Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour, je suis ravie de vous accueillir en ce début de semaine pour 180 minutes info qui signe aussi le grand retour de Vincent Faurendel au journal Island.
00:00:11 Bonne année à vous.
00:00:12 Mais merci Vincent, je suis ravie de vous retrouver à mes côtés bien évidemment.
00:00:15 On se retrouve avec nos invités également pour parler de beaucoup de choses et de cette saga de long qui n'en finit pas.
00:00:20 Ça fait beaucoup parler dans les familles, c'est une histoire de famille comme on en connaît tant.
00:00:25 Et on commentera les derniers soubresauts de cette actualité juste après l'éphéméride du jour.
00:00:30 A tout de suite.
00:00:31 Chers amis, bonjour.
00:00:38 Nous célébrons aujourd'hui la fête de Lucien, un prêtre de Rome qui vécu au 3e siècle.
00:00:44 Il est envoyé en Gaule pour annoncer l'évangile après avoir connu bien des persécutions.
00:00:49 Il a sans doute voyagé avec Denis, Quentin et bien d'autres prêtres et évêques qui mourront d'ailleurs tous martyrs.
00:00:56 Lucien se sépare de ses amis à la hauteur de Paris et se dirige vers la région de Beauvais.
00:01:02 Sa parole a un grand impact auprès des païens.
00:01:05 On dit qu'il compterait pas moins de 30 000 baptêmes à son actif.
00:01:09 Mais Dioclétien déclenche une violente persécution contre les chrétiens.
00:01:14 Lucien avec ses deux compagnons, Maximien et Julien, sont arrêtés.
00:01:19 En l'an 290, ils sont tous les trois décapités après avoir été flagellés.
00:01:25 L'exécution se passe non loin de Beauvais.
00:01:28 Lucien est ensuite inhumé à l'endroit où s'élève la basilique qui porte son nom.
00:01:33 Je vous laisse pour finir avec cette belle devise qui était celle de Saint Lucien.
00:01:38 "Je crois de coeur et je confesse de bouche que Jésus-Christ est le fils de Dieu."
00:01:44 C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao !
00:01:48 Et nous voici donc pour 180 minutes info qui démarre avec le journal de Vincent Farandesh.
00:01:54 Vincent, à la une, cette guerre entre Israël et le Hamas qui est donc entrée hier dans son quatrième mois.
00:01:59 Depuis le 7 octobre dernier, les lieux des massacres sont devenus des lieux de mémoire, nos envoyés spéciaux.
00:02:04 Thibaut Marchoteau et Fabrice Elsner se sont rendus à Réim où avait lieu le 7 octobre dernier le festival de musique Nova.
00:02:11 Elad participait au festival de Nova le 7 octobre dernier.
00:02:16 Elle revient pour la première fois sur les lieux du massacre.
00:02:20 J'étais au festival Nova, j'ai survécu mais mon mari, lui, est mort ici.
00:02:28 Ces enfants sont avec elle. Ils apportent des bougies et des fleurs auprès de la photo de leur père dans ce mémorial à quelques centaines de mètres des combats.
00:02:36 Ce bruit est terrifiant et particulièrement pour ma mère.
00:02:47 Ça me donne la chair de poule. On essaye de tenir notre mère saine et sauve autant que nous pouvons.
00:02:57 Même si c'est terrifiant de revenir à l'endroit où son mari, notre père, a été tué.
00:03:01 A proximité de la bande de Gaza, les lieux de massacre sont devenus des lieux de mémoire,
00:03:09 comme cet abri anti-roquettes où de nombreuses personnes ont été tuées en voulant se protéger.
00:03:15 À la place du commissariat de Sderot, qui a été totalement détruit, un monument est érigé.
00:03:26 Je n'ai aucun ressenti. Je ne suis pas capable de pleurer.
00:03:29 Je ne suis pas capable de penser à autre chose que les images que j'ai vues du 7 octobre.
00:03:33 Revenir ici des mois après, c'est très difficile.
00:03:37 Trois mois après la guerre, les combats font encore rage dans la bande de Gaza.
00:03:44 Sderot était habité par 35 000 personnes avant le 7 octobre. Seulement 6 000 sont revenus y vivre.
00:03:51 On va beaucoup en parler cet après-midi de la famille Delon qui se déchire sur la place publique.
00:03:56 Anouchka, la fille de l'acteur, a exprimé hier soir sa honte quant à l'étalage de leur vie de famille sur la place publique.
00:04:02 Elle est également revenue sur les accusations de son frère Anthony
00:04:06 et réfute ainsi avoir voulu ramener Alain Delon en Suisse pour des raisons financières,
00:04:11 mais bien pour qu'il puisse suivre son traitement médical.
00:04:14 On a l'impression de parler de notre père comme s'il était déjà mort.
00:04:19 Vous vous rendez compte ou pas pour lui de voir ça ?
00:04:21 Non mais attendez parce que c'est important.
00:04:23 C'est des choses qu'il regarde que notre père et ses collaborateurs.
00:04:26 Moi je suis la fille de mon père, je ne suis pas la fille d'un portefeuille.
00:04:29 Je pense qu'Anthony doit vraiment être en souffrance pour agir comme ça.
00:04:33 J'ai l'impression qu'on me fait payer la confiance que mon père me porte.
00:04:37 Est-ce qu'on parle de préférence ou est-ce qu'on parle d'une forme d'amour ?
00:04:41 Parce que je pense qu'il aime sincèrement tous ses enfants d'une manière différente.
00:04:46 Dans l'actualité, également, et ça ne vous a pas échappé,
00:04:49 cet épisode de froid qui s'installe en France pour quelques jours.
00:04:52 Demain devrait être la journée la plus froide de la semaine.
00:04:55 Les températures seront négatives presque partout en France.
00:04:58 Le plan grand froid a été activé dans certaines préfectures comme en Ile-de-France.
00:05:02 Près de 300 places d'hébergement supplémentaires ont été ouvertes,
00:05:05 notamment pour les sans-abri et les personnes fragiles.
00:05:08 Dans un mode politique, malgré un remaniement qui semble imminent,
00:05:11 Elisabeth Borne sera demain sur le terrain.
00:05:13 La Première ministre se déplacera aux côtés des sinistrés des inondations dans le Pas-de-Calais.
00:05:18 Elisabeth Borne a été sommée hier soir par le chef de l'État
00:05:22 d'accélérer les réponses face à ces catastrophes naturelles.
00:05:26 Dans ce journal, on part en Corse, où un jeune homme assure avoir été victime
00:05:29 d'une agression en bande devant un centre commercial de Furiani.
00:05:33 Alors qu'il se trouvait avec des amis, il aurait été frappé au niveau de la gorge et de la tête
00:05:37 par un autre groupe de personnes.
00:05:39 Selon le mouvement indépendantiste Corse, il s'agirait d'une agression sur fond de division communautaire.
00:05:45 Sur place, notre correspondante Christina Luzzi.
00:05:48 Selon nos informations, la victime se trouvait avec des amis
00:05:51 sur le parking d'un grand magasin dans la nuit de vendredi à samedi,
00:05:54 lorsqu'un autre groupe de jeunes les aurait rejoints.
00:05:57 La situation aurait alors rapidement dégénéré et toujours selon les dires du jeune homme,
00:06:01 un des protagonistes aurait juré sur le courant qu'il allait le tuer.
00:06:05 La victime aurait alors été encerclée et frappée par plusieurs individus
00:06:08 et aurait également été blessée à la cuisse par une arme blanche.
00:06:11 Des blessures ayant entraîné dix jours d'ITT.
00:06:14 Cette agression a suscité de nombreuses réactions sur l'île,
00:06:18 à commencer par le mouvement indépendantiste Corine Fronte,
00:06:21 qui apportait son soutien aux jeunes hommes.
00:06:23 Dans son communiqué de presse, le mouvement indépendantiste estime que cette agression en groupe
00:06:27 témoigne d'une fragmentation communautaire de la société Corse.
00:06:30 Il rappelle que ces comportements urbains et violents n'ont pas leur place sur l'île
00:06:34 et entend d'ailleurs signifier aux incriminés qu'ils refusent le mimétisme des cités françaises.
00:06:39 De son côté, l'association culturelle et identitaire Paladine
00:06:43 estime dans son communiqué de soutien que la Corse est en voie avancée
00:06:46 de banliorisation sur fond d'immigration inintégrable.
00:06:50 Suite à une plainte déposée par le jeune homme,
00:06:53 le parquet de Bastia a ouvert une enquête pour violences volontaires aggravées.
00:06:56 Emmanuel Macron enfile les gants.
00:07:00 Et vous allez le voir, non pas pour annoncer ce potentiel remaniement,
00:07:05 en tout cas c'est imminent selon nos informations, mais pour inviter les Français à pratiquer
00:07:09 30 minutes de sport par jour, une séquence publiée assez tôt ce matin par le chef de l'État.
00:07:14 Bonjour à tous, on est à J-200 des Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:07:18 Nous allons accueillir en France des Jeux Olympiques et Paralympiques
00:07:23 les plus décarbonés de l'histoire, des Jeux Verts qui respectent les accords de Paris.
00:07:27 On va accueillir les Jeux paritaires avec autant de sportifs que de sportives.
00:07:31 On aura des délégations de sportifs olympiques et paralympiques d'exception
00:07:36 avec je l'espère beaucoup de médailles françaises.
00:07:38 Et je vous invite tous à faire 30 minutes chaque jour au moins de sport.
00:07:43 On dirait des t-shirts des Olympiades des années 20, mais du siècle dernier, du XXe siècle.
00:07:48 C'est le côté vintage.
00:07:50 Bref, vous n'avez pas vu Charlie Hebdo, mais c'est pas grave.
00:07:53 On passe à la chronique éco sans plus tarder avec Éric de Ryd-Matheyn.
00:07:58 Votre programme avec Dome Expo.
00:08:00 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:08:04 Plus d'infos sur domeexpo.fr
00:08:06 Retrouvez votre programme avec Eco Habitat Energy.
00:08:09 Nous vous accompagnons dans le changement de votre installation pour une autoconsommation réussie.
00:08:13 Bonjour Éric de Ryd-Matheyn. Appelez Gant une autre paire de manches.
00:08:17 - Vous êtes très en forme aujourd'hui. - Vous revenez de Bercy.
00:08:22 Où le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, a présenté ses voeux à tous les acteurs de l'économie.
00:08:27 Il a annoncé une mesure phare contre les trafiquants de drogue.
00:08:30 - Ça c'est intéressant. - Tout simplement une loi en préparation pour 2024
00:08:33 qui permettra de geler les avoirs des narcotrafiquants.
00:08:37 Exactement comme cela se fait déjà pour les terroristes.
00:08:40 Alors en fait, il veut s'attaquer au portefeuille, comme il le dit dans ses termes,
00:08:45 le portefeuille des dealers et des mafias.
00:08:47 Alors comment va-t-il s'y prendre ?
00:08:49 En fait, c'est traquer tout ce qui est, j'allais dire, les échanges autour des crypto-monnaies.
00:08:54 Parce que voilà, elles sont très utilisées par les trafiquants, comme elles le sont d'ailleurs par les terroristes.
00:08:59 Et récemment on s'est rendu compte, par exemple, que la Chine exportait du fentanyl vers le Mexique.
00:09:04 C'est une drogue qui est moins chère que l'héroïne, mais 50 fois plus puissante.
00:09:08 Et il y a un véritable trafic des échanges autour de ça.
00:09:11 Et les entreprises chinoises se faisaient et se font payer en général en crypto-monnaies.
00:09:16 En un an d'ailleurs, les flux d'argent progressaient de 450%.
00:09:19 Donc on sait que les crypto-monnaies sont dans le viseur du gouvernement.
00:09:22 Et puis la future loi permettra aussi de bloquer le blanchiment d'argent.
00:09:26 On recycle cet argent avec des monnaies virtuelles.
00:09:29 On ne va pas les citer, mais vous les connaissez.
00:09:31 Alors la question c'est de savoir pourquoi le gouvernement ne s'y est pas pris plus tôt sur cette affaire.
00:09:35 Parce que d'après l'INSEE, ça a fait beaucoup d'argent.
00:09:37 Regardez, un gain généré c'est 2,7 milliards d'euros par an en France,
00:09:42 ce sont les chiffres de l'INSEE, et il y aurait en France 4 000 points de deal.
00:09:46 Alors voilà, le gouvernement a décidé d'en faire une priorité, cette lutte, en 2024.
00:09:50 Petite question subsidiaire quand même.
00:09:52 L'histoire ne dit pas non plus comment il compte s'y prendre.
00:09:54 Parce qu'il y a déjà un organisme qui s'appelle Traquefins,
00:09:56 qui traque les transactions frauduleuses, en tout cas qui est en lien avec les banques.
00:10:00 Ça passerait par cet organisme après ?
00:10:01 Alors ça passerait sûrement par cela, pour les trafics internationaux.
00:10:04 Mais après, est-ce qu'un trafic en drogue peut ouvrir légalement un compte en banque
00:10:08 dans une banque, un succursal comme la vôtre par exemple ?
00:10:11 Vous voyez, ça paraît tellement simple à dire,
00:10:13 mais ensuite pour traquer tout ça, ça ne sera pas simple.
00:10:15 On va suivre ça de près ? On verra quels sont les résultats ?
00:10:17 On en saura plus d'ailleurs à 14h30, puisqu'il y a une conférence spéciale sur ce sujet
00:10:21 qui sera donnée par Bruno Le Maire.
00:10:23 Merci beaucoup, c'était la chronique Éco.
00:10:25 C'était votre programme avec Eco Habitat Energies.
00:10:28 Nous vous accompagnons dans le changement de votre ancienne installation
00:10:31 pour une autoconsommation réussie.
00:10:33 C'était votre programme avec Dome Expo.
00:10:35 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:10:39 Dome Expo, plus d'infos sur domexpo.fr.
00:10:41 C'est le psychodrame du moment, vous l'aurez compris,
00:10:44 à chaque jour sur l'eau de rebondissement.
00:10:46 On reparle de l'affaire, de la saga des Delon, juste après la pause avec nos invités.
00:10:51 (musique)
00:10:55 De retour avec nos invités. Bonjour Yvan Réouffol.
00:11:00 - Bonjour Néli. - Ravie de vous accueillir à nouveau en ce début de semaine.
00:11:03 Bienvenue à vous également.
00:11:05 François Calfon, je rappelle que vous êtes conseiller régional PS,
00:11:07 et Florian Tardif est là également.
00:11:09 Bienvenue à tous les trois.
00:11:10 Alors je vous le disais, on va parler du clan Delon
00:11:12 qui continue de se faire la guerre par médias interposés.
00:11:15 La dernière salve, elle est venue...
00:11:17 Pas tout à fait, mais la dernière qu'on attendait,
00:11:21 qu'on voulait entendre s'exprimer, c'est Tanouchka Delon,
00:11:24 qui hier l'a fait sur l'antenne de TF1.
00:11:27 Elle a répondu aux dernières accusations de son grand frère Anthony.
00:11:30 Attention, il faut suivre.
00:11:31 Parce qu'entre temps, le petit frère Alain Fabien a riposté sur Instagram
00:11:35 en dévoilant un enregistrement volé de sa sœur avec son père.
00:11:40 Les tout derniers développements mis en images et mis en musique par Maxime Leguet.
00:11:44 Le clan Delon n'en finit plus de se déchirer.
00:11:49 Jusqu'ici silencieux, Alain Fabien a décidé de prendre la parole.
00:11:53 Sur Instagram, il publie un enregistrement audio capturé à l'insu de sa sœur
00:11:58 et dans lequel on entend Anouchka s'adresser à Alain Delon,
00:12:01 pensant être seul avec son père.
00:12:03 - On est en train de m'enterrer et toi on est en train de te prendre pour un débile.
00:12:07 - Je sais papa.
00:12:10 - Il faut que tu te méfies surtout.
00:12:13 - Un débile toi ?
00:12:15 - Ah ouais, une conne.
00:12:17 - Une fille qui manipule son père.
00:12:20 - Bah ouais mais papa, il va peut-être falloir dire un truc.
00:12:24 - Parce que là tu le pièges, il va se refermer sur toi.
00:12:29 Une contre-attaque d'Alain Fabien qui fait suite à une prise de parole d'Anouchka hier soir.
00:12:34 Accusé par son demi-frère Anthony d'avoir menti sur la santé de leur père
00:12:38 et de vouloir l'emmener en Suisse contre son gré.
00:12:41 La fille d'Alain Delon a tenu à répondre.
00:12:44 - Je n'ai jamais été à l'encontre de la volonté de mon père en 33 ans.
00:12:47 Il a un traitement qui est vital pour lui et contre l'avis des médecins,
00:12:51 il a décidé d'arrêter ce traitement.
00:12:53 Moi je n'étais pas d'accord, je n'ai rien pu faire contre ça
00:12:56 et c'est indécent de faire passer ça pour un exil fiscal ou pour parler d'argent.
00:13:03 Anouchka Delon a affirmé avoir porté plainte pour diffamation contre son demi-frère Anthony.
00:13:09 - Alors Yvan Réufol, j'imagine que comme tout le monde vous avez dû
00:13:15 soit assister de votre plein gré, soit subir d'une certaine manière tous ces sous-brossaux.
00:13:20 C'est compliqué, il y a une forme d'impudeur qui est pointée par certains des protagonistes
00:13:25 mais qui eux-mêmes l'alimentent en acceptant quand même les sollicitations médiatiques.
00:13:29 - L'impudeur c'est un très beau mot.
00:13:31 En effet c'est une impudeur qui reflète d'abord peut-être une époque
00:13:34 qui ne sait plus faire la différence entre le public et le privé.
00:13:37 Il y a une impudeur également qui habite maintenant le show business
00:13:41 ou en tout cas les enfants du show business qui par quête de notoriété sont prêts à favoriser
00:13:47 voire à institutionnaliser une sorte de voyeurisme public.
00:13:52 Parce que là en fait ce n'est pas l'opinion qu'ils demandent à voir,
00:13:56 ce sont les enfants d'Alain Delon qui montrent précisément le côté sordide d'une famille qui se déchire.
00:14:02 Alors naturellement ça peut parler à beaucoup de familles françaises qui dans ces genres d'héritage
00:14:07 on sait très bien que les héritages parfois suscitent des vieilles blessures intimes,
00:14:13 des vieilles blessures d'enfance etc.
00:14:15 Et donc il y a beaucoup de familles qui sans doute peuvent se reconnaître dans ces déchirements-là
00:14:20 mais moi je trouve absolument abjecte l'attitude des enfants d'Alain Delon.
00:14:24 Je trouve qu'on n'est pas loin d'une sorte de profanation d'une idole.
00:14:28 Enfin Alain Delon était une idole intouchable, enfin pour moi c'est comme ça que je le voyais
00:14:32 et on voit aujourd'hui que cette idole est foulée aux pieds dans le fond
00:14:35 et ce n'est pas un service à rendre à son image en tout cas.
00:14:38 Vous savez tous les grands hommes, quand vous approchez les grands hommes
00:14:41 vous vous apercevez que très souvent ils sont petits dans leurs défauts bien entendu.
00:14:45 On pouvait préserver, j'aurais aimé qu'on préserve en tout cas Alain Delon
00:14:49 naturellement de ce zoom qui permet de voir en effet quelles sont les fractures, les failles de sa famille
00:14:55 mais je trouve que l'attitude singulièrement de son fils, de ses fils est particulièrement obscène.
00:15:01 Est-ce que ce serait d'une banalité affligeante François Calfon
00:15:04 si précisément le mythe Delon n'était pas en jeu ?
00:15:07 Parce que bon, se déchirer sur fond d'héritage, bien que là il y ait beaucoup d'argent en jeu, on l'a compris,
00:15:11 c'est quand même assez fréquent.
00:15:13 On se déchire à la hauteur du montant de l'héritage qui a l'air tout à fait faramineux.
00:15:17 Mais moi ce que je voulais dire c'est que, pour paraphraser Pierre Péan à propos de son ouvrage
00:15:22 sur François Mitterrand, Alain Delon c'est une histoire française.
00:15:26 Et d'une certaine manière on commence avec le cercle rouge, avec la piscine
00:15:30 et on termine dans une mauvaise télé-réalité.
00:15:33 L'histoire française c'est, souvenons-nous, à la ponctuée, ce que nous connaissons,
00:15:38 l'affaire Markovitch dans laquelle on citait Alain Delon.
00:15:41 Et on se retrouve finalement, alors il y a le clan des Siciliens, ça c'est un grand film, je les cite au passage,
00:15:47 mais là c'est plutôt les Marseillais si j'ose dire.
00:15:51 Je ne parle pas pour nos amis qui habitent à Marseille, je parle pour cette minable télé-réalité.
00:15:55 Ça c'est le premier point qui me...
00:15:58 Et puis la deuxième chose manifestement c'est que, c'est rassurant d'ailleurs
00:16:02 parce que ça veut dire que chacun a une liberté, les enfants par rapport aux parents,
00:16:06 mais le talent n'est pas héréditaire, manifestement.
00:16:09 Et là on est vraiment tombé dans un exercice d'une très mauvaise comédienne hier.
00:16:14 Alors moi je ne joue pas aux courses des petits chevaux entre Anthony et Anoushka.
00:16:17 - Vous n'êtes pas en train de faire un concours de sincérité entre les uns et les autres ?
00:16:19 - Non pas du tout.
00:16:21 Mais quand l'impudeur et cette époque, alors j'utilise toujours ce mot très fort,
00:16:26 mais je le pense profondément, de cette époque pornographique
00:16:30 est liée à la faiblesse d'âme, la petitesse d'âme,
00:16:35 et l'absence de talent de mauvais comédiens.
00:16:38 C'est ça qu'on a, et je pense que se balancer à la figure,
00:16:42 le respect dû à Alain Delon dont on voit qu'il a des troubles du discernement,
00:16:46 enfin du grand âge qu'on peut tous connaître dans une famille,
00:16:49 c'est la première, ça a été dit par Yvan Rufolle,
00:16:52 c'est la première agression contre l'icône Alain Delon.
00:16:55 - Ils auraient dû faire rempart en fait.
00:16:57 - Ils sont en train de détruire Alain Delon que nous avons connu,
00:17:01 quoi qu'on en pense, de ces saillis politiques qui étaient fort à l'enclos.
