Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 A nouveau rendez-vous, 180 minutes d'info ensemble cet après-midi.
00:00:04 Je suis ravie de vous retrouver sur notre antenne.
00:00:06 Dans un instant, Vincent Farandaj pour le journal.
00:00:08 On décryptera l'actualité, puis nous serons également aux abords de Science Po
00:00:12 avec cette nouvelle mobilisation pro-palestinienne,
00:00:14 toujours sous la houlette d'un certain LFI.
00:00:17 On l'entendra d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon qui encourageait les étudiants
00:00:22 et Rima Hassan qui encourageait elle au soulèvement.
00:00:25 A tout de suite.
00:00:27 [Musique]
00:00:30 Passionnés d'art et de collection,
00:00:32 retrouvez votre programme avec eBay, l'e-commerce original.
00:00:35 Ce programme vous est proposé par la maison horlogère Colin McArthur
00:00:40 et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:00:43 [Musique]
00:00:47 Chers amis, bonjour.
00:00:49 La bienheureuse que nous fêtons aujourd'hui s'appelle Alda,
00:00:53 ou pour être plus précis Aldo Brandesca.
00:00:56 Pour des raisons que nous comprenons,
00:00:58 c'est la version courte qui a été retenue par l'histoire et par l'Église.
00:01:02 Née à Sienne au XIVe siècle,
00:01:04 elle connaît le bonheur parfait avec son époux.
00:01:07 Hélas, elle devient veuve très rapidement.
00:01:09 Elle est inconsolable et elle repousse fermement l'idée de se remarier.
00:01:14 Elle décide alors d'entrer dans un tiers-ordre dit des humiliés,
00:01:18 c'est-à-dire qu'elle va vivre comme une religieuse,
00:01:21 sans avoir prononcé ses voeux.
00:01:23 Alda prie intensément.
00:01:25 Elle peut se retirer très longuement dans son oratoire privé.
00:01:29 Elle reçoit des grâces mystiques
00:01:31 et des révélations sur les grands mystères de la vie de Jésus.
00:01:35 Elle pratique aussi la charité avec assiduité.
00:01:38 À la fin de sa vie, elle décide de se retirer dans un hospice
00:01:42 pour s'y consacrer aux soins des malades,
00:01:44 ce qu'elle va faire jusqu'à sa mort en 1309.
00:01:48 De nombreux miracles se sont produits sur son tombeau,
00:01:51 dans l'église Saint-Thomas de Sienne.
00:01:54 Et voici pour finir un extrait des actes des apôtres
00:01:58 qui est lu à la messe aujourd'hui.
00:02:00 C'est Saint Paul qui parle.
00:02:02 « La promesse faite à nos pères,
00:02:04 Dieu l'a pleinement accomplie pour nous. »
00:02:07 C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:09 À demain, chers amis.
00:02:11 Ciao !
00:02:13 Ce programme vous a été proposé par la maison horlogère
00:02:17 Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:02:21 C'était votre programme avec eBay.
00:02:25 Et pour encore plus d'art et de collection,
00:02:27 rendez-vous sur eBay, l'e-commerce original.
00:02:29 Et à la une de l'actualité, on vous en parlait déjà hier
00:02:32 de cette loi votée au Royaume-Uni qui autorise donc
00:02:34 le renvoi des demandeurs d'asile vers le Rwanda.
00:02:37 La plupart d'entre eux ont traversé la Manche
00:02:39 depuis les plages du Pas-de-Calais.
00:02:41 Alors quelles conséquences cette loi va-t-elle avoir
00:02:43 pour notre pays ?
00:02:44 Réponse avec Mathieu Dewez, Maxime Leguet et Fabrice Elsner.
00:02:48 Dans ce camp de migrants à Calais,
00:02:50 la nouvelle s'est propagée à grande vitesse.
00:02:53 L'adoption par le Parlement britannique d'une loi
00:02:55 pour lutter contre l'immigration clandestine,
00:02:57 elle permet notamment d'expulser au Rwanda
00:02:59 les demandeurs d'asile entrés illégalement au Royaume-Uni.
00:03:03 Mais certains migrants disent ne pas avoir d'autre choix
00:03:06 que de traverser la Manche.
00:03:07 « J'ai très peur, mais que puis-je faire ? »
00:03:10 « Rien. Nous sommes sans domicile, nous vivons dans cette jungle. »
00:03:17 « C'est très difficile. »
00:03:19 D'autres, en revanche, préfèrent rester en France.
00:03:22 C'est le cas de ce Soudanais.
00:03:24 « Aller en Angleterre ? Non. La France est mon premier choix.
00:03:29 Je veux apprendre, aller à l'école, aller à l'université. »
00:03:32 « Au Soudan, il y a des meurtres tous les jours. »
00:03:36 Certains habitants interrogés redoutent
00:03:38 que de plus en plus de migrants s'installent dans le Pas-de-Calais
00:03:41 par crainte d'être expulsés au Rwanda.
00:03:44 « Pour ne pas se faire expulser, ils vont rester en France.
00:03:46 C'est fini, ils vont faire des campements partout.
00:03:49 Ils ne bougeront plus.
00:03:50 Il y a des fois 200-300 migrants qui passent sur l'avenue. »
00:03:53 « On les retrouve à errer à droite et à gauche. »
00:03:56 « On est désespérés. On ne sait pas quoi faire.
00:03:58 On est démunis, on ne sait pas quoi faire. »
00:04:00 Face à une situation déjà intenable,
00:04:02 la police aux frontières demande des effectifs supplémentaires.
00:04:05 « La pression migratoire, on ne la vit pas, on la subit,
00:04:09 que ce soit de la part des policiers ou que ce soit de la part des riverains.
00:04:12 On est face à une problématique qui n'a pas d'issue à ce jour.
00:04:15 Tout ce qui est possible pour nous à ce jour,
00:04:17 c'est d'avoir de l'effectif supplémentaire. »
00:04:20 Depuis le début de l'année, le nombre de personnes
00:04:22 ayant traversé clandestinement la Manche
00:04:24 a augmenté de plus de 20 % par rapport à 2023.
00:04:28 Autre sujet d'actualité, la dengue qui fait son retour dans l'Hexagone.
00:04:33 « Elle revient à la faveur de la réapparition des moustiques
00:04:36 à cause des premières chaleurs printanières.
00:04:38 Pour le moment, aucun cas n'a été détecté.
00:04:41 Mais les autorités appellent à la prévention.
00:04:43 Reportage à Marseille de L'Eurpara. »
00:04:45 Les symptômes de la dengue s'assimilent à ceux d'une grippe.
00:04:50 Ce qui alerte les médecins d'un cas potentiel.
00:04:53 C'est si au bout de 72 heures, l'état du patient s'aggrave
00:04:56 et s'il revient d'une zone d'endémie.
00:04:58 « Dans ces cas-là, il faut quand même prolonger les investigations,
00:05:01 donc faire un bilan sanguin standard,
00:05:03 y associer une sérologie de dengue pour confirmer le diagnostic de dengue.
00:05:07 En règle générale, la dengue, c'est un syndrome grippal
00:05:11 qui se règle en quelques jours.
00:05:13 Malheureusement, il existe des formes gravissimes,
00:05:16 en particulier la dengue hémorragique,
00:05:18 qui peuvent aller jusqu'au choc hypovolymique et même jusqu'au décès. »
00:05:22 Le virus de la dengue se transmet par le moustique-tigre
00:05:25 installé dès les beaux jours sur une bonne partie du territoire.
00:05:28 Pour se protéger, éviter la piqûre,
00:05:31 il faut utiliser des anti-moustiques, mais de façon rigoureuse.
00:05:35 « C'est le mettre 3-4 fois par jour,
00:05:37 parce que les gens qui vont se baigner, par exemple,
00:05:39 à chaque fois qu'ils vont se baigner,
00:05:40 ils vont se retrouver à perdre le poids du anti-moustique.
00:05:42 Quand le jour commence à sortir et quand la nuit tombe,
00:05:45 c'est là où il y a le plus de moustiques.
00:05:47 Donc mettre des vêtements à manches longues,
00:05:49 protéger ses poignets, protéger ses chevilles. »
00:05:51 Et utiliser des moustiquaires, surtout pour les personnes fragiles,
00:05:54 d'autant plus si ces personnes se retrouvent dans des pays à risque,
00:05:58 car quand il y a la dengue, il y a souvent le paludisme,
00:06:01 ou encore le chikungunya.
00:06:03 « Allez, on passe à l'actualité internationale.
00:06:05 Les Etats-Unis annoncent la construction d'une jetée à Gaza
00:06:08 pour faciliter l'acheminement humanitaire. »
00:06:11 « C'est une sorte de port artificiel et temporaire
00:06:14 en cours de construction par des navires militaires américains.
00:06:18 Harold Eman, vous êtes avec nous en plateau.
00:06:20 À quoi va servir cette jetée ?
00:06:22 Comment va-t-elle fonctionner ? »
00:06:24 « La jetée qui a été annoncée en mars par Joe Biden
00:06:28 devrait permettre l'accélération de la livraison d'aides humanitaires américaines
00:06:33 des Etats-Unis, larguant déjà par voie aérienne.
00:06:37 On va commencer tout cela à Chypre.
00:06:39 Regardons la carte de Gaza.
00:06:41 C'est là.
00:06:42 On comprendra que depuis Chypre, les 350 km jusqu'à Gaza,
00:06:48 on va décharger dans la zone américaine
00:06:52 qui sera une jetée juste au nord du corridor israélien
00:06:56 qui est sur la carte.
00:06:58 Et là, la douane israélienne inspectera,
00:07:02 elle qui aura déjà pré-inspecté à Chypre.
00:07:04 Ensuite, on passera toute cette aide à l'ONU
00:07:07 et l'ONU passera tout cela à la population palestinienne
00:07:11 et les moyens de livraison que l'ONU aura préalablement arrangés.
00:07:16 La grande question, c'est d'éviter que les soldats américains
00:07:21 se retrouvent d'une façon ou d'une autre impliqués dans les combats au sol.
00:07:26 On a une idée de l'échéance, de la date à laquelle cette aide pourrait parvenir ?
00:07:31 Les tout prochains jours, c'est comme ça que c'est présenté.
00:07:34 D'accord, merci beaucoup Harold pour ces premières précisions.
00:07:36 Voilà pour l'essentiel de l'actu,
00:07:37 mais on passe à la chronique écho avec Eric Derry de Matten pour compléter le tour.
00:07:41 Votre programme avec DomExpo.
00:07:44 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:07:48 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:07:50 Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:07:53 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:07:58 Bonjour Eric.
00:07:59 Bonjour.
00:08:00 Sans grande surprise, il y a eu un record d'impayés des factures de gaz et d'électricité l'an dernier.
00:08:06 Inflation oblige.
00:08:08 Est-ce que l'on sait combien cela a coûté à EDF ?
00:08:11 Alors j'ai posé la question à EDF, bien sûr le chiffre n'apparaît pas.
00:08:14 Ils sont très discrets sur cette question.
00:08:16 Alors finalement, ça a été trop cher.
00:08:19 C'est tout, c'est ce qu'il faut se dire.
00:08:20 Gaz, électricité trop cher malgré le bouclier tarifaire.
00:08:22 Il ne faut pas l'oublier ce bouclier qui a coûté une fortune à l'Etat.
00:08:25 Mais là, chez les particuliers ça a craqué, me dit-on.
00:08:28 Impossible de payer.
00:08:29 Donc la note, je peux vous dire, est astronomique pour EDF.
00:08:32 Et pour cause, 1 million de factures n'ont pas été réglées l'an dernier.
00:08:36 1 million de factures et le bouclier tarifaire, je vous redonne le chiffre pour mémoire.
00:08:40 30 milliards d'euros déboursés par l'Etat en 2023.
00:08:44 Alors j'ai appelé aussi les fournisseurs alternatifs comme Equateur.
00:08:47 Là aussi, des impayés.
00:08:48 Mais Julien Tcharniak, qui est le patron de l'entreprise, me dit que là,
00:08:50 ce sont les professionnels qui sont deux fois plus nombreux à ne pas avoir payé leur facture.
00:08:56 Des artisans souvent.
00:08:57 Et certains, tout simplement, ont fait faillite et ne payeront jamais la facture.
00:09:01 Alors faut-il comprendre que cela s'explique uniquement par l'explosion des factures ?
00:09:05 Oui, c'est l'explosion des factures.
00:09:06 Et puis surtout, si vous voulez, la promesse de l'Etat de ce bouclier tarifaire.
00:09:09 Mais quand vous regardez les hausses, vous avez eu 10% en février.
00:09:12 Et vous avez eu au total, si vous calculez de février 2022 à août 2023,
00:09:16 on est à +43% en l'espace de deux ans.
00:09:19 Donc c'est vrai, les particuliers n'ont pas pu suivre.
00:09:22 Et alors certains ont même carrément changé de fournisseur.
00:09:25 Ils sont allés chez un autre.
00:09:27 Comme ça, ils laissent la facture en instance de paiement.
00:09:29 D'ailleurs, je peux vous le dire, elle ne sera jamais payée.
00:09:31 Ça, on me le confirme bien.
00:09:32 Et est-ce qu'il y a des sanctions assorties pour ce genre de défaut de paiement ?
00:09:36 Non, il n'y a plus aucune sanction.
00:09:38 Pas de coupure.
00:09:39 C'est désormais interdit en hiver comme en été.
00:09:41 Confirmation tout à l'heure de EDF.
00:09:42 Les bénéficiaires du chèque énergie bénéficient même de soutien supplémentaire
00:09:45 comme une aide sociale pour trouver une solution.
00:09:48 Et dans tous les autres cas, au pire, la puissance sera réduite.
00:09:51 Alors c'est vrai que ce n'est pas très drôle quand c'est réduit.
00:09:53 Mais la facture doit rester vraiment payée, ce qui n'est pas le cas.
00:09:56 Alors EDF est très discret parce que c'est ultra sensible, ce sujet.
00:10:00 Les coupures sont interdites.
00:10:02 Ça laisse entendre que si on ne paye pas sa facture, on aura quand même du courant électrique.
00:10:06 Mais il faut bien que quelqu'un paye.
00:10:08 Et je vous pose la question, à votre avis, c'est le contribuable.
00:10:10 Merci beaucoup.
00:10:11 Au final.
00:10:12 Bon week-end avec tout ça.
00:10:13 Le blocus de Sciences Po Paris se poursuit.
00:10:33 Sciences Po Paris qui est devenu le cœur névralgique de la mobilisation pro-palestinienne.
00:10:38 On sera sur place avec une de nos équipes.
00:10:40 On entendra aussi ce message à distance envoyé par Jean-Luc Mélenchon.
00:10:44 Et les appels carrément à se soulever de la part d'une candidate LFI aux européennes.
00:10:49 A tout de suite.
00:10:50 Bonjour.
00:10:56 Prêt sur prix.
00:10:58 Prêt de cour.
00:10:59 Merci pour le déconseil.
00:11:00 Bonjour.
00:11:02 Je rappelle Madi Saïdi, bien sûr.
00:11:04 Je rappelle que vous êtes communicante.
00:11:06 Merci de nous avoir rejoints.
00:11:07 Thomas Bonnet est là.
00:11:08 Et là également, ainsi que Jonathan Sixoux.
00:11:10 Vous m'avez fait perdre mes moyens.
00:11:11 Qui est journaliste.
00:11:12 Bonjour Nelly.
00:11:13 Allez, dans la bonne humeur.
00:11:14 On va partir du côté de la mobilisation pro-palestinienne.
00:11:17 Et de ce blocus du côté de Sciences Po Paris.
00:11:20 Juste après, le rappel des titres de Vincent.
00:11:22 A tout de suite.
00:11:23 Et à la une de l'actualité, à moins de deux mois des européennes.
00:11:24 Un trio de têtes se dégage au fil des sondages.
00:11:27 Selon notre dernier baromètre Opinion Weh pour CNews.
00:11:30 Le RN est en tête des intentions de vote avec 30%.
00:11:33 La candidate de la majorité assez loin derrière, 18%.
00:11:36 Et la liste PS de Raphaël Glucksmann à 13%.
00:11:40 Les verdicts des agences de notation Moody's et Fitch sur la dette souveraine française doivent tomber ce soir.
00:11:46 La dégradation des finances publiques ne laisse pas prévoir d'excellents résultats.
00:11:50 La France attend donc de savoir si les notes seront abaissées.
00:11:53 Ou si simplement assorties d'une perspective négative.
00:11:57 Et puis enfin, Aya Nakamura consacrée lors des Flammes 2024.
00:12:01 C'est un festival de musique urbaine.
00:12:02 La chanteuse a été triplement récompensée.
00:12:05 Artiste féminine de l'année, album Nouvelle Pop et rayonnement international.
00:12:09 Merci beaucoup.
00:12:11 Allez, on va aller du côté de Sciences Po.
00:12:13 C'est un blocus quasi total qui est instauré devant cette institution au lieu d'études supérieures.
00:12:21 Bonjour Audrey Bertheau.
00:12:22 On a vu des étudiants qui écoutaient religieusement un message envoyé à distance par Jean-Luc Mélenchon.
00:12:28 Avant de reprendre en chœur ce slogan qu'il a instillé.
00:12:32 Vous allez peut-être nous en dire un mot.
00:12:34 Mais quelle est l'ambiance à la mi-journée ?
00:12:36 Bonjour Nelly.
00:12:40 Écoutez, là c'est Rima Hassan qui vient d'arriver.
00:12:43 Elle est arrivée il y a environ une heure ici à Sciences Po.
00:12:46 Elle a été acclamée, applaudie.
00:12:49 Ils l'ont tous remerciée d'être ici.
00:12:52 Pour rappel, Rima Hassan c'est cette franco-palestinienne qui se présente aux élections européennes
00:12:57 sur la liste de l'Union Populaire avec la France Insoumise.
00:13:01 Elle avait annoncé sa venue sur les réseaux sociaux.
00:13:04 Évidemment, elle était très attendue.
00:13:07 Au niveau du blocage, Nelly, ils sont là depuis ce matin.
00:13:11 Ils sont environ une centaine toujours à bloquer Sciences Po.
00:13:16 Chaque heure, ils observent une minute de silence pour les Palestiniens.
00:13:21 Et puis, vous le voyez aussi, certains sont à l'intérieur de Sciences Po.
00:13:25 Ils se trouvent donc aux fenêtres avec ces dizaines de drapeaux palestiniens.
00:13:30 Et puis, on peut aussi entendre leurs revendications, leurs slogans en français, en anglais, en arabe.
00:13:36 Ils crient, je vais les citer, "La Palestine vaincra", "Nous sommes tous des enfants de Gaza"
00:13:41 ou encore le slogan à caractère antisémite "From the river to the sea".
00:13:45 Donc voilà, Nelly, pour le moment, la situation n'évolue pas beaucoup.
00:13:50 Mais en tout cas, leur message est clair.
00:13:53 Ils ne vont pas bouger, ils vont continuer à bloquer Sciences Po tout au long de la journée.
00:13:58 Merci à vous et merci donc à Raphaël Lazaret qui vous accompagne.
00:14:01 On le rappelle, tout ça se déroule sous la houlette du chaos permanent orchestré par la France Insoumise.
00:14:07 Regardez ce tweet de Rima Hassan avant qu'elle n'apparaisse sur place,
00:14:11 avec des mots qui quand même interrogent.
00:14:13 Elle encourage évidemment à se rendre sur place.
00:14:15 Venez tous et toutes à Sciences Po.
00:14:17 D'ailleurs, elle aurait pu commencer par l'inverse, comme il se doit quand on est de gauche.
00:14:23 Et qui dit, si on peut revoir le tweet, "L'heure est au soulèvement".
00:14:28 Thomas Bonnet, c'est un appel quasi insurrectionnel, l'appel à la rébellion.
00:14:34 Là, ça a le mérite d'être clair aujourd'hui.
00:14:37 Oui, les intentions ne sont pas volées du côté de la France Insoumise.
00:14:39 D'ailleurs, on a vu beaucoup de députés aussi de la France Insoumise dans ce rassemblement.
00:14:44 Thomas Porte, par exemple, est également présent.
00:14:47 Parce qu'on le dit depuis plusieurs jours maintenant,
00:14:49 mais la question palestinienne est l'unique thème de campagne de la France Insoumise pour ces élections européennes.
00:14:56 Et ils ont donc, dans leur intérêt électoraliste, à se montrer dans ce genre d'événement.
00:15:01 Surtout qu'ils veulent aussi inciter la jeunesse à aller voter.
00:15:04 Jeunesse dont on sait qu'elle n'est pas forcément la tranche d'âge qui va le plus se mobiliser pour les élections européennes.
00:15:10 En agitant aussi cette question palestinienne, c'est une façon de les pousser aussi à s'investir pour le soutien.
00:15:15 Une forme de conscientisation.
00:15:17 Absolument. Et surtout que dans le sondage que nous avons publié ces dernières heures,
00:15:21 on voit que la part des jeunes qui votent pour la France Insoumise est relativement faible.
00:15:25 Elle est plus élevée que pour beaucoup d'organisations politiques,
00:15:28 mais ils sont quand même derrière le Rassemblement National.
00:15:30 Ils sont quand même talonnés par le Parti Socialiste en ce qui concerne les 25-34 ans.
00:15:34 Donc il y a aussi un enjeu très électoral pour la France Insoumise autour de cette mobilisation à Sciences Po.
00:15:40 Et puis je vous parlais de Jean-Luc Mélenchon qui avait tweeté en soutien à la mobilisation.
00:15:45 Il y a eu ce moment un peu baroque où on a écouté religieusement et à distance.
00:15:50 Donc Jean-Luc Mélenchon qui encourageait, peut-être pas ce soulèvement, mais en tout cas cette mobilisation intense.
00:15:59 Je voulais à tout prix vous adresser le salut le plus reconnaissant et le plus admiratif
00:16:05 pour le travail que vous avez engagé en occupant les lieux et puis ce matin en vous rassemblant.
00:16:11 Vous êtes à cet instant pour nous l'honneur de notre pays, l'image la plus forte que nous puissions donner
00:16:19 du fait que les Français n'acceptent pas, ne se résignent pas, ne laissent pas faire sans agir.
00:16:26 L'obus, l'abominable massacre, le terrible génocide à Gaza.
00:16:31 Vous serez bien sûr soumis à toutes sortes de pressions et de brutalités.
00:16:36 Mais j'ai la certitude que vous y résisterez et que en le faisant vous encouragerez d'autres consciences,
00:16:42 d'autres actions à se mettre en mouvement.
00:16:45 Face à l'abomination qui se déroule avec la complicité et dans le silence de tant de puissance,
00:16:52 seule l'action populaire montre qu'il existe une humanité réelle qui se sent impliquée l'une par l'autre.
00:16:59 Bon ça fait un peu voix d'outre-tombe.
00:17:01 Mahdi Seydi, vous êtes l'honneur de notre pays.
00:17:05 De fait, nous disait Audrey Bertheau, ils sont une petite centaine d'après notre équipe sur place.
00:17:11 Et puis surtout moi ce qui m'interpelle c'est cette phrase lorsqu'il dit
00:17:14 "vous serez victime de toutes sortes de brutalités".
00:17:18 Il y a déjà une victimisation avant même qu'il se soit passé quoi que ce soit.
00:17:22 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:17:24 C'est l'essence même du discours de Jean-Luc Mélenchon,
00:17:27 qui d'ailleurs reste très prudent parce qu'il ne veut pas utiliser le terme "soulèvement".
00:17:32 Donc il parle de mobilisation.
00:17:34 Il essaie d'être très prudent sur ces sujets-là,
00:17:36 mais à côté de ça il ne peut pas s'empêcher évidemment de se victimiser,
00:17:42 quelque part d'encenser les jeunes en restant prudent tout de même.
00:17:47 Mais le mot "génocide" évidemment ça il fallait qu'il le prononce.
00:17:52 Moi quand je vois ces images ça me rappelle mes années étudiantes,
00:17:55 parce que figurez-vous j'ai été syndicaliste étudiante, mais à droite en revanche...
00:17:59 C'était une autre vie ?
00:18:01 C'était une autre vie que parfois je regrette.
00:18:03 J'ai failli aller ce matin à Sciences Po pour voir sur le terrain.
00:18:07 Mais ça on dit long, c'est ce qui se passe depuis le début de la campagne des européennes.
00:18:11 Jean-Luc Mélenchon, NUPES, utilise les jeunes à des fins purement électoralistes.
00:18:16 Aujourd'hui l'idée c'est comment on fait pour mobiliser les jeunes ?
00:18:19 On n'a pas de sujet, on ne touche pas les jeunes,
00:18:21 on va aller les mobiliser sur la question de la Palestine.
00:18:24 Donc ils ont trouvé leur sujet, ils se disent électoralement parlant,
00:18:27 notamment pour le vote des quartiers, la Palestine en tout cas a un sens pour eux,
00:18:32 ils se disent qu'ils vont aller les chercher là-bas.
00:18:34 Est-ce que vous emploieriez le terme "instrumentalisation" Jonathan Cixous ?
00:18:37 Oui.
00:18:38 D'une certaine manière ?
00:18:39 A cet âge-là on a des esprits qui sont quand même assez malléables, dirons-nous.
00:18:44 Oui, mais ce n'est pas une raison pour être indulgent me semble-t-il,
00:18:48 puisque leur capacité de nuisance est mine de rien considérable,
00:18:51 et ils savent d'une façon impardonnable la réputation de ce qui était une institution française.
00:18:58 Jean-Luc Mélenchon nous parle d'abomination, oui une guerre est abominable,
00:19:02 mais il nous parle aussi de silence.
