Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour, ravie de vous retrouver en ce jeudi pour une nouvelle édition de 180 minutes info.
00:00:04 Dans un instant, c'est Mathieu Devesse qui sera avec nous pour le journal.
00:00:07 Et puis on accueillera évidemment de premiers invités sur cette heure 14, 15h.
00:00:11 Mais avant cela, l'éphéméride du jour. Et on se retrouve ensuite.
00:00:14 Détendez-vous devant votre programme avec Stressless.
00:00:17 Des fauteuils, des canapés et des chaises au design norvégien et au confort unique.
00:00:27 Chers amis, bonjour. Aujourd'hui, nous allons découvrir une très grande figure canonisée en l'an 2000 par Jean-Paul II,
00:00:34 Sainte Joséphine Bakhita. C'est l'histoire d'une esclave devenue religieuse.
00:00:39 Un récit incroyable et poignant.
00:00:41 Joséphine est soudanaise. Elle est née en 1869 dans la région du Darfour.
00:00:47 Elle a été vendue toute jeune à des marchands d'esclaves musulmans.
00:00:50 Ce qu'elle va subir pendant son enfance et son adolescence est atroce.
00:00:55 Elle est vendue et revendue, mais elle est aussi battue, scarifiée, voire pire.
00:01:00 En 1883, le sort change enfin. Le consul d'Italia, Cartoum, l'achète, adoucit son traitement et finit par l'emmener en Europe.
00:01:10 C'est là qu'elle découvre la foi. Elle est baptisée en 1890 et reçoit le prénom de Joséphine.
00:01:17 Puis elle décide de devenir religieuse chez les Sœurs de la Charité.
00:01:21 Elle va vivre humblement avec elle jusqu'à sa mort en 1947.
00:01:26 La ville de Skio, où elle s'est établie, n'a pas été ravagée lors des terribles bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
00:01:34 Depuis, Joséphine est considérée comme la protectrice de cette ville.
00:01:38 Et voici pour finir cet extrait d'une prière qu'elle avait composée.
00:01:42 « Je suis définitivement aimée et, quel que soit ce qui m'arrive, je suis attendue par cet amour. »
00:01:49 C'est tout pour aujourd'hui. À demain, chers amis. Ciao.
00:01:54 Détendez-vous, confortablement installé. C'était votre programme avec les fauteuils et canapés stressless.
00:02:03 Nous voici donc pour le journal avec vous, Mathieu. Bonjour, Mathieu.
00:02:06 On va parler de Gabriel Attal, qui est de retour dans le Pas-de-Calais auprès des victimes des inondations.
00:02:10 C'est la troisième ou quatrième fois, évidemment, qu'il subisse ce genre d'intempéries.
00:02:14 Un département à nouveau placé en vigilance orange en raison d'intempéries sur des sols déjà saturés.
00:02:20 Et on rejoint tout de suite Thomas Bonnet et Thibault Marcheteau à Blendec.
00:02:24 Bonjour, messieurs. Qu'attendent les sinistrés de ce nouveau déplacement du Premier ministre ?
00:02:28 Un déplacement sur fond de remaniement attendu, bien sûr.
00:02:31 Oui, écoutez, Gabriel Attal, lorsqu'il était venu ici, quelques heures seulement après sa nomination à Matignon,
00:02:39 avait prononcé cette phrase « Je ne vous oublierai pas ».
00:02:42 Et il va donc honorer cette promesse pour suivre l'avancée des dossiers d'indemnisation, des dossiers d'assurance.
00:02:49 Il doit notamment aller dans un certain nombre de commerces qui ont été touchés par ces intempéries
00:02:55 et qui ont rouvert ou vont rouvrir dans les jours qui viennent.
00:02:59 Gabriel Attal, qui n'est toujours pas arrivé, le déplacement a pris un peu de retard.
00:03:03 Et la raison est simple. Ce midi, il s'entretenait avec le président de la République à l'Élysée.
00:03:08 Au lendemain, des déclarations fracassantes de François Bayrou, réunion de crise en quelque sorte
00:03:14 entre le Premier ministre et le président de la République.
00:03:17 L'occasion aussi sans doute de travailler sur la composition du nouveau gouvernement.
00:03:22 Parce que je vous le rappelle, on est presque un mois après la nomination de Gabriel Attal en tant que Premier ministre.
00:03:27 Et à ce jour, seuls 14 ministres ont été nommés par Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
00:03:33 Merci beaucoup Thomas Bonnet et Thibault Marcheteau. En direct de Blendec dans le Pas-de-Calais,
00:03:38 la question civox du jour désormais. Le gouvernement représente-t-il le territoire français ?
00:03:43 Vous connaissez le principe. Vous scannez le QR code en haut à droite de votre écran.
00:03:48 Vous enregistrez la vidéo et vos réponses seront diffusées dans l'émission Punchline de Laurence Ferrari.
00:03:53 Vous avez trois heures donc. Une femme de 24 ans a pu être sauvée hier grâce à l'intervention de la police.
00:03:59 Ça s'est passé en Seine-Saint-Denis. Elle avait avant cela déclenché son téléphone grand danger.
00:04:04 Elle a activé le bouton d'urgence de son téléphone quand elle a vu son ex-conjoint à sa porte.
00:04:10 Oui, il était armé, un homme de 26 ans qui est mort après un échange de tir quand les policiers sont arrivés.
00:04:15 On fait le point avec ce sujet de Micael Dos Santos.
00:04:19 Un simple bouton d'appel d'urgence qui lui a sauvé la vie.
00:04:23 Alors qu'elle se trouve chez elle à Noisy-le-Grand en Seine-Saint-Denis,
00:04:26 une femme victime de violences conjugales voit son ancien compagnon sonner à sa porte.
00:04:31 Immédiatement, elle active son téléphone très grand danger. Les policiers de là-bas interviennent.
00:04:36 Arrivés dans la cage d'escalier, l'auteur s'y trouvait. Il s'en est pris immédiatement aux policiers.
00:04:42 Il y a eu une bagarre au corps à corps et l'homme a fini par tirer sur nos collègues.
00:04:46 Il a blessé l'un d'eux au bras. Les collègues ont immédiatement riposté et à juste titre ont touché l'auteur.
00:04:55 Blessé par balle, l'agresseur est décédé des suites de ses blessures.
00:04:59 Depuis 2014 et la généralisation du dispositif sur l'ensemble du territoire,
00:05:03 près de 5 000 téléphones très grand danger ont été distribués à des victimes de violences conjugales.
00:05:09 Il n'y a que trois hommes qui aujourd'hui sont bénéficiaires du téléphone grave danger.
00:05:13 C'est quasi exclusivement que des femmes qui déclenchent à l'aide d'un smartphone
00:05:17 sur lequel il y a un simple bouton. Très vite, il y a une plateforme qui est alertée,
00:05:22 qui confirme la situation de danger de la personne et qui appelle les forces de l'ordre immédiatement.
00:05:27 Des téléphones qui ont permis d'éviter de nombreux féminicides.
00:05:30 En moyenne, les forces de l'ordre interviennent une centaine de fois par an.
00:05:34 Alors que la colère agricole couvre toujours, le ministre de l'économie a promis la semaine dernière
00:05:39 10 000 contrôles supplémentaires sur l'origine des produits.
00:05:43 Bruno Le Maire a annoncé une phase de contrôle massive chez les industriels et les supermarchés.
00:05:48 Alors concrètement, de quoi s'agit-il ? Quels produits sont concernés ?
00:05:52 Éléments de réponse avec ce reportage à Lille de Camille Guédon.
00:05:55 Donc on a une courge butternut bio de Normandie.
00:05:58 Une courge butternut dans le collimateur de la répression des fraudes.
00:06:02 Produite en Normandie selon son étiquette, la courge affiche un label indiquant qu'il s'agit d'un produit local
00:06:08 issu des Hauts-de-France. Un flou sur l'origine de produits que deux inspectrices veulent éclaircir.
00:06:13 Donc nos achats de lundi avaient bien supprimé l'intitulé Normandie, sauf qu'informatiquement, la barrette ne l'a pas pris en compte.
00:06:20 J'ai dû reforcer la mise à jour pour que l'intitulé Normandie disparaisse de la barrette.
00:06:26 Rien à signaler pour cette fois. Les inspecteurs s'assurent que les consommateurs ne sont pas trompés par des produits estampillés français.
00:06:33 De leur côté, les supermarchés sont toujours en quête du meilleur rapport qualité-prix pour les clients en cette période d'inflation.
00:06:39 On est dans un combat permanent sur le prix. Pour nous, c'est incontournable de notre compétitivité.
00:06:46 Et oui, en effet, on a de l'approvisionnement. Ça va peut-être être Espagne, ça va peut-être être Maroc, sur certains produits,
00:06:55 parce qu'on n'a pas la disponibilité ou parce qu'on va aller chercher le meilleur prix du moment.
00:07:01 10 000 contrôles supplémentaires seront effectués cette année.
00:07:05 En 2023, la répression des fraudes a détecté des incohérences dans 40 % des établissements contrôlés sur l'origine des produits.
00:07:12 Merci beaucoup, Mathieu. A tout à l'heure. Ce qui nous emmène, d'ailleurs, et nous conduit tout naturellement, vous allez le comprendre, à la chronique écodérique.
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00:07:34 Bonjour Eric. Puisqu'on vient de parler des produits et du contrôle de l'origine des produits,
00:07:40 vous vous êtes intéressé à un nouveau scandale qui touche les consommateurs.
00:07:43 C'est ce qu'on appelle, après la "shrinkflation", un nouveau terme, la "cheapflation", que dénonce d'ailleurs une association.
00:07:49 Absolument. "Cheap", ça veut dire quoi ? Ça veut dire "baisse de qualité" en anglais.
00:07:52 Et si vous ajoutez "inflation", "cheapflation", voilà ce que ça veut dire.
00:07:55 C'est une technique qui est quand même assez lamentable, qui consiste à modifier la consistance d'un produit tout en augmentant le prix.
00:08:02 Alors je vous donne des exemples. La mayonnaise du groupe Maye, elle a été épinglée.
00:08:05 Le jaune d'œuf a diminué de 24,7% en deux mois, remplacé par de l'huile.
00:08:09 Les poissons de la marque Findus, là c'est le Colin d'Alaska, 5% de chair de poisson en moins.
00:08:14 Et les cookies de chocolat du groupe Milka, l'huile de palme, qui est moins chère, a remplacé l'huile de tournesol.
00:08:21 Et à chaque fois, les prix ont grimpé entre 12 et 47%, oui, +47% pour le poisson d'Alaska par exemple.
00:08:27 C'est vrai que vu comme ça, ça paraît assez scandaleux. Mais est-ce que c'est légal même ?
00:08:29 Alors c'est légal, oui, parce qu'un groupe alimentaire peut modifier les consistances pour s'adapter aux attentes des consommateurs.
00:08:35 Le problème c'est qu'il n'y a aucune indication sur l'emballage, aucune nouvelle recette n'est annoncée.
00:08:39 Et puis c'est aussi une manière de détourner, de monter les prix tout en baissant la qualité de la valeur énergétique.
00:08:44 Donc tout cela, reconnaissez-le, n'est pas très correct.
00:08:47 Merci en tout cas d'avoir mis le doigt là où ça fait mal. Après, il y a toujours une solution, hein, du côté des consommateurs.
00:08:53 On achète autre chose.
00:08:54 Voilà, merci.
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00:09:11 Et ça tombe bien parce que dans un instant, avec Raphaël Stainville et François Pouponnie, pour ouvrir le bal, on parlera des agriculteurs
00:09:17 qui certes sont rentrés chez eux, mais qui n'ont pas dit leur dernier mot, vous allez le voir.
00:09:27 De retour avec Raphaël Stainville, journaliste au JDD. Bonjour Raphaël, merci d'être là ce jeudi.
00:09:32 Et François Pouponnie, qui est là également. Salut François.
00:09:34 On va parler des agriculteurs. Alors, ils n'ont pas dit leur dernier mot, puisqu'ils sont toujours dans l'attente de la mise vraiment en œuvre des promesses qu'on leur a faites.
00:09:43 Ils sont revigorés aussi, vous allez l'entendre dans un instant, par le soutien assez massif qu'ils ont reçu de la part des Français.
00:09:48 Et puis, il faut le dire, ils ont donné rendez-vous au gouvernement dans, on disait, 3 semaines.
00:09:52 Maintenant, on est à 15 jours du Salon de l'Agriculture.
00:09:54 Écoutez de quelle voix ils se chauffent à travers la voix de Patrick Legra, il est porte-parole de la coordination rurale.
00:09:59 Je pense que dès ce week-end, on va commencer à poser, je dirais, des manifestations, des points de blocage.
00:10:05 Alors, on va plutôt aller sur le sud de la France, parce qu'on s'est rendu compte qu'il ne fallait pas trop toucher au col blanc de la région parisienne.
00:10:10 Donc, on va descendre, ce qui va aussi permettre peut-être au CRS d'aller un peu plus au soleil et un peu moins à l'eau.
00:10:14 Mais voilà, on va s'adapter. Donc, comme j'ai dit, on ne dira pas ce qu'on va faire.
00:10:18 Un peu d'ironie dans sa voix, mais ce qu'il dit surtout, ce n'est pas un chèque en blanc, le fait qu'on ait remballé les tracteurs pour entrer dans nos exploitations.
00:10:26 Il y a plusieurs choses. D'abord, les revendications sont multiples, en fonction du type d'agriculture, de la région, etc.
00:10:31 Là, le gouvernement a répondu à l'urgence de ceux qui étaient sur les barrages, mais il y a tous les autres qui disent "et nous, et nous, et nous".
00:10:37 Donc, ça va continuer. La liste est très, très, très longue.
00:10:39 Moi, j'ai échangé un peu avec le ministre de l'Agriculture. Il sait très bien que ce n'est pas une revendication unique, structurée par syndicats.
00:10:46 Ils savent que les syndicats sont dépassés aussi par la base, parce qu'un peu considérés comme ayant un peu pactisé avec le gouvernement,
00:10:54 on l'a fait en effet en particulier, donc ça peut péter à n'importe où, à n'importe quel moment.
00:10:58 Le salon va être un moment compliqué pour les politiques, et la majorité, j'en suis convaincu.
00:11:02 Et là, ceux qui n'ont pas eu satisfaction parce qu'ils n'ont pas pu exprimer leurs revendications, ils vont descendre dans la rue.
00:11:08 Ce sera la plus belle arène politique qui soit pour eux, pour faire porter encore leurs revendications, le salon, parce que tout le monde y va, pas seulement l'exécutif.
00:11:16 C'est certain. D'abord, il y a une médiatisation extrêmement forte du salon.
00:11:21 Mais pour en revenir à la situation précise des agriculteurs aujourd'hui et à cette colère qui finalement redémarre,
00:11:27 on voit que leurs revendications, si elles ont été partiellement entendues par le gouvernement,
00:11:35 sitôt les agriculteurs revenus dans leurs fermes ont voyagé déjà se mettre en place un changement de vocabulaire de la part d'un certain nombre de ministres.
00:11:46 Quant au commissaire européen Thierry Breton, il expliquait sur le point précis des traités, même pas des traités d'ailleurs,
00:11:54 des importations de volailles ukrainiennes, que si ça ne déstabilisait pas les marchés intérieurs,
00:12:00 il n'y avait aucune raison de changer les volumes importés, sauf que ça déstabilise déjà, donc il n'y a pas de pause.
00:12:06 Il dit avoir bien entendu la remarque d'Emmanuel Macron qui disait que ça ne profitait qu'à quelques milliardaires ukrainiens.
00:12:12 Mais en ce moment, c'est toute une filière qui est en train de crever de ces importations de volailles.
00:12:18 Et c'est partout, sur tous les sujets. Regardez sur la Commission européenne, encore Thierry Breton qui nous expliquait que finalement,
00:12:25 le Green Deal, on met sur pause, mais l'objectif reste le même, reste inchangé.
00:12:31 Donc les agriculteurs, ils ont des raisons d'être inquiets, voire même déjà en colère.
00:12:35 Oui, vous avez suivi un certain nombre de conflits sociaux quand même, François, dans votre carrière.
00:12:39 Ils ont raison de continuer comme ça ? C'est la seule technique qui permet de maintenir la pression ?
00:12:44 Quelque part, ça avait marché. Ils ont le soutien de la population, le mouvement est populaire, et certains ont obtenu des...
00:12:52 On l'a vu sur certains barrages, les viticulteurs en particulier sont repartis contents.
00:12:56 Donc ils se disent, c'est le moment. Dans les conflits sociaux, quand vous avez pris ou l'employeur ou le gouvernement à la gorge,
00:13:02 et que vous êtes en train de le tenir, vous ne lâchez pas. Ce n'est pas dans ce moment-là que vous lâchez.
00:13:07 Au contraire, vous faites de la surenchère. Donc ça va être long et compliqué pour le gouvernement, j'en suis convaincu.
00:13:12 On va écouter un autre son, c'est José Pérez qui est co-président, vice-président de la coordination rurale,
00:13:18 qui sera d'ailleurs avec nous un petit peu plus tard cet après-midi.
00:13:21 Bien sûr qu'on est prêts à recommencer. Rien que pour la fierté que nous avons pour nos agriculteurs,
00:13:27 rien que pour la fierté, rien que pour la dignité qu'on a gagnée, rien que pour ce respect de la population,
00:13:35 rien que pour ça, on repartirait à Paris en tracteur sans problème, et on repartirait manifester,
00:13:40 parce que les gens sont avec nous, les gens finalement se rendent compte que les problématiques, on a tous les mêmes.
00:13:46 Et bien sûr, bien sûr qu'on repartirait, et bien sûr que peut-être on repartira même.
00:13:52 Il faut savoir, le salon de l'agriculture c'est bientôt, il y aura plein de politiques au salon de l'agriculture,
00:13:59 peut-être qu'on y sera aussi.
00:14:01 On les a dit fatigués, mais en fait, ils jouent leur survie, donc de toute façon ils y vont.
00:14:05 C'est pas une crise conjoncturelle, c'est une crise existentielle.
00:14:08 Donc pour eux, c'est vraiment leur vie qui se joue en ce moment, leur travail, leurs exploitations.
00:14:16 Si aucune solution n'est vraiment trouvée de manière durable pour remettre en selle ces filières,
00:14:25 on voit mal comment ils pourraient rester à attendre finalement leur sacrifice ultime.
00:14:31 Donc ils se battent, ils ont raison, et comme le dit ce syndicaliste, ils ont le soutien de la population,
00:14:37 parce que le combat est légitime, et en plus ils l'ont mené avec une dignité, une retenue,
00:14:42 qui change d'un certain nombre de mouvements sociaux auxquels on a pu être habitués ces derniers mois et années.
00:14:49 Un mot quand même de ce qui se joue à Bruxelles, François, parce que s'il n'y a pas de réforme profonde,
00:14:53 ils pourront obtenir toutes les mesures du gouvernement français avec la marge dont ils disposent,
00:14:58 c'est-à-dire assez peu finalement, si on ne révolutionne pas la manière de fonctionner à Bruxelles,
00:15:03 dans deux, trois ans, ils sont à nouveau dans la rue.
00:15:06 Ils le savent. Pour certains, ils jouent leur survie, certains pensent que même c'est fini.
00:15:10 Donc c'est le dernier sursaut avant la fin, en disant...
00:15:13 Il y en a qui se suicident en silence, et puis il y en a d'autres qui disent "non, on ne va pas m'ouvrir comme ça,
00:15:18 on va y aller jusqu'au bout, mort pour mort, allons-y".
00:15:22 Parce que c'est ça aussi qu'ils jouent, pour bien connaître un peu des agriculteurs,
00:15:25 ils savent très bien que globalement, la réforme de la PAC ne sera pas là pour eux,
00:15:29 que le choix qui a été fait, c'est la mort d'une certaine agriculture,
00:15:33 et qu'il y a peut-être qui vont s'en sortir, mais que globalement, ils savent très bien que le processus est engagé.
00:15:38 J'aimerais qu'on parle d'un autre sujet, ce n'est pas franchement une surprise.
00:15:42 Sondage après sondage, on voit que les Français n'ont pas confiance dans l'exécutif
00:15:46 pour s'atteler à la maîtrise de l'immigration, et le dernier en date,
00:15:51 signé CSA pour CNews, n'échappe pas à la règle, regardez ce que ça donne.
00:15:55 A 77% maintenant, les Français estiment que le gouvernement n'est pas à la hauteur,
00:16:02 ne veulent pas faire confiance, c'est considérer qu'on n'est pas à la hauteur,
00:16:05 ou alors peut-être même qu'ils trichent dans sa manière de faire les choses.
00:16:08 77% disent maintenant qu'ils ne sont pas du tout en mesure.
00:16:11 22% qui disent oui.
00:16:13 Je vous propose d'écouter Manuel Valls, son ancien Premier ministre,
00:16:16 qui était notre invité dans la grande interview ce matin.
00:16:18 Les Français, je l'ai dit, je l'ai écrit, j'y prends évidemment toute ma part,
00:16:23 considèrent que les politiques en matière d'immigration depuis 40 ans sont à peu près les mêmes,
00:16:28 et les uns et les autres vont chercher à chaque fois à maîtriser ces flux migratoires.
00:16:33 Donc ce que les Français attendent, c'est un changement radical.
00:16:38 Il a évolué, Manuel Valls, quand même, dans ce discours.
00:16:42 Il faut dire que l'opinion est de plus en plus nette pour demander un arrêt
00:16:49 de cette immigration sauvage, brutale, qui s'impose à beaucoup,
00:16:55 et qui vient bouleverser notre mode de vie.
00:16:59 Donc on comprend que ces sondages soient de plus en plus nets,
00:17:05 et c'est accentué par le fait que les dernières lois, et notamment la dernière,
00:17:09 a été totalement détricotée, pour qu'au final, il ne reste finalement plus que
00:17:14 les régularisations de travailleurs clandestins pour les métiers sous tension.
00:17:20 Pour le reste, cette loi a été très grandement censurée par le Conseil constitutionnel,
00:17:24 et on voit bien qu'à défaut d'un référendum constitutionnel,
00:17:29 on est piégé, tout ce jour, un peu comme l'agriculture,
00:17:34 ou en tout cas pour une grande part, à Bruxelles.