00:17:05 - Ils auraient dû faire bloc et rempart justement pour protéger cette mémoire.
00:17:08 - On n'a pas vu que dans la famille Belmondo par exemple,
00:17:10 on a été invité à aller soulever les draps, aller ouvrir les testaments, etc.
00:17:14 On a vu ça effectivement dans la famille Johnny, cela m'avait choqué.
00:17:17 Moi je n'aime pas que l'on me force à être voyeur de quelque chose qui ne m'intéresse pas.
00:17:21 C'est pour ça que je ne veux pas porter de jugement, sinon pour les accabler,
00:17:25 enfin pas de jugement de fond sur les attitudes des enfants Delon,
00:17:29 simplement peut-être faut-il également s'interroger sur la responsabilité du père dans le fond,
00:17:34 puisque le père malgré tout est responsable de l'éducation de ses enfants,
00:17:37 ses enfants ne savent pas se tenir visiblement.
00:17:39 A l'évidence, et peut-être y a-t-il eu chez cet homme-là,
00:17:42 chez cet immense acteur, une sorte de désintérêt pour sa famille, je ne sais pas, je pose cette hypothèse.
00:17:47 Mais en tout cas, je trouve particulièrement...
00:17:50 - Il semblerait qu'il ait quand même semé lui-même un peu les graines de la discorde au fil de sa vie quand même.
00:17:54 - Oui, d'accord, on peut très bien en effet, maintenant on va être invité à porter des jugements moraux
00:17:58 sur la manière dont il a conduit sa vie et la manière dont ses enfants se conduisent.
00:18:01 Possiblement c'est ce que je ne veux pas faire.
00:18:03 - Alors j'aimerais qu'on change complètement de thème d'actualité.
00:18:06 On va parler d'Anthony Blinken, vous savez qu'il arrive ce soir en Israël.
00:18:11 Quatrième tournée du genre pour le secrétaire d'État américain,
00:18:14 qui vient sur fond de regain de tension à la frontière israélo-libanaise,
00:18:18 et puis avec des pilonnages qui se poursuivent évidemment dans la bande de Gaza.
00:18:22 On rappelle quand même cette date symbolique, puisqu'on l'entre à compter d'aujourd'hui,
00:18:25 dans le quatrième mois déjà du conflit.
00:18:28 Bonjour Thibault Marcheteau, vous êtes l'un de nos envoyés spéciaux en Israël.
00:18:32 On va parler de ces manifestations qui ont eu lieu ces derniers jours,
00:18:35 avec, il faut le dire, une stratégie Netanyahou qui quand même est mise à mal.
00:18:39 Est-ce que l'action du gouvernement est contestée en ce moment ?
00:18:43 Mais écoutez, il y a des manifestations d'otages, de familles d'otages, pardon,
00:18:49 tous les jours devant le ministère de la Défense à Tel Aviv,
00:18:53 mais également il y a cette place d'otages qui est tous les jours remplie de familles,
00:18:57 mais également de personnes qui viennent pour contester la politique,
00:19:00 notamment cette politique de guerre du gouvernement Netanyahou,
00:19:04 notamment parce que évidemment ces familles,
00:19:06 elles sont directement concernées par le sort des otages,
00:19:09 elles réclament un cessez-le-feu le plus rapidement possible.
00:19:12 Concernant l'arrivée d'Antonin Blinken en Israël, il devrait arriver ce soir,
00:19:16 pour sa quatrième visite, vous l'avez dit, depuis les attaques du 7 octobre dernier.
00:19:22 C'est une visite attendue ici en Israël, le chef de la diplomatie américaine
00:19:26 va donc évoquer avec l'armée israélienne les deux fronts que doit gérer l'armée israélienne.
00:19:31 Dans un premier temps, la bande de Gaza,
00:19:33 avec une des garanties qu'il va demander à l'armée israélienne
00:19:37 concernant la sécurité des civils,
00:19:39 mais également rediscuter de la stratégie et du plan de l'armée israélienne
00:19:42 concernant la bande de Gaza, mais il va également discuter,
00:19:45 vous l'avez dit, de ce qu'il se passe au nord d'Israël,
00:19:48 avec ses échanges avec l'Hezbollah.
00:19:50 Il craint que le conflit ne puisse embraser toute une région,
00:19:53 il a d'ailleurs visité de nombreux voisins d'Israël ces derniers jours.
00:19:57 Il a fort à faire, car sur le terrain, de nombreux actes militaires se multiplient.
00:20:01 Encore il y a quelques minutes, plusieurs roquettes et des drones ont été envoyés
00:20:04 par l'Hezbollah sur le territoire d'Israël.
00:20:06 Merci, en direct de Jérusalem, c'était Thibault Marchéto,
00:20:09 accompagné de Fabrice Elsner pour les images.
00:20:11 François Calfond, ça se complique, parce qu'on a bien compris
00:20:14 que beaucoup d'Israéliens demandent maintenant des retours,
00:20:17 des explications sur l'opération, y compris les opérations assez ciblées maintenant,
00:20:22 sur les tunnels dont on ne sait pas ce qu'elles permettent de dégager réellement.
00:20:26 Je pense qu'il y avait une position à tenir qui était
00:20:29 qu'Israël avait le droit à la sécurité, et moi je l'ai tenu de manière forte.
00:20:34 Maintenant on a le sentiment quand même, alors vous pourriez compléter
00:20:37 le commentaire de votre journaliste, que l'opération survie de Benyamin Netanyahou
00:20:44 par lui-même se confond avec l'opération militaire.
00:20:46 Et entre-temps il y a des morts, et entre-temps il n'y a pas de solution pour le conflit.
00:20:49 Il faut bien savoir que si l'élection avait lieu aujourd'hui,
00:20:52 seulement 15% des Israéliens voteraient pour Benyamin Netanyahou,
00:20:56 qui par ailleurs, au moment où nous parlons, est de nouveau mis en cause,
00:21:00 va être poursuivi et jugé pour un certain nombre de malversations qu'il a commises.
00:21:04 Donc il est, comment dire, toxique pour Israël, et les Israéliens le comprennent,
00:21:08 finalement de sauver le soldat Netanyahou en embrasant la région.
00:21:13 Et je crois que c'est tout le jeu actuel, Benny Gantz qui est son principal opposant,
00:21:18 et qui est rentré dans le cabinet de sécurité et dans le gouvernement d'Union Nationale,
00:21:22 est connu comme un homme qui n'est d'ailleurs pas beaucoup plus une colombe,
00:21:26 mais quelqu'un de beaucoup plus calme, et quelqu'un qui a finalement l'intérêt public chevillé au cœur.
00:21:32 En tout cas, ce n'est pas le plus faucon de tous.
00:21:34 Ce n'est pas le plus faucon de tous.
00:21:35 Et je crois surtout qu'il n'est plus que temps, il est urgent, et d'ailleurs les Israéliens le disent,
00:21:40 il y a plus d'une centaine d'otages qui risquent leur vie actuellement,
00:21:44 que finalement les intérêts du Proche-Orient et d'Israël
00:21:47 se distinguent des intérêts privés d'un homme corrompu,
00:21:51 qui a une responsabilité personnelle dans les attaques du 7 octobre,
00:21:55 et qui pense qu'à coup de bombardement il va sauver sa place.
00:21:57 – Il y a quelque chose de cet ordre-là ?
00:21:59 C'est-à-dire qu'il s'achète un peu de temps en ce moment, Benyamin Netanyahou ?
00:22:02 – Il faut en tout cas différencier en effet le cas de Netanyahou,
00:22:05 de la solidarité du peuple israélien sur la cause qui a été la cause d'une défense après l'attaque du Hamas.
00:22:13 Je m'étais rendu en Israël peu de temps après l'attaque du Hamas,
00:22:16 c'est ce qui m'avait surpris, ce qui surprend encore maintenant tous les observateurs,
00:22:20 c'était la solidarité du peuple israélien en dépit des fractures
00:22:24 qui avaient été celles causées notamment par cette réforme de la justice,
00:22:29 où l'on s'était aperçu qu'il n'y avait pas a priori la moindre réserve
00:22:35 à l'opération de défense qui avait été lancée par Netanyahou.
00:22:38 Maintenant Netanyahou bien sûr aura à rendre des comptes,
00:22:40 il aura à rendre des comptes de sa brutalité, de sa politique.
00:22:43 Simplement je ne voudrais pas tout de même oublier si vite
00:22:46 que Israël a été d'abord attaqué naturellement par un acte terroriste inqualifiable,
00:22:51 et je ne voudrais pas que ce soit maintenant Israël lui-même
00:22:54 qui soit accusé de mener des opérations terroristes.
00:22:57 C'est un petit peu cette dialectique inversée qui est entendue
00:23:00 de la part de ceux qui veulent naturellement à chaque fois qu'Israël ait tort en tout.
00:23:04 Et donc je persiste à penser malgré tout que Israël n'a pas terminé
00:23:08 cette stratégie d'éradication des membres du Hamas,
00:23:11 je ne parle que des membres du Hamas, naturellement je ne parle pas des Gazaouis,
00:23:14 et je pense qu'il faudra aller jusqu'au bout avant de pouvoir s'intéresser à Netanyahou.
00:23:17 Mais effectivement les jours de Netanyahou si je puis dire sont comptés.
00:23:20 – Florian, qu'on retrouvera tout à l'heure pour le décryptage politique
00:23:23 de ce qui se passe autour de la loi immigration et de ce rapport
00:23:27 de la Cour des comptes qui est arrivé un petit peu à contre-tempo,
00:23:30 on va dire par rapport au vote de la loi.
00:23:32 Juste un mot sur la position française,
00:23:34 on n'entend pas beaucoup la voix de la France ces derniers jours,
00:23:36 et c'est pour le mettre en contrepoint de la visite quand même d'Antony Blinken
00:23:38 sur le terrain en ce moment.
00:23:39 – Oui effectivement, on entend peut-être un tout petit peu moins la voix de la France,
00:23:43 mais tout simplement parce que cela fait maintenant plusieurs semaines
00:23:46 que notre voix à l'international porte moins,
00:23:49 tout simplement parce qu'on a pu reprocher au président de la République
00:23:54 d'avoir tenu des propos non pas contradictoires,
00:23:58 mais en tout cas qui n'étaient pas forcément très bien perçus sur place,
00:24:06 que ce soit du côté des Israéliens ou alors du côté des Palestiniens.
00:24:11 On se souvient notamment des propos qu'il a pu tenir au tout début de ce conflit
00:24:16 où il parlait, il mettait l'accent entre guillemets
00:24:19 sur la légitimité d'Israël à se défendre,
00:24:22 et cet accent tonique il l'a déplacé quelques semaines plus tard
00:24:26 sur le fait qu'il ne fallait pas maintenir comme cela des bombardements intenses
00:24:31 et qu'il fallait plutôt se concentrer sur des attaques ciblées.
00:24:35 C'est-à-dire qu'avoir un discours qui n'est pas le même au fur et à mesure des semaines
00:24:41 fait qu'aujourd'hui effectivement la voix de la France porte moins.
00:24:44 En 10 secondes, on pourrait entendre fortement la France
00:24:46 pour refuser la perspective des ministres d'extrême droite
00:24:49 auprès de M. Netanyahou de l'expulsion des Gazaouis.
00:24:52 Évidemment l'objectif d'éradication du Hamas doit être soutenu,
00:24:56 l'expulsion des Gazaouis doit être refusée par la communauté internationale.
00:25:00 Ça va plus que 10 secondes, mais bon.
00:25:01 Et au premier chef de la France.
00:25:02 Je répétais en fait.
00:25:03 Merci beaucoup.
00:25:04 On s'interrompt quelques secondes.
00:25:06 La météo a suivi et puis bien sûr nouveau journal avec vous Vincent.
00:25:08 De retour avec vous pour le journal de Vincent Farandège.
00:25:16 Vincent, à la une, ce remaniement qui semble-t-il, semble-t-il, est imminent désormais.
00:25:21 Et on va rejoindre justement Elodie Huchard avec Bamba Gay.
00:25:23 Vous êtes aux Invalides à Paris.
00:25:25 On en parle depuis plusieurs jours de ce remaniement.
00:25:27 Qu'en est-il aujourd'hui Elodie ?
00:25:33 Eh bien justement, on a certains qui nous disent que c'est imminent.
00:25:36 Et en même temps on est ici aux Invalides pour les voeux de Sébastien Lecornu,
00:25:40 le ministre des armées actuelle, potentiel futur Premier ministre selon certains.
00:25:44 Et quand on voit à quel point les choses se préparent le plus normalement du monde,
00:25:47 finalement on pense assez peu au remaniement.
00:25:50 Il y a en fait ceux qui commencent à s'inquiéter dans les cas biné-ministériels,
00:25:54 ceux qui commencent à dire que les choses s'accélèrent,
00:25:56 ceux qui attendent des nouvelles et donc forcément qui s'impatientent et s'inquiètent.
00:26:00 Mais une proche d'Emmanuel Macron me rappelait hier qu'il a quand même fallu plus de 15 jours au président
00:26:05 lorsqu'il a dû changer uniquement 4 secrétaires d'Etat.
00:26:08 La même source me disait "est-ce que quelqu'un a déjà vu le président de la République bouger sous la pression ?"
00:26:13 Évidemment tout le monde s'impatiente, notamment au sein des ministères.
00:26:16 Et pourtant on voit que chacun déroule son agenda le plus normalement possible.
00:26:20 On a vu un certain nombre de déplacements ce matin.
00:26:22 Bruno Le Maire aussi a fait ses voeux aux acteurs économiques à 11h.
00:26:26 Et on reçoit petit à petit les agendas des ministres pour la semaine à venir.
00:26:29 Ces ministres-là qui ne seront peut-être plus à leur tâche d'ici quelques heures.
00:26:33 Merci beaucoup et on compte sur vous pour enlever tout ce qui est éléments perturbateurs dans votre champ.
00:26:38 Bravo, Élodie Huchard. Bravo pour ce duplex à la une également.
00:26:42 Ce cortège de mariage qui a dérapé samedi en Lessonne.
00:26:46 Certains des invités auraient tiré en l'air à l'aide d'armes à feu.
00:26:49 Deux hommes ont été placés en garde à vue.
00:26:51 Pour éviter ces comportements, certaines mairies, vous allez le voir,
00:26:54 ont mis en place des chartes de bonne conduite.
00:26:56 Maxime Lavandier avec Solène Boulan.
00:26:59 Sur cette vidéo datée de septembre 2021, un affrontement se tient en pleine journée
00:27:05 entre forces de l'ordre et convives d'un mariage.
00:27:08 À Colombes, même Seine, après avoir tiré des mortiers,
00:27:11 des invités d'un mariage s'en prennent aux policiers.
00:27:14 Ces dernières années, plusieurs mariages ont dégénéré sur la voie publique.
00:27:17 Pour prévenir ces débordements, certains maires ont donc opté
00:27:20 pour une charte des mariages après des troubles à l'ordre public.
00:27:24 Un code de bonne conduite auquel sont soumis les mariés et leurs invités
00:27:27 comme l'indique par exemple cette charte mise en place à Rouen dans la Loire.
00:27:31 Les mariés s'engagent à ce que le cortège respecte le code de la route.
00:27:35 Il empruntera les voies autorisées aux véhicules motorisés
00:27:38 et respectera les limitations de vitesse.
00:27:41 Nous responsabilisons les mariés et leur expliquons qu'ils sont aussi responsables
00:27:45 des personnes qu'ils invitent à la cérémonie.
00:27:48 Et qu'à ce titre-là, si des personnes de la cérémonie invitées commettent des infractions
00:27:53 ou voire même font du tapage, ils pourront être tenus, les mariés, comme responsables.
00:27:59 Alors ça nous est arrivé une fois, mais depuis, je dois reconnaître
00:28:03 qu'avec la mise en place de cette charte, qui est vraiment bien expliquée
00:28:06 par nos agents d'état civil, nous n'avons pas eu à faire à des débordements notoires.
00:28:10 À Rouen, par exemple, les mariés retardataires doivent s'acquitter d'une amende de 300 euros.
00:28:14 Les troubles à l'ordre public donnent quant à eux lieu à des amendes de police.
00:28:19 On va parler à présent de cette adolescente de 15 ans qui est morte hier soir à Toulouse
00:28:24 après avoir été blessée d'une balle dans la tête un peu plus tôt dans le week-end.
00:28:28 Cela s'est déroulé dans un quartier populaire dans le nord de la ville, le quartier des Isards.
00:28:33 Au moins six personnes ont été placées en garde à vue.
00:28:36 Et à la Une également, cet après-midi, les lacunes en culture générale des jeunes de 16 à 24 ans.
00:28:41 Une récente étude opinionnoye révèle de grandes difficultés en histoire.
00:28:45 Notamment, près de la moitié de ces jeunes ignorent, par exemple, la date du début de la Révolution française.
00:28:51 Des explications avec Audrey Abertou.
00:28:53 Quelle est la date du début de la Révolution française ?
00:28:57 Seulement 54% des jeunes sondés sont capables de dire que la Révolution française a commencé en 1789.
00:29:05 Symbole d'un manque de culture chez les jeunes d'aujourd'hui.
00:29:08 Ça peut aussi vouloir dire que les jeunes ne cherchent peut-être plus forcément à s'informer par eux-mêmes
00:29:14 parce qu'en fait, il suffit de chercher quelques instants sur internet.
00:29:17 J'ai le souvenir dans mon enfance et mon adolescence, une école qui était extrêmement dure, extrêmement sévère.
00:29:24 Mais au moins, il y avait ce goût pour le savoir, pour l'esprit critique.
00:29:28 Ce sondage a également voulu mettre en exergue le rapport des 15-24 ans à l'information et aux questions d'actualité.
00:29:35 À la question "Avez-vous déjà entendu le terme Shoah ?",
00:29:38 32% des jeunes qui ne lisent pas ne connaissent pas ce terme, ou encore 38% n'ont jamais entendu parler de la rafle du Veldiv.
00:29:46 Pour la politologue Chloé Morin, à l'origine de cette étude,
00:29:49 les réseaux sociaux et le manque de lecture sont les principales causes de ces lacunes.
00:29:53 Les gens qui comprennent le mieux certaines notions ou qui ont les connaissances les plus importantes
00:29:59 sont ceux qui, à la fois, s'informent plutôt sur des médias généralistes plutôt que sur les réseaux sociaux.
00:30:07 Et puis on voit aussi que ceux qui lisent le plus ont une bien meilleure compréhension.
00:30:12 Des résultats qui s'expliquent en partie par la façon dont les jeunes s'informent.
00:30:16 Les réseaux sociaux sont la première source d'information pour 45% des personnes interrogées,
00:30:21 bien devant les chaînes de télévision et la presse écrite qui, elle, réunit seulement 8% des jeunes.
00:30:28 Merci beaucoup, cher Vincent. On marque une courte pause et on se retrouve pour parler de ce rapport qui dérange.
00:30:33 Et surtout, la réaction de Pierre Moscovici, Premier Président de la Cour des Comptes,
00:30:39 sur les critiques qui ont pu être émises sur la sortie de ce rapport, il assume entièrement.
00:30:45 Nous sommes toujours avec nos invités, en l'occurrence cet après-midi,
00:30:52 Yvan Rioufol, François Calfon et Florian Tardif, pour le service politique.
00:30:56 On va vous parler du rapport de la Cour des Comptes, vous savez, ce rapport au vitriol,
00:31:00 la manière dont la France mène sa politique migratoire, qui a été raillée pour sa sortie après le vote de la loi immigration.
00:31:08 Ça a beaucoup fait réagir son président, regardez, Pierre Moscovici, qui a tweeté ceci ces dernières heures.
00:31:15 Vous allez voir, ça se lit là aussi comme un petit film à feuilleton.
00:31:19 Qu'aurait-on dit si la Cour des Comptes avait publié son rapport entre la motion de rejet et la commission mixte paritaire ?
00:31:24 En torse à la séparation des pouvoirs, pression sur le Parlement souverain, prise de position politique induite.
00:31:29 Il faut savoir raison garder.
00:31:32 Lequel est donc très critiqué pour avoir fait cette publication un peu à sa main et qui en rajoute en plus, regardez,
00:31:38 là c'est une citation extraite d'une interview qu'il a accordée à la concurrence et qui dit ceci.
00:31:44 J'aurais pu tout simplement décider que ce rapport ne serait pas publié.
00:31:49 Alors, ça a beaucoup fait réagir évidemment ses opposants politiques, au premier rang desquels Laurent Wauquiez,
00:31:54 le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui dit tout simplement "ceci est contraire aux principes démocratiques".
00:32:03 Et puis il y en a un, je voudrais quand même vous donner tout le panorama pour qu'on puisse y réagir derrière,
00:32:08 qui n'a pas de mots assez durs pour décrire la vie, l'œuvre et même le caractère de Pierre Moscovici.
00:32:14 C'est l'avocat Thibaud de Montbréal qui était notre invité ce matin.
00:32:17 Pierre Moscovici, c'est un peu l'incarnation de tout ce qui a fait l'échec français depuis 40 ans.
00:32:22 Il ne faut jamais oublier que c'est un aparatchik socialiste.
00:32:26 C'est quelqu'un qui a milité dans les rangs du Parti Socialiste, qui en a gravi les échelons,
00:32:30 qui a ensuite eu la carrière de tous les politiciens professionnels de gauche,
00:32:33 qui ont largement contribué à amener la France là où elle en est aujourd'hui,
00:32:36 et ce n'est pas un compliment dans ma bouche,
00:32:38 et qui aujourd'hui, par le jeu des honneurs inéluctables en fin de carrière,
00:32:44 quand on a eu une telle vie professionnelle, c'est professionnelle en tout cas politique,
00:32:49 se retrouve à un poste où, avec une espèce de morgue et de dédain,
00:32:55 parce que moi ce qui m'a frappé, ce n'est pas tellement ce qu'il a dit, c'est la façon dont il l'a dit,
00:32:59 et quand Pierre Moscovici, en s'assayant allègrement sur la Constitution,
00:33:03 dit cette phrase extraordinaire, il le dit, j'aurais même pu ne pas le sortir,
00:33:07 mais c'est faux, c'est juridiquement faux.