00:19:04 J'aimerais si Jean-Luc Mélenchon était le grand défenseur des grandes causes,
00:19:08 et c'est noble de défendre des grandes causes,
00:19:11 en soi la cause palestinienne est une grande cause,
00:19:15 mais on voit les déviants, c'est immédiatement instrumentalisé,
00:19:19 c'est immédiatement un marche-pied que l'on fait au Hamas,
00:19:23 que l'on fait à l'antisémitisme dans tous les pays sur Terre,
00:19:27 donc si vous voulez désormais l'amalgame il est malheureusement quasi évident.
00:19:31 Les grandes causes c'est quoi ?
00:19:32 C'est le Soudan, 14 000 morts ces dernières années, 9 millions déplacés,
00:19:36 les autres grandes causes dans le silence international c'est les 858 exécutions en Iran l'année dernière,
00:19:44 on apprend ce matin qu'un rappeur iranien va bientôt être exécuté,
00:19:48 ça pourrait peut-être parler à cette jeunesse,
00:19:50 6 millions de morts dans ce que l'on appelle la guerre au Kivu ces dernières années,
00:19:55 donc si vous voulez malheureusement la planète regorge de grandes causes à défendre,
00:20:00 il est déplorable et donc oui Jean-Luc Mélenchon instrumentalise ce conflit israélo-palestinien.
00:20:05 On y reviendra de toute façon dans le courant du débat à suivre également avec vous Thomas Bonnet.
00:20:09 J'aimerais quand même vous soumettre cette toute dernière note du service statistique ministériel de la sécurité intérieure,
00:20:14 c'est rattaché à Beauvau et qui n'est pas franchement rassurant
00:20:17 puisque le taux d'élucidation des crimes et des délits pour la période 2017-2022 est en forte baisse
00:20:24 et c'est le cas particulièrement pour les homicides et les violences sexuelles.
00:20:27 Regardons ce sujet signé Florian Doré.
00:20:31 Des chiffres particulièrement inquiétants.
00:20:33 D'après une note du ministère de l'Intérieur qu'a pu consulter le Figaro,
00:20:37 le taux d'élucidation des crimes et délits s'effondre depuis 2017.
00:20:41 Un constat qui n'a rien de surprenant pour ce représentant syndical.
00:20:45 Si vous avez plus de crimes et délits, donc plus de dépôts de plaintes,
00:20:48 donc plus de procédures pour les enquêteurs qui restent au même nombre,
00:20:52 forcément ça ralentit non seulement le délai de réalisation de l'enquête
00:20:57 mais en plus ça altère le taux d'élucidation.
00:21:00 En 6 ans, l'efficacité dans les enquêtes évolue plus ou moins fortement
00:21:04 selon la catégorie d'infraction.
00:21:06 Dans le détail, si le taux d'élucidation à 1 an, c'est-à-dire 1 an après l'enregistrement
00:21:10 de la plainte ou le constat du flagrant délit connaît une baisse limitée
00:21:13 pour les coups et blessures volontaires, en dehors du cadre familial,
00:21:16 certains chiffres sont plus inquiétants.
00:21:18 Le taux de réussite policière connaît une forte chute pour les homicides,
00:21:21 passant de 81 à 69%.
00:21:24 Concernant les affaires de violences sexuelles,
00:21:26 il chute de 8 points entre 2017 et 2022, malgré une augmentation des faits enregistrés.
00:21:31 Un taux d'élucidation en baisse qui peut susciter chez les citoyens
00:21:35 une défiance vis-à-vis des services de police.
00:21:37 Quand vous avez une police qui élucide moins les affaires,
00:21:40 qui attrape moins les coupables et que le peu de coupables qu'elle attrape
00:21:43 sont très peu punis par la justice, ça tout le monde est d'accord
00:21:46 et ça, ça date d'il y a bien longtemps,
00:21:49 malheureusement la tendance qui se développe c'est la tendance à l'autodéfense.
00:21:54 Pour inverser la tendance, le gouvernement a lancé, en juillet 2023,
00:21:58 une réforme complète de la police nationale.
00:22:00 Jonathan doit évidemment en tirer toutes les conséquences,
00:22:03 à la fois sur les moyens qui sont alloués à la police et aux enquêteurs en particulier,
00:22:07 puis cette défiance qui est en train d'émerger, cette défiance citoyenne
00:22:11 qui risque malheureusement de s'exprimer par d'autres biais
00:22:13 et ça peut être en soi très concernant.
00:22:15 Et ça a évidemment de quoi nous inquiéter,
00:22:19 d'abord nous interpeller avant de nous inquiéter évidemment.
00:22:22 Il y a l'explication par le nombre,
00:22:26 dans certains domaines, de l'explosion de ces crimes et délits,
00:22:31 je pense notamment aux viols qui ont quasiment atteint 100% d'augmentation
00:22:36 ces dernières années, sur cette période précisément,
00:22:39 et il n'y a pas 100% d'augmentation de policiers derrière pour suivre ce type d'enquête.
00:22:45 Il y a également depuis des années, eux aussi s'en plaignent,
00:22:47 comme dans d'autres secteurs tels que l'hôpital,
00:22:49 un alourdissement de toutes les tâches administratives
00:22:51 qui fait qu'une procédure prend beaucoup plus de temps qu'auparavant.
00:22:55 Et puis après vous avez d'autres domaines qui n'ont pas été précisés à l'instant,
00:22:59 qui expliquent aussi une baisse d'élucidation,
00:23:02 c'est beaucoup notamment d'arnaques et autres qui sont commises depuis l'étranger
00:23:06 et là c'est beaucoup plus compliqué d'élucider de telles affaires.
00:23:09 - Mali Saidi, en tout cas, effectivement, ça ne va pas dans le sens
00:23:12 de ce qu'on nous annonce périodiquement sur l'augmentation des budgets,
00:23:15 que ce soit la police, la justice, on se targue d'augmenter ces budgets,
00:23:19 force est de constater que depuis 5 ans, 8 ans maintenant, à vrai dire,
00:23:23 ça n'a pas beaucoup évolué.
00:23:25 - Non, ça n'a pas beaucoup évolué, et puis c'est d'autant plus inquiétant
00:23:30 que les gens se déplacent de plus en plus quand même pour déposer des plaintes.
00:23:34 Donc il y a une vraie question de problème des moyens,
00:23:36 donc la police qui n'a pas les moyens, elle passe évidemment
00:23:39 beaucoup de temps à des tâches administratives
00:23:42 et ça crée une espèce de défiance qui est déjà présente,
00:23:45 du politique d'abord, qui n'est plus capable de nous protéger,
00:23:48 mais aussi une défiance de la police, puisqu'on entend quand même
00:23:51 de plus en plus de gens qui nous disent, quand j'arrive au commissariat,
00:23:54 j'attends des heures, je rentre chez moi, ou parfois on se fait même dissuader
00:23:58 par la police, qui nous dit "Eh bien écoutez, ça c'est pas une plainte,
00:24:01 c'est plutôt une main courante".
00:24:03 Donc finalement, une main courante, donc pas de suite judiciaire possible.
00:24:07 - En prévenant même que la main courante, vous pouvez toujours la déposer,
00:24:10 je pense qu'il y a des retours d'expérience pour certains,
00:24:13 et que de toute façon, ça ne donnera lieu à rien.
00:24:15 - A rien du tout.
00:24:16 - Aucune dissuasion. Merci, on va s'interrompre quelques secondes,
00:24:19 on retrouvera bien sûr Vincent pour l'actualité dans un instant,
00:24:21 et puis on parlera de cette conférence du procureur de la République
00:24:24 de Montmarsan hier à propos de l'affaire Kenji Girac,
00:24:27 je vois déjà le sourire, qui était assez lunaire, il faut le dire,
00:24:30 1h30, tout ça pour ça.
00:24:32 - Exactement.
00:24:33 - L'Info avec Vincent Farandej à nouveau, rebonjour Vincent,
00:24:38 on va écouter le témoignage de deux adolescentes qui se disent
00:24:41 victimes de harcèlement scolaire.
00:24:42 - Des menaces et moqueries qui passent par ce que l'on appelle
00:24:45 les comptes Fichat qui pullulent sur les applications de messagerie.
00:24:48 Sur ces comptes sont publiées des photos ou encore des rumeurs
00:24:52 sur les élèves au reportage en région nantaise de Jean-Michel Decaze.
00:24:56 - Ces deux amis viennent d'un lycée de la banlieue nantaise
00:25:00 réputé pour le nombre de ces comptes Fichat.
00:25:03 Selon Sarah, dans sa section, une trentaine de filles sur 50
00:25:07 ont enduré cette forme de cyberharcèlement.
00:25:09 Elle-même en a été victime.
00:25:11 Une rumeur l'accusait de tarifer ses charmes dans les toilettes.
00:25:15 - J'avais la boule au ventre avant d'aller au lycée pendant un mois.
00:25:18 Puis j'ai fait une pause.
00:25:22 Pendant au moins une semaine, je ne suis pas allée au lycée.
00:25:24 J'ai remis l'ordre dans ma tête.
00:25:26 Ça ne sert à rien d'y penser. On passe outre.
00:25:29 Ils sont petits comparés à moi.
00:25:30 Au mieux que j'avance de l'avant et je ne les calcule pas.
00:25:33 - Les comptes Fichat, comprendre affichés à l'envers,
00:25:35 sont créés sur les réseaux principalement Instagram et Telegram.
00:25:40 Des rumeurs, des photos, des vidéos intimes, parfois truquées,
00:25:44 sont postées, y compris sous la forme de stories.
00:25:47 - Tout le monde sait.
00:25:48 Tu passes dans les couloirs, tu entends "ouais Sarah, la certaine somme d'argent,
00:25:52 c'est toi, c'est toi".
00:25:54 Et ça continue.
00:25:55 Et puis ça te bouscule dans les couloirs.
00:25:56 Ça t'insulte de tous les côtés.
00:25:58 - Toutes les villes, il y a beaucoup de comptes qui tournent.
00:26:00 De plus en plus d'ailleurs.
00:26:01 De plus en plus, il y a quelques années, il y en avait moins.
00:26:03 Mais c'est vrai que maintenant, c'est tout le temps, partout.
00:26:06 - Dans tous les lycées ?
00:26:07 - Pratiquement tous les lycées, je pense, oui.
00:26:08 - En cas de cyber harcèlement, le conseil de ces deux jeunes filles
00:26:11 est de ne surtout pas rester isolée et de se confier à un adulte.
00:26:16 - Écoutez justement ce qu'en pense un proviseur de lycée
00:26:19 qui assiste presque impuissant à la nocivité de ses comptes fichats.
00:26:23 - On va peut-être passer à la suite justement.
00:26:33 - Allez, le nouveau trafic, celui de la pré-gabaline.
00:26:36 Merci pour le mot, Vincent. Ça prend de l'empereur à Marseille.
00:26:39 - Il s'agit d'une drogue sous forme de gélules.
00:26:41 Il y a trois jours, un réseau a été démantelé par la police.
00:26:44 Plus de 1000 de ces gélules d'une valeur de 8100 euros
00:26:48 ont été saisies lors des perquisitions.
00:26:50 Alors, quelle est cette drogue exactement ?
00:26:51 Quels sont ses dangers ?
00:26:52 On fait le point avec Aminata Demphal.
00:26:54 - Surnommée la drogue du pauvre pour son faible coût,
00:26:58 la pré-gabaline fait l'objet d'un trafic répandu à Marseille.
00:27:01 Il y a quelques jours, il a été démantelé
00:27:03 et trois personnes ont été incarcérées.
00:27:05 Un nouveau trafic qui inquiète les douaniers.
00:27:08 - Il y a à peu près 12-14 mois, on en voyait très peu de pré-gabaline.
00:27:13 Et là, on voit que ça explose.
00:27:16 Il y a plus d'autres médicaments détournés pour l'instant,
00:27:19 mais comme c'est en phase exponentielle,
00:27:21 on risque de le retrouver à grande échelle d'ici peu de temps partout en France.
00:27:24 - Initialement commercialisée pour l'épilepsie,
00:27:26 les troubles anxieux et les douleurs neuropathiques,
00:27:28 la pré-gabaline est devenue un médicament détourné de son usage,
00:27:32 notamment pour ses effets euphorisants.
00:27:34 - Il s'installe une perte de contrôle.
00:27:36 Il faut prendre de plus en plus de doses importantes avec ce produit
00:27:40 pour avoir ce type d'effet.
00:27:43 Et petit à petit, on devient addict.
00:27:45 Leur vie tourne autour de ce produit.
00:27:47 Il faut absolument s'en procurer, en acheter dans la rue,
00:27:52 falsifier des ordonnances.
00:27:54 - Et les conséquences peuvent être très graves.
00:27:57 - Il peut avoir des pensées suicidaires,
00:27:59 il peut être agressif envers lui-même, envers les autres.
00:28:02 Et s'il prend en plus ce produit, ce qui est très souvent le cas
00:28:06 avec d'autres médicaments ou d'autres drogues,
00:28:09 il peut faire des tableaux d'intoxication très graves, de coma.
00:28:13 - D'après le parquet de Marseille,
00:28:15 l'importation illégale de la pré-gabaline est évaluée à plus de 280 000 pilules
00:28:20 pour un montant de plus de 577 000 euros à la revente.
00:28:24 - Et puis le prix de la meilleure baguette de Paris a donc été décerné hier.
00:28:28 - Oui, rappelons-le quand même,
00:28:29 la baguette est inscrite au patrimoine immatériel de l'UNESCO,
00:28:31 alors comment se déroulent ce concours, les explications ?
00:28:35 Et le reportage de Raphaël Lasreg avec Goderic Baie.
00:28:38 - Pour déguster la meilleure baguette de Paris,
00:28:40 il faudra vous rendre dans le 11e arrondissement de la capitale.
00:28:43 La boulangerie Utopie a remporté le grand prix
00:28:46 de la meilleure baguette de Paris 2024,
00:28:48 une grande fierté pour Xavier Nettri, le vainqueur de cette année.
00:28:51 - Des heures et des heures de travail,
00:28:53 de l'acharnement un petit peu sur quelques baguettes
00:28:56 parce que c'était un peu compliqué,
00:28:58 mais entre le temps, l'humidité et tout le travail,
00:29:00 c'est tout un travail.
00:29:01 Fier de moi parce que ça fait longtemps que je voulais ce titre.
00:29:04 - Le vainqueur a été choisi par un jury composé d'experts
00:29:07 et de 6 Parisiens tirés au sort.
00:29:09 Ils se sont réunis ce jeudi après-midi
00:29:11 pour la 31e édition du concours
00:29:13 pour départager 113 baguettes retenues parmi 173 candidats.
00:29:17 Pour choisir la baguette gagnante,
00:29:18 le jury a pris en compte plusieurs critères.
00:29:20 - L'aspect, la couleur de la baguette,
00:29:23 sa mie, comment elle est cuite, son goût, son odeur.
00:29:27 - L'aspect et la texture qui vont être très importantes.
00:29:30 - Le croustillant de la baguette.
00:29:31 - Un équilibre dans le goût, dans l'odeur, dans la saveur.
00:29:36 - Selon la tradition, le gagnant du concours
00:29:38 deviendra le prochain fournisseur de l'Elysée pendant un an.
00:29:41 - La prochaine fois, vous nous ramenez la baguette sur le plateau.
00:29:44 - Et pourquoi pas vous ?
00:29:45 - Je ne sais pas, je pense que vous avez fait le reportage vous-même.
00:29:48 - Ça aurait été avec plaisir.
00:29:49 - Merci en tout cas.
00:29:50 On se retrouve tout à l'heure pour votre grand journal de 15h.
00:29:53 Madi Saïdi et Jonathan Sixoux pour Décrypter à nouveau l'actualité.
00:29:56 On parlera de cette conférence de presse du procureur de la République
00:29:59 de Mont-de-Marsan à propos de l'affaire Kenji Girac.
00:30:02 Une heure trente de prise de parole avec le déroulé de la journée précédente
00:30:07 et de la nuit dans le menu détail.
00:30:09 Et à l'arrivée, quelque chose qui pourrait plus réduire à 5 minutes
00:30:12 de résumé, voire même peut-être un communiqué.
00:30:14 A tout à l'heure.
00:30:15 De retour, 180 minutes d'info avec Madi Saïdi et Jonathan Sixoux
00:30:22 pour cette première heure cet après-midi.
00:30:24 On va parler de cette conférence de presse qui a eu lieu hier
00:30:27 et qui nous a occupés pendant une bonne une heure et demie
00:30:29 où on a déroulé dans le menu détail l'affaire Kenji Girac.
00:30:33 Le procureur de la République de Mont-de-Marsan voulait sans doute
00:30:37 son heure de gloire à ce moment-là.
00:30:39 Mais pourquoi tant d'impudeur ?
00:30:41 C'est la question que je vous poserai dans un instant.
00:30:43 Écoutons pour mémoire ce petit extrait.
00:30:48 Des tensions sont apparues également, dit-elle, du fait d'une addiction
00:30:55 naissante de la part de Kenji Girac, addiction à l'alcool.
00:31:00 Sujet qui a généré de grandes tensions dans le couple.
00:31:04 Elle le présente comme étant à la base un simple fêtard,
00:31:09 ce qu'elle pouvait parfaitement comprendre et ce qui avait pu
00:31:12 par ailleurs lui plaire.
00:31:14 Elle décrit Kenji comme étant l'objet de cuites de plus en plus
00:31:19 nombreuses et de plus en plus longues pouvant durer jusqu'à 48 heures,
00:31:24 période dans laquelle il faisait, dit-elle, n'importe quoi
00:31:27 et des situations qui étaient de plus en plus dures à gérer
00:31:30 en ce qui la concernait.
00:31:32 Pour à l'arrivée nous dire qu'il semblerait qu'il ait attenté
00:31:36 à sa vie sans oser le dire, Madi Saïdi, pourquoi tant de détails
00:31:40 avec du commentaire, même un petit sourire à un moment ?
00:31:42 Ce n'était pas forcément requis. Est-ce qu'il aurait pu tout simplement
00:31:45 diffuser un communiqué avec le rendu de l'enquête ?
00:31:48 Déjà faire beaucoup plus court parce qu'une heure et demie,
00:31:51 tenir les gens en haleine pendant une heure et demie
00:31:53 avec un descriptif presque chronologique de tout ce qui s'est passé
00:31:56 les dernières 48 heures, c'était long et en toute honnêteté,
00:31:59 ça n'apporte rien si c'est pour nous dire que finalement,
00:32:02 c'est une tentative de suicide. En cinq minutes, ça aurait pu être dit
00:32:06 sans développer tous ces détails, avec une espèce de déballage
00:32:11 de la vie privée du couple et franchement, un simple communiqué
00:32:17 de presse puisqu'en plus, il n'y a pas de prouve, il n'y a pas de procédure
00:32:20 judiciaire, il n'y a pas de délit, il n'y a pas de poursuite judiciaire
00:32:23 non plus. Donc honnêtement, un simple communiqué de presse
00:32:26 aurait pu faire l'affaire.
00:32:27 La question qui suit logiquement, c'est le People atteint-il même
00:32:31 la justice aujourd'hui, Jonathan Cixot ?
00:32:34 Oui, on pourrait dire ça, mais c'est encore autre chose
00:32:40 que le People, si je puis dire, la pépulisation de la justice.
00:32:43 Moi, j'ai vu un déballage franchement malsain, et lui-même le reconnaît,
00:32:51 le procureur Janson, vers la fin de son discours.
00:32:53 Il dit "là, je sors un peu de mon rôle".
00:32:56 Oui, il était tout à la fois psy, juge, conseiller social,
00:33:00 travailleur social, matrimonial également.
00:33:03 C'était assez étrange de voir les différents tons, les différents aspects
00:33:07 comme ça qu'il abordait, jusqu'à nous donner des détails franchement
00:33:11 sans intérêt sur le désordre qui pouvait régner dans les pièces
00:33:14 de l'appartement, des chaussures par terre.
00:33:18 Ça n'a aucun intérêt, sauf si c'est une scène de crime, peut-être,
00:33:22 mais en tout cas, même dans un cas aussi grave,
00:33:25 faut-il communiquer là-dessus ?
00:33:28 Et si vous voulez, encore une fois, c'est un tel déballage privé,
00:33:32 d'une vie privée qui, en plus, ne relève absolument pas d'un délit
00:33:36 au nom de la loi, devrait revenir à un avocat
00:33:40 ou à la maison de production du chanteur qui, après concertation,
00:33:44 décide de dire "voilà ce qu'on va dire, voilà ce qu'on ne va pas dire
00:33:47 parce que ça desserre les intérêts de mon artiste ou de mon client".
00:33:51 Donc, la démonstration... Mais il est intéressant de voir que tout le monde,
00:33:54 il n'y a pas que nous ici qui avons été interloqués, voire choqués
00:33:58 par les propos du procureur Janson, tout le monde en France,
00:34:02 quelle que soit la couleur, dirais-je, est un peu tombé des nuts
00:34:06 après une heure et demie de déballage à ce point.
00:34:10 - Avec au passage, quand même, on aura noté une sorte de jugement de valeur
00:34:14 sur l'omerta qui règne dans la communauté des gens du voyage,
00:34:17 puisqu'il a dit à plusieurs reprises que le suicide était tabou dans cette communauté,
00:34:20 d'ailleurs, ce n'est pas propre à cette communauté.
00:34:23 Et ce n'était pas forcément son rôle que d'établir un tel jugement de valeur non plus.
00:34:28 - Oui, absolument, d'autant plus que la question du suicide,
00:34:32 je pense qu'elle est la même dans toutes les communautés,
00:34:34 au-delà même de la communauté des gens du voyage,
00:34:36 avec ce côté un petit peu en lien avec la religion,
00:34:39 le suicide c'est tabou, celui qui part pense se libérer,
00:34:44 et personne n'en parle parce qu'il y a du mal aussi derrière ça.
00:34:47 Et je trouve qu'effectivement, il y avait une petite connotation,
00:34:52 en tout cas péjorative, sur les gens du voyage,
00:34:55 cette communauté un petit peu à part, qui a des pratiques différentes des nôtres,
00:34:59 alors qu'en réalité, moi je trouve parfois quelques similarités
00:35:04 dans ma communauté d'origine, la communauté africaine, sénégalaise,
00:35:09 où la famille est très présente, où on pousse l'individu,
00:35:12 et ce n'est pas pour autant qu'on soit moins français ou autre.
00:35:15 Et la question du suicide, je crois qu'elle est tabou dans toutes les communautés,
00:35:17 au-delà du fait culturel ou culturel même.
00:35:20 - Oui, et puis justement, si c'est tabou, pourquoi l'exposer ainsi ?
00:35:24 Alors qu'il aurait pu le préserver quelque peu de lui-même et des siens,
00:35:28 soit disant, c'est ce qu'il estime lui.
00:35:30 - Mais ça participe de la maladresse complète de cette prise de parole,
00:35:34 qui encore une fois n'a pas duré 5 ou 7 minutes, mais 1h30.
00:35:38 - Même dans les affaires criminelles les plus retentissantes,
00:35:41 on n'a pas pris un endroit à 1h30.
00:35:43 C'est souvent 15 à 20 minutes, questions comprises.
00:35:45 - Exactement, là en plus il avait été dit qu'aucune question
00:35:48 ne serait prise à l'issue de cette communication.
00:35:53 - Non, c'est assez lunaire.
00:35:56 Et le fait qu'il ait parlé si longtemps, effectivement,
00:35:59 il y a pu avoir, le terme de dérive n'est peut-être pas le plus approprié,
00:36:03 mais en tout cas des maladresses lourdes, pourrais-je dire,
00:36:06 notamment avec ce que vous dites sur ses a priori
00:36:10 concernant cette communauté des gens du voyage, entre autres choses.
00:36:13 Ce qu'il a dit sur le suicide aussi.
00:36:15 Donc en 1h30, il a eu le temps de dire pas mal de bêtises.
00:36:20 - Tout et n'importe quoi.
00:36:21 Je vous partage juste ce tweet de Vianney, autre chanteur très populaire,
00:36:25 dans à peu près la même tranche d'âge, on imagine,
00:36:28 qui nous parle d'un procureur multicasquette.
00:36:30 On a tous eu un peu le même ressenti en fait.
00:36:32 J'espère que la presse people lui enverra des fleurs,
00:36:35 parce qu'effectivement on ne peut pas cacher, nier,
00:36:37 qu'il y a quand même un attrait aussi, et du public, et des chaînes info.
00:36:41 - Là il y avait du voyeurisme, très clairement.
00:36:44 - On ne va pas se refaire sur ce genre d'affaires.
00:36:46 Merci en tout cas à tous les deux.
00:36:47 Je vous retrouve en 2e heure avec d'autres invités.
00:36:49 On parlera politique, on parlera de ce nouveau baromètre aussi,
00:36:52 Opinion Way pour CNews, sur les européennes,
00:36:55 juste après le rappel des titres de Vincent.
00:36:58 - À l'œil de l'actualité, un adolescent déscolarisé a été arrêté au Mans.
00:37:02 Il est accusé d'avoir menacé par mail, mi-avril,
00:37:05 180 centres d'information et d'orientation en France.
00:37:08 Il promettait dans ses messages une journée de terreur
00:37:11 avec grenade et ceinture d'explosifs.
00:37:15 - À Miami, une expérience immersive consacrée à Lionel Messi.
00:37:19 "The Messi Experience, a dream come true", le rêve devient réalité.
00:37:24 L'exposition retrace les grandes étapes de la vie et de la carrière de l'argentin.
00:37:28 Et puis enfin, 10 euros pour un manoir de 900 m2,
00:37:31 avec près de 7000 m2 de terrain en Belgique.
00:37:34 C'est presque pas une blague.
