• il y a 11 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 - Beaucoup d'actualités en compagnie de Vincent Farnedège notamment.
00:00:02 On parlera écho avec Éric de Riedmatten et puis on décryptera toute l'actualité
00:00:06 à commencer par les intempéries et ce que vous avez peut-être subi
00:00:08 si vous habitez la partie nord de la France.
00:00:11 Ce sera juste après l'éphéméride.
00:00:12 A tout de suite.
00:00:13 - Vivez un moment d'émotion devant votre programme
00:00:17 avec XXL Maison, mobilier design et décoration.
00:00:20 - Chers amis, bonjour.
00:00:28 Nous honorons aujourd'hui la mémoire de Sainte Prisca ou Sainte Prisque
00:00:32 mais nous ne savons pas grand-chose de sa vie.
00:00:35 Voici les différentes versions qui existent.
00:00:37 Selon les uns, il pourrait s'agir de cette chrétienne citée par Saint Paul
00:00:41 qu'il accueillit à Corinthe avec Aquila son époux.
00:00:44 Elle est aussi connue sous le nom de Priscille.
00:00:47 S'il s'agit bien d'elle, elle est aussi fêtée le 8 juillet avec son mari.
00:00:52 Selon les autres, Prisca serait une jeune fille baptisée à l'âge de 13 ans par Saint Pierre
00:00:57 et martyrisée sous l'empereur Claude en 54.
00:01:01 Avant d'être décapitée, elle aurait été livrée à des lions
00:01:04 qui auraient refusé de la dévorer,
00:01:06 puis conduite sur un bûcher que personne ne réussit à enflammer.
00:01:10 Ou encore, troisième version, Prisca serait une Romaine du IIIe siècle
00:01:16 qui fut conduite devant les juges pour répondre de sa foi
00:01:19 sous l'empereur Claude, le Gothique.
00:01:22 Le mystère demeure.
00:01:24 Une certitude cependant, l'antique et superbe basilic qui lui est dédié sur l'Aventino à Rome
00:01:31 est signe de l'ancienneté de son culte et de sa très grande renommée dans l'Église primitive.
00:01:37 Et voici pour finir un extrait de l'Office des Lôtes de ce jour,
00:01:41 que la paix de Dieu garde nos pensées dans le Christ.
00:01:46 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:48 À demain, chers amis.
00:01:49 Ciao !
00:01:53 C'était votre programme avec XXL Maison, mobilier design et décoration.
00:01:59 Et nous revoici avec Vincent, bien sûr pour le JT.
00:02:01 Bonjour Vincent.
00:02:02 À la une, on va parler de la neige et du verglas qui se sont installés
00:02:05 sur une grande moitié nord du pays et qui, il faut le dire,
00:02:08 ont quelque peu semé la pagaille ce matin.
00:02:10 Jusqu'à 15 centimètres de neige ont été relevés dans les Hauts-de-France.
00:02:14 Conséquence, la circulation des trains est largement perturbée,
00:02:17 tout comme le trafic routier ce matin, notamment en Ile-de-France.
00:02:21 Les images sont commentées par Corentin Brio.
00:02:24 La neige est donc bel et bien au rendez-vous depuis ce matin,
00:02:28 obligeant les passants parisiens à la vigilance.
00:02:33 Plus tôt dans la matinée, le jour n'était pas encore levé,
00:02:37 que la neige, elle, était déjà bien installée sur les trottoirs et routes parisiennes.
00:02:42 Il fallait donc être très prudent au volant.
00:02:45 C'est trop difficile, ça glisse.
00:02:47 Mais on n'a pas le choix, il faut rouler doucement.
00:02:50 Parce que sinon c'est trop compliqué.
00:02:52 Il était tout de même recommandé de privilégier les transports en commun à la voiture.
00:02:57 Mais jusqu'à tard dans la matinée,
00:02:59 le réseau de bus et de trains parisiens a finalement été très perturbé.
00:03:04 Sur les axes franciliens, la situation a également été très tendue,
00:03:08 des conditions de circulation compliquées et de nombreux accidents.
00:03:12 J'ai vraiment eu très peur, là je suis incapable de retoucher le véhicule,
00:03:17 tant qu'ils ne seront pas dégagés, salés,
00:03:20 et que je me sentirai un minimum en confiance pour pouvoir repartir.
00:03:23 Dans les Hauts-de-France, où la neige a pu atteindre par endroit 15 cm de hauteur,
00:03:28 la situation était plus délicate.
00:03:31 De nombreux automobilistes sont restés bloqués cette nuit pendant plusieurs heures.
00:03:35 Il fallait donc allier de la prudence et surtout de la patience.
00:03:39 On est en train d'essayer de trouver une solution.
00:03:41 Donc là il y a une dépanneuse qui est bloquée juste là.
00:03:45 Donc on fait en sorte que les voitures s'écartent pour la laisser passer,
00:03:47 mais elle a fait 10 mètres en 30 minutes.
00:03:50 Si depuis 10h ce matin, l'alerte orange neige verglas a été levée dans le nord du pays,
00:03:55 la neige, elle, risque d'être visible encore une bonne partie de la journée.
00:04:01 Et notez bien que 7 départements du Cantal à la Haute-Savoie
00:04:04 passent en vigilance orange à partir de 16 et 18h.
00:04:07 Et puis à la une également, la colère des policiers
00:04:10 qui manifestent un peu partout en France aujourd'hui.
00:04:12 Ils s'inquiètent des conditions de leur mobilisation pendant les Jeux Olympiques de Paris.
00:04:17 Selon les syndicats, 100% des effectifs devront être disponibles pour l'événement.
00:04:21 Impossible donc de prendre des vacances à cette période.
00:04:25 Célia Barod, vous êtes avec Goderic Bey devant l'hôtel de ville de Paris
00:04:29 où se sont rassemblés donc les policiers cet après-midi.
00:04:32 Quelles sont leurs revendications ?
00:04:33 Oui, ils ont scandé, Vincent,
00:04:38 100 primes à la hauteur de notre investissement, 100 congés, 100 reconnaissances.
00:04:43 Les Jeux Olympiques, ce sera sans nous.
00:04:45 Avec le soutien de plusieurs organisations syndicales,
00:04:48 les policiers demandent des mesures exceptionnelles pour cet événement inédit
00:04:53 comme des compensations financières sous la forme de primes
00:04:57 ou encore le paiement défiscalisé des heures supplémentaires,
00:04:59 la mise en place d'indemnités absences pour les policiers loin de chez eux
00:05:03 et aussi un accompagnement social pour la garde des enfants.
00:05:06 Alors Gérald Darmanin leur a promis des réponses d'ici la fin du mois de janvier
00:05:11 mais ce flou qui persiste autour de leur été agace les policiers.
00:05:15 Comment vont-ils gérer la garde de leurs enfants ?
00:05:17 Où seront-ils logés durant leur mission ?
00:05:19 Ou encore, leurs efforts seront-ils récompensés ?
00:05:22 Ce sont les exemples d'interrogations dont les policiers nous ont fait part.
00:05:26 Pour rappel, durant les Jeux Olympiques,
00:05:27 30 000 forces de l'ordre seront mobilisées par jour,
00:05:31 près de 35 000 pour la cérémonie d'ouverture.
00:05:33 Merci. Célia en direct du 1er arrondissement de Paris
00:05:37 et notez que ce sujet nous allons en parler dès le début de notre débat avec mes deux invités.
00:05:43 On en vient à l'affaire Jubilar avec deux compléments d'enquête qui ont été demandés Vincent.
00:05:47 Il s'agit d'une conversation téléphonique d'un ancien codétenu de Cédric Jubilar
00:05:51 et d'un témoin qui aurait des révélations à faire.
00:05:54 Cédric Jubilar, en détention provisoire depuis 2021,
00:05:57 est accusé du meurtre de son ex-femme Delphine.
00:06:00 Il clame depuis son innocence. La demande de supplément d'information sera rendue le 8 février prochain.
00:06:06 Le conflit au Proche-Orient et cet anniversaire symbolique aujourd'hui.
00:06:09 Celui de Kfir Bibas qui a un an.
00:06:11 Aujourd'hui, le bébé a été enlevé par le Hamas le 7 octobre dernier.
00:06:16 Même si sa mort a été annoncée en novembre dernier,
00:06:18 l'information n'a pas été confirmée par l'armée israélienne.
00:06:21 Un rassemblement a été organisé devant le Sénat.
00:06:23 Ce midi, on écoute Roger Karouchi.
00:06:26 J'espère que Kfir et son frère sont toujours vivants.
00:06:31 J'espère.
00:06:33 Je suis scandalisé du fait qu'on n'ait même pas par la Croix-Rouge
00:06:38 la preuve de leur existence, la preuve de leur vie.
00:06:40 Que pour le moment, la Croix-Rouge n'a même pas obtenu de les voir.
00:06:44 Si tant est qu'elle se soit battue pour obtenir quelque chose.
00:06:47 Donc à un moment, non, je dis aux parents de Kfir comme aux autres,
00:06:51 aux parents des 129, restez mobilisés, battez-vous
00:06:55 et essayons d'obtenir quand même au niveau international
00:06:59 que les pressions finissent par aboutir à la libération des otages survivants.
00:07:03 Je n'ai pas d'illusion et je ne crois absolument pas
00:07:06 que les 129 soient encore vivants.
00:07:09 Donc essayons de savoir qui l'est encore
00:07:11 et obtenons leur libération maintenant.
00:07:13 Et toujours à propos de cette région tourmentée,
00:07:16 sachez que les États-Unis ont mené de nouvelles frappes au Yémen contre les Houthis.
00:07:19 Elles ont visé 14 missiles du groupe rebelle prêts à être lancés,
00:07:23 selon l'armée américaine.
00:07:24 Les Houthis de leur côté ont par ailleurs annoncé
00:07:26 qu'ils continueraient à cibler les navires marchands en mer rouge.
00:07:29 Merci beaucoup Vincent et on continue de développer
00:07:32 tous ces titres tout à l'heure en votre compagnie.
00:07:33 On passe à la chronique éco.
00:07:34 Bonjour Eric.
00:07:52 Bonjour Néli.
00:07:53 On va parler de la Cour des comptes que préside Pierre Moscovici
00:07:56 et qui estime que la situation économique est préoccupante.
00:07:59 Mais l'État semble faire la sourde oreille.
00:08:02 Ah oui, il fallait l'écouter ce matin Pierre Moscovici.
00:08:04 Ça nous concerne tous.
00:08:05 Trop de dettes, trop de déficits, peut-être même encore des cadeaux fiscaux
00:08:09 confirmés par Emmanuel Macron.
00:08:11 Alors la Cour des comptes a beau faire des rapports,
00:08:14 eh bien ils ne servent à rien, ils ne sont pas suivis des faits.
00:08:16 Et là, vraiment ce matin, Pierre Moscovici a dit "stop, il faut nous écouter".
00:08:21 Je l'ai enregistré au micro de CNews.
00:08:24 Ce qui est vrai, c'est que dans le cadre du débat sur les finances publiques,
00:08:28 la Cour a un rôle qui est le rôle de vigie,
00:08:30 pour rappeler tout simplement le fait que quand un État est trop endetté,
00:08:34 si nous avons une charge de la dette, c'est-à-dire un remboursement annuel
00:08:37 de la dette de 84 milliards d'euros en 2027, plus haut que l'éducation nationale,
00:08:41 il est très difficile à ce moment-là d'investir dans l'avenir,
00:08:44 dans la transition écologique, dans l'éducation justement,
00:08:47 dans l'hôpital, dans l'innovation et la recherche.
00:08:50 Si on veut faire monter un mur d'investissement qui est utile à nos concitoyens,
00:08:54 il faut faire descendre la montagne de la dette.
00:08:57 La montagne de la dette, c'est le terme employé.
00:09:00 Alors au bout du compte, c'est vous qui êtes victime, ce sont les Français,
00:09:03 puisqu'il y aura de moins en moins d'investissements,
00:09:05 comme on l'a dit, dans les écoles, dans les équipements, dans les hôpitaux,
00:09:09 car trop de dettes, c'est moins d'investissement, avec des intérêts qui explosent.
00:09:12 Vous avez entendu les chiffres.
00:09:13 Alors ce qui est quand même nouveau, et je terminerai par là,
00:09:15 c'est que la Cour des comptes, qui d'habitude finalement n'a qu'un rôle d'alerte
00:09:18 sur les finances publiques, souhaite désormais être consultée par l'État.
00:09:23 C'est-à-dire avoir comme un rôle de ministère,
00:09:25 que Elisabeth Borne, la précédente première ministre,
00:09:27 avait créé cette revue des dépenses pour consulter les ministres.
00:09:31 Et bien là, Pierre Moscovici veut en faire partie, il veut être consulté.
00:09:35 Alors voilà, on verra ce que ça donnera.
00:09:36 Pour l'instant, l'État reste sourd.
00:09:38 D'ailleurs, si on revient à la conférence de presse d'Emmanuel Macron,
00:09:41 la question économique n'a pas beaucoup été évoquée mardi dernier.
00:09:44 Je serais bien tentée de vous faire réagir quand même Alexis.
00:09:47 Mais bon, en tout cas, est-ce qu'il a légitimité à être entendu aujourd'hui,
00:09:50 Pierre Moscovici ? C'est ce qu'il réclame.
00:09:52 Tout à fait, étant donné que le sujet est tout de même assez sérieux
00:09:55 et je crois qu'il faut le prendre en tout cas avec beaucoup d'écoute.
00:10:00 Les finances de l'État, elles sont ce qu'elles sont.
00:10:03 Elles demandent des efforts qui sont conséquents.
00:10:05 D'ailleurs, le président de la République,
00:10:07 il en a parlé lors de sa conférence de presse.
00:10:09 Il y a besoin d'avoir une très sérieuse revue des dépenses de l'État.
00:10:13 Pourquoi ? Parce que les Français, ils le voient tous les jours.
00:10:16 Le taux de prélèvement, il est important.
00:10:19 Le taux d'investissement aussi, mais pour autant,
00:10:20 le ressenti dans les services publics, il n'est pas là.
00:10:23 On met énormément d'argent dans l'école, énormément d'argent dans l'hôpital.
00:10:26 Est-ce que cet argent public qui est dépensé,
00:10:28 elle est efficace ?
00:10:29 Ce n'est pas le ressenti des Français.
00:10:30 C'est pour cette raison qu'il faut qu'on soit beaucoup plus efficace
00:10:32 sur l'argent qui est dépensé.
00:10:33 Voilà, je vais juste sonder sur cet aspect,
00:10:35 mais bien sûr, le débat, on l'entame maintenant.
00:10:37 Merci, Eric.
00:10:38 C'était votre programme avec Eco Habitat Energy.
00:10:42 Nous vous accompagnons dans le changement de votre ancienne installation
00:10:44 pour une autoconsommation réussie.
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00:10:49 Quatre villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter
00:10:52 pour découvrir la vôtre.
00:10:53 Dom Expo.
00:10:53 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:10:55 Je rappelle, Alexis Zahar, vous êtes député Renaissance de l'Essonne
00:10:58 et Pierre Lelouch est là également, ancien ministre.
00:11:00 Bonjour, Pierre.
00:11:01 - Ravi de vous retrouver sur ce plateau. - Bonjour, vous allez bien ?
00:11:03 Très bien, en forme.
00:11:04 On va évidemment parler des pollutions.
00:11:06 Quelques peu évoquées dans le journal de Vincent Farandège,
00:11:12 ce malaise, cette colère même, juste après cette petite pause.
00:11:16 Ravi de vous retrouver pour entamer le débat sur 180 minutes Info avec,
00:11:23 donc, Alexis Zahar et Pierre Lelouch.
00:11:26 Sandra Buisson nous a rejoints.
00:11:27 - Bonjour, Sandra. - Bonjour.
00:11:28 On va parler de...
00:11:29 Ce n'est plus un malaise, d'ailleurs.
00:11:30 C'est une colère qui gronde à cinq mois de leur mobilisation
00:11:35 pour les Jeux Olympiques, vous l'aurez compris,
00:11:36 je parle des forces de l'ordre.
00:11:38 Avec ce mouvement, aujourd'hui, des policiers, Sandra,
00:11:40 qui ne comprennent pas comment, si proche de l'échéance,
00:11:43 on ne peut pas avoir de calendrier.
00:11:46 Alors, ne parlons pas des congés qui ont été sucrés,
00:11:48 comme on dit un peu vulgairement.
00:11:51 En tout cas, ils ont décidé de se faire entendre aujourd'hui, et en nombre.
00:11:54 Oui, parce que le ministre de l'Intérieur exige 100% de présence
00:11:58 des forces de l'ordre pendant les Jeux Olympiques,
00:12:00 donc entre le 24 juillet et le 11 août.
00:12:03 Sauf qu'ils disent que ce sera déjà une année chargée,
00:12:06 après celle déjà bien copieusement chargée de 2023.
00:12:10 Il va y avoir les 80 ans du débarquement,
00:12:12 le parcours de la flamme à partir du 8 mai,
00:12:14 le Tour de France, sans compter les imprévus.
00:12:16 Et l'an passé, on a vu qu'il y en a eu certains assez chronophages en temps
00:12:20 et assez violents,
00:12:23 la violence à laquelle ont dû faire face les forces de l'ordre.
00:12:26 Donc, ils veulent, à si près des JO,
00:12:28 des précisions sur leurs conditions de travail,
00:12:30 préciser leur cycle horaire, préciser aussi le droit à des congés.
00:12:35 En l'état, ce que dit le ministère de l'Intérieur,
00:12:37 c'est qu'ils auront le droit de poser 10 jours à poser hors du temps
00:12:41 des Jeux Olympiques.
00:12:43 Ils veulent des primes plus importantes.
00:12:44 Pour l'instant, ce que devait décider le ministère de l'Intérieur,
00:12:47 c'était 500 euros et jusqu'à 1500 euros pour les policiers
00:12:52 qui seraient les plus mobilisés.
00:12:54 Le syndicat Alliance, avec UNESA et les autres syndicats mobilisés
00:12:57 aujourd'hui, demande également des heures supplémentaires défiscalisées
00:13:00 dès le début du parcours de la flamme et jusqu'à la fin des JO.
00:13:04 Et puis, un souci majeur concerne aussi la garde des enfants
00:13:06 et les forces de l'ordre quand les crèches sont fermées,
00:13:08 quand il y a une garde alternée, notamment quand le policier
00:13:10 vient de région pour servir à Paris.
00:13:12 Ce sera le cas de nombreuses forces mobiles.
00:13:15 Alors, il demande un accompagnement des parents pour les gardes d'enfants,
00:13:18 éventuellement un accès aux crèches facilités ou des séjours
00:13:21 en colonie subventionnée, des chèques emploi-services.
00:13:23 Alors, il faut préciser que les négociations sont toutefois engagées
00:13:27 avec BOVO au sujet de toutes ces mesures.
00:13:30 Une réunion a eu lieu cette semaine qui va plutôt dans le bon sens
00:13:33 de l'avis des différentes parties impliquées dans cette négociation.
00:13:38 Des mesures d'accompagnement, d'ailleurs, devraient être finalisées
00:13:41 d'ici fin janvier pour ce protocole Jeux olympiques.
00:13:43 Et bien, on va les écouter avec leur mot à œuf.
00:13:47 La période du 24 juillet au 8 août, c'est 100% de présence pour tout le monde.
00:13:50 C'est-à-dire qu'on a des collègues qui sont parents isolés
00:13:54 ou alors des couples de fonctionnaires.
00:13:56 Du 24 juillet au 8 août, qu'est-ce qu'ils font ?
00:13:58 Les JO ont été décidées depuis 2017.
00:14:01 Jusqu'à aujourd'hui, on n'a jamais eu de réponse.
00:14:04 Travailler dans des conditions pareilles avec un cycle de 12 heures
00:14:08 sur 5 jours et un jour de repos, ce n'est pas possible.
00:14:12 Aucune prime.
00:14:14 On parle bien sûr de l'aspect financier, mais enfin, un planning
00:14:16 avec des affectations, ce n'était pas trop demandé quand même.
00:14:19 Pierre Lelouch, tout ça donne l'impression d'un peu d'amateurisme
00:14:22 pour un événement qui a quand même un retentissement mondial.
00:14:25 Oui, je suis un peu étonné.
00:14:28 Le CIO est partout, énormément d'argent pour la retransmission de télévision.
00:14:33 Il n'y a pas de limite.
00:14:34 Le CIO, c'est 2 milliards par an quand même.
00:14:37 Ce sont des gens qui vivent assez bien quand même.
00:14:40 Droits télé, tout le reste.
00:14:42 Et toutes les petites mains qui vont assurer tout ça,
00:14:46 à commencer par les policiers, les pompiers, tous les services
00:14:49 qui font que Paris peut accueillir une cérémonie aussi longue,
00:14:54 aussi énorme, ils ne sont pas assurés.
00:14:56 Et donc, on ne sait pas où ils vont loger,
00:14:58 on ne sait pas comment ils vont être réunis.
00:14:59 C'est en pleine vacances.
00:15:01 Effectivement, il y en a qui ont des enfants.
00:15:03 Rien n'est prêt.
00:15:04 Et je comprends moi, cette jeune policière qui dit
00:15:07 "Attendez, tout ça est en préparation depuis 7 ans.
00:15:10 Il faut attendre la dernière minute pour voir si on a une prime
00:15:13 ou si on s'occupe de nous."
00:15:14 D'autant qu'on a affaire à des gens dont je rappelle quand même
00:15:17 qu'ils ont sauvé le régime littéralement au moment des Gilets jaunes.
00:15:21 Je l'ai vu de mes yeux dans Paris.
00:15:24 J'ai vu les murs en acier autour de l'Elysée et de la place de la Concorde.
00:15:27 Je me souviens très bien.
00:15:29 Les policiers ont sauvé le régime et donc l'ordre républicain
00:15:33 à ce moment-là.
00:15:34 Ensuite, ils se sont payés, comme le disait Sandra,
00:15:37 un mois de juin l'année dernière, sans précédent.
00:15:40 500 villes qui crament en même temps.
00:15:43 Et s'il n'y avait pas la police, c'était quoi ?
00:15:46 L'intifada, la guerre civile, c'est quoi ?
00:15:48 - On en parle juste après, d'ailleurs, des émeutes.
00:15:49 Et après, ils ont toutes les contraintes qui vont avec ce métier.
00:15:55 La violence quotidienne permanente, notamment dans les banlieues.
00:15:59 Je pense que...
00:16:01 Moi, je connais bien Gérald Delmanin, j'ai beaucoup d'amitié pour lui.
00:16:05 Je conseillerais quand même de faire attention au petit personnel.
00:16:08 - Oui, c'est vrai que c'est sans compter.
00:16:09 Tout ça, on est juste sur des questions d'organisation.
00:16:12 L'agressivité dont ils sont l'objet au quotidien,
00:16:16 ce sentiment d'être à la fois mal considéré par leur hiérarchie,
00:16:19 mal aimé par une partie de la population.
00:16:22 - C'est minoritaire.
00:16:22 - Quand on fait les sondages, on voit quand même que les Français
00:16:24 sont en soutien de la force de l'ordre.
00:16:26 Il va falloir faire un petit effort, un petit coup de pouce,
00:16:29 ne serait-ce que pour les cas particuliers,
00:16:32 la prise en charge des enfants, etc.
00:16:33 1500 euros pour une période aussi longue,
00:16:35 c'est vrai que ça ne paraît pas énorme.
00:16:37 - Leurs revendications, elles sont tout à fait légitimes.
00:16:40 Moi, je les comprends tout à fait.
00:16:40 C'est une prime, effectivement.
00:16:43 Ce n'est pas la mer de la bataille, mais c'est normal.
00:16:45 En fait, on leur demande un effort exceptionnel.
00:16:49 Il faut que l'effort exceptionnel soit des deux côtés.
00:16:51 Je trouve que c'est plutôt légitime.
00:16:53 Il y a cette demande de prime.
00:16:54 Il y a des demandes beaucoup plus rationnelles,
00:16:56 qui sont de garde d'enfants, par exemple,
00:16:58 parce qu'on a des agents, vous l'avez dit,
00:17:00 qui peuvent être seuls, qui ont besoin de faire garder leur enfant.
00:17:04 Il y a des demandes aussi de visibilité,
00:17:08 de demande de congé, parce que vous l'avez rappelé,
00:17:10 ils ne déméritent pas depuis quand même pas mal de mois,
00:17:15 voire pas mal d'années.
00:17:16 Ils ont besoin de se reposer pour être opérationnels
00:17:19 pendant ces Jeux olympiques.
00:17:20 Effectivement, ils ont besoin d'être écoutés.
00:17:22 Alors, on ne peut pas dire qu'il y a de l'impréparation
00:17:23 et pas d'écoute, parce qu'ils ont été reçus
00:17:24 par le ministre de l'Intérieur.
