• il y a 6 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour 180 minutes info.
00:00:04Dans quelques instants, on lance le journal et les débats.
00:00:07Mais d'abord, c'est l'heure de l'éphéméride.
00:00:10Votre programme avec Thaléos.
00:00:12Thermostat connecté à vos radiateurs pour réduire vos factures d'énergie.
00:00:15Dispositif pris en charge par les aides.
00:00:17Thaléos.com
00:00:19Evadez-vous en regardant votre programme avec Samsonite Proxys.
00:00:23Légère et résistante.
00:00:31Chers amis, bonjour.
00:00:33L'Église fête aujourd'hui l'un de ses monuments en la personne de Saint Cyril d'Alexandrie.
00:00:38Comme son nom l'indique, il est né en Égypte en 375
00:00:42et il est le patriarche d'Alexandrie de 412 à 444.
00:00:47À cette époque, pour les évêques, le problème principal, ce sont les hérésies.
00:00:52Qu'il s'agisse des Nestoriens, des Ariens ou des Antiochiens,
00:00:57tous remettent en cause la doctrine chrétienne.
00:01:00Cyril va alors mettre toute son énergie à la défendre.
00:01:04Il rédige des ouvrages
00:01:05et il joue un rôle majeur dans l'organisation du Concile d'Éphèse en 431,
00:01:10l'un des plus importants de l'Histoire
00:01:13qui va condamner définitivement le Nestorianisme.
00:01:17Grâce à Cyril, une vérité majeure s'impose.
00:01:20Le Christ est pleinement Dieu et pleinement homme.
00:01:25C'est aussi lui qui promeut la vérité selon laquelle la Vierge Marie
00:01:29est la mère de Dieu et pas seulement de l'homme Jésus.
00:01:34Saint Cyril meurt en 444.
00:01:37Il est proclamé docteur de l'Église en 1882 par le pape Léon XIII
00:01:43et le pape Benoît XVI dira de lui qu'il fut un témoin inlassable et ferme de Jésus-Christ,
00:01:51Verbe de Dieu incarné.
00:01:54Et voici pour finir un extrait d'une belle prière de Saint Cyril
00:01:58en l'honneur de la Sainte Vierge.
00:02:00Je vous salue Marie, mère de Dieu,
00:02:03présor vénérable de l'univers, lumière toujours brillante.
00:02:09C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:10À demain, chers amis.
00:02:12Ciao.
00:02:13C'était votre programme avec Thaléos.
00:02:15Thermostat connecté à vos radiateurs pour réduire vos factures d'énergie.
00:02:18Dispositif pris en charge par les aides.
00:02:20Thaléos.com
00:02:21C'était votre programme avec Samsonite Proxys.
00:02:24Légère, résistante, durable.
00:02:27Une nouvelle génération de bagages.
00:02:30Il est pile 14h, l'heure du journal avec vous.
00:02:32Vincent Fandèche, bonjour.
00:02:34À la une de l'actualité, les intentions de vote à J-3 du premier tour des élections législatives.
00:02:39On s'intéresse aujourd'hui à la Corrèze, plus précisément à Tulle,
00:02:42dans le fief de François Hollande.
00:02:44Les habitants sont de plus en plus tentés par le vote de l'extrême droite.
00:02:48Le RN y a récolté près de 27% des voix lors des européennes.
00:02:51Voici un reportage de Sarah Fenzary.
00:02:54En Corrèze, le RN a réuni 26,73% des votes lors des élections européennes.
00:03:01Sécurité, pouvoir d'achat, retraite, à Tulle, autrefois terre de gauche,
00:03:06le RN a séduit des habitants préoccupés par leurs conditions de vie.
00:03:11Le pouvoir d'achat a des gens en premier.
00:03:13Les retraités, on a des petites retraites.
00:03:16On se serre des fois la ceinture sur pas mal de choses pour pouvoir vivre.
00:03:20Pour d'autres, c'est la santé qui prime.
00:03:23Il y a énormément de choses à dire sur la santé, au niveau de l'hospitalisation,
00:03:29les EHPAD qui ferment les unes après les autres.
00:03:32Autre facteur, le milieu rural.
00:03:34Les habitants se sentent abandonnés.
00:03:37On est oubliés, on n'existe plus.
00:03:39Les retraités à l'heure actuelle n'existent plus.
00:03:42On vit comme on peut vivre, mais c'est tout.
00:03:45On ne fait pas attention à ce qu'on demande.
00:03:49On ne nous écoute pas.
00:03:50À en croire les chiffres des élections européennes,
00:03:5293% des communes françaises ont placé la liste du RN en tête des votes.
00:03:59La gauche, unie derrière la bannière du nouveau Front populaire,
00:04:04en réalité se déchire.
00:04:06Principal point de crispation, quel Premier ministre en cas de victoire ?
00:04:10Jean-Luc Mélenchon s'est dit prêt à endosser le rôle,
00:04:13mais vous allez le voir, cela n'est du goût de personne ou presque.
00:04:16Régine Delfour.
00:04:18L'idée que Jean-Luc Mélenchon devienne Premier ministre en cas de victoire
00:04:22du nouveau Front populaire fait grincer des dents.
00:04:25Pour beaucoup de cadres de l'Union de la gauche,
00:04:27Jean-Luc Mélenchon n'est pas rassembleur.
00:04:29C'est très simple, Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:31Il n'est pas au centre de ce rassemblement.
00:04:33Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:04:36Sur les cinq, il y en a au moins quatre qui ont dit qu'il n'est pas
00:04:39la personnalité qui fera consensus parmi nous pour un Parlement apaisé.
00:04:43Certains vont plus loin.
00:04:45Jean-Luc Mélenchon serait une sorte d'épouvantail.
00:04:48Ce que disent d'ailleurs beaucoup, regardez les déclarations de François Ruffin
00:04:53il y a quelques jours en disant qu'il est devenu un repoussoir à gauche.
00:04:57Rares sont ceux qui le soutiennent.
00:04:59Manuel Bompard, député sortant de la France Insoumise,
00:05:02estime qu'il est au contraire un atout dans cette campagne.
00:05:05Que Jean-Luc Mélenchon participe de cette campagne comme il le fait,
00:05:09c'est bon pour cette dynamique, on en a besoin.
00:05:12Tout le monde devrait plutôt concentrer sa parole sur le fait
00:05:15de faire gagner des électrices et des électeurs,
00:05:17plutôt que d'essayer de s'en prendre à un tel ou un tel.
00:05:21D'autres ne veulent pas laisser planer le doute,
00:05:23même si Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu'il n'était candidat à rien.
00:05:27Jean-Luc Mélenchon a le droit de se sentir capable, sans doute que d'ailleurs il l'est.
00:05:30Nous on a le droit de penser, comme l'entièreté du Front Populaire,
00:05:33qu'il y a d'autres idées meilleures de Premier ministre que lui.
00:05:36Marine Tondelier assure qu'en cas de victoire du nouveau Front Populaire,
00:05:40le choix du Premier ministre se fera uniquement par consensus.
00:05:44On en vient à cette étude de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives.
00:05:49Avec ce constat, les Français consomment de plus en plus de stupéfiants.
00:05:53Si la consommation de cannabis se stabilise à un niveau élevé,
00:05:56celle de la cocaïne explose.
00:05:58La France est l'un des pays qui en consomment le plus dans l'Union Européenne.
00:06:01Les détails avec Maxime Legay.
00:06:04Les Français seraient-ils devenus accros aux stupéfiants ?
00:06:08Les derniers chiffres publiés par l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives sont en tout cas saisissants.
00:06:14Ainsi, en 2023, un Français sur deux avait déjà consommé du cannabis au moins une fois dans sa vie.
00:06:20Dans le détail, ce sont majoritairement les jeunes qui sont adeptes de cette drogue,
00:06:24avec près de 23% des 18-24 ans en ayant déjà consommé,
00:06:28contre seulement 3,3% des 55-64 ans.
00:06:31Plus inquiétant encore, près d'un Français sur dix a déjà pris de la cocaïne,
00:06:35soit une proportion d'usagers qui a été multipliée par dix depuis 1992.
00:06:40Une drogue qui touche un public très divers et désormais accessible sur l'ensemble du territoire.
00:06:45Elle touche vraiment tout le monde.
00:06:47Il était exceptionnel de trouver facilement des réseaux de cocaïne dans la plupart des provinces ou des milieux ruraux.
00:06:56Ce n'est absolument plus le cas.
00:06:58Toute la France peut acheter de la cocaïne.
00:07:03La cocaïne est d'autant plus néfaste que sa consommation est souvent associée à d'autres substances psychoactives.
00:07:099 abus de cocaïne sur 10 sont associés toujours à d'autres consommations de substances psychoactives,
00:07:17au premier rang desquels l'alcool, parce que la cocaïne et l'alcool font une grosse molécule
00:07:22qui donne des effets finalement un peu plus durables.
00:07:26Avec près de 600 000 Français qui en consomment chaque année,
00:07:29la France est l'un des plus grands consommateurs de cocaïne au sein de l'Union Européenne.
00:07:34L'actualité au Proche-Orient avec la possibilité d'un assaut de l'armée israélienne dans le sud du Liban qui se rapproche.
00:07:41Et cette dernière sortie signée le ministre israélien de la Défense.
00:07:44Pour le moins menaçant, nous avons la capacité de ramener le Liban à l'âge de pierre.
00:07:49Harold Iman, vous êtes avec nous en plateau.
00:07:51La pression monte au nord et dans le même temps, Tsaïl frappe très fort ces jours-ci à Gaza.
00:07:57Oui, vraiment une tension sur deux fronts.
00:07:59L'ONU parlait hier d'une guerre apocalyptique entre Israël et le Hezbollah qui s'approchait.
00:08:05Benyamin Netanyahou, lui, a inspecté les troupes de choc israélienne dans le nord d'Israël.
00:08:13Et en revanche, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, depuis le début de la semaine,
00:08:19ne cesse de dire qu'il enverrait, lui, ses forces terrestres du Hezbollah pour pénétrer dans le nord d'Israël.
00:08:26Bref, voilà l'apocalypse.
00:08:28En attendant, le ministre de la Défense israélien Yoav Galant est revenu au Washington.
00:08:33Il a reçu l'appui américain pour les armes, il n'y a pas de problème.
00:08:37Elles arrivent à un rythme désirable, encore qu'on peut avoir certains doutes.
00:08:42Il y a beaucoup, beaucoup de tensions entre Joe Biden et Benyamin Netanyahou.
00:08:45Et donc, outre le Hezbollah, il y a Gaza.
00:08:48Et ce matin, on se réveille en apprenant qu'il y a eu des frappes énormes de la part d'Israël
00:08:53sur divers points de la bande de Gaza.
00:08:56On a l'impression que c'est pour vraiment finir avec le Hamas, avant de se tourner vers le Hezbollah.
00:09:02Merci beaucoup Harold Iman du service international de CNews.
00:09:06Merci à vous, cher Vincent.
00:09:07A tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:09:09Tout de suite, c'est l'heure de la chronique éco.
00:09:15Votre programme avec DomExpo.
00:09:174 villages en Ile-de-France.
00:09:1850 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:09:21Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:09:23Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:09:26Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:09:29groupeverlaine.com
00:09:31Chronique éco avec vous, Éric Derritte.
00:09:33Matin, bonjour.
00:09:34Alors que la France redoute de nouvelles émeutes au lendemain des élections,
00:09:36vous vouliez revenir sur l'incroyable facture des violences urbaines l'an dernier,
00:09:40c'était en juin 2023, et des conséquences que l'on paye encore aujourd'hui.
00:09:44Et oui, on les paye.
00:09:45Alors d'abord, la facture, il faut la rappeler, c'est 1 milliard d'euros
00:09:48selon le bilan qui avait été dressé par le Sénat.
00:09:50En 11 jours, vous aviez eu 2500 bâtiments incendiés,
00:09:53des écoles, des patinoires, des centres de loisirs, des commerces pillés,
00:09:56des voitures incendiées.
00:09:58Et pour un coup, supportés, oui, par la collectivité,
00:10:01supportés aussi par les assurances.
00:10:03Vous nous dites, au final, ce sont les Français qui payent.
00:10:05Mais oui, parce que toutes ces émeutes, finalement, et ces manifestations,
00:10:08doivent bien être financées.
00:10:10Alors, les Français l'ont vu en 2023,
00:10:12ils ont eu vraiment une forte hausse des cotisations d'assurance.
00:10:15L'État et les régions qui ont été touchées ont aussi versé beaucoup d'argent.
00:10:18La région Île-de-France a versé 11 millions d'euros.
00:10:20Et l'État, en plus, lui, a ajouté 800 millions, pratiquement, de dégâts
00:10:25à la dette de la France.
00:10:26Et la prochaine étape, ce sera peut-être les impôts
00:10:29qui vont augmenter, comme l'annoncent certains partis politiques.
00:10:32Et tout cela a impacté notre vie quotidienne.
00:10:35Oui, elle impacte, parce que l'exaspération est vraiment très, très forte
00:10:39dans une grande partie de la population.
00:10:40Dans certains cas, vous savez, beaucoup de cinémas de quartier n'ont pas rouvert.
00:10:43Vous avez des commerces qui sont restés fermés,
00:10:45des services publics qui ne fonctionnent pas comme avant.
00:10:47Mais cette exaspération peut sans doute se retrouver
00:10:50dans le vote d'une bonne partie des Français.
00:10:53Merci beaucoup. C'était la chronique éco d'Éric de Ritmatel.
00:10:56C'était votre programme avec Groupe Verlaine,
00:10:58installateur de pompes à chaleur RR et RO de marque française
00:11:02avec contrat de maintenance.
00:11:04C'était votre programme avec Domexpo.
00:11:064 villages en Île-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir le vôtre.
00:11:10Plus d'infos sur domexpo.fr
00:11:12On marque une pause dans quelques instants.
00:11:14Je vous présente mes invités et on lance les débats
00:11:16de retour notamment des propos de Marine Le Pen
00:11:18qui estime que le chef des armées est un titre honorifique.
00:11:21On en débat dans 180 minutes.
00:11:27De retour dans 180 minutes, on ouvre la partie débat
00:11:31avec mes invités Karim Zeribi.
00:11:32Bonjour Karim, ancien député européen.
00:11:34Ravi de vous avoir.
00:11:35Ainsi que Raphaël Stainville, journaliste.
00:11:37Merci beaucoup d'être là.
00:11:38On va commencer nos débats avec ces déclarations de Marine Le Pen
00:11:42qui a donné une interview dans le Télégramme.
00:11:44Je cite Marine Le Pen, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle.
00:11:48Chef des armées pour le président de la République.
00:11:50C'est un titre honorifique dit Marine Le Pen
00:11:52puisque c'est le premier ministre qui tient les cordons de la bourse.
00:11:56Et puis elle a précisé, vous le voyez sur le réseau social X,
00:11:59elle a précisé sa pensée.
00:12:00On va sans doute revoir son message.
00:12:02Sans remettre en cause le domaine réservé du président de la République
00:12:05en matière d'envoi de troupes à l'étranger,
00:12:07le premier ministre a, par le contrôle budgétaire,
00:12:09le moyen de s'y opposer.
00:12:11Jordan Bardella était donc fondé à rappeler
00:12:13qu'il est opposé à l'envoi de militaires français en Ukraine.
00:12:16Une passe d'armes, si je puis dire,
00:12:18sur en fait le périmètre qui est accordé
00:12:21à la fois au président de la République et au premier ministre,
00:12:23notamment en matière militaire.
00:12:25Karim Ziribi, comment vous recevez-vous ces déclarations de Marine Le Pen
00:12:28qui, on va le voir, suscite énormément de réactions
00:12:31du côté des alliés macronistes, des analystes de la Constitution aussi ?
00:12:36Marine Le Pen pose une question à travers ses tweets
00:12:38qui relèvent de la Constitution.
00:12:40On sait très bien que l'article 15 évoque le fait
00:12:43que le président est le chef des armées,
00:12:46mais l'article 20 décrète aussi que le premier ministre
00:12:49et le gouvernement sont les garants de la politique
00:12:53qui est menée en matière de défense nationale.
00:12:56En réalité, les choses sont assez partagées.
00:13:00Il y a deux domaines réservés,
00:13:02c'est la défense et la diplomatie
00:13:04sous la Ve République pour le président de la République,
00:13:07mais le gouvernement et le premier ministre
00:13:09ne sont pas totalement exclus des choix,
00:13:12bien au contraire, les choix budgétaires sont faits
00:13:14par le gouvernement et le premier ministre,
00:13:16mais c'est surtout, de mon point de vue,
00:13:18pour marquer son désaccord avec Emmanuel Macron
00:13:21sur potentiellement l'envoi de troupes françaises en Ukraine
00:13:24qu'elle fait ses tweets.
00:13:26C'est un élément de campagne.
00:13:28En gros, si vous votez pour les candidats d'Emmanuel Macron,
00:13:30nous risquons d'être engagés sur le terrain militaire
00:13:34plus que nous le sommes en Ukraine.
00:13:36Si vous votez pour nous,
00:13:38il est hors de question que nous envoyons
00:13:40des troupes françaises au sol,
00:13:42notamment comme l'a sous-entendu le président.
00:13:44C'est pour ça, à mon avis,
00:13:46qu'elle crée cette forme de débat
00:13:49autour des prérogatives en matière de défense
00:13:51et de sécurité nationale.
00:13:53Oui, en fait, Raphaël Stermil, il y a deux sujets en un.
00:13:55Il y a l'aspect de la cohabitation,
00:13:57comment elle pourrait se dérouler en cas de majorité absolue
00:13:59du Rassemblement national,
00:14:01et puis, sur le fond, sur le dossier des armées,
00:14:03de la guerre en Ukraine, en effet,
00:14:05une différence fondamentale d'approche
00:14:07entre le Rassemblement national et Emmanuel Macron.
00:14:09Oui, vous avez tout dit, tout bien résumé.
00:14:11Je pense que c'est tout,
00:14:13sauf un débat de constitutionnalistes,
00:14:15mais bien un sujet éminemment politique
00:14:17que soulève Marine Le Pen.
00:14:19Ce n'est pas anodin, d'ailleurs,
00:14:21qu'elle fasse sa déclaration dans le Télégramme,
00:14:23c'est-à-dire dans le canard
00:14:25qui est distribué à Brest,
00:14:27qui est élu à Lorient,
00:14:29là où sont un certain nombre de bases marines.
00:14:31Derrière cette question
00:14:33et ce débat qui est soulevé,
00:14:35c'est vraiment la question
00:14:37de l'envoi ou non de troupes françaises
00:14:39au sol en Ukraine,
00:14:41et Marine Le Pen le sait bien,
00:14:434 militaires sur 10
00:14:45aujourd'hui votent Rassemblement national,
00:14:47je crois que c'était des enquêtes de 2022,
00:14:49probablement davantage encore aujourd'hui,
00:14:51et donc, et les militaires,
00:14:53et les familles de militaires,
00:14:55pour beaucoup, sont opposés
00:14:57à cet envoi
00:14:59et cette hypothèse
00:15:01que fait peser Emmanuel Macron
00:15:03sur l'envoi de troupes en Ukraine,
00:15:05et donc, c'est cette partition
00:15:07qu'elle joue, je pense,
00:15:09à travers cette sortie.
00:15:11Je vous laisse réagir, Karim, dans un instant.
00:15:13D'abord, écoutez, Bruno, clairement, c'est très intéressant
00:15:15parce qu'il donne le point de vue plutôt militaire.
00:15:17Comment les militaires perçoivent, justement,
00:15:19ces passes d'armes entre Marine Le Pen
00:15:21et le Président de la République ?
00:15:23Il est essentiel qu'au plus haut sommet de l'État,
00:15:25entre le Président, le Premier ministre
00:15:27et ses équipes, il y ait un dialogue permanent
00:15:29et que l'unité de la nation
00:15:31soit préservée en priorité,
00:15:33que les militaires ne soient pas mis en porte-info,
00:15:35les chefs militaires ne soient pas mis en porte-info.
00:15:37Ça n'a pas été le cas
00:15:39dans les coalitions précédentes.
00:15:41Donc, il faut du dialogue,
00:15:43et les tensions doivent se dérouler derrière la scène
00:15:45et ne doivent pas se dérouler
00:15:47sur la place publique
00:15:49et sur les plateaux de télévision.
00:15:51Ce que dit Bruno, clairement, est très intéressant.
00:15:53Il ne faut pas que ces problématiques internes
00:15:55puissent nuire à la voix de la France à l'international
00:15:57et à la force de frappe française
00:15:59d'un point de vue militaire.
00:16:01C'est fondamental, d'un point de vue militaire
00:16:03et d'un point de vue national.
00:16:05L'image de la France
00:16:07dans le monde, la cacophonie
00:16:09à ce niveau-là serait
00:16:11un très mauvais signal envoyé
00:16:13ensemble des États-nations
00:16:15du monde entier. La France doit parler d'une seule
00:16:17et même voix en matière de sécurité nationale
00:16:19et de défense nationale, ça me paraît évident.
00:16:21Après,
00:16:23au-delà des militaires
00:16:25qui sont les premiers concernés par l'envoi de troupes
00:16:27ou pas en Ukraine, je pense que
00:16:29l'immense majorité de nos compatriotes
00:16:31français, qu'ils soient
00:16:33familles de militaires ou pas, ne souhaitent pas
00:16:35que nous soyons engagés
00:16:37en Ukraine dans cette guerre.
00:16:39Même si on peut
00:16:41s'insurger contre le comportement
00:16:43de Vladimir Poutine, je pense que les Français
00:16:45veulent que la voix de la France soit
00:16:47une voix de médiation, une voix diplomatique,
00:16:49une voix forte pour
00:16:51amener la paix
00:16:53là-bas, ou ailleurs d'ailleurs.
00:16:55Et ça a toujours été une posture gaullienne
00:16:57qu'il faut poursuivre
00:16:59et continuer d'entretenir. C'est ça que souhaitent
00:17:01les Français. Pas de cacophonie à ce niveau-là,
00:17:03ce serait très très mal venu.
