Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00Bonjour et bienvenue, 180 minutes info avec vous cet après-midi, trois heures de décryptage de l'actualité a commencé pour cette première heure par un plateau composé de Frédéric Durand et Alice Cordier.
00:00:11Bonjour à tous les deux, on se retrouve d'ici quelques instants, ainsi d'ailleurs que Mathieu Devesse pour le journal aujourd'hui, juste après l'éphéméride du jour.
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00:00:31Chers amis, bonjour. Nous souhaitons aujourd'hui une bonne fête à tous les Grégoires, dont le Saint-Patron est l'un des plus grands papes de l'histoire, Saint Grégoire le Grand, qui naît vers 540.
00:00:43Grégoire appartient à un milieu très aisé, tout le destine à devenir un grand notable. Son père est sénateur, il compte plusieurs papes dans sa famille.
00:00:53A la mort de son père, tout va basculer, il vend ses biens, fonde six monastères en Sicile et transforme le domaine familial en couvent. Grégoire souhaiterait devenir moine, mais le pape l'en empêche, il a trop besoin de lui.
00:01:07En 590, Grégoire lui succède à la tête de l'Église. Il règne pendant 14 ans et se révèle un pasteur exceptionnel.
00:01:16Il s'attaque aux hérésies et aux abus du clergé. Il distribue les richesses de l'Église pour le soin des pauvres. C'est à lui aussi qu'on doit le chant sacré qui porte son nom, le chant grégorien.
00:01:28Il meurt le 12 mars 604. Et voici pour finir un extrait d'une prière écrite par Saint Grégoire.
00:01:35Dieu Tout-Puissant, ne laisse pas le péché nous abattre, ne laisse pas l'orgueil nous élever.
00:01:41C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis, ciao !
00:02:11Des centaines de fleurs déposées au niveau du passage piéton. C'est là que la petite Camilla a perdu la vie. Depuis, ils sont nombreux à venir se recueillir et apporter leur soutien à la famille.
00:02:34Même si on ne les connait pas, j'ai une petite fille de 7 ans et une petite fille de 13 ans. Donc je n'imagine même pas ce qu'ils vivent en ce moment.
00:02:42On a appris la nouvelle avant la télé, j'ai envie de dire. Et je ne vous cache pas qu'à 23h quand je suis rentré à la maison, j'ai pris mes enfants. J'ai dû les prendre dans mes bras, les embrasser parce que ça aurait pu m'arriver à moi.
00:02:56Et cette route là, elle est prise par ma fille de 7 ans aussi, qui traverse tous les jours d'ailleurs avec son grand frère. Et ça aurait pu m'arriver.
00:03:04Une route décrite comme particulièrement dangereuse selon des riverains.
00:03:08Pour moi elle est dangereuse parce que je viens souvent avec mes grands-parents. On a déjà failli se faire heurter par une personne en sortant de l'immeuble. Donc oui, je pense qu'il devrait y avoir des mesures par rapport à ça.
00:03:18Moi je fais attention quand je roule, parce que de toute façon on ne peut même pas se garer. Ils m'ont manqué, ils ne vous laissent même pas vous garer ici. C'est vrai, ils ne vous laissent pas vous garer.
00:03:25Ah oui, ça va dans tous les sens. Après elle est étroite, elle est vachement étroite, les voitures qui se gardent de chaque côté, il y a des stationnements de chaque côté.
00:03:31Selon nos informations, la jeune Camilia devrait être enterrée en fin de semaine en Tunisie. Les parents de la fillette espèrent récupérer son corps ce mercredi.
00:03:40Le mis en cause a été laissé libre sous contrôle judiciaire.
00:03:44Et puisqu'on parle d'hommage, on va aussi évoquer cette cagnotte qui a été lancée en soutien à la famille d'Eric Comine.
00:03:50C'est une initiative de la fondation de la maison de la gendarmerie. L'adjudant a été tué le 26 août lors d'un refus d'obtempérer cet état mougin.
00:03:58Et la cagnotte sera donc ouverte pendant deux mois. Le montant minimum de dons est de 10 euros.
00:04:03Sachez que l'auteur d'un refus d'obtempérer cet état colmar a été condamné à de la prison ferme.
00:04:08Deux ans de prison et 150 euros d'amende pour cet homme de 36 ans, ce père de trois enfants a 21 mentions à son casier judiciaire.
00:04:16Michael Martinheim et Sacha Robin.
00:04:19Deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt et 150 euros d'amende après un refus d'obtempérer à Colmar.
00:04:25Voilà le verdict de la course-poursuite qui a fait le tour des réseaux sociaux.
00:04:28La scène se déroule jeudi dernier en plein après-midi. Deux motards de la gendarmerie poursuivent un homme en scooter.
00:04:34Ce dernier circule à contresens et évite de justesse des piétons.
00:04:38L'individu qui commet un refus d'obtempérer prend la fuite à pied avant d'être poursuivi par un automobiliste qui l'a percuté et les forces de l'ordre.
00:04:46Mes collègues de la police nationale sont venus en renfort pour prêter main-forte aux gendarmes.
00:04:52D'habitude on a affaire à des individus plus jeunes sur ce genre de fait, sur les refus d'obtempérer.
00:04:58Là on peut dire que c'est un individu adulte et responsable.
00:05:02L'homme de 36 ans est défavorablement connu des services de police.
00:05:05Ce père de trois enfants a 21 mentions à son casier judiciaire.
00:05:09Il conduisait sous cannabis, cocaïne et méthadone et prendait médicaments pour traiter son addiction à la cocaïne.
00:05:15Lors de son interpellation, il était en possession de 1560 euros en liquide et la plaque d'immatriculation de son scooter n'était pas conforme.
00:05:23Enfin l'homme touche le RSA, ce qui pose de nouveau la question de la suppression du revenu de solidarité active au délinquant récidiviste.
00:05:32Nous vous avons donc posé la question, faut-il supprimer les aides au délinquant récidiviste ? Écoutez vos réponses.
00:05:39Ça pourrait être un moyen comme un autre d'être une sanction, pour un temps donné par exemple,
00:05:46histoire de mettre un peu à l'épreuve et de faire ses preuves, chacun d'opérer sa dette à la société.
00:05:51À mon sens non, ce n'est pas vraiment la peine puisqu'il faut savoir quand même dissocier certaines choses.
00:05:56Il y a ce qui relève de la justice et ce qui relève des aides sociales.
00:05:59Et je ne pense pas que cette manière d'utiliser les aides sociales pour faire obéir les gens,
00:06:03c'est quelque chose qui est juste d'une part et aussi quelque chose qui doit être démocratisé.
00:06:07Si vous les incitez à voler davantage, peut-être oui. Avec rien, il ne fera rien.
00:06:12Avec un petit peu, il ne fera peut-être probablement rien.
00:06:14En termes de probabilité, je préfère qu'il touche toujours le RSA, qui est le minimum pour vivre.
00:06:20Dans ce cas-là oui, je pense que ce serait bien de les enlever pour vraiment qu'ils comprennent
00:06:25et que ce soit derrière une menace, qu'ils prennent en compte avant de faire les délits ou autre.
00:06:30Les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver un adolescent disparu à Bali.
00:06:34Il est français, il s'appelle Thibaut et il a 14 ans.
00:06:37Cela fait désormais une semaine qu'il a disparu après un trek en vacances à Bali.
00:06:41Les précisions de Thibaut Marcheteau.
00:06:45C'est dans cette jungle épaisse que les recherches sont en cours pour retrouver la trace d'un dénommé Thibaut,
00:06:50un jeune français de 14 ans, originaire de région parisienne.
00:06:53Ce dernier faisait une randonnée avec sa mère et ses deux frères dans une montagne d'Indonésie.
00:06:57Depuis sa chute dans un ravin, il est introuvable.
00:07:00Les autorités font leur maximum avec des moyens importants déployés, malgré une zone de recherche difficile d'accès.
00:07:09Les difficultés auxquelles nous sommes confrontés après huit jours de recherche sont principalement liées au terrain,
00:07:14car il s'agit d'une région montagneuse avec de nombreuses pentes raides et à la météo qui peut être brumeuse ou pluvieuse.
00:07:24Une trentaine de personnes sont toujours mobilisées.
00:07:27Le consul de France à Jakarta a demandé aux autorités indonésiennes de poursuivre les recherches,
00:07:32même après le délai réglementaire de sept jours.
00:07:35Et tout de suite la chronique éco, Eric Deray de Matane.
00:07:54Le ministre de l'économie qui est toujours en place annonce une aggravation du déficit français.
00:08:01Que faut-il attendre Eric ?
00:08:04Aggravation, oui. Les finances publiques se dégradent plus vite que prévu,
00:08:09alors que Bercy promettait justement une amélioration pour la fin du quinquennat.
00:08:13Donc c'est mal parti, très mal parti.
00:08:15On va droit vers un déficit équivalent à 5,6% de notre PIB, c'est-à-dire de notre richesse que l'on crée.
00:08:215,6% alors que les règles européennes imposent 3% et que l'on devait être à 5,1% en fin d'année.
00:08:27Alors la France souffre d'une baisse de rentrée fiscale, la TVA, les impôts sur les sociétés, impôts sur le revenu.
00:08:33Et puis surtout, elle va devoir intégrer l'énorme déficit des collectivités et surtout les départements.
00:08:39On parle de 16 milliards de manque à gagner pour les collectivités locales.
00:08:44C'est donc un tour de vis qu'il faut et même plus, c'est carrément un nettoyage de nos comptes
00:08:50avec réduction des dépenses, ce qui veut dire que toute nouvelle promesse de dépense est totalement irréaliste.
00:08:55On peut même craindre désormais une prochaine hausse des impôts alors qu'Emmanuel Macron s'y opposait jusque-là.
00:09:01C'est un très mauvais coup pour la France qui affiche déjà le record de prélèvement obligatoire en Europe
00:09:06et qui est sous le coup d'une procédure d'endettement excessif.
00:09:10Il faut le voir, Bruxelles est à nos trousses et réclame un plan d'action urgent pour la mi-septembre.
00:09:16Bruno Le Maire, qui est pourtant ministre démissionnaire, annonce un plan d'économie.
00:09:20Il parle non pas de 10 milliards pour l'exercice en cours mais 16 milliards, c'est ce qu'il annonce.
00:09:26Il a fait une note et ce sera ensuite au prochain gouvernement de trancher.
00:09:30En tout cas, on le voit, le plus dur est à venir.
00:09:46Manutention, équipement industriel, stockage, bureau Kaiserkraft Frankel.
00:09:50Merci beaucoup, cher Mathieu. On se retrouve tout à l'heure, bien sûr, pour un nouveau point sur l'actualité dans un instant.
00:09:55Alice Cordier et Frédéric Durand vont débattre autour de moi sur ce plateau
00:10:00et on sera en ligne avec l'abbé Sébastien Roussel.
00:10:03C'est le curé de l'église de l'Immaculée Conception à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais.
00:10:07Il nous parlera évidemment de ces images désastreuses
00:10:10et sans doute de ce cœur qui s'est brisé à la vue des flammes qui ont ravagé l'église.
00:10:16On parlera aussi de l'enquête qui suit son cours. A tout à l'heure.
00:10:22Nous sommes de retour avec nos débatteurs Frédéric Durand, Alice Cordier, Thomas Bonnet,
00:10:26nous rejoignons également pour la partie politique à suivre, ainsi que Sandra Buisson
00:10:29parce qu'on va parler de cette image qui brise le cœur et qui dépasse l'entendement d'ailleurs.
00:10:33Vous avez tous vu sur notre rontale l'église de l'Immaculée Conception à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais.
00:10:39Ici ravagée par les flammes et à l'arrivée des images de jour.
00:10:44On voit l'ampleur, l'étendue des dégâts.
00:10:47Avant de parler de l'enquête qui progresse assez vite, il faut le dire Sandra Buisson,
00:10:50je vous propose précisément de faire un détour par Saint-Omer puisque l'abbé Sébastien Roussel,
00:10:54qui est le curé de l'église de l'Immaculée Conception, est en direct avec nous.
00:10:58Merci beaucoup de bien vouloir répondre à nos questions.
00:11:03Première question, vous avez été aussitôt alerté j'imagine.
00:11:08Est-ce qu'il vous a fallu attendre le matin pour constater les dégâts
00:11:12ou déjà au milieu de la nuit, le feu a pu être circonscrit
00:11:15et vous avez pu faire un bilan déjà partiel des dégâts occasionnés ?
00:11:22On m'a téléphoné à 4h du matin.
00:11:25Quand je suis arrivé sur place, le feu était déjà bien parti.
00:11:29On a consommé les toitures de la nef latérale et ensuite le clocher.
00:11:33Le clocher s'est embrasé comme une torchère et ensuite le feu a couru
00:11:37le long de la nef pour rejoindre le chœur.
00:11:40Quand on voit l'ensemble des flammes et les poutres tromper à travers l'ivitro,
00:11:43on s'imagine bien qu'à l'intérieur, les voûtes ont cédé et que le mobilier,
00:11:48les chaises, le mobilier liturgique etc. a dû être impacté.
00:11:52Très rapidement, on a vu l'ampleur des dégâts.
00:11:56Il a fallu quand même un petit moment pour que les pompiers puissent
00:11:59circonscrire davantage le feu avant de pouvoir rentrer éventuellement
00:12:03dans les lieux pour, avec les pompiers, récupérer le Saint-Sacrement.
00:12:07C'est ce qui était le plus important et puis quelques œuvres à proximité
00:12:10qu'on a pu sécuriser rapidement.
00:12:12Donc j'imagine que vous ne pourrez plus officier pendant de longs mois.
00:12:15On vous a donné déjà peut-être une échéance et une évaluation
00:12:20des réparations que ça va engendrer ?
00:12:24Alors non, on n'a pas d'échéance.
00:12:27C'est tout récent évidemment, mais la mairie nous assure,
00:12:31avec le soutien du département et de l'État et de la région,
00:12:35de la volonté de reconstruire et de restaurer toute l'église.
00:12:39Les entreprises qui avaient été déjà sollicitées pour la restauration
00:12:43et l'inauguration, au moment de l'inauguration en 2018,
00:12:46sont revenues directement sur site.
00:12:48Et je pense que toutes les choses s'enclenchent très rapidement.
00:12:51Mais évidemment, il faudra du temps pour pouvoir rentrer dans notre église.
00:12:56J'imagine que vous avez pu compter aussitôt sur la solidarité des fidèles,
00:13:00des paroissiens, que vous disent-ils ?
00:13:03Est-ce qu'ils proposent leur service pour pouvoir contribuer
00:13:05d'une manière ou d'une autre pour la suite ?
00:13:08Alors oui, on a eu beaucoup de messages de soutien, de sympathie,
00:13:12à la fois des fidèles et de la paroisse.
00:13:14Et puis d'ailleurs en France et même dans le monde,
00:13:16j'ai reçu une quantité énorme de messages.
00:13:18Il va falloir que je puisse répondre à tout le monde.
00:13:20Et puis spontanément, les fidèles se sont proposés pour donner un coup de main.
00:13:25Les scouts, par exemple, souhaitaient intervenir pour nous aider à nettoyer.
00:13:28Évidemment, les circonstances ne le peuvent pas.
00:13:30Les servants d'hôtel aussi ont spontanément voulu donner un petit coup de main.
00:13:34Donc on a vraiment une émulation et puis une générosité,
00:13:38une disponibilité de tout le monde.
00:13:40Les choses doivent se faire selon un rythme et un processus,
00:13:43mais la générosité est là.
00:13:45Et c'est très beau de voir cette mobilisation de tout le monde.
00:13:49Vous savez qu'on parle beaucoup, malheureusement,
00:13:51de ces destructions, de ces incendies criminels
00:13:55qui se propagent et qui se multiplient quand même
00:13:58contre des édifices religieux un peu partout à l'échelle du territoire.
00:14:01On verra d'ailleurs tout à l'heure une carte
00:14:03qui référence les lieux qui ont été impactés ces dernières années.
00:14:07Vous concernant, est-ce que vous sentiez qu'il y avait une menace quelconque
00:14:10ou des signes avant-coureurs concernant votre paroisse ?
00:14:13Absolument pas.
00:14:15Absolument pas, c'est la grande surprise.
00:14:17La grande surprise ce matin d'apprendre que quelqu'un a été interpellé
00:14:21et qu'une personne est en audition.
00:14:23On n'a eu aucun élément qui aurait pu nous faire croire
00:14:29que ce serait d'origine criminelle.
00:14:31Donc là, on attend les résultats de l'enquête et du procureur.
00:14:35Je pense qu'on aura ça dans les prochaines heures ou demain
00:14:38pour avoir un peu plus d'informations.
00:14:39Mais c'est très surprenant de saisir que quelqu'un veut brûler
00:14:43un édifice qui est un édifice de paix.
00:14:45C'est une maison commune de la paix, une maison commune des fidèles
00:14:49qui prie régulièrement pour l'amour de Dieu et l'amour de Dieu pour tous.
00:14:54Donc c'est vrai qu'il y a quelque chose d'un peu contradictoire.
00:14:56Mais bon, on accueille aussi ce que l'on peut recevoir dans ce temps-là
00:15:01et on va voir un peu le contexte.
00:15:04Voilà, on attend les résultats de l'enquête.
00:15:06Merci beaucoup pour votre message et votre résilience également.
00:15:09Et on vous souhaite bien sûr des jours meilleurs et des jours heureux
00:15:12pour cette reconstruction.
00:15:13On va parler aussi de l'enquête et on remercie Charles Bagé bien sûr
00:15:16pour la réalisation de ce duplex depuis Saint-Omer.
00:15:18Merci mon père.
00:15:21Sandra, on va parler de l'enquête puisqu'il l'évoquait l'abbé Sébastien Roussel.
00:15:27Il y a un suspect en ce moment en garde à vue, au passé d'ailleurs déjà chargé
00:15:32d'affaires quasi similaires.
00:15:34Oui, un homme de 39 ans qui vivait en foyer et qui effectivement est très connu
00:15:38des services de police, notamment pour des faits de destruction par incendie.
00:15:43Le procureur a précisé ce matin que cet homme était sorti de prison récemment
00:15:47et il était en prison depuis 2021 pour ce type de faits déjà.
00:15:52Il a déjà été condamné pour une destruction d'un édifice lié au culte à Boulogne.
00:15:57Alors on ne sait pas s'il s'attaque à chaque fois à des églises,
00:16:03à des lieux de culte catholiques ou s'il vise tous les lieux de culte
00:16:06ou s'il vise d'autres édifices.
00:16:09Pour l'instant, on attend les précisions du procureur,
00:16:12sachant que cet individu est actuellement auditionné,
00:16:14entendu par les enquêteurs pour en savoir plus sur ses motivations.
00:16:18La question qui se pose, Alice Cordier, on va peut-être apercevoir
00:16:22pendant qu'on se parle, la carte qui a été dressée,
00:16:25que j'évoquais à l'instant, par Jean-Frédéric Poisson, homme politique,
00:16:28qui a référencé avec des points sur une carte de France qui est quand même
00:16:31assez impressionnante.
00:16:33En gros, ça touche tout le territoire.
00:16:36Comme dirait un de vos confrères, un de nos confrères, Marc Henault,
00:16:40qui a écrit un livre qui en veut aux catholiques,
00:16:42c'est vrai qu'il en veut aux églises aujourd'hui.
00:16:44Pourquoi cette récurrence à votre sens ?
00:16:46Écoutez, en préparant cette émission, je me suis rendu compte
00:16:49qu'il y avait eu en 2023 une quarantaine d'églises
00:16:52qui avaient été victimes d'un incendie.
00:16:54Je ne le savais pas.
00:16:56J'imagine que si ça avait été d'autres édifices d'une autre religion,
00:17:00peut-être dans le judaïsme, peut-être des mosquées,
00:17:04il y aurait eu quand même, j'espère, une effervescence un peu médiatique.
00:17:09Quand ce sont des églises, moi j'ai la sensation que ça n'intéresse personne.
00:17:13Moi je vais vous le dire, aujourd'hui je suis catholique,
00:17:15et en tant que catholique, je me sens énormément discriminée.
00:17:18Je vais vous expliquer pourquoi.
00:17:20Avant le 7 octobre, le 7 octobre a fait évidemment augmenter
00:17:25les actes antisémites en France,
00:17:28mais avant le 7 octobre, la première religion qui était victime d'actes antireligieux,
00:17:34c'était la religion catholique.
00:17:36On parle de christianophobie, mais même ce terme-là est controversé
00:17:39et on l'associe aujourd'hui à l'extrême droite.
00:17:41Pourtant, il existe des termes pour montrer les discriminations
00:17:43qui touchent aujourd'hui les autres religions.
00:17:45Avant le 7 octobre, il y avait trois faits antichrétiens par jour.
00:17:50Si vous voulez, en actes de comparaison,
00:17:52il y a trois actes antimusulmans tous les trois jours, un par jour en fait.
00:17:57Pour moi, il ne faut pas opposer du tout ce qui se passe quand ça concerne d'autres religions.
00:18:01Vous estimez qu'il n'y a pas la même exposition médiatique ?
00:18:03Bien sûr. En revanche, je considère que c'est inacceptable
00:18:06qu'il y ait une véritable discrimination vis-à-vis des catholiques
00:18:10dont on ne parle pas en fait.
00:18:12Très peu, dans vos médias.
00:18:15A part votre média, qui en parle ?
00:18:18Très peu de médias en parlent finalement.
00:18:20Pourquoi est-ce qu'on ne sait pas ?
00:18:21Dans la presse écrite, il y a quand même pas mal d'encaches.
00:18:23Je trouve qu'aujourd'hui, c'est encore beaucoup trop timide par rapport à ce qui se passe.
00:18:26Et je pense qu'il y a un sentiment antichrétien qui est aujourd'hui mis en place,
00:18:32qui est entretenu, qui date d'il y a un certain nombre d'années,
00:18:35mais qui a été entretenu aussi, on parlait tout à l'heure de la place du communisme.
00:18:39Aujourd'hui, allez par exemple dans des pays qui ont connu le communisme,
00:18:42les catholiques ont été totalement discriminés, traqués,
00:18:47et parfois même on n'avait pas le droit de se marier, c'était soit l'église, soit la mairie.
00:18:50Voilà, c'est ça ce qui se passe.
00:18:51On ne peut pas dire que la gauche n'a aucune responsabilité
00:18:53dans ce sentiment de rejet vis-à-vis de la religion catholique.
00:18:56Et je trouve que dans certains médias et dans certaines institutions,
00:18:59ce sentiment de rejet existe encore.
00:19:01Frédéric Durand, vous comprenez sa pensée ?
00:19:04Et est-ce qu'elle est fondée effectivement à dire, Alice,
00:19:07qu'au fil des années, on a voulu opposer religion et communisme,
00:19:12y compris dans notre pays peut-être ?
00:19:14Moi, je pense que dans les classes populaires en France,
00:19:17on sait très bien marier les deux.
00:19:18Il y avait des familles où il y avait des catholiques, des communistes.
00:19:21Tout ça, à mon avis, je parle de la France en tout cas, n'a pas eu d'impact.
00:19:25Je ne pense pas que ce soit la gauche.
00:19:27Il y a toujours eu une gauche anticléricale, bien entendu.
00:19:30Ça a toujours existé.
00:19:32Mais globalement, je ne pense pas qu'on en ait à l'ère des guerres de religion aujourd'hui.
00:19:37Le fait est que, justement, il s'est passé ça et qu'on en parle,
00:19:40et qu'il est tout à fait normal que nous en parlions.
00:19:42Pour l'instant, on ne connaît pas les motivations effectives de celui qui a fait ça.
00:19:46On ne sait pas pourquoi il l'a fait.
00:19:48Est-ce que c'est dans un geste effectivement idéologique, peut-être ?
00:19:51Ou peut-être pas, je n'en sais rien.
00:19:53– Oui, mais bon, Alice vous parle d'une recrudescence
00:19:55avec quand même un passage sous silence de la plupart de ses attaques.
00:19:58– Moi, je n'ai pas le sentiment qu'il y ait un passage sous silence,
00:20:00mais peut-être, je ne sais pas.
00:20:01Je ne consulte pas tous les médias à propos de ces faits-là.
00:20:04Vous le nuanciez vous-même, d'ailleurs, ce silence-là,
00:20:07puisqu'on en parle tout de même.
00:20:09Cela dit, moi, ce que je trouve là, en l'espèce,
00:20:11pour ne pas non plus trop spéculer,
00:20:13je trouve quand même assez terrible ce qui se passe.
00:20:17Cette église a été rénovée.
00:20:19Il faut savoir que la ville elle-même a mis 5 millions d'euros
00:20:22pour rénover cette église qui a été fermée pendant 4 ans
00:20:25pour être réouverte aux fidèles en 2018,
00:20:27donc elle a fermé en 2014.
00:20:29Il y a eu 5 millions d'euros, et je trouve que c'est très bien.
00:20:31Moi qui suis un laïc, je considère malgré tout
00:20:33qu'il faut entretenir ce type de patrimoine.
00:20:35Mais je trouve que c'est assez terrible pour des raisons
00:20:37qu'on ne connaît pas encore, qu'il se soit passé ça.
00:20:39On l'appelle là-bas la cathédrale des Faubourgs.
00:20:41C'est dire si c'est aussi un lieu populaire.
00:20:43– Alors j'aimerais aussi qu'on parle de politique,
00:20:47parce qu'ils consultent, ils consultent encore,
00:20:50ils consultent toujours, ils consultent encore et encore et encore.
00:20:54Bonjour Thomas Bonnet. – Bonjour.
00:20:56– On parle d'Emmanuel Macron, pas de vous.
00:20:58Vous consultez un peu moins que lui.
00:21:00– Pas les mêmes choses.
00:21:02– Bon, trêve de plaisanterie.
00:21:04La piste Xavier Bertrand qui revient.
00:21:06Que faut-il y voir ?
00:21:08Est-ce qu'il y a une forme de brouillage de piste ?
00:21:10Est-ce qu'il est vraiment en mal et en peine
00:21:12de trouver la personne du don ?