00:17:26 Le ministre de l'Intérieur, il aura d'abord assuré,
00:17:28 tout d'abord sur ces gardes-là, qu'il mettrait à disposition
00:17:32 des berceaux pour pouvoir garder leur enfant, des crèches.
00:17:35 De la garde sera mise en place.
00:17:37 Le sujet des primes aussi, il a été évoqué.
00:17:39 Le ministre est en train de regarder ce qu'il pouvait faire.
00:17:41 Il est normal que ces agents qui vont faire un travail exceptionnel
00:17:44 et nécessaire soient récompensés.
00:17:46 Et ils vont être accompagnés au maximum, ça c'est certain.
00:17:49 Bon, espérons que tout cela se termine bien.
00:17:51 Vous pouvez rester bien sûr, Sandra,
00:17:53 parce qu'on va parler des émeutes.
00:17:55 Avec cette phrase, quand même, qui ne passe pas
00:17:57 auprès de ceux qui ont été le plus durement touchés
00:17:59 par les émeutiers du mois de juin,
00:18:00 c'est l'oisiveté supposée dont ces jeunes auraient souffert
00:18:05 et qui les aurait donc conduits à saccager.
00:18:07 Vous l'aurez compris, je parle d'Emmanuel Macron
00:18:08 lors de cette conférence de presse de mardi soir.
00:18:11 Regardez à Marseille le reportage de L'Orpara sur cet aspect.
00:18:15 Située dans l'hypercentre marseillais,
00:18:17 cette boutique a été entièrement pillée lors des émeutes.
00:18:20 Présudice 200 000 euros.
00:18:22 Le patron a écouté le président mardi soir
00:18:25 et ses propos sur le profil des émeutiers l'ont scandalisé.
00:18:29 Dire que ce sont des écoliers qui s'ennuyaient
00:18:31 et qu'ils ont fait tout ce qu'ils ont fait,
00:18:33 je trouve ça hallucinant.
00:18:35 J'ai réussi à avoir des vidéos grâce au réseau,
00:18:38 ce n'est pas du tout des écoliers,
00:18:39 des écoliers de 30 ans, je ne crois pas.
00:18:41 Il faut arrêter de se voiler la face.
00:18:43 Même scénario, dans ce magasin,
00:18:45 85% de la marchandise a été volée,
00:18:47 la vitrine défoncée.
00:18:49 Et pour Jean-Pierre, le responsable,
00:18:51 le président fait fausse route.
00:18:52 Les jeunes étaient nombreux certes,
00:18:54 mais pas parce qu'ils s'ennuyaient.
00:18:56 Parce qu'ils ne craignent pas la police.
00:18:58 Les mineurs, ils sont protégés par la loi.
00:19:01 Donc les adultes,
00:19:04 ils étaient dans les camions cachés dans les rues
00:19:07 et les jeunes, ils allaient voler.
00:19:08 Ils volaient, ils les amenaient dans les camions,
00:19:11 ou ils les mettaient dans les couloirs
00:19:12 où il y avait une autre équipe qui arrivait,
00:19:14 qui freinait et qui chargeait dans les voitures.
00:19:16 Depuis, les deux commerçants se battent
00:19:18 contre les assurances pour être entièrement indemnisés
00:19:21 et regrettent que le chef de l'État n'ait pas eu un mot
00:19:24 pour les citoyens comme eux, victimes des émeutes.
00:19:28 En plus, mais déjà ce terme d'oisiveté,
00:19:30 vous voyez bien qu'il ne passe pas,
00:19:32 il y a quelque chose lors de la maladresse ?
00:19:34 On a l'impression qu'on minimise un peu quand même.
00:19:36 Non, non, parce que, alors pas du tout déjà,
00:19:39 aucune minimisation sur les faits qui ont eu lieu.
00:19:42 Par contre, on parle de très jeunes quand même qui ont...
00:19:45 Justement, ils ne vous disent pas tant que ça.
00:19:47 Il n'y a pas que des écoliers.
00:19:48 Il y a eu des interpellations, donc on les a vues,
00:19:50 et ces jeunes-là, ils devraient être à l'école.
00:19:52 Donc on n'excuse pas.
00:19:52 Ce n'est pas parce qu'ils sont écoliers
00:19:53 que ce n'est pas grave ce qu'ils ont fait.
00:19:55 Je ne suis pas sûr que l'ennui soit une excuse
00:19:57 pour aller tout payer.
00:19:58 Mais ce qui est un fait, c'est que ces jeunes-là,
00:20:00 ils auraient dû être à l'école.
00:20:02 Ils auraient dû travailler et être tenus par l'autorité,
00:20:05 l'autorité de leur famille, l'autorité de l'école.
00:20:07 Et il est là, le problème. Il est là.
00:20:09 - Mais non, il n'est pas là. - C'est l'autorité.
00:20:11 - Faut arrêter. - Comment vous avez réagi
00:20:13 quand vous avez vu ça ?
00:20:14 Ça vous a fait bondir sur le moment ?
00:20:16 Je vais vous dire très gentiment les choses quand même.
00:20:18 Il y a un moment où il ne faut pas prendre les Français
00:20:20 pour des trucs.
00:20:21 Il n'y a pas un problème d'autorité là-dedans ?
00:20:23 Il y a surtout un problème d'immigration incontrôlée
00:20:26 et de défaut d'intégration.
00:20:28 C'est ça le sujet.
00:20:30 Et si vous voulez, moi j'attendais depuis le mois de juin,
00:20:33 comme d'ailleurs beaucoup de nos concitoyens,
00:20:35 l'analyse que fait le président de la République
00:20:37 de cet événement.
00:20:38 Je répète, énorme, énorme, qui s'est produit.
00:20:42 On a vu 500 villes massacrées pendant plusieurs jours
00:20:45 dans un pays en paix,
00:20:48 avec d'agressions, d'une violence extrême.
00:20:51 Et qui se traduisent ensuite par un pillage extraordinaire.
00:20:55 Alors on nous explique que c'est parce qu'ils ont oublié
00:20:58 de réviser leur grammaire ou pas écouter Mozart
00:21:01 ou pas regarder les classiques à la télé.
00:21:03 Non mais on se fout du monde.
00:21:04 Le sujet.
00:21:05 On nous dit même qu'il y avait une séjure liée aux examens.
00:21:07 Il n'y avait pas d'école.
00:21:09 Que les gens restent à l'école au mois de juin
00:21:15 et ne s'arrêtent pas au mois d'avril,
00:21:17 ça me paraît évident.
00:21:18 Et ce qu'avait fait Gabriel Attal à l'éducation
00:21:22 pour maintenir une année scolaire complète,
00:21:24 c'était le bon sens que nous avons vécu dans notre génération.
00:21:27 On ne s'arrêtait pas au mois de mars ou au mois d'avril.
00:21:29 Mais en dehors de ce sujet, le vrai problème,
00:21:32 c'est qu'on a affaire, tout le monde l'a vu,
00:21:34 il y a des images quand même,
00:21:36 on a affaire à une population d'origine immigrée.
00:21:39 Alors le président dit qu'ils sont français.
00:21:41 Oui, enfin, ils sont français.
00:21:43 Sans aimer leur pays, sans le respecter,
00:21:46 sans respecter les pompiers ni les policiers.
00:21:48 Ce n'est pas un problème d'autorité,
00:21:49 c'est un problème d'absence d'identité dans le pays.
00:21:53 C'est ça.
00:21:53 Et c'est beaucoup plus grave.
00:21:55 - Si ce n'est par l'autorité, quelle est votre solution ?
00:21:58 - Vous savez, Camus disait,
00:21:59 "Mal nommer les choses, c'est ajouter à la misère du monde."
00:22:02 Si vous n'êtes pas capable de comprendre
00:22:04 ce qui est en train d'arriver à ce pays,
00:22:05 alors nous allons au-devant de choses gravissimes.
00:22:08 Et quand j'entends le président de la République
00:22:09 avoir un diagnostic de ce genre,
00:22:12 je me dis que c'est grave,
00:22:13 c'est un peu pareil sur l'économie.
00:22:15 Eric Massen disait tout à l'heure,
00:22:16 "Le rapport de l'accord des comptes dit
00:22:17 que la situation économique est grave."
00:22:19 Mais à écouter le président l'autre jour,
00:22:20 on a l'impression qu'on vivait dans un pays merveilleux
00:22:23 où tout allait bien.
00:22:23 Donc on se fout du monde.
00:22:24 En réalité, on se fout du monde.
00:22:26 - On parle de natalité en retour d'antenne,
00:22:28 juste après le journal de Vincent.
00:22:30 À tout de suite.
00:22:32 - 14h30, nous sommes de retour avec Vincent pour le JT.
00:22:37 On va parler de l'affaire Théo.
00:22:39 Le procès arrive à son terme en cette fin de semaine.
00:22:43 Les réquisitions ont été prononcées
00:22:44 d'ailleurs il y a quelques minutes, Vincent.
00:22:46 - On va rejoindre Noémie Schultz
00:22:47 avec Axel Rébeau à la cour d'assises de Beaumigny.
00:22:49 L'avocat général a donc requis trois mois à trois ans
00:22:53 de prison avec sursis pour les trois policiers mis en cause.
00:22:55 - Oui, au terme d'un réquisitoire très sévère
00:23:00 dans les mots employés pour les trois policiers,
00:23:02 l'avocat général a demandé leur condamnation,
00:23:05 la condamnation des trois, pardon,
00:23:08 pour l'ensemble des faits qui leur sont reprochés,
00:23:10 c'est-à-dire non seulement le fameux coup de matraque
00:23:12 qui a occasionné ces six graves blessures,
00:23:14 mais aussi les coups portés par les fonctionnaires à Teoluaka
00:23:18 alors qu'il était au sol et qu'il était menotté.
00:23:21 Pour l'auteur du coup de matraque,
00:23:22 il a requis la peine de trois ans de prison avec sursis,
00:23:25 cinq ans d'interdiction d'exercer ses missions de policiers
00:23:28 sur la voie publique, pour Jérémy D,
00:23:31 qui a projeté du gaz lacrymogène,
00:23:32 six mois de prison avec sursis,
00:23:34 deux ans d'interdiction sur la voie publique
00:23:36 et pour le dernier policier qui avait donné un coup de pied
00:23:38 à Teoluaka alors qu'il était au sol,
00:23:40 trois mois de prison avec sursis.
00:23:42 L'avocat général qui a dénoncé des violences policières
00:23:45 exercées par les trois fonctionnaires sur Teoluaka,
00:23:48 un jeune homme qui n'est pas une racaille,
00:23:50 qui passait là par hasard et dont le seul tort a été d'intervenir
00:23:53 dans un contrôle d'identité.
00:23:55 Oui, nous avons tous besoin de sécurité,
00:23:57 que l'autorité soit respectée,
00:23:58 mais toute autorité ne peut être acceptée
00:24:00 qu'à la condition qu'elle soit juste.
00:24:02 Nous n'avons pas besoin de policiers comme ceux-ci
00:24:05 qui exercent des violences gratuites.
00:24:07 A noter toutefois que si les jurés, les magistrats
00:24:10 suivent ces réquisitions, eh bien ces trois hommes
00:24:12 pourront continuer d'être policiers dans l'avenir.
00:24:16 Teoluaka, à la sortie de l'audience,
00:24:18 a fait part de son soulagement d'avoir été entendu.
00:24:22 L'avocat général lui a reconnu, bien sûr, son statut de victime.
00:24:25 Merci beaucoup. Vous étiez en direct de Bobigny
00:24:27 pour nous cet après-midi.
00:24:28 On va parler aussi de cette adolescente de 14 ans
00:24:30 qui lui a été tuée d'un coup de couteau
00:24:31 à l'occasion de l'UNRIX à Saint-Denis.
00:24:33 C'était hier soir, Vincent.
00:24:34 Le drame s'est déroulé dans une station de métro de la ligne 13.
00:24:37 Il n'y a eu pour l'heure aucune interpellation.
00:24:40 Je vous propose d'écouter le porte-parole
00:24:41 de l'unité SGP Police d'Île-de-France.
00:24:44 Il y avait trois, quatre personnes,
00:24:45 on n'en sait pas beaucoup plus.
00:24:47 Et on sait qu'il y avait au moins une fille
00:24:50 qui accompagnait ces personnes-là.
00:24:51 Et on sait qu'elles sont en fuite, tout simplement.
00:24:56 Le jeune homme a été retrouvé au niveau du guichet,
00:25:00 à hauteur des tripodes,
00:25:02 a été pris en charge par les pompiers à cet endroit-là.
00:25:04 Il était en arrêt cardio-respiratoire.
00:25:08 Le problème aujourd'hui, c'est qu'on a de plus en plus
00:25:11 d'agressions entre mineurs.
00:25:13 On a de plus en plus de rixes entre mineurs.
00:25:16 On l'avait vu avec l'affaire Desenvides.
00:25:17 On avait commenté sur notre plateau avec un mineur de 15 ans.
00:25:20 On l'a vu avec l'affaire, il y a quelques semaines également,
00:25:24 avec cette fameuse vente de jogging
00:25:29 où un mineur aussi s'est retrouvé décédé.
00:25:33 Je pense qu'il faut qu'on trouve une solution au niveau pénal
00:25:36 pour que le port d'armes soit réellement pénalement puni.
00:25:41 Parce que je ne sais pas, ça passe partout,
00:25:44 ça passe sur les réseaux sociaux.
00:25:46 Et ça n'empêche pas aujourd'hui les mineurs de continuer
00:25:49 à s'entretuer.
00:25:52 Un mot aussi de cette colère des agriculteurs
00:25:54 qui monte d'un cran en Europe.
00:25:56 Des manifestations ont lieu en Allemagne,
00:25:58 aux Pays-Bas et en France depuis plusieurs mois.
00:26:00 Les agriculteurs dénoncent des normes européennes
00:26:02 très contraignantes, souvent inégales entre les pays membres
00:26:05 et qui rendent les conditions de travail de plus en plus précaires.
00:26:08 Hier, Jordan Bardella a appelé à un état d'urgence agricole.
00:26:11 On va cela avec Miquel de Santos.
00:26:14 Le gouvernement européen, Jordan Bardella,
00:26:16 s'est fait ce mercredi le porte-voix des agriculteurs en colère.
00:26:20 Le président du Rassemblement national a appelé à décréter
00:26:23 l'état d'urgence agricole.
00:26:24 Avec la stratégie dite de la ferme à la fourchette,
00:26:27 inspirée par l'écologie punitive,
00:26:29 vous leur infligez la double peine,
00:26:31 vous poussez à la baisse des rendements et des revenus
00:26:33 pour nos producteurs et vous favorisez dans le même temps
00:26:36 l'importation de produits du bout du monde
00:26:38 qui ne respectent aucune des normes
00:26:40 que vous imposez à nos agriculteurs.
00:26:42 Après les Néerlandais et les Allemands,
00:26:44 les agriculteurs français ont manifesté leur ras-le-bol
00:26:47 ce mardi à Toulouse.
00:26:48 Plus de 2000 personnes à bord de 400 tracteurs
00:26:51 se sont réunies pour mener des opérations coup de poing.
00:26:54 Objectif, dénoncer des normes européennes trop contraignantes.
00:26:57 Les préoccupations principales, c'est avant tout le revenu.
00:27:01 Ça va pouvoir vivre de son travail.
00:27:04 Et les difficultés à s'installer dues aux nouvelles réglementations,
00:27:08 à l'augmentation des charges, à la difficulté d'accès à l'eau.
00:27:11 Et une fois qu'on a l'eau, le prix de l'eau.
00:27:14 Pour des raisons écologiques,
00:27:15 cette situation risque de s'aggraver dans les prochaines années,
00:27:18 selon ce membre du syndicat FNSEA.
00:27:21 Aujourd'hui, la politique de l'Europe, depuis quelques années,
00:27:24 c'est une vision complètement à l'opposé.
00:27:26 Nous avons le Green Deal qui arrive,
00:27:27 ce qu'on appelle le pacte vert européen.
00:27:29 Et ce pacte vert européen que la Commission a proposé,
00:27:34 c'est un pacte qui engage l'agriculture
00:27:36 vers une baisse de 15% de sa production.
00:27:38 Depuis 2013, 100 000 agriculteurs ont cessé leur activité en France.
00:27:43 Et puis un mot des intempéries avec la neige et le verglas,
00:27:45 qui se sont invités sur une grande moitié nord
00:27:47 et qui ont semé quelque peu la pagaille tout à l'heure.
00:27:49 Jusqu'à 15 centimètres de neige ont été relevés dans les Hauts-de-France.
00:27:53 Alors, si les images sont belles, les conséquences sont nombreuses.
00:27:57 La circulation des trains est largement perturbée.
00:28:00 Le trafic routier également, on le voit avec cet axe
00:28:02 qui était fermé en Ile-de-France ce matin.
00:28:04 Notez également que sept départements du Cantal à la Haute-Savoie
00:28:07 passent en vigilance orange à partir de 16 et 18 heures.
00:28:11 Merci beaucoup, Vincent.
00:28:12 A tout à l'heure, grand journal de 15 heures en votre compagnie.
00:28:14 On marque une courte pause, on revient pour parler de natalité
00:28:17 et cette solution, l'immigration.
00:28:18 Est-ce que c'est une solution pour faire reprendre la natalité ?
00:28:22 Vous savez que la France était championne il y a encore quelques années.
00:28:24 Eh bien, les Français disent non à 69%.
00:28:27 A tout de suite.
00:28:28 Toujours avec Pierre Lelouch et Alexis Isard autour de cette table,
00:28:33 on va parler de la France, championne de la natalité en Europe.
00:28:36 Mais ça, c'est fini.
00:28:37 On l'a longuement entendu Emmanuel Macron d'ailleurs s'émouvoir de cette baisse
00:28:42 et il trouvait d'ailleurs des raisons diverses et variées.
00:28:44 On ne va pas revenir sur toutes les raisons,
00:28:46 y compris donc, vous savez, la baisse de la fertilité.
00:28:49 Et l'immigration, source de natalité supplémentaire ?
00:28:52 C'est une question qu'il faut se poser, que nous avons posée.
00:28:55 Et vous allez voir, une écrasante majorité de Français est contre.
00:28:59 Regardez, à 69%, ils estiment, les Français, que l'immigration
00:29:03 n'est pas favorisée pour tenter d'assurer notre avenir démographique.
00:29:07 Ce qui est intéressant, c'est de regarder aussi le clivage politique,
00:29:10 parce qu'en fonction des sympathies politiques,
00:29:13 forcément, on a de grosses différences.
00:29:16 Lorsqu'on pose la question aux électeurs de gauche,
00:29:20 ils disent, ben oui, à 59%, c'est donc un ratio qui s'inverse
00:29:24 totalement pour le centre, puisque à 63%, on est plus proche du Camembert global.
00:29:29 Et puis regardez, même quand on est à droite, c'est encore plus amplifié,
00:29:31 à 87%, majorité écrasante, on dit non.
00:29:35 Evidemment, ça ne vous surprend pas trop, Pierre Lelouch, ce ratio ?
00:29:39 Du tout.
00:29:41 Essayons de voir les problèmes simplement.
00:29:45 Pour renouveler la population, le maintenir à niveau,
00:29:47 il faut un taux de fécondité d'une femme de 2,1.
00:29:50 C'est-à-dire qu'il faut au minimum deux enfants, un peu plus,
00:29:54 pour maintenir la population en fonction des décès.
00:29:57 Or, la question de l'immigration.
00:30:03 Depuis longtemps, la France, elle était autour de 1,7, 1,8.
00:30:07 Elle passait pour bonne élève, championne d'Europe, etc.,
00:30:10 parce que les autres sont à 1,2, 1,4.
00:30:13 L'Italie est en train de se suicider, par exemple.
00:30:16 Littéralement.
00:30:16 Donc là, pour l'instant, le renouvellement n'est pas assuré.
00:30:18 Non, il n'est pas assuré.
00:30:19 Troisièmement, il faut savoir que quand un pays bascule dans la dépopulation,
00:30:25 ne se reproduit plus, il n'arrive plus à remonter en puissance.
00:30:30 À partir du moment où vous baissez trop,
00:30:32 c'est très compliqué de revenir à un niveau de 2 ou de 2,1.
00:30:36 Et les pays qui ont essayé, par exemple en Suède ou ailleurs,
00:30:39 n'ont pas vraiment réussi.
00:30:40 Donc c'est un moment tournant.
00:30:43 Donc soit le pays prend vraiment conscience du sujet,
00:30:46 soit on fait semblant qu'il y a des solutions extérieures et autres.
00:30:48 Et dans ce cas-là, on va se tuer tous ensemble.
00:30:51 J'ajoute que dans le 1,8 actuel de la France,
00:30:56 qui a dû tomber au 1,7, 1,8,
00:30:59 il faut savoir que les femmes immigrées ont un taux de fécondité,
00:31:02 en France, ont un taux de fécondité, en tout cas,
00:31:05 la première génération, le plus de 3.
00:31:07 Donc le tiers des enfants qui naissent en France aujourd'hui
00:31:10 ont des parents étrangers hors Union européenne.
00:31:14 C'est ça, la réalité.
00:31:15 Donc c'est ça qui fait que le pays est en train de changer.
00:31:18 La population est en train de changer.
00:31:20 M. Mélenchon parle de créolisation.
00:31:23 Ses électeurs, ils veulent la créolisation, c'est ça qu'ils veulent.
00:31:26 Mais ceux qui veulent garder un lien avec la France des natifs,
00:31:30 son histoire, sa culture, son camembert et le reste,
00:31:33 ils n'ont peut-être pas envie que le pays change à ce point.
00:31:36 Et c'est ça le choix devant lequel on est aujourd'hui.
00:31:38 Je vous propose aussi d'écouter Sandrine Rousseau,
00:31:41 toujours sur cet aspect, qui, elle, a entendu,
00:31:43 dans la voix du président de la République,
00:31:45 une injonction faite aux femmes.
00:31:46 Forcément, ça ne lui plaît pas beaucoup.
00:31:48 La question de la natalité,
00:31:50 on a l'impression que c'est une espèce d'affaire d'État.
00:31:52 On a l'impression que les utérus des femmes sont une affaire d'État.
00:31:56 Alors, je le rappelle, les utérus des femmes ne sont pas une affaire d'État.
00:31:59 Chaque femme est libre de choisir de faire des enfants ou de ne pas en faire,
00:32:03 que toute décision est légitime d'en faire ou de ne pas en faire
00:32:06 et qu'il n'y a pas d'espèce d'enjeu national à ce qu'il y ait...
00:32:09 Il n'y a pas d'enjeu de société.
00:32:10 Non, il n'y a pas d'enjeu national à ce qu'il y ait des enfants.
00:32:14 Bon, vous l'aurez compris, Alexis Sissard,
00:32:16 on va un petit peu étendre le débat.
00:32:18 Le problème, c'est qui pour payer les retraites ?
00:32:20 Là, on est face à une problématique plus sociétale.
00:32:23 On a l'impression quand même aujourd'hui
00:32:24 qu'une politique nataliste, c'est devenu quelque chose de grave en 2024,
00:32:28 dans l'esprit de certains à gauche.
00:32:30 Oui, c'est assez étonnant.
00:32:31 Ce n'est pas quelque chose de grave,
00:32:31 mais c'est quelque chose qui est évidemment nécessaire.
00:32:34 La logique de deux enfants par couple, elle est très simple à comprendre.
00:32:38 Quand vous avez un couple de deux personnes,
00:32:40 il faut deux enfants pour les remplacer, rester à une démographie constante.
00:32:44 C'est assez logique.
00:32:44 Quand on a un système, et on parle par exemple du système des retraites,
00:32:48 mais toute notre économie est faite comme ça,
00:32:49 qui est basée sur la croissance, pour financer les investissements,
00:32:52 on a besoin d'avoir aussi de la croissance démographique.
00:32:54 C'est très logique.
00:32:56 Vous parliez de l'immigration pour résoudre ce sujet-là.
00:32:59 La France, elle s'honore à recevoir en France une immigration
00:33:01 qui a besoin d'arriver sur notre territoire
00:33:04 dans la capacité d'accueil qui est la nôtre.
00:33:06 On ne remplace pas de la démographie d'un pays par de l'immigration.
00:33:09 Ce n'est pas comme ça qu'on peut avoir un système viable.
00:33:12 C'est pour cette raison que le président de la République, il l'a dit.
00:33:14 On a besoin de permettre aux couples d'aujourd'hui de faire des enfants.
00:33:19 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:33:20 C'est qu'aujourd'hui, il est de plus en plus difficile d'avoir des enfants
00:33:23 quand on est des jeunes adultes.
00:33:25 Pourquoi ? Parce qu'on accède assez tard à l'emploi.
00:33:28 On accède assez tard à des emplois qui sont rémunérateurs.