00:33:10 Simplement, il est là, et on a l'impression que le roi Moscovici règne,
00:33:15 alors que la Cour des comptes fonctionne dans un cadre juridique extrêmement clair,
00:33:20 et qu'elle a pour vocation d'éclairer les politiques publiques.
00:33:22 François Calfon, ça c'est pour vous bien sûr, c'est dur, mais bon, il y a un fond de vérité sur la fin quand même.
00:33:27 Non, Thibaud de Montbrillel l'a exagéré, c'est-à-dire qu'en fait,
00:33:32 je ne vais pas me faire l'avocat de Moscovici, mais c'est un haut fonctionnaire,
00:33:35 il a passé l'ENA, si monsieur Thibaud de Montbrillel voulait passer l'ENA, il le fera.
00:33:39 Ça, ce n'est pas très intéressant. Par contre, ce qui est plus intéressant, pour moi, dans cette polémique,
00:33:44 c'est est-ce que c'est Pierre Moscovici lui-même qui décide de ne pas le publier,
00:33:47 ou est-ce qu'il a eu un coup de fil d'un dénommé Emmanuel Macron du scatère général de l'Elysée,
00:33:51 qui n'est autre, le scatère général de l'Elysée, que son ancien directeur de cabinet à Bercy.
00:33:55 Voilà, là on rentre dans un vrai débat politique, et on sort de la couleur de la chemise,
00:34:00 ou de la tonalité, qui il est vrai, a pu apparaître comme un peu désinvolte.
00:34:05 Vous êtes d'accord ?
00:34:06 Et ça, ça pose une...
00:34:07 Je pense qu'il avait tout intérêt à ce que le rapport pour le coup soit publié.
00:34:10 Oui, mais comme je ne veux pas être trop long, sur le fond, on a finalement,
00:34:15 ça c'est la qualité du travail de la Cour des comptes, une vision au laser de cette gestion assez déplorable des OQTF.
00:34:23 Après, on peut considérer, moi je ne fais pas partie de ceux qu'il faut expulser tous les immigrés,
00:34:27 au contraire, je pense qu'il faut en naturaliser, mais une loi qui n'est pas appliquée ou mal appliquée durablement,
00:34:32 est mauvaise pour la démocratie.
00:34:34 Vous êtes d'accord qu'il répond aux ordres, en fait ?
00:34:38 Que ce n'est pas sa prorogative, et qu'il a eu quelques injonctions ?
00:34:42 Non, mais cela illustre en partie ce qu'est la crise de la démocratie,
00:34:45 qui repose sur une méfiance de l'intelligence commune, de l'intelligence du peuple français.
00:34:50 C'est-à-dire que c'est Moscovici lui-même qui a décrété, dans le fond, que ce rapport,
00:34:53 qui était accablant, naturellement, pour la politique migratoire,
00:34:56 qui montrait que la politique des clandestins coûtait 1,7 milliard,
00:35:02 et que les OQTF n'étaient respectés qu'à 12%, notamment, des choses que l'on savait déjà,
00:35:07 mais que ces éléments-là, portés au débat, risquaient d'encore d'avantage la loi sur l'immigration.
00:35:14 C'est pour ça qu'il y a eu une rétention d'informations.
00:35:16 Or, cette rédention d'informations n'est pas justifiable, n'est pas justifiée.
00:35:21 C'est-à-dire que vous ne pouvez pas, c'est pas parce que vous êtes président de la Cour des comptes
00:35:24 que vous pouvez décider si, oui ou non, à votre bon gré, le peuple français,
00:35:27 et le Parlement, surtout d'abord le Parlement, puis ensuite l'opinion française,
00:35:30 sont susceptibles ou non de comprendre les éléments d'un rapport dans lequel on n'apprend rien,
00:35:37 naturellement, sauf le laxisme, naturellement, des pouvoirs publics depuis 40 ans.
00:35:40 Donc, oui, c'est un déni de démocratie, c'est un profond mépris pour les mécanismes démocratiques,
00:35:45 c'est une appropriation par une caste d'une démocratie confisquée.
00:35:48 On ne saura jamais vraiment ce qui s'est passé, mais on peut aisément le deviner, Florian ?
00:35:51 Non, moi, je ne suis pas d'accord avec ce qui vient d'être dit à l'instant sur le plateau,
00:35:56 tout simplement parce que la politique de lutte contre l'immigration irrégulière dans notre pays
00:36:02 repose à la fois sur le cadre légal et sur la pratique administrative.
00:36:06 Lorsque l'on lit le rapport de la Cour des comptes, on se rend compte qu'ils se sont notamment concentrés
00:36:11 sur la pratique administrative, c'est-à-dire que la loi immigration qui a été votée au Parlement
00:36:16 n'aura aucune incidence sur les nombreuses défaillances qui sont pointées du doigt
00:36:22 par tous ceux qui ont travaillé sur ce rapport de 140 pages.
00:36:25 J'ai cité à plusieurs reprises cet exemple édifiant des éloignements forcés,
00:36:31 où un éloignement sur deux forcé n'est pas exécuté.
00:36:36 Pourquoi ? Tout simplement parce que même si on a l'ensemble des documents
00:36:39 qui nous permettent d'éloigner la personne que l'on souhaite expulser,
00:36:43 on fait ça grâce à des vols commerciaux et que dans un cas sur deux, soit la compagnie aérienne refuse,
00:36:50 soit le pilote, ou alors il peut y avoir des problèmes avec les passagers.
00:36:53 - Il vous dit qu'il n'est pas foncièrement en désaccord avec vous ?
00:36:56 - Oui, parce que moi, j'allais dire pour réagir dans une formule, il n'est pas d'accord avec nous,
00:37:00 mais moi je suis d'accord avec lui, donc je ne comprends pas la nature du désaccord.
00:37:04 En réalité, le problème c'est que c'est ce que je dis partout où je passe,
00:37:08 il y a un débat de figure sur l'immigration, on est vécu comme laxiste ou au contraire ferme,
00:37:13 et puis il y a une pratique, et la pratique c'est que cette loi immigration
00:37:16 ne concerne pas en vrai les sujets qui sont les sujets du quotidien et celui de la Cour des comptes,
00:37:21 c'est-à-dire l'exécution ou non des OQTF, si vous voulez expulser les gens,
00:37:25 alors il y a le problème des transports qui a été pointé, mais il vous faut des laissés-passer consulaires,
00:37:29 donc il vous faut des relations à peu près apaisées avec les pays émetteurs, il n'y en a pas.
00:37:34 Ensuite, dans ce rapport de la Cour des comptes qui ne concerne que finalement la reconduite,
00:37:38 il faudrait aussi qu'on explique quelques éléments, je le dis à chaque fois ces jours-ci,
00:37:43 rentrons dans la vraie vie, je vais sortir d'ici, je vais peut-être rentrer chez moi,
00:37:48 prendre une collation, commander, si je veux que ma collation arrive,
00:37:53 il faut que ce soit un étranger qui soit là, je vais aller à l'hôpital me casser le bras,
00:37:57 et bien si je veux qu'on m'observe, ce sera un médecin étranger, j'en passe et des meilleurs.
00:38:02 - C'est facile. - A chaque fois on me répond ça.
00:38:06 - Mais oui, c'est facile. - Mais monsieur Youfolle, si demain vous achetez un appartement,
00:38:10 si vous voulez pouvoir rentrer dedans, les gens qui l'ont fabriqué sont précisément ceux que vous voulez expulser.
00:38:14 Donc je dis, ayons un tout petit peu de discernement, on a fini.
00:38:19 - Non mais c'est pas grave, on a compris. - Il y avait matière à répliquer.
00:38:23 - On en reparlera au moment du rendu du conseil constitutionnel.
00:38:26 - Pardon, je voulais que monsieur Youfolle puisse me... - C'est pas grave, on vous réinvitera à l'occasion.
00:38:29 Là on est un tout petit peu pris par le temps, mais on vous remercie bien sûr pour votre participation à tous les deux.
00:38:33 C'est pas fini cette histoire de la loi immigration, bien entendu, vous serez là à nouveau.
00:38:37 A tout à l'heure, cher Florian.
00:38:42 Nous sommes de retour avec vous, 15h, c'est l'heure du JT de Vincent Farandesh,
00:38:46 et à la Une, Vincent, la guerre entre Israël et le Hamas qui est donc entrée hier dans son quatrième mois.
00:38:51 Et depuis le 7 octobre dernier, les lieux de massacre sont devenus des lieux de mémoire.
00:38:56 Nos envoyés spéciaux Thibault Marcheteau et Fabrice Elsner sont allés à Réim,
00:39:00 où avait lieu le 7 octobre dernier le festival de musique Nova.
00:39:07 Elad participait au festival de Nova le 7 octobre dernier.
00:39:10 Elle revient pour la première fois sur les lieux du massacre.
00:39:14 J'étais au festival Nova, j'ai survécu, mais mon mari, lui, est mort ici.
00:39:22 Ses enfants sont avec elle, ils apportent des bougies et des fleurs auprès de la photo de leur père dans ce mémorial,
00:39:27 à quelques centaines de mètres des combats.
00:39:30 (Bruits de tirs)
00:39:33 Ce bruit est terrifiant, et particulièrement pour ma mère.
00:39:41 Ça me donne la chair de poule, on essaye de tenir notre mère saine et sauve autant que nous pouvons.
00:39:46 Même si c'est terrifiant de revenir à l'endroit où son mari, notre père, a été tué.
00:39:58 A proximité de la bande de Gaza, les lieux de massacre sont devenus des lieux de mémoire,
00:40:03 comme cet abri anti-roquettes, où de nombreuses personnes ont été tuées en voulant se protéger.
00:40:08 A la place du commissariat de Sderot, qui a été totalement détruit, un monument est érigé.
00:40:14 Je n'ai aucun ressenti, je ne suis pas capable de pleurer,
00:40:22 je ne suis pas capable de penser à autre chose que les images que j'ai vues du 7 octobre.
00:40:27 Revenir ici des mois après, c'est très difficile.
00:40:30 Trois mois après la guerre, les combats font encore rage dans la bande de Gaza.
00:40:38 Sderot était habité par 35 000 personnes avant le 7 octobre.
00:40:42 Seulement 6 000 sont revenus y vivre.
00:40:45 C'est à la une de l'actualité également, la famille Delon qui se déchire sur la place publique.
00:40:49 Anouchka, la fille de l'acteur, a exprimé hier soir sa honte quant à l'étalage de leur vie de famille.
00:40:56 A son côté, Alain Fabien a reposté sur Instagram quelques heures plus tard
00:40:59 en dévoilant un enregistrement audio volé de sa soeur avec son père.
00:41:03 Les détails avec Maxime Leguet.
00:41:05 Le clan Delon n'en finit plus de se déchirer.
00:41:09 Jusqu'ici silencieux, Alain Fabien a décidé de prendre la parole.
00:41:13 Sur Instagram, il publie un enregistrement audio capturé à l'insu de sa soeur
00:41:18 et dans lequel on entend Anouchka s'adresser à Alain Delon, pensant être seul avec son père.
00:41:23 On est en train de m'enterrer et toi on est en train de te prendre pour un débile.
00:41:27 Je sais papa. Il faut que tu te méfies surtout.
00:41:33 Un débile, toi. Ah ouais, une conne.
00:41:37 Une fille qui manipule son père.
00:41:41 Bah ouais mais papa, il va peut-être falloir dire un truc.
00:41:44 Parce que là, tu es le piège, il va se refermer sur toi.
00:41:49 Une contre-attaque d'Alain Fabien qui fait suite à une prise de parole d'Anouchka hier soir.
00:41:54 Accusé par son demi-frère Anthony d'avoir menti sur la santé de leur père
00:41:59 et de vouloir l'emmener en Suisse contre son gré.
00:42:01 La fille d'Alain Delon a tenu à répondre.
00:42:04 Je n'ai jamais été à l'encontre de la volonté de mon père en 33 ans.
00:42:07 Il a un traitement qui est vital pour lui.
00:42:10 Et contre l'avis des médecins, il a décidé d'arrêter ce traitement.
00:42:13 Moi je n'étais pas d'accord, je n'ai rien pu faire contre ça.
00:42:16 Et c'est indécent de faire passer ça pour un exil fiscal ou pour parler d'argent.
00:42:24 Anouchka Delon a affirmé avoir porté plainte pour diffamation contre son demi-frère Anthony.
00:42:30 On va reparler de cet épisode de froid qui s'installe pour quelques jours en France.
00:42:34 Demain devrait être la journée la plus froide de la semaine.
00:42:37 Les températures seront négatives presque partout en France.
00:42:41 Le plan grand froid a par ailleurs été activé, notamment en Ile-de-France.
00:42:45 Près de 300 places d'hébergement supplémentaires ont donc été ouvertes pour les sans-abri et les personnes fragiles.
00:42:51 Un mot d'Elisabeth Borne qui est reçue en ce moment même à l'Elysée.
00:42:56 Ce qui relance évidemment toutes les spéculations autour d'un remaniement qui semble imminent.
00:43:01 Même si Elisabeth Borne a toujours prévu d'être demain sur le terrain.
00:43:04 La Première Ministre se déplacera aux côtés des sinistrés des inondations dans le Pas-de-Calais.
00:43:08 Elisabeth Borne a été sommée hier soir par le chef de l'Etat d'accélérer les réponses face à ces catastrophes naturelles.
00:43:16 On va partir en Corse où un jeune homme assure avoir été victime d'agression en bande devant un centre commercial de Furiani.
00:43:21 Alors qu'il se trouvait avec des amis, il aurait été frappé au niveau de la gorge et du visage par un autre groupe de personnes.
00:43:27 Selon le mouvement indépendantiste corse, il s'agirait d'une agression sur fond de division communautaire.
00:43:33 Notre correspondante sur place, Christina Ludi.
00:43:36 Selon nos informations, la victime se trouvait avec des amis sur le parking d'un grand magasin dans la nuit de vendredi à samedi.
00:43:43 Lorsqu'un autre groupe de jeunes les aurait rejoints, la situation aurait alors rapidement dégénéré.
00:43:48 Et toujours selon les dires du jeune homme, un des protagonistes aurait juré sur le courant qu'il allait le tuer.
00:43:53 La victime aurait alors été encerclée et frappée par plusieurs individus et aurait également été blessée à la cuisse par une arme blanche.
00:44:00 Des blessures ayant entraîné dix jours d'ITT. Cette agression a suscité de nombreuses réactions sur l'île.
00:44:07 A commencer par le mouvement indépendantiste Corine Fronte qui apportait son soutien aux jeunes hommes.
00:44:12 Dans son communiqué de presse, le mouvement indépendantiste estime que cette agression en groupe témoigne d'une fragmentation communautaire de la société corse.
00:44:19 Il rappelle que ces comportements urbains et violents n'ont pas leur place sur l'île.
00:44:23 Et entend d'ailleurs signifier aux incriminés qu'ils refusent le mimétisme des cités françaises.
00:44:29 De son côté, l'association culturelle et identitaire Paladine estime dans son communiqué de soutien que la Corse est en voie avancée de banliorisation sur fond d'immigration inintégrable.
00:44:39 Suite à une plainte déposée par le jeune homme, le parquet de Bastia a ouvert une enquête pour violences volontaires aggravées.
00:44:45 Direction Lyon où des militants des jeunes républicains ont été agressés alors qu'ils distribuaient des tracts aux abords d'un marché.
00:44:52 Un homme aurait notamment asséné plusieurs coups à l'un de ces militants après les avoir insultés.
00:44:58 Écoutez cette militante justement.
00:45:01 C'est seulement un tract pour pousser les gens à s'inscrire, pour demander un référendum et donc laisser la parole aux Français.
00:45:10 On est restés à l'entrée et à partir de ce moment-là, on a commencé à tracter, etc.
00:45:16 Il faut savoir que c'est un couple d'une fin cinquantaine, soixantaine d'années.
00:45:22 Donc l'homme prend le tract, le lit, le déchire entre ses mains et donne un coup de poing à notre militant.
00:45:31 Évidemment tout ça jonché d'insultes, d'insultes notamment sur les fachos.
00:45:39 Allez tout de suite, le sport.
00:45:42 (Générique)
00:45:49 Rugby avec Montpellier qui est venu tabou de Toulon hier.
00:45:53 Le MHR reste malgré tout lanterne rouge mais reprend espoir dans la course au maintien.
00:46:00 Après Castres il y a deux semaines, le MHR fait tomber Toulon sur sa pelouse.
00:46:05 Troisième victoire des Héraltés en top 14 cette saison.
00:46:08 Sous pression dans les premières minutes, les Montpellierains répondent par une action d'école.
00:46:13 Carbonel c'est bien joué, c'est la fontaine sur le pas, regarde ça, et encore, laissez des gens près d'Houmerou.
00:46:19 Une première attaque magnifique des Montpellierains.
00:46:23 Premier essai de la saison pour Doumerou, cri du coeur de Colasso.
00:46:28 Grâce aux pieds de Carbonel, le MHR garde une avance confortable, 13-6 à la pause.
00:46:33 Et en début de seconde période, Montpellier profite des errances toulonnaises.
00:46:37 L'interception de Sarfontein qui traînait par là, le relais avec Arthur Vincent.
00:46:41 Van Rensburg ballon d'essai, Van Rensburg tout seul qui marque.
00:46:45 Les hommes de Colasso creusent l'écart, troisième essai en force de Paul Villemsé à 10 minutes du terme.
00:46:52 Mais après une longue interruption et la sortie sursivière de Thouillon-Coiffet,
00:47:00 Priso inscrit le seul essai toulonnais et prive Montpellier du bonus.
00:47:04 27 à 17, le MHR reste lanterne rouge mais signe un deuxième succès consécutif à domicile.
00:47:10 Une première cette saison.
00:47:12 Merci Vincent, je vous dis à tout à l'heure bien sûr pour un nouveau point sur l'actualité en un instant.
00:47:25 Un nouveau plateau, nos invités qui parleront de ce remaniement qui semble bel et bien imminent
00:47:30 alors qu'on a appris il y a quelques minutes qu'Elisabeth Borne était reçue en ce moment même à l'Elysée.
00:47:35 On en parle juste après la pause.
00:47:37 Nous sommes de retour, on va entamer le débat avec nos invités.
00:47:42 Florian Tardif bien sûr est resté, on l'accueille sur ce plateau.
00:47:44 Agnès Evrenne qui est sénatrice Les Républicains.
00:47:46 Bonjour, merci beaucoup d'être parmi nous.
00:47:48 Louis-Marguerite député Renaissance de Saône-et-Loire, merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:47:53 Ainsi que Philippe Doucet, membre du bureau national du PS.
00:47:56 Alors on va parler politique parce qu'en ce lundi, vous allez le voir dans un instant,
00:48:00 il y en a un qui joue avec les nerfs de ses ministres et ceux des journalistes.
00:48:05 Regardez.
00:48:06 Bonjour à tous, on est à J-200 des Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:48:10 Nous allons accueillir en France des Jeux Olympiques et Paralympiques les plus décarbonés de l'histoire,
00:48:16 des Jeux Verts qui respectent les accords de Paris.
00:48:19 On va accueillir les Jeux paritaires avec autant de sportifs que de sportives.
00:48:23 On aura des délégations de sportifs olympiques et paralympiques d'exception,
00:48:28 avec je l'espère beaucoup de médailles françaises.
00:48:30 Et je vous invite tous à faire 30 minutes chaque jour au moins de sport.
00:48:35 Florent Latard, je commence avec vous, il adore ça, franchement il adore ça.
00:48:39 Brouiller les pistes.
00:48:40 Il en joue.
00:48:41 Parlons du remaniement.
00:48:43 Alors quand et à quel degré a priori ?
00:48:45 Alors on m'expliquait ce matin, d'ailleurs ce message a pas mal circulé dans la capitale,
00:48:50 tout simplement parce que ça fait plusieurs jours maintenant qu'on évoque cette question du remaniement.
00:48:55 On estimait il y a encore plusieurs heures que ce dernier pouvait survenir ce week-end.
00:48:59 Bref, ce matin un ministre m'expliquait que ça n'allait pas tarder.
00:49:04 Alors effectivement il avait raison, puisque quelques heures plus tard, et on y est en ce moment,
00:49:09 Elisabeth Borne est reçue par Emmanuel Macron.
00:49:12 Est-ce que c'est le signe qu'on avance sur ce point-là ?
00:49:15 En tout cas concernant ce qui va survenir à la fois durant ce rendez-vous et la suite,
00:49:21 on n'en sait peu tout simplement parce que depuis plusieurs jours maintenant,
00:49:25 Emmanuel Macron s'amuse, comme il le fait assez régulièrement, à brouiller les pistes.
00:49:28 Je ne sais pas qui a dit ces dernières heures, peut-être que votre mémoire sera meilleure,
00:49:32 on peut changer le casting tant que le scénario est mauvais, ça ne sert à rien.
00:49:36 C'est votre avis, Philippe Dusset ?
00:49:38 Oui, parce que sur le fond, aujourd'hui, dans le système,
00:49:43 il y avait déjà eu la remarque avec Nicolas Sarkozy et François Fillon,
00:49:47 aujourd'hui le Premier ministre c'est un collaborateur ou une collaboratrice.
00:49:50 Donc d'une certaine façon, par rapport notamment au plan qu'avait présenté Bruno Le Maire,
00:49:55 Emmanuel Macron ne veut pas un homme ou une femme forte,
00:49:58 et il ne veut pas une autre ligne que la sienne.
00:50:00 Donc il veut quelqu'un qui exécute, qui soit un collaborateur,
00:50:05 parce que François Fillon, à juste titre, avait pris ça comme méprisant à son égard.
00:50:09 Donc quelque part, que le collaboratoire soit X, Y ou Z, ça ne change pas grand-chose,
00:50:13 parce que le grand scénariste en chef, c'est le même.
00:50:17 Et pour ne rien cacher, dans une discussion qu'on avait juste avant d'entrer sur le plateau,
00:50:23 je crois que c'est Agnès qui m'évoquait, ou toi je ne sais plus, sur Raphaël Guzman,
00:50:27 qui disait "ben voilà, Premier ministre Emmanuel Macron, ministre de la Défense Emmanuel Macron,
00:50:33 donc en fait il occupe tous les postes, il fait ministre des Sports maintenant,
00:50:37 il va animer peut-être une émission...