00:37:35 Le propriétaire du domaine a décidé de mettre en vente cette bâtisse
00:37:38 du 18e siècle grâce à une loterie.
00:37:41 Une fois le ticket acheté, on doit répondre à deux questions
00:37:43 avant d'estimer au centime près la valeur de la propriété.
00:37:47 - C'est pas mal. Et lui, il empoche la mise, c'est ça ?
00:37:50 - Il empoche la mise, oui.
00:37:52 - Le nombre de tickets achetés, c'est assez astucieux.
00:37:54 Et sans doute qu'elle aura deux fois plus de valeur, voire trois.
00:37:57 - 10 euros pour une bâtisse pareille.
00:37:59 - C'est l'entretien qui coûte cher.
00:38:01 - C'est quoi l'expression "ceux qui ont gagné ont joué avant" ?
00:38:05 Tous les gagnants du loto ont joué ?
00:38:08 - 100% des gagnants ont tenté leur chance.
00:38:10 - Je ne connais pas.
00:38:12 - A tout à l'heure.
00:38:14 - 15h, nous revoici avec Vincent Farandesh pour Le Journal.
00:38:21 Rebonjour Vincent, à la une de l'actualité,
00:38:23 on vous en parlait déjà hier de cette loi votée au Royaume-Uni
00:38:26 qui autorise le renvoi des demandeurs d'asile vers le Rwanda.
00:38:29 - La plupart d'entre eux ont traversé la Manche depuis les plages du Pas-de-Calais.
00:38:33 Alors, quelles conséquences cette loi va-t-elle avoir pour notre pays ?
00:38:37 On va cela avec Mathieu Deveze, Maxime Legay et Fabrice Elsner.
00:38:41 Dans ce camp de migrants à Calais, la nouvelle s'est propagée à grande vitesse.
00:38:45 L'adoption par le Parlement britannique d'une loi pour lutter contre l'immigration clandestine,
00:38:50 elle permet notamment d'expulser au Rwanda les demandeurs d'asile entrés illégalement au Royaume-Uni.
00:38:55 Mais certains migrants disent ne pas avoir d'autre choix que de traverser la Manche.
00:39:00 - J'ai très peur, mais que puis-je faire ?
00:39:03 - Rien.
00:39:05 - Nous sommes sans domicile, nous vivons dans cette jungle.
00:39:09 - C'est très difficile.
00:39:12 D'autres, en revanche, préfèrent rester en France. C'est le cas de ce Soudanais.
00:39:16 - Aller en Angleterre ? Non. La France est mon premier choix.
00:39:21 Je veux apprendre, aller à l'école, aller à l'université.
00:39:25 - Au Soudan, il y a des meurtres tous les jours.
00:39:29 Certains habitants interrogés redoutent que de plus en plus de migrants s'installent dans le Pas-de-Calais
00:39:34 par crainte d'être expulsés au Rwanda.
00:39:37 - Ils vont pas se faire expulser, ils vont rester en France.
00:39:40 Ils vont faire des campements partout. Ils bougeront plus.
00:39:43 Il y a des fois 200-300 migrants qui passent sur l'avenue.
00:39:46 - On les retrouve à errer à droite et à gauche.
00:39:49 - On est désespérés. On sait pas quoi faire. On est démunis.
00:39:52 - Face à une situation déjà intenable, la police aux frontières demande des effectifs supplémentaires.
00:39:58 - La pression migratoire, on ne la vit pas, on la subit,
00:40:01 que ce soit de la part des policiers ou des riverains.
00:40:05 - On est face à une problématique qui n'a pas d'issue à ce jour.
00:40:08 Tout ce qui est possible pour nous à ce jour, c'est d'avoir de l'effectif supplémentaire.
00:40:12 - Depuis le début de l'année, le nombre de personnes ayant traversé clandestinement la Manche
00:40:17 a augmenté de plus de 20% par rapport à 2023.
00:40:21 - Dans l'actualité également, cette peine de mort prononcée contre un rappeur iranien.
00:40:26 - Toumaj Salehi était l'un des visages et l'un des visages du mouvement de contestation
00:40:31 qui a suivi la mort de Massa Amini en Iran.
00:40:34 En France, le ministère des Affaires étrangères juge cette peine inacceptable.
00:40:38 Regardez.
00:40:39 - Son portrait a été brandi dans de nombreuses manifestations ces dernières années,
00:40:44 comme ici à Lyon, pour dénoncer la répression du régime iranien.
00:40:48 Toumaj Salehi, un rappeur extrêmement populaire, condamné à mort pour avoir soutenu
00:40:53 le mouvement de libération des femmes iraniennes.
00:40:55 L'homme était en prison depuis fin 2022.
00:40:58 - Il en est sorti, et quand il en est sorti récemment,
00:41:01 après une condamnation de 6 ans et quelques mois de prison,
00:41:05 il a eu l'outrecuidance, et en tout cas, je trouve moi, le grand courage,
00:41:08 de parler de ce qu'il a vécu en prison, et c'est ce qui lui a été reproché
00:41:11 dans un deuxième temps, et ce qui a conduit à sa réincarcération.
00:41:14 Donc on a affaire, encore une fois, à quelqu'un qui prend des risques inconsidérés
00:41:17 pour son peuple, pour son pays.
00:41:19 - À travers ses chansons et sur les réseaux sociaux,
00:41:21 le rappeur de 33 ans avait soutenu le mouvement de contestation
00:41:25 déclenché après la mort de Massa Amini,
00:41:27 une jeune kurde iranienne détenue par la police d'Emers,
00:41:30 qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire imposé aux femmes.
00:41:34 Le ministère français des Affaires étrangères juge la condamnation à mort
00:41:37 du rappeur inacceptable.
00:41:39 - La France condamne avec vigueur cette décision qui s'ajoute
00:41:42 aux nombreuses autres condamnations à mort et exécutions injustifiables
00:41:46 liées aux manifestations de l'automne 2022 en Iran.
00:41:49 - L'Iran pratique la peine capitale à grande échelle.
00:41:52 Selon Amnesty International, l'année dernière,
00:41:55 853 personnes ont été exécutées dans le pays.
00:41:58 - On va partir aux Etats-Unis, où l'immunité totale
00:42:03 invoquée par Donald Trump pourrait être rejetée par la Cour suprême.
00:42:08 - L'ancien président des Etats-Unis est visé par 4 procédures.
00:42:11 La décision de la plus haute juridiction des Etats-Unis
00:42:14 pourrait avoir un énorme impact à Roald D. Mann,
00:42:17 à condition que cette décision tombe avant les élections de novembre prochain.
00:42:22 - Oui, Trump fait face à 4 procès,
00:42:26 mais celui-ci est le seul procès fédéral,
00:42:28 donc ça a un traitement accéléré.
00:42:30 Et donc le président, son équipe, prétend qu'il a une immunité présidentielle
00:42:36 qu'il avait sous sa présidence et qu'il conserve pour le restant de ses jours,
00:42:41 pour tout ce qu'il aurait fait lors de sa présidence.
00:42:44 Or, il est poursuivi justement par l'instance fédérale
00:42:49 pour ce qu'il a fait pendant sa présidence,
00:42:52 c'est-à-dire obstruction électorale et subornation de témoins
00:42:57 dans le dit procès qui se prépare.
00:43:00 Donc, avec cela, il a demandé qu'on applique une immunité.
00:43:06 C'est donc monté à la Cour suprême,
00:43:08 qui tout à l'heure va décider si, oui ou non, il a cette immunité.
00:43:12 Donc, on sait déjà de la bouche des divers juges de la Cour suprême
00:43:17 vers quoi ils penchent.
00:43:19 Et ils penchent vers la non-existence de cette immunité.
00:43:24 S'il a commis des actes contraires à la Constitution
00:43:28 et qui sont interdits par la loi fédérale,
00:43:30 il doit répondre de ces actes aujourd'hui qu'il n'est plus président.
00:43:35 Cependant, il peut y avoir quelques petites exceptions
00:43:38 parce qu'on ne voudrait pas qu'un président, à la fin de sa présidence,
00:43:42 soit poursuivi pour toutes sortes de choses que l'opposition n'a pas aimées.
00:43:46 Donc, on essaie de préserver quand même un peu d'immunité.
00:43:50 Résultat, on ne va pas statuer tout de suite.
00:43:53 La Cour suprême va renvoyer la balle à une Cour inférieure.
00:43:57 Tout ceci va traîner et dépasser la date de l'élection présidentielle.
00:44:02 Et on pourrait avoir un deuxième président Trump
00:44:05 condamné par une Cour fédérale, mais en état d'immunité,
00:44:09 ce qui est un petit peu un imbroglio judiciaire.
00:44:15 On attendra la fin de l'année, alors, et on vous fera revenir à ce moment-là
00:44:18 pour voir si la prophétie est exacte.
00:44:21 Merci beaucoup, Harold. On passe au sport.
00:44:42 La Ligue 1 ce soir avec Nantes qui se déplace à Montpellier.
00:44:45 Victoire impérative pour les Canaris,
00:44:48 surtout en vue du maintien en Ligue 1.
00:44:51 On voit cela avec Louis Flock.
00:44:53 Il connaissait, lorsqu'il a signé, la mission qu'il attendait.
00:44:57 Je suis en mission au premier match, donc 8 finales.
00:45:00 Donc, demain, c'est une finale, comme il y en a eu avant,
00:45:04 et puis, comme il y en aura après.
00:45:06 Barragiste, il y a un mois, lors du retour de Comboiré sur le banc,
00:45:09 les Canaris ont un peu redressé la barre, mais restent en danger à Montpellier.
00:45:13 3 points d'avance les séparent du Havre, 16e.
00:45:16 On a les cartes en main.
00:45:18 Nous, on n'est pas dans la situation aujourd'hui de Clermont ni de Lorient.
00:45:21 C'est un luxe, mais à la condition de travailler pour garder cette avance.
00:45:26 Étape à Montpellier, ce vendredi, pour Nantes,
00:45:29 qui a aussi le luxe de bien voyager en 2024.
00:45:32 7 déplacements, une seule défaite.
00:45:34 Prudence tout de même face aux Hérald Thé, un vaincu depuis 4 matchs.
00:45:37 C'est une équipe qui est en forme,
00:45:39 mais nous, on a des arguments pour aller là-bas,
00:45:42 pour leur poser des problèmes.
00:45:44 J'espère surtout revenir avec au moins un point.
00:45:48 Ambition modeste d'un coach réaliste,
00:45:50 malgré le retour à la motion d'Ablin et de Kadé Ouéré,
00:45:53 ce Nantes-là compose avec les moyens du bord.
00:45:56 Je ne fais pas des miracles.
00:45:57 On n'a pas l'effectif du PSG, de Lille, de Rennes.
00:46:01 Tu te sens fort, tu te sens en confiance,
00:46:03 même quand tu prends un but, tu dis que tu as les arguments pour marquer.
00:46:06 Mais là, quand tu dis à 0-0, on ne va pas marquer.
00:46:09 En plus, quand tu as pris un but, c'est impossible.
00:46:12 Il le faudra pourtant pour maintenir la zone rouge à distance.
00:46:17 Comme Boarela dit, Montpellier est une finale,
00:46:19 avant de terminer face à 3 équipes du top 5.
00:46:22 Voilà, c'était la chronique sport du jour.
00:46:26 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:46:30 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse.
00:46:34 Gardena.
00:46:35 C'était votre programme avec Omer.
00:46:37 350 campings Village 4 et 5 étoiles
00:46:40 pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
00:46:43 Dans un instant, début du deuxième débat de l'après-midi
00:46:46 avec de nouveaux invités.
00:46:47 On ira du côté de Sciences Po Paris avec ce blocus
00:46:50 qui se poursuit, alimenté, animé même, par la France insoumise.
00:46:55 A tout de suite.
00:46:56 De retour pour le débat de l'après-midi
00:47:02 avec Thomas Bonnet pour le service politique,
00:47:05 Jonathan Cixous qui est resté, ainsi que Maddy Seidi.
00:47:07 Et on accueille également Sabrina Medjeber.
00:47:09 Bonjour Sabrina, ravie de vous retrouver sur ce plateau.
00:47:12 Vous êtes essayiste et sociologue.
00:47:14 Ravie d'accueillir aussi Eleonore Carrois.
00:47:16 Bienvenue à vous.
00:47:17 Députée Renaissance des Français établie hors de France.
00:47:20 On va aller sans plus tarder du côté de Sciences Po Paris
00:47:22 avec cette mobilisation pro-palestinienne
00:47:24 qui se poursuit depuis plusieurs heures maintenant
00:47:27 avec un grand soutien politique.
00:47:30 A commencer par Rima Hassan,
00:47:32 qu'on a vu arriver il y a quelques heures, Audrey Bertheau.
00:47:35 Quelle est l'ambiance sur place ?
00:47:37 Est-ce que les slogans continuent de fuser ?
00:47:39 Et quelle est la conduite à suivre pour les prochaines heures
00:47:41 pour ces étudiants ?
00:47:42 Oui, rebonjour Nelly.
00:47:47 Écoutez, ils sont de plus en plus nombreux.
00:47:51 On le remarque, ils étaient une cinquantaine ce matin.
00:47:54 Là, ils sont environ cent-cinquante.
00:47:57 Donc voilà, la situation n'évolue pas
00:47:59 puisque Sciences Po est toujours bloqué.
00:48:01 Ils restent devant Sciences Po.
00:48:03 Et puis vous le voyez, certains sont à l'intérieur
00:48:06 avec des drapeaux palestiniens aux fenêtres.
00:48:11 Pour leurs revendications, les slogans qu'ils scandent depuis ce matin,
00:48:16 il y en a en français, en anglais, en arabe, je vais les citer.
00:48:19 "La Palestine vaincra", "Nous sommes tous des enfants de Gaza",
00:48:23 "Israël assassin" ou encore le slogan à caractère antisémite,
00:48:26 "From the river to the sea".
00:48:28 Donc voilà, les étudiants sont en tout cas déterminés
00:48:32 à rester ici devant Sciences Po.
00:48:35 Et puis vous le disiez, en effet, Nelly, Rima Hassan,
00:48:38 est venue ce matin.
00:48:40 Ils l'attendaient, vraiment, ils attendaient sa venue.
00:48:43 Rima Hassan, je le rappelle, c'est cette franco-palestinienne
00:48:46 qui se présente aux élections européennes
00:48:48 sur la liste de l'Union Populaire avec la France insoumise.
00:48:52 Et donc, elle est venue ici il y a environ deux heures.
00:48:56 Elle était très attendue, elle a été évidemment remerciée
00:49:00 et applaudie à son arrivée.
00:49:02 - Merci beaucoup et merci à Raphaël Lazaret qui vous accompagne aujourd'hui
00:49:05 à Paris. Rima Hassan, on continue d'en parler
00:49:08 parce qu'on va l'écouter dans un instant.
00:49:10 Regardez le tweet qu'elle a publié juste avant son arrivée.
00:49:13 Elle en joignait chacun de venir à Sciences Po avec ce message.
00:49:18 L'heure est au soulèvement.
00:49:20 Et puis lorsqu'elle est arrivée, elle a aussi fait référence
00:49:22 à cette plainte qui a été déposée contre elle
00:49:25 en parpologie du terrorisme avec ces mots.
00:49:27 - A savoir que nous savons maintenant qui est derrière cette plainte,
00:49:30 que l'organisation qui est derrière cette plainte,
00:49:32 en réalité, elle est derrière la grande majorité des procédures
00:49:37 comme celle de Guillaume Ries par exemple.
00:49:39 Nous ne sommes pas convoqués parce qu'il y a une autosaisine d'un procureur,
00:49:42 nous sommes convoqués parce qu'il y a cette plainte.
00:49:44 Moi, je vais y aller de façon très sereine.
00:49:46 Mais derrière cette étape, il faudra aussi prouver
00:49:50 quels sont les intérêts de ces organisations
00:49:52 à déposer plainte contre nous,
00:49:54 pourquoi elles le font et en quoi ça vient porter atteinte
00:49:57 à nos libertés fondamentales, dont la liberté d'expression.
00:49:59 - Thomas Bonnet, pour la bonne compréhension de tout ce qui est derrière cette plainte.
00:50:03 - C'est une association de victimes, je crois.
00:50:09 Je n'ai pas les détails précis de cette association
00:50:12 pour être tout à fait honnête avec vous.
00:50:13 Mais c'est effectivement une association qui est assez pleine.
00:50:15 Des propos qui avaient été tenus par Rima Hassan,
00:50:18 on rappelle que c'est des propos qui ont été tenus
00:50:19 entre le mois de novembre et le mois de décembre,
00:50:21 notamment sur les réseaux sociaux.
00:50:22 Elle avait repris le fameux slogan dont il a été fait référence,
00:50:24 "From the river to the sea",
00:50:25 qui est une négation de l'état d'Israël.
00:50:28 Ce qui est intéressant aussi dans les propos de Rima Hassan,
00:50:30 que l'on n'a pas entendus, mais que j'ai écoutés tout à l'heure,
00:50:32 c'est qu'elle assume totalement le fait d'appeler au soulèvement
00:50:35 devant Sciences Po.
00:50:36 Elle fait clairement le lien avec ce qu'il se passe
00:50:38 dans les universités américaines, en disant qu'il y a un mouvement de fond
00:50:41 dans la jeunesse et à l'entendre, la question palestinienne
00:50:44 est la question structurante pour la gauche aujourd'hui.
00:50:47 Et d'ailleurs, ce qui est aussi intéressant,
00:50:48 c'est qu'on voit beaucoup d'élus de la France insoumise
00:50:50 alpaguer Raphaël Glucksmann sur les réseaux sociaux
00:50:53 parce que lui a des positions qui ne sont plus mesurées sur la question.
00:50:56 Et donc c'est aussi une façon pour eux, il y a des fins électorales dans tout ça,
00:50:59 de gagner des points, espère-t-il, sur les électeurs de gauche.
00:51:02 Gagner des points, en trustant cette question centrale
00:51:05 du conflit au Proche-Orient.
00:51:07 D'ailleurs, ils ne font campagne que sur cette question aujourd'hui,
00:51:10 Sabrina Medjabar.
00:51:11 Oui, absolument.
00:51:12 La question palestinienne s'est complètement infiltrée,
00:51:16 a complètement phagocyté le débat politique au sein de la LFI.
00:51:21 On voit bien même que le régérique est septième sur la liste
00:51:25 et d'origine palestinienne,
00:51:29 puisqu'elle est née dans un camp de réfugiés en Palestine
00:51:32 et qu'elle est vraiment très, très mise en avant dans les médias
00:51:35 pour défendre précisément cette cause palestinienne.
00:51:39 Alors ça, c'est une première chose, c'est un premier constat,
00:51:41 c'est indéniable.
00:51:42 Mais là où on en vient à la critique,
00:51:44 c'est qu'il y a une instrumentalisation de la cause palestinienne
00:51:48 à des fins délétères.
00:51:50 Alors vous parliez de clientélisme,
00:51:52 le clientélisme chez Jean-Luc Mélenchon,
00:51:54 ça fait déjà depuis 2022 qu'on sait qu'il a fait une OPA
00:51:57 sur le vote communautaire.
00:51:58 On sait qu'il a fait, par exemple, 69% aux présidentielles de 2022.
00:52:03 Il y a des quartiers où il atteint carrément les 80%
00:52:07 parce qu'il a fait cette captation électoraliste.
00:52:10 Là, moi, ce que je vois, c'est vraiment, à mon sens,
00:52:13 une désolation de voir qu'une école qui prépare l'élite de la nation
00:52:18 prenne en otage vraiment cette cause palestinienne,
00:52:22 desserve même visiblement la cause,
00:52:25 puisqu'on entend des slogans en arabe,
00:52:28 on entend des slogans et puis en plus, une forme de brutalité,
00:52:32 puisque je rappelle qu'il y a quelques jours,
00:52:33 il y a eu aussi des agissements, des manifestations
00:52:38 qui se sont opérées auprès de Sciences Po.
00:52:40 Le 13 mars, une jeune étudiante avait été virée d'un amphithéâtre
00:52:45 où se tenait précisément une Assemblée générale.
00:52:47 Depuis quand l'IEP de Paris est devenu un lieu de meeting politique,
00:52:52 ça, c'est encore une nouveauté.
00:52:53 Elle a été demandé de quitter l'amphi en raison de son sionisme.
00:52:59 L'antisémitisme...
00:53:00 Maintenant, je vais revenir à la question,
00:53:02 parce que c'est ça qui est intéressant.
00:53:03 Rapidement, comme ça, tout le monde peut intervenir.
00:53:05 C'est le parallèle avec Yale et Columbia.
00:53:08 C'est-à-dire qu'en fait, il y a une symétrie de l'antisémitisme notoire
00:53:13 que l'on voit chez ces étudiants d'extrême-gauche
00:53:15 entre les États-Unis et les écoles françaises.
00:53:19 Sauf que nous, en France, lorsque par exemple, Frédéric Vidal
00:53:22 avait demandé une étude sur l'islamo-gauchisme,
00:53:24 que Jean-Michel Blanquer avait dit que c'était un fait social indubitable, etc.,
00:53:27 il n'y a jamais eu de convocation politique pour qualifier
00:53:31 les balbutiements, les hésitations sur la qualification terroriste du Hamas.
00:53:36 Aux États-Unis, ça a été fait.
00:53:37 On a trois présidents d'universités qui ont été convoqués,
00:53:40 dont une qui a dû démissionner, et malheureusement en France,
00:53:43 là, je déplore par exemple la direction de Sciences Po,
00:53:45 je ne sais pas où elle est.
00:53:46 Je déplore également l'absence de la ministre de l'Enseignement supérieur,
00:53:49 Madame Retailleau, qui n'est pas là.
00:53:51 Donc, il y a quand même des choses qui se passent,
00:53:53 qui méritent une grande attention et une grande vigilance, surtout.
00:53:55 Et Léonore Caroy, c'est une forme de prise en otage, finalement,
00:53:58 de ces lieux, sans aucune contradiction
00:54:00 et sans devoir rendre de compte aucun,
00:54:04 comme le dit très bien Sabrina ?
00:54:05 Non, je pense qu'il faut vraiment distinguer, d'une part,
00:54:08 des étudiants qui sont engagés pour une cause
00:54:10 et qui soutiennent la population civile en Palestine,
00:54:13 et ces étudiants, qui sont une minorité,
00:54:15 qui sont effectivement en train de bloquer.
00:54:17 Il se trouve que moi, j'étais à Sciences Po mercredi,
00:54:19 parce que je donnais une conférence sur un tout autre sujet sur l'Amérique latine.
00:54:22 J'avais été invitée par une association étudiante, justement.
00:54:26 Et en sortant de notre conférence,
00:54:28 je me retrouve dans le campus de Saint-Thomas d'Aquin,
00:54:30 et donc je vois ce drapeau et cet âgé qui était en cours.
00:54:33 À ce moment-là, il n'y avait pas de violence,
00:54:35 il n'y avait pas de faits de tumulte ou autre.
00:54:38 Il se trouve que j'ai quitté les lieux,
00:54:40 et quelques heures après, il y a eu des étudiants
00:54:42 qui ont refusé de quitter les lieux.
00:54:44 La ministre, justement, a réagi,
00:54:46 a soutenu le président de la fondation,
00:54:48 qui en est venu à l'utilisation de la force publique.
00:54:50 Pourquoi ? Parce qu'il y avait là une violation du règlement de l'université,
00:54:54 parce qu'il y avait là des actes qui étaient contraires, en fait,
00:54:57 à la loi, tout simplement, et au fonctionnement de l'université.
00:54:59 Mais en revanche, que des étudiants souhaitent exprimer leur point de vue
00:55:03 de manière pacifique et dans un cadre légal,
00:55:05 ça, ça me paraît tout à fait normal, et même sain, en démocratie.
00:55:08 - Mais quand on parle, alors qu'on est censé manifester pacifiquement,
00:55:11 de soulèvement, ça ne vous interpelle pas, Madi Seidi ?
00:55:14 Il y a un côté un peu quasi insurrectionnel, quand même, dans le propos.
00:55:18 - Si, absolument. Alors que les étudiants puissent manifester
00:55:23 pour ou contre la Palestine, c'est même pas le sujet.
00:55:26 Je trouve qu'aujourd'hui, ils bloquent l'université.
00:55:29 Il y a quand même des politiques qui appellent à une espèce d'insurrection.
00:55:32 Donc là, on tombe dans l'illégalité, et c'est sans compter tous ces étudiants,
00:55:36 soit de confession juive ou dits de confession juive, ou sionistes,
00:55:40 ou tout simplement qui ne soutiennent pas la Palestine,
00:55:43 auxquels on refuse l'accès dans l'université.
00:55:46 - C'est encore plus fort aux États-Unis en ce moment, mais bon, on va voir si...
00:55:49 - Mais c'est aussi un début, puisqu'elle l'a dit justement tout à l'heure,
00:55:52 elle était en conférence il y a quelques jours, c'était plutôt "bon enfant",
00:55:56 ambiance "bon enfant", et aujourd'hui, on est quand même ailleurs.
00:55:59 Il a quand même fallu faire appel au CRS.
00:56:02 Donc c'est souvent un début vers autre chose, et ça, c'est scandaleux.
00:56:05 - Mais juste un point, je pense que c'est important de rappeler quand même
00:56:08 que Sciences Po, c'est plusieurs milliers d'étudiants
00:56:10 qui ont des avis différents les uns des autres,
00:56:13 et que là, on parle quand même de 50 étudiants, ce que disait votre journaliste.
00:56:16 - Une centaine à la mi-journée, oui. - Une centaine à tout casser.
