Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle édition de 180 minutes info.
00:00:04 Cet après-midi, dans un instant, on décryptera l'actualité, on parlera évidemment des propos d'Emmanuel Macron
00:00:08 sur l'envoi de troupes qui n'est pas à exclure en Ukraine et la bronca politique que ça a provoqué en France,
00:00:15 mais également ailleurs en Europe.
00:00:18 On parlera aussi du Salon de l'agriculture avec la suite des déambulations des politiques dans les allées du Salon aujourd'hui,
00:00:25 avec nos invités dans un petit instant, mais juste après l'éphéméride du jour. A tout à l'heure.
00:00:28 Détendez-vous devant votre programme avec Stressless, des fauteuils, des canapés et des chaises,
00:00:36 au design norvégien et au confort unique.
00:00:38 Chers amis, bonjour.
00:00:44 Le rêve de Saint Romain que nous fêtons aujourd'hui et qui vécu au 5e siècle est de vivre en solitaire dans les forêts du Jura.
00:00:52 Mais ce n'est en effet qu'un rêve puisqu'il a été tout de suite rejoint par son frère et 5 compagnons
00:00:57 qui veulent partager sa vie.
00:00:59 Romain est si bon que des dizaines d'autres hommes vont converger vers sa communauté.
00:01:05 Ils sont bientôt 150 à bâtir, à cultiver la terre et bien sûr à prier.
00:01:10 La sœur de Romain vient aussi s'installer à proximité.
00:01:14 Elles fondent un monastère où de nombreuses femmes viennent la rejoindre.
00:01:18 Romain est inséparable de son frère qui se prénomme Lupicien et qui va lui aussi devenir saint.
00:01:25 Leurs caractères sont parfaitement complémentaires.
00:01:28 Romain meurt à l'âge de 70 ans, en 463, aimé de tous.
00:01:33 Avec son frère, ce sont peut-être les deux saints les plus vénérés du Jura.
00:01:38 On les appelle même les Pères du Jura.
00:01:41 Et voici pour finir un verset de l'Évangile de Saint Matthieu qui est lu à la messe aujourd'hui.
00:01:47 « Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir.
00:01:51 Le Fils de l'homme désignant bien sûr le Christ. »
00:01:55 C'est tout pour aujourd'hui. À demain, chers amis. Ciao.
00:01:58 Détendez-vous, confortablement installé.
00:02:04 C'était votre programme avec les fauteuils et canapés stressless.
00:02:09 Et nous revoici pour le journal de Vincent Faraday.
00:02:12 Bonjour Vincent.
00:02:13 Bonjour Nathalie.
00:02:13 On va parler du défilé des personnalités politiques qui se poursuit au Salon de l'agriculture.
00:02:18 Après Jordan Bardel à dimanche, c'est Marine Le Pen qui est aujourd'hui porte de Versailles.
00:02:22 Une visite jusqu'ici sans accrocs.
00:02:25 Les détails sur place avec Florian Tardif et Jean-Laurent Constantini.
00:02:28 Oui écoutez, ces images tranchent forcément avec celles qu'on a pu voir samedi dernier
00:02:33 lors de la venue ici du président de la République,
00:02:36 compte tenu du climat de tension entre le gouvernement et certains agriculteurs
00:02:41 avec des CRS qui étaient parfois plus nombreux que les agriculteurs.
00:02:45 Là, comme vous pouvez le voir, il n'y a pas de tension autour de cette meute qui se trouve juste derrière nous.
00:02:51 Quand je dis meute, ce sont une meute de journalistes mais également de personnes du Salon
00:02:56 qui visitaient tout simplement ce Salon de l'agriculture
00:02:59 et qui tentent de prendre une photo avec Marine Le Pen.
00:03:02 Cela fait quasiment une heure maintenant que nous tentons de rejoindre la vache oreillette, l'égérie du Salon.
00:03:09 Nous avançons très, très lentement tout simplement parce qu'il y a énormément de Français
00:03:14 qui tentent donc d'approcher la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale.
00:03:20 D'ailleurs, Marine Le Pen prend le temps, consciente que ces images permettent justement
00:03:26 de poursuivre cette stratégie de normalisation du parti.
00:03:30 Après la stratégie d'indébilisation du parti, elle a entamé ce processus de normalisation
00:03:35 qui se concrétise donc aujourd'hui au Salon avec cette séance de selfies improvisées
00:03:41 entre la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale
00:03:44 et ses nombreux visiteurs qui tentent de l'approcher.
00:03:48 Et un petit peu plus loin des caméras de la foule, Manuel Bompard est lui aussi présent aujourd'hui au Salon de l'agriculture.
00:03:54 Il est accompagné notamment de la députée France Insoumise Aurélie Trouvé.
00:03:57 Mathieu Devese, vous êtes avec Laurent Scellarié sur place.
00:03:59 Vous suivez le déplacement de Manuel Bompard à Porte de Versailles.
00:04:03 C'est un petit peu deux salles, deux ambiances par rapport aux images que l'on vient de voir de Marine Le Pen.
00:04:07 Effectivement, cher Vincent, une visite en catimini ici, celle des députés insoumis.
00:04:15 Vous l'avez dit, aujourd'hui nous avons notamment Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise
00:04:20 et Aurélie Trouvé qui est député de Seine-Saint-Denis et ce n'est pas vraiment la même ambiance.
00:04:24 On est loin de l'effervescence médiatique qu'a pu vous raconter Florian Tardif autour de la venue de Marine Le Pen.
00:04:30 Ici, il n'y a pas non plus beaucoup de visiteurs qui sont venus au contact de ces députés insoumis.
00:04:36 Mais cet après-midi, le climat pourrait être un peu plus tendu puisque Manuel Bompard et Aurélie Trouvé
00:04:41 vont aller au contact de la coordination rurale, ce syndicat agricole qui notamment a été pointé du doigt
00:04:48 par certains pour être proche du Rassemblement National.
00:04:51 Et la coordination rurale n'a pas non plus beaucoup apprécié que les insoumis soient proches
00:04:56 ou en tout cas soutiennent les soulèvements de la terre, ce collectif écologiste.
00:05:00 Merci à vous Mathieu et merci à Laurence Ellarié qui se trouve avec vous aujourd'hui porte de Versailles
00:05:04 dans le Réseau de l'Actualité à présent.
00:05:06 Un homme agresse physiquement un médecin, il est sanctionné d'un stage de citoyenneté.
00:05:11 Le procureur avait requis 4 mois de prison avec sursis pour l'agresseur âgé de 68 ans.
00:05:17 La victime, ce médecin qui est officier à Audincourt dans le Doubs, juge la peine trop légère.
00:05:21 Adrien Spiteri.
00:05:22 Ridicule, n'importe quoi.
00:05:26 Voici quelques-uns des commentaires qui ont fusé hier au tribunal correctionnel de Montbéliard à l'annonce du verdict.
00:05:33 Un homme de 68 ans a été condamné à effectuer un stage de citoyenneté.
00:05:38 Le procureur avait pourtant requis 4 mois de prison avec sursis.
00:05:42 La raison, avoir agressé physiquement un médecin d'Audincourt dans le Doubs.
00:05:47 Les faits remontent au 30 janvier dernier.
00:05:50 Ce jour-là, le septuagénaire accompagne sa belle-fille et son petit-fils à un rendez-vous médical.
00:05:56 Mais le médecin généraliste refuse de le prendre en raison de son retard.
00:06:00 La situation dégénère et l'homme pousse au sol le docteur Barry Sessène.
00:06:05 Conséquence, une incapacité totale de travail de 7 jours.
00:06:09 La victime a exprimé sa déception à l'issue du procès.
00:06:13 Ce jugement est un mauvais exemple.
00:06:16 Il montre qu'on peut agresser un médecin en toute impunité.
00:06:19 Il faudra que l'un de nous se fasse poignarder ou tuer pour que cela bouge.
00:06:23 Un constat partagé par le maire de la ville.
00:06:26 Il aurait fallu une peine plus exemplaire.
00:06:28 Un stage, ce n'est vraiment pas grand-chose.
00:06:31 L'agresseur, lui, nie les faits.
00:06:33 En plus du stage, il a été déclaré inéligible pour deux ans.
00:06:38 Un ordinateur et deux clés USB où sont stockés des plans de sécurisation des GIs de Paris
00:06:43 ont donc été volés dans un train lundi soir.
00:06:45 C'est un ingénieur de la mairie de Paris qui transportait ce matériel informatique
00:06:50 et donc ces données dans une sacoche.
00:06:51 Elle a été dérobée, Gare du Nord à Paris.
00:06:54 Une plainte a été déposée.
00:06:56 On voit cela avec Amaury Buco.
00:06:58 Un ingénieur de la mairie de Paris a porté plainte ce lundi.
00:07:01 Il s'est présenté aux alentours de 19h30 au poste de police de la Gare du Nord
00:07:05 et a expliqué aux policiers qu'il s'était fait voler sa sacoche professionnelle dans le train,
00:07:11 dans cette sacoche, un ordinateur, deux clés USB,
00:07:14 mais surtout le plan de sécurisation des Jeux olympiques à venir.
00:07:19 Alors, sur le contexte du vol, ce fonctionnaire a expliqué que les faits s'étaient déroulés
00:07:23 entre 18h30 et 19h sur la voie 18.
00:07:26 Ce fonctionnaire devait prendre un train en direction de Creil.
00:07:29 Il avait sa sacoche avec lui.
00:07:30 Il la plaçait au-dessus du siège passager, c'est-à-dire au-dessus de lui, dans le train.
00:07:34 Et puis, lorsqu'il a voulu reprendre sa sacoche un petit peu plus tard pour changer de train,
00:07:39 elle n'était plus là.
00:07:40 Elle avait disparu et c'est pourquoi il a porté plainte.
00:07:42 Une enquête a été ouverte.
00:07:44 Et puisqu'on parle des Jeux olympiques,
00:07:45 sachez que Tony Estanguet souhaite une trêve sociale pendant l'événement.
00:07:49 Réponse du président du comité d'organisation des Jeux olympiques
00:07:52 à certains syndicats qui menacent de perturber les Jeux olympiques.
00:07:55 Le ministre délégué aux transports, lui, croit au bon sens des organisations syndicales.
00:07:59 Écoutez.
00:08:00 J'ai envie qu'on accueille le monde dans les plus belles conditions
00:08:04 et qu'on ne gâche pas la fête.
00:08:06 Ça peut gâcher la fête ?
00:08:07 En tous les cas, moi, je ne le souhaite pas.
00:08:09 Je souhaite qu'on puisse trouver des solutions aux uns et aux autres
00:08:13 qui vont travailler sur les Jeux.
00:08:15 On a bien conscience qu'il y a des contraintes à l'organisation des Jeux.
00:08:18 On ne peut pas accueillir le monde avec une telle ambition
00:08:20 sans avoir aucune nuisance.
00:08:22 Globalement, les gens ont envie, les gens jouent le jeu,
00:08:25 les gens vont s'organiser pour que cette fête soit belle.
00:08:29 Et on espère qu'elle le sera jusqu'au bout.
00:08:31 Europe à grève, ce n'est pas du tout dans la culture ouvrière.
00:08:33 Ou alors je change de pays et je ne comprends plus rien au monde ouvrier.
00:08:35 Mais très sincèrement, dans la culture ouvrière,
00:08:37 on ne donne pas l'image de son pays.
00:08:39 On est attaché à l'entreprise quand on est un ouvrier.
00:08:42 On est attaché à son entreprise quand on est un syndicaliste.
00:08:44 On est attaché aussi à l'image de son pays.
00:08:46 Et je ne crois pas un seul instant qu'il y aura des grèves.
00:08:49 Merci beaucoup, cher Vincent.
00:08:50 Et ça tombe très bien, puisqu'on continue de parler des JO avec vous.
00:08:53 Eric de Rivematten, c'est votre chronique éco.
00:08:55 Bonjour Eric.
00:09:13 Bonjour.
00:09:14 Vous avez choisi de nous parler de cette crainte
00:09:15 qui concerne les professionnels du tourisme,
00:09:17 à la fois pour les JO et pour les Jeux paralympiques qui suivront,
00:09:21 qui pourrait attirer moins de touristes que prévu.
00:09:23 Et déjà, vous vous êtes rendu compte que le prix des hôtels baissait.
00:09:26 C'est vrai.
00:09:27 Et vous savez quoi, Nelly ?
00:09:27 On risque d'avoir la médaille d'or de l'absentéisme touristique.
00:09:31 Ce n'est pas moi qui le dis.
00:09:32 C'est l'union des métiers de l'hôtellerie avec moins de visiteurs étrangers.
00:09:36 C'est ça le problème.
00:09:37 Les chambres d'hôtels reviennent à des prix tout à fait raisonnables.
00:09:40 Même Airbnb qui se vantait de pouvoir quadrupler le prix des locations
00:09:44 pendant les JO,
00:09:45 eh bien Airbnb revient à des prix plus censés.
00:09:48 Car finalement, ce sont les Français qui vont venir aux JO,
00:09:50 et surtout les Franciliens.
00:09:52 Et comme ils ont un pouvoir d'achat réduit,
00:09:54 eh bien pas question de payer des chambres hors de prix.
00:09:56 Et même, il y a un paradoxe,
00:09:57 il y aura moins de touristes en France cette année à cause des JO.
00:09:59 Et ce n'est pas une bonne nouvelle pour les musées comme Versailles
00:10:02 ou comme la Tour Eiffel.
00:10:03 Ce n'est pas bon non plus pour le shopping
00:10:05 et encore moins pour les restaurateurs
00:10:07 qui s'attendent maintenant à une mauvaise saison.
00:10:08 Que de mauvaises nouvelles.
00:10:09 Alors, ça veut dire qu'on va revenir à des prix
00:10:11 qui sont complètement dans la norme,
00:10:12 à la fois pour les hôtels et les locations ?
00:10:14 Alors, pas tout à fait.
00:10:15 Vous allez voir le tableau des prévisions
00:10:16 de l'Office de tourisme de Paris.
00:10:18 Vous voyez, on devrait avoir à peu près des tarifs équivalents
00:10:22 à ceux du Salon du Bourget, par exemple, ou de la Fashion Week.
00:10:25 Mais le nouveau tarif moyen,
00:10:27 ça sera autour de 480 euros.
00:10:29 Vous voyez précisément.
00:10:30 C'est quand même une somme.
00:10:30 C'est déjà très cher.
00:10:32 Je vais vous dire, c'est déjà le double de la normale.
00:10:36 Puisque la normale, c'est 240.
00:10:37 Mais dans certains cas,
00:10:38 on aurait dû être 4 ou 5 fois plus haut.
00:10:41 Alors, la demande n'a pas été au rendez-vous,
00:10:42 donc la bulle a explosé.
00:10:44 Et les JO ne seront sans doute pas le grand saut en hauteur,
00:10:47 si je puis dire, pour le tourisme.
00:10:48 Alors, peut-être à cause aussi d'une sécurité insuffisante,
00:10:51 point d'interrogation, peut-être aussi par peur des mouvements de grève.
00:10:54 On en parlait tout à l'heure.
00:10:55 Et ça, ces mouvements de grève,
00:10:57 ils font du tort à l'image de la France.
00:10:58 Oui, tout cela a peut-être joué.
00:11:00 Ce qu'on vient de vous raconter,
00:11:02 la tendance ne va pas s'inverser à nouveau.
00:11:04 Merci beaucoup.
00:11:05 C'était votre programme avec le Chinese Business Club,
00:11:10 réseau d'affaires de référence en France
00:11:12 pour développer votre networking à haut niveau
00:11:14 et faire rayonner votre entreprise.
00:11:16 C'était votre programme avec Dome Expo,
00:11:18 4 villages en Ile-de-France,
00:11:19 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:11:21 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:11:24 Après la pause, on retrouvera Yvan Réufolle et Patrick Vignel,
00:11:27 aujourd'hui députés Renaissance de l'Hérault,
00:11:29 qui est notre invité.
00:11:30 On ira évidemment au Salon de l'Agriculture
00:11:32 avec la suite des réactions politiques
00:11:34 aux annonces d'Emmanuel Macron samedi dernier.
00:11:37 A tout à l'heure.
00:11:37 14h15, nous voici de retour
00:11:42 avec un premier appel des titres de Vincent Farandaïch.
00:11:44 C'est à vous.
00:11:45 À l'œil de l'actualité, le pape François
00:11:46 qui a été brièvement hospitalisé ce matin.
00:11:48 Le pontife souffre d'un léger rétagrippal depuis quelques jours.
00:11:52 Après avoir réalisé des examens médicaux,
00:11:55 il est sorti de l'hôpital à midi.
00:11:56 Le Vatican ne donne pas plus d'informations
00:11:58 à ce stade sur son état de santé.
00:12:01 Les députés européens ont rejeté la visite médicale obligatoire
00:12:04 tous les 15 ans.
00:12:05 Le permis de conduire à vie est donc pour le moment maintenu.
00:12:08 L'idée de soumettre les conducteurs à des tests réguliers
00:12:11 de leur réflexe et capacité physique n'a pas convaincu.
00:12:13 Il appartient désormais aux États de mettre en place de telles mesures.
00:12:17 Montréal a enregistré un record de température hier,
00:12:20 15 degrés, alors que le mercure est censé être dans le négatif
00:12:22 à cette période de l'année.
00:12:24 La conséquence d'une vague de chaleur
00:12:25 qui touche toute l'Amérique du Nord.
00:12:27 Les températures devraient néanmoins redescendre
00:12:29 à -13 degrés dans les prochaines heures.
00:12:32 Merci beaucoup Vincent, à tout à l'heure.
00:12:33 Prochain journal aux intours de 14h30 sur le plateau.
00:12:37 Yvan Riofol, bonjour Yvan.
00:12:38 Bonjour.
00:12:39 Je rappelle que vous êtes l'un de nos journalistes chroniqueurs
00:12:41 dans cette émission régulière.
00:12:42 Patrick Vignal est là également.
00:12:44 Bienvenue à vous.
00:12:45 Vous êtes député Renaissance de l'Hérault.
00:12:47 Je vous propose de partir du côté du Salon de l'Agriculture
00:12:49 avec, vous le savez, la suite du défilé des politiques
00:12:52 à mi-parcours maintenant de cette première semaine.
00:12:55 Alors les esprits se sont un peu apaisés,
00:12:57 mais les questions restent en suspens.
00:13:00 Beaucoup de questions, trop peut-être,
00:13:03 à l'issue, vous savez, de la prise de parole,
00:13:05 un peu dans la précipitation, il faut le dire,
00:13:06 d'Emmanuel Macron samedi dernier.
00:13:08 Nous sommes en direct précisément avec Aurélie Trouvé
00:13:11 qui est députée LFI de Seine-Saint-Denis.
00:13:13 Bonjour Madame Trouvé, merci d'être avec nous cet après-midi.
00:13:16 On vous a vu tout à l'heure à l'image Manuel Bompard
00:13:18 dans cette visite du Salon.
00:13:21 J'aimerais qu'on parle un peu des prix planchers
00:13:24 parce qu'on vous a beaucoup entendu
00:13:25 dans votre famille politique sur cela.
00:13:27 Avec, on l'a noté quand même, une conversion tardive
00:13:30 de l'exécutif sur cette question, peut-être dans la panique,
00:13:33 et puis des explications un petit peu techniques au lendemain.
00:13:36 Je ne sais pas si vous avez entendu les uns et les autres,
00:13:38 Agnès Pannier-Runacher qui nous parlait d'un indicateur de prix.
00:13:41 À vrai dire, on n'y comprend plus grand-chose.
00:13:44 Est-ce que c'est du bricolage à votre sens ?
00:13:46 C'est vrai qu'on n'y comprend pas grand-chose
00:13:51 parce qu'en vérité, pour l'instant,
00:13:53 le gouvernement n'est vraiment pas clair.
00:13:55 Ce que je voudrais dire d'abord, c'est qu'on se félicite, nous,
00:13:57 que la proposition de la France insoumise soit enfin reprise.
00:14:00 Parce que je rappelle que nous avions fait voter
00:14:03 cette proposition de loi le 30 novembre
00:14:05 dans une niche parlementaire,
00:14:07 ce qu'on appelle une niche parlementaire de la France insoumise,
00:14:10 et que les députés de la minorité présidentielle
00:14:14 se sont opposés durement à cette proposition de prix plancher.
00:14:19 Donc on est ravi que le président Macron, finalement,
00:14:21 se soit rendu compte de son erreur.
00:14:23 L'erreur est humaine.
00:14:24 Donc tant mieux qu'aujourd'hui, il se rende compte
00:14:27 qu'il y ait véritablement besoin de ces prix planchers
00:14:30 pour assurer des prix rémunérateurs pour les agriculteurs.
00:14:34 Il n'y a pas d'autre choix que d'obliger, en fait.
00:14:36 Alors évidemment, pas sous la forme de prix fixés par le gouvernement.
00:14:40 On n'est pas dans l'Union soviétique ou Cuba,
00:14:43 comme le racontent certains ministres.
00:14:46 Il s'agit simplement de prix qui soient négociés
00:14:49 au sein des filières, entre les producteurs, les transformateurs,
00:14:53 sous aiguide de l'État,
00:14:54 comme ça se fait dans tout un tas d'autres pays.
00:14:57 Je dois dire que les États-Unis, par exemple, font cela,
00:14:59 et on sait bien que les États-Unis, ce n'est pas l'URSS ou Cuba.
00:15:02 Oui, c'est sûr.
00:15:03 Mais néanmoins, il y a encore un certain nombre de questions autour de cela.
00:15:06 Comment, par exemple, faire en sorte, on l'a beaucoup entendu,
00:15:09 que ça ne devienne pas, à l'usage, un prix plafond ?
00:15:12 Je m'explique.
00:15:13 Au-delà d'un certain volume,
00:15:15 on pourrait imaginer qu'on n'achète plus à l'agriculteur
00:15:18 et qu'on se tourne vers la concurrence.
00:15:19 C'est-à-dire qu'est-ce qu'il faut, en d'autres termes,
00:15:21 un minimum garanti sur l'achat, sur le volume d'achat ?
00:15:26 Alors, c'est là, justement, qu'on s'attaque au nœud du problème,
00:15:30 c'est-à-dire le fait qu'on a un gouvernement,
00:15:32 un président de la République, qui a soutenu, comme jamais,
00:15:36 comme jamais ne l'a fait un autre président de la République,
00:15:38 les accords de libre-échange et, finalement,
00:15:41 la mise en concurrence de notre agriculture familiale
00:15:44 avec plein d'autres agricultures dans le monde
00:15:47 et qui ont des coûts de production beaucoup plus faibles.
00:15:50 Regardez sur le poulet.
00:15:51 Nous venons de rencontrer,
00:15:52 l'interprofession des volailles sur le salon de l'agriculture.
00:15:55 J'étais avec Manuel Bonpart, on a discuté avec eux.
00:15:57 Ils nous disent, par exemple, que le poulet qui vient d'Ukraine,
00:15:59 vous savez qu'on a ouvert tous les droits de douane avec l'Ukraine,
00:16:02 notamment depuis deux ans,
00:16:04 et bien le poulet qui vient d'Ukraine,
00:16:06 c'est des élevages qui n'ont rien à voir avec les nôtres,
00:16:09 qui sont des élevages, parfois, avec un million et quelques de poulet,
00:16:13 quand en France, la moyenne est à 60 000 poulets par élevage,
00:16:16 en Ukraine, c'est parfois 2 millions de poulets par élevage.
00:16:19 Des coûts de production qui sont extrêmement faibles aussi
00:16:22 parce qu'il n'y a pas de SMIC,
00:16:23 parce qu'il n'y a pas les mêmes normes en matière de santé, d'environnement.
00:16:27 Et donc, on a ouvert complètement les droits de douane.
00:16:29 Et on le fait ça dans le désaccord de libre-échange
00:16:31 avec plein d'autres régions du monde.
00:16:33 Donc déjà, pour permettre des prix planchers pour les agriculteurs,
00:16:37 qu'ils aient des prix suffisants,
00:16:38 il faut aussi mieux protéger la France, tout simplement,
00:16:43 les frontières commerciales,
00:16:44 il faut mieux protéger nos agriculteurs,
00:16:46 par des mécanismes qui permettent de ne plus être en concurrence
00:16:50 aussi brutale avec le reste du monde.
00:16:53 Or, le gouvernement fait précisément l'inverse,
00:16:56 puisqu'il continue à négocier et à ratifier les accords de libre-échange.
00:17:00 – Dernière question, globalement, Mme Trouvé,
00:17:03 comment avez-vous trouvé, pardon pour la récurrence du mot,
00:17:07 l'accueil qui vous a été réservé aujourd'hui ?
00:17:11 Notamment, j'imagine que vous avez croisé la route
00:17:13 de la coordination rurale,
00:17:16 ils ne vous ont pas donné trop de fil à retordre ?
00:17:18 – Bien sûr, absolument pas.