00:17:36 Et ça, si le gouvernement n'en prend pas la mesure,
00:17:40 on est appelé à voir ces sondages sans cesse amplifier.
00:17:44 Et les autres sondages aussi sur les personnalités politiques qui montent,
00:17:47 aussi amplifiés.
00:17:48 Oui, mais la spirale infernale a été mise en place.
00:17:50 C'est-à-dire que le gouvernement avait lancé cette fameuse grande loi
00:17:53 sur l'immigration qui devait être le marqueur fort de la fin du quinquennat.
00:17:57 On a vu comment ça s'est passé à l'Assemblée, au Parlement,
00:18:02 en général, comment le ministre de l'Intérieur, pour qui les Français pensaient
00:18:06 qu'il pouvait faire quelque chose, a été mis en difficulté.
00:18:09 Le président de la République qui saisit lui-même le Conseil constitutionnel,
00:18:13 qui détricote le texte.
00:18:15 Donc comment on voulait que les Français, qui sont loin d'être des idiots,
00:18:17 se disent "on a joué avec nous, un texte qui ne va pas servir à grand-chose,
00:18:21 donc on ne leur fait pas confiance".
00:18:23 Mais une fois qu'on a dit ça, on ne leur fait pas confiance,
00:18:25 la question suivante c'est "qui peut faire quelque chose ?"
00:18:28 Et on voit bien vers qui ils regardent.
00:18:29 On en parlera tout à l'heure.
00:18:31 Le docteur Derameau, des 51%, effectivement.
00:18:33 Peut-être ajouter à cela, pour comprendre la colère des Français,
00:18:36 c'est que fait divers après fait divers, qui sont en fait des faits de société,
00:18:40 on s'aperçoit que le problème des OQTF est toujours plein et entier
00:18:44 et se pose de manière tragique aux Français.
00:18:47 C'était le cas de cet individu, cet agresseur de la gare de Lyon.
00:18:50 Et jour après jour, ce sont les mêmes situations qui se reproduisent.
00:18:55 On peut aussi citer l'intrusion dans l'école,
00:18:58 le 12e arrondissement.
00:19:00 Mais là encore, comme pour les agriculteurs,
00:19:02 il y a autre chose qui se joue, c'est à Bruxelles.
00:19:06 Encore une fois, le référendum n'interviendra pas.
00:19:11 Personne n'est dupe, sauf énorme surprise,
00:19:14 il n'y aura pas de changement constitutionnel.
00:19:16 Pas sous Emmanuel Macron, en tout cas pas lors de ce quinquennat.
00:19:19 Mais ça dépend aussi grandement de la politique bruxelloise.
00:19:22 Et en plus, que dit Bruxelles, dit à tous les pays européens,
00:19:25 on doit accueillir plus d'étrangers.
00:19:27 Ils sont là, il faut se les répartir.
00:19:29 Donc il y a un discours à Bruxelles...
00:19:31 Contradictoire.
00:19:32 Après, il y a un discours de réalisme.
00:19:34 Un certain nombre de réfugiés arrivent, il faut les accueillir,
00:19:37 il ne faut pas demander à l'Italie de s'en occuper seul.
00:19:39 Donc il faut que l'Europe soit plus solidaire, ce qu'on peut comprendre.
00:19:42 Mais donc, on dit aux Français, vous devez prendre votre quota.
00:19:45 Et d'un autre côté, il y a des gouvernements qui disent
00:19:47 qu'on va tout faire pour une fois qu'ils sont là, les renvoyer chez eux.
00:19:49 Et là, les Français disent, écoutez, vous nous racontez des histoires,
00:19:51 on n'y croit plus.
00:19:52 Et quand on n'y croit plus, on essaie de voir qui peut le faire.
00:19:55 Donc la sanction viendra par les urnes, quoi qu'il arrive.
00:19:57 Déjà, peut-être à cette échéance, et puis les autres derrière.
00:20:00 Parce que là, on ne voit pas de changement radical intervenir.
00:20:02 C'est sûr que le scrutin européen sera un bon signal
00:20:06 pour mesurer cette colère, cette exaspération des Français,
00:20:10 notamment sur ce sujet lié à la question migratoire.
00:20:14 Et vous évoquiez rapidement les sondages qui, pour 2027,
00:20:20 annoncent ou en tout cas photographient une envolée de Marine Le Pen,
00:20:25 pas seulement de manière inédite sur le second tour,
00:20:29 mais la progression, mois par mois, de Marine Le Pen au premier tour
00:20:33 est totalement sidérant.
00:20:35 Il faut bien mesurer que François Mitterrand, en 88,
00:20:39 avait réalisé 34 % au premier tour.
00:20:42 Et c'était déjà un score monumental.
00:20:44 Aujourd'hui, elle est créditée de 36 % au premier tour.
00:20:48 Nicolas Sarkozy faisait, je crois, 31 % en 2007.
00:20:52 Et c'était après avoir réussi à rassembler la droite.
00:20:55 Et sans que le parti Reconquête, et notamment Éric Zemmour,
00:20:59 ne voient son score empiété par la poussée de Marine Le Pen.
00:21:03 Donc elle dispose en plus de ressources.
00:21:05 On a voulu l'évincer un peu trop vite au profit d'un Jordan Bardella,
00:21:08 en le mettant en contrepointe Gabriel Attal, selon vous.
00:21:10 Elle est toujours là, Marine Le Pen ?
00:21:12 Elle est toujours là.
00:21:13 On verra ce que dira la justice dans le cadre de la procédure qui est en cours.
00:21:16 Parce que le risque pourrait être plus judiciaire que le jour.
00:21:18 Sinon, elle sera candidate.
00:21:20 Et sincèrement, aujourd'hui, c'est dans trois ans,
00:21:22 on verra bien comment tout ça peut évoluer,
00:21:24 parce que les vainqueurs des élections trois ans avant
00:21:27 sont rarement ceux qui gagnent à la fin.
00:21:29 Mais aujourd'hui, on ne voit pas comment on pourrait l'empêcher, vraiment.
00:21:32 Regardez, et comment vous voulez que les Français aient confiance ?
00:21:34 Le ministre de l'Intérieur dit lui-même.
00:21:36 Moi, je fais les Olympiques et je m'en vais.
00:21:38 François Bayrou dit "mais ce gouvernement, il est hors sol".
00:21:42 Il ne comprend pas...
00:21:43 C'est une forme de renoncement collectif, déjà.
00:21:45 Donc, même à l'intérieur de la propre majorité,
00:21:47 il y a des frissons sur la capacité de ce gouvernement
00:21:50 à comprendre la problématique des Français.
00:21:52 Donc, les Français se disent "si eux-mêmes le disent, on va aller voir ailleurs".
00:21:55 Alors, on va s'interrompre quelques minutes,
00:21:57 et puis vous allez voir, on va revenir pour un autre sondage.
00:22:01 Les Français, en matière de sécurité non plus,
00:22:04 ne font pas trop confiance à leurs gouvernants,
00:22:06 et donc, ils prennent leur disposition.
00:22:08 Il y a une explosion des cours qui sont dispensés de self-defense,
00:22:12 d'auto-défense, et également,
00:22:14 et c'est peut-être un peu plus concernant,
00:22:16 des gens qui se ruent déjà chez les armuriers
00:22:18 pour prendre des armes au cas où,
00:22:20 avec les cambriolages qui explosent.
00:22:23 On en parle dans un instant.
00:22:24 Armer, ça te suffit et tu seras content ?
00:22:30 Il est 14h30 et on retrouve Mathieu Devesse pour Le Journal.
00:22:33 Rebonjour Mathieu.
00:22:34 On va parler de ces plus de 33 millions de Français
00:22:36 qui sont touchés par une fuite de leurs données
00:22:39 dans le secteur des complémentaires de santé.
00:22:42 C'est la plus grosse faille de sécurité dans le pays.
00:22:44 Une cyberattaque a visé fin janvier,
00:22:46 deux opérateurs qui assurent la gestion du tiers payant
00:22:49 pour des complémentaires santé.
00:22:51 Une enquête a été ouverte par la Commission nationale
00:22:53 de l'informatique et des libertés.
00:22:55 Les précisions de Maxime Legay.
00:22:57 Vous n'avez sans doute jamais entendu leur nom,
00:23:00 et pourtant, elles gèrent probablement une partie de votre vie.
00:23:03 Alméris et Viamedis, les deux sociétés servant d'intermédiaires
00:23:07 entre les mutuelles et les professionnels de santé,
00:23:09 pour plus de 33 millions de Français,
00:23:12 ont été victimes d'un piratage de données d'ampleur.
00:23:15 Ce sont notamment l'état civil, les données personnelles
00:23:18 concernant précisément l'identité des personnes,
00:23:20 leurs coordonnées, et surtout le numéro d'inscription au répertoire,
00:23:25 celui qu'on connaît sous le nom de numéro de sécurité sociale,
00:23:28 qui est un numéro personnel permanent,
00:23:31 et qui donc constitue un actif très recherché par les cybercriminels.
00:23:34 Des données précieuses, pouvant être réutilisées
00:23:37 dans le cadre d'opérations malveillantes et frauduleuses.
00:23:40 L'usurpation d'identité, c'est-à-dire qu'on va utiliser
00:23:43 tous ces éléments pour effectuer des démarches administratives,
00:23:46 éventuellement solliciter des inscriptions.
00:23:48 Certains prêts en ligne peuvent être ainsi obtenus ou négociés
00:23:53 dès lors qu'on fournit un minimum d'informations administratives,
00:23:56 mais également les personnes-mêmes peuvent être la cible de messages
00:24:00 qui auront la saveur de la vérité.
00:24:02 C'est-à-dire qu'ils seront d'autant plus crédibles
00:24:05 qu'ils pourront contenir leur véritable identité,
00:24:07 leur numéro de sécurité sociale.
00:24:09 L'ACNI l'appelle tous les Français à la plus grande vigilance
00:24:12 et enjoint au mutuel de prévenir individuellement
00:24:15 les particuliers concernés par ce vol de données.
00:24:18 Un mot pour signaler que Nicolas Bedos sera finalement jugé
00:24:22 en septembre pour agression sexuelle.
00:24:24 L'acteur et réalisateur devait comparaître aujourd'hui
00:24:27 devant le tribunal correctionnel de Paris,
00:24:29 une femme de 25 ans avait déposé plainte contre lui en juin 2023
00:24:33 après une soirée dans une boîte de nuit à Paris.
00:24:36 Le procès de Nicolas Bedos a été renvoyé au 26 septembre
00:24:39 afin de rassembler en une même audience
00:24:41 deux autres dossiers le concernant.
00:24:43 A signaler une fille de 10 ans qui a échappé à un enlèvement,
00:24:45 ça s'est passé à la gare d'une commune toute proche de Toulon.
00:24:48 Les faits se sont produits lundi matin aux abords d'une école primaire.
00:24:51 Le suspect a été interpellé et une enquête criminelle a été ouverte.
00:24:55 Plus d'informations dans ce reportage de Stéphanie Rouquier.
00:24:58 Lundi matin, à proximité de cette école de la garde,
00:25:02 à quelques kilomètres de Toulon,
00:25:04 une fillette de 10 ans est abordée par un homme.
00:25:07 Au bout de quelques secondes, il a saisi violemment par le bras
00:25:10 pour tenter de l'emmener.
00:25:12 Alerté, un membre de l'établissement scolaire intervient.
00:25:16 L'individu prend alors la fuite.
00:25:18 Juste avant d'entrer en classe, de nombreux parents d'élèves étaient présents.
00:25:22 J'ai juste vu la petite fille qui pleurait,
00:25:24 qui était entourée d'autres mamans.
00:25:26 J'ai vu deux motos de police qui arrivaient dans les minutes qui ont suivi,
00:25:30 suivies d'un fourgon de police sur la route qui se dirigeait de nouveau vers l'école.
00:25:33 Les policiers ont interpellé l'individu.
00:25:35 Il s'était caché dans le jardin d'une villa.
00:25:38 Âgé de 28 ans, il venait de sortir de prison
00:25:42 et avait déjà été condamné à de multiples reprises,
00:25:45 notamment pour des agressions sexuelles.
00:25:48 Cette tentative d'enlèvement ravive les inquiétudes des parents.
00:25:52 Ça me fait un peu peur, surtout à temps donné les horaires qui ont changé cette année à l'école.
00:25:58 Des fois on est obligé de déposer les filles et les laisser toutes seules devant la porte de l'école
00:26:02 pour arriver à la maternelle.
00:26:04 Du coup, elles restent sans surveillance et là ça commence à m'angoisser un peu.
00:26:07 Je pense que les parents doivent être vigilants, regarder,
00:26:09 voir si jamais il y a des personnes qui traînent comme ça.
00:26:13 Pour rassurer ses parents, la sécurité a été renforcée autour des écoles de la commune.
00:26:19 On parle souvent des problèmes chroniques de remplacement dans l'éducation nationale.
00:26:23 Illustration, depuis 4 mois, les élèves de 3 classes d'un collège des Alpes-Maritimes n'ont pas de prof de français.
00:26:28 En arrêt maladie, l'enseignante n'a toujours pas été remplacée.
00:26:31 Une absence qui inquiète bien sûr les parents et les élèves,
00:26:34 notamment ceux de 3e à quelques mois désormais du brevet des collèges.
00:26:38 Aminata Demphal et Franck Triviaux.
00:26:40 Colère et détresse dans ce collège de Grasse dans les Alpes-Maritimes.
00:26:45 Depuis maintenant 4 mois, 3 classes se retrouvent sans prof de français.
00:26:50 En arrêt maladie, la professeure titulaire n'a pas été remplacée.
00:26:54 Jasmine, en 3e dans cet établissement, est inquiète pour son année scolaire.
00:26:59 Le fait qu'on ne trouve pas de remplaçante, je trouve ça honteux.
00:27:03 En plus, moi, je n'ai pas beaucoup de qualité en français, je ne suis pas très forte
00:27:07 et ça va être très compliqué pour nous de passer le brevet, surtout qu'on n'a pas d'aide pour le brevet.
00:27:13 Les remplacements ont lourdes conséquences dans l'apprentissage du programme,
00:27:17 pour ces élèves pénalisés.
00:27:19 Plus de 52 heures de français qui sont perdus et qui sont irattrapables sur le dernier trimestre,
00:27:25 même si le remplacement est effectif à partir de cette semaine.
00:27:27 Malgré les multiples appels à l'aide, aucune solution n'a été proposée par le rectorat.
00:27:32 Les parents d'élèves ont dû pallier au cours de français manqué avec leurs propres moyens.
00:27:37 Certains sont partis dans le collège privé et d'autres ont donné des cours particuliers,
00:27:42 mais beaucoup n'ont pas les moyens de payer ces cours.
00:27:45 Le collège accueillera finalement sa nouvelle professeure de français ce lundi.
00:27:49 À ce jour, l'établissement manque encore d'une infirmière et d'une auxiliaire de vie scolaire.
00:27:54 Six élèves handicapés seraient concernés.
00:27:57 Et pour couronner le tout, on se demande si les vacances d'hiver ne seront pas perturbées par une grève sur les rails.
00:28:02 Plusieurs syndicats de la SNCF ont déposé en effet un préavis de grève.
00:28:06 Des contrôleurs menacent de ne pas travailler lors du week-end du 17-18 février,
00:28:11 lorsque les deux tiers de la France seront en congé scolaire.
00:28:14 Ils réclament notamment l'application d'un accord né de leur mouvement de grève.
00:28:18 C'était fin 2022.
00:28:19 Merci Mathieu, on vous retrouve pour le Grand Journal dès 15h dans un instant.
00:28:22 Raphaël Stainville et François Pomponi à nouveau à mes côtés pour commenter l'actualité.
00:28:26 Et encore ce manque de confiance des français dans leur gouvernement lorsqu'il s'agit d'assurer leur sécurité.
00:28:30 Vous allez voir là aussi, il y a une écrageante majorité, c'est les trois quarts d'entre eux.
00:28:34 Donc ils prennent quelques décisions parfois radicales.
00:28:38 Nous sommes de retour avec François Pomponi et Raphaël Stainville cet après-midi.
00:28:44 On va parler des 74% de français qui se disent assez peu confiants dans le gouvernement lorsqu'il s'agit d'assurer leur sécurité.
00:28:51 On va parler évidemment de délinquance, les cambriolages qui sont en recrudescence, y compris dans la région Ile-de-France ces derniers mois.
00:28:58 Et regardez, nos équipes sont allées dans une armurerie pour vérifier si ces statistiques finalement étaient suivies
00:29:05 d'une forme de réaction qui, si ça les poussait à se sur-armer.
00:29:11 Vous allez voir le résultat. Thibault Marchoteau.
00:29:13 Dans cette armurerie parisienne, la demande d'accessoires d'autodéfense représente une partie importante des ventes.
00:29:20 Ce qui se vend le plus sont vraiment les bombes de défense qui existent en plusieurs tailles.
00:29:26 Des bombes au poivre, des sprays lacrymogènes ou encore des pistolets à balles en caoutchouc.
00:29:30 Tous sont utilisables sous certaines conditions.
00:29:33 Les clients de l'armurerie cherchent avant tout à être équipés en cas d'agression.
00:29:38 Les policiers mettent du temps à intervenir parce qu'il y a des encombrements, parce qu'ils sont très sollicités.
00:29:43 Donc on a vu le Garde-Lyon, ce n'est pas les policiers qui sont intervenus les premiers.
00:29:47 Donc ils savent très bien que la meilleure solution, c'est d'avoir quand même en premier lieu une bombe de défense sur eux.
00:29:55 Je pense qu'il y a beaucoup de personnes que ça rassure.
00:29:57 Thibault vient acheter de nouveaux accessoires d'autodéfense pour se parer à toute éventualité.
00:30:02 C'est préventif et je ne veux pas me sentir bête si un jour il y a une situation dangereuse chez moi.
00:30:06 J'ai une petite fille en bas âge, j'ai une femme, je vais pouvoir les défendre s'il se passe quelque chose.
00:30:11 Dans cette armurerie, compter entre 15 et 45 euros pour être équipé.
00:30:16 François Pomponi, ce n'est pas à vous que je vais demander si c'est bien d'avoir des armes chez soi.
00:30:21 Non.
00:30:22 Enfin je veux dire, il y a une culture en Corse qui fait qu'on ne se pose plus la question depuis belle durée j'imagine.
00:30:27 Mais bon, franchement et un peu plus sérieusement, est-ce qu'il faut quand même s'en alarmer pour la suite ?
00:30:33 Ou ça vous paraît logique comme choix ?
00:30:35 Non mais c'est compréhensible.
00:30:37 Le nombre de faits divers dont on parle dans la presse,
00:30:39 ou que les gens connaissent par des proximités avec les victimes,
00:30:42 fait que les gens ont le sentiment que, effectivement, la police va faire ce qu'elle peut, elle va arriver.
00:30:47 Regardez ce qui s'est passé hier soir avec cette femme qui a appuyé sur son fameux téléphone.
00:30:52 La police est arrivée et les policiers se sont fait tirer dessus.
00:30:54 Donc c'est extrêmement dangereux de faire des agressions.
00:30:56 Et on constate que les agresseurs n'ont plus peur de rien.
00:30:58 C'est-à-dire rentrer à la maison, se servir, frapper.
00:31:01 Oui, le home-jacking ça devient...
00:31:03 C'est normal, le home-jacking, le car-jacking, tout ça.
00:31:05 Donc les Français, ils se disent, ils ne sont pas plus bêtes que les autres, ils disent on va essayer de se protéger.
00:31:09 En attendant la police, il faut qu'on puisse faire quelque chose.
00:31:11 Donc il y a de plus en plus...
00:31:12 La législation sur les armes d'ailleurs a changé récemment.
00:31:14 Il fallait les déclarer beaucoup plus qu'avant,
00:31:16 parce que je pense que les autorités sont un peu inquiètes de ce phénomène,
00:31:19 en disant il se passe quelque chose.
00:31:21 Et on voit bien que...
00:31:22 Alors comment on fait pour avoir une arme ?
00:31:24 On s'inscrit dans un stand de tir.
00:31:26 Il y a toute une technique.
00:31:27 Et les armuriers le savent très bien, les Français le savent très bien.
00:31:29 Donc oui, les Français sont en train de s'armer.
00:31:31 Et puis on peut parler aussi...
00:31:33 Alors ça avait commencé avec des sortes de rondes de voisins vigilants.
00:31:38 Un concept qui est un peu venu des États-Unis, mais qui a commencé en France.
00:31:42 Et là maintenant on voit qu'il y a des gens qui s'inscrivent à des cours d'autodéfense
00:31:46 pour pouvoir, à défaut d'avoir des armes,
00:31:48 quand même déjà résister à une agression potentielle.
00:31:51 Oui, on l'a dit, cours de self-défense, inscriptions dans les stands de tir.
00:31:58 Aujourd'hui, les stands de tir, il y a des listes d'attente pour pouvoir apprendre à tirer.
00:32:04 Mais ça part d'une réalité, ça a très bien été dit par François Puyomédi,
00:32:07 qui fait que les Français savent qu'aujourd'hui, on est dans un pays de plus en plus ensauvagé.
00:32:13 Même les chiffres du ministère de l'Intérieur, qui sont très largement minorés,
00:32:17 parce que le gouvernement fait le choix de communiquer sur un certain nombre de chiffres
00:32:20 et non pas sur l'ensemble des chiffres qui sont à sa disposition.
00:32:23 Voyez notamment les chiffres sur les cambriolages.
00:32:30 Le gouvernement décide de communiquer exclusivement sur les cambriolages de résidence secondaire.
00:32:35 Mais il y a quatre autres sections sur lesquelles il ne communique pas
00:32:38 et qui ferait que cette impression qui est déjà grande d'une France de plus en plus insécurisée
00:32:45 ne ferait qu'augmenter davantage.
00:32:47 Donc on comprend que les Français s'arment, qu'ils prennent des dispositions
00:32:51 en achetant des bombes lacrymogènes, en allant dans des armurieries pour s'armer, s'équiper.
00:32:57 Et vous évoquiez les voisins vigilants.
00:33:01 C'est quelque chose qui vraiment s'étend avec une compréhension de plus en plus grande de la population.
00:33:06 Mais d'une certaine manière, c'est la réponse de l'invocation d'Emmanuel Macron
00:33:12 qui a appelé à une société de vigilance.
