:49:31 d'après vous, notamment, un lien,
01:49:34 comme on dit qu'il y a un lien entre la violence et l'immigration.
01:49:36 Est-ce qu'il y a un lien entre ce harcèlement
01:49:39 et la diversité de certains lycées sensibles
01:49:42 qui, par un effet de mimétisme et de guerre de communauté,
01:49:46 peuvent s'en prendre également aux origines ?
01:49:49 - Je pense que ça peut être le cas.
01:49:52 Dans certains collèges et lycées,
01:49:54 je pense que ça peut être le cas.
01:49:55 Moi, ce que je déplore surtout,
01:49:57 c'est aujourd'hui, les enfants ont des téléphones
01:50:00 et je maintiens que les parents
01:50:03 ne font pas leur rôle de parents.
01:50:06 Je suis désolé de dire,
01:50:08 mais la confiance ne dispense pas du contrôle.
01:50:10 Je l'ai déjà dit et je le répète,
01:50:12 les parents doivent vérifier
01:50:13 ce qui se passe dans les portables des enfants.
01:50:16 Voilà, donc à un moment donné,
01:50:18 moi, ma fille a un portable,
01:50:19 mais elle n'a pas de compte personnel TikTok,
01:50:22 elle n'a pas de compte personnel Instagram,
01:50:24 elle est passionnée d'équitation,
01:50:26 elle a mon propre compte TikTok.
01:50:28 - À partir de quel âge,
01:50:30 vous estimez qu'elle pourrait avoir ses propres comptes ?
01:50:33 - Elle aura son propre compte quand elle aura 18 ans.
01:50:35 C'est tout. Pour l'instant, il est hors de question.
01:50:37 Et moi, ce que j'attends aujourd'hui,
01:50:39 aujourd'hui, M. Attal, je crois,
01:50:41 envisage pour les mineurs, à partir de 15 ans,
01:50:44 se connecter avec Educonnect.
01:50:46 Moi, je suis désolé.
01:50:49 Aujourd'hui, c'est un peu contraire aux réglementations.
01:50:52 Je ne vois pas pourquoi les comptes
01:50:54 ne seraient pas ouverts avec France Connect.
01:50:57 Parce que France Connect, aujourd'hui,
01:50:58 c'est un outil qui est clairement identifié
01:51:03 et par rapport aux adultes.
01:51:05 Pour les adultes. Donc, on ouvre un compte TikTok,
01:51:07 Instagram avec France Connect,
01:51:09 et la responsabilité des parents est claire.
01:51:12 - Donc, un accès direct possible pour les parents.
01:51:15 - Et identifiable.
01:51:16 Il y a un harcèlement en cours avec France Connect.
01:51:18 On identifie la personne.
01:51:19 - L'intervention de Yvan Ruyffold
01:51:21 sur le fait du harcèlement scolaire est intéressante.
01:51:23 De la même façon qu'il faut reconnaître l'existence
01:51:26 d'un lien entre l'explosion de la violence
01:51:29 dans la société en général, où la violence est banalisée,
01:51:31 avec la hausse de l'immigration incontrôlée,
01:51:34 oui, je crois qu'il y a un lien
01:51:36 entre l'explosion du harcèlement scolaire
01:51:39 et la montée des discriminations.
01:51:42 Sous toutes ces formes,
01:51:43 sous la forme de l'orientation sexuelle,
01:51:45 sous la forme des opinions politiques,
01:51:47 sous la forme ou sous l'apparence religieuse,
01:51:51 je crois qu'il faut effectivement combattre sur un double front,
01:51:55 combattre toute forme de discrimination à l'école,
01:51:58 et elles existent,
01:51:59 et combattre à cette condition le harcèlement scolaire.
01:52:02 Je crois que la motivation du harcèlement
01:52:05 réside aussi en la forme, en partie,
01:52:09 sur l'existence et l'état des discriminations,
01:52:12 partout, partout dans la société, partout en France.
01:52:16 C'est là où il y a une responsabilité collective,
01:52:18 collective sur le plan politique,
01:52:20 collective aussi à l'échelle de la fonction publique.
01:52:23 Tous les fonctionnaires, tous les agents publics,
01:52:26 ceux qui aiment la France et ce pays doivent s'associer
01:52:28 pour mettre à plat et anéantir toutes les formes de discrimination.
01:52:32 Il n'y a pas encore d'études, pas de chiffres, néanmoins,
01:52:35 sur le lien entre l'immigration et le harcèlement scolaire.
01:52:38 - Bien sûr, mais vous n'en aurez pas.