00:56:19 Donc je pense que c'est important aussi de le rappeler,
00:56:22 parce qu'on met aussi assez rapidement une étiquette sur un établissement en disant
00:56:25 "Sciences Po est dans l'insurrection", il y a beaucoup de manipulations,
00:56:28 et vous l'avez dit, et je pense que c'est important de le redire,
00:56:30 par des politiques, par la France insoumise, qui essayent de s'appuyer
00:56:34 sur ces étudiants les plus extrêmes, et puis pour créer un climat
00:56:37 où ça dépasse tout le monde. Moi, les étudiants que j'ai vus à Sciences Po
00:56:40 avaient des avis, encore une fois, différents sur le conflit,
00:56:44 certains soutenaient très fortement la Palestine,
00:56:46 mais ils n'auraient pas eu l'idée d'aller manifester
00:56:49 ou d'aller bloquer leur campus.
00:56:50 - Et puis il y avait ce message à distance envoyé par Jean-Luc Mélenchon
00:56:55 qui raisonnait un peu, on le disait tout à l'heure,
00:56:57 comme une voix d'outre-tombe, quelque part. Écoutez.
00:57:00 - Je voulais à tout prix vous adresser le salut le plus reconnaissant
00:57:06 et le plus admiratif pour le travail que vous avez engagé
00:57:10 en occupant les lieux et puis ce matin en vous rassemblant.
00:57:14 Vous êtes à cet instant, pour nous, l'honneur de notre pays,
00:57:19 l'image la plus forte que nous puissions donner du fait que les Français
00:57:24 n'acceptent pas, ne se résignent pas, ne laissent pas faire,
00:57:28 sans agir, l'abominable massacre, le terrible génocide à Gaza.
00:57:34 Vous serez bien sûr soumis à toutes sortes de pressions et de brutalités,
00:57:38 mais j'ai la certitude que vous y résisterez et que, en le faisant,
00:57:43 vous encouragerez d'autres consciences, d'autres actions à se mettre en mouvement.
00:57:48 Face à l'abomination qui se déroule avec la complicité
00:57:53 et dans le silence de tant de puissance, seule l'action populaire
00:57:57 montre qu'il existe une humanité réelle qui se sent impliquée l'une par l'autre.
00:58:02 - Vous êtes l'honneur de notre pays, les Français ne se résignent pas,
00:58:06 mais ils prennent ces désirs pour des réalités.
00:58:08 Qu'est-ce qu'il en sait que les Français ?
00:58:10 Est-ce que les Français pensent la même chose aujourd'hui ?
00:58:13 - Mélenchon est dans l'auto-propagande caricaturale.
00:58:17 Cette voix qui est venue du ciel ou d'outre-tombe, comme vous dites,
00:58:21 il y a quelque chose qui est quand même assez impressionnant,
00:58:25 en termes simplement d'image.
00:58:27 Je crois qu'il a enregistré ce message d'Arménie, où il est actuellement.
00:58:31 Ce sera intéressant de connaître sa position vis-à-vis de l'Azerbaïdjan,
00:58:35 par les temps qui courent.
00:58:37 Je suis très hâte d'entendre ses propos à ce sujet.
00:58:41 C'est de l'instrumentalisation, comme on a eu l'occasion de le dire.
00:58:45 C'est aussi assez cocasse de voir que ces brillants cerveaux,
00:58:50 l'avenir de notre pays, paraît-il,
00:58:52 font comme leurs petits copains de Columbia.
00:58:56 Sabrina en parlait tout à l'heure.
00:58:58 Il y a un partenariat entre Sciences Po et Columbia.
00:59:00 À force de tweeter et de vivre sur la même planète globale,
00:59:04 il pense que le combat de Columbia équivaut au combat de Sciences Po.
00:59:10 Il y a eu aussi ce communiqué d'Antony Blinken,
00:59:13 le chef de la diplomatie américaine,
00:59:16 qui a dit que les manifs de Columbia,
00:59:19 actuellement, représentaient la démocratie américaine.
00:59:22 Cela prouve déjà une certaine dichotomie
00:59:25 entre ce que l'on appelle la liberté de penser en France
00:59:28 et la liberté de penser aux États-Unis.
00:59:31 Ce n'est pas la même chose, et ce n'est pas de la censure.
00:59:34 N'en déplaise à M. Mélenchon et à C. El-Effiste.
00:59:36 On essaie quand même de faire, vous le disiez tous,
00:59:39 les uns et les autres, une sorte de copier-coller
00:59:41 de ce qui se passe sur les campus américains.
00:59:43 Puisque vous évoquez Columbia,
00:59:45 écoutons Donald Trump lorsqu'il parle de Joe Biden également.
00:59:48 Si vous regardez les manifestations dans les universités
00:59:54 dans tout le pays, et au-delà des universités,
00:59:56 car cela a lieu dans d'autres endroits aussi,
00:59:59 vous voyez ce qu'il se passe avec la Palestine et Israël,
01:00:02 et les manifestations, et la haine, la colère,
01:00:05 Biden envoie un message absolument horrible.
01:00:08 Il y a des manifestations partout.
01:00:13 Joe Biden parlait de Charlottesville.
01:00:15 Charlottesville, c'était des cacahuètes.
01:00:17 Ce n'était pas le type de haine qu'il y a ici.
01:00:20 C'est une haine immense.
01:00:22 Est-ce qu'il a pris la mesure de ce qui se passe ?
01:00:25 Sabrina Medjubor, je vous vois rigoler.
01:00:27 Oui, c'est parce que Donald Trump a un langage
01:00:29 qu'on ne pourrait pas qualifier de souvent subtil.
01:00:32 Oui, c'est toujours un peu abrupt.
01:00:35 Oui, effectivement, vous savez,
01:00:38 le privilège juif aux États-Unis,
01:00:40 ce qui arrive là, ce n'est pas du tout une nouveauté.
01:00:43 On se souvient qu'après l'assassinat de George Floyd,
01:00:46 certains campus, et ça avait commencé
01:00:49 dans le campus de l'Illinois à Chicago,
01:00:53 on a commencé à distribuer des tracts
01:00:55 parce qu'on a fait le parallèle,
01:00:57 vous savez, parce qu'on est dans un import-export
01:00:59 des névroses, du wokisme entre les États-Unis et la France,
01:01:02 entre le privilège blanc et le privilège rouge.
01:01:05 On a commencé à mener des campagnes.
01:01:07 Ensuite, on a eu un hashtag en 2020
01:01:09 sur le "Jewish privilege", etc.
01:01:12 Et aujourd'hui, on sait que, par exemple,
01:01:14 le FBI a donné un chiffre.
01:01:16 En 2020, 55% des crimes qui ont été commis
01:01:21 l'ont été contre des personnes de confession juive.
01:01:24 Il y a évidemment un antisémitisme culturel
01:01:28 qui prend comme relais le politique et l'universitaire
01:01:31 de façon mimétique en France.
01:01:33 Donc, évidemment, la logique est de faire le parallèle
01:01:35 entre ce qui se passe aux États-Unis
01:01:37 et ce qui se passe en France.
01:01:38 Et Trump, il a raison lorsqu'il parle de haine,
01:01:41 parce que c'est vraiment une haine du juif
01:01:44 qu'on a tendance, vous savez, à botoxer
01:01:46 comme étant la haine du sionisme.
01:01:50 On a tendance, et on prétend lutter
01:01:52 contre l'anti-sionisme,
01:01:54 qui n'est en réalité que l'avatar, finalement,
01:01:57 de la haine du juif.
01:01:58 C'était Pierre-Henri Taghiev qui le disait
01:02:01 et Victor Jankolewicz, dans son ouvrage, justement,
01:02:05 qui parle de ce qui s'est passé en 39-45
01:02:09 et de la Shoah.
01:02:11 Donc, oui, il y a évidemment un mimétisme culturel,
01:02:13 intellectuel, dans les manœuvres, également,
01:02:17 d'oppression et obsidionnal des campus universitaires
01:02:21 à faire entre la France et les États-Unis.
01:02:23 - Et Léonore Carroa, puisque vous êtes députée
01:02:25 des Français de l'étranger,
01:02:27 enfin, établie hors de France, c'est le terme exact,
01:02:29 et que votre circonscription englobe
01:02:31 l'Amérique du Sud, est-ce que ce sont des scènes, aussi,
01:02:33 sur les campus sud-américains, qu'on peut apercevoir
01:02:35 où c'est complètement hors de leur radar, ce conflit ?
01:02:39 - Non, c'est très loin.
01:02:40 C'est très loin géographiquement.
01:02:42 Il n'y a pas ce type de manifestation.
01:02:44 En revanche, ce que l'on voit dans la jeunesse,
01:02:46 partout dans le monde, et pas que dans la jeunesse,
01:02:48 c'est vraiment une forme de solidarité,
01:02:50 encore une fois, envers les populations palestiniennes,
01:02:53 une forme aussi de frustration face à la situation,
01:02:56 à ce qui est en train de se passer.
01:02:58 Le problème, c'est lorsque cette empathie,
01:03:00 cet engagement de la part de la jeunesse
01:03:02 est instrumentalisé, et surtout lorsqu'il y a des dérapages,
01:03:05 et lorsqu'on en arrive à l'antisémitisme.
01:03:07 Il n'y a pas d'actes antisémites, disons,
01:03:09 à grande échelle en Amérique latine.
01:03:11 Il y en a, en revanche, aux États-Unis,
01:03:13 il y en a, en revanche, en France,
01:03:14 et le problème, pour moi, ce n'est pas qu'il y ait
01:03:16 des actes de solidarité pour la Palestine.
01:03:18 Au contraire, je pense que c'est normal,
01:03:20 étant donné la situation aujourd'hui pour ces populations civiles,
01:03:22 qu'il y ait des gens qui se manifestent
01:03:24 et qui ont envie que les choses bougent,
01:03:25 et qu'il y ait un cessez-le-feu,
01:03:26 et d'ailleurs, c'est ce que demande notre gouvernement.
01:03:28 - Qu'ils se fassent au détriment des autres.
01:03:29 - Mais la question, c'est, lorsqu'ensuite,
01:03:31 on en arrive à avoir des propos
01:03:33 comme ceux que l'on a pu entendre dans certains campus,
01:03:35 où là, c'est complètement un dérapage,
01:03:38 et c'est extrêmement dangereux,
01:03:39 parce qu'on polarise la société.
01:03:41 Et d'ailleurs, on voit que certains partis politiques le souhaitent, justement.
01:03:44 - Bien sûr.
01:03:45 Alors, dans un instant, précisément,
01:03:46 on va parler de ce nouveau sondage sur les Européennes.
01:03:49 On continue de parler de politique,
01:03:51 juste après le rappel des titres signés Vincent.
01:03:53 - Et à l'œil de l'actualité,
01:03:54 cet adolescent déscolarisé qui a été arrêté au Mans,
01:03:57 il est accusé d'avoir menacé, par mail,
01:03:59 180 centres d'information et d'orientation en France.
01:04:02 Il promettait, dans ses messages,
01:04:04 une journée de terreur, avec grenades et ceintures d'explosifs,
01:04:08 selon le parquet.
01:04:10 À Miami, aux États-Unis,
01:04:11 une expérience immersive consacrée à Lionel Messi,
01:04:14 et le rêve de rien devient réalité.
01:04:16 L'exposition retrace les grandes étapes de la vie
01:04:19 et de la carrière de l'argentin.
01:04:21 Et puis enfin, ce manoir à 10 euros, de 900 m2,
01:04:24 avec près de 7000 m2 de terrain en Belgique.
01:04:28 Le propriétaire du domaine a décidé de mettre en vente
01:04:30 cette bâtisse du 18e siècle, grâce à une loterie.
01:04:33 Une fois le ticket acheté, on doit répondre à deux questions,
01:04:35 puis ensuite, on estime, au centime près,
01:04:38 la valeur de la propriété.
01:04:40 Et puis si on a la bonne estimation, on gagne le manoir pour 10 euros.
01:04:45 - OK. Vous l'estimez à combien ? - Plusieurs millions d'euros.
01:04:49 - Ça se passe où ? - En Belgique, à 30 km de la frontière.
01:04:53 - On va dire 10, 12 millions. - Il faut donner les centimes.
01:04:56 Après, il y a les frais de toiture, de jardinage...
01:04:58 On va jouer entre nous et on va en vouloir.
01:05:00 On va se faire ça.
01:05:02 - Et après, on partage. - C'est une victoire collective.
01:05:04 - Merci beaucoup, Vincent. - Il n'y a plus de centime, en plus.
01:05:07 - Vincent, allez, on reprend le trop sérieux pour parler politique.
01:05:10 Il le faut bien. Le baromètre Opinion Way pour CNews,
01:05:13 cette semaine, avec le Rassemblement national qui gagne encore du terrain.
01:05:17 Ainsi, d'ailleurs, que l'EPS, ou encore les Verts, à 7 %.
01:05:24 Ce parti, Thomas Bonnet, dont on rappelle qu'il refuse nos invitations
01:05:28 à s'exprimer sur notre antenne, mais nous, on parle de leur campagne.
01:05:33 Est-ce qu'elle imprime Marie Toussaint auprès des électeurs ?
01:05:37 Je vous propose de l'écouter. Ça faisait un petit moment qu'on ne l'avait pas entendue.
01:05:40 - Je suis combative, combative et déterminée à faire avancer,
01:05:47 à faire gagner l'écologie dans une période où l'extrême droite,
01:05:50 mais aussi la coalition du statu quo, les conservateurs, les libéraux,
01:05:53 les socialistes, portent atteinte à toutes les législations
01:05:56 de protection de la nature, du climat, de l'environnement,
01:05:59 de la santé des populations.
01:06:01 Face à ce grand recul, à cette grande régression sociale et environnementale,
01:06:06 on a besoin de députés écologistes combattifs et combatives.
01:06:10 C'est avec mes colistières, mes colistiers, avec les candidats écologistes
01:06:14 de toute l'Europe que nous nous battons.
01:06:16 - C'est bien d'être combatif, mais encore faut-il dire pourquoi ?
01:06:19 À quel dessein ?
01:06:21 - Il se heurte à deux difficultés, les écologistes.
01:06:24 D'abord, les thèmes de campagne, pour le moment, ne sont pas porteurs du tout pour eux.
01:06:27 Il y a à la fois eu le sujet de l'agriculture, qui, on le sait,
01:06:30 n'est pas vraiment le sujet sur lequel les écolos sont le plus audibles,
01:06:33 en tout cas pas pour la situation du moment.
01:06:35 Et puis, il y a les sujets d'immigration, de sécurité,
01:06:37 où là aussi, leur voix est assez peu entendable dans le contexte actuel.
01:06:42 L'autre grande difficulté, c'est la notoriété de Marie Toussaint,
01:06:45 qui est très peu connue du grand public.
01:06:47 Je rappelle quand même que ce qui visait à la faire connaître du grand public,
01:06:50 c'était les universités d'été d'Europe Écologie-Les Verts.
01:06:53 Et finalement, elle a été totalement éclipsée par l'invitation du rappeur Medine
01:06:56 et toutes les polémiques que cela a engendrées.
01:06:59 Et donc, peut-être qu'Europe Écologie paye aujourd'hui aussi un peu le prix
01:07:02 de ces polémiques qu'ils ont eux-mêmes provoquées.
01:07:06 Alors, quand même, ils pourront se réjouir, se rattacher au fait qu'ils ont gagné un point,
01:07:11 selon notre sondage OpinionWay, qui rattrape finalement la France Insoumise.
01:07:14 Ils ne sont qu'à un point d'écart.
01:07:16 Et on voit aussi, finalement, l'effet de l'absence de la NUPES,
01:07:20 cet accord électoral décrié, et on sait pourquoi.
01:07:23 Il avait une vertu, c'était de faire un seul camp pour la gauche
01:07:27 et donc d'augmenter mécaniquement, j'ai envie de dire, leur résultat.
01:07:30 - Madi Seydi, vous la trouvez convaincante, cette candidate ?
01:07:34 Et cette liste, en général, sur des sujets d'actualité du moment ?
01:07:37 - Eh bien, le souci, c'est que...
01:07:39 D'abord, si je vous disais que je la trouvais convaincante,
01:07:41 je pense qu'on ne me croirait pas.
01:07:43 - Voilà, vous êtes trop résumée, donc...
01:07:46 - Non, mais le souci, c'est qu'on ne l'entend pas, en fait.
01:07:48 On ne l'entend pas, on ne la voit pas, elle est inaudible.
01:07:51 On est très loin des scores qu'ont pu avoir Les Verts à une certaine époque.
01:07:55 Je pense à Eva Jolie, mais même après, aujourd'hui, on ne l'entend pas.
01:07:58 Sur des sujets où elle devait être, sur l'agriculture notamment,
01:08:01 on ne les a pas entendus.
01:08:02 L'immigration, ce n'est pas tellement leur problème.
01:08:05 Et l'écologie, elle est tellement punitive que finalement,
01:08:08 même les jeunes dont on disait qu'ils étaient très intéressés
01:08:11 sur le sujet d'écologie, l'écologie, elle devient comme un...
01:08:15 - Un repoussoir.
01:08:16 - Comme un repoussoir et aussi comme un phénomène de mode,
01:08:18 parce que tous ces jeunes qui étaient très attachés à la cause climatique
01:08:21 et qui étaient prêts à aller prêcher avec leur petit bâton de pèlerin
01:08:24 au bout du monde, ils ont tous disparu.
01:08:26 Donc finalement, c'est bien d'être combattu, mais en espérant,
01:08:31 c'est bien qu'il y ait quelque chose au bout.
01:08:33 - Jonathan Cixous, sur cette candidature et finalement aussi sur les dissensions,
01:08:39 parce qu'ils ont tous avancé en ordre de disperser,
01:08:42 est-ce que ça va profiter à l'un plus qu'à l'autre ?
01:08:45 Pour l'instant, c'est plutôt l'EPS qui tire son épargneau du jeu.
01:08:47 - Pour le moment, la campagne a encore un bon mois et demi devant elle.
01:08:50 Donc les choses, certaines lignes, pas toutes, mais il peut encore avoir...
01:08:53 On peut assister à quelques ajustements, si je peux répondre à votre question.
01:08:57 Là où il y a peut-être une explication parmi bien d'autres,
01:09:00 indépendamment du manque de discours, du manque de charisme de la candidate,
01:09:04 c'est que s'il y a un petit truc qui a quand même fonctionné à Bruxelles,
01:09:08 c'est la politique écologique, écologiste.
01:09:12 La zone européenne aujourd'hui et la zone industrielle qui, sur Terre,
01:09:17 produit le moins d'émissions de gaz carbone, de gaz à effet de serre, etc.
01:09:22 Ça nous est reproché par des partenaires, ça nous est reproché par des écolos
01:09:26 pour qui ça n'est pas encore assez.
01:09:28 Il faudrait mettre tout le monde sur des tricycles pour faire avancer.
01:09:31 - Personne n'est content.
01:09:32 - On voit que les lignes bougent et ont bougé et continuent de bouger très sérieusement.
01:09:36 Et ça, c'est transpartisan sur la question du nucléaire.
01:09:40 Et finalement, ce qui était le champ d'action propre,
01:09:47 vraiment l'identité même des écolos,
01:09:51 leur a naturellement été dérobée, si je puis dire, par tous les autres partis.
01:09:55 Donc là, ils ne peuvent pas monopoliser Gaza, c'est pris par Mélenchon.
01:09:58 Ils ne peuvent pas monopoliser les femmes, c'est pris par eux.
01:10:01 Donc là, ils sont un peu entre deux chaises.
01:10:03 - Mais l'écologie dont tout le monde maintenant se réclame,
01:10:06 avec des nuances en effet, est-ce que les autres partis,
01:10:09 là aussi, j'en pense au terme, impriment et ont un discours
01:10:13 percutant et crédible sur l'écologie, Sabrina Medjeber ?
01:10:18 - À mon sens, non. Je n'ai jamais entendu un projet
01:10:21 ou ne serait-ce qu'une vision ou l'ébalbutiment d'une vision
01:10:24 sur l'écologie en France.
01:10:27 On a simplement été victime de l'idéologie allemande
01:10:31 durant le quinquennat de François Hollande,
01:10:34 parce que le lobby écologiste punitif allemand
01:10:38 avait décidé la fermeture du nucléaire.
01:10:40 C'est un débat qui a été relancé par Elisabeth Borne
01:10:43 dans le cadre de la construction de cette ERP d'ici 2035.
01:10:49 Mais en dehors de ça, je n'ai pas entendu
01:10:53 l'ensemble des partis de gauche prendre la question à bras-le-corps
01:10:58 et puis surtout proposer un vrai projet,
01:11:01 c'est-à-dire une nomenclature réfléchie, argumentée,
01:11:04 avec une portée, une perspective de réussite.
01:11:08 Non, malheureusement, l'écologie, c'est comme disait Mahdi,
01:11:12 c'est un logiciel qui était audible à l'époque d'Eva Jolie,
01:11:16 à l'époque de Noël Mamère.
01:11:18 Et on sait, comme disait Jonathan,
01:11:21 que cet électorat-là, alter-mondialiste,
01:11:24 de José Bové, etc., de la Confédération aux paysannes,
01:11:27 parce que ce qui a été le soubassement de la question de l'écologie,
01:11:30 ça a été la crise agricole que nous avons traversée.
01:11:33 Tous ces mouvements, avec la génération climat et les étudiants,
01:11:38 ont préféré rejoindre la France insoumise
01:11:41 plutôt que de s'inscrire dans le cadre de la campagne
01:11:44 de Madame Toussaint-Claremonti.
01:11:47 - Alors on va quand même l'écouter lorsqu'elle critique le discours
01:11:50 sur l'Europe d'Emmanuel Macron, parce qu'il faut bien aussi
01:11:52 qu'elle s'ajuste et qu'elle s'adapte à l'actualité, Marie Toussaint.
01:11:55 Et je vous fais réagir, bien sûr, Eleanor Carvalho.
01:11:58 - Emmanuel Macron a fait du Emmanuel Macron,
01:12:02 c'est-à-dire qu'il a eu des grands mots d'autosatisfacite
01:12:05 sur son bilan, à peine nuancé,
01:12:08 et puis un grand discours creux sur l'avenir.
01:12:11 Finalement, Emmanuel Macron fait de la politique en dehors des réalités.
01:12:15 Il ne tient pas compte de l'impératif écologique,
01:12:17 du nouveau régime climatique qui nous frappe,
01:12:19 des populations qui sont marquées par les inondations,
01:12:21 par les sécheresses, des paysans qui perdent leur récolte
01:12:24 à cause des épidémies ou des floraisons précoces
01:12:27 suivies de périodes de gel.
01:12:29 En fait, tout cela passe par-dessus la tête d'Emmanuel Macron
01:12:31 qui croit qu'on peut faire du productivisme vert,
01:12:34 produire plus et toujours plus,
01:12:36 sans tenir compte de la finitude de la planète.
01:12:39 Il y a beaucoup de termes à sortir du dictionnaire.
01:12:43 C'est assez dense, le productivisme et le finitisme.
01:12:47 - La finitude de la planète. - C'est la finitude de la planète.
01:12:50 - C'est un neologisme, un peu. - Beaucoup de termes, mais en même temps...
01:12:54 Macron est responsable de tout, là.
01:12:57 En même temps, elle ne dit rien.
01:12:59 Il y a quand même beaucoup de choses qui se sont faites en Europe
01:13:02 sur l'écologie, qu'on parle du pacte vert, de "farm to fork",
01:13:05 on pourrait en citer plein, de la lutte contre la déforestation importée,
01:13:08 qui, pour le coup, est un sujet que je suis de très près sur les océans.
01:13:12 Elle n'en parle pas, elle n'est que dans la critique,
01:13:14 que, comme vous le dites, dans l'écologie punitive.
01:13:16 Et pour répondre à la question de pourquoi est-ce qu'on en est là,
01:13:19 pourquoi est-ce que les verts en sont là, plutôt,
01:13:21 lorsqu'on voit ce parti qui s'appelait quand même "Europe, écologie, les verts",
01:13:24 c'est-à-dire que le premier terme, c'était "Europe",
01:13:26 ils étaient construits sur une idée européenne,
01:13:28 complètement sacrifier leur valeur pour des raisons électoralistes
01:13:31 et se mettre dans cet ensemble qu'est la NUPES,
01:13:33 derrière la LFI, qui, sur l'Europe, en tout cas,
01:13:36 n'est pas du tout sur la même ligne qu'il ne l'était avant,
01:13:38 parce que maintenant, on ne sait pas très bien où ils habitent.
01:13:40 C'est dommage pour leurs électeurs, je pense, et tout le monde s'y perd.
01:13:43 Et moi, ça ne me surprend pas que, finalement, elles ne réussissent pas à imprimer.
01:13:46 Alors, qui veut continuer à achever le cas, le cas les verts, cet après-midi ?
01:13:51 Non, je ne vous invite pas à faire ça.
01:13:53 Non, parce que, si vous voulez, même pour nous,
01:13:55 notre propre exercice, et s'il doit y avoir un intérêt,
01:13:59 pardon de le dire comme ça, mais à l'écouter,
01:14:01 c'est quand on se base sur un propos, sur un discours,
01:14:04 et qu'il y a matière à critiquer, positivement ou négativement.
01:14:08 Or, là, comme vous l'avez montré, tout simplement, c'est du vent.
01:14:11 On ne peut pas rajouter du vent au vent.
01:14:15 Il n'y a pas de programme intelligible,
01:14:18 il n'y a pas de colonne vertébrale politique, aujourd'hui,
01:14:22 vraisemblablement, avec ce groupe.
01:14:25 Donc, le commentaire, la critique, d'elle-même, connaît quelques limites, me semble-t-il.
