• il y a 10 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour, ravie de vous retrouver pour une nouvelle édition de 180 minutes Info dans un instant.
00:00:05 Nous serons avec Vincent Farandes pour le début du journal.
00:00:08 Nos invités, je vous les présente également dans un tout petit instant.
00:00:11 Vous le savez, à l'heure qu'il est, nous sommes toujours dans l'attente de l'annonce du prochain gouvernement de Gabriel Attal.
00:00:17 On suivra ça ensemble attentivement tout au long de l'après-midi,
00:00:20 mais d'ores et déjà, l'effet mérite du jour et on se retrouve pour la suite.
00:00:28 Chers amis, bonjour.
00:00:30 Vous connaissez sans doute de nom Saint-Paulin que nous fêtons aujourd'hui.
00:00:34 Et peut-être l'avez-vous même mangé un jour, mais avant d'être un fromage célèbre à la croûte orange,
00:00:40 Saint-Paulin est surtout une grande figure de l'Église.
00:00:44 Il est mort en l'an 804, mais on ne connaît pas précisément sa date de naissance.
00:00:50 Ce dont on est sûr, c'est qu'il a été l'un des esprits les plus brillants de son temps.
00:00:55 Il enseigne les lettres et se fait remarquer par Charlemagne, qui ne pourra plus se passer de ses conseils.
00:01:01 On le retrouve donc dans les conciles d'Aix-la-Chapelle, de Ratisbonne et de Francfort.
00:01:07 Contre son gré, il reçoit la charge éminente du patriarcat d'Aquilé dans le frioule italien.
00:01:14 Non seulement il va administrer sa province avec talent,
00:01:17 mais il va également évangéliser des zones encore marquées par le paganisme, y compris à l'étranger.
00:01:23 Un petit mot sur l'étymologie de son nom, Paulinus vient de Paulus et signifie donc en latin "petit Paul".
00:01:32 Et voici pour finir une courte prière que l'on doit à Saint-Paulin.
00:01:36 Ô Rédempteur, tes serviteurs te supplient à travers l'infini des siècles.
00:01:41 C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis. Ciao !
00:01:46 Et nous voici avec vous, c'est l'heure du JT de Vincent Farandesh.
00:01:49 Bonjour Vincent, dans un instant évidemment on parlera de Romaniement,
00:01:52 mais on va aussi s'intéresser à Gabriel Attal, nommé plus jeune Premier ministre de la Ve République, on le rappelle.
00:01:57 Il semble avoir également pour mission de redonner du souffle au quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:02:02 Il est présenté comme étant l'avenir du mouvement créé par le chef de l'État.
00:02:05 Il trouve également son alter-ego au Rassemblement National Jordan Bardella, bien que plus jeune de 6 ans.
00:02:11 Les deux se sont souvent croisés, affrontés, même sur les plateaux télé.
00:02:14 Vous voyez ce portrait croisé signé Augustin Donnel.
00:02:17 Ils incarnent la nouvelle génération de politiques et aspirent aux plus hautes fonctions de l'État.
00:02:23 A première vue, leur parcours diffère.
00:02:26 Dès la naissance, Gabriel Attal est né à Clamart, d'un père avocat et producteur, et d'une mère salariée d'une société de production.
00:02:33 Il suit ses études à Sciences Po et en ressortira diplômé d'un Master en Affaires publiques.
00:02:39 Jordan Bardella, lui, est né à Drancy, en Seine-Saint-Denis, de parents respectivement patrons de PME et agents de territorial.
00:02:46 Il entame alors une licence en géographie, à la Sorbonne, mais abandonne rapidement ses études pour se lancer en politique.
00:02:53 Militant au Parti Socialiste à ses débuts, Gabriel Attal ne rejoint son rival que sur peu de sujets.
00:02:59 On est d'accord sur quasiment rien sur le fond, mais ça n'empêche pas de se respecter en tant que personne.
00:03:05 Pourtant, entre l'expérimentation de l'uniforme à l'école et l'interdiction des abayas,
00:03:10 l'ancien ministre de l'Éducation nationale a pris des mesures fortes, en à peine six mois rue de Grenelle.
00:03:17 Gabriel Attal, il a regardé les sondages, il a regardé les dossiers qui étaient populaires, attendus par les Français,
00:03:23 et il s'est dit "je vais dire comme les Français".
00:03:25 On lui aurait dit "l'abaya est populaire", il aurait défendu avec la même force de caractère l'abaya.
00:03:31 Une chose est sûre, aux élections européennes, Gabriel Attal défendra avec force sa tête de liste face à celle du RN.
00:03:38 Jordan Bardella, toujours en tête des sondages.
00:03:41 Et depuis, sa nomination, Gabriel Attal occupe l'espace médiatique.
00:03:46 Il était hier dans un commissariat du Val d'Oise pour évidemment aborder la thématique de la sécurité.
00:03:50 Le Premier ministre était notamment accompagné de l'actuel, toujours ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:03:56 Quand on parle de sécurité, quand on parle d'ordre, c'est évidemment la police, ce sont les forces de sécurité qui sont en première ligne.
00:04:04 C'est toute la société qui doit être mobilisée. Je ne conçois pas de société sans ordre et sans règles.
00:04:11 C'est aussi l'affaire des familles, c'est évidemment aussi l'affaire de l'école, c'est l'affaire de la société dans son ensemble.
00:04:19 C'est une nouvelle venue dans l'espace médiatique, mais elle a marqué les esprits d'ores et déjà.
00:04:24 Marie-Hélène Thoravald-Ferratel, partie du gouvernement Attal.
00:04:27 La mère de Romain Surizère, sous le feu des projecteurs depuis le drame de Crépol,
00:04:31 elle l'avait marqué notamment par son courage et ses prises de position.
00:04:35 Invité de punchline hier sur CNews, l'intéressé n'a pas fait taire la rumeur.
00:04:39 Notre pays manque d'autorité, d'incarnation déjà de l'autorité et du retour de l'autorité à tous les niveaux de l'État et même de nos collectivités.
00:04:51 Puisque aujourd'hui, j'estime qu'en termes de manifestation de l'autorité, nous sommes particulièrement bridés.
00:04:57 C'est ce que j'ai dénoncé déjà il y a quelques temps, notamment au travers de cette culture de l'excuse qui est permanente,
00:05:05 qui finalement fait que la peur, elle n'est pas dans le bon camp.
00:05:11 Le volet judiciaire, on en vient à ce procès de trois policiers qui ont été mis en cause dans l'affaire Théo.
00:05:16 Suite des auditions des experts de l'IGPN, aujourd'hui, Noémie Schultz, vous êtes sur place.
00:05:21 L'IGPN, la police des polices, qui vient en soutien des trois mises en cause.