00:21:14Est-ce que Nicolas Sarkozy peut-être a eu un impact
00:21:16lors de sa visite en disant, en plaidant
00:21:18pour un Premier ministre de droite ?
00:21:20– Je pense qu'il ne faut pas sous-estimer en effet
00:21:22le rôle de Nicolas Sarkozy, à la fois lors de sa rencontre
00:21:24avec le chef de l'État hier, aussi dans son entretien
00:21:26en Figaro ce week-end, où il appelait sa famille politique
00:21:29à participer à une action gouvernementale.
00:21:31Sans doute, c'est l'origine peut-être de cette piste.
00:21:34On sait en tout cas qu'il y a eu une réunion ce matin
00:21:36à l'Élysée entre le Président de la République
00:21:38et les représentants de la droite au Parlement
00:21:40où il a justement évoqué l'hypothèse de Xavier Bertrand.
00:21:43Du côté de l'entourage d'Emmanuel Macron,
00:21:45ce qu'on nous dit c'est qu'il teste à la fois
00:21:47l'hypothèse de Xavier Bertrand,
00:21:49mais aussi celle de Bernard Cazeneuve,
00:21:51comme pour nous dire que la piste menant
00:21:53à l'ancien Premier ministre socialiste
00:21:55n'est pas complètement écartée à ce stade.
00:21:57Avec quand même une information très importante
00:21:59que l'on a révélée ce matin
00:22:01au service politique de CNews,
00:22:03le Rassemblement national votera une motion de censure
00:22:05contre Xavier Bertrand, et ça change énormément de choses
00:22:07parce que, évidemment, le critère numéro un
00:22:09pour Emmanuel Macron pour son prochain Premier ministre,
00:22:11c'est le fait qu'il ne soit pas renversé immédiatement.
00:22:13Quand vous avez un groupe tel que le Rassemblement national,
00:22:15puis celui d'Éric Ciotti qui annonce
00:22:17qu'ils voteront une censure,
00:22:19ça met du plomb dans l'aile à cette piste
00:22:21menant vers Xavier Bertrand, même si elle n'est pas
00:22:23à ce stade totalement écartée.
00:22:25Tiens, le RN serait-il faiseur de roi dans cette affaire ?
00:22:27Juste avant de vous faire commenter
00:22:29l'un et l'autre cette actualité politique,
00:22:31regardez Éric Ciotti qui était sur notre antenne,
00:22:35et qui parle de Xavier Bertrand.
00:22:37Il n'avait pas de mots assez durs, d'ailleurs,
00:22:39pour démonter cette piste, cette option.
00:22:41Il dit « Monsieur Bertrand a appelé à voter pour le NFP.
00:22:44Les mêmes ont souvent été élus par le NFP
00:22:46ou ont élu le NFP. Ça, les Français ne pardonneront pas.
00:22:48Ils seront discrédités, estime-t-il. »
00:22:51Et puis, alors, il va un petit peu plus loin.
00:22:53Regardez la suite.
00:22:55Ça n'est pas crédible, Monsieur Bertrand.
00:22:57C'est l'insincérité incarnée.
00:22:59C'est l'absence de conviction.
00:23:01Je crois qu'il est vraiment rhabillé pour l'hiver.
00:23:03C'est sûr qu'Éric Ciotti n'aura pas de place
00:23:06dans ce gouvernement si c'est Xavier Bertrand.
00:23:09Il y a une guerre aussi en Allée-Haut-de-France
00:23:11où Monsieur Bertrand est président face au RN,
00:23:15notamment.
00:23:17Et Xavier Bertrand s'est toujours prononcé
00:23:19davantage pour une alliance avec la gauche
00:23:21parce qu'il avait besoin aussi de la gauche
00:23:23pour battre le RN.
00:23:24Ça s'est passé en chenu à l'époque.
00:23:25On connaît le rôle aujourd'hui au Rassemblement national.
00:23:27Il y a une guerre ouverte entre lui et la République.
00:23:29Éric Ciotti, c'est 16 députés.
00:23:30Ils n'ont plus donné une proportion,
00:23:32on va dire, à Éric Ciotti
00:23:34qui dépasserait sa capacité à agir.
00:23:36Cependant, là où Macron est extraordinaire,
00:23:38c'est que ça fait deux mois qu'il gouverne
00:23:40sans gouvernement.
00:23:42Je pense qu'au fond, c'est un peu le rêve
00:23:44de tout autocrate que de gouverner sans gouvernement.
00:23:46Je ne dis pas que c'est ce qu'il veut éternellement,
00:23:48mais en tout cas, il s'est mis dans une position
00:23:50où on n'a plus besoin de gouvernement en France
00:23:52pour gouverner, ce qui est une sacrée étrangeté
00:23:54en tout cas pour la Ve République,
00:23:56en tout cas pour des pays comme la France.
00:23:57Parce que dans d'autres pays,
00:23:58l'instabilité institutionnelle,
00:24:00on y est beaucoup plus habitué.
00:24:01On sait y faire face d'une autre manière.
00:24:03En France, depuis la Ve République,
00:24:05on s'est habitué à une stabilité
00:24:07qui fait qu'aujourd'hui, on est tous un peu sous le choc.
00:24:09On a tous le sentiment de vivre
00:24:11dans une ère de chaos, tout simplement
00:24:13parce qu'on a tiré
00:24:15tellement fort sur cette Ve République
00:24:17qu'elle n'y a pas résisté.
00:24:18On a tout utilisé de la Ve République.
00:24:20Il ne reste plus rien.
00:24:22On a pressé le citron jusqu'au bout.
00:24:23Et aujourd'hui, on est dans cette situation
00:24:25où Emmanuel Macron gouverne sans gouvernement.
00:24:27Si on vient au RN, Alice,
00:24:29ils peuvent mettre des choses dans la balance
00:24:31ou tenter de faire peser
00:24:33certains arguments
00:24:35pour dire
00:24:37lui ou elle, on ne censure pas.
00:24:39Tel gouvernement, peut-être un peu plus transversal,
00:24:41technique, comme on veut le dire,
00:24:43on ne censure pas.
00:24:44Ça pourrait marcher, à condition d'avoir
00:24:46le fameux changement de mode de scrutin ?
00:24:48C'est ça. Ils sont assez arbitres, Marine Le Pen.
00:24:51On verra bien qui, de toute façon,
00:24:53va être choisi si on sait un jour
00:24:55en tant que Premier ministre.
00:24:56J'espère quand même.
00:24:57On espère. Elle aura un rôle
00:24:59assez confortable pour elle quand même.
00:25:01En fait, selon si elle décide
00:25:04de voter un certain nombre de lois
00:25:06ou si elle décide de ne pas le faire,
00:25:08elle pourra soit rester dans l'opposition,
00:25:10soit continuer à dire
00:25:12« Regardez, ça a fonctionné,
00:25:14j'ai permis le vote de ces lois,
00:25:16ou ce sont des lois qui allaient dans notre sens
00:25:18parce que maintenant que nous sommes à un groupe
00:25:20qui est partie majoritaire au sein de l'Assemblée nationale,
00:25:23le gouvernement en place a été obligé
00:25:25d'adapter son programme et son calendrier
00:25:27à nos volontés, à nos propositions de loi.
00:25:31Et donc, peut-être que pour 2027,
00:25:33vous devriez vous tourner vers nous.
00:25:35Donc dans tous les cas, elle sera plutôt
00:25:36dans une coalition.
00:25:37Juste pour être très rationnel,
00:25:38qu'est-ce qu'il se passe ?
00:25:39Là, il faut faire voter un budget le 1er octobre.
00:25:41À partir du 1er octobre,
00:25:42il va falloir voter un budget.
00:25:43Il pourrait être décalé d'ailleurs.
00:25:44Il pourra être décalé,
00:25:45il pourra même être reconduit.
00:25:46On pourra reconduire le président,
00:25:47mais en fait, on cherche pour l'instant
00:25:49à essayer de voter un budget.
00:25:50Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:25:51C'est parce que si, effectivement,
00:25:52Emmanuel Macroniste et le Rassemblement National
00:25:55se mettent d'accord sur un gouvernement technique,
00:25:57alors celui-ci ne pourra pas être censuré.
00:25:59Voilà la réalité.
00:26:01Et donc, à un moment donné,
00:26:02peut-être qu'Emmanuel Macron va devoir se rendre
00:26:04et je pense qu'il souhaite aussi
00:26:06une sorte de gouvernement
00:26:08à la Mario Draghi, à la française,
00:26:10qui finalement continuerait
00:26:12plus ou moins une politique libérale de droite.
00:26:15Voilà.
00:26:16De manière peut-être un peu étrange,
00:26:17est-ce que finalement,
00:26:18un gouvernement avec à sa tête Bernard Cazeneuve
00:26:21passerait plus l'épreuve du RN ?
00:26:23Bizarrement.
00:26:24Ce n'est pas totalement impossible à imaginer.
00:26:27On pense que...
00:26:29Potentiellement, il pourrait le censurer aussi
00:26:31assez rapidement,
00:26:32mais ce n'est pas aussi automatique que...
00:26:33Ce ne serait pas un non de facto.
00:26:35En fait, le plan du Rassemblement National
00:26:37est très clair.
00:26:38Ils veulent un gouvernement technique
00:26:40et une dissolution dans un an.
00:26:42Et entre-temps,
00:26:43une réforme institutionnelle importante,
00:26:45c'est la proportionnelle.
00:26:46Ça les favoriserait.
00:26:47En tout cas, ça empêcherait le jeu des alliances
00:26:49qui leur a été fatal.
00:26:50Il vous reste quelques secondes
00:26:51si vous voulez conclure, Alice.
00:26:52Je pense qu'en effet...
00:26:53Je ne sais pas,
00:26:54mais j'ai l'impression en tout cas
00:26:55qu'il n'y a pas eu de levée de bouclier pour Cazeneuve
00:26:59comme il y a eu pour Xavier Bertrand.
00:27:01Alors, il y a aussi un historique,
00:27:03puisque Xavier Bertrand a bien voté communisme
00:27:05plutôt qu'eux.
00:27:06Il a empêché Monsieur Dupont-Aignan de passer
00:27:08en maintenant son candidat.
00:27:09Donc voilà, il y a un historique aussi
00:27:11qui s'entend et Bernard Cazeneuve
00:27:12et aussi bien vu notamment
00:27:13des milieux policiers et de gendarmes,
00:27:15qui sont des milieux plutôt favorables
00:27:17au Rassemblement National.
00:27:18Sur le régalien, on s'y retrouve.
00:27:19On peut imaginer qui s'y réclame.
00:27:20Merci.
00:27:21Vous avez entendu cette petite musique
00:27:22qui nous dit
00:27:23baissez-vous
00:27:24jusqu'après la prochaine pub
00:27:26et on sera bien sûr avec Mathieu
00:27:28pour le journal.
00:27:29À tout de suite.
00:27:34Votre journal qui s'ouvre
00:27:35avec Mathieu Devese
00:27:36sur cette deuxième journée
00:27:38du procès des viols dits de Mazan.
00:27:41Le tribunal d'Avignon a débuté
00:27:43la lecture éprouvante
00:27:45du long résumé des faits.
00:27:47Pendant dix ans,
00:27:48Gisèle Pellicot a été droguée par son mari
00:27:50et violée par une cinquantaine d'hommes
00:27:52qu'il recrutait sur Internet.
00:27:54Charles Pousseau.
00:27:58C'est un enfer qui a duré dix ans.
00:28:00Dix ans durant lesquels
00:28:01Gisèle Pellicot s'est faite violer
00:28:02par son ex-mari
00:28:03et des inconnus recrutés
00:28:05sur un site échangiste.
00:28:06Droguée,
00:28:07elle ne s'est jamais rendue compte de rien
00:28:09avant le début de l'enquête.
00:28:10Un deuxième jour de procès
00:28:12pour vivre pour la première fois cet enfer.
00:28:14Mais Gisèle Pellicot
00:28:15ne va pas le faire seule.
00:28:16Elle a décidé de le partager
00:28:17avec le reste du monde.
00:28:19À travers cette ouverture
00:28:21de la salle d'audience au public,
00:28:23elle souhaite sensibiliser
00:28:25aussi largement que possible
00:28:27à ce qui lui est arrivé
00:28:29afin que des faits comme ceux-là
00:28:31ne se reproduisent plus jamais.
00:28:33Jusqu'au 20 décembre,
00:28:34la victime fera face à son ex-mari
00:28:36Dominique Pellicot, 71 ans,
00:28:38mais aussi aux cinquante hommes
00:28:39soupçonnés de l'avoir violée.
00:28:41Presque quatre mois
00:28:42où elle va vivre chacune des agressions,
00:28:44des moments difficiles
00:28:45qu'elle est prête à affronter.
00:28:46Elle estime également,
00:28:47même si oui,
00:28:48il y aura des moments extrêmement difficiles,
00:28:50qu'elle n'a pas à se cacher,
00:28:52qu'elle n'a pas à avoir honte
00:28:53de ce qu'elle a vécu,
00:28:54comme parfois,
00:28:55beaucoup de victimes
00:28:57d'agressions sexuelles,
00:28:58de viols et de faits graves
00:29:00le ressentent
00:29:01et qu'il faut que cela se sache
00:29:03et que la honte change de camp.
00:29:05Gisèle Pellicot devrait s'exprimer
00:29:07avec les autres parties civiles
00:29:08pour la première fois
00:29:09lors de ce procès ce jeudi.
00:29:11À Toulouse.
00:29:12Merci beaucoup Frédéric,
00:29:13c'est pas grave,
00:29:14vous reviendrez tout à l'heure.
00:29:15On a encore des débats avec vous.
00:29:16Des parents sont prévenus
00:29:1830 euros d'amende
00:29:19en cas de retard
00:29:20pour récupérer ses enfants.
00:29:21Il vaut mieux bien commencer l'année.
00:29:23La mesure est entrée en vigueur avant-hier
00:29:25donc au centre de loisirs.
00:29:27La mairie souhaite ainsi
00:29:28responsabiliser les parents
00:29:30et soulager les animateurs.
00:29:31Explication Jean-Luc Thomas.
00:29:34C'est la nouveauté
00:29:35de la rentrée à Toulouse.
00:29:3630 euros d'amende
00:29:37pour les parents en retard
00:29:39pour récupérer leurs enfants au CLAE,
00:29:41le centre de loisirs
00:29:42associé à l'école.
00:29:43Une mesure qui divise
00:29:44les parents.
00:29:45Je trouve qu'en fait
00:29:46c'est un peu exagéré.
00:29:47Pour moi c'est un peu légitime je trouve.
00:29:49Si ça se reproduit plusieurs fois,
00:29:51je pense qu'au bout d'un moment,
00:29:53c'est bien de mettre une loi
00:29:56qui...
00:29:57qui...
00:29:58qui...
00:29:59qui évite les abus.
00:30:00Je suis pas vraiment d'accord
00:30:01parce que je pense qu'on n'est pas
00:30:02en retard volontairement.
00:30:05Mais selon la mairie,
00:30:06cette sanction vise d'abord
00:30:07à responsabiliser les parents.
00:30:09L'amende ne sera pas automatique
00:30:11et les concernés seront d'abord
00:30:12avertis plusieurs fois
00:30:13par courrier.
00:30:14L'objectif est également
00:30:15de protéger les animateurs,
00:30:17souvent obligés de rester
00:30:18en dehors de leurs horaires de travail.
00:30:20On est environ
00:30:21à 8 000 retards par an
00:30:23sur à peu près 28 000 enfants
00:30:25qui fréquentent le CLAE tous les jours.
00:30:27Mais sur ces 8 000 retards annuels,
00:30:31il n'est pas question
00:30:32de sanctionner tous ces retards.
00:30:34Il s'agit bien des retards
00:30:36les plus fréquents,
00:30:37les plus longs,
00:30:38des familles que nous n'arrivons pas
00:30:39à joindre.
00:30:40Une mesure qui,
00:30:41selon les associations de parents d'élèves,
00:30:42ciblerait surtout les familles
00:30:44déjà précaires et monoparentales.
00:30:46Cette amende existe déjà
00:30:47au sein de différents établissements
00:30:49dans d'autres villes de France
00:30:50comme à Marseille, Lille
00:30:52ou encore Strasbourg.
00:30:53On va aussi parler
00:30:54de ces milliers d'euros
00:30:55qui ont été volés dans une église
00:30:56en Seine-Saint-Denis cette fois.
00:30:57Le vol s'est produit
00:30:58en pleine messe.
00:30:59Ce dimanche,
00:31:00à la paroisse Saint-Michel-de-Gargan,
00:31:02un ou plusieurs cambrioleurs
00:31:04sont entrés dans le presbytère
00:31:05en forçant une fenêtre.
00:31:06Ils ont ensuite pris la fuite.
00:31:09Et puis,
00:31:10les enclos paroissiaux du Finistère
00:31:12vont-ils enfin entrer
00:31:13au patrimoine mondial de l'UNESCO ?
00:31:15C'est en tout cas
00:31:16l'ambition des élus locaux.
00:31:18On parle là
00:31:19d'ensembles architecturaux
00:31:20typiques de la Bretagne
00:31:21des XVIe et XVIIe siècles.
00:31:23Reportage Sarah Fenzari.
00:31:29Patrimoine extraordinaire
00:31:30de la Bretagne intérieure,
00:31:32les enclos paroissiaux du Finistère
00:31:34restent méconnus du grand public.
00:31:38Moi, je suis surprise.
00:31:39Franchement, je ne m'attendais pas
00:31:41à un truc aussi beau.
00:31:43C'est étonnant,
00:31:44vraiment hyper étonnant.
00:31:46Avec son église du XVIe siècle,
00:31:48sa chapelle des morts
00:31:49et son calvaire monumental
00:31:51aux 80 statues,
00:31:53l'enclos de Gumillo
00:31:54attire plus de 80 000 visiteurs par an.
00:31:57Vous voyez la Véronique,
00:31:59la Vierge Marie.
00:32:01Et sa candidature,
00:32:02retenue au patrimoine de l'UNESCO,
00:32:04leur promet
00:32:05une jolie mise en lumière.
00:32:08Une candidature à l'UNESCO
00:32:09est également une façon
00:32:11d'ouvrir les yeux des citoyens
00:32:13sur leur patrimoine,
00:32:14sur l'importance de leur patrimoine
00:32:16et de se mobiliser
00:32:17pour que ce patrimoine
00:32:19soit transmis aux générations futures
00:32:21dans un état de très grande intégrité.
00:32:24À ce jour,
00:32:25la tour du Camarée,
00:32:27dans le Finistère,
00:32:28reste le seul site breton
00:32:29inscrit au patrimoine mondial
00:32:31de l'humanité.
00:32:33Un mot de l'actualité à l'étranger,
00:32:35Benjamin Netanyahou
00:32:36présente ses excuses
00:32:37aux familles
00:32:38après la mort de six otages
00:32:39dans un tunnel de Gaza.
00:32:41Le Premier ministre israélien
00:32:42est critiqué de toutes parts.
00:32:44Le président américain,
00:32:45Joe Biden, par exemple,
00:32:46l'accuse de ne pas faire assez
00:32:48pour conclure un accord
00:32:49permettant, bien sûr,
00:32:50la libération des otages.
00:32:52Marie-Liège Chevalier.
00:32:55La pression s'accentue
00:32:56sur le Premier ministre israélien.
00:32:58Après la découverte
00:32:59des corps de six otages dimanche,
00:33:00dans une rare conférence de presse,
00:33:02Benjamin Netanyahou
00:33:03s'est adressé aux Israéliens,
00:33:05dont beaucoup lui reprochent
00:33:06de ne pas faire assez
00:33:07pour la libération des otages.
00:33:10Je l'ai dit aux familles,
00:33:13et je le répète ce soir,
00:33:17je vous demande pardon
00:33:19de ne pas les avoir ramenés en vie.
00:33:23Nous étions proches,
00:33:25mais nous n'avons pas réussi.
00:33:28Les réactions internationales
00:33:29ont été fortes,
00:33:30mais Benjamin Netanyahou
00:33:31reste ferme
00:33:32et refuse les négociations,
00:33:33notamment concernant
00:33:34le maintien d'un contrôle
00:33:35d'un corridor
00:33:36à la frontière
00:33:37entre Gaza et l'Egypte.
00:33:38Joe Biden,
00:33:39pourtant son allié
00:33:40le plus fidèle,
00:33:41a dénoncé son attitude
00:33:42concernant la libération
00:33:43des otages.
00:33:45Pensez-vous qu'il est temps
00:33:46pour le Premier ministre Netanyahou
00:33:47d'en faire plus
00:33:48sur cette question ?
00:33:49Pensez-vous
00:33:50qu'il en fait assez ?
00:33:51Non.
00:33:52De son côté,
00:33:53le Royaume-Uni a annoncé
00:33:54la suspension
00:33:55de certaines licences
00:33:56d'exportation d'armes à Israël,
00:33:57évoquant le risque
00:33:58que ces armes
00:33:59soient utilisées à Gaza.
00:34:00Sur les 251 personnes
00:34:01enlevées le 7 octobre,
00:34:0297 sont toujours
00:34:03retenues à Gaza,
00:34:04dont 33 déclarées mortes
00:34:05par l'armée israélienne.
00:34:07Merci Mathieu.
00:34:08A tout à l'heure,
00:34:09gros journal des 15h.
00:34:10On marque une très petite pause
00:34:11et puis on se retrouve
00:34:12avec Frédéric et Alice
00:34:13pour leur parler
00:34:14de ces écoliers
00:34:15qui retrouveront
00:34:16le chemin de leur classe
00:34:17uniquement en 2026,
00:34:18dans l'intervalle.
00:34:19Il faut qu'ils prennent
00:34:20des bus pour se rendre
00:34:21dans d'autres établissements.
00:34:22Pourquoi ?
00:34:23Parce qu'en juin 2023,
00:34:24leur école a été saccagée
00:34:25par les émeutiers.
00:34:26Résultat,
00:34:27trois ans d'attente.
00:34:28A tout de suite.
00:34:35Merci d'être fidèles
00:34:36à 180 minutes Info
00:34:37l'après-midi.
00:34:38Toujours avec Alice Cordier
00:34:39et Frédéric Durand
00:34:40cet après-midi.
00:34:41On va parler
00:34:42de cette rentrée scolaire
00:34:43un peu particulière
00:34:44pour encore
00:34:45quelques centaines d'enfants,
00:34:46je dois dire,
00:34:47avec un retour
00:34:48sur les bancs difficile
00:34:49pour ceux de la Verrière,
00:34:50notamment,
00:34:51puisqu'il y a plus d'un an,
00:34:52un peu plus d'un an,
00:34:53ils ont dû être délocalisés,
00:34:54alors certes,
00:34:55pas à 50 km,
00:34:56mais il leur faut
00:34:57prendre un bus au quotidien
00:34:58pour rejoindre
00:34:59un autre établissement,
00:35:00tout simplement
00:35:01parce que leur école
00:35:02a brûlé
00:35:03du fait des émeutiers
00:35:04de 2023.
00:35:05Je vous propose
00:35:06de regarder
00:35:07ce sujet
00:35:08très riche
00:35:09d'enseignements.
00:35:10C'était en juin 2023.
00:35:11Suite aux émeutes
00:35:12qui ont touché
00:35:13la ville de la Verrière
00:35:14dans les Yvelines,
00:35:15les deux écoles
00:35:16du quartier
00:35:17du bois de l'Étan
00:35:18étaient incendiées
00:35:19et plus d'une centaine
00:35:20d'élèves
00:35:21se retrouvaient
00:35:22sans établissement
00:35:23scolaire
00:35:24pour la rentrée.
00:35:25La mairie
00:35:26et la région
00:35:27ont pu trouver
00:35:28une solution d'urgence
00:35:29en délocalisant les enfants
00:35:30dans une école
00:35:31située à 2 km
00:35:32des navettes
00:35:33sont organisées
00:35:34matin, midi
00:35:35et soir
00:35:36pour aider
00:35:37les parents d'élèves.
00:35:38Ils étaient vraiment
00:35:39très méfiants
00:35:40ils se sont dit
00:35:41ça ne va pas fonctionner
00:35:42c'est trop loin
00:35:43ça va être dur
00:35:44pour les enfants
00:35:45ça va être trop compliqué
00:35:46et ce qui s'est passé
00:35:47c'est que les parents
00:35:48ont été rassurés
00:35:49par la mairie
00:35:50par le directeur
00:35:51de l'école.
00:35:52C'est vrai que
00:35:53leur priorité
00:35:54c'est que l'école
00:35:55soit reconstruite
00:35:56et que les enfants
00:35:57retournent à une vie
00:35:58je dirais normale.
00:35:59Plus de 170 enfants
00:36:00sont encore impactés
00:36:01par le changement
00:36:02d'établissement
00:36:03beaucoup restent marqués
00:36:04par ces événements.
00:36:05On a une toute petite
00:36:06poignée d'individus
00:36:07qui pourrissent
00:36:08la vie
00:36:09de plusieurs centaines
00:36:10d'enfants
00:36:11et qui en plus
00:36:12je dirais
00:36:13les ont traumatisés
00:36:14à jamais
00:36:15nous ont traumatisés
00:36:16à jamais.
00:36:17La réouverture
00:36:18de l'école
00:36:19est prévue
00:36:20pour la rentrée
00:36:212026.
00:36:22Le maire de la ville
00:36:23assure que tout est fait
00:36:24pour reconstruire
00:36:25l'école
00:36:26le plus rapidement possible.
00:36:27Alice, vous savez
00:36:28ce n'est pas fini
00:36:29parce qu'on a eu beau dire
00:36:30on a injecté de l'argent
00:36:31on l'a reconstruit
00:36:32vous imagine la rentrée 2026
00:36:34c'est-à-dire dans deux ans
00:36:35et puis surtout
00:36:36cette mère de famille
00:36:37cette dame que j'imagine
00:36:38être une mère de famille
00:36:39le dit pas mal
00:36:40elle dit
00:36:41déjà à cet âge-là
00:36:42des allers-retours
00:36:43quotidiens ça fatigue
00:36:44même à cet âge-là
00:36:45on ne l'étudie pas
00:36:46dans les conditions optimales
00:36:47et puis il y a ce souvenir
00:36:48qui les marquera
00:36:49à vie
00:36:50c'est-à-dire qu'ils
00:36:51n'oublieront jamais
00:36:52eux
00:36:53cet été 2023.