01:52:40 - Pas sur l'immigration, mais sur les discriminations.
01:52:42 - Ce sont des sujets qui sont encore tabous.
01:52:45 - Je me permets de préciser,
01:52:46 j'en ai moi-même été victime dans tous les sens.
01:52:49 Que l'on soit français, issu d'immigration ou pas,
01:52:52 on subit ces brimades-là,
01:52:54 et non pas forcément par racisme, qu'on a 12 ou 13 ans,
01:52:56 tout simplement par manque de connaissances, de culture.
01:53:00 Voilà, je me permets de donner mon avis.
01:53:03 - Je pense malgré tout que ces élèves-là
01:53:06 reproduisent ce qu'ils voient au cœur même de leur famille,
01:53:09 de leur communauté.
01:53:11 Je pense que, dans ce sens,
01:53:13 il me semble que la responsabilité des parents est primordiale.
01:53:16 J'étais très choqué de votre réflexion
01:53:18 quand vous avez fait remarquer à la mère de famille
01:53:21 de ces deux élèves qu'elle jugeait bien élevés,
01:53:23 ces deux enfants,
01:53:25 alors que visiblement, ce sont des enfants mal élevés.
01:53:27 On comprend bien que le problème ne sont pas les enfants,
01:53:30 mais cette mère de famille.
01:53:32 Donc, il va falloir aussi demander des comptes
01:53:35 aux parents eux-mêmes, aux parents de ces enfants-là.
01:53:37 C'est désarçonnant.
01:53:39 On ne peut pas rentrer dans tous les détails,
01:53:41 on ne connaît pas le parcours de cette famille,
01:53:43 mais ce serait intéressant de savoir pourquoi
01:53:46 cette mère de famille s'est désintéressée
01:53:48 d'une vie en commun qui passe d'abord
01:53:50 par une différence portée aux petits camarades.
01:53:53 - Peut-être la facilité de fermer les yeux aussi.
01:53:56 - Vraisemblablement aussi.
01:53:57 J'aimerais qu'on m'explique davantage.
01:54:00 - Il est quand même important, ce délaissement.
01:54:03 Il existe aussi à l'école, je le disais en début d'émission,
01:54:06 de l'abandon et de la démission des parents.
01:54:08 On a donné en France des milliers d'allocations par année
01:54:11 à des familles, on leur a donné des bourses d'études,
01:54:14 on peut rentrer dans le détail, le FSL, le Fonds de solidarité,
01:54:18 on leur a donné plein d'aides pour payer la cantine,
01:54:21 les livres, l'allocation de rentrée scolaire,
01:54:23 les allocations familiales, et pas un jour,
01:54:26 vous avez des professeurs qui vous disent
01:54:28 "je ne sais pas qui est la maman, le papa."
01:54:31 Les réunions parents-profs dans les quartiers populaires,
01:54:34 elles sont vides.
01:54:35 Des professeurs ont l'impression d'être venus pour rien,
01:54:38 car certains ne sont pas payés, mais les parents ne viennent pas.
01:54:42 Il faudrait peut-être responsabiliser les parents,
01:54:45 se dire qu'on se prend une journée à la rentrée,
01:54:47 vous signez le règlement intérieur,
01:54:49 on vous présente le cadre de fonctionnement,
01:54:52 les cours enseignés, on vous démontre et vous fait visiter
01:54:55 les lieux, vous vous imprégnez des lieux,
01:54:58 vous êtes intéressé pour que votre enfant
01:55:00 s'intéresse à la vie scolaire.
01:55:02 Sur cette question-là, c'est un grand tabou
01:55:04 dans l'éducation nationale, c'est la démission parentale.
01:55:08 Cette démission parentale, j'attends du gouvernement,
01:55:11 qui est une réponse sociale, économique, extrêmement forte.
01:55:15 -Il y a aussi, malgré tout, à travers tous ces harcèlements,
01:55:18 la question de la responsabilité de l'enseignement public lui-même.
01:55:22 Je crois comprendre, malgré tout,
01:55:24 que ces phénomènes de harcèlement,
01:55:26 qui sont répandus dans les lycées et les collèges publics,
01:55:29 le sont moins dans les lycées et les collèges privés.
01:55:33 Il y a aussi un aspect de surveillance collective,
01:55:35 d'intérêt porté à l'enfant, qui me paraît être plus accentué
01:55:39 dans le privé plutôt que dans le public.
