• il y a 5 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Il est 14h sur CNews, soyez les bienvenus, bonjour à tous.
00:00:05On va commencer par le journal, 180 minutes d'info, mais avant cela l'éphéméride d'Alessandra Martinez, comme d'habitude.
00:00:16Chers amis, bonjour. En souhaitant une bonne fête aux Martiniens,
00:00:20reconnaissons que nous n'allons pas toucher beaucoup de Français, puisque seulement trois enfants ont reçu ce prénom depuis 1920.
00:00:28L'histoire de Saint Martinien nous plonge dans la Rome antique, au temps de Néron.
00:00:33Martinien et son ami Processus sont officiers dans les armées de l'Empereur.
00:00:37Tous deux sont affectés à la garde des apôtres Pierre et Paul.
00:00:41Ils sont bouleversés par le rayonnement qui émane des deux disciples et ils demandent le baptême.
00:00:47Pierre fait un signe de croix, l'eau jaillit dans le cachot et les deux soldats sont baptisés.
00:00:52Ce sont eux qui proposent alors aux prisonniers de quitter leur cachot.
00:00:56Pierre part de Rome, il reviendra finalement sur ses pas, soucieux de poursuivre sa mission,
00:01:02ce qui le conduira à finir crucifié la tête en bas.
00:01:05Cet épisode est au cœur du célèbre roman Quo Vadis.
00:01:09Quant à Martinien et Processus, ils sont arrêtés, torturés et enfin décapités.
00:01:15Enterrés sur la Via Aurelia, leurs reliques ont été rapportées dans la basilique Saint-Pierre, où elles reposent toujours.
00:01:24Et nous nous quittons avec cet extrait du psaume 5 qui est chanté à la messe aujourd'hui.
00:01:29« Grâce à ton amour, j'accède à ta maison. Vers ton temple saint, je me prosterne. »
00:01:37C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:42Voilà pour l'éphéméride du 2 juillet. À présent le journal d'Adrien Fontenot. Bonjour.
00:01:47Bonjour Clélie.
00:01:48Avec à la une, bien sûr, l'entre-deux-tours qui va à son plein et les possibles alliances qui se mettent en place.
00:01:53Gabriel Attal avait été appelé à faire barrage au Rassemblement national après le premier tour.
00:01:58Ce matin, le Premier ministre a précisé sa pensée et évoqué les possibles désistements face au candidat RN. Écoutez.
00:02:06Désistement ne veut pas dire ralliement.
00:02:08Simplement, ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que ni la France insoumise, ni le Front populaire,
00:02:13le nouveau Front populaire comme il s'appelle, ne peuvent avoir une majorité absolue.
00:02:17Quoi qu'il se passe, hélas, les seuls en capacité d'avoir une majorité absolue aujourd'hui, c'est le RN.
00:02:24Il faut empêcher ça.
00:02:25Ça veut dire que dans certaines circonscriptions, il faut voter, non pas pour un candidat, mais contre le RN.
00:02:32Et ensuite, une fois qu'on aura empêché ce risque de majorité absolue pour le RN,
00:02:37il faut que dans la nouvelle Assemblée nationale, nos candidats Ensemble pour la République soient massivement représentés
00:02:42pour protéger les Français des augmentations d'impôts, protéger les Français en investissant dans les services publics,
00:02:46protéger les Français en investissant dans la sécurité.
00:02:49Parce que sur ces trois sujets, ce sont nos candidats et c'est nous qui avons les propositions les plus crédibles et les plus ambitieuses.
00:02:55Et les prises de parole et de position se succèdent.
00:02:58Un ancien garde des Sceaux s'exprime dans les colonnes du Monde.
00:03:01Il faut ériger un Front républicain global, y compris avec la France insoumise.
00:03:06La phrase est signée Jacques Toubon.
00:03:08L'ancien ministre de la Justice de Jacques Chirac souhaite que tout soit mis en œuvre pour faire barrage au RN.
00:03:13Jacques Toubon dénonce également les nuances du camp macroniste et la dérive de la droite vers l'extrême droite.
00:03:18Les appels à voter contre le RN se multiplient et le monde universitaire n'est pas épargné.
00:03:23Oui, des universités à Paris et en région qui sortent de leurs droits de réserve.
00:03:27Depuis hier, l'association France Université a également suivi le mouvement.
00:03:31Une prise de position qui dérange du côté des syndicats étudiants.
00:03:36Dans un communiqué publié hier, l'association France Université se positionne clairement contre le RN.
00:03:44La menace est immédiate, réelle et inédite.
00:03:47Elle doit être affrontée avec gravité et détermination car elle ne constitue pas une alternance ordinaire en démocratie.
00:03:53Une prise de position dénoncée par le syndicat étudiant uni.
00:03:56Ce n'est pas au rôle d'une association universitaire de donner son avis sur ces élections,
00:04:01encore moins une association qui se veut représenter l'ensemble de l'enseignement supérieur.
00:04:06Ce monde universitaire, malheureusement, montre qu'aujourd'hui il est contrôlé par une minorité.
00:04:12Une minorité qui, évidemment, ne veut pas critiquer les blocages, la présence du nouveau Front populaire à l'Assemblée,
00:04:19mais qui, par contre, va attaquer le Rassemblement national.
00:04:22Ça, ce n'est pas un choix pour les universités,
00:04:25ce n'est pas une décision qui se veut en accord avec ce que veulent les présidents de l'université.
00:04:31Une association qui avait déjà fait parler lors de la loi Immigration.
00:04:35C'est la même association qui, lors de la loi Immigration, avait appelé à s'opposer à cette loi Immigration,
00:04:41qui avait soutenu les mobilisations étudiantes, même celles qui pouvaient mener à des blocages,
00:04:46notamment à des organisations d'extrême gauche.
00:04:48Donc France Université, l'association, n'est pas à son premier coup d'essai.
00:04:52C'est une association qui, en permanence, se situe du côté de la gauche et de l'extrême gauche.
00:04:56Il y a quelques jours, l'université de Paris-Nanterre appelait à voter contre le Rassemblement national.
00:05:01Plusieurs autres universités ont suivi, comme Bordeaux, Vannes ou encore Strasbourg.
00:05:07La Chronique Éco, à présent avec Eric de Ritmaten. Bonjour Eric.
00:05:10Bonjour Thélie.
00:05:11Et vous vouliez revenir sur cette étude Ipsos parue au lendemain des élections législatives.
00:05:16Le vote populaire en faveur du Rassemblement national a fortement augmenté.
00:05:1957% des ouvriers ont voté pour l'ERN.
00:05:23Et vous nous dites que c'est, en quelque sorte, le reflet de la France oubliée.
00:05:27C'est comme ça que cela pourrait être interprété, en tout cas.
00:05:29Oui, vous savez, c'est celle qu'on appelle la France périphérique,
00:05:31qui a été décrite par Christophe Guydy dans son livre,
00:05:34et qui évoque, finalement, des classes populaires qui ont été sacrifiées,
00:05:38ou disons, qui ont été oubliées par tous les programmes économiques.
00:05:42Emmanuel Macron en avait pourtant pris acte pendant et après la crise des gilets jaunes.
00:05:46Alors, c'est vrai, il y a eu de nombreuses initiatives, mais finalement, qui sont insuffisantes.
00:05:50Et c'est justement cette insuffisance, si l'on peut dire,
00:05:52qui s'est traduite dans le vote ERN, que l'on a retrouvé dans les urnes dimanche dernier.
00:05:56Alors, c'est vrai que le ministère de l'Économie, quand on regarde les chiffres,
00:05:59a investi beaucoup, notamment 11 milliards d'euros dans des villes moyennes
00:06:03pour dynamiser ces centres-villes.
00:06:05Vous savez, c'était l'opération Action Cœur de Ville.
00:06:07Mais 11 milliards sur le quinquennat actuel, c'est-à-dire sur 5 ans.
00:06:11Et on n'en est même pas au milieu, il reste encore 3 ans à effectuer.
00:06:14Revitaliser les commerces, voilà.
00:06:16Remettre plus de services publics aussi dans les centres-villes.
00:06:19C'était les fameuses agences France Service.
00:06:21Mais dans seulement 270 villes de France, ce qui n'est pas énorme.
00:06:24Donc, insuffisant pour sortir du sentiment d'abandon qu'ont ressenti une grande partie des Français.
00:06:30Alors, selon Ipsos, un jeune sur trois a voté pour le Rassemblement National dimanche dernier.
00:06:36Et aux Européennes, le vote RN a progressé de 8 points par rapport aux élections de 2019.
00:06:42Et ça, dans les classes populaires.
00:06:44Il y a aussi un certain malaise qui s'exprime face aux maladresses, entre guillemets, du gouvernement.
00:06:48C'est vrai, pendant le quinquennat, souvenez-vous, le premier quinquennat,
00:06:51d'abord il y a eu la réduction de la vitesse à 80 km sur les routes, très mal perçue.
00:06:55Il y a eu cette obligation des pneus neige, très coûteux pour les classes moyennes,
00:06:59rendue obligatoire dans plusieurs départements.
00:07:01Je n'oublierai pas la taxe carbone, la réduction des APL, la hausse du gazole,
00:07:06l'interdiction de construire de nouvelles zones villonnaires avec jardin,
00:07:09dans le cadre des fameuses politiques ZAN, zéro artificialisation.
00:07:13Et puis, les déserts médicaux, et là je termine par là, qui n'ont fait que de s'étendre.
00:07:17Donc, maladresse, erreur, insuffisance.
00:07:19Tout cela s'est traduit dans le vote de dimanche dernier.
00:07:22Cette France périphérique, oubliée de la France de Paris, celle, c'est vrai, cette France dirigée par la capitale.
00:07:29Merci beaucoup, Eric. Dans un instant, le débat, on va revenir, bien sûr, sur les grandes manoeuvres, les désistements.
00:07:35Vous savez qu'il y a une date limite et une heure limite.
00:07:38C'est aujourd'hui 18h pour le dépôt des candidatures. A tout de suite.
00:07:49CNews, 180 minutes info.
00:07:51Et avant le débat, on fait le rappel de l'actualité avec vous, Adrien Fontenot.
00:07:56On en parlait, les désistements se multiplient, autant du côté de la majorité présidentielle que du nouveau front populaire.
00:08:02Ils sont plus de 150 candidats qualifiés au second tour des élections législatives à s'être désistés.
00:08:07Objectif, unir les voix pour contrer le rassemblement national ce dimanche.
00:08:11Pour rappel, 311 circonscriptions se trouvaient en situation de triangulaire ou quadrangulaire potentielle.
00:08:17Le célèbre cabaret transformiste parisien Chez Michou va fermer.
00:08:21L'établissement l'a annoncé sur ses réseaux sociaux, évoquant des difficultés financières.
00:08:25Ce dimanche, c'était donc la dernière pour le plus petit cabaret de la capitale.
00:08:29Et puis l'ouragan Beryl, qui balaye plusieurs îles du sud-est des Antilles avec des pluies et des vents extrêmes, a encore gagné en intensité.
00:08:36Il est désormais classé catégorie 5 par le Centre national américain des ouragans.
00:08:40C'est le degré le plus élevé de l'échelle météorologique.
00:08:43Merci beaucoup, Adrien. Et à tout à l'heure, avec moi sur ce plateau, Clémence Delonguet. Bonjour.
00:08:50Frédéric Durand, bonjour. Soyez bienvenus. Et Thomas Bonnet, du service politique de CNews.
00:08:55Nous sommes à quelques heures maintenant.
00:08:59Oui, plus beaucoup. Avant 18h, avant le dépôt des candidatures,
00:09:04qui donnera quand même une carte assez précise de ce qui va se passer dimanche lors de ce second tour des législatives.
00:09:10Entre-temps, évidemment, c'est l'heure aux grandes manœuvres, aux désistements.
00:09:15Je vous rappelle qu'il y a quand même plus de 165 désistements déjà annoncés sur les quelques 300 triangulaires qu'il y avait à l'issue de ce premier tour.
00:09:27Alors forcément, parfois, ça fait un peu grincer des dents, ces désistements. On va en parler.
00:09:33Vous allez voir à ce sujet de Mathieu Dewez que certains candidats font partie de la majorité présidentielle et ont décidé d'appeler à voter pour le candidat.
00:09:40Elle est fiée au second tour de ces législatives, donc, ou à se désister au profit d'un insoumis pour faire barrage au RN.
00:09:46Ça fait débat. On en parle après ce sujet.
00:09:49C'est un appel sans la moindre ambiguïté. Non qualifié pour le second tour dans la 8e circonscription du Nord,
00:09:55le candidat de la majorité présidentielle, Tariq Mekhi, choisit de voter pour David Guiraud,
00:10:00le candidat insoumis opposé au second tour à Ethan Lace du RN. Un choix que dénonce Éric Ciotti.
00:10:08L'alliance Macron-Mélenchon s'écrit sous les yeux ébahis de millions de Français.
00:10:12Le candidat RN appelle à voter pour l'insoumis David Guiraud, qui nie l'attentat antisémite du 7 octobre,
00:10:18insulte le député meilleur habib de Port et les juifs de Dragon Céleste.
00:10:22Pour faire barrage au RN, certains candidats, pourtant qualifiés pour le second tour,
00:10:27préfèrent se désister au profit d'un candidat insoumis.
00:10:30C'est le cas de Laurent Bonaterre, candidat Horizon, arrivé en 3e position dans la 4e circonscription de Seine-Maritime.
00:10:51Il offre ainsi une chance à la candidate LFI Alma Dufour de conserver son siège de député.
00:10:56L'année dernière, durant les émeutes consécutives à la mort de Naël, elle avait notamment déclaré que la faim justifiait les moyens.
00:11:03Elle sera opposée au second tour au candidat RN, Guillaume Pénel.
00:11:08Thomas Bonnet, Gabriel Attal a dit que désistement ne veut pas dire ralliement,
00:11:13mais ça peut être difficile à comprendre pour certains électeurs qui n'y comprennent rien à cette embouille, comme ils disent,
00:11:19et qui paraît surtout très incohérente.
00:11:21Oui, c'est vrai qu'on a vu au travers de ces exemples les différences, pour ne pas dire plus, qui peuvent exister entre des candidats,
00:11:27et pourtant ils ne vont pas se rallier, si on en croit Gabriel Attal, mais en tout cas il n'y aura pas de concurrence entre eux,
00:11:33et c'est vrai que ça pose un certain nombre de questions.
00:11:35L'exemple de Laurent Bonaterre est le bon, parce qu'il fait partie du parti Horizon,
00:11:39et Edouard Philippe avait appelé à faire aucune voix, ni pour le Rassemblement National, ni pour la France Insoumise.
00:11:44Mais dans les faits, ce candidat ne l'est plus, et c'est donc une députée de la France Insoumise qui risque de l'emporter.
00:11:49Le calcul est très cynique de la part du gouvernement, ils savent qu'il n'y a que deux possibilités dimanche,
00:11:54soit le Rassemblement National a une majorité absolue, soit le Rassemblement National n'a pas de majorité absolue.
00:11:59Afin de parvenir à la deuxième option, tout est bon pour eux, et donc ils vont soutenir,
00:12:04ou en tout cas ne pas tenter de disqualifier les candidats,
00:12:07qui permettraient de faire baisser le nombre de sièges du Rassemblement National.
00:12:11On le saura ce soir après 18h, quel est l'état des forces en présence,
00:12:14ça nous permettra de faire les premières projections en sièges,
00:12:17et on aura peut-être à ce moment-là la révélation du fait que ce sera très compliqué pour l'ORN d'avoir une majorité absolue.
00:12:23Frédéric Doran, est-ce que ça ne peut pas aussi être contre-productif,
00:12:26c'est-à-dire faire barrage au ORN, mais des électeurs qui se disent
00:12:28« Oulala, c'est quoi tous ces désistements, on ne comprend rien à ces consignes de vote ou à ce qui se passe,
00:12:33on ne comprend rien aux lignes politiques qui étaient en vigueur quelques semaines, mois avant,
00:12:37et qui maintenant changent en fonction justement de cette embouillée électorale ? »
00:12:41Oui, Emmanuel Macron nous a projetés dans le chaos, pour au moins deux raisons.
00:12:46La première, c'est d'avoir tout seul décidé de ses élections.
00:12:49La deuxième, c'est d'avoir pendant tout le début de cette campagne,
00:12:52mis à égale distance exactement la LFI et l'ORN,
00:12:56voyant que l'ORN peut obtenir la majorité absolue,
00:12:59LFI, on tente de dédiaboliser LFI d'une certaine manière.
00:13:03Après, je pense qu'on découvre aussi quelque chose,
00:13:05on découvre que les triangulaires sont possibles,
00:13:08et qu'il y a très très très très longtemps, qu'on n'avait pas eu plus de 300 cas.
00:13:13Moi je regardais un peu depuis 1981, même en 1981 il y en avait beaucoup,
00:13:18on était à une 150, c'était le maximum.
00:13:21Et donc là aujourd'hui, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:13:23Il y a deux raisons, il y a le fait qu'il y ait trois blocs pas exactement de la même force,
00:13:27en fait trois blocs relativement forts, donc ça fait triangulaire, trois blocs,
00:13:31et puis il y a le fait qu'il y a eu 66-67% de gens qui sont allés voter,
00:13:36qui ont permis donc avec 12,5% beaucoup plus de qualifiés.
00:13:39Maintenant, qu'est-ce que vous voulez ?
00:13:41Vous voulez interdire les désistements, ça devient compliqué.
00:13:44Vous avez deux solutions pour ça, c'est vous interdisez les désistements,
00:13:48c'est-à-dire vous faites une élection à un tour finalement,
00:13:50parce que sinon ça sert à quoi ?
00:13:52Les européennes c'est un tour, il n'y a pas de désistement.
00:13:54Ou alors vous faites la présidentielle,
00:13:56c'est-à-dire les deux plus forts sont qualifiés,
00:13:58le troisième quel que soit son score n'est pas là, c'est l'élection présidentielle,
00:14:01il faudrait que les secondes fassent exactement le même nombre de voix.
00:14:04Alors c'est toujours possible le triangulaire en présidentielle, ça c'est jamais vu.
00:14:07Donc, le jeu politique est ainsi fait,
00:14:10les gens n'y comprennent plus rien, je vous l'accorde,
00:14:12et puis surtout, je crois que la désaffiliation politique
00:14:16va faire que les gens vont surtout faire ce qu'ils ont envie de faire.
00:14:20Au cas par cas, territoire par territoire aussi.
00:14:22Oui, parce que moi j'ai vu des désistements,
00:14:26par exemple la gauche, le Nouveau Front Populaire,
00:14:29il y a de tout à l'intérieur, mais c'est désisté dans quasi tous les cas.
00:14:32Et parfois ils arrivent 1% derrière le second, 0,5%.
00:14:35Voilà, ils avaient autant de chances de gagner
00:14:38que leurs premiers concurrents directs et ils se désistent.
00:14:41Donc, les gens effectivement sont un peu perdus,
00:14:44mais les gens vont surtout faire ce qu'ils considèrent comme étant juste.
00:14:47Quel va être le taux de participation, je ne le sais pas,
00:14:50parce que les désistements, à la fois l'engouement est là,
00:14:53mais les désistements peuvent faire que certains se disent
00:14:56qu'ils se débrouillent entre eux, moi ça ne me regarde plus.
00:14:58Vous avez mentionné, vous avez dit, pourquoi pas interdire les désistements,
00:15:01vous avez vu qu'il y a un sénateur,
00:15:03mais faisons une élection à un tour alors,
00:15:06sinon c'est pardonner les Japonais.
00:15:08Donc vous faites deux fois le premier tour ?
00:15:11Je ne vois pas l'intérêt de faire deux fois le premier tour.
00:15:14Ce qui me frappe surtout dans tous ces désistements qui sont annoncés,
00:15:16toutes ces combines politiques, tambouilles, on appelle ça comme on veut,
00:15:19c'est d'une part l'absence de cohérence politique,
00:15:22parce qu'on le veuille ou non, entre la France insoumise et les macronistes,
00:15:24il n'y a quand même rien à voir.
00:15:26Ils l'ont suffisamment montré et dénoncé pendant des mois à l'Assemblée Nationale,
00:15:30que ce soit les macronistes qui dénonçaient l'attitude des députés insoumis,
00:15:33ou alors les insoumis qui dénonçaient la politique du gouvernement.
00:15:36Donc là, il n'y a aucune cohérence politique,
00:15:38et aujourd'hui on va demander à leurs électeurs d'aller voter,
00:15:40par exemple à des macronistes d'aller voter pour David Guiraud,
00:15:42ou à des insoumis d'aller voter pour Gérald Darmanin.
00:15:45On voit qu'il y a une absence totale de cohérence politique,
00:15:47mais ce qui me frappe surtout, et qui est peut-être plus grave,
00:15:49c'est le déni total de démocratie, parce qu'on le veuille ou non,
00:15:52le Rassemblement National, que ça nous plaise ou non,
00:15:54est arrivé en tête aux Européennes et au premier tour des élections législatives,
00:15:57et là, on est en train de leur dire,
00:15:59ben oui, mais en fait, nous, on n'a pas envie que ce soit le Rassemblement National en tête,
00:16:02donc on vous propose une politique.
00:16:04Non, mais ça, c'est pas une démocratie.
00:16:07Ils n'ont pas 50% leur Rassemblement National.
00:16:09Ils sont adversaires politiques.
00:16:12Les candidats macronistes plus la gauche sont plus que le Rassemblement National.
00:16:15Moi, autant je vous rejoins lorsque vous dites que c'est des tambouilles,
00:16:18et que les gens détestent ça, ça c'est vrai,
00:16:20autant il n'y a pas de déni de démocratie,
00:16:22dans le sens où si les gens ont envie de porter le RN,
00:16:24quand bien même il y a un désistement à la tête de la Circo,
00:16:28ils le feront.
00:16:29Oui, mais un macroniste n'a peut-être pas forcément envie de voter pour David Guérouet.
00:16:31Oui, mais il ne le fera pas.
00:16:32Il ne le fera pas.
00:16:33Il ne le fera pas, donc, si vous voulez,
00:16:34dans ce sens-là, il n'y a pas de déni de démocratie.
00:16:36Maintenant, comme je vous dis, ça fait très très longtemps qu'on n'avait pas vu,
00:16:39en fait, si vous voulez, c'est le déni du réel d'Emmanuel Macron qui nous amène à ça,
00:16:43parce que jusqu'au bout, il a cru, dans cette forme de pensée magique,
00:16:46qu'il allait réussir, et donc là,
00:16:48ils essaient de s'ajuster de manière absolument maladroite face au chaos,
00:16:52mais il aurait dû l'anticiper.