00:17:05Avant une éventuelle cohabitation, il y a quand même
00:17:07les élections. C'est dimanche, on est à 3 jours
00:17:09maintenant du premier tour des élections législatives
00:17:11avec une crainte, qui est apparue d'ailleurs
00:17:13à la fois dans les termes du chef de l'État
00:17:15mais aussi de Marine Le Pen, dont on parlait il y a quelques instants,
00:17:17de possible violence par une
00:17:19minorité agissante qui ne serait pas
00:17:21contente du résultat dans
00:17:23les urnes. Nous avons
00:17:25interrogé, nous vous avons interrogé à ce
00:17:27sujet, un sondage CSA pour
00:17:29CNews Europe 1 et le JDD, et vous êtes
00:17:3161% à dire
00:17:33redoutés des émeutes
00:17:35ou des manifestations violentes à l'issue
00:17:37des résultats des élections
00:17:39législatives. 61%, c'est quand même un
00:17:41nombre important, on est un an après les émeutes
00:17:43urbaines de l'été dernier,
00:17:45ça prouve aussi que la fracturation
00:17:47elle peut se poursuivre au-delà des urnes
00:17:49Raphaël Stainville. Oui, bien évidemment
00:17:51que c'est un sujet de préoccupation
00:17:53d'inquiétude pour nombre de Français
00:17:55de savoir comment au soir
00:17:57de ce premier tour
00:17:59la France réagira, savoir
00:18:01si un certain nombre de quartiers s'embraseront
00:18:03si des agitateurs voudront
00:18:05profiter de cette
00:18:07période incertaine
00:18:09pour y aller
00:18:11de leur zizanie
00:18:13et semer le chaos
00:18:15là où ils sont. Je pense que c'est
00:18:17une crainte qui est partagée aussi par un certain
00:18:19nombre de militaires et de
00:18:21policiers. Les
00:18:23renseignements généraux suivent
00:18:25de près un certain nombre d'individus
00:18:27qui ne se cachent pas
00:18:29qu'ils veulent profiter de
00:18:31cette période incertaine
00:18:33pour finalement
00:18:35avancer leur calendrier et
00:18:37pousser un peu
00:18:39plus loin le chaos qui, il ne faut pas
00:18:41se le cacher, existe déjà
00:18:43partiellement dans un certain nombre
00:18:45de territoires du pays.
00:18:47On comprend cette crainte.
00:18:49Après, j'ai un précédent.
00:18:51C'était la période
00:18:53de 2002.
00:18:55Il se trouve qu'autant
00:18:57il y avait eu des manifestations monstres
00:18:59de personnes qui s'étaient
00:19:01mises en marche pour faire barrage
00:19:03à l'arrivée éventuelle
00:19:05de Jean-Marie Le Pen, même si personne n'y
00:19:07croyait vraiment. Vous vous souvenez, on avait parlé
00:19:09de ce théâtre de l'antifascisme. Pour autant
00:19:11les banlieues pendant cette période
00:19:13avaient été d'un calme absolu.
00:19:15Il ne s'était rien passé.
00:19:17J'ose espérer qu'au soir
00:19:19du premier tour, quel que soit le résultat,
00:19:21on aura peut-être
00:19:23le même scénario.
00:19:25Karim Zeribi, est-ce que vous pensez qu'au soir du premier,
00:19:27voire du second tour, on peut avoir des
00:19:29réactions violentes d'une partie
00:19:31de la population,
00:19:33l'extrême-gauche par exemple, qui serait
00:19:35infatigfaite du résultat ?
00:19:37Écoutez, nous avons une montée de la violence dans notre société
00:19:39qui est assez
00:19:41globale malheureusement,
00:19:43et qui n'est pas réservée aux quartiers
00:19:45ou aux banlieues, comme le dit Raphaël Stenville.
00:19:47On a des groupuscules,
00:19:49des groupes qui sont de plus en plus violents,
00:19:51extrême-gauche et extrême-droite aussi.
00:19:53Vous oubliez de les citer. Ça me surprend un peu
00:19:55puisqu'on a quand même dernièrement des homosexuels
00:19:57qui ont été attaqués par des groupes d'extrême-droite.
00:19:59Il y a des groupes d'extrême-droite qui ont été dissous
00:20:01parce qu'ils manifestent,
00:20:03avec violence aussi.
00:20:05C'est les soulèvements de la terre par exemple qui ont incité
00:20:07à la violence récemment. Je pense qu'il faut les mettre au même niveau,
00:20:09ces groupes de violence.
00:20:11Il ne faut pas faire le tri
00:20:13ou citer les uns et pas les autres.
00:20:15Je pense qu'on a des extrêmes aujourd'hui qui sont violents dans le pays
00:20:17et qui ne sont pas totalement
00:20:19des démocrates et qui risquent de ne pas
00:20:21accepter les résultats des urnes. Quel que soit
00:20:23le résultat, si c'est le nouveau Front populaire
00:20:25qui demain gagne les élections,
00:20:27nous aurons peut-être des comportements racistes
00:20:29et suprémacistes comme il en existe.
00:20:31Malheureusement, de plus en plus, à Thiers hier,
00:20:33vous avez quelqu'un qui a agressé un chauffeur de bus
00:20:35en le traitant de sale bougnoule.
00:20:37Et tu vas voir, Le Pen va arriver
00:20:39avec Bardella et vous allez tous dégagés.
00:20:41C'est un chauffeur de bus qui n'a rien demandé.
00:20:43Il s'est mis à travers de la route
00:20:45et il a fallu que les forces de l'ordre interviennent.
00:20:47Je veux dire, des comportements de part et d'autre
00:20:49de violence, nous en avons malheureusement.
00:20:51Moi, ce à quoi j'appelle et ce que j'espère,
00:20:53c'est que l'alternative
00:20:55à la violence, c'est la politique. Il faudra
00:20:57respecter le choix des urnes.
00:20:59Quel que soit le choix des Français, il faudra le respecter.
00:21:01Et c'est par la politique,
00:21:03par le débat politique, par le débat
00:21:05social, qu'il faudra éventuellement
00:21:07marquer son mécontentement. Mais
00:21:09tout sauf la violence. Et la violence n'est pas
00:21:11acceptable d'où qu'elle vienne.
00:21:13Ce qui est marquant quand même, c'est qu'on a le Président de la République
00:21:15qui a lui-même utilisé, employé le terme de guerre civile
00:21:17en disant si les extrêmes,
00:21:19comme il les qualifie, arrivent au pouvoir, ce sera la guerre civile.
00:21:21Écoutez ce qu'en dit Thibault de Montbrial.
00:21:23Il était notre invité ces dernières heures
00:21:25sur notre antenne.
00:21:27Nous sommes dans un moment de l'histoire de notre pays
00:21:29qui est un moment important et que la
00:21:31dernière des choses à faire, c'est
00:21:33de dramatiser. Il applique très clairement
00:21:35la stratégie de la tension et je pense que ce n'est pas
00:21:37le moment. Je pense que ce n'est pas le moment pour deux raisons.
00:21:39D'abord parce qu'il n'y a aucun élément objectif
00:21:41qui laisse penser que
00:21:43en cas de victoire du Rassemblement
00:21:45National, par exemple, parce que c'est
00:21:47l'hypothèse la plus probable aujourd'hui,
00:21:49il y aurait ce que
00:21:51personne n'a jamais réussi dans
00:21:53un camp ou l'autre à obtenir, c'est-à-dire une convergence
00:21:55des luttes entre l'extrême-gauche
00:21:57et la délinquance de banlieue.
00:21:59Ça n'a jamais réussi, ça n'a jamais
00:22:01pris et il n'y aura eu qu'une raison objective pour que ça prenne.
00:22:03De Montbréal qui minimise
00:22:05en quelque sorte les risques, malgré tout
00:22:07on a le président de la République
00:22:09qui parle lui-même de guerre civile.
00:22:11Ça a de quoi nous alerter, surtout quand on voit
00:22:13maintenant que les services, comme vous l'avez dit, les services
00:22:15de renseignement eux-mêmes sont en train
00:22:17de se préparer et de
00:22:19faire en sorte que rien ne puisse leur échapper.
00:22:21Ce qui est dérangeant dans les propos d'Emmanuel Macron
00:22:23au-delà de la stratégie de la tension
00:22:25et de la peur
00:22:27qu'il espère
00:22:29lui être profitable
00:22:31parce que souvent il a joué de cette ficelle
00:22:33pour mobiliser son camp.
00:22:35Ce qui est regrettable c'est que
00:22:37s'il y a une guerre civile
00:22:39qui devait advenir parce que
00:22:41le rassemblement national
00:22:43ou le front populaire
00:22:45devait l'emporter, c'est oublier que
00:22:47depuis plusieurs années déjà
00:22:49la France vit un certain nombre de tensions.
00:22:51Je me souviens de Michel Onfray
00:22:53qui parle d'une guerre civile
00:22:55à bas bruit qui aurait déjà commencé
00:22:57dans un certain nombre
00:22:59de nos territoires et là pour le coup
00:23:01cette responsabilité est bien réelle.
00:23:03Elle est imputée aux chefs de l'Etat.
00:23:05Un certain nombre de politiques n'ont pas été menées
00:23:07et qui ont conduit à cette fracturation
00:23:09toujours plus grande. Vous vous souvenez que
00:23:11François Hollande en son temps
00:23:13évoquait ce risque de partition. Cette partition
00:23:15n'a fait que s'accélérer
00:23:17dans un certain nombre d'endroits.
00:23:19Avant de rejeter la faute
00:23:21ou de considérer que
00:23:23le rassemblement national ou le front populaire
00:23:25pourrait être des accélérateurs
00:23:27de cette guerre civile, je pense que
00:23:29le chef de l'Etat ferait bien de regarder
00:23:31ce qui n'a pas été fait avant de jeter l'eau propre
00:23:33sur les autres. C'est le même chef de l'Etat
00:23:35qui nous parlait d'apaisement après
00:23:37les émeutes de juin dernier pour finalement
00:23:39nous parler de guerre civile. C'est que forcément
00:23:41il y a quelque chose qui a été manqué de son côté.
00:23:43Je suis assez d'accord sur le fait qu'Emmanuel Macron
00:23:45est dans une forme de déni de responsabilité.
00:23:47Il est au pouvoir depuis sept ans
00:23:49et s'il avait trouvé
00:23:51une France fracturée il y a sept ans
00:23:53normalement sept ans après
00:23:55les choses devraient aller mieux
00:23:57si les actions avaient été menées
00:23:59en profondeur dans ce sens. Or ça n'est pas le cas.
00:24:01On sent que sur un certain nombre de sujets
00:24:03des fractures
00:24:05plutôt s'aggravent en France
00:24:07et que nous avons de moins en moins
00:24:09le sentiment d'avoir des valeurs communes, de partager
00:24:11un idéal républicain
00:24:13et encore une fois
00:24:15la part qui est laissée aux extrêmes
00:24:17c'est la responsabilité du Président de la République.
00:24:19Je vous rappelle quand même que lorsqu'il est arrivé au pouvoir en 2017
00:24:21son objectif c'était d'anéantir les extrêmes
00:24:23l'extrême droite notamment. Il disait que
00:24:25l'extrême droite son objectif c'est qu'elle n'existe pas
00:24:27l'extrême droite est aux portes du pouvoir.
00:24:29Celui qui a dissous, qui a fait exploser
00:24:31la majorité présidentielle rapidement
00:24:33sans concerter personne, à la veille des JO
00:24:35dans un contexte quand même assez
00:24:37apocalyptique
00:24:39c'est le Président de la République.
00:24:41Il ne faut pas qu'aujourd'hui il fuit ses responsabilités
00:24:43sur l'état de la France et sur
00:24:45la situation qui est celle
00:24:47de notre pays aujourd'hui. Le Président doit faire face
00:24:49à ses responsabilités et ne pas toujours
00:24:51chercher la faute chez les autres.
00:24:53Il n'est pas le sauveur du pays tel qu'il se présentait
00:24:55il y a 7 ans. Donc aujourd'hui
00:24:57il en est plutôt un des fossoyeurs malheureusement.
00:24:59Merci beaucoup. On marque une pause.
00:25:01On se retrouve dans quelques instants pour la suite
00:25:03de nos débats dans 180 Minutes Info.
00:25:09De retour dans 180 Minutes Info
00:25:11avec un nouveau journal avec
00:25:13Vincent Flandèche. La perspective d'une victoire
00:25:15de la gauche au législatif fait trembler
00:25:17certains acheteurs de biens immobiliers.
00:25:19Ils craignent que les mesures fiscales
00:25:21proposées par le Nouveau Front Populaire
00:25:23ne soient pas à leur avantage.
00:25:25Certains donc tentent d'inclure
00:25:27une clause suspensive dans les taux
00:25:29en attendant les résultats
00:25:31des élections. Mathieu Devese avec Jean-Laurent Constantini.
00:25:33Une éventuelle victoire
00:25:35du Nouveau Front Populaire inquiète
00:25:37les acheteurs de biens immobiliers. Face
00:25:39notamment à des mesures fiscales jugées peu
00:25:41avantageuses, certains souhaitent insérer
00:25:43une clause pour tout simplement annuler
00:25:45la vente en cas de succès de l'Alliance de Gauche
00:25:47au législatif. Une situation
00:25:49vécue par ce notaire de la métropole lyonnaise.
00:25:51On a un acquérant
00:25:53en ce qui me concerne qui m'a demandé ça.
00:25:55J'ai des confrères qui m'ont fait des retours similaires.
00:25:57Il y a des gens qui ont envie de voir clair
00:25:59sur la fiscalité, la politique.
00:26:01Juridiquement, c'est valable.
00:26:03En revanche, c'est un petit peu
00:26:05fragilisant pour le contrat.
00:26:07Donc, c'est rare
00:26:09que le vendeur accepte de perdre du temps
00:26:11en l'insérant réellement au contrat.
00:26:13À la limite, tant mieux.
00:26:15Mais selon certains propriétaires, le programme du nouveau
00:26:17Front populaire pénalise les bailleurs.
00:26:19Il dénonce notamment l'abrogation de la loi
00:26:21anti-squat qui a triplé les sanctions
00:26:23encourues par les squatteurs jusqu'à 3 ans
00:26:25de prison et 45 000 euros d'amende.
00:26:27Qu'est-ce qu'on fait avec toutes ces gens
00:26:29qui n'ont qu'une petite retraite des 500, des 600,
00:26:31des 700 euros par mois ? La taxe foncière
00:26:33elle est payée par exemple par le propriétaire.
00:26:35Même que tout soit détruit, les charges
00:26:37elles continuent à courir. Qu'est-ce qu'on fait
00:26:39avec ces petits propriétaires qui sont pris à la gorge
00:26:41par des squatteurs, j'allais dire par des réseaux
00:26:43professionnels du squat ?
00:26:45Qu'est-ce qu'on fait ? Déjà en difficulté,
00:26:47le marché de l'immobilier pourrait être à nouveau
00:26:49victime de l'instabilité politique.
00:26:51Certains courtiers redoutent même une remontée
00:26:53des taux de crédit en cas de victoire
00:26:55du Rassemblement national ou du nouveau
00:26:57Front populaire.
00:26:59Agiment 3 du premier tour des élections
00:27:01législatives. On s'intéresse cet après-midi
00:27:03au vote de la communauté
00:27:05juive de France. Une communauté pour le moins
00:27:07partagée dans une position
00:27:09inédite entre le
00:27:11RN et le nouveau Front populaire.
00:27:13Reportage de Jean-Michel Decaze.
00:27:17Marché de Maisons-Alfort, opération
00:27:19tractage de Golem, un collectif
00:27:21juif de gauche qui estime
00:27:23que le RN est le principal
00:27:25danger qui menace
00:27:27les juifs en France. On soutient le Front
00:27:29populaire dans le sens où c'est en ce moment
00:27:31le meilleur outil pour empêcher que l'extrême droite
00:27:33arrive au pouvoir mais on ne ferme pas les yeux sur l'antisémitisme
00:27:35qu'il y a au sein du Front populaire.
00:27:37Je suis particulier à France Insoumise.
00:27:39On n'oublie pas non plus
00:27:41que le NPA a fait des communiqués de soutien
00:27:43en ramasse après le 7 octobre.
00:27:45Dans le van de la République affrété
00:27:47par l'Union des étudiants juifs de France
00:27:49on n'est plus tranché.
00:27:51Il ne faut voter ni RN
00:27:53ni LFI. On pense
00:27:55à un danger de ces deux parties dans leur fonctionnement,
00:27:57dans leur histoire, dans leur prise de position. Ca fait mal
00:27:59parce que là où pendant des années la gauche
00:28:01a été à l'avant-garde de la lutte contre l'antisémitisme
00:28:03on constate que depuis une vingtaine d'années
00:28:05elle est de moins en moins, qu'il y a de plus en plus
00:28:07de dérapages. Pour Jonathan Hayoun,
00:28:09co-auteur de La Main du Diable
00:28:11ou Comment l'extrême droite a voulu
00:28:13séduire les juifs de France,
00:28:15ces derniers doivent faire face à une
00:28:17situation inédite.
00:28:19Je pense qu'ils vivent mal de devoir être contraints
00:28:21d'être animés par l'idée de dire
00:28:23est-ce que c'est bon ou non pour les juifs
00:28:25en se posant pour la première fois sérieusement
00:28:27la question. La communauté juive
00:28:29de France est la plus importante d'Europe
00:28:31avec 500 000 membres.
00:28:33Et puis ce mercredi
00:28:35les conclusions du rapport sur l'antisémitisme
00:28:37dans l'enseignement supérieur ont été
00:28:39dévoilées au Sénat.
00:28:41Les actes antisémites dans les universités
00:28:43ont doublé depuis le 7 octobre dernier
00:28:45alors quelles sont les recommandations
00:28:47des rapporteurs ? Les détails avec Maxime Lavandie
00:28:49avec Mickaël Dos Santos.
00:28:53Un climat inquiétant qui se diffuse
00:28:55dans les universités. Selon le rapport
00:28:5767 actes antisémites ont été
00:28:59recensés depuis les attaques du 7 octobre
00:29:01soit le double de ceux enregistrés
00:29:03sur l'année 2022-2023.
00:29:05Des chiffres pourtant probablement
00:29:07sous-estimés.
00:29:09Depuis des mois,
00:29:11depuis le 7 octobre et même avant
00:29:13l'antisémitisme
00:29:15se déchaîne dans les universités françaises.
00:29:17De plus, de nombreuses victimes
00:29:19ne se manifestent pas par crainte de
00:29:21représailles sans compter que les faits
00:29:23sont variés et parfois difficiles
00:29:25à identifier comme le rapporte le sénateur
00:29:27du Tarn-et-Garonne.
00:29:29Nous avons été alertés sur des situations de harcèlement
00:29:31et d'ostracisation d'étudiants juifs
00:29:33passant par des bousculades répétées dans
00:29:35les couloirs, des changements de place
00:29:37dans les amphithéâtres ou encore
00:29:39l'isolement de certains étudiants à l'heure de constituer
00:29:41des groupes de travail. Pour combattre l'antisémitisme
00:29:43les rapporteurs proposent
00:29:4511 recommandations, parmi elles
00:29:47renforcer les pouvoirs d'investigation
00:29:49des établissements, diversifier
00:29:51les processus de signalement,
00:29:53renforcer les sanctions disciplinaires et judiciaires
00:29:55mais aussi rendre obligatoire
00:29:57des formations.
00:29:59Ça montre que la lutte contre l'antisémitisme
00:30:01mérite mieux que les polémiques,
00:30:03les invectives et les instrumentalisations
00:30:05qu'on voit dans le débat public
00:30:07en ce moment de la part de l'extrême gauche
00:30:09et de l'extrême droite. Le meilleur bouclier
00:30:11pour les juifs de France, c'est
00:30:13un travail de nuance et un travail républicain.
00:30:15Les rapporteurs espèrent
00:30:17que certaines recommandations soient appliquées
00:30:19dès la rentrée par les présidents d'universités
00:30:21avant une proposition de loi
00:30:23à l'automne prochain.
00:30:25Le géant américain Boeing,
00:30:27à nouveau dans la tourmente.
00:30:29Un mécanicien aéronautique tire la sonnette
00:30:31d'alarme. Il y aurait, selon lui, de possibles
00:30:33défauts d'assemblage et de maintenance
00:30:35sur des appareils 787.
00:30:37L'entreprise affirme que ces problèmes ont déjà
00:30:39été traités. Le régulateur
00:30:41américain de l'aviation civile a lui été
00:30:43saisi. Les détails avec Corentin Brio.
00:30:47De nouvelles inquiétudes autour de
00:30:49Boeing. Un mécanicien
00:30:51aéronautique alerte sur de possibles
00:30:53défauts d'assemblage et de maintenance
00:30:55à propos des avions de long courrier
00:30:57Boeing 787.
00:30:59Selon lui, des ouvriers auraient
00:31:01perforé des trous trop grands dans une partie
00:31:03de l'appareil, ce qui augmenterait
00:31:05de manière significative le risque
00:31:07de pannes électriques ainsi que
00:31:09de dépressurisation en plein vol.
00:31:11Il affirme avoir observé ces défauts
00:31:13sur au moins trois avions et estime
00:31:15qu'entre 10 et 12 autres 787
00:31:17pourraient être concernés.
00:31:19Boeing a de son côté
00:31:21déclaré avoir mené des investigations
00:31:23approfondies suite à ces signalements.
00:31:25Cette réaction
00:31:27survient alors que Boeing fait face à
00:31:29plusieurs problèmes sur ses appareils.
00:31:31Portes arrachées en vol, incendies
00:31:33qui se déclenchent à 5000 mètres
00:31:35d'altitude ou encore perte d'une roue
00:31:37au décollage.
00:31:39Le 18 juin dernier, le patron de Boeing
00:31:41reconnaissait devant le Sénat
00:31:43des Etats-Unis la gravité de la
00:31:45situation.
00:31:47Je voudrais m'excuser au nom de tous les
00:31:49employés de Boeing à travers le monde
00:31:51passés et présents pour vos pertes.
00:31:53C'est un véritable déchirement.
00:31:55Je m'excuse pour le chagrin
00:31:57que nous avons causé et je veux que
00:31:59vous sachiez que nous sommes totalement
00:32:01mobilisés en leur mémoire à travailler
00:32:03et à nous concentrer sur la sécurité
00:32:05aussi longtemps que nous serons
00:32:07employés par Boeing.
