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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour et bienvenue à tous en ce début de semaine 180 minutes.
00:00:03 Un fond est ravi de vous accueillir pour une nouvelle émission.
00:00:06 Dans un instant ce sera le journal avec Vincent Farandes,
00:00:09 suivant Yvon Folet déjà en place, mais vous en avez l'habitude.
00:00:12 L'Ephéméride et on se retrouve.
00:00:14 Détendez-vous devant votre programme avec Stressless,
00:00:19 des fauteuils, des canapés et des chaises,
00:00:22 au design norvégien et au confort unique.
00:00:29 Chers amis bonjour.
00:00:30 Âmes sensibles s'abstenir,
00:00:33 l'histoire de Sainte Agathe que je vais vous raconter aujourd'hui
00:00:36 est aussi belle que cruelle.
00:00:38 Nous sommes à Catania en Sicile, au 3ème siècle.
00:00:42 Le gouverneur de l'île est un homme féroce,
00:00:45 incertain qu'incien.
00:00:46 L'une de ses occupations favorites est de tuer des chrétiens.
00:00:50 Agathe, qui est une jeune vierge,
00:00:52 est une cible toute désignée.
00:00:54 Elle est arrêtée,
00:00:55 on veut la forcer à renier sa foi, ce qu'elle refuse.
00:00:59 Rien ne lui sera épargné.
00:01:01 Elle est expédiée dans un lupanar,
00:01:03 mais ses bourreaux comme paralysés
00:01:05 sont incapables de l'approcher et de lui faire du mal.
00:01:08 On lui coupe la poitrine.
00:01:10 Agathe réagit malgré la douleur atroce.
00:01:13 Elle dit à son bourreau
00:01:14 "Honte à toi, qui m'utile en une femme
00:01:17 ce que tu as têté étant bébé."
00:01:20 Sa poitrine repousse,
00:01:21 ce miracle lui vaudra d'ailleurs
00:01:24 de devenir la sainte patronne des nourrices
00:01:26 et d'être invoquée pour guérir du cancer du sein.
00:01:30 Agathe finit par être brûlée vive.
00:01:32 Au moment où elle rend son dernier soupir,
00:01:35 un séisme très violent secoue l'île.
00:01:38 Et voici pour finir un extrait du psaume
00:01:41 qui est récité à la messe de ce jour.
00:01:43 Entrons dans la demeure de Dieu,
00:01:46 prosternons-nous au pied de son trône.
00:01:49 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:51 À demain, chers amis.
00:01:52 Ciao !
00:01:54 Détendez-vous, confortablement installé.
00:01:57 C'était votre programme
00:01:59 avec les fauteuils et canapés stressless.
00:02:02 Et nous voici pour notre émission avec Vincent pour le journal.
00:02:05 Bonjour Vincent.
00:02:06 Bonjour Néli.
00:02:06 À la une de l'actualité, on va parler de François Bayrou.
00:02:08 On l'a axé ce midi dans l'affaire des assistants parlementaires européens.
00:02:11 L'ancien garde des Sceaux était accusé d'être à la tête
00:02:14 d'un système de détournement de fonds européens
00:02:16 pour rémunérer les assistants parlementaires
00:02:19 qui travaillaient pour son parti en France.
00:02:20 La fin d'un cauchemar de cette année.
00:02:23 a-t-il déclaré ?
00:02:24 Au tribunal correctionnel de Paris,
00:02:25 Noémie Choules avec Pierre-François Altermat et Axel Rébeau.
00:02:28 Il est resté imperturbable à l'annonce de sa relaxe.
00:02:31 François Bayrou a écouté le président expliquer
00:02:33 qu'il n'existe pas de preuves matérielles de son implication.
00:02:36 Personne n'a déclaré qu'il avait donné des instructions
00:02:39 à notamment souligner le président.
00:02:41 Il est très probable que les auteurs du détournement de fonds publics
00:02:44 aient pu agir avec l'accord implicite de François Bayrou.
00:02:47 Mais on ne peut pas déduire la culpabilité d'une hypothèse.
00:02:50 François Bayrou est donc relaxé au bénéfice du doute.
00:02:54 Un murmure d'approbation parcourt la salle d'audience.
00:02:56 A la sortie, le triple candidat à la présidentielle,
00:02:59 qui en s'en souvient avait dû quitter le ministère de la Justice
00:03:02 après sa mise en examen,
00:03:03 est partagé entre le soulagement et l'amertume.
00:03:07 Depuis la première minute de cette affaire,
00:03:10 je dis que cette accusation est infondée.
00:03:13 Et je n'ai jamais changé de point de vue sur ce sujet.
00:03:17 Pour moi, évidemment, c'est un cauchemar de cette année
00:03:23 qui vient de s'achever par une décision
00:03:27 sans contestation du tribunal.
00:03:30 Deux autres prêts venant d'être relaxés, comme François Bayrou,
00:03:33 mais l'ancien garde des Sceaux Michel Mercier
00:03:35 ou l'ex-eurodéputé Jean-Luc Benamia,
00:03:37 sont quant à eux, été condamnés à des peines de prison
00:03:39 et d'inéligibilité avec sursis ainsi que des amendes.
00:03:43 Ils ont un délai de 10 jours pour faire appel.
00:03:45 Le parquet de Paris peut lui aussi faire appel
00:03:47 de la relax de François Bayrou.
00:03:49 Et puis on va parler d'un autre procès aujourd'hui,
00:03:51 c'est celui d'un homme qui a menacé de mort
00:03:54 la maire de Romand-sur-Isère.
00:03:55 Suite à la mort de Thomas Acrépole,
00:03:57 Marie-Hélène Thauraval avait multiplié
00:03:59 les interventions télévisées et les déclarations
00:04:02 ces derniers mois.
00:04:02 Elle a notamment tenu des propos chocs
00:04:05 contre certains résidents du quartier de la Monnaie
00:04:07 à Romand-sur-Isère,
00:04:08 d'où sont issus certains des suspects de l'attaque.
00:04:10 Olivier Madini.
00:04:11 C'est un homme de 26 ans
00:04:14 qui comparaît devant le tribunal correctionnel de Valence.
00:04:18 Il aurait formulé des menaces de mort
00:04:21 à l'encontre de la maire de Romand-sur-Isère,
00:04:25 Marie-Hélène Thauraval.
00:04:27 Des menaces diffusées sur le réseau social Instagram,
00:04:32 des menaces de décapitation formulées le 29 novembre dernier.
00:04:37 Nous sommes alors quelques jours après la mort tragique
00:04:42 du jeune Thomas Acrépole.
00:04:44 Marie-Hélène Thauraval s'était largement exprimée
00:04:48 pour dénoncer la mainmise de délinquants
00:04:52 dans certains quartiers de Romand-sur-Isère.
00:04:55 Alors le jeune homme de 26 ans,
00:04:57 qui est entendu par le tribunal,
00:05:00 est originaire de région parisienne
00:05:03 et il a déjà été condamné par le passé
00:05:06 pour des faits similaires.
00:05:07 Un peu de politique à présent.
00:05:09 On va parler de cette motion de censure
00:05:11 contre Ghebreïa Lattal, qui a été rejetée.
00:05:13 Elle n'a recueilli que 124 voix, loin des 289 nécessaires.
00:05:18 La motion a été déposée par les groupes de gauche
00:05:21 à l'Assemblée nationale.
00:05:22 Elodie Huchard avec Charles Pousseau.
00:05:23 Oui, et très largement, 124 voix pour cette motion.
00:05:27 Il en fallait 289 pour qu'elle soit adoptée.
00:05:31 Même du côté de l'intergroupe l'UPS,
00:05:32 on n'a pas fait le plein des voix.
00:05:34 Il n'y avait pas de grand enjeu, pas de grande surprise.
00:05:36 De son côté, le Rassemblement national avait déjà dit
00:05:38 qu'il ne ferait, comme avec Elisabeth Borne,
00:05:41 pas de censure immédiate.
00:05:42 Il tend la main au gouvernement.
00:05:44 Du côté du groupe Les Républicains,
00:05:46 on ne comptait pas non plus voter cette motion.
00:05:48 D'ailleurs, le groupe qui n'a même pas pris la peine
00:05:50 de venir dans l'hémicycle ni de prononcer son discours.
00:05:52 Et puis du côté du groupe Lyot,
00:05:54 maintenant ils ne veulent voter uniquement
00:05:56 que leur motion de censure.
00:05:57 Donc il n'y avait pas beaucoup d'enjeu,
00:05:58 mais pourtant, Ghebreïa Lattal, Premier ministre,
00:06:00 a quand même dû prendre la parole
00:06:01 et défendre l'action de son gouvernement.
00:06:03 Il a surtout fustigé l'attitude de la gauche,
00:06:06 expliquant que c'était une motion de censure préventive
00:06:08 et qu'il n'avait même pas attendu de savoir
00:06:10 ce qu'il allait annoncer avant de tenter
00:06:12 de censurer le gouvernement.
00:06:13 Et puis, on a vu aussi Boris Vallaud,
00:06:15 représentant le Parti Socialiste,
00:06:16 assez agacé de l'attitude de Ghebreïa Lattal.
00:06:19 Il lui a reproché d'être trop souvent sur son téléphone,
00:06:21 de ne pas véritablement écouter ce qu'il disait.
00:06:23 Il faut dire que dans l'hémicycle,
00:06:24 il y avait très peu de monde et pas d'enjeu,
00:06:26 et que ça se sentait autant sur les bancs
00:06:28 que dans les paroles à la tribune.
00:06:29 Un mois après le déplacement de Gérald Darmanin en Corse
00:06:33 cette semaine et qui a donc été reporté.
00:06:34 La faute notamment à l'envahissement
00:06:36 de la propriété d'Eric Dupond-Moretti
00:06:38 par des indépendantistes corses ce week-end.
00:06:41 Une action qui n'a pas été fermement condamnée
00:06:43 par les responsables politiques locaux
00:06:45 alors que le statut de l'île est actuellement en discussion.
00:06:48 Notre correspondante sur place, Christina Luzzi.
00:06:50 Gérald Darmanin, qui devait se rendre en Corse
00:06:54 mercredi et jeudi pour poursuivre les discussions
00:06:56 sur le statut de l'île,
00:06:57 a reporté son déplacement de quelques semaines
00:07:00 car les conditions sereines ne sont pas réunies,
00:07:02 a fait savoir dimanche soir le ministère de l'Intérieur.
00:07:05 Cette décision est notamment motivée par l'absence de condamnation
00:07:08 par les responsables politiques insulaires
00:07:10 de l'envahissement de la propriété du Garde-des-Sceaux
00:07:13 par des militants de Corée-Fronte et samedi, a indiqué Beauvau.
00:07:16 Mais également, selon une source proche du dossier,
00:07:18 par l'insuffisante avancée des élus de Corse
00:07:21 sur la copie commune qu'ils doivent présenter.
00:07:23 Corée-Fronte a immédiatement réagi
00:07:25 à l'annonce du report de la visite du ministre de l'Intérieur.
00:07:28 Pour le parti indépendantiste,
00:07:29 le gouvernement crée lui-même une situation de tension
00:07:32 avec sa répression provocatrice
00:07:34 et joue la carte du pourrissement et de la tension répressive
00:07:37 pour faire échouer les discussions.
00:07:39 Le ministère de l'Intérieur a précisé par ailleurs
00:07:41 que Gérald Darmanin effectuera des consultations politiques
00:07:44 d'élus corse cette semaine à Paris.
00:07:46 L'actualité internationale avec cette situation
00:07:48 qui se tend décidément au Sénégal, Vincent.
00:07:51 Le président en exercice a annoncé samedi
00:07:53 le report de l'élection présidentielle,
00:07:55 initialement prévu le 25 février prochain.
00:07:57 Un coup d'État constitutionnel selon l'opposition.
00:08:00 Harold Imane, vous êtes avec nous en plateau.
00:08:02 Bonjour Harold. Les observateurs craignent
00:08:05 un embrasement de la contestation au Sénégal.
00:08:08 La contestation dure depuis presque un an.
00:08:11 Déjà un candidat populaire, jeune, populiste,
00:08:16 Sonko avait été invalidé
00:08:18 et maintenant les invalidations se multiplient.
00:08:21 Le président cependant, sortant Makisal,
00:08:24 qui n'est pas reconductible, avait dit,
00:08:27 in fine, qu'il ne briguerait pas un troisième mandat,
00:08:30 qu'il ne changerait pas la constitution
00:08:32 et qu'il garantirait la constitution.
00:08:35 Et voilà qu'il annonce la suspension complète
00:08:39 de l'élection présidentielle, de la campagne,
00:08:42 qui devait commencer dans quelques heures.
00:08:44 Et il va soumettre une loi pour appuyer sa décision
00:08:48 à l'Assemblée nationale sénégalaise.
00:08:50 Il a assez de voix à l'Assemblée,
00:08:53 mais certainement pas dans la rue.
00:08:55 Merci beaucoup cher Harold.
00:08:57 Et merci Vincent, on se retrouve tout à l'heure pour la suite.
00:08:59 Tout de suite, la chronique éco.
00:09:01 Votre programme avec Dome Expo.
00:09:03 4 villages en Ile-de-France,
00:09:05 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:09:07 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:09:09 Retrouvez votre programme avec GUM,
00:09:15 numéro 1 du brossage entre les dents.
00:09:17 - Bonjour Éric. - Bonjour Néli.
00:09:19 On va parler du scandale du miel importé.
00:09:22 C'est ce qui pousse les apiculteurs
00:09:23 à manifester un peu partout aujourd'hui.
00:09:26 Faut-il y voir, là encore, comme on l'a vu,
00:09:28 avec les problématiques de l'agriculture
00:09:30 au sens large de la semaine dernière,
00:09:32 quelque chose de l'ordre de la concurrence des loyales ?
00:09:33 C'est ce qu'ils disent.
00:09:34 Puisque produire un kilo de miel en France,
00:09:37 selon les normes actuelles,
00:09:38 c'est entre 14 et 17 euros le kilo, je précise bien.
00:09:42 En général, vous achetez 500 grammes dans un pot.
00:09:45 Là, c'est 14 à 17 euros.
00:09:47 C'est le distributeur qui le vend,
00:09:49 c'est le distributeur qui va l'acheter,
00:09:50 qui fera sa marge, donc il va ajouter un certain montant.
00:09:53 Mais quand vous parcourez les allées des hyper
00:09:55 et surtout des super-hêtes locaux,
00:09:57 ce n'est pas ce prix-là.
00:09:58 Ça ne vous paraît pas cher ?
00:10:00 Vous cherchez souvent le miel le moins cher qui existe.
00:10:02 Et là, on arrive à un euro.
00:10:04 Vous allez voir le pot, par exemple,
00:10:06 les chiffres vont apparaître.
00:10:07 On est à 2 euros le kilo,
00:10:09 2 à 4 euros le kilo, simplement pour la production.
00:10:12 C'est pour ça qu'ils sont furieux,
00:10:14 les producteurs de miel.
00:10:15 Vous voyez, miel étangé, 2 à 4 euros en France,
00:10:18 c'est 14 à 17 euros pour un kilo.
00:10:21 Alors, quand on regarde les étiquettes,
00:10:23 vous allez voir Ukraine, Vietnam, Argentine, Bulgarie.
00:10:26 Ça, ce sont les pays qui sont dans le viseur des apiculteurs.
00:10:29 Vous voyez, c'est un petit peu le même combat,
00:10:31 finalement, que les agriculteurs.
00:10:33 Donc, vous voyez ces pays qui bradent le miel,
00:10:35 les noms apparaissent sous vos yeux, à ce moment-là.
00:10:37 Et ce matin, lorsque j'ai discuté avec les producteurs,
00:10:41 ils m'ont envoyé une étiquette.
00:10:42 Vous ne faites pas attention,
00:10:43 mais lorsque vous êtes dans la grande distribution,
00:10:46 mais aussi dans des super-hêtes locaux dont je parlais,
00:10:48 voilà ce que vous voyez.
00:10:50 Eh bien, je vous laisse découvrir.
00:10:51 C'est tout petit, il y a UK, ça veut dire Ukraine,
00:10:54 V-I-E, Vietnam.
00:10:55 Vous vous rendez compte, dans ce pot de miel,
00:10:57 il y a du miel vietnamien, du miel bulgare, du miel argentin.
00:11:01 C'est ça, le vrai problème.
00:11:02 - Merci beaucoup, cher Éric.
00:11:04 On continue, évidemment, à parler de cette mobilisation
00:11:06 dans les prochains jours.
00:11:06 Vous nous tiendrez au courant.
00:11:08 - C'était votre programme avec GUM,
00:11:14 numéro 1 du brossage entre les dents.
00:11:16 - C'était votre programme avec Dome Expo.
00:11:19 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter
00:11:21 pour découvrir la vôtre.
00:11:22 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:11:25 - On se retourne dans un instant.
00:11:26 Le Face à Face aujourd'hui opposera Yvan Ruffold
00:11:28 à Philippe Doucet, membre national du PS.
00:11:31 On parlera notamment de cette agression à la gare de Lyon
00:11:35 et cette garde à vue qu'il a reprise pour le suspect tout à l'heure.
00:11:37 - De retour sur notre plateau 180 minutes info.
00:11:43 En votre compagnie, on va entamer le décryptage de l'actualité
00:11:46 avec Yvan Ruffold.
00:11:47 Bonjour, Yvan.
00:11:48 - Bonjour.
00:11:48 - On est ravis de vous retrouver ce lundi.
00:11:50 Bonjour, Philippe Doucet.
00:11:51 - Bonjour.
00:11:52 - Je vous rappelle que vous êtes membre du bureau national du PS.
00:11:54 Et Florian Tardif est là également.
00:11:56 Merci, Florian, d'être avec nous cet après-midi.
00:11:59 On va commencer avec ce qui nous a évidemment effrayé,
00:12:02 causé de l'effroi ce week-end.
00:12:04 La garde à vue de cet homme de 32 ans
00:12:06 qui a donc blessé trois personnes samedi matin,
00:12:10 très tôt, gare de Lyon à Paris,
00:12:11 elle a repris ce dimanche après une interruption
00:12:14 en raison de son état psychiatrique.
00:12:16 Et le flou demeure toujours à propos de ses motivations réelles.
00:12:19 Regardez le portrait qu'on a pu dresser de cet individu
00:12:23 au vu des éléments dont on disposait avec Adrien Spiteri.
00:12:25 Une musique en fond accompagnée d'un message clair.
00:12:32 RIP, dans trois mois, Calam accueille dans son paradis.
00:12:37 Cette vidéo, authentifiée par nos confrères du Parisien,
00:12:40 a été publiée sur TikTok le 2 décembre 2023 par Cassogues.
00:12:45 Ce Malien est l'auteur présumé de l'attaque au couteau samedi
00:12:49 à la gare de Lyon.
00:12:50 Âgé de 32 ans, l'homme est en situation régulière
00:12:53 sur le territoire français.
00:12:55 Un titre de séjour italien lui a été délivré en 2019.
00:12:59 Arrêté en possession d'un couteau et d'un marteau,
00:13:02 il assure souffrir de troubles psychiatriques.
00:13:05 Sur son compte TikTok, désormais supprimé,
00:13:08 Cassogues, suivi par plus de 40 000 personnes,
00:13:11 tenait un discours anti-français.
00:13:13 Je ne suis pas français.
00:13:16 Je ne rêve pas d'être français.
00:13:19 Je n'aime pas la France.
00:13:20 Je déteste tous les Français.
00:13:23 J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
00:13:27 Certains messages laissent à penser que son acte a été prémédité.
00:13:31 L'attaque est la meilleure défense.
00:13:35 Des fois, il faut attaquer.
00:13:37 Il était jusqu'à samedi inconnu de la police
00:13:40 et des renseignements français et italiens.
00:13:44 Yvan, je vais peut-être commencer avec vous.
00:13:45 Est-ce qu'il vous paraît souffrir de troubles psychiatriques,
00:13:47 cet individu ?
00:13:48 Il y a des propos parfois incohérents ou à côté de la plaque,
00:13:52 mais bon, le discours est nœud, il est bel et bien là.
00:13:56 On s'est précipité pour dire que ce type était fou, en effet.
00:13:58 Et donc, la psychiatrie est toujours un alibi
00:14:01 quand on veut gommer des propos dérangeants.
00:14:03 Je ne sais pas. Alors peut-être est-il en effet dérangé,
00:14:06 mais en tout cas, il est très structuré dans la manière
00:14:09 qu'il a de se présenter en victime.
00:14:10 Et il représente dans le fond toute la perversité du discours
00:14:14 que l'on entend, du discours mené par les militants antiracistes,
00:14:17 les militants antidécoloniaux, par l'extrême gauche en règle générale,
00:14:21 qui, au prétexte d'être une minorité, au prétexte d'être noir,
00:14:24 par exemple, vous fait dire que vous êtes victime de la colonisation.
00:14:27 C'est ce qu'il répète.
00:14:28 Vous fait dire que vous êtes victime des Blancs.
00:14:29 C'est ce qu'il répète.
00:14:31 Vous fait dire que vous êtes victime de l'esclavage.
00:14:32 C'est ce qu'il répète également.
00:14:34 Et dans le fond, il avalise cette haine de la France
00:14:37 qui a été poussée à s'exprimer ainsi par tous ces mouvements
00:14:40 dits humanistes qui donnent prétexte à tous ces gens-là.
00:14:46 Moi, je ne le vois pas comme étant un fou d'exprimer une haine de la France
00:14:51 à travers les lunettes de la France,
00:14:53 mais également une sorte de racisme antifrançais,
00:14:55 voire de racisme anti-blanc,
00:14:56 puisqu'il se présente également à travers sa couleur
00:14:59 comme étant une opposition entre le blanc et le noir.
00:15:02 On peut imaginer cela aussi.
00:15:03 Donc, j'accuse d'abord très prioritairement
00:15:06 tous ces mouvements antiracistes, d'ailleurs, qui ne disent rien,
00:15:08 qui ne se gardent bien de protester contre ces dérapages-là.
00:15:11 Et puis, j'accuse également, malgré tout, les lacunes de Schengen,
00:15:14 car on peut bien imaginer qu'on pourrait...
00:15:16 - On va y revenir.
00:15:17 - Alors, on y reviendra tout à l'heure.
00:15:19 - Mais sur, quand même, sur, encore une fois,
00:15:22 la manière dont il a été appréhendé,
00:15:24 vous savez, Philippe, on a coutume de parler de passage à l'acte,
00:15:28 comme s'il y avait une forme de pulsion chez les gens qui sont dérangés.
00:15:31 Là, pour moi, la vidéo, les vidéos,
00:15:34 il y a quelque chose quand même de l'ordre de l'anticipation.
00:15:37 Ce n'est pas quelqu'un qui s'est levé le matin en disant "je vais y aller".
00:15:40 Voilà, il avait quand même prémédité mentalement ce qu'il allait faire.
00:15:45 - Pour moi, il y a deux choses par rapport à ce que vient de dire Yvon Rienfeuil.
00:15:48 Moi, je ne sais pas si Yvon Rienfeuil est un expert en psychiatrie.
00:15:50 Moi, je ne suis pas, donc je ne vais pas me dire si le type est dérangé ou pas.