00:16:56Je voudrais vous faire écouter Clément Bonne, ancien ministre d'ailleurs,
00:16:58qui a été battu ce dimanche.
00:17:01Écoutez ce qu'il pense, justement, de tous ces désistements et de ces combines politiques.
00:17:07Je pense qu'il ne faut prendre aucun risque.
00:17:09Donc, je préfère que tous nos candidats, ils se désistent quand il y a le moindre risque.
00:17:12Je vais être clair, je ne peux pas être plus clair.
00:17:13Je ne suis pas à leur place, c'est une décision individuelle.
00:17:15Moi, vous me demandez ma conviction, elle n'a jamais changé.
00:17:18Elle n'a jamais changé, je l'avais dit, dès 2022, au soir du premier tour législative de 2022.
00:17:22Donc, il ne faut prendre aucun risque.
00:17:24Il y a quelqu'un comme Patrick Vignal, par exemple,
00:17:26qui s'est retiré alors que le risque était faible.
00:17:28Bon, il l'a fait.
00:17:29Et je le dis aussi parce que j'entends un certain nombre de personnes,
00:17:32y compris dans mon camp, qui disent LFI.
00:17:34Oui, moi aussi, je les ai combattus.
00:17:36Moi aussi, j'ai perdu, même contre le Front populaire dimanche soir,
00:17:38donc je n'ai pas de sympathie.
00:17:40Mais on a parfois des retraits de candidats LFI qui nous bénéficient.
00:17:45Voilà, il renvoie aussi Frédéric Viron.
00:17:48Non, je pense qu'effectivement, les gens n'y comprennent plus rien.
00:17:52Ce n'était pas juste qu'on a combattu LFI,
00:17:54c'est qu'on les a mis exactement sur un pied d'égalité avec le RN.
00:17:57Donc, si on veut, à un moment donné, être cohérent,
00:17:59avoir une colonne vertébrale, un minimum,
00:18:01c'est d'aller jusqu'au bout de cette logique
00:18:03et de dire qu'on paiera le prix de nos convictions.
00:18:05Ou alors, ne faisons pas semblant d'afficher des convictions.
00:18:08Moi, je ne suis pas pour la LFI,
00:18:10autant je peux être pour le nouveau Front populaire.
00:18:12Je ne sais pas s'il y a des formations à l'intérieur
00:18:14qui justifient d'un positionnement, à mon avis, loyal.
00:18:18Autant les dérives de LFI,
00:18:20et notamment les dérives antisémites de LFI.
00:18:23Parce que moi, je n'y croyais pas.
00:18:25J'ai cru pendant longtemps que c'était juste un jeu
00:18:27de la droite et de l'extrême droite.
00:18:28Mais quand j'ai vu, pardonnez-moi, le clip de Deleugue,
00:18:30je me suis dit, non mais là, on a franchi un cap
00:18:32qui fait que c'est une stratégie politique.
00:18:34C'est-à-dire que le flirt permanent avec l'antisémitisme
00:18:36est devenu cette fameuse stratégie pour avoir le vote de Banlieue
00:18:39et à terme, les 420 000 voix qu'il manque à Jean-Luc Mélenchon
00:18:42pour l'élection présidentielle.
00:18:43Ça, c'est inacceptable.
00:18:44Et ça, c'est extrêmement dangereux.
00:18:46Pour autant, je ne pense pas, je pense aussi
00:18:48que le RN pourrait causer des dégâts.
00:18:50Mais je pense que les macronistes,
00:18:53en se positionnant, en mettant un signe égal
00:18:55à un moment donné, se sont mis eux-mêmes
00:18:57dans une situation inextricable aujourd'hui
00:19:00parce qu'ils pensaient pouvoir, enfin, Emmanuel Macron,
00:19:02parce que les ministres et les députés
00:19:04n'étaient pas sur la même longueur d'ordre que lui.
00:19:07On l'a vu dès dimanche soir.
00:19:09Parce qu'ils sont malgré tout un peu moins au sommet
00:19:11de leur tour vivoir.
00:19:13Et les députés, ils avaient compris sur le terrain
00:19:16qu'ils allaient prendre une route, excusez-moi.
00:19:18Ce que Macron semble ne pas avoir compris
00:19:20à une telle heure.
00:19:21De ce côté, le RN et Jordan Bardella,
00:19:23d'ailleurs, profitent de ce duel entre
00:19:25LFI d'un côté, le RN,
00:19:27il le fait monter aussi.
00:19:29Bien sûr, c'est dans leur intérêt de montrer que l'alternative,
00:19:31c'est le nouveau fonds populaire.
00:19:34Et donc, Jean-Luc Mélenchon, une figure repoussoire,
00:19:36on l'a vu pour beaucoup d'électeurs.
00:19:38Mais c'est vrai que le Président de la République
00:19:40avait parlé de clarification au moment de la dissolution.
00:19:42On se retrouve là encore plus perdus
00:19:44qu'on l'était avant.
00:19:46Et c'est terrible. Et on voit même qu'au sein de la Macronie,
00:19:48parce que c'est vrai que le Président de la République
00:19:50a réussi l'exploit, si je puis dire, de prendre un peu
00:19:52de la gauche et un peu de la droite au départ,
00:19:54en 2017, et on voit ce clivage se réinstaurer désormais.
00:19:57Parce qu'on a entendu Clément Beaune,
00:19:59qui est plutôt de l'aile gauche,
00:20:01donc c'est plus simple pour lui d'appeler à voter
00:20:03pour le fonds populaire. Mais ce qu'on observe en interne,
00:20:05c'est qu'il y a des ministres ou des députés
00:20:07qui venaient plutôt de l'aile droite,
00:20:09qui sont plutôt opposés à ces désistements
00:20:11massifs pour laisser la place
00:20:13notamment à la France insoumise.
00:20:15Ça m'a peut-être échappé,
00:20:17mais je n'ai pas vu Darmanin se plaindre
00:20:19d'avoir un désistement en sa faveur alors qu'il venait de la droite.
00:20:21S'il avait dû se désister, on reviendrait.
00:20:23Vous avez vu fort être bien malheureuse
00:20:25de devoir se désister
00:20:27dans la 10e circonscription de Haute-Garonne.
00:20:29C'est Louis Marguerite qui vient de se désister également,
00:20:31donc pas vraiment adepte de cette ligne,
00:20:33plutôt adepte de la ligne ni LFI,
00:20:35ni Rassemblement National.
00:20:37Marine Le Pen a également commenté ses désistements,
00:20:39voici ce qu'elle en disait ce matin.
00:20:41Le désistement
00:20:43et les consignes
00:20:45de vote sont
00:20:47le pire des mépris
00:20:49en réalité à l'égard des électeurs.
00:20:51Moi je suis désolée de vous dire,
00:20:53mais je considère
00:20:55que mes électeurs sont intelligents
00:20:57et qu'ils sont libres.
00:20:59Et s'il y a un isoloir,
00:21:01c'est précisément parce que les électeurs
00:21:03doivent pouvoir faire ce qu'ils souhaitent
00:21:05en leur âme et conscience,
00:21:07déterminer eux-mêmes ce qui leur apparaît
00:21:09le meilleur vote
00:21:11dans un second tour.
00:21:13Clémence Delongret, un mépris
00:21:15vis-à-vis des électeurs, ce désistement.
00:21:17C'est sûr que le Rassemblement National
00:21:19peut surfer en tout cas sur ceux de cette rhétorique-là
00:21:21parce qu'ils ont pour eux, et ça on ne peut peut-être pas leur reprocher
00:21:23vu qu'à priori ils n'ont pas d'alliance
00:21:25ou de désistement de dernière minute en leur faveur.
00:21:27Ils ont une ligne cohérente
00:21:29et c'est peut-être ça que les électeurs peuvent leur porter ce crédit-là.
00:21:31Et c'est vrai que de l'autre côté,
00:21:33ils peuvent tout à fait attaquer sur l'incohérence
00:21:35parce que Gabriel Attal, si je me souviens bien,
00:21:37parlait d'accord de la honte pour le Nouveau Front Populaire.
00:21:39Aujourd'hui, ok, ce n'est pas des ralliements,
00:21:41c'est juste des désistements.
00:21:43Mais c'est vrai que le Rassemblement National peut surfer
00:21:45sur cette rhétorique de la cohérence
00:21:47et bien sûr, de fait, les électeurs sont tout à fait libres
00:21:49et intelligents de savoir pour qui voter.
00:21:51Je ne suis pas sûre que les consignes de vote fonctionnent encore beaucoup.
00:21:53Là où il y aura un candidat Sioty, par exemple,
00:21:55ou là où il y aura un candidat Hérène,
00:21:57ils ne vont pas rester neutres,
00:21:59ils ne vont pas dire, votez pour qui vous voulez,
00:22:01on a un candidat Hérène au second tour.
00:22:03Si vous voulez ne pas voter pour lui, ne votez pas pour lui.
00:22:05Ils vont donner les consignes de vote, malgré le fait que,
00:22:07et je rejoins Marine Le Pen, les électeurs sont intelligents
00:22:09et plus cohérents.
00:22:11Vous n'allez pas avoir un tweet d'Éric Sioty, justement,
00:22:13qui appelle à faire battre François Hollande en Corée du Sud.
00:22:15Évidemment.
00:22:17C'est une triangulaire avec un candidat LR,
00:22:19un candidat LR et l'ancien président de la République
00:22:21qui veut tenir le scalpe de l'ancien président de la République.
00:22:23C'est ça.
00:22:25Faisons battre François Hollande en Corée du Sud.
00:22:27Je demande à Francis Dubois, député LR,
00:22:29sortant de se retirer, il faut appeler à voter
00:22:31pour la candidate de la Coalition d'Union Nationale,
00:22:33la seule qui peut envoyer François Hollande à la retraite.
00:22:35Mais il y a des endroits où la gauche s'est retirée
00:22:37au profit de LR.
00:22:39Il y a des endroits où le LR est un second,
00:22:41la gauche s'est retirée aussi et a laissé un duel LR-RN.
00:22:43Et en réalité, ce second tour des élections législatives
00:22:45va se transformer en référendum
00:22:47pour ou contre le Rassemblement national
00:22:49avec une majorité absolue,
00:22:51ce qui finalement avait été la stratégie
00:22:53du Rassemblement national pour les élections européennes.
00:22:55Là encore, je passe pour ou contre Macron.
00:22:57On voit le niveau de déni de Macron
00:22:59parce qu'au départ, on s'est dit
00:23:01peut-être qu'il veut mettre le RN au pouvoir
00:23:03pendant un ou deux ans, histoire qu'il se grille, etc.
00:23:05C'était la seule chose
00:23:07à laquelle on pouvait se raccrocher
00:23:09pour essayer de comprendre quelque chose d'absolument irrationnel.
00:23:11Il s'avère que ce n'est même pas ça,
00:23:13parce que sinon il ne ferait pas des pieds et des mains
00:23:15pour essayer de faire en sorte qu'il ne l'ait pas, cette majorité.
00:23:17On est encore plus perdus,
00:23:19et il nous a perdus, et lui-même est perdu.
00:23:21Allez, on marque une petite pause,
00:23:23et puis on se retrouve juste après.
00:23:25On reviendra sur ce qui s'est passé le week-end dernier
00:23:27aux Sables d'Olonne, deux jeunes qui ont été poignardés,
00:23:29ce qui rappelle ce qui était arrivé
00:23:31l'année dernière, fin 2023,
00:23:33à Crépole.
00:23:39180 minutes infos
00:23:41sur CNews, il est 14h30,
00:23:43c'est l'heure du journal, Adrien Fontenot.
00:23:45Au cœur de l'entre-deux-tours, une question revient,
00:23:47avec insistance, celle des désistements.
00:23:49Une question et une proposition
00:23:51de réponse, faite par un sénateur LR
00:23:53qui veut instaurer une loi pour mettre
00:23:55fin à ces désistements.
00:23:57Cette proposition est-elle antidémocratique ?
00:23:59Éléments de réponse avec Mathilde Couvillé-Fleurnoy,
00:24:01Charles Pousseau et Florian Paume.
00:24:05Faut-il interdire les désistements
00:24:07lors des scrutins départementaux
00:24:09et législatifs ? C'est en tout cas
00:24:11une proposition de loi faite par le sénateur
00:24:13LR et un débouche du Rhône,
00:24:15Stéphane Lerudulier.
00:24:17Selon lui, les désistements fourvoient
00:24:19et fragilisent la démocratie.
00:24:21Une proposition de loi illogique pour ce politologue.
00:24:23L'élection législative repose
00:24:25sur le scrutin uniliminal à deux tours,
00:24:27ce qui permet aux citoyens
00:24:29de choisir au premier tour et d'éliminer
00:24:31au second tour.
00:24:33Par conséquent, interdire
00:24:35à quelqu'un qui, en conviction,
00:24:37penserait devoir se retirer,
00:24:39cela semble porter atteinte
00:24:41à la liberté de conscience
00:24:43du candidat
00:24:45et peut-être bousculer
00:24:47sa stratégie.
00:24:49Pour le sénateur, les désistements
00:24:51entre les deux tours renforcent, selon lui,
00:24:53l'aversion des Français pour la vie politique.
00:24:55Pour les électeurs,
00:24:57les désistements ne sont pas considérés
00:24:59comme antidémocratiques.
00:25:01À partir du moment où c'est une personne
00:25:03qui se retire volontairement et qui demande
00:25:05volontairement à ses électeurs de voter
00:25:07pour quelqu'un d'autre, le choix revient aux électeurs.
00:25:09Pour la démocratie, ça peut être quand même important
00:25:11et en même temps, ça peut ressembler
00:25:13à des petits arrangements entre amis,
00:25:15donc y aller deux en même temps.
00:25:17Pour moi, ce n'est pas antidémocratique.
00:25:19Ils peuvent toujours demander, éventuellement proposer
00:25:21cette solution, mais ensuite,
00:25:23laissons les électeurs se débrouiller.
00:25:25Une proposition de loi qui ne sera pas votée
00:25:27avant que les nouveaux députés arrivent
00:25:29à l'Assemblée nationale.
00:25:31À Nantes, deux policiers ont été blessés
00:25:33en marge d'une manifestation anti-RN.
00:25:35L'agresseur est un antifa déjà identifié.
00:25:37Christophe Lannes, délégué départemental
00:25:39du syndicat Unité 44,
00:25:41dénonce ce comportement.
00:25:45Il a commencé à porter des coups de pied
00:25:47à mes collègues, ils ont essayé de le maîtriser
00:25:49et alors qu'un collègue
00:25:51le maîtrisait au sol pour l'interpeller,
00:25:53l'individu a réussi
00:25:55à mettre
00:25:57deux coups de poing au visage
00:25:59d'un de mes collègues, du deuxième collègue
00:26:01et l'occasionnant
00:26:03notamment une dent cassée.
00:26:05C'est un individu qui est bien
00:26:07catégorisé anti-fa,
00:26:09qui a la haine des policiers
00:26:11et ce genre d'individu on en retrouve
00:26:13malheureusement de plus en plus
00:26:15sur ce genre de manifestation.
00:26:17On se demande s'ils viennent pour manifester
00:26:19ou pour casser du flic,
00:26:21il n'y a pas d'autre terme, et blesser
00:26:23des policiers.
00:26:25À Douai, cela fait maintenant une semaine que le procès
00:26:27de Jérôme Tonneau a commencé.
00:26:29Il est accusé d'avoir enlevé et tué
00:26:31sa femme et son ex-compagne Nathalie.
00:26:33Le procès doit durer jusqu'au 5 juillet.
00:26:35On retrouve sur place notre journaliste
00:26:37police-justice Noémie Schultz.
00:26:39Moment particulièrement attendu cet après-midi
00:26:41avec les résultats des analyses psychiatriques
00:26:43de Jérôme Tonneau.
00:26:45Oui, des experts psychiatres,
00:26:47des psychologues qui sont attendus à la barre
00:26:49avec une question qui leur sera
00:26:51sans doute posée. Jérôme Tonneau
00:26:53était-il en pleine possession de ses moyens
00:26:55quand il a sauvagement
00:26:57assassiné Nathalie Debailly, son ex-compagne.
00:26:59Depuis le début du procès,
00:27:01on a vu un accusé qui s'est emporté
00:27:03à plusieurs reprises, s'agace
00:27:05quand les témoins disent des choses
00:27:07qui ne lui plaisent pas.
00:27:09Il a expliqué aussi
00:27:11qu'il ne se souvenait pas du passage à l'acte
00:27:13et qu'il ne savait toujours pas pourquoi
00:27:15il a tué Nathalie Debailly.
00:27:17Une ligne de défense pourrait donc se dessiner,
00:27:19celle d'un homme qui n'était pas dans son état normal,
00:27:21qui allait mal. Il avait d'ailleurs fait
00:27:23plusieurs tentatives de suicide après sa rupture
00:27:25avec Nathalie Debailly.
00:27:27Pourtant, lors de l'instruction, les différents médecins
00:27:29n'ont pas tranché en faveur d'une altération
00:27:31de son discernement. Ils ont estimé
00:27:33qu'il était pleinement responsable
00:27:35de ses actes. Une autre question essentielle
00:27:37sera abordée cet après-midi avec
00:27:39les témoins, celle de la dangerosité
00:27:41de l'accusé et du risque de récidive
00:27:43des éléments qui aideront les juges
00:27:45et les jurés à prendre
00:27:47leur décision au moment du
00:27:49délibéré, la décision notamment
00:27:51de la juste peine et d'une éventuelle
00:27:53injonction de soins. On le rappelle,
00:27:55Jérôme Tonneau en court, la prison a perpétuité.
00:27:57Le verdict est attendu vendredi dans la journée.
00:27:59Merci beaucoup Noémie Schultz.
00:28:01Une nouvelle attaque antisémite à Nice
00:28:03à proximité d'une école élémentaire.
00:28:05Des écoliers qui portaient la kippa
00:28:07ont été victimes d'attaques antisémites.
00:28:09L'agent de sécurité qui les raccompagnait
00:28:11a même subi des coups au visage.
00:28:13Reportage sur place de Franck Thiviau
00:28:15avec le récit de Mathilde Magnès.
00:28:21Un groupe d'enfants juifs pris à partie
00:28:23à proximité de leur école.
00:28:25Il est environ 13h hier
00:28:27quand des écoliers se font insulter
00:28:29par deux individus. Le vigile
00:28:31chargé de leur sécurité s'interpose.
00:28:33Les deux hommes lui jettent des projectiles
00:28:35en verre à la figure.
00:28:37Il est ensuite asséné deux coups.
00:28:39Un témoin de la scène et ami du vigile
00:28:41nous raconte. En fait, j'étais assis
00:28:43en train de manger et j'ai un ami à moi
00:28:45qui s'occupe de la sécurité de l'école juive
00:28:47qui est juste derrière, qui était en sang
00:28:49au milieu de la route et qui était
00:28:51en train de se faire taper par deux mecs.
00:28:53Donc je suis intervenu
00:28:55pour essayer de séparer un peu tout le monde.
00:28:57Ce policier dénonce une agression
00:28:59à caractère antisémite.
00:29:01Ils étaient facilement identifiables.
00:29:03Ils avaient des uniformes
00:29:05et des kippas. Donc ils ont
00:29:07été pris à partie parce qu'ils étaient
00:29:09juifs et sans l'intervention
00:29:11de l'agence sécurité, on aurait pu craindre
00:29:13le pire. La scène se serait déroulée
00:29:15le long d'un parc pour enfants.
00:29:17Celui-ci serait mal fréquenté
00:29:19pour cette mère de famille.
00:29:21Il y a des mauvaises fréquentations.
00:29:23Ils volent des téléphones, ils les lancent
00:29:25dans les buissons et il y a aussi
00:29:27quelques drogués de temps en temps.
00:29:29Ce n'est pas vraiment un jardin pour les enfants.
00:29:31Le parquet de Nice a annoncé
00:29:33l'ouverture d'une enquête en flagrance
00:29:35du chèque de violences aggravées
00:29:37à raison de la religion de la victime
00:29:39et injures publiques
00:29:41à raison de la religion.
00:29:43Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:29:45Merci Adrien et à tout à l'heure.
00:29:47Dans un instant, nous allons reprendre
00:29:49notre débat. Restez bien avec nous
00:29:51sur CNews.
00:29:55180 minutes d'infos
00:29:57sur CNews et le débat
00:29:59qui reprend. On va parler de ce qui s'est passé
00:30:01ce week-end. Deux jeunes poignardés
00:30:03au sable d'Olonne en Vendée.
00:30:05Ils sortaient de boîte de nuit. Ils ont été
00:30:07attaqués par un autre groupe de jeunes.
00:30:09L'un d'eux est encore dans un coma artificiel.
00:30:11L'autre a dû être amputé de la rate.
00:30:13CNews a rencontré
00:30:15les frères d'une des victimes.
00:30:17Le week-end dernier,
00:30:19Antonin et Lucas,
00:30:21deux jeunes rugbymans
00:30:23des Sables d'Olonne,
00:30:25sortent avec des amis en boîte de nuit.
00:30:27Vers 2h du matin, une dispute éclate
00:30:29dans la discothèque avec un autre groupe de jeunes
00:30:31originaire de la Roche-sur-Yon.
00:30:33Selon les témoignages que nous avons recueillis,
00:30:35l'un des rugbymans prend un coup
00:30:37et le groupe de jeunes est expulsé.
00:30:39Mais c'est en sortant de la boîte de nuit,
00:30:41vers 5h du matin, que la situation tourne au drame.
00:30:43Les amis de Lucas et Antonin
00:30:45se retrouvent sous le choc.
00:30:47Ce sont les frères de Lucas qui n'étaient pas présents ce soir-là
00:30:49qui nous racontent la suite.
00:30:51Mon frère et ses amis rentrent,
00:30:53commencent à rentrer chez eux,
00:30:55recroisent les mêmes personnes
00:30:57où il y a eu l'intercation dans cette boîte de nuit.
00:30:59Le mec leur dit de venir dans la ruelle,
00:31:01ils passent le virage dans la petite ruelle,
00:31:03ils s'approchent, puis en moins d'une demi-seconde,
00:31:05deux coups de couteau.
00:31:07Les assaillants prennent la fuite,
00:31:09laissant les deux jeunes au sol, dans un bain de sang.
00:31:11Ils ont dû être transférés par hélicoptère
00:31:13au CHU de Nantes.
00:31:15Pour la famille, c'est incompréhensible.
00:31:17Là, on parle de coups de couteau,
00:31:19les mecs sont là pour tuer.
00:31:21Ce qu'ils veulent tuer, en fait.