00:36:54Tout à fait
00:36:55et puis
00:36:56on se demande toujours
00:36:57alors
00:36:58quand il y a en effet
00:36:59des conflits
00:37:00liés au décès
00:37:01du jeune Naël
00:37:02évidemment qu'on condamnait
00:37:05quelques formes
00:37:06de violences
00:37:07mais quand c'est des affrontements
00:37:09contre les forces de l'ordre
00:37:10on comprend qu'ils s'en prennent
00:37:11à l'État
00:37:12et que l'État est représenté
00:37:13par les forces de l'ordre
00:37:14et qu'il y a une forme
00:37:15de continuité d'idées
00:37:16en tout cas
00:37:17quel est l'intérêt
00:37:18de détruire une école ?
00:37:19Quel est l'intérêt ?
00:37:20On a vu des bibliothèques
00:37:21vouloir aussi
00:37:22être détériorées
00:37:23je ne sais pas
00:37:24si vous vous souvenez
00:37:25de ces vidéos incroyables
00:37:26où des mères de famille
00:37:27descendaient
00:37:28pour protéger les écoles
00:37:29et les bibliothèques
00:37:30on en était là
00:37:31et j'ai trouvé intéressant
00:37:32ce que disait aussi
00:37:33ce maire
00:37:34de dire
00:37:35c'est une poignée d'individus
00:37:36qui vient en fait
00:37:37empoisonner
00:37:38tout le quartier
00:37:39et c'est toujours là
00:37:40le problème
00:37:41et cette poignée d'individus
00:37:42moi je serais curieuse
00:37:43de savoir
00:37:44où sont-ils actuellement ?
00:37:45où sont-ils actuellement ?
00:37:46est-ce qu'il y a eu
00:37:47de véritables mesures
00:37:48prises à leur encontre ?
00:37:49est-ce que certains
00:37:50ont fait de la prison ?
00:37:51on peut se demander
00:37:52est-ce que certains
00:37:53comme ça avait été proposé
00:37:54notamment par le président
00:37:55de la République
00:37:56ont vu les aides
00:37:57qui sont supprimées
00:37:58sucrées
00:37:59quel est le suivi
00:38:00de ces individus
00:38:01parce qu'il y a des victimes
00:38:02qui elles
00:38:03sont condamnées à vie
00:38:04comme il le disait si bien
00:38:05ces enfants-là
00:38:06aujourd'hui c'est des conséquences
00:38:07sur leur vie
00:38:08c'est des conséquences
00:38:09sur la vie de leur famille
00:38:10sur la vie de leurs parents
00:38:11qui parfois travaillent
00:38:12et n'ont pas la possibilité
00:38:13de les emmener
00:38:14dans cette nouvelle école
00:38:15et la question est de savoir
00:38:16ceux qui ont causé
00:38:17ces troubles-là
00:38:18et ce n'est qu'un exemple
00:38:19parmi d'autres
00:38:20évidemment cette école
00:38:21que sont-ils devenus ?
00:38:22C'est vrai qu'on a
00:38:23beaucoup parlé
00:38:24à l'époque
00:38:25on a beaucoup médiatisé
00:38:26le fait qu'il y avait
00:38:27des comparutions immédiates
00:38:28aussi pour que le gouvernement
00:38:29puisse dire
00:38:30vous voyez on fait des choses
00:38:31ça vaudrait peut-être le coup
00:38:32en effet de faire
00:38:33un point d'étape aujourd'hui
00:38:34pour voir ce qui a été
00:38:35réellement supprimé
00:38:36à ceux qui étaient
00:38:37les fauteurs de troubles
00:38:38Dans ces actions-là
00:38:39il y a eu des meutes
00:38:40il y a eu deux interprétations
00:38:41parfaitement loufoques
00:38:42la première venant
00:38:43du Président de la République
00:38:44qui nous parlait
00:38:45d'oisiveté et d'ennui
00:38:46la seconde venant
00:38:47d'une certaine gauche
00:38:48qui nous parlait
00:38:49d'actes politiques
00:38:50de revendications
00:38:51etc.
00:38:52Mais alors moi
00:38:53ce que j'aimerais savoir
00:38:54c'est que si c'est
00:38:55un acte politique
00:38:56détruire une école
00:38:57c'est un geste
00:38:58plus obscurantiste
00:38:59que cela
00:39:00on ne peut pas trouver
00:39:01brûler une bibliothèque
00:39:02plus obscurantiste
00:39:03que cela
00:39:04on ne peut pas trouver
00:39:05donc les mêmes
00:39:06d'une certaine gauche
00:39:07je précise
00:39:08parce qu'heureusement
00:39:09tous à gauche
00:39:10n'avaient pas
00:39:11la prétention
00:39:12d'expliquer cela
00:39:13par un geste politique
00:39:14donc il y a
00:39:15deux visions
00:39:16parfaitement irresponsables
00:39:17plutôt que de dire
00:39:18ben là on a affaire
00:39:19à des voyous
00:39:20à des délinquants
00:39:21à des gens
00:39:22qu'il faut
00:39:23éduquer
00:39:24voire rééduquer
00:39:25on préfère trouver
00:39:26des causes
00:39:27à la loisiveté
00:39:28parce que je ne sais plus
00:39:29trop ce que disait
00:39:30Macron précisément
00:39:31en fait rien n'est
00:39:32à la hauteur
00:39:33en réalité
00:39:34de façon explicative
00:39:35même ceux qui veulent
00:39:36jouer les sociologues
00:39:37de comptoir
00:39:38n'est pas à la hauteur
00:39:39de ce qui s'est réellement
00:39:40passé
00:39:41et ce maire
00:39:42courageux
00:39:43Nicolas Denville
00:39:44lui doit faire face
00:39:45dans sa commune
00:39:46et j'ai connu des maires
00:39:47lui je crois qu'il est plutôt
00:39:48du vers droite
00:39:49j'ai connu aussi
00:39:50des maires de gauche
00:39:51qui font tout ce qu'ils peuvent
00:39:52avec lesquels je me suis
00:39:53entretenu pour ma revue
00:39:54qui me disaient
00:39:55on a été traumatisé
00:39:56parce qu'on ne comprend pas
00:39:57on fait
00:39:58on essaie de faire
00:39:59tout ce qu'il faut
00:40:00et voilà qu'ils viennent
00:40:01brûler
00:40:02les lieux collectifs
00:40:03les lieux qui sont
00:40:04les leurs
00:40:05les lieux qui sont
00:40:06des lieux d'éducation
00:40:07etc.
00:40:08donc là il n'y a pas
00:40:09je dirais il n'y a pas
00:40:10il n'y a pas d'excuses
00:40:11Alice
00:40:12c'est aussi une question
00:40:13intéressante
00:40:14c'est la question
00:40:15des aides sociales
00:40:16est-ce qu'il faut les supprimer
00:40:17à ceux qui ont été
00:40:18reconnus coupables
00:40:19là aussi je sais
00:40:20qu'il y a des bas
00:40:21non il y a des bas
00:40:22parce qu'après il faut faire
00:40:23du cas par cas
00:40:24effectivement
00:40:25il y a des cas
00:40:26où si vous supprimez
00:40:27l'aide sociale
00:40:28ce n'est pas l'enfant
00:40:29parce qu'il est mineur l'enfant
00:40:30je ne sais pas
00:40:31de quelle aide sociale
00:40:32on parle là
00:40:33mais ce n'est pas pareil
00:40:34de parler du RMI
00:40:35ou du RSA par exemple
00:40:36ou de parler
00:40:37d'une allocation familiale
00:40:38si vous avez une mère isolée
00:40:39avec 6 enfants
00:40:40dont un s'est retrouvé
00:40:42dans ces émeutes-là
00:40:43ce n'est pas en supprimant
00:40:44l'aide me semble-t-il
00:40:45que vous allez régler
00:40:46le problème
00:40:47dans certains cas
00:40:48peut-être
00:40:49on détruit l'école
00:40:50ou elle est peut-être
00:40:52ils ont encore beaucoup réfléchi
00:40:53exactement
00:40:54ce n'est pas quelque chose
00:40:55qui doit être tabou non plus
00:40:56c'est des choses
00:40:57qu'on peut regarder
00:40:58dans certains cas effectivement
00:40:59moi je ne suis pas
00:41:00dans l'angélisme non plus
00:41:01mais je sais que
00:41:02c'est certainement
00:41:03quelque chose
00:41:04qu'il faut traiter
00:41:05au cas par cas
00:41:06toujours est-il
00:41:07toujours est-il
00:41:08que je pense que la gauche
00:41:09est restée
00:41:10une certaine gauche
00:41:11est restée à cet égard
00:41:12absolument pas lucide
00:41:13par rapport à ce qui s'est produit
00:41:14il dit il ne faut pas
00:41:15que ce soit automatique
00:41:16vous lui répondez quoi ?
00:41:17oui non mais
00:41:18souvenez-vous
00:41:19l'histoire des chèques de Noël
00:41:20on avait une famille
00:41:21d'un émeutier
00:41:22un maire avait proposé
00:41:23que les chèques de Noël
00:41:25qui ne sont quand même pas
00:41:26des aides sociales
00:41:27nécessaires à la vie
00:41:28de la famille
00:41:29soient supprimés
00:41:30alors il y avait eu
00:41:31pareil un lever de bouclier
00:41:33de la part vous le disiez bien
00:41:34d'une certaine gauche
00:41:35totalement déconnectée
00:41:37et qui a l'impression
00:41:39que toute punition
00:41:40est une forme de répression
00:41:41arbitraire
00:41:42terrible
00:41:43alors que
00:41:44la punition est un modèle
00:41:46d'éducation aussi
00:41:47c'est souvent des très jeunes hommes
00:41:49les émeutiers
00:41:50on rappelle quand même
00:41:51c'était parfois
00:41:52même des mineurs
00:41:53qui ont besoin d'un cadre
00:41:54qui ont besoin en effet
00:41:55qu'il y ait une véritable
00:41:58punition mise en place
00:42:00mais même les histoires
00:42:01des chèques de Noël
00:42:02avaient fait polémique
00:42:03alors les aides sociales
00:42:04je n'ose même pas imaginer
00:42:05même si moi je vais
00:42:06évidemment dans ce sens
00:42:07le drame je pense souvent
00:42:09c'est le délai
00:42:11entre le moment
00:42:12où la sanction est appliquée
00:42:13et le moment où l'acte est commis
00:42:14et on fait partie des pays
00:42:16c'est une question de moyens aussi
00:42:18où parfois c'est deux ans après
00:42:20c'est-à-dire qu'un jeune de 15 ans
00:42:21voit la réponse de trois ans après
00:42:23quand il est majeur
00:42:24à la sanction
00:42:25donc il faut absolument
00:42:26réduire ces décalages-là
00:42:28et moi je pense que
00:42:29certains pays du Nord
00:42:30il y a eu un effort considérable fait
00:42:31à cet égard
00:42:32il y a des efforts
00:42:33mais pour l'instant
00:42:34ça n'est pas encore rentré réellement
00:42:35dans les faits
00:42:36pour des raisons de moyens
00:42:37il y a des pays du Nord
00:42:38dans lesquels les peines
00:42:39sont très courtes
00:42:40mais elles sont très rapides
00:42:41et je pense que c'est
00:42:42beaucoup mieux de faire comme ça
00:42:43que de mettre quelqu'un en prison
00:42:44pendant cinq ans
00:42:45au bout de trois ans
00:42:47je pense que ce n'est pas
00:42:48la bonne solution
00:42:49ce qu'avait voulu implémenter
00:42:50Gabriel Attal
00:42:51il aura du mal
00:42:52à voir ce que fera son successeur
00:42:53d'ailleurs en fonction
00:42:54de qui est le successeur
00:42:55tout à fait
00:42:56juste pour revenir là-dessus
00:42:57moi je préfère en effet
00:42:58des courtes peines
00:42:59mais aussi dans des prisons
00:43:00où on n'est pas avec ses copains
00:43:01où on n'a pas accès
00:43:02à un téléphone portable
00:43:03où on ne peut pas continuer
00:43:04à faire ces petits
00:43:05toumagouilles
00:43:06à l'extérieur de la prison
00:43:07en continuant
00:43:08il faut aussi reprendre
00:43:09le contrôle aussi
00:43:10de nos prisons
00:43:11la vigie
00:43:12c'est la musique
00:43:13qui vous dit
00:43:14votre temps est écoulé
00:43:15pour cette heure
00:43:16Frédéric
00:43:17on vous retrouvera
00:43:18un petit peu plus tard
00:43:19cette semaine
00:43:20demain je crois
00:43:21Alice vous serez en deuxième heure
00:43:22c'est vous qui vous êtes qualifiée
00:43:23aux duels aujourd'hui
00:43:25on marque une petite pause
00:43:26et on retrouve Mathieu Devese
00:43:27notamment pour Le Grand Journal
00:43:28à tout de suite
00:43:32De retour il est 15h
00:43:33c'est l'heure du Grand Journal
00:43:34de Mathieu Devese
00:43:35Rebonjour Mathieu
00:43:36Bonjour à tous
00:43:37On va parler de ce suspect
00:43:38qui a donc été placé en garde à vue
00:43:39après l'incendie de l'église
00:43:40de Saint-Omer
00:43:41dans le Pas-de-Calais
00:43:42L'homme âgé de 39 ans
00:43:43est déjà connu
00:43:44des services de police
00:43:45et pour des faits similaires
00:43:46aucun blessé n'est à déplorer
00:43:47mais le clocher
00:43:48et la toiture de l'église
00:43:49se sont effondrés
00:43:50je vous propose
00:43:51d'écouter à présent
00:43:52le préfet
00:43:53donc du Pas-de-Calais
00:43:54L'enquête est en cours
00:43:55vous l'avez vu que ce matin
00:43:56le procureur a fait état
00:43:57d'une interpellation
00:43:58par les policiers
00:43:59donc
00:44:00cette personne interpellée
00:44:01est en cours
00:44:02je dirais d'audition
00:44:03et nous verrons
00:44:04la suite
00:44:05d'une enquête
00:44:06donc
00:44:07je vous propose
00:44:08d'écouter
00:44:09le préfet
00:44:10du Pas-de-Calais
00:44:11L'enquête est en cours
00:44:12vous l'avez vu que ce matin
00:44:13le procureur a fait état
00:44:14et nous verrons
00:44:15si
00:44:16effectivement
00:44:17l'enquête
00:44:18je dirais
00:44:19a abouti
00:44:20à sa culpabilité
00:44:21ou non
00:44:22donc pour le moment
00:44:23c'est un suspect
00:44:24qui fait l'objet
00:44:25d'audition
00:44:26par la police nationale
00:44:27c'est ce qu'a
00:44:28dit
00:44:29très rapidement
00:44:30le procureur
00:44:31ce matin
00:44:32bien sûr
00:44:33il vous tiendra
00:44:34informé
00:44:35des suites
00:44:36et j'espère
00:44:37de l'aboutissement
00:44:38rapide de cette enquête
00:44:39A la une également
00:44:40cet après-midi
00:44:41la tristesse
00:44:42et la colère
00:44:43des habitants
00:44:44de Vallauris
00:44:45qui continuent
00:44:46de s'exprimer
00:44:47La petite Camilla
00:44:487 ans seulement
00:44:49est morte
00:44:50après avoir été
00:44:51violemment percutée
00:44:52par une moto
00:44:53l'accident s'est produit
00:44:54jeudi soir
00:44:55on en a longuement parlé
00:44:56alors que le motard
00:44:57effectuait une roue arrière
00:44:58hier encore
00:44:59les hommages
00:45:00se sont multipliés
00:45:01Reportage Audrey Berthoud
00:45:02Régine Delfour
00:45:03et Franck Triviaud
00:45:04Des centaines de fleurs
00:45:05déposées
00:45:06au niveau du passage piéton
00:45:07c'est là
00:45:08que la petite Camilla
00:45:09a perdu la vie
00:45:10depuis
00:45:11ils sont nombreux
00:45:12à venir se recueillir
00:45:13et apporter
00:45:14leur soutien
00:45:15à la famille
00:45:16même si on ne les connait pas
00:45:17j'ai une petite fille
00:45:18de 7 ans
00:45:19et une petite fille
00:45:20de 13 ans
00:45:21donc je n'imagine
00:45:22même pas ce qu'ils vivent
00:45:23en ce moment
00:45:24on a appris la nouvelle
00:45:25avant la télé
00:45:26j'ai envie de dire
00:45:27et je ne vous cache pas
00:45:28qu'à 23h
00:45:29quand je suis rentré
00:45:30à la maison
00:45:31j'ai pris mes enfants
00:45:32j'ai dû les prendre
00:45:33dans mes bras
00:45:34les embrasser
00:45:35parce que
00:45:36ça aurait pu m'arriver
00:45:37à moi
00:45:38et cette route là
00:45:39elle est prise
00:45:40par ma fille
00:45:41qui traverse
00:45:42tous les jours
00:45:43d'ailleurs
00:45:44avec son grand frère
00:45:45et ça aurait pu m'arriver
00:45:46une route décrite
00:45:47comme particulièrement
00:45:48dangereuse
00:45:49selon des riverains
00:45:50pour moi elle est dangereuse
00:45:51parce que je viens souvent
00:45:52avec mes grands-parents
00:45:53on a déjà
00:45:54failli se faire heurter
00:45:55par une personne
00:45:56donc en sortant de l'immeuble
00:45:57donc oui je pense
00:45:58il devrait y avoir
00:45:59des mesures
00:46:00par rapport à ça
00:46:01moi je fais attention
00:46:02quand je roule
00:46:03parce que
00:46:04de toute façon
00:46:05on ne peut même pas se garer
00:46:06même en créneau
00:46:07ils ne vous laissent même pas
00:46:08vous garer ici
00:46:09c'est vrai
00:46:10il y a des voitures
00:46:11qui se gardent de chaque côté
00:46:12il y a des stationnements
00:46:13de chaque côté
00:46:14selon nos informations
00:46:15la jeune Camilia
00:46:16devrait être enterrée
00:46:17en fin de semaine
00:46:18en Tunisie
00:46:19les parents de la fillette
00:46:20espèrent récupérer son corps
00:46:21ce mercredi
00:46:22le mis en cause
00:46:23a été laissé libre
00:46:24sous contrôle judiciaire
00:46:25sachez aussi
00:46:26qu'une cagnotte
00:46:27a été lancée
00:46:28en soutien
00:46:29à la famille du gendarme
00:46:30Eric Comine
00:46:31c'est une initiative
00:46:32de la fondation
00:46:33de la maison
00:46:34de la gendarmerie
00:46:35l'adjudant a été tué
00:46:36le 26 août
00:46:37c'était lors d'un refus
00:46:38d'obtempérer à Mougins
00:46:39la cagnotte sera donc
00:46:40ouverte pendant 2 mois
00:46:41et le montant minimum
00:46:42de dons
00:46:43est de 10 euros
00:46:44on va parler à présent
00:46:45de l'auteur d'un refus
00:46:46d'obtempérer à Colmar
00:46:47qui a été condamné
00:46:48à de la prison ferme
00:46:492 ans de prison
00:46:50pour être tout à fait précis
00:46:51et 150 euros d'amende
00:46:52pour cet homme
00:46:53de 36 ans
00:46:54ce père
00:46:55de 3 enfants
00:46:56a 21 mentions
00:46:57à son casier judiciaire
00:46:58Michael Martin Haim
00:46:59et Sacha Robin
00:47:002 ans de prison ferme
00:47:03avec mandat de dépôt
00:47:04et 150 euros d'amende
00:47:05après un refus
00:47:06d'obtempérer à Colmar
00:47:07voilà le verdict
00:47:08de la course poursuite
00:47:09qui a fait le tour
00:47:10des réseaux sociaux
00:47:11la scène se déroule
00:47:12jeudi dernier
00:47:13en plein après-midi
00:47:142 motards de la gendarmerie
00:47:15poursuivent un homme
00:47:16en scooter
00:47:17ce dernier circule
00:47:18à contresens
00:47:19et évite de justesse
00:47:20des piétons
00:47:21l'individu
00:47:22qui commet un refus
00:47:23d'obtempérer
00:47:24prend la fuite à pied
00:47:25avant d'être poursuivi
00:47:26par un automobiliste
00:47:27qui l'a percuté
00:47:28et les forces de l'ordre
00:47:29mes collègues
00:47:30de la police nationale
00:47:31sont venus en renfort
00:47:32pour prêter main forte
00:47:33aux gendarmes
00:47:34d'habitude
00:47:35on a affaire
00:47:36à des individus
00:47:37plus jeunes
00:47:38sur ce genre de fait
00:47:39sur les refus
00:47:40d'obtempérer
00:47:41là on peut dire
00:47:42que c'est un individu
00:47:43qui est adulte
00:47:44et responsable
00:47:45l'homme de 36 ans
00:47:46est défavorablement connu
00:47:47des services de police
00:47:48ce père de 3 enfants
00:47:49a 21 mentions
00:47:50à son casier judiciaire
00:47:51il conduisait
00:47:52sous cannabis
00:47:53cocaïne
00:47:54et méthadone
00:47:55et prend des médicaments
00:47:56pour traiter son addiction
00:47:57à la cocaïne
00:47:58lors de son interpellation
00:47:59il était en possession
00:48:00de 1560 euros
00:48:01en liquide
00:48:02et la plaque d'immatriculation
00:48:03de son scooter
00:48:04n'était pas conforme
00:48:05enfin l'homme
00:48:06touche le RSA
00:48:07ce qui pose
00:48:08de nouveau
00:48:09la question
00:48:10de la suppression
00:48:11du revenu de solidarité active
00:48:12au délinquant récidiviste
00:48:14on va prendre
00:48:15à présent
00:48:16la direction des Etats-Unis
00:48:17où la quête d'une vie
00:48:18extraterrestre
00:48:19s'intensifie
00:48:20oui en Virginie
00:48:21occidentale
00:48:22sous l'oeil
00:48:23écoutez bien
00:48:24du plus grand
00:48:25radiotélescope orientable
00:48:26au monde
00:48:27grâce à des avancées
00:48:28technologiques
00:48:29et à une renaissance
00:48:30de la recherche
00:48:31en radioastronomie
00:48:32les scientifiques
00:48:33espèrent percer
00:48:34les mystères
00:48:35l'élément de réponse
00:48:36Corentin Brio
00:48:39Niché entre les montagnes
00:48:40dans cet état
00:48:41de la Virginie occidentale
00:48:42cet immense
00:48:43radiotélescope
00:48:44est pointé
00:48:45vers l'univers
00:48:46avec l'objectif
00:48:47de pouvoir
00:48:48un jour
00:48:49répondre
00:48:50à une question éternelle
00:48:51les gens se demandent
00:48:52sommes-nous
00:48:53seuls dans l'univers ?
00:48:54depuis un demi-siècle
00:48:55environ
00:48:56nous avons développé
00:48:57la technologie nécessaire
00:48:58pour tenter
00:48:59d'apporter
00:49:00une réponse scientifique
00:49:01à cette question
00:49:02les équipes
00:49:03de l'observatoire
00:49:04de Green Bank
00:49:05sont à la recherche
00:49:06de technosignatures
00:49:07c'est-à-dire
00:49:08des signes
00:49:09de technologies
00:49:10provenant d'au-delà
00:49:11de notre système solaire
00:49:14si dans cette salle
00:49:15le bruit assourdissant
00:49:16des serveurs
00:49:17équivalent
00:49:18à 40 000
00:49:19ordinateurs portables
00:49:20oblige les scientifiques
00:49:21à crier
00:49:22pour se faire entendre
00:49:23la région
00:49:24tout autour
00:49:25elle
00:49:26est désignée
00:49:27comme zone
00:49:28de silence
00:49:29radionationale
00:49:30pour protéger
00:49:31les astronomes
00:49:32des interférences
00:49:33ce qui signifie
00:49:34une absence
00:49:35de réseau téléphonique
00:49:36et une connexion
00:49:37wifi limitée
00:49:38les véhicules
00:49:39transportant le personnel
00:49:40fonctionnent au diesel
00:49:41puisque les voitures
00:49:42à essence
00:49:43génèrent
00:49:44des interférences électriques
00:49:45tout est mis en oeuvre
00:49:46pour tenter
00:49:47un jour
00:49:48d'établir
00:49:49un contact
00:49:50aujourd'hui
00:49:51nous collectons
00:49:52des données
00:49:53partout dans le ciel
00:49:54nous avons
00:49:55de plus en plus
00:49:56d'outils
00:49:57à notre disposition
00:49:58c'est donc
00:49:59une période passionnante
00:50:00même si nous n'avons
00:50:01encore rien trouvé
00:50:03c'est un moment
00:50:04assez excitant
00:50:33bien sûr
00:50:39et on va parler football
00:50:40avec le début
00:50:41de la Ligue des Nations
00:50:42pour l'équipe de France
00:50:43ce sera vendredi
00:50:44donc au Parc des Princes
00:50:45contre l'Italie
00:50:46avec cette question
00:50:47qui pour jouer
00:50:48en attaque
00:50:49au poste de numéro 9
00:50:50bien sûr
00:50:51élément de réponse
00:50:52avec ce sujet de la rédaction
00:50:54l'euro avait soulevé
00:50:55des questions
00:50:56au poste de numéro 9
00:50:57Didier Deschamps
00:50:58a apporté des réponses
00:50:59le suspense
00:51:00quant au futur titulaire
00:51:01n'a duré que quelques instants
00:51:02le temps pour le sélectionneur
00:51:03de confirmer
00:51:04Kylian Mbappé
00:51:05dans ce rôle déjà occupé
00:51:06cet été
00:51:07avec toutefois
00:51:08quelques nuances
00:51:09Kylian n'a pas le registre
00:51:10d'un attaquant
00:51:11de pivot
00:51:12comme peuvent l'être
00:51:13certains
00:51:14mais
00:51:15il y a d'autres profils
00:51:16après c'est
00:51:17de faire en sorte
00:51:18d'avoir une association
00:51:19avec ceux
00:51:20qui sont à côté
00:51:21et
00:51:22derrière lui
00:51:23de pouvoir être
00:51:24dangereux
00:51:25et performant
00:51:26comprenez
00:51:27Kylian Mbappé
00:51:28part avec de l'avance
00:51:29sur la concurrence
00:51:30mais les associations
00:51:31les systèmes
00:51:32dépendront aussi
00:51:33de l'animation proposée
00:51:34et des complémentarités observées
00:51:36de toute façon
00:51:37tous les joueurs offensifs
00:51:38ils ont toujours eu
00:51:39une liberté importante
00:51:43Kylian en a besoin aussi
00:51:45alors quelle alternative
00:51:46à Kylian Mbappé ?
