Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Allez, il est 14h tout pile, soyez les bienvenus dans 180 minutes info.
00:00:03 On débute avec votre journal, cher Barbara Durand,
00:00:07 avec cette prise de parole qui était très attendue hier soir,
00:00:10 celle d'Emmanuel Macron pendant près de trois heures
00:00:13 face à quelques 300 journalistes.
00:00:15 Oui, et l'occasion pour le chef de l'État de répondre
00:00:18 à de très nombreuses interrogations des Français,
00:00:20 notamment en ce qui concerne l'éducation.
00:00:23 Alors, quels ont été ces annonces,
00:00:25 ces éléments de réponse avec Maxime Legay et Adrien Spiteri ?
00:00:29 Réarmer le pays en mettant l'accent sur la jeunesse et l'école,
00:00:33 c'est l'objectif affiché par Emmanuel Macron.
00:00:36 Et pour y parvenir, le chef de l'État veut notamment réinstaurer…
00:00:40 La tenue unique qui a donné lieu à tant de débats
00:00:42 ces derniers mois dans notre pays
00:00:44 sera expérimentée dès cette année dans une centaine d'établissements.
00:00:48 Et sur la base des résultats, s'ils sont concluants,
00:00:51 nous la généraliserons en 2026.
00:00:53 Uniforme, mais aussi refondation des cours d'instruction civique
00:00:57 dès la cinquième.
00:00:58 Avec un programme qui est redéfini et qui permet de bien mieux connaître
00:01:01 à la fois l'histoire de notre nation, de notre République,
00:01:05 de nos institutions et nos grands textes.
00:01:07 Parce que c'est ce qui nous unit.
00:01:10 Pour une véritable école de la République,
00:01:12 le président se dit aussi…
00:01:14 Totalement favorable à ce qu'on apprenne la marseillaise au primaire.
00:01:17 Totalement.
00:01:18 C'est même indispensable.
00:01:20 Parce que c'est ce qui nous unit, c'est le fruit de notre histoire.
00:01:22 Problème, selon cet enseignant…
00:01:24 Ça pourrait être bénéfique au président de la République
00:01:27 de lire les programmes actuels.
00:01:29 Parce qu'il fait des annonces de choses qui s'appliquent déjà.
00:01:32 Attention, scoop, nous enseignons déjà la marseillaise en primaire.
00:01:37 Pour remettre de l'ordre à l'école,
00:01:39 le chef de l'État veut aussi mieux réguler l'usage des écrans
00:01:42 chez les plus jeunes et généraliser le service universel
00:01:45 d'ici quelques semaines.
00:01:47 Et ces annonces sur l'éducation, justement,
00:01:48 on y reviendra un petit peu plus tard dans notre émission.
00:01:51 Justement pour tenter d'éteindre la polémique qui l'entoure,
00:01:56 Amélie Oudéa Castera, la ministre de l'Éducation,
00:01:59 plaide à bonne foi.
00:02:00 Oui, elle multiplie même les excuses.
00:02:02 Elle a une nouvelle fois reconnu ce matin
00:02:05 qu'elle avait eu tort de critiquer l'école publique.
00:02:07 Je vous propose de l'écouter.
00:02:09 Moi, je me suis appuyée avec la plus totale sincérité
00:02:13 sur le souvenir et sur le ressenti d'une expérience de maman
00:02:18 d'il y a 15 ans.
00:02:20 Maintenant, les états statistiques du rectorat
00:02:24 et ce qui compte le plus, la parole d'une enseignante,
00:02:30 me donnent tort, dont acte.
00:02:32 Et vous plaidez à la bonne foi, en tout cas ?
00:02:34 Totalement.
00:02:35 Une autre ministre s'est exprimée ce matin
00:02:39 et à la surprise générale, la ministre de la Culture
00:02:41 a fait cette annonce qu'elle serait candidate
00:02:44 à l'élection de la mairie de Paris en 2026.
00:02:47 Je vous propose de l'écouter.
00:02:49 Mon objectif, c'est Paris.
00:02:50 Moi, j'ai une volonté, c'est de rassembler tous ceux
00:02:53 qui veulent que ça change à Paris.
00:02:54 Je suis déterminée, vous le savez.
00:02:56 Donc ça ne change rien.
00:02:57 Vous serez candidate à la mairie de Paris ?
00:02:59 C'est dans trois ans, bien sûr.
00:03:01 Je l'ai toujours dit.
00:03:02 Je suis élue parisienne, je l'ai été en 2020.
00:03:05 On va recommencer.
00:03:06 Avec renaissance, avec LR.
00:03:08 Je l'ai été dans les vents contraires.
00:03:10 Avec les résultats qu'on connaît, oui.
00:03:12 Je fédérerai, je rassemblerai
00:03:14 tous ceux qui veulent que à Paris, ça change.
00:03:16 De son côté, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:03:20 est au chevet des sinistrés à La Réunion
00:03:22 après le passage du cyclone Belal.
00:03:24 Oui, le ministre est arrivé sur place ce matin
00:03:26 et après avoir rencontré plusieurs élus,
00:03:29 Gérald Darmanin a annoncé le lancement vendredi
00:03:32 de la procédure accélérée pour reconnaître
00:03:34 l'état de catastrophe naturelle sur l'île.
00:03:37 On le rappelle, les pluies diluviennes et les vents
00:03:38 allant jusqu'à 200 km/h ont fait de très nombreux dégâts.
00:03:42 Selon un dernier bilan, au moins trois personnes sont décédées.
00:03:46 Dans l'actualité également,
00:03:48 c'est 116 tonnes de cocaïne saisies en 2023 à Anvers, en Belgique.
00:03:53 Oui, les saisies ont atteint un niveau record
00:03:56 de l'année dernière dans les ports belges.
00:03:57 Leur nombre a augmenté de 5 % par rapport à 2022,
00:04:01 selon le ministre belge des Finances.
00:04:03 Un procès a d'ailleurs débuté en décembre dernier à Bruxelles.
00:04:07 Plus de 120 prévenus comparaissent pour leur implication
00:04:09 dans un trafic international de cocaïne et de cannabis.
00:04:13 Allez, ça ne vous aura pas échappé
00:04:15 si vous habitez dans la partie nord de la France.
00:04:18 Les autorités appellent à la plus grande prudence,
00:04:20 notamment dans le nord de la France et en région parisienne.
00:04:23 Oui, depuis hier soir, huit départements franciliens
00:04:26 sont en vigilance orange à la neige et au verglas.
00:04:30 De 2 à 5 cm de neige sont attendus cette nuit et demain matin
00:04:34 en Ile-de-France. Alors, sur les routes, on anticipe.
00:04:37 Nous sommes allés au centre d'exploitation de Saint-Arnoux
00:04:39 rencontrer les hommes en jaune,
00:04:41 ceux qui assurent la sécurité des automobilistes.
00:04:44 Reportage de Jean-Laurent Constantini et Marie-Edouard Diodonnet.
00:04:49 Un objectif ? Assurer la sécurité des automobilistes.
00:04:53 Alors les agents de ce centre d'exploitation de Vinci Autoroute
00:04:57 se mettent au travail.
00:04:59 A traiter ici dans les Yvelines 60 km d'autoroute,
00:05:02 un dispositif de grande envergure.
00:05:04 Ce n'est pas des moyens exceptionnels,
00:05:05 mais c'est la totalité de nos moyens qui sont prévus.
00:05:07 Ça a nécessité un peu d'anticipation
00:05:09 pour qu'on ait vraiment prêts tous les intervenants
00:05:13 et tout le matériel prêt pour l'épisode.
00:05:16 Pour y parvenir, les agents sont équipés
00:05:18 de camions bien spécifiques, des saleuses.
00:05:21 Première étape, le chargement du sel.
00:05:23 Il vient remplir son godet avec du sel.
00:05:26 Sel sec, il vient mettre dans la saleuse qui est juste derrière vous.
00:05:30 Dans ce camion, 13 tonnes de sel.
00:05:32 Premier remède au mot de l'hiver sur les routes.
00:05:35 Dedans, on a 3000 litres de saumur.
00:05:37 La saumur, c'est un mélange d'eau et de sel
00:05:39 qui est très efficace sur la glace.
00:05:42 Pour dégager la voirie, les saleuses sont équipées
00:05:44 de chasse-neige, mais aussi de lames.
00:05:46 On peut attaquer, vraiment racler la glace.
00:05:48 Ensuite, c'est plutôt avec la lame que vous voyez derrière,
00:05:51 à la fin des précipitations, qu'on va rendre toute l'autoroute au noir.
00:05:54 Mais là, avec plusieurs poids lourds qui seront alignés ensemble.
00:05:57 Mais ces actions de dessalage n'épargnent pas aux usagers de la route
00:06:01 d'adapter leur comportement au volant.
00:06:03 Réduire sa vitesse, vérifier l'état de son véhicule
00:06:06 et s'équiper de pneus hiver.
00:06:07 Voilà, et donc face à ce phénomène,
00:06:11 sachez que la préfecture de police recommande
00:06:14 d'éviter de se déplacer en fin de journée, si vous le pouvez,
00:06:17 et bien éviter de prendre la route après 19h.
00:06:20 Merci beaucoup, chère Barbara.
00:06:21 On vous retrouve dans une petite demi-heure
00:06:23 pour le journal de 14h30.
00:06:25 L'Eco, tout de suite avec vous, Eric Doré de Matin.
00:06:28 Votre programme avec Domexpo.
00:06:30 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:06:33 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:06:36 Retrouvez votre programme avec Eco Habitat Energies.
00:06:38 Nous vous accompagnons dans le changement de votre installation
00:06:41 pour une autoconsommation réussie.
00:06:43 Bonjour, cher Eric.
00:06:45 On va revenir avec vous sur l'aspect économique
00:06:47 de l'intervention d'Emmanuel Macron hier soir.
00:06:50 Des aides fiscales notamment ont été annoncées.
00:06:52 Quels en seront l'impact réel ?
00:06:54 2 milliards d'allègements fiscaux ciblés vers les classes moyennes,
00:06:58 c'est un bel effet d'annonce.
00:07:00 Mais c'est vrai que 2 milliards,
00:07:01 ça représente beaucoup d'argent pour le budget,
00:07:03 mais ça ne fera pas grand-chose pour le porte-monnaie.
00:07:06 Selon l'Observatoire français des Conjonctures économiques,
00:07:08 l'OFCE, cela ferait 15 euros par mois
00:07:12 pour chaque Français concerné par la mesure.
00:07:14 15 euros par mois.
00:07:15 Alors, qui serait concerné ?
00:07:16 Je le dis, les classes moyennes qui gagnent entre
00:07:18 1 500 et 2 500 euros net par mois.
00:07:22 Cette catégorie représente quand même en France 40 %
00:07:25 des salariés français.
00:07:26 C'est du saupoudrage selon vous ?
00:07:28 On peut appeler ça du saupoudrage, c'est vrai,
00:07:30 mais c'est surtout que ça tombe très très mal au moment où,
00:07:32 vous savez, Bruno Le Maire annonce un serrage de vis
00:07:34 avec 12 milliards d'économies sur le prochain budget.
00:07:37 On est plutôt dans une phase de serrage de ceinture.
00:07:40 Voilà ce qu'il faudrait.
00:07:41 D'autant que la France a promis de poursuivre
00:07:43 la baisse des impôts de production pour les entreprises.
00:07:45 Elle doit en plus financer la transition écologique
00:07:48 qui va coûter très cher.
00:07:49 Et puis aussi peut-être affronter une hausse du chômage
00:07:52 parce que si l'économie patine,
00:07:53 eh bien vous verrez, il y aura des conséquences.
00:07:55 Ça coûtera plus cher avec notamment le support aux chômeurs.
00:07:58 Alors, à vouloir faire plaisir à tout le monde,
00:08:00 eh bien l'État continue de dépenser comme si de rien n'était.
00:08:03 Avec la garantie qu'à l'arrivée, eh bien personne ne sera content.
00:08:06 Il serait au contraire temps de réduire les dépenses
00:08:10 plutôt que de créer de fausses illusions.
00:08:12 Merci cher Eric, c'était l'Éco.
00:08:15 C'était votre programme avec Eco Habitat Energies.
00:08:18 Nous vous accompagnons dans le changement
00:08:20 de votre ancienne installation pour une autoconsommation réussie.
00:08:23 C'était votre programme avec Dome Expo.
00:08:26 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter
00:08:28 pour découvrir la vôtre.
00:08:30 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:08:32 Allez, vous restez bien avec nous sur CNews.
00:08:34 Dans quelques instants, nous reviendrons avec mes invités
00:08:37 que je vous présenterai dans quelques instants
00:08:39 sur ces chiffres qui ont été publiés par Frontex,
00:08:41 l'agence européenne de surveillance des frontières.
00:08:43 Sur le nombre d'entrées qui a explosé l'année dernière.
00:08:46 A tout de suite sur CNews.
00:08:48 Soyez les bienvenus sur CNews dans 180 minutes.
00:08:55 Infos dans cette première heure d'émission.
00:08:57 Nous sommes avec Yvan Youffol.
00:08:59 Bonjour cher Yvan, journaliste et ancienne éditorialiste au Figaro.
00:09:03 Vincent Roy, vous êtes journaliste également.
00:09:05 Bonjour à vous.
00:09:06 - Bonjour.
00:09:07 - Benoît Mornay, bonjour.
00:09:08 Merci d'être avec nous.
00:09:09 Député Renaissance des Hautes-Pyrénées.
00:09:11 Dans cette première partie d'émission,
00:09:13 on va évoquer cette immigration illégale.
00:09:17 Le nombre d'entrées illégales qui explose en 2023.
00:09:21 Une hausse significative tout du moins selon Frontex,
00:09:23 l'agence européenne de surveillance des frontières.
00:09:26 Cette augmentation est de 17% par rapport à 2022.
00:09:29 On voit les détails avec Miquel Dos Santos et Adrien Spiteri.
00:09:32 C'est un record depuis 2016.
00:09:35 Selon Frontex, 380 000 personnes sont entrées illégalement
00:09:40 dans l'Union européenne en 2023, soit une hausse de 17% sur un an.
00:09:45 Parmi les nationalités les plus représentées,
00:09:48 les Syriens arrivent en tête.
00:09:50 A eux seuls, ils représentent 100 000 passages,
00:09:53 environ un migrant sur trois.
00:09:55 Suivent les Guinéens et les Afghans.
00:09:58 Pour franchir les frontières, la route de Méditerranée centrale
00:10:01 de la Libye vers l'Italie est la plus empruntée par les migrants.
00:10:05 Ils étaient 41% en 2023.
00:10:09 Les deux autres routes de migration les plus fréquentées
00:10:12 sont celles des Balkans occidentaux, puis celle de la Méditerranée orientale,
00:10:16 dont le point de départ se trouve en Turquie.
00:10:19 Dernière donnée significative fournie par Frontex,
00:10:22 les migrants sont majoritairement des hommes.
00:10:25 Les femmes et les enfants ne représentent environ que 20%.
00:10:28 -Vincent Roy, que vous inspirent ces chiffres ?
00:10:32 -C'est attirant.
00:10:36 Plus le temps passe, plus l'afflux de migrants est important.
00:10:42 Quand on sait qu'ils arrivent par l'Italie,
00:10:45 ce sont des pays où ils ne restent pas.
00:10:47 Leur désir est de venir soit en France, soit au Royaume-Uni.
00:10:52 -Ou en Allemagne. -Ou en Allemagne, effectivement.
00:10:55 Puisque l'Italie et l'Espagne sont des pays de transit.
00:10:59 C'est absolument atterrant.
00:11:01 On n'arrive pas du tout à enrayer le phénomène.
00:11:04 Madame van der Leyen, à la tête de l'Europe,
00:11:08 est absolument immigrationniste.
00:11:10 Rien d'étonnant à cela.
00:11:12 On sait aussi que les Français ne veulent plus de ça.
00:11:16 On sait que le droit d'asile est dévoyé.
00:11:21 On voit que tout continue en s'aggravant.
00:11:25 -Yvon Riaufoël ?
00:11:27 -J'espère qu'on ne découvre pas que l'UE est une passoire,
00:11:30 et que Frontex ne sert à rien.
00:11:32 C'était en 2022.
00:11:34 Le directeur exécutif de Frontex, un Français,
00:11:37 a dû démissionner sous la pression des autorités européennes
00:11:41 parce qu'il allait trop loin dans le refoulement automatique
00:11:44 des migrants qu'il remettait automatiquement
00:11:47 dans les pays d'origine.
00:11:49 On a jugé que ce n'était pas une bonne manière.
00:11:52 L'Europe paye son immigrationnisme, comme cela vient d'être dit.
00:11:56 L'Europe alimente le populisme.
00:11:58 On a entendu le président de la République dire
00:12:02 qu'il comptait contrer le RN en luttant contre l'immigration clandestine.
00:12:07 Il ne parlait même pas de l'immigration riulière,
00:12:09 mais de l'immigration clandestine.
00:12:11 Or, l'immigration clandestine s'infiltre partout,
00:12:13 comme l'eau qui coule.
00:12:15 À partir du moment où vous n'aurez pas de frontières à l'Europe,
00:12:18 et de frontières même auprès des États souverains,
00:12:21 vous alimenterez cette immigration clandestine,
00:12:24 et vous alimenterez le populisme qui va avec,
00:12:26 et votre réaction, car tout ceci déstabilise et déstabilise gravement
00:12:29 l'Union européenne et toutes les nations qui la composent.
00:12:33 - B.Mournet, ces chiffres-là déstabilisent l'Union européenne ?
00:12:37 - Je ne vais pas vous la prendre, mais le jour même,
00:12:40 hasard du calendrier où le Parlement français a voté la loi
00:12:43 pour mieux contrôler l'immigration et favoriser l'intégration,
00:12:46 l'Union européenne a abouti, sur une discussion de plus de 20 ans,
00:12:50 sur le pacte Asie-L'Immigration,
00:12:52 où le Parlement et le Conseil se sont mis d'accord
00:12:55 sur un texte extrêmement ambitieux,
00:12:57 qui a d'ailleurs réuni une large majorité du Parti populaire européen,
00:13:01 au PSE, en passant par EU.
00:13:03 Je note en passant que le Rassemblement national
00:13:05 ne l'a pas voté au niveau de l'Union européenne.
00:13:07 Il y a deux choses dans ce texte.
00:13:09 La première, c'est créer ce qu'on appelle des "hot spots",
00:13:11 c'est-à-dire des zones tampons internationales
00:13:13 dans les zones frontières.
00:13:15 Vous n'êtes pas considéré comme entré dans le territoire
00:13:17 de l'Union européenne, et donc il y a des possibilités,
00:13:19 à ce moment-là, de filtrage, pour une part,
00:13:22 des Afghans, des Syriens qui sont demandeurs d'asile,
00:13:25 et pour une part, qui ont vocation à rentrer,
00:13:27 qui pourront repartir immédiatement en avion.
00:13:30 Et puis ensuite, et c'était un peu la contrepartie,
00:13:33 c'est que tout le flux ne pèse pas sur les pays de premier accueil,
00:13:37 ce qui était un peu l'inconvénient du règlement de Dublin.
00:13:40 Premier arrivé, c'est là que vous devez faire la demande d'asile,
00:13:43 et donc il y a une répartition sur l'ensemble de l'Union européenne.
00:13:46 C'est plus de 2 milliards d'investissements.
00:13:48 Ça ne se mettra pas en place du jour au lendemain.
00:13:50 - Et c'est ce que vous dites, M. Babless, justement,
00:13:52 cette répartition des personnes qui demandent refuge,
00:13:54 dans l'Union européenne.
00:13:56 - Non, mais alors, c'est là où il ne faut pas tout confondre,
00:13:58 parce qu'il y a une part d'asile,
00:14:00 donc ça, c'est quand même nos fondamentaux,
00:14:02 c'est-à-dire que je peux vous dire, moi, à Lourdes,
00:14:04 nous accueillons 800 Ukrainiens qui ont fui la guerre,
00:14:07 et c'est l'honneur de la France de les accueillir.
00:14:09 L'Allemagne a accueilli beaucoup de Syriens,
00:14:11 et parfois très qualifiés, des médecins, des ingénieurs.
00:14:15 Ne nous privons pas non plus, parfois,
00:14:17 de gens qui sont talentueux.
00:14:19 Moi, j'avais un cardiologue qui était valet de chambre à Lourdes,
00:14:21 donc il est quand même mieux employé
00:14:23 quand on est dans les déserts médicaux.
00:14:25 Donc, l'asile, c'est nos fondamentaux.
00:14:27 La question, c'est qu'on était beaucoup trop long,
00:14:29 beaucoup trop long pour répondre
00:14:31 quand les procédures d'asile étaient parfois dévoyées.
00:14:33 13 procédures, 3 ans, ça, c'est vraiment inhumain,
00:14:36 parce que vous laissez les gens dans une situation irrégulière
00:14:38 pendant 3 années sans réponse,
00:14:40 pour leur dire à la fin, obligation de quitter le territoire français,
00:14:42 et après, on s'étonne qu'il ne soit pas exécuté.
00:14:44 Dans le texte que nous avons voté en décembre,
00:14:46 on ramène ça à 9 mois, de 13 à 3 procédures.
00:14:49 Et qui est cohérent avec ce qu'on fait au niveau de l'Union Européenne.
00:14:52 - Pendant ce temps-là, ils sont toujours sur le territoire.
00:14:54 La vraie solution serait qu'ils demandent le droit d'asile
00:14:58 depuis le pays dont ils veulent partir.
00:15:00 C'est ça, la vraie solution ?
00:15:01 - Alors, ça, c'est une idée qui est intéressante intellectuellement,
00:15:04 et qui est portée par certains.
00:15:06 Le problème, c'est la mise en pratique.
00:15:07 Vous avez raison, en théorie, les hotspots,
00:15:09 il faudrait les faire aux frontières.
00:15:10 Mais en pratique, c'est une négociation de long cours
00:15:12 avec les États d'accueil.
00:15:14 Donc là, la solution qui a été trouvée
00:15:16 dans ces hotspots de l'Union Européenne,
00:15:18 une quinzaine dans un premier temps,
00:15:19 ce sont des zones tampons,
00:15:21 qui permettent, en forme de centre de rétention administrative,
00:15:24 lequel vous ne pouvez pas rester indéfiniment 3-4 mois,
00:15:26 un filtrage, une base de données européenne,
00:15:29 et ensuite, une orientation directive.
00:15:32 Ce n'est pas à l'Italie ou à l'Espagne de prendre tout leur...
00:15:35 - Et on va contourner l'avis rétablissement, il faut aller rapidement.
00:15:37 - Mais oui, d'accord, mais il y a beaucoup de lacunes dans votre projet,
00:15:40 que vous dites être un très bon projet.
00:15:42 Parce que d'abord, les hotspots pourraient être mis auprès des pays de départ,
00:15:46 ce qui serait quand même beaucoup plus efficace.
00:15:48 Et puis surtout, ce qui est très choquant, très choquant pour l'opinion,
00:15:50 c'est cette répartition autoritaire qui est décidée par l'Union Européenne,
00:15:53 qui impose aux pays qui n'en veulent pas
00:15:56 des migrants sous peine de 20 000 euros par migrant d'amende,
00:16:00 si les pays refusent de...
00:16:02 - L'Union Européenne impose...
00:16:04 - Donc l'Union Européenne, encore une fois, je termine,
00:16:06 l'Union Européenne se comporte vraiment
00:16:08 comme pouvait se comporter l'Union soviétique de jadis,
00:16:11 avec une imposance énorme et avec une sorte d'indifférence totale
00:16:15 pour la réaction des gens ordinaires, dans le fond,
00:16:19 et des gens ordinaires qui veulent préverver leur sécurité,
00:16:21 leur sécurité identitaire notamment.
00:16:23 - Non, mais l'Union Européenne n'impose rien.
00:16:25 L'Union Européenne, c'est le Parlement, on va voter en juin,
00:16:27 vous êtes député direct, et ce sont les États,
00:16:29 et ce sont les États qui se mettent d'accord dans une répartition,
00:16:32 on peut dire des quotas à l'échelle de l'Union Européenne.
00:16:35 La Commission ne fait que proposer ce texte.
00:16:37 Ça ne sera pas mis en route du jour au lendemain,
00:16:39 parce que c'est un énorme investissement,
00:16:41 mais on s'attaque à ce sujet, et surtout,
00:16:43 on s'est doté en France d'une législation cohérente
00:16:45 avec ce qui se fait ailleurs.
00:16:47 - Vous étiez devant de votre télévision hier soir ?
00:16:49 - Oui, bien sûr.
00:16:50 - Je m'imagine que nous tous.
00:16:51 - Je me suis accroché à ma télévision.
00:16:53 - Ce n'était pas l'intervention la plus longue du chef de l'État,
00:16:56 néanmoins, que deux heures, j'allais dire,
00:16:58 deux heures et demie à peu près.
00:16:59 Il a été interrogé notamment sur les émeutes de juillet dernier,
00:17:02 à qui la faute, quel bilan en tirer ?
00:17:04 Je vous propose de l'écouter,
00:17:05 et puis on en discute autour de ce plateau.
00:17:07 J'essaie de qualifier les émeutes qu'on a eues l'été dernier.
00:17:10 D'abord, je voudrais dire que ces émeutes,
00:17:12 elles ont eu en face d'elles une réponse implacable de l'État,
00:17:16 des forces de sécurité intérieure, dans les trois nuits,
00:17:19 et de la justice.
00:17:21 C'est un record d'interpellation et de condamnation.
00:17:25 Donc la réponse a été implacable,
00:17:27 et sans qu'on ait besoin de déclarer
00:17:28 quelque état d'urgence ou autre.
00:17:30 Les écrans ont eu un rôle très important
00:17:32 qu'on n'avait jamais vu.
00:17:33 C'est-à-dire, en quelques minutes,
00:17:34 on voyait des centaines d'actions se déployer,
00:17:37 des rendez-vous donnés sur telle ou telle,
00:17:39 je ne ferai pas de stigmatisation,
00:17:40 réseau social, par l'écran.