00:32:09Il y a quelques jours, un avion entre
00:32:11Taïwan et Séoul a fait une chute de
00:32:138200 mètres en 15 minutes.
00:32:1517 passagers ont été blessés.
00:32:18Retour en France avec la bataille
00:32:20pour la première circonscription des
00:32:22Bouches-du-Rhône et ses 80 000 électeurs.
00:32:24Un combat féminin avant tout.
00:32:26Cinq femmes candidates et un seul homme.
00:32:28Salomé Moyal, candidate de 30 ans
00:32:30pour Reconquête, croit elle en ses chances.
00:32:32Beaucoup, beaucoup de stress.
00:32:34C'est très rapide.
00:32:36On n'a pas le temps de tout faire
00:32:38et tout ce qu'on aimerait faire.
00:32:40Nous, on est là, on se bat.
00:32:42Je pense qu'un jour, Reconquête va montrer
00:32:44de quoi ce parti est capable.
00:32:46Un jour, ça va vraiment sortir de terre
00:32:48et les gens vont comprendre qu'il n'y a
00:32:50que chez Reconquête que les idées
00:32:52survivront.
00:32:54Nous, on est là pour défendre des convictions
00:32:56et que ça ne changera pas.
00:32:58Les convictions ne changent pas, on ne renonce pas.
00:33:00Un jour, les gens se rendront compte
00:33:02et un jour, je pense qu'on sera au pouvoir.
00:33:04Merci beaucoup, Vincent.
00:33:06On se retrouve à 15h pour le Grand Journal
00:33:08de l'après-midi. On marque une pause
00:33:10et on revient dans 180 minutes.
00:33:13De retour dans 180 minutes.
00:33:15Toujours en compagnie de Karim Zeribi
00:33:17et Raphaël Stainville.
00:33:19Nous sommes en direct avec Philippe Laurent,
00:33:21maire UDI de la ville de Sceaux,
00:33:23vice-président de l'AMF.
00:33:25Bonjour monsieur le maire, merci d'être en direct
00:33:27avec nous sur l'antenne de CNews.
00:33:29Avant d'entendre votre avis
00:33:31sur la situation politique actuelle,
00:33:33on parlait un peu plus tôt dans cette émission
00:33:35des risques de violence que pourrait faire courir
00:33:37le résultat des élections législatives.
00:33:39Est-ce que vous aussi, vous entendez cela
00:33:41auprès des habitants de la ville de Sceaux
00:33:43et plus généralement auprès des élus locaux
00:33:45que vous représentez ?
00:33:47Écoutez, non, à Sceaux,
00:33:49je n'entends pas ce type de bruit,
00:33:51ce type de rumeurs,
00:33:53mais vous savez, c'est une ville très paisible
00:33:55et très particulière,
00:33:57donc je ne prétends pas être de ce point de vue
00:33:59en tout cas représentatif de la France.
00:34:01Mais je pense qu'en effet, un certain nombre de mes collègues,
00:34:03j'en ai encore vu ce matin,
00:34:05qui venaient d'ailleurs pour certains
00:34:07de province,
00:34:09c'est un discours en effet
00:34:11qui existe, une crainte,
00:34:13une préoccupation qu'ils ont
00:34:15et d'ailleurs,
00:34:17ils mettent en place
00:34:19des dispositifs qui permettent
00:34:21de sécuriser au mieux possible,
00:34:23on ne fait jamais parfaitement,
00:34:25mais qui permettraient de sécuriser notamment
00:34:27au soir du second tour, les bâtiments publics
00:34:29notamment, donc c'est une préoccupation
00:34:31qui en effet existe
00:34:33chez les maires de France,
00:34:35même si elle n'est pas généralisée.
00:34:37Sur la politique actuelle,
00:34:39sur les élections législatives qui arrivent,
00:34:41comment vous observez cette situation,
00:34:43d'abord l'annonce de la dissolution
00:34:45et puis tous les jeux politiques
00:34:47qui ont pris cours depuis cette annonce ?
00:34:51Vous savez, écoutez, moi je préfère
00:34:53ne pas trop commenter tout ça,
00:34:55parce que nous les maires, nous sommes ici
00:34:57sur nos territoires, dans nos communes,
00:34:59nous sommes des gens de rassemblement,
00:35:01nous avons d'ailleurs pendant tout le mois de juin,
00:35:03vous savez, dans toutes les communes de France,
00:35:05il y a des fêtes de scoles, il y a des fêtes de crèches,
00:35:07il y a des fêtes de clubs sportifs,
00:35:09il y a des fêtes de villages,
00:35:11tout ceci, nous faisons en sorte que ça se déroule
00:35:13le mieux possible, parce que l'essentiel est aussi là,
00:35:15il y a aussi ça, cette vie locale
00:35:17que nous essayons de
00:35:19préserver au maximum,
00:35:21mais naturellement, il y a une grande sidération
00:35:23de la part de nos concitoyens
00:35:25sur la situation politique qui a été ainsi créée,
00:35:27moi je ne préfère pas la commenter,
00:35:29maintenant c'est trop tard, c'est fait,
00:35:31et donc nous nous attachons surtout,
00:35:33les maires, à faire en sorte que le scrutin se déroule
00:35:35de la meilleure façon possible,
00:35:37d'une façon la plus sereine
00:35:39possible, et que
00:35:41les français expriment leur choix,
00:35:43la campagne a été courte,
00:35:45elle a néanmoins existé, il y a des
00:35:47programmes qui ont été publiés,
00:35:49à chacun de juger maintenant,
00:35:51c'est l'état d'esprit, je crois,
00:35:53des maires de France,
00:35:55ils espèrent en tout cas que demain,
00:35:57quel que soit le gouvernement,
00:35:59la parole des maires sera peut-être davantage écoutée.
00:36:01Justement, sur les élus locaux,
00:36:03vous en parliez, ils ont eu peu de temps
00:36:05finalement pour organiser aussi
00:36:07les scrutins, on sait qu'une campagne,
00:36:09c'est compliqué à organiser,
00:36:11quels ont été les retours que vous avez eus en ce sens,
00:36:13est-ce que d'une certaine manière vous avez pu leur venir en aide,
00:36:15obtenir des choses de ce côté-là ?
00:36:19Oui, alors écoutez, en fait,
00:36:21la responsabilité des maires,
00:36:23elle est d'abord en effet de mettre à disposition
00:36:25les moyens légaux,
00:36:27de propagande notamment,
00:36:29les panneaux, etc.
00:36:31Bon, ça tombe bien, de toute façon, les panneaux étaient déjà là pour les élections européennes,
00:36:33donc on en a enlevé simplement
00:36:35un certain nombre, parce qu'il y en avait beaucoup plus pour les européennes
00:36:37que pour législatives.
00:36:39Notre grande préoccupation
00:36:41a été, et continue d'être
00:36:43d'ailleurs, de trouver
00:36:45les personnes nécessaires pour
00:36:47tenir les bureaux de vote, pour que les choses se passent
00:36:49d'une manière organisée,
00:36:51que les gens puissent s'exprimer en toute sérénité.
00:36:53Alors, vous savez, dans une ville
00:36:55comme la mienne, de 20 000 habitants, il y a 14 bureaux de vote,
00:36:57il faut à peu près 80 personnels,
00:36:59agents territoriaux,
00:37:01qui travaillent ce jour-là,
00:37:03dans les bureaux de vote, et puis il faut
00:37:05les assesseurs et les présidents du bureau de vote,
00:37:07qui sont des personnes bénévoles, il m'en faut à peu près une centaine
00:37:09pour que ça se passe bien, pour que
00:37:11on ne soit pas obligé de demander à quelqu'un de faire
00:37:1312 heures de suite, comme assesseur dans un bureau de vote,
00:37:15donc pour pouvoir faire du roulement.
00:37:17Pour le 30 juin, c'est-à-dire pour dimanche prochain,
00:37:19c'est à peu près réglé,
00:37:21pour le 7 juillet, pas tout à fait, mais bon,
00:37:23nous avons suffisamment
00:37:25de réseaux localement pour pouvoir
00:37:27solliciter des personnes
00:37:29que nous connaissons bien et qui sont
00:37:31prêts à donner quelques heures de leur temps
00:37:33s'ils sont là le 7 juillet,
00:37:35pour pouvoir participer à la tenue des bureaux de vote.
00:37:37Donc, je peux vous dire très simplement
00:37:39que ça se passera bien, que les maires, comme toujours,
00:37:41et leurs équipes seront au rendez-vous
00:37:43pour que ces élections soient organisées
00:37:45de la meilleure façon possible, en tout cas sur le plan
00:37:47technique, sur le plan organisationnel.
00:37:49Après, les résultats, c'est autre chose.
00:37:51– Merci beaucoup, Philippe Laurent, d'avoir répondu
00:37:53en direct à nos questions
00:37:55et on suivra, évidemment, le bon déroulé
00:37:57de ces élections législatives.
00:37:59Le premier tour, c'est déjà dimanche,
00:38:01le 30 juin, et je remercie Jean-Laurent
00:38:03Constantini qui a permis la réalisation
00:38:05de ce duplex. – Merci beaucoup,
00:38:07Karim Zérébi, d'avoir été avec nous cet après-midi.
00:38:09– On a entendu quelqu'un, monsieur le maire, en parler d'être davantage écouté.
00:38:11– C'est vrai. – On notera, vous avez
00:38:13tout à fait raison. Raphaël Stainville,
00:38:15vous restez avec nous pour la deuxième heure,
00:38:17on marque une pause, dans quelques instants, vous avez rendez-vous
00:38:19avec l'heure des livres, et je vous retrouve
00:38:21juste après, pour la suite de 180 Minutes Infos.
00:38:27De retour dans 180 Minutes Infos,
00:38:29l'heure du grand journal de 15h,
00:38:31avec vous, Vincent Vendèche.
00:38:33La gauche, unie derrière la bannière
00:38:35du nouveau Front Populaire, en réalité,
00:38:37se déchire. – Principal point de crispation,
00:38:39quel Premier Ministre ? En cas de victoire,
00:38:41Jean-Luc Mélenchon s'est dit prêt
00:38:43à endosser le rôle, mais cela n'est du goût
00:38:45de personne, ou presque.
00:38:47On voit cela avec Régine Delfort.
00:38:49– L'idée que Jean-Luc Mélenchon devienne
00:38:51Premier Ministre en cas de victoire
00:38:53du nouveau Front Populaire fait grincer des dents.
00:38:55Pour beaucoup de cadres de l'Union
00:38:57de la gauche, Jean-Luc Mélenchon
00:38:59n'est pas rassembleur. – C'est très simple,
00:39:01Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier Ministre,
00:39:03il n'est pas au centre de ce rassemblement.
00:39:05– Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier Ministre.
00:39:07Sur les cinq, il y en a au moins quatre
00:39:09qui ont dit qu'il n'est pas la personnalité
00:39:11qui fera consensus parmi nous, pour un Parlement
00:39:13apaisé. – Certains vont plus loin,
00:39:15Jean-Luc Mélenchon serait
00:39:17une sorte d'épouvantail.
00:39:19– Ce que disent d'ailleurs beaucoup, regardez
00:39:21les déclarations de François Ruffin
00:39:23il y a quelques jours,
00:39:25en disant qu'il est devenu un repoussoir
00:39:27à gauche. – Rares sont ceux qui le soutiennent.
00:39:29Manuel Bompard, député sortant
00:39:31de la France Insoumise, estime
00:39:33qu'il est au contraire un atout
00:39:35dans cette campagne. – Que Jean-Luc Mélenchon
00:39:37participe de cette campagne comme il le fait,
00:39:39c'est bon pour cette dynamique,
00:39:41on en a besoin, et tout le monde
00:39:43devrait plutôt concentrer sa parole
00:39:45sur le fait de faire gagner des électrices
00:39:47et des électeurs, plutôt que d'essayer
00:39:49de s'en prendre à un tel ou un tel.
00:39:51– D'autres ne veulent pas laisser
00:39:53planer le doute, même si Jean-Luc Mélenchon
00:39:55a déclaré qu'il n'était
00:39:57candidat à rien. – Jean-Luc Mélenchon, il a le droit
00:39:59de se sentir capable, sans doute que d'ailleurs il l'est,
00:40:01nous on a le droit de penser, comme l'entièreté
00:40:03du Front Populaire, qu'il y a d'autres idées
00:40:05meilleures de Premier ministre que lui.
00:40:07– Et Marine Tendelier assure qu'en cas
00:40:09de victoire du nouveau Front Populaire,
00:40:11le choix du Premier ministre se fera
00:40:13uniquement par consensus.
00:40:15– On en vient à cette étude
00:40:17de l'Observatoire français des drogues
00:40:19et des tendances addictives, les Français
00:40:21consomment de plus en plus de stupéfiants.
00:40:23– Et si la consommation de cannabis
00:40:25se stabilise à un niveau élevé,
00:40:27celle de la cocaïne explose,
00:40:29la France est l'un des pays qui en consomme
00:40:31le plus dans l'Union Européenne.
00:40:33Maxime Legay.
00:40:35– Les Français seraient-ils devenus
00:40:37accros aux stupéfiants ?
00:40:39Les derniers chiffres publiés par l'Observatoire
00:40:41français des drogues et des tendances
00:40:43addictives sont en tout cas saisissants.
00:40:45Ainsi, en 2023, un Français sur deux
00:40:47avait déjà consommé du cannabis
00:40:49au moins une fois dans sa vie.
00:40:51Dans le détail, ce sont majoritairement
00:40:53les jeunes qui sont adeptes de cette drogue
00:40:55avec près de 23% des 18-24 ans
00:40:57en ayant déjà consommé,
00:40:59contre seulement 3,3% des 55-64 ans.
00:41:01Plus inquiétant encore,
00:41:03près d'un Français sur dix a déjà
00:41:05pris de la cocaïne, soit une proportion
00:41:07d'usagers qui a été multipliée par 10
00:41:09en 1992. Une drogue qui touche
00:41:11un public très divers
00:41:13et désormais accessible sur l'ensemble du territoire.
00:41:15– Elle touche vraiment tout le monde.
00:41:17Il était exceptionnel de trouver
00:41:19facilement
00:41:21des réseaux de cocaïne
00:41:23dans la plupart des provinces
00:41:25ou des milieux ruraux.
00:41:27Ce n'est absolument plus le cas.
00:41:29Toute la France peut
00:41:31acheter de la cocaïne.
00:41:33– La cocaïne est d'autant plus néfaste
00:41:35que sa consommation est souvent associée
00:41:37à d'autres substances psychoactives.
00:41:39– 9 abus de cocaïne sur 10
00:41:41sont associés
00:41:43toujours à d'autres consommations
00:41:45de substances psychoactives,
00:41:47au premier rang desquels l'alcool,
00:41:49parce que la cocaïne et l'alcool
00:41:51font une grosse molécule
00:41:53qui donne des effets finalement
00:41:55un peu plus durables.
00:41:57– Avec près de 600 000 Français qui en consomment
00:41:59chaque année, la France est l'un des plus
00:42:01grands consommateurs de cocaïne au sein
00:42:03de l'Union européenne.
00:42:05L'actualité au Proche-Orient
00:42:07avec la possibilité d'un assaut
00:42:09de l'armée israélienne dans le sud du Liban
00:42:11qui se rapproche.
00:42:13– Et cette dernière sortie signée
00:42:15le ministre israélien de la Défense,
00:42:17pour le moins menaçant, nous avons
00:42:19la capacité de ramener le Liban à l'âge de pierre.
00:42:21Harold Imane, vous êtes avec nous en plateau,
00:42:23la pression monte donc au nord
00:42:25et dans le même temps, ça frappe très fort
00:42:27ces derniers jours à Gaza.
00:42:29– Et l'ONU parlait hier encore
00:42:31d'une possibilité
00:42:33d'une guerre apocalyptique
00:42:35dans le nord d'Israël et dans le sud du Liban.
00:42:37Bien sûr,
00:42:39tout est parti
00:42:41quand le chef du Hezbollah,
00:42:43Hassan Nasrallah,
00:42:45a intensifié
00:42:47sa rhétorique en disant
00:42:49qu'il était temps que les soldats
00:42:51du Hezbollah pénètrent physiquement
00:42:53sur le territoire
00:42:55d'Israël du nord, dans la Galinée
00:42:57au nord de Haïfa.
00:42:59Et il a montré des images
00:43:01de cibles
00:43:03que ses drones avaient filmées sur Haïfa.
00:43:05Donc tout ça, c'était assez anxiogène.
00:43:07Les troupes
00:43:09d'Israël sont en état d'alerte maximale
00:43:11dans le nord, Benyamin Netanyahou
00:43:13est allé faire la revue
00:43:15de ces commandos-là.
00:43:17En attendant, du côté
00:43:19de Gaza,
00:43:21soudainement, Tzahal,
00:43:23l'armée israélienne, attaque
00:43:25une zone où
00:43:27le Hamas se serait
00:43:29replié dans une école
00:43:31transformée en centre
00:43:33de commandement. Et
00:43:35pour un peu boucler le tout, le ministre
00:43:37de la Défense israélien
00:43:39Yoav Galant, de retour
00:43:41de Washington, a dit tout va bien
00:43:43entre Joe Biden et
00:43:45Benyamin Netanyahou et
00:43:47le flot de munitions
00:43:49américaines est maintenu
00:43:51entre les deux pays,
00:43:53encore que les commentateurs israéliens
00:43:55gardent un certain doute sur la question.
00:43:57Merci, cher
00:43:59Harold Iman, journaliste au service international
00:44:01de CNews. Tout autre sujet à présent,
00:44:03les Jeux Olympiques, c'est dans un mois
00:44:05tout pile, alors est-ce que l'excitation
00:44:07commence à monter ?
00:44:09Ça devrait être une belle fête, néanmoins, les sentiments sont
00:44:11assez partagés, entre la hâte
00:44:13d'assister justement à un tel événement
00:44:15et les désagréments qui vont avec
00:44:17Florian Paume, avec Sacha Robin et Alistair Morel.
00:44:19Dans un mois,
00:44:21les visiteurs pourront s'installer
00:44:23sur ces gradins pour assister aux épreuves
00:44:25olympiques. Une foule qui se pressera
00:44:27non seulement dans les stades, mais aussi dans les rues
00:44:29de la capitale, alors nous avons demandé
00:44:31à des parisiens si l'arrivée des Jeux les faisait
00:44:33vibrer, et les réponses sont plutôt partagées.
00:44:35Ça va plus nous impacter
00:44:37négativement, nous, en tant qu'habitants du quartier,
00:44:39plus qu'autre chose.
00:44:41D'un côté, je pense que ça va être magnifique,
00:44:43on le voit là où ils mettent les stades,
00:44:45ça va vraiment être magnifique, de l'autre côté,
00:44:47un peu inquiet,
00:44:49quand même. C'est bien pour le quartier, bien sûr,
00:44:51ça ne sera pas pire que les jours
00:44:53de match. Je n'ai pas d'angoisse,
00:44:55je pense que c'est bien organisé,
00:44:57et ça va bien se passer, il y aura beaucoup de monde,
00:44:59et on va rendre Paris encore plus beau.
00:45:01Parmi les facteurs contraignants, la circulation
00:45:03sera interdite dans certaines zones de la ville.
00:45:05Cela inquiète les riverains,
00:45:07qui pour la plupart ne se voient pas rester dans la capitale.
00:45:09Moi, je pense que je vais plutôt
00:45:11m'éloigner, parce que je suis vraiment juste
00:45:13à côté de la zone rouge. Contre tous les parisiens,
00:45:15je me tire.
00:45:17Selon l'Office du tourisme et des congrès de Paris,
00:45:1915,1 millions de visiteurs
00:45:21accumulés pour les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques
00:45:23sont attendus sur le territoire francilien.
00:45:27On passe au sport tout de suite.
00:45:31Votre programme avec Nutribullet.
00:45:33Un maximum de nutriments en un minimum
00:45:35d'efforts. Et oui, c'est aussi
00:45:37simple que ça avec Nutribullet.
00:45:39Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:45:41Installateur de panneaux solaires pour
00:45:43professionnels et propriétaires exploitant
00:45:45leur commerce. Groupeverlaine.pro
00:45:47Et le top départ du Tour de France,
00:45:49c'est samedi. L'arrivée est prévue
00:45:51à Nice le 21 juillet prochain. En attendant,
00:45:53la première étape, c'est à Florence.
00:45:55Et en Italie, c'est déjà l'effervescence.
00:45:57Théodoué.
00:45:59C'est une ville habituée
00:46:01aux roses. Florence, capitale
00:46:03de la Toscane, régulièrement vit
00:46:05l'étape du Giro. Cette fois,
00:46:07Florence s'est drapée de jaune, les couleurs de la
00:46:09grande boucle. Parce que c'est ici, dans le
00:46:11cœur de l'Italie, que sera donné ce samedi
00:46:13le départ de la 111e édition
00:46:15du Tour de France. Journée
00:46:17spéciale dès aujourd'hui, ce jeudi, puisque
00:46:19tous les coureurs sont arrivés. Ils vont être
00:46:21présentés. Chaque équipe va organiser une
00:46:23petite conférence de presse de présentation.
00:46:25On attend donc avec impatience d'entendre
00:46:27Tadej Pogacar, grandissime
00:46:29favori de cette édition. Lui qui,
00:46:31il y a un peu plus d'un mois, remportait
00:46:33le Giro. Il va tenter le doubler cette
00:46:35année. On attend également d'en savoir
00:46:37un petit peu plus sur l'état de forme de Jonas
00:46:39Wingard, qui a gagné les deux dernières
00:46:41éditions du Tour de France, mais qui arrive
00:46:43dans une forme incertaine cette saison, depuis
00:46:45sa chute en avril sur les routes du
00:46:47Tour du Pays Basque. Grand temps
00:46:49fort de cette journée de jeudi.
00:46:51La présentation officielle des coureurs
00:46:53aura lieu sur la Place Michelange,
00:46:55sur les hauteurs de la ville, et ce sera
00:46:57un moment de communion important
00:46:59et intense entre le public italien
00:47:01et les coureurs de cette grande boucle
00:47:032024.