00:51:47et bien les présents à l'euro
00:51:49Thuram pourtant contesté
00:51:50Colomoigny remplaçant au PSG
00:51:52ont toujours les faveurs
00:51:53du sélectionneur
00:51:54Marcus
00:51:55n'était pas au mieux
00:51:56lui aussi
00:51:57pendant cet euro
00:51:58même s'il avait fait
00:51:59de très très bonnes choses
00:52:00avec son club
00:52:01et ce qu'il continue
00:52:02de faire à la reprise aussi
00:52:03il y a des étapes
00:52:04à franchir
00:52:05comme Colo
00:52:06qui est venu à l'euro
00:52:07et quand j'ai eu
00:52:08à l'utiliser aussi
00:52:09a été bien
00:52:10voire très bien
00:52:11Premier test
00:52:12et premier élément
00:52:13de réponse
00:52:14ce vendredi
00:52:15contre l'Italie
00:52:16Il y a encore un peu
00:52:17de suspens
00:52:18c'est des journalistes
00:52:19par contre
00:52:20Du coup vous avez
00:52:21la liste de tous
00:52:22les assureurs
00:52:23qui vous font confiance ?
00:52:24Bien sûr
00:52:25C'était votre programme
00:52:26avec France par brise
00:52:27agréable
00:52:29C'était votre programme
00:52:30avec Original
00:52:31le nouveau parfum
00:52:32à la coste
00:52:33On marque une courte pause
00:52:34et on entame
00:52:35la deuxième partie
00:52:36de cette émission
00:52:37avec un autre débat
00:52:38de nouveaux invités
00:52:39qui nous ont rejoints
00:52:40autour de cette table
00:52:41on parlera politique
00:52:42évidemment cet après-midi
00:52:43avec ces consultations
00:52:44qui se poursuivent
00:52:45ou qui recommencent
00:52:46même pour certains
00:52:47Emmanuel Macron
00:52:48a-t-il trouvé la clé
00:52:49pour Matignon ?
00:52:50Pas si sûr
00:52:51on en parle
00:52:52avec tous nos invités
00:52:53à tout de suite
00:52:55Nous revoici
00:52:56pour la suite
00:52:57de 180 minutes d'info
00:52:58toujours avec Alice Cordier
00:52:59qui est restée
00:53:00je rappelle que vous êtes
00:53:01porte-parole
00:53:02du collectif Nemesis
00:53:03merci d'être là
00:53:04on reçoit également
00:53:05dans cette émission
00:53:06Mélodie Moch-Gruet
00:53:07docteur en droit public
00:53:08merci à vous
00:53:09bienvenue
00:53:10à vos côtés
00:53:11François Pouponi
00:53:12qui est ancien député
00:53:13Yvan Rioufol
00:53:14aussi nous a rejoint
00:53:15bonjour Yvan
00:53:16et merci
00:53:17à Thomas Bonnet
00:53:18vous l'aurez compris
00:53:19on va parler
00:53:20politique
00:53:21on va parler
00:53:22politique
00:53:23pour commencer
00:53:24cette émission
00:53:25alors il consulte
00:53:26encore et encore
00:53:27il n'arrête pas
00:53:28de consulter
00:53:29Emmanuel Macron
00:53:30qui bon an mal an
00:53:31et bien
00:53:32gagne des jours
00:53:33ou alors peut-être
00:53:34n'a-t-il vraiment
00:53:35aucune option
00:53:36qui tienne la route
00:53:37à ce stade
00:53:38c'est en tout cas
00:53:39ce qui est en train
00:53:40de se dessiner
00:53:41si l'on en croit
00:53:42les uns et les autres
00:53:43et aujourd'hui
00:53:44c'est donc
00:53:45Xavier Bertrand
00:53:46Maxime Leguet
00:53:47vous qui êtes à l'Élysée
00:53:48c'est Xavier Bertrand
00:53:49qui est revenu
00:53:50dans l'équation
00:53:51et qui semble
00:53:52revenir avec insistance
00:53:53depuis quelques heures
00:53:54mais on n'a toujours pas
00:53:55de fumée blanche
00:53:56vous l'avez dit
00:53:57les consultations
00:53:58se poursuivent indéfiniment
00:53:59et cela ressemble
00:54:00de plus en plus
00:54:01à un jour sans fin
00:54:02puisque hier
00:54:03on pensait
00:54:04que c'était
00:54:05Bernard Cazeneuve
00:54:06qui était
00:54:07en pôle position
00:54:08puis même
00:54:09l'hypothèse de
00:54:10Thierry Baudet
00:54:11président du CESE
00:54:12qui a été évoqué
00:54:13et depuis ce matin
00:54:14effectivement
00:54:15c'est le cas
00:54:16c'est le cas
00:54:17c'est le cas
00:54:18c'est le cas
00:54:19c'est le cas
00:54:20c'est le cas
00:54:21effectivement
00:54:22c'est le nom de
00:54:23Xavier Bertrand
00:54:24qui semble à nouveau
00:54:25tenir l'accord
00:54:26d'Emmanuel Macron
00:54:27qui a multiplié
00:54:28les entretiens
00:54:29par téléphone
00:54:30notamment ce matin
00:54:31avec les chefs à plume
00:54:32du parti LR
00:54:33Canal Historique
00:54:34Laurent Wauquiez
00:54:35Bruno Retailleau
00:54:36Gérard Larcher
00:54:37qui ne se serait pas
00:54:38opposé à la nomination
00:54:39du président
00:54:40de la région des Hauts-de-France
00:54:41à Matignon
00:54:42avec la condition
00:54:43qu'il puisse
00:54:44mettre en oeuvre
00:54:45le pacte législatif
00:54:46souhaité par LR
00:54:47et qu'il y a garantie
00:54:48de ne pas être
00:54:49renversé
00:54:50c'est le président
00:54:51de la République
00:54:52qui toutefois continue
00:54:53de brouiller les pistes
00:54:54puisque selon son entourage
00:54:55il n'aurait pas encore
00:54:56totalement abandonné
00:54:57l'hypothèse
00:54:58Bernard Cazeneuve
00:54:59qu'il continuerait donc
00:55:00de tester
00:55:01et de resonder
00:55:02le point qui semble
00:55:03coincé
00:55:04c'est celui de la
00:55:05réforme des retraites
00:55:06hier
00:55:07lorsqu'il a été reçu
00:55:08à l'Elysée
00:55:09Bernard Cazeneuve
00:55:10durant son entretien
00:55:11aurait fait savoir au président
00:55:12qu'en cas de nomination
00:55:13à Matignon
00:55:14il reviendrait sur cette réforme
00:55:15ce qui aurait refroidi
00:55:16le président
00:55:17et puis quant à l'hypothèse
00:55:18Thierry Baudet
00:55:19qui a été répandue
00:55:20toute la journée d'hier
00:55:21il semble qu'aujourd'hui
00:55:22elle ne soit plus
00:55:23d'actualité pour le président
00:55:24et qu'elle ait donc été
00:55:25écartée
00:55:26mais bon
00:55:27vous l'aurez compris
00:55:28on va rester prudent
00:55:29puisque tout
00:55:30peut encore changer
00:55:31tant le casse-tête
00:55:32politique
00:55:33et le suspense
00:55:34restent grands
00:55:35ici tout entier
00:55:36à l'Elysée
00:55:37où on est suspendu
00:55:38véritablement
00:55:39à la décision
00:55:40du président
00:55:41de la République
00:55:42Merci Maxime Legay
00:55:43ce qu'on sait c'est qu'on ne sait
00:55:44effectivement
00:55:45rien du tout
00:55:46sauf qu'à peine ce nom
00:55:47était-il prononcé
00:55:48il n'y a jamais eu
00:55:49un nom abonné
00:55:50que le RN
00:55:51disait niet
00:55:52à cette option
00:55:53pour des raisons
00:55:54assez évidentes
00:55:55si on regarde
00:55:56du côté de Marine Le Pen
00:55:57et Sébastien Chenu
00:55:58quand il s'agit
00:55:59de la personne
00:56:00de Xavier Bertrand
00:56:01Oui mais ça tranche
00:56:02quand même
00:56:03avec la doctrine
00:56:04qui a été celle du RN
00:56:05pendant plusieurs mois
00:56:06qui a été de dire
00:56:07on vote les textes
00:56:08qui vont dans le bon sens
00:56:09mais on s'abstient
00:56:10sur le reste
00:56:11cette fois-ci non
00:56:12il y a la décision
00:56:13la volonté de faire voter
00:56:14une motion de censure
00:56:15si c'était Xavier Bertrand
00:56:16parce que vous l'avez dit
00:56:17le président de la région
00:56:18Hauts-de-France
00:56:19et le RN
00:56:20on pourrait citer
00:56:21énormément d'exemples
00:56:22mais lorsqu'il a concouru
00:56:23justement à la tête
00:56:24de la région
00:56:25il était face
00:56:26à un certain Sébastien Chenu
00:56:27auprès de qui
00:56:28il avait eu des mots
00:56:29très durs
00:56:30Marine Le Pen évidemment aussi
00:56:31lorsqu'il y a eu
00:56:32l'entre-deux-tours
00:56:33des élections législatives
00:56:34il avait même appelé
00:56:35à voter communiste
00:56:36pour faire barrage
00:56:37au RN
00:56:38donc évidemment
00:56:39c'est un non-lieu
00:56:40pour Marine Le Pen
00:56:41et ses troupes
00:56:42c'est aussi une façon
00:56:43pour eux de rappeler
00:56:44au Président de la République
00:56:45qu'ils comptent
00:56:46ils ont réuni
00:56:4711 millions d'électeurs
00:56:48lors des législatives
00:56:49et même s'ils sont tenus
00:56:50à l'écart de toute coalition
00:56:51ils ont encore leur mot à dire
00:56:52sur l'avenir
00:56:53à l'Assemblée Nationale
00:56:54et au gouvernement
00:56:55Est-ce qu'on peut aller jusqu'à dire
00:56:56Mélodie que le RN
00:56:57est un faiseur de roi
00:56:58aujourd'hui
00:56:59dans tous les cas de figure ?
00:57:00Alors en tout cas
00:57:01il compte
00:57:02il pèse
00:57:03premier groupe
00:57:04à l'Assemblée Nationale
00:57:05126 députés
00:57:06plus le groupe d'Eric Ciotti
00:57:07en tout ils sont 142
00:57:08ce qui est énorme
00:57:09et ce qu'il faut
00:57:11c'est pas forcément une adhésion
00:57:12mais c'est une neutralité
00:57:13voilà
00:57:14donc à la base
00:57:16ils étaient neutres
00:57:17ils disaient qu'ils allaient
00:57:18voir texte par texte
00:57:19ce qu'ils faisaient
00:57:20là clairement
00:57:21ils ont dit que non
00:57:22pas pour Xavier Bertrand
00:57:23ils seraient contre
00:57:24et quand on regarde
00:57:25les comptes
00:57:26en fait
00:57:27c'est de l'arithmétique
00:57:28après on peut avoir des surprises
00:57:29mais le NFP
00:57:30est contre
00:57:31le groupe RN aussi
00:57:33plus celui d'Eric Ciotti
00:57:34ça fait 335
00:57:35sur une motion de censure
00:57:36ça ne tient pas
00:57:37après on peut avoir des surprises
00:57:38une très bonne déclaration
00:57:39de politique générale
00:57:40voilà
00:57:41mais bon
00:57:42ça serait quand même
00:57:43assez surprenant
00:57:44juste ça nous rappelle
00:57:45la situation
00:57:46dans laquelle on est
00:57:47on a une fragilité
00:57:483 blocs
00:57:49et on est dans un régime parlementaire
00:57:50à tendance présidentielle
00:57:51voilà
00:57:52et on a oublié
00:57:53avec le fait majoritaire
00:57:54on se disait
00:57:55bon ben c'est le président
00:57:56qui choisit
00:57:57là c'est l'assemblée
00:57:58qui fait le jeu
00:57:59il va falloir
00:58:00alliance
00:58:01ou neutralité
00:58:02regardez aussi
00:58:03ce qu'Eric Ciotti a dit
00:58:04puis je vous fais réagir
00:58:05les uns et les autres
00:58:06à propos de
00:58:07Xavier Bertrand
00:58:08on a aussi un tweet
00:58:09je crois de Julien Audoul
00:58:10qui vient d'arriver
00:58:11je sais pas dans quel ordre
00:58:12il va apparaître
00:58:14les mêmes ont souvent été élus
00:58:15par le NFP
00:58:16ou ont élu le NFP
00:58:17ça les français ne pardonneront pas
00:58:18ils seront discrédités
00:58:19il va encore plus loin
00:58:20il a pas de mots assez durs
00:58:21d'ailleurs pour qualifier
00:58:22Xavier Bertrand
00:58:23regardez la suite
00:58:24à propos du président
00:58:25de la région
00:58:26des Hauts-de-France
00:58:27ce n'est pas crédible
00:58:28monsieur Bertrand
00:58:29c'est l'insincérité
00:58:30incarnée
00:58:31c'est l'absence
00:58:32de conviction
00:58:33donc l'absence
00:58:34d'épines dorsales
00:58:35il fait le job un peu
00:58:36à la place du
00:58:37rassemblement national
00:58:38en la matière
00:58:39puis bon
00:58:40voilà il y a une inimitié
00:58:41due au fait qu'ils appartenaient
00:58:42à la même famille politique
00:58:43j'aimerais aussi qu'on prenne
00:58:44connaissance du tweet
00:58:45de Julien Oudoul
00:58:46qui dit
00:58:47la nomination de l'indigne
00:58:48va encore plus loin
00:58:49Xavier Bertrand
00:58:50à Matignon serait un crachat
00:58:51envoyé au visage
00:58:52des 11 millions
00:58:53d'électeurs du RN
00:58:54et une insulte
00:58:55à tous ceux
00:58:56qui ont voté
00:58:57pour le changement
00:58:58mais que veut
00:58:59le rassemblement national
00:59:00au juste
00:59:01enfin qu'est-ce qu'ils pourraient
00:59:02trouver grâce à leurs yeux
00:59:03aujourd'hui
00:59:04il l'a dit
00:59:05il est prêt à discuter
00:59:06enfin en tout cas
00:59:07ne pas censurer
00:59:08un gouvernement technique
00:59:09en fait
00:59:10ni l'extrême droite
00:59:11ni le Nouveau-Brunswick
00:59:12ne veut de politique
00:59:13soit de droite
00:59:14soit de gauche
00:59:15voilà
00:59:16et si vous nous sortez
00:59:17un politique
00:59:18on le fait tomber tout de suite
00:59:19donc la seule solution
00:59:20enfin ce que je dis
00:59:21depuis le début
00:59:22on va finir sûrement
00:59:23avec un Premier Ministre technique
00:59:24un énarque
00:59:25qui s'y connaît
00:59:26un peu en finances publiques
00:59:27parce que le premier job
00:59:28de ce Premier Ministre
00:59:29ça va être d'essayer
00:59:30de faire voter une loi de finances
00:59:31préparée par Bercy
00:59:32dans des conditions budgétaires
00:59:33qu'on n'a jamais connues
00:59:34on va être autour
00:59:35de 6 pour 5 et demi
00:59:366% de déficit
00:59:37où il faut trouver
00:59:386% de déficit
00:59:39pour faire voter
00:59:40un politique
00:59:41où il faut trouver
00:59:4250 milliards d'économies
00:59:43et je ne vois même pas
00:59:44quel politique
00:59:45a envie d'y aller
00:59:46parce que ça va être
00:59:47terrible
00:59:48donc je pense
00:59:49qu'on va finir
00:59:50avec un Premier Ministre technique
00:59:51qui sera plus ou moins soutenu
00:59:52par les uns et les autres
00:59:53qui va faire voter
00:59:54le loi de finances
00:59:55avec le 49-3
00:59:56et qui peut sauter à la fin
00:59:57voilà
00:59:58mais si vous sortez
00:59:59si le Président de l'Olympique
01:00:00sort un politique
01:00:01quel que soit le côté
01:00:02Or c'est tout ce qu'il veut éviter
01:00:03il n'a de cesse de le dire
01:00:04depuis le début de l'été
01:00:05il ne veut pas que
01:00:06oui mais ce qu'il va dire
01:00:07c'est qu'il va sauter
01:00:08un petit poste
01:00:09c'est-à-dire qu'il va sauter
01:00:10le budget
01:00:11et se faire totalement sauter
01:00:12à l'issue
01:00:13ce que va dire
01:00:14le Président de la République
01:00:15aussi c'est de dire
01:00:16voilà j'ai demandé
01:00:17aux forces politiques
01:00:18d'essayer d'être raisonnables
01:00:19essayer de sauver la France
01:00:20ils ne sont pas raisonnables
01:00:21puisqu'ils ne veulent pas
01:00:22sauver la France
01:00:23et donc je prends mes responsabilités
01:00:24c'est ça qui va être
01:00:25le discours du Président
01:00:26bon et puis il y a autre chose
01:00:27qu'ils veulent mettre dans la balance
01:00:28quand même le RN
01:00:29c'est la fameuse dose
01:00:30en tout cas le fameux scrutin
01:00:31à la proportionnelle
01:00:32on ne sait pas jusqu'où
01:00:33ça pourrait aller
01:00:34effectivement
01:00:35on imagine
01:00:36qu'il pourrait être favorisé
01:00:38si ça devait entrer
01:00:39en vigueur avant
01:00:40mais encore faut-il savoir
01:00:41à quel degré
01:00:42Yvan Réofold ?
01:00:43Ce qu'il faut savoir
01:00:44c'est si nous sommes encore
01:00:45en démocratie ou pas
01:00:46pour l'instant
01:00:47nous sommes dans une démocratie bloquée
01:00:48parce que le Président de la République
01:00:49a décidé d'office
01:00:50d'écarter
01:00:51le premier parti de France
01:00:52le Rassemblement National
01:00:5311 millions d'électeurs
01:00:54et la première formation
01:00:55de France
01:00:56le Nouveau Front Populaire
01:00:577 millions d'électeurs
01:00:58à partir de là
01:00:59vous ne pouvez pas sortir
01:01:00de cet enfermement-là
01:01:01et tous les prétendants
01:01:02tous ceux qui sont sollicités
01:01:03par le Président de la République
01:01:04ont comme dénominateur
01:01:05commun
01:01:06d'avoir bataillé
01:01:07de refuser
01:01:08quoi qu'il arrive
01:01:09de voir émerger
01:01:10le Rassemblement National
01:01:11c'est-à-dire
01:01:12cette part importante
01:01:13et dynamique
01:01:14d'une partie de la population
01:01:15qui ne se reconnaît plus
01:01:16depuis longtemps
01:01:17et là les caricatures
01:01:18puisque maintenant
01:01:19tous ces débats
01:01:20qui nous animent
01:01:21et qui nous intéressent
01:01:22n'intéressent pas beaucoup
01:01:23sinon pas du tout
01:01:24la France ordinaire
01:01:25si je puis dire
01:01:26donc il y a vraiment
01:01:27une séparation
01:01:28un hiatus terrible
01:01:29qui devient
01:01:30pour le monde politique
01:01:31épouvantable
01:01:32car ce monde politique-là
01:01:33ce n'est plus
01:01:34le monde politique
01:01:35qui est en train
01:01:36de se débrouiller
01:01:37de soi
01:01:38et essaye de monter
01:01:39sur le Titanic
01:01:40alors que le Titanic
01:01:41coule sous nos yeux
01:01:42donc tant que
01:01:43le Président de la République
01:01:44et les partis
01:01:45qui le soutiennent
01:01:46plus ou moins
01:01:47refusent de voir
01:01:48quel est l'état
01:01:49de la société
01:01:50même un Premier ministre technique
01:01:51ne ferait pas l'affaire
01:01:52car les Français
01:01:53ont besoin précisément
01:01:54de politique
01:01:55ils ont besoin précisément
01:01:56de vouloir régler
01:01:57les problèmes d'immigration
01:01:58d'insécurité
01:01:59qui sont des problèmes
01:02:00qui sont évacués
01:02:01quoi qu'il arrive
01:02:02donc nous n'allons pas en sortir
01:02:04Mélodie Moch-Gruet
01:02:05on parle de proportionnel
01:02:06combien de nuances
01:02:07de proportionnel
01:02:08si je puis dire ?
01:02:09En fait il y en a beaucoup
01:02:10il y a différentes formes
01:02:11de proportionnel
01:02:12il y a la proportionnel intégrale
01:02:13qu'on connaît justement
01:02:14avec les européennes
01:02:15il y a la proportionnel départemental
01:02:17il y a aussi la proportionnel
01:02:18de la prime aux gagnants
01:02:19et tout ça change énormément
01:02:21en fait l'Assemblée
01:02:22ne ressemblerait pas
01:02:23du tout à ce qu'elle est
01:02:24mais à chaque fois
01:02:25elle serait différente
01:02:26si on n'a pas
01:02:27de prime aux gagnants
01:02:28par exemple
01:02:29on n'a pas forcément
01:02:30de majorité non plus
01:02:31donc on se retrouverait
01:02:32sur la question
01:02:33de la coalition
01:02:34la question est
01:02:35faut-il changer
01:02:36les règles du jeu
01:02:37parce qu'on a un blocage
01:02:38aujourd'hui
01:02:39qu'on n'avait jamais
01:02:40connu ce blocage
01:02:41avant
01:02:42quand on change
01:02:43les règles du jeu
01:02:44il faut le faire de façon
01:02:45peut-être un peu sereine
01:02:46posée
01:02:47et à qui les règles
01:02:48profiteraient-elles réellement ?
01:02:49c'est-à-dire
01:02:50est-ce que tout le monde
01:02:51pourrait être gagnant
01:02:52potentiellement Alice
01:02:53ou uniquement
01:02:54le Rassemblement National
01:02:55quand on voit
01:02:56ce que ça donne
01:02:57dans les urnes au premier tour ?
