• il y a 9 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour et bienvenue à tous.
00:00:01 Si vous nous rejoignez à l'instant sur l'antenne de CNews,
00:00:03 je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle édition
00:00:04 de 180 minutes, info, 3 heures.
00:00:06 Donc, pour comprendre, décrypter l'actualité,
00:00:08 il sera évidemment question de cet hommage national
00:00:10 rendu aux 42 victimes du massacre du 7 octobre.
00:00:13 C'était la mi-journée, beaucoup de réactions sur ce plateau.
00:00:15 On commentera tout cela dans un instant
00:00:17 avec Yvon Rioufol et Marie-Estelle Pesche, notamment.
00:00:19 Mais avant cela, l'éphéméride du jour,
00:00:21 et on se retrouve juste après.
00:00:22 Détendez-vous devant votre programme avec Stressless,
00:00:28 des fauteuils, des canapés et des chaises
00:00:30 au design norvégien et au confort unique.
00:00:32 Chers amis, bonjour.
00:00:39 Nous souhaitons aujourd'hui une très bonne fête aux Eugénies
00:00:41 en évoquant la mémoire de la bienheureuse Eugénie Smet,
00:00:45 une belle figure du 19e siècle, née en 1825 à Lille.
00:00:50 C'est une femme hyperactive et entreprenante,
00:00:52 mais elle est souvent sujette au découragement.
00:00:55 Heureusement, il y a deux choses qui ne bougent pas chez elle,
00:00:58 sa confiance absolue dans la Providence
00:01:01 et son souci des âmes du purgatoire.
00:01:04 C'est ainsi qu'en devenant religieuse,
00:01:06 elle va adopter le nom de Marie de la Providence
00:01:09 et qu'elle va fonder la Société des Auxiliatrices du Purgatoire.
00:01:14 Elle demande à des évêques de la soutenir,
00:01:16 mais son énergie les épuise
00:01:18 et il faut la bénédiction du pape en personne
00:01:21 pour qu'il consente enfin à l'aider.
00:01:23 Aujourd'hui encore, la société est active dans le monde entier.
00:01:27 Quant à la bienheureuse Eugénie,
00:01:29 elle est morte d'épuisement en 1871.
00:01:33 Ses derniers mots ont été
00:01:35 "charité, charité, charité".
00:01:39 Et voici pour finir un extrait du psaume
00:01:42 qui est lu aujourd'hui à la messe.
00:01:44 "Le Seigneur et le salut pour les justes
00:01:47 "leur abrit au temps de la détresse."
00:01:50 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:51 A demain, chers amis. Ciao.
00:01:53 Détendez-vous, confortablement installés.
00:01:58 C'était votre programme
00:01:59 avec les fauteuils et canapés stressless.
00:02:02 Et nous voici. L'actualité n'attend pas.
00:02:04 Vincent Flandesch, bonjour.
00:02:06 Cet hommage national a été rendu aux 42 Français tués en Israël
00:02:09 le 7 octobre dernier, c'était à midi, aux Invalides.
00:02:12 Les portraits de ces Français assassinés il y a quatre mois
00:02:15 ont été portés par la garde républicaine
00:02:17 devant leurs proches, devant leur famille.
00:02:20 Emmanuel Macron a également prononcé un discours.
00:02:22 Écoutez.
00:02:24 Le 7 octobre dernier,
00:02:27 à l'aube,
00:02:29 l'indicible a ressurgi des profondeurs de l'histoire.
00:02:34 Il était 6 heures
00:02:39 au festival Nova, à quelques kilomètres de la bande de Gaza,
00:02:43 où sous les banderoles et le ciel qui palissait
00:02:47 s'achevaient 24 heures de fêtes et de retrouvailles.
00:02:50 Les jeunes qui dansaient là ne savaient pas qu'ils étaient
00:02:55 dans la mâchoire de la mort déjà.
00:02:58 Des voitures, des motos hérissées d'armes
00:03:04 allaient fondre sur eux.
00:03:05 Il était 6 heures.
00:03:09 Et le Hamas lança par surprise
00:03:15 l'attaque massive et odieuse,
00:03:18 le plus grand massacre antisémite de notre siècle.
00:03:22 L'actualité judiciaire.
00:03:23 L'homme qui a blessé aux couteaux trois personnes
00:03:26 à la gare de Lyon a été mis en examen
00:03:27 et placé en détention.
00:03:29 Selon le parquet, ce malien de 32 ans
00:03:31 voulait s'en prendre à des Français.
00:03:33 Son examen psychiatrique n'a pas écarté sa responsabilité pénale.
00:03:36 Toujours selon le parquet.
00:03:38 Je propose d'écouter l'avocat de la Sayan.
00:03:40 Le secret professionnel et le secret de l'instruction,
00:03:43 il a été placé en détention.
00:03:45 Simplement garder à l'esprit
00:03:47 qu'il ne s'agit certainement pas d'un dossier politique,
00:03:50 mais d'un dossier judiciaire et un dossier psychiatrique.
00:03:53 Donc l'enjeu de ce dossier-là
00:03:56 sera principalement l'état de santé de notre client.
00:03:59 Au moment de son passage à l'acte,
00:04:01 il s'est retrouvé face à des voyageurs
00:04:03 qui ont tenté de le neutraliser.
00:04:04 Christophe est l'une de ces personnes.
00:04:06 Alors qu'il attendait son train,
00:04:08 il a décidé d'agir pour tenter d'arrêter l'agresseur.
00:04:11 Il fait partie des trois personnes
00:04:13 qui ont été blessées.
00:04:14 Le reportage est signé Michael Dos Santos.
00:04:16 -Il est environ 7h30 samedi matin,
00:04:19 quand Christophe est face à la Sayan.
00:04:21 Armé d'un couteau et d'un marteau,
00:04:23 l'individu a déjà fait deux blessés,
00:04:25 une femme et un sexagénaire.
00:04:27 Après avoir crié pour attirer son attention,
00:04:30 le jeune retraité de 57 ans décide alors d'agir sans calculer.
00:04:34 Avec d'autres individus, Christophe tente de le neutraliser,
00:04:38 un corps à corps pendant lequel il est blessé aux mains et aux coups.
00:04:41 -Il cherchait à l'enfoncer, mais je ne sentais pas la douleur.
00:04:45 Je n'entendais plus rien.
00:04:46 J'ai tiré sur sa main pour qu'il arrête.
00:04:48 En fait, j'ai saisi la lame du couteau.
00:04:51 -Après l'arrivée des vigiles, des policiers et des secours,
00:04:54 Christophe reste déboussolé.
00:04:56 -Quand les pompiers sont arrivés,
00:04:58 je leur ai dit "Mettez-moi un strap sur le cou,
00:05:00 "parce que j'ai un train à prendre."
00:05:02 -Hospitalisé, opéré à la salle Pétrière à Paris,
00:05:04 avec une dizaine de points de souture sous la mâchoire,
00:05:07 le père de famille, originaire des Yvelines,
00:05:10 réalise alors avoir risqué sa vie.
00:05:12 -J'ai failli mourir. L'autre, il voulait me tuer.
00:05:15 À 3 cm près, ça touchait la carotide, j'étais foutu.
00:05:19 -4 jours après les faits, Christophe ne regrette rien,
00:05:22 mis à part la réaction des autorités.
00:05:24 -Personne n'a pris de mes nouvelles. Je trouve ça dégueulasse.
00:05:27 Je n'ai pas eu un seul coup de fil, juste pour me demander
00:05:30 "Vous allez bien, monsieur ?"
00:05:31 -Seul un psychologue acceptera finalement de l'écouter,
00:05:35 bien peu après un tel traumatisme.
00:05:38 -Et puis, sachez que Salah Abdeslam a été transféré ce matin
00:05:41 de sa cellule en Belgique vers la France.
00:05:44 -Condamné à la perpétuité incompréhensible
00:05:46 pour avoir participé aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris.
00:05:49 Le terroriste prut sa purge, sa peine,
00:05:51 dans la prison de Arennes, en Belgique.
00:05:53 Noemi Schultz, vous êtes avec nous.
00:05:55 Son transfert surprise a suscité aujourd'hui la colère de ses avocats.
00:05:59 -Vous savez que Salah Abdeslam avait été prêté, en quelque sorte,
00:06:02 à la Belgique pendant la durée du procès des attentats de Bruxelles
00:06:06 et qu'il avait vocation à revenir en France,
00:06:09 mais il souhaitait rester en Belgique,
00:06:10 avait déposé un recours devant la justice belge,
00:06:13 qui avait estimé que la perpétuité incompréhensible
00:06:16 prononcée en France était assimilable à un traitement inhumain
00:06:19 et dégradant, car elle interdirait tout espoir de libération.
00:06:23 Elle avait donc suspendu le retour de Salah Abdeslam en France.
00:06:27 Comme les procédures judiciaires n'étaient pas terminées,
00:06:30 on pensait que cela prendrait des mois, voire des années,
00:06:33 avant que cette affaire soit réglée.
00:06:35 -A l'instant, Eric Dupond-Moretti nous apprend via un tweet
00:06:38 que Salah Abdeslam vient d'être incarcéré
00:06:40 dans une prison de la région parisienne
00:06:42 conformément à la décision de la justice française
00:06:45 et au souhait des associations de victimes,
00:06:48 qui ont fait part de leur soulagement.
00:06:50 Les avocats de Salah Abdeslam dénoncent une violation de l'Etat.
00:06:53 -Nomi, cette affaire a donné lieu à un podcast assez saisissant
00:06:57 sur Europe 1 et toutes les plateformes de streaming
00:07:00 que vous signez.
00:07:01 Vous y racontez l'histoire de l'avocate française
00:07:04 Salah Abdeslam et, en fait, dans ces épisodes,
00:07:08 vous lui tendez votre micro.
00:07:10 -Absolument. Avec ce podcast qui s'appelle "Le terroriste",
00:07:13 qui est sorti hier, l'idée n'est pas de refaire le procès
00:07:16 de Salah Abdeslam. Il a été jugé, condamné à la perpétuité.
00:07:19 Il n'a pas fait appel, donc sa condamnation est définitive.
00:07:23 Ce qui m'intéressait, c'était son avocate,
00:07:25 cette jeune femme qui, à 28 ans, reçoit un courrier
00:07:28 d'un détenu qui lui dit qu'il aimerait la rencontrer.
00:07:31 Pourquoi elle accepte de le défendre ?
00:07:33 Comment on construit la défense d'un homme jugé
00:07:36 pour avoir participé aux attentats les plus meurtriers en France,
00:07:39 qui ont fait 131 morts ?
00:07:41 Comment elle a vécu tout ce procès qui a duré dix mois ?
00:07:46 C'est le propos de ce podcast.
00:07:48 -Merci beaucoup, Noémie.
00:07:49 Je vous invite à aller voir ce podcast,
00:07:52 dont on a vu la petite affichette,
00:07:55 vous pourrez la reconnaître sur les plateformes de streaming.
00:07:58 On passe à la chronique éco.
00:08:00 -Votre programme,
00:08:02 avec Dome Expo.
00:08:03 4 villages en Ile-de-France,
00:08:04 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:08:07 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:08:09 ...
00:08:11 -Retrouvez votre programme
00:08:13 avec GUM, numéro 1 du brossage entre les dents.
00:08:16 -On va tenter de s'aérer, de s'élever,
00:08:18 même avec vous, Éric Doré de Matten.
00:08:20 On va parler des vacances d'hiver.
00:08:22 Ça démarre vendredi pour la région parisienne
00:08:25 et les académies Toulouse et Montpellier.
00:08:28 La Cour des comptes estime que les stations de ski
00:08:31 vont droit dans le mur, carrément.
00:08:33 -C'est un rapport de la Cour des comptes
00:08:35 qui est plutôt glaçant, si vous me permettez.
00:08:38 Selon le rapport, le modèle économique
00:08:40 des stations de ski en France est au bord de l'essoufflement.
00:08:43 Il est même obsolète dans certains cas.
00:08:46 42 stations ont été passées au crible,
00:08:48 Alpes, Pyrénées, Jura, Massif central.
00:08:51 C'est le manque de neige et la chute de la clientèle
00:08:54 qui risque de mettre en péril une bonne partie de ces stations
00:08:57 d'ici à 2050, avec aussi dans l'œil de mire
00:09:00 les fameux canons à neige dénoncés par les écologistes.
00:09:03 Au moment où l'eau doit être préservée,
00:09:06 ces canons sont très ou trop utilisés.
00:09:08 -Est-ce qu'on peut considérer qu'il y a une lueur d'espoir
00:09:11 pour les opérateurs de stations ?
00:09:13 -Le rapport est assez pessimiste.
00:09:15 Les stations situées au-dessous de 2 000 mètres
00:09:18 tentent la diversification avec d'autres activités.
00:09:21 Mais la Cour des comptes estime que cela ne suffira pas
00:09:24 à sauver leur business.
00:09:26 Que faire ? Si ce n'est espérer que la neige tombe
00:09:29 et que les stations sont encore à la hauteur de leur business,
00:09:32 c'est vital pour les stations.
00:09:34 Les stations de ski françaises représentent 11 milliards
00:09:38 de chiffres d'affaires.
00:09:39 Ca emploie 120 000 personnes.
00:09:41 Les canons à neige sont là.
00:09:43 La seule solution qu'il reste pour ces stations,
00:09:46 c'est de déquiper encore les pistes.
00:09:48 Aujourd'hui, il n'y a que 40 % des pistes couvertes par des canons.
00:09:52 Pas sûr que cela suffise à sauver les stations les plus fragiles.
00:09:56 Les pistes sont envolées au cours des dernières années.
00:09:59 -Je ne suis pas sûre qu'on se soit trop élevé,
00:10:02 à la réflexion, mais merci.
00:10:03 On va s'intéresser à cela dans les prochaines semaines.
00:10:07 On vérifiera si la saison est porteuse
00:10:09 pour les stations de ski.
00:10:10 Dans un instant, après une pause, on reviendra à l'hommage
00:10:14 à la mi-journée, l'hommage national
00:10:16 aux 42 victimes du massacre du 7 octobre.
00:10:20 -Voici de retour avec mes invités en début d'après-midi
00:10:23 pour commenter l'actualité.
00:10:25 Yvan Réaufollet, bonjour.
00:10:27 On accueille Marie-Estelle Pêche,
00:10:29 rédactrice, on va parler de ces 42 visages,
00:10:32 ces 42 noms gravés à jamais,
00:10:34 on l'a vu dans la cour d'honneur des Invalides,
00:10:36 les prénoms des 42 victimes françaises
00:10:39 du massacre du 7 octobre.
00:10:41 C'est un moment d'intense émotion,
00:10:43 puisque Emmanuel Macron s'est entretenu
00:10:45 après les familles, à l'issue d'un discours
00:10:48 assez poignant, un long moment de recueillement.
00:10:51 On va revenir à tout cela, aux présences qui ont dérangé.
00:10:55 On va parler de la mort de Marie-Estelle Pêche,
00:10:58 qui a été la victime de la mort de son fils,
00:11:00 et de la mort d'une des députés LFI qui avait fait le déplacement.
00:11:04 Ca donne lieu d'ailleurs à une question,
00:11:07 avec Caroline Yadon, députée Renaissance de Paris.
00:11:10 -Madame la présidente, ma question s'adresse
00:11:13 à monsieur Stéphane Séjourné, ministre de l'Europe
00:11:17 et des Affaires étrangères.
00:11:19 Ramenez-les à la maison maintenant.
00:11:21 Depuis le 7 octobre 2023, nous l'avons entendu,
00:11:24 une fois confrontés aux mensonges que des porteurs de haine ont édifiés.
00:11:29 Depuis le 7 octobre 2023, nous les avons observés,
00:11:32 les visages de ceux qui ont été arrachés
00:11:35 à leur famille à l'aube d'une matinée sanglante
00:11:38 au cours de laquelle Allah a été convoqué
00:11:41 par des barbares génocidaires hystérisés.
00:11:44 Être otage à Gaza,
00:11:46 c'est être privé chaque jour de la lumière du soleil,
00:11:49 c'est être prisonnier dans 700 kilomètres de tunnels
00:11:53 construits par le Hamas grâce à la générosité des nations,
00:11:57 non pour protéger la population civile,
00:11:59 mais pour entreposer des armes de guerre
00:12:02 destinées à tuer femmes et enfants en Israël.
00:12:05 Être otage à Gaza, c'est être privé de médicaments
00:12:08 dont on a besoin et attendre l'intervention
00:12:11 de la Croix-Rouge en vain.
00:12:13 Être otage à Gaza, c'est devenir, à 19 ans,
00:12:16 une esclave sexuelle.
00:12:18 Être otage à Gaza, c'est se dire chaque jour
00:12:23 que c'est peut-être le dernier,
00:12:25 c'est être privé de nourriture, de paroles, de sommeil,
00:12:29 c'est être insulté, humilié et torturé
00:12:31 par des terroristes islamistes
00:12:33 endoctrinés à la haine des Juifs dès le Berceau.
00:12:36 Être otage à Gaza, c'est avoir un an
00:12:39 et s'appeler Kfir Bibas,
00:12:41 avoir passé le quart de sa vie privé de liberté.
00:12:45 Être otage à Gaza, c'est aussi dans l'obscurité
00:12:48 de l'incertitude, monsieur le ministre,
00:12:50 de la France et de l'Europe.
00:12:52 C'est aussi dans l'obscurité de l'incertitude, monsieur le ministre,
00:12:56 de l'incertitude, monsieur le ministre, de l'Europe.
00:13:00 C'est aussi dans l'obscurité de l'incertitude, monsieur le ministre,
00:13:04 de l'incertitude, monsieur le ministre, de l'Europe.
00:13:08 C'est aussi dans l'obscurité de l'incertitude, monsieur le ministre,
00:13:12 de l'incertitude, monsieur le ministre, de l'incertitude, monsieur le ministre.
00:13:17 (Applaudissements)
00:13:19 (...)
00:13:28 -Merci, madame la députée Caroline Adam.
00:13:31 Comme je le disais, une de vos collègues,
00:13:35 je rentre d'Israël, où j'étais lundi,
00:13:38 à l'occasion d'une tournée dans la région,
00:13:40 et j'ai rencontré les familles de nos compatriotes
00:13:44 qui étaient encore otages des terroristes du Hamas,
00:13:48 et j'ai vu leur douleur.
00:13:50 Vos mots sont touchants, et je pense que nous partageons leur peine.
00:13:55 De nouveau, ce matin, après l'hommage rendu par la France
00:14:00 à ses 42 enfants morts en Israël
00:14:03 dans les attaques barbares du 7 octobre,
00:14:06 le président de la République et moi-même avons de nouveau vu
00:14:11 les familles des otages,
00:14:13 comme le président de la République l'a dit ce matin,
00:14:17 comme j'ai eu l'occasion de le dire directement,
00:14:20 comme je l'ai réaffirmé également à mes interlocuteurs,
00:14:24 la libération des otages, tous les otages,
00:14:27 sans aucune condition, madame la députée,
00:14:31 demeure la priorité de la France.
00:14:34 Je veux aussi dire que nous agissons,
00:14:37 nous agissons sur le terrain diplomatique
00:14:40 avec nos partenaires les plus engagés
00:14:43 dans cet effort, évidemment Israël,
00:14:45 mais également le Qatar, la Jordanie et l'Egypte.
00:14:49 Nous agissons également sur le terrain opérationnel,
00:14:52 où nous avons mené d'ailleurs une opération extrêmement complexe
00:14:56 pour fournir des médicaments aux otages
00:14:59 retenus dans la bande de Gaza.
00:15:01 Alors, madame la députée, en cette journée d'hommage,
00:15:04 je tiens à réaffirmer solennellement
00:15:06 devant la représentation nationale
00:15:08 que la libération des otages français à Gaza
00:15:10 fait aujourd'hui l'objet d'une mobilisation entière et totale
00:15:15 du service de l'Etat. Merci, je vous remercie.
00:15:18 -Je vous remercie, monsieur le ministre.
00:15:20 (Applaudissements)
00:15:22 -On va en parler de cet hommage.
00:15:24 Le discours d'Emmanuel Macron a duré une quinzaine,
00:15:27 vingtaine de minutes pour dire que le pays
00:15:30 pleurait ses enfants fauchés,
00:15:32 pour la plupart à un âge vraiment très jeune.
00:15:35 Écoutez comment il a tourné les choses, Emmanuel Macron,
00:15:38 en évoquant ses 68 millions moins 42 Français aujourd'hui.
00:15:43 -Nous sommes 68 millions de Français
00:15:47 endeuillés par les attaques terroristes
00:15:50 du 7 octobre dernier.
00:15:52 68 millions
00:15:56 moins 40 de vies fauchées.
00:15:59 68 millions
00:16:03 dont six vies blessées.
00:16:08 68 millions
00:16:10 dont quatre vies à jamais meurtries par leur captivité.
00:16:14 68 millions
00:16:18 dont trois vies sont encore prisonnières
00:16:22 pour la libération desquelles nous luttons chaque jour.
00:16:25 -C'est un extrait du début du discours, Marie-Estelle Pêche.
00:16:28 C'était à la hauteur de l'événement et de l'attente des familles.
00:16:32 On rappelle que certaines sont venues exprès,
00:16:35 d'Israël, pour l'occasion.
00:16:37 -Oui, c'était un discours rassembleur,
00:16:39 c'était un discours émouvant.