00:15:55 En tout cas, d'un point de vue psychiatrique.
00:15:57 Après, il y a deux choses.
00:15:59 Si on n'aime pas la France, moi, s'il y a un pays que je n'aime pas,
00:16:02 je ne vais pas aller m'enterrer.
00:16:05 Je n'aime pas partir dans le froid.
00:16:06 Je ne vais pas aller me dire "tiens, j'allais m'installer au Groenland".
00:16:08 Donc, je trouve que ça, il faut déjà être un peu dérangé,
00:16:11 de ce point de vue-là, pour choisir un pays,
00:16:12 d'aller s'installer dans un pays qu'on n'aime pas.
00:16:14 Sur l'aspect du terrorisme.
00:16:16 - Pardon, je ne suis pas d'accord avec vous.
00:16:18 - C'est quoi l'intérêt ?
00:16:19 Si vous êtes malien, vous aimez le Mali.
00:16:20 Si vous venez en France, il y a plein d'autres pays.
00:16:23 - Je suis désolée, je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
00:16:25 - D'accord, mais si vous voulez,
00:16:27 même sur une immigration de travail ou je ne sais pas quoi,
00:16:29 si vous n'avez pas...
00:16:30 - Parce que vous choisissez un pays où vous n'avez pas le bien de venir en Italie.
00:16:33 - Il avait un visa italien, il restait en Italie.
00:16:35 Il avait une visa pour l'Italie,
00:16:38 et tu restes en Italie si tu n'aimes pas la France.
00:16:39 - Il y a quelque chose de l'ordre du désir de vengeance,
00:16:41 quand même, dans les propos qu'il profère.
00:16:42 - Non, mais ça, il y a un autre aspect des choses,
00:16:45 qui est la question de l'acte terroriste ou pas.
00:16:48 C'est-à-dire que la logique des loups solitaires,
00:16:50 ce n'est pas le premier, et malheureusement, ce n'est pas le dernier.
00:16:53 Même si la DGIC fait un énorme travail,
00:16:55 les services de renseignement intérieur font un énorme travail,
00:16:57 parce que très régulièrement, il y a un startup d'attentat
00:17:00 ou de menaces ou de risques d'attentat qui sont déjoués.
00:17:03 Je veux dire, là, un type qui se balade avec un couteau et un marteau dans une gare,
00:17:07 bon, voilà, donc il peut être dans une logique de passager,
00:17:11 mais là aussi, l'enquête des services de renseignement nous le dira,
00:17:15 et le juge surtout,
00:17:17 s'il décide qu'il y a un juge anti-terroriste qui est nommé sur cette affaire.
00:17:20 Je voudrais quand même rappeler que la personne,
00:17:22 en sens inverse, parce qu'on oublie l'autre aspect des choses,
00:17:24 la personne qui l'a arrêtée, à ma connaissance, n'était pas Blanc-de-peau.
00:17:27 C'est quelqu'un issu de l'immigration qui a fait le geste fort et ça n'a pas été simple.
00:17:34 Je ne comprends pas pourquoi vous assistez là-dessus,
00:17:35 pour moi, c'est un Français qui l'a interpellé.
00:17:37 C'est vous qui mettez ça sur le plan de leur entendant ?
00:17:39 Oui, je le mets, parce que derrière, je pense qu'il faut regarder l'ensemble des facettes.
00:17:42 Je pense qu'il faut regarder l'ensemble des facettes d'un dossier.
00:17:44 Donc oui, il y a des gens qui peuvent ne pas aimer la France,
00:17:49 et puis il y a des gens qui aiment la France, qui sont ici,
00:17:51 et qui mettent leur vie en jeu pour protéger d'autres citoyens,
00:17:54 dans une gare où il y a beaucoup de monde, où c'est extrêmement dangereux,
00:17:57 parce que là, il a blessé trois personnes, dont une très gravement.
00:17:59 On aurait pu le laisser continuer si quelqu'un n'avait pas,
00:18:02 s'était pas mis lui-même en danger pour l'arrêter.
00:18:05 Ce qui paraît tout à fait normal pour un citoyen français.
00:18:06 Enfin, il n'est pas plus valeureux parce qu'il a la même couleur qu'il a déjà.
00:18:09 Oui, c'est tout à fait normal, et je tiens quand même à le souligner,
00:18:09 parce qu'on n'oublie pas aussi cette dimension-là.
00:18:11 D'accord, bon, écoute, c'est votre propos.
00:18:14 Florian, il y a un aspect quand même qui est intéressant,
00:18:18 c'est le titre de séjour italien donné en bonne et due forme en 2019.
00:18:23 Bien souvent, quand même, on a affaire à ces individus
00:18:26 qui passent entre les mailles du filet aussi.
00:18:28 Oui, et on a connu ça notamment avec le drame d'Annecy.
00:18:32 On s'était rendu compte que le réfugié avait bénéficié notamment
00:18:39 d'un titre de séjour en Suède, il avait pu se déplacer,
00:18:41 avait fait de nombreuses demandes,
00:18:42 il avait tenté de faire une demande, je crois, en France.
00:18:45 Bref, on s'est rendu compte à ce moment-là,
00:18:48 on s'est rendu compte, mais je pense qu'il y a bon nombre d'administrateurs
00:18:52 ou de politiques qui étaient déjà au courant de la situation,
00:18:55 qu'il y avait un manque de croisement des données au niveau européen.
00:19:00 Donc en ce moment, au Parlement européen,
00:19:04 il y a justement cette volonté de pouvoir mutualiser
00:19:08 l'ensemble des dossiers pour qu'effectivement,
00:19:11 dans le cas présent, on ne puisse pas faire une demande d'asile en Italie,
00:19:14 que si cette demande a été refusée, on aille sur le territoire français,
00:19:19 qu'on répète la même demande, sachant bien que très certainement,
00:19:22 pour les mêmes motifs qu'elle a été refusée en Italie,
00:19:24 elle sera refusée en France, etc.
00:19:27 Qu'on se coordonne un petit peu mieux au niveau européen,
00:19:30 qu'il y ait une cohérence de ce point de vue-là.
00:19:31 Un tout dernier, parce que je sais que vous vouliez peut-être répondre à Philippe Doucet.
00:19:34 Je suis surpris tout de même de la manière dont Philippe Doucet
00:19:36 évacue le fond du problème de mon point de vue,
00:19:38 qui est outre, naturellement, les lacunes de Schengen,
00:19:41 mais ça vient d'être dit,
00:19:42 qui est ce discours commun qui est porté par des Français,
00:19:46 dans le fond, qui détestent, qui amènent à détester...
00:19:48 - Il n'est pas français, lui ?
00:19:49 - Non, mais justement, vous ne comprenez pas ce que je suis en train de vous dire.
00:19:52 Le discours commun qui est porté par des Français,
00:19:54 qui ont des prénoms français, et qui, par capilarité,
00:19:59 invite ceux qui viennent nous rejoindre à détester à ce point la France.
00:20:02 C'est cet événement de la France qui est porté par un discours,
00:20:05 qui est le discours, dans le fond, antiraciste,
00:20:07 et qui est donc un discours qui est porté par des Français, en l'occurrence.
00:20:09 Et c'est ceci qu'il faut analyser, de savoir quelle est la perversion de ce discours-là.
00:20:13 Et je pense qu'on ne peut pas l'évacuer en disant que, dans le fond,
00:20:16 il n'avait pas à venir en France puisqu'il n'aimait pas la France.
00:20:19 Ce n'est pas ça, le fond du problème.
00:20:21 Le fond du problème, c'est qu'aujourd'hui, il y a une haine de la France
00:20:23 qui s'est enracinée auprès de ses représentants eux-mêmes.
00:20:27 Et il faut se demander pourquoi cette haine de la France porte...
00:20:32 - Pour compléter juste le propos de Yvan, parce que ça va un peu dans le même sens,
00:20:37 je vais vous soumettre cette citation de Guillaume Pelletier,
00:20:40 c'était ce matin, il était notre invité,
00:20:42 et lui, il parle carrément de "francocide", un petit peu plus tard,
00:20:45 c'est un racisme antifrançais, un francocide, il est venu par "haine de la France".
00:20:50 Est-ce que vous avez jusqu'à utiliser "francocide" en deux mots ?
00:20:53 - Non, moi, d'abord, j'emploie jamais les mots, il y a une règle de base,
00:20:57 on n'emploie jamais les mots de ses adversaires politiques,
00:20:59 donc Guillaume Pelletier, c'est un adversaire politique,
00:21:01 donc en aucun cas, je n'emploierai ses mots,
00:21:03 parce que derrière les mots, il y a une justification,
00:21:05 derrière, dans cette affaire-là, lui, il est malien,
00:21:08 il vient en France, après être passé par l'Italie,
00:21:10 je vais dire un mot sur l'histoire de Schengen,
00:21:12 parce que c'est le plus important à mes yeux,
00:21:14 et derrière que lui, il n'aime pas la France,
00:21:16 enfin, tous ceux qui ont commis des attentats contre la France,
00:21:21 y compris ceux qui pouvaient avoir la nationalité française,
00:21:25 évidemment, il n'aime pas ce que nous sommes,
00:21:26 donc notamment un pays laïque, un pays universaliste, etc.
00:21:29 Oui, donc il y a un combat culturel entre l'universalisme d'un côté,
00:21:33 et ceux qui sont sur des logiques de repli identitaire
00:21:36 sur une base religieuse ou une base ethnique,
00:21:38 oui, donc c'est une bataille culturelle qu'il faut mener,
00:21:41 et qu'il me paraît important, y compris que la gauche,
00:21:43 elle mène par rapport à ça.
00:21:44 - Mais le francocide, ce n'est pas un terme qui vous plaît, quoi.
00:21:46 - Non, mais le sujet de francocide, il fait référence,
00:21:50 moi, je ne vais pas rentrer dans les thématiques de l'extrême droite,
00:21:51 donc derrière qu'il y ait des gens qui détestent la France
00:21:54 pour ce que nous sommes, oui, mais je suis sur un combat culturel.
00:21:58 - Et le francocide, comment il s'appelle ?
00:22:00 - Sur la question de Schengen, à un moment donné,
00:22:02 mais je l'ai déjà dit sur ce plateau plusieurs fois,
00:22:04 soit on sort de Schengen parce que ça ne fonctionne pas,
00:22:07 soit on avance dans une logique d'une construction
00:22:09 d'un vrai espace de sécurité européen,
00:22:11 et effectivement, ce qui vient de dire, c'est qu'il faut à un moment donné
00:22:14 que tout le monde ne puisse pas se dire,
00:22:15 je rentre en France, c'est de passer par l'Italie,
00:22:17 ou par les Pays-Bas, ou par qui vous voulez.
00:22:19 En fait, ce qui nous manque là-dedans,
00:22:21 c'est où on a trop d'Europe, où on n'a pas assez d'Europe.
00:22:23 Moi, je pense qu'il n'y a pas assez d'Europe
00:22:24 et qu'il faut avancer dans cette construction d'un vrai espace Schengen.
00:22:27 - Il nous reste quelques minutes, on va avancer justement.
00:22:29 Le juge des libertés de la détention a ordonné
00:22:30 la remise en liberté de sept clandestins ce samedi.
00:22:34 Ils étaient retenus en crâ,
00:22:36 parce que les téléphones du centre ne fonctionnaient pas.
00:22:39 Donc, voilà, ça a été l'argument béton invoqué
00:22:43 pour les remettre en liberté, regardez.
00:22:45 - Dans ce centre de rétention administrative de l'Equin dans le Nord,
00:22:51 une centaine d'étrangers en situation irrégulière y est retenue.
00:22:55 Sept d'entre eux retrouveront leur liberté,
00:22:58 faute de téléphone fonctionnel à l'intérieur du centre.
00:23:01 Car le droit de communiquer est inscrit dans le Code des étrangers,
00:23:04 ils doivent pouvoir disposer d'au moins un téléphone pour 50,
00:23:08 comme cette borne installée au centre de rétention de l'Equin.
00:23:11 Mais depuis quelques mois,
00:23:13 certains avocats notent un dysfonctionnement de ces appareils
00:23:16 et évoquent un droit bafoué.
00:23:18 - Le pouvoir de communiquer avec sa famille,
00:23:20 de pouvoir se transmettre des éléments,
00:23:24 de pouvoir communiquer et préparer son audience avec son avocat,
00:23:27 ça fait partie en effet des éléments fondamentaux,
00:23:31 parce qu'il faut savoir également que souvent,
00:23:32 le seul moment où il voit son avocat,
00:23:34 c'est 48 heures après son arrivée au centre de rétention,
00:23:38 devant le juge des libertés.
00:23:39 C'est important pour l'étranger
00:23:42 qu'il puisse communiquer avec son avocat pour préparer son dossier.
00:23:46 - Interrogée par nos confrères du Figaro,
00:23:48 la préfecture du Nord assure que les deux tiers des téléphones
00:23:51 ont été réparés et que des téléphones mobiles sont mis à disposition.
00:23:55 Parmi les sept libérations ordonnées par le juge,
00:23:58 deux étrangers ont reçu une assignation à résidence.
00:24:01 Une autre audience s'est tenue hier au tribunal de Lille
00:24:04 pour les mêmes motifs.
00:24:05 Le juge a cette fois rejeté les demandes de libération.
00:24:09 Les avocats ont annoncé faire appel de cette décision en début de semaine.
00:24:14 - Quoi qu'on pense du parcours administratif et des limites du droit,
00:24:18 c'est comme ça.
00:24:19 Là, il faut quand même préciser que certaines bornes ont été détériorées
00:24:21 par les retenus eux-mêmes.
00:24:23 C'est ça qui est assez lunaire.
00:24:25 - C'est un artifice de procédure, parce que les textes veulent,
00:24:28 je crois, qu'il y ait un téléphone fixe pour 50 résidents.
00:24:31 Et là, effectivement, les téléphones ont été brisés,
00:24:33 volontairement brisés.
00:24:34 Donc, naturellement, il n'y avait plus un téléphone fixe
00:24:36 pour 50 résidents, mais un téléphone pour trois fois plus.
00:24:39 Et donc, ça a été l'argument qui a été retenu par le juge,
00:24:42 mais sous indication d'une association pro-migrants
00:24:45 pour effectivement donner prétexte à un juge d'élargir ces migrants-là.
00:24:49 Donc, on voit bien qu'il y a d'abord un abus de droit, si je puis dire,
00:24:53 et puis une sorte de complicité passive entre un juge,
00:24:55 en tout cas pas les juges, mais en tout cas un juge, un magistrat,
00:24:59 et une association antiraciste, qui est en général une association
00:25:03 subventionnée par des pouvoirs publics également,
00:25:05 qui fait en sorte de mettre des bâtons dans les roues
00:25:07 d'une décision qui a été une décision administrative,
00:25:09 voire une décision de justice.
00:25:10 Donc, c'est parfaitement agaçant.
00:25:14 Je cherchais un mot plus contestable, bien entendu,
00:25:18 et cela repose le problème qui a été induit la dernière fois
00:25:22 dans l'autre discussion, de savoir cette permissivité
00:25:31 qui est permise aujourd'hui au nom des bons sentiments
00:25:33 par un discours progressiste qui ne voit pas
00:25:35 quelles sont les lacunes portées par ce discours-là.
00:25:37 - Philippe, il faudrait peut-être aller mettre son nez
00:25:39 sur le rôle de ces associations-là pour ce cas d'espèce.
00:25:42 - Non, mais après, des associations qui défendent les migrants,
00:25:44 ce n'est pas nouveau.
00:25:45 - Non, mais là, ce n'est pas si grave.
00:25:46 - Le sujet, le juge, il applique une règle de droit,
00:25:49 on peut en penser ce qu'on veut.
00:25:50 Si on n'est pas content de la règle de droit,
00:25:52 on change la règle de droit.
00:25:53 J'ai cru comprendre qu'il y avait une loi sur l'immigration
00:25:56 qui est sortie il n'y a pas longtemps.
00:25:57 Je ne sais pas pourquoi ce n'est pas dedans.
00:25:59 Ça, c'est une chose.
00:25:59 La deuxième chose, franchement, que l'écrat,
00:26:02 tout le monde connaît, surtout quand vous êtes dedans,
00:26:06 les astuces des uns des autres.
00:26:07 Qu'on ne soit pas capable, dans un lieu sécurisé,
00:26:09 d'avoir les téléphones pour pouvoir ne pas contourner
00:26:12 la procédure, franchement, c'est aussi parce qu'on a
00:26:15 des crânes paupérisés.
00:26:16 La réalité, c'est qu'aujourd'hui...
00:26:17 - Donc c'est à faute du crâne.
00:26:18 - Non, c'est pas ça.
00:26:19 C'est à faute du crâne, c'est carrément donné.
00:26:20 L'État, il doit avoir une structure qui fonctionne.
00:26:22 Il y a plein de pays où ça fonctionne.
00:26:23 On n'est pas capable de faire fonctionner des crânes.
00:26:25 - Parlementaire, vous entendez le jingle
00:26:26 retentir depuis 45 secondes.
00:26:29 - Merci.
00:26:30 - Voilà.
00:26:31 - Nous sommes de retour pour un journal avec vous, Vincent.
00:26:36 On va parler de cet homme qui a blessé trois personnes
00:26:37 à l'arme blanche, Gare de Lyon, samedi matin,
00:26:41 et qui a donc été placé à nouveau en garde à vue.
00:26:43 - L'état psychiatrique de l'assaillant de 32 ans
00:26:45 n'avait pas été jugé compatible avec la garde à vue.
00:26:48 D'origine malienne, il était inconnu des services
00:26:50 de police français.
00:26:51 Il était d'ailleurs en situation régulière en Italie
00:26:53 depuis 2016.
00:26:55 Alors, quel est son profil ?
00:26:56 On voit cela avec Adrien Spiteri.
00:26:57 - Une musique en fond, accompagnée d'un message clair.
00:27:04 - RIP, dans trois mois, Calam accueille dans son paradis.
00:27:09 Cette vidéo, authentifiée par nos confrères du Parisien,
00:27:12 a été publiée sur TikTok le 2 décembre 2023
00:27:16 par Cassogues.
00:27:17 Ce Malien est l'auteur présumé de l'attaque au couteau
00:27:20 samedi à la Gare de Lyon.
00:27:22 Âgé de 32 ans, l'homme est en situation régulière
00:27:25 sur le territoire français.
00:27:27 Un titre de séjour italien lui a été délivré en 2019.
00:27:31 Arrêté en possession d'un couteau et d'un marteau,
00:27:34 il assure souffrir de troubles psychiatriques.
00:27:37 Sur son compte TikTok, désormais supprimé,
00:27:40 Cassogues, suivi par plus de 40 000 personnes,
00:27:43 tenait un discours anti-français.
00:27:45 - Je ne suis pas français.
00:27:48 Je ne rêve pas d'être français.
00:27:51 Je n'aime pas la France.
00:27:53 Je déteste tous les Français.
00:27:55 J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
00:27:59 Certains messages laissent à penser que son acte
00:28:02 a été prémédité.
00:28:03 - L'attaque est la meilleure défense.
00:28:07 Des fois, il faut attaquer.
00:28:09 - Il était jusqu'à samedi inconnu de la police
00:28:12 et des renseignements français et italiens.
00:28:15 - Les conditions de sécurité sont-elles réunies
00:28:19 dans les gares et dans les trains ?
00:28:22 - Pas assez pour un sénateur qui demande plus de moyens
00:28:25 à la sûreté ferroviaire, un enjeu capital,
00:28:28 alors que Paris s'apprête à accueillir
00:28:30 les Jeux olympiques dans quelques mois.
00:28:33 - Plus de compétences et de meilleurs moyens
00:28:36 pour assurer la sécurité en gare,
00:28:38 c'est ce qu'attendent les représentants
00:28:40 des agents de la sécurité ferroviaire.
00:28:42 Une demande née d'un constat, celui de l'accroissement
00:28:45 de l'insécurité et du manque de prérogatives
00:28:48 accordées à ces agents.
00:28:50 Pour eux, changer la loi permettrait de mieux appréhender
00:28:53 les situations de danger aux abords des gares ferroviaires.
00:28:56 - Ce que l'on souhaiterait à l'Unsa ferroviaire,
00:28:59 c'est de faire des palpations administratives
00:29:01 et des inspections visuelles de bagages.
00:29:03 Ce qui nous permettrait dans les gares et dans les trains
00:29:06 de sortir toutes ces armes qui circulent.
00:29:08 Un constat partagé par le sénateur LR Philippe Tabarro,
00:29:11 spécialiste des questions de mobilité.
00:29:14 Il a déposé une proposition de loi pour élargir
00:29:17 le domaine de compétence de ces agents de sécurité.
00:29:20 - J'ai souhaité déposer une proposition de loi
00:29:23 pour pouvoir leur permettre de faire des palpations préventives,
00:29:26 de pouvoir saisir des armes, de pouvoir intervenir
00:29:29 sur le parvis des gares ou des métros.
00:29:32 Et puis l'idée de la proposition de loi,
00:29:35 c'est de créer un certain nombre de délits qui n'existaient pas,
00:29:38 comme l'interdiction de paraître dans des gares
00:29:41 ou dans des stations de métro.
00:29:43 - La proposition de loi sera examinée en commission des lois
00:29:46 ce mercredi.
00:29:48 - Et puis dans deux jours, Israël commémorera cette fois
00:29:51 les quatre mois des attaques du 7 octobre.
00:29:54 - Plus le temps passe, plus la pression s'accentue
00:29:57 sur le gouvernement de Benyamin Netanyahou
00:30:00 pour faire libérer les otages dans les plus brefs délais.
00:30:03 C'est le cas, notamment, de Yair et Eitan Horn,
00:30:06 toujours entre les mains du Hamas.
00:30:09 Notre envoyé spécial en Israël, Régine Delfour,
00:30:12 a rencontré la mère de ces deux hommes de 45 et 37 ans.
00:30:15 - Dans le salon de Ruti, des affiches avec les visages
00:30:18 de ses deux fils, Etan et Yair.
00:30:21 - A parler à ses fils, c'était à 8h30 le 7 octobre.
00:30:24 Tous deux ont été kidnappés au kiboutz de Niroz.
00:30:27 C'est avec beaucoup d'émotion que Ruti me parle
00:30:30 d'Etan, 45 ans, et Yair, 37 ans,
00:30:33 otage dans la bande de Gaza depuis bientôt quatre mois.
00:30:37 - Ce sont les meilleurs fils qu'on puisse avoir.
00:30:40 Ils aiment la vie.
00:30:43 Ils ont énormément d'amis.
00:30:46 Partout où ils passent, ils laissent leur empreinte.
00:30:49 Ils mâchinent la chote de leurs filles.
00:30:52 - Le 25 novembre, Ruti apprend que ses fils sont en vie.
00:30:55 Désormais, elle ne demande qu'une seule chose,
00:30:58 que tous les otages soient libérés.
00:31:01 - Je suis heureuse de pouvoir vous parler.
00:31:04 - Ruti demande aux Français de continuer à les soutenir
00:31:07 et de faire en sorte que le gouvernement israélien
00:31:10 lui ramène Etan et Yair.
00:31:13 136 otages sont toujours retenus dans la bande de Gaza.
00:31:16 Ils sont tous en danger.