00:17:20 Alors, ça fait trois jours, en fait, que la France Insoumise,
00:17:23 nous sommes très présents sur le salon de l'agriculture,
00:17:26 plusieurs dizaines de députés de la France Insoumise
00:17:28 sont rendus au salon de l'agriculture.
00:17:32 Mais je dois dire une chose, c'est que,
00:17:33 depuis le début de la mobilisation des agriculteurs,
00:17:36 nous disons que nous les soutenons.
00:17:37 Nous soutenons tous les Français qui se battent
00:17:39 pour vivre dignement de leur travail,
00:17:41 et ça concerne les agriculteurs.
00:17:43 Et nous sommes allés, depuis plusieurs semaines,
00:17:45 sur tous les blocages, les mobilisations des agriculteurs.
00:17:48 Chaque fois, nous avons été extrêmement bien reçus.
00:17:51 Qu'il s'agisse de la Confédération Paysanne,
00:17:53 de la coordination rurale, de l'AFNSEA,
00:17:55 de l'ensemble des syndicats agricoles,
00:17:57 nous discutons avec eux, nous échangeons avec eux,
00:18:00 mais surtout, nous sommes aux côtés de ces agriculteurs
00:18:02 qui se battent pour leurs revenus.
00:18:05 Nous savons qu'ils ont besoin d'être protégés,
00:18:07 et des multinationales et de la concurrence internationale
00:18:10 et ça, nous le partageons, ils le savent.
00:18:13 Et c'est ce qui fait que nous sommes extrêmement bien accueillis
00:18:15 sur ce salon de l'agriculture.
00:18:17 J'ai une toute dernière question, finalement, qui me vient,
00:18:19 parce que, voilà, c'était mon avant-dernière question, on va dire.
00:18:22 On a beaucoup parlé de la trésorerie,
00:18:24 parce qu'au-delà des annonces qui sont faites sur les normes,
00:18:27 sur les 62 mesures, ou je ne sais combien, de Gabriel Attal,
00:18:31 ce que veulent les agriculteurs,
00:18:33 c'est des capacités immédiates de trésorerie,
00:18:36 c'est-à-dire de rémunération.
00:18:38 Bon, bien sûr, il y a tout ce débat autour des prix planchers,
00:18:41 mais on a bien compris qu'on n'y voit pas encore très clair
00:18:43 et que ça n'est pas terminé.
00:18:45 Que pensez-vous des annonces de Bruno Le Maire
00:18:47 sur, au fond, le fait que les caisses de l'État étant vides,
00:18:50 on va se tourner vers les banques
00:18:52 et que, maintenant, on va garantir des taux très bas,
00:18:55 entre 0 et 2,5%.
00:18:57 J'imagine que, vous, mettre à contribution les banques
00:18:59 plutôt que l'État, ce n'est pas spécialement votre cam' ?
00:19:03 Alors, écoutez, on va vérifier cela,
00:19:07 tout à l'heure, vous parliez de la coordination rurale,
00:19:09 je vais rencontrer Véronique Le Floch,
00:19:11 avec Manuel Bompard,
00:19:13 la patronne de coordination rurale,
00:19:15 on vient aussi d'en discuter avec la FNSA
00:19:17 et la Confédération paysanne.
00:19:19 Toutes ces propositions sont, d'abord,
00:19:21 absolument insuffisantes,
00:19:23 elles ne sont pas à la hauteur de la situation.
00:19:25 Vous savez, Bruno Le Maire, ce qu'il fait,
00:19:27 depuis qu'il est ministre de l'Économie,
00:19:29 c'est de dire, s'il vous plaît, gentils multinationales,
00:19:32 s'il vous plaît, gentils banques,
00:19:34 soyez sympas avec les gens,
00:19:36 avec les agriculteurs, soyez...
00:19:38 En fait, ça ne marche pas comme ça.
00:19:40 On est dans un marché brutal, féroce,
00:19:42 et en fait, il faut des régulations de l'État.
00:19:44 Il faut que l'État agisse pour l'intérêt général.
00:19:48 Or, Bruno Le Maire est un ultra-libéral.
00:19:50 Il pense qu'on peut laisser faire le marché.
00:19:52 Mais laisser faire le marché,
00:19:54 c'est laisser les plus gros,
00:19:56 c'est-à-dire les multinationales,
00:19:58 manger les plus petits, et en l'occurrence, les agriculteurs.
00:20:00 Donc, c'est absolument inopérant,
00:20:02 inefficace de dire,
00:20:04 "Ah, les banques vont pouvoir faire des petits prêts à 0%."
00:20:07 Non, s'il n'y a pas de règle très claire,
00:20:09 très forte de l'État,
00:20:11 eh bien, ça ne marche pas.
00:20:13 Et la première règle à faire, d'abord,
00:20:15 je le redis, c'est, un, des prix rémunérateurs
00:20:17 aux agriculteurs avec des prix planchers.
00:20:19 Deux, une protection aux frontières commerciales
00:20:22 pour que ces agriculteurs ne soient pas confrontés,
00:20:25 confrontés aussi brutalement
00:20:28 à la concurrence internationale.
00:20:30 Et trois, il faut aider bien davantage
00:20:32 ces agriculteurs, notamment pour qu'ils puissent
00:20:34 faire la bifurcation écologique,
00:20:36 parce que, je vous le dis,
00:20:38 il est faux de dire que les agriculteurs ne veulent pas
00:20:40 faire la bifurcation écologique.
00:20:42 On a discuté avec plein d'agriculteurs ici,
00:20:44 qui nous disent, "Nous voulons la faire, mais on veut en avoir les moyens."
00:20:46 Et pour avoir les moyens,
00:20:48 c'est pas juste d'aller supplier les banques,
00:20:51 c'est d'avoir des vraies aides pour pouvoir le faire.
00:20:53 - Merci beaucoup Aurélie Trouvé d'avoir été des nôtres,
00:20:55 d'avoir pris le temps pendant votre visite au salon
00:20:57 de répondre à nos questions cet après-midi.
00:20:59 On remercie Mathieu Devez et Laurent Sellerier
00:21:01 pour leur question de ce duplex.
00:21:03 Patrick Vignard, je rappelle que vous êtes député à Renaissance de l'Hérault.
00:21:05 Réaction peut-être sur ces banques
00:21:07 qui sont mises à contribution.
00:21:09 Est-ce que c'était vraiment la chose à faire dans le contexte ?
00:21:11 - Tendez les bras, m'en tombe. Je pensais que ma collègue Aurélie Trouvé
00:21:13 était de gauche.
00:21:15 Pour une fois, ce gouvernement et notre ami
00:21:17 Bruno Le Maire demandent aux banques
00:21:19 de faire des prêts à trop zéro.
00:21:21 Bruno Le Maire vient de publier
00:21:23 un texte comme quoi on peut
00:21:25 réchauffer la dette des agriculteurs,
00:21:27 ainsi que les assurances.
00:21:29 Je pense que ma collègue devrait être ravie
00:21:31 qu'on fasse intervenir les banques.
00:21:33 - En réalité, il y a une fourchette.
00:21:35 - Attendez, c'est entre 0 et 2,5.
00:21:37 Je vous donnerai l'exemple de Rémy Dumont
00:21:39 tout à l'heure, son exploitation.
00:21:41 Le vrai débat, c'est quoi ?
00:21:43 Est-ce que vous connaissez un autre métier
00:21:45 où vous faites un produit et vous ne savez pas
00:21:47 à quel prix vous allez le vendre parce que vous ne décidez pas,
00:21:49 Madame, de vendre d'autres produits ?
00:21:51 C'est l'industrie et la grande distribution.
00:21:53 Je ne connais pas de grande distribution, de patrons
00:21:55 qui partent à la retraite à 900 euros.
00:21:57 C'est le rapport de force que l'État doit installer
00:21:59 entre le transformateur et le distributeur.
00:22:01 Un dernier point.
00:22:03 Dans ma circonscription, on fait des courgettes.
00:22:05 Dans une région que vous connaissez qui est magnifique.
00:22:07 La courgette, le kilo,
00:22:09 c'est 40 centimes le kilo.
00:22:11 Le transformateur qui vient
00:22:13 est son camion et sa palette.
00:22:15 Il vous prend 55 centimes
00:22:17 et vous allez la payer au supermarché
00:22:19 2,40 euros. - Il y a un problème.
00:22:21 - C'est là qu'il ne va pas, le problème.
00:22:23 Nous, on doit être là pour les accompagner.
00:22:25 De toute façon, sur ces prix planchers,
00:22:27 en les encadrant sérieusement.
00:22:29 Parce que c'est ça, en fait.
00:22:31 Ce n'est pas le fait de fixer un minimum.
00:22:33 C'est après de vérifier que ce soit respecté
00:22:35 et dans des conditions rémunératrices.
00:22:37 - Ce que je comprends des revendications des agriculteurs,
00:22:39 c'est qu'ils ne veulent plus d'usines à gaz.
00:22:41 Ils veulent qu'on cesse de marcher sur la tête.
00:22:43 Or, d'installer à nouveau des prix planchers
00:22:45 avec un interventionnisme d'État,
00:22:47 c'est fonctionnariser encore davantage leurs professions.
00:22:49 C'est très précisément ce qu'ils rejettent.
00:22:51 Ils rejettent à la fois l'Union européenne
00:22:53 qui s'est construite d'une manière technocratique.
00:22:55 Ils rejettent cette PAC qui est aveugle sur leurs intérêts.
00:22:57 Ils rejettent ces normes qui sont imposées
00:22:59 notamment par l'extrême-gauche
00:23:01 à travers des normes écologistes.
00:23:03 Ils rejettent tout cela.
00:23:05 Ils demandent à ce qu'on leur foute la paix.
00:23:07 Ce sont les entrepreneurs, les entreprises agriculteures.
00:23:09 Ils demandent à ce que le marché
00:23:11 redécouvre des règles logiques de concurrence.
00:23:13 Or, c'est très exactement l'inverse qu'on leur impose.
00:23:15 Parce qu'en fait, ces prix planchers là,
00:23:17 d'abord, c'est une très mauvaise idée
00:23:19 dans la mesure où
00:23:21 ceux qui voudront acheter du lait, par exemple,
00:23:23 iront s'approvisionner naturellement
00:23:25 en dehors du marché français ou du marché européen
00:23:27 pour avoir des prix les plus faibles.
00:23:29 Donc, il faut baisser les charges.
00:23:31 Il faut laisser les agriculteurs faire leur métier.
00:23:33 Ils savent très bien eux-mêmes planter des choux.
00:23:35 Ce ne sont pas les parisiens qui vont leur apprendre
00:23:37 à faire leur métier. Or, c'est ceci que l'on voit
00:23:39 et cela devient irritant même pour ceux qui,
00:23:41 comme moi, regardent ceci et qui se rendent compte
00:23:43 qu'une armada de fonctionnaires est en train
00:23:45 de donner à nouveau des normes
00:23:47 et des impératifs à ces gens qui n'en veulent plus.
00:23:49 - Alors, on a coutume de dire, Patrick Vignal,
00:23:51 que les Français sont en soutien massif
00:23:53 des agriculteurs. On l'a vu sondage après sondage.
00:23:55 Ils ont envie d'acheter français, d'acheter
00:23:57 des produits. Parfois, ils n'ont pas la capacité,
00:23:59 le pouvoir d'achat en raison de l'inflation,
00:24:01 on le rappelle. Est-ce que sur le terrain,
00:24:03 ça se traduit de la même manière ? Parce que parfois,
00:24:05 il y a une dissonance entre ce qu'on peut
00:24:07 penser et votre ressenti d'élu local.
00:24:09 - Vous savez, arrêtons d'emmerder
00:24:11 les agriculteurs. Je suis impoli, mais je le dis.
00:24:13 Et je prends l'exemple de Rémi Dumont.
00:24:15 Lui, il a exactement
00:24:17 27 000 poulets élevés à l'extérieur.
00:24:19 Et il a un voisin à quasiment
00:24:21 1 km qui porte plainte
00:24:23 pour nuisance. Chez moi, pendant
00:24:25 les vendanges, les gens m'écrivent
00:24:27 en me disant "on a les bruits des tracteurs
00:24:29 à 5h du matin". Qu'est-ce qu'ils veulent
00:24:31 les Français ? - Faut être cohérent un moment.
00:24:33 - Mais bien sûr, il y a ce débat. Mais vous savez,
00:24:35 on ne doit pas vendre un produit à perte.
00:24:37 Demain, vous vendez de l'essence, on vous interdit
00:24:39 de vendre à perte. Et aux agriculteurs,
00:24:41 on autorise cela. C'est pour ça qu'il y a 2 débats.
00:24:43 Il y a un débat national. Nous,
00:24:45 l'État, doit faire en sorte de faire
00:24:47 un vrai rapport de force
00:24:49 distributeur et transformateur.
00:24:51 Et après, vous avez raison sur l'Europe.
00:24:53 Parce que moi, je veux bien, mes collègues d'extrême-gauche,
00:24:55 c'est 83 000 milliards
00:24:57 d'exportations. Chez moi, le vin, on fait
00:24:59 du vin de grande qualité qu'on exporte
00:25:01 en Chine. Donc si j'écoute l'extrême-gauche,
00:25:03 il faut fermer les frontières. Non.
00:25:05 Il faut rétablir une nouvelle relation
00:25:07 à l'export. Il faut faire en sorte qu'on équilibre
00:25:09 une balance. - Allez, 20 secondes pour
00:25:11 rebondir sur ça. - Moi, j'ai retenu des agriculteurs
00:25:13 qui ont eu un slogan qui était de dire "on veut des prix
00:25:15 et pas des primes". Et je pense que tout ceci
00:25:17 est au cœur du sujet. Et je pense que
00:25:19 les agriculteurs, même s'ils ne représentent que 1 à 2%
00:25:21 de la population, ont ébranlé
00:25:23 tout un système, tout un système de confort
00:25:25 présenté par ce gouvernement.
00:25:27 Mais un système de confort également
00:25:29 européen. Aujourd'hui, tout doit être remis
00:25:31 à plat. C'est une sorte de
00:25:33 révolution qui est enclenchée aujourd'hui
00:25:35 par ce monde agricole français, ce monde agricole
00:25:37 européen. Et les hommes politiques,
00:25:39 aujourd'hui, courent après. - Allez, on marque une courte pause.
00:25:41 On se retrouve pour la météo, puis prochain journal
00:25:43 de Vincent, à tout de suite.
00:25:45 De retour avec vous, Vincent, pour
00:25:49 le journal. La suite du procès de l'accusé
00:25:51 principal du meurtre du policier Eric Masson
00:25:53 aujourd'hui. - J'en ai crucial aujourd'hui
00:25:55 avec l'interrogatoire du principal
00:25:57 accusé, Ilias Hahn.
00:25:59 Oumy Schultz, vous êtes en direct
00:26:01 d'Avignon. Vous suivez ce procès pour
00:26:03 C-News et vous avez assisté
00:26:05 à l'audience depuis ce matin. Racontez-nous.
00:26:07 - Ah, un petit problème de micro.
00:26:13 Alors, on a un petit problème de son. Visiblement,
00:26:17 Noémie s'en est rendu compte. On va essayer de
00:26:19 rétablir la liaison. On vous reprend un petit peu plus loin dans le journal
00:26:21 si vous voulez, parce que je vous vois à l'écran
00:26:23 qui comprenez ce que je vous dis.
00:26:25 On en vient aussi à une agression particulièrement
00:26:27 lâche, celle d'une femme de 99 ans.
00:26:29 - La presque centenaire a été victime
00:26:31 d'un vol à l'arraché sur le parking
00:26:33 d'un supermarché. Son sac à main
00:26:35 lui a notamment été dérobé. Les détails
00:26:37 avec Augustin Donatieux et Pierre Emko.
00:26:39 - C'est ici, sur le parking de ce
00:26:43 centre commercial dans l'Essone, qu'a eu
00:26:45 lieu l'agression. Lundi,
00:26:47 peu après 10h, une femme
00:26:49 centenaire vient faire ses courses avec sa petite
00:26:51 soeur comme elle le font habituellement.
00:26:53 Sauf que ce matin-là,
00:26:55 la femme âgée est prise pour cible par le conducteur
00:26:57 d'un véhicule. Ce dernier
00:26:59 l'agresse et lui dérobe son sac.
00:27:01 Dans l'attaque,
00:27:03 la vieille dame chute lourdement au sol
00:27:05 et se casse l'humérus. Le voisinage
00:27:07 de la retraitée est sous choc.
00:27:09 - On ne peut pas tolérer que des
00:27:11 personnes âgées se fassent agresser,
00:27:13 comme des enfants du reste, c'est inadmissible.
00:27:15 Ils pourraient penser que ça pourrait être leur mère, leur grand-mère.
00:27:17 Il faut réfléchir un peu.
00:27:19 - C'est simplement incompréhensible.
00:27:21 C'est ma voisine.
00:27:23 Elle habite avec sa soeur.
00:27:25 On ne le voit pas très souvent.
00:27:27 C'est vraiment... Comment on peut faire ça
00:27:29 pour une vieille dame
00:27:31 qui n'a rien demandé
00:27:33 et qui ne mérite que du respect ?
00:27:35 C'est vraiment quelque chose
00:27:37 qu'on ne comprend pas, comment des personnes
00:27:39 puissent agir de la sorte.
00:27:41 - Selon le Parisien, hier en milieu de journée,
00:27:43 les auteurs de ce vol avec violence
00:27:45 n'avaient toujours pas été interpellés.
00:27:47 Ils sont activement recherchés par la police.
00:27:49 - On retourne à Avignon. On a retrouvé Noémie Schultz.
00:27:53 On le disait, Noémie, dans le cadre
00:27:55 du procès de l'accusé principal
00:27:57 du meurtre d'Éric Masson, c'est une journée
00:27:59 cruciale interrogatoire d'Ilias A.
00:28:01 - Oui, et ce matin, minute par minute,
00:28:05 presque seconde par seconde, tant les choses
00:28:07 se sont déroulées vite. Ce soir de mai 2021,
00:28:09 le président tente de retracer
00:28:11 le fil des événements.
00:28:13 Ilias A. explique qu'il était sorti chez lui
00:28:15 avec une arme car il avait des différents
00:28:17 avec des individus du centre-ville d'Avignon.
00:28:19 Il répète qu'il ne savait pas qu'Éric Masson
00:28:21 et son collègue étaient policiers.
00:28:23 Si j'avais vu un brassard, jamais je ne me serais arrêté.
00:28:25 J'aurais pris la fuite. Je ne vais pas
00:28:27 faire contact des policiers. Je fais tout pour ne pas
00:28:29 attirer leur attention. Alors pourquoi
00:28:31 les aborde-t-il ? Demande le président.
00:28:33 Pour moi, c'était des dealers. Je voulais
00:28:35 les intimider. Je voulais qu'ils partent.
00:28:37 L'interrogatoire, souvent laborieux,
00:28:39 se déroule devant une salle d'audience
00:28:41 comble, remplie de policiers, collègues,
00:28:43 amis de la victime, qui parfois, d'ailleurs,
00:28:45 ne cachent pas leur agacement à travers
00:28:47 des soupirs et sous le regard aussi, bien sûr,
00:28:49 de la famille d'Éric Masson. L'embarras
00:28:51 et la gêne de l'accusé sont
00:28:53 criants, surtout quand le président lui demande
00:28:55 de décrire avec précision
00:28:57 les secondes qui ont précédé les tirs
00:28:59 mortels à l'encontre du policier. Que lui
00:29:01 avez-vous dit ? Je ne souhaite pas le redire.
00:29:03 Je suis un con. J'ai voulu faire
00:29:05 mon beau, mais de repenser à tout ça, je suis en colère
00:29:07 contre moi-même. C'est important qu'on le sache,
00:29:09 insiste le président. Ce sont des secondes
00:29:11 cruciales parce que c'est là que se joue
00:29:13 la vie d'un homme. - Merci beaucoup
00:29:15 Noémie. Je rappelle que vous étiez en direct
00:29:17 d'Avignon pour suivre ce procès pour nous.
00:29:19 Et puis, une dernière information. Si vous prenez régulièrement
00:29:21 le métro à Paris, sachez que les trains
00:29:23 ne s'arrêteront plus en cas
00:29:25 de malaise de voyageurs. - Ces personnes
00:29:27 seront désormais évacuées sur la
00:29:29 rame, de la rame,
00:29:31 sur le quai, en attendant l'arrivée des secours.
00:29:33 Une mesure dénoncée par le
00:29:35 principal syndicat des conducteurs de la RATP,
00:29:37 mais approuvée par le SAMU
00:29:39 et par les pompiers de Paris. Écoutez.
00:29:41 C'est un
00:29:43 bénéfice important pour nous
00:29:45 de prendre en charge les patients
00:29:47 sur le quai parce que ça nous simplifie le travail.
00:29:49 Notamment pour pouvoir prendre en charge,
00:29:51 parce qu'on a plus d'espace, c'est plus simple.
00:29:53 Pour nous, c'est beaucoup plus compliqué d'intervenir.
00:29:55 Si quelqu'un, imaginerait qu'il tire sur la sonnette
00:29:57 d'alarme entre deux stations,
00:29:59 ce serait beaucoup plus compliqué pour intervenir.
00:30:01 - Merci beaucoup, Vincent. On se retrouve
00:30:03 à 15h, bien sûr. Votre grand journal
00:30:05 de l'après-midi dans un instant.
00:30:07 Yvan Rioufol et Patrick Vignal seront à nouveau à mes côtés
00:30:09 pour commenter l'actualité liée
00:30:11 aux propos d'Emmanuel Macron sur l'Ukraine.
00:30:13 Une position qui est difficilement entendable
00:30:15 ailleurs en Europe et dans la classe
00:30:17 politique française. Vous allez le voir tout de suite.
00:30:19 - Patrick Vignal et Yvan Rioufol
00:30:23 pour débattre sur ce plateau. On va parler
00:30:25 d'Emmanuel Macron, bien esselé sur la question
00:30:27 des troupes françaises
00:30:29 qui pourraient, en tout cas,
00:30:31 ça n'est pas exclu l'envoi de troupes en Ukraine.
00:30:33 Il y a bien eu entre-temps
00:30:35 un peu de rétropédalage, on a parlé de déminage,
00:30:37 de formation. Là non plus,
00:30:39 on ne nous voit pas très clair à travers
00:30:41 les propos de Sébastien Lecornu
00:30:43 qui a dû faire le service après-vente.
00:30:45 Et puis écoutez, évidemment, les oppositions politiques
00:30:47 à commencer par Jean-Luc Mélenchon
00:30:49 qui vilipende
00:30:51 Emmanuel Macron.
00:30:53 - Je suis, comme la plupart
00:30:55 des observateurs bien informés,
00:30:57 consterné. - Consterné ?
00:30:59 - Ah ben oui, la politique étrangère de la France
00:31:01 est faite de dérapages incontrôlés,
00:31:03 d'annonces sans tasque, comme
00:31:05 ouvrir le parapluie nucléaire sur
00:31:07 toute l'Europe. - Alors restant sur cette annonce-là,
00:31:09 pourquoi un dérapage ?
00:31:11 - Mais, monsieur Jeindre,
00:31:13 sérieusement, vous me demandez pourquoi c'est un dérapage ?
00:31:15 - Vous pensez que vous allez me répondre sérieusement ?
00:31:17 - Oui, bien sûr, ça ferait de nous
00:31:19 des belligérants. - Il dérape souvent
00:31:21 Emmanuel Macron ? Il dirige trop seul,
00:31:23 sans consulter, il dit tout et
00:31:25 n'importe quoi ? - Je serais
00:31:27 tenté de vous répondre oui, parce que
00:31:29 je trouve qu'il se donne des rôles
00:31:31 qui ne sont pas à sa mesure. Ça laisse
00:31:33 peut-être voir son besoin de puissance,
00:31:35 de s'affirmer face à ses partenaires,
00:31:37 mais on voit bien qu'aujourd'hui, là, il a pris, c'est un
00:31:39 fiasco terrible, que de vouloir se désigner
00:31:41 comme étant leader d'une guerre dont personne
00:31:43 ne veut, et qu'il soit récusé par tous les
00:31:45 pays européens, par l'OTAN, par les Etats-Unis,
00:31:47 et donc, moi, je trouve que
00:31:49 Emmanuel Macron s'est enfermé lui-même
00:31:51 dans le monde manichéen
00:31:53 et un peu paranoïaque qu'il s'est créé, en désignant
00:31:55 tous ceux qui étaient contre lui, en l'occurrence
00:31:57 le Rassemblement National, qu'il voit
00:31:59 comme étant à l'extrême droite, voire le fascisme,
00:32:01 et Poutine, qu'il désigne comme étant Hitler.