00:33:14 La société de vigilance, c'est quand l'État, finalement, n'arrivant plus à assurer la sécurité
00:33:18 de ses administrés et de ses concitoyens,
00:33:21 on est obligé d'en appeler aux individus eux-mêmes
00:33:24 pour essayer d'anticiper, prévenir ces phénomènes qui surgissent à chaque coin de rue.
00:33:31 Et l'histoire qui me revient, qui avait fait grand scandale à l'époque,
00:33:35 c'était ce bijoutier à Nice.
00:33:38 Qui avait été défendu et qui avait été mis en cause.
00:33:41 Qui avait été abattu et qui avait été mis en cause.
00:33:44 On risque d'aller au devant d'histoires comme ça, parce que légalement, c'est compliqué.
00:33:48 Bien sûr qu'on va y aller.
00:33:50 À partir du moment où les Français s'arment, alors bon, là on a vu des bons...
00:33:53 Il y aura des drames.
00:33:55 En plus, ceux qui s'arment aujourd'hui, ce ne sont pas forcément des gens qui sont capables d'utiliser une arme.
00:33:59 Parce qu'ils le font un peu précipitamment parce qu'ils ont peur.
00:34:03 Et donc oui, il y aura des drames. On est convaincus qu'il y aura des drames.
00:34:06 Mais après, on y va tout droit.
00:34:08 Si vous voyez des gens rentrer chez vous, il y a vos enfants qui dorment,
00:34:11 des situations comme ça, on en connaît tous.
00:34:13 Il y a quelqu'un qui peut mal réagir.
00:34:15 Mais c'est eux ou nous.
00:34:17 Hier, dans le FIARO, il y avait un reportage qui était consacré à ce phénomène.
00:34:22 Et l'une des personnes qui témoignait avouait, admettait, qu'elle préférait être jugée qu'être enterrée.
00:34:29 Donc face à cette réalité, dans la mesure où c'est une question existentielle pour beaucoup de personnes,
00:34:35 on comprend qu'on risque d'arriver à un certain nombre de drames.
00:34:41 Mais c'est encore une question vitale.
00:34:43 Le problème, c'est que ça révèle quelque chose d'assez profond.
00:34:46 C'est que l'État n'est plus en mesure d'assurer cette fonction première
00:34:49 pour laquelle on paye aussi, il va falloir les impôts de nous sécuriser.
00:34:53 À l'époque, il peut y avoir des cambriolages.
00:34:56 On peut faire fuir les cambrioleurs en criant.
00:34:58 Aujourd'hui, on sait que les agressions et les cambrioleurs n'ont plus peur.
00:35:02 Et ils sont extrêmement violents.
00:35:04 On l'a vu à la gare de Lyon.
00:35:05 Vous allez prendre votre train un matin, et il y a un type qui vous sort un couteau et des marteaux.
00:35:09 Et encore une fois, ce sont pareil, des civils qui ont réussi à neutraliser.
00:35:13 Ça peut arriver n'importe où.
00:35:15 Et on sait très bien que la police ne peut pas être partout,
00:35:17 même si la police est intervenue et interpellée après.
00:35:19 Donc les Français se disent qu'on doit être capable de se défendre dans les premières minutes.
00:35:22 Comme la police ne pourra pas être là tout le temps, on va se défendre tout seul.
00:35:25 Merci beaucoup à tous les deux d'avoir fait le déplacement.
00:35:28 Raphaël St-Vivre, vous allez rester pour le deuxième débat.
00:35:32 Vous avez gagné votre ticket.
00:35:34 François, à bientôt.
00:35:36 Sur ce plateau, on accueille à nouveau Mathieu Devese.
00:35:39 Ce sera l'heure du journal. A tout à l'heure.
00:35:41 Nous revoici pour le journal de Mathieu Devese.
00:35:51 Rebonjour Mathieu.
00:35:52 Gabriel Attal qui est de retour dans le Pas-de-Calais auprès des victimes des inondations.
00:35:56 Oui, un département à nouveau placé en vigilance orange
00:35:59 en raison d'intempéries sur des sols déjà saturés.
00:36:02 Et on rejoint tout de suite Thomas Bonnet et Thibault Marchoteau à Blendec.
00:36:06 Bonjour messieurs.
00:36:07 Ça y est, le Premier ministre est arrivé.
00:36:09 Qu'attendent d'ailleurs les sinistrés de ce nouveau déplacement ?
00:36:12 Un déplacement sur fond de remaniement attendu, bien sûr.
00:36:15 Presque arrivé Mathieu, presque arrivé.
00:36:20 On attend Gabriel Attal d'une minute à l'autre ici à Blendec.
00:36:22 Il a 1h30 de retard sur le programme annoncé et pour cause.
00:36:26 Ce midi, il s'entretenait à l'Elysée avec le président de la République
00:36:30 au lendemain des déclarations fracassantes de François Bayrou.
00:36:33 On va donc surveiller évidemment chaque mot prononcé aujourd'hui par le Premier ministre Gabriel Attal
00:36:38 qui est donc de retour dans le Calais un mois après sa nomination.
00:36:42 Un mois après son premier déplacement en tant que Premier ministre.
00:36:45 C'était ici déjà et à l'époque il avait adressé aux sinistrés.
00:36:48 Je ne vous oublierai pas.
00:36:49 Il veut donc joindre les actes à la parole maintenant.
00:36:52 Il va donc se rendre par exemple dans cette boulangerie, ce commerce
00:36:55 qui a été fermé pendant un peu plus d'un mois à cause des intempéries
00:36:58 et qui a rouvert il y a maintenant 15 jours,
00:37:00 notamment en grande partie grâce aux aides de l'Etat qui sont arrivées vite.
00:37:04 Voilà pour la première étape du déplacement.
00:37:06 Et puis Gabriel Attal se rendra sur une digue, nous dit-on,
00:37:09 avant de s'entretenir et de prendre la parole avec des élus locaux.
00:37:12 L'arrivée du Premier ministre est imminente, nous dit-on.
00:37:15 On attend qu'il arrive.
00:37:16 On attend les images.
00:37:17 On attendra les images en votre compagnie.
00:37:19 Thomas Bonnet, merci.
00:37:20 En direct du Pas-de-Calais.
00:37:21 On va aussi parler de cette femme de 24 ans, Mathieu,
00:37:23 qui a été sauvée par l'intervention de la police.
00:37:25 Ça s'est passé en Seine-Saint-Denis
00:37:27 grâce au déclenchement de son téléphone grand danger.
00:37:30 Elle a activé le bouton d'urgence de son téléphone
00:37:33 quand elle a vu son ex-conjoint à sa porte.
00:37:35 Il était d'ailleurs armé, un homme de 26 ans
00:37:37 qui est mort après un échange de tirs quand les policiers sont arrivés.
00:37:41 On fait le point avec ce sujet de Micael Dos Santos.
00:37:44 Un simple bouton d'appel d'urgence qui lui a sauvé la vie.
00:37:48 Alors qu'elle se trouve chez elle à Noisy-le-Grand en Seine-Saint-Denis,
00:37:51 une femme, victime de violences conjugales,
00:37:54 voit son ancien compagnon sonner à sa porte.
00:37:57 Immédiatement, elle active son téléphone très grand danger.
00:38:00 Les policiers de là-bas qu'interviennent.
00:38:02 Arrivés dans la cage d'escalier, l'auteur s'y trouvait.
00:38:06 Il s'en est pris immédiatement aux policiers.
00:38:08 Il y a eu une bagarre au corps à corps
00:38:10 et l'homme a fini par tirer sur nos collègues.
00:38:12 Il a blessé l'un d'eux au bras.
00:38:15 Les collègues, évidemment, ont immédiatement riposté
00:38:17 et à juste titre ont touché l'auteur.
00:38:20 Blessée par balle, l'agresseur est décédé des suites de ses blessures.
00:38:24 Depuis 2014, et la généralisation du dispositif sur l'ensemble du territoire,
00:38:29 près de 5 000 téléphones très grand danger
00:38:31 ont été distribués à des victimes de violences conjugales.
00:38:34 Il n'y a que 3 hommes qui aujourd'hui sont bénéficiaires du téléphone grave danger.
00:38:38 C'est quasi exclusivement que des femmes
00:38:40 qui déclenchent à l'aide d'un smartphone
00:38:43 sur lequel il y a un simple bouton.
00:38:44 Très vite, il y a une plateforme qui est alertée,
00:38:47 qui confirme la situation de danger de la personne
00:38:50 et qui appelle les forces de l'ordre immédiatement.
00:38:52 Des téléphones qui ont permis d'éviter de nombreux féminicides.
00:38:55 En moyenne, les forces de l'ordre interviennent une centaine de fois par an.
00:38:59 33 millions de Français sont touchés par une fuite de leurs données
00:39:03 dans le secteur des complémentaires santé.
00:39:05 Et c'est la plus grosse faille de sécurité dans le pays.
00:39:08 Une cyberattaque a visé fin janvier
00:39:10 deux opérateurs qui assurent la gestion du tir payant
00:39:13 pour des complémentaires santé.
00:39:15 Une enquête a été ouverte par la Commission nationale
00:39:18 de l'informatique et des libertés.
00:39:20 Les précisions de Maxime Lavandier.
00:39:22 Vous n'avez sans doute jamais entendu leur nom
00:39:25 et pourtant, elles gèrent probablement une partie de votre vie.
00:39:29 Alméris et Via Médis, les deux sociétés servant d'intermédiaires
00:39:32 entre les mutuelles et les professionnels de santé,
00:39:35 pour plus de 33 millions de Français,
00:39:37 ont été victimes d'un piratage de données d'ampleur.
00:39:40 Ce sont notamment l'État civil,
00:39:42 les données personnelles concernant précisément
00:39:45 l'identité des personnes, leurs coordonnées
00:39:47 et surtout le numéro d'inscription au répertoire,
00:39:50 celui qu'on connaît sous le nom de numéro de sécurité sociale,
00:39:53 qui est un numéro personnel permanent
00:39:56 et qui donc constitue un actif très recherché par les cybercriminels.
00:40:00 Des données précieuses pouvant être réutilisées
00:40:03 dans le cadre d'opérations malveillantes et frauduleuses.
00:40:06 L'usurpation d'identité, c'est-à-dire qu'on va utiliser
00:40:09 tous ces éléments pour effectuer des démarches administratives
00:40:11 éventuellement solliciter des inscriptions.
00:40:14 Certains prêts en ligne peuvent être ainsi obtenus
00:40:18 ou négociés dès lors qu'on fournit un minimum
00:40:20 d'informations administratives.
00:40:22 Mais également, les personnes-mêmes peuvent être la cible de messages
00:40:25 qui auront la saveur de la vérité, c'est-à-dire qu'ils seront
00:40:29 d'autant plus crédibles qu'ils pourront contenir
00:40:31 leur véritable identité, leur numéro de sécurité sociale.
00:40:34 L'ACNI l'appelle tous les Français à la plus grande vigilance
00:40:37 et en joint aux mutuelles de prévenir individuellement
00:40:40 les particuliers concernés par ce vol de données.
00:40:43 Un mot à présent de la colère des agriculteurs
00:40:46 qui continue un peu partout en Europe.
00:40:48 Ils se mobilisent cette semaine dans plusieurs pays,
00:40:50 Luxembourg, Italie ou encore Espagne.
00:40:52 Les revendications sont les mêmes, moins de normes,
00:40:55 des prix plus élevés et moins de concurrence déloyale
00:40:58 venant de l'étranger.
00:41:00 Adrien Spiteri.
00:41:01 Schengen met le feu aux poudres.
00:41:05 Ce message était inscrit sur un tracteur au Luxembourg hier
00:41:08 où des dizaines d'agriculteurs venus de France, d'Allemagne
00:41:11 et de Belgique ont manifesté.
00:41:13 Nous sommes tous là aujourd'hui pour une seule revendication,
00:41:16 ce sont celles européennes.
00:41:18 On est là pour parler à Bruxelles.
00:41:20 Ce mouvement de colère continue de faire tâche d'huile en Europe.
00:41:23 Comme en France la semaine dernière, en Italie,
00:41:26 des engins agricoles sont postés aux portes de la capitale.
00:41:29 Nous attendons d'autres tracteurs qui arriveront
00:41:33 d'autres régions d'Italie.
00:41:35 Nous sommes en pourparlers avec la police de Rome
00:41:37 afin d'organiser quelque chose sur le périphérique.
00:41:40 Situation similaire en Espagne où un convoi de tracteurs
00:41:44 converge vers Barcelone.
00:41:46 Hier à Castellón, des autoroutes ont été bloquées,
00:41:49 l'accès aux ports perturbé.
00:41:51 Des producteurs de fruits ont mis le feu à des pneus et des cagettes
00:41:54 avant d'être déplacés par des policiers.
00:41:57 Les exigences imposées aux agriculteurs espagnols et européens
00:42:02 ne sont pas les mêmes que celles imposées aux produits étrangers.
00:42:05 Il s'agit donc d'une concurrence déloyale
00:42:07 à laquelle l'Union Européenne doit mettre un terme.
00:42:10 Mardi, la coordination rurale et la Confédération paysanne
00:42:14 ont organisé un rassemblement à Strasbourg devant le Parlement européen
00:42:18 avec un objectif clair, maintenir la pression sur les 27
00:42:22 réunis en session plénière cette semaine.
00:42:25 En France, le ministre de l'Economie a promis la semaine dernière
00:42:28 10 000 contrôles supplémentaires sur l'origine des produits.
00:42:30 Bruno Le Maire a annoncé une phase massive de contrôles
00:42:33 chez les industriels et les supermarchés.
00:42:36 Alors concrètement, de quoi s'agit-il ?
00:42:38 Quels produits sont concernés ?
00:42:40 Éléments de réponse avec ce reportage à Lille de Camille Guédon.
00:42:43 Donc on a une courge butternut bio de Normandie.
00:42:46 Une courge butternut dans le collimateur de la répression des fraudes.
00:42:50 Produite en Normandie selon son étiquette,
00:42:52 la courge affiche un label indiquant qu'il s'agit d'un produit local
00:42:56 issu des Hauts-de-France.
00:42:57 Un flou sur l'origine de produits que deux inspectrices veulent éclaircir.
00:43:01 Nos achats de lundi avaient bien supprimé l'intitulé Normandie,
00:43:05 sauf qu'informatiquement, la barrette ne l'a pas pris en compte.
00:43:08 J'ai dû reforcer la mise à jour pour que l'intitulé Normandie
00:43:12 disparaisse de la barrette.
00:43:13 Rien à signaler pour cette fois.
00:43:15 Les inspecteurs s'assurent que les consommateurs ne sont pas trompés
00:43:18 par des produits estampillés français.
00:43:20 De leur côté, les supermarchés sont toujours en quête
00:43:23 du meilleur rapport qualité-prix pour les clients en cette période d'inflation.
00:43:27 On est dans un combat permanent sur le prix.
00:43:30 Pour nous, c'est incontournable de notre compétitivité.
00:43:33 On a de l'approvisionnement.
00:43:37 Ça va peut-être être Espagne, ça va peut-être être Maroc,
00:43:40 sur certains produits, parce qu'on n'a pas la disponibilité
00:43:44 ou parce qu'on va aller chercher le meilleur prix du moment.
00:43:49 10 000 contrôles supplémentaires seront effectués cette année.
00:43:52 En 2023, la répression des fraudes a détecté des incohérences
00:43:56 dans 40% des établissements contrôlés sur l'origine des produits.
00:43:59 Et puis une image, c'est en direct.
00:44:01 Ça se passe à Blandec, dans le Pas-de-Calais.
00:44:03 On vient de vous en parler avec Thomas Bonnet.
00:44:05 Gabriel Attal est arrivé il y a quelques instants,
00:44:07 vous le voyez ici, au côté de Christophe Béchut,
00:44:09 pour venir écouter et puis au secours de ces victimes des inondations.
00:44:14 Quatrième épisode, plus vieux quand même, en l'espace de quelques mois,
00:44:17 qui a donc donné lieu à de nouvelles inondations.
00:44:19 Il est ici dans une boulangerie pour se rendre compte de ce qui s'est passé.
00:44:25 On imagine que cette boulangerie a été touchée au premier chef
00:44:28 par des inondations récentes.
00:44:30 Il avait promis, on s'en souvient, de revenir,
00:44:32 c'était il y a environ trois semaines, après sa première visite,
00:44:36 souvenez-vous, c'était juste après sa nomination.
00:44:39 Je crois que c'est le premier déplacement qu'il avait fait sur place,
00:44:41 parce qu'originellement c'est Elisabeth Born qui avait prévu,
00:44:44 à ce moment-là, juste après des intempéries,
00:44:47 d'aller s'enquérir de la situation sur place.
00:44:50 Vous l'apercevez aussi au premier plan,
00:44:52 Xavier Bertrand qui dirige la région des Hauts-de-France.
00:44:55 Voilà pour l'image de l'après-midi.
00:44:57 On reviendra sur place avec Thomas Bonnet dans un court instant.
00:45:00 On marque une courte pause et puis le débat va pouvoir démarrer,
00:45:03 beaucoup par les politiques et de ce remaniement,
00:45:05 puisqu'on voit là des ministres.
00:45:07 Le remaniement, deuxième volet, qui tarde à venir.
00:45:10 On va s'interroger sur les équilibres à respecter pour Gabriel Attal.
00:45:14 - Après Lucien.
00:45:21 - Nous voici de retour pour entamer la partie débat
00:45:23 avec nos invités aujourd'hui.
00:45:25 Carine Falstein-Villet est restée à vos côtés.
00:45:27 On accueille Karim Zaribi. Bonjour Karim.
00:45:29 - Bonjour Nelly.
00:45:30 - Merci d'être là.
00:45:31 Merci également à Aurélien Lecoq,
00:45:32 qui est co-animateur de Jeunes Insoumis.
00:45:34 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:45:35 - Merci à vous.
00:45:36 - On accueille Eleonore Carrois, députée Renaissance
00:45:40 des Français établis hors de France,
00:45:42 avec une grande circonscription qui couvre l'Amérique latine,
00:45:45 l'Amérique du Sud pour la plupart, l'Amérique centrale et du Sud.
00:45:48 Et puis, Judith Vintrobe, grand reporter au Figaro Magazine.
00:45:51 Florian Tardif, je ne vous oublie pas.
00:45:53 Je me tourne vers vous dans un instant.
00:45:55 On va parler politique.
00:45:56 Cette fois, elle est testée directement au second tour.
00:45:58 Vous l'avez compris, j'ai parlé de Marine Le Pen,
00:46:00 qui d'ailleurs l'emporterait avec 51% des suffrages
00:46:03 face à un Gabriel Attal dans cette configuration
00:46:06 de second tour de la présidentielle.
00:46:09 Ça fait même la une de Valeurs Actuelles aujourd'hui.
00:46:14 Voilà, 51,49.
00:46:16 Je vous propose d'écouter à ce sujet Emmanuel Valls,
00:46:18 parce qu'il était l'invité de la grande interview ce matin.
00:46:21 On l'a fait réagir.
00:46:22 C'est une hypothèse possible, si vous me permettez cette tautologie,
00:46:27 à travers les enquêtes d'opinion,
00:46:29 l'ambiance que l'on sent au pays,
00:46:32 l'incapacité à se mettre d'accord, Sénat ou Assemblée,
00:46:35 sur des questions essentielles qui préoccupent les Français,
00:46:38 parce qu'il y a une violence dans notre société
00:46:41 qui fait plus qu'inquiéter nos concitoyens.
00:46:44 Donc si les grandes formations politiques qui considèrent,
00:46:48 c'est mon cas, que le programme de Mme Le Pen sur le plan économique
00:46:51 nous menerait à la ruine,
00:46:53 qui pensent que ces alliances ou ces accords avec M. Poutine,
00:46:57 sa vision de l'Europe et du monde,
00:46:59 ne correspondent pas à ce qu'il faut pour notre pays,
00:47:02 alors plutôt que de commenter les enquêtes d'opinion,
00:47:04 ou de crier au loup,
00:47:05 il faut être capable de proposer, non pas...
00:47:08 Crier au loup, c'est-à-dire arrêtons, c'est ce que vous êtes en train de dire,
00:47:10 les arguments sur la morale et attaquons sur le projet,
00:47:13 projet contre projet.
00:47:14 La morale, l'éthique, c'est important,
00:47:16 mais c'est évidemment projet contre projet.
00:47:19 Je vous fais réagir dans un instant, mais Florian Tardif,
00:47:21 à quoi peut-on imputer ce maintien aussi haut ?
00:47:23 Parce que bon, on l'entend peu, quand même, Marine Le Pen.
00:47:26 Est-ce que la séquence, le moment Jordan Bardella est un peu passé ?
00:47:30 Oui, peut-être.
00:47:32 Après, il faut prendre toujours ces sondages avec des pincettes,
00:47:36 tout simplement parce que les sondages, c'est une image à l'instant T.
00:47:40 Je me suis replongé dans les sondages qu'on faisait en 2014,
00:47:42 où déjà, Marine Le Pen n'était donnée...
00:47:45 Alors c'était au premier tour et non pas au second tour,
00:47:48 mais comme étant la grande gagnante du premier tour de l'élection 2017
00:47:53 face à Nicolas Sarkozy, où elle arrivait devant Nicolas Sarkozy.
00:47:57 On sait ce qui s'est passé dans la réalité.
00:48:00 Nicolas Sarkozy n'a pas été le candidat de la droite.
00:48:03 Marine Le Pen, finalement, a été largement devancée par Emmanuel Macron.
00:48:07 Par contre, ce que cela montre, c'est que depuis plusieurs années,
00:48:11 l'écart entre Marine Le Pen et ses concurrents tend à se resserrer.
00:48:17 Et ça, c'est vrai lorsque l'on regarde les sondages successifs
00:48:20 qui sont réalisés depuis une petite dizaine d'années.
00:48:23 Preuve que la stratégie de dédiabolisation marche,
00:48:26 que la stratégie de normalisation fonctionne, mais à présent,
00:48:31 et c'est un petit peu ce que dit finalement Manuel Valls,
00:48:33 il faut entamer, et c'est ce que tente de faire aujourd'hui Marine Le Pen,
00:48:37 une stratégie de crédibilisation, c'est-à-dire montrer que son programme est crédible
00:48:42 si elle souhaite non pas obtenir le vote d'une partie de la population,
00:48:46 mais obtenir le vote de la majorité de la population.