01:55:41 Il va falloir s'interroger de savoir pourquoi l'humain,
01:55:45 dans le fond, disparaît dès qu'on s'approche
01:55:47 d'une administration qui devient technocratique
01:55:50 et qui s'intéresse davantage au rendement et au polycopier
01:55:53 qu'au dialogue avec les élèves et les parents.
01:55:56 C'est un autre problème qui n'est pas à l'avantage
01:55:59 de l'enseignement public, mais sur lequel
01:56:01 l'enseignement public ne me semble pas avoir porté
01:56:04 une réflexion profonde sur sa déshumanisation,
01:56:07 si je puis dire.
01:56:08 C'est un problème de déshumanisation.
01:56:10 Quand vous n'entendez pas les cris de souffrance d'un enfant,
01:56:14 vous appliquez une déshumanisation.
01:56:16 -Olivier Morin, j'aimerais m'intéresser encore
01:56:19 un petit peu à votre cas, mais celui de votre fille.
01:56:22 Aujourd'hui, ça va mieux ?
01:56:24 -Ça va mieux. Ça reste encore très fragile.
01:56:26 Elle a une rentrée, on va dire que c'est bien passé,
01:56:29 parce qu'elle est dans un établissement
01:56:32 où elle est très accompagnée.
01:56:34 Mais en revanche, il est évident que quand on a subi
01:56:37 un harcèlement de telle nature, il faut un certain temps
01:56:40 pour que les cicatrices soient pensées.
01:56:43 En revanche, moi, je voudrais juste avoir
01:56:45 une précision aussi dans le plan pour les parents,
01:56:48 et j'attends ça aussi plutôt du ministère du Travail
01:56:52 ou du ministère de l'Action sociale ou autre.
01:56:55 Dans mon cas, j'avais retrouvé un emploi,
01:56:59 et pour ma fille, elle m'envoyait des textos,
01:57:02 des toilettes me disant qu'elle était battue, etc.
01:57:05 Et donc, j'ai dû mettre un terme à ma période d'essai
01:57:08 pour m'occuper de ma fille.
01:57:10 D'accord ? Et donc, je suis pas le seul dans ce cas-là.
01:57:13 Donc, j'attends du plan du gouvernement.
01:57:17 Alors, pas forcément des aides financières,
01:57:20 mais peut-être aussi au niveau des impôts,
01:57:24 parce que ma fille, aujourd'hui, a été,
01:57:28 à la demande du procureur de Créteil,
01:57:30 psychanalysée, passée avec tout un tas de médecins,
01:57:35 dans le cas des UMJ, Unités Médicaux Judiciaires.
01:57:38 Elle est reconnue sur le plan psychologique
01:57:41 à plus de 10 jours d'ITT,
01:57:43 capacité de travail temporaire,
01:57:45 sans compter encore pour son pied,
01:57:48 car elle a eu le 4e et le 5e orteil broyé par une harceleuse.
01:57:51 Il y a aussi tout l'aspect honoraire,
01:57:54 qui, à un moment donné,
01:57:56 parce que j'ai deux avocats pénalistes,
01:57:58 donc il y a tout l'aspect honoraire.
01:58:00 Bien évidemment, ce parti honoraire sera peut-être pris en charge
01:58:04 s'il y a condamnation, mais j'espère qu'il y en aura.
01:58:07 - L'établissement fait une déclaration d'accident ?
01:58:09 - Non, toujours pas.
01:58:11 C'est la raison pour laquelle j'ai dû faire
01:58:13 une sommation de faire extrajudiciaire
01:58:15 pour laquelle l'établissement n'a pas répondu.
01:58:18 J'ai été tué en partie civile avec un article 85
01:58:20 du code de procédure civile.
01:58:22 Donc j'attends aussi de ce plan,
01:58:24 quand on a des éléments avérés,
01:58:26 tels que je viens de vous exposer,
01:58:28 par la médecine légale et de la justice,
01:58:32 qu'éventuellement, une partie de tous ces débours financiers
01:58:37 puisse être éventuellement pris en charge,
01:58:39 soit par un crédit d'impôt ou une déduction de frais réels.
01:58:42 Pour ma part, pour l'instant, je m'en sors
01:58:45 et je ferai tout pour ma fille et j'irai jusqu'au bout,
01:58:48 parce que rien ne me fera baisser les bras
01:58:51 pour faire condamner les harceleurs
01:58:53 et les responsables légaux.
01:58:55 - Ce que vous nous disiez, ce combat-là,
01:58:58 ce n'est pas uniquement pour votre fille.
01:59:00 - Non, c'est pour les autres enfants.
01:59:03 Par exemple, pour le petit Maël de Dijon,
01:59:05 je suis très proche de cet enfant.