00:32:03 Je n'ai aucune sympathie pour le régime
00:32:05 autoritaire de Poutine, mais Poutine,
00:32:07 ce n'est pas Hitler, et Marine
00:32:09 Le Pen, ce n'est pas non plus le fascisme,
00:32:11 et Marine Le Pen n'est pas la cinquième colonne,
00:32:13 comme a pu le dire M. Attal,
00:32:15 hier, à l'Assemblée. Donc, je pense
00:32:17 qu'il est perdu, effectivement, dans cet égotisme,
00:32:19 dans ce narcissisme fou
00:32:21 qui lui fait donner des rôles historiques,
00:32:23 des rôles qui sont faits pour assouvir,
00:32:25 si je puis dire, une sorte
00:32:27 de besoin de destin personnel, mais qui
00:32:29 sont très dangereux, si ça en vient,
00:32:31 à ébranler la paix...
00:32:33 - Je vous fais réagir dans un instant, Patrick Vignal,
00:32:35 mais, regardez, est-ce qu'Emmanuel Macron,
00:32:37 pour reprendre un de vos termes à l'instant,
00:32:39 est récusé aussi par les Français
00:32:41 sur cette question ? Eh bien, oui.
00:32:43 Faut-il envoyer des troupes ? Ça, c'est la question qu'il aurait posée
00:32:45 militaires françaises en Ukraine. Là,
00:32:47 une très large majorité, écrasante majorité,
00:32:49 qui dit non, 76%.
00:32:51 Si on affine un peu en fonction des allégeances
00:32:53 politiques, on voit quand même que, bon, évidemment,
00:32:55 la tendance ne s'inverse pas d'un parti à l'autre,
00:32:57 elle est un peu plus forte
00:32:59 en fonction des
00:33:01 sensibilités, c'est-à-dire qu'à droite,
00:33:03 en gros, on est encore plus contre
00:33:05 une intervention potentielle
00:33:07 qu'à gauche, mais enfin, vous voyez, on est quand même
00:33:09 sur des ratios de deux tiers à un tiers,
00:33:11 un bon
00:33:13 deux tiers, voire même
00:33:15 quatre cinquièmes, Patrick Vignal.
00:33:17 Non, mais le vrai débat, est-ce que Vladimir
00:33:19 Poutine, s'il investit
00:33:21 l'Ukraine qui gagne cette guerre, est pas
00:33:23 capable de venir en Slovaquie,
00:33:25 en Roumanie ou en Pologne ?
00:33:27 Vous avez confiance à ce dictateur ?
00:33:29 D'accord, mais le vrai débat, c'est est-ce qu'il faut envoyer des troupes françaises ?
00:33:31 Mais, Madame... En admettant qu'il le fasse.
00:33:33 Mais c'est pas ce qu'a dit le président. Moi, j'ai envie de dire aux gens
00:33:35 qu'on ne voit pas nos gamins avec des casques
00:33:37 être sur la guerre. Vous savez, c'est quoi être
00:33:39 belligérant ? On donne 3 milliards à l'Ukraine,
00:33:41 on est belligérant, complétérant,
00:33:43 si on sert des munitions. Aujourd'hui,
00:33:45 celui qui a la main, il s'appelle Vladimir Poutine.
00:33:47 Et moi, je pense que c'est un danger pour
00:33:49 la démocratie mondiale.
00:33:51 Donc, je pense que le président, ce qu'il a voulu dire,
00:33:53 c'est qu'il fallait qu'il y ait un rapport de force.
00:33:55 Il faut que cette guerre s'arrête.
00:33:57 Cette guerre, aujourd'hui, elle coûte
00:33:59 à l'agriculture, elle coûte au monde
00:34:01 entier. Laisser l'Ukraine
00:34:03 comme ça, tout seul, je pense qu'on aurait même
00:34:05 dû le faire avant. Si on est capable d'avoir
00:34:07 une communauté mondiale qui explique
00:34:09 à Vladimir Poutine qu'il faut
00:34:11 arrêter d'investir des territoires
00:34:13 qui ne sont pas les siens, on aura des chances que ça s'arrête.
00:34:15 - Est-ce que... Écoutez, il n'a pas
00:34:17 dit... Il n'a pas dit
00:34:19 "il faut qu'on se prépare à toute éventualité"
00:34:21 s'il y avait un envahissement
00:34:23 de Vladimir Poutine. Non, et puis il a dit
00:34:25 "pourquoi pas, ça n'est pas exclu d'envoyer des troupes
00:34:27 en Ukraine". Enfin, je veux dire, on a bien entendu ce qu'il a dit ce soir-là.
00:34:29 - C'est une question de la journaliste qui dit
00:34:31 "est-ce que vous devez envoyer des troupes
00:34:33 dont il ne dit pas qu'il faut en envoyer ?"
00:34:35 Moi, je pense que... - Alors pourquoi le lendemain, son
00:34:37 ministre des Armées dit "on va envoyer
00:34:39 des mineurs et des formateurs ?" - Non, mais attendez, c'est quoi des troupes ?
00:34:41 C'est des gens qui vont former pour des drones !
00:34:43 C'est des gens qui vont former sur du matériel !
00:34:45 - Non, non, des troupes, c'est des troupes au sol.
00:34:47 - Il a dit les troupes au sol. - Franchement, il a dit une
00:34:49 anderie, vous pourriez quand même reconnaître.
00:34:51 - Non, non, mais franchement, j'ai bien écouté Van De Venier.
00:34:53 - On n'a pas tous surinterprété, quand même !
00:34:55 - Mais non, mais ça veut dire qu'on aurait tous surinterprété ce qu'il a dit en comptant.
00:34:57 - Non, mais c'est pas ça. - Ça n'existera pas, il faut le saver.
00:34:59 - Non, mais ça n'existera pas, naturellement.
00:35:01 - D'accord, on va... - Mais enfin, c'est une folie que de l'avoir pensé.
00:35:03 Et puis, pardon, moi, j'ai été d'autant plus outré
00:35:05 parce que hier soir, nous avons eu le même président
00:35:07 de la République qui a reçu en grande pompe
00:35:09 l'émir du Qatar. - L'émir du Qatar.
00:35:11 - L'émir du Qatar est celui qui finance, notamment
00:35:13 le Hamas qui a perpétré
00:35:15 ce pogrom en Israël, mais qui finance également
00:35:17 les frères musulmans qui partourent en Europe.
00:35:19 - Oui, mais enfin, qui peut permettre une trêve aussi,
00:35:21 - Qui va lui permettre, je continue.
00:35:23 - Et les otages. - Oui, peut-être.
00:35:25 - D'accord. - Mais quel est le prix
00:35:27 à payer ? Parce que le
00:35:29 Qatar est celui qui finance également les frères musulmans
00:35:31 qui sont le véritable... Si on a un ennemi
00:35:33 en France, ce sont les frères musulmans qui
00:35:35 tentent à vouloir déstabiliser les démocraties,
00:35:37 et singulièrement la démocratie française. Or, je m'aperçois
00:35:39 que sur les frères musulmans, on les laisse
00:35:41 en paix et que le Qatar, qui finance les frères musulmans,
00:35:43 on leur déroule le tapis au coin. - Et nous, on lui offre
00:35:45 du homard hier soir au menu. - Je comprends votre logique,
00:35:47 - Je trouve qu'il y a quand même un aveuglement
00:35:49 volontaire sur l'ennemi immédiat
00:35:51 de la France. L'ennemi immédiat de la France, ce n'est pas
00:35:53 Poutine. L'ennemi immédiat de la France, ce sont les frères
00:35:55 musulmans, et plus généralement, l'islam radical.
00:35:57 Si on ne voit pas cela, on ne voit rien. - Je comprends, vous voulez en venir,
00:35:59 Yvan, mais ça veut dire quoi ? Qu'il ne fallait pas
00:36:01 le recevoir, alors qu'on est dans une phase de négociation ?
00:36:03 - Non, je ne comprends pas. - Comment faire ça ? - Je dis qu'il ne faut pas se tromper
00:36:05 d'ennemi, et que sous prétexte, naturellement, de libérer
00:36:07 nos otages, nous avons encore trois otages, il faut tout faire,
00:36:09 bien sûr, y compris parler avec le diable
00:36:11 avec une grande cuillère, mais peut-être pas
00:36:13 d'une manière aussi proche, peut-être pas en acceptant
00:36:15 son argent, il nous donne encore 10 milliards d'euros,
00:36:17 et donc, je pense qu'on se fait piéger également,
00:36:19 on dit qu'on veut être lucide sur
00:36:21 les dangers qui nous menacent, et les dangers qui nous menacent,
00:36:23 ce n'est pas, et dans l'immédiat,
00:36:25 ce n'est pas vrai, ce n'est pas Poutine
00:36:27 qui ne menace pas de déferler
00:36:29 sur Paris, là, vous êtes dans un fantasme,
00:36:31 et en revanche, vous avez une autre menace,
00:36:33 qui est effectivement de subvertir la France,
00:36:35 et c'est une menace que l'on vit très régulièrement
00:36:37 à travers l'islam radical, qui est maintenant partout,
00:36:39 je ne vais pas vous faire la démonstration aujourd'hui.
00:36:41 Non, mais vous savez, le vrai débat, c'est,
00:36:43 en diplomatie, il faut parler à tout le monde,
00:36:45 si aujourd'hui, le Qatar nous permet de sauver
00:36:47 les 150 otages, pas seulement les
00:36:49 trois français, vous êtes d'accord ?
00:36:51 Parce que comme ce qu'a fait Hamas, qui est une amourie,
00:36:53 quand vous êtes capable de violer des femmes,
00:36:55 de leur couper les seins, ce sont des animaux,
00:36:57 ce ne sont pas des hommes, ces gens, donc moi,
00:36:59 je suis désolé, je pense que le président,
00:37:01 ce qu'il a voulu dire, et je trouve dommage
00:37:03 qu'on ne l'ait pas suivi, c'est d'installer
00:37:05 un rapport de force avec Poutine. Aujourd'hui,
00:37:07 celui qui a la main, c'est l'admire Poutine.
00:37:09 Demain, il va nous expliquer qu'on est
00:37:11 co-migrérants, parce qu'on va aider
00:37:13 l'Ukraine. Si on n'aide pas l'Ukraine,
00:37:15 on asséblie le repas.
00:37:17 Appliquons la réal politique et la diplomatie
00:37:19 partout, appliquons-la vis-à-vis du Qatar,
00:37:21 mais appliquons-la également vis-à-vis du Qatar.
00:37:23 Non, mais Patrick Vignal, quand même, faire une démonstration
00:37:25 de force et taper du poing sur la table,
00:37:27 ça aurait marché, ou ça aurait été
00:37:29 entendable, si les autres pays
00:37:31 européens s'étaient engouffrés dans cette voie.
00:37:33 Or, il s'est fait un peu retoquer par
00:37:35 tout le monde, c'est-à-dire que c'est un camouflet pour lui.
00:37:37 - Vous savez, des fois, on peut avoir raison avant tout le monde aussi.
00:37:39 - Oh ! - Ah, si, franchement,
00:37:41 ne défendez pas de moi ! - Il serait plus intelligent que...
00:37:43 - Je suis connu pour dire les choses, vous le savez.
00:37:45 Moi, je m'inquiète, parce que je me
00:37:47 dis quand même, il faut un rapport de force
00:37:49 avec Poutine, il faut ce rapport.
00:37:51 Vous êtes d'accord, au moins ? - Oui, je suis d'accord
00:37:53 pour le rapport de force, mais ne laissez pas
00:37:55 croire que ceux
00:37:57 qui défendent la paix seraient des municois, comme
00:37:59 je l'entends maintenant par tous ces investis. - Ah non, non, non,
00:38:01 c'est pas comme étant des résistants, j'ai entendu. - Il nous manque
00:38:03 une diplomatie mondiale
00:38:05 qui devrait régler deux problèmes,
00:38:07 l'Ukraine, Gaza et Israël.
00:38:09 Et ça, ça nous manque. - Je retiens de votre propos
00:38:11 qu'il nous manque une diplomatie tout court. - Ou peut-être
00:38:13 enclencher aussi un processus de... - La France n'est plus
00:38:15 du tout à la hauteur de sa vocation
00:38:17 de diplomatie qu'elle avait auparavant. - Personne l'a fait, à propos
00:38:19 de l'Ukraine, hein. Il y a des tentatives
00:38:21 de trêve, de ces chiffres. - Si, le président
00:38:23 l'a fait avec Poutine, il passait sa vie
00:38:25 en donnée avec Vladimir Poutine. - C'était il y a plus d'un an.
00:38:27 - Non mais oui, mais c'est encore... - C'est compliqué.
00:38:29 - Mais comment comprendre le président dans ses égarments
00:38:31 vis-à-vis de Poutine ? Il était pour l'apaisement
00:38:33 il y a deux ans, maintenant il est un bâtant en guerre, un vétéré
00:38:35 et il se fait maintenant désavouer
00:38:37 par Poutine. - Il a essayé de négocier, ça a marché.
00:38:39 - Il est dans des recherches de posture
00:38:41 personnelle pour se construire une image
00:38:43 qui n'a pas. - Merci, Yvan. Merci beaucoup d'avoir été
00:38:45 des nôtres cet après-midi. On est un petit peu préparés le temps dans un instant,
00:38:47 l'heure des livres, et puis on se retrouve pour le journal 15h.
00:38:49 À bientôt.
00:38:51 15h, c'est l'heure du journal.
00:38:53 Avec Vincent Farandesh dans 180 minutes info.
00:38:55 La suite du Salon de l'Agriculture
00:38:57 avec la poursuite du défilé de personnalités.
00:38:59 - Après Jean-Dane Bardet, la dimanche, c'est Marine Le Pen
00:39:01 qui est aujourd'hui porte de Versailles
00:39:03 pour le Salon de l'Agriculture.
00:39:05 Une visite jusqu'ici sans accro.
00:39:07 Je vous propose de voir les détails sur place
00:39:09 avec Florian Tardif et Jean-Laurent Constantin.
00:39:11 - Oui, écoutez, ces images tranchent forcément
00:39:13 avec celles qu'on a pu voir samedi dernier
00:39:15 lors de la venue ici du président de la République
00:39:17 à Paris.
00:39:19 Compte tenu du climat de tension
00:39:21 entre le gouvernement et certains agriculteurs
00:39:23 avec des CRS qui étaient parfois
00:39:25 plus nombreux que les agriculteurs.
00:39:27 Là, comme vous pouvez le voir,
00:39:29 il n'y a pas de tension autour de cette meute
00:39:31 qui se trouve juste derrière nous.
00:39:33 Quand je dis meute, ce sont une meute de journalistes
00:39:35 mais également de personnes du Salon
00:39:37 qui visitaient tout simplement
00:39:39 ce Salon de l'Agriculture
00:39:41 et qui tentent de prendre une photo
00:39:43 avec Marine Le Pen.
00:39:45 Cela fait quasiment 15 minutes.
00:39:47 On a pris une photo avec Marine Le Pen.
00:39:49 Cela fait quasiment une heure maintenant
00:39:51 que nous tentons de rejoindre
00:39:53 la vache-oreillette, l'égérie du Salon.
00:39:55 Nous avançons très, très lentement
00:39:57 tout simplement parce qu'il y a
00:39:59 énormément de Français qui tentent
00:40:01 d'approcher la présidente
00:40:03 du groupe RN à l'Assemblée nationale.
00:40:05 D'ailleurs, Marine Le Pen
00:40:07 prend le temps, consciente que
00:40:09 ces images permettent
00:40:11 justement de poursuivre
00:40:13 cette stratégie de normalisation
00:40:15 du parti. Après la stratégie d'indébilisation
00:40:17 du parti, elle a entamé
00:40:19 ce processus de normalisation
00:40:21 qui se concrétise aujourd'hui
00:40:23 au Salon avec cette séance
00:40:25 de selfies improvisées entre
00:40:27 la présidente du groupe RN
00:40:29 à l'Assemblée nationale et ses nombreux
00:40:31 visiteurs qui tentent de l'approcher.
00:40:33 Et puis, on va aussi
00:40:37 s'intéresser à Manuel Bompard
00:40:39 qui lui aussi est présent à ce Salon de l'Agriculture.
00:40:41 Il y est accompagné notamment de la députée
00:40:43 de la France Insoumise, Aurélie Trouvé.
00:40:45 Mathieu Devese, vous suivez ce déplacement
00:40:47 de Manuel Bompard, plus globalement
00:40:49 des élus de la France Insoumise
00:40:51 porte de Versailles. C'est un petit peu
00:40:53 deux salles, deux ambiances, visite beaucoup
00:40:55 plus calme que celle de Marine Le Pen
00:40:57 pour le coordinateur national de la France Insoumise.
00:40:59 Effectivement, cher Vincent,
00:41:03 et le coordinateur de la France Insoumise
00:41:05 qui est allé à la rencontre ce matin
00:41:07 des volaillers et je suis notamment avec
00:41:09 Jean-Michel Schaeffer, vous êtes président d'Envol
00:41:11 qui est l'association nationale interprofessionnelle
00:41:13 de la volaille. Vous me disiez
00:41:15 cette année avec cette crise agricole
00:41:17 les responsables politiques sont davantage
00:41:19 à l'écoute, c'est bien cela ?
00:41:21 Oui, c'est vrai que depuis qu'il y a eu la crise
00:41:23 agricole, en fait
00:41:25 ce qui se passe c'est qu'au Salon, il y a
00:41:27 beaucoup de politiques qui passent de tous les partis
00:41:29 et nous on reçoit tout le monde parce que
00:41:31 c'est aussi un moment pour nous d'interpeller
00:41:33 de faire part de nos problèmes
00:41:35 et également de leur faire des propositions.
00:41:37 Et les propositions qu'on fait
00:41:39 en fait ça fait des années qu'on les fait
00:41:41 et grâce à la crise
00:41:43 agricole, malheureusement il a fallu
00:41:45 en venir à ça, et bien
00:41:47 voilà, on a au moins de l'écoute
00:41:49 maintenant il y a des paroles
00:41:51 mais il faut également des actes derrière.
00:41:53 Vous me disiez le problème notamment avec
00:41:55 la volaille c'est la concurrence déloyale
00:41:57 pouvez-vous peut-être nous donner 2-3
00:41:59 revendications concrètes et immédiates ?
00:42:01 Oui, alors nous ce qu'on a beaucoup mis
00:42:03 en avant pendant la crise agricole
00:42:05 c'est toute la concurrence qu'on a
00:42:07 sur l'importation déloyale
00:42:09 notamment qui nous viennent du Brésil,
00:42:11 d'Ukraine, de Thaïlande et autres
00:42:13 où aujourd'hui on importe de plus en plus de poulet
00:42:15 qui ne sont absolument pas produits dans les mêmes règles
00:42:17 de production que nous
00:42:19 et nous on veut que ça
00:42:21 s'arrête et que ça stoppe
00:42:23 et c'est vrai que les actions ont permis
00:42:25 de mettre la lumière là-dessus
00:42:27 et nous ce qu'on demande c'est qu'au niveau
00:42:29 européen, les règles elles changent
00:42:31 et c'est ce qu'on dit à tous nos politiques
00:42:33 c'est qu'il faut qu'on arrête de faire des accords de libre-échange
00:42:35 mais aussi des loyaux, il faut qu'on mette
00:42:37 nos conditions de production dans les accords
00:42:39 on va quand même pas importer des produits
00:42:41 qui sont interdits à être produits
00:42:43 chez nous et il faut également qu'on développe
00:42:45 les ticktages pour que
00:42:47 on ait le logo là
00:42:49 "Voleille française" mais ça peut être pour le tomate ou autre
00:42:51 sur l'ensemble des produits que
00:42:53 les consommateurs achètent et c'est pas le cas
00:42:55 aujourd'hui et il faut que ça change là-dessus
00:42:57 Merci beaucoup Jean-Michel Schaeffer
00:42:59 et les députés Insoumis qui vont désormais aller
00:43:01 à la rencontre du Syndicat Agricole
00:43:03 de la Coordination Rurale
00:43:05 Merci à vous Mathieu, Mathieu et Laurent
00:43:07 c'est l'arriée pour les images et puis
00:43:09 dans le reste de l'actualité il y a aussi cette campagne de lutte
00:43:11 contre l'antisémitisme qui a été
00:43:13 lancée la nuit dernière dans les rues de Paris
00:43:15 Le collectif "Nous Vivrons" a collé des centaines
00:43:17 d'affiches dans la capitale, leur objectif
00:43:19 à ce collectif, lutter contre l'antisémitisme
00:43:21 en dénonçant des stéréotypes
00:43:23 absurdes, reportage
00:43:25 Thibault Marcheteau avec Maxime Legay
00:43:27 Vous allez réceptionner l'alcool
00:43:29 vous allez réceptionner votre pinceau
00:43:31 vous avez votre parcours
00:43:33 Dans cette cour de Paris du 8ème arrondissement
00:43:35 ces militants s'activent
00:43:37 pour mener une opération
00:43:39 de collage d'affiches pas comme les autres
00:43:41 une initiative du collectif
00:43:43 "Nous Vivrons"
00:43:45 objectif, dénoncer les stéréotypes
00:43:47 antisémites les plus populaires
00:43:49 ceux qui banalisés s'inscrivent
00:43:51 durablement dans les consciences
00:43:53 attisent la haine des juifs
00:43:55 et excite la bête antisémite
00:43:57 des affiches plaquées sur les murs
00:43:59 parisiens et des slogans
00:44:01 reprenant les codes graphiques
00:44:03 de la dernière campagne de la France Insoumise
00:44:05 une opération menée en catimini
00:44:07 précaution jugée obligatoire
00:44:09 dans ce climat de recrudescence
00:44:11 de l'antisémitisme
00:44:13 Ce qui est quand même insensé c'est qu'on est obligé
00:44:15 de faire ça la nuit, à 1h du matin
00:44:17 caché avec des casquettes
00:44:19 avec une protection
00:44:21 qui nous accompagne
00:44:23 parce que c'est dangereux
00:44:25 en 2024 en France
00:44:27 de crier à l'antisémitisme
00:44:29 et de dénoncer cet antisémitisme
00:44:31 Une campagne de sensibilisation
00:44:33 menée à quelques jours de la
00:44:35 semaine d'éducation contre le racisme
00:44:37 et l'antisémitisme qui aura lieu
00:44:39 du 18 au 24 mars
00:44:41 On va parler à présent de cet homme
00:44:43 qui a agressé physiquement un médecin
00:44:45 et qui a été sanctionné d'un
00:44:47 stage de citoyenneté
00:44:49 Le procureur avait requis 4 mois de prison
00:44:51 avec sursis pour cet agresseur
00:44:53 âgé de 68 ans. La victime, le médecin
00:44:55 qui est officier à Audincourt dans le Doubs
00:44:57 juge la peine trop légère. Adrien Spiteri
00:44:59 Ridicule, n'importe quoi
00:45:03 Voici quelques-uns des commentaires
00:45:05 qui ont fusé hier au tribunal correctionnel
00:45:07 de Montbéliard à l'annonce du verdict
00:45:09 Un homme de 68 ans
00:45:11 a été condamné à effectuer un stage
00:45:13 de citoyenneté
00:45:15 Le procureur avait pourtant requis
00:45:17 4 mois de prison avec sursis
00:45:19 La raison, avoir agressé
00:45:21 physiquement un médecin d'Audincourt dans le Doubs
00:45:23 Les faits remontent
00:45:25 au 30 janvier dernier
00:45:27 Ce jour-là, le septuagénaire accompagne
00:45:29 sa belle-fille et son petit-fils
00:45:31 à un rendez-vous médical
00:45:33 mais le médecin généraliste refuse de le prendre
00:45:35 en raison de son retard
00:45:37 La situation dégénère
00:45:39 et l'homme pousse au seul le docteur
00:45:41 Barry Sessen. Conséquence
00:45:43 une incapacité totale de travail
00:45:45 de 7 jours. La victime
00:45:47 a exprimé sa déception
00:45:49 à l'issue du procès
00:45:51 L'homme est un mauvais exemple
00:45:53 Il montre qu'on peut agresser un médecin en toute impunité
00:45:55 Il faudra que l'un de nous
00:45:57 se fasse poignarder ou tuer pour que cela bouge
00:45:59 Un constat partagé
00:46:01 par le maire de la ville
00:46:03 Il aurait fallu une peine plus exemplaire
00:46:05 Un stage, ce n'est vraiment pas grand chose
00:46:07 L'agresseur, lui, nie les faits
00:46:09 En plus du stage
00:46:11 il a été déclaré inéligible
00:46:13 pour 2 ans
00:46:15 Parlons aussi des Jeux Olympiques
00:46:17 Tony Estanguet souhaite une trêve sociale
00:46:19 pendant cet événement
00:46:21 C'est la réponse du président du comité d'organisation
00:46:23 des JO à certains syndicats
00:46:25 qui menacent de les perturber
00:46:27 Le ministre délégué aux transports, lui, croit
00:46:29 au bon sens des organisations syndicales
00:46:31 J'ai envie
00:46:33 qu'on accueille le monde
00:46:35 dans les plus belles conditions et qu'on ne gâche pas la fête
00:46:37 Ça peut gâcher la fête ?