00:16:41 Moi, je retiens aussi, au-delà des propos d'Emmanuel Macron,
00:16:45 le kaddish de Maurice Ravel qui a été joué.
00:16:48 C'est cette fameuse pièce des morts dans la tradition juive.
00:16:52 Tout cela a été évidemment émouvant.
00:16:55 Et puis c'est vrai que ce sont des morts franco-israéliens.
00:16:58 On ne les avait pas tellement vus, finalement,
00:17:01 dans les...
00:17:03 Finalement, ce massacre a été tellement épouvantable
00:17:06 que le fait qu'il y ait des franco-israéliens
00:17:09 parmi les morts est passé, finalement,
00:17:11 pas sous silence, on ne peut pas dire ça,
00:17:14 mais un peu plus inaperçu.
00:17:16 C'est peut-être une façon de les remettre
00:17:18 un peu sur le devant de la scène qui est importante.
00:17:22 -Et puis, Emmanuel Macron a rappelé
00:17:24 que c'était le pire massacre commis depuis la Shoah,
00:17:28 le pire de ce siècle.
00:17:30 Ca, ça a été un moment aussi important.
00:17:33 -Comme le dit Marie-Estelle, un moment très émouvant, en effet,
00:17:37 avec une très belle mise en scène sobre
00:17:39 et un discours très bien écrit,
00:17:41 mais pour moi, avec une grande frustration.
00:17:44 J'attendais du président de la République
00:17:47 qu'il nomme ce qu'était le Hamas.
00:17:49 Il parle du Hamas au tout début,
00:17:51 mais il ne dit pas qui est le Hamas.
00:17:53 On ne comprend rien.
00:17:55 Ensuite, c'était une cérémonie en victime
00:17:57 pour les victimes du terrorisme.
00:18:00 Le terrorisme irlandais, le terrorisme corse
00:18:02 ou le terrorisme islamiste.
00:18:04 Et à nouveau, il y a cette même pudeur,
00:18:07 cette lâche pudeur qui s'abat sur ces genres de discours
00:18:10 où l'on n'ose pas désigner
00:18:12 l'ennemi qui nous a déclaré la guerre.
00:18:15 Je regrette que le président de la République
00:18:17 se soit prêté à ce jeu-là en ne désignant pas l'islam,
00:18:21 l'islamisme comme étant celui qui a commis cette terreur abjecte.
00:18:25 Comment voulez-vous défendre ce prémunir d'un ennemi
00:18:29 qui a été déclaré ?
00:18:30 Je n'ai rien à redire à cette cérémonie,
00:18:32 mais j'étais profondément choqué, très franchement,
00:18:36 par cette grande lâcheté du discours public.
00:18:39 Ce n'est pas simplement aujourd'hui qu'on le découvre,
00:18:42 mais qu'on n'ose pas dire qui nous déteste.
00:18:45 Or, le sort qui a été celui des Israéliens
00:18:48 est un sort qui nous est promis à nous,
00:18:50 si nous ne voyons pas que nous avons le même ennemi.
00:18:53 -On va vérifier comment ça a été perçu,
00:18:56 reçu par les familles.
00:18:58 Chevalier, vous étiez sur place au moment de cette cérémonie.
00:19:01 Y a-t-il eu ce genre de remarques, peut-être, dans l'assistance,
00:19:05 où, globalement, on s'est concentré sur l'hommage,
00:19:08 sur la mémoire des victimes elles-mêmes,
00:19:10 du côté des familles et de ceux qui étaient présents ?
00:19:13 Il y avait pratiquement toute la République réunie.
00:19:16 -Oui, Nelly.
00:19:18 Alors, globalement, toutes les personnes
00:19:20 que nous avons rencontrées se sont dites satisfaites
00:19:23 du discours du président.
00:19:25 Pour rappel, 1 000 personnes étaient présentes
00:19:27 dans 55 familles de victimes, réunies aux Invalides,
00:19:30 pour honorer la mémoire des 42 Français tués
00:19:33 lors des attaques du Hamas en Israël.
00:19:35 Trois Français sont encore retenus en otage par le Hamas.
00:19:38 Ils se nomment Orion, Oran et Ofer.
00:19:40 Devant les Invalides, où se tenait la cérémonie,
00:19:43 des centaines de personnes étaient rassemblées
00:19:46 pour les soutenir, rendre hommage aux familles, aux victimes
00:19:49 et pour demander la libération des otages.
00:19:52 Emmerick Caron, Mathilde Pannot et Manuel Bompard
00:19:55 ont été hués, tandis que les députés
00:19:57 du Parlement national ont été applaudis.
00:19:59 La cérémonie a débuté dans une émotion très forte,
00:20:02 un silence, lorsque les sirènes ont retenti
00:20:04 et qu'on a vu s'avancer sur des panneaux
00:20:07 les photos, les noms et les âges
00:20:09 des 42 victimes françaises du Hamas.
00:20:11 Emmanuel Macron a ensuite tenu un discours
00:20:13 dans lequel il a rappelé que les visages des victimes
00:20:16 étaient toujours présentes.
00:20:18 Il a dénoncé le plus grand massacre antisémite de notre siècle.
00:20:22 A la suite du discours, la foule réunie devant
00:20:25 le Pôle-Voix est comme un cri du coeur,
00:20:27 "Libérez nos otages concernant la présence de LFI."
00:20:29 Les personnes que nous avons pu interroger
00:20:32 nous ont dit regretter leur présence,
00:20:34 mais la plupart ont rappelé qu'il ne fallait pas
00:20:37 que cette polémique prenne le pas sur cet hommage.
00:20:40 - Merci à Jean-Laurent Constantini, qui vous accompagne.
00:20:43 Marie-Estelle, il est arrivé sous les sifflets
00:20:46 et il a dit que ce n'est pas le lieu pour la polémique,
00:20:49 c'est Emmerick Caron auquel elle faisait référence.
00:20:52 Regardez cette séquence.
00:20:53 - Nous sommes ici pour rendre hommage
00:20:57 aux victimes françaises des attaques terroristes
00:21:00 du 7 octobre.
00:21:01 Ce n'est pas le lieu de déclencher des polémiques,
00:21:04 de demander des explications.
00:21:06 En ce qui me concerne, j'invite toutes celles et tous ceux
00:21:09 qui considéraient que je n'étais pas ici
00:21:12 à réentendre tout ce que j'ai pu déclarer depuis le 7 octobre.
00:21:15 Ce n'est pas le moment et le lieu de la polémique.
00:21:18 Je suis évidemment triste que ça se passe comme ça.
00:21:21 C'est un moment où on doit être dans la toute-ordre,
00:21:24 en réunion et ne pas profiter de cet instant
00:21:26 pour faire des polémiques qui, en plus,
00:21:29 sont basées sur beaucoup de désinformation
00:21:31 et de calomnie.
00:21:34 - Image édifiante, Marie-Estelle Pêche.
00:21:36 C'est bien lu qu'il a déclenché la polémique ?
00:21:39 - Oui, mais je trouve que c'est un sujet de débat
00:21:41 assez consternant.
00:21:43 On a quatre familles d'otages qui avaient écrit
00:21:45 au président de la République pour demander
00:21:48 à ce que les Insoumis ne soient pas présents
00:21:50 à la cérémonie.
00:21:51 Je préfère retenir ce qu'a dit le député François Ruffin,
00:21:55 de LFI.
00:21:56 Il a eu la réaction la plus intelligente sur le sujet.
00:21:59 Il a dit qu'on a des gens qui pleurent leurs enfants.
00:22:02 Ils demandent ce qu'ils veulent.
00:22:03 Ils pleurent leurs enfants.
00:22:05 Ils demandent que les Insoumis ne soient pas présents.
00:22:08 Mais c'est logique que le président de la République
00:22:11 dise qui doit être invité ou pas.
00:22:13 C'est à lui de prendre la décision.
00:22:15 C'est une cérémonie qui dépasse...
00:22:17 Ca ne concerne pas uniquement les familles des victimes,
00:22:20 mais aussi pour rendre hommage à ces victimes.
00:22:23 Emmanuel Macron a choisi de respecter le protocole.
00:22:26 Les députés Insoumis étaient présents.
00:22:28 On peut comprendre la colère de ces familles.
00:22:30 Elles sont choquées par les propos de ce parti politique
00:22:33 qui, depuis le début, a beaucoup de mal à dire
00:22:36 que le Hamas n'est pas seulement un mouvement de résistance
00:22:39 à l'occupation israélienne,
00:22:41 mais que c'est un mouvement terroriste.
00:22:43 On peut comprendre la gêne, d'une part,
00:22:46 de ceux qui ont l'impression que les motivations des députés à LFI
00:22:49 sont des langages...
00:22:51 C'est une forme de clientélisme, on le sait,
00:22:53 avec ce type de propos.
00:22:55 On se souvient de David Guiraud,
00:22:57 qui avait comparé les actions du Hamas
00:22:59 avec celles supposément de l'armée israélienne
00:23:02 dans les années 80,
00:23:03 alors qu'il s'agissait des phalanges chrétiennes au Liban,
00:23:07 qui avaient commis un massacre.
00:23:08 Pour autant, on peut déplorer aussi une forme de chasse aux sorcières.
00:23:13 On accuse un peu vite d'antisémitisme, à mon sens,
00:23:15 certains qui ne font que souligner
00:23:18 que la politique israélienne est inacceptable.
00:23:20 Et on a quand même aussi un massacre
00:23:24 du côté entre Israël, Israël envers le Gaza.
00:23:28 Voilà.
00:23:29 - Yvan, votre avis sur cette polémique ?
00:23:33 C'est vraiment une présence dérangeante.
00:23:35 Ils savaient qu'ils allaient attiser le feu ?
00:23:38 - Ce n'est pas une priorité.
00:23:40 C'était le message qu'il fallait faire passer.
00:23:42 - Vous voyez, c'est mort audifiant.
00:23:44 - Mon avis est celui, et rejoint celui de cette foule,
00:23:47 qui reflète précisément ceux qui sont des judas, des traîtres.
00:23:50 Car dans le fond, ceux-là ont choisi leur camp.
00:23:53 Et leur camp, c'est précisément ceux que je vous ai décrits,
00:23:56 ceux qui ont déclaré la guerre aux démocraties,
00:23:58 à Israël, à la France,
00:24:01 et plus généralement, ceux qui ont déclaré la guerre au monde libre.
00:24:04 Et tous ces militants de la France insoumise
00:24:07 ont beau essayer de se racheter une vertu,
00:24:09 on voit qu'ils sont pris par leur contradiction.
00:24:12 - Je voudrais garder quelques secondes pour aller d'Israël,
00:24:15 avec vous, Régine Delfour.
00:24:17 Comment s'est perçue, en Israël, cet hommage ?
00:24:20 Est-ce qu'il y a des voix dissonantes,
00:24:22 qui disent que c'était pas le moment,
00:24:24 que c'était pas comme ça qu'il fallait le faire ?
00:24:27 Qu'avez-vous senti dans la voix des uns et des autres ?
00:24:29 - Beaucoup avaient critiqué le fait
00:24:33 que cet hommage arrive quatre mois après,
00:24:36 alors que 42 franco-israéliens sont morts.
00:24:39 Ils ne comprenaient pas pourquoi c'était aussi tardif.
00:24:42 Il y avait aussi cette polémique avec la France insoumise.
00:24:45 C'était inacceptable pour la communauté franco-israélite.
00:24:50 Aujourd'hui, lors de l'hommage,
00:24:51 ils ont trouvé cet hommage extrêmement digne,
00:24:54 ces mots du président extrêmement dignes.
00:24:56 J'ai pu m'entretenir avec les familles des victimes
00:24:59 qui m'ont dit qu'elles avaient ressenti énormément d'émotion
00:25:02 en voyant les portraits entrer dans la cour des Invalides.
00:25:06 Evidemment, ils continuent à réclamer
00:25:09 que le gouvernement français s'allie
00:25:11 avec les autres gouvernements
00:25:13 pour pouvoir demander la libération de tous les otages.
00:25:17 Je vous rappelle qu'il y a encore 136 otages
00:25:19 qui sont dans la bande de Gaza.
00:25:22 Il y a aussi cet accord qui est en train d'être négocié.
00:25:26 On ne sait pas si,
00:25:27 puisque les conditions du Hamas sont assez conséquentes.
00:25:30 Il y a encore une réunion avec le cabinet de guerre
00:25:33 de Benyamin Netanyahou.
00:25:34 Ici, tout le monde veut que les otages reviennent.
00:25:39 L'hommage a quand même été plutôt bien perçu en Israël.
00:25:42 -Cher Régine, depuis Tel Aviv, cet après-midi,
00:25:46 on va marquer une pause et on reviendra à l'actualité.
00:25:49 Vincent, le journal à suivre.
00:25:51 Générique
00:25:53 ...
00:25:56 -Le retour avec Vincent Flandesch.
00:25:58 C'est l'heure du journal.
00:25:59 On va revenir à l'hommage national rendu aux 42 Français
00:26:02 tués en Israël le 7 octobre.
00:26:04 -Les portraits de ces Français assassinés
00:26:06 ont été portés par la garde républicaine
00:26:09 aux Invalides ce midi, devant leurs proches,
00:26:11 leurs familles. Emmanuel Macron a également prononcé
00:26:14 un discours. 68 millions de Français en deuil,
00:26:17 a-t-il déclaré. Écoutez.
00:26:18 -Nous sommes 68 millions de Français
00:26:22 en deuillé par les attaques terroristes
00:26:24 du 7 octobre dernier.
00:26:26 68 millions,
00:26:30 moins 40 de vies fauchées.
00:26:34 68 millions,
00:26:39 dont 6 vies blessées.
00:26:41 68 millions,
00:26:45 dont 4 vies à jamais meurtries par leur captivité.
00:26:50 68 millions,
00:26:54 dont 3 vies sont encore prisonnières
00:26:58 pour la libération desquelles nous luttons chaque jour.
00:27:01 -Des squatteurs d'un immeuble à Marseille
00:27:03 font vivre l'enfer au Rive-Rhin.
00:27:05 -Ca fait 4 ans qu'ils se sont installés
00:27:08 dans le 15e arrondissement de la ville.
00:27:10 Ils se livrent à toute sorte d'incivilité et violence.
00:27:13 Le reportage est signé Stéphanie Rouquier.
00:27:15 -Les locataires de cette résidence privée marseillaise
00:27:18 se sentent abandonnés. Depuis 4 ans,
00:27:20 des squatteurs se sont installés dans plusieurs appartements.
00:27:24 -On peut voir la vitre qui est ouverte,
00:27:26 qui est cassée. Ils rentrent par dedans,
00:27:29 par là, ils soulèvent ça et rentrent à l'intérieur.
00:27:32 -Les locataires dénoncent à présent un quotidien invivable
00:27:35 des vols ou dégradations de véhicules tous les jours,
00:27:38 des tentatives d'effraction ou des cambriolages.
00:27:41 -Ma voiture a été vandalisée 14 fois en pratiquement 4 ans.
00:27:44 On m'a volé le chargeur, on m'a cassé, on m'a intimidé.
00:27:48 -Une situation qui se dégrade, car à présent,
00:27:51 les résidents sont victimes de menaces
00:27:53 et de violences régulières.
00:27:55 Depuis 4 mois, Bilel est le gardien de la résidence.
00:27:59 -Si je commence à revenir pour me mêler,
00:28:03 pour les faire sortir des appartements,
00:28:05 ils sont capables de venir, mettre des coups de couteau.
00:28:08 Ils sont prêts à tout.
00:28:10 J'ai été agressé ici, au niveau du garage.
00:28:13 Ils sont venus, j'ai attrapé, en train de venir voler des véhicules.
00:28:17 Après, ils m'ont mis un coup de poing.
00:28:20 -Plus de 20 appartements sont aujourd'hui squatés.
00:28:23 Au 6e étage, nous frappons à la porte de l'enduffe.
00:28:26 -Ca va, frère ?
00:28:29 -Tu le squattes, ici ? -Oui, je le squatte.
00:28:32 -Et pourquoi ?
00:28:33 -Il n'y a pas...
00:28:35 -Il n'y a pas quoi ? -Des maisons.
00:28:37 -Pas de maison, voilà. -Pas de maison.
00:28:39 -Ah là, c'est...
00:28:41 (Il parle en arabe.)
00:28:43 -Le syndic de copropriété qui gère la résidence privée
00:28:47 a été alerté à de nombreuses reprises,
00:28:49 mais pour l'heure, rien ne change.
00:28:52 -Un mot sur l'association La Citadelle,
00:28:54 qui a été dissoute en Conseil.
00:28:56 -Ce groupe d'ultra-droite avait ouvert un bar du même nom,
00:28:59 une maison de l'identité, disait-il.
00:29:01 -Ils avaient tenté d'organiser une soirée intitulée
00:29:04 "Qu'ils retournent en Afrique".
00:29:06 Regardez ce "X" de Gérald Darmanin.
00:29:08 "La Citadelle a été dissoute. Elle incite à la xénophobie,
00:29:11 "à la discrimination, à la haine et à la violence.
00:29:14 "Fermeté absolue contre les diffuseurs de haine",
00:29:17 a-t-il écrit ce matin.
00:29:18 -Merci, Vincent. A tout à l'heure pour votre "15h".
00:29:21 On sera avec Marie-Estelle Pech et Yvan Réofold
00:29:24 pour commenter le reste de l'actualité.
00:29:27 On partira dans cette école du 12e arrondissement
00:29:30 où un homme s'est introduit dans l'enceinte de l'établissement.
00:29:33 Il était muni d'armes blanches.
00:29:35 Heureusement, il a été interpellé à temps.
00:29:38 Nous sommes de retour.
00:29:41 Je vais vous parler de ce qui s'est déroulé
00:29:44 dans un établissement du 12e arrondissement parisien.
00:29:47 C'était lundi dernier.
00:29:48 On est passé tout près d'un drame.
00:29:50 Un homme s'est introduit dans l'enceinte de l'établissement
00:29:54 avant d'être interpellé assez rapidement par les forces de l'ordre.
00:29:58 Sous OQTF, regardons le rappel des faits avec Thibault Marcheton.
00:30:01 -C'est dans cette école à l'est de Paris
00:30:03 que, lundi dernier, vers 9h,
00:30:05 un homme s'introduit dans l'enceinte.
00:30:07 Alors qu'une trentaine d'enfants se confinent dans le gymnase,
00:30:11 il tente d'y pénétrer avec sur lui deux lames de cutter.
00:30:14 Pendant qu'une employée de l'école bloque la porte,
00:30:17 le directeur contacte un parent d'élève policier.
00:30:20 Encore dans le secteur, il intervient rapidement.
00:30:23 Des témoins ont assisté à l'interpellation
00:30:25 de 32 ans dans l'obligation de quitter le territoire français.
00:30:29 -On voyait quand même quelques policiers se débattre
00:30:33 avec une personne.
00:30:35 On entendait cette personne crier.
00:30:37 Ils sont descendus avec cette personne.
00:30:39 Ils étaient plusieurs à le tenir.
00:30:41 Ils l'ont fait rentrer dans un véhicule.
00:30:44 -Les parents d'élèves ont été prévenus par un mail
00:30:47 quelques minutes après l'interpellation
00:30:49 et s'inquiètent pour leurs enfants.
00:30:51 -Ils ont réagi rapidement. C'était très bien.
00:30:54 -Après son interpellation, le suspect a été libéré
00:30:57 et placé sous contrôle judiciaire.
00:30:59 Il sera jugé le 27 juin prochain.
00:31:01 -Marie-Estelle Pesche, on ne sait pas ce qu'il avait en tête.
00:31:05 On peut tout imaginer dans une éducation nationale
00:31:08 traumatisée, il faut le dire,
00:31:10 par les assassinats, y compris récents.
00:31:14 Dominique Bernard, à Arras, il y a quelques mois à peine.
00:31:17 Et donc, voilà, cette éducation nationale
00:31:20 qui est échaudée par la haine qu'elle peut susciter
00:31:24 pour ce qu'elle l'est auprès de certains individus.
00:31:27 -Ce qui m'interpelle, surtout,
00:31:30 c'est le manque de sécurisation de ces établissements scolaires.
00:31:33 D'ailleurs, juste après l'affaire Dominique Bernard,
00:31:37 ce terrible crime,
00:31:40 il y avait eu une enquête flash de l'Education nationale
00:31:43 pour faire le point auprès de tous les chefs d'établissement
00:31:46 pour voir ce qui était mis en place.
00:31:48 C'était tout de même affoulant de constater
00:31:51 que 25 % des collèges et des lycées
00:31:53 n'ont pas de fameuse alarme "alerte intrusion".
00:31:55 39 % des écoles primaires ne disposent pas non plus
00:31:58 de ces fameuses alarmes "alerte intrusion".
00:32:01 Je connais un peu le paysage scolaire parisien.
00:32:03 Il se trouve que vous avez, par exemple,
00:32:05 des écoles primaires où la porte d'entrée ne ferme pas.
00:32:08 Un coup d'épaule et on entre dedans.
00:32:10 Et on n'a pas l'impression que ça émeuve plus que ça
00:32:13 les élus locaux, parce que ce sont à eux
00:32:16 de procéder aux réparations nécessaires,
00:32:18 à la sécurisation de ces établissements, etc.
00:32:21 Et oui, il y a vraiment des questions à poser là-dessus.