00:31:23Il n'y a pas d'autre mot, c'est de la barbarie,
00:31:25c'est de la haine pure.
00:31:27Ils vont en soirée, on y allait pour danser,
00:31:29ils y vont pour tuer, maintenant.
00:31:31Dans un communiqué, le maire de la ville
00:31:33s'offusque de la situation et dénonce
00:31:35des actes commis par des barbares.
00:31:37Il assure également mettre à disposition des enquêteurs
00:31:39toutes les images prises par les caméras
00:31:41de surveillance de la ville.
00:31:43Pour en parler, je suis toujours avec
00:31:45Lémence Delong-Rey et Frédéric Durand.
00:31:47Alors, bien sûr, une enquête est en cours,
00:31:49donc on ne va pas tirer
00:31:51de conclusions hâtives, seulement
00:31:53cette affaire rappelle le drame
00:31:55qui s'est passé en fin d'année
00:31:57dernière, souvenez-vous, Crépole,
00:31:59c'était en novembre dernier, Thomas,
00:32:01un lycéen de 16 ans qui avait été
00:32:03tué d'un coup de couteau lors d'un bal
00:32:05du village, ça avait fortement marqué
00:32:07la fin d'année.
00:32:09On en avait beaucoup parlé aussi.
00:32:11Le porte-parole du gouvernement
00:32:13de l'époque, qui était Olivier Véran,
00:32:15avait même été jusqu'à mettre en garde
00:32:17contre le risque d'un basculement
00:32:19de la société à propos de cette affaire.
00:32:21A savoir si celle-là sera
00:32:23la même chose.
00:32:25Encore une fois, l'enquête est en cours.
00:32:27Clémence Delong-Rey, quelle est votre interprétation
00:32:29de cette affaire, de ce qui s'est passé
00:32:31et qu'est-ce que cela dit ?
00:32:33C'est vrai que l'enquête est en cours,
00:32:35donc on ne sait pas encore tous les éléments,
00:32:37le jeune Thomas était rugbyman,
00:32:39a priori là ce sont des rugbymans aussi.
00:32:41C'était lors d'une soirée de village pour Thomas,
00:32:43là c'est en boîte de nuit, donc il y a toujours ce côté
00:32:45un peu festif de soirée et une attaque au couteau.
00:32:47Il y a quelques éléments troublants
00:32:49qui sont concordants.
00:32:51L'enquête dira pour les profils,
00:32:53on ne peut pas se prononcer pour le moment.
00:32:55Les Sables d'Olonne, c'est un peu plus gros
00:32:57que Crépole,
00:32:59mais ça reste en Vendée,
00:33:01ce n'est pas non plus une grosse ville,
00:33:03ce n'est pas connu pour être un quartier chaud.
00:33:05Il y a une scène barbare,
00:33:07une attaque au couteau sanglante,
00:33:09pour le moment pas de morts,
00:33:11on espère qu'il n'y aura pas de morts, des blessés.
00:33:13Donc oui, on peut se dire qu'il y a vraiment
00:33:15un enseignement de la société française,
00:33:17parce que les Sables d'Olonne,
00:33:19on n'imagine pas forcément ça là,
00:33:21c'est ce que dit le maire de cette ville,
00:33:23pas de barbares dans notre ville,
00:33:25et a priori si même aux Sables d'Olonne
00:33:27on peut assister à une attaque au couteau,
00:33:29ça peut être partout.
00:33:31On ne va pas en soirée avec un couteau,
00:33:33il faudra voir avec l'enquête
00:33:35les ressorts de cette affaire,
00:33:37mais oui, ça pose vraiment la question
00:33:39de l'ensauvagement de notre société.
00:33:41Frédéric Durand ?
00:33:43Les confrontations entre jeunes ont toujours existé,
00:33:45dans les villages, partout,
00:33:47de ce point de vue là,
00:33:49ce n'est pas une nouveauté.
00:33:51Encore faut-il rappeler que l'escalade
00:33:53et les dimensions, la sauvagerie, la barbarie,
00:33:55ces tournures là, n'existaient pas auparavant,
00:33:57c'est-à-dire qu'il y a quelque chose
00:33:59qui a sauté, il y a un verrou
00:34:01qui a sauté, et ce verrou est lié
00:34:03selon moi au respect de la vie humaine,
00:34:05parce qu'on peut se battre, on peut se disputer,
00:34:07on peut tout ça, mais là on envoie
00:34:09des coups de couteau.
00:34:11Et donc là, il y a quelque chose
00:34:13vraiment de l'ordre des valeurs,
00:34:15un verrou qui a sauté,
00:34:17dans la société actuelle,
00:34:19moi je suis toujours surpris,
00:34:21parce que ça arrive à des gens aussi très très jeunes,
00:34:23on a vu le dernier drame qu'on a vu,
00:34:25on parlait de gens qui avaient une douzaine d'années,
00:34:27c'est-à-dire des enfants,
00:34:29ils ont sauté pour des gens très jeunes également,
00:34:31donc oui, je pense qu'il faut
00:34:33se préoccuper de cela,
00:34:35et il faut essayer
00:34:37d'anticiper, de voir. Alors là,
00:34:39une fois de plus, on ne sait pas du tout,
00:34:41on n'a pas beaucoup d'éléments factuels,
00:34:43il n'y a pas de mise en examen,
00:34:45donc on verra bien ce qui s'est passé,
00:34:47mais dans tous les cas, c'est absolument catastrophique
00:34:49pour les familles et pour ces jeunes,
00:34:51parce que, en plus, j'imagine
00:34:53des causes qui ne sont pas des causes,
00:34:55enfin voilà, souvent ce sont des déclencheurs,
00:34:57des motifs qui ne sont pas
00:34:59justifiés, en aucun cas,
00:35:01sans doute, ce genre d'agression aussi violente.
00:35:03Vous parliez des verrous
00:35:05qui sautaient, en fait, il faut se poser la question de pourquoi
00:35:07ils sautent, même dès le plus jeune âge,
00:35:09c'est parce qu'il y a une impunité, un laxisme judiciaire
00:35:11en France, qui fait que, inconsciemment
00:35:13ou non, on sait que la sanction est moins grave,
00:35:15donc la mort devient moins grave,
00:35:17parce que le crime est moins grave,
00:35:19donc je pense que le laxisme judiciaire a beaucoup
00:35:21d'importance dans ces affaires, dans cet ensauvagement,
00:35:23parce que, oui, tout le monde partage ce sentiment
00:35:25d'impunité, on peut tout faire, un refus d'obtempérer,
00:35:27un coup de couteau, parce que...
00:35:29Alors, vous direz qu'il n'y a pas de laxisme judiciaire,
00:35:31mais que oui, en soi, il y en a.
00:35:33En fait, c'est qu'il y a un décalage judiciaire, c'est-à-dire que
00:35:35le vrai problème est là, parce qu'on parle
00:35:37des mineurs, on ne sait pas, peut-être que ce n'était pas le cas,
00:35:39mais dans le cas des mineurs, effectivement,
00:35:41même si on a essayé, là, avec les nouvelles
00:35:43lois, de rapprocher la peine
00:35:45de l'acte, on reste...
00:35:47Voilà, en fait, on a rapproché...
00:35:49On a rapproché
00:35:51le fait de prononcer la peine, mais pas la peine
00:35:53elle-même. Et donc, effectivement,
00:35:55ces décalages-là, il faudrait des peines
00:35:57beaucoup plus courtes, peut-être, très courtes,
00:35:59mais très, très rapides, c'est-à-dire que la réponse,
00:36:01elle doit arriver immédiatement.
00:36:03On ne peut pas laisser un adolescent qui a fait quelque chose de grave
00:36:05pendant un an,
00:36:07comme ça, sans rien lui dire, sans qu'il ne se passe
00:36:09rien, parce qu'il ne comprend tout simplement pas.
00:36:11C'est comme si votre enfant faisait
00:36:13une bêtise et qu'une semaine après, vous le
00:36:15grandissiez, il ne comprendrait pas pourquoi.
00:36:17Donc, je pense que là, il y a des réponses
00:36:19qui doivent être immédiates, fermes et immédiates.
00:36:21Et ce n'est pas le cas aujourd'hui.
00:36:23Donc, je pense que c'est ce dysfonctionnement-là...
00:36:25D'ailleurs, les pays du Nord et les pays du Nord de la social-démocratie,
00:36:27de l'État-providence, ont bien pris en compte
00:36:29ces questions-là et apportent des réponses
00:36:31aujourd'hui beaucoup plus rapides.
00:36:33C'est ce que j'allais vous dire, juste pour rebondir.
00:36:35Aux Pays-Bas, ils font des courtes peines rapides, et on voit l'efficacité.
00:36:37Donc, il faudrait peut-être s'en inspirer
00:36:39dans les prochains gouvernements, aux réformes à venir.
00:36:41Si on regarde la traduction politique
00:36:43aux élections européennes, le RN a doublé
00:36:45son score à Crépole. Je parle de
00:36:47Crépole, justement, après cette affaire, encore une fois,
00:36:49qui avait été très marquante.
00:36:51Jordan Bardel a été arrivé en tête.
00:36:53Ça s'est confirmé aussi
00:36:55aux législatives. On va voir, là,
00:36:57avec le second tour, c'est toujours un peu...
00:36:59Mais, voilà,
00:37:01en tout cas, pour ce
00:37:03village de la Drôme de Crépole,
00:37:05l'incidence électorale avait été
00:37:07assez nette.
00:37:09Est-ce qu'il faut s'en étonner ? Je ne suis pas sûre.
00:37:11Crépole, c'est une ville rurale. On en parlait dans la
00:37:13Chronique Éco. C'est une France des oubliés
00:37:15sur plein de raisons. Et, en plus de ça,
00:37:17on ajoute un drame qui a marqué la France,
00:37:19qui est vraiment un drame sur l'insécurité et l'ensauvagement
00:37:21de la France. Donc, oui, il ne faut peut-être pas s'étonner
00:37:23que Crépole vote massivement pour le
00:37:25Rassemblement national. Et, effectivement, je crois
00:37:27que Thibault Meunier est arrivé en tête au premier tour, à voir si ça se
00:37:29confirmera au second tour.
00:37:31Je vous rappelle qu'il y a une...
00:37:33que ça y est, bientôt dans
00:37:353 heures, il y aura le débat
00:37:37des candidatures à 18 heures
00:37:39pour savoir qui se désiste,
00:37:41qui se maintient, combien il y a de
00:37:43triangulaires, combien il y a de
00:37:45duels. Il y avait à peu près
00:37:47300 triangulaires annoncées à l'issue
00:37:49de ce premier tour. On est à plus de
00:37:51200, oui, Frédéric? Oui, justement.
00:37:53Il restera, malgré tout, beaucoup, beaucoup
00:37:55plus de triangulaires, même s'il y a beaucoup de désistements
00:37:57que les élections précédentes. Il faut le préciser.
00:37:59100, c'est beaucoup. Une centaine, voilà.
00:38:01Exactement. Et ça, on dira... Voilà, on va
00:38:03avoir, à partir de 18 heures, on commencera à avoir
00:38:05une vision un peu plus claire de cette
00:38:07carte, de ce qui va se jouer lors du scrutin
00:38:09de dimanche prochain. Et on en parle, évidemment,
00:38:11sur CNews. Alors, restez bien avec nous. À tout de suite.
00:38:13Dans un instant,
00:38:15c'est Anne Fulda, à l'heure des livres. Elle reçoit
00:38:17Miraël Rudi, qui a écrit
00:38:19Le Disciplin.
00:38:23Il est 15 heures.
00:38:25Bonjour à tous. Soyez les bienvenus si vous nous rejoignez
00:38:27sur CNews. C'est 180 minutes info
00:38:29avant le débat. Le journal
00:38:31d'Adrien Fontenot. On commence, bien sûr,
00:38:33par l'entre-deux-tours et les possibles alliances
00:38:35qui se mettent en place. Gabriel Attal
00:38:37avait appelé après les résultats du
00:38:39premier tour à faire barrage aux RN.
00:38:41Ce matin, le Premier ministre a précisé
00:38:43sa pensée et évoqué les possibles
00:38:45désistements face aux candidats RN. Écoutez.
00:38:49Désistement, on ne veut pas dire ralliement.
00:38:51Simplement, ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que
00:38:53ni la France insoumise, ni le Front Populaire,
00:38:55le nouveau Front Populaire,
00:38:57comme il s'appelle, ne peuvent avoir une majorité
00:38:59absolue. Quoi qu'il se passe,
00:39:01hélas, les seuls
00:39:03en capacité d'avoir une majorité absolue
00:39:05aujourd'hui, c'est le Rassemblement National.
00:39:07Il faut empêcher ça. Ça veut dire que dans
00:39:09certaines circonscriptions, il faut voter
00:39:11non pas pour un candidat, mais
00:39:13contre le Rassemblement National.
00:39:15Ensuite, une fois qu'on aura empêché
00:39:17ce risque de majorité absolue pour le Rassemblement National,
00:39:19il faut que dans la nouvelle Assemblée nationale,
00:39:21nos candidats Ensemble pour la République soient
00:39:23massivement représentés pour protéger
00:39:25les Français à des augmentations d'impôts,
00:39:27protéger les Français en investissant dans les services publics,
00:39:29protéger les Français en investissant dans la sécurité,
00:39:31parce que sur ces trois sujets,
00:39:33ce sont nos candidats et c'est nous
00:39:35qui avons les propositions les plus crédibles et les plus ambitieuses.
00:39:37Et les prises de paroles
00:39:39et de positions se succèdent. Un ancien garde
00:39:41des Sceaux s'exprime dans les colonnes du journal
00:39:43Le Monde. Il faut ériger
00:39:45un front républicain global,
00:39:47y compris avec la France insoumise. La phrase
00:39:49est signée Jacques Toubon. L'ancien ministre
00:39:51de la Justice de Jacques Chirac souhaite que
00:39:53tout soit mis en œuvre pour faire barrage au RN.
00:39:55Jacques Toubon dénonce également les nuances
00:39:57du camp macroniste et la dérive de la droite
00:39:59vers l'extrême droite.
00:40:01On en parlait, les désistements se multiplient,
00:40:03autant du côté de la majorité présidentielle que du
00:40:05nouveau Front Populaire.
00:40:07Il sont plus de 150 candidats qualifiés
00:40:09au second tour des élections législatives
00:40:11à s'être désistés. Objectif, unir
00:40:13les voix pour contrer le Rassemblement National
00:40:15ce dimanche. Pour rappel, 311
00:40:17circonscriptions se trouvaient en situation
00:40:19de triangulaire ou quadrangulaire potentielle.
00:40:21A l'Assemblée Nationale, pendant ce temps,
00:40:23les nouvelles entrées se poursuivent.
00:40:25Après les candidats NFP hier,
00:40:27c'est au tour de ceux du RN de découvrir
00:40:29l'Assemblée Nationale. On va retrouver justement
00:40:31Mickaël Dos Santos et Raphaël Lazarek sur place.
00:40:33Et justement,
00:40:35cette deuxième ronde des classes, on peut dire
00:40:37qu'elle et l'appel le concernent
00:40:39les nouveaux députés du RN.
00:40:41On retrouvera sur place Mickaël Dos Santos
00:40:43un peu plus tard en Corrèze. Malgré un bon
00:40:45premier tour, la situation
00:40:47s'annonce compliquée quand même pour François Hollande.
00:40:49Dans son fief électoral de
00:40:51Tulle, l'ex-président est arrivé premier
00:40:53mais dans la triangulaire à venir, le candidat
00:40:55républicain se maintient.
00:40:57Les calculs de voix ont déjà commencé.
00:40:59Sur place, Jérôme Rampenaud et Antoine Estève.
00:41:01C'est une triangulaire
00:41:03inespérée en Corrèze pour l'ancien
00:41:05président qui finit en tête. Il peut maintenant
00:41:07compter sur la division des voix en cet air de coeur.
00:41:09Un éparpillement qui rassure
00:41:11beaucoup les soutiens de François Hollande.
00:41:13Le fait que le candidat LR ne se désiste
00:41:15pas alors qu'il arrive en troisième position
00:41:17et ne respecte pas les règles
00:41:19du désistement républicain, font
00:41:21que ça va sécuriser aussi
00:41:23l'ensemble du scrutin
00:41:25de dimanche prochain. Le RN
00:41:27ne dispose donc pas de réserve de voix.
00:41:29Sa candidate a fait campagne sur l'insécurité
00:41:31rurale et l'espoir immense de battre
00:41:33un ancien président de la République.
00:41:35Je sais que si je bats M. Hollande, ça sera d'une
00:41:37courte avance, mais peu importe.
00:41:39Le tout, c'est que j'arrive en tête
00:41:41et que je fasse gagner aussi
00:41:43Jordan pour
00:41:45être premier ministre. En troisième position,
00:41:47le député républicain sortant est dans une
00:41:49situation inconfortable. Il compte bien
00:41:51faire campagne en dénonçant le bilan local
00:41:53de l'ancien président. Ils sont en colère
00:41:55en milieu rural, on peut rajouter
00:41:57les déserts médicaux, on peut rajouter
00:41:59toutes ces décisions qui n'ont
00:42:01pas été prises
00:42:03jusqu'ici et François Hollande y a participé
00:42:05de 2012 à 2017.
00:42:07Cette élection, c'est un gros challenge
00:42:09personnel pour François Hollande. Il n'imagine
00:42:11pas un seul instant pouvoir perdre dans son
00:42:13fief. Il a appelé dimanche soir ses électeurs
00:42:15je cite, au devoir impérieux
00:42:17de battre l'extrême droite.
00:42:19Et face à François Hollande, il pourrait
00:42:21bien y avoir un seul candidat au second
00:42:23tour. C'est en tout cas le souhait
00:42:25d'Eric Ciotti. Oui, la demande du
00:42:27président des Républicains est claire.
00:42:29Faisons battre François Hollande en Corée.
00:42:31Je demande à Francis Dubois, député LR
00:42:33sortant, de se retirer. Il faut
00:42:35appeler à voter pour la candidate de la
00:42:37coalition d'Union Nationale, la seule
00:42:39qui peut envoyer François Hollande à la retraite.
00:42:41Dans l'actualité également, deux jeunes qui ont
00:42:43été poignardés au sable d'Olonne en Vendée
00:42:45le week-end dernier, alors qu'ils sortaient
00:42:47de boîte de nuit. La première victime est dans
00:42:49un coma artificiel. La seconde a
00:42:51dû être amputée de la rate. CNews
00:42:53a rencontré les frères de l'un d'entre eux.
00:42:55Thibault Marcheteau.
00:42:57Oui, absolument. Pendant une heure, j'ai
00:42:59pu discuter avec les deux frères de
00:43:01Lucas. Vous savez, Lucas, c'est ce jeune garçon de
00:43:0319 ans qui a été agressé au couteau en sortant
00:43:05d'une boîte de nuit, ici, au sable de Lonne.
00:43:07Il a été attaqué par des
00:43:09individus dans des ruelles non loin
00:43:11d'ici. Ces deux frères m'ont dans un premier temps
00:43:13présenté. Lucas, un jeune
00:43:15homme de 19 ans,
00:43:17employé dans une entreprise de couverture avec son
00:43:19frère aîné, mais également passionné de rugby.
00:43:21Et je voulais vous faire écouter ce moment de l'interview
00:43:23où ils reviennent sur la stupeur, sur
00:43:25le sentiment qu'ils ont ressenti
00:43:27quand ils ont appris que leur frère était victime
00:43:29d'une attaque au couteau.
00:43:31On se dit que le danger, il est vraiment partout.
00:43:33On se dit vraiment que le danger, il est
00:43:35devant notre porte. On croit que c'est toujours
00:43:37ailleurs que ça se passe. Et puis, quand ça nous tombe dessus,
00:43:39on tombe vraiment de haut.
00:43:41Je n'y croyais pas, en fait.
00:43:43Pour moi, c'était irréel.
00:43:45Je ne pensais pas du tout que c'était vrai.
00:43:47Je ne m'y attendais pas. Je venais juste de
00:43:49me réveiller.
00:43:51Je l'ai appris comme ça.
00:43:53Les deux frères m'ont également fait un point sur l'état de santé
00:43:55de Lucas. Il est aujourd'hui
00:43:57stable. Il est encore hospitalisé.
00:43:59Il a d'ailleurs subi une opération chirurgicale
00:44:01au niveau de la rate. On a aussi
00:44:03évoqué cette lettre ouverte
00:44:05faite par le maire des Sables-de-Laune
00:44:07qui évoque un acte
00:44:09barbare fait par des individus
00:44:11pour qui la vie ne vaut absolument rien.
00:44:13Évidemment, ce sont des mots qui
00:44:15touchent la famille de Lucas.
00:44:17On sait d'ailleurs que la Ville a transmis
00:44:19toutes les images de vidéosurveillance
00:44:21aux enquêteurs pour que ces individus
00:44:23soient interpellés le plus
00:44:25rapidement possible.
00:44:27Et tout de suite, les sports.
00:44:46Alors, Adrien, l'équipe de France a souffert
00:44:48mais l'équipe de France est qualifiée
00:44:50pour les quarts de finale de l'Euro.
00:44:52Victoire dans la douleur et par un tout petit but
00:44:54d'écart simplement. Si les Bleus sont
00:44:56toujours aussi solides défensivement, c'est
00:44:58l'attaque qui peine en ce moment en grande difficulté
00:45:00et surtout en manque d'efficacité.
00:45:02Louis Floch.
00:45:04On retient au final la joie.
00:45:06L'équipe de France est en quarts
00:45:08de finale de l'Euro. C'est le plus important.
00:45:10Très heureux, très fier.
00:45:12Match compliqué.
00:45:14De mon point de vue, c'est un de nos meilleurs matchs
00:45:16depuis le début de la compétition. Je pense qu'on s'est créé
00:45:18beaucoup d'occasions. On a été aussi
00:45:20intelligents et
00:45:22attentifs à ne pas tomber
00:45:24dans le fait de leur laisser
00:45:26les espaces qu'ils voulaient.
00:45:28Dans le jeu, les Bleus ont dominé,
00:45:30c'est sûr, mais fidèles à leur image depuis
00:45:32le début de l'Euro, défensivement
00:45:34impeccable, terriblement inefficace
00:45:36devant, 20 tirs, seulement
00:45:38deux cadrés. Vous avez raison
00:45:40de pointer du doigt notre manque d'efficacité.
00:45:42Je pense que c'est ce qui nous fait
00:45:44des fautes depuis le début de cette compétition.
00:45:46De temps en temps, ça va rentrer. D'autres,
00:45:48tu vas tirer 50 000 fois
00:45:50et c'est impossible.
00:45:52Bilan étonnant pour un quart de finaliste.