00:48:49 Vous ne lui donneriez pas un petit coup de main, d'une certaine manière,
00:48:52 enfin, vous, votre formation ?
00:48:54 Moi, j'imagine bien que votre question n'est pas sérieuse
00:48:57 et qu'il faut la prendre au second degré,
00:48:58 parce que nous sommes des ennemis résolus de Marine Le Pen,
00:49:01 du Rassemblement national, et de tout ce qu'il comprenne,
00:49:03 et de tout ce qu'il représente, parce que Marine Le Pen,
00:49:06 contrairement à ce qui essaye d'être vendu sur certaines chaînes d'info
00:49:10 ou dans certains médias, est une ennemie du peuple.
00:49:13 Il faut rappeler, et y compris si des gens se posent la question de voter Marine Le Pen,
00:49:16 il faut leur rappeler que Marine Le Pen, c'est le fait de voter
00:49:20 contre l'augmentation des salaires, c'est le fait de voter contre le gel des loyers,
00:49:23 c'est le fait de voter contre la hausse du SMIC, le blocage des prix,
00:49:28 et y compris au Parlement européen, c'est le fait de voter contre certaines aides
00:49:32 pour les agriculteurs, c'est s'allier avec des gens,
00:49:34 parce que des gens de leur groupe au Parlement européen
00:49:37 ont voté pour des accords de libre-échange, celui sur le Kenya,
00:49:40 celui sur la Nouvelle-Zélande.
00:49:43 Marine Le Pen, c'est l'hypocrisie. C'est l'hypocrisie tout le temps, partout.
00:49:46 Elle est une ennemie du peuple, et nous, nous sommes du côté du peuple,
00:49:49 nous la combattrons, et d'ailleurs, si on a un message à envoyer
00:49:52 à celles et ceux qui sont en désaccord avec ce sondage, et qui disent
00:49:55 "non, ce n'est pas acceptable et ce n'est pas possible que Marine Le Pen gagne",
00:49:58 il faut leur dire "mobilisez-vous".
00:50:01 Si vous ne voulez pas que les racistes gagnent, alors mobilisez-vous,
00:50:04 parce que les racistes, eux, vont aller voter.
00:50:06 Si vous ne voulez pas que ce soit une politique pour les plus riches
00:50:09 qui l'emporte, mobilisez-vous, parce que les riches, eux, vont aller voter.
00:50:12 Mais précisément, plus vous l'attaquez, plus elle monte, en fait.
00:50:15 Et ça fait deux ans que vous l'attaquez.
00:50:17 Parce que vous, vous pensez qu'il faut la laisser tranquille,
00:50:19 ne jamais la contredire, et que c'est sans doute la bonne manière de la faire reculer.
00:50:22 Non, mais là, par exemple, vous êtes sur le fond du programme,
00:50:25 là, vous donnez deux ou trois arguments, effectivement, concrets,
00:50:29 mais souvent, ce n'est pas le cas, dans votre formation politique.
00:50:32 On l'attaque pour ce qu'elle est, et pas pour ce qu'elle propose.
00:50:34 Non, c'est faux. On a toujours combattu le RN sur le fond,
00:50:38 en rappelant ce qu'ils ont voté, en rappelant ce qu'ils proposent,
00:50:41 et en disant systématiquement, le RN, la réalité, c'est qu'il sert la Macronie,
00:50:46 parce qu'il essaye de diviser les Français, en reposant tout le temps sur le devant de la scène
00:50:50 la question de l'islamophobie, de remettre des discriminations,
00:50:54 et en masquant les soucis économiques.
00:50:57 La réalité, c'est que l'urgence pour les Français, aujourd'hui,
00:50:59 c'est la galère, c'est la pauvreté, c'est le chômage, c'est l'inflation,
00:51:03 et ce sont à ces sujets-là qu'il faut s'attaquer.
00:51:05 Pour s'attaquer à ces sujets, il faut s'attaquer à celles et ceux
00:51:08 qui, aujourd'hui, s'en mettent plein les poches,
00:51:10 et non pas aux lubies de Marine Le Pen sur l'immigration.
00:51:12 D'accord. On va rester juste un instant encore là-dessus,
00:51:14 et puis après, on parlera aussi du remaniement qui tarde à venir.
00:51:17 Judith Ventrobbe, il faut préciser aussi que, non seulement, on est à trois ans de l'échéance,
00:51:21 mais on est encore plus près d'une autre échéance pour elle,
00:51:24 c'est l'attente de son actualité judiciaire à elle,
00:51:27 qui pourrait aussi compromettre ses projets personnels.
00:51:30 Bien sûr, parce qu'on ne peut évidemment tirer aucune conclusion
00:51:35 de la relaxe de François Bayrou, qui, lui, était mis en examen
00:51:41 pour des emplois qui servaient, en fait, au Modem,
00:51:45 alors que c'étaient des assistants au Parlement européen.
00:51:49 L'affaire de Marine Le Pen touche beaucoup plus de monde,
00:51:52 elle avait systématisé ce double emploi, si j'ose dire,
00:51:58 elle avait même contesté la façon de les prendre en compte
00:52:02 de la part du Parlement européen.
00:52:05 Ce qui attend Marine Le Pen sur le plan judiciaire,
00:52:10 il n'y a qu'à attendre, parce qu'on ne peut vraiment rien dire.
00:52:15 Mais sur ce qui concourt à l'affaire Progressé,
00:52:18 on pourrait dire absolument tout.
00:52:21 Vous avez parlé, à juste titre, du comportement de la France insoumise
00:52:25 qui la crédibilise, qui fait de...
00:52:28 Il m'a dit que j'étais second degré, donc oui...
00:52:31 Vous ne pensez pas plutôt que ce qui l'a fait Progressé,
00:52:34 c'est son alliance avec la Macronie ?
00:52:36 Chacun est libre de son opinion.
00:52:41 Manuel Valls a parlé de l'insécurité, de l'immigration
00:52:46 qui explose l'une et l'autre.
00:52:49 On pourrait aussi se référer à la crise agricole
00:52:53 qui a renforcé la détestation de l'Union européenne
00:52:57 telle qu'elle est gérée.
00:52:59 Donc vraiment, s'il y a un complot, c'est un complot pour la faire monter.
00:53:02 Et Léonor Carroa ?
00:53:03 Plus il y a ce que perçoivent les Français comme un échec de la Macronie
00:53:08 et des mesures, on l'a vu encore avec la loi immigration,
00:53:11 on va faire passer des lois qui seraient à priori conformes
00:53:14 avec les attentes dans les sondages,
00:53:16 et plus, effectivement, elles montent.
00:53:18 Donc il y a aussi une forme de responsabilité de la majorité.
00:53:20 Ce qui est évident, c'est qu'elle joue sur les peurs,
00:53:23 elle joue sur les haines, elle joue sur justement
00:53:26 ce vide que laisse une opposition complètement irresponsable,
00:53:31 malheureusement, de l'autre côté de l'hémicycle.
00:53:33 Et elle ne dit pas grand-chose, vous le disiez en début de plateau,
00:53:37 elle ne parle pas, et quand elle ne parle pas
00:53:39 et qu'elle a l'air un peu présentable,
00:53:41 elle monte comme opposition,
00:53:43 parce que l'autre position est très vocale et très irresponsable.
00:53:46 En revanche, de répondre aux problèmes des Français
00:53:49 de manière efficace,
00:53:51 ça c'est ce que nous sommes en train d'essayer de faire,
00:53:53 de rassembler autour d'un projet qui rassemble le plus de personnes possible,
00:53:56 c'est aussi ce que nous sommes en train d'essayer de faire.
00:53:58 - Lequel projet, la police ?
00:53:59 - Typiquement le projet sur comment lutter pour résoudre la crise agricole,
00:54:03 apporter des réponses concrètes aux agriculteurs
00:54:05 qui étaient encore il y a 10 jours dans la rue,
00:54:07 et apporter des réponses qui leur conviennent.
00:54:09 - C'est comme en négociant, bien sûr.
00:54:11 - C'est exactement ce que fait le gouvernement.
00:54:13 - Il a fallu qu'ils aillent dans les rues pendant...
00:54:15 - On peut toujours dire qu'il faudrait faire mieux au plus vite,
00:54:17 mais en tout cas on est en train d'essayer d'apporter des solutions.
00:54:19 Alors qu'on voit qu'aussi bien la France Insoumise
00:54:22 que le Rassemblement National et le Rassemblement National à fortiori
00:54:25 sont en désélu,
00:54:28 mais n'ont aucun projet, aucune réponse aux préoccupations des Français.
00:54:31 - Par exemple le blocage des marges des industriels
00:54:34 et des prix planchers pour les agriculteurs,
00:54:36 comme on l'a proposé à l'Assemblée Nationale
00:54:38 et contre lesquels vous êtes mobilisés,
00:54:40 c'est pas une proposition concrète qui aurait pu leur améliorer la vie ?
00:54:43 - Vous êtes en train de dire... - Déjà ?
00:54:46 - C'est une réponse développée.
00:54:49 - C'est pas le sujet, mais on peut...
00:54:52 - Vous dites qu'on n'a pas de proposition concrète,
00:54:54 je vous en propose une sur la question des agriculteurs
00:54:57 que vous venez d'évoquer, vous avez voté contre,
00:55:00 et vous ne dites pas pourquoi.
00:55:02 - Vous pourrez réfléchir à la réponse.
00:55:04 - Je vous fais répondre.
00:55:06 - Je voulais quand même vous préciser que dans l'affaire François Bayrou,
00:55:08 puisqu'on vient d'évoquer ça, relax,
00:55:10 le parquet, on vient de l'apprendre, le parquet fait appel.
00:55:12 Donc voilà, c'est intéressant quand même de voir...
00:55:16 - On a connu des journées.
00:55:18 - Effectivement, on va en parler dans le cadre du remaniement.
00:55:20 Vous voulez réagir aussi à cette montée inexorable de Marine Le Pen ?
00:55:23 - Quelques remarques rapides.
00:55:25 D'abord, je suis assez d'accord avec Florian Tardif.
00:55:27 Donc 2027, c'est à la fois très proche et très loin sur le plan politique.
00:55:31 Donc il ne faut pas tirer trop de plans sur la comète,
00:55:33 il va se passer des choses dans le pays.
00:55:35 Deuxièmement, il est beaucoup plus facile d'être porteur,
00:55:38 j'ai envie de dire, d'une alternative quand on est dans l'opposition
00:55:41 que quand on gouverne, c'est toujours plus difficile.
00:55:43 Lorsque l'on gouverne, on voit bien que là,
00:55:45 il y a un mécontentement des Français sur la politique qui est menée.
00:55:48 Donc Gabriel Attal est aussi pénalisé par ce mécontentement
00:55:52 et l'opposition bénéficie toujours d'un peu plus de considérations.
00:55:56 Et puis, enfin, vous parlez de l'immigration et de la sécurité.
00:56:00 Moi, je dirais quand même que Marine Le Pen,
00:56:02 je ne sais pas si elle est sincère ou pas,
00:56:04 mais elle s'est quand même emparée de la question du pouvoir d'achat.
00:56:06 La dernière élection présidentielle,
00:56:08 et on sait que c'est la première préoccupation d'une compatriote.
00:56:11 Je dis sincère ou pas, parce que je ne sais pas si on rentre dans le cœur des mesures,
00:56:14 si réellement elle est en capacité de compter,
00:56:18 ou si elle vote en cohérence avec cette idée.
00:56:20 Mais en tout cas, sur le plan de l'incantation
00:56:23 et sur le plan de la posture en communication,
00:56:25 elle n'a pas abandonné la question du pouvoir d'achat.
00:56:27 On en parlait avec Florian Tardif dans la campagne des présidentielles.
00:56:30 Souvent, elle mettait ce thème au premier rang de ses préoccupations.
00:56:34 - Le panier des 100 produits, ça s'est bien annoncé.
00:56:38 - Marine Le Pen, moi je crois que l'erreur de ceux qui veulent s'opposer à elle,
00:56:41 c'est de tenter de la diaboliser.
00:56:43 Ça ne marche pas dans le programme des élections.
00:56:45 Il faut combattre le programme de quelqu'un avec lequel on n'est pas d'accord,
00:56:48 en le déconstruisant point par point.
00:56:50 C'est beaucoup plus intéressant pour nos compatriotes,
00:56:53 qui sont passionnés politiques, qui sont des électeurs,
00:56:56 d'entendre des politiques faire des propositions,
00:56:58 déconstruire le logiciel de l'ordre,
00:57:00 plutôt que de lancer des anathèmes à la limite de l'insulte.
00:57:03 Ça ne marche pas, ça !
00:57:05 - Et pourtant, c'est ce que fait la France Insoumise.
00:57:07 - Je vous propose d'avancer un petit peu, parce qu'on va évoquer le remaniement qui tarde.
00:57:11 Trois jours de tractations, de bouderies, de caprices, même au Modem.
00:57:15 - Un peu plus que trois jours. Ça s'est intensifié ces trois derniers jours.
00:57:18 - Ça fait trois jours qu'on nous dit que c'est là, que ça va intervenir, et on attend toujours.
00:57:21 Et il y a des noms, on peut le dire encore demain, je crois,
00:57:24 et des noms lâchés par-ci par-là pour compléter l'équipe,
00:57:27 mais il n'y a rien de défini très précisément.
00:57:29 On va rejoindre Thomas Bonnet, parce qu'il est dans le Pas-de-Calais,
00:57:32 aux côtés de Gabriel Attal et Christophe Béchut.
00:57:35 Vous savez, il est allé à la rencontre de ces gens qui ont souffert des inondations
00:57:38 et qui sont encore les pieds dans l'eau, ces résidents du Pas-de-Calais.
00:57:42 Rebonjour Thomas.
00:57:44 La simple présence de Gabriel Attal dans le Pas-de-Calais
00:57:48 doit-elle nous éclairer sur le fait qu'on va sans doute l'avoir un petit peu plus tard, ce remaniement ?
00:57:52 - Alors en tout cas, ce n'est pas d'actualité pour les minutes qui viennent, évidemment,
00:57:58 parce que Gabriel Attal est en train toujours de s'entretenir au sein de ce commerce,
00:58:02 de cette boulangerie de Blendec, où il a passé une petite demi-heure à échanger
00:58:05 avec les propriétaires des lieux.
00:58:07 Je vous rappelle que ce commerce avait été fermé avec les inondations
00:58:10 et qu'il a pu rouvrir il y a à peine 15 jours.
00:58:12 Évidemment, beaucoup de journalistes sont présents pour ce déplacement du Premier ministre,
00:58:17 déplacement qui a été décalé, retardé d'une heure trente,
00:58:20 parce qu'il s'entretenait justement avec le Président de la République à la mi-journée
00:58:23 pour faire le point après les déclarations de François Bayrou
00:58:27 et aussi parce que la composition de ce nouveau gouvernement,
00:58:31 de cette deuxième salve de nomination, se fait toujours attendre.
00:58:34 Peut-être une fenêtre de tir serait possible d'ici la fin de l'après-midi,
00:58:40 avant le début de la soirée, mais tout cela reste encore très hypothétique.
00:58:44 Des questions devraient être adressées au Premier ministre sur ce sujet du remaniement.
00:58:48 Qui les répond ? C'est une autre affaire.
00:58:50 - Merci beaucoup Thomas.
00:58:51 A tout à l'heure, si vous avez de nouvelles infos, Raphaël Stainville,
00:58:55 la difficulté aussi c'est de préserver les équilibres,
00:58:59 les alliances même au sein de la majorité aujourd'hui,
00:59:03 et on voit qu'il y a du riz-fifi du côté du modem.
00:59:05 François Bayrou, ça n'a pas du tout plu à son équipe, à son entourage,
00:59:10 qu'il lâche tout seul, comme ça qu'il n'entrerait pas au gouvernement.
00:59:15 - Oui, vous avez raison de mettre l'accent sur les difficultés
00:59:18 que rencontrent Gabriel Attal et Emmanuel Macron
00:59:20 pour constituer ce gouvernement élargi.
00:59:23 De toute façon, ça met en lumière la farce communicante de ce premier gouvernement
00:59:28 parce qu'on a tellement insisté sur le fait que c'était un gouvernement resserré,
00:59:33 le plus resserré qu'on ait jamais vu ces dernières années,
00:59:36 pour finalement arriver 15 jours ou 3 semaines après
00:59:39 avec un gouvernement qui va dégorger de secrétaires d'État en tout genre.
00:59:45 Alors c'est nécessaire qu'il y ait des réajustements
00:59:47 et cette question épineuse de la place que devrait occuper le modem
00:59:52 de ce jeu compliqué où le chef de l'État et le Premier ministre
00:59:57 doivent respecter un certain nombre d'équilibres
00:59:59 entre la parité, la place d'horizon du modem de Renaissance.
01:00:04 On voit que c'est un jeu d'équilibrisme très compliqué
01:00:07 avec un François Bayrou qui en a décidé de faire des siennes.
01:00:10 D'un côté, il refuse de se soumettre à l'autorité du Premier ministre
01:00:15 et il était le premier à refuser que Gabriel Attal
01:00:20 soit le nouveau locataire de Matignon.
01:00:24 Et donc à travers là, c'est une nouvelle crise qui se cristallise.
01:00:28 Qu'est-ce qui s'est passé, Florent Lutard ?
01:00:30 Il faut qu'on comprenne.
01:00:31 C'est lui qui n'en veut pas ou il s'est un petit peu fait écondure
01:00:34 par Gabriel Attal parce qu'il était trop gourmand ou trop difficile ?
01:00:38 Alors, il était trop gourmand, effectivement.
01:00:41 Après, il ne faut pas oublier, on a l'impression d'avoir oublié
01:00:45 ce qui s'est passé en 2017.
01:00:47 On peut comprendre tout de même que François Bayrou,
01:00:50 qui a dû quitter le ministère de la Justice au bout de 35 jours,
01:00:55 souhaite, après cette décision judiciaire,
01:01:01 premièrement revenir au gouvernement, mais avec quelques gages.
01:01:06 - Par la grande porte, quoi. - Oui, par la grande porte.
01:01:08 Tout simplement parce que pourquoi Emmanuel Macron, tout de même,
01:01:11 est à l'Élysée depuis sept ans maintenant,
01:01:13 c'est parce que François Bayrou a permis, en 2017, de créer la dynamique.
01:01:19 C'est-à-dire qu'il y a eu quand même un tournant fin février,
01:01:22 bien avant que le parquet national financier ouvre une enquête
01:01:26 vis-à-vis de François Fillon, où à partir du moment
01:01:29 où François Bayrou décide de rejoindre Emmanuel Macron,
01:01:32 dans les jours qui viennent, il y a une inversion dans les sondages
01:01:35 où François Fillon était devant, il perd deux points
01:01:38 et Emmanuel Macron gagne quatre.
01:01:39 Et ensuite, Emmanuel Macron reste devant jusqu'à l'élection.
01:01:42 Donc oui, effectivement, il y a eu un problème d'ego.
01:01:46 Il en a beaucoup demandé, trop visiblement.
01:01:49 Il n'a pas réussi à s'entendre avec Gabriel Attal.
01:01:52 Et là, il s'épanche dans la presse, ce qui ne plaît pas en interne,
01:01:55 y compris au sein de son propre camp.
01:01:57 C'est-à-dire que Marc Fesneau, chez qui il était hier soir,
01:02:01 puisque François Bayrou avait rendez-vous avec ses alliés du Modem
01:02:06 au sein du ministère de l'Agriculture,
01:02:08 puisque Marc Fesneau, qui est au sein du gouvernement, est aussi Modem,
01:02:12 ils n'ont pas du tout apprécié. Pas du tout.
01:02:14 Mais est-ce que ce n'est pas un peu la revanche de Gabriel Attal ?
01:02:16 Parce que j'ai cru comprendre qu'il n'était pas trop pour non plus,
01:02:18 son arrivée à Matignon.
01:02:20 Non, c'est sûr. Il y a plusieurs facteurs, en fait.
01:02:23 Après, on peut avoir un ego démesuré, c'est vrai.
01:02:27 Il y a une antipathie entre Gabriel Attal et François Bayrou
01:02:31 qui est très très forte depuis le début.
01:02:34 François Bayrou, pour expliquer son clash,
01:02:38 met notamment en cause ce qu'a fait Gabriel Attal à l'éducation
01:02:42 en disant "ne réforme pas contre les enseignants".
01:02:45 Quand on pense au bilan de François Bayrou
01:02:48 lorsque lui était à l'éducation dans les années 90,
01:02:51 c'est assez ironique.
01:02:54 Mais de toute façon, là, François Bayrou,
01:02:58 en plus vous nous apprenez que le parquet fait appel de sa relaxe.
01:03:02 Là, il se fait vraiment agonir par ses propres troubles,
01:03:07 comme le disait Florian.
01:03:10 J'en prends pour preuve la déclaration, le communiqué même,
01:03:13 de Jean-Louis Bourlange, président modem de la commission des affaires étrangères
01:03:16 de l'Assemblée nationale.
01:03:18 Il parle d'incohérence à propos de l'attitude de François Bayrou.
01:03:21 Il dit "ça revient à prôner la participation sans soutien,
01:03:25 ça nous discrédite, c'est politiquement inept
01:03:28 et moralement dégradant".
01:03:30 On fait quand même difficilement pire.
01:03:32 Qu'est-ce que ça vous inspire, ce genre d'attente
01:03:35 pour une nomination de gouvernement ?
01:03:36 Ça vous intéresse ou vous vous dites vraiment
01:03:38 on pourrait attendre et espérer autre chose quand même ?
01:03:41 Ce qui est sûr, c'est qu'on assiste au spectacle pathétique
01:03:44 de la guerre de place et dont on voit la Macronie s'enfoncer dans la crise.
01:03:48 Mais par contre, je pense qu'il faut le dire aussi,
01:03:51 les Français, ils s'en fichent.
01:03:53 Ils s'en fichent, ils n'attendent pas,
01:03:55 les Français ne sont pas devant leur télé
01:03:57 en train d'attendre de savoir qui va être le prochain bourreau,
01:03:59 qui va être le prochain à passer les mesures d'Emmanuel Macron
01:04:03 et faire les bases d'oeuvre.
01:04:04 Ce n'est pas ça qu'attendent les Français.
01:04:06 Les Français se fichent de ce gouvernement.