00:32:25 A part ceci, effectivement, cet individu,
00:32:27 on ne sait pas ce qu'il avait dans la tête.
00:32:29 Il avait des lames de cutter dans son sac.
00:32:32 C'est un SDF, je crois.
00:32:33 L'enquête dira qu'il est reparti libre.
00:32:36 Donc, visiblement, pour l'instant,
00:32:38 les enquêteurs considèrent qu'il ne présente pas un danger imminent.
00:32:42 Mais au-delà de ce fait divers particulier,
00:32:45 on peut imaginer que ce type d'intrusion,
00:32:47 avec des gens peut-être plus dangereux que cet individu,
00:32:50 pourrait se produire quasiment tous les jours en France.
00:32:53 En effet, il y a plusieurs sujets dans ce que nous dit Marie-Estelle.
00:32:57 Il y a une sécurisation des écoles, une bunkerisation,
00:33:00 la question de portique de sécurité s'est posée,
00:33:03 y compris après Arras.
00:33:05 Et puis, surtout, ce qui pose question,
00:33:07 c'est le statut de cet homme, on le rappelle, sous OQTF.
00:33:11 Et il est libre.
00:33:12 On ne va pas refaire le procès des OQTF.
00:33:14 Les obligations de quitter le territoire français
00:33:17 ne fonctionnent pas.
00:33:18 On l'a dit 140 fois, et le gouvernement n'arrive pas
00:33:21 à réguler précisément son manque d'autorité.
00:33:24 On assiste à un effondrement de l'Etat
00:33:26 dans sa fonction régalienne première,
00:33:28 qui est celle de protéger des enfants.
00:33:30 L'école était censée être un sanctuaire.
00:33:32 Dans une école primaire, avec des petits-enfants,
00:33:35 un Tunisien peut s'y introduire avec des lames de rasoir.
00:33:39 On ne sait pas trop pour y faire quoi.
00:33:41 On peut naturellement présager le pire.
00:33:43 L'autre sujet qui me vient à l'esprit,
00:33:45 et on l'a vu à l'oeuvre à la gare de Lyon,
00:33:48 c'est que nous sommes tellement peu protégés
00:33:50 que ce sont les citoyens eux-mêmes
00:33:52 de faire preuve de vigilance.
00:33:54 On rentre dans une société de vigilance.
00:33:56 Cela a été théorisé par le président.
00:33:58 Chacun doit se préparer psychologiquement
00:34:01 à intervenir si un enfant, une femme, un homme,
00:34:03 est agressé et si on peut ou pas, d'ailleurs,
00:34:06 pouvoir venir le supprimer.
00:34:08 Vous avez vu que les deux hommes qui sont venus,
00:34:10 qui ont essayé de désarmer le forcené de la gare de Lyon,
00:34:14 ont été très grillément blessés au couteau.
00:34:16 Donc, c'est avec un courage extraordinaire.
00:34:19 Donc, il faut accepter, aujourd'hui,
00:34:21 de rentrer dans cette société à l'israélienne,
00:34:24 pour reprendre le thème précédent,
00:34:26 où l'on voit qu'aujourd'hui,
00:34:27 l'insécurité est telle
00:34:29 que les...
00:34:31 Et le...
00:34:32 Les lacunes de la police sont telles...
00:34:35 Enfin, les lacunes...
00:34:37 -L'incompétence de l'Etat. -Oui.
00:34:39 L'incompétence de l'Etat est telle
00:34:41 que chaque citoyen, aujourd'hui,
00:34:43 est obligé soit de s'armer lui-même,
00:34:45 soit, dans le cas, d'envisager un passage à l'acte,
00:34:50 pour essayer de maîtriser ceux qui veulent semer le désordre.
00:34:54 -Ca va être ça, notre avenir ?
00:34:56 Un Etat défaillant qui nous pousse à nous autoprotéger ?
00:34:59 On est entrés dans une nouvelle dynamique.
00:35:02 L'Etat n'est plus là.
00:35:03 Notre surplus, ça ne fonctionne pas.
00:35:05 -La personne la plus efficace pour arrêter cet homme,
00:35:08 c'était un père d'élève, qui était policier.
00:35:11 Le chef d'établissement a eu la présence d'esprit de l'appeler.
00:35:15 Il est arrivé le plus vite et a pu, heureusement,
00:35:18 faire en sorte de l'empêcher d'aller plus loin
00:35:20 au sein de l'établissement.
00:35:22 C'est un concours de circonstances, certes,
00:35:25 mais c'est vrai que ça paraît fou de pas...
00:35:27 Et encore une fois, quand on pense qu'il n'y a pas de lien
00:35:31 dans les établissements, il n'y a pas de système d'alerte
00:35:34 qui pourrait être lié à la police ou à la gendarmerie.
00:35:37 Ca n'existe pas dans les établissements scolaires.
00:35:39 -Il y a un système d'alarme, celui que vous décriviez ?
00:35:43 -Oui, mais il y a aussi... -C'est juste dissuasif ?
00:35:46 -C'est dissuasif et surtout, ça permet aux gens de l'établissement
00:35:49 d'aller se protéger dans une salle, de fermer
00:35:52 et de se protéger de l'intrus.
00:35:55 Les élèves, d'ailleurs, sont habitués, en France,
00:35:58 c'est vrai, et c'est parfois un peu angoissant
00:36:00 pour des jeunes enfants. -Il y a des répétitions.
00:36:03 -On a des répétitions régulières depuis quelques années
00:36:06 pour apprendre à se mettre sous les tables,
00:36:09 à fermer, à se barricader avec des chaises.
00:36:11 Tous les attentats qu'on a connus en France,
00:36:13 effectivement, les enfants, on leur apprend à faire face.
00:36:17 -Est-ce que vous êtes favorable, par exemple, Yvan,
00:36:20 à des portiques, à des sécurisations plus grandes
00:36:23 de tous les établissements et systématiquement ?
00:36:25 -Cela doit mettre en sécurité les enfants, bien entendu,
00:36:29 mais on voit, bien sûr, le paradoxe de cette idéologie
00:36:32 qui ne veut pas mettre de frontières, de limites
00:36:34 aux frontières naturelles et qui va en mettre partout
00:36:37 dans les frontières intimes, dans les frontières personnelles.
00:36:41 Vous allez multiplier les codes d'accès
00:36:43 ou les portiques sur les écoles et vous allez laisser
00:36:46 les frontières ouvertes.
00:36:48 On pourrait raisonner à l'envers,
00:36:50 c'est-à-dire de fermer les frontières,
00:36:52 de réguler l'immigration plutôt que de la laisser venir,
00:36:55 quoi qu'il arrive, l'immigration clandestine
00:36:58 mais également l'immigration légale.
00:37:00 Pour l'instant, c'est l'immigration qui fait sa loi.
00:37:03 Le gouvernement a décidé, dans la perspective
00:37:06 des Jeux olympiques, de déparpiller tous les immigrés
00:37:09 installés dans des locaux, de les apperpiller
00:37:12 dans les campagnes et dans les mondes ruraux.
00:37:14 Aujourd'hui, l'Etat a baissé les bras
00:37:16 et a démissionné de ses fonctions.
00:37:18 - On prend des décisions, ce n'est plus du bon sens ?
00:37:21 - On voit bien qu'on ne résout plus...
00:37:23 On a réussi à renvoyer chez eux que 10 % des OQTF,
00:37:26 c'est ce que dit la Cour des comptes.
00:37:28 Sous Sarkozy et Hollande, on était à 15 %.
00:37:31 Pourquoi ? Parce qu'on ne cesse de multiplier les OQTF.
00:37:34 On les multiplie, on les met...
00:37:36 - Vous devez partir. - Puisqu'on n'est pas capable
00:37:39 d'exécuter, effectivement, la...
00:37:41 - Oui, ça grossit le lot. - Des occultés.
00:37:43 - Effectivement, il vaut mieux trouver
00:37:46 un système de régulation en amont, je ne sais pas lequel est le bon,
00:37:49 plutôt que d'être toujours à se plaindre et à dire
00:37:52 qu'on ne peut pas exécuter, l'Etat est impuissant.
00:37:55 Il est impuissant.
00:37:56 - Merci à vous deux d'avoir commencé l'actualité.
00:37:59 Dans un instant, l'heure des livres.
00:38:01 On retrouvera Vincent Ponge Journal et un débat politique
00:38:05 au panel d'invités qui me retrouveront dans 15 heures.
00:38:07 (Générique)
00:38:11 - 180 minutes d'infos de retour avec vous.
00:38:13 Le journal de Vincent Farandesh pour commencer cette nouvelle heure
00:38:17 avec l'hommage national rendu aux 42 Français
00:38:20 tombés aux mains du Hamas en Israël, le 7 octobre dernier.
00:38:23 L'hommage aux Invalides à la mi-journée.
00:38:25 - Les portraits de ces Français assassinés
00:38:28 ont été portés par la garde républicaine
00:38:30 devant leurs proches, devant leur famille.
00:38:33 Emmanuel Macron a également prononcé un discours,
00:38:36 le plus grand massacre antisémite de notre siècle,
00:38:39 a-t-il notamment déclaré.
00:38:41 - Il était 6h au festival Nova,
00:38:45 à quelques kilomètres de la bande de Gaza,
00:38:47 où, sous les banderoles et le ciel qui palissait,
00:38:51 s'achevaient 24 heures de fêtes et de retrouvailles.
00:38:55 Les jeunes qui dansaient là ne savaient pas
00:38:59 qu'ils étaient dans la mâchoire de la mort déjà.
00:39:02 Des voitures, des motos hérissées d'armes
00:39:08 allaient fondre sur eux.
00:39:10 Il était 6h.
00:39:14 Et le Hamas lança, par surprise,
00:39:19 l'attaque massive et odieuse,
00:39:22 le plus grand massacre antisémite de notre siècle.
00:39:26 - La suite de la procédure contre cet homme
00:39:29 qui a blessé trois personnes,
00:39:31 qui a été mis en examen et placé en détention.
00:39:33 - Selon le parquet, ce malien de 32 ans
00:39:36 voulait s'en prendre à des Français.
00:39:38 Son examen psychiatrique n'a pas écarté sa responsabilité pénale.
00:39:42 - Au moment de son passage à l'acte,
00:39:44 il s'est retrouvé face à des voyageurs
00:39:46 qui ont tenté de le neutraliser.
00:39:48 - Christophe est l'une de ces personnes.
00:39:50 Il a décidé d'agir pour tenter d'arrêter l'agresseur.
00:39:53 Il fait partie des trois personnes blessées.
00:39:56 Le récit est signé.
00:39:57 - Il est environ 7h30 samedi matin.
00:40:00 Quand Christophe fait face à l'assaillant.
00:40:02 Armé d'un couteau et d'un marteau,
00:40:04 l'individu a déjà fait deux blessés,
00:40:06 une femme et un sexagénaire.
00:40:08 Après avoir crié pour attirer son attention,
00:40:11 le jeune retraité de 57 ans décide alors d'agir sans calculer.
00:40:14 Avec d'autres individus, Christophe tente de le neutraliser,
00:40:18 un corps à corps pendant lequel il est blessé aux mains et aux cous.
00:40:22 - Il cherchait à l'enfoncer, mais je ne sentais pas la douleur.
00:40:25 Je n'entendais plus rien.
00:40:27 J'ai tiré sur sa main pour l'enlever.
00:40:29 J'ai tiré sur sa main pour qu'il arrête.
00:40:31 J'ai saisi la lame du couteau.
00:40:33 - Après l'arrivée des vigiles, des policiers et des secours,
00:40:37 Christophe reste déboussolé.
00:40:38 - Quand les pompiers sont arrivés, je leur ai dit
00:40:41 "Mettez-moi un strap sur le cou, j'ai un train à prendre."
00:40:44 - Hospitalisé et opéré à la salle Pétrière à Paris,
00:40:47 avec une dizaine de points de souture sous la mâchoire.
00:40:51 Le père de famille, originaire des Yvelines,
00:40:53 réalise alors avoir risqué sa vie.
00:40:55 - J'ai failli mourir. L'autre, il voulait me tuer.
00:40:58 Ça touchait la carotide, j'étais foutu.
00:41:01 - 4 jours après les faits, Christophe ne regrette rien,
00:41:04 mis à part la réaction des autorités.
00:41:06 - Personne n'a pris de mes nouvelles.
00:41:09 Je trouve ça dégueulasse. Je n'ai pas eu un seul coup de fil.
00:41:12 Vous allez bien, monsieur ?
00:41:13 - Seul un psychologue acceptera finalement de l'écouter,
00:41:17 bien peu après un tel traumatisme.
00:41:19 - On va parler de cet homme armé
00:41:21 qui s'est introduit dans une école à Paris lundi.
00:41:24 - Il a été rapidement interpellé.
00:41:26 Deux lames de cutter ont été retrouvées.
00:41:28 L'homme, visé par une obligation de quitter le territoire,
00:41:31 a été relâché le lendemain.
00:41:33 Les explications de Thibault Marchotaud.
00:41:35 - C'est dans cette école à l'est de Paris
00:41:38 que, lundi dernier, un homme s'introduit
00:41:40 dans l'enceinte de l'établissement.
00:41:42 Alors qu'une trentaine d'enfants se confine dans le gymnase,
00:41:46 il tente d'y pénétrer avec, sur lui, deux lames de cutter.
00:41:49 Pendant qu'une employée de l'école bloque la porte,
00:41:52 le directeur contacte un parent d'élève policier.
00:41:55 Encore dans le secteur, il intervient rapidement.
00:41:58 - Il est en situation de 32 ans,
00:42:00 dans l'obligation de quitter le territoire français.
00:42:03 - On voyait quand même quelques policiers se débattre
00:42:06 avec une personne.
00:42:08 On entendait cette personne crier.
00:42:10 Ils sont descendus avec cette personne.
00:42:13 Ils étaient plusieurs à le tenir.
00:42:15 Ils l'ont fait rentrer dans un véhicule.
00:42:17 - Les parents d'élèves ont été prévenus par un mail
00:42:20 quelques minutes après l'interpellation
00:42:23 et s'inquiètent pour leurs enfants.
00:42:25 - Ils ont réagi rapidement. C'était très bien.
00:42:28 - Après son interpellation, le suspect a été libéré
00:42:31 et placé sous contrôle judiciaire.
00:42:33 Il sera jugé le 27 juin prochain.
00:42:35 - Un mot à propos de l'association La Citadelle,
00:42:38 qui a été dissoute en Conseil des ministres.
00:42:40 - Ce groupe d'ultra-droite avait ouvert un bar du même nom,
00:42:44 une maison de l'identité, disait-il.
00:42:46 Ils avaient tenté d'organiser, l'an dernier,
00:42:49 une soirée intitulée "Qu'ils retournent en Afrique".
00:42:52 Regardez l'annonce de Gérald Darmanin sur X.
00:42:55 La Citadelle a été dissoute.
00:42:57 Elle incite à la xénophobie, la discrimination, la haine
00:43:00 et la violence. Fermeté absolue contre les diffuseurs de haine.
00:43:03 - Le Pas-de-Calais est en vigilance orange
00:43:06 aux inondations.
00:43:07 - Le département a déjà été touché
00:43:09 par d'importantes inondations en novembre et janvier.
00:43:12 Les sols sont toujours saturés d'eau,
00:43:14 mais des pluies importantes sont attendues.
00:43:17 Gabriella Attal se rendra sur place, comme prévu, demain.
00:43:21 - Enfin, évoquons la colère des apiculteurs.
00:43:24 Un millier de ruches ont été déposées symboliquement,
00:43:27 à Lyon.
00:43:28 - À Nantes, ils ont également retiré le miel étranger
00:43:31 d'un rayon d'un supermarché.
00:43:33 L'assouplissement des contraintes environnementales
00:43:36 annoncée par le gouvernement les inquiète.
00:43:39 - Avec ces 400 ruches, cet apiculteur a connu
00:43:42 jusqu'à 30 % de mortalité chez ses abeilles,
00:43:45 notamment en 2014.
00:43:46 Les annonces du gouvernement la semaine dernière,
00:43:49 la mise sur pause du plan éco-phyto,
00:43:52 lui font redouter le pire.
00:43:53 - Depuis quelques années, j'ai trouvé qu'on avait
00:43:57 moins de pertes de cheptel.
00:43:58 Et là, je crains que la tendance s'inverse, quoi,
00:44:02 vu que les mesures au niveau environnemental
00:44:05 seront moins strictes.
00:44:06 - Cela dit, Benjamin Guilbeault rejoint
00:44:09 à la manifestation des apiculteurs du Grand Ouest à Nantes,
00:44:12 rendez-vous pris devant une enseigne
00:44:15 de la grande distribution.
00:44:17 - On a plein de collègues qui ont du mal à écouler leur stock.
00:44:20 Mais on voit que dans les rayons, il y a beaucoup de miel d'import.
00:44:24 - Du miel bio de Bulgarie et Brésil,
00:44:27 mais ça aurait pu être pire.
00:44:29 Le directeur du supermarché le reconnaît.
00:44:31 Il a été prévenu de la visite et a fait le ménage sur les étals.
00:44:35 - Pour vous tromper, votre directeur change le rayon.
00:44:39 Quand les médias et les apiculteurs viennent,
00:44:41 on met du miel français.
00:44:43 - On a vu du miel espagnol, du châtaignier.
00:44:46 Ouais, non, cher. Très cher.
00:44:48 - On a acheté ce prix-là au producteur.
00:44:50 La marge passe entre les deux.
00:44:52 - En France, 45 000 tonnes de miel sont consommées chaque année,
00:44:56 mais la part de la production française recule,
00:44:59 moins de 20 000 tonnes, selon le dernier comptage.
00:45:02 - L'actualité internationale nous emmène au Salvador,
00:45:05 un pays qui a fait de la sécurité sa priorité.
00:45:08 - Depuis plusieurs années, le gouvernement mène
00:45:11 une politique anti-gang, impitoyable mais efficace.
00:45:14 Près de 74 000 membres de ces groupes
00:45:16 sont en prison depuis plus de six mois.
00:45:18 Cela grâce à Naïb Boukele, réélu à la tête du pays
00:45:22 ce week-end. Les explications de M. Dos Santos.
00:45:24 - Une main de fer dans un gant de velours.
00:45:27 Derrière son style décontracté, Naïb Boukele est intraitable
00:45:31 face au gang. En 2022, après une flambée de violence
00:45:34 à l'origine d'au moins 87 morts, le président du Salvador
00:45:37 est au chevet d'un pays gangréné par le crime.
00:45:41 - Le Salvador est avec des métastases,
00:45:44 mais nous avons fait de la chirurgie,
00:45:46 de la chimiothérapie, de la radiothérapie,
00:45:49 et nous guérirons du cancer des gangs.
00:45:53 - Et on va s'en sortir sans le cancer
00:45:55 de la pandémie.
00:45:57 - Quartier confié à l'armée, arrestation de 75 000 gangsters,
00:46:01 construction d'une méga-prison de 40 000 places.
00:46:04 Le régime d'exception a fait l'effet d'un électrochoc.
00:46:07 Le taux d'homicide a même été divisé par 35,
00:46:10 du jamais vu depuis trois décennies.
00:46:13 Une fierté pour celui qui se définit avec ironie
00:46:16 comme le dictateur le plus cool au monde.
00:46:19 - Passamos de ser el país...
00:46:21 - Nous étions le pays le plus dangereux au monde.
00:46:24 Aujourd'hui, nous sommes le pays le plus sûr de l'Ouest
00:46:27 de la planète.
00:46:28 - ...de todo el hemisphére occidental.
00:46:30 - Grâce à sa politique sécuritaire,
00:46:33 Nayib Boukhele et ses opposants
00:46:35 enchaînent les succès électoraux.
00:46:37 Avec une cote de popularité de plus de 90 %,
00:46:39 les Salvadoriens sont unanimes.
00:46:42 - Beaucoup de gens pensent que c'est une dictature,
00:46:45 mais si c'était une dictature, elle serait excellente.
00:46:48 - Aujourd'hui, c'est plus sécurisé.
00:46:50 On voit la différence.
00:46:52 - Depuis son élection en 2019,
00:46:54 certaines ONG dénoncent les conditions de détention
00:46:58 des prisonniers et des arrestations arbitraires.
00:47:01 - Voici ce qui conclut votre journal.
00:47:03 Merci, Vincent.
00:47:04 Un nouveau rendez-vous de l'actualité
00:47:06 se sera autour de 16h.
00:47:07 On va accueillir de nouveaux invités.
00:47:10 On a déjà en place Vincent Roy, qui va m'épauler cet après-midi,
00:47:13 ainsi que Jordan Florentin pour Boulevard Voltaire.
00:47:16 On parlera de l'hommage rendu aux 42 victimes du Hamas.
00:47:19 C'était à la mi-journée,
00:47:21 en présence de tout ce que compte la République.
00:47:23 Certains n'étaient pas les bienvenus
00:47:26 dans les rangs des députés LFI.
00:47:28 Vous l'aurez pu l'appeler. - En effet.
00:47:30 Musique intrigante
00:47:32 - De retour avec nos invités, cet après-midi.
00:47:35 Vincent Roy est là. Bonjour, Vincent.
00:47:37 - Bonjour, Nelly. - Toujours un plaisir
00:47:39 de vous recevoir sur ce plateau.
00:47:41 Richard Habitbol, bonjour.
00:47:43 Vous êtes consultant, Richard, en relations internationales.