00:50:39 - Ce qu'on appelle le "micro-management" entre les entreprises.
00:50:41 - Voilà, donc il fait à peu près tous les postes possibles de la République,
00:50:46 il est devenu aussi ministre de l'Education nationale,
00:50:48 donc finalement le choix du Premier ministre, qui nous intéresse, nous,
00:50:51 parce qu'on est dedans, je ne suis pas sûr que...
00:50:54 - C'est son domaine réservé.
00:50:56 - C'est son domaine réservé, oui, mais je ne suis pas sûr qu'à Romorantin ou ailleurs,
00:50:59 ça passionne beaucoup les Français.
00:51:00 - Il se joue de tout ça, parce qu'à la fin des fins, effectivement, c'est lui qui tire les ficelles.
00:51:04 - Mais complètement, et en fait, quand on connaît bien Emmanuel Macron maintenant depuis 6 ans,
00:51:10 on voit bien qu'en fait il concentre en effet tous les pouvoirs,
00:51:13 il est à la fois Président de la République et Premier ministre,
00:51:16 et on peut décliner comme ça sur tous les portefeuilles ministériels,
00:51:19 et c'est d'ailleurs pourquoi il a toujours pris des Premiers ministres
00:51:22 qui étaient peu connus en fait du grand public,
00:51:24 qui n'avaient pas tant de notoriété que ça,
00:51:27 on l'a vu avec Jean Castex, avec Élisabeth Borne quand il l'a recruté,
00:51:32 ou encore Édouard Philippe.
00:51:34 - Même Édouard Philippe dans son temps, oui.
00:51:35 - Et donc en fait, c'est pour ça que les Français finalement n'en attendent pas grand-chose,
00:51:38 parce que le vrai sujet, ce n'est pas tellement qui,
00:51:40 c'est en effet quelle ligne directrice, pour quoi faire ?
00:51:43 Et on voit bien que si ça prend du temps, ce remaniement,
00:51:45 c'est parce qu'en fait il est pris au piège de ses propres ambiguïtés en même temps.
00:51:49 Et on est aujourd'hui dans une France qui est fracturée,
00:51:51 qui est minée par l'exacerbation des inégalités sociales, territoriales,
00:51:56 minée par l'inflation, on a 44% des Français qui se privent de chauffage,
00:52:00 on a une crise du régalien,
00:52:01 et donc les vrais besoins aujourd'hui des Français, c'est des réponses à tous ces sujets-là.
00:52:05 Et donc moi je trouve ça un peu agaçant de voir qu'on est en train de se regarder le nombril
00:52:09 et de se dire pourquoi pas un tel,
00:52:10 alors que le vrai sujet en politique c'est peut-être dur, mais c'est l'incarnation.
00:52:14 Combien de ministres aujourd'hui incarnent quelque chose ?
00:52:16 Combien de ministres, hormis, il est vrai Gabriel Attal, ont pris des décisions qui marquaient ?
00:52:21 Et donc encore une fois, la politique ce n'est que de l'incarnation,
00:52:23 et il sait parfaitement que quel que soit le changement de ministre,
00:52:26 tant qu'il ne l'incarne pas de toute façon, il sera le seul à personnifier le pouvoir final.
00:52:29 Alors on verra quand même s'il y a quelques incarnations qui se démarquent dans un instant,
00:52:32 mais j'aimerais quand même compléter ce premier panorama, ce tour de table avec la défense, si vous voulez bien.
00:52:37 Louis Marguerite, au fond, beaucoup se disent stratégiquement,
00:52:40 il n'a pas grand intérêt à tout changer juste avant les européennes.
00:52:44 Non mais d'abord il faut juste savoir ce qu'on veut,
00:52:46 parce qu'à certains moments au cours des dernières semaines qui se sont passées,
00:52:50 on a pu accuser à tort le président de ne pas être descendu assez dans l'arène,
00:52:54 je pense notamment à la réforme des retraites, je pense notamment aux lois qui n'étaient pas simples,
00:52:58 à voter même à la loi Asile et Migration qu'on a adoptée en fin du mois de décembre,
00:53:03 et là de trop rentrer dans l'arène parce qu'il s'intéresse à un sujet,
00:53:07 objectif pour le coup, qui concerne tous les Français,
00:53:10 à la fois à Paris, on est de France, mais partout ailleurs sur le territoire,
00:53:13 notamment en Saône-et-Loire chez moi, mais aussi ailleurs.
00:53:15 Donc honnêtement, on ne peut pas lui reprocher de s'intéresser aux sujets qui sont d'ordre nationaux, d'ordre internationaux,
00:53:19 et je pense qu'il est parfaitement dans ce rôle sur ce point-là.
00:53:22 Ensuite, par ailleurs, et c'était aussi pour répondre au point de mon voisin de droite,
00:53:26 qui n'est pas de droite d'ailleurs, mais en tout cas qui est situé à ma droite,
00:53:29 il dit, le président de la République, il ne tolèrerait pas d'avoir un Premier ministre ou une Première ministre
00:53:35 qui ne soit pas de sa ligne politique.
00:53:36 Heureusement, enfin je veux dire, c'est normal qu'il soit de sa ligne politique,
00:53:39 c'est un peu le propre d'ailleurs d'être respecté.
00:53:41 Après, c'est un petit peu ce qui coince en ce moment avec Elisabeth Borne.
00:53:44 Justement parce qu'il s'est rendu compte qu'il était peut-être un peu plus à droite qu'elle.
00:53:47 Alors, en parlant de sa prérogative, là où je suis un peu d'accord avec Madame la Sénatrice,
00:53:52 effectivement, ce qui intéresse les Français, c'est ce que nous allons faire en 2024.
00:53:57 C'est l'action politique.
00:53:58 C'est ce que nous allons faire en 2024.
00:53:59 Et c'est avec 2024, il y aura évidemment les Jeux Olympiques et Paralympiques,
00:54:01 il y aura évidemment les élections européennes,
00:54:03 mais il y a aussi les mesures très concrètes qu'attendent nos concitoyens.
00:54:06 Je pense à la loi d'orientation agricole, qui est très importante dans les départements ruraux.
00:54:09 Je pense également à la loi de simplification, et il y en aura beaucoup d'autres.
00:54:11 Et c'est ça probablement qu'on attend et qu'on fixe ensemble.
00:54:14 Quand même le casting, on va s'y intéresser un temps soit peu.
00:54:17 Elisabeth Borne, on pensait que ses heures ou son temps étaient comptés il y a encore quelques heures,
00:54:22 dans le courant du week-end.
00:54:23 Il semblerait que peut-être par défaut, ou parce que précisément,
00:54:27 elle ferait encore l'affaire quelques mois, elle puisse être maintenue.
00:54:31 C'est compliqué de s'exprimer à ce stade.
00:54:33 Il y a d'autres possibles quand même dans le lot, qui sont supposées tenir la tête.
00:54:36 Oui, après toute la difficulté, et c'est peut-être pour cela que, à chaque fois,
00:54:40 les remaniements durent pendant des heures et des heures et des heures,
00:54:45 tout simplement parce qu'Emmanuel Macron, alors là on voit les différents scénarios possibles.
00:54:51 Et certains, pour lesquels on a mis un préteau chez les alliés.
00:54:54 Son bébé, Sébastien Lecornu, qui a un profil effectivement intéressant,
00:54:58 compte tenu du paysage politique, notamment à l'Assemblée nationale.
00:55:01 C'est un élu de terrain, de droite, il a énormément de relais locaux.
00:55:07 Gabriel Attal, tout simplement, parce que c'est un ministre en puissance.
00:55:11 Et Richard Ferrand, qui fait partie effectivement des premiers alliés d'Emmanuel Macron.
00:55:16 Mais pourquoi je souhaitais revenir sur le temps long consacré à ce remaniement ?
00:55:20 Tout simplement parce qu'Emmanuel Macron doit faire face,
00:55:24 premièrement au nom à répétition de ses anciens alliés, ses alliés de toujours,
00:55:30 à savoir Richard Ferrand, qui est sur ce carton, mais également François Bayrou.
00:55:35 Non, pourquoi ? Parce que ces derniers se sont opposés à plusieurs noms,
00:55:39 qui sont cités par exemple ici, François Bayrou,
00:55:42 qui ne souhaite pas voir Sébastien Lecornu à Matignon.
00:55:45 Ça, c'est le premier défi.
00:55:47 Le deuxième défi, vous l'avez évoqué à l'instant,
00:55:49 c'est qu'il y a de nombreux rendez-vous cette année, à commencer par les Jeux olympiques.
00:55:55 On imagine mal Emmanuel Macron avec son, sa première ministre,
00:55:59 changer de ministre de l'Intérieur,
00:56:01 alors que ce dernier s'occupe de ce sujet-là depuis deux ans et demi.
00:56:04 Si vous mettez Laurent Nunez à sa place à ce moment-là,
00:56:07 vous mettez qui en tant que préfet de police de Paris ?
00:56:10 Idem pour les Jeux olympiques, etc.
00:56:14 Et puis Gabriel Attal, dont on évoque le nom, il n'a pas besoin de se cramer non plus.
00:56:18 C'est exactement la même chose.
00:56:20 C'est-à-dire que vous estimez que Gabriel Attal fait le job
00:56:23 et vous le mettez à la place d'Elisabeth Borne,
00:56:26 mais ensuite vous mettez qui en tant que ministre de l'Éducation nationale ?
00:56:30 Le vrai problème d'Emmanuel Macron, in fine, pour résumer tout cela,
00:56:33 c'est le banc de touche.
00:56:34 Ça, finalement, c'est un peu de la petite cuisine.
00:56:36 On verra bien ce qui arrive à l'arrivée.
00:56:38 Mais il s'en joue de tout ça.
00:56:40 Il s'en joue quand même.
00:56:41 Il s'en joue surtout que le vrai sujet, c'est l'absence de majorité, finalement.
00:56:46 Et que donc, quel que soit le Premier ministre,
00:56:48 de toute façon, ça ne réglera pas le problème de la majorité.
00:56:51 Et donc moi, je trouve qu'Elisabeth Borne, elle est sacrément guerrière.
00:56:54 Honnêtement, parce qu'on a prononcé à plusieurs reprises son oraison funèbre
00:56:58 depuis quelques jours et depuis qu'elle est Première ministre déjà.
00:57:01 Honnêtement, elle a malgré tout fait le job.
00:57:05 C'est vrai qu'on peut le reconnaître.
00:57:06 Elle a réussi à faire passer des textes.
00:57:08 Elle a avalé beaucoup de couleuvres.
00:57:10 Je croyais que vous alliez dire qu'elle a réussi à faire passer les 49.3.
00:57:12 Ah, les 49.3, oui, sur les textes financiers.
00:57:14 L'opposante de vous, elle, c'est pour ça.
00:57:15 Parce qu'elle a résisté aux censures.
00:57:17 Oui, mais c'est pour ça que finalement, ça va être un choix sans doute par défaut.
00:57:20 Et j'ai adoré une phrase d'un ministre qui disait
00:57:23 "Tout est possible, y compris rien".
00:57:25 Et ça résume assez la possibilité de maintenir, finalement,
00:57:28 Elisabeth Borne à Matignon. Ce serait un choix par défaut.
00:57:31 Regardez quand même, avant de faire réagir Louis-Marguerite, ce sondage.
00:57:33 La plupart des Français veulent qu'il y ait du changement.
00:57:36 Il y avait déjà ce sondage qui montrait qu'à 66%,
00:57:39 ils ne voulaient plus d'Elisabeth Borne.
00:57:42 Voyez, c'est ce même sondage.
00:57:44 Emmanuel Macron, pour la plupart des Français, doit changer de Premier ministre.
00:57:49 Il serait peut-être à viser de s'en inspirer, non, à un moment ?
00:57:53 Moi, je pense que je ne veux pas répéter ce qu'il en a dit à l'instant par ma collègue.
00:57:56 On a été sévère avec la Première ministre,
00:57:59 qui a mené des réformes courageuses, qui étaient difficiles.
00:58:02 On faisait passer la réforme des retraites dans un hémicycle,
00:58:05 la composition qu'on connaît.
00:58:07 Et moi, je crois qu'on n'a pas le choix.
00:58:09 Le choix, ça doit être de continuer en mieux,
00:58:12 parce qu'évidemment, il faut aussi apprendre de nos erreurs,
00:58:14 mais de continuer en mieux ce qu'on a fait par les passés,
00:58:16 c'est-à-dire avoir des majorités de projet,
00:58:18 parce qu'à l'évidence, je ne pense pas qu'on soit mature,
00:58:20 aussi par culture politique, parce que ce n'est pas notre culture,
00:58:22 de la Ve République, d'avoir des accords de coalition,
00:58:24 comme il existe en Allemagne, comme il existe en Italie,
00:58:26 où effectivement, à l'issue des élections, on se met d'accord,
00:58:28 on prend le temps d'ailleurs, ça peut durer des semaines ou des mois
00:58:30 chez nos voisins européens, ce n'est pas notre culture.
00:58:32 Donc, on doit continuer sur les majorités de projet.
00:58:34 On l'a fait sur le nucléaire, on l'a fait sur les énergies renouvelables,
00:58:37 on l'a fait avec différents pôles d'ailleurs,
00:58:39 des forces qui sont représentées à l'Assemblée nationale,
00:58:41 et c'est comme ça qu'on doit le faire.
00:58:42 Ça doit être incarné par une Première ministre.
00:58:44 S'il y a remaniement par une Première ministre, on verra bien.
00:58:46 Moi, je n'ai aucune information à la matière,
00:58:47 mais je pense qu'on a été sévère et que la Première ministre,
00:58:49 elle a effectivement fait le job, elle a été chef de la majorité,
00:58:51 elle a conduit des combats qui étaient parfois difficiles,
00:58:53 y compris contre le PBB.
00:58:54 Chef de la majorité, une majorité déchirée.
00:58:56 Non, d'abord, un qui est une majorité certainement relative,
00:58:59 une majorité qui a voté...
00:59:01 Moi, j'ai voté la loi d'immigration,
00:59:03 donc je suis assez à l'aise pour en parler,
00:59:05 et on l'a majoritairement voté, mais ça peut être une...
00:59:07 Oui, mais on en est là parce que ce gouvernement est totalement groggy
00:59:09 après la loi sur l'immigration.
00:59:11 Mais essayer de dégager des majorités de projet, c'est très important.
00:59:13 Quoi qu'il advienne, à votre sens,
00:59:14 elle a été valeureuse quand même, Elisabeth Borne, Philippe Doucet.
00:59:16 Oui, c'est pour ça que...
00:59:17 Enfin, moi, je ne suis pas le président de la République,
00:59:19 mais avant de lâcher une soldate qui s'est prise des coups...
00:59:22 Parce que finalement, si on est sur un président de la République
00:59:25 qui veut un Premier ministre collaborateur,
00:59:27 ben finalement, une préfète qui n'a pas d'ambition personnelle,
00:59:31 qui monte au front, qui se prend des coups,
00:59:34 qui avale des bois tous les matins...
00:59:36 C'est pas mal.
00:59:37 Enfin, j'ai revu son parcours.
00:59:39 Aller porter, défendre la loi immigration,
00:59:41 passer des soirées à discuter, ou des nuits à discuter
00:59:43 avec Eric Ciotti, c'est une soldate.
00:59:45 On s'entend très très bien avec Eric Ciotti,
00:59:47 ça se passe très bien.
00:59:48 Qui a été élu, en plus.
00:59:49 Qui a été élu, par ailleurs.
00:59:51 De toute façon, Premier ministre,
00:59:53 Matignon, c'est un chemin de croix.
00:59:55 Elle, au moins, pour le moment, apporte le chemin de croix.
00:59:59 Il faut trouver la personne qui va porter le chemin de croix d'après.
01:00:03 C'est vrai qu'on se concentre un petit peu, là,
01:00:04 sur l'incarnation pour Matignon depuis quelques minutes,
01:00:07 mais un mot, peut-être aussi, de ceux qui devraient,
01:00:10 à priori, être sacrifiés,
01:00:12 soit parce qu'ils ont des affaires en cours,
01:00:14 "pending affairs", comme on dit en anglais,
01:00:16 soit parce qu'ils ont peut-être été un peu trop bravaches
01:00:19 dans la séquence qui vient de se terminer sur la loi immigration.
01:00:22 Effectivement, parmi ceux qui ont des affaires en cours,
01:00:24 on peut citer Olivier Dussopt.
01:00:26 En revanche, vous le savez, depuis son arrivée à l'Élysée
01:00:29 il y a bientôt 7 ans maintenant,
01:00:31 Emmanuel Macron se refuse à condamner, en quelque sorte,
01:00:36 ses collaborateurs, à commencer par les ministres de son gouvernement,
01:00:41 avant même que le verdict n'ait été prononcé par les juges en question.
01:00:46 Donc non, je ne pense pas qu'il va condamner Olivier Dussopt
01:00:49 avant même que nous connaissions la fin de son procès.
01:00:51 Et pour ceux qui ont été tentés d'être frondeurs ?
01:00:53 Par contre, pour ceux qui ont tenté d'être frondeurs,
01:00:56 à commencer par Clément Beaune.
01:00:59 Le message du président de la République,
01:01:01 il était assez clair durant ses voeux.
01:01:03 Il voulait un retour de l'autorité dans notre pays.
01:01:06 C'est d'ailleurs un terme qu'on martèle assez régulièrement
01:01:09 depuis plusieurs mois maintenant, au sein de l'exécutif,
01:01:12 à commencer par Gabriel Attal, tout à l'heure, que nous citions.
01:01:16 Donc, vouloir faire preuve d'autorité et accepter
01:01:19 qu'il y ait certains ministres qui menacent le président de la République
01:01:23 parce qu'il y a tel ou tel projet porté par son gouvernement qui les déplait,
01:01:28 je ne pense pas, effectivement, que ce soit un bon signal.
01:01:30 D'ailleurs, pour avoir eu l'occasion d'échanger avec son entourage à ce moment-là,
01:01:35 j'ai assez bien compris que le président de la République était furieux
01:01:39 pour ne citer que ce terme.
01:01:42 Furieux, je pense, c'est un euphémisme.
01:01:44 Bon, alors, je vous propose d'avancer un petit peu
01:01:46 parce que de toute façon, on sera vite fixés,
01:01:48 a priori, dans les 2, 3, 4 heures qui viennent.
01:01:51 Aujourd'hui.
01:01:52 Aujourd'hui. Bon, ça nous laisse encore un petit peu de marge.
01:01:55 Aujourd'hui ou demain, personne ne sait.
01:01:56 Jusqu'à 23h55.
01:01:57 Vraisemblablement, aujourd'hui, il y a quand même une accélération
01:01:59 du tempo ces dernières heures.
01:02:01 Il y a d'autres sujets, quand même, dignes d'intérêt,
01:02:04 que j'aimerais vous soumettre,
01:02:05 à commencer par l'éducation de notre jeune génération.
01:02:10 On a compris que la moitié des jeunes,
01:02:12 les jeunes, c'est en gros les 15-24 ans,
01:02:15 ne savait pas dater le début de la Révolution française.
01:02:18 Vous avez bien entendu, c'est un sondage assez alarmant.
01:02:21 Alors, il y a la Révolution française,
01:02:22 il y a des termes aussi qui leur échappent totalement,
01:02:24 comme la signification de la Shoah,
01:02:27 la définition aussi, ce que revêt aussi la laïcité dans le pays.
01:02:31 Pourtant, ce n'est pas faute d'en avoir parlé sur les plateaux télé
01:02:34 depuis x années maintenant.
01:02:36 Regardez ce sondage OpinionWay,
01:02:38 qui est décrypté par Audrey Bertheau, et puis on en parle.
01:02:41 Quelle est la date du début de la Révolution française ?
01:02:45 Seulement 54% des jeunes sondés sont capables de dire
01:02:49 que la Révolution française a commencé en 1789.
01:02:53 Symbole d'un manque de culture chez les jeunes d'aujourd'hui.
01:02:57 Ça peut aussi vouloir dire que les jeunes ne cherchent plus forcément
01:03:01 à s'informer par eux-mêmes,
01:03:03 parce qu'en fait, il suffit de chercher quelques instants sur Internet.
01:03:06 J'ai le souvenir dans mon enfance et mon adolescence,
01:03:10 une école qui était extrêmement dure, extrêmement sévère,
01:03:13 mais au moins, il y avait ce goût pour le savoir,
01:03:16 pour l'esprit critique.
01:03:17 Ce sondage a également voulu mettre en exergue
01:03:20 le rapport des 15-24 ans à l'information et aux questions d'actualité.
01:03:24 A la question "Avez-vous déjà entendu le terme Shoah ?"
01:03:27 32% des jeunes qui ne lisent pas ne connaissent pas ce terme,
01:03:31 ou encore 38% n'ont jamais entendu parler de la rafle du Veldiv.
01:03:35 Pour la politologue Chloé Morin, à l'origine de cette étude,
01:03:38 les réseaux sociaux et le manque de lecture
01:03:40 sont les principales causes de ces lacunes.
01:03:42 Les gens qui comprennent le mieux certaines notions
01:03:46 ou qui ont les connaissances les plus importantes
01:03:48 sont ceux qui, à la fois, s'informent plutôt
01:03:52 sur des médias généralistes plutôt que sur les réseaux sociaux.
01:03:56 Et puis on voit aussi que ceux qui lisent le plus
01:03:58 ont une bien meilleure compréhension.
01:04:00 Des résultats qui s'expliquent en partie
01:04:02 par la façon dont les jeunes s'informent.
01:04:05 Les réseaux sociaux sont la première source d'information
01:04:08 pour 45% des personnes interrogées,
01:04:10 bien devant les chaînes de télévision et la presse écrite,
01:04:13 qui, elles, réunit seulement 8% des jeunes.
01:04:16 - Agnès, c'est peut-être ça le problème, la dernière phrase.
01:04:19 Les réseaux sociaux, qui sont vraiment une source d'information,
01:04:22 moi j'ai un peu du mal à y croire.
01:04:24 Quand on regarde des choses comme TikTok, etc.,
01:04:26 c'est assez affligeant sur des vidéos un peu débilisantes, à vrai dire.