00:47:05Et c'était l'Esport.
00:47:15C'était votre programme
00:47:17avec Nutribullet. Un maximum
00:47:19de nutriments en un minimum d'efforts.
00:47:21Et oui, c'est aussi simple que ça,
00:47:23avec Nutribullet.
00:47:25Vincent, pour le journal, dans quelques instants
00:47:27je vous présente mes invités. On parlera
00:47:29notamment du débat suscité par les propos de
00:47:31Marine Le Pen autour de la notion
00:47:33de chef des armées. Est-ce que c'est un titre
00:47:35honorifique ? C'est en tout cas ce que
00:47:37dit Marine Le Pen. On en parle
00:47:39dans quelques instants, dans 180 minutes.
00:47:41...
00:47:43De retour dans
00:47:45180 minutes info, on ouvre la partie
00:47:47débat de notre émission.
00:47:49Raphaël Stainville est resté avec nous.
00:47:51Nous avons été rejoints par Judith Vintraud.
00:47:53Bonjour Judith, grand reporter. A vos côtés
00:47:55Frédéric Durand, journaliste. Bonjour Frédéric.
00:47:57Madi Seidi, communicante, est également
00:47:59avec nous. Bonjour. Et Mickaël Sadoun,
00:48:01expert en politique publique, est également
00:48:03avec nous. On va démarrer avec les propos
00:48:05de Marine Le Pen. C'était dans une interview
00:48:07qu'elle a accordée au Télégramme.
00:48:09Elle estime que le titre de chef
00:48:11des armées du président de la République
00:48:13est un titre honorifique. Regardez
00:48:15tous les détails dans ce sujet de
00:48:17Mickaël Dos Santos.
00:48:19Emmanuel Macron, chef des armées,
00:48:21un titre honorifique en cas de cohabitation
00:48:23pour Marine Le Pen.
00:48:25Des propos tenus dans le journal Le Télégramme,
00:48:27réitérés quelques heures plus tard
00:48:29par la patronne du Rassemblement National.
00:48:31Sans remettre en cause le domaine
00:48:33réservé du président de la République
00:48:35en matière d'envoi de troupes à l'étranger,
00:48:37le Premier ministre a,
00:48:39par le contrôle budgétaire, le moyen
00:48:41de s'y opposer.
00:48:43Une position critiquée par François Bayrou.
00:48:45Sur CNews, le président du Modem
00:48:47l'accuse de bafouer la Constitution.
00:48:49Si vous prétendez que celui
00:48:51qui nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat,
00:48:53celui qui préside
00:48:55les conseils de défense,
00:48:57celui dont la Constitution dit
00:48:59en toutes lettres qu'il est le chef des armées,
00:49:01si vous prétendez que ce n'est pas
00:49:03vrai, en fait, que ce seraient
00:49:05des titres pour faire joli,
00:49:07alors vous mettez en cause
00:49:09profondément la Constitution.
00:49:11Une Constitution qui n'est pas
00:49:13également honorifique pour Sébastien Lecornu.
00:49:15A titre d'exemple, le ministre
00:49:17des Armées a posté sur le réseau
00:49:19social X une allocution du
00:49:21général de Gaulle relative aux fonctions
00:49:23du président. Dans les domaines essentiels
00:49:25de la politique extérieure et de la
00:49:27sécurité nationale, il est tenu à une
00:49:29action directe, puisqu'en vertu de la
00:49:31Constitution, il négocie et conclut
00:49:33les traités, puisqu'il est le chef
00:49:35des armées, puisqu'il préside la défense.
00:49:37En février dernier, Emmanuel Macron
00:49:39avait ouvert le débat sur l'envoi de
00:49:41soldats en Ukraine. Une ligne rouge
00:49:43que Jordan Bardella ne souhaite pas
00:49:45franchir. Le prétendant au poste de
00:49:47Premier ministre veut éviter l'escalade,
00:49:49devenir cobelligérant face à la
00:49:51Russie, puissance nucléaire.
00:49:53Voilà donc pour ce débat
00:49:55suscité par Marine Le Pen,
00:49:57deux éléments finalement.
00:49:59Il y a à la fois les périmètres en cas de
00:50:01réhabilitation, et puis il y a le fond. On voit bien qu'il y a aussi des
00:50:03différences de fond. Judith Vintraube, comment
00:50:05vous percevez-vous ces déclarations de
00:50:07Marine Le Pen ? C'est une manière aussi pour elle de
00:50:09remettre sur la table le débat autour
00:50:11de l'envoi éventuel de troupes en Ukraine ?
00:50:13Non, moi je vois ça comme une erreur.
00:50:15Elle en commet peu.
00:50:17Là, elle en a commis une.
00:50:19La meilleure preuve, c'est qu'elle a
00:50:21rétro-pédalé après.
00:50:23Dans un contexte
00:50:25où les risques
00:50:27de troubles
00:50:29publics, les risques de violences
00:50:31de la part de l'extrême-gauche
00:50:33sont à peu près une évidence
00:50:35pour tout le monde, et en tout cas,
00:50:37beaucoup de gens insistent sur leur existence
00:50:39dès lors que le Rassemblement
00:50:41national aurait une majorité
00:50:43à l'Assemblée nationale,
00:50:45elle n'a pas intérêt à en rajouter
00:50:47dans l'instabilité. Elle l'a fait,
00:50:49elle a eu tort. C'est tout.
00:50:51Qu'elle ait en plus tort du point de vue
00:50:53institutionnel, je crois qu'il y a eu suffisamment
00:50:55d'interventions de juristes pour
00:50:57que ce ne soit même pas un sujet de discussion.
00:50:59Évidemment, le
00:51:01président de la République
00:51:03a des prérogatives,
00:51:05mais ce qui est vrai,
00:51:07c'est que pour la plupart
00:51:09des actes, sauf appuyé sur le
00:51:11bouton nucléaire, il a aussi besoin du
00:51:13contre-saint du Premier ministre.
00:51:15En fait, le seul pouvoir
00:51:17qui l'est totalement en propre,
00:51:19c'est appuyé sur le bouton nucléaire.
00:51:21Vous voyez là une erreur de la part de
00:51:23Marine Le Pen. Ça pose la question quand même
00:51:25à la fois des périmètres en cas de cohabitation
00:51:27et puis voilà, sur l'armée,
00:51:29on voit qu'il y a une différence d'approche.
00:51:31Je pense que si Marine Le Pen a dit ça,
00:51:33c'est qu'elle voulait signifier au peuple qu'elle aurait
00:51:35une fois Jordan Bardella élu,
00:51:37s'il était élu le 7 juillet,
00:51:39ou après désigné en tout cas dans la majorité,
00:51:41qu'il aurait une capacité en tout cas à s'opposer
00:51:43au président de la République. Ça, c'est une vérité.
00:51:45Sur les domaines de politique générale, on voit
00:51:47qu'en cas de cohabitation, le Premier ministre
00:51:49porte quand même la majorité des actions
00:51:51exécutives, d'autant plus quand la
00:51:53cohabitation est musclée. On se souvient de celle
00:51:55entre Chirac et Mitterrand entre 1986 et 1988.
00:51:57C'est Jacques Chirac qui a globalement
00:51:59conduit la politique de la nation sur le fait
00:52:01de retirer le ISF, sur le fait
00:52:03de supprimer la proportionnelle au législatif,
00:52:05sur le fait
00:52:07de revenir sur les nationalisations de 1980.
00:52:09Pour le coup, pour le domaine de la
00:52:11défense et de la politique internationale,
00:52:13on donne normalement
00:52:15ces prérogatives au président de la République.
00:52:17C'est d'abord dans les textes
00:52:19constitutionnels, on l'a dit,
00:52:21dans la pratique le 15, je crois, qui dit que le président
00:52:23est le chef des armées.
00:52:25Mais c'est aussi rentré dans la pratique républicaine.
00:52:27On a pour habitude de dire
00:52:29que le Premier ministre gère la politique
00:52:31intérieure et le président les affaires étrangères.
00:52:33Je pense en effet que c'était une erreur de Marine Le Pen.
00:52:35Oui.
00:52:37D'abord, si on veut diriger
00:52:39la France à tout et pour tout, il faut
00:52:41gagner l'élection législative, bien sûr,
00:52:43mais il faut gagner la présidentielle.
00:52:45Donc un peu de patience, peut-être.
00:52:47Et après, on pourra se dire, oui, on peut avoir
00:52:49des prérogatives sur tout.
00:52:51Je pense qu'elle a fait ça parce qu'une majorité de Français
00:52:53sont contre l'envoi
00:52:55de troupes en Ukraine.
00:52:57Et elle a fait une erreur. Pourquoi ? Parce que croyant
00:52:59amener avec elle
00:53:01les Français sur cette question-là,
00:53:03elle a fait le contraire, elle s'est montrée plutôt agressive
00:53:05et elle a montré qu'elle
00:53:07a donné le sentiment aux Français
00:53:09qu'elle voulait tous les pouvoirs d'un coup.
00:53:11Or, la cohabitation, sinon
00:53:13le terme ne sert plus à rien,
00:53:15c'est bien qu'à un moment donné, il y a des prérogatives
00:53:17aux uns et aux autres. Moyennant quoi,
00:53:19je pense que, je partage l'idée que
00:53:21c'est une erreur, je partage aussi l'idée
00:53:23qu'elle en faisait peu, mais ça donne au sentiment
00:53:25tiens, ils montrent leur vrai visage,
00:53:27ils veulent tous les pouvoirs, ils ne sont pas encore au pouvoir,
00:53:29ils n'ont pas encore gagné l'élection, et voilà des gens
00:53:31qui veulent impiéter sur le domaine réservé.
00:53:33Parce qu'au-delà des textes eux-mêmes,
00:53:35c'est dans la tradition républicaine,
00:53:37dans l'esprit des Français, c'est dans la tradition républicaine.
00:53:39Dans l'usage. Oui, et puis
00:53:41c'est ancré dans l'esprit des Français
00:53:43et je pense que dans leur instant, les Français
00:53:45sont très respectueux des institutions
00:53:47et là, elle donne le sentiment,
00:53:49et c'est un des risques que beaucoup
00:53:51voient au
00:53:53Rassemblement National,
00:53:55c'est celui d'écorner les institutions. C'est pour ça que
00:53:57je pense que c'est une erreur et qu'elle ne se mettra pas
00:53:59les Français de son côté avec cela.
00:54:01Madi Sahedi, est-ce que vous aussi vous pensez que c'est une erreur de communication ?
00:54:03Ça a le mérite au moins de poser la question de la
00:54:05cohabitation et puis, comme le disait
00:54:07Frédéric, c'est parce qu'on comprend bien que
00:54:09du côté du Rassemblement National, on est plutôt opposé
00:54:11à l'envoi de troupes en Ukraine. C'est aussi pour rappeler
00:54:13aux électeurs cette position.
00:54:15Oui, absolument. Je pense que c'est une erreur.
00:54:17D'ailleurs, du point de vue constitutionnel, c'est clair, la question ne se pose pas.
00:54:19En vertu des dispositions
00:54:21de l'article 15,
00:54:23ce n'est pas un titre honorifique. Mais effectivement,
00:54:25je pense qu'elle s'est positionnée parce qu'elle sait
00:54:27quelles sont les attentes des Français,
00:54:29notamment sur ce qui se passe en Ukraine. C'était pour leur rappeler
00:54:31ne vous inquiétez pas, dans le cadre d'une cohabitation,
00:54:33nous aurons aussi notre mot à dire.
00:54:35Et effectivement, je pense que c'est
00:54:37ancré dans la tête des Français.
00:54:39Le propre de la cohabitation, justement,
00:54:41a invoqué ses pouvoirs partagés entre
00:54:43le Président de la République et le Premier ministre.
00:54:45Mais en l'occurrence, je pense qu'elle a fait
00:54:47une erreur. Elle s'en est rendue compte un petit peu
00:54:49après, mais c'est une erreur.
00:54:51Raphaël St-Vide, on a parfois parlé de l'effet drapeau
00:54:53invoqué par le Président de la République sur la question
00:54:55de l'Ukraine. Est-ce que, selon vous,
00:54:57ce débat est de nature à créer
00:54:59des réticences pour les électeurs du Rassemblement
00:55:01National en disant, peut-être, effectivement, qu'ils vont
00:55:03s'attaquer aux institutions
00:55:05de notre République ?
00:55:07Moi, je ne le crois pas. Je comprends, bien évidemment,
00:55:09que François Bayrou ou Sébastien Lecornu
00:55:11soient montés au créneau, rappelant
00:55:13ce qu'était la Constitution,
00:55:15l'esprit et les usages.
00:55:17Mais je pense que,
00:55:19contrairement à ce qui a pu être dit,
00:55:21ce n'est pas un débat constitutionnel, en fait.
00:55:23Ce n'est pas une question constitutionnelle
00:55:25que soulève Marine Le Pen, mais bien davantage...
00:55:27Alors, je ne dis pas qu'il n'y a pas de maladresse
00:55:29dans l'expression de titre honorifique,
00:55:31mais dans la mesure où elle précise,
00:55:33notamment dans un tweet,
00:55:35sa pensée qui a été
00:55:37interprétée,
00:55:39et on comprend, de manière un petit peu
00:55:41forcée. Je pense que la visée
00:55:43principale de Marine Le Pen, à travers cette
00:55:45déclaration au Télégramme, était
00:55:47de rassurer, en tout cas,
00:55:49les militaires
00:55:51qui comptent pour beaucoup
00:55:53dans son électorat.
00:55:554 militaires sur
00:55:5710 votent aujourd'hui
00:55:59au Rassemblement National. Les familles des militaires
00:56:01et un certain nombre de Français qui, aujourd'hui, sont
00:56:03très largement opposés
00:56:05aux troupes en Ukraine. Et donc, au-delà
00:56:07de l'écume
00:56:09et de l'espèce de
00:56:11polémique, que je comprends
00:56:13absolument du point de vue
00:56:15des opposants à Marine Le Pen,
00:56:17je pense qu'il y avait une visée stratégique, tactique
00:56:19derrière cette maladresse.
00:56:21Je pense que c'est aussi une erreur politique,
00:56:23parce qu'on ne peut pas,
00:56:25comme le font Jordan Bardella
00:56:27et Marine Le Pen, passer son temps
00:56:29à expliquer qu'il faut que le RN ait la
00:56:31majorité absolue pour gouverner,
00:56:33parce que sinon, il n'y ira même pas.
00:56:35Jordan Bardella n'ira même pas
00:56:37à Matignon, sous-entendu parce qu'il n'aura pas
00:56:39les pouvoirs de faire ce qu'il veut,
00:56:41et expliquer en même temps que, en fait,
00:56:43le Président de la République n'a aucun pouvoir.
00:56:45La meilleure preuve, c'est qu'en matière de défense,
00:56:47qui est quand même le domaine sensible
00:56:49par excellence, il a un rôle honorifique.
00:56:51Ce discours est complètement contradictoire.
00:56:53Je rappelle que Bardella disait
00:56:55il y a peu qu'il serait très respectueux
00:56:57de la politique extérieure de la France,
00:56:59que Moyenne-Angloise, justement. Et là, on était toujours
00:57:01dans le fameux rôle de banalisation,
00:57:03j'allais dire, de notabilité du Front National,
00:57:05qui ne devait justement pas montrer
00:57:07qu'il allait faire des choses qui pourraient
00:57:09être choquantes, etc. Et là, il fait
00:57:11précisément, je pense que ça, ça ne rassure
00:57:13personne. Moi, je vous dis, ça ne rassure
00:57:15personne. – Pardon, mais quand Jordan Bardella
00:57:17dit que vous avez raison
00:57:19de préciser la pensée de
00:57:21Jordan Bardella, mais par ailleurs, il explique qu'il y a des lignes
00:57:23rouges. Et je pense que, d'abord, c'est assez étonnant
00:57:25de voir Jordan Bardella évoquer
00:57:27des lignes rouges. Généralement, c'est plutôt
00:57:29le chef de l'État, le Premier ministre
00:57:31qui sont plutôt à délimiter
00:57:33des périmètres. Mais je pense que,
00:57:35s'agissant de cette ligne rouge, c'est-à-dire
00:57:37l'envoi de troupes en Ukraine… – Non, mais une chose
00:57:39de dire, nous prendrons nos responsabilités
00:57:41par rapport à cet envoi
00:57:43de troupes le moment venu, le débat aura lieu, etc.
00:57:45– C'est ce que tout le monde a en tête. – Autre chose est de dire
00:57:47le poste
00:57:49est honorifique.
00:57:51– Vous parlez sur la forme, peut-être que ça va plus loin.
00:57:53– Non, ce n'est pas sur la forme, c'est sur le fond.
00:57:55Si on considère que le domaine réservé du Président…
00:57:57Excusez-moi, si on considère que le domaine
00:57:59réservé du Président est juste, honorifique,
00:58:01ça veut dire que le pouvoir est de notre côté.
00:58:03C'est-à-dire que c'est nous qui avons cette compétence-là,
00:58:05ce droit-là.
00:58:07Et ça va au-delà de la forme, ce n'est pas juste une maladresse.
00:58:09C'est une conception.
00:58:11– Dans la pratique, il y a aussi un équilibre.
00:58:13C'est-à-dire qu'en effet, par le budget,
00:58:15le gouvernement a quand même…
00:58:17– On est d'accord.
00:58:19– Pas seulement, on parle contre ça aussi.
00:58:21– Ça se fait aussi avec des
00:58:23autorisations d'engagement.
00:58:25– C'est-à-dire que c'est un titre honorifique.
00:58:27C'est là le problème.
00:58:29– D'ailleurs, s'il y a bien une personne qui l'a compris,
00:58:31c'est Marine Le Pen puisque elle veut précisément
00:58:33la présidentielle et pas les législatives.
00:58:35– Ce n'est pas une maladresse. Lorsque vous dites
00:58:37c'est un titre honorifique, ça veut dire qu'au fond,
00:58:39le pouvoir, c'est moi qui vais l'avoir sur cette question-là.
00:58:41Or, je pense que les Français ne veulent pas de ça.
00:58:43Ils savent que c'est une cohabitation.
00:58:45– En tout cas, Marine Le Pen aura l'occasion de préciser
00:58:47sa pensée parce qu'elle sera demain matin
00:58:49l'invitée de Laurence Ferrari dans la grande interview
00:58:51sur CNews. Rendez-vous donc demain à 8h10
00:58:53pour l'interview de Marine Le Pen.
00:58:55Alors, on va parler de la droite, justement.
00:58:57Éric Zemmour s'est exprimé
00:58:59ces dernières heures pour
00:59:01le président de Reconquête. Il dit encore
00:59:03des différences de fond, des différences idéologiques
00:59:05entre son parti et le Rassemblement
00:59:07national, ce qui empêche, à ses yeux,
00:59:09une très large coalition. Écoutez-le.
00:59:11– Nous avons
00:59:13de multiples différences.
00:59:15J'ai déjà
00:59:17beaucoup exprimé mes différences.
00:59:19Par exemple, Marine Le Pen
00:59:21pense que l'islam est compatible avec la République.
00:59:23Pas moi. Marine Le Pen pense qu'il n'y a pas
00:59:25de guerre de civilisation. Marine Le Pen pense qu'il n'y a pas
00:59:27de grand remplacement.
00:59:29Marine Le Pen, en économie, est plutôt socialiste.
00:59:31Moi, pas.
00:59:33Je lutte contre le wokisme.
00:59:35J'ai pas l'impression que Marine Le Pen
00:59:37en fasse un combat. Donc, voilà.
00:59:39Mais, aujourd'hui, il y a
00:59:41une vague. Vous comprenez bien que
00:59:43nous sommes, si vous voulez,
00:59:45favorables à Reconquête,
00:59:47à ce qu'il y ait une grande majorité de droite.
00:59:49– Vous auriez voulu cette alliance malgré
00:59:51toutes vos divergences. – Moi, vous savez,
00:59:53il est normal, regardez, à gauche,
00:59:55ils s'allient alors qu'ils ont d'énormes différences aussi.
00:59:57C'est la logique politique
00:59:59et c'est la logique du scrutin majoritaire.
01:00:01– Il y a donc des différences de fond
01:00:03entre Reconquête et le Rassemblement national.
01:00:05Comment vous percevez ces déclarations ?
01:00:07– Je perçois surtout le fait que, s'il avait réussi
01:00:09l'union, il insisterait sur les points communs
01:00:11et que l'IA raté, il insiste
01:00:13sur les différences. Je pense
01:00:15qu'il y a une erreur de positionnement
01:00:17et les scores l'expliquent.
01:00:19C'est-à-dire qu'Éric Zemmour n'arrive pas à avoir
01:00:21de son côté les classes populaires, tout simplement.
01:00:23Il pensait que la bourgeoisie était patriote,
01:00:25je pense que la bourgeoisie est tout sauf patriote
01:00:27et c'est une erreur
01:00:29complète sur le segment sur lequel
01:00:31il se situait. Et je pense qu'élection
01:00:33après élection, quand on n'a pas les classes populaires
01:00:35en France, on ne peut pas les gagner,
01:00:37on ne peut pas dépasser des scores de témoignages.
01:00:39– Est-ce que la « normalisation » du Rassemblement
01:00:41national peut creuser le fossé
01:00:43peut-être entre Reconquête et le RN ?
01:00:45– Bien sûr, parce que tous les points de divergence
01:00:47que vient d'énumérer Éric Zemmour sont tout à fait exacts.
01:00:49Il aurait même pu en rajouter un
01:00:51« Éric Zemmour pense que Marine Le Pen est nulle
01:00:53et incapable de gouverner »
01:00:55et « Marine Le Pen ne pense pas qu'elle soit nulle
01:00:57et incapable de gouverner ». Et à mon avis,
01:00:59ce dernier point est même fondamental
01:01:01quand on veut comprendre, quand on veut lire,
01:01:03alors vous avez tout à fait raison sur les électorats,
01:01:05mais quand on veut lire
01:01:07les rapports, les relations
01:01:09tumultueuses qui ont abouti à ce
01:01:11qu'on observe aujourd'hui,
01:01:13c'est-à-dire
01:01:15Reconquête d'Éric Zemmour
01:01:17en danger de mort.