01:02:58Non je pense que
01:02:59le Parti Socialiste
01:03:00en tout cas ça ferait éclater
01:03:01au Rassemblement National
01:03:02mais aussi
01:03:03au Parti Socialiste
01:03:04je pense
01:03:05en tout cas
01:03:06je pense que
01:03:07le Rassemblement National
01:03:08envisage une dissolution
01:03:09et commence
01:03:10à se préparer à cela
01:03:11j'imagine mal
01:03:12aujourd'hui
01:03:13on parle beaucoup
01:03:14de l'ancien monde
01:03:15etc
01:03:16Xavier Bertrand
01:03:17pardon
01:03:18en fait plutôt partie
01:03:19et je pense que
01:03:20beaucoup de Français
01:03:21en ont marre
01:03:22de ces personnes
01:03:23choisies
01:03:24qui ont participé
01:03:25à un certain nombre
01:03:26de tambouilles
01:03:27les Républicains
01:03:28on sait qu'ils ont négocié
01:03:29un certain nombre
01:03:30de postes
01:03:31aujourd'hui
01:03:32on sait qu'ils souhaitent
01:03:33cela
01:03:34et je pense qu'aujourd'hui
01:03:35on a trois grands pôles
01:03:36qui sont
01:03:37qui sont majoritaires
01:03:38en fait
01:03:39je veux dire
01:03:40il n'y a plus deux majorités
01:03:41il y a trois grands pôles
01:03:42qui sont là
01:03:43et ça va être compliqué
01:03:44aujourd'hui
01:03:45de faire autrement
01:03:46quand vous disiez
01:03:47qu'en effet
01:03:48la proportionnalité
01:03:49il faudrait l'appliquer
01:03:50mais si jamais
01:03:51on ne peut pas le faire
01:03:52sur un one shot
01:03:53parce que là
01:03:54ça se présente
01:03:55mais en fait
01:03:56ça va être plus que ça maintenant
01:03:57je pense qu'il n'y aura
01:03:58plus que trois grands pôles
01:04:00en 86
01:04:01en 86
01:04:02il y a eu la proportionnalité
01:04:03il y a beaucoup de forces politiques
01:04:04qui sont favorables
01:04:05au moment où on se parle
01:04:06vous avez donc
01:04:07le Rassemblement National
01:04:08le Parti Socialiste
01:04:09pour les raisons
01:04:10et puis vous avez le modem
01:04:11historiquement
01:04:12François Bayrou
01:04:13pousse depuis longtemps
01:04:14pour cela
01:04:15ça aurait au moins
01:04:16un bénéfice
01:04:17la proportionnelle
01:04:18c'est d'éviter
01:04:19les jeux des alliances
01:04:20donc on en a parlé
01:04:21pour le Parti Socialiste
01:04:22ça assainirait un peu
01:04:23ça assainirait
01:04:24et vous évitez
01:04:25le front républicain
01:04:26il faut quand même rappeler
01:04:27parce qu'on parle beaucoup
01:04:28il a en tête
01:04:29visiblement
01:04:30en tout cas c'est ce qu'il dit
01:04:31à son père
01:04:32qu'il a ensuite rapporté
01:04:33dans la presse
01:04:34il a quand même en tête
01:04:35de mettre
01:04:36enfin de voir arriver
01:04:37aux responsabilités
01:04:38le Rassemblement National
01:04:39sans doute pour les affaiblir
01:04:40pense-t-il
01:04:41pour 2027
01:04:42finalement
01:04:43Gabriel Attal
01:04:44le convainc
01:04:45de faire la stratégie
01:04:46des fameux désistements
01:04:47et on se retrouve
01:04:48dans la situation
01:04:49dans laquelle on est
01:04:50mais donc c'était déjà
01:04:51un peu l'idée
01:04:52d'Emmanuel Macron
01:04:53à l'époque
01:04:54s'il y avait eu
01:04:55la proportionnelle
01:04:56sans doute
01:04:58vu qu'il y avait
01:04:59un fait majoritaire fort
01:05:00à chaque fois on arrivait
01:05:01à avoir un ou deux groupes
01:05:02au moins ensemble
01:05:03qui prenaient le pouvoir
01:05:04donc on reviendrait
01:05:05à ce problème
01:05:06en changeant les règles
01:05:07ce n'est pas forcément nécessaire
01:05:08mais juste
01:05:09le Rassemblement National
01:05:10donnerait malgré tout
01:05:11au Rassemblement National
01:05:12une quasi majorité
01:05:13s'il était allié
01:05:14avec Eric Ciotti
01:05:15la seule coalition possible
01:05:16si on exclut
01:05:17les extrêmes
01:05:18c'est
01:05:19une alliance
01:05:20avec
01:05:21les LR
01:05:22la Macronie
01:05:23et le Parti Socialiste
01:05:24mais c'est ce qu'il cherche
01:05:25à faire
01:05:26depuis le début
01:05:27qu'il n'a jamais
01:05:28prévu
01:05:29et ça
01:05:30c'est que
01:05:31le Parti Socialiste
01:05:32qui en a la clé
01:05:33en disant
01:05:34je quitte
01:05:35le Nouveau Front Populaire
01:05:36je m'émancipe
01:05:37on sait de quelle voix
01:05:38se chauffe Olivier Faure
01:05:39aujourd'hui quand même
01:05:40il faut cesser
01:05:41de raisonner ainsi
01:05:42aujourd'hui
01:05:43la droite est représentée
01:05:44par le Rassemblement National
01:05:45le Rassemblement National
01:05:46fédère 80%
01:05:47des votes de droite
01:05:48donc la droite
01:05:49aujourd'hui
01:05:50ce n'est plus
01:05:51l'ancien Parti Républicain
01:05:52mathématiquement
01:05:53il faut cesser maintenant
01:05:54de vouloir discriminer
01:05:55le Parti Socialiste
01:05:56qui n'est plus
01:05:57de 19 compatibles
01:05:58aujourd'hui
01:05:59combien de divisions quoi
01:06:00rappelez-vous
01:06:01son score au présidentiel
01:06:02à 45%
01:06:03donc ça n'existe pas
01:06:04donc il y a une anomalie
01:06:05démocratique
01:06:06qu'il faut en urgence
01:06:07corriger
01:06:08on parle des PS
01:06:09qui ne retoqueraient pas
01:06:10une candidature
01:06:11une chose
01:06:12est de se dissocier
01:06:13de la France Insoumise
01:06:14pour les socialistes
01:06:15une autre
01:06:16est d'aller rejoindre
01:06:17Emmanuel Macron
01:06:18c'est quand même
01:06:19deux choses totalement différentes
01:06:20Emmanuel Macron
01:06:21est-ce qu'il donne encore
01:06:22envie de le rejoindre
01:06:23aujourd'hui
01:06:24c'est-à-dire qu'il y a
01:06:25des gens qui se disent
01:06:26on n'est pas d'accord
01:06:27sur tout
01:06:28on se met d'accord
01:06:29sur le minimum
01:06:30et on vote
01:06:31je prends un exemple
01:06:32très précis
01:06:33celui que je connais
01:06:34pas trop mal
01:06:35le logement
01:06:36sur un texte technique
01:06:37sur le logement
01:06:38on est capable
01:06:39de se mettre d'accord
01:06:40entre les gens de droite
01:06:41et les gens de gauche
01:06:42parce qu'il y a
01:06:43un intérêt pour le pays
01:06:44donc il y a des sujets
01:06:45sur lesquels
01:06:46il peut y avoir
01:06:47un conflit
01:06:48à gauche
01:06:49ils sont pour la loi
01:06:50anti-scouade
01:06:51on peut trouver
01:06:52un minimum d'accord
01:06:53improbable
01:06:54c'est à vous
01:06:55vous pouvez pas mourir
01:06:56de ridicule
01:06:57parce que le ridicule
01:06:58peut tuer
01:06:59après c'est pas surprenant
01:07:00dans les pays européens
01:07:01ils mettent deux
01:07:02trois mois
01:07:03quatre mois
01:07:04à se mettre d'accord
01:07:05à faire émerger
01:07:06un nom
01:07:07à faire émerger
01:07:08des lignes politiques
01:07:09sur lesquelles
01:07:10ils vont être d'accord
01:07:11alors parfois
01:07:12ça tient pas
01:07:13parfois ça tient
01:07:14toute une législature
01:07:15on dit toujours
01:07:16oui mais
01:07:17ce sont des régimes
01:07:18parlementaires
01:07:19à la proportionnelle différente
01:07:20bon déjà
01:07:21on est un régime parlementaire
01:07:22le Portugal
01:07:23qui est assez proche de nous
01:07:24ça se passe aussi comme ça
01:07:25il faut qu'ils arrivent
01:07:26à se mettre d'accord
01:07:27donc ça met du temps
01:07:28alors on n'a pas l'habitude
01:07:29vous ne pouvez pas
01:07:30vous mettre d'accord
01:07:31si a priori
01:07:32vous excluez toute une partie
01:07:33d'un peuple
01:07:34vous avez 50% à peu près
01:07:35d'un électorat
01:07:36qui n'est plus représenté
01:07:37qui ne veut pas être représenté
01:07:38or c'est l'électorat
01:07:39qui est le plus virulent
01:07:40et sans doute
01:07:41le plus dynamique
01:07:42donc vous ne pouvez toujours faire
01:07:43toutes les
01:07:44toutes les acrobaties
01:07:45que vous voulez
01:07:46politiques
01:07:47ça ne marchera pas
01:07:48si vous n'avez pas
01:07:49les règles du jeu
01:07:50sont faussées
01:07:52je suis assez d'accord
01:07:53avec M.Rioufolle
01:07:54aujourd'hui on a l'impression
01:07:55qu'on veut faire
01:07:56sans le Rassemblement National
01:07:57soit on fera avec
01:07:58le Rassemblement National
01:07:59soit le centre sera obligé
01:08:00de faire passer des lois
01:08:01qui sont initialement proposées
01:08:02par le Rassemblement National
01:08:03donc on arrivera à même résultat
01:08:04et la dernière chose
01:08:05c'est qu'il y a quand même
01:08:06des urgences
01:08:07il y a un certain nombre
01:08:08de français
01:08:09les français ont quand même
01:08:10mis en avant le fait
01:08:11que l'insécurité
01:08:12l'immigration
01:08:13et le pouvoir d'achat
01:08:14étaient des choses
01:08:15à faire passer urgentement
01:08:16combien de temps encore
01:08:17on va pouvoir
01:08:18faire passer des lois
01:08:19il va falloir faire une
01:08:21il va falloir patienter
01:08:22encore un petit peu
01:08:23on est parti jusqu'à la fin
01:08:24des Jeux Paralympiques
01:08:25au minimum ?
01:08:26L'échéance étant assez proche
01:08:27maintenant
01:08:28je ne m'aventurerai pas
01:08:29sur un pronostic
01:08:30on m'a déjà eu
01:08:31chère et chaud des crânes
01:08:32l'eau froide
01:08:33mais voilà
01:08:34en tout cas
01:08:35l'éco-station
01:08:36peut-être regarder
01:08:37l'hypothèse
01:08:38peut-être regarder
01:08:39l'hypothèse
01:08:40qui s'est quand même
01:08:41proposée lui-même
01:08:42pour être le monsieur
01:08:43merci beaucoup
01:08:44Mélodie Moch
01:08:45de nous avoir éclairé
01:08:46de vos lanternes
01:08:47aujourd'hui
01:08:48il est 15h30
01:08:49il y a un rappel des titres
01:08:50avant de passer aux autres
01:08:51thèmes d'actualité
01:08:52Et à la une de l'actualité
01:08:53à 15h30
01:08:5412 morts
01:08:552 disparus
01:08:56et plusieurs blessés
01:08:57dans une tentative
01:08:58de traversée de la Manche
01:08:59le bilan est encore provisoire
01:09:01l'embarcation s'est disloquée
01:09:02au large de Boulogne-sur-Mer
01:09:03un navire affrété par l'État
01:09:05l'avait repéré en difficulté
01:09:06avec plus de 60 personnes à bord
01:09:09un suspect a été placé
01:09:10en garde à vue
01:09:11après l'incendie
01:09:12de l'église de Saint-Omer
01:09:13c'est dans le Pas-de-Calais
01:09:14l'homme âgé de 39 ans
01:09:15est déjà connu
01:09:16des services de police
01:09:18aucun blessé n'est à déplorer
01:09:19mais le clocher
01:09:20et la toiture de l'église
01:09:21se sont effondrés
01:09:22Enfin, une cagnotte
01:09:23a été lancée
01:09:24en soutien à la famille
01:09:25d'Éric Comines
01:09:26c'est une initiative
01:09:27de la fondation
01:09:28de la maison de la gendarmerie
01:09:29l'adjudant, on le rappelle
01:09:30a été tué le 26 août
01:09:31lors d'un refus d'obtempérer
01:09:32c'était à Mougins
01:09:33et la cagnotte
01:09:34sera ouverte pendant 2 mois
01:09:35le montant minimum de dons
01:09:36est de 10 euros
01:09:38Merci beaucoup Mathieu
01:09:39à tout à l'heure
01:09:40hier c'était la rentrée scolaire
01:09:41avec un retour sur les bancs
01:09:42de l'école
01:09:43vous allez le voir
01:09:44un peu particulier
01:09:45pour plusieurs écoliers
01:09:46de la Verrière
01:09:47depuis plus d'un an
01:09:48ils sont délocalisés
01:09:49à quelques kilomètres
01:09:50de chez eux
01:09:51ils sont obligés
01:09:52de prendre des bus
01:09:53vous allez le voir
01:09:54dans le reportage qui suit
01:09:55parce que leur école
01:09:56a brûlé au moment
01:09:57des émeutes de 2023
01:09:58Regardez ce reportage
01:09:59de Thibault Marchand
01:10:00C'était en juin 2023
01:10:02suite aux émeutes
01:10:03qui ont touché
01:10:04la ville de la Verrière
01:10:05dans les Yvelines
01:10:06les deux écoles
01:10:07du quartier du Bois de l'Étan
01:10:08étaient incendiées
01:10:09et plus d'une centaine
01:10:10d'élèves se retrouvaient
01:10:11sans établissement scolaire
01:10:12pour la rentrée
01:10:13La mairie et la région
01:10:14ont pu trouver
01:10:15une solution d'urgence
01:10:16en délocalisant les enfants
01:10:17dans une école
01:10:18située à deux kilomètres
01:10:19des navettes sont organisées
01:10:20matin, midi et soir
01:10:22pour aider les parents d'élèves
01:10:24Ils étaient vraiment
01:10:25très méfiants
01:10:26ils se sont dit
01:10:27ça ne va pas fonctionner
01:10:28c'est trop loin
01:10:29ça va être dur
01:10:30pour les enfants
01:10:31ça va être trop compliqué
01:10:32et ce qui s'est passé
01:10:33c'est que les parents
01:10:34ont été rassurés
01:10:35par la mairie
01:10:36par le directeur
01:10:37de l'école
01:10:38c'est vrai que
01:10:39leur priorité
01:10:40c'est que l'école
01:10:41soit reconstruite
01:10:42et que les enfants
01:10:43puissent avoir
01:10:44une vie normale
01:10:45Plus de 170 enfants
01:10:46sont encore impactés
01:10:47par ce changement
01:10:48d'établissement
01:10:49Beaucoup restent
01:10:50marqués par ces événements
01:10:51On a une toute petite
01:10:52poignée d'individus
01:10:53qui pourrissent la vie
01:10:54de plusieurs centaines
01:10:55d'enfants
01:10:56et qui en plus
01:10:57les ont traumatisés
01:10:58à jamais
01:10:59nous ont traumatisés
01:11:00à jamais
01:11:01La réouverture
01:11:02de l'école
01:11:03est prévue
01:11:04pour la rentrée
01:11:052026
01:11:06Le maire de la ville
01:11:07assure que tout est fait
01:11:08pour reconstruire
01:11:09l'école
01:11:10le plus rapidement
01:11:11possible
01:11:12Ce qui transparaît
01:11:13quand même
01:11:14François vous avez été
01:11:15maire de Sarcelles
01:11:16donc vous savez
01:11:17ce que c'est
01:11:18la difficulté
01:11:19parfois aussi
01:11:20d'aller à l'école
01:11:21dans ces communes
01:11:22c'est qu'ils vont
01:11:23être traumatisés à vie
01:11:24c'est-à-dire qu'ils n'oublieront
01:11:25jamais
01:11:26ce que nous
01:11:27on a déjà oublié
01:11:28à vrai dire
01:11:29en juin 2023
01:11:30et c'est encore
01:11:31deux ans comme ça
01:11:32Deux ans
01:11:33d'abord
01:11:34c'est une scolarité
01:11:35qui n'est pas la même
01:11:36parce qu'on les amène
01:11:37le matin
01:11:38le soir
01:11:39les bâtiments
01:11:40calcinés sont devant eux
01:11:41parce que tout a dû
01:11:42être démoli
01:11:43et effectivement
01:11:44ça marque une scolarité
01:11:45parce que là
01:11:46ils auront fait
01:11:47trois-quatre ans
01:11:48de scolarité
01:11:49ailleurs
01:11:50transportés
01:11:51par les bus
01:11:52Après c'est long
01:11:53parce que d'abord
01:11:54il faut lancer
01:11:55les appels d'offres
01:11:56il faut trouver les moyens
01:11:57il faut les budgets
01:11:58on peut déroger
01:11:59à la règle
01:12:00pour lancer l'appel d'offres
01:12:01il faut qu'il n'y ait pas
01:12:02l'appel d'offres
01:12:03en cas d'urgence
01:12:04mais on ne peut pas
01:12:05faire n'importe quoi
01:12:06il faut construire une école
01:12:07et ça demande beaucoup
01:12:08de moyens
01:12:09et beaucoup d'ingénierie
01:12:10et ça demande beaucoup
01:12:11d'intelligence
01:12:12du bilan d'étape
01:12:13qui n'a peut-être pas été fait
01:12:14sur ce qui est advenu
01:12:15des émeutiers
01:12:16c'est vrai qu'on en a parlé
01:12:17pendant un mois
01:12:18deux mois
01:12:19trois mois
01:12:20et puis après plus rien
01:12:21on ne sait pas aujourd'hui
01:12:22ce qui se passe
01:12:23On avait dit
01:12:24que c'était des œuvrés
01:12:25ou des Kevin et des Matteo
01:12:26et on s'aperçoit également
01:12:27qu'à travers leurs exactions
01:12:28il y avait aussi
01:12:29des actes politiques
01:12:30brûler une école
01:12:31c'est un acte de guerre
01:12:32brûler une école
01:12:33c'est brûler la République
01:12:34c'est brûler un symbole français
01:12:35c'est brûler une culture
01:12:36et donc il y a tout ça
01:12:37qu'il faut analyser
01:12:38qui n'est pas analysé
01:12:39naturellement
01:12:40qui est évacué
01:12:41par tous les hommes politiques
01:12:42qui encore aujourd'hui
01:12:43s'occupent de leur sort
01:12:44mais ne s'occupent pas précisément
01:12:45de la fracture française
01:12:46ne s'occupent pas
01:12:47de ce séparatisme
01:12:48qui est constitué
01:12:49par une nouvelle société
01:12:50j'en parle souvent
01:12:51mais cette nouvelle société
01:12:52issue d'une immigration
01:12:53qui est maintenant également
01:12:54sous influence
01:12:55d'une domination islamiste
01:12:56alors je ne dis pas
01:12:57que tout ceci influe
01:12:58sur les écoles brûlées
01:12:59mais ce n'est pas une école
01:13:00brûlée
01:13:01c'est plusieurs écoles
01:13:02qui ont été brûlées
01:13:03je m'étonne quand même
01:13:04qu'il faille trois ans
01:13:05pour en reconstruire
01:13:06tout est encore opérationnel
01:13:07ce que j'aimerais
01:13:08c'est que les hommes politiques
01:13:09prennent conscience
01:13:10aujourd'hui
01:13:11du danger
01:13:12qu'il y a
01:13:13à voir cette France
01:13:14aller vers une sorte
01:13:15de balkanisation
01:13:16de libanisation
01:13:17c'est ceci
01:13:18que nous avons en face de nous
01:13:19or nous persistons
01:13:20à dire
01:13:21qu'il ne se passe pas grand chose
01:13:22nous entenons toujours
01:13:23tout va très bien
01:13:24madame la marquise
01:13:25en essayant simplement
01:13:26de segmenter
01:13:27chaque fait divers
01:13:28pour ne les voir qu'isolément
01:13:29alors que si vous faites
01:13:30un tout de tout ceci
01:13:31vous avez une France
01:13:32qui s'effondre
01:13:33en effet
01:13:34et en tout cas
01:13:35c'est une partie
01:13:36d'une autre France
01:13:37qui ne se sent plus tellement française
01:13:38en tout cas
01:13:39quand elle brûle des écoles
01:13:40et en plus là
01:13:41en l'espèce
01:13:42peut-être que
01:13:43ceux qui en font les frais
01:13:44sont les frères et soeurs
01:13:45bien entendu
01:13:46les premières victimes
01:13:47sont celles
01:13:48qui habitent ces quartiers là
01:13:49c'est ce que j'allais dire
01:13:50parce qu'à la verrière
01:13:51c'est un quartier sensible
01:13:52avec 70% de logements sociaux
01:13:53donc en fait
01:13:54l'école qu'ils ont brûlée
01:13:55c'est l'école d'enfants
01:13:56qui viennent eux-mêmes
01:13:57de quartiers sensibles
01:13:58qui comme vous le disiez
01:13:59assez bien
01:14:00sont peut-être
01:14:01les frères et soeurs
01:14:02des émeutiers en plus
01:14:04qui sont déjà soumises
01:14:05à un certain nombre d'aides
01:14:06de la part de l'Etat
01:14:07donc on y voit aussi
01:14:08un symbole bien sûr
01:14:09d'une atteinte
01:14:10sans doute
01:14:11à un certain nombre
01:14:12de bâtiments
01:14:13de ce qui représentait
01:14:14une forme d'autorité
01:14:15en tout cas
01:14:16Un autre thème
01:14:17que je voulais vous soumettre
01:14:18on va parler de
01:14:19on parle beaucoup
01:14:20des refus d'obtempérer
01:14:21vous le savez depuis
01:14:22plusieurs mois maintenant
01:14:23et à la faveur
01:14:24d'affaires
01:14:25meurtrières
01:14:26dramatiques
01:14:27à Colmar
01:14:28il y a aussi ce conducteur
01:14:29de 36 ans
01:14:30dont le refus d'obtempérer
01:14:31a été filmé
01:14:32il est allé lui
01:14:33à deux ans
01:14:34de prison ferme
01:14:35l'amende a sorti
01:14:36de 150 euros
01:14:37et il a été maintenu
01:14:39en détention
01:14:40Mathieu avec Sacha Robat
01:14:44Deux ans de prison ferme
01:14:45avec mandat de dépôt
01:14:46et 150 euros d'amende
01:14:47après un refus d'obtempérer
01:14:48à Colmar
01:14:49voilà le verdict
01:14:50de la course poursuite
01:14:51qui a fait le tour
01:14:52des réseaux sociaux
01:14:53la scène se déroule
01:14:54jeudi dernier
01:14:55en plein après-midi
01:14:56deux motards de la gendarmerie
01:14:57poursuivent un homme
01:14:58en scooter
01:14:59ce dernier circule
01:15:00à contresens
01:15:01pour la justesse
01:15:02des piétons
01:15:03l'individu
01:15:04qui commet
01:15:05un refus d'obtempérer
01:15:06prend la fuite à pied
01:15:07avant d'être poursuivi
01:15:08par un automobiliste
01:15:09qui l'a percuté
01:15:10et les forces de l'ordre
01:15:11mes collègues
01:15:12de la police nationale
01:15:13sont venus en renfort
01:15:14effectivement
01:15:15pour prêter main forte
01:15:16au gendarme
01:15:17d'habitude
01:15:18on a affaire
01:15:19à des individus
01:15:20plus jeunes
01:15:21sur ce genre de fait
01:15:22sur les refus d'obtempérer
01:15:23là on peut dire
01:15:24que c'est un individu
01:15:25qui est quand même
01:15:26adulte et responsable
01:15:27l'homme de 36 ans
01:15:28est défavorablement connu
01:15:29des services de police
01:15:30le père de 3 enfants
01:15:31a 21 mentions
01:15:32à son casier judiciaire
01:15:33il conduisait
01:15:34sous cannabis
01:15:35cocaïne
01:15:36et méthadone
01:15:37et prend des médicaments
01:15:38pour traiter son addiction
01:15:39à la cocaïne
01:15:40lors de son interpellation
01:15:41il était en possession
01:15:42de 1560 euros
01:15:43en liquide
01:15:44et la plaque d'immatriculation
01:15:45de son scooter
01:15:46n'était pas conforme
01:15:47enfin l'homme
01:15:48touche le RSA
01:15:49ce qui pose de nouveau
01:15:50la question
01:15:51de la suppression
01:15:52du revenu de solidarité active
01:15:53au délinquant récidiviste
01:15:54on a quand même
01:15:55posé la question
01:15:56parce que
01:15:57ce qui est important
01:15:58c'est savoir
01:15:59s'il faut supprimer
01:16:00les aides sociales
01:16:01écoutez un petit panaché
01:16:02de vos réactions
01:16:03ça pourrait être
01:16:04un moyen comme un autre
01:16:05d'être une sanction
01:16:06pour un temps donné
01:16:07par exemple
01:16:08histoire de mettre
01:16:09un peu à l'épreuve
01:16:10et de faire ses preuves
01:16:11chacun d'OPS
01:16:12ça aide à la société
01:16:13à mon sens
01:16:14non
01:16:15c'est pas vraiment la peine
01:16:16puisqu'il faut savoir
01:16:17quand même dissocier
01:16:18certaines choses
01:16:19il y a ce qui relève
01:16:20de la justice
01:16:21et ce qui relève
01:16:22des aides sociales
01:16:23et je ne pense pas
01:16:24que cette manière
01:16:25d'utiliser les aides sociales
01:16:26puisse être
01:16:27un moyen
01:16:28d'utiliser les aides sociales
01:16:29pour faire obéir les gens
01:16:30c'est quelque chose
01:16:31qui est juste
01:16:32d'une part
01:16:33et aussi quelque chose
01:16:34qui doit être démocratisé
01:16:35si vous les incitez
01:16:36à voler davantage
01:16:37peut-être oui
01:16:38avec rien
01:16:39il ne fera rien
01:16:40avec un petit peu
01:16:41il ne fera peut-être
01:16:42probablement rien
01:16:43mais en termes de probabilité
01:16:44je préfère
01:16:45qu'il touche toujours
01:16:46le RSA
01:16:47qui est le minimum
01:16:48pour vivre
01:16:49dans ce cas-là
01:16:50oui je pense que
01:16:51ce serait bien
01:16:52de les enlever
01:16:53pour vraiment
01:16:54qu'ils comprennent
01:16:55et que ce soit
01:16:56derrière une menace
01:16:58Vous voyez
01:16:59les avis sont assez
01:17:00partagés à vrai dire
01:17:01dans cet échantillonnage
01:17:02en tant qu'ancien élu
01:17:03vous pensez quoi ?
01:17:04Je pense qu'effectivement
01:17:05à un moment
01:17:06on peut considérer
01:17:07qu'il faut qu'il y ait
01:17:08une sanction
01:17:09que quelqu'un
01:17:10il faut qu'il y ait
01:17:11une sanction audible
01:17:12pour que quelqu'un
01:17:13arrête de récidiver
01:17:14etc.
01:17:15Dans un cas
01:17:16comme celui-là
01:17:17je ne sais pas
01:17:18si on va lui enlever
01:17:19les 400, 500, 600 euros
01:17:20du RSA
01:17:21ça va l'empêcher
01:17:22de continuer
01:17:23là il aura
01:17:2422 inscriptions
01:17:25sur case judiciaire
01:17:27pour consommer
01:17:28en même temps
01:17:29Sa famille
01:17:30il en a cure en fait
01:17:31Très certainement
01:17:32Il y a des moments
01:17:33où ça peut être
01:17:34très utile
01:17:35c'est-à-dire
01:17:36de faire comprendre
01:17:37à la personne
01:17:38que la société
01:17:39on est redevable
01:17:40quelque part
01:17:41on a des droits
01:17:42et des devoirs
01:17:43et puis il y a des moments
01:17:44où ça ne servira à rien
01:17:45mais je pense que globalement
01:17:46on sera obligé
01:17:47d'y passer
01:17:48En gros
01:17:49est-ce que ce type-là
01:17:50vous allez le ramener
01:17:51à la raison
01:17:52dans l'intérêt
01:17:53de ses propres enfants
01:17:54alors que
01:17:55il s'est déjà tellement
01:17:56illustré
01:17:57c'est ça la question
01:17:58Moi j'ai déjà défendu
01:17:59cette thèse
01:18:00mais je vais la reprendre
01:18:01je pense que
01:18:02quoi qu'il arrive
01:18:03on s'achemine vers
01:18:04une redéfinition
01:18:05de ce qu'est le périmètre
01:18:06de la solidarité
01:18:07dans la mesure où vous avez
01:18:08toute une partie d'une société
01:18:09qui n'est plus solidaire
01:18:10la solidarité nationale
01:18:11elle est formidable
01:18:12quand tout le monde
01:18:13est solidaire
01:18:14mais si vous devez être
01:18:15solidaire de quelqu'un
01:18:16qui n'est pas solidaire de vous
01:18:17vous n'avez aucun intérêt
01:18:18naturellement
01:18:19à participer au financement
01:18:20des aides sociales
01:18:21donc moi je suis pour
01:18:22en effet
01:18:23sur le principe
01:18:24je suis pour que les familles
01:18:25ou en tout cas
01:18:26ceux qui sont
01:18:27très directement liés
01:18:28à des actes de délinquance
01:18:29voient leurs aides sociales
01:18:30supprimées pour un temps
01:18:31ou supprimées définitivement
01:18:32dans la mesure où
01:18:33nous n'avons pas
01:18:34nous-mêmes
01:18:35collectivité
01:18:36à supplé
01:18:37enfin non
01:18:38à soutenir
01:18:39pardon excusez-moi
01:18:40à soutenir
01:18:41des actes de délinquance
01:18:42qui nous causent préjudice
01:18:43Il faut le faire de manière
01:18:44systématique
01:18:45pour plus d'exemplarité
01:18:46et parce qu'il y a
01:18:47le contrat social en effet ?