01:14:32 Il y a un problème d'incarnation, c'est-à-dire que les figures passées des verts,
01:14:35 lorsqu'ils ont réalisé de bons scores, c'était Daniel Kahn-Bendit,
01:14:38 ou encore Pascal Canfin, tous les deux, vous aimiez que j'adore.
01:14:41 En ce qui concerne Pascal Canfin et Daniel Kahn-Bendit,
01:14:43 on plutôt rejoint le camp d'Emmanuel Macron.
01:14:45 Pascal Canfin, d'ailleurs, on s'interroge, est-ce qu'il sera à nouveau
01:14:48 sur la liste de la majorité présidentielle pour les élections européennes ?
01:14:52 Lui, qui est le président de la commission Environnement,
01:14:54 et qui a été un petit peu ciblé au moment de la crise agricole,
01:14:57 parce que certains implantaient le fait qu'il avait des liens, déjà, avec des associations,
01:15:00 et puis qu'il avait une forme de responsabilité, aussi, dans le bilan à l'échelle européenne.
01:15:04 Et puis sur le nucléaire, ils deviennent un petit peu inaudibles,
01:15:06 parce qu'entre-temps, on en est revenus, quand même, des dangers du nucléaire,
01:15:10 on réhabilite cette source énergétique, donc là, ils sont un petit peu contrés,
01:15:15 quand même, dans leur discours.
01:15:17 C'est quoi la ligne de conduite sur le nucléaire ?
01:15:18 Surtout qu'on a vu, je ne sais pas si vous avez vu, en Allemagne,
01:15:20 quand même, il y a un scandale qui vient d'éclater,
01:15:22 on apprend que les Verts auraient faussé des rapports, justement,
01:15:24 pour mener à la fin du nucléaire en Allemagne.
01:15:27 Alors, heureusement pour nous, ce n'a pas été le cas en France,
01:15:30 mais c'est vrai que la question de l'énergie, aujourd'hui, elle semble actée,
01:15:34 même le gouvernement y est revenu, c'est-à-dire qu'entre 2017 et maintenant,
01:15:37 le chemin a été parcouru, y compris par Emmanuel Macron.
01:15:39 Un dernier mot, oui.
01:15:40 Oui, un dernier mot, très rapidement, c'est dommage, en réalité,
01:15:43 c'est dommage que, finalement, l'écologie soit traitée de cette façon
01:15:46 par le parti qui se dit l'incarner,
01:15:48 et ce qu'il faut, en revanche, c'est que ça reste un sujet de campagne européenne,
01:15:51 parce que c'est un sujet très important,
01:15:52 sans entrer dans un discours d'écologie punitive,
01:15:54 nous avons besoin de continuer les réformes sur l'écologie.
01:15:57 On va parler du Parlement britannique,
01:15:59 qui a donc approuvé cette loi autorisant le renvoi,
01:16:02 ou l'envoi des demandeurs d'asile vers le Rwanda.
01:16:05 La plupart avaient traversé la Manche depuis le Pas-de-Calais,
01:16:09 alors, évidemment, se pose la question, maintenant,
01:16:11 de leur présence statique sur le territoire du Pas-de-Calais.
01:16:15 Visiblement, ça va être une tendance dans les semaines à venir.
01:16:18 Regardez le reportage de Mathieu Deveze, Maxime Legay et Fabrice Elsner.
01:16:21 Dans ce camp de migrants à Calais,
01:16:24 la nouvelle s'est propagée à grande vitesse.
01:16:26 L'adoption par le Parlement britannique d'une loi
01:16:29 pour lutter contre l'immigration clandestine,
01:16:31 elle permet notamment d'expulser au Rwanda les demandeurs d'asile,
01:16:34 entrés illégalement au Royaume-Uni.
01:16:37 Mais certains migrants disent ne pas avoir d'autre choix
01:16:39 que de traverser la Manche.
01:16:41 J'ai très peur, mais que puis-je faire ?
01:16:44 Rien.
01:16:46 Nous sommes sans domicile, nous vivons dans cette jungle.
01:16:50 C'est très difficile.
01:16:52 D'autres, en revanche, préfèrent rester en France.
01:16:55 C'est le cas de ce Soudanais.
01:16:57 Aller en Angleterre ? Non.
01:17:00 La France est mon premier choix.
01:17:02 Je veux apprendre, aller à l'école, aller à l'université.
01:17:05 Au Soudan, il y a des meurtres tous les jours.
01:17:09 Certains habitants interrogés redoutent que de plus en plus de migrants
01:17:13 s'installent dans le Pas-de-Calais, par crainte d'être expulsés au Rwanda.
01:17:17 Pour pas se faire expulser, ils vont rester en France, c'est fini.
01:17:20 Ils vont faire des campements partout.
01:17:22 Ils ne bougeront plus.
01:17:24 Il y a des fois 200-300 migrants qui passent sur l'avenue.
01:17:26 On les retrouve à errer à droite et à gauche.
01:17:29 On est désespérés, on ne sait pas quoi faire.
01:17:31 On est démunis, on ne sait pas quoi faire.
01:17:33 Face à une situation déjà intenable,
01:17:35 la police aux frontières demande des effectifs supplémentaires.
01:17:38 La pression migratoire, on ne la vit pas, on la subit.
01:17:42 Que ce soit de la part des policiers ou que ce soit de la part des riverains.
01:17:46 On est face à une problématique qui n'a pas d'issue à ce jour.
01:17:49 Tout ce qui est possible pour nous à ce jour,
01:17:51 c'est d'avoir de l'effectif supplémentaire.
01:17:53 Depuis le début de l'année, le nombre de personnes
01:17:56 ayant traversé clandestinement la Manche a augmenté de plus de 20%
01:18:00 par rapport à 2023.
01:18:02 Madi Zahidi, à vrai dire, la jungle de Calais,
01:18:05 elle n'a jamais vraiment cessé, démantelée plusieurs fois,
01:18:07 avec des réinstallations en divers lieux.
01:18:10 Donc là, évidemment, on imagine qu'il ne va pas y avoir
01:18:12 une tendance à la baisse.
01:18:14 C'est un problème multiforme, parce qu'il y a aussi
01:18:16 un aspect d'humanité autour de ces questions.
01:18:19 Oui, incontestablement, un aspect d'humanité.
01:18:22 Et effectivement, si ces gens prennent la mer au péril de leur vie,
01:18:27 c'est qu'il y a bien quelque chose qui fuit.
01:18:29 Et après, il y a la réalité occidentale, la nôtre, qui nous rattrape,
01:18:33 qui fait que malheureusement, on ne peut pas accueillir tout le monde.
01:18:36 Quand j'ai accueilli tout le monde, c'est dans des conditions décentes.
01:18:39 Il leur faut une possibilité de s'intégrer,
01:18:42 de peut-être vivre chez nous, apprendre la langue.
01:18:45 Et jusqu'à preuve du contraire, depuis quelques années,
01:18:47 on n'arrive plus à leur garantir cela.
01:18:51 Et là, avec la nouvelle loi qui a été prise au Royaume-Uni,
01:18:55 le risque, c'est qu'il y ait moins de passages,
01:18:58 parce que les gens ont conscience que s'ils passent,
01:19:00 ils se font envoyer chez eux.
01:19:02 Donc, qu'est-ce qui va se passer ?
01:19:03 Probablement, c'est qu'on va avoir cette fameuse jungle de Calais
01:19:07 qui était un petit peu désinstallée, qui risque de se réinstaller.
01:19:10 Et aux Grands Dames, malheureusement, des habitants de Calais.
01:19:14 Après, il faut préciser quand même, Thomas Bonnet,
01:19:16 que cette mesure, ce vote du Parlement britannique,
01:19:19 porte sur les demandeurs d'asile.
01:19:22 Donc, c'est-à-dire que dans le lot de gens qui tentent la traversée,
01:19:24 il n'y a pas que des demandeurs d'asile.
01:19:25 Il y en a beaucoup qui peuvent passer au travers.
01:19:27 C'est une petite proportion du nombre de migrants qui entrent au Royaume-Uni.
01:19:31 Malgré tout, c'est vrai que le message qui leur est envoyé
01:19:33 va peut-être dissuader une partie d'entre eux de s'y rendre.
01:19:36 Ce que l'on constate aussi, c'est que c'est une hypothèse.
01:19:39 Le fait de renvoyer des demandeurs d'asile dans un pays tiers,
01:19:42 le Rwanda en l'occurrence,
01:19:43 qui est complètement écarté par le Président de la République.
01:19:45 Il en avait fait allusion hier lors de son discours sur l'Europe.
01:19:47 Il a dit qu'il ne croit pas au pays tiers.
01:19:49 C'est une géopolitique du cynisme qui s'avérera totalement inefficace.
01:19:53 C'était une façon pour lui de répondre.
01:19:54 On a sondé les Français aussi là-dessus.
01:19:56 On voit que près de 7 Français sur 10 sont favorables à cette mesure.
01:19:59 Ce n'est pas la première fois qu'on ne les écoute pas.
01:20:01 Sur la loi immigration, beaucoup étaient pour l'ensemble du dispositif
01:20:04 qui, on le sait, a été vidé de sa substance.
01:20:06 Jonathan.
01:20:07 Dans ce même discours hier sur l'Europe,
01:20:09 Emmanuel Macron a parlé des frontières européennes
01:20:12 sans nous dire quelles étaient ces frontières.
01:20:14 Il a parlé de l'Europe.
01:20:15 Il n'a jamais parlé de l'Union Européenne.
01:20:17 Exactement.
01:20:18 De Lisbonne à Odessa.
01:20:19 Oui, c'est très large.
01:20:20 On est bien au-delà du cadre.
01:20:22 Or, ce problème migratoire,
01:20:24 comme par définition tout problème migratoire,
01:20:28 doit agiter avant tout les frontières.
01:20:31 De quel pays on part, vers quel autre pays,
01:20:34 à quoi ressemble ce pays ?
01:20:35 C'est une question, me semble-t-il, basique,
01:20:38 dès lors qu'on doit aborder ces questions.
01:20:41 On ne fait que repousser, on se cache les yeux,
01:20:45 les oreilles et la bouche sur cette question-là,
01:20:47 en pensant que ça marchera.
01:20:50 Dans votre reportage, on nous dit que la police aux frontières
01:20:53 demande plus d'effectifs.
01:20:54 Mais s'il y avait plus d'effectifs,
01:20:56 ce serait par poignée de quelques dizaines,
01:21:00 quelques centaines, selon les régions européennes.
01:21:04 C'est très vaste comme définition, encore une fois,
01:21:07 comme localisation de déploiement.
01:21:10 Alors qu'en face, vous avez un flot continu, quotidien,
01:21:14 de centaines, voire de milliers.
01:21:17 Avec l'arrivée des beaux jours,
01:21:19 on a la malheureuse expérience qui se reproduit année après année,
01:21:23 de ces migrants qui se jettent sur des radeaux
01:21:26 et qui peuvent être plusieurs milliers en un jour.
01:21:28 On l'avait vu à Lampedusa, souvenez-vous,
01:21:30 ils étaient plus de 7000 à être arrivés en une seule journée.
01:21:34 Sabrina Bejubeur, est-ce que c'est vain de se dire aujourd'hui
01:21:36 qu'on peut y parvenir, comme le dit Jonathan,
01:21:41 via des mesures restrictives et qu'il faudrait peut-être
01:21:44 être dans quelque chose de l'ordre de l'incitatif,
01:21:47 pour dissuader finalement de partir ?
01:21:50 Oui, il y a un exemple très parlant, c'est le Danemark.
01:21:54 Mais le Danemark n'est pas dans les traités liés à la liberté
01:21:59 de circuler dans l'espace Schengen.
01:22:02 Il y a des dérogations, notamment l'article 22 du traité de Lisbonne,
01:22:05 qui leur permet d'organiser leur immigration au sein de leur pays
01:22:10 pour assurer ce qu'on appelle la souveraineté nationale.
01:22:13 Ce que veulent plusieurs formations politiques.
01:22:15 Absolument.
01:22:16 Et il y a donc consécutivement des politiques publiques
01:22:19 qui se sont adaptées à ces flux migratoires,
01:22:22 notamment la loi sur les sociétés parallèles,
01:22:25 la création du ministère du Travail,
01:22:28 et des mesures effectivement dissuasives,
01:22:30 qui donc empêchent la personne d'origine étrangère
01:22:34 de commettre certains délits,
01:22:37 sinon certains droits lui sont retirés.
01:22:40 C'est un aphorisme absolument simple.
01:22:42 Lorsqu'on arrive dans un pays, il y a des droits et des devoirs.
01:22:45 Et le Danemark l'a fait.
01:22:47 Et le Danemark n'était pas, je rappelle,
01:22:49 cette politique initiée n'était pas du tout une politique d'extrême droite.
01:22:53 C'est un gouvernement social, ici.
01:22:54 Un social-démocrate.
01:22:55 Absolument.
01:22:56 On a tendance toujours à pathologiser l'immigration
01:22:59 comme étant la boussole politique de l'extrême droite.
01:23:01 Or, c'était à l'époque, Michael Texfaye,
01:23:03 qui était lui-même fils de réfugiés éthiopiens,
01:23:06 qui avait été à l'initiative au sein de son parti de gauche,
01:23:09 justement de réfléchir à cette politique migratoire.
01:23:13 Pourquoi ?
01:23:14 Exactement comme en France, pour maintenir l'état Providence.
01:23:17 Pourquoi ? Je répète encore une fois,
01:23:19 parce que le multiculturalisme érode les solidarités
01:23:22 et que c'est parce que, justement,
01:23:25 il faut maintenir des fondamentaux de gauche
01:23:27 liés précisément à la solidarité nationale
01:23:30 qu'il faut réduire drastiquement les flux migratoires.
01:23:33 Donc, l'exemple à suivre, c'est évidemment le Danemark,
01:23:36 en termes d'intégration.
01:23:37 Parce que ces personnes, il n'y a pas simplement le flux migratoire
01:23:41 ou la captation dans certains endroits,
01:23:44 que ce soit Lampedusa, que ce soit Ceuta,
01:23:45 que ce soit Lesbos ou que ce soit Calais.
01:23:47 C'est comment justement les intégrer dans les sociétés
01:23:51 par, justement, la voie du travail, de l'intégration culturelle,
01:23:54 de l'assimilation, pour qu'ils soient considérés
01:23:57 comme des citoyens à part entière.
01:23:59 On a une vision trop court-termiste et, à vrai dire,
01:24:02 assez limitée et limitante quand on pense immigration.
01:24:06 On n'est pas en mesure d'organiser l'après
01:24:10 et, effectivement, l'accueil de ces personnes.
01:24:12 On a une situation qui est extrêmement complexe
01:24:14 et, vous l'avez tous dit sur ce plateau,
01:24:15 ce n'est pas un sujet qui se règle en un claquement de doigts.
01:24:18 Ce qui est vrai aussi, c'est que les pays,
01:24:20 en fonction de leur géographie, n'ont pas les mêmes situations.
01:24:23 Ce n'est pas que la Grèce soit plus attractive
01:24:24 ou que les gens veuillent particulièrement aller en Grèce.
01:24:26 C'est juste qu'elles se trouvent à un moment
01:24:28 sur le passage des migrants qui est différent
01:24:30 de celui du Danemark ou d'autres pays du Nord.
01:24:32 Dans le cas de l'Angleterre, par exemple,
01:24:34 sur la politique qui a été prise et sur son efficacité,
01:24:38 je pense que c'est extrêmement contestable.
01:24:40 On se demande, déjà, le dispositif est extrêmement cher,
01:24:43 ça va toucher un certain nombre,
01:24:45 un nombre extrêmement limité de personnes.
01:24:47 Le Rwanda, il va falloir voir comment ça se passe.
01:24:49 En tout cas, ça, on a compris qu'Emmanuel Macron,
01:24:51 comme vous, est contre.
01:24:52 Oui, mais je pense que c'est une très mauvaise idée.
01:24:54 Revenons à l'exemple danois.
01:24:55 Est-ce que la France serait avisée de s'en inspirer ?
01:24:57 L'exemple danois, comme vous l'avez dit sur le plateau,
01:25:00 ça dépend aussi de notre place dans l'Europe,
01:25:03 notre capacité à nous sortir d'un certain nombre de sujets.
01:25:07 À mon avis, ce n'est pas souhaitable
01:25:08 parce qu'il faut avancer ensemble sur ces sujets-là.
01:25:12 On a vu aussi d'autres exemples s'en sortir des traités.
01:25:14 Par exemple, l'Italie avec l'Albanie
01:25:16 qui essaye de faire un dispositif de renvoi vers l'Albanie.
01:25:19 À mon sens, c'est également une mauvaise idée.
01:25:21 Je pense qu'il faut, au niveau européen,
01:25:23 que nous continuons de travailler
01:25:24 pour renforcer les frontières extérieures de l'Union européenne
01:25:27 et pour pouvoir contrôler, au sein de nos pays, notre immigration.
01:25:31 C'est déjà la fin.
01:25:32 Vous avez entendu le jingle qui saute
01:25:34 comme une sorte de couperet sur cette émission.
01:25:37 Merci.
01:25:38 On ne veut pas d'expulsion vers le Rwanda.
01:25:40 Merci en tout cas pour votre présence aux uns et aux autres.
01:25:43 Je regarde rapidement qui reste parmi nous.
01:25:46 Sabrina, vous serez en dernière heure, en deuxième mi-temps, comme on dit.
01:25:50 Merci. Et Thomas, sans doute aussi. À tout à l'heure.
01:25:52 De retour pour la suite de 180 minutes Info
01:25:58 avec Vincent Faranda.
01:26:00 J'ai le journal et à la une de l'actualité,
01:26:01 Vincent, on vous en parlait déjà hier
01:26:03 de cette loi votée au Royaume-Uni
01:26:05 qui autorise le renvoi des demandeurs d'asile vers le Rwanda.
01:26:08 La plupart d'entre eux ont traversé la Manche
01:26:10 depuis les plages du Pas-de-Calais.
01:26:12 Alors, quelles sont les conséquences de cette loi
01:26:14 pour notre pays en France ?
01:26:16 Les réponses avec Mathieu Devese, Maxime Legay, Fabrice Elsner.
01:26:19 Dans ce camp de migrants à Calais,
01:26:21 la nouvelle s'est propagée à grande vitesse.
01:26:24 L'adoption par le Parlement britannique d'une loi
01:26:26 pour lutter contre l'immigration clandestine,
01:26:28 elle permet notamment d'expulser au Rwanda
01:26:30 les demandeurs d'asile entrés illégalement au Royaume-Uni.
01:26:34 Mais certains migrants disent ne pas avoir d'autre choix
01:26:37 que de traverser la Manche.
01:26:39 J'ai très peur, mais que puis-je faire ?
01:26:42 Rien.
01:26:44 Nous sommes sans domicile, nous vivons dans cette jungle.
01:26:48 C'est très difficile.
01:26:50 D'autres, en revanche, préfèrent rester en France.
01:26:53 C'est le cas de ce Soudanais.
01:26:55 Aller en Angleterre ? Non.
01:26:58 La France est mon premier choix.
01:27:00 Je veux apprendre, aller à l'école, aller à l'université.
01:27:03 Les Soudanais se tuent tous les jours.
01:27:05 Au Soudan, il y a des meurtres tous les jours.
01:27:07 Certains habitants interrogés redoutent que de plus en plus
01:27:10 de migrants s'installent dans le Pas-de-Calais
01:27:12 par crainte d'être expulsés au Rwanda.
01:27:15 Pour pas se faire expulser, ils vont rester en France.
01:27:17 C'est fini, ils vont faire des campements partout.
01:27:19 Ils bougeront plus.
01:27:21 Il y a des fois 200-300 migrants qui passent sur l'avenue.
01:27:24 On les retrouve à errer à droite et à gauche.
01:27:27 On est désespérés, on ne sait pas quoi faire.
01:27:29 On est démunis, on ne sait pas quoi faire.
01:27:31 Une situation déjà intenable, la police aux frontières
01:27:34 demande des effectifs supplémentaires.
01:27:36 La pression migratoire, on ne la vit pas, on la subit,
01:27:39 que ce soit de la part des policiers ou que ce soit
01:27:42 de la part des riverains.
01:27:43 On est face à une problématique qui n'a pas d'issue à ce jour.
01:27:46 Tout ce qui est possible pour nous à ce jour,
01:27:48 c'est d'avoir de l'effectif supplémentaire.
01:27:50 Depuis le début de l'année, le nombre de personnes
01:27:53 ayant traversé clandestinement la Manche a augmenté
01:27:56 de plus de 20 % par rapport à 2023.
01:27:59 Dans l'actualité, également, cette peine de mort
01:28:01 prononcée à l'encontre d'un rappeur iranien.
01:28:03 Toumaj Salehi est l'un des visages du mouvement
01:28:06 de contestation qui a suivi la mort de Massa Amini en Iran.
01:28:10 En France, le ministère des Affaires étrangères
01:28:12 juge cette peine inacceptable.
01:28:15 Son portrait a été brandi dans de nombreuses manifestations
01:28:19 ces dernières années, comme ici à Lyon,
01:28:22 pour dénoncer la répression du régime iranien.
01:28:24 Toumaj Salehi, un rappeur extrêmement populaire,
01:28:27 condamné à mort pour avoir soutenu le mouvement
01:28:30 de libération des femmes iraniennes.
01:28:32 L'homme était en prison depuis fin 2022.
01:28:34 Il en est sorti, et quand il en est sorti récemment,
01:28:37 après une condamnation de 6 ans et quelques mois de prison,
01:28:41 il a eu l'outrecuidance, et en tout cas, je trouve, moi,
01:28:44 le grand courage de parler de ce qu'il a vécu en prison,
01:28:46 et c'est ce qui lui a été reproché dans un deuxième temps,
01:28:48 et ce qui a conduit à sa réincarcération.
01:28:50 Donc on a affaire, encore une fois, à quelqu'un
01:28:52 qui prend des risques inconsidérés pour son peuple,
01:28:54 pour son pays.
01:28:55 À travers ses chansons et sur les réseaux sociaux,
01:28:58 le rappeur de 33 ans avait soutenu le mouvement de contestation
01:29:01 déclenché après la mort de Massa Amini,
01:29:03 une jeune kurde iranienne détenue par la police des Mors,
01:29:06 qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire
01:29:09 imposé aux femmes.
01:29:10 Le ministère français des Affaires étrangères
01:29:12 juge la condamnation à mort du rappeur inacceptable.
01:29:15 La France condamne avec vigueur cette décision
01:29:17 qui s'ajoute aux nombreuses autres condamnations à mort
01:29:20 et exécutions injustifiables liées aux manifestations
01:29:23 de l'automne 2022 en Iran.
01:29:25 L'Iran pratique la peine capitale à grande échelle.
01:29:28 Selon Amnesty International, l'année dernière,
01:29:31 853 personnes ont été exécutées dans le pays.
01:29:34 Enfin aux Etats-Unis, l'immunité totale invoquée
01:29:38 par Donald Trump pourrait être rejetée par la Cour suprême.
01:29:41 L'ancien président des Etats-Unis est visé par quatre procédures.
01:29:44 La décision de la plus haute juridiction américaine
01:29:47 pourrait avoir un énorme impact à Roald D. Mann
01:29:50 à la condition qu'elle tombe avant les élections
01:29:52 de novembre prochain. Expliquez-nous.
01:29:54 Alors Donald Trump, son équipe, a demandé l'immunité présidentielle
01:29:58 pour quelqu'un qui n'est plus à la Maison-Blanche
01:30:01 parce que quand il est à la Maison-Blanche,
01:30:03 il a la procédure d'impeachment,
01:30:05 qui est la seule chose qui peut le juger.
01:30:07 Mais après, ça ne s'implique plus.
01:30:09 Mais il pense que oui.
01:30:10 Alors Trump fait face à quatre procès, vous l'avez dit.
01:30:12 Celui-ci est le seul procès fédéral
01:30:14 et donc les choses sont allées beaucoup plus vite.
01:30:17 L'accusation, c'est obstruction à la bonne marche
01:30:19 de l'élection présidentielle de 2020
01:30:22 lors des émeutes de janvier 2021.
01:30:25 Alors l'équipe de Trump estime que les ex-présidents
01:30:28 bénéficient d'une immunité pour tous les accommis
01:30:31 pendant leur présidence.
01:30:32 Sinon, comment oseraient-ils agir pendant leur présidence
01:30:35 si on peut les poursuivre ?
01:30:37 Après, tout le monde serait paralysé.
01:30:39 Ça, c'est l'argument.
01:30:40 Alors la Cour suprême semble penser
01:30:43 qu'il n'y a pas d'immunité présidentielle
01:30:46 après que vous ayez quitté la Maison-Blanche,
01:30:48 sauf qu'il pourrait y en avoir quelques-uns,
01:30:51 quelques-unes de ces immunités,
01:30:53 car vous ne pouvez pas absolument faire n'importe quoi.
01:30:57 Donc, est-ce que c'est dans votre capacité privée
01:31:00 que vous avez agi, ou publique ?
01:31:02 Voilà, vous ne pouvez pas demander à votre majordome
01:31:05 de donner un coup de pied aux chiens d'à côté.
01:31:07 Bon, ça, c'est un peu le côté privé.
01:31:09 Alors le procès, voilà.
01:31:11 Si la Cour suprême décide que le président
01:31:15 a une immunité mais pas complète,
01:31:17 alors repasse le ballon, le bébé,
01:31:19 à une autre Cour qui va encore statuer
01:31:21 sur quel aspect exact.
01:31:23 Et voilà que le procès ne commencera pas
01:31:25 avant le 6 novembre,
01:31:27 et qu'on aura un président éventuellement élu,
01:31:29 Donald Trump,
01:31:31 qui lui subirait un procès pénal,
01:31:34 c'est du jamais vu,
01:31:36 dans le panorama constitutionnel des États-Unis.
01:31:40 Eh bien, on vous retrouvera à ce moment-là
01:31:42 pour nous faire part de toutes ces décisions.
01:31:43 Merci beaucoup, Harold Duhamel.
01:31:45 Voici qui conclut votre journal.
01:31:46 On accueille les invités pour m'accompagner
01:31:48 pour cette dernière heure de 180 minutes info.
01:31:50 Sabrina Medjeba est restée.
01:31:51 Je rappelle que vous êtes essayiste et sociologue.
01:31:53 Merci à vous.
01:31:54 A vos côtés, Pierre-Henri Bovis, avocat.
01:31:56 Bienvenue sur ce plateau.
01:31:57 On accueille également Robert Reda.
01:31:58 Bienvenue.
01:31:59 Vous êtes député Renaissance de l'Essonne.
01:32:01 Tom Abonnet, également, nous a rejoints.
01:32:03 On va retourner du côté de Sciences Po Paris,
01:32:06 dont le blocus est complet depuis plusieurs heures maintenant,
01:32:09 avec un lot d'étudiants qui a grossi
01:32:12 au fur et à mesure que la journée avançait,
01:32:15 avec toujours à la houlette de cette mobilisation LFI.
01:32:19 Rima Hassan est sur place.
01:32:21 Jean-Luc Mélenchon a fait diffuser un message audio
01:32:24 pour encourager à protester contre le sort des Gazaouis aujourd'hui.
01:32:30 Et Rima Hassan a même parlé de soulèvement
01:32:33 dans un tweet dans lequel elle appelait à se réunir aujourd'hui.
01:32:35 On va prendre la teneur de ce qui se passe sur place
01:32:38 avec l'une de nos reportères sur le terrain.
01:32:40 Bonjour.
01:32:41 Quelle est l'atmosphère ?
01:32:42 Est-ce que ce lot d'étudiants de Paris à la mi-journée
01:32:45 a encore grossi ?
01:32:47 Ou en a-t-on à peu près sur le même nombre ?
01:32:49 C'est-à-dire une centaine, je crois.
01:32:51 Il y a un tel vacarme, à vrai dire,
01:33:02 sur le terrain, qu'on va prendre le relais avec vous, Tom Abonnet.
01:33:05 Il y a une centaine ? Non, là, ils sont plutôt 150.
01:33:10 L'atmosphère, Nelly, commence à être de plus en plus tendue.
01:33:18 Oui, Nelly, l'atmosphère, en effet, commence à être de plus en plus tendue.
01:33:23 Que ce soit avec les journalistes ou même avec les passants,
01:33:26 ils sont de plus en plus nombreux, ils se dispersent,
01:33:29 certains se cagoulent.
01:33:32 Donc voilà, ils ont appris que plusieurs collectifs de soutien
01:33:35 aux victimes et aux otages du Hamas en Israël allaient venir.
01:33:38 Donc ils sont de plus en plus tendus.
01:33:40 Je crois même qu'ils sont arrivés, Nelly.
01:33:42 Donc on va aller se rapprocher.
01:33:45 Mais donc non, la situation n'évolue pas.
01:33:47 Ils sont toujours là, le message est toujours très clair.
01:33:49 Ils ne vont pas bouger.
01:33:51 Ils continuent donc de scander ces slogans,
01:33:56 certains à caractère antisémite,
01:33:58 "From the river to the sea".
01:34:01 Mais donc voilà, l'atmosphère commence tout de même
01:34:04 à être un petit peu tendue ici, Nelly.
01:34:06 - Merci à vous.
01:34:08 Et bien sûr, prenez toutes les précautions nécessaires.
01:34:10 Ce n'est pas la peine d'aller non plus vous mettre dans...
01:34:13 Vous jeter dans la gueule du loup.
01:34:15 Thomas Bonnet, peut-être pas très étonnant,
01:34:18 puisqu'on revient à la nature de ce tweet
01:34:20 qui avait été publié par Ima Hassen,
01:34:22 qu'on va peut-être apercevoir en début de journée,
01:34:24 avant même que ce blocus n'intervienne.
01:34:26 On voit d'ailleurs sur ces images les tensions
01:34:28 auxquelles faisait référence notre reporter,
01:34:30 et qui disait "Toutes et tous à Sciences Po Paris,
01:34:33 l'heure est au soulèvement".
01:34:35 C'est quelque chose de l'ordre de l'encouragement
01:34:37 à un climat quasi insurrectionnel, en fait.
01:34:39 - Oui, c'est un terme qu'elle a assumé ensuite face caméra,
01:34:42 puisqu'elle est arrivée sur place
01:34:44 et que les journalistes l'ont interrogée,
01:34:46 en faisant clairement le lien entre la situation aux Etats-Unis
01:34:49 et la situation à Sciences Po à Paris,
01:34:51 en disant qu'il y avait une lame de fond à gauche,
01:34:53 que la question palestinienne était aujourd'hui
01:34:55 la question structurante de la gauche.
01:34:57 Je reprends les termes de Ima Hassen.
01:34:59 On peut noter quand même que la ministre
01:35:01 de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
01:35:03 est aussi dans un tweet.
01:35:05 Elle parle d'irresponsabilité totale de Ima Hassen.
01:35:07 Elle fait référence au terme de soulèvement
01:35:09 qui a été employé.
01:35:11 "Un jour pour la paix, puis le suivant pour le soulèvement.
01:35:13 Le cynisme électoral n'autorise pas tout."
01:35:15 Et c'est vrai qu'on voit aussi dans cette mobilisation
01:35:17 de la France Insoumise une forme de clientélisme.
01:35:19 D'une part parce qu'ils veulent essayer d'attirer
01:35:21 les jeunes vers ce scrutin des élections européennes
01:35:23 qu'ils boudent habituellement,
01:35:25 et aussi parce qu'ils sont en opposition.
01:35:27 Par exemple, avec Raphaël Glucksmann,
01:35:29 on voit beaucoup d'élus insoumis depuis ce matin.
01:35:31 Al Paguay, le candidat tête de liste
01:35:33 du Parti Socialiste,
01:35:35 parce que lui a une position plus modérée
01:35:37 sur la question palestinienne.
01:35:39 Et c'est aussi une façon pour eux de créer une nouvelle fois du clivage.
01:35:41 - Robert Reda, ce clientélisme
01:35:43 a-t-il ou doit-il avoir
01:35:45 des limites aujourd'hui ?
01:35:47 Et au fond, est-ce que ce scrutin n'est pas une vitrine
01:35:49 pour toutes les questions
01:35:51 autres que celles ayant trait à l'Union Européenne
01:35:53 aujourd'hui et aux enjeux vraiment européens ?
01:35:55 - D'abord, je voudrais dire
01:35:57 qu'en regardant ces images,
01:35:59 je crois que le seul drapeau qui doit flotter au fronton
01:36:01 de nos universités et au campus
01:36:03 de Sciences Po Paris, c'est le drapeau français.
01:36:05 Ni le drapeau palestinien, ni le drapeau
01:36:07 d'un quelconque autre État. Pourquoi ?
01:36:09 Parce que l'université française,
01:36:11 elle a des valeurs. Ces valeurs, c'est les valeurs
01:36:13 de la liberté d'expression,
01:36:15 c'est les valeurs aussi de l'universalisme.
01:36:17 Et on voit ici que
01:36:19 quelques-uns,
01:36:21 j'espère une minorité,
01:36:23 essayent de prendre en otage
01:36:25 une école qui est une école de la libre-pensée.
01:36:27 Vous savez, ce matin, j'étais dans une circonscription
01:36:29 avec des lycéens qui veulent faire des études
01:36:31 de sciences politiques et qui regardent Sciences Po
01:36:33 avec les yeux qui brillent.
01:36:35 Parce qu'ils pensent pouvoir,
01:36:37 s'ils y entrent, y apprendre l'esprit critique,
01:36:39 l'éveil au monde, la nuance,
01:36:41 la modération.
01:36:43 Et les images que nous voyons là,
01:36:45 c'est l'inverse de ce à quoi doit préparer
01:36:47 une université et en particulier une université française.
01:36:49 Et ensuite, s'agissant
01:36:51 des élections européennes, on voit que la technique
01:36:53 de la France Insoumise, c'est toujours la même.
01:36:55 C'est de créer du conflit dans la société.
01:36:57 C'est d'importer des conflits dans la rue française.
01:36:59 Alors même que
01:37:01 les Français aujourd'hui sont préoccupés par des sujets
01:37:03 très concrets, leur pouvoir d'achat,
01:37:05 leur avenir, l'identité de la France
01:37:07 dans une Europe puissante.
01:37:09 Et cette manière de vouloir
01:37:11 créer du clivage et puis
01:37:13 d'enfermer aussi la jeunesse dans des cases,
01:37:15 surtout si elle n'est pas
01:37:17 française depuis plusieurs générations,
01:37:19 en essayant de lui assigner une position
01:37:21 politique qui est loin des valeurs
01:37:23 d'émancipation que veut la jeunesse de France.
01:37:25 On voit que c'est les méthodes de la France Insoumise,
01:37:27 c'est la méthode de la violence, du conflit
01:37:29 et de la division de la société française.
01:37:31 Le fameux chaos
01:37:33 permanent. On peut aussi
01:37:35 dresser un parallèle, évidemment, j'aimerais qu'on
01:37:37 en parle un petit peu cet après-midi avec ce qui se passe
01:37:39 aux Etats-Unis. On ne peut pas ne pas le faire
01:37:41 parce que les choses sont en train de se corser
01:37:43 encore plus aux Etats-Unis ou sur des campus.
01:37:45 On pense évidemment à Columbia en première
01:37:47 instance,
01:37:49 à Sabrina Medjuber.
01:37:51 Les étudiants juifs sont invités
01:37:53 par certains de leurs professeurs
01:37:55 à rester chez eux parce que le danger
01:37:57 est trop présent, trop prégnant. On ne voudrait
01:37:59 évidemment pas en arriver à ça, même s'il y a déjà eu
01:38:01 des signaux d'alerte à Sciences Po
01:38:03 Paris il y a quelques jours encore. - Oui, le 13 mars
01:38:05 notamment, c'était cette jeune fille qui s'était faite
01:38:07 limoger parce qu'elle a été insultée
01:38:09 de "salsionniste" et on lui avait refusé
01:38:11 l'entrée dans l'amphithéâtre où se
01:38:13 déroulent désormais
01:38:15 maintenant les meetings politiques
01:38:17 de la France Insoumise. Effectivement, il y a un parallèle
01:38:19 à faire avec l'université
01:38:21 de Yale et de Columbia.
01:38:23 Et tout ça a une histoire, c'est-à-dire
01:38:25 que les universités américaines
01:38:27 très très promptes au
01:38:29 wauquisme. Tout à l'heure, je parlais de l'import-export
01:38:31 des névroses, de ce que nous
01:38:33 avons finalement rédigé
01:38:35 la "French Theory" où
01:38:37 les Gilles Deleuze, les Michel Foucault,
01:38:39 les Jacques Derrida, inspirés de
01:38:41 Heidegger, apprenaient qu'il fallait
01:38:43 déconstruire le savoir, donc déconstruire
01:38:45 la norme. Et à partir de là, on a eu la
01:38:47 déconstruction de la blanchité,
01:38:49 on a eu la déconstruction
01:38:51 du genre, avec la fameuse
01:38:53 papesse Gisite Bettler qui récemment
01:38:55 avait déclaré que le Hamas était une forme de
01:38:57 résistance. Ces gens-là sont des leaders d'opinion,
01:38:59 ils sont très écoutés par cette jeunesse
01:39:01 complètement captivée
01:39:03 par l'idéologie
01:39:05 "Woke". Donc oui, il y a un parallèle à faire
01:39:07 entre les campus américains et
01:39:09 les campus français, mais ça ne date pas d'aujourd'hui.
01:39:11 Je rappelle qu'après le mouvement
01:39:13 BLM, suite à l'assassinat de
01:39:15 George Floyd, on a vu fleurir
01:39:17 dans certains campus américains,
01:39:19 notamment Chicago, dans le campus de
01:39:21 l'Illinois, des tracts distribués
01:39:23 comme présentant le privilège
01:39:25 juif similaire
01:39:27 au privilège blanc.
01:39:29 Vous aviez eu des campagnes
01:39:31 sur Twitter, des hashtags
01:39:33 #JewishPrivilege. J'avais cité
01:39:35 tout à l'heure un chiffre sur
01:39:37 les crimes qui ont été commis
01:39:39 pendant l'année 2020, qui concernent quand même
01:39:41 55% des Américains de confession
01:39:43 juive. Vous lisez par exemple toute la littérature
01:39:45 de Philip Roth à New York, qui
01:39:47 explique très très bien qu'aux Etats-Unis,
01:39:49 il y a un antisémitisme culturel
01:39:51 très très profond entre l'extrême
01:39:53 gauche qui le considère comme étant
01:39:55 les Juifs
01:39:57 comme étant les capitalistes
01:39:59 prédateurs, et en même temps l'extrême droite
01:40:01 très ancrée aux Etats-Unis, qui
01:40:03 la considère comme une menace à l'identité
01:40:05 nationale. Et tout ça, malheureusement,
01:40:07 se réverbère. En France,
01:40:09 on a une explosion des actes
01:40:11 antisémites, plus de 1000%. Là, on en est
01:40:13 à 1763.
01:40:15 Récemment, un vieux monsieur s'est
01:40:17 fait tabasser parce qu'il portait une
01:40:19 kippa. On a vu des
01:40:21 croix et des étoiles taguer
01:40:23 dans nos murs, dans les murs de
01:40:25 nos immeubles. Donc oui, malheureusement,
01:40:27 tout ça a des répercussions. Le chaos que vous
01:40:29 évoquiez, parce que c'est la volonté, évidemment,
01:40:31 de polariser le débat public
01:40:33 en faveur de la question palestinienne,
01:40:35 parce qu'il sait très bien que la question
01:40:37 palestinienne est une variable de
01:40:39 l'islamité. L'islamité, c'est la
01:40:41 captation de ce vote communautaire
01:40:43 très, très cher à la France insoumise
01:40:45 parce qu'elle n'a plus du tout aucun programme
01:40:47 et que, d'un point de vue quantitatif, c'est
01:40:49 très important pour la France insoumise.
01:40:51 Pierre-Henri Bovis, j'aimerais qu'on s'arrête quand même quelques instants sur ces images
01:40:53 parce que notre reporter nous disait
01:40:55 qu'ils étaient une centaine, il y a encore une
01:40:57 heure ou deux. Là, de fait, on voit qu'il y a un sit-in
01:40:59 d'ailleurs qui est en train de prendre place.
01:41:01 On aperçoit assez distinctement sur ces
01:41:03 images qu'il y a de fait trois ou quatre cents
01:41:05 personnes, sans doute pas d'ailleurs
01:41:07 tous des étudiants de Sciences Po,
01:41:09 ça mériterait vérification.
01:41:11 Et puis donc, ces kéfiés, ces affiches
01:41:13 dont on peine à savoir d'ailleurs
01:41:15 si elles prennent partie pour
01:41:17 l'un ou l'autre
01:41:19 des belligérants aujourd'hui.
01:41:21 Est-ce que ça vous atterre ? Est-ce qu'il y a quelque
01:41:23 chose d'ailleurs sur le plan politique
01:41:25 et si ça devait déraper ?
01:41:27 Là, je m'adresse à l'avocat que vous êtes
01:41:29 qui pourrait être répréhensible
01:41:31 qui pourrait être sur le terrain de
01:41:33 l'incitation à la violence ou à la haine
01:41:35 à l'issue de la journée
01:41:37 ou des prochains jours ?
01:41:39 Un point important a été
01:41:41 souligné par M. le député Robin Rédart
01:41:43 Sciences Po est l'école
01:41:45 de la pensée, de la libre-pensée.
01:41:47 Il ne faut pas oublier que Sciences Po
01:41:49 est née d'une volonté d'un homme
01:41:51 qui s'appelle Émile Boutmy, qui a d'ailleurs
01:41:53 légué son nom à un grand amphithéâtre
01:41:55 célèbre de Sciences Po
01:41:57 et qui, lorsqu'il a fondé cette école, avait
01:41:59 ces mots qui avaient un sens
01:42:01 en plus à l'époque, les mots de Saint-Just
01:42:03 après la Révolution, en disant "est-ce que sous le
01:42:05 sceptre des rois, vous avez des grands orateurs ?"
01:42:07 La réponse est non, il y a un silence assourdissant.
01:42:09 Et il crée cette école
01:42:11 pour que justement on ait une école de la libre-pensée
01:42:13 du débat et qu'on
01:42:15 fasse des mots, des armes
01:42:17 et non pas que justement on s'en remette
01:42:19 à la violence, mais à la violence
01:42:21 plutôt verbale, où
01:42:23 les idées sont trop choc.
01:42:25 Et Sciences Po
01:42:27 Sciences Po
01:42:29 qu'on connaît,
01:42:31 ce sont des débats animés
01:42:33 où justement les tels s'affrontent
01:42:35 et on en sort là avec
01:42:37 soit des convictions renversées
01:42:39 ou alors avec des convictions
01:42:41 maintenues, des positions
01:42:43 que nous avons pu mettre
01:42:45 en avant. Et aujourd'hui
01:42:47 Sciences Po ne reflète
01:42:49 plus du tout cet état d'esprit
01:42:51 en faisant un sit-in dans Sciences Po
01:42:53 en bloquant l'école, en utilisant la violence
01:42:55 parce qu'on
01:42:57 ne l'a pas dit, mais il y avait des tentes
01:42:59 installées dans Sciences Po.
01:43:01 C'est quand même hallucinant, ceux qui ont fait
01:43:03 cette école-là, de voir à quel point
01:43:05 cette école se dégrade, se détériore
01:43:07 par en déliquescence totale
01:43:09 avec des étudiants
01:43:11 d'ailleurs, c'est une bonne question, est-ce que ce sont des étudiants
01:43:13 de Sciences Po ou pas ? En tout cas des jeunes
01:43:15 qui bloquent cette école de la libre-pensée
01:43:17 avec des tentes, en bloquant
01:43:19 en empêchant les cours de se dérouler
01:43:21 et surtout en empêchant
01:43:23 l'accès, en se rendant
01:43:25 en possession des lieux et en plus de cela
01:43:27 et chose encore plus
01:43:29 alarmant, terrifiant, si vous l'avez très bien dit
01:43:31 en mettant en avant
01:43:33 des drapeaux qui ne sont pas en plus
01:43:35 les drapeaux français
01:43:37 on l'entend compte tenu du contexte
01:43:39 mais effectivement c'est quelque chose qui est
01:43:41 atterrant et qui est inquiétant
01:43:43 et qui aussi traduit une
01:43:45 certaine atmosphère
01:43:47 délétère aujourd'hui
01:43:49 de l'atmosphère en France
01:43:51 et qui aujourd'hui à mon avis
01:43:53 a un effet, c'est mon effet, on a un effet
01:43:55 de loupe grossissant de
01:43:57 cette ambiance pesante aujourd'hui en France
01:43:59 et le fait
01:44:01 que la police intervienne
01:44:03 et évidemment là aussi
01:44:05 un point de bascule
01:44:07 inquiétant et en même temps
01:44:09 nécessaire parce que justement
01:44:11 on a une école de la libre-pensée
01:44:13 qui est aujourd'hui bloquée
01:44:15 par la force physique. - Mais est-ce que justement les leaders de la France insoumise
01:44:17 pourront être tenus pour en partir responsables
01:44:19 de ce qui se passe aujourd'hui dans les prochaines heures ?
01:44:21 - S'il devait y avoir des dérapages
01:44:23 qui pourraient conduire effectivement
01:44:25 à ce qu'il y ait des émeutes par exemple
01:44:27 à mon avis certains
01:44:29 pourraient engager lourdement leur responsabilité
01:44:31 déjà aujourd'hui il y a une responsabilité
01:44:33 qui est évidemment une responsabilité
01:44:35 morale, vous l'avez
01:44:37 très bien dit en plus, ce qui est d'autant plus
01:44:39 détestable et que la France insoumise
01:44:41 aujourd'hui instrumentalise complètement un conflit
01:44:43 qui laisse
01:44:45 quand même des milliers de morts
01:44:47 et instrumentalise ce conflit à des fins
01:44:49 électorales parce qu'on est en période électorale
01:44:51 c'est d'autant plus écoeurant
01:44:53 et détestable, plus de cela
01:44:55 maintenant c'est une école qui est prise en otage
01:44:57 donc effectivement
01:44:59 ces leaders de la France insoumise
01:45:01 à mon avis pourraient engager
01:45:03 effectivement leur responsabilité d'autant plus
01:45:05 s'il y avait des débordements
01:45:07 plus sérieux. - Thomas Bonnet, on a entendu
01:45:09 un message tout à l'heure, j'ai dit
01:45:11 la voix d'outre-tombe parce que ça faisait
01:45:13 il y avait un côté un peu mécanique
01:45:15 et froid dans la communication de Jean-Luc Mélenchon
01:45:17 depuis l'Arménie tout à l'heure
01:45:19 ça a été diffusé à l'adresse de ses étudiants
01:45:21 ou en tout cas de ceux qui se sont
01:45:23 réunis ce matin
01:45:25 il a pris soin quand même d'employer des mots
01:45:27 qui ne dérangent pas
01:45:29 il est resté relativement sobre
01:45:31 dans sa communication, à la différence
01:45:33 par exemple d'une rima Hassan
01:45:35 j'imagine à dessein parce qu'il marche un peu sur des oeufs
01:45:37 en ce moment. - Sans doute l'expérience politique de Jean-Luc Mélenchon
01:45:39 le conduit à savoir
01:45:41 ce qu'il peut ou ne pas dire
01:45:43 lorsqu'il s'exprime en public
01:45:45 le terme de soulèvement de Rima Hassan
01:45:47 je parle sur le contrôle de l'avocat qui était avec nous
01:45:49 pourrait potentiellement être retenu
01:45:51 comme une appel à une incitation
01:45:53 à un soulèvement
01:45:55 à une manifestation
01:45:57 - Elle a dit "leur être en soulèvement"
01:45:59 - ça pourrait être caractérisé comme
01:46:01 répréhensible, lorsqu'elle a été interrogée
01:46:03 elle a dit assumer ce terme, mais elle ne l'a pas repris
01:46:05 donc peut-être entre temps elle a été
01:46:07 conseillée de ne pas l'utiliser de nouveau
01:46:09 parce que ça pourrait être repris
01:46:11 en tout cas ce que l'on voit, en effet
01:46:13 déjà on voit les images qui sont saisissantes
01:46:15 devant Sciences Po
01:46:17 - Oui, et les slogans sont beaucoup plus nourris qu'il y a encore
01:46:19 ne serait-ce qu'une demi-heure
01:46:21 - Après ce qu'on comprend, il y a un autre groupe qui est arrivé
01:46:23 ce que je voulais dire aussi
01:46:25 c'est que pour la gauche, cette question palestinienne
01:46:27 c'est évidemment le seul sujet de campagne pour la France Insoumise
01:46:29 Rima Hassan est en fait
01:46:31 la véritable tête de liste de la France Insoumise
01:46:33 - Oui, elle éclipse complètement Manon Brie
01:46:35 - Manon Brie tente tant bien que mal d'aller sur d'autres sujets
01:46:37 et on voit que l'actualité éclipse totalement
01:46:39 son discours au profit de Rima Hassan
01:46:41 et vous entendez dans l'espace public
01:46:43 à gauche, des voix qui s'élèvent pour
01:46:45 faire de cette question palestinienne
01:46:47 la question qui relancerait d'une certaine
01:46:49 manière une union de la gauche
01:46:51 ou de ce qu'il en reste
01:46:53 - Un autre temps sur le lèvement et puis on retrouvera notre reporter sur place
01:46:55 parce qu'elle va nous raconter effectivement
01:46:57 comment la tonalité a changé
01:46:59 ces dernières minutes - Mais parce que cette instrumentalisation
01:47:01 a aussi un effet très pervers
01:47:03 qui pourrait aussi consister
01:47:05 à dire "mais de toute manière nous ne voulons pas de débat
01:47:07 la question palestinienne doit être mise de côté
01:47:09 de toute manière, on ne veut pas en entendre parler"
01:47:11 Ce qui est faux c'est que, évidemment
01:47:13 le sujet là n'est pas les convictions
01:47:15 il peut y avoir les défenseurs de la Palestine
01:47:17 comme les défenseurs d'Israël, c'est pas le sujet
01:47:19 le sujet là est qu'on a
01:47:21 un groupe politique qui engage
01:47:23 des étudiants à bloquer une école
01:47:25 et ce que je disais tout à l'heure justement pour Sciences Po
01:47:27 qui est normalement l'école du débat
01:47:29 où on pourrait avoir d'ailleurs des représentants
01:47:31 justement de telle ou telle cause
01:47:33 qui débattent entre eux, c'est très bien
01:47:35 ce sont des jeunes étudiants qui débattent
01:47:37 c'est pas le sujet, mais là maintenant
01:47:39 si on bloque une école en plus de ça avec des
01:47:41 des pancartes, je sais plus qui l'a dit tout à l'heure
01:47:43 mais en tout cas avec des pancartes qui clairement
01:47:45 ont des relents antisémites
01:47:47 c'est très inquiétant, très alarmant
01:47:49 et heureusement que la police intervient à ce niveau là
01:47:51 Alors, notre reporter qu'on retrouve
01:47:53 en direct, racontez-nous un petit peu
01:47:55 ce que vous entendez autour de vous
01:47:57 et si la tension est toujours palpable
01:47:59 comme vous nous le décriviez
01:48:01 il y a encore quelques minutes
01:48:03 Libérez les otages ! Libérez les otages !
01:48:13 Ecoutez Nelly, vous le voyez
01:48:15 plusieurs collectifs de soutien
01:48:17 aux victimes et aux otages
01:48:19 du Hamas sont arrivés
01:48:21 donc là forcément ils s'affrontent depuis tout à l'heure
01:48:23 ils sont littéralement
01:48:25 face à face, donc oui
01:48:27 la situation est de plus en plus
01:48:29 tendue, Nelly, vous le voyez
01:48:31 vous l'entendez, je vais laisser peut-être
01:48:33 les images parler d'elles-mêmes
01:48:35 quelques secondes
01:48:37 Vous faites quoi avec les bébés de Gaza ?
01:48:41 Vous n'avez pas peur !
01:48:43 Vous n'avez pas peur !
01:48:45 Faites attention !
01:48:47 Il faut pas fermer !
01:48:49 C'est pas bon ?
01:48:59 La revolution vient du fascisme !
01:49:07 Faites attention !
01:49:13 Il n'y a pas du tout de police
01:49:15 j'entendais en plateau
01:49:17 il n'y a pas du tout de police
01:49:19 pour le moment
01:49:21 Il faut que ça se chauffe un petit peu
01:49:23 autour de vous
01:49:25 Bon
01:49:27 Vivez les otages !
01:49:29 Vivez les otages !
01:49:31 Vivez les otages !
01:49:33 Vivez les otages !
01:49:35 Vivez les otages !
01:49:37 Vivez les otages !
01:49:39 Bon, alors
01:49:41 on a perdu visiblement
01:49:43 on peut aisément comprendre que
01:49:45 pour la situation ambiante, ce soit compliqué
01:49:47 de s'exprimer, voire même de trouver
01:49:49 un moyen de le faire de manière discrète
01:49:51 parce que quand même, on est aussi exposés
01:49:53 quand on fait ce rôle de journaliste
01:49:55 donc on va laisser notre équipe un petit peu de côté
01:49:57 On voit visiblement que sur ces images
01:49:59 les tensions sont en train de croître
01:50:01 Il y a des hommes et femmes
01:50:03 qui sont casqués
01:50:05 cagoulés pour certains, qui commencent à vouloir en découdre
01:50:07 Il y a des faces à face un peu plus tendues
01:50:09 qui sont en train de s'établir
01:50:11 Est-ce que vous craignez, Roba Reda
01:50:13 que cela ne donne encore une image
01:50:15 délétère de ce genre de mobilisation
01:50:17 à l'issue de la journée ?
01:50:19 Ce que nous voyons, c'est
01:50:21 un message qui est très éloigné du message
01:50:23 de paix que nous devons
01:50:25 collectivement porter. Mais quand je vois
01:50:27 les affiches de la France Insoumise
01:50:29 avec une jolie colombe appelant
01:50:31 à la paix et à la concorde
01:50:33 entre les peuples et entre les Français, on voit bien que
01:50:35 leurs militants
01:50:37 leurs troupes, ceux qu'ils essayent
01:50:39 d'instrumentaliser au service d'un projet politique
01:50:41 ne font que semer
01:50:43 la violence et le chaos dans nos rues
01:50:45 et qu'il y a d'un côté
01:50:47 des personnes qui veulent
01:50:49 rappeler qu'un mort est un mort
01:50:51 et qu'il faut déplorer
01:50:53 les morts des deux côtés
01:50:55 et qu'il faut aussi effectivement penser
01:50:57 aux otages, parce que tout cela
01:50:59 provient d'une attaque terroriste, islamiste
01:51:01 celle du Hamas, du 7 octobre
01:51:03 2023, et puis il y a d'autre côté
01:51:05 des militants d'un parti politique
01:51:07 qui essayent, là encore, d'attiser
01:51:09 non seulement le chaos
01:51:11 mais aussi de faire croire
01:51:13 à un grand nombre de nos concitoyens
01:51:15 que
01:51:17 finalement, ils sont
01:51:19 les mêmes victimes que les victimes
01:51:21 d'un conflit qui n'est pas
01:51:23 sur notre sol
01:51:25 et on voit là
01:51:27 malheureusement, concrètement, visuellement
01:51:29 ce qu'est le danger du projet
01:51:31 de l'extrême gauche. On essaie déjà
01:51:33 de se grimer, de se masquer, de ne pas apparaître
01:51:35 sur les images alors que les esprits
01:51:37 sont en train de s'échauffer
01:51:39 c'est lié aussi à la densité dans cette rue
01:51:41 qui est en train de grossir
01:51:43 et vous avez remarqué qu'il y avait quelques slogans
01:51:45 déjà sur ces pancartes, Thomas Bonnet.
01:51:47 Oui, en fait, on a du mal à distinguer un peu
01:51:49 les différents protagonistes, on imagine
01:51:51 qu'il y a une sorte de démarcation
01:51:53 entre ceux qui étaient là tout à l'heure
01:51:55 pour bloquer Sciences Po, qui sont des militants
01:51:57 de la cause palestinienne, et puis
01:51:59 des membres du collectif 7 octobre, d'après ce que
01:52:01 nous rapportait notre équipe sur place
01:52:03 et c'est vrai qu'on a su ça face à face et on pouvait s'étonner aussi
01:52:05 du fait qu'il n'y ait pas de cordon de sécurité
01:52:07 par les forces de l'ordre. On ne les aperçoit pas du tout
01:52:09 sur ces images ailleurs. Alors peut-être
01:52:11 qu'ils vont intervenir, mais c'est vrai qu'on s'est étonné
01:52:13 de cette image, de ce face à face
01:52:15 vraiment palpable devant Sciences Po.
01:52:17 Bon, qu'est-ce que ça vous inspire, Sabrina Medjuber ?
01:52:19 Ça vous inquiète, là, pour la suite
01:52:21 de la journée ou pas plus que ça ?
01:52:23 C'est-à-dire que là, on a assisté en direct
01:52:25 à la claire polarisation
01:52:27 entre cette convergence
01:52:29 des luttes autour de la question
01:52:31 palestinienne et les personnes qui appellent
01:52:33 à la libération des otages, ce qui est
01:52:35 substantiellement la première des quêtes
01:52:37 que nous devrions tous collectivement
01:52:39 réclamer.
01:52:41 Là, effectivement, il y a
01:52:43 un risque de
01:52:45 renforcement, je vais dire,
01:52:47 du mouvement dans une
01:52:49 dérive sécuritaire
01:52:51 puisque là, on les voit se rassembler,
01:52:53 on voit des personnes cagoulées,
01:52:55 ça risque, encore une fois, de se
01:52:57 conflictualiser davantage, de se
01:52:59 polariser
01:53:01 davantage. On verra
01:53:03 ce qui va se passer par la suite, j'espère que
01:53:05 les forces de l'ordre interviendront
01:53:07 assez rapidement, mais
01:53:09 là, c'est vraiment, si vous voulez,
01:53:11 l'artefact de la
01:53:13 victoire communicationnelle
01:53:15 du Hamas, c'est-à-dire que le Hamas,
01:53:17 qui est une organisation terroriste, a réussi
01:53:19 par le biais,
01:53:21 justement, de toute cette agrégation,
01:53:23 que ce soit les médias, que ce soit les universitaires
01:53:25 ou que ce soit les politiques,
01:53:27 à déconstruire la substance
01:53:29 terroriste, islamiste
01:53:31 de son mouvement. C'est là
01:53:33 le vrai danger, c'est-à-dire que ce nouveau
01:53:35 progressisme identitaire a réussi
01:53:37 à déconstruire le terrorisme,
01:53:39 plutôt qu'effectivement de s'agréger
01:53:41 autour de la question, certainement
01:53:43 des deux États, et à juste titre,
01:53:45 parce que la cause paestienne doit être défendue
01:53:47 à titre, encore une fois, légitime
01:53:49 et c'est très noble, mais en même temps,
01:53:51 on est aussi en devoir de demander
01:53:53 la libération des otages, on rappelle quand même ce que c'est
01:53:55 que le Hamas, pardon, ce ne sont pas des
01:53:57 dapuntissants, il y a 130 otages. Absolument,
01:53:59 c'est une organisation terroriste qui a
01:54:01 élaboré un projet génocidaire
01:54:03 contre Israël, rédigé dans sa charte,
01:54:05 avec en plus, en préliminaire,
01:54:07 les protocoles
01:54:09 des sages de Sion, tout
01:54:11 le projet eschatologique du Hamas
01:54:13 est défini dans sa charte,
01:54:15 on a eu récemment même des déclarations
01:54:17 d'Ahmad al-Nassar, un représentant
01:54:19 de l'émir du Qatar, dire que de toute façon
01:54:21 ça devra et ça doit continuer,
01:54:23 l'éradication
01:54:25 de l'état d'Israël, donc on est
01:54:27 malheureusement dans cette conflictualisation
01:54:29 permanente qui va
01:54:31 à mon sens,
01:54:33 s'accroître, en raison
01:54:35 non seulement des déclarations des
01:54:37 politiques, mais aussi en réaction
01:54:39 de ces étudiants qui mobilisent
01:54:41 encore une fois un établissement
01:54:43 dont Pierre-Henri parlait,
01:54:45 un établissement d'élite censé
01:54:47 éclairer la pensée, censé faire oeuvre
01:54:49 de libre arbitre, censé
01:54:51 être, comment dire,
01:54:53 le réceptacle de la liberté
01:54:55 d'expression, là on assiste
01:54:57 à une polarisation, à une conflictualisation
01:54:59 du débat de la question païssienne
01:55:01 qui est vraiment inquiétante.
01:55:03 Alors, ce qui est intéressant c'est que sur cette image
01:55:05 j'aimerais juste qu'on s'attache à Samuel Lejoyeux
01:55:07 de l'organisation des étudiants
01:55:09 juifs, on a vu
01:55:11 ces hommes vêtus de noir
01:55:13 s'établir une sorte de cordon,
01:55:15 des casques, des catboules pour certains, on peut
01:55:17 imaginer que ce soit aussi un service d'ordre venu
01:55:19 en soutien à ces
01:55:21 étudiants que vous voulez aussi donner de la voix,
01:55:23 ce ne serait pas la première fois qu'il y a un face-à-face,
01:55:25 on l'a déjà vu il y a quelques jours,
01:55:27 aux abords de ce même établissement,
01:55:29 Thomas Bonnet, entre étudiants
01:55:31 de confession juive, qui
01:55:33 précisément s'étaient vus barrer la route de certains
01:55:35 amphis, et
01:55:37 ces pro-palestiniens, c'est là que
01:55:39 les choses risquent de se corser.
01:55:41 En tout cas on n'est plus du tout sur la même configuration de manifestation
01:55:43 que celle aperçue avant, puisque
01:55:45 certains se sont grimés, les masques
01:55:47 sont portés désormais
01:55:49 et ils vont systématiquement par ces manifestants.
01:55:51 Oui c'est vrai qu'on a un face-à-face
01:55:53 qui a l'air particulièrement tendu, on ne peut que
01:55:55 se réjouir pour l'instant qu'il n'y ait pas de
01:55:57 confrontation directe, et on espère que ça
01:55:59 n'arrivera pas et que les forces de l'ordre permettront
01:56:01 à chacun de manifester
01:56:03 à une distance, peut-être aussi pour
01:56:05 éviter qu'il y ait des
01:56:07 bagarres, tout simplement, entre les différents participants.
01:56:09 On voit aussi que c'est une bataille de l'image.
01:56:11 Il y a quelques drapeaux israéliens aussi.
01:56:13 Il y a des drapeaux israéliens, de l'autre côté des drapeaux palestiniens,
01:56:15 mais aussi des drapeaux français, et on a entendu,
01:56:17 vous avez deviné, la Marseillaise qui a été entonnée
01:56:19 à un moment par ceux qui réclament
01:56:21 la libération des otages
01:56:23 qui sont encore entre les mains du Hamas.
01:56:25 Donc c'est aussi une bataille de l'image, et d'ailleurs on le voit,
01:56:27 il y a énormément de caméras aussi autour
01:56:29 de ce rassemblement, et donc qui n'est plus
01:56:31 aujourd'hui, à l'heure où on se parle, un sit-in
01:56:33 simplement pour la cause palestinienne,
01:56:35 mais l'illustration
01:56:37 des fractures que peuvent provoquer
01:56:39 ce conflit
01:56:41 au Proche-Orient. - On vient d'apercevoir ces
01:56:43 pancartes, il y a différents slogans
01:56:45 évidemment, mais là je viens d'apercevoir une pancarte avec
01:56:47 le fameux hashtag #BringThemHome,
01:56:49 en référence aux otages
01:56:51 qui sont toujours à Gaza,
01:56:53 otages israéliens.
01:56:55 Évidemment la crainte c'est que ça se termine
01:56:57 en bataille
01:56:59 rangée ou à main nue, enfin je veux dire, on n'est jamais
01:57:01 à l'abri de ça. - En fait ce qui est aussi inquiétant
01:57:03 c'est que quand même Sciences Po
01:57:05 est censé aussi forger l'élite de demain
01:57:07 et notamment les futurs responsables
01:57:09 politiques. - Et pas des chiffonniers.
01:57:11 Pas des batailles de chiffonniers.
01:57:13 - Non mais en tout cas,
01:57:15 normalement, quand on voit justement les différents
01:57:17 gouvernements qui se succèdent, on retrouve quand même des anciens
01:57:19 étudiants de Sciences Po, donc a priori
01:57:21 ceux que
01:57:23 nous voyons là, peut-être parmi eux
01:57:25 figurent les
01:57:27 futurs ministres ou secrétaires d'Etat.
01:57:29 C'est d'ailleurs assez inquiétant
01:57:31 mais ça a traduit aussi
01:57:33 un délitement
01:57:35 de la politique comme on
01:57:37 assiste d'ailleurs tragiquement depuis quelques années
01:57:39 avec Jean-Luc Mélenchon
01:57:41 qui par exemple n'hésite pas
01:57:43 à faire du tête contre tête
01:57:45 avec des policiers, en hurlant que
01:57:47 la République c'est lui.
01:57:49 Avec Thomas Porte qui n'hésite
01:57:51 pas à s'afficher fièrement
01:57:53 en photo avec un
01:57:55 ballon sur lequel figure
01:57:57 la tête d'un ministre, d'Olivier Dussopt.
01:57:59 Bon, donc c'est que
01:58:01 dans l'ADN
01:58:03 de l'extrême gauche, il y a une violence
01:58:05 qui n'est pas verbale, qui est physique.
01:58:07 On essaie d'impressionner,
01:58:09 on essaie de... - On veut en découdre.
01:58:11 - Comment ? On veut en découdre,
01:58:13 on essaie d'impressionner, on essaie d'intimider.
01:58:15 Clairement, on est dans
01:58:17 la menace.
01:58:19 Ce n'est pas étonnant
01:58:21 que les partisans, les militants,
01:58:23 quasiment les fanatiques
01:58:25 du gourou
01:58:27 Jean-Luc Mélenchon,
01:58:29 aujourd'hui, même dans
01:58:31 des institutions comme Sciences Po,
01:58:33 en viennent aux mains et décident de
01:58:35 quitter la parole pour aller en découdre
01:58:37 directement dans la rue. Mais c'est d'autant
01:58:39 plus inquiétant que ces jeunes-là,
01:58:41 il y a aussi, bon,
01:58:43 une autre génération, quand même un peu plus âgée,
01:58:45 mais en tout cas, la jeune
01:58:47 génération,
01:58:49 aujourd'hui, c'est clairement inquiétant
01:58:51 parce que c'est elle qui, demain, a priori,
01:58:53 sera aux manettes
01:58:55 de ce pays. - Vous êtes inquiets ?
01:58:57 Un petit peu, là, pour l'avenir ?
01:58:59 Quand vous voyez ce formatage
01:59:01 des cerveaux et des esprits
01:59:03 qui semble un peu uniforme,
01:59:05 en tout cas pour ce qui concerne Sciences Po Paris,
01:59:07 aujourd'hui ? - Écoutez, je vais vous
01:59:09 le dire comme je le pense.
01:59:11 Je ne suis pas inquiet dans la mesure où je pense que
01:59:13 ces images,
01:59:15 ce message, celui que nous essayons de porter,
01:59:17 de démasquer
01:59:19 la France insoumise,
01:59:21 l'extrême gauche,
01:59:23 elles vont permettre, dans quelques semaines, aux Français
01:59:25 de dire "stop". Et dire "stop",
01:59:27 c'est, par exemple, souvenir
01:59:29 une construction européenne qui, aujourd'hui,
01:59:31 promeut la paix,
01:59:33 la paix au Proche-Orient,
01:59:35 la paix à nos portes en Ukraine.
01:59:37 Nous allons avoir
01:59:39 un choix stratégique à faire. Quand le président
01:59:41 de la République, hier à la Sorbonne,
01:59:43 dit que l'Europe est mortelle,
01:59:45 oui, avec des individus comme ceux-là,
01:59:47 l'Europe, la paix, la concorde
01:59:49 entre les peuples sont
01:59:51 ce qui nous a fondés,
01:59:53 mais ce qui, aujourd'hui, est en grave
01:59:55 danger à cause de militants
01:59:57 extrémistes, à cause de militants de la haine,
01:59:59 à cause de militants du chaos, à cause de militants de la guerre,
02:00:01 en fait. - Donc vous croyez à un sursaut,
02:00:03 en raison de ces images qui peuvent
02:00:05 - En tout cas, ce que j'espère,
02:00:07 et j'appelle nos concitoyens
02:00:09 à le faire. Nous avons,
02:00:11 nous, une arme pacifique qui s'appelle
02:00:13 un bulletin de vote et qui permet de dire "non"
02:00:15 et de clairement renvoyer tous les militants
02:00:17 de la haine dans
02:00:19 leur groupuscule. Jean-Luc Mélenchon
02:00:21 a essayé de faire sortir ces groupuscules
02:00:23 pro-Hamas
02:00:25 et, effectivement,
02:00:27 pro-terroriste, disons-le,
02:00:29 en en faisant une force politique
02:00:31 pour le pays autour de lui.
02:00:33 Et je pense que nous avons,
02:00:35 collectivement, de gauche, de droite,
02:00:37 nous, les Français, à dire "stop" à cette
02:00:39 tentation du chaos et cette tentation
02:00:41 de l'importation de la guerre sur notre territoire.
02:00:43 La France, c'est pas la guerre. La France,
02:00:45 c'est la paix. L'Europe, c'est la paix.
02:00:47 Et ces militants-là, à travers
02:00:49 Rima Hassane, qui est présente, à travers
02:00:51 les candidats de la France insoumise aux élections
02:00:53 européennes, essayent de construire l'Europe de la guerre,
02:00:55 la France de la guerre. - On va tenter d'écouter
02:00:57 un peu ce qui se dit
02:00:59 au sein de ce
02:01:01 cortège.
02:01:03 On sait pas trop, maintenant, parce qu'il y a deux cortèges, à vrai dire.
02:01:05 On va en reparler dans un instant.
02:01:07 - Gauchistes, fascistes !
02:01:09 Gauchistes, fascistes !
02:01:11 Gauchistes, fascistes !
02:01:13 Gauchistes, fascistes !
02:01:15 - LFI !
02:01:17 LFI !
02:01:19 LFI !
02:01:21 - France ! France !
02:01:23 France ! France !
02:01:25 France ! France !
02:01:27 France !
02:01:29 France !
02:01:31 France !
02:01:33 France !
02:01:35 France !
02:01:37 France !
02:01:39 - L'Europe, c'est la paix.
02:01:41 La France, c'est la paix.
02:01:43 La France, c'est la paix.
02:01:45 La France, c'est la paix.
02:01:47 La France, c'est la paix.
02:01:49 La France, c'est la paix.
02:01:51 La France, c'est la paix.
02:01:53 C'est Sciences Po qui doit agir maintenant pour éviter ça.
02:01:57 Ce que créent ces manifestants, c'est exactement ça.
02:02:03 C'est exactement cette violence.
02:02:05 - Reculez, bande de patriques !
02:02:07 - Samuel Lejoyeux, dont je parlais tout à l'heure,
02:02:11 Thomas Bonnet, là, il semble que la tension s'établisse autour de cette banderole,
02:02:16 sur laquelle d'ailleurs je peine à apercevoir ce qui est inscrit réellement.
02:02:19 Peut-être que vous pouvez m'aider les uns et les autres.
02:02:21 - On n'a pas pu lire, mais on voit la bousculade.
02:02:24 On voit qu'il y a une bousculade assez permanente.
02:02:26 On voyait d'ailleurs Samuel Lejoyeux bien en peine de pouvoir nous répondre,
02:02:28 parce qu'il était bousculé, semble-t-il, par l'autre côté.
02:02:32 C'est vrai qu'on a ce face-à-face depuis tout à l'heure.
02:02:34 Lui dit qu'il veut justement éviter la confrontation,
02:02:36 et c'est tout à son honneur justement d'essayer de ne pas rentrer dans une échauffourée
02:02:41 qui pourrait dégénérer, et c'est ce qu'on redoute en voyant ces images depuis plusieurs minutes maintenant.
02:02:46 Et on aperçoit aussi, alors je crois savoir que l'un certain nombre d'élus de la France Insoumise
02:02:50 ont quitté les lieux, mais on a aperçu tout à l'heure Carlos Martins Milongo,
02:02:53 qui est un député de la France Insoumise, on voyait son écharpe tricolore.
02:02:56 Donc certains sont encore sur les lieux où Thomas Porte était là.
02:03:01 Je ne sais pas s'ils ont quitté les lieux.
02:03:02 Ce que l'on voit aussi dans le récit qui commence à en être fait sur les réseaux sociaux,
02:03:06 c'est qu'ils dénoncent, ils font une sorte d'inversion accusatoire,
02:03:09 ils dénoncent une provocation de ces personnes qui demandent simplement la libération des otages
02:03:14 qui sont aux mains du Hamas.
02:03:16 Donc on est déjà dans un récit qui est en train de s'inverser pour ce qui concerne les militants LFI et pro-palestinien.
02:03:22 En tout cas il y a des invectives qui pleuvent de part et d'autre, c'est sûr, on en a entendu quelques-unes.
02:03:28 Tout cela sous l'œil des caméras, mais étonnamment en tout cas,
02:03:33 sans présence policière, ou en tout cas sans cordon policier,
02:03:37 peut-être qu'ils sont aux abords, on imagine qu'ils sont dans les rues adjacentes.
02:03:41 Pour l'instant il n'y a pas d'ordre à intervenir ou à disperser tout cela.
02:03:47 Voici, j'en parle, ils sont donc au fond de cette rue de l'université,
02:03:52 et prêts évidemment à intervenir si les choses devaient dégénérer.
02:03:58 Peut-être qu'une partie de ces militants ont aussi revêti des masques
02:04:02 en prévision de tir de gaz lacrymogène,
02:04:05 comme c'est souvent le cas dans les manifestations qui tournent le mal d'air.
02:04:08 Surtout que ça va être compliqué pour les forces de l'ordre de faire une dispersion,
02:04:14 puisque la rue Saint-Guillaume est une rue assez étroite,
02:04:18 perpendiculaire au boulevard Saint-Germain.
02:04:21 Vu le monde qu'il y a, s'il devait y avoir une charge des CRS,
02:04:25 on se demande bien où est-ce que tous ces gens-là pourraient aller.
02:04:28 Pour l'évacuation, ça va prendre un certain temps à mon avis.
02:04:31 Les forces de l'ordre ne pourront pas comme ça décider,
02:04:34 malhumilitarie, de tous les disperser.
02:04:37 Ce qu'il faut éviter également, ce sont les dégradations.
02:04:40 Les dégradations des vitrines, des dégradations des portées de l'école.
02:04:44 On n'est jamais à l'abri que d'autres factions se grèvent sur ce genre de manifestation.
02:04:53 On n'est pas encore au milieu de journée, donc on ne va pas présager de la suite.
02:04:56 On espère que les esprits vont se calmer.
02:04:59 Ces images en disent long aussi.
02:05:01 On parlait tout à l'heure de la responsabilité politique,
02:05:04 de l'agitation ambiante et du chaos permanent,
02:05:07 pour reprendre une expression souvent associée à Jean-Luc Mélenchon,
02:05:10 qu'il tente de créer malgré tout, quoiqu'en étant à distance.
02:05:15 On l'a entendu tout à l'heure depuis l'Arménie, Sabrina Medjeber.
02:05:18 Effectivement, ça n'est pas fait pour apaiser le climat ambiant.
02:05:22 C'est tout ça de con. D'ailleurs, il l'a consacré dans ses ouvrages,
02:05:25 La Révolution, le Cahot, etc.
02:05:28 Il a toujours ce...
02:05:29 Le bruit et la fureur.
02:05:30 Le bruit et la fureur, exactement.
02:05:32 Ce champ lexical qui appartient à la conflictualisation du débat.
02:05:36 Jean-Luc Mélenchon n'a plus rien d'autre à offrir comme projet politique
02:05:41 que celui, encore une fois, de la sédition,
02:05:44 de la violence, qu'elle soit verbale ou physique.
02:05:49 En tout cas, l'incitation à la violence.
02:05:51 Moi, quand je lis le tweet de Mme Rima Hassan,
02:05:53 je me dis que ça y est, en fait, elle a gagné.
02:05:56 L'heure est au soulèvement.
02:05:57 Eh bien, voilà, on y est. L'heure est au soulèvement.
02:05:59 Elle a gagné sa petite bataille idéologique de la journée.
02:06:03 Oui, malheureusement, c'est le dogme de la France insoumise.
02:06:09 La France insoumise qui est généralement accompagnée,
02:06:13 quelles que soient ses actions,
02:06:15 notamment, je me souviens à Sainte-Soline,
02:06:17 de ce qu'on appelle la jeune garde,
02:06:20 c'est-à-dire une petite milice qui n'hésite pas
02:06:23 à en découdre avec les forces de l'ordre,
02:06:25 à en découdre avec les manifestants.
02:06:27 Espérons qu'il ne soit pas présent là, aujourd'hui.
02:06:29 Mais je trouve ça vraiment désolant comme spectacle,
02:06:33 parce que cette circonscription étrangère,
02:06:36 qui est donc la circonscription de la Palestine,
02:06:38 qui appartient à M. Jean-Luc Mélenchon
02:06:42 et Mme Rima Hassan, septième sur sa liste,
02:06:45 ne fait que desservir, finalement, la cause palestinienne,
02:06:50 qui est une cause, encore une fois, que l'on peut
02:06:52 et que l'on doit défendre, si l'on estime qu'on a envie de la défendre.
02:06:56 Au même titre que l'existence de l'Etat d'Israël, encore une fois.
02:07:00 Et malheureusement, le débat, là, n'est pas du tout placé
02:07:04 sous cet angle du dialogue,
02:07:07 sous cet angle de la nuance intellectuelle,
02:07:09 du débat apaisé.
02:07:11 On en vient exactement aux objectifs de M. Jean-Luc Mélenchon,
02:07:14 de M. Thomas Porte, qu'on a vu, dont Pierre-Henri rappelait encore une fois...
02:07:17 - De ce point de vue, ils ont réussi dans leur entreprise, aujourd'hui ?
02:07:20 - Oui, bien sûr, bien sûr, ils ont réussi dans leur entreprise.
02:07:23 Ils sont très satisfaits, là, c'est l'auto-prophétie réalisatrice
02:07:27 de la violence intrinsèque, encore une fois,
02:07:30 à la doctrine de la France insoumise,
02:07:33 que ce soit sur la question palestinienne
02:07:35 ou que ce soit sur la question, notamment, de l'écologie.
02:07:37 On sait que c'est un parti politique
02:07:39 qui a simplement observé les débats parlementaires
02:07:41 pour se rendre compte qu'ils ne sont pas dans la subtilité,
02:07:44 la nuance et l'apaisement, la France insoumise.
02:07:46 - Oui, ils vous transmettent un peu le lot quotidien.
02:07:48 - Absolument.
02:07:49 - Donc, on parlait de sécurité.
02:07:52 De fait, entre-temps, vous voyez, les policiers qui ont senti
02:07:55 quand même que les choses étaient en train de, peut-être,
02:07:58 potentiellement mal tourner, sont arrivés et se sont mis en faction.
02:08:02 On aperçoit toujours, d'ailleurs, Carlos Milongo,
02:08:05 dont vous parliez tout à l'heure, sur ces images,
02:08:08 se sont mis, voilà, face aux manifestants de part et d'autre
02:08:11 pour tenter d'apaiser un peu le climat.
02:08:13 C'est toujours un peu délicat, ce moment,
02:08:15 où il faut disperser la manifestation,
02:08:17 sachant que l'université est toujours bloquée
02:08:19 et qu'après, il faudra peut-être procéder
02:08:21 dans un deuxième temps au déblocage de l'université.
02:08:23 - Oui, et puis, il y a une portée très symbolique de ces images.
02:08:25 C'est-à-dire qu'on a assisté pendant de longues minutes
02:08:27 à ce face-à-face entre, d'un côté, des militants insoumis,
02:08:30 pour certains d'entre eux, en tout cas, pro-palestiniens,
02:08:32 et ceux qui réclament la libération des otages
02:08:34 pour que, finalement, les forces de l'ordre
02:08:36 doivent les séparer et les écarter de plusieurs mètres.
02:08:39 Il y a une symbolique aussi très forte au moment où on parle
02:08:41 beaucoup des fractures en France, de l'importation du conflit
02:08:44 qui est instrumentalisée aussi par certaines formations politiques.
02:08:47 Alors, entre-temps, j'ai aussi pu déchiffrer
02:08:49 ce qu'il y avait sur cette fameuse banderole.
02:08:51 C'est un collectif qui se définit comme juif et décolonial.
02:08:54 Donc, on imagine aussi avec des propos qui pouvaient être
02:08:57 perçus comme outranciers pour une partie des personnes
02:09:00 qui sont rassemblées devant Sciences Po.
02:09:03 - Et donc, les policiers qui se sont mis entre les deux groupes
02:09:07 pour éviter, effectivement, qu'on en vienne à main,
02:09:09 ça vous désole, au fond, Robin Reda, ce genre d'image ?
02:09:13 Vous vous dites là, voilà, c'est vraiment ce qu'il y a de plus désastreux
02:09:17 à montrer alors que d'autres vivent un calvaire sans fin,
02:09:20 d'ailleurs, de parait d'autres sur le terrain au Proche-Orient.
02:09:23 - C'est-à-dire que, on parlait du bruit et la fureur,
02:09:26 ce slogan de Jean-Luc Mélenchon, le bruit des obus,
02:09:29 la fureur des bombes, c'est effectivement ce que vivent
02:09:32 les civils là-bas au Proche-Orient.
02:09:35 Et pour aller sur le fond, on trouve qu'un sit-in comme celui-là,
02:09:40 là où il est désolant, c'est qu'il invisibilise totalement
02:09:43 et il caricature la position de la France.
02:09:46 La position de la France, c'est quoi ? C'est une vie équivaut à une vie.
02:09:51 Et nous sommes aux côtés des civils qui meurent au Proche-Orient,
02:09:54 qu'ils soient du côté d'Israël ou du côté de la bande de Gaza.
02:09:58 Et la France, comme l'Europe, comme d'autres pays d'Orient,
02:10:03 apporte leur aide, leur aide humanitaire, pour faire en sorte
02:10:06 que les civils souffrent le moins possible de cette guerre
02:10:09 en attendant qu'elle s'arrête, on l'espère tous, le plus vite possible.
02:10:12 Mais la réalité, c'est qu'avec des slogans comme
02:10:15 "From the river to the sea", ce qu'ils souhaitent, ces militants,
02:10:18 c'est la poursuite de la guerre.
02:10:21 Tous les connaisseurs du dossier du Proche-Orient le savent.
02:10:24 - Via l'annihilation d'Israël ? - Bien sûr, c'est l'invisibilisation,
02:10:28 c'est l'éradication de l'État d'Israël, ce slogan.
02:10:31 Donc c'est la poursuite de la guerre, sans fin.
02:10:34 C'est pas du tout le cesser le feu, c'est la poursuite de la guerre.
02:10:37 Et je crois que la voie de la France, la voie de l'Europe, encore une fois,
02:10:41 sont des voies qui sont autrement plus importantes à soutenir en cette période
02:10:45 que la voie de poignée de militants du chaos.
02:10:48 Là on voit clairement les forces de l'ordre qui se sont positionnées
02:10:51 entre les deux groupes et qui les tiennent maintenant à bonne distance
02:10:54 les uns des autres. Donc voilà, ça a un petit peu permis de,
02:10:58 momentanément en tout cas, faire retomber la tension.
02:11:02 Pour l'instant c'est un peu le statu quo, on verra comment ça évolue
02:11:05 dans les prochaines minutes, heures, sachant qu'il y a toujours un risque.
02:11:08 On a souvent suffisamment commenté de manifestations,
02:11:11 et de fins de manifestations, de dispersions de cortèges sur cette antenne
02:11:14 pour savoir que la nuit arrivant, parfois les choses dégénèrent encore.
02:11:19 Donc on va évidemment suivre ça comme le lait sur le feu.
02:11:23 On tentera de joindre notre équipe aussi sur le terrain
02:11:26 pour voir un petit peu quelle est la teneur des échanges
02:11:29 et ce que disent d'ailleurs les policiers à l'endroit de ces deux groupes constitués.
02:11:32 C'est-à-dire "rentrez chez vous" ou "calmez-vous momentanément".
02:11:36 On ne sait pas tellement quelles sont les instructions,
02:11:38 parce que pour l'instant il n'y a pas de charges à proprement parler,
02:11:40 il n'y a pas de dispersion non plus.
02:11:42 C'est vraiment ce que je disais, le statu quo complet qui s'est établi.
02:11:47 Mais bon voilà, c'est quand même l'image marquante de cette semaine.
02:11:50 Et Pierre-Henri Mauvis, le politique a encore, malheureusement,
02:11:55 une capacité d'incantation qui parvient à ses fins sur le terrain.
02:12:03 En même temps quand on a 20 ou 21 ans, c'est plus facile d'y être sensible.
02:12:06 Oui, c'est ce que je disais, d'autant plus quand des politiques
02:12:09 font la promotion de la violence dans leurs propos, dans leurs gestes,
02:12:13 dans leur attitude, dans leur digression des règles.
02:12:20 Donc évidemment que les militants derrière suivent
02:12:23 et lorsqu'ils envoient des messages également de violence,
02:12:27 de soulèvement, de révolte, de révolution, peu importe le terme,
02:12:31 ces jeunes-là suivent également.
02:12:33 Ce qui est désolant parce que le rôle même d'un politique,
02:12:38 et le dialogue, et la discussion, et le débat,
02:12:41 et d'aller débattre soit à l'Assemblée, soit alors sur le terrain
02:12:46 en période électorale pour ensuite se faire élire,
02:12:48 ce n'est pas appeler à des révolutions, ce n'est pas instrumentaliser
02:12:51 en plus des conflits à des fins électorales,
02:12:53 ce n'est pas non plus instrumentaliser des conflits
02:12:55 pour aller endoctriner une partie de la jeunesse.
02:12:57 Donc ce qui est sûr c'est qu'aujourd'hui la France Insoumise
02:13:00 porte une vraie responsabilité, une lourde responsabilité morale.
02:13:03 Je le rappelais tout à l'heure, en plus avec des responsables politiques
02:13:07 qui franchement ne sont pas un exemple.
02:13:09 D'ailleurs on l'a vu encore récemment et ça ne les a pas calmés
02:13:12 certains politiques qui ont été convoqués en justice.
02:13:16 Il faut le rappeler parce que la France Insoumise
02:13:19 peut-être demain s'appellera la France Incarcérée,
02:13:21 mais en tout cas du moins nous avons...
02:13:23 - Ça avait commencé avec Mathilde Panot, Rima Hassan a aussi reçu une convocation
02:13:25 pour la politique du terrorisme.
02:13:27 - Et franchement en plus je le dis et en même temps vous savez quoi,
02:13:31 je le regrette parce qu'en période électorale
02:13:33 que des politiques se retrouvent convoqués en justice,
02:13:36 cela aussi pose question.
02:13:38 Est-ce qu'un politique n'est pas aussi libre d'exprimer une opinion
02:13:42 quand bien même on pourrait la combattre ensuite sur le terrain des idées
02:13:45 pour ne pas justement se retrouver à s'expliquer devant un poste de police.
02:13:50 Mais le fait même qu'une partie de cette gauche
02:13:54 ait aussi tant instrumentalisé l'institution judiciaire
02:13:58 pour essayer d'abattre la droite,
02:14:00 qu'il y ait un retour de bon branle,
02:14:02 franchement c'était bien cherché et c'est bien trouvé.
02:14:04 - Ce n'est pas la première fois non plus, on se souviendra longtemps quand même
02:14:07 de La République c'est moi au moment de la perquisition de Jean-Luc Mélenchon
02:14:10 qui a l'air de dire que la justice ne pouvait pas s'en prendre à sa personne.
02:14:15 Et après derrière la victimisation permanente,
02:14:17 si on parle du chaos, on peut aussi parler de victimisation.
02:14:20 - C'est une image qui a fait beaucoup de tort à Jean-Luc Mélenchon
02:14:22 auprès de l'opinion dans le grand public
02:14:24 et on voit que les pratiques n'ont pas tellement changé du côté des insoumis.
02:14:28 Vous avez cité Mathilde Panot, Rima Hassan,
02:14:30 on peut aussi parler de Daniel Obono
02:14:32 qui a quand même estimé que le Basque est un mouvement de résistance.
02:14:36 On sait qu'il y a un élu municipal de Échirol par exemple
02:14:39 qui avait été condamné, alors qu'il a été condamné en première instance
02:14:41 pour avoir tenu à peu près les mêmes propos,
02:14:43 condamné pour apologie du terrorisme.
02:14:45 Donc Daniel Obono pourrait elle aussi être condamné.
02:14:47 On rappelle que la plainte a été déposée par Gérald Darmanin directement.
02:14:51 Donc effectivement il y a une sorte de ligne rhétorique
02:14:55 qui s'est créée dans les propos des élus insoumis,
02:14:58 en tout cas d'une partie d'entre eux
02:15:00 et qui effectivement n'est pas de nature à les honorer.
02:15:03 - Avant de retrouver notre reprenteur sur le terrain,
02:15:05 parce qu'elle va nous raconter aussi comment les choses ont évolué et ont tourné ces dernières heures,
02:15:10 Robin Reda, il faudra aussi tirer les enseignements
02:15:13 de ce qui se passe aujourd'hui et dans les jours à venir
02:15:17 sur le scrutin qu'on attend le 9 juin prochain.
02:15:20 Est-ce que c'est de nature à renforcer,
02:15:23 voire même à fédérer autour de la France insoumise
02:15:27 ou au contraire à éloigner les électeurs de ce danger potentiel
02:15:32 et sans cesse incandescent, inflammatoire ?
02:15:35 - En tout cas ce qu'il faut se rappeler c'est que Jean-Luc Mélenchon
02:15:38 a aimanté les forces de gauche lors de la dernière présidentielle
02:15:41 et en particulier lors des élections législatives avec la création de la NUPES
02:15:46 et qu'il a été rejoint par le Parti Socialiste,
02:15:48 qu'il a été rejoint par les Verts.
02:15:51 Et personne ne peut nier découvrir que Jean-Luc Mélenchon
02:15:56 est le leader d'un mouvement qui est complice avec ce que nous voyons ici,
02:16:00 c'est-à-dire des slogans qui sont proches des slogans terroristes du Hamas.
02:16:04 Et ça c'est le cas aujourd'hui, on le voit ici rue Saint-Guillaume à Sciences Po,
02:16:08 mais c'était le cas hier aussi avant les élections de 2022.
02:16:11 Combien de fois nous avons vu ces slogans, ces pancartes, ces drapeaux palestiniens
02:16:15 dans les manifestations, dans les meetings de Jean-Luc Mélenchon.
02:16:18 Et la gauche traditionnelle, j'allais dire, qui essaye aujourd'hui de se faire une virginité
02:16:23 en disant que non, au grand jamais, elle n'a jamais soutenu les slogans antisémites
02:16:27 ou proches des antisémites de Jean-Luc Mélenchon et de ses troupes,
02:16:30 aujourd'hui cette gauche est discréditée.
02:16:32 C'est la gauche qui a milité, qui a soutenu Jean-Luc Mélenchon
02:16:35 aux élections législatives il y a deux ans et qui voulait gouverner avec Jean-Luc Mélenchon.
02:16:40 Il y a une distanciation maintenant, beaucoup ont dit...
02:16:42 C'est facile aujourd'hui pour M. Glucksmann ou pour Mme Toussaint,
02:16:45 c'est facile de se distancer parce qu'il y a des élections européennes
02:16:48 et qu'ils veulent jurer qu'ils n'ont jamais été caution...
02:16:51 - Pour l'enfant du scrutin, tout le monde va se retrouver autour de la mêlecousse.
02:16:53 - Ils veulent jurer qu'ils n'ont jamais été caution de cette stratégie du chaos de Jean-Luc Mélenchon.
02:16:57 En étant l'allié de Jean-Luc Mélenchon aux élections législatives en 2022,
02:17:00 le parti socialiste de M. Glucksmann, les Verts de Mme Toussaint,
02:17:04 ont été les complices des slogans anti-israéliens, anti-juifs,
02:17:10 parfois proches du Hamas, qui aujourd'hui sont scandés par la France Insoumise.
02:17:14 - Notre reporter sur le terrain, avant 2, 3, 8, 10 minutes pour conclure sur ce plateau,
02:17:19 racontez-nous comment les choses ont évolué
02:17:21 et où on en est, on a l'impression que la situation est un petit peu figée pour l'instant.
02:17:36 - Oui Nelly, plusieurs collectifs de soutien aux victimes et aux otages du Hamas en Israël sont arrivés.
02:17:43 Il y a environ maintenant 30 minutes,
02:17:47 il y avait parmi eux le collectif du 7 octobre avec sa présidente Aurélie Hassouline,
02:17:51 mais aussi Samuel Lejoyeux, président de l'Union des étudiants juifs de France.
02:17:56 Ils se sont approchés, ils se sont retrouvés face à face,
02:18:01 face aux étudiants de Sciences Po, évidemment beaucoup de tensions, d'insultes.
02:18:08 Cette confrontation qui a duré peut-être 30 minutes,
02:18:13 avant que les forces de l'ordre arrivent et les repoussent.
02:18:17 Donc voilà, les collectifs ont été éloignés, ils sont au bout de la rue maintenant,
02:18:23 et donc il y a un barrage de police entre les deux groupes.
02:18:28 Pour le moment, la situation s'est un petit peu calmée,
02:18:31 mais pendant une petite heure, c'était assez tendu ici devant Sciences Po.
02:18:36 - Samuel Lejoyeux, qu'on a entendu tout à l'heure à votre micro,
02:18:40 est-ce qu'il a expliqué la raison de sa venue avec ses soutiens aujourd'hui ?
02:18:56 - Visiblement, la liaison est un petit peu interrompue avec notre équipe sur le terrain.
02:19:01 Bon, réaction, il nous reste 2-3 minutes avant de passer la main à Paul Scheid,
02:19:06 qui va continuer avec vous de commenter cette actualité.
02:19:09 Olivier de Caron-Fleck vous attend d'ici quelques instants.
02:19:11 Un mot de conclusion sur cette image qui restera l'image de la semaine, malheureusement ?
02:19:15 - Un mot de conclusion, il est triste de voir que les zadistes ont transformé Sciences Po en une zade.
02:19:21 C'est clairement ça aujourd'hui. C'est vraiment l'image qui me vient.
02:19:27 C'est que la rue Saint-Guillaume devient, pourtant en plein cœur de Paris, devient clairement une zade.
02:19:34 - C'est votre sentiment également, Sabrina Medjuber ? Une zone d'occupation, là ?
02:19:38 - C'est pire. Pour moi, Sciences Po est devenue un territoire perdu de la République. Je vous le dis.
02:19:43 - Alors justement, on parle beaucoup de Sciences Po depuis plusieurs semaines.
02:19:46 Est-ce qu'il y a un risque, selon vous, que tout cela, que la porosité qu'on a pu voir avec les États-Unis notamment,
02:19:54 et le fait que ça fasse un petit peu tâche d'huile sur les campus américains,
02:19:57 que ce soit d'ailleurs côté Est avec Columbia et Yale, ou à la côte Ouest traditionnellement,
02:20:02 avec quand même le repère des walkist, on pense à Berkeley, UCLA, Stanford, même à San Francisco,
02:20:08 est-ce que tout cela peut également essaier vers d'autres, soit grandes écoles françaises,
02:20:14 tout à fait respectables et respectées, soit même vers des campus universitaires classiques ?
02:20:19 C'est un peu la crainte. Et c'est peut-être l'espoir secret d'ailleurs de la France insoumise.
02:20:24 - Mais je le redis, Sciences Po, comme toutes les universités, comme toutes les écoles d'enseignement supérieur en France,
02:20:31 doivent être préservées de l'esprit totalitaire. L'université, c'est la liberté.
02:20:37 L'université, c'est la culture, l'éducation et le libre-arbitre.
02:20:42 Et c'est une démonstration ici d'une extrême gauche totalitaire qui essaye d'imposer une vision,
02:20:48 d'imposer une pensée, qui en plus est une pensée non seulement conflictuelle, mais dangereuse.
02:20:53 On peut débattre, on peut débattre dans des amphithéâtres d'universités,
02:20:57 on peut distribuer des tracts et faire des manifestations devant des universités dans l'espace public,
02:21:03 c'est la démocratie. Mais quand on scande des slogans, quand on empêche des étudiants d'étudier,
02:21:09 d'apprendre, de préparer leur avenir, on prône un État totalitaire.
02:21:15 Et là, on a des forces qui clairement sont en train d'utiliser les pires méthodes que la gauche pourtant dénonçait historiquement.
02:21:22 Mais bon, visiblement, ça ne les gêne pas.
02:21:24 Thomas Bonnet, on a quand même aperçu quelques drapeaux français.
02:21:27 Et on repensera longtemps, de toute façon, aux paroles de Jean-Luc Mélenchon ce matin.
02:21:33 Il faudra les mettre en contrepoint aussi de la manière dont cette manifestation a dérivé
02:21:38 et comme le disait Sabrina Medjebar, sans doute, cette prophétie autoréalisatrice n'est pas pour lui déplaire lorsqu'il aperçoit ces images.
02:21:47 Comme le tweet de Rima Hassan vieillira peut-être mal aussi, parce que si les choses venaient à dégénérer,
02:21:52 alors on peut saluer l'intervention des forces de l'ordre, mais si les choses venaient à dégénérer,
02:21:55 le terme de soulèvement qu'a employé la numéro 7 sur la liste des insoumis aux élections européennes pourrait prendre une autre tournure.
02:22:02 Ces images, vous avez dit que ce sont les images qui vont marquer la semaine, je pense que vous avez raison,
02:22:06 elles sont aussi l'illustration des fractures qui traversent notre pays.
02:22:10 Je vous rappelle quand même que, par exemple, lorsque le président de la République s'est rendu à Marseille,
02:22:14 beaucoup de gens l'ont interrogé sur la situation au Proche-Orient.
02:22:17 C'est quelque chose qui est vraiment dans les esprits d'une partie de la population,
02:22:20 avec cette phrase que lui avait dit un jeune, "si vous ne faites rien, les cités vont déborder".
02:22:24 Et finalement, on a aussi cette musique, quand le président de la République ne se rend pas à la marche contre l'antisémitisme,
02:22:29 c'est aussi ça qu'il a à l'esprit.
02:22:31 C'est une illustration de plus des fractures que traversent nos sociétés occidentales de manière générale.
02:22:37 Aux États-Unis, on voit aussi que la présidence de Joe Biden est très embêtée
02:22:41 par rapport justement à ces jeunes qui se mobilisent et qui disent aujourd'hui qu'ils ne vont sans doute pas voter pour Joe Biden,
02:22:47 dans une élection où on sait que chaque voix va compter.
02:22:50 Alors, on voit que pour les dirigeants, c'est compliqué aussi de gérer cette partie de la jeunesse,
02:22:56 parce que c'est une partie seulement de la jeunesse, mais qui se mobilise très fortement.
02:22:59 Et cette cause qui est en train de devenir la question structurante qu'on peut appeler de la gauche ou du mouvement wokiste.
02:23:06 Si on résume un peu les choses, pour ceux qui nous rejoignent, et alors qu'on approche des 17h,
02:23:11 dès le début de la matinée, il y a eu cet appel à se rassembler et à bloquer Sciences Po Paris,
02:23:17 chose faite, à l'issue de quelques heures, ça faisait déjà un certain nombre d'heures d'ailleurs qu'il y avait des militants sur le terrain,
02:23:23 à l'appel d'un collectif pour la Palestine, et évidemment enjouant cela par la France Insoumise,
02:23:30 avec deux de ses leaders, à commencer par Jean-Luc Mélenchon, puis Rima Hassan, numéro 7,
02:23:35 sur la liste LFI aux Européennes, qui, à vrai dire, ne fait campagne que sur cette seule question,
02:23:41 qu'elle connaît à l'évidence parfaitement, mais enfin bon, qui n'a pas étendu le champ des sujets
02:23:46 auxquels elle pouvait s'atteler pour faire campagne.
02:23:49 Et puis voilà, les gens ont répondu présent, visiblement, sans qu'on sache d'ailleurs qui est réellement étudiant,
02:23:54 on voit beaucoup de journalistes aussi au milieu de cette foule, et qui est venu pour militer à proprement parler.
02:24:00 Un autre cortège est arrivé en milieu d'après-midi, avec notamment des étudiants juifs, qui disaient,
02:24:06 ben voilà, pourquoi pas tenter d'entrer aussi dans le campus de Sciences Po, on n'a pas à bloquer les lieux.
02:24:15 Et puis visiblement, ils ont eu un petit accrochage avec les militants qui étaient en face,
02:24:20 et puis sur ces entrefaites sont arrivées les forces de l'ordre, et là, au lointain, vous vous apercevez
02:24:25 ces membres d'organisations étudiantes juives, on l'imagine avec ces petites pancartes,
02:24:31 et ce slogan "Bring them home", en référence aux otages, les 130 otages qui sont toujours maintenus,
02:24:37 retenus contre leur gré par le Hamas à Gaza, et les policiers, les CRS,
02:24:43 qui sont venus établir un cordon pour permettre à tout le monde de reprendre un peu son souffle
02:24:48 et de diffuser un petit peu la tension qui était naissante et qui était très palpable.
02:24:53 Il y a une grosse demi-heure, on sentait que les choses pouvaient assez vite vriller et tourner court.
02:25:00 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ces images. On va rendre l'antenne dans un instant à nos amis de Punchline,
02:25:06 Olivier de Caronfleck et ses invités qui seront avec vous pour vous accompagner et pour suivre,
02:25:12 évidemment, l'évolution de cette manifestation. Je ne sais pas s'ils nous entendent.
02:25:17 On va y aller.
02:25:22 *rire* c'est vrai c'est connu