01:59:08 Je pense au petit Fares,
01:59:10 je pense à Thibault, malheureusement, qui nous a quittés,
01:59:14 à Nicolas, Maël et de ce monde, heureusement.
01:59:17 Enfin, voilà, il y a encore plein d'enfants
01:59:19 qui ont des dossiers en cours,
01:59:21 pour lesquels les familles n'ont pas forcément
01:59:23 les moyens d'honorer tous ces frais.
01:59:26 Et j'attends, on va dire, au-delà, si vous voulez,
01:59:29 de la sanction du harceleur et des parents,
01:59:31 on va dire tous les dommages collatéraux,
01:59:34 mais qui sont aussi financiers,
01:59:36 surtout dans l'époque actuelle où les factures sont déjà très lourdes.
01:59:40 - Est-ce que vous avez pris contact avec Gabriel Attal ?
01:59:43 Vous l'avez vu, vous l'avez rencontré ?
01:59:45 Et avez-vous exposé vos propositions,
01:59:47 qui viendraient peut-être enrichir les propositions
01:59:50 que Mme Borne doit présenter dans les minutes qui viennent ?
01:59:53 - Aujourd'hui, je suis en étroite, on va dire,
01:59:57 relation et collaboration avec son cabinet,
02:00:00 dont je tirerai le nom de son conseiller ici publiquement.
02:00:04 Nous avons plutôt échangé sur les événements pratico-pratiques,
02:00:08 c'est-à-dire les aspects TikTok et autres.
02:00:11 Nous avons prévu une entrevue avec ma fille et le ministre,
02:00:16 ne serait-ce que par rapport à ma fille...
02:00:19 - Le ministre de l'Education ?
02:00:20 - Le ministre de l'Education nationale,
02:00:23 puisque ma fille, d'un point de vue psychologique,
02:00:26 a besoin de pouvoir échanger avec lui,
02:00:28 et je pense que ça fera partie, justement, de nos échanges.
02:00:32 - Vous n'avez pas eu de difficultés à rencontrer le ministre ?
02:00:35 - Pas du tout.
02:00:36 Son conseiller m'a proposé, effectivement,
02:00:39 de nous rencontrer et surtout de rencontrer ma fille,
02:00:42 pour justement lui donner de nouveau confiance
02:00:47 dans les politiques, dans la police, dans l'adulte.
02:00:50 Ma fille avait perdu un peu confiance, on va dire, en l'autorité.
02:00:53 - Je reprends ma comparaison
02:00:55 entre le secteur privé et le secteur public.
02:00:58 Votre fille est dans le secteur public.
02:01:00 Vous n'avez pas eu l'idée, l'envie de l'inscrire
02:01:03 dans le secteur privé, qui me semble être plus protecteur.
02:01:06 Peut-être me trompe.
02:01:08 - Vous savez, aujourd'hui, le privé,
02:01:10 il y a d'autres difficultés,
02:01:12 parce que ça peut être à double tranchant.
02:01:14 Aujourd'hui, si vous n'avez pas l'iPhone 15 Pro, etc.,
02:01:18 il y a aussi d'autres formes de discrimination.
02:01:21 Donc j'ai pas forcément cherché à la mettre dans le privé.
02:01:24 - Avez-vous senti une différence
02:01:26 entre le moment où vous avez contacté M. Papendiaïe,
02:01:29 l'ancien ministre de l'Education, et M. Attal ?
02:01:32 - Comment vous dire ? Du blanc au noir.
02:01:34 C'est-à-dire que M. Papendiaïe,
02:01:38 l'ancien ministre, n'a été qu'un charmeur,
02:01:42 un orateur, pour lequel je n'ai eu aucun suivi.
02:01:46 - D'accord. - Alors que j'ai fait
02:01:48 un seul mail au cabinet de M. Attal,
02:01:50 le 24 août, en expliquant les circonstances.
02:01:54 Déjà, pourquoi je me suis permis de lui écrire ?
02:01:57 Parce que j'ai aimé, lorsqu'il a pris sa prise de fonction,
02:02:01 il a fait un discours de politique générale
02:02:03 qui m'a touché, qui avait l'air d'une sincérité exemplaire.
02:02:07 Et donc, j'ai écrit le 24 août ou le 27 août,
02:02:10 et dès le lendemain matin, j'ai reçu un texto
02:02:14 me demandant de prendre attache sur le numéro de portable
02:02:17 de son conseiller principal. - D'accord.