00:46:39 En tous les cas, moi je ne le souhaite pas
00:46:41 Je souhaite qu'on puisse trouver des solutions
00:46:43 aux uns et aux autres
00:46:45 qui vont travailler sur les Jeux
00:46:47 On a bien conscience qu'il y a des contraintes à l'organisation des Jeux
00:46:49 On ne peut pas accueillir le monde
00:46:51 avec une telle ambition sans avoir aucune nuisance
00:46:53 Globalement, les gens ont envie
00:46:55 les gens jouent le jeu
00:46:57 les gens vont s'organiser pour que cette fête soit belle
00:46:59 et on espère qu'elle le sera jusqu'au bout
00:47:01 Europe, à grève, ce n'est pas du tout
00:47:03 dans la culture ouvrière
00:47:05 ou alors je change de pays et je ne comprends plus rien au monde ouvrier
00:47:07 Mais très sincèrement, dans la culture ouvrière
00:47:09 on ne donne pas l'image de son pays
00:47:11 On est attaché à l'entreprise quand on est un ouvrier
00:47:13 On est attaché à son entreprise quand on est un syndicaliste
00:47:15 On est attaché aussi à l'image de son pays
00:47:17 et je ne crois pas un seul instant qu'il y aura des grèves
00:47:19 Merci Vincent, à tout à l'heure
00:47:21 autour de 15h30, rappel de l'info
00:47:23 dans quelques instants, mes prochains invités
00:47:25 vont s'installer sur ce plateau
00:47:27 ce sera le début du débat, on ira évidemment au Salon de l'agriculture
00:47:29 avec encore beaucoup de questions
00:47:31 qui restent en suspens du point de vue des exploitants
00:47:33 et des éleveurs, à tout à l'heure
00:47:35 De retour avec vous, on va entamer le débat
00:47:41 à proprement parler, mes invités
00:47:43 Vincent Roy est là, bonjour Vincent
00:47:45 Bonjour Nelly
00:47:47 Eric Martineau, député modem de la SART
00:47:49 merci d'avoir répondu à notre invitation
00:47:51 on accueille aussi l'avocate Rachel Flore
00:47:53 par dos, merci
00:47:55 à vous pour votre présence et à vos côtés
00:47:57 Sébastien Romme, député LFI
00:47:59 Bonjour Nelly
00:48:01 Bonjour à tous, on va partir de nouveau au Salon de l'agriculture
00:48:03 c'est la suite du défilé des politiques
00:48:05 à ce salon à mi-parcours
00:48:07 grosso modo de la première semaine
00:48:09 avec deux thèmes que chacun soit reprend
00:48:11 à son compte, soit commente allègrement
00:48:13 mais vous allez voir, ça rejoint toujours
00:48:15 la question de la trésorerie des exploitants
00:48:17 ou des éleveurs, c'est vraiment
00:48:19 aujourd'hui leur préoccupation principale
00:48:21 j'aimerais qu'on parle
00:48:23 des fameux prêts, hein, avec
00:48:25 les banques qui sont mises à contribution
00:48:27 on l'a compris à travers les mots de Bruno Le Maire
00:48:29 parce qu'on a compris surtout
00:48:31 qu'il n'y a plus d'argent dans les caisses de l'Etat
00:48:33 mais donc, il y aura des taux préférentiels
00:48:35 négociés avec les banques
00:48:37 il y a aussi Gabriel Attal qui s'en est expliqué
00:48:39 écoutez
00:48:41 des annonces très concrètes ont été faites
00:48:43 des engagements très concrets ont été pris par les banques
00:48:45 c'était ce qu'on leur demandait, sur des reports d'annuité
00:48:47 sur des étalements sur 3 ans
00:48:49 pour ceux qui pourraient le demander
00:48:51 par ailleurs on est en train de regarder
00:48:53 département par département, via les préfets
00:48:55 et les
00:48:57 directions départementales des finances publiques
00:48:59 les situations les plus compliquées pour trouver
00:49:01 des réponses
00:49:03 adaptées à chacune des situations
00:49:05 donc il y a des engagements qui ont été pris
00:49:07 il y a déjà des engagements qui sont
00:49:09 tenus, une grande partie d'entre eux
00:49:11 de progrès qui sont notables, maintenant il faut poursuivre
00:49:13 continuer à amplifier la mobilisation
00:49:15 pour que ça se ressente très concrètement
00:49:17 dans la vie quotidienne de nos agriculteurs et de nos éleveurs
00:49:19 vous voyez qu'il y a une mobilisation
00:49:21 complète et globale
00:49:23 de moi-même, de mon gouvernement, de la majorité
00:49:25 au service de nos agriculteurs
00:49:27 Sébastien Romme, ça montre quoi ?
00:49:29 que la marge de l'exécutif
00:49:31 les leviers, la marge d'action
00:49:33 est très ténue aujourd'hui si on en appelle aux banques ?
00:49:35 Non, ça veut dire qu'en fait
00:49:37 on ne s'attaque pas réellement
00:49:39 au problème et le problème c'est
00:49:41 notamment les marges de
00:49:43 l'industrie agroalimentaire
00:49:45 c'est les marges
00:49:47 des négociants, enfin
00:49:49 je prends un exemple celui de la viticulture
00:49:51 j'avais déposé un amendement
00:49:53 qui permettait de faire
00:49:55 verser un accompte de 15%
00:49:57 ce qui n'existe pas
00:49:59 dans la viticulture
00:50:01 qui normalement doit être pratiqué
00:50:03 et bien bon, c'est passé avec le 49.3
00:50:05 etc, bon voilà, c'est passé
00:50:07 à l'as, on voit quel est le problème
00:50:09 et en fait il faut aller chercher l'argent où il est
00:50:11 et l'argent il est dans les marges que font
00:50:13 les industriels, les intermédiaires
00:50:15 en fait la grande distribution
00:50:17 c'est là où on peut rééquilibrer
00:50:19 bon, c'est une
00:50:21 mauvaise solution je crois que d'en appeler aux banques
00:50:23 parce que encore une fois on est en train
00:50:25 d'endetter nos agriculteurs
00:50:27 et donc on repousse un peu
00:50:29 plus loin la difficulté qui va
00:50:31 arriver, on voit avec les
00:50:33 PGE par exemple, les entreprises
00:50:35 se retrouvent en difficulté, est-ce qu'on veut mettre
00:50:37 à nouveau les agriculteurs en
00:50:39 difficulté dans les années qui viennent ?
00:50:41 Alors, le prix plancher, tout le monde l'a commenté
00:50:43 Eric Martineau cette semaine
00:50:45 sans qu'on y comprenne grand chose, c'est très technique
00:50:47 quand on écoute les membres du gouvernement
00:50:49 ils nous perdent un peu dans les termes
00:50:51 on est revenu à l'idée d'un
00:50:53 indicateur de prix, prénimum garantie
00:50:55 bon, le problème c'est que ça, ça marche
00:50:57 à condition que ceux qui achètent
00:50:59 s'engagent à un certain volume
00:51:01 je le répète à chaque fois mais c'est très facile
00:51:03 de fixer un prix, si derrière
00:51:05 vous mettez une sorte de plafond
00:51:07 en tout cas de seuil au-delà duquel
00:51:09 vous n'achetez plus, bon bah
00:51:11 on a bien compris que les agriculteurs ils n'allaient pas
00:51:13 se mettre grand chose dans la poche quoi
00:51:15 donc il faut un double engagement
00:51:17 en fait. Alors c'est la difficulté de la
00:51:19 définition du prix et puis
00:51:21 la volonté des acheteurs de bien vouloir acheter
00:51:23 au prix proposé, alors
00:51:25 il faut savoir quand même que ces prix planchers
00:51:27 existent déjà en agriculture
00:51:29 parce que lorsque vous êtes en organisation de producteurs
00:51:31 vous avez obligation pour
00:51:33 l'organisation de producteurs de définir
00:51:35 un prix plancher avec vos producteurs
00:51:37 et un prix objectif, c'est bien dans le cadre
00:51:39 de l'OCM, c'est déjà en application
00:51:41 c'est des prix et des tarifs qu'on rend
00:51:43 et qu'on transfère à France La Grimaire
00:51:45 ça ne marche pas dans tous les domaines, pas dans toutes les filières
00:51:47 et bah non parce que vous avez des filières qui ont refusé l'application
00:51:49 du champ d'application des Galim
00:51:51 donc il faut leur tendre le bras
00:51:53 d'où est Galim 4 où je salue justement
00:51:55 nos collègues Isard et Babaud
00:51:57 qui vont essayer d'étudier
00:51:59 enfin de voir comment la faisabilité on peut le faire
00:52:01 mais moi je...
00:52:03 et alors après quand on dit prix plancher
00:52:05 prix plancher par rapport à quoi ? Parce que je suis désolé j'étais aussi
00:52:07 président de mon groupement de producteurs
00:52:09 lorsque vous avez un seul produit qui est la pomme
00:52:11 et que vous sortez la liste des articles
00:52:13 de tout ce que nous vendons, ça correspond
00:52:15 à 32 pages à 4
00:52:17 pour une semaine. On voit bien la difficulté
00:52:19 alors répondez-lui puis après on intègre les autres
00:52:21 Galim 1, Galim 2, Galim 3
00:52:23 Galim 4, on voit bien que finalement
00:52:25 on n'arrive pas à trouver
00:52:27 la réelle solution et effectivement
00:52:29 il faut avoir plusieurs
00:52:31 dispositifs qui sont mis en même temps
00:52:33 donc un prix plancher effectivement
00:52:35 un prix minimum garanti bien sûr
00:52:37 mais à côté il faut faire en sorte
00:52:39 comme je le disais d'encadrer les marges
00:52:41 de l'agro-industrie
00:52:43 mais aussi de faire en sorte
00:52:45 de nous protéger de la concurrence internationale
00:52:47 déloyale et voilà
00:52:49 ce sont ces 3 mesures
00:52:51 avec ce qu'on appelle les clauses de sauvegarde
00:52:53 en fait qui sont des clauses de protection
00:52:55 qui ont été mises, une seule a été mise en place
00:52:57 par le gouvernement
00:52:59 à force de notre pression
00:53:01 et bien il y a d'autres points sur lequel
00:53:03 - Concurrence déloyale d'ailleurs intra-européenne
00:53:05 - Oui mais je pense que le prix plancher
00:53:07 le problème du prix plancher
00:53:09 c'est le...
00:53:11 ça vient de sortir du chapeau
00:53:13 - Ah non, ça fait longtemps qu'on le défend
00:53:15 - Non mais dans l'exécutif
00:53:17 - Oui bien sûr, c'est une victoire
00:53:19 - Il y a un mois quand même, il y a un mois
00:53:21 le ministre de l'agriculture
00:53:23 - Disait non, c'est pas bien
00:53:25 - C'est une récidive, le problème du prix plancher
00:53:27 on peut assez facilement le définir
00:53:29 c'est le coût de production
00:53:31 plus la marge évidemment
00:53:33 de l'agriculteur, attention parce que
00:53:35 prenez la tomate, on a en France
00:53:37 un coût de production de la tomate plus
00:53:39 la rémunération de l'agriculteur, est-ce que le
00:53:41 coût de production de la tomate française
00:53:43 est le même que le coût de production de la tomate
00:53:45 en espagnol, je vous dis ça, puisque le maraîchage
00:53:47 puisque la norme
00:53:49 de maraîchage française n'est pas la même que
00:53:51 la norme du maraîchage espagnol, donc tout ça
00:53:53 est extrêmement complexe
00:53:55 - Maître Bardot, il faut faire attention
00:53:57 aussi à ce que
00:53:59 on n'oppose pas in fine, si jamais
00:54:01 on ne travaille pas précisément sur cette question des marges
00:54:03 le producteur au consommateur
00:54:05 parce que si ça coûte plus cher de payer
00:54:07 le producteur et que derrière on laisse
00:54:09 les grandes enseignes le répercuter
00:54:11 sur le consommateur, on va finalement
00:54:13 créer une opposition
00:54:15 de facto entre ces deux bouts de chaîne
00:54:17 - Oui mais on peut avoir aussi de la transparence
00:54:19 - Et c'est ça qui est terrible, parce que pour l'instant ils les soutiennent
00:54:21 les agriculteurs, les consommateurs
00:54:23 - Oui bien sûr, il y a ce double enjeu, c'est à la fois de payer
00:54:25 au juste prix les agriculteurs
00:54:27 et en même temps de garder des tarifs
00:54:29 qui soient accessibles pour le grand public
00:54:31 pour nous toutes et tous, mais moi ce qui me marque
00:54:33 en tout cas avec cette crise, je vois que
00:54:35 l'urgence absolue, je suis très touchée moi par la détresse
00:54:37 exprimée par les agriculteurs
00:54:39 leur sentiment de désespoir
00:54:41 qui est vraiment palpable, donc je pense qu'il y a une urgence
00:54:43 et en effet d'apporter des solutions pour essayer
00:54:45 de sortir de cette crise, moi je vois un exécutif
00:54:47 qui est quand même plutôt au rendez-vous, c'est à dire
00:54:49 qui va se confronter au salon de l'agriculture
00:54:51 aux agriculteurs qui est sur le terrain et qui est force
00:54:53 de proposition, c'est à dire qu'il y a des échanges, ils sont à la fois
00:54:55 à l'écoute et force de proposition
00:54:57 et j'ai vu quand même plusieurs responsables agricoles
00:54:59 et de syndicats agricoles
00:55:01 dire qu'en fait ça allait dans le bon sens
00:55:03 - Oui mais à la fin du mois, c'est pas ça
00:55:05 qui les fait vivre en fait
00:55:07 - Non mais vous voyez ce que je veux dire, si les réponses ne sont pas immédiates
00:55:09 - On a l'impression qu'aujourd'hui on se rapproche de solutions
00:55:11 qui pourraient demain... - Combien de dépôts de bilan
00:55:13 dans les prochaines semaines encore ?
00:55:15 - 30 femmes par jour
00:55:17 - 30 femmes par jour
00:55:19 - Bah voilà, pendant qu'on cogite
00:55:21 et qu'on réfléchit
00:55:23 - Ce qu'il m'étonne dans ce débat là, c'est que quand même
00:55:25 ça existait, jusqu'en 92
00:55:27 dans la PAC, ça existe
00:55:29 aux Etats-Unis, le fait de fixer
00:55:31 les prix en mettant
00:55:33 les consommateurs, en mettant
00:55:35 les producteurs, en mettant
00:55:37 les négociants, tout le monde autour de la table
00:55:39 avec l'Etat, ça existe au Canada
00:55:41 donc je ne comprends pas qu'est-ce
00:55:43 qui pose problème, qu'on
00:55:45 libéralise plus en Europe
00:55:47 et en France qu'ailleurs dans le monde
00:55:49 où on protège les agriculteurs
00:55:51 - Il n'y a pas la même concurrence extérieure
00:55:53 à l'extérieur des frontières américaines
00:55:55 mais c'est vrai qu'on fait un réajustement en fonction des Etats
00:55:57 - Et vous avez pas les mêmes produits ? - Non mais ils se sont protégés
00:55:59 vous savez qu'ils sont protectionnistes
00:56:01 - Eh bien nous, on pourrait se protéger, protéger les agriculteurs
00:56:03 - Allez, Eric Martineau - Et pas sur tous les produits
00:56:05 parce que je vous dis, dans des filières où vous avez
00:56:07 une normalisation entre la catégorie
00:56:09 qui va de l'extra à la catégorie 3
00:56:11 il va falloir définir dans ce cas-là
00:56:13 un prix planché par
00:56:15 moi ce que je suis convaincu c'est qu'on peut
00:56:17 définir un prix planché pour le prix
00:56:19 complètement le minimum, celui qui va à l'industrie
00:56:21 on pourra le retravailler
00:56:23 c'est-à-dire que lorsque vous avez des fruits
00:56:25 et des légumes, par exemple une filière que je connais
00:56:27 très bien, qui elle
00:56:29 en vend pour faire du concentré de tomates
00:56:31 vous parliez tout à l'heure du concentré de tomates
00:56:33 si on part sur deux parties le plus bas
00:56:35 eh bien sur celui-là, après
00:56:37 les autres prix seront forcément plus hauts
00:56:39 - Vincent Roy, c'est quand même
00:56:41 quand même une crise structurelle
00:56:43 c'est tellement complexe
00:56:45 quand on s'attèle à beaucoup de domaines
00:56:47 je veux dire, il y a deux semaines
00:56:49 on n'y comprenait très trop rien, enfin je ne sais pas pour vous
00:56:51 peut-être que vous êtes dans des circonscriptions aussi agricoles
00:56:53 moi j'ai dû quand même me pencher
00:56:55 sur un certain nombre de questions
00:56:57 on ne sait pas trop par quel boule prendre
00:56:59 à part les réponses d'urgence
00:57:01 - Bah non, ce qu'on observe c'est que quand même
00:57:03 vous disiez, madame disait
00:57:05 le gouvernement est là
00:57:07 se déplace et force de proposition
00:57:09 bon, il n'a pas de terriblement de choix
00:57:11 c'est ça au blocage
00:57:13 donc il était bien obligé de se montrer coopératif
00:57:15 c'était un minimum
00:57:17 - Je crois que beaucoup de personnes posaient la question samedi
00:57:19 de la présence ou non, est-ce que le président de la république a bien fait
00:57:21 d'aller ou non au salon de l'agriculture
00:57:23 moi je crois qu'il a bien fait d'y aller, d'aller au contact
00:57:25 c'était son rôle, il était dans sa fonction
00:57:27 et moi, mon interprétation c'est qu'en effet
00:57:29 ils ont, enfin voilà, ça demandait du courage
00:57:31 d'aller se confronter à ce moment là
00:57:33 au salon de l'agriculture, aux agriculteurs en colère
00:57:35 ils y vont, ils débattent, ils font des propositions
00:57:37 et j'entends que certains, en tout cas les agriculteurs
00:57:39 semblent dire que ça va dans le bon sens
00:57:41 donc ça je l'entends
00:57:43 et quand on voit en face le rassemblement national
00:57:45 qui dit tout, enfin
00:57:47 qui ne cesse de se contredire notamment sur cette question
00:57:49 je trouve que, en effet, force de proposition constructif
00:57:51 en étant dans l'échange avec les agriculteurs
00:57:53 ça a son importance
00:57:55 - Est-ce que c'était un acte de courage que de s'y rendre samedi
00:57:57 parce que je vous ai vu vivement réagir
00:57:59 - Oui, oui, certainement
00:58:01 en privatisant le salon de l'agriculture
00:58:03 en y mettant nombre, force
00:58:05 de l'ordre
00:58:07 donc oui, il fallait qu'il aille au contact
00:58:09 mais quand on voit dans les conditions
00:58:11 dans lesquelles ça s'est passé
00:58:13 effectivement on a édulcoré au maximum
00:58:15 et même en édulcorant au maximum
00:58:17 on a vu que ça a été une catastrophe
00:58:19 en termes d'image et ne parlons pas
00:58:21 de la question du débat
00:58:23 où tout le monde s'est désengagé
00:58:25 non, je pense que c'est une très mauvaise séquence
00:58:27 pour Emmanuel Macron
00:58:29 on reparlera peut-être de l'Ukraine après
00:58:31 - On y va, on va en parler
00:58:33 - On a un président qui parle trop
00:58:35 - Justement, un dernier mot
00:58:37 - Si je pouvais juste, très vite
00:58:39 moi, tous les agriculteurs sont très heureux
00:58:41 de cette année blanche qui est proposée
00:58:43 avec les banques et tout ce qui peut être fait
00:58:45 et bien oui, mais on ne peut pas s'opposer
00:58:47 et leur dire, là ce qui vient d'être annoncé
00:58:49 pour pouvoir reculer les emprunts
00:58:51 et les échéances, je vous promets que depuis ce matin
00:58:53 j'en reçois des appels et qu'ils me demandent
00:58:55 comment on fait déjà Eric
00:58:57 - Ca redonne un peu de souffle, mais il faudra régler la question
00:58:59 - C'est pas structurel
00:59:01 - Oui, c'est pas structurel. Alors justement, on parlait d'Emmanuel Macron
00:59:03 dont on a vu qu'il était bien ésolé
00:59:05 sur la question d'un éventuel
00:59:07 envoi des troupes
00:59:09 enfin, même s'il ne l'a pas formulé comme ça, il a dit
00:59:11 ça n'était pas exclu, si on veut quand même reprendre
00:59:13 le terme exact. Il y a eu beaucoup de rétro-pédalage
00:59:15 on a parlé de déminage
00:59:17 de formation des soldats
00:59:19 sur le terrain, là aussi
00:59:21 on n'y voit plus très clair, en tout cas il y en a un
00:59:23 que ça a mis hors de lui, c'est Jean-Luc Mélenchon
00:59:25 on va l'écouter
00:59:27 - Je suis comme la plupart
00:59:29 des observateurs bien informés
00:59:31 consterné. - Consterné ?
00:59:33 - Ah bah oui, la politique étrangère de la France
00:59:35 est faite de dérapages incontrôlés
00:59:37 d'annonces sans tasque, comme
00:59:39 ouvrir le parapluie nucléaire sur toute l'Europe
00:59:41 - Alors restant sur cette annonce-là
00:59:43 pourquoi un dérapage ?
00:59:45 - Mais monsieur Jeindre
00:59:47 sérieusement, vous me demandez pourquoi c'est un dérapage ?
00:59:49 - Vous pensez que vous allez me répondre sérieusement ?
00:59:51 - Bien sûr, ça ferait de nous des belligérants
00:59:53 - Alors Vincent Roy, est-ce qu'il dérape souvent
00:59:55 Emmanuel Macron ? - Ecoutez
00:59:57 la phrase est très claire
00:59:59 d'abord il ne faudrait surtout pas
01:00:01 s'imaginer qu'Emmanuel Macron
01:00:03 dit n'importe quoi
01:00:05 c'est pas n'importe quoi, la phrase ne veut rien dire
01:00:07 il dit
01:00:09 pour l'instant, c'est absolument
01:00:11 pas à l'ordre du jour
01:00:13 mais ça n'est pas exclu
01:00:15 or il dit ça
01:00:17 on voit bien qu'il n'est absolument pas
01:00:19 suivi, donc il sort ça de son chapeau
01:00:21 pourquoi ?
01:00:23 c'est assez simple, d'abord
01:00:25 il dit, dans le cadre des européennes
01:00:27 placez-vous
01:00:29 qui, comme moi, va défendre
01:00:31 autant l'Ukraine en sachant
01:00:33 qu'il ne prend pas de risques, puisqu'il sait pertinemment
01:00:35 que personne ne le suivra sur cette question
01:00:37 - Donc c'est purement rhétorique et stratégique
01:00:39 - D'une certaine manière, c'est assez malin
01:00:41 première vertu
01:00:43 vous oubliez tout ce qui s'est passé au Salon de l'Agriculture
01:00:45 séquence terminée, on passe à une autre séquence
01:00:47 j'ouvre un autre front
01:00:49 - Le fameux contre-feu
01:00:51 - Le fameux contre-feu, premier point
01:00:53 deuxième point, il dit, mais moi
01:00:55 j'ai du courage, il n'y a pas de risque
01:00:57 derrière, puisqu'il sait que de toute façon, ça ne se fera pas
01:00:59 mais moi, j'ai plus
01:01:01 de courage encore que les 27
01:01:03 et, parti politique français, dans le cadre
01:01:05 des européennes, placez-vous
01:01:07 est-ce que vous êtes derrière moi ?
01:01:09 est-ce que vous êtes vraiment, comme moi, prête à défendre
01:01:11 l'Ukraine jusqu'au bout ?