00:31:19 - Je suis heureuse de pouvoir vous parler.
00:31:22 - Ruti demande aux Français de continuer à les soutenir
00:31:25 et de faire en sorte que le gouvernement israélien
00:31:28 lui ramène Etan et Yair.
00:31:31 - 136 otages sont toujours retenus dans la bande de Gaza.
00:31:34 28 sont présumés morts.
00:31:37 - Stéphane Séjournay, ministre des Affaires étrangères,
00:31:40 est en visite en Israël.
00:31:43 Il a rencontré Benyamin Netanyahou un peu plus tôt.
00:31:46 Il s'est exprimé quant au sort des otages.
00:31:49 - Avec Israël, nous partageons une autre terrible épreuve,
00:31:52 celle des otages.
00:31:55 Trois Français sont toujours retenus dans la bande de Gaza
00:31:58 et ils sont toujours en danger.
00:32:01 Nous avons eu un grand débat sur la situation
00:32:04 de l'Israël en septembre.
00:32:07 Tous les otages doivent être libérés immédiatement
00:32:10 et sans condition.
00:32:13 Nous ne les oublions pas et nous nous battrons jusqu'au bout
00:32:16 pour obtenir leur libération.
00:32:19 C'était un mot fort que j'ai eu auprès de mes interlocuteurs.
00:32:22 Ici, à Jérusalem, je pense à eux, à leur famille.
00:32:25 Le président de la République leur donnera d'ailleurs hommage.
00:32:28 - Merci beaucoup, Vincent.
00:32:31 A tout à l'heure pour votre nouveau journal.
00:32:34 On se retrouve avec Yvan Rioufol et Philippe Doucet
00:32:37 pour parler de ces dealers qui recrutent sur Internet à Marseille
00:32:40 avec tous les avantages à des salariés potentiels.
00:32:43 Ça se passe au vu et au su de tous.
00:32:46 On en parlait en commentaire.
00:32:49 ...
00:32:52 - On va parler de Marseille avec ses vendeurs, ses getters
00:32:55 ou ses rabatteurs qui sont recrutés via des sites Internet.
00:32:58 C'est ainsi qu'opère désormais la DZ Mafia,
00:33:01 ce gang bien connu de trafiquants de drogue sur place.
00:33:04 Regardez comment ils opèrent avec Célia Gruyère.
00:33:07 - Réouverture imminente.
00:33:10 C'est ainsi que commence l'annonce de recrutement de la DZ Mafia
00:33:13 pour vendre sa drogue à Marseille dans le quartier La Paternelle.
00:33:16 En partie responsable des dizaines de morts déplorées en 2023,
00:33:19 le gang tente de se reconstruire après de nombreuses interpellations.
00:33:22 Alors, les candidats sont choisis stratégiquement.
00:33:25 - Le recrutement se fait, comme on le sait,
00:33:28 chez des personnes vulnérables, des jeunes, très jeunes.
00:33:31 Mais pas qu'eux.
00:33:34 De plus en plus, on constate qu'ils vont chercher de la main-d'oeuvre,
00:33:37 j'aime pas ce terme, chez des étrangers en situation irrégulière.
00:33:40 Ils ont besoin d'argent, ils sont aussi très vulnérables.
00:33:43 - Salaire important, logement dans les meilleures conditions,
00:33:46 des offres alléchantes publiées sur les réseaux sociaux
00:33:49 qui rendent difficile le travail des forces de l'ordre.
00:33:52 - Pour nous, c'est très compliqué de pouvoir contrôler
00:33:55 ce qui se passe dans les réseaux sociaux.
00:33:58 On peut être témoin de ce qui se passe,
00:34:01 mais c'est très difficile d'identifier qui se trouve derrière,
00:34:04 soit les revendeurs, soit les recruteurs en matière de stupéfiants.
00:34:07 - Depuis l'été dernier, plus d'une vingtaine de personnes
00:34:10 impliquées dans le trafic de drogue à La Paternelle ont été interpellées.
00:34:13 - C'est toujours l'impression qu'ils ont une longueur d'avance
00:34:16 sur les enquêteurs ou sur le système lui-même.
00:34:19 - Ils sont très habiles, mais il faut regarder de très près
00:34:22 le cas de Marseille, car il est révélateur d'une faillite politique
00:34:25 dans la mesure où c'est Marseille qui a été choisie
00:34:28 par le président de la République, Emmanuel Macron,
00:34:31 dès le début de son premier mandat, comme étant la ville,
00:34:34 la métropole, qui devait être le symbole d'une société ouverte.
00:34:37 - Une sorte de laboratoire.
00:34:40 - Un laboratoire, je crois que le mot avait d'ailleurs été employé,
00:34:43 d'une société ouverte, d'une société diversitaire,
00:34:46 d'une société multiculturelle, d'une société où tout allait bien se passer.
00:34:49 Il en voit bien que ce modèle macronien est un modèle
00:34:52 qui s'effondre sous nos yeux.
00:34:55 Il n'y a pas besoin de faire beaucoup de démonstrations pour le montrer.
00:34:58 On a bien vu quand les émeutes de juillet, par exemple,
00:35:01 avaient saccagé tous les commerces alors que l'on disait
00:35:04 que c'était une ville qui notamment se remarquait
00:35:07 par sa cohabitation paisible, il n'en était rien.
00:35:10 Et l'on voit aujourd'hui qu'il y a bien sûr une contre-société
00:35:13 comme ailleurs naturellement, mais une contre-société
00:35:16 qui maintenant est favorisée par un contre-État.
00:35:19 Il y a maintenant deux États. Il y a un État narcotrafiquant,
00:35:22 dans le fond, qui impose ses règles, qui impose ses lois,
00:35:25 qui impose son commerce, et puis vous avez l'État, les bras ballants,
00:35:28 qui fait des discours, qui dit plus jamais ça et qui laisse faire.
00:35:31 Parce que dans ces conditions où il y a un lien très immédiat
00:35:34 entre l'immigration, l'immigration clandestine et cette société parallèle,
00:35:37 cette économie parallèle, c'est cette économie parallèle
00:35:40 qui crée de la richesse et qui crée de la richesse au point même
00:35:43 d'acheter la paix sociale dans ces cités-là.
00:35:46 Et donc la faillite, pour moi, me paraît flagrante
00:35:49 et accuse dans le fond le président de la République lui-même
00:35:52 puisqu'il a pris Marseille comme exemple.
00:35:55 - Vous l'avez dit trois fois, vous vous souvenez ?
00:35:58 Il a dit à chaque fois "je reviens", "je reviens".
00:36:01 Il a dit à chaque fois "je reviens", "je reviens".
00:36:04 Et il a dit à chaque fois "je reviens".
00:36:07 - Est-ce que vous pouvez, comme président de la République,
00:36:10 reconnaître qu'il aurait pu peut-être se tromper ?
00:36:13 - Cette belle ambition de Marseille en grand, c'est ça.
00:36:16 - Avec l'école, qui a monté une nouvelle école.
00:36:19 - C'est un peu la bougrie quand même.
00:36:22 - Il y a deux choses là, des amis de Marseille,
00:36:25 je vois que l'opération sur les écoles avance,
00:36:28 Macron, lors de sa conférence de presse, il a dit
00:36:31 "10 opérations de type PlastNet par semaine".
00:36:34 Je ne sais pas où sont les opérations PlastNet,
00:36:37 de toute façon c'est l'éternel débat,
00:36:40 on essaye d'être dans une logique de prohibition,
00:36:43 il y a un million de consommateurs de cannabis en France,
00:36:46 autant vous dire que ça fait énormément d'acheteurs,
00:36:49 et en face on a, évidemment, ils sont en avance,
00:36:52 ils utilisent les réseaux sociaux, ce que la police a l'air d'avoir du mal
00:36:55 donc il y a des opérations PlastNet, je ne sais pas si elles se mettent en place
00:36:58 mais en tout cas ce n'est pas efficace.
00:37:01 Ce qui est terrible dans cette affaire-là, c'est que ça montre
00:37:04 là où les Français attendent un État fort, puisque c'est notre tradition
00:37:07 historique, culturelle d'avoir un État puissant,
00:37:10 l'État démonte son impuissance tous les jours, et le politique
00:37:13 a la même occasion, parce que quand on dit PlastNet,
00:37:16 ce n'est pas des types qui remontent des réseaux trois jours après.
00:37:19 - Vous nous disiez dans la phrase d'avant, pardon si je vous suis bien,
00:37:22 que c'est illusoire de penser que... - Ah mais moi je pensais que, moi je n'ai pas changé
00:37:25 de point de vue, quand vous avez un million de consommateurs de cannabis.
00:37:28 - Donc ce n'est pas une question de sévérité en fait. - Je pense qu'il faut faire le partage des eaux,
00:37:31 on légalise le cannabis comme plein de pays sont en train de le faire,
00:37:34 et on se concentre sur la cocaïne, l'héroïne,
00:37:37 et peut-être demain, parce qu'on voit que ça monte de manière considérable
00:37:40 aux États-Unis, le fentanyl, etc., qui sont des saloperies absolues,
00:37:43 ou le crack, parce que je pense que dans ce que sont
00:37:46 les forces de police aujourd'hui, je pense qu'il faut taper sur
00:37:49 les drogues les plus dures, aujourd'hui il n'y a pas de surplomb social,
00:37:52 il n'y a pas de rejet social du cannabis. - Ça vous parle de la seule solution viable
00:37:55 plutôt que de courir à deux jours derrière le...
00:37:58 enfin de jouer toujours au jeu du chat et de la souris, Yvan ?
00:38:01 - Écoutez, la seule solution viable, si l'on raisonne
00:38:04 par bon sens, et le bon sens semble pouvoir s'imposer maintenant
00:38:07 dans le discours public, c'est de réduire l'immigration.
00:38:10 Or, l'immigration reste l'angle mort, l'immigration régulière,
00:38:13 je ne parle même pas de l'immigration clandestine, l'immigration régulière
00:38:16 reste l'angle mort de ce gouvernement, qui au contraire se boucherait
00:38:19 le nez s'il avait à limiter cette immigration-là,
00:38:22 parce qu'il laisse ça aux populistes d'ici. Donc il a à assumer
00:38:25 d'abord son renoncement à réguler cette immigration-là,
00:38:28 et même sur l'immigration clandestine, dont le président de la République
00:38:31 nous a dit très dernièrement qu'il allait effectivement, qu'on allait voir
00:38:34 ce que l'on allait voir, ben on voit ce que l'on voit, c'est-à-dire que
00:38:37 à nouveau nous sommes submergés de mots creux
00:38:40 et d'un autre côté, cette immigration est en train de faire la loi,
00:38:44 et c'est cette loi-là qui va s'imposer un peu partout,
00:38:47 parce que la ville de Marseille est symbolique d'une faillite du macronisme,
00:38:50 c'est une ville qui également se décline sur toutes les autres
00:38:54 grandes agglomérations qui connaissent exactement les mêmes problèmes.
00:38:56 – Le mal à la racine de tout ça, c'est l'immigration ?
00:38:58 – Quand vous avez un million de consommateurs,
00:39:00 ceux qui consomment aujourd'hui du cannabis, c'est toutes les classes sociales,
00:39:03 tous les âges, toutes les origines, j'ai des amis qui ont plus de 50 ans
00:39:06 qui continuent à fumer un pétard par jour, vous allez dans n'importe quel concert
00:39:10 des jeunes, moins jeunes, voilà, donc il y a des cadres qui se détendent le soir,
00:39:15 toutes les générations, tous les âges, toutes les populations,
00:39:18 il suffit de voir, moi j'ai vu dans ma commune des points de deal
00:39:21 avec des cartes d'entreprise avec leur badge encore autour du cou,
00:39:24 aller chercher pour leur week-end 3 ou 4 grammes de cannabis
00:39:27 pour faire une soirée entre des amis, donc derrière c'est ça,
00:39:30 donc quand vous avez un million de consommateurs jour,
00:39:32 500 000 en Ile-de-France, je vais m'autant vous dire que ça fait un paquet d'acheteurs,
00:39:36 donc face à ça vous trouverez des vendeurs qui soient vers Marseille,
00:39:39 demain si c'est pas ça, il y aura des marchés pour vendre le cannabis.
00:39:42 Vous décrivez effectivement ce que l'on connaît, c'est-à-dire un marché en pleine expansion,
00:39:46 mais simplement ce n'est pas, on peut d'ailleurs réduire le nombre des consommateurs,
00:39:49 mais ça ne réduira pas effectivement cette entre société.
00:39:52 Merci de m'avoir joué le jeu dans un instant.
00:39:54 Un nouveau panel d'invités, et puis bien sûr le journal à suivre
00:39:57 de notre ami Vincent Ferrandeja, à tout de suite.
00:39:59 Bienvenue pour la suite de cette édition 180 minutes info,
00:40:06 à la une de l'actualité de votre journal, cher Vincent.
00:40:09 François Bayrou qui a donc été relaxé ce midi dans l'affaire des assistants parlementaires européens.
00:40:14 L'ancien garde d'Essoe était accusé d'être à la tête d'un système de détournement de fonds européens
00:40:20 pour rémunérer des assistants parlementaires qui travaillaient pour son parti en France.
00:40:23 La fin d'un cauchemar de cette année a-t-il déclaré au tribunal correctionnel de Paris,
00:40:28 Noémie Schultz, Pierre-François Altermat et Axel Rebaud.
00:40:31 Il est resté imperturbable à l'annonce de sa relaxe.
00:40:35 François Bayrou a écouté le président expliquer qu'il n'existe pas de preuves matérielles de son implication.
00:40:40 Personne n'a déclaré qu'il avait donné des instructions, a notamment souligné le président.
00:40:44 Il est très probable que les auteurs du détournement de fonds publics aient pu agir avec l'accord implicite de François Bayrou,
00:40:50 mais on ne peut pas déduire la culpabilité d'une hypothèse.
00:40:54 François Bayrou est donc relaxé au bénéfice du doute.
00:40:57 Un murmure d'approbation parcourt la salle d'audience.
00:41:00 À la sortie, le triple candidat à la présidentielle qui, on s'en souvient, avait dû quitter le ministère de la Justice après sa mise en examen,
00:41:06 est partagé entre le soulagement et l'amertume.
00:41:10 Depuis la première minute de cette affaire, je dis que cette accusation est infondée.
00:41:16 Et je n'ai jamais changé de point de vue sur ce sujet.
00:41:20 Pour moi, évidemment, c'est un cauchemar de cette année qui vient de s'achever par une décision sans contestation du tribunal.
00:41:34 Deux autres prêts venus ont été relaxés, comme François Bayrou, mais l'ancien garde des Sceaux Michel Mercier ou l'ex-eurodéputé Jean-Luc Benamia,
00:41:40 sont quant à eux, été condamnés à des peines de prison et d'inéligibilité avec sursis ainsi que des amendes.
00:41:46 Ils ont un délai de 10 jours pour faire appel. Le parquet de Paris peut lui aussi faire appel de la relax de François Bayrou.
00:41:52 On va parler de cet homme qui a donc blessé trois personnes à l'Arme Blanche samedi, Gare de Lyon, et qui a donc été à nouveau placé en garde à vue.
00:41:59 L'état psychiatrique de l'assaillant de 32 ans n'avait pas été jugé compatible avec la garde à vue.
00:42:04 D'origine malienne, il était inconnu des services de police. Il était en situation régulière en Italie depuis 2016.
00:42:10 Alors quel est son profil ? Réponse avec Adrien Spiteri.
00:42:15 Une musique en fond, accompagnée d'un message clair.
00:42:19 R.I.P. Dans trois mois, Calam accueille dans son paradis.
00:42:23 Cette vidéo, authentifiée par nos confrères du Parisien, a été publiée sur TikTok le 2 décembre 2023 par Cassogues.
00:42:32 Ce malien est l'auteur présumé de l'attaque au couteau samedi à la Gare de Lyon.
00:42:37 Âgé de 32 ans, l'homme est en situation régulière sur le territoire français. Un titre de séjour italien lui a été délivré en 2019.
00:42:46 Arrêté en possession d'un couteau et d'un marteau, il assure souffrir de troubles psychiatriques.
00:42:52 Sur son compte TikTok, désormais supprimé, Cassogues, suivi par plus de 40 000 personnes, tenait un discours anti-français.
00:43:00 Je ne suis pas français. Je ne rêve pas d'être français. Je n'aime pas la France. Je déteste tous les français. J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
00:43:14 Certains messages laissent à penser que son acte a été prémédité.
00:43:18 L'attaque est la meilleure défense. Des fois, il faut attaquer.
00:43:24 Il était jusqu'à samedi inconnu de la police et des renseignements français et italiens.
00:43:30 Un mois présent de la libération d'un centre de rétention administrative de 7 personnes qui étaient en situation irrégulière.
00:43:36 La raison est plutôt singulière. Il n'avait plus accès au téléphone de l'établissement.
00:43:41 La préfecture a fait appel à cette décision du juge des libertés et de la détention. On voit cela avec Juliette Sadat.
00:43:46 Dans ce centre de rétention administrative de l'Equin, dans le Nord, une centaine d'étrangers en situation irrégulière y est retenu.
00:43:55 Sept d'entre eux retrouveront leur liberté, faute de téléphone fonctionnel à l'intérieur du centre.
00:44:01 Car le droit de communiquer est inscrit dans le Code des étrangers, ils doivent pouvoir disposer d'au moins un téléphone pour 50,
00:44:08 comme cette borne installée au centre de rétention de l'Equin.
00:44:12 Mais depuis quelques mois, certains avocats notent un dysfonctionnement de ces appareils et évoquent un droit bafoué.
00:44:18 Le pouvoir communiquer avec sa famille, de pouvoir se transmettre des éléments,
00:44:24 de pouvoir communiquer et préparer son audience avec son avocat, ça fait partie des éléments fondamentaux.
00:44:31 Parce qu'il faut savoir également que souvent, le seul moment où il voit son avocat,
00:44:35 c'est 48 heures après son arrivée au centre de rétention devant le juge des libertés.
00:44:40 C'est important pour l'étranger qu'il puisse communiquer avec son avocat pour préparer son dossier.
00:44:46 Interrogée par nos confrères du Figaro, la préfecture du Nord assure que les deux tiers des téléphones ont été réparés
00:44:53 et que des téléphones mobiles sont mis à disposition.
00:44:56 Parmi les sept libérations ordonnées par le juge, deux étrangers ont reçu une assignation à résidence.
00:45:02 Une autre audience s'est tenue hier au tribunal de Lille pour les mêmes motifs.
00:45:06 Le juge a cette fois rejeté les demandes de libération. Les avocats ont annoncé faire appel de cette décision en début de semaine.
00:45:13 À la page politique à présent, la première motion de censure contre Gabriel Attal, rejetée ce midi.
00:45:19 Elle n'a recueilli que 124 voix, loin des 289 nécessaires. La motion avait été déposée par les groupes de gauche.
00:45:26 À l'Assemblée nationale, Elodie Huchard avec Charles Pousseau.
00:45:29 Oui, très largement 124 voix pour cette motion. Il en fallait 289 pour qu'elle soit adoptée.
00:45:36 Même du côté de l'intergroupe lupès, on n'a pas fait le plein des voix. Il n'y avait pas de grand enjeu, pas de grande surprise.
00:45:41 De son côté, le Rassemblement national avait déjà dit qu'il ferait comme avec Elisabeth Borne, pas de censure immédiate.
00:45:47 Il tend la main au gouvernement. Du côté du groupe Les Républicains, on ne comptait pas non plus voter cette motion.
00:45:53 D'ailleurs, le groupe qui n'a même pas pris la peine de venir dans l'hémicycle ni de prononcer son discours.
00:45:57 Et puis du côté du groupe Lyott, maintenant ils ne veulent voter uniquement que leur motion de censure.
00:46:02 Donc il n'y avait pas beaucoup d'enjeu, mais pourtant, Gabriel Attal, Premier ministre, a quand même dû prendre la parole et défendre l'action de son gouvernement.
00:46:08 Il a surtout fustigé l'attitude de la gauche, expliquant que c'était une motion de censure préventive,
00:46:13 qu'il n'avait même pas attendu de savoir ce qu'il allait annoncer avant de tenter de censurer le gouvernement.
00:46:18 Et puis, on a vu aussi Boris Vallaud, représentant le Parti socialiste, assez agacé de l'attitude de Gabriel Attal.
00:46:24 Il lui a reproché d'être trop souvent sur son téléphone, de ne pas véritablement écouter ce qu'il disait.
00:46:28 Il faut dire que dans l'hémicycle, il y avait très peu de monde et pas d'enjeu, et que ça se sentait autant sur les bancs que dans les paroles à la tribune.
00:46:35 Et puis sachez que le déplacement de Gérald Darmanin qui était prévu en Corse cette semaine a dû être reporté.
00:46:40 La faute notamment à l'envahissement de la propriété d'Eric Dupond-Moretti par des indépendantistes corses ce week-end.
00:46:46 Une action qui n'a pas été fermement condamnée par les responsables politiques locaux,
00:46:50 alors que le statut de l'île est actuellement en discussion. Notre correspondante sur place, Christina Luzzi.
00:46:55 Gérald Darmanin, qui devait se rendre en Corse mercredi et jeudi pour poursuivre les discussions sur le statut de l'île,
00:47:02 a reporté son déplacement de quelques semaines car les conditions sereines ne sont pas réunies, a fait savoir dimanche soir le ministère de l'Intérieur.
00:47:10 Cette décision est notamment motivée par l'absence de condamnation par les responsables politiques insulaires
00:47:15 de l'envahissement de la propriété du Garde-des-Sceaux par des militants de Corée-Fronte et samedi, a indiqué Beauvau.
00:47:21 Mais également selon une source proche du dossier, par l'insuffisante avancée des élus de Corse sur la copie commune qu'ils doivent présenter.
00:47:28 Corée-Fronte a immédiatement réagi à l'annonce du report de la visite du ministre de l'Intérieur.
00:47:33 Pour le parti indépendantiste, le gouvernement crée lui-même une situation de tension avec sa répression provocatrice
00:47:39 et joue la carte du pourrissement et de la tension répressive pour faire échouer les discussions.
00:47:44 Le ministre de l'Intérieur a précisé par ailleurs que Gérald Darmanin effectuera des consultations politiques d'élus corses cette semaine à Paris.
00:47:51 Merci beaucoup, cher Vincent. On se retrouve tout à l'heure. Nouveau rendez-vous de l'actualité. Votre compagnie sera à 16h00 si on a bien tout retenu.
00:47:58 Oui, ça fait 6 mois maintenant. Bravo.
00:48:00 Merci beaucoup. Dans un instant, le débat politique. On accueille 4 nouvelles personnes sur ce plateau.
00:48:06 Il sera question de cet homme qui est jugé au tribunal de Valence pour avoir promis la décapitation de Marie-Hélène Thoraval.
00:48:13 Vous vous souvenez de la maire de Romand-sur-Isère qui avait tenu des propos chocs après l'affaire de Crépole.
00:48:18 Ils sont 4 à l'avoir menacé de la sorte. On voit que la justice commence à être assez diligente en la matière. A tout à l'heure.
00:48:24 Nous sommes de retour pour entamer la partie débat de notre émission et on accueille sur ce plateau Jean-Claude Dassier.