00:47:46 De l'autre côté, le député Alexis Isard,
00:47:49 nous avons le grand.
00:47:50 Député Renaissance de l'Essonne, on le rappelle.
00:47:53 Et à vos côtés, Jordan Florentin, journaliste chez Boulevard Voltaire.
00:47:56 Merci à tous pour votre présence.
00:47:58 Cet hommage a eu lieu aux Invalides.
00:48:01 42 visages, 42 noms gravés à jamais.
00:48:04 Les victimes françaises du massacre du 7 octobre,
00:48:07 achevés sur une intense émotion,
00:48:08 quand Emmanuel Macron, à l'issue de son discours,
00:48:11 est allé à la rencontre des familles
00:48:13 pour tenter de les réconforter un moment de recueillement.
00:48:16 Avant cela, je le disais,
00:48:18 il a prononcé un discours d'environ une vingtaine de minutes
00:48:21 pour dire que le pays pleurait, ces enfants qui ont été fauchés
00:48:25 à un âge parfois vraiment précoce.
00:48:27 On se souvient de ces bébés,
00:48:29 de ces jeunes femmes, également, dans ce festival de musique.
00:48:34 Écoutez ce qu'il a dit sur cette France de 68 millions,
00:48:37 amputée de 42 de ses enfants.
00:48:39 -Nous sommes 68 millions de Français
00:48:43 endeuillés par les attaques terroristes
00:48:46 du 7 octobre dernier.
00:48:48 68 millions,
00:48:52 moins 40 de vies fauchées.
00:48:55 68 millions,
00:48:59 dont 6 vies blessées.
00:49:04 68 millions,
00:49:06 dont 4 vies à jamais meurtries par leur captivité.
00:49:10 68 millions,
00:49:14 dont 3 vies sont encore prisonnières
00:49:18 pour la libération desquelles nous luttons chaque jour.
00:49:21 -Vincent Roy, je vais vous demander votre ressenti
00:49:24 aux uns et aux autres sur l'organisation,
00:49:26 sur le timing aussi de cette cérémonie.
00:49:29 Belle cérémonie, Vincent, une garde républicaine
00:49:32 qui joue le cadige de Ravel,
00:49:34 qui porte aussi les portraits de ces 42 jeunes Français
00:49:38 dans la cour d'honneur des Invalides.
00:49:40 C'est ça, la République, et elle était au rendez-vous ?
00:49:43 -Elle était au rendez-vous, manifestement, aujourd'hui.
00:49:46 Le discours du président de la République
00:49:49 était un bon discours.
00:49:52 Oui, j'ai trouvé que la République était à la hauteur.
00:49:55 Ne polémiquons pas, parce qu'après, je pourrais vous dire
00:49:58 qu'on a quand même attendu 4 mois
00:50:01 pour...
00:50:03 pour cela.
00:50:04 Je pourrais vous dire aussi que je n'ai pas compris
00:50:08 la non-présence du président de la République
00:50:10 dans la manifestation du 12 novembre
00:50:13 pour lutter contre l'antisémitisme.
00:50:16 Donc, mais enfin, ce matin,
00:50:18 il était là, mieux vaut tard que jamais, restons positifs,
00:50:23 il était là, belle cérémonie et émouvante cérémonie.
00:50:26 -Richard Habibol, frustration aussi un peu chez vous
00:50:29 sur la date retenue.
00:50:31 Certains trouveront que, finalement,
00:50:33 la date des 4 mois, c'était peut-être le bon tempo.
00:50:36 D'autres, comme Vincent, disent que ça arrive un peu tard.
00:50:39 Comment avez-vous trouvé l'organisation ?
00:50:42 -Ca fait un peu réchauffer,
00:50:43 parce que de toute façon, il n'y a pas eu de changement radical
00:50:47 entre le 7 octobre et aujourd'hui,
00:50:49 c'est les mêmes nombres de victimes.
00:50:51 On nous avait dit qu'il fallait attendre le décompte total,
00:50:54 et le décompte total n'est pas là encore.
00:50:57 Cette cérémonie est lieu.
00:50:59 Ma position est exactement celle
00:51:01 que William Gollnadel a développée sur ce plateau hier soir.
00:51:06 Je n'ai pas été à la cérémonie de ce matin,
00:51:09 non pas, ce qui était déjà assez choquant,
00:51:12 de la venue de l'FI,
00:51:13 parce que quand le président parle...
00:51:15 -On va en reparler. -...des 68 millions
00:51:18 de Français en deuil, non, pas tout à fait 68 millions.
00:51:21 Vous devez enlever les voix d'une partie de la NUPES,
00:51:24 et notamment ceux de l'FI,
00:51:26 qui non seulement n'était pas en deuil,
00:51:29 mais se moquait un peu de ces pauvres victimes,
00:51:32 comme l'a fait un certain Edefie, à Tunis,
00:51:37 crachant sur les bébés brûlés.
00:51:39 -Il y a d'autres choses qui vous ont chiffonné également.
00:51:42 C'est une autre annonce quasiment concomitante.
00:51:45 -Cette seconde annonce a été la raison principale
00:51:48 pour laquelle je n'ai pas été ce matin.
00:51:50 Le fait d'annoncer la veille de la cérémonie,
00:51:53 qu'il va y avoir une même cérémonie
00:51:55 pour les victimes franco-palestiniens
00:51:59 des bombardements à Gaza,
00:52:00 alors qu'en fait, les victimes franco-palestiniennes,
00:52:03 il y en a eu deux, ces deux bébés,
00:52:05 dramatiques, bien entendu, comme dans toute guerre,
00:52:08 mais ça n'a rien à voir avec ce qui s'est passé.
00:52:11 Est-ce qu'on va faire aussi une cérémonie
00:52:13 pour les victimes russes qui ont été tuées
00:52:16 par les bombardements ukrainiens ?
00:52:18 Parce que c'est aussi des victimes, des morts.
00:52:20 Donc, mettre sur le même plan...
00:52:23 Chaque fois qu'il s'agit de juifs,
00:52:25 je suis désolé, je le dis tel que je le pense profondément,
00:52:28 on est obligé de mettre une compensation.
00:52:31 On est obligé de mettre de un même temps.
00:52:34 Il y a eu une manifestation contre l'antisémitisme,
00:52:37 le président n'y va pas,
00:52:38 il faut qu'il représente tous les Français.
00:52:41 Ça veut dire quoi ?
00:52:42 Ceux qui sont contre l'antisémitisme
00:52:44 et ceux qui sont antisémites, ça veut dire quoi ?
00:52:46 Chaque fois qu'il y a un problème,
00:52:48 quand il y a eu des attentats
00:52:51 qui ont précédé Charlie,
00:52:53 il y a eu une manifestation,
00:52:55 il y a eu une cérémonie pour tous ces gens-là,
00:52:58 il a fallu attendre.
00:53:00 Donc, il y a toujours une compensation
00:53:02 quand on doit faire une cérémonie
00:53:05 pour des juifs assassinés et meurtris.
00:53:07 -Alexis Issa, il y aura un hommage mémoriel,
00:53:10 sans qu'on en connaisse la date,
00:53:12 pour les victimes françaises à Gaza.
00:53:14 Ça vous paraît normal, également ?
00:53:16 Ou vous pouvez déplorer aussi la concomitance de l'annonce,
00:53:20 comme Richard Abitbol ?
00:53:21 -Ce qui s'est passé, ce n'est pas une annonce,
00:53:23 mais l'Elysée a répondu qu'il y aurait un moment mémoriel
00:53:27 pour les victimes françaises aussi.
00:53:29 Ce sont des Franco-Palestiniens...
00:53:31 -C'est pas juste, c'est une cérémonie de l'envie.
00:53:34 -Non, non, non. Qui ont perdu la vie.
00:53:36 La cérémonie qui a eu lieu ce matin n'a rien à voir.
00:53:38 C'est une cérémonie de commémoration
00:53:41 à un attentat qui a eu lieu,
00:53:43 qui a causé la mort de 42 civils français.
00:53:47 Et c'est ça qu'on devait commémorer ce matin.
00:53:49 Cette cérémonie, elle était attendue, je crois.
00:53:52 Elle était importante.
00:53:54 Et je dirais même... Ça me fait peine de le dire,
00:53:57 mais je crois qu'en ce moment, elle est extrêmement importante,
00:53:59 dans le sens où il existe encore des otages.
00:54:02 Le Hamas détient encore des otages.
00:54:04 Et je crois qu'il est malheureusement important
00:54:06 de le rappeler aux Français qu'il faut rester mobilisés.
00:54:09 Le Hamas détient encore des otages.
00:54:10 Il faut se battre pour les faire libérer.
00:54:12 Cette commémoration nous permet d'insister sur ce point-là.
00:54:16 C'est pas fini.
00:54:17 - Si je peux me permettre de vous poser une question.
00:54:19 - Je vous en prie. - Quel est le sens de cette déclaration ?
00:54:22 - Le sens, c'est de dire que... - Le sens de cette déclaration ?
00:54:25 - Il n'y a pas eu de déclaration formelle.
00:54:26 - Je peux vous répondre le sens.
00:54:28 - Est-ce que c'est pour minimiser le fait
00:54:30 qu'on fasse cette cérémonie ? - Pas du tout.
00:54:32 Mais le message, il est important.
00:54:34 Si vous êtes Français, partout dans le monde,
00:54:36 vous serez protégés de la même façon.
00:54:38 - Mais... Vous répondez pas à ma question.
00:54:41 - Si, je crois que je vous disais le sens.
00:54:43 - Le sens de dire. - Lorsque vous êtes un...
00:54:47 Que vous êtes Français, lorsque vous habitez partout dans le monde,
00:54:50 la France a un regard sur vous.
00:54:53 Elle ne permet pas que vous vous fassiez tuer.
00:54:55 - Vous avez fait des cérémonies pour tous les morts.
00:54:57 - Il n'est pas question de cérémonie telle que vous l'avez vécue.
00:55:00 Il est question de mémoire. - Vous voyez ce que je veux dire ?
00:55:03 - Je comprends votre position. - On a l'impression...
00:55:06 - On veut donner une excuse. - Pour vous,
00:55:08 les victimes à Gazone sont pas des victimes...
00:55:11 - Non, ce qui est important de dire,
00:55:13 c'est que c'est même pas le problème de faire une cérémonie.
00:55:16 C'est le fait de dire tout de suite, avant la cérémonie...
00:55:18 Vous savez, on fait cette cérémonie,
00:55:20 mais on n'est pas que vous l'avez vécue.
00:55:23 - Il vous a un peu répondu sur le contexte.
00:55:25 - Ce que vous avez peut-être besoin d'entendre...
00:55:28 - Il a dit que ça avait été fait incidemment
00:55:30 parce qu'il répondait à une question.
00:55:32 - Ce qui est important de dire, c'est que...
00:55:35 Avoir un moment mémoriel pour les civils franco-palestiniens tués
00:55:39 ne veut pas dire soutenir la cause du Hamas.
00:55:42 Ça veut simplement dire soutenir cette population française
00:55:46 et ne pas mettre en contradiction
00:55:47 avec l'attentat terrible qui a eu lieu en Israël le 7 octobre.
00:55:50 - Un événement mémoriel, pourquoi ?
00:55:52 - Pour des enfants morts dans des bombardements, monsieur Abidjan.
00:55:56 - C'est pas un événement mémoriel, c'est quoi ?
00:55:59 - J'aimerais juste qu'on parle d'une présence
00:56:01 qui a été assez mal vécue.
00:56:03 Vous allez nous en dire un mot, Jordan Florentin.
00:56:05 Il est arrivé sous les sifflets.
00:56:08 Malgré ce qu'il a pu dire, et précisément, vous allez voir,
00:56:11 c'est lui qui déclenche la polémique.
00:56:14 - Nous sommes ici pour rendre hommage
00:56:16 aux victimes françaises des attaques terroristes
00:56:18 du 7 octobre.
00:56:20 C'est pas le lieu de déclencher des polémiques,
00:56:22 de demander des explications.
00:56:24 En ce qui me concerne, j'invite toutes celles et tous ceux
00:56:28 qui considéraient que je n'étais pas ici
00:56:30 à réentendre tout ce que j'ai pu déclarer depuis le 7 octobre.
00:56:33 C'est vraiment pas le moment et pas le lieu de la polémique.
00:56:37 Je suis évidemment triste que ça se passe comme ça.
00:56:39 Je pense que c'est un moment où on doit être dans la toute ordre,
00:56:43 faire des réunions et ne pas profiter de cet instant
00:56:46 pour faire des polémiques qui, en plus,
00:56:48 sont basées sur beaucoup de désinformation
00:56:50 et de calomnie.
00:56:53 - Alors, Jordan Florentin, vous, vous étiez de l'autre côté,
00:56:56 côté public, devant, sur l'espérance des Invalides,
00:56:59 devant les Invalides à proprement parler.
00:57:01 Il y avait beaucoup de monde.
00:57:03 Vous avez vu les arrivées de ces députés LFI
00:57:06 qui avaient insisté pour s'y rendre,
00:57:08 malgré le fait qu'on les encourage quand même à ne pas venir.
00:57:12 C'était une demande notamment des familles.
00:57:14 Ils ont tous eu droit au même traitement.
00:57:17 - Emmery Caron n'a pas été le seul à se faire siffler et huer.
00:57:20 Mathilde Panot et Alixit Lombière ont eu droit au même traitement.
00:57:24 Au cri de "Fachos, terroristes, LFI, le Hamas vous remercie",
00:57:27 ils ont eu un traitement vraiment qui leur a été réservé.
00:57:30 Et pour cause, le matin même,
00:57:32 Adrien Quatennens, membre de la LFI,
00:57:34 soutenait Emmery Caron, qui l'avait demandé,
00:57:37 à ce qu'Israël ne vienne pas avec sa bannière israélienne
00:57:41 aux Jeux olympiques.
00:57:42 Le matin, on appelle à ce qu'Israël ne porte pas son identité.
00:57:45 Le midi, on vient à un hommage, alors que des familles ont demandé
00:57:49 à ce que les élus de la FI ne soient pas présents.
00:57:51 Et pour cause, quelle a été l'attitude de la FI ?
00:57:54 1, on a diabolisé Israël. 2, on n'a pas su nommer les choses.
00:57:58 Daniel Obono avait parlé d'un mouvement de résistance,
00:58:01 en parlant du Hamas.
00:58:02 3, on n'a pas porté courageusement le combat contre le Hamas
00:58:05 en disant "Oui, il faut régler ce problème
00:58:08 "et mettre toutes nos forces du côté du soutien du peuple israélien
00:58:12 "qui a été victime de ces actes atroces commis par le Hamas".
00:58:15 Donc, pour cause, ils ont été sifflés, hués.
00:58:18 Mais, inversement, si je voulais me faire l'avocat du diable,
00:58:21 je me mets dans la peau d'un député LFI,
00:58:23 je pourrais dire de quel droit on m'interdit
00:58:26 de venir à une manifestation en hommage,
00:58:28 car je ne me crois pas antisémite.
00:58:30 Je pourrais comprendre le raisonnement du député LFI.
00:58:33 Sauf que c'est des familles qui ont demandé
00:58:36 à ce que les LFI ne soient pas présents.
00:58:38 Ce qui se passe, c'est que LFI est devenu ce qu'était,
00:58:41 il y a quelques années, le RM, pour Charlie Hebdo,
00:58:43 on avait refusé que Marine Le Pen soit présente.
00:58:46 Sauf qu'à l'époque, c'était le gouvernement,
00:58:49 François Hollande, qui refusait que Marine Le Pen vienne.
00:58:52 Là, ce qui me gêne, c'est qu'Aurore Berger, toute seule,
00:58:55 c'est la seule, et ça n'a pas eu beaucoup d'impact,
00:58:58 a demandé à ce que LFI ne vienne pas.
00:59:00 Seul François Ruffin semble avoir compris le message.
00:59:03 C'est normal que les familles choisissent.
00:59:06 On aurait aimé avoir une parole forte des organisateurs,
00:59:08 en disant qu'on ne veut pas créer de problématiques.
00:59:12 Si vous venez, c'est la double peine pour les familles.
00:59:15 D'abord, qu'ils n'ont pas apprécié qu'ils soient sortis
00:59:18 dans leur chair, blessés, insultés
00:59:20 par l'attitude de la France insoumise
00:59:22 depuis le 7 octobre.
00:59:24 En plus, vous venez les provoquer.
00:59:26 Je trouve que le fait d'en parler est une victoire pour eux,
00:59:29 s'ils venaient pour ça.
00:59:30 D'autant que, quand même, on rappelle
00:59:33 que LFI avait refusé de participer à la marche
00:59:35 contre l'antisémitisme en justifiant ce refus
00:59:38 par la présence du RN dans les rangs de la marche.
00:59:41 Il y avait des députés du RN en nombre, aujourd'hui.
00:59:44 Il y avait même Jordan Bardella à deux places
00:59:47 de Manuel Bonpart.
00:59:48 Ca ne les a pas dérangés plus que ça.
00:59:50 - Oui, c'est pourquoi, au-delà de l'indécence
00:59:54 à être venue lors de cet hommage,
00:59:57 je crois qu'il y a, au-delà, je le répète,
01:00:01 de cette indécence, une grande provocation.
01:00:03 Parce que c'est ajouté...
01:00:07 Pour les familles, c'est ajouté du malheur.
01:00:12 Et je crois que...
01:00:15 Qu'il ne gagne rien à venir,
01:00:19 sauf à provoquer et sauf à ce que l'on parle d'eux,
01:00:23 mais il ne gagne rien électoralement à venir.
01:00:27 C'est un geste gratuit
01:00:30 et c'est un geste qui, effectivement, peut faire mal.
01:00:34 Et qui, compte tenu des propos qu'ils ont tenus,
01:00:37 est relativement antirépublicain.
01:00:39 - Richard Habitbol, même question.
01:00:42 Est-ce que ça vous a...
01:00:43 Vous avez trouvé qu'il y avait une forme d'indécence,
01:00:45 malgré les appels à ne pas venir, à venir coûte que coûte,
01:00:48 et donc vous rejoignez Vincent dans le sens de la provocation ?
01:00:51 - Depuis quand sont-ils décents ?
01:00:52 Il suffit de voir leur comportement à l'Assemblée nationale
01:00:55 pour savoir que la décence est un mot
01:00:57 qui leur est totalement inconnu.
01:01:00 Quant à l'antisémitisme de ce mouvement de gauchistes,
01:01:04 elle existe depuis toujours.
01:01:06 C'est la pensée proudhonienne, marxiste.
01:01:11 Marx lui-même, qui était juif, est devenu antisémite
01:01:14 et a voulu se convertir tellement il avait une haine antisémite.
01:01:19 Donc, dans cette mouvance-là, l'antisémitisme a toujours existé.
01:01:23 Citez-moi un seul pays où le Parti communiste était au pouvoir
01:01:28 où il n'y a pas eu d'antisémitisme d'État.
01:01:30 Ça n'existe pas.
01:01:31 M. Chavez, qui a complètement décimé la communauté juive de Vénézuela,
01:01:37 qui était une des plus prospères au monde,
01:01:40 c'est quand même quelqu'un qui est vénéré par M. Mélenchon.
01:01:43 - Pour ajouter un petit mot à ce qui vient d'être dit,
01:01:46 ce matin, avec intérêt, à vrai dire, je surveillais,
01:01:50 je ne suis pas totalement honnête,
01:01:52 mais j'ai ouvert ce matin les pages de l'Humanité
01:01:54 en voyant qu'il n'y avait rien sur la Une.
01:01:56 Je me suis dit, il y a quelque chose sur les pages intérieures
01:01:59 où on va parler de cet hommage, etc.
01:02:01 Évidemment, il n'y avait rien.
01:02:04 - Libération par une. - Il parle du ski.
01:02:06 - J'ai ensuite appris que c'était la même chose
01:02:08 et j'ai vérifié que c'était la même chose pour Libération.
01:02:11 Bon, on voit là où se situe la gauche,
01:02:17 enfin, je dis la gauche, l'extrême-gauche,
01:02:20 mais enfin, on ne fait plus de distinguo.
01:02:21 La gauche, aujourd'hui, en France, c'est M. Mélenchon.
01:02:23 - Ce n'est pas la gauche de Valls.
01:02:25 - Voilà, ce n'est pas la gauche de Valls.
01:02:27 Donc voilà où nous en sommes.
01:02:29 Et ces journaux ont pris partie de manière extrêmement claire.
01:02:32 - Vous ne pouvez pas ne pas savoir ce qui s'est passé aujourd'hui.
01:02:34 - On va découvrir aussi le tweet de Jean-Luc Mélenchon,
01:02:36 mais allez-y, Jordan.
01:02:37 - Juste pour compléter, sur Mélenchon, c'est très intéressant.
01:02:39 - Voilà ce qu'il dit.
01:02:41 "Invités, ils nous ont représentés avec une grande dignité.
01:02:43 "Ce sont ces mots, les grossièretés et provocations
01:02:45 "ne leur font jamais oublier qu'ils incarnent la France
01:02:46 "dans les cérémonies nationales, ni le respect dû aux morts."
01:02:50 C'est intéressant comment il retourne les arguments.