01:18:48En fait déjà
01:18:50moi je voudrais
01:18:51avant même qu'on pense à ça
01:18:52peut-être
01:18:53appliquer les textes de loi
01:18:54comment ça se fait
01:18:55qu'une personne
01:18:56père de famille
01:18:5721 mentions à son casier
01:18:58alors j'ai pas le détail
01:18:59évidemment des mentions
01:19:00potentiellement
01:19:01dealer
01:19:02en possession
01:19:03de 2560 ans liquide
01:19:04avec consommation
01:19:05de drogue etc
01:19:06enfin c'est des profils
01:19:07quand même très particuliers
01:19:08comment ça se fait
01:19:09que
01:19:10ces personnes-là
01:19:11et encore là
01:19:12on n'a pas eu de mort
01:19:13ou de blessé
01:19:14je veux dire encore heureux
01:19:15parce qu'il y a aussi ça
01:19:16la question
01:19:17puissent être comme ça
01:19:18en toute liberté
01:19:19sans problème
01:19:20sans permis
01:19:21suspendu
01:19:22visiblement en tout cas
01:19:23moi c'est
01:19:24je suis même pas sûr
01:19:25qu'il ait le permis
01:19:26c'est même pas sûr
01:19:27mais j'espère
01:19:28qu'il nous l'aurait précisé
01:19:29mais je veux dire
01:19:30des profils comme ça
01:19:31il y en a beaucoup en France
01:19:32il y en a de plus en plus
01:19:33on le voit d'ailleurs
01:19:34dans tous les faits divers
01:19:35qu'on traite
01:19:36et je voudrais d'abord
01:19:37d'abord une vraie justice
01:19:38et après on pourra
01:19:39parler au social
01:19:40il est quand même en taule
01:19:41encore heureux
01:19:42bon j'aimerais quand même
01:19:43je garde un dernier thème
01:19:44que je vais vous soumettre
01:19:45là on va s'extraire un peu
01:19:46de l'actualité française
01:19:47pour revenir
01:19:48à l'actualité internationale
01:19:50puisque Benyamin Netanyahou
01:19:52a été forcé de s'excuser
01:19:55auprès des familles
01:19:56pour ne pas avoir sauvé
01:19:576 otages à Gaza
01:19:59mais il a averti
01:20:00il ne cèdera pas
01:20:01aux pressions
01:20:02en vue de conclure
01:20:03un accord
01:20:04ses alliés les plus proches
01:20:06vous allez le voir
01:20:07s'impatientent au même titre
01:20:08que les familles
01:20:09regardez ce reportage
01:20:10de Mariesse Chevalier
01:20:12La pression s'accentue
01:20:13sur le Premier ministre israélien
01:20:15après la découverte
01:20:16des corps de 6 otages dimanche
01:20:18dans une rare conférence de presse
01:20:19Benyamin Netanyahou
01:20:20s'est adressé aux israéliens
01:20:22dont beaucoup lui reprochent
01:20:23de ne pas faire assez
01:20:24pour la libération des otages
01:20:27Je l'ai dit aux familles
01:20:30et je le répète ce soir
01:20:34je vous demande pardon
01:20:36de ne pas les avoir ramenés en vie
01:20:40nous étions proches
01:20:42mais nous n'avons pas réussi
01:20:45Les réactions internationales
01:20:46ont été fortes
01:20:47mais Benyamin Netanyahou
01:20:48reste ferme
01:20:49et refuse les négociations
01:20:50notamment concernant
01:20:51le maintien d'un contrôle
01:20:52d'un corridor
01:20:53à la frontière
01:20:54entre Gaza et l'Egypte
01:20:55Joe Biden
01:20:56pourtant son allié
01:20:57le plus fidèle
01:20:58a dénoncé son attitude
01:20:59concernant la libération
01:21:00des otages
01:21:02Pensez-vous qu'il est temps
01:21:03pour le Premier ministre
01:21:04Netanyahou
01:21:05d'en faire plus
01:21:06sur cette question ?
01:21:07Pensez-vous qu'il en fait assez ?
01:21:08Non
01:21:09De son côté
01:21:10le Royaume-Uni a annoncé
01:21:11la suspension
01:21:12de certaines licences
01:21:13d'exportation d'armes à Israël
01:21:14évoquant le risque
01:21:15que ces armes
01:21:16soient utilisées à Gaza
01:21:17Sur les 251 personnes
01:21:18enlevées le 7 octobre
01:21:1997 sont toujours
01:21:20retenues à Gaza
01:21:21dont 33 déclarées mortes
01:21:22par l'armée israélienne
01:21:25Réaction en direct
01:21:26avec Daniel Sheik
01:21:27qui est avec nous
01:21:28via WhatsApp
01:21:29ex-ambassadeur
01:21:30Israël en France
01:21:31directeur du pôle
01:21:32diplomatie
01:21:33du Forum des otages
01:21:34Bonjour
01:21:35Merci beaucoup
01:21:36de répondre à nos questions
01:21:37cet après-midi
01:21:38On a bien vu que
01:21:39même en tentant
01:21:40de faire amende honorable
01:21:41et en s'excusant
01:21:42directement auprès des familles
01:21:43Netanyahou reste inflexible
01:21:44sur les questions
01:21:45de l'opération armée
01:21:46Comment peut-il faire
01:21:47de votre point de vue
01:21:48pour faire évoluer
01:21:49son discours
01:21:50sachant que
01:21:51les Etats-Unis
01:21:52ne le lâchent pas
01:21:53même si on sent
01:21:54la réprobation
01:21:55dans la voix de Joe Biden
01:21:56au passage
01:21:57Mais les Anglais
01:21:58commencent
01:21:59enfin les Britanniques
01:22:00commencent à prendre
01:22:01des dispositions
01:22:02pour stopper
01:22:03l'envoi d'armes
01:22:04Alors qu'est-ce qu'il doit
01:22:05faire aujourd'hui ?
01:22:06Alors je ne suis certainement
01:22:07pas là pour conseiller
01:22:08Benyamin Netanyahou
01:22:09Moi je suis la voix
01:22:10pour l'envoi d'armes
01:22:11Je suis la voix
01:22:12pour l'envoi d'armes
01:22:13Je suis la voix
01:22:14de 101 otages
01:22:15qui restent à Gaza
01:22:16et de milliers
01:22:17de membres
01:22:18de familles
01:22:19d'otages
01:22:20présents
01:22:21et passés
01:22:22Et le constat
01:22:23est dramatique
01:22:24parce que
01:22:25dans l'espace
01:22:26de quelque
01:22:27petites semaines
01:22:28douze otages
01:22:29qui sont
01:22:30documentés
01:22:31avoir été
01:22:32enlevés
01:22:33vivants
01:22:34et sont donc
01:22:35entrés vivants
01:22:36à Gaza
01:22:37en sont
01:22:38reçus
01:22:39par une
01:22:40famille
01:22:41en plus
01:22:42mais
01:22:43en sont ressortis dans des cercueils.
01:22:46Et ça, ce sont des images et c'est une idée qui est insupportable pour les familles parce
01:22:53que vous vous imaginez que chacun dans son fort intérieur s'imagine que la prochaine
01:23:01fois ça peut être son proche qui est à Gaza.
01:23:06Surtout que nous sommes convaincus, ici au Forum des otages, qu'il y a une possibilité
01:23:14de conclure un accord pour sauver au moins un certain nombre d'otages vivants.
01:23:20Mais plus le temps passe, plus le nombre d'otages vivants rétrécit et c'est ça
01:23:26la tragédie actuellement.
01:23:28Alors par quoi passerait cet accord de ce que vous en avez compris ? Il y a ce fameux
01:23:33contrôle du corridor, mais j'imagine que vous souhaitez un accord plus large.
01:23:36Qu'est-ce que vous attendez de Benyamin Netanyahou aujourd'hui ?
01:23:38Alors idéalement, évidemment, un accord tout le monde contre tout le monde, tout contre
01:23:45tous.
01:23:46Même si ce n'est pas réaliste actuellement et qu'il s'agirait plutôt d'un accord
01:23:52par étape, c'est certainement mieux que rien.
01:23:55Tout otage, toute personne qu'on peut sauver aujourd'hui, c'est tout un monde, tout
01:24:03un univers et ça mérite l'effort.
01:24:05Actuellement, le seul obstacle que je sache, nous ne faisons pas partie des négociations,
01:24:12évidemment nous sommes une organisation de société civile, mais c'est au grand jour
01:24:17disons, dans les médias, etc.
01:24:19La question du corridor de Philadelphie, c'est-à-dire le passage terrestre entre la
01:24:24bande de Gaza et l'Égypte, qui, il faut le dire, il faut le rappeler, a toujours été
01:24:30un point très problématique pour Israël parce qu'il était parsemé par des tunnels
01:24:37par lesquels le Hamas pouvait s'approvisionner en armes, en matériaux pour construire les
01:24:47tunnels, etc.
01:24:49Aujourd'hui, tous les experts de la guerre, c'est-à-dire du ministre de la Défense,
01:24:55à travers le chef d'état-major, le chef de la sécurité intérieure, etc., sont convaincus
01:25:01de deux choses.
01:25:02La première, c'est qu'au moins 80% des tunnels ont été détruits et deuxièmement, qu'il
01:25:09y a des solutions technologiques, personnelles, diplomatiques, militaires, autres qu'une
01:25:16présence physique de l'armée israélienne sur ce corridor pour satisfaire les besoins
01:25:21sécuritaires d'Israël.
01:25:23Donc, on se demande, est-ce que le couloir de Philadelphie est devenu d'un vrai problème,
01:25:31s'est transformé en prétexte pour Benjamin Netanyahou ?
01:25:34Merci beaucoup.
01:25:35Je crois qu'on a bien compris votre point de vue, d'autant qu'il y a aussi ces opérations
01:25:40qui s'accentuent en Cisjordanie et qui braquent une partie de l'électorat et des opposants
01:25:45à Benjamin Netanyahou.
01:25:46Merci beaucoup d'avoir été parmi nous cet après-midi.
01:25:48Merci à tous les deux.
01:25:50Je crois que vous restez avec nous, François Pomponi, pour la suite, la troisième heure,
01:25:54avec d'autres invités qui vont nous rejoindre.
01:25:56On marque une courte pause.
01:25:57On se retrouve pour le journal de Mathieu Devese.
01:25:58Et nous, on va aussi pour la suite de 180 minutes d'infos avec le journal de Mathieu
01:26:08Devese.
01:26:09Pour commencer, on l'a appris il y a quelques minutes, un conducteur âgé de 70 ans a renversé
01:26:13un groupe d'enfants dans le Doubs, aujourd'hui.
01:26:15Oui, et une petite fille de 5 ans est grièvement blessée.
01:26:19Elle se rendait à la cantine avec ses camarades et a été transportée au CHU de Besançon.
01:26:23Un garçon de 5 ans ainsi que leur accompagnatrice de 58 ans ont été légèrement blessés.
01:26:28Cela s'est passé, vous le voyez, à Vercelle-Villeudieu-le-Camp.
01:26:32Et on en saura plus, bien évidemment, tout au long de l'après-midi et dans le cours
01:26:36de la soirée.
01:26:37On va parler aussi de la tristesse et de la colère des habitants de Valoris qui continuent
01:26:40de s'exprimer.
01:26:41La petite Camilla, 7 ans seulement, est morte après avoir été violemment percutée par
01:26:46une moto.
01:26:47L'accident, on en a longuement parlé, s'est produit jeudi soir alors que le motard effectuait
01:26:50une roue arrière.
01:26:51Hier encore, les hommages se sont multipliés.
01:26:54Reportage Audrey Berthot, Régine Delfour et Franck Triviaux.
01:26:57Des centaines de fleurs déposées au niveau du passage piéton.
01:27:03C'est là que la petite Camilla a perdu la vie.
01:27:06Depuis, ils sont nombreux à venir se recueillir et apporter leur soutien à la famille.
01:27:12Même si on ne les connaît pas, j'ai une petite fille de 7 ans et une petite fille
01:27:16de 13 ans.
01:27:17Je n'imagine même pas ce qu'ils vivent en ce moment.
01:27:20On a appris la nouvelle avant la télé, j'ai envie de dire.
01:27:22Je ne vous cache pas qu'à 23h, quand je suis rentré à la maison, j'ai pris mes enfants.
01:27:28J'ai dû les prendre dans mes bras, les embrasser parce que ça aurait pu m'arriver à moi.
01:27:34Cette route est prise par ma fille de 7 ans aussi, qui traverse tous les jours avec son
01:27:39grand frère.
01:27:40Ça aurait pu m'arriver.
01:27:42Une route décrite comme particulièrement dangereuse selon des riverains.
01:27:45Pour moi, elle est dangereuse parce que je viens souvent avec mes grands-parents.
01:27:48On a déjà failli se faire heurter par une personne en sortant de l'immeuble.
01:27:54Je pense qu'il devrait y avoir des mesures par rapport à ça.
01:27:56Moi, je fais attention quand je roule parce qu'on ne peut même pas se garer.
01:27:59Maman, craignez-nous, on ne vous laisse même pas vous garer ici.
01:28:01C'est vrai, ils ne vous laissent pas vous garer.
01:28:03Ça va dans tous les sens.
01:28:04Après, elle est étroite, elle est vachement étroite, il y a des voitures qui se gardent
01:28:07de chaque côté.
01:28:08Il y a des stationnements de chaque côté.
01:28:09Selon nos informations, la jeune Camilia devrait être enterrée en fin de semaine
01:28:14en Tunisie.
01:28:15Les parents de la fillette espèrent récupérer son corps ce mercredi.
01:28:18Le mis en cause a été laissé libre, sous contrôle judiciaire.
01:28:22Un mot de politique à présent, Emmanuel Macron poursuit ses consultations pour tenter
01:28:26de trouver un Premier ministre.
01:28:27Oui, à chaque jour, son rebondissement.
01:28:30Pour y voir plus clair, on va rejoindre tout de suite Maxime Leguay et Jean-Laurent Constantini.
01:28:35Bonjour messieurs.
01:28:36Alors, que se passe-t-il à l'Elysée ? Quelles sont les options testées aujourd'hui par
01:28:39Emmanuel Macron ?
01:28:40Oui, bonjour Mathieu.
01:28:44Les consultations se poursuivent indéfiniment ici, sans qu'il n'y ait de véritable fumée
01:28:50blanche du côté de l'Elysée, même s'il est vrai qu'aujourd'hui, il semble qu'on
01:28:54est rebasculé à droite de l'échiquier politique puisque depuis quelques heures,
01:28:58le nom qui revient avec insistance, c'est celui de Xavier Bertrand qui semble à nouveau
01:29:03tenir l'accord.
01:29:04D'Emmanuel Macron qui a multiplié les entretiens par téléphone ce matin avec les chefs du
01:29:09parti LR, Canal Historique, Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez ou encore Gérard Larcher
01:29:14qui ne se seraient pas opposés en soi à la nomination du président de la région
01:29:19des Hauts-de-France à Matignon.
01:29:20Mais on le sait, pour le président de la République, la condition sine qua non du
01:29:24nomination à Matignon, c'est le critère de non-censurabilité.
01:29:28Or, selon les informations du service politique de CNews, en cas de nomination de Xavier Bertrand
01:29:33à Matignon, le Rassemblement national voterait d'emblée une motion de censure, ce qui
01:29:37change donc considérablement la donne.
01:29:40Bref, vous l'aurez compris, l'incertitude reste totale et le suspense également à
01:29:45l'Elysée où on est suspendu à la décision du chef de l'Etat.
01:29:48Bon courage Maxime Legay, merci beaucoup et merci à Jean-Laurent Constantini qui vous
01:29:52accompagne.
01:29:53On va partir en Afghanistan à présent où les femmes sont à nouveau brimées puisqu'elles
01:29:55n'ont plus d'autre choix que de se cacher entièrement désormais.
01:29:59Oui tout à fait et si elles veulent sortir de chez elles, elles doivent se taire.
01:30:03Tout simplement.
01:30:04Une nouvelle loi du régime taliban qui oblige les femmes afghanes à se couvrir le visage
01:30:08et le corps sur les réseaux.
01:30:10Certaines ont décidé de se rebeller en chantant.
01:30:12Regardez le sujet de Charles Pousseau.
01:30:14Ils leur demandent de se taire, alors elles décident de chanter.
01:30:23Depuis la semaine dernière, de nombreux Afghanes à travers le monde se filment en chantant
01:30:29des chansons révolutionnaires pour protester contre la nouvelle loi instaurée par les
01:30:33talibans.
01:30:34Au total, 35 articles et une grande majorité à l'encontre de la liberté des femmes.
01:30:38Parmi eux, l'interdiction de chanter ou réciter de la poésie en public et l'obligation
01:30:43de se couvrir entièrement le corps et le visage.
01:30:45De nombreux activistes appellent le monde à réagir et leur venir en aide.
01:30:50Le monde a la possibilité de couper les sources d'approvisionnement des talibans en ne les
01:30:56invitant pas à des négociations et en ne leur donnant pas beaucoup d'argent.
01:30:59Mais le monde doit interagir davantage avec la population et voir la vérité sur les
01:31:04talibans.
01:31:05Les talibans, eux, estiment respecter les droits des femmes conformément à leur interprétation
01:31:11de la loi islamique et des coutumes locales.
01:31:13Et puis un mot pour vous signaler que le pape François est arrivé à Jakarta.
01:31:17Une visite de trois jours en Indonésie, pays à forte majorité musulmane.
01:31:22Le déplacement sera centré donc sur le dialogue interreligieux.
01:31:25Première étape d'une tournée marathon aux coffins de l'Asie du Sud-Est et de l'Océanie.
01:31:30Merci Mathieu, je vous dis à tout à l'heure.
01:31:32Prochain rendez-vous autour de 16h30 en votre compagnie.
01:31:34Sur ce plateau, François Pomponi qui est resté ancien député.
01:31:37Merci François d'être là.
01:31:38On accueille aussi Guillaume Perrault qui est journaliste et puis Marc Henault qui est
01:31:44journaliste aussi.
01:31:45Et Marc, on vous a fait venir parce que vous êtes en outre l'auteur de cet ouvrage qu'on
01:31:49va voir apparaître à l'écran qui s'intitule « Qui en veut aux catholiques ? » paru
01:31:54chez Artej et vous allez comprendre dans un instant pourquoi vous allez nous être précieux
01:31:58parce que vous êtes beaucoup penché sur la question de la destruction des édifices
01:32:02religieux.
01:32:03Il y a cette image évidemment que vous avez tous aperçue sur notre antenne qui brise
01:32:06le cœur et qui dépasse l'entendement.
01:32:08L'église de l'Immaculée Conception à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais ravagée
01:32:13par les flammes.
01:32:14Vous voyez avec ces images diurnes des dégâts considérables.
01:32:18Notez qu'un suspect est déjà en garde à vue.
01:32:20Il a d'ailleurs un passé déjà chargé d'affaires similaires de destruction par
01:32:24incendie.
01:32:25Tout à l'heure nous étions en direct avec l'abbé Sébastien Roussel, c'est le curé
01:32:28de l'église de l'Immaculée Conception et il nous a raconté en quelques mots cette
01:32:33nuit d'horreur et la découverte des dégâts.
01:32:35Quand je suis arrivé sur place, le feu était déjà bien parti.
01:32:41Il a consumé les toitures de la nef latérale et ensuite le clocher.
01:32:45Le clocher s'est embrasé comme une torchère et ensuite le feu a couru le long de la nef
01:32:51pour rejoindre le cœur.
01:32:52Quand on voit l'ensemble des flammes et les poutres tromper à travers l'ivitro,
01:32:56on s'imagine bien qu'à l'intérieur les voûtes ont cédé et que le mobilier,
01:33:01les chaises, le mobilier liturgique etc. a dû être impacté.
01:33:03Très rapidement, on a vu l'ampleur des dégâts et il a fallu quand même un petit
01:33:10moment pour que les pompiers puissent circonscrire davantage le feu avant de pouvoir rentrer éventuellement
01:33:15dans les lieux pour, avec les pompiers, récupérer le Saint-Sacrement, c'est ce qui était
01:33:20le plus important.
01:33:21Mais il nous dit aussi que la solidarité a joué à plan et pas seulement de la part
01:33:26des paroissiens.
01:33:27Écoutez-le à nouveau.
01:33:28Il y a eu beaucoup de messages de soutien, de sympathie à la fois des fidèles et de
01:33:33la paroisse et puis d'ailleurs en France et même dans le monde j'ai reçu une quantité
01:33:36énorme de messages.
01:33:37Il va falloir que je puisse répondre à tout le monde et puis spontanément les fidèles
01:33:42se sont proposés pour donner un coup de main et les scouts par exemple souhaitaient intervenir
01:33:46pour nous aider à nettoyer, évidemment les circonstances ne le peuvent pas, les servants
01:33:50d'hôtel aussi ont spontanément voulu donner un petit coup de main donc on a vraiment
01:33:54une émulation et puis une générosité, une disponibilité de tout le monde.
01:33:59Les choses doivent se faire selon un rythme et un processus mais la générosité est
01:34:03là et c'est très beau de voir cette mobilisation de tout le monde.
01:34:08Marc, cet incendie, il s'ajoute à la liste qui s'allonge de destruction, de dégradation
01:34:15d'édifices religieux depuis quelques années, déjà, regardez, rien que pour ce qui est
01:34:19des incendies d'églises, en comparaison de l'année dernière, en 2023 on en a comptabilisé
01:34:2527, là, à mi-parcours, 7 mois écoulés dans l'année 2024, on en a déjà 12 et
01:34:32puis regardez ce deuxième carton sur les actes anti-chrétiens à proprement parler,
01:34:40on estime qu'ils étaient de l'ordre de 1000 en 2023, dont 90% d'atteinte aux biens,
01:34:46donc fort heureusement on s'en prend plus aux biens qu'aux personnes, qui en veut,
01:34:51pour reprendre un peu votre expression, pas seulement aux catholiques mais aux chrétiens
01:34:56aujourd'hui ou aux églises, là, avec ce qu'on voit à Saint-Omer ?
01:35:00Alors, précisons, quand on parle d'atteinte aux biens, on parle aussi des faits de profanation,
01:35:04même si la République et le droit français ne reconnaissent pas le délit de profanation
01:35:09hormis sur les sépultures, pour les chrétiens, un acte de profanation, c'est un crime de
01:35:13haine totalement inqualifiable, donc juste pour repréciser un petit peu le contexte,
01:35:17vous avez parlé de ces chiffres-là, il y a eu 32 églises en 2021, la question qui
01:35:21se pose évidemment, c'est est-ce que ces incendies sont criminels ou non ? Il y a un
01:35:26chiffre qui est assez intéressant, le laboratoire l'avouait, donc il y a un cabinet d'experts
01:35:30scientifiques qui s'attaquent aux sinistres, ils disent, eux, sur 28 incendies, 20 étaient
01:35:38d'origine criminelle, c'est-à-dire plus de 70% des incendies d'églises qu'ils ont
01:35:43eu à traiter dans le cadre de leur activité étaient d'origine criminelle, donc ça en
01:35:46dit long sur le degré de haine qu'il peut y avoir contre les chrétiens.
01:35:51Et dans tous ces cas qui ont été répertoriés, est-ce qu'on procède quand même à des interpellations
01:35:55qui nous donnent un profil sur type ou les motivations de ceux qui s'adonnent à ce
01:36:01genre d'actes criminels ?
01:36:02Il n'y a pas de portrait robot, il n'y a pas de portrait robot, c'est très souvent
01:36:06évidemment des personnes déséquilibrées, atteintes de troubles psychiques ou de pathologies
01:36:12psychiatriques, mais c'est généralement des personnes assez marginalisées, que ce
01:36:16soit des SDF ou autres, et il n'y a pas vraiment, non, il n'y a pas de portrait robot, il faut
01:36:23aussi compter, donc il y a les incendies d'église, mais il faut compter aussi en
01:36:26revanche tous les actes de haine plus politiques, on pense à des tags anarchistes retrouvés
01:36:30sur des églises, les fameux slogans « ni Dieu ni maître » ou le fameux slogan « la
01:36:34seule église qui est claire est celle qui brûle », ces actes-là ont tendance à se
01:36:37multiplier ces dernières années, issus évidemment de mouvances d'extrême-gauche.
01:36:40Dans les années 90, on parlait surtout d'actes sataniques, en tout cas dans une inspiration
01:36:45un petit peu de messe noire, etc., c'est des actes qui ont eu tendance à baisser ces
01:36:48dernières années, mais dont on observe, qui ont quasiment disparu il y a dix ans et
01:36:54dont on observe un léger retour ces derniers temps, donc les attaques sont vraiment protéiformes
01:36:59et j'insiste vraiment sur un point, les incendies d'église sont vraiment un phénomène nouveau
01:37:02à l'échelle de l'histoire contemporaine, c'est un phénomène qui a vingt ans et avant
01:37:07ça n'existait pas.