00:17:42 Et il y a eu une forme de mimétisme
00:17:44 qui a conduit à un embrasement totalement déraisonné.
00:17:47 Vincent Roy, vous qui avez suivi cette intervention
00:17:50 du chef de l'État, cette conférence de presse,
00:17:52 plutôt qu'une intervention d'ailleurs,
00:17:54 est-ce que vous êtes d'accord avec le bilan
00:17:56 qui en a été tiré de ces émeutes ?
00:17:58 Ah non, mais c'est inouï.
00:17:59 C'est inouï.
00:18:00 Le chef de l'État nous a expliqué par le menu
00:18:03 que si les émeutes avaient eu lieu,
00:18:07 c'est parce que, d'abord elles ont eu lieu,
00:18:09 il a rappelé la date, début juin,
00:18:11 c'est parce que depuis le mois d'avril,
00:18:13 les jeunes n'étaient plus scolarisés.
00:18:17 Alors là, j'avoue que, pour être tout à fait franc,
00:18:19 il n'a pas dit que c'était la seule raison.
00:18:22 Ah non, il a dit que l'oisiveté...
00:18:23 Le caricaturant, pas non plus.
00:18:24 Il s'ennuyait.
00:18:25 Ah non, il s'ennuyait.
00:18:26 Ah non, non, non, attendez.
00:18:27 Il a dit que l'oisiveté les avait conduits
00:18:32 à ce type de comportement.
00:18:34 Pas simplement l'oisiveté, mais l'oisiveté aussi.
00:18:37 Les bras m'en sont tombés.
00:18:39 Il nous a de surcroît expliqué
00:18:41 qu'évidemment tous ces jeunes étaient français,
00:18:44 qu'il n'y avait aucun lien à faire, évidemment,
00:18:46 avec l'immigration.
00:18:48 Ils s'appelaient tous...
00:18:49 Kevin et Matteo.
00:18:50 Kevin et Matteo.
00:18:51 Voilà le bilan qu'il a tiré.
00:18:54 J'avoue que si, avec ce type d'argument,
00:18:58 il tente d'une manière ou d'une autre
00:19:01 de contrer le Front National,
00:19:03 il est, pour le dire, comme on parle dans la rue,
00:19:06 il est mal barré.
00:19:07 Il est mal barré ? Vous demandez ?
00:19:09 Non, mais d'abord, le chef de l'État a eu raison quand même de rappeler,
00:19:11 puisque parfois vous aimez à dire que la justice est laxiste,
00:19:14 qu'il y a eu 1300 interpellations,
00:19:16 plus de 95% de condamnations,
00:19:17 et de la prison ferme à 8 mois pour 700 personnes.
00:19:20 Non, mais des fois on entend ça.
00:19:22 Donc il y a eu effectivement une réponse très ferme
00:19:23 et l'État de droit est passé.
00:19:25 Je pense qu'il y a eu des gamins, des ados, pré-ados,
00:19:29 qui se sont laissés aller.
00:19:30 Il y a aussi la question des parents dans cette séquence.
00:19:34 Et donc le chef de l'État s'attaque aussi aux causes-racines.
00:19:37 Les causes-racines, c'est effectivement
00:19:39 que les enfants aujourd'hui passent autant de temps dans l'année
00:19:42 devant leurs professeurs que devant les écrans.
00:19:44 Ce n'est pas possible.
00:19:45 Donc il y a effectivement la question du sport,
00:19:48 la question de la culture, la question de l'oisiveté
00:19:50 et la question plus généralement de l'autorité,
00:19:52 du réarmement civique qui est devant nous,
00:19:54 au-delà de la réponse policière et pénale
00:19:57 qui a été très ferme sur ces émeutes.
00:20:00 Moi, je voudrais juste, d'un mot, saluer quand même les maires.
00:20:02 Parce que par exemple à Tarbes, on a eu peu d'incidents.
00:20:05 C'est aussi un travail de fond qui a été conduit
00:20:07 dans les quartiers prioritaires politiques de la ville.
00:20:09 Je ne veux pas dire que les endroits où il y a eu des émeutes,
00:20:11 c'est que les maires n'auraient pas fait leur travail.
00:20:12 Mais là où, franchement, les maires ont pris à bras le corps ce sujet,
00:20:16 on a pu contenir les choses.
00:20:17 Et aujourd'hui, je peux vous dire que l'État
00:20:19 et les collectivités ensemble conduisent ces actions.
00:20:22 On ne peut pas le faire seul.
00:20:23 J'attendais de la part du président de la République
00:20:25 qu'il apporte la démonstration de ce qu'il avançait,
00:20:27 de dire qu'il voulait présider le réel.
00:20:29 A-t-il dit en préalable présider le réel ?
00:20:31 Cela veut dire décrire le réel.
00:20:32 Cela veut dire s'accrocher à la réalité de ce que vivent les gens.
00:20:35 Or, on s'est aperçu qu'il a tout de suite été rattrapé par l'idéologie,
00:20:38 son idéologie immigrationniste, pour la nommer dans le fond,
00:20:42 puisqu'il a été incapable, lors de ces émeutes,
00:20:44 qui étaient des émeutes très largement menées
00:20:46 par des jeunes issus du Maghreb,
00:20:47 cela a été dit ensuite par le ministre de l'Intérieur,
00:20:49 il a été incapable de faire le lien entre ces émeutes et l'immigration,
00:20:52 en disant que c'était simplement un problème d'intégration.
00:20:54 Mais c'est la même chose.
00:20:55 On sait très bien que naturellement,
00:20:56 ces enfants qui sont issus de l'immigration,
00:20:59 peut-être de deuxième, troisième génération,
00:21:01 sont également des enfants qui ne se sont pas intégrés.
00:21:03 Donc c'est bien un problème d'immigration.
00:21:05 Or, il est tout à fait choquant de voir que le président de la République
00:21:08 retombe dans la négation des faits,
00:21:10 dans ce dénégationnisme qui s'aveugle à ce point-là
00:21:14 de ne même pas pouvoir nommer ce qu'il a en face de lui.
00:21:16 Donc quand il dit qu'il veut contrer le Rassemblement National
00:21:19 en s'accrochant au réel,
00:21:21 il a démontré exactement l'inverse.
00:21:22 Et le réel, c'est quand on se cogne, dit Lacan.
00:21:24 Et là, je crois que les émeutes ont montré
00:21:27 qu'on s'était bien cogné contre le réel.
00:21:29 Vous restez bien autour de cette table, messieurs.
00:21:31 La météo, tout de suite, c'est très important.
00:21:33 Il y a des alertes en cours jusqu'à demain dans le nord de la France.
00:21:36 Restez bien devant CNews.
00:21:37 On revient tout de suite.
00:21:38 La météo avec...
00:21:44 Plombier.com, Plombier.com
00:21:46 Une fuite d'eau, Plombier.com
00:21:48 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
00:21:51 Bonjour à tous.
00:21:58 Après le froid, les départements situés sur un tiers nord
00:22:01 restent placés en vigilance orange neige verglas.
00:22:04 La Bretagne et la Normandie sont toujours en vigilance
00:22:07 pluie, inondation.
00:22:08 La perturbation arrivée hier soir par la façade atlantique
00:22:12 se heurte à l'air froid et donne encore de la neige en pleine,
00:22:16 par exemple sur les Hauts-de-France,
00:22:18 mais aussi sur une partie de la Normandie pour cet après-midi.
00:22:21 Vous remarquez sinon effectivement ce vent présent
00:22:24 de secteur sud sur de nombreux départements
00:22:26 et de l'instabilité sur les régions du sud,
00:22:29 des pluies parfois soutenues sur la Bretagne,
00:22:31 mais aussi des régions centrales jusqu'aux frontières de l'Est,
00:22:34 alors que de belles éclaircies reviennent tout de même
00:22:37 sur la Nouvelle-Aquitaine.
00:22:38 Les températures, parlons-en, remontent fortement,
00:22:41 comme prévu, comme promis, fort redoux, oui,
00:22:44 mais alors pas sur les départements les plus au nord,
00:22:46 où les maximales restent proches du zéro,
00:22:48 sous la neige, forcément.
00:22:49 Demain matin, vous aurez des éclaircies,
00:22:52 un soleil simplement voilé au nord de la Loire
00:22:54 après les chutes de neige la nuit.
00:22:56 Sinon, encore des précipitations du nord de la Nouvelle-Aquitaine
00:22:59 jusqu'aux frontières de l'Est, du soleil dans le sud,
00:23:02 mais des nuages bas, du Golfe du Lion jusqu'au Cévennes.
00:23:05 Ensuite, on retrouvera un beau soleil,
00:23:07 un ciel dégagé vers la Manche et la mer du nord,
00:23:09 mais aussi en région parisienne.
00:23:11 Ce risque neigeux, toujours, des Pyrénées
00:23:13 jusqu'aux frontières de l'Est, en passant par les régions centrales
00:23:16 et en pleine, prudence, ça ira un peu moins bien,
00:23:19 c'est vrai, en Méditerranée, avec notamment le vent
00:23:21 de secteur ouest qui va souffler jusqu'à 70 km/h,
00:23:24 voire 100 km/h sur le Cap-Corse.
00:23:27 Les températures matinales resteront parfois négatives
00:23:30 sur la moitié nord, surtout en race campagne,
00:23:33 mais aussi dans certaines grandes villes.
00:23:35 L'après-midi, ce sera faiblement positif
00:23:37 pour cette partie du territoire, mais encore des valeurs
00:23:40 proches des 20 degrés dans l'extrême sud,
00:23:42 notamment sur le Pays basque.
00:23:44 Bon après-midi et courage avec ce froid,
00:23:46 prudence sur les routes avec la neige.
00:23:48 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique,
00:23:51 c'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:23:53 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables,
00:23:56 Groupe Verlaine.
00:23:57 Et oui, courage avec ce froid et attention sur la route, évidemment.
00:24:00 Il est 14h30, votre journal Barbara Durand.
00:24:02 On débute avec, on en parlait à l'instant justement,
00:24:05 cette conférence de presse d'Emmanuel Macron hier soir,
00:24:08 devant près de 300 journalistes.
00:24:10 Emmanuel Macron qui a donc répondu à certaines questions
00:24:13 des journalistes.
00:24:14 Oui, certaines questions abordées, surtout de très nombreux sujets,
00:24:18 et notamment celui de l'usage des écrans par les plus jeunes.
00:24:22 Une régulation a été évoquée par le président de la République.
00:24:25 Alors, de quoi s'agit-il et pour quelles raisons ?
00:24:28 Élément de réponse avec Adrien Spiteri.
00:24:30 Dès son propos introductif, Emmanuel Macron l'assure,
00:24:35 dans les mois à venir, le gouvernement déterminera
00:24:38 le bon usage des écrans pour nos enfants, dans les familles,
00:24:42 à la maison comme en classe.
00:24:43 Parce qu'il en va de l'avenir de nos sociétés et de nos démocraties.
00:24:47 Une commission d'experts, composée de cliniciens,
00:24:50 de sociologues et d'épidémiologistes a été installée
00:24:54 et rendra ses conclusions en mars sur le sujet.
00:24:57 Et donc, il y aura peut-être des interdictions,
00:24:59 il y aura peut-être des restrictions,
00:25:01 il y aura peut-être aussi des restrictions sur les contenus,
00:25:04 et il y aura, je l'espère, un bon usage de l'utilisation des écrans
00:25:07 pour toutes les raisons que je viens d'évoquer.
00:25:09 Le constat est clair, les enfants passent trop de temps
00:25:12 devant les écrans, une surexposition qui n'est pas sans conséquence.
00:25:16 Passer du temps devant un écran, ça a un impact sur le développement
00:25:19 affectif, sensoriel, cognitif d'un enfant.
00:25:23 Passer du temps devant un écran et accéder à l'information
00:25:26 très jeune, sans avoir des repères, sans savoir comment
00:25:30 hiérarchiser l'information, la classifier, avoir des bases,
00:25:33 ça donne un rapport à la vérité et à la contre-vérité,
00:25:36 qui est un vrai sujet pour nos démocraties.
00:25:39 Selon le ministre de l'Éducation nationale,
00:25:42 les enfants de moins de 6 ans passent en moyenne
00:25:44 830 heures devant un écran sur l'année.
00:25:47 L'actualité judiciaire avec le procès de l'affaire Théo
00:25:51 et les auditions qui se poursuivent.
00:25:53 Ce matin, c'est le policier auteur du coup de matraque
00:25:56 télescopique sur le jeune homme qui a été entendu,
00:25:59 Noémie Schultz. On vous retrouve depuis la cour d'assises
00:26:02 de Bobigny. Que faut-il retenir des déclarations
00:26:06 du principal accusé ?
00:26:08 Cette audition qui doit reprendre cet après-midi a duré
00:26:11 à peu près 1h45. Ce matin, Marc-Antoine Sey,
00:26:14 policier de 34 ans, est revenu sur les conditions
00:26:17 de ce contrôle de police le 2 février 2017
00:26:20 avec trois autres fonctionnaires. Ils interviennent
00:26:23 dans un quartier sensible d'Aulnay-sous-Bois,
00:26:25 connu, raconte-t-il, pour abriter du trafic de drogue.
00:26:29 Cette cité est appelée "killer de flics",
00:26:31 "tueur de flics", indique Marc-Antoine Sey.
00:26:33 Les interpellations à cet endroit-là
00:26:35 peuvent rapidement dégénérer.
00:26:37 C'est d'ailleurs ce qui se passe ce jour-là.
00:26:39 Théo Louaka, qui n'était pas ciblé par le contrôle
00:26:42 de police, s'interpose. La tension monte.
00:26:44 Je vois mon collègue qui tombe au sol.
00:26:47 Il est plutôt costaud et là, il ne se relève pas.
00:26:49 Monsieur Louaka, lui, se relève et marche sur mon collègue.
00:26:52 J'ai un effet tunnel. Pour moi, il faut tout faire
00:26:55 pour l'aider. Le fonctionnaire décrit alors
00:26:58 les coups qu'il va porter à l'aide de son bâton
00:27:00 de défense télescopique, la fameuse matraque,
00:27:03 sur Théo Louaka. Mon objectif, précise-t-il,
00:27:05 est d'impacter le haut de la cuisse et de le faire fléchir.
00:27:08 C'est un coup vif, mais je n'ai pas l'impression
00:27:10 d'y mettre une force démesurée.
00:27:12 Pour lui, ce coup donné dans le contexte
00:27:15 d'une interpellation difficile avec un collègue
00:27:17 qu'il pensait en danger et donc légitime,
00:27:20 il poursuit tous les jours, je pense, à la blessure
00:27:22 de Monsieur Louaka et ça me pèse.
00:27:24 Marc-Antoine Sey est également jugé pour avoir frappé
00:27:27 le jeune homme au visage alors que celui-ci était menotté
00:27:30 et ne représentait donc plus de danger.
00:27:32 C'est un geste pas réglementaire, pas déontologique.
00:27:35 Je le regrette.
00:27:36 Merci beaucoup, Noé Michouls.
00:27:38 On en vient à ces commerçants qui en ont ras-le-bol
00:27:41 face aux vols à répétition qui décident d'agir.
00:27:44 Et oui, et Amien, un commerçant, a tout simplement
00:27:47 décidé de diffuser sur les réseaux sociaux
00:27:50 les visages de ces voleurs.
00:27:52 Il a même lancé une pétition hier soir.
00:27:54 Celle-ci a déjà récolté plus de 2500 signatures.
00:27:57 Son témoignage avec Grégory Petitjean.
00:28:00 Ces images de vidéosurveillance datent d'il y a un an.
00:28:04 Des scènes de vols à l'étalage diffusées à l'époque
00:28:06 sur les réseaux sociaux pour tenter de retrouver les voleurs.
00:28:09 12 mois après, le propriétaire du magasin
00:28:11 republie ces images comme un cri d'alarme.
00:28:13 Grâce à la diffusion de ces images,
00:28:15 on a pu identifier un véhicule,
00:28:17 on a pu identifier un auteur.
00:28:19 Mais malheureusement, un an plus tard,
00:28:21 pas d'informations de la police ou très peu,
00:28:23 et puis alors aucune de la justice.
00:28:25 Je ne sais pas où en est cette histoire.
00:28:27 Alors que la procédure a été transmise au parquet,
00:28:29 les auteurs des faits sévissent toujours,
00:28:31 à Amien et dans les Hauts-de-France,
00:28:32 selon le propriétaire du magasin.
00:28:34 Ils continuent de voler.
00:28:35 Et ce sont bien les mêmes que ceux qui sont venus chez moi.
00:28:37 Je peux vous assurer qu'après la diffusion des images,
00:28:39 quasiment tous les jours, je savais où ils étaient.
00:28:42 Et c'est moi qui prévenais la police en leur disant
00:28:44 "Ils sont là, ils ont fait ça".
00:28:46 Et j'ai encore des messages de commerçants qui me disent
00:28:49 "Eh ben voilà, ils sont passés chez nous,
00:28:51 ils ont tenté de piquer des pantalons, des pulls,
00:28:53 il y en a marre".
00:28:54 Avec son collectif RALVOL qu'il préside,
00:28:57 ce commerçant a lancé hier soir une pétition
00:28:59 pour demander à légaliser la diffusion des visages des voleurs.
00:29:02 Un commerçant qui diffuse des images
00:29:04 risque un an de prison et 45 000 euros d'amende.
00:29:07 Eh bien aujourd'hui, il faut qu'on fasse plus peur aux voleurs
00:29:10 qu'on ne fait peur aujourd'hui aux commerçants.
00:29:12 Selon le ministère de l'Intérieur,
00:29:14 les vols à l'étalage ont augmenté de 14% en 2022.
00:29:18 Jérôme Jean qui sera notre invité un petit peu plus tard
00:29:21 dans cette émission, en toute dernière partie de 180 minutes.
00:29:24 Info, l'actualité au Proche-Orient,
00:29:26 avec cette attente insoutenable pour la famille de Khafir,
00:29:30 ce nourrisson de 8 mois seulement
00:29:32 qui a été enlevé par le Hamas le 7 octobre dernier.
00:29:35 Oui, après plus de 100 jours de guerre,
00:29:37 sa famille espère toujours son retour.
00:29:40 Alors hier, avec des ex-otages,
00:29:42 ils se sont réunis pour fêter
00:29:44 ce qui aurait dû être un moment festif,
00:29:47 le récit de Marie-Victoire Diodonie.
00:29:49 Ici Annie Rose, un anniversaire, mais aucun rire d'enfant.
00:29:57 Les Israéliens, libérés de leur captivité à Gaza,
00:30:00 se sont retrouvés ce mardi dans leur village.
00:30:03 Pour une occasion particulière,
00:30:05 celle du premier anniversaire de Khafir, nourrisson,
00:30:08 il est pris en otage avec sa famille
00:30:10 lors de l'assaut du kiboutz le 7 octobre.
00:30:12 Nous célébrons l'anniversaire d'un enfant qui n'est pas là.
00:30:18 Nous lui faisons un gâteau, nous mettons des ballons,
00:30:21 des photos, des bénédictions et tout le reste,
00:30:23 et il n'est pas là. C'est fou.
00:30:26 Khafir Bibas avait alors 8 mois.
00:30:28 Parents et amis gardent espoir de retrouver la famille,
00:30:31 mais ici, Annie Rose, où plus d'un quart des habitants
00:30:34 a été tué ou fait prisonnier,
00:30:36 cette cérémonie solennelle ravive aussi
00:30:38 les souvenirs les plus durs.
00:30:40 Pas d'air, pas d'eau, pas de nourriture
00:30:44 et pas de médicaments.
00:30:46 Il n'y a pas de mots pour décrire l'enfer que nous avons vécu.
00:30:49 Mes filles ont dû faire pipi dans l'évier,
00:30:51 faire leurs excréments dans une poubelle pendant 52 jours.
00:30:54 Le Hamas avait annoncé fin novembre
00:30:56 la mort de Khafir Bibas, son père et son frère,
00:30:59 mais en l'absence de confirmation par l'armée israélienne,
00:31:02 la famille Bibas s'accroche à l'espoir de les retrouver.
00:31:05 Merci Barbara, on vous retrouve à 15h
00:31:09 pour le Grand JT de l'après-midi.
00:31:11 Vous restez bien devant votre télévision,
00:31:13 nous revenons dans quelques instants
00:31:15 avec mes invités autour de cette table.
00:31:17 A tout de suite sur CNews.
00:31:23 De retour sur CNews dans 180 minutes,
00:31:25 avec mes invités Yvan Rionfol, Vincent Roy et Benoît Mournet.
00:31:29 On va évoquer dans cette fin de première heure
00:31:32 ce chiffre 1 chrétien sur 7 qui a été persécuté l'an dernier.
00:31:35 C'est un chiffre révélé par l'ONG Portes Ouvertes
00:31:38 et ces données ne cessent d'augmenter depuis 5 ans
00:31:41 parmi les zones les plus touchées, notamment la Chine et l'Afrique subsaharienne.
00:31:44 On voit cela avec Augustin Donadieu.
00:31:46 C'est une persécution silencieuse,
00:31:50 mais en augmentation aux quatre coins du monde.
00:31:53 Selon l'Index Mondial de Persécution des Chrétiens,
00:31:56 365 millions d'entre eux ont été persécutés en 2023,
00:32:00 soit 1 sur 7.
00:32:02 Dans le détail, le Nigeria est le pays le plus meurtrier pour les chrétiens,
00:32:05 avec 4 118 homicides pour 4 998 assassinats,
00:32:10 au total dans le monde.
00:32:12 Ce pays d'Afrique a par ailleurs enregistré
00:32:14 3 300 kidnappings de chrétiens
00:32:16 sur les 3 906 recensés en 2023.
00:32:19 L'Inde n'est pas en reste.
00:32:21 Plus de la moitié des croyants emprisonnés dans le monde
00:32:24 le sont dans ce pays,
00:32:26 qui estime que la conversion serait un danger national.
00:32:29 L'Inde est également le pays où les églises sont très violemment ciblées.
00:32:32 2 228 attaques ont été enregistrées en 2023.
00:32:36 La Chine, quant à elle, détient le record,
00:32:38 avec 10 000 églises attaquées.
00:32:40 Au total, 14 766 édifices ont été ciblés en 2023,
00:32:44 contre 2 110 l'année précédente.
00:32:48 On n'a pas beaucoup de temps, mais j'ai une vaste question.
00:32:51 Que peut-il être fait, Benoît Mournet,
00:32:53 pour garantir la liberté de culte partout dans le monde ?
00:32:57 En tout cas, ces chiffres dramatiques
00:33:00 nous rappellent à quel point notre modèle laïc et républicain
00:33:03 est si précieux.
00:33:04 Parce que oui, on peut mourir, on peut attaquer,
00:33:06 on peut être attaqué parce qu'on est juif,
00:33:08 parce qu'on est chrétien, parce qu'on est musulman.
00:33:10 Et je pense que le modèle français de laïcité,
00:33:13 qui est une grande loi de liberté,
00:33:15 est un message universel.
00:33:17 Je le crois plus que jamais.
00:33:19 Vous ciblez ici sur les chrétiens.
00:33:23 Je peux vous dire, en tant que député de Lourdes,
00:33:25 que nous avons beaucoup, beaucoup de chrétiens
00:33:29 qui viennent en pèlerinage du monde entier,
00:33:31 y compris de Chine et d'Inde.
00:33:33 C'est aussi par la diplomatie, c'est aussi par les voyages,
00:33:39 le dialogue interreligieux, le dialogue interculturel
00:33:42 qu'on peut faire reculer ces persécutions.
00:33:45 Mais avant tout, moi j'ai envie de remettre en avant
00:33:48 notre modèle vraiment laïc et républicain,
00:33:50 qui est la garantie pour chacun d'exercer sa religion librement.
00:33:53 - Vincent Roy ?
00:33:55 - Vous avez vu que les chrétiens, depuis très longtemps,
00:33:58 et vous le voyez là avec ces nouveaux chiffres,
00:34:00 sont persécutés un peu partout dans le monde.
00:34:02 Et vous avez remarqué aussi que ça n'émeut pas grand monde, finalement.
00:34:07 C'est souvent passé sinon sous silence,
00:34:11 en tous les cas, au second plan.
00:34:13 Effectivement, nous, nous sommes en France relativement protégés,
00:34:18 mais nous sommes un grand pays catholique, quand même,
00:34:22 il faut le rappeler.
00:34:23 La France, je sais que ça énerve tout le monde,
00:34:25 mais c'est à la fois une plantation de café-tabac
00:34:27 et un tapis d'église.
00:34:29 Je sais qu'aujourd'hui, il n'est pas de bon ton de rappeler
00:34:33 que nous sommes un grand pays catholique,
00:34:35 mais enfin, c'est quand même le cas.
00:34:37 Et moi, je crois qu'il faut se mobiliser de plus en plus
00:34:40 et dénoncer tous les crimes commis contre les chrétiens dans le monde.
00:34:46 La solution, je ne l'ai pas.
00:34:47 - Dénoncer servira à quoi, au final ?
00:34:49 - Il faut en parler, il faut en parler plus que nous n'en parlons.
00:34:51 - Yves-Henri Aufol.
00:34:52 - Je crois que la chrétienté porte en elle-même sa propre vulnérabilité.
00:34:56 En tendant l'autre joue quand on a déjà giflé un chrétien
00:35:00 et quand on demande à gifler l'autre joue,
00:35:02 naturellement, cela incite à continuer.
00:35:04 Malheureusement, il n'y a pas d'exemplarité à ce geste-là.
00:35:08 Donc c'est la première chose.
00:35:09 Donc il faudrait en effet que les autorités chrétiennes
00:35:12 et l'autorité catholique, en parlant du pape,
00:35:14 qui se tait trop, haussent le ton à un moment donné, malgré tout,
00:35:18 et sortent de cet angélisme-là.
00:35:19 Et puis moi, ce que j'entends, ce que j'écoute le plus attentivement,
00:35:22 ce sont les cris d'alarme des chrétiens d'Orient
00:35:24 qui nous disent, face aux persécutions qu'ils subissent,
00:35:27 face à l'islam radical,
00:35:28 qui partage les mêmes terres que les chrétiens d'Orient,
00:35:31 mais les chrétiens d'Orient, par définition, y étaient bien avant,
00:35:34 sont obligés de quitter ces terres-là.