00:48:33 Bonjour Jean-Claude. Oui, bonjour.
00:48:35 Comment ça va ? Le week-end fut bon ? Oui, après le lendemain de week-end, c'est toujours un peu délicat.
00:48:39 Ça nous fait plaisir de vous voir ici. En tout cas, Florian Tardif est là également. A vos côtés, Edouard Lavollée qui est journaliste pour Valeurs Actuelles.
00:48:49 Bonjour Philippe Ballard. Je rappelle que vous êtes député Rassemblement National de l'Oise.
00:48:54 On accueille aussi sur ce plateau Pierre-Yves Bornazel, conseiller horizon de Paris.
00:48:59 C'est le premier sujet que j'aimerais vous soumettre. On a beaucoup parlé des menaces de mort dont avait fait l'objet Marie-Hélène Thoraval,
00:49:06 la mère de Romain Surizer, qui s'était exprimée dans la foulée du drame de Crépole.
00:49:11 Rien de dire que ça n'a pas beaucoup plu à Romain Surizer.
00:49:15 Aujourd'hui, il y a un homme de 27 ans qui avait proféré des menaces très précises, menaces de décapitation à son encontre,
00:49:21 qui est donc jugé au tribunal de Valence. Elle avait reçu, pour mémoire à l'époque, pas moins de quatre menaces de la sorte.
00:49:27 Pour l'instant, il y a donc un individu qui est jugé sur place, Olivier Madinier.
00:49:31 C'est un homme de 26 ans qui comparaît devant le tribunal correctionnel de Valence.
00:49:37 Il aurait formulé des menaces de mort à l'encontre de la mère de Romain Surizer, Marie-Hélène Thoraval,
00:49:46 des menaces diffusées sur le réseau social Instagram, des menaces de décapitation formulées le 29 novembre dernier.
00:49:56 Nous sommes alors quelques jours après la mort tragique du jeune Thomas à Crépole.
00:50:03 Marie-Hélène Thoraval s'était largement exprimée pour dénoncer la mainmise de délinquants dans certains quartiers de Romain Surizer.
00:50:14 Alors le jeune homme de 26 ans, qui est entendu par le tribunal, est originaire de région parisienne
00:50:22 et il a déjà été condamné par le passé pour des faits similaires.
00:50:26 Philippe Ballard, on voit que quand la justice le souhaite, elle peut être diligente, parce que là, ça intervient assez rapidement.
00:50:32 Il est souhaité que ce soit le cas pour les trois autres et que ça serve d'exemple aussi.
00:50:36 Oui, de temps en temps, effectivement, la justice peut se montrer active.
00:50:40 Il faut attendre la suite quand même, parce que là, c'est le procès.
00:50:44 Il y a trois choses, en fait, là-dedans.
00:50:46 Il y a déjà que c'est révoltant, c'est scandaleux, etc.
00:50:50 Et surtout, il y a des élections municipales en 2026 et on sait qu'il y a de moins en moins de maires qui vont se représenter.
00:50:56 Pas uniquement parce qu'ils sont menacés ou victimes d'actes de violence, mais parce que c'est une charge qui devient de plus en plus compliquée.
00:51:02 Après, il faut quand même évoquer, mais votre reporter le faisait, le pourquoi du comment, parce qu'elle avait dénoncé tout simplement.
00:51:08 La réalité, c'est qu'il y a des quartiers qui sont sous la coupe de petites fracs, de petits gangsters.
00:51:14 Et puis, troisième point, il se trouve que demain soir, à la Sommeliere nationale, on va examiner une proposition de loi,
00:51:20 je voulais l'amener, qui n'émane pas du Rassemblement national,
00:51:24 une proposition de loi renforçant la sécurité des élus locaux et la protection des maires.
00:51:28 Donc, pour ceux qui sont victimes, pour ceux qui sont menacés, les peines devraient être alourdies si le texte est adopté.
00:51:35 - Qui l'a soumis, les LR ? - Non, non, c'est Renaissance.
00:51:38 - Vous allez la voter ? - Oui, mais on...
00:51:40 - Ça va dans le bon sens, donc.
00:51:42 - Voilà, Marine Le Pen nous a dit le premier jour, si ça va dans l'intérêt de la France et des Français, vous le votez.
00:51:48 Donc, on alourdit les peines, on passe par exemple pour des actes violents à 10 ans de prison et, je crois, à 150 000 euros d'amende.
00:51:56 - Pierre-Yves Bournazel, elle a mis le doigt là où ça fait mal, Marie-Léa Nettoraval, et c'est pour ça que ça lui pose problème
00:52:00 et que ça dérange aujourd'hui, parce qu'elle remet en cause tout un système, un édifice.
00:52:04 C'est vrai qu'elle n'a pas mâché ses mots, à l'époque.
00:52:07 - Oui, elle a raison. Elle est courageuse, je la connais d'ailleurs bien, personnellement,
00:52:11 une femme très courageuse, très engagée, comme des milliers d'élus locaux sur le terrain qui sont en première ligne,
00:52:15 parce que les élus locaux, j'ai été parlementaire aussi, on est en première ligne, on est à l'écoute de nos concitoyens
00:52:20 et c'est vrai qu'on peut rencontrer de l'hostilité, alors qu'en ces lancs de l'échange constructif, ça va,
00:52:25 mais quand ce sont des menaces, des intimidations, c'est inacceptable, extrêmement grave,
00:52:28 des menaces de mort sur une élue qui a le droit de dire ce qu'elle pense, ce qu'elle croit bon pour sa ville,
00:52:34 qui dénonce des faits de caïd, effectivement, qui tiennent des quartiers,
00:52:37 elle a raison de dénoncer et de surtout de se battre pour remettre de la tranquillité, de la sécurité dans ces quartiers-là.
00:52:42 Donc il faut soutenir Marie-Hélène Thauraval, il faut soutenir tous les élus locaux
00:52:46 et surtout il faut leur donner les moyens de réussir leur politique en faveur de la tranquillité, de la sécurité des quartiers.
00:52:52 Il faut que l'État soit évidemment présent, par la police, par la justice,
00:52:56 et il faut que les élus locaux puissent accompagner de politiques publiques aussi positives dans ces quartiers,
00:53:00 je pense à l'accès à l'école, au sport, au soutien scolaire, à la culture, etc.
00:53:05 Et ça doit se faire dans de bonnes conditions.
00:53:08 S'il n'y a pas la sécurité, s'il n'y a pas la tranquillité, ça ne peut pas marcher.
00:53:11 - Florian Tardif, on peut peut-être dire un mot de cette proposition de loi qui arrive donc cette semaine à l'Assemblée nationale,
00:53:18 et voulue donc par Renaissance, l'idée étant effectivement d'inciter quand même les maires à continuer à porter le flambeau,
00:53:27 parce qu'effectivement s'il y a une telle déperdition, on a vu des maires qui démissionnaient à grands fracas,
00:53:33 d'autres qui disaient "je ne suis pas du tout sûr de briguer à nouveau un mandat",
00:53:36 on risque d'aller à la rencontre de problèmes pour assurer ces mandats.
00:53:41 - Oui, après à voir si de nouveau cette nouvelle législation va pouvoir faire évoluer la situation.
00:53:48 Pourquoi je dis ça ? Tout simplement parce qu'on commence à parler de ces incivilités,
00:53:53 alors là on est un peu plus que dans de l'incivilité, on est carrément dans de la menace, menace de mort,
00:53:57 même à l'encontre de Marie-Hélène Thauraval, mais on en parle depuis,
00:54:01 vous vous souvenez la mort du maire de Signes qui nous avait frappé, c'était il y a près de 5 ans maintenant je crois,
00:54:08 et juste après cela on avait commencé à évoquer ce mal-être finalement des élus locaux
00:54:15 qui ne demandent qu'à leurs concitoyens de respecter la loi,
00:54:20 là ce qui était notamment reproché à ces personnes qui sont allées jusqu'à tuer le maire de Signes,
00:54:27 c'était le fait de comme cela mettre des gravats à un endroit où c'était interdit.
00:54:33 Et on se souvient d'Emmanuel Macron qui avait pris la parole d'ailleurs devant les maires de France
00:54:39 lors de leur congrès et qui leur avait assuré qu'il serait beaucoup plus dur
00:54:44 et qu'il y aurait une législation beaucoup plus ferme pour protéger justement les maires.
00:54:48 - Elle a fini par arriver.
00:54:49 - Elle a fini par arriver, assez rapidement, mais force est de constater que 5 ans plus tard,
00:54:53 malheureusement, les maires sont toujours confrontés aux mêmes incivilités, aux mêmes agressions et aux mêmes menaces.
00:55:00 - Et puis ça monte en puissance, parce que les incivilités...
00:55:02 - Et ça monte même en puissance, donc est-ce que cela va dans le bon sens ?
00:55:05 Oui. Est-ce que cela va changer la situation ? Pas sûr malheureusement.
00:55:08 - Jean-Claude, quel regard vous portez sur ce procès et sur la démarche globale ?
00:55:14 - Je voudrais noter d'abord un point qui me semble positif, c'est qu'on retrouve, me semble-t-il,
00:55:19 de plus en plus souvent les auteurs de ces menaces absolument insupportables.
00:55:24 Sur le fond, je suis d'accord avec vous, on ne peut pas tolérer, on ne peut pas accepter que ça continue.
00:55:30 Le courage de ces garçons... Alors, il semble-t-il, lui, l'homme qui est au tribunal cet après-midi,
00:55:36 il semble-t-il, il s'est déjà illustré dans le passé par des démarches du même genre.
00:55:40 Bref, il n'y a qu'une seule solution, et je rejoins mon ex-camarade, c'est que...
00:55:49 - Philippe Ballard.
00:55:50 - Philippe Ballard, c'est qu'il faut absolument dissuader.
00:55:55 Quand on va jusqu'à la menace de mort, en l'illustrant en disant "on va te décapiter", ce n'est pas acceptable.
00:56:01 On le sait, c'est très difficile de rechercher les auteurs de ce genre de menaces.
00:56:07 Néanmoins, il n'y a qu'une seule chose qui me paraît indispensable, c'est de durcir,
00:56:12 et surtout que la politique pénale aille au bout de ce qui aura été prévu.
00:56:16 On ne peut pas tolérer, on ne peut pas accepter que ça continue.
00:56:20 Il n'y a qu'une seule voie, me semble-t-il, pour essayer d'enrayer ce phénomène qui est quand même assez fréquent et qui est inquiétant,
00:56:27 c'est le durcissement des peines que vous risquez, que vous subissez si on vous retrouve auteurs de ces menaces.
00:56:35 - La vraie question, c'est qu'elles soient prononcées.
00:56:36 - Et qu'elles soient prononcées, dépend de la politique, évidemment pénale.
00:56:39 - Mais bon, la vraie question sous-jacente, c'est y aura-t-il une corrélation entre le fait que cette proposition de loi soit adoptée
00:56:48 avec tout le durcissement que ça suppose, et l'aspect dissuasif, parce que c'est ça, in fine, qu'on recherche.
00:56:54 - Et aussi, je pense qu'il y a un aspect qui n'a pas assez été évoqué, c'est le harcèlement en ligne.
00:57:00 Là, c'est un message Instagram privé, donc il y a encore un vide juridique qui subsiste sur la question.
00:57:05 Je me souviens notamment de l'affaire Mila, en 2020 ou 2021, si je me souviens bien,
00:57:09 qui avait reçu, là, c'était des, je crois, 100 000 messages de menaces de mort.
00:57:13 J'avais été au procès à l'époque, et même le juge était un peu déboussolé,
00:57:16 parce qu'on ne savait pas comment traiter ces menaces-là d'un nouveau genre, une mutation des menaces.
00:57:20 Là, aujourd'hui, elle a reçu une menace de mort d'un homme qui voulait jongler avec son crâne.
00:57:25 On ne sait pas trop quoi en faire, et c'est bien que la justice s'en saisisse et veuille protéger nos élus.
00:57:30 On avait eu le paroxysme, cette haine des élus, ça avait eu lieu pendant les émeutes,
00:57:34 avec le maire de L'Aile-et-Rose, Vincent Jeanbrun, qui avait été menacé jusque chez lui.
00:57:38 Là, on a une nouvelle illustration. Il faut que la justice soit ferme, répressive face à ce genre de cas, pour qu'il ne se répète plus.
00:57:44 Il y a une autre affaire, évidemment, qui nous a occupés tout au long du week-end,
00:57:47 qui nous a saisi des froids samedi matin, lorsqu'on a pris cette attaque au couteau,
00:57:52 à la coeur de la gare de Lyon, qu'on a tous, à un moment donné, emprunté, j'imagine.
00:57:56 La garde à vue de cet homme, âgé de 32 ans, a donc été levée un temps, puis réinstaurée.
00:58:03 On avait évoqué des troubles psychiatriques.
00:58:06 Il a surtout proféré sa haine de la France et des Français dans une vidéo.
00:58:10 Vous avez peut-être aperçu ce moment où il dit "je déteste les Français et je déteste la France".
00:58:15 Précision, cet homme a eu un titre de séjour délivré en bonne et due forme par nos voisins italiens.
00:58:20 C'était en 2019. Voilà. Donc ça pose aussi la question de la délivrance de ses titres de séjour.
00:58:25 J'aimerais qu'on en parle un instant avec quelqu'un qui est spécialiste du droit du numérique et des nouvelles technologies.
00:58:31 C'est l'avocat Constantin Pavléas. Bonjour. Merci d'être en direct avec nous.
00:58:34 Que peut-on faire en la matière pour éviter que ces vidéos ne puissent se propager ?
00:58:41 On sait aussi le dommage que ça crée chez les jeunes, notamment lorsqu'il s'agit d'embrigadements et de la tentation djihadiste.
00:58:49 C'est là-dessus, d'ailleurs, qu'on avait porté l'accent pendant très longtemps.
00:58:52 Oui, bonjour. Merci de me recevoir. Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:58:56 On peut faire beaucoup de choses et on a un cadre législatif à la fois français et européen qui est très fourni, il me semble.
00:59:03 Après, ce sont des questions d'application des textes et de mise en œuvre qui n'est pas toujours évidente au quotidien.
00:59:11 Mais qu'est-ce qu'on peut faire ? On a toute une législation pour contrer les propos haineux.
00:59:18 En ligne, on a le nouveau texte européen, le règlement sur les services numériques,
00:59:25 qui renforce les obligations de transparence des plateformes, les obligations de modération,
00:59:30 et notamment pour les très grandes plateformes, parce que l'individu en question avait posté, comme vous l'avez dit, des vidéos sur TikTok.
00:59:39 TikTok est considérée comme une très grande plateforme,
00:59:41 c'est-à-dire une plateforme qui a plus de 45 millions d'utilisateurs actifs par mois, un dixième de la population européenne.
00:59:51 Et en tant que telle, en tant que très grande plateforme, il est soumis à des obligations de modération accentuées,
00:59:59 des obligations de soumettre des rapports tous les six mois.
01:00:04 D'ailleurs, ils l'ont fait au mois d'octobre, en indiquant qu'ils avaient reçu des signalements,
01:00:11 35 000 signalements, me semble-t-il, et qu'ils peuvent mieux faire, mais ils avaient déjà traité un grand nombre.
01:00:18 On a ces obligations accrues pour les très grandes plateformes.
01:00:24 Vous parlez, pardon, vous coupez juste pour aller sur ce point précis, vous parlez d'obligations de modération.
01:00:28 Le problème, ce sont les modérateurs, c'est-à-dire que si vous faites toutes les obligations du monde,
01:00:31 si vous n'avez personne pour les traiter, parce que vous nous parlez d'un volume de signalement qui est quand même conséquent,
01:00:36 35 000, je vous ai entendu, comment il y a d'agents dédiés réellement à ces sites de modération ?
01:00:42 Alors, chaque plateforme doit mettre en œuvre des moyens adéquats, des moyens hidouanes, à la fois humains et algorithmiques.
01:00:52 Et en fonction des risques qu'ils identifient dans leur rapport semestriel,
01:00:57 ils doivent mettre en place les mesures qui correspondent aux risques qu'ils ont identifiés.
01:01:02 En l'occurrence, c'est facile à dire, mais en l'occurrence, la personne, en lisant un de vos confrères,
01:01:09 la personne, l'individu en question, a posté des vidéos sur TikTok en français.
01:01:14 TikTok nous dit qu'il y a des modérateurs qui parlent le français, mais aussi dans sa langue d'origine.
01:01:21 Il est malien, me semble-t-il, il y a 13 langues qui sont parlées au Mali.
01:01:27 Est-ce que TikTok a des modérateurs ou une autre plateforme, des modérateurs qui parlent cette langue ? C'est moins certain.
01:01:35 Est-ce que nous avons des algorithmes qui sont capables d'analyser et de prédire un comportement
01:01:44 sur une langue qui n'est pas une des langues communément parlées dans le monde ?
01:01:50 C'est moins certain aussi. Donc c'est là où on arrive à la limite des règles de droit et de leur mise en œuvre.
01:01:59 Dernière question, les services, les renseignements sont-ils actifs sur les plateformes comme TikTok ?
01:02:04 Est-ce qu'ils ont eux-mêmes des agents qui veillent au grain, si je puis dire, en l'absence de modérateurs dépêchés par la plateforme elle-même ?
01:02:11 Ou là aussi, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin ?
01:02:14 Je ne saurais pas vous dire s'ils ont des personnes qui peuvent être dans les services de renseignement français ou italien ou européen.
01:02:22 Je ne sais pas vous dire. Mais ce qu'on peut dire aujourd'hui, c'est qu'on a un arsenal juridique qui existe,
01:02:29 à la fois aussi pour les actes terroristes ou les menaces d'actes terroristes, avec une législation, une coopération beaucoup plus étroite
01:02:38 entre les différentes autorités, l'obligation de retirer en une heure un message à caractère terroriste, qui n'était peut-être pas le cas.
01:02:48 Après, ce sont des qualifications juridiques, mais on a un arsenal. Il y a des obligations.
01:02:55 Et c'est aussi, il faut voir, c'est aussi le travail de tout un chacun. On parle des services de renseignement, bien entendu.
01:03:01 Les plateformes elles-mêmes sont responsabilisées. Elles encourt des sanctions qui sont très lourdes, jusqu'à 6% de leur chiffre d'affaires mondial,
01:03:10 si elles ne jouent pas le jeu et si elles ne mettent pas en place les mesures nécessaires.
01:03:17 Et il y a aussi, nous tous, les citoyens, nous avons aussi la possibilité et le règlement sur les services numériques européens de faciliter.
01:03:27 Oui, ça vient de nous aussi. Reste avec nous quelques instants, si vous voulez apporter évidemment une précision à la discussion qu'on va avoir en plateau.
01:03:34 Comme toujours, en fait, Pierre Bournazel, il le dit bien, cet avocat, l'arsenal, on parlait de législation tout à l'heure, l'arsenal, en l'espèce, il existe.
01:03:43 Le problème, c'est les moyens un petit peu moins. C'est toujours un peu le...
01:03:46 C'est certain. D'abord, il faut rappeler une règle, parce que je pense que beaucoup de citoyens fangent de l'ignorer.
01:03:52 Ce qui est autorisé ou interdit online doit l'être offline et vice versa.
01:03:57 Et donc, on ne peut pas se permettre sur les réseaux sociaux ou derrière son écran d'avoir des comportements de menaces, de harcèlement, d'intimidation, d'insultes,
01:04:05 comme dans la vie réelle, si j'ose dire, dans la vie du quotidien en face à face.
01:04:08 Et donc, ça, c'est des choses à rappeler. Ça passe par l'éducation et la pédagogie très tôt, parce que les nouvelles générations peuvent être largement impactées,
01:04:15 pas seulement, mais ça compte beaucoup. Dans le milieu professionnel, il peut aussi y avoir des formations.
01:04:19 Et puis, surtout, il doit y avoir des sanctions, des sanctions devant la justice lorsqu'on a des comportements de cyberharcèlement.
01:04:25 La justice doit être implacable. Et il faut, évidemment, responsabiliser les plateformes.
01:04:29 Il y a beaucoup de dispositifs qui ont été mis en place à l'échelle européenne comme à l'échelle nationale.
01:04:33 Et il faut les appliquer. Et, effectivement, il faut des modérateurs.
01:04:36 Mais en ce qui concerne cette personne, pardon de le dire, je laisse la police et la justice faire leur travail.
01:04:41 C'est à la police et la justice d'établir la réalité des faits.
01:04:44 Mais une personne, que ce soit pour des raisons psychiatriques ou autres, qui a la haine de la France, la haine des Français,
01:04:51 et qui profère des menaces, est une personne qui pose problème parce qu'elle est extrêmement dangereuse pour nous, pour notre pays et pour nos concitoyens.
01:04:58 Et donc, là, il y a un vrai travail à faire sur le suivi de ces personnes pour les empêcher de passer à l'acte en amont.
01:05:03 Soit cette personne doit être dans un service psychiatrique si elle a des troubles psychiatriques, soit elle n'a pas de troubles psychiatriques
01:05:09 et elle doit être privée de liberté parce qu'elle est dangereuse pour le reste de la société.
01:05:12 Edouard Lavollée, il y a aussi un autre aspect concernant cet individu.
01:05:14 Évidemment, ce à quoi je faisais référence tout à l'heure, c'est son statut qui peut-être pose question.
01:05:19 Il est entré très tranquillement de l'Italie vers la France.
01:05:24 Ça fait trois ans, peut-être deux ou trois ans, qu'il évolue potentiellement sur notre sol.
01:05:29 Bon, pour l'instant, il n'avait pas été repéré.
01:05:31 Oui, c'est ça. Comment on a pu ne pas tracer cette personne-là ?
01:05:34 Et pour revenir sur la législation numérique, les plateformes n'ont aucun intérêt à avoir une sorte d'art com numérique
01:05:41 parce que finalement, là, sur ce plateau-là, on est régi par des règles, on n'a pas le droit de dire ce qu'on veut, on a un arbre-peu.
01:05:46 Certains peuvent considérer ça comme bridant, d'autres que ça garantit la liberté d'expression.
01:05:51 Et les plateformes qui ont toujours eu une impunité depuis une vingtaine d'années désormais,
01:05:57 nous, on ne voit aucun intérêt à ce qu'une législation soit imposée.
01:06:01 Donc, elles vont tout faire pour ralentir les procédures, retarder toutes ces législations-là.
01:06:06 Donc, forcément, ça va bloquer.
01:06:08 Aujourd'hui, je pense que la situation va s'enliser dans les années qui vont suivre.
01:06:10 C'est vrai, à qui ça profite en fait ? C'est un petit peu ça la question.
01:06:13 Alors, très rapidement, je vais répondre sur Tiktok.
01:06:16 Non, mais il y a une façon pour contrôler nos frontières, parce que c'est un petit peu ça quand même la réalité.
01:06:20 Nous, on a une mesure très simple, c'est si vous êtes étranger, si vous avez donc obtenu en Italie, en l'occurrence,
01:06:25 vous ne pouvez pas passer une frontière française.
01:06:28 Ce n'est pas Schengen, enfin voilà.
01:06:31 Florian, rappelez le cas de cet homme à Annecy qui venait de Suède.