00:45:54Depuis le début de l'Euro, la France
00:45:56a tiré 67 fois au but
00:45:58et n'a toujours pas marqué autrement que sur pénalty
00:46:00ou grâce à un but contre son camp.
00:46:02Point positif, aucun but encaissé.
00:46:04La défense qui posait question
00:46:06a fait ses preuves. A l'approche de cet Euro,
00:46:08on se posait très peu de questions sur l'attaque, un peu plus
00:46:10sur la défense. Et puis finalement,
00:46:12on s'aperçoit que Meunier est intérieur.
00:46:14Vous changez de sujet
00:46:16facilement. Oui, on a une solidité
00:46:18défensive qui est
00:46:20intéressante.
00:46:22Reste à savoir dans quel
00:46:24schéma de jeu les Bleus aborderont
00:46:26leur quart de final face au Portugal
00:46:28pour ne pas revivre par manque d'efficacité
00:46:30le cauchemar de 2016.
00:46:40Voilà donc pour le
00:46:44journal suivi du journal des sports.
00:46:46Adrien, on se retrouve dans 1h à 16h.
00:46:48Merci beaucoup. Dans un instant, le débat
00:46:50qui va reprendre. On va beaucoup
00:46:52parler forcément de ces désistements.
00:46:54Je vous rappelle qu'il y a eu plus de
00:46:56200 désistements et le verdict est
00:46:58attendu à 18h. Il reste
00:47:003h. On aura à l'issue
00:47:02de ce qui
00:47:04se passe de 18h,
00:47:06des candidatures, on aura une vision
00:47:08plus claire de ce qui va se jouer dimanche prochain.
00:47:10A tout de suite, on en débat dans quelques instants.
00:47:1615h15 sur CNews et de retour
00:47:18sur le plateau de 180 minutes.
00:47:20Info avec moi, toujours Clémence Delong-Rey.
00:47:22Nous ont rejoint
00:47:24Xavier Iacovelli, sénateur Renaissance des Hauts-de-Seine.
00:47:26Bonjour. Soyez le bienvenu. Et Raphaël
00:47:28Stainville, journaliste. Bonjour.
00:47:30Et bienvenue, Florian Tardif
00:47:32du service politique de CNews devrait nous rejoindre
00:47:34d'un instant à l'autre.
00:47:36On va évidemment parler des désistements.
00:47:38Vous savez que les candidats ont
00:47:40jusqu'à 18h, là, pour déposer
00:47:42leur candidature. Il y avait
00:47:44un peu plus de 300 triangulaires.
00:47:46Il devrait y en avoir une centaine
00:47:48puisqu'on compte un peu plus de
00:47:50200 désistements.
00:47:52Et on va pouvoir, quand même, un petit peu
00:47:54après cette date et cette heure
00:47:56limite, savoir ce qui va se jouer.
00:47:58Comment ça va se passer, si ça va être plus ou moins difficile
00:48:00selon les circonscriptions pour telle ou
00:48:02telle partie. On aura une vision un petit peu
00:48:04plus claire du second tour.
00:48:06Donc forcément, ça nous intéresse.
00:48:08Et on va en débat. Juste avant,
00:48:10j'aimerais parler de ce qu'a
00:48:12dénoncé Marine Le Pen ce
00:48:14matin. Elle a dénoncé un
00:48:16coup d'Etat administratif de la part
00:48:18des macronistes. A quoi fait-elle référence ?
00:48:20Elle fait référence à des nominations
00:48:22qui auraient déjà eu lieu la semaine dernière
00:48:24en Conseil des ministres par Emmanuel Macron
00:48:26qui aurait nommé des
00:48:28proches du pouvoir
00:48:30ou des proches à lui, qui
00:48:32auraient été nommés à des postes
00:48:34assez importants. Ça devrait peut-être
00:48:36continuer demain. Elle les dénonce.
00:48:38C'est ce qu'elle disait ce matin
00:48:40chez nos confrères de France Inter. Écoutez-la.
00:48:42Quand je lis, encore une fois, qu'il
00:48:44existe des rumeurs comme quoi
00:48:46le président de la République envisagerait demain,
00:48:48c'est-à-dire à quatre jours du second tour,
00:48:50de nommer le directeur
00:48:52général de la police nationale, alors
00:48:54qu'il devait rester jusqu'à la fin des JO,
00:48:56et le directeur de la
00:48:58gendarmerie nationale,
00:49:00et des dizaines
00:49:02de préfets, et
00:49:04toute une série de gens dont l'objectif
00:49:06serait de bloquer, d'empêcher
00:49:08en réalité Jordan Bardella de gouverner
00:49:10le pays comme il le souhaite,
00:49:12je me dis que c'est une forme de coup d'État
00:49:14administratif. Quand vous voulez contrer
00:49:16le vote des électeurs, le résultat
00:49:18des élections, en nommant
00:49:20des gens à vous, pour que
00:49:22ils vous empêchent
00:49:24à l'intérieur de l'État de pouvoir mener la politique
00:49:26que les Français veulent, je suis désolé, je ne sais pas comment vous appelez ça,
00:49:28moi j'appelle ça un coup d'État administratif.
00:49:30Un coup d'État administratif ?
00:49:32Raphaël Stainville, quelle est votre
00:49:34lecture ?
00:49:36D'abord,
00:49:38il y a
00:49:40différentes choses,
00:49:42c'est-à-dire qu'un président
00:49:44sur le départ
00:49:46cherche à recaser
00:49:48des proches
00:49:50avant de passer la main,
00:49:52sur le gouvernement en tout cas,
00:49:54parce que généralement c'est comme ça que ça se passe,
00:49:56c'est-à-dire avant une alternance,
00:49:58le président
00:50:00récompense des fidèles
00:50:02et les nomme qui au Conseil
00:50:04d'État, qui à la Cour des Comptes,
00:50:06et parfois leur accorde
00:50:08également un statut de préfet. Là, ce qui
00:50:10est plus étonnant, c'est qu'on est
00:50:12au milieu d'une mandature présidentielle
00:50:14et que le président, parce que ça va
00:50:16bien au-delà de
00:50:18quelques nominations comme recteur
00:50:20d'académie, comme ça a déjà eu lieu la semaine dernière,
00:50:22mais on parle vraiment d'un vaste mouvement
00:50:24notamment dans la préfectorale,
00:50:26et également, Marine Le Pen l'évoquait,
00:50:28la nomination
00:50:30du directeur général de la police
00:50:32et de la gendarmerie qui devraient changer
00:50:34avec une prise de fonction
00:50:36après les JO. Mais ce qui est problématique aussi,
00:50:38c'est-à-dire que normalement, ces nominations,
00:50:40la prise de fonction
00:50:42a lieu dans les quinze jours ou trois semaines. Là,
00:50:44ça réinterviendrait encore après, et donc
00:50:46ça sursouligne, je dirais
00:50:48encore, davantage la volonté
00:50:50du président de noyauter
00:50:52un certain nombre de postes-clés
00:50:54de l'appareil d'État
00:50:56à destination
00:50:58de proches,
00:51:00alors qu'il faut bien
00:51:02comprendre les choses. C'est de la
00:51:04liberté, et c'est prévu dans les textes par la Constitution.
00:51:06Le président nomme
00:51:08ces personnes, mais c'est sur
00:51:10proposition du ministère de l'Intérieur,
00:51:12du ministère de l'Éducation nationale,
00:51:14et là, pour finalement enjamber
00:51:16la perspective d'un éventuel gouvernement
00:51:18Bardella, il préfère
00:51:20ficeler les choses avec un gouvernement
00:51:22qui est aujourd'hui encore à sa main,
00:51:24plutôt que de devoir subir les propositions
00:51:26qui lui seraient faites par
00:51:28un éventuel gouvernement Bardella.
00:51:30C'est le jeu politique, j'allais dire, ça vous choque terriblement ?
00:51:32En fait, c'est choquant dans la mesure
00:51:34où, je pense, ça souligne
00:51:36qu'à l'heure que le pouvoir est en train de fuir
00:51:38la Macronie, il cherche
00:51:40à s'y accrocher par un certain
00:51:42nombre de textes
00:51:44qui sont prévus dans la Constitution,
00:51:46mais qui ne sont pas dans l'esprit.
00:51:48On voit à quel point
00:51:50ça va entraver
00:51:52un futur gouvernement
00:51:54Bardella, et surtout,
00:51:56dernière chose, c'est que, certes,
00:51:58le Président nomme ses différentes
00:52:00personnalités, mais ils ne sont
00:52:02pas les représentants
00:52:04d'Emmanuel Macron dans les territoires,
00:52:06notamment en s'agissant des préfets,
00:52:08mais les représentants du gouvernement.
00:52:10Et c'est là où il y a peut-être
00:52:12quelque chose qui relève
00:52:14du coup de force, ou comme
00:52:16Marine Le Pen pouvait le dire, d'un coup
00:52:18d'État administratif.
00:52:20Clémence de Langevin ?
00:52:22Effectivement, si ça s'avère être le cas, on verra bien demain
00:52:24en Conseil des ministres, les nominations sortiront
00:52:26dans le journal officiel, donc on verra si ça s'avère être le cas.
00:52:28Ça peut être choquant, surtout pour
00:52:30si, a priori, c'est le RN
00:52:32qui est le plus à même d'obtenir une majorité.
00:52:34On verra, mais au moins relative,
00:52:36si ce n'est absolu. Donc oui, forcément,
00:52:38on comprend la position de Marine Le Pen qui dénonce
00:52:40un coup d'État administratif, surtout que le RN
00:52:42n'avait pas forcément besoin de ça.
00:52:44Il y aura d'autres obstacles. On a vu les fonctionnaires
00:52:46notamment dans l'éducation qui ont déjà dit qu'ils
00:52:48s'opposeraient à un gouvernement Bardella.
00:52:50On aura le Conseil constitutionnel
00:52:52qui s'opposera forcément, on l'a déjà vu
00:52:54sur d'autres précédents projets de loi,
00:52:56aux politiques possibles que pourrait mettre un gouvernement
00:52:58en place, un gouvernement du RN.
00:53:00Donc le RN n'a pas besoin de ça. En plus,
00:53:02un nouvel obstacle, je pense, pour
00:53:04un gouvernement Bardella, si jamais il y en avait un.
00:53:06De côté d'Emmanuel Macron, il n'allait pas faciliter
00:53:08la prise de poste
00:53:10d'un gouvernement d'alternance.
00:53:12Quel qu'il soit, d'ailleurs, peut-être.
00:53:14C'est pour ça que Marine Le Pen dénonce un coup d'État.
00:53:16Les deux côtés jouent leur partie.
00:53:18Ce qui est particulièrement choquant,
00:53:20c'est les propos de Marine Le Pen, qui parle
00:53:22des fonctionnaires comme des gens à nous.
00:53:24Les fonctionnaires, ce n'est pas des gens à nous,
00:53:26c'est des gens qui sont au service des Français,
00:53:28qui sont nommés par un pouvoir politique, mais qui sont
00:53:30avant tout au service des Français, et quels que soient
00:53:32les Français, quels que soient leurs bords politiques,
00:53:34ils sont au service de l'intérêt général.
00:53:36C'est ça le principe de la fonction publique.
00:53:38Je sais que Marine Le Pen et Jordan Bardella
00:53:40commencent déjà à attaquer
00:53:42la fonction publique. On l'a vu avec les binationaux
00:53:44qui ne pourront plus accéder
00:53:46à des postes de responsabilité
00:53:48dans la fonction publique, parce que ça serait
00:53:50des sous-français, et donc ils ne pourraient pas
00:53:52accéder à ces postes-là. Mais maintenant,
00:53:54on remet en cause l'intégrité
00:53:56des hauts fonctionnaires, des préfets
00:53:58qui représentent avant tout le gouvernement.
00:54:00Et pardonnez-moi, mais on a toujours vu
00:54:02une alternance entre la droite
00:54:04et la gauche, et parfois des préfets
00:54:06qui restaient en poste entre la droite
00:54:08et la gauche. Et il y avait un service de l'État,
00:54:10parce que c'est avant tout des serviteurs de l'État
00:54:12et non pas des serviteurs de partis politiques.
00:54:14Et donc il n'est pas choquant que
00:54:16le président de la République, dans ses prérogatives,
00:54:18puisse nommer des hauts fonctionnaires.
00:54:20Et il n'est pas choquant que ces hauts fonctionnaires
00:54:22servent, quel que soit le gouvernement
00:54:24en place, les Français
00:54:26par l'intermédiaire de leurs fonctions.
00:54:28Donc moi, ce qui me choque profondément,
00:54:30c'est cette vision des fonctionnaires
00:54:32et cette vision des hauts fonctionnaires
00:54:34qui est particulièrement choquante
00:54:36de la part des politiques, et pardonnez-moi,
00:54:38mais de votre part également.
00:54:40C'est très intéressant, moi je comprends très bien
00:54:42votre discours,
00:54:44et c'est très habile
00:54:46de votre part de présenter les choses de cette manière.
00:54:48Si Emmanuel Macron
00:54:50avait voulu
00:54:52faire les choses normalement,
00:54:54il aurait pu faire ces nominations
00:54:56voilà plusieurs semaines, que ça n'aurait
00:54:58choqué absolument personne.
00:55:00Mais il y en a à chaque conseil des ministres, vous le savez.
00:55:02Bien sûr, mais là on parle d'une valse
00:55:04très importante parmi les préfets,
00:55:06on parle de nomination,
00:55:08on parle de nomination, honnêtement,
00:55:10quand on parle du directeur général de la police nationale,
00:55:12du directeur général de la gendarmerie nationale,
00:55:14ce ne sont pas des postes
00:55:16anodins dans
00:55:18l'appareil d'État, ce sont des postes
00:55:20d'importance.
00:55:22On conçoit qu'il y ait pu avoir des frictions
00:55:24avec un éventuel gouvernement
00:55:26Bardella, mais là c'est d'une certaine
00:55:28manière...
00:55:30Vous sous-entendez,
00:55:32vous sous-entendez que...
00:55:34Je vous ai laissé parler jusqu'au bout,
00:55:36sans vous interrompre,
00:55:38parce que c'est très bien de pouvoir
00:55:40polluer les discussions
00:55:42en m'interrompant.
00:55:44C'est un débat ou ce n'est pas un débat ?
00:55:46Je peux vous laisser vous faire votre débat.
00:55:48Je vous ai laissé parler,
00:55:50je vous ai dénoncé
00:55:52les argumentaires du chef de l'État.
00:55:54Je n'ai pas d'argumentaire du chef de l'État,
00:55:56je parle en mon nom et depuis dimanche soir je pense que je suis
00:55:58un des seuls qui parle librement.
00:56:00Alors que certes, le pouvoir
00:56:02de domination relève du chef de l'État,
00:56:04mais en revanche, les CO fonctionnaires
00:56:06qui sont nommés, soit dans la préfectorale,
00:56:08soit comme directeur général
00:56:10de la police ou de la gendarmerie,
00:56:12vont être directement
00:56:14sous la tutelle d'un ministre de l'Intérieur
00:56:16ou d'un...
00:56:18Et donc vous en étiez en cause ?
00:56:20Non, il y a une
00:56:22macronisation aujourd'hui,
00:56:24une macronisation accélérée,
00:56:26désespérée, à quelques jours d'un scrutin...
00:56:28C'est un complotisme.
00:56:30Mais ce n'est pas complotiste.
00:56:32D'abord, Marine Le Pen parle de rumeurs.
00:56:34Permettez-moi.
00:56:36On en fait un fait divers, une rumeur d'un couloir
00:56:38fait un sujet sur la deuxième
00:56:40chaîne d'info en France.
00:56:42C'est davantage qu'une rumeur.
00:56:44C'est davantage qu'une rumeur,
00:56:46on a fait une enquête dans le JDD,
00:56:48on a eu Ebovo et l'Élysée,
00:56:50tout ça nous a été confirmé.
00:56:52Alors certes...
00:56:54C'est pas moi qui ai parlé de rumeurs,
00:56:56c'est Marine Le Pen.
00:56:58Après qu'Emmanuel Macron aille jusqu'au bout,
00:57:00c'est-à-dire, est-ce que demain,
00:57:02en Conseil des ministres, il va
00:57:04acter ses nominations, ça c'est autre chose,
00:57:06peut-être qu'il va pouvoir changer de pied,
00:57:08c'était très exactement le plan, encore ce week-end,
00:57:10avant le week-end, en fonction de l'ampleur
00:57:12du score réalisé
00:57:14par les
00:57:16candidats du Rassemblement national,
00:57:18il y avait ce vaste
00:57:20plan pour finalement essayer de
00:57:22paralyser l'action
00:57:24futur d'un éventuel gouvernement
00:57:26par vous.
00:57:28Je ne sous-entends pas, je vous le dis, je l'affirme.
00:57:30Vous affirmez aujourd'hui
00:57:34que le Président de la République,
00:57:36qui a été élu démocratiquement
00:57:38par la majorité de Français,
00:57:40est en train d'institutionnaliser,
00:57:42d'utiliser les institutions
00:57:44pour paralyser un gouvernement
00:57:46qui aurait été choisi par les Français ?
00:57:48Oui, je l'affirme.
00:57:50C'est très grave pour le Président.
00:57:52Je trouve que c'est très grave d'assumer des propos comme ça
00:57:54en tant que journaliste, quand on est journaliste objectif.
00:57:56Oui, mais en fait, quand on fait une enquête
00:57:58et qu'on croise nos sources, à un moment ça accouche
00:58:00une vérité.
00:58:02C'est un jugement de valeur, monsieur.
00:58:04Je comprends que ça puisse vous déclarer, mais c'est très exactement la réalité.
00:58:06Qu'il y ait des nominations, c'est un fait.
00:58:08Il n'y a pas besoin de faire une enquête, ni faire, à mon avis,
00:58:10beaucoup d'études de journalisme pour ça.
00:58:12Mais la réalité, c'est que c'est un jugement de valeur.
00:58:14C'est-à-dire que vous sous-entendez que ces nominations
00:58:16pourraient à l'encontre de vote des Français.
00:58:18C'est ça que vous sous-entendez.
00:58:20Donc c'est un jugement de valeur, ce n'est pas une enquête, monsieur.
00:58:22Non, ce n'est pas une enquête, c'est un jugement de valeur.
00:58:24C'est votre opinion.
00:58:26Sans relèter en question l'intégrité de ces fonctionnaires
00:58:28qui pourraient être nommés demain,
00:58:30vous admettrez qu'on peut se poser la question de l'ampleur
00:58:32de nomination et du calendrier.
00:58:34Mais il n'y a pas de souci.
00:58:36Vous savez très bien que, quel que soit le gouvernement,
00:58:38et moi je ne souhaite pas que ce soit Jordan Bardella, ni le RN,
00:58:40qui puissent accéder aux responsabilités
00:58:42à partir de dimanche soir,
00:58:44quel que soit le gouvernement, il aura la possibilité
00:58:46de faire changer un certain nombre de préfets
00:58:48et un certain nombre de hauts fonctionnaires quand ils auront la majorité.
00:58:50C'est le principe même du gouvernement.
00:58:52Le gouvernement gouverne
00:58:54et donc peut nommer un certain nombre de préfets.
00:58:56Comme un certain nombre de préfets peuvent se mettre en retrait aussi
00:58:58parce qu'ils ne sont pas en adéquation avec la politique
00:59:00choisie par le gouvernement. C'est aussi la liberté.
00:59:02Ça c'est une nouveauté, en fait. Il n'y en a eu qu'un seul
00:59:04dans l'histoire de la Ve République qui l'a fait, c'est Philippe de Villiers.
00:59:06Mais ce n'est pas une nouveauté, en fait.
00:59:08C'est juste une possibilité qui n'a jamais existé.
00:59:10Allez, je vous appelle au cas.
00:59:12Donc ça veut dire que c'est possible.
00:59:14C'est un blocage organisé.
00:59:16Puisque c'est possible.
00:59:18On va revenir au calme et à la maîtrise des propos.
00:59:20Moi je suis très maîtrisé.
00:59:22C'est parce qu'on parle fort.
00:59:24Je suis d'origine italienne, je suis binational.
00:59:26Je voudrais revenir
00:59:28puisqu'on a parlé des désistements.
00:59:30Vous le savez bien, dans trois heures,
00:59:32un peu moins, même deux heures et demie maintenant,
00:59:34on saura
00:59:36quel candidat se maintient, quel candidat se désiste,
00:59:38combien il y a de duels, combien il y a de
00:59:40triangulaires ou de quadrangulaires.
00:59:42Vous savez, 300 et 200
00:59:44désistements, un peu plus, même.
00:59:46Et cette proposition d'un sénateur
00:59:48Les Républicains, Stéphane Lerudilier,
00:59:50qui voudrait mettre fin aux désistements.
00:59:52Il veut supprimer par la loi
00:59:54la formalité de dépôt de candidature avant le second tour.
00:59:56Est-ce une proposition
00:59:58anti-démocratique ?
01:00:00On voit cela avant d'en parler.
01:00:02Mathilde Couvillère-Flornoy, Charles Pousseau, Florian Paume.
01:00:04Faut-il interdire
01:00:06les désistements lors des scrutins
01:00:08départementaux et législatifs ?
01:00:10C'est en tout cas une proposition de loi
01:00:12faite par le sénateur Les Républicains
01:00:14des Bouches-du-Rhône, Stéphane Lerudilier.
01:00:16Selon lui, les désistements
01:00:18fourvoient et fragilisent la démocratie.
01:00:20Une proposition de loi
01:00:22illogique pour ce politologue.
01:00:24L'élection législative repose sur le scrutin
01:00:26uniliminal à deux tours,
01:00:28ce qui permet aux citoyens de choisir au premier
01:00:30tour et d'éliminer au second
01:00:32tour. Par conséquent,
01:00:34interdire à quelqu'un qui
01:00:36en conviction penserait
01:00:38devoir se retirer,
01:00:40cela semble porter atteinte
01:00:42à la liberté de conscience
01:00:44du candidat et
01:00:46peut-être bousculer justement
01:00:48sa stratégie. Pour le sénateur,
01:00:50les désistements entre les deux tours
01:00:52renforcent, selon lui, l'aversion des Français
01:00:54pour la vie politique. Pour les électeurs,
01:00:56les désistements ne sont pas
01:00:58considérés comme antidémocratiques.
01:01:00À partir du moment où c'est une personne
01:01:02qui se retire volontairement et qui
01:01:04demande volontairement à ses électeurs
01:01:06de voter pour quelqu'un d'autre, au final,
01:01:08le choix revient aux électeurs. Pour la démocratie,
01:01:10ça peut être quand même important et
01:01:12en même temps, ça peut ressembler à des petits
01:01:14arrangements entre amis. Donc, il y a les deux en même temps.