00:05:26 Oui, je voudrais rappeler qu'un policier a le droit d'utiliser la force, indique ce matin un enquêteur de l'IGPN.
00:05:33 C'est souvent ce qui choque dans les vidéos, mais oui, un policier peut utiliser la force.
00:05:37 Il faut simplement qu'elle soit légitime et proportionnée.
00:05:40 C'est là tout l'enjeu du procès. Le coup de matraque était-il légitime et proportionné pour ce commandant de police ?
00:05:46 La réponse est oui, même si l'issue est tragique.
00:05:50 Même son cloche du côté de l'enquêtrice chargée de décortiquer les images de vidéosurveillance.
00:05:54 Même si les conséquences de ce geste sont aussi dramatiques qu'improbables, cela n'empêche pas que la technique utilisée est tout à fait légitime.
00:06:02 L'avocat de Théo Louaca ironise que tous les policiers sont d'accord avec les autres policiers.
00:06:06 On l'aura compris. Il reste la question de la proportionnalité de ce coup de matraque.
00:06:12 C'est à cela que devra répondre la Cour d'assises.
00:06:14 En 2017, l'enquête de l'IGPN avait conclu qu'un usage disproportionné de la force
00:06:19 et un manquement aux devoirs de protection dû aux personnes placées sous la garde de la police.
00:06:24 Cet après-midi, un dernier policier de l'IGPN, un commissaire divisionnaire, doit être interrogé.
00:06:29 Merci beaucoup, Oné Michaud. Vous étiez en direct de Bobigny pour nous cet après-midi.
00:06:33 Cinq jours après le meurtre d'un mineur à Toulouse, l'enquête met d'ores et déjà en lumière un réseau de proxénétisme.
00:06:40 Trois mineurs et un majeur sont notamment suspectés d'avoir organisé des dizaines de rencontres en échange de centaines d'euros.
00:06:48 Un récit des explications de Jean-Luc Thomas, notre correspondant à Toulouse.
00:06:52 La semaine dernière, durant plusieurs jours, des jeunes filles, souvent mineures, souvent en fugue, se prostituent dans cette maison.
00:06:59 L'habitation se loue via une plateforme internet de location.
00:07:03 Ce sont des mineurs qui organisent ça.
00:07:06 Je pense que c'est inédit en tout cas de mémoire de policiers de Toulouse.
00:07:10 Je n'ai pas mémoire de ça et même au niveau national, je n'ai pas eu vent d'affaires comme ça d'un réseau organisé uniquement par des mineurs.
00:07:20 Cela ne surprend pas cette maman. En 2019, sa fille de 15 ans vit une histoire similaire.
00:07:26 Aujourd'hui, via les réseaux sociaux, tout est plus simple.
00:07:30 Les passes se succèdent, l'appât du gain, l'argent facile attirent des mineurs.
00:07:34 Ils deviennent proxénètes sans se rendre compte de la gravité des faits.
00:07:39 Si les parquets avaient la main plus lourde sur les condamnations qu'ils donnent aux proxénètes, on verrait sûrement une baisse de ces individus.
00:07:45 À mon avis, on devrait peut-être aussi condamner ou amendier les clients de façon à ce qu'ils ne soient plus regardants de la jeune fille avec qui ils ont cet acte tarifé.
00:07:55 Les loueurs devraient aussi se voir reconnus coupables de quelque chose, ce qui les rendrait sûrement eux aussi plus regardants.
00:08:02 Ça me dit qu'une potentielle passe tourne mal. Un pseudo client mineur entre armé dans la maison. Il veut voler les gains de la prostitution.
00:08:10 Un surveillant protecteur, lui aussi mineur, s'interpose. Le mineur armé tire. Le corps de la victime est déposé sur ce chemin. Il décède quelques heures plus tard à l'hôpital.
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00:08:36 Merci beaucoup cher Vincent. On se retrouve tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:08:41 Bonjour Eric de Riedmattel. On apprend que l'électricité va augmenter en 2024 malgré toutes les promesses de stabilité. Sait-on pourquoi ?
00:08:49 Écoutez, uniquement à cause des taxes. C'est ça, le retour des taxes sur cette TICFE. Vous savez ce que c'est que la TICFE ? C'est la taxe d'intérieur de consommation finale sur l'électricité.
00:08:59 Ça va donner quoi ? 10% de plus sur la facture, 130 euros de plus en moyenne par an. Vous voyez, c'est pas négligeable.
00:09:06 Alors, en fait, c'est le retour d'une taxe qui avait été gelée pendant la période de la crise énergétique. Là, elle revient pas à 100%, mais elle va revenir à 70%.
00:09:14 Ça va faire grapper la facture, comme je le disais. Mais alors, c'est quand même pas de chance parce que le marché de gros, il est en train de baisser.
00:09:19 Et en fait, l'électricité n'a jamais été aussi peu chère. On n'en profitera pas. C'est pas la peine. C'est vraiment pas de chance. Taxe obdu, ça va monter.
00:09:26 C'est d'autant plus gênant que, l'an dernier, je le rappelle, l'électricité a augmenté de 15% en février et de 10% en août. Ça faisait déjà 25%.
00:09:34 Donc voilà, vous voyez, on avait la chance d'être en France avec l'électricité la moins chère quand tout allait bien. Malgré cela, malgré nos centrales qui vont retourner normalement, on payera 10% de plus.
00:09:43 Alors, puisqu'on attend de lui qu'il donne une forme d'impulsion, Gabriel Attal peut-il agir en la matière ? Peut-il faire un geste ?
00:09:48 Alors oui, peut-être qu'il fera un geste. On sait jamais. Ça pourrait être même sa première bonne action en faveur du pouvoir d'achat.
00:09:54 Mais alors, c'est pas simple parce que, vous savez, en 2024, il va falloir faire 12 milliards d'euros d'économies.
00:09:59 Et on voit mal Gabriel Attal imposer à Bruno Le Maire, s'il est reconduit, de renoncer à des rentrées fiscales.
00:10:05 C'est donc toute la difficulté de l'exercice. Comment soulager le porte-monnaie des Français sans créer de nouveaux boucliers tarifaires ?
00:10:12 C'est vraiment le problème. Donc, c'est pas gagné. Et pas sûr que le ministre de l'économie accepte.
00:10:17 Parce qu'il ne faut pas oublier qu'il sera soumis au diktat d'un nouveau jeune Premier ministre, alors qu'avant, c'était l'inverse.
00:10:22 C'était Bruno Le Maire qui donnait les ordres.
00:10:24 Merci. C'était la chronique Éco, l'Éric de Rides-Madeleine.
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00:10:43 Anne Deguigny, chef du service Éco du Figaro, est avec nous. Bonjour. Bienvenue. Merci.
00:10:48 Je suis pas chef.
00:10:49 Bon, vous êtes journaliste au service Éco du Figaro. Mais vous savez, ici, c'est le fast-track.