01:01:19– Oui, avec beaucoup de départs
01:01:21de la part de vice-président du parti notamment.
01:01:23– 4 députés européens sur 5, c'est quand même
01:01:25énorme, un appareil
01:01:27complètement disloqué.
01:01:29Là, il joue sa peau, même si
01:01:31Sarah Clafoy a été élue
01:01:33députée européenne,
01:01:35ça fait peu pour
01:01:37continuer. Mais ce désaccord
01:01:39fondamental sur la compétence
01:01:41de Marine Le Pen explique
01:01:43que Marine Le Pen
01:01:45ne se soit pas précipitée pour nouer
01:01:47un accord au moment
01:01:49où enfin Éric Zemmour
01:01:51s'y résolvait, et s'y résolvait
01:01:53de façon sincère. – C'est une unité personnelle
01:01:55aussi qui est rentrée en ligne de compte.
01:01:57– Vous ne faites pas un accord avec quelqu'un
01:01:59qui vous a tiré dessus pendant tout ça.
01:02:01– Qui trouve que vous êtes nul et qui le fait savoir en plus.
01:02:03– Si, vous pouvez faire un accord avec quelqu'un que vous trouvez
01:02:05nul, simplement il faut le faire.
01:02:07– La gauche le fait très bien.
01:02:09– C'est là où vous voulez en venir.
01:02:11Il faut faire plus de voix qu'en a fait Éric Zemmour,
01:02:13tout simplement.
01:02:15– Zemmour est allé
01:02:17jusqu'à se sacrifier lui-même
01:02:19en disant je ne demanderai plus.
01:02:21– Et finalement, Raphaël St-Ville,
01:02:23Éric Zemmour a investi plus de 300 candidats,
01:02:25et c'est vrai qu'on voit à gauche une alliance
01:02:27où il y a des divergences
01:02:29de fonds, et même de personnes d'ailleurs,
01:02:31et pourtant ça a l'air de tenir
01:02:33en tout cas pour l'instant, à droite
01:02:35il y a moins d'écart visiblement, même si on voit
01:02:37sur les sujets de Discord, malgré tout
01:02:39ils sont assez proches idéologiquement.
01:02:41– Ils sont proches sur plein de sujets,
01:02:43on peut les lister, mais en fait la fusion
01:02:45ou l'union des droites, elle a déjà eu
01:02:47partiellement lieu dans les électorats.
01:02:49D'une certaine manière,
01:02:51ils ont appris à l'occasion,
01:02:53moi je pense que la première
01:02:55fusion des droites, c'est au moment
01:02:57de la manif pour tous, lorsque finalement
01:02:59on avait des sympathisants du RN
01:03:01qui ont commencé
01:03:03à côtoyer des républicains
01:03:05et ils ont appris à avoir
01:03:07des combats communs.
01:03:09Mais ce qui est étonnant, c'est qu'en fait je pense
01:03:11qu'Éric Zemmour il a un peu raté le coche.
01:03:13Lui c'est un lecteur de Michéa,
01:03:15il savait que justement cette alliance
01:03:17c'était beaucoup moins une alliance
01:03:19d'appareil que la droite bourgeoise
01:03:21avec
01:03:23les gilets jaunes.
01:03:25Il y a eu ce vieux rêve
01:03:27de faire l'alliance entre la manif pour tous
01:03:29et les gilets jaunes. Il n'y est pas parvenu
01:03:31parce que tactiquement, il a considéré que sa place
01:03:33était entre LR et le RN.
01:03:35Sauf qu'il s'est fait
01:03:37avoir et par le RN et par LR
01:03:39et par LR aujourd'hui, il n'a plus d'espace.
01:03:41C'est ça la vérité. Donc après il peut habiller
01:03:43ça de commentaire
01:03:45assassin, mais
01:03:47il a raté son pari, sa tactique
01:03:49politique finalement, qui est devenue quasiment sa
01:03:51pensée politique, était contraire à ce qu'il pensait
01:03:53originalement.
01:03:55Madi Saïdi, peut-être que le rôle de Reconquête a aussi été
01:03:57finalement de normaliser le Rassemblement National.
01:03:59Est-ce qu'il y a encore un avenir politique à vos yeux
01:04:01pour ce parti ? On verra
01:04:03comment ils vont s'illustrer dans les urnes, mais
01:04:05les intentions de vote sont assez basses pour le moment.
01:04:07Oui, elles sont assez basses, c'est compliqué. Je pense que
01:04:09on verra à l'issue du premier
01:04:11tour comment ça va se dégoupiller pour eux.
01:04:13Mais je pense que cette union
01:04:15des droites est quasi impossible. Aujourd'hui
01:04:17je crois que la campagne des européennes
01:04:19a laissé beaucoup de traces aussi.
01:04:21Si la gauche est très puissante,
01:04:23elle est capable de se battre
01:04:25matin, midi et soir et de se regrouper
01:04:27comme un seul homme, comme si on ne s'était
01:04:29jamais rien dit. À droite, ça a toujours été
01:04:31plus compliqué. Je crois
01:04:33qu'ils n'ont pas cette culture de rassemblement
01:04:35et je crois
01:04:37également qu'il y a un problème d'espace
01:04:39aussi médiatique pour
01:04:41Éric Zemmour qui est compliqué
01:04:43et puis l'URN est quand même dans une
01:04:45volonté de normalisation.
01:04:47D'où le fait qu'ils se tournent plutôt vers les républicains.
01:04:49Absolument. Et il y a quand même des sujets qui sont
01:04:51assez importants
01:04:53chez l'URN,
01:04:55notamment je pense à la question de
01:04:57le partage rituel.
01:04:59C'est un sujet quand même
01:05:01très important qui concerne des juifs et des musulmans.
01:05:03Ils sont revenus dessus.
01:05:05Ils sont revenus sur l'interdiction du balle dans la rue.
01:05:07Absolument. En revanche,
01:05:09Éric Zemmour ne revient pas sur ces sujets-là.
01:05:11Je vais vous dire la grosse différence,
01:05:13c'est qu'il y a des grosses divergences.
01:05:15À mon avis, Zemmour n'est pas une politique.
01:05:17Voilà. Éric Zemmour n'est pas une politique, c'était l'intellectuel.
01:05:19L'intellectuel, qu'est-ce qu'il fait ?
01:05:21Il crée des concepts, il a un script, il prend le réel, il le fait rentrer.
01:05:23On peut aussi parler de conviction.
01:05:25Non, ça va au-delà.
01:05:27Ça va au-delà.
01:05:29Pourquoi je dis que c'est l'intellectuel ?
01:05:31Pourquoi je dis que c'est l'intellectuel ?
01:05:33Parce que moi,
01:05:35je n'ai pas encore parlé de ce sujet.
01:05:37Mais j'ai envie de te finir le raisonnement de pourquoi.
01:05:39Oui, il y a une question purement conceptuelle.
01:05:41Quand Éric Zemmour dit
01:05:43« Je crois au grand emplacement », Marine Le Pen ne croit pas
01:05:45au grand emplacement. Au fond, on s'en fiche
01:05:47un peu de savoir qu'il y a l'urne aux camions ou pas,
01:05:49ou est-ce qu'on y adhère un peu beaucoup passionnément.
01:05:51Quels sont les deux programmes pour l'immigration ?
01:05:53Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau.
01:05:55La question de fond, de l'adhésion idéologique
01:05:57à un corpus ou à un autre,
01:05:59personnellement, politiquement,
01:06:01je trouve ça pertinent.
01:06:03On vient de citer deux exemples
01:06:05de divergences factuelles.
01:06:07Sur l'abattage rituel, Éric Zemmour n'était pas
01:06:09contre l'abattage rituel.
01:06:11Ils se sont rejoints finalement.
01:06:13Le port du voile, c'est plus compliqué que ça
01:06:15parce qu'Éric Zemmour lui-même a été flou
01:06:17sur ce sujet-là.
01:06:19Pourquoi je dis que c'est l'intellectuel et ce n'est pas une politique ?
01:06:21À un moment donné,
01:06:23il regarde ce que veulent ses électeurs,
01:06:25c'est ce qu'a fait le RN.
01:06:27Le RN a complètement transformé son programme
01:06:29en 30 ans pour la bonne et simple raison
01:06:31qu'il s'est rendu compte que les classes populaires
01:06:33commençaient à venir vers lui.
01:06:35Le RN, c'était un parti d'idéologue à un moment donné.
01:06:37C'était 4% en France.
01:06:393-4% en France.
01:06:41Quand ils ont vu qu'ils avaient les classes populaires,
01:06:43leur programme s'est bouleversé complètement.
01:06:45D'ailleurs, Éric Zemmour dit qu'il est socialiste
01:06:47ou qu'il peut dire keynésien économiquement.
01:06:49Voilà.
01:06:51Éric Zemmour, lui, crée du concept
01:06:53et ensuite, il veut faire rentrer le réel dans ses concepts.
01:06:55Ce n'est jamais comme ça que ça marche.
01:06:57Quand on est politique, on doit aller vers...
01:06:59C'est le réel. Il faut écouter le réel.
01:07:01Ce sont les troupes dont je les suis.
01:07:03Je voulais revenir sur ce que Madis a dit.
01:07:05On n'a pas l'habitude
01:07:07de la culture du rassemblement à droite.
01:07:09Je ne suis pas d'accord. Le rassemblement, il peut se faire,
01:07:11mais il ne se fait pas à partir de fusions d'appareils.
01:07:13Il se fait autour d'une figure charismatique.
01:07:15Aujourd'hui, Jordan Barnella
01:07:17a réussi à incarner cette figure charismatique.
01:07:19Quelle allure aura ce rassemblement ?
01:07:21Pendant que vous pouvez répondre, on va peut-être voir.
01:07:23On a des projections d'un potentiel
01:07:25gouvernement d'union nationale
01:07:27que le rassemblement national appelle de ses voeux.
01:07:29Vous voyez donc les hypothèses,
01:07:31notamment pour la place de ministre
01:07:33de l'Intérieur, Éric Zouty, Fabrice Leggeri.
01:07:35Jordan Barnella qui dit d'ailleurs que la composition
01:07:37de son gouvernement, elle est prête.
01:07:39Quelle allure ça peut avoir ? Il veut aller au-delà de son parti.
01:07:41Il y a une centralité quand même
01:07:43du RN à droite aujourd'hui.
01:07:45C'est d'ailleurs à mon avis
01:07:47le tournant stratégique qu'Éric Zemmour n'a pas compris
01:07:49puisqu'il a voulu faire l'union des droites en se plaçant
01:07:51encore plus à droite que Marine Le Pen.
01:07:53Alors qu'au départ de la présidentielle
01:07:55en mai 2021, Julien Aubert proposait
01:07:57à Éric Zemmour de participer aux primaires
01:07:59de LR. Il était perçu comme une figure
01:08:01qui se plaçait entre LR
01:08:03et le RN, mais par ses prises de position
01:08:05et par la dureté de son verbe
01:08:07ou l'adhésion à des convictions
01:08:09qui sont très fortes aussi.
01:08:11Qui ne sont pas partagées par les Français.
01:08:13Moi je pense que la vraie différence
01:08:15au-delà de la figure charismatique
01:08:17c'est que les seuls aujourd'hui
01:08:19qui donnent le sentiment de comprendre
01:08:21les classes populaires, c'est le RN.
01:08:23Ça n'est plus la gauche, c'est le RN
01:08:25qui ont le sentiment. On a les Français
01:08:27tous les Français oubliés, tous les Français
01:08:29de la France périphérique, or les Français
01:08:31des métropoles et le vote le donne de manière
01:08:33absolument précise, à part
01:08:35à l'intérieur des métropoles. C'est pas que ça
01:08:37parce que Jordan Bardella est plus populaire que Marine Le Pen
01:08:39alors qu'il incarne moins cette voix.
01:08:41Les mêmes voix à quel que
01:08:43point près.
01:08:45Moi je pense qu'il y a une question de charisme
01:08:47et d'incarnation. On va maintenant s'intéresser
01:08:49à une autre alliance, celle à gauche.
01:08:51Ça va vous intéresser Frédéric, je sais que vous aurez des choses
01:08:53à dire. Chaque heure qui passe
01:08:55nous fait apparaître de nouvelles
01:08:57divisions à gauche avec
01:08:59Jean-Luc Mélenchon qui s'exprime finalement tous les jours
01:09:01à la télévision et il martèle
01:09:03toujours le même message, je suis prêt
01:09:05à gouverner.
01:09:07Je ne dis ni oui ni non, je suis obligé
01:09:09tout le monde peut le comprendre, de tenir compte
01:09:11de deux aspects, ou de trois. Le premier c'est
01:09:13que je m'en sens capable, vous ne m'en voulez pas trop.
01:09:15J'ai déjà été candidat à ça. Le deuxième
01:09:17c'est que les partis de gauche
01:09:19pour une raison qui leur appartient
01:09:21et qui me paraît assez surprenante, décident
01:09:23que non c'est pas moi, les dirigeants.
01:09:25Parce qu'après c'est une autre affaire.
01:09:27Et puis, troisième élément
01:09:29c'est que moi je souhaite que ça marche.
01:09:31C'est le paramètre fondamental. La grande
01:09:33force de gauche aujourd'hui dans ce pays
01:09:35c'est le mouvement insoumis. Il doit donc faire preuve
01:09:37de responsabilité.
01:09:39Et comme à chaque fois que Jean-Luc Mélenchon prend la parole
01:09:41il y a des réactions à gauche pour dire
01:09:43non merci monsieur Mélenchon, c'est le cas
01:09:45par exemple de Fabien Roussel du parti communiste
01:09:47Jean-Luc Mélenchon ne sera pas premier ministre
01:09:49sur les cinq, il y en a au moins quatre
01:09:51qui ont dit qu'il n'est pas la personnalité
01:09:53qui fera consensus parmi nous pour un parlement
01:09:55apaisé. Réaction aussi
01:09:57de Marine Tendelier des Verts.
01:09:59Jean-Luc Mélenchon il a le droit
01:10:01de se sentir capable, sans doute que d'ailleurs il l'est.
01:10:03Nous on a le droit de penser
01:10:05comme l'entièreté du Front Populaire qu'il y a d'autres idées
01:10:07meilleures de premiers ministres que lui
01:10:09moi j'ai mis quatre critères. Pour moi le premier
01:10:11ministre du Front Populaire, parce que nous allons gagner
01:10:13doit être quelqu'un de consensuel au sein du Front Populaire
01:10:15doit être quelqu'un d'expérimenté
01:10:17et de compétent, doit être quelqu'un qui porte
01:10:19avec sincérité l'entièreté de notre programme
01:10:21et doit être quelqu'un qui
01:10:23est capable d'apaiser le pays. Parce que
01:10:25ce pays en a grand besoin. Alors la personne qui était dans
01:10:27le studio avant moi, je ne pense pas par exemple qu'elle
01:10:29remplisse ses critères. Je pense que Jean-Luc Mélenchon
01:10:31pour d'autres raisons non plus. Et il y a
01:10:33au sein du nouveau Front Populaire
01:10:35des tas de femmes et d'hommes compétents
01:10:37qui peuvent aussi aspirer
01:10:39à ce poste. Et comme on va trouver la solution
01:10:41au consensus, c'est comme ça que nous avons
01:10:43dit que nous ferions, voilà on le fera bien.
01:10:45Je dis l'intro, pourquoi
01:10:47Jean-Luc Mélenchon prend-il la parole
01:10:49tous les jours pour répéter le même message ?
01:10:51Il se doute bien que c'est contre-productif
01:10:53lui aussi, il a une certaine intelligence politique.
01:10:55Oui, mais il ne faut pas
01:10:57surestimer intelligence politique
01:10:59et en tout cas la surestimer par rapport à l'ego
01:11:01Jean-Luc Mélenchon
01:11:03je pense qu'on s'en est aperçu
01:11:05excusez-moi de verser un peu
01:11:07la psychologie de comptoir
01:11:09un énorme ego
01:11:11un énorme ego. Je le suis
01:11:13depuis très très longtemps, je le suivais
01:11:15quand il était ministre
01:11:17ou secrétaire d'Etat
01:11:19dans un gouvernement de gauche
01:11:21François Mitterrand. Il souffrait
01:11:23parce qu'il avait un
01:11:25ministère, je crois que c'était l'enseignement scolaire
01:11:27à l'époque
01:11:29qui ne correspondait pas
01:11:31à ce qu'il pensait lui-même de ses capacités
01:11:33Surtout que Mitterrand disait que c'était le meilleur
01:11:35Voilà, exactement
01:11:37Donc Mélenchon a un ego énorme
01:11:39et son intelligence politique
01:11:41lui dit peut-être que la victoire
01:11:43n'est pas à la portée
01:11:45de la nupce bis
01:11:47donc ça n'a aucune importance
01:11:49qu'il effraie
01:11:51une fraction de l'électorat
01:11:53ou pas
01:11:55en se montrant tous les jours
01:11:57par ailleurs
01:11:59sa gestion de la France insoumise
01:12:01qu'il a créée est conçue comme un mouvement
01:12:03gazeux dont il disait
01:12:05à Julien Drac
01:12:07qu'il s'inquiétait de l'absence
01:12:09de statuts, de procédures
01:12:11mais comment tu fais pour gérer la France insoumise ?
01:12:13qu'il agitait son portable
01:12:15en disant avec ça
01:12:17Jean-Luc Mélenchon se fout complètement des règles démocratiques
01:12:19complètement, c'est un lambertiste
01:12:21c'est-à-dire un trotskiste
01:12:23tendance dure, tendance autoritaire
01:12:25si il y a
01:12:27moyen de prendre le pouvoir
01:12:29il saura faire, contrairement
01:12:31et on l'a montré d'ailleurs
01:12:33il l'a montré dans les négociations
01:12:35parce que même si elle est finie, on a un peu rabattu
01:12:37elle s'est quand même très bien servie
01:12:39avec des circonscriptions gagnables
01:12:41par ailleurs
01:12:43je pense qu'il ne croit pas à une victoire
01:12:45ou en tout cas que la nupce bis
01:12:47puisse obtenir la majorité absolue
01:12:49si jamais il sera en position
01:12:51et il fera ce qu'il pourra
01:12:53pour avoir le pouvoir, sinon il se prépare
01:12:55pour la prochaine présidentielle
01:12:57comment gérer qu'on est à gauche et qu'on a une personnalité
01:12:59qui prend autant de place médiatiquement
01:13:01ça devient véritablement un sujet épineux
01:13:03c'est-à-dire qu'il soit à peu près unanime à dire qu'il ne le veulent pas
01:13:05il le répète mais ça n'a pas d'effet
01:13:07d'abord c'est vrai que
01:13:09qu'en est-il si on est premier ministre
01:13:11si tant est qu'on gagne la gauche, qu'on gagne l'élection
01:13:13législative, qu'en est-il
01:13:15en 2027 si on a été premier ministre
01:13:17sous Macron pendant deux ans
01:13:19déjà c'est la première question que se pose Mélenchon
01:13:21il sort de ça, donc de toute façon
01:13:23il n'irait pas en courant
01:13:29je ne suis pas sûr
01:13:31la stratégie ensuite de Mélenchon c'est le clivage permanent
01:13:33à tel point
01:13:35qu'il clive
01:13:37puisque lui il pense
01:13:39que le seul moyen de gagner les élections
01:13:41c'est le clivage
01:13:43c'est pour ça d'ailleurs qu'il s'est rabattu sur les banlieues
01:13:45plutôt que sur la phrase des tours contre la phrase des bourgs
01:13:47pourquoi il s'est rabattu ?
01:13:49il a dit il y a beaucoup de gens qui votent pour nous
01:13:51mais il y a surtout beaucoup de gens qui ne votent pas
01:13:53et donc si on les fait aller voter ceux-là on a gagné
01:13:55voilà, Mélenchon c'est pour ça qu'il clive
01:13:57mais là en ce moment quand il clive
01:13:59au sein de son propre camp ça n'a pas l'air pour le fait
01:14:01de ramener de nouveaux électeurs
01:14:03en ce moment c'est le résultat
01:14:05de tous les clivages qu'il a amenés jusqu'à présent
01:14:07là il a presque fait le contraire puisqu'il a lâché
01:14:09sans circonscription au profit du PS
01:14:11mais il est trop tard
01:14:13aujourd'hui plus personne parmi les dirigeants
01:14:15du Front Populaire
01:14:17l'ex-NUPES, neveu de Mélenchon
01:14:19comme dirigeant, ça c'est clair
01:14:21et donc c'est pour ça que derrière il va y avoir
01:14:23probablement des explosions
01:14:25il y a une différence
01:14:27de personnes, c'est assez clair, mais il y a une différence
01:14:29peut-être aussi de lignes politiques
01:14:31entre les différents partis de son nouveau Front Populaire
01:14:33ça vous voyez que des différences de lignes politiques
01:14:35il y en a dans tous les blocs
01:14:37qui composent la vie politique française
01:14:39je reviens sur ce que j'ai dit tout à l'heure, pour moi la question
01:14:41est une question d'incarnation
01:14:43je crois à la figure du grand homme
01:14:45et je crois que parfois la collectivité
01:14:47les mouvements sont liés au destin personnel
01:14:49d'un homme, c'est comme ça, on a vu comme le destin
01:14:51de la droite a été lié par exemple au destin de Nicolas Sarkozy
01:14:53jusqu'à aujourd'hui encore
01:14:55et je pense, n'étant pas
01:14:57un fanatique de Jean-Luc Mélenchon
01:14:59que la gauche aujourd'hui ne peut pas se passer de lui
01:15:01parce qu'il est le leader
01:15:03maximum, il est certainement le plus intelligent
01:15:05politiquement, il est le meilleur orateur
01:15:07il est celui qui a une plus grosse capacité
01:15:09d'incarnation et de mobilisation
01:15:11on le voit, sincèrement
01:15:13il est plutôt un géant politique
01:15:15au milieu de nains politiques, quand je vois Marine Tondelier
01:15:17qui essaye de contester son pouvoir
01:15:19au sein de la gauche, Marine Tondelier
01:15:21à côté de Jean-Luc Mélenchon, c'est sincèrement
01:15:23pas grand chose, donc
01:15:25aujourd'hui, il est le seul à pouvoir faire les choses
01:15:27sinon, quelle est l'alternative que vous proposez ?