01:01:16Pour moi, ce n'est pas antidémocratique.
01:01:18Ils peuvent toujours demander,
01:01:20éventuellement proposer cette solution, mais
01:01:22ensuite, laissons les électeurs se débrouiller.
01:01:24Une proposition de loi qui ne sera pas votée
01:01:26avant que les nouveaux députés arrivent
01:01:28à l'Assemblée nationale.
01:01:30Florian Tardif qui nous a
01:01:32rejoint sur le plateau de
01:01:34service politique de CNews.
01:01:36Pourquoi, à votre avis, cette proposition ?
01:01:38Est-ce que c'est vraiment vu ?
01:01:40En tout cas, on est en pleine période
01:01:42de désistement, de magouille,
01:01:44de combine, appelez ça comme vous voulez.
01:01:46Dieu sait qu'il y a beaucoup de
01:01:48qualificatifs sur
01:01:50la période qu'on vit
01:01:52actuellement. Mais est-ce vraiment antidémocratique ?
01:01:54Disons que les politiques font de la politique.
01:01:56Voilà.
01:01:58C'est-à-dire que ceux qui se désistent
01:02:00font de la politique et ce sénateur
01:02:02qui propose cette loi
01:02:04fait également de la politique.
01:02:06Voilà. Il est
01:02:08dans son rôle. Après, on peut discuter bien évidemment
01:02:10de cette proposition de loi.
01:02:12Je suis tout à fait d'accord avec les Français
01:02:14qu'on a interrogés. C'est-à-dire que
01:02:16les politiques peuvent très bien
01:02:18faire des arrangements. C'est d'ailleurs ce qui s'est fait
01:02:20avant le premier tour. On a beaucoup parlé
01:02:22de ces petits arrangements
01:02:24entre amis, que ce soit à droite
01:02:26ou à gauche. Mais ensuite,
01:02:28ce sont les électeurs
01:02:30qui sont souverains. C'est-à-dire que
01:02:32ces derniers peuvent très bien suivre
01:02:34potentiellement les consignes de vote
01:02:36des différents candidats
01:02:38qui se retirent dans cet entre-deux-tours
01:02:40ou pas, ou ne pas le faire.
01:02:42C'est-à-dire qu'heureusement qu'aujourd'hui
01:02:44on peut ne pas suivre
01:02:46les consignes de vote des candidats
01:02:48pour lesquels potentiellement on a voté lors du
01:02:50premier tour. Et j'ai envie de dire, heureusement,
01:02:52commencer à interdire
01:02:54le fait de pouvoir se retirer
01:02:56au second tour
01:02:58parce qu'on estime
01:03:00que potentiellement
01:03:02les candidats qui resteraient
01:03:04seraient dangereux
01:03:06pour la démocratie ou autre. Enfin,
01:03:08si on regarde chaque
01:03:10candidat qui a décidé de se
01:03:12désister dans les circonscriptions,
01:03:14ils le font effectivement parfois par calcul
01:03:16politique. Parfois, j'ai pu le voir
01:03:18par exemple dans le Maine-et-Loire où c'est
01:03:20une décision tout à fait personnelle, tout simplement parce que
01:03:22la personne en question est chef d'entreprise.
01:03:24Elle estime que le maintien de sa candidature
01:03:26ne changerait pas forcément
01:03:28fondamentalement l'élection
01:03:30au soir du second tour
01:03:32et qu'elle préfère par exemple se
01:03:34consacrer à son entreprise, à ses
01:03:36employés ou autre. Enfin voilà, ça reste aussi
01:03:38une décision personnelle des uns et
01:03:40des autres. Et on le sait très bien qu'en
01:03:42politique, il y a également
01:03:44du personnel qui reste en jeu. Et après
01:03:46que les uns et les autres fassent de la politique,
01:03:48ben oui, effectivement.
01:03:50Et j'ai envie de dire, heureusement,
01:03:52mais dans un cas comme dans l'autre. C'est-à-dire que
01:03:54si là, aujourd'hui, le Rassemblement National
01:03:56est plutôt en tête dans la majorité des circonscriptions,
01:03:58je tiendrais exactement le même discours si c'était une autre
01:04:00formation politique. Et heureusement, j'ai envie de vous dire.
01:04:02Oui, Clémence Delongret.
01:04:04Oui, on comprend la proposition dans le contexte actuel. Il fait de la politique,
01:04:06ça fait parler, etc. Donc on comprend la proposition
01:04:08mais de fait, elle ne me semble pas forcément bienvenue
01:04:10pour deux raisons. La première, c'est que si on
01:04:12veut interdire les désistements, autant changer le système
01:04:14des législatives et des départementales.
01:04:16Je crois que ça correspond, je ne sais pas, à la proportionnelle
01:04:18ou à un scrutin à un tour.
01:04:20En tout cas, changer le mode de scrutin si c'est vraiment le...
01:04:22On va en avoir seulement deux,
01:04:24comme le système présidentiel où seulement
01:04:26les deux premiers peuvent accéder au second tour.
01:04:28Ça pourrait être une solution.
01:04:30Là, on choisit, ensuite on élimine.
01:04:32Et deuxièmement, un petit mépris pour les électeurs aussi,
01:04:34parce que je pense que les électeurs sont tout à fait capables,
01:04:36sans forcément suivre les consignes de vote qui, à mon avis, ne marchent plus
01:04:38aujourd'hui, choisir le candidat
01:04:40qui leur convient le mieux
01:04:42ou, en tout cas, le candidat
01:04:44qu'ils veulent.
01:04:46Oui, c'est un coup de com'.
01:04:48Je connais bien mon collègue, le sénateur Ellère.
01:04:50C'est un coup de com' pour faire parler, effectivement,
01:04:52entre les deux tours. Honnêtement,
01:04:54le désistement ne veut pas
01:04:56dire appel à voter.
01:04:58Il y a beaucoup aujourd'hui de candidats,
01:05:00d'un côté comme de l'autre, peu importe, qui se désistent
01:05:02parce qu'ils ne veulent pas
01:05:04faire élire, par exemple,
01:05:06un candidat du
01:05:08Rassemblement national, mais qui n'appellent pas pour autant
01:05:10à voter et qui ne donnent pas de consignes de vote.
01:05:12Le désistement, c'est un choix personnel.
01:05:14Et d'ailleurs, il y a une règle
01:05:16qui est fixée au niveau national
01:05:18par les partis politiques au niveau national.
01:05:20Mais ensuite, c'est une décision individuelle.
01:05:22On le voit qu'un certain nombre de candidats
01:05:24ne respectent pas forcément
01:05:26les directives de leur parti politique.
01:05:28Donc, moi, je pense que
01:05:30le désistement, il est possible.
01:05:32Il doit continuer à être possible parce que c'est un choix,
01:05:34encore une fois, personnel, comme le choix
01:05:36de la candidature est un choix personnel
01:05:38des candidats. Le désistement
01:05:40doit l'être également. Et après, le choix
01:05:42in fine, c'est les électeurs qui le font.
01:05:44Au premier tour, ça a été dit. Au premier tour, c'est un choix
01:05:46d'adhésion. Au deuxième tour, c'est un choix de raison.
01:05:48Et donc, on prend avec
01:05:50les candidats qui restent et on prend
01:05:52généralement le moins pire.
01:05:54Raphaël Stenville.
01:05:56Globalement, je suis d'accord avec tout ce qui a été dit.
01:05:58Moi, je pense que ce genre de discussion qui intervient
01:06:00dans un entre-deux-tours
01:06:02manifeste surtout une sorte
01:06:04de peur-panique, sauf
01:06:06qui peut, où on essaye de changer les règles
01:06:08même si on sait que ça ne pourrait
01:06:10intervenir qu'après.
01:06:12Mais oui,
01:06:14je pense que c'est malheureux
01:06:16d'avoir ce genre de discussion
01:06:18dans un entre-deux-tours parce que
01:06:20ça ne règle rien. En revanche,
01:06:22ça ne fait que souligner
01:06:24la peur-panique d'un certain nombre de personnes
01:06:26de voir
01:06:28leur pouvoir
01:06:30ou leur possibilité de se maintenir au pouvoir
01:06:32disparaître. Donc, on voudrait
01:06:34pouvoir changer les règles du jeu
01:06:36pour en arriver à une sorte
01:06:38de statu quo.
01:06:40C'était le cas en 88. Je me souviens très bien
01:06:42entre 86 et 88
01:06:44lorsque la proportionnelle avait été mise en place
01:06:46pour législative, qui avait vu
01:06:48je crois plus de 80 députés du Rassemblement National
01:06:50accéder à l'Assemblée Nationale.
01:06:52On a changé les règles du jeu
01:06:54entre-temps. Mais tout ça, ce sont
01:06:56des tentatives un peu désespérées
01:06:58de contraindre
01:07:00les choses pour que
01:07:02l'inéluctable ne puisse arriver.
01:07:04On va parler justement de ces désistements
01:07:06puisque tout se joue
01:07:08actuellement et encore une fois,
01:07:10les présidents ont jusqu'à 18h pour déposer
01:07:12leur candidature. Je vous le disais, il y a un peu
01:07:14plus de 200 désistements
01:07:16sur 300 triangulaires.
01:07:18On va faire aussi le point avec vous
01:07:20Florian Tardif, peut-être aussi sur
01:07:22quelques circonscriptions
01:07:24clés ou qui donnent
01:07:26une image justement de ce qui s'est
01:07:28joué ces derniers jours.
01:07:30Oui, il y a eu plusieurs désistements
01:07:32pour tenter de faire barrage
01:07:34au Rassemblement National puisque tout de même
01:07:36il faut dire que l'ensemble des désistements qui ont lieu
01:07:38en ce moment, c'est plutôt pour faire barrage
01:07:40au Rassemblement National
01:07:42même s'il y a eu des désistements
01:07:44pour pouvoir promouvoir potentiellement
01:07:46l'élection de députés de gauche,
01:07:48de députés Renaissance
01:07:50ou alors parfois plus rarement
01:07:52de députés LR
01:07:54mais l'objectif entre guillemets commun
01:07:56des personnes qui se désistent
01:07:58on parle tout de même sur les 300
01:08:00triangulaires, ce qui est assez exceptionnel
01:08:02pour une élection législative
01:08:04de quasiment 200 désistements
01:08:06c'est-à-dire que
01:08:08les électeurs qui avaient potentiellement
01:08:10trois choix
01:08:12dans trois circonscriptions sur cinq
01:08:14au soir du premier tour de ces élections
01:08:16législatives seront
01:08:18confrontés finalement à deux bulletins
01:08:20dimanche lorsqu'ils se rendront
01:08:22aux urnes
01:08:24et cela va changer
01:08:26et c'est pour cela que juste avant
01:08:28le soir du premier tour
01:08:30on était très prudent
01:08:32on était parmi les rares d'ailleurs
01:08:34sur les projections
01:08:36qui étaient faites par les différents instituts de sondage
01:08:38moi-même je m'étonnais
01:08:40qu'il y ait autant de projections
01:08:42qui soient réalisées
01:08:44sur l'hémicycle
01:08:46ça fait plusieurs jours qu'on en parle
01:08:48et ça fait plusieurs jours que l'on sait
01:08:50et d'ailleurs tout parti confondu, le Rassemblement National
01:08:52et leurs alliés également
01:08:54on sait très bien ce qui va se passer
01:08:56on savait très bien qu'il y aurait énormément de triangulaires
01:08:58on savait très bien qu'il y aurait énormément de désistements
01:09:00tout simplement parce que
01:09:02il y a de nombreuses semaines maintenant
01:09:04il y a de nombreux partis qui estiment
01:09:06que le Rassemblement National et leurs alliés
01:09:08peuvent très bien avoir la majorité absolue
01:09:10et que ces derniers feront tout
01:09:12et ça peut être tout à fait discuté
01:09:14y compris ici en plateau
01:09:16pour essayer de leur faire barrage
01:09:18et d'ailleurs au sein du Rassemblement National
01:09:20et de leurs alliés ici
01:09:22on sait très bien que ces nombreux
01:09:24désistements vont abaisser
01:09:26le nombre de sièges
01:09:28obtenus au soir du second tour
01:09:30j'ai parlé à mon interne au sein du Rassemblement National
01:09:32m'expliquer qu'ils font les comptes en ce moment
01:09:34et compte tenu des nombreux désistements
01:09:36on serait sur une fourchette entre
01:09:38200 et 230 sièges
01:09:40obtenus au soir du second tour
01:09:42pour le Rassemblement National
01:09:44c'est bien moins qu'escompté
01:09:46c'est pour cela d'ailleurs
01:09:48qu'ils sont beaucoup plus prudents
01:09:50sur la marche qui serait adoptée au soir du second tour
01:09:52est-ce qu'ils accepteraient ou non
01:09:54d'aller à Matignon
01:09:56même avec une majorité relative
01:09:58il y a des soutiens néanmoins
01:10:00y compris au sein du gouvernement
01:10:02qui estiment, et cela parait tout à fait logique
01:10:04que compte tenu du fait que
01:10:06même s'ils n'ont qu'une majorité relative
01:10:08ils auront le premier groupe
01:10:10à l'Assemblée Nationale
01:10:12et qu'ils sont tout à fait légitimes
01:10:14même avec une majorité relative
01:10:16à demander à
01:10:18obtenir l'hôtel de Matignon
01:10:20et ensuite à composer un gouvernement
01:10:22c'est à dire qu'il y a certains ministres
01:10:24parfois des poids lourds du gouvernement
01:10:26qui disent mais attendez
01:10:28si jamais on leur refuse la victoire
01:10:30même s'ils n'ont que 220, 230, 240 sièges
01:10:32qui sommes nous
01:10:34pour leur refuser cette victoire
01:10:36alors même que ces deux dernières années
01:10:38on gouvernait avec une majorité relative
01:10:40et c'est vrai qu'il faut faire
01:10:42assez attention
01:10:44aux différents discours qui seront tenus
01:10:46au soir du second tour de l'élection
01:10:48de ces législatives anticipées
01:10:50sur le fait de ne pas accepter
01:10:52tout de même la victoire
01:10:54même si elle n'est que relative du rassemblement
01:10:56national, il faut tout de même
01:10:58faire attention d'un point de vue d'ailleurs démocratique
01:11:00c'est à dire que peu importe ce qui se passe
01:11:02les alliances qui sont en train d'être
01:11:04constituées entre
01:11:06DLR qui vont jusqu'au LR
01:11:08de Wauquiez
01:11:10jusqu'au parti communiste
01:11:12feu de Fabien Roussel
01:11:14il faut faire assez attention
01:11:16au signal, moi je pense surtout aux téléspectateurs
01:11:18qui nous regardent, au signal qui est envoyé
01:11:20c'est à dire qu'il ne faut pas non plus
01:11:22faire un peu ce qui a été fait par le Président de la République
01:11:24en convoquant de nouveau
01:11:26ces élections, de ne pas accepter
01:11:28le score des européennes
01:11:30et d'aujourd'hui
01:11:32ne pas accepter non plus le score des élections législatives
01:11:34il faut faire vraiment très attention à ça
01:11:36C'est très clair, peut-être une réaction de Xavier Iacovelli
01:11:38à ce que vient de dire Florian Tardif avant d'aller
01:11:40ce que je voulais aussi aborder comme question
01:11:42c'est le désistement
01:11:44et Gabriel Attal a dit un désistement ne veut pas dire
01:11:46ralliement, mais oui d'accord
01:11:48mais parfois
01:11:50effectivement ça peut être totalement incohérent
01:11:52aussi par rapport à des lignes
01:11:54pendant des semaines
01:11:56ou des mois, on a désigné un opposant politique
01:11:58et là, parce qu'il y a
01:12:00une élection
01:12:02on accepte finalement
01:12:04de se désister, ça peut
01:12:06être jugé totalement incohérent
01:12:08de la part des électeurs
01:12:10Quand on fait une course et qu'on arrive 3ème
01:12:12on ne réclame pas la médaille d'or
01:12:14en fait on a la médaille de bronze
01:12:16c'est pareil, quand on arrive 3ème
01:12:18et qu'on n'est pas en capacité de monter sur la 1ère place
01:12:20du podium, on accepte
01:12:22la défaite et on se retire
01:12:24parce qu'on estime que celui qui
01:12:26mérite la victoire est peut-être celui
01:12:28en 1ère position, c'est comme ça
01:12:30la réalité. Est-ce qu'il n'y a pas le risque de perdre un petit peu
01:12:32les électeurs, en disant mais il y avait une ligne
01:12:34Sincèrement, je pense aujourd'hui
01:12:36que notre électorat ne comprendrait pas
01:12:38que nous fassions le jeu
01:12:40du Front National, du Rassemblement National
01:12:42et que par le maintien de notre candidature
01:12:44alors qu'on est en 3ème position
01:12:46dans l'incapacité de gagner
01:12:48cette élection législative, en tout cas
01:12:50dans la circonscription concernée, les Français
01:12:52ne comprendraient pas, en tout cas notre électorat
01:12:54ne comprendrait pas qu'on favorise l'élection
01:12:56de l'extrême droite, donc je pense
01:12:58que c'est une mesure salutaire
01:13:00moi je le dis depuis dimanche soir
01:13:02le Premier Ministre Gabriel Attal le dit également
01:13:04nous devons tout faire pour que le Rassemblement National
01:13:06n'ait pas la majorité absolue
01:13:08dimanche soir, donc voilà
01:13:10à partir du moment où on perd les élections, il faut
01:13:12accepter de les perdre, en fait
01:13:14simplement
01:13:16après il faut assumer quand même que vous allez demander du coup à des électeurs
01:13:18macronistes ou en tout cas renaissants
01:13:20de voter par exemple à Roubaix pour David Guiraud
01:13:22qui a priori n'est pas sur votre ligne politique
01:13:24il l'a démontré pendant de nombreux mois
01:13:26mais vous avez raison, je vais vous répondre parce que c'est intéressant
01:13:28ce cas là, ce cas là c'est que
01:13:30il y a plusieurs circonstances
01:13:32il y a Elma Dufour aussi
01:13:34c'est pour ça que moi je suis
01:13:36pour un désistement de tous nos candidats
01:13:38quand il y a un risque d'élection du Rassemblement National
01:13:40après, le cas de
01:13:42David Guiraud, il est hors de question
01:13:44mais hors de question que nous appelions à
01:13:46voter pour David Guiraud qui a clairement
01:13:48eu des propos antisémites
01:13:50et qui sont aux antipodes
01:13:52des valeurs que nous pouvons avoir
01:13:54mais la différence, la grande différence
01:13:56c'est que David Guiraud, nous souhaitions
01:13:58nous souhaitons effectivement qu'il ne soit pas
01:14:00élu, mais ce que l'on voit c'est que
01:14:02le Rassemblement National est
01:14:04aux portes du pouvoir, ils ont la capacité
01:14:06aujourd'hui d'être majoritaire, relatif
01:14:08ou absolu, la LFI
01:14:10est en incapacité
01:14:12de gagner, et d'ailleurs celui qui en parle
01:14:14le mieux c'est Yann Brossat
01:14:16Yann Brossat communiste, on peut pas dire qu'il soit très favorable
01:14:18à la Macronie, Yann Brossat
01:14:20l'a dit ce matin ou hier soir, je ne sais plus
01:14:22sur un plateau, en disant la gauche est
01:14:24incapable aujourd'hui de pouvoir gagner
01:14:26ces élections législatives, et donc l'objectif
01:14:28c'est de faire barrage au Rassemblement
01:14:30National et faire en sorte que l'extrême droite
01:14:32ne puisse pas diriger notre pays, 6ème
01:14:34puissance mondiale, 2ème puissance économique
01:14:36européenne et une puissance nucléaire comme la France
01:14:38oui c'est vraiment l'objectif aujourd'hui
01:14:40de ce front républicain que nous appelons
01:14:42de nos voeux. Raphaël Stainville
01:14:44Oui c'est très étonnant
01:14:46moi je trouve parce que il y a encore
01:14:48quelques jours, quelques semaines
01:14:50le président, en tout cas
01:14:52renvoyé dos à dos, et le Rassemblement National
01:14:54et LFI
01:14:56et la NUPES
01:14:58je crois que le nouveau front de gauche
01:15:00n'existait pas encore dans sa
01:15:02réalité politique actuelle
01:15:04et aujourd'hui il y a un changement de pied
01:15:06ce qui est troublant c'est qu'on ne fait plus
01:15:08de la politique, on fait de la morale
01:15:10et le problème c'est que dans la définition
01:15:12des valeurs ou de ce qui
01:15:14disqualifierait aujourd'hui
01:15:16le Rassemblement National, on a du mal
01:15:18à voir ce qui
01:15:20finalement les
01:15:22met hors du champ républicain
01:15:24quand un parti comme
01:15:26LFI et même leurs alliés
01:15:28d'une certaine manière écologistes qu'on a vu
01:15:30dans des manifs crier
01:15:32mort à la police sans jamais
01:15:34se retirer et dénoncer
01:15:36les propos qui ont pu être tenus
01:15:38dans ces manifs, je pense après
01:15:40la manifestation suite à la mort de
01:15:42Naël. Qui n'a pas dénoncé ? Non, non
01:15:44j'ai pas dénoncé, c'est-à-dire que lorsqu'il y avait des propos
01:15:46insupportables qui étaient tenus, les écologistes
01:15:48on se concentre sur LFI
01:15:50mais la vérité c'est que les écologistes
01:15:52ont été partie prenante de ce système
01:15:54qui finalement
01:15:56a atteint
01:15:58je ne parle pas de vous, attendez
01:16:00c'était problématique, c'est qu'aujourd'hui
01:16:02vous cautionnez de faire des alliances
01:16:04ou de vous désister pour finalement promouvoir
01:16:06des candidats qui à mon sens
01:16:08ne respectent pas du tout les valeurs de la République
01:16:10mais pour vous vous asseyez et sans jamais
01:16:12définir ce qui rend
01:16:14ce qui ne rendrait pas
01:16:16républicain le Rassemblement National
01:16:18aujourd'hui. Honnêtement j'aimerais
01:16:20savoir ce que vous pensez. Vous avez raison
01:16:22parce que je pense que c'est pas seulement une question
01:16:24de valeur. Alors moi je me suis engagé en politique
01:16:26le 21 avril 2002, donc pour moi ça veut dire quelque chose
01:16:28le Front Républicain et le désistement
01:16:30et l'appel à soutenir les candidats
01:16:32tout sauf le Front National.