01:01:13 est-ce que vous êtes, comme moi, prête à faire en sorte
01:01:15 que Vladimir Poutine
01:01:17 perde la guerre ? Placez-vous
01:01:19 sur l'échiquier politique. C'est à la fois
01:01:21 un coup de force
01:01:23 et un coup de com' en même temps
01:01:25 - Oui, mais justement, Maître Pardo, c'est souvent ce qu'on lui reproche
01:01:27 ce côté bravache, et là, c'est aussi pour ça
01:01:29 que les partis politiques sont sortis de leur gonfle
01:01:31 sans consultation
01:01:33 sans passer par le Parlement, c'est-à-dire que
01:01:35 encore une fois, ça montre quand même la verticalité
01:01:37 de ce pouvoir, aujourd'hui
01:01:39 même s'il n'y a pas de finalité immédiate
01:01:41 absolue, on l'a bien compris
01:01:43 - Mais bon, voilà, ça montre la conception
01:01:45 qu'il se fait du pouvoir aujourd'hui, Emmanuel Macron
01:01:47 - En tout cas, moi, je reviens sur ce qui a été dit
01:01:49 donc cette hypothèse
01:01:51 que peut-être, si c'était nécessaire
01:01:53 il pourrait y avoir des troupes
01:01:55 qui seraient envoyées en Ukraine - Mais jamais de la vie, regardez
01:01:57 76% des Français sont opposés - Moi, ce que je vois
01:01:59 en tout cas, c'est que c'est quand même
01:02:01 il y a des stratégies de dissuasion vis-à-vis de la Russie
01:02:03 qui multiplient les ingérences
01:02:05 qui multiplient les attaques, ici en France
01:02:07 des attaques numériques, cyber, pour venir
01:02:09 perturber les élections, notamment européennes
01:02:11 mais on s'en souvient, il y a pas assez longtemps
01:02:13 ces étoiles de David qui avaient été taguées un peu partout
01:02:15 dans un arrondissement
01:02:17 - Sur Télérus - Pour
01:02:19 venir finalement jouer sur ce qui
01:02:21 divise la société française
01:02:23 et là encore, il y a cette crise des agriculteurs
01:02:25 qui vient diviser la société française
01:02:27 et on voit qu'il y a de plus en plus de bots
01:02:29 de plus en plus de messages, notamment
01:02:31 ces 100 comptes qui ont été dénoncés
01:02:33 par le ministre Stéphane Séjourné
01:02:35 qui étaient des faux comptes qui alimentaient
01:02:37 les réseaux sociaux avec de la
01:02:39 propagande pro-russe pour venir jouer
01:02:41 sur nos diffusions, et bien je crois que c'est
01:02:43 important qu'on prenne conscience de ce qui se passe
01:02:45 c'est important de le dire aux français
01:02:47 je crois que oui, les informations qu'on a
01:02:49 peuvent être manipulées, qu'on peut jouer sur nos
01:02:51 divergences pour venir nous influencer
01:02:53 - Restons quand même sur cette question de l'envoi potentiel
01:02:55 de troupes, parce qu'on a essayé de nous expliquer que non, c'était pas
01:02:57 du tout ce qu'il avait voulu dire, etc. mais on a quand même posé la question
01:02:59 aux français, regardez ce sondage
01:03:01 c'est sans appel, hein, 76%
01:03:03 des français qui ont été
01:03:05 sondés disent non, il ne faut pas envoyer de troupes
01:03:07 militaires françaises en Ukraine
01:03:09 et c'est même encore plus marqué quand on regarde
01:03:11 les familles politiques
01:03:13 et qu'on est de droite
01:03:15 aujourd'hui, regardez l'affinage
01:03:17 alors évidemment tout le monde est opposé
01:03:19 mais il y a un petit différentiel
01:03:21 quand même, totale droite c'est 80%
01:03:23 qui disent non, absolument pas
01:03:25 et totale gauche 67%, mais enfin on est quand même
01:03:27 dans le... on reste
01:03:29 dans le ratio des oppositions
01:03:31 il y en a un qui ne trouve pas ça complètement irresponsable
01:03:33 c'est l'ancien
01:03:35 Premier ministre Manuel Valls
01:03:37 je ne sais pas si on peut l'écouter
01:03:39 Moi je trouve que le Président de la République
01:03:45 Emmanuel Macron, avec qui je peux avoir
01:03:47 des accords sur d'autres sujets, mais ça ça ne
01:03:49 me concerne que moi, c'est un...
01:03:51 pas beaucoup d'importance de le dire ici
01:03:53 a raison
01:03:55 et a eu raison, alors après on peut s'interroger
01:03:57 sur le fond, la forme, enfin ce que vous voulez, mais
01:03:59 a eu raison quand même dans cette
01:04:01 déclaration qu'il a faite dans le cadre d'un
01:04:03 réunion internationale
01:04:05 de...
01:04:07 d'alerter l'opinion publique nationale
01:04:09 sur ce qui se passe aujourd'hui
01:04:11 en Ukraine, après
01:04:13 le débat il est démocratique, il doit avoir lieu
01:04:15 au sein du Parlement, je pense que
01:04:17 le Président de la République doit davantage assumer
01:04:19 devant les Français
01:04:21 ce rôle d'alerte et de vigie
01:04:23 sur les grands enjeux du moment
01:04:25 Voilà, globalement il est d'accord
01:04:27 avec vous Maître Pardot, on fait une petite incise
01:04:29 pour le rappel des
01:04:31 principaux titres de l'actualité avec Vincent
01:04:33 et puis on revient au débat. Et la une de l'actualité, le
01:04:35 Pape François qui a été brièvement hospitalisé
01:04:37 ce matin, le pontife souffre
01:04:39 d'un léger état grippal depuis quelques jours
01:04:41 après avoir réalisé certains examens
01:04:43 médicaux, il est sorti de l'hôpital à midi
01:04:45 le Vatican ne donne pas plus d'informations à ce stade
01:04:47 sur son état de santé
01:04:49 Les députés européens ont rejeté la visite médicale
01:04:51 obligatoire tous les 15 ans, le permis
01:04:53 de conduire à vie est donc maintenu
01:04:55 pour le moment, l'idée est de soumettre
01:04:57 donc les conducteurs à des tests réguliers
01:04:59 mais le résultat de leurs réflexes et de leur capacité physique
01:05:01 n'a pas convaincu
01:05:03 et puis Montréal a enregistré
01:05:05 un record de température hier, 15 degrés
01:05:07 alors que le mercure est censé être dans le négatif
01:05:09 à cette période de l'année, conséquence
01:05:11 d'une vague de chaleur qui touche l'Amérique du Nord
01:05:13 ces derniers jours, les températures
01:05:15 devraient néanmoins redescendre à -13
01:05:17 degrés la nuit prochaine
01:05:19 Merci beaucoup, la guerre
01:05:21 ukraine déclarée par la Russie
01:05:23 on a aussi beaucoup parlé, vous le rappeliez
01:05:25 Maître à l'instant, du danger
01:05:27 de la déstabilisation cyber, informationnelle
01:05:29 de cette manière que
01:05:31 les Russes ont tenté de s'imprégner
01:05:33 dans une forme de
01:05:35 comment dire, de désinformation
01:05:37 en tout cas de tenter de faire basculer
01:05:39 les opinions, c'est Gabriel Attal qui l'a dit
01:05:41 à l'Assemblée Nationale, précision aussi apportée par
01:05:43 Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur
01:05:45 auditionné là-dessus
01:05:47 Oui, ces ingérences existent, elles sont
01:05:49 de plus en plus importantes
01:05:51 et je pense qu'il faut s'en prémunir
01:05:53 et évidemment la première menace c'est une menace russe
01:05:55 incontestablement
01:05:57 mais il y a d'autres menaces, la Russie
01:05:59 est principalement notre ennemi sur ces questions d'ingérences
01:06:01 aujourd'hui
01:06:03 de guerre informationnelle, d'agressivité
01:06:05 sur le territoire national, et pas qu'en France
01:06:07 beaucoup de territoires occidentaux, mais c'est pas les seuls
01:06:09 il y a d'autres puissances
01:06:11 asiatiques qui font ce genre de travail
01:06:13 c'est une forme d'espionnage 2.0
01:06:15 3.0
01:06:17 et qu'il nous faut combattre parce que
01:06:19 je pense que le pire de ces agences c'est de ne pas connaître
01:06:21 l'origine de ces attaques
01:06:23 que nous subissons sur notre sol
01:06:25 alors effectivement
01:06:27 c'est assez important
01:06:29 c'est peut-être même plus important qu'on ne l'imaginait
01:06:31 Sébastien Rommes, quand on écoute comme ça le
01:06:33 ministre de l'intérieur, on n'a peut-être pas pris la mesure
01:06:35 du danger que ça représentait
01:06:37 oui, enfin, moi déjà je voudrais revenir
01:06:39 sur ce qu'on a dit un peu avant
01:06:41 ça s'intéresse pas alors à la déstabilisation ?
01:06:43 si, on en parlera, mais
01:06:45 dire quand même que le président de la République
01:06:47 peut parler et faire des annonces
01:06:49 en disant que ça ne va pas être suivi des faits
01:06:51 c'est quand même un gros problème
01:06:53 de perte de crédibilité au niveau international
01:06:55 et d'ailleurs, tout le monde
01:06:57 a compris ce qu'il a dit
01:06:59 puisque l'OTAN a démenti
01:07:01 qu'on allait envoyer des troupes
01:07:03 les Etats-Unis ont démenti
01:07:05 tout l'Allemagne, enfin tout le monde a démenti
01:07:07 donc apparemment il n'y a qu'en France
01:07:09 où on aurait mal compris
01:07:11 mais le monde entier a compris ce qu'a dit Macron
01:07:13 donc effectivement c'est un vrai problème
01:07:15 quand on est dans la diplomatie internationale
01:07:17 il y a une chose qu'il faut apprendre
01:07:19 c'est souvent à se taire
01:07:21 et jamais annoncer clairement
01:07:23 surtout quand on est dans une situation aussi délicate
01:07:25 avec une puissance nucléaire
01:07:27 alors qu'on est nous-mêmes une puissance nucléaire
01:07:29 on a à le moins parler possible
01:07:31 oui mais vous avez entendu l'analyse de Vincent Roig
01:07:33 globalement vous le suivez là-dessus, enfin je veux dire
01:07:35 elle tient la route cette analyse, c'est quelque chose d'assez stratégique
01:07:37 et même à visée interne
01:07:39 et je ne vais pas justifier dans mon troupeau sol
01:07:41 sous prétexte que nous subissons
01:07:43 des cyberattaques
01:07:45 Eric Martineau
01:07:47 si on avait posé la même question aux ukrainiens
01:07:49 de savoir s'il fallait envoyer des troupes
01:07:51 contre la Russie, je suis sûr qu'à 80%
01:07:53 ils auraient répondu non eux aussi
01:07:55 donc aujourd'hui je pense que le vrai sens
01:07:57 qui est donné dans ce message
01:07:59 c'est quand même une alerte
01:08:01 là-dessus on est bien d'accord
01:08:03 et qu'il faut quand même bien ne pas oublier
01:08:05 que notre ennemi c'est quand même la Russie, je suis désolé
01:08:07 je ne sais pas, il n'y a encore pas longtemps
01:08:09 le président de la République
01:08:11 nous disait
01:08:13 il faut continuer de dialoguer
01:08:15 avec Vladimir Poutine
01:08:17 c'est pas ce que je dis
01:08:19 maintenant je crois que j'ai Gérald Darmanin qui dit
01:08:21 c'est notre ennemi
01:08:23 il faut quand même voir aussi la vérité en face
01:08:25 il y a un peu de nouvelles
01:08:27 est-ce qu'on veut la guerre ?
01:08:29 personne ne veut la guerre
01:08:31 pardon mais moi je n'ai pas entendu parler
01:08:33 beaucoup de paix à part les communistes
01:08:35 qui sont venus sur le plateau et qui ont dit
01:08:37 pourquoi on ne s'entend pas ?
01:08:39 on doit arriver à faire cesser le feu
01:08:41 il faut dire aussi la vérité, regardez
01:08:43 on a vu avant l'invasion de l'Ukraine
01:08:45 par les Russes
01:08:47 et les Russes disaient bien qu'ils étaient en manœuvre militaire
01:08:49 et compagnie, encore récemment
01:08:51 ils ont dit que même quand ils auront l'Ukraine
01:08:53 ils n'iront pas plus loin
01:08:55 mais comment voulez-vous leur faire confiance ?
01:08:57 aujourd'hui il faut quand même être réaliste
01:08:59 la France de l'armée disait que non il n'y avait pas de soucis
01:09:01 on a été très mal informé
01:09:03 l'ensemble du personnel politique
01:09:05 a été très mal informé en France
01:09:07 sur les manœuvres russes
01:09:09 la France ne se n'aurait-elle pas
01:09:11 enclenché ou tenté d'enclencher
01:09:13 quelque chose de l'ordre d'un processus
01:09:15 de paix quand même ? parce qu'il n'y a pas grand chose
01:09:17 dans la matière comme initiative
01:09:19 pour faire la paix encore faut-il être en mesure
01:09:21 de le faire, je crois que si c'était
01:09:23 rendre les armes et donner la victoire à la Russie
01:09:25 ce ne serait pas la paix qu'on aurait, ce serait peut-être
01:09:27 une guerre qui après l'Ukraine
01:09:29 attaquerait d'autres états européens
01:09:31 en tout cas moi j'ai le sentiment
01:09:33 qu'il faut peut-être qu'on l'ait davantage
01:09:35 que ce qui se passe en Ukraine, l'avenir de l'Ukraine
01:09:37 ça aura une conséquence pour
01:09:39 l'Europe entière en réalité
01:09:41 la Russie, Vladimir Poutine
01:09:43 en particulier ne se cache pas de leur
01:09:45 volonté de déstabiliser l'Europe
01:09:47 ils ne s'en cachent pas, donc au bout d'un moment
01:09:49 il faut aussi prendre conscience de cette réalité là
01:09:51 et je crois que c'est aussi le sens des propos du président
01:09:53 Mais si on reste pragmatique un instant
01:09:55 60 milliards qui sont bloqués par le Congrès américain
01:09:57 on verra l'issue
01:09:59 de la présidentielle en novembre
01:10:01 mais néanmoins dans l'intervalle il y a des fonds
01:10:03 qui n'arrivent pas, les américains qui votent en touche là dessus
01:10:05 on a débloqué
01:10:07 on s'est accordé en Europe
01:10:09 pour 3 milliards
01:10:11 pour l'instant sur le plan militaire ça n'est pas très probant
01:10:13 on se dit jusqu'à quand
01:10:15 alimenter cette guerre sous perfusion
01:10:17 s'il n'y a pas de gains réels sur le terrain
01:10:19 - Sur le processus de paix
01:10:21 pardonnez-moi ma chère Nelly
01:10:23 vous avez vu Emmanuel Macron
01:10:25 sur la guerre
01:10:27 entre les Israéliens
01:10:29 - Au Proche-Orient - La guerre au Proche-Orient
01:10:31 il nous avait promis une grande coalition
01:10:33 vous vous souvenez ?
01:10:35 - Il y a eu du rétro-pédaler aussi
01:10:37 - Il y a eu une cesse de rétro-pédaler
01:10:39 sur les processus de paix
01:10:41 - Contre le Hamas - Nous avons une diplomatie qui de ce point de vue
01:10:43 menée par Emmanuel Macron
01:10:45 qui me semble
01:10:47 à tout le moins suspect
01:10:49 - On est quand même un des rares pays
01:10:51 avec qui pouvons parler
01:10:53 avec pratiquement tous les pays
01:10:55 - C'est terminé - La voix de la France
01:10:57 est devenue un peu inaudible non ?
01:10:59 - Emmanuel Macron - Vous parlez de l'époque
01:11:01 où la diplomatie parlait français
01:11:03 - Est-ce que la diplomatie française
01:11:05 a encore une carte à jouer ?
01:11:07 - Non mais elle pourrait l'avoir
01:11:09 - On est en retrait quand même
01:11:11 - Elle pourrait l'avoir si on faisait confiance
01:11:13 à nos diplomates et le problème que nous avons
01:11:15 aujourd'hui c'est qu'on a un président de la République
01:11:17 qui parle
01:11:19 contre sa diplomatie
01:11:21 et c'est là où il y a bien le problème
01:11:23 il y a des tribunes qui ont été écrites
01:11:25 par des diplomates
01:11:27 qui venaient contredire notamment
01:11:29 sur la situation
01:11:31 palestinienne et israélienne
01:11:33 sur Emmanuel Macron
01:11:35 avec des déclarations
01:11:37 à l'importe-pièce là aussi
01:11:39 donc oui on peut avoir une force
01:11:41 diplomatique mais encore faut-il
01:11:43 - Vous avez un président qui veut surprendre
01:11:45 - Il y a un autre sujet important
01:11:47 - Il veut montrer qu'il est courageux
01:11:49 il est un peu, dans ses déclarations
01:11:51 il est un peu fatanguer
01:11:53 - Bravache - Il est bravache
01:11:55 - Il ne peut pas se mettre sur le terme parce que la paix ne se décrète pas
01:11:57 - On a un président qui manifestement
01:11:59 a un surmoi un peu costaud
01:12:01 - Bon merci, j'aimerais vous soumettre
01:12:03 à un autre thème qui est très important
01:12:05 parce que cet après-midi vous le savez
01:12:07 l'inscription de l'IVG dans la Constitution
01:12:09 fait face à des réticences
01:12:11 à droite assez marquées
01:12:13 lors d'un vote qui doit avoir lieu
01:12:15 à 16h30 au Sénat
01:12:17 certains qui vont tenter de freiner
01:12:19 cette réforme, en tout cas cette inscription
01:12:21 de l'IVG dans la Constitution
01:12:23 Bonjour Elodie Huchard, vous êtes sur place au palais du Luxembourg
01:12:25 où les débats
01:12:27 s'annoncent très tendus
01:12:29 donc à compter de, allez, dans moins d'une heure maintenant
01:12:31 - Oui exactement Nelly
01:12:35 vous le disiez, les débats vont commencer à 16h30
01:12:37 et c'est forcément du côté de la droite
01:12:39 que les regards vont se tourner, il n'y a pas forcément
01:12:41 de position de groupe arrêtée
01:12:43 ce que je peux vous dire c'est qu'en discutant avec des sénateurs
01:12:45 ils nous disent qu'après avoir parlé
01:12:47 avec parfois leurs filles ou même des gens qu'ils ont croisés
01:12:49 sur le terrain, leur position a un peu évolué
01:12:51 certains poussent pour que, oui
01:12:53 l'IVG soit bien inscrite dans la Constitution
01:12:55 mais tout en adoptant l'amendement de Philippa
01:12:57 c'est un peu technique mais lui demande
01:12:59 qu'on ne parle pas de liberté garantie
01:13:01 mais de liberté parce que selon lui ça permet
01:13:03 je le cite, de lever
01:13:05 les choses juridiques qui ne sont pas finalement
01:13:07 assez claires et puis cet amendement
01:13:09 en fait s'il était adopté, ça change beaucoup de choses
01:13:11 parce que quand on a comme ça une révision
01:13:13 constitutionnelle, le texte doit être adopté exactement
01:13:15 dans les mêmes termes à l'Assemblée
01:13:17 et au Sénat et donc ça voudrait dire qu'il n'y aura pas de congrès
01:13:19 possible la semaine prochaine
01:13:21 pour que justement cette IVG soit inscrite
01:13:23 dans la Constitution de manière définitive
01:13:25 il faut aussi comprendre que le gouvernement a voulu aller
01:13:27 un peu vite en besogne. Dès hier, Sylvain Maillard
01:13:29 le président du groupe Renaissance expliquait
01:13:31 que lundi prochain il y aurait un congrès faisant totalement
01:13:33 fi des débats au Sénat, faisant comme si ce vote
01:13:35 était acté et certains sénateurs n'ont pas
01:13:37 franchement apprécié cela
01:13:39 c'est Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice
01:13:41 qui comme à l'Assemblée prendra la parole en premier
01:13:43 à 16h30, le vote est établi à peu près
01:13:45 aux alentours des 19h30
01:13:47 Nous y serons bien évidemment, je vous propose, écoutez
01:13:49 Prisca Tévenot qui dit "retenir son souffle"
01:13:51 et puis je me tourne vers vous Maître Pardon
01:13:53 Là permettez-moi
01:13:55 de vous répondre en tant que femme
01:13:57 Quand il y a un vote on n'est jamais
01:13:59 confiant et on doit toujours être extrêmement
01:14:01 mobilisé et vigilant
01:14:03 Donc oui, cet
01:14:05 après-midi, les yeux seront
01:14:07 rivés sur le Sénat, le souffle
01:14:09 sera retenu et j'espère
01:14:11 que nous pourrons prendre une grande respiration
01:14:13 en fin de journée, en nous disant que nous
01:14:15 avons permis en français
01:14:17 de sanctuariser un droit
01:14:19 qui est mis à mal
01:14:21 dans de trop nombreux pays
01:14:23 alors qu'il était pour le coup acquis
01:14:25 Donc
01:14:27 nous allons attendre, c'est un vote
01:14:29 un vote est par défaut
01:14:31 incertain toujours mais ce qui est certain c'est que
01:14:33 on nous regarde
01:14:35 on nous regarde
01:14:37 Maître Pardon, on nous regarde, 86% des
01:14:39 français nous regardent, 86% des français
01:14:41 souhaitent l'inscription de l'IVG
01:14:43 dans la Constitution mais
01:14:45 il faut un vote sans modification de la Chambre d'hôte
01:14:47 c'est très important quand même cette précision technique
01:14:49 est-ce que vous avez confiance ?