01:04:08 Tout ce qui les intéresse, c'est de savoir
01:04:10 comment ils vont faire pour payer leur facture d'électricité
01:04:12 qui a augmenté il y a huit jours,
01:04:13 comment ils vont faire pour continuer à se nourrir
01:04:15 alors que l'inflation continue à augmenter.
01:04:17 C'est ça la préoccupation des Français.
01:04:19 Et plutôt que de jouer à la concurrence
01:04:22 et d'organiser la primaire de la Macronie,
01:04:23 ce gouvernement ferait bien de se mettre au travail
01:04:25 et de faire des choses que les gens attendent,
01:04:28 c'est-à-dire l'augmentation des salaires,
01:04:30 le blocage des prises,
01:04:31 des mesures qui ont un effet concret sur la vie des gens
01:04:34 qui aujourd'hui n'en peuvent plus.
01:04:36 On rappelle quand même que dans ce pays,
01:04:38 il y a 12 millions de pauvres,
01:04:39 8 millions de personnes qui ont besoin
01:04:40 de l'aide alimentaire pour se nourrir,
01:04:42 300 000 personnes qui vivent à la rue.
01:04:44 Et pendant que les gens qui vivent à la rue souffrent, galèrent,
01:04:47 on a Gabriel Attal qui essaye d'écrire son petit script
01:04:51 et scénario qui fait attendre tout le monde,
01:04:53 qui joue à la pression.
01:04:54 Franchement, ça n'intéresse personne,
01:04:55 il est temps que ça change.
01:04:56 On a l'impression qu'il y a quelque chose d'un peu organisé,
01:04:59 que toutes ces séquences de communication
01:05:01 dans lesquelles on tombe, nous aussi,
01:05:03 puisqu'on est les premiers à le commenter,
01:05:05 ça fait plaisir à beaucoup de monde ?
01:05:07 On se regarde ?
01:05:08 Non, pas du tout.
01:05:09 Moi, je pense qu'il y a un vrai équilibre
01:05:11 qui doit être trouvé dans ce gouvernement
01:05:13 qui, en effet, est un gouvernement resserré,
01:05:14 on l'a vu dans les ministres d'État.
01:05:16 Il y en a évidemment moins qu'il y en avait par le passé,
01:05:19 donc il y aura aussi vraisemblablement
01:05:21 une réduction des secrétaires d'État
01:05:22 et des ministres délégués.
01:05:24 Donc il faut trouver un équilibre homme-femme,
01:05:26 la priorité de ce gouvernement, c'est aussi constitutionnel.
01:05:29 Mais pendant cette latence, le travail se fait quoi ?
01:05:32 Pendant cette latence, le travail se fait.
01:05:34 Et je peux vous le dire,
01:05:36 parce qu'on est en contact régulier
01:05:38 avec les différents ministères,
01:05:39 les dossiers avancent,
01:05:40 moi j'ai des dossiers qui avancent
01:05:41 dans tous les ministères régaliens,
01:05:43 et c'est vrai que ça va venir assez rapidement,
01:05:45 mais pour faire un bon gouvernement,
01:05:46 nécessairement ça prend du temps,
01:05:48 évidemment, on a vu que ça arrive rapidement,
01:05:50 et là, c'est imminent.
01:05:51 Allez, encore un dernier mot.
01:05:52 C'est vrai que les Français, à mon avis,
01:05:54 n'en ont que faire de ces tambouilles politiques,
01:05:57 mais ces tambouilles politiques sont inéluctables
01:05:59 quels que soient les gouvernements
01:06:00 et quelles que soient les familles politiques.
01:06:02 Quand la NUPES a été faite, il y a des tambouilles politiques...
01:06:04 - Ça serait pareil pour vous, en gros.
01:06:05 - Non mais ne vous inquiétez pas,
01:06:06 je vous rassure,
01:06:07 Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre du gouvernement,
01:06:09 était prêt, il aurait pu être présent dès très rapidement.
01:06:11 - Les tambouilles politiques sont inhérentes
01:06:14 à la vie politique, qu'on le veuille ou non.
01:06:16 - Après, les Français politiques...
01:06:17 - On doit juste les mettre en scène comme ça,
01:06:18 les faire durer...
01:06:19 - Les Français sont loin de tout ça, certes,
01:06:21 mais ça, ça existe et ça existera toujours.
01:06:23 Sur François Bayrou, permettez-moi quand même, en 2017,
01:06:25 quand il fallait donner le coup de pouce à Emmanuel Macron
01:06:28 pour être crédible et passer devant,
01:06:31 il ne faut pas oublier quand même que c'est François Bayrou...
01:06:34 - Mais il y avait deux hommes, réellement, à la manœuvre,
01:06:36 Gérard Collomb et François Bayrou.
01:06:37 - Certes, mais du côté de François Bayrou,
01:06:39 aujourd'hui, c'est plus de cinquantaine de parlementaires
01:06:41 avec les indépendants.
01:06:42 François Bayrou, ceux qui aujourd'hui sont dans son cadre critique
01:06:46 sont bien contents d'avoir eu Bayrou comme leader
01:06:48 pour devenir député, parce que sans lui, il ne le serait pas.
01:06:50 Moi, je veux bien, mais je n'aime pas trop
01:06:52 quand on crache dans la soupe
01:06:54 ou quand on oublie de rendre à César ce qui est à César.
01:06:56 Il fait de la politique, François Bayrou.
01:06:58 Ce n'est pas un puceau en politique.
01:06:59 Il sait ce que c'est les rapports de force.
01:07:01 Et donc, il en joue avec Emmanuel Macron.
01:07:02 Et quand il arrive face à Gabriel Attal,
01:07:04 qui a 30 ans et qui se sent humilié,
01:07:06 c'est peut-être un peu normal que quelqu'un
01:07:08 qui a 40 ans de politique,
01:07:09 conseiller Macron pour être président de la République,
01:07:11 qui pèse sur le projet,
01:07:12 se sente quand même un petit peu en situation
01:07:14 de pouvoir donner un coup de gueule.
01:07:16 - Surtout, si vous voulez juste aller dans son sens.
01:07:18 - Non, mais juste par contre, dire qu'il y a un moment
01:07:20 où on ne peut pas se plaindre que les gens
01:07:22 ne s'intéressent pas à la politique,
01:07:23 n'y participent pas, et vendre la politique
01:07:25 comme une espèce de bagarre
01:07:27 entre deux malsains, deux mals à le faire,
01:07:29 une histoire d'humiliation, de compétition.
01:07:31 - C'est tout le temps le cas.
01:07:32 - Ce n'est pas ça.
01:07:33 - Roussel Mélenchon, c'est quoi la politique ?
01:07:35 - Pas du tout.
01:07:37 La réalité, c'est que Jean-Luc Mélenchon,
01:07:39 il est attaqué par tout le monde,
01:07:40 mais il n'est pas attaqué par tout le monde,
01:07:41 parce qu'on veut sa place.
01:07:42 Il est attaqué parce qu'il défend un programme.
01:07:46 Et il y a un moment où moi, j'ai aucun problème.
01:07:48 - Non, mais attendez.
01:07:49 - Moi, j'ai aucun problème.
01:07:50 - Vous aussi, vous avez des grandes cloches.
01:07:51 - Moi, j'ai aucun problème parce qu'il est...
01:07:52 - Mais vous avez des sessions, vous avez R5 qui n'est pas d'accord.
01:07:54 - On a des sessions.
01:07:55 - Clémentine Authin qui se distance sur le plateau.
01:07:57 - Et bien, avec Clémentine Authin,
01:07:58 les députés de la France insoumise,
01:07:59 pas qu'elle garde les dents au fond.
01:08:01 - C'est la Nouvelle Pêche qui existe aujourd'hui, réellement.
01:08:03 - Je peux vous rapporter cela,
01:08:04 parce que là, je vois bien qu'on a mis la panique sur le plateau.
01:08:06 - Vous êtes juste...
01:08:07 - Je viens vous répondre, mais il faut me laisser parler.
01:08:08 - Vous êtes juste en train de nous faire croire
01:08:09 que vous êtes tous au diapason dans un monde merveilleux.
01:08:11 - C'est parce que je dis...
01:08:12 Moi, je veux vous dire, ce qui nous intéresse, nous,
01:08:14 et ce qui intéresse les Français,
01:08:15 ce n'est pas qu'on mette en scène des batailles de personnes.
01:08:18 Ce qui les intéresse,
01:08:19 c'est qu'il y a une contradiction dans les idées.
01:08:20 - Et si tout les quins le font, connaissez-le !
01:08:23 - S'il y a un clivage entre Bayrou et Attal,
01:08:25 et qu'il y a un débat politique, très bien, c'est intéressant.
01:08:28 On y participera, on dira qu'on n'est pas d'accord.
01:08:30 Mais si la question, c'est juste de savoir qui a aidé qui...
01:08:33 - Oui, oui.
01:08:34 - Qui a aidé qui il y a trois ans,
01:08:36 et les petits arrangements entre copains,
01:08:38 franchement, ça n'intéresse personne.
01:08:39 - Vous n'aimez pas trop la politique, en fait.
01:08:40 - Mais oui, mais c'est...
01:08:41 - Ce que j'en conclue, c'est que vous n'aimez pas trop la politique.
01:08:43 - Mais si, moi, j'aime la politique qui parle aux gens,
01:08:45 qui parle de leur vie, qui parle des programmes,
01:08:48 qui essaye de faire changer les choses.
01:08:49 Je n'aime pas la politique politicienne,
01:08:51 qui fait que le monde dégoûte tout le monde
01:08:52 et qui fait que le monde n'y peut personne.
01:08:53 - On va parler d'un tout autre sujet.
01:08:55 Je suis sûre que ça ne vous intéressera pas trop, d'ailleurs.
01:08:58 C'est 8 000 jeunes qui ont été privés de Bernadette de Lourdes.
01:09:01 C'est un spectacle qui a été exclu du pass culture.
01:09:04 On a invoqué des raisons de laïcité.
01:09:07 Et le producteur, on va l'écouter, est très en colère.
01:09:10 - Les gens parlent de ce pass culture.
01:09:14 Est-ce qu'on se rend compte qu'à l'étranger,
01:09:17 les gens sont au courant ?
01:09:19 Ils ont compris qu'une instance peut décider
01:09:26 que des personnes aient accès ou pas à un contenu culturel.
01:09:31 Mais c'est hyper grave.
01:09:32 C'est la honte.
01:09:33 C'est la honte.
01:09:35 Moi, j'ai honte.
01:09:36 - Cari, ne me passe pas sur ce thème.
01:09:40 C'est choquant ou pas ?
01:09:41 - Écoutez, je pense qu'il y a la laïcité
01:09:44 qui représente des principes fantastiques.
01:09:48 C'est une chance pour la France.
01:09:49 C'est une chance pour ceux qui croient et ceux qui ne croient pas.
01:09:51 Et il y a le laïcisme.
01:09:53 Il y a ceux qui sont les extrémistes de la laïcité,
01:09:55 qui font dire à la laïcité ce qu'elle ne dit pas.
01:09:57 Je ne comprends pas pourquoi ce pass culture
01:09:59 prive 8000 jeunes d'un spectacle
01:10:02 qui aurait une connotation et même une dimension religieuse.
01:10:04 Je suis désolé, la laïcité, ça n'est pas ça.
01:10:06 Ça n'est pas une religion supplémentaire contre les religions.
01:10:09 Ça n'est pas mettre en place et mettre en scène la guerre des religions.
01:10:11 La laïcité, encore une fois, c'est la liberté de conscience
01:10:14 et c'est la neutralité de l'État.
01:10:16 Mais est-ce qu'on doit empêcher un jeune
01:10:19 d'avoir accès à un spectacle, quel qu'il soit d'ailleurs,
01:10:22 à connotation catholique, juive ou musulmane, peu importe.
01:10:26 Je trouve qu'on en fait trop. C'est du laïcisme.
01:10:28 - Allez, pour la réponse, 100% d'accord avec Karim.
01:10:31 Et j'ajouterais en plus que normalement,
01:10:33 le pass culture devrait avoir l'ambition
01:10:35 de faire découvrir à ses détenteurs
01:10:37 des choses qu'il n'irait pas voir spontanément,
01:10:39 qu'il n'aurait pas à l'idée de voir.
01:10:41 Or, on sait par exemple que ça sert essentiellement
01:10:43 à acheter des mangas.
01:10:44 Je n'ai rien contre les mangas,
01:10:46 mais ce public-là n'a pas besoin...
01:10:48 - Non, mais Bernard Haine de Laurent, ça fait partie du patrimoine.
01:10:50 Ça va au-delà de la religion, en fait.
01:10:52 - D'accord, mais ne mettons pas les cultures en concurrence.
01:10:55 C'est pas la peine d'insulter les mangas à côté.
01:10:58 - Non, je dis juste qu'il faut faire découvrir aux jeunes
01:11:02 des choses vers lesquelles ils n'iraient pas spontanément.
01:11:04 Les mangas, ils y vont spontanément.
01:11:06 C'est de la culture dominante, c'est ça qu'elle vous dit.
01:11:08 - Mais il y a un enjeu aussi d'accès à la culture
01:11:12 en termes de moyens.
01:11:14 - C'est une excellente mesure portée par le gouvernement.
01:11:17 - Nous pensons qu'il faut qu'on aille plus loin que le pass-culture.
01:11:20 - Non, mais déjà, vous pouvez dire que c'est une bâtiment.
01:11:22 - Il faut qu'on mette la culture à l'école,
01:11:24 qu'on mette les moyens à l'école, parce que la réalité,
01:11:26 c'est qu'on est obligés que les élèves aillent tout seuls
01:11:28 chercher leur culture, parce que l'école ne le fait pas.
01:11:30 - Il nous reste 4 minutes pour évoquer un sujet très sérieux.
01:11:33 J'aimerais qu'on y revienne.
01:11:34 Hier, il y a eu l'hommage national aux victimes françaises du Hamas.
01:11:38 Il ne faut pas oublier ceux qui restent otages.
01:11:40 Et c'est non dit, parfois, autour du sort de ces jeunes femmes
01:11:43 qu'elles aient été tuées dans leurs maisons respectives
01:11:47 ou retenues otages depuis de longs mois,
01:11:49 qui ont subi des sévices sexuels.
01:11:51 Dans Paris Match, cette semaine, il y a une survivante, d'ailleurs,
01:11:53 qui raconte qu'il se fait le porte-voix des autres jeunes filles,
01:11:57 des autres femmes qui ont subi ce sort.
01:11:59 Et puis, hier, la députée renaissance, Caroline Liadon,
01:12:01 était sur notre antenne.
01:12:03 Elle a dénoncé ce silence des associations
01:12:06 qui prennent supposément, soi-disant, la défense des femmes
01:12:10 sur cette question.
01:12:12 C'est incompréhensible. Écoutez cet extrait.
01:12:14 Korav El-Kaïam, qui est présidente de la commission civile en Israël
01:12:19 sur les violences commises aux femmes le 7 octobre,
01:12:22 elle nous racontait, en fait, à quel point
01:12:25 elle a été récipiendaire de témoignages les plus effroyables
01:12:28 les uns que les autres,
01:12:30 et surtout, derrière, le silence terrible, terrible,
01:12:34 de toutes les associations internationales
01:12:37 qui concernent le droit des femmes,
01:12:39 le droit des enfants,
01:12:41 et comment, quelques jours à peine après,
01:12:43 alors même qu'elle leur avait envoyé les vidéos,
01:12:45 les témoignages,
01:12:46 eh bien, elle n'a reçu aucune réponse.
01:12:48 Et la seule réponse qu'elle a pu recevoir,
01:12:50 c'est "Est-ce que vous avez des preuves ?"
01:12:52 Et franchement, je vous le dis, je l'ai lu, moi, l'article.
01:12:54 Il va y avoir un coeur bien accroché. Horrible.
01:12:56 - Vraiment. - Et Léonore Carrois.
01:12:58 Là, franchement, c'est pas normal, quand même.
01:13:01 C'est quoi leur raison d'être, ces associations, en fait ?
01:13:04 Moi, je vais pas commenter sur ce cas précis,
01:13:06 parce que je sais pas pourquoi ces associations
01:13:09 ont réagi de cette forme,
01:13:11 mais je peux vous dire que moi, je suis profondément choquée
01:13:13 qu'on mette en cause la parole d'une personne
01:13:15 qui se dit victime d'un crime aussi atroce,
01:13:18 dans des conditions que l'on peut parfaitement concevoir,
01:13:21 étant donné les circonstances,
01:13:23 et je pense qu'il faut toujours écouter la parole des femmes,
01:13:25 et en particulier dans des situations aussi graves
01:13:28 et aussi tragiques que celles de ces ex-otages qui témoignent.
01:13:32 Donc, vraiment, je suis, comme vous,
01:13:34 dans une forme d'incompréhension,
01:13:36 et sur ce cas précis, sur la réponse de ces associations,
01:13:39 il faudra en savoir davantage,
01:13:41 mais ma première réaction est évidemment un choc.
01:13:43 Raphaël, vous avez lu le reportage ?
01:13:45 Non, je l'ai pas encore lu,
01:13:47 mais ce qui est dérangeant, c'est qu'on voit
01:13:49 que les associations féministes, aujourd'hui,
01:13:51 choisissent leur combat.
01:13:53 Il y a des victimes qu'elles préfèrent ne pas évoquer,
01:13:56 qu'elles préfèrent pas évoquer leur souffrance,
01:13:58 et c'est assez systématique,
01:14:00 comme s'il y avait à chaque fois un biais idéologique sous-jacent.
01:14:04 Il faut se souvenir que, justement,
01:14:06 au lendemain de l'attaque terroriste du 7 octobre,
01:14:09 il y avait eu des manifestations féministes,
01:14:11 et celles parmi les femmes qui avaient voulu, justement,
01:14:14 évoquer ces crimes odieux, ces viols qui avaient été commis
01:14:17 par le Hamas, avaient été éjectées de cette manifestation.
01:14:22 Non, mais là, même, c'est pire, on leur demande des preuves.
01:14:25 Non, mais si, c'est ce qu'elle dit, en fait.
01:14:27 On leur demande des preuves.
01:14:29 Il y a des corps calcinés, des situations dans lesquelles
01:14:33 on se retrouve qui laissent assez peu de place aux doutes, quand même.
01:14:36 Et c'est dommage qu'on doive demander des preuves aux victimes, en fait.
01:14:39 C'est ce scandale, le même. Aurélien Coque.
01:14:42 Je pense sincèrement que toutes les féministes
01:14:45 et toutes les associations féministes condamnent,
01:14:47 sans réserve, les crimes de guerre qui ont été commis
01:14:51 par le Hamas à ce moment-là, condamnent les viols
01:14:54 qui sont terribles et qui sont des crimes de guerre
01:14:57 et qui doivent être condamnés.
01:15:00 C'est votre interprétation de la chose, en fait.
01:15:03 Il faut que ces actes soient condamnés
01:15:06 et il ne faut pas construire sur ces actes
01:15:08 des tentatives de polémiques.
01:15:09 Et il faut que l'ensemble des actes horribles et ignobles
01:15:13 qui ont eu lieu et qui ont lieu encore dans ce conflit
01:15:17 soient condamnés, tous, sans exception.
01:15:20 Parce qu'il y a un moment où il faut que l'on arrête
01:15:22 d'essayer de mettre en concurrence les uns et les autres,
01:15:25 de savoir quels sont les actes...
01:15:27 Qui a attaqué en premier le gendarme ?
01:15:30 Je tiens à ce que ce soit dit.
01:15:31 Un mort est un mort, un crime de guerre est un crime de guerre.
01:15:35 Ce n'est pas un crime de guerre, là.
01:15:36 Là, c'était pas un crime de guerre, c'était un viol.
01:15:38 Un viol commis dans ce contexte-là, c'est un crime de guerre.
01:15:41 Et ce n'est pas le minimiser que le dire.
01:15:43 Dire que c'est un crime de guerre, c'est dire qu'il doit être condamné.
01:15:46 Donc il n'y a aucune ambiguïté sur le fait
01:15:48 qu'il faut que ce soit condamné.
01:15:49 Mais il faut que l'ensemble des crimes de guerre soient condamnés
01:15:51 parce que si on ne le dit pas, on n'est pas au diable.
01:15:53 Et ça, c'est l'acceptation et la présentation des insoumis
01:15:55 depuis le début de cette séquence.
01:15:56 Mais oui, parce qu'il faut que ce soit en concurrence.
01:15:58 Parlons précisément de la part de certaines associations néo-féministes.
01:16:03 Et je pense notamment à Nous Toutes,
01:16:05 qui est l'association la plus voyante en France.
01:16:09 Il a fallu attendre presque deux mois après le 7 octobre
01:16:14 pour avoir un communiqué condamnant les viols du Hamas.
01:16:19 Et à la fin du mois d'octobre, tout ce qu'ils ont trouvé à faire,
01:16:21 c'est un communiqué condamnant toutes les violences
01:16:24 à l'égard de toutes les femmes et de toutes les minorités de genre
01:16:28 dans le monde.
01:16:29 Il n'y avait pas un mot sur les viols commis par le Hamas.
01:16:33 - Dans le monde ?
01:16:34 - Pareil pour l'ONU, d'ailleurs, qui a le même calendrier.
01:16:38 Il a fallu attendre vers la fin novembre pour que...
01:16:41 - Donc là, on ne parle même plus d'associations,
01:16:43 mais d'instances internationales.
01:16:45 - Exactement.
01:16:46 - Avec Antonio Guterres qui s'est distingué par sa partialité,
01:16:52 par son aveuglement sur ce qui s'est passé avec le Hamas
01:16:56 tout du long de la séquence.
01:16:58 Moi, j'ai des dates précises que j'ai prises la peine...
01:17:00 - L'ONU a évidemment condamné comme tout le monde.
01:17:03 - Que j'ai pris la peine de rappeler.
01:17:06 L'ONU a attendu, pareil, fin novembre...
01:17:10 - Pour dénoncer quoi, précisément ? Le massacre ou les viols ?
01:17:13 - Pour dénoncer les viols sans émettre aucun doute
01:17:18 et pour envoyer sa représentante spéciale
01:17:21 qui travaille sur les agressions sexuelles,
01:17:24 madame Pramilia Patten, pour faire une enquête
01:17:28 et un voyage en Israël.