01:02:53 - C'est intéressant parce que Jean-Luc Mélenchon,
01:02:54 qui se revendique celui qui écoute le peuple,
01:02:57 devrait écouter son peuple parce que les Français,
01:02:59 la confession juive qui était devant les Invalides,
01:03:01 j'ai pu en interviewer une ce matin qui me disait
01:03:03 qu'il y a eu un retournement complet.
01:03:05 C'est Mélenchon facho, Mélenchon terroriste,
01:03:08 Mélenchon pro-arabe, pro-Ramas,
01:03:10 et elle me disait "on a vécu une deuxième Shoah".
01:03:12 Et triple peine, ces élus viennent provoquer.
01:03:15 Il y a deux autres personnalités, je trouve intéressant d'en parler.
01:03:18 C'est Dominique de Villepin, qui a été huée également,
01:03:21 qui a été sifflée.
01:03:22 Pourquoi ? Parce qu'on est accusé d'avoir vu des liens
01:03:23 avec le Qatar, qui probablement finance ces mouvements.
01:03:27 - Oui, puis d'avoir procédé à un sort de relativisme aussi.
01:03:30 - Dominique de Villepin.
01:03:32 Et d'autre part, intéressant également,
01:03:34 Gabriel Attal, qui a été une des rares personnalités
01:03:36 de la majorité, applaudie à son arrivée aux Invalides.
01:03:40 Alors, je pense que c'est parce que le public
01:03:42 scandait "libérez les otages".
01:03:43 C'était très politique, en fait.
01:03:44 Dehors, il y avait un vrai message politique militant
01:03:46 qui était porté par les personnes de confession juive
01:03:48 qui étaient présentes en disant "libérez les otages".
01:03:50 Et je pense qu'ils font confiance à ce stade,
01:03:53 à Gabriel Attal, Stéphane Séjourné, Emmanuel Macron,
01:03:56 pour oeuvrer pour la libération des otages.
01:03:58 Mais je crois que c'était intéressant de voir
01:04:00 Gabriel Attal très applaudi quand il est arrivé.
01:04:02 - Alexis Isard, est-ce que vous trouvez
01:04:03 qu'on met trop l'accent sur cette présence
01:04:06 un peu disruptive, quoi, d'une certaine manière ?
01:04:08 - Oui, et ça gâche.
01:04:09 Le moment où moi, je suis très surpris
01:04:10 par l'attitude des députés de la France insoumise,
01:04:12 ils avaient une réelle occasion, là, de se repentir.
01:04:15 D'écrire aux familles, moi, en tout cas,
01:04:16 si j'étais à leur place, d'écrire aux familles,
01:04:18 de s'excuser, de leur dire "je comprends votre peine,
01:04:20 "je comprends votre désir du fait que nous soyons pas présents,
01:04:24 "je m'excuse pour tous les propos qu'ils ont tenus",
01:04:26 parce qu'ils ont tenu des propos qui étaient indécents,
01:04:28 et leur dire "nous ne serons pas présents,
01:04:29 "mais nous vous soutenons".
01:04:30 Non, à la place, ils ont préféré venir,
01:04:32 malgré le fait que personne, dans les familles
01:04:34 qui ont été le plus meurtri, ne voulait de leur présence,
01:04:36 de venir et de laisser, eh bien, toute une matinée,
01:04:39 toute une journée, la presse, les médias en continu,
01:04:42 parler du fait qu'ils étaient présents,
01:04:43 plutôt que de ce dommage qui était extrêmement important,
01:04:46 de penser aux 42 personnes, de penser à leur famille
01:04:48 et de penser, encore une fois, à tous les otages
01:04:50 qui sont encore présents.
01:04:51 - Alors, il nous reste un petit quart d'heure,
01:04:53 on a d'autres thèmes d'actualité que je souhaiterais aborder,
01:04:56 notamment avec Noemi Schultz, qui nous a rejoints
01:04:58 sur ce plateau. Bonjour, Noemi.
01:05:00 - Bonjour, Nelly.
01:05:01 - On va parler de Salah Abdeslam, dont on rappelle
01:05:03 qu'il a été condamné à la perpétuité incompressible
01:05:05 pour sa participation aux attentats du 13 novembre 2015.
01:05:09 Il a donc été extrait de sa civile en Belgique,
01:05:11 direction la France.
01:05:13 C'est la fin d'un bras de fer judiciaire.
01:05:15 - Absolument. Vous savez qu'en juillet 2022,
01:05:18 juste après sa condamnation par la Cour d'assises spéciales
01:05:20 de Paris à la réclusion criminelle
01:05:22 et la perpétuité incompressible, Salah Abdeslam avait été remis,
01:05:25 prêté temporairement à la Belgique par la France
01:05:28 pour qu'il puisse être jugé
01:05:30 pour les attentats de Bruxelles de mars 2016.
01:05:34 Il devait ensuite revenir purger sa peine en France.
01:05:36 Mais à l'issue du procès, il avait demandé à rester en Belgique.
01:05:40 La France s'y était opposée, estimant d'abord
01:05:43 que cela conduirait à dénaturer et alléger la peine française.
01:05:46 Il faut savoir que la réclusion criminelle,
01:05:48 que la perpétuité incompressible n'existe pas en Belgique.
01:05:52 La période de sûreté maximum est de 15 ans.
01:05:54 Ça ne veut pas dire qu'il aurait été libéré au bout de 15 ans,
01:05:56 mais les perspectives de sortie étaient plus grandes en Belgique.
01:06:00 Et puis la France a aussi estimé
01:06:01 que l'exécution de la peine en France
01:06:03 ne constituait pas une atteinte significative
01:06:05 à son droit à une vie privée et familiale.
01:06:08 La justice belge avait pourtant donné raison à Salah Abdeslam.
01:06:11 La procédure se poursuivait.
01:06:13 On s'attendait à ce que ça dure des années
01:06:15 avant que ce soit définitivement tranché.
01:06:17 Mais sans attendre la décision définitive,
01:06:18 les autorités belges ont remis ce matin
01:06:21 Salah Abdeslam à la France.
01:06:23 Le parquet fédéral belge qui a communiqué
01:06:25 le retour de Salah Abdeslam vers la France
01:06:27 à l'issue de la procédure pénale était irrévocable.
01:06:30 La procédure civile en cours n'était pas un obstacle juridique
01:06:33 à l'exécution d'une procédure de mandat d'arrêt européen
01:06:36 devenue définitive.
01:06:37 Donc en gros, les Belges disent qu'ils n'avaient pas le choix,
01:06:39 que juridiquement, ils ne pouvaient pas faire autrement
01:06:41 que de remettre Salah Abdeslam à la France.
01:06:42 Les avocats français et belges de Salah Abdeslam
01:06:45 disent qu'il y a là une violation grave de l'État de droit.
01:06:49 Les victimes des attentats, elles, nous ont fait part
01:06:53 de leur soulagement de savoir que Salah Abdeslam
01:06:56 revenait en France pour purger sa peine.
01:06:58 Mais d'un mot, est-ce qu'on sait ce qui a fait la différence
01:07:00 et pourquoi maintenant ?
01:07:01 C'est l'intense pression du gouvernement français ?
01:07:03 Alors, encore une fois, dans les communiqués
01:07:06 que nous avons reçus et du parquet général
01:07:08 de la Cour d'appel de Paris et du parquet fédéral belge,
01:07:11 on nous explique que juridiquement...
01:07:13 Alors après, c'est un petit peu technique,
01:07:14 je pourrais vous donner les détails,
01:07:15 mais en gros, c'est que la procédure,
01:07:17 qu'il avait été, dès le départ, et que c'était acquis,
01:07:20 que c'était temporaire,
01:07:21 c'était dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen
01:07:23 que la France remettait Salah Abdeslam à la Belgique,
01:07:26 et donc que les Belges disent, en tout cas,
01:07:28 "Nous, on ne pouvait pas faire autrement juridiquement."
01:07:30 C'est contesté par les avocats de Salah Abdeslam.
01:07:33 Le parquet de Paris nous indique qu'il y aura une audience
01:07:36 le 13 mars, donc très prochainement,
01:07:38 devant la Cour d'appel de Paris
01:07:40 pour statuer de façon définitive sur la procédure
01:07:43 de la remise temporaire aux autorités judiciaires belges.
01:07:45 Je ne sais pas s'il pourra ressortir de ça.
01:07:47 On n'imagine pas de toute façon que Salah Abdeslam
01:07:49 retourne en Belgique.
01:07:51 En tout cas, il est incarcéré depuis la mi-journée
01:07:53 dans une prison de la région parisienne.
01:07:56 On ne sait pas encore s'il sera soumis au même régime
01:07:59 que celui auquel il était soumis avant le procès,
01:08:01 un régime extrêmement, il faut dire, contraignant.
01:08:04 -Dont il s'est beaucoup plein. -Dont il s'est beaucoup plein.
01:08:06 Il était filmé, on le rappelle, 24 heures sur 24,
01:08:08 dans sa cellule et soumis à un isolement total.
01:08:10 Oui, donc la date est intervenue un petit peu comme une surprise,
01:08:13 à vrai dire, aux yeux de tous.
01:08:15 Vincent Roy, soulagement quand même, bien sûr.
01:08:17 La France récupère ce prisonnier important.
01:08:21 Oui, soulagement.
01:08:23 Alors évidemment, dans l'absolu, prenons un peu de hauteur,
01:08:25 que tout l'intérêt, c'est que Salah Abdeslam
01:08:31 soit en prison, qu'il purge sa peine en Belgique ou en France.
01:08:35 Ce qu'il faut, c'est qu'il soit verrouillé.
01:08:37 Précisément, c'est ce dont les familles françaises
01:08:39 ne voulaient pas, pour ce qu'elles viennent vous expliquer.
01:08:41 J'entends bien. Mais symboliquement,
01:08:43 il est bien évident que c'est une sorte de victoire
01:08:47 pour ces familles qui, évidemment, le voulaient sur notre territoire.
01:08:53 On les comprend par ailleurs très bien.
01:08:54 Là où je vous rejoins, c'est qu'effectivement,
01:08:56 je ne sais pas si on entendra Arthur Deneuveux,
01:08:58 le président de l'association Life for Paris,
01:09:00 il dit en fait, en Belgique ou en France,
01:09:02 ce qui était important pour eux,
01:09:03 c'est que sa peine de perpétuité incompréhensible soit purgée.
01:09:06 La crainte, c'était que s'il reste en Belgique,
01:09:08 eh bien, il soit remis en liberté.
01:09:09 Sinon, il dit, pour des raisons familiales,
01:09:11 parce que ce qu'explique Salah Abdeslam aussi,
01:09:13 c'est que sa famille est en Belgique,
01:09:14 et donc, c'est pour être près de ses proches.
01:09:16 - C'est précisément à cause de ce risque
01:09:17 qu'on préférait qu'il ne soit pas en France.
01:09:18 - Et c'est pourquoi c'est heureux qu'il soit en France.
01:09:21 - Voilà, c'est un retour à la normale, Richard Abimbal.
01:09:24 - Oui, c'est tout à fait...
01:09:26 Vous l'avez très justement dit,
01:09:28 le risque, c'était qu'il soit libéré plutôt qu'en France.
01:09:32 - Oui, parce que c'est quand même quelqu'un de relativement jeune,
01:09:34 pas à l'abri d'un enfant de 25 ans qui sort.
01:09:35 - Si je peux ajouter quelque chose pour être tout à fait juste
01:09:37 par rapport aux gens de LFI qu'on a critiqués tout à l'heure,
01:09:40 il faut quand même donner un petit point d'honneur
01:09:42 à M. Ruffin, qui a dit clairement ce matin
01:09:45 qu'il fallait respecter la décision des parents des victimes.
01:09:49 - Oui, il l'avait dit hier déjà, on l'a passé hier,
01:09:51 il n'a cessé de le dire.
01:09:53 - Donc, il faut rendre assez d'art, ce petit à petit.
01:09:55 - Il faut redire peut-être quelque chose, juste un petit mot...
01:09:57 - Mais très vite, Vincent,
01:09:58 on se concourt à peu près le temps, là.
01:09:59 - Quand même, sur le fait qu'on est aujourd'hui en France,
01:10:04 on a une partie et une partie non négligeable de la presse
01:10:09 qui passe sous silence,
01:10:10 non mais j'insiste parce que ça me paraît très important,
01:10:13 qui passe sous silence, d'une certaine manière,
01:10:17 un devoir de mémoire.
01:10:18 - Alors là, vous êtes reparti sur le sujet d'avant, pardon.
01:10:21 On va essayer de rester un petit peu sur la décision.
01:10:23 - Très rapidement, juste un commentaire peut-être cynique,
01:10:26 mais il vient en France, en prison.
01:10:28 Rachel Giarrido et Sandrine Rousseau doivent être contentes,
01:10:30 si elles voulaient que les théoristes soient toujours rapatriés en France
01:10:33 et qu'on essaie de se réconcilier avec eux.
01:10:35 Mais un mot cynique,
01:10:36 il va être traité comment dans les prisons françaises ?
01:10:39 Risques d'évasion, quad, karting, téléphone portable,
01:10:43 ça va être quoi, ces conditions ?
01:10:45 J'espère que ce ne sera pas ça,
01:10:46 parce que légitimement, je veux dire que les Français,
01:10:49 quand ils savent très bien quelles sont les conditions
01:10:51 des détenus en France...
01:10:52 - On rappelle la mort...
01:10:54 - Je ne crois que dire que les détenus en prison
01:10:56 font du quad et du karting tous les jours,
01:10:58 ce n'est pas exactement la réalité.
01:11:00 - Tous les jours, mes images de Flavie Nangier...
01:11:02 - Le colantin et quelqu'un placé à l'isolement,
01:11:04 comme Salah Abdeslam,
01:11:06 ne sont pas vocatieux à faire du quad et du karting.
01:11:09 - On espère, mais on n'est pas à l'abri
01:11:11 de découvrir des mauvaises surprises.
01:11:12 - En le concernant, je pense que c'est précisément
01:11:14 ce qu'il voulait éviter en restant le plus longtemps possible.
01:11:17 - On arrive à le point où il est filmé toute la journée,
01:11:19 enfin, il a participé à des actes terroristes,
01:11:21 il y a un petit sketch choquant qu'il a filmé toute la journée.
01:11:24 - Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a...
01:11:26 À vrai dire, franchement...
01:11:27 - Il n'était pas filmé parce que c'était un danger,
01:11:28 il n'y a pas de risque.
01:11:30 - Non, mais parce qu'on voulait faire en sorte
01:11:31 qu'il arrive vivant à son procès.
01:11:32 Il a été jugé, il a été condamné,
01:11:34 il va passer le reste de ses jours en prison.
01:11:37 On peut, à un moment, estimer que filmer quelqu'un,
01:11:39 y compris quand il va aux toilettes ou quand il se douche,
01:11:41 à partir du moment où il a été jugé et condamné,
01:11:43 ce n'est pas forcément indispensable.
01:11:45 Je ne suis pas en train de plaindre Salah Abdeslam,
01:11:47 mais à un moment, il y a aussi un droit à la dignité humaine
01:11:50 et c'est ce que...
01:11:51 - Non, mais j'entends, mais je pense que les familles de victimes
01:11:53 plaideront pour qu'il ait les conditions carcérales
01:11:55 les plus dures qu'il soit, parce qu'il le mérite.
01:11:57 - Alors, à ce moment-là, effectivement,
01:11:58 on voulait s'assurer qu'ils ne mettent pas fin à ses jours aussi
01:12:00 pour pouvoir être jugés adéquatement.
01:12:02 Un petit mot sur cette affaire et sur ce retour
01:12:04 dans le système carcéral français de Salah Abdeslam.
01:12:07 Vous le vivez comme...
01:12:09 On ne va peut-être pas dire le mot "victoire",
01:12:11 mais en tout cas, un retour des choses à la normale.
01:12:13 - Il n'y a pas de victoire là-dedans,
01:12:14 mais c'est la fin d'un long bras de fer.
01:12:15 Cette personne-là mérite d'être sévèrement punie en France,
01:12:18 là où il a causé ces méfaits.
01:12:20 Donc, on a besoin qu'il soit sévèrement puni,
01:12:22 on a besoin que sa peine dure longtemps,
01:12:24 qu'elle soit faite sur notre territoire.
01:12:25 C'est quelque chose qui est demandé par les familles,
01:12:27 c'est quelque chose qui est demandé par tous les Français
01:12:28 parce qu'il a traumatisé tous les Français dans ses actes.
01:12:32 - OK. Alors, j'aimerais qu'on parle aussi...
01:12:34 Alors, ça, c'est un sujet qui nous a intéressés.
01:12:36 Il nous reste sept minutes.
01:12:38 C'est compliqué pour des jeunes footballeurs et leur famille
01:12:40 de se rendre en déplacement vers l'extérieur
01:12:43 sans subir la haine de ceux qui les reçoivent.
01:12:45 C'est ce qui s'est passé avec un petit club...
01:12:47 On parle d'enfants de 11-12 ans qui jouent en club amateur, donc.
01:12:51 Ils venaient de Haute-Garonne,
01:12:52 ils se sont rendus dans un club de la banlieue de Montpellier
01:12:55 et une fois arrivés dans l'enceinte et même aux abords du stade,
01:12:59 non seulement ils se sont fait insulter copieusement,
01:13:02 les parents aussi,
01:13:03 et puis, en retournant vers le minibus qui les transportait,
01:13:07 ils se sont rendus compte, regardez les dégâts,
01:13:09 qu'il avait été copieusement caillassé.
01:13:11 Écoutez ce que ça a inspiré comme commentaire
01:13:14 aux dirigeantes de ce petit club,
01:13:16 c'est un petit club, Union Sportive, Cèsf-Rousin.
01:13:19 C'est assez éloquent, ce qu'il dit.
01:13:22 Toute la rencontre, nos joueurs et nos spectateurs,
01:13:25 c'est-à-dire quelques parents qui étaient venus voir leurs gamins,
01:13:29 se sont fait traiter de salop français,
01:13:33 "tu l'aimes le cochon, le jambon tu l'aimes aussi, c'est bon le jambon".
01:13:37 Ça, ça s'est passé toute la rencontre,
01:13:38 harcelé d'insultes, d'injures, de mépris.
01:13:42 J'ai même les parents, les parents ont été gazés.
01:13:46 Bon, là, qui m'engêne.
01:13:47 Quand nos joueurs et nos dirigeants se sont rapprochés du minibus,
01:13:51 ils ont constaté que le minibus avait été vandalisé.
01:13:54 Il y a des images qui parlent d'eux-mêmes.
01:13:56 Le paro-brise a été fracassé.
01:13:58 Le drame de cette situation, c'est qu'on est arrivé là avec des gamins
01:14:02 et je ne sais pas pourquoi on s'est fait traiter de salop français.
01:14:05 Alors aujourd'hui, ça va dans les deux sens,
01:14:07 ces propos racistes, ce que nous dénonçons
01:14:10 et cet environnement de terreur,
01:14:12 parce que je parle bien d'un environnement de terreur.
01:14:15 - Ça, c'est un scandale. Personne ne dit rien, personne ne fait rien.
01:14:17 - Mais est-ce que là, il y a des témoins ?
01:14:19 - Bah oui, plein.
01:14:20 - Toutes les familles, en fait.
01:14:22 - Il faut que les gens qui ont tenu ces propos soient très lourdement condamnés.
01:14:26 Je veux dire, il n'y a pas d'autre solution.
01:14:28 On ne peut pas, sur le territoire de la République,
01:14:32 tenir ce type de propos.
01:14:33 Imaginez si l'extrême droite tenait,
01:14:40 si des gens considérés comme d'extrême droite tenaient ce type de propos.
01:14:44 Alors là, ce serait un tollé absolument.
01:14:46 Et là, a priori, rien.
01:14:49 Alors là, il faut impérativement condamner,
01:14:52 et condamner lourdement les gens qui tiennent ce type de propos.
01:14:56 C'est du racisme, effectivement. C'est du racisme anti-blanc.
01:14:58 - On ne dénonce pas le racisme de la même manière ?
01:15:01 Selon de qui il vient, Richard Hibbald, aujourd'hui ?
01:15:03 - Malheureusement, oui. Malheureusement aussi,
01:15:05 le sport est devenu l'endroit où il y a le plus de violence aujourd'hui.
01:15:08 Violence physique, violence raciste.
01:15:13 Des footballeurs connus qui se font insulter parce qu'ils sont noirs,
01:15:16 d'autres qui se font insulter pour ceci, pour cela.
01:15:19 Aujourd'hui, maintenant, on en arrive au racisme anti-blanc
01:15:22 qui ne se cache plus.
01:15:25 Je pense que le fait que certaines presses veulent occulter encore aussi
01:15:30 le racisme anti-blanc qui existe, comme tous les racismes,
01:15:34 il y en a de toutes les couleurs, c'est le cas de le dire,
01:15:38 il faut dénoncer tous les racismes avec une violence inouïe.
01:15:43 C'est-à-dire qu'en fait,
01:15:46 les gens regardent ça comme un événement de faits divers.
01:15:49 - C'est-à-dire que c'est pire encore, on tait les choses,
01:15:51 on fait croire qu'elles sont parcellaires ou très localisées.
01:15:56 - Ou c'est des fous,
01:15:57 c'est des gens qui ne sont pas très civilisés, etc.
01:16:00 Par contre, si on avait fait exactement la même chose
01:16:03 vers une équipe où il y avait beaucoup de noirs,
01:16:05 on aurait dit "c'est un racisme insupportable".