01:15:29c'est exactement ce que j'allais dire
01:15:33il fait partie des potentiels pour
01:15:35un social-traître par 90%
01:15:37de la gauche, mais il a quand même
01:15:39il fait figure d'homme d'Etat
01:15:41donc c'est un des rares à gauche qui a au moins déjà
01:15:43exercé le pouvoir
01:15:45peut-être pas alors
01:15:47quelles sont les alternatives ? Finalement, Jean-Luc Mélenchon
01:15:49est peut-être un peu seul, c'est pour ça qu'il se permet ça
01:15:51absolument, il est peut-être un peu seul, et puis tout ce qui a été dit tout de suite
01:15:53par Miquel, je le partage
01:15:55complètement, Jean-Luc Mélenchon, peut-être qu'aujourd'hui
01:15:57le nouveau groupe populaire, s'il existe, c'est aussi
01:15:59grâce à Jean-Luc Mélenchon
01:16:01malheureusement pour eux, Jean-Luc Mélenchon
01:16:03est le meilleur d'entre eux, c'est le meilleur orateur
01:16:05aujourd'hui, c'est lui qui a porté quand même
01:16:07la nuppesse, une chose est sûre, c'est qu'après
01:16:09ils vont se disputer, mais ça ils le savaient dès le départ
01:16:11Ils n'ont même pas attendu le premier tour
01:16:13Ah oui, mais ça c'est sûr, ils le savaient dès le départ
01:16:15et c'est peut-être cette capacité qu'a la gauche
01:16:17elle est capable de se réunir au-delà des plus
01:16:19grandes divergences qu'elle peut avoir
01:16:21au moins pour gagner, et ça ils l'ont fait
01:16:23ils vont se disputer, ça c'est sûr, ça commence déjà
01:16:25mais moi j'ai du mal à voir comment ils vont
01:16:27faire pour se débarrasser de Jean-Luc Mélenchon
01:16:29Raphaël Stravide, pour finir sur ce sujet
01:16:31on voit que finalement le péril de l'extrême droite
01:16:33tel qu'il est présenté par la gauche permet
01:16:35tous les compromis, toutes les compromissions
01:16:37on s'allie avec des gens qu'on déteste
01:16:39on pense pas pareil, mais pourtant on est ensemble
01:16:41sous la même bannière, ça paraît étonnant
01:16:43C'est le plus petit dénominateur commun qu'ils ont entre eux
01:16:45et pour poursuivre la réflexion autour de Jean-Luc Mélenchon
01:16:47je pense que c'est à la fois le meilleur d'entre eux, mais aussi le pire
01:16:49et pour autant, il a pour lui que
01:16:51par deux fois déjà, il était
01:16:53à quelques centaines de milliers de voix de pouvoir
01:16:55se qualifier pour le second tour
01:16:57de la présidentielle, quand aucun de ceux
01:16:59qui sont soit
01:17:01secrétaire général du parti communiste
01:17:03président des écologistes
01:17:05ne serait en mesure de le faire
01:17:07d'une certaine manière, les européennes, on en fait la démonstration
01:17:09c'est que sans lui, ou en tout cas
01:17:11en laissant
01:17:13Manon Aubry
01:17:15et d'autres figures de LFI
01:17:17faire campagne seules
01:17:19ils sont incapables de réaliser
01:17:21des scores que Jean-Luc Mélenchon, sur son nom
01:17:23arrive à faire
01:17:25Pour finir, il y en a qui ont choisi leur camp
01:17:27c'est l'université de Paris-Nanterre qui a appelé
01:17:29à voter contre le rassemblement national
01:17:31lors des élections législatives
01:17:33et a envoyé un mail aux étudiants
01:17:35la direction y condamne tout d'abord la montée
01:17:37des comportements xénophobes et antisémites
01:17:39avant de pointer du doigt la responsabilité
01:17:41de ce qui est qualifié d'extrême droite
01:17:43regardez ce sujet de Mathieu Dewez
01:18:03des antisémites et xénophobes, des citations provocatrices
01:18:05et des insultes tenues
01:18:07avec beaucoup de cynisme et parfois même de légèreté
01:18:09face à d'autres étudiants
01:18:11depuis les attaques du Hamas en Israël
01:18:13des réunions pro-palestine ont été organisées
01:18:15dans l'université et des tags antisémites
01:18:17retrouvés sur les murs de l'institution
01:18:19face à l'ampleur du fléau
01:18:21la ministre de l'enseignement supérieur s'était
01:18:23déjà rendue sur place en novembre dernier
01:18:25de son côté, la direction promet
01:18:27de poursuivre les auteurs de tels comportements
01:18:29avant de délivrer un message politique
01:18:31en donnant tout simplement une consigne de vote
01:18:33nous ne saurions clore ce message
01:18:35sans vous encourager à aller voter
01:18:37ces deux prochains dimanches
01:18:39en réalisant bien les conséquences immédiates
01:18:41de l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir
01:18:43qui veut conforter les pires comportements
01:18:45mais selon le délégué national de l'Uni
01:18:47l'antisémitisme ambiant dans les universités
01:18:49est une conséquence du militantisme pro-palestinien
01:18:51l'université de Nanterre aujourd'hui
01:18:53est gangrenée par ce militantisme pro-palestinien
01:18:55et par cette extrême gauche
01:18:57qui propage cet antisémitisme là
01:18:59l'université de Nanterre se rend indirectement complice
01:19:01de ces auteurs là
01:19:03parce que pour condamner et pour faire en sorte
01:19:05que ça ne se reproduise pas, il faut nommer le problème
01:19:07et là le problème, ils ont refusé de le nommer
01:19:09pour combattre l'antisémitisme dans l'enseignement supérieur
01:19:11une mission sénatoriale
01:19:13a notamment proposé hier
01:19:15de renforcer les formations
01:19:17et de systématiser les sanctions
01:19:19une mission sénatoriale qui nous indiquait
01:19:21également que 67 actes
01:19:23antisémites avaient été recensés
01:19:25une nette augmentation par rapport aux précédentes
01:19:27années universitaires
01:19:29voir les étudiants de Nanterre appelés à voter
01:19:31contre ce qu'ils appellent l'extrême droite
01:19:33ce n'est pas très étonnant, ce qui est plus étonnant
01:19:35peut-être ce sont les arguments qui sont utilisés
01:19:37ce qui est plus étonnant c'est la direction de Nanterre
01:19:39les étudiants, on connait Nanterre
01:19:41c'est le bordel absolu
01:19:43depuis des décennies
01:19:45le représentant de l'uni a parfaitement raison
01:19:47quand il parle de la responsabilité
01:19:49de la direction de Nanterre
01:19:51dans l'explosion de l'islamo-gauchisme
01:19:53qui se sent vraiment chez lui
01:19:55à l'université de Nanterre
01:19:57moi je rêve qu'il y ait une mission parlementaire
01:19:59malheureusement elle n'a pas
01:20:01convoqué, en tout cas pas
01:20:03elle n'a pas fait de publicité
01:20:05autour, ça aurait dû être
01:20:07diffusé par toutes les chaînes
01:20:09je ne crois pas d'ailleurs, je n'ai pas regardé
01:20:11les auditions, elle n'a pas convoqué
01:20:13ses deux co-directrices de la fac de Nanterre
01:20:15comme ça lui a été le cas
01:20:17aux Etats-Unis, rappelez-vous
01:20:19le congrès avait convoqué
01:20:21le président de Harvard
01:20:23qui ont été ensuite
01:20:25virés, qui ont été obligés
01:20:27d'émettre de leurs fonctions
01:20:29je rêverais, vraiment
01:20:31je rêverais que ça se passe en France
01:20:33peut-être que ça arrivera
01:20:35Raphaël Steinblitz, c'est vrai que le fait que la direction
01:20:37se mêle de politique
01:20:39à la place des étudiants
01:20:41ça ne nous rassure pas sur
01:20:43l'orientation que prennent les 50 ans
01:20:45les étudiants s'y mêlent déjà suffisamment, ça a été rappelé
01:20:47par Judith, mais effectivement
01:20:49que la direction elle-même
01:20:51en partie ou en tout cas
01:20:53appelle ou barrage à ce qu'ils appellent
01:20:55l'extrême droite, c'est vrai que c'est
01:20:57assez incongru
01:20:59ça bafoue un certain
01:21:01nombre de règles
01:21:03de l'université
01:21:05mais c'est pas très étonnant dans la mesure où
01:21:07souvenez-vous c'était en mars, ils avaient déroulé
01:21:09le tapis rouge à Jean-Luc Mélenchon et
01:21:11Louis Boyard qui avaient pu remplir
01:21:13des amphithéâtres
01:21:15au nom de
01:21:17avec ce collectif Frigaza
01:21:19donc ce sont les mêmes finalement
01:21:21qui aujourd'hui
01:21:23à mots à peine couverts font
01:21:25la campagne de LFI du Front de Gauche
01:21:27Frédéric Durand un mot sur cette mobilisation
01:21:29Moi qui ai des débats dans les universités
01:21:31je trouve ça parfaitement normal
01:21:33heureusement qu'il y a des débats
01:21:35on est à l'université
01:21:37mais par contre effectivement
01:21:39que ça génère ensuite des comportements
01:21:41antisémites, là j'ai plus de mal
01:21:43à comprendre que les choses ne soient pas sanctionnées
01:21:45de manière...
01:21:47Est-ce qu'expliquer de la direction appelant à faire barrage à l'extrême droite
01:21:49constitue un débat ?
01:21:51Non, je parle du débat global
01:21:53dans les universités, il y a toujours eu des débats
01:21:55le sujet c'est la direction
01:21:57Pour moi le vrai sujet c'est pas celui-là
01:21:59le vrai sujet c'est là
01:22:01je me permets de juste
01:22:03donner mon point de vue, le vrai sujet pour moi
01:22:05c'est le fait que certaines actions
01:22:07ou réactions ou débats peuvent générer de l'antisémitisme
01:22:09voilà où il est pour moi le vrai sujet
01:22:11et ça effectivement
01:22:13tant que ça ne génère pas de violence
01:22:15tant que ça ne génère pas ce genre de choses
01:22:17je pense que tous les débats sont permis
01:22:19mais par contre lorsque ça génère des violences ça doit être totalement interdit
01:22:21c'est d'un cynisme incroyable
01:22:23les actes antisémites
01:22:25s'y sont explosés en novembre
01:22:27il y a eu un excellent article du Figaro qui en faisait témoignage
01:22:29dès novembre, ils n'ont pas réagi pendant des mois
01:22:31et des mois, et là ils sortent du bois
01:22:33pour donner une consigne de vote
01:22:35ces gens là se foutent de l'antisémitisme
01:22:37comme d'une guigne, ils s'en servent comme un ustensile politique
01:22:39et ils sont honteux, c'est inqualifiable
01:22:41En tout cas le débat a bien existé sur ce plateau
01:22:43et je vous remercie, certains vont rester avec nous
01:22:45je remercie Raphaël Stainville et Frédéric Durand
01:22:47de nous avoir accompagnés, on marque une pause
01:22:49et puis on revient pour la troisième et dernière partie
01:22:51de 180 Minutes Info
01:22:55De retour
01:22:57dans 180 Minutes Info pour cette
01:22:59dernière heure, on ouvre cette
01:23:01dernière heure justement avec le journal de Vincent
01:23:03Fahandesh, la gauche
01:23:05unie derrière la bannière du nouveau Front Populaire
01:23:07en réalité se déchire
01:23:09Principal point de crispation, quel Premier Ministre
01:23:11en cas de victoire
01:23:13Jean-Luc Mélenchon, c'est lui, dit prêt à endosser le rôle
01:23:15mais cela n'est du goût de personne
01:23:17ou presque. Régine Delfour
01:23:19L'idée que Jean-Luc Mélenchon
01:23:21devienne Premier Ministre en cas de victoire
01:23:23du nouveau Front Populaire fait grincer
01:23:25des dents. Pour beaucoup de cadres
01:23:27de l'union de la gauche, Jean-Luc Mélenchon
01:23:29n'est pas rassembleur
01:23:31C'est très simple, Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier Ministre
01:23:33il n'est pas au centre de ce rassemblement
01:23:35Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier Ministre
01:23:37sur les cinq, il y en a au moins quatre
01:23:39qui ont dit qu'il n'est pas la personnalité
01:23:41qui fera consensus parmi nous
01:23:43pour un parlement apaisé. Certains
01:23:45vont plus loin, Jean-Luc Mélenchon
01:23:47serait une sorte d'épouvantail
01:23:49Ce que disent d'ailleurs beaucoup
01:23:51regardez les déclarations de
01:23:53François Ruffin il y a
01:23:55quelques jours en disant, il est devenu
01:23:57un repoussoir à gauche. Rares sont
01:23:59ceux qui le soutiennent. Manuel Bompard
01:24:01député sortant de la France Insoumise
01:24:03estime qu'il est au contraire
01:24:05un atout dans cette campagne
01:24:07Jean-Luc Mélenchon participe de cette campagne
01:24:09comme il le fait, c'est bon pour cette dynamique
01:24:11on en a besoin
01:24:13et tout le monde devrait plutôt concentrer
01:24:15sa parole sur le fait de faire gagner
01:24:17des électrices et des électeurs
01:24:19plutôt que d'essayer de s'en prendre
01:24:21à un tel ou un tel. D'autres
01:24:23ne veulent pas laisser planer le doute
01:24:25même si Jean-Luc Mélenchon a déclaré
01:24:27qu'il n'était candidat à rien
01:24:29Jean-Luc Mélenchon a le droit de se sentir capable, sans doute que d'ailleurs il l'est
01:24:31Nous on a le droit de penser
01:24:33comme l'entièreté du Front Populaire
01:24:35on a des idées meilleures de premier ministre que lui
01:24:37et Marine Tendelier assure qu'en cas
01:24:39de victoire du nouveau Front Populaire
01:24:41le choix du premier ministre
01:24:43se fera uniquement par consensus
01:24:45On en vient à cette étude
01:24:47de l'Observatoire français des drogues
01:24:49et des tendances addictives
01:24:51les français consomment de plus en plus de stupéfiants
01:24:53Si la consommation de cannabis
01:24:55se stabilise à un niveau élevé
01:24:57celle de la cocaïne explose
01:24:59la France est d'ailleurs l'un des pays qui en consomme le plus
01:25:01dans l'Union Européenne, Maxime Legay
01:25:03Les français seraient-ils devenus
01:25:05accros aux stupéfiants ?
01:25:07Les derniers chiffres publiés par l'Observatoire français des drogues
01:25:09et des tendances addictives
01:25:11sont en tout cas saisissants
01:25:13Ainsi, en 2023
01:25:15un français sur deux avait déjà consommé
01:25:17du cannabis au moins une fois dans sa vie
01:25:19Dans le détail, ce sont majoritairement les jeunes
01:25:21qui sont adeptes de cette drogue
01:25:23avec près de 23% des 18-24 ans
01:25:25en ayant déjà consommé
01:25:27contre seulement 3,3% des 55-64 ans
01:25:29Plus inquiétant encore
01:25:31près d'un français sur dix
01:25:33a déjà pris de la cocaïne
01:25:35soit une proportion d'usagers qui a été multipliée par 10
01:25:37depuis 1992
01:25:39Une drogue qui touche un public très divers
01:25:41et désormais accessible sur l'ensemble du territoire
01:25:43Elle touche vraiment tout le monde
01:25:45Il était exceptionnel
01:25:47de trouver facilement
01:25:49des réseaux de cocaïne
01:25:51dans la plupart des provinces
01:25:53ou des milieux ruraux
01:25:55Ce n'est absolument plus le cas
01:25:57Toute la France
01:25:59peut acheter de la cocaïne
01:26:01La cocaïne est d'autant plus néfaste
01:26:03que sa consommation est souvent associée
01:26:05à d'autres substances psychoactives
01:26:079 abus de cocaïne sur 10
01:26:09sont associés
01:26:11toujours à d'autres consommations
01:26:13de substances psychoactives
01:26:15au premier rang desquels l'alcool
01:26:17parce que la cocaïne et l'alcool
01:26:19font une grosse molécule
01:26:21qui donne des effets
01:26:23finalement un peu plus durables
01:26:25Avec près de 600 000 français
01:26:27qui en consomment chaque année
01:26:29la France est l'un des plus grands consommateurs
01:26:31de cocaïne au sein de l'Union Européenne
01:26:33Les Jeux Olympiques
01:26:35c'est dans pile un mois
01:26:37L'excitation commence-t-elle à monter Vincent ?
01:26:39Les sentiments sont assez partagés
01:26:41entre la hâte d'assister à un tel événement
01:26:43et les désagréments qui vont avec
01:26:45Florian Paume, Sacha Robin et Alice Sommerer
01:26:47sont allés à votre rencontre
01:26:49Dans un mois
01:26:51les visiteurs pourront s'installer sur ces gradins
01:26:53pour assister aux épreuves olympiques
01:26:55L'alcool qui se pressera non seulement dans les stades
01:26:57mais aussi dans les rues de la capitale
01:26:59alors nous avons demandé à des parisiens
01:27:01si l'arrivée des Jeux les faisait vibrer
01:27:03et les réponses sont plutôt partagées
01:27:05Ça va plus nous impacter négativement
01:27:07nous en tant qu'habitants du quartier
01:27:09plus qu'autre chose
01:27:11D'un côté je pense que ça va être magnifique
01:27:13on le voit là où ils mettent les stades
01:27:15ça va vraiment être magnifique
01:27:17de l'autre côté un peu inquiet
01:27:19C'est bien pour le quartier bien sûr
01:27:21ça ne sera pas pire que les jours de match
01:27:23Je n'ai pas d'angoisse
01:27:25je pense que c'est bien organisé
01:27:27ça va bien se passer, il y aura beaucoup de monde
01:27:29et on va rendre Paris encore plus beau
01:27:31Parmi les facteurs contraignants
01:27:33la circulation sera interdite dans certaines zones de la ville
01:27:35cela inquiète les riverains
01:27:37qui pour la plupart ne se voient pas rester dans la capitale
01:27:39Moi je pense que je vais plutôt m'éloigner
01:27:41parce que je suis vraiment juste à côté de la zone rouge
01:27:43Comme tous les parisiens, je me tire
01:27:45Selon l'Office du tourisme et des congrès de Paris
01:27:4715,1 millions de visiteurs
01:27:49cumulés pour les Jeux olympiques
01:27:51et les Jeux paralympiques
01:27:53sont attendus sur le territoire francilien
01:28:21C'est votre grand interview sur CNews
01:28:23Bonjour François Bayrou
01:28:25Bonjour
01:28:27Merci d'être sur nos deux antennes ce matin
01:28:29Est-ce que vous êtes inquiet
01:28:31à l'approche du premier tour
01:28:3361% des français
01:28:35interrogés par l'institut CSA
01:28:37pour CNews Europe 1
01:28:39le JDD disent qu'ils redoutent
01:28:41des troubles à l'ordre public
01:28:43lors de ces législatives
01:28:45Vous partagez cette inquiétude ?
01:28:47Je pense que c'est une inquiétude légitime
01:28:49de regarder les écrans
01:28:51depuis des semaines
01:28:53et peut-être même avant
01:28:55pour voir que
01:28:57un degré de violence
01:28:59de brutalité
01:29:01le refus d'accepter
01:29:03les situations institutionnelles
01:29:05et même
01:29:07les textes constitutionnels
01:29:09tout cela
01:29:11ouvre la voie
01:29:13ou en tout cas
01:29:15permet de redouter des troubles
01:29:17qui mettraient en cause
01:29:21l'ordre public
01:29:23Mais de la part de formations politiques
01:29:25ce refus de respecter les textes institutionnels
01:29:27Oui je pense qu'il y a des formations politiques
01:29:29Lesquelles ?