00:10:54 Vous allez bientôt le devenir, grâce à 180 minutes d'info.
00:10:57 Pierre Lelouch, à vos côtés. Bonjour, Pierre. Merci d'être là. Florian Tardif. François Calfon, conseiller régional PS.
00:11:03 Dans un instant, évidemment, on va parler du remaniement.
00:11:06 Et on va partir déjà du côté de l'Elysée pour une sorte de préchauffe avec vous.
00:11:10 Thomas Bonnet, bonjour. On a compris que les choses allaient s'accélérer à partir de maintenant dans l'Ile-de-France.
00:11:15 Ministère, quelles sont les nouvelles du côté du château, comme on dit ?
00:11:19 Eh bien, écoutez Nelly, il y a un peu moins de 10 minutes, le convoi du Premier ministre est arrivé ici à l'Elysée.
00:11:28 Nouvelle réunion donc autour du chef de l'État, du Premier ministre, mais aussi du secrétaire général de l'Elysée.
00:11:35 C'est la preuve que les consultations se poursuivent.
00:11:38 On sait que les choses risquent de s'accélérer parce qu'on devrait avoir des annonces d'ici la fin de la journée.
00:11:43 Une dizaine, voire une quinzaine de ministres vont être annoncés par l'exécutif d'ici ce soir.
00:11:48 Une deuxième salve d'annonces pourrait intervenir un peu plus tard pour ce qui concerne les secrétaires d'État et les ministres délégués.
00:11:55 L'idée, c'est évidemment de respecter les équilibres au sein de la majorité présidentielle, mais aussi la parité.
00:12:01 C'est autour de ces deux axes notamment que s'articulent les discussions entre le Premier ministre et le président de la République.
00:12:08 Des annonces qui pourraient intervenir assez rapidement cet après-midi parce que le chef de l'État, Emmanuel Macron,
00:12:14 a un déplacement prévu tout à l'heure à Chantilly dans l'Oise.
00:12:18 Les annonces pourraient donc intervenir avant le déplacement du chef de l'État.
00:12:22 Merci beaucoup. On vous retrouvera évidemment à cette occasion.
00:12:24 On marque une courte pause et on revient pour se projeter quelque peu sur la suite des événements.
00:12:29 On y revient tout de suite.
00:12:31 Vous l'aurez compris à l'heure qu'il est, on attend toujours la composition du gouvernement Attal.
00:12:37 C'est imminent, ça n'est plus un secret, mais ça se fera en deux temps, Florian Tardif.
00:12:43 Il ne faut pas espérer avoir la composition du gouvernement dans son entièreté aujourd'hui.
00:12:48 On va se concentrer aujourd'hui sur ce qu'on appelle les ministres de plein exercice.
00:12:52 Combien seront-ils a priori ?
00:12:54 A priori, on devrait être autour d'une douzaine, d'une quinzaine de ministres de plein exercice.
00:12:59 Comme à chaque remaniement ou presque, on nous annonce cet espoir caressé par l'exécutif
00:13:06 d'arriver enfin, j'ai envie de vous dire, à un gouvernement resserré.
00:13:10 Tout simplement parce qu'à plusieurs reprises, on nous a fait la promesse de resserrer l'équipe gouvernementale
00:13:15 pour in fine nous retrouver avec une vingtaine de ministres de plein exercice
00:13:19 et tout autant de ministres délégués et secrétaires d'État.
00:13:23 C'était d'ailleurs quasiment le cas au gouvernement précédent
00:13:27 où il y avait 16 ministres de plein exercice et en tout une quarantaine de ministres,
00:13:31 ministres délégués et secrétaires d'État.
00:13:34 Effectivement, je vous rejoins, il n'y aura tout à l'heure que le dévoilement
00:13:39 de la composition gouvernementale pour les ministres de plein exercice
00:13:43 puisqu'on nous fait savoir que les ministres délégués et les secrétaires d'État,
00:13:46 l'annonce de ces derniers devrait intervenir dans un second temps.
00:13:50 Pourquoi ? Parce qu'il y aura de nouveaux arrivants et qu'il faut vérifier les profils, les comptes, la transparence ?
00:13:56 Vous savez maintenant comment ça se passe depuis une dizaine d'années.
00:14:00 Le CV de chacun des candidats est passé au CRIB,
00:14:04 notamment par la Haute Autorité de la Transparence de l'Avis Public
00:14:08 qui regarde les conflits d'intérêts.
00:14:10 Ensuite, chacun doit déclarer son patrimoine, patrimoine qui est ensuite publié.
00:14:17 D'ailleurs, certains qui sont appelés pour entrer au gouvernement,
00:14:23 pour être soit secrétaire d'État, ministre délégué ou ministre,
00:14:26 il y a parfois des très bons profils, mais ces personnes-là disent
00:14:30 "écoutez, non, je n'ai pas forcément envie de dévoiler sur la place publique
00:14:34 l'ensemble de mon patrimoine, combien j'ai gagné ces dernières années,
00:14:38 si j'ai une maison à la baule ou dans le perche, etc."
00:14:42 Et c'est vrai qu'il y a une question qui revient assez régulièrement
00:14:45 lorsque l'on compose comme cela un nouveau gouvernement,
00:14:48 de savoir s'il ne faut peut-être pas revenir sur cette décision
00:14:52 prise il y a une petite dizaine d'années de dévoiler comme cela
00:14:56 et mettre à la disposition de chacun le patrimoine des ministres en charge.
00:15:02 Alors on va s'intéresser aux profils, ceux qu'on connaît déjà,
00:15:05 ceux qu'on connaît peut-être un peu moins, quoique,
00:15:07 parce que d'avoir quelques surprises.
00:15:09 Un mot Pierre Lelouch, on nous fait le coup à chaque fois de ce gouvernement resserré,
00:15:13 c'est vrai, à chaque fois qu'il y a une annonce, on lui dit
00:15:15 "oui mais cette fois on va resserrer les choses, on va être plus efficace",
00:15:18 ça paraît être un gage d'efficacité qu'un gouvernement resserré.
00:15:21 Puis à chaque fois on est un peu déçu, parce qu'on triche un peu à la marge,
00:15:24 sur le plein exercice, oui certes on gagne un ou deux portefeuilles,
00:15:28 on en enlève un, mais on rajoute autant de secrétaires d'Etat à l'arrivée.
00:15:32 S'il y a autant de problèmes, donc, j'allais dire c'est Pipo et Mario,
00:15:36 c'est le marronnier à chaque fois qu'il y a un gouvernement,
00:15:40 le gouvernement resserré, en réalité il y a énormément de problèmes
00:15:44 très différents dans des ministères, c'est pour ça que vous avez besoin de gens pour les piloter.