01:16:08 - Et ça aurait été normal de le dire aussi.
01:16:09 - Ce qui aurait été normal aussi, d'ailleurs.
01:16:11 - Mais à ce moment-là, dénonçons tout.
01:16:13 - Mais dès que c'est des Blancs ou des gens
01:16:17 qui ne sont pas par nature visés par le racisme,
01:16:21 on occulte ça.
01:16:22 - On considère que ça n'existe pas.
01:16:24 - La presse occulte ça.
01:16:25 Je ne sais pas si cet événement-là,
01:16:27 on va le retrouver dans le monde ou dans Libération.
01:16:29 - En tout cas, nous, on en parle.
01:16:30 - Il y a le fait que c'est de plus en plus fréquent.
01:16:33 Il y a eu cette attaque terrible au roman "Sur Isère", à Crépole,
01:16:36 où c'était clairement un acte raciste anti-Blanc.
01:16:38 Il y a eu plusieurs témoins.
01:16:39 Il y a eu cette attaque "Garde aux lions"
01:16:41 où Lassaillant avait revendiqué, sorti de Toc,
01:16:44 un rapport de haine envers la France,
01:16:46 anti-Blanc, anti-français.
01:16:48 Mais pourquoi ce n'est pas encore considéré,
01:16:49 malheureusement pas autant dénoncé,
01:16:51 même si la classe politique commence à s'y mettre ?
01:16:52 Edouard Philippe, Gérald Darmanin avait assumé,
01:16:55 avoué qu'il y avait un racisme anti-Blanc en France,
01:16:57 il l'avait affirmé.
01:16:58 Pourquoi ce n'est pas encore tout à fait dénoncé
01:16:59 au même titre que les autres ?
01:17:00 Parce que ce n'est pas encore considéré comme systémique.
01:17:02 Or, comment peut-on considérer le racisme comme systémique ?
01:17:05 C'est quand il est presque organisé,
01:17:06 de manière presque étatisée.
01:17:09 Souvenez-vous, et moi j'ai vraiment un exemple en tête,
01:17:10 c'est Abdulmalat, la ministre de la Culture.
01:17:13 - Rima Abdulmalat. - Voilà, Rima Abdulmalat,
01:17:15 qui, juste avant la nomination de Rashad Hatti,
01:17:17 s'était fait connaître pour vouloir mettre
01:17:19 à la tête d'institutions culturelles
01:17:21 des personnes de couleur, précisément de couleur,
01:17:23 en disant, sous-entendu, il y a trop de Blancs à la télé,
01:17:27 dans les institutions culturelles.
01:17:28 Ça, c'est du racisme étatisé.
01:17:30 Et je pense qu'il va de plus en plus se développer,
01:17:32 et là, il se développe de la manière la plus violente
01:17:34 d'histoire dans le sport, qui est censé être
01:17:35 un lieu de rapprochement, de fraternité, d'amicalité,
01:17:39 de solidarité, de soutien entre les joueurs,
01:17:41 et qui devient, en fait, le terrain d'affrontement,
01:17:43 à cause, encore une fois, d'une population,
01:17:46 la même, qui exprime son racisme anti-Blanc.
01:17:48 Quand on est contre l'art occidental,
01:17:50 quand on est contre des œuvres d'art
01:17:52 dans les écoles, dans les collèges,
01:17:53 c'est une forme de racisme systémique anti-Blanc, également.
01:17:55 C'est les Blancs qui ont fait ces œuvres d'art,
01:17:56 je suis désolé, mais c'est une forme de racisme également.
01:17:58 - Alexis Izza, il va falloir que la justice...
01:18:00 Enfin, déjà, il va falloir porter plainte
01:18:02 pour les intéresser, et que la justice soit
01:18:04 aussi sévère que dans un autre cas d'espèce.
01:18:09 - C'est encore plus que du racisme,
01:18:10 vous avez les images devant les yeux,
01:18:11 c'est une agression.
01:18:12 C'est une agression, et évidemment qu'il faut qu'elle soit punie.
01:18:14 On parle du football amateur.
01:18:16 Le football, en France, c'est le sport le plus populaire,
01:18:19 c'est le sport le plus apprécié.
01:18:20 - On va mettre des policiers dans tous les terrains de football ?
01:18:22 On va faire comment ? Ils ne seront pas punis ?
01:18:24 - On punit toutes les personnes qui agissent.
01:18:26 Vous voyez les images comme moi,
01:18:28 on punit les personnes qui ont agressé cette automatique.
01:18:30 - Ça n'ira pas très loin,
01:18:31 ils seront en garde à vue pendant 72 heures,
01:18:32 vous le savez très bien.
01:18:33 - Bien sûr que non, ils peuvent se prendre des peines.
01:18:36 S'ils récidivent, ils se prendront des peines
01:18:38 qui seront de plus en plus...
01:18:39 - Les Français ne le croient pas.
01:18:40 - Vous considérez qu'il y a un racisme anti-blanc
01:18:41 qui s'exerce de plus en plus fréquemment aujourd'hui ?
01:18:43 Juste une dernière question.
01:18:44 - Là, il y a clairement des agressions qui sont ciblées.
01:18:46 Je pense qu'on peut le dire, il y a des agressions
01:18:47 qui sont ciblées sur ces personnes-là.
01:18:49 Lorsque l'entraîneur, il dit qu'il a vécu ça
01:18:51 comme du racisme anti-français, même anti-blanc,
01:18:53 c'est très particulier.
01:18:55 Quand on est anti-français, c'est des Français
01:18:57 qui sont anti-français contre d'autres Français.
01:18:58 - Là, ça va plus loin dans les connotations.
01:19:00 Il y avait même une connotation communautaire.
01:19:02 - Je ne crois pas que je puisse dire, moi,
01:19:05 que cette personne-là a vécu les fausses.
01:19:07 - Elle est même religieuse, je crois.
01:19:08 - Vous avez des politiques qui ont théorisé le fait
01:19:10 qu'on ne peut pas avoir de racisme
01:19:12 contre une population majoritaire.
01:19:14 Donc, forcément, la majorité des Français étant blancs...
01:19:17 - Donc, c'est passé sous silence.
01:19:18 - Ils ont théorisé ça avant que les Français
01:19:20 ne soient pas majoritaires en France.
01:19:22 - 30 secondes pour conclure.
01:19:23 - C'est intéressant ce que disait M. le député,
01:19:25 parce qu'il disait que ce sont des Français
01:19:27 qui insultent d'autres Français.
01:19:28 Et vous posez une question qui est très claire,
01:19:30 puisqu'on a entendu certains Français dire aux autres
01:19:33 "mangeurs de cochon", etc.
01:19:34 Et vous posez pour moi une question absolument centrale,
01:19:37 c'est qu'est-ce qu'être Français ?
01:19:38 - Se considère-t-il même comme Français ?
01:19:40 - C'est une très bonne question.
01:19:42 - C'est la vraie question.
01:19:43 Merci à tous les quatre de nous avoir rejoints.
01:19:45 J'en garde quelques-uns parmi nous, je crois.
01:19:47 On fera le... - Le bilan après.
01:19:49 - Oui, la pause. À tout à l'heure.
01:19:55 - Nous sommes de retour avec le journal de Vincent Farandaz.
01:19:58 Rebonjour, cher Vincent.
01:19:59 À l'une de l'actualité, cet hommage national
01:20:01 qui a donc été rendu aux 42 victimes françaises
01:20:04 tuées en Israël lors du massacre du 7 octobre.
01:20:06 - Les portraits de ces Français assassinés
01:20:08 il y a quatre mois, jour pour jour,
01:20:10 ont été portés par la garde républicaine
01:20:11 devant leurs proches, devant leur famille.
01:20:13 Emmanuel Macron a prononcé un discours
01:20:15 pendant cet hommage.
01:20:16 Il a cité le plus grand massacre antisémite de notre siècle.
01:20:19 Écoutez.
01:20:20 - Il était 6h au Festival Nova,
01:20:24 à quelques kilomètres de la bande de Gaza,
01:20:28 où, sous les banderoles et le ciel qui palissait,
01:20:31 s'achevaient 24 heures de fêtes et de retrouvailles.
01:20:36 Les jeunes qui dansaient là ne savaient pas
01:20:38 qu'ils étaient dans la mâchoire de la mort déjà.
01:20:44 Des voitures, des motos hérissées d'armes
01:20:48 allaient fondre sur eux.
01:20:52 Il était 6h.
01:20:55 Et le Hamas lança, par surprise,
01:20:58 l'attaque massive et odieuse,
01:21:02 le plus grand massacre antisémite de notre siècle.
01:21:06 - Dans l'actualité, l'homme qui a blessé
01:21:08 aux couteaux trois personnes, garde Lyon,
01:21:10 samedi matin, a été mis en examen,
01:21:12 puis placé en détention provisoire.
01:21:13 - Selon le Parquet, ce malheur de 32 ans
01:21:15 voulait s'en prendre à des Français.
01:21:17 Son examen psychiatrique n'a pas écarté
01:21:20 sa responsabilité pénale, toujours, selon le Parquet.
01:21:22 Ecoutez à ce sujet l'avocat de Lassaillant.
01:21:25 - Respectant le secret professionnel
01:21:27 et le secret de l'instruction,
01:21:28 il a été placé en détention,
01:21:29 simplement gardé à l'esprit
01:21:31 qu'il ne s'agit certainement pas d'un dossier politique,
01:21:34 mais d'un dossier judiciaire et un dossier psychiatrique.
01:21:38 Donc l'enjeu de ce dossier-là
01:21:40 sera principalement l'état de santé de notre client.
01:21:43 - Et au moment de son passage à l'acte,
01:21:44 Lassaillant a fait face à des voyageurs
01:21:46 qui ont tenté de le neutraliser.
01:21:48 - Christophe est l'une de ces personnes.
01:21:49 Il attendait son train et a décidé d'agir
01:21:52 pour tenter d'arrêter l'agresseur.
01:21:54 Il fait d'ailleurs partie des trois personnes blessées.
01:21:56 Le reportage est signé Michael Dos Santos.
01:21:58 - Il est environ 7h30 samedi matin
01:22:01 quand Christophe fait face à Lassaillant.
01:22:03 Armé d'un couteau et d'un marteau,
01:22:05 l'individu a déjà fait deux blessés,
01:22:07 une femme et un sexagénaire.
01:22:09 Après avoir crié pour attirer son attention,
01:22:12 le jeune retraité de 57 ans
01:22:14 décide alors d'agir sans calculer.
01:22:16 Avec d'autres individus,
01:22:18 Christophe tente de le neutraliser,
01:22:20 un corps à corps pendant lequel il est blessé
01:22:22 aux mains et aux cous.
01:22:23 - Il cherchait à l'enfoncer,
01:22:25 mais je ne sentais pas la douleur.
01:22:27 Je n'entendais plus rien.
01:22:28 J'ai tiré sur sa main pour qu'il arrête.
01:22:30 En fait, j'ai saisi la lame du couteau.
01:22:33 - Après l'arrivée des vigiles, des policiers et des secours,
01:22:36 Christophe reste déboussolé.
01:22:38 - Quand les pompiers sont arrivés,
01:22:40 je leur ai dit "mettez-moi un strap sur le cou
01:22:42 parce que j'ai un train à prendre".
01:22:44 - Hospitalisé et opéré à Lassalle-Pétrière à Paris,
01:22:47 avec une dizaine de points de souture sous la mâchoire,
01:22:49 le père de famille, originaire des Yvelines,
01:22:52 réalise alors avoir risqué sa vie.
01:22:54 - J'ai failli mourir. L'autre, il voulait me tuer.
01:22:57 À 3 cm près, ça touchait la carotide, j'étais foutu.
01:23:01 - Quatre jours après les faits, Christophe ne regrette rien,
01:23:04 mis à part la réaction des autorités.
01:23:06 - Personne n'a pris de mes nouvelles.
01:23:08 Je trouve ça dégueulasse.
01:23:09 Je n'ai pas eu un seul coup de fil,
01:23:11 juste pour me demander "vous allez bien, monsieur ?"
01:23:13 - Seul un psychologue acceptera finalement de l'écouter,
01:23:17 bien peu après un tel traumatisme.
01:23:19 - Un mot à présent de l'association La Citadelle,
01:23:22 qui a été dissoute ce matin. C'était en Conseil des ministres.
01:23:24 - Ce groupe d'ultra-droite avait ouvert un bar du même nom.
01:23:28 Ils avaient d'ailleurs tenté d'organiser l'an dernier
01:23:30 une soirée intitulée "Qu'ils retournent en Afrique".
01:23:32 Regardez la réaction sur X du ministre de l'Intérieur.
01:23:35 "La Citadelle incite à la xénophobie et la discrimination,
01:23:38 à la haine et à la violence.
01:23:40 Fermeté absolue contre les diffuseurs de haine,
01:23:43 selon Gérard Darmanin."
01:23:44 - Le reste de l'actualité,
01:23:46 et on revient aux intempéries avec le Pas-de-Calais,
01:23:48 qui est à nouveau en vigilance orange aux inondations.
01:23:51 - Le département a effectivement déjà été touché
01:23:53 par d'importantes inondations en novembre et en janvier derniers.
01:23:56 Les sols sont toujours saturés d'eau,
01:23:58 mais des plus importantes sont attendues cet après-midi et demain.
01:24:01 Gabriel Althal, d'ailleurs, se rendra sur place
01:24:03 comme promis début janvier.
01:24:04 - Et puis on va parler de la colère des apiculteurs.
01:24:06 Un millier de ruches ont été déposées symboliquement.
01:24:09 - La place Belcourt, c'est à Lyon.
01:24:10 - À Nantes, ils ont retiré le miel étranger
01:24:12 du rayon d'un supermarché.
01:24:14 L'assouplissement des contraintes environnementales
01:24:16 annoncées par le gouvernement les inquiète.
01:24:18 Les producteurs sont déjà submergés, notamment,
01:24:20 par la concurrence étrangère.
01:24:22 Reportage à Nantes de Michael Chahyou.
01:24:24 - Avec ces 400 ruches, cet apiculteur a connu
01:24:27 jusqu'à 30 % de mortalité chez ses abeilles,
01:24:30 notamment en 2014.
01:24:32 Les annonces du gouvernement la semaine dernière,
01:24:35 la mise sur pause du plan Ecofito,
01:24:37 lui font redouter le pire.
01:24:39 - Depuis quelques années, j'ai trouvé
01:24:41 qu'on avait moins de pertes de cheptel.
01:24:43 Et là, je crains que la tendance s'inverse, quoi,
01:24:47 vu que les mesures au niveau environnemental
01:24:50 seront moins strictes.
01:24:54 - Ce lundi, Benjamin Guilbault rejoint
01:24:56 à la manifestation des apiculteurs du Grand Ouest à Nantes.
01:24:59 Rendez-vous pris devant une enseigne
01:25:01 de la grande distribution.
01:25:02 - On a plein de collègues qui ont du mal à écouler leur stock.
01:25:06 Et on voit que dans les rayons, il y a beaucoup de miel d'import.
01:25:09 - Du miel bio de Bulgarie et Brésil,
01:25:11 mais ça aurait pu être pire.
01:25:12 Le directeur du supermarché le reconnaît.
01:25:15 Il a été prévenu de la visite
01:25:16 et a fait le ménage sur les étals.
01:25:18 - Pour vous tromper, cher client,
01:25:20 votre directeur change le rayon.
01:25:22 Quand il y a les médias et les apiculteurs qui viennent,
01:25:24 on met du miel français.
01:25:25 - On a vu du miel espagnol, du châtaignier.
01:25:28 Ouais, ouais, non, cher.
01:25:30 Très cher.
01:25:31 Mais certainement pas acheter ce prix-là au producteur.
01:25:33 - Ça veut dire que la marge passe entre les deux.
01:25:36 - En France, 45 000 tonnes de miel sont consommées chaque année,
01:25:40 mais la part de la production française recule,
01:25:42 moins de 20 000 tonnes, selon le dernier comptage.
01:25:45 - Voici qui conclut votre journal.
01:25:46 Merci beaucoup, Vincent, et à tout à l'heure.
01:25:48 Tandis que je reçois sur ce plateau Caroline Yadan,
01:25:51 députée Renaissance de Paris.
01:25:52 Bonjour, madame la députée.
01:25:53 Vous étiez à l'Assemblée nationale.
01:25:55 Vous avez posé une question sur le sort de nos otages
01:25:58 restant aux mains du Hamas.
01:26:00 On va en dire un mot quand on parlera de l'hommage.
01:26:03 Sandra Ifrah est là également.
01:26:04 Bonjour. Je rappelle que vous êtes membre
01:26:06 du collectif Women United for Peace.
01:26:08 Vous étiez à la cérémonie tout à l'heure.
01:26:10 Vous allez nous en dire un mot également.
01:26:12 À vos côtés, Jordan Florentin,
01:26:14 qui reste sur notre compagnie pour Boulevard Voltaire.
01:26:15 On le rappelle, Richard Habitbaul est là également,
01:26:18 consultant Relations internationales.
01:26:20 Et Vincent Roux,
01:26:21 tandis que dans la précipitation,
01:26:23 un escordier prend place du collectif Nemesis.
01:26:27 42 visages.
01:26:29 42 noms à jamais gravés.
01:26:32 L'hommage aux victimes françaises du massacre du 7 octobre
01:26:35 a commencé par cette séquence particulièrement poignante.
01:26:39 (Bruit de tambour)
01:26:41 (...)
01:26:56 (Bruit de tambour)
01:26:59 (...)
01:27:21 (...)
01:27:31 (...)
01:27:41 (...)
01:27:51 (...)
01:28:01 (...)
01:28:11 (...)
01:28:21 (...)
01:28:31 (...)
01:28:42 (...)
01:28:52 (...)
01:29:02 (...)
01:29:09 Cette musique bouleversante, c'est le "Kaddish" de Maurice Ravel.
01:29:12 Faut-il le rappeler ?
01:29:13 Ca nous a tous pris aux tripes.
01:29:15 Même de le revoir, je crois que c'est encore plus bouleversant,
01:29:19 je crois, après coup.
01:29:20 Madame la députée,
01:29:22 la France a honoré ses enfants convenablement, aujourd'hui.
01:29:26 Elle a fait les choses comme il le fallait, au bon moment.
01:29:30 Oui, je crois qu'il s'est agi
01:29:32 d'une cérémonie digne,
01:29:36 sobre, républicaine.
01:29:39 Je pense que c'est ce qu'attendaient les familles.
01:29:44 Et le discours...
01:29:47 D'abord, effectivement, la cérémonie a été très poignante.
01:29:51 Et le discours de notre président de la République l'a été aussi,
01:29:55 dans une sobriété, mais dans une justesse.
01:29:58 Et moi, ce que je retiens, c'est peut-être une phrase,
01:30:02 c'est celle qui nous dit que nous avons assisté
01:30:06 au plus grand massacre antisémite de notre siècle.
01:30:10 Et c'est exactement ça.
01:30:12 Nous avons assisté, le 7 octobre dernier,
01:30:16 au massacre, au plus grand massacre antisémite,
01:30:20 c'est-à-dire qui visait les Juifs de notre siècle.
01:30:24 Et j'ai le sentiment
01:30:28 que les Français comprennent ce qu'il s'est passé,
01:30:33 et que la solidarité, le soutien de la nation française
01:30:38 est pleine et entière,
01:30:40 parce que ce qui se joue, c'est bien une bataille,
01:30:45 mais pas une bataille d'Israël pour des territoires,
01:30:49 une bataille de ce qui nous anime comme êtres humains,
01:30:53 une bataille pour nos libertés
01:30:56 face à la barbarie islamiste du Hamas.
01:31:00 -Sandra, vous y étiez à cette cérémonie.
01:31:03 Même question, je vous ai vu encore toute bouleversée
01:31:07 en arrivant sur le plateau.
01:31:08 Vous avez dit que c'était encore très difficile.
01:31:11 Je ne suis pas encore redescendue de cette émotion intense
01:31:15 de nous, de tous avec qui vous étiez.
01:31:18 Emmanuel Macron a trouvé les mots, mais il n'est pas le seul.
01:31:22 -Je suis entièrement d'accord avec tout ce que vous venez de dire.
01:31:27 C'était digne, c'était beau.
01:31:29 C'est une cérémonie qui a fait que la France se fâchera l'histoire.
01:31:32 Ca a mis 4 mois, mais c'était une cérémonie parfaite.
01:31:36 M. Macron était sincère, et ça, c'est très important.
01:31:39 Il était accompagné, je tiens à le dire, en tant que porte-parole
01:31:43 de Woman United for Peace, de son épouse, Mme Macron,
01:31:47 qui est aussi une femme assez exceptionnelle.
01:31:50 Elle était là, une grande partie du gouvernement était là.
01:31:54 C'était vraiment un moment d'union, sans parler du LFI,
01:31:58 mais tous là, les représentants communautaires,
01:32:01 associatifs, politiques, journalistes et autres,
01:32:05 et c'était vraiment un moment qui marquera l'histoire.
01:32:08 Nous étions les premiers à faire cet hommage.
01:32:11 -Justement, on va voir une photo, je crois, de vous
01:32:14 avec Brigitte Macron, que vous nous avez transmise.
01:32:17 Vous avez pu vous entretenir avec elle.
01:32:19 Qu'est-ce qu'elle vous a dit de la manière
01:32:22 dont elle appréhendait cette séquence ?