00:33:31 Et ensuite, il est difficile d'avoir des places en crèche,
00:33:34 d'avoir la possibilité de garder ses enfants.
00:33:35 Ce n'est pas pour tout le monde, parce qu'il y a certaines populations
00:33:37 qui sans doute ne roulent pas sur l'or et pour qui ce n'est pas un frein.
00:33:40 Donc, il y a quelque chose de plus de l'ordre du culturel quand même.
00:33:43 Vous le concevez.
00:33:44 Sur la natalité, c'est un fait, c'est vrai.
00:33:46 On le voit dans les chiffres.
00:33:47 Il y a quelque chose de culturel sur la capacité à faire plus ou moins d'enfants,
00:33:51 en plus de l'appétence à faire plus ou moins d'enfants.
00:33:54 Maintenant, il faut créer le cadre nécessaire en France
00:33:56 pour permettre aux jeunes parents.
00:33:58 Et je m'inclus dedans, je vous dis, j'ai 31 ans, je n'ai toujours pas d'enfant.
00:34:01 Vous voyez bien qu'il est difficile quand on rentre dans une carrière professionnelle.
00:34:05 Puis ensuite, pour ma part, en tant qu'élu,
00:34:08 on arrive assez tard au moment où on est prêt à avoir des enfants.
00:34:12 Et c'est pour cette raison-là que la génération que je représente a moins d'enfants
00:34:15 et n'atteint pas forcément ces deux enfants par couple.
00:34:17 Pierre, réaction à ce que vous venez d'entendre sur l'aspect culturel.
00:34:21 Je vais réagir sur ce que disait Mme Rouxot, qui disait, évidemment,
00:34:24 la fécondité, c'est une affaire de chaque femme.
00:34:25 Bien sûr qu'elle a raison, mais en même temps, c'est une affaire d'État.
00:34:29 Après la Première Guerre mondiale, quand notre pays avait été saigné
00:34:33 avec 5 millions de jeunes Français, des hommes tués ou blessés,
00:34:38 c'est la gauche en France qui a relancé la natalité.
00:34:41 - Mais là, il y avait une petite solution. - Alexandre Miron.
00:34:43 C'est lui qui a criminalisé l'avortement à l'époque
00:34:45 et qui a obligé les familles à faire des enfants parce qu'il fallait...
00:34:49 Alors, à l'époque, on a aussi fait venir des gens,
00:34:53 mais on a fait venir des gens d'Italie, d'Espagne, de Portugal.
00:34:56 Et tout ça, aujourd'hui, fait la France.
00:34:59 Maintenant, si on dit que la solution, c'est de faire rentrer le Sahel à haute dose,
00:35:04 c'est-à-dire si on continue avec cette politique de 500 000 entrées par an,
00:35:09 dont 200 000 légaux et tout le reste en soi-disant demande d'avis et autres,
00:35:14 on est en train de changer gravement l'identité du pays, je le dis.
00:35:17 Et c'est pour ça que les Français sont contre.
00:35:19 On n'a pas fini d'en parler. Merci beaucoup, Alexis Isard, d'être passé parmi nous.
00:35:22 Pierre Lelouch, vous restez avec le deuxième débat à suivre.
00:35:25 Bien sûr, entre-temps, vous avez rendez-vous avec Anne Fulda et son invité.
00:35:28 C'est l'heure des livres. À tout de suite.
00:35:30 Il est pratiquement 15h. Ravie de vous retrouver pour 180 minutes Info.
00:35:37 C'est l'heure du JT avec Vincent Flandèche. Rebonjour, Vincent.
00:35:39 Et à la une, bien sûr, la colère des policiers qui manifestent un peu partout en France aujourd'hui.
00:35:43 Ils s'inquiètent des conditions de leur mobilisation pour les Jeux olympiques de Paris dans six mois.
00:35:47 Selon les syndicats, 100 % des effectifs devront être disponibles pour l'événement.
00:35:52 Impossible donc de prendre des vacances à cette période.
00:35:54 Célia Barotte était place de l'hôtel de ville tout à l'heure.
00:35:58 Sans prime à la hauteur de leur investissement, sans congé d'été et sans reconnaissance,
00:36:02 les Jeux olympiques, ce sera sans les policiers,
00:36:04 avec le soutien de plusieurs organisations syndicales.
00:36:07 Ils demandent des compensations financières sous la forme de primes,
00:36:11 le paiement défiscalisé des heures supplémentaires,
00:36:13 la mise en place d'indemnités absence pour les policiers qui se trouveront loin de chez eux.
00:36:19 Alors Gérald Darmanin leur a promis des réponses d'ici la fin du mois de janvier.
00:36:23 Mais ce flou qui persiste autour de l'organisation de leur été agace les policiers.
00:36:28 Comment vont-ils gérer la garde de leurs enfants ?
00:36:31 Où seront-ils logés durant les missions ?
00:36:33 Où encore leurs efforts seront-ils récompensés ?
00:36:36 Ce sont les exemples d'interrogations dont les policiers nous ont fait part
00:36:39 aujourd'hui avec Godéric B sur le parvis de l'hôtel de ville.
00:36:43 Pour rappel, ce sont près de 30 000 forces de l'ordre
00:36:47 qui vont être mobilisées chaque jour en moyenne durant les Jeux olympiques.
00:36:50 35 000 pour la cérémonie d'ouverture.
00:36:53 Un mot à présent sur ce qui s'est passé à Angoulême ce matin.
00:36:56 Deux personnes ont investi un lycée.
00:36:59 Le visage masqué, elles ont agressé un élève,
00:37:01 une enseignante qui a tenté de s'interposer a également reçu des coups.
00:37:04 Les deux victimes ont été légèrement blessées.
00:37:07 Les élèves et le personnel de l'établissement ont été confinés jusqu'à midi.
00:37:11 Le motif de l'agression reste encore à déterminer.
00:37:13 On en vient à la page justice avec le procès de l'affaire Théo
00:37:16 qui arrive à son terme en cette fin de semaine
00:37:17 et les réquisitions ont été prononcées il y a une heure ou deux.
00:37:21 L'avocat général a requis trois ans de prison avec sursis
00:37:24 pour le policier auteur du coup de matraque,
00:37:26 six et trois mois de prison pour les deux autres agents.
00:37:29 Je vous propose d'écouter Théo Louaka.
00:37:31 Parce que comme on l'a dépeint durant le procès,
00:37:38 je ne suis pas dans le milieu de la police moi.
00:37:40 Moi je suis un sportif, je suis quelqu'un qui n'est pas en contact avec la police.
00:37:44 Mais pour les gens lambda qui sont en contact avec la police,
00:37:48 tomber sur ces fonctionnaires-là, je suis triste.
00:37:51 Et ce ne sont pas des policiers.
00:37:52 Parce qu'un policier n'aurait jamais fait ce genre de choses.
00:37:55 Quand on fait ce genre de choses-là et qu'en plus on vient à la barre égaument,
00:37:59 et qu'on ne respecte même pas la grandeur de la cour d'assise,
00:38:02 c'est très très inquiétant.
00:38:03 On revient au problème systémique que rencontre l'éducation nationale à Marseille.
00:38:07 Des parents d'élèves en viennent à chercher eux-mêmes un professeur pour leurs enfants.
00:38:10 Les élèves d'un collège n'ont plus cours de français depuis deux mois maintenant.
00:38:14 Les parents ont donc décidé de prendre les choses en main.
00:38:17 En publiant une annonce sur internet, ce reportage est signé Stéphanie Rouquet à Marseille.
00:38:22 Dans ce collège du sud de Marseille,
00:38:24 des élèves n'ont plus de cours de français depuis les vacances de la Toussaint.
00:38:29 Ça fait au moins deux mois et demi qu'on n'a pas de cours de français.
00:38:31 Parce qu'on ne sait pas pourquoi il n'est pas là.
00:38:33 Normalement, il devrait chercher une remplaçante parce que pour les élèves,
00:38:36 ce serait difficile.
00:38:38 Parce qu'après, il perd de la mémoire pour les cours de français.
00:38:41 Moi, j'en pense que ça va être difficile pour le prouver.
00:38:43 Ça t'inquiète ?
00:38:44 Oui, surtout que c'est la deuxième fois que je le repasse.
00:38:48 Des absences sans remplacement.
00:38:50 Alors, certains parents d'élèves ont décidé de publier eux-mêmes
00:38:54 une petite annonce sur les réseaux sociaux pour trouver deux professeurs.
00:38:59 Après plus de deux mois sans français,
00:39:01 ils espèrent trouver rapidement une solution.
00:39:03 Il faut qu'il y ait une remplaçante.
00:39:04 De toute façon, c'est obligatoire.
00:39:07 Il faut faire tout pour faire les choses.
00:39:10 S'il n'y a pas les choses pour eux, ça restera comme ça et on ne veut pas.
00:39:13 Je m'inquiète trop pour lui, pour plus tard.
00:39:17 Parce que s'il n'y a pas de français, il va faire comment ?
00:39:20 Surtout la langue en français, c'est important pour eux.
00:39:23 Math et français.
00:39:24 Ces offres d'emploi publiées en accord avec la direction de l'établissement
00:39:29 sont à pourvoir immédiatement.
00:39:31 Les deux professeurs de français recherchés
00:39:34 dispenseront des cours à trois classes de cinquième et une classe de troisième.
00:39:40 On va parler à présent du fléau du travail illégal
00:39:43 qui ampute les finances publiques de 10 milliards d'euros chaque année.
00:39:46 C'est ce qu'a révélé l'Observatoire du Travail Dissimulé.
00:39:49 Ce sont notamment dans le viseur les VTC
00:39:51 ou encore les livreurs des plateformes collaboratives.
00:39:54 Les explications avec le Mic Guillaume.
00:39:56 Chaque année, l'Ursaf collecte 648 milliards d'euros de cotisations sociales.
00:40:02 Des cotisations qui servent à financer l'assurance maladie, le chômage ou encore la retraite.
00:40:06 Sauf que certains essayent d'échapper à cet impôt en ne déclarant pas ce qu'ils devraient.
00:40:12 Et cette fraude atteindrait 10 milliards d'euros par an,
00:40:15 selon les chiffres publiés cette semaine par le Haut Conseil
00:40:17 pour le financement de la protection sociale.
00:40:20 Alors il y a deux types de fraude, le travail dissimulé ou travail au noir.
00:40:24 Des employeurs qui tout simplement ne déclarent pas leurs employés
00:40:27 et ne payent pas de cotisations.
00:40:28 50% des redressements sont réalisés dans le seul secteur du BTP.
00:40:33 Et puis il y a ce qu'on appelle le travail au gris.
00:40:36 On déclare mais seulement une partie de ce qu'on devrait
00:40:39 afin de minorer les cotisations.
00:40:42 Évidemment, ça reste de la fraude.
00:40:44 Ce travail au gris représente une part importante des fraudes constatées
00:40:47 et notamment le fait des auto-entrepreneurs qui travaillent pour les plateformes
00:40:52 type livreurs de repas ou encore chauffeurs VTC.
00:40:56 Pour les chauffeurs VTC, on estime qu'ils ne paieraient que 38% des cotisations dues,
00:41:02 soit un taux de fraude de 62%.
00:41:04 Pour les livreurs, c'est encore pire, 30% de cotisations payées seulement et 70% de fraude.
00:41:10 Alors pour tenter de juguler ce phénomène,
00:41:12 les plateformes vont avoir l'obligation de prédéclarer le chiffre d'affaires
00:41:17 réalisé par leur prestataire afin de s'assurer qu'il paye bien ce qu'il devrait payer
00:41:21 et déclare bien les montants et les gains touchés.
00:41:24 Il va simplement falloir attendre un peu.
00:41:26 Cette obligation n'interviendra qu'en 2027.
00:41:30 Le conflit au Proche-Orient et cet anniversaire symbolique aujourd'hui.
00:41:32 Celui de Pierre Pibas qui devrait fêter, qui devait fêter sa première année aujourd'hui.
00:41:38 Le bébé a été enlevé par le Hamas le 7 octobre dernier.
00:41:41 Même si sa mort a été annoncée en novembre,
00:41:43 l'information n'a pas été confirmée par l'armée israélienne.
00:41:47 Un rassemblement a été organisé ce midi devant les Sénats.
00:41:49 Et je vous propose d'écouter Roger Karouchi.
00:41:51 J'espère que Kfir et son frère sont toujours vivants.
00:41:56 J'espère.
00:41:57 Je suis scandalisé du fait qu'on n'ait même pas par la Croix-Rouge
00:42:03 la preuve de leur existence, la preuve de leur vie.
00:42:05 Que pour le moment, la Croix-Rouge n'a même pas obtenu de les voir.
00:42:09 Si tant est qu'elle se soit battue pour obtenir quelque chose.
00:42:12 Donc à un moment, non, je dis aux parents de Kfir comme aux autres,
00:42:16 aux parents des 129, restez mobilisés, battez-vous,
00:42:20 et essayons d'obtenir quand même au niveau international
00:42:24 que les pressions finissent par aboutir à la libération des otages survivants.
00:42:28 Je n'ai pas d'illusion et je ne crois absolument pas que les 129 soient encore vivants.
00:42:33 Donc essayons de savoir qui l'est encore et obtenons leur libération maintenant.
00:42:38 Voilà pour l'essentiel. Merci Vincent et à tout à l'heure bien sûr.
00:42:41 Mais avant ça, on n'oublie pas les sports.
00:42:43 Déjà ?
00:42:44 Et l'équipe de France de handball entame le tour principal de l'Euro 2024
00:42:59 ce soir à 18h contre la Croatie.
00:43:01 Victoire donc obligatoire pour les joueurs de Guillaume Gilles.
00:43:06 Pour les Bleus du Hand, les choses sérieuses commencent vraiment aujourd'hui.
00:43:09 Oui, on va rentrer dans le dur directement avec nos amis croates
00:43:13 qui auront un cœur de gagner contre nous.
00:43:16 Je ne sais pas exactement quand est-ce que c'était leur dernière victoire contre la France
00:43:20 mais ça doit remonter quelques années.
00:43:22 En grande compétition, cela remonte à 2019, en Allemagne déjà lors du Mondial.
00:43:28 Cinq ans plus tard, les Bleus sont toujours aussi favoris
00:43:31 et si des doutes sont nés après le nul face à la Suisse,
00:43:33 ils se sont vite évaporés avec une victoire de patron face à la nationale Mannschaft.
00:43:38 On a réussi à trouver nos affinités, nos ajustements,
00:43:40 notre jeu rapide vers l'avant
00:43:43 et ce qu'on n'avait pas su bien faire contre la Suisse
00:43:47 et donc c'est de bonne augure pour la suite.
00:43:50 Championne olympique en titre,
00:43:51 la France avance à son rythme dans cet Euro, sûr de sa force.
00:43:55 On est tellement conscient de ce qu'on est capable de faire
00:43:58 qu'il n'y a pas de doute qui plane au-dessus de cette équipe.
00:44:01 Je pense qu'on est un effectif de grande qualité avec beaucoup d'expérience,
00:44:05 que ce soit de manière individuelle et collective aussi.
00:44:08 On a une groupe qui joue ensemble depuis pas mal de temps.
00:44:11 Après Düsseldorf et Berlin, c'est désormais à Cologne
00:44:13 que les Bleus doivent assouvir leurs ambitions
00:44:16 dans un tour principal relevé avec la Croatie,
00:44:19 puis l'Islande, l'Autriche et la Hongrie.
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00:44:32 On se retrouve très vite.
00:44:33 Beaucoup de thèmes à vous soumettre aujourd'hui,
00:44:34 beaucoup d'invités, vous allez le voir sur ce plan large
00:44:37 autour de la table pour les commenter.
00:44:39 On parlera notamment de cette vacance au ministère des Transports,
00:44:42 alors que vous savez, la France traverse quand même
00:44:44 un épisode neigeux important, entre autres sujets bien sûr.
00:44:47 À tout de suite.
00:44:51 De retour avec vous, on va entamer la partie débat
00:44:53 et un peu plus politique, bien sûr, de notre émission.
00:44:55 Alors Pierre Lelouch est resté.
00:44:56 Bonjour Pierre.
00:44:57 - Bonjour. - Merci d'être là.
00:44:58 Je rappelle que vous êtes ancien ministre.
00:44:59 Judith Vintrobel, là également.
00:45:01 - Bonjour Nélide. - Bonjour Judith.
00:45:02 Grand reporter au Figaro Magazine, Karim Zeribi.
00:45:05 Salut Karim, merci d'avoir répondu présent.
00:45:08 On accueille Charles Zitzenstul, député Renaissance du Barin.
00:45:11 - Bonjour Nélide Nac. - Bienvenue à vous.
00:45:13 Bonjour Thomas Ménager, député RN du Loiret.
00:45:16 - Bonjour. - Et Sébastien Rhum, bonjour.
00:45:17 - Bonjour. - Bienvenue député LFI de Leroux.
00:45:20 On a beaucoup, beaucoup de questions à vous soumettre.
00:45:22 On va parler d'Irene.
00:45:23 Irene, la dépression.
00:45:25 Ah, je vous vois étonnée Sébastien Rhum.
00:45:27 Elle était au rendez-vous, mais pas de chance pour l'exécutif.
00:45:30 Elle est arrivée alors que nous n'avons pas de ministre
00:45:33 des Transports de plein exercice.
00:45:35 Prévue depuis plusieurs jours, vous le savez,
00:45:36 la neige s'est donc installée dans l'île de France,
00:45:39 dans le nord de la France.
00:45:40 La circulation a été perturbée très tôt ce matin.
00:45:42 Regardez ce qui était en jeu avec Corentin Briaud pour commencer.
00:45:46 La neige est donc bel et bien au rendez-vous depuis ce matin,
00:45:50 obligeant les passants parisiens à la vigilance.
00:45:53 Plus tôt dans la matinée, le jour n'était pas encore levé,
00:45:59 que la neige, elle, était déjà bien installée
00:46:02 sur les trottoirs et routes parisiennes.
00:46:04 Il fallait donc être très prudent au volant.
00:46:07 - C'est trop difficile, ça glisse.
00:46:09 Mais on n'a pas le choix, il faut rouler doucement.
00:46:12 Parce que sinon, c'est trop compliqué.
00:46:14 Il était tout de même recommandé de privilégier
00:46:16 les transports en commun à la voiture.
00:46:18 Mais jusqu'à tard dans la matinée, le réseau de bus et de trains parisiens
00:46:23 a finalement été très perturbé.
00:46:25 Sur les axes franciliens, la situation a également été très tendue,
00:46:29 des conditions de circulation compliquées et de nombreux accidents.
00:46:34 - J'ai vraiment eu très peur.
00:46:35 Là, je suis incapable de retoucher le véhicule,
00:46:38 tant qu'ils seront pas dégagés, salés,
00:46:41 et que je me sentirai un minimum en confiance
00:46:44 pour pouvoir repartir.
00:46:45 Dans les Hauts-de-France, où la neige a pu atteindre
00:46:48 par endroit 15 cm de hauteur, la situation était plus délicate.
00:46:53 De nombreux automobilistes sont restés bloqués cette nuit
00:46:56 pendant plusieurs heures.
00:46:57 Il fallait donc allier de la prudence et surtout de la patience.
00:47:01 - On est en train d'essayer de trouver une solution.
00:47:04 Donc là, il y a une dépanneuse qui est bloquée juste là.
00:47:07 Donc on fait en sorte que les voitures s'écartent
00:47:08 pour la laisser passer, mais elle a fait 10 mètres en 30 minutes.
00:47:12 Si depuis 10 heures ce matin, l'alerte orange neige-vergla
00:47:15 a été levée dans le nord du pays, la neige, elle,
00:47:18 risque d'être visible encore une bonne partie de la journée.
00:47:22 - Charles Zitenschlul, je vais commencer avec vous.
00:47:24 Alors bien sûr, question de risque...
00:47:25 - Parce que je suis alsacien, on est habitué à la neige.
00:47:27 - Non, non, pas forcément.
00:47:28 Je ne suis même pas sûre que ce soit vous qui ayez le plus souffert,
00:47:30 d'ailleurs, de ces chutes de neige.
00:47:32 Je ne parle pas de vous, à titre personnel, bien sûr.
00:47:34 Bon, Gabriel Attal, on l'a bien compris, assure quelque peu l'intérim.
00:47:37 Mais déjà, avant les intempéries, Valérie Pécresse,
00:47:40 pour l'île de France, c'était un petit peu inquiété
00:47:43 de cette vacance qui se prolonge à quelques mois maintenant
00:47:45 des Jeux olympiques.
00:47:48 C'est vrai que ça prend du temps, quand même,
00:47:49 ces nouveaux portefeuilles à pourvoir,
00:47:51 alors qu'il y a tant de travail.
00:47:52 - Il y a un gouvernement, il y a des ministres pleins.
00:47:56 - Il n'y a pas de ministre des Transports.
00:47:56 - C'est le plus important dans un gouvernement.
00:47:58 Bien sûr qu'il y a un ministre en charge des Transports.
00:48:00 Christophe Béchut a toujours eu, d'ailleurs, la tutelle sur les transports.
00:48:03 C'était un ministre délégué ou un secrétaire d'État.
00:48:04 D'ailleurs, c'est comme ça depuis des années, si ce n'est des décennies.
00:48:07 Il y a un ministre en charge des Transports,
00:48:09 qui est Christophe Béchut, et bien entendu que l'État suit la situation
00:48:13 dans les départements, les préfectures, les communes.
00:48:16 Je trouve que le débat est un peu excessif.
00:48:19 Il y a de la neige, il y a de la neige.
00:48:20 - Thomas Ménager, est-ce que vous trouvez qu'on ne prend pas la mesure
00:48:23 des problèmes du côté...
00:48:25 On n'arrête pas de nous dire l'action de l'action de l'action,
00:48:26 mais en fait, il y a plein de portefeuilles qui ne sont pas encore pourvus
00:48:29 et on n'a pas tellement de visibilité sur la constitution
00:48:32 du reste de ce gouvernement.
00:48:33 - Oui, quel amateurisme.
00:48:34 En fait, on en a déjà feuilletonné pendant une semaine
00:48:36 pour Gabriel Attal, pour les ministères de plein exercice.
00:48:40 Et puis là, on se retrouve à ne pas avoir de ministre
00:48:42 de plein exercice sur les transports.
00:48:44 Vous avez dit les Jeux olympiques.
00:48:46 Mais non, il n'y a pas d'interlocuteur.
00:48:48 Je suis désaccord.
00:48:49 À un moment, personne ne parle.
00:48:51 Il y a des personnes qui sont bloquées.
00:48:53 Il y a des élus qui sont totalement dépourvus d'informations.
00:48:56 - Il n'y a personne pour donner une impulsion.
00:48:57 - Il n'y a pas d'impulsion, très clairement.
00:48:59 Et c'est la même chose sur de divers sujets.
00:49:01 Moi, je suis sur un territoire dans le Loiret
00:49:03 où il y a une désertification médicale incroyable.
00:49:04 On a un énorme ministère avec Catherine Vautrin.
00:49:06 On ne sait toujours pas qui sera soit le ministre délégué,
00:49:09 soit le secrétaire d'État qui va traiter de ce sujet.
00:49:11 Il y a des sujets majeurs dans notre pays.
00:49:13 Et on se rend compte que ça patine,
00:49:14 peut-être parce que personne ne veut rejoindre le Titanic.
00:49:16 Mais aujourd'hui, c'est inquiétant quand même pour la France
00:49:19 et pour les Français qui souffrent de plus en plus.
00:49:20 - Sébastien Romilly, tu rejoins d'agir sur ce domaine
00:49:22 et bien d'autres encore.
00:49:23 Ça permet d'ouvrir un peu le champ.
00:49:25 - Oui, on a un demi-gouvernement.
00:49:28 On n'a personne qui s'occupe pleinement du logement,
00:49:31 alors qu'on a une crise du logement
00:49:32 et qu'aujourd'hui même, on est à cinq morts de froid,
00:49:36 en fait d'inaction du gouvernement.
00:49:39 On a la question des transports.
00:49:40 - Pas dans les tentes devant l'Assemblée.
00:49:42 - On en parlera après.
00:49:43 - Parlons pas des choses qui fâchent tout de suite.
00:49:45 - Donc on a la question des transports,
00:49:48 on vient de le voir, la question de la santé.
00:49:51 Donc de nombreuses questions qui intéressent
00:49:53 les Français au quotidien, qui ne trouvent pas de réponse.
00:49:56 Et en tout cas, pas de ministère de relais.
00:49:58 Après, effectivement, la situation,
00:50:01 quand il neige, on prend un peu plus de temps.
00:50:03 Il faut être beaucoup plus prudent.
00:50:05 Et surtout, ça met en exergue qu'on manque de personnel.
00:50:10 C'est-à-dire qu'on a restreint les moyens des collectivités.