01:04:29 - TikTok, pour moi, c'est un mode de la médiocrité.
01:04:32 Mais c'est vrai que très longtemps, la France a été très fière de son école.
01:04:36 Et quand on regarde les classements PISA
01:04:38 avec un effondrement silencieux du niveau scolaire des élèves,
01:04:42 que ce soit en français ou en maths,
01:04:44 il se trouve que, malheureusement,
01:04:47 les missions des enseignants,
01:04:49 les missions des principaux, des proviseurs, ont beaucoup évolué.
01:04:52 Aujourd'hui, ils doivent lutter contre la radicalisation,
01:04:54 lutter contre l'antisémitisme,
01:04:56 lutter contre le harcèlement scolaire,
01:04:58 lutter contre le communautarisme.
01:05:00 Et donc, du coup, on a le sentiment que les savoirs fondamentaux,
01:05:03 leur mission principale, c'est de transmettre des savoirs.
01:05:05 Et qu'aujourd'hui, compte tenu de toutes les missions qu'on leur attribue,
01:05:08 ils ont, en fait, le savoir fondamental est tout simplement dilué.
01:05:11 Et donc, il faut revoir aussi, de ce point de vue-là, à mon avis,
01:05:14 la formation des enseignants, premièrement,
01:05:16 et puis, deuxièmement, il y a un vrai sujet,
01:05:18 c'est que, comme vous le disiez, les réseaux sociaux,
01:05:21 aujourd'hui, les réseaux sociaux sont, comment dire,
01:05:23 le symbole de l'absence de concentration, en fait, des élèves,
01:05:26 et du fait qu'ils papillonnent, entre guillemets,
01:05:29 et que, malheureusement, l'essentiel,
01:05:31 c'est-à-dire la transmission des savoirs,
01:05:33 de l'histoire, de la culture générale,
01:05:35 de l'appropriation, en fait, du récit de la France,
01:05:37 n'existe plus, malheureusement.
01:05:39 - Philippe Doucet, la vraie question, c'est qu'apprennent-ils en classe, en fait ?
01:05:42 Parce que, bon, il y a un début d'explication à ce que nous dit Annette Evren,
01:05:46 à force d'avoir élargi le périmètre des profs, finalement,
01:05:48 ils se concentrent plus sur ce que devrait être leur cœur de métier,
01:05:51 mais, quand même, quand on aime lire, on peut lire des fictions,
01:05:54 pas forcément des ouvrages historiques à cet âge-là,
01:05:57 mais on apprend les fondamentaux en classe, avec un prof,
01:06:00 qui nous donne les dates qui importent.
01:06:02 - Oui, c'est pour ça que, par rapport à ce qu'évoque Chloé Morin,
01:06:04 qui est, par ailleurs, une politogue tout à fait respectable,
01:06:06 je veux dire, la question n'est pas ni réseaux sociaux,
01:06:08 ni les chaînes d'infos, ni les télés, ni tout ça,
01:06:10 je veux dire, on n'apprend pas à lire et à écrire,
01:06:12 à compter sur les réseaux sociaux ou en regardant la télé,
01:06:15 on apprend ça à l'école.
01:06:16 - Mais ça se délite aussi.
01:06:17 - Donc, le sujet, c'est pourquoi l'apprentissage des fondamentaux,
01:06:22 parce qu'on parle de quoi ?
01:06:23 La Révolution française, qui est juste la base
01:06:25 de notre modernité politique et historique d'aujourd'hui.
01:06:29 Beaucoup de choses de ce qu'on est aujourd'hui
01:06:31 découlent de la Révolution française.
01:06:32 La choix, c'est quand même quelque chose de clé de la Seconde Guerre mondiale,
01:06:36 et pas un détail, comme l'avait évoqué Jean-Marie Le Pen,
01:06:38 qui a mis un élément clé de l'histoire moderne d'aujourd'hui.
01:06:41 La laïcité aussi, parce qu'on peut en parler ici, nous, sur le plateau,
01:06:45 mais à un moment donné, c'est une notion majeure
01:06:47 qui doit s'apprendre à l'école.
01:06:48 Donc la question, c'est à un moment donné,
01:06:50 on apprend à faire des additions, des soustractions,
01:06:53 des divisions à l'école, ou des calculs d'algorithmes,
01:06:56 tout ce que vous voulez, ou des dictées.
01:06:58 Là, il y a une base historique qui n'est pas apprise, manifestement,
01:07:03 parce que là, on parle de jeunes scolarisés.
01:07:05 Donc, ça veut dire qu'à un moment donné,
01:07:06 dans leur programme scolaire, la question des notions clés
01:07:09 de la Révolution française, alors peut-être qu'on a
01:07:11 des programmes historiques où on parle des choses très larges,
01:07:14 mais à un moment donné, et je pensais à ça,
01:07:17 parce que quand j'ai vu le sujet apparaître,
01:07:20 je me disais, à un moment donné, je crois que c'est en fin de CM2,
01:07:24 il y a des tests, des évaluations.
01:07:26 - Des évaluations, disons, Michel Blanquer.
01:07:28 - Je pense qu'en fin de CM2, il y a des évaluations
01:07:30 sur les maths, le français.
01:07:32 Je pense que les connaissances historiques,
01:07:34 au brevet, enfin, en fin de CM2, et au brevet...
01:07:36 - Mais même, n'allez pas si loin, la lecture, en fait,
01:07:38 même des passifs.
01:07:39 - Donc, du coup, là, on a des éléments clés.
01:07:41 Donc, avant peut-être d'apprendre les dynasties chinoises
01:07:45 ou que sais-je, ou je ne sais quoi, d'apprendre peut-être déjà
01:07:48 des éléments clés de notre histoire moderne,
01:07:49 pour savoir où on habite aujourd'hui.
01:07:51 - Pardon, Louis-Marguerite, de jeter un pavé dans la mare,
01:07:54 mais on peut aussi peut-être s'interroger sur le recrutement
01:07:56 des profs, parce qu'on a quand même l'impression
01:07:59 qu'on a aussi baissé le niveau d'exigence ces dernières années,
01:08:02 au point même qu'on n'arrive pas à recruter des profs formés
01:08:05 à cet effet. Enfin, je veux dire, on est obligés
01:08:08 d'écumer un petit peu plus large dans le recrutement, quoi.
01:08:11 - On a pendant très longtemps, effectivement, eu du mal
01:08:14 à prouvoir les postes, c'est-à-dire qu'on avait plus de...
01:08:16 enfin, moins de candidats que de places qui étaient offertes
01:08:19 dans les différentes filières de formation et de recrutement.
01:08:22 Moi, je partage totalement ce qui vient d'être dit.
01:08:24 Je crois que l'histoire doit être aussi une matière fondamentale,
01:08:26 comme les mathématiques, le français, la lecture, l'écriture,
01:08:29 et qu'il faut effectivement, pour ça, il n'y a qu'une solution.
01:08:32 D'abord, revaloriser le métier d'enseignant,
01:08:35 parce que s'il n'y a pas de cope, s'il n'y a pas assez de candidats,
01:08:37 c'est aussi peut-être qu'il y a une question...
01:08:39 On l'a un peu fait, peut-être pas suffisamment,
01:08:40 mais on l'a quand même assez largement ces dernières années,
01:08:42 revaloriser, parce que, notamment, d'ailleurs,
01:08:44 dans les filières du primaire, c'est un peu moins vrai
01:08:46 pour le secondaire, mais c'est vrai aussi,
01:08:47 la France a été déclassée en termes de rémunération
01:08:49 des enseignants par rapport aux autres pays de l'OCDE.
01:08:51 Ça y est, toutes les enquêtes le montrent.
01:08:52 Donc, effectivement, il faut qu'on le fasse année après année.
01:08:54 Ça prend du temps, parce qu'on ne peut pas le faire
01:08:56 de façon ultra-massive d'un coup.
01:08:57 C'est le premier point.
01:08:58 Et le deuxième point, je pense qu'il faut,
01:08:59 et le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal,
01:09:01 a commencé à le faire, c'est-à-dire,
01:09:03 c'est donner aux enseignants ce qu'ils doivent relever des enseignants,
01:09:07 c'est-à-dire l'enseignement de leur matière,
01:09:09 et traiter ce qui n'est pas de leur ressort,
01:09:11 ce qui ne devrait pas être de leur ressort,
01:09:13 des sujets qui vont l'abdurer galièrement.
01:09:15 Je pense à la laïcité.
01:09:16 Ce n'est pas, ni aux enseignants,
01:09:17 ni aux personnels de direction d'établissement, d'arbitrer.
01:09:19 On l'a fait, on a commencé à le faire sur la baille.
01:09:21 Il faut le faire sur d'autres sujets.
01:09:23 Il y a beaucoup d'enseignants qui ne sont pas formés suffisamment à la laïcité.
01:09:26 Bien sûr, je ne suis pas en train de vous dire que tout va bien.
01:09:29 Ce que je dis, juste simplement, c'est que le prof,
01:09:31 il doit s'occuper d'enseigner.
01:09:32 Moi, je vois dans mes collèges de ma circonscription,
01:09:34 à Buxy, à Montchalin, etc.,
01:09:35 il se trouve que nous, on a la ligne de démarcation
01:09:37 qui a traversé le département.
01:09:38 Donc, nous, c'est quelque chose qui est très fort en Sonelois.
01:09:40 Et on emmène des enfants dans différentes commémorations,
01:09:42 d'inauguration de la ligne de démarcation,
01:09:43 pour expliquer ce que ça veut dire pour les enfants.
01:09:44 Oui, mais c'est insuffisant.
01:09:45 Bien sûr.
01:09:46 C'est insuffisant.
01:09:47 La preuve, c'est qu'il y a un chiffre qui est très éloquent.
01:09:49 C'est qu'en 2022, 56 % des enseignants s'auto-censurent
01:09:52 par peur de représailles.
01:09:53 56 %.
01:09:54 Et ce chiffre a augmenté de 20 points
01:09:56 depuis l'assassinat de Samuel Paty.
01:09:58 C'est plutôt sincère.
01:09:59 Et c'est Jean-Pierre Robin.
01:10:00 Pourquoi ? Parce qu'ils ont peur, tout simplement.
01:10:02 Je suis d'accord, madame la médecinaitrice.
01:10:03 Ça, ça vaut pour la laïcité, la révolution française.
01:10:07 Oui, mais ça donne le fait que beaucoup ne comprennent pas
01:10:09 le sens de la Shoah.
01:10:10 Ne pas connaître la date 1789.
01:10:11 En gros, tout le monde connaît à peu près 1515 Marion,
01:10:13 mais on peut venir dire 1789.
01:10:16 Là, il n'y a pas de débat abaya par abaya.
01:10:18 Là, c'est un problème de fondamentaux débats.
01:10:22 C'est-à-dire qu'à un moment donné,
01:10:23 dans la séquence de notre histoire...
01:10:24 Parce que vous savez, l'école, c'est aussi le reflet de la société.
01:10:28 L'école, elle n'est pas étanche.
01:10:29 Oui, bien sûr.
01:10:30 Et donc, ce qui se passe avec les réseaux sociaux,
01:10:33 forcément, influe aussi sur le manque de concentration.
01:10:35 Après, la méconnaissance de la Shoah, c'est la clé.
01:10:37 À cet auto-censure-là, parce que ça pose des problèmes.
01:10:39 C'est ce que je dis.
01:10:40 Parce que beaucoup d'enseignants, encore une fois,
01:10:42 ont juste la trouille.
01:10:43 Oui, non, mais ça, c'est vrai.
01:10:45 Et en même temps, sur la concentration...
01:10:47 Si j'hésite à enseigner la Shoah, ce qui est très grave...
01:10:50 Et qu'ils sont souvent abandonnés par leur hiérarchie.
01:10:52 Il faut qu'ils soient protégés par le ministère.
01:10:54 C'est ce que je voulais dire.
01:10:55 Il doit être soutenu.
01:10:57 Je n'ai pas dit que c'était parfait,
01:10:58 sinon on ne serait pas en train d'en parler.
01:11:00 Mais il faut qu'ils soient soutenus par leur hiérarchie,
01:11:02 du plus haut niveau, et que ça redescende, effectivement.
01:11:04 Et qu'ils soient soutenus, je partage...
01:11:05 Parce qu'on a auditionné récemment des syndicats d'enseignants au Sénat,
01:11:07 et beaucoup disaient, en fait,
01:11:08 beaucoup ne le disent pas.
01:11:10 Beaucoup ont la trouille de dire
01:11:11 "j'ai été contesté dans mon enseignement",
01:11:13 parce qu'ensuite, ils sont abandonnés par leur hiérarchie,
01:11:15 qui remet en question leur contenu pédagogique.
01:11:17 Donc, en fait, ils ne le mentionnent même pas dans leur compte rendu.
01:11:19 Et donc, en fait, ils préfèrent tout simplement...
01:11:21 Mais par contre, sur les réseaux sociaux,
01:11:22 normalement, en classe, il n'y a pas les téléphones d'allumés,
01:11:24 il n'y a pas tout ça.
01:11:25 C'est-à-dire que, normalement, la classe est "protégée"
01:11:28 du numérique et des réseaux sociaux.
01:11:30 Oui, enfin, on n'est pas dans toutes les classes.
01:11:32 Après, on devrait voir les sujets, la proportion d'élèves
01:11:34 qui réellement rangent le portable en rentrant.
01:11:36 Il y a l'éducation, il y a l'instruction.
01:11:37 Il faut aussi que les parents jouent leur rôle.
01:11:39 Il faut qu'à la maison, on puisse faire attention aussi
01:11:41 à la saturation des réseaux sociaux.
01:11:43 Bien sûr, mais les parents ont quelquefois du mal.
01:11:45 Mais en tout cas, sur l'école, là-dessus,
01:11:48 il doit y avoir un cadre qui est donné,
01:11:50 y compris pour les enfants qui n'ont pas la chance
01:11:52 d'avoir des parents qui suivent les logiques
01:11:54 de culture générale, etc.
01:11:55 Exactement, aussi, je suis d'accord.
01:11:57 Donc, il faut qu'on puisse...
01:11:58 Florian, je vous vois, vous, vraiment,
01:12:00 très concentré sur votre portable.
01:12:02 Pas de nouvelles du Front, moi ?
01:12:03 Pas de nouvelles du Front, effectivement.
01:12:04 On me demande de nombreuses informations,
01:12:06 notamment concernant Gabriel Attal, par exemple,
01:12:09 qui a été cité tout à l'heure comme "premier ministrable".
01:12:12 Je ne pense pas, compte tenu des différents arguments
01:12:15 que je vous ai exposés tout à l'heure,
01:12:17 à savoir qu'il a à peine été nommé
01:12:19 comme ministre de l'Éducation nationale,
01:12:21 et qu'on sait très bien que c'est justement
01:12:23 un ministère qui, lorsque l'on souhaite
01:12:25 faire évoluer les choses dans le bon sens,
01:12:27 on a compris...
01:12:28 Dans le temps long, quand même.
01:12:29 C'est dans le temps long.
01:12:30 C'est-à-dire que les décisions que Gabriel Attal
01:12:32 prend aujourd'hui pour l'Éducation nationale,
01:12:35 on pourra très certainement commencer
01:12:37 à ressentir les premiers effets dans 3-4 mois.
01:12:39 Oui, ça enverra un mauvais signal de l'enlever aussi vite.
01:12:42 Surtout que c'est un ministère qui a eu
01:12:43 beaucoup de rotation depuis 2017, en plus.
01:12:44 Il nous reste quelques minutes pour parler
01:12:46 de cet incroyable teasing de la ville de Grenoble
01:12:48 pour un spectacle joué demain
01:12:50 qui s'intitule "Les copains d'en bas".
01:12:52 Bon, jusqu'ici tout va bien.
01:12:54 Sauf que sur l'affiche, la mairie a cru bon
01:12:56 de rajouter un sous-texte,
01:12:58 sans doute beaucoup plus vendeur.
01:13:00 Comment vivre au quotidien à proximité
01:13:02 d'un point de deal ?
01:13:04 Regardez de quoi il retourne avec Michel Dos Santos.
01:13:07 Une pièce de théâtre qui prône la mixité sociale.
01:13:12 Voici les copains d'en bas, en immersion
01:13:14 dans la cité d'Emmanuélia.
01:13:16 L'histoire, celle d'un couple de trentenaires
01:13:18 qui décident d'aller vivre l'expérience en HLM.
01:13:21 Leurs voisins, Kenny, Maman Malgache,
01:13:23 Djamel le rappeur, Béchir Lépissier,
01:13:25 mais aussi Casquette et Barbichette.
01:13:27 Deux dealers qui squattent la cage d'escalier
01:13:30 et dont la présence dans le scénario
01:13:32 agace le porte-parole du groupe d'opposition à Grenoble.
01:13:35 En fait, c'est une provocation supplémentaire
01:13:37 des verts qui sont à la tête de la mairie de Grenoble.
01:13:40 Parce que les habitants, ce qu'ils attendent,
01:13:42 c'est pas qu'on leur explique comment vivre avec les dealers,
01:13:44 comment s'habituer à leur présence.
01:13:46 C'est qu'on mette en œuvre des moyens
01:13:48 pour faire en sorte qu'il y ait moins de points de deal
01:13:51 et une moins forte emprise du deal sur leur vie quotidienne
01:13:54 parce que ça leur pourrit la vie.
01:13:56 Problème majeur, cette pièce de théâtre
01:13:58 a été financée en partie avec l'argent public.
01:14:00 Une aide de la communauté de communes
01:14:02 du Grésivaudan dans l'Isère pour sensibiliser
01:14:04 notamment les plus jeunes au danger de la drogue.
01:14:07 En parallèle, la municipalité a ajouté un bandeau sur l'affiche
01:14:11 "Comment vivre à proximité au quotidien" d'un point de deal.
01:14:14 Des choix incompréhensibles pour cette élue de l'opposition.
01:14:17 Malheureusement, je pense que sur ce sujet
01:14:21 comme sur les autres sujets,
01:14:23 en fait la municipalité n'entend rien.
01:14:27 Ils sont dans leur dogme que la réalité doit se plier
01:14:31 à leurs idéologies.
01:14:33 Cette pièce qui se vante de raconter une vérité
01:14:36 autre que celle entendue dans les médias.
01:14:38 Ce jour à demain pour la première fois à Grenoble,
01:14:40 en présence du maire Éric Piolle.
01:14:42 - En plus il sera là.
01:14:44 Philippe Doucet, la pièce de théâtre on ne l'a pas vu.
01:14:47 Mais quelle est cette fatalité qui consiste à considérer
01:14:51 que c'est dans le paysage, donc on va faire avec.
01:14:53 Ou alors c'est du troisième degré, mais il faut m'expliquer.
01:14:55 - Non mais là-dessus, parce que je pense que
01:14:58 entre ce qu'on se dit ici et la réalité,
01:15:01 vu l'emprise des points de deal partout,
01:15:05 les gens vivent avec.
01:15:07 - Ah oui, donc vous êtes d'accord avec Éric ?
01:15:10 - C'est pas ce que je dis, qu'on doit prendre un lien avec.
01:15:12 - J'espère bien.
01:15:14 C'est une inversion totale des valeurs là, pour le coup.
01:15:17 - Ça peut être une inversion totale des valeurs.
01:15:19 Moi je suis pour l'égalisation du cannabis,
01:15:21 parce qu'aujourd'hui la logique de la prohibition ça ne fonctionne pas.
01:15:23 Donc à l'arrivée, moi en tant que maire d'Argenteuil,
01:15:26 même encore aujourd'hui je suis interpellé
01:15:28 parce qu'il y a des points de deal au bas des immeubles
01:15:30 qu'on a rénovés et les gens ils n'en peuvent plus
01:15:32 parce que ça leur pourrit la vie.
01:15:34 - Le rôle des pouvoirs publics c'est de lutter
01:15:36 - C'est pas d'apprendre à cuire ensemble.
01:15:38 - D'accord, mais le rôle des pouvoirs publics c'est d'être contre le trafic de drogue,
01:15:42 mais quand vous avez des points de deal qui sont en face d'un bureau de police
01:15:46 ou au-dessus d'un comitéariat...
01:15:47 - Mais ça vous fait une excuse.
01:15:48 - Mais je ne dis pas que c'est une excuse.
01:15:50 - Mais là ils ont l'air d'acter le fait que c'est dans le paysage,
01:15:52 ce qui est quand même un peu dommageable.
01:15:53 - Parce que malheureusement, pour tout de suite je n'ai rien,
01:15:55 c'est une réalité.
01:15:56 En tant que mairie de Grenoble, moi je ne serais pas rentré dans ce débat là
01:15:59 parce que je pense qu'effectivement une institution publique
01:16:01 n'a pas à rentrer dedans.
01:16:03 - Je ne sais pas comment... parce que il faut faire attention,
01:16:05 le Grésilvaudan, ce n'est pas Grenoble directement,
01:16:08 dans le périmètre, il faut vérifier si c'est dans la métropole de Grenoble ou pas.
01:16:13 - En l'occurrence c'est Eric Piot qui soutient.
01:16:16 - En l'occurrence, il soutient pas la vie.
01:16:19 - Et c'est de l'argent public.
01:16:21 - Non mais c'est de l'argent public.
01:16:22 - Financé par l'argent public.
01:16:23 - Mais derrière, par rapport à ça, je ne pense pas que lui aura intérêt
01:16:26 à rentrer dans cette logique là maintenant.
01:16:27 - Mais il l'a fait, il l'a fait comme il l'avait fait sur le Burkini.
01:16:30 - Oui, c'est l'incarnation de cette gauche totalement délirante, hors sol,
01:16:33 déconnectée en fait des souffrances des Français.
01:16:35 - Donc je suis rassuré, la sanérité...
01:16:38 - La question c'est pourquoi la mairie avait besoin de rajouter un bandeau supplémentaire ?
01:16:42 - Oui, non mais ça je ne partage pas ça, mais après il faut voir...
01:16:46 - C'est les scénaristes.