01:32:24 J'imagine qu'elle a pu avoir la photo.
01:32:27 -C'était avec Emmanuel Macron, mais après, avec Brigitte.
01:32:30 -Je les ai remerciées.
01:32:32 Tout d'abord, j'ai remercié qu'une femme...
01:32:34 La voix de la femme, aujourd'hui, chère Caroline,
01:32:37 a vraiment une importance de plus en plus partout dans le monde.
01:32:41 Ca a commencé par les Etats-Unis, mais aussi ici.
01:32:44 Je lui ai demandé, et ça a été accepté,
01:32:46 un entretien pour expliquer, aller plus loin.
01:32:49 Comme vous le disiez, aujourd'hui, c'est Gaza,
01:32:51 c'est les otages. On a tous une pensée plus qu'émue
01:32:55 pour ces femmes, ces deux enfants,
01:32:56 innocents et tout le reste des otages vivants ou disparus.
01:33:00 Aujourd'hui, il y a vraiment quelque chose à faire.
01:33:03 On a créé ces collectifs,
01:33:04 "Women", le 7 octobre, avec qui nous sommes très proches.
01:33:08 -Vous avez apporté les photos.
01:33:09 -C'est un rappel des trois otages.
01:33:11 Vous êtes une des chaînes qui en parle régulièrement.
01:33:15 -Un peu plus haut, c'est parfait.
01:33:17 -Il ne faut pas les oublier.
01:33:18 Ca fait quatre mois, aujourd'hui, mais c'est ça qu'il ne faut pas oublier.
01:33:23 Ces femmes sont dans les tunnels.
01:33:25 Nous sommes ici, au chaud.
01:33:26 Elles sont violées, massacrées, assassinées.
01:33:29 On a retrouvé une petite fille de 13 ans et demi
01:33:32 qui a été libérée et qui a dû être avortée.
01:33:34 C'est dur à le dire, mais j'ai du mal à vous le dire.
01:33:37 Une autre femme a eu 67 spermes différents en elle.
01:33:40 Voilà la réalité du terrain.
01:33:42 Voilà ce qu'il faut dire. On en parle peu.
01:33:44 Chez vous, c'est exceptionnel, mais on en parle peu sur les plateaux.
01:33:48 C'est ça aussi qui peut nous arriver.
01:33:51 J'ai eu une pensée pour le Bataclan,
01:33:53 pour ces jeunes du Bataclan, qui ont les mêmes âges,
01:33:56 moins de 25 ans, ces gens humanistes.
01:33:58 J'ai eu une pensée pour le peuple palestinien, bien évidemment.
01:34:01 Mais voilà, aujourd'hui, on a des personnes innocentes,
01:34:05 humanistes, qui sont encore dans les tunnels.
01:34:08 C'est la suite.
01:34:09 Le Bataclan, c'était l'horreur.
01:34:11 Il y a eu très peu d'images. Il faut ne pas oublier.
01:34:14 Mais ça peut recommencer dans nos pays qu'on aime tant,
01:34:17 qu'on vit tant. C'est ça aussi qu'il faut dénoncer.
01:34:20 - La voix de la femme. Alice Cordier,
01:34:22 je me tourne naturellement vers vous.
01:34:24 C'est une cause, la cause des femmes,
01:34:26 que vous descendez sans... C'est toujours glaçant.
01:34:29 Il ne faut pas passer sous silence.
01:34:31 - C'est glaçant, et je vous remercie de dire les termes.
01:34:34 Ce n'est pas facile, même sur un plateau télé,
01:34:36 de rentrer dans le détail.
01:34:38 Le mot "viol" renvoie, évidemment, à des scènes terribles.
01:34:41 On les a vues sur les réseaux sociaux,
01:34:43 ces scènes diffusées par le Hamas, je le rappelle,
01:34:46 très fières d'exhiber ces femmes.
01:34:48 - Directement aux familles. - Directement, exactement.
01:34:51 Exhiber ces femmes, ces corps,
01:34:53 de les mettre sous les yeux de garçons de 12 ans
01:34:56 pour déjà sensibiliser ces garçons à une violence énorme.
01:34:59 On a eu Shani Louk, on a eu toutes ces femmes-là
01:35:02 qu'on a pu voir passer.
01:35:04 À ce titre, c'est vraiment très important.
01:35:06 Je sais que ça n'est jamais agréable à entendre,
01:35:09 mais de bien disséquer comment ça a été fait
01:35:11 et à quel point il y a eu l'acte,
01:35:14 mais aussi la communication et toute cette fierté presque
01:35:17 qu'ils avaient. On sait que le corps des femmes
01:35:19 et les femmes en règle générale sont un butin de guerre.
01:35:22 Pour nous, c'est d'autant plus terrifiant
01:35:25 d'assister à ce genre d'images,
01:35:26 parce qu'on ne peut pas s'imaginer à leur place
01:35:29 le calvaire. Il y a eu le Bataclan
01:35:32 et ces scènes de fusillade terribles,
01:35:35 mais les scènes de viol sont intenses.
01:35:38 - Au quotidien et encore aujourd'hui.
01:35:40 - Exactement. Il y a la mort, mais le viol y dure très longtemps.
01:35:43 - Madame la députée, ça fait l'objet d'une question,
01:35:47 vous avez interpellé le ministre des Affaires étrangères
01:35:50 dans l'hémicycle pour lui dire en substance
01:35:52 que fait la France et comment comptez-vous les ramener ?
01:35:55 C'est important, ce qui se joue sur le plan diplomatique.
01:35:58 - Si vous me permettez, je voudrais rebondir
01:36:01 sur ce que vous avez dit. Nous avons reçu comme députée,
01:36:04 avec Aurore Berger, la ministre de l'Egalité,
01:36:07 homme-femme, Korav El Kayyem,
01:36:09 qui est présidente de la commission civile en Israël
01:36:13 sur les violences commises aux femmes, le 7 octobre.
01:36:16 Elle nous racontait, en fait, à quel point elle a été récipiendaire
01:36:20 de témoignages les plus effroyables les uns que les autres,
01:36:23 et surtout, derrière, le silence terrible, terrible,
01:36:28 de toutes les associations internationales
01:36:31 qui concernent le droit des femmes, des droits des enfants,
01:36:34 et comment, quelques jours à peine après,
01:36:36 alors même qu'elle leur avait envoyé les vidéos,
01:36:39 les témoignages, elle n'a reçu aucune réponse.
01:36:42 Les seules réponses qu'elle a pu recevoir,
01:36:44 "Est-ce que vous avez des preuves ?"
01:36:46 C'est vraiment quelque chose de terrible.
01:36:49 C'est encore plus malsain de réclamer des preuves,
01:36:51 comme si le témoignage de ces jeunes filles ne suffisait pas.
01:36:55 C'est surtout les associations qui, en général,
01:37:00 se contendent du "on te crois" qui marche pour tout le monde,
01:37:03 sauf pour les jeunes femmes quand elles sont juives ou israéliennes.
01:37:07 Je voudrais féliciter Caroline, parce qu'elle a eu le courage,
01:37:10 lors d'une cérémonie sur la Shoah,
01:37:13 de tourner le dos aux députés et les filles.
01:37:15 Je pense que c'est du courage, quand on est député, de faire ça.
01:37:18 Ça devrait être le cas de tout être humain normalement constitué,
01:37:23 parce que finalement, tout ce qu'on est en train de parler,
01:37:26 les députés et les filles en font l'éloge.
01:37:30 -Vincent.
01:37:31 -Pour rester sur le chapitre du féminisme,
01:37:35 moi, ce qui m'a paru tout à fait signifiant,
01:37:39 c'est de remarquer, après le 7 octobre,
01:37:42 le silence de nos féministes professionnelles,
01:37:46 toujours si prompte à s'indigner...
01:37:48 -Ca rejoint à ce que vous dites sur les associations.
01:37:51 -Et dont, là,
01:37:53 qui ont fait montre d'un silence
01:37:56 que je qualifierais de coupable.
01:37:58 -Un double viol.
01:37:59 Ce que les familles ressentent en Israël,
01:38:01 qu'elles soient françaises ou non.
01:38:03 C'est la double peine.
01:38:05 -Jordane, encore un mot.
01:38:06 On y reviendra, à cette thématique.
01:38:08 -C'est très intéressant de recevoir des personnes comme vous
01:38:12 et bravo pour ce que vous faites.
01:38:13 La députée essaie de porter,
01:38:15 au-delà du combat de cet antisémitisme ambiant,
01:38:20 derrière, il y a aussi ces féminicides, ces viols.
01:38:23 De porter la parole des femmes,
01:38:25 parce que ça ne se limite pas à un combat contre Israël
01:38:28 ou contre l'antisémitisme.
01:38:29 C'est un combat total contre ce qu'il y a de plus beau
01:38:32 dans l'humanité.
01:38:34 C'est ça que fait le Hamas et la France insoumise,
01:38:36 qui n'a pas su condamner ça,
01:38:38 qui se revendique féministe,
01:38:40 qui n'arrive pas à mettre des mots sur ce qui se présente là.
01:38:43 C'est honteux, voire slandre à eux.
01:38:44 -Ca a été une grosse déception de notre part.
01:38:47 On est une association féministe qui en a parlé.
01:38:49 On a vu ce tel silence assourdissant.
01:38:51 On s'est dit que si ça nous arrive à nous,
01:38:54 il y aura un silence assourdissant selon le profil de l'agresseur.
01:38:57 -Ca arrive déjà. -De toute façon,
01:39:00 on le voit, on le constate.
01:39:02 En France, selon le profil de l'agresseur,
01:39:04 mais aussi en Israël. C'est préoccupant.
01:39:07 -On voudrait que les femmes artistes aussi lèvent la voix.
01:39:10 -C'est vrai, on ne les a pas beaucoup entendues.
01:39:12 On reviendra à ces présences gênantes
01:39:14 de certains de nos représentants de la nation,
01:39:17 mais qui font des distinguos en fonction des victimes.
01:39:20 -Philippe Torreton était en Israël.
01:39:22 -Que j'ai invité il y a quelques jours, oui.
01:39:24 -Hier. -Exceptionnel.
01:39:26 -Oui.
01:39:27 -Et dans les femmes... -Ca a pas dû être facile.
01:39:30 -J'aimerais qu'on revienne à l'émotion
01:39:32 qui s'est emparée de nombre d'entre nous
01:39:34 ce matin au moment de l'hommage.
01:39:36 On parlait aussi des termes adéquats
01:39:40 qui avaient été employés par le chef de l'Etat.
01:39:43 Caroline Yaddan, vous étiez et dans l'hémicycle
01:39:46 tout à l'heure pour demander ce qui va se passer
01:39:48 pour les trois otages qui sont, on l'espère, encore en vie,
01:39:51 pour tenter de parvenir à leur libération,
01:39:54 et également, j'imagine, à la cérémonie
01:39:56 aux côtés des familles.
01:39:58 Qu'est-ce qui vous a le plus frappée
01:40:00 dans le choix des mots du président ?
01:40:02 -C'est ce que je vous ai dit tout à l'heure,
01:40:04 c'est de rappeler qu'il s'agit là,
01:40:07 parce que peut-être qu'on oublie de l'intégrer,
01:40:11 mais le plus grand massacre antisémite
01:40:15 de notre siècle.
01:40:17 Et puis, par ma QAG, j'ai aussi voulu montrer
01:40:21 qu'être otage à Gaza,
01:40:23 ça n'est pas simplement un statut administratif.
01:40:27 On parle tellement depuis quatre mois
01:40:30 des otages à Gaza, des otages à Gaza, des otages à Gaza,
01:40:33 qu'ils n'aiment plus, je pense, à un moment donné,
01:40:35 à intégrer ce que ça peut signifier.
01:40:38 Et c'est vraiment dans ce sens
01:40:39 que j'ai posé ma question au gouvernement,
01:40:42 ma question au ministre Stéphane,
01:40:44 ces journées,
01:40:46 pour essayer d'humaniser...
01:40:49 -C'est pas un concept. -Voilà.
01:40:51 -Il y a des vies derrière. -Exactement.
01:40:53 Ce n'est pas un concept.
01:40:54 Qu'est-ce que ça veut dire, être otage à Gaza ?
01:40:57 Qu'est-ce que ça veut dire pour les familles
01:40:59 que chaque minute de leur vie,
01:41:01 ils pensent à leurs proches,
01:41:03 ils pensent à ceux et celles qui sont enfermés,
01:41:07 qui peuvent subir les pires sévices,
01:41:10 et surtout, ils ne savent pas
01:41:11 de quoi sera fait le lendemain.
01:41:13 Donc cette attente-là,
01:41:15 cette absence de certitude,
01:41:18 cette absence d'information,
01:41:19 elle est juste insoutenable pour...
01:41:22 -Il faut humaniser, justement.
01:41:25 C'est pour ça que j'ai souvent cette petite pancarte avec moi,
01:41:28 parce que là, on voit des visages, et vous avez raison,
01:41:31 les otages, en général, ont moins de 25 ans.
01:41:33 J'étais avec la mère de Nahama au téléphone,
01:41:35 qui est devenue la jeune femme qu'on voit partout ensanglantée.
01:41:39 Elle est en vie, elle n'a pas été appelée,
01:41:41 et ces jeunes filles, il ne faut pas les oublier,
01:41:44 elles sont massacrées.
01:41:45 -C'est dans cet objectif que j'ai pris l'initiative
01:41:48 à l'Assemblée nationale,
01:41:50 de cette opération de parrainage,
01:41:52 un parlementaire, un otage,
01:41:54 qui permet à chaque parlementaire
01:41:56 de parrainer son propre otage
01:41:59 et de s'investir dans la libération...
01:42:01 -De se rendre compte aussi, visuellement, physiquement.
01:42:04 -On a des informations, on peut être en contact avec la famille.
01:42:08 -Les hommages, à cet effet,
01:42:09 les hommages ne s'arrêtent pas au National qu'on a vu à midi,
01:42:14 puisque vous organisez aussi un certain nombre de rassemblements
01:42:17 pour poursuivre dans cette lignée.
01:42:19 -Les "Princes and Homes",
01:42:21 ce sont des personnes, les Lilas, dans le 93,
01:42:23 qui organisent, entre autres, je donne un exemple,
01:42:26 mais il y en a d'autres, heureusement, en France,
01:42:29 qui ont aussi, à la fois,
01:42:30 pour les 42 victimes assassinées...
01:42:33 -Dans différents théâtres,
01:42:35 recevant du public. -C'est important.
01:42:37 C'est important que ce ne soit pas que Paris.
01:42:39 -On va aussi revenir, dans un instant,
01:42:42 au journal avec Vincent Farandège,
01:42:44 mais j'aimerais qu'on s'intéresse à ce qui a posé problème,
01:42:47 c'est la présence, notamment, des députés LFI,
01:42:50 à qui on avait quand même demandé,
01:42:52 et c'était la demande de certaines familles,
01:42:54 expressément de ne pas venir,
01:42:56 alors qu'à priori...
01:42:57 -Cinq familles ont écrit...
01:42:59 -Tout le monde pouvait venir, sauf que la décence imposée
01:43:02 est de ne pas venir.
01:43:03 Ils l'ont fait quand même,
01:43:05 emmerique Caron, arrivant sous les huées copieux du public.
01:43:08 -Nous sommes ici pour rendre hommage
01:43:10 aux victimes françaises des attaques terroristes
01:43:13 du 7 octobre. C'est pas le lieu de déclencher des polémiques,
01:43:17 de demander des explications.
01:43:18 En ce qui me concerne, j'invite toutes celles et tous ceux
01:43:22 qui considéraient que je n'étais pas ici
01:43:24 à réentendre tout ce que j'ai pu déclarer
01:43:27 depuis le 7 octobre.
01:43:28 C'est pas le moment et le lieu de la polémique.
01:43:30 -Je suis évidemment triste que ça se passe comme ça.
01:43:33 Je pense que c'est un moment où on doit être dans la toute-ordre,
01:43:37 en réunion, et ne pas profiter de cet instant
01:43:39 pour faire des polémiques qui, en plus,
01:43:42 sont basées sur beaucoup de désinformation
01:43:44 et de calomnie.
01:43:46 -Jordan Clorentin, là,
01:43:49 et ailleurs aussi, vous avez entendu
01:43:51 d'autres députés LFI qu'on attendait de pied ferme
01:43:54 pour leur dire "non, votre place n'est pas ici".
01:43:57 -Je vous le disais, Mathilde Panot, Aliette Sigourbière,
01:44:00 qui ont été leaders de cette diabolisation d'Israël
01:44:02 et de cette dédiabolisation du Hamas,
01:44:04 en parlant, comme l'avait fait la députée Danielle Obono,
01:44:08 de mouvements de résistance, en parlant du Hamas,
01:44:10 c'est-à-dire ceux qui violent des femmes,
01:44:13 comme vous l'avez dit, ceux qui ont commis
01:44:15 cette acte ignoble le 7 octobre
01:44:17 et qui ont l'indécence de venir contre la vie des familles
01:44:20 ce matin. Je trouve que, désormais,
01:44:22 pour faire un petit dézoom politique là-dessus,
01:44:25 ce qui est intéressant, c'est qu'aujourd'hui,
01:44:27 ils vivent ce qu'on a fait vivre pendant 40 ans au FN, au RN,
01:44:31 pas à juste titre, en disant qu'ils étaient pas
01:44:33 dans l'art républicain. Ceux qui sont mis
01:44:35 en dehors de l'art républicain, c'est eux qui, en plus,
01:44:38 ont une attitude vraiment injurieuse et insolente
01:44:41 envers les familles. -Vincent Roy,
01:44:43 un dernier mot sur ce moment que vous avez vécu,
01:44:46 comme une provocation de leur part.
01:44:48 -Totalement. Le simple fait de se présenter, d'ailleurs,
01:44:51 c'est intéressant, puisque vous avez le député
01:44:55 du 18e arrondissement, qu'on vient de voir,
01:44:57 à l'image, dont j'ai oublié le nom,
01:44:59 je me flatte d'ailleurs d'avoir oublié son nom,
01:45:02 qui dit... -Il mérite pas
01:45:04 son énorme... -C'est pas le temps
01:45:06 des polémiques, mais c'est le premier à lancer
01:45:09 des polémiques. -Emeric Caron.
01:45:10 -C'est le premier à lancer des polémiques.
01:45:13 Donc, on est là dans une espèce de...
01:45:15 Dans une sorte de mauvais théâtre.
01:45:18 C'est dommage. C'est ce que je disais tout à l'heure,
01:45:21 ça ajoute à la peine des familles qui n'ont vraiment pas
01:45:24 besoin de cela. Et cette gauche
01:45:27 woke qu'on voit à l'oeuvre aujourd'hui
01:45:33 et qu'on a vu là venir,
01:45:36 agit uniquement par provocation.
01:45:38 Voilà, c'est tout. C'est de la provocation
01:45:41 à laquelle il s'agirait de ne pas réagir,
01:45:43 même si vous l'avez fait, madame la députée,
01:45:46 en vous retournant l'autre jour lors du dépôt d'une gerbe.
01:45:49 Vous avez très bien fait. Mais c'est vrai
01:45:52 que c'est la politique de la provocation.
01:45:54 C'est leur fond de commerce.
01:45:56 -Je vous propose, puisqu'il est 16h31,
01:45:58 de retrouver Vincent Vandesche pour le journal.
01:46:01 On va revenir aux images et aux propos forts
01:46:04 du président de la République. C'était à midi aux Invalides.
01:46:07 -Les portraits des Français assassinés le 7 octobre dernier
01:46:11 ont été notamment portés par la garde républicaine
01:46:14 dans la cour de l'hôtel des Invalides.
01:46:16 Emmanuel Macron a prononcé un discours.
01:46:19 68 millions de Français sont en deuil,
01:46:21 a-t-il déclaré, écoutez.
01:46:23 -Nous sommes 68 millions de Français
01:46:26 endeuillés par les attaques terroristes
01:46:28 du 7 octobre dernier.
01:46:31 68 millions,
01:46:34 moins 40 de vies fauchées.
01:46:38 68 millions
01:46:42 dont 6 vies blessées.
01:46:45 68 millions
01:46:50 dont 4 vies à jamais meurtries par leur captivité.
01:46:54 68 millions
01:46:58 dont 3 vies sont encore prisonnières
01:47:02 pour la libération desquelles nous luttons chaque jour.
01:47:05 -Des squatteurs d'un immeuble à Marseille font vivre l'enfer
01:47:08 au Riverain.
01:47:09 -Cela fait 4 ans qu'ils se sont installés
01:47:11 dans ce bâtiment du 15e arrondissement de la ville.
01:47:14 Il se livre à toutes sortes d'incivilités et de violences.
01:47:17 Le reportage est signé Stéphanie Rouquier.
01:47:20 -Les locataires de cette résidence privée marseillaise
01:47:23 se sentent abandonnés.
01:47:24 Depuis 4 ans, des squatteurs se sont installés
01:47:27 dans plusieurs appartements.
01:47:28 -On peut voir la vitre qui est ouverte, qui est cassée.
01:47:31 Ils rentrent par dedans, par là, ils soulèvent ça,
01:47:34 ils rentrent à l'intérieur.
01:47:36 -Les locataires dénoncent à présent un quotidien invivable
01:47:39 avec des vols ou dégradations de véhicules tous les jours,
01:47:42 des tentatives d'effraction ou des cambriolages.