00:50:13 Et donc, quand il va falloir aller saler les trottoirs,
00:50:17 on n'a pas les bras qu'il faut.
00:50:18 Voilà ce que ça démontre cette désorganisation.
00:50:22 - Judith qui voulait intervenir.
00:50:23 C'est vrai que là, on a l'impression quand même que les choses,
00:50:26 si vous permettez cette expression,
00:50:27 patinent un petit peu pour l'exécutif.
00:50:29 - Je vais peut-être vous surprendre,
00:50:31 mais je trouve que le bon raisonnement
00:50:33 n'est pas un problème à ministre.
00:50:34 On pourrait multiplier les ministres et les secrétaires d'État.
00:50:39 S'il n'y a pas de vision, de plan d'action,
00:50:44 de cohérence et de continuité dans ce qui est décidé,
00:50:47 ça ne sert strictement à rien.
00:50:49 Alors, en termes de communication,
00:50:50 c'est toujours mieux d'avoir Monsieur Vergla au gouvernement.
00:50:55 Mais en fait, ça ne change rien au fond.
00:50:58 Le fond étant, comme d'habitude depuis l'élection d'Emmanuel Macron,
00:51:03 le manque de vision, de continuité dans l'action.
00:51:05 - Vous êtes d'accord, Pierre, pour dire que les incarnations
00:51:08 ne sont pas un gage d'efficacité, forcément ?
00:51:09 - Judith a raison sur le fond.
00:51:11 En même temps, sur un certain nombre de grands dossiers,
00:51:15 douchement, santé et autres, il faut des gens.
00:51:18 Et puis, quand ils vont être nommés, il faut le temps qu'ils s'installent.
00:51:22 Il faut nommer les cabinets.
00:51:24 Il faudra que les gens, j'espère, connaissent les dossiers.
00:51:27 Parce que sinon, vous aurez une autre période de vacances
00:51:29 de plusieurs semaines, le temps que les gens se mettent au carré,
00:51:33 apprennent les dossiers.
00:51:34 Et c'est important, pourquoi ?
00:51:36 Parce que sur des sujets comme ça,
00:51:37 il faut être capable de relayer sur les terrains,
00:51:39 sur les départements, les professeurs.
00:51:40 - Il est prêté pour ça ?
00:51:41 - Oui, d'accord.
00:51:43 Mais à moins de penser que la France se dirige toute seule
00:51:46 et uniquement par des fonctionnaires.
00:51:48 Et là, on revient à la question que vous posiez, Judith.
00:51:50 C'est l'impulsion politique dans un certain nombre de domaines clés.
00:51:53 Elle existe ou elle n'existe pas.
00:51:55 Si vous organisez une vacance comme ça pendant plusieurs semaines,
00:51:58 c'est compliqué de redémarrer.
00:52:01 Là, on voit bien que c'est une panique complète
00:52:03 au niveau de l'éducation nationale aujourd'hui.
00:52:05 Cette dame qui est complètement à contre-emploi, la pauvre.
00:52:08 Et en plus, elle a le portefeuille des sports
00:52:11 avec un événement qui arrive tout de suite
00:52:13 et qui demande un énorme investissement de temps.
00:52:16 Donc oui, ça donne une impression du dysfonctionnement
00:52:19 et de choses qui s'étalent dans le temps.
00:52:21 - C'est de l'impuissance, de l'impuissance, de l'impuissance.
00:52:24 - Alors Karim Zaribi, c'est vrai qu'il met l'accent, le doigt,
00:52:27 Sébastien Romme, sur la question du logement, de la ville.
00:52:31 Précédent gouvernement, il y avait un secrétaire d'État au logement,
00:52:34 une secrétaire d'État à la ville ou inversement.
00:52:36 - Et de l'éducation, c'est ce qui était dit.
00:52:38 - Et là, effectivement, Marseille, que vous connaissez bien,
00:52:41 qui souffre de problèmes chroniques de logement,
00:52:43 pour l'instant, ce n'est pas pourvu.
00:52:45 - Oui, je crois qu'il ne faut pas être trop excessif non plus.
00:52:46 Il est vrai qu'il ne faut pas que cette situation s'éternise.
00:52:49 Ça, c'est clair. Il faut des ministères incarnés.
00:52:52 On a parlé du logement qui est un sujet capital,
00:52:54 les transports à l'identique.
00:52:56 Je dirais la famille aussi.
00:52:57 Il faut quand même qu'on retrouve une histoire de la famille.
00:52:59 Parler de natalité, sans parler de la famille,
00:53:01 ça me paraît quand même un peu désuet de cohérence.
00:53:04 Mais en l'État, dans l'urgence, il y a un ministre,
00:53:08 ça a été dit, qui s'appelle Christophe Béchut,
00:53:10 qui en plus a été reconnu, qui connaît ces dossiers,
00:53:13 qui peut gérer l'immédiateté et l'urgence.
00:53:15 Après, là où je suis d'accord, c'est qu'il ne faut pas
00:53:17 qu'on s'inscrive dans la durée, dans cette configuration,
00:53:20 parce que ces portefeuilles sont très larges.
00:53:22 Il va falloir quand même qu'on se resserre
00:53:24 et qu'on travaille sur le fond, sur un certain nombre
00:53:25 de sujets structurants pour notre société.
00:53:27 - Là, on est à 2 contre 4 pour l'instant sur ce thème-là.
00:53:30 On va voir si on peut avoir une sorte d'égalité
00:53:35 dans le prochain débat.
00:53:36 Quoique, ce n'est pas sûr du tout.
00:53:37 - Quand on a vu ça de l'intérieur, ce qui est mon cas,
00:53:40 je peux vous dire que quand vous avez à Bercy
00:53:43 un ministre et cinq secrétaires d'État,
00:53:45 c'est parce qu'il y a cinq métiers différents.
00:53:47 On ne peut pas dire Béchut va faire
00:53:49 tout l'environnement et puis tous les transports.
00:53:51 Ce n'est juste pas possible.
00:53:52 De la même façon que la ministre de la Santé
00:53:54 ne peut pas tout faire.
00:53:55 La santé plus le travail,
00:53:57 ou elle éduque, elle éduque plus les sports.
00:53:58 - Il y a l'emprisonnement au Parlement.
00:54:00 - Les Jeux olympiques et l'éducation,
00:54:02 ce n'est pas possible.
00:54:03 - Ce sont deux métiers à plein temps.
00:54:05 - Pierre connaît ça mieux que tout le monde,
00:54:06 mais il y a aussi la relation au Parlement
00:54:08 pour tous ces secrétaires d'État.
00:54:10 Je veux dire, le ministre en l'État
00:54:11 ne peut pas passer sa vie dans la relation parlementaire.
00:54:14 Donc, il faut des secrétaires d'État
00:54:15 pour traiter des sujets pointus.
00:54:17 - Et pour la première fois, lundi,
00:54:19 on a un texte de loi sur le logement qui arrive,
00:54:22 un texte du gouvernement.
00:54:23 Il n'y a pas de représentant du gouvernement
00:54:25 pour défendre ce texte.
00:54:26 - Ce n'est pas vrai.
00:54:27 - C'est pas vrai.
00:54:28 - C'est pas vrai.
00:54:29 - C'est pas vrai.
00:54:30 - C'est pas vrai.
00:54:31 - Ce n'est pas vrai.
00:54:32 - Ce n'est pas vrai.
00:54:33 - Ce n'est pas vrai.
00:54:34 - Ce n'est pas vrai.
00:54:35 - Ce n'est pas vrai.
00:54:36 - Ce n'est pas vrai.
00:54:37 - Ce n'est pas vrai.
00:54:38 - Ce n'est pas vrai.
00:54:39 - Ce n'est pas vrai.
00:54:40 - Ce n'est pas vrai.
00:54:41 - Ce n'est pas vrai.
00:54:42 - On est aujourd'hui à parler d'un autre thème,
00:54:44 vous allez voir, c'est Connex.
00:54:45 C'est une polémique qui est née autour de plusieurs députés LFI
00:54:49 qui ont été vus en train de dîner devant un camp de sans-abri
00:54:52 dans lequel ils devaient passer la soirée.
00:54:54 - Vous êtes sûrs de ça ?
00:54:55 - Ah ben, vous allez peut-être débanquer le truc, je ne sais pas.
00:54:57 Regardez, en tout cas, nous, ce qu'on a vu,
00:54:59 en termes d'images récupérées.
00:55:00 On ne va pas amputer le travail de nos reporters,
00:55:04 Miquel Dos Santos et Laurent Sellerier.
00:55:06 - Petit panneau, après la conférence de presse d'Emmanuel Macron.
00:55:10 - J'ai écouté cette conférence de presse,
00:55:12 effectivement de 2h20, extrêmement longue.
00:55:14 Je l'ai écoutée depuis ce campement, ici à Solferino.
00:55:17 - Mathilde Panot, pendant la prise de parole du chef de l'État.
00:55:21 Sur cette photo, la présidente du groupe LFI
00:55:24 à l'Assemblée nationale dîne aux côtés d'autres insoumis
00:55:27 attablés dans un restaurant du très chic 7e arrondissement de Paris.
00:55:31 Pourtant, tous étaient censés écouter le président
00:55:34 sur le trottoir d'en face.
00:55:36 Un campement de sans-abri avec qui ils devaient passer
00:55:39 la soirée de 18h à minuit.
00:55:41 Objectif de cette opération, interpeller en direct
00:55:44 le chef de l'État aux côtés de l'association droit au logement,
00:55:47 partager une galette des droits avec les personnes présentes,
00:55:50 mais aussi assister à une veillée solidaire.
00:55:53 Certains des députés se sont même mis en scène,
00:55:56 comme William Martinet, député LFI des Yvelines.
00:55:59 - C'est assez rudimentaire, on a un barnum,
00:56:02 il y a des tentes dessous, des matelas gonflables
00:56:05 pour nous protéger du froid.
00:56:07 - C'est une charpe tricolore, c'est la tente d'un député.
00:56:10 - Contactée par téléphone, une cadre parlementaire
00:56:13 du groupe La France Insoumise dénonce une fausse polémique
00:56:16 créée par les partisans d'Emmanuel Macron.
00:56:19 Cette dernière invite même le chef de l'État à traverser la rue
00:56:22 pour aider les SDF.
00:56:24 - Sébastien Romme, vous avez des choses à nous dire.
00:56:27 Mensonge ou pas mensonge sur ce qui s'est passé ce soir-là ?
00:56:30 - Oui, mensonge.
00:56:32 - De la part de qui ?
00:56:34 - De la part de la manière dont les choses sont présentées.
00:56:37 - Non, parce qu'Emmanuel Macron a dit qu'on la regardait
00:56:40 avec ou sans abri.
00:56:42 - Aucun d'entre nous ne fera et n'a fait ce qu'ont fait
00:56:45 les députés et surtout les personnes qui vivent dans cette tente-là.
00:56:48 - Déjà, ça postule que c'est une bonne initiative.
00:56:51 - Ce procès d'attention.
00:56:53 - On peut être en accord avec ça.
00:56:55 - C'est sûr qu'on ne fera jamais de la communication sur les SDF.
00:56:58 - Je pense qu'il faut mettre en valeur et en libérant...
00:57:01 - Ils ont été au restaurant ou pas ?
00:57:04 - Pourquoi on aurait menti ?
00:57:06 - Ils ont été bouffés dans un endroit chér ?
00:57:09 - Non, pas du tout.
00:57:11 - Quand on vit dehors et qu'on est une femme,
00:57:14 où est-ce qu'on va uriner ?
00:57:16 - Ce n'est pas la question.
00:57:18 - La question, ce qui s'est passé, c'est que notamment Mathilde Panot
00:57:22 est allée au café pour pouvoir aller aux toilettes.
00:57:25 - Ah bon ?
00:57:27 - Elle a pris un café et ensuite, par correction par rapport aux personnes
00:57:32 qui l'ont accueillie, elle a pris un café.
00:57:35 Voilà l'état des choses, la réalité.
00:57:38 Maintenant, ça pose cette réelle question.
00:57:41 Comment on fait quand on est une personne qui travaille ?
00:57:44 Parce que les personnes qui vivent dans ce camp,
00:57:47 les 30 familles qui sont là, toutes les personnes qui sont là travaillent.
00:57:51 Toutes les personnes travaillent.
00:57:53 Et ce camp se vide entre 5h et 7h du matin
00:57:56 et les premières vagues de personnes qui partent à 5h du matin pour aller travailler,
00:57:59 une autre à 6h et une autre à 7h.
00:58:01 Je donnerais un exemple.
00:58:03 Une personne qui gagne 1 600 euros, qui est prioritaire sur le logement,
00:58:07 il est un dalot, ce qu'on appelle un dalot,
00:58:09 et bien cette personne-là vit à la rue.
00:58:11 Voilà quelle est la réalité de la situation.
00:58:14 Et ce camp, il est posé en face d'un immeuble vide
00:58:18 et il nous faut réquisitionner immédiatement
00:58:21 pour faire en sorte que plus personne ne meure dans la rue.
00:58:24 - Bon, Thomas Ménager, ça vous surprend ?
00:58:26 Est-ce que vous croyez à cette version d'ailleurs ?
00:58:28 Est-ce que vous iriez dormir sous la tente pour montrer le bienfait de ce genre d'action ?
00:58:31 - Non, je vous dis, je pense que la politique spectacle,
00:58:33 les Français en ont un peu ras-le-bol.
00:58:35 C'est-à-dire que c'est des donneurs de leçons,
00:58:37 on les connaît, c'est toujours la même chose avec la France Insoumise.
00:58:39 - Vous avez vu votre temps de parole ?
00:58:40 - C'est toujours la même chose avec la France Insoumise,
00:58:41 surtout en matière de logement, vous ne devriez pas en faire des caisses
00:58:43 puisque quand on a vu toutes les polémiques qu'il y a pu y avoir
00:58:45 avec certains de vos collègues,
00:58:46 qui occupaient des logements sociaux,
00:58:48 qui bénéficiaient de logements sociaux,
00:58:50 alors même qu'il y a un million et demi de Français qui en attendent
00:58:52 et qui sont parfois députés, c'est arrivé.
00:58:54 - Il faut construire des logements sociaux.
00:58:56 - Il faut en construire, on est d'accord,
00:58:57 mais à un moment, il faut aussi arrêter de donner des leçons.
00:58:59 C'est la même chose quand ils donnent des leçons
00:59:01 à ceux qui mettent leurs enfants dans des écoles privées
00:59:03 alors qu'ils ont leurs enfants dans des écoles privées.
00:59:05 C'est toujours la même chose.
00:59:06 Mais on ne va pas donner les noms,
00:59:07 parce qu'on ne va pas faire du naming.
00:59:09 On ne va pas faire du naming ici, je suis désolé.
00:59:11 À un moment, je pense que c'est un sujet qui est très grave,
00:59:13 qui est essentiel, mais on ne le fait pas
00:59:15 en voulant faire de la communication.
00:59:17 Et surtout, ce qui était intéressant dans votre reportage,
00:59:18 c'est que c'était M. Martinet, qui est à la tête,
00:59:20 qui est le président du groupe d'études sur le logement.
00:59:22 Il a mis un an, un an à réunir,
00:59:24 c'est aujourd'hui, ça s'est fait à 14h,
00:59:26 le groupe d'études sur le logement,
00:59:28 le groupe d'études des députés de l'Assemblée nationale,
00:59:30 qui doivent travailler sur cette question.
00:59:31 C'était lui qui devait réunir,
00:59:32 il a mis plus d'un an à réunir ce groupe d'études,
00:59:34 donc je ne suis pas sûr que c'était une priorité
00:59:36 de la France Insoumise.
00:59:37 Je crois qu'on a eu plusieurs lois sur le logement,
00:59:40 et notamment, William Martinet a largement contribué
00:59:44 au travail sur le logement.
00:59:46 Caroline Faribi, il y a un souci sur la com,
00:59:48 ou vous voulez aller directement sur la matière,
00:59:50 c'est-à-dire le souci sur le logement,
00:59:52 qui est quand même systémique aussi chez nous ?
00:59:54 Non, moi, très franchement, je trouve cette polémique
00:59:55 un peu stérile, quelle que soit la couleur
00:59:57 du groupe politique qui est concerné,
00:59:59 d'ailleurs, ce n'est pas le sujet,
01:00:01 on peut tout à fait mettre l'accent et le focus
01:00:03 sur des SDF, parce qu'on considère
01:00:05 que c'est un problème crucial qui n'est pas traité,
01:00:07 et aller manger dans le 7e arrondissement
01:00:09 quand on est parlementaire, enfin,
01:00:10 il faut qu'on arrête ça !
01:00:11 Ils n'ont pas mangé !
01:00:12 C'est comme quand on avait accusé Sarkozy
01:00:14 d'aller fêter sa victoire au Fouquet's !
01:00:16 Moi, j'avais trouvé ça complètement débile !
01:00:18 Le problème, il n'est pas là !
01:00:19 Le problème, c'est le contraste !
01:00:20 C'est le contraste !
01:00:21 Non, ce n'est même pas ça !
01:00:22 C'est que juste avant, Mathilde Panot…
01:00:24 Quand vous êtes parlementaire,
01:00:26 vous devez mettre le focus sur ce qui ne va pas
01:00:28 dans la société, c'est important aussi
01:00:29 que vous l'utilisiez, vous communiquez là-dessus,
01:00:31 vous n'avez pas vu, on a des tâtes, on est parlementaires…
01:00:33 Le problème, il n'est pas là, Judith !
01:00:34 Le problème, c'est que Mathilde Panot,
01:00:35 dans l'extrait, vous n'avez pas bien écouté le reportage,
01:00:37 décidément, elle dit "on a regardé Emmanuel Macron
01:00:40 aux côtés des sans-abri",
01:00:41 ben non, elle ne l'a pas regardé toute la soirée !
01:00:43 Ça a duré deux heures d'oeil !
01:00:44 Actuellement, non !
01:00:45 La caméra, il restait deux heures d'oeil !
01:00:47 Il y a un verre de vin sur la photo,
01:00:48 il ne faut pas deux minutes pour le boire !
01:00:49 Je suis désolée, mais ça veut dire qu'on s'installe !
01:00:51 Je ne veux pas faire une polémique inutile, mais bon…
01:00:53 Oui, vous faites une polémique inutile, bien sûr !
01:00:55 Mais non, il n'y a pas que moi ! Judith ?
01:00:56 Moi, je trouve franchement que cette polémique-là
01:00:59 n'est pas le plus important,
01:01:00 et il me semble que le plus important,
01:01:02 c'est comment la France Insoumise
01:01:04 abaisse la fonction et le débat parlementaire
01:01:07 par coup de coms successifs,
01:01:09 en empêchant le Parlement de fonctionner
01:01:12 quand elle le peut,
01:01:13 en étant tout dans l'esbrou,
01:01:16 le blocage,
01:01:17 Là, on n'est pas dans le Parlement !
01:01:19 et avec des solutions,
01:01:21 comme la réquisition,
01:01:23 qui ont prouvé leur inefficacité,
01:01:25 ou comme l'encadrement des loyers.
01:01:27 Chirac l'avait dit en plus, c'était une bonne chose !
01:01:29 Il y a un problème pérenne de logements en France
01:01:33 depuis presque des décennies.
01:01:36 Toutes les solutions proto-hyper ont échoué,
01:01:39 et on continue !
01:01:40 Je vous ai pas encore entendu,
01:01:42 le problème c'est qu'on est confronté
01:01:44 à une problématique de fonds,
01:01:46 que clairement on n'a pas réglée,
01:01:47 certains d'entre nous se souviennent ici
01:01:49 des mêmes actions du Dalles,
01:01:50 c'était la rue du Dragon, je crois,
01:01:52 ça avait fait toute une histoire dans les années 90,
01:01:54 avec des réquisitions là aussi,
01:01:56 c'est vrai qu'à chaque fois,
01:01:57 il y a des actions un peu coup de poing,
01:01:58 mais qui ne débouchent pas sur grand chose
01:01:59 en termes de politique de la ville.
01:02:01 Ce n'est pas tout à fait vrai,
01:02:03 parce que sur la forme,
01:02:04 je n'approuve pas trop ce type de communication,
01:02:06 c'est un peu de l'agite propre d'extrême gauche,
01:02:09 on est habitué à ça,
01:02:10 venant de ce type de formation,
01:02:12 après c'est leur droit,
01:02:13 mais moi je n'aurais pas communiqué comme ça.
01:02:14 Après sur le fond,
01:02:15 il y a beaucoup de choses qui se sont passées,
01:02:17 les dernières années sur le sujet,
01:02:19 le nombre de places dans ce qu'on appelle
01:02:21 l'hébergement d'urgence a considérablement augmenté,
01:02:23 on a près de 200 000 places dans le pays,
01:02:25 et là j'ai encore vu que les dernières heures,
01:02:27 parce qu'il y a une vague de grand froid,
01:02:28 il y a un certain nombre de préfectures
01:02:30 qui ont pris des décisions rapides,
01:02:32 dans le Rhône, il y a 300 places qui ont été ouvertes,
01:02:35 à Tours, plus de 70 places, je crois, un peu partout.
01:02:38 Peut-être que ça marche chez vous,
01:02:39 je vous invite à aller dans certains arrondissements de Paris
01:02:41 le soir, tard.
01:02:42 Oui, mais il y a une mise en route
01:02:45 de la préfecture, d'un certain nombre de mairies,
01:02:47 pour Paris, aux plus urgents.
01:02:49 Ensuite, sur le problème de logement des sans-abris,
01:02:53 il y a beaucoup de choses qui ont été faites.
01:02:55 Il y a une enveloppe de près de 200 millions d'euros
01:02:59 qui a été débloquée début du mois de janvier,
01:03:01 donc les pouvoirs publics agissent.
01:03:03 Non mais le président s'était engagé à 0 SDF, non ?
01:03:06 Pierre, vous en avez vu passer,
01:03:08 des dossiers comme ça en politique ?
01:03:10 D'abord, moi je ne suis pas tout à fait d'accord
01:03:13 avec mon excellent collègue alsacien,
01:03:16 jeune collègue alsacien.
01:03:18 Non, ce genre d'agite propre,
01:03:21 parce que c'est vraiment ça dont il s'agit,
01:03:23 abaisse la politique.
01:03:25 Fait mal...
01:03:26 J'ai pas dit l'inverse.
01:03:27 Fait mal à l'institution du Parlement.
01:03:30 Les députés ne sont pas élus
01:03:32 pour faire ce genre de cinéma à la télé.
01:03:34 Faut la montrer.
01:03:35 Après...
01:03:36 Ouf...
01:03:37 Écoutez, d'abord je ne vous ai pas interrompu.
01:03:39 Il faudrait vivre sur Mars, si on n'est pas là-dessus.
01:03:40 D'abord je ne vous ai pas interrompu.
01:03:41 Oui.
01:03:42 Je vous dis simplement que
01:03:43 c'est pas comme ça qu'on va régler les problèmes.
01:03:46 On fait de la pub,
01:03:48 c'est les 5 minutes de gloire de ce député
01:03:50 dont je n'avais jamais entendu parler.
01:03:52 Madame Pannot, elle en rajoute.
01:03:54 Oui, quand même, j'allais dire.
01:03:55 Elle est exceptionnelle sur le logement.
01:03:56 Voilà, ça recommence, vous me recoupez sans arrêt.
01:03:58 Mais ça soigne.
01:04:00 Oui, oui, ça soigne.
01:04:02 Maintenant, sur le fond,
01:04:04 moi j'ai une chose qui va peut-être choquer.
01:04:06 Tant que vous n'aurez pas mis la main
01:04:09 sur le contrôle de nos frontières
01:04:11 et que vous avez un demi-million de gens qui rentrent chaque année,
01:04:13 ne vous étonnez pas
01:04:15 si le système est totalement saturé.
01:04:18 Y compris au niveau de gens
01:04:21 qui sont des Français natifs,
01:04:23 qui ne gagnent pas d'argent,
01:04:24 qui ne peuvent pas se loger.
01:04:25 Moi j'ai été quand même très longtemps élu de Paris.
01:04:27 Il y avait 200 000, 300 000 demandes
01:04:30 en attente sur les HLM de la ville.
01:04:32 On a une affaire avec les policiers en ce moment.
01:04:34 Où loger les policiers, où loger les infirmières.
01:04:36 Mais tous les systèmes d'accueil sont archi saturés.
01:04:39 C'est la flux de migrants qui crée aussi ce trop-plein.
01:04:43 Bien entendu, l'immigration est une des questions
01:04:46 qui a un lien direct avec la question du logement.
01:04:49 C'est pour ça que les propositions du Réseau national
01:04:50 en matière de préférence nationale,
01:04:52 notamment d'accès aux logements sociaux,
01:04:54 est majeure pour pouvoir dégager des marges de manœuvre
01:04:56 et loger toutes ces personnes
01:04:58 qui sont en situation régulière
01:05:00 ou qui sont de nationalité française
01:05:02 dans ces logements.
