Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour, de retour avec vous pour 180 minutes info cet après-midi. Dans un instant, nous retournerons bien sûr devant Sciences Po Paris après un blocage avorté ce matin.
00:00:09 Ils sont de retour, les étudiants, qui se mobilisent pour les Palestiniens avec, vous allez voir, un face-à-face aussi assez politique entre un certain François-Xavier Bellamy et Louis Boyard pour la France insoumise.
00:00:21 On vous remontrera toutes les images. Ce sera juste après l'éphémérie du jour. On se retrouve tout de suite.
00:00:27 [Musique]
00:00:30 Passionnés d'art et de collection, retrouvez votre programme avec eBay, l'e-commerce original.
00:00:35 Ce programme vous est proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:00:43 [Musique]
00:00:47 Chers amis, bonjour. Voilà qu'il n'est pas commun, nous célébrons aujourd'hui deux femmes qui portent le même prénom, en l'occurrence Gisèle.
00:00:57 La première est sainte et la seconde bienheureuse. Commençons donc par Sainte Gisèle. Qui est-elle ?
00:01:03 Et bien tout simplement, si j'ose dire, la fille de Pépin le Bref, la sœur de Charlemagne et la filleule du pape Étienne II.
00:01:12 Ses ancêtres prestigieux ne l'ont pas empêchée de devenir mère abbesse d'un couvent Hachel en Ile-de-France où elle meurt en l'an 810.
00:01:21 Quant à la bienheureuse Gisèle, elle nous entraîne deux siècles et demi plus tard.
00:01:26 Elle aussi appartient aux plus hautes sphères du pouvoir puisqu'elle a été l'épouse du roi de Hongrie et la sœur de l'empereur d'Allemagne.
00:01:34 Elle va connaître de nombreux malheurs, le deuil et même l'emprisonnement.
00:01:39 La fin de sa vie est plus paisible. Comme Sainte Gisèle, elle devient aussi mère abbesse d'un couvent à Passau sur les rives du Danube.
00:01:47 Elle y meurt en l'an 1060.
00:01:50 Et je vous laisse avec ce conseil que donnait Sainte Gisèle à son fils, observer une conduite indulgente à l'égard des étrangers et de tous ceux qui viendront à vous.
00:02:01 C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao !
00:02:07 Ce programme vous a été proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:02:15 C'était votre programme avec eBay. Et pour encore plus d'art et de collection, rendez-vous sur eBay, l'e-commerce original.
00:02:23 Et c'est parti pour 3 heures d'info et de décryptage avec vous, Mathieu Devese pour commencer.
00:02:28 Bonjour. C'est l'heure du journal. 10 jours après la mort de Matisse, un ultime hommage lui est donc rendu cet après-midi.
00:02:34 Une cérémonie publique où plus de 2000 personnes sont attendues.
00:02:37 On retrouve tout de suite Thibaut Marchoteau devant le stade Gaston Petit de Châteauroux.
00:02:42 Thibaut, le football était l'une des passions de Matisse.
00:02:44 C'est notamment pour cette raison que la cérémonie se tient au cœur de ce stade emblématique.
00:02:49 Absolument Mathieu. Et vous le voyez sur ces images, les gens sont en train de quitter les tribunes du stade Gaston Petit à Châteauroux parce que la cérémonie vient de se terminer.
00:02:59 Et vous l'avez dit, les clins d'œil à la passion de l'adolescent de 15 ans ont été nombreux durant cette cérémonie.
00:03:04 On est rentrés dans le stade, il y a maintenant une heure avec le logo du Paris Saint-Germain dessus.
00:03:10 C'est d'ailleurs sur la musique de l'entrée des joueurs parisiens que le cercueil est rentré à l'intérieur de ce stade.
00:03:15 Il a été déposé sur la pelouse après le dépôt d'un maillot dédicacé par le capitaine du club de la Bérichade de Châteauroux dont Matisse était fan.
00:03:23 C'est la famille qui s'est exprimé. Son père notamment.
00:03:25 Il a juré devant le cercueil de son fils d'aller dans les écoles de la Bérichade de Châteauroux pour que ce drame n'arrive pas.
00:03:33 Le cercueil a quitté le stade il y a maintenant quelques minutes.
00:03:41 L'ultime clin d'œil à la passion de Matisse, une Ola réalisée par les personnes présentes dans le stade Gaston Petit.
00:03:48 Enfin, la famille va se réunir dans la plus stricte intimité pour rendre un dernier hommage aux jeunes adolescents.
00:03:54 Merci beaucoup, on a compris l'essentiel de votre propos même si vous l'aurez compris aussi la liaison était un petit peu difficile sur la fin.
00:04:01 L'actualité c'est donc ce nouveau rassemblement qui a lieu en ce moment même devant Sciences Po Paris.
00:04:05 Oui, une action menée par une centaine d'étudiants pro-palestiniens et un face-à-face politique tendu.
00:04:11 Il y a quelques minutes entre François-Xavier Bellamy et Louis Boyard, ce matin déjà l'entrée de l'établissement a été brièvement bloquée.
00:04:18 Les forces de l'ordre sont rapidement intervenues et les examens ont pu commencer à 9h comme prévu.
00:04:23 Et puis une professeure de l'établissement est accusée de soutenir le mouvement pro-palestinien.
00:04:28 Elle a envoyé un mail aux étudiants dans lequel elle qualifie leur mobilisation de légitime,
00:04:34 une prise de position dénoncée par certains syndicats étudiants et des élus. Les précisions de Michael Dos Santos.
00:04:43 Dans un mail envoyé vendredi dernier à des élèves de master, une enseignante accorde un délai supplémentaire pour le rendu d'un devoir.
00:04:51 Pour justifier sa décision, elle évoque le mouvement pro-palestinien mené pourtant par une poignée d'étudiants.
00:04:57 « Considérant les mobilisations en solidarité avec la Palestine légitime et les défis de maintenir un environnement d'apprentissage apaisé pour la fin du semestre,
00:05:06 nous avons décidé de prolonger la date de rendu de deux jours. »
00:05:09 Une mobilisation qu'elle qualifie de légitime, un terme employé qui pose question.
00:05:14 La charte de déontologie de Sciences Po invite les professeurs à une certaine mesure.
00:05:19 « Les titulaires de fonction au sein de l'Institut d'études politiques de Paris bénéficient de la liberté d'opinion.
00:05:25 Ils veillent toutefois à ce que leurs opinions n'altèrent pas l'exercice de leurs fonctions. »
00:05:29 Pour ce syndicat étudiant, aucun doute, le parti pris de cette enseignante est intolérable.
00:05:34 « La professeure a fait un choix différent, c'est-à-dire de donner de but en blanc son avis,
00:05:39 alors même que certains étudiants ne sont pas forcément d'abord d'accord et puis ensuite subissent en réalité ce qu'elle considère être légitime.
00:05:47 Ce n'est que le symbole de ce qui se passe de manière générale dans certaines universités,
00:05:51 et aussi à Sciences Po et que l'Uni dénonce depuis longtemps,
00:05:53 c'est-à-dire la présence de l'extrême gauche jusque les sphères hautes de certaines universités. »
00:05:58 Agacé par la teneur de ce mail, certains parlementaires du groupe Renaissance
00:06:01 ont contacté la direction pour exiger des explications.
00:06:05 Pour le moment, Sciences Po ne s'est pas exprimé sur le sujet.
00:06:09 « Gérald Darmanin a décidé de saisir la justice à propos du site de rencontre controversé Coco. »
00:06:15 Plusieurs associations le considèrent comme un repère de prédateurs et demandent donc sa fermeture immédiate.
00:06:21 Le site a été au cœur de faits divers ces dernières semaines, comme le meurtre de Philippe Kopman à Grande-Synthe.
00:06:27 On écoute le ministre de l'Intérieur.
00:06:29 « Je pense au député Fabien Roussel qui m'a interpellé publiquement sur le site Coco.
00:06:35 Il est logé ailleurs qu'en France, ça pose des problèmes évidemment difficiles pour le ministre de l'Intérieur
00:06:39 d'intervenir administrativement, mais j'ai décidé suite à l'interpellation de ce parlementaire
00:06:45 de commettre un article 40 auprès du procureur de la République
00:06:49 et d'engager, je l'espère, le plus rapidement possible, un certain nombre de moyens
00:06:54 qui iront pourquoi pas jusqu'à la fermeture s'ils ne prennent pas très rapidement
00:06:58 un certain nombre de dispositions pour protéger les clients de leur site.
00:07:01 Nous réunirons ensemble ces six internets que je convoquerai donc au ministère de l'Intérieur
00:07:06 avec la ministre Berger que j'associerai à mon action d'ici quinze jours. »
00:07:12 L'actualité internationale avec Israël qui mène d'intenses bombardements à Rafah,
00:07:17 dans le sud de la bande de Gaza.
00:07:19 « L'armée israélienne a pris le contrôle de la partie palestinienne du point de passage avec l'Egypte.
00:07:24 Ses opérations interviennent avant des pourparlers au Caire sur un projet de trêve,
00:07:28 un projet auquel le Hamas a donné son feu vert. »
00:07:31 Augustin Donadieu.
00:07:33 Israël accentue la pression sur le Hamas.
00:07:37 L'Etat hébreu a pris le contrôle du côté gazaoui du point de passage de Rafah avec l'Egypte tôt ce matin.
00:07:43 Une nouvelle démonstration de force avec de nombreux blindés
00:07:46 à quelques heures d'une nouvelle réunion déterminante entre Israël et le Hamas
00:07:50 pour parvenir à une trêve.
00:07:52 Hier, après plusieurs heures de négociations avec les pays médiateurs,
00:07:56 l'organisation terroriste a accepté un cessez-le-feu durable avec ses propres conditions,
00:08:00 à savoir un retrait militaire total, un cessez-le-feu permanent
00:08:04 ainsi qu'un échange entre otages et prisonniers palestiniens.
00:08:07 Une proposition loin des exigences israéliennes selon le cabinet de Benyamin Netanyahou.
00:08:13 « Nous examinons chaque réponse très sérieusement
00:08:16 et prenons en compte toutes les possibilités de négociation
00:08:19 et de retour des otages dans leur foyer le plus rapidement possible,
00:08:22 ce qui constitue une tâche essentielle.
00:08:24 Dans le même temps, nous poursuivons nos opérations dans la bande de Gaza
00:08:28 et continuerons à le faire. »
00:08:30 En attendant, Israël continue de bombarder la ville de Rafa
00:08:33 où plus d'un million de palestiniens ont trouvé refuge.
00:08:36 À la demande de l'État hébreu,
00:08:38 ils sont des dizaines de milliers à quitter la zone pour se mettre à l'abri.
00:08:42 « C'est ce soir que tout se joue.
00:08:46 La pression monte, évidemment, avant le choc PSG-Dortmund. »
00:08:50 La très attendue demi-finale retour de la Ligue des champions.
00:08:53 Le PSG doit gagner tout simplement pour atteindre la finale.
00:08:57 Match à suivre à 21h sur Canal+Foot.
00:09:00 Et vous allez le voir dans ce sujet, l'entraîneur de Paris est plutôt confiant.
00:09:04 Malgré la frustration du match allé, Luis Enrique y croit.
00:09:09 « On va gagner, bien sûr.
00:09:11 C'est la seule phrase que j'ai en français. On va gagner. »
00:09:14 Souriant, blagueur, sûr de lui, l'entraîneur du Paris Saint-Germain
00:09:19 n'a aucun doute sur l'issue de la demi-finale retour de ce soir contre Dortmund.
00:09:23 Même si les circonstances seront différentes
00:09:25 par rapport aux quart de finale contre le FC Barcelone.
00:09:27 « On a joué le premier match à la maison, le deuxième à l'extérieur.
00:09:31 Maintenant, c'est le revers.
00:09:32 On va préparer le match avec la plus grande tranquillité
00:09:35 en sachant que c'est un dernier pas avant d'arriver à la finale
00:09:38 et que la motivation est très élevée. »
00:09:40 Si Luis Enrique prend le pari que le PSG s'imposera la veille de ses 54 ans,
00:09:46 c'est aussi parce que son équipe évoluera dans un parc des princes en ébullition.
00:09:50 « Tout le monde va rentrer sur le terrain.
00:09:54 On va essayer de sortir le meilleur match possible.
00:09:56 Je pense que c'est tout cet aspect du public, du parc des princes,
00:10:00 notre terrain, notre maison.
00:10:01 On connaît comment ça va être l'ambiance demain.
00:10:05 C'est pour ça qu'il y a cet aspect de confiance. »
00:10:08 Paris pourrait devenir la première équipe à rejoindre la finale de la Ligue des Champions
00:10:12 malgré deux défaites à l'aller en quart de finale et en demi-finale.
00:10:16 Merci Mathieu, les retrouvailles en direct sur ce plateau d'Alberto Toscano et Yvan Rufol.
00:10:23 Patience messieurs, vous allez pouvoir discuter dans quelques instants à peine.
00:10:26 On passe à la chronique éco.
00:10:28 Bonjour Eric.
00:10:47 Vous avez choisi de vous intéresser à ce long pont de cinq jours
00:10:50 qui débute ce soir à vrai dire, puisque beaucoup sont déjà sur les routes.
00:10:54 On va surtout s'intéresser à l'aspect économie.
00:10:57 C'est bon pour l'économie, vous nous dites, alors qu'on aurait pu penser le contraire en fait.
00:11:01 C'est une idée qui tombe.
00:11:04 Eh oui, on pense que ça coûte cher ces ponts finalement parce que l'économie ne tourne plus.
00:11:07 En fait non, parce que les ponts, en plus d'être bons pour le moral, il faut le reconnaître,
00:11:12 c'est bon pour le business parce que la France c'est un pays de service,
00:11:15 c'est un pays de tourisme, c'est un pays de commerce.
00:11:17 L'industrie, elle ne pèse plus énormément, elle représentait 20% de notre richesse nationale
00:11:22 il y a une trentaine d'années, c'est plus que 10% aujourd'hui.
00:11:25 Et le tourisme, ça monte à 7% déjà.
00:11:28 Donc vous vous rendez compte.
00:11:29 Alors c'est vrai qu'il y a de plus en plus d'usines qui se créent en France,
00:11:31 il faut reconnaître, depuis 2017, mais s'arrêter de travailler trois jours,
00:11:35 ce n'est pas méchant pour l'économie.
00:11:36 Bon, est-ce que ça veut dire pour autant que ça ne coûte rien du tout à notre économie ?
00:11:39 Alors ça ne coûte pas rien parce que vous avez l'Office français des Conjonctures économiques
00:11:42 qui a fait un chiffrage.
00:11:44 Une journée fériée, c'est 1,5 milliard d'euros.
00:11:46 Vous voyez, ce n'est quand même pas rien.
00:11:47 Donc trois jours, ça sera 4,5 milliards.
00:11:49 Une fois dit cela, on pose la question au patronat.
00:11:52 Qu'est-ce qu'il répond ?
00:11:53 Oui, c'est vrai, le BTP est touché, bâtiment de travaux publics.
00:11:55 Oui, c'est vrai, l'industrie manufacturière, elle ne tourne plus.
00:11:58 Donc ça coûte.
00:11:59 Mais c'est anticipé.
00:12:01 Ce n'est pas parce que Renault va s'arrêter trois jours,
00:12:04 et encore souvent ça continue, que l'industrie va s'écrouler.
00:12:07 On anticipe, on travaillera plus.
00:12:09 Donc vous voyez, finalement, c'est anticipé, donc la perte est quasiment nulle.
00:12:12 Et puis, là où c'est important, c'est qu'il y a un surcroît de travail dans les transports.
00:12:17 C'est un week-end majeur pour la SNCF.
00:12:19 Non seulement les prix sont au sommet,
00:12:21 il n'y a qu'à regarder les sites internet de la SNCF,
00:12:23 les prix sont hors de prix, les billets.
00:12:25 Et puis, tout est complet.
00:12:27 Si vous regardez l'hôtellerie, plus 44% de réservation le 8 mai par rapport au 1er mai.
00:12:33 Et même l'hôtellerie, la fédération de l'hôtellerie, nous dit qu'il y aura un chiffre d'affaires 20% supérieur à un mois normal,
00:12:40 et ça au mois de mai.
00:12:41 Donc vous voyez, finalement, c'est très bon pour le tourisme.
00:12:43 Donc si on fait les comptes, le plus-moins, c'est bon pour la France ?
00:12:46 Oui, et ce n'est pas pour rien qu'aujourd'hui, le gouvernement tient son comité interministériel pour le tourisme.
00:12:51 Et il va continuer de soutenir cette filière touristique qui a longtemps été décriée
00:12:55 parce qu'on a dit que la France est trop axée sur le tourisme, trop sur le service.
00:12:58 Avec les JO, on pensait qu'il y aurait moins de monde, parce que vous savez que ça peut faire peur sur le plan de la sécurité.
00:13:04 Pas du tout, les chiffres viennent de sortir.
00:13:06 Ça sera un aimant, dit-on à Matignon, plus 350% de touristes en plus quand même.
00:13:11 Alors c'est vrai qu'il y a eu le Covid, ils sont venus moins, mais il y a 46% de Brésiliens en plus qui sont attendus, 45% d'Américains.
00:13:17 Donc vous voyez que le tourisme, ça va bien en France et ça rapporte de plus en plus d'argent.
00:13:21 Merci, vous voyez que de temps en temps, vous avez des bonnes nouvelles.
00:13:23 Merci, c'était la chronique Éco.
00:13:25 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:13:29 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:13:33 C'était votre programme avec Domexpo.
00:13:35 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:13:39 Domexpo.
00:13:40 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:13:42 Refoulé ce matin, les étudiants de Sciences Po pro-palestiniens ont retenté cet après-midi.
00:13:47 Ils sont une petite centaine de nouveaux aux abords de l'établissement.
00:13:50 Ça a donné lieu à quelques face-à-face qu'on vous fera vivre.
00:13:53 Vous voyez cette image entre François-Xavier Bellamy qui est toujours en discussion intense et parfois un peu houleuse
00:14:00 avec Louis Boyard, certi de son écharpe bleu-blanc-rouge pour LFI.
00:14:06 On vous fera vivre cet instant avec Alberto Toscano et Yvan Rioufol pour le décryptage.
00:14:10 A tout de suite.
00:14:11 De retour avec le Flash Info de Mathieu Develle. C'est à vous.
00:14:18 Un dispositif de sécurité exceptionnel déployé à Marseille pour l'arrivée de la flamme demain.
00:14:23 Quelques 6000 policiers et gendarmes mobilisés.
00:14:26 Un important travail de déminage a également été réalisé.
00:14:29 3400 bateaux ont été inspectés.
00:14:32 Un adolescent de 16 ans a été gravement blessé après avoir été enlevé et séquestré dimanche à Reims.
00:14:37 Un enlèvement en lien avec une relation intime avec une jeune femme d'après le parquet.
00:14:41 Le pronostic vital de l'adolescent n'est pas engagé.
00:14:44 Enfin, Victor Wanbanyama, sacré rookie de l'année en NBA, c'est la première fois qu'un Français remporte ce trophée.
00:14:50 Une récompense pour le meilleur débutant de chaque saison au sein de la prestigieuse ligue de basket nord-américaine.
00:14:56 Merci beaucoup Mathieu. A tout à l'heure.
00:14:58 Nouveau rendez-vous de l'Info autour de 14h30.
00:15:00 Alberto Toscano et Yvan Rioufol sont avec moi cet après-midi.
00:15:04 Alberto, je rappelle que vous êtes journaliste et écrivain.
00:15:06 D'ailleurs, vous nous avez amené votre tout dernier ouvrage.
00:15:08 "Camarades Balabanoff", c'est le sous-titre.
00:15:11 C'est "Vie et lutte de la grand-mère du socialisme".
00:15:13 Il faut lire ce livre sur cette femme au destin absolument extraordinaire,
00:15:17 qui a fréquenté dans sa jeunesse et même tout au long de sa vie,
00:15:20 les personnalités les plus emblématiques de leur époque.
00:15:24 C'est une femme qui a traversé comme ça le siècle de manière assez héroïque.
00:15:29 Voilà, je ne vous en dis pas plus, mais en tout cas, moi je vais le lire avec grand plaisir.
00:15:34 Allez, c'est parti pour le décryptage de l'actualité.
00:15:36 On va revenir à Sciences Po avec l'entrée qui est à nouveau bloquée
00:15:39 après une opération avortée ce matin par des étudiants.
00:15:43 Ils sont à nouveau une centaine, selon l'estimation de nos équipes sur place.
00:15:47 Vous voyez ces images en direct d'un Louis Boyard en train de converser
00:15:50 avec un membre de la police qui est venu, évidemment, tenter de sécuriser les lieux.
00:15:55 Ce matin, il y a eu une vingtaine de personnes délogées et quelques interpellations.
00:15:59 Et puis, il y a eu cette séquence, c'était il y a quelques instants encore,
00:16:03 entre un certain François-Xavier Bellamy, qui est la tête de liste,
00:16:06 les Républicains pour les Européennes, et ce même Louis Boyard.
00:16:11 Je vous propose d'écouter ce que disait François-Xavier Bellamy
00:16:15 sur la manière d'opérer de la part de ces étudiants qu'il réprouve.
00:16:20 Les étudiants nous demandent de partir et d'aller discuter un peu plus loin.
00:16:25 On peut les écouter ?
00:16:26 Mais j'ai aucune raison de partir de la rue Saint-Guillaume.
00:16:28 Comment ?
00:16:29 On n'est pas chez eux ici.
00:16:30 Mais les étudiants… Non, mais pour qu'on continue notre discussion.
00:16:32 On en parle autant que vous voulez, mais moi je ne bougerai pas d'ici.
00:16:36 Donc du coup, vous êtes en soutien aux étudiants qui ne bougeront pas d'ici
00:16:38 tant qu'il n'y aura pas le cessez-le-feu ?
00:16:40 Moi, je ne bougerai pas d'ici tant qu'on ne libérera pas cette rue
00:16:43 de ceux qui l'instrumentalisent.
00:16:44 Tant qu'on ne libérera pas Sciences Po de ceux qui sont contre l'infrange.
00:16:46 On a encore le droit de manifester dans ce pays, non ?
00:16:47 De manifester, bien sûr.
00:16:48 Sauf que là, ça fait des semaines que vous empêchez les gens de travailler à Sciences Po.
00:16:51 Non, pas du tout. Les cours, ils sont ouverts.
00:16:53 Voilà, ça a duré un certain temps.
00:16:54 Et puis, il y a une prof de Sciences Po, vous savez, on a beaucoup parlé du rôle des profs de Sciences Po,
00:16:58 de leur complaisance.
00:17:00 Une d'entre elles qui a d'ailleurs décidé de reporter les examens pour les élèves qui étaient militants
00:17:05 pour cette cause palestinienne.
00:17:07 Et une des profs a interpellé François-Xavier Bellamy dans la séquence qu'il sut regardée.
00:17:12 Je suis descendante de colonisés, mes parents ont été colonisés.
00:17:16 Ils ont fait l'honneur de la France en venant la reconstruire
00:17:19 après la Seconde Guerre mondiale et après la guerre d'Algérie.
00:17:22 Et vous, aujourd'hui, des gens comme mes parents, vous voudriez les exclure de la société française.
00:17:26 Vous avez pavé la voie pour l'extrême droite, monsieur.
00:17:31 La voie pour l'extrême droite est pavée par des gens comme vous qui ferment les yeux sur la réalité.
00:17:36 Vous ne me connaissez pas, monsieur.
00:17:37 Je ne recevrai pas de leçons de morale de vous, madame.
00:17:39 Vous êtes professeur, moi aussi.
00:17:41 Je ne suis pas venu là pour recevoir de leçons de morale.
00:17:43 Vous ne me connaissez pas, je ne vous autorise pas à m'attaquer sur mon intérêt.
00:17:45 Mais pardon, vous venez de m'attaquer.
00:17:46 Non, je viens de dire que vous ne me connaissez pas.
00:17:48 Je vous demande simplement, madame, de baisser d'un ton.
00:17:50 Je suis professeur, comme vous.
00:17:52 Je ne suis pas là pour recevoir des leçons.