01:06:34 Oui, voilà, qui joue à saute-mouton avec les frontières.
01:06:37 Après, alors, pour les réseaux sociaux, le 24 février prochain,
01:06:41 il y a une directive européenne qui va entrer en application, c'est le DSA, Digital Service Act,
01:06:45 et c'est l'ARCOM qui, à ce moment-là, va récupérer le contrôle en France de toutes ces plateformes.
01:06:51 Bon, ça, c'est sur le papier, c'est très bien, mais on le sait très bien, Internet, c'est un tel océan.
01:06:56 Comment naviguer ? Le patron de X Twitter, enfin les responsables, nous disent,
01:07:00 en Europe, on a 143 modérateurs. 143 pour toute l'Europe, avec toutes les langues qui y sont parlées.
01:07:06 C'est dérisoire.
01:07:07 Plus des langues, comme on voit, avec ce Malia.
01:07:10 Moi, il se trouve que j'ai fait une mission flash à l'automne 2022 sur ce qu'on appelle l'éducation au mode d'IA.
01:07:15 J'ai auditionné le responsable de TikTok, France.
01:07:18 Honnêtement, pendant une heure et demie, il s'est fichu de moi.
01:07:21 Enfin, il faut dire la réalité.
01:07:22 C'est-à-dire, qu'est-ce qu'il vous disait ?
01:07:23 Eh bien, il lui disait, tout allait très bien dans le meilleur des mondes.
01:07:25 Tout était sous contrôle, il n'y avait pas de débordement, vous en faites pas,
01:07:28 s'il y a un truc qui ne marche pas, on va très vite le régler.
01:07:31 Bon, c'était à l'automne 2022.
01:07:34 Donc, il faut avoir confiance, un peu comme les GAFAM.
01:07:37 Ce sont des gens qui ont une puissance extraordinaire que l'on a face à nous.
01:07:42 Ça se voit avec ces réseaux sociaux, et puis même pour l'audiovisuel,
01:07:45 la souveraineté audiovisuelle française, il y a peut-être des jours difficiles
01:07:48 qui se préparent face à ces masses d'audiotape.
01:07:51 Jean-Claude, c'est un domaine que vous connaissez bien aussi.
01:07:54 Enfin, l'ARCOM, vous avez dû enseignement ça et ça, vous avez dû parfois les fréquenter.
01:07:58 Mais c'était une époque où il n'y avait pas de grave.
01:08:00 Enfin, les problèmes n'étaient pas aussi graves qu'aujourd'hui.
01:08:03 Et moi, je ne veux pas jouer les "gazos", mais je suis un peu pessimiste
01:08:07 sur les chances que nous avons, le gouvernement français, le gouvernement allemand,
01:08:12 - Dandiguet ce flot là !
01:08:14 - Dandiguet qui essayait de réprimer, de punir tous les fous dangereux,
01:08:20 maniaques et autres pervers, qui ont fait du monde d'internet
01:08:26 à la fois un monde merveilleux, parce que pour les enfants,
01:08:29 c'est quelque chose qui est très positif, mais en même temps...
01:08:32 - Un monde pernicieux.
01:08:33 - En même temps, un monde... une poubelle.
01:08:35 Donc, regardez ce qui s'est passé là.
01:08:38 Le gars arrive d'Italie avec les papiers en oie,
01:08:41 il était parfaitement en règle et autorisé à venir en France.
01:08:44 Sauf, frère, de ma part, il n'avait pas été fiché S.
01:08:47 Il avait néanmoins tenu des propos inacceptables.
01:08:51 Je ne sais pas combien d'heures elles sont restées sur TikTok,
01:08:54 peut-être "Ad vitam aeternam".
01:08:56 - Surtout, on ne sait pas combien de fois il a sévi de la...
01:08:58 - Et vous ajoutez à cela notre cher Elon Musk,
01:09:01 l'homme le plus riche du monde, qui, lui, rappelle à chacun
01:09:07 la philosophie même de la création de ces réseaux,
01:09:10 la liberté totale.
01:09:12 Chacun dit ce qu'il veut au moment où il le souhaite.
01:09:15 On est mal barrés, et en même temps, c'est une situation qui est...
01:09:19 En effet, je suis d'accord avec tous mes prédécesseurs,
01:09:22 tous ceux qui ont pris la parole là,
01:09:24 c'est une situation qui est inacceptable.
01:09:26 Je ne vois pas très bien comment on peut réussir à gagner la partie.
01:09:30 - Maître, un dernier mot avec vous.
01:09:32 Je ne sais pas si vous êtes encore là.
01:09:33 J'imagine que oui, oui.
01:09:34 Constantin Pavlas qui nous écoutait attentivement.
01:09:36 Donnez-nous une note d'espoir.
01:09:38 Est-ce qu'on peut imaginer que toutes ces plateformes,
01:09:41 pour les appeler ainsi, TikTok, etc., finissent par s'autoréguler ?
01:09:44 C'est-à-dire qu'il y aura une deuxième génération
01:09:46 où le système va s'assainir à un moment donné,
01:09:49 ou on court vers des lendemains encore plus dangereux ?
01:09:55 Remettez le son, si vous...
01:09:57 - Sur le plateau ?
01:09:59 Non, je m'inscrirai un petit peu en faux
01:10:01 parce que je vous apporterai volontiers une note d'espoir.
01:10:05 Il y a une réglementation, c'est la réglementation européenne.
01:10:08 Monsieur le député parlait du DSA, Digital Services Act.
01:10:13 C'est le règlement des services numériques auxquels je faisais référence.
01:10:16 Il y a des règles européennes qui sont très strictes,
01:10:22 qui sont appliquées dans leur ensemble.
01:10:25 On a un commissaire Thierry Breton qui a une vision sur ces questions-là.
01:10:30 Et je pense qu'il ne faut pas tout confondre.
01:10:33 Le malien, cet individu malien qui a posté des vidéos,
01:10:37 c'était une trace, c'était entre guillemets une aubaine
01:10:40 pour pouvoir éventuellement l'intercepter.
01:10:43 Donc, il y a des règles.
01:10:48 Je ne pense pas aujourd'hui que les plateformes qui opèrent en Europe,
01:10:52 on a la chance d'être en Europe.
01:10:54 Je ne le dirai jamais assez.
01:10:56 On a la chance d'être dans un continent et une région du monde
01:11:00 où il y a une vision du numérique.
01:11:04 Il y a des règles.
01:11:05 Il y a une recherche constante entre liberté et sécurité.
01:11:08 Ce n'est pas simple.
01:11:09 On l'a vu avec l'IA Act dernièrement,
01:11:12 la première réglementation mondiale sur l'intelligence artificielle.
01:11:17 Il y a toujours cette dialectique, cet équilibre à trouver
01:11:20 entre liberté et sécurité.
01:11:23 On essaye en Europe.
01:11:24 Il y a une vision.
01:11:25 Donc, je serai beaucoup plus optimiste sur la manière de faire.
01:11:31 Et on ne pourra jamais avoir un policier derrière chacun de nous.
01:11:35 Merci beaucoup, Maître, d'avoir été des nôtres cet après-midi.
01:11:38 Je ne suis pas sûre que vous nous ayez transmis votre dose d'optimisme.
01:11:44 On comprend votre propos.
01:11:46 Si vous voulez signaler un contenu haineux, bon courage.
01:11:51 Vous vous perdez dans les arbres d'essence du bidule.
01:11:55 Il faut aller dans le réglage.
01:11:57 Il faut vraiment vouloir aller au bout de l'entreprise.
01:12:00 Je vous propose de changer de thème.
01:12:02 Il a jeté un pavé dans la mare ce matin sur les politiques qui n'ont pas d'enfants.
01:12:06 Je parle de Guillaume Pelletier, notre invité dans la matinale.
01:12:09 Le débat est vif sur la relance de la natalité.
01:12:14 On a vu que les femmes font moins, enfin les femmes et les hommes,
01:12:18 les femmes accouchent un peu moins qu'avant.
01:12:21 Écoutez cet extrait de Guillaume Pelletier précisément.
01:12:24 Marion Maréchal, elle est maman de deux petites filles.
01:12:28 Et ça compte beaucoup pourquoi ?
01:12:30 Parce qu'aujourd'hui, je suis assez gêné de voir cette nouvelle mode,
01:12:34 cette nouvelle tendance de voir tous ces politiciens ne pas avoir d'enfants.
01:12:38 Emmanuel Macron n'a pas d'enfants.
01:12:39 Gabriel Attal n'a pas d'enfants.
01:12:41 Nos têtes de liste aux européennes, messieurs Bellamy et Bardella n'ont pas d'enfants.
01:12:45 Alors, attendez, je le dis avec beaucoup de délicatesse et sans aucun jugement.
01:12:51 Je dis simplement qu'à l'heure où la natalité est en berne,
01:12:55 que la politique familiale est attaquée,
01:12:57 que tant de jeunes se posent des questions sur l'avenir
01:13:00 et même le fait d'avoir des enfants compte tenu de la pression et de l'influence des écolos bobos,
01:13:04 avoir des enfants est en soi un message politique.
01:13:08 Qu'est-ce qu'il fait là, Florian Tardif ?
01:13:11 Je ne sais pas.
01:13:12 Qu'est-ce qu'il cherche ?
01:13:13 En gros, il faut avoir des enfants pour être légitime à parler de natalité
01:13:16 ou il faut avoir des enfants pour être légitime à gouverner ?
01:13:19 Parce que c'est un peu ça la question sous-jacente en réalité.
01:13:21 Oui, c'est plutôt ça qu'on a compris.
01:13:23 C'est avoir des enfants pour être légitime à gouverner,
01:13:25 savoir faire preuve d'autorité sur ses enfants,
01:13:29 donner un monde à voir pour les générations futures.
01:13:34 Non, que les politiques utilisent leur vie personnelle.
01:13:37 Je l'ai dit tout à l'heure, pour faire de la politique,
01:13:40 on le voit assez régulièrement tout de même.
01:13:43 J'ai cité cet exemple de Gabriel Attal qui a assumé son homosexualité
01:13:46 la semaine dernière lors de son discours.
01:13:48 Voilà, il en parle, mais il n'en fait pas un gage de sa crédibilité au niveau politique.
01:13:55 Ce n'est pas parce qu'il a telle ou telle sexualité,
01:14:01 qu'il habite dans tel ou tel arrondissement de la capitale
01:14:04 ou qu'il vient du sud de la France
01:14:06 qu'il ne sera plus à même de répondre à la crise des viticulteurs, etc.
01:14:09 Ça n'en fait pas un gage de réussite.
01:14:12 Après, que les politiques parlent de leur vie privée, oui.
01:14:15 Et en face d'un objet politique, oui parfois.
01:14:18 Après, l'argument, malheureusement, nul n'en a plus.
01:14:20 Je ne sais pas si c'était la première fois que vous entendiez l'extrait de Guillaume Pelletier,
01:14:23 parce qu'il est passé chez nous ce matin,
01:14:24 peut-être que vous n'en avez pas pris connaissance avant.
01:14:26 Ça vous choque dit comme ça,
01:14:27 ou vous trouvez que c'est une manœuvre un peu nulle ?
01:14:31 Je crois qu'il est suffisamment intelligent pour savoir ce qu'il fait,
01:14:34 c'est-à-dire faire parler de lui.
01:14:36 Moi, ce qui me pose problème, c'est la méthode.
01:14:39 On défend une politique pour que les générations se renouvellent.
01:14:45 Je pense que c'est normal.
01:14:46 Les tous partis politiques devraient s'engager
01:14:48 pour permettre à chacun de renouveler les générations
01:14:50 et de préparer notre avenir, l'avenir de la nation.
01:14:52 Je crois que c'est important.
01:14:53 Mais là, ce qu'il fait, c'est qu'il essentialise.
01:14:55 C'est-à-dire qu'il dit, grosso modo,
01:14:57 vous n'avez pas d'enfants, donc vous êtes mal placés pour vous battre
01:15:00 pour une politique nataliste en France.
01:15:03 Donc je pense que c'est une faute.
01:15:05 Et puis citer des noms, ce n'est pas terrible.
01:15:08 Moi, je suis un élu de la République, je me bats sur tous les sujets.
01:15:13 Je ne suis pas spécialiste de sujets, je n'ai pas d'enfants.
01:15:16 Et pourtant, ça m'intéresse de défendre des politiques pour les familles.
01:15:19 Oui, ce n'est pas grave.
01:15:20 Chacun a sa sexualité.
01:15:21 Moi, j'ai la mienne et je suis fier d'avoir la mienne.
01:15:24 Vous avez la vôtre et c'est très bien ainsi.
01:15:26 Et on ne va pas se positionner par rapport à sa sexualité,
01:15:29 par rapport à son origine.
01:15:30 Vous ne vous sentez pas moins à même de gérer la question des écoles ?
01:15:32 Bien sûr, parce que c'est une politique d'intérêt général.
01:15:35 Il ne faut pas essentialiser le combat contre le racisme,
01:15:37 ce n'est pas le combat de personnes de couleur noire.
01:15:40 C'est le combat de toute la société.
01:15:41 La lutte contre l'antisémitisme, ce n'est pas le combat des juifs de France.
01:15:44 C'est le combat de tout le monde.
01:15:46 Le combat de la haine de telle ou telle catégorie de population,
01:15:50 ce n'est pas le combat de cette catégorie qui est visée.
01:15:53 Donc je pense que c'est important de ne pas essentialiser
01:15:56 et c'est important de ne pas faire de liste et de dresser des noms comme ça
01:15:59 parce que c'est vraiment de la provocation.
01:16:01 La méthode est un peu douteuse.
01:16:02 Oui, la méthode comme ça de nommer à dominem des personnalités.
01:16:05 Je trouve Jordan Vazala à 27-28 ans.
01:16:07 Aujourd'hui, c'est un âge normal pour ne pas avoir d'enfant.
01:16:09 Et comme s'il fallait avoir des enfants pour être un bon dirigeant européen ou mondial,
01:16:14 Angela Merkel, je crois, n'a pas eu d'enfant.
01:16:16 Dans les pays scandinaves, beaucoup de dirigeants de femmes, d'ailleurs, n'ont pas d'enfant.
01:16:19 Donc je trouve que la manœuvre est grossière.
01:16:21 On reparle de natalité, on parle aussi de la constitutionnalisation de l'IVG.
01:16:25 Donc il y a peut-être tout ça qui est sous-jacent.
01:16:27 C'est un parti qui est en mal en point, qui joue un peu sa survie politique sur les européennes.
01:16:31 Et je pense que tout est bon pour faire parler lui.
01:16:33 Donc Guillaume Pelletier a réussi sa mission.
01:16:36 Jean-Claude Puy-Philippe Ballard.
01:16:37 On met un mot, il a réussi son coup.
01:16:39 C'est-à-dire qu'on en parle quand même depuis ce matin.
01:16:42 On en parle parce qu'il est ici aujourd'hui.
01:16:44 Je pense que c'était l'objet d'essayer que l'on parle de Marion Maréchal,
01:16:49 accessoirement qu'on puisse voter pour elle.
01:16:53 Bon, accessoirement, il est numéro 2 sur la liste, donc a priori...
01:16:57 - Ça devient presque secondaire après ce qu'il dit.
01:16:59 - ...dans quelques mois.
01:17:00 Mais c'est vrai que la méthode est pour le moins surprenante.
01:17:04 Qu'on ait besoin d'une grande politique nataliste en France, ça me paraît évident.
01:17:09 De là à désigner ceux qui n'en ont pas comme de vilains garçons,
01:17:13 ou de vilains jeunes femmes, jeunes filles ou autres, ça n'a pas grand sens.
01:17:17 Il a réussi son coup, il a fait parler de lui, mais ça sera fini ce soir.
01:17:20 - Il y a un côté même un peu puéril, apprendre, pour exemple,
01:17:25 ces personnes dont on parle d'un avenir en politique.
01:17:29 C'est un peu facile.
01:17:30 - J'ai écouté en direct ce matin Sonia Mabrouk et Guillaume Pelletier.
01:17:34 Je me suis demandé ce qu'ils passaient par la table.
01:17:36 Il y a aussi un paramètre qu'il faut prendre en compte,
01:17:38 c'est qu'ils parlent de personnalités de premier plan.
01:17:40 Que ce soit Jordan Bardella, Bellamy...
01:17:42 Quand on fait de la politique à ce niveau-là,
01:17:45 je peux vous dire qu'on n'a pas beaucoup le temps de s'occuper de sa famille.
01:17:48 Malheureusement, je sais un peu de quoi je parle maintenant,
01:17:50 mais on le fait avec plaisir et pour l'intérêt de la France.
01:17:53 J'ai pensé à Marine Le Pen qui a eu trois enfants.
01:17:56 Moi j'ai trois enfants, j'ai six petits-enfants.
01:17:58 Mais effectivement, il y a un vrai défi, c'est une politique familiale.
01:18:00 Ça par contre, indéniablement, vous avez vu les chiffres de l'INSEE,
01:18:03 on n'a jamais fait aussi peu d'enfants depuis 1946.
01:18:06 On est descendu sous les 700 000 naissances.
01:18:08 Avec tout ce que cela implique, aussi bien pour les systèmes sociaux,
01:18:12 la fraude, etc.
01:18:14 Un pays qui ne fait plus d'enfants ne croit plus en soi.
01:18:16 Tout simplement.
01:18:18 Donc oui, il faut une vraie politique familiale.
01:18:20 Et puis effectivement, Jean-Claude Dessier l'a rappelé,
01:18:22 Jordan Bardella, à 28 ans, il y a beaucoup de Français
01:18:25 qui à cet âge-là n'ont pas d'enfants.
01:18:28 C'est pas pour autant que ce sera une mauvaise tête de liste.
01:18:31 Bien au contraire.
01:18:32 - Tu es sûr que le marianne maréchal est apprécié ?
01:18:34 - Je ne suis pas sûr.
01:18:35 - Ah, il faudra lui demander.
01:18:37 - Et puis on peut avoir cinq enfants et très bien s'en occuper aussi.
01:18:40 - C'est possible.
01:18:41 - Ça peut être un buté, ça n'a pas de choix non plus.
01:18:42 - Et puis c'est surtout la politique romaine qui compte.
01:18:44 Regardez par exemple à Paris, Bertrand Delannoy disait
01:18:46 qu'il était un maire aphrodisiaque parce qu'à l'époque,
01:18:48 les familles faisaient beaucoup d'enfants à Paris.
01:18:50 Et lui-même n'en avait pas.
01:18:51 Et pourtant il avait une politique pro-famille.
01:18:53 Aujourd'hui, Madame Hidalgo, elle a des enfants,
01:18:55 et on pourrait considérer que sa politique n'est pas spécialement pro-famille.
01:18:57 - C'est vrai.
01:18:58 - Vous voyez, donc il faudra faire attention à ne pas...
01:19:00 - Absolument.
01:19:01 Tiens, c'est marrant, vous me parlez d'Anne Hidalgo,
01:19:03 je pense qu'elle est souvent dans vos pensées quand même.
01:19:05 C'est une victoire quand même pour elle sur les SUV.
01:19:08 Ils devront payer plus cher, vous le savez,
01:19:10 depuis hier, pour se garer à Paris.
01:19:12 C'est ainsi qu'en ont décidé 78 000 Parisiens, on précise,
01:19:17 c'est-à-dire 5% des inscrits.
01:19:19 On n'a pas le temps de passer une réaction,
01:19:21 notamment de Pierre Chasseret,
01:19:22 vous savez qu'il défend les automobilistes, lui,
01:19:24 mais j'aimerais quand même un petit tour de table.
01:19:26 Je ne vais pas commencer avec vous,
01:19:27 parce que l'attention est trop forte.
01:19:29 Bon, Florian non plus,
01:19:31 j'imagine que vous n'avez pas d'avis particulier sur la question.
01:19:34 - Non, je parlais d'une partie...
01:19:38 - Très très court.
01:19:40 - D'un référendum, même tout à l'heure, l'illiputien,
01:19:42 parce que le taux de participation est très faible.
01:19:44 Il concerne finalement une minorité de la population.
01:19:47 C'est-à-dire que c'est la minorité de la minorité de la minorité.
01:19:51 - C'est-à-dire que 2,5% ont voté.
01:19:52 - Et on voit Anne Hidalgo dire, regardez,
01:19:55 56% des Parisiens ont voté pour.
01:19:59 - Philippe Ballard, en amour, il n'y a pas de quoi triompher.
01:20:01 - Très rapidement, il n'y a pas de quoi triompher.
01:20:03 Ce sont en plus des SUV hors Paris.
01:20:05 Et moi, je me rappelle du Ninkia V,
01:20:06 dans mon ancienne vie, j'étais journaliste,
01:20:08 et au moment de la fermeture des voies sur berge,
01:20:10 on avait fait venir Anne Hidalgo.
01:20:11 On avait fait une interview.
01:20:12 Et après l'interview, elle nous dit,
01:20:13 "Vous savez, en fait, moi j'ai pris cette mesure aussi
01:20:15 parce que les trois quarts des Parisiens n'ont pas de voiture.
01:20:18 Et ceux qui ont des voitures, ils ont des grosses voitures."
01:20:20 Alors c'était les 4x4 à l'époque, des SUV,
01:20:21 et ils ne votent pas pour moi.
01:20:22 Donc on voit très bien qu'elle était sans raisonnement.
01:20:25 Je pense qu'elle n'aime pas les familles, en plus.
01:20:27 - Bon, Edouard.
01:20:28 - Moi, j'allais me faire la vocale, parce qu'on reproche souvent
01:20:29 le manque de démocratie participative en France en général.
01:20:32 Là, elle donne l'occasion aux Parisiens de participer,
01:20:35 de donner leur avis.
01:20:36 Alors certes, il y aura des débats à avoir sur la communication
01:20:38 au temps du scrutin.
01:20:39 Très peu de Parisiens savaient qu'il y avait un scrutin.
01:20:41 Et globalement, c'est vrai que les SUV,
01:20:43 c'est une voiture destinée aux riches.
01:20:45 On voit, je crois que 88% des propriétaires de SUV
01:20:48 gagnent plus de 40 000 euros par an.
01:20:49 Donc on peut avoir un débat là-dessus,
01:20:50 mais je pense qu'il y a quand même une notion
01:20:52 de justice fiscale derrière cette mesure
01:20:55 qui, moi, ne me déplait pas,
01:20:56 même s'il y aurait plein d'aménagements à faire.
01:20:58 - Vous ne conduisez pas un SUV, je suis prête à faire rien.
01:21:01 - Un SUV, c'est une mode américaine apportée depuis 10-15 ans.
01:21:03 - C'est vrai, quand on voit ces engins,
01:21:07 on n'est pas sur une piste en Amérique du Sud ou en Asie.
01:21:11 - Pierre-Yves Bournazel.
01:21:12 Il n'y a pas eu de communication.
01:21:13 J'avais l'impression que justement,
01:21:14 on avait pas mal communiqué autour de ça.
01:21:16 - Non, au dernier moment.
01:21:17 C'est vrai qu'il y a peu de participation.
01:21:19 Elle est très faible.
01:21:20 Et donc, ça fait pchit, en fait.
01:21:22 C'est un effet de com' qui a fait pchit.
01:21:23 - En attendant, il va falloir payer trois fois plus cher.