01:47:45 -Ma voiture a été vandalisée 14 fois en pratiquement 4 ans.
01:47:48 On m'a volé le chargeur, on m'a cassé, on m'a intimidé.
01:47:51 -Une situation qui se dégrade, car à présent,
01:47:55 les résidents sont victimes de menaces
01:47:57 et de violences régulières.
01:47:59 Depuis 4 mois, Bilel est le gardien de la résidence.
01:48:03 -Si je commence à venir, revenir pour me mêler,
01:48:06 pour les faire sortir des appartements,
01:48:08 ils sont capables de venir mettre des coups de couteau,
01:48:11 des trucs... Ils sont prêts à tout.
01:48:13 Oui, j'ai été agressé ici, au niveau du garage.
01:48:16 Ils sont venus, j'ai attrapé au fait,
01:48:19 en train de venir pour voler des véhicules.
01:48:21 Quand je les ai faits pour faire sortir,
01:48:23 ils m'ont mis un coup de poing.
01:48:25 -Plus de 20 appartements sont aujourd'hui squattés.
01:48:28 Au 6e étage, nous frappons à la porte de l'enduit.
01:48:31 -Ca va, frère ?
01:48:33 -Tu le squattes ici ? -Oui, je le squatte.
01:48:36 -Et pourquoi ?
01:48:37 -Il n'y a pas...
01:48:39 -De quoi ? -De maison.
01:48:41 -Pas de maison. -Pas de maison.
01:48:43 -Ah, là...
01:48:44 (Il parle en arabe.)
01:48:47 -Le syndic de copropriété qui gère la résidence privée
01:48:50 a été alerté à de nombreuses reprises,
01:48:53 mais pour l'heure, rien ne change.
01:48:55 -Et puis, on précise que Salah Abdeslam a été transféré
01:48:59 de sa cellule en Belgique vers la France.
01:49:01 -Le terroriste purge actuellement sa peine de perpétuité
01:49:04 incompressible pour avoir participé
01:49:06 aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris, Noemi Schultz.
01:49:09 C'est un transfert surprise
01:49:11 qui a suscité la colère de ses avocats.
01:49:14 -Oui, on s'en souvient,
01:49:15 juste après sa condamnation par la Cour d'assises spéciales de Paris
01:49:19 en juillet 2022 à la réclusion criminelle
01:49:21 à perpétuité incompressible, Salah Abdeslam avait été remis
01:49:24 à la Belgique temporairement, le temps d'y être jugé
01:49:27 pour les attentats de Bruxelles de mars 2016.
01:49:30 Il devait ensuite purger sa peine en France,
01:49:32 mais à l'issue du procès, il avait demandé à rester en Belgique.
01:49:35 La France s'y était opposée,
01:49:37 en estimant que cela conduirait à dénaturer
01:49:40 et à purger la peine française.
01:49:41 La perpétuité incompressible n'existe pas en Belgique,
01:49:45 la période de sûreté maximum est de 15 ans.
01:49:47 La France estimait que l'exécution de la peine en France
01:49:50 ne constituait pas une atteinte significative
01:49:52 à son droit à une vie privée et familiale.
01:49:55 La justice belge avait donné raison à Salah Abdeslam
01:49:58 dans le cadre d'un référé, une décision rendue en urgence,
01:50:01 mais la procédure se poursuivait.
01:50:03 Sans attendre la décision définitive,
01:50:05 les autorités belges ont remis Salah Abdeslam à la France.
01:50:09 Les autorités belges disent que le retour de Salah Abdeslam
01:50:12 à l'issue de la procédure pénale était irrévocable
01:50:14 et que la procédure civile en cours
01:50:16 n'était pas un obstacle juridique à cela.
01:50:20 Les avocats français et belges de Salah Abdeslam
01:50:23 dénoncent une violation de l'état de droit.
01:50:25 En revanche, les victimes des attentats,
01:50:28 les associations de victimes des attentats du 13 novembre 2015,
01:50:31 en font part de leur soulagement
01:50:33 à l'annonce du retour en France de Salah Abdeslam.
01:50:36 Merci beaucoup et merci, Vincent, pour le journal.
01:50:39 Dès 14h. Tant pis, j'aime pas trop ce genre de transition,
01:50:42 mais on va faire rentrer d'autres invités.
01:50:44 Vincent, vous cédez la place à Alice Cordier
01:50:46 et Noémie va se faire remplacer par Harold Iman.
01:50:49 On va parler des trois otages,
01:50:51 puisqu'aujourd'hui, il y avait un hommage aux victimes.
01:50:54 Vous pouvez y aller. Je vous autorise à passer devant moi.
01:50:57 Vous auriez pu anticiper et passer de l'autre côté.
01:51:00 Donc on a parlé des victimes,
01:51:02 on va parler aussi des trois otages restants.
01:51:05 Vous avez interpellé le ministre des Affaires étrangères
01:51:08 à ce sujet. Sandra Efrah, vous avez porté sur ce plateau
01:51:11 leur portrait.
01:51:12 C'est important de rappeler que ces trois hommes
01:51:15 restent aux mains du Hamas.
01:51:17 Les humains.
01:51:19 Voilà.
01:51:20 Et Harold Iman, il convient peut-être de rappeler
01:51:23 où en sont les négociations pour tenter de faire libérer les otages.
01:51:27 On sait que ces derniers jours, ça n'a pas abouti.
01:51:30 Est-ce que le processus est relancé ?
01:51:32 Les pays qui sont à la manœuvre
01:51:34 ont eu une quelconque incidence sur le cours des choses ?
01:51:38 Oui, il y a des négociations sérieuses en cours.
01:51:41 Elles ont débuté il y a une dizaine de jours à Paris
01:51:44 avec une délégation du Qatar et de l'Egypte.
01:51:47 Et maintenant, ça se poursuit en Egypte.
01:51:51 Et l'idée, c'est de concilier
01:51:54 les desiderata du Hamas
01:51:58 et ceux du gouvernement israélien.
01:52:01 Et pour le Hamas,
01:52:02 il voudrait que la guerre cesse entièrement,
01:52:05 que l'armée israélienne se retire.
01:52:08 Et là, il pourrait y avoir une restitution d'otages.
01:52:12 Du côté israélien,
01:52:14 on voudrait plutôt revenir à la situation qu'on a connue
01:52:19 pour la première vague de libération d'otages,
01:52:22 c'est-à-dire un nombre défini d'otages.
01:52:26 Ce serait entre 35 et 40 par là.
01:52:30 Et plusieurs centaines,
01:52:33 autour de 300,
01:52:35 prisonniers palestiniens qui seraient rendus en échange.
01:52:39 On continuerait comme ça,
01:52:41 mais l'armée israélienne ne quitterait pas Gaza.
01:52:44 Donc il y a beaucoup de terrain entre les deux propositions.
01:52:48 Et Benjamin Netanyahou,
01:52:51 lui, ne cède même pas vraiment à la pression américaine.
01:52:55 Antony Blinken est en Israël
01:52:58 et lui demande de s'engager pour toute une série de choses
01:53:02 parce que les Américains veulent vite en finir
01:53:04 avec le dossier des otages
01:53:06 pour passer aux grandes solutions définitives.
01:53:09 Et pour Netanyahou, il faut quand même gagner la guerre,
01:53:13 comme il dit, et donc détruire le Hamas.
01:53:16 Ce qui rend un peu les négociations maladroites.
01:53:19 Est-ce que la France a une carte à jouer en ce moment ?
01:53:22 Pensez-vous qu'on pèse vraiment de tout notre poids
01:53:25 et qu'on arrive à avoir un levier quelconque,
01:53:27 outre nos trois otages ?
01:53:29 Ou est-ce qu'il s'agit de faire libérer le maximum d'otages ?
01:53:33 -Je pense que plus on sera clairvoyants
01:53:36 et plus on utilisera les mots justes,
01:53:40 et plus nous serons efficaces.
01:53:42 Je reviens d'Israël.
01:53:44 Et ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a encore des alertes,
01:53:47 il y a encore des roquettes qui sont tirées.
01:53:50 Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:53:51 Ça veut dire que depuis Gaza, ne parlons pas du Nord,
01:53:55 mais depuis Gaza,
01:53:56 aujourd'hui, le Hamas continue à tirer des roquettes sur Israël,
01:54:00 le Hamas continue à refuser de protéger sa population civile
01:54:06 dans les 700 km de tunnel qu'ils ont construits,
01:54:11 le Hamas refuse d'évacuer la population civile
01:54:14 lorsque celle-ci est prévenue par l'armée.
01:54:19 Et donc, du point de vue d'Israël,
01:54:22 il est évident que si vous avez un voisin,
01:54:26 par exemple, comme la Belgique,
01:54:28 qui vous menace et surtout qui dit,
01:54:30 après les massacres du 7 octobre,
01:54:34 qu'il dit "Quoi qu'il arrive, nous recommencerons",
01:54:37 parce que nous recommencerons,
01:54:39 parce qu'avoir deux États ne nous intéresse pas.
01:54:42 Ce qui nous intéresse, c'est détruire les Juifs,
01:54:47 c'est d'éliminer les Juifs
01:54:49 et donc l'État d'Israël de la surface de la Terre.
01:54:54 Et ça me fait penser au parallèle avec Salah Abdel-Slam.
01:54:58 On l'a dit tout à l'heure dans votre sujet,
01:55:00 les familles, les victimes sont soulagées
01:55:04 du fait qu'il arrive en France, pourquoi ?
01:55:06 Pour purger sa peine.
01:55:07 Et qu'est-ce que veut le Hamas dans la négociation
01:55:10 qu'il veut imposer à Israël ?
01:55:12 C'est, en fait, de libérer des centaines de Salah Abdel-Slam
01:55:17 qui ont été condamnés dans un État de droit
01:55:21 à une peine de perpétuité
01:55:23 parce qu'ils se sont rendus coupables d'actes de terrorisme,
01:55:26 c'est-à-dire d'assassinats ou de tentatives d'assassinat.
01:55:29 Vincent Roy, puis Richard Amin.
01:55:31 Je reviens sur une remarque à propos de la trêve.
01:55:34 Il y a une chose qui est très bizarre,
01:55:36 et notamment cette gauche française,
01:55:38 qui réclame à corps et à cri une trêve
01:55:42 entre Israël et le Hamas.
01:55:44 Mais cette même gauche, elle ne réclame une trêve qu'à Israël.
01:55:48 Jamais on ne dit au Hamas, "Arrêtez, vous aussi."
01:55:51 Non, on ne dit pas, par exemple, au Hamas,
01:55:54 pour que tout se calme, "Rendez les otages."
01:55:57 Donc, on demande toujours quelque chose à Israël.
01:56:01 C'est Israël qui a été attaqué,
01:56:03 et c'est Israël qui doit prier.
01:56:06 Mais au Hamas, on ne lui demande rien.
01:56:08 Il serait si simple de dire au Hamas,
01:56:09 "Écoutez, vous rendez les otages et la guerre s'arrête."
01:56:13 Mais jamais vous n'avez entendu la gauche française
01:56:16 demander de manière très claire au Hamas de rendre les otages.
01:56:20 Ce que demande cette gauche française,
01:56:22 c'est que les combats cessent,
01:56:24 mais ils le demandent à Israël. De qui se moque-t-on ?
01:56:26 - Oui, Richard. - Oui, moi, je pense
01:56:29 que ce conflit n'a rien à voir
01:56:31 avec les conflits précédents d'Israël,
01:56:33 de 56, de 67 ou de 73.
01:56:36 C'est une guerre existentielle pour Israël.
01:56:39 Tout à l'heure, vous avez posé la question,
01:56:41 "Quelle est l'influence de la France ?"
01:56:42 Mais aujourd'hui, je pense que plus personne n'a d'influence,
01:56:45 ni la France, ni même les États-Unis.
01:56:48 Parce qu'Israël ne peut pas aujourd'hui
01:56:50 renoncer à éradiquer le Hamas
01:56:54 sans avoir perdu la guerre.
01:56:56 Parce qu'aujourd'hui, ils ont détruit à peu près 75 %
01:56:58 des infrastructures du Hamas,
01:57:01 il en reste 25 %, et ça se voit, et ça s'entend,
01:57:04 comme on a dit tout à l'heure, Caroline,
01:57:06 les requêtes continuent à tomber.
01:57:08 Ils n'ont pas fait une sorte de mea culpa de la situation.
01:57:13 Ils disent, "On veut une trêve
01:57:15 "pour pouvoir recommencer de plus belle."
01:57:17 Et ils veulent faire la même chose en Cisjordanie.
01:57:20 C'est une guerre existentielle. Ils ne peuvent plus.
01:57:23 - Vous dites... - Les Israéliens ne peuvent pas.
01:57:25 Mais ils ne peuvent pas non plus se passer du soutien américain,
01:57:27 financièrement, militairement, par l'ordre.
01:57:29 Vous savez, quand vous êtes en danger de mort,
01:57:31 vous vous battez quoi qu'il en coûte,
01:57:33 comme dirait l'autre.
01:57:34 D'accord, mais après, il y a la réelle politique
01:57:37 et la diplomatie.
01:57:38 Mais je pense que, bien entendu,
01:57:40 l'influence de l'Europe ou l'influence des États-Unis
01:57:43 est très importante.
01:57:44 Je pense que les États-Unis, dans la période pré-électorale,
01:57:47 feront quand même attention à prendre des sanctions
01:57:50 contre Israël ou bloquer Israël.
01:57:51 Je pense que ce sera très difficile.
01:57:53 Mais Israël, vu de son point de vue,
01:57:56 il est impossible pour eux d'accepter
01:57:59 de perdre cette guerre,
01:58:01 parce que perdre cette guerre, c'est perdre leur État.
01:58:04 Je suis d'accord avec vous. Vous avez raison.
01:58:06 Sauf sur un petit point que je vais nuancer.
01:58:08 On a besoin, et on nous le réclame,
01:58:10 d'une pression internationale,
01:58:12 dont la France, pour nos otages.
01:58:13 Je ne dis pas qu'il faut arrêter la guerre loin de là,
01:58:17 mais on a besoin, justement, de parler du pouvoir.
01:58:20 Je suis d'accord avec vous.
01:58:21 On n'a même pas la certitude
01:58:24 que les médicaments sont arrivés aux otages.
01:58:26 C'est un gros problème.
01:58:27 On a l'impression que deux visions s'entrechoquent
01:58:30 entre la nécessité de libérer les otages
01:58:32 et de poursuivre le travail d'éradication du Hamas.
01:58:36 Parfois, on veut mettre en opposition.
01:58:38 - Et les familles. - Ce n'est pas une opposition.
01:58:40 On a besoin d'une pression militaire,
01:58:42 comme on a eu, et vous avez raison, la première fois,
01:58:45 lors de la première traite,
01:58:47 on a récupéré les femmes et les enfants, principalement.
01:58:49 Donc, c'est très complexe,
01:58:51 parce qu'à la fois, il faut une pression diplomatique,
01:58:54 à la fois, il faut une pression militaire,
01:58:57 et en même temps, il faut une pression du monde entier.
01:59:00 Alors, j'aimerais bien introduire, juste deux minutes,
01:59:03 une minute, le Hezbollah dans le calcul,
01:59:06 puisqu'il est question aussi
01:59:09 d'une espèce d'accord en tandem avec le Hezbollah.
01:59:13 Ça veut dire que le Hezbollah, qui a tiré six ou sept fois
01:59:16 des missiles aujourd'hui sur Israël,
01:59:18 se retire à 8 ou 10 km vers le nord.
01:59:20 Et là, pour cette négociation-là, la France est super bien placée,
01:59:24 parce que nous avons 750 casques bleus de la finule dans la région.
01:59:27 Nous voyons, nous savons ce qui se passe
01:59:29 certainement aussi bien que les Américains,
01:59:32 et on peut encore parler au Hezbollah,
01:59:34 ce que les Américains ne peuvent pratiquement plus faire.
01:59:36 Donc, il y a ce côté que les Américains,
01:59:39 en bombardant avec leur flotte et leur aviation
01:59:43 les houthis et les positions des milices pro-iraniennes
01:59:46 en Irak, en Syrie, se maintient dans le jeu.
01:59:50 Et Israël a besoin de ça.
01:59:52 Donc, je dirais que la querelle Washington-Jérusalem
01:59:56 est un petit peu artificielle.
01:59:58 Non pas qu'ils faignent, mais ils savent très bien qu'ils trouvent...
02:00:01 On oublie un acteur essentiel, là-dedans,
02:00:03 c'est l'Arabie saoudite.
02:00:05 L'Arabie saoudite est un acteur essentiel
02:00:08 pour la solution d'après,
02:00:10 et peut-être même pour...
02:00:12 On ne les voit pas beaucoup, mais pour les otages.
02:00:14 Mais pour l'instant, on n'entend pas beaucoup parler
02:00:16 de négociations ou de tractations...
02:00:18 Les Américains font très attention.
02:00:21 Haït-Khan va voir souvent l'Arabie saoudite.
02:00:23 Mais on parle essentiellement de l'Egypte, du Qatar, en effet.
02:00:26 Quel est le rôle réel de l'Arabie saoudite ?
02:00:28 L'Arabie saoudite a fait savoir
02:00:30 que dès qu'on reconnaît la solution à deux États
02:00:33 et qu'internationalement, on reconnaît,
02:00:34 et on l'admet à l'ONU, l'État de Palestine,
02:00:37 il reconnaît c'est Israël.
02:00:38 Donc il y a une espèce de liaison.
02:00:40 On n'était pas très loin de ça.
02:00:42 C'est déjà le plan qui a été concocté
02:00:45 en sachant qu'on était à deux mois...
02:00:47 - Et l'Arabie saoudite a volé en éclat. - On était à deux mois
02:00:51 de la signature, a priori, d'un accord qui devait se faire
02:00:54 sur les accords d'Abraham, au mois d'octobre,
02:00:58 en décembre ou en janvier 2024.
02:01:01 Il devait y avoir un accord.
02:01:04 Je pense que l'Arabie saoudite a encore ça en tête.
02:01:07 - Si je peux me permettre, on dit tout le temps
02:01:10 que Nathaniel Hou n'est pas pour deux États.
02:01:12 C'est pas vrai, il a déjà reconnu à plusieurs reprises
02:01:16 les deux États. Mais quel État ? C'est ça, le vrai problème.
02:01:19 Le vrai problème, c'est qu'ils se sont mis d'accord
02:01:21 avec l'Arabie saoudite sur un plan développé par Darlan
02:01:25 dans "L'Économiste" et dans la presse anglo-saxonne,
02:01:28 plan qui n'a jamais été évoqué en France.
02:01:31 Or, ce plan-là détermine un État palestinien
02:01:35 sous tutelle de l'Égypte et de la Jordanie
02:01:38 et démilitarisé, parce que c'est évident
02:01:42 qu'il doit être démilitarisé.
02:01:44 - Il y a une validation de Benjamin Netanyahou
02:01:47 de la notion de deux États ?
02:01:49 - C'est très... Il le dit, mais très chichement.
02:01:53 Parce qu'en fait, il est un peu l'âme du "non" aux deux États,
02:01:58 depuis 1995.
02:01:59 Mais par moments, il a dit "oui, d'accord".
02:02:02 Et toute sa coalition est quand même,
02:02:05 généralement, contre.
02:02:07 Ou dans des conditions si drastiques...
02:02:10 - Pas toute la coalition, deux parties.
02:02:12 Il n'y a que deux parties qui sont contre.
02:02:14 - Beaucoup de gens au lit-couille
02:02:16 qui ne sont pas du tout emballés par les deux États.
02:02:19 - On n'aura pas le temps de venir
02:02:21 aux autres sujets prévus.
02:02:23 - Ce n'est pas le sujet immédiat actuel.
02:02:26 Encore une fois, le Hamas ne pense même pas
02:02:30 en termes de conflit territorial.
02:02:32 Le Hamas pense en termes de terrorisme islamiste.
02:02:35 Et donc, si on doit voir plus loin,
02:02:38 et on doit voir plus loin,
02:02:40 eh bien, la condition essentielle, d'abord,
02:02:43 c'est de se débarrasser du Hamas
02:02:48 tel qu'il existe aujourd'hui,
02:02:50 de débarrasser de cette menace absolue
02:02:52 pour la sécurité,
02:02:54 pour envisager ensuite que l'aide internationale,
02:02:58 les milliards de dollars, ne soient plus employés
02:03:00 pour endoctriner les enfants palestiniens
02:03:04 dans les écoles depuis la maternelle,
02:03:07 mais soient employés à construire
02:03:09 et non pas à détruire.
02:03:11 Voilà, mais il faut changer les esprits
02:03:15 par rapport à ça.
02:03:17 Et malheureusement, en tout cas, avec le Hamas,
02:03:19 ça n'est pas du tout actuel.
02:03:21 - Je voulais terminer sur un leurre d'espoir.
02:03:24 On a négocié en 1945 avec les nazis.
02:03:26 On n'a pas négocié avec les nazis,
02:03:28 mais regardez l'union qu'on a aujourd'hui
02:03:30 avec des dirigeants normaux, avec l'Allemagne.
02:03:33 C'est un peu d'espoir, un peu de lumière.
02:03:35 - Les histoires sont travailleuses.
02:03:37 Merci beaucoup. Merci à tous de nous avoir rejoints.
02:03:40 Punchline avec Laurence Ferrari.
02:03:42 [Musique]