01:14:51 Ecoutez, moi je reste vigilante
01:14:53 je pense que c'est possible, en tout cas j'invite
01:14:55 toutes celles et ceux qui sont en faveur
01:14:57 de l'inscription de l'IVG
01:14:59 dans la Constitution à se mobiliser
01:15:01 cet après-midi ce n'est pas trop tard
01:15:03 c'est-à-dire qu'on a bien vu, les sénateurs
01:15:05 sont encore pour certains hésitants
01:15:07 on a vu que le rôle que chaque
01:15:09 femme peut jouer, chaque femme et pas
01:15:11 que les femmes, en l'occurrence on a vu des
01:15:13 sénateurs dire que leurs compagnes
01:15:15 leurs filles, leurs soeurs
01:15:17 avaient finalement tenu
01:15:19 des propos qui les avaient convaincus
01:15:21 donc toutes, chacun, à notre échelle
01:15:23 on a un rôle à jouer
01:15:25 et donc ça peut être voté
01:15:27 cet après-midi et si c'était voté cet après-midi
01:15:29 ce serait un signal
01:15:31 puissant qu'enverrait la France
01:15:33 aux femmes en Europe, aux femmes dans le monde
01:15:35 la France serait le premier
01:15:37 pays du monde à inscrire
01:15:39 l'interruption volontaire de grossesse
01:15:41 dans sa Constitution, à un moment
01:15:43 où ailleurs on voit ce droit remis en cause
01:15:45 à un moment où partout
01:15:47 l'extrême droite est au pouvoir, je le dis
01:15:49 c'est un droit qui est soit remis en cause
01:15:51 directement, soit qui connaît des entraves
01:15:53 qui se multiplient, ici aujourd'hui
01:15:55 en France on a un rassemblement national
01:15:57 qui est en tête des sondages aux élections
01:15:59 européennes, on a aussi en France
01:16:01 des entraves concrètes à l'exercice
01:16:03 du droit à l'interruption volontaire
01:16:05 Je crois que le RN a été sans embâche
01:16:07 sur la question de la Constitution
01:16:09 Tous les députés ne l'ont pas voté
01:16:11 Il y a pas si longtemps
01:16:13 Marine Le Pen parlait d'avortement de confort
01:16:15 Celle qui prétend
01:16:17 présider au destiné du pays
01:16:19 elle est sans embâche sur la question
01:16:21 Non, il y a pas si longtemps
01:16:23 elle a une certaine ambiguïté avec ce sujet
01:16:25 Marine Le Pen, je crois que c'est important de le dire
01:16:27 Elle parlait il y a pas si longtemps d'avortement de confort
01:16:29 elle parlait du déremboursement
01:16:31 de l'IVG, et je crois qu'il y a pas si longtemps
01:16:33 il y a deux ans il me semble, elle a voté
01:16:35 contre l'allongement du délai de 12 à 14 semaines
01:16:37 Alors est-ce qu'on peut quand même
01:16:39 imaginer que les gens évoluent sur ces questions
01:16:41 malgré les remises en cause dans certains pays
01:16:43 Je crois que l'ensemble de la population a largement évolué
01:16:45 depuis le temps
01:16:47 il est largement favorable, vous l'avez rappelé
01:16:49 Je parle des dernières années là
01:16:51 Je souffre totalement à tout ce qui vient d'être dit
01:16:53 Effectivement
01:16:55 il y a notamment du côté
01:16:57 de l'extrême droite, mais on a entendu
01:16:59 aussi des dérapages ici sur cette chaîne
01:17:01 Il y a eu des erreurs
01:17:03 de versions qui ont été modifiées
01:17:05 Le droit à l'IVG
01:17:07 ne peut pas être remis en cause
01:17:09 C'est pour ça qu'on a une nécessité
01:17:11 de le garantir, parce que c'est un droit fondamental
01:17:13 Au départ
01:17:15 le fait de légaliser
01:17:17 l'IVG a été fait pour protéger
01:17:19 les femmes dans leur santé, parce que beaucoup
01:17:21 mouraient ou avaient des complications
01:17:23 extrêmement graves. Aujourd'hui
01:17:25 ce dont on se rend compte, est-ce que c'est un droit fondamental
01:17:27 Et bien ce droit fondamental
01:17:29 comme tous les droits fondamentaux doivent être
01:17:31 inscrits dans la Constitution
01:17:33 Et nous étions favorables à ce que
01:17:35 si l'accès soit garanti
01:17:37 Ce qui est parce que, par exemple
01:17:39 moi sur ma circonception
01:17:41 Par exemple j'ai une maternité
01:17:43 qui a fermé à Gange
01:17:45 et bien le centre IVG est remis en cause
01:17:47 Et ça c'est une problématique
01:17:49 On voulait le voir garantir dans le texte
01:17:51 ça n'y est pas
01:17:53 On a eu le mot
01:17:55 "garanti" qui est là au moins pour faire
01:17:57 compromis avec le Sénat
01:17:59 et bien on espère que ce compromis, les sénateurs
01:18:01 vont le respecter
01:18:03 - C'est vrai que sur le plan médical, Maître Pardo, il y a encore
01:18:05 beaucoup de progrès à faire sur l'accueil de ces femmes
01:18:07 On avait un professeur
01:18:09 qui nous disait "moi je les
01:18:11 accueille sans embages et je fais en sorte
01:18:13 que les délais d'attente soient très très courts"
01:18:15 parce que quand on prend ce genre de décision, effectivement
01:18:17 c'est quelque chose de très lourd pour soi-même
01:18:19 et de toute façon on n'a pas du tout envie que ça traîne
01:18:21 et d'autres qui doivent attendre 3 ou 4 semaines
01:18:23 c'est absolument impensable
01:18:25 - Il faut aller très vite quand on prend la décision d'avorter
01:18:27 parce qu'évidemment il y a ces délais qui s'imposent
01:18:29 et pour aller vite, encore faut-il qu'il y ait un professionnel
01:18:31 de santé qui soit en mesure de le faire
01:18:33 Il y a certains territoires
01:18:35 on n'est pas égaux à travers toute la France
01:18:37 dans l'accès à l'IVG
01:18:39 et je crois que c'est important de le dire
01:18:41 et ce qui rend parfois aussi compliqué l'accès à l'IVG
01:18:43 c'est ces propagandes conservatrices
01:18:45 qu'on voit sur les réseaux sociaux qui diffusent
01:18:47 de fausses informations et qui tiennent parfois aussi
01:18:49 des discours culpabilisateurs qui ont une seule vocation
01:18:51 en réalité c'est de dissuader les femmes d'avorter
01:18:53 et je crois qu'en l'inscrivant dans la Constitution
01:18:55 c'est aussi ça, c'est de dire avec force
01:18:57 à toutes les femmes de notre pays
01:18:59 que c'est leur liberté, leur choix
01:19:01 et que c'est à elles de décider pour elles-mêmes
01:19:03 Il est important aujourd'hui
01:19:05 d'aller vers cette sanctuarisation
01:19:07 là c'est un reflet de la volonté de la société aussi
01:19:09 Oui parce que même le fait d'en parler
01:19:11 enfin là pour une fois
01:19:13 au moins on est d'accord
01:19:15 on va tous dans le même sens
01:19:17 Il y a un consensus quasi absolu sur la question
01:19:19 Sauf c'est vrai à l'extrême droite
01:19:21 il faut le dire
01:19:23 vous regardez l'analyse des votes
01:19:25 je l'ai regardée encore la dernière fois
01:19:27 il y en a un sur deux qui n'a pas voté le texte
01:19:29 donc ça veut dire que
01:19:31 c'est quand même toujours récurrent
01:19:33 ça revient alors que
01:19:35 la femme le droit de disposer
01:19:37 de son corps et elle ne le fait pas
01:19:39 en plus par
01:19:41 par envie
01:19:43 c'est pas par confort
01:19:45 et il faut respecter
01:19:47 voilà donc
01:19:49 j'espère que les sénateurs l'inscriront
01:19:51 parce qu'il faut le sécuriser pour les années à venir
01:19:53 1975, janvier 75
01:19:55 et on est encore à ce doute là
01:19:57 en février
01:19:59 2024 sur l'issue d'un vote
01:20:01 Vincent
01:20:05 toute la question
01:20:07 est pas
01:20:09 la question est la suivante
01:20:11 enfin moi je suis sur une position un peu
01:20:13 différente de vous trois
01:20:15 d'abord parce que profondément je suis catholique
01:20:17 c'est le premier point
01:20:19 et pas d'extrême droite comme on peut être
01:20:21 et catholique et pas d'extrême droite
01:20:23 quand on dit d'ailleurs l'extrême droite
01:20:25 l'extrême droite française enfin on peut bien en parler
01:20:27 notamment avec le rassemblement national
01:20:29 puisque l'extrême droite française au départ
01:20:31 elle était catholique ce qui n'est plus le cas aujourd'hui
01:20:33 bon peu importe c'était une parenthèse
01:20:35 deux il me semblait pas qu'il y avait
01:20:37 de problème
01:20:39 sur l'IVG
01:20:41 en France dans notre pays
01:20:43 mais dans le même temps
01:20:45 je comprends très bien vos revendications car je ne vois pas
01:20:47 de raison de limiter
01:20:49 la liberté des femmes
01:20:51 et la liberté de leur corps
01:20:53 sur cette question je vous rejoins
01:20:55 avec simplement ce petit bémol
01:20:57 parce que évidemment pour moi l'IVG
01:20:59 c'est pas la panacée
01:21:01 mais vous n'oubliez pas
01:21:03 ce sont mes convictions personnelles
01:21:05 tout en disant pour le bien
01:21:07 collectif c'est important
01:21:09 qu'on puisse le faire
01:21:11 après le fait de l'inscrire dans la constitution
01:21:13 alors que ça ne semble pas poser
01:21:15 sauf les problèmes que vous avez soulevé
01:21:17 c'est à dire les problèmes d'inégalité territoriale
01:21:19 ça je le comprends très bien
01:21:21 - Mais si elle vous a expliqué
01:21:23 qu'il y avait quand même des remises en cause dans plusieurs pays
01:21:25 - Non mais pas chez nous
01:21:27 c'est pourquoi je...
01:21:29 - Il faut le faire maintenant
01:21:31 - Exactement tant que la majorité politique du pays le permet
01:21:33 donc il y a ce consensus aussi au sein de la population
01:21:35 qui le permet et j'espère que
01:21:37 les sénateurs seront au rendez-vous de cette agente
01:21:39 - Mais s'il s'agit de craindre
01:21:41 s'il s'agit auquel cas de craindre
01:21:43 pour l'avenir car après tout on ne sait jamais
01:21:45 ce qui se passe
01:21:47 - Je ne sais pas la promotion
01:21:49 - Je vous rejoindrai
01:21:51 - On a écrit la liberté par exemple de parole
01:21:53 parce qu'on craignait à l'avenir
01:21:55 pour plus limiter la liberté de parole
01:21:57 - Je ne suis pas sûr qu'à l'avenir
01:21:59 - Merci beaucoup
01:22:01 on arrive à la fin de ce débat
01:22:03 merci à tous d'avoir pris part à ce moment avec nous
01:22:05 réponses aux alentours de 19h
01:22:07 comme le disait notre reporter au Sénat
01:22:09 et donc on retient notre souffle
01:22:11 en tant que femmes également
01:22:13 je retiens mon souffle à tout de suite
01:22:15 [Musique]
01:22:17 - Nous sommes de retour
01:22:19 il est 16h, c'est l'heure du journal
01:22:21 avec vous Vincent à la lune de l'actualité
01:22:23 le Sénat, on va beaucoup en parler d'ailleurs cet après-midi
01:22:25 qui doit se prononcer au sujet de l'inscription
01:22:27 de l'IVG dans la Constitution
01:22:29 - En cas de feu vert au Palais du Luxembourg
01:22:31 le Parlement pourra être réuni dès la semaine prochaine
01:22:33 à Versailles
01:22:35 selon la porte-parole du gouvernement Priska Thévenot
01:22:37 Ludi Uchar vous êtes avec Pierre Mko
01:22:39 au Palais du Luxembourg
01:22:41 le doute plane néanmoins
01:22:43 est-il issu de ce vote au Sénat ?
01:22:45 - Oui alors plus le vote
01:22:49 approche, on rappelle que les débats vont commencer
01:22:51 à 16h30, plus il semble
01:22:53 que le texte va être adopté ici au Sénat
01:22:55 alors attention parce que la question c'est
01:22:57 quel texte ? soit c'est exactement le même texte
01:22:59 qu'à l'Assemblée Nationale et dans ce cas-là
01:23:01 effectivement le Congrès devrait être réuni vraisemblablement
01:23:03 lundi prochain, en revanche
01:23:05 s'il y a des mots qui sont changés comme le demande
01:23:07 Philippe Bassi au lieu de parler de liberté garantie
01:23:09 on ne parle que de liberté
01:23:11 et bien dans ce cas-là il faudra de nouveau
01:23:13 un nouveau vote à l'Assemblée Nationale
01:23:15 sur des sujets comme ça, la droite a eu du mal
01:23:17 à se mettre d'accord sur une position de groupe
01:23:19 c'est finalement plutôt chaque sénateur
01:23:21 ou sénatrice qui va décider en fonction
01:23:23 de ses convictions et forcément
01:23:25 ici au Sénat c'est une étape beaucoup
01:23:27 plus compliquée qu'à l'Assemblée Nationale
01:23:29 et c'est le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti
01:23:31 qui prendra la parole en premier à 16h30
01:23:33 - Si beaucoup, on se retrouvera tout à l'heure
01:23:35 d'ailleurs à cette occasion et puis à l'œil de l'actualité
01:23:37 également la suite du procès de l'accusé principal
01:23:39 du meurtre du policier Eric Masson
01:23:41 - Journée cruciale aujourd'hui
01:23:43 puisque c'est le principal intéressé
01:23:45 le principal accusé, Ilyassa
01:23:47 qui est à la barre aujourd'hui
01:23:49 Noémie Schultz, vous êtes à Avignon
01:23:51 vous suivez ce procès pour CNews
01:23:53 racontez-nous ce que vous avez
01:23:55 entendu aujourd'hui
01:23:57 - J'ai fait le con, j'ai voulu faire le beau
01:23:59 voilà à quoi tient la mort
01:24:01 d'Eric Masson ce matin, Ilyassa Koudad a expliqué
01:24:03 que ce 5 mai 2021
01:24:05 il sort de chez lui avec une arme car il a
01:24:07 des différends avec des individus
01:24:09 du centre-ville d'Avignon. Il répète
01:24:11 qu'il ne savait pas qu'Eric Masson et son collègue
01:24:13 étaient policiers. Si j'avais vu un brassard
01:24:15 jamais je ne me serais arrêtée
01:24:17 moi je ne vais pas à leur contact, je fais tout
01:24:19 pour ne pas attirer leur attention. Alors
01:24:21 pourquoi les aborde-t-il ? lui demande
01:24:23 le président. Pour moi c'était des dealers
01:24:25 je voulais l'intimider, je voulais qu'il parte
01:24:27 c'est pour ça, dit-il, qu'il sort son arme
01:24:29 le problème, poursuit Ilyassa Koudad
01:24:31 c'est qu'Eric Masson n'a pas peur
01:24:33 met sa main sur son arme et là, pris de
01:24:35 panique, il tire. Je ne me suis pas levé
01:24:37 en me disant je vais tuer un homme, c'est pas
01:24:39 voulu ce qui s'est passé. Pourtant, il
01:24:41 prend la fuite, se cache et tente au bout de
01:24:43 4 jours de rejoindre l'Espagne
01:24:45 mais Ilyassa Koudad l'assure, il comptait
01:24:47 revenir en France ensuite. Ça n'allait pas dans ma tête
01:24:49 c'était la panique totale dans la
01:24:51 salle, remplie justement de
01:24:53 collègues, amis d'Eric Masson
01:24:55 de très nombreux policiers, l'agacement
01:24:57 est perceptible, rien dans la version
01:24:59 donnée par l'accusé ne les convainc, pas plus
01:25:01 qu'elle ne convainc les proches de la victime
01:25:03 les excuses ne passent
01:25:05 pas non plus, elles ont été présentées en
01:25:07 toute fin d'interrogatoire pour l'avocate
01:25:09 de la veuve du policier
01:25:11 la veuve d'Eric Masson, tout cela est une pièce
01:25:13 mal jouée, une récitation à prise
01:25:15 par cœur. Merci beaucoup Noémie
01:25:17 Schultz en direct d'Avignon pour nous cet
01:25:19 après-midi et puis on va parler des Jeux Olympiques
01:25:21 avec Tony Estanguay qui souhaite une trêve sociale
01:25:23 pendant l'événement. C'est effectivement
01:25:25 la réponse du président du comité
01:25:27 d'organisation des JO à certains syndicats
01:25:29 qui souhaitent les perturber
01:25:31 le ministre délégué aux transports
01:25:33 lui croit au bon sens des organisations
01:25:35 syndicales. Écoutez
01:25:37 Qu'on accueille
01:25:39 le monde dans les plus belles conditions et qu'on ne gâche pas la fête
01:25:41 ça peut gâcher la fête ?
01:25:43 En tous les cas, moi je ne le souhaite pas
01:25:45 je souhaite qu'on puisse trouver des solutions
01:25:47 aux uns et aux autres
01:25:49 qui vont travailler sur les Jeux
01:25:51 on a bien conscience qu'il y a des contraintes
01:25:53 à l'organisation des Jeux, on ne peut pas accueillir le monde
01:25:55 avec une telle ambition sans avoir aucune
01:25:57 nuisance. Globalement
01:25:59 les gens ont envie, les gens jouent le jeu
01:26:01 les gens vont s'organiser pour
01:26:03 que cette fête soit belle et on
01:26:05 espère qu'elle le sera jusqu'au bout.
01:26:07 Europe à grève, c'est pas du tout dans la culture ouvrière
01:26:09 ou alors je change de pays et je ne comprends plus rien au monde ouvrier
01:26:11 mais très sincèrement, dans la culture ouvrière
01:26:13 on donne pas l'image de son pays
01:26:15 on est attaché à l'entreprise quand on est
01:26:17 un ouvrier, on est attaché à son entreprise
01:26:19 quand on est un syndicaliste, on est attaché
01:26:21 aussi à l'image de son pays et je ne crois pas
01:26:23 un seul instant qu'il y aura des grèves.
01:26:25 Merci beaucoup Vincent. Et d'ailleurs j'aimerais rebondir
01:26:27 sur cette dernière question avec nos invités
01:26:29 Vincent Rouin RST, Rachel Florpardot
01:26:31 également, je rappelle que vous êtes avocate,
01:26:33 Tandis Castride Panosian-Bouvet-Nos-Argens
01:26:35 bonjour, merci d'être là, députée Renaissance
01:26:37 de Paris et Tanguy Hamon.
01:26:39 Sur cette question des grèves,
01:26:41 je vais commencer avec vous, puisque
01:26:43 vous venez de nous rejoindre.
01:26:45 Les grèves, est-ce qu'il faut un service minimum ?
01:26:47 Est-ce qu'il faut des réquisitions ? Parce que là
01:26:49 on est en train de voir que les syndicats mettent
01:26:51 une pression intense quand même sur l'exécutif.
01:26:53 Moi je rejoins totalement
01:26:55 les propos du ministre du transport
01:26:57 en fait, c'est-à-dire que
01:26:59 un salarié
01:27:01 ou un agent public, c'est aussi un citoyen
01:27:03 qui a envie que
01:27:05 ces jeux soient une fête
01:27:07 et donnent la meilleure image possible
01:27:09 de la France au monde entier.
01:27:11 Il y a sans doute des aménagements
01:27:13 à faire, parce qu'on l'entend pour les policiers
01:27:15 on l'entend également pour
01:27:17 ceux qui vont travailler dans les transports,
01:27:19 beaucoup de contraintes liées à
01:27:21 une période estivale où en général on passe du temps
01:27:23 en famille, en tout cas
01:27:25 pour se reposer du reste de l'année.
01:27:27 Il faut l'entendre, mais il faut se donner
01:27:29 les moyens pour qu'il y ait
01:27:31 une trêve ou en tout cas
01:27:33 éviter ces nuisances. Je pense pas
01:27:35 qu'on ait besoin de réquisitions parce que ce serait
01:27:37 tout aussi dommageable qu'une
01:27:39 grève en termes d'image
01:27:41 internationale et il faut
01:27:43 prévenir, être dans le dialogue pour
01:27:45 in fine que ce soit une fête
01:27:47 et que ça nous donne
01:27:49 fière d'abord d'être français
01:27:51 et que ça donne envie
01:27:53 aux personnes qui nous regardent dans le monde
01:27:55 entier de se
01:27:57 dire que ces jeux sont absolument les plus beaux
01:27:59 qu'ils aient connus. Il reste 4 mois pour
01:28:01 négocier sur le plan social
01:28:03 là ils tiennent
01:28:05 quand même, ils ont la main
01:28:07 les syndicats, parce qu'ils savent que effectivement
01:28:09 pour ne pas gâcher la fête c'est à eux
01:28:11 de faire monter les enchères d'une certaine manière.
01:28:13 Oui probablement moi
01:28:15 en tout cas j'espère de tout mon coeur
01:28:17 que ces jeux se passeront bien, que ça se déroulera
01:28:19 de la meilleure façon possible, je crois que c'est un moment qui est attendu
01:28:21 par beaucoup d'entre nous, la France va être
01:28:23 regardée mais on a aussi envie de nous d'en profiter
01:28:25 en tout cas, voilà, à mon échelle j'ai envie d'en profiter
01:28:27 de ce moment là, je l'attends. D'autant qu'on nous
01:28:29 dit que beaucoup de franciliens devraient
01:28:31 se rendre au jeu, peut-être un peu moins
01:28:33 de tourisme international, c'est ce que nous disait
01:28:35 notre chroniqueur Eric Doné de Matten tout à l'heure
01:28:37 visiblement les
01:28:39 touristes étrangers ne sont pas forcément au rendez-vous
01:28:41 ce qui fait une sorte de réajustement
01:28:43 aussi sur le plan du logement, sur le plan du marché
01:28:45 hôtelier et des locations
01:28:47 type AirBnB et autres. Vincent,
01:28:49 un dernier mot peut-être sur cette idée
01:28:51 de négociation préalable
01:28:53 ou de bon sens préalable à l'événement ?
01:28:55 Je ne sais pas, je suis circonspect, je vois
01:28:57 au moment des
01:28:59 chassés croisés des vacances
01:29:01 je vois des grèves SNCF
01:29:03 elles sont maintenant la
01:29:05 j'allais dire la coutume dans notre pays
01:29:07 mais enfin c'est vrai que, alors là
01:29:09 je me dis peut-être effectivement
01:29:11 que pendant les Jeux, il y aura
01:29:13 aussi des grèves
01:29:15 donc j'attends de voir, voilà
01:29:17 après tout on n'est jamais à l'abri d'une bonne nouvelle
01:29:19 Alors, il y a aussi une autre
01:29:21 question bien sûr qui s'est greffée depuis
01:29:23 hier, vous avez forcément entendu
01:29:25 cette incroyable histoire
01:29:27 dans les transports, comment peut-on se faire
01:29:29 dérober sa sacoche avec des documents
01:29:31 quand même confidentiels
01:29:33 en plein Paris, visiblement
01:29:35 c'est possible, c'est ce qui est arrivé à un agent
01:29:37 de la mairie, une clé USB
01:29:39 un ordinateur qui ont disparu
01:29:41 une plainte a été déposée, pourtant vous allez
01:29:43 l'entendre, Tony Estanguet ne confirme pas
01:29:45 Je ne peux pas vous confirmer cette information
01:29:51 c'est une information de hier soir
01:29:53 qui a été révélée par les médias
01:29:55 j'ai pas eu la confirmation de la ville de Paris
01:29:57 donc je préfère attendre que cette information
01:29:59 soit confirmée avant de m'exprimer
01:30:01 Bon, il n'y a pas de quoi s'inquiéter, pour l'instant sur la sécurité
01:30:03 vous êtes globalement au-delà de cette
01:30:05 puisque vous n'avez pas d'info là-dessus
01:30:07 sur la sécurité vous êtes serein ou pas ?
01:30:09 Ecoutez, en tous les cas c'est un sujet qui est priorisé depuis le début
01:30:11 s'il y a bien un sujet sur lequel on travaille
01:30:13 depuis la création du comité d'organisation
01:30:15 c'est sur la sécurité
01:30:17 et l'Etat, le préfet de police, le ministère de l'intérieur
01:30:19 la ville de Paris
01:30:21 les autorités sont vraiment très mobilisées
01:30:23 et pour l'instant on avance
01:30:25 plutôt très bien
01:30:27 Comment c'est possible que la mairie ne dise pas ça
01:30:29 au principal intéressé, mais Tanguy Hamon
01:30:31 elle a communiqué à la ville de Paris
01:30:33 est-ce qu'elle minimise
01:30:35 à travers ce communiqué, vous allez nous le décrypter
01:30:37 En tout cas, elle tente de rassurer
01:30:39 en disant qu'il n'y avait
01:30:41 sur cette clé USB volée
01:30:43 aucune information sur des dispositifs
01:30:45 de sécurité sensible
01:30:47 le parc de Paris de son côté
01:30:49 a confirmé également ce qu'a dit la mairie
01:30:51 il a dit que sur cette clé il n'y avait
01:30:53 que des notes en lien avec la circulation
01:30:55 dans Paris lors des JO
01:30:57 en fait on nous explique que l'ingénieur
01:30:59 qui s'est fait voler cette clé hier
01:31:01 dans un train à la gare de Lyon
01:31:03 ne travaille que sur des questions de
01:31:05 voirie et de déplacement
01:31:07 il ne travaille pas sur la sécurité
01:31:09 dans la capitale lors des JO
01:31:11 en parallèle, la mairie de Paris a aussi
01:31:13 indiqué qu'elle avait réinitialisé
01:31:15 tout son système pour éviter
01:31:17 que l'on puisse se servir de cette clé USB dérobée
01:31:19 pour donc entrer dans son système
01:31:21 informatique. Désormais
01:31:23 côté justice, une enquête pour vol
01:31:25 dans les transports en commun a été ouverte
01:31:27 et côté mairie, on précise aussi
01:31:29 que l'inspection générale va aussi
01:31:31 faire une enquête pour manquement
01:31:33 avérer aux procédures de sécurité
01:31:35 interne, on nous fait savoir qu'il
01:31:37 pourrait y avoir des sanctions contre l'ingénieur
01:31:39 qui s'est fait voler sa clé USB
01:31:41 et également contre les personnes
01:31:43 qui ont permis que cette clé USB
01:31:45 et que ces documents confidentiels
01:31:47 sortent de la mairie. Vous vous
01:31:49 assurez, madame la députée ? Non, je pense
01:31:51 qu'il y a, comme le dit la mission qui est en train d'être
01:31:53 diligentée par la mairie de Paris
01:31:55 un manquement avéré dans les
01:31:57 processus de sécurité informatique
01:31:59 donc il faut que...
01:32:01 donc non, on n'est pas rassuré, il y a une défaillance
01:32:03 majeure pour qu'une personne
01:32:05 ne soit même pas sensibilisée
01:32:07 sur le fait qu'elle ne doit pas sortir d'un
01:32:09 bâtiment qui plus est avec
01:32:11 la clé USB. Donc non, je ne suis pas rassurée
01:32:13 il faut que cette mission soit
01:32:15 diligentée, le parquet est saisi
01:32:17 et tirer très très rapidement
01:32:19 les enseignements de cette affaire.
01:32:21 David Kéville est avec nous, vice-président
01:32:23 de la Fédération Nationale des Policiers Municipaux.
01:32:25 Merci de répondre à nos questions.
01:32:27 Donc on nous apprend qu'il s'agissait
01:32:29 en fait de notes sur la circulation
01:32:31 sur la voirie mais pas
01:32:33 sur le déploiement des policiers. Est-ce que ça veut
01:32:35 dire pour autant qu'on ne va pas quand même
01:32:37 changer son fusil d'épaule, tout remettre en cause
01:32:39 et prévoir des plans A,
01:32:41 B, C au cas où il y a eu
01:32:43 quand même un certain nombre d'informations confidentielles ?
01:32:45 Je crois que vous l'avez dit vous-même
01:32:49 tous les éléments semblent
01:32:51 être rassurants aujourd'hui et
01:32:53 démontrent que finalement les documents
01:32:55 qui ont été dans cette sacoche et cette
01:32:57 clé USB n'ont pas de lien direct
01:32:59 avec la sécurité.
01:33:01 Quoi qu'il en soit, lors d'organisations
01:33:03 d'un événement comme celui-ci
01:33:05 à portée mondiale, il est évident
01:33:07 que de toute façon il y a toujours un plan B,
01:33:09 un plan C, voire peut-être un plan D.
01:33:11 Donc la sécurité n'en sera
01:33:13 je pense pas remise en cause et en tout cas
01:33:15 tous les acteurs travaillent dans ce sens.
01:33:17 Donc il n'y a pas d'inquiétude
01:33:19 à avoir et tous les services
01:33:21 travaillent main dans la main pour cet événement.
01:33:23 Donc là on s'apparente à une erreur
01:33:25 humaine d'une certaine manière. Vous êtes d'accord
01:33:27 aussi pour dire comme la députée
01:33:29 qu'il faut sanctionner cet agent
01:33:31 qui a manqué aux
01:33:33 règles de sécurité de base ?
01:33:35 Enquête et...
01:33:37 Oui, une réponse.
01:33:39 Si il était avec sa sacoche, c'est qu'il n'y a pas fait ce qu'il fallait.