01:21:25 - Je vais venir sur le fond.
01:21:26 Mais sur la forme, j'avais fait des propositions à la maire de Paris.
01:21:29 Je lui ai écrit il y a un an.
01:21:30 Elle ne m'a pas répondu d'ailleurs.
01:21:31 Ce qui est un problème dans une démocratie.
01:21:33 Quand on est maire, on répond à son opposition.
01:21:35 C'est la courtoisie républicaine.
01:21:37 J'avais fait des propositions très fortes
01:21:38 pour demander à ce qu'il y ait des débats.
01:21:42 Des vrais débats dans les arrondissements,
01:21:44 dans les quartiers de Paris, avec les experts, avec les citoyens.
01:21:46 J'avais demandé que chaque citoyen soit convoqué,
01:21:48 comme dans n'importe quel scrutin,
01:21:50 pour se mobiliser dans son bureau de vote habituel,
01:21:52 ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
01:21:53 Beaucoup de Parisiens ont cherché leur bureau de vote.
01:21:55 Il y a un problème de forme.
01:21:56 Et de fond, moi je suis pour moins de SUV,
01:21:58 moins de voitures à Paris,
01:21:59 parce qu'il faut comprendre que Paris est une petite ville,
01:22:01 déjà très encombrée, très polluée, très bruyante,
01:22:03 et que tout converge vers Paris,
01:22:05 et qu'il faut trouver des solutions à l'échelle du Grand Paris
01:22:07 pour apaiser Paris de la place de la voiture.
01:22:10 - Jean-Claude, coup de gueule ou coup de cœur pour ce vote ?
01:22:14 - Non, je ne veux pas dire mépris,
01:22:16 parce que ce serait insultant,
01:22:18 et j'essaie de m'abstenir,
01:22:20 mais elle ne nous déçoit jamais, madame Hidalgo.
01:22:23 - Je m'en suis pas compris.
01:22:24 - Donc ça ne verra probablement pas le jour,
01:22:26 parce que c'est inapplicable,
01:22:28 tel que ça a été soumis à la décision des Parisiens,
01:22:30 des peu de Parisiens qui ont voté hier.
01:22:33 C'est un peu comme le couloir spécial
01:22:36 qu'elle veut réserver sur le périphérique, etc.
01:22:41 - C'est les serpents de mer, quoi.
01:22:42 - Non, elle fait une communication qui, moi, me paraît étrange.
01:22:47 Franchement, avoir cette dame...
01:22:52 Alors, elle va avoir son or de gloire,
01:22:54 parce que les Jeux Olympiques vont être là,
01:22:56 et on va la voir sur les écrans en permanence.
01:22:58 Elle me fait plus de peine qu'autre chose, madame Hidalgo.
01:23:01 - Merci beaucoup.
01:23:02 Merci à nos invités politiques de nous avoir rejoints cet après-midi.
01:23:05 Edouard va rester avec nous, Jean-Claude également vous aura encore la parole,
01:23:08 tandis que Frédéric Durand et Constance Legrippe
01:23:10 vont nous rejoindre d'ici quelques minutes.
01:23:12 A tout de suite.
01:23:14 (Générique)
01:23:18 - De retour en votre compagnie, c'est la dernière heure de 180 minutes d'infos
01:23:22 avec le journal de Vincent.
01:23:23 Bonjour, Vincent.
01:23:24 L'homme qui a blessé trois personnes à l'Arme Blanche-Gare de Lyon
01:23:26 samedi matin est donc été replacé en garde à vue.
01:23:29 - L'état psychiatrique de l'assaillant de 32 ans
01:23:31 n'avait pas été jugé compatible avec la garde à vue d'origine malienne.
01:23:34 Il était inconnu des services de police.
01:23:36 Il était d'ailleurs en situation régulière en Italie depuis 2016.
01:23:39 Alors, quel est son profil ?
01:23:40 On voit cela avec Adrien Spiteri.
01:23:43 (Musique)
01:23:45 - Une musique en fond accompagnée d'un message clair.
01:23:48 - R.I.P. Dans trois mois, Calam accueille dans son paradis.
01:23:52 - Cette vidéo, authentifiée par nos confrères du Parisien,
01:23:56 a été publiée sur TikTok le 2 décembre 2023 par Cassogues.
01:24:01 Ce Malien est l'auteur présumé de l'attaque au couteau samedi à la Gare de Lyon.
01:24:06 Âgé de 32 ans, l'homme est en situation régulière sur le territoire français.
01:24:11 Un titre de séjour italien lui a été délivré en 2019.
01:24:15 Arrêté en possession d'un couteau et d'un marteau,
01:24:18 il assure souffrir de troubles psychiatriques.
01:24:21 Sur son compte TikTok, désormais supprimé,
01:24:24 Cassogues, suivi par plus de 40 000 personnes,
01:24:27 tenait un discours anti-français.
01:24:29 - Je ne suis pas français.
01:24:31 Je ne rêve pas d'être français.
01:24:35 Je n'aime pas la France.
01:24:37 Je déteste tous les Français.
01:24:39 J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
01:24:43 - Certains messages laissent à penser que son acte a été prémédité.
01:24:47 - L'attaque est la meilleure défense.
01:24:51 Des fois, il faut attaquer.
01:24:54 - Il était jusqu'à samedi inconnu de la police
01:24:57 et des renseignements français et italiens.
01:24:59 - On va parler d'un procès auquel a eu lieu aujourd'hui celui d'un homme
01:25:04 qui a fait sa mort la maire de Romand-sur-Isère.
01:25:06 - Suite à la mort de Thomas Acrépole, Marie-Hélène Thoraval
01:25:09 a multiplié les interventions télévisées.
01:25:11 Elle a tenu des propos contre certains résidents
01:25:14 du quartier de la Monnaie à Romand-sur-Isère,
01:25:16 d'où sont issus certains des suspects de l'attaque.
01:25:19 A Lyon, Olivier Madin.
01:25:21 - C'est un homme de 26 ans qui comparaît devant
01:25:25 le tribunal correctionnel de Valence.
01:25:28 Il aurait formulé des menaces de mort
01:25:31 à l'encontre de la maire de Romand-sur-Isère,
01:25:34 Marie-Hélène Thoraval.
01:25:36 Des menaces diffusées sur le réseau social Instagram.
01:25:41 Des menaces de décapitation formulées le 29 novembre dernier.
01:25:46 Nous sommes alors quelques jours après la mort tragique
01:25:51 du jeune Thomas Acrépole.
01:25:53 Marie-Hélène Thoraval s'était largement exprimée
01:25:57 pour dénoncer la mainmise de délinquants
01:26:01 dans certains quartiers de Romand-sur-Isère.
01:26:05 Le jeune homme de 26 ans, qui est entendu par le tribunal,
01:26:09 est originaire de région parisienne.
01:26:12 Il a déjà été condamné par le passé pour des faits similaires.
01:26:16 - En 48 heures, Israël commémorera les 4 mois
01:26:19 de l'attaque du 7 octobre dernier.
01:26:22 - Plus le temps passe et plus la pression s'accentue
01:26:24 sur le gouvernement de Benyamin Netanyahou
01:26:26 pour faire libérer les otages dans les plus brefs délais.
01:26:29 C'est le cas de Yaïr et Eitan Horn,
01:26:31 toujours entre les mains du Hamas.
01:26:33 Notre envoyé spécial en Israël, Régine Delfour,
01:26:35 a rencontré la mère de ces deux hommes de 45 et 37 ans.
01:26:39 - Dans le salon de Ruti, des affiches avec les visages
01:26:43 de ses deux fils, Etan et Yaïr.
01:26:46 La dernière fois que Ruti a parlé à ses fils,
01:26:49 c'était à 8h30 le 7 octobre.
01:26:51 Tous deux ont été kidnappés au kiboutz de Niros.
01:26:55 C'est avec beaucoup d'émotion que Ruti me parle d'Etan, 45 ans,
01:26:59 et Yaïr, 37 ans, otage dans la bande de Gaza
01:27:02 depuis bientôt 4 mois.
01:27:24 - Le 25 novembre, Ruti apprend que ses fils sont en vie.
01:27:28 Désormais, elle ne demande qu'une seule chose,
01:27:31 que tous les otages soient libérés.
01:27:51 - Ruti demande aux Français de continuer à les soutenir
01:27:54 et de faire en sorte que le gouvernement israélien
01:27:57 lui ramène Etan et Yaïr.
01:27:59 136 otages sont toujours retenus dans la bande de Gaza,
01:28:02 dont 28 sont présumés morts.
01:28:04 - De son côté, le ministre des Affaires étrangères,
01:28:07 Stéphane Séjourné, est en Israël.
01:28:09 Il a rencontré Benyamin Netanyahou un peu plus tôt
01:28:12 dans la journée et s'est exprimé.
01:28:14 - Avec Israël, nous partageons une autre terrible épreuve,
01:28:17 celle des otages.
01:28:19 Trois Français sont toujours retenus dans la bande de Gaza
01:28:22 depuis le 7 octobre.
01:28:24 Tous les otages doivent être libérés immédiatement
01:28:27 et sans condition.
01:28:29 Nous ne les oublions pas et nous nous battrons jusqu'au bout
01:28:32 pour obtenir leur libération.
01:28:34 C'était un mot fort que j'ai eu également
01:28:37 auprès de mes interlocuteurs.
01:28:39 Ici, à Jérusalem, je pense à eux, à leur famille.
01:28:42 Je pense aussi à ceux qui ont pu être libérés
01:28:45 le 7 février, le 7 octobre.
01:28:47 Le président de la République leur donnera d'ailleurs hommage.
01:28:50 - Merci beaucoup, Vincent.
01:28:52 A tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actu.
01:28:55 Jean-Claude Dassier est resté avec moi.
01:28:57 Edouard Lavollée, également pour Valeurs Actuelles,
01:29:00 tandis que nous a rejoint Frédéric Durand,
01:29:03 directeur de l'Inspiration Politique.
01:29:05 - Bonjour.
01:29:07 - On accueille Constance Legrip.
01:29:09 - Bonjour.
01:29:11 - Députée Renaissance des Hauts-de-Seine,
01:29:13 j'aimerais qu'on parle du juge des libertés
01:29:15 de sept individus, sept clandestins.
01:29:18 C'était ce samedi, ils étaient retenus jusqu'ici
01:29:20 au centre de rétention administrative de l'île Léquin.
01:29:23 Pourquoi ? Parce que les téléphones de ce centre
01:29:25 ne fonctionnaient plus, puisqu'il est privé
01:29:27 de droits fondamentaux.
01:29:29 Le problème, c'est que certaines bornes
01:29:31 auraient été détériorées par les retenus eux-mêmes.
01:29:34 Je vous laisse juge Solène Bouland pour le reportage.
01:29:37 - Dans ce centre de rétention administrative
01:29:40 de Léquin dans le Nord,
01:29:42 une centaine d'étrangers en situation irrégulière
01:29:45 y est retenue.
01:29:47 Sept d'entre eux retrouveront leur liberté,
01:29:49 faute de téléphone fonctionnel à l'intérieur du centre.
01:29:52 Car le droit de communiquer est inscrit
01:29:54 dans le Code des étrangers,
01:29:56 ils doivent pouvoir disposer d'au moins un téléphone
01:29:58 pour 50, comme cette borne installée
01:30:00 au centre de rétention de Léquin.
01:30:02 Mais depuis quelques mois,
01:30:04 certains avocats notent un dysfonctionnement
01:30:06 de ces appareils et évoquent un droit bafoué.
01:30:09 - Le pouvoir de communiquer avec sa famille,
01:30:11 de pouvoir se transmettre des éléments,
01:30:14 de pouvoir communiquer et préparer son audience
01:30:17 avec son avocat, ça fait partie des éléments fondamentaux.
01:30:21 Il faut savoir que souvent,
01:30:23 le seul moment où il voit son avocat,
01:30:25 c'est 48 heures après son arrivée au centre de rétention,
01:30:28 devant le juge des libertés.
01:30:30 C'est important pour l'étranger
01:30:32 qu'il puisse communiquer avec son avocat
01:30:35 pour préparer son dossier.
01:30:37 - Interrogée par nos confrères du Figaro,
01:30:39 la préfecture du Nord assure que les 2/3 des téléphones
01:30:42 ont été réparés et que des téléphones mobiles
01:30:45 sont mis à disposition.
01:30:47 Parmi les 7 libérations ordonnées par le juge,
01:30:49 deux étrangers ont reçu une assignation à résidence.
01:30:52 Une autre audience s'est tenue hier au tribunal de Lille
01:30:55 pour les mêmes motifs.
01:30:57 Le juge a cette fois rejeté les demandes de libération.
01:31:00 Les avocats ont annoncé faire appel
01:31:02 de cette décision en début de semaine.
01:31:04 - Edouard Lavollée, on se rend compte
01:31:06 dans ce genre d'affaires que souvent,
01:31:08 souvent, les associations elles-mêmes
01:31:10 de défense de ces migrants se jouent du système.
01:31:14 Elles connaissent parfaitement les rouages du système.
01:31:16 - On est dans une situation lunaire,
01:31:18 kafkaïenne, où des prisonniers sont libérés
01:31:20 parce qu'ils n'ont pas assez de téléphones
01:31:22 qu'ils ont eux-mêmes cassés.
01:31:24 Je caricature un peu, mais en gros, c'est ça.
01:31:26 On voit les limites du droit français
01:31:28 qui donne presque tous les droits à des prisonniers.
01:31:31 Et les associations, vous l'avez très bien dit,
01:31:33 se nichent dans ces petits détails.
01:31:35 Ces microscopiques détails
01:31:37 qui leur permettent de se jouer du droit.
01:31:39 Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, en France,
01:31:41 on a tous ces problèmes de la justice
01:31:43 parce qu'on a l'impression que c'est les prisonniers
01:31:45 qui ont tous les droits et les victimes
01:31:47 qui n'en bénéficient aucun.
01:31:49 - Frédéric, il y a une forme de complaisance quand même ?
01:31:51 - Non, mais c'est moins les associations
01:31:53 que les avocats.
01:31:55 Leur métier, c'est de plonger dans la moindre faille
01:31:57 du système pour faire, si tant est que c'est possible,
01:32:00 libérer les gens.
01:32:02 Il n'y a absolument rien de choquant à ça.
01:32:04 C'est vrai dans tous les procès.
01:32:06 Maintenant, ce qui est étrange, c'est la décision du juge.
01:32:08 Parce que le juge pouvait parfaitement dire
01:32:10 "je vous donne 15 jours, un mois,
01:32:12 pour mettre à disposition, ou une semaine,
01:32:14 pour mettre à disposition 50 téléphones portables".
01:32:16 C'est pas compliqué d'acheter 50 téléphones portables
01:32:18 pour des gens qui ont effectivement,
01:32:20 et ça c'est normal,
01:32:22 normalement droit à avoir un accès
01:32:24 à l'extérieur, à leur famille, à leur avocat, etc.
01:32:26 Et donc cette décision du juge,
01:32:28 à quel profit ? Parce que quand les Français
01:32:30 voient ça et se disent qu'on est dans un pays absolument laxiste,
01:32:32 ça profite à mon avis à des parties
01:32:34 comme le RN, ce genre de décision.
01:32:36 Je ne dis pas que le juge travaille pour le RN,
01:32:38 mais je dis que, prenant ce genre de décision,
01:32:40 - Il est genre de marchepied.
01:32:42 - Ça choque tellement les gens
01:32:44 de se dire "mais attendez,
01:32:46 comment ça, on ne peut pas mettre à disposition 50 téléphones,
01:32:48 l'État ne peut pas donner 50 téléphones ?"
01:32:50 Bon, la préfecture a fait appel de la décision,
01:32:52 donc on verra bien ce qui va se passer derrière.
01:32:54 - Mais c'est pas fini.
01:32:56 - Effectivement, là on est dans des contorsions
01:32:58 juridiques que les Français ne comprennent pas.
01:33:00 Et je pense que c'est toujours très important
01:33:02 que le peuple,
01:33:04 que les citoyens comprennent
01:33:06 ce qui se passe en termes de...
01:33:08 puissent comprendre ce qui se passe en termes de justice.
01:33:10 Parfois, ça n'est pas le cas, et là, ça n'est pas le cas.
01:33:12 - Vous êtes d'accord, Patrick,
01:33:14 qu'il y a une forme de complaisance,
01:33:16 ou en tout cas que ça sert, ça desserre
01:33:18 politiquement ceux qui sont en place, en fait ?
01:33:20 - Je ne sais pas si ça sert
01:33:22 ou si ça desserre tel ou tel.
01:33:24 Clairement, on est face
01:33:26 à une situation assez ubuesque,
01:33:28 et moi aussi,
01:33:30 je me félicite que la Préfecture du Nord
01:33:32 ait immédiatement annoncé qu'elle allait
01:33:34 faire appel de la décision
01:33:36 du juge, parce que le juge a rendu
01:33:38 une décision toujours difficile pour un homme
01:33:40 ou une femme politique de commenter une décision de justice,
01:33:42 mais qui, quand même, semble
01:33:44 dire qu'il n'y avait pas
01:33:46 assez de téléphones mis à disposition
01:33:48 des personnes retenues
01:33:50 dans ce crât, alors même
01:33:52 qu'il y avait... ça a été dit
01:33:54 et redit par la Préfecture à plusieurs reprises,
01:33:56 non seulement pas mal
01:33:58 de bornes et de cabines téléphoniques
01:34:00 qui avaient été réparées, environ deux tiers
01:34:02 de celles détruites, mais également des téléphones
01:34:04 portables qui étaient mis à disposition,
01:34:06 et le juge semble dénier
01:34:08 à l'administration
01:34:10 le droit d'attester elle-même qu'elle a fait
01:34:12 ce qu'il fallait pour pallier...
01:34:14 - Il y a un parti pris ? - Alors on est quand même dans un truc
01:34:16 un peu ubuesque, où
01:34:18 j'espère que
01:34:20 l'appel de la Préfecture du Nord
01:34:22 sera suivi d'une décision
01:34:24 qui ira à l'encontre
01:34:26 de la première décision, et puis j'observe, comme vous l'avez dit
01:34:28 dans votre reportage, que d'autres
01:34:30 décisions sont tombées
01:34:32 en début d'après-midi et à la
01:34:34 mi-journée, où les juges
01:34:36 ont refusé de libérer
01:34:38 venant du même crât,
01:34:40 alors que c'était ces mêmes intentions
01:34:42 qui avaient été mises en avant, donc à un moment
01:34:44 donné, quand même, je dirais,
01:34:46 le droit et le bon sens
01:34:48 doivent arriver à faire bon ménage.
01:34:50 - Oui, puis on peut s'interroger sur son degré de discernement,
01:34:52 j'en croise parce que, effectivement,
01:34:54 il y a des libertés fondamentales,
01:34:56 c'est ainsi fait, mais
01:34:58 ils ont eux-mêmes, pour certains, détruit
01:35:00 leur outil de communication, on ne peut pas
01:35:02 après dire qu'on les prive d'une communication avec leurs avocats.
01:35:04 - Je suis convaincu que nous avons affaire là
01:35:06 à une opération politique bien menée,
01:35:08 avec le succès que l'on connaît,
01:35:10 entre un magistrat bienveillant.
01:35:12 Après tout, ça peut exister,
01:35:14 ça existe même fréquemment, entre des gens
01:35:16 qui considèrent que le sort des migrants
01:35:18 tel qu'il est vécu dans ce centre
01:35:20 administratif fermé n'est pas
01:35:22 acceptable, notamment à cause
01:35:24 des téléphones. Et puis,
01:35:26 des avocats dont tu l'as dit, et à juste raison,
01:35:28 des avocats qui sont
01:35:30 aux aguets et prêts à
01:35:32 saisir et à exploiter toutes les
01:35:34 failles du système. Maintenant
01:35:36 qu'on ne m'explique pas, quand même,
01:35:38 qu'il était impossible, dans ce
01:35:40 centre administratif fermé,
01:35:42 d'organiser une pièce,
01:35:44 voire deux,
01:35:46 avec des téléphones installés,
01:35:48 sous surveillance, si véritablement les migrants
01:35:50 s'acharnaient à les casser les uns après les autres,
01:35:52 essayer d'organiser quand même
01:35:54 quelque chose qui nous mette à l'abri
01:35:56 d'une situation où on est tous
01:35:58 un peu ridicules, et où,
01:36:00 en effet, politiquement,
01:36:02 ça va
01:36:04 profiter à ceux qui
01:36:06 considèrent que, décidément, l'administration
01:36:08 française n'est pas à la hauteur.
01:36:10 - Si on élargit un peu le débat, ça pose quand même, outre la question
01:36:12 de la vitessité des locaux
01:36:14 et des équipements,
01:36:16 aussi, l'accès à ces places.
01:36:18 On a été obligés de catégoriser
01:36:20 les personnes qui pouvaient aller dans ces crânes
01:36:22 en fonction de leur dangerosité, parce que,
01:36:24 précisément, on n'a pas assez de centres de rétention
01:36:26 administratives. C'est surtout ça, le problème
01:36:28 sous-jacent. - C'est aussi ça, oui, la surpopulation
01:36:30 cartérale dans des centres
01:36:32 de rétention.
01:36:34 Vous avez dit que vous aviez des peurs
01:36:36 que ça fasse monter le Rassemblement
01:36:38 national, mais je pense que le Rassemblement national
01:36:40 n'a pas besoin de ce genre d'exemple
01:36:42 qui se multiplie aujourd'hui. - C'est parce qu'il se multiplie
01:36:44 que ça les sert. - Oui, bien sûr,
01:36:46 mais là, c'est un exemple... - Mais s'il se multiplie, c'est pas le fait de...
01:36:48 - Je n'ai pas dit que c'est ce qu'il voulait, je dis que ça les sert,
01:36:50 c'est pas pareil. - Ça arrive. - Bien sûr, mais finalement,
01:36:52 quand ces faits se répètent là,
01:36:54 c'est pas un fait anecdotique, ça devient un fait de société.
01:36:56 Aujourd'hui, ces exemples qui se répètent,
01:36:58 qui se multiplient, montrent qu'il y a un mal
01:37:00 beaucoup plus profond, et évidemment,
01:37:02 l'ORN a raison d'en profiter, comme tous les partis
01:37:04 d'opposition, qui surfent sur cette vague-là
01:37:06 d'impunité, de laxisme général,
01:37:08 des sentiments qui grandissent en France.
01:37:10 - Il y a un manque de moyens qui est quand même, pardonnez-moi.