02:02:20 M. Morin, alors, il y a évidemment la question des enfants,
02:02:25 leur mal-être, mais il y a aussi une période difficile
02:02:27 pour les parents, dans ces cas-là, qui voient leur enfant
02:02:30 qui va mal, tout simplement. - Tout à fait.
02:02:32 - Qui craignent le pire pour leur enfant.
02:02:35 Le pire, parfois, arrive, malheureusement.
02:02:38 Quel conseil donneriez-vous aux parents d'enfants harcelés
02:02:43 qui voient, comme ça, cette situation s'encrasser ?
02:02:47 Un petit peu... Qu'est-ce que vous leur diriez ?
02:02:50 Comment vous, vous l'avez vécu, déjà ?
02:02:52 - Comment nous, on l'a vécu ?
02:02:53 C'était d'autant plus dur que cette période-là
02:02:56 a été pour nous une grande confusion,
02:02:58 puisque, à ce moment-là, quand c'est arrivé,
02:03:00 mon papa était en train de mourir,
02:03:04 c'était en fin de vie, et on a assimilé ça
02:03:06 au fait que ma fille perdait son grand-père.
02:03:09 Donc, si vous voulez, on savait pas si c'était le fait
02:03:11 qu'elle perdait son grand-père ou qu'il y avait un mal-être.
02:03:14 Donc, pour ma part, j'ai eu un grand sentiment de culpabilité
02:03:17 parce que j'ai pas vu le mal-être.
02:03:20 Voilà. Et donc, avec sa maman,
02:03:23 vous pouvez comprendre qu'on a culpabilisé.
02:03:25 Et donc, quand elle a verbalisé les choses,
02:03:28 voilà, vous êtes face à un mur, vous êtes perdu.
02:03:32 Donc, comme on a une grande famille, on a parlé.
02:03:35 Donc, quel conseil je pourrais donner ?
02:03:36 C'est essayer de parler au maximum,
02:03:40 de pas cesser à bas, de porter plainte,
02:03:43 de rassembler le maximum d'éléments.
02:03:46 La seule chose que je peux dire tout de suite,
02:03:47 c'est, dès que vous sentez la première alerte,
02:03:50 le premier symptôme,
02:03:53 formalisez tout de suite auprès de l'école.
02:03:56 Parce qu'en fait, ce qui m'a sauvé dans le dossier de ma fille,
02:03:59 c'est que j'ai tout de suite formalisé.
02:04:01 A l'époque, c'était Pronote, maintenant, ça s'appelle le NT,
02:04:03 enfin, le nouveau logiciel de correspondance.
02:04:06 Vous formalisez tout de suite.
02:04:07 Parce qu'aujourd'hui, ce qui va faire la force de notre dossier,
02:04:10 c'est que j'ai formalisé dès les premiers événements.
02:04:14 Et j'ai eu quelques réponses qui ont engagé l'établissement,
02:04:18 tel que le proviseur adjoint,
02:04:20 qui a reconnu que l'élève harceleuse principale
02:04:26 avait des événements concomitants.
02:04:29 Donc il s'est engagé.
02:04:30 Ensuite, il m'a dit, "Je suis étonné que votre fille marche avec des béquilles.
02:04:34 "Je me suis posé la question, etc."
02:04:36 Donc voilà, il a quand même des propos en écrit.
02:04:39 Donc ce que je vais dire aux parents,
02:04:40 dès que vous avez le moindre doute, vous formalisez.
02:04:44 Et quand vous voyez que ça prend des proportions en objet,
02:04:46 vous mettez "harcèlement".
02:04:48 Non, mais pas dire "chamaillerie", vous mettez "harcèlement".
02:04:52 Et relatez les faits de vos enfants tels qu'ils vous les décrivent.
02:04:57 - C'est important ce que vous dites, M. Mora.
02:04:59 Moi, je vous salue en tant qu'homme, mais aussi en tant que père,
02:05:01 parce que vous avez aussi protégé votre fille.
02:05:03 Ce qui est extrêmement important, c'est que vous dites,
02:05:05 "Il faut harceler, il faut signaler, pardonnez-moi,
02:05:08 "dès les premiers symptômes."
02:05:09 Selon vous, quels sont ces premiers symptômes
02:05:12 pour qu'un parent, demain, puisse comprendre
02:05:14 que son enfant est harcelé ?
02:05:17 - Les troubles du repas, le fait de s'enfermer,
02:05:20 de s'isoler dans sa chambre, de ne plus vouloir communiquer.
02:05:25 Nous, ma femme est issue d'une famille nombreuse.