01:33:41 Il y a un manquement, il faut qu'il y ait sanction, effectivement.
01:33:43 Monsieur Kévy,
01:33:45 c'est la question que je vous posais.
01:33:47 Écoutez, il appartient
01:33:49 à la Ville de Paris de prendre les mesures nécessaires
01:33:51 si elle le juge utile.
01:33:53 En tout cas, ce n'est pas à moi
01:33:55 ici sur ce plateau à le définir.
01:33:57 Il est évident
01:33:59 qu'aujourd'hui, le vol de sacoche,
01:34:01 ça peut arriver à tout le monde et je crois
01:34:03 que vous êtes le premier à informer
01:34:05 sur ce type de choses qui arrivent fréquemment
01:34:07 dans les transports ou ailleurs.
01:34:09 Donc laissons faire à la fois l'enquête,
01:34:11 laissons la Mairie de Paris
01:34:13 travailler en interne comme en externe
01:34:15 avec le palais de justice
01:34:17 et puis si sanction doit y avoir,
01:34:19 en tout cas,
01:34:21 oui, effectivement, il y en aura probablement
01:34:23 une de toute façon.
01:34:25 Qu'est-ce que ça nous apprend, cette histoire ?
01:34:27 Qu'est-ce que ça vous inspire, Vincent ?
01:34:29 À vrai dire, pas grand-chose.
01:34:31 Effectivement, s'il y a
01:34:33 un manquement, si l'ingénieur
01:34:35 n'a pas respecté les procédures
01:34:37 de manière à se prémunir
01:34:39 de ce type de vol,
01:34:41 bon, il doit être sanctionné.
01:34:43 Je ne crois pas qu'on puisse...
01:34:45 Honnêtement, je ne crois pas qu'on puisse
01:34:47 en tirer grand-chose. On ne peut pas
01:34:49 harguer d'un manque de sécurité
01:34:51 de priorité générale
01:34:53 dans l'organisation de la mairie
01:34:55 et vous savez, si je suis critique
01:34:57 sur la Mairie de Paris,
01:34:59 vraiment, et sur la gestion
01:35:01 de Paris de manière générale.
01:35:03 Mais là, vraiment, je ne vois pas
01:35:05 autre chose qu'effectivement
01:35:07 l'erreur humaine.
01:35:09 En tout cas, on peut s'interroger sur la concomitance
01:35:11 parce qu'au moment où on parle de plus en plus des JO
01:35:13 et des problèmes, effectivement, liés
01:35:15 aux mouvements sociaux,
01:35:17 c'est arrivé à un moment, pour le moins,
01:35:19 c'est étrange, c'est mal en contre, on va dire.
01:35:21 Oui, évidemment, je pense qu'on peut tous regretter
01:35:23 cette situation. Maintenant, il y a une enquête
01:35:25 qui va avoir lieu, une plainte apparemment,
01:35:27 d'après certaines informations qui ont été communiquées dans la presse,
01:35:29 auraient été déposées. Une inspection va avoir lieu
01:35:31 à la Mairie de Paris et j'espère que toute la lumière
01:35:33 sera faite dans cette affaire
01:35:35 et j'espère aussi, évidemment, que les conséquences
01:35:37 de cette fuite de données ne viendront pas
01:35:39 perturber de façon trop importante
01:35:41 l'organisation des JO.
01:35:43 D'autant qu'on parlait aussi de cette fameuse cérémonie
01:35:45 sur la Seine qui a été à plusieurs reprises
01:35:47 remise en question. Est-ce qu'il faut maintenir
01:35:49 tout ce qui a été prévu en l'état
01:35:51 ou faut prévoir quand même quelque chose d'un peu...
01:35:53 Je suis aucunement incapable
01:35:55 de pouvoir vous dire, parce que tout dépend
01:35:57 des données qui étaient sur cette fameuse
01:35:59 clé USB. Simplement,
01:36:01 il faut se rendre compte que ces JO interviennent
01:36:03 à un moment international
01:36:05 de plus en plus tendu
01:36:07 et qu'on peut
01:36:09 bien imaginer que
01:36:11 d'un certain nombre d'États
01:36:13 seront très mal intentionnés
01:36:15 à se rendre compte aux interférences
01:36:17 en termes d'informations
01:36:19 et d'expositions
01:36:21 par rapport à cet événement pour nous nuire,
01:36:23 nous Français.
01:36:25 En tout cas, on peut dire que la mairie de Paris
01:36:27 a été prompte à communiquer, Tanguy.
01:36:29 Elle a voulu tout de suite déminer
01:36:31 le chaud-join.
01:36:33 Devant l'ampleur de la polémique qui commençait à prendre.
01:36:35 Alors, on est toujours avec David Kevillis.
01:36:37 Est-ce qu'à votre sens, il faudrait
01:36:39 revoir certaines des dispositions
01:36:41 qu'on avait prises,
01:36:43 pas à la lumière de cet événement,
01:36:45 mais avec tout ce qu'on dit à propos
01:36:47 du recrutement d'agents, notamment,
01:36:49 certaines des cérémonies, par exemple la cérémonie d'ouverture
01:36:51 sur la Seine. Est-ce que pour vous c'est une folie
01:36:53 ou ça peut très bien se passer ?
01:36:55 Ça vous paraît assez sérieux comme concept ?
01:36:57 Très sincèrement,
01:36:59 je pense que le débat, il n'est pas ici.
01:37:01 Le débat, il est plutôt
01:37:03 sur l'aspect social
01:37:05 et revendicatif finalement des forces de l'ordre.
01:37:07 Vous l'avez évoqué tout à l'heure,
01:37:09 mais assez succinctement finalement.
01:37:11 Vous n'êtes pas sans savoir
01:37:13 que la police municipale et les forces étatiques
01:37:15 demandent aujourd'hui certaines garanties
01:37:17 au gouvernement, et notamment
01:37:19 en termes social, régime
01:37:21 indemnitaire et de retraite. La police
01:37:23 municipale, en tout cas, a créé une coalition
01:37:25 pour ça. La question serait
01:37:27 plutôt de savoir s'il y aura
01:37:29 suffisamment de policiers municipaux présents
01:37:31 à la Ville de Paris, et je sais que la mairie
01:37:33 veut y engager 2000 policiers municipaux sur ces jeux.
01:37:35 Est-ce que ces 2000 policiers
01:37:37 municipaux y répondront ?
01:37:39 Il y a un parcours de la flamme aussi qui est prévu
01:37:41 à travers le pays, qui traversera plusieurs
01:37:43 villes de France. Est-ce que la police municipale
01:37:45 de ces villes-là sera présente
01:37:47 lors de cet événement ?
01:37:49 Je pense très sincèrement qu'en l'état
01:37:51 actuel des choses, non.
01:37:53 La balle est dans le camp de Mme Faure
01:37:55 concernant la police municipale.
01:37:57 On est encore en attente
01:37:59 d'un volet social
01:38:01 digne de ce nom d'un certain nombre de revendications
01:38:03 et de propositions portées depuis pas mal
01:38:05 d'années, et je crois
01:38:07 que le réel débat est là,
01:38:09 il n'est pas ailleurs.
01:38:11 Est-ce que comme les policiers...
01:38:13 Pas tous les policiers municipaux qui seront engagés
01:38:15 sur cet événement.
01:38:17 Est-ce que comme les policiers nationaux, vous demandez des primes
01:38:19 notamment sur les gardes d'enfants ?
01:38:21 On sait que ce sont des choses qui sont en souffrance
01:38:23 aussi avec le ministère de l'Intérieur.
01:38:25 Qu'est-ce qu'on vous dit là-dessus ?
01:38:27 Ce ne sont pas tellement des primes sur les gardes d'enfants.
01:38:29 Je crois que déjà, nous, on demande
01:38:31 une revalorisation claire et nette de notre salaire.
01:38:33 On demande une meilleure retraite.
01:38:35 Et notamment les primes
01:38:37 qui sont en retraite, qui ne sont pas
01:38:39 le cas actuellement. On demande une reconnaissance
01:38:41 de troisième force de l'ordre, comme
01:38:43 le ministre de l'Intérieur, M. Darmanin,
01:38:45 s'y était engagé, puisqu'on
01:38:47 a su nous trouver dans des grands événements
01:38:49 comme le mondial de rugby, le COVID
01:38:51 ou d'autres. Maintenant, il va falloir
01:38:53 nous donner un petit peu plus
01:38:55 de rémunération, un petit peu
01:38:57 plus de reconnaissance, et ça passera par là.
01:38:59 Et tant qu'on n'aura pas obtenu,
01:39:01 je pense qu'il ne faudra pas compter sur les
01:39:03 policiers municipaux. En tout cas, c'est la voie
01:39:05 qu'au nom de la coalition, je porte.
01:39:07 Une coalition qui est à la fois syndicale
01:39:09 et associative, où la Fédération nationale
01:39:11 des policiers municipaux, vous pouvez y engager,
01:39:13 et également l'Association nationale des cadres territoriaux
01:39:15 de la sécurité. - Merci beaucoup, David Kevie,
01:39:17 d'avoir été des nôtres cet après-midi.
01:39:19 On sent bien, Vincent Roy, qu'on va très vite
01:39:21 et dans beaucoup de corporations, replacer ça
01:39:23 sur le terrain de la négociation
01:39:25 et profiter de ces événements.
01:39:27 C'est vitrile, c'est ce qu'on disait à propos des
01:39:29 transporteurs tout à l'heure,
01:39:31 pour tenter de faire jouer et de faire valoir
01:39:33 ces revendications. - Et tout le monde va en profiter.
01:39:35 Tout le monde va en profiter.
01:39:37 C'est très intéressant.
01:39:39 C'est très français.
01:39:41 Je crois que vous alliez dire
01:39:43 "c'est très français". - Non, mais c'est très intéressant
01:39:45 si vous voulez de voir au moment où vous avez
01:39:47 un président de la République qui,
01:39:49 il y a encore peu, dans une
01:39:51 grande interview, souvenez-vous,
01:39:53 vous disait "il faut essayer de faire
01:39:55 nation". Vous voyez bien que ça ne fait pas nation.
01:39:57 Vous voyez bien qu'il y a un certain
01:39:59 nombre d'accros dans le contrat social.
01:40:01 Vous voyez bien que beaucoup
01:40:03 vont profiter de ces JO.
01:40:05 Pourquoi ? Parce que nous devons montrer
01:40:07 une image de nous qui soit
01:40:09 impeccable. Remarquez, elle est très largement
01:40:11 écornée, vous me direz, notamment
01:40:13 vis-à-vis des pays étrangers. Mais vous voyez bien
01:40:15 que là, chacun va vouloir
01:40:17 tirer la couverture à lui
01:40:19 et tirer les subsides
01:40:21 de ces JO en faisant soit
01:40:23 revaloriser sa profession,
01:40:25 soit menant avec
01:40:27 l'exécutif un bras de fer
01:40:29 à l'occasion des JO.
01:40:31 Oui, on peut s'interroger sur le fait de savoir
01:40:33 qu'est-ce que faire nation et quelle image
01:40:35 on veut donner de nous. Pour l'instant,
01:40:37 ce n'est pas une image extraordinaire.
01:40:39 - Et finir, effectivement, il ne faudra pas que ce soit
01:40:41 que ça. Que ça ne soit que ça.
01:40:43 - Je vous écoutais, monsieur, et ça
01:40:45 me faisait penser à un livre
01:40:47 qu'a écrit le correspondant du New York Times à Paris
01:40:49 en disant que, finalement,
01:40:51 les Français adorent se détester eux-mêmes.
01:40:53 Je crois que
01:40:55 il faut...
01:40:57 Je pense qu'on reste un pays absolument
01:40:59 exceptionnel
01:41:01 et que ces jeux seront
01:41:03 une fête, comme quelque chose
01:41:05 qu'on aura rarement vu. Il faut qu'on retrouve cette confiance
01:41:07 en nous-mêmes, il faut qu'on retrouve cette confiance
01:41:09 dans cette capacité de s'émerveiller
01:41:11 et d'émerveiller le monde. Et si on part
01:41:13 déjà en se disant
01:41:15 que ça va être une catastrophe, que si,
01:41:17 que ça... Oui, ben non.
01:41:19 Il faut retrouver aussi cette confiance en nous-mêmes
01:41:21 et je pense que les jeux peuvent être
01:41:23 une chance absolument exceptionnelle.
01:41:25 - Il faudrait qu'on apprenne à retrouver
01:41:27 la faculté de s'émerveiller, déjà,
01:41:29 non pas seulement à l'occasion
01:41:31 des JO, mais au quotidien.
01:41:33 - À ça, je suis totalement d'accord avec vous.
01:41:35 - Si on commençait par là, à mon avis, ça serait pas mal.
01:41:37 - Je suis d'accord avec vous. Mais je pense
01:41:39 que ce que nous disent, en fait, aussi
01:41:41 les travailleurs de la sécurité,
01:41:43 de la construction, aussi,
01:41:45 on le voit autour de tous les équipements,
01:41:47 c'est qu'il y a peut-être aussi
01:41:49 des sujets de rémunération, de valorisation
01:41:51 du travail,
01:41:53 qui n'ont peut-être pas été suffisamment
01:41:55 discutés, c'est vrai,
01:41:57 suffisamment discutés,
01:41:59 et qu'on attend, maintenant, malheureusement,
01:42:01 quatre mois. Ce n'est pas le cas de la RATP,
01:42:03 où depuis la nomination de Jean Castex,
01:42:05 il y a eu des NAO... - Vous n'allez pas dire le contraire.
01:42:07 - Des négociations annuelles obligatoires qui ont suivi.
01:42:09 Non, non. Dans un contexte
01:42:11 de forte inflation
01:42:13 et de pouvoir d'achat qui est difficile,
01:42:15 ce n'est pas le cas pour toutes les branches,
01:42:17 ce n'est pas le cas pour toutes les entreprises,
01:42:19 ce n'est vraiment pas le cas de la RATP,
01:42:21 depuis que Jean Castex est là, avec l'effort de NAO,
01:42:23 mais ça peut être le cas d'autres branches.
01:42:25 Et ce qui, je trouve, est dommage, c'est qu'en l'absence
01:42:27 de dialogue social, qui reste compliqué
01:42:29 par cette défiance qui, elle, est très française,
01:42:31 ces discussions arrivent sous une très,
01:42:33 très forte pression et donnent une image
01:42:35 absolument terrible. - Merci.
01:42:37 Merci, Tanguy, d'être passé parmi nous.
01:42:39 Je vous propose de nous interrompre. On parlera, évidemment,
01:42:41 de ce débat à suivre au Sénat
01:42:43 sur l'inscription de l'IVG dans la Constitution,
01:42:45 avec un vote très attendu et qui va
01:42:47 être crucial pour la suite.
01:42:49 Nous serons, d'ailleurs, au Palais du Luxembourg
01:42:51 avec l'une de nos reportères.
01:42:53 A tout de suite.
01:42:55 Nous sommes de retour avec
01:42:59 Vincent Faandij. C'est l'heure du journal.
01:43:01 On continue de s'intéresser au défilé des personnalités politiques
01:43:03 au Salon de l'Agriculture.
01:43:05 Et après Jordan Bardella, ce dimanche, c'est Marine Le Pen
01:43:07 qui est aujourd'hui au Salon de l'Agriculture,
01:43:09 porte de Versailles. Une visite jusque-là sans accrocs.
01:43:11 On va se laver avec Florian Tardif et Jean-Laurent Constantini.
01:43:15 Ces images tranchent forcément
01:43:17 avec celles qu'on a pu voir samedi dernier
01:43:19 lors de la venue ici du président de la République,
01:43:21 compte tenu du climat
01:43:23 de tension entre le gouvernement
01:43:25 et certains agriculteurs,
01:43:27 avec des CRS qui étaient
01:43:29 parfois plus nombreux que les agriculteurs.
01:43:31 Là, comme vous pouvez le voir, il n'y a pas de
01:43:33 tension autour de cette
01:43:35 meute qui se trouve juste derrière nous.
01:43:37 Quand je dis meute, ce sont une meute de journalistes,
01:43:39 mais également de personnes
01:43:41 du Salon qui visitaient
01:43:43 tout simplement ce Salon de l'Agriculture
01:43:45 et qui tentent de prendre une photo
01:43:47 avec Marine Le Pen. Cela fait quasiment
01:43:49 une heure maintenant que nous
01:43:51 tentons de rejoindre la vache
01:43:53 oreillette, les juries du Salon.
01:43:55 Nous avançons très
01:43:57 lentement tout simplement parce que
01:43:59 il y a énormément de Français qui tentent
01:44:01 donc d'approcher la présidente
01:44:03 du groupe RN à l'Assemblée nationale.
01:44:05 D'ailleurs, Marine Le Pen
01:44:07 prend le temps, consciente que
01:44:09 ces images permettent
01:44:11 justement de poursuivre
01:44:13 cette stratégie de normalisation
01:44:15 du parti. Après la stratégie d'indébilisation
01:44:17 du parti, elle a entamé
01:44:19 ce processus de normalisation
01:44:21 qui se concrétise donc aujourd'hui
01:44:23 au Salon avec cette séance
01:44:25 de selfies improvisées entre
01:44:27 la présidente du groupe RN
01:44:29 à l'Assemblée nationale et ses nombreux
01:44:31 visiteurs qui tentent de l'approcher.
01:44:33 Et justement, un petit peu
01:44:35 plus loin des caméras et de la foule, Manuel
01:44:37 Bompard est lui aussi présent au Salon de l'Agriculture
01:44:39 cet après-midi depuis ce matin.
01:44:41 Même, il est accompagné de la députée
01:44:43 France Insoumise Aurélie Trouvé.
01:44:45 Mathieu Devesse, vous êtes avec Laurence Scellarié, vous suivez
01:44:47 ce déplacement. Force est de constater
01:44:49 que Manuel Bompard est un petit peu
01:44:51 moins plébiscité que Marine Le Pen dans les allées du Salon.
01:44:53 C'est celle des députés insoumis.
01:45:01 Vous l'avez dit, aujourd'hui nous avons notamment
01:45:03 Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise
01:45:05 et la députée de Seine-Saint-Denis
01:45:07 Aurélie Trouvé. Et rien à voir, alors
01:45:09 oui, vraiment rien à voir avec l'effervescence
01:45:11 qui entoure la visite de
01:45:13 Marine Le Pen. Ce matin, les députés insoumis
01:45:15 sont allés à la rencontre des volaillers.
01:45:17 Des volaillers qui dénoncent notamment l'importation
01:45:19 trop importante, selon eux,
01:45:21 de poulets en provenance
01:45:23 donc d'Ukraine. Ensuite, ils sont allés à la rencontre
01:45:25 de la Confédération Paysanne. On le rappelle,
01:45:27 c'est la Confédération Paysanne qui a mené
01:45:29 une action coup de poing hier en investissant
01:45:31 notamment les locaux de l'Actalis.
01:45:33 Et puis cet après-midi, il devrait y avoir
01:45:35 en fin d'après-midi notamment un échange
01:45:37 tendu entre la coordination
01:45:39 rurale, ce syndicat agricole
01:45:41 et les membres de la France Insoumise qui ont
01:45:43 notamment publiquement soutenu
01:45:45 le mouvement écologiste des soulèvements
01:45:47 de la terre, ce qui n'a pas vraiment,
01:45:49 mais alors pas vraiment plu à la coordination rurale.
01:45:51 Merci beaucoup, cher Mathieu. Merci à
01:45:53 Laurence El Harrier qui vous accompagne cet après-midi. Le reste
01:45:55 de l'actualité. On va parler aussi de cette agression
01:45:57 d'un médecin. Un homme
01:45:59 l'a agressé physiquement. Il est sanctionné
01:46:01 par un stage de citoyenneté.
01:46:03 Le procureur avait requis 4 mois de
01:46:05 prison avec sursis pour l'agresseur
01:46:07 âgé de 68 ans, la victime.
01:46:09 Ce médecin qui officie à Audincourt dans
01:46:11 le Doubs juge la peine trop légère.
01:46:13 Adrien Spiteri.
01:46:15 Ridicule. N'importe quoi.
01:46:17 Voici quelques-uns des commentaires
01:46:19 qui ont fusé hier au tribunal
01:46:21 correctionnel de Montbéliard à l'annonce
01:46:23 du verdict. Un homme de 68
01:46:25 ans a été condamné à effectuer
01:46:27 un stage de citoyenneté.
01:46:29 Le procureur avait pourtant requis
01:46:31 4 mois de prison avec sursis.
01:46:33 La raison, avoir agressé
01:46:35 physiquement un médecin d'Audincourt
01:46:37 dans le Doubs. Les faits
01:46:39 remontent au 30 janvier dernier.
01:46:41 Ce jour-là, le septuagénaire
01:46:43 accompagne sa belle-fille et son petit-fils
01:46:45 à un rendez-vous médical.
01:46:47 Mais le médecin généraliste refuse de le prendre
01:46:49 en raison de son retard.
01:46:51 La situation dégénère
01:46:53 et l'homme pousse au seul le docteur
01:46:55 Barry Sessen. Conséquence,
01:46:57 une incapacité totale de travail
01:46:59 de 7 jours. La victime
01:47:01 a exprimé sa déception
01:47:03 à l'issue du procès.
01:47:05 Ce jugement est un mauvais exemple.
01:47:07 Il montre qu'on peut agresser un médecin en toute impunité.
01:47:09 Il faudra que l'un de nous
01:47:11 se fasse poignarder ou tuer pour que cela bouge.
01:47:13 Un constat
01:47:15 partagé par le maire de la ville.
01:47:17 Il aurait fallu une peine plus exemplaire.
01:47:19 Un stage, ce n'est vraiment pas grand-chose.
01:47:21 L'agresseur, lui,
01:47:23 nie les faits. En plus du stage,
01:47:25 il a été déclaré inéligible
01:47:27 pour deux ans.
01:47:29 Un mot d'une autre agression particulièrement lâche.
01:47:31 Celle d'une femme de 99 ans.
01:47:33 La bientôt centenaire
01:47:35 a été victime d'un vol à l'arraché
01:47:37 sur le parking d'un supermarché. Son sac à main
01:47:39 lui a été dérobé. Dans cette attaque,
01:47:41 la veille d'âme s'est cassée l'os du bras.
01:47:43 Les détails avec Augustin Donadio et Pierre Emko.
01:47:45 C'est ici, sur le parking de ce centre
01:47:49 commercial dans l'Essonne,
01:47:51 qu'a eu lieu l'agression.
01:47:53 Lundi, peu après 10h, une femme centenaire
01:47:55 vient faire ses courses avec sa petite sœur
01:47:57 comme elle le font habituellement.
01:47:59 Sauf que ce matin-là,
01:48:01 la femme âgée est prise pour cible par le conducteur
01:48:03 d'un véhicule. Ce dernier
01:48:05 l'agresse et lui dérobe son sac.
01:48:07 Dans l'attaque,
01:48:09 la vieille dame chute lourdement au sol
01:48:11 et se casse l'humérus. Le voisinage
01:48:13 de la retraitée est sous choc.
01:48:15 On ne peut pas tolérer que des
01:48:17 personnes âgées se fassent agresser,
01:48:19 comme des enfants du reste. C'est inadmissible.
01:48:21 Ils pourraient penser que ça pourrait être leur mère, leur grand-mère.
01:48:23 Il faut réfléchir un peu.
01:48:25 C'est simplement incompréhensible.
01:48:27 C'est ma voisine.
01:48:29 Elle habite avec sa sœur.
01:48:31 On ne le voit pas très souvent.
01:48:33 Comment peut-on faire ça
01:48:35 pour une vieille dame
01:48:37 qui n'a rien demandé
01:48:39 et qui ne mérite que du respect ?
01:48:41 C'est vraiment quelque chose
01:48:43 dont on ne comprend pas comment des personnes
01:48:45 puissent agir de la sorte.
01:48:47 Selon le Parisien, hier en milieu de journée,
01:48:49 les auteurs de ce vol avec violence
01:48:51 n'ont toujours pas été interpellés.
01:48:53 Ils sont activement recherchés par la police.
01:48:55 Les polènes sont de retour en France.
01:48:59 C'est beaucoup plus tôt que prévu cette année.
01:49:01 Ils font d'habitude leur apparition.
01:49:03 Avec l'apparition du printemps à la mi-mars.
01:49:05 Cette année, 36 départements sont déjà
01:49:07 en alerte rouge. Les détails avec
01:49:09 Tony Pitaro et Augustin Denadieux.
01:49:11 Éternuement, nez qui coulent
01:49:13 et visages qui grattent,
01:49:15 il ne s'agit pas des symptômes du rhume,
01:49:17 mais bien des allergies aux polènes
01:49:19 en milieu de l'hiver.
01:49:21 Selon le réseau national de surveillance aérobiologique,
01:49:23 tout le territoire est concerné par ces allergies,
01:49:25 à l'exception de 4 départements.
01:49:27 Une situation anormale
01:49:29 pour les allergologues.