00:17:54 Et je dis simplement...
00:17:56 Alors là, c'est extraordinaire.
00:17:58 Quand c'est vous qui parlez, c'est normal.
00:18:00 Quand c'est moi qui parle, c'est illégal.
00:18:02 On ne peut pas nier l'agressivité de cette prof, Yvan Rioufol et François Gueselbelamy,
00:18:08 qui dit en substance "bon, la rue ne vous appartient pas".
00:18:10 Les images, je tiens à le préciser quand même, et je vous donne la parole dans un instant,
00:18:14 les images que vous voyez sont en direct, cette fois, ce sont les forces de l'ordre
00:18:18 qui avancent vers ces militants qui, pour certains, observent un sit-in dans la rue
00:18:22 et qui, sans doute, vont tenter de réitérer l'opération de ce matin,
00:18:26 c'est-à-dire d'évacuer les lieux et de libérer à nouveau l'accès à Sciences Po Paris.
00:18:32 C'est très intéressant parce qu'on a une opération vérité,
00:18:34 d'abord d'une infiltration de l'islamo-palestinisme, dans le fond,
00:18:38 qui est d'ailleurs... qui colporte une idéologie islamiste,
00:18:42 et puis vous avez de l'autre côté, par... à travers François Gueselbelamy,
00:18:46 une résistance, et ce que l'on voit apparaître aujourd'hui,
00:18:49 c'est que la résistance a raison, va avoir raison, sur cette tentative d'infiltration,
00:18:54 à travers la France insoumise, d'une idéologie islamiste.
00:18:57 Cela ne prend pas... la révolution ne prend pas à Sciences Po,
00:19:00 la révolution ne prend pas non plus... on avait annoncé que des lycées parisiens, hier,
00:19:03 allaient succomber également à ce palestinisme,
00:19:08 à ce palestinisme qui, en fait, naturellement, ne sert qu'à être les idiots utiles de cette idéologie islamiste,
00:19:14 et je suis content de voir qu'en effet, ce sont des minorités qui restent des minorités,
00:19:18 et qui se caricaturent dans une intolérance, à travers cette professeure, notamment,
00:19:22 qui se réclame du colonialisme, etc., enfin bon, de toute cette victimisation...
00:19:27 – On va retourner sur place, Yvan, s'il vous plaît, avec une de nos équipes,
00:19:30 qui va nous commenter cette image que je vous décrivais à l'instant.
00:19:34 On voit distinctement, voilà, maintenant, face à face, entre des policiers,
00:19:38 qui ont décidé, alors là, pour le coup, ce sont des membres de la gendarmerie,
00:19:41 qui ont décidé d'intervenir, et donc, ces étudiants, racontez-nous ce qui se passe,
00:19:46 et ce qui a donné lieu à cette nouvelle évolution.
00:19:48 [Bruits de foule]
00:19:52 – Eh bien Nelly, il y a actuellement une évacuation qui est en cours de la rue Saint-Guillaume,
00:19:57 qui se trouve, voilà, c'est la rue où se trouve l'établissement Sciences Po.
00:20:02 Le député Louis Boyard fait partie de cette évacuation,
00:20:07 et il est aux côtés des manifestants pro-palestiniens.
00:20:10 Alors, les effectifs de gendarmerie déployés ont fait plusieurs appels par un mégaphone,
00:20:16 pour prévenir qu'il fallait évacuer du côté de la rue Saint-Germain,
00:20:21 avant que l'usage de la force ne soit utilisé par les gendarmes.
00:20:26 Et là, comme vous voyez, il y a un face à face entre les gendarmes et les manifestants,
00:20:30 qui ne souhaitent pas partir de la rue.
00:20:32 Certains sont encore à terre, ils ne veulent pas évacuer la rue.
00:20:36 Alors, c'est un peu le chaos actuellement, Nelly, rue Saint-Guillaume.
00:20:41 Plusieurs gendarmes enlèvent les pancartes, enlèvent les banderoles.
00:20:45 Il y a des étudiants qui restent à terre allongés.
00:20:49 Écoutez, je vous laisse écouter le message des forces de l'ordre.
00:20:52 [Bruits de l'uniforme]
00:20:58 Les gendarmes qui essayent de faire évacuer les étudiants vers la rue Saint-Germain,
00:21:04 ils ne souhaitent pas que la rue Saint-Guillaume soit occupée comme elle l'est depuis ce matin.
00:21:09 Il y avait eu une première évacuation ce matin qui a donné lieu à deux interpellations.
00:21:13 Mais comme vous pouvez voir sur les images d'Axel Rebo,
00:21:15 des étudiants sont portés par les gendarmes pour évacuer les lieux,
00:21:20 puisque la manifestation a grandi ces dernières minutes.
00:21:25 Merci beaucoup. On compte sur vous, évidemment, pour nous tenir au courant de l'évolution.
00:21:29 On va rester sur ces images, parce que cette intervention, elle est en direct.
00:21:33 Ce matin, il y a eu le même type d'intervention, mais ils étaient une vingtaine.
00:21:37 Les policiers et les gendarmes ont réussi à libérer les lieux.
00:21:41 Vous l'aurez compris, ça a donné lieu à deux interpellations.
00:21:43 C'est pour ça que sur une des pancartes, on voyait inscrit, à l'instant,
00:21:46 vous avez peut-être vu le message d'Alberto Toscano,
00:21:48 deux gardes à vue, bon, grévistes de la faim.
00:21:51 De fait, effectivement, ça s'est passé relativement dans le calme.
00:21:54 Là, on voit un Louis Boyard au cœur de la mêlée, vous l'apercevez, au milieu.
00:21:59 Il a pris soin de ne pas se mettre en première ligne directement,
00:22:01 mais là, maintenant, il est confronté à ce cordon de gendarmerie.
00:22:05 Et puis bon, vous avez l'habitude de ce genre de manifestations.
00:22:09 Vous avez sans doute beaucoup commenté dans votre carrière.
00:22:11 Il y a ce procédé de sit-in qui consiste à se mettre par terre
00:22:14 et à faire en sorte de peser tout son poids pour éviter de se faire déloger, manu militari.
00:22:19 - Quand on le faisait en 68 contre la guerre du Vietnam, on était bien plus nombreux.
00:22:24 Et c'était vraiment la manifestation des étudiants.
00:22:28 Là, c'est, je crois, la manifestation de l'FI.
00:22:32 C'est un épisode de campagne électorale avec quelques dizaines de personnes
00:22:38 qui d'ailleurs prêtent beaucoup d'attention à leur propre santé
00:22:41 parce qu'ils ont tous le masque anti-Covid dont ils font attention.
00:22:45 - C'est un peu ironique, bien sûr. Vous l'aurez tous noté.
00:22:48 C'est vrai que c'est quelque chose que j'allais vous demander, effectivement.
00:22:51 Il n'y a pas beaucoup d'étudiants ces derniers jours.
00:22:54 On l'avait vu il y a une semaine quand il y a eu le grand blocus qui a duré plusieurs jours,
00:22:59 qui sont découverts. C'est-à-dire que beaucoup n'ont pas le courage d'aller au bout de leur revendication.
00:23:04 - Oui, même des kéfiés pour essayer de simuler leur visage.
00:23:07 Mais ce que l'on voit apparaître, en effet, il y a beaucoup de LFI.
00:23:10 Mais surtout, ce qui manque, c'est cette jonction que voudraient faire ces petits bourges,
00:23:14 parce qu'il y a quand même quelques étudiants, avec la France dite populaire,
00:23:18 avec les quartiers dits populaires qui aussi sont très réceptifs à la cause palestinienne.
00:23:21 Parce que c'est la cause palestinienne qui devrait être le dénominateur commun,
00:23:24 qui devrait faire masse.
00:23:25 Or, vous vous rendez compte que les quartiers populaires,
00:23:27 naturellement, ne se joignent pas non plus à ce mouvement très minoritaire
00:23:31 qui reste celui de la France insoumise et d'une poignée,
00:23:34 il y a quand même effectivement une poignée d'étudiants
00:23:36 qui, naturellement, peuvent se sentir concernés par le sort des Palestiniens.
00:23:41 - Tandis que vous les voyez, certains résistent et refusent donc d'optempérer.
00:23:45 Les gendarmes sont obligés de pousser, de tenter de refouler tout le monde
00:23:49 vers le boulevard Saint-Germain, comme l'indiquait notre reporter hier.
00:23:52 - Si vous permettez, la chose qui m'a un peu impressionné
00:23:55 est le discours de la prof de Sciences Po.
00:23:58 Parce que ce n'est pas un discours de prof de Sciences Po,
00:24:02 c'est un discours de militante.
00:24:03 - Elle parlait d'ailleurs de son expérience personnelle.
00:24:05 - Oui, personnelle, mais sur un langage, sur un ton
00:24:08 qui a plus de propagande que d'enseignement, sincèrement.
00:24:13 - Et cela montre d'ailleurs à quel point l'infiltration islamiste
00:24:17 est devenue très efficace, l'infiltration des frères musulmans
00:24:20 qui a été décrite par Florence Bergeau-Blackler notamment,
00:24:23 est une infiltration qui gagne non seulement les esprits des étudiants
00:24:26 mais les esprits des professeurs et même d'ailleurs les esprits
00:24:29 peut-être dans les plus hauts lieux de la sphère d'État,
00:24:32 puisqu'on s'était aperçu que même au sommet de l'État,
00:24:34 on a mis du temps à s'apercevoir que l'infiltration des frères musulmans
00:24:37 commençait à ébranler tout un système éducatif
00:24:40 et même tout un système républicain.
00:24:42 Et donc il faut se demander de savoir pourquoi il y a eu cet aveuglement
00:24:45 si longtemps que l'on voit maintenant, et ça nous force à ouvrir les yeux
00:24:49 et à essayer d'analyser ces scènes-là, mais même ces scènes-là
00:24:52 montrent malgré tout que l'islamisme reste, dans son idéologie
00:24:56 et dans sa subversion, reste terriblement efficace
00:24:59 et avec les limites qui sont celles de la cause qu'elle défend,
00:25:02 parce que personne ne peut se reconnaître actuellement dans la cause islamiste.
00:25:05 - Bon, vous voyez que là ça pousse un quelque peu avec Louis Boyard
00:25:08 toujours entouré de gendarmes, qui lui aussi est en ce moment
00:25:11 repoussé par les forces de l'ordre, évidemment tout ce monde
00:25:14 refuse d'obtempérer, mais enfin bon, on voit bien que le cordon
00:25:17 de gendarmerie progresse mètre par mètre
00:25:20 puisque là déjà la pancarte de l'entrée de Sciences Po
00:25:24 commence à s'éloigner sur les images et donc
00:25:27 cette centaine, allez on va dire qu'ils y sont entre 80 et 150
00:25:31 de personnes tentent de résister, mais sans violence
00:25:35 jusqu'ici, ils tentent évidemment aussi de capter l'œil des caméras
00:25:40 c'est pas pour rien que depuis plusieurs jours on aperçoit
00:25:43 des députés de la France Insoumise aux premières loges
00:25:46 qui sont de tous les rassemblements, qui sont de toutes les opérations
00:25:49 qui ont pour but de capter l'attention des médias
00:25:52 effectivement vous parlez d'instrumentalisation, on est en plein dedans là ?
00:25:55 - Instrumentalisation c'est un épisode d'une campagne électorale
00:25:58 qui s'est faite intense, qui est parfois un peu populiste
00:26:05 et là on est un épisode qui... les manifestations nous sont normales
00:26:11 et il est parfaitement normal que les personnes qui sont favorables
00:26:14 à la cause palestinienne aujourd'hui expriment leur volonté
00:26:18 la chose anormale est vouloir bloquer, paralyser le centre de Paris
00:26:23 le boulevard Saint-Germain et les rues Limmitrof
00:26:26 - Alors je vous propose d'écouter quelques pauses qui se disent
00:26:30 qui se crient dans ce cortège avec Louis Boyard, toujours au centre
00:26:32 - La police ! La police ! La police ! La police ! La police !
00:26:53 - Allez reculez monsieur !
00:27:08 - C'est pas le moment !
00:27:12 - Rassole ! Rassole ! Rassole !
00:27:21 - Voilà, on reste ici, on bouge pas, police, complice
00:27:24 et vous le voyez, Louis Boyard au milieu de la mêlée
00:27:27 qui a décidé de ne pas bouger et qui lui aussi est repoussé
00:27:32 par les gendarmes vers le bout de cette rue Sciences Po
00:27:35 voilà, on a procédé à la même opération que celle à laquelle
00:27:39 on a assisté ce matin et sans doute Louis Boyard ira dans les médias
00:27:44 ou les réseaux sociaux pour dire qu'il a été malmené d'ici quelques heures
00:27:47 - Vous voyez, Samy Dinar, il est en train de mimer en effet
00:27:50 une pseudo-résistance qui lui permettra de dire qu'il y a
00:27:53 une violence policière, une violence d'Etat infâche
00:27:55 - On va l'écouter
00:27:57 - La manifestation se déroulait très très bien, les revendications sont belles
00:28:00 la mobilisation a donné feu aux morts, pourquoi réprimer les manifestations ?
00:28:03 Pourquoi utiliser la force ?
00:28:05 - La publicité y est aussi alors comment...
00:28:08 - Oui, c'est ça, donc il va pouvoir développer toute sa martyrologie
00:28:12 enfin toute la victimisation de l'extrême gauche qui sait très bien faire dans ces cas-là
00:28:15 mais ce qu'il faut remarquer c'est qu'aujourd'hui il y a quand même
00:28:18 un réveil de l'Etat dans le fond qui ne permet plus maintenant
00:28:21 des occupations prolongées parce que l'Etat a quand même mis beaucoup de temps
00:28:24 avant de se rendre compte qu'il y avait une instrumentalisation
00:28:26 pas simplement d'une révolte étudiante que l'on peut comprendre
00:28:29 les étudiants peuvent parfaitement se sentir concernés par le sort des palestiniens
00:28:33 mais qu'à travers tout ceci il y avait l'instrumentalisation d'une idéologie
00:28:37 qui est une idéologie islamo-fasciste, ce sont des islamo-fascistes
00:28:40 qui essayent de vouloir imposer leur dogme
00:28:43 à travers effectivement des victimisations
00:28:46 et à travers tous ces idiots utiles que l'on voit là sous nos yeux
00:28:49 qui dansent et qui crient des slogans qui ravissent
00:28:53 n'oubliez pas que ces scènes-là ont été retransmises par l'Ayatollah Khomeini en Iran
00:28:58 qui se félicite de la solidarité des facultés américaines et également de certaines...
00:29:08 Est-ce que certains d'entre vous ont conscience qu'ils servent la cause des mollas
00:29:11 en leur permettant d'asseoir comme ça leur influence ?
00:29:15 Non, je ne pense pas, ça aurait été beau de voir des manifestations
00:29:20 contre les étudiants, les jeunes, les femmes tuées, pendues, condamnées à mort en Iran
00:29:27 parce qu'elles défendaient tout simplement ce principe révolutionnaire
00:29:32 qu'une femme doit décider elle librement si porter ou non le voile
00:29:38 ces personnes sont mortes, elles continuent à mourir en Iran
00:29:42 et j'espère qu'il y aura un jour des manifestations aussi pour ça
00:29:47 mais je crois vraiment qu'aujourd'hui on est devant un épisode
00:29:53 qui à la fin ne laissera pas grande trace
00:29:56 mais aussi, surtout on est devant une tragédie
00:29:59 parce que ce qui se passe à Gaza, au Moyen-Orient, c'est une vraie tragédie
00:30:04 il y a eu le massacre du 7 octobre, il y a eu toute une série de violences horribles
00:30:09 il y a des milliers et des milliers d'enfants qui sont morts
00:30:12 c'est une vraie tragédie, cette vraie tragédie mérite beaucoup plus que ça
00:30:17 de la part du débat politique de groupe de jeunes, d'une jeunesse française, européenne
00:30:25 qui se veut sensible, justement sensible à ce qui se passe dans le monde
00:30:31 Yvan, l'opération est quasiment parachevée, on va retrouver notre reporter sur place
00:30:36 et je vous laisse la parole dans un instant parce qu'on a vu ce cordon de gendarmerie
00:30:39 une trentaine, une quarantaine de gendarmes qui ont pu repousser
00:30:42 tous ces manifestants hors de la rue Saint-Guillaume
00:30:46 et j'imagine qu'on en est pratiquement à la fin du blocus, en tout cas de la rue à proprement parler
00:30:52 Oui, en quelques minutes la rue Saint-Guillaume a été évacuée
00:30:59 nous sommes désormais à l'angle entre le boulevard Saint-Germain et la rue Saint-Guillaume
00:31:06 les gendarmes et les policiers ont fait plusieurs sommations
00:31:09 ils ont demandé aux étudiants de quitter les lieux
00:31:12 des étudiants qui ont refusé, certains sont restés à terre
00:31:16 et ils continuent leur slogan, vous le voyez sur les images d'Axel Rebo
00:31:19 les étudiants qui continuent à protester, à manifester, à scander
00:31:24 qu'il faut libérer surtout leurs deux camarades qui ont été interpellés ce matin
00:31:31 et placés en garde à vue, bien sûr il y a eu la venue de Louis Boyard
00:31:35 qui fait partie de ce cortège, il est aussi évacué par les gendarmes et par les policiers
00:31:40 quelques étudiants sont blessés, certains ont perdu leurs chaussures
00:31:45 mais les gendarmes et les policiers ont fait plusieurs sommations
00:31:48 pour demander l'évacuation de cette rue occupée depuis maintenant 13h
00:31:54 et ce matin, je vous le rappelle, deux interpellations pour une occupation illégale
00:32:00 avec notamment l'utilisation du mobilier urbain pour empêcher que les étudiants n'accèdent aux locaux de Sciences Po
00:32:08 - Alors on aimerait comprendre combien ils sont au juste
00:32:10 parce que c'est vrai qu'on a parlé d'une centaine, peut-être que certains sont déjà partis
00:32:13 et se sont un peu disséminés sur les boulevards alentours
00:32:16 là de fait, on a l'impression qu'il y a un petit noyau dur qui s'agite beaucoup, qui crie beaucoup
00:32:21 qui a beaucoup de slogans avec ce mégaphone qu'on aperçoit
00:32:25 mais il y a aussi beaucoup de journalistes, donc c'est difficile de faire la part des choses
00:32:28 sur le nombre réellement qui sont mobilisés en ce moment
00:32:31 - Et bien pour être honnête Nelly, quand nous sommes arrivés aux alentours de 13h
00:32:38 il n'y avait qu'une cinquantaine de manifestants devant Sciences Po
00:32:43 mais c'est un peu plus d'une centaine qui est rassemblée à l'angle entre la rue Saint-Guillaume
00:32:48 et le boulevard Saint-Germain puisque les étudiants ont été rejoints par plusieurs professeurs
00:32:54 mais aussi par d'autres étudiants, il y a eu deux cortèges qui sont arrivés
00:32:58 des cortèges qui ont été acclamés lorsque nous étions avec le député Louis Boyard
00:33:03 mais aussi avec les autres manifestants
00:33:07 tout à l'heure il y a eu un face-à-face politique très important
00:33:10 des députés qui se sont fait face et qui ont confronté leurs idées
00:33:15 bien sûr ils n'ont pas trouvé de terrain d'entente
00:33:17 mais comme vous pouvez le voir il y a toujours ce face-à-face
00:33:20 entre les gendarmes et les manifestants, des manifestants qui refusent d'évacuer les lieux
00:33:24 malgré les différentes sommations de la part de la gendarmerie et de la police
00:33:28 - Merci beaucoup et on vous retrouve dès lors que vous avez quelque chose à nous signaler
00:33:32 sur l'évolution voire même la fin de cette mobilisation
00:33:37 elle nous dit une centaine, de fait quand on voit les mains s'agiter
00:33:42 il y a plus de présence de gendarmes en ce moment même que de militants
00:33:47 je disais il y a beaucoup de journalistes, il y a aussi quelques personnalités politiques qui sont là
00:33:52 de fait ils sont quoi, ils vont 30, 40, 50 ?
00:33:55 - Je ne peux pas savoir mais en tout cas moi j'étais passé rue Saint-Guillaume
00:33:58 lors de la dernière occupation, j'avais pu mesurer à peu près le nombre
00:34:02 j'en avais compté une centaine donc c'était vraiment une minorité
00:34:06 cela veut dire une chose, cela veut dire que la répétition du mai 68 en mai 2024
00:34:11 n'aura pas lieu précisément parce que cette cause là, au delà de la cause des palestiniens
00:34:15 c'est une cause qui est répulsive dans la mesure où tous ces jeunes là
00:34:18 d'abord oublient qu'il y a trois otages français qui restent encore aux mains du Hamas
00:34:23 oublient naturellement la tragédie du 7 octobre
00:34:26 oublient naturellement le déferlement antisémite dont ils sont également porteurs
00:34:31 dans le fond même s'ils le font involontairement
00:34:33 je ne veux pas faire un procès trop facile en antisémitisme
00:34:36 dans leur position pro-palestinienne mais l'on voit bien que tout ceci
00:34:39 est répulsif pour quiconque pourrait avoir un sentiment d'adhésion à la cause des déshérités
00:34:47 et donc j'acte le fait que naturellement ce remake si je puis dire d'un mai 68
00:34:54 actuellement n'aura pas lieu parce que précisément la foule n'est pas là
00:34:59 la cause est mauvaise et que l'histoire est répétite
00:35:06 - Et ils misent sur l'effet de répétition à défaut d'avoir le nombre adéquat Alberto Toscano ?
00:35:10 - Je n'ai pas compris la question
00:35:13 - Ils misent sur l'effet de répétition c'est à dire que tous les jeunes se retrouvent à peu près dans les mêmes conditions
00:35:17 et ils savent que les caméras seront là donc voilà
00:35:19 - Si si si - Il y a un effet loupe en fait
00:35:21 - La manifestation pour les caméras c'est évident
00:35:23 il y a un contexte de campagne électorale
00:35:25 le grand espoir des organisateurs j'imagine est d'avoir un policier ou un gendarme
00:35:33 qui se laisse aller à un acte de violence qui sera repris par les caméras
00:35:39 et qui fera le tour du monde et qui montrera l'horreur de la violence policière en France
00:35:45 Non mais je voulais dire un mot au sujet de mai 68 ce que Yvan disait
00:35:51 Mai 68 a eu à mon sens deux causes totalement différentes entre elles
00:35:57 Une était ce qui se passait au Vietnam et la guerre et tout ça
00:36:01 et l'autre cause était vraiment le désarroi d'une génération qui voulait imaginer un autre avenir
00:36:09 c'était ma, peut-être notre génération de baby boomers
00:36:13 - J'avais 15 ans mais je m'en souviens parfaitement
00:36:15 - Voilà la génération de baby boomers
00:36:17 - Moi je suis né en 48 donc on avait 20 ans et on voyait un monde changer
00:36:23 et on se demandait ce que cette génération qui était une génération pour certaines choses de privilégiée
00:36:29 par rapport aux générations précédentes, la génération de la guerre, pouvait imaginer pour elle-même
00:36:33 La génération actuelle se pose un problème d'avenir en termes d'un travail qui est complètement différent de ce qu'il était en 68
00:36:41 Aujourd'hui chacun doit inventer son propre travail
00:36:45 En mon époque les jeunes cherchaient un travail
00:36:47 Aujourd'hui les jeunes doivent inventer son travail
00:36:49 Le travail pousse aujourd'hui à l'individualisme, pas à se rassembler
00:36:55 C'est un monde différent
00:36:57 - Allez-y en deux secondes vraiment
00:36:59 - Le parallèle reste malgré tout sur l'influence américaine
00:37:03 En mai 68 il y avait malgré tout une influence américaine qui était une influence libertaire
00:37:09 et là vous avez une influence américaine qui est une influence doctrinaire au contraire
00:37:13 et il y a toute une inversion des valeurs
00:37:15 - Une chose était belle et une chose elle est moquiste
00:37:19 - Merci pour le petit rappel et le petit comparatif avec mai 68
00:37:25 Je vous propose de retourner sur le boulevard Saint-Germain maintenant avec notre équipe
00:37:29 L'opération est en train de prendre fin parce qu'on vous l'a vu que les derniers récalcitrants ont fini par quitter les lieux
00:37:35 Est-ce qu'on peut dire que c'est fini pour le moment ?