01:16:34Au-delà de ça
01:16:36les vieux discours
01:16:38j'essaie de vous expliquer
01:16:40que ce n'est pas seulement sur les valeurs mais je vais vous répondre
01:16:42sur le fond. Effectivement moi je suis d'une famille
01:16:44binationale, donc pour moi les propos
01:16:46et les 3,5 millions
01:16:48je ne suis pas sûr qu'ils soient binationales
01:16:50mais moi je suis pas sûr qu'ils soient binationales
01:16:52donc elle n'est pas concernée
01:16:54donc effectivement les 3,5 millions
01:16:56de binationaux en France
01:16:58sont effectivement attaqués par le programme du RN
01:17:00donc premier point, ça me pose un problème
01:17:02sur le fond et pas seulement sur la forme
01:17:04et pas seulement sur les postures. Deuxième point
01:17:06lorsque M. Tanguy
01:17:08député sortant du RN
01:17:10a des propos sur la question
01:17:12de l'incapacité
01:17:14des quartiers populaires, des enfants des quartiers populaires
01:17:16de pouvoir accéder aux grandes études
01:17:18et que c'est bien qu'ils aillent dans les filières professionnelles
01:17:20ben moi c'est pas ça l'égalité des chances
01:17:22c'est pas celle en tout cas
01:17:24qui m'a été utile avec l'Ecole de la République
01:17:26moi j'ai grandi à la cité Jardin de Suren
01:17:28et c'est grâce à l'Ecole de la République que j'ai pu
01:17:30faire des études et que j'ai pu sortir
01:17:32de ma cité HLM
01:17:34et donc ça effectivement c'est aussi une attaque
01:17:36pareil dans le programme de Jordan Bardella
01:17:38il y a la suppression des zones
01:17:40REP et REP+, avec 5 000
01:17:42écoles qui auront moins
01:17:44de moyens pour
01:17:46faire en sorte
01:17:48d'émanciper ces enfants
01:17:50quand on a fait les classes à 12 élèves
01:17:52ça c'est fini
01:17:54le programme de Jordan Bardella
01:17:56si on supprime les moyens des REP et REP+,
01:17:58on aura plus le dédoublement des classes
01:18:00pour les CP et les CE1
01:18:02c'est ça la réalité du programme
01:18:04du Rassemblement National
01:18:06et donc c'est ça que je dénonce, moi je dénonce le fond
01:18:08je dénonce pas seulement la question des valeurs
01:18:10les valeurs elles sont pour moi incompatibles
01:18:12avec les miennes
01:18:14mais moi sur le fond
01:18:16moi ce qui m'intéresse
01:18:18moi ce qui m'intéresse
01:18:20pardonnez-moi mais je sais d'où vient
01:18:22le Rassemblement National
01:18:24je sais par qui il a été créé et je n'oublie pas ça
01:18:26moi vous savez je n'oublie rien, ni de mon passé
01:18:28ni du passé des autres
01:18:30Florent Tardif j'aimerais qu'on revienne sur une circonscription
01:18:32particulière, parce que ça a été
01:18:34Eric Ciotti a tweeté tout à l'heure
01:18:36à savoir que, c'est celle de François Hollande
01:18:38évidemment vous l'aurez deviné en Corrèze
01:18:40regardez ce tweet
01:18:42cette fois-ci c'est le tweet d'Eric Ciotti
01:18:44faisons battre François Hollande en Corrèze
01:18:46je demande à Francis Dubois, député LR sortant
01:18:48de se retirer, il faut appeler à voter pour la candidate
01:18:50de la Coalition d'Union Nationale
01:18:52la seule qui peut envoyer
01:18:54François Hollande à la retraite
01:18:58oui donc je voulais avoir votre éclairage
01:19:00sur cette circonscription
01:19:02c'est vrai qu'on en a assez peu parlé
01:19:04on en a parlé parce que François Hollande
01:19:06était candidat dans cette circonscription
01:19:08sa circonscription
01:19:10entre guillemets de coeur
01:19:12là où il a été d'ores et déjà député
01:19:14par le passé
01:19:16et maire de Tulle, il faut bien le rappeler
01:19:18mais
01:19:20c'est vrai que
01:19:22on a peu fait état
01:19:24du danger pour lui
01:19:26que pouvaient représenter
01:19:28ses concurrents
01:19:30et juste avant le premier tour il y avait quelqu'un
01:19:32qui attirait mon attention en expliquant
01:19:34attention ce n'est pas fait pour lui
01:19:36on a l'impression de donner parfois cette image
01:19:38en parlant du fait
01:19:40qu'un ancien président de la République
01:19:42se représente un peu comme ce qu'avait fait
01:19:44à l'époque Valéry Giscard d'Estaing
01:19:46ça avait été beaucoup commenté
01:19:48dans la presse, c'est vrai qu'on a toujours l'impression
01:19:50que parce qu'il a été élu président de la République
01:19:52ce sera assez simple, c'est sa circonscription
01:19:54il y retourne assez régulièrement
01:19:56il s'est marié
01:19:58il me semble cet été dans cette circonscription
01:20:00enfin voilà, c'est quelqu'un
01:20:02qui vit assez régulièrement là-bas
01:20:04même s'il réside à Paris
01:20:06il est aimé de ses concitoyens
01:20:08mais ce n'est pas si facile que ça
01:20:10et cela montre d'ailleurs
01:20:12bien la différence
01:20:14et on pourra peut-être en parler
01:20:16lors d'une autre émission, entre la perception
01:20:18qu'on peut avoir dans les métropoles
01:20:20de cette élection
01:20:22législative, de ces différentes
01:20:24élections législatives, 577
01:20:26et de la perception qu'ont
01:20:28les électeurs sur le terrain, dans chacune des circonscriptions
01:20:30elle est bien différente parfois
01:20:32et c'est pour cela qu'il faut prendre un tout petit peu de recul
01:20:34sur les choses. On continue d'en parler
01:20:36de ces désistements, de ces
01:20:38tractations, alors que
01:20:40les dépôts des candidatures, je vous le rappelle
01:20:42à 18h, à tout de suite, restez avec nous
01:20:44sur CNews
01:21:12On s'est évoqué les possibles désistements
01:21:14face aux candidats RN, écoutez
01:21:42pour le RN
01:21:44et ensuite, une fois qu'on aura empêché ce risque
01:21:46de majorité absolue pour le RN
01:21:48il faut que dans la nouvelle RN
01:21:50nos candidats RN soient
01:21:52massivement représentés pour protéger
01:21:54les Français des augmentations d'impôts
01:21:56protéger les Français en investissant dans les services publics
01:21:58protéger les Français en investissant dans la sécurité
01:22:00parce que sur ces trois sujets
01:22:02ce sont nos candidats et c'est nous
01:22:04qui avons les propositions les plus crédibles et les plus ambitieuses
01:22:06Les appels à voter contre le RN
01:22:08se multiplient dans le monde universitaire
01:22:10des universités à Paris
01:22:12et en région qui sont sorties
01:22:14de leurs droits de réserve depuis hier
01:22:16l'association France Université a également suivi
01:22:18le mouvement, une prise de position
01:22:20qui dérange du côté des syndicats étudiants
01:22:22sujet signé Tony Pitaro
01:22:24Dans un communiqué publié hier
01:22:26l'association France Université
01:22:28se positionne clairement
01:22:30contre le RN
01:22:32La menace est immédiate, réelle et inédite
01:22:34elle doit être affrontée avec gravité
01:22:36et détermination car elle ne constitue
01:22:38pas une alternance ordinaire en démocratie
01:22:40Une prise de position dénoncée
01:22:42par le syndicat étudiants unis
01:22:44Ce n'est pas au rôle d'une association
01:22:46universitaire de donner son avis
01:22:48sur ces élections, encore moins une association
01:22:50qui se veut représenter l'ensemble
01:22:52de l'enseignement supérieur. Ce monde universitaire
01:22:54malheureusement ça montre
01:22:56qu'aujourd'hui il est gangrené, il est contrôlé
01:22:58en tout cas par une minorité
01:23:00qui évidemment ne veut pas critiquer les blocages
01:23:02la présence du nouveau
01:23:04Front populaire à l'Assemblée
01:23:06mais qui par contre va attaquer
01:23:08le Rassemblement National
01:23:10et ça ce n'est pas un choix
01:23:12pour les universités, ce n'est pas une décision
01:23:14qui se veut en accord avec ce que veulent
01:23:16les présidents de l'université
01:23:18Une association
01:23:20qui avait déjà fait parler lors de la loi Immigration
01:23:22C'est la même association qui
01:23:24lors de la loi Immigration
01:23:26avait appelé à s'opposer à cette loi Immigration
01:23:28qui avait soutenu les mobilisations
01:23:30étudiantes, même celles qui
01:23:32pouvaient mener à des blocages
01:23:34notamment les organisations d'extrême-gauche
01:23:36Donc France Université, l'association
01:23:38n'est pas à son premier coup d'essai
01:23:40C'est une association qui en permanence se situe
01:23:42du côté de la gauche et de l'extrême-gauche
01:23:44Il y a quelques jours, l'université de Paris-Nanterre
01:23:46appelait à voter contre le Rassemblement National
01:23:48Plusieurs autres universités
01:23:50ont suivi, comme Bordeaux, Vannes
01:23:52ou encore Strasbourg
01:23:54Et pendant ce temps, à l'Assemblée Nationale
01:23:56les nouvelles entrées se poursuivent
01:23:58Après les députés du NFP, hier c'est au tour
01:24:00de ceux du Rassemblement National
01:24:02pour découvrir l'Assemblée Nationale
01:24:04Avant à retrouver, justement,
01:24:06Mickaël Dos Santos et Raphaël Lasrec
01:24:08Sur place, les premiers députés
01:24:10sont arrivés, Mickaël, dans la cour d'honneur
01:24:12de l'Assemblée Nationale
01:24:16Oui, Philippe Ballard
01:24:18mais aussi Sébastien Chenu
01:24:20déjà venu hier, il est venu accompagner
01:24:22cette fois-ci de deux Benjamins
01:24:24élus dans le Nord, Alexandre Dufosset
01:24:26jeune député de 25 ans
01:24:28mais aussi Guillaume Florquin
01:24:30et tout à coup tombé, Fabien Roussel
01:24:32le patron du Parti Communiste
01:24:34Tous se montrent très confiants
01:24:36À quelques jours du second tour
01:24:38ils estiment que le réservoir du Rassemblement
01:24:40National est encore important
01:24:42mais surtout, ils ne croient pas
01:24:44au barrage du front républicain
01:24:46sorte de mariage entre Jean-Luc Mélenchon
01:24:48et Emmanuel Macron
01:24:50mariage entre la carpe et le lapin
01:24:52Pour eux, les Français
01:24:54ne veulent plus se voir dicter
01:24:56leur vote, les manoeuvres politiciennes
01:24:58parisiennes n'impriment plus
01:25:00les Français veulent uniquement
01:25:02plus de pouvoir d'achat, plus de sécurité
01:25:04et moins d'immigration
01:25:06seul scénario envisagé
01:25:08donc, Jordan Bardella
01:25:10Premier Ministre et le Rassemblement National
01:25:12avec une majorité absolue
01:25:14à l'Assemblée
01:25:16Voilà, Mickaël Dos Santos à l'Assemblée Nationale
01:25:18À Douai, cela fait maintenant une semaine
01:25:20que le procès de Jérôme Tonneau a commencé
01:25:22Il est accusé d'avoir enlevé
01:25:24et tué son ex-femme, Nathalie Debailly
01:25:26Le procès doit durer jusqu'au 5 juillet
01:25:28On va justement retrouver sur place
01:25:30notre journaliste police-justice, Noémie Schultz
01:25:32Noémie, depuis une heure
01:25:34l'on entend l'accuser, Jérôme Tonneau
01:25:36justement
01:25:38Absolument, le Président a terminé
01:25:40l'interrogatoire de personnalité de Jérôme Tonneau
01:25:42et notamment son refus
01:25:44d'accepter la séparation
01:25:46avec Nathalie Debailly
01:25:48À l'été 2018, presque un an
01:25:50avant les faits, celle-ci lui annonce
01:25:52en effet qu'elle le quitte, Jérôme Tonneau
01:25:54On fait comme si de rien n'était
01:25:56Quand une personne rompt et qu'on est amoureux
01:25:58on fait tout pour donner une chance à cette relation
01:26:00explique l'accusé, qui s'est alors
01:26:02lancé dans des travaux très importants
01:26:04dans la cuisine de sa compagne
01:26:06Je reste au fond de moi persuadée que je voulais lui faire plaisir
01:26:08même si elle n'en avait pas envie
01:26:10Est-ce que ça n'était pas plutôt une manière
01:26:12de garder le contrôle ?
01:26:14l'interroge une avocate de la partie civile
01:26:16Pendant longtemps, j'ai pensé que couvrir les femmes de cadeaux
01:26:18me préservait du fait qu'elles veuillent partir
01:26:20C'était par amour
01:26:22que j'ai fait les cadeaux, insiste Jérôme Tonneau
01:26:24qui a pourtant réclamé 30 000 euros
01:26:26à Nathalie Debailly après leur séparation
01:26:28et ira même jusqu'à
01:26:30porter plainte pour le vol d'un téléphone portable
01:26:32qu'il lui avait pourtant offert
01:26:34Quelques semaines plus tard, parce que
01:26:36Nathalie Debailly lui a définitivement échappé
01:26:38il décide de l'enlever
01:26:40et de l'assassiner
01:26:42Merci beaucoup Noémie Schultz
01:26:44et merci Adrien Fonteneau
01:26:46pour le journal. On va reprendre notre débat
01:26:48sur 180 minutes info
01:26:50Sur le plateau, Guillaume Perrault
01:26:52Bonjour, bienvenue
01:26:54Mélodie Moch-Grouillet qui est docteur en droit public
01:26:56Florian Tardif est toujours avec nous
01:26:58du service politique de CNews
01:27:00et Raphaël Stainville également
01:27:02Evidemment, on va parler des
01:27:04désistements, de ce qui se passe actuellement
01:27:06des dernières actions, négociations
01:27:08avant le dépôt des candidatures
01:27:10maintenant dans deux heures
01:27:12ce qui va donner quand même une image
01:27:14de ce qui se passera réellement
01:27:16dimanche pour ce second tour des législatives
01:27:18Alors parfois
01:27:20il y a quelques désistements
01:27:22qui font un peu grincer les dents
01:27:24qui semblent un petit peu contre nature
01:27:26je voudrais voir avec vous Florian Tardif
01:27:28deux, trois circonscriptions
01:27:30un peu clés qu'on a choisies
01:27:32Par définition c'est un petit peu contre nature
01:27:34c'est quand même des candidats qui se sont affrontés
01:27:36pendant trois semaines
01:27:38parfois avec violence
01:27:40et qui aujourd'hui
01:27:42Trois semaines voire avant aussi
01:27:44Trois semaines c'est au moins le minimum
01:27:46et qui aujourd'hui
01:27:48font une sorte d'alliance
01:27:50de circonstances pour tenter d'éviter
01:27:52que le Rassemblement National n'ait
01:27:54la majorité absolue, donc on va en découvrir
01:27:56certaines
01:27:58C'est vrai qu'au sein des partis
01:28:00ça a fait l'objet de tractations
01:28:02de négociations, de discussions
01:28:04parfois très longues
01:28:06Dimanche soir par exemple à l'Elysée
01:28:08les pontes
01:28:10entre guillemets de la majorité
01:28:12présidentielle sortante
01:28:14ont travaillé
01:28:16ont épluché circonscription par circonscription
01:28:18jusqu'à 4-5 heures du matin
01:28:20tout de même à l'Elysée pour
01:28:22savoir s'il fallait se désister ou non, d'ailleurs il y a
01:28:24certains candidats Renaissance qui ne se désistent pas
01:28:26pour tenter de faire barrage
01:28:28alors parmi les désistements
01:28:30il y a par exemple ce désistement d'un candidat
01:28:32Horizon au profit
01:28:34d'Alma Dufour
01:28:36de la France Insoumise
01:28:38on sait très bien la position par exemple
01:28:40d'Edouard Philippe
01:28:42qui était très clair d'ailleurs dès le soir
01:28:44du premier tour de ses élections législatives
01:28:46qui a pris la parole depuis sa mairie du Havre
01:28:48et qui a dit ni RN ni LFI
01:28:50mais sauf que forcé de constater
01:28:52que face à ce score important par exemple
01:28:54du Rassemblement National
01:28:56il faut dire que contrairement au premier tour
01:28:58le second tour des élections législatives
01:29:00c'est celui qui est arrivé en tête qui l'emporte
01:29:02là on vient de voir ces résultats
01:29:04si on reste peu ou prou dans
01:29:06cet échantillonnage
01:29:08on comprend bien que c'est
01:29:10Emmanuel Penel qui l'emporterait
01:29:12au soir du second tour de ses élections
01:29:14législatives, là ça rebat
01:29:16un tout petit peu les cartes vu que Laurent Bonataire
01:29:18par exemple a décidé de se retirer
01:29:20de la course
01:29:22mais se retirer potentiellement
01:29:24au profit donc d'Alma Dufour
01:29:26dont les positions
01:29:28récentes notamment
01:29:30sur la question
01:29:32du conflit israélo-palestinien
01:29:34ont fait énormément réagir
01:29:36et ont été dénoncées
01:29:38même par la majorité
01:29:40présidentielle, alors ça c'est un exemple parmi
01:29:42tant d'autres, on a pu parler
01:29:44de Gérald Darmanin
01:29:46dont là c'est l'inverse, c'est la candidate
01:29:48de la France Insoumise, candidate
01:29:50quand même qui est issue d'un parti
01:29:52qui lors des élections législatives de 2022
01:29:54expliquait que la police tuait
01:29:56donc qui se désiste au profit
01:29:58du premier flic de France
01:30:00donc voilà c'est vrai qu'on est
01:30:02dans une forme d'incongruité
01:30:04parfois dans ces différents
01:30:06désistements, mais voilà
01:30:08l'objectif final des uns et des autres
01:30:10c'est un peu, on peut résumer ça par
01:30:12l'ennemi
01:30:14de mon ennemi et finalement de mon ami
01:30:16c'est un petit peu la logique au sein
01:30:18des différents partis
01:30:20qui sont aujourd'hui contre
01:30:22le Rassemblement National
01:30:24qui peut rendre perplexe des électeurs quand même
01:30:26oui qui peut rendre perplexe, là par exemple
01:30:28on peut très bien commenter la décision
01:30:30de Sabrina Agresti-Roubach qui était
01:30:32jusqu'alors en charge de la ville
01:30:34qui ne sera plus bien évidemment
01:30:36ministre, peu importe les circonstances
01:30:38après le soir
01:30:40du second tour de ces élections législatives
01:30:42anticipées, bien évidemment
01:30:44que les électeurs qui ont voté pour
01:30:46Sabrina Agresti-Roubach
01:30:48dans cette circonscription des Bouches du Rhône
01:30:50ne vont pas tous voter
01:30:52pour Pascaline Lecorchet
01:30:54bien évidemment qu'une partie
01:30:56de ces électeurs vont très certainement
01:30:58aller vers Monique Ristie
01:31:00d'ailleurs très sincèrement, là
01:31:02on peut commenter ce carton
01:31:04je pense que la députée Hérène
01:31:06sera élue au soir du second tour
01:31:08lorsque l'on voit le partage
01:31:10des voix, Sabrina Agresti-Roubach
01:31:12se désiste
01:31:14mais tout simplement pour envoyer
01:31:16un signal politique, elle a été l'une des premières
01:31:18à le faire, mais je ne pense pas que
01:31:20dans le cas présent ça change beaucoup
01:31:22les choses tout simplement parce que les électeurs
01:31:24et c'est ce qu'on disait d'ailleurs tout à l'heure
01:31:26voient bien le désistement
01:31:28du candidat pour lequel ils ont voté peut-être
01:31:30au premier tour, mais cela ne veut pas dire
01:31:32qu'ils vont suivre la consigne de vote
01:31:34c'est-à-dire qu'ils ont aussi
01:31:36voilà, ils ont aussi leur
01:31:38disons que
01:31:40il faut bien décorréler
01:31:42les élections dites plus nationales
01:31:44que sont les élections présidentielles
01:31:46que sont les élections d'ailleurs peut-être
01:31:48européennes aussi, que j'englobe
01:31:50plus dans le national, et des élections
01:31:52plus locales
01:31:54que sont les municipales
01:31:56les régionales, les sénatoriales
01:31:58ou encore les législatives
01:32:00où il y a des
01:32:02disons-le
01:32:04peut-être
01:32:06les électeurs font plus attention
01:32:08à leur circonscription
01:32:10aux différentes avancées qu'ils souhaitent
01:32:12il y a un lien de proximité
01:32:14c'est-à-dire qu'il y a une part de l'idéologie
01:32:16bien évidemment qu'il y a des électeurs qui votent
01:32:18pour la majorité présidentielle sortante
01:32:20tout simplement parce qu'il y a plutôt une
01:32:22idéologie peut-être pro-européenne
01:32:24plus libérale ou autre, et puis après
01:32:26il y a une conviction personnelle par rapport
01:32:28bien évidemment aux circonscriptions
01:32:30et aux difficultés qu'ils peuvent avoir dans leur circonscription
01:32:32Guillaume Perrault, donc là
01:32:34sur la réaction justement de ces électeurs
01:32:36sur tout ce qu'on a vu depuis ces tractations
01:32:38on a eu depuis plusieurs jours
01:32:40et qui vont donner ce
01:32:42second tour auquel on va assister
01:32:44est-ce que vous pensez, voilà, comme l'a dit
01:32:46Florian Tardif
01:32:48que ça peut être aussi contre-productif
01:32:50c'est-à-dire que ce n'est pas l'effet escompté
01:32:52parce que les électeurs se disent non, non
01:32:54je vais pas me donner de consignes, je voterai pour qui je veux
01:32:56je reste dans ce que je voulais faire
01:32:58ou alors ça peut aussi faire monter l'abstention
01:33:00Je pense qu'une partie des électeurs
01:33:02du chef de l'Etat doivent être
01:33:04sonnés de le voir se jeter
01:33:06dans les bras de Jean-Luc Mélenchon
01:33:08car à mes yeux le fait politique
01:33:10majeur aujourd'hui c'est ça
01:33:12il a appelé
01:33:14à voter
01:33:16pour des députés de la France insoumise
01:33:18après avoir pendant des semaines
01:33:20comme le Premier ministre
01:33:22encore plus que lui
01:33:24expliquer tous les dangers que ces gens représentaient
01:33:26et à mes yeux ils avaient raison
01:33:28de le souligner
01:33:30Attal avait parlé de l'accord de la honte
01:33:32entre les députés socialistes
01:33:34et les filles
01:33:36deux jours plus tard tout ça n'existe plus
01:33:38et on a l'impression pour des raisons purement électorales
01:33:40devoir revivre, reconstituer
01:33:42la gauche plurielle
01:33:44j'ai l'impression d'un grand retour en arrière
01:33:46d'abord c'est l'acte de décès
01:33:48du macronisme
01:33:50c'est une force politique hégémonique
01:33:52puisque ça montre qu'ils ne sont plus en position
01:33:54de dicter leurs conditions à des partenaires
01:33:56je ne dis pas du tout qu'ils vont disparaître
01:33:58ils vont peut-être sauver les meubles
01:34:00mais ça va être dans la nouvelle assemblée une force politique de second rang
01:34:02et c'est une illustration
01:34:04du mot qu'on prête à Bismarck
01:34:06dans un jeu politique
01:34:08à trois acteurs, il faut être l'un des deux
01:34:10il voulait dire par là que le troisième
01:34:12finit broyé par les deux plus forts
01:34:14et c'est exactement ce qu'il passe
01:34:16c'est exactement ce que nous voyons
01:34:18est-ce qu'ils vont être
01:34:20bien sûr le vote est libre
01:34:22chacun fait ce qu'il veut, c'est heureux
01:34:24je pense que j'ai une pensée
01:34:26pour les électeurs
01:34:28les électeurs macronistes purs et durs
01:34:30ceux qui croyaient qu'Emmanuel Macron allait vraiment
01:34:32rénover la vie politique
01:34:34ça allait être admirable, ça allait être le règne
01:34:36de la moralité publique, des principes
01:34:38on voit qu'il n'en est rien
01:34:40tout ça est désespérément
01:34:42familier
01:34:44à ceux qui suivent la vie politique depuis des décennies
01:34:46alors il est possible en effet
01:34:48qu'une partie des électeurs d'Emmanuel Macron
01:34:50s'abstienne puisque l'offre qu'il leur est proposée
01:34:52va être plus modeste au deuxième tour
01:34:54il est possible aussi qu'ils votent pour celui
01:34:56qu'on déteste, enfin que les électeurs votent
01:34:58pour celui qu'on déteste le plus, je vais vous prendre un exemple
01:35:00la circonscription d'Éric Woerth
01:35:02le LFI se retire
01:35:04si j'ai bien compris
01:35:06au profit d'Éric Woerth
01:35:08pour barrer la route RN, je me mets dans la peau
01:35:10des électeurs LFI, est-ce qu'ils ont vraiment
01:35:12envie de sauver Éric Woerth
01:35:14face au RN, je n'en suis pas convaincu
01:35:16il y a une hiérarchie des aversions
01:35:18qui va être
01:35:20intéressante à observer
01:35:22il y a des désistements qui vont, là on parlait tout à l'heure
01:35:24de Sabrina Agriste Robach, il y a des désistements qui
01:35:26je rejoins tout à fait les propos qui viennent d'être tenus
01:35:28qui ne serviront pas à grand chose
01:35:30c'est presque un signal politique
01:35:32envoyé pour préparer
01:35:34la suite d'un point de vue personnel
01:35:36c'est-à-dire que les gens
01:35:38se désissent pour envoyer un signal politique
01:35:40pour, voilà, je vais perdre l'élection mais c'est pas grave
01:35:42dans 5 ans, 10 ans, 15 ans
01:35:44ça sera presque un fait politique
01:35:46un fait d'arme entre guillemets
01:35:48pour lequel je pourrais me gargariser face à mes électeurs
01:35:50ça risque même d'être
01:35:52contre-productif, c'est-à-dire qu'il aurait mieux
01:35:54fallu parfois qu'il en reste
01:35:56pour qu'il y ait un sursaut
01:35:58ça existe
01:36:00dans certaines circonscriptions, il y en a certains
01:36:02qui restent d'ailleurs
01:36:04et d'ailleurs pour faire barrage également
01:36:06au RN, ça peut paraître
01:36:08c'est presque des calculs
01:36:10pour vous illustrer
01:36:12il y a l'Institut Harris en 2022
01:36:14qui a fait quelque chose d'intéressant, au 2ème tour
01:36:16des législatifs, il explique qu'en cas
01:36:18de duel Nupes-RN
01:36:20les électeurs macronistes
01:36:22sont abstenus à 48%
01:36:24mais ils ont voté à
01:36:2634% Nupes et à
01:36:2818% RN, vous voyez
01:36:30il y a quand même un espèce
01:36:32on peut pas savoir où est-ce qu'ils partent les électeurs
01:36:34au jour du ou le soir, et pareil
01:36:36en cas de duel ensemble RN
01:36:38c'est carrément 31%
01:36:40qui vont vers ensemble
01:36:42mais 24% qui vont au RN
01:36:44donc comme ça va se jouer à quelques
01:36:46voix, parfois vaut mieux que
01:36:48le 3ème candidat reste là
01:36:50et garde
01:36:52quelques voix plutôt qu'elle parte sur le
01:36:54candidat RN si il voulait faire
01:36:56barrage. Je voudrais avoir votre opinion justement sur
01:36:58la proposition du sénateur
01:37:00LR Stéphane Lerudulier
01:37:02qui dépose une proposition de loi
01:37:04pour mettre fin au désistement
01:37:06parce qu'il dit les désistements fourvoient et
01:37:08fragilisent la démocratie
01:37:10ce serait
01:37:12ce qu'il écrit
01:37:14dans son introduction de sa proposition
01:37:16de loi, ça ne passera pas
01:37:18avant ce second tour, on est bien d'accord
01:37:20mais est-ce que ces désistements
01:37:22fragilisent la démocratie ?