00:15:48 Voilà, et au final, il y a aussi des questions, comment dire,
00:15:53 d'équilibre politique et d'égo, c'est bien d'être ministre d'Etat,
00:15:57 il y a des grades vous savez, et ceux qui sont tout en haut sont très contents
00:16:01 dans leur protocole, moi j'étais un secrétaire d'Etat à deux reprises,
00:16:05 j'étais dans une équipe où il peut y avoir cinq personnes, à Bercy il y avait cinq personnes,
00:16:09 pourquoi il y a cinq personnes ? Parce qu'il y a cinq sujets très très différents
00:16:13 et que le ministre en exercice, il ne fait pas tout, ce n'est pas vrai.
00:16:17 Donc à l'arrivée, vous avez des gens qui ont une compétence précise,
00:16:21 par exemple les affaires européennes, c'est un travail à plein temps,
00:16:24 le commerce extérieur, c'est un travail à plein temps,
00:16:26 ce n'est pas le ministre en haut de la pile à Bercy ou au Quai d'Orsay qui gère tout.
00:16:32 Après ça amuse la galerie, ça fait parler les journalistes, tout le monde est content.
00:16:38 - François Calfon, on lui voit s'afficher les noms des ministres qui devraient à priori rester,
00:16:43 force est de constater que quand on voit ces noms qu'on connaît par cœur,
00:16:47 ce n'est pas à priori un gage de changement de cap.
00:16:50 - Plus ça, plus cette affaire de Gabriel Attal me fait penser en son temps
00:16:56 à l'affaire Papendiaïe, c'est-à-dire qu'on fait un coup de com',
00:16:59 on repeint très vite l'enseigne, c'est ça, et derrière c'est exactement la même chose.
00:17:05 Pour compléter, il n'y a pas besoin de redire ce qui a été brillamment dit par Pierre Lezon.
00:17:10 - C'est trop bon M. Calfon aujourd'hui.
00:17:12 - Il s'est pas redompté par vous maîtriser.
00:17:14 - Il a bien dormi, il est gentil pour l'instant.
00:17:18 - Vous avez encore du mal, vous n'avez pas dû très bien dormir.
00:17:21 - Vous voyez, c'est naturel, il revient au galop.
00:17:23 - C'est grave. Du coup, j'en ai perdu un peu mon fil.
00:17:29 - Comme il le disait justement, sur les portefeuilles.
00:17:33 - Pardon, oui, sur les portefeuilles.
00:17:35 Mais écoutez, la vraie question qui est complémentaire,
00:17:38 c'est finalement de la composition d'un gouvernement qui finit par être large,
00:17:43 c'est le moins vous avez de majorité, le plus vous devez composer.
00:17:46 Donc là, il n'y a pas les noms...
00:17:48 Chacun va faire sa lettre de créance, si j'ose dire.
00:17:51 M. Bayron va vouloir les siens.
00:17:53 Un homme, une femme, quel que soit son talent.
00:17:56 Horizon, en l'occurrence, le maire du Havre,
00:17:59 ancien Premier ministre, c'est comme ça qu'on a récupéré M. Péchu,
00:18:02 va vouloir les siens.
00:18:03 Donc de l'équipe de la Dream Team, on passe à un système de contraintes
00:18:08 avec des portefeuilles ministériels finalement un peu brin de ballon.
00:18:12 Et la deuxième chose, me semble-t-il, c'est que tout est dit dans ce gouvernement
00:18:15 sur le fait qu'en fait, tout change pour que rien ne change en réalité.
00:18:19 Et je le dis depuis le début de cette séquence,
00:18:22 que je trouve...
00:18:24 Voilà, qui a fait la blague pendant 24 heures.
00:18:26 Maintenant, on revient en réel.
00:18:28 Eh bien, le principe de gravité prévaut.
00:18:32 Vous n'avez pas de majorité à l'Assemblée nationale.
00:18:34 Donc le gouvernement tentera d'y répondre.
00:18:37 Peut-être en allant chercher quelques LR, sait-on jamais.
00:18:40 Et puis, vous n'avez pas de changement de ligne considérable.
00:18:46 On a déjà une concurrence malsaine.
00:18:48 Quand vous avez eu cette séance pathétique entre M. Attal et M. Darmanin
00:18:52 qui tiraient une tête de 6 pieds de long après avoir dit
00:18:55 "Ah non, non, mais moi je ne quitte pas mon ministère au milieu de la bataille
00:18:58 parce qu'il y a les Jeux Olympiques".
00:19:00 Message sympathique adressé à Gabriel Attal.
00:19:02 Oui, c'était une petite pique à peine voilée.
00:19:04 Et à Macron.
00:19:05 On voit bien que le parrainage des grands anciens,
00:19:09 qui sont en fait des gens dans la force de l'âge,
00:19:12 que ce soit Bruno Le Maire, que ce soit Gérald Darmanin,
00:19:14 qui est lui-même très jeune, que ce soit M. Lecornu,
00:19:16 qui est également jeune, va être compliqué pour Gabriel Attal
00:19:19 qui sera probablement, alors il sera dans l'arène parlementaire
00:19:23 en essayant d'avoir des textes majoritaires,
00:19:26 mais probablement une sorte de super porte-parole.
00:19:29 Anne de Guigny, parmi ceux qui ont pris ombrage de cette nomination,
00:19:33 on peut aussi citer Bruno Le Maire, mais on ne va pas s'attarder
00:19:36 sur le fameux tweet un peu paternaliste avec cette photo
00:19:39 et cette main posée sur l'épaule.
00:19:40 Au-delà de ça, c'est un ministère que vous suivez plus
00:19:43 parce que vous vous êtes rattachés au service économie.
00:19:46 Il a fait ses preuves à ce ministère, là aussi c'est un gage de stabilité.
00:19:50 Il n'y avait pas dans le casting d'autres possibles que Bruno Le Maire
00:19:54 à même de prendre à bras-le-corps les problèmes qui nous attendent.
00:19:57 On parle, Eric, de 12 milliards d'économies à réaliser l'année prochaine.
00:20:00 De fait, moi j'avais plutôt entendu 15 milliards,
00:20:02 donc voilà, on est sur des sommes conséquentes,
00:20:04 il va falloir aller trouver cet argent.
00:20:05 Il y a toujours d'autres profils possibles,
00:20:07 mais c'est vrai que Bruno Le Maire est là depuis 7 ans.
00:20:10 Les patrons apprécient beaucoup la stabilité fiscale qu'il a apportée.
00:20:16 Et ça, ce n'est pas à nôtre, dans un pays qui a énormément changé de fiscalité.
00:20:20 Donc, a priori, il va rester.
00:20:22 Ce qui n'était pas évident, puisque Gabriel Attal a été sous lui.
00:20:26 Comme le montrait bien le fameux tweet, il y a encore un an,
00:20:28 il était le ministre de tutelle de Gabriel Attal.