00:37:39 - Eh bien pour l'instant une dizaine de personnes est encore présente sur les lieux
00:37:49 Comme vous pouvez le voir sur les images d'Axel Rebo, les gendarmes tentent d'évacuer pour de bon la rue Saint-Guillaume
00:37:57 Nous sommes vraiment à l'angle entre la rue Saint-Guillaume et le boulevard Saint-Germain
00:38:01 Après plusieurs sommations, les gendarmes ont demandé aux manifestants pro-palestiniens de quitter les lieux
00:38:07 De quitter les accès qu'ils bloquaient depuis plusieurs heures de Sciences Po
00:38:13 Alors pour l'instant nous essayons de deviner ce qu'il se passe entre les gendarmes et les manifestants
00:38:19 Ils sont entourés de gendarmes, alors est-ce qu'il va y avoir des interpellations ?
00:38:22 Est-ce qu'il va y avoir des contrôles d'identité éventuellement ?
00:38:25 Et puis parmi ce groupe d'une dizaine de personnes il y a toujours le député Louis Boyard qui motive les troupes
00:38:31 Et puis je voulais vous le mentionner tout à l'heure Nelly, avant même qu'il ne se passe quoi que ce soit de la part des gendarmes et des policiers
00:38:38 Avant même que les effectifs des forces de l'ordre ne bougent, le député Louis Boyard évoquait des violences policières
00:38:45 Alors à notre micro il évoquait des violences policières alors que les gendarmes et les policiers n'avaient encore rien fait, rien agi
00:38:53 Donc il y a vraiment cette motivation des manifestants à rester, à provoquer les forces de l'ordre
00:38:59 Et puis Louis Boyard qui bien sûr après sa séquence politique et sa confrontation avec son homologue continue de motiver les troupes
00:39:08 Alors est-ce qu'il va y avoir un déplacement du cortège et des manifestants vers la Sorbonne ?
00:39:13 Est-ce que d'autres mouvements vont se rejoindre ? Nous allons vous tenir au courant
00:39:18 Merci beaucoup, ils sont une poignée présents autour de Louis Boyard, opération terminée
00:39:22 Je vous propose de marquer une courte pause et puis on se retrouve avec nos invités tout de suite
00:39:27 De retour avec vous pour la suite de 180 minutes, info toujours avec Yvan Rioufol et Alberto Toscano
00:39:33 Tandis qu'Harold Imane nous a rejoint, bonjour Harold
00:39:36 Bonjour
00:39:37 Il a été investi pour un cinquième mandat à la tête de la Russie, Vladimir Poutine qui promet de gagner et de rendre, je le cite, à son pays
00:39:45 de sortir de cette période plus fort, cette période qu'il appelle difficile
00:39:51 Et puis au passage, on va écouter un extrait de ce qu'il a dit aujourd'hui au moment de son investiture
00:39:56 Il a fait une mise en garde aux pays occidentaux qui selon lui ont le choix dans la suite des choses
00:40:01 Nous ne renonçons pas au dialogue avec les pays occidentaux, c'est à eux de choisir s'ils préfèrent contenir le développement de la Russie
00:40:12 et mener une politique d'agression et de pression sur notre pays comme ils l'ont fait pendant des années
00:40:18 ou bien chercher la coopération et la paix
00:40:21 Je répète, notamment dans les questions de la sécurité et stabilité stratégique, le dialogue est possible
00:40:29 mais sans position d'exceptionnalité et d'importance, seulement sur la base de dialogue d'égal à égal
00:40:39 Harold, on rappelle quand même que pas plus tard qu'hier, il a ordonné des exercices nucléaires dans un futur proche
00:40:46 à ce qu'il appelle des menaces occidentales, des exercices qui impliquent des troupes basées près de l'Ukraine
00:40:54 C'est important de le signaler
00:40:56 Oui, et c'est un exercice de déploiement de forces nucléaires non stratégiques auxquelles on va procéder
00:41:06 C'est-à-dire que les Russes ont dans leur armée des petites bombes nucléaires qui peuvent lancer sur le champ de bataille
00:41:16 Là, pendant la guerre froide, il y avait un axiome "surtout n'utilisons pas ça"
00:41:22 C'était comme un accord tacite entre l'OTAN et l'URSS
00:41:26 Maintenant, il revient dessus
00:41:28 Et pourquoi ? Parce qu'il y a les déclarations essentiellement d'Emmanuel Macron
00:41:36 Selon Emmanuel Macron, si les lignes de front ukrainiennes étaient percées par l'armée russe, l'armée française pourrait intervenir
00:41:47 Ceci venant après l'annonce par Emmanuel Macron que l'armée française pouvait se montrer sur le sol ukrainien en uniforme
00:41:55 Et faire ces activités qui sont mettre en place des armes, de l'artillerie, réparer sur place et former des Ukrainiens
00:42:04 Et j'ajoute simplement que les Britanniques sont déjà, eux, physiquement sur place
00:42:10 Et que dans le communiqué d'hier du ministère de la Défense russe, on pouvait cibler directement ces Britanniques-là
00:42:17 - Alberto Toscano, il montre les muscles avec ses exercices nucléaires
00:42:21 Évidemment, dans tout ça, il y a beaucoup d'intoxique au prix diplomatique
00:42:26 Mais beaucoup font ça dans ce genre de période
00:42:29 La menace, elle émane de Poutine pour la France, mais également, on le rappelle, pour le Royaume-Uni
00:42:34 Londres aussi est concerné
00:42:35 - Il y a beaucoup d'intox et moi je peur que intox s'appelle intox, intox s'appelle intox
00:42:42 Et à la fin, on arrive à une situation encore plus tragique que l'actuelle
00:42:46 Mais je voulais dire un mot au sujet des bombes atomiques tactiques
00:42:50 Parce que la première fois, on est dans les heures du 70ème anniversaire de la chute de Dien Bien Phu
00:42:59 La première fois qu'on a imaginé l'utilisation des bombes atomiques tactiques
00:43:04 C'était de la part des Américains et du gouvernement français de l'époque
00:43:09 Dans les collines autour de Dien Bien Phu
00:43:12 Heureusement, ça s'appelait Opération Guernica, c'était le nom des codes
00:43:17 Heureusement, on n'a pas fait ça
00:43:19 Mais pour dire que dans le cours de l'histoire, l'hypothèse d'utilisation des bombes atomiques tactiques
00:43:26 a été revenue à plusieurs reprises
00:43:29 Heureusement, heureusement, heureusement, on n'a jamais fait ça
00:43:32 Et j'espère qu'on ne le fera certainement pas à cette occasion
00:43:35 - Yvan, il faut prendre Vladimir Poutine au sérieux
00:43:40 Est-ce qu'Emmanuel Macron ne se sorfe pas aussi avec le danger
00:43:45 en réitérant les propos qu'il avait tenus il y a quelques semaines déjà dans The Economist
00:43:49 on le rappelle par écrit il y a quelques jours
00:43:52 - A l'évidence, Emmanuel Macron joue avec le feu
00:43:54 Il essaye de se trouver un rôle
00:43:56 Il essaye également à travers cette instrumentalisation de la guerre
00:43:59 de consolider une Europe fédérale qui serait une Europe guerrière
00:44:02 Mais tout ceci me révèle, je suis révolté par la légèreté de tous ces dirigeants
00:44:06 qui manient maintenant la menace nucléaire
00:44:08 ou même d'hommes politiques
00:44:10 J'ai beaucoup de respect, voire d'amitié pour Robert Maynard
00:44:12 mais j'ai été stupéfait de l'entendre dire il n'y a pas si longtemps sur une autre chaîne
00:44:16 qu'il trouverait normal que des jeunes garçons et des jeunes filles
00:44:19 se fassent tuer pour l'Ukraine
00:44:21 On a frayé qu'on arrête ce délire-là
00:44:23 et de se rendre compte aujourd'hui qu'il faudrait cesser
00:44:26 que ces incendiaires se calment
00:44:28 parce qu'une guerre nucléaire, même une guerre mondiale
00:44:31 ce sont des morts et des morts qui s'accumulent
00:44:33 et donc je suis absolument révolté par la grande indigence intellectuelle
00:44:38 de tous ces dirigeants qui sont en train de pousser à la guerre
00:44:41 au prétexte de ne pas perdre la face
00:44:43 On est dans un monde complètement fou
00:44:45 Pour conclure cette séquence, je vous propose d'écouter l'avis d'un militaire
00:44:47 c'est Bruno Clermont, consultant qu'on entend souvent bien sûr sur notre antenne
00:44:50 Il parle de ces fameuses lignes rouges qu'il ne faut absolument pas franchir
00:44:54 Le risque d'escalade en Ukraine est permanent
00:44:58 et il est lié à deux lignes rouges
00:45:00 Les deux lignes rouges, j'en ai évoqué la première
00:45:02 c'est le fait que ça serait l'entrée directe de soldats de l'OTAN
00:45:06 dans les combats aux côtés des Ukrainiens
00:45:09 c'est la première ligne rouge
00:45:10 c'est la raison de la réaction à l'agitation du chiffon rouge nucléaire
00:45:14 et la deuxième ligne rouge c'est le fait qu'il y a une espèce d'accord non écrit
00:45:18 entre Russes et Américains sur le fait que tous les armements occidentaux
00:45:22 qui sont livrés à l'Ukraine ne doivent pas être utilisés
00:45:24 pour frapper le sol de la Russie
00:45:26 Ils doivent être utilisés à l'intérieur des frontières de l'Ukraine
00:45:29 pour permettre à l'Ukraine de se défendre et repousser les forces russes en Ukraine
00:45:33 et ça, cette ligne rouge, David Cameron, le ministre des Affaires étrangères de la Grande-Bretagne
00:45:38 vient de la violer puisqu'il a déclaré il y a trois jours
00:45:41 que c'était aux Ukrainiens de décider l'usage des armements qui leur étaient livrés
00:45:45 Lignes rouges fixées par Moscou, bien évidemment
00:45:48 Les Etats-Unis, on l'a bien compris, détiennent un peu la clé de tout ça
00:45:52 avec cet accord tacite
00:45:53 Merci en tout cas d'avoir réagi cet après-midi sur notre Antenne
00:45:56 Merci Yvan à très vite
00:45:58 Merci à Berthodos Cano
00:45:59 Vous resterez en deuxième, j'ai raison, deuxième demi-heure, non deuxième heure
00:46:02 et puis on retrouvera Harold Iman à cette occasion
00:46:05 On marque une courte pause et le journal de Mathieu Devese, à tout de suite
00:46:08 De retour avec vous dans 180 minutes, Info, c'est l'heure du journal avec Mathieu Devese
00:46:18 Rebonjour Mathieu, 10 jours après la mort de Mathis
00:46:21 un ultime hommage a été rendu à l'adolescente 15 ans cet après-midi
00:46:24 Oui, une cérémonie publique avec plus de 2000 personnes
00:46:27 et elle s'est notamment tenue au cœur d'un stade emblématique
00:46:30 où on retrouve tout de suite Thibaut Marcheteau
00:46:32 Cet ultime hommage a duré une heure à l'intérieur du stade de Gaston Petit, ici à Châteauroux
00:46:39 et les clins d'oeil à la passion du jeune Mathis ont été très nombreux
00:46:42 durant cette cérémonie, le cercueil blanc est arrivé frappé du blason du Paris Saint-Germain
00:46:46 C'est d'ailleurs sur la musique de l'entrée des joueurs parisiens
00:46:49 que le cercueil est rentré sur la pelouse de ce stade
00:46:52 Le capitaine de la berrichonne de Châteauroux, le club dont était fan le jeune Mathis
00:46:56 est venu lui-même déposer un maillot dédicacé sur le cercueil
00:46:59 Enfin, la famille a pris la parole, le père a juré devant le cercueil de son fils
00:47:04 qu'il continuerait à faire de la prévention auprès des médias, auprès des jeunes
00:47:08 pour que ce drame n'arrive plus jamais
00:47:10 Je vous propose d'écouter les Casselles-Roussin à la sortie de cette cérémonie
00:47:13 Ils ont fait un très très bel hommage, je remercie beaucoup les parents
00:47:17 d'avoir joué jusqu'au bout de la passion de leur fils
00:47:19 et de ne pas être resté dans le classique et d'être toujours ici, rester très fort dans leurs mots
00:47:25 C'est des beaux parents, c'est des belles personnes, c'est très bien
00:47:29 Pour moi oui c'est très important, j'ai un petit fils qui a ce stage là
00:47:32 et puis bon, je connaissais un petit peu les parents
00:47:35 et puis bon, ça devrait jamais arriver
00:47:38 Le cercueil a quitté le stade sur une Ola à la demande de la famille pour un ultime clin d'oeil
00:47:42 à la passion de cet adolescent mort à 15 ans
00:47:46 La famille s'est ensuite réunie dans la plus stricte intimité
00:47:49 pour rendre un dernier hommage à Mathis
00:47:51 Une nouvelle évacuation sous tension devant Sciences Po Paris
00:47:55 c'était il y a quelques minutes, vous l'avez vécu en direct sur notre antenne
00:47:58 Une centaine d'étudiants pro-palestiniens étaient rassemblés depuis 13h devant l'établissement
00:48:02 La majorité portait des masques sanitaires ou des keffiers pour cacher une partie de leur visage
00:48:07 Le député insoumis Louis Boyard avait également rejoint la mobilisation
00:48:11 et ce matin déjà l'entrée de l'établissement avait été brièvement bloquée
00:48:15 Et puis une professeure de cet établissement est accusée de soutenir ce mouvement
00:48:18 Elle a envoyé un mail aux étudiants dans lequel elle qualifie la mobilisation de légitime
00:48:23 une prise de position dénoncée notamment par certains syndicats étudiants
00:48:28 Michael De Sampons
00:48:30 Dans un mail envoyé vendredi dernier à des élèves de Master
00:48:33 une enseignante accorde un délai supplémentaire pour le rendu d'un devoir
00:48:37 Pour justifier sa décision, elle évoque le mouvement pro-palestinien
00:48:41 mené pourtant par une poignée d'étudiants
00:48:44 Considérant les mobilisations en solidarité avec la Palestine légitime
00:48:48 et les défis de maintenir un environnement d'apprentissage apaisé pour la fin du semestre
00:48:52 nous avons décidé de prolonger la date de rendu de deux jours
00:48:56 Une mobilisation qu'elle qualifie de légitime, un terme employé qui pose question
00:49:01 La charte de déontologie de Sciences Po invite les professeurs à une certaine mesure
00:49:06 Les titulaires de fonction au sein de l'Institut d'études politiques de Paris
00:49:09 bénéficient de la liberté d'opinion
00:49:11 Ils veillent toutefois à ce que leurs opinions n'altèrent pas l'exercice de leurs fonctions
00:49:15 Pour ce syndicat étudiant, aucun doute, le parti pris de cette enseignante est intolérable
00:49:20 La professeure a fait un choix différent, c'est-à-dire de donner de but en blanc son avis
00:49:25 alors même que certains étudiants ne sont pas forcément d'abord d'accord
00:49:29 et puis ensuite subissent en réalité ce qu'elle considère être légitime
00:49:33 Ce n'est que le symbole de ce qui se passe de manière générale dans certaines universités
00:49:37 et aussi à Sciences Po et que l'Uni dénonce depuis longtemps
00:49:39 c'est-à-dire la présence de l'extrême gauche jusque les sphères hautes de certaines universités
00:49:44 Agacés par la teneur de ce mail, certains parlementaires du groupe Renaissance
00:49:48 ont contacté la direction pour exiger des explications
00:49:51 Pour le moment, Sciences Po ne s'est pas exprimé sur le sujet
00:49:55 Je vais vous faire réagir, des invités m'ont rejoint sur ce plateau
00:49:59 Alberto Toscano est toujours là, merci Alberto de nous avoir accompagné cet après-midi
00:50:03 Yoann Gillet à vos côtés, bienvenue
00:50:05 Je rappelle que vous êtes députée RN du Gard et Léonore Carroix, députée Renaissance des Français établis hors de France
00:50:10 et Karima Brick, journaliste CNews
00:50:12 On va évidemment évoquer tout ce qui s'est passé et cette évacuation devant Sciences Po Paris il y a quelques instants
00:50:18 Mais vous le savez, le mardi, place aussi aux questions au gouvernement
00:50:23 La première émane de la députée RN de Gironde, Edwige Diaz, sur l'antrisme religieux
00:50:33 Merci madame la présidente, ma question s'adressait à monsieur le ministre de l'Intérieur
00:50:38 Je voulais lui demander précisément où était-il alors que l'explosion de l'insécurité est une réalité dans notre pays
00:50:45 Donc ma question s'adressera au ministre qui voudra bien nous répondre
00:50:49 Je voudrais interroger un ministre volontaire sur la question de l'antrisme islamiste qui gangrène notre société
00:50:56 En la matière, le bilan des macronistes est désastreux
00:50:59 Des morts, des blessés, des victimes innocentes, une explosion de la proportion de femmes portant le voile islamiste
00:51:05 La multiplication des atteintes à la laïcité au sein des écoles
00:51:09 Une augmentation des attaques à l'encontre des élus qui dénoncent courageusement l'instauration de la charia
00:51:15 L'infiltration de l'obscurantisme islamiste au sein des associations sportives, culturelles, des grandes entreprises, des organisations étudiantes, syndicales
00:51:23 Et même de la vie politique avec pour les ex-élections européennes comme en 2019 une liste soutenue par l'union des démocrates musulmans français
00:51:32 Alors monsieur le ministre volontaire pour me répondre, que faites-vous pour protéger les français qui sont plus de 80% à s'inquiéter de cette situation ?
00:51:40 Je vous remercie, la parole est à madame Dominique Faure, ministre en charge des collectivités territoriales et de la ruralité
00:51:48 Merci madame la présidente, mesdames et messieurs les députés, madame la députée Diaz
00:51:54 D'abord je vous demande de bien vouloir excuser le ministre de l'intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin
00:51:59 Et je vous indique, comme cela vous a été déjà indiqué, que la lutte contre le séparatisme islamiste et contre l'antisémitisme constitue une des priorités de notre gouvernement
00:52:12 Dans la continuité du discours du président de la république au Mureau le 2 octobre 2020, la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la république
00:52:23 a constitué une réponse importante pour réarmer la France contre le séparatisme islamiste
00:52:29 Elle offre en effet un arsenal juridique mobilisable par les services de l'Etat à l'encontre des associations, des lieux de culte ou encore des individus
00:52:37 qui sont en rupture avec les principes et les valeurs de notre république
00:52:42 Les cellules de lutte contre l'islamisme radical ont ainsi procédé à plus de 31.000 contrôles, madame la députée
00:52:48 procédé à la fermeture administrative définitive ou temporaire de 1112 établissements
00:52:55 Sur décision du ministre de l'intérieur, deux imams radicaux ont été récemment expulsés en 2024 en moins de 24 heures
00:53:03 pour leurs appels à la haine et pour leurs propos antisémites en particulier
00:53:09 Lutter contre le séparatisme islamiste, c'est aussi un combat de valeurs contre un projet politico-religieux théorisé
00:53:17 qui prenne aussi le parti d'un discours lisse pour progressivement imposer des normes de valeurs
00:53:23 remettant progressivement en cause nos principes républicains, la laïcité ou l'égalité entre les femmes et les hommes
00:53:30 En application des orientations du conseil de défense, le ministre de l'intérieur et des Outre-mer
00:53:35 et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères ont confié à l'ambassadeur François Gouyet et au préfet Pascal Courtade
00:53:44 une mission sur l'influence de l'islam politique en France et particulièrement sur la mouvance des frères musulmans
00:53:51 Soyez abusés, madame la députée, moi je ne le suis pas
00:53:54 Notre pays européen le mène avec nous ainsi que de nombreux états du monde arabo-musulman
00:54:00 Madame la ministre, je vous remercie, vous avez écoulé votre temps de parole, madame la députée
00:54:04 Merci madame la présidente, madame la ministre, votre réponse n'est absolument pas à la hauteur
00:54:10 Moi je voulais vous demander pourquoi on ne vous entend pas, ni vous ni vos eurodéputés
00:54:14 vous opposer aux décisions prises par Bruxelles qui a alloué des sommes considérables avec l'argent des français
00:54:19 à des organisations liées au frérisme tels que le FEMISO, l'ONG Enar ou l'association Al-Fana
00:54:25 Pourquoi n'expulsez-vous pas les islamistes étrangers et ne fermez-vous pas les mosquées radicales
00:54:29 Pourquoi ne mettez-vous pas un terme à l'immigration massive, terreau du communautarisme et de l'islamisme
00:54:34 Bref, qu'attendez-vous pour mettre en oeuvre les propositions protectrices que Marine Le Pen a compilées dans une loi dès 2021
00:54:41 et qui ont été rappelées par Jordan Bardella à l'occasion d'une conférence de presse en décembre dernier
00:54:46 Je n'ose penser, Madame la Ministre, que c'est par peur de froisser l'association des musulmans de France ex-UOIF
00:54:54 qui a appelé à voter aux présidentielles pour Emmanuel Macron
00:54:58 Je vous remercie, la parole est à Monsieur le Président
00:55:03 Voilà qui donne le ton de cette ouverture de séance de questions au gouvernement
00:55:08 On aura peut-être l'occasion de revenir, de repasser par l'hémicycle avec nos invités tout à l'heure
00:55:12 La suite du journal avec vous Mathieu, on va parler évidemment des 80 ans après le débarquement du 6 juin 1944
00:55:19 Les festivités approchent, les vestiges de la deuxième guerre mondiale retrouvent parfois une seconde jeunesse
00:55:25 Transformer des bunkers en gîtes ou en œuvres d'art, conserver des fresques d'époque dans un bar, un sujet de Camille Guédon
00:55:32 Dans le bar du 6 juin, des fresques d'époque peintes dès l'année 1945 en hommage aux libérateurs et aux débarquements
00:55:41 précieusement conservés par le propriétaire de l'établissement
00:55:44 Très rapidement, la famille Patricks qui va créer le bar du 6 juin et qui va créer ces peintures
00:55:50 vont prendre conscience que ce qui s'est passé là le 6 juin, ça va avoir un impact sur le long terme
00:55:57 et en fait ils vont très vite comprendre qu'il faut en parler et qu'il faut quelque chose qui montre aux gens
00:56:03 qui viennent se renseigner sur ce qui s'est passé le 6 juin et qui viennent faire du tourisme de mémoire
00:56:09 il y a besoin de les renseigner, de leur apporter quelque chose
00:56:12 Quant aux bunkers, souvent trop chers à détruire, ils sont généralement laissés à l'abandon
00:56:17 Parfois transformés en gîtes ou en centres nautiques, des artistes voient ces stigmates de la seconde guerre mondiale
00:56:22 comme de véritables terrains de jeu
00:56:24 En réalité, moi je ne suis pas vraiment là pour revisiter l'histoire ou quoi que ce soit
00:56:28 ça peut être ludique par exemple avec des enfants, de leur raconter l'histoire d'une autre manière, avec une autre approche
00:56:35 Moi j'ai remarqué souvent que les gens, notamment les gens du Cotentin, ne regardent plus les blocos s'y passer
00:56:41 parce qu'ils sont là depuis presque avant nous
00:56:44 et le fait de faire des peintures dessus, les gens s'arrêtent, prennent des photos
00:56:47 À ce jour, 70 fresques sont recensées par la Direction régionale des affaires culturelles
00:56:52 Elles font partie des 8000 éléments répertoriés depuis 10 ans en Basse-Normandie
00:56:56 Voilà pour l'essentiel de l'actualité, on passe au sport bien évidemment
00:57:02 Problème de pare-brise ? Pas de stress, profitez tranquillement de votre programme
00:57:06 avec Point S-Glace, réparation et remplacement de pare-brise
00:57:09 Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena
00:57:13 Connectez, tout terrain et surtout, silencieuse, Gardena
00:57:17 Et la pression monte avant le match choc Paris contre Dortmund
00:57:22 la très attendue demi-finale retour de la Ligue des champions
00:57:25 Le PSG doit gagner pour atteindre la finale, un match à suivre des 21h sur Canal+Foot
00:57:30 Et pour cela, Paris aura besoin de son capitaine, le brésilien Marquinhos
00:57:34 Un sujet de Corentin Briau
00:57:36 Le PSG a beau disputer le match le plus important de sa saison, le calme règne dans la capitale
00:57:42 Détendu et serein, Marquinhos en est le symbole
00:57:45 Le coach insiste beaucoup, il dit qu'un match c'est 90 minutes, 95
00:57:49 C'est pour ça qu'il faut être prêt pour tous les moments de match émotionnellement
00:57:55 Continuer avec notre idée, notre stratégie, le plan A, le plan B
00:58:00 Savoir ce qu'on doit faire sur le terrain, c'est ça qui donne la confiance et le calme pour l'équipe
00:58:05 Une confiance perdue par le capitaine depuis sa saison dernière décevante et un début d'exercice en Dancy
00:58:10 Mais à Barcelone, en quart de finale puis à Dortmund, il a été l'un des meilleurs parisiens
00:58:15 Marquinhos est de nouveau un patron sur le terrain, la force de l'expérience
00:58:19 Une demi-finale du Champions League, c'est pas tous les ans que je suis ici, ça fait 11 ans
00:58:24 C'est ma troisième fois, on connait que c'est des matchs où on aime avoir cette possibilité de jouer
00:58:34 C'est pour ça qu'il faut se motiver avec de bonnes énergies, de bonne motivation
00:58:41 Pour qu'on puisse arriver au match et faire un très bon match
00:58:44 Le record man de match sous le maillot parisien devra être un leader ce soir
00:58:48 D'autant plus en l'absence de Lucas Hernandez en défense
00:58:51 Pour offrir au PSG une deuxième finale de Ligue des Champions
00:58:55 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena
00:59:00 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse, Gardena
00:59:05 Problème de pare-brise ? Pas de stress, vous avez profité tranquillement de votre programme avec Point S-Glace
00:59:11 Réparation et remplacement de pare-brise
00:59:13 On marque une courte pause et puis on revient avec nos invités, le débat va commencer
00:59:18 On parlera évidemment de ces images qu'on a commentées en direct tout à l'heure
00:59:21 Retour à Sciences Po Paris avec une deuxième opération de gendarmerie et de police
00:59:25 Pour déloger la quelques centaines de militants pro-palestiniens
00:59:29 Qui étaient là pour tenter à nouveau d'occuper les lieux
00:59:32 Tout s'est déroulé dans un calme relatif
00:59:35 Mais au milieu de la mêlée il y avait un certain Louis Boyard
00:59:38 On assistera d'ailleurs à l'échange qu'il a eu avec François-Xavier Benhamy
00:59:42 Tête de liste les Républicains pour les Européennes, à tout de suite
00:59:46 Nos invités cet après-midi, je vous les représente parce qu'on a une petite pause entre temps
00:59:53 Karim Abrique et Léonore Carrois, merci à toutes les deux d'être là
00:59:57 Yoann Gillet et Alberto Toscano pour compléter le tableau
01:00:02 On va revenir à ce qui s'est passé devant l'entrée de Sciences Po
01:00:04 C'était il y a une heure environ, à nouveau bloqué après une opération qui avait déjà été avortée ce matin
01:00:09 A l'issue de l'intervention de la police, et cet après-midi ils se sont retrouvés à nouveau à une centaine
01:00:15 De nouveau délogés par les forces de l'ordre, il y a quelques minutes sous les yeux de notre équipe
01:00:21 Et au milieu de la mêlée il y avait un certain Louis Boyard, le député LFY
01:00:25 Avec son écharpe tricolore bien reconnaissable et qui lui aussi a été délogé par les forces de l'ordre
01:00:31 Avant cela, c'était aux alentours de 14h, il y a eu cette petite séquence
01:00:36 Entre Louis Boyard et un certain François-Xavier Bellamy
01:00:40 Lequel d'ailleurs se plaignait que la rue soit investie de la sorte
01:00:43 Et qui disait "au fond, la rue ne vous appartient pas"
01:00:46 Je vous partage à nouveau cet extrait
01:00:48 Les étudiants nous demandent de partir et d'aller discuter un peu plus loin, on peut les écouter ?