01:17:29 - Peut-être qu'on peut dire sur crime de guerre.
01:17:31 - Là, on est fin novembre.
01:17:32 - Peut-être que je n'ai pas vu les images,
01:17:34 mais je n'ai pas eu l'impression que ces jeunes
01:17:37 qui semblaient s'amuser durant ce festival Nova
01:17:41 étaient armés et souhaitaient faire la guerre
01:17:43 et ont été massacrés.
01:17:45 - Qu'est-ce qu'un crime de guerre ?
01:17:46 - Non mais je...
01:17:47 - Je vous réponds.
01:17:48 - Peut-être que je n'ai pas vu les images.
01:17:51 - Non, mais je vous réponds et ce que vous dites est exact.
01:17:54 Le fait de s'en prendre dans le cadre d'un conflit
01:17:58 à des populations civiles est constitutif de crime de guerre.
01:18:01 - D'accord.
01:18:02 - Précisément...
01:18:03 - Il y avait un conflit avec ces petits jeunes...
01:18:04 - Précisément dans le cadre d'un conflit global
01:18:06 à une population civile.
01:18:08 - Vous êtes en train de dire qu'il y avait...
01:18:10 - C'est pas possible.
01:18:11 - Non mais je vais aller vers vous.
01:18:13 - Donc c'est un crime de guerre, c'en est la définition.
01:18:15 - Donc ça veut dire que ce qui s'est passé en France,
01:18:17 le Bataclan, etc., c'est un crime de guerre aussi ?
01:18:19 - Mais ça ne se passe pas dans le cadre d'un conflit qui existe.
01:18:22 - Bah le conflit, il existe.
01:18:23 - Mais il n'y avait pas de...
01:18:24 - La France n'est pas en guerre.
01:18:26 - La France n'est pas en guerre.
01:18:28 Sur le territoire français, on n'est pas en guerre.
01:18:30 - Ah, sur le territoire français.
01:18:31 - Donc c'est bien un acte de...
01:18:33 - J'ai pas l'impression que là-bas, c'était...
01:18:34 - Mais attendez, on va y arriver.
01:18:36 Vous estimez...
01:18:37 - Vous êtes donc d'accord avec moi ?
01:18:39 - Vous estimez que les Gazaouis étaient en guerre ?
01:18:42 - Est-ce qu'il y a eu une guerre ou non sur le territoire français ?
01:18:44 - Ah non, sur le fait qu'il y ait eu une guerre sur le territoire français, non.
01:18:47 - Donc ce n'est pas un crime de guerre puisque ça ne s'inscrit pas dans le cadre de la guerre.
01:18:50 - Non, non, non, mais vous estimez qu'il y avait une guerre, c'est pas vrai.
01:18:52 - Non mais sur ça, non, moi j'estime que c'est une attaque terroriste,
01:18:56 ce qui s'est passé cet octobre.
01:18:58 - Merci.
01:18:59 - Mais bon...
01:19:00 - Attendez, je vais juste finir parce que c'est intéressant.
01:19:01 - Oui mais là vous êtes pas tout seul en fait.
01:19:04 - Personne n'a dit ça.
01:19:06 - C'est exactement ce que ça veut dire.
01:19:08 - Non, ce n'est pas du tout ce que ça veut dire.
01:19:10 - Et de toute façon, vous êtes palestinien et vous avez un son pour...
01:19:12 - Mais je suis désolée, si vous dites que c'est un coup de guerre,
01:19:14 ça veut dire que vous considérez qu'ils étaient en guerre en fait.
01:19:18 - Parce qu'il n'y a pas de conflit en Palestine.
01:19:21 - Et donc vous considérez qu'il y a eu une guerre ouverte ?
01:19:24 - Est-ce que le conflit israélo-palestinien existe avant le 7 octobre ?
01:19:27 - Mais il n'y avait pas de guerre avant le 7 octobre.
01:19:29 - Il n'y a jamais eu de guerre, ça n'existe pas.
01:19:32 - Il n'y avait pas de guerre ouverte ?
01:19:34 - Je suis désolé, le conflit israélo-palestinien, il existe depuis des dizaines d'années.
01:19:39 - Est-ce que le Hamas est l'armée des Palestiniens ?
01:19:43 - A partir du moment où on s'en prend au sein d'un conflit à des civils,
01:19:49 ça s'appelle un crime de guerre, ça doit être dénoncé, ça doit être convaincu.
01:19:53 - Est-ce que le Hamas est l'armée des Palestiniens ?
01:19:56 - Est-ce que le Hamas est l'armée des Palestiniens ?
01:20:00 - Je n'ai pas dit ça.
01:20:02 - C'est ce que ça veut dire. Je ne vous parlais de crime de guerre.
01:20:05 - Merci, on est en train de déborder.
01:20:08 Karim Zeribi, vous en convenez, ils sont inclus dans un conflit armé.
01:20:13 - Merci Aurélien Lecointre.
01:20:14 - Si vous pouviez laisser la parole à votre voisin, ça m'arrangerait.
01:20:17 - Mais vous ne vous en prends à la France insoumise comme d'habitude.
01:20:20 - Mais non, on se conteste dans votre manière de présenter les choses.
01:20:24 - Je pense que les choses ont été claires.
01:20:26 - Mais vous rigolez ou quoi ? On vous a laissé la parole pendant trois minutes.
01:20:29 - C'est une blague ? Ça fait trois minutes que vous répondez.
01:20:32 - Je vais essayer de dire posément en 30 secondes ce que j'en pense,
01:20:35 même si ça déchaîne les passions et ce sujet.
01:20:40 Moi depuis le début, je tiens une position qui est difficile,
01:20:43 parce que depuis le début, je parle en faveur des populations civiles,
01:20:47 quelle qu'elle soit.
01:20:48 Et j'ai condamné très fermement, sans aucune hésitation,
01:20:51 la barbarie du 7 octobre.
01:20:53 Et je continue effectivement de condamner tout ce qui remonte
01:20:56 sur ce que les femmes ont subi.
01:20:58 Et je trouve que les associations devraient effectivement s'en emparer
01:21:01 pour le dénoncer.
01:21:02 Mais je ne souhaite pas qu'on ait une approche à géométrie variable.
01:21:05 Quand une femme palestinienne accouche dans les décombres,
01:21:08 dans un contexte moyen âgeux, il faut aussi que nous en parlions de la même manière.
01:21:12 Il faut aussi que nous en parlions de la même manière.
01:21:15 Il y a des choses inacceptables de part et d'autre,
01:21:18 il faut en parler de la même manière.
01:21:20 - On aurait pu faire 35 minutes là-dessus, je suis désolée.
01:21:22 - C'est pareil d'accoucher...
01:21:24 - C'est pareil d'accoucher dans des conditions extrêmement difficiles,
01:21:30 d'être violée, d'être suicidée.
01:21:32 - Il y a aujourd'hui 27 000 morts à Gaza.
01:21:35 - Allez, on a plus le temps pour ce débat, je suis désolée.
01:21:37 Après, leur femme reste en vous êtes le porte-parole.
01:21:39 - Non, ce qui est indigne, c'est de comparer et de mettre en concurrence les uns et les autres.
01:21:43 - De retour pour la dernière heure de 180 minutes info
01:21:50 avec le journal de Mathieu Devese.
01:21:51 Bonjour Mathieu, on commence avec cette information qui nous est parvenue il y a une quinzaine de minutes.
01:21:55 Le parquet de Paris annonce faire appel de la relaxe de François Bayrou.
01:21:59 - Le président du Modem avait été relaxé lundi par le tribunal correctionnel de Paris.
01:22:04 On parle bien sûr de l'affaire des assistants parlementaires européens.
01:22:07 Le parquet conteste cette relaxe et estime que les faits caractérisent les infractions reprochées
01:22:13 et que les preuves de ces délits sont réunies.
01:22:16 - Et puis Gabriel Attal est de retour dans le Pas-de-Calais,
01:22:18 on l'a vu en image, auprès des victimes des inondations.
01:22:21 - Oui, un département à nouveau placé en vigilance orange en raison d'intempéries sur des sols déjà saturés.
01:22:27 Le Premier ministre qui a échangé, on l'a vu, avec des commerçants sinistrés
01:22:31 et il a notamment été interpellé au sujet du versement tardif des assurances,
01:22:35 un déplacement sur fond de remaniement toujours attendu.
01:22:39 - On en vient à cette histoire.
01:22:41 Une femme de 24 ans a pu être sauvée grâce à l'intervention de la police en Seine-Saint-Denis.
01:22:46 Elle avait déclenché son téléphone grand danger.
01:22:48 - Elle a activé le bouton d'urgence de son téléphone quand elle a vu son ex-conjoint à sa porte.
01:22:54 Il était d'ailleurs armé, un homme de 26 ans qui est mort après un échange de tirs,
01:22:58 quand les policiers sont arrivés. On fait le point avec ce sujet de Micael Dos Santos.
01:23:02 - Un simple bouton d'appel d'urgence qui lui a sauvé la vie.
01:23:06 Alors qu'elle se trouve chez elle à Noisy-le-Grand en Seine-Saint-Denis,
01:23:09 une femme victime de violences conjugales voit son ancien compagnon sonner à sa porte.
01:23:14 Immédiatement, elle active son téléphone très grand danger.
01:23:17 Les policiers de la BAC interviennent.
01:23:20 - Arrivé dans la cage d'escalier, l'auteur s'y trouvait.
01:23:23 Il s'en est pris immédiatement au policier.
01:23:25 Il y a eu une bagarre au corps à corps et l'homme a fini par tirer sur nos collègues.
01:23:29 Il a blessé l'un d'eux au bras.
01:23:33 Les collègues ont immédiatement riposté et à juste titre ont touché l'auteur.
01:23:38 - Blessé par balle, l'agresseur est décédé des suites de ses blessures.
01:23:42 Depuis 2014 et la généralisation du dispositif sur l'ensemble du territoire,
01:23:47 près de 5 000 téléphones très grand danger ont été distribués à des victimes de violences conjugales.
01:23:52 - Il n'y a que 3 hommes qui aujourd'hui sont bénéficiaires du téléphone grave danger.
01:23:56 C'est quasi exclusivement que des femmes qui déclenchent à l'aide d'un smartphone
01:24:01 sur lequel il y a un simple bouton.
01:24:02 Très vite, il y a une plateforme qui est alertée,
01:24:05 qui confirme la situation de danger de la personne
01:24:08 et qui appelle les forces de l'ordre immédiatement.
01:24:10 - Des téléphones qui ont permis d'éviter de nombreux féminicides.
01:24:13 En moyenne, les forces de l'ordre interviennent une centaine de fois par an.
01:24:17 - Plus de 33 millions de Français sont touchés par une fuite de leurs données
01:24:20 dans le secteur des complémentaires santé.
01:24:22 - Et c'est la plus grosse faille de sécurité dans le pays.
01:24:24 Une cyberattaque a visé fin janvier deux opérateurs
01:24:28 qui assurent la gestion du tiers payant pour des complémentaires santé.
01:24:32 Une enquête a été ouverte par la Commission nationale de l'informatique et des libertés.
01:24:36 On fait le point avec ce sujet de Maxime Legay.
01:24:38 - Vous n'avez sans doute jamais entendu leur nom.
01:24:42 Et pourtant, elles gèrent probablement une partie de votre vie.
01:24:45 Alméris et Via Médis, les deux sociétés servant d'intermédiaires
01:24:49 entre les mutuelles et les professionnels de santé,
01:24:52 pour plus de 33 millions de Français,
01:24:54 ont été victimes d'un piratage de données d'ampleur.
01:24:57 - Ce sont notamment l'état civil, les données personnelles
01:25:00 concernant précisément l'identité des personnes, leurs coordonnées
01:25:04 et surtout le numéro d'inscription au répertoire,
01:25:07 celui qu'on connaît sous le nom de numéro de sécurité sociale,
01:25:10 qui est un numéro personnel permanent et qui donc constitue un actif
01:25:14 très recherché par les cybercriminels.
01:25:16 - Des données précieuses pouvant être réutilisées
01:25:19 dans le cadre d'opérations malveillantes et frauduleuses.
01:25:22 - L'usurpation d'identité, c'est-à-dire qu'on va utiliser tous ces éléments
01:25:26 pour effectuer des démarches administratives,
01:25:28 éventuellement solliciter des inscriptions.
01:25:30 Certains prêts en ligne peuvent être ainsi obtenus ou négociés
01:25:35 dès lors qu'on fournit un minimum d'informations administratives.
01:25:38 Mais également, les personnes-mêmes peuvent être la cible de messages
01:25:42 qui auront la saveur de la vérité, c'est-à-dire qu'ils seront
01:25:45 d'autant plus crédibles qu'ils pourront contenir leur véritable identité,
01:25:49 leur numéro de sécurité sociale.
01:25:51 - La CNIL appelle tous les Français à la plus grande vigilance
01:25:54 et en joint au mutuel de prévenir individuellement
01:25:57 les particuliers concernés par ce vol de données.
01:26:00 - Enfin, on va évoquer la colère des agriculteurs qui se poursuit en Europe
01:26:04 et on va y en parler juste après dans le cadre du débat.
01:26:07 Ils se mobilisent cette semaine dans plusieurs pays.
01:26:09 - Effectivement, Luxembourg, Italie ou encore Espagne,
01:26:11 les revendications sont les mêmes.
01:26:13 Moins de normes, des prix plus élevés et moins de concurrence déloyale
01:26:17 venant de l'étranger.
01:26:19 Adrien Spiteri.
01:26:21 - Schengen met le feu aux poudres.
01:26:23 Ce message était inscrit sur un tracteur au Luxembourg hier
01:26:27 où des dizaines d'agriculteurs venus de France, d'Allemagne et de Belgique
01:26:31 ont manifesté.
01:26:33 - On est là aujourd'hui pour une seule revendication,
01:26:35 ce sont celles européennes.
01:26:37 On est là pour parler à Bruxelles.
01:26:39 - Ce mouvement de colère continue de faire tache d'huile en Europe.
01:26:42 Comme en France la semaine dernière, en Italie,
01:26:45 des engins agricoles sont postés aux portes de la capitale.
01:26:48 - Nous attendons d'autres tracteurs qui arriveront d'autres régions d'Italie.
01:26:53 Nous sommes en pourparlers avec la police de Rome
01:26:56 afin d'organiser quelque chose sur le périphérique.
01:26:59 - Situation similaire en Espagne
01:27:01 où un convoi de tracteurs converge vers Barcelone.
01:27:04 Hier à Castellón, des autoroutes ont été bloquées,
01:27:07 l'accès aux ports perturbé.
01:27:09 Des producteurs de fruits ont mis le feu à des pneus et des cagettes
01:27:13 avant d'être déplacés par des policiers.
01:27:16 - Les exigences imposées aux agriculteurs espagnols et européens
01:27:20 ne sont pas les mêmes que celles imposées aux produits étrangers.
01:27:23 Il s'agit donc d'une concurrence déloyale
01:27:26 à laquelle l'Union Européenne doit mettre un terme.
01:27:29 - Le 7 mars, la coordination rurale et la Confédération paysanne
01:27:32 ont organisé un rassemblement à Strasbourg devant le Parlement européen
01:27:36 avec un objectif clair, maintenir la pression sur les 27
01:27:40 réunis en session plénière cette semaine.
01:27:43 - Sur ce plateau, Jules Vintrobes et Karim Zarifus ont resté avec moi
01:27:46 tandis qu'Alberto Toscano nous a rejoint.
01:27:49 Bonjour Alberto, vous êtes journaliste italien.
01:27:52 On parlait des revendications des agriculteurs italiens.
01:27:55 Est-ce que ça prend la même forme que chez nous en ce moment, cette colère ?
01:27:58 - Aujourd'hui, il y a une révolte des organisations agricoles italiennes
01:28:04 et ils ont l'intention d'aller à la tribune la plus populaire aujourd'hui de l'Italie
01:28:12 qui est le Festival di San Remo,
01:28:15 le grand rendez-vous annuel de la musique italienne
01:28:19 qui se déroule cette semaine en Ligurie à San Remo.
01:28:23 Les agriculteurs ont l'intention de prendre la parole
01:28:26 à cette grande cérémonie de Molière de la musique italienne
01:28:31 et d'énoncer leurs revendications.
01:28:34 En même temps, ils ont l'intention, comme ça a été dit dans votre reportage,
01:28:38 de bloquer la ville de Rome ou de toute façon d'entrer dans la ville de Rome
01:28:43 pour manifester au centre de la capitale.
01:28:47 - Donc même modus operandi, mais est-ce qu'ils considèrent,
01:28:50 même nos agriculteurs, que c'est une profession qui se meurt aujourd'hui à cause de l'Europe ?
01:28:54 - Exactement, pas à cause de l'Europe, à cause de certaines attitudes de l'Europe.
01:28:59 En particulier, selon les agriculteurs italiens,
01:29:03 une dérive écologiste, une certaine démagogie.
01:29:07 Et en particulier, ils ont demandé et obtenu de la Commission européenne,
01:29:12 de Mme von der Leyen, obtenu avec les agriculteurs français et d'autres pays européens,
01:29:17 le retrait de certaines mesures qu'ils ont considérées exagérées sur le terrain.
01:29:22 Et ils ont aussi une crainte des importations venant d'Ukraine
01:29:27 et aussi une crainte d'une concurrence déloyale venant d'autres pays du monde
01:29:32 suite à d'autres accords de mondialisation.
01:29:36 - Alors justement, on va voir ce qui se passe du côté de nos agriculteurs français.
01:29:40 On a bien compris qu'ils n'avaient pas dit leur dernier mot.
01:29:42 C'est pas parce qu'ils sont rentrés avec leurs tracteurs dans la plupart de leurs exploitations
01:29:45 qu'ils vont en rester là. Ils sont toujours dans l'attente.
01:29:48 Ils sont aussi revigorés par le soutien des Français,
01:29:50 qui ne s'est jamais démenti pendant cette séquence de deux à trois semaines pour certains d'entre eux.
01:29:54 Ils ont l'intention de maintenir la pression.
01:29:56 Bonjour José Pérez, merci d'être avec nous.
01:29:58 Vous êtes coprésident de la Coordination rurale.
01:30:01 Est-ce que c'est pour vous rendez-vous dans 15 jours au Salon de l'agriculture
01:30:05 pour vous faire entendre, comme certains l'avaient préconisé,
01:30:08 ou vous avez bien l'intention de mener des actions avant cela ?
01:30:11 - On va continuer, attention, on va mener des actions.
01:30:14 On va continuer de mener des actions.
01:30:16 On va continuer de mener des actions.
01:30:18 On va continuer de mener des actions.
01:30:20 On va continuer de mener des actions.
01:30:22 On va continuer de mener des actions.
01:30:24 On va continuer de mener des actions.
01:30:26 On va continuer de mener des actions.
01:30:28 On va continuer de mener des actions.
01:30:30 On va continuer de mener des actions.
01:30:32 On va continuer de mener des actions.
01:30:34 On va continuer de mener des actions.
01:30:36 On va continuer de mener des actions.
01:30:38 On va continuer de mener des actions.
01:30:40 On va continuer de mener des actions.
01:30:42 On ne lâche pas la pression, bien entendu qu'on ne lâche rien pour l'Estab.
01:30:45 - Vous voulez voir l'application concrète de tout ce qu'on vous a promis,
01:30:49 et effectivement en matière de trésorerie aussi,
01:30:51 les aides qui doivent être débloquées, etc.
01:30:53 Et si ce n'est pas le cas, qu'est-ce que vous ferez ?
01:30:55 Vous êtes prêts à repartir au combat ?
01:30:57 - Ah, si ce n'est pas le cas, oui, tout à fait.
01:30:59 Là, on est prêts.
01:31:00 Là, il fallait rentrer, ça faisait 15 jours qu'on était partis dans nos fermes.
01:31:04 À un moment donné, on a du travail, il faut se remettre un petit peu à jour.
01:31:07 Mais aujourd'hui, moi, tous mes agriculteurs sont prêts à repartir.
01:31:11 Bruxelles, Paris, on est prêts.
01:31:14 Il faut juste relancer la petite étincelle et on repart.
01:31:19 - Est-ce que vous sentez que tout le monde est d'accord avec vous ?
01:31:21 C'est-à-dire que vous, vous représentez la coordination rurale,
01:31:23 mais quand vous parlez avec ceux de la FNSEA, des jeunes agriculteurs,
01:31:26 ils sont aussi déterminés que vous,
01:31:28 ou ils ont l'impression d'avoir obtenu quand même des gages suffisants ?
01:31:31 - On a tous les mêmes problématiques, vous savez, on est tous agriculteurs.
01:31:34 Il n'y a que les têtes peut-être des syndicats majoritaires
01:31:37 qui croient des choses différentes.
01:31:39 Mais à la base, on est tous des agriculteurs.
01:31:42 Et dans nos fermes, on a tous exactement la même problématique.
01:31:45 Ce qui a été annoncé, ce sont des mesurettes
01:31:48 qui ne vont rien changer sur nos exploitations.
01:31:52 Aujourd'hui, lundi, on a rattaqué avec les mêmes problématiques qu'il y a 15 jours.
01:31:57 Donc nous, aujourd'hui, on va se battre.
01:32:00 Et tous les agriculteurs vont continuer à se battre
01:32:03 pour défendre notre métier, pour défendre notre revenu.
01:32:07 Et pour continuer, pour s'en sortir.
01:32:10 - Si c'est à refaire, est-ce que vous reprendrez le même mode opératoire ?
01:32:14 Vous ferez le même genre d'action ?
01:32:16 Ou vous pensez que vous changerez un petit peu de façon de faire ?
01:32:20 - Oh, bien sûr, si c'est à recommencer, on recommencerait exactement pareil.
01:32:24 Sauf qu'on amènerait autant de tracteurs et le double de voitures.
01:32:29 Parce que nous, en 47, on nous a interdit de monter à Paris.
01:32:32 Donc on changerait de stratégie.
01:32:35 Mais bien sûr, bien entendu, qu'il fallait recommencer.
01:32:38 Aujourd'hui, il faut mettre la pression au gouvernement.
01:32:40 Il faut mettre la pression à l'État.
01:32:42 L'État se moque de ces agriculteurs français.
01:32:44 C'est inadmissible, inadmissible qu'on n'ait pas eu de vraie mesure directe.