01:37:24Moi si vous voulez,
01:37:26on va discuter du dispositif, le contenu
01:37:28de la proposition de loi
01:37:30on voit bien que juridiquement
01:37:32elle surprend
01:37:34juridiquement
01:37:36déjà pourquoi que les législatives
01:37:38à ce moment-là, s'il veut faire contre les désistements
01:37:40il y a les municipales, il y a
01:37:42les régionales, en plus
01:37:44on veut encadrer avec des règles juridiques
01:37:46encore alors qu'il suffit juste
01:37:48que le candidat retire ses bulletins
01:37:50donc tout bêtement
01:37:52il ne sera pas obligé
01:37:54de toute manière, même si on l'oblige à être présent
01:37:56qu'on vote pour lui
01:37:58donc ça ne marche pas juridiquement
01:38:00et en plus, simplement, il aurait fallu
01:38:02écrire sa proposition de loi s'il le tenait
01:38:04vraiment, comme on écrit l'article 7
01:38:06de la constitution, on ne met que
01:38:08deux candidats face à face
01:38:10donc l'écriture elle-même de la proposition de loi
01:38:12est assez contestable. Donc coup de com'
01:38:14plutôt ?
01:38:16Oui Raphaël Stainville
01:38:18J'ai eu l'occasion d'aborder cette question
01:38:20c'est surtout que cette
01:38:22question survenant dans l'entre-deux-tours
01:38:24est assez maladroite et
01:38:26participe de l'idée
01:38:28qu'un certain nombre de
01:38:30personnes imaginent un nouveau système
01:38:32pour sauver les meubles, pour sauver leur place
01:38:34et donc tout ça
01:38:36est assez désagréable
01:38:38assez confus
01:38:40et donc oui, je pense que
01:38:42de toute façon, tout le monde aura
01:38:44compris qu'aujourd'hui, les électeurs sont
01:38:46d'abord libres et maîtres de leur vote
01:38:48et quelles que soient les configurations, les consignes
01:38:50des partis, d'existement ou pas
01:38:52ultimement, ce seront les Français
01:38:54qui seront appelés à trancher
01:38:56J'en disais...
01:38:58Néanmoins, sans être
01:39:00en désaccord avec ce qui vient d'être dit
01:39:02les modes de scrutin en France, on en change comme
01:39:04deux chemises. Je veux dire que ce n'est pas gravé
01:39:06dans la Constitution. Il y a certains pays
01:39:08où c'est le cas. En Espagne par exemple
01:39:10le mode de scrutin aux législatives
01:39:12c'est dans la Constitution de 1978
01:39:14on ne peut pas en changer
01:39:16c'est disproportionnel sauf à réviser la Constitution
01:39:18En France, c'est un instrument de politique intérieur
01:39:20à la disposition de la majorité
01:39:22et c'est dans l'arsenal. On a à peu près
01:39:24tout essayé dans notre histoire politique
01:39:26depuis la 3ème République, donc il n'est pas scandaleux
01:39:28d'en discuter dans l'entre-deux-tours
01:39:30C'est pas la meilleure...
01:39:32C'est pas la meilleure...
01:39:36Le scrutin majoritaire à deux tours
01:39:38c'est quelque chose qu'on connait depuis le XIXe siècle
01:39:40même s'il y a eu un peu de proportionnel pour les législatives
01:39:42c'est quelque chose que les
01:39:44Français connaissent et d'ailleurs ils ont tendance
01:39:46souvent à choisir au premier tour
01:39:48et à éliminer au second
01:39:50donc c'est quand même quelque chose qui...
01:39:52même si c'est très français, le scrutin majoritaire
01:39:54à deux tours, c'est quelque chose auquel
01:39:56on a l'habitude et qu'on connait bien
01:39:58Oui, c'est vrai, vous avez raison madame, je suis d'accord
01:40:00mais les désistements, par contre
01:40:02alors les désistements, ça fait un siècle qu'il y en a au moins
01:40:04c'est déjà même 900 ans, il y en avait des désistements
01:40:06mais c'est pas scandaleux
01:40:08je crois pas
01:40:10que ça soit très réaliste de prétendre
01:40:12les interdire, mais ça n'a rien de scandaleux
01:40:14de le proposer, d'en débattre
01:40:16et en effet
01:40:18je crois d'ailleurs même, pour tout vous dire
01:40:20avoir me rappelé
01:40:22qu'Eric Ciotti à un moment
01:40:24voulait interdire les triangulaires
01:40:26il y a à peu près 5 ans
01:40:28je crois me rappeler
01:40:30il y a une époque où le Front National était en position
01:40:32il voulait qu'il y ait que deux finalistes
01:40:34au deuxième tour, il me semble bien
01:40:36on change
01:40:38on va continuer d'en parler
01:40:40des parties sur les désistements
01:40:44il y aurait un poème à écrire là-dessus
01:40:46on va continuer d'en débattre en tout cas
01:40:48à défaut d'écrire un poème
01:40:50on va continuer d'en débattre de ces désistements
01:40:52parce que je vous rappelle qu'à 18h ce sera la fin
01:40:54des dépôts de candidatures, à tout de suite sur CNews
01:41:0080 minutes d'info sur CNews
01:41:02et on commence par le rappel de l'actualité
01:41:04avec vous Adrien Fontot
01:41:06et en Corrèze, malgré un bon premier tour
01:41:08la situation s'annonce compliquée pour François Hollande
01:41:10dans son fief électoral
01:41:12à Tulle, l'ex-président de la République
01:41:14est arrivé premier, mais dans la triangulaire
01:41:16à venir, le candidat républicain se maintient
01:41:18les calculs de voix ont déjà commencé
01:41:20reportage sur place, Jérôme Rampenoux
01:41:22et Antoine Esteve
01:41:24c'est une triangulaire inespérée en Corrèze
01:41:26pour l'ancien président qui finit en tête
01:41:28il peut maintenant compter sur la division des voix
01:41:30en cette ère de cœur, un éparpillement
01:41:32qui rassure beaucoup les soutiens de François Hollande
01:41:34le fait que le candidat LR
01:41:36ne se désiste pas alors qu'il arrive en 3ème position
01:41:38et ne respecte pas
01:41:40les règles du désistement républicain
01:41:42font que ça va sécuriser
01:41:44aussi l'ensemble du scrutin
01:41:46du scrutin de dimanche prochain
01:41:48le RN ne dispose donc pas
01:41:50de réserve de voix, sa candidate a fait campagne
01:41:52sur l'insécurité rurale et l'espoir
01:41:54immense de battre un ancien président de la République
01:41:56je sais que si je bats monsieur Hollande
01:41:58ça sera d'une courte avance
01:42:00mais peu importe, le tout c'est
01:42:02que j'arrive en tête et que je fasse gagner
01:42:04aussi Jordan pour
01:42:06être premier ministre
01:42:08en 3ème position, le député républicain
01:42:10sortant est dans une situation inconfortable
01:42:12il compte bien faire campagne en dénonçant
01:42:14le bilan local de l'ancien président
01:42:16ils sont en colère en milieu rural
01:42:18on peut rajouter les déserts médicaux
01:42:20on peut rajouter toutes ces décisions
01:42:22qui n'ont pas été
01:42:24prises jusqu'ici
01:42:26François Hollande y a participé de 2012 à 2017
01:42:28cette élection c'est
01:42:30un gros challenge personnel pour François Hollande
01:42:32il n'imagine pas un seul instant
01:42:34pouvoir perdre dans son fief
01:42:36il a appelé dimanche soir ses électeurs
01:42:38au devoir impérieux de battre l'extrême droite
01:42:40et face à
01:42:42François Hollande il pourrait bien y avoir
01:42:44un seul candidat au second tour
01:42:46c'est en tout cas le souhait d'Eric Ciotti
01:42:48le président des républicains veut faire battre
01:42:50François Hollande en Corrèze et demande à Francis Dubois
01:42:52député LR sortant
01:42:54de se retirer, réponse du principal
01:42:56intéressé, Eric on voit que
01:42:58tu ne connais pas la Corrèze et que tu n'y as
01:43:00jamais mis les pieds, si c'était le cas
01:43:02tu soutiendrais un candidat réellement implanté
01:43:04dans le territoire, le seul capable de battre
01:43:06François Hollande, fin de citation
01:43:08dans l'actualité également cette nouvelle attaque antisémite
01:43:10à Nice à proximité d'une école alimentaire
01:43:12des écoliers qui portaient la kippa
01:43:14ont été victimes d'insultes antisémites
01:43:16l'agent de sécurité qui les raccompagnait
01:43:18a même subi des coups au visage
01:43:20reportage de Franck Tridiot, le récit de
01:43:22Mathilde Ibanez
01:43:24un groupe d'enfants juifs
01:43:26pris à partie à proximité de leur école
01:43:28il est environ
01:43:3013h hier quand des écoliers
01:43:32se font insulter par deux individus
01:43:34le vigile chargé de leur sécurité
01:43:36s'interpose, les deux hommes
01:43:38lui jettent des projectiles en verre à la figure
01:43:40il est ensuite asséné deux coups
01:43:42un témoin de la scène et
01:43:44ami du vigile nous raconte
01:43:46en fait j'étais assis en train de manger
01:43:48et j'ai un ami à moi qui s'occupe de la sécurité
01:43:50de l'école juive qui est juste derrière
01:43:52qui était en sang au milieu de la route
01:43:54et qui était en train de se faire taper par deux mecs
01:43:56donc je suis intervenu
01:43:58pour essayer de séparer
01:44:00un peu tout le monde
01:44:02ce policier dénonce une agression à caractère antisémite
01:44:04ils étaient facilement
01:44:06identifiables, ils avaient des uniformes
01:44:08et des kippas
01:44:10donc ils ont été pris à partie
01:44:12parce qu'ils étaient juifs
01:44:14et sans l'intervention de l'agence sécurité
01:44:16on aurait pu craindre le pire
01:44:18la scène se serait déroulée le long d'un parc
01:44:20pour enfants, celui-ci serait
01:44:22mal fréquenté pour cette mère de famille
01:44:24pas bien fréquenté, il y a des
01:44:26mauvaises fréquentations, il vole des téléphones
01:44:28il les lance dans les buissons
01:44:30et puis il y a aussi quelques drogués de temps en temps
01:44:32donc c'est pas vraiment un jardin
01:44:34pour les enfants malheureusement
01:44:36Le parquet de Nice a annoncé l'ouverture d'une enquête
01:44:38en flagrance du chèque de violences
01:44:40aggravées à raison de la religion
01:44:42de la victime et injures
01:44:44publiques à raison de la religion
01:44:46Sport et
01:44:48les Jeux Olympiques c'est dans un peu plus de
01:44:50trois semaines maintenant, la France s'apprêtera à vivre
01:44:52les derniers instants d'une légende du handball
01:44:54français. Du handball et même du sport
01:44:56tricolore, Nicolas Karabatic va vivre sa
01:44:58sixième et dernière campagne
01:45:00olympique avec un but ultime
01:45:02premier titre olympique, portrait signé
01:45:04Maxime Lictevoux
01:45:06Avec ton papa tu fais du handball ?
01:45:08Oui. Et ça te plaît ?
01:45:10Oui. Un papa ancien
01:45:12gardien de l'ex-Yougoslavie
01:45:14devenu son premier entraîneur
01:45:16Nicolas Karabatic handballeur
01:45:18c'était écrit, il a huit ans
01:45:20quand l'équipe de France remporte la médaille de bronze
01:45:22aux Jeux de Barcelone en 1992
01:45:24Je connaissais tous les joueurs
01:45:26et voilà c'est une équipe
01:45:28qui m'a fait rêver quand j'étais jeune
01:45:30qui m'a donné envie d'aller aux Jeux olympiques
01:45:32de gagner une médaille olympique
01:45:34et grâce à eux, grâce à
01:45:36Fred Voll, Denis Latour, Eric Quintin
01:45:38Jacques
01:45:40tous ces joueurs m'ont donné envie
01:45:42de les imiter et de faire comme eux
01:45:44et de faire gagner la France
01:45:46C'est un euphémisme de dire qu'il a réussi
01:45:48trois fois sur le toit de l'Olympe
01:45:50quatre fois champion du monde et autant deux fois
01:45:52d'Europe, plus de vingt ans
01:45:54passé en équipe de France
01:45:56A quarante ans Nicolas Karabatic
01:45:58ne joue plus soixante minutes par match
01:46:00mais reste incontournable
01:46:02C'est le grand frère, c'est le guide
01:46:04c'est le sage
01:46:06c'est quelqu'un qui
01:46:08il n'y a pas de comparaison possible
01:46:10je ne sais pas quel superlatif
01:46:12ou quel dénominatif
01:46:14je dois employer
01:46:16pour lui
01:46:18Pour sa dernière saison avec le PSG, il a remporté
01:46:20le championnat de France et a été en finale de coupe
01:46:22mais il a surtout été honoré
01:46:24dans toutes les salles
01:46:26pour mon dernier match aussi
01:46:28ça me fait très chaud au coeur
01:46:30j'ai énormément de gratitude
01:46:32pour toutes les personnes qui sont venues témoigner
01:46:34à leur soutien et leur amour
01:46:36Une empreinte indélébile
01:46:38au-delà de son sport
01:46:40avec peut-être une fin en apothéose
01:46:42à Paris dans un mois
01:46:56Un peu moins de deux heures pour déposer les candidatures
01:46:58en vue du second tour de ces législatives
01:47:00ça veut dire qu'on va commencer
01:47:02à avoir un potentiel visage
01:47:04du futur hémicycle qui se dessine
01:47:06Oui, on va avoir
01:47:08un visage assez clair
01:47:10de l'hémicycle qui se dessine
01:47:12avec ce danger, une paralysie
01:47:14potentielle des institutions
01:47:16d'ailleurs, Gérard Larcher
01:47:18puisqu'il n'y a aucune
01:47:20puisque justement
01:47:22il y a ce danger-là
01:47:24qui représente pour les institutions
01:47:26se rend à l'Elysée
01:47:28pour discuter des prochaines semaines
01:47:30avec Emmanuel Macron
01:47:32Pourquoi je dis cela ?