01:37:12 - Non, non. - Je vous en prie. - Je voulais juste dire que
01:37:14 nous augmentons substantiellement les décisions
01:37:16 qui étaient prises il y a quelque temps déjà,
01:37:18 le nombre de places en CRA,
01:37:20 c'est compliqué,
01:37:22 - Mais c'est encore beaucoup trop peu, Madame Eugénie. - C'est certainement
01:37:24 toujours pas assez, j'en suis parfaitement
01:37:26 consciente. Les décisions
01:37:28 d'ouverture de nouveaux CRA
01:37:30 sont soumises, bien évidemment, à l'approbation
01:37:32 des mairies concernées,
01:37:34 il n'est pas toujours facile d'obtenir
01:37:36 un avis favorable
01:37:38 des mairies dans lesquelles
01:37:40 l'administration souhaite
01:37:42 construire et installer un CRA,
01:37:44 il faut le savoir, il y a des mairies
01:37:46 de toutes couleurs politiques,
01:37:48 à droite comme à gauche, qui ne sont pas
01:37:50 enthousiastes et qui disent non. Donc le processus
01:37:52 d'implantation de nouveaux CRA est long,
01:37:54 il est assez laborieux,
01:37:56 mais nonobstant ces difficultés,
01:37:58 nous arrivons à créer entre 10 à 12 000
01:38:00 places de CRA supplémentaires,
01:38:02 et nous allons continuer à augmenter les places
01:38:04 en CRA, parce que nous sommes conscients du fait qu'il en faut plus.
01:38:06 - Pour quelle date les 10 ou 12 000 places
01:38:08 en CRA ? - Pardon ?
01:38:10 - Fin 2007 ? Fin 2027 ? - Oh non, avant !
01:38:12 - Avant ! - Si les mairies veulent bien accepter
01:38:14 la construction de nouveaux CRA... - Non mais d'accord,
01:38:16 mais vous allez pas... Il faut pas vous cacher derrière les mers,
01:38:18 quand même, vous avez les moyens, vous avez aussi
01:38:20 les moyens de leur rendre...
01:38:22 Enfin quand même, décrivant
01:38:24 la situation, vous avez fait la même chose
01:38:26 qu'avec les prisons. C'est rebelote,
01:38:28 le président de la République avait promis
01:38:30 12 000 places, elle manque cruellement,
01:38:32 vous allez inaugurer, je crois, 2 000,
01:38:34 ou à peine 2 000 places à la fin de ce
01:38:36 deuxième quinquennat,
01:38:38 le manque de moyens est cruel,
01:38:40 et c'est vrai que je vais pas donner,
01:38:42 dire le contraire de ce que je disais
01:38:44 sur la posture du juge tout à l'heure,
01:38:46 mais il est vrai, sans y avoir été,
01:38:48 que vraiment dans ces centres
01:38:50 en train de se fermer, je suis pas sûr
01:38:52 que les conditions minimum
01:38:54 d'hygiène et de bon accueil
01:38:56 soient toujours respectées. Tant mieux
01:38:58 si je me trompe, mais j'en suis pas certain.
01:39:00 - Ouais, mais enfin, CRA, prison, même combat,
01:39:02 c'est vrai que les mairies, elles résistent à construire
01:39:04 des prisons parce que ça fait pas bien.
01:39:06 - Non, mais ça coûte cher de construire des prisons aussi,
01:39:08 ce sont des investissements lourds,
01:39:10 si on se pose jamais la question de savoir pourquoi
01:39:12 on met autant de gens en prison, oui, on peut toujours dire
01:39:14 on va augmenter, augmenter à l'infini.
01:39:16 - Fallait pas promettre, alors, cher ami.
01:39:18 Le président a promis, c'est pas moi.
01:39:20 - Non, toi non, le président de la République, oui.
01:39:22 - Vous en prenez pas, Frédéric Durand,
01:39:24 je suis pas sûre qu'il partageait le conseil.
01:39:26 - Je m'en prends pas une seconde à lui,
01:39:28 il vient de l'université.
01:39:30 - Il faut pas dire, il faut aussi se poser la question
01:39:32 pourquoi on a un taux de récidive avare
01:39:34 qui est l'un des plus élevé au monde,
01:39:36 qu'est-ce qui se passe quand on est en prison,
01:39:38 est-ce qu'il y a un minimum d'accompagnement
01:39:40 pour que les gens récidivent ou pas,
01:39:42 ou est-ce qu'il faut les mettre en prison à vie,
01:39:44 mais alors là, il va falloir multiplier à l'infini les places.
01:39:46 On a une vraie difficulté entre le moment où vous prenez
01:39:48 une décision de faire une prison et le moment
01:39:50 où la prison est opérationnelle, il va falloir 10 ans.
01:39:52 Donc on peut faire les annonces qu'on veut,
01:39:54 mais il faut quand même 10 ans.
01:39:56 Donc voilà, pour mille raisons,
01:39:58 c'est la difficulté de trouver le lieu d'implantation
01:40:00 et les accords nécessaires.
01:40:02 - Donc on y sera en 2030 avec une chance.
01:40:04 - Oui, voilà.
01:40:06 - On en parle des crânes, c'est quand même plus léger
01:40:08 à installer qu'un centre pénitentiaire.
01:40:10 - Oui, un centre pénitentiaire, il y a plein de normes
01:40:12 à respecter, etc., et c'est normal.
01:40:14 Et puis les populations ne veulent pas forcément
01:40:16 à leur proximité, ce qui se comprend aussi.
01:40:18 Les villes qui ont des centres des prisons,
01:40:20 je pense à Fleury-Mérogis, ne sont pas forcément aidées
01:40:22 derrière pour accueillir la population qui y travaille,
01:40:24 on a plein de cas comme ça.
01:40:26 - La pierre à personne, mais je me rends compte
01:40:28 qu'il n'y en a jamais assez.
01:40:30 Aujourd'hui, les prisons sont peuplées
01:40:32 entre 130 et 180 %.
01:40:34 La plupart des prisons dépassent très largement
01:40:36 le taux d'occupation qui devrait être
01:40:38 le leur. Et donc il va falloir se poser
01:40:40 aussi les questions de pourquoi il y a autant de gens
01:40:42 en prison et pourquoi la récidive est aussi forte.
01:40:44 - Alors pourquoi ? Pourquoi ?
01:40:46 - Là, la question, c'est les crânes. Pardon, c'est un autre sujet.
01:40:48 - Oui, c'est autre chose.
01:40:50 - Notre idée est bien de faire en sorte que les personnes
01:40:52 qui soient en crâne, qui ont donc vocation
01:40:54 à ne pas rester sur le territoire national
01:40:56 parce qu'elles ont été frappées par une OQTF,
01:40:58 soient expulsées. Et pour ça,
01:41:00 dans la loi immigration qui a été promulguée,
01:41:02 il y a un raccourcissement drastique
01:41:04 de tous les recours et les contentieux
01:41:06 pour essayer véritablement
01:41:08 d'expulser plus rapidement les gens qui sont dans les crânes.
01:41:10 - Le vrai problème que vous avez,
01:41:12 c'est qu'en fait, il se passe que vous arrivez à faire
01:41:14 entre 10 et 15 % de reconduite à la frontière,
01:41:16 sur le nombre du QTF prononcé.
01:41:18 - Ça augmente lentement. - Mettons 20 %, je vous fais cadeau de...
01:41:20 20 %, ça veut dire que
01:41:22 les 25 % qui ne devraient plus être là,
01:41:24 ils sont encore. Et donc, ça pose une vraie difficulté.
01:41:26 Notamment les laissés-passer consulaires
01:41:28 avec les pays... - Je suis bien d'accord avec vous.
01:41:30 - C'est pour ça que je dis, si on règle juste
01:41:32 les conséquences et pas les causes, on n'y arrivera jamais.
01:41:34 - Vous avez bien raison d'insister sur les laissés-passer consulaires.
01:41:36 - Effectivement. - Et là aussi, ça augmente.
01:41:38 - Il va falloir surtout mettre en oeuvre
01:41:40 les reconduites réelles à la frontière.
01:41:42 - Tout à fait. - C'est-à-dire faire
01:41:44 pression sur les pays concernés. - Président Emmanuel Macron
01:41:46 qui promettait dans nos colonnes, en 2019,
01:41:48 200 % d'exécution des OQTF.
01:41:50 On est à combien ? 8-9 %, 7 ans plus tard.
01:41:52 Donc on voit que cet objectif-là,
01:41:54 il est loin d'être réalisé. Je sais très bien que ce n'est pas si facile
01:41:56 que ça d'exécuter des OQTF.
01:41:58 Mais on a de nombreux exemples d'OQTF
01:42:00 qui ont coûté la vie à des Français.
01:42:02 On pense à la jeune Lola, il y a
01:42:04 un an et demi maintenant, qui a payé de sa vie
01:42:06 de la non-exécution d'une OQTF.
01:42:08 Et donc, ces failles-là dans notre
01:42:10 système ont des répercussions
01:42:12 réelles sur la vie des Français.
01:42:14 Et après, des répercussions réelles sur la vie carcérale.
01:42:16 On parlait des prisons tout à l'heure.
01:42:18 Mais c'est vrai que construire des prisons,
01:42:20 c'est bien, mais dans quelles conditions ?
01:42:22 On sait très bien que les prisons françaises
01:42:24 sont souvent bêtises, délabrées.
01:42:26 Il y a beaucoup d'enquêtes
01:42:28 qui ont recensé tous les problèmes
01:42:30 qui existent dans ces prisons.
01:42:32 Il ne faut pas s'enlever de la tête
01:42:34 l'idée de Mario Kart.
01:42:36 Mario Kart a été organisé il y a un an et demi.
01:42:38 Ce n'est pas ça, la réalité d'une prison.
01:42:40 Donc il faut savoir construire des prisons, oui, mais dans quelles conditions ?
01:42:42 Il y a tout un écosystème autour aussi à assurer.
01:42:44 Sinon, ça ne fonctionne pas.
01:42:46 Nous avons constamment le buzzer du ministère de la Justice.
01:42:48 Jean-Claude, un dernier mot, une conclusion
01:42:50 sur cette question des OQTF.
01:42:52 On a l'impression qu'il y a un problème insoluble.
01:42:54 On en parle à peu près chaque semaine.
01:42:56 Oui, parce que c'est très difficile.
01:42:58 Parce que l'actualité le commande aussi.
01:43:00 C'est vrai, et quand Marine Le Pen dit qu'elle va régler le problème
01:43:02 si elle arrive au pouvoir, elle se heurtera en effet.
01:43:04 Notamment avec les pays du Maghreb.
01:43:06 Au même problème auquel nous nous confrontons
01:43:10 aujourd'hui, à savoir ces fameux visas
01:43:12 en échange et qui sont donnés au compte-gouttes.
01:43:14 Néanmoins, néanmoins,
01:43:16 les moyens du gouvernement manquent
01:43:20 en effet beaucoup, cruellement,
01:43:22 pour essayer de mettre de l'ordre
01:43:24 dans les OQTF.
01:43:26 On vient d'en parler, je ne vais pas y revenir.
01:43:28 Beaucoup sont inacceptables.
01:43:30 Certains mériteraient d'être revus,
01:43:32 rénovés, d'autres d'ouvrir.
01:43:34 Et puis, vous avez aussi le problème des prisons.
01:43:36 Là où vous avez manqué, en effet,
01:43:38 à la parole, je ne dirais pas de nul,
01:43:40 mais aux engagements du président de la République.
01:43:42 Pour être franc, et je termine là-dessus,
01:43:44 je ne comprends même pas
01:43:46 qu'il ne se rende pas compte
01:43:48 de la gravité de la situation
01:43:50 et de la délinquance.
01:43:52 Le problème d'une immigration hors de contrôle
01:43:54 avec le Conseil constitutionnel
01:43:56 qui a annulé la moitié des lois
01:43:58 qui avaient été votées par le Parlement.
01:44:00 On est quand même dans une situation,
01:44:02 je ne sais pas comment ça se terminera,
01:44:04 je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvaise augure,
01:44:06 mais quand même reconnaissez qu'entre les prisons,
01:44:08 et une loi immigration qui va probablement
01:44:10 avoir des difficultés
01:44:12 à remplir ses objectifs,
01:44:14 il y a de quoi se soucier quand même, et avoir quelques soucis.
01:44:16 - Bon, allez, on va s'interrompre pour quelques minutes
01:44:18 et puis on revient pour parler du trafic de drogue
01:44:20 et de cette étrange manière de recruter
01:44:22 à Marseille pour un gang
01:44:24 célèbre, la DZ Mafia,
01:44:26 avec des annonces sur Internet,
01:44:28 tranquillement, comme n'importe quel
01:44:30 appel d'offre,
01:44:32 ou annonce
01:44:34 offre d'emploi, voilà.
01:44:36 - C'est un appel à compétence, on le décrypte ensemble.
01:44:38 - On s'est un peu frittés avec vous,
01:44:46 sur ce plateau,
01:44:48 juste après le journal, on reprend le débat.
01:44:50 - Je vous le saurais, je vous le saurais.
01:44:52 - Allez, c'est parti avec vous, Vincent, on va parler évidemment
01:44:54 de François Bayrou, tiens, un peu de politique pour commencer.
01:44:56 Il était à l'accès ce midi dans l'affaire des assistants parlementaires européens.
01:44:58 - L'ancien garde des Sceaux était accusé d'être
01:45:00 à la tête d'un système de détournement
01:45:02 de fonds européens pour rémunérer
01:45:04 des assistants parlementaires qui travaillaient
01:45:06 pour son parti en France, la fin d'un
01:45:08 cauchemar de cette année, a-t-il
01:45:10 déclaré ? Les détails avec Noémie Chouz.
01:45:12 - Il est resté imperturbable
01:45:14 à l'annonce de sa relaxe, François Bayrou
01:45:16 a écouté le président expliquer qu'il n'existe pas
01:45:18 de preuves matérielles de son
01:45:20 implication, personne n'a déclaré
01:45:22 qu'il avait donné des instructions, a notamment souligné
01:45:24 le président, il est très probable
01:45:26 que les auteurs du détournement de fonds publics
01:45:28 aient pu agir avec l'accord implicite de
01:45:30 François Bayrou, mais on ne peut pas
01:45:32 réduire la culpabilité d'une hypothèse,
01:45:34 François Bayrou est donc relaxé,
01:45:36 au bénéfice du doute, un murmure
01:45:38 d'approbation parcourt la salle
01:45:40 d'audience, à la sortie, le triple candidat
01:45:42 à la présidentielle qui, on s'en souvient,
01:45:44 avait dû quitter le ministère de la Justice après sa
01:45:46 mise en examen, est partagé
01:45:48 entre le soulagement et l'amertume.
01:45:50 - Depuis la première
01:45:52 minute de cette affaire, je dis
01:45:54 que cette accusation est infondée.
01:45:56 Et je n'ai
01:45:58 jamais changé de point de vue sur ce sujet.
01:46:00 Pour moi, évidemment,
01:46:02 c'est
01:46:04 un cauchemar de cette année
01:46:06 qui
01:46:08 vient de s'achever par une décision
01:46:10 sans
01:46:12 contestation du tribunal.
01:46:14 - Deux autres prêts venant d'été relaxés
01:46:16 comme François Bayrou, mais l'ancien
01:46:18 garde des Sceaux Michel Mercier ou l'ex-eurodéputé
01:46:20 Jean-Luc Benamia, sont quant à eux, étés
01:46:22 condamnés à des peines de prison et d'inéligibilité
01:46:24 avec sursis ainsi que des amendes.
01:46:26 Ils ont un délai de 10 jours
01:46:28 pour faire appel. Le parquet de Paris
01:46:30 peut lui aussi faire appel de la relax
01:46:32 de François Bayrou. - Et puis notez que la première
01:46:34 motion de censure déposée contre Gabriel Attal
01:46:36 a été rejetée à midi. - Elle n'a recueilli
01:46:38 que 124 voix, loin des 289
01:46:40 nécessaires.
01:46:42 Cette motion a été déposée par les groupes de gauche
01:46:44 à l'Assemblée nationale. On va ce l'avoir avec Elodie Huchard
01:46:46 et Charles Pousseau.
01:46:48 - Oui, et très largement, 124 voix
01:46:50 pour cette motion. Il en fallait
01:46:52 289 pour qu'elle soit
01:46:54 adoptée, même du côté de l'intergroupe l'UPS.
01:46:56 On n'a pas fait le plein des voix.
01:46:58 Il n'y avait pas de grand enjeu, pas de grande surprise.
01:47:00 De son côté, le Rassemblement national avait déjà
01:47:02 dit qu'il ferait, comme avec Elisabeth Borne,
01:47:04 pas de censure immédiate.
01:47:06 Il tend la main au gouvernement.
01:47:08 Du côté du groupe Les Républicains, on ne comptait pas
01:47:10 non plus voter cette motion. D'ailleurs,
01:47:12 le groupe qui n'a même pas pris la peine de venir dans l'hémicycle
01:47:14 ni de prononcer son discours.
01:47:16 Et puis du côté du groupe Lyott, maintenant,
01:47:18 ils ne veulent voter uniquement que leur motion
01:47:20 de censure. Donc il n'y avait pas beaucoup d'enjeux. Mais pourtant,
01:47:22 Gabriel Attal, Premier ministre, a quand même dû
01:47:24 prendre la parole et défendre l'action de son gouvernement.
01:47:26 Il a surtout fustigé
01:47:28 l'attitude de la gauche, expliquant que c'était
01:47:30 une motion de censure préventive,
01:47:32 qu'il n'avait même pas attendue de savoir ce qu'il allait
01:47:34 annoncer avant de tenter de censurer
01:47:36 le gouvernement. Et puis, on a vu aussi Boris
01:47:38 Vallaud, représentant le Parti Socialiste,
01:47:40 assez agacé de l'attitude de Gabriel Attal.
01:47:42 Il lui a reproché d'être trop souvent sur son téléphone,
01:47:44 de ne pas véritablement écouter
01:47:46 ce qu'il disait. Il faut dire que dans l'hémicycle, il y avait
01:47:48 très peu de monde et pas d'enjeux. Et que ça se sentait
01:47:50 autant sur les bancs que dans les paroles
01:47:52 à la tribune. - A noter,
01:47:54 le déplacement de Gérald Darmanin, qui était prévu en Corse
01:47:56 cette semaine, a été reporté. - La faute
01:47:58 notamment à l'envahissement de la propriété
01:48:00 de Éric Dupond-Moretti par des
01:48:02 indépendantistes corses ce week-end.
01:48:04 Cette action n'a pas été fermement
01:48:06 condamnée par les responsables politiques locaux,
01:48:08 alors que le statut de l'île est actuellement
01:48:10 en discussion. Christina Luzzi.
01:48:12 - Gérald Darmanin,
01:48:14 qui devait se rendre en Corse mercredi et jeudi
01:48:16 pour poursuivre les discussions
01:48:18 sur le statut de l'île, a reporté son déplacement
01:48:20 de quelques semaines, car les
01:48:22 conditions sereines ne sont pas réunies,
01:48:24 a fait savoir dimanche soir le ministère de l'Intérieur.
01:48:26 Cette décision est notamment
01:48:28 motivée par l'absence de condamnation
01:48:30 par les responsables politiques insulaires
01:48:32 de l'envahissement de la propriété du
01:48:34 Garde-des-Sceaux par des militants de Corrie-Fronte
01:48:36 et samedi, a indiqué Beauvau. Mais également,
01:48:38 selon une source proche du dossier,
01:48:40 par l'insuffisante avancée des élus de Corse
01:48:42 sur la copie commune qu'ils doivent présenter.
01:48:44 Corrie-Fronte a immédiatement
01:48:46 réagi à l'annonce du report de la visite
01:48:48 du ministre de l'Intérieur. Pour le
01:48:50 parti indépendantiste, le gouvernement crée lui-même
01:48:52 une situation de tension avec sa répression
01:48:54 provocatrice et joue la carte
01:48:56 du pourrissement et de la tension
01:48:58 répressive pour faire échouer les discussions.
01:49:00 Le ministère de l'Intérieur a précisé
01:49:02 par ailleurs que Gérald Darmanin
01:49:04 effectuera des consultations politiques
01:49:06 d'élus Corse cette semaine à Paris.
01:49:08 Et puis, cette libération d'un centre de rétention
01:49:10 de 7 personnes en situation irrégulière,
01:49:12 on en parlait tout à l'heure à l'occasion du débat.
01:49:14 Et la raison est plutôt singulière, effectivement, il n'avait plus
01:49:16 de téléphone de l'établissement.
01:49:18 La préfecture a fait appel de cette décision.
01:49:20 Juliette Sadat.
01:49:22 Dans ce centre de rétention administrative
01:49:26 de l'Equin dans le Nord,
01:49:28 une centaine d'étrangers en situation
01:49:30 irrégulière y est retenue.
01:49:32 Sept d'entre eux retrouveront leur liberté,
01:49:34 faute de téléphone fonctionnel
01:49:36 à l'intérieur du centre.
01:49:38 Car le droit de communiquer est inscrit dans le Code
01:49:40 des étrangers, ils doivent pouvoir
01:49:42 disposer d'au moins un téléphone pour 50,
01:49:44 comme cette borne installée
01:49:46 au centre de rétention de l'Equin.
01:49:48 Mais depuis quelques mois,
01:49:50 certains avocats notent un dysfonctionnement
01:49:52 de ces appareils et évoquent un droit bafoué.
01:49:54 Le pouvoir communiquer avec sa famille,
01:49:56 de pouvoir se transmettre des éléments,
01:49:58 pouvoir communiquer et préparer son audience
01:50:00 avec son avocat,
01:50:02 ça fait partie, en effet,
01:50:04 des éléments fondamentaux.
01:50:06 Parce qu'il faut savoir également
01:50:08 que souvent, le seul moment
01:50:10 où il voit son avocat, c'est 48 heures
01:50:12 après son arrivée au centre de rétention
01:50:14 devant le juge des libertés.
01:50:16 C'est important pour l'étranger
01:50:18 qu'il puisse communiquer
01:50:20 avec son avocat pour préparer son dossier.
01:50:22 Interrogée par nos confrères du Figaro,
01:50:24 la préfecture du Nord assure
01:50:26 que les deux tiers des téléphones
01:50:28 ont été réparés et que des téléphones
01:50:30 mobiles sont mis à disposition.
01:50:32 Parmi les sept libérations ordonnées
01:50:34 par le juge, deux étrangers ont reçu
01:50:36 une assignation à résidence.
01:50:38 Une autre audience s'est tenue hier
01:50:40 au tribunal de Lille pour les mêmes motifs.
01:50:42 Le juge a cette fois rejeté
01:50:44 les demandes de libération.
01:50:46 Les avocats ont annoncé faire appel
01:50:48 de cette décision en début de semaine.
01:50:50 Enfin, stationner son SUV
01:50:52 va désormais coûter plus cher à Paris.
01:50:54 Ça va vous coûter 18 euros de l'heure,
01:50:56 cher Nelly, pour garer votre SUV.
01:50:58 Je ne sais même pas si vous en avez un d'ailleurs.
01:51:00 Conséquence d'un vote des Parisiens hier.
01:51:02 Mais seuls 5,7% des inscrits
01:51:04 se sont déplacés
01:51:06 au reportage de Tony Pitaro avec Accélérébo.
01:51:08 ...
01:51:10 18 euros pour stationner dans le centre
01:51:14 de Paris pendant une heure.
01:51:16 Voici ce qu'il vous faudra débourser
01:51:18 si vous possédez un véhicule thermique ou hybride
01:51:20 de plus d'une tonne six
01:51:22 ou un véhicule électrique de plus de deux tonnes.
01:51:24 Pour les arrondissements extérieurs,
01:51:26 ce sera 12 euros.
01:51:28 Une nouvelle tarification votée à près de 55%
01:51:30 par les Parisiens.
01:51:32 Un choix clair pour la maire de Paris, Anne Hidalgo.