01:32:48 Aujourd'hui, j'ai un compte des agriculteurs qui m'a appelé.
01:32:50 Il me dit "je ne peux pas payer mes crédits, comment je fais ?
01:32:52 Les banques ne veulent rien savoir. C'est une catastrophe."
01:32:55 - José Pérez, vous restez avec nous quelques secondes.
01:32:57 Parce que j'imagine qu'il y aura peut-être aussi des questions
01:32:59 ou des commentaires qui vont vous faire réagir.
01:33:01 Karim Zéribi, ce n'est pas fini.
01:33:03 On a peut-être un peu trop vite enterré le mouvement.
01:33:05 - Écoutez, moi je considère que la colère des agriculteurs européens,
01:33:09 elle est très révélatrice, à la fois du mécontentement
01:33:12 et de l'inquiétude des citoyens européens
01:33:14 quant à ce que notre continent met en œuvre sur le plan politique.
01:33:19 L'Europe, nous avons pensé à un moment donné qu'elle devait nous protéger.
01:33:23 Protéger nos entreprises, protéger nos économies,
01:33:26 protéger notre modèle social.
01:33:28 Et lorsqu'on a intégré les pays de l'Est, c'était pour tirer vers le haut.
01:33:32 Donc un modèle social qui devait devenir un modèle européen,
01:33:36 un modèle de référence.
01:33:37 Or aujourd'hui on se rend compte de quoi ?
01:33:39 L'Europe ne protège pas.
01:33:40 L'Europe, elle impose aux agriculteurs là,
01:33:43 mais on pourrait prendre d'autres secteurs d'activité,
01:33:45 d'autres corporations, des normes sociales, environnementales.
01:33:48 Elle se veut vertueuse.
01:33:49 Qu'elle n'impose pas et qu'elle ne peut pas imposer aux autres continents.
01:33:53 Avec lesquels nous sommes en libre-échangisme.
01:33:56 Et de fait, tant que nous n'aurons pas une capacité
01:33:59 d'ouvrir nos marchés sur les autres continents,
01:34:02 mais aussi quelque part, à mettre en place une politique protectionniste,
01:34:05 comme le font les Etats-Unis d'Amérique.
01:34:07 Permettez-moi de vous le dire, le pays le plus libéral au monde,
01:34:10 ce sont les Etats-Unis d'Amérique.
01:34:11 Mais lorsque Donald Trump dit "America first",
01:34:14 ça veut dire quand même qu'on est en capacité aussi de protéger l'économie américaine,
01:34:18 les producteurs américains.
01:34:19 Donc pourquoi ne pas faire en sorte que ce que nous imposons à nos agriculteurs,
01:34:24 qui normalement sur le plan écologique, environnemental,
01:34:26 est bon pour le consommateur,
01:34:27 si on produit avec moins de pesticides ?
01:34:30 C'est pour que les produits soient de meilleure qualité.
01:34:32 Mais pourquoi imposer ça à nos agriculteurs
01:34:34 et accepter des produits pesticidés qui rentreraient dans notre continent ?
01:34:38 Pareil pour les levages.
01:34:39 Donc finalement, nos agriculteurs français en particulier,
01:34:42 parce que les normes françaises sont encore, je dirais,
01:34:44 plus importantes que les normes européennes.
01:34:46 Nos agriculteurs ne partent pas sur la même ligne de départ.
01:34:49 On est sur une concurrence déloyale.
01:34:51 C'est inacceptable.
01:34:52 Donc il faut que cette Europe, on retourne la table,
01:34:54 qu'on ait une concurrence loyale, avec des normes sociales européennes vertueuses,
01:34:58 mais qui puisse aussi, à un moment donné, s'imposer par des taxes douanières
01:35:01 aux autres continents qui, eux, sont dans le laissé-aller environnemental et social.
01:35:05 Sur la question aussi des volailles ukrainiennes,
01:35:07 il y a une sorte de retour en arrière d'ores et déjà.
01:35:09 On comprend que...
01:35:10 Et ce n'est pas la seule question.
01:35:11 Les céréales aussi.
01:35:12 Et les céréales.
01:35:13 Ce n'est pas du tout la seule question.
01:35:14 On verra si ça pose problème.
01:35:15 Il y a un retour en arrière.
01:35:16 Il y a aussi un retour en arrière sur la réduction des émissions de gaz de serre.
01:35:21 Regardez ce qui s'est passé dans la dernière séquence.
01:35:23 Ursula von der Leyen baisse les exigences de l'Union européenne en matière de pesticides.
01:35:29 En même temps que chez nous, on avait cru comprendre que le plan éco-phyto,
01:35:34 le fameux qui surtranspose, comme le dit Karim,
01:35:38 a été suspendu pour être modifié.
01:35:40 Et puis on a un défilé de ministres,
01:35:42 ministre de la Transition écologique, en tête,
01:35:44 pour nous expliquer qu'il n'est évidemment pas question de retirer aucun produit.
01:35:49 C'est-à-dire qu'on va continuer à interdire chez nous tous les pesticides,
01:35:53 y compris ceux qui sont autorisés en Europe.
01:35:56 Mais Ursula von der Leyen fait ce pas en arrière sur les pesticides.
01:36:01 Et elle fait un pas en avant en disant plus 90% de réduction
01:36:06 d'émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2017.
01:36:09 Je vous interroge.
01:36:10 L'écologie, ce plan délirant Green Deal,
01:36:15 avec sa stratégie de la ferme à la fourchette
01:36:21 et toutes ces déclinaisons qui s'appliquent à l'agriculture,
01:36:26 n'est absolument pas remise en cause,
01:36:28 pas plus que le Mercosur dans les conditions où il est actuellement.
01:36:32 José Pérez, vous avez senti aussi ces incohérences
01:36:34 entre ce qu'on dit et ce qu'on fait réellement ?
01:36:36 Bien sûr, bien sûr.
01:36:38 Aujourd'hui, si tous les produits qu'on garde,
01:36:42 tous nos fruits et légumes, rentraient aux mêmes normes
01:36:45 que nous ici en France, on ne rentrerait plus rien.
01:36:48 C'est une mesure annoncée par le Premier ministre.
01:36:52 On veut en France les produits qui sont interdits en France,
01:36:57 mais on ne les veut pas chez nous.
01:36:59 Les fruits qui sont traités avec des produits interdits en France,
01:37:01 on ne les veut pas en France.
01:37:05 Le jour où ils interdisent des produits,
01:37:09 des fruits et légumes qui arrivent avec des produits interdits chez nous,
01:37:13 en France, on crève de faim.
01:37:14 C'est parce qu'en France, on ne produit plus rien,
01:37:16 parce qu'on a tellement de normes environnementales,
01:37:19 tellement de produits qui nous ont été supprimés,
01:37:22 qui sont autorisés partout en Europe.
01:37:24 C'est une catastrophe.
01:37:26 C'est ce que je disais.
01:37:27 Ça n'a pas évolué.
01:37:28 Si, pardon Nelly, je vous coupe, c'est pas très poli.
01:37:32 Pour notre agriculteur, la concurrence,
01:37:34 elle n'est pas simplement qu'avec les autres continents,
01:37:36 on la crée aussi à l'intérieur de l'Union Européenne.
01:37:39 Concurrence sociale royale.
01:37:41 Oui, mais ça ne peut pas être une raison pour bloquer les importations.
01:37:46 C'est-à-dire qu'on peut protester...
01:37:47 C'est pas ça, c'est irrégulier.
01:37:48 Non, non, mais c'est pas une problématique.
01:37:50 On peut protester contre le gouvernement français
01:37:54 qui introduit d'autres conditions plus restrictives,
01:37:59 mais on ne peut pas bloquer les importations
01:38:01 venant d'autres pays européens.
01:38:03 C'est-à-dire que le marché uni, eux, agréablement...
01:38:06 Oui, mais non...
01:38:07 Alors, attendez, parce que...
01:38:08 Allez-y, José.
01:38:09 Si en France, on nous autorisait à travailler comme partout en Europe,
01:38:13 eh bien, il y a beaucoup...
01:38:14 Je vous dis, nous, en France, on a de l'eau, on a des terres,
01:38:16 on a tout ce qu'il faut,
01:38:17 sauf qu'on a plein de contraintes environnementales.
01:38:19 Et si en France, on nous autorisait à travailler comme en Espagne,
01:38:22 comme partout, je vous garantis qu'on ne serait pas au dernier rang...
01:38:27 On ne serait pas au dernier rang...
01:38:30 De l'Europe, oui.
01:38:32 Alors, il y a eu un petit problème de session.
01:38:34 Oui, mais voilà, ce qu'on comprend, c'est que cette concurrence déloyale,
01:38:37 elle tue à petit feu là où on a les terres, on a les espaces pour produire.
01:38:40 Mais y compris sur le coût du travail, d'ailleurs,
01:38:42 parce que le coût du travail ne va pas du tout mieux en Italie qu'en France.
01:38:45 Sans doute, mais aujourd'hui, la valeur aussi,
01:38:50 l'avantage pour notre agriculture européenne
01:38:53 est d'avoir un marché unique européen de l'agriculture.
01:38:56 Oui, mais un marché unique, il faut qu'on ait un modèle européen.
01:38:58 Il y a un modèle européen qui soit un peu plus harmonieux.
01:39:01 Là, tu vois bien quand même que les normes sociales et environnementales
01:39:03 varient d'un pays à un autre.
01:39:04 Ce qu'il te dit, c'est que l'Espagne est moins vertueuse dans sa manière de produire.
01:39:08 Si on introduit une barrière entre Italie et France,
01:39:12 alors demain, les Italiens n'exporteront plus en France,
01:39:16 mais les Français n'exporteront plus en Italie.
01:39:18 Je ne veux pas de barrière, je veux une harmonisation de nos normes.
01:39:20 Qui gagne de l'export agricole en Europe ?
01:39:24 Les Français.
01:39:25 Les Français exportent beaucoup de produits agriculteurs.
01:39:28 Pas de barrière, harmonisation de nos normes.
01:39:30 Alors, José Pérez, justement, on va lui poser la question.
01:39:32 Il nous reste une minute ou deux pour conclure ce débat.
01:39:35 José Pérez, une question sur eux.
01:39:37 Est-ce que vous estimez aussi que vous souffrez peut-être encore plus
01:39:40 de la concurrence intra-européenne, c'est-à-dire l'Italie, l'Espagne,
01:39:43 qui eux aussi se plaignent.
01:39:44 En fait, chacun se plaint de ses voisins immédiats.
01:39:46 C'est votre cas aussi ?
01:39:48 Bien sûr, bien sûr.
01:39:49 Nous, aujourd'hui en France, on veut être plus blanc que blanc.
01:39:51 On est plus blanc que toute l'Europe.
01:39:54 Aujourd'hui, nous en France, on souffre vraiment des produits
01:39:58 qui arrivent de partout en Europe.
01:40:00 Je vois sur certains produits, on voit sur les kiwis italiens,
01:40:03 sur n'importe quoi, sur des fruits et légumes.
01:40:06 Et ils arrivent à produire beaucoup plus facilement que nous
01:40:08 parce qu'ils ont beaucoup plus de produits,
01:40:11 des produits qui permettent.
01:40:14 Mais ils ont des insecticides, ils ont tout ce qu'il faut.
01:40:17 Et nous, en France, on nous a tout interdit.
01:40:19 Donc, pour réussir à produire,
01:40:22 on a beaucoup plus de mal à produire, par exemple, qu'en Europe.
01:40:27 Mais vous êtes prêts à renoncer à exporter en Italie ?
01:40:30 Parce que s'il y a une barrière, il y a la barrière dans les deux sens.
01:40:33 Non, c'est pas ça la question, c'est pas de bloquer.
01:40:35 C'est de demander les mêmes conditions de travail.
01:40:37 Harmonisation, c'est pas le même mot.
01:40:39 Demandez les mêmes... Moi, je veux bien l'Europe.
01:40:41 Mais en France, on a les normes européennes ++ quoi.
01:40:45 Donc, quand on nous met en France, moi, c'est tout ce qu'on me demande.
01:40:49 Mais j'avais cru qu'en France, Gabriel Attal,
01:40:51 il avait entendu votre demande sur la surtransposition.
01:40:54 Donc, visiblement, ils n'ont pas entendu du tout.
01:40:57 Ah, mais pour l'instant, ils l'ont annoncé, ils l'ont entendu.
01:41:00 Après, comment ça va être mis en place ?
01:41:03 Justement, on va se battre pour ça.
01:41:05 Christophe Béchut a dit qu'il n'était pas question d'enlever un produit, monsieur.
01:41:09 Christophe Béchut, qui est le ministre de la Transition écologique,
01:41:11 a dit qu'il n'était pas question de retirer un produit
01:41:14 sur la liste des produits interdits.
01:41:16 Mais on est d'accord, on est d'accord.
01:41:18 Mais en France, on a plus de produits.
01:41:20 Si on va en Espagne, en Europe, on va partout,
01:41:22 on trouve beaucoup plus de produits qu'en France.
01:41:24 En France, on n'a plus d'insecticides, on n'a plus rien.
01:41:28 Pourquoi on autorise des insecticides ou des fongicides
01:41:32 en Italie, en Espagne, et en France, ils sont interdits ?
01:41:36 À un moment donné, il y a de la concurrence,
01:41:38 on ne peut pas se battre contre ça.
01:41:40 Il n'y a pas 36 solutions.
01:41:42 Soit on dit qu'on met les Français au même niveau que les autres,
01:41:45 soit on dit qu'on met les autres au même niveau que les Français.
01:41:48 Mais il ne faut pas prendre des décisions.
01:41:50 Tout à fait, voilà, vous avez tout dit.
01:41:52 Merci beaucoup.
01:41:54 On vous donne rendez-vous d'ici 15 jours,
01:41:56 peut-être même avant.
01:41:57 Donc on a bien compris, José Pérez.
01:41:58 Merci d'avoir participé à notre débat cet après-midi.
01:42:00 On s'interrompt quelques minutes,
01:42:01 on reviendra pour parler de la sécurité.
01:42:03 Et c'est les Français qui, non contents de s'auto-armer,
01:42:06 prennent aussi des cours de self-defense,
01:42:08 parce qu'ils estiment que l'État n'assure plus leur sécurité du quotidien,
01:42:11 y compris lorsqu'ils sont chez eux.
01:42:13 Vous allez voir, ça c'est édifiant.
01:42:15 À tout à l'heure.
01:42:18 À nouveau rendez-vous de l'Info avec Mathieu Dewez.
01:42:22 On va parler de Nicolas Bedos,
01:42:24 qui finalement sera jugé en septembre pour agression sexuelle.
01:42:27 L'acteur et réalisateur devait comparaître aujourd'hui
01:42:30 devant le tribunal correctionnel de Paris.
01:42:32 Une femme de 25 ans avait déposé plainte contre lui en juin 2023,
01:42:36 après une soirée dans une boîte de nuit à Paris.
01:42:38 Le procès de Nicolas Bedos a donc été renvoyé au 26 septembre
01:42:42 afin de rassembler en une même audience
01:42:44 deux autres dossiers le concernant.
01:42:46 Et puis une fillette de 10 ans a échappé à un enlèvement,
01:42:49 ça s'est passé à Lagarde, c'est une commune toute proche de Toulon.
01:42:52 Les faits se sont produits lundi matin aux abords d'une école primaire,
01:42:55 le suspect a été interpellé et une enquête criminelle a été ouverte.
01:42:59 Plus d'informations dans ce reportage de Stéphanie Rouquier.
01:43:02 Lundi matin, à proximité de cette école de Lagarde,
01:43:06 à quelques kilomètres de Toulon,
01:43:08 une fillette de 10 ans est abordée par un homme.
01:43:11 Au bout de quelques secondes, il a saisi violemment par le bras
01:43:14 pour tenter de l'emmener.
01:43:16 Alerté, un membre de l'établissement scolaire intervient.
01:43:19 L'individu prend alors la fuite.
01:43:22 Juste avant d'entrer en classe, de nombreux parents d'élèves étaient présents.
01:43:26 J'ai juste vu la petite fille qui pleurait,
01:43:28 qui était entourée d'autres mamans.
01:43:30 Et ensuite j'ai vu deux motos de police qui arrivaient
01:43:32 dans les minutes qui ont suivi, en fait,
01:43:34 suivi d'un fourgon de police sur la route
01:43:36 qui se dirigeait de nouveau vers l'école.
01:43:38 Les policiers ont interpellé l'individu.
01:43:40 Il s'était caché dans le jardin d'une villa.
01:43:42 Âgé de 28 ans, il venait de sortir de prison
01:43:45 et avait déjà été condamné à de multiples reprises,
01:43:49 notamment pour des agressions sexuelles.
01:43:52 Cette tentative d'enlèvement ravive les inquiétudes des parents.
01:43:56 Ça me fait un peu peur, surtout à temps donné,
01:43:59 les horaires qui ont changé cette année à l'école.
01:44:02 Des fois on est obligé de déposer les filles
01:44:04 et les laisser toutes seules devant la porte de l'école
01:44:06 pour arriver à la maternelle.
01:44:08 Du coup, elles restent sans surveillance.
01:44:10 Ça m'angoissait un peu.
01:44:11 Je pense que les parents doivent être vigilants,
01:44:13 regarder, voir si jamais il y a des personnes
01:44:16 qui traînent comme ça, oui, oui.
01:44:18 Pour rassurer ses parents, la sécurité a été renforcée
01:44:21 autour des écoles de la commune.
01:44:23 Et puis on parle souvent des dysfonctionnements
01:44:25 au sein de l'éducation nationale.
01:44:27 Vous allez voir avec cet exemple, depuis quatre mois,
01:44:29 les élèves de trois classes d'un collège des Alpes-Maritimes
01:44:31 n'ont pas de professeur de français.
01:44:33 En arrêt maladie, l'enseignante n'a toujours pas été remplacée.
01:44:37 Une absence qui inquiète les parents et les élèves,
01:44:39 notamment ceux de troisième à quelques mois désormais
01:44:42 du brevet des collèges.
01:44:43 Un sujet d'Aminata Demphal et Franck Triviaux.
01:44:46 Colère et détresse dans ce collège de Grasse,
01:44:49 dans les Alpes-Maritimes.
01:44:51 Depuis maintenant quatre mois,
01:44:53 trois classes se retrouvent sans professeur de français.
01:44:56 En arrêt maladie, la professeure titulaire
01:44:58 n'a pas été remplacée.
01:45:00 Jasmine, en troisième dans cet établissement,
01:45:03 est inquiète pour son année scolaire.
01:45:05 Le fait qu'on ne trouve pas de remplaçante,
01:45:07 je trouve ça ronteux.
01:45:09 En plus, moi, je n'ai pas beaucoup de qualité en français,
01:45:12 je ne suis pas très forte et ça va être très compliqué
01:45:14 pour nous de passer le brevet, surtout qu'on n'a pas d'aide
01:45:17 en plus pour le brevet.
01:45:19 Un non-remplacement aux lourdes conséquences
01:45:21 dans l'apprentissage du programme,
01:45:23 pour ces élèves pénalisés.
01:45:25 Plus de 52 heures de français qui sont perdus
01:45:28 et qui sont irattrapables sur le dernier trimestre,
01:45:31 même si le remplacement est effectif à partir de cette semaine.
01:45:33 Malgré les multiples appels à l'aide,
01:45:35 aucune solution n'a été proposée par le rectorat.
01:45:38 Les parents d'élèves ont dû pallier
01:45:40 aux cours de français manqués avec leurs propres moyens.
01:45:43 Certains sont partis dans le collège privé
01:45:46 et d'autres ont donné des cours particuliers,
01:45:49 mais beaucoup n'ont pas les moyens de payer ces cours.
01:45:52 Le collège accueillera finalement sa nouvelle professeure de français
01:45:55 ce lundi.
01:45:57 A ce jour, l'établissement manque encore d'une infirmière
01:45:59 et d'une auxiliaire de vie scolaire.
01:46:01 Six élèves handicapés seraient concernés.
01:46:04 Sachez que le prix de la consultation
01:46:06 chez le médecin généraliste pourrait passer à 30 euros.
01:46:09 C'est une proposition de l'assurance maladie,
01:46:12 une augmentation du tarif de la consultation
01:46:14 de 26,50 euros à 30 euros.
01:46:17 L'assurance maladie exige en retour des évolutions
01:46:20 en faveur de l'amélioration de la santé des français.
01:46:23 On se souvient qu'il n'y a pas si longtemps,
01:46:25 les médecins avaient manifesté pour faire passer la consultation
01:46:27 à 50 euros. Merci beaucoup.
01:46:29 Merci à vous.
01:46:30 Cher Mathieu, à très bientôt sur cette antenne.
01:46:32 Toujours avec Judith Vintraub, Karim Zarebi et Alberto Toscano.
01:46:35 On va parler d'un nouveau sondage.
01:46:37 Ce n'est pas franchement une surprise.
01:46:39 On voit que sondage après sondage,
01:46:40 les français n'ont pas confiance dans l'exécutif
01:46:42 pour les questions de maîtrise de l'immigration.
01:46:45 Le dernier, vous le voyez, n'échappe pas à la règle.
01:46:47 Faites-vous confiance au gouvernement pour la maîtriser ?
01:46:49 Eh bien, ils répondent, nos concitoyens, non.
01:46:52 A 77%, 22% estiment qu'il fait plutôt bien son travail.
01:46:57 Je vous propose d'écouter une réaction politique.
01:46:59 C'était ce matin sur notre antenne.
01:47:00 Manuel Valls était l'invité de la grande interview.
01:47:02 Les français, je l'ai dit, je l'ai écrit,
01:47:05 j'y prends évidemment toute ma part,
01:47:07 considèrent que les politiques en matière d'immigration
01:47:10 depuis 40 ans sont à peu près les mêmes.
01:47:12 Et les uns et les autres vont chercher à chaque fois
01:47:14 à maîtriser ces flux migratoires.
01:47:17 Donc, ce que les français attendent,
01:47:19 c'est un changement radical.
01:47:22 Et je vous propose d'en parler avec un spécialiste
01:47:24 de ces questions qui est en ligne avec nous,
01:47:26 Nicolas Pouvreau-Monty.
01:47:27 Bonjour.
01:47:28 Merci de nous rejoindre.
01:47:30 Vous êtes cofondateur de l'Observatoire de l'Immigration
01:47:32 et de la Démographie.