01:29:31On va y venir dans une seconde
01:29:33Vous avez vu les manifestations
01:29:35vous avez vu les oppositions
01:29:37imaginez les groupes
01:29:39on parle souvent des black blocs
01:29:41d'un côté
01:29:43et on voit des groupes
01:29:45qui de l'autre côté
01:29:47sont aussi des groupes violents
01:29:49et qui cultivent une violence aveugle
01:29:51bien sûr il y a de quoi redouter
01:29:53et c'est pourquoi il est très important
01:29:55de rechercher la stabilité
01:29:57de nos institutions
01:29:59et de nos orientations politiques
01:30:01d'avoir
01:30:03je plaide pour
01:30:05ce
01:30:07ce grand bloc central
01:30:09ce groupe central
01:30:11uni autour des valeurs de la république
01:30:13et qui est un pôle d'ordre
01:30:15et de stabilité
01:30:17et de bon fonctionnement des institutions
01:30:19Mais qui a déçu les français
01:30:21visiblement puisqu'aujourd'hui
01:30:23ils sont prêts au changement
01:30:25ils l'ont prouvé lors des heures européennes
01:30:27on a deux blocs comme vous le disiez
01:30:29le bloc des droites avec le Rassemblement National
01:30:31le bloc des gauches avec la France Insoumise
01:30:33qui sont à touche-touche aujourd'hui
01:30:35et qui sont profondément dangereux
01:30:37l'un et l'autre
01:30:39je ne mets pas de signe égal
01:30:41j'essaie d'être précis dans ce que je dis
01:30:43mais je pense que la menace
01:30:45que représente
01:30:47l'extrême droite, le Rassemblement National
01:30:49et ses alliés
01:30:51et la menace que représente
01:30:53LFI
01:30:55et tous ceux qui gravitent
01:30:57autour de cette proposition politique là
01:31:01sont un danger
01:31:03pour la France dont j'ai la certitude
01:31:05que nous ne nous
01:31:07remettrions pas sans accident
01:31:09et sans accident durable
01:31:11parce que
01:31:13quand des orientations sont prises
01:31:15qui opposent les français entre eux
01:31:17il faut des années après pour cicatriser
01:31:19avec un tissu français
01:31:21qui serait fortement fracturé
01:31:23il l'est déjà, vous connaissez les fractures de ce pays
01:31:25François Bayrou, vous le signonnez à longueur d'année
01:31:27ce sont des fractures
01:31:29ce sont des fractures graves
01:31:31je me suis moi-même beaucoup exprimé sur ces sujets là
01:31:33fractures entre
01:31:35des courants, des blocs
01:31:37des
01:31:39brutalités
01:31:41avec des brutalités
01:31:43dans les mots et des brutalités
01:31:45parfois dans les gestes
01:31:47qui ont été encouragées, vous voyez combien
01:31:49l'Assemblée Nationale depuis deux ans
01:31:51a été
01:31:53profondément déstabilisée
01:31:55au point de ne pas pouvoir débattre
01:31:57et donc tout cela
01:31:59sont en effet des menaces
01:32:01on vient d'en voir une hier soir
01:32:03ou ce matin
01:32:05Marine Le Pen a dit
01:32:07le Président de la République
01:32:09ne sera pas le chef des armées
01:32:11c'est un titre honorifique
01:32:13dans une interview au Télégramme
01:32:15il faut mesurer que
01:32:17quand il y a des divisions
01:32:19des fractures dans un pays, des affrontements
01:32:21des brutalités
01:32:23on a un garde-fou
01:32:25et ce garde-fou c'est la Constitution
01:32:27de la Vème République
01:32:29c'est le Général de Gaulle qui l'a écrite
01:32:31précisément pour échapper à ces divisions là
01:32:33et cette Constitution
01:32:35elle est d'une
01:32:37clarté biblique
01:32:39alors on va la lire ensemble
01:32:41c'est l'article 15 de la Constitution
01:32:43le Président de la République
01:32:45est le chef des armées
01:32:47il préside les conseils et les comités
01:32:49supérieurs de la Défense Nationale
01:32:51et un peu plus haut à l'article 13
01:32:55le Président de la République
01:32:57nomme
01:32:59lui
01:33:01aux emplois civils et militaires
01:33:03de l'État
01:33:05alors si vous prétendez que celui
01:33:07qui nomme aux emplois civils et militaires de l'État
01:33:09celui qui préside
01:33:11les conseils de défense
01:33:13celui dont la Constitution dit
01:33:15en toutes lettres qu'il est le chef des armées
01:33:17si vous prétendez que ce n'est pas vrai
01:33:19en fait que ce seraient
01:33:21des titres pour faire joli
01:33:23alors vous mettez en cause
01:33:25profondément la Constitution
01:33:27parce que
01:33:29peut-être un très grand nombre
01:33:31des électeurs de ce courant
01:33:33du Rassemblement National
01:33:35sont des électeurs qui
01:33:37expriment un besoin d'ordre
01:33:39et de sécurité
01:33:41le besoin d'ordre et de sécurité
01:33:43ça commence quand on respecte les institutions du pays
01:33:45et le texte fondamental
01:33:47la loi qui dépasse
01:33:49toutes les lois
01:33:51et si vous mettez en cause
01:33:53le texte même de la Constitution
01:33:55alors vous mettez en cause
01:33:57l'ordonnancement du pays
01:33:59l'ordre dans le pays
01:34:01la manière que nous avons
01:34:03c'est ça une démocratie
01:34:05de pouvoir vivre ensemble
01:34:07avec des opinions
01:34:09différentes et même divergentes
01:34:11et même opposées
01:34:13parce que nous avons une règle du jeu
01:34:15qui s'impose à tout le monde
01:34:17je trouve que cette déclaration
01:34:19est extrêmement grave
01:34:21François Barilbo, Marine Le Pen dit précisément
01:34:23lors d'une interview au Télégramme
01:34:25que Jordan Bardella, au cas de victoire
01:34:27de son camp au législatif, n'aurait pas
01:34:29l'intention de chercher querelle au Président
01:34:31mais qu'il a posé des lignes rouges
01:34:33notamment sur l'Ukraine
01:34:35le Président ne pourra pas envoyer
01:34:37de troupes françaises au sol
01:34:39c'est la ligne rouge que pose Marine Le Pen
01:34:41Alors vous voyez bien de quoi il s'agit
01:34:43c'est une élection, on croit que c'est une élection
01:34:45nationale, c'est pas une élection nationale
01:34:47c'est une élection
01:34:49qui aura des conséquences
01:34:51sur l'Europe et sur le monde
01:34:53Vladimir Poutine
01:34:55a deux
01:34:57parties qui sont
01:34:59ses alliés quasiment
01:35:01ou qui ont été ses alliés quasiment
01:35:03officiels tout au long du temps
01:35:05Marine Le Pen, vous vous souvenez
01:35:07de ses photos dans la dacha
01:35:09de Poutine
01:35:11de ses...
01:35:13On se souvient de Poutine à Paris aussi avec le Président Macron
01:35:15Quand vous êtes un chef d'Etat
01:35:17vous recevez les honneurs
01:35:19dû à un chef d'Etat
01:35:21et surtout quand vous êtes un chef d'Etat
01:35:23d'un
01:35:25pays avec lequel
01:35:27il était à cette époque
01:35:29important, vous savez à quel point
01:35:31le Président de la République a essayé de maintenir
01:35:33le dialogue longtemps, on lui a
01:35:35reproché
01:35:37Mais Poutine a deux portes-paroles
01:35:39dans cette élection
01:35:41et les deux portes-paroles ont la même intention
01:35:43c'est-à-dire
01:35:45de désarmer
01:35:47d'enlever les moyens de pression
01:35:49que l'Europe
01:35:51et les alliés de l'Ukraine
01:35:53peuvent avoir dans un affrontement
01:35:55qui est un affrontement qui a
01:35:57déstabilisé l'Europe et le monde
01:35:59qui n'avait pas
01:36:01été réalisé
01:36:03depuis Hitler
01:36:05un pays puissant qui se jette sur son voisin
01:36:07pour
01:36:09l'annexer
01:36:11et en prendre le contrôle
01:36:13Jamais ça s'était fait
01:36:15Et donc Poutine, il est en train d'ouvrir
01:36:17le champagne à cette heure-ci
01:36:19il a fait livrer
01:36:21du champagne
01:36:23dans sa dacha
01:36:25et dans son bureau, comment serait-il
01:36:27autrement ? Les deux forces
01:36:29qui depuis le début
01:36:31essaient d'empêcher
01:36:33l'Europe d'apporter son soutien
01:36:35à l'Ukraine sont sur le point d'avoir
01:36:37en France des scores prépondérants
01:36:39Comment voulez-vous
01:36:41que l'image de la France
01:36:43ne soit pas profondément
01:36:45atteinte ? Personne n'a remis en cause
01:36:47le soutien à l'Ukraine dans les partis que vous évoquez
01:36:49François Bayrou, le soutien militaire
01:36:51le soutien en libération d'armes
01:36:53Ils n'ont jamais
01:36:55manifesté
01:36:57la volonté ferme
01:36:59de tenir bon
01:37:01et cette histoire de troupes
01:37:03nous avons des instructeurs en Ukraine
01:37:05tout le monde le sait
01:37:07même si ça n'est pas rendu public pour des raisons
01:37:09de sécurité. Nous avons des instructeurs
01:37:11qui forment les troupes ukrainiennes
01:37:13qui vont donner leur vie, les troupes ukrainiennes
01:37:15ça veut dire qu'on retire
01:37:17les instructeurs ? Est-ce que vous voyez le signe
01:37:19que ça donne vis-à-vis
01:37:21de la population ukrainienne
01:37:23et vis-à-vis de tous
01:37:25ceux dans le monde qui s'inquiètent de ce qui
01:37:27est en train de se passer ? Alors vous avez
01:37:29Trump d'un côté, il y a un débat ce soir
01:37:31je crois, vous avez Trump d'un côté
01:37:33qui affirme
01:37:35haut et fort
01:37:37qu'avec lui l'Ukraine
01:37:39ça sera fini
01:37:41vous avez les élections en France
01:37:43déstabilisation de l'Europe
01:37:45et bien les conséquences
01:37:47la conséquence mécanique de tout ça
01:37:49c'est que nous allons donner
01:37:53un atout extraordinaire
01:37:55à celui qui a décidé
01:37:57de menacer la paix du monde par la force
01:37:59militaire. Les français ne voteront ni pour
01:38:01Trump ou Biden, ni pour Poutine
01:38:03ou ses opposants, ils voteront
01:38:05parce que leurs préoccupations
01:38:07ne sont pas entendues
01:38:09je parle du pouvoir d'achat, je parle de la sécurité
01:38:11et je parle aussi de l'immigration
01:38:13Laurence Ferrari, vous avez commencé l'interview
01:38:15à juste titre
01:38:17sur cette
01:38:19inquiétude
01:38:21que la France abandonne le camp des libertés
01:38:23le camp
01:38:25de ceux qui résistent aux assauts
01:38:27militaires
01:38:29que la France qui était
01:38:31pour une très grande partie de l'Europe
01:38:33un
01:38:35phare, en tout cas un signal
01:38:37le pays
01:38:39qui disait il y a des choses que nous
01:38:41ne laisserons pas faire
01:38:43que la France abandonne ça
01:38:45et qu'au contraire elle se rallie
01:38:47à des messages
01:38:49qui sont des messages
01:38:51d'abandon
01:38:53progressif de l'opposition
01:38:55il y a des
01:38:57raisons
01:38:59de politique intérieure, on va y venir
01:39:01peut-être, mais là
01:39:03l'image, le statut
01:39:05de la France auquel beaucoup sont
01:39:07habitués, qu'est-ce qui
01:39:09se serait passé pendant la guerre de 40
01:39:11si
01:39:13des partis américains
01:39:15s'étaient fait élire en disant nous n'interviendrons
01:39:17jamais en Europe
01:39:19je vous laisse parallèle avec la seconde guerre mondiale
01:39:21est-ce que
01:39:23vous mesurez
01:39:25ce que l'opinion française
01:39:27ce que les résistants français
01:39:29auraient senti, un profond sentiment
01:39:31d'abandon
01:39:33mais est-ce que quand le président Macron emploie le mot
01:39:35de risque de guerre civile, François Bayrou
01:39:37vous qui en Berne savez parfaitement ce qu'est
01:39:39une guerre civile, une guerre de religion
01:39:41vous en avez payé le prix du sang
01:39:43est-ce que le mot ne rajoute pas
01:39:45à la confusion de la situation François Bayrou
01:39:47c'est drôle
01:39:49hier j'étais
01:39:51sur le terrain, il y avait des journalistes
01:39:53qui m'interrogeaient
01:39:55et qui ont dit est-ce que
01:39:57bon, il y a eu des émeutes
01:39:59et il y a
01:40:01des émeutes probablement en menace
01:40:03mais est-ce que c'est pas un mot trop fog
01:40:05émeute, guerre civile
01:40:07affrontement des français, les uns contre
01:40:09les autres, le risque est le même
01:40:11et notamment
01:40:13c'est pas la même chose
01:40:15c'est pas la même chose
01:40:17c'est pas loin d'être
01:40:19la même chose, quand vous avez des émeutes
01:40:21d'un camp contre l'autre, est-ce que oui ou non
01:40:23c'est un risque d'affrontement
01:40:25civil, d'affrontement
01:40:27de citoyens, c'est ça que ça veut dire
01:40:29et que le président j'imagine a voulu dire
01:40:31en employant des mots
01:40:33forts, si
01:40:35on mesure
01:40:37qu'en même temps on dit
01:40:39on ne respectera pas les institutions
01:40:41vous savez quelle est la conséquence
01:40:43quand on affronte pas les institutions
01:40:45quand on respecte pas les institutions
01:40:47c'est qu'en effet il y a
01:40:49déchaînement brutal d'un camp contre l'autre
01:40:51parce que ceux qui veulent défendre
01:40:53les institutions et ceux qui veulent les mettre
01:40:55là-bas, ne pas les respecter
01:40:57je vous ai lu le texte, ceux-là
01:40:59sont évidemment
01:41:01en affrontement brutal
01:41:03On a beaucoup parlé du bloc des droites, parlons des blocs des gauches
01:41:05qu'est-ce que vous reprochez à Jean-Luc Mélenchon
01:41:07qui lui aussi se voit comme François Hollande
01:41:09il se verrait bien diriger ce pays
01:41:11Bah écoutez, il suffit d'ouvrir les yeux
01:41:13depuis deux ans sur ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale
01:41:15il suffit de voir
01:41:17les mots qui ont été utilisés
01:41:19il suffit
01:41:21de voir le sentiment
01:41:23de ceux qui se sont retrouvés
01:41:25dans un affrontement musulman-juif
01:41:27ce
01:41:29pas seulement sous-entendu
01:41:31mais autour duquel
01:41:33on multiplie
01:41:35les
01:41:37insinuations et les excitations
01:41:43on ne mesure pas
01:41:45ce que
01:41:47une grande partie des français
01:41:49c'est vrai pour
01:41:51nos compatriotes juifs
01:41:53qui ont le sentiment que c'est revenu
01:41:55le temps
01:41:57de la stigmatisation et de l'antisémitisme
01:41:59et de l'autre côté
01:42:01nos compatriotes musulmans
01:42:03qui ont le sentiment qu'ils vont être ciblés
01:42:05et ceux qui n'ont pas la bonne couleur de peau
01:42:07je racontais hier sur une autre chaîne
01:42:09l'histoire
01:42:11d'une jeune femme en pleurs
01:42:13parce que
01:42:15elle a adopté
01:42:17un petit garçon venant de Haïti
01:42:19à la peau noire
01:42:21et que tout d'un coup elle s'est dit
01:42:23mais ces questions de couleur de peau reviennent
01:42:25ces questions de prénom reviennent
01:42:27et ce sont des questions
01:42:29qui sont
01:42:31cruellement
01:42:33blessantes
01:42:35pour un très grand nombre
01:42:37qui ressentent une menace, qui se disent
01:42:39ça n'est plus le pays de paix et de concorde
01:42:41dans lequel nous avons voulu vivre
01:42:43et bien qui touche
01:42:45à un juif, touche à la France
01:42:47qui touche à un musulman, touche à la France
01:42:49qui touche à un chrétien, touche à la France
01:42:51qui touche à un
01:42:53agnostique ou à un athée
01:42:55touche à la France
01:42:57nous sommes le pays qui a fait
01:42:59de la concorde
01:43:01et de la compréhension mutuelle
01:43:03sa charte même d'existence
01:43:05et nous serons nombreux
01:43:07pour empêcher qu'on remette cela en cause
01:43:09et ça commence dimanche
01:43:11par le choix du bulletin
01:43:13sur la table de vote
01:43:15vous avez dit que vous ne voterez
01:43:17ni pour l'URN ni pour le nouveau front populaire
01:43:19en cas de second tour aux élections législatives
01:43:21c'est votre consigne
01:43:23c'est la consigne de tout le bloc central
01:43:25il n'y a pas de consigne
01:43:27naturellement avant dimanche
01:43:29et tout mon effort
01:43:31et toute ma présence à votre micro
01:43:33et toutes les questions
01:43:35et les réponses n'ont qu'un seul but
01:43:37faire que les français
01:43:39dans les 4 jours
01:43:41qui viennent, c'est très long 4 jours
01:43:43à la fin d'une campagne électorale
01:43:45parce que tout le monde réfléchit
01:43:47remet en cause
01:43:49s'interroge
01:43:51vous avez un logiciel par exemple
01:43:53qui prédit les élections
01:43:55j'ai oublié de le consulter
01:43:57je vous l'ai dit
01:44:01donc c'est long
01:44:03mais la colère des français existe
01:44:05la colère des français existe
01:44:07et la prise de conscience aussi
01:44:09et le sentiment que
01:44:11il y a des risques considérables
01:44:13et le sentiment de beaucoup de français
01:44:15que je ressens
01:44:17qu'ils ne veulent pas être obligés de choisir
01:44:19entre le pire et le pire
01:44:21qu'il y a du pire des deux côtés
01:44:23et que ces pires là
01:44:25il faut les conjurer
01:44:27il faut les écarter
01:44:29par un engagement qui durera
01:44:31jusqu'à dimanche
01:44:33et que je crois
01:44:35qui peut faire bouger les choses
01:44:37qui doit faire bouger les choses
01:44:39probablement nous risquons de nous trouver
01:44:41devant de très graves difficultés
01:44:43pas probablement, certainement
01:44:45et ces très graves difficultés
01:44:47qui les paiera les plus fragiles d'entre nous
01:44:49François Bayrou, merci beaucoup
01:44:51c'était votre grande interview
01:44:53on marque une pause dans 180 minutes info
01:44:55dans quelques instants on reprend les débats
01:44:57notamment autour de ce nouveau fait divers
01:44:59qui implique une personne sous OQTF
01:45:01on en parle dans quelques instants
01:45:05de retour pour la dernière ligne droite
01:45:07de 180 minutes info
01:45:09avant de reprendre les débats à l'heure du journal
01:45:11avec Vincent Fandèche
01:45:13la perspective d'une victoire de la gauche au législatif
01:45:15fait trembler certains acheteurs
01:45:17de biens immobiliers
01:45:19ils craignent que les mesures fiscales proposées par le nouveau front populaire
01:45:21ne soient pas à leur avantage
01:45:23certains tentent donc d'inclure une
01:45:25clause suspensive dans les taux
01:45:27en attendant les résultats des élections
01:45:29explication avec Mathieu Devez
01:45:31et Jean-Laurent Costantini
01:45:33une éventuelle victoire du nouveau front populaire
01:45:35inquiète les acheteurs de biens immobiliers
01:45:37face notamment à des mesures fiscales
01:45:39jugées peu avantageuses
01:45:41certains souhaitent insérer une clause
01:45:43pour tout simplement annuler la vente
01:45:45en cas de succès de l'alliance de gauche au législatif
01:45:47une situation vécue par ce notaire
01:45:49de la métropole lyonnaise
01:45:51on a un acquéreur en ce qui me concerne
01:45:53qui m'a demandé ça, j'ai des confrères
01:45:55qui m'ont fait des retours similaires
01:45:57il y a des gens qui ont envie de voir clair
01:45:59sur la fiscalité, la politique
01:46:01juridiquement c'est valable
01:46:03c'est un petit peu
01:46:05fragilisant pour le contrat
01:46:07donc c'est rare que le vendeur
01:46:09accepte de perdre du temps en l'insérant
01:46:11réellement au contrat et à la limite tant mieux
01:46:13mais selon certains propriétaires
01:46:15le programme du nouveau front populaire
01:46:17pénalise les bailleurs, il dénonce
01:46:19notamment l'abrogation de la loi anti-squat
01:46:21qui a triplé les sanctions encourues par les squatteurs
01:46:23jusqu'à 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende
01:46:25qu'est-ce qu'on fait avec
01:46:27toutes ces gens qui n'ont qu'une petite retraite
01:46:29des 500, des 600, des 700 euros par mois
01:46:31la taxe foncière elle est payée par exemple
01:46:33par le propriétaire, même que tout soit détruit
01:46:35les charges elles continuent à courir
01:46:37qu'est-ce qu'on fait avec ces petits propriétaires
01:46:39qui sont pris à la gorge par des squatteurs
01:46:41j'allais dire par des réseaux professionnels
01:46:43du squat, qu'est-ce qu'on fait ?
01:46:45Déjà en difficulté, le marché de l'immobilier
01:46:47pourrait être à nouveau victime de l'instabilité politique
01:46:49certains courtiers
01:46:51redoutent même une remontée des taux de crédit
01:46:53en cas de victoire du Rassemblement National
01:46:55ou du nouveau front populaire
01:46:57AJ-3 du premier tour
01:46:59des élections législatives
01:47:01on s'intéresse au vote de la communauté juive
01:47:03en France
01:47:05une communauté pour le moins partagée dans une position inédite
01:47:07entre le Rassemblement National
01:47:09et le nouveau front populaire
01:47:11reportage de Jean-Michel Decaze
01:47:13marché de Maisons-Alfort
01:47:15opération tractage de Golem
01:47:17un collectif juif
01:47:19de gauche qui estime que le R.N.
01:47:21est le principal danger
01:47:23qui menace les juifs en France
01:47:25on soutient le front populaire
01:47:27je pense que c'est en ce moment le meilleur outil
01:47:29pour empêcher que l'extrême droite arrive au pouvoir
01:47:31mais on ne ferme pas les yeux sur l'antisémitisme
01:47:33qu'il y a au sein du front populaire
01:47:35en particulier la France insoumise
01:47:37on n'oublie pas non plus que le NPA
01:47:39a fait des communiqués de soutien au Hamas
01:47:41après le 7 octobre
01:47:43dans le van de la République affrété par l'Union
01:47:45des étudiants juifs de France
01:47:47on n'est plus tranché
01:47:49il ne faut voter ni R.N.