01:16:47 - Ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut mesurer l'écart entre les discours publics,
01:16:50 y compris celui du Mésentérieur, pour dire on casse des points de deal qu'à l'arrivée,
01:16:53 finalement ils n'arrivent pas à casser, et aujourd'hui la République se trouve abîmée,
01:16:57 la crédibilité du régal se trouve abîmée, parce que vous avez face à des bureaux de police
01:17:01 ou au-dessus de commissariats, des points de deal, et donc du coup les gens se disent
01:17:06 "mais attends, il y a le point de deal, mais le bureau de police il est là,
01:17:09 il n'y a pas de flics dans le bureau de police et le point de deal il est là".
01:17:12 - Ça vous va comme argument ? C'est-à-dire qu'il faut être un peu réaliste ?
01:17:15 - Ah non, je suis pour qu'on harcèle tous ceux qui se livrent au trafic de drogue.
01:17:19 - Harceler, harceler.
01:17:20 - Non, oui, mais je ne dis pas que ça marche à tous les coups.
01:17:22 - Ce qu'on peut dire c'est que ça ne marche pas du tout.
01:17:24 - Non, non, c'est pas comme ça.
01:17:26 - Il y a eu un petit retour.
01:17:27 - Parce qu'à Marseille ils ont engagé, et c'est difficile, ce qui n'est pas train de dossier,
01:17:30 mais en tout cas c'est ce que me disent mes collègues marseillais, députés,
01:17:33 c'est qu'ils ont engagé effectivement des unités spécialisées formées,
01:17:36 parce que les grands trafiquants de drogue, ils utilisent maintenant du matériel de guerre,
01:17:40 là je ne parle pas du nettoyateur, etc., des trucs avec des armes extrêmement violentes.
01:17:43 - Bien sûr, vu les bons temps financiers en jeu.
01:17:45 - Et effectivement ça s'est déplacé, parce qu'effectivement harceler par les unités de CRS
01:17:49 c'est difficile.
01:17:50 - Oui, ça s'est déplacé.
01:17:51 - Mais je ne dis pas que c'est suffisant, je vous dis juste que...
01:17:53 - Le problème qu'on a c'est qu'on a un million de consommateurs de jour.
01:17:56 - On a un million de consommateurs de jour.
01:17:58 - Pour ce qui me concerne, le trafic de drogue, ça gangrène la société.
01:18:02 Il faut être extrêmement clair.
01:18:03 - Ça c'est clair, ça pourrit la vie des gens.
01:18:05 - Et notamment des classes populaires dans les quartiers.
01:18:07 - Et en plus, ça leur fait croire qu'on peut gagner de l'argent facilement.
01:18:09 - Donc, il ne faut pas le banaliser.
01:18:10 - Donc il faut évidemment pas le banaliser, et le rôle des pouvoirs publics,
01:18:13 que ce soit l'obédience politique, il doit être d'une part de condamner
01:18:16 et de concourir à lutter contre le trafic de drogue,
01:18:18 parce que ça gangrène partout la société.
01:18:20 - Mais c'est vrai qu'il y a quand même cette idée, comme vous le disiez,
01:18:22 Agnès Séverin, il y a un instant, qu'avec Éric Piolle,
01:18:25 on est dans le buzz ou le coup de com' permanent.
01:18:28 - Mais c'est pire que ça.
01:18:29 - Et pour pouvoir faire parler de sa mairie pour pas toujours les bonnes raisons,
01:18:32 on y va.
01:18:33 - C'est pour moi devenu, cette ville, le symbole de tout ce que l'extrême-gauche
01:18:36 pourrait faire de pire.
01:18:37 Entre le Bukini...
01:18:38 Malheureusement d'ailleurs, c'est pour moi, comment dire,
01:18:40 le symbole aussi de cet abandon, y compris de la laïcité, de cette gauche,
01:18:45 en fait, qui est tombée dans la radicalité.
01:18:47 On l'a vu, c'est lui qui avait lancé aussi le Bukini,
01:18:50 qui avait été autorisé, et donc le symbole de cette gauche
01:18:53 qui est passée tout simplement du féminisme au Bukini.
01:18:56 Aujourd'hui, au lieu de lutter contre les trafics de drogue,
01:18:59 il pourrait, et il ne le fait pas par pur dogmatisme,
01:19:01 foutre des caméras de vidéoprotection.
01:19:03 C'est possible, il ne le fait pas.
01:19:05 Et donc, il a une forme de haine de la police,
01:19:07 d'ailleurs comme un peu toute l'extrême-gauche.
01:19:10 Et donc moi, ce que je regrette, c'est que j'ai envie de dire aux Français,
01:19:13 vous voyez, si vous votez pour la gauche, vous aurez un exemple...
01:19:17 C'était mieux avant, c'était l'extrême-gauche.
01:19:18 Là, maintenant, c'est toute la gauche.
01:19:20 Non, mais pour lui répondre, on tombe sur cette gauche absorbée par l'extrême-gauche.
01:19:26 On tombe dans l'outrance par clientélisme, aujourd'hui, Philippe Doucette,
01:19:29 dans le cadre de Grenoble.
01:19:30 Je ne sais pas si c'est par clientélisme,
01:19:31 parce que je ne suis pas sûr qu'honnêtement, ça lui rapporte...
01:19:33 Le Bukini, c'était pour des raisons purement électoralistes.
01:19:35 Oui, mais en même temps, dans ce qu'est aujourd'hui la société française,
01:19:38 il y a peut-être un certain nombre d'électeurs qui vont apprécier qu'il soit pour le Bukini ou pour...
01:19:42 Ah non, je ne vois pas qu'il n'y ait même pas musulman.
01:19:44 Mais je pense qu'il y en a toute une partie qui se braqueront par rapport à ça.
01:19:48 Dans le clivage de la société française autour de la laïcité,
01:19:51 je ne suis pas sûr qu'Érypiole, à la fin, soit gagnant.
01:19:54 On verra les municipales de 2025 à Grenoble.
01:19:56 Je ne suis pas si sûr que ça, parce que fondamentalement,
01:19:59 dans ce que nous sommes y compris depuis la Révolution française,
01:20:01 on revient au sujet d'avant,
01:20:02 la question de la laïcité, même si un certain nombre de jeunes ont un autre regard par rapport à ça,
01:20:06 c'est aussi dans le rapport profond de la société française à la religion,
01:20:11 quelle qu'elle soit, une valeur fondatrice et encore aujourd'hui très largement partagée.
01:20:16 Je pense que tous ceux qui sont hostiles à la laïcité,
01:20:19 je pense qu'à la fin, ils paieront la facture.
01:20:21 Voilà, et donc Piolle, je pense, paiera la facture par rapport à ça,
01:20:24 y compris sur la question des femmes,
01:20:27 parce que le Bukini, c'est aussi la question des femmes.
01:20:29 Donc il y a peut-être quelques associations à Grenoble
01:20:31 qui vont être contentes, qui sont contentes,
01:20:33 mais ce n'est pas le cas, je pense, de la majorité des femmes de Grenoble.
01:20:35 - Simplement d'un mot, au-delà du fait que ce soit l'argent public
01:20:37 et que ça pose des questions qu'on vient de se poser à l'instant,
01:20:39 le problème du message qui sous-tend ce qui a été inscrit sur cette affiche,
01:20:44 c'est que ça montre, ça montre vrai, ça explique qu'en fait, on a lâché l'affaire.
01:20:47 Et c'est ça qui est un problème.
01:20:49 Et ça, on n'a pas le droit, quand on est responsable public,
01:20:51 que l'on soit élu ou pas, etc., on n'a pas le droit de lâcher l'affaire.
01:20:54 On doit faire la guerre au trafic de drogue,
01:20:56 parce qu'à nouveau, c'est un énorme problème pour la société.
01:20:58 Et c'est sans ça que le problème est un...
01:21:01 - Florian Tardif, puisqu'il nous reste 40 secondes, fumée blanche ou pas du tout ?
01:21:05 - Figurez-vous que je vous disais il y a quelques minutes
01:21:08 que je ne croyais pas en la possibilité de Gabriel Attal à Matignon
01:21:11 et que de plus en plus de signaux me laissent penser
01:21:14 qu'effectivement, Gabriel Attal aurait forte chance de finir à Matignon dans la journée.
01:21:19 Il a d'ailleurs annulé ses voeux à la presse ce matin.
01:21:22 Il y a toujours cette entrevue entre Elisabeth Borne et le président de la République.
01:21:28 Mais le nom de Gabriel Attal est en train de revenir.
01:21:31 - On va arranger cette séquence, on va leur passer à loisir si jamais...
01:21:33 - Voilà !
01:21:34 - Ce soir, c'est son nom qui sort dans le mix de la loterie Matignon.
01:21:37 Merci beaucoup ! En tout cas, on va en rester là pour l'instant.
01:21:41 Merci à vous de nous avoir rejoints pour ce débat,
01:21:44 qui était cordial et tout à fait courtois, malgré l'enjeu.
01:21:48 Dans un instant, on reparlera de la saga Delon.
01:21:50 Ça en passionne peut-être quelques-uns parmi vous.
01:21:53 Était-il nécessaire de procéder à un tel déballage en public ?
01:21:57 On va en parler aussi avec un psychologue de ces psychodrames si français, au fond.
01:22:02 A tout à l'heure.
01:22:03 - De retour avec vous, et il est temps, puisqu'il est 16h de retrouver,
01:22:10 Vincent Farandesh pour le Journal à la Une.
01:22:12 Évidemment, ce remaniement qui semble bel et bien imminent.
01:22:16 Elisabeth Borne a été reçue à l'Elysée un petit peu plus tôt dans l'après-midi.
01:22:20 Un entretien d'un peu plus d'une heure avec le président de la République.
01:22:23 L'actuelle, la toujours Première Ministre Elisabeth Borne,
01:22:26 a quitté l'Elysée il y a désormais quelques minutes.
01:22:29 - Voilà, et donc les spéculations vont montrant.
01:22:31 On retrouvera peut-être nos équipes sur place d'ici quelques minutes.
01:22:34 On part à Lyon avec des militants de jeunes républicains
01:22:37 qui ont été agressés alors qu'ils distribuaient les tracts à bord d'un marché.
01:22:40 - Un homme aurait notamment asséné plusieurs coups à l'un de ces militants
01:22:44 après les avoir insultés.
01:22:46 Je vous propose d'écouter l'une d'entre elles qui développe ce qu'il s'est passé exactement.
01:22:51 - C'est seulement un tract pour pousser les gens à s'inscrire,
01:22:56 pour demander un référendum et donc laisser la parole aux Français.
01:23:00 On est restés à l'entrée et à partir de ce moment-là, on a commencé à tracter, etc.
01:23:06 Il faut savoir que c'est un couple d'une fin cinquantaine, soixantaine d'années.
01:23:12 Donc l'homme prend le tract, le lit, le déchire entre ses mains
01:23:17 et donne un coup de poing à notre militant.
01:23:21 Évidemment tout ça jonché d'insultes, d'insultes notamment sur les fachos.
01:23:29 - On va parler de ce qui s'est passé en Corse avec un jeune homme
01:23:31 qui assure avoir été victime d'une agression en bande devant un centre commercial de Furiani.
01:23:36 - Alors qu'il se trouvait avec des amis, il aurait été frappé au niveau de la gorge
01:23:39 et dû visage par un autre groupe de personnes.
01:23:42 Selon le mouvement indépendantiste Corse, il s'agirait d'une agression sur fond de division communautaire.
01:23:48 Notre correspondante sur place, Christina Luzzi.
01:23:51 - Selon nos informations, la victime se trouvait avec des amis sur le parking d'un grand magasin
01:23:55 dans la nuit de vendredi à samedi, lorsqu'un autre groupe de jeunes les aurait rejoints.
01:23:59 La situation aurait alors rapidement dégénéré et toujours selon les dires du jeune homme,
01:24:04 un des protagonistes aurait juré sur le coran qu'il allait le tuer.
01:24:07 La victime aurait alors été encerclée et frappée par plusieurs individus
01:24:11 et aurait également été blessée à la cuisse par une arme blanche,
01:24:14 des blessures ayant entraîné dix jours d'ITT.
01:24:17 Cette agression a suscité de nombreuses réactions sur l'île,
01:24:20 à commencer par le mouvement indépendantiste Corine Fronte, qui apportait son soutien aux jeunes hommes.
01:24:25 Dans son communiqué de presse, le mouvement indépendantiste estime que cette agression en groupe
01:24:29 témoigne d'une fragmentation communautaire de la société corse.
01:24:33 Il rappelle que ces comportements urbains et violents n'ont pas leur place sur l'île
01:24:37 et entend d'ailleurs signifier aux incriminés qu'ils refusent le mimétisme des cités françaises.
01:24:42 De son côté, l'association culturelle et identitaire Paladine estime dans son communiqué de soutien
01:24:47 que la Corse est en voie avancée de banliorisation sur fond d'immigration inintégrable.
01:24:53 Suite à une plainte déposée par le jeune homme,
01:24:56 le parquet de Bastia a ouvert une enquête pour violences volontaires aggravées.
01:24:59 À la une également, et on en parlait largement dans le débat précédent,
01:25:03 c'est l'acune en culture générale des jeunes âgés de 16 à 24 ans.
01:25:07 Une récente étude OpinionWare révèle effectivement de grandes difficultés en histoire.
01:25:11 Notamment, près de la moitié de ces jeunes ignorent par exemple la date du début de la Révolution française.
01:25:17 Les détails avec Audrey Aberto.
01:25:19 Quelle est la date du début de la Révolution française ?
01:25:22 Seulement 54% des jeunes sondés sont capables de dire que la Révolution française a commencé en 1789.
01:25:30 Symbole d'un manque de culture chez les jeunes d'aujourd'hui.
01:25:34 Ça peut aussi vouloir dire que les jeunes ne cherchent peut-être plus forcément à s'informer par eux-mêmes
01:25:40 parce qu'en fait il suffit de chercher quelques instants sur internet.
01:25:43 J'ai le souvenir dans mon enfance et mon adolescence, une école qui était extrêmement dure, extrêmement sévère.
01:25:49 Mais au moins il y avait ce goût pour le savoir, pour l'esprit critique.
01:25:54 Ce sondage a également voulu mettre en exergue le rapport des 15-24 ans à l'information et aux questions d'actualité.
01:26:00 A la question "Avez-vous déjà entendu le terme Shoah ?"
01:26:03 32% des jeunes qui ne lisent pas ne connaissent pas ce terme.
01:26:07 Ou encore 38% n'ont jamais entendu parler de la rafle du Veldiv.
01:26:11 Pour la politologue Chloé Morin, à l'origine de cette étude,
01:26:15 les réseaux sociaux et le manque de lecture sont les principales causes de ces lacunes.
01:26:19 Les gens qui comprennent le mieux certaines notions ou qui ont les connaissances les plus importantes
01:26:25 sont ceux qui à la fois s'informent plutôt sur des médias généralistes plutôt que sur les réseaux sociaux.
01:26:32 Et puis on voit aussi que ceux qui lisent le plus ont une bien meilleure compréhension.
01:26:37 Des résultats qui s'expliquent en partie par la façon dont les jeunes s'informent.
01:26:42 Les réseaux sociaux sont la première source d'information pour 45% des personnes interrogées.
01:26:47 Bien devant les chaînes de télévision et la presse écrite qui, elle, réunit seulement 8% des jeunes.
01:26:53 Alors que toutes les rédactions bruisent de l'imminence d'un remaniement,
01:26:57 on va prendre la direction de l'Elysée où se trouve Thomas Bonnet pour le service politique.
01:27:01 Bonjour Thomas. Elisabeth Borne a été reçue assez longuement, il faut le dire, un peu plus d'une heure d'entretien avec le président de la République.
01:27:09 Elle en est ressortie de l'Elysée mais évidemment n'est pas beaucoup plus avancée à ce stade.
01:27:14 Nous on n'est rien à filtrer de cet échange avec le président de la République.
01:27:20 Alors on surinterprète peut-être chaque détail. Ce que je peux vous dire c'est que la première ministre...
01:27:24 ...par laquelle elle était entrée...
01:27:28 ...la première ministre on le verra parce que pour le moment on n'a évidemment aucune information
01:27:34 sur le contenu des discussions entre la première ministre et le président de la République.
01:27:38 Ce que l'on sait, ce que l'on observe, c'est qu'il y a eu de nombreux entretiens entre la première ministre et le président de la République.
01:27:44 Déjà hier soir ici à l'Elysée, officiellement pour parler des dossiers importants, notamment autour des intempéries dans le Pas-de-Calais.
01:27:52 Évidemment les rumeurs bruisent sur le potentiel remplaçant d'Elisabeth Borne.
01:27:58 Plusieurs noms circulent avec insistance ces dernières heures.
01:28:01 Celui de Sébastien Lecornu, celui de Julien Denormandie ou encore celui de Gabriel Attal,
01:28:05 le ministre de l'Education nationale, de plus en plus fortement pressenti pour remplacer Elisabeth Borne à Matignon.
01:28:13 On n'en est pas encore là parce que selon les informations qui sont à notre disposition,
01:28:17 la première ministre n'a pas remis sa démission au président de la République.
01:28:21 En tout cas aucune communication n'a été effectuée en ce sens pour le moment.
01:28:24 Merci beaucoup. On s'en tiendra à ça pour le moment et on prendra notre mal en patience.
01:28:29 Vous nous alertez évidemment si les choses venaient à bouger.
01:28:32 On entame la partie décryptage de l'actualité avec Frédéric Durand qui d'ores et déjà est avec nous.
01:28:37 Bonjour Frédéric, ravi de vous accueillir sur ce plateau.
01:28:39 Je rappelle que vous êtes directeur de l'inspiration politique dans un instant.
01:28:42 Alice Cordier pour le collectif Nemesis nous rejoindra également.
01:28:46 On va parler du clan Delon. Ça ne vous a pas échappé.
01:28:49 Vous aussi vous avez suivi ce micro-drame, ce petit drame familial qui continue.
01:28:55 Donc ce clan de se faire la guerre par un média interposé.
01:28:58 Hier, Anoushka Delon s'est exprimée sur le plateau d'un vinteur.
01:29:02 Elle a répondu aux dernières accusations de son frère Anthony.
01:29:05 Et puis Alain Fabien, ça c'est le petit frère, il faut suivre.
01:29:08 Lui il a riposté sur Instagram en dévoilant le contenu d'un enregistrement audio volé entre sa soeur et son père.
01:29:15 Si vous avez tout raté, ce n'est pas grave. Regardez le tout résumé par Maxime Legay.
01:29:20 Le clan Delon n'en finit plus de se déchirer.
01:29:24 Jusqu'ici silencieux, Alain Fabien a décidé de prendre la parole.
01:29:28 Sur Instagram, il publie un enregistrement audio capturé à l'insu de sa soeur
01:29:33 et dans lequel on entend Anoushka s'adresser à Alain Delon, pensant être seul avec son père.
01:29:38 On est en train de m'enterrer et toi on est en train de te prendre pour un débile.
01:29:42 Je sais papa. Il faut que tu te méfies surtout.
01:29:48 Un débile, toi.
01:29:50 Ah ouais, une conne.
01:29:52 Une fille qui manipule son père.
01:29:56 Ah ouais mais papa, il va peut-être falloir dire un truc.
01:29:59 Parce que là tu le fais et je vais bien se refermer sur toi.
01:30:05 Une contre-attaque d'Alain Fabien qui fait suite à une prise de parole d'Anoushka hier soir.
01:30:09 Accusée par son demi-frère Anthony d'avoir menti sur la santé de leur père
01:30:14 et de vouloir l'emmener en Suisse contre son gré.
01:30:16 La fille d'Alain Delon a tenu à répondre.
01:30:19 Je n'ai jamais été à l'encontre de la volonté de mon père en 33 ans.
01:30:23 Il a un traitement qui est vital pour lui et contre l'avis des médecins, il a décidé d'arrêter ce traitement.
01:30:28 Moi je n'étais pas d'accord, je n'ai rien pu faire contre ça
01:30:31 et c'est indécent de faire passer ça pour un exil fiscal ou pour parler d'argent en fait.
01:30:39 Anoushka Delon a affirmé avoir porté plainte pour diffamation contre son demi-frère Anthony.
01:30:45 Je vous le disais, Alice Cordier, présidente du collectif Nemesis nos Argents.
01:30:48 Bonjour Alice.
01:30:49 L'affaire d'héritage, tout le monde s'en défend et place ça sous le seau du secret médical ou du traitement.
01:30:56 On a l'impression depuis quelques jours d'assister à un concours de sincérité
01:30:59 où on guette les réactions des uns et des autres.
01:31:01 Une sorte de parole contre parole, c'est un peu ça l'idée ?
01:31:04 C'est un petit peu ça qu'on remarque lors de l'affaire Delon.
01:31:07 En fait ce qui est terrible c'est qu'on a tous en tête une famille de notre entourage
01:31:11 ou quelqu'un des proches à qui il est déjà arrivé, cette sorte de guerre d'héritage.
01:31:15 Sauf que normalement, dans le cas de figure normale, la personne est déjà décédée.
01:31:18 Et là ce qui est terrible c'est qu'on est face à une personne qui est toujours là,
01:31:22 un mythe en plus, on sait le mythe fondateur Alain Delon,
01:31:24 et on aurait aimé qu'il s'arrête à ce mythe fondateur.
01:31:26 Et on se rend compte que derrière les mythes il y a aussi des personnes,
01:31:29 que ce sont des personnes qui ont les mêmes préoccupations que les autres.
01:31:33 On sait qu'aujourd'hui près d'un quart des Français ont déjà divisé leur famille sur la question de l'héritage.
01:31:39 Si ce n'est voilà là encore que normalement quand il y a un héritage la personne est décédée.
01:31:44 Et c'est assez terrible de voir cette médiatisation,
01:31:46 mais là encore ça peut être un moyen pour les différents enfants d'être un peu jusqu'au boutiste,
01:31:52 et de sortir aussi de leur intérêt propre finalement par le biais de la médiatisation,
01:31:56 qui est un moyen comme un autre, puisque là on parle d'une famille de stars.
01:31:59 Frédéric Durand, qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:32:01 C'est compliqué pour vous d'assister à tout ça, il y a une forme d'impudeur,
01:32:05 et d'injure même à la mémoire et à la carrière monstrueuse d'Alain Delon aujourd'hui ?