01:05:04 C'est un vrai sujet.
01:05:05 Après, il y a d'autres questions.
01:05:06 La question des erreurs d'artificiation net,
01:05:07 la question du coût du foncier,
01:05:09 du coût de la construction,
01:05:10 de la fiscalité autour des questions de logement.
01:05:12 Mais bien entendu, l'immigration est un élément majeur,
01:05:14 mais comme sur le système de santé,
01:05:16 comme sur tout.
01:05:17 - En répartie, les gens seuls à la totalité du territoire.
01:05:19 - Préférence nationale, ça va faire bondir.
01:05:21 Karim Zahraibi.
01:05:22 - Je trouve qu'encore une fois,
01:05:24 c'est très facile de mettre l'accent
01:05:26 sur le bouc émissaire des étrangers.
01:05:27 Je veux dire, il y a des Français qui travaillent,
01:05:29 qui se lèvent le matin,
01:05:30 qui donnent à leur voiture.
01:05:32 Il faut qu'on arrête les bêtises,
01:05:33 qu'on n'a pas de politique de logement.
01:05:35 - Je ne vais pas dire que c'était la seule problématique.
01:05:37 J'ai dit que c'était un des éléments,
01:05:38 et ce n'est pas contre les étrangers,
01:05:40 c'est contre les politiques d'immigration.
01:05:42 - Demain, on ne cible pas une personne,
01:05:44 on cible des politiques.
01:05:45 - Demain, vous n'avez plus d'étrangers,
01:05:47 le problème de logement demeurera.
01:05:49 - Il y aura encore du travail.
01:05:50 - Vous êtes d'accord.
01:05:51 - Vous avez entre 600 000 et 700 000.
01:05:53 - Chacun se casse au cas où.
01:05:55 - 600 000, 700 000.
01:05:57 - Des Français qui ne s'exclurent pas de logement.
01:05:59 - Je n'accepterais pas qu'on dise
01:06:00 que ce que je viens de dire, c'est des bêtises,
01:06:02 c'est du vécu.
01:06:03 - Pierre, il ne faut pas se vexer.
01:06:05 - Je ne me vexe pas.
01:06:06 - C'est bon, ça va.
01:06:07 - On s'élire.
01:06:08 - Sébastien Robe, pour la réponse,
01:06:09 parce que là, on touche à un sujet sensible,
01:06:11 et j'imagine que vous voulez répondre directement
01:06:13 à Thomas Ménager sur une des raisons invoquées.
01:06:15 - Toutes les données montrent que les étrangers
01:06:18 qui viennent en France et qui travaillent,
01:06:20 en fait, contribuent bouillant plus
01:06:22 à la richesse nationale que ce qu'il coûte.
01:06:24 - C'est faux.
01:06:25 - Bien sûr que c'est vrai.
01:06:27 - Même la France des sous-genrées,
01:06:29 je crois, aujourd'hui, commence à changer
01:06:31 sa vision en matière d'immigration.
01:06:33 - Regardez, par exemple, François Hirant,
01:06:35 qui est largement grand.
01:06:37 - Mais oui, mais qui fait travailler des...
01:06:39 - Ça dépend qui est votre chercheur.
01:06:41 - C'est toujours pareil.
01:06:42 - Des sous-amilitants.
01:06:43 - François Hirant est un militant.
01:06:45 - Mais c'est la même chose dans l'ensemble des pays.
01:06:47 - Tous les sujets amènent à l'étranger.
01:06:48 C'est incroyable.
01:06:49 - Écoutez, quand vous avez...
01:06:50 - L'étranger et la France, c'est magnifique.
01:06:52 - Quand vous avez entre 600 et 700 000 personnes
01:06:56 en situation irrégulière en France
01:06:58 et 200 000 places d'hébergement,
01:07:00 évidemment, à un moment, le nombre compte.
01:07:02 - Mathématiquement.
01:07:03 - Mais on ne parle pas de places d'hébergement
01:07:04 pour des Français qui travaillent.
01:07:05 On parle de logement digne,
01:07:06 de logement sociaux, de logement intermédiaire.
01:07:08 On ne les a même pas.
01:07:09 - Vous êtes tous les deux en train de parler
01:07:11 de Français qui travaillent et qui n'ont pas
01:07:13 les moyens de se loger.
01:07:14 - Eh bien, moi, je ne fais pas des submissions
01:07:16 d'hébergement pour cela.
01:07:17 C'est un logement digne.
01:07:18 - Allez, on va avancer un peu, quand même,
01:07:19 parce que j'ai encore deux choses à vous dire.
01:07:20 - Non, mais il y a la question, quand même,
01:07:21 de l'urgence.
01:07:22 Enfin, on ne l'a pas en tête.
01:07:23 Il y a des gens qui sont dehors et on ne regarde
01:07:25 pas leur nationalité.
01:07:26 Dans ce cas-là, on les met à l'abri.
01:07:28 On a cinq personnes.
01:07:29 Est-ce que vous vous acceptez qu'une personne,
01:07:31 quelle que soit sa nationalité, puisse mourir
01:07:33 dans l'abri ?
01:07:34 - Non, on veut juste qu'ils ne soient pas sur le sol.
01:07:36 - Jacques Chirac a requisitionné 1 200 logements
01:07:39 pour pouvoir mettre à l'abri des gens.
01:07:42 - Jacques Chirac a requisitionné 1 200 logements
01:07:44 pour pouvoir mettre à l'abri des gens.
01:07:46 - Il faut mettre à l'abri des gens.
01:07:48 - Moi, je peux vous assurer, en tant qu'ancien
01:07:50 des Paris, quand je vois quelqu'un dans la rue
01:07:52 qui a le coeur, j'appelle immédiatement les élus
01:07:54 pour que quelque chose se passe.
01:07:55 Donc, je suis complètement d'accord avec vous.
01:07:57 C'est inacceptable.
01:07:58 Je disais simplement que tant que vous avez
01:08:01 des frontières ouvertes et que vous avez ce flot
01:08:03 de gens qui arrivent dans le pays et qui n'ont rien,
01:08:07 naturellement, vos systèmes d'accueil sont très
01:08:09 rapidement saturés, au point que d'ailleurs,
01:08:11 on déplace les gens dans toutes les villes moyennes
01:08:13 et les petits villages de France.
01:08:15 Enfin, je le sais.
01:08:16 Vous voulez que je vous donne l'adresse ?
01:08:17 Je vous y emmène.
01:08:18 - Merci beaucoup.
01:08:19 J'aimerais qu'on parle des policiers.
01:08:20 Ce n'est plus un malaise, c'est une colère qui gronde
01:08:22 à maintenant cinq mois de leur mobilisation
01:08:24 pour les Jeux olympiques.
01:08:25 Il y a eu un mouvement aujourd'hui des policiers
01:08:27 qui ne comprennent pas comment on n'a pas encore
01:08:29 défini leurs affectations exactes, sans compter
01:08:33 les congés dont ils seront privés pour une grande
01:08:36 part d'entre eux.
01:08:37 Je vous propose d'écouter l'un de leurs représentants
01:08:39 syndicaux, William Mory.
01:08:41 - Certainement moins de contrôle routier,
01:08:43 moins de contrôle vitesse.
01:08:44 Il y aura peut-être plus de contrôle dans les aéroports
01:08:47 et dans différentes infrastructures.
01:08:49 Mais à un moment, il va falloir que le gouvernement
01:08:52 nous entende et réponde aux questions qu'on leur a posées.
01:08:55 - Charles Zinschel, ça c'est sur l'action, vous l'aurez compris,
01:08:58 qui était prévue aujourd'hui.
01:09:00 Ils ne vont pas exercer l'ensemble de leur mission,
01:09:03 mais ça reste assez ponctuel, sur le problème,
01:09:06 le nœud du problème quand même.
01:09:08 C'est vrai qu'on se dit qu'il y a tant d'argent
01:09:11 pour consacrer à louer à cet événement,
01:09:14 et on n'est pas capable de fixer un planning.
01:09:16 C'est-à-dire regarder un calendrier,
01:09:18 le nombre de troupes, les affectations de sites,
01:09:20 et dire "Vous, vous allez là de temps à temps".
01:09:23 Parce qu'il y a impossible à faire.
01:09:25 - Attendons un peu.
01:09:26 - C'est ce qu'ils vous disent, on n'est pas en train d'inventer.
01:09:28 - Les policiers savent depuis des mois
01:09:30 que du 15 juin au 15 septembre,
01:09:33 il y aura une demande de mobilisation maximale
01:09:35 en raison des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques.
01:09:38 Ils le savent depuis des mois.
01:09:39 Même chez moi en Alsace, ville moyenne, petit commissariat,
01:09:42 ils le savent.
01:09:44 Donc ça, c'est enregistré depuis longtemps.
01:09:46 - Donc ça veut dire que ce n'est pas important de savoir où ils seront ?
01:09:48 - Attendez. Le ministère de l'Intérieur organise le déploiement des policiers.
01:09:53 Ils le font depuis des mois. Ils continuent à le faire.
01:09:56 Ensuite, il y a des problèmes spécifiques qui se posent
01:09:58 pour un certain nombre de policiers,
01:10:00 notamment ceux qui vivent seuls,
01:10:03 ou les familles monoparentales,
01:10:05 ceux qui ont la charge de jeunes enfants,
01:10:07 ou ceux qui ont la charge aussi de parents,
01:10:10 de grands-parents très âgés,
01:10:12 et pour lesquels la mobilité peut être compliquée.
01:10:15 Il y a aussi la question de quand ils pourront prendre leurs vacances.
01:10:18 Et donc c'est là-dessus où le ministère n'a pas encore apporté toutes les réponses.
01:10:23 Ils sont en train de le faire.
01:10:24 Gérald Darmanin a reçu lundi les syndicats.
01:10:27 Il y a des négociations qui sont en cours.
01:10:29 Et il y a bien sûr un accord qui sera trouvé,
01:10:32 et que bien sûr une réponse sera apportée à tous les policiers.
01:10:34 - Il est en train de nous dire que tout va rentrer dans l'ordre.
01:10:36 C'est qu'une question de temps.
01:10:37 - On est à six mois de l'événement.
01:10:38 - Ce n'est pas qu'une question de temps d'ailleurs.
01:10:39 C'est une question d'argent aussi,
01:10:40 parce que 1 500 euros,
01:10:42 c'est le maximum, le plafond je crois, de primes.
01:10:46 Après oui, ça ne couvrerait pas tous les frais.
01:10:49 Karim Zahraibi.
01:10:50 - Moi je crois que les Jeux Olympiques,
01:10:51 c'est un phénomène de loupe sur le malaise de cette corporation.
01:10:54 Mais au-delà des Jeux Olympiques, il y a un vrai malaise.
01:10:57 Il y a un vrai malaise qui est structurant.
01:10:59 Et par-delà les moyens qui ont été mis.
01:11:00 Parce qu'on ne peut pas dire que depuis que ce gouvernement est en place,
01:11:05 et même le précédent,
01:11:06 il n'y a pas eu de moyens pour la police.
01:11:08 Il y en a eu.
01:11:09 Mais malgré tout, il y a un malaise.
01:11:10 Et il faut le regarder en face.
01:11:11 Ce malaise, il est de plusieurs ordres.
01:11:13 D'abord, en matière de gestion des ressources humaines.
01:11:15 Il y a des amplitudes horaires qui sont folles pour les policiers.
01:11:18 Et ils n'ont plus de vie de famille.
01:11:20 Et un policier avec les conditions très difficiles d'exercice,
01:11:23 qui est le sien aujourd'hui,
01:11:24 a besoin d'avoir psychologiquement des temps de repos,
01:11:28 comme tout un chacun.
01:11:30 Des temps de formation,
01:11:31 plus encore peut-être que dans certains métiers.
01:11:33 Ils n'ont même pas ce temps-là.
01:11:34 Et donc ils sont dans des courses folles,
01:11:36 appelées sur tous les fronts de la société.
01:11:38 Parce qu'il y en a des fronts.
01:11:39 Sécurité publique, lutte contre le terrorisme,
01:11:41 les grands événements, les manifestations sociales,
01:11:44 les crises dans les quartiers.
01:11:45 Ils sont partout.
01:11:47 C'est souvent le dernier rempart.
01:11:49 Donc il y a un problème de ressources humaines.
01:11:50 Et ce problème-là n'est pas traité comme il se devrait.
01:11:53 Il y a un problème d'heures supplémentaires.
01:11:54 Un payé, pour une partie, le chemin a été fait.
01:11:57 Mais pour une autre, il n'est pas encore fait.
01:11:59 Il en reste pas mal.
01:12:00 Il y a un problème aussi de conditions de travail.
01:12:02 Je suis désolé de vous le dire,
01:12:03 même si on a changé les voitures, c'est très bien,
01:12:05 il fallait le faire.
01:12:06 Vous allez dans les commissariats, j'y vais régulièrement en Marseille,
01:12:09 parce que j'ai beaucoup d'amis policiers
01:12:11 qui m'invitent à les rencontrer.
01:12:12 C'est catastrophique.
01:12:14 Parfois c'est le Moyen-Âge.
01:12:15 Je veux dire que les conditions de travail,
01:12:17 quand vous avez les ressources humaines qui craquent,
01:12:19 les conditions de travail qui ne sont pas terribles,
01:12:21 avec tous les maux de la société MAUX qui reposent sur vous,
01:12:23 c'est compliqué d'être au courant.
01:12:24 Et puis il y a un problème de considération.
01:12:25 Peut-être que vous n'êtes pas pour rien non plus.
01:12:28 Non, pas du tout.
01:12:29 Je reçois totalement ce qu'elle dit.
01:12:31 Vous avez un peu d'empathie pour leurs revendications ?
01:12:33 Même je les soutiens.
01:12:34 Il n'y a aucun souci.
01:12:35 Jean-Luc Mélenchon ne les soutient pas,
01:12:37 il les insulte à longueur de temps.
01:12:38 Non, non, non, arrêtez vos polémiques vaines.
01:12:40 On a tous entendu.
01:12:41 Là il y a des questions salariales.
01:12:42 Finalement les policiers sont des prolétaires comme les autres.
01:12:45 Les policiers ont bien entendu ce que dit M. Mélenchon.
01:12:47 Ils subissent de plaire.
01:12:48 Les conditions dégradées, ça a été rappelé,
01:12:50 des conditions de travail,
01:12:52 on leur a fait perdre le sens de leur métier.
01:12:56 Moi, sur ma séquence répond,
01:12:58 c'est plutôt gendarmerie chez moi.
01:13:00 Et il y a des choses qui sont mises en place
01:13:03 pour redonner ce sens du travail.
01:13:05 J'y reviendrai peut-être tout à l'heure.
01:13:07 Mais là, sur cette question très claire,
01:13:09 les syndicats, enfin des JO,
01:13:11 les syndicats sont en train de se mobiliser
01:13:13 pour faire en sorte qu'il y ait de meilleures conditions de travail,
01:13:17 qu'on y voit plus clair.
01:13:19 Mais aussi ça donne un indice sur la préparation des JO.
01:13:21 Parce que moi, il me revient des retours, par exemple,
01:13:23 des prestataires sur le spectacle,
01:13:26 parce qu'on fait venir tout un tas de matériel.
01:13:28 Eh bien, on change tous les 15 jours de programme, etc.
01:13:32 Donc, on sent l'impréparation générale.
01:13:35 Et on en revient à notre première discussion,
01:13:39 c'est-à-dire le manque d'un gouvernement construit.
01:13:42 C'est-à-dire, où est-ce qu'on va ?
01:13:44 Est-ce qu'on va réussir ces JO ?
01:13:46 En tout cas, ils reviennent, les policiers,
01:13:48 là, sur leur mission essentielle,
01:13:50 c'est-à-dire celle de protéger, faire en sorte
01:13:52 que ces JO se passent pour le mieux.
01:13:54 - Ça a craqué après les Gilets jaunes, après les retraites.
01:13:56 Parlons même pas des émeutes, où ils ont été mis à rue d'épreuve.
01:13:59 Là, on arrive au max de la résistance.
01:14:03 - Je suis assez d'accord avec Karim Zaribi,
01:14:05 c'est le fait que c'est un effet loupe, ces JO,
01:14:07 sous l'ère d'Armada Macron, il n'y a jamais eu
01:14:09 autant de manifestations de policiers.
01:14:11 Et il y a, au-delà des moyens financiers, matériels,
01:14:14 il y a un besoin de réarmement moral.
01:14:16 Quand on sait qu'il y a 45...
01:14:18 - Attention, on va utiliser un terme macroniste.
01:14:20 - Oui, mais bon, à un moment, on peut utiliser ce terme
01:14:22 sans partager les objectifs et les actions qui sont derrière.
01:14:25 - Vous avez déjà entendu parler des termes
01:14:27 du Rassemblement national ?
01:14:29 - Oui, qui ont été repris.
01:14:31 Pour une fois, on va être d'accord avec le collègue
01:14:33 de la France Insoumise, si c'est vrai que c'est M. Bakounine.
01:14:35 Pour revenir, il y a 45 suicides par an
01:14:37 chez les forces de l'ordre.
01:14:39 Il y en a, je crois, 24-25% qui disent
01:14:41 qu'ils ont des pensées suicidaires.
01:14:43 Donc on se rend compte qu'au-delà des véhicules,
01:14:45 au-delà des policiers supplémentaires,
01:14:47 et nous, au Rassemblement national, on a voté
01:14:49 la loi de programmation du ministère de l'Intérieur
01:14:51 parce que c'était des moyens supplémentaires.
01:14:53 Il y a quelques années, il y a un président de la République
01:14:55 qui avait été au chevet de Théo.
01:14:57 Quand on voit qu'au moment de l'affaire Nael,
01:14:59 le président de la République a été, à un moment,
01:15:01 dans la présomption de culpabilité,
01:15:03 quand on voit qu'il parle de violences policières,
01:15:05 aussi, au-delà de la France Insoumise,
01:15:07 je pense que nos dirigeants actuels,
01:15:09 le gouvernement actuel, a aussi besoin
01:15:11 de changer sa philosophie et qu'au-delà
01:15:13 des considérations, c'est vrai qu'il y a
01:15:15 quand même un défaut de considération,
01:15:17 il y a des familles derrière, il y a une détresse,
01:15:19 et donc on attend qu'il y ait un peu plus d'écoute
01:15:21 parce que, sûrement, il y aura les informations,
01:15:23 mais ils ont besoin de s'organiser,
01:15:25 ils ont des enfants, ils ont des familles,
01:15:27 ils ont besoin de réserver aussi parce qu'ils ont
01:15:29 les mêmes problèmes de pouvoir d'achat à leurs vacances,
01:15:31 peut-être en avance pour essayer d'y arriver,
01:15:33 des tarifs, parce qu'au vu des salaires
01:15:35 d'un policier aujourd'hui, je pense
01:15:37 qu'il faudrait que le ministère s'active
01:15:39 à donner des réponses.
01:15:41 La considération, c'est nécessaire, mais ce n'est pas suffisant.
01:15:43 On est en tel retard,
01:15:45 je parle de la France par rapport à ses voisins,
01:15:47 en termes d'investissement dans le régalien,
01:15:49 et là je suis tout à fait d'accord avec Karine,
01:15:51 que ce ne sont pas les efforts
01:15:53 qui ont été faits, effectivement,
01:15:55 qui suffiront à combler
01:15:57 la différence.
01:15:59 Il faut investir énormément plus,
01:16:01 que les policiers soient
01:16:03 enfin décemment payés,
01:16:05 et investir dans des recrutements massifs.
01:16:09 On n'est pas du tout à l'échelle,
01:16:11 malgré les efforts faits.
01:16:13 Oui, mais ce n'est pas du tout à l'échelle,
01:16:15 ce qui veut dire qu'il faut...
01:16:17 Ce qui veut dire qu'il faut réduire les dépenses ailleurs.
01:16:19 Et ça, on n'en a pas trouvé
01:16:21 de traces de la réduction des dépenses,
01:16:23 ni dans les voeux d'Emmanuel Macron,
01:16:25 ni dans sa très très longue conférence de presse.
01:16:27 Pierre, on leur en demande trop ?
01:16:29 On les sollicite trop ?
01:16:31 C'est-à-dire que oui,
01:16:33 la séquence est quand même très très compliquée
01:16:35 pour eux, depuis les gilets jaunes,
01:16:37 en passant par l'explosion qu'on a eue au mois de juillet dernier,
01:16:39 monumentale,
01:16:41 500 villes en même temps,
01:16:43 plus la violence au quotidien, ce que dit Séquerim,
01:16:45 c'est une vie extrêmement difficile,
01:16:47 avec énormément de violence.
01:16:49 Ils ont des problèmes de recrutement,
01:16:51 on voit bien que les gens sortent de la police,
01:16:53 en ce moment il y a un vrai problème,
01:16:55 l'effet loupe, c'est très juste.
01:16:57 Maintenant, du côté du gouvernement, je dirais que,
01:16:59 deux choses.
01:17:01 Un, les Jeux Olympiques, on sait depuis des années
01:17:03 qu'il va y avoir des Jeux Olympiques.
01:17:05 Le CIO, par exemple, son métier, c'est de préparer les Jeux Olympiques.
01:17:07 Ils ont beaucoup d'argent, etc.
01:17:09 Nous, on reçoit les Jeux Olympiques, on se prépare à l'avance.
01:17:11 On ne découvre pas qu'il y a un problème
01:17:13 de primes et d'accueil
01:17:15 des policiers qui vont venir à Paris,
01:17:17 quelques mois avant, et qu'il faut des manifestations
01:17:19 pour qu'on n'ait pas
01:17:21 résolu ces problèmes en amont.
01:17:23 Et enfin, dernier message, compte tenu à la fois
01:17:25 de ces protestations
01:17:27 et du problème sous-jacent
01:17:29 qui est très grave, je rappelle que
01:17:31 la 4ème République,
01:17:33 elle est tombée après
01:17:35 une révolte de la police, quelques semaines après.
01:17:37 Faire attention.
01:17:39 Le pays,
01:17:41 il est fracturé, il est divisé.
01:17:43 Il ne faudrait pas qu'il perde
01:17:45 ce qui... Moi, j'ai la mémoire
01:17:47 très précise de la police
01:17:49 qui a sauvé le régime pendant les Gilets jaunes.
01:17:51 Je peux vous assurer.
01:17:53 Donc, il devrait faire attention, Gérald Darmanin.
01:17:55 - Il nous reste deux minutes, là, pour conclure
01:17:57 sur ce thème. Karim,
01:17:59 il y a le problème des vocations qui est
01:18:01 soulevant. - Le sujet qui a été évoqué rapidement, c'est le taux
01:18:03 de suicide chez les policiers, qui est très important.
01:18:05 - Bien sûr. - Il ne faut pas le minimiser. - Et de départ.
01:18:07 - Qui génère le malaise de démission
01:18:09 et de suicide. Ça signifie qu'il y a un profond
01:18:11 malaise. Mais plus globalement, sur la
01:18:13 question de la sécurité dans le pays, ces métiers
01:18:15 liés à la sécurité doivent être valorisés.
01:18:17 Parce que si on parle des policiers de la police nationale,
01:18:19 on a un problème aujourd'hui pour les JO
01:18:21 de sécurité privée. Ils n'auront pas
01:18:23 les effectifs. On a un problème parfois pour les
01:18:25 polices municipales. - Je crois qu'on peine à en recruter encore
01:18:27 10 ou 15 000. - On a un problème pour les
01:18:29 polices municipales, parfois. Ces métiers qui sont
01:18:31 utiles, fondamentaux dans une société
01:18:33 pour qu'elles tiennent debout, il faut les valoriser.
01:18:35 Que ce soit dans le privé ou dans le public,
01:18:37 il faut qu'il y ait un statut véritablement
01:18:39 valorisant pour ces femmes et ces hommes.
01:18:41 - En guise de conclusion, qu'est-ce que vous faites pour remettre
01:18:43 nos policiers et nos gendarmes, puisque ça vous
01:18:45 concerne au premier chef, au centre du jeu ?
01:18:47 - Eh bien moi j'ai des expériences
01:18:49 qui se passent sur mon circonscription, qui mettent
01:18:51 en valeur leur travail au quotidien.
01:18:53 Une compagnie de
01:18:55 gendarmerie, par exemple, qui
01:18:57 a fait un partenariat avec
01:18:59 les missions jeunes locales,
01:19:01 avec Pôle emploi,
01:19:03 on met du France Travail,
01:19:05 et qui donc va voir les jeunes,
01:19:07 discuter avec eux, prendre le temps de la
01:19:09 confiance, et ensuite les aide aussi
01:19:11 à s'aiguiller et trouver un emploi, et finalement
01:19:13 arrive à bien apaiser
01:19:15 le climat
01:19:17 dans les villages. Voilà.