02:05:27 Elle a beaucoup de cousines, de cousins,
02:05:30 de ne plus vouloir être avec ses cousins, ses cousines,
02:05:32 ne plus vouloir sortir, passionnée.
02:05:35 Voilà. Dès que vous trouvez que votre enfant est introverti,
02:05:40 au niveau du repas, il y a plein de choses qui manifestent,
02:05:42 on va dire, le quotidien.
02:05:45 Après, c'est de verbaliser.
02:05:46 Nous, on a la chance de beaucoup verbaliser avec notre fille.
02:05:50 Donc, au bout d'un moment, elle parle.
02:05:53 - Est-ce que vous êtes en contact avec les parents d'autres élèves
02:05:57 qui subissent ces harcèlements, aujourd'hui ?
02:05:59 - De harcèlement, non.
02:06:01 Je suis en contact avec d'autres familles
02:06:04 avec qui je m'entendais bien.
02:06:06 Voilà qu'on crée du lien.
02:06:08 Je suis avec une famille d'une camarade
02:06:11 qui était très proche de ma fille.
02:06:13 Donc, elle communique encore ensemble.
02:06:16 C'est important pour son équilibre
02:06:17 de garder des contacts avec des anciennes camarades.
02:06:19 - Est-ce que vous avez eu des témoignages d'enseignants
02:06:22 qui fréquentaient, qui voyaient votre fille
02:06:24 et qui n'ont rien vu et qui se sont peut-être excusés ?
02:06:26 - Alors, oui. Oui, tout à fait.
02:06:28 - Oui, c'est intéressant, ça. - Très bonne question.
02:06:30 En fait, lorsque j'ai déscolarisé ma fille, le 25 mai,
02:06:34 ma fille avait des professeurs qu'elle adorait,
02:06:38 et réciproquement, parce qu'elle travaillait bien.
02:06:40 Et lorsque j'ai dû la déscolariser, elle l'a très mal vécue.
02:06:43 Et donc, pour qu'elle puisse intégrer cette déscolarisation,
02:06:48 j'ai expliqué à ma fille qu'on allait travailler comme la période Covid.
02:06:52 Et donc, je lui ai dit, je vais écrire à l'ensemble de tes proviseurs
02:06:55 pour leur demander de m'envoyer les devoirs et autres,
02:06:57 puisque, comme je vous l'ai dit, j'ai dû mettre un terme
02:06:59 à ma période d'essai pour m'occuper d'elle.
02:07:02 Et donc, je suis allé sur Pronote, j'ai écrit à tous les proviseurs
02:07:06 en l'expliquant que, vu les circonstances,
02:07:08 j'ai été obligé de la déscolariser.
02:07:10 Et on va dire, sur les 11 professeurs,
02:07:13 j'en ai 7 qui m'ont répondu,
02:07:15 dont la professeure d'anglais, qui était consternée,
02:07:21 et donc, je l'ai produit à la justice,
02:07:24 de me dire qu'elle ignorait tout,
02:07:26 que la direction ne les avait pas prévenus,
02:07:29 et la professeure d'anglais était consternée
02:07:31 d'avoir maintenu ma fille dans les groupes de travail
02:07:34 avec ses bourreaux.
02:07:36 - Il y avait un sentiment de culpabilité partagée ?
02:07:38 - Ah oui, elle me l'a carrément écrit.
02:07:40 - Elle n'avait rien vu ?
02:07:41 - Rien vu, non, parce que, vous savez,
02:07:43 quand vous êtes en groupe de travail, etc., voilà.
02:07:46 Et j'ai plein de témoignages de profs
02:07:48 qui m'ont carrément écrit que ma fille n'était...
02:07:50 On leur avait rien dit, que voilà.
02:07:52 Comme ma fille, elle voulait continuer de travailler,
02:07:54 parce qu'il faut savoir que c'est harceleuse,
02:07:57 tu lui dis de toute façon "tu vas baisser,
02:07:59 tes notes vont baisser", voilà.
02:08:01 Et ma fille, sa force, c'était d'avoir les félicitations
02:08:04 au 2e trimestre, et elle a eu que les "encouragements".
02:08:07 Mais moi, je lui ai dit, les encouragements que tu as eus,
02:08:10 c'est les félicitations.
02:08:11 - Vous appelez à mieux former les enseignants
02:08:13 dans la détection du harcèlement scolaire ?
02:08:15 - Visiblement, ça a été détecté, d'après ce que vous nous dites,
02:08:18 c'est tout simplement qu'ils ne peuvent pas forcément
02:08:20 faire grand-chose, ce n'est pas leur pouvoir non plus.