00:20:31 Donc, se retrouver maintenant au Conseil des ministres
00:20:33 à suivre les indications de Gabriel Attal, ce ne sera pas simple pour lui.
00:20:36 Pas simple non plus pour Gabriel Attal.
00:20:38 Donc, je crois clairement qu'il y a eu une hésitation sur son cas.
00:20:41 Mais en effet, la France est aujourd'hui d'un point de vue économique quand même fragilisée.
00:20:45 On est le pays le plus endetté d'Europe.
00:20:47 Il y a beaucoup de négociations à mener.
00:20:49 Et aujourd'hui, assumer un changement à Bercy,
00:20:51 c'était pour Emmanuel Macron quelque chose de risqué.
00:20:54 Je crois que les relations entre Bruno Le Maire et Emmanuel Macron,
00:20:58 elles n'ont jamais été complètement fluides.
00:21:00 Il y a un intérêt commun.
00:21:02 De ce que je comprends, à chaque remaniement,
00:21:05 il y a un fond de rumeur qu'on va remercier Bruno Le Maire.
00:21:09 Mais, a priori, il resterait peut-être une interrogation juste sur son périmètre.
00:21:13 J'entendais notamment qu'il avait peut-être tenté de reprendre l'énergie.
00:21:17 Ça, à suivre.
00:21:18 Alors, on verra effectivement ce que comprend exactement,
00:21:20 quelles sont les contours de ce ministère.
00:21:22 Une petite précision d'ailleurs,
00:21:24 ça mérite quand même qu'on s'intéresse à cette considération sémantique.
00:21:27 On est avec Arnaud Benedetti, qui est politologue,
00:21:29 que vous connaissez tous bien ici, j'imagine.
00:21:31 Bonjour Arnaud.
00:21:32 Faut-il dire remaniement, comme on l'entend depuis maintenant une quinzaine de jours,
00:21:37 ou changement de gouvernement ?
00:21:39 Quel est le terme adéquat ?
00:21:41 Je crois que le terme importe peu.
00:21:43 De toute façon, c'est un changement ou un remaniement
00:21:46 avec un changement de Premier ministre.
00:21:48 Donc, je crois que l'information la plus importante,
00:21:51 c'est que Mme Borne ait été remplacée par M. Attal.
00:21:56 Après, il faut se poser la question de savoir quel est le sens de ce remaniement.
00:22:01 Moi, j'y vois surtout, j'allais dire, un objectif qui est un objectif électoral.
00:22:07 Le choix précipité de ce remaniement, qui est opéré par M. Macron,
00:22:12 c'est finalement de tendre vers l'horizon des élections européennes
00:22:17 et de limiter la casse lors du scrutin du mois de juin prochain,
00:22:22 en allant chercher la carte jeunesse de son gouvernement
00:22:25 pour l'opposer à la carte jeunesse de Marine Le Pen
00:22:28 que constitue Jordan Bardella.
00:22:31 Je crois que c'est la lecture première qu'il faut faire de ce remaniement.
00:22:36 Ensuite, clairement, il n'y aura pas de changement de ligne politique.
00:22:39 François Calfon a parfaitement raison.
00:22:42 Il y a des remaniements qui, parfois, dans l'histoire de la Ve République,
00:22:45 ont opéré des changements de ligne politique.
00:22:48 Après tout, quand Raymond Barre remplace, après le départ de Jacques Chirac,
00:22:52 en 1976, de Matignon, qui claque la porte,
00:22:56 il y a un enrichissement politique.
00:22:59 Après le départ de Pierre Moroy, alors là c'est encore plus vrai,
00:23:03 en 1983, il me semble, là aussi il y a, disons,
00:23:08 la concrétisation d'un changement de ligne politique
00:23:11 qui a commencé d'ailleurs avant le départ de Pierre Moroy
00:23:13 avec ce qu'on a appelé le tournant de la rigueur.
00:23:15 Là, en l'occurrence, ce n'est pas le cas.
00:23:17 Et la vraie question, il est allé chercher Attal. Pourquoi ?
00:23:19 Parce qu'Attal, il a trois paramètres
00:23:23 qui, en termes de communication et en termes d'affichage,
00:23:26 sont intéressants pour lui.
00:23:27 Il vient de la gauche, en principe, puisqu'il a été militant socialiste,
00:23:31 qu'il a été au cabinet de Mme Thibraine.
00:23:35 C'est un affichage, je suis d'accord.
00:23:38 Certains à gauche considéreront que c'est une gauche qui est très light.
00:23:41 Mais enfin, bon, en tout cas, sa trajectoire vient du Parti socialiste.
00:23:44 Ensuite, il fait partie de la Macronie originelle
00:23:47 parce qu'il est investi aux élections législatives en 2017,
00:23:50 dans les Hauts-de-Seine.
00:23:53 Et enfin, depuis son passage au ministère de l'Éducation nationale,
00:23:57 il a pu prendre des plus grands rôles.
00:23:59 Il parle à une partie de l'électorat, non seulement de droite,
00:24:04 mais aussi à une partie de l'électorat conservateur et républicain.
00:24:07 Donc, toutes ces raisons font que le choix s'est porté sur M. Attal.
00:24:12 Mais moi, je crois surtout quand même, sur le fond,
00:24:14 ça traduit une chose, c'est que la guerre de succession
00:24:17 post-Emmanuel Macron a déjà commencé.
00:24:20 Parce que l'existence dont cette nomination a fait l'objet,
00:24:25 en interne, au sein du gouvernement,
00:24:27 tant du côté de M. Darmanin que du côté de M. Le Maire
00:24:31 ou du côté de M. Philippe,
00:24:33 démontre qu'on est rentré dans une séquence
00:24:35 qui sera de plus en plus difficile pour le président de la République.
00:24:38 Merci beaucoup Arnaud Benedetti.
00:24:40 Et dans l'attente, évidemment, de vous avoir sur ce plateau de 180 minutes,
00:24:43 un jour prochain.
00:24:45 On marque une courte pause et on revient évidemment
00:24:47 pour s'interroger sur les différents profils qui ont été
00:24:50 ou confirmés ou qui vont monter ou les nouveaux arrivants.
00:24:54 Mais a priori, il y aura peu de surprises de ce point de vue-là,
00:24:56 aujourd'hui. A tout de suite.
00:24:58 180 minutes Info avec vous cet après-midi.
00:25:02 C'est l'heure du journal avec Vincent Farandej à nouveau.
00:25:04 Bonjour Vincent.
00:25:05 On va parler du feuilleton de la famille Delon qui se poursuit.
00:25:08 Le Benjamin de la Fratrie prend la parole à nouveau.
00:25:11 Alain Fabien Noleon s'exprime dans Paris Match.