01:19:19 De la police, de proximité, en fait,
01:19:21 c'est ce qu'il faut remettre aujourd'hui.
01:19:23 - Thomas Ménager, puis Charles Dinsouche,
01:19:25 on a l'impression qu'on n'arrive pas à colmater...
01:19:27 En fait, plutôt, on a l'impression qu'on ne fait
01:19:29 que colmater les brèches, en fait, à chaque fois.
01:19:31 - Oui, parce que le problème dont on n'a pas parlé, c'est la justice.
01:19:33 Enfin, il y a aussi un problème psychologique
01:19:35 chez nos forces de l'ordre, c'est que moi, je le vois à Montargis,
01:19:37 sur mon territoire, ils me disent "on a toujours
01:19:39 les mêmes clients, on les connaît, on les
01:19:41 arrête, il y a les mêmes points de deal",
01:19:43 c'est-à-dire qu'on retrouvera les mêmes personnes quelques semaines
01:19:45 plus tard. Donc quand vous avez l'impression
01:19:47 de vider l'eau du bateau, et qu'il y a des trous partout,
01:19:49 à un moment, vous laissez tomber.
01:19:51 En matière de suicides, nous, ça fait
01:19:53 des mois, au Rassemblement national, qu'on demande, avec mon collègue
01:19:55 Romain Bobry, une mission d'information sur les suicides,
01:19:57 c'est un enjeu majeur, et ça,
01:19:59 aujourd'hui, je pense que c'est
01:20:01 un angle mort total de la situation
01:20:03 des forces de l'ordre. - Il y a du pain sur la planche, hein.
01:20:05 - Oui, il y a du pain sur la planche, la situation des policiers,
01:20:07 des gendarmes, on la connaît, ils prennent toute la violence
01:20:09 de la société en pleine figure au quotidien.
01:20:11 Quand même, rappeler
01:20:13 que ce gouvernement répare depuis sept ans
01:20:15 le laisser-aller des gouvernements
01:20:17 précédents. Que ça soit sur l'armée, sur la
01:20:19 gendarmerie, la police, le ministère
01:20:21 de la Justice, des investissements,
01:20:23 des budgets records. - Emmanuel Macron
01:20:25 n'a pas répondu, il n'a répondu,
01:20:27 et on a réparé
01:20:29 ce qui n'a pas été fait par le passé,
01:20:31 il faut quand même le redire aussi. - Merci, ce sera le mot de la fin,
01:20:33 je suis désolée, vous entendez le jingle.
01:20:35 - Il y a quelqu'un qui est secrétaire général de l'Elysée, ou
01:20:37 ministre ? - Merci beaucoup, merci à tous d'avoir
01:20:39 joué le jeu pour ce débat,
01:20:41 certains vont rester pour la dernière heure
01:20:43 de notre émission. A tout de suite.
01:20:45 - Des troubles noirs, quelle édition.
01:20:47 (Générique)
01:20:49 - Un nouveau rendez-vous
01:20:51 dans 180 minutes info, et le
01:20:53 journal de Vincent Faandij. Rebonjour
01:20:55 Vincent, on commence avec le procès de l'affaire Théo
01:20:57 qui arrive à son terme, les réquisitions
01:20:59 ont été prononcées aujourd'hui. - Noémie Schultz,
01:21:01 vous êtes avec Axel Raybaud à la cour d'assises de
01:21:03 Beauhobiny, l'avocat général a donc
01:21:05 requis 3 mois à 3 ans
01:21:07 de prison avec sursis pour les 3 policiers
01:21:09 mis en cause.
01:21:11 - Oui, pendant 2 heures,
01:21:13 les mots de l'avocat général claquent,
01:21:15 il dénonce le comportement
01:21:17 inacceptable des 3 fonctionnaires.
01:21:19 Un policier a le droit d'utiliser
01:21:21 la violence, rappelle le magistrat, mais ce droit
01:21:23 n'est pas absolu, il faut que ce geste
01:21:25 respecte les règles d'absolue nécessité
01:21:27 et de stricte proportionnalité.
01:21:29 Ça n'était pas le cas dans ce
01:21:31 coup de bâton de défense télescopique,
01:21:33 explique-t-il, ce coup de matraque
01:21:35 porté alors que Théo Louaka s'agrippe à
01:21:37 un muret, il n'est plus violent à ce moment-là,
01:21:39 le rôle d'un policier c'est d'interpeller,
01:21:41 oui, mais pas à n'importe quel prix,
01:21:43 pas dans n'importe quelles conditions.
01:21:45 Il souligne les conséquences terribles
01:21:47 de ce geste, une mutilation,
01:21:49 une infirmité permanente pour Théo
01:21:51 Louaka, qui est un
01:21:53 continent à vie, lui qui rêvait de
01:21:55 devenir footballeur et dont le seul tort ce
01:21:57 jour-là a été de se mêler d'un
01:21:59 contrôle de police qui ne le concernait pas.
01:22:01 Et puis, il y a les violences qui ont
01:22:03 suivi quand Théo Louaka était au sol, puis
01:22:05 menotté, les trois policiers vont le frapper,
01:22:07 gifle, coup de pied, jets de
01:22:09 gaz lacrymogènes. Nous n'avons pas
01:22:11 besoin de policiers comme ceux-ci, qui
01:22:13 exercent des violences gratuites, dans la
01:22:15 forme leur réquisitoire est sévère,
01:22:17 mais les peines demandées le sont moins,
01:22:19 de la prison avec sursis pour les trois
01:22:21 gens et des interdictions d'exercer leur
01:22:23 fonction uniquement sur la voie
01:22:25 publique. Si la Cour d'Assise suit
01:22:27 ces réquisitions, ils auront le droit
01:22:29 de rester policiers.
01:22:31 - Une émission en direct de Bobigny pour 180
01:22:33 minutes info, une image à présent, Emmanuel Macron
01:22:35 qui est en déplacement cet après-midi à Kichis-sous-Bois
01:22:37 avec Rachida Dati. - Et avec la
01:22:39 ministre de la Culture, le chef de l'État doit
01:22:41 visiter un lieu de création artistique en
01:22:43 Seine-Saint-Denis, il vient tout juste d'arriver
01:22:45 d'ailleurs sur place, on vous retrouve
01:22:47 Thomas Bonnet, vous êtes avec Jean-Laurent
01:22:49 Constantini, bonjour Thomas, un déplacement
01:22:51 hautement symbolique pour Emmanuel Macron
01:22:53 et Rachida Dati donc.
01:22:55 - Oui absolument hautement symbolique
01:22:59 parce que c'est le premier déplacement du président
01:23:01 de la République depuis le remaniement
01:23:03 et il a donc choisi de se déplacer avec
01:23:05 sa nouvelle ministre de la Culture, Rachida
01:23:07 Dati, c'est donc un symbole
01:23:09 et un message que veut envoyer le
01:23:11 chef de l'État qui est arrivé il y a
01:23:13 quelques secondes, maintenant ici aux ateliers
01:23:15 Médicis, nous sommes dans la commune
01:23:17 de Clichy-Sous-Bois, il va
01:23:19 visiter l'établissement avant qu'un spectacle
01:23:21 ne le soit présenté, spectacle
01:23:23 de danse et de musique, il y aura
01:23:25 ensuite un temps d'échange avec le
01:23:27 président de la République, la ministre de la
01:23:29 Culture et les participants à ses
01:23:31 ateliers, l'idée du côté de l'Élysée c'est
01:23:33 d'insister sur l'émancipation
01:23:35 par la culture et ça tombe bien parce que c'est
01:23:37 justement le message qui est martelé
01:23:39 par l'Élysée depuis la nomination de Rachida
01:23:41 Dati au ministère de la
01:23:43 Culture, sur un volet un peu plus
01:23:45 politique, on notera la présence ici
01:23:47 de Valérie Pécresse, la présidente
01:23:49 de la région Ile-de-France mais aussi
01:23:51 d'Olivier Klein, ancien ministre
01:23:53 de la Ville et du Logement qui est
01:23:55 désormais retourné en tant que maire
01:23:57 de la ville de Clichy-Sous-Bois.
01:23:59 Merci beaucoup Thomas et merci à Jean-Laurent à qui on doit
01:24:01 ces images. Et puis
01:24:03 Nicolas Dupont-Aignan a prononcé ses voeux
01:24:05 à la presse au siège de son parti Debout-la-France
01:24:07 aujourd'hui. Je vous propose d'écouter
01:24:09 justement Nicolas Dupont-Aignan qui souligne
01:24:11 l'importance des choix politiques
01:24:13 des républicains qui conditionneront
01:24:15 l'avenir du tout nouveau gouvernement.
01:24:17 Ma préférence bien sûr
01:24:19 c'est une motion de censure rapide et
01:24:21 une dissolution parce que ce serait
01:24:23 mieux de ne pas perdre encore tant de temps jusqu'en
01:24:25 2027. Mais ça c'est
01:24:27 un rêve, c'est une espérance
01:24:29 et ça dépend des républicains.
01:24:31 Les républicains
01:24:33 vont-ils passer avec Harvey Magach
01:24:35 comme Madame Dati dans
01:24:37 la Macronie en refusant de voter
01:24:39 les motions de censure ?
01:24:41 Ou les républicains vont-ils être prêts ?
01:24:43 Quand j'entends M.Siotis
01:24:45 je me réjouis
01:24:47 mais quand je vois les votes de M.Siotis
01:24:49 je me désespère.
01:24:51 Un mot de la pagaille
01:24:53 occasionnée ce matin par la neige
01:24:55 et le verglas sur une large
01:24:57 moitié nord. Jusqu'à 15 cm
01:24:59 de neige ont été relevés dans les Hauts-de-France
01:25:01 conséquence la circulation des trains
01:25:03 a été largement perturbée et vous le voyez
01:25:05 le trafic également
01:25:07 notamment en Ile-de-France. Les images
01:25:09 sont commentées par Corentin Briot.
01:25:11 La neige est donc
01:25:13 bel et bien au rendez-vous depuis ce matin
01:25:15 obligeant les passants
01:25:17 parisiens à la vigilance.
01:25:19 Plus tôt
01:25:21 dans la matinée, le jour n'était
01:25:23 pas encore levé, que la neige
01:25:25 elle, était déjà bien installée
01:25:27 sur les trottoirs et routes parisiennes.
01:25:29 Il fallait donc être très prudent
01:25:31 au volant. C'est trop
01:25:33 difficile, ça glisse.
01:25:35 On n'a pas le choix, il faut rouler doucement
01:25:37 parce que sinon c'est trop compliqué.
01:25:39 Il était tout de même recommandé
01:25:41 de privilégier les transports en commun
01:25:43 à la voiture. Mais jusqu'à tard
01:25:45 dans la matinée, le réseau de
01:25:47 bus et de trains parisiens a
01:25:49 finalement été très perturbé.
01:25:51 Sur les axes franciliens,
01:25:53 la situation a également été très tendue
01:25:55 des conditions de circulation compliquées
01:25:57 et de nombreux accidents.
01:25:59 J'ai vraiment eu très peur,
01:26:01 je suis incapable de retoucher le véhicule
01:26:03 tant qu'ils
01:26:05 n'auront pas dégagé, salé
01:26:07 et que je me sentirais un minimum en confiance
01:26:09 pour pouvoir repartir.
01:26:11 Dans les Hauts-de-France, où la neige a pu
01:26:13 atteindre par endroit 15 cm
01:26:15 de hauteur, la situation était
01:26:17 plus délicate.
01:26:19 De nombreux automobilistes sont restés bloqués
01:26:21 cette nuit pendant plusieurs heures.
01:26:23 Il fallait donc allier de la prudence
01:26:25 et surtout de la patience.
01:26:27 On est en train d'essayer de trouver une solution.
01:26:29 Là, il y a une dépanneuse qui est bloquée
01:26:31 juste là. On fait en sorte
01:26:33 que les voitures s'écartent pour la laisser passer
01:26:35 mais elle a fait 10 mètres en 30 minutes.
01:26:37 Si depuis 10h ce matin,
01:26:39 l'alerte orange neige verglas a été
01:26:41 levée dans le nord du pays,
01:26:43 la neige, elle, risque d'être visible
01:26:45 encore une bonne partie de la journée.
01:26:47 Et notez bien qu'il y a effectivement
01:26:51 7 départements du Cantal à la Haute-Savoie
01:26:53 qui sont passés en vigilance orange
01:26:55 à partir de 16h.
01:26:57 À Angoulême, 2 personnes sont entrées dans un lycée
01:26:59 ce matin. Le visage masqué,
01:27:01 ils ont agressé un élève. Une enseignante
01:27:03 tentant de s'interposer à elle aussi
01:27:05 a reçu des coups. Les deux personnes
01:27:07 ont été légèrement blessées.
01:27:09 Les élèves et le personnel de l'établissement
01:27:11 ont été confinés jusqu'à midi.
01:27:13 Le motif de l'agression reste néanmoins
01:27:15 à déterminer. On écoute la préfète.
01:27:17 La professeure d'EPS
01:27:19 a reçu un coup de poing au visage
01:27:21 en s'opposant
01:27:23 aux élèves mais je rappelle qu'elle n'était
01:27:25 pas la cible
01:27:27 de ces personnes.
01:27:29 L'altercation a conduit à ce qu'elles reçoivent
01:27:31 un coup de poing au visage. Elle a été
01:27:33 extrêmement courageuse
01:27:35 et elle est bien sûr
01:27:37 à ce moment choquée.
01:27:39 Un élève a également
01:27:41 été rapidement identifié
01:27:43 comme ayant été
01:27:45 incommodé par des gaz
01:27:47 lacrymogènes.
01:27:49 À l'heure qu'il est, ce sont 44
01:27:51 personnes jeunes et enseignants qui ont
01:27:53 pu être vues par les sapeurs-pompiers.
01:27:55 Trois sont considérés
01:27:57 à l'heure qu'il est comme en urgence relative.
01:27:59 Merci Vincent.
01:28:01 Et puis une image qu'on va commenter
01:28:03 d'ailleurs avec nos invités.
01:28:05 Vous voyez ici le président de la République
01:28:07 qui est en train d'écouter
01:28:09 un de ses interlocuteurs lors d'un déplacement
01:28:11 à Clichy-sous-Bois en compagnie de Rachida Dati
01:28:13 qu'on aperçoit là au premier plan mais qui
01:28:15 est de dos, dont on voit uniquement la chevelure.
01:28:17 Ça se passe donc à Clichy-sous-Bois
01:28:19 avec des échanges
01:28:21 prévus avec des jeunes de cette commune
01:28:23 et de Montfermeil pour
01:28:25 une thématique autour de
01:28:27 l'émancipation par la culture,
01:28:29 donner un meilleur
01:28:31 accès à la culture, en faire
01:28:33 un levier d'égalité des chances dans les
01:28:35 quartiers populaires. Voilà pour
01:28:37 l'ambition ces ateliers qui d'ailleurs
01:28:39 devraient bénéficier de nouveaux équipements
01:28:41 qui sont attendus à priori pour
01:28:43 2025. Mais bon, ce qui évidemment
01:28:45 importe, on est avec Judith
01:28:47 Veintraub, Karim Zérébi et
01:28:49 Raphaël Stainville pour le JDD qui nous a rejoints,
01:28:51 c'est l'image bien sûr de ce premier déplacement
01:28:53 et une forme d'adoubement en fait de
01:28:55 Rachida Dati bien sûr, Judith.
01:28:57 Oui, enfin c'est un super adoubement
01:28:59 puisque déjà les conditions de sa nomination,
01:29:01 ce qu'en a dit
01:29:03 Emmanuel Macron au cours de sa conférence
01:29:05 de presse,
01:29:07 valait mis en valeur.
01:29:09 Évidemment,
01:29:11 l'objectif de tout ça
01:29:13 c'est de conquérir
01:29:15 enfin la mairie de Paris
01:29:17 et on sent que
01:29:19 Emmanuel Macron ne lésinera pas
01:29:21 sur les moyens, alors ça provoque
01:29:23 la fureur de ses petits
01:29:25 camarades du gouvernement et plus
01:29:27 encore de l'aile gauche de la Macronie
01:29:29 qui ne comprend pas du tout ce traitement de faveur
01:29:31 mais c'est entièrement politique.
01:29:33 Je vous propose d'écouter un extrait de ce qu'a dit
01:29:35 le président de la République
01:29:37 il y a quelques instants et puis on reviendra évidemment
01:29:39 à cette image en direct.
01:29:41 J'étais ici il y a quelques
01:29:43 années
01:29:45 pour les travaux, les avancées
01:29:47 et on va continuer de se battre
01:29:49 pour que la culture soit possible partout
01:29:51 et ici un maire qui s'est battu de manière formidable
01:29:53 et je suis très heureux qu'on ait ses ateliers
01:29:55 Médicis ici à Clichy
01:29:57 on a développé aussi des microfolies
01:29:59 on pourra y revenir tout à l'heure, je vous dirai deux mots
01:30:01 et voilà, ce sera l'une de ses missions
01:30:03 principales, c'est aussi de vraie
01:30:05 à cette culture accessible partout
01:30:07 et que plus personne puisse se dire "c'est pas fait pour moi".
01:30:09 Voilà, ce même Emmanuel Macron
01:30:11 qui est en train, vous le voyez, d'écouter
01:30:13 attentivement et tout sourire avec Rachida Dati
01:30:15 donc ce qu'on lui dit,
01:30:17 des activités de ses fameux ateliers
01:30:19 Médicis évidemment pour rebondir sur ce que disait
01:30:21 Judith Karim
01:30:23 tout le monde notera la concomitance
01:30:25 de Rachida Dati qui assume
01:30:27 hier sur les ondes le fait que oui
01:30:29 elle va briguer la mairie de Paris
01:30:31 et puis ce déplacement le lendemain
01:30:33 sur le terrain, il n'y a rien
01:30:35 qui soit le fait du hasard.
01:30:37 J'ai la faiblesse de penser que le thème
01:30:39 est secondaire par rapport à l'image
01:30:41 politique que le président veut renvoyer
01:30:43 d'abord effectivement ce duo
01:30:45 qu'il forme avec Rachida Dati en déplacement
01:30:47 figure DLR
01:30:49 donc c'est une prise de guerre comme on dit
01:30:51 plus qu'un ralliement de DLR
01:30:53 qu'à la majorité présidentielle
01:30:55 donc c'est une prise de guerre d'une femme
01:30:57 de caractère qui s'est
01:30:59 affirmée comme voulant être candidate à la mairie de Paris
01:31:01 et en plus il est sur les terres
01:31:03 d'un ancien socialiste
01:31:05 qui était membre de son gouvernement
01:31:07 il n'y a pas si longtemps encore, le maire de Clichy-sous-Bois
01:31:09 Olivier Klein. Donc quelque part avec
01:31:11 ce déplacement le président de la République
01:31:13 va sur les terres d'un socialiste
01:31:15 qui a fait partie de la majorité présidentielle
01:31:17 en tant que ministre du logement
01:31:19 sans grand succès il faut le dire, donc sans méchanceté pour lui
01:31:21 puisqu'il est rapidement sorti
01:31:23 mais aux côtés d'une nouvelle ministre LR
01:31:25 et ce en même temps qu'Emmanuel Macron
01:31:27 prône avec une grande difficulté
01:31:29 de lisibilité dans sa politique
01:31:31 il le matérialise par l'image
01:31:33 mais derrière le fond, moi on ne change rien.
01:31:35 Ecoutons un peu le président de la République sur place
01:31:37 Vous m'avez promis que le métro s'installerait
01:31:39 il a pris des cheveux blancs
01:31:41 depuis, il n'est plus un nourrisson
01:31:43 mais il arrive
01:31:45 parce que collectivement on tient parole
01:31:47 et je pense que c'est ça qui est aussi très important
01:31:49 vis-à-vis de vous
01:31:51 qui vous battez chaque jour.
01:31:53 Moi ce que j'ai envie de vous raconter
01:31:55 c'est ce qu'on rêve ensemble. Aujourd'hui
01:31:57 on est en train de rêver ensemble à quelque chose
01:31:59 qui est un projet culturel qui est complètement innovant
01:32:01 qui est un projet culturel
01:32:03 qui est rêvé pour ceux
01:32:05 qui sont en périphérie. Alors
01:32:07 les ateliers de médecine c'est 250 résidences par an
01:32:09 certes ici
01:32:11 mais aussi partout en France
01:32:13 dans des classes de CM2, dans des petits villages
01:32:15 c'est dans des EHPAD
01:32:17 etc. Donc vraiment c'est un
01:32:19 établissement qui est fait pour rayonner.
01:32:21 Moi j'ai pour conviction
01:32:23 et l'équipe a pour conviction
01:32:25 que faire langage commun
01:32:27 par la culture c'est notre seule solution
01:32:29 aujourd'hui pour avancer tous ensemble.
01:32:31 Et vraiment les artistes
01:32:33 ils ne sont pas là pour faire de l'animation
01:32:35 ils ont des projets
01:32:37 et ils partagent un process de création
01:32:39 qui permet à chacun
01:32:41 de gagner en sensibilité, de gagner
01:32:43 en mouvement, de gagner en mobilité
01:32:45 aussi par rapport à sa propre vie.
01:32:47 Et ça c'est vraiment je crois
01:32:49 ce qui nous porte en termes de conviction sur la question
01:32:51 des résidences d'artistes.
01:32:53 Et on va aller sur place avec Thomas Bonnet qui nous attend.
01:32:55 Bonjour Thomas. Alors l'accès
01:32:57 à la culture partout et pour tous, on a compris
01:32:59 que c'était un petit peu la mission aussi
01:33:01 de Rachida Dati qui veut
01:33:03 démocratiser et rendre cette culture un peu plus
01:33:05 populaire sans doute
01:33:07 sous sa houlette mais
01:33:09 chacun s'attachera et
01:33:11 s'appuiera sur cette image
01:33:13 et évidemment
01:33:15 d'un soutien sans faille du Président de la République
01:33:17 il n'a pas choisi cette ministre au hasard.
01:33:19 Absolument Nelly, il y a
01:33:23 deux lectures à faire de ce déplacement du Président
01:33:25 de la République. D'abord sur le fond
01:33:27 cette émancipation par la culture
01:33:29 c'est le message qui nous est martelé par
01:33:31 les équipes de l'Elysée depuis la nomination
01:33:33 de Rachida Dati qui par
01:33:35 sa personnalité et son parcours aussi
01:33:37 inspire justement, nous dit-on du côté de l'Elysée
01:33:39 un décloisonnement de cet accès
01:33:41 à la culture. Ça c'est donc pour l'aspect
01:33:43 du fond qui va être abordé ici
01:33:45 dans les ateliers Médicis et puis il y a l'aspect
01:33:47 plus politique parce qu'évidemment
01:33:49 Rachida Dati est une prise de
01:33:51 guerre comme on pourrait la qualifier,
01:33:53 un coup porté à la droite et le fait que
01:33:55 le Président de la République décide
01:33:57 pour son premier déplacement après
01:33:59 le remaniement de s'afficher avec sa
01:34:01 ministre de la Culture, c'est un message qui est envoyé
01:34:03 par exemple à Valérie Pécresse
01:34:05 qui est présente ici aussi
01:34:07 la présidente de la région Île-de-France
01:34:09 c'est donc aussi une visite très
01:34:11 politique aujourd'hui pour Emmanuel Macron
01:34:13 qui, notons-le, retrouve aussi
01:34:15 Olivier Klein qui a été son ministre de
01:34:17 la Ville et du Logement, qui est maintenant le
01:34:19 maire de Clichy-sous-Bois. Olivier Klein
01:34:21 qui nous expliquait tout à l'heure que
01:34:23 lors des émeutes du mois de juin ici
01:34:25 des établissements culturels avaient été visés
01:34:27 c'est le cas par exemple d'une bibliothèque
01:34:29 ici à Clichy-sous-Bois
01:34:31 voilà donc pour les thématiques qui risquent d'être
01:34:33 abordées dans les discussions
01:34:35 ici aux ateliers Médicis.
01:34:37 On n'a pas beaucoup entendu encore Rachida Dati
01:34:39 enfin nous, pas de notre côté, est-ce que vous
01:34:41 vous avez entendu quelques paroles peut-être
01:34:43 prononcées à son arrivée sur le sens qu'elle
01:34:45 souhaitait donner à cette visite ?
01:34:47 Alors non, Rachida Dati
01:34:51 est restée plutôt silencieuse depuis qu'elle
01:34:53 est arrivée ici aux ateliers Médicis
01:34:55 elle est arrivée un petit peu avant le Président de la République
01:34:57 et sans doute pour une question de protocole
01:34:59 elle a préféré ne pas prendre la parole tout de suite
01:35:01 il y aura des échanges
01:35:03 la question c'est de savoir s'il y aura une prise de parole
01:35:05 à la fois du Président de la République et de
01:35:07 Rachida Dati pour les journalistes mais aussi
01:35:09 pour les habitants parce qu'il y a plusieurs
01:35:11 dizaines de personnes qui sont rassemblées à quelques mètres
01:35:13 des ateliers Médicis et qui espèrent
01:35:15 évidemment apercevoir à la fois
01:35:17 le Président de la République et la Ministre de la Culture
01:35:19 on verra s'il y aura une expression
01:35:21 comme on dit de la part d'Emmanuel Macron
01:35:23 et de Rachida Dati.
01:35:25 - Oui, merci à Jean-Laurent Constantin qui vous accompagne
01:35:27 aujourd'hui sur ce tournage.
01:35:29 Raphaël Stainville, il y a peut-être même
01:35:31 une troisième lecture, c'est le fait de
01:35:33 continuer à occuper l'espace
01:35:35 médiatique aussi pour le Président de la République.
01:35:37 - Vous avez raison, c'est sûr que
01:35:39 chaque déplacement, qu'il s'agisse d'un déplacement
01:35:41 d'Emmanuel Macron ou de Gabriel Attal
01:35:43 suffit à
01:35:45 occuper l'espace médiatique
01:35:47 et les commentaires
01:35:49 qui s'en suivent
01:35:51 évacuant un certain nombre d'autres sujets
01:35:53 qui sont plus délicats pour le gouvernement
01:35:55 et le chef de l'État. Mais s'il fallait
01:35:57 juste revenir sur ce déplacement
01:35:59 il y a quelque chose que je déplore un petit peu
01:36:01 c'est que la promesse d'Emmanuel Macron
01:36:03 et de Rachida Dati c'est justement de porter
01:36:05 cette culture pour tous
01:36:07 et d'une certaine manière on a quand même
01:36:09 toujours l'impression que si ce n'est pas
01:36:11 Paris, c'est les banlieues
01:36:13 les quartiers dits populaires
01:36:15 qui ont les faveurs de ce gouvernement
01:36:17 plutôt que des
01:36:19 territoires
01:36:21 qui
01:36:23 souvent sont
01:36:25 délaissés par
01:36:27 les politiques. Moi c'est un peu ça
01:36:29 que je trouve un peu triste dans
01:36:31 ces images, ce que j'aurais adoré
01:36:33 voir Rachida Dati et
01:36:35 Emmanuel Macron justement
01:36:37 faire un déplacement en province
01:36:39 dans des villes qui aujourd'hui
01:36:41 sont sevrées de
01:36:43 propositions culturelles. Oui, c'est vrai que
01:36:45 les déserts
01:36:47 culturels, ils ne sont pas propres
01:36:49 aux grandes agglomérations
01:36:51 on a du mal
01:36:53 aujourd'hui à avoir accès à des
01:36:55 expos, parfois même
01:36:57 les bibliothèques
01:36:59 qui ferment, c'est aussi un espace de culture
01:37:01 et d'apprentissage. Ça aurait eu plus
01:37:03 de panache, d'aller un peu plus loin ?
01:37:05 C'est très juste et d'ailleurs moi je n'ai jamais été
01:37:07 partisan, je dirais de
01:37:09 concentrer toute l'attention
01:37:11 sur un ministère de la ville
01:37:13 ça dit tout
01:37:15 ça veut dire que tout ce qui n'est pas ville
01:37:17 n'intéresse pas. Moi je préfère
01:37:19 un ministère des territoires
01:37:21 qui intégrerait effectivement en son sein
01:37:23 la réalité des zones
01:37:25 désertifiées
01:37:27 où il n'y a plus de services publics quasiment
01:37:29 où les moyens de mobilité
01:37:31 sont insuffisants
01:37:33 et où les gens se sentent quand même un peu aussi les oublier
01:37:35 et je n'oppose pas les quartiers dits difficiles
01:37:37 et ces zones-là. Je pense que
01:37:39 ce sont des territoires où il faut impulser des
01:37:41 politiques volontaristes, différentes
01:37:43 parce que je dirais c'est un facteur
01:37:45 de citoyenneté peut-être pour les quartiers
01:37:47 populaires mais c'est un facteur
01:37:49 d'accès à la culture, qu'il ne faut pas
01:37:51 négliger pour les villages
01:37:53 qui sont aussi les oubliés
01:37:55 de la République. Et c'est vrai que moi je préfère
01:37:57 un ministère des territoires qu'un ministère purement
01:37:59 et seulement de la ville.
01:38:01 Pour l'instant, effectivement, on n'a pas
01:38:03 encore trop de prise de parole
01:38:05 enfin voilà, il y a des échanges, on ne sait pas d'ailleurs
01:38:07 si ça va donner lieu à ce qu'on appelle un micro-tendu
01:38:09 mais il y a quelque chose de l'ordre dans la
01:38:11 scénographie choisie de ce qu'a fait
01:38:13 Gabriel Attal avec Amélie Houdet-Castérat le jour
01:38:15 d'ailleurs qui a posé problème et qui a mis le feu
01:38:17 aux poudres de ses affaires
01:38:19 personnelles. On est un peu
01:38:21 dans le même genre de déplacement
01:38:23 avec beaucoup de monde, un lieu
01:38:25 de forte densité pour montrer aussi
01:38:27 l'aspect popularité.
01:38:29 C'est ça, en fait on est
01:38:31 dans l'occupation de terrain
01:38:33 à la fois au sens
01:38:35 médiatique et puis au sens
01:38:37 géographique du terme.
01:38:39 Ce dont on ne parle pas pour l'instant
01:38:41 c'est du contenu
01:38:43 et en termes de culture
01:38:45 le contenu c'est extrêmement important.
01:38:47 On parlait de pauvreté, d'offres
01:38:49 culturelles
01:38:51 dans certains territoires
01:38:53 français. Il y a un autre problème
01:38:55 pour qui se balade
01:38:57 régulièrement en France
01:38:59 comme je le sais, c'est la
01:39:01 médiocrité de l'offre culturelle.
01:39:03 La culture et surtout la culture
01:39:05 officielle, la culture subventionnée
01:39:07 a basculé
01:39:09 vraiment,
01:39:11 presque intégralement dans le
01:39:13 wokisme débridé
01:39:15 ce qui fait que
01:39:17 les gens qui voudraient aller
01:39:19 au théâtre par exemple
01:39:21 se voient infliger
01:39:23 des leçons de diversité, des leçons
01:39:25 de morale et tout ça est
01:39:27 relayé, alors tout ça part de l'État
01:39:29 et tout ça est relayé
01:39:31 par beaucoup de municipalités
01:39:33 de gauche.
01:39:35 On a vu
01:39:37 à Grenoble je crois
01:39:39 ce spectacle subventionné par
01:39:41 la mairie Écolo.
01:39:43 Avec ce sous-titre qui posait problème
01:39:45 sur les points de deal.
01:39:47 C'est pas le sous-titre qui posait problème, c'est le concept même.
01:39:49 Non mais le sous-titre avait été rajouté par la mairie, c'est pour ça que je dis ça.
01:39:51 Puisque la pièce
01:39:53 voulait apprendre à ses spectateurs
01:39:55 à coexister avec les
01:39:57 dealers.
01:39:59 Evidemment une très bonne idée, mais on comprend
01:40:01 que dans ces cas là
01:40:03 l'appétence pour la culture soit moindre.
01:40:05 Alors Karim, est-ce qu'il y a eu une forme
01:40:07 de kidnapping de la culture
01:40:09 par idéologie ?
01:40:11 Je sais pas, mais moi j'ai un sentiment
01:40:13 mitigé de cet éternel
01:40:15 recommencement dans la sémantique.
01:40:17 Jacques Lang quand il était ministre de la culture
01:40:19 il parlait de la culture pour tous et partout.
01:40:21 Archidalati à peine nommé, il parle de la culture
01:40:23 pour tous et partout.
01:40:25 C'est toujours les mêmes formules qui reviennent.
01:40:27 Qu'est-ce qu'on a fait depuis 30 ans ?
01:40:29 Un moment donné
01:40:31 on n'est jamais dans le retour d'expérience
01:40:33 dans le bilan politique. On est toujours dans
01:40:35 ce qui va se passer après avec les mêmes poncifs
01:40:37 les mêmes expressions, la même rhétorique.
01:40:39 Sur le fond concrètement
01:40:41 est-ce qu'on a des infrastructures
01:40:43 culturelles à la hauteur ? Est-ce que les financements
01:40:45 de la culture vont au bon endroit ?
01:40:47 Est-ce que la culture française rayonne à nouveau
01:40:49 au-delà de nos frontières ?
01:40:51 C'est de ça dont il s'agit
01:40:53 en réalité. Après, si
01:40:55 tout ça est réuni, la culture pour tous et la culture
01:40:57 partout, elle se déclinera
01:40:59 je dirais dans le pays. Mais est-ce que
01:41:01 les fondamentaux sont assurés ?
01:41:03 Je ne suis pas convaincu.
01:41:05 Raphaël, vous avez mis le doigt
01:41:07 sur quelque chose là.
01:41:09 Pour prolonger la réflexion de Judith,
01:41:11 je pense qu'effectivement ce qui est fondamental
01:41:13 aujourd'hui, c'est que
01:41:15 la culture telle qu'elle nous est proposée
01:41:17 c'est une culture qui n'existerait pas
01:41:19 si elle n'était pas sous perfusion
01:41:21 de subventions. En fait,
01:41:23 on a une culture qui n'aurait pas
01:41:25 de public,
01:41:27 qui n'aurait pas d'existence si
01:41:29 on la payait, si les gens
01:41:31 voulaient véritablement,
01:41:33 s'ils avaient d'abord une alternative
01:41:35 à ce genre de spectacle
01:41:37 diversitaire,
01:41:39 aukiste, peu importe
01:41:41 les qualificatifs qu'on met derrière,
01:41:43 mais qui en tout cas est une lecture
01:41:45 qui ne correspond pas forcément aux attentes
01:41:47 des Français.
01:41:49 Et puis il y a la question du budget aussi.
01:41:51 Est-ce qu'on y consacre suffisamment
01:41:53 d'argent et de manière équitable ?
01:41:55 Encore une fois, ce n'est pas une question
01:41:57 de quantité, ce n'est pas une question
01:41:59 de niveau d'investissement, c'est une question
01:42:01 du système français,
01:42:03 de cooptation au sommet
01:42:05 et bien souvent, puisque dans les théâtres
01:42:07 en province,
01:42:09 les théâtres importants, c'est toujours
01:42:11 les mêmes gens qui se distribuent
01:42:13 les places et qui
01:42:15 s'échangent les prébondes,
01:42:17 les financements sont toujours
01:42:19 orientés vers la bien-pensance,
01:42:21 toujours.
01:42:23 Essayer de faire un spectacle
01:42:25 où il n'y a pas
01:42:27 des questions
01:42:29 précisément de
01:42:31 racisme, de transsexualité,
01:42:33 et que sais-je.
01:42:35 Vous n'aurez pas
01:42:37 les subventions, tout simplement parce que
01:42:39 le système français est sous emprise
01:42:41 et c'est dû notamment
01:42:43 à son caractère extrêmement étatisé.
01:42:45 - Et c'est là qu'on attendrait Rachida Dati.
01:42:47 Quelle culture elle veut
01:42:49 privilégier ? Dans quelle direction veut-elle aller ?
01:42:51 - Elle ne l'a pas vraiment dit encore,
01:42:53 mais elle s'est exprimée devant la
01:42:55 Sambi National avec,
01:42:57 je viens de le dire, le poissif et la culture
01:42:59 pour tous et partout. Ok, très bien, une fois qu'on a dit ça,
01:43:01 c'est quoi le fond ? Je veux dire,
01:43:03 à un moment donné, il va falloir qu'on en passe.
01:43:05 Elle s'improvise ministre de la Culture sans savoir
01:43:07 ce qu'elle veut en faire ? C'est inquiétant quand même
01:43:09 ce que vous nous dites là.
01:43:11 - Je vous propose d'écouter cet échange avec un président
01:43:13 sans but. Il est assez détendu là.
01:43:15 - Ça va s'organiser comment ?
01:43:17 - Nous, notre mission, c'est de faire le contenant de tout ce
01:43:19 contenu incroyable dont Cathy et toutes les équipes
01:43:21 ont parlé. Donc en bâtiment culturel,
01:43:23 il n'y a pas de culture sans lieu culturel.
01:43:25 - Vous devriez le faire vivre tout le long.
01:43:27 - Tout le long de la construction pour construire
01:43:29 ce bâtiment qui sera un des bâtiments les plus écologiques,
01:43:31 culturels, dans une fonction assez
01:43:33 incroyable. Donc là, on travaille avec des matériaux locaux,
01:43:35 avec du réemploi matériaux.
01:43:37 C'est un projet vraiment innovant à porter.
01:43:39 - Et la gare du Grand Paris sera ici ?
01:43:41 - Juste à côté. - Et puis on récupère aussi des matériaux
01:43:43 aux alentours, des bâtiments qui vont être
01:43:45 un peu déconstruits
01:43:47 prochainement, et au niveau aussi du rhéanime
01:43:49 qui est à mon tournage.
01:43:51 - En ce moment, tout concerne le cliché, parce que...
01:43:53 - Non, non, non, non, non, non, non !
01:43:55 - Non, non, non, non, non, non !
01:43:57 - Allez-y, allez-y !
01:43:59 - Non, non, non, mais ce que je veux dire, c'est que...
01:44:01 Écoutez-moi ! La gare,
01:44:03 elle avance quand même très fort,
01:44:05 parce que ça n'a jamais été fait...
01:44:07 Et là, le chêne pointu qui est bloqué depuis des décennies,
01:44:09 c'est parce que c'est une copro dégradée.
01:44:11 Au moment où on se parle à l'Assemblée,
01:44:13 il y a le texte qui arrive pour aller plus vite sur ces...
01:44:15 - Oui, oui, oui. - Il paraît gentil, parce que vous tous,
01:44:17 vous connaissez ça.
01:44:19 Donc, ça bouge.
01:44:21 - Oui, on y va. - Il ne faut rien lâcher.
01:44:23 - Et la Commission a voté pour la loi.
01:44:25 - Madame la ministre.
01:44:29 Monsieur le Président.
01:44:31 - Ça, c'est tous les résidents
01:44:33 que vous allez pouvoir...
01:44:35 - Vous avez le dernier des projets culturels
01:44:37 sur le chêne pointu et son histoire,
01:44:39 Monsieur le Président, et Madame la ministre.
01:44:41 Vous allez repartir... - Ta mère n'est pas venue.
01:44:43 - Ma mère n'est pas venue !
01:44:45 - Elle a dit que vous étiez là, Monsieur le Président.
01:44:47 Parce que...
01:44:49 On reste entre nous.
01:44:51 Non, non, elle nous embrasse.
01:44:53 - Bon, d'accord.
01:44:55 - Vous savez du regard.
01:44:59 - Bonjour.
01:45:01 - Je suis le dernier à visiter.
01:45:03 - Et là, je serai pour la première fois.
01:45:05 - Vous nous montrerez un peu les choses...
01:45:11 - C'est lourd.
01:45:13 - Monsieur, vous êtes bien.
01:45:15 - Je suis sérieux.
01:45:17 - Vous faites des mystères.
01:45:19 - Je peux vous montrer.
01:45:21 - Alors, venez avec nous.
01:45:23 - Je le disais, que c'était bien attendu.
01:45:25 Vous inquiétez pas.
01:45:27 - Comment ça va ?
01:45:29 - Bonjour.
01:45:31 - Bonjour.
01:45:33 - Bon, voilà.
01:45:35 L'image nous fait un peu défaut.
01:45:37 Mais on va revenir dessus
01:45:39 dès qu'on en aura l'occasion.
01:45:41 On va parler de lieu d'accueil de la culture.
01:45:43 Parce qu'il n'y a pas de culture
01:45:45 si on ne peut pas accueillir du public.
01:45:47 Donc là, visiblement, c'est la problématique
01:45:49 de ces ateliers, ou en tout cas,
01:45:51 l'actualité des ateliers Médicis.
01:45:53 Et puis, vous aurez noté peut-être
01:45:55 la présence de Valérie Pécresse.
01:45:57 Parce que là, on est aussi dans une des villes
01:45:59 qui sera l'une des gares du Grand Paris,
01:46:01 le fameux Grand Paris, qui a pris un peu de retard
01:46:03 à l'allumage. On parlait de retard
01:46:05 tout à l'heure au sein de l'exécutif.
01:46:07 - Mais pour quelle culture ?
01:46:09 - C'est intéressant dans l'expression
01:46:11 ou plutôt dans le silence de Rachid Atti.
01:46:13 Certes, elle s'est exprimée une fois
01:46:15 à l'Assemblée nationale, mais
01:46:17 elle découvre finalement un ministère
01:46:19 qu'elle n'avait pas forcément sollicité.
01:46:21 - Oui, je pense que la Montveille,
01:46:23 elle ne savait pas ce qu'elle allait faire.
01:46:25 - Elle avait d'autres ministères
01:46:27 plus occupés des fonctions régaliennes.
01:46:29 Et donc, c'est un peu un second choix.
01:46:31 On aimerait connaître maintenant
01:46:33 la vision de Rachid Atti sur la culture.
01:46:35 Au-delà, effectivement, de ses poncifs,
01:46:37 de... - On va peut-être poser la question
01:46:39 à Thomas Bonnet,
01:46:41 entre autres choses.
01:46:43 Il y a aussi une petite polémique. Je parlais
01:46:45 de Valérie Pécresse parce qu'elle avait voulu couper
01:46:47 les vivres de l'atelier Médicis il y a quelques années.
01:46:49 Ça doit être un petit peu gênant pour elle
01:46:51 d'être en première loge, là.
01:46:53 - Oui, vous parliez du fond. Vous demandiez
01:46:57 quelle culture était mise en avant
01:46:59 ici. Visiblement, il y a eu
01:47:01 quelques débats, voire des polémiques,
01:47:03 puisqu'en décembre 2022, la région
01:47:05 Île-de-France, présidée par Valérie Pécresse,
01:47:07 avait menacé de couper les subventions
01:47:09 pour les ateliers Médicis.
01:47:11 Il reprochait un certain nombre de productions
01:47:13 qui étaient faites ici.
01:47:15 Finalement, les choses se sont
01:47:17 adoucies et les subventions continuent
01:47:19 à arriver. Mais ce qu'avait
01:47:21 dit à l'époque l'équipe de Valérie Pécresse,
01:47:23 c'est qu'il fallait ne pas interférer, certes,
01:47:25 dans la programmation des ateliers
01:47:27 Médicis, mais s'assurer que les valeurs républicaines
01:47:29 étaient respectées.
01:47:31 C'est pour vous dire aussi que le fond
01:47:33 de la culture qui est mise en avant ici peut aussi
01:47:35 faire débat et poser question
01:47:37 pour un certain nombre d'élus politiques.
01:47:39 C'est peut-être aussi ce dont il sera
01:47:41 à question avec Emmanuel Macron et
01:47:43 Rachida Dati. Ça dira peut-être aussi
01:47:45 la feuille de route que souhaite tenir
01:47:47 la nouvelle ministre de la Culture.
01:47:49 - Merci beaucoup, Thomas, et merci à Jean-Laurent
01:47:51 pour son témoignage. C'est intéressant, ça. - C'est très intéressant,
01:47:53 oui. Alors j'avoue, je ne connais pas du tout le dossier,
01:47:55 donc j'aimerais bien savoir quelles étaient ces productions
01:47:57 des ateliers Médicis... - Elles ne doivent pas être ravies, en tout cas.
01:47:59 - ... qui contrevenaient
01:48:01 aux principes républicains.
01:48:03 Ça serait très intéressant
01:48:05 de savoir ce dont il s'agit.
01:48:07 En fait, la seule déclaration qui est faite
01:48:09 Rachida Dati,
01:48:11 un peu sur le fond,
01:48:13 au moment de la passation de pouvoir, c'est
01:48:15 "Comptez sur moi pour défendre l'exception culturelle française".
01:48:17 Or, l'exception culturelle
01:48:19 française, c'est
01:48:21 exactement le résumé
01:48:23 de ce qu'on vient de décrire
01:48:25 avec Raphaël, c'est la culture du copinage,
01:48:27 de l'entre-soi,
01:48:29 de la subvention
01:48:31 au service de la bien-pensance.
01:48:33 D'ailleurs, un ministre de la Culture,
01:48:35 ou plutôt une ex-ministre de la Culture,
01:48:37 puisqu'elle a attendu d'avoir quitté la rue de Valois
01:48:39 pour en parler,
01:48:41 qui décrivait très bien
01:48:43 ce système qui dispensait
01:48:45 d'avoir de l'audience,
01:48:47 puisque de toute façon, les fonds publics
01:48:49 étaient captés par une petite
01:48:51 caste, c'est Roselyne Bachelot dans son livre
01:48:53 qui disait "Pique-pente de l'exception culturelle française".
01:48:55 Or, Rachida Dati,
01:48:57 la seule chose qu'elle ait dite, c'est
01:48:59 "comptez sur moi pour la défendre".
01:49:01 - Je crois qu'elle a consensus sans savoir plus.
01:49:03 - Après 8-10 jours
01:49:05 de nomination, ce qu'on retiendra chez Dati,
01:49:07 c'est "je suis candidate à la mairie de Paris", soyons honnêtes.
01:49:09 - Elle n'a pas mis trop de temps, d'ailleurs.
01:49:11 - C'est pas grand-chose sur son ministère, mais c'est "je suis candidate à la mairie de Paris".
01:49:13 C'est ce qui a tout écrasé
01:49:15 concernant sa nomination.
01:49:17 Elle n'a pas du tout parlé de son ministère. - Vous n'êtes pas sûr qu'elle s'attelle
01:49:19 à la tâche avec autant d'énergie que ça ?
01:49:21 - On peut rajouter à ce que vient
01:49:23 de dire Karine,
01:49:25 quand on brigue la mairie de Paris, il ne faut surtout pas
01:49:27 prendre ce monde-là,
01:49:29 qui est en plus
01:49:31 très parisianiste,
01:49:33 d'offrandes. Il ne faut surtout pas
01:49:35 s'y attaquer, il faut le caresser dans le sens du poil.
01:49:37 Rachida Dati n'est pas
01:49:39 connue pour caresser les gens dans le sens du poil.
01:49:41 J'espère que ça ne se démentira pas
01:49:43 à la culture. - Alors, si vous l'enjoignez, là,
01:49:45 on est à Clichy-sous-Bois,
01:49:47 dans l'enceinte
01:49:49 des ateliers Médicis,
01:49:51 avec un déplacement d'Emmanuel Macron
01:49:53 et Rachida Dati. Et donc,
01:49:55 dans cet amphithéâtre, le président a pris
01:49:57 place pour regarder
01:49:59 cette prestation scénique.
01:50:01 Voilà, je vous laisse en profiter quelques secondes.
01:50:03 (Musique)
01:50:05 (Musique)
01:50:07 *Musique*
01:50:34 *Musique*
01:50:50 *Cris*
01:50:52 *Musique*
01:51:14 *Musique*
01:51:42 *Musique*
01:51:46 Voilà, on vous laisse à l'image avec ces danseurs sur scène.
01:51:52 Notez que dans l'assistance, là au premier rang, il y a le président de la République accompagné de Rachid El Haddadi.
01:51:57 C'est pour ça qu'on s'intéresse aussi à ce déplacement à Kichisouba.
01:52:00 Et puis pour revenir à la polémique autour de Valérie Pécresse et de la question du financement de la région,
01:52:06 pourquoi la région Ile-de-France avait suspendu ses financements pour 2023 à ces ateliers en particulier ?
01:52:12 Parce que cet espace accueille en résidence l'auteur Mehdi Meklat dont je vous cite la communication.
01:52:19 Les tweets antisémites, homophobes, racistes et misogynes avaient suscité la polémique en 2017.
01:52:25 Voilà ce qui a conduit donc Valérie Pécresse à prendre cette décision.
01:52:29 Qui veut réagir ?
01:52:30 Oui, alors ce qu'il faudrait savoir, c'est pourquoi elle est revenue sur cette décision,
01:52:34 puisque visiblement maintenant les ateliers médicis sont rentrés en Grèce.
01:52:38 Enfin, ce qu'on vient de voir, c'est tellement l'illustration de ce qu'on disait.
01:52:43 Est-ce qu'on a besoin de financement public pour voir un spectacle de hip-hop ?
01:52:49 Ce qui ne nous rajeunit pas d'ailleurs, parce que ça c'est un truc des années 80, c'était de la danse de rue.
01:52:55 Le breakdance, on disait.
01:52:56 Pardon ?
01:52:57 Le breakdance.
01:52:58 Le breakdance, oui.
01:52:59 Non, mais je n'ai rien contre. Est-ce que ça doit être financé par le contribuable ?
01:53:05 Bon, je vous donne juste, Karim, je vous fais réagir dans un instant,
01:53:09 la teneur des ateliers et des prestations de ce mois-ci.
01:53:12 Parce que là je suis sur le site des ateliers médicis, par curiosité, je regardais,
01:53:16 jeudi 18 janvier, donc c'est-à-dire ce soir,
01:53:19 une conférence débat autour de cette question "mais qui est Angela Davis ?"
01:53:24 Oui, bien aussi.
01:53:26 Voilà, aux Etats-Unis, une militante américaine des années 60-70.
01:53:33 Ensuite, "comment se dire nous-mêmes avec chaoté-hierarchie ?"
01:53:37 Alors ça, je ne sais pas de quoi il s'agit, c'est une conférence débat aussi.
01:53:40 Et puis, mardi 21 et mercredi 22 février, là j'ai rien zappé, je vous les donne dans l'ordre d'apparition,
01:53:46 il y aura une initiation au RAI, Atelier de danse,
01:53:49 bon voilà, on est beaucoup sur des prestations scéniques visiblement,
01:53:51 et ce sera un atelier avec appel à participation.
01:53:55 Karim, est-ce que, bon voilà, c'est un exemple de culture,
01:53:58 c'est pas toute la culture, mais on a mis quand même la loupe sur ça aujourd'hui.
01:54:02 En fait, ce qui me dérange un peu, c'est qu'on enterrine,
01:54:06 on officialise, j'allais dire, une forme de séparatisme culturel.
01:54:09 Et ça, moi, ça me dérange.
01:54:11 Moi j'ai envie de voir des pianos, j'ai envie de voir des gamins ouverts aussi à la musique musique,
01:54:15 à l'opéra, c'est fou quoi, je veux dire,
01:54:18 la partie populaire c'est le rap et le hip-hop,
01:54:21 et les quartiers chics c'est le piano, l'opéra...
01:54:23 Donc c'est faux la culture pour tous.
01:54:25 C'est pas la même culture pour tous quoi.
01:54:27 La réalité c'est qu'à un moment donné, il faut quand même qu'on sorte, j'allais dire,
01:54:30 des corsets et triquets en fonction des origines sociales, des origines ethniques...
01:54:36 C'est exactement le contraire de l'émancipation.
01:54:38 C'est le contraire ?
01:54:39 C'est de l'assignation à origines sociales, de l'assignation culturelle.
01:54:43 D'autant qu'on a fait quelques expériences, alors tellement rares,
01:54:46 qu'on ne peut pas non plus le décréter à une grande échelle, mais on l'a fait.
01:54:50 Je me souviens d'un jeune Marseillais des quartiers Nord,
01:54:53 je crois qu'il était... c'est un Français qui était d'origine comorienne,
01:54:56 et qui s'était initié au piano, mais c'était une virtuose.
01:54:59 Ça veut dire qu'il y a des potentiels extraordinaires aussi pour tout le monde.
01:55:02 Il y a eu le Louvre-Lens, enfin...
01:55:03 Exactement.
01:55:04 Et je trouve que là, quand on vient inaugurer ce genre d'atelier
01:55:09 avec en représentation du hip-hop qu'on connaît par cœur,
01:55:13 c'est bien le hip-hop, moi j'ai pris du hip-hop quand j'étais jeune,
01:55:16 j'adore le hip-hop, et on peut écouter du rap, c'est pas un problème,
01:55:21 je ne suis pas en train de n'intégrer quoi que ce soit.
01:55:23 Mais si on se veut faire une culture pour tous et partout,
01:55:26 je veux dire, on sort un peu du séparatisme culturel.
01:55:29 Oui, c'est ça, on est là sur une problématique d'importation de la culture.
01:55:31 Un dernier mot avec vous, Raphaël, et puis on va revenir au thème
01:55:33 qu'on avait prévu pour ce programme initialement.
01:55:35 Non mais je n'ai rien ajouté parce que je trouve que...
01:55:38 et ce que vient de dire Karim sur le séparatisme culturel,
01:55:42 et sur ce que vient de dire aussi Judith sur cette sortie
01:55:51 d'Ebmanuel Macron et de Rachel Attee, en fait c'est juste confondant.
01:55:55 C'est confondant, résumer...
01:55:57 - Ou consternant.
01:55:58 - Ou consternant, et résumer la proposition culturelle à ça,
01:56:02 honnêtement, c'est triste, c'est affligeant même.
01:56:06 - Bon, j'aimerais qu'on parle, puisque Sandra Buisson est là,
01:56:09 on va directement parler de cet adolescent qui a été tué à Saint-Denis,
01:56:11 et puis on reviendra aussi à la problématique des émeutes,
01:56:14 parce que le président de la République a remis une pièce dans la machine,
01:56:16 mais restons sur cet ado de 14 ans qui a été ponardé à mort
01:56:20 sur une ligne de métro, il a reçu plusieurs coups de couteau,
01:56:25 les raisons de l'agression n'étaient pas claires dans l'immédiat,
01:56:27 est-ce qu'on en sait un petit peu plus d'ores et déjà ?
01:56:29 - Oui, alors ça se passe à 19h, hier on est sur le quai du métro de la ligne 13,
01:56:33 station Basilique-Saint-Denis, une bagarre éclate entre la victime,
01:56:38 donc cette victime c'est un mineur isolé de 14 ans qui est là avec une autre personne avec lui,
01:56:43 et face à eux, il y a un groupe de 3 individus,
01:56:46 et c'est pendant cette altercation qu'un de ces 3 individus
01:56:49 donne un coup de couteau dans le dos de l'adolescent,
01:56:51 et le suspect ne va pas s'arrêter là, selon nos informations,
01:56:54 ce que montrent les images de vidéosurveillance,
01:56:56 c'est qu'alors que la victime est à terre,
01:56:58 le même individu lui donne plusieurs coups de pied à la tête,
01:57:02 l'ami de la victime va réagir aussitôt, il attrape un extincteur,
01:57:05 il asperge le tueur de gaz, les 3 individus prennent la fuite,
01:57:09 alors c'est un agent de la RATP qui est arrivé rapidement auprès du jeune homme,
01:57:13 et quand les secours sont arrivés, il était en arrêt cardiorespiratoire,
01:57:16 il est décédé vers 21h malgré le massage cardiaque.
01:57:20 Pour l'instant, le déclencheur, vous le disiez, de cet affrontement n'a pas encore pu être déterminé,
01:57:25 on sait que le maire de Saint-Denis explique que la situation est très tendue dans sa ville,
01:57:29 depuis vendredi, il dénombre plusieurs rixes entre quartiers,
01:57:33 hier matin, selon ses explications, un autre groupe d'individus
01:57:37 était venu passer à tabac un jeune près d'un lycée,
01:57:39 alors pour l'instant, concernant la mort de cet adolescent hier sur le quai de la ligne 13,
01:57:43 on ne sait pas encore s'il s'agit de la même configuration,
01:57:46 ni même si ces affaires ont un lien entre elles.
01:57:48 D'accord, mais enfin voilà, ça reste toujours concernant de voir qu'à un très jeune âge,
01:57:53 on est montré sur tout plan, face à l'explosion du phénomène des bandes,
01:57:58 qui est conforté par tous les faits absolument tragiques,
01:58:04 et vraiment mourir comme ça à cet âge-là, c'est vraiment...
01:58:10 Alors non, on ne sait pas encore vraiment si c'est des bandes telles qu'on les entend,
01:58:14 et telles qu'elles sont mesurées par les effectifs de police,
01:58:17 on sait qu'il y a 45 bandes en Ile-de-France, sur le ressort de la préfecture de police de Paris,
01:58:22 mais là, trois contre deux, on ne sait pas si c'était des bandes,
01:58:25 ou une altercation entre des individus qui a dégénéré.
01:58:28 Oui, ça pouvait être aussi quelque chose qui a mal tourné juste avant,
01:58:31 parce qu'il y a eu...
01:58:32 Oui, il n'y a pas forcément de lien.
01:58:34 On n'a pas encore ces informations.
01:58:35 Pas forcément, pas forcément.
01:58:36 Et ce n'est pas parce qu'ils se connaissent que c'est négligé.
01:58:38 On est toujours extrêmement frappés, quand on commande ces actualités ces derniers mois,
01:58:42 c'est pour ça qu'on traite de ces affaires, de la jeunesse,
01:58:46 de ceux qui meurent pour parfois un mauvais regard,
01:58:49 ou quelque chose qui nous, adultes, nous paraît totalement dérisoire, Raphaël Stainville.
01:58:53 S'il a 14 ans, ça veut dire que c'est un gamin qui devait être en 3e ou en 4e.
01:58:59 Imaginez qu'un gamin de 4e puisse se prendre...
01:59:03 C'est un coup de couteau, c'est ça ?
01:59:05 C'est sidérant, sidérant.
01:59:08 Karim.
01:59:09 Écoutez, moi, il y a 25 ans, j'étais conseiller du ministre de l'Intérieur,
01:59:12 chacun s'en souvient, il s'appelait Jean-Pierre Schweinemann,
01:59:14 il avait dit à l'Assemblée nationale "les sauvageons de la République".
01:59:18 Et beaucoup s'étaient émus de cette expression.
01:59:21 Sans connaître véritablement la définition du terme "sauvageon",
01:59:25 qui ne voulait certainement pas dire "sauvage",
01:59:28 mais qui expliquait effectivement que des jeunes adolescents
01:59:31 qui grandissent sans tuteur adulte,
01:59:34 à un moment donné, ça dérape, ça dérive, ça fait n'importe quoi.
01:59:38 C'est un peu cet herbeau folle qui pousse sans tuteur.
01:59:40 Et aujourd'hui, dans la plupart de ces bandes,
01:59:42 on a des gamins de 12 ans, 13 ans, 14 ans, 15 ans,
01:59:46 on se demande où sont les parents.
01:59:48 Il y a quand même un vrai sujet.
01:59:49 Cet encadrement d'adultes qui doit, à un moment donné,
01:59:52 mettre un gamin qui veut déraper ou qui est prêt à déraper
01:59:54 ou être influencé par le fenomen de bande,
01:59:56 à le remettre sur les bons rails, je suis désolé,
01:59:58 c'est l'encadrement des adultes.
02:00:00 Si l'encadrement des adultes n'est pas là,
02:00:01 et c'est la famille en premier lieu,
02:00:03 à un moment donné, il ne faut pas s'étonner qu'on en ait de plus en plus.
02:00:05 Vous allez voir, il y a un lien avec ce avec quoi je voulais aussi enchaîner,
02:00:09 cette phrase qui n'est pas passée auprès de ceux
02:00:11 qui ont été durement touchés par les émeutes au mois de juin,
02:00:14 parce qu'on parle d'encadrement,
02:00:16 et le président, lui, l'a parlé d'oisiveté.
02:00:19 C'est une forme d'oisiveté qui a présidé à ces choses qui ont dégénéré,
02:00:23 parce que l'école...
02:00:25 Parce qu'ils n'étaient plus à l'école.
02:00:27 Ils n'étaient pas à l'école, parce qu'ils n'ont pas de salle de jeu,
02:00:29 des examens...
02:00:30 C'est la faute de Jean-Michel Blanquer.
02:00:31 Ils n'avaient plus rien à faire sur les bandes, donc ils s'ennuient.
02:00:33 Et puis, ils ne peuvent pas partir à la mer ni à la montagne.
02:00:36 Qui part à la mer ou à la montagne, fin juin ?
02:00:39 Oui, ce n'est pas encore tout à fait la saison des vacances.
02:00:42 Alors, je vous propose d'écouter un délégué national Nuit Alliance,
02:00:46 c'est William Mori,
02:00:47 et qui revient précisément sur ses profils,
02:00:49 parce qu'en l'espèce, Emmanuel Macron, il parlait d'écoliers.
02:00:53 Lui, il dit que le profil des émeutiers, il fait totalement débat.
02:00:57 C'est ce qu'on appelle la culture de l'excuse.
02:00:59 Ce qu'on a vu sur le terrain, ce n'étaient pas des petits jeunes
02:01:01 qui n'avaient plus l'école,
02:01:03 ou la oisiveté était passée par là.
02:01:06 Ça fait des années que ça se passe dans toutes les cités.
02:01:08 Et à un moment, il va falloir, comme on disait sur vos antennes,
02:01:11 prendre le taureau par les cornes,
02:01:13 qu'on ait une justice ferme et implacable,
02:01:16 et après, on pourra avancer.
02:01:18 Bonjour Thierry Veyron, merci d'être en direct avec nous.
02:01:20 Vous êtes président de la Fédération des associations
02:01:23 de commerçants et artisans parisiens,
02:01:26 ce qui veut dire qu'eux aussi ont payé quand même un lourd tribut
02:01:29 au passage des émeutiers.
02:01:31 On se souvient quand même de ces images qui nous ont frappés,
02:01:33 y compris en plein Paris, de belles vitrines
02:01:36 ou des enceintes qu'on connaît bien, qui ont été prises pour cibles.
02:01:39 Est-ce que ça vous a agacé le propos tenu par le chef de l'État ?
02:01:43 Est-ce que c'est complètement aux antipodes des retours
02:01:45 que vous avez pu avoir à l'époque ?
02:01:47 Moi, ce que je remarque, en fait, c'est que dans les émeutiers,
02:01:53 vous aviez de très jeunes enfants
02:01:56 qui sont venus casser les vitrines,
02:02:00 rentrer à l'intérieur,
02:02:02 et notamment chez certains commerces,
02:02:06 les vidéos montraient que c'était des clients
02:02:10 qui venaient, ces jeunes,
02:02:12 venaient avec leurs parents,
02:02:15 et c'était des clients de ces boutiques.
02:02:17 Donc c'est vrai que ça va quand même très loin.
02:02:19 Il y a quand même quelque chose qui ne va plus.
02:02:23 Je pense que c'est des jeunes qui ont besoin peut-être
02:02:28 d'avoir quand même une remise en place.
02:02:34 Je pense qu'il y a quelque chose à faire,
02:02:36 parce que les commerçants, on est toujours les premiers
02:02:40 à subir toutes ces sortes de dégradations.
02:02:45 Quand vous avez des manifestations,
02:02:48 on a aussi des dégradations des commerçants.
02:02:51 Un jour, j'ai entendu une députée qui me disait
02:02:54 « De toute façon, vous avez une assurance. »
02:02:56 Je suis désolé, mais en fait,
02:02:58 l'assurance, ça ne sert pas aussi à réparer les vitrines
02:03:02 tous les quatre matins.
02:03:03 Donc je pense qu'il y a vraiment quelque chose à faire,
02:03:07 à être certainement peut-être un peu plus sévère
02:03:10 avec ces jeunes.
02:03:12 Peut-être leur demander de faire des réparations,
02:03:17 de mettre la main à la patte pour réparer
02:03:22 ce qu'ils ont dégradé.
02:03:23 Je pense que ça peut peut-être être une solution,
02:03:26 une idée pour leur montrer qu'ils ont fait quelque chose
02:03:29 qui n'était pas correct pour rester dans une ligne
02:03:35 tout à fait convenable et raisonnable.
02:03:38 Je pense que là, on est arrivé à une situation
02:03:42 qui dépasse les bornes.
02:03:44 Mais foncièrement, vous n'êtes pas en opposition
02:03:46 à ce qui a été dit sur le profil,
02:03:49 c'est-à-dire des personnes assez jeunes dans l'ensemble ?
02:03:53 En fait, après le propos du président,
02:03:57 moi ce que je vois, je fais le constat,
02:04:02 à chaque fois qu'on a des manifs ou des émeutes,
02:04:06 c'est les commerçants qui trinquent.
02:04:08 Après, quand on parle d'oisiveté,
02:04:10 que les jeunes sont, à mon avis,
02:04:15 pour qu'ils arrivent à faire ça,
02:04:16 ils sont lâchés dans la nature,
02:04:17 alors qu'ils ne devraient peut-être pas être
02:04:19 lâchés dans la nature.
02:04:20 Et ça, je pense que c'est quand même
02:04:21 quelque chose d'important.
02:04:23 C'est ça qui ne va pas.
02:04:26 C'est qu'il faut resserrer...
02:04:29 Moi, je me souviens, quand j'étais jeune,
02:04:32 on parlait, on va serrer la vis,
02:04:34 et puis on va redresser un petit peu le cadre
02:04:36 et on va remettre les pendules à l'heure.
02:04:39 Ça n'a jamais fait de mal à personne,
02:04:43 même sans être obligé d'aller très loin,
02:04:48 mais simplement de dire, voilà,
02:04:50 il y a quelque chose qui a été dégradé,
02:04:53 vous allez venir, même s'ils ne peuvent pas
02:04:55 réparer, mais au moins nettoyer
02:04:58 les bris de glace.
02:05:00 Ça aurait peut-être été pas mal
02:05:02 de se servir de ça.
02:05:04 C'est ça, à mon avis, je pense que
02:05:05 c'est peut-être une idée à retenir.
02:05:08 Merci beaucoup Thierry Veyron
02:05:10 d'avoir réagi en direct sur notre antenne.
02:05:13 Un petit tour de table, et puis après,
02:05:15 vous verrez qu'on parle d'oisiveté,
02:05:17 il y a peut-être une notion d'anticipation aussi,
02:05:19 voire même de préméditation.
02:05:21 Je vous ferai écouter un extrait
02:05:22 d'un élu qui a été gravement touché
02:05:24 à cette occasion.
02:05:26 Judith, sur ce que vous avez entendu.
02:05:27 Oui, le conversant en fait parle des tiges,
02:05:29 des travaux d'intérêt général.
02:05:31 Pourquoi pas, c'est une très bonne idée
02:05:34 en théorie. En pratique, ça demande
02:05:37 énormément de moyens humains
02:05:39 pour vérifier que les tiges en question
02:05:41 sont effectivement faites,
02:05:45 ce qui n'est à peu près jamais le cas.
02:05:48 Je vais encore me répéter,
02:05:51 quitte à mettre des moyens, il faut le mettre
02:05:53 dans la construction d'établissements
02:05:56 fermés, dédiés à des jeunes,
02:06:00 pour punir dès la première infraction grave,
02:06:06 pour ne pas les mettre en contact
02:06:07 avec des criminels endurcis.
02:06:09 La France n'est pas du tout équipée
02:06:12 dans ce genre d'établissement.
02:06:14 Les centres d'éducation fermés
02:06:18 sont très peu nombreux,
02:06:20 et je ne vois pas dans le programme du gouvernement
02:06:22 quoi que ce soit pour en multiplier le nombre.
02:06:25 Je vous parlais de Vincent Jambrin,
02:06:27 le maire de Léhi-les-Roses,
02:06:29 dont la maison a été attaquée,
02:06:31 sa famille était à l'intérieur,
02:06:32 on se souvient de ces images qui nous ont frappées,
02:06:34 parce que sa femme a dû fuir par l'arrière de la maison
02:06:36 ce jour-là. Ce n'est pas de loisiveté,
02:06:38 il nous dit, quand il y a une notion de préméditation,
02:06:41 ce qu'il explique dans le cas d'une forme d'embuscade chez lui.
02:06:43 Dès les premiers jours des meutes,
02:06:50 il n'y a eu pas de suspect,
02:06:53 qui ont participé à tout ça,
02:06:54 qui étaient dans les boucles, dans les réseaux.
02:06:56 Mais ce sont des gens de vote commune ou pas ?
02:06:58 Certainement. Pendant 3-4 jours,
02:07:00 ils ont massacré petit à petit
02:07:02 tout le réseau de vidéoprotection,
02:07:03 ce qui fait qu'aussi,
02:07:04 quand arrive l'attaque de ma maison,
02:07:06 on n'a même pas une caméra
02:07:08 qui filme une voiture en train de passer.
02:07:09 Donc oui, c'est très compliqué,
02:07:10 cette enquête serait compliquée,
02:07:11 mais je les remercie de ne pas lâcher
02:07:13 et de continuer à essayer de faire le maximum
02:07:15 pour qu'on trouve les auteurs.
02:07:17 Bon, alors je ne suis pas sûre qu'on ait eu
02:07:19 le bon extrait en l'occurrence,
02:07:21 mais vous voyez, il expliquait que les caméras
02:07:23 de vidéosurveillance autour,
02:07:26 dans son quartier,
02:07:27 ça c'est l'extrait que j'avais initialement sélectionné,
02:07:29 avaient été méthodiquement mises hors d'état de lumière.
02:07:32 C'est ce qu'il a dit,
02:07:33 bon, je n'ai pas entendu le début du propos.
02:07:35 Karim, là, on n'est pas sur des jeunes qui s'ennuient.
02:07:38 Non, mais moi, il y a trois choses qui m'insiportent.
02:07:41 D'abord, faire le lien entre pauvreté et délinquance.
02:07:44 Quand le président explique que c'est loisiveté,
02:07:47 ça sous-entend que quand on est né
02:07:50 dans une famille modeste
02:07:52 et qu'on n'a pas accès à toute la consommation possible,
02:07:59 on est amené à verser dans la délinquance.
02:08:01 C'est une insulte pour l'immense majorité des familles
02:08:03 qui élèvent leurs enfants dans des conditions difficiles,
02:08:05 avec des fins de mois difficiles,
02:08:07 et qui les élèvent bien, dans l'honnêteté.
02:08:09 Le maire d'Aulnay-sous-Bois, Bruno Béchisat,
02:08:11 qui n'est pas l'enfant de cœur,
02:08:12 qui était un ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy,
02:08:14 un ancien syndicaliste de police,
02:08:16 qui est maire d'Aulnay-sous-Bois,
02:08:17 me dit régulièrement quand je le vois,
02:08:19 j'aime beaucoup échanger avec ce maire,
02:08:21 qui est un maire de terrain, qui connaît bien sa vie,
02:08:23 il me dit "j'ai 300 délinquants sur 40 000 habitants
02:08:27 dans mes quartiers populaires".
02:08:29 300 délinquants qui foutent la merde,
02:08:31 pardonnez-moi l'expression.
02:08:32 Donc, c'est pas 300 jeunes qui veulent trouver leur place,
02:08:36 qui sont dans la loisiveté,
02:08:37 et qui, le soir des émeutes, ont voulu, en conscience,
02:08:40 en A.L.… Non, c'est pas ça du tout.
02:08:42 C'est des délinquants qui utilisent
02:08:44 toutes les séquences possibles pour braver la loi,
02:08:48 attaquer les institutions, mettre en mal les écoles,
02:08:51 les centres culturels issus des quartiers,
02:08:54 les voitures des ouvriers de ces quartiers qui crament.
02:08:56 Donc, excusez-moi, cela, il faut être sans pitié avec eux.
02:08:59 Parce que les confondre avec l'immense majorité
02:09:00 des habitants des quartiers qui font tout
02:09:02 pour trouver leur place, c'est une insulte.
02:09:03 La notion de droit et de voir doit retrouver tout son sens,
02:09:06 partout et pour tous,
02:09:07 pour reprendre l'expression de Rachid Dadatier.
02:09:09 Il reste un ville-lice un peu égaré, Emmanuel Macron, l'autre soir.
02:09:12 Dans son analyse des émeutes, c'est le moins qu'on le puisse dire,
02:09:16 mais il y a quand même quelque chose qui me dérange,
02:09:18 c'est qu'on a l'impression, et c'est un peu ce que dit Karim,
02:09:20 que ces émeutes ont été circonscrites
02:09:23 à quelques banques de gens connus.
02:09:25 Mais la vérité, c'est qu'on a assisté à un phénomène
02:09:29 qui va très largement au-delà de ces 300 délinquants
02:09:34 identifiés sur telle ville.
02:09:36 Les chiffres varient, mais à l'aune de ceux
02:09:39 qui ont été interpellés, on sait très bien
02:09:41 que ça a été beaucoup plus généralisé
02:09:43 que les simples délinquants habituels.
02:09:46 C'est ça qui est dérangeant.
02:09:47 Et pareil, quand on parle des jeunos,
02:09:49 certes, il y a eu des jeunes qui ont commis ces razzias,
02:09:52 mais il y a aussi des adultes et des personnes plus âgées.
02:09:56 Et ça, c'est aussi documenté sur les...
02:09:58 Certains qui entendaient dans des camions
02:09:59 pendant que les jeunes commettaient leurs méfaits,
02:10:00 parce que comme ça, ils savaient qu'ils ne risquaient pas grand-chose.
02:10:02 Bien sûr, puisque la justice des mineurs...
02:10:04 C'est beaucoup plus clément.
02:10:05 Merci beaucoup à tous les trois d'avoir été parmi nous cet après-midi.
02:10:08 Je vous laisse sur les images de la représentation
02:10:11 des ateliers Médicis avec Emmanuel Macron et Rachida Dati.
02:10:14 Et dans un instant, bien sûr, c'est Laurence Ferrari
02:10:16 qui vous retrouve pour Punchline.
02:10:18 [Bruit de la porte qui s'ouvre]