01:47:34 Ce fossé dont on voit qu'il se creuse,
01:47:36 parce que 77% c'est assez conséquent,
01:47:38 est-ce que, selon vous, c'est consécutif aussi
01:47:41 avec ce qui s'est passé lors de la modification,
01:47:44 des modifications de la loi Immigration ?
01:47:47 Effectivement, il va sans dire que la décision
01:47:50 du Conseil constitutionnel sur la loi Immigration
01:47:53 a pu accentuer un sentiment de dépossession démocratique
01:47:56 sur ce sujet qui, en réalité, vient de beaucoup plus loin.
01:47:59 Il y a vraiment un paradoxe croissant
01:48:01 dans le traitement politique des questions d'immigration en France.
01:48:05 Vous l'avez dit, il y a un consensus global
01:48:07 qui se dégage dans l'opinion publique
01:48:09 en faveur d'une réduction drastique des flux migratoires.
01:48:11 Selon les sondages, on est toujours entre deux tiers
01:48:13 et les trois quarts des français qui se disent favorables
01:48:15 à une réduction significative d'immigration en France.
01:48:18 Et d'autre part, force est de constater
01:48:20 qu'il n'y a jamais eu autant d'immigration en France
01:48:22 qu'au cours des toutes dernières années,
01:48:24 en particulier que l'an dernier.
01:48:26 L'an dernier, c'est l'année record des années record.
01:48:28 Le gouvernement a annoncé il y a maintenant une quinzaine de jours
01:48:30 les chiffres de l'immigration pour 2023.
01:48:32 323 000 premiers titres de séjour, c'est un record absolu.
01:48:35 C'est l'équivalent de la ville de Nantes à titre de comparaison.
01:48:37 Ce à quoi il faut ajouter 141 000 premières demandes d'asile,
01:48:40 là aussi, record absolu.
01:48:42 Le nombre de premières demandes d'asile qu'on reçoit chaque année
01:48:44 a été multiplié par trois depuis la fin des années 2000.
01:48:47 Donc en vérité, le sentiment de défiance des français sur ce sujet
01:48:50 et d'exigence plus forte à l'égard des politiques
01:48:52 me semble assez largement légitime.
01:48:54 Et sur l'immigration illégale,
01:48:56 est-ce qu'on a des données chiffrées un peu précises ?
01:48:59 Parce qu'on entend un peu tout et son contraire.
01:49:01 Alors, effectivement, du fait de sa nature occulte,
01:49:06 l'immigration illégale est plus difficile à appréhender
01:49:09 que l'immigration officielle.
01:49:11 Néanmoins, on dispose quand même d'indicateurs assez solides
01:49:13 qui permettent par exemple au ministère de l'Intérieur
01:49:15 d'estimer le nombre de clandestins en France
01:49:17 entre 700 000 et 900 000 personnes.
01:49:19 On peut notamment pour ça se fonder sur le nombre de bénéficiaires
01:49:22 de l'aide médicale d'État, qui ne représente qu'un tiers
01:49:24 ou la moitié de l'ensemble des clandestins,
01:49:26 mais dont le nombre de bénéficiaires a justement augmenté
01:49:28 de 32 % depuis 2017, ce qui, j'ai envie de dire,
01:49:31 dévoile la dynamique plus globale de l'immigration clandestine,
01:49:34 avec un phénomène d'immigration illégale
01:49:36 qui est spécialement massif dans certains territoires.
01:49:38 J'ai par exemple en tête le rapport parlementaire
01:49:40 qui avait été produit en 2018 par les députés
01:49:42 Coquendo et Cornu-Gentil sur le département de la Seine-Saint-Denis,
01:49:45 qui avait établi que pour ce seul département,
01:49:48 la population d'immigrés clandestins était comprise
01:49:50 entre 150 000 et 400 000 personnes.
01:49:53 Alors, au-delà du fait que 400 000 personnes,
01:49:55 c'est un quart de la population officielle du département,
01:49:57 ce qui pose question, c'est aussi l'écart.
01:49:59 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, l'État ne sait pas,
01:50:02 ne peut pas dire si 250 000 personnes
01:50:04 se trouvent ou ne se trouvent pas dans un département
01:50:07 qui est pourtant directement à la limite de Paris.
01:50:09 Alors, juste une question avant de faire réagir nos invités,
01:50:11 j'imagine qu'eux aussi veulent s'exprimer sur la question.
01:50:14 À propos du pacte migratoire dont on sait qu'il a été finalement signé
01:50:17 dans la douleur entre Européens,
01:50:19 enfin en tout cas après des années d'attente
01:50:22 pour tenter de se mettre au diapason, de s'entendre,
01:50:26 est-ce qu'il vous paraît adéquat pour régler la question
01:50:29 de la maîtrise aux frontières
01:50:31 ou ça va être une sorte de gadget ?
01:50:34 En vérité, ce pacte migratoire,
01:50:36 il part d'une sorte de constat fataliste,
01:50:38 qui est de dire que l'accélération des flux migratoires,
01:50:41 y compris non désirés, y compris non bénéfiques
01:50:43 pour les économies européennes,
01:50:45 est voué à s'amplifier et que finalement
01:50:47 la seule réponse dont disposent l'Union européenne
01:50:50 et les États qui le composent
01:50:51 constitue à gérer ce flux, à faire tant bien que mal.
01:50:54 Il y a quelques mesures de bon sens dans ce pacte migratoire,
01:50:56 notamment sur le traitement facilité
01:50:58 de certaines demandes d'asile aux frontières,
01:51:00 mais il n'en demeure pas moins qu'il ne remet pas en cause
01:51:02 le prémice originel de toute la politique de l'Union européenne
01:51:05 en matière d'immigration depuis plusieurs décennies maintenant,
01:51:08 qui est une politique volontariste, d'attractivité pour les flux
01:51:12 et une politique finalement qui fait l'économie de d'autres solutions,
01:51:15 je pense notamment aux politiques de relance de la natalité
01:51:18 qui seraient pourtant éminemment nécessaires en Europe,
01:51:20 le taux de fécondité ayant encore chuté l'an dernier
01:51:22 dans notre pays comme dans ses voisins.
01:51:24 Intéressant son regard, Judith Ventrobbe,
01:51:26 il nous dit qu'en fait ce pacte,
01:51:28 ça se résume à une gestion des flux,
01:51:30 mais que idéologiquement on a intégré l'idée
01:51:33 que de toute façon on ne va pas enrayer un phénomène,
01:51:36 endiguer un phénomène déjà existant.
01:51:38 Oui c'est vrai, alors il y a une nuance,
01:51:41 c'est que pour la première fois,
01:51:43 ce pacte prend en compte aussi la question des mineurs,
01:51:46 en tout cas commence à l'aborder,
01:51:48 c'était totalement exclu puisque vous savez que
01:51:51 tout mineur étranger qui pénètre sur le territoire français
01:51:56 de façon illégale a vocation à y rester
01:52:00 puisqu'il n'est pas expulsable selon notre droit.
01:52:04 Donc l'Union européenne essaye de changer un peu ça.
01:52:07 Mais ce qui a accru la défiance des français
01:52:10 tel qu'elle apparaît à travers votre sondage,
01:52:13 c'est surtout le jeu de dupe auquel Emmanuel Macron
01:52:16 et le gouvernement se sont livrés,
01:52:19 au dépens de la droite, tant pis pour elle,
01:52:21 mais au dépens de ce que voulait une majorité de l'opinion,
01:52:25 en comptant, à juste titre on l'a vu,
01:52:27 sur le Conseil constitutionnel
01:52:29 pour enlever les dispositions qui étaient vaguement efficaces.
01:52:33 Et visiblement ils s'en fichent pas mal,
01:52:35 à l'exécutif, des conséquences que ça peut avoir,
01:52:37 y compris politiques, pour lui-même plus tard.
01:52:39 Il s'en est remis au Conseil constitutionnel,
01:52:41 et c'est en partie aussi pour cela que les français
01:52:44 ne font pas conscience à l'exécutif.
01:52:46 En fait, moi je crois qu'il y a deux maîtres au monde
01:52:48 en matière de politique d'immigration dans notre pays.
01:52:51 C'est tergiversation, confusion.
01:52:53 On n'a pas de cap, on n'a pas de ligne,
01:52:55 on ne sait pas quelle est la politique en réalité.
01:52:57 J'ai envie de vous dire, par-delà ce gouvernement,
01:53:00 c'est ce que l'on vit en France depuis de nombreuses années.
01:53:03 On ne sait pas dire à nos compatriotes
01:53:05 que nous avons besoin d'un certain nombre d'immigrés dans le pays.
01:53:08 Et qu'une immigration zéro c'est un leurre,
01:53:10 et ça n'arrivera pas.
01:53:12 Et on ne sait pas dire à nos compatriotes
01:53:14 qu'on va faire preuve d'une extrême fermeté,
01:53:17 avec les immigrés délinquants, avec les clandestins,
01:53:20 et qu'on va resserrer effectivement les questions de droit d'asile,
01:53:23 parce que c'est souvent une porte d'entrée
01:53:25 qui en réalité ne se justifie pas.
01:53:27 Et puis ensuite, comme l'a dit Judith,
01:53:29 revenir aussi sur une approche, je vais dire,
01:53:32 plus sévère, plus rigoureuse, plus jeune, sur les mineurs.
01:53:35 Qui ne sont plus les mineurs qu'il y a 30 ans, 40 ans,
01:53:38 comme les nôtres d'ailleurs.
01:53:40 Je veux dire qu'on veut plus de fermeté en matière de justice pour nos mineurs,
01:53:43 et on veut plus de fermeté en matière de gestion infirmier.
01:53:45 - Qui parfois même ne sont pas mineurs.
01:53:47 - Qui se prétendent mineurs.
01:53:49 - Et ce qui, effectivement, ne sont pas des mineurs.
01:53:51 Et ça ne font pas ses portelles.
01:53:53 Donc les Français, ce qu'ils veulent, c'est de la clarté.
01:53:55 Où va-t-on ? Ils ne sont pas anti-immigrés les Français.
01:53:57 Moi je n'y crois pas une seconde.
01:53:59 Ils sont anti-immigrés qui posent problème au pays,
01:54:01 ils sont porteurs parfois de comportements inacceptables.
01:54:05 Mais globalement, ils sont aussi conscients qu'on a besoin d'immigrés.
01:54:08 Et que si on n'en avait pas dans un certain nombre d'activités,
01:54:10 de secteurs économiques, l'économie française, peut-être,
01:54:13 ne pourrait pas fonctionner comme elle fonctionne.
01:54:15 - Une question qu'on va peut-être poser à notre spécialiste,
01:54:17 mais j'aimerais quand même faire le point aussi sur Giorgia Meloni,
01:54:19 qui a beaucoup déçu son électorat.
01:54:21 Mais est-ce qu'elle est déjà, d'une certaine manière,
01:54:23 sanctionnée par l'électorat italien ?
01:54:25 - Non, elle n'est pas du tout sanctionnée.
01:54:27 Au contraire, elle est plutôt populaire en Juillet.
01:54:29 - Et les problèmes italiens ?
01:54:31 - Mais les problèmes ne sont pas d'un gouvernement ou d'un autre gouvernement.
01:54:33 C'est le même discours que l'agriculture.
01:54:35 C'est un problème européen.
01:54:37 Ce problème peut trouver une solution seulement au niveau européen.
01:54:41 Parce qu'on ne peut pas jouer chacun à provoquer les problèmes chez l'autre.
01:54:51 Le problème est commun.
01:54:53 Donc, est-ce qu'on accepte, nous, en Europe,
01:54:55 une politique d'entrée en Europe,
01:54:59 et ensuite on verra s'il y a le droit d'entrer ou non,
01:55:03 ou on décide de prendre des mesures communes
01:55:07 pour faire en sorte que l'entrée en Europe soit le plus difficile,
01:55:12 le plus illégal.
01:55:14 - Bien sûr.
01:55:16 On ne peut pas piquer la cour de justice européenne
01:55:18 à condamner la France précisément,
01:55:20 en disant qu'on ne pouvait pas empêcher l'entrée
01:55:22 sans donner un délai pour une possibilité de recours.
01:55:26 Donc, la route est barrée.
01:55:28 - Oui, c'est une démonstration de plus que le problème européen.
01:55:31 - On parle de l'immigration illégale.
01:55:33 - Oui, bien sûr.
01:55:35 J'aimerais avoir une dernière question à notre spécialiste, Nicolas Pouvron-Montier.
01:55:37 Quelle est la part de l'immigration dans l'économie aujourd'hui ?
01:55:42 Est-ce qu'on a pu le quantifier assez exactement ?
01:55:45 - Alors, on a une part des immigrés dans la population active
01:55:48 qui ressemble assez largement à la part des immigrés dans la population générale,
01:55:52 avec quand même de forts différentiels d'activités
01:55:55 selon les origines migratoires.
01:55:57 Si on regarde par exemple les nationalités les plus représentées
01:56:00 parmi les titres de séjour actuellement en vigueur en France,
01:56:02 on se rend compte par exemple,
01:56:04 alors ce sont les dernières données en date du ministère de l'Intérieur
01:56:06 qui tardent parfois à les publier, donc elles sont un petit peu anciennes,
01:56:08 on se rend compte qu'en 2017, on avait 42% des Algériens
01:56:11 résidant en France de plus de 15 ans
01:56:13 qui étaient chômeurs ou inactifs,
01:56:15 soit un taux trois fois supérieur à celui des Français.
01:56:17 On a un ensemble de constats du même type pour les populations
01:56:20 originaires notamment du continent africain et de Turquie.
01:56:24 Après, le recours à l'immigration comme substitut à une force de travail
01:56:29 qui manque parce que, notamment, nous n'avons pas mené
01:56:32 une politique de natalité suffisamment ambitieuse,
01:56:34 ça me semblait être une solution de court terme
01:56:37 qui peut s'entendre comme un palliatif rationnel
01:56:39 pour un certain nombre d'entrepreneurs,
01:56:41 mais qui engage quand même des conséquences à long terme
01:56:43 à la fois pour la cohésion sociale de notre pays,
01:56:45 pour la soutenabilité des finances publiques.
01:56:47 Il y a eu une étude de l'OCDE il y a deux ans
01:56:49 qui a établi que le coût annuel net de l'immigration
01:56:52 sur deux générations pour les finances publiques en France
01:56:54 était de l'ordre de 1,4 points de PIB par an.
01:56:57 Vous voyez, c'est les 35 milliards d'euros par an,
01:56:59 c'est l'ensemble des dépenses du ministère de l'Intérieur.
01:57:01 Donc en la matière, gardons-nous des solutions facilitées
01:57:04 qui se payent sur le long terme.
01:57:05 Merci beaucoup d'avoir été des nôtres, Nicolas Pouvremonti.
01:57:07 Je rappelle que vous êtes cofondateur de l'Observatoire
01:57:09 qui se consacre aux questions d'immigration et de démographie.
01:57:12 À bientôt, j'espère, sur cette antenne.
01:57:14 Un tout autre sujet, il nous reste quelques minutes pour l'aborder.
01:57:17 74%, je sais que je vous abreuve un peu de sondage aujourd'hui,
01:57:20 des Français ont peu confiance dans la capacité du gouvernement
01:57:23 à assurer leur sécurité.
01:57:24 Vous savez qu'il y a eu une recrudescence des cambriolages,
01:57:27 des agressions du quotidien.
01:57:29 Et donc, ils ont décidé de prendre un peu le taureau par les cornes eux-mêmes.
01:57:33 Beaucoup qui se tournent vers les armuriers,
01:57:35 qui s'équipent en armes, parfois même au mépris de la loi
01:57:38 pour avoir de quoi se défendre chez eux.
01:57:40 Et puis, certains qui optent pour ce qui s'appelle l'auto-défense,
01:57:45 les techniques de défense.
01:57:48 C'est le cas, j'imagine, pour vous, Laurent Hennequin.
01:57:51 Bonjour, merci d'être avec nous.
01:57:52 Vous êtes président de Ladies System Defense.
01:57:55 Ça veut dire, si j'ai bien compris, que vous prodiguez des cours
01:57:59 à des femmes qui sont demandeuses.
01:58:00 Quelle est donc cette nouvelle tendance ?
01:58:02 C'est-à-dire que maintenant, on se dit, je dois pouvoir parer à toute situation ?
01:58:06 Alors, effectivement, ces dernières années,
01:58:08 on a constaté une augmentation significative du nombre de personnes
01:58:11 inscrites à nos cours de self-défense.
01:58:13 Dans une société qui semble de plus en plus marquée par la violence,
01:58:17 eh bien, il est naturel et instinctif de s'adapter.
01:58:19 Et c'est pourquoi on voit de plus en plus de femmes et d'hommes
01:58:21 qui cherchent à acquérir des compétences en sécurité personnelle.
01:58:24 Mais pour être clair, votre taux de fréquentation,
01:58:28 il a bondi de quoi ? À 100%, 200% en l'espace de quelques mois ?
01:58:31 Non, non, alors, ce n'est pas sur quelques mois,
01:58:34 c'est sur plusieurs années.
01:58:35 On a vu l'augmentation croissante, c'est-à-dire qu'il y a deux ans,
01:58:41 on faisait un stage par mois et on avait 30 personnes.
01:58:44 Aujourd'hui, on fait 14 stages dans le mois
01:58:47 et dans la journée, on a 60 personnes par stage.
01:58:51 Oui, et alors, qu'est-ce que vous leur apprenez en quelques mots ?
01:58:55 Ça s'inspire de quoi, votre technique, à vous ?
01:58:57 Alors, l'idée d'une self-défense moderne vise à donner aux participants
01:59:03 les outils nécessaires pour faire face aux situations potentiellement dangereuses
01:59:06 qu'elles peuvent rencontrer dans leur quotidien.
01:59:08 L'idée, c'est d'apprendre à anticiper le danger, l'évaluer, l'éviter
01:59:13 et auquel cas, s'il n'y a pas d'autre solution,
01:59:15 l'affronter, mais dans le strict respect des lois.
01:59:18 L'idée, c'est de le survivre physiquement,
01:59:20 mais aussi être capable de le survivre pénalement.
01:59:22 On va parler du avant, du pendant, du après.
01:59:25 Ça s'inspire du Krav Maga, c'est ça ?
01:59:28 Krav Maga.
01:59:29 Krav Maga ?
01:59:30 Alors, non, non, c'est différent du Krav Maga.
01:59:34 Nous, ce qu'on fait, on s'attache à respecter le strict respect du cadre légal,
01:59:39 c'est-à-dire qu'on ne va pas apprendre des choses
01:59:41 qui mettraient en danger pénalement les pratiquantes.
01:59:44 C'est comme si on parlait de la bombe lacrymogène,
01:59:47 on ne va pas parler d'utilisation de bombes lacrymogènes,
01:59:50 puisque l'achat est autorisé, mais le port et transport est interdit.
01:59:53 C'est du contraventionnel.
01:59:55 Et le risque d'une mauvaise utilisation ou une réaction impulsive
01:59:58 peut aggraver la situation.
02:00:00 À mon sens, ce qu'on fait, c'est qu'on travaille beaucoup sur la prévention,
02:00:04 parce que la Seine-Saint-Denis c'est avant tout de la prévention,
02:00:07 et on travaille sur la confiance en soi, l'attitude qu'on peut avoir.
02:00:10 La sécurité personnelle, ça ne se résume pas à des outils spécifiques,
02:00:14 mais à une approche holistique incluant la conscience de l'environnement,
02:00:17 la préparation physique et la préparation mentale.
02:00:20 Juste un mot sur les stages, ça dure combien de temps chez vous ?
02:00:23 En combien de temps on peut s'estimer prêt à appréhender une situation de danger ?
02:00:27 Alors, les stages, nos stages durent trois heures.
02:00:31 Alors bien sûr, il ne faut pas faire qu'un stage,
02:00:34 on a plusieurs thèmes dans nos stages.
02:00:36 On va avoir les stages sur les agressions dans les transports en commun,
02:00:39 les stages sur comment faire face à une agression sexuelle,
02:00:42 le harcèlement de rue, on a différents thèmes.
02:00:45 Et en termes de self-défense, il y a eu des études qui ont été faites
02:00:48 et qui montrent qu'un programme de douze heures de self-défense
02:00:50 permet de réduire de 50% les agressions sexuelles.
02:00:54 C'est vraiment pas mal. Merci beaucoup Laurent Hennequin d'avoir été du mot.
02:00:57 C'est assez passionnant et ça va peut-être susciter des vocations.
02:01:00 Cette semaine, une jeune fille de 12 ans en Italie est allée à l'école
02:01:06 avec le revolver qu'elle avait piqué à son père.
02:01:09 Ah oui, là c'est encore à notre niveau.
02:01:11 C'est-à-dire qu'on arrive vraiment au paradoxe.
02:01:14 Un mot ? Ça vous dirait vous de suivre ce genre de stage, Judith ?
02:01:18 Oui, pourquoi pas. De toute façon, c'est très bon d'apprendre à se servir de son corps
02:01:23 et on sait que dans le cas d'agression, beaucoup de femmes sont complètement paralysées.
02:01:28 Et avant que ça vous arrive, vous ne savez pas du tout si vous serez capable,
02:01:31 ne serait-ce que de crier.
02:01:33 Donc là, ça vous met dans une disposition.
02:01:35 On sait que crier, déjà, ça peut avoir une certaine efficacité.
02:01:39 Moi, je veux clairement distinguer l'auto-défense par les armes du self-défense.
02:01:43 Donc, par l'activité physique, l'auto-défense par les armes est condamnable, doit être condamnée.
02:01:47 Donc, on ne peut pas vivre dans cette société.
02:01:49 Moi, je ne veux pas américaniser ma société française.
02:01:51 Il y a les forces de l'ordre et il faut que l'on s'en réfère à eux.
02:01:54 Après, sur le self-défense, c'est un sport qui peut être intéressant,
02:01:57 qui est un sport de prévention dans une société où il y a de plus en plus d'agression et d'agressivité.
02:02:01 Merci à tous d'avoir joué au Josie Debas cet après-midi.
02:02:03 C'était un plaisir de vous avoir autour de cette table.
02:02:05 Dans un instant, punchline, Laurence Ferrari.
02:02:07 Et je vous dis à très bientôt sur l'antenne.
02:02:09 [Musique]