01:47:51ni LFI
01:47:53on pense un danger à ces deux parties dans leur fonctionnement
01:47:55dans leur prise de position
01:47:57ça fait mal parce que là où pendant des années
01:47:59la gauche a été à l'avant-garde de la lutte contre l'antisémitisme
01:48:01on constate que depuis une vingtaine d'années
01:48:03elle est de moins en moins, qu'il y a de plus en plus de dérapages
01:48:05pour Jonathan Ayoun, co-auteur
01:48:07de la main du diable
01:48:09ou comment l'extrême droite a voulu séduire
01:48:11les juifs de France
01:48:13ces derniers doivent faire face à une situation
01:48:15inédite
01:48:17je pense qu'ils vivent mal de devoir être contraints
01:48:19d'être animés par l'idée de dire
01:48:21est-ce que c'est bon ou non pour les juifs
01:48:23c'est pour la première fois sérieusement la question
01:48:25la communauté juive de France
01:48:27est la plus importante d'Europe
01:48:29avec 500 000 membres
01:48:31l'actualité au Proche-Orient
01:48:33avec la possibilité d'un assaut
01:48:35de l'armée israélienne dans le sud du Liban
01:48:37qui se rapproche
01:48:39et cette dernière sortie signée le ministre israélien
01:48:41de la Défense, pour le moins menaçant
01:48:43nous avons la capacité de ramener le Liban
01:48:45à l'âge de pierre
01:48:47a-t-il dit Harold Iman, c'est avec nous en plateau
01:48:49la pression monte au nord et dans le même temps
01:48:51l'armée israélienne qui frappe très fort à Gaza
01:48:53oui c'est un petit peu l'apocalypse
01:48:55dont certains diplomates parlent à l'ONU
01:48:57qui se rapproche
01:48:59donc si on regarde la carte vous verrez que
01:49:01dans le nord d'Israël
01:49:03vous avez la tension avec
01:49:05le Hezbollah
01:49:07qui a annoncé depuis plusieurs jours
01:49:09deux semaines déjà sans cesse
01:49:11son chef Hassan Nasrallah
01:49:13dit que nous pouvons
01:49:15mes troupes envahir le nord
01:49:17d'Israël, la Galilée
01:49:19donc
01:49:21et Israël qui répond ce que vous avez cité
01:49:23nous pouvons détruire
01:49:25le Liban du sud
01:49:27mais ne nous obligez pas à le faire
01:49:29donc ça c'est la rhétorique
01:49:31ça s'étend même jusqu'à Chypre
01:49:33Nasrallah a dit si Chypre laissait les avions
01:49:35israéliens
01:49:37atterrir dans le cadre
01:49:39d'une opération contre le Liban
01:49:41et bien Chypre aussi serait
01:49:43une cible, donc vous voyez un peu l'extension
01:49:45et pendant ce saison
01:49:47dans la bande de Gaza
01:49:49depuis 24h, la pression de l'armée
01:49:51israélienne est énorme
01:49:53sur
01:49:55deux localités dont
01:49:57Rafah, donc c'est un petit peu
01:49:59comme si ce que le
01:50:01gouvernement israélien ne nous dit pas
01:50:03ils sont en train d'essayer de vite terminer le problème
01:50:05à Gaza
01:50:07en défaisant
01:50:09complètement le Hamas qui n'a finalement pas
01:50:11accepté de cesser le feu avant de faire face
01:50:13pleinement au nord, c'est-à-dire
01:50:15le Hezbollah
01:50:17Merci beaucoup chère Harold pour toutes ces explications
01:50:19Retour en France avec les élections
01:50:21législatives et la bataille pour la première
01:50:23circonscription des bouches du Rhône
01:50:25et ses 80 000 électeurs
01:50:27Et c'est un combat féminin, avant tout
01:50:295 femmes candidates contre un homme
01:50:31Salomé Moyal
01:50:33candidate de 30 ans pour reconquête
01:50:35elle croit en ses chances, écoutez
01:50:37Beaucoup beaucoup de stress, c'est très
01:50:39rapide, on n'a pas le temps de tout faire
01:50:41et tout ce qu'on aimerait faire
01:50:43On est là, on se bat
01:50:45je pense qu'un jour reconquête va
01:50:47montrer de quoi ce parti est capable
01:50:49un jour ça va vraiment
01:50:51sortir de terre et les gens vont comprendre
01:50:53qu'il n'y a que chez reconquête
01:50:55que les idées survivront
01:50:57et que nous on est là pour défendre
01:50:59des convictions et que ça ne changera pas
01:51:01les convictions ne changent pas, on ne renonce pas
01:51:03et un jour les gens se prendront compte
01:51:05et un jour je pense qu'on sera au pouvoir
01:51:07Et par soucis d'équité
01:51:09regardez tous les candidats de cette
01:51:11circonscription, Pascaline Lécorché
01:51:13pour le Nouveau Front Populaire, Monique Grissetti
01:51:15pour le Rassemblement National, Sabrina
01:51:17Agristi-Roubach pour Ensemble
01:51:19Céline Caravelladi
01:51:21de la droite souverainiste, Marc Secon
01:51:23pour l'extrême gauche et donc
01:51:25Salomé Moyal que vous venez d'entendre
01:51:27Merci beaucoup cher Vincent et à demain
01:51:29A demain absolument
01:51:31On reprend les débats toujours avec mes invités Judith Vintraud
01:51:33Mickaël Sadoun et Madi Saïdi qui sont restés avec
01:51:35nous pour cette dernière heure, on va parler
01:51:37de ce drame qui est arrivé à
01:51:39Issy-les-Moulineaux, une jeune secrétaire médicale
01:51:41de 23 ans a vécu l'horreur, c'était
01:51:43mardi soir, un Algérien sous OQTF
01:51:45s'est introduit dans les locaux
01:51:47de son cabinet et a tenté de la violer
01:51:49Les forces de l'ordre sont vite arrivées sur place
01:51:51après avoir été appelées par des
01:51:53témoins, le récit des faits avec Sacha Robin
01:51:55Tony Pitaro et Mathieu Devese
01:52:09Ils entrent dans le cabinet médical
01:52:11et découvrent une femme nue sur le sol
01:52:13L'agresseur la menace de mort avec des
01:52:15ciseaux sur la gorge, les policiers
01:52:17utilisent un taser, maîtrisent
01:52:19et interpellent l'individu
01:52:21Le suspect est un Algérien sous OQTF
01:52:23sans emploi, né en février
01:52:251992 à Alger
01:52:27Il a été condamné à deux reprises en 2019
01:52:29pour tentative de vol
01:52:31avec violence en récidive et
01:52:33pour agression sexuelle et corruption de mineurs
01:52:35de 15 ans, il a été remis en liberté
01:52:37en août 2023
01:52:39Le suspect a avoué avoir consommé de la cocaïne
01:52:41Il a été placé en garde à vue pour tentative
01:52:43de viol sous l'emprise de produits stupéfiants
01:52:45et tentative d'homicide volontaire
01:52:47Il a également été pris en charge en vue
01:52:49d'un examen psychiatrique
01:52:51La victime, quant à elle, a été transportée par les pompiers
01:52:53Ses blessures ont été évaluées
01:52:55à cinq jours d'incapacité totale de travail
01:52:59Parallèlement, les autorités nous indiquent
01:53:01que le nombre d'OQTF exécutés est en hausse
01:53:03Malgré tout, il y a encore
01:53:05ces affaires
01:53:07A combien ?
01:53:091258 mesures ont été prononcées
01:53:11et une augmentation de 328
01:53:13en un mois
01:53:1562 ont été exécutées pour des motifs
01:53:17de violence conjugale ou de trafic de stupéfiants
01:53:19En gros, ils disent qu'il y a moins de recours possibles
01:53:21et donc plus d'exécutions
01:53:231200 prononcées et 60 exécutées ?
01:53:25C'est le ratio qui nous est rapporté
01:53:27Ça fait 5%, c'est plutôt même une diminution
01:53:29On touchait les 7
01:53:31C'est ça
01:53:33Là, c'est vraiment sur un aspect très spécifique
01:53:35de ces OQTF
01:53:37En tout cas, on voit qu'il y a encore un souci
01:53:39dans ce genre d'affaires, ce profil
01:53:41récurrent finalement
01:53:43dans ces affaires
01:53:45C'est du carburant électoral, évidemment
01:53:47C'est un sujet qui revient très régulièrement
01:53:49C'est rageant, on se dit évidemment
01:53:51que ça pourrait être évité
01:53:53parce que la France est quand même
01:53:55dans une position un peu exclusive
01:53:57sur l'exécution des OQTF
01:53:59C'est le pays d'Europe qui en prononce le plus
01:54:01On est très fort pour les mots, pour prononcer
01:54:03mais pour exécuter, on est le pays qui proportionnellement
01:54:05en exécute le moins
01:54:07On est, Judith Veintraub le disait,
01:54:09à environ 7%
01:54:11Alors que j'ai vu
01:54:13dans d'autres pays européens, l'Espagne
01:54:15est à 32%, le Danemark, qui a une politique
01:54:17assez efficace maintenant, est à 52%
01:54:19Évidemment que c'est possible
01:54:21Le nombre de drames qu'on évite comme ça
01:54:23c'est-à-dire que l'exécution des OQTF
01:54:25plus l'expulsion des délinquants étrangers
01:54:27sincèrement, on aurait pu éviter
01:54:29beaucoup de drames dans ce pays
01:54:31Personne n'est caricatural dans ce pays
01:54:33mais les gens qui veulent vraiment s'attaquer
01:54:35au problème de l'immigration pensent à ça
01:54:37derrière, d'abord et surtout
01:54:39Et quand Emmanuel Macron dit
01:54:41qu'il commence à prendre la mesure de l'insécurité
01:54:43mais qu'il ne veut jamais parler d'immigration
01:54:45je pense que c'est là qu'il perd des voix
01:54:47C'est pas comme il le pense, une question de manière
01:54:49ou de verbe
01:54:51Il n'y a que lui qui pense que tout est centré autour de sa personne
01:54:53et de son verbe et de sa manière de parler
01:54:55Les Français aujourd'hui veulent qu'on parle d'immigration
01:54:57Et comment on explique, je vous dis de 20 troubles
01:54:59qu'on ait des statistiques si mauvaises
01:55:01en matière d'exécution d'OQTF
01:55:03comparées justement à d'autres pays ?
01:55:05Parce qu'on ne fait strictement rien, ni en amont, ni en aval
01:55:07En amont, on n'a rien changé
01:55:09à la pompe aspirante qu'est notre système social
01:55:11dont Mickaël aurait pu dire
01:55:13qu'il est aussi beaucoup plus généreux
01:55:15pour les demandeurs d'asile
01:55:17et même pour les étrangers
01:55:19en situation irrégulière
01:55:21Ce sont deux catégories différentes
01:55:23que ceux d'à peu près
01:55:25tous nos voisins
01:55:27Et en aval, à chaque fois qu'Emmanuel Macron a dit
01:55:29vous allez voir ce que vous allez voir
01:55:31je vais aller en Algérie
01:55:33et je vais dire que s'ils ne reprennent pas
01:55:35leurs ressortissants sous OQTF
01:55:37je prendrai des mesures
01:55:39La dernière fois de mémoire
01:55:41ça s'était traduit par l'octroi de 5000 visas supplémentaires
01:55:43pour les étudiants algériens
01:55:45Voilà pourquoi
01:55:47votre fille est muette
01:55:49Madi, ça y est dit, on se rappelle
01:55:51le Président de la République avait fixé l'objectif
01:55:53d'exécution des OQTF
01:55:55on est à moins de 7 aujourd'hui
01:55:57et on voit que c'est un sujet qui s'est évidemment
01:55:59invité dans la campagne
01:56:01comment répondre
01:56:03à ces statistiques si mauvaises ?
01:56:05Il n'y a pas de volonté politique, la vérité c'est qu'on ne fait rien
01:56:07et puis ce monsieur en l'occurrence
01:56:09il a déjà été condamné pour les mêmes choses
01:56:11il a déjà eu un recidivisme
01:56:13et à un moment, si on ne fait rien, on en aura toujours autant
01:56:15et effectivement, comme le disait justement Judith
01:56:17il faut aussi travailler en amont
01:56:19les gens ne vous laissent pas rentrer
01:56:21comme ça en France, vous n'avez aucun contrôle
01:56:23sur eux, donc on ouvre les vannes
01:56:25on les laisse rentrer, il n'y a pas de contrôle
01:56:27on ne peut même pas leur assurer des conditions
01:56:29de vie, même de survie, correctes
01:56:31ensuite il y a, alors ça
01:56:33on est des champions de la condamnation
01:56:35alors ça les OQTF, on en fait en veux-tu en voilà
01:56:37en revanche il n'y a aucune exécution
01:56:39et d'ailleurs ce monsieur aurait pu rester planqué
01:56:41encore un an, deux ans, trois ans, sans aucun problème
01:56:43s'il n'avait pas agi de la sorte
01:56:45et à un moment, puisque quand
01:56:47on reste suffisamment longtemps sur le territoire
01:56:49français, il suffit de prouver
01:56:51qu'on est resté dix ans avec
01:56:53des justificatifs, soit d'adresse, de pseudo-travail
01:56:55ou de correspondance
01:56:57et bien il pourra aller à la préfecture
01:56:59et essayer de se faire régulariser, et ça c'est terrible
01:57:01tant qu'il n'y aura pas de vraie volonté politique
01:57:03non seulement de mener une vraie politique d'immigration
01:57:05et d'exécuter ces OQTF
01:57:07dans six mois, dans un an, dans trois ans
01:57:09on a exactement le même débat sur l'immigration
01:57:11et l'inexécution de nos OQTF
01:57:13Un dernier mot, Michel Sadoum, des obstacles ont quand même été
01:57:15élevés avec la loi immigration
01:57:17C'est ce que j'allais dire, pour être tout à fait juste
01:57:19Gérald Darmanin a notamment insisté sur
01:57:21la diminution du nombre de recours
01:57:23administratifs avant d'être expulsé
01:57:25je crois qu'avant il y en avait douze
01:57:27à quel point les procédures
01:57:29pouvaient durer des années et des années
01:57:31en plus ça additionné
01:57:33à la possibilité qu'ouvre l'espace Schengen
01:57:35vous avez compris que globalement
01:57:37ils ne repartaient jamais dans leur pays
01:57:39donc la diminution du nombre de recours effets
01:57:41c'est une bonne chose, maintenant je pense qu'il faut
01:57:43mettre le paquet sur la construction de places
01:57:45de rétention administrative, parce que c'est eux
01:57:47qui permettent aussi de garder
01:57:49ces personnes qui doivent être expulsées
01:57:51sous surveillance avant qu'elles soient
01:57:53envoyées dans leur pays. On n'en aura jamais assez
01:57:55la seule solution c'est l'externalisation
01:57:57du traitement des demandes d'asile, c'est la seule solution
01:57:59qu'il soit fait à l'extérieur de l'espace Schengen
01:58:01ce que préconisent
01:58:03certains pour ces élections notamment
01:58:05même l'Allemagne s'y met
01:58:07même l'Allemagne s'y met, alors élection
01:58:09qui suscite un certain nombre d'inquiétudes
01:58:11on en a parlé tout à l'heure, Emmanuel Macron a parlé de guerre civile
01:58:13Marine Le Pen également redoute des violences
01:58:15et une majorité de français aussi
01:58:17partagent ce sentiment, puisque selon un
01:58:19sondage CSA pour CNews Europe 1
01:58:21et le JDD, 61%
01:58:23des français disent qu'ils craignent
01:58:25des émeutes ou des manifestations
01:58:27violentes à l'issue des résultats
01:58:29des élections législatives. Vous voyez
01:58:31le sondage, 61%
01:58:33oui, ils craignent des émeutes
01:58:3538% non
01:58:37effectivement
01:58:39c'est une question qu'on peut se poser
01:58:41il faudra l'acceptation des résultats
01:58:43par une partie de la population
01:58:45l'extrême-gauche par exemple
01:58:47qui pourrait voir ces résultats d'un mauvais oeil
01:58:49l'extrême-gauche va s'en servir
01:58:51d'ailleurs depuis le début on l'a vu aux européennes
01:58:53et elle continue aujourd'hui, elle appelle à la désobéissance civile
01:58:55après on est dans une démocratie
01:58:57quel que soit le résultat, il faut l'accepter
01:58:59il faudra l'accepter
01:59:01mais on n'est pas à l'abri effectivement que dans les banlieues
01:59:03ça s'embrasse et même au-delà
01:59:05c'est déjà le message qu'on entend doucement
01:59:07monter, on commence déjà
01:59:09à faire dire, faire entendre aux gens
01:59:11qu'il ne faudra pas l'accepter parce que quel que soit le résultat
01:59:13en tout cas, si le RN passait
01:59:15la France ne serait plus la France, ce serait scandaleux
01:59:17donc effectivement je fais partie
01:59:19effectivement de ces français qui pensent
01:59:21qu'il peut y avoir des manifestations
01:59:23pour la part la suite
01:59:25alors moi j'ai moins peur des banlieues
01:59:27que des petits bourgeois de gauche
01:59:29dans les centres urbains
01:59:31ceux qu'on a vu cassés
01:59:33démolir, saccagés
01:59:35en guise de protestation contre la réforme des retraites
01:59:37parce que
01:59:39les capteurs
01:59:41des renseignements et de la police
01:59:43sont plutôt dirigés
01:59:45par là, ils sont plutôt
01:59:47le signal, l'alerte
01:59:49vient plutôt des petits bourgeois
01:59:51d'extrême-gauche
01:59:53en 2002 lorsque Jean-Marie Le Pen
01:59:55avait accédé au second tour, il n'y avait pas eu
01:59:57véritablement de réaction dans les banlieues
01:59:59non, non, la France assoumise, elle aimerait bien
02:00:01elle rêve de mobiliser les banlieues
02:00:03mais pour l'instant ça ne fonctionne pas comme ça
02:00:05cette inquiétude est partagée même par des élus locaux
02:00:07il y a Grégoire Doucet, le maire de Lyon
02:00:09qui vient d'adresser un courrier
02:00:11à Gérald Darmanin
02:00:13qui vient d'adresser un courrier
02:00:15à Gérald Darmanin pour faire part de son inquiétude
02:00:17sur d'éventuels débordements
02:00:19à l'issue du scrutin, que ce soit au premier
02:00:21ou au second tour, vous aussi
02:00:23vous faites partie de ces 61% de français
02:00:25qui craignent des violences ?
02:00:27Non, pas du tout, d'abord parce que la présidence
02:00:29d'Emmanuel Macron n'a pas empêché les émeutes
02:00:31première chose
02:00:33et la deuxième chose, c'est que je considère que les émeutes
02:00:35n'ont pas quelconque forme de légitimité politique
02:00:37je m'ébahis quand je vois
02:00:39certains macronistes condamner la prise
02:00:41du Capitole au moment de la non-élection
02:00:43de Donald Trump, mais qui aujourd'hui
02:00:45regardent ces émeutes de loin
02:00:47l'air de dire, oh bah écoutez, puisque
02:00:49vous avez choisi le chaos, nous on laissera faire le chaos
02:00:51ces émeutes n'auraient aucune légitimité politique
02:00:53et il faudrait les réprimer, et les réprimer
02:00:55durement, voilà ce que je pense
02:00:57et la dernière chose, c'est que le fait qu'on ait peur
02:00:59à ce point-là quand même d'émeutes dans ce pays
02:01:01est quand même le baromètre, le révélateur
02:01:03de quelque chose d'extrêmement grave
02:01:05c'est pas un argument qui va en défaveur de l'élection
02:01:07de Jordan Bardella, je considère au contraire que pour les français
02:01:09c'est un argument qui va en faveur
02:01:11de son élection, on se laisse
02:01:13impressionner aujourd'hui par des gens dont on pense
02:01:15qu'ils ont la possibilité de mettre le pays à sac
02:01:17dans différentes circonstances
02:01:19Emmanuel Macron
02:01:21a quand même refusé de venir à une marche contre l'antisémitisme
02:01:23parce qu'il pensait que ça allait réveiller les banlieues
02:01:25conseillé en cela par Yacine Bellatar qui lui disait ça
02:01:27on a peur
02:01:29que la police maintienne l'ordre comme il faudrait
02:01:31qu'elle le fasse parce que derrière
02:01:33il y a aussi une possibilité de réaction des banlieues
02:01:35il y en a marre je pense que le pays
02:01:37se laisse guider par une minorité active
02:01:39qui pense qu'elle a le pouvoir
02:01:41parce qu'elle est plus violente que les autres, moi je veux que ce soit
02:01:43l'État qui soit le plus violent
02:01:45d'autant plus qu'on peut pas du tout
02:01:47exclure qu'au cas où
02:01:49la Nupes-Bis aurait
02:01:51une majorité relative à l'Assemblée Nationale
02:01:53elle soit débordée par sa base
02:01:55quand on regarde les exemples historiques de victoire de la gauche
02:01:57ne serait-ce que le Front Populaire
02:01:59au début c'est la fête, youpi youpi
02:02:01super machin, après les
02:02:03usines sont occupées parce que
02:02:05évidemment les gens
02:02:07qui ont porté la gauche au pouvoir
02:02:09en veulent davantage et se disent
02:02:11que c'est l'occasion ou jamais de s'imposer
02:02:13de revendiquer par la force
02:02:15regardez les images d'une réunion
02:02:17publique qui a eu lieu
02:02:19où Rima Hassan devant Mathilde
02:02:21Pannot expliquait
02:02:23maintenant il y en a marre que d'autres parlent
02:02:25d'autres noms, je ne cite pas les mots exacts
02:02:27je ne les ai plus en tête mais c'était
02:02:29la teneur de son message c'était
02:02:31à nous de nous exprimer
02:02:33devant Mathilde Pannot qui disait
02:02:35bien sûr c'est formidable. Est-ce que vous pensez
02:02:37justement que la gauche peut alimenter d'une certaine manière
02:02:39un climat de chaos, on a vu que c'était une stratégie politique
02:02:41est-ce qu'ils sont prêts à aller jusqu'à
02:02:43encourager ou en tout cas ne pas
02:02:45dénoncer des violences éventuelles ?
02:02:47Evidemment !
02:02:49Evidemment, elle considère, elle légitime
02:02:51elle ne cesse de légitimer
02:02:53le recours à la violence contre le résultat
02:02:55des urnes
02:02:57tout en se prétendant démocrate.
02:02:59Regardez toutes les tribunes
02:03:01les pétitions
02:03:03de jour après jour
02:03:05la désobéissance civile
02:03:07les cadres de l'enseignement supérieur
02:03:09c'est-à-dire les chefs d'établissement
02:03:11et leurs adjoints, c'est rien
02:03:13la dernière fois que j'ai regardé, leur texte avait recueilli
02:03:152500 signatures
02:03:17ça dit quelque chose du climat autour de ces élections
02:03:19ça dit qu'elle est la magistrature
02:03:21que sont autorisées
02:03:23certaines institutions
02:03:25en matière
02:03:27de non-respect de la démocratie
02:03:29c'est fou !
02:03:31Et en tout cas les forces de l'ordre seront de nouveau mobilisées
02:03:33ce dimanche soir à un mois
02:03:35à peine des Jeux Olympiques. Merci à tous les trois
02:03:37de m'avoir accompagné cet après-midi
02:03:39ce fut un véritable plaisir. Dans quelques instants
02:03:41vous avez rendez-vous avec Punchline
02:03:43animé par Laurence Ferrari. Quant à moi je vous retrouve
02:03:45demain pour 180 minutes
02:03:47pour le dernier de la semaine. A demain !
02:03:51Ciao !

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