01:51:34 On est très heureux,
01:51:36 très fiers de ce résultat
01:51:38 et que finalement, ça valait vraiment la peine
01:51:40 de poser cette question.
01:51:42 Elle était débattue, elle est clairement tranchée.
01:51:44 Nous, ça nous réjouit parce qu'on va pouvoir
01:51:46 continuer cette politique
01:51:48 ambitieuse, dynamique,
01:51:50 avec toute cette équipe autour de moi
01:51:52 dont je suis très fière aussi.
01:51:54 Une tarification triplée pour une heure de stationnement.
01:51:56 Pour trois heures, il faudra payer
01:51:58 72 euros et 225 euros
01:52:00 pour six heures.
01:52:02 Des montants qui passent mal pour ces propriétaires
01:52:04 de SUV.
01:52:06 C'est une catastrophe. Je ne sais pas où on va,
01:52:08 mais honnêtement, à part croiser les doigts,
01:52:10 je ne sais pas si on peut faire grand-chose.
01:52:12 C'est une mauvaise chose parce qu'il y a beaucoup de gens
01:52:14 qui ont encore des taxes.
01:52:16 Pourquoi les SUV et pas les autres voitures ?
01:52:18 C'est de grosses conneries.
01:52:20 Voilà, c'est tout.
01:52:22 La première application
01:52:24 de la nouvelle tarification devrait avoir lieu
01:52:26 à partir du 1er septembre prochain.
01:52:28 Merci Vincent, je vous dis à demain
01:52:30 avec grand plaisir.
01:52:32 On est toujours avec Jean-Claude Dessier,
01:52:34 Constance Legré, Frédéric Durand et Edouard Lavolle.
01:52:36 Tandis que Harold Dima nous a rejoints.
01:52:38 Vous comprenez pourquoi. On va en parler évidemment
01:52:40 de cet accord qui a capoté entre le Hamas
01:52:42 et Israël pour la libération
01:52:44 d'otages et de prisonniers palestiniens.
01:52:46 Mais avant cela, j'aimerais qu'on évoque
01:52:48 ce qui se passe du côté de Marseille,
01:52:50 avec la DZ Mafia qui a encore un coup
01:52:52 d'avance et qui a trouvé le moyen
01:52:54 de recruter sur
01:52:56 Internet, avec
01:52:58 des propositions de salaire,
01:53:00 de logement
01:53:02 pour les candidats, que vous soyez
01:53:04 vendeur, guetteur, enfin voilà.
01:53:06 Il y en a pour tout le monde. Avant d'en parler
01:53:08 avec Bruno
01:53:10 Bartocchetti qui porte parole d'unité SGP
01:53:12 Sud et qui sera en direct avec nous,
01:53:14 je vous propose de regarder de quoi il retourne.
01:53:16 Exactement avec Célia Grélière.
01:53:18 Réouverture imminente.
01:53:20 C'est ainsi que commence l'annonce de recrutement
01:53:22 de la DZ Mafia pour
01:53:24 vendre sa drogue à Marseille, dans le quartier La Paternelle.
01:53:26 En partie responsable des dizaines
01:53:28 de morts déplorées en 2023,
01:53:30 le gang tente de se reconstruire
01:53:32 après de nombreuses interpellations.
01:53:34 Alors, les candidats sont choisis
01:53:36 stratégiquement. Recrutement se fait,
01:53:38 comme on le sait, chez des personnes
01:53:40 vulnérables, des jeunes, très très jeunes,
01:53:42 mais pas que. De plus en plus,
01:53:44 on constate qu'ils vont chercher de la
01:53:46 main d'oeuvre, j'aime bien ce terme,
01:53:48 chez des étrangers en situation irrégulière.
01:53:50 Ils ont besoin d'argent,
01:53:52 ils sont aussi très vulnérables.
01:53:54 Salaire important, logement dans les
01:53:56 meilleures conditions, des offres alléchantes
01:53:58 publiées sur les réseaux sociaux qui rendent
01:54:00 difficile le travail des forces de l'ordre.
01:54:02 Pour nous, c'est très compliqué
01:54:04 de pouvoir contrôler ce qui se
01:54:06 passe dans les réseaux sociaux. On peut être
01:54:08 témoin de ce qui se passe,
01:54:10 mais c'est très difficile
01:54:12 d'identifier qui se trouve derrière
01:54:14 soit les revendeurs, soit les recruteurs
01:54:16 en matière de stupéfiants.
01:54:18 Depuis l'été dernier, plus d'une vingtaine
01:54:20 de personnes impliquées dans le trafic de drogue
01:54:22 à La Paternelle ont été interpellées.
01:54:24 Il est là avec nous en direct, on va aller un peu plus loin
01:54:26 sur ces questions avec vous Bruno Bartocchetti.
01:54:28 Mais comment se fait-il que
01:54:30 en ayant accès quand même aux annonces,
01:54:32 les policiers ne puissent pas... Enfin, ça devrait
01:54:34 simplifier même le travail des policiers, puisqu'ils peuvent
01:54:36 arriver à s'infiltrer en se faisant passer pour des candidats
01:54:38 potentiels, non ?
01:54:40 Oui, ça pourrait être
01:54:42 une piste de travail, mais
01:54:44 c'est pas aussi simple que ça, parce que de toute façon
01:54:46 il y a des filtres aussi, et ils font très
01:54:48 attention au recrutement.
01:54:50 Ils savent très vite à qui ils vont avoir
01:54:52 à faire quand ils vont voir débarquer
01:54:54 ces jeunes et moins jeunes qui arrivent
01:54:56 parfois de l'autre bout de la France.
01:54:58 Et quand je parle de personnes
01:55:00 vulnérables, c'est que le recrutement se fait
01:55:02 chez les mineurs, se fait chez les étrangers
01:55:04 en situation irrégulière, ils vont être
01:55:06 très vite repérés, on va dire,
01:55:08 après une première annonce dans
01:55:10 les réseaux sociaux. Ce qui, je crois,
01:55:12 est très important à travers ces réseaux sociaux, c'est
01:55:14 qu'on arrive à travailler
01:55:16 en matière de terrorisme, en matière
01:55:18 peut-être de grand grand banditisme,
01:55:20 et c'est vrai que malheureusement, les plateformes
01:55:22 ne nous aident pas, ne nous donnent pas
01:55:24 les possibilités de les identifier,
01:55:26 et ils le savent très très bien.
01:55:28 C'est pour cette raison que les enquêteurs
01:55:30 mettent beaucoup de temps, vous savez, on ne travaille plus
01:55:32 aujourd'hui avec des écoutes téléphoniques,
01:55:34 en tout cas, c'est pas ce qui nous apporte
01:55:36 le plus en matière de résultats,
01:55:38 et c'est pour cette raison que, que ce soit
01:55:40 la vente, que ce soit
01:55:42 le recrutement, tous ces réseaux sociaux,
01:55:44 je ne vais pas tous les nommer, et bien
01:55:46 ils ont forcément un coup d'avance, en sachant
01:55:48 qu'on est, comme on le sait depuis quelques années,
01:55:50 dans la mobilité,
01:55:52 la DZ Mafia, c'est une pieuvre qui va
01:55:54 au-delà de Marseille, et qui
01:55:56 recrute et qui vend à l'extérieur
01:55:58 de Marseille, on n'est plus dans l'immobilisme
01:56:00 avec le chouffe du
01:56:02 jeune dans le quartier, qui connaissait
01:56:04 bien son quartier, et qui était connu par tout le monde.
01:56:06 Reste avec nous, parce qu'on parlera aussi
01:56:08 de l'ambition d'Emmanuel Macron pour
01:56:10 Marseille, on verra s'il va
01:56:12 arriver au bout de cette ambition.
01:56:14 Edouard Lavollée,
01:56:16 c'est toujours la même histoire qui revient,
01:56:18 les malfrats ont toujours un coup d'avance
01:56:20 sur les policiers, parce qu'ils ont
01:56:22 à leur disposition de la technologie,
01:56:24 des moyens. On peut parler presque
01:56:26 d'ubérisation, du trafic
01:56:28 de drogue, on voit que les
01:56:30 dealers sont à la pointe des mutations
01:56:32 technologiques en oeuvre
01:56:34 dans notre société, et là, ils se servent
01:56:36 de ces outils-là, qui sont à l'origine
01:56:38 créés pour faciliter
01:56:40 la communication, l'information,
01:56:42 entre honnêtes citoyens, ils se servent de ces
01:56:44 outils pour leur business. Et c'est vrai
01:56:46 qu'on se dit que c'est plus facile à tracer,
01:56:48 qu'on a juste à créer un faux compte
01:56:50 pour les dénicher
01:56:52 et après démanteler le réseau,
01:56:54 mais c'est pas aussi simple que ça, parce qu'eux, ils sont très très bons,
01:56:56 ils maîtrisent ces codes de communication,
01:56:58 ils sont nés avec, ils sont très très bons
01:57:00 pour filtrer et voir les comptes
01:57:02 qui pourraient potentiellement être suspects,
01:57:04 et après, ils ont
01:57:06 leur chair à canon,
01:57:08 leur nouveau profil de recrutement,
01:57:10 ce sont des jeunes, des étrangers,
01:57:12 et on sait très bien que ces personnes-là risqueront moins
01:57:14 devant la justice, donc tout est pensé,
01:57:16 tout un logiciel très pensé,
01:57:18 qui permet qu'ils ont toujours un coup d'avance sur la justice.
01:57:20 - Ça reste quand même effrayant, Constance Legrip,
01:57:22 l'accès,
01:57:24 je veux dire, l'accès direct
01:57:26 qu'ont nos enfants
01:57:28 à ce genre d'individus aussi,
01:57:30 parce qu'il y a ceux qui vont commettre des méfaits,
01:57:32 mais il y a aussi ceux qu'on peut embrigader,
01:57:34 enfin voilà, les plateformes, elles servent à tout
01:57:36 aujourd'hui. - Alors les plateformes, elles servent à tout,
01:57:38 je confirme,
01:57:40 je dois dire que nos forces de l'ordre
01:57:42 sont également dans la mesure
01:57:44 du possible, et elles y mettent beaucoup
01:57:46 de moyens, beaucoup d'énergie, beaucoup d'intelligence,
01:57:48 très actives
01:57:50 sur les réseaux sociaux
01:57:52 et sur la lutte contre
01:57:54 tous les maux et tous les fléaux qui se déversent
01:57:56 sur les réseaux sociaux, que ce soit
01:57:58 la haine en ligne, que ce soit
01:58:00 la pédopornographie,
01:58:02 que ce soit le terrorisme, bien sûr,
01:58:04 nous avons des équipes de policiers,
01:58:06 des équipes de gendarmes, et toute une série
01:58:08 de techniciens
01:58:10 autour de nos forces de sécurité qui sont
01:58:12 extrêmement en pointe eux aussi,
01:58:14 je ne veux pas laisser
01:58:16 croire que nous serions
01:58:18 désarmés et toujours
01:58:20 en retard de je ne sais quelle technologie.
01:58:22 - Mais en attendant, le trafic prospère. - Maintenant c'est vrai que l'ampleur
01:58:24 du phénomène, l'ampleur du phénomène
01:58:26 du trafic
01:58:28 de drogue est
01:58:30 telle qu'il faut toujours et toujours
01:58:32 renforcer la lutte,
01:58:34 tous azimuts, c'est pas
01:58:36 nouveau ces recrutements sur les réseaux
01:58:38 sociaux avec des jeunes qui traversent
01:58:40 souvent la France entière, qui savent
01:58:42 très bien dans quoi ils se retrouvent,
01:58:44 il y a des mesures qui sont
01:58:46 j'espère très rapidement susceptibles
01:58:48 de produire leurs effets, qui est le gel
01:58:50 des avoirs de certains
01:58:52 grands trafiquants une fois qu'on peut
01:58:54 les interpeller, on voit bien que ceux
01:58:56 qui ont des solutions prétendues
01:58:58 solutions simplistes,
01:59:00 Yaka Faucon, contre l'ampleur
01:59:02 et la forme tentaculaire que
01:59:04 prennent les trafics de drogue,
01:59:06 tous les trafics d'ailleurs dans notre pays et partout en Europe
01:59:08 seront rapidement dépassés
01:59:10 par l'événement. - Frédéric Durand, vous disiez le trafic
01:59:12 prospère, je crois pas qu'il prospère à cause
01:59:14 d'un retard technologique de la police,
01:59:16 je crois pas que les dealers utilisent
01:59:18 ce moyen. - Non mais ils ont compris avant les autres comment on
01:59:20 touche cette jeunesse là. - Avant les autres, j'en sais rien
01:59:22 tout le monde avait compris, ils s'en servent.
01:59:24 Bon c'est ça la nouveauté, c'est qu'ils s'en servaient plus de passer ça.
01:59:26 - Bon bah visiblement on a pas trouvé la parade au fait.
01:59:28 - Pour moi une des parades, je me pose
01:59:30 la question à chaque fois dans ce sens, c'est la question de la
01:59:32 consommation, c'est à dire qu'aujourd'hui vous allez
01:59:34 chercher, tant que c'est un marché
01:59:36 très libéral avec ses règles,
01:59:38 les règles qui obéissent à peu près à un marché
01:59:40 classique, c'est à dire une offre, une demande en face
01:59:42 donc tant qu'il y a de la demande, il y aura
01:59:44 de l'offre, vous pouvez faire ce que vous voulez, vous pouvez vous tuer à la tâche.
01:59:46 Pourquoi il y a une demande ? Parce que la demande
01:59:48 n'est pas risquée en espèce. Aujourd'hui vous allez
01:59:50 vous servir en drogue, vous allez payer 200 euros
01:59:52 d'amende forfaitaire, vous êtes tranquille, il y a plus
01:59:54 de poursuite après vous. Vous payez
01:59:56 200 euros et c'est fini. Donc pour quelqu'un qui
01:59:58 consomme de façon régulière, il se
02:00:00 fait piquer une ou deux fois, ça coûte 400 euros
02:00:02 par an, ça peut rentrer dans le budget, il n'y a pas trop de
02:00:04 problèmes. Moyennant quoi, on se demande
02:00:06 pourquoi la question de la consommation n'est pas
02:00:08 traitée de manière beaucoup plus sérieuse.
02:00:10 Parce qu'évidemment il y a les voyous, les délinquants, les dealers
02:00:12 mais les dealers n'existent pas si
02:00:14 la demande n'est pas en face. - Oui, bien sûr.
02:00:16 - Mais non, vous comprenez ce que je veux dire.
02:00:18 - On a décidé en France, je ne sais pas
02:00:20 pourquoi, par idéologie
02:00:22 sans doute, de s'en prendre
02:00:24 aux malfaits et pas aux consommateurs.
02:00:26 - Sauf que si vous vous en prenez qu'aux mafias,
02:00:28 vous avez un gros problème.
02:00:30 D'ailleurs, le drame de la police
02:00:32 c'est qu'ils arrivent à éteindre un point de dit
02:00:34 qui renaît 15 jours ou 3 semaines après
02:00:36 2 kilomètres plus loin. Donc si vous voulez,
02:00:38 on épuise la police pour rien parce qu'on
02:00:40 ne prend pas de mesures drastiques
02:00:43 à l'égard des consommateurs. - Bruno Bartho-Tchétti,
02:00:45 vous souhaitez réagir sur ça. Est-ce qu'il faut mettre l'accent sur les
02:00:47 consommateurs ? Est-ce que c'était une vaste
02:00:49 bêtise de faire ces amendes
02:00:51 forfaitaires ?
02:00:53 - Je crois que toutes les pistes sont intéressantes.
02:00:55 Le coût des amendes forfaitaires
02:00:57 va changer la méthode d'achat
02:00:59 et c'est pour cette raison qu'on est partis sur une mobilité.
02:01:01 C'est-à-dire que le consommateur attend maintenant
02:01:03 que l'acheteur vienne vers lui à travers
02:01:05 les Uber-Sheets, les Uber-Cokes.
02:01:07 C'est pour cette raison que dans cette mobilité,
02:01:09 on s'est retrouvé aussi dans des guerres de territoire.
02:01:11 Donc je crois que toutes les pistes sont intéressantes
02:01:13 et la présence policière sur le terrain
02:01:15 va tenter
02:01:17 en tout cas à rassurer,
02:01:19 à sécuriser la population. Après, si on
02:01:21 veut aller sur le combat en profondeur
02:01:23 en matière de stupes,
02:01:25 au-delà de la présence policière,
02:01:27 c'est bien sûr de donner des moyens aux inquiétants
02:01:29 pour travailler sur le juridique, mais aussi
02:01:31 travaillons peut-être avec beaucoup plus de force sur
02:01:33 le blanchiment d'argent. Vous savez,
02:01:35 c'est une autre époque, c'était
02:01:37 vraiment une autre méthode
02:01:39 de travail pour les stupéfiants,
02:01:41 mais pour les anciens,
02:01:43 Gaïpan Zamba, le parrain de la drogue
02:01:45 à Marseille, est tombé justement avec
02:01:47 sa comptabilité
02:01:49 et c'est comme ça qu'il a pu aller en prison.
02:01:51 Donc aujourd'hui, est-ce qu'on ne doit pas mettre l'accent là-dessus ?
02:01:53 On parle du trafic de stupéfiants,
02:01:55 du trafic d'armes, on ne parle pas assez du trafic
02:01:57 de l'argent en espèces
02:01:59 qui circule grâce à
02:02:01 cette vente de stupes, en sachant que vous avez
02:02:03 des cités qui rapportent 40-50 euros
02:02:05 par jour, vous multipliez ça par 365 jours,
02:02:07 par 400 points de vie sur la zone
02:02:09 sud,
02:02:11 vous allez voir qu'il y a beaucoup d'argent en espèces.
02:02:13 Merci. Merci beaucoup Bruno Bartolucci d'avoir été
02:02:15 d'une autre... Marseille en grand,
02:02:17 ça a un peu du plan dans l'aile quand même,
02:02:19 la belle ambition d'Emmanuel Macron,
02:02:21 Jean-Claude. Marseille, pardon. Marseille en grand,
02:02:23 vous savez le plan de... Écoutez, on n'en entend plus
02:02:25 beaucoup parler. D'attaque. Enfin, il y avait des efforts
02:02:27 qui étaient annoncés pour
02:02:29 l'éducation, enfin les écoles, l'enseignement.
02:02:31 Sur la drogue,
02:02:33 je partage complètement
02:02:35 le point de vue qui a été énoncé ici,
02:02:37 qu'il faille, c'est vrai,
02:02:39 on ne le fait pas assez sans doute, attaquer
02:02:41 l'argent des trafiquants, qui est visible quand même.
02:02:43 Les SUV, les grosses voitures.
02:02:45 Bon, et le reste.
02:02:47 Mais, tant qu'on ne réglera pas
02:02:49 le problème des consommateurs,
02:02:51 je suis tout à fait de ton avis,
02:02:53 on ne progressera pas à un marché,
02:02:55 à la fois, il y a l'homme qui détient
02:02:57 le produit interdit, et puis l'homme
02:02:59 qui le consomme. On les empêchera pas de se mettre en contact.
02:03:01 Mais voilà, tant qu'on n'aura pas
02:03:03 une politique plus ferme,
02:03:05 et même très ferme vis-à-vis des consommateurs
02:03:07 de drogue, le combat sera
02:03:09 éternel. J'aimerais juste qu'on parle avec vous
02:03:11 Harold, de ces derniers jours,
02:03:13 ce possible accord dont il était question,
02:03:15 de trêve, de libération
02:03:17 de prisonniers palestiniens. Le Hamas,
02:03:19 il y a quelques heures, on l'a dit, n'avait pas accepté l'accord,
02:03:21 et puis on l'apprend dans la foulée,
02:03:23 que Benyamin Netanyahou a dit
02:03:25 aussi qu'il n'acceptait pas les
02:03:27 exigences du Hamas. Que s'est-il passé
02:03:29 pour que ça capote à ce point ?
02:03:31 Alors, les exigences du Hamas,
02:03:33 c'est la
02:03:35 démilitarisation
02:03:37 de Gaza, le départ
02:03:39 de l'armée israélienne. Bon, ça,
02:03:41 ça ne peut jamais marcher. Et
02:03:43 Benyamin Netanyahou, lui, il voudrait
02:03:45 qu'on revienne au modèle
02:03:47 de trêve et échange
02:03:49 otage contre des tenues palestiniens en Israël
02:03:51 qu'on a connus en février.
02:03:53 Donc, il y a
02:03:55 un gouffre trop grand entre ces deux
02:03:57 positions pour que l'un
02:03:59 cède à l'autre. Et
02:04:01 sachez que le Hamas
02:04:03 n'est pas vraiment
02:04:05 annihilé, il a
02:04:07 recommencé à se battre dans le nord de Gaza.
02:04:09 Donc, ces tunnels
02:04:11 sont vraiment efficaces.
02:04:13 Ils sont cachés dans...
02:04:15 Les Israéliens parlent maintenant de 1000 km de tunnels.
02:04:17 Et ils n'arrivent pas à les détruire
02:04:19 parce qu'ils ne savent pas précisément
02:04:21 où ils sont. Et ils sont défendus.
02:04:23 Donc là, on est revenu au point mort.
02:04:25 Et qui sont les pays encore ? Est-ce que c'est toujours le même
02:04:27 lot de pays qui sont
02:04:29 à la manœuvre pour tenter de négocier ?
02:04:31 C'est-à-dire Qatar...
02:04:33 Egypte, Qatar,
02:04:35 la Jordanie, un tout petit peu.
02:04:37 Maintenant, on a rajouté, via
02:04:39 les Américains, via Anthony Blinken aussi,
02:04:41 le dossier Liban.
02:04:43 Et on essaie de négocier séparément
02:04:45 avec le Hezbollah, qui n'oublierons pas
02:04:47 est 5 à 10 fois
02:04:49 plus puissant que le Hamas. On essaie
02:04:51 de négocier avec le Hezbollah qui se retire,
02:04:53 enfin, ne fasse aucune
02:04:55 opération militaire à plus de
02:04:57 8 à 10 km de la frontière
02:04:59 d'Israël. Et les deux...
02:05:01 Et Israël se retiendrait aussi de
02:05:03 tirer. Et les deux pays feraient revenir
02:05:05 les réfugiés qui ont quitté la zone
02:05:07 frontalière, tant du côté libanais
02:05:09 que du côté israélien.
02:05:11 - D'accord. Merci beaucoup. On va suivre évidemment ce dossier.
02:05:13 On verra s'il y a des déblocages dans les
02:05:15 prochains jours. Pour l'instant, ça semble
02:05:17 assez mal engagé, tel que
02:05:19 vous nous le racontez. Merci à tous d'avoir été
02:05:21 parmi nous cet après-midi. Dans un instant,
02:05:23 punchline, bien sûr, votre rendez-vous de la fin d'après-midi
02:05:25 sur CNews, avec Laurence,
02:05:27 Laurence Ferrari. Quant à moi, je vous dis
02:05:29 excellente fin de soirée. Enfin, fin d'après-midi,
02:05:31 déjà, on recommence.
02:05:33 Petit. Et puis, à demain, 14h.
02:05:35 - 14h.
02:05:37 (Générique)
02:05:39 ---
02:05:41 [Musique]