01:47:34Tout simplement parce qu'on évoque depuis ce matin
01:47:36ces nombreux désistements
01:47:38pour tenter de faire barrage au RN
01:47:40puisque c'est l'objectif
01:47:42partagé par la majorité présidentielle
01:47:44sortante et par le nouveau Front Populaire
01:47:46et qui
01:47:48pourrait très bien
01:47:50au soir du second tour
01:47:52entraîner ce qui était
01:47:54commenté depuis finalement plusieurs
01:47:56semaines, c'est-à-dire que trois blocs
01:47:58importants siégeraient
01:48:00au sein de l'Assemblée Nationale
01:48:02le Rassemblement National avec 200-230 sièges
01:48:04ce sont même des projections qui sont
01:48:06réalisées en interne au sein du RN
01:48:08le nouveau Front Populaire
01:48:10qui pourrait être autour de 180 sièges
01:48:12et un
01:48:14centre mou entre guillemets
01:48:16aux alentours de 120-130
01:48:18peut-être 150 sièges si on va
01:48:20des républicains
01:48:22qui n'ont pas rejoint le RN
01:48:24jusqu'à l'aile droite
01:48:26de la Macronie
01:48:28donc on verra
01:48:30effectivement il y a potentiellement
01:48:32ce danger-là qui se présente
01:48:34tout simplement parce que
01:48:36Jordan Bardella a été plutôt assez clair
01:48:38sur cette question-là, il ne souhaite pas aller
01:48:40à Matignon pour l'heure
01:48:42si c'est pour subir une motion de censure
01:48:44quelques heures à peine
01:48:46après avoir été désigné à l'hôtel de Matignon
01:48:48Raphaël Stenville, vous êtes d'accord avec le
01:48:50visage qui se dessine
01:48:52petit à petit, je rappelle
01:48:54justement une centaine, une triangulaire
01:48:56qui se maintiendrait. Disons qu'à 18h
01:48:58on y verra plus clair que les projections
01:49:00seront plus simples et pour autant
01:49:02il reste une incertitude
01:49:04on l'évoquait tout à l'heure
01:49:06sur les reports
01:49:08comment les électeurs
01:49:10de Renaissance
01:49:12se répartiront
01:49:14leurs votes entre
01:49:16LFI ou le nouveau Front de Gauche
01:49:18le Rassemblement National
01:49:20où les quelques candidats d'hiver droite
01:49:22ou d'hiver gauche y existent
01:49:24c'est une vraie interrogation
01:49:26d'autant que je pense qu'il y a quelque chose qui n'a pas été
01:49:28suffisamment analysé
01:49:30ces derniers temps, c'est qu'il y a quand même eu
01:49:32un changement dans la sociologie
01:49:34de l'électorat macroniste pour faire simple
01:49:36c'est-à-dire que si en 2017
01:49:38il était profondément
01:49:40de gauche
01:49:42il s'est progressivement déporté vers la droite
01:49:44donc probablement que la manière dont
01:49:46ces électeurs vont réagir
01:49:48aux différentes
01:49:50directives venues
01:49:52des appareils parisiens
01:49:54aura une
01:49:56appréciation diverse, comme s'il y avait déjà
01:49:58une sorte de divorce entre
01:50:00leurs représentants nationaux
01:50:02et finalement ces électeurs qui pour beaucoup
01:50:04viennent de la droite. C'est l'extrême centre
01:50:06qui s'est auto-dissout finalement, Guillaume Perrault
01:50:08Oui, c'est en tout cas auto-rétréci
01:50:10beaucoup auto-rétréci
01:50:12puisque lui qui avait
01:50:14la prétention de rassembler les braves gens
01:50:16modérés des deux camps
01:50:18et de renvoyer en périphérie
01:50:20ce qu'ils estimaient être
01:50:22les excités des deux extrêmes
01:50:24finalement c'est eux
01:50:26qui les ont renforcés, c'est absolument extraordinaire
01:50:28les ont renforcés et c'est eux
01:50:30qui sont en passe, peut-être pas de s'effondrer
01:50:32mais de devenir une force de second rang
01:50:34qui n'est plus capable de
01:50:36dicter les conditions
01:50:38de la vie publique, de la vie politique
01:50:40finalement c'est ça qui me paraît
01:50:42le plus frappant, en plus l'autorité personnelle
01:50:44de Macron sur son camp va être nulle
01:50:46il n'aura plus que les armes que la Constitution
01:50:48lui donne qui restent très importantes
01:50:50mais le respect qui entoure
01:50:52la fonction présidentielle
01:50:54est beaucoup moindre aujourd'hui
01:50:56que dans les années 80 quand on a eu la première
01:50:58cohabitation ou même la deuxième
01:51:00dans les années 90 entre
01:51:02Baladur et Mitterrand, donc je pense que si
01:51:04cohabitation il y avait, ça ne serait pas
01:51:06un simple remake de ce qu'on a connu dans le passé
01:51:08l'ambiance serait je crois
01:51:10beaucoup plus dure parce que
01:51:12Macron est descendu dans l'arène
01:51:14il s'est impliqué énormément comme s'il était
01:51:16Premier ministre, il a attaqué
01:51:18il est entré dans le détail de chaque
01:51:20mesure, on était noyé de
01:51:22dispositifs techniques et puis il parlait
01:51:24pendant 7 ans il a parlé, j'ai jamais vu
01:51:26un président autant parler et
01:51:28finalement c'est sa propre
01:51:30c'est la fonction
01:51:32qui l'a affaiblie je crois
01:51:34donc il va se trouver lui-même dans une
01:51:36position très inconfortable
01:51:38Alors, il y a 3 blocs
01:51:40mais en fait il n'y a que le RN
01:51:42qui est un gros bloc avec un allié
01:51:44qui est Ciotti et en fait quand on regarde
01:51:46le nouveau front populaire
01:51:48c'est très hétéroclite
01:51:50on ne peut pas comparer forcément
01:51:52les filles et puis chaque candidat est différent aussi
01:51:54mais les filles, les écolos, les PS
01:51:56pareil le bloc central
01:51:58comme vous avez dit, on voit aujourd'hui
01:52:00qu'il est éclaté, même s'il va devoir
01:52:02se ressouder, donc il va y avoir
01:52:04une multitude, déjà de
01:52:06groupes à l'Assemblée Nationale
01:52:08ce qui va être très compliqué
01:52:10rien que dans le fonctionnement
01:52:12de l'Assemblée Nationale, mais quand on regarde
01:52:14les différentes cohabitations
01:52:16ou même le fonctionnement global
01:52:18de la 5ème République, c'est très rare
01:52:20qu'il y ait un groupe majoritaire
01:52:22qui prenne le pouvoir
01:52:24souvent c'est des alliances et des coalitions
01:52:26Alors sous la cohabitation, en cas de cohabitation
01:52:28depuis le début de la 5ème, là je me permets de vous arrêter
01:52:30il y a toujours eu une majorité absolue
01:52:32c'est-à-dire que même en 86
01:52:34il y a eu une majorité absolue assez courte
01:52:36c'est-à-dire que le bloc
01:52:38après il y avait eu
01:52:40des alliances, bien évidemment il y avait eu des alliances
01:52:42parfois, mais c'est-à-dire que jamais on ne s'est retrouvé dans ce
01:52:44cas de figure. On est d'accord, mais là
01:52:46quoi qu'il se passe, c'est très rare
01:52:48d'avoir un gros groupe hégémonique
01:52:50très réglé
01:52:52comme en 2017
01:52:54mais dans
01:52:56les cohabitations, c'est ce que vous disiez
01:52:58on a du RPR, on en a 155
01:53:00on a 131 UDF
01:53:02ils ont dû aller grappiller quelques fois parce qu'ils n'arrivaient même pas
01:53:04à 289, donc
01:53:06quelques diverses droites. En fait, on voit
01:53:08que souvent il y a des alliances
01:53:10qui se créent, de circonstances
01:53:12alors on est d'accord, l'UDF et le RPR
01:53:14sont sûrement plus proches
01:53:16c'est-à-dire
01:53:18c'est-à-dire que
01:53:20en 2022, quand on analysait
01:53:22les résultats des élections
01:53:24des législatives, on ne disait pas
01:53:26oh là là, attention, il y a Horizon
01:53:28il y a le Modem, il y a Renaissance
01:53:30comment ils vont faire pour s'acclimater
01:53:32ensemble. C'était des
01:53:34parties qui, on le voyait bien, avant même
01:53:36le résultat des élections
01:53:38qui pouvaient travailler ensemble, tout simplement
01:53:40parce qu'ils avaient donné des gages
01:53:42avant même les résultats
01:53:44qu'ils pouvaient travailler ensemble. Là, pourquoi
01:53:46je dis que ça va être très compliqué, et d'ailleurs on est
01:53:48plus ou moins tous d'accord
01:53:50sur cette question, c'est parce qu'ils donnent des
01:53:52signes assez tangibles
01:53:54sur le fait qu'ils ne souhaitent en aucun
01:53:56cas travailler ensemble. C'est-à-dire que bien évidemment
01:53:58je vous rejoins peut-être que si le Rassemblement National
01:54:00et leurs alliés ont 220
01:54:02230 sièges, il y aura des LR
01:54:04qui rejoindront le Rassemblement National
01:54:06à qui on fera des appels du pied en disant
01:54:08tu veux pas venir nous rejoindre, t'auras-t-elle
01:54:10marocain, donc de 220
01:54:12à 230, on passera à 240,
01:54:14250. C'est pour cela que moi je pense
01:54:16qu'ils ont tout intérêt à accepter
01:54:18même en cas de majorité relative
01:54:20le pouvoir
01:54:22tout simplement parce que les électeurs ont voté pour eux
01:54:24assez massivement
01:54:26tout de même, même si Emmanuel Macron l'a
01:54:28emporté en 2022, de nouveau assez
01:54:30massivement lors des élections
01:54:32européennes, et ça va être rebelote
01:54:34lors des élections législatives, ils ne le comprendraient pas,
01:54:36il faut se mettre un peu à la tête, à la place des électeurs
01:54:38qui votent pour le Rassemblement National
01:54:40qui vont quand même être, peu importe ce qui
01:54:42se passe, et d'ailleurs vous l'avez souligné,
01:54:44le premier groupe à l'Assemblée Nationale, de loin
01:54:46c'est-à-dire que là on parle beaucoup des
01:54:48trois blocs, mais si on
01:54:50revient au parti
01:54:52et au parti seulement, le Rassemblement National
01:54:54aura peut-être aux alentours de 200 sièges
01:54:56ça sera bien plus que la France Insoumise
01:54:58qui sera très certainement aux alentours
01:55:00d'une centaine de sièges, et bien plus que
01:55:02Renaissance, je parle uniquement de Renaissance
01:55:04qui sera aux alentours de 60-70 sièges
01:55:06donc c'est vrai que le signal
01:55:08qui serait envoyé à la population
01:55:10de dire
01:55:12on ne va pas laisser le Rassemblement National
01:55:14gouverner même en cas de majorité relative
01:55:16on va les faire tomber
01:55:18dès la première motion de ceinture
01:55:20alors qu'on est un groupe de 100 députés
01:55:22ou de 60-70 députés
01:55:24attention, franchement, attention
01:55:26à ce qu'il peut se passer, et au signal envoyé
01:55:28à la population tout de même, parce qu'on parle beaucoup
01:55:30de démocratie depuis de nombreuses
01:55:32semaines, il faut faire attention aussi
01:55:34aux petites magouilles politiques
01:55:36qui peuvent avoir lieu.
01:55:38Les antagonismes idéologiques, il est clair qu'ils sont
01:55:40beaucoup plus accusés aujourd'hui entre les différents
01:55:42groupes auxquels on pense
01:55:44pour former une majorité de rechange
01:55:46qu'ils ne l'étaient, alors que per UDF
01:55:48sur la question européenne, il y avait
01:55:50une vraie divergence, enfin
01:55:52pour le reste, ils étaient habitués, et le mode de scrutin
01:55:54les contraignait d'ailleurs
01:55:56à s'allier au deuxième tour
01:55:58même s'il y avait eu, si je remonte au déluge
01:56:00c'est-à-dire aux années Giscard, de forts antagonismes
01:56:02entre eux, mais ça, c'est même pas
01:56:04mon enfance. Le deuxième
01:56:06ma deuxième remarque, c'est que
01:56:08il y a quand même certains instituts de sondage
01:56:10si vous regardez le haut de la fourchette
01:56:12qu'ils envisagent pour le RN, ils n'excluent pas
01:56:14une majorité absolue, ou en tout cas
01:56:16ça serait 289, ou tout au moins
01:56:18de s'en approcher, c'est-à-dire 270
01:56:20par exemple, 280, c'est pas
01:56:22la même chose que 230 députés quand même
01:56:24ça reste quelque chose
01:56:26qui est envisagé, je dis pas que c'est le plus plausible
01:56:28je dis juste que
01:56:30les spécialistes sont eux-mêmes extrêmement prudents
01:56:32parce qu'il y a deux ans
01:56:34personne parmi eux n'avait vu venir
01:56:36les 89 ou 88
01:56:38députés RN
01:56:40au deuxième tour des législatives, sauf Jérôme Jaffray
01:56:42quelques jours avant qui
01:56:44m'avait parlé
01:56:46et dernier point, le nouveau gouvernement
01:56:48quel qu'il soit, il sera pas
01:56:50non plus dans la même situation que
01:56:52ses prédécesseurs, Chirac ou Balladur
01:56:54ou même Jospin, tout simplement parce que le 49.3
01:56:56est désormais contingenté
01:56:58il pourra plus utiliser
01:57:00quelque chose que moi j'ai jamais très bien compris
01:57:02pourquoi, mais aujourd'hui on se scandalise
01:57:04de l'utilisation du 49.3
01:57:06Rocard l'avait fait sans arrêt
01:57:08et tout le monde trouvait ça normal
01:57:10donc l'utilisation
01:57:12des armes de procédure par le gouvernement
01:57:14passe aujourd'hui pour quelque chose de scandaleux
01:57:16de brutal alors que c'était accepté il y a 30 ans
01:57:18la société a changé elle aussi
01:57:20On y reviendra évidemment à 18h
01:57:22pour avoir le dépôt
01:57:24des candidatures et envisager
01:57:26ce qui va se passer, on est à 5 jours
01:57:28du second tour des élections et la tension est montée
01:57:30d'un cran entre
01:57:32le RN
01:57:34et l'Elysée
01:57:36à l'origine de cette
01:57:38montée de tension, Marine Le Pen
01:57:40a accusé Emmanuel Macron ce matin
01:57:42de mener un coup d'Etat administratif
01:57:44alors que le chef de l'Etat place
01:57:46ses hommes, il l'use de son
01:57:48pouvoir de nomination, il l'a fait la semaine dernière
01:57:50il va sans doute le faire demain
01:57:52tout à l'heure l'Elysée a appelé Marine Le Pen
01:57:54au sang froid et à la mesure, pour en savoir plus
01:57:56avant d'en débattre sur le sujet de
01:57:58Mathilde Couvillère-Flornois
01:58:00Emmanuel Macron aurait-il récemment
01:58:02positionné ses hommes de confiance
01:58:04à des postes stratégiques en cas de
01:58:06majorité absolue pour le Rassemblement National
01:58:08Marine Le Pen soupçonne un coup d'Etat
01:58:10administratif. Il existe des
01:58:12rumeurs comme quoi le président de la République
01:58:14envisagerait demain
01:58:16c'est-à-dire à 4 jours du second tour
01:58:18de nommer le directeur général
01:58:20de la police nationale alors qu'il devait
01:58:22rester jusqu'à la fin des JO et le directeur
01:58:24de la gendarmerie
01:58:26nationale et toute une série
01:58:28de gens dont l'objectif serait de bloquer
01:58:30d'empêcher en réalité
01:58:32Jordan Bardella de gouverner
01:58:34le pays comme il le souhaite, je me dis
01:58:36que c'est une forme de coup d'Etat administratif
01:58:38L'Elysée a répondu aux propos de Marine Le Pen
01:58:40l'invitant à garder son sang-froid
01:58:42Le Figaro souligne cependant que
01:58:44trois nouveaux recteurs d'académie ont été
01:58:46nommés par Emmanuel Macron la semaine dernière
01:58:48un poste clé dans l'échiquier politique
01:58:50puisque ces hommes sont chargés
01:58:52d'impulser la politique de la maternelle à l'université
01:58:54Il s'agit d'Emmanuel Roux
01:58:56Olivier Klein et Jean-Philippe Agristi
01:58:58tous sont des proches du camp présidentiel
01:59:00des mouvements auraient également
01:59:02lieu dans le corps préfectoral
01:59:04Une mauvaise stratégie selon ce spécialiste
01:59:06En nommant des préfets à sa botte
01:59:08le président Macron
01:59:10se mettrait en situation
01:59:12de pouvoir avoir de meilleurs relais sur le terrain
01:59:14mais encore une fois ce qui a été fait
01:59:16peut être défait
01:59:18Il me semble que ce serait une mauvaise manière
01:59:20de profiter des derniers instants
01:59:22pour changer les choses
01:59:24Le 26 juin dernier, lors du Conseil des ministres
01:59:26quatre jours avant le premier tour des législatives
01:59:28le président a nommé une trentaine
01:59:30de hauts fonctionnaires
01:59:32Le chef de l'Etat a tout à fait le droit
01:59:34de procéder à ses nominations
01:59:36tout à fait, ça fait partie
01:59:38de ses prérogatives
01:59:40En fait c'est un peu le jeu
01:59:42ma peau aux lucettes, c'est pas le premier
01:59:44à l'avoir fait, ce sera
01:59:46sûrement pas le dernier, d'ailleurs je crois
01:59:48que c'était sur votre plateau, Eric Ciotti l'a même lui-même reconnu
01:59:50en disant que ça s'était déjà fait avant
01:59:52Ce qui est intéressant c'est la sémantique
01:59:54utilisée par
01:59:56Madame Le Pen en parlant de
01:59:58coups d'Etat administratifs, donc tout de suite de violence et de force
02:00:00on a l'impression que
02:00:02la guerre est déclarée déjà
02:00:04entre le président de la République et
02:00:06Marine Le Pen, on avait commencé
02:00:08il y a quelques temps avec
02:00:10le chef des armées honorifique
02:00:12voilà, à l'article 15
02:00:14et là on continue avec
02:00:16il utilise des prérogatives qu'il ne devrait pas utiliser
02:00:18alors qu'en fait pour l'instant il ne fait qu'utiliser
02:00:20ses prérogatives. Mais ce qui est intéressant c'est la lecture
02:00:22politique forcément qui en effet
02:00:24puisqu'à cinq jours du second tour
02:00:26tout prend un sens
02:00:28Oui, alors c'est vrai que
02:00:30tous les exécutifs
02:00:32lorsqu'ils s'apprêtent à perdre les commandes
02:00:34de la machine, essaient de recaser
02:00:36des amis, des postes administratifs
02:00:38ça ce n'est pas nouveau en effet
02:00:40cela dit c'est pas seulement des recteurs qui ont été nommés
02:00:42la semaine dernière il y a le nouveau chef d'état-major
02:00:44de l'armée de l'air, c'est pas indifférent
02:00:46il y a aussi
02:00:48je crois le directeur
02:00:50le renseignement des douanes
02:00:52et le directeur des affaires
02:00:54européennes au quai d'Orsay, donc c'est vrai que ce sont des
02:00:56postes stratégiques
02:00:58c'est la confirmation de Thierry Breton
02:01:00donc la confirmation
02:01:02en tout cas que l'exécutif souhaite
02:01:04que Breton demeure le candidat de la France
02:01:06pour le poste
02:01:08de commissaire européen qu'il détient actuellement
02:01:10donc ça c'est tout sauf
02:01:12secondaire, en fait le fond de l'affaire c'est quoi
02:01:14les boxeurs se jaugent
02:01:16on est dans le rapport de force
02:01:18et il n'y a pas
02:01:20de problème juridique à ces nominations
02:01:22mais du point de vue
02:01:24de Macron on prépare au mieux
02:01:26on se donne des armes pour la suite
02:01:28du point de vue de Marine Le Pen elle veut créer un rapport de force
02:01:30rendre les français à témoin
02:01:32et signifier à tout le monde qu'elle n'est pas
02:01:34prête à accepter n'importe quoi
02:01:36et en effet qu'elle n'est pas prête à aller
02:01:38à laisser les siens
02:01:40aller au gouvernement
02:01:42si jamais elle considérait
02:01:44qu'elle n'avait pas les moyens de gouverner
02:01:46oui mais en fait je pense que ce qui a été dit
02:01:48est juste, c'est une prérogative du chef de l'état
02:01:50que de pouvoir nommer
02:01:52des hauts fonctionnaires à tel ou tel poste
02:01:54la différence entre
02:01:56ce qui a déjà été fait par le passé
02:01:58et ce qui est aujourd'hui
02:02:00dans les tuyaux, c'est l'ampleur finalement
02:02:02de cette valse des préfets
02:02:04de cette valse dans
02:02:06l'érectorat, de ces nominations
02:02:08à la cour des comptes
02:02:10ou ailleurs, c'est que aujourd'hui
02:02:12vraisemblablement sur les informations
02:02:14qu'en tout cas au JDD on a pu avoir
02:02:16il s'agit vraiment d'un remaniement
02:02:18qui ne serait pas de l'ordre de la technique
02:02:20avec des recasages de proches
02:02:22mais vraiment un mouvement d'envergure
02:02:24c'est ça qui interroge
02:02:26et qui d'une certaine manière donne des armes
02:02:28à Marine Le Pen lorsqu'elle
02:02:30accuse le président de vouloir
02:02:32faire une sorte de coup de force ou de coup d'état
02:02:34administratif. Pour autant ça a été très bien dit
02:02:36c'est que ça laisse
02:02:38dessiner finalement ce que pourrait être
02:02:40une cohabitation entre Jordan Bardella
02:02:42et Emmanuel Macron et on voit
02:02:44que depuis mercredi dernier la première
02:02:46attaque de Marine Le Pen considérant
02:02:48que le président finalement
02:02:50ne serait qu'un chef des armées
02:02:52ce titre ne serait qu'honorifique
02:02:54ça laisse préjugé d'une cohabitation
02:02:56extrêmement dure. Et un rapport de force très tendu
02:02:58justement j'aimerais vous faire entendre Gabriel Attal
02:03:00vous le savez il bat la
02:03:02campagne j'allais dire pour soutenir les différents
02:03:04candidats et
02:03:06il a évoqué justement Marine Le Pen
02:03:08écoutez-le.
02:03:10Marine Le Pen elle voit bien là que
02:03:12une majorité de Français n'a pas souhaité donner
02:03:14une majorité au Rassemblement National
02:03:16au premier tour de ses élections
02:03:18et donc elle fait des grands gestes
02:03:20des grandes paroles pour essayer de
02:03:22masquer la panique qui est la sienne
02:03:24voilà moi je suis très
02:03:26serein surtout quand j'échange avec les Français
02:03:28Il va falloir interdire la panique
02:03:30qui serait celle de Marine Le Pen
02:03:32Non mais ce qui est intéressant je vais être
02:03:34peut-être assez imagé pour décrire ce qui se passe
02:03:36on est dans une sorte de bataille navale
02:03:38où il y a effectivement aujourd'hui
02:03:40deux navires qui s'affrontent
02:03:42celui du président de la République et celui de Marine Le Pen
02:03:44sauf que demain
02:03:46il y aura un des deux navires qui va couler
02:03:48et les deux camps
02:03:50seront obligés d'être sur celui qui reste
02:03:52encore à flot. Donc il faut faire attention
02:03:54tout de même de la part de Marine Le Pen
02:03:56à ne pas trop endommager le
02:03:58navire adverse puisque demain elle sera
02:04:00sur ce même navire
02:04:02c'est-à-dire que parler de coût d'état administratif
02:04:04très bien, pourquoi pas, mais que fera-t-elle
02:04:06si demain
02:04:08elle obtient la majorité
02:04:10absolue ou relative et qu'elle est aux manettes
02:04:12elle fera très certainement
02:04:14la même chose tout simplement
02:04:16parce qu'effectivement il n'y a aucun préfet
02:04:18à la botte du Rassemblement National, aucun recteur
02:04:20etc. et qu'elle voudra
02:04:22d'une certaine manière tout simplement pour
02:04:24mener à bien la politique
02:04:26qu'elle souhaite mettre en place pour la nation
02:04:28faire des nominations
02:04:30à des postes clés
02:04:32donc il faut faire toujours attention
02:04:34alors bien évidemment on est en pleine campagne mais attention
02:04:36aussi parfois en faisant preuve
02:04:38un tout petit peu de modération tout simplement parce que
02:04:40dans dix jours elle pourrait très bien
02:04:42enfin ceux-ci pourraient très bien
02:04:44lui être reprochés
02:04:46deux secondes
02:04:48même pour aller dans votre sens aller plus loin
02:04:50elle va briguer potentiellement
02:04:52le mandat de Présidente
02:04:54de la République et donc on avait vu sur la
02:04:56cohabitation Chirac-Jospin
02:04:58il faisait très attention sur la fonction présidentielle
02:05:00parce qu'il ne faut pas l'entacher
02:05:02parce que la prochaine fois
02:05:04si c'est elle ou si elle y arrive
02:05:06et bien là ce qu'elle est en train de faire
02:05:08c'est pas bon pour elle
02:05:10pour le moment ça permet de mobiliser son camp
02:05:12après voilà
02:05:14on vit au jour le jour et demain
02:05:16on verra
02:05:18merci beaucoup à tous les quatre
02:05:20le débat continue sur CNews vous retrouvez dans un instant
02:05:22Laurence Ferrari avec Punchline