00:25:13 Il raconte les tensions de ces derniers mois
00:25:16 et le quotidien auprès de son père à Douchy.
00:25:18 Il s'en prend notamment à sa sœur Anoushka Delon.
00:25:21 Mathieu Deveze.
00:25:22 Alain Delon manipulé par sa fille Anoushka.
00:25:25 C'est la nouvelle attaque lancée dans un entretien à Paris Match
00:25:28 par Alain Fabien, le Benjamin de la Fratrie.
00:25:31 Il raconte notamment les visites d'Anoushka dans la demeure de Douchy.
00:25:34 Elle a sa propre maison dans la propriété.
00:25:36 Elle ne fait que passer.
00:25:38 Elle vient, elle dit "je t'aime papa"
00:25:40 et puis elle retourne dans sa tour d'ivoire.
00:25:42 Alors oui, on ne va pas se mentir,
00:25:44 ça a toujours été sa préférée.
00:25:46 Elle l'a menée par le bout du nez et parvient toujours à ses fins.
00:25:49 On pourrait presque parler d'emprise.
00:25:51 Cette emprise, Alain Fabien l'avait déjà dénoncée quelques jours plus tôt
00:25:55 en publiant un enregistrement audio
00:25:57 présenté comme une conversation entre Anoushka et Alain Delon.
00:26:00 Un débile, toi.
00:26:02 Ah ouais, une conne.
00:26:04 Une fille qui manipule son père.
00:26:07 Bah ouais mais papa, il va peut-être falloir dire un truc.
00:26:10 Parce que là, tu es le piège, il va se refermer sur toi.
00:26:12 Quelques heures plus tôt, sur TF1,
00:26:14 elle avait fustigé les interventions médiatiques de son grand frère Anthony,
00:26:18 qui l'accuse de cacher la vérité sur la santé de leur père.
00:26:21 Si vous voulez, mon père, on l'a récupéré
00:26:23 dans un état physique, psychologique,
00:26:26 de délabrement, de...
00:26:29 Il était très touché.
00:26:31 Dans l'entretien accordé à Paris Match,
00:26:33 Alain Fabien confirme l'affaiblissement de l'acteur.
00:26:35 Je suis obligé de me mettre sur un genou
00:26:37 et d'approcher mon oreille de sa bouche.
00:26:39 Et parfois de le faire répéter 3, 4, 5 fois
00:26:43 après avoir éteint le chauffage qui fait du bruit
00:26:45 pour l'entendre et le comprendre.
00:26:47 Côté judiciaire, Alain Fabien a déposé plainte contre Anoushka
00:26:50 pour abus de faiblesse au préjudice de leur père.
00:26:53 On part dans le Morbihan à présent
00:26:55 où la maire de La Chapelle-Neuve a créé la stupeur
00:26:58 en annonçant lors de ses voeux sa démission.
00:27:01 À la moitié de son second mandat,
00:27:03 l'élu jette donc l'éponge menacée,
00:27:05 encore agressée, elle ne voulait plus vivre dans la peur.
00:27:07 Michael Chailloux l'a rencontrée.
00:27:09 En apparence, tout était calme à La Chapelle-Neuve,
00:27:12 bourgade de 1 013 habitants dans le Morbihan,
00:27:15 jusqu'à samedi soir où, contre toute attente,
00:27:18 la maire de la commune a annoncé sa démission
00:27:21 lors de la cérémonie des voeux.
00:27:23 Je ne pouvais pas faire autrement.
00:27:25 C'était où j'étais à la mairie,
00:27:28 je restais à la mairie et de toute manière,
00:27:31 j'aurais fini par ne plus être là,
00:27:33 quoi qu'il arrive d'une façon ou d'une autre.
00:27:35 Donc voilà, c'était vital.
00:27:37 Un certain week-end, ça aurait pu être catastrophique pour moi.
00:27:40 – Vous avez pensé au pire. – Oui.
00:27:42 Menace en mairie, coup de fil anonyme,
00:27:44 la nuit au domicile, insulte bousculade.
00:27:47 Après deux dépôts de plaintes,
00:27:49 Anne Sorel jette l'éponge au milieu de son deuxième mandat.
00:27:52 Elle est soutenue par l'association des maires du Morbihan
00:27:55 qui redoute une fuite des candidats aux prochaines municipales.
00:27:58 – Il y avait déjà 15% de moins en 2020 par rapport à 2014
00:28:02 et puis là, avec la situation ambiante,
00:28:04 j'ai bien peur que dans certaines communes, il n'y ait personne.
00:28:07 On est des élus de proximité,
00:28:09 on n'est pas là pour ramasser des flèches, des cartouches.
00:28:13 – En revenant de Réunion, par exemple, quand il n'y avait pas de lumière,
00:28:16 quand je rentrais chez moi, j'avais très peur.
00:28:18 J'avais peur de ramasser un coup.
00:28:20 Le matin, je regardais si mes meunes n'étaient pas crevées.
00:28:23 Ça en était là.
00:28:24 Donc c'est là où je dis que c'était vital pour moi d'arrêter.
00:28:28 – La démission d'Anne Sorel sera effective le 12 avril prochain.
00:28:32 Dans le Fénisterre, un maire a lui aussi annoncé
00:28:35 qu'il jetait l'éponge lors de la cérémonie des voeux.
00:28:38 – Portes-paroles.
00:28:39 – On vous confirme que la vitesse sur le périphérique parisien
00:28:42 pourrait être abaissée de 70 à 50 km/h dès cet automne.
00:28:46 – David Béliard, l'adjoint à la voirie de la capitale,
00:28:48 a confirmé qu'un décret serait déposé en ce sens,
00:28:51 même si le gouvernement s'y oppose.
00:28:53 L'objectif affiché par la mairie de Paris,
00:28:55 faire baisser les émissions de carbone.
00:28:57 Pour Pierre Chasseret, la mairie fait fausse route.
00:28:59 – La courbe des émissions polluantes, malheureusement,
00:29:02 ne va pas du tout dans le sens de ce qu'annonce la ville de Paris.
00:29:05 Il faut comprendre que la courbe des émissions polluantes,
00:29:07 elle fait un U.
00:29:09 C'est-à-dire que plus vous roulez doucement et plus vous polluez.
00:29:13 Ensuite, ça baisse, ça baisse, ça baisse jusqu'à environ 80 km/h.
00:29:18 Puis la courbe remonte à nouveau doucement jusqu'à, on va dire,
00:29:22 130 km/h, les vitesses maximales autorisées en France.
00:29:25 Bref, le moment où l'on pollue le moins,
00:29:28 c'est lorsque l'on roule entre 70 et 90 km/h.
00:29:31 Alors autant vous que sur le boulevard périphérique, on en est très loin.