01:32:10 Moi ce qui me fascine c'est moins l'histoire,
01:32:12 mais la fascination qu'exerce cette histoire sur les français,
01:32:15 et il y a bien des raisons à cela.
01:32:17 Ensuite effectivement il y a une guerre de légitimité,
01:32:20 très difficile pour nous de l'extérieur de savoir qui du fils de la fille a la légitimité,
01:32:25 ou des garçons, des deux garçons à la légitimité.
01:32:29 Donc il y a des tas de choses qui se croisent,
01:32:32 au fond c'est assez glauque et c'est d'autant plus terrible que Alain Delon met tout fait
01:32:36 pour que les histoires d'héritage et ce problème là n'ait pas lieu,
01:32:39 en disant et en tranchant, j'ai tout organisé,
01:32:42 je ne veux pas que ça se passe comme dans la famille de Johnny Hallyday,
01:32:44 et donc comme je ne veux pas ça j'ai tout organisé.
01:32:46 Aujourd'hui la bataille se passe, en tout cas c'est ce qui nous est donné,
01:32:49 sur où doit-il finir sa vie à Douchy dans le fief qui est le sien,
01:32:55 ou en Suisse où sa fille voudrait le ramener,
01:32:58 sur fond on peut se douter aussi d'histoires de fiscalité, d'évasion, fait de bon parti.
01:33:02 Elle a dit que ce n'est pas ça, qu'il y avait un traitement spécifique qui lui était...
01:33:05 Alors après l'information qui me paraît être passée sous silence est la plus importante,
01:33:08 c'est lorsqu'elle nous explique qu'il a un traitement vital,
01:33:11 ça veut dire qu'il le ménageait en vie, et qu'il a décidé de l'arrêter.
01:33:13 Alors ça me semble utile, ça devrait être l'information centrale,
01:33:17 qu'Alain Delon a arrêté un traitement qui est pourtant pour lui vital,
01:33:20 et contre l'avis de ses médecins.
01:33:22 En tout cas ce n'est pas ça qui fait beaucoup parler.
01:33:26 Alors on va continuer à s'intéresser à ce que les Français pensent de tout ça,
01:33:31 ces Français qui sont, c'est vrai, un peu fascinés par cette pipolisation
01:33:36 de ceux qui étaient avant, nos célébrités qui vivaient un peu cachées.
01:33:41 On met tout sur la place publique.
01:33:42 Aujourd'hui on va en parler avec Jean Dorido, qui est psychologue et qui est en direct avec nous.
01:33:46 Bonjour Jean Dorido.
01:33:48 Je rappelle que vous êtes en outre l'auteur du podcast "Sur la scène de crime",
01:33:53 consacré à des crimes et faits divers en Ile-de-France.
01:33:56 Donc voilà, vous avez quand même un éventail très large de choses que vous pouvez nous raconter.
01:34:01 Revenons à cette affaire Delon.
01:34:03 Pourquoi ça passionne autant ?
01:34:05 Pourquoi périodiquement, comme ça, il faut qu'on s'intéresse, qu'on se prenne de passion
01:34:09 et qu'on prenne partie même pour une saga familiale ?
01:34:12 Disons, depuis toujours, il y a une tendance chez les êtres humains à l'idolâtrie.
01:34:20 C'est notamment pour cette raison que Dieu, pour les croyants, aurait dit à Moïse,
01:34:27 notamment, d'écrire dans les tables de la loi "tu n'idolâtreras point"
01:34:31 parce que c'est vraiment quelque chose qui est présent dans notre cerveau archaïque.
01:34:36 Idolâtrer quelqu'un, jadis c'étaient les gladiateurs,
01:34:41 et puis il y a aujourd'hui des grands sportifs et aussi des stars de cinéma
01:34:47 et ça a été rappelé par une de vos invitées,
01:34:50 c'est un fait qu'Alain Delon fait partie des acteurs immenses,
01:34:54 des monstres sacrés, comme on dit, du cinéma français et du cinéma mondial.
01:35:00 Et par conséquent, le grand public, tous les publics, s'intéressent à ce qui se passe dans ces lits.
01:35:07 Alors ça, c'est pour la perception que le public ou le grand public, dirons-nous, en a.
01:35:11 Si on se place du point de vue des enfants et si on entre un peu dans la psychologie un peu plus fine,
01:35:15 le fait qu'on déballe tout ça et qu'on règle ses comptes, c'est aussi le reflet de ce qu'on a vécu.
01:35:20 C'est-à-dire que là, on a des années peut-être d'enfants qui ont été traités différemment,
01:35:26 de relations qui ont été parfois houleuses avec certains des enfants,
01:35:29 et d'une certaine manière, il y a tout qui remonte à la surface.
01:35:32 C'est un peu la nature humaine quand même de vouloir régler ses comptes
01:35:35 avant même que la figure paternelle, le patriarche, ne soit partie.
01:35:40 Disons que parler de rivalité intrafamiliale, on est presque dans le pléonasme.
01:35:47 Dès que vous avez une fratrie, vous avez de la rivalité.
01:35:51 C'était le cas jadis chez nos ancêtres, chasseurs-cueilleurs pour manger.
01:35:57 Et les éthologues, les spécialistes du comportement animal, voient à quel point,
01:36:01 dans une fratrie, il y a une bataille, une bagarre avec une hiérarchie sociale
01:36:06 pour savoir qui va manger en premier.
01:36:09 Et donc aujourd'hui, même si nous sommes détachés, pour la plupart d'entre nous,
01:36:14 de ces contingences alimentaires, il y a bien sûr, dans toute fratrie,
01:36:19 de la rivalité qui est le ou la préférée.
01:36:23 Il y a même des situations qui sont propices à réveiller ces rivalités.
01:36:27 Nous sortons précisément des fêtes de Noël, et c'est un grand classique.
01:36:32 Au moment d'ouvrir les cadeaux, les frères, les sœurs, c'est plus fort,
01:36:36 ça a été observé en psychologie, c'est plus fort que la personne
01:36:39 de regarder, ma foi, le cadeau de son frère, de sa sœur.
01:36:44 Et il y a, parmi ces situations qui réveillent la rivalité,
01:36:47 il y a l'arrivée dans le grand âge des parents,
01:36:50 parce que des questions se posent.
01:36:52 Qui va s'en occuper ? Quand ? Comment ?
01:36:55 Là, on entend parler d'un traitement.
01:36:58 Et puis, bien sûr, il y a aussi les affaires de succession.
01:37:02 Ça a été vu lorsque Johnny Hallyday nous a quittés,
01:37:06 ça a été vu au moment du décès de Mme Bettencourt-Meyer.
01:37:12 Dès qu'il y a des succès, et même dans des familles
01:37:15 beaucoup plus modestes, même parfois très, très, très modestes,
01:37:19 il y a parfois des bagarres, même au sens physique du terme,
01:37:23 dans les problèmes de succession.
01:37:26 Alors, est-ce que vous diriez quand même, de votre expérience,
01:37:29 que c'est exacerbé dès lors qu'il y a des enfants
01:37:32 issus, comme on dit communément, de plusieurs lits,
01:37:36 ou que ce n'est pas forcément systématique ?
01:37:39 Alors, de mon expérience clinique, pas en termes de données,
01:37:43 il faut demander aux notaires, ils étudient ça,
01:37:46 l'Ordre des notaires regarde comment ça se passe,
01:37:48 les successions, un problème, etc.
01:37:50 De mon expérience clinique, oui, évidemment,
01:37:53 lorsqu'il y a des familles recomposées,
01:37:56 les problèmes sont amplifiés.
01:37:58 Pour autant, c'est la deuxième partie de votre question,
01:38:01 ça n'est pas systématique, c'est important de le rappeler,
01:38:04 il y a des familles unies, même dans l'épreuve,
01:38:07 même au moment de disperser le patrimoine familial,
01:38:13 il y a des familles qui restent unies,
01:38:15 ça n'est pas une fatalité.
01:38:17 Pour autant, c'est vrai que quand ça se passe mal,
01:38:20 généralement, ça se passe très mal.
01:38:22 Dernière question, est-ce que quand même, en résumé,
01:38:25 et outre le fait que là, on parle effectivement du monstre au sacré,
01:38:28 qui est Alain Delon, parce que c'est le dernier,
01:38:30 au fond, dans cette catégorie et dans cette case d'âge,
01:38:32 il y en a beaucoup qui nous ont quittés récemment,
01:38:34 y compris son grand ami Jean-Paul Belmondo,
01:38:37 c'est une histoire banalement, typiquement française ?
01:38:41 Écoutez, il y a, je crois, une série américaine en ce moment,
01:38:46 une série à succès, qui s'appelle Succession,
01:38:49 et quand vous regardez à l'international,
01:38:52 comment se passent les successions dans les grosses familles,
01:38:58 quand il y a beaucoup d'argent, beaucoup de pouvoir ?
01:39:00 Non, je crois, sans vouloir faire de compétition,
01:39:04 il y a des fans qui sont férus d'histoires de la famille royale anglaise,
01:39:11 je crois que quand vous regardez comment ça se passe,
01:39:13 pour savoir qui occupe quel château,
01:39:15 qui récupère l'argent,
01:39:17 qui parle au nom de la famille, etc.,
01:39:19 c'est très compliqué.
01:39:21 Dans les pays d'Orient, d'Extrême-Orient, d'Oumélie-Norient,
01:39:25 c'est très compliqué aussi.
01:39:26 Je crois qu'on peut ne pas être chauvin sur ce sujet,
01:39:30 c'est vraiment quelque chose d'universel,
01:39:32 c'est dans la nature humaine,
01:39:34 les questions du grand âge, de la rivalité dans les fratries,
01:39:39 et des successions, de la transmission des patrimoines,
01:39:42 ce sont des éléments très forts, majeurs,
01:39:46 de la psyché humaine qui nous bouleversent,
01:39:48 on peut même aller lire les trajets d'Y,
01:39:50 pour se souvenir à quel point ça tourmente l'esprit humain depuis toujours.
01:39:54 Merci beaucoup Jean-Henri Dehoye, vous ne croyez pas si bien dire
01:39:56 quand vous évoquez la passion que suscite ce genre de séries comme "succession",
01:40:01 parce que je crois que pas plus tard qu'hier,
01:40:03 on lui a décerné deux Golden Globes à Hollywood,
01:40:05 donc c'est dire que ce genre d'histoire, effectivement, passionne les foules.
01:40:09 Un dernier mot peut-être sur cette affaire de Long,
01:40:11 au fond ce qui est triste, c'est que ça va entacher un petit peu le mythe, la mémoire.
01:40:16 Toujours, mais d'une certaine façon, je ne peux pas m'empêcher de me dire
01:40:20 que pour certains c'est peut-être son dernier film aussi,
01:40:22 et que certains voient dans cette saga, dans cette série,
01:40:24 une façon de faire encore vivre et encore faire rebondir notre passion autour d'Alain Delon,
01:40:28 puisqu'on continue de le suivre, et on continue de suivre,
01:40:31 comme je dis, il est encore vivant,
01:40:33 et de suivre un petit peu toute cette avancée-là,
01:40:35 on a des enregistrements qui arrivent,
01:40:37 enfin voilà, je le vois un peu comme une série que les gens suivent,
01:40:39 et je rajouterai aussi par rapport à la question testamentaire
01:40:43 que Anoushka a été placée comme sa rédactrice testamentaire, son exécutrice,
01:40:49 donc c'est évident que derrière il y a très certainement un conflit
01:40:52 qui se passe entre les frères et soeurs,
01:40:54 on sait qu'elle a toujours été la fille préférée d'Alain Delon,
01:40:56 du moins c'est comme ça qu'il l'a présentée,
01:40:58 il en parlait comme de son amour, de sa fille,
01:41:02 il a fait des films avec elle,
01:41:04 et on sait aussi qu'il a eu des problèmes avec ses fils,
01:41:06 notamment autour de Marc, qu'ils ont voulu faire à son effigie à lui,
01:41:09 et tout un tas de choses,
01:41:10 ses enfants qui lui ont reproché une éducation un peu trop ferme,
01:41:13 et il n'a jamais nié le fait qu'il avait une confiance absolue en sa fille,
01:41:16 et qu'il avait parfois des relations un peu conflictuelles avec ses garçons,
01:41:19 mais voilà, moi je ne peux pas m'empêcher de penser que d'une certaine façon,
01:41:22 on romantiste d'une certaine façon cette fin de carrière,
01:41:27 cette fin de vie aussi, puisque visiblement, il faut le dire,
01:41:29 puisque vous le disiez qu'il y avait un traitement qui était en fin,
01:41:32 donc on peut imaginer évidemment que ça arrive,
01:41:35 mais voilà un petit peu ce que moi ça reflète dans le fait
01:41:38 que les Français suivent avec autant de passion.
01:41:40 - Ça nourrit notre envie aussi, de le maintenir en vie dans son dernier rôle.
01:41:45 - Oui, et puis je crois qu'il y a aussi une forme de voyeurisme,
01:41:47 je ne sais pas ce qu'il fait, humain aussi, cette forme de voyeurisme.
01:41:50 - Il ne faut pas s'en cacher non plus, on n'en parlerait pas nous-mêmes ici.
01:41:53 - Je pense aussi parce que Delon, c'était Delon le magnifique,
01:41:55 c'était Delon l'homme indestructible de certaines manières,
01:41:59 ce héros-là en granit, et qui tout à coup, on le voit faible,
01:42:04 on le voit dépossédé cognitivement de certains de ses moyens, etc.
01:42:07 Ça exerce aussi une fascination peut-être un peu morbide,
01:42:10 mais en effet de tout ça, tous autant qu'on est, de cette fascination-là aussi.
01:42:15 Et puis ça dit, ben oui, voilà comment se passe la fin de vie
01:42:19 d'un homme, d'un grand homme comme celui-ci,
01:42:22 quelqu'un qui a été admiré, adulé, entouré.
01:42:24 Il se retrouve finalement dans une fin de vie très difficile au fond,
01:42:28 alors qu'il a eu, vous voyez, une carrière extrêmement brillante.
01:42:31 Et bien, il se retrouve entouré des siens qui s'entre-déchirent,
01:42:34 enfin voilà, je trouve qu'il y a quelque chose là de l'ordre de la tragédie aussi,
01:42:39 dans cette fin de vie.
01:42:41 - Et puis c'est peut-être un peu triste aussi de se dire que les torts sont partagés,
01:42:45 parce que peut-être le père, dans son traitement des enfants,
01:42:47 n'a pas toujours été juste et maniani, mais il paye aussi peut-être un peu ça aujourd'hui.
01:42:51 Et puis les enfants qui n'ont pas protégé quand même la figure,
01:42:54 enfin normalement on a à cœur de protéger jusqu'au bout.
01:42:57 - Moi je pense que devenir quelqu'un, quand on a pour père Alain Delon,
01:42:59 c'était vrai pour Johnny Hallyday aussi, c'est quelque chose de très difficile.
01:43:02 - Mais d'autres ont réussi à le faire, qui n'étaient peut-être pas Alain Delon,
01:43:06 mais au même degré de notoriété.
01:43:07 - Regardez dans ce que vous appelez les monstres sacrés, qu'ils soient du cinéma ou qu'ils soient de...
01:43:11 - Il n'y a pas que le cinéma, on peut aussi parler des figures politiques.
01:43:14 - Oui, oui, mais je pense que c'est très difficile,
01:43:16 et particulièrement difficile avec un garçon qui s'identifie plus volontiers à son père qu'une fille.
01:43:21 - Et avec qui la ressemblance est quand même assez frappante aussi.
01:43:24 - Oui, les rapports sont peut-être plus pacifiés.
01:43:25 - Il y a le mimétisme aussi qui joue.
01:43:27 - Oui, tout à fait, quand on les voit à l'écran, on se dit mais c'est le père qui revit.
01:43:31 - On n'est pas à l'abri d'un autre rebondissement.
01:43:35 - On n'est pas à l'abri d'autant plus qu'il ne se montre pas beaucoup quand même,
01:43:38 il essaie de protéger son image lui au maximum,
01:43:41 et c'est pour ça que c'est assez triste de voir que malgré les efforts qu'il fait,
01:43:44 je pense de ne pas trop s'exposer malade,
01:43:46 il y a quand même ressort sur le tapis un certain nombre de choses.
01:43:52 Il a fait une grande carrière en effet d'un point de vue du cinéma,
01:43:55 mais sa vie privée a toujours été semée d'embûches, de déceptions et de blessures,
01:43:59 et finalement c'est un peu dans la continuité de ça aussi.
01:44:02 - Quelque chose me dit qu'on n'a pas fini d'en parler de même,
01:44:04 qu'on n'a pas fini de parler du remaniement avec,
01:44:06 je vous le rappelle si vous avez raté ce film-là aussi,
01:44:09 Elisabeth Borne qui au terme d'une heure, une heure et demie d'entretien avec Emmanuel Macron à l'Elysée,
01:44:13 a finalement quitté les lieux sans qu'on sache si elle est reconduite à Matignon ou si elle a été remerciée.
01:44:19 Donc on reste dans cette entre-deux à l'heure qu'il est,
01:44:22 même si voilà, dans le service politique on nous prédit un remaniement avant la fin de la journée.
01:44:28 On s'en tient à ça et puis on revient pour commencer l'actualité à tout à l'heure.
01:44:32 De retour avec vous, il est 16h30, Vincent Farnage est là pour parler de ce remaniement qui semble-t-il est imminent.
01:44:43 - Elisabeth Borne a été reçue à l'Elysée un petit peu plus tôt dans l'après-midi,
01:44:47 entretien d'à peu près une heure, une heure et demie avec le président de la République,
01:44:50 l'actuel Premier ministre a ensuite quitté l'Elysée.
01:44:53 Thomas Bonnet, vous êtes en face justement du palais de l'Elysée.
01:44:57 Cher Thomas, quelles sont les dernières informations ?
01:45:00 - Écoutez Vincent, la question que l'on se pose, c'est de savoir si Elisabeth Borne a présenté sa démission
01:45:09 au président de la République au cours de cet entretien d'environ une heure ici à l'Elysée.
01:45:15 Nous n'avons pas pour le moment cette information, il n'y a pas eu de communication à ce sujet.
01:45:20 Ce que je peux vous dire, c'est qu'Elisabeth Borne a donc quitté l'Elysée il y a quelques instants.
01:45:24 On surveille évidemment chaque indice et il y avait une réunion qui était initialement prévue à 17h
01:45:30 avec la Première ministre et les représentants des groupes qui forment la majorité présidentielle au Parlement.
01:45:36 Cette réunion semble-t-il a été annulée. Faut-il y voir un signe ?
01:45:40 C'est ce que l'on verra dans les minutes qui viennent. En tout cas, les rumeurs de remaniement n'ont jamais été aussi pressantes.
01:45:47 Surtout sur le nom d'un éventuel successeur pour la Première ministre.
01:45:51 Je vous rappelle les noms qui circulent avec insistance.
01:45:54 Sébastien Lecornu, l'actuel ministre des Armées, ou encore Julien Denormandie qui fut ministre de l'Agriculture.
01:46:00 Il y a un autre nom qui revient de plus en plus avec de plus en plus d'insistance.
01:46:04 C'est celui de Gabriel Attal, le ministre de l'Education nationale, nommé il y a 5 mois simplement au ministère de l'Education nationale, âgé 34 ans.
01:46:13 Son nom revient pour peut-être prendre la succession d'Elisabeth Borne.
01:46:17 Merci beaucoup Thomas Bonnet. On revient là vers vous.
01:46:19 Et bien sûr, vous faites signe si la fameuse fumée blanche apparaît au-dessus de l'Elysée.
01:46:24 On rappelle que vous étiez avec Pierre M.Cot aujourd'hui, rue du Faubourg Saint-Honoré à Grenoble à présent.
01:46:29 Une pièce de théâtre suscite la polémique.
01:46:31 Selon l'opposition à la mairie de la ville, cette pièce "Les Copains d'en bas" invite les spectateurs à apprendre à cohabiter avec les dealers.
01:46:40 Les explications avec Michael Dos Santos.
01:46:42 Une pièce de théâtre qui prône la mixité sociale.
01:46:46 Voici les copains d'en bas en immersion dans la cité d'Emmanuélia.
01:46:50 L'histoire, celle d'un couple de trentenaires qui décident d'aller vivre l'expérience en HLM.
01:46:55 Leurs voisins, Kenny, Maman Malgache, Djamel le rappeur, Béchir Lépissier, mais aussi Casquette et Barbichette.
01:47:02 Deux dealers qui squattent la cage d'escalier et dont la présence dans le scénario agace le porte-parole du groupe d'opposition à Grenoble.
01:47:09 En fait, c'est une provocation supplémentaire des verts qui sont à la tête de la mairie de Grenoble.
01:47:14 Parce que les habitants, ce qu'ils attendent, c'est pas qu'on leur explique comment vivre avec les dealers, comment s'habituer à leur présence.
01:47:20 C'est qu'on mette en œuvre des moyens pour faire en sorte qu'il y ait moins de points de deal et une moins forte emprise du deal sur leur vie quotidienne.
01:47:28 Parce que ça leur pourrit la vie.
01:47:30 Problème majeur, cette pièce de théâtre a été financée en partie avec l'argent public.
01:47:34 Une aide de la communauté de communes du Grésivaudan dans l'Isère pour sensibiliser notamment les plus jeunes au danger de la drogue.
01:47:41 En parallèle, la municipalité a ajouté un bandeau sur l'affiche "Comment vivre à proximité au quotidien" d'un point de deal.
01:47:48 Des choix incompréhensibles pour cet élu de l'opposition.
01:47:52 Malheureusement, je pense que sur ce sujet comme sur les autres sujets, en fait la municipalité n'entend rien.
01:48:01 Ils sont dans leur dogme que la réalité doit se plier à leurs idéologies.
01:48:08 Cette pièce qui se vante de raconter une vérité autre que celle entendue dans les médias,
01:48:13 se jouera demain pour la première fois à Grenoble en présence du maire, Éric Piolle.
01:48:17 Enfin, on va parler de ce cortège de mariage qui a dérapé samedi, ça s'est passé en Essonne.
01:48:22 Certains des invités auraient tiré en l'air à l'aide d'armes à feu.
01:48:25 Deux hommes ont été placés en garde à vue.
01:48:27 Pour éviter ces comportements, certaines mairies ont mis en place des chartes de bonne conduite.
01:48:32 Un exemple avec Maxime Lavandier et Solène Boulan.
01:48:34 Sur cette vidéo datée de septembre 2021, un affrontement se tient en pleine journée entre forces de l'ordre et convives d'un mariage.
01:48:42 À Colombes, même Seine, après avoir tiré des mortiers, des invités d'un mariage s'empruntent aux policiers.
01:48:49 Ces dernières années, plusieurs mariages ont dégénéré sur la voie publique.
01:48:52 Pour prévenir ces débordements, certains maires ont donc opté pour une charte des mariages après des troubles à l'ordre public.
01:48:59 Un code de bonne conduite auquel sont soumis les mariés et leurs invités,
01:49:03 comme l'indique par exemple cette charte mise en place à Rouen dans la Loire.
01:49:06 Les mariés s'engagent à ce que le cortège respecte le code de la route.
01:49:11 Il empruntera les voies autorisées aux véhicules motorisés et respectera les limitations de vitesse.
01:49:16 Nous responsabilisons les mariés et leur expliquons qu'ils sont aussi responsables des personnes qu'ils invitent à la cérémonie.
01:49:23 Et qu'à ce titre-là, si des personnes de la cérémonie invitées commettent des infractions, voire même font du tapage,
01:49:32 ils pourront être tenus, les mariés, comme responsables.
01:49:35 Alors ça nous est arrivé une fois, mais depuis, je dois reconnaître qu'avec la mise en place de cette charte,
01:49:40 qui est vraiment bien expliquée par nos agents d'état civil, nous n'avons pas eu à faire à des débordements notoires.
01:49:45 À Rouen, par exemple, les mariés retardataires doivent s'acquitter d'une amende de 300 euros.
01:49:50 Les troubles à l'ordre public donnent quant à eux lieu à des amendes de police.
01:49:54 Et on termine ce journal avec les chauffeurs de VTC qui ont mené une opération escargot ce matin à Marseille.
01:50:01 Ils réclament la mise en place d'un numerus clausus pour interdire l'installation de nouveaux chauffeurs.
01:50:07 S'ils n'obtiennent pas gain de cause, ils menacent de manifester toutes les semaines à partir de février.
01:50:12 Merci beaucoup et on compte sur vous demain dès 14h pour la suite des événements.
01:50:17 Merci encore cher Vincent. Nous sommes toujours en compagnie de Frédéric Durand, Alice Cordier,
01:50:22 tandis que Pascal Butopanini nous a rejoints. Bonjour, merci d'être là également.
01:50:26 Je rappelle que vous êtes expert en sécurité.
01:50:28 Ça tombe bien, on va parler de ce qui nous attend à 5 mois, 6 mois maintenant de l'échéance des Jeux Olympiques.
01:50:34 Allons-nous au devant de difficultés avant d'accueillir le monde entier à Paris ?
01:50:38 Je parle évidemment de sécurisation des lieux.
01:50:41 Il a fallu déployer tellement de moyens pour avoir des fêtes qui se déroulent à peu près normalement,
01:50:46 qu'on peut en effet se poser la question. C'est ce que rappelait d'ailleurs l'avocat Thibault de Montbréal qui était notre invité ce matin.
01:50:51 Ce qui s'est passé à la nuit de la Saint-Sylvain, c'est un très très bon exemple de ce qu'est devenue la France.
01:50:57 Le ministre de l'Intérieur, et statistiquement il a raison, se réjouit de ce que la nuit a été.
01:51:06 Je crois que ces termes, c'était plutôt calme.
01:51:08 Et pour avoir 10 à 15% de violence en baisse, on a dû mobiliser plus du tiers de nos effectifs de forces de sécurité intérieure, police et gendarmerie.
01:51:19 Et donc la question, elle est la suivante.
01:51:22 Peut-on tenir à ce rythme-là tous les jours ? Bien sûr que non.
01:51:25 Les fonctionnaires de police et de gendarmerie ont besoin de jours de repos, ils ont besoin de s'occuper de leur famille, ils ont besoin de s'entraîner, ce qui est un vrai sujet.
01:51:34 Pascal Bittopanelli, peut-on se permettre d'être à flux tendu pendant 15 jours ?
01:51:39 Et même au-delà, parce qu'on dit 15 jours lorsqu'il s'agit des JO classiques, mais on peut y rajouter la quinzaine pour les Jeux paralympiques également.
01:51:47 Comment ça se passe ?
01:51:49 Oui bien sûr, en fait on peut se permettre, on doit le faire, puisqu'on a gagné le choix.
01:51:55 On est face à un engagement historique planétaire qui arrive une fois par siècle.
01:52:00 On est sur des engagements quotidiens des forces de l'ordre extrêmement contraignants et tendus, mais c'est le rôle des forces de l'ordre de tenir le pays.
01:52:10 80, 90 000 pour la seule nuit de la Saint-Sylvestre, ça veut dire qu'on sera aussi sur ces ratios-là au quotidien pour des forces de police et de gendarmerie dont on dit qu'elles sont déjà éreintées par les manifestations passées.
01:52:24 On en a couvert un certain nombre d'ailleurs avec vous sur ce plateau, que ce soit la séquence Gilets jaunes, bon même si ça remonte un petit peu maintenant, les retraites, tout ce qui a pu se passer, les événements majeurs, les émeutes évidemment.
01:52:36 Est-ce qu'on peut demander autant à nos forces de sécurité tout au long de la période estivale ?
01:52:42 On peut, alors effectivement c'est une très grosse contrainte d'engagement.
01:52:48 Les fonctionnaires sont sur-engagés et comme le disait Thibault de Montbrial, et moi c'est quelque chose à laquelle je ne m'attachais pas particulièrement dans les services,
01:52:57 c'est que des policiers pour être performants il faut qu'il y ait des temps de repos mais des temps d'entraînement, parce que c'est un métier comme les sapeurs-pompiers où on est censé être en forme.
01:53:05 Maîtriser les techniques pour être professionnels.
01:53:09 Très bien, donc ça, ça pose effectivement problème.
01:53:12 À part évidemment, je mets de côté les unités spécialisées qui ont les moyens et le temps pour s'entraîner, heureusement.
01:53:18 Maintenant, on sait que dans nos formes de société, tout événement sensible pour être canalisé, contrôlé, nécessite des dispositifs beaucoup plus importants qu'il y a 20 ans.
01:53:30 Alors, on va juste élargir un petit peu la discussion avec nos autres invités, puis j'ai d'autres questions à vous poser sur ceux qui peuvent se substituer aussi, forces de l'ordre,
01:53:36 parce qu'on sait qu'il y a un certain nombre de compagnies privées, de sociétés privées qui ont été appelées à l'aide, parce qu'on ne va pas pouvoir combler tous les besoins avec nos fonctionnaires.
01:53:45 On verra si le recrutement se déroule de manière adéquate.
01:53:48 Est-ce que vous faites partie des optimistes ou des pessimistes pour couvrir toute la période de manière à peu près sereine ?
01:53:54 J'aimerais être optimiste, mais dans le fond, je suis plutôt pessimiste, puisqu'on sait qu'aujourd'hui, il y a énormément un viol toutes les 7 minutes, 120 attaques au couteau par jour.
01:54:02 Et on a demandé une mobilisation de la part des forces de l'ordre à hauteur de 100%, ce qui d'ailleurs a fait bondir un certain nombre de syndicats.
01:54:08 Je vais citer le syndicat Alliance, qui explique que l'ensemble des forces de sécurité intérieure sera engagée pleinement cet été sur les sites olympiques,
01:54:15 essentiellement basés en région parisienne, et les effectifs restés en région devront se démultiplier pour continuer à lutter contre la délinquance,
01:54:21 prévenir la menace terroriste et endiguer la pression migratoire.
01:54:24 Donc on se demande, hors Jeux olympiques, c'est déjà très compliqué.
01:54:28 Je rappelle que tous les lieux de culte ce dimanche-là étaient encadrés par Vigipirate.
01:54:33 On savait qu'il y avait... Donc ça met quand même une ambiance un petit peu particulière.
01:54:36 Et du coup, c'est vrai que pour des citoyens, on se dit, mais en fait, comment on va réussir à maintenir tout ça
01:54:42 et à améliorer notre sécurité en règle générale, puisque la sécurité n'est pas censée être que pour les Jeux olympiques.
01:54:48 Il y a aussi des citoyens qui habitent en France tout le temps. Il n'y aura pas que les touristes qui viendront pour les Jeux olympiques.
01:54:53 Donc déjà, on a du mal à assurer cette sécurité en temps normal, quid des Jeux olympiques et comment ça va se régler.
01:54:59 Frédéric Durand, il faudrait être vigilant sur ce qui se passe aussi à côté, ailleurs.
01:55:03 Alors moi, je ne connais pas assez le sujet pour en parler dans le détail.
01:55:07 Simplement, ce qui est difficile à imaginer, c'est comment faire avec un événement d'une telle ampleur à rester en sécurité à effectif constant.
01:55:16 Ça me paraît impossible, parce qu'il va y avoir d'autres événements, le Tour de France à un moment, etc.
01:55:22 Et puis, il y a toute la sécurité au quotidien à gérer.
01:55:25 Donc là, pour l'instant, je ne sais pas ce qui est prévu en réalité, mais à effectif constant,
01:55:29 je crois que dans la police et la gendarmerie, à peu près 20 millions d'euros supplémentaires n'ont payé aujourd'hui.
01:55:34 Donc 20 millions d'euros, c'est juste extraordinairement...
01:55:37 Donc ça veut dire qu'on les sursollicite déjà en temps, je dirais, quasiment normal.
01:55:41 Là, comment on va faire à effectif constant pour résister ?
01:55:44 A priori, c'est impossible.
01:55:46 Donc j'imagine que le gouvernement a prévu des effectifs supplémentaires.
01:55:52 Où va-t-il aller les chercher ? Est-ce que c'est dans le privé ?
01:55:55 Est-ce qu'il va demander un effort aux fédérations, y compris aux fédérations sportives,
01:55:59 pour que des gens dont ce n'est absolument pas le métier, se mettent à faire un métier qui n'est pas le leur, etc.
01:56:04 Donc oui, ça autorise à se poser à peu près toutes les questions.
01:56:07 En effet, Pascal Bitomel, il est question que le privé aussi vienne renforcer le gros des troupes.
01:56:13 Or, les derniers mois, on avait cru comprendre qu'ils avaient du mal eux-mêmes à recruter ces sociétés privées.
01:56:19 Est-ce qu'on commence à combler un peu les besoins ?
01:56:22 Il y a beaucoup de points à évoquer en même temps.
01:56:25 Donc effectivement, il va falloir qu'il soit en ordre de bataille beaucoup de monde.
01:56:31 Leur égaléen, évidemment, les forces de sécurité intérieure,
01:56:34 puisqu'on parle de 30 000 policiers et gendarmes par jour pour les Jeux Olympiques,
01:56:39 et 35 000 le jour de la cérémonie d'ouverture.
01:56:42 Donc ça fait du monde.
01:56:44 Il faut bien sûr y allier, je dirais, des forces qu'on n'emploie pas d'habitude.
01:56:50 Et le ministre a décidé, je trouve que c'est une bonne mesure,
01:56:54 de faire appel aux réservistes, police et gendarmerie,
01:56:57 de faire appel aux élèves des écoles de police et de gendarmerie, c'est très bien,
01:57:02 à la police municipale, qui va moins être dans l'actif mais qui sera là,
01:57:05 et bien sûr à la sécurité privée, à hauteur, on espère, de 30 000 agents.
01:57:11 Il en faudra globalement entre 15 et 20 000 par jour.
01:57:15 Sur un secteur, on le sait, c'est le mien actuellement, je le connais bien,
01:57:19 qui a une difficulté structurelle de recrutement et d'attractivité.
01:57:26 Donc les portes ont été ouvertes, on a fait un CQP,
01:57:29 c'est-à-dire une formation, une carte pro événementielle allégée,
01:57:32 106 heures au lieu de 175, pôle emploi est à fond,
01:57:36 tout le monde appuie sur l'accélérateur, moi je suis un déterminé, un optimiste.
01:57:40 Je trouve que quand on est trop dans le noir, dans le déclin, on n'y arrive pas.
01:57:43 Il faut qu'on essaye et on va y arriver, on a les moyens,
01:57:46 on a un label CQ France qui a techniquement les moyens d'assurer la sécurité des Jeux olympiques.
01:57:52 - En un mot, quand vous parlez d'attractivité, vous parlez de salaire.
01:57:54 - Il faut une attractivité naturellement de salaire,
01:57:58 aujourd'hui un salaire moyen d'un agent de sécurité c'est 100 euros au-dessus du SMIC, brut.
01:58:03 C'est vrai que c'est difficile, l'État paye le CQP allégé,
01:58:08 il y aura des systèmes de primes, il y aura aussi des primes pour les forces régaliennes,
01:58:13 donc les jauges montent, on est dans une dynamique de montée en puissance,
01:58:17 il y a beaucoup de difficultés, mais c'est un événement planétaire exceptionnel,
01:58:21 il faut en accepter les difficultés exceptionnelles.
01:58:24 - Merci beaucoup, on a le temps de s'en reparler et de voir un petit peu comment on affine les choses d'ici là.
01:58:28 J'aimerais avant qu'on se quitte aujourd'hui, qu'on retourne voir ce qui se passe du côté du Proche-Orient.
01:58:33 Vous savez, le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken,
01:58:36 a prévu d'arriver en Israël ce soir, alors que le pilonnage de Gaza contre le Hamas se poursuit,
01:58:43 il y a aussi ce regain de tension à la frontière avec le Liban,
01:58:47 et puis cette date symbolique puisqu'on entre aujourd'hui de plein pied dans le quatrième mois de conflit.
01:58:52 Bonjour Thibault Marcheteau, il y a aussi, il ne faut pas les passer sous silence,
01:58:55 ces manifestations qui ont lieu ces derniers jours et qui contestent quelque peu la stratégie,
01:59:00 on va l'appeler ainsi, Netanyahou.
01:59:02 Est-ce que les mises à mal, est-ce que cette action du gouvernement est fortement contestée aujourd'hui dans le pays ?
01:59:07 Eh bien écoutez, oui Nelly, effectivement, il y a des manifestations tous les soirs à proximité de l'Aqirya,
01:59:14 vous savez, c'est le quartier général de l'armée israélienne,
01:59:17 mais également ses familles d'otages qui haranguent le gouvernement de trouver un accord pour un cessez-le-feu,
01:59:22 alors que le gouvernement parle d'une guerre qui doit continuer,
01:59:25 et a parlé d'une guerre qui va continuer pour les prochains mois tout au long de l'année 2024.
01:59:29 Effectivement, vous l'avez dit, Anthony Blinken arrive ce soir en Israël,
01:59:32 c'est la quatrième fois qu'il se rend dans l'état hébreu depuis le 7 octobre dernier,
01:59:37 c'est véritablement demain qu'il va parler avec tous les officiels israéliens,
01:59:41 notamment sur les fronts que doit gérer l'armée israélienne,
01:59:44 le premier dans la bande de Gaza, et parler de cette nouvelle phase dans laquelle rentre l'armée.
01:59:48 Ce sont les mots du ministre de la Défense il y a quelques minutes,
01:59:51 mais aussi avoir des garanties quant à la sécurité des civils de Gaza,
01:59:55 oui encore présent dans la bande de Gaza.
01:59:57 Il va aussi évidemment évoquer ce qu'il se passe au nord du pays et la frontière au Liban,
02:00:02 car il craint que la région s'embrase.
02:00:04 Il a d'ailleurs passé ces derniers jours, il a d'ailleurs visité les chefs d'état des pays aux alentours d'Israël,
02:00:11 mais le diplomate américain aura fort à faire ici en Israël,
02:00:14 parce que les actes militaires se multiplient au nord du pays.
02:00:17 Il y a encore quelques minutes, plusieurs roquettes,
02:00:20 mais également des drones ont été envoyés sur le territoire d'Israël par le Hezbollah.
02:00:24 Merci beaucoup, et merci à Fabrice Elsner pour les images.
02:00:27 Frédéric Durand, on a coutume de dire chaque semaine qu'on est à un tournant,
02:00:31 mais là on sent chaque jour qu'il y a quelque chose de l'ordre de l'embrasement potentiel qui est en train de monter.
02:00:38 Oui, parce que c'est ça le vrai danger en vérité, c'est l'extension du conflit.
02:00:41 Parce qu'aujourd'hui Israël, si les États-Unis par la voix de Blinken appellent à cesser le feu,
02:00:48 à faire en sorte que les Palestiniens puissent rentrer le plus vite possible chez eux,
02:00:52 ça donne la position des États-Unis aujourd'hui.
02:00:55 S'il y a un embrasement régional avec l'Iran, c'est déjà pour partie vraie, avec le Liban, le Hezbollah, etc.,
02:01:02 alors là Israël n'y arrivera plus tout seul.
02:01:04 Donc Israël sera bien obligé de faire participer des alliés s'il y a un vrai embrasement.
02:01:09 C'est pour ça que moi je pense que, et on a bien compris aussi la détermination qui est compréhensible d'Israël
02:01:15 à éradiquer le mouvement terroriste en masse, mais ça peut durer des mois et des mois et des mois.
02:01:20 Aujourd'hui on en est à plus de 20 000 civils morts en Palestine.
02:01:24 On en est en situation humanitaire absolument catastrophique, sans avoir trouvé la solution.
02:01:29 Et je pense en plus que, oui ils peuvent éliminer les têtes du Hamas.
02:01:32 Qu'est-ce que ça signifie, éliminer le Hamas réellement ?
02:01:36 Est-ce que c'est tuer ses dirigeants ?
02:01:38 Ou est-ce que c'est empêcher ce mouvement-là, l'empêcher de vivre complètement ?
02:01:44 Non, pour l'instant on tue ses dirigeants, pour autant on n'élimine pas le Hamas.
02:01:47 Ça risque d'être très long.
02:01:48 Donc à mon avis, on ne peut pas poursuivre, même si je comprends qu'Israël tienne à sa sécurité bien entendu.
02:01:53 Que joue Netanyahou ? Il joue aussi sa tête, parce qu'effectivement il y a aussi cette problématique du fait que...
02:02:00 Il y a ce qui se joue autour de son avenir politique.
02:02:03 Mais vous voyez bien la complication que ça amène, parce que en même temps que vous voyez en Iran,
02:02:08 finalement les musulmans chiites assassinés par des musulmans sunnites,
02:02:14 en espèce l'état islamique qui s'écarte d'ici mort dans la zone attentat,
02:02:17 à la fois le Hezbollah qui est chiite, aide le Hamas qui est sunnite, etc.
02:02:21 Et on est dans un émergué absolument terrifiant.
02:02:24 Et s'il y a un embrasement dans la région, je pense qu'Israël ne pourra pas tenir tout seul.
02:02:27 Alice Cordier, vous voyez les choses aller plutôt vers un non-lisement, voire même un embrasement, comme le disait à l'instant Frédéric.
02:02:35 J'avais plus d'espoir la semaine dernière que ça ne donne pas lieu à plus.
02:02:39 Je me rappelle que la semaine dernière c'était un chef du Hamas qui avait été abattu au Liban,
02:02:45 d'ailleurs dans la ville, dans le fief du Hezbollah, mais ce n'était pas un membre du Hezbollah.
02:02:50 Aujourd'hui c'est un des plus hauts dignitaires du Hezbollah qui a été abattu par Israël.
02:02:55 C'est le beau-frère du chef du Hezbollah, très exactement.
02:02:58 Et ça pourrait déclencher les foudres de ce mouvement.
02:03:00 Et là par contre le message est tout différent, parce que celui de la semaine dernière c'était plus
02:03:05 "on peut attaquer sur vos terres mais on ne touchera pas à vous".
02:03:08 Cette semaine c'est "on peut aussi toucher à vos dignitaires et au Hezbollah directement".
02:03:13 Et on peut se demander en effet où ça va, là encore le peuple libanais est contre une intervention,
02:03:19 donc on peut se demander est-ce que le Hezbollah ira jusque là.
02:03:22 Mais enfin eux là...
02:03:23 Mais s'il y a l'Iran derrière les Hezbollah surtout.
02:03:25 Tout à fait, mais cette fois c'est eux qui ont été touchés de plein fouet, ce qui n'était pas le cas jusque là.
02:03:29 On verra si dans les prochains jours il y a une communication de la Sénat sera là,
02:03:32 parce que dès qu'il y a une action il y a généralement une réaction avec une longue...
02:03:36 - Donc là c'est une question de risque de parole.
02:03:38 - Oui. Bon, on va continuer de suivre évidemment cette situation comme le lait sur le feu.
02:03:42 Merci à tous les trois d'être passés parmi nous cet après-midi.
02:03:45 Merci Pascal Vitopadeli, que j'ai eu plaisir à retrouver après toutes ces séquences de sécurisation évidemment de Paris
02:03:51 et ces multiples manifestations qu'on a couvert ensemble.
02:03:54 Je vous dis à bientôt, sans doute.
02:03:57 Et voilà, on regarde aussi ce qui se passe du côté de Matignon maintenant,
02:04:00 puisque Elisabeth Borne a passé au moins une heure et demie à l'Elysée reçue par Emmanuel Macron.
02:04:05 On sache à ce stade ce qu'il lui a dit, c'est-à-dire "merci pour votre action et au revoir"
02:04:11 ou "merci pour votre action et je vais vous garder encore auprès de moi".
02:04:16 Les spéculations vont bon train pour savoir qui pourrait éventuellement lui succéder.
02:04:21 En tout cas, on peut faire confiance à nos membres de service politique qui sont sur le coup, comme on dit.
02:04:26 Et on verra si d'ici la fin de la soirée on a quelques informations à propos d'un nouveau gouvernement,
02:04:31 donc le remaniement qui semblerait imminent.
02:04:34 Je vous encourage évidemment à suivre tout cela, l'évolution de ces annonces sur notre antenne.
02:04:38 Dans un instant c'est Punchline avec Laurence Ferrari.
02:04:41 Et puis vous avez toute la soirée bien sûr pour rester sur CNN.
02:04:43 [Musique]