01:00:53 J'ai aucune raison de partir de la rue Saint-Guillaume, on n'est pas chez eux ici
01:00:57 Non mais pour qu'on continue notre discussion
01:01:00 On en parle autant que vous voulez mais moi je ne bougerai pas d'ici
01:01:03 Donc du coup vous êtes en soutien aux étudiants qui ne bougeront pas d'ici tant qu'il n'y aura pas le cessez-le-feu ?
01:01:07 Je ne bougerai pas d'ici tant qu'on ne libérera pas cette rue de ceux qui l'instrumentalisent
01:01:11 Tant qu'on ne libérera pas Sciences Po de ceux qui sont dans la rue
01:01:13 On a encore le droit de manifester dans ce pays non ?
01:01:15 Bien sûr, sauf que là ça fait des semaines que vous empêchez les gens de travailler à Sciences Po
01:01:18 Non pas du tout, les cours sont ouverts
01:01:20 Yohan Gillet, il a raison, on ne peut pas ainsi impunément s'auto-proclamer en possession de la rue
01:01:28 Oui, ce qui se passe à Sciences Po est intolérable, inacceptable
01:01:31 Et cette petite minorité d'étudiants d'extrême gauche
01:01:35 instrumentalisée par des gens de la France Insoumise
01:01:38 comme Louis Boyard qui est finalement un député anti-républicain
01:01:42 qui ne respecte aucune valeur de notre république
01:01:45 qui passe son temps à faire le clown, à hurler d'ailleurs à l'Assemblée
01:01:49 à insulter tout le monde, c'est insupportable
01:01:51 Et effectivement la rue ne leur appartient pas
01:01:53 Manifester c'est bien légitime
01:01:55 En revanche tenir des manifestations antisémites, clairement antisémites
01:01:59 ça c'est pas acceptable, ils devront être sévèrement punis
01:02:02 à la fois à travers une exclusion de Sciences Po
01:02:06 mais ils devront également être poursuivis par la justice
01:02:09 parce qu'il y a un certain nombre de propos qui ont été tenus
01:02:11 lors de ces manifestations qui ne sont pas acceptables
01:02:13 Et l'honneur carré, on reviendra d'ailleurs à l'attitude
01:02:16 qu'ont pu avoir certains profs de Sciences Po
01:02:18 mais la direction, pour rebondir sur ce qu'il vient de dire, Yohan Gillet
01:02:22 la direction a été très claire, c'est-à-dire que les sanctions
01:02:26 et les enquêtes en cours ne seront pas suspendues
01:02:28 ça vaut effectivement pour l'agression antisémite du 12 mars dernier
01:02:34 Il faudra les rendre comptables de ce qui se passe à la fin
01:02:38 on va suivre ça avec attention, on verra si vraiment
01:02:40 la fermeté prônée par la direction est mise en oeuvre jusqu'au bout
01:02:44 ça sera important et ça enverra un message aussi, un signal
01:02:46 Bien sûr, ce qu'il faut voir c'est qu'on ne parle que de Sciences Po
01:02:50 depuis quelques semaines, alors que là, vous l'avez rappelé
01:02:53 il s'agissait d'une vingtaine d'étudiants qui ont été délogés
01:02:56 et puis maintenant une cinquantaine qui revient, etc
01:02:59 les cours qui ont lieu sur 15 000 étudiants, rappelons-le
01:03:03 Oui, mais on n'en parle pas pour leur faire plaisir
01:03:05 On n'en parle parce qu'il perturbe aussi la tenue des examens, il faut le rappeler
01:03:08 C'est important aussi de voir pourquoi on parle autant de Sciences Po
01:03:12 pourquoi pour le Rassemblement National et pour une partie de la droite
01:03:15 c'est aussi une façon de taper sur cette école d'élite
01:03:18 et aujourd'hui, je pense que ce qui est important c'est la position de la direction
01:03:22 qui est très claire, qui a dit évidemment qu'elle ne donnerait pas les sanctions
01:03:25 la position du gouvernement qui est "on ne bloque pas une université"
01:03:29 donc là, en l'occurrence, les forces de l'ordre qui interviennent
01:03:32 pour enlever toutes sortes de blocages
01:03:35 mais évidemment, le droit de manifester qui est encadré, qui dans notre pays existe
01:03:39 à condition évidemment qu'il se fasse selon un certain nombre de règles
01:03:43 mais moi je pense qu'il faut vraiment le rappeler et qu'il ne faut pas stigmatiser Sciences Po
01:03:46 il y a aussi des blocages qui se passent dans d'autres universités, on en parle peut-être moins
01:03:50 et c'est important de dire que là, les examens ont lieu
01:03:53 la plupart des étudiants de Sciences Po sont en train de bosser pour leurs examens
01:03:56 et vont les passer dans les prochaines heures
01:03:58 et la réponse se fait de manière pacifique, coordonnée, proportionnée
01:04:02 et l'université répond
01:04:04 Mais il y a quand même là un symbole qu'on ne peut pas complètement occulter non plus
01:04:07 petit attaque en règle à votre adresse, vous voulez lui répondre sur la critique des élites ?
01:04:12 C'est votre propos ?
01:04:13 Non, je crois que personne ne stigmatise ici Sciences Po
01:04:16 en l'occurrence c'est une extrême minorité d'étudiants qui se comportent mal
01:04:19 et heureusement Sciences Po a beaucoup d'étudiants sérieux
01:04:23 quelles que soient leurs idées politiques d'ailleurs, ils ont le droit d'avoir les idées qu'ils souhaitent
01:04:26 mais moi ce que je trouve inacceptable c'est qu'on laisse faire ces manifestations
01:04:29 je trouve que d'ailleurs le gouvernement a mis beaucoup de temps à réagir
01:04:32 et à un moment donné c'est pas acceptable, ils auraient dû être expulsés mini-militaris
01:04:37 sans prendre de gants et en allant rapidement parce que c'est pas acceptable ce qui se passe
01:04:41 et puis il faut aussi quand on parle de sanctions ne pas parler que des étudiants
01:04:45 en revanche là où je vais stigmatiser c'est la direction de Sciences Po
01:04:48 qui dès le début a joué un jeu un peu dangereux
01:04:51 en laissant faire plusieurs semaines ces manifestations avec des propos antisémites
01:04:56 qui ne sont pas acceptables et en laissant sous-entendre qu'il y avait une négociation possible
01:05:00 avec ces personnes qui ne respectent pas les lois de la République
01:05:02 le droit de manifester, oui, le droit de bordéliser la rue et la République, non
01:05:07 Alors vous aurez le temps de répondre, j'aimerais quand même intégrer Alberto tout ce que nous
01:05:10 mais on continue sur notre table juste après
01:05:13 Alberto Toscano, juste pour enchaîner avec ce qu'il dit
01:05:16 est-ce que la direction aujourd'hui est fautive de ces agissements
01:05:20 complices peut-être même pour une partie du corps professoral
01:05:23 je me permets d'insister sur cet aspect
01:05:25 Je ne peux pas juger de l'attitude de la direction
01:05:28 mais je peux par contre dire que la direction dans une période
01:05:32 commençait très bien des difficultés, des transitions
01:05:36 et que si on porte autant d'intérêt à ces informations
01:05:41 c'est parce que Sciences Po en tant qu'université a peut-être acquis une importance exagérée
01:05:48 dans l'ensemble des universités françaises
01:05:51 et on considère Sciences Po comme le "sancta centorum" des études
01:05:58 tandis qu'il y a d'autres universités, il y a une jeunesse qui a envie d'étudier
01:06:02 de s'intéresser et surtout de travailler
01:06:05 Alors autre extrait, c'était il y a quelques instants
01:06:09 avant que la plupart de ces manifestants, de fait on a regardé les images
01:06:13 on les a jouées en direct, ils étaient une cinquantaine sur la fin de cette mobilisation
01:06:19 C'est un extrait où on voit François-Xavier Bellamy, on évoque la direction
01:06:22 on parle aussi des profs, j'insiste sur cet aspect
01:06:25 parce que je pense qu'il est essentiel aussi
01:06:27 un échange entre le député européen LR, candidat à sa reconduction
01:06:34 et une prof de Sciences Po, je vous fais réagir carrément
01:06:37 Je suis descendante de colonisés, mes parents ont été colonisés
01:06:41 ils ont fait l'honneur de la France en venant la reconstruire
01:06:44 après la seconde guerre mondiale et après la guerre d'Algérie
01:06:47 et vous aujourd'hui, des gens comme mes parents, vous voudriez les exclure
01:06:50 de la société française, vous avez pavé la voie pour l'extrême droite monsieur
01:06:56 Vous ne me connaissez pas monsieur
01:07:02 Je ne vous donnerai pas de leçons de morale de vous madame
01:07:04 Vous êtes professeur, moi aussi, je ne suis pas venu là pour recevoir des leçons de morale
01:07:08 Vous venez de m'attaquer, je vous demande simplement madame de baisser d'un ton
01:07:14 Je suis professeur comme vous, je ne suis pas là pour recevoir des leçons
01:07:18 et je dis simplement, alors là c'est extraordinaire
01:07:23 Quand c'est vous qui parlez, c'est normal, quand c'est moi qui parle, c'est illégal
01:07:27 Bon, agressivité et mauvaise foi, le cocktail parfait carrément
01:07:31 C'est sidérant quand on voit cet échange et je pense qu'il faut quand même saluer
01:07:36 la réaction de monsieur Bellamy qui a gardé son sang-froid
01:07:41 qui était là et justement c'était important qu'il soit là aussi
01:07:44 pour pas que le mouvement soit tout simplement instrumentalisé
01:07:48 et récupéré aussi uniquement que ce soit par Elle et Fille ou d'autres
01:07:51 Parce qu'ils bêtent le pavé tous les jours depuis le début du blocus
01:07:54 Exactement, je veux dire cette cause, s'il y a des gens qui veulent manifester
01:07:57 par exemple en soutien pour les civils ou la cause palestinienne
01:08:01 c'est une chose mais je pense qu'on n'est même plus là dans ce cas-ci
01:08:04 on est vraiment dans une instrumentalisation de tout ça
01:08:07 et on voit d'ailleurs cette professeure aussi pour revenir à son propos
01:08:10 qui ramène à Elle, qui est dans l'hostilité, qui est vraiment dans une forme d'agression verbale
01:08:15 et on se dit, imaginez quand même si vous êtes étudiant, si vous êtes étudiant juif
01:08:21 mais pas simplement, je veux dire si vous êtes étudiant et vous voulez critiquer
01:08:25 ou quoi que ce soit, comment vous vous sentez par rapport à une professeure
01:08:28 comme ça qui est complètement dans son état d'esprit, il n'y a aucune nuance
01:08:33 elle est, excusez-moi, mais c'est une forme d'agression verbale, une hostilité
01:08:37 moi je trouve ça sidérant de voir un échange comme celui-là
01:08:40 et c'est important oui que ce ne soit pas un mouvement qui soit récupéré
01:08:44 par un mouvement politique ou un autre
01:08:46 si une manifestation ça appartient à tout le monde, on peut s'exprimer
01:08:49 on peut avoir des points de vue divergents et malheureusement
01:08:52 c'est pas ce qu'on a vu au cours des dernières semaines
01:08:54 et effectivement c'est une minorité, oui pour la liberté d'expression
01:08:58 mais non pour les blocages, l'hostilité, le basculement vers l'antisémitisme
01:09:02 c'est inacceptable et c'est malheureusement ce qu'on a vu au cours des dernières semaines
01:09:05 alors justement, il convient peut-être de rappeler aussi quelle est la charte déontologique de cette école
01:09:10 parce qu'effectivement on se drape aussi dans certains principes
01:09:13 donc à un moment donné il faut les appliquer
01:09:15 regardez on a extrait cette phrase de la charte qui est évidemment assez longue
01:09:19 c'est un document assez long
01:09:21 "les titulaires de fonction au sein de l'IEP de Paris bénéficient de la liberté d'opinion"
01:09:25 attention, la deuxième phrase est quand même éminemment importante
01:09:28 "ils veillent toutefois à ce que leurs opinions n'altèrent pas l'exercice de leurs fonctions"
01:09:33 clairement là, le contrat n'est pas respecté, Eleonore Carrois
01:09:36 oui et c'est tout à fait normal
01:09:38 et d'ailleurs nous en tant qu'élu, en tant que députée, nous ne pouvons pas exercer des fonctions professorales
01:09:43 parce qu'il est évident que lorsque l'on est professeur
01:09:46 justement on a un devoir en quelque sorte de réserve par rapport à ses opinions politiques
01:09:51 moi la question que je me pose réellement c'est
01:09:53 que faisait M. Bellamy au 27 rue Saint-Guillaume aujourd'hui ?
01:09:57 La campagne électorale
01:09:59 Peut-être, la campagne électorale
01:10:01 J'ai commencé l'avocat du diable il y a quelques jours
01:10:03 T'étais rimée à ça ?
01:10:05 Non mais pas seulement, il y a aussi des députés renaissance qui sont allés à la rencontre de la direction
01:10:09 et qui ostensiblement ont répondu aux questions à la sortie
01:10:11 juste pour faire bonne mesure quand même
01:10:13 Mais à ma connaissance ils n'étaient pas en plein milieu des manifestations et des caméras
01:10:16 Non mais ils ont répondu volontiers aux questions à la sortie
01:10:18 En tout cas moi je n'en faisais pas partie
01:10:20 Remise à jour
01:10:22 En tout cas ma conviction personnelle c'est qu'il ne faut pas
01:10:25 il faut cesser absolument d'instrumentaliser ces blocages
01:10:29 parce qu'il faut distinguer les blocages encore une fois d'une poignée d'étudiants
01:10:33 qui clairement veulent bloquer cette institution
01:10:36 et empêcher les étudiants qui sont en train d'étudier pour leurs examens d'accéder
01:10:40 et la liberté d'opinion, la liberté de manifestation
01:10:43 la liberté de s'exprimer
01:10:46 d'ailleurs rappeler aussi que là on est en train de parler d'une instrumentalisation aussi
01:10:50 de ce qui est en train de se passer sur le plan international
01:10:53 alors que la position de la France est très claire
01:10:55 la position de la France c'est pour un cesser le feu
01:10:57 et peut-être on aura l'occasion d'y revenir plus tard
01:11:00 donc aujourd'hui on voit qu'il y a les candidats aux élections européennes
01:11:03 qui se succèdent rue Saint-Guillaume
01:11:06 parce qu'elles ont trouvé un podium, un auditorium
01:11:09 et ça je trouve ça regrettable
01:11:11 et bien je vous propose d'y envoyer Valérie Ayé
01:11:13 comme ça on se raconte le tableau
01:11:15 justement je pense que ce serait une erreur
01:11:17 il y a aussi une prof qui a décalé le passage d'examen pour ce qui est manifeste
01:11:21 c'est dire jusqu'où va l'activisme
01:11:24 si je puis m'exprimer ainsi
01:11:26 Yoann Gillet, est-ce que outre l'instrumentalisation des politiques
01:11:30 sur laquelle on a beaucoup glosé
01:11:32 on peut aussi parler d'une instrumentalisation de ces élèves
01:11:35 par une partie des professeurs aujourd'hui ?
01:11:37 Bien sûr mais comme je le disais tout à l'heure
01:11:39 une grande majorité des étudiants de Sciences Po
01:11:41 ne se retrouvent pas dans ce mouvement fort heureusement
01:11:44 et nous ça fait plusieurs semaines qu'on est contacté par des étudiants de Sciences Po
01:11:48 qui nous font part de leur détresse
01:11:50 et de leur chagrin face à cette situation
01:11:52 parce qu'eux-mêmes se sentent finalement pointés du doigt
01:11:55 alors qu'ils ne sont pas dans ces manifestations purement antisémites
01:11:59 et parce qu'ils se sentent mal de voir au quotidien
01:12:03 et depuis des années malheureusement
01:12:05 certains de leurs professeurs, je dis bien certains de leurs professeurs
01:12:08 et bien tenir des propos qui ne respectent pas la charte de l'école
01:12:11 et qui vont bien au-delà de leurs prérogatives
01:12:13 qui tentent d'influencer politiquement les élèves
01:12:16 et qui tentent évidemment de les influencer vers l'extrême gauche
01:12:20 parce que l'on sait malheureusement que certains des professeurs sont très politisés
01:12:24 - Alberto Toscano, on parlait tout à l'heure de mai 68
01:12:27 évidemment le comparatif ne vaut pas
01:12:29 y compris la cause qui n'est pas du tout la même aujourd'hui
01:12:33 en tout cas dans la manière de le démontrer
01:12:36 on pourrait aller, là je parle des examens
01:12:38 on sait que c'était une année blanche
01:12:39 la plupart des gens qui ont eu leur bac cette année-là l'ont eu en passant l'oral du bac
01:12:44 je ne sais pas si c'est peut-être votre cas, je crois que vous avez eu une vingtaine d'années
01:12:47 - C'était un examen disant j'ai été aidé par les conditions générales
01:12:53 - Bon, vous n'avez pas eu votre bac à 20 ans
01:12:56 je me souviens que ma mère a eu son bac à ce moment-là
01:12:58 - Je me suis interpellé plus tard, j'ai étudié
01:13:00 - C'était un papier à l'oral
01:13:02 est-ce qu'on court ce risque-là également pour ceux qui voudraient
01:13:05 effectivement pouvoir passer leurs examens en toute sérénité
01:13:08 qui sont pris en otage finalement aujourd'hui par ce qu'on voit
01:13:11 parce que franchement les images ne sont pas non plus hyper impressionnantes
01:13:14 - Ça me permet de dire quelques mots aux jeunes d'aujourd'hui
01:13:18 sur la base de l'expérience de quelqu'un qui avait 20 ans à 68
01:13:22 première chose, n'arrêtez pas d'étudier
01:13:25 deuxième chose, évitez toujours la violence
01:13:29 ce sont deux choses fondamentales
01:13:32 - Alors je vous propose aussi d'écouter David Lysnard
01:13:35 parce que tout cela est évidemment lié à l'antisémitisme
01:13:39 cette résurgence sous une nouvelle forme
01:13:41 et cette décomplexion autour de l'antisémitisme
01:13:44 le plus crasse qui est affiché parfois sur les slogans, sur les plancartes qu'on a pu voir
01:13:49 c'est ce que disait David Lysnard, écoutons
01:13:52 - Une des sources aussi d'antisémitisme aujourd'hui qui prospère
01:13:55 c'est malheureusement une immigration musulmane non contrôlée
01:13:58 qui fait des écosystèmes et qui fait qu'il y a une espèce de doxa
01:14:01 qui met la pression sur la majorité de nos compatriotes musulmans
01:14:04 qui ne sont pas antisémites etc.