01:49:31 Non, ce n'est pas du tout normal.
01:49:33 On est en plein hiver et le réchauffement climatique
01:49:35 fait que les plantes pollinisent de plus en plus tôt
01:49:37 dans la saison.
01:49:39 Le réchauffement climatique fait aussi
01:49:41 que les plantes pollinisent plus en concentration.
01:49:43 Ça augmente la concentration de polènes.
01:49:45 C'est la double peine.
01:49:47 Plus de pollens, plus d'allergies.
01:49:49 La cause de cette pollinisation précoce,
01:49:51 une douceur digne d'un mois d'avril
01:49:53 qui perturbe le cycle des arbres,
01:49:55 les professionnels demandent
01:49:57 à ce que ce paramètre soit pris en compte
01:49:59 par les collectivités.
01:50:01 Il faut un vrai sursaut politique.
01:50:03 Il faut une vraie politique d'aménagement
01:50:05 et de plantation.
01:50:07 On voit bien que grâce
01:50:09 aux efforts des botanistes
01:50:11 et à l'avancée de la science,
01:50:13 on sait quelles plantes sont à faible
01:50:15 pouvoir allergisant
01:50:17 et lesquelles sont à fort pouvoir allergisant.
01:50:19 En France, 25%
01:50:21 de la population est allergique aux pollens.
01:50:23 C'est trois fois plus qu'au début
01:50:25 des années 2000, selon l'Institut national
01:50:27 de la santé et de la recherche médicale.
01:50:29 Et puis si vous prenez régulièrement
01:50:31 le métro à Paris, sachez que les trains
01:50:33 ne s'arrêteront plus en cas de malaise de voyageurs.
01:50:35 Ces personnes seront désormais évacuées
01:50:37 sur la rame, de la rame sur lequel
01:50:39 en attendant l'arrivée des secours,
01:50:41 une mesure dénoncée par le principal
01:50:43 syndicat des conducteurs de l'RATP
01:50:45 mais approuvée par le SAMU
01:50:47 et les pompiers de Paris.
01:50:49 C'est un bénéfice
01:50:51 important pour nous de prendre en charge
01:50:53 les patients sur le quai parce que ça nous
01:50:55 simplifie le travail, notamment
01:50:57 pour pouvoir prendre en charge, on a plus d'espace
01:50:59 et c'est plus simple. Pour nous c'est beaucoup plus compliqué
01:51:01 d'intervenir. Si quelqu'un imaginerait
01:51:03 qu'il tire sur la sonnette d'alarme
01:51:05 entre deux stations, ce serait beaucoup plus compliqué
01:51:07 pour intervenir.
01:51:09 Vincent, on se retrouve demain pour un nouveau rendez-vous de l'actualité.
01:51:11 Vincent Roux, Rachel Florpardo et Astrid Panneusian-Bouvet
01:51:13 sont avec moi autour de cette table.
01:51:15 On va évidemment parler
01:51:17 d'un rendez-vous en ce moment au palais du Luxembourg,
01:51:19 l'inscription de l'IVG dans la Constitution
01:51:21 dont on sait qu'elle faisait face
01:51:23 aux réticences de la droite et de certains
01:51:25 centristes au Sénat,
01:51:27 ce qui nous faisait dire que le vote risquait
01:51:29 d'être indécis. Bonjour Elodie Huchard,
01:51:31 vous êtes sur place normalement à 16h30,
01:51:33 donc les débats ont dû commencer ou sont en voie de lettre,
01:51:35 vous allez nous le dire. Et puis les choses
01:51:37 ont quand même évolué dans le courant de la journée.
01:51:39 Nelly, effectivement,
01:51:41 les débats n'ont pas totalement commencé
01:51:43 parce que les questions au gouvernement
01:51:45 ont pris un tout petit peu plus de temps.
01:51:47 On est donc là dans la suspension de séance
01:51:49 et d'ici quelques minutes à peine,
01:51:51 Eric Dupond-Moretti montera au plateau
01:51:53 pour effectivement défendre l'inscription
01:51:55 de l'IVG dans la Constitution.
01:51:57 En début de matinée, et même d'ailleurs toute la matinée,
01:51:59 on avait l'impression que la droite
01:52:01 était extrêmement réticente. Alors pas forcément
01:52:03 sur la totalité de l'inscription,
01:52:05 mais il y avait une tentative aussi de faire
01:52:07 que certes on inscrit l'IVG dans la Constitution,
01:52:09 mais à un certain prix. Il y a un amendement
01:52:11 qui a été déposé notamment par Philippe Bas
01:52:13 pour changer un petit peu, à quelques mots près,
01:52:15 vraiment on passe de "liberté garantie"
01:52:17 à "liberté", changer quelques mots du texte.
01:52:19 Mais ça change en fait tout le contexte
01:52:21 parce que là on est sur une révision constitutionnelle
01:52:23 et donc il faut que les deux assemblées
01:52:25 votent exactement le même texte
01:52:27 sinon il n'y aura pas de congrès.
01:52:29 Vous voyez, il y a de l'agitation derrière moi ici
01:52:31 au palais du Luxembourg quand on discute avec des sénateurs.
01:52:33 Ils nous expliquent aussi que finalement
01:52:35 ça devrait passer assez facilement
01:52:37 et dans ce cas là il y aura un congrès lundi
01:52:39 sans doute au château de Versailles.
01:52:41 Pardon, Sylvain Maillard
01:52:43 déjà l'avait annoncé.
01:52:45 On rappelle que c'est une très grosse organisation à mettre en place
01:52:47 mais le lundi est le jour le plus facile
01:52:49 parce que c'est le jour où le château est fermé
01:52:51 d'où la volonté du gouvernement d'accélérer et de tenter
01:52:53 de caler cela le lundi prochain.
01:52:55 Merci beaucoup Elodie. Vous nous faites signe évidemment
01:52:57 si les choses honnêtes a évolué.
01:52:59 Maître Pardo, vous voici rassurée
01:53:01 à la lumière de ces récents événements.
01:53:03 On est déjà plus en phase du côté des sénateurs
01:53:05 avec la volonté, on va le rappeler
01:53:07 de plus en plus
01:53:09 affirmée des français que d'inscrire
01:53:11 les VG dans la constitution. 86%
01:53:13 des français selon un sondage
01:53:15 qui date d'il y a déjà un an.
01:53:17 On imagine qu'on a encore évolué.
01:53:19 Oui, je pense que les français sont de plus en plus convaincus
01:53:21 de l'importance d'inscrire
01:53:23 l'interruption volontaire de grossesse
01:53:25 dans la constitution et je serais soulagée
01:53:27 au moment où ce sera effectivement
01:53:29 voté évidemment parce qu'on en parlait à l'instant
01:53:31 il y a quand même des amendements qui doivent encore éventuellement
01:53:33 être discutés même s'ils ont été rejetés en commission
01:53:35 des lois. Il y a cet amendement qui
01:53:37 vise à retirer le terme "garantie".
01:53:39 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, dans le
01:53:41 projet de loi constitutionnel proposé
01:53:43 par le gouvernement, on parle de liberté
01:53:45 garantie des femmes
01:53:47 de recourir à l'interruption volontaire de grossesse
01:53:49 et c'est important ce terme "garantie".
01:53:51 Pourquoi ? Parce qu'on vise là
01:53:53 le fait que ce soit une liberté avec
01:53:55 un accès effectif. C'est-à-dire que
01:53:57 en pratique, les conditions qui seront
01:53:59 fixées par la loi pour déterminer
01:54:01 comment on peut interrompre volontairement
01:54:03 sa grossesse ne viennent pas
01:54:05 limiter trop l'accès
01:54:07 et qu'il reste effectif. C'est quand même
01:54:09 très important de le maintenir. - Et on sait qu'aujourd'hui
01:54:11 Madame la députée
01:54:13 Panéjean-Bouvé, il y a encore trop
01:54:15 d'entraves dans cet accès
01:54:17 de certaines femmes à l'IVG
01:54:19 des délais d'attente
01:54:21 qui sont trop longs
01:54:23 des médecins qui refusent parfois
01:54:25 de le pratiquer. On en trouve encore.
01:54:27 - Alors il y a des entraves liées aussi
01:54:29 au fait que nous sommes dans des déserts médicaux.
01:54:31 Il y a 30% de nos concitoyens qui vivent
01:54:33 dans des déserts médicaux aujourd'hui. Il y a des entraves
01:54:35 liées à manque d'informations
01:54:37 et effectivement, on a
01:54:39 20% de nos concitoyennes
01:54:41 aujourd'hui qui doivent quitter leur département
01:54:43 dans lequel elles habitent pour pouvoir
01:54:45 avorter. Il y a effectivement
01:54:47 des délais d'attente moyens
01:54:49 qui rendent les choses
01:54:51 compliquées. Donc c'est extrêmement important
01:54:53 de dire que c'est non seulement
01:54:55 une liberté, mais une liberté qui est garantie
01:54:57 car un droit ou une liberté
01:54:59 n'existe que quand c'est
01:55:01 effectif dans la vie des gens.
01:55:03 Donc l'IVG doit être
01:55:05 quelque chose de garantie. - Donc cette précision
01:55:07 sémantique, elle est d'importance aujourd'hui. - Oui, bien sûr.
01:55:09 On l'a même vue aux Etats-Unis
01:55:11 avant la décision de la Cour suprême
01:55:13 d'interdire,
01:55:15 de rendre illégal l'avortement.
01:55:17 Selon les Etats,
01:55:19 alors qu'il y avait une disposition fédérale,
01:55:21 l'accès
01:55:23 effectif était rendu extrêmement
01:55:25 difficile. Donc c'est absolument
01:55:27 primordial de se battre pour que le terme
01:55:29 "garantie" reste dans
01:55:31 le projet de loi constitutionnel.
01:55:33 - Maître Parton, peut-être une précision aussi sur...
01:55:35 Alors, soit sur le terme "garantie", effectivement, on peut y revenir,
01:55:37 soit sur ces fameux délais
01:55:39 d'attente liés aussi
01:55:41 à l'impossibilité parfois de trouver
01:55:43 des médecins qui pratiquent dans certains départements.
01:55:45 - Oui, c'est pas facile.
01:55:47 Selon où on vit en France, c'est pas
01:55:49 facile d'accéder à...
01:55:51 de réaliser une IVG de la même façon.
01:55:53 Donc ça varie d'un territoire à l'autre et c'est important de le rappeler.
01:55:55 Maintenant, dans les entraves qui existent
01:55:57 à l'exercice effectif de
01:55:59 l'interruption volontaire de grossesse, il y a aussi ces discours
01:56:01 qui véhiculent parfois de fausses informations
01:56:03 sur ce que c'est. Et je crois que c'est quand même important
01:56:05 de les dénoncer. C'est aussi ça, le sens
01:56:07 de l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
01:56:09 Moi, alors que je vous parle, j'ai reçu
01:56:11 sur les réseaux sociaux
01:56:13 des images d'embryons
01:56:15 en me disant que parce que je défends
01:56:17 l'accès à l'interruption volontaire de grossesse,
01:56:19 je défendrais la peine de mort. Mais je veux rappeler
01:56:21 ici que l'interruption volontaire de grossesse,
01:56:23 c'est une liberté fondamentale
01:56:25 et que celles qui en meurent, ce sont dans trop de
01:56:27 nombreux pays où c'est interdit. Celles qui avortent
01:56:29 clandestinement, 47 000 femmes
01:56:31 meurent chaque année d'avortement
01:56:33 clandestin. C'est important de le rappeler.
01:56:35 Et puis je vous propose cette image, c'est en direct,
01:56:37 sur des femmes
01:56:39 qui disent, qui militent
01:56:41 pour évidemment cette inscription,
01:56:43 on imagine, vu la concomitance
01:56:45 du moment de cette manifestation,
01:56:47 avec le débat au Sénat, pour
01:56:49 préserver et inscrire
01:56:51 dans la Constitution ce droit
01:56:53 fondamental qui est celui
01:56:55 d'avorter femme,
01:56:57 liberté. Ce sont les slogans qu'on entend
01:56:59 évidemment aujourd'hui. Ils sont venus en nombre.
01:57:01 C'est vrai qu'on peut
01:57:03 s'étonner quand même, Vincent Roy, qu'il y ait
01:57:05 de plus en plus de remises en question
01:57:07 de ce droit acquis
01:57:09 par les femmes françaises en janvier
01:57:11 75. C'est-à-dire que
01:57:13 voilà, on est
01:57:15 un demi-siècle plus tard,
01:57:17 quasiment. - Oui, oui, la liberté
01:57:19 des femmes de manière générale,
01:57:21 par
01:57:23 cette inscription de l'avortement,
01:57:25 est une condition sine qua non,
01:57:27 me semble-t-il, de la bonne
01:57:29 santé de la société française.
01:57:31 Nous devons faire en sorte
01:57:33 que les femmes puissent
01:57:35 disposer librement de leur corps.
01:57:37 Et vous avez raison d'insister sur le mot
01:57:39 "garantie", car précisément,
01:57:41 il garantit cette
01:57:43 pleine et entière liberté,
01:57:45 ce qui est vrai, hélas,
01:57:47 pour l'avortement, lorsque les
01:57:49 femmes se retrouvent dans des déserts médicaux,
01:57:51 et vrai aussi pour d'autres, j'allais dire
01:57:53 d'autres pathologies. L'avortement n'est pas une pathologie, mais
01:57:55 pour d'autres pathologies, et bien des femmes, et bien
01:57:57 des hommes, du fait de
01:57:59 ces déserts médicaux, sont obligées
01:58:01 d'aller se faire soigner dans d'autres départements
01:58:03 que le leur, parce que dans le leur,
01:58:05 précisément, il n'y a plus rien pour les soigner.
01:58:07 - Astrid Pallégian, vous voulez ? - Oui, de manière générale,
01:58:09 on voit qu'à travers le monde,
01:58:11 les droits des femmes sont en repli.
01:58:13 En 1995, l'ONU
01:58:15 avait organisé une très grande conférence
01:58:17 sur les droits des femmes,
01:58:19 les droits reproductifs
01:58:21 à Shanghai. Cette conférence,
01:58:23 aujourd'hui, elle serait très difficile à être organisée,
01:58:25 de parce que, d'abord,
01:58:27 cette question est devenue très
01:58:29 conflictuelle aux Etats-Unis. On voit
01:58:31 aussi dans des pays en Europe,
01:58:33 combien de merci on sort
01:58:35 de cette question en Pologne, mais en Hongrie,
01:58:37 c'est compliqué aussi.
01:58:39 On l'a vu en Afghanistan.
01:58:41 Je pense qu'il faut être extrêmement vigilant,
01:58:43 y compris dans des démocraties comme la nôtre.
01:58:45 C'est pour ça que nous voulons constitutionnaliser ce droit
01:58:47 à protéger les droits
01:58:49 des femmes. - C'est l'une des raisons, d'ailleurs,
01:58:51 pour lesquelles on peut s'étonner
01:58:53 qu'on ait laissé sur notre sol
01:58:55 quelqu'un comme l'imam
01:58:57 tunisien, qui vient d'être expulsé,
01:58:59 mais qui veut revenir, compte tenu des propos
01:59:01 qu'il tenait sur les femmes, qui, selon lui,
01:59:03 n'avaient qu'une place, c'était dans la cuisine,
01:59:05 et absolument pas le droit de sortir dans la rue
01:59:07 sans être accompagné de leur mari.
01:59:09 C'est vrai qu'on a sur notre territoire des gens
01:59:11 qui tiennent des discours qui contreviennent
01:59:13 absolument à la philosophie qui est
01:59:15 la nôtre, c'est-à-dire celle des Lumières en priorité.
01:59:17 - Alors, je ne sais pas si on peut voir les images
01:59:19 d'Éric Dupond-Moretti, voilà, qui est arrivé
01:59:21 pour ce débat, pour lancer ce fameux débat
01:59:23 auquel faisait référence Elodie Huchard.
01:59:25 Et on aura
01:59:27 un vote, a priori, autour de 19h,
01:59:29 19h30, peut-être même un peu plus tard,
01:59:31 parce que ça a pris un petit peu de retard
01:59:33 sur l'horaire prévu.
01:59:35 - Je vous demande un peu, pardon, j'aimerais juste
01:59:37 avoir votre sentiment sur ce taux qu'on a donné tout à l'heure.
01:59:39 86% de Français, ça vous paraît
01:59:41 important, ou ça vous paraît
01:59:43 en-dessous de ce qu'on pourrait attendre aujourd'hui ?
01:59:45 - En tout cas, moi je pense que c'est un nombre
01:59:47 important de Français, 86%,
01:59:49 je trouve que c'est conséquent, et j'espère que
01:59:51 les sénateurs prennent conscience de
01:59:53 l'attente de la population française, et qu'ils
01:59:55 seront au rendez-vous de l'histoire en votant
01:59:57 aujourd'hui en faveur de l'inscription
01:59:59 de l'IVG dans la Constitution. Je crois aussi que cette crainte,
02:00:01 elle a quelque chose à voir, peut-être,
02:00:03 avec la progression du Rassemblement national
02:00:05 dans les sondages. Je rappelle que dans les pays
02:00:07 d'Europe où l'extrême droite est au pouvoir,
02:00:09 on a vu ce droit parfois remis en cause
02:00:11 ou connaître davantage d'entraves.
02:00:13 On l'a vu en Hongrie, où il faut
02:00:15 maintenant écouter battre le cœur du fœtus
02:00:17 avant de pouvoir éventuellement avorter.
02:00:19 On l'a vu en Pologne, où certes
02:00:21 c'est en train de se rétablir,
02:00:23 mais ça a été très difficile pour les femmes pendant
02:00:25 ces dernières années. En Italie, où
02:00:27 les entraves sont pratiques, c'est-à-dire
02:00:29 qu'il y a si peu de médecins
02:00:31 qui sont d'accord pour réaliser cet acte-là,
02:00:33 qu'en réalité, les femmes ont
02:00:35 beaucoup de difficultés à y avoir accès.
02:00:37 Ce sont des difficultés réelles qu'on ne peut pas
02:00:39 ignorer. Évidemment, cet arrêt
02:00:41 Roe versus Wade aux États-Unis
02:00:43 qui a été révoqué, avec maintenant
02:00:45 un nombre important de femmes
02:00:47 aux États-Unis qui ne sont pas en mesure d'avorter
02:00:49 dans leurs États. - C'était quand même un arrêt de la Cour suprême américaine
02:00:51 et qui datait, enfin, qui était quand même
02:00:53 un arrêt référence des années 1970.
02:00:55 Est-ce que vous êtes surpris ?
02:00:57 J'aimerais qu'on parle de l'évolution aussi,
02:00:59 y compris sans doute chez certains sénateurs.
02:01:01 On disait tout à l'heure, dans un débat
02:01:03 précédent, que des hommes,
02:01:05 enfin, certains sénateurs masculins,
02:01:07 évoluaient dans leur discours, dans leur position
02:01:09 sur cette sanctuarisation
02:01:11 de ce droit à disposer de son corps
02:01:13 à mesure de leurs discussions
02:01:15 avec leurs femmes, leurs filles.
02:01:17 C'est quelque chose qui est... Visiblement, les
02:01:19 hommes, selon vous, madame la députée, étaient un peu en décalage
02:01:21 par rapport à ces considérations féminines.
02:01:23 - Ça me fait penser
02:01:25 à des discussions que j'ai pu avoir. Moi, je suis une femme
02:01:27 d'entreprise, au fait que les hommes pouvaient
02:01:29 aussi commencer à changer
02:01:31 de discours et d'approche au fur
02:01:33 et à mesure que leur propre fille
02:01:35 grandissait et entrait dans le monde
02:01:37 du travail. Donc, je pense
02:01:39 que c'est toujours très bien quand on est
02:01:41 un dirigeant ou un
02:01:43 politique, ou en mesure de décider
02:01:45 de prendre un pas de côté et d'écouter.
02:01:47 Et en particulier,
02:01:49 quand on est un homme et qu'on doit
02:01:51 prendre des décisions qui
02:01:53 concernent l'ensemble de la communauté
02:01:55 et en particulier, là, sur ce sujet en espèce,
02:01:57 le sujet des femmes. Parce qu'effectivement,
02:01:59 je crois que un certain
02:02:01 nombre de sénateurs
02:02:03 sont, par exemple, en souhaitant
02:02:05 sortir la question de la liberté
02:02:07 garantie, sont en
02:02:09 décalage avec les attentes
02:02:11 et de la société française. Et je
02:02:13 pense aussi de la jeune génération qui est
02:02:15 inquiète et qui souhaite que
02:02:17 ces droits restent garantis parce qu'ils voient
02:02:19 qu'ils sont fragiles et que tous les
02:02:21 progrès sont fragiles et jamais acquis. - À quoi
02:02:23 s'attitue Vincent ? Je sais que je m'adresse à un homme,
02:02:25 mais parce qu'ils ne se sentent pas concernés
02:02:27 au premier chef ou parce que vraiment,
02:02:29 ils n'ont pas compris
02:02:31 cette nécessité impérieuse pour
02:02:33 les femmes de pouvoir décider en
02:02:35 2024 par elles-mêmes
02:02:37 comme en 1975 ?
02:02:39 - Je ne sais pas, peut-être
02:02:41 ne sont-ils pas assez à l'écoute
02:02:43 des femmes ?
02:02:45 Peut-être, peut-être.
02:02:47 Peut-être que les hommes doivent
02:02:49 être encore davantage
02:02:51 à l'écoute,
02:02:53 non pas faire cet effort, puisque
02:02:55 quand je dis faire cet effort, ce serait péjoratif,
02:02:57 mais être naturellement
02:02:59 à l'écoute. Je n'ai pas ce défaut, ma chère Nelly,
02:03:01 je vous écoute, vous l'avez vu avec...
02:03:03 - C'est vrai. Mais il y a aussi encore peut-être
02:03:05 trop cette notion que, pour les femmes,
02:03:07 c'est quelque chose
02:03:09 qu'on peut pratiquer avec une
02:03:11 certaine forme de désinvolture, ça, ce sont les détracteurs
02:03:13 de l'IVG qui le disent assez
02:03:15 communément. On ne sort pas
02:03:17 indemne de ce genre-là. Ce n'est pas quelque chose qu'on
02:03:19 fait comme ça, sans réfléchir. - Avec "détracteurs", vous vous rappelez,
02:03:21 c'était l'expression de Mme Simone Veil. - Absolument.
02:03:23 - C'était cette expression-là. - Il faut le rappeler, quand même.
02:03:25 - Mme Simone Veil était exprimée devant une
02:03:27 Assemblée nationale composée quasi-exclusivement
02:03:29 d'hommes, et je veux rappeler qu'aujourd'hui,
02:03:31 ceux qui auront à se prononcer sur
02:03:33 l'inscription ou non de ce texte dans la Constitution,
02:03:35 le Sénat est composé
02:03:37 à 64% d'hommes.
02:03:39 Donc il faut rappeler qu'il y a encore du chemin
02:03:41 vers une égalité réelle, notamment dans la
02:03:43 représentation de nos institutions,
02:03:45 et c'est important, parce qu'on le disait à l'instant,
02:03:47 ces sénateurs, qui,
02:03:49 initialement, étaient plutôt opposés à l'inscription
02:03:51 dans la Constitution de l'IVG, disent que
02:03:53 c'est les femmes de leur entourage
02:03:55 qui les convainquent, et ça, ça montre
02:03:57 qu'on a toutes et tous un rôle à jouer,
02:03:59 à notre échelle, où qu'on soit,
02:04:01 convaincre nos proches, s'exprimer
02:04:03 sur les réseaux sociaux, aller dans les manifestations.
02:04:05 On a tous et toutes une façon
02:04:07 de pouvoir influencer, peut-être, ce vote
02:04:09 qui va se jouer dans quelques minutes.
02:04:11 - Ce sera le dernier mot, mais oui, on touche
02:04:13 aussi aux libertés fondamentales. - Il faut
02:04:15 écouter et les femmes et les écrivains.
02:04:17 Louis Ferdinand Céline,
02:04:19 les hommes torchent les lois,
02:04:21 les femmes font l'opinion.
02:04:23 - Ce sera le mot de la fin, je pense que c'est
02:04:25 en guise de conclusion. On reste évidemment suspendus
02:04:27 à ce vote qui interviendra aux premières heures
02:04:29 de la soirée. Merci à tous de nous avoir rejoints
02:04:31 cet après-midi. Dans un instant,
02:04:33 on passe la main à Punchline, Laurence Ferrari
02:04:35 qui vous retrouve pour son édition.
02:04:37 Quant à moi, je vous dis à demain, dès 14h,
02:04:39 et on aura donc le résultat de ce vote
02:04:41 au Sénat, qu'on attend
02:04:43 avec impatience
02:04:45 et en retenant son souffle pour citer
02:04:47 Prisca Thévenaud, que vous avez dû entendre aujourd'hui.
02:04:49 A tout à l'heure.
02:04:51 ...