01:37:08Mais la dimension politique est bel et bien présente, c'est-à-dire qu'elle n'est
01:37:11pas tout à fait marginale.
01:37:12Une dimension politique est aussi évidemment religieuse, puisqu'il y a eu énormément
01:37:15d'attaques, même visant des prêtres ou des personnes, qui ont été le fait de personnes
01:37:20en tout cas revendiquées de confession musulmane, avec évidemment la question des troubles
01:37:24pathologiques derrière, mais il y a un petit peu tout cela.
01:37:27Guillaume Perrault, vous avez peut-être vu d'ailleurs ce tweet de Jean-Frédéric Poisson,
01:37:31un politique, qui a dressé cette carte avec des points qui jalonnent un peu tout le territoire.
01:37:37On voit que ce n'est pas circonscrit à une seule région, c'est un peu partout, donc
01:37:42vu comme ça, effectivement, c'est impressionnant.
01:37:44Est-ce que vous le rejoignez sur le constat de la recrudescence et puis surtout sur le
01:37:50ratio entre les déséquilibrés et ceux qui veulent envoyer un message à travers ces actes
01:37:56criminels ?
01:37:57Alors, les actes de vandalisme contre des lieux de culte en France semblent massivement
01:38:04commis contre des édifices chrétiens, ça je crois que c'est indiscuté et en effet
01:38:08ça semble assez nouveau, ça semble un phénomène, disons, depuis une génération, pas davantage.
01:38:14Il faut le distinguer de la notion plus large et au contour plus vague, qui est celle d'actes
01:38:20anti-chrétiens.
01:38:21Or, un des problèmes, me semble-t-il, c'est que le ministère de l'Intérieur, par exemple
01:38:26les parlementaires, quand ils font des questions écrites, il y en a sur ce sujet, certains
01:38:30parlementaires disent qu'il y a eu tant de profanations d'églises, d'actes de vandalisme
01:38:35pour employer un vocabulaire juridique laïque, d'actes de vandalisme, le ministère de l'Intérieur
01:38:40répond qu'il y a eu tant d'actes anti-chrétiens et puis il décompose, il a une vision plus
01:38:44générale des choses.
01:38:45Il me semble que c'est peut-être une des raisons de la difficulté qu'ils ont, que
01:38:50le ministère de l'Intérieur a, à lutter contre ce phénomène.
01:38:52Une autre raison, c'est tout simplement qu'il y a énormément d'édifices chrétiens en
01:38:56France, pour des raisons historiques évidentes, et donc il est difficile de tous les protéger.
01:39:02C'est quand même d'autant plus nécessaire que l'État, historiquement, s'est chargé
01:39:06lui-même de la propriété de ces lieux d'occulte, en rappelant qu'en 1905, l'Église aurait
01:39:11voulu les conserver et que de façon très autoritaire, dans la fameuse loi de séparation
01:39:15de l'Église et de l'État, l'État a dit que c'est attribuer la propriété, et l'Église
01:39:21n'est qu'affectataire, le prêtre est affectataire du lieu, il n'est pas propriétaire de l'Église,
01:39:26donc c'est une raison supplémentaire pour l'État d'être vigilant.
01:39:31Dernière chose que je voudrais constater pour le regretter, c'est qu'à ma connaissance,
01:39:36il n'y a pas eu de mission d'information parlementaire sur ce sujet précis.
01:39:41Il y en a eu sur la préservation du patrimoine religieux, mais c'est pas pareil, c'est
01:39:46beaucoup plus large la question, qui est d'ailleurs très sérieuse, de toutes ces Églises qui
01:39:50faute de moyens tombent en ruine dans des communes rurales, le Sénat a fait une mission
01:39:55d'information là-dessus, très bien.
01:39:58Mais sur la question des actes de vandalisme contre les Églises, contre les lieux de culte,
01:40:05toutes confessions confondues, il me semble qu'il n'y a pas eu, je crois, qu'il y a
01:40:09eu des détours.
01:40:10Il y a eu un rapport transversal, c'est-à-dire qu'il y a les enquêtes d'un côté, et
01:40:14après il y a les rapports sociétaux.
01:40:15Il y a eu un rapport de député dont Isabelle Floreyne qui avait remis un rapport à Chemin,
01:40:18et qui constatait justement que c'était les actes anti-chrétiens qui étaient les
01:40:22plus importants.
01:40:23Mais est-ce que ça n'a pas été élargi à la notion plus large d'actes anti-chrétiens
01:40:27et pas seulement le vandalisme ?
01:40:29Non, il y avait tout.
01:40:30Il y avait Isabelle Floreyne et un autre député, je vous joue le nom, qui ont fait ça à
01:40:35la fin de la présente mondiale.
01:40:36Est-ce qu'il y a d'autres actes qu'on passe un peu plus sous silence ou qui sont
01:40:39plus bernicieux, que vous avez relevés au fil de votre enquête pour votre livre ?
01:40:42Bien sûr, c'est extrêmement protéiforme, il y a aussi, on n'en parle évidemment
01:40:48pas beaucoup, mais il y a aussi toutes les affaires de profanation dans les cimetières
01:40:51où très très régulièrement et de manière très très, et sous un petit peu le seuil
01:40:55des radars médiatiques, on observe des dégradations dans les cimetières, des profanations de
01:41:00tombes, des dégradations de croix surplombant les sépultures, des calvaires taillées et
01:41:05abattues, sans compter cette espèce de guérilla judiciaire permanente que va mettre en place
01:41:11des associations ultra-laïques comme la Libre Pensée, qui va, il y a eu l'affaire de
01:41:16la statue de Saint-Michel au Sable d'Olonne par exemple, alors ce n'est pas un acte
01:41:19de vandalisme à proprement parler, mais la Libre Pensée…
01:41:22Vous l'avez déjà dit, la réintroduction, enfin la réimplantation…
01:41:24La Libre Pensée a considéré qu'il était contraire à toute forme de laïcité que
01:41:29la statue de Saint-Michel demeure quartier Saint-Michel, place Saint-Michel, devant l'église
01:41:33Saint-Michel de Sable d'Olonne, et toutes ces guérillas qui viennent aussi alimenter
01:41:36les tribunaux administratifs et qui viennent épuiser en quelque sorte aussi les ressources
01:41:41dédiées aux cèdres, des associations qui luttent justement pour la sauvegarde de ce
01:41:45patrimoine religieux.
01:41:46Et puis il y a d'autres actes plus, comment dire, peut-être attendus, c'est-à-dire
01:41:49le vol de nids du culte dans la paroisse au moment où la messe se déroule, on a eu ce
01:41:53témoignage aussi.
01:41:55Il y a eu des gangs, on a vu se développer toute une criminalité de gangs, essentiellement
01:41:59venus d'Europe de l'Est, qui sont spécialisés dans les vols dans les églises, que ce soit
01:42:03évidemment les offrandes, que ce soit les statues, la vaisselle sacrée, etc.
01:42:08Et toutes ces choses-là, et vous l'avez dit, il y a tellement d'édifices chrétiens
01:42:12en France, je crois qu'il y a 50 000 édifices catholiques en France, c'est un nombre
01:42:16d'édifices absolument incroyablement élevé, qui est évidemment peu ou mal surveillé,
01:42:20qui est pourtant ouvert généralement toute la journée.
01:42:23Donc c'est aussi un appel, quelque part, un appel au vol, et le fait que ces lieux
01:42:27soient aussi aisément cambriolables, c'est que ce sont des lieux malheureusement très
01:42:30désertés, la décristalisation étant passée par là.
01:42:33Et vulnérables, et ouverts au public aussi, donc il est facile de s'y introduire dans
01:42:36la journée.
01:42:37J'aimerais qu'on retourne aussi du côté de Colmar, avec ce conducteur de 36 ans, dont
01:42:41le refus d'obtempérer a été filmé jeudi, il a été condamné, il a été condamné
01:42:45à deux ans de prison ferme et à une amende, et il est maintenu en détention.
01:42:49On va voir ça avec Mathieu Devesse et Sacha Robin.
01:42:51Deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt et 150 euros d'amende après un refus d'obtempérer
01:42:57à Colmar.
01:42:58Voilà le verdict de la course-poursuite qui a fait le tour des réseaux sociaux.
01:43:01La scène se déroule jeudi dernier, en plein après-midi, deux motards de la gendarmerie
01:43:05poursuivent un homme en scooter.
01:43:07Ce dernier circule à contresens et évite de justesse des piétons.
01:43:10L'individu qui commet un refus d'obtempérer prend la fuite à pied avant d'être poursuivi
01:43:15par un automobiliste qui l'a percuté, et les forces de l'ordre.
01:43:19Mes collègues de la police nationale sont venus en renfort pour prêter main-forte au
01:43:24gendarme.
01:43:25D'habitude, on a affaire à des individus plus jeunes sur ce genre de fait, sur les
01:43:30refus d'obtempérer.
01:43:31Là, on peut dire que c'est un individu adulte et responsable.
01:43:35L'homme de 36 ans est défavorablement connu des services de police.
01:43:38Ce père de trois enfants a 21 mentions à son casier judiciaire.
01:43:42Il conduisait sous cannabis, cocaïne et méthadone, et prend des médicaments pour traiter son
01:43:47addiction à la cocaïne.
01:43:49Lors de son interpellation, il était en possession de 1560 euros en liquide, et la plaque d'immatriculation
01:43:54de son scooter n'était pas conforme.
01:43:56Enfin, l'homme touche le RSA, ce qui pose de nouveau la question de la suppression du
01:44:01revenu de solidarité active au délinquant récidiviste.
01:44:04Justement, on va s'intéresser à ce dernier aspect, on a posé la question à quelques
01:44:08personnes rencontrées.
01:44:09Faut-il supprimer ce genre d'aide ?
01:44:11Ça pourrait être un moyen comme un autre d'être une sanction, pour un temps donné
01:44:19par exemple, histoire de mettre un peu à l'épreuve et de faire ses preuves, chacun
01:44:22d'opérer sa dette à la société.
01:44:25À mon sens, non, c'est pas vraiment la peine, puisqu'il faut savoir quand même
01:44:28dissocier certaines choses, il y a ce qui relève de la justice et ce qui relève des
01:44:31aides sociales, et je ne pense pas que cette manière d'utiliser les aides sociales pour
01:44:35faire obéir les gens, c'est quelque chose qui est juste d'une part, et aussi quelque
01:44:39chose qui doit être démocratisé.
01:44:40Si vous les incitez à voler davantage, peut-être oui, avec rien il ne fera rien, avec un petit
01:44:46peu il ne fera peut-être probablement rien, mais en termes de probabilité, je préfère
01:44:49qu'ils touchent toujours le RSA, qui est le minimum pour vivre.
01:44:54Dans ce cas-là, oui, je pense que ce serait bien de les enlever, pour vraiment qu'ils
01:44:58comprennent et que ce soit derrière une menace, qu'ils prennent en compte avant de faire
01:45:02les délits ou autre.
01:45:03Bon Guillaume, je commence avec vous.
01:45:05Est-ce qu'une mise à l'épreuve, pour reprendre les termes d'un des premiers intervenants
01:45:08dans le Vox Populi, peut s'avérer probante dans le cas de cet individu ? Est-ce que ça
01:45:14peut avoir un impact quelconque ?
01:45:15Je poserai la question autrement si vous le permettez.
01:45:18Est-ce que les revenus qui relèvent de la solidarité nationale, comme le RSA, est-ce
01:45:23qu'il est légitime de les subordonner à des conditions ? Est-ce qu'on a le droit,
01:45:28est-ce que la puissance publique, le législateur, a le droit de poser des conditions pour l'obtention
01:45:33d'une aide qui relève de la solidarité nationale ?
01:45:35Ou est-ce que c'est inconditionnel, imprescriptible, inaliénable et que vraiment vous pouvez faire
01:45:41n'importe quoi, vous avez le droit pour toujours ?
01:45:44De mon point de vue, il paraît normal que ça soit soumis à des conditions.
01:45:48Après, on peut discuter de savoir si ça va être dissuasif, ça dépend un peu de
01:45:52l'idée qu'on se fait des gens à qui ça serait susceptible d'être infligé ces
01:45:56sanctions.
01:45:57Mais en tout cas, sur le principe, je ne vois pas pourquoi ça serait…
01:46:00Il faut quand même rappeler que si vous passez au pénal en correctionnel, on peut
01:46:05par exemple vous interdire, si vous êtes chef d'entreprise, de rester chef d'entreprise
01:46:10pour certains délits.
01:46:11Ça s'appelle une peine complémentaire.
01:46:12On peut aussi vous ôter vos droits civiques.
01:46:14Une espèce de peine complémentaire qui serait la suspension d'une aide qui relève de
01:46:19la solidarité nationale au plan des principes, ça me paraîtrait parfaitement justifié.
01:46:23C'est votre avis.
01:46:24François, je sais que tout à l'heure vous nous disiez que dans le cas de cet individu,
01:46:26ça vous paraît assez vain.
01:46:27Mais sur le levier en tant que tel ?
01:46:30Je pense que sur le levier, il est indispensable.
01:46:31Il y a un moment où il faut que les gens comprennent que les minima sociaux, ce n'est
01:46:35pas un droit sans condition.
01:46:37Il y a une solidarité nationale, mais ça fait en sorte qu'il faut aussi avoir une
01:46:41attitude qui fait que la solidarité doit être comprise et qu'on puisse en bénéficier.
01:46:46Donc, moi, je suis d'accord.
01:46:47Après, je suis convaincu que dans le cas de cet individu, ce n'est pas ça qui va
01:46:50le faire changer d'attitude.
01:46:51Quand on arrive à avoir 21…
01:46:52Donc maintenant, il y aura 22 mentions à son casier judiciaire.
01:46:58Ça aurait déjà marché, les peines.
01:47:01On voit bien que quelque part, on n'a pas trouvé la sanction qui serait efficace pour
01:47:05essayer de le remettre dans un comportement qui est un peu plus normal.
01:47:08En plus, quand on voit les images, c'est surréaliste.
01:47:10Avec un scooter qui devait être un 50 cm3, essayer de fuir et de rentrer dans une voiture.
01:47:15En plus, on voit bien le pot qui tape dans la voiture.
01:47:18Il était sous l'encre, il était subventif.
01:47:20Mais je pense qu'effectivement, on doit y arriver parce que ça sera sûrement…
01:47:24On l'a dit beaucoup pour les allocations familiales.
01:47:27C'est fait pour permettre aux personnes d'élever leurs enfants.
01:47:31Quant à moi, il y a une défaillance au niveau de l'éducation.
01:47:34Ça peut être un moyen aussi de dire, écoutez, vous n'y êtes pas arrivé, donc il peut
01:47:38y avoir une sanction quand un enfant bascule dans les délinquances.
01:47:40– Marc ?
01:47:41– Ce qui frappe, effectivement, déjà, c'est les 21 mentions dans le casier judiciaire.
01:47:46Est-ce qu'on a trouvé une sanction adaptée ?
01:47:48Est-ce qu'a-t-il vraiment été sanctionné aussi ?
01:47:50C'est limite la question qu'on pourrait se poser.
01:47:54Vu le montant…
01:47:55Vous coupez le RSA, à partir du moment où on trouve déjà 1 500 euros en liquide sur lui,
01:47:58déjà le RSA, on peut même se demander s'il en a besoin
01:48:01et si l'argument de faire vivre sa famille tient vraiment.
01:48:06Après, il y a aussi effectivement la question d'égalité, vous avez raison.
01:48:08Je me rappelle que celui qui était maire de Poissy à l'époque,
01:48:11Karl Olive, avait voulu faire voter une suspension des aides purement locales,
01:48:15municipales aux familles de délinquants,
01:48:17une suppression des aides aux familles de délinquants par le conseil municipal.
01:48:21Ça a été retoqué en justice au nom justement du principe d'égalité, etc.
01:48:25Donc, c'est encore une fois, pour moi, c'est oui, il faudrait le faire effectivement,
01:48:30mais on est vraiment sur de la mesure aide, sur de la mesure aussi assez symbolique.
01:48:33La question qui vient est toujours celle-ci,
01:48:35quid de la réponse judiciaire face à ce genre de cas ?
01:48:3821 mentions au casier judiciaire à 36 ans,
01:48:40ça montre quand même une hyperactivité dans la délinquance extrêmement élevée.
01:48:44C'est-à-dire que les sanctions n'ont pas été à la hauteur ?
01:48:45Voilà, et surtout un sentiment d'impunité absolue.
01:48:48On en revient toujours à cette problématique-là.
01:48:50Avec, on repense évidemment à l'individu qui a tué Eric Omin,
01:48:54qui avait aussi un très lourd passé judiciaire.
01:48:57On va s'interrompre quelques instants,
01:48:58on reviendra aussi pour parler de cette école de la Verrière,
01:49:00qui a été détruite par les émeutiers en 2023,
01:49:03qui n'a pas pu rouvrir, il faudra patienter encore deux ans,
01:49:06mais ça implique un certain nombre de sacrifices pour les familles,
01:49:10et donc la double peine pour les enfants qui doivent se rendre
01:49:13dans un autre établissement avec des bus,
01:49:14où j'ai l'impression que c'est une histoire assez incroyable.
01:49:17On parlera aussi du procès de l'horreur, celui du courage aussi,
01:49:20celui qu'on a appelé le procès de Mazan avec une victime
01:49:23qui veut qu'on l'entende et qui veut que le procès se tienne publiquement
01:49:30pour qu'on puisse entendre tout ce qu'elle a subi
01:49:32pour ne pas que ça se reproduise à tout de suite.
01:49:37Mathieu Devez nous argent pour le journal.
01:49:39On va reparler de ce conducteur de 70 ans
01:49:41qui a donc renversé aujourd'hui un groupe d'enfants.
01:49:43Ça s'est passé dans le Doubs.
01:49:44Effectivement, une petite fille de 5 ans est grièvement blessée.
01:49:47À l'heure où je vous parle, elle se rendait à la cantine avec ses camarades.
01:49:51Cela s'est donc passé à Versailles-Villeudieu-le-Camp.
01:49:53Elle a été transportée au CHU de Besançon.
01:49:56Et un garçon de 5 ans ainsi que leur accompagnatrice de 58 ans
01:49:59ont été légèrement blessés.
01:50:01Ce qui nous conduit aussi à parler de la tristesse et de la colère
01:50:03des habitants de Valoris à nouveau.
01:50:05La petite Camilia, 7 ans seulement, est morte
01:50:07après avoir été violemment percutée par une moto.
01:50:10Cette fois-ci, l'accident s'est produit jeudi soir
01:50:12alors que le motard effectuait une roue arrière.
01:50:14Écoutez ces témoignages recueillis par nos équipes sur place.
01:50:18On est touchés de toute façon parce qu'on est tous concernés.
01:50:21Donc ça peut arriver n'importe quand, n'importe qui.
01:50:25Après, on ne peut pas garder nos enfants près de nous quand on traverse.
01:50:28On ne peut pas les laisser coller.
01:50:29Donc du coup, ça peut arriver.
01:50:31C'est sûr que c'est triste.
01:50:32Ça n'aurait jamais dû arriver.
01:50:33Mais bon, après, on n'est jamais à l'abri d'un accident.
01:50:35Mais là, c'est vrai qu'au jour d'aujourd'hui, c'est regrettable.
01:50:38Il n'y a pas d'autre mot à dire.
01:50:40On n'est pas bien du tout.
01:50:42C'est injuste.
01:50:43Monsieur, il est sorti.
01:50:45Il n'est pas incarcéré.
01:50:47Non, franchement, ce n'est pas juste.
01:50:51Un mot à présent de cette cagnotte qui a donc été lancée
01:50:53en soutien à la famille d'Éric Comines.
01:50:56Une initiative de la Fondation de la Maison de la Gendarmerie.
01:50:59L'adjudant a été tué le 26 août.
01:51:01C'était lors d'un refus d'obtempérer à Mougins.
01:51:03La cagnotte sera donc ouverte pendant deux mois
01:51:05et le montant minimum de dons est de 10 euros.
01:51:08Et puis à Toulouse, les parents sont prévenus.
01:51:1130 euros d'amende en cas de retard pour venir récupérer ses enfants.
01:51:15La mesure est entrée en vigueur avant-hier au centre de loisirs.
01:51:18La mairie souhaite ainsi à la fois responsabiliser les parents
01:51:21et soulager les animateurs.
01:51:23Explication Jean-Luc Thomas.
01:51:27C'est la nouveauté de la rentrée à Toulouse.
01:51:2930 euros d'amende pour les parents en retard
01:51:31pour récupérer leurs enfants au CLAE,
01:51:33le centre de loisirs associé à l'école.
01:51:36Une mesure qui divise les parents.
01:51:37Je trouve qu'en fait, c'est un peu exagéré.
01:51:39Pour moi, c'est un peu légitime, je trouve.
01:51:42Si ça se reproduit plusieurs fois, je pense qu'au bout d'un moment,
01:51:46c'est bien de mettre une loi qui évite les abus.
01:51:53Je ne suis pas vraiment d'accord parce que je pense
01:51:54qu'on n'est pas en retard volontairement.
01:51:57Mais selon la mairie, cette sanction vise d'abord
01:52:00à responsabiliser les parents.
01:52:01L'amende ne sera pas automatique et les concernés seront d'abord
01:52:04avertis plusieurs fois par courrier.
01:52:06L'objectif est également de protéger les animateurs,
01:52:09souvent obligés de rester en dehors de leurs horaires de travail.
01:52:13On est environ à 8000 retards par an sur à peu près 28000 enfants
01:52:18qui fréquentent le CLAE tous les jours.
01:52:20Mais sur ces 8000 retards annuels,
01:52:24il n'est pas question de sanctionner tous ces retards.
01:52:27Il s'agit bien des retards les plus fréquents, les plus longs,
01:52:30des familles que nous n'arrivons pas à joindre.
01:52:32Une mesure qui, selon les associations de parents d'élèves,
01:52:34ciblerait surtout les familles déjà précaires et monoparentales.
01:52:38Cette amende existe déjà au sein de différents établissements
01:52:41dans d'autres villes de France comme à Marseille,
01:52:44Lille ou encore Strasbourg.
01:52:46L'actualité à l'étranger à présent,
01:52:48sachez que Benjamin Netanyahou a présenté des excuses
01:52:50après la mort de six otages dans un tunnel de Gaza.
01:52:52Le Premier ministre israélien est critiqué de toute part.
01:52:55Le président américain Joe Biden l'accuse par exemple
01:52:58de ne pas faire assez pour conclure un accord permettant bien sûr
01:53:02la libération des otages.
01:53:03On fait le point avec ce sujet de Marie-Liege Chevalier.
01:53:07La pression s'accentue sur le Premier ministre israélien.
01:53:10Après la découverte des corps de six otages dimanche,
01:53:12dans une rare conférence de presse,
01:53:14Benjamin Netanyahou s'est adressé aux Israéliens,
01:53:17dont beaucoup lui reprochent de ne pas faire assez
01:53:19pour la libération des otages.
01:53:22Je l'ai dit aux familles, et je le répète ce soir,
01:53:29je vous demande pardon de ne pas les avoir ramenés en vie.
01:53:34Nous étions proches, mais nous n'avons pas réussi.
01:53:39Les réactions internationales ont été fortes,
01:53:42mais Benjamin Netanyahou reste ferme et refuse les négociations,
01:53:45notamment concernant le maintien d'un contrôle d'un corridor
01:53:48à la frontière entre Gaza et l'Égypte.
01:53:50Joe Biden, pourtant son allié le plus fidèle,
01:53:52a dénoncé son attitude concernant la libération des otages.
01:53:56Pensez-vous qu'il est temps pour le Premier ministre Netanyahou
01:53:59d'en faire plus sur cette question ?
01:54:01Pensez-vous qu'il en fait assez ?
01:54:03De son côté, le Royaume-Uni a annoncé la suspension
01:54:06de certaines licences d'exportation d'armes à Israël,
01:54:09évoquant le risque que ces armes soient utilisées à Gaza.
01:54:11Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre,
01:54:1497 sont toujours retenues à Gaza,
01:54:16dont 33 déclarées mortes par l'armée israélienne.
01:54:20Voici qui conclut votre journal. Merci beaucoup.
01:54:21Merci à vous.
01:54:22On se retrouve bien sûr très vite sur cette antenne.
01:54:24Je suis toujours accompagnée de Marc Hainaut,
01:54:26Guillaume Perrault et François Pomponi cet après-midi.
01:54:30On va parler de la rentrée scolaire,
01:54:32avec un retour un peu particulier en classe
01:54:34pour de nombreux élèves de la commune de La Verrière,
01:54:37puisque depuis plus d'un an, et ce n'est pas fini,
01:54:40ils sont délocalisés à quelques kilomètres de là
01:54:42puisque leur école a été complètement détruite
01:54:44lors des émeutes de juin 2023.
01:54:47Regardez ce reportage de Thibault Varchouteau.
01:54:50C'était en juin 2023.
01:54:52Suite aux émeutes qui ont touché la ville de La Verrière dans les Yvelines,
01:54:55les deux écoles du quartier du Bois de l'Étan étaient incendiées
01:54:58et plus d'une centaine d'élèves se retrouvaient
01:55:00sans établissement scolaire pour la rentrée.
01:55:03La mairie et la région ont pu trouver une solution d'urgence
01:55:05en délocalisant les enfants dans une école située à deux kilomètres.
01:55:09Des navettes sont donc organisées matin, midi et soir
01:55:12pour aider les parents d'élèves.
01:55:14Ils étaient vraiment très méfiants.
01:55:16Ils se sont dit ça ne va pas fonctionner, c'est trop loin,
01:55:19ça va être dur pour les enfants, ça va être trop compliqué.
01:55:21Et ce qui s'est passé, c'est que les parents ont été rassurés
01:55:25par la mairie, par le directeur de l'école.
01:55:28C'est vrai que leur priorité, c'est que l'école soit reconstruite
01:55:31et que les enfants retournent à une vie, je dirais, normale.