01:14:06 mais il y a un conformisme de l'antisémitisme
01:14:09 qui est en train de se développer dans des universités, dans des écoles
01:14:12 - Karima, commentaire sur cet antisémitisme
01:14:15 qui est en train de faire tâche d'huile
01:14:19 parce qu'on agite un étendard qui n'est pas le bon aujourd'hui
01:14:25 - Vous savez il y a eu ce sondage qui est sorti d'ailleurs
01:14:28 je pense que c'est hier, on avait les chiffres
01:14:30 où 35% des jeunes de moins de 25 ans disaient que
01:14:34 oui c'était justifié de s'en prendre aux juifs
01:14:37 en raison finalement de leur appui à Israël
01:14:40 moi je suis tombée en bas de ma chaise
01:14:42 - Sur la justification oui, ça scie
01:14:45 - Un tiers, qu'est-ce que ça veut dire s'en prendre
01:14:48 il y a une notion de violence, il y a une notion aussi de déshumanisation
01:14:53 on regarde finalement cette partie de cette jeunesse
01:14:56 et aussi une partie dans la population aussi
01:14:58 on l'a vu parce qu'il y a eu une augmentation
01:15:00 des actes antisémites qui ont été répertoriés
01:15:02 Gabriel Attal en parlait également
01:15:05 donc on voit qu'il y a une déshumanisation
01:15:07 on voit qu'il y a une justification
01:15:09 on voit l'autre comme un ennemi
01:15:10 on voit l'autre comme la source de toutes sortes de problèmes
01:15:13 et finalement ça devient justifié de pouvoir s'en prendre à l'autre
01:15:17 et de s'en prendre à des personnes de confession juive ici en France
01:15:20 donc non c'est absolument inquiétant
01:15:23 et ce qu'il y a encore plus aussi c'est cette récupération
01:15:26 on le voit, donc des partis politiques
01:15:29 des personnalités qui ne vont pas dénoncer les choses
01:15:32 qui vont mettre de l'huile sur le feu
01:15:34 au lieu au contraire de créer une espèce d'environnement
01:15:36 pour apaiser la chose
01:15:38 comme je dis tout à l'heure la position de la France
01:15:40 par exemple en ce moment sur ce qui se passe
01:15:42 7 mois plus tard c'est la question du cessez-le-feu
01:15:44 donc oui il y a des manifestations
01:15:46 mais finalement on a l'impression qu'il y a une perte de rationalité
01:15:49 on est dans une espèce d'émotion brute
01:15:52 et finalement ce sont les éléments les plus radicaux
01:15:55 qui se font entendre
01:15:57 parce que ce sont des milliers et des milliers d'étudiants
01:15:59 que ce soit à Sciences Po ou ailleurs
01:16:01 qui oui peuvent manifester pour la paix
01:16:03 pour trouver une résolution politique ou quoi que ce soit
01:16:06 mais on n'est plus à cette échelle maintenant
01:16:09 366 actes antisémites en l'espace de 3 mois
01:16:13 on rappelle quand même depuis en 2023
01:16:16 de mémoire je repense au carton qu'on a diffusé hier
01:16:19 1600 actes antisémites
01:16:22 c'est à dire que ça comprend les insultes, les attaques physiques
01:16:25 donc attaques verbales, attaques physiques
01:16:28 400 je crois en 2022
01:16:30 c'est à dire qu'on a explosé le compteur
01:16:32 c'est à dire que 4 fois plus
01:16:34 on ne sait pas en 2024 ce que ça va donner
01:16:36 puisque on considère quand même que le 7 octobre
01:16:39 d'où tout part en fait est à la fin de l'année 2023
01:16:42 Gabriel Attal veut s'atteler à ce combat
01:16:45 sans qu'on comprenne vraiment comment il compte s'y prendre
01:16:48 est-ce qu'il ne faut pas être juste dans une logique de fermeté
01:16:52 et pas simplement tenter de comprendre ou de discuter
01:16:54 ou d'aller faire de la pédagogie
01:16:55 on n'en est plus là en fait aujourd'hui
01:16:57 mais c'est la logique du gouvernement
01:16:59 et c'est d'ailleurs l'action du gouvernement
01:17:00 c'est une fermeté absolue
01:17:01 c'est une condamnation totale
01:17:03 de toute forme d'antisémitisme
01:17:05 d'islamophobie, de racisme
01:17:07 je vous rappelle qu'on était tous ensemble
01:17:09 à marcher contre l'antisémitisme
01:17:11 justement pour mettre en avant le fait que ces actes antisémites
01:17:14 avaient augmenté et que c'était intolérable
01:17:16 c'est intolérable qu'en France
01:17:18 des personnes se sentent en danger parce qu'ils sont juifs
01:17:20 ça l'est tout autant que des personnes se sentent en danger
01:17:22 parce qu'ils sont musulmans
01:17:24 en fait toute forme de racisme dans ce pays
01:17:27 doit être fermement condamnée
01:17:29 l'antisémitisme est une forme aussi de racisme
01:17:31 et à ce sujet l'important c'est justement
01:17:33 de ne pas polariser
01:17:35 de ne pas jeter de l'huile sur le feu
01:17:37 de cesser justement de cliver
01:17:39 de diviser les français
01:17:41 de s'appuyer sur 20 étudiants radicalisés
01:17:43 pour aller en rajouter comme fait l'extrême gauche
01:17:46 de ne pas rajouter sur l'immigration
01:17:49 comme le fait l'extrême droite
01:17:51 d'avoir un discours certes équilibré
01:17:53 mais aussi de fermeté
01:17:55 ce qu'est en train de faire ce gouvernement
01:17:57 et cette fermeté doit s'exercer à vos yeux et à votre gilet
01:17:59 on ne peut pas dire certaines choses
01:18:01 sans dire certaines vérités
01:18:03 la vérité c'est que l'immigration de masse
01:18:05 est une des causes de l'islamisme en France
01:18:08 l'islamisme est l'une des causes
01:18:10 de l'antisémitisme aujourd'hui
01:18:12 qui est important en France
01:18:14 il faut le rappeler 311 actes antisémites en 2017
01:18:17 1600 en 2023
01:18:19 voilà finalement le bilan de la majorité présidentielle
01:18:22 parce que si vous aviez été ferme sur le sujet
01:18:24 si vous aviez coupé
01:18:26 cette immigration qui pourrit la vie des français
01:18:28 si vous aviez fait en sorte de stopper l'islamisme
01:18:31 on n'en serait pas là aujourd'hui
01:18:32 et nos compatriotes juifs ne vivraient pas l'enfer qu'ils vivent aujourd'hui
01:18:35 vous voulez lui répondre ou Alberto Toscano ?
01:18:38 l'immigration n'est pas le résultat de ce gouvernement
01:18:42 cette situation dure depuis tous les gouvernements précédents
01:18:46 et le problème de l'immigration est de trouver une réponse européenne
01:18:51 on ne peut pas avoir une réponse française
01:18:54 à une question qui regarde l'Italie, la Grèce, l'Espagne
01:18:58 il faut trouver une réponse commune
01:19:01 au problème de l'immigration à travers la Méditerranée
01:19:04 ce n'est pas seulement une réponse française
01:19:06 il s'agit de propos extrêmement simplistes
01:19:09 je pense que ne pas rappeler l'importance de condamner
01:19:11 toute forme de racisme et d'antisémitisme
01:19:13 de mettre de l'huile sur le feu comme vous le faites
01:19:16 ça ne sert à rien
01:19:17 ce qui sert c'est de répondre à chacune des plaintes
01:19:19 de répondre à chacun de nos concitoyens
01:19:21 comme nous sommes en train de le faire
01:19:22 et c'est vraiment de s'attaquer au problème global
01:19:25 qui est la polarisation de cette société
01:19:27 je vous propose de revenir à la toile de fond
01:19:30 c'est pour cela qu'on augmente les moyens de la justice
01:19:32 et pas la réponse pénale
01:19:34 j'aimerais revenir à la toile de fond
01:19:36 c'est le conflit au Proche-Orient
01:19:39 Harold Eman nous a rejoint
01:19:41 Israël dit avoir pris le contrôle du côté palestinien
01:19:43 du point de passage de Rafah
01:19:45 ce point qui relie la bande de Gaza à l'Egypte
01:19:49 juste à côté, démonstration de force
01:19:51 des événements de la guerre de Gaza
01:19:53 qui sont de nouveau pour parler ont lieu aujourd'hui au Caire
01:19:55 au sujet d'un possible accord de trêve
01:19:57 on a vu la perspective d'un accord immédiat
01:19:59 s'éloigner au fil des heures, au fil des jours
01:20:01 même Harold, hier le Hamas a accepté une proposition
01:20:04 de cesser le feu durable
01:20:05 qui a été refusée par les Israéliens
01:20:07 est-ce qu'on sait pourquoi ?
01:20:08 quels sont les clauses, les critères
01:20:10 qui ne remplissent pas leur fonction aujourd'hui ?
01:20:13 alors on est dans une période de secrets
01:20:16 et d'ombres et d'apparences
01:20:18 les Israéliens avaient donc plus ou moins parafait un projet
01:20:23 et les services secrets égyptiens
01:20:26 l'avaient plus ou moins confectionné
01:20:29 avec la CIA et avec les Qatariens
01:20:32 donc on avait quelque chose
01:20:34 et le Hamas bien sûr
01:20:35 et à la dernière seconde, le Hamas
01:20:37 quand il a vu que les troupes israéliennes
01:20:41 arrivaient vers Rafah
01:20:44 il a déclaré qu'il acceptait le cesser le feu
01:20:48 et donc au commandement israélien
01:20:50 on s'est dit mais quel cesser le feu ?
01:20:53 il n'y a pas de confirmation diplomatique
01:20:56 de ce que vous voulez signer
01:20:58 parce que pour le Hamas
01:20:59 il ne signait rien
01:21:01 s'il n'y avait pas la promesse du retrait israélien
01:21:04 avec un cesser le feu
01:21:06 d'accord, donc c'est un dialogue de sourds un peu
01:21:07 qui s'est instauré
01:21:08 c'est un...
01:21:09 on ne sait pas ce qu'il doit venir en premier
01:21:10 la signature ou la volonté de l'un ou de l'autre
01:21:13 c'était peut-être même tout simplement
01:21:15 une ruse pour ralentir l'avancée israélienne
01:21:20 ça je vous donne la thèse israélienne
01:21:22 je n'ai pas la thèse du Hamas bien évidemment
01:21:25 ok, et sur le plan de l'action militaire
01:21:27 de l'opération à Rafah
01:21:29 on en est où ?
01:21:30 parce qu'il y a eu des bombardements
01:21:31 assez nourris hier on le rappelle
01:21:33 alors Rafah a été
01:21:35 le point de passage qui est sur la carte
01:21:37 a été donc soudainement occupé
01:21:39 vous voyez Rafah en dessous
01:21:41 il y a l'espèce de demi-lune
01:21:43 ça c'est tout nouveau
01:21:45 ça date d'il y a 24 heures
01:21:47 l'armée israélienne a bloqué tous les passages
01:21:50 parce que à Kerem Shalom
01:21:52 autre point de passage
01:21:53 qui est un point de passage israélien
01:21:56 c'est celui par lequel on arrivait à extraire
01:21:58 les otages qui avaient été libérés
01:22:00 pour pouvoir entrer en territoire israélien
01:22:02 il y a 4 mois
01:22:04 et ce Kerem Shalom
01:22:06 a été bombardé
01:22:08 par des roquettes du Hamas
01:22:11 tuant 4 soldats israéliens
01:22:13 dimanche
01:22:15 donc ce n'était pas un très bon accueil
01:22:19 c'était pas très ambiance on peut dire
01:22:22 et c'est pour cela
01:22:24 qu'Israël s'est braqué
01:22:26 et a donc avancé sur l'autre point de passage
01:22:29 vous voyez ?
01:22:31 et n'oublions pas
01:22:33 un dernier point
01:22:35 c'est que le Hamas ne veut pas être détruit
01:22:37 et tout ce que fait le Hamas
01:22:39 comporte cette logique
01:22:41 il veut garder les otages autour de lui
01:22:43 jusqu'à la dernière seconde
01:22:45 et ne parle jamais de quitter
01:22:47 c'est un jeu de poker-monteur
01:22:49 depuis plusieurs semaines maintenant
01:22:51 et meurtrier évidemment
01:22:53 Yohan Gillet, on a l'impression que cet accord
01:22:55 cette trêve, c'est un peu l'arlésienne
01:22:57 sans qu'on sache vraiment
01:22:59 comment on va déboucher à ce fameux cessez-le-feu
01:23:02 ou comme le dirait les israéliens
01:23:04 d'accalmie temporaire
01:23:06 et quand on parle de ce sujet
01:23:08 je pense qu'il faut déjà rappeler
01:23:10 que le Hamas est une organisation terroriste
01:23:12 et que donc le terme même de cessez-le-feu
01:23:14 n'est pas approprié
01:23:16 puisque un cessez-le-feu c'est entre deux armées régulières
01:23:18 le Hamas n'est pas une armée régulière
01:23:20 le Hamas est une organisation terroriste
01:23:22 donc ils doivent rendre les otages et c'est tout
01:23:24 l'avenir des deux états
01:23:26 se fera forcément sans le Hamas
01:23:28 et donc il y a une nécessité d'éradiquer
01:23:30 le Hamas très clairement
01:23:32 et parfois il faut rappeler également
01:23:34 qu'Israël a le droit à la sécurité
01:23:36 et qu'Israël a le droit évidemment de se défendre
01:23:38 et même le devoir de protéger ses concitoyens
01:23:40 - D'accord, mais pour l'instant
01:23:42 et l'éradication du Hamas n'est pas très concluante
01:23:44 en tout cas on n'a pas l'impression
01:23:46 qu'on soit venu à bout
01:23:48 y compris des derniers membres militants
01:23:50 terroristes du Hamas
01:23:52 et les otages sont par entrain
01:23:54 enfin je veux dire à un moment donné
01:23:56 les palestiniens continuent
01:23:58 de mourir dans des bombardements
01:24:00 il va falloir trouver, sortir
01:24:02 de soi-même pour trouver une solution malgré tout
01:24:04 - La priorité de toute façon c'est la libération des otages
01:24:06 133 otages à ce jour
01:24:08 dont 3 français d'ailleurs, il faut avoir
01:24:10 une pensée pour eux, pour leur famille
01:24:12 et évidemment c'est la priorité
01:24:14 que de libérer ces otages
01:24:16 le reste viendra dans un second temps
01:24:18 mais c'est vrai que l'éradication du Hamas
01:24:20 reste une nécessité absolue
01:24:22 pour la sécurité d'Israël mais bien au-delà
01:24:24 pour la sécurité du monde entier
01:24:26 - Alberto Tocano, quel regard vous portez sur ces
01:24:28 7 mois, 8 mois d'opération
01:24:30 - Demain c'est 7 mois
01:24:32 7 mois du 7 octobre
01:24:34 donc je crois que désormais
01:24:36 le véritable enjeu
01:24:38 est l'avenir de Gaza
01:24:40 le véritable problème est vraiment politique
01:24:42 et stratégique
01:24:44 je crois que
01:24:46 à part l'Iran, personne ne veut
01:24:48 ne souhaite une présence
01:24:50 de Hamas
01:24:52 à Gaza
01:24:54 du point de vue de l'Arabie Saoudite, des Émirats
01:24:56 probablement même du Qatar
01:24:58 il faut éviter
01:25:00 un avenir basé
01:25:02 sur l'instabilité
01:25:04 et seulement une présence
01:25:06 internationale
01:25:08 à Gaza peut garantir
01:25:10 l'instabilité. Gaza peut devenir
01:25:12 riche comme territoire
01:25:14 peut vraiment devenir Singapour
01:25:16 Singapour de la Méditerranée
01:25:18 encore faut-il faire en sorte
01:25:20 que ce pays, cette partie
01:25:22 d'un territoire
01:25:24 qui est palestinien
01:25:26 soit géré
01:25:28 d'une façon efficace
01:25:30 et surtout
01:25:32 en empêchant aux mouvements terroristes
01:25:34 comme Hamas
01:25:36 de prendre le pouvoir. Quand Hamas
01:25:38 a gagné les élections
01:25:40 la démocratie à Gaza
01:25:42 l'espoir de démocratie à Gaza
01:25:44 a été tué. - Et Leonor Carbone
01:25:46 un dernier mot sur ce conflit
01:25:48 et sur ces perspectives
01:25:50 qui s'éloignent alors que parfois
01:25:52 on sent qu'on touche de très très près
01:25:54 à l'objectif et puis
01:25:56 soit des belligérants rajoutent quelque chose
01:25:58 dans la balance, soit
01:26:00 effectivement le Hamas pose des conditions
01:26:02 inacceptables par ailleurs
01:26:04 on est bien loin des perspectives
01:26:06 de paix, on ne peut même pas évoquer
01:26:08 pour l'instant la perspective
01:26:10 de l'horizon d'une paix
01:26:12 - C'est effectivement très compliqué
01:26:14 on l'a vu avec ce qui s'est passé dans ces dernières heures
01:26:16 mais la position de la France est inchangée
01:26:18 elle demande un cessez-le-feu
01:26:20 immédiat et durable pour qu'on puisse
01:26:22 libérer les otages, protéger les civils
01:26:24 permettre à l'aide humanitaire de passer
01:26:26 mais surtout pour que ça permette
01:26:28 de discuter, d'avancer
01:26:30 sur une solution politique
01:26:32 à deux Etats et c'est très important
01:26:34 de le rappeler et de rappeler cette position
01:26:36 qui est la position de la France depuis
01:26:38 des années et d'autant plus
01:26:40 depuis que les choses se sont accélérées
01:26:42 il y a 7 mois. Je pense que c'est très important aussi
01:26:44 de souligner qu'un gouvernement d'extrême droite
01:26:46 c'est aussi une surenchère de la violence
01:26:48 il y a en Israël une opposition
01:26:50 qui souhaite aussi un cessez-le-feu
01:26:52 qui le demande notamment pour la libération
01:26:54 des otages, qu'il y a des voix qui s'expriment
01:26:56 en Israël contre
01:26:58 ces bombardements sans fin
01:27:00 desquels on ne voit pas en réalité
01:27:02 de fin et moi j'espère qu'on arrivera
01:27:04 à continuer avec les différents
01:27:06 acteurs au niveau multilatéral
01:27:08 à travailler pour trouver une solution
01:27:10 et surtout qu'on arrête de tuer
01:27:12 des civils palestiniens et israéliens
01:27:14 - J'aimerais qu'on conclue
01:27:16 ce débat
01:27:18 avec l'évocation de Colombe. On a beaucoup parlé
01:27:20 de cette dame d'une soixantaine
01:27:22 d'années qui est bénévole au Restos du Coeur
01:27:24 elle s'était sentie poussée
01:27:26 vers la sortie à l'issue d'une interview
01:27:28 qu'elle avait accordée en préambule
01:27:30 d'un meeting du RL
01:27:32 c'est à Perpignan pour le 1er mai
01:27:34 dans un communiqué
01:27:36 l'association s'est défendue de toute exclusion
01:27:38 de fait elle est réintégrée
01:27:40 Colombe, mais quand même ça pose un certain nombre et ça soulève
01:27:42 un certain nombre de questions. Je propose de regarder ce reportage
01:27:44 et on en parle
01:27:46 Colombe sera finalement de retour au Restos du Coeur
01:27:50 une décision accueillie avec soulagement
01:27:52 par cette bénévole de l'association
01:27:54 depuis 34 ans
01:27:56 à l'origine de la polémique
01:27:58 cette interview tournée par nos confrères de TF1
01:28:00 où Colombe, 60 ans
01:28:02 évoque les raisons de sa venue
01:28:04 au meeting du Rassemblement National
01:28:06 le 1er mai à Perpignan
01:28:08 - Moi je suis un RSA et on a du mal à vivre
01:28:10 au jour d'aujourd'hui
01:28:12 je ne trouve pas de travail
01:28:14 je suis bénévole au Restos du Coeur
01:28:16 et j'aide les gens de la rue
01:28:18 en affichant son appartenance au Restos du Coeur
01:28:20 lors de ce meeting
01:28:22 Colombe a reçu un rappel à l'ordre d'un responsable de l'association
01:28:24 la charte du collectif
01:28:26 obligeant les bénévoles à respecter
01:28:28 le principe de neutralité politique
01:28:30 - En fait ce ne sont pas
01:28:32 les états-majors des Restos du Coeur
01:28:34 qui lui ont demandé de partir
01:28:36 c'est une responsable locale
01:28:38 qui a pris l'initiative de lui demander de démissionner
01:28:40 son message a en tout cas été reçu
01:28:42 - Au chômage depuis 3 mois
01:28:44 Colombe retrouvera un emploi prochainement
01:28:46 offert par la mairie de Perpignan
01:28:48 - Elle va rencontrer cette après-midi la directrice du CCRS
01:28:50 et peut-être
01:28:52 pour trouver un emploi
01:28:54 puisque c'est une dame au très grand coeur
01:28:56 qui ne fait pas de politique
01:28:58 mais qui a chevillé au corps l'entraide
01:29:00 et la solidarité avec les autres
01:29:02 et bien je vais vous dire bienvenue
01:29:04 - Un nouveau poste donc pour Colombe
01:29:06 et un autre bénévole
01:29:08 maintenu au sein des Restos du Coeur
01:29:10 - Voilà Louis Alliot qui lui a donc proposé
01:29:12 un emploi
01:29:14 regardez le tweet d'ailleurs du maire
01:29:16 de Perpignan
01:29:18 aujourd'hui "J'ai reçu Colombe
01:29:20 en mairie de Perpignan, elle a un très grand coeur
01:29:22 cette dame, nous allons l'aider et elle commencera au CCRS
01:29:24 de la ville dès le mois de juin, son cas n'est pas unique
01:29:26 et il faut continuer à se battre pour aider les plus vulnérables
01:29:28 de nos compatriotes" un mot, vous nous confirmez le rendez-vous ?
01:29:30 - Oui oui tout à fait, Louis Alliot
01:29:32 a confirmé ce rendez-vous
01:29:34 et moi je salue
01:29:36 l'action de Louis Alliot en la matière
01:29:38 parce qu'il accompagne cette dame
01:29:40 qui vit dans des conditions
01:29:42 extrêmement difficiles
01:29:44 et qui n'est pas la seule, en France il faut rappeler
01:29:46 quelques petits chiffres quand même, 3,34 millions
01:29:48 de personnes bénéficient d'un minimum social
01:29:50 - On va en parler avec Eric Colombe
01:29:52 - Presque 2 millions d'allocateurs du RSA en France
01:29:54 et des Colombes il y en a beaucoup en France malheureusement
01:29:56 - Eh bien justement on va faire...
01:29:58 - Donc il faut arrêter de les pointer du doigt, il faut arrêter de les stigmatiser
01:30:00 moi quand je vois le gouvernement qui n'a cessé
01:30:02 ces dernières années que de pointer du doigt
01:30:04 les gens comme Colombe
01:30:06 en disant que c'était des bons à rien, qu'ils ne faisaient rien, qu'ils ne cherchaient pas de travail
01:30:08 je dis que c'est inacceptable
01:30:10 malheureusement des Colombes il y en a beaucoup trop en France
01:30:12 - Eric Derry de Mathènes s'est penché sur la question, c'est vrai qu'on parle
01:30:14 beaucoup de ces français qui souffrent
01:30:16 ils sont des millions dans son cas
01:30:18 qui souffrent dès le 10 du mois
01:30:20 qui sont obligés
01:30:22 de se priver des petits plaisirs
01:30:24 d'antan pour assurer
01:30:26 l'essentiel, ça donne quoi en chiffres ?