02:08:23 - Ce n'est pas qu'ils l'ont détecté,
02:08:24 c'est que la proviseure n'avait pas avisé les profs...
02:08:28 - Elle n'a pas pris l'ampleur de la situation.
02:08:30 - Voilà. Enfin, c'est pas qu'elle a pris l'ampleur,
02:08:32 c'est que dans le cas de Lomerta, elle n'a rien dit,
02:08:35 elle avait une sommation de fer depuis le mois d'avril.
02:08:37 - Les résultats scolaires de votre fille, aujourd'hui ?
02:08:40 - Aujourd'hui, ils sont bons.
02:08:41 Parce que bien qu'elle a vu son 2e trimestre
02:08:43 avec tout le harcèlement, elle a quand même eu
02:08:46 les félicitations du conseil de classe.
02:08:48 Je crois qu'il lui manquait 0,12 pour avoir les félicitations.
02:08:51 Un certain nombre de professeurs avaient sollicité,
02:08:53 vu le contexte, comme j'avais envoyé un mail,
02:08:56 un certain nombre de professeurs m'ont même écrit
02:08:59 en disant qu'ils avaient demandé à qu'elle ait les félicitations,
02:09:02 mais la proviseure s'est opposée à qu'elle ait les félicitations.
02:09:05 - Aminel Baïs, c'est très important aussi,
02:09:07 j'aimerais peut-être pour des parents qui subissent cela,
02:09:12 tout mettre par écrit, en cas de procédure judiciaire,
02:09:15 c'est très important. - Oui, c'est extrêmement important
02:09:18 de garder des écrits, écrire des recommandés
02:09:20 à l'établissement, pourquoi ?
02:09:23 Parce que vous avez deux types de responsabilités.
02:09:25 Vous avez d'abord, en droit public,
02:09:26 une responsabilité administrative.
02:09:28 Le service public a une obligation d'agir.
02:09:31 Et pour cela, vous devez effectivement
02:09:34 formaliser vos écrits, vos demandes,
02:09:36 avec l'établissement, par mail, par courrier recommandé.
02:09:40 Vous avez également le carnet de correspondance,
02:09:42 qui est extrêmement important.
02:09:43 Également, la possibilité de s'en référer à des camarades,
02:09:46 en guise de témoignage.
02:09:48 Si demain, vous êtes confronté à une situation
02:09:50 de harcèlement scolaire, je vous rappelle
02:09:52 que vous avez également le droit de ne pas être soumis
02:09:55 à des faits de harcèlement scolaire,
02:09:57 mais aussi être soumis devant un juge,
02:09:59 devant le juge administratif,
02:10:01 et en cas d'extrême urgence, devant le juge des référés,
02:10:03 qui statue en quelques heures, si ce n'est quelques jours,
02:10:06 devant le tribunal administratif.
02:10:08 Et puis, vous avez également la responsabilité civile.
02:10:10 C'est le cas de monsieur,
02:10:13 où vous avez fait une déclaration à votre assureur.
02:10:16 L'établissement n'a pas fait de déclaration d'accident,
02:10:20 mais en faisant cette démarche,
02:10:22 vous allez ensuite pouvoir obtenir la réparation des soins,
02:10:27 des frais de santé, des frais d'accompagnement
02:10:29 en matière de psychologie, sur les arrêts de travail,
02:10:32 puisque vous avez dû interrompre votre travail
02:10:34 pour vous occuper, effectivement, de votre fille,
02:10:36 qui était souffrante.
02:10:37 Il existe aujourd'hui, effectivement,
02:10:38 des procédures juridiques, à la fois pour se faire indemniser,
02:10:41 sur le plan civil, mais aussi pour sanctionner
02:10:43 l'administration, lorsque l'administration,
02:10:45 à l'instar de l'Académie de Versailles,
02:10:47 du recteurat de Versailles, ne respecte pas,
02:10:51 évidemment, les dispositions du Code de l'éducation,
02:10:53 c'est-à-dire la protection des élèves
02:10:56 qui ont le droit de ne pas être soumis
02:10:58 à un fait de harcèlement scolaire.
02:11:00 - Votre fille, elle veut faire quoi, plus tard ?
02:11:02 - Pour l'instant, elle voudrait être pompier.
02:11:05 En même temps, elle a un désir d'être, peut-être,
02:11:09 juge des enfants. On ne se demande pas pourquoi.
02:11:12 Voilà, elle a quelques...
02:11:14 - Journalistes, non ?
02:11:15 - Pas pour l'instant. - Pas pour l'instant ?