00:29:35 Et donc forcément, sur la pollution, ça n'apportera strictement rien,
00:29:40 voire pire, pour la nuit, ça polluera plus.
00:29:43 Merci beaucoup Vincent, à tout à l'heure, on l'espère, pour le grand JT de 15h.
00:29:47 Sauf qu'on trorde, sauf annonce imminente du gouvernement Attal à ce moment-là.
00:29:52 On continue d'en discuter avec mes invités.
00:29:54 Toute petite pause et puis on revient très vite.
00:29:56 La suite de 180 minutes info.
00:30:01 On attend toujours la nomination du gouvernement.
00:30:04 En tout cas, des poids lourds de ceux qui composeront
00:30:08 le prochain gouvernement de Gabriel Attal.
00:30:10 Toujours en compagnie d'Anne de Guigny pour Le Figaro,
00:30:12 Pierre Lelouch, François Calfon et Florian Tardif.
00:30:15 Et on accueille sur ce plateau Julie Gayot, directrice du Pole Society chez CSA.
00:30:19 Vous allez nous éclairer dans un instant.
00:30:21 J'aimerais juste qu'on revienne sur ce terme qu'on a employé tout à l'heure de "remaniement".
00:30:26 Faut-il dire remaniement ou changement de gouvernement ?
00:30:30 Chacun un avis sur la question.
00:30:32 Pierre, je crois que cette petite précision sémantique vous a inspiré.
00:30:35 Oui, parce que ça ne veut rigoureusement rien dire.
00:30:38 Dans la bios, il n'y a aucun changement de ligne.
00:30:41 François Mitterrand disait du général de Gaulle "le coup d'État permanent".
00:30:46 J'ai envie de dire avec M. Macron, c'est le coup de com' permanent.
00:30:49 Et si on regarde dans l'histoire des premiers ministres de la Ve République,
00:30:53 Arnaud Benéditi de tout à l'heure faisait allusion,
00:30:57 Maxime Tendonnet a fait un très bon papier là-dessus ce matin dans Le Figaro,
00:31:00 on s'aperçoit qu'il y a eu des premiers ministres avec un vrai changement de gouvernement.
00:31:04 Changement de gouvernement parce qu'il y avait un changement de ligne.
00:31:07 On a mentionné tout à l'heure Mouroua et d'autres.
00:31:10 Mais là où on est dans la com', c'est depuis la nomination de Fabius.
00:31:14 Par exemple, à l'époque, Mitterrand voulait marquer les esprits par la jeunesse.
00:31:18 Et puis, quand il a nommé la première femme au gouvernement,
00:31:22 là c'était un coup de com' qui n'a duré que 10 mois à l'époque.
00:31:25 Pour cette pauvre dame, aujourd'hui on est dans quelque chose de tout à fait similaire.
00:31:29 On est dans la nomination communication pure, de quelqu'un qui ressemble comme deux coups de dos au président de la République, son clone,
00:31:37 mais avec une ligne qui est toujours aussi floue.
00:31:39 Donc, vous savez, comme on dit le vieux proverbe en France,
00:31:42 c'est au pied du mur qu'on apprend à connaître le maçon, le mur est devant lui.
00:31:47 Je ne sais pas trop ce que ce jeune homme va faire, qui n'a jamais été dans la société la vraie.
00:31:52 Pour résigner à la mine au loup, je vais faire du Chirac,
00:31:55 mais ce gouvernement et ce Premier ministre, ça a déjà fait pchit, c'est-à-dire que ça a duré 24 heures.
00:32:00 Et si vous voulez, on nous présente un gars qui est là,
00:32:03 derrière, c'est exactement la même arrière-salle, pour une raison simple, ça a été dit hors plateau,
00:32:08 c'est que finalement, en dehors de toute majorité, que fait M. Macron ?
00:32:12 Eh bien, il sert d'un certain nombre d'intérêts qui sont ceux des grands groupes.
00:32:16 Je ne prendrai qu'un seul exemple.
00:32:19 À Bruxelles, quand il s'est agi de donner des droits élémentaires aux travailleurs des plateformes,
00:32:24 avec M. Orban et un certain nombre de gouvernements très à droite, il a refusé ces droits élémentaires.
00:32:30 Merci. On va revenir évidemment à cette attente.
00:32:33 On sait que les Français s'intéressent à la chose politique, on l'a encore vérifié ces derniers jours,
00:32:38 mais force est de constater que le pouvoir d'achat reste quand même leur première préoccupation.
00:32:43 Ça aussi, il faut que nos gouvernants le gardent bien à l'esprit, à hauteur de 44%.
00:32:48 C'est ce qui transparaît d'un récent sondage que vous avez mené pour CNews, Julie Gayot.
00:32:53 Regardons ce que ça donne dans les grandes lignes, et puis on le commente avec vous,
00:32:57 à travers ce reportage de Marie-Victoire Desdonnay.
00:33:00 Depuis 2021, l'inflation s'est installée dans les caddies des Français.
00:33:04 Les prix ont augmenté de 13% en moyenne.
00:33:07 Plus d'étonnement, mais des habitudes et une certaine lassitude.
00:33:11 On ne fait plus attention à ce qu'on consomme.
00:33:13 On regarde surtout le prix au kilo et j'ai l'impression qu'on se fait souvent avoir.
00:33:18 Le ministre de l'Économie a beau réaffirmer la sortie de la crise inflationniste,
00:33:22 les Français ont du mal à croire à ces bonnes nouvelles.
00:33:25 Non, je ne pense pas que ça continuera à baisser. En tout cas, augmenter, oui, ça c'est sûr, mais baisser, non.
00:33:29 On sait très bien que ça continuera à augmenter, au pire, ça va se tasser.
00:33:32 Cet économiste ne s'étonne pas de l'inquiétude des Français, mais il veut les rassurer.
00:33:36 Il y a une opposition entre ce qu'on prévoit, voir ce qu'on voit, et puis ce que les Français ressentent sur le pouvoir d'achat.
00:33:44 Parce que l'année 2024, pour le pouvoir d'achat, se présente bien.
00:33:48 Aujourd'hui, on est très rassuré, tout le monde s'attend à une inflation qui revient dans des niveaux tout à fait acceptables.
00:33:54 Au programme, pas de baisse générale des prix, mais plutôt un ralentissement de la hausse qui sera compensée par la hausse des revenus.
00:34:02 Résultat, plus de pouvoir d'achat pour le consommateur.
00:34:05 Julie Gayot, je rappelle que vous dirigez le pôle society chez CSA.
00:34:13 En laissant résigner les quelques Français qu'on a entendu, quels sont les enseignements majeurs à tirer de votre sondage ?
00:34:18 C'est comme vous l'avez dit, le pouvoir d'achat carrecole en tête des préoccupations des Français,
00:34:23 et ce depuis maintenant plusieurs années en fait, c'est pas nouveau, ça fait longtemps.