01:30:28 - Je vais vous apporter deux chiffres, le premier c'est vrai
01:30:30 que le nombre de femmes qui sont vraiment
01:30:32 avec des très petits revenus qui sont au RSA
01:30:34 elles ont doublé, il y a deux fois plus
01:30:36 de femmes en l'espace de 10 ans pratiquement
01:30:38 alors les chiffres c'est 900 000 femmes
01:30:40 aujourd'hui qui sont au RSA
01:30:42 sur 1 800 000, le RSA non majoré
01:30:44 donc c'est 49% précisément
01:30:46 c'est beaucoup 900 000 femmes
01:30:48 et le RSA je le rappelle c'est 635,71 €
01:30:50 et le seuil de provoqué vous voyez
01:30:52 est à 1158 € net par mois
01:30:54 alors fin de mois vous le disiez
01:30:56 oui c'est compliqué les fins de mois
01:30:58 avec le RSA c'est quand même 21 € par mois
01:31:00 pour vivre donc on comprend que Colombe a envie
01:31:02 de trouver un travail, alors j'ai regardé la grille des salaires
01:31:04 d'ailleurs à Perpignan, le salaire de base
01:31:06 il serait à 1 900 € brut
01:31:08 ça lui fera 1 500 net
01:31:10 maintenant comme elle était au chômage
01:31:12 elle doit quand même toucher une somme peut-être modeste
01:31:14 mais en tout cas elle doit quand même toucher quelque chose
01:31:16 si je regarde les personnes en difficulté
01:31:18 aujourd'hui vous avez 30%
01:31:20 des familles françaises, 30%
01:31:22 une sur trois qui n'arrivent pas à boucler
01:31:24 leur fin de mois en France et c'est grave quand même
01:31:26 dans un pays comme la France qui est un pays riche
01:31:28 parce que l'étude IFOP qui a été faite il n'y a pas longtemps
01:31:30 explique qu'il ne reste plus que 100 €
01:31:32 le 10 du mois à un français sur trois
01:31:34 on n'arrive pas à croire un chiffre pareil
01:31:36 c'est-à-dire qu'à partir du 11 ou du 12
01:31:38 ils sont en dette en fait, ils sont obligés de faire des crédits consos
01:31:40 c'est ça, une fois qu'on a payé
01:31:42 la nourriture, le logement
01:31:44 donc c'est très très compliqué
01:31:46 et aujourd'hui si vous voulez il y a vraiment
01:31:48 une majorité de français qui disent avoir vraiment
01:31:50 des grandes difficultés à vivre avec les revenus du foyer
01:31:52 en particulier pour ceux
01:31:54 qui gagnent moins de 2000 € par mois
01:31:56 net par mois, 2000 € net par mois
01:31:58 ce qui n'est pas rien finalement
01:32:00 quand on regarde 2000 € net par mois
01:32:02 mais en France on ne s'en sort pas avec ce salaire
01:32:04 Karima, cette paupérisation
01:32:06 effectivement ça fait un moment
01:32:08 qu'on en parle
01:32:10 à vrai dire déjà c'était une des revendications
01:32:12 des gilets jaunes, on parle là de 2017
01:32:14 2018
01:32:16 ça ne s'est pas arrangé au fil
01:32:18 des années, on dira peut-être un mot aussi
01:32:20 de la fiscalité tout à l'heure avec vous
01:32:22 Eleonore Carrois, c'est une réalité
01:32:24 pour de plus en plus de français
01:32:26 et ça conduit parfois
01:32:28 à des drames ou en tout cas il y a le risque
01:32:30 que des drames interviennent
01:32:32 Oui et ces drames aussi se vivent
01:32:34 souvent en silence et je pense que c'est pour ça
01:32:36 que ça a touché la France entière
01:32:38 je dirais le témoignage de Colombe
01:32:40 on a vu, en fait ça a mis un visage
01:32:42 sur une souffrance, sur une réalité
01:32:44 sur une difficulté et ce qui a été
01:32:46 extrêmement troublant
01:32:48 je trouve après le témoignage de Colombe
01:32:50 aussi c'est de voir à quel point on a voulu
01:32:52 aussi la discriminer, même l'humilier
01:32:54 et la punir
01:32:56 de ces choix politiques
01:32:58 Il y a une partie d'inhumanité dans la réaction
01:33:00 de Ressources
01:33:02 C'était assez scandaleux de voir cette chose-là
01:33:04 tant mieux si ça s'arrange aujourd'hui
01:33:06 mais moi ce que je me pose comme question aussi
01:33:08 je me dis bon peu importe, on peut critiquer
01:33:10 un parti politique, une formation politique
01:33:12 on peut critiquer des programmes
01:33:14 mais les gens ont encore
01:33:16 le choix aujourd'hui, ils ont encore
01:33:18 la possibilité, on se dit
01:33:20 on est dans une démocratie, est-ce qu'on peut
01:33:22 encore choisir pour qui
01:33:24 on décide de voter sans être
01:33:26 gêné. J'ai l'impression qu'à une époque
01:33:28 on voulait diaboliser certains partis politiques
01:33:30 aujourd'hui on tente de diaboliser
01:33:32 des électeurs et ça c'est grave.
01:33:34 Quoi qu'il en soit, on ne devrait pas ostraciser les gens pour leurs idées ?
01:33:36 Absolument
01:33:38 Il faut bien faire la part des choses
01:33:40 Il y a une charte
01:33:42 des Restos du Coeur et de nombreuses associations
01:33:44 qui demandent à tous leurs bénévoles
01:33:46 Je pense qu'on se cachait là-dessus, on se cachait
01:33:48 derrière sa charte
01:33:50 On peut bien faire l'avocate des Restos du Coeur
01:33:52 On parle d'une responsable locale qui l'a un peu poussée vers la sortie
01:33:54 Je ne vais pas, déjà il faut voir
01:33:56 quels sont les faits, comment ça s'est passé exactement
01:33:58 mais dans tous les cas je pense qu'il y a deux choses qui sont différentes
01:34:00 il y a le fait que, évidemment, lorsque l'on se prononce
01:34:02 au nom d'une association, on a un principe
01:34:04 de neutralité tout simplement parce qu'il y a
01:34:06 énormément de bénévoles en France, les Restos du Coeur
01:34:08 c'est près de 100 000 bénévoles que d'ailleurs
01:34:10 je salue et je remercie ici
01:34:12 parce qu'ils donnent de leur temps pour aider
01:34:14 les plus démunis et donc il est normal qu'on n'affiche
01:34:16 pas son appartenance politique
01:34:18 parce que là sur le cas de Colombe, moi elle m'a
01:34:20 à titre personnel beaucoup touchée
01:34:22 et entendre son témoignage et ce qui lui est arrivé par la suite
01:34:24 je trouve que c'est extrêmement touchant et qu'il faut
01:34:26 absolument écouter et répondre à cette France là
01:34:28 et on parlait
01:34:30 des difficultés, c'est ce gouvernement
01:34:32 qui a créé 2 millions d'emplois
01:34:34 c'est ce gouvernement qui pour la première fois
01:34:36 pour ma génération, on n'osait pas rêver du plein emploi
01:34:38 or on se rend compte que le plein emploi
01:34:40 il faut aussi regarder
01:34:42 oui mais on n'a jamais été aussi prêts
01:34:44 et ça je pense que c'est important de le rappeler
01:34:46 mais il faut regarder par exemple
01:34:48 les seniors, absolument
01:34:50 et puis surtout il faut regarder certaines catégories
01:34:52 cette dame elle a 60 ans
01:34:54 elle est
01:34:56 ou plus, elle est
01:34:58 et elle est clairement dans une tranche
01:35:00 de la population française
01:35:02 que nous soutenons et qu'il faut soutenir
01:35:04 encore davantage
01:35:06 un mot les uns les autres, on a très très peu de temps
01:35:08 je suis désolée, Colombe
01:35:10 c'est bien qu'on l'aide
01:35:12 c'est un peu emblématique de la France d'aujourd'hui
01:35:14 parce que ce qu'il y a...
01:35:16 elle symbolise à elle seule la France qui va mal
01:35:18 et la France qui n'arrive plus à finir
01:35:20 les fins de mois, des français qui n'arrivent plus
01:35:22 à remplir leur caddie, il y en a beaucoup
01:35:24 moi j'en reçois beaucoup dans ma circonscription
01:35:26 et c'est très dur à voir
01:35:28 mais vous savez quand j'entends la représentante
01:35:30 de la majorité présidentielle
01:35:32 dire que grâce à Emmanuel Macron
01:35:34 il y a eu 2 millions d'emplois
01:35:36 créés, moi je voudrais quand même dénoncer
01:35:38 ces emplois créés qui ont été des emplois
01:35:40 précaires en réalité il faut le dire
01:35:42 finalement ce que veut faire
01:35:44 Emmanuel Macron et ce qu'il a fait
01:35:46 au sein de notre société, c'est de la création
01:35:48 massive d'emplois précaires
01:35:50 et on le voit, c'était pas le cas de Colombe
01:35:52 qui n'avait pas de travail, mais beaucoup de français
01:35:54 qui travaillent, qui se lèvent tôt, qui n'arrivent plus
01:35:56 à manger correctement
01:35:58 qui n'arrivent pas à nourrir leurs enfants
01:36:00 - Elle vous a touché Colombe ?
01:36:02 - Ça m'a touché comme histoire, je pense que la personne
01:36:04 qui a pris la décision
01:36:06 de la renvoyer a fait
01:36:08 le pire service
01:36:10 qu'il aurait pu faire
01:36:12 à la cause
01:36:14 qu'il disait défendre
01:36:16 et je me demande ce que
01:36:18 le grand Colucci
01:36:20 d'origine italienne
01:36:22 aurait dit à ce moment-là
01:36:24 - Merci beaucoup, c'était un bon mot de conclusion
01:36:26 merci à tous d'avoir joué le jeu du débat cet après-midi
01:36:28 on marque une nouvelle pause et Mathieu Devese nous rejoint pour le journal
01:36:30 à tout de suite
01:36:32 (Musique)
01:36:34 De retour pour la suite
01:36:36 280 minutes info
01:36:38 c'est l'heure du journal avec Mathieu Devese
01:36:40 elle a eu une Châteauroux qui a donc rendu cet après-midi
01:36:42 un tout dernier hommage à Mathis
01:36:44 - Une cérémonie s'est déroulée au stade
01:36:46 Gaston Petit, un stade emblématique
01:36:48 celui de l'équipe de football préférée
01:36:50 de l'adolescent de 15 ans
01:36:52 sur place, Thibault Marcheteau
01:36:54 - Cet ultime hommage
01:36:56 il a duré une heure à l'intérieur
01:36:58 du stade Gaston Petit
01:37:00 ici à Châteauroux et les clins d'oeil à la passion
01:37:02 du jeune Mathis ont été très nombreux
01:37:04 durant cette cérémonie, le cercueil blanc est arrivé
01:37:06 frappé du blason du Paris-Saint-Germain
01:37:08 c'est d'ailleurs sur la musique de l'entrée
01:37:10 des joueurs parisiens que le cercueil est rentré
01:37:12 sur la pelouse de ce stade
01:37:14 le capitaine de la Bérichone de Châteauroux
01:37:16 le club dont était fan le jeune Mathis
01:37:18 est venu lui-même déposer un maillot dédicacé
01:37:20 sur le cercueil, enfin
01:37:22 la famille a pris la parole
01:37:24 le père a juré devant le cercueil
01:37:26 de son fils qu'il continuerait à faire
01:37:28 de la prévention auprès des médias, auprès des jeunes
01:37:30 pour que ce drame n'arrive plus jamais
01:37:32 je vous propose d'écouter les Castelroussins
01:37:34 à la sortie de cette cérémonie
01:37:36 ils ont fait un très très bel hommage
01:37:38 je remercie beaucoup les parents d'avoir joué jusqu'au bout
01:37:40 de la passion de leur fils et de ne pas être resté
01:37:42 dans le classique
01:37:44 et d'être toujours ici, rester très fort
01:37:46 dans leur mot, voilà
01:37:48 c'est des beaux parents, c'est des belles personnes
01:37:50 c'est très bien
01:37:52 pour moi oui c'est très important, j'ai un petit fils
01:37:54 qui a cet âge là et puis bon
01:37:56 je connaissais un petit peu les parents
01:37:58 et puis ça ne devrait jamais arriver
01:38:00 le cercueil a quitté le stade sur une hola
01:38:02 à la demande de la famille pour un ulclime
01:38:04 clin d'oeil à la passion de cet
01:38:06 adolescent mort à 15 ans
01:38:08 la famille s'est ensuite réunie
01:38:10 dans la plus stricte intimité pour rendre
01:38:12 un dernier hommage à Matisse
01:38:14 dans l'actualité également
01:38:16 1 million de cachets d'ecstasy
01:38:18 ont été saisis dans la Drôme
01:38:20 2 véhicules ont été interceptés, c'était le 1er mai
01:38:22 et en perquisition, les enquêteurs
01:38:24 ont trouvé pas moins de 542 kilos
01:38:26 de cachets d'ecstasy
01:38:28 ainsi qu'une arme de poing
01:38:30 un butin d'environ 10 millions d'euros
01:38:32 4 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue
01:38:34 Un mot à présent
01:38:36 de la grève des éboueurs qui commence à prendre
01:38:38 de l'ampleur à Marseille
01:38:40 La ville sera-t-elle jonchée d'ordures
01:38:42 demain pour accueillir la flamme olympique ?
01:38:44 La métropole demande au préfet
01:38:46 de réquisitionner les agents
01:38:48 un reportage de Marie-Liège Chevalier et Stéphanie Rouquier
01:38:50 A quelques heures de l'arrivée de la flamme olympique
01:38:54 Marseille se prépare sous le soleil
01:38:56 mais juste derrière ce décor de cartes postales
01:38:58 une centaine de tonnes de détritus s'amoncèlent
01:39:00 rendant la vie impossible aux Marseillais
01:39:02 J'ai honte, tout simplement j'ai honte
01:39:06 J'ai honte parce que c'est sale
01:39:08 et qu'une fois de plus Marseille
01:39:10 va être catégorisée dans les villes les plus sales de France
01:39:12 Oh là là, quelle honte, quelle honte pour Marseille
01:39:16 C'est une désolation
01:39:20 C'est d'une tristesse à crever
01:39:22 Marseille a toujours été une ville sale
01:39:24 C'est une ville portuaire
01:39:26 ça dépasse tout
01:39:28 50 éboueurs sur les 2000 que compte la métropole
01:39:30 sont en grève depuis le 30 mai dernier
01:39:32 Les services publics ne font pas leur boulot
01:39:34 il n'y a rien
01:39:36 la ville est à volo
01:39:38 non, incroyable
01:39:40 Mais non, c'est inadmissible
01:39:44 c'est pas possible
01:39:46 il y a des rails, il y a tout
01:39:48 Et si les artères principales et le vieux port
01:39:50 ont été nettoyés pour l'événement
01:39:52 certaines petites rues encore jonchées de déchets
01:39:54 verront passer la torche olympique
01:39:56 Et justement, il se trouve qu'on en est aux toutes dernières répétitions
01:40:00 avant l'arrivée de cette flamme à Marseille
01:40:02 Et une arrivée sous haute sécurité
01:40:04 avec un dispositif inédit
01:40:06 quelques 6000 policiers et gendarmes
01:40:08 vont être mobilisés
01:40:10 un important travail de déminage
01:40:12 a également été réalisé avec des exercices
01:40:14 de mise en situation
01:40:16 comme ici à Aubagne, un reportage de Maxime Lavandier
01:40:22 Les gens ne sont pas encore arrivés à Marseille
01:40:24 et pourtant, on s'y croirait
01:40:26 Ce lundi matin à Aubagne
01:40:28 le dispositif de sécurité autour de la flamme
01:40:30 et son porteur
01:40:32 ont répété pour pallier tout risque
01:40:34 lors de son arrivée
01:40:36 Il n'y a pas de risque principal
01:40:38 on va partir d'une panne d'un véhicule
01:40:40 il suffit qu'on ait un véhicule qui ne redémarre pas
01:40:42 une crevaison, quelqu'un qui se tord la cheville
01:40:44 jusqu'au risque terroriste, le pire
01:40:46 En condition réelle, toutes les options ont été envisagées
01:40:50 et testées, comme ici
01:40:52 où un homme tente de percer le dispositif
01:40:54 On sait qu'il pourra se passer des choses
01:40:56 et qu'il va se passer des choses
01:40:58 notamment parce qu'on est dans un état démocratique
01:41:00 et que les revendications
01:41:02 sont connues dans notre pays
01:41:04 et qu'on s'y prépare
01:41:06 18 coureurs à l'affût
01:41:08 de la moindre menace
01:41:10 avec à l'arrière un gardien de la flamme
01:41:12 les yeux braqués sur la torche
01:41:14 dont Manon fait partie
01:41:16 Si le feu s'éteint, il faut obligatoirement
01:41:18 qu'une lanterne de sécurité puisse rallumer la torche
01:41:20 donc on va les garder jour et nuit
01:41:22 donc voilà, ça va être une grosse responsabilité
01:41:24 L'arrivée de la flamme à bord du 3M à Bel-Aim
01:41:26 à Marseille aura lieu le 8 mai
01:41:28 sous haute sécurité
01:41:30 avec 6000 policiers et gendarmes
01:41:32 mobilisés pour l'occasion
01:41:34 Et puis on va parler sport
01:41:36 c'est bientôt l'heure de vérité
01:41:38 la pression monte avant le choc
01:41:40 PSG - Dortmund
01:41:42 Et oui, dernière répétition
01:41:44 là aussi avant la très attendue demi-finale
01:41:46 retour de la Ligue des Champions
01:41:48 le PSG qui doit gagner pour atteindre la finale
01:41:50 un match à suivre à 21h sur Canal+Foot
01:41:52 et vous allez le voir
01:41:54 dans ce sujet, l'entraîneur Louis Sénriquet
01:41:56 est très confiant
01:41:58 Malgré la frustration
01:42:00 du match allé, Louis Sénriquet y croit
01:42:02 On va gagner, bien sûr
01:42:04 C'est la unique phrase
01:42:06 qui est en français, on va gagner
01:42:08 Souriant, blagueur
01:42:10 sûr de lui, l'entraîneur
01:42:12 du Paris Saint-Germain n'a aucun doute
01:42:14 de la demi-finale retour de ce soir
01:42:16 contre Dortmund, même si les circonstances
01:42:18 seront différentes par rapport aux quart de finale
01:42:20 contre le FC Barcelone
01:42:22 On a joué le premier match à la maison
01:42:24 le deuxième à l'extérieur, maintenant c'est le revers
01:42:26 et on va préparer le match
01:42:28 avec la plus grande tranquillité
01:42:30 en sachant que c'est un dernier pas avant
01:42:32 d'arriver à la finale et que la motivation est très élevée
01:42:34 Si Louis Sénriquet
01:42:36 prend le pari que le PSG s'imposera
01:42:38 la veille de ses 54 ans
01:42:40 c'est aussi parce que son équipe évoluera
01:42:42 vers un parc des princes en ébullition
01:42:44 Tout le monde qui va rentrer sur le terrain
01:42:48 je suis sûr qu'il va sortir le meilleur match possible
01:42:50 Je pense que c'est tout cet aspect
01:42:52 du public, du parc des princes
01:42:54 notre terrain, notre maison, on connaît
01:42:56 comment ça va être l'ambiance demain
01:42:58 et c'est pour ça qu'il y a cet aspect de confiance
01:43:00 Paris pourrait devenir la première équipe
01:43:04 à rejoindre la finale de la Ligue des Champions
01:43:06 malgré deux défaites à l'aller en quart de finale
01:43:08 et en demi-finale
01:43:10 Merci beaucoup, chère Mathieu
01:43:12 à tout à l'heure, nouveau rendez-vous de l'actualité
01:43:14 autour de 16h30, bien sûr, en votre compagnie
01:43:16 Karim Abré qui est toujours avec moi sur ce plateau
01:43:18 nous a rejoint Olga Givernais, bonjour
01:43:20 Bonjour, je rappelle que vous êtes députée Renaissance de l'In
01:43:22 merci d'avoir répondu à notre invitation
01:43:24 Guillaume Perrault est là également
01:43:26 journaliste, merci Guillaume
01:43:28 à ravi de vous revoir les uns et les autres
01:43:30 on va revenir à ce qui s'est passé à Sciences Po
01:43:32 avec l'entrée du bâtiment
01:43:34 qui a été à nouveau bloqué
01:43:36 après une opération avortée
01:43:38 un peu plus tôt dans la matinée, cet après-midi
01:43:40 ils étaient à nouveau une petite centaine
01:43:42 les gendarmes ont finalement procédé
01:43:44 à l'évacuation des lieux
01:43:46 mais juste avant, il y a eu cette séquence
01:43:48 avec quelques personnalités politiques
01:43:50 qui s'étaient aussi invitées
01:43:52 à ce rassemblement
01:43:54 ça n'a pas toujours été simple
01:43:56 regarde cette séquence houleuse entre François-Xavier Bélamy
01:43:58 et Louis Boyard
01:44:00 La Sciences Po vient encore porter un message de paix
01:44:02 et sur quoi vient polémiquer M. Bélamy ?
01:44:04 Sur des mensonges
01:44:06 Je veux demander à M. Bélamy
01:44:08 est-ce que lui, il condamne ce qui est en train de se passer à Gaza ?
01:44:10 Il est incapable de dire qu'il condamne ce qui se passe à Gaza
01:44:12 Donc si jamais...
01:44:14 M. Boyard
01:44:16 Ah, donc vous condamnez ?
01:44:18 Je condamne, évidemment
01:44:20 cette situation qui a plongé la population palestinienne en enfer
01:44:22 et le premier responsable de cette situation
01:44:24 c'est le Hamas, M. Boyard
01:44:26 Il va bien falloir réussir à obtenir un cessez-le-feu, M.
01:44:28 Eh bien pour ça, il faut que le Hamas
01:44:30 libère les otages qu'il détient
01:44:32 Il faut que le Hamas cesse ce crime de guerre infâme
01:44:34 qui consiste à retenir en otage des populations civiles
01:44:36 Les enfants, M. Boyard
01:44:38 Les enfants
01:44:40 Guillaume, on voit bien
01:44:42 qu'il y a quand même une instrumentalisation
01:44:44 politique de ce conflit au niveau
01:44:46 étudiantat
01:44:48 mouvement qui d'ailleurs n'est pas représentatif
01:44:50 de tous les étudiants de Sciences Po
01:44:52 on le voit bien avec maintenant les examens
01:44:54 qui sont en péril, ça donne aux interrogés quand même
01:44:56 Oui, d'abord
01:44:58 je voudrais saluer le courage
01:45:00 que Bélamy a eu
01:45:02 d'aller au front, si j'ose dire
01:45:04 au contexte, parce que
01:45:06 on se plaint tout le temps que des minorités activistes
01:45:08 occupent le terrain, mais c'est aussi parce que personne
01:45:10 ne leur dispute ce terrain
01:45:12 Lui, il y va, il s'installe
01:45:14 si j'ose dire, il dit
01:45:16 calmement ce qu'il a à dire, poliment
01:45:18 et manifestement, le député
01:45:20 El-Effi qui est en face de lui
01:45:22 n'est pas très à l'aise, parce que peut-être qu'il n'a pas l'habitude
01:45:24 qu'on lui tienne tête. Il y a des gens qui n'ont pas
01:45:26 l'habitude qu'on leur tienne tête
01:45:28 et sans aucune agressivité, Bélamy
01:45:30 dit ce qu'il a à dire, donc je crois que ça mérite
01:45:32 d'être souligné, ça mérite d'être salué
01:45:34 Ensuite, sur le fond, comme vous le dites Nelly, il y a 15 000
01:45:36 étudiants à Sciences Po Paris aujourd'hui
01:45:38 15 000, c'est 3 fois et demi de plus
01:45:40 que quand moi-même j'étais étudiant
01:45:42 dans cette école, la moitié ne sont
01:45:44 pas français, et vous
01:45:46 avez beaucoup de gens
01:45:48 qui viennent des pays anglo-saxons, et certains
01:45:50 peuvent passer 3 ans à Sciences Po sans parler
01:45:52 un mot de français
01:45:54 parce qu'ils n'ont pas l'obligation d'avoir des cours en français
01:45:56 ils peuvent, si ça leur chante,
01:45:58 ne rien apprendre sur la France
01:46:00 donc, il est...