00:35:35 Quitter ces terres en Syrie, quitter ces terres un peu partout,
00:35:38 dans tous ces pays arabo-musulmans.
00:35:40 Et ces chrétiens d'Orient nous disent, ce que nous vivons là,
00:35:43 vous risquez de le vivre, vous, ici, en Europe, et singulièrement en France,
00:35:46 si vous ne voyez pas, si vous ne prenez pas la mesure
00:35:48 de la dangerosité de l'islam radical qui vous déteste.
00:35:51 Et j'invite aujourd'hui à écouter plus attentivement
00:35:54 ce message d'alerte des chrétiens d'Orient.
00:35:56 – Vincent Roy, je vous garde avec moi pour la deuxième partie d'émission.
00:35:59 Yvan Rioufol, merci d'avoir été avec nous cet après-midi.
00:36:02 Benoît Bournet, vous allez à la Somme des Nationales, je prétends.
00:36:04 – Oui, on va parler psychiatrie, qui est un sujet extrêmement important
00:36:08 et je pense qu'on peut faire beaucoup mieux sur ce sujet.
00:36:11 – Je pense qu'on est tous d'accord autour de cette table, effectivement.
00:36:14 Merci à vous d'avoir été avec nous.
00:36:15 On se retrouve dans quelques instants sur CNews, dans 180 minutes info,
00:36:19 avec un nouveau plateau et des nouveaux thèmes.
00:36:21 À tout de suite.
00:36:22 [Musique]
00:36:25 Vivez un moment d'émotion devant votre programme
00:36:29 avec XXL Maison, mobilier design et décoration.
00:36:32 [Musique]
00:36:41 – Bienvenue à l'heure des livres Boalem Sansal, on est ravis de vous recevoir.
00:36:45 Vous êtes un des grands écrivains algériens de langue française.
00:36:48 Vous avez écrit déjà de nombreux livres, reçu de nombreux prix,
00:36:52 notamment le grand prix du roman de l'Académie pour 2084,
00:36:55 à la fin du monde, aussi le prix Constantinople.
00:36:57 Et vous venez de publier "Vivre, le conte à rebours",
00:37:00 un roman qui est publié chez Gallimard,
00:37:03 dans lequel on retrouve votre sens aigu de l'observation
00:37:07 et une ironie mordante, très jouissante,
00:37:11 même si c'est un livre dans lequel vous évoquez la fin de notre monde,
00:37:17 d'une certaine façon.
00:37:19 Comment vous est venue cette idée d'évoquer finalement un futur proche
00:37:25 où seule une poignée d'élus, finalement, les appeler,
00:37:29 échapperont à la disparition de l'humanité ?
00:37:31 - Vous savez, depuis que l'homme existe sur Terre,
00:37:34 il s'est construit des narratifs, évidemment, d'où il vient,
00:37:39 c'est quoi la vie, qu'est-ce qui va se passer après la mort.
00:37:43 Et chaque civilisation a créé son narratif.
00:37:45 Pour nous, les monothéistes, voilà, c'est le schéma est simple,
00:37:50 Dieu qui crée l'humanité, et puis qui lui indique une façon de vivre,
00:37:56 et puis ensuite on va au paradis ou en enfer.
00:37:58 Alors ça nous satisfait, ça explique tout.
00:38:00 Mais je crois qu'aujourd'hui, l'accélération de l'histoire
00:38:05 fait que tous les narratifs sont épuisés, ils ne suffisent plus.
00:38:11 Qu'ils soient religieux, qu'ils soient politiques, qu'ils soient idéologiques,
00:38:14 le communisme, tout ce que vous voulez,
00:38:16 tous les narratifs que l'homme s'est donné pour se protéger,
00:38:20 pour se donner une identité, vivre plus ou moins confortablement, tombent.
00:38:26 Il reste un narratif qu'on n'a pas écrit, c'est le narratif scientifique.
00:38:32 Aujourd'hui, on voit, la science fait des progrès absolument considérables,
00:38:37 notre vision sur la cosmologie de l'univers est complètement changée,
00:38:42 la physique quantique est en train d'amener des visions absolument neuves
00:38:47 sur l'espace, sur le temps, c'est quoi le temps ?
00:38:50 Le temps n'existe pas dans la physique quantique, l'espace non plus.
00:38:53 L'individualité de la matière n'existe pas, c'est de l'énergie, c'est du vide.
00:38:59 Et donc j'essaie d'écrire ce narratif.
00:39:04 Voilà, donc toute la première partie, c'est-à-dire 95% du roman,
00:39:08 c'est on est aujourd'hui, le narratif se construit,
00:39:12 une voix parle à des individus, à Paolo, d'où elle vient cette voix, on ne sait pas.
00:39:18 Elle lui dit que c'est la fin du monde et que vous êtes les appelés,
00:39:23 il faut choisir les élus qui vont être sauvés.
00:39:26 Et puis après, les dernières pages, je propose un nouvel narratif
00:39:31 qui se situerait au-delà de l'espace connu.
00:39:37 - Vous écrivez d'ailleurs, page 155,
00:39:41 "l'humanité est entrée dans un temps inversé dans lequel l'intelligence,
00:39:44 les sciences et les arts se développent dans les mémoires vives des ordinateurs,
00:39:47 pendant que l'ignorance et la bêtise s'agitent pompeusement
00:39:50 dans les cerveaux stériles des hommes."
00:39:53 Pensez-vous, ce que vous évoquez quelques lignes plus tard,
00:39:56 qu'un temps où les machines devenues quantiques n'auront plus besoin des hommes
00:40:00 peut vraiment arriver ?
00:40:02 - Comment dit-on qu'on y est déjà arrivé ?
00:40:04 Vous avez un téléphone, il est 10 fois plus intelligent que vous,
00:40:08 il sait un milliard de fois plus de choses que vous,
00:40:11 avec Wikipédia, avec tout.
00:40:13 Donc il sait tout, il va un milliard de fois plus vite que vous.
00:40:18 L'intelligence artificielle qui arrive, elle, est une véritable intelligence,
00:40:23 c'est-à-dire qu'elle va inventer sa propre existence, sa propre identité.
00:40:29 Et puis le monde, l'univers autour de nous est en train de se renouveler.
00:40:34 Le narratif standard ne fonctionne plus.
00:40:38 L'histoire de Big Bang, de machin, tout ça est remis en question.
00:40:42 On y est déjà.
00:40:45 Nous allons passer très rapidement du statut de terrestre,
00:40:48 de terrien terrestre, à l'extraterrestre.
00:40:50 Nous sommes en train de devenir des extraterrestres
00:40:54 avec la physique quantique, l'ordinateur quantique,
00:40:57 l'intelligence artificielle.
00:40:59 Et puis nous sommes tout à fait disposés à cela,
00:41:02 parce que ça nous rassure beaucoup, parce que c'est scientifique.
00:41:06 1+1=2.
00:41:07 Alors que dans nos narratifs précédents, 1+1, ça peut être égal à 0.
00:41:13 Ça dépend, c'est des caprices des rois.
00:41:18 - Rapidement, vous êtes un athée, vous dites vous-même
00:41:22 que les narratifs des religions ne conviennent plus.
00:41:26 Néanmoins, en exergue de votre livre, il y a une citation de l'ecclésiaste.
00:41:31 Et puis ces appelés, il y a une dimension, les élus,
00:41:34 il y a quand même des résonances religieuses.
00:41:37 - Mais tout n'est pas à jeter dans les religions.
00:41:40 - Oui, c'est ça.
00:41:41 - Évidemment, il y a beaucoup de choses.
00:41:43 Au fond, ce qu'on peut reprocher à la religion,
00:41:47 c'est d'être un prêt à penser, un prêt à comportement.
00:41:51 La liberté individuelle, la liberté de conscience,
00:41:54 l'esprit de la critique, de la dérision,
00:41:58 la religion nous interdit cela.
00:42:01 La science, non.
00:42:02 C'est pour ça, vous l'avez remarqué,
00:42:04 je traite de choses extraordinairement dramatiques,
00:42:07 mais sur un temps léger.
00:42:08 - Sur un temps léger, oui.
00:42:09 - On n'a pas besoin de pleurer matin et soir sur notre...
00:42:12 - Et puis il y a une nouvelle humanité possible.
00:42:14 - Voilà.
00:42:15 - C'est ce qui... Voilà.
00:42:16 En tout cas, je vous conseille vraiment de lire ce livre,
00:42:19 "Vivre, le compte à rebours".
00:42:20 Merci beaucoup, Prince Al, c'est paru chez Gallimard.
00:42:23 Merci beaucoup.
00:42:25 - C'était votre programme avec XXL Maison,
00:42:28 mobilier design et décoration.
00:42:51 - Place à présent à votre météo des neiges
00:42:54 où l'on attend de fortes chutes de neige
00:42:56 en cette journée de mercredi,
00:42:57 principalement sur les Alpes, le Massif central
00:42:59 ou encore sur les Alpes,
00:43:00 avec en prime un risque d'avalanche particulièrement élevé.
00:43:03 Ce sera d'ailleurs le cas du côté d'Oron ou encore de Courchevel.
00:43:06 Pour l'Alpe d'Huez, même type de conditions météo,
00:43:08 avec de la neige aujourd'hui et des températures glaciales
00:43:11 relevées en haut de la station, avec en moyenne -15 degrés.
00:43:14 Les températures devraient néanmoins remonter à partir de demain.
00:43:17 Du côté de Cerfs-Chevaliers, même type de conditions météo,
00:43:20 programme de la neige, un risque d'avalanche particulièrement marqué
00:43:23 et des températures comprises entre -7 et -4 degrés.
00:43:28 - Au secours !
00:43:29 - C'était la météo des neiges avec Murprotec.
00:43:31 Experts en traitement définitif contre l'humidité.
00:43:33 Diagnostique gratuit sur murprotec.fr.
00:43:36 - La météo avec...
00:43:42 - Plombier.com, Plombier.com !
00:43:44 - Une fuite d'eau, Plombier.com !
00:43:46 - Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
00:43:55 - La dépression nommée Irène a rencontré l'air froid
00:43:57 sur les départements du Nord, apportant des pluies verglaçantes
00:44:00 mais aussi de la neige en pleine.
00:44:02 Sinon, la neige continue de tomber sur une partie des Alpes
00:44:05 mais aussi des Pyrénées à haute altitude.
00:44:08 Les conditions pour demain matin, après l'échute de neige
00:44:10 cette nuit sur les départements du Nord.
00:44:12 Retour d'un soleil voilé au nord de la Loire.
00:44:14 Cette neige qui va descendre un peu plus bas,
00:44:16 vous voyez effectivement dans ce secteur,
00:44:18 des pluies, des précipitations annoncées du nord de la Nouvelle-Aguitaine
00:44:21 jusqu'aux frontières de l'Est.
00:44:23 Vent de secteur sud, parfois encore prononcé
00:44:26 jusqu'à 80 km/h.
00:44:28 Sinon, du soleil en Méditerranée, mais des nuages bas tout de même,
00:44:32 du Golfe du Lion jusqu'au relief Sévenol.
00:44:34 Jeudi après-midi, un ciel dégagé vers la Manche
00:44:37 mais aussi la mer du Nord.
00:44:39 Même chose en Ile-de-France.
00:44:41 Ce risque neigeux encore des Pyrénées aux frontières de l'Est
00:44:44 en passant par les régions centrales en pleine.
00:44:47 Ça ira un peu moins bien sur le pourtour méditerranéen
00:44:49 avec davantage de passages nuageux,
00:44:51 mais surtout beaucoup de vent.
00:44:53 Sud-Ouest, ça va souffler jusqu'à 70 km/h,
00:44:56 voire jusqu'à 100 km/h sur le Cap-Corse.
00:44:59 Les températures minimales seront encore négatives
00:45:02 sur la moitié nord, souvent, surtout en campagne,
00:45:05 même parfois dans des villes moyennes et grandes.
00:45:07 -1°C par exemple dans Nancy, -2°C à Lille,
00:45:10 1°C pour Paris, de la douceur, relative douceur en revanche
00:45:14 pour l'île de Beauté, 15°C dans Ajaccio.
00:45:17 Les maximales resteront élevées sur la moitié sud,
00:45:20 parfois proches des 20°C.
00:45:22 19°C par exemple dans Nice, mais ça restera faiblement positif
00:45:26 le plus souvent sur les départements du Nord.
00:45:28 2°C par exemple à Reims, même température à Rouen.
00:45:31 4°C à Caen, comptez 5°C à Rennes, 7°C pour Brest.
00:45:35 180 minutes Info revient tout de suite sur CNews.
00:45:48 -Il est bientôt 15h, le retour de Barbara Durand
00:45:51 pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:45:53 Barbara, on débute votre JT avec cette prise de parole,
00:45:56 cette conférence de presse d'Emmanuel Macron,
00:45:59 hier, face à quelques 300 journalistes.
00:46:01 -Oui, l'occasion pour le chef de l'État de répondre
00:46:04 à de très nombreuses interrogations des Français,
00:46:07 notamment en ce qui concerne l'éducation.
00:46:10 Alors, quelles ont été les annonces d'Emmanuel Macron ?
00:46:13 Éléments de réponse avec Maxime Leguet et Adrien Spiteri.
00:46:17 -Réarmer le pays en mettant l'accent sur la jeunesse et l'école,
00:46:20 c'est l'objectif affiché par Emmanuel Macron.
00:46:23 Et pour y parvenir, le chef de l'État veut notamment réinstaurer...
00:46:27 -La tenue unique qui a donné lieu à tant de débats
00:46:30 ces derniers mois dans notre pays
00:46:32 sera expérimentée dès cette année dans une centaine d'établissements.
00:46:36 Et sur la base des résultats, s'ils sont concluants,
00:46:39 nous la généraliserons en 2026.
00:46:41 -Uniforme, mais aussi refondation des cours d'instruction civique
00:46:44 dès la 5e.
00:46:46 Avec un programme qui est redéfini et qui permet de bien mieux connaître
00:46:49 à la fois l'histoire de notre nation, de notre République,
00:46:52 de nos institutions et nos grands textes.
00:46:55 Parce que c'est ce qui nous unit.
00:46:58 -Pour une véritable école de la République,
00:47:00 le président se dit aussi...
00:47:02 -Totalement favorable à ce qu'on apprenne la marseillaise au primaire.
00:47:05 Totalement. C'est même indispensable.
00:47:07 Parce que c'est ce qui nous unit, c'est le fruit de notre histoire.
00:47:10 -Problème, selon cet enseignant...
00:47:12 -Ca pourrait être bénéfique au président de la République
00:47:15 de lire les programmes actuels.
00:47:17 Parce qu'il fait des annonces de choses qui s'appliquent déjà.
00:47:20 Attention, scoop, nous enseignons déjà la marseillaise en primaire.
00:47:24 -Pour remettre de l'ordre à l'école, le chef de l'Etat
00:47:27 veut aussi mieux réguler l'usage des écrans chez les plus jeunes
00:47:30 et généraliser le service universel d'ici quelques semaines.
00:47:34 -Et de son côté, pour tenter d'éteindre l'incendie,
00:47:37 la ministre de l'Education nationale plaide aujourd'hui, la bonne fois.
00:47:41 -Oui, depuis son annonce fracassante
00:47:44 sur l'absentéisme des professeurs dans le service public,
00:47:47 Amélie Oudia Kastéra a multipli les excuses.
00:47:50 Elle a une nouvelle fois reconnu ce matin
00:47:53 qu'elle avait eu tort de critiquer l'école publique.
00:47:55 Je vous propose de l'écouter.
00:47:57 -Moi, je me suis appuyée avec la plus totale sincérité
00:48:04 sur le souvenir et sur le ressenti
00:48:07 d'une expérience de maman d'il y a 15 ans.
00:48:11 Maintenant, les états statistiques du rectorat
00:48:14 et ce qui compte le plus, la parole d'une enseignante,
00:48:19 me donnent tort, dont acte.
00:48:23 -Et vous plaidez la bonne fois, en tout cas ?
00:48:25 -Totalement.
00:48:26 -Fraîchement nommée dans le gouvernement de Gabrielle Attal,
00:48:30 Rachida Dati réitère ses ambitions futures.
00:48:32 -Oui, la ministre de la Culture l'a confirmée ce matin.
00:48:36 Elle sera candidate aux élections municipales de 2026
00:48:39 pour briguer la mairie de Paris. Écoutez-la.
00:48:41 -Mon objectif, c'est Paris.
00:48:43 Moi, j'ai une volonté, c'est de rassembler tous ceux
00:48:46 qui veulent que ça change à Paris.
00:48:48 Je suis déterminée, vous le savez.
00:48:50 Donc, ça ne change rien.
00:48:51 -Vous serez candidate à la mairie de Paris ?
00:48:53 -C'est dans trois ans, bien sûr. Je l'ai toujours dit.
00:48:56 Je suis élue parisienne, je l'ai été en 2020.
00:48:58 Eh bien, on va recommencer.
00:49:00 -Avec Renaissance, avec LR.
00:49:02 -Et je l'ai été dans les vents contraires.
00:49:04 Avec les résultats qu'on connaît, oui, je fédérerai,
00:49:06 je rassemblerai tous ceux qui veulent qu'à Paris, ça change.
00:49:10 -Décidément, les ministres de ce nouveau gouvernement sont à l'oeuvre,
00:49:14 et notamment Gérald Darmanin, au chevet des sinistrés,
00:49:17 à La Réunion après le passage du cyclone Bélal.
00:49:20 -Oui, le ministre de l'Intérieur est arrivé sur place ce matin.
00:49:23 Et après avoir rencontré plusieurs élus, plusieurs habitants,
00:49:27 Gérald Darmanin a fait cette annonce.
00:49:29 Le lancement vendredi de la procédure accélérée
00:49:32 pour reconnaître l'état de catastrophe naturelle sur l'île.
00:49:35 On vous le rappelle, les pluies diluviennes et les vents
00:49:38 en allant jusqu'à 200 km/h ont fait lundi
00:49:41 de très nombreux dégâts sur place.
00:49:43 Selon un dernier bilan, au moins trois personnes sont décédées.
00:49:47 -À six mois d'un nouveau rassemblement contre les méga-bassines,
00:49:51 la justice se montre aujourd'hui extrêmement ferme face aux opposants.
00:49:55 -Oui, après les violences de Saint-Sauline,
00:49:57 trois opposants aux bassines ont été condamnés
00:50:00 à des peines comprises entre 6 et 12 mois d'emprisonnement
00:50:03 avec sursis pour l'organisation de manifestations interdites.
00:50:06 Manifestations émaillées de violents heurts avec les forces de l'ordre.
00:50:10 Le tribunal correctionnel de Nior a également prononcé des amendes
00:50:13 contre six autres prévenus.
00:50:15 Et toujours en justice, c'est l'information de la matinée,
00:50:18 la fille d'Alexis Corbière et de Rachel Garrido
00:50:22 est dans le viseur de la justice.
00:50:24 Pour quelles raisons ? On va voir ça avec vous, Célia Barotte.
00:50:27 -Et bien, Barbara, selon le parquet de Paris,
00:50:29 une enquête sur la fille de Rachel Garrido et d'Alexis Corbière
00:50:34 est bien en cours.
00:50:35 Cela fait suite au signalement adressé au pôle national de lutte
00:50:39 contre la haine en ligne par des associations
00:50:41 de lutte contre la discrimination.
00:50:43 Ces signalements portent sur des propos susceptibles
00:50:46 d'avoir été tenus en ligne par la fille des députés et les filles
00:50:50 après l'attaque du 7 octobre.
00:50:52 La qualification pénale de ces propos est en cours d'appréciation
00:50:55 et selon nos confrères du Parisien,
00:50:57 cette jeune fille aurait été interpellée
00:51:00 et placée en garde à vue mardi dernier.
00:51:02 -Merci beaucoup, Célia Barotte.
00:51:04 On en vient à ces saisies de drogue record l'année dernière
00:51:07 à Anvers, en Belgique.
00:51:09 -Oui, au total, près de 116 tonnes de cocaïne ont été saisies
00:51:13 en 2023 dans le port belge,
00:51:15 un nombre en augmentation de 5 % par rapport à 2022.
00:51:19 C'est le ministre belge des Finances qui l'annonce.
00:51:22 Un procès pour trafic de drogue a d'ailleurs débuté
00:51:25 le mois dernier à Bruxelles.
00:51:27 Au total, plus de 120 prévenus comparaissent
00:51:29 pour leurs implications dans un trafic international
00:51:32 de cocaïne et de cannabis.
00:51:34 -Barbara, on se quitte, avant l'espoir,
00:51:37 avec cette image en direct, me semble-t-il,
00:51:40 de la Tour Eiffel, presque du moins,
00:51:43 du premier étage de la Tour Eiffel,
00:51:45 parce qu'il fait froid et très nuageux
00:51:48 et notamment cet appel à la prudence sur les routes
00:51:50 dans la partie nord de la France et en région parisienne également.
00:51:53 -Oui, vous le voyez sur ces images, il fait extrêmement froid
00:51:56 et depuis hier soir, 8 départements franciliens
00:51:59 sont en vigilance orange à la neige,
00:52:02 mais aussi au verglas de 2 à 5 cm de neige
00:52:05 sont attendus cette nuit et demain matin en Ile-de-France.
00:52:09 Alors prudence sur les routes.
00:52:11 La préfecture de police a d'ailleurs envoyé un message
00:52:14 cet après-midi recommandant aux automobilistes
00:52:17 d'éviter de se déplacer cet après-midi,
00:52:19 de rentrer chez eux avant 19h.
00:52:21 Allez, Les Sports, tout de suite.
00:52:23 -Votre programme avec Magnolia.fr.
00:52:25 Changez votre assurance de prêts à tout moment
00:52:27 et économisez sur magnolia.fr,
00:52:29 comparateur en assurance de prêts immobiliers.
00:52:32 -Et Fabien Galtier a donc dévoilé ce matin
00:52:35 la liste des 34 joueurs convoqués avec le 15 de France
00:52:39 pour préparer le tournoi Destination.
00:52:42 Parmi eux, 6 petits nouveaux.
00:52:44 Clara Mariani nous les présente.
00:52:46 -Le suspense est levé pour le 15 de France.
00:52:49 Fabien Galtier a dévoilé sa liste de 34 joueurs
00:52:52 convoqués pour préparer la première rencontre
00:52:54 du Six Nations le 2 février contre l'Irlande.
00:52:56 Une liste où figurent 6 nouveaux.
00:52:58 A commencer par Emmanuel Meafou,
00:53:00 le deuxième ligne du Stade Toulousain.
00:53:02 Naturalisé français début novembre,
00:53:04 Meafou avait déjà été appelé en stage par le sélectionneur.
00:53:07 Esteban Abadi, le troisième ligne,
00:53:09 né au Toulonnet, s'apprête aussi
00:53:11 à faire ses premiers pas avec le 15 de France.
00:53:14 Tout comme Antoine Giber, le demi d'ouverture du Racine 92,
00:53:17 qui profite de son bon début de saison.
00:53:19 Il retrouvera son compère de la charnière francilienne,
00:53:22 Nolan Legarek.
00:53:24 Le demi de mêlée déjà appelé il y a un an pour le Six Nations,
00:53:27 sans disputer de rencontre.
00:53:29 L'appel du drapeau vaut aussi pour Nicolas Deporter,
00:53:31 le centre de l'UBB, champion du monde
00:53:33 dès moins de 20 ans avec les Bleus l'année dernière.
00:53:35 Enfin, grand jour pour Mathias Alagaou,
00:53:37 le deuxième ligne de 22 ans,
00:53:39 nouvel étendard du RCT.
00:53:41 6 nouveaux donc au sein d'un groupe de nombreux mondialistes,
00:53:44 mais pas de deux gabins villières.
00:53:47 L'absence de Lélie Toulonnet profite au Toulousain Mathis Lebel.
00:53:50 A noter aussi le retour de Paul Gabriag,
00:53:52 le deuxième ligne du stade français
00:53:54 n'avait plus été convoqué depuis 4 ans.
00:53:56 En l'absence d'Antoine Dupont,
00:53:58 qui fait l'impasse sur le tournoi pour préparer les Jeux Olympiques,
00:54:01 le Capitana sera assuré par Grégory Aldryth.
00:54:05 - Magnolia.fr
00:54:07 Changez votre assurance de prêt à tout moment
00:54:09 et économisez sur magnolia.fr
00:54:11 comparateur en assurance de prêt immobilier.
00:54:13 - Merci beaucoup Barbara.
00:54:15 Favori, les Bleus pour le 15 de France, pour le Six Nations ?
00:54:17 - Oui.
00:54:18 - Allez les Bleus.
00:54:19 A tout de suite sur CNews, on reviendra avec un tout nouveau plateau.
00:54:22 J'ai gardé quand même Vincent Roy en plateau.
00:54:24 Désolé, vous avez attendu un petit peu.
00:54:26 - Oui mais je suis à côté de Célia.
00:54:28 - Voilà exactement.
00:54:29 Et on aura plaisir à vous recevoir également Célia Barotte.
00:54:32 On reviendra notamment sur la prise de parole d'Emmanuel Macron hier,
00:54:35 du moins sa conférence de presse,
00:54:36 également ses chiffres de l'immigration illégale.
00:54:39 A tout de suite sur CNews.
00:54:40 De retour sur CNews dans 180 minutes info,
00:54:45 avec un tout nouveau plateau.
00:54:47 Vincent Roy, donc vous êtes toujours avec nous.
00:54:50 Philippe Doucet, bonjour, merci d'être avec nous.
00:54:52 Membre du Bureau National du Parti Socialiste,
00:54:54 à côté de vous Mathilde Paris, bonjour, merci d'être avec nous.
00:54:56 Député Rassemblement National du Loiret.
00:54:59 Lucas Jakubowicz, bonjour, merci d'être avec nous.
00:55:01 Rédacteur en chef de Décideur Magazine.
00:55:03 Et Alexis Isard, député Renaissance de l'Essonne.