02:11:17 On l'aura accueillie avec plaisir
02:11:19 dans l'équipe de 180 minutes info,
02:11:21 si elle veut venir faire un tour avec nous.
02:11:23 - Avec plaisir, peut-être pour un stage.
02:11:25 Je vous remercie.
02:11:26 - Pour M. Monod, vous avez exposé...
02:11:28 - Morat, il n'y a pas de mal.
02:11:29 - Vous avez exposé des frais pour votre défense judiciaire.
02:11:32 - Tout à fait.
02:11:33 - Vous pouvez ne pas répondre.
02:11:35 A combien peuvent s'élever ces frais aujourd'hui
02:11:38 pour une famille qui souhaite protéger son enfant ?
02:11:41 - On va dire entre 5 000 et 10 000.
02:11:43 - Voilà. Vous comprenez qu'aujourd'hui,
02:11:45 ce n'est pas possible.
02:11:47 Ce n'est pas possible, aujourd'hui,
02:11:48 qu'une famille doit débourser autant de frais
02:11:51 pour pouvoir assurer la défense,
02:11:54 la représentation de son enfant.
02:11:56 Donc, je crois qu'il va peut-être aussi falloir
02:11:59 s'interroger à travers le plan,
02:12:00 qui devrait être annoncé par le gouvernement,
02:12:02 sur la possibilité, en matière de harcèlement scolaire,
02:12:04 d'attribuer le bénéfice de l'aide juridictionnelle automatique
02:12:09 pour les enfants victimes de harcèlement.
02:12:11 D'abord, il en va de l'intérêt supérieur de l'enfant,
02:12:13 il en va de la nécessité de protéger les victimes de harcèlement,
02:12:17 et il en va aussi de l'intégrité et du bon fonctionnement
02:12:20 du service public de la justice.
02:12:21 Certains vont devoir renoncer à saisir la justice
02:12:24 parce qu'ils n'en ont pas les moyens.
02:12:25 5 à 10 000 euros pour protéger son enfant, c'est énorme.
02:12:28 - C'est énorme. Ils vont au fol.
02:12:29 - Oui, c'est un véritable problème,
02:12:31 c'est un véritable scandale, en effet.
02:12:33 Et le scandale est doux parce que, dans le fond,
02:12:35 il y avait une délégation de confiance.
02:12:37 Quand un parent confie son enfant à l'Education nationale,
02:12:40 il fait confiance à l'Education nationale.
02:12:42 Or, là, nous sommes dans des situations de défiance,
02:12:44 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous avons...
02:12:47 - Vous parlez au fol, je suis obligé de vous couper.
02:12:49 Malheureusement, Elisabeth Borne va prendre la parole.
02:12:52 - Nous sommes obligés d'être vigilants, voilà ce que je voulais dire.
02:12:53 - Exactement. Elisabeth Borne va donc prendre la parole
02:12:56 depuis l'hôtel de Matignon pour présenter le plan de lutte
02:12:58 contre le harcèlement à l'école, plan de lutte interministériel.
02:13:01 Il y aura également le ministre de la Justice,
02:13:03 Gabriel Attal, également,
02:13:05 qui va s'exprimer, le ministre du Numérique.
02:13:07 - Mesdames et messieurs les ministres,
02:13:09 mesdames et messieurs,
02:13:10 le harcèlement, ce sont d'abord des drames.
02:13:14 Nicolas, Lincey, Thibault,
02:13:19 Ambre, Lucas,
02:13:21 chacun de ces prénoms résonnent comme un échec pour nous.
02:13:25 Le harcèlement, ce sont des jeunes
02:13:29 que la bêtise et la haine ont poursuivi à l'école,
02:13:33 dans leur club de sport, dans leurs loisirs,
02:13:36 et souvent jusqu'à chez eux sur les réseaux sociaux.
02:13:40 Ce sont des enfants parfois visés en raison de leur handicap,
02:13:44 de leur surpoids, de leur orientation sexuelle,
02:13:48 parfois pour un trait physique ou de caractère.
02:13:51 Ce sont des parents confrontés à la pire des douleurs
02:13:55 et qui ont le sentiment de s'être battus
02:13:58 sans avoir été entendus.
02:14:00 Le harcèlement, ce sont des actes malveillants et répétés
02:14:05 qui touchent nos enfants et mettent en péril
02:14:08 leur santé physique et mentale.
02:14:10 C'est un phénomène massif.
02:14:14 Au collège, ce sont en moyenne deux élèves par classe
02:14:17 qui sont visés.
02:14:19 Au total, près d'un million d'enfants...