01:46:02 c'est à noter parce que
01:46:04 une partie des militants
01:46:06 ont ce profil-là, pas tous
01:46:08 pas tous, mais une partie ont
01:46:10 ce profil-là, et évidemment ils importent
01:46:12 en France une façon de faire
01:46:14 ce mode anglo-saxon qui imprègne un peu
01:46:16 ce mode anglo-saxon, voilà
01:46:18 Olga Givernais, force doit rester à la loi
01:46:20 on l'a vu encore cet après-midi, ça n'a pas posé
01:46:22 de problème majeur, il n'y a pas eu de débordement
01:46:24 tout a été fait
01:46:26 dans les règles, y compris
01:46:28 la résistance en face, finalement il n'y a pas eu
01:46:30 d'excès de violence ou de résistance
01:46:32 excessive
01:46:34 mais néanmoins
01:46:36 on parle quand même d'une poignée d'étudiants qui chaque jour
01:46:38 battent le pavé et qui font
01:46:40 oublier quand même la perspective ou la réalité
01:46:42 de ce lieu, c'est-à-dire c'est un lieu
01:46:44 d'enseignement avant tout
01:46:46 avant d'être un lieu de mobilisation
01:46:48 quel qu'il soit d'ailleurs. - Tout à fait, et déjà depuis
01:46:50 plusieurs jours, puisque je me rappelais
01:46:52 déjà bien, c'est la semaine dernière, la semaine d'avant
01:46:54 Sciences Po avait déjà ce blocage
01:46:56 ils n'étaient pas beaucoup plus
01:46:58 à l'époque non plus et on voit
01:47:00 vraiment une minorité qui vient bloquer
01:47:02 alors qu'une majorité d'élèves
01:47:04 veulent venir étudier
01:47:06 et passer leurs examens, donc là je pense qu'il faut
01:47:08 quand même peut-être siffler
01:47:10 la fin de la récré et de se dire qu'on a
01:47:12 bien identifié le problème
01:47:14 du conflit, je crois que leur action
01:47:16 est presque vaine, parce que c'est pas eux qui vont
01:47:18 par leurs actions
01:47:20 régler ce conflit très
01:47:22 complexe, on le sait bien
01:47:24 on a le Hamas d'un côté, organisation
01:47:26 terroriste, on a Israël
01:47:28 qui attaque derrière, des otages qui sont
01:47:30 pris et des civils qui sont pris
01:47:32 entre deux feux, on veut nous
01:47:34 une solution à deux
01:47:36 Etats, on le répète, je crois
01:47:38 que pour ces étudiants il est important
01:47:40 de prendre en compte que des actions
01:47:42 diplomatiques, des actions humanitaires
01:47:44 sur le terrain sont faits
01:47:46 par la France et
01:47:48 que nous avançons comme nous le pouvons
01:47:50 en espérant aussi
01:47:52 que la zone redevienne
01:47:54 stable et peut-être même de préparer la suite
01:47:56 donc je crois qu'il faudrait peut-être
01:47:58 laisser ceux qui sont
01:48:00 en gouvernance
01:48:02 les moyens d'avancer sans avoir
01:48:04 à avoir des perturbations
01:48:06 comme celle-ci, je trouve ça très dommage
01:48:08 on a entendu les revendications
01:48:10 on les a vues, maintenant je pense
01:48:12 qu'ils peuvent évacuer le terrain
01:48:14 et laisser ces étudiants qui sont là
01:48:16 eux pour étudier et passer leurs examens
01:48:18 Alors, on a beaucoup parlé de l'attitude
01:48:20 de la direction, on a sans doute pas fini d'en parler
01:48:22 parce qu'il y a toujours un lot de sanctions qui pèsent
01:48:24 sur une partie
01:48:26 de ces étudiants mobilisés
01:48:28 militants, on verra
01:48:30 ce que ça donne à l'arrivée, il y a aussi
01:48:32 une interrogation autour du rôle de certains profs
01:48:34 puisqu'il y a une prof qui a
01:48:36 décidé de décaler le passage d'examen
01:48:38 pour ceux qui manifestaient, c'est une sorte de
01:48:40 passe-droit finalement, où on les laisse
01:48:42 exprimer leurs
01:48:44 opinions, on va assister
01:48:46 aussi à cette séquence, une prof qui était dans la foule
01:48:48 et qui s'en est pris elle aussi à François-Xavier Bellamy
01:48:50 Je suis descendante de colonisés, mes parents ont été colonisés, ils ont fait l'honneur de la France en venant la reconstruire après la seconde guerre mondiale et après la guerre d'Algérie
01:49:02 et vous aujourd'hui, des gens comme mes parents, vous voudriez les exclure de la société française
01:49:06 Vous avez pavé la voie pour l'extrême droite monsieur
01:49:10 Vous et votre...
01:49:12 Vous et votre... Non non
01:49:14 Mais, non non, mais je ne sais pas, vous ne me connaissez pas monsieur
01:49:16 Vous ne me connaissez pas monsieur
01:49:18 Je ne suis pas venu là pour recevoir des leçons de morale de vous madame
01:49:20 Vous êtes professeur, moi aussi, je ne suis pas venu là pour recevoir des leçons de morale
01:49:22 Vous ne me connaissez pas, je ne vous autorise pas à m'attaquer sur mon intérêt
01:49:24 Mais pardon, vous venez de m'attaquer
01:49:26 Non, je viens de dire...
01:49:28 Je vous demande simplement madame de baisser d'un ton
01:49:30 Je suis professeur, comme vous, je ne suis pas là pour recevoir des leçons
01:49:34 Et je dis simplement...
01:49:36 Mais, alors là c'est extraordinaire
01:49:38 Quand c'est vous qui parlez, c'est normal
01:49:40 Quand c'est moi qui parle, c'est illégal, voilà
01:49:42 Car, eh bien, elle parle d'elle
01:49:44 Elle donne son opinion
01:49:46 Elle est même un peu agressive
01:49:48 Ça interroge quand même
01:49:50 Ils ne sont pas des centaines ou des dizaines dans ce cas-là
01:49:52 Mais quand même, il n'y en serait-ce qu'une poignée
01:49:54 Ça interroge sur le rôle du corps professoral
01:49:56 Je trouve que c'est très révélateur
01:49:58 Et je trouve justement qu'on est en train de sortir de cette fameuse manifestation
01:50:00 Qui est censée être là pour la cause palestinienne
01:50:02 Pour les civils palestiniens
01:50:04 On voit qu'on sort de ça
01:50:06 Et plutôt, on entend des mots-clés d'un logiciel, si vous voulez, d'UltraGo
01:50:08 Et on entend des mots-clés d'un logiciel, si vous voulez, d'UltraGo
01:50:10 Et on entend des mots-clés d'un logiciel, si vous voulez, d'UltraGo
01:50:12 Et on entend des mots-clés d'un logiciel, si vous voulez, d'UltraGo
01:50:14 Et on entend des mots-clés d'un logiciel, si vous voulez, d'UltraGo
01:50:16 Ou de la gauche radicale
01:50:18 Elle parle de "mansplaining"
01:50:20 C'est un concept
01:50:22 Quand l'homme vous explique ce que vous devez comprendre
01:50:24 Quand l'homme vous explique ce que vous devez comprendre
01:50:26 Bon, elle sort ça
01:50:28 Donc on voit que ça n'a aucun rapport avec la situation aujourd'hui
01:50:30 Donc on voit que ça n'a aucun rapport avec la situation aujourd'hui
01:50:32 Il n'y a pas de tolérance même
01:50:34 On est vraiment dans l'intolérance idéologique
01:50:36 Dans une forme de conformisme
01:50:38 Et aussi, elle parle de ses racines, du colonialisme
01:50:40 Et aussi, elle parle de ses racines, du colonialisme
01:50:42 Donc on voit tout ça, qu'il y a une sorte de récupération de la cause palestinienne
01:50:44 Donc on voit tout ça, qu'il y a une sorte de récupération de la cause palestinienne
01:50:46 Pour agréger toutes sortes de revendications
01:50:48 Pour agréger toutes sortes de revendications
01:50:50 Qui viennent de la mouvance d'extrême-gauche
01:50:52 On est censé être à l'université, on est censé favoriser le débat
01:50:54 On est censé être capable de pouvoir parler aux différentes tendances
01:50:56 On est censé être capable de pouvoir parler aux différentes tendances
01:50:58 Aux différents courants idéologiques
01:51:00 Et elle fait la démonstration que non, ce n'est pas possible
01:51:02 Et elle fait la démonstration que non, ce n'est pas possible
01:51:04 - Vous avez parlé de la fameuse intersectionnalité qui rejoint le louvoquisme que vous évoquiez tout à l'heure
01:51:06 - Vous avez parlé de la fameuse intersectionnalité qui rejoint le louvoquisme que vous évoquiez tout à l'heure
01:51:08 - Vous avez parlé de la fameuse intersectionnalité qui rejoint le louvoquisme que vous évoquiez tout à l'heure
01:51:10 - Oui, oui, oui, absolument
01:51:12 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:14 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:16 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:18 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:20 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:22 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:24 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:26 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:28 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:30 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:32 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:34 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:36 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:38 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:40 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:42 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:44 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:46 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:48 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:50 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:52 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:54 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:56 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:51:58 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:00 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:02 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:04 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:06 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:08 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:10 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:12 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:14 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:16 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:18 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:20 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:22 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:24 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:26 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:28 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:30 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:32 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:34 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:36 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:38 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:40 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:42 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:44 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:46 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:48 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:50 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:52 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:54 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:56 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:52:58 - La remise en question, là, comme celle que vous cherchez
01:53:00 - C'est l'homme blanc qui était le déminant
01:53:02 - Voilà, et par exemple, il y avait eu des quotas d'étudiants juifs
01:53:04 - Voilà, et par exemple, il y avait eu des quotas d'étudiants juifs
01:53:06 - Dans des grandes universités américaines dans les années 1920
01:53:08 - Et leur image changeait dans les années 1990
01:53:10 - Et leur image changeait dans les années 1990
01:53:12 - Et ils devenaient finalement une cible, enfin quelqu'un qu'on était autorisé
01:53:14 - Et ils devenaient finalement une cible, enfin quelqu'un qu'on était autorisé
01:53:16 - Qu'on se sentait autorisé à attaquer
01:53:18 - Ce qui n'était pas le cas de ces gens-là avant
01:53:20 - C'est intéressant comme mise en perspective, en effet
01:53:22 - J'aimerais justement, vous l'avez un petit peu évoqué à demi-mot
01:53:24 - J'aimerais justement, vous l'avez un petit peu évoqué à demi-mot
01:53:26 - Qu'on s'intéresse aux chiffres sur les actes antisémites
01:53:28 - Qu'on s'intéresse aux chiffres sur les actes antisémites
01:53:30 - Qui étaient dans tous les esprits hier au dîner du CRIF
01:53:32 - Auquel participait d'ailleurs Gabriel Attal
01:53:34 - On va écouter le Premier ministre sur cette vague inédite d'actes antisémites depuis sept mois
01:53:36 - On va écouter le Premier ministre sur cette vague inédite d'actes antisémites depuis sept mois
01:53:38 - On va écouter le Premier ministre sur cette vague inédite d'actes antisémites depuis sept mois
01:53:40 Nous faisons face à une vague d'antisémitisme
01:53:44 Une vague d'une ampleur rare
01:53:46 Plus forte, plus violente
01:53:48 Plus relayée, plus établie
01:53:50 Qu'elle ne l'a été au cours de ces dernières années
01:53:52 Cette vague puissante
01:53:54 Chacun connaît l'onde
01:53:56 Qui l'a réveillée
01:53:58 C'est le 7 octobre
01:54:00 Il faisait beau en Israël ce jour-là
01:54:02 Dans des villages
01:54:04 Des kibbouts, des fêtes
01:54:06 Des familles ne demandaient qu'à vivre ensemble
01:54:08 Des enfants à grandir
01:54:10 Des jeunes à profiter de l'insouciance de leur âge
01:54:12 Des personnes âgées à vieillir en paix
01:54:14 Des personnes âgées à vieillir en paix
01:54:16 Ils ne demandaient rien que de vivre
01:54:18 Mais la barbarie en a décidé autrement
01:54:20 -Olga Givernet, un petit peu plus loin dans son discours
01:54:22 Il dit "nous ne tolérerons pas ce genre d'actes
01:54:24 Il faudra y mettre fin"
01:54:26 Sans qu'on sache exactement
01:54:28 Comment l'exécutif compte s'y prendre
01:54:30 Parce que là on est quand même sur une vague exponentielle
01:54:32 Et qui devient des plus inquiétantes
01:54:34 Donc il va falloir trouver la parade
01:54:36 Ca passe évidemment par la voie pénale
01:54:38 Lorsque les faits sont avérés
01:54:40 Mais quand c'est insidieux
01:54:42 Comment on fait concrètement pour lutter ?
01:54:44 -C'est vrai qu'au niveau de ces actes
01:54:46 On les identifie par des plaintes
01:54:48 Et elles peuvent prendre toutes sortes de formes
01:54:50 Avec des agressions directes
01:54:52 Mais pas toujours
01:54:54 Donc c'est vrai que c'est compliqué
01:54:56 Je pense qu'il faut continuer de le dénoncer
01:54:58 Comme le fait le Premier ministre aujourd'hui
01:55:00 Depuis le 7 octobre, le gouvernement
01:55:02 Est sur le qui-vivre particulièrement
01:55:04 Puisqu'on a vu une explosion du nombre de ces actes
01:55:06 Le Président de la République
01:55:08 Dans les 80 ans de la commémoration
01:55:10 A fait aussi un déplacement d'en masse
01:55:12 Irconscription à la Maison d'Izieux
01:55:14 Pour rappeler ce qu'a été la rafle
01:55:16 Aux 44 enfants juifs
01:55:18 Et leurs 7 accompagnateurs
01:55:20 Je crois qu'il faut toujours
01:55:22 Rappeler ce qu'a été l'histoire
01:55:24 Et dans quelle époque nous sommes aujourd'hui
01:55:26 Oui, il y a eu un événement
01:55:28 Mais vraiment dramatique
01:55:30 Que nous condamnons
01:55:32 Ce 7 octobre
01:55:34 Et on voit bien que
01:55:36 Ce conflit permet de surfer
01:55:38 Sur des tentatives antisémites
01:55:40 D'importer ce conflit
01:55:42 En France
01:55:44 Nous n'en voulons pas, absolument pas
01:55:46 Nous avons tous nos efforts à mettre
01:55:48 Pour aider les populations sur place
01:55:50 Mais certainement pas
01:55:52 A monter les populations
01:55:54 Le peuple français l'un contre l'autre
01:55:56 C'est quelque chose
01:55:58 Qu'il faut être attentif
01:56:00 Le message essaie de passer
01:56:02 Je pense que dans les écoles
01:56:04 On fait le travail
01:56:06 Mais il faut faire attention à ce que
01:56:08 Les partisans politiques
01:56:10 Qui viennent se mettre en scène
01:56:12 On l'a pu voir lors de cette manifestation
01:56:14 Pro-palestinienne
01:56:16 Mais on l'a vu également dans d'autres manifestations
01:56:18 D'ailleurs c'est des candidats
01:56:20 Têtes de liste aux européennes
01:56:22 Qui profitent finalement
01:56:24 D'acquérir de la notoriété au travers de cela
01:56:26 Alors que ça n'a rien à voir
01:56:28 Avec la discussion au tout du programme
01:56:30 En fait, têtes de liste officielle, si vous faites référence à
01:56:32 Rima Hassan, elle est numéro 7
01:56:34 Mais elle a un peu pris le pas sur Malou
01:56:36 En l'occurrence, c'était bon pour
01:56:38 Avoir la lumière sur soi
01:56:40 Il y en a un qui s'inquiète de ça
01:56:42 C'est à ce même dîner, Yonatan Arfi
01:56:44 Qui dirige Le Cri, je vous propose de l'écouter
01:56:46 Certains veulent masquer leur antisémitisme
01:56:50 Sous les oripeaux d'un progressisme
01:56:52 Ou d'un pacifisme
01:56:54 Déjà en 1975
01:56:56 Dans le sillage
01:56:58 De l'antisionisme soviétique
01:57:00 L'ONU vote la résolution
01:57:02 "Sionisme = racisme"
01:57:04 Stigmatisant les juifs
01:57:06 Pour leur attachement à Israël
01:57:08 Au nom de l'antiracisme
01:57:10 En 2001
01:57:12 Lors de la conférence de Durban
01:57:14 Retentit le slogan
01:57:16 "One Jew, one bullet"
01:57:18 Un juif, une balle
01:57:20 Le 7 octobre
01:57:22 Accélère le phénomène
01:57:24 Et des juifs sont ostracisés
01:57:26 Jusque dans les universités
01:57:28 De Columbia à Sciences Po
01:57:30 De Harvard à la Sorbonne
01:57:32 Il a raison quand il dit qu'il y a une avancée
01:57:34 Masquée de ces antisémites
01:57:36 Carima Brick
01:57:38 - Oui, c'est ce qu'on a vu
01:57:40 Souvent on va se cacher sur la rhétorique
01:57:42 De l'antisionisme
01:57:44 Pour dissimuler cet antisémitisme
01:57:46 Évidemment, ce n'est pas de critiquer
01:57:48 On peut avoir des critiques
01:57:50 Il ne faut pas faire attention
01:57:52 De dire qu'on n'a pas le droit de critiquer
01:57:54 Dès qu'on critique, c'est de l'antisémitisme
01:57:56 Il ne faut pas basculer là-dedans
01:57:58 Mais on l'a constaté
01:58:00 Notamment chez les jeunes
01:58:02 On voit une partie de la jeunesse
01:58:04 Qui est en train de se faire critiquer
01:58:06 On avait vu avec ce sondage
01:58:08 Vous en avez parlé un peu précédemment
01:58:10 Donc oui, il faut quand même s'inquiéter de ça
01:58:12 Je pense que c'est quelque chose qui est présent
01:58:14 En ce moment ici et un peu partout
01:58:16 Malheureusement à travers l'Occident
01:58:18 - Guillaume, attention aux réminiscences de l'histoire
01:58:20 Comme le disait à l'instant
01:58:22 Le président du CRIF
01:58:24 - Oui, je crains que cet argument
01:58:26 Et là, ce n'est pas beaucoup de prise
01:58:28 Sur le public qu'il essaie de convaincre
01:58:30 Il y a plus de 20 ans déjà
01:58:32 Jérôme Ben Soussan avait dirigé un livre collectif
01:58:34 Qui s'appelait "Les territoires perdus de la République"
01:58:36 Où il formulait
01:58:38 Avec beaucoup de courage
01:58:40 Il constatait, il diagnostiquait
01:58:42 L'apparition d'un nouvel antisémitisme
01:58:44 Qui était le fait
01:58:46 D'une fraction
01:58:48 De populations
01:58:50 D'origine de culture musulmane
01:58:52 Alors, suite à un propos
01:58:54 Un peu imprécis
01:58:56 Qu'il a eu à l'oral
01:58:58 Il a été attaqué en justice
01:59:00 Pour lui, finalement, il a été relaxé
01:59:02 Mais il faut déjà
01:59:04 Formuler ce constat
01:59:06 Qui est le constat de base
01:59:08 Parce que sinon, on pourra faire toutes les commémorations qu'on veut
01:59:10 - C'est vrai, merci beaucoup
01:59:12 Pour ces dégagements
01:59:14 On marque une courte pause et puis on revient
01:59:16 Avec l'investiture de Vladimir Poutine
01:59:18 Un cinquième mandat
01:59:20 Et ses mises en garde à la fois
01:59:22 A l'endroit de Paris et de Londres
01:59:24 Ses exercices militaires
01:59:26 Nucléaires qui doivent effectivement
01:59:28 Nous interroger, nous inquiéter
01:59:30 Pour la suite, à tout de suite
01:59:32 C'est la suite de 180 minutes
01:59:38 Info, le journal avec
01:59:40 Mathieu Deveze, on a beaucoup parlé de Colombe
01:59:42 Elle va pouvoir réintégrer les réseaux du coeur
01:59:44 - Oui, son témoignage a beaucoup fait
01:59:46 Réagir sur les réseaux sociaux
01:59:48 Le 1er mai, à l'occasion d'un meeting
01:59:50 Du Rassemblement National, la femme de 60 ans
01:59:52 Disait se sentir proche des idées de Marine Le Pen
01:59:54 Un témoignage qui lui avait coûté
01:59:56 Sa place au bénévole au Restos du coeur
01:59:58 Adrien Fontenot avec Maxime Leguet
02:00:00 Et Aminata Demphal
02:00:02 - Colombe sera finalement de retour
02:00:04 Au Restos du coeur
02:00:06 Une décision accueillie avec soulagement
02:00:08 Par cette bénévole de l'association depuis 34 ans
02:00:10 A l'origine de la polémique
02:00:12 Cette interview tournée par nos confrères
02:00:14 De TF1, où Colombe, 60 ans
02:00:16 Évoque les raisons de sa venue
02:00:18 Au meeting du Rassemblement National
02:00:20 Le 1er mai à Perpignan
02:00:22 - Moi je suis RSA
02:00:24 Et on a du mal à vivre
02:00:26 Au jour d'aujourd'hui, je ne trouve pas de travail
02:00:28 Mais je suis bénévole au Restos du coeur
02:00:30 Et j'aide les gens de la rue
02:00:32 En affichant son appartenance au Restos du coeur
02:00:34 Lors de ce meeting, Colombe a reçu
02:00:36 Un rappel à l'ordre d'un responsable
02:00:38 De l'association, la charte du collectif
02:00:40 Obligeant les bénévoles à respecter
02:00:42 Le principe de neutralité politique
02:00:44 - En fait ce ne sont pas
02:00:46 Les états-majors des Restos du coeur
02:00:48 Qui lui ont demandé de partir
02:00:50 C'est une responsable locale
02:00:52 Qui a pris l'initiative de lui demander
02:00:54 De démissionner
02:00:56 Son message a en tout cas été reçu
02:00:58 Au chômage depuis 3 mois, Colombe retrouvera
02:01:00 Un emploi prochainement, offert par la mairie de Perpignan
02:01:02 - Elle va rencontrer cette après-midi
02:01:04 La directrice du CCRS
02:01:06 Et peut-être trouver un emploi
02:01:08 Puisque c'est une dame
02:01:10 Au très grand coeur
02:01:12 Qui ne fait pas de politique
02:01:14 Mais qui a chevillé au corps l'entraide
02:01:16 Et la solidarité avec les autres
02:01:18 Eh bien je vais vous dire bienvenue
02:01:20 - Un reposte donc pour Colombe
02:01:22 Et un autre bénévole maintenu
02:01:24 Au sein des Restos du coeur
02:01:26 - Un mot de politique, Jordan Bardella
02:01:28 En meeting en Moselle aujourd'hui Mathieu
02:01:30 - La tête de liste du Rassemblement national
02:01:32 Aux européennes est à Saint-Avold
02:01:34 Où on retrouve nos journalistes
02:01:36 Thomas Bonnet et Charles Bagé
02:01:38 Bonjour messieurs, l'un des objectifs de Jordan Bardella
02:01:40 Soigner son électorat populaire
02:01:42 - Oui absolument Mathieu
02:01:48 On est au déploiement de 2 jours pour Jordan Bardella
02:01:50 Dans un département où le Rassemblement national
02:01:52 A eu de bons scores lors des dernières élections
02:01:54 L'idée c'est de parler à cette France
02:01:56 Du déclassement qui est souvent
02:01:58 Pointé par le Rassemblement national
02:02:00 Première étape de cette visite c'était ce midi
02:02:02 Dans une centrale à charbon
02:02:04 Pas très loin d'ici, là où des salariés
02:02:06 Se demandent ce qui va advenir
02:02:08 De leur sort parce que l'usine devait fermer
02:02:10 En 2022, elle a même fermé temporairement
02:02:12 Puis elle a rouvert parce qu'à l'époque
02:02:14 On craignait un black-out et donc l'Etat
02:02:16 A demandé à cette centrale à charbon de refonctionner
02:02:18 Ce qui est toujours le cas mais ils ne le savent pas
02:02:20 Ces employés de quoi demain sera fait
02:02:22 Ils ont appel au pouvoir public et force est de constater
02:02:24 Que le premier qui s'est rendu sur les lieux c'est Jordan Bardella
02:02:26 D'ailleurs un des employés disait
02:02:28 "Je ne suis pas fan de votre parti mais je dois bien reconnaître
02:02:30 Que vous êtes le seul à avoir répondu à notre appel"
02:02:32 Alors Jordan Bardella a beaucoup écouté
02:02:34 Il a aussi déroulé sa feuille de route
02:02:36 En matière de politique industrielle
02:02:38 Et énergétique pointant les faiblesses
02:02:40 Du gouvernement en la matière et puis le poids
02:02:42 De l'Union européenne également
02:02:44 La 8ème et 8ème étape de cette visite
02:02:46 Ce sera tout à l'heure à 18h30 dans la salle
02:02:48 Qui se trouve derrière moi, une réunion publique
02:02:50 Un meeting en quelque sorte avant les élections européennes
02:02:52 Il va sans doute parler là encore
02:02:54 A cette fibre sociale des électeurs
02:02:56 Du Rassemblement National
02:02:58 Ceux qui ont toujours eu le coeur à gauche
02:03:00 C'est la formule qu'il avait employée
02:03:02 Lors de son dernier meeting à Perpignan
02:03:04 Et vous le voyez il y a déjà des sympathisants
02:03:06 Du Rassemblement National qui se sont déjà rassemblés
02:03:08 Devant cette salle pour ce meeting
02:03:10 Qui aura lieu à 18h30 ici à Saint-Avold
02:03:12 Merci Thomas, on vous dit un petit peu plus tard
02:03:14 Pour nous faire part de ce qui s'est dit à ce meeting
02:03:16 Plus de 80 tombes dégradées dans un cimetière
02:03:18 Ça s'est passé en Dordogne
02:03:20 Et plusieurs de ces inscriptions faisaient référence
02:03:22 À l'islam dans le village de Tourtoirac
02:03:24 Des personnalités politiques ont également été ciblées
02:03:26 Jordan Bardella qualifié de raciste
02:03:28 Eric Zemmour de juif
02:03:30 Ou Marine Le Pen de facho
02:03:32 C'était une promesse du gouvernement
02:03:34 Informer les consommateurs
02:03:36 En cas de "shrinkflation"
02:03:38 On parle là d'une tendance
02:03:40 Des grandes enseignes à réduire
02:03:42 Les quantités d'un produit
02:03:44 Tout en le vendant plus cher
02:03:46 Et bien sachez qu'il y aura bientôt
02:03:48 Un affichage obligatoire dans les supermarchés
02:03:50 Plus d'informations avec ce sujet
02:03:52 De Yael Benhamou et Charles Bajet
02:03:54 Si les consommateurs ne connaissent pas
02:03:56 Forcément la "shrinkflation"
02:03:58 Ils ont déjà expérimenté cette pratique
02:04:00 Des fabricants de produits de grande consommation
02:04:02 Il y a beaucoup moins de contenants dans les paquets
02:04:04 Et on paye le même prix
02:04:06 Ils gardent les mêmes tailles de paquets
02:04:08 Mais ils mettent moins d'aliments dedans
02:04:10 En réduisant la quantité de produits proposés
02:04:12 Les industriels dissimulent les hausses de prix
02:04:14 A partir du 1er juillet
02:04:16 La "shrinkflation" devrait prendre fin
02:04:18 Un arrêté publié au journal officiel
02:04:20 Impose au supermarché de plus de 400 mètres carrés
02:04:22 D'imposer une étiquette ou affichette
02:04:24 Visible de tous les produits
02:04:26 Concernés par cette pratique
02:04:28 Par exemple
02:04:30 Un paquet de céréales plus léger
02:04:32 Mais plus cher sera signalé
02:04:34 C'est une bonne nouvelle
02:04:36 Ça permettra de ne pas acheter n'importe quoi
02:04:38 Ça permettra de mieux orienter le consommateur
02:04:40 Ça permettra de facilement savoir
02:04:42 Quelle marque et quel distributeur
02:04:44 Jouent correctement le jeu
02:04:46 Si ce nouvel affichage n'est pas mis en place
02:04:48 L'arrêté prévoit une amende administrative
02:04:50 De 3000 euros pour une personne physique
02:04:52 Et 15 000 euros pour une personne morale
02:04:54 Merci beaucoup Mathieu
02:04:56 A tout à l'heure
02:04:58 Ou à demain
02:05:00 C'est selon
02:05:02 On enchaîne avec nos expertises
02:05:04 On enchaîne avec nos invités
02:05:06 Harold Dumas nous a rejoints
02:05:08 Rebonjour à Harold
02:05:10 Il a été investi pour un cinquième mandat
02:05:12 A la tête de la Russie
02:05:14 C'est évidemment Vladimir Poutine
02:05:16 Qui promet de gagner
02:05:18 Et de rendre la Russie plus forte
02:05:20 Dans ce qu'il a qualifié de période
02:05:22 Qu'il appelle difficile
02:05:24 Mise en garde aussi au passage
02:05:26 Aux pays occidentaux
02:05:28 Paris, Londres
02:05:30 Pour ne pas les nommer
02:05:32 Nous ne renonçons pas
02:05:34 Au dialogue avec les pays occidentaux
02:05:36 C'est à eux de choisir
02:05:38 S'ils préfèrent
02:05:40 Contenir le développement
02:05:42 De la Russie
02:05:44 Et mener une politique d'agression
02:05:46 Et de pression sur notre pays
02:05:48 Comme ils l'ont fait pendant des années
02:05:50 Ou bien chercher la coopération
02:05:52 Et la paix
02:05:54 Je répète, notamment dans les questions
02:05:56 De la sécurité et stabilité stratégique
02:05:58 Le dialogue est possible
02:06:00 Mais sans
02:06:02 Position d'exceptionnalité
02:06:04 Et d'importance
02:06:06 Seulement sur la base
02:06:08 De dialogue d'égal à égal
02:06:10 Harold, on rappelle quand même
02:06:12 Qu'avant cette investiture
02:06:14 Hier, pas plus tard qu'hier
02:06:16 Il a ordonné des exercices nucléaires
02:06:18 Dans un futur proche
02:06:20 Des exercices qui impliquent
02:06:22 Des troupes basées près de l'Ukraine
02:06:24 C'est évidemment très concernant
02:06:26 Bien sûr
02:06:28 Cela s'intègre
02:06:30 Dans la surenchère
02:06:32 Qui est partie de Paris
02:06:34 Lorsqu'Emmanuel Macron a dit
02:06:36 Qu'on ne devait pas exclure
02:06:38 Le fait d'envoyer des troupes
02:06:40 Sur le sol en Ukraine
02:06:42 On est monté dans une escalade verbale
02:06:44 Et maintenant
02:06:46 Il a dit deux fois, à deux reprises
02:06:48 Oui, et la deuxième fois même
02:06:50 C'était plus cinglant
02:06:52 Parce qu'il a dit
02:06:54 Si les troupes russes
02:06:56 Passent le front ukrainien
02:06:58 Et que l'Ukraine
02:07:00 Nous le demande
02:07:02 La demande, on enverrait des troupes
02:07:04 En Ukraine
02:07:06 Donc pour le combat
02:07:08 Évidemment, mais pour l'instant
02:07:10 Il s'agit d'envoyer des troupes
02:07:12 Uniquement pour s'occuper
02:07:14 De l'artillerie et de faire de la formation
02:07:16 Et faire des réparations, ce n'est pas du tout des troupes de combat
02:07:18 Dans l'instant présent
02:07:20 Et donc pour
02:07:22 Le Kremlin
02:07:24 Déjà la Pologne a évoqué
02:07:26 La possibilité
02:07:28 De stocker
02:07:30 Des armes nucléaires américaines
02:07:32 Sur son territoire, il n'en fallait pas plus
02:07:34 Pour que le Kremlin dise, bon dans ce cas là
02:07:36 Les règles ne s'appliquent plus
02:07:38 Nous allons faire un exercice
02:07:40 De simulation de tir
02:07:42 De missiles nucléaires
02:07:44 Tactiques, ça veut dire
02:07:46 Des bombes qu'on utilise sur le terrain de bataille
02:07:48 Ça ne vitrifie pas
02:07:50 Une ville entière
02:07:52 Et ça a une puissance
02:07:54 De destruction énorme
02:07:56 Guillaume, il faut prendre ces menaces
02:07:58 Au sérieux
02:08:00 Là, attention aussi à la responsabilité
02:08:02 D'un Emmanuel Macron
02:08:04 Dans cette escalade verbale
02:08:06 Parce qu'en face il a
02:08:08 Une sorte de sparring partner mortifère
02:08:10 Qui pourrait le prendre au mot
02:08:12 Alors, je trouve que c'est très dangereux
02:08:14 De la part d'Emmanuel Macron d'avoir tenu les propos
02:08:16 Qu'il a tenus, qui pour moi sont
02:08:18 Vraiment très inquiétants
02:08:20 Cela étant, cela étant
02:08:22 La paranoïa de Poutine
02:08:24 Son ressentiment envers l'Occident
02:08:26 N'ont pas vraiment besoin d'aliments
02:08:28 C'est à dire qu'il préexiste
02:08:30 A toutes les initiatives
02:08:32 De l'Ouest, on sait désormais
02:08:34 Hélas, tout nous a prouvé
02:08:36 Depuis deux ans
02:08:38 Qu'il est dans une telle
02:08:40 Soif de vengeance
02:08:42 Pour ce qu'il estime
02:08:44 Avoir été l'humiliation de la Russie
02:08:46 A tort, tout à fait à tort à mon avis
02:08:48 Sur son état d'esprit
02:08:50 C'est plus un prétexte
02:08:52 Qu'une vraie raison
02:08:54 Ce qu'il saisit là de la part de Macron
02:08:56 Ce qui n'exonère pas Macron à mon avis
02:08:58 Mais sans interview à des économistes
02:09:00 Il aurait pu tout à fait tenir ce genre de propos
02:09:02 Je pense, d'autant qu'on est à la veille du 9 mai
02:09:04 Et le 9 mai
02:09:06 C'est l'anniversaire de la victoire de 1945
02:09:08 A Moscou, il le fête le 9 mai
02:09:10 Et pas le 8, il y a un grand défilé
02:09:12 Et pour eux, c'est le moment
02:09:14 Où ils se rappellent l'apogée de leur grandeur
02:09:16 C'est à dire de leur puissance militaire passée
02:09:18 Donc cet impérialisme
02:09:20 Cette résurgence de l'impérialisme
02:09:22 Est toujours dans sa tête
02:09:24 Oui, cette nostalgie de la puissance passée
02:09:26 S'exprime en particulier aux alentours du 9 mai
02:09:28 Olga Givernet, faut-il s'en inquiéter ?
02:09:30 Est-ce que finalement, Macron
02:09:32 Emmanuel Macron, ne joue pas aussi
02:09:34 Un jeu dangereux, sachant l'ennemi qu'il a en face quand même
02:09:36 Je crois qu'Emmanuel Macron
02:09:38 Poursuit une stratégie qui finalement
02:09:40 A commencé par de la négociation
02:09:42 Si il y a bien quelqu'un qui connait Vladimir Poutine
02:09:44 Emmanuel Macron, il a été en discussion
02:09:46 Avec lui très longtemps
02:09:48 Puis il a bien vu que ça ne pouvait aller nulle part
02:09:50 Après, il y a eu
02:09:52 L'Europe qui a dit d'emblée
02:09:54 Quelles étaient ses limites, mais en faisant ça
02:09:56 Finalement, Vladimir Poutine avait entre les mains
02:09:58 La capacité d'avancer
02:10:00 Et d'être plutôt serein
02:10:02 Donc je crois que la position du Président
02:10:04 De la République, aujourd'hui, de dire
02:10:06 On a en face quelqu'un qui n'a pas de limites
02:10:08 Et nous, nous sommes capables
02:10:10 Aussi de déployer des
02:10:12 Contre-offensives, peut-être verbales
02:10:14 Mais on sait que la guerre est hybride
02:10:16 Au niveau numérique également
02:10:18 Et bien je pense que c'est tout à fait
02:10:20 Raisonné
02:10:22 C'est tout à fait réfléchi
02:10:24 Il est important que Vladimir Poutine
02:10:26 Prenne en compte cela
02:10:28 Il y va sur le domaine du nucléaire, la dissuasion nucléaire
02:10:30 C'est qui qui l'a inventé ? C'est les Français
02:10:32 Donc de vouloir démontrer
02:10:34 Sa force, oui peut-être
02:10:36 On sait aussi que nous avons
02:10:38 La puissance nucléaire
02:10:40 Les Européens sont déterminés
02:10:42 Déterminés à défendre
02:10:44 Les frontières de l'Europe
02:10:46 D'inclure, évidemment, l'Ukraine
02:10:48 Emmanuel Macron a parlé de partager la force nucléaire
02:10:50 Sauf qu'on sache trop ce que ça veut dire
02:10:52 De faire attention, tout à fait
02:10:54 Mais de faire attention sur la scène internationale
02:10:56 En termes de diplomatie
02:10:58 Au message envoyé, et je crois aussi
02:11:00 Pour nous prendre en compte que le Président chinois
02:11:02 Qui est chez nous
02:11:04 Qui va dans le sens de demander
02:11:06 Une trêve, notamment pour les Jeux Olympiques
02:11:08 Eh bien ça envoie des signaux à la Russie
02:11:10 Ça envoie des signaux à Vladimir Poutine
02:11:12 Et moi je l'espère
02:11:14 De lui faire comprendre
02:11:16 Qu'il est quand même très isolé
02:11:18 Sur la scène internationale
02:11:20 J'aimerais qu'on écoute un militaire
02:11:22 Bruno Clermont, qui est notre consultant
02:11:24 Pour toutes ces affaires
02:11:26 Qui parle justement des
02:11:28 Lignes rouges fixées par Moscou
02:11:30 Vues côté Moscou
02:11:32 Le risque d'escalade en Ukraine
02:11:36 Il est permanent
02:11:38 Et il est lié à deux lignes rouges
02:11:40 Les deux lignes rouges, j'en ai évoqué la première
02:11:42 C'est le fait que ça serait l'entrée directe
02:11:44 De soldats de l'OTAN
02:11:46 Dans les combats aux côtés des Ukrainiens
02:11:48 C'est la première ligne rouge
02:11:50 C'est la raison de la réaction
02:11:52 A l'agitation du chiffon rouge nucléaire
02:11:54 Et la deuxième ligne rouge c'est le fait que
02:11:56 Il y a une espèce d'accord non écrit
02:11:58 Entre Russes et Américains
02:12:00 Sur le fait que tous les armements occidentaux
02:12:02 Qui sont livrés à l'Ukraine
02:12:04 Ils doivent être utilisés à l'intérieur
02:12:06 Des frontières de l'Ukraine
02:12:08 Pour permettre à l'Ukraine de se défendre
02:12:10 Et repousser les forces russes en Ukraine
02:12:12 Et ça, cette ligne rouge, David Cameron
02:12:14 Le ministre des Affaires étrangères
02:12:16 De la Grande-Bretagne vient de la violer
02:12:18 Puisqu'il a déclaré il y a trois jours
02:12:20 Que c'était aux Ukrainiens de décider
02:12:22 L'usage des armements qui leur étaient livrés
02:12:24 Les Américains jouent toujours un rôle clé
02:12:28 Évidemment ils le rappellent à l'instant
02:12:30 Parce que la condition sine qua non
02:12:32 C'est évidemment que ces armes qui sont livrées
02:12:34 N'aillent pas attaquer le sol russe
02:12:36 Mais de plus en plus on entend les Européens
02:12:38 Dire "attention"
02:12:40 Et dans la perspective peut-être d'une entrée
02:12:42 D'une retour à la maison blanche de Donald Trump
02:12:44 On ne pourra pas toujours compter sur
02:12:46 L'allié américain, il faudra qu'on compte
02:12:48 Beaucoup plus sur nous-mêmes
02:12:50 C'est-à-dire que l'Europe entre dans une nouvelle phase
02:12:52 De son autodéfense à l'avenir
02:12:54 C'est ça aussi qui justifie la logique
02:12:56 D'Emmanuel Macron ces dernières semaines
02:12:58 Oui c'est ça aussi, c'était Emmanuel Macron
02:13:00 Il voulait aussi envoyer un message à ses alliés
02:13:02 En disant finalement
02:13:04 Il faut aussi s'organiser pour assurer
02:13:06 Notre sécurité à l'avenir
02:13:08 Ça faisait partie de sa stratégie
02:13:10 Cela étant dit
02:13:12 Je pense que pour Vladimir Poutine
02:13:14 Il n'aime pas être humilié
02:13:16 Il n'aime pas aussi paraître faible aux yeux de sa population
02:13:18 Donc ce message
02:13:20 En fait disons qu'il est destiné
02:13:22 À deux personnes
02:13:24 Ou enfin à deux publics
02:13:26 D'abord bien sûr à sa population de dire
02:13:28 "On nous menace, c'est cette escalade verbale
02:13:30 Je réplique"
02:13:32 Et de l'autre côté à la communauté aussi internationale
02:13:34 De dire "non, on ne se laissera pas faire"
02:13:36 Harold, est-ce qu'on peut raisonnablement penser
02:13:38 Que les choses vont complètement changer
02:13:40 Avec la perspective d'une arrivée
02:13:42 De Trump à nouveau à Washington
02:13:44 Puisque Trump
02:13:46 Il aime la technique de choc
02:13:48 Il va essayer
02:13:50 D'attraper Vladimir Poutine
02:13:52 Et discuter
02:13:54 Faire un deal
02:13:56 Arrêtons, on perd beaucoup d'argent
02:13:58 Avec tout ça
02:14:00 C'est ce qu'il a promis de faire
02:14:02 Mais ça n'a pas réussi avec la Corée du Nord
02:14:04 Espérons que ça pourrait marcher
02:14:06 Et le monde était encore différent
02:14:08 Sous sa présidence
02:14:10 Enfin on n'avait pas encore basculé complètement
02:14:12 Non, pas complètement
02:14:14 Mais il a aussi un petit contentieux personnel
02:14:16 Avec Vladimir Zelensky
02:14:18 Qui ne l'a pas assez aidé
02:14:20 À charger
02:14:22 Judiciairement
02:14:24 Le cas
02:14:26 De Hunter Biden
02:14:28 Il a un petit peu résisté
02:14:30 Donc il a une dent
02:14:32 Donald Trump
02:14:34 Qui n'a jamais eu une pensée très géostratégique
02:14:36 Les choses militaires quand même
02:14:38 Lui échappent quand on analyse un peu
02:14:40 Son vocabulaire
02:14:42 Mais bon, les grands ensembles y comprennent
02:14:44 Le personnel s'immisce
02:14:46 Dans la diplomatie
02:14:48 Vous y croyez que ça peut faire bouger les choses ?
02:14:50 S'agissant de Donald Trump, je pense que si jamais
02:14:52 Il revenait, il aurait une envie de revanche tout azimut
02:14:54 Et que non seulement
02:14:56 Contre les gens qui lui ont tenu tête aux Etats-Unis
02:14:58 Mais aussi à l'étranger
02:15:00 Donc c'est tout à fait quelque chose à prendre en compte
02:15:02 Je crois que votre spécialiste
02:15:04 De la stratégie, le général Clermont
02:15:06 A dit quelque chose de très important
02:15:08 Notre correspondant à
02:15:10 Moscou, Alain Barleuet
02:15:12 Dit exactement la même chose, la même analyse dans le Figaro
02:15:14 Aujourd'hui, c'est-à-dire que c'est sans précédent
02:15:16 À la connaissance des spécialistes
02:15:18 Qu'un ministre des Affaires étrangères
02:15:20 Et de la puissance européenne
02:15:22 Paraissent donner un blanc-seing aux Ukrainiens
02:15:24 Pour utiliser le matériel qu'on leur livre
02:15:26 Non plus pour se défendre
02:15:28 Mais pour attaquer le sol russe
02:15:30 Là vraiment, je trouve que c'est un risque
02:15:32 D'escalade
02:15:34 Qui pourrait nous impliquer, nous
02:15:36 Et qu'il faut souligner
02:15:38 Donc on n'a jamais été aussi près d'un basculement potentiel
02:15:40 En tout cas dans les mots
02:15:42 Je crois qu'il y a un risque
02:15:44 Là qu'en effet, dans l'escalade purement verbale
02:15:46 En tout cas, oui
02:15:48 En Chine, nettement un cas
02:15:50 J'aimerais juste, on va profiter de votre présence Harold
02:15:52 Qu'on évoque à nouveau
02:15:54 Ce qui se passe
02:15:56 Du côté de Gaza
02:15:58 On n'a jamais été aussi près
02:16:00 D'une perspective de ces sélefeux
02:16:02 Et puis tout s'est écroulé en l'espace de quelques heures
02:16:04 Et là, cette perspective s'éloigne
02:16:06 Sur qui, enfin à qui on incombe
02:16:10 La responsabilité au fond
02:16:12 Je dirais
02:16:14 Pour faire choc
02:16:16 Les gens qui veulent faire la paix
02:16:18 Qui sont responsables de cela
02:16:20 Parce qu'ils ont poussé les deux camps
02:16:22 Vers des espèces d'approximations verbales
02:16:24 Improbables
02:16:26 Et donc le château de Karte s'est effondré
02:16:28 Sur le terme de trêve
02:16:30 C'est le feu, accalmi
02:16:32 C'est ça que vous voulez nous dire
02:16:34 Absolument, c'est ça
02:16:36 Parce que pour Netanyahou
02:16:38 Il n'y avait pas de trêve permanente
02:16:40 Il voulait mettre le drapeau
02:16:42 A Rafa
02:16:44 Et donc éliminer toute la direction
02:16:46 Du Hamas
02:16:48 Qui est à Rafa
02:16:50 Et évidemment récupérer les otages
02:16:52 Donc détruire le Hamas
02:16:54 Ça c'est quelque chose
02:16:56 Que le Hamas ne peut pas signer
02:16:58 Et ses alliés en même temps à Netanyahou
02:17:00 Essaient de le dissuader quand même
02:17:02 De mener cette offensive à Rafa
02:17:04 Pour des questions humanitaires
02:17:06 Et le Hamas lui a dit
02:17:08 Ah bah puisque le texte d'après nous
02:17:10 Implique une accalmie durable
02:17:12 Ou un cessez le feu permanent
02:17:14 On peut le signer
02:17:16 Donc chacun a dit oui à quelque chose
02:17:18 Qui ne correspond pas à ce qui est dans l'idée de l'autre
02:17:20 Et tous les diplomates, les égyptiens
02:17:22 Les américains, ils ont dit oui non on est tout prêts
02:17:24 Et finalement le château de Karte s'est effondré
02:17:26 Olga Givernet
02:17:28 Semaine après semaine
02:17:30 On pense toucher de près
02:17:32 Un accord, en tout cas un répit
02:17:34 Déjà pour les populations
02:17:36 Civiles parce que là on en est là
02:17:38 Aujourd'hui
02:17:40 Et puis on a l'impression que
02:17:42 L'entreprise de Benyamin Netanyahou
02:17:44 De poursuivre en fait
02:17:46 Cette action s'installe
02:17:48 Quand même durablement aussi
02:17:50 Alors évidemment il y a les otages dans la balance
02:17:52 Il faut aussi les faire revenir
02:17:54 Pour l'instant on n'a pas l'impression qu'il est trop
02:17:56 De la main sur ça et d'emprise
02:17:58 Sur ces interlocuteurs
02:18:00 Mais on se rend compte
02:18:02 Qu'en fait on essaye de feindre
02:18:04 Certaines négociations avec une
02:18:06 Avec les pays voisins également
02:18:08 Qui entrent dans les discussions
02:18:10 Et qui peuvent potentiellement aider
02:18:12 Et puis qu'effectivement on a l'impression que la négociation
02:18:14 Capote d'une part ou d'autre
02:18:16 On ne comprend pas trop
02:18:18 En tout cas il y a quand même un appel
02:18:20 A préserver les populations
02:18:22 Et je pense qu'ils ne souhaitent plus
02:18:24 L'entendre quand on est dans cette situation
02:18:26 Donc pour la France
02:18:28 C'est de poursuivre en fait son action
02:18:30 Humanitaire auprès des civils
02:18:32 C'est de poursuivre
02:18:34 Les discussions, la diplomatie
02:18:36 Mais aussi dans cette zone élargie
02:18:38 Des pays comme le Liban
02:18:40 Où nous avons même des ressortissants
02:18:42 Et parfois leur sécurité peut
02:18:44 Être mise en danger
02:18:46 Et bien d'assurer leur protection
02:18:48 Donc la France est très attentive
02:18:50 A ses propres ressortissants
02:18:52 Aux otages français
02:18:54 Et aux otages plus largement
02:18:56 Et évidemment
02:18:58 Ensuite de pouvoir
02:19:00 Donner une aide
02:19:02 Mais je pense que c'est vrai que nous sommes
02:19:04 On se sent un peu dépourvus
02:19:06 Un peu impuissants en effet depuis
02:19:08 De nombreux mois maintenant
02:19:10 Merci à tous d'avoir participé à cette émission
02:19:12 Cet après-midi
02:19:14 Dans un instant c'est évidemment Punchline que vous retrouverez
02:19:16 Laurence Ferrari pour cette édition
02:19:18 Et je vous dis à très bientôt sur notre antenne
02:19:20 Excellente fin d'après-midi et début de soirée
02:19:22 Au revoir
02:19:24 ♪ ♪ ♪