00:55:06 J'imagine que tout le monde était autour de cette table, devant sa télévision.
00:55:10 Hier soir pour suivre cette conférence de presse d'Emmanuel Macron,
00:55:13 pendant laquelle le chef de l'État s'est livré à une longue réponse,
00:55:17 un long tacle au Rassemblement National.
00:55:19 Je vous propose de l'écouter, puis on en parle autour de cette table.
00:55:21 C'est le parti du mensonge, et ça continue de l'être.
00:55:25 C'est le parti qui a le programme,
00:55:27 qui l'a complètement piqué à l'extrême gauche.
00:55:29 C'est le parti qui continue de vous expliquer que la retraite à 60 ans est possible,
00:55:32 sans vous expliquer comment la financer.
00:55:33 C'est le parti qui vous explique qu'il faut augmenter le SMIC,
00:55:36 sans vous expliquer comment ça ne désindustrialisera pas le pays.
00:55:39 C'est le parti qui continue de vous expliquer des choses impossibles
00:55:43 sur le plan économique et social, pour affaiblir.
00:55:45 Voilà, il a fait quasiment 5 minutes, un petit peu moins peut-être,
00:55:49 sur le Rassemblement National.
00:55:51 Mathilde Paris, vous êtes la première concernée.
00:55:53 En tout cas, vous vous sentez-vous concernée d'ailleurs, par ce qu'il a dit hier soir ?
00:55:55 Je crois que déjà, c'est la révélation, finalement,
00:55:57 de tout ce qui téléguide aujourd'hui Emmanuel Macron et son gouvernement.
00:56:00 C'est la lutte contre le RN, puisque nous sommes son premier adversaire politique,
00:56:05 puisque les sondages aux prochaines élections européennes sont sans appel.
00:56:09 Et finalement, ce remaniement, c'est le signe d'un président de République
00:56:14 qui essaie de se jeter un second souffle avec un ministre plus jeune,
00:56:18 pour contrer certainement Jordan Bardalla.
00:56:21 Et puis, lorsqu'il nous accuse d'être le parti du mensonge ou de l'appauvrissement,
00:56:26 très concrètement, le mensonge, déjà, c'est lui,
00:56:29 parce qu'il dit n'importe quoi dans ce qu'il vient de dire.
00:56:31 Il dit qu'on serait pour l'augmentation du SMIC, ce qui est faux.
00:56:33 C'est là le problème de la France insoumise.
00:56:36 Il a dit également des inepties sur le fait qu'on souhaiterait déscolariser
00:56:40 des enfants qui seraient en situation irrégulière en France,
00:56:43 qui n'a absolument pas le programme du RN.
00:56:45 Donc, soit il est malhonnête, et il ment,
00:56:48 soit il attaque un parti et son programme dont il ne connaît même pas les propositions,
00:56:52 ce qui est quand même très inquiétant pour un président de la République.
00:56:54 Donc, les deux partis accusent l'autre d'être de mentir.
00:56:56 Écoutez, c'est très simple, il suffit de vérifier notre programme,
00:56:59 tout le monde peut le faire. Ce qu'il a dit est faux.
00:57:01 Alex Isard ?
00:57:02 Oui, je crois que le président de la République a raison d'aller sur un terrain
00:57:06 qui est de dire qu'on n'attaque plus le RN sur le simple sujet de la morale.
00:57:11 La morale, chacun a même de la choisir, mais sur le champ des idées.
00:57:17 Et là, je vais contredire ce que vous venez de dénoncer.
00:57:21 Le président de la République, je suis désolé, mais il a raison,
00:57:23 et on le voit assez quotidiennement à l'Assemblée nationale.
00:57:25 Je prends un exemple, moi j'étais responsable de texte,
00:57:28 j'étais rapporteur même sur la question des marges dans la grande distribution,
00:57:32 et je vous ai vu vous allier avec la France insoumise sur le blocage des prix,
00:57:36 ce qui n'est pas grave, finalement, mais ça reste du programme d'extrême gauche,
00:57:39 et ça ne va pas, ça ne va pas avec, lorsque vous, le président l'a dit,
00:57:43 vous proposez l'augmentation du SMIC, c'est aussi possible.
00:57:46 C'est aussi possible, et c'est très bien, mais ça ne va pas quand vous dites
00:57:49 que vous voulez protéger nos PME, que vous voulez protéger nos TPE,
00:57:52 parce que là, ça vient se confronter, et si vous voulez protéger nos entreprises,
00:57:55 que vous leur demandez d'augmenter les salaires, et que vous leur dites de bloquer leurs prix,
00:57:58 là, ça ne marche plus, et c'est pour ça qu'il faut aller sur le terrain des idées.
00:58:01 Moi, je vois bien que vous êtes toujours du bon côté de la com', et ça fonctionne,
00:58:04 c'est la nature même du populisme, c'est d'aller sur le terrain où vous êtes attendus,
00:58:07 ça fonctionne, parce que quand vous dites aux Français qu'il faut augmenter le SMIC,
00:58:10 mais évidemment, les Français le voient, et d'accord, quand vous leur dites qu'il faut bloquer les prix,
00:58:13 pourquoi pas ? - Et donc, le RN est votre premier adversaire, aujourd'hui ?
00:58:17 - En tout cas, le président de la République, il est légitime pour parler de ce combat-là,
00:58:20 étant donné qu'il a empêché Marine Le Pen d'accéder au pouvoir à deux reprises,
00:58:23 et aujourd'hui, on compte bien l'empêcher une troisième fois sur le terrain des idées,
00:58:28 parce qu'il y a déjà beaucoup à dire sur le terrain des idées,
00:58:30 et la morale, on va la laisser aux autres. - Mathilde Paré, je vous laisse répondre.
00:58:33 - Je pense que je vais apporter un exemplaire du programme de Marine Le Pen
00:58:35 aux dernières élections présidentielles, vous pourrez vérifier qu'il n'y a pas d'augmentation du SMIC
00:58:39 dans notre programme, que ce que nous proposions, c'était 10% de nos salaires...
00:58:42 - Non mais moi, je parle de vos votes à l'Assemblée nationale.
00:58:44 - Mais on n'a jamais voté pour l'augmentation du SMIC, monsieur, allez vérifier les votes,
00:58:47 parce que c'est vérifiable, mais vraiment, alors vous pouvez arrêter de raconter n'importe quoi.
00:58:50 Très sincèrement, aujourd'hui, on a un président de la République qui est quand même président
00:58:54 depuis six ans et demi, qui n'assume pas finalement son mandat, et tous ses échecs,
00:58:59 moi je suis désolée, mais aujourd'hui, il nous vend des lendemains qui chantent,
00:59:02 avec un renforcement de l'éducation nationale, ça fait six ans et demi qu'on attend
00:59:06 qu'il prenne des mesures fortes pour l'éducation nationale, qui effleure finalement
00:59:09 le sujet de l'immigration, qui est aujourd'hui un sujet majeur dans notre société,
00:59:12 et qui se cache, d'ailleurs, son bisou en disant "je n'ai pas de toute façon promulgué
00:59:15 encore le texte qui a été voté, puisque il y aura la censure du Conseil constitutionnel".
00:59:20 C'est un président de la République qui n'assume pas qu'il est le président
00:59:23 de l'appauvrissement des Français, j'étais ce matin en commission des finances,
00:59:26 donc je suis commissaire, et l'INSEE, qui faisait une présentation des chiffres
00:59:31 sur justement la pauvreté et les inégalités, et bien ils sont implacables,
00:59:34 il y a un creusement des écarts entre les plus riches et les plus pauvres dans notre pays,
00:59:38 il y a aujourd'hui 15%, c'est une augmentation de 15% de Français qui vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire.
00:59:45 - Mathilde Paris, je vais être obligé de vous couper, parce qu'on va partir au Sénat,
00:59:47 pour écouter la question de François-Noël Buffet au gouvernement.
00:59:49 - Et puis, sous la plume de votre prédécesseur, Madame la Première Ministre,
00:59:53 le 18 décembre dernier, engagement a été pris par le gouvernement
00:59:57 de déposer un projet de loi en ce début d'année 2024, pour aborder cette thématique.
01:00:04 Ma question, enfin, exactement hier devant l'Assemblée nationale,
01:00:08 vous avez confirmé, Monsieur le Premier ministre, que cette démarche serait faite,
01:00:12 et donc ma question est très très simple.
01:00:15 Allez-vous d'abord déposer ce projet de loi sur la base simplement du rapport déposé par M. Stefanini et Évin,
01:00:23 ou allez-vous ouvrir préalablement la discussion avec le Parlement, et singulièrement avec le Sénat ?
01:00:30 Et si oui, finalement, quand et comment allez-vous procéder pour que nous continuions d'avancer sereinement,
01:00:37 je le redis, sereinement sur ce texte ? Merci.
01:00:40 - Pour vous répondre la parole est à Monsieur le Premier ministre.
01:00:44 - Merci, Monsieur le Président. Mesdames et Messieurs les sénatrices et sénateurs,
01:00:50 Monsieur le Président Buffet, à l'occasion des débats sur le projet de loi immigration,
01:00:56 je n'étais pas dans les fonctions que j'occupe aujourd'hui, j'étais membre du gouvernement,
01:00:59 et j'ai pu évidemment observer ces débats.
01:01:02 J'ai bien vu que la question de l'aide médicale d'État a fait l'objet de questions et de discussions légitimes.
01:01:11 Je le dis, il n'est pas illégitime de s'interroger sur toute ou partie de nos dispositifs publics et de notre modèle social.
01:01:19 C'est aussi pour ça que nous sommes élus, que nous sommes nommés au gouvernement.
01:01:22 C'est pour réinterroger en permanence notre modèle.
01:01:24 Et je le dis, l'aide médicale d'État a fait l'objet de questionnements, de réinterrogations et d'évolutions
01:01:32 sous des majorités de gauche comme des majorités de droite,
01:01:35 et comme des majorités comme celles qui nous rassemblent autour du président de la République.
01:01:42 J'ai le souvenir qu'en 2014, c'est un souvenir, vous l'imaginez, assez proche,
01:01:47 qu'à l'époque, le gouvernement et la ministre de l'époque, Marisol Touraine,
01:01:52 avaient posé un certain nombre de questions, notamment sur les filières qui abusaient de ce dispositif,
01:01:56 et que des évolutions étaient intervenues dans des débats parlementaires.
01:02:00 Et dans le précédent mandat, dans le précédent quinquennat,
01:02:04 il y a eu aussi des évolutions sur la question du palier de soins,
01:02:07 de manière, je dois le dire, assez dépassionnée.
01:02:10 Et c'est ça la logique qui doit, je crois, nous animer.
01:02:13 C'est regarder les dispositifs tels qu'ils sont, et regarder comment nous pouvons les améliorer.
01:02:18 Et c'est en ce sens qu'a été confiée, vous l'avez rappelé, une mission à Claude Hévin et Patrick Stéphanini,
01:02:24 qui ont travaillé, je crois, dans cet état d'esprit-là.
01:02:26 Et je pense qu'il est important de rappeler, et il a été rendu public,
01:02:29 que le rapport indique d'abord que l'aide médicale d'État est un dispositif utile,
01:02:33 globalement maîtrisé, je crois que c'est les termes qui sont employés,
01:02:38 et qui ne constitue pas en tant que tel, je fais attention aux mots que j'utilise,
01:02:42 un levier d'incitation à lui seul, à l'immigration.
01:02:45 Pour autant, est-ce que cela éteint toutes les questions ?
01:02:48 Non, et d'ailleurs, le rapport lui-même, vous l'avez dit, fait plusieurs recommandations,
01:02:53 plusieurs propositions qui me semblent assez intéressantes et légitimes.
01:02:57 À partir de là, comment on avance ?
01:02:59 Vous le savez, la Première ministre a adressé un courrier,
01:03:02 et d'ailleurs le président du Sénat m'a aussi interrogé sur les suites
01:03:05 que j'entendais donner à cet engagement de la Première ministre,
01:03:08 s'engageant à donner une suite à ce rapport par des mesures réglementaires ou législatives.
01:03:14 Hier, j'ai été interrogé à l'Assemblée nationale, vous l'avez rappelé,
01:03:18 sur les suites que nous allions donner, et surtout sur le fait de savoir
01:03:22 si je me considérais engagé par la lettre de ma prédécesseure, Elisabeth Borne.
01:03:28 J'ai répondu qu'évidemment, je respecterais l'engagement qui a été pris par la Première ministre.
01:03:33 Ensuite, comment est-ce qu'on va le faire ? C'est ça votre question.
01:03:35 Sur ce sujet-là, je vous demande de patienter quelques jours ou semaines.
01:03:40 Nous sommes, vous le savez, dans l'installation du nouveau gouvernement.
01:03:43 Je dois en échanger évidemment avec le ministre de l'Intérieur,
01:03:46 avec la ministre du Travail, des Solidarités et de la Santé,
01:03:49 et vous l'avez noté tout à l'heure, je présenterai ma déclaration de politique générale le 30 janvier.
01:03:53 Je viendrai par ailleurs spécifiquement au Sénat pour échanger sur tous les sujets également.
01:03:58 Donc l'engagement sera tenu, évidemment, nous donnerons une suite à ce rapport.
01:04:02 Sur les modalités et sur le calendrier, je reviendrai vers vous très prochainement,
01:04:06 après avoir travaillé avec mon gouvernement, sur les suites que nous donnons.
01:04:10 Merci. Monsieur le Président Buffet.
01:04:14 Merci, monsieur le Premier ministre, pour cette réponse.
01:04:19 Vous avez dit il y a quelques jours que vous étiez un adepte du constat de vérité.
01:04:24 C'est au moins une conviction que nous avons en commun.
01:04:27 Dans ces conditions-là, le Sénat, en tous les cas la majorité sénatoriale,
01:04:32 et le groupe auquel je m'exprime cet après-midi, est prêt à un travail approfondi sur ce sujet-là,
01:04:38 en rappelant deux choses.
01:04:40 La première chose, c'est que le principe du soin pour les personnes susceptibles de bénéficier de l'AMN n'est pas remis en cause.
01:04:46 Et la deuxième chose, c'est que notre volonté, c'est de maîtriser le dispositif
01:04:51 et de le contrôler de façon à être efficace quant à son rôle, qui lui est défini
01:04:57 et qui ne soit pas dévoyé de l'objet qui lui a été promis. Merci.
01:05:01 Merci.
01:05:03 Voilà donc pour la réponse de Gabriel Attal à François-Anuel Noël sur ce projet de loi Immigration.
01:05:13 Gabriel Attal qui demande un petit peu de temps, effectivement, parce qu'il vient d'être nommé.
01:05:16 Son gouvernement n'est pas encore entièrement composé, effectivement.
01:05:19 On va y revenir dans une petite minute ou deux.
01:05:22 J'aimerais juste, parce qu'on ne vous a pas entendu sur ce tac d'Emmanuel Macron au Rassemblement National hier soir.
01:05:27 Vincent Roy, vous vouliez réagir.
01:05:29 On sent bien sur cette question du Front National, Emmanuel Macron tout à fait agacé.
01:05:37 On l'a senti.
01:05:39 C'est d'autant plus curieux qu'Emmanuel Macron a cette habitude de nous vendre un monde qui n'existe pas.
01:05:44 C'est-à-dire qu'il nous a vendu un monde sans la droite, sans la gauche, c'est-à-dire sans les partis traditionnels, si vous préférez, issus de la Révolution.
01:05:51 Alors il a ruiné le PS.
01:05:53 Il est en train de s'occuper formidablement des LR, au point qu'il reste, si vous voulez, trois blocs fondamentaux.
01:06:00 Un bloc décolonial, un bloc national et puis un bloc européiste.
01:06:06 Et donc, en effondrant ces partis traditionnels, c'est lui qui, de manière tout à fait naturelle, fait monter tout à la fois et l'extrême gauche,
01:06:16 c'est-à-dire aujourd'hui les gens qui sont atteints par cette maladie qui s'appelle la mélanchonite, et puis le Rassemblement National.
01:06:25 Et donc maintenant, le voilà s'indignant hier soir dans un très mauvais...
01:06:29 Je sais qu'il a un tropisme de théâtreux, mais s'indignant de la montée du Rassemblement National.
01:06:37 Et voilà quelque chose qu'il a, non pas créé, mais qu'il a aidé à promouvoir.
01:06:44 Donc tout ça, c'est un assez mauvais théâtre.
01:06:47 Lucas Jacubovit, était-ce néanmoins le lieu et le moment pour se livrer à une telle prise de parole sur plusieurs minutes pour tacler son adversaire politique ?
01:06:58 Est-ce que c'est ce que les Français voulaient poser réellement comme question au chef de l'État hier soir ?
01:07:03 Ça, j'en sais rien, mais je pense qu'en tant que journaliste politique, la principale question qui importe, c'est de savoir pourquoi un président de la République a consacré 5 minutes de son temps à parler du Rassemblement National.
01:07:13 Et je pense qu'il y a deux réponses. La première, et vous l'avez sous-entendue, aujourd'hui, de facto, le Rassemblement National, c'est le premier parti d'opposition.
01:07:20 On voit qu'élection après élection, il fait 30, 40, 45% des voix à peu près, tandis que la gauche, on va dire, tout parti confondu, reste bloqué à un socle de 30%.
01:07:30 Donc évidemment, il faut attaquer le Rassemblement National qui est vu comme le premier adversaire pour la Macronie.
01:07:36 Le deuxième point qui est assez important aussi, c'est que si vous voulez, il y a un cliché en fait sur l'électorat macroniste.
01:07:42 On considère qu'il se droitise de plus en plus.
01:07:45 En réalité, l'électorat macroniste, et toutes les études le montrent, c'est un électorat encore en même temps, avec à la fois des gens de gauche, à la fois des gens de droite,
01:07:53 beaucoup également de personnes âgées, et on va dire que le point commun de tous ces électeurs, c'est la haine, ou en tout cas la méfiance vis-à-vis du Rassemblement National.
01:08:02 L'électorat macroniste, il n'est pas du tout pour eux avec le Rassemblement National, comme peut l'être par exemple LFI, dans une certaine mesure.
01:08:11 Donc en fait, attaquer pendant cinq minutes le Rassemblement National permet au président de solidifier son socle.
01:08:16 Donc c'est surtout une stratégie de politique politicienne, tout bêtement.
01:08:20 Justement, vous évoquez la France insoumise, Philippe Doucet, et c'est assez intéressant parce que c'est passé assez inaperçu,
01:08:25 mais au début de son propos sur le Rassemblement National, le chef de l'État a dit très rapidement, à l'image de l'extrême gauche,
01:08:31 il a mis un petit peu dos à dos l'extrême gauche et l'extrême droite. Est-ce que vous êtes d'accord avec cela ?
01:08:35 Oui, c'est une posture rhétorique. Non, il y a deux choses dans ce qu'a fait Emmanuel Macron.
01:08:43 Un, la première, un député de sa majorité ici présent l'évoque, il dit "aujourd'hui on ne combat plus le Rassemblement National avec une logique morale".
01:08:51 Moi je partage ces clignolages, je pense que la mutation du FN en RN fait que la posture morale ne fonctionne plus.
01:08:58 Par contre là où je pense qu'il a teur, c'est que la ligne qu'il a adoptée hier soir, qui est une ligne sarco-macroniste,
01:09:05 d'une certaine façon en reprenant les gimmicks de Nicolas Sarkozy 2007, qui avait fait baisser à l'époque le RNM,
01:09:14 je pense que cette logique-là de reprendre des thématiques, celle d'hier soir c'est les thématiques de Sarkozy 2007,
01:09:22 sur l'uniforme, le drapeau, bon très bien, mais à la fin ça, y compris pour les raisons que Jacobowicz a évoquées,
01:09:32 ça ne fonctionne pas parce que son électorat, alors bien sûr l'électorat de chez lui qui vient de François Fillon,
01:09:38 l'électorat 2022 qui vient de François Fillon 2017 peut être sensible par rapport à ça,
01:09:42 mais toute une partie des progressistes qui avaient voté pour lui et en 2017 et en 2022 au premier,
01:09:48 et tous ceux qui au deuxième tour ont voté pour lui, non pas pour lui, mais contre le RNM,
01:09:54 ne peuvent pas se retrouver dans le discours d'hier soir.
01:09:56 Donc finalement, en voulant singer Nicolas Sarkozy pour essayer de bloquer la progression du RNM,
01:10:04 de mon point de vue il fait une erreur, parce que le vrai sujet de 2027, y compris dans la logique populiste,
01:10:11 on a un grand parti populiste qui est le RNM, c'est comment vous faites un rassemblement des progressistes,
01:10:16 et pour le coup, pour ce qui concerne le parti socialiste, des sociodémocrates,
01:10:20 pour sortir de l'étau de Jean-Luc Mélenchon, comment on fait ce grand rassemblement progressiste pour bloquer le RNM ?
01:10:28 Je ne crois pas que c'est le Sarko-Macronisme qui permettra de le faire.
01:10:31 Mathilde Paris voulait évoquer tout à l'heure Emmanuel Macron qui s'achète un second souffle,
01:10:36 c'est ce que vous avez dit tout à l'heure, vous êtes d'accord avec cela, Lucas Jacobovits ?
01:10:39 Il tente de s'acheter un second souffle Emmanuel Macron, ou un dernier souffle peut-être d'ailleurs,
01:10:44 parce qu'a priori il ne sera plus président dans trois ans.
01:10:47 Ça fait partie des fiautés de ce second mandat.
01:10:49 Si on raisonne en termes boutiquiers, et qu'on analyse sémantiquement ce qu'a dit le président,
01:10:54 je ne pense pas qu'il s'achète un second souffle, mais il "bloque" un électorat qui permettra à son successeur potentiel de faire 20-25% des voix.
01:11:04 On voit que tout ce que dit le président a un but, c'est d'avoir, on va dire,
01:11:08 des personnes les plus âgées, des personnes les plus aisées, ce qu'on appelle sociologiquement le "bloque bourgeois",
01:11:14 et typiquement ça permet d'avoir 20-25% des voix dans un premier tour, et pourquoi pas d'accès d'un second.
01:11:21 La question, et là je rejoins ce que disait Philippe, c'est est-ce que ces propos vont permettre d'attirer en cas de second tour les électeurs socio-démocrates ?
01:11:30 Ça c'est la question.
01:11:32 Réponse peut-être dans six mois déjà.
01:11:34 D'ailleurs, on voit, contrairement à ce que M. évoque, c'est qu'on verra bien sûr que la gauche de gouvernement s'effondrerait après 2017.
01:11:43 L'enjeu de ces élections européennes, c'est de savoir si nous on arrive à desserrer cet étau,
01:11:48 au vu des sondages, j'espère qu'on va y arriver, il est intéressant de voir que même Jacques Attali,
01:11:54 pardon, même Jacques Attali, l'ancien député écologiste Daniel Kohn-Bedit, appelle à soutenir Raphaël Guzman,
01:12:03 il faut qu'on arrive à remonter cette pente.
01:12:06 Je n'ai pas dit qu'il l'avait effondrée pour toujours.
01:12:09 Non, non, on sait qu'on est au bas de l'escalier, qu'il y a beaucoup de marche à monter.
01:12:14 L'un de ces enjeux des européennes, justement, je vais revenir vers vous Alexis Isard dans un instant, c'est l'immigration évidemment,
01:12:21 et avec ce chiffre depuis trois ans, le nombre d'entrées régulières dans l'Union européenne a progressé, en 2023,
01:12:26 il a même connu ce chiffre, une hausse significative, ce sont les chiffres de Frontex,
01:12:30 l'agence européenne de surveillance des frontières, 17% d'entrées irrégulières en plus par rapport à l'an dernier.
01:12:36 On voit les détails avec Michael Dos Santos et Adrien Spiteri.
01:12:39 C'est un record depuis 2016.
01:12:42 Selon Frontex, 380 000 personnes sont entrées illégalement dans l'Union européenne en 2023, soit une hausse de 17% sur un an.
01:12:51 Parmi les nationalités les plus représentées, les Syriens arrivent en tête.
01:12:56 A eux seuls, ils représentent 100 000 passages, environ un migrant sur trois.
01:13:01 Suivent les Guinéens et les Afghans.
01:13:04 Pour franchir les frontières, la route de Méditerranée centrale de la Libye vers l'Italie est la plus empruntée par les migrants,
01:13:11 ils étaient 41% en 2023.
01:13:15 Les deux autres routes de migration les plus fréquentées sont celles des Balkans occidentaux,
01:13:20 puis celle de la Méditerranée orientale dont le point de départ se trouve en Turquie.
01:13:25 Dernière donnée significative fournie par Frontex, les migrants sont majoritairement des hommes,
01:13:31 les femmes et les enfants ne représentent environ que 20%.
01:13:35 Alexis Isard, je voulais vous donner la parole juste avant de vous couper la chic, comme on dit.
01:13:40 On a le chiffre de plus de 17% par rapport à 2022, on entend à longueur de plateau qu'il faut réguler l'immigration,
01:13:47 on parle ici d'immigration illégale, force est de constater que jusque là, ça ne fonctionne pas.
01:13:52 Le problème ce n'est pas tant le nombre d'entrées, je dirais que c'est le delta entre le nombre d'entrées et le nombre de sorties,
01:13:57 mais le vrai problème derrière tout ça, c'est qu'on ne le sait pas parce qu'on ne contrôle pas assez,
01:14:01 on ne sait pas réellement qui rentre.
01:14:02 C'est d'ailleurs une des réponses qui a été donnée avec le pacte migration et asile au Parlement européen,
01:14:07 je note d'ailleurs que le Rassemblement national a étonnamment voté contre.
01:14:10 C'est un pacte qui permet justement de contrôler aux frontières avec des zones tampons,
01:14:14 où le contrôle se fera, où on prendra, c'est bête, mais l'identité, l'empreinte des personnes qui rentrent en Europe.
01:14:20 De savoir qui vient chez nous, qui part chez nous, et qu'ensuite on puisse les répartir quand il y a lieu de les répartir,
01:14:25 et qu'on puisse les renvoyer chez eux quand il y a lieu de les renvoyer chez eux.
01:14:28 Et là le problème c'est, je dirais, le non-contrôle de l'immigration plus que l'immigration en tant que tel.
01:14:34 Alors on a avancé sur l'allègement des procédures au niveau européen et l'organisation surtout,
01:14:38 on a avancé aussi avec une loi immigration, qu'on a beaucoup commentée avant les fêtes de Noël,
01:14:46 qui permet aussi d'alléger les procédures et de faire en sorte de donner une réponse plus rapide,
01:14:50 pour savoir ce qu'on a envie de garder et ce qu'on doit renvoyer.
01:14:53 - Mathilde Paris ?
01:14:54 - Je crois qu'aujourd'hui l'immigration sera évidemment un des sujets majeurs de l'élection européenne.
01:15:00 Ce pacte d'immigration, je suis désolée, mais il va condamner les Etats qui ne prennent pas leur quota de migrants à payer des amendes.
01:15:07 C'est 50 000 euros par migrant, c'est quand même considérable.
01:15:11 Donc voilà, je vous explique pourquoi on n'a pas voté ce texte.
01:15:13 - Mais en l'occurrence, il faudrait avoir une proposition contraire.
01:15:16 - Non, mais ce que l'on souhaite, nous c'est très clair, c'est que les Etats restent souverains dans leur politique migratoire.
01:15:21 Aujourd'hui, on ne peut pas confier à l'Union européenne, qui est complètement débordée par l'immigration
01:15:26 et qui ne souhaite pas mettre en place clairement de moyens de la limiter.
01:15:31 Nous devons retrouver le contrôle migratoire et ça ne peut se faire aujourd'hui que par le passage d'un référendum,
01:15:37 puisqu'aujourd'hui les textes européens supranationaux s'imposent aux droits français.
01:15:41 Et donc nous voulons absolument retrouver le contrôle à travers ce référendum.
01:15:44 Et bien sûr, la politique migratoire, elle doit remettre en place certaines choses,
01:15:49 c'est-à-dire redonner aux droits d'asile sa vraie consistance,
01:15:53 c'est-à-dire vraiment des personnes qui sont menacées dans leur vie, dans le pays d'origine.
01:15:58 Elle doit redonner une vraie valorisation à ce que c'est que l'identité française, la nationalité française,
01:16:03 puisque on n'aura plus d'acquisition automatique de la nationalité française.
01:16:09 Elle doit aussi mettre fin au regroupement familial.
01:16:11 C'est retrouver aujourd'hui une politique migratoire qui soit acceptable,
01:16:17 parce qu'on se rend bien compte qu'il y a un problème social,
01:16:21 de fracture sociale profonde, culturelle dans notre pays,
01:16:24 et que ces vagues migratoires absolument massives et incontrôlées créent le chaos dans notre pays.
01:16:32 Nous devons absolument...
01:16:34 - En l'occurrence, Mathilde Paris, on parle là, dans les trois nations les plus représentées,
01:16:38 dans les personnes qui arrivent illégalement en Europe, de Syriens, de Guénéens et d'Afghans.
01:16:42 Clairement des pays, s'ils ne sont pas en guerre, très fragiles politiquement.
01:16:47 - Surtout, on parle des entrées irrégulières, et là vous nous parlez du regroupement familial,
01:16:50 c'est une autre question, et moi j'aimerais savoir, avec ces entrées irrégulières,
01:16:53 je comprends bien l'idéal que vous présentez aux Français, je pense qu'il est même alléchant pour certains,
01:16:57 mais on parle de l'immigration illégale, donc des personnes qui arrivent illégalement,
01:17:00 on ne parle pas du regroupement familial.
01:17:02 - Qu'est-ce que vous faites de ces personnes-là, si ce n'est la proposition que vous approuvez par le Parlement européen ?
01:17:06 - Ce qui est intéressant, c'est qu'on a l'exemple.
01:17:09 - Nous ce qu'on propose, c'est des hubs, soit dans les pays limitrophes...
01:17:15 - C'est dans le pacte asile, ça, il aurait peut-être fallu voter.
01:17:18 - Non, parce qu'il y avait des choses qui n'allaient pas, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, dans ce pacte asile.
01:17:21 Mais ces hubs qui aujourd'hui permettront effectivement que les demandes d'asile soient déposées
01:17:25 soit auprès des ambassades, soit auprès de ces postes,
01:17:30 et bien permettront de descendre du centre de rétention des personnes...
01:17:34 - Pardonnez-moi, mais attendez, c'est le pacte asile internationaux.
01:17:39 - Mais ça permet d'accueillir sur notre territoire des personnes qui ont leur place sur ce territoire
01:17:45 et qui vont être renvoyées plus tard dans leur pays.
01:17:48 - On a Marine Le Pen en Italie, Mme Mélanie, qui avait à peu près le même programme que ce que Mme vient d'évoquer.
01:17:56 On a bien vu que tout ça ne tient pas, parce que, un, pour qu'il y ait des hubs dans les pays,
01:18:01 on va dire à la Tunisie, qui est aujourd'hui la principale porte d'entrée de cette immigration illégale,
01:18:07 on va émettre un hub, c'est non.
01:18:09 On n'arrive déjà pas à le faire aux Comores par rapport à Mayotte,
01:18:11 puisque le gouvernement des Comores ne veut pas le faire, je termine si vous voulez bien.
01:18:15 Et ensuite, on voit bien que Mme Mélanie, qui avait été élue sur ce programme-là,
01:18:18 finalement, il n'y a jamais eu autant d'immigration illégale qui passe par l'Italie
01:18:22 que depuis que Mme Mélanie est au pouvoir, non pas qu'elle ait devenue pro-immigration,
01:18:26 simplement quand des gens arrivent sur des bateaux, qui sont prêts à mourir pour rejoindre l'Europe,
01:18:30 parce que quand vous êtes Syrien, que vous êtes fait massacrer par le régime de M. El Assad,
01:18:35 je peux vous dire qu'après avoir été torturé, gazé, tout ce que vous voulez,
01:18:39 vous êtes prêt à tout pour vivre ou survivre, tout simplement.
01:18:43 Les Afghans, on l'a dit, jusqu'à le régime, etc., etc.
01:18:46 Les Soudanais, les Éthiopiens, on voit bien la difficulté.
01:18:50 Donc, il y a deux exemples tout à fait intéressants concrets,
01:18:52 c'est en ça que, pour le coup, Emmanuel Macron a raison en parlant des mensonges du RN.
01:18:57 Mme Mélanie, la Marine Le Pen, ça ne fonctionne pas.
01:18:59 Et en Angleterre, un régime extrêmement dur aussi par rapport à ça,
01:19:03 eh bien, avec le Brexit, nos amis anglais ont pensé qu'ils allaient...
01:19:07 Ok, on a viré les Polonais, les Roumains,
01:19:09 ils n'ont jamais eu autant d'immigration de gens non-européens en Angleterre
01:19:13 depuis qu'ils ont décidé le Brexit et de mettre les frontières et ceci et cela.
01:19:17 Il n'y a jamais eu autant de gens prêts à mourir dans la Manche
01:19:19 pour rejoindre sur des coques en plastique les bateaux.
01:19:23 Donc, on voit bien que la question migratoire, qui est un sujet complet,
01:19:26 ça ne peut pas se faire simplement avec un Frexit migratoire,
01:19:28 on se dit "on se replie sur nous".
01:19:30 La question d'avoir cette régulation européenne, elle est posée.
01:19:32 Et on ne peut pas arriver là-dedans avec des idées simples,
01:19:35 parce que quand les gens ne sont pas prêts à mourir,
01:19:37 c'est pas si simple que ça à réguler, c'est plus facile à dire qu'à faire.
01:19:40 - Vous avez eu une question qui a même demandé à recruter des chauffeurs routiers,
01:19:43 notamment, c'était il y a deux ans, il me semble, polonais,
01:19:46 pour pallier le manque, justement, de mangueurs dans le pays.
01:19:49 - Bien sûr, et si vous prenez un taxi à Londres, vous n'aurez plus,
01:19:51 si vous n'avez pas un Pakistanais ou quelqu'un du même âge,
01:19:53 vous n'avez pas de taxi, c'est aussi simple que ça.
01:19:56 - Oui, moi ce qui me surprend un peu dans ces débats sur l'immigration,
01:19:59 c'est de voir que sur le sujet, il y a un clivage entre la gauche et la droite,
01:20:02 alors que typiquement, on voit, et beaucoup de sondages,
01:20:05 notamment des sondages à l'échelle européenne,
01:20:07 montrent que la majorité des électeurs de gauche
01:20:09 sont aussi pour un arrêt des flux migratoires.
01:20:13 Et j'ajouterais que c'est possible et que la gauche l'a déjà fait,
01:20:15 c'est le cas danois qui est assez emblématique et assez connu,
01:20:18 bon c'est un pays plus petit que la France,
01:20:20 mais tout ça pour dire que c'est assez dommage pour la démocratie
01:20:23 d'avoir une absence de consensus entre la gauche et la droite
01:20:27 sur l'action des flux migratoires, alors que finalement,
01:20:30 qu'on soit de gauche ou de droite, il semble que les européens
01:20:32 soient globalement sur la même longueur d'onde.
01:20:35 - Sauf madame Van der Leyen qui est pro-immigrationnisme.
01:20:37 - Non mais, pardon, mais il y a un sujet, il y a deux choses.
01:20:40 Que les français, en globalité, y compris à gauche,
01:20:44 soient pour que l'État, notamment en France, régule,
01:20:47 c'est-à-dire qu'effectivement, comme je dis toujours,
01:20:49 si moi je vais trop vite et que je me fais flasher,
01:20:52 l'État, je vais payer mon amende, on va m'enlever mes points.
01:20:55 Et qu'effectivement, quelqu'un qui arrive de manière illégale
01:20:57 sur le territoire, lui ne soit pas sanctionné,
01:20:59 je veux dire, le citoyen il se fait sanctionner au radar,
01:21:02 il ne se fait pas sanctionner pour quelqu'un
01:21:04 qui n'est pas de la société française et qui arrive de cette manière.
01:21:07 Ça c'est vrai.
01:21:08 Maintenant, comment concrètement, face à ces pays autour de nous
01:21:13 qui sont fracturés, ce n'est pas si simple que ça.
01:21:15 30% de la jeunesse tunisienne veut émigrer.
01:21:17 Donc quand vous êtes tunisien, vous ne dites pas
01:21:19 "j'allais au Danemark".
01:21:20 - Mais on peut dire non.
01:21:21 - Pardon ?
01:21:22 - On peut dire non.
01:21:23 - Non mais qu'on puisse dire non, on peut dire non,
01:21:25 la difficulté, on dit non d'ailleurs.
01:21:27 - Non mais je crois qu'il faut qu'il faut.
01:21:28 - On dit non simplement quand vous avez 180 km
01:21:30 entre la côte tunisienne et l'Ampédouza
01:21:33 et qu'il y a le trafic, la corruption qui fait
01:21:36 qu'il y a des bateaux, on l'a vu à Calais,
01:21:38 les gens ils arrivent, ils ont été chez Decathlon,
01:21:41 ils achètent les bateaux, ils les mettent dessus,
01:21:43 il y a plein de gens qui vivent du malheur des gens,
01:21:45 j'irais dire des autres.
01:21:46 - Je ne crois pas que ce soit aussi simple que ça.
01:21:47 - Non mais aussi, ça a été démantelé à Calais,
01:21:49 ce trafic-là.
01:21:50 Mais donc vous voyez bien que du coup,
01:21:52 quand les gens sont là, vous allez à Tunis,
01:21:54 il y a plein de gens qui attendent pour monter
01:21:56 sur les bateaux, c'est ça la réalité.
01:21:57 - Non mais si on a eu...
01:21:58 - Donc ce n'est pas si simple que ça,
01:21:59 ce que je veux dire par là, c'est que...
01:22:00 - Mais alors comment mettre tout le monde d'accord ?
01:22:01 Elle était là la question de Lucas Jakubowicz.
01:22:03 - La question, ça peut être dans les symboles.
01:22:05 On prend le cas de l'Union européenne par exemple.
01:22:07 Vous prenez les prochaines européennes,
01:22:09 vous prenez le principal parti d'extrême-gauche allemand,
01:22:11 qui va mettre comme tête de liste
01:22:13 Mme Raquetin, qui était capitaine de bateau,
01:22:15 qui en gros faisait du trafic de migrants
01:22:18 sous couvert d'humanitaires.
01:22:20 Est-ce que vous pensez vraiment que les électeurs
01:22:22 de gauche allemand vont adhérer par exemple
01:22:24 à ce type d'idéologie ?
01:22:25 Ben non, d'ailleurs il y a un parti d'extrême-gauche
01:22:27 concurrent qui s'est créé, avec Mme Wagenknecht,
01:22:29 qui risque de faire un gros score,
01:22:31 parce que justement, elle prône la fermeté migratoire
01:22:33 du côté gauche.
01:22:35 - J'aimerais qu'on évoque, pour terminer
01:22:37 cette heure d'émission,
01:22:39 la nouvelle ministre de la Santé, Catherine Vautrin,
01:22:41 et notamment sa feuille de route
01:22:43 assez conséquente, avec notamment
01:22:45 la réforme de l'aide médicale d'État,
01:22:47 la réforme sur la fin de vie également, ou encore
01:22:49 l'IVG qui sera inscrit dans la Constitution.
01:22:52 Je crois que ça arrive la semaine prochaine
01:22:54 à l'Assemblée nationale, me semble-t-il.
01:22:56 On écoute Catherine Vautrin, et on en parle tout de suite.
01:22:58 - Sur des sujets aussi importants que celui-là,
01:23:01 comme le disait Montesquieu,
01:23:03 il faut être extrêmement vigilant.
01:23:05 Pour autant, personnellement, je n'ai pas de difficultés.
01:23:08 Notre société a évolué.
01:23:10 Nous devons accompagner ces évolutions,
01:23:12 avec prudence, bien évidemment,
01:23:14 là encore, avec dialogue et respect.
01:23:16 - Madame la ministre, j'entends très clairement
01:23:18 que vous dites que vous pourriez accompagner
01:23:20 l'instauration d'une aide active à mourir en France,
01:23:22 comme ce pourrait être envisagé par Emmanuel Macron,
01:23:24 alors que certains vous prêtent
01:23:26 des positions, disons plus conservatrices,
01:23:28 et une opposition à l'euthanasie.
01:23:30 - Alors, je n'ai pas d'opposition,
01:23:32 pour être extrêmement claire, et derrière...
01:23:34 - Mais avez-vous une position ferme ?
01:23:36 - Non, je vous dis très concrètement
01:23:38 que je n'ai pas de difficultés
01:23:40 à aborder ce sujet.
01:23:42 - Je n'ai pas de difficultés à aborder ce sujet,
01:23:44 mais je ne suis pas forcément pour.
01:23:46 - Sur la fin de vie, ça, je pense,
01:23:48 va donner lieu à des débats qui vont être
01:23:50 extrêmement intéressants à l'Assemblée nationale.
01:23:52 C'est des sujets sociétaux qui sont...
01:23:54 - Ces sujets arrivent finalement à l'Assemblée nationale, pardon.
01:23:56 Enfin, ça a duré depuis longtemps.
01:23:58 - Ce sont des sujets sociétaux qui sont extrêmement importants,
01:24:00 qui touchent réellement l'intimité
01:24:02 la plus profonde de chacun des individus.
01:24:04 Je pense que dans chacun des groupes politiques,
01:24:06 il y aura des positions qui seront contraires,
01:24:08 et je crois que c'est sain. Il faut qu'on ait
01:24:10 une discussion franche sur ce sujet.
01:24:12 Il y a eu quand même un nombre assez
01:24:14 nombreux de faits d'actualité, où on a pu voir
01:24:16 que c'était important d'en parler.
01:24:18 Moi, je suis assez fier que ça arrive à l'Assemblée nationale.
01:24:20 Je vous avoue qu'il est très difficile de se faire une position là-dessus,
01:24:22 et moi, je demande à rencontrer beaucoup,
01:24:24 à auditionner beaucoup, pour faire en sorte
01:24:26 que la vie se fasse le mieux possible,
01:24:28 que la décision qui sorte et la loi qui en sorte
01:24:30 soit la plus pratique
01:24:32 pour le quotidien des Français
01:24:34 qui auront recours à ce type de procédé.
01:24:36 Très sincèrement, c'est
01:24:38 très important de la mener,
01:24:40 cette réforme-là, cette loi-là.
01:24:42 C'est très courageux de la ministre de la Portée.
01:24:44 - Y a-t-il des avis divergents dans la majorité ?
01:24:46 - Là-dessus, je vous avoue que je ne sais pas,
01:24:48 mais très certainement, on ne peut pas être
01:24:50 unis derrière un tel sujet.
01:24:52 On a tous des histoires
01:24:54 qui sont familiales, personnelles,
01:24:56 qui nous poussent à avoir une position là-dessus.
01:24:58 Je crois que sur des sujets sociétaux
01:25:00 tels que celui-ci, il n'y a pas
01:25:02 de convergence politique ferme.
01:25:04 Il faut qu'on puisse débattre
01:25:06 vraiment très librement là-dessus. - Et sereinement.
01:25:08 - Lucas Chagut, je vous invite. - Moi, j'ai une petite marotte,
01:25:10 c'est analyser les électorats, vous l'avez peut-être compris.
01:25:12 - Allez-y !
01:25:14 - En ce qui concerne l'IVG,
01:25:16 il y a un immense clivage en fonction
01:25:18 de la pratique religieuse.
01:25:20 - Alors là, on passe à...
01:25:22 - Oui, à l'IVG qui va être dans la cour.
01:25:24 - Et le droit à mourir dans l'énorme.
01:25:26 Tout ce que dit Mme Vautrin, on voit qu'il y a un clivage religieux.
01:25:28 En gros, plus on est religieux,
01:25:30 plus on est messalisant, plus on va être opposé
01:25:32 à ce type de réformes.
01:25:34 L'électorat macroniste, c'est un électorat
01:25:36 qui a fait des très gros scores chez les catholiques
01:25:38 pratiquant en 2022, et qui en même temps
01:25:40 a fait des gros scores
01:25:42 dans les gens qui sont progressistes sur les questions de mœurs.
01:25:44 Et donc, c'est logique qu'à l'intérieur de la Macronie,
01:25:46 il y a des clivages, il y a des débats,
01:25:48 comme dans pratiquement
01:25:50 tous les partis d'ailleurs, parce qu'à gauche,
01:25:52 vous avez aussi un gros électorat
01:25:54 musulman, évangélique, notamment
01:25:56 chez la fille, qui va être aussi opposé
01:25:58 philosophiquement à ces questions. Donc en fait,
01:26:00 sur ce point-là, il y a vraiment un clivage
01:26:02 entre religieux et non-religieux,
01:26:04 plus que gauche-droite.
01:26:06 - Mathilde parlait sur la réforme de la fin de vie,
01:26:08 effectivement, les débats risquent d'être...
01:26:10 Alors non, Paulo, effectivement, parce que c'est un sujet très...
01:26:12 - Passionné, en tout cas, certainement.
01:26:14 Je pense qu'effectivement, dès qu'on touche à la vie
01:26:16 humaine, forcément, chacun a
01:26:18 des expériences aussi personnelles, vis-à-vis de la fin
01:26:20 de vie, des expériences de proches, peut-être,
01:26:22 qui sont parties. Moi, ce que je voudrais
01:26:24 surtout prendre en considération, c'est qu'il faut
01:26:26 faire attention que cette loi
01:26:28 ne soit pas, finalement, un aveu
01:26:30 d'échec vis-à-vis de ce qui existe déjà,
01:26:32 c'est-à-dire la loi Leonetti et les soins palliatifs.
01:26:34 Est-ce qu'on ne va pas, sur ce type de
01:26:36 dette active, à mourir
01:26:38 parce que, finalement, on n'est pas capable de soulager
01:26:40 les personnes qui sont en fin de vie
01:26:42 pour qu'elles ne souffrent pas et qu'elles puissent partir
01:26:44 en paix ? Donc ça,
01:26:46 je pense que c'est aujourd'hui un vrai sujet,
01:26:48 parce que, quand on regarde sur le terrain,
01:26:50 ces unités de soins palliatifs, elles sont
01:26:52 clairement insuffisantes et vous avez des personnes
01:26:54 dans les territoires, dont je suis dans le territoire
01:26:56 rural, qui meurent dans d'atroces souffrances
01:26:58 et les familles, évidemment, restent extrêmement
01:27:00 choquées par ce départ.
01:27:02 Donc, est-ce que, finalement, ce n'est pas un aveu d'échec aussi
01:27:04 de cette promesse des soins palliatifs
01:27:06 accessibles à tous et est-ce qu'il ne faut pas plutôt
01:27:08 avancer sur ce point-là ? - Quelle est la position
01:27:10 officielle du Rassemblement national, jusqu'ici ?
01:27:12 - Jusqu'ici, on est plus pour
01:27:14 effectivement promouvoir les soins palliatifs, mais
01:27:16 encore une fois, sur tout ce qui touche à des sujets
01:27:18 aussi sensibles, on ne va pas imposer à un député
01:27:20 de voter contre
01:27:22 ces convictions profondes. - Vincent Roy.
01:27:24 - Oui, écoutez, je crois que
01:27:26 il faut attendre que les débats
01:27:28 arrivent, je crois. Je suis assez d'accord avec l'idée
01:27:30 que, sans doute,
01:27:32 pour cette question, le débat droite-gauche
01:27:34 stricto sensu n'est pas opérant, n'est pas
01:27:36 performatif, comme dirait mon ami Nathan Devers,
01:27:38 mais que... - On s'allume ?
01:27:40 - Mais que, voilà, le cas individuel
01:27:42 s'impose peut-être, le débat
01:27:44 est-il, d'une certaine façon,
01:27:46 sinon profondément
01:27:48 religieux, en tous les cas
01:27:50 spirituel, oui, sans doute.
01:27:52 Et le clivage se fait
01:27:54 à partir de là. Je pense
01:27:56 qu'il faut laisser
01:27:58 les débats s'ouvrir, chacun
01:28:00 se positionnera. Ces questions
01:28:02 métaphysiques, parce que c'est quoi la métaphysique ?
01:28:04 C'est la vie, la mort. Ces questions
01:28:06 métaphysiques sont si difficiles qu'il faut
01:28:08 vraiment les prendre avec
01:28:10 des pincettes. Simplement, une dernière chose,
01:28:12 à propos de l'IVG,
01:28:14 quel est l'intérêt aujourd'hui de l'inscrire dans la Constitution ?
01:28:16 Ça ne crée pas de problème. - Le protéger ?
01:28:18 - Dans notre pays, oui, mais enfin, c'est pas
01:28:20 une urgence, ça. - Philippe Doucet ?
01:28:22 - Oui, plusieurs choses.
01:28:24 D'abord, je pense que la société française, au-delà
01:28:26 de ceux qui sont dans un engagement religieux,
01:28:28 dans son immense majorité,
01:28:30 la société française est prête,
01:28:32 plus que, finalement, les responsables
01:28:34 politiques et plus encore que le président de la République,
01:28:36 puisque l'histoire de la fin de vie, ça dure depuis longtemps.
01:28:38 Effectivement, ce type de sujet
01:28:40 sous l'Assemblée nationale, ça se fait en conscience.
01:28:42 Chacun vote en conscience.
01:28:44 Et pour ma part, en tant qu'ancien parlementaire,
01:28:46 on a eu le débat sur la loi
01:28:48 Léonetti qu'on a mis
01:28:50 à jour. On a eu le débat.
01:28:52 Je regrette qu'à l'époque, on n'ait pas fait
01:28:54 le saut. Le président de la République,
01:28:56 François Hollande, à l'époque, n'était pas favorable pour les raisons
01:28:58 qui viennent d'être évoquées. Et je pense que la société
01:29:00 française était déjà prête
01:29:02 et qu'on aurait dû le faire.
01:29:04 Ça n'empêche pas
01:29:06 que la question des soins palliatifs, comme la question
01:29:08 des domaines de la santé en général,
01:29:10 dans les territoires européens, puisqu'on a un problème partout,
01:29:12 ou même dans les banlieues, parce que
01:29:14 l'hôpital d'Argenteuil, il est difficulté
01:29:16 sur les urgences, sur le manque de médecins.
01:29:18 Donc on a ça partout, sur les soins palliatifs, mais pas que.
01:29:20 Et en sens inverse, pardonnez-moi,
01:29:22 mais sur l'IVG, comme on ne sait pas de quoi l'avenir
01:29:24 est fait et que l'expérience américaine
01:29:26 a un peu vacciné tout le monde, une fois que c'est
01:29:28 dans la Constitution, c'est dans la Constitution,
01:29:30 c'est un droit fondamental pour les femmes.
01:29:32 Il n'y a pas demain des aléas
01:29:34 de majorité politique, voilà, c'est fait.
01:29:36 C'est un droit fondamental que les femmes
01:29:38 puissent disposer de leur corps.
01:29:40 Je pense aussi que c'est une avancée, donc on attend
01:29:42 ces deux avancées, et l'IVG, et la fin de vie.
01:29:44 Il n'est plus que temps que le Parlement
01:29:46 tranche ces questions-là,
01:29:48 le Parlement dans son ensemble.
01:29:50 - Il ne va pas vous manquer, Aurélien Rousseau,
01:29:52 pour porter ces projets de loi ?
01:29:54 - Très sincèrement, peu importe les personnes,
01:29:56 l'important, c'est le projet,
01:29:58 et l'important, sur les sujets de santé,
01:30:00 c'est que le projet soit mis en exécution,
01:30:02 parce qu'on a beaucoup d'investissements
01:30:04 pour l'hôpital, maintenant il reste encore beaucoup à faire,
01:30:06 c'est ce qui compte réellement,
01:30:08 c'est que les Français bénéficient d'un
01:30:10 service public de qualité, particulièrement
01:30:12 pour l'école, particulièrement pour l'hôpital.
01:30:14 Donc, le projet, les investissements,
01:30:16 et l'action.
01:30:18 - Et on va suivre tout ça. Merci beaucoup, Alex et Isard,
01:30:20 Mathilde Paris, Philippe Doucet d'avoir été avec nous,
01:30:22 Vincent Roy également, pendant deux heures, aujourd'hui.
01:30:24 Lucas Jacubovitz, je vous garde avec moi
01:30:26 pour cette dernière heure d'émission,
01:30:28 on évoquera notamment cette pétition
01:30:30 d'une association de commerçants
01:30:32 qui souhaite exposer
01:30:34 les voleurs, on sera avec
01:30:36 la personne qui est à l'initiative, notamment,
01:30:38 de cette association et de cette pétition,
01:30:40 on évoquera également l'état d'urgence
01:30:42 agricole qui a été demandé par Jordan Bardella,
01:30:44 cet après-midi.
01:30:46 A tout de suite.
01:30:48 - Place à présent à votre météo des neiges,
01:30:56 où l'on attend de fortes chutes de neige,
01:30:58 la journée de mercredi, principalement sur les Alpes,
01:31:00 le Massif central ou encore sur les Alpes,
01:31:02 avec en prime un risque d'avalanche
01:31:04 particulièrement élevé, ce sera d'ailleurs le cas
01:31:06 du côté d'Oron ou encore de Courchevel.
01:31:08 Pour l'Alpe d'Huez, même type de condition
01:31:10 météo avec de la neige aujourd'hui
01:31:12 et des températures glaciales relevées en haut
01:31:14 de la station avec en moyenne -15 degrés,
01:31:16 les températures devraient néanmoins remonter
01:31:18 à partir de demain.
01:31:20 Du côté de Cerchevalier, même type de condition météo,
01:31:22 programme de la neige, un risque d'avalanche
01:31:24 particulièrement marqué et des températures
01:31:26 de -7 à -4 degrés.
01:31:28 - Au secours !
01:31:30 - C'était la météo des neiges avec Murprotec,
01:31:32 expert en traitement définitif contre l'humidité.
01:31:34 Diagnostique gratuit sur murprotec.fr.
01:31:36 ...
01:31:38 ...
01:31:40 ...
01:31:42 - La météo avec...
01:31:44 - Plombier.com, Plombier.com !
01:31:46 - Une fuite d'eau, Plombier.com !
01:31:48 - Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
01:31:50 ...
01:31:52 ...
01:31:54 ...
01:31:56 - Bonjour à tous !
01:31:58 Après le froid, les départements
01:32:00 situés sur un tiers nord restent placés
01:32:02 en vigilance orange neige/verglas.
01:32:04 La Bretagne et la Normandie
01:32:06 sont toujours en vigilance pluie/inondation.
01:32:08 La perturbation arrivée hier soir
01:32:10 par la façade atlantique
01:32:12 se heurte à l'air froid
01:32:14 et donne encore de la neige en pleine,
01:32:16 par exemple sur les Hauts-de-France,
01:32:18 mais aussi sur une partie de la Normandie
01:32:20 pour cet après-midi. Vous remarquez
01:32:22 sinon effectivement ce vent présent
01:32:24 de secteur sud sur de nombreux départements
01:32:26 et de l'instabilité sur les régions
01:32:28 du sud, des pluies parfois soutenues
01:32:30 sur la Bretagne, mais aussi des régions
01:32:32 centrales jusqu'aux frontières de l'Est,
01:32:34 alors que de belles éclaircies
01:32:36 reviennent tout de même sur la Nouvelle-Aquitaine.
01:32:38 Les températures, parlons-en,
01:32:40 ça remonte fortement, comme prévu,
01:32:42 comme promis, fort redoux, oui,
01:32:44 mais alors pas sur les départements les plus au nord,
01:32:46 où les maximales restent proches du zéro
01:32:48 sous la neige, forcément. Alors demain matin,
01:32:50 vous aurez des éclaircies,
01:32:52 un soleil simplement voilé au nord de la Loire
01:32:54 après les chutes de neige la nuit.
01:32:56 Sinon, encore des précipitations
01:32:58 du nord de la Nouvelle-Aquitaine jusqu'aux
01:33:00 frontières de l'Est, du soleil
01:33:02 dans le sud, mais des nuages bas, du Golfe du
01:33:04 Lion jusqu'au Cévennes. Ensuite, on
01:33:06 retrouvera un beau soleil, un ciel dégagé
01:33:08 vers la Manche et la Mer du Nord, mais aussi
01:33:10 en région parisienne. Ce risque neigeux
01:33:12 toujours des Pyrénées jusqu'aux frontières
01:33:14 de l'Est en passant par les régions centrales
01:33:16 et en pleine, prudence, ça ira
01:33:18 un peu moins bien, c'est vrai, en Méditerranée,
01:33:20 avec notamment le vent de secteur
01:33:22 ouest qui va souffler jusqu'à 70 km/h,
01:33:24 voire 100 km/h,
01:33:26 sur le Cap-Corse. Les températures
01:33:28 matinales resteront parfois négatives
01:33:30 sur la moitié nord, surtout
01:33:32 en race campagne, mais aussi dans certaines
01:33:34 grandes villes. L'après-midi, ce sera
01:33:36 faiblement positif pour cette partie
01:33:38 du territoire, mais encore des valeurs proches
01:33:40 des 20 degrés dans l'extrême-sud,
01:33:42 notamment sur le Pays basque.
01:33:44 Bon après-midi et courage avec ce
01:33:46 froid, prudence sur les routes avec la neige.
01:33:48 Rejoindre le mouvement de la
01:33:50 rénovation énergétique, c'était la météo
01:33:52 avec Groupe Verlaine. Pour devenir franchisée
01:33:54 dans les énergies renouvelables.
01:33:56 Groupe Verlaine.
01:33:58 - De retour sur CNews dans 180
01:34:00 minutes, info, il est bientôt
01:34:02 16h. Le journal avec vous,
01:34:04 Barbara Durand, et on commence donc
01:34:06 avec cette conférence de presse d'Emmanuel Macron,
01:34:08 hier soir. - Oui, une longue conférence
01:34:10 de presse au cours de laquelle le président
01:34:12 de la République a abordé
01:34:14 de très nombreux sujets. Vous aviez
01:34:16 dit qu'il y avait plus de 8,7
01:34:18 millions de téléspectateurs.
01:34:20 Alors, qu'avez-vous pensé de ces
01:34:22 annonces, qu'avez-vous retenu ? Nous sommes
01:34:24 allés vous poser la question ce matin.
01:34:26 Vos réponses avec Corentin Briau.
01:34:28 - Ils ont été
01:34:30 très nombreux hier à suivre les
01:34:32 déclarations du président de la
01:34:34 République devant leur télévision.
01:34:36 Et ce matin, les avis
01:34:38 sur la performance du chef de l'Etat divergeaient.
01:34:40 - Personnellement, je l'ai
01:34:42 trouvé plutôt convaincant.
01:34:44 Je trouvais que
01:34:46 c'est un exercice dans lequel il excelle.
01:34:48 - Trop de parlotes pour rien.
01:34:50 - La prestation d'Emmanuel Macron était
01:34:52 excellente, il a très bien parlé, il a
01:34:54 exprimé très clairement les orientations
01:34:56 du pays. - On a vu qu'il y aura
01:34:58 certaines nouvelles réformes.
01:35:00 On espère que ça sera dans
01:35:02 le sens de la population.
01:35:04 - Du côté des réactions politiques
01:35:06 de l'opposition, on tenait ce
01:35:08 matin à démontrer l'inutilité
01:35:10 de cette conférence de presse exceptionnelle.
01:35:12 - Je vous rappelle
01:35:14 que le président nous avait convoqué
01:35:16 un grand renfort de teasing
01:35:18 en nous expliquant que ce serait le grand rendez-vous
01:35:20 de la nation, qu'il allait prendre une initiative
01:35:22 qui allait unir les Français.
01:35:24 Qu'a-t-on vu ?
01:35:26 En fait, quelques mesures.
01:35:28 - Peut-être qu'il a été très bon
01:35:30 pour les classes supérieures du pays
01:35:32 et que les riches "continuent de s'enrichir",
01:35:34 mais les pauvres continuent de s'appauvrir.
01:35:36 - Mais du côté du camp présidentiel,
01:35:38 on voulait réaffirmer la nécessité
01:35:40 de cette intervention.
01:35:42 - Il ne s'agit pas simplement de parler
01:35:44 autant maintenant, mais il s'agit surtout
01:35:46 de répondre à tout en permanence.
01:35:48 Des réponses qui ont été adressées
01:35:50 au travers, je pense, des retours que vous pouvez
01:35:52 avoir de part et d'autre par les Français.
01:35:54 - D'une durée d'un peu plus de 2h15
01:35:56 hier soir, ce rendez-vous avec
01:35:58 la nation, comme l'a appelé le président de la République,
01:36:00 avait lieu 5 jours
01:36:02 après la nomination de son nouveau
01:36:04 gouvernement, mené par Gabriel Attal.
01:36:06 - On en vient
01:36:08 au conflit au Moyen-Orient
01:36:10 avec cette prise d'armes entre
01:36:12 la députée de la France Insoumise,
01:36:14 Nupes, Daniel Obono, et le ministre des Affaires
01:36:16 étrangères. - Oui, le ministre des Affaires
01:36:18 étrangères a répondu à la
01:36:20 députée LFI, Nupes, Daniel
01:36:22 Obono, lors de la séance de
01:36:24 questions au gouvernement. Stéphane
01:36:26 Séjourné l'accuse d'exploiter
01:36:28 la notion de "genocide"
01:36:30 à des fins politiques. Je vous propose de l'écouter.
01:36:32 - Fermement
01:36:34 aux Israéliens, le respect
01:36:36 du droit s'impose à tous,
01:36:38 les frappes systématiques à Gaza doivent
01:36:40 cesser. Mais les mots, madame
01:36:42 Obono, ont un sens.
01:36:44 Les mots ont un sens. Et accuser
01:36:46 l'Etat juif de génocide,
01:36:48 c'est frangir un seuil moral.
01:36:50 - Oui !
01:36:52 - On ne peut exploiter la notion
01:36:54 de "génocide" à des
01:36:56 fins politiques. C'est notre position
01:36:58 constante. Nous l'avons dit
01:37:00 quand la Russie a utilisé
01:37:02 ce justificatif pour justifier
01:37:04 sa guerre en Ukraine.
01:37:06 - Merci beaucoup.
01:37:08 - Alors en conclusion, madame la présidente, j'ai été interrompue.
01:37:10 En conclusion, nous n'avons pas de
01:37:12 leçons à recevoir de votre parti.
01:37:14 Vous n'êtes pas au clair.
01:37:16 - L'actualité judiciaire
01:37:18 avec le procès de l'affaire Théo
01:37:20 et les auditions qui se poursuivent aujourd'hui.
01:37:22 - Oui, ce matin, c'est le policier
01:37:24 auteur du coup de matraque télescopique
01:37:26 sur le jeune homme qui a été entendu.
01:37:28 Noémie Schultz, vous êtes en direct
01:37:30 depuis la cour d'assises de
01:37:32 Bobigny. Alors que faut-il retenir
01:37:34 de ces premières déclarations ?
01:37:36 - Marc-Antoine Sze est interrogé
01:37:38 depuis la fin de matinée.
01:37:40 Il est revenu sur les conditions
01:37:42 de ce contrôle de police le 2 février
01:37:44 2017 avec trois autres fonctionnaires.
01:37:46 Ils interviennent dans un quartier sensible
01:37:48 d'Aulnay-sous-Bois, connu pour abriter
01:37:50 du trafic de stupéfiants. Cette cité
01:37:52 est appelée "killer de flics",
01:37:54 "tueur de flics", indique Marc-Antoine Sze.
01:37:56 Les interpellations à cet endroit-là
01:37:58 peuvent rapidement dégénérer
01:38:00 d'ici. C'est d'ailleurs ce qui se passe ce jour-là.
01:38:02 Théo Louaka, qui n'était pas ciblé par ce contrôle
01:38:04 de police, s'interpose. La tension monte.
01:38:06 Je vois mon collègue qui tombe au sol.
01:38:08 Il est plutôt costaud, mais là, il ne se
01:38:10 relève pas. Monsieur Louaka, lui,
01:38:12 se relève et marche sur mon collègue.
01:38:14 J'ai un effet tunnel. Pour moi,
01:38:16 il faut tout faire pour l'aider.
01:38:18 Le policier décrit alors les coups qu'il porte
01:38:20 à l'aide de son bâton télescopique
01:38:22 de défense, la fameuse matraque
01:38:24 sur Théo Louaka. Mon objectif
01:38:26 est d'impacter le haut de la cuisse
01:38:28 pour le faire pléchir. C'est un coup
01:38:30 vif, mais je n'ai pas l'impression d'y mettre
01:38:32 une force démesurée. Pour lui,
01:38:34 ce coup, donné dans le contexte de cette
01:38:36 interpellation difficile, avec un collègue
01:38:38 qui le pense en danger et donc
01:38:40 légitime. D'ailleurs, il ne présente
01:38:42 pas d'excuse à Théo Louaka
01:38:44 pour ce geste-là, même s'il assure
01:38:46 penser tous les jours à la blessure.
01:38:48 Ça me hante. En revanche,
01:38:50 Marc-Antoine Sze, qui est également jugé
01:38:52 pour avoir frappé Théo Louaka
01:38:54 au visage alors que celui-ci était
01:38:56 menotté, formule là des regrets
01:38:58 concernant un geste pas réglementaire,
01:39:00 pas déontologique.
01:39:02 Ça, je m'en excuse.
01:39:04 Merci beaucoup Noémie Schultz.
01:39:06 Toujours au volet justice, l'ex-ministre
01:39:08 du Travail, Olivier Dussopt, relaxé
01:39:10 par le tribunal correctionnel de Paris.
01:39:12 Olivier Dussopt qui a déclaré être
01:39:14 heureux que son innocence ait été
01:39:16 reconnue. Pour rappel,
01:39:18 l'ancien ministre était jugé dans une affaire
01:39:20 de soupçon de favoritisme lors de
01:39:22 l'attribution du marché public de l'eau.
01:39:24 En 2019, il était alors
01:39:26 maire d'Anneau-Nez.
01:39:28 Et puis on termine cette édition avec
01:39:30 Kate Middleton, l'épouse
01:39:32 du prince William, hospitalisée
01:39:34 depuis hier à Londres.
01:39:36 Oui, et rassurez-vous, Vincent, la princesse
01:39:38 a simplement subi une opération
01:39:40 chirurgicale abdominale
01:39:42 programmée selon le palais de
01:39:44 Kensington. L'opération s'est
01:39:46 déroulée avec succès.
01:39:48 Il est prévu que Kate Middleton reste à l'hôpital
01:39:50 entre 10 et 14 jours.
01:39:52 Merci beaucoup, Barbara.
01:39:54 Rendez-vous dans 25 minutes, à peu près, pour
01:39:56 le journal de 16h30.
01:39:58 Dernière partie d'émission de 180 minutes
01:40:00 info avec Lucas Jacubovitz.
01:40:02 Vous êtes resté sur ce plateau. Jonathan Cixous,
01:40:04 bonjour. Merci d'être avec nous cet après-midi. Rédacteur
01:40:06 en chef chez Causer et
01:40:08 Louis Marguerite, bonjour. Merci d'être avec nous.
01:40:10 Député Renaissance de
01:40:12 Saône-et-Loire. Ça a été les questions au gouvernement
01:40:14 cet après-midi ? Oui, ça a été.
01:40:16 Plutôt calme. C'est jamais
01:40:18 totalement calme, les questions au gouvernement,
01:40:20 mais ça permet effectivement de tracer les premières lignes
01:40:22 de ce nouveau gouvernement formé,
01:40:24 notamment sur les questions
01:40:26 de culture, mais aussi sur d'autres sujets qui ont été abordés.
01:40:28 Et on va y venir, justement, sur les questions
01:40:30 de culture d'éducation, mais de
01:40:32 culture à l'école, notamment.
01:40:34 Mais avant, on va parler de cette
01:40:36 association Râle-Vol,
01:40:38 association de commerçants victimes de vols
01:40:40 à l'étalage, et surtout, cette organisation
01:40:42 demande que, à ce que soit
01:40:44 autorisée, la diffusion des
01:40:46 visages des voleurs par les commerçants.
01:40:48 On est en direct
01:40:50 avec la personne qui est
01:40:52 en charge de ce qui a créé, du moins,
01:40:54 cette pétition, Jérôme Jean.
01:40:56 Mais avant, on va écouter un commerçant à Amiens,
01:40:58 Johan Soyer, qui lui-même
01:41:00 a été victime de vols à l'étalage et qui a
01:41:02 signé cette pétition. Regardez.
01:41:04 C'est malheureusement des actes
01:41:06 qui se répètent trop souvent.
01:41:08 Et on est lassé,
01:41:10 on en a marre de
01:41:12 toujours
01:41:14 déposer plainte et d'avoir
01:41:16 aucun résultat, malheureusement.
01:41:18 Il y a eu une enquête, notre responsable
01:41:20 de boutique a déposé plainte
01:41:22 et a fourni
01:41:24 aussi les images.
01:41:26 Et donc,
01:41:28 pour le moment, il n'y a pas
01:41:30 de suite
01:41:32 favorable, en tout cas pour nous.
01:41:34 Donc, on est dans l'attente. Après, ce jour-là,
01:41:36 apparemment, il y avait un réseau
01:41:38 qui
01:41:40 était présent dans la ville et
01:41:42 qui ont fait pas mal de dégâts.
01:41:44 Mais en ce qui nous concerne,
01:41:46 les deux voleurs
01:41:48 que nous avons eus dans notre boutique
01:41:50 ne sont toujours pas interpellés.
01:41:52 Jérôme Jean, bonjour. Merci beaucoup
01:41:54 d'être avec nous cet après-midi sur CNews.
01:41:56 Vous êtes représentant du collectif
01:41:58 Râle-Vol.
01:42:00 Pourquoi, en quelques mots,
01:42:02 vous avez décidé de lancer cette pétition ?
01:42:04 Tout simplement parce qu'il y a beaucoup de commerçants
01:42:08 qui sont comme celui que vous venez de montrer,
01:42:10 victimes de vols à l'étalage en France.
01:42:12 Ils portent plainte
01:42:14 et derrière, la majorité des plaintes qui sont déposées
01:42:16 sont classées sans suite.
01:42:18 Donc, voilà, aujourd'hui, ils en ont en Râle-Vol.
01:42:20 Je vous montre les images
01:42:22 du collectif qu'on a créé
01:42:24 qui s'appelle le collectif Râle-Vol.
01:42:26 Parce qu'aujourd'hui, effectivement, les commerçants français
01:42:28 ont décidé, en tous les cas ceux qui nous suivent
01:42:30 et ils sont nombreux, de faire la guerre
01:42:32 aux voleurs et aux voleuses. Il faut que ça cesse.
01:42:34 Vous êtes vous-même commerçant, j'imagine.
01:42:36 Oui, j'ai été commerçant
01:42:38 et d'ailleurs, vous montrez les images de ceux qui ont
01:42:40 sévi chez moi il y a un an.
01:42:42 On les voit sur vos écrans.
01:42:44 Et très clairement, aujourd'hui, un an plus tard,
01:42:46 alors qu'on a une identité, alors qu'on a une
01:42:48 immatriculation de véhicule,
01:42:50 on attend. Alors, on ne sait pas vraiment ce qu'on attend
01:42:52 mais on attend que peut-être un jour, ils soient interpellés.
01:42:54 Peut-être qu'un jour, ils soient arrêtés.
01:42:56 Peut-être qu'un jour, ils soient condamnés.
01:42:58 Vous voyez, les commerçants, ils en ont marre parce qu'ils
01:43:00 attendent, mais il ne se passe rien.
01:43:02 Donc, voilà, d'où l'idée de cette pétition.
01:43:04 On a lancé une pétition qu'on peut retrouver
01:43:06 sur les réseaux Râle-Vol.
01:43:08 On peut la retrouver sur Facebook, sur Twitter,
01:43:10 qu'on peut retrouver également sur X,
01:43:12 pardon, qu'on peut retrouver également sur l'ensemble
01:43:14 des réseaux Instagram et LinkedIn
01:43:16 parce qu'on demande, et vous venez de le dire et vous avez
01:43:18 raison, on demande que devienne
01:43:20 légale pour les commerçants
01:43:22 la diffusion des images des voleurs
01:43:24 qui ont été pris en flagrant délit.
01:43:26 S'il n'y a pas flagrant délit,
01:43:28 on ne peut pas diffuser des images. Voilà ce
01:43:30 sur quoi on veut aller et on a un
01:43:32 appui nombreux de vos téléspectateurs
01:43:34 et on espère que
01:43:36 ça va continuer. Alors Jérôme, vous restez
01:43:38 en direct puisqu'on
01:43:40 a un député de la majorité autour de ce
01:43:42 plateau. C'est envisageable, ça, de rendre légale
01:43:44 la diffusion des images
01:43:46 des voleurs dans les magasins,
01:43:48 par exemple ? Alors, d'abord, évidemment,
01:43:50 moi je comprends tout à fait l'exaspération. Vous allez
01:43:52 me dire, c'est une parole de politique, ça ne vaut rien, mais ça vaut un peu
01:43:54 quelque chose parce que moi je trouve évidemment des commerçants
01:43:56 dans la circonscription que j'ai l'honneur de représenter
01:43:58 et je sais que notamment la gendarmerie
01:44:00 dans le village de Buxy, qui est à quelques kilomètres de chez moi,
01:44:02 effectivement, fait des opérations.
01:44:04 Alors ça ne suffit pas toujours, malheureusement,
01:44:06 mais je comprends totalement l'exaspération. C'est du
01:44:08 vol, c'est un impact financier, c'est un impact moral,
01:44:10 donc c'est évidemment très difficile à vivre. Donc moi je comprends
01:44:12 totalement l'exaspération. Pour répondre à votre question
01:44:14 très concrètement, actuellement, c'est pas possible.
01:44:16 C'est d'ailleurs pour ça qu'il y a une pétition qui est émurée,
01:44:18 c'est pas possible parce que c'est des questions de confidentialité,
01:44:20 c'est des questions, effectivement, de "il faut que la justice
01:44:22 tranche". A la réponse d'ailleurs à la question
01:44:24 que pose la personne qui vient s'exprimer
01:44:26 et que je comprends parfaitement, c'est
01:44:28 "mais on a l'impression qu'il ne se passe rien". D'abord,
01:44:30 il y a souvent un engorgement auprès des services
01:44:32 de gendarmerie, de police, qui traite malheureusement
01:44:34 avec les moyens qu'on leur donne, mais je rappelle quand même
01:44:36 que ces moyens ont considérablement augmenté au cours de ces
01:44:38 dernières années. Il faut que ça se
01:44:40 mette en place, bien sûr, les brigades de gendarmerie,
01:44:42 etc., mais effectivement, on redonne
01:44:44 des moyens aux policiers et aux gendarmes pour
01:44:46 permettre l'investigation et ensuite qu'il y ait des poursuites
01:44:48 auprès des procureurs qui, là aussi, effectivement,
01:44:50 ont souffert pendant de nombreuses années de manque d'effectifs
01:44:52 et qu'on va renforcer,
01:44:54 qu'on renforce par l'augmentation des effectifs.
01:44:56 Après, sur le cas concret,
01:44:58 il faut regarder, il faut qu'on fasse attention
01:45:00 alors effectivement à ce qu'on se donne tous les moyens,
01:45:02 ça je partage totalement, peut-être pas rentrer
01:45:04 non plus dans se faire la justice soi-même, je ne dis pas que
01:45:06 c'est ce que veulent les commerçants, parce qu'encore une fois, ils jouent
01:45:08 un rôle essentiel pour l'économie et notre proximité,
01:45:10 mais effectivement, il faut que ceux qui doivent
01:45:12 non seulement interpeller et enquêter
01:45:14 et ensuite sanctionner soient dans leur rôle.
01:45:16 Je pense que c'est ça
01:45:18 qu'ils vont trouver comme point d'équilibre.
01:45:20 - Jérôme Jean, allez-y, j'allais vous donner la parole.
01:45:22 - Je vous remercie de nous donner la parole.
01:45:24 Je voudrais juste préciser à monsieur le député,
01:45:26 monsieur le député, aujourd'hui,
01:45:28 les gens qui diffusent ces images, c'est parce qu'encore une fois,
01:45:30 il n'y a pas de peine dissuasive.
01:45:32 Il n'y a pas, sur le plan pénal, de peine dissuasive.
01:45:34 Donc, qu'est-ce que font les commerçants ?
01:45:36 Ils ne se font pas justice eux-mêmes.
01:45:38 Si vous prenez les images qui sont juste derrière vous,
01:45:40 grâce à la diffusion de ces images,
01:45:42 il y a un certain nombre de commerçants
01:45:44 qui ont pu se manifester auprès de moi,
01:45:46 en l'occurrence parce que j'étais au centre
01:45:48 de tout ça il y a un an, mais aussi
01:45:50 auprès des forces de police ou de gendarmerie
01:45:52 pour leur donner des éléments très importants
01:45:54 pour leur permettre de faire avancer l'enquête.
01:45:56 C'est-à-dire qu'à partir du moment
01:45:58 où on les voit très bien dans le magasin
01:46:00 prendre et ils sont filmés,
01:46:02 ils sont pris en flagrant délit.
01:46:04 À partir du moment où il n'y a pas de doute sur cette notion de vol,
01:46:06 pourquoi est-ce qu'on ne permettrait pas aux commerçants
01:46:08 d'aider la police et la gendarmerie ?
01:46:10 Et la majorité des commerçants aujourd'hui
01:46:12 disent bien quand ils diffusent ces images,
01:46:14 « S'il vous plaît, n'intervenez pas si vous voyez
01:46:16 les auteurs de ce vol,
01:46:18 prévenez la police. » Donc, encore une fois,
01:46:20 on ne se substitue pas à la justice
01:46:22 et à la police, ça me semblait important de le dire.
01:46:24 Je l'entends bien et merci de cette précision.
01:46:26 Lucas Jacquubovitz, vous avez une question pour Jérôme Jean.
01:46:28 Oui, j'ai une petite question à M. Jean. Bonjour.
01:46:30 Est-ce que vous savez si certains pays
01:46:32 autorisent la diffusion
01:46:34 du portrait des voleurs pris en flagrant délit ?
01:46:36 Et si oui, est-ce que ça a un impact
01:46:38 sur les vols ou plutôt la baisse des vols ?
01:46:40 Oui,
01:46:42 pour répondre à votre question,
01:46:44 le système français est souvent
01:46:46 un système un peu à part.
01:46:48 Donc, on évite de faire des comparaisons
01:46:50 mais on a beaucoup de commerçants qui nous font
01:46:52 des retours d'expérience.
01:46:54 Le collectif RALVOL est basé à Lille,
01:46:56 vous prenez à quelques kilomètres d'ici
01:46:58 en Belgique. Effectivement,
01:47:00 beaucoup de commerçants diffusent les images,
01:47:02 ce n'est pas quelque chose qui est interdit.
01:47:04 Et voilà, on n'a pas envie de s'inspirer
01:47:06 forcément de ce que font les autres pays.
01:47:08 Mais ça fait baisser le vol à l'étalage.
01:47:10 C'est effectivement dissuasif
01:47:12 et ça permet aussi...
01:47:14 Un exemple, vous diffusez les images
01:47:16 de vidéosurveillance. D'une part,
01:47:18 ça permet à tous les commerçants qui sont autour de ce commerce
01:47:20 de savoir que les gens que vous voyez sur les images,
01:47:22 se sont mal comportés chez moi
01:47:24 et qu'automatiquement, ils vont mal se comporter ailleurs.
01:47:26 Ce ne sont pas des gens qui font un coup
01:47:28 et qui s'en vont. Et puis ensuite,
01:47:30 ça permet aussi, de façon dissuasive,
01:47:32 de dire aux voleurs, vous n'allez plus pouvoir
01:47:34 rentrer dans tous ces commerces en toute impunité.
01:47:36 Parce qu'aujourd'hui, vous allez voir
01:47:38 que c'est les commerçants qui ont peur. Ce ne sont pas les voleurs
01:47:40 ou les voleuses. Et il faut que la peur
01:47:42 change de côté. Donc, le fait de menacer
01:47:44 en disant, si vous entrez ici,
01:47:46 comme effectivement, on l'affiche là,
01:47:48 on va diffuser votre visage,
01:47:50 je pense que ça, c'est quelque chose
01:47:52 qui va être dissuasif et qui peut faire peur
01:47:54 aux voleurs, permettre aux autres
01:47:56 commerçants de faire attention.
01:47:58 Je pense que, très sincèrement,
01:48:00 la majorité des Français aujourd'hui nous disent, à nous, commerçants,
01:48:02 mais on vous soutient, mais vous avez
01:48:04 raison, il faut que les choses changent.
01:48:06 Mais aujourd'hui, ça n'est pas toléré,
01:48:08 ça n'est pas possible, et on veut
01:48:10 faire changer les choses. Jonathan Cixous, faut-il
01:48:12 rendre légale cette pratique ?
01:48:14 Écoutez, j'ai du mal à me faire
01:48:16 un avis clair et tranché en la matière,
01:48:18 parce que cette
01:48:20 initiative, je la trouve vraiment intéressante,
01:48:22 elle pointe une zone grise
01:48:24 finalement de notre droit. C'est une initiative
01:48:26 d'après ce que je comprends,
01:48:28 parfaitement pacifique, qui est
01:48:30 faite pour aider la justice
01:48:32 et la police.
01:48:34 Après, c'est vrai qu'en l'état, c'est
01:48:36 illégal, mais
01:48:38 est-ce qu'il n'y a pas une marge
01:48:40 pour faire avancer un petit peu sur ce
01:48:42 point très précis, qui est la diffusion
01:48:44 d'images, et uniquement la diffusion d'images ?
01:48:46 Je me demande s'il n'y a pas effectivement quelque chose
01:48:48 à creuser. Je pense effectivement
01:48:50 que la majorité des Français
01:48:52 comprennent cette
01:48:54 exaspération, soutiendraient une telle
01:48:56 mesure.
01:48:58 C'est au-delà d'un
01:49:00 ras-le-bol, je pense, pour ces commerçants, parce que
01:49:02 il y a quelque chose de
01:49:04 quasi écoeurant, avoir cette
01:49:06 impunité totale de ces gens qui
01:49:08 rentrent, qui se servent et qui repartent.
01:49:10 Une dernière question.
01:49:12 Est-ce que c'est un phénomène...
01:49:14 Je voulais apporter une précision, si vous le permettez,
01:49:16 à M. le rédacteur en chef. Encore une fois,
01:49:18 la proposition que l'on fait, la demande
01:49:20 d'autorisation que l'on fait aujourd'hui, c'est pour la diffusion
01:49:22 des images de vidéosurveillance,
01:49:24 en cas de flagrant délit uniquement.
01:49:26 Et ce qu'on souhaiterait, c'est que le législateur
01:49:28 puisse définir un cadre pour que ce soit pas
01:49:30 effectivement un système totalement anarchiste.
01:49:32 Je vous ai empêché de poser votre question, excusez-moi.
01:49:34 Louis-Marguerite, vous vouliez rajouter quelque chose
01:49:36 très rapidement. Oui, simplement pour dire,
01:49:38 et peut-être sans doute éclairer le débat, c'est qu'il faut
01:49:40 différencier la coopération,
01:49:42 et en tout cas la transmission de ces éléments
01:49:44 aux services de police et de gendarmerie, effectivement.
01:49:46 Et ça, c'est déjà un peu le cas, mais s'il y a besoin d'être
01:49:48 renforcé, évidemment il faut le faire pour qu'ils puissent l'exploiter
01:49:50 et interpeller plus vite et identifier plus vite.
01:49:52 Et la capacité, effectivement, et c'est la question qui est posée,
01:49:54 de le diffuser publiquement. Et effectivement,
01:49:56 c'est ça le cœur du débat juridique.
01:49:58 On pourra l'avoir en Assemblée, évidemment.
01:50:00 Merci beaucoup, Jérôme Jean, d'avoir été avec nous
01:50:02 cet après-midi. On continue de suivre, évidemment,
01:50:04 cette affaire
01:50:06 et votre collectif RALVOL.
01:50:08 On en vient à l'état d'urgence
01:50:10 agricole, qui a été
01:50:12 demandé par Jordan Bardella
01:50:14 cet après-midi, en début d'après-midi,
01:50:16 parce que la colère monte, effectivement,
01:50:18 chez les agriculteurs, des manifestations en France,
01:50:20 à Toulouse, notamment, hier,
01:50:22 en Allemagne, ou encore aux Pays-Bas.
01:50:24 Je vous propose d'écouter
01:50:26 le président du Rassemblement National.
01:50:28 À l'heure où nous nous parlons,
01:50:30 ceux qui ne comptent jamais leurs heures
01:50:32 et leurs efforts, doivent désormais
01:50:34 compter ce qu'il leur reste à la fin du mois.
01:50:36 Vous ne pouvez ignorer
01:50:38 le désespoir de ceux
01:50:40 qui ont l'éminente, la grande
01:50:42 et belle mission de nourrir les peuples
01:50:44 d'Europe. Alors qu'il n'y a pas d'humanité sans
01:50:46 nourriture, pas de souveraineté sans agriculture,
01:50:48 vous entravez leur travail,
01:50:50 vous dépréciez leur mérite,
01:50:52 vous appauvrissez leur métier.
01:50:54 Face à la colère paysanne qui monte,
01:50:56 les manifestations aux Pays-Bas,
01:50:58 en Allemagne et en France,
01:51:00 comme hier à Avignon et Toulouse,
01:51:02 face au danger qui pèse sur notre
01:51:04 souveraineté alimentaire, je le dis avec
01:51:06 gravité en me faisant le porte-voix de nos
01:51:08 campagnes, il faut décréter l'état
01:51:10 d'urgence agricole.
01:51:12 Arnaud Gaillot, bonjour, merci d'être avec nous
01:51:14 cet après-midi. Vous êtes le président
01:51:16 des Jeunes Agriculteurs. Décréter
01:51:18 l'état d'urgence agricole,
01:51:20 on ne sait pas réellement ce que ça veut dire
01:51:22 jusqu'ici. Néanmoins,
01:51:24 on va essayer de faire un point
01:51:26 avec vous. Quel est peut-être l'état des lieux
01:51:28 de l'agriculture en France ?
01:51:30 Jordan Bardella dit
01:51:32 qu'il y a un risque de
01:51:34 perdre la souveraineté alimentaire.
01:51:36 Qu'est-ce que cela veut dire et ce risque est-il réel ?
01:51:38 Déjà,
01:51:40 bonjour à vous. Écoutez, oui, le
01:51:42 risque est vraiment réel et ça fait longtemps
01:51:44 qu'on le dit, avant que
01:51:46 M. Bardella le dise lui-même,
01:51:48 ça fait quelques temps qu'on le dit
01:51:50 et on le voit régulièrement. On l'annonçait
01:51:52 malheureusement en fin d'année, on disait qu'on
01:51:54 avait perdu beaucoup sur le cheptel
01:51:56 bovin-viande, on perd sur le cheptel
01:51:58 bovin laitier, on voit
01:52:00 nos viticulteurs dans une crise,
01:52:02 nos céréaliers, on va dire que
01:52:04 oui, la France est en
01:52:06 risque et potentiellement
01:52:08 pourrait d'ici peu ne plus être
01:52:10 autonome en produits laitiers,
01:52:12 de produits sur le sol français.
01:52:14 Que demandez-vous, tout simplement ?
01:52:16 Quelles sont vos revendications, j'allais dire ?
01:52:18 Eh bien alors, nos revendications,
01:52:20 vous l'aviez tous pu le constater en fin
01:52:22 d'année quand on avait retourné
01:52:24 tous les panneaux d'entrée de nos villages,
01:52:26 voire même de nos villes, c'est
01:52:28 en fait un peu la déconnexion qu'il y a
01:52:30 entre les injonctions et
01:52:32 finalement la réalité qui se passe sur
01:52:34 le terrain. On le voit d'ailleurs malheureusement
01:52:36 à l'heure actuelle dans la filière
01:52:38 biologique avec une crise
01:52:40 parce que les produits ne se vendent plus
01:52:42 ou ne sont plus payés à juchetines.
01:52:44 Il faut qu'on retrouve de la cohérence
01:52:46 politique avec du bon sens
01:52:48 et c'est qu'on arrête finalement
01:52:50 d'astreindre des agriculteurs
01:52:52 à produire d'une manière,
01:52:54 à ne pas avoir que des contraintes et finalement
01:52:56 derrière on n'a pas de revenu,
01:52:58 on n'a pas finalement un horizon très clair
01:53:00 et donc ça complique
01:53:02 d'attirer des jeunes pour rentrer
01:53:04 dans le métier et puis ça complique
01:53:06 de faire rester ceux qui y sont
01:53:08 de croire encore à leur avenir.
01:53:10 Louis Marguerite, vous êtes député
01:53:12 de Sauné-Loire, beaucoup d'agriculteurs
01:53:14 dans ce département. À quel niveau
01:53:16 ça se joue ? Tout cela au niveau national ou européen ?
01:53:18 À tous les niveaux,
01:53:20 simplement juste avant de réagir,
01:53:22 j'ai eu l'envie de voir que Jordan Bardella a retrouvé
01:53:24 le chemin de Bruxelles et de Strasbourg,
01:53:26 c'est bien, il a retrouvé la façon d'y aller
01:53:28 mais au-delà de cela,
01:53:30 évidemment c'est absolument central
01:53:32 et ça doit jouer à tous les niveaux. Qu'est-ce qui se passe ?
01:53:34 En réalité, on ne peut pas avoir des injonctions contradictoires
01:53:36 entre vouloir un prix bas pour le consommateur
01:53:38 et vouloir avoir un prix haut pour le producteur.
01:53:40 Ce n'est pas possible et ceux qui vous expliquent
01:53:42 qu'on peut faire les deux en même temps
01:53:44 vous racontent des histoires, pour ne pas dire autre chose.
01:53:46 Donc ça c'est le premier point et ensuite
01:53:48 c'est la capacité pour nos agriculteurs
01:53:50 de pouvoir d'abord vivre dignement
01:53:52 de notre travail dans un monde
01:53:54 dans lequel d'ailleurs il y a de moins en moins
01:53:56 de remplacement des agriculteurs,
01:53:58 des éleveurs, des exploitants
01:54:00 qui dans les 10-15 prochaines années
01:54:02 ne trouvent pas forcément de successeurs
01:54:04 pour leur exploitation. Moi je le vois dans le territoire
01:54:06 que j'ai l'honneur de représenter, à Buxy, dans le Charolais
01:54:08 et partout ailleurs.
01:54:10 Et puis également, et c'est peut-être encore plus important
01:54:12 et pour aller dans le sens de ce qui vient d'être dit,
01:54:14 c'est la possibilité pour les agriculteurs
01:54:16 ce n'est même pas une possibilité, ça devrait être la norme
01:54:18 de pouvoir travailler à armes égales
01:54:20 avec nos concurrents, non seulement européens
01:54:22 mais extra-européens.
01:54:24 C'est-à-dire qu'il n'y a rien de pire pour les agriculteurs
01:54:26 de dire "moi j'ai un certain nombre de contraintes
01:54:28 qu'on assume ou qu'on n'assume pas,
01:54:30 des contraintes sanitaires, etc."
01:54:32 et de devoir importer des fruits ou des légumes
01:54:34 ou de la viande
01:54:36 qui est cultivée, qui grandit
01:54:38 dans des conditions qui sont beaucoup plus dégradées que les nôtres
01:54:40 et qui arrive à des prix cassés dans les états de supermarché.
01:54:42 Ça, ça rend dingue les agriculteurs
01:54:44 de nos territoires, en Saône-et-Loire comme partout ailleurs.
01:54:46 Et c'est ça sur lequel il faut travailler.
01:54:48 Il faut travailler évidemment au niveau français, mais aussi au niveau européen
01:54:50 pour que toute agriculture
01:54:52 qui arrive sur le sol européen soit produite
01:54:54 dans les mêmes conditions et que si possible
01:54:56 et le plus possible, on puisse être nous-mêmes souverains
01:54:58 au niveau national ou à défaut au niveau européen.
01:55:00 Arnaud Cailliau, il y a urgence aujourd'hui ?
01:55:02 Oui, il y a urgence, il y a urgence d'un réveil
01:55:04 alors on espère qu'on l'aura
01:55:06 à travers cette future loi pour attirer les jeunes
01:55:08 mais ce qu'il faut surtout, c'est ce qu'on a demandé d'une
01:55:10 pause normative,
01:55:12 il faut qu'on arrête de rajouter
01:55:14 une amputation de normes en plus déjà de l'Europe.
01:55:16 Ça fait un moment qu'on se bat aussi au niveau de l'Europe
01:55:18 pour qu'il y ait
01:55:20 la dérogation sur les achats
01:55:22 puisqu'il faut savoir qu'à l'heure actuelle
01:55:24 nous sommes astreints à avoir 4%
01:55:26 de nos terres qui sont incultivées quand on sait
01:55:28 le contexte actuel avec la guerre
01:55:30 en Ukraine, ça veut dire qu'on va moins produire
01:55:32 de céréales et donc potentiellement déléguer
01:55:34 notre alimentation à d'autres, notamment
01:55:36 la Russie ou d'autres.
01:55:38 Et donc là, ce qui est en train de se jouer
01:55:40 actuellement, c'est de savoir est-ce que
01:55:42 l'Europe et la France veulent une souveraineté
01:55:44 alimentaire et une indépendance alimentaire
01:55:46 pour rivaliser vers
01:55:48 les autres continents ou si finalement, demain,
01:55:50 nos concitoyens seront
01:55:52 dépendants d'autres pays pour avoir à manger dans leurs
01:55:54 assiettes. Arnaud Gaillot, merci
01:55:56 beaucoup d'avoir été avec nous cet après-midi
01:55:58 dans 180 minutes info sur
01:56:00 CNews. Messieurs, vous restez bien
01:56:02 autour de cette table, vous restez bien devant
01:56:04 votre télévision, on revient dans
01:56:06 un instant, on va évoquer
01:56:08 ces annonces d'Emmanuel Macron hier soir notamment,
01:56:10 les places nettes,
01:56:12 ces opérations places nettes 10 par semaine
01:56:14 qui ont été annoncées par le chef de l'État,
01:56:16 on sera notamment à Marseille. A tout de suite.
01:56:18 [Musique]
01:56:20 La dépression nommée
01:56:22 Irène a rencontré l'air froid sur les départements
01:56:24 du Nord, apportant des pluies verglasantes
01:56:26 mais aussi de la neige en pleine.
01:56:28 Sinon, la neige continue de tomber
01:56:30 sur une partie des Alpes mais aussi
01:56:32 des Pyrénées à haute altitude.
01:56:34 Les conditions pour demain matin, après les chutes de neige
01:56:36 cette nuit sur les départements du Nord,
01:56:38 retour d'un soleil voilé au Nord de la Loire,
01:56:40 cette neige qui va descendre un peu plus bas,
01:56:42 vous voyez effectivement, dans ce secteur,
01:56:44 des pluies, des précipitations annoncées
01:56:46 du Nord de la Nouvelle-Aquitaine
01:56:48 jusqu'aux frontières de l'Est,
01:56:50 vent de secteur sud parfois encore
01:56:52 prononcé jusqu'à 80 km/h.
01:56:54 Sinon du soleil en Méditerranée
01:56:56 mais des nuages bas tout de même
01:56:58 du Golfe du Lion jusqu'aux reliefs
01:57:00 à Sévenol. Jeudi après-midi,
01:57:02 un ciel dégagé vers la Manche
01:57:04 mais aussi la Mer du Nord, même chose
01:57:06 en Ile-de-France. Ce risque neigeux
01:57:08 encore des Pyrénées aux frontières
01:57:10 de l'Est en passant par les régions centrales
01:57:12 en pleine. Ça ira un peu
01:57:14 moins bien sur le pourtour méditerranéen
01:57:16 avec davantage de passages nuageux
01:57:18 mais surtout beaucoup de vent. Flux d'Ouest,
01:57:20 ça va souffler jusqu'à 70 km/h
01:57:22 voire jusqu'à 100 km/h
01:57:24 sur le Cap-Corse. Les températures
01:57:26 minimales seront encore négatives
01:57:28 sur la moitié Nord, souvent,
01:57:30 surtout en campagne, même parfois
01:57:32 dans des villes moyennes et grandes.
01:57:34 20 degrés par exemple dans Nancy, -2
01:57:36 à Lille, un petit degré pour
01:57:38 Paris, de la douceur, relative douceur
01:57:40 en revanche pour l'Ile-de-Beauté, 15
01:57:42 dans Ajaccio. Les maximales
01:57:44 resteront élevées sur la moitié Sud,
01:57:46 parfois proches des 20 degrés, 19
01:57:48 par exemple dans Nice, mais ça restera
01:57:50 faiblement positif le plus
01:57:52 souvent sur les départements du Nord.
01:57:54 2 degrés par exemple à Reims,
01:57:56 même température à Rouen, 4 à
01:57:58 Caen, comptez 5 à Rennes,
01:58:00 7 pour Brest.
01:58:02 180 minutes Info revient tout de suite sur CNews.
01:58:04 De retour sur CNews dans 180 minutes
01:58:16 Info, il est 16h30, le dernier journal
01:58:18 de l'émission, toujours avec vous Barbara Durand,
01:58:20 elle a une à 16h30,
01:58:22 la vigilance orange-neige et verglas
01:58:24 est tendue dans le Nord-Ouest du pays.
01:58:26 Oui, au total, 21 départements
01:58:28 allant du Bas au Finistère
01:58:30 et à Rennes, avant placé en vigilance
01:58:32 orange, sur cette carte pour
01:58:34 neige, verglas et
01:58:36 pluie, inondation. Dans le Grand-Est,
01:58:38 la pluie a succédé aux précipitations
01:58:40 verglaçantes qui subsistent
01:58:42 toujours localement en Picardie
01:58:44 et en Seine-Maritime.
01:58:46 Alors, depuis hier soir en région parisienne,
01:58:48 eh bien, on anticipe sur les routes
01:58:50 d'éviter le pire. Nous sommes
01:58:52 allés au centre d'exploitation de Saint-Arnoux
01:58:54 rencontrer les hommes en jaune,
01:58:56 ceux qui assurent la sécurité des automobilistes.
01:58:58 Vous allez le voir, ils sont
01:59:00 à pied d'oeuvre depuis hier. Reportage
01:59:02 de Jean-Laurent Constantini et
01:59:04 Marie-Victoire Diodonné.
01:59:06 Un objectif, assurer
01:59:08 la sécurité des automobilistes.
01:59:10 Alors les agents de ce centre
01:59:12 d'exploitation de Vinci Autoroute
01:59:14 se mettent au travail.
01:59:16 A traiter ici, dans les Yvelines,
01:59:18 60 km d'autoroute, un dispositif
01:59:20 de grande envergure.
01:59:22 Ce n'est pas des moyens exceptionnels, mais c'est la totalité de nos moyens
01:59:24 qui sont prévus. Ça a nécessité un peu
01:59:26 d'occupation pour qu'on ait
01:59:28 vraiment prêts tous les intervenants
01:59:30 et tout le matériel
01:59:32 prêt pour l'épisode. Pour y parvenir,
01:59:34 les agents sont équipés de camions bien
01:59:36 spécifiques, des saleuses.
01:59:38 Première étape, le chargement du sel.
01:59:40 Il vient remplir son godet
01:59:42 avec du sel, du sel sec,
01:59:44 qu'il vient mettre dans la saleuse qui est juste derrière nous.
01:59:46 Dans ce camion,
01:59:48 13 tonnes de sel, premier
01:59:50 remède au mot de l'hiver sur les routes.
01:59:52 Dedans, on a 3000 litres de saumur.
01:59:54 La saumur, c'est un mélange d'eau et de sel
01:59:56 qui est très efficace
01:59:58 sur la glace. Pour dégager la voie
02:00:00 rie, les saleuses sont équipées de chasse-neige
02:00:02 mais aussi de lames.
02:00:04 On peut attaquer, vraiment racler la glace.
02:00:06 Ensuite, c'est plutôt avec la lame que vous voyez derrière,
02:00:08 à la fin des précipitations, qu'on va rendre
02:00:10 toute l'autoroute au noir, mais là,
02:00:12 avec plusieurs poids lourds qui seront alignés ensemble.
02:00:14 Mais ces actions de dessalage
02:00:16 n'épargnent pas aux usagers de la route
02:00:18 d'adapter leur comportement au volant.
02:00:20 Réduire sa vitesse, vérifier l'état
02:00:22 de son véhicule et s'équiper de pneus hiver.
02:00:24 On ne dira jamais assez prudence sur les routes
02:00:28 ce soir. Une météo très mauvaise également
02:00:30 en Allemagne qui impacte fortement
02:00:32 le trafic aérien. Oui, à l'aéroport
02:00:34 de Francfort, dans l'ouest du pays,
02:00:36 tous les départs ont été suspendus
02:00:38 à la mi-journée. Trafic
02:00:40 également très perturbé à l'aéroport
02:00:42 de Munich avec de très nombreux
02:00:44 vols annulés. Au total, environ
02:00:46 plus de 250 avions
02:00:48 ne décolleront pas ce mercredi,
02:00:50 comme prévu. Le ministre de l'Intérieur,
02:00:52 Gérald Darmanin, pendant ce temps est au chevet
02:00:54 des sinistrés à la réunion. Oui, arrivé
02:00:56 sur place ce matin, Gérald Darmanin
02:00:58 n'a pu que constater l'ampleur
02:01:00 des dégâts causés par le passage du cyclone
02:01:02 Bellal ce lundi. Une procédure
02:01:04 accélérée pour reconnaître l'état de
02:01:06 catastrophe naturelle sur l'île sera étudiée
02:01:08 dès vendredi afin d'être
02:01:10 décrétée en tout début de semaine
02:01:12 prochaine. Je vous propose d'écouter le ministre.
02:01:14 Alors, tous les fonds
02:01:16 possibles seront débloqués. On va faire
02:01:18 une réunion, on a déjà fait une première réunion à l'aéroport ce matin
02:01:20 avec le Préfet. J'aurai un dîner
02:01:22 de travail tout à l'heure avant de repartir
02:01:24 à Paris. Évidemment, tous les moyens du ministère
02:01:26 des Outre-mer, de l'ensemble du gouvernement
02:01:28 est à disposition. Le Président de la République a donné
02:01:30 des consignes extrêmement claires.
02:01:32 Six mois d'un nouveau rassemblement contre les méga-bassines.
02:01:34 La justice se montre aujourd'hui
02:01:36 extrêmement ferme face aux opposants.
02:01:38 Oui, après les violences de Sainte-Sauline,
02:01:40 eh bien, trois opposants aux
02:01:42 bassines ont été condamnés à des peines
02:01:44 d'encomprise entre 6 et 12
02:01:46 mois d'emprisonnement avec sursis, notamment
02:01:48 pour l'organisation de manifestations
02:01:50 interdites, des manifestations,
02:01:52 on s'en souvient, émaillées de violences
02:01:54 heures avec les forces de l'ordre.
02:01:56 Le Tribunal Correctionnel de
02:01:58 Noire a également prononcé des amendes
02:02:00 contre six autres prévenus.
02:02:02 Enfin, ça y est, ça y est, Barbara, les tenues des
02:02:04 athlètes tricolores pour les Jeux Olympiques ont été dévoilées.
02:02:06 Je ne les ai pas vues. J'ai hâte de voir.
02:02:08 Regardez, Vincent, les voici. Elles sont
02:02:10 signées. Le coq sportif,
02:02:12 la marque confectionnera au total plus de
02:02:14 11 100 modèles pour habiller
02:02:16 les près de 800 athlètes
02:02:18 d'entre 63 disciplines
02:02:20 olympiques et paralympiques
02:02:22 différentes. Vous allez le voir,
02:02:24 on remarque sur quasiment, eh bien,
02:02:26 tous les modèles ce drapeau
02:02:28 bleu-blanc-rouge fondu
02:02:30 sur, voilà, comme sur
02:02:32 ce maillot.
02:02:34 Et surtout, Vincent, ce qu'on espère
02:02:36 le plus, c'est bien ce que ces tenues, elles porteront
02:02:38 chance à nos Français
02:02:40 et que l'élégance à la française, eh bien,
02:02:42 brillera sur les podiums.
02:02:44 - Ça vous plaît ?
02:02:46 - Beaucoup. Non ?
02:02:48 C'est pas votre goût.
02:02:50 - J'ai vu les claquettes, effectivement.
02:02:52 Elles ont l'air confortables. C'est un truc de sportif, d'ailleurs.
02:02:54 Après, dès qu'on a fini le sport, on aime bien mettre ces petites
02:02:56 claquettes. Elles vous plaisent, ces tenues ?
02:02:58 - Oui, très bien. Je ne sais pas si je pourrais les porter à l'Assemblée nationale,
02:03:00 mais en tout cas... - C'est interdit à l'Assemblée nationale,
02:03:02 d'ailleurs. - Absolument. - Bon, je souhaite
02:03:04 bonne chance au bleu. Merci beaucoup,
02:03:06 Barbara, pour cette journée
02:03:08 en votre compagnie. Nous sommes donc toujours avec Jonathan
02:03:10 Dixous, Lucas Jakubowicz et Louis Marguerite.
02:03:12 À distance,
02:03:14 avec nous, David Galtier. Vous êtes élu
02:03:16 les Républicains des 13e et 14e
02:03:18 arrondissements de Marseille.
02:03:20 Merci beaucoup d'être avec nous. Avec vous,
02:03:22 on va évoquer, et avec Célia Barotte, pardonnez-moi,
02:03:24 Célia, également de notre service
02:03:26 pour les justices, parce que je vais me tourner vers vous
02:03:28 dans un instant. On va évoquer les
02:03:30 10 opérations place nette évoquées par
02:03:32 Emmanuel Macron hier.
02:03:34 Une manière de lutter contre les trafics
02:03:36 de drogue partout en France,
02:03:38 y compris dans les villes moyennes.
02:03:40 Célia Barotte, j'ai perdu vos fiches.
02:03:42 - Je vais expliquer comment elles s'organisent,
02:03:44 ces opérations. - Oui, exactement.
02:03:46 - Parce qu'il faut savoir que ces opérations place nette
02:03:48 ont commencé le 25 septembre
02:03:50 2023. Elles permettent
02:03:52 de faire un travail de fond sur le terrain,
02:03:54 mais aussi un travail d'enquête.
02:03:56 Sur réquisition du procureur de la République,
02:03:58 les opérations place nette peuvent s'illustrer
02:04:00 par des contrôles des partis communs des immeubles
02:04:02 ou encore des caves, des contrôles d'identité,
02:04:04 des chiens spécialisés sont aussi
02:04:06 mobilisés pour rechercher des stupéfiants
02:04:08 ou encore des armes. Cela peut être
02:04:10 par exemple le contrôle de commerce,
02:04:12 l'enlèvement systématique de véhicules
02:04:14 dits "ventouses" ou encore la
02:04:16 sécurisation des transports en commun
02:04:18 et surtout le démantèlement des points de deal
02:04:20 identifiés. Il y a aussi une dimension
02:04:22 partenariale à prendre en compte, notamment
02:04:24 entre les polices municipales ou encore
02:04:26 les bailleurs. La porte-parole de la police nationale
02:04:28 m'expliquait qu'il s'agit avant tout
02:04:30 d'actions de voix publiques et d'ampleur
02:04:32 dans des secteurs difficiles avec les effectifs
02:04:34 de la police nationale et l'appui
02:04:36 des forces mobiles sous autorité
02:04:38 du procureur de la République et des
02:04:40 partenaires locaux. - Cela existe déjà
02:04:42 ces opérations place nette, Célia,
02:04:44 c'était le cas notamment à Montargis récemment.
02:04:46 - Oui, du 5 au 8 décembre,
02:04:48 70 policiers
02:04:50 ont été déployés dont une brigade
02:04:52 synophile pour sécuriser
02:04:54 et mener des actions judiciaires dans 5
02:04:56 quartiers de Montargis et dans la ville
02:04:58 de Chalette-sur-Loi. Ils ont donc
02:05:00 procédé à des contrôles routiers,
02:05:02 des contrôles de 2 bars et dans
02:05:04 3 établissements dits barbiers.
02:05:06 Cette opération a permis de saisir
02:05:08 plus d'un kilo, près de
02:05:10 2 kilos de stupéfiants, résine
02:05:12 et herbe, de l'héroïne, du matériel
02:05:14 de découpe et de conditionnement.
02:05:16 12 000 euros en espèces dans des véhicules
02:05:18 et il y a eu des interpellations. 7 individus
02:05:20 ont été interpellés et
02:05:22 des amendes ont été dressées.
02:05:24 Autre chiffre désormais à l'échelle
02:05:26 nationale, depuis le 25
02:05:28 septembre dernier, il y a eu
02:05:30 91 opérations de placenet
02:05:32 menées par les forces de l'ordre.
02:05:34 C'est 25 000 policiers
02:05:36 et gendarmes qui ont été engagés.
02:05:38 Plus de 1 000 individus interpellés,
02:05:40 500 kilos de cannabis
02:05:42 saisis, 260 armes
02:05:44 et près de 2 millions d'avoirs criminels
02:05:46 confisqués. - Merci Célia Barotte.
02:05:48 J'ai oublié de vous présenter tout à l'heure, j'égare vos fiches.
02:05:50 C'est pas très sympa et je m'excuse publiquement.
02:05:52 David Galtier, vous êtes donc élu
02:05:54 de Marseille. Ces opérations de placenet
02:05:56 ont déjà été menées
02:05:58 dans vos arrondissements. Expliquez-nous.
02:06:00 - Oui, en effet, bonjour
02:06:02 à tous, merci. C'est une
02:06:04 stratégie dite de pilonnage
02:06:06 qui a été voulue par le
02:06:08 ministre d'Armenie qui s'est rendu déjà
02:06:10 à Marseille près de 30
02:06:12 fois, c'est pas rien.
02:06:14 Et ces opérations
02:06:16 sont donc mises en oeuvre par
02:06:18 la placette de police, le Prédéputé Camille Aie,
02:06:20 qui a sous sa responsabilité
02:06:22 l'ensemble des forces de l'ordre.
02:06:24 Et je dois dire que plus
02:06:26 on montre et plus
02:06:28 on va dans le sens de la fermeté et mieux
02:06:30 ça fonctionne. Alors l'exemple
02:06:32 le plus significatif, sans
02:06:34 doute à Marseille, est celui
02:06:36 de la stratégie mis en
02:06:38 oeuvre pour
02:06:40 démonter le point de deal de la
02:06:42 paternelle. Vous savez, la paternelle à
02:06:44 Marseille, dans le PS14, c'était un point de
02:06:46 stup qui était à l'origine
02:06:48 quasiment de la majeure
02:06:50 partie des 49 homicides
02:06:52 recensés en 2023
02:06:54 à Marseille. Eh bien
02:06:56 aujourd'hui, on peut dire que
02:06:58 cette stratégie a été
02:07:00 payante. Jonathan
02:07:02 Cixous, c'est un effet d'annonce
02:07:04 d'opérations place nette par
02:07:06 semaine ou alors ça va
02:07:08 dans le bon sens ? Ça ne peut aller
02:07:10 que dans le bon sens, dirais-je. Il y en a
02:07:12 déjà eu 91, c'est bien ça, donc
02:07:14 ça a l'air de fonctionner, mais il y a
02:07:16 quand même d'autres choses qu'on aurait
02:07:18 pu entendre et attendre.
02:07:20 C'est par exemple
02:07:22 une coopération européenne,
02:07:24 me semble-t-il, qui devrait être mise sur pied
02:07:26 quand on apprend, c'était aujourd'hui
02:07:28 ou hier, que l'année 2023 a été
02:07:30 une année de saisie record dans le port d'Anvers.
02:07:32 116 tonnes
02:07:34 de cocaïne, je crois, saisies. Ça veut dire
02:07:36 que 10 fois plus, au moins,
02:07:38 a pu passer
02:07:40 entre les mailles de la police.
02:07:42 Il y a aussi des choses,
02:07:44 des... comment dire ?
02:07:46 Des ajustements peut-être à faire
02:07:48 avec la justice.
02:07:50 Je lisais dans Le Parisien tout à l'heure
02:07:52 qu'à Paris, après
02:07:54 trois ans d'enquête
02:07:56 et des hommes
02:07:58 en prison provisoire,
02:08:00 en détention provisoire, ces hommes ont été relâchés. Pourquoi ?
02:08:02 Parce que l'agent
02:08:04 qui avait consulté
02:08:06 le fichier des antécédents judiciaires n'était pas
02:08:08 habilité à le faire. Pour ce vice de forme,
02:08:10 trois ans d'enquête
02:08:12 de fond sont passés
02:08:14 à la trappe. Donc, si vous voulez, il y a
02:08:16 quand même des choses
02:08:18 à affiner, me semble-t-il.
02:08:20 Et surtout, on aimerait peut-être aussi connaître
02:08:22 la suite des affaires,
02:08:24 qu'on apprenne qu'il y ait des dizaines et des dizaines
02:08:26 d'individus qui ont été interpellés
02:08:28 et après.
02:08:30 Lucas Jacques-Louis Hauvins ? Non, c'est ça la question. Sur le papier,
02:08:32 évidemment, on ne peut être que ravi de l'action
02:08:34 de la police, surtout s'il y a des saisies d'argent,
02:08:36 s'il y a des interpellations,
02:08:38 des gardes à vue. Mais après, il faut regarder ce qui se cache
02:08:40 derrière. Est-ce que les points de deal
02:08:42 ont été éradiqués ? Est-ce que ce sont déplacés ?
02:08:44 Qui a été mis en prison ?
02:08:46 Est-ce que ce sont des chauffeurs mineurs qui ont
02:08:48 une petite garde à vue ? Ou bien est-ce que c'est
02:08:50 les "barons" et les "patrons" ?
02:08:52 Et si oui, est-ce que les "barons" et les "patrons"
02:08:54 ont été remplacés ? Je pense
02:08:56 que c'est très difficile pour les forces de l'ordre,
02:08:58 mais combattre le trafic de drogue, c'est comme
02:09:00 une hydre sans tête,
02:09:02 on en coupe une et elle repousse en permanence.
02:09:04 Et peu tard, effectivement,
02:09:06 l'accent doit être mis sur le lieu où la drogue
02:09:08 débarque, notamment le port d'Amberse, de Marseille,
02:09:10 des Gouffages... Et sur l'argent, parce qu'on sait
02:09:12 qu'ils sont dans...
02:09:14 Justement, les têtes de gang sont
02:09:16 dans les Émirats, en Afrique du Nord,
02:09:18 on sait où ils sont. Donc,
02:09:20 il y a peut-être des opérations financières
02:09:22 à être en mesure
02:09:24 de mener. - Justement,
02:09:26 on va préciser, un chauffeur,
02:09:28 un "chouffe", c'est...
02:09:30 Comment dire ? C'est les "barons", peut-être vous pouvez nous
02:09:32 éclairer ? - C'est une personne qui va, un peu comme un guéreur,
02:09:34 prévenir... - Prévenir les gendarmes, enfin,
02:09:36 s'il y a une arrivée... - Le gendarme qui va arriver des gens.
02:09:38 - Voilà, exactement, ils ne vont pas prévenir les gendarmes.
02:09:40 C'est ça, exactement, notamment mineurs.
02:09:42 David Galtier, dernière question, justement,
02:09:44 c'est ce que disait Lucas Jakubowicz,
02:09:46 est-ce que ça ne fait que déplacer le problème,
02:09:48 ou est-ce que ça l'éradique ?
02:09:50 - Alors, ça ne l'éradique pas,
02:09:52 ça le déplace en partie, mais
02:09:54 c'est efficace. Il y a eu
02:09:56 un grand nombre de points de deal,
02:09:58 il y a à peu près 123 points de deal à Marseille
02:10:00 qui sont recensés par la préfète de police,
02:10:02 et c'est,
02:10:04 malheureusement,
02:10:06 un affaire aussi,
02:10:08 on n'en a pas parlé, de consommateurs.
02:10:10 Il faut, certes, avoir
02:10:12 cette politique répressive
02:10:14 à l'égard des trafiquants,
02:10:16 des narcotrafiques, travailler en amont
02:10:18 avec les relations internationales,
02:10:20 il faut aussi dissuader.
02:10:22 La dissuasion passe aussi
02:10:24 par des consommateurs
02:10:26 qui ont pris conscience
02:10:28 des effets dramatiques en matière de santé publique.
02:10:30 Il faut aussi parler de réinsertion,
02:10:32 mais c'est un autre problème. Donc, si vous voulez, c'est une politique
02:10:34 globale, et le fait
02:10:36 pour nous d'avoir des renforts de police,
02:10:38 de CRS, notamment,
02:10:40 il y a la CRS 81 qui vient
02:10:42 et qui va travailler spécialement
02:10:44 pour les violences urbaines et contre
02:10:46 le trafic de stupéfiants,
02:10:48 voir des policiers sur le terrain,
02:10:50 pour nous, c'est
02:10:52 quelque chose de très positif,
02:10:54 nous en sommes satisfaits. Il ne faut pas oublier
02:10:56 que les habitants derrière ce trafic sont
02:10:58 en fait des otages, ils sont otages
02:11:00 de ces trafiquants, de ces narcotrafiquants.
02:11:02 Donc, il faut s'en débarrasser,
02:11:04 et je trouve, à titre personnel, que
02:11:06 tout cela va dans le bon sens.
02:11:08 Simplement, il faut avoir
02:11:10 conscience qu'on est évidemment
02:11:12 dans une opération de grande
02:11:14 ampleur, et pour démanteler
02:11:16 la plupart des points de
02:11:18 deal, il faut des moyens humains
02:11:20 et techniques considérables.
02:11:22 Merci beaucoup, David Galtier,
02:11:24 d'avoir été avec nous cet après-midi sur
02:11:26 CNews, dans 180 minutes. Info pour
02:11:28 cette... Merci à vous, Célia Barotte,
02:11:30 j'allais encore vous oublier, décidément. Merci
02:11:32 beaucoup d'avoir été avec nous pour ces
02:11:34 éclaircissements, toujours très
02:11:36 utiles. On va évoquer ces annonces, également
02:11:38 d'Emmanuel Macron, hier soir, concernant l'école,
02:11:40 cette fois-ci, dans cette dernière partie
02:11:42 d'émission. Expérimentation
02:11:44 de l'uniforme, enseignement
02:11:46 du théâtre et de l'histoire de l'art,
02:11:48 renforcement de l'éducation civique.
02:11:50 Nous sommes notamment avec vous, Cécile
02:11:52 Chabot, vous êtes professeure
02:11:54 de français. Qu'en avez-vous
02:11:56 pensé de ces annonces ?
02:11:58 Vous savez,
02:12:00 moi, je suis
02:12:02 toujours très... Comment dire ?
02:12:04 Je connais la rhétorique et les discours
02:12:06 et donc suffisamment pour savoir que
02:12:08 les mots des
02:12:10 politiques sont toujours très léchés, mais dans les faits
02:12:12 ça ne suit pas vraiment.
02:12:14 J'ai toujours cet...
02:12:16 Comment dire ? Ce choc
02:12:18 des savoirs. Moi, je suis choquée de rien du tout
02:12:20 parce que sur le terrain, je ne vois rien
02:12:22 qui se soit amélioré et c'est bien le
02:12:24 contraire. Parce que les sixièmes... Moi, je suis
02:12:26 professeure en collège, donc les sixièmes
02:12:28 arrivent toujours sans savoir lire, en écrivant
02:12:30 mal et en ayant un savoir lacunaire
02:12:32 en histoire. Enfin, je dis en histoire
02:12:34 parce que c'est la matière avec laquelle je fais le plus de pont.
02:12:36 Donc,
02:12:38 je suis assez dubitative.
02:12:40 Pour moi, tout se passe en élémentaire.
02:12:42 L'élémentaire, c'est les fondations de la maison.
02:12:44 Après, si ça ne se passe pas
02:12:46 trop bien en élémentaire, c'est très compliqué
02:12:48 de pouvoir rattraper. Donc, j'étais assez d'accord
02:12:50 avec notre ministre éclair
02:12:52 Gabriel Attal qui disait que
02:12:54 tout se passait en élémentaire. Voilà.
02:12:56 Pour moi, il faut remettre la lecture et l'écrit
02:12:58 au centre de tout et
02:13:00 ce sera ça la solution.
02:13:02 Là où je suis d'accord avec lui, c'est quand
02:13:04 il parle des écrans. Oui,
02:13:06 les écrans sont un danger
02:13:08 qui est complètement pas maîtrisé.
02:13:10 C'est un danger pour l'imagination,
02:13:12 pour la mémoire, pour l'expression,
02:13:14 pour la réflexion.
02:13:16 Les écrans, il faut savoir qu'ils sont au cœur
02:13:18 d'à peu près toutes les affaires de harcèlement.
02:13:20 Les échanges virtuels
02:13:22 entre les ados sont toujours
02:13:24 finalement très malsains ou finissent par le
02:13:26 devenir et ça finit toujours très mal.
02:13:28 Et puis ça enferme dans un monde
02:13:30 de médiocrité, de violence
02:13:32 verbale, de nullité. Enfin, c'est
02:13:34 notre monde, c'est nous qui donnons
02:13:36 l'exemple aussi. De fake news également, notamment.
02:13:38 Comment ?
02:13:40 Et de fake news notamment à cause
02:13:42 des réseaux sociaux. Nous sommes également
02:13:44 avec Laurence Zamekowski en direct.
02:13:46 Vous êtes porte-parole de la Fédération des parents d'élèves
02:13:48 de l'enseignement public. Merci
02:13:50 d'être avec nous cet après-midi. Même question
02:13:52 que Cécile Chabot.
02:13:54 Ça va dans le bon sens ou alors ce n'est qu'un effet d'annonce selon vous ?
02:13:56 J'ai rien
02:13:58 de nouveau puisqu'en fait tout avait
02:14:00 été déjà annoncé,
02:14:02 discuté. Après,
02:14:04 il y a des mesures d'approfondissement
02:14:06 donc il y a des choses qui sont intéressantes, bien évidemment.
02:14:08 Sur la culture, le théâtre,
02:14:10 les arts,
02:14:12 ce sont des notions intéressantes.
02:14:14 Encore faut-il avoir les enseignants
02:14:16 pour pouvoir mettre tout cela en place.
02:14:18 Et puis aussi revoir
02:14:20 les questions d'ampleur du temps parce que les horaires
02:14:22 ne sont pas extensibles à l'infini.
02:14:24 Donc peut-être qu'il y a aussi une question à revoir
02:14:26 complètement la journée de l'élève.
02:14:28 On attend de voir un petit peu ce qui va se mettre
02:14:30 réellement en place par rapport à ce qui est annoncé
02:14:32 aujourd'hui encore et qu'on rentre
02:14:34 dans les choses les plus concrètes.
02:14:36 Après, il y a des mesures comme l'uniforme
02:14:38 pour nous font un petit peu
02:14:40 je dirais quelque part se mettre un peu la charrière
02:14:42 devant les bœufs dans le sens où
02:14:44 ça ne servira que de cache-misère, ça ne
02:14:46 résout pas les problèmes de
02:14:48 différence, les problèmes d'atteinte à laïcité, etc.
02:14:50 Bien sûr, ça peut jouer sur
02:14:52 le côté appartenance
02:14:54 qui est intéressant et d'ailleurs on n'est pas contre
02:14:56 cet aspect-là. Mais en revanche,
02:14:58 dépenser 2 milliards et demi
02:15:00 pour équiper les 12 millions
02:15:02 d'élèves d'uniformes,
02:15:04 on se dit qu'il y a peut-être d'autres priorités,
02:15:06 notamment commencer par avoir des enseignants.
02:15:08 Louis-Marguerite, il y a
02:15:10 les annonces d'Emmanuel Macron
02:15:12 hier soir et il y a la réalité du
02:15:14 terrain grâce à Laurent Zamekowski
02:15:16 et à Cécile Chabot actuellement.
02:15:18 Comment faire entre les deux ?
02:15:20 Ça fait longtemps qu'ils attendent un changement
02:15:22 visiblement, qui n'arrive toujours pas
02:15:24 à l'école. - D'abord, simplement
02:15:26 pour dire, c'est quelque chose qui me parle, j'ai deux petits garçons
02:15:28 dont un qui a 8 ans, qui est en CE2
02:15:30 donc évidemment la question de la
02:15:32 construction des fondations, je crois que c'est ce qui avait été évoqué
02:15:34 par l'enseignante de lettres,
02:15:36 de lettres classiques, évidemment il est
02:15:38 crucial, la dictée, l'écriture,
02:15:40 la lecture et évidemment c'est un travail de tous les jours
02:15:42 qui est fait par les enseignants. Je peux
02:15:44 entendre le scepticisme en disant finalement
02:15:46 à chaque fois qu'il y a un changement
02:15:48 de ministre de l'éducation, mais quand même
02:15:50 il y a quand même eu des choses qui ont été un peu faites,
02:15:52 notamment je pense à la revalorisation des salaires, ça ne fait pas tout
02:15:54 et c'est loin de tout faire et ce n'est pas suffisant, mais pourtant
02:15:56 on a commencé ce travail
02:15:58 là et effectivement le savoir pour que
02:16:00 il y avait le sondage, on l'avait commenté sur votre plateau
02:16:02 je crois il y a 15 jours ou 3 semaines sur les dates
02:16:04 clés de l'histoire de France, de la révolution
02:16:06 d'un certain nombre de sujets, de savoir ce qu'était la choix
02:16:08 bon ça c'est des choses qui s'apprennent
02:16:10 très tôt, en tout cas dans ces années
02:16:12 d'école élémentaire et effectivement il faut
02:16:14 donner les moyens aux enseignants, pas liés à tous les
02:16:16 problèmes, donc évidemment il y a beaucoup de choses à faire mais une partie
02:16:18 a été faite et il faut maintenant continuer.
02:16:20 Lucas Jakubowicz très rapidement.
02:16:22 Je suis fatigué, j'ai 35 ans
02:16:24 Je m'intéresse
02:16:26 à la politique depuis que j'ai 20 ans
02:16:28 tous les deux ans à peu près, on a des
02:16:30 responsables politiques de droite qui nous ressortent
02:16:32 qu'il faut faire chanter la marseillaise, qu'il faut
02:16:34 remettre l'uniforme, enfin on a l'impression
02:16:36 que c'est une histoire sans fin, que ça revient toujours
02:16:38 au bout d'un moment, franchement c'est un peu
02:16:40 saoulant, il faut être honnête, moi ce qui est
02:16:42 le plus important et ce qui est passé sous le
02:16:44 tapis, c'est par exemple les résultats
02:16:46 des élèves français dans les tests PISA
02:16:48 où on est en dégringolade continue
02:16:50 depuis des années.
02:16:52 Est-ce que faire chanter la marseillaise, rajouter
02:16:54 des uniformes ou des ordres d'instruction
02:16:56 physique, ça va, psychique pardon, ou physique
02:16:58 aussi, ça va permettre de remonter
02:17:00 le niveau ? J'en suis pas sûr, c'est une
02:17:02 manière de noyer le poisson, c'est de la com,
02:17:04 au bout d'un moment, voilà, ça fatigue.
02:17:06 Lucas Jakubowicz, j'ai une bonne nouvelle.
02:17:08 Alors pardonnez-moi Cécile Chabot, alors je vous donne
02:17:10 vraiment 15 secondes pour répondre si vous voulez,
02:17:12 mais vraiment 15 secondes. Oui,
02:17:14 je voudrais vraiment insister sur le fait
02:17:16 qu'il faut pas, enfin,
02:17:18 il faut pas chercher des choses
02:17:20 énormes, moi je voudrais dire que
02:17:22 la lecture doit être remise
02:17:24 au centre des apprentissages, parce que
02:17:26 si on sait pas lire, si on sait pas s'exprimer, on peut rien
02:17:28 faire, et on peut même pas lire l'autre,
02:17:30 on parlait des cours d'empathie,
02:17:32 lire l'autre, les émotions de l'autre, on peut pas
02:17:34 interagir correctement, et il n'en reste
02:17:36 qu'une espèce de violence
02:17:38 et même d'animalité, l'empathie elle est
02:17:40 dans les livres, dans l'aventure qu'on peut
02:17:42 vivre avec les élèves, elle va leur
02:17:44 donner le goût des livres et leur donner
02:17:46 le goût de la lecture, c'est vraiment capital,
02:17:48 je pense que... Merci beaucoup
02:17:50 Cécile Chabot, pardonnez-moi, je suis obligé de
02:17:52 vous couper, on aurait pu continuer cette discussion
02:17:54 pendant une quinzaine de minutes au moins,
02:17:56 encore, on a un petit peu pris par le temps malheureusement.
02:17:58 Merci d'avoir été avec nous cet après-midi, merci
02:18:00 à vous Laurent Zamiekowski d'avoir été avec
02:18:02 nous également, ça a été un petit peu rapide,
02:18:04 je m'en excuse, Jonathan Cixous
02:18:06 également, Louis Marguerite, merci d'avoir été
02:18:08 avec nous, je vous rassure donc, vous êtes fatigué
02:18:10 mais c'est la fin de cette émission. - Non mais je suis fatigué aussi en symbolique.
02:18:12 - C'était pour ironiser
02:18:14 un peu. - Figure de style.
02:18:16 - Merci à tous d'avoir été avec nous, merci de nous avoir suivis,
02:18:18 tout de suite c'est Laurence Ferrari pour Punchline
02:18:20 et au menu de l'émission notamment
02:18:22 le pouvoir d'achat, priorité des Français.
02:18:24 Moi je vous dis à demain.
02:18:26 [Musique]