00:34:27 Il est installé de manière durable en tête des inquiétudes des Français.
00:34:31 Et surtout, en fait, ce qu'on voit, c'est que loin devant tout le reste, comme vous l'avez dit, on est à 44% de préoccupations.
00:34:37 Il faut rappeler que la seconde, c'est la santé, mais assez loin derrière, à 31%, donc vous avez 13 points d'écart.
00:34:43 Ce qui signifie que si on a envie de parler aux Français, si on a envie de s'intéresser à eux, il faut leur parler pouvoir d'achat, pouvoir d'achat, pouvoir d'achat.
00:34:51 C'est leur première préoccupation, et surtout, c'est une préoccupation encore plus forte chez les catégories populaires, à 54%, soit 10 points de plus que l'ensemble des Français,
00:35:01 et 18 points de plus que les cadres ou les professions libérales.
00:35:04 Est-ce qu'il y a beaucoup de disparités en fonction des âges, des sexes, peut-être même des affiliations politiques ? Je ne sais pas si vous êtes allé à ce degré de subtilité.
00:35:12 Eh bien, si on est allé à ce degré de subtilité, ce qui m'a marqué d'une part, c'est les jeunes.
00:35:17 Les jeunes, alors évidemment, comme pour tout le monde, leur première préoccupation, c'est le pouvoir d'achat, mais on voit qu'à la différence des autres Français,
00:35:24 ils sont également très inquiets par le logement et l'emploi.
00:35:28 Ce qui veut dire que c'est leurs propres inquiétudes quant à leur insertion professionnelle ou leur capacité à trouver un toit qui ressort.
00:35:36 Mais c'est le corollaire de tout ça, on reste quand même dans les préoccupations économiques.
00:35:39 Oui, et comme vous le dites aussi, c'est des préoccupations économiques qui ont totalement éclipsé chez les jeunes l'environnement,
00:35:46 qui n'est plus que leur neuvième préoccupation, alors que c'était la première en 2019.
00:35:51 Donc c'est un total changement de paradigme chez les jeunes.
00:35:54 Voilà pour les jeunes. Ce qu'on voit également, j'ai noté que les femmes, par exemple, étaient plus préoccupées par le terrorisme que les hommes.
00:36:03 Alors je me dis, comment ça se fait ? Je pense qu'on peut se dire que ces femmes ont été marquées par le sort des Israéliennes,
00:36:12 ce qui est advenu des Israéliennes et le sort qui leur a été infligé par les terroristes du Hamas.
00:36:18 Et donc forcément, elles sont encore plus inquiètes que les hommes sur le risque d'attentat.
00:36:22 Très intéressant. Merci beaucoup Julie de nous avoir dressé dans les grandes lignes.
00:36:26 Bien sûr, on vous encourage à aller regarder l'entièreté de ce sondage.
00:36:29 Peut-être une réaction avec vous, Anne de Guigny ?
00:36:32 Ça montre que Bruno Le Maire aura fort à faire. Ce ministère, il va être la clé, y compris pour les futures échéances, en fonction des résultats qui seront obtenus.
00:36:39 Et c'est d'aucun plus complexe que la France a dépensé plus qu'aucun pays européen pour soutenir le pouvoir d'achat des ménages.
00:36:47 Et quand vous regardez les stacks globales, vous savez que Delivre et l'INSEE, en fait, le pouvoir d'achat a très légèrement, moyen évidemment, a très légèrement augmenté en 2022.
00:36:56 Ce qui cache derrière plein de situations particulières très difficiles, et notamment pour les ménages modestes, avec l'inflation alimentaire qui a explosé.
00:37:03 Mais ce qui est compliqué, c'est qu'on arrive à un moment donné, on a dépensé, je crois, plus de 300 milliards d'euros depuis quatre ans pour soutenir le pouvoir d'achat des ménages dans les différentes crises.
00:37:13 Aujourd'hui, on ne peut plus le faire. Donc on est pile au moment où il va falloir un peu serrer les vis.
00:37:18 Et c'est à ce moment-là, en fait, que s'exprime cette grande angoisse sur le pouvoir d'achat.
00:37:22 Et politiquement, pour les Gabriel Attal, je pense que le plus dur est à venir. S'il n'a plus les moyens alors que l'angoisse est au plus haut.
00:37:27 Merci beaucoup. Merci Julie. Merci beaucoup Anne de Guinée de passer parmi nous, ainsi que François Calfon.
00:37:32 Pierre, vous allez rester avec nous pour la suite des choses, ainsi que Florian.
00:37:36 On attend toujours la nomination du gouvernement. On essaie de revenir pile à l'heure, à 15h.
00:37:41 Et on sera avec vous, y compris avec Vincent Farandège, pour le journal. A tout de suite.
00:37:45 De retour avec vous dans 180 minutes. Info dans un instant, évidemment.
00:37:53 La reprise du débat avec nos invités que je vais vous présenter d'ici quelques minutes.
00:37:57 Mais avant cela, le journal de Vincent Farandège. Et on ouvre ce journal avec cette image.
00:38:00 Regardez, c'est celle du convoi de Gabriel Attal arrivant à l'Elysée.
00:38:06 Le premier ministre qui a été reçu par Emmanuel Macron en tout début d'après-midi.
00:38:10 Alors que je vous le rappelle, on attend toujours l'annonce du nouveau gouvernement dans l'après-midi.
00:38:16 A priori, en tout cas, une partie de ce gouvernement. Parce que vous savez, ça va se faire en deux temps.
00:38:21 On aura le nom des ministres de plein exercice a priori aujourd'hui.
00:38:24 Ça prendra un petit peu plus de temps pour tous ceux qui seront sous leur tutelle. C'est-à-dire les secrétaires d'État.
00:38:30 Voilà pour l'essentiel. On va s'intéresser à nouveau à la personne de Gabriel Attal,
00:38:35 qui semble avoir pour mission, Vincent, de redonner du souffle à ce quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:38:40 Présenté comme étant l'avenir du mouvement créé par le chef de l'État, son profil semble trouver également son altérégo au Rassemblement national.
00:38:47 On a la personne de Jordane Bardella, bien que plus jeune de 6 ans.
00:38:50 Les deux se sont souvent croisés, affrontés même sur les plateaux de télé. Les explications avec Augustin Donatien.
00:38:55 Ils incarnent la nouvelle génération de politique et aspirent aux plus hautes fonctions de l'État.
00:39:02 A première vue, leur parcours diffère. Dès la naissance, Gabriel Attal est né à Clamart, d'un père avocat et producteur,
00:39:09 et d'une mère salariée d'une société de production. Il suit ses études à Sciences Po et en ressortira diplômé d'un master en affaires publiques.
00:39:18 Jordane Bardella, lui, est né à Drancy, en Seