Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00Bonjour, bienvenue dans 180 minutes info. Dans un instant nous serons aux obsèques de Philippe à Grande-Synthe où on attend sans doute
00:00:07plusieurs milliers de personnes comme à la Marche Blanche il y a quelques jours.
00:00:11Dernier au revoir à cet homme qui a donc été tué dans un guet-apens, une affaire qui a secoué la France, on en reparle dès l'éphéméride, dès la fin de l'éphéméride du jour. C'est parti.
00:00:22Passionnés d'art et de collection, retrouvez votre programme avec Ebay, l'e-commerce original.
00:00:30Ce programme vous est proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:00:39Chers amis, bonjour. Saint Fidèle que nous fêtons aujourd'hui est né en 1578 à Sigmaringen sur les rives du Danube au nord du lac de Constance.
00:00:54Marc Roy, c'est le nom de naissance de Fidèle, se lance dans une brillante carrière d'avocat.
00:01:00En tant que chrétien convaincu, il prend garde à toujours faire preuve de justice et de charité.
00:01:06On plaisante de lui car il réduit les honoraires de ses clients les plus pauvres.
00:01:10Lassé de cette ambiance, il décide de tout quitter.
00:01:14Il devient capucin, c'est-à-dire qu'il devient plus pauvre que pauvre et il adopte le prénom de Fidèle.
00:01:21Après les plaidoiries, le voici donc qui passe aux prédications avec toujours autant de talent, si bien que les foules se pressent pour l'écouter.
00:01:31Il suscite de nombreuses conversions.
00:01:33Les protestants calvinistes, nombreux en Suisse où il est parti enseigner, décident de se débarrasser de lui.
00:01:40Un jour, juste après avoir célébré la messe, il est assassiné par un groupe de tueurs à qui il pardonne juste avant d'expirer.
00:01:49Et voici pour finir une citation de Saint Fidèle que nous pouvons méditer aujourd'hui.
00:01:54Allons où la grâce divine nous appelle, la moisson presse.
00:01:59C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:02:05Ce programme vous a été proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:02:14C'était votre programme avec Ebay. Et pour encore plus d'art et de collection, rendez-vous sur Ebay, l'e-commerce original.
00:02:20De retour avec Vincent Flandèche, à la une du journal Les Obstacles de Philippe Koopman.
00:02:24Je vous en parlais il y a un instant, ça se passe à Grande-Synthe cet après-midi d'ici une grosse demi-heure.
00:02:28Plusieurs centaines de personnes sont attendues pour permettre au plus grand nombre de suivre cette cérémonie.
00:02:32Deux haut-parleurs ont notamment été installés à l'extérieur de l'église.
00:02:35Maxime Legay, vous êtes sur place avec Fabrice Elsner. Les obsèques vont donc débuter d'ici une trentaine de minutes.
00:02:44Oui, bonjour Vincent. Effectivement, c'est cela. Dans une demi-heure maintenant, les obsèques qui s'apprêtent à démarrer.
00:02:51C'est une ville toujours sous choc et endeuillée qui s'apprête à rendre hommage.
00:02:56Philippe, 22 ans, lui qui a été victime d'un guet-apens mortel.
00:02:59Une agression d'une violence inouïe qui l'avait plongé dans le coma avant qu'il ne succombe à ses blessures.
00:03:05Alors après la sidération et l'effroi, place désormais au recueillement ici à Grande-Synthe.
00:03:11Ces obsèques se dérouleront dans cette église Saint-Jacques que vous pouvez voir sur les images de Fabrice Elsner.
00:03:18En cercle restreint à l'intérieur, la famille, les proches d'anciens camarades de lycée de Philippe pourront assister à cette cérémonie.
00:03:26Mais comme vous pouvez le voir sur cette image, ils sont déjà nombreux les habitants de Grande-Synthe à commencer à se rassembler,
00:03:32à se réunir devant cette église pour eux aussi rendre hommage à Philippe.
00:03:37Merci beaucoup Maxime. On vous retrouve d'ici quelques minutes bien sûr pour le début de cette cérémonie empreinte d'émotions à Grande-Synthe.
00:03:44On va partir du côté de Toulouse où un élève de 3e a giflé et menacé de mort son professeur de technologie.
00:03:50L'enseignant venait de reprendre le jeune homme car il perturbait le cours. Ce dernier a d'ailleurs été placé en garde à vue.
00:03:56Les détails avec Mathieu Deveze et Nathan Thémine.
00:03:58Une agression d'une rare violence dans ce collège toulousain.
00:04:02Lundi matin, un élève de 14 ans scolarisé en 3e perturbe le cours de technologie.
00:04:07Rappelé à l'ordre par son professeur, il décide de l'agresser.
00:04:11L'élève s'est levé, l'a pris par le col de sa chemise, l'a plaqué contre le mur et lui a asséné 4 gifles plus exactement.
00:04:20Témoin de la scène, les élèves de la classe interviennent pour protéger l'enseignant. Ce dernier est alors victime de menaces de mort.
00:04:27Ils ont pris leurs camarades qu'ils ont sortis de la salle et à ce moment-là effectivement manifestement l'élève a proféré des menaces en disant des menaces de mort.
00:04:37Je vais te fumer toi, tu verras.
00:04:40Traumatisé, le professeur s'est vu accorder 2 jours d'ITT. Il a également porté plainte.
00:04:45De son côté, l'élève a été exclu temporairement de l'établissement et placé en garde à vue.
00:04:51Selon le rectorat, il avait déjà été convoqué avec ses parents par la direction du collège en raison de son indiscipline.
00:04:58Le parquet précise que l'adolescent souffre de problèmes psychologiques et a été reconnu handicapé.
00:05:04Il devrait être présenté aujourd'hui à un juge des enfants.
00:05:08À Nice, les mineurs de moins de 13 ans sous le régime du couvre-feu à Comté de la semaine prochaine.
00:05:13A partir du 1er mai et pour tout l'été, ils auront interdiction de sortir seuls de 23h à 6h du matin.
00:05:19Une mesure qui vise à diminuer la violence chez les mineurs.
00:05:22Franck Triviaux avec Claude Etarka.
00:05:2515 ans après sa toute première instauration, le couvre-feu pour les moins de 13 ans est de retour à Nice.
00:05:31Une mesure qui semble plutôt bien reçue par les habitants.
00:05:34C'est une bonne chose, les parents doivent prendre en charge leurs enfants et il ne faut pas qu'ils traînent dans la rue le soir.
00:05:40Les enfants sont livrés à eux-mêmes, ils sortent le soir alors qu'ils ne devraient pas.
00:05:44Ça fait un message et les parents prennent moins la responsabilité.
00:05:49Le couvre-feu entrera en vigueur le 1er mai pour toute la période estivale et s'étendra de 23h à 6h du matin.
00:05:56Pour Nourédine Dehbari, présidente d'une association locale, c'est une mesure difficile à mettre en place.
00:06:02La question est comment faire.
00:06:04Là, honnêtement, la question à choisir, c'est très bien que c'est impossible à mettre en place.
00:06:08Comment ils vont contrôler en papier ? On a déjà du mal avec les migrants qu'on a actuellement.
00:06:12Comment ils vont faire en plus de cela ?
00:06:14Pourtant, ce n'est pas la première fois que la ville de Nice connaît des restrictions de déplacement.
00:06:18Un couvre-feu pour les jeunes de moins de 13 ans avait été mis en place entre 2009 et 2020, suivi des différentes mesures liées au Covid-19.
00:06:26C'est réalisable, j'ai envie de vous dire juste que factuellement, nous policiers, on l'a jugé et on a pu le jauger.
00:06:31Pendant la période Covid, on n'a jamais travaillé de manière aussi sécure que pendant cette période-là.
00:06:36Superviser les sorties nocturnes des moins de 13 ans, un symbole fort pour les parents.
00:06:41Alors que la question de la violence des jeunes est de plus en plus préoccupante.
00:06:45Et puis on vous rassure, se baigner dans la Seine sera possible à compter de la fin juin.
00:06:50C'est en tout cas ce qu'a annoncé Anne Hidalgo, un mois avant le début des Jeux Olympiques, reportage de Jean Delacoste.
00:06:57Encore quelques semaines de patience avant de pouvoir se baigner dans la Seine.
00:07:01Illusion pour certains, ce devrait pourtant être rendu possible dès la fin du mois de juin, à en croire la maire de Paris.
00:07:07Il va y avoir ce grand plongeon dans la Seine, que nous sommes en train de travailler sur une fenêtre qui sera autour du 23 juin ou la semaine suivante.
00:07:19Et qui nous permettra de venir goûter l'eau de la Seine, nager dans la Seine.
00:07:26Et qui sera un événement, je dirais, culturel tout autant que sportif, avec sa grande, grande, grande portée symbolique.
00:07:37Déteste grandeur nature un mois avant les épreuves olympiques, alors que de nombreux doutes demeurent quant à la qualité de l'eau.
00:07:44Merci beaucoup, on enchaîne avec la chronique éco, Éric de Ridematten.
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00:07:54Plus d'infos sur domexpo.fr.
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00:08:00Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:08:04Bonjour Éric.
00:08:05Bonjour Nadia.
00:08:06Alors c'est simplification à tous les étages. Fin de la paperasse, fin des formulaires serfa, fin des longues fiches de paix.
00:08:12Vous étiez ce matin avec Bruno Le Maire à Bercy, c'est confirmé ?
00:08:15Alors c'est un beau projet, je vous le dis tout de suite, mais il a raison de le dire Bruno Le Maire.
00:08:19Maintenant, pendant la conférence de presse, j'ai consulté un rapport, je vous l'ai apporté.
00:08:23Voilà, c'est ça le plan de simplification.
00:08:25Vous savez combien il y a de pages dedans ? 66, je ne vous ment pas.
00:08:28Il y a 66 pages dans ce rapport.
00:08:30Alors, des idées, il y en a beaucoup, il y en a qui sont intéressantes.
00:08:33On lit par exemple que les chefs d'entreprise passent 8 heures par semaine sur la paperasse administrative.
00:08:388 heures ! Ils ont affaire à 400 000 normes.
00:08:40Oui, 400 000.
00:08:41Il y a donc de la marge pour simplifier tout cela.
00:08:43Et je vous remonte le rapport, parce que vous ne l'avez pas vu, 66 pages pour faire ça.
00:08:47Rien que ça, je comprends que vous n'y croyez pas trop.
00:08:50C'est possible, bien sûr, c'est une bonne démarche, mais prenez l'exemple des serfa.
00:08:54Page 14 du rapport, vous voyez, je vous montre parce que personne ne voudrait me croire.
00:08:59Il y a écrit noir sur blanc, on va supprimer tous les formulaires.
00:09:02Vous savez qu'il y a 1800 formulaires serfa pour les chefs d'entreprise.
00:09:06Deux tiers sont remplis à la main, imprimés et envoyés à la poste.
00:09:10Rendez compte, ça représente un travail considérable.
00:09:12Alors qu'est-ce qui va se passer ? J'ai posé la question au ministre de l'économie.
00:09:16Il m'a dit non, non, non, finalement, on ne va pas les supprimer, mais simplement simplifier.
00:09:20Donc déjà, vous voyez dans le rapport, ça sera rempli sur Internet.
00:09:23Donc ça sera un transfert de travail sur Internet, tout simplement.
00:09:26Bon, mais la feuille de paie pour les particuliers, ça va donner quoi ?
00:09:29Alors la feuille de paie, je vous ai apporté l'actuelle.
00:09:31Vous allez la voir apparaître à l'écran.
00:09:33Et puis la nouvelle.
00:09:35Alors l'actuelle, il y a 55 lignes, donc on n'y comprend rien.
00:09:37Ce n'est même pas la peine de rester longtemps dessus, on est tous concernés par cela.
00:09:40Et la deuxième qui apparaît, 15 lignes.
00:09:42On a l'impression qu'elle a été coupée en deux.
00:09:44Mais en fait, tout simplement, ce sont les lignes sociales qui ont été supprimées.
00:09:47Il n'y a plus qu'une seule ligne.
00:09:49Et ça permet de se dire une chose, vous gagnez 2 000 euros net en bas de la page.
00:09:53Ça a coûté, ou ça représente 4 000 euros déboursés par le patron.
00:09:57C'est une manière de dire, votre salaire, finalement, il n'est pas si mal que ça,
00:10:00puisque vous gagnez 4 000 euros.
00:10:02Mais entre les deux, il y a toutes les charges sociales françaises, c'est ça.
00:10:05Et puis le patron, ça ne change rien pour lui là-dessus,
00:10:07puisqu'il devra continuer de payer ses cotisations, comme le salarié,
00:10:10et de les faire apparaître sur une feuille.
00:10:12Ça ne veut pas dire qu'elles disparaissent.
00:10:13Conclusion, cette simplification, c'est une bonne idée.
00:10:16À mon sens, ça prendra des années.
00:10:18Rendez-vous compte, dans la liste des pays les plus lourds sur le plan administratif,
00:10:24la France arrive 82e de la liste, 82 sur cette liste,
00:10:28où il y a le plus d'administratifs.
00:10:30Donc il y a vraiment du chemin à faire, alléger le fardeau, c'est très bien.
00:10:33On n'est pas sortis de l'auberge, comme on dit.
00:10:35Pas mieux faire, en résumé.
00:10:36Vous lui donnez une note de combien, d'ailleurs, à l'exécutif là-dessus ?
00:10:38C'est vous qui posez la question ?
00:10:40Oui.
00:10:41C'est toujours des mots, c'est bien, il y a plein de bons engagements,
00:10:43il y a plein de promesses.
00:10:44Merci.
00:10:45La moyenne, on va être gentils, on va donner la moyenne.
00:10:475 sur 10.
00:10:48Encourageant.
00:10:49C'était la chronique éco.
00:11:03Dans un instant, on parle de la campagne pour les européennes,
00:11:09ça a beau ne pas passionner les foules, pour l'instant, on se dit,
00:11:13Fabrice Leggeri, lui, commence à avoir quelques soucis,
00:11:15puisque à la fois la Ligue des droits de l'homme
00:11:17et une association d'aide aux migrants portent plainte contre lui
00:11:20pour complicité de crimes contre l'humanité.
00:11:22On se souvenait, il a dirigé Frontex dans le passé.
00:11:25A tout de suite.
00:11:29Nos invités pour m'accompagner cet après-midi,
00:11:31Denis de Monpion est là, bonjour.
00:11:32Bonjour.
00:11:33Éditorialiste politique et Yvan Rioufol, qui est journaliste,
00:11:35vous avez l'habitude de le voir, bien sûr, sur le plateau de 180,
00:11:37avec Thomas Bonnet qui va nous épauler dans un instant,
00:11:40juste après le rappel de titre.
00:11:41Vincent Ferrandège.
00:11:42Et à la une de l'actualité, on vient de l'apprendre
00:11:44dans l'affaire François Fillon et des emplois fictifs.
00:11:47François Fillon est donc jugé définitivement coupable.
00:11:50La Cour de cassation a donc confirmé la culpabilité de François Fillon,
00:11:53mais pas la peine de l'ancien Premier ministre.
00:11:58Bruno Le Maire dévoile un plan de simplification administrative,
00:12:01une série de mesures pour soulager les entreprises
00:12:03qui croulent sous la paperasse.
00:12:05Parmi les propositions, une fiche de paye plus simple et plus lisible.
00:12:10Et puis enfin, le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens
00:12:12lève son prêt à vite grève.
00:12:13Un accord de dernière minute a finalement été trouvé
00:12:16avec la Direction Générale de l'Aviation Civile,
00:12:18sans que l'on en connaisse réellement les détails.
00:12:20Pour autant, 75% des vols sont tout de même annulés.
00:12:23Demain, à l'aéroport d'Orly, 55% à Roissy-Charles-de-Gaulle.
00:12:28Merci Vincent.
00:12:29On va parler de cette campagne qui a réellement débuté
00:12:32et des choses qui se corsent pour Fabrice Leggeri.
00:12:35La Ligue des Droits de l'Homme et Utopia 56,
00:12:37c'est une association d'aide aux migrants,
00:12:39porte plainte contre lui pour complicité de crime
00:12:42contre l'humanité et de torture,
00:12:44alors qu'il a été directeur de Frontex,
00:12:46l'agence de l'Union Européenne chargée des frontières,
00:12:50enfin du contrôle des frontières.
00:12:51Regardez ce qui est en cause,
00:12:53pourquoi il est mis en cause avec Chloé Tarka.
00:12:56Fabrice Leggeri dans le viseur de la Ligue des Droits de l'Homme et Utopia 56.
00:13:01Les deux associations ont déposé hier une plainte
00:13:04pour complicité de crime contre l'humanité
00:13:06et complicité de torture contre le numéro 3 de la liste,
00:13:10Rassemblement National aux Européennes, ex-patron de Frontex.
00:13:14Cette nuit, au moins 5 personnes sont mortes
00:13:16en essayant de rejoindre le Royaume-Uni,
00:13:18dont une petite fille de 4 ans.
00:13:20Alors que nous alertons quotidiennement depuis des années,
00:13:22rien de tout cela n'aurait dû arriver.
00:13:24Par cette plainte, nous souhaitons mettre fin
00:13:26à l'impunité des donneurs d'ordre
00:13:28et exiger la fin des violences qui gangrènent
00:13:30la gestion des frontières européennes.
00:13:32Nous ne lâcherons rien.
00:13:33Face à ces accusations, le Rassemblement National,
00:13:35actuellement en tête des sondages pour les Européennes,
00:13:38a rapidement exprimé son soutien à son candidat.
00:13:41Fabrice Leggeri est la victime d'ONG d'extrême gauche,
00:13:44promigrant, complice du trafic d'êtres humains
00:13:46et que les Français ne supportent plus.
00:13:48Son seul crime, c'est de refuser la submersion migratoire
00:13:51du continent européen.
00:13:52Mon soutien total à Fabrice Leggeri.
00:13:54Les Français l'ont bien compris.
00:13:55Les associations d'extrême gauche,
00:13:57partisans de la submersion migratoire
00:13:59et complices des passeurs,
00:14:00veulent réduire au silence
00:14:01ceux qui défendent le principe du contrôle des frontières.
00:14:04Soutien à Fabrice Leggeri,
00:14:05cible de ce harcèlement judiciaire.
00:14:07L'ancien directeur de Frontex avait démissionné en 2022,
00:14:10à la suite d'un rapport de l'Office européen de lutte antifraude,
00:14:14pointant la dissimulation de refoulements illégaux.
00:14:18Je vous propose d'écouter la réponse de l'intéressé,
00:14:20c'était sur notre antenne ce matin.
00:14:22Je suis toujours victime des ONG immigrationnistes
00:14:26qui me reprochent une chose depuis plusieurs années,
00:14:29celle de faire mon travail.
00:14:30C'est-à-dire que comme directeur de l'Agence européenne
00:14:33de garde frontière et de garde côte,
00:14:34j'ai pris au sérieux le mandat
00:14:36qui est celui de protéger les frontières de l'Union européenne
00:14:39contre notamment la submersion migratoire
00:14:42ou en tout cas les trafics d'êtres humains
00:14:45qui envoient des centaines de milliers de personnes
00:14:48sur notre territoire
00:14:50et qui envoient également chaque année
00:14:52des dizaines de milliers de personnes à la mort.
00:14:55Thomas Bonnet, est-ce que c'est ce qu'on appelle
00:14:57une boule puante de campagne ?
00:14:59On est à un mois et demi du scrutin.
00:15:01C'est vrai qu'on peut faire peut-être aussi le parallèle
00:15:03avec l'affaire de la France insoumise.
00:15:04On va parler beaucoup de la judiciarisation de la vie politique
00:15:07et on est à nouveau là dans une affaire de plainte
00:15:10contre le numéro 3 de la liste du Rassemblement national.
00:15:12Il faut quand même le rappeler.
00:15:14On peut aussi peut-être s'interroger sur le fait
00:15:16que c'est peut-être un peu contre-productif
00:15:18parce qu'on l'a entendu dans les explications de Fabrice Leggeri.
00:15:20Lui justement explique que lorsqu'il était le patron de Frontex,
00:15:23sa mission c'était de protéger les frontières de l'Union européenne
00:15:26alors que selon lui, l'Union européenne avait plutôt
00:15:29pour vocation d'accueillir les réfugiés.
00:15:31Il peut donc se servir d'une certaine manière
00:15:34de ces accusations des ONG immigrationnistes
00:15:36comme il les qualifie,
00:15:38comme justement de quelque chose qui serait mettre à son crédit.
00:15:41Lui qui aurait donc agi pour protéger les frontières.
00:15:44Malgré tout, c'est embêtant pour lui
00:15:46parce qu'il y a une procédure qui va se lancer.
00:15:48On rappelle que la plainte vise notamment
00:15:51des agissements où il aurait participé
00:15:53ou couvert des refoulements d'embarcations de migrants
00:15:55de la Grèce vers la Turquie.
00:15:57Denis Demompion, est-ce que pour reprendre le terme de Marine Le Pen tout à l'heure,
00:16:00est-ce que pour vous ça s'apparente à du harcèlement judiciaire ?
00:16:02C'est moins du harcèlement que l'instrumentalisation de la justice
00:16:07à la veille d'échéances électorales.
00:16:09C'est pas la première fois.
00:16:11Et là, on a deux associations,
00:16:15Utopia 56 qui est une association
00:16:18qui a été créée par des gens désireux,
00:16:23bretons d'ailleurs, ça a été créé en Bretagne,
00:16:26désireux de venir en aide aux exilés
00:16:30de leur propre pays à l'origine.
00:16:32Mais là, ils font de la politique,
00:16:35quand ils s'attaquent à Fabrice Leggeri.
00:16:37D'ailleurs, vous remarquerez que
00:16:40c'est aujourd'hui qu'ils déposent plainte.
00:16:42Rien ne dit que cette plainte va prospérer d'ailleurs.
00:16:46Elle peut très bien, après quelques vérifications,
00:16:50être classée sans suite.
00:16:52Là, il y a véritablement une instrumentalisation de la justice,
00:16:55je le répète, qui n'est pas nouvelle
00:16:57quand il y a des échéances importantes.
00:17:00Et effectivement, quand on voit les sondages
00:17:03que la liste de Bardella caracole en tête,
00:17:06et sans doute que d'ailleurs,
00:17:08la venue de Leggeri sur sa liste
00:17:11a contribué peut-être à la propulser,
00:17:15en tout cas à la maintenir dans les sondages,
00:17:18à haut des sondages,
00:17:20on peut penser que là, il y a un jeu politique.
00:17:23Yvan, ri ou folle,
00:17:25en effet, on se dit pourquoi ne pas porter plainte
00:17:28dans ce cas contre Frontex ?
00:17:30Pourquoi s'en prendre à l'homme et pas à l'institution,
00:17:33puisque cette Frontex est quand même une institution européenne
00:17:36et elle répond aux ordres de Bruxelles en la matière ?
00:17:39Parce qu'il est reproché à l'homme, précisément,
00:17:41d'avoir fait son travail de s'être opposé
00:17:43à une immigration invasive,
00:17:45et cela reflète en fait ce qu'est devenue aujourd'hui
00:17:47la Ligue des droits de l'homme,
00:17:49et son acolyte, si je puis dire,
00:17:51c'est dire que la Ligue des droits de l'homme aujourd'hui
00:17:53s'est mise au service, non pas des droits de l'homme,
00:17:55mais du droit de l'homisme.
00:17:56Le droit de l'homisme, c'est une sorte de religion séculaire
00:17:58qui aujourd'hui s'est imposée dans la politique d'État,
00:18:01et qui a supplé un peu, si je puis dire,
00:18:03les grandes idéologies d'avant,
00:18:05et notamment l'idéologie communiste,
00:18:07qui était alors construite sur la lutte des classes,
00:18:09et l'idéologie droit de l'homisme
00:18:11s'est construite sur la lutte contre les ségrégations.
00:18:13Et la lutte contre les ségrégations oblige,
00:18:15criminalise quiconque s'oppose
00:18:17notamment à l'immigration.
00:18:20Et donc on est dans un système stalinien,
00:18:22c'est un processus stalinien
00:18:24qui est ouvert contre M.Légéry,
00:18:26et on se rend compte en effet
00:18:28que ce système-là
00:18:30ne profite qu'aux minorités.
00:18:32D'ailleurs, je vous invite à regarder
00:18:34quels sont les arguments de ceux
00:18:36d'abord qui défendent l'immigration,
00:18:38mais également de cet islam radical
00:18:40qui s'insinue dans cet islam radical,
00:18:42qui se contrefiche des droits de l'homme,
00:18:44ne cesse de se réclamer précisément
00:18:46de ces droits de l'homme-là.
00:18:48Ce sont des droits de l'homme
00:18:50qui sont instrumentalisés naturellement
00:18:52pour judiciariser les rapports de force,
00:18:54mais qui sont instrumentalisés également
00:18:56pour essayer de subvertir
00:18:58les droits de l'homme et une France
00:19:00qui sont en effet soucieuses
00:19:02de protéger les droits de l'homme.
00:19:04On va parler justice à nouveau,
00:19:06mais un tout autre cas,
00:19:08c'est ce qu'on appelle un dysfonctionnement judiciaire.
00:19:10Il y a deux semaines, un homme soupçonné
00:19:12d'avoir tué en octobre 2021
00:19:14un couple qui habitait l'appartement mitoyen
00:19:16du sien a vu la prolongation
00:19:18de sa détention provisoire annulée
00:19:20pour des raisons de procédure.
00:19:22Une décision qui révolte la famille
00:19:24d'une des victimes que vous avez d'ailleurs rencontrée,
00:19:26on revenons d'abord sur cette affaire
00:19:28dans les grandes lignes, quels sont les faits
00:19:30reprochés au suspect ?
00:19:32Cet homme de 53 ans est mis en examen
00:19:34depuis deux ans et demi pour homicide volontaire.
00:19:36La Justine le soupçonne
00:19:38d'avoir tué son voisin
00:19:40et la compagne de celui-ci,
00:19:42Karine Théboul, une nuit sans mobile apparent.
00:19:44Les circonstances de ce double homicide
00:19:46sont particulièrement sordides.
00:19:48Les corps ont été retrouvés, notamment par la fille
00:19:50de Karine Théboul,
00:19:52avec de multiples traumatismes.
00:19:54Un suspect, l'habitant
00:19:56de l'appartement voisin,
00:19:58a été rapidement interpellé.
00:20:00Il nie les faits, mais plusieurs indices graves
00:20:02et concordants ont conduit à sa mise en examen,
00:20:04à son placement en détention provisoire.
00:20:06On a notamment retrouvé du sang des victimes
00:20:08sur son scooter, sur une serviette
00:20:10chez lui. Il y a eu des déplacements aussi
00:20:12la nuit, des faits, les témoignages
00:20:14des voisins sur son comportement
00:20:16ont amené la justice à le placer en détention provisoire.
00:20:18Et donc, le 18 avril dernier,
00:20:20cette fameuse détention provisoire
00:20:22n'est pas prolongée ?
00:20:24Oui, plus précisément, elle avait été prolongée
00:20:26le 10 avril pour une durée de 6 mois.
00:20:28Mais l'avocat du mise en examen a fait appel
00:20:30de cette décision. Comme la loi l'autorise,
00:20:32il exerce les droits de la défense.
00:20:34Et lors de l'audience devant la chambre de l'instruction
00:20:36d'Aix-en-Provence, l'audience en appelle,
00:20:38il a soulevé ce qui s'appelle un moyen de nullité.
00:20:40Il a fait remarquer que la curatrice du suspect,
00:20:42puisque cet homme est sous curatel,
00:20:44que cette femme n'avait pas été informée
00:20:46de la date de l'audience de demande
00:20:48de prolongation de la détention provisoire.
00:20:50C'est un peu technique, mais pour résumer,
00:20:52cette curatrice aurait dû être présente
00:20:54lors de cette audience, mais personne
00:20:56ne l'en avait informée.
00:20:58Le dysfonctionnement judiciaire est là.
00:21:00La chambre de l'instruction, en s'appuyant
00:21:02sur une jurisprudence constante de la Cour de cassation,
00:21:04a estimé qu'elle n'avait pas d'autre choix
00:21:06que d'annuler la prolongation
00:21:08de la détention provisoire.
00:21:10Et c'est cette décision qui horrifie
00:21:12le frère de la victime. Je vous propose de l'écouter.
00:21:14Le sentiment
00:21:16qu'on a, pour moi personnellement
00:21:18et pour ma famille, c'est qu'on a
00:21:20assassiné deux fois ma soeur. Aujourd'hui, pour moi,
00:21:22on l'a rassassinée une deuxième fois.
00:21:24On est apeurés et on est très
00:21:26remontés de cette décision
00:21:28de justice qui, pour moi,
00:21:30est lunaire.
00:21:32Je n'ai même pas les mots
00:21:34pour vous expliquer, pour vous exprimer
00:21:36à quel point, pour moi, ça ne peut pas exister.
00:21:38Mais vous êtes sûr de comprendre.
00:21:40Est-ce que ce suspect est libre aujourd'hui ?
00:21:42Non, pas exactement.
00:21:44D'abord, la chambre de l'instruction l'a soumis
00:21:46strict contrôle judiciaire. Il doit respecter
00:21:48une série d'obligations, comme le fait de pointer
00:21:50une fois par semaine au commissariat.
00:21:52Une obligation de soins également.
00:21:54Mais surtout, son avocat a sollicité
00:21:56un médecin qui a demandé au préfet
00:21:58des Bouches-du-Rhône de l'interner
00:22:00en hôpital psychiatrique. Actuellement,
00:22:02cet homme est donc en hôpital psychiatrique.
00:22:04Il n'est pas libre de ses mouvements.
00:22:06Des experts ont en effet observé qu'il souffre
00:22:08de troubles lourds, mais
00:22:10on ne sait pas pour combien de temps il va être hospitalisé.
00:22:12Il n'est plus aux mains de la justice,
00:22:14comme on dit, et ça, c'est ça
00:22:16qui est insupportable pour Stéphane Théboul.
00:22:18J'en veux à la justice,
00:22:20j'en veux aux discussions sanglantes de la justice.
00:22:22C'est plus que de la colère, je ne peux même pas
00:22:24exprimer mes mots, mais
00:22:26c'est de la colère, du désarroi.
00:22:28Moi, mon seul but aujourd'hui,
00:22:30c'est qu'il soit réincarcéré,
00:22:32qu'il soit remis en détention.
00:22:34Tout simplement.
00:22:36Parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas le laisser,
00:22:38vraiment, on ne peut pas le laisser dehors.
00:22:40Que va-t-il se passer, maintenant ?
00:22:42Si le médecin estime que sa place est à l'hôpital,
00:22:44il y reste, en hôpital psychiatrique,
00:22:46mais s'il décide que, finalement,
00:22:48il est apte à sortir, alors il sera sous contrôle
00:22:50judiciaire. S'il le viole,
00:22:52s'il ne respecte pas les obligations,
00:22:54là, il pourrait éventuellement être
00:22:56renvoyé en détention provisoire. Sinon,
00:22:58il faut attendre la fin de l'instruction pour voir
00:23:00si cet homme va être renvoyé devant une cour d'assises.
00:23:02Merci beaucoup, Noémie. Je pense que c'est très complet.
00:23:04Une petite réaction rapide.
00:23:06Denis de Monpion, la curatrice absente,
00:23:08dysfonctionnement, est-ce que ça vous paraît
00:23:10être une absurdité, en soi ?
00:23:12Non, ce n'est pas une absurdité, mais, vous savez,
00:23:14d'habitude, là, ce qui est exceptionnel,
00:23:16c'est un crime de sang. D'habitude, c'est plus
00:23:18pour les trafiquants de drogue qu'on constate
00:23:20des vis de procédure. Alors,
00:23:22l'avocat
00:23:24de cet accusé
00:23:26fait son travail,
00:23:28tout simplement. La Chambre d'instruction n'a
00:23:30plus que constater,
00:23:32au regard du droit, qu'en effet,
00:23:34il y avait un vis et que, donc,
00:23:36cet accusé devait sortir.
00:23:38Enfin, sortir, mais il est toujours
00:23:40sous main de justice, puisque le contrôle judiciaire
00:23:42est quand même très strict.
00:23:44Yvan, réaction.
00:23:46Quand la justice
00:23:48devient injuste, elle se casse
00:23:50quasi définitivement d'une partie d'opinion qui
00:23:52déjà se défie de cette justice-là.
00:23:54Alors, naturellement, on ne peut rien reprocher à la procédure
00:23:56elle-même qui, par un excès de formalisme,
00:23:58est obligée, malgré tout, de se plier à ses formes,
00:24:00de se plier à ce que l'on appelle l'état de droit.
00:24:02Mais on voit aussi qu'il y a des avocats
00:24:04très habiles qui jouent, naturellement,
00:24:06sur le moindre manquement à une procédure.
00:24:08Et c'est toujours facile, dans une procédure,
00:24:10de trouver une virgule qui manque
00:24:12ou un feuillet qui est absent.
00:24:14Mais, encore une fois, il y a une grande frustration
00:24:16de la famille, mais pas simplement de la famille,
00:24:18de l'opinion elle-même, sur une justice qui se perd
00:24:20dans un formalisme qui devient inhumain.
00:24:22On parlait d'une autre famille endeuillée dans un instant,
00:24:24les obsèques de Philippe,
00:24:26à Grande-Synthe, dans le Nord. Beaucoup de monde attendu
00:24:28avec beaucoup d'émotion pour
00:24:30rendre hommage à cet homme
00:24:32qui a été victime d'un guet-apens
00:24:34particulièrement violent.
00:24:36Ils étaient déjà 1500 à la Marche Blanche.
00:24:38On y sera avec une de nos équipes, tout de suite.
00:24:44De retour avec
00:24:46le journal de Vincent Ferrandège.
00:24:48Et à la une,
00:24:50cette enquête qui progresse. Il y a du nouveau dans l'enquête sur
00:24:52l'accident qui est arrivé à
00:24:54Kedjigirak. Le chanteur est tiré
00:24:56d'affaires, selon son manager.
00:24:58Augustin Donadieu, vous êtes avec
00:25:00Florian Paume, sur place à Pessac,
00:25:02en Gironde. Les premières auditions
00:25:04qui ont été menées vont dans le
00:25:06sens, effectivement, d'un tir accidentel.
00:25:08Expliquez-nous.
00:25:10Effectivement, c'était
00:25:12la version affirmée par Kedjigirak
00:25:14au moment de sa prise en charge par les
00:25:16secours. Il avait déclaré avoir
00:25:18tiré accidentellement et avoir manipulé l'arme
00:25:20tout seul. Et depuis hier,
00:25:22effectivement, les premières auditions vont
00:25:24dans le sens de ce scénario.
00:25:26Il s'avérait également que le tir
00:25:28de l'arme ait eu lieu dans la caravane
00:25:30du chanteur, caravane du chanteur dans laquelle
00:25:32se trouvait, évidemment, Kedjigirak,
00:25:34sa fille et sa compagne.
00:25:36Alors, les choses semblent s'accélérer.
00:25:38Kedjigirak devrait être auditionné
00:25:40dans les prochaines heures
00:25:42puisque le procureur avait prévenu, dès lorsque son
00:25:44état de santé le permettra, les enquêteurs
00:25:46l'entendront. Ce que je peux vous dire,
00:25:48c'est que Kedjigirak a changé de
00:25:50service. Il n'est dorénavant plus
00:25:52en soins intensifs dans l'hôpital
00:25:54Olévec, juste derrière moi, à Pessac, au sud-ouest
00:25:56de Bordeaux. Il est dorénavant
00:25:58dans le centre médico-chirurgical
00:26:00thoracique de Magellan, un autre bâtiment
00:26:02de cet hôpital Olévec.
00:26:04Dans ce bâtiment, nous y sommes
00:26:06allés avec Florian Paume, derrière
00:26:08la caméra. Il y a une cinquantaine
00:26:10de personnes de la communauté des gens du voyage
00:26:12qui accompagnent Kedjigirak,
00:26:14qui le soutiennent et qui patientent
00:26:16dans le hall, dans l'attente d'avoir
00:26:18de ces nouvelles. Ils sont tous
00:26:20en train de parler entre eux,
00:26:22en train d'émettre des suppositions.
00:26:24Effectivement, certains nous ont
00:26:26affirmé que des tensions étaient nées
00:26:28dans le couple de Kedjigirak et sa compagne.
00:26:30Augustin, on a adieu avec Florian Paume.
00:26:32Merci à tous les deux.
00:26:34Cette information qu'on vous a donnée,
00:26:36déjà il y a quelques minutes, l'affaire François Fillon
00:26:38et la Cour de cassation, qui a donc tranché
00:26:40cet après-midi sur l'affaire des emplois
00:26:42fictifs à l'Assemblée nationale.
00:26:44L'ancien Premier ministre est définitivement jugé
00:26:46coupable dans ce dossier.
00:26:48La culpabilité
00:26:50est confirmée, mais pas sa peine.
00:26:52On va parler à présent de ce
00:26:54home jacking qui a eu lieu à Paris en début de semaine.
00:26:56Les voleurs se sont fait passer pour
00:26:58des agents de la Poste. Le butin
00:27:00est estimé entre 700 et 800 000 euros.
00:27:02Reportage de Goderic Bey.
00:27:06Sur cette avenue du
00:27:088e arrondissement de Paris,
00:27:10un nouveau home jacking. Une fois de plus,
00:27:12les malfaiteurs ont agi par la ruse.
00:27:14Lundi matin, plusieurs individus
00:27:16se sont fait passer pour des agents de la Poste.
00:27:18Ils ont sonné à la porte d'un appartement
00:27:20et ont violenté le couple qui leur a
00:27:22porté un couteau vert en les menaçant avec un couteau.
00:27:24Le préjudice du vol est estimé
00:27:26entre 700 et 800 000 euros.
00:27:28En plus des vêtements de luxe
00:27:30et des bijoux, les voleurs ont dérobé
00:27:32deux téléphones, ce qui a permis aux policiers
00:27:34de les géolocaliser.
00:27:36Quatre suspects ont par la suite été interpellés,
00:27:38dont deux assurent avoir 18 ans.
00:27:40La maire du 8e arrondissement
00:27:42inquiète de ce phénomène de plus en plus courant
00:27:44mais en garde ses administrés.
00:27:46Heureusement que les victimes
00:27:48n'ont pas été hospitalisées
00:27:50et à chaque année, on rappelle
00:27:52à nos concitoyens
00:27:54qu'il faut impérativement être
00:27:56vigilant et surtout ne pas ouvrir.
00:27:58Une enquête est en cours pour déterminer
00:28:00le processus de ciblage des cambrioleurs.
00:28:02Et puis le gouvernement
00:28:04a-t-il acheté la paix sociale
00:28:06avec les agents de la SNCF en vue des
00:28:08Jeux Olympiques ? C'est en tout cas
00:28:10l'avis des oppositions. Un accord
00:28:12sur les fins de carrière des cheminots
00:28:14a été signé lundi. Vous allez le voir, le texte
00:28:16est très avantageux.
00:28:18Une explication de Maxime Lavandier.
00:28:20C'est un accord que les 4 principaux
00:28:22syndicats ont signé, y compris
00:28:24Sudrail. Ils prévoient d'améliorer
00:28:26le départ à la retraite en scindant
00:28:28la fin de carrière du salarié en deux périodes.
00:28:30Payé à 100% lorsqu'il travaille
00:28:32puis à 75%
00:28:34lorsqu'il ne travaillera plus.
00:28:36Les cheminots bénéficieront de ce dispositif
00:28:38pendant 18 mois jusqu'à leur départ à la retraite.
00:28:40Pour les aiguilleurs ou conducteurs
00:28:42considérés comme des métiers pénibles,
00:28:44il pourra s'étendre à 30 mois et même
00:28:46jusqu'à 36 mois pour les contrôleurs.
00:28:48L'accord permet de compenser
00:28:50en partie les effets néfastes
00:28:52de la réforme des retraites.
00:28:54Un dispositif donc très avantageux
00:28:56pour la fin de carrière des agents de la SNCF.
00:28:58La réforme des retraites
00:29:00avait rehaussé l'âge de départ à 59 ans
00:29:02contre 64 ans pour le reste
00:29:04de la population.
00:29:06Un accord qui crée la polémique
00:29:08et qui semble le prix d'une paix sociale
00:29:10à quelques mois des Jeux Olympiques et Paralympiques
00:29:12et après plusieurs grèves des contrôleurs
00:29:14notamment celle de février
00:29:16qui a pénalisé des milliers de voyageurs.
00:29:18La pré-retraite à la SNCF
00:29:20c'est une capitulation de l'Etat.
00:29:22Le chantage à la grève a payé,
00:29:24la gréviculture a gagné.
00:29:26Ce nouveau dispositif
00:29:28effectif au 1er janvier
00:29:30pourrait donner des idées à d'autres.
00:29:32Même si les contrôleurs aériens ont levé leur préavis
00:29:34de grève pour demain, la menace d'une grève
00:29:36pour le pont de l'Ascension est toujours envisagée.
00:29:38Merci beaucoup.
00:29:40Vincent Fordel, dans un instant
00:29:42avec nos invités pour parler des obsèques de Philippe
00:29:44à Grande-Synthe.
00:29:4622 ans, tué dans un guet-apens
00:29:48par des mineurs.
00:29:50Beaucoup de monde sans doute pour se recueillir
00:29:52et lui faire un dernier au revoir.
00:29:54Ils étaient déjà 1500 à la marche blanche
00:29:56consacrée à ce jeune homme.
00:29:58A tout de suite.
00:30:02180 minutes d'info avec vous cet après-midi.
00:30:04On va partir tout de suite à Grande-Synthe
00:30:06dans le Nord où sont célébrés en ce moment même
00:30:08les obsèques de Philippe Koopman.
00:30:1022 ans, il a été victime
00:30:12il y a quelques jours de ce guet-apens mortel
00:30:14aux mains de 3 mineurs.
00:30:16Vous êtes sur place, cérémonie
00:30:18qui a débuté, Maxime Leguet.
00:30:20Il y a quelques minutes en l'église
00:30:22Saint-Jacques, c'est un bâtiment
00:30:24assez moderne qui se trouve derrière vous.
00:30:26On imagine qu'ils sont très nombreux à venir lui rendre un dernier hommage.
00:30:32Oui Nelly, des obsèques qui viennent
00:30:34tout juste de débuter
00:30:36ici dans cette église Saint-Jacques.
00:30:38C'est une ville encore meurtrie
00:30:40et sous le choc qui est en train de rendre hommage
00:30:42à Philippe, 22 ans,
00:30:44qui a été victime d'un guet-apens mortel,
00:30:46d'une agression, d'une violence
00:30:48inouïe qui a bouleversé
00:30:50tous les habitants de cette ville
00:30:52de Grande-Synthe. Après
00:30:54l'effroi et la sidération,
00:30:56place désormais au recueillement
00:30:58ici dans cette église Saint-Jacques.
00:31:00Il y a quelques minutes, on a vu arriver
00:31:02la mère de Philippe
00:31:04accompagnée de ses 2 fils,
00:31:06David et Dylan, les 2 frères de Philippe.
00:31:08Les visages marqués,
00:31:10ils ont pénétré dans l'enceinte
00:31:12de cette église. Ils étaient
00:31:14accompagnés de nombreux habitants
00:31:16de Grande-Synthe qui, eux aussi, sont entrés
00:31:18pour assister à cette cérémonie.
00:31:20Eux qui tenaient à être là pour soutenir
00:31:22cette famille dans l'épreuve
00:31:24et le drame qu'ils traversent, mais également
00:31:26pour témoigner et rendre hommage
00:31:28à Philippe. Philippe qui était une figure
00:31:30connue et appréciée de tous
00:31:32ici à Grande-Synthe.
00:31:34On vous filme sur des images de Fabrice Elsner.
00:31:36On viendra vous revoir, bien sûr, puisque les obsèques
00:31:38viennent à peine de débuter. On sera là aussi
00:31:40au moment de la sortie pour voir
00:31:42un peu, et peut-être prendre la teneur
00:31:44de ce qui s'est dit de
00:31:46cette messe d'hommage à
00:31:48Philippe. C'est évidemment
00:31:50toujours un peu le même scénario
00:31:52via les réseaux sociaux,
00:31:54Yvan Réaufol. Et évidemment,
00:31:56cette nouvelle
00:31:58attaque meurtrière a une nouvelle fois
00:32:00saisi la France des froids il y a à peine quelques jours.
00:32:02C'était le 16 avril, là.
00:32:04C'est une question... Ah, pardon,
00:32:06je croyais que vous aviez lancé un reportage. Mais je ne peux plus vous regarder.
00:32:08Oui, bien, naturellement,
00:32:10bien sûr, et d'ailleurs, je n'avais pas compris à l'époque
00:32:12que, face à l'état de sidération
00:32:14de l'opinion, et singulièrement
00:32:16de l'opinion locale, la réaction du maire, qui avait
00:32:18accusé la fachosphère, on a quand même...
00:32:20On n'est pas obligé d'être dans la fachosphère quand on s'indigne
00:32:22de la violence, de l'ultraviolence
00:32:24de ces jeunes-là.
00:32:26Et d'ailleurs, je remarque qu'il y a une grande dignité
00:32:28dans la réaction des habitants de la
00:32:30commune qui a été
00:32:32meurtrie par ce meurtre. Moi, ce qui m'interroge,
00:32:34pour reprendre les conversations
00:32:36que nous avons pu avoir cette semaine sur cette hyper-violence
00:32:38des jeunes, c'est comment répondre
00:32:40à ces profils-là, qui sont des profils
00:32:42qui me semblent irrécupérables.
00:32:44On voit bien que ce n'est pas le couvre-feu
00:32:46qui va régler quoi que ce soit. On voit bien que
00:32:48ce ne sont pas non plus les internats
00:32:50promus lundi
00:32:52dernier par le gouvernement, qui vont non plus
00:32:54répondre à ces profils. Ce sont
00:32:56des profils de psychopathes,
00:32:58ou quasiment de psychopathes. Ils ont un quotient intellectuel
00:33:00très faible. Ils sont issus de familles
00:33:02qui sont elles-mêmes complètement déstructurées.
00:33:04Le père est en prison pour l'un,
00:33:06la mère est en trafic de drogue, je crois,
00:33:08pour l'autre. Enfin, on voit... Et donc,
00:33:10eux-mêmes sont laissés à... Ils ont 14
00:33:12et 13 ans, je crois, eux aussi. Ce sont des
00:33:14enfants sauvages. Donc, comment
00:33:16la société doit réagir
00:33:18face à ces petits monstres-là,
00:33:20à ces sauvages-là ?
00:33:22Je n'ai pas la réponse, mais en tout cas,
00:33:24la réponse, elle n'est certainement pas de les laisser encore
00:33:26dans la rue, de les laisser même à l'école. Il faut
00:33:28trouver des centres, qu'ils soient des centres fermés,
00:33:30il faut trouver des punitions, qu'ils soient des punitions,
00:33:32des sanctions, qu'ils soient naturellement
00:33:34à la hauteur de l'acte ignoble,
00:33:36mais complètement délirant, qui a été commis contre
00:33:38Philippe. Et je suis désarmé,
00:33:40mais je ne suis pas le seul à être désarmé, d'ailleurs.
00:33:42Alors, je vous propose d'écouter quelques réactions, aussi,
00:33:44sur place, au moment de cette cérémonie d'hommage.
00:33:46C'était mon animateur,
00:33:48et c'était un animateur
00:33:50qui était formidable.
00:33:52Il ne méritait pas ce qu'il a eu.
00:33:54C'est très, très dur de perdre un enfant
00:33:56dans cette situation.
00:33:58Non, je n'y vais pas, c'est trop dur.
00:34:00Pour moi, c'est un enfant,
00:34:02donc c'est très dur. Je ne peux pas.
00:34:04Même l'émotion, elle est là.
00:34:06Donc, je ne peux pas, je suis trop triste.
00:34:08Pour les gens, la famille et tout ça,
00:34:10je ne peux pas y aller.
00:34:12Il fait partie de la ville, il faut être solidaire
00:34:14avec tous les grands sateaux.
00:34:16Il faut rendre hommage.
00:34:18Pour moi, c'est une obligation.
00:34:20Quand j'ai su ça, sur le coup, j'étais choqué.
00:34:22Ça peut arriver à n'importe qui.
00:34:24C'est un enfant de grande sainte.
00:34:26On les connaît,
00:34:28c'est des gens qui sont bien.
00:34:30On est obligé d'y aller.
00:34:32Depuis des années, on enlève l'autorité parentale
00:34:34et les jeunes sont livrés
00:34:36à eux-mêmes.
00:34:38On ne commande pas nos enfants maintenant.
00:34:40Denis de Monpion, on sent
00:34:42dans la voix, dans les regards, que ces gens sont brisés.
00:34:44Cette femme qui est pratiquement
00:34:46au bord des larmes,
00:34:48cette émotion n'est pas feinte. C'est un enfant du pays
00:34:50et on ne comprend pas cette violence insensée.
00:34:52Pour reprendre le terme d'Yvan Rioufol,
00:34:54est-ce que ces jeunes-là,
00:34:56à cet âge-là, 14-15 ans, vous paraissent irrécupérables ?
00:34:58Je ne sais pas
00:35:00s'ils sont irrécupérables,
00:35:02mais en tout cas, ce que disait
00:35:04ce dernier témoin à l'écran,
00:35:06il y a un problème d'autorité parentale.
00:35:08Donc,
00:35:10il faudrait peut-être commencer par ça,
00:35:12par restaurer cette autorité parentale
00:35:14en essayant
00:35:16de responsabiliser les parents,
00:35:18même si, en effet, dans ce cas,
00:35:20il y en a un qui est en prison,
00:35:22dont le père est en prison,
00:35:24la mère,
00:35:26peut-être,
00:35:28elle prend de la drogue, etc.
00:35:30Mais il y a quand même,
00:35:32en France, aujourd'hui,
00:35:34tout un tas de structures
00:35:36pour pallier ces manquements.
00:35:38Et là,
00:35:40en l'occurrence, il semble
00:35:42qu'il y ait une défaillance.
00:35:44Mais il y a un autre questionnement,
00:35:46moi,
00:35:48qui m'interpelle.
00:35:50C'est ce site
00:35:52qui a permis de tendre
00:35:54ce guet-apens à Philippe Koopman.
00:35:56C'est Cocoland.
00:35:58C'est un site qui est archi-connu,
00:36:00qui a plus de 20 ans.
00:36:02Ce n'est pas la première fois
00:36:04qu'il se signale par des actes de violence.
00:36:06Il n'est toujours pas verbé.
00:36:08Il s'attaque aussi beaucoup
00:36:10aux homosexuels.
00:36:12Il les dénonce, il leur tente des pièges, etc.
00:36:14Il y a eu un autre cas
00:36:16par lequel un homme
00:36:18d'une petite commune du Vaucluse
00:36:20était passé pour...
00:36:22Vous savez, il droguait
00:36:24et faisait violer sa femme
00:36:26par des gens.
00:36:28Et d'ailleurs, le procès aura lieu
00:36:30à l'automne prochain, je crois, en septembre.
00:36:32Donc, Cocoland est
00:36:34connu. On sait qui en est
00:36:36le propriétaire. Même s'il y a
00:36:38tout un tas de montages pour être
00:36:40immatriculés, enregistrés à droite et à gauche
00:36:42en Bulgarie,
00:36:44à Guernsey, etc.
00:36:46Mais là, les enquêteurs
00:36:48ont un vrai travail à faire.
00:36:50Alors, vous parliez de responsabilité parentale,
00:36:52d'éducation. Je propose d'écouter précisément
00:36:54le témoignage de la mère
00:36:56d'un des mis en cause dans cette affaire tragique.
00:36:58Je ne suis pas du tout responsable
00:37:00parce que quand il était
00:37:02à la maison, en fait, ça veut dire
00:37:04en gros, soit il a attendu que je dormais
00:37:06pour partir,
00:37:08je lui ai fait confiance, je lui ai dit
00:37:10qu'il allait pas rentrer si tard. Il me dit
00:37:12non, maman, je te jure, je suis la preuve, je suis là.
00:37:14Mais bon, si vraiment mon fils est dedans,
00:37:16que je pensais qu'il n'était pas
00:37:18de base, mais vu
00:37:20la police qu'il a, qu'ils le prennent,
00:37:22il faut pas non plus se voiler la face
00:37:24qu'effectivement, il doit être dedans.
00:37:26Je me demande si j'ai loupé quelque chose
00:37:28sur son éducation, quoi.
00:37:30Parce que de base, ils sont tous éduqués
00:37:32à la même valeur. Je comprends pas
00:37:34ce qu'il a dit le Premier ministre, là,
00:37:36pour le couvre-feu. Eh ben, je trouve ça normal.
00:37:38Ok, peut-être mon enfant s'est retrouvé
00:37:40dehors à cette heure-là,
00:37:42mais on n'est pas derrière eux tout le temps.
00:37:44Vous voyez ? Nous, on leur dit de pas sortir.
00:37:46Qu'ils aient interdit de sortir, que de base,
00:37:48la nuit, c'est pour dormir.
00:37:50C'est pour rester à la maison.
00:37:52C'est pas fait pour traîner dehors.
00:37:54Faire quoi dehors, la nuit ?
00:37:56Son enfant a échappé à sa vigilance, il a fait le mur,
00:37:58comme on dit. C'est une mère dépassée,
00:38:00Yves-Henri Aufol.
00:38:02Je vais pas juger cette mère.
00:38:04A priori, elle est dépassée, mais je n'ai pas les éléments.
00:38:06Pour rejoindre ce que vous disiez tout à l'heure.
00:38:08Oui, bien sûr, ça rejoint, naturellement.
00:38:10Les parents sont dépassés, mais c'est une banalité que de le répéter.
00:38:12On le dit trop souvent.
00:38:14Je voudrais plutôt élargir, parce que j'ai écouté ce matin
00:38:16une magistrate, la juge Béatrice Brugère,
00:38:18qui disait que, avant de pouvoir répondre,
00:38:20et j'avais évoqué ce thème également,
00:38:22avant de pouvoir répondre à cette hyper-violence des jeunes,
00:38:24il faudrait d'abord savoir de quoi nous parlons.
00:38:26Or, elle faisait remarquer qu'il manquait
00:38:28et de statistiques et de cartographie.
00:38:30C'est-à-dire qu'on ne sait pas de quoi l'on parle,
00:38:32on ne sait pas comment mesurer cette violence,
00:38:34elle se situe, on ne sait pas d'où elle vient, etc.
00:38:36Donc avant de pouvoir émettre l'hypothèse
00:38:38d'une réponse qui soit une réponse adéquate,
00:38:40au moins, on devrait avoir le diagnostic exact
00:38:42de ce qu'est aujourd'hui cette violence des jeunes.
00:38:44Elle représente 20% de la violence totale
00:38:46en règle générale, mais on voit bien que
00:38:48cette violence des jeunes aujourd'hui est devenue
00:38:50une violence beaucoup plus physique qu'auparavant.
00:38:52Et donc, il faut d'abord savoir de quoi nous parlons.
00:38:54Or, il y a encore une sorte d'omerta,
00:38:56ou en tout cas de pudeur excessive,
00:38:58à vouloir dire qui sont ces jeunes.
00:39:00C'est un peu votre avis également.
00:39:02La justice n'est pas complètement démunie.
00:39:04Il y a au ministère de la Justice
00:39:06un service qui s'appelle la Protection judiciaire
00:39:08de la jeunesse.
00:39:10Ça fait plus de 20 ans
00:39:12qu'il a été constaté que
00:39:14la violence s'exerçait
00:39:16de plus en plus
00:39:18vers les enfants de 12,
00:39:2013 ans et
00:39:2214 ans, comme dans ce cas
00:39:24précis.
00:39:26Et longtemps, il y a eu des discussions,
00:39:28des débats, des rapports,
00:39:30des conférences,
00:39:32des séminaires,
00:39:34pour réfléchir
00:39:36aux moyens de lutter contre cette violence.
00:39:38Il y a eu
00:39:40une ordonnance qui date de 1945
00:39:42qui a été réformée quelquefois,
00:39:44mais
00:39:46il y a quand même un courant de pensée
00:39:48qui était pour
00:39:50peut-être pénaliser
00:39:52beaucoup plus tôt les enfants.
00:39:54Il faut arriver à un cas extrême
00:39:56comme celui-ci, c'est-à-dire la mort d'un jeune homme,
00:39:58pour que
00:40:00on s'en préoccupe
00:40:02qu'il y ait des grandes déclarations
00:40:04politiques et autres,
00:40:06et finalement, il n'y a rien de changé
00:40:08sous le soleil.
00:40:10Et c'est ça, le drame.
00:40:12Merci à tous les deux d'avoir été parmi nous cet après-midi.
00:40:14On s'interrompt quelques instants, on retrouve
00:40:16Vincent pour le journal, et nous serons
00:40:18évidemment à Grande-Synthe, à nouveau dans le Nord,
00:40:20pour les obsèques de Philippe qui ont débuté il y a un gros quart d'heure
00:40:22avec une de nos équipes.
00:40:24On sera à la fin de cette cérémonie
00:40:26d'hommage à Philippe,
00:40:2822 ans, tué lâchement
00:40:30par des mineurs
00:40:32dans un guet-apens, en pleine nuit.
00:40:34A tout de suite.
00:40:4015h, c'est l'heure du journal de Vincent Faandij
00:40:42et à la une, l'affaire François Fillon, la Cour de Cassation
00:40:44qui a tranché cet après-midi sur l'affaire
00:40:46des emplois fictifs à l'Assemblée nationale.
00:40:48L'ancien Premier ministre est définitivement jugé
00:40:50coupable dans ce dossier, Noémie Schultz.
00:40:52Culpabilité confirmée,
00:40:54mais pas la peine. Expliquez-nous.
00:40:56Absolument. La Cour de Cassation donne en partie
00:40:58raison à François Fillon et en partie
00:41:00tort. D'abord, elle confirme
00:41:02la culpabilité de l'ancien Premier ministre,
00:41:04de son épouse, de son suppléant.
00:41:06Tous sont donc définitivement condamnés
00:41:08pour détournement de fonds publics
00:41:10par personne chargée de mission de service public
00:41:12et complicité de cette infraction.
00:41:14En revanche, la Cour casse
00:41:16partiellement la décision de la Cour d'Appel
00:41:18de Paris, qui avait condamné François Fillon
00:41:20à 4 ans de prison, dont
00:41:221 an ferme. Une peine qui aurait pu être
00:41:24aménagée avec le port d'un bracelet électronique.
00:41:26Là, la Cour de Cassation
00:41:28rappelle que la prison, sans sursis,
00:41:30ne peut être prononcée que si la gravité
00:41:32de l'infraction et la personnalité
00:41:34de son auteur rendent
00:41:36cette peine indispensable,
00:41:38et si toute autre sanction est inadéquate.
00:41:40Ça ne semble pas être le cas
00:41:42ici, au regard notamment de la personnalité
00:41:44du prévenu.
00:41:46En tout cas, le juge ne l'a pas suffisamment
00:41:48motivée, estime la Cour de Cassation.
00:41:50La peine de François Fillon n'est donc
00:41:52pas validée. Enfin, la Cour de Cassation
00:41:54conteste le montant des indemnités
00:41:56que les époux Fillon avaient été condamnés
00:41:58à payer à l'Assemblée nationale.
00:42:00800 000 euros, la totalité des salaires versés,
00:42:02une somme excessive. Donc,
00:42:04concrètement, il y aura bien un
00:42:06troisième procès, mais pas sur le fond
00:42:08de l'affaire. La culpabilité de l'ancien Premier ministre
00:42:10est définitive. Le procès
00:42:12portera uniquement sur le quantum
00:42:14de la peine de François Fillon, et sur
00:42:16le montant des indemnités à payer à l'Assemblée nationale.
00:42:18Donc ça, c'est une audience
00:42:20qui peut durer à peine une journée.
00:42:22Merci beaucoup. Je crois qu'on pouvait faire
00:42:24plus clair pour ces explications.
00:42:26On va parler numéro 3 de la liste
00:42:28du Rassemblement national aux Européennes,
00:42:30qui est visée par une plainte de la part de deux ONG.
00:42:32Plainte pour complicité de crime
00:42:34contre l'humanité et de torture
00:42:36à l'encontre de Fabrice Leggeri,
00:42:38le candidat aux Européennes
00:42:40et l'ancien directeur de Frontex,
00:42:42l'agence de l'Union Européenne chargée des frontières.
00:42:44Chloé Tarkin.
00:42:46Fabrice Leggeri dans le viseur
00:42:48de la Ligue des droits de l'homme et Utopia 56.
00:42:50Les deux associations ont
00:42:52déposé hier une plainte pour complicité
00:42:54de crime contre l'humanité
00:42:56et complicité de torture contre
00:42:58le numéro 3 de la liste Rassemblement
00:43:00national aux Européennes,
00:43:02ex-patron de Frontex.
00:43:04Cette nuit, au moins 5 personnes sont mortes
00:43:06en essayant de rejoindre le Royaume-Uni,
00:43:08dont une petite fille de 4 ans.
00:43:10Alors que nous alertons quotidiennement depuis des années,
00:43:12rien de tout cela n'aurait dû arriver.
00:43:14Par cette plainte, nous souhaitons mettre fin
00:43:16à l'impunité des donneurs d'ordre et exiger
00:43:18la fin des violences qui gangrènent la gestion
00:43:20des frontières européennes. Nous ne lâcherons rien.
00:43:22Face à ces accusations,
00:43:24le Rassemblement national, actuellement
00:43:26en tête des sondages pour les Européennes,
00:43:28a rapidement exprimé son soutien
00:43:30à son candidat.
00:43:32Fabrice Leggeri est la victime d'ONG d'extrême-gauche
00:43:34promigrant, complice du trafic d'êtres humains
00:43:36et que les Français ne supportent plus.
00:43:38Son seul crime, c'est de refuser la submersion
00:43:40migratoire du continent européen.
00:43:43Les Français l'ont bien compris.
00:43:45Les associations d'extrême-gauche, partisans
00:43:47de la submersion migratoire et complices
00:43:49des passeurs, veulent réduire au silence
00:43:51ceux qui défendent le principe du contrôle
00:43:53des frontières. Soutien à Fabrice Leggeri,
00:43:55cible de ce harcèlement judiciaire.
00:43:57L'ancien directeur de Frontex avait démissionné
00:43:59en 2022, à la suite d'un rapport
00:44:01de l'Office européen de lutte
00:44:03antifraude, pointant la dissimulation
00:44:05de refoulements illégaux.
00:44:07A Toulouse, un élève de 3ème
00:44:09a giflé et menacé de mort
00:44:11son professeur de technologie.
00:44:13L'enseignant venait de reprendre le jeune homme
00:44:15car il perturbait le cours.
00:44:17Il a d'ailleurs été placé en garde à vue.
00:44:19Les détails avec Mathieu Devese et Nathan Thémine.
00:44:21Une agression d'une rare violence
00:44:23dans ce collège toulousain.
00:44:25Lundi matin, un élève de 14 ans,
00:44:27scolarisé en 3ème, perturbe le cours
00:44:29de technologie. Rappelé à l'ordre
00:44:31par son professeur, il décide
00:44:33de l'agresser. L'élève s'est levé,
00:44:35l'a pris par le col de sa chemise,
00:44:37l'a plaqué contre le mur
00:44:39et lui a asséné
00:44:414 gifles plus exactement.
00:44:43Témoin de la scène, les élèves de la classe
00:44:45interviennent pour protéger l'enseignant.
00:44:47Ce dernier est alors victime de menaces
00:44:49de mort. Ils ont pris
00:44:51leurs camarades qu'ils ont sortis
00:44:53de la salle et à ce moment-là, effectivement,
00:44:55manifestement, l'élève a proféré des menaces
00:44:57en disant
00:44:59des menaces de mort.
00:45:01Je vais te fumer, toi, tu verras.
00:45:03Traumatisé, le professeur s'est vu accorder
00:45:05deux jours d'ITT. Il a également
00:45:07porté plainte. De son côté, l'élève
00:45:09a été exclu temporairement de l'établissement
00:45:11et placé en garde à vue.
00:45:13Selon le rectorat, il avait déjà
00:45:15été convoqué avec ses parents par la direction
00:45:17du collège en raison de son
00:45:19indiscipline. Le parquet précise
00:45:21que l'adolescent souffre de problèmes
00:45:23psychologiques et a été reconnu
00:45:25handicapé. Il devrait être
00:45:27présenté aujourd'hui à un juge des enfants.
00:45:31Et puis on rappelle qu'à Nice, les mineurs de moins de 13 ans
00:45:33sont sous le régime du couvre-feu,
00:45:35qui seront dès la semaine prochaine.
00:45:37A partir du 1er mai, et pour tout l'été,
00:45:39ils auront interdiction de sortir
00:45:41seuls de 23h à 6h du matin.
00:45:43Une mesure qui vise à diminuer la violence
00:45:45chez les mineurs. Franck Triviaux, avec Chloé Tarquin.
00:45:47Quinze ans après
00:45:49sa toute première instauration,
00:45:51le couvre-feu pour les moins de 13 ans
00:45:53est de retour à Nice. Une mesure qui
00:45:55semble plutôt bien reçue par les habitants.
00:45:57C'est une bonne chose. Les parents,
00:45:59ils doivent prendre en charge leurs enfants.
00:46:01Il ne faut pas qu'ils traînent dans la rue le soir.
00:46:03Les enfants sont livrés à eux-mêmes.
00:46:05Ils sortent le soir alors qu'ils ne devraient pas.
00:46:07Ça fait un message. Et puis,
00:46:09les parents prennent moins
00:46:11la responsabilité.
00:46:13Le couvre-feu entrera en vigueur le 1er mai
00:46:15pour toute la période estivale et s'étendra
00:46:17de 23h à 6h du matin.
00:46:19Pour Nourédine Desbarie, président d'une
00:46:21association locale, c'est une mesure
00:46:23difficile à mettre en place.
00:46:25La question, comment faire ?
00:46:27Là, honnêtement, la question à choisir, c'est très bien
00:46:29que c'est impossible à mettre en place.
00:46:31Comment ils vont contrôler leur papier ? On a déjà du mal
00:46:33avec les migrants qu'on a actuellement.
00:46:35Comment ils vont faire en plus de cela ?
00:46:37Pourtant, ce n'est pas la première fois que la ville
00:46:39de Nice connaît des restrictions de déplacement.
00:46:41Un couvre-feu pour les jeunes de moins de 13 ans
00:46:43avait été mis en place entre
00:46:452009 et 2020, suivi des
00:46:47différentes mesures liées au Covid-19.
00:46:49C'est réalisable. J'ai envie de vous dire juste
00:46:51que factuellement, nous, policiers, on l'a
00:46:53jugé et on a pu le jauger
00:46:55pendant la période Covid. On n'a jamais travaillé
00:46:57de manière aussi sécure que pendant cette période-là.
00:46:59Superviser les sorties nocturnes
00:47:01des moins de 13 ans, un symbole fort
00:47:03pour les parents, alors que la question de la
00:47:05violence des jeunes est de plus en plus préoccupante.
00:47:07Et on passe
00:47:09à l'actualité sportive.
00:47:11Retrouvez votre programme avec Omer.
00:47:13350 campings
00:47:15Village 4 et 5 étoiles pour vos prochaines
00:47:17vacances en France ou en Europe.
00:47:19Retrouvez votre programme avec la tondeuse
00:47:21robot intelligente Gardena. Connectée
00:47:23tout terrain et surtout
00:47:25silencieuse. Gardena.
00:47:27Du foot avec le PSG
00:47:29qui se déplace à Lorient à 19h.
00:47:31Ce soir, les hommes de Luis Enrique
00:47:33pourraient décrocher leur douzième titre de champion de France
00:47:35en cas de victoire sur Lorient
00:47:37et si Monaco ne s'impose pas
00:47:39à Lille deux heures plus tard. Les détails
00:47:41avec Grégory Doucet.
00:47:57Un succès à Lorient combiné
00:47:59à un match nul où une défaite de Monaco
00:48:01contre Lille sacrerait les Parisiens
00:48:03pour la douzième fois de leur histoire.
00:48:05Et ce, à quatre journées de la fin
00:48:07d'une Ligue 1 sous-évaluée,
00:48:09à en croire l'ex-technicien du Barça.
00:48:27Après le trophée des champions Paris
00:48:29pourrait déjà ajouter une deuxième ligne
00:48:31à son palmarès cette saison.
00:48:33Toujours en lice en Coupe de France et en Ligue des champions,
00:48:35le PSG vise même un quadruple
00:48:37et historique.
00:48:51Toucher les étoiles peut-être, mais d'abord
00:48:53il s'agit pour les Parisiens d'assurer
00:48:55l'attention d'un troisième championnat consécutif.
00:48:59Voilà, c'était
00:49:01La Chronique Sport.
00:49:19Plusieurs centaines de personnes
00:49:21réunies en ce moment même en l'église
00:49:23de Grande-Synthe, dans le Nord, pour dire
00:49:25un dernier revoir à Philippe,
00:49:2722 ans, lâchement assassiné par des mineurs.
00:49:29Il y a quelques jours, l'émotion est
00:49:31très palpable. Nous serons sur place avec notre équipe.
00:49:37De retour, 180 minutes infos
00:49:39avec nos invités cet après-midi.
00:49:41Bienvenue à Violette Pilbou, députée Renaissance du Nord.
00:49:43Merci d'être parmi nous.
00:49:45Caroline Pilastrella également, éditorialiste.
00:49:47Vincent Rouen nous a rejoint.
00:49:49Bonjour Nelly.
00:49:51Vossi, éditorialiste.
00:49:53Et Thomas Bonnet, pour le service politique.
00:49:55On va consacrer une partie de cette
00:49:57émission à se rendre aux
00:49:59obsèques de Philippe, à Grande-Synthe,
00:50:01dans le Nord. Plusieurs centaines
00:50:03de personnes se sont réunies en l'église Saint-Jacques
00:50:05de cette localité pour
00:50:07lui dire un dernier revoir. Il a été tué à l'âge
00:50:09de 22 ans, victime le 16 avril
00:50:11d'un guet-apens.
00:50:13On disait, Maxime Legué, vous qui êtes sur place,
00:50:15qu'il y aurait peut-être autant de monde qu'à la Marche Blanche
00:50:17il y a encore quelques jours. Est-ce que l'affluence
00:50:19est au rendez-vous pour ce
00:50:21dernier recueillement à sa mémoire ?
00:50:25Oui, une cérémonie
00:50:27qui a débuté il y a
00:50:2945 minutes maintenant et qui a
00:50:31débuté par ces mots tout simples
00:50:33« Philippe, tu vas nous manquer ».
00:50:35C'est toute une ville encore
00:50:37meurtrie et sous le choc qui est en train de
00:50:39rendre hommage à Philippe, 22 ans.
00:50:41Vous le rappeliez, lui qui a été victime
00:50:43d'un guet-apens mortel,
00:50:45d'une agression, d'une violence inouïe qu'il avait
00:50:47plongé dans le coma avant qu'il ne
00:50:49succombe à ces blessures.
00:50:51Après la sidération
00:50:53et l'effroi, place désormais
00:50:55au recueillement ici à Grande-Synthe
00:50:57dans cette église de Saint-Jacques.
00:50:59On a entendu les proches, la famille
00:51:01de Philippe qui ont pris la parole.
00:51:03Ils ont eu des mots pour lui
00:51:05rendre hommage avec
00:51:07beaucoup d'émotion dans les voix.
00:51:09Mais il n'y a pas juste la famille. Aujourd'hui,
00:51:11il y a de nombreux habitants de Grande-Synthe
00:51:13qui ont tenu à être présents
00:51:15sur place pour soutenir la famille
00:51:17dans le drame et l'épreuve qu'elle traverse
00:51:19mais également pour eux aussi
00:51:21lui rendre hommage à Philippe cet après-midi.
00:51:23Merci beaucoup.
00:51:25On vous retrouvera bien sûr à la sortie de cette
00:51:27messe d'hommage.
00:51:29Vous étiez à compagnie de Fabrice Elsner.
00:51:31Quelques réactions aussi entendues. Vous allez voir l'émotion
00:51:33et déchire le cœur à vrai dire.
00:51:35C'était mon animateur
00:51:37et c'était un animateur
00:51:39qui était formidable.
00:51:41Il ne méritait pas ce qu'il a eu.
00:51:43C'est très très dur de perdre un enfant
00:51:45dans cette situation.
00:51:47Non, je n'y vais pas. C'est trop dur.
00:51:49Pour moi, c'est un enfant.
00:51:51C'est très dur. Je ne peux pas.
00:51:53Même l'émotion, elle est là.
00:51:55Je ne peux pas. Je suis trop triste.
00:51:57Pour les gens, la famille et tout ça,
00:51:59je ne peux pas y aller.
00:52:01Il fait partie de la ville. Il faut être solidaire
00:52:03avec tous les Grands-Synthois.
00:52:05Il faut rendre hommage.
00:52:07Pour moi, c'est une obligation.
00:52:09Quand j'ai su ça, j'étais choqué.
00:52:11Tu dis, ça peut arriver à n'importe qui.
00:52:13C'est un enfant de Grande-Synthe.
00:52:15On les connaît.
00:52:17Ce sont des gens qui sont bien.
00:52:19On est obligé d'y aller.
00:52:21Depuis des années, on enlève l'autorité parentale
00:52:23et les jeunes sont livrés
00:52:25à eux-mêmes.
00:52:27On ne commande pas nos enfants maintenant.
00:52:29Violette Pilboux, je vais commencer
00:52:31avec vous. Vous êtes députée du Nord,
00:52:33quoique dans une autre circonscription,
00:52:35mais comme le dit ce jeune homme à la fin,
00:52:37c'est un enfant du pays. Dans ses localités,
00:52:39tout le monde se connaît.
00:52:41C'est un acte insensé que personne ne comprend.
00:52:43Chacun se met à la place de la famille
00:52:45de ce jeune homme qui n'avait rien demandé,
00:52:47qui est victime d'un guet-apens.
00:52:49On est dans une ville Grande-Synthe
00:52:51où il y a de la solidarité.
00:52:53Les gens se connaissent. On va au centre social,
00:52:55à l'école, aux activités sportives.
00:52:57Chacun rend hommage comme il le peut,
00:52:59soit en se rendant aux obsèques,
00:53:01soit en restant chez soi
00:53:03et en pleurant.
00:53:05On fait ce qu'on peut dans une situation
00:53:07aussi horrible. Je crois qu'il n'y a pas
00:53:09de commentaires particuliers
00:53:11à faire, si ce n'est que
00:53:13ça ne devrait pas arriver,
00:53:15parce que c'est une violence inouïe
00:53:17qui s'est déchaînée contre quelqu'un
00:53:19qui n'avait rien demandé. On voit en plus
00:53:21qu'il aurait pu peut-être avoir d'autres victimes
00:53:23avec un témoignage qui est arrivé aujourd'hui.
00:53:25Je pense à sa famille, ses proches
00:53:27et à toute la ville de Grande-Synthe.
00:53:29Caroline Pilastre, c'est vrai qu'on essaie
00:53:31de faire sens de quelque chose qu'on n'en a pas.
00:53:33Quand on a 13, 14, 15 ans
00:53:35et on va y revenir, parce qu'on entendra
00:53:37aussi le témoignage de la mère d'un des mis en cause,
00:53:39on devrait être chez soi, tranquillement,
00:53:41à étudier ou à vivre
00:53:43en famille. Et là,
00:53:45on inflige
00:53:47la mort qu'on a
00:53:49peut-être trop vue aussi
00:53:51via les écrans et les réseaux sociaux.
00:53:53Écoutez, je ne sais pas quels sont les motifs
00:53:55de ces tueurs, mais selon moi, ça va peut-être
00:53:57être dur à entendre pour certains,
00:53:59mais certaines personnes sont irrécupérables.
00:54:01Quand on a 14 ou 15 ans
00:54:03et qu'on tabasse à mort, qu'on dévisage
00:54:05un jeune homme qui n'est pas beaucoup plus âgé que vous
00:54:07et qu'on le laisse mort,
00:54:09mais pardonnez-moi, qui fait ça ?
00:54:11Quelle est la personne normalement constituée
00:54:13qui agit comme ça ? Alors moi, je veux bien qu'on trouve
00:54:15l'excuse de la jeunesse, des jeux vidéo,
00:54:17des réseaux sociaux. Certes,
00:54:19il y a sans doute une concordance
00:54:21de responsabilité, même au niveau
00:54:23de la défaillance familiale, mais ce sont eux
00:54:25qui ont décidé de tuer. C'est un drame,
00:54:27une tragédie de plus, et on ne peut que soutenir la famille
00:54:29et penser à ce jeune homme qui avait la vie devant lui.
00:54:31Vous parlez de défaillance familiale,
00:54:33je vous propose d'écouter
00:54:35un extrait d'un témoignage de la mère
00:54:37d'un des mis en cause qui a accepté
00:54:39de nous parler.
00:55:01...
00:55:31...
00:55:33...
00:55:35...
00:55:37...
00:55:39Je m'appuie sur les mots de cette femme...
00:55:41Cette phrase qui m'a interpellée.
00:55:43...
00:55:45...
00:55:47...
00:55:49...
00:55:51...
00:55:53Ce qu'on apprend, c'est que
00:55:55les 2 des 3 suspectés,
00:55:57enfin les 2 qui ont été placés
00:55:59qui ont été mis en examen, 14 et 15 ans, ont déjà un parcours, vous savez, que celui de 15 ans serait déjà père
00:56:06d'un enfant de huit mois, que celui de 14 ans est passé de foyer en foyer, son père est en prison, etc.
00:56:12Ah, voyez le contexte !
00:56:14Il y a vraiment un terreau sur lequel ont germé ces deux gamins, puisque ce sont deux gamins,
00:56:21qui est assez terrible. Alors, ceci étant dit, ça n'excuse en aucun cas, c'est pas du tout ce que je veux dire, j'essaie d'expliquer
00:56:26le contexte, et ça n'explique en aucun cas, ni leur violence, ni leur acte. Alors, cette mère paraît bien désarmée,
00:56:33elle ne sait pas comment s'y prendre. D'ailleurs, voyez, elle trouve même que l'idée du couvre-feu est une bonne chose, c'est-à-dire qu'elle attend de l'État
00:56:40qui joue, finalement, le rôle qu'elle devrait jouer, c'est-à-dire celui de l'autorité de la famille.
00:56:46Bon, voilà, c'est assez terrible tout ça.
00:56:47Denis de Montpellier, on a eu l'occasion de parler déjà avec vous. Vous, vous pointez aussi du doigt ces sites qui laissent
00:56:53ces meurtriers en puissance proliférer, en tout cas donner des rendez-vous qui tournent mal.
00:56:58Oui, en effet, puisqu'il semble que ce guet-à-pan ait été tendu à travers un site qui a plus de 20 ans, qui est Cocolande,
00:57:06qui s'est distingué, dans le passé déjà, pour des actes un peu
00:57:10similaires, de violences, en tout cas, sans que ça aille peut-être jusqu'à la mort. Et puis,
00:57:15c'est un site qui est connu pour tendre des pièges aussi aux homosexuels.
00:57:20Il y a eu un fait divers, il y a quelques mois, dans le Vaucluse, dans une petite commune, où un homme est passé par ce site pour
00:57:31droguer sa femme et la faire violer par une cinquantaine de personnes, etc. Le procès doit avoir lieu en septembre. Enfin,
00:57:37il y a une chose absolument
00:57:40ahurissante, c'est que
00:57:41les autorités, les enquêteurs, ne se préoccupent pas plus de cela. Alors, les sites, on sait qu'on peut les immatriculer,
00:57:49là, dans ce cas, c'est à Guernsey, mais enfin, je crois que le propriétaire, il habite dans le Var. Alors, c'est assez facile,
00:57:55il est identifié de, au moins, remonter jusque-là pour essayer de faire quelque chose et simplement les fermer, c'est ça ?
00:58:02Je m'adresse au législateur.
00:58:04C'est vrai qu'il y a souvent des débats autour de ces sites qu'on essaie de faire fermer. Pourquoi on est si impuissant
00:58:10en la matière ? Surtout lorsqu'ils se sont illustrés aussi tristement à de multiples reprises.
00:58:15On a eu, notamment,
00:58:16l'année dernière, il n'y a pas très longtemps, avec Jean-Noël Barreau, qui était ministre du numérique, beaucoup de débats sur le sujet de
00:58:21la pornographie et des sites pornographiques
00:58:24violents, parce que la pornographie en ligne devient de plus en plus violente et donne une image de la sexualité qui
00:58:30incite à la violence, en particulier envers les femmes, mais aussi envers d'autres personnes, comme vous le disiez, monsieur. Et, en fait, la vraie
00:58:38difficulté, c'est la législation que nous imposerions en France, qui ferait fuir
00:58:44sur des pays où on peut utiliser des VPN, donc des outils pour échapper, on va dire, à l'identification, à la localisation,
00:58:52et fuir, donc, la justice et recommencer de plus belle avec une économie qui irait dans d'autres pays du monde,
00:58:59voire complètement cachée. C'est pas pour ça qu'on fait rien. Tous les débats qu'on a menés, d'abord, je pense que ça nécessite,
00:59:08ça aide à une prise de conscience aussi sur les dangers sur ces sites et sur les dangers aussi de la pornographie
00:59:14violente et de toutes ces dérives de ce qui
00:59:18existait il y a quelques années et qui est devenu massif, viral, et qui touche nos mineurs, parce que la réalité aussi, c'est des mineurs qui
00:59:24sont exposés à la violence de plus en plus jeunes à travers les réseaux sociaux.
00:59:28Donc, il faut absolument qu'on rende effectif la nouvelle loi sur la majorité numérique à 15 ans,
00:59:34qu'on ait des parents aussi beaucoup plus responsables sur l'usage des écrans, et puis qu'on ait tout un dispositif de sanction sur les parents de mineurs délinquants.
00:59:42C'est ça qu'on examine à l'Assemblée, je pense, avant l'été, ça va être fin juin auprès d'Éric Dupond-Moretti.
00:59:49Et bien, vous reviendrez à cette occasion.
00:59:50Autre illustration de cette délinquance débridée chez les plus jeunes, une fratrère est expulsée d'un logement social à Taverny pour acte grave de délinquance.
00:59:59Je vous cite dans les grandes lignes, mais c'est un florilège.
01:00:03Vols en réunion avec violence, dégradation, vandalisme dans un établissement scolaire, usage, détention, transport de produits stupéfiants.
01:00:10Je vais m'arrêter là.
01:00:11Regardez Mathieu Deveze, Raphaël Lazerec.
01:00:13Sur ces images diffusées par la préfecture du Val-d'Oise, des policiers expulsent une fratrie de son logement social à Taverny.
01:00:21Dans son message publié sur le réseau social X, la préfecture énumère les actes graves de délinquance
01:00:27qui ont conduit les autorités à prendre cette décision.
01:00:30Vols en réunion avec violence, dégradation et vandalisme dans un établissement scolaire proche,
01:00:35usage, détention et transport de produits stupéfiants et escroquerie en bande organisée.
01:00:40La maire de la commune pointe du doigt la responsabilité des parents, déjà convoqués deux fois après des méfaits commis par leurs enfants.
01:00:48La première fois pour le fils aîné, il s'était présenté.
01:00:51La deuxième fois pour le fils mineur, qui d'ailleurs n'est devenu majeur qu'en août 2023.
01:00:56Et là, ils ne se sont pas présentés, ils n'ont même pas répondu à la convocation.
01:01:00Donc on a clairement des gens qui n'en avaient strictement rien à faire,
01:01:04de devoir répondre à l'autorité locale, à devoir répondre à des convocations, à devoir répondre à des actes de leurs enfants.
01:01:11Pour obtenir la résiliation du bail par le tribunal judiciaire de Pontoise,
01:01:15la préfecture explique avoir mené une action civile spécifique en lien avec la ville de Taverny.
01:01:21Une action saluée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
01:01:25Le message est clair, les délinquants doivent savoir que la solidarité nationale n'est pas automatique.
01:01:30La fratrie a été expulsée en dehors du département et devra trouver un logement par ses propres moyens.
01:01:36Le logement social sera lui attribué à une autre famille.
01:01:41Caroline Pilastre, là c'est la préfecture qui prend la décision,
01:01:44mais on a vu dans d'autres cas que le bailleur aussi pouvait le décider.
01:01:47C'était déjà arrivé à Nice par exemple.
01:01:50Est-ce que c'est une tendance qui est en train de se confirmer, à laquelle on va devoir s'habituer ?
01:01:54C'est-à-dire que là il y a des décisions un peu plus drastiques qui sont prises.
01:01:56Je trouve que c'est une très bonne chose parce que quand on sait pour la région parisienne
01:02:00que beaucoup de personnes ou de familles patientent entre 8 ans et 15 ans pour obtenir un logement social,
01:02:05alors qu'ils sont légitimes à en être bénéficiaires,
01:02:08et que vous avez des familles comme celle-ci qui sont totalement irrespectueuses,
01:02:12je m'en foutiste, qui créent des nuisances au nord.
01:02:14Vous savez on parle régulièrement du vivre ensemble, qui est pour moi un genre de slogan de campagne.
01:02:18Mais le vivre ensemble c'est avant tout du respect, c'est le respect d'autrui.
01:02:22Donc j'estime que Florence Portelli, avec le préfet, avec les bailleurs sociaux par la suite,
01:02:28comme vous l'avez cité dans les autres régions de France, ont raison d'agir de la sorte.
01:02:31La question qu'on peut se poser par la suite, où vont ces familles ?
01:02:35Parce que ces familles vont habiter ailleurs, elles ne vont pas loger sous les ponts, si elles le peuvent.
01:02:41Mais ça veut dire que potentiellement elles peuvent encore déranger d'autres résidents, d'autres locataires ou propriétaires.
01:02:48L'histoire ne dit pas si ça sert de leçon pour la suite.
01:02:51On imagine en tous les cas le bonheur des gens de cette même barre d'immeubles,
01:02:56ou des voisins de paliers, donc rien que pour cela il fallait cette action, un peu musclée.
01:03:04Mais en effet, évidemment on ne fait que repousser le problème, puisqu'ils sont exclus du département même,
01:03:09vont se retrouver par conséquent à la rue.
01:03:11Pour le plus grand malheur des autres départements ?
01:03:13Pour le plus grand malheur de ceux qui vont se retrouver, encore une fois, voisins de ces gens-là,
01:03:18parce qu'ils me paraissent absolument infréquentables.
01:03:20On peut imaginer une forme de rédemption, Denis de Monpion ?
01:03:23Lorsqu'on prend une sanction pareille, on se dit qu'on va calmer le jeu,
01:03:26ou là, franchement, la qualification des faits est telle qu'on peut l'imaginer ?
01:03:30La rédemption a longtemps été en effet une espèce de code moral, et la justice fonctionnait beaucoup comme ça.
01:03:38Mais on a le sentiment que depuis quelques années, c'est un petit peu dépassé.
01:03:43Et malheureusement, d'abord les sanctions ne sont pas assez appliquées, trop tard.
01:03:49Et à cause de ce phénomène, qui n'est pas nouveau, ça ne date pas de Dupont-Moretti,
01:03:55et bien, certes, ces gens sont expulsés, ils vont se retrouver, on déplace le problème,
01:04:02mais en aucune manière ça ne va le régler.
01:04:05Et il est à redouter que ça se produise en effet un peu plus loin.
01:04:10Petit retour d'expérience, est-ce que vous avez été confronté dans le cadre de cette législature ?
01:04:16Alors, j'ai été confronté à Lille, dans mon quartier, à Fives,
01:04:19parce que je suis conseillère municipale de Lille et députée à Lille.
01:04:22Dans mon quartier à Fives, il y avait une maison de logement social,
01:04:26parce qu'il y a aussi des maisons, il n'y a pas que des immeubles en logement social,
01:04:29qui était habitée par une famille depuis une bonne dizaine d'années,
01:04:32avec les deux parents délinquants, dont un père qui allait régulièrement en prison et ressortait,
01:04:37tous les enfants délinquants qui faisaient la terreur dans la rue,
01:04:41avec plein de petites maisons de personnes âgées, de gens simples,
01:04:45qui voulaient juste vivre en tranquillité.
01:04:47Et quand je dis dérangé, c'est des insultes quand on passe,
01:04:50des insultes en particulier aux femmes, aux jeunes filles, des trafics de mobilettes.
01:04:55Et puis tout le monde s'exaspérait que comme c'était des mineurs,
01:04:59effectivement à chaque fois ils revenaient, ils passaient au poste, ils revenaient.
01:05:01Parce que c'était le poison du quartier.
01:05:03Et donc bien avant ces sujets d'expulsion, déjà le mailleur social avait fait le travail
01:05:08et les habitants ont retrouvé la tranquillité.
01:05:11Tout ça pour dire que je pense qu'il faut bien sûr le faire,
01:05:13comme c'est fait là aujourd'hui par Madame Le Maire,
01:05:16il faut le faire et que les maires avec les services sociaux,
01:05:18qui connaissent bien les familles avec des mustes irrécidibles,
01:05:21puissent faire agir l'expulsion.
01:05:24Après, dans d'autres cas, il ne faut pas que ça devienne systématique.
01:05:27Un petit frère ou une petite sœur de 8 ans, d'un jeune délinquant de 13 ans,
01:05:30qui se retrouve à la rue, si lui, il travaille bien à l'école,
01:05:34qu'il est bien dans son logement avec une maman qui est un peu démunie,
01:05:37il faut le faire au cas par cas et en lien avec les services sociaux.
01:05:40On reparle de politique avec vous, d'ailleurs, Thomas Bonnet,
01:05:43un nouveau sondage riche d'enseignements,
01:05:45juste après le rappel des titres de Vincent Farandage, c'est à vous.
01:05:48Et à l'une de l'actualité, le porte-avions Charles de Gaulle
01:05:50a commencé la mission Exercice Aquila en Méditerranée.
01:05:53Des tirs de missiles antiaériens ont été réalisés avec succès.
01:05:57Cette opération en coopération avec 15 Etats
01:05:59a pour but d'entraîner les équipages à des situations de haute intensité.
01:06:04Ces images impressionnantes qui nous viennent d'Athènes,
01:06:06un ciel plus que voilé, jaune orangé,
01:06:09à cause d'un épisode d'épais nuages de poussière du Sahara.
01:06:12Conséquence, des averses de boue sont attendues dans le nord et l'ouest de la Grèce.
01:06:16Les personnes qui souffrent de problèmes respiratoires
01:06:19sont appelées à éviter de sortir selon les autorités.
01:06:23Et puis enfin, d'autres images là aussi impressionnantes,
01:06:26et cette leçon de courage surtout d'automobilistes aux Etats-Unis,
01:06:29une poignée de personnes qui est venue en aide à un homme
01:06:31qui était pris au piège dans sa voiture en feu,
01:06:33un septuagénaire qui, heureusement,
01:06:35grâce à ces personnes, s'en sort sain et sauf, sans aucune blessure.
01:06:38Bon, vous voyez que de temps en temps, il y a des images qui font du bien aussi.
01:06:41Parlez de vivre ensemble et de solidarité, là voilà, c'en est le parfait exemple.
01:06:46Merci beaucoup Vincent, à tout à l'heure bien sûr,
01:06:47pour un nouveau rendez-vous de l'actualité.
01:06:49On va parler politique, un mois et demi,
01:06:51grosso modo, d'un scrutin qui ne passionne pas les foules,
01:06:53il faut bien le dire, jusqu'ici.
01:06:55Un baromètre d'intention de vote, un nouveau pour les Européennes,
01:06:58donc vous l'aurez compris, ARIS Interactive,
01:07:00il est décrypté par Élodie Huchard.
01:07:03Un sondage, ARIS, s'est donc intéressé aux intentions de vote
01:07:07de l'électorat musulman pour les prochaines élections européennes.
01:07:10D'abord, pour quels partis comptent-ils voter ?
01:07:12Sans surprise, majoritairement, des partis de gauche,
01:07:15largement en tête, le parti de main d'ombre, la France insoumise,
01:07:17avec 38% d'intentions de vote.
01:07:19S'en suivent Raphaël Glucksmann, pour place publique,
01:07:21et le parti socialiste à 14%, puis les écologistes à 8%.
01:07:25Ensuite, il y a trois partis qui se retrouvent à égalité,
01:07:28avec 6% d'intentions de vote.
01:07:29Il s'agit du parti communiste, de la liste Renaissance
01:07:32et des Républicains, Jordan Bardella, quant à lui,
01:07:34avec le Rassemblement national,
01:07:36et crédité de 5% d'intentions de vote,
01:07:38à égalité avec Nathalie Arthaud.
01:07:39Ça n'est pas étonnant, on sait que Manon Aubry assume,
01:07:42justement, d'aller chercher le vote de cet électorat.
01:07:45Et puis, quand on regarde les thèmes les plus importants,
01:07:47qui sont décisifs pour choisir leur vote,
01:07:49en premier arrive le pouvoir d'achat,
01:07:51ce qui n'est pas étonnant, c'est toujours le cas dans les sondages.
01:07:53Ensuite, la santé, l'emploi, et puis, en quatrième item,
01:07:56à 25%, la situation en Israël et à Gaza.
01:08:00On va peut-être le décrypter avec vous, aussi.
01:08:03C'est un peu étonnant, aussi, de le faire comme ça,
01:08:05par confession religieuse, on peut s'en étonner,
01:08:07mais enfin, on voit que dans les priorités,
01:08:08ce n'est pas forcément pour partie, en phase,
01:08:11avec le reste de la population, mais pas pour tout, en effet.
01:08:14Oui, il y a plusieurs indicateurs qui sont intéressants
01:08:16et qui sont aussi à relativiser par rapport au marge d'erreur.
01:08:19On est quand même sur des écarts qui sont assez faibles.
01:08:21Malgré tout, on voit, et ce n'est pas véritablement une surprise,
01:08:23que la France insoumise est le parti qui capitalise le plus
01:08:26sur l'électorat, en tout cas, les intentions de vote
01:08:29des électeurs musulmans.
01:08:30Et là où c'est un peu plus étonnant et peut-être à analyser,
01:08:33c'est qu'on voit que le Rassemblement national
01:08:34est à peu près au même niveau que la majorité présidentielle
01:08:37en intention de vote des électeurs musulmans.
01:08:39Là, on aurait pu attendre peut-être d'autres indicateurs.
01:08:42En ce qui concerne la France insoumise, pour revenir à ce parti,
01:08:45c'est évidemment le fruit aussi de leur stratégie
01:08:47d'axer la campagne sur les élections européennes
01:08:49sur un seul sujet, qui est celui de la situation au Proche-Orient,
01:08:53sujet dont on voit qu'il fait partie des centres d'intérêt
01:08:56majeurs pour ces électeurs.
01:08:5825% d'entre eux disent que c'est un thème qui compte
01:09:01à leurs yeux pour cette élection européenne.
01:09:03Et qui néanmoins, Caroline Pilastre, n'a que peu à voir
01:09:06avec les considérations européennes, a priori.
01:09:10On a beaucoup reproché d'ailleurs à la France insoumise
01:09:11de faire uniquement campagne sur ce thème-là ces dernières semaines.
01:09:15Visiblement, c'est payant pour ces électeurs.
01:09:16Effectivement, on est en plein dans le multiculturalisme
01:09:19qu'ils recherchent et ce parti, toujours selon moi,
01:09:23est assez clivant, ne fédère pas et ne rassemble pas
01:09:25les plus grands nombres.
01:09:26Chacun a sa sensibilité politique, mais on sait très bien
01:09:29qu'il prospecte depuis un moment dans les quartiers
01:09:31et même depuis les dernières élections.
01:09:33C'est l'électorat principal de M. Mélenchon.
01:09:36D'ailleurs, il ne s'en est jamais caché.
01:09:38Mais c'est vrai que c'est assez terrifiant, je trouve,
01:09:41politiquement.
01:09:42Ça, on dit beaucoup aussi de notre société.
01:09:43Parce qu'au lieu de parler de questions qui sont quand même importantes,
01:09:46les questions de souveraineté nationale, de souveraineté européenne,
01:09:49eh bien là, on est sur des questions ethniques.
01:09:53Et en France, on nous dit régulièrement que les statistiques ethniques
01:09:57n'ont pas lieu d'être, c'est interdit.
01:09:59Mais donc, il y a beaucoup d'hypocrisie.
01:10:01Et quand M. Mélenchon et une partie des barons de l'FI
01:10:04se plaignent d'avoir perdu l'électorat prolétaire
01:10:08au profit de Marine Le Pen, eh bien, écoutez,
01:10:11là, ils sont complètement sur du communautarisme.
01:10:13Mais ça n'a rien de surprenant les concernants.
01:10:14Il ne vous surprend pas plus que ça, ce sondage ?
01:10:16Au regard des polémiques des dernières semaines
01:10:19sur, notamment, la qualification du Hamas
01:10:23comme organe résistant par l'une de leurs têtes de liste LFI,
01:10:28Mme Hassan, Rima Hassan,
01:10:30au regard de ce qu'ils font dans les territoires,
01:10:32dans les universités, dans les meetings,
01:10:34là où ils vont en début de semaine dernière,
01:10:36c'était à Roubaix, dans un quartier, effectivement,
01:10:38où il y a beaucoup de gens de confession musulmane.
01:10:42Mais donc, ils vont finalement chercher les voies sur la haine,
01:10:45pas sur la paix, sur l'hystérisation du débat,
01:10:49sur la haine de tous ceux qui pourraient être différents d'eux
01:10:53en essayant d'imposer une pensée unique
01:10:55et avec une certaine force sur les réseaux sociaux
01:10:58qui, pour moi, revient carrément à de l'embrégadement.
01:11:02Donc, après, ce que je retiens dans le sondage qui est là,
01:11:04c'est que c'est le pouvoir d'achat, c'est la santé, c'est l'emploi,
01:11:08les questions qui interpellent en particulier
01:11:11les personnes qui ont été sondées.
01:11:13Ça veut dire que nous, la majorité présidentielle,
01:11:15on doit être meilleurs pour expliquer ce que l'Europe apporte
01:11:18sur ces sujets-là, la souveraineté alimentaire,
01:11:20la protection des agriculteurs.
01:11:22Et puis, sur les sujets de santé, on l'a vu avec le Covid,
01:11:25l'Europe a été très importante pour les vaccins, la recherche.
01:11:28Ça veut dire que dans quelques semaines,
01:11:30on aura un programme pour continuer nos portes à porte.
01:11:32Moi, je le vois, à chaque fois qu'on discute et qu'on parle d'Europe,
01:11:35les gens se sentent très loin encore aujourd'hui,
01:11:38très loin de l'élection.
01:11:39Une personne sur deux auprès desquelles je fais du porte à porte
01:11:42en ce moment ne sait pas qu'il y a une élection le 9 juin.
01:11:46Donc, il y a une sorte de refus de la politique.
01:11:48Et ça aussi, la France insoumise y contribue,
01:11:50parce que toutes les images qu'on voit, c'est de la haine et de la violence.
01:11:53Et je crois que les gens, quand ils regardent les infos,
01:11:55ils ont aussi envie de voir du vivre ensemble
01:11:57et des exemples de solidarité.
01:11:58Je crois qu'il y a quelques jours, on disait que 40% des Français
01:12:00se sentaient concernés, en gros.
01:12:01Oui, c'est ça.
01:12:02D'ailleurs, la théorie qui circule du côté de l'exécutif,
01:12:05c'est que la campagne pour les Européennes n'a pas véritablement commencé
01:12:07et qu'on va avoir un coup d'accélérateur à partir de demain.
01:12:10On se rassure comme on peut.
01:12:10Et le discours d'Emmanuel Macron, très attendu demain,
01:12:14pour, dit-on, du côté de la majorité,
01:12:15lancer enfin cette campagne pour les Européennes.
01:12:17Vincent Roy, cette formation politique,
01:12:18est-ce qu'elle biaise le scrutin ?
01:12:20Parce que où sont les agriculteurs ?
01:12:21Enfin, on a vu, on s'en souvient, Manon Aubry,
01:12:23qui était au Salon de l'Agriculture,
01:12:24mais depuis, on ne l'entend pas beaucoup parler de ce genre de sujet.
01:12:27D'ailleurs, elle est un peu inexistante dans le débat ambiant en ce moment.
01:12:29C'est vrai.
01:12:30Mais écoutez, je ne peux pas vous dire quand même...
01:12:33Enfin, je dois vous dire quand même mon étonnement face à ce type de sondage.
01:12:36Alors, est-ce qu'on pourrait mettre en regard, je ne sais pas,
01:12:38moi, le vote des électeurs catholiques
01:12:41et puis le vote des électeurs de confession juive ?
01:12:46Non, ça ne me choque pas, je trouve ça bizarre.
01:12:50D'autant qu'encore une fois, comme le rappelait Caroline Pilas,
01:12:53nous n'avons pas le droit, en France, à la différence des Royaumes-Unis,
01:12:56par exemple, de statistiques ethniques.
01:12:58Bon, alors, donc, ces électeurs musulmans,
01:13:01alors, sont-ils véritablement des musulmans stricts,
01:13:04c'est-à-dire très pratiquants ou non ?
01:13:05Enfin, tout ça, il faudrait...
01:13:07Je ne sais pas si c'est très signifiant, pour être très franc.
01:13:10En revanche, on voit bien, mais il n'y a aucune surprise,
01:13:14on voit bien que c'est LFI qui se taille la part du Lyon,
01:13:18avec 38%, je crois, d'intentions de vote.
01:13:21Donc, rien de très anormal,
01:13:24puisque LFI a choisi de ne plus être captivé par son électorat de départ,
01:13:29comme c'était le cas pour le Parti communiste,
01:13:30c'est-à-dire la classe ouvrière, qui a été remplacée,
01:13:33elle a pris note de cette mutation,
01:13:36remplacée par les classes, aujourd'hui, les plus pauvres,
01:13:38ce n'est plus la classe ouvrière,
01:13:39c'est évidemment, on va les chercher dans l'immigration, voilà,
01:13:42c'est tout, rien d'anormal.
01:13:44C'est une question de céder aux sirènes d'un...
01:13:47Comment dire ?
01:13:48D'un réflexe victimaire, qui est affiché par LFI,
01:13:51et ses soutiens depuis...
01:13:53C'est-à-dire, on cède aux sirènes de la victimisation, d'une certaine manière.
01:13:56Je ne sais pas, mais en tout cas, c'est vrai que...
01:13:58Comment ce sondage a-t-il été réalisé ?
01:14:01Est-ce à la sortie des mosquées ?
01:14:02Ou là, on peut penser qu'en effet...
01:14:05Non, non, c'est du déclaratif, oui.
01:14:06Donc, vous voyez, c'est quand même fragile.
01:14:08Alors, maintenant, il n'est pas du tout question de l'Europe,
01:14:11ce n'est pas du tout leur préoccupation,
01:14:12mais je crois que les électeurs musulmans,
01:14:16comme la majorité des électeurs,
01:14:20comme le disait Madame la députée,
01:14:21l'Europe, ce n'est pas seulement l'élection qui est loin de nous.
01:14:25D'ailleurs, c'est le 9 juin, donc c'est demain.
01:14:28Mais c'est l'Europe, tout simplement,
01:14:30qui reste quelque chose de, comment dirais-je,
01:14:33abstrait pour la majorité des Français.
01:14:35Des décisions sont prises,
01:14:37des directives qui sont plus ou moins appliquées selon les pays.
01:14:41Et on découvre, à la faveur des manifestations des agriculteurs,
01:14:45qu'en effet, on importe des produits de pays
01:14:50qui n'ont pas les mêmes normes que nous.
01:14:51Enfin, il y a tout ce mystère.
01:14:53Et d'ailleurs, les élections européennes,
01:14:55depuis maintenant pas mal de scrutins,
01:14:58c'est toujours l'élection qui permet un défouloir
01:15:03avec une très forte abstention.
01:15:04C'est votre contestataire.
01:15:05C'est la sanction souvent du président en place.
01:15:09J'imagine que cette fois, ça ne va pas échapper à la règle.
01:15:11Peut-être une chose, c'est qu'avec des positions
01:15:13comme à la France insoumise publiquement
01:15:15et de la part de nombreux élus,
01:15:18Mélenchon, Hassan, mais plein d'autres,
01:15:20qui poussent à l'ancicéditisme en France,
01:15:23au refus de reconnaissance de l'État d'Israël,
01:15:26finalement, il y a quelque chose de plus grave derrière tout ça,
01:15:29c'est qu'ils poussent l'ensemble du débat médiatique,
01:15:32du débat politique à ne plus suffisamment dire
01:15:35que nous voulons cesser le feu à Gaza.
01:15:37Et que la politique de l'État français aujourd'hui,
01:15:40c'est bien de vouloir cesser le feu immédiat
01:15:43et de tout faire pour à Gaza et la libération des otages.
01:15:46Et c'est bien les deux choses que nous revendiquons.
01:15:49Et ça, à force de se défendre face à une France insoumise
01:15:52qui est extrêmement agressive, en particulier sur les réseaux sociaux
01:15:56et auprès de nos jeunes,
01:15:57eh bien, il pourrait donner l'impression
01:15:58qu'on ne se positionne que d'un seul côté.
01:16:00Et donc, c'est important de le rappeler.
01:16:03C'est la France qui est aujourd'hui responsable
01:16:05de son positionnement international.
01:16:07Et ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon.
01:16:09Je vous entends, madame la députée, avec un grand bonheur.
01:16:11Je vois que vous attaquez plein cadre à la France insoumise,
01:16:17alors que notre président, me semble-t-il,
01:16:20ça ne vous aura pas échappé non plus,
01:16:21s'était plutôt intéressé son axe pour les élections européennes.
01:16:24C'était plutôt le monstre que représentait pour lui
01:16:27le Rassemblement national.
01:16:28Mais je vous entends reprendre beaucoup de vigueur
01:16:30et de lucidité, et je suis lucide sur ce sujet.
01:16:33Et je pense qu'il est très dangereux,
01:16:35notamment pour notre jeunesse dans les universités.
01:16:36Eh bien, le Rassemblement national,
01:16:38on va continuer d'en parler,
01:16:39parce que les choses pourraient se corser
01:16:41pour Fabrice Leggeri.
01:16:42La Ligue des droits de l'homme et Utopia 56,
01:16:44c'est une association d'aide aux migrants,
01:16:46ont porté plainte hier contre lui
01:16:48pour complicité de crime contre l'humanité et torture
01:16:51lorsqu'il était directeur de l'agence Frontex.
01:16:54Regardez, Cléo Hétarca.
01:16:56Frontex, c'est l'agence européenne...
01:16:57Fabrice Leggeri, dont le viseur de la Ligue des droits de l'homme
01:16:59et Utopia 56.
01:17:01Les deux associations ont déposé hier une plainte
01:17:04pour complicité de crime contre l'humanité
01:17:06et complicité de torture contre le numéro 3 de la liste,
01:17:10Rassemblement national aux européennes,
01:17:12ex-patron de Frontex.
01:17:14Cette nuit, au moins 5 personnes sont mortes
01:17:16en essayant de rejoindre le Royaume-Uni,
01:17:18dont une petite fille de 4 ans.
01:17:20Alors que nous alertons quotidiennement depuis des années,
01:17:22rien de tout cela n'aurait dû arriver.
01:17:24Par cette plainte, nous souhaitons mettre fin
01:17:26à l'impunité des donneurs d'ordre
01:17:28et exiger la fin des violences
01:17:29qui gangrènent la gestion des frontières européennes.
01:17:32Nous ne lâcherons rien.
01:17:33Face à ces accusations, le Rassemblement national,
01:17:35actuellement en tête des sondages pour les européennes,
01:17:38a rapidement exprimé son soutien à son candidat.
01:17:41Fabrice Leggeri est la victime d'ONG d'extrême-gauche pro-migrants,
01:17:45complice du trafic d'êtres humains
01:17:46et que les Français ne supportent plus.
01:17:48Son seul crime, c'est de refuser la submersion migratoire
01:17:51du continent européen.
01:17:52Mon soutien total à Fabrice Leggeri.
01:17:54Les Français l'ont bien compris.
01:17:55Les associations d'extrême-gauche,
01:17:57partisans de la submersion migratoire
01:17:59et complices des passeurs, veulent réduire au silence
01:18:01ceux qui défendent le principe du contrôle des frontières.
01:18:04Soutien à Fabrice Leggeri, cible de ce harcèlement judiciaire.
01:18:07L'ancien directeur de Frontex avait démissionné en 2022
01:18:11à la suite d'un rapport de l'Office européen de lutte antifraude,
01:18:14pointant la dissimulation de refoulements illégaux.
01:18:18Je crois que tout est dans la conclusion.
01:18:19Il a démissionné en 2022.
01:18:22Alors pourquoi ces plaintes maintenant, Thomas Bonnet ?
01:18:25Il y a forcément des fins politiques, des fins électorales.
01:18:30On est en pleine campagne.
01:18:31Ça ne vous a pas échappé qu'on a quand même
01:18:32un certain nombre d'affaires judiciaires
01:18:33qui émaillent cette campagne pour les élections européennes.
01:18:37Mais on le voit aussi pour Fabrice Leggeri.
01:18:39Finalement, ces plaintes, c'est une façon pour lui
01:18:42de mettre en avant sa différence d'approche
01:18:44par rapport à l'Union européenne.
01:18:46Lui dit que quand il était à la tête de l'agence Frontex
01:18:48entre 2015 et 2022, il a justement voulu agir
01:18:51pour empêcher l'arrivée massive de migrants
01:18:54sur le sol européen, alors que, selon lui,
01:18:56toujours du côté de la Commission européenne,
01:18:58on était plutôt dans l'accueil des migrants.
01:19:01Donc, ça permet pour lui aussi de mettre en avant son bilan.
01:19:04D'un point de vue judiciaire, on verra s'il est mis en examen,
01:19:07s'il est convoqué.
01:19:08Pour l'instant, ce n'est pas le cas,
01:19:09mais ça pourrait, si c'est le cas, être un problème pour lui.
01:19:12À ce compte-là, pourquoi ne pas attaquer ?
01:19:14Enfin, moi, c'est la question qui me vient instantanément.
01:19:16Pourquoi ne pas attaquer Frontex directement ?
01:19:18Caroline Pilastre ?
01:19:19Parce que c'est une manœuvre politicienne.
01:19:21Si vous me posez la question, Nelly,
01:19:22évidemment, il n'y a pas de coïncidence.
01:19:23Dans ce cas de figure, il y a les Européennes.
01:19:26Dans quelques semaines, évidemment,
01:19:28Utopia 56 et les autres associations de ce type
01:19:31sont sur un état d'esprit totalement différent de ce monsieur
01:19:36et donc, essayent de mettre en exergue
01:19:39ce qu'il aurait fait ou ce qu'il n'aurait pas fait, selon eux,
01:19:42pour, sans doute, le décrédibiliser,
01:19:44vu qu'il est extrêmement bien placé sur la liste de Marine Le Pen,
01:19:47enfin, de Jordane Bardella.
01:19:48Il est numéro 3.
01:19:49Il est numéro 3.
01:19:50Donc, c'est juste une question de discrédit.
01:19:52Mais de toute manière, que l'on soit pro ou anti,
01:19:55naturellement, moi, je suis contre la judiciarisation des élus
01:19:58parce que je trouve qu'il y a quelque chose d'assez dommageable.
01:20:01Par la suite, doublement, sachant que beaucoup de juges,
01:20:04comme on en parlait en off avec madame la députée,
01:20:07certaines fois, peuvent être orientés,
01:20:08peuvent être idéologisés
01:20:10et, de fait, ne sont pas très honnêtes et très neutres.
01:20:13Donc, ça n'avance pas beaucoup le schmilblic
01:20:16et c'est souvent une guerre intestine de partis différents.
01:20:20C'est une basse manœuvre qui arrange bien tout le monde.
01:20:23C'est une marginalisation de la justice à des fins peut-être électoralistes.
01:20:26Mais, en l'occurrence, ce sont deux associations qui portent plainte
01:20:31et on verra bien ce que les juges décident.
01:20:33Le procureur, s'il décide d'ouvrir une enquête...
01:20:37On pourrait aller vers le classement sans suite, selon vous ?
01:20:39Il y aura des vérifications qui seront faites.
01:20:41Et, en effet, ça va être très difficile de démontrer
01:20:45que M.Ledgeri a poussé des gens à retourner chez eux.
01:20:53Je crois que c'était dans la Méditerranée.
01:20:56Ça va être extrêmement difficile à démontrer.
01:20:59Alors, effectivement, il y aura des perquisitions,
01:21:02des vérifications classiques dans ce genre d'affaires.
01:21:05Mais le feuilleton ne fait que commencer.
01:21:08On a coutume de dire que c'est la première idée tenace qui reste.
01:21:10Finalement, le mal est fait, comme on dit communément,
01:21:13même si la plainte était classée sans suite.
01:21:15On cherche quand même à jeter comme ça en pâture quelqu'un ?
01:21:17Je serais plus modérée quand même.
01:21:20Parce que ces associations, ce sont des associations
01:21:22de défense des droits de l'Homme.
01:21:23Plein de fois, je les critique lorsqu'elles outrebassent leurs droits.
01:21:27Tout le PIA26, ce n'est pas de défense des droits de l'Homme.
01:21:29Franchement, c'est d'aide aux migrants.
01:21:30Et d'aide aux migrants et de secours aux migrants.
01:21:33Mais, en tout cas, là, on voit que dans le cas de M.Ledgeri,
01:21:36il y a eu un rapport officiel de l'Office européen anti-fraude
01:21:40sur des pratiques comme celle-là.
01:21:41Il y a déjà eu une demande d'enquête auprès de la Cour pénale
01:21:45par une ONG allemande en 2022, c'est il y a deux ans.
01:21:49Donc, ça veut dire qu'il y a déjà aujourd'hui des faits
01:21:51qui ont été établis, des faits qui ont été dénoncés.
01:21:53Donc, vous, on est dans la même plaine, c'est la continuité ?
01:21:55Aujourd'hui, des associations qui le voient sur une liste politique
01:21:59et qui pourraient devenir demain un élu européen,
01:22:02qu'elles saisissent la justice sur des faits
01:22:04qui lui sont réellement reprochés,
01:22:06affrontent d'autres fonctionnaires et à lui.
01:22:09Moi, ça ne me choque pas sur le plan du droit.
01:22:11Après, de toute façon, on sait bien que la justice
01:22:13ne réglera pas le sujet avant l'élection elle-même,
01:22:15mais soulever pour le citoyen des manquements au droit,
01:22:18moi, ça me semble éclairant au moment d'une élection européenne.
01:22:21D'accord avec elle.
01:22:22C'est quand même deux ans après, presque deux ans après...
01:22:24Oui, mais elle vous dit qu'il y avait déjà quelque chose
01:22:26en 2022 de la part de l'ONG allemande.
01:22:27Et quelques jours après l'annonce de son inscription sur la liste,
01:22:31Bardella...
01:22:32Ils éclairent le vote sur les personnalités
01:22:33qui sont sur la liste.
01:22:34C'est un peu voyant, quand même, comme manœuvre.
01:22:36La ficelle est quand même très grosse.
01:22:38Et pourquoi ? Vous aviez posé une très bonne question au départ.
01:22:41Pourquoi ne pas attaquer Frontex directement ?
01:22:43Je pense qu'il faudrait le faire aussi.
01:22:45D'ailleurs, il doit bénéficier de sa protection fonctionnelle.
01:22:47Pourquoi Dominem ?
01:22:48Pourquoi Dominem ?
01:22:49Comme s'il avait donné des ordres personnels.
01:22:51On a envie de répondre que la réponse est précisément
01:22:53dans la question, évidemment.
01:22:54Est-ce que ça pourrait mettre à mal sa candidature ?
01:22:56Question bête, mais...
01:22:57Tant qu'il n'est pas mis en examen...
01:22:58Ils sont derrière tout cela, pour l'instant, ouais.
01:23:00Oui, et puis là, on voit que tout le monde est derrière lui.
01:23:02Lui-même, comme on l'a dit, il se sert un peu aussi de cette plainte
01:23:05pour seulement mettre en avant son bilan.
01:23:08Donc, pour le moment, ce n'est pas de nature à lui nuire.
01:23:10S'il venait à être mis en examen, voire condamné,
01:23:13mais ça prendra un peu de temps.
01:23:14D'ailleurs, le risque de ce genre de manœuvre,
01:23:17c'est que ça serve complètement la liste,
01:23:20infinissablement nationale.
01:23:21Évidemment qu'il y a un genre d'optimisation, en fait.
01:23:23Dans le contexte actuel, c'est vraiment une vraie maladresse.
01:23:27Vous pensez que ça peut encore faire monter la liste, Caroline ?
01:23:30Oui, bien sûr, parce que beaucoup de personnes peuvent se dire
01:23:32que c'est injustifié, que ça se passe maintenant.
01:23:34Et comme vous le disiez, Vincent, c'est gros quand même.
01:23:36On tire la ficelle alors qu'on est à quelques semaines
01:23:39de l'élection européenne.
01:23:41Et puis, peut-être que si ce monsieur avait été vers un autre parti,
01:23:44on ne l'aurait peut-être pas attaqué de la sorte.
01:23:46C'est parce que c'est le parti diabolique.
01:23:48Je vous pose la question pour Alephi aussi.
01:23:49A contrario, est-ce que ça peut aussi aider Rima Hassan
01:23:52et Mathilde Panot ?
01:23:54Enfin, en tout cas, la formation,
01:23:55parce que Mathilde Panot ne concourt pas aux Européennes,
01:23:56mais la formation Alephi,
01:23:59que ces convocations pour apologie du terrorisme.
01:24:02J'ai envie de vous répondre la même chose.
01:24:03L'une des preuves de cela,
01:24:05c'est que la communication de ces plaintes,
01:24:07elle est venue de la France Insoumise elle-même.
01:24:08C'est bien la preuve que cela leur en profite
01:24:10et que c'est une victimisation qui leur est profitable.
01:24:14Je vous propose de repartir momentanément à Grande-Synthe,
01:24:16puisque les obsèques de Philippe se sont terminés il y a quelques minutes.
01:24:20Notre équipe est toujours sur place.
01:24:21On imagine les mines défaites
01:24:24et sans doute très tristes à la sortie de cet hommage.
01:24:31Oui, des obsèques qui sont en train de se conclure ici à Grande-Synthe.
01:24:35Vous pouvez voir sur les images de Fabrice Esner,
01:24:38les habitants de Grande-Synthe qui sont en train de quitter cette église Saint-Jacques.
01:24:43C'est toute une ville meurtrie et encore sous le choc
01:24:45qui a rendu hommage à Philippe, 22 ans,
01:24:49lui qui avait été victime d'un guet-apens mortel,
01:24:52d'une agression, d'une violence inouïe
01:24:54qu'il avait plongée dans le coma
01:24:56avant qu'il ne succombe à ses blessures.
01:24:58Alors après la sidération et l'effroi,
01:25:00l'heure était au recueillement cet après-midi
01:25:03au sein de cette église Saint-Jacques.
01:25:05La famille et les proches de Philippe
01:25:06forcément ont pris la parole durant cette messe funéraire.
01:25:09Ils ont eu des mots sobres, simples.
01:25:12« Tu vas nous manquer Philippe ».
01:25:14Mais ils n'étaient pas seuls, ils n'étaient pas seuls cette famille.
01:25:17Les nombreux habitants ont tenu à être présents ici
01:25:20pour soutenir dans ce drame et l'épreuve que traverse la famille de Philippe évidemment,
01:25:24mais également pour rendre hommage eux aussi à Philippe.
01:25:28Philippe qui était une figure connue et appréciée de tous ici.
01:25:32Dans quelques instants, le cercueil de Philippe va sortir de cette église Saint-Jacques
01:25:36et le corbillard le transportera vers le cimetière communal
01:25:40où il pourra désormais reposer en paix.
01:25:42Merci beaucoup Maxime et merci à Fabrice Elsner sous un beau soleil nordiste.
01:25:47Une fois n'est pas coutume.
01:25:48C'est souvent, vous venez pas assez souvent.
01:25:50On le dit pas assez souvent.
01:25:52À l'île dans le nord, il y a du soleil dans le cœur.
01:25:54Merci, on va se quitter sur cette image touchante évidemment des obsèques de Philippe.
01:25:58Merci à tous d'avoir répondu présents cet après-midi.
01:26:00Certains d'ailleurs vont rester parmi nous pour la dernière heure 280 minutes.
01:26:03A tout à l'heure.
01:26:07De retour avec Vincent Farandage et à la une de l'actualité,
01:26:12cher Vincent, les obsèques de Philippe Kaupman,
01:26:14on vous en a beaucoup parlé à Grande-Synthe en ce moment même.
01:26:17Cette cérémonie, ces obsèques qui se terminent tout juste à 16h.
01:26:22On voit ces images donc en direct de Fabrice Elsner depuis Grande-Synthe.
01:26:26Plusieurs centaines de personnes ont assisté à cette cérémonie.
01:26:29Et pour permettre au plus grand nombre de suivre justement ces obsèques,
01:26:33deux haut-parleurs ont été installés à l'extérieur de l'église.
01:26:36Et donc vous voyez la sortie du cercueil de l'église actuellement sur les images de Fabrice Elsner.
01:26:42Voilà, ils étaient plusieurs centaines.
01:26:44Ainsi d'ailleurs qu'à la Marche Blanche, il y a quelques jours encore,
01:26:471500 personnes réunies pour montrer leur soutien à cette famille frappée d'effroi
01:26:53après la mort terrible dans les circonstances dramatiques de Philippe Kaupman.
01:26:57Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette actualité à Grande-Synthe cet après-midi.
01:27:00On en vient à l'affaire Kenji Girac et une enquête qui progresse.
01:27:03Le chanteur est tiré d'affaires selon son manager.
01:27:06Augustin Denadieux, vous êtes avec Florian Paume à Pessac en Gironde.
01:27:10Les premières auditions vont dans le sens donc d'un tir accidentel. Expliquez-nous.
01:27:17Effectivement et d'ailleurs les premières expertises balistiques
01:27:20viennent accréditer le fait que le tir de l'arme à feu ait bien eu lieu dans la caravane du chanteur.
01:27:26Et vous l'avez dit, les premières auditions des proches de Kenji Girac viennent soutenir le scénario
01:27:31que l'artiste de 27 ans avait confié au secours lors de sa prise en charge.
01:27:35Il avait indiqué avoir manipulé seul cette arme et avoir procédé à un tir accidentel
01:27:40après l'audition de son oncle et de sa compagne.
01:27:44Ce scénario semble se confirmer en tous les cas selon leur dire.
01:27:48Nous sommes toujours ici au sud-est de Bordeaux avec Florian Paume.
01:27:52Kenji Girac lui est sorti des soins intensifs.
01:27:54Il est dans un autre bâtiment dans le centre médico-chirurgical thoracique de l'hôpital de Olévesque
01:28:01où ce matin une cinquantaine de personnes de la communauté des gens du voyage étaient présents.
01:28:06Alors ils nous ont confirmé une nouvelle fois que le soir du drame il y avait de l'alcool sur le camp
01:28:11et surtout des tensions dans le couple entre Kenji Girac et sa compagne.
01:28:17Et il y a quelques minutes, quelques-uns ont fait part de leur inquiétude
01:28:21quant à la capacité de Kenji Girac de pouvoir rechanter.
01:28:25Ce sera également une des questions dans les prochains jours,
01:28:28question à laquelle les médecins pourront probablement répondre.
01:28:30Est-ce que Kenji Girac pourra de nouveau remonter sur scène et reprendre le micro ?
01:28:35Merci beaucoup Augustin pour ces premières précisions.
01:28:37On remercie également Florian Paume qui vous accompagne cet après-midi à Pessac.
01:28:41On va parler aussi de cette fratrie qui a été expulsée de son logement social à Tavernier dans le Val d'Oise.
01:28:46Ils auraient commis des actes graves de délinquance
01:28:48parmi lesquels vol en réunion avec violence ou encore escroquerie en bande organisée.
01:28:53Les détails avec Mathieu Dewez et Raphaël Lasreg.
01:28:56Sur ces images diffusées par la préfecture du Val d'Oise,
01:28:59des policiers expulsent une fratrie de son logement social à Tavernier.
01:29:04Dans son message publié sur le réseau social X,
01:29:06la préfecture énumère les actes graves de délinquance
01:29:10qui ont conduit les autorités à prendre cette décision.
01:29:13Vol en réunion avec violence, dégradation et vandalisme dans un établissement scolaire proche,
01:29:18usage, détention et transport de produits stupéfiants et escroquerie en bande organisée.
01:29:23La maire de la commune pointe du doigt la responsabilité des parents,
01:29:26déjà convoqués deux fois après des méfaits commis par leurs enfants.
01:29:31La première fois pour le fils aîné, il s'était présenté.
01:29:34La deuxième fois pour le fils mineur, qui d'ailleurs n'est devenu majeur qu'en août 2023,
01:29:39et là ils ne se sont pas présentés.
01:29:40Ils n'ont même pas répondu à la convocation.
01:29:42Donc on a clairement des gens qui n'en avaient strictement rien à faire,
01:29:47de devoir répondre à l'autorité locale,
01:29:51à devoir répondre à des convocations, à devoir répondre à des actes de leurs enfants.
01:29:54Pour obtenir la résiliation du bail par le tribunal judiciaire de Pontoise,
01:29:58la préfecture explique avoir mené une action civile spécifique
01:30:02en lien avec la ville de Taverny.
01:30:04Une action saluée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
01:30:07Le message est clair, les délinquants doivent savoir
01:30:10que la solidarité nationale n'est pas automatique.
01:30:13La fratrie a été expulsée en dehors du département
01:30:16et devra trouver un logement par ses propres moyens.
01:30:19Le logement social sera lui attribué à une autre famille.
01:30:23Et puis c'est une tendance lourde décidément.
01:30:25Nouveau home jacking à Paris en début de semaine avec un préjudice assez important.
01:30:29Les voleurs se sont fait passer pour des agents de la Poste.
01:30:32Effectivement, le butin est estimé entre 700 et 800 000 euros.
01:30:36Reportage de Goderic Bey.
01:30:40Sur cette avenue du 8e arrondissement de Paris, un nouveau home jacking.
01:30:44Une fois de plus, les malfaiteurs ont agi par la ruse.
01:30:47Lundi matin, plusieurs individus se sont fait passer pour des agents de la Poste.
01:30:52Ils ont sonné à la porte d'un appartement
01:30:54et ont violenté le couple qui leur a ouvert en les menaçant avec un couteau.
01:30:58Le préjudice du vol est estimé entre 700 et 800 000 euros.
01:31:02En plus des vêtements de luxe et des bijoux,
01:31:04les voleurs ont dérobé deux téléphones,
01:31:06ce qui a permis aux policiers de les géolocaliser.
01:31:09Quatre suspects ont par la suite été interpellés,
01:31:11dont deux assurent avoir 18 ans.
01:31:13La maire du 8e arrondissement inquiète de ce phénomène de plus en plus courant,
01:31:17mais en garde ses administrés.
01:31:19Heureusement que les victimes n'ont pas été hospitalisées.
01:31:23Chaque année, on rappelle à nos concitoyens
01:31:27qu'il faut impérativement être vigilant et surtout ne pas ouvrir.
01:31:31Une enquête est en cours pour déterminer le processus de ciblage des cambrioleurs.
01:31:36Merci beaucoup, cher Vincent, n'allez pas trop loin.
01:31:38On vous retrouve d'ici quelques minutes pour la suite de l'actualité.
01:31:41L'actualité qui se poursuit, on va partir à 7.
01:31:44Lagrément a été retiré à un club de foot pour pratiques communautaires.
01:31:49Il n'y avait pas de neutralité dans le logo,
01:31:52pas de volonté, a priori, pour cette association sportive
01:31:56de développer le foot féminin, en tout cas la branche féminine de ce club.
01:32:01C'en était trop pour le préfet.
01:32:02Regardez, le préfet de l'Hérault qui dit
01:32:05ben voilà, il n'y aura pas de subvention pour l'association,
01:32:07on lui retire Lagrément.
01:32:09Et entre-temps, l'avocat du club, qui est donc bien représenté,
01:32:13bien défendu, visiblement, va faire appel devant le tribunal administratif.
01:32:18On va en parler, bien sûr, avec vous autour de cette table,
01:32:21mais j'aimerais aussi qu'on sonde Mélérique Chapiteau,
01:32:23qui est sociologue, spécialiste de la radicalisation,
01:32:26qui est avec nous en direct.
01:32:28Bonjour, merci de nous rejoindre.
01:32:30Est-ce que pour vous, là, tous les signaux d'alerte,
01:32:32tous les feux sont au vert pour dire attention,
01:32:35association sportive, communautariste,
01:32:40et on l'affiche et on l'assume ?
01:32:43Bonjour, visiblement, le préfet a considéré que c'était le cas,
01:32:49puisque les indicateurs qui ont été relevés,
01:32:51c'est le logo qui manifestait une appartenance religieuse
01:32:55et une forme de séparatisme en refusant l'accès aux femmes
01:32:58sur la pratique du football.
01:33:00Donc, si le préfet a jugé que c'était le cas
01:33:02et que les personnels de jeunesse et sport
01:33:05qui ont fait l'enquête en juin dernier,
01:33:07on est vraiment sur ce que moi, je considère être
01:33:12les premiers indices d'une forme de communautarisme, visiblement.
01:33:15Visiblement, dans leur manière de justifier cela,
01:33:17au niveau de l'association, ils disent
01:33:19si on n'a pas de sexe féminin, c'est qu'il n'y avait pas de candidate.
01:33:22C'est souvent un argument qui est présenté
01:33:24ou vous y croyez moyennement ?
01:33:27C'est très difficile de prendre part sur ce dossier-là,
01:33:31puisque je n'ai pas eu accès aux différents temps d'enquête.
01:33:33L'argument est toujours valable, il faut être très clair.
01:33:36S'il n'y a pas de fan dans le quartier qui va venir vouloir jouer au foot,
01:33:39c'est relativement surprenant quand on voit l'essor du football féminin
01:33:42dans les quartiers aujourd'hui.
01:33:43Donc, je pense que cet argument va être utilisé par la défense,
01:33:47mais que les personnels de jeunesse et sport et de la préfecture
01:33:51ont dû très facilement contextualiser dans leur rapport.
01:33:56Ma prochaine question, est-ce que c'est quelque chose
01:33:58qui se développe beaucoup, que vous, dans le cadre de vos études,
01:34:02vous voyez beaucoup surgir ou ça reste encore un cas isolé ?
01:34:07Non, un, ce n'est pas massif, ça c'est une certitude et on peut s'en réjouir.
01:34:11Deux, ce n'est pas non plus anodin.
01:34:13On a sur l'ensemble du territoire des faits.
01:34:16Moi, j'enquête cette thématique-là depuis plus de dix ans,
01:34:20c'était le cœur de mon sujet de doctorat.
01:34:22On voit bien clairement que ça s'affiche,
01:34:25que ça se développe plus par le manque de volonté,
01:34:29ici et là, à entraver le dispositif,
01:34:32parce qu'on considère, à raison,
01:34:34que le sport est un formidable espace d'émancipation et autres,
01:34:37mais dans ce cas-ci, on voit bien qu'il est détourné à des fins religieuses.
01:34:40En tout cas, c'est ce que le préfet a considéré.
01:34:42Et donc, on va voir, à mon avis, dans les prochaines semaines
01:34:45et dans les prochains mois, d'autres cas arriver,
01:34:47puisque c'est quand même de plus en plus présent sur le territoire.
01:34:50Comment ça s'exprime dans les clubs amateurs ?
01:34:52Là, on parle du logo qui apparemment est un peu grossier dans son affichage,
01:34:56mais ça peut passer par quoi ? Par l'interruption des matchs ?
01:34:59On en a beaucoup parlé dans les rencontres, y compris internationales,
01:35:01pour les prières ?
01:35:04Alors, ça peut être l'interruption des matchs.
01:35:06Ça peut être également la logique de commandes de prières collectives dans les vestiaires.
01:35:12Ça peut être des débats de nourriture.
01:35:15Il y a plusieurs aspects.
01:35:17Et quels sont, outre le foot, les autres sports
01:35:19dans lesquels on aperçoit cette tendance communautariste ?
01:35:25Alors, depuis 2012, le Conseil de l'Europe avait alerté
01:35:28les différents ministres des sports européens sur trois familles d'activités,
01:35:31les sports collectifs, donc football, foot, salle et autres sports collectifs,
01:35:35les sports de combat et la musculation.
01:35:38Donc, ce triptyque d'activités depuis 2012,
01:35:41on le trouve de manière récurrente depuis dix ans sur les activités sportives,
01:35:46je dirais sensibles, sans toutefois porter l'amalgame dessus.
01:35:50Restez avec nous quelques instants parce que j'imagine
01:35:52ça va faire réagir nos invités en plateau.
01:35:54D'ailleurs, je ne vous ai pas encore présenté Jérémy Calfon,
01:35:55mais que vous connaissez déjà, qui est avocat et qui nous a rejoints
01:35:58dans le courant de cette émission.
01:35:59Ça vous surprend ?
01:36:00Et est-ce que vous vous dites, l'État veille quand même ?
01:36:03On prend la mesure des dérives qui pointent ça et là ?
01:36:08Alors, moi, je me demande si ce n'est pas quand même une décision d'affichage.
01:36:13Attention, je ne discute pas du bien fondé de la décision sur le fond.
01:36:19Je suis juriste et je regarde les critères que le préfet a utilisés
01:36:23pour prendre cette arrêtée.
01:36:24Et il me semble, en l'état de la communication du préfet, assez léger.
01:36:29On a deux critères.
01:36:30On revient le logo.
01:36:31Le logo, d'une part, et d'autre part, le fait que la section féminine
01:36:36n'est pas développée.
01:36:36Vous avez une obligation pour les clubs de développer une section féminine,
01:36:39seulement lorsque les clubs ont atteint un certain niveau.
01:36:41Est-ce que c'est le cas pour ce club ?
01:36:43Je n'en sais rien.
01:36:43Et concernant le logo, il faut savoir que chaque club est tenu
01:36:47de signer une charte d'engagement républicain.
01:36:50Et que dit cette charte dans son article 2 ?
01:36:53Je vous lis un tout petit passage.
01:36:55D'accord.
01:36:56Que l'engagement républicain ne fait pas obstacle à ce que les associations
01:36:59ou fondations dont l'objet est fondé sur des convictions, notamment religieuses,
01:37:03requièrent de leurs membres une adhésion loyale à l'égard des valeurs
01:37:06ou des croyances de l'organisation.
01:37:08C'est dans la charte d'engagement républicain de la Fédération française de football.
01:37:12Donc, peut-être qu'il était nécessaire de sévir contre ce club.
01:37:14Je ne le connais pas.
01:37:15Mais vous dites l'un n'exclut pas l'autre.
01:37:17Mais ce que je dis là, c'est que les critères pris par le préfet
01:37:20sont quand même assez légers au regard des textes en vigueur.
01:37:23D'accord. Donc, on serait fondé à penser qu'auprès du tribunal administratif,
01:37:27ça pourrait être recevable.
01:37:28Moi, je pense effectivement que c'est un peu cavalier juridiquement de la part du préfet.
01:37:33D'accord. Thomas ?
01:37:35Juste pour compléter ce que dit Maître Calfon,
01:37:37on a d'autres clubs de football en France qui arborent sur leur logo
01:37:40d'autres signes religieux, des signes communautaires.
01:37:42C'est quelque chose qui existe déjà.
01:37:44Donc, si effectivement la décision ne se base que sur ce logo et le nom des vœux...
01:37:49Oui, sans toutefois contrevenir à la charte.
01:37:50Voilà. Et l'absence de développement de la section féminine,
01:37:52c'est sans doute peut-être un peu léger.
01:37:53Mais on imagine que si la décision a été prise,
01:37:55c'est qu'il y avait peut-être d'autres signes qui seront rajoutés au dossier.
01:37:58La première problématique, vous le savez très bien, c'est l'antrisme religieux.
01:38:01Pardon, c'est l'antrisme islamiste et potentiellement le prosélytisme
01:38:05qui peut être fait au sein de ce club et des jeunes esprits.
01:38:09D'accord. Médéric Chapiteau, je me tourne vers vous dans un instant.
01:38:11Médéric Chapiteau, sois très réagir.
01:38:12Vous voulez intervenir sur ce qu'a dit quelqu'un sur le plateau ?
01:38:17Oui, tout à fait. Je rejoins l'analyse juridique qui est faite.
01:38:20Mais il ne faut pas non plus ignorer l'article 1 de la Fédération française de football
01:38:25qui préconise aucun signe ostentatoire et religieux sur la pratique et sur les signes ostentatoires.
01:38:30Et donc, il faut le prendre en compte aussi dans l'analyse qui, je pense,
01:38:33a été faite par le préfet sur cet aspect-là.
01:38:36Je pense notamment au logo qui n'est pas que le logo du club.
01:38:39Il apparaît aussi sur les maillots du club.
01:38:42Et donc, à partir de là, dans le cadre de la pratique,
01:38:44on peut penser, on peut suggérer que le préfet s'est aussi associé sur cet article 1
01:38:50pour retirer l'agrément.
01:38:52Encore une fois, on verra comment on va statuer le tribunal administratif là-dessus.
01:38:57Pardon, mais je réitère ma question.
01:39:00Est-ce que ça vous interpelle quelque peu quand même qu'il n'y ait pas de section féminine
01:39:03dans le sens où on sait que les femmes peuvent aussi,
01:39:06dans le cadre d'un réflexe communautariste ou religieux,
01:39:09être dissuadées de pratiquer un sport
01:39:12où il y aurait des hommes qui fréquenteraient la même enceinte ?
01:39:16Mais là, de toute façon, oui, on peut s'interroger, mais je rejoins l'analyse.
01:39:21Tous les clubs de sport n'ont pas d'office une section féminine à l'intérieur de leur structure.
01:39:27Assette, ce n'est pas une petite ville.
01:39:29Vous connaissez Assette, j'imaginerais.
01:39:31Oui, mais il y a plusieurs clubs de foot aussi à Assette.
01:39:35Par rapport à ça, la question se pose.
01:39:37Je pense très sincèrement que l'argument qui est donné sur cet aspect-là
01:39:42par le préfet est éteillé de fond à la fois par le renseignement territorial,
01:39:47par les enquêtes qui ont été conduites par le Jeunesse et Sport.
01:39:51Et là, nous n'avons qu'un communiqué de presse, nous n'avons pas le fond du dossier.
01:39:54Donc, je veux dire, c'est suffisamment rare
01:39:58qu'un préfet prenne un arrêté de retrait d'agrément
01:40:03pour penser qu'il y a sujet.
01:40:05Et d'ailleurs, il y a sujet puisque l'on parle à l'instant.
01:40:08Et je pense qu'à juste titre,
01:40:10il faut attendre la décision du tribunal administratif et de voir le fond du dossier.
01:40:14Maintenant, sur le fond, aujourd'hui, des clubs qui sont 100% masculins,
01:40:18c'est de plus en plus rare et de toute façon,
01:40:20c'est un indicateur qui mérite d'être supervisé de très près.
01:40:24Jérémy Calfon, on comprend que peut-être tout n'a pas été communiqué.
01:40:28Oui, bien sûr.
01:40:30Évidemment que si cette décision est prise,
01:40:32c'est qu'il y a dû avoir des informations alarmantes sur ce club.
01:40:34Ce que je constate simplement, c'est qu'en l'état actuel des éléments dont nous disposons,
01:40:38l'habillage juridique de cette décision me paraît un peu léger.
01:40:41Mais j'ose espérer qu'il y a des éléments plus inquiétants.
01:40:44Vincent Roy, vous aussi, vous attendez l'enquête.
01:40:47Oui, mais j'ai entendu tous les arguments.
01:40:48Et puis, on peut aussi légitimement se dire que le préfet n'y va pas à la veuglette
01:40:54et donc qu'il doit en avoir sous le pied, si j'ose dire.
01:40:57Mais j'ai écouté avec attention les arguments de...
01:41:00C'est quand même à sous le pied quand il s'agit de football, il ne devrait pas juriposer celle-là.
01:41:04Ah bah tiens, on va parler de quelqu'un qui va peut-être tous vous mettre d'accord.
01:41:07Anne Hidalgo, éternelle optimiste.
01:41:09Ah, formidable.
01:41:10Ah oui, ça je pense.
01:41:11Le de la Seine, on va la goûter, c'est tel qu'il dit.
01:41:15Bien sûr.
01:41:16Dès fin juin, via le grand plongeon dans la Seine.
01:41:19C'est parti, regardez.
01:41:22Encore quelques semaines de patience avant de pouvoir se baigner dans la Seine.
01:41:26Illusion pour certains, ce devrait pourtant être rendu possible dès la fin du mois de
01:41:29juin, à en croire la maire de Paris.
01:41:31Il va y avoir ce grand plongeon dans la Seine, que nous sommes en train de travailler sur
01:41:38une fenêtre qui sera autour du 23 juin ou la semaine suivante, et qui nous permettra
01:41:45de venir goûter l'eau de la Seine, nager dans la Seine, et qui sera un événement,
01:41:53je dirais, culturel tout autant que sportif, avec sa grande, grande, grande portée symbolique.
01:42:02Déteste grandeur nature un mois avant les épreuves olympiques, alors que de nombreux
01:42:06doutes demeurent quant à la qualité de l'eau.
01:42:08Vincent, je vais vous faire plaisir, je vais commencer avec vous.
01:42:12Il y a un mot qui vous a interpellé.
01:42:14Non, mais pas du tout, mais parce que nos auditeurs, nos téléspectateurs, doivent
01:42:17être totalement interloqués.
01:42:19Ils n'ont pas mesuré que le fait de se baigner dans la Seine était culturel.
01:42:24Ça leur a échappé.
01:42:25Et heureusement, Madame Hidalgo est là, précisément, pour le rappeler.
01:42:29Et elle ajoute, et elle a raison, que se baigner dans la Seine a une portée symbolique.
01:42:34Il faut donc, comme dans un rite de purification, il s'agit donc de goûter l'eau de la Seine,
01:42:41de s'en imprégner, mais vraiment de l'intérieur, pour pouvoir goûter et la grandeur de la
01:42:46France, et par conséquent celle de Paris.
01:42:48Je crois que c'est absolument clair dans le discours de Madame Hidalgo.
01:42:51Qui s'y colle le premier, qui s'y jette au premier ?
01:42:54Même pas en rêve.
01:42:55Si vous voulez ressortir avec trois têtes vertes et deux jambes roses, ça sera sans
01:42:57moi.
01:42:58J'aimerais rejoindre l'émulation, la simulation et l'enthousiasme de notre maire de Paris,
01:43:03mais j'en suis très loin.
01:43:04Je lui laisse la première baignade avec impatience, et j'attends de savoir comment elle va ressortir
01:43:08de la Seine.
01:43:09Vous avez vu la touche de la Seine, dernièrement ?
01:43:12Mais ça va s'arranger, Madame Hidalgo.
01:43:14Vous ne faites pas confiance.
01:43:16C'est marrant.
01:43:17Personne, personne sur ce plateau ne fait confiance à Madame Hidalgo.
01:43:21En fait, ce qui est d'autant plus risqué, c'est de communiquer à ce point sur la baignade.
01:43:27On va la goûter, en plus.
01:43:28Le président de la République a dit aussi à plusieurs reprises qu'il allait s'y baigner.
01:43:32Amélie Houdet-Acastérat, lors de l'inauguration hier d'une station de traitement des eaux,
01:43:35a quand même parlé de rendez-vous du siècle.
01:43:37Donc on est en train de mettre quand même les projecteurs sur une baignade éventuelle
01:43:40dans la Seine.
01:43:41Même si je peux être optimiste sur les Jeux Olympiques, honnêtement, sur la baignade
01:43:45dans la Seine, je crois que...
01:43:46Peut-être un peu méthode quoi.
01:43:47Il y a une possibilité.
01:43:48Mais après, il y a baignade et baignade.
01:43:49C'est-à-dire que si on met des piscines, comme ça semble être l'ambition de les pérenniser
01:43:54pour la suite, effectivement, vous allez traiter le peu d'eau que vous allez circonscrire
01:43:59du reste, non ?
01:44:00Non, mais ils ont fait, en fait, de la baignade dans la Seine un sujet politique, alors qu'ils
01:44:04ne peuvent pas maîtriser ce qui va se passer.
01:44:07Parce qu'il suffit qu'il y ait des intempéries ou d'autres éléments.
01:44:11Voilà, je veux bien qu'Emmanuel Macron ait des relations, mais je ne suis pas sûr
01:44:13qu'il connaisse le tréo qui fait la pluie et le beau temps.
01:44:15Donc, à un moment donné, si vous avez des difficultés de cet ordre-là, vous ne pourrez
01:44:20pas vous baigner dans la Seine.
01:44:21Et qu'est-ce que diront les gens ?
01:44:23Emmanuel Macron ne tient pas ses promesses.
01:44:25C'est un échec.
01:44:26C'est de l'esbrouf.
01:44:27Ils se sont complètement perdus sur ce sujet.
01:44:30Mais si vous attendez une petite quinzaine de jours et que vous scrutez bien les discours
01:44:34de Madame Hidalgo, je pense qu'elle va vous annoncer que bientôt, elle va marcher sur
01:44:38la Seine.
01:44:39Elle va marcher sur l'eau.
01:44:40Au point où elle en est, rien ne pourra plus nous étonner.
01:44:43Il y avait quelque chose de l'ordre de...
01:44:45Je ne la sentais pas très assurée.
01:44:47Non, mais je ne la sentais pas très assurée.
01:44:48Même quand elle donne la date du 23 juin, elle se tourne ostensiblement vers ses conseillers.
01:44:52Elle s'auto-persuade.
01:44:53Ça signifie qu'elle n'est pas sûre d'être là.
01:44:54Oui, elle n'est pas sûre.
01:44:55Mais parce qu'elle aussi a un grand renfort de communication.
01:44:58Depuis des mois, elle nous annonce cet événement.
01:45:00Et elle s'inscrit à ce titre-là dans les pas de son prédécesseur Jacques Chirac,
01:45:04qui lui aussi avait fait cette promesse.
01:45:05Il ne l'a jamais pu honorer.
01:45:06Donc, sans doute qu'elle, elle veut aller au bout de cette idée.
01:45:09Alors, comme vous l'avez dit, ce sera des bassins.
01:45:11Il y aura beaucoup de traitements d'eau à des endroits de manière très ponctuelle.
01:45:15Quand on aura cette image de Mme la maire de Paris et du Président de la République qui se baignent dans la Seine,
01:45:19est-ce qu'il y aura un héritage de cette Seine baignable ?
01:45:24Ça, c'est moins sûr.
01:45:25Je n'ose pas dire que c'est trouble.
01:45:28Parce que, bon, quand on ferait un renfort sur la Seine, c'est un peu flou.
01:45:31Et comme on dit, quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup.
01:45:34Ça sera Anne in Paris plutôt qu'Emilie in Paris, jusqu'à présent.
01:45:38Il y a longtemps que Mme Hidalgo nage dans le trouble.
01:45:41C'est un florilège.
01:45:43C'est vrai, les punchlines.
01:45:44Ces punchlines, c'est chez nous, en fait, l'après-midi.
01:45:46Il faut regarder l'émission.
01:45:48Ce qui est marrant, Mme Hidalgo est quand même le symbole d'une société qui n'a plus de compte à rendre au réel.
01:45:55Vous avez l'exemple.
01:45:57C'est vraiment...
01:45:58Elle est totalement hors-sol.
01:45:59C'est-à-dire que, vous l'écoutez, c'en est presque drôle.
01:46:02Écoutez, au départ, moi, ça ne me la rendait pas sympathique.
01:46:05Et puis, à force, ou avec entraînement, là, maintenant, je la trouve tellement hors-sol,
01:46:09mais tellement à côté de la plaque, si j'ose dire, que ça en devient très amusant, finalement.
01:46:15Exotique, un peu.
01:46:16Écoutez, cette dame vous dit qu'on va boire l'eau de la Seine.
01:46:19Moi, je rêve de l'avoir.
01:46:20Quand on goûte l'eau, c'est vrai qu'on exagère.
01:46:23On rampe son visage.
01:46:25J'exagère quand même.
01:46:27Je rêve de l'avoir en maillot de bain, maintenant.
01:46:29Ça va être formidable.
01:46:30On ne va pas aller sur ce terrain-là.
01:46:31Écoutez, c'est ce qui nous est proposé.
01:46:34Toutes les féministes vont m'ordonner de laisser l'ambiance.
01:46:36Mais moi, j'aimerais surtout que Mme Hidalgo, avec Mme Pécret, s'occupe de l'accessibilité pour les personnes comme moi.
01:46:41Vous avez raison.
01:46:42Parce que c'est une catastrophe.
01:46:43On parle des paralympiques.
01:46:44On est de plus en plus isolés avec les trous, les travaux, la circulation, les cyclistes, les personnes à trottinette.
01:46:50Et nous représentons 12 millions de personnes en situation de handicap.
01:46:52Et moi, je veux bien qu'on fasse de la communication.
01:46:55Mais ça serait bien de faire de l'action et d'être dans l'action.
01:46:57Je suis bien d'accord.
01:46:58Ça, c'est dit.
01:46:59Eh bien, on va requitter la natation pour retrouver le foot, d'ici quelques instants.
01:47:03Formidable.
01:47:04Avec Emmanuel Macron.
01:47:05Alors là, il sera avec les crampons, à défaut d'avoir son maillot de bain.
01:47:08Pas pour tout de suite, en tout cas.
01:47:09Il va jouer avec le Variety Club, aujourd'hui.
01:47:12Et on sera sur place.
01:47:13Parce que c'était toujours un événement quand Emmanuel Macron touchait à la balle.
01:47:17A tout de suite.
01:47:24De retour avec vous, Vincent Farrandège.
01:47:26On va parler de l'affaire François Fillon.
01:47:27La Cour de cassation a tranché cet après-midi sur l'affaire des emplois fictifs à l'Assemblée nationale.
01:47:32L'ancien Premier ministre est donc définitivement jugé coupable dans ce dossier.
01:47:37Noémie Schultz.
01:47:39La Cour de cassation donne en partie raison à François Fillon et en partie tort.
01:47:43D'abord, elle confirme la culpabilité de l'ancien Premier ministre, de son épouse et de son suppléant.
01:47:49Tous sont donc définitivement condamnés pour détournement de fonds publics par personne chargée de mission de service public
01:47:55et complicité de cette infraction.
01:47:57En revanche, la Cour casse partiellement la décision de la Cour d'appel de Paris qui avait condamné François Fillon à 4 ans de prison
01:48:04dont un an ferme, une peine qui aurait pu être aménagée avec le port d'un bracelet électronique.
01:48:09Là, la Cour de cassation rappelle que la prison sans sursis ne peut être prononcée que si la gravité de l'infraction
01:48:15et la personnalité de son auteur rendent cette peine indispensable.
01:48:20Et si toute autre sanction est inadéquate, ça ne semble pas être le cas ici.
01:48:24Ou en tout cas, le juge ne l'a pas suffisamment motivé, la peine de François Fillon n'est donc pas validée.
01:48:30Enfin, la Cour de cassation conteste le montant des indemnités que les époux Fillon avaient été condamnés à payer à l'Assemblée nationale
01:48:36800 000 euros, la totalité des salaires versés, une somme excessive.
01:48:40Donc, concrètement, il y aura bien un troisième procès, mais pas sur le fond de l'affaire.
01:48:46La culpabilité de l'ancien Premier ministre est définitive.
01:48:49Le procès, qui durera très peu de temps, portera uniquement sur le quantum de la peine de François Fillon
01:48:54et sur le montant des indemnités à payer à l'Assemblée nationale.
01:48:57La justice et la politique, toujours avec le numéro 3 de la liste RN aux Européennes,
01:49:02qui est donc visée par deux plaintes, pardon, une plainte de deux ONG.
01:49:06Plainte pour complicité de crime contre l'humanité, de torture à l'encontre de Fabrice Leggeri,
01:49:11le candidat aux Européennes et l'ancien directeur de Frontex, l'agence de l'Union Européenne chargée des frontières, Chloé Tarkin.
01:49:19Fabrice Leggeri dans le viseur de la Ligue des droits de l'homme et Utopia 56.
01:49:24Les deux associations ont déposé hier une plainte pour complicité de crime contre l'humanité
01:49:29et complicité de torture contre le numéro 3 de la liste RN aux Européennes, ex-patron de Frontex.
01:49:37Cette nuit, au moins 5 personnes sont mortes en essayant de rejoindre le Royaume-Uni,
01:49:41dont une petite fille de 4 ans.
01:49:43Alors que nous alertons quotidiennement depuis des années, rien de tout cela n'aurait dû arriver.
01:49:47Par cette plainte, nous souhaitons mettre fin à l'impunité des donneurs d'ordre
01:49:50et exiger la fin des violences qui gangrènent la gestion des frontières européennes.
01:49:54Nous ne lâcherons rien.
01:49:56Face à ces accusations, le Rassemblement National, actuellement en tête des sondages pour les Européennes,
01:50:01a rapidement exprimé son soutien à son candidat.
01:50:04Fabrice Leggeri est la victime d'ONG d'extrême gauche, pro-migrant, complice du trafic d'êtres humains
01:50:09et que les Français ne supportent plus.
01:50:11Son seul crime, c'est de refuser la subversion migratoire du continent européen.
01:50:16Les Français l'ont bien compris.
01:50:18Les associations d'extrême gauche, partisans de la submersion migratoire et complices des passeurs,
01:50:23veulent réduire au silence ceux qui défendent le principe du contrôle des frontières.
01:50:27Soutien à Fabrice Leggeri, cible de ce harcèlement judiciaire.
01:50:30L'ancien directeur de Frontex avait démissionné en 2022,
01:50:33à la suite d'un rapport de l'Office européen de lutte anti-fraude,
01:50:37pointant la dissimulation de refoulements illégaux.
01:50:41On va partir à Toulouse, où un élève de 3e a giflé et menacé de mort son professeur de technologie.
01:50:47L'enseignant venait de reprendre le jeune homme car il perturbait le cours.
01:50:50Il a d'ailleurs été placé en garde à vue. Les détails avec Mathieu Dewez et Nathan Thémine.
01:50:55Une agression d'une rare violence dans ce collège toulousain.
01:50:59Lundi matin, un élève de 14 ans, scolarisé en 3e, perturbe le cours de technologie.
01:51:04Rappelé à l'ordre par son professeur, il décide de l'agresser.
01:51:08L'élève s'est levé, l'a pris par le col de sa chemise, l'a plaqué contre le mur,
01:51:14et lui a asséné 4 gifles plus exactement.
01:51:17Témoin de la scène, les élèves de la classe interviennent pour protéger l'enseignant.
01:51:21Ce dernier est alors victime de menaces de mort.
01:51:24Ils ont pris leurs camarades, qu'ils ont sortis de la salle,
01:51:28et à ce moment-là, effectivement, manifestement, l'élève a proféré des menaces en disant
01:51:32des menaces de mort. Je vais te fumer, toi, tu verras.
01:51:37Traumatisé, le professeur s'est vu accorder 2 jours d'ITT.
01:51:40Il a également porté plainte.
01:51:42De son côté, l'élève a été exclu temporairement de l'établissement
01:51:46et placé en garde à vue.
01:51:48Selon le rectorat, il avait déjà été convoqué avec ses parents
01:51:51par la direction du collège en raison de son indiscipline.
01:51:55Le parquet précise que l'adolescent souffre de problèmes psychologiques
01:51:59et a été reconnu handicapé.
01:52:01Il devrait être présenté aujourd'hui à un juge des enfants.
01:52:05Un homme soupçonné d'avoir tué son voisin ainsi que sa compagne
01:52:09a été libéré de sa détention provisoire pour vice de procédure.
01:52:13Les circonstances de ce double homicide sont particulièrement sordides
01:52:17pour les familles de victimes. C'est le choc et l'incompréhension.
01:52:20Les détails avec Noémie Schultz et Mathilde Ibanez.
01:52:23C'est un nouveau coup de massue pour les familles des deux victimes.
01:52:26Le meurtrier présumé, âgé de 53 ans, a vu la prolongation
01:52:30de sa détention provisoire annulée pour vice de procédure.
01:52:33Pour le frère de Karine Théboule, c'est une erreur impardonnable.
01:52:36J'en veux à la justice. J'en veux aux distinctions humaines de la justice.
01:52:39C'est plus que de la colère. Je ne peux même pas exprimer mes mots.
01:52:42Mais c'est de la colère, du désarroi.
01:52:45Mon seul but aujourd'hui, c'est qu'il soit réincarcéré,
01:52:49qu'il soit remis en détention, tout simplement.
01:52:52Parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas le laisser dehors.
01:52:56Ce dysfonctionnement judiciaire est dû à l'absence de la curatrice
01:52:59du suspect lors de l'audience, car personne ne l'avait informée.
01:53:02La chambre de l'instruction a estimé qu'elle n'avait pas d'autre choix
01:53:05que d'annuler la prolongation de sa détention provisoire.
01:53:08Le sentiment qu'on a, pour moi personnellement et pour ma famille,
01:53:13c'est qu'on a assassiné deux fois ma soeur.
01:53:15Aujourd'hui, pour moi, on l'a rassassinée une deuxième fois.
01:53:17L'homme avait rapidement été interpellé, même s'il a toujours nié les faits.
01:53:21Plusieurs indices graves et concordantes ont conduit à sa mise en examen
01:53:24et son placement en détention provisoire.
01:53:26Aujourd'hui, l'unique suspect a été placé en hôpital psychiatrique
01:53:29à la demande de son avocate.
01:53:31S'il devait sortir de l'hôpital, la chambre de l'instruction
01:53:34l'a soumise à un contrôle judiciaire strict,
01:53:36où il doit respecter une série d'obligations,
01:53:39comme le pointage au commissariat toutes les semaines
01:53:41et l'obligation de soins.
01:53:43Et puis on va repartir à Nice, où les mineurs de moins de 13 ans
01:53:46sont donc sous le régime du couvre-feu dès la semaine prochaine.
01:53:49À partir du 1er mai, et pour tout l'été,
01:53:51ils auront interdiction de sortir seuls de 23h à 6h du matin.
01:53:55Une mesure qui vise à diminuer la violence chez les mineurs.
01:53:58Franck Triviaux avec Chloé Tarka.
01:54:0115 ans après sa toute première instauration,
01:54:03le couvre-feu pour les moins de 13 ans est de retour à Nice.
01:54:06Une mesure qui semble plutôt bien reçue par les habitants.
01:54:09C'est une bonne chose.
01:54:11Les parents doivent prendre en charge leurs enfants
01:54:13et il ne faut pas qu'ils traînent dans la rue le soir.
01:54:16Les enfants sont livrés à eux-mêmes.
01:54:18Ils sortent le soir alors qu'ils ne devraient pas.
01:54:20Ça fait un message.
01:54:22Les parents prennent moins la responsabilité.
01:54:26Le couvre-feu entrera en vigueur le 1er mai
01:54:28pour toute la période estivale
01:54:30et s'étendra de 23h à 6h du matin.
01:54:32Selon Nourédine Débary, président d'une association locale,
01:54:36c'est une mesure difficile à mettre en place.
01:54:39Là, honnêtement, ils ont choisi.
01:54:41C'est très bien que c'est impossible à mettre en place.
01:54:44Comment ils vont contrôler en papier ?
01:54:46On a déjà du mal avec les migrants qu'on a actuellement.
01:54:48Comment ils vont faire en plus de cela ?
01:54:50Pourtant, ce n'est pas la première fois
01:54:52que la ville de Nice connaît des restrictions de déplacement.
01:54:54Un couvre-feu pour les jeunes de moins de 13 ans
01:54:56avait été mis en place entre 2009 et 2020,
01:54:59suivi des différentes mesures liées au Covid-19.
01:55:02Et selon Laurent-Martin Defraymont du syndicat Unité SGP Police,
01:55:06elles avaient permis de gagner en sécurité.
01:55:09Est-ce que c'est réalisable ?
01:55:10J'ai envie de vous dire juste que factuellement,
01:55:12nous, policiers, on l'a jugé et on a pu le jauger
01:55:14pendant la période Covid.
01:55:16On n'a jamais travaillé de manière aussi sécure
01:55:18que pendant cette période-là.
01:55:20Superviser les sorties nocturnes des moins de 13 ans,
01:55:22un symbole fort pour les parents,
01:55:24alors que la question de la violence des jeunes
01:55:26est de plus en plus préoccupante.
01:55:28Est-ce que Vincent Vardage a la permission de minuit ?
01:55:32Tous les jours, absolument !
01:55:34Si vous me la donnez, évidemment.
01:55:36Merci Vincent, je vous dis à demain avec grand plaisir.
01:55:39Nos invités cet après-midi,
01:55:41Vincent Roy, Caroline Pilastre et Jérémy Calfonçon,
01:55:43toujours parmi nous, ainsi que Thomas Bonnet
01:55:45pour le service politique.
01:55:47Thomas, je vais faire appel à vos connaissances footballistiques
01:55:49dans un instant.
01:55:50On va parler de la rencontre au sommet aujourd'hui.
01:55:53Il endosse à nouveau le maillot du Variety Club de France
01:55:58à plaisir dans les Yvelines.
01:56:00Ce sera d'ici une grosse vingtaine de minutes,
01:56:02a priori, pour Emmanuel Macron
01:56:04pour un événement dont on rappelle
01:56:06qu'il est au profit de l'opération Pièce Jaune,
01:56:09donc c'est caritatif.
01:56:10J'imagine qu'il aura son épouse également dans les gradins.
01:56:12Rencontre de gala, pas mal de visages très connus.
01:56:16Je serais tentée de les citer, Thomas,
01:56:18mais comme vous avez la compo, visiblement, du match,
01:56:21je vais vous laisser cette primeur.
01:56:23Comme on dit dans le foot, la feuille de match vient de tomber.
01:56:26Je vous donne la composition de l'équipe
01:56:28dans laquelle va jouer le président de la République.
01:56:30Le gardien fera plaisir à Vincent Fandèche,
01:56:33c'est Jens Lehmann, l'ancien gardien d'Arsenal.
01:56:36Peut-être un nom pas très connu du grand public.
01:56:38Les autres, vous allez les reconnaître.
01:56:40Christian Carambeu, Laurent Blanc, Marcel Desailly
01:56:42et leur boulot pour la défense.
01:56:44Au milieu de terrain, une paire, Emmanuel Macron,
01:56:46Didier Deschamps,
01:56:47entraîneur de l'équipe de France.
01:56:49Il se fait plaisir, quoi.
01:56:50Il se met au cœur du jeu, en tout cas.
01:56:52Au cœur de l'équipe.
01:56:54Pour finir l'équipe, Eden Hazard, Robert Pires et Johan Neskens
01:56:58au milieu de terrain.
01:56:59L'attaquant sera Didier Drogba,
01:57:01l'ancien attaquant de l'Olympique de Marseille,
01:57:03club cher au président de la République.
01:57:05On va en parler dans un instant,
01:57:06parce qu'on ne sait pas qui sont les adversaires.
01:57:08Ce sont une sélection de la société civile,
01:57:10avec des sportifs.
01:57:12Il y a le père de Kylian Mbappé, par exemple.
01:57:14Il y a Karl Olive, le député de la circonscription de Poissy.
01:57:19Il y a également d'anciens joueurs de football,
01:57:21comme Alain Giresse, Frédéric Piquion
01:57:23ou encore Pascal Faïdouno.
01:57:24Ah ben voilà, vous avez omis la partie tout aussi prestigieuse.
01:57:28C'est l'équipe qui affrontera celle du président de la République.
01:57:30Du match.
01:57:31D'accord.
01:57:32Est-ce que ça vous ferait rêver ?
01:57:34Pas Emmanuel Macron, bien sûr.
01:57:36Jérémy Calfond, ce genre d'équipe alignée,
01:57:40vous auriez aimé jouer avec ces grands membres ?
01:57:41Participer, moi qui suis un fan de foot, évidemment.
01:57:43On peut dire qu'Emmanuel Macron s'est fait plaisir
01:57:45quand il voit la brochette de stars avec laquelle il joue.
01:57:48Maintenant, on peut quand même se poser une question.
01:57:51Moi, je suis avocat, je pourrais parfaitement le faire.
01:57:53Est-ce que c'est la place d'un président de la République en exercice ?
01:57:55Nous y voilà au débat.
01:57:56De se mettre au milieu d'autres personnalités pour jouer au foot.
01:57:59Ça, je suis un peu plus réservé.
01:58:01Bon, vous avez quand même retenu le motif du match.
01:58:05Oui, j'ai retenu le motif.
01:58:06C'est une bonne cause.
01:58:07Attendez.
01:58:08On est tous un petit peu amusés du fait qu'Emmanuel Macron joue au foot.
01:58:11On est ravis de la cause qui est évidemment une cause juste.
01:58:14Mais le président de la République, c'est quand même le premier magistrat de l'État,
01:58:17le premier représentant de l'État.
01:58:19Est-ce que, réellement, il doit se mettre à la hauteur d'autres personnalités ?
01:58:24Alors que, précisément, l'esprit de la Constitution,
01:58:26c'est que le président de la République soit un petit peu au-dessus
01:58:28et prenne un petit peu de retenue.
01:58:30Honnêtement, je n'en suis pas certain.
01:58:31Donc, ce n'est pas sa place, la pelouse ?
01:58:33Ce n'est pas sa place, mais il y a longtemps qu'il ne la tient pas, sa place.
01:58:36On l'a vue déguisée, souvenez-vous, en Tom Cruise
01:58:39avec le blouson de cuir d'Aviator, comme le héros de Top Gun.
01:58:42On l'a vue il n'y a pas longtemps.
01:58:44Il était le Mike Tyson du pauvre.
01:58:46Alors, on l'a vue devant le sac de...
01:58:50Vous vous souvenez, ces photos avec des biceps
01:58:53dont on ne sait pas s'ils n'étaient pas retouchés, pas retouchés.
01:58:56Et puis, maintenant, comme l'année dernière,
01:58:58c'est l'année dernière où il y a deux ans.
01:58:592021.
01:59:00Voilà, il rechausse les crampons.
01:59:02Il adore se mettre en avant.
01:59:03Pour lui, tout ça...
01:59:05Je ne critique pas la cause, simplement sa présence.
01:59:08Il est, comme le disait Maître Calfon, chef de l'État.
01:59:12Est-ce que c'est son rôle d'aller se...
01:59:14Il adore le théâtre depuis tout...
01:59:16Il adore se grimer, se déguiser.
01:59:18Là, il va être déguisé...
01:59:19Écoutez, il s'est déguisé en Aviator.
01:59:21Il s'est déguisé en...
01:59:23Il s'est déguisé en...
01:59:24Non, mais attendez, vous pouvez faire de la boxe,
01:59:25en prendre des photos et communiquer là-dessus,
01:59:27sur la puissance...
01:59:28Et puis, vous pouvez vous éviter...
01:59:31Vous savez, dans la vie, vous pouvez vous éviter
01:59:34un ridicule de plus, de temps en temps.
01:59:37C'est bien de le dire, parce qu'il y en a un qui est fan
01:59:40et qui trouve qu'il n'est pas du tout ridicule quand il joue.
01:59:42C'est Jacques Vendroux.
01:59:44Là aussi.
01:59:45On va l'écouter, il était chez nous ce matin.
01:59:46C'est sa cause, évidemment.
01:59:47Il a, à un niveau, un bon genre de division d'honneur.
01:59:50Franchement.
01:59:51Je vous le dis.
01:59:52Et puis, c'est vrai, on a organisé ce match
01:59:54avec son cabinet depuis trois mois.
01:59:56Et très honnêtement, je le dis,
01:59:58c'est très agréable d'organiser ce genre de match de football.
02:00:01Je veux dire, ça sort d'ordinaire.
02:00:03Il est très dubitatif, Jérémy Calfon.
02:00:05Division d'honneur, non ?
02:00:06Division d'honneur, de ce que je vois, ça me paraît peu probable.
02:00:09Mais une question plus sérieuse, il se blesse ?
02:00:11Si, à un moment donné, il y a un mauvais état.
02:00:13Personne ne va lui faire de taf.
02:00:14Non, mais il peut se faire les ligaments croisés
02:00:16sur un mauvais appui, on ne sait pas.
02:00:18Ce serait quand même assez ridicule
02:00:22que le chef d'État de la 6e ou de la 5e puissance mondiale
02:00:25ne puisse plus marcher parce qu'il fait les ligaments croisés.
02:00:27Mais c'est du jet-ski, donc c'est pire.
02:00:29Ça serait quelque chose.
02:00:31C'est un match de charité.
02:00:34Oui, je vous trouve dur, quand même.
02:00:36Monsieur le Président mouille le maillot.
02:00:39Est-ce qu'il y a Gabriel Attal sur le bord des remplaçants ?
02:00:42Alors non, il n'y a pas Gabriel Attal sur le bord des remplaçants,
02:00:44mais il y a quelques remplaçants.
02:00:45Fabrizio Ravanelli, par exemple,
02:00:47l'ancien attaquant de l'Olympique de Marseille,
02:00:48sera remplaçant, jouera la deuxième mi-temps.
02:00:50Emmanuel Macron ne devrait pas jouer l'intégralité du match.
02:00:52Il va, par sa présence, faire parler de ce match.
02:00:55C'est d'ailleurs ce qu'on est en train de faire.
02:00:56Et c'est là tout l'intérêt.
02:00:58On voit sur son niveau, pour revenir sur son niveau,
02:01:00il avait tiré un pénalty.
02:01:03Avec les qualités footballistiques de notre cher Président,
02:01:06il avait tiré au centre, ce pénalty.
02:01:09Le gardien dormait.
02:01:11Le gardien, peut-être...
02:01:13Pardon, mais si on peut revoir les images,
02:01:15le maillot est un peu grand pour lui, non ?
02:01:17Non, c'est la mode.
02:01:18Ils portent tous les maillots comme ça.
02:01:19Vous ne regardez pas le foot, vous Nelly ?
02:01:21En mode oversize.
02:01:22J'ai regardé Real Madrid, Manchester City,
02:01:26pas plus tard que ça.
02:01:27C'était magnifique, d'ailleurs.
02:01:29Pour être un peu plus sérieux,
02:01:30on est quand même à moins de 100 jours des Jeux Olympiques
02:01:31et Emmanuel Macron, on le sait,
02:01:32est évidemment très impliqué dans le football.
02:01:34C'est un sport dont il est passionné.
02:01:36Il a déjà joué, on l'a vu sur ces images, en 2021.
02:01:39En 2017 aussi, il était allé au centre d'entraînement
02:01:41de l'Olympique de Marseille.
02:01:42Il était avec son équipe de sécurité.
02:01:44Il avait fait un match de foot avec les joueurs de Marseille.
02:01:47On sait qu'il est aussi très impliqué
02:01:49dans les carrières des joueurs français.
02:01:52On sait qu'il a par exemple conseillé Kylian Mbappé,
02:01:54qu'il a reçu à l'Elysée Kylian Mbappé il y a peu de temps.
02:01:56Il s'est aussi impliqué dans les droits télé
02:01:58du Championnat de France de football
02:02:00pour essayer d'avoir le meilleur contrat possible.
02:02:04Et là, tout récemment, il a demandé au club
02:02:06de laisser les joueurs de foot français
02:02:08à disposition de l'équipe de France
02:02:10pour les Jeux Olympiques.
02:02:12On sait que c'est un président qui est très impliqué
02:02:14sur le dossier du foot.
02:02:15Là, il y a le côté symbolique de l'image,
02:02:17mais c'est aussi, sur le fond,
02:02:18quelqu'un qui s'intéresse de près à ce sport.
02:02:20Dossier du foot, mais même au-delà du sport,
02:02:22il avait également fait la promotion des Jeux Olympiques.
02:02:24Je crois même des Paralympiques.
02:02:26Il avait tapé la balle avec un athlète paralympique
02:02:28le long de la scène pour faire la promotion
02:02:30des Jeux Olympiques.
02:02:32Non, mais il aime le foot autant que M. Sarkozy.
02:02:34Ils ont ça aussi en commun.
02:02:36Malgré tout, moi, je serais moins dur que vous
02:02:39parce qu'il soutient sa femme via cette cause
02:02:41qui est une noble cause.
02:02:43Que notre président soit un peu acteur sur les bords
02:02:45façon Martine à la plage, je vous rejoins, Vincent,
02:02:48en mode Top Gun, etc.
02:02:50Mais je ne pense pas que ça doit faire polémique.
02:02:52Oui, enfin bon, Pièce Jaune n'aura pas moins d'argent
02:02:54parce que Macron joue sur le terrain.
02:02:56Il ne joue pas sur le terrain, je veux dire.
02:02:58Non, mais ça fait une visibilité supplémentaire.
02:03:00Ça fait une visibilité si on parle de ce match-là.
02:03:02C'est l'exposition médiatique.
02:03:04C'est parce qu'Emmanuel Macron le joue.
02:03:06Evidemment que la cause est juste, personne ne le discute
02:03:08et que c'est un coup d'exposition
02:03:10majeur pour le Variety Club de France
02:03:12et pour ce match.
02:03:14N'empêche que, moi, le souvenir d'un président
02:03:16en exercice qui joue au foot,
02:03:18c'est Nicolas Maduro au Venezuela.
02:03:20Alors là, l'image qu'on voit en ce moment,
02:03:22c'est une image en direct de plaisir.
02:03:24Vous voyez que les choses commencent à se préciser un petit peu.
02:03:26Il y a des enfants qui sont là
02:03:28et qui vont accueillir l'équipe présidentielle,
02:03:30on peut le dire comme ça,
02:03:32d'ici quelques instants.
02:03:34Dans les gradins, il y a un petit peu plus de monde.
02:03:36La rencontre est censée débuter
02:03:38à 17h.
02:03:40Et je vous propose d'écouter à nouveau Jacques Vendredi
02:03:42parce que lui, il va encore plus loin que vous.
02:03:44Il dit que c'est une passion
02:03:46cheviée au corps pour Emmanuel Macron.
02:03:48Il a joué avec nous à Poissy
02:03:50il y a environ un an et demi
02:03:52chez Carl Olive.
02:03:54Il arrive dans le vestiaire, il embrasse tout le monde,
02:03:56il connaît tout le monde, pour une raison très simple.
02:03:58C'est que c'est un fondu de football.
02:04:00Il adore le foot.
02:04:02Un vrai comme Nicolas Sarkozy.
02:04:04Il adore le cyclisme.
02:04:06Ils ont une passion pour ce sport
02:04:08et je suis sûr que dans une autre vie,
02:04:10Emmanuel Macron aurait rêvé
02:04:12d'être par exemple arrière-gauche
02:04:14de l'Olympique de Marseille.
02:04:16Bon, il y a un peu de flagornerie ?
02:04:18Il est vraiment si bon techniquement ?
02:04:20Alors non, qu'il soit bon sur le terrain...
02:04:22Parce que là, j'ai presque envie de regarder le match.
02:04:24Avec le respect que je dois au président de la République,
02:04:26ce ne sera pas le meilleur sur le terrain cet après-midi.
02:04:28Mais en revanche, ce qui est vrai, c'est que sa passion
02:04:30pour le foot est sincère et il l'a démontré
02:04:32à de très nombreuses reprises.
02:04:34Il a les connaissances, il connaît très bien ce sport.
02:04:36Il est supporter de l'Olympique de Marseille
02:04:38et il a affiché son soutien
02:04:40à ce club à de nombreuses reprises.
02:04:42Et en plus, à sa décharge,
02:04:44malgré lui, il n'a pas pu profiter
02:04:46de l'effet de la Coupe du Monde 2018.
02:04:48Emmanuel Macron était champion du monde en 2018.
02:04:50Normalement, c'est un événement qui est censé booster
02:04:52un peu la popularité, l'élan du président de la République.
02:04:54Malheureusement pour Emmanuel Macron,
02:04:56il y a eu l'affaire Benalla quelques semaines seulement
02:04:58après cette finale de la Coupe du Monde.
02:05:00Et puis les Gilets jaunes.
02:05:02Il n'a pas du tout pu profiter de cet élan populaire
02:05:04qu'avait provoqué la victoire en 1998.
02:05:06Oui, en effet.
02:05:08Il va se rattraper ce soir.
02:05:10Une victoire éclatante.
02:05:12Qui va regarder ? Vous allez regarder ?
02:05:14Non.
02:05:16La dernière fois,
02:05:18on l'a laissé marquer.
02:05:20Il a marqué un pénalty.
02:05:22Mais l'arbitre dormait, je vous le répète.
02:05:24Quand on regarde, vous regarderez le pénalty.
02:05:26Le gardien, pardon.
02:05:28Vous regarderez le pénalty.
02:05:30C'est tout à fait...
02:05:32Il tire au centre.
02:05:34Le gardien se laisse tomber.
02:05:36Il part du mauvais côté.
02:05:38Non, mais écoutez,
02:05:40franchement, c'était pour moi...
02:05:42C'était ridicule, mais c'est amusant.
02:05:44Ça aurait été bien de voir la ministre des Sports aussi.
02:05:46Au passage.
02:05:48C'est vrai.
02:05:50Avec un maillot...
02:05:52Vive Macron, ça aurait été formidable.
02:05:54On verra si elle aussi ira goûter l'eau de la Seine.
02:05:56Il y a une chose qui est formidable
02:05:58en politique maintenant,
02:06:00c'est vrai dans beaucoup de domaines,
02:06:02mais en politique en particulier,
02:06:04c'est que le ridicule ne tue pas.
02:06:06C'est ça qui est merveilleux.
02:06:08Merci pour cette dernière réflexion.
02:06:10Merci à tous d'ailleurs pour votre présence.
02:06:12J'ai cette petite envie de regarder ce qui suit.
02:06:14Mai 1997,
02:06:16la une de Paris Match mettait en scène
02:06:18deux monstres sacrés du cinéma français.
02:06:20En une, deux.
02:06:22C'est à suivre, vous allez voir.
02:06:24C'est un partenariat entre Paris Match et Canal+.
02:06:26Et c'est tout juste maintenant.
02:06:28Et puis punchline, bien sûr,
02:06:30avec Laurence Ferrari. A tout à l'heure.