01:55:34Plus de 170 enfants sont encore impactés par ce changement d'établissement.
01:55:38Beaucoup restent marqués par ces événements.
01:55:41On a une toute petite poignée d'individus qui pourrient la vie
01:55:46de plusieurs centaines d'enfants et qui, en plus,
01:55:49je dirais, les ont traumatisés à jamais, nous ont traumatisés à jamais.
01:55:55La rouverture de l'école est prévue pour la rentrée 2026.
01:55:58Le maire de la Ville assure que tout est fait pour reconstruire l'école
01:56:01le plus rapidement possible.
01:56:03Marquez-le, ce qui est triste, c'est qu'en fait, ils détruisent
01:56:06le lieu d'apprentissage de gens dont ils sont potentiellement très proches aussi.
01:56:10C'est-à-dire que c'est vraiment, c'est d'un égoïsme absolu.
01:56:14C'est une bêtise absolue.
01:56:17De fait, ça beaut d'ailleurs cette organisation aussi,
01:56:21face à ces efforts déployés par les pouvoirs publics pour trouver une solution.
01:56:25Tout ce travail d'infrastructure, déjà réparer l'école,
01:56:27les navettes, etc., tout ça induit un coût supplémentaire.
01:56:30C'est des coûts pour la commune, c'est des coûts pour le département,
01:56:32c'est des coûts pour tout le monde et ça va évidemment se répercuter ailleurs.
01:56:35Non, mais c'est l'éternel drame qui recommence et qui recommence.
01:56:38Et le maire l'a dit, c'est une extrême minorité d'individus
01:56:41qui pourrissent la vie de tout le monde, encore une fois,
01:56:44visiblement sans réponse judiciaire et pénale adaptée en face.
01:56:47Donc, des événements qui, hélas, vont recommencer.
01:56:50Et plus d'un an après, on se retrouve encore au même point,
01:56:55à devoir réparer, à devoir payer,
01:56:56à voir des gens qui n'ont rien à se reprocher, à en souffrir.
01:57:00Et cette espèce d'impuissance latente qui fait qu'on se retrouve,
01:57:04un an après, avec une école pas encore reconstruite.
01:57:07On parle de la verrière, on peut aussi parler de quartiers entiers de Montargis
01:57:10qui sont encore sinistrés.
01:57:11On est vraiment très loin de la réponse affichée de
01:57:14« tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies ».
01:57:16Mais en fait, un an après, un an après les mots,
01:57:19un an après les mots, d'ailleurs, dans les 200…
01:57:20les mots et les mots, entre guillemets,
01:57:23rien n'a changé, tout redevient comme avant
01:57:25et aucune fois de plus, c'est le contribuable qui va essuyer les plâtres.
01:57:28C'est vrai que le concept de casseur-payeur,
01:57:32c'est un peu dilué, quoi.
01:57:33C'est séduisant, mais il y a loin du slogan à l'application concrète.
01:57:39Je me souviens, il y a 19 ans maintenant, presque,
01:57:42pendant les émeutes de 2005, des bibliothèques municipales avaient brûlé.
01:57:47Et ça avait beaucoup frappé.
01:57:49Il y avait eu beaucoup d'articles pour s'étonner que des voyous
01:57:51s'en prennent à des bibliothèques municipales
01:57:54et pénalisent l'ensemble des habitants,
01:57:57parce que ce n'était pas du tout un symbole de l'autorité.
01:57:59On ne pouvait pas dire c'est une révolte contre l'État.
01:58:01Non, ce n'était pas ça.
01:58:02Et puis, 18 ans plus tard, eh bien, on n'a toujours pas trouvé la solution
01:58:06puisqu'il y a eu de nouveau des émeutes,
01:58:08malgré des efforts considérables des pouvoirs publics
01:58:10pour ce qui est de la rénovation du bâti,
01:58:13le plan Borloo, l'agence de rénovation urbaine.
01:58:15Ce serait tout à fait faux de dire que l'État n'a rien fait en 18 ans.
01:58:20Ce n'est pas vrai.
01:58:21Il y a eu beaucoup d'argent public consacré,
01:58:23mais ça rend d'autant plus amère
01:58:27l'émeute que nous avons subie il y a un peu plus d'un an.
01:58:29François.
01:58:30Non, mais pour avoir connu les émeutes de 2005, de 2007,
01:58:34c'est des abrutis.
01:58:36Il y avait une école à Sarcelles, il y avait eu une tentative d'incendie.
01:58:39J'ai tout de suite vu à peu près qui c'était.
01:58:42Et le hasard faisait que celui qu'on soupçonnait d'avoir mis le feu,
01:58:45sa mère, travaillait dans l'école, en pleine communale.
01:58:48Donc, je suis allé réveiller la mère à 2 heures du matin pour dire
01:58:51il faut venir nettoyer pour que les enfants, demain, puissent...
01:58:54Et quand le fils est venu, il a dit qu'est-ce que tu fais ?
01:58:55Je lui ai dit qu'elle travaille,
01:58:57elle répare les conneries de ceux qui ont mis le feu.
01:59:00Et après, je lui ai dit mais elle te nourrit avec ça.
01:59:02Elle te nourrit avec ça.
01:59:05C'est le degré zéro.
01:59:07Et quand ils attaquent les bibliothèques,
01:59:09en fait, c'est souvent une revendication contre la mairie, contre le maire.
01:59:13Et pour eux, la bibliothèque, l'école, c'est le maire.
01:59:15Et donc, il ne nous a pas donné de l'eau.
01:59:17Comme il disait, on veut des locales.
01:59:19Quand on n'avait pas donné un local, on mettait le feu.
01:59:21C'est une manière de dire pour avoir, il faut casser.
01:59:24C'est très, très présent dans certains quartiers.
01:59:26Mais cette nuit-là, on s'en est aussi pris à des lieux qui n'étaient pas protégés,
01:59:30comme des commerces, ou parfois, il y a des routes d'OBC,
01:59:33un bénéfice comme ça, c'est plus facile d'y entrer.
01:59:36Je vais me faire embaucher, donc je vais mettre le feu.
01:59:38Et donc, après, ils vont subir parce qu'ils ont peur de la pression.
01:59:41Je vais mettre le feu parce qu'on veut un local.
01:59:43C'est toute une logique qui est derrière.
01:59:45Il n'y a rien, entre guillemets, de politique.
01:59:47C'est vraiment de la bêtise pure.
01:59:49Et le sentiment, leur discours, c'est pour avoir, il faut casser.
01:59:52Et quand on casse, on obtient.
01:59:53Donc, c'est de l'intimidation.
01:59:55C'est de l'intimidation.
01:59:56Mais ça marche.
01:59:57Pour le temps, ça marche.
01:59:58C'est un moyen de pression.
01:59:59Enfin, c'est une tentative de pression.
02:00:01Je voulais qu'on garde quelques minutes, bien évidemment,
02:00:04pour parler du procès de l'horreur et celui du courage aussi,
02:00:08parce que la victime de viol multiple sur une décennie entière,
02:00:12organisée, vous le savez, par son mari,
02:00:15a décidé que son cas devait servir d'exemple
02:00:18pour dénoncer ce qu'il y a de pire dans la nature humaine.
02:00:21Avant de parler du procès qui se poursuit,
02:00:23qui va durer un certain temps avec vous, Noémie Schultz,
02:00:25je vous propose de regarder ce sujet au deuxième jour
02:00:28de ce qu'on appelle le procès Mazan.
02:00:32C'est un enfer qui a duré dix ans.
02:00:34Dix ans durant lesquels Gisèle Pellicot s'est faite violer
02:00:37par son ex-mari et des inconnues recrutées sur un site échangiste.
02:00:41Droguée, elle ne s'est jamais rendue compte de rien
02:00:43avant le début de l'enquête.
02:00:45Un deuxième jour de procès pour vivre pour la première fois cet enfer.
02:00:48Mais Gisèle Pellicot ne va pas le faire seule.
02:00:51Elle a décidé de le partager avec le reste du monde.
02:00:53À travers cette ouverture de la salle d'audience au public,
02:00:58elle souhaite sensibiliser aussi largement que possible
02:01:02à ce qui lui est arrivé,
02:01:04afin que des faits comme ceux-là ne se reproduisent plus jamais.
02:01:08Jusqu'au 20 décembre, la victime fera face à son ex-mari,
02:01:10Dominique Pellicot, 71 ans,
02:01:12mais aussi aux 50 hommes soupçonnés de l'avoir violée.
02:01:15Presque quatre mois où elle va vivre chacune des agressions,
02:01:19des moments difficiles qu'elle est prête à affronter.
02:01:21Elle estime également, même si oui, il y aura des moments extrêmement difficiles,
02:01:26qu'elle n'a pas à se cacher et qu'elle n'a pas à avoir honte de ce qu'elle a vécu,
02:01:29comme parfois beaucoup de victimes d'agressions sexuelles,
02:01:33de viols et de faits graves le ressentent,
02:01:36et qu'il faut que cela se sache et que la honte change de camp.
02:01:40Gisèle Pellicot devrait s'exprimer avec les autres parties civiles
02:01:43pour la première fois lors de ce procès, ce jeudi.
02:01:47Elle est épaulée aussi par des membres du collectif Les Amazones d'Avignon,
02:01:51à l'image d'Anissia Docken, que je vous propose d'écouter.
02:01:55On attend que lumière soit faite sur la manière dont ça a pu être commis,
02:02:00de la manière dont au moins 83 hommes ont pu violer durant une dizaine d'années
02:02:06et de la même femme, en toute impunité, s'organiser sur internet en toute impunité,
02:02:14alors qu'il y avait quand même des alertes sur l'état de la santé de la victime,
02:02:19la solution chimique.
02:02:21Ensuite, effectivement, il y a une dimension, si vous voulez, peut-être symbolique
02:02:25sur le fait qu'enfin on parle de ce que c'est que le viol
02:02:27et qu'on se rende compte que les mis en cause,
02:02:31donc les 50 hommes qu'on a retrouvés,
02:02:35parce qu'encore une fois, il y en a 30 qui sont en liberté,
02:02:37qu'on n'a pas été capable d'identifier,
02:02:40qui sont en fait des messieurs tout le monde, de tous âges,
02:02:43qui ont entre 20 et 70 ans, qui exercent toute profession,
02:02:46qui sont des bons pères de famille, qui sont insérés en société,
02:02:50qu'on se rende compte que c'est ça le viol.
02:02:51Ce n'est pas un fou, un monstre, un marginal, un dégénéré.
02:02:54Non, ce sont des messieurs tout le monde.
02:02:56En effet, Noémie Schultz, merci d'être venue parmi nous.
02:02:59Cette sociologie interroge également, on imagine que sur 51 individus
02:03:04retrouvés, enfin jugés, tous n'ont pas le même profil.
02:03:08Non, et effectivement, vous avez 51 accusés qui sont présents,
02:03:12un est en fuite, il y a plus d'une dizaine d'hommes aussi
02:03:16qui n'ont jamais pu être identifiés par les policiers.
02:03:19Il y a 90 faits de viol qui ont été identifiés par les policiers
02:03:25puisque le principal accusé, Dominique Pellicot,
02:03:27filmait tout et a tout gardé dans son ordinateur.
02:03:30Et c'est comme ça, parce qu'il avait été interpellé
02:03:32dans un supermarché en train de filmer sous les jupes des clientes
02:03:35que les enquêteurs ont pu découvrir cette affaire absolument terrible.
02:03:3951 accusés, un pompier, un artisan, un journaliste,
02:03:43un surveillant pénitentiaire, un maçon,
02:03:45des hommes âgés aujourd'hui de 26 à 73 ans.
02:03:49Beaucoup sont en couple, pères de familles,
02:03:52la plupart inconnus de la justice.
02:03:54Et aujourd'hui, ils ont eu pour la première fois la possibilité
02:03:58de s'exprimer très brièvement et de dire s'ils reconnaissaient
02:04:02les faits. D'après mes confrères et consoeurs qui sont sur place,
02:04:0635 accusés contestent les faits qui leur sont reprochés,
02:04:09c'est-à-dire qu'ils estiment qu'ils n'ont pas violé Gisèle Pellicot.
02:04:13Une quinzaine les reconnaissent.
02:04:15Et la ligne de défense qui a pu se dessiner,
02:04:17notamment pendant l'instruction, c'est qu'ils pensaient
02:04:21qu'elle était forcément au courant, que c'était un jeu de couple,
02:04:25que le mari était présent, donc qu'il ne pouvait pas y avoir de viol,
02:04:29qu'il y avait une forme de délégation du consentement.
02:04:32Comme le mari proposait, elle était forcément d'accord.
02:04:35Certains en parlaient de viol involontaire.
02:04:37Pourtant, le juge d'instruction a estimé que les accusés ne pouvaient pas
02:04:42ignorer que la victime n'était pas dans un état de conscience normal.
02:04:44On rappelle que Gisèle Pellicot n'était pas endormie.
02:04:47Elle avait été lourdement droguée par son mari.
02:04:50Elle était inconsciente, dans un état proche du coma.
02:04:52Donc ceux qui expliquent qu'ils pensaient qu'elle était endormie,
02:04:55quand ils vont devoir s'expliquer les uns après les autres,
02:04:58vont être confrontés à ces éléments-là.
02:05:00On était sur quelqu'un qui était inconscient,
02:05:02avec aussi un mari qui donnait des consignes extrêmement claires
02:05:05sur le forum via lequel il entrait au contact avec ses hommes.
02:05:08D'abord, le nom du groupe s'appelait « À son insu ».
02:05:11Et les consignes étaient de se déshabiller dans la cuisine
02:05:14pour être sûr de ne pas laisser de vêtements dans la chambre,
02:05:18de se réchauffer les mains pour ne pas prendre le risque de la réveiller
02:05:21avec des mains trop froides, de ne pas porter de parfum,
02:05:23de ne pas sentir la cigarette ou encore de quitter la chambre
02:05:25au moindre mouvement, laissant penser que son épouse pouvait se réveiller.
02:05:29– Oui, donc il y avait suffisamment d'éléments dans les précautions prises
02:05:33pour dire qu'ils ne pouvaient pas ne pas savoir.
02:05:36C'est un peu le procès de l'indicible,
02:05:38on reviendra tout à l'heure à d'autres notions que ça soulève,
02:05:40mais on est un peu sans mots face à…
02:05:43– Pour moi c'est incompréhensible, c'est inimaginable.
02:05:47Et quand on lit un peu ce qui s'est peut-être mis d'après,
02:05:50c'est que cette femme a eu le sentiment d'avoir un mari aimant, sympathique, avenant,
02:05:57mais que c'est un monstre, voilà.
02:05:59Et alors on verra bien comment tout ça va finir.
02:06:01– Il était aussi ça, visiblement, pendant 40 ans.
02:06:03– Oui, mais c'était une double personnalité qui est…
02:06:06– Aux yeux des enfants en tout cas, avec la famille de la vie de chance.
02:06:08– Et ça c'est ce que l'on découvre dans les conditions que l'on connaît
02:06:11parce qu'on a récupéré les images,
02:06:13mais il y a tous ceux qu'on ne découvrera pas,
02:06:15parce que j'ai peur que ça ne soit pas le seul.
02:06:18– Avec une mise en scène qui était quand même d'une extrême perversité,
02:06:21marqué de la part de Marie et de la part des auteurs.
02:06:25En fait c'est monstrueux, il y a évidemment ce procès hors normes,
02:06:29il y a le courage de cette femme qui a accepté que tout cela se fasse publiquement
02:06:33pour que justement ça serve d'exemple.
02:06:34Et ce qui est frappant, c'est ces dizaines d'accusés
02:06:37qui sont des gens à peu près normaux, à priori intégrés,
02:06:39qui ont une vie professionnelle, une vie familiale,
02:06:41et qui se révèlent être des monstres.
02:06:43En fait, c'est tous issus plus ou moins de la même localité.
02:06:48Oui, c'est le procès de l'indicible et ça donne froid dans le dos
02:06:51quand on voit tous ces gens à priori bien intégrés
02:06:53qui sont capables de telles monstruosités.
02:06:55C'est toute la noirceur de l'âme humaine,
02:06:57c'est le procès un petit peu de la face sombre de la nature humaine
02:07:00qui est en train de se faire.
02:07:01Et puis ce que disait aussi Noémie, Guillaume, que j'ai relevé,
02:07:04c'est l'idée finalement qui était bien imprégnée chez ces hommes-là,
02:07:11que la victime appartenait tellement à cet homme
02:07:14qu'il pouvait en disposer comme il le souhaitait.
02:07:17Donc en fait c'est le procès aussi de la soumission corporelle, mentale,
02:07:21d'une certaine forme de masculinisme.
02:07:23C'est possible, les audiences sont certainement très édifiantes là-dessus.
02:07:27C'est son objet.
02:07:28On va voir ce qu'il en est.
02:07:32On est au-delà de l'abjection, c'est évident.
02:07:35Le simple fait de lire des articles là-dessus est déjà une épreuve,
02:07:38donc je n'ose même pas imaginer.
02:07:39C'est très malaisant en effet.
02:07:40Voilà, on est frappé par la banalité du mal,
02:07:45parce que c'est le titre d'un livre célèbre et c'est un peu ça quand même.
02:07:48Quand on voit le profil des gens, ça a l'air en effet d'être M. Tout-le-Monde.
02:07:51Et à la fois leur nombre, le fait qu'ils habitaient la région,
02:07:54ils n'étaient pas du tout des gens qui venaient de l'autre bout de la France,
02:07:58semble-t-il.
02:07:58C'était des gens, pas vraiment du coin, mais du département qui habitaient là.
02:08:02Comment est-ce que tous les freins moraux peuvent céder comme ça ?
02:08:08Est-ce qu'il faut incriminer Internet ?
02:08:11Est-ce qu'il faut incriminer ce type de site, de forum ?
02:08:15Je l'ignore.
02:08:17C'était via le forum Coco qui a été fermé cet été.
02:08:19C'est vrai.
02:08:20Et qui avait déjà été tristement célèbre pour d'autres affaires.
02:08:23Alors, il y a quand même cet élément.
02:08:26Voilà, on peut dire.
02:08:27Il y a aussi la question de la soumission chimique
02:08:30qui est aussi posée à travers cette affaire, Noémie.
02:08:33Oui, et d'ailleurs, la fille de Gisèle et Dominique Pellicot
02:08:37a écrit un livre, a créé une association sur cette question-là.
02:08:42Elle travaille avec Sandrine Jossot.
02:08:45Vous savez, cette députée qui elle-même a été droguée par un sénateur,
02:08:49puisqu'on l'a compris, Dominique Pellicot droguait sa femme,
02:08:53lui administrait du Temesta, c'est-à-dire un produit très puissant
02:08:58qu'il mettait dans son dîner le soir.
02:09:00D'ailleurs, Gisèle Pellicot avait identifié qu'elle souffrait,
02:09:05qu'elle était souvent très fatiguée, qu'elle avait des douleurs inexpliquées
02:09:08quand elle se réveillait.
02:09:09Mais jamais personne n'a imaginé ce qu'elle pouvait vivre.
02:09:13Donc, on n'est pas allé rechercher la présence dans son sang
02:09:17de ces molécules-là.
02:09:20La soumission chimique, on en parle, on dit souvent
02:09:22c'est un inconnu qui vous verse dans votre verre,
02:09:25dans une boîte de nuit, de la drogue pour vous violer.
02:09:27On parlait du GHB, la drogue du violeur.
02:09:28Ce que ça révèle, c'est que la soumission chimique,
02:09:30ça ne vient pas forcément d'un inconnu.
02:09:33Ça peut être une connaissance, ça peut être un collègue de travail,
02:09:36ça peut être un proche, ça peut être quelqu'un de votre famille, un conjoint.
02:09:41Là, cette particularité, c'est qu'il droguait son épouse
02:09:43non seulement pour avoir lui-même des relations sexuelles avec elle,
02:09:46mais aussi pour en faire profiter d'autres personnes.
02:09:48Sachant qu'il ne demandait même pas, il n'y avait pas de contrepartie financière.
02:09:52C'était uniquement, il filmait cela, il rangeait ça dans ses dossiers.
02:09:57Donc, un des objectifs de ce procès aussi,
02:10:00serait d'essayer de comprendre ce qui a animé cet homme.
02:10:04Certains accusés disent qu'ils se sont sentis manipulés,
02:10:07qu'ils étaient sous emprise de Dominique Pellicot,
02:10:10qui sera interrogée pour la première fois la semaine prochaine.
02:10:13Bien sûr, les experts psychiatres viendront apporter un éclairage également.
02:10:16Visiblement, cette perversité n'est pas autour simplement de la personne de sa femme,
02:10:20puisqu'il a été pris la main dans le sac dans d'autres affaires,
02:10:23et qu'il pourrait être impliqué d'ailleurs dans d'autres affaires.
02:10:25Oui, absolument, il pourrait être impliqué notamment dans un cold case,
02:10:29d'un viol et d'un meurtre jamais élucidés, des faits qu'il conteste,
02:10:33mais pour lesquels une instruction est toujours en cours à Nanterre.
02:10:36On n'a peut-être pas encore toute l'ampleur de ce personnage en particulier.
02:10:41En effet, il faut se méfier de tout et de tout le monde avec cette soumission chimique.
02:10:47Des enfants qui sont maintenant grands, mais effectivement, depuis toujours,
02:10:51on fait pour 10-15 ans, quand des enfants commençaient à sortir,
02:10:54on leur disait, garde ton verre, fais attention.
02:10:57Donc ce problème de la drogue, ce qu'on a appelé la drogue des violeurs,
02:11:00c'est malheureusement un fait répandu.
02:11:02Rappelez-vous ce qui s'est passé il y a 2-3 ans, quand des jeunes se faisaient piquer.
02:11:05Il y avait des jeunes qui venaient les piquer dans les boîtes de nuit.
02:11:08Donc on voit qu'il y a tout un fantasme et une logique là-dessus,
02:11:11qui est extrêmement dangereuse, parce qu'il y a des jeunes qui se font violer
02:11:14à la salle de boîte de nuit, parce qu'on les a mis dans le cadre de la soumission chimique.
02:11:18Moi, je connais bien Sandrine Josso, parce qu'elle a vécu et c'est tout simplement surréaliste.
02:11:22Voilà, donc c'est un fait de société maintenant qui est devenu extrêmement grave,
02:11:26contre lequel il est extrêmement difficile de lutter,
02:11:30parce que c'est tellement insidieux.
02:11:32D'abord, il faut en être conscient au moment où vous avez quelque chose dans le verre.
02:11:35Maintenant, les gens commencent à le savoir et ils peuvent réagir,
02:11:38mais jusqu'à présent, c'était quand même relativement secret.
02:11:40Mais dans le cas de cette femme, on peut s'étonner qu'après tous ces mois
02:11:43ou ces semaines à se plaindre de fatigue chronique, aucun médecin n'ait prescrit une prise de sang.
02:11:48Oui, alors je n'ai pas effectivement le...
02:11:50Peut-être qu'elle ne voyait pas le médecin.
02:11:52Ce sera évoqué, mais ce que je trouve, en tout cas,
02:11:55ce que ça révèle, c'est que notamment chez tous ces accusés,
02:11:58les experts psychiatres n'ont pas noté de pathologie psychique,
02:12:00mais un sentiment de toute puissance sur le corps féminin.
02:12:03C'est-à-dire qu'à un moment, ces hommes ne se sont pas interrogés sur le fait...
02:12:08Cette femme ne pouvait pas formuler de consentement puisqu'elle n'était pas consciente.
02:12:11Donc après, ils peuvent dire qu'elle était endormie, qu'elle pensait que...
02:12:14Mais donc à aucun moment, ça n'a posé un problème de ne pas recueillir le consentement de cette femme.
02:12:19Et je trouve que c'est intéressant.
02:12:21Ça révèle aussi, vous parliez du masculinisme,
02:12:23en tout cas de ce sentiment de toute puissance et de pouvoir s'en passer,
02:12:26et que si le mari est d'accord, en fait, peu importe...
02:12:29Ça relève aussi quelque chose de l'ordre de l'éducation
02:12:32et du besoin d'éduquer adéquatement nos garçons aussi.
02:12:35Oui, encore qu'on est dans le domaine du monstrueux.
02:12:41Je pense que comme tous parents, on ne se dit jamais, nos enfants,
02:12:44ce qu'on présente comme ça, mais c'est vrai que quand on voit ça,
02:12:47on en viendrait même à se poser la question,
02:12:49on se dit que ça peut vraiment arriver à tout le monde.
02:12:51Mais on est vraiment prêts dans des mécanismes un petit peu...
02:12:53Vous parliez de la banalité du mal,
02:12:55on est presque un peu dans des mécaniques qu'on expliquait
02:12:58lors des grands procès du régime nazi, en fait,
02:13:01où des gens, on a l'impression de totalement déposséder
02:13:04de leur libre arbitre et de leur notion de consentement,
02:13:06qui se cachaient, qui se déresponsabilisaient
02:13:08en disant je ne suis pas responsable,
02:13:10ou on m'a dit que je ne suis pas responsable,
02:13:12on m'a dit de faire comme ci, comme ça,
02:13:14et à aucun moment, je me suis senti responsable.
02:13:16Et en fait, on a un petit peu cette espèce d'abandon total
02:13:19de la conscience et de la responsabilité.
02:13:21Et cette idée encore parfois ancrée chez les gens
02:13:23de ne se crier pas, ne se débattre pas,
02:13:25c'est qu'elle est consentante. Non.
02:13:27Merci beaucoup. Procès de 4 mois,
02:13:29qui va avoir un verdict rendu le 20 décembre.
02:13:31On n'est pas à l'abri de surprises
02:13:33et au bout de nos peines, malheureusement,
02:13:35ni elle d'ailleurs, dans cette salle d'audience.
02:13:37Merci à tous d'avoir été là cet après-midi,
02:13:39dans un instant.
02:13:41Laurence Ferrari, le début de Punchline,
02:13:43je vous retrouve demain dès 14h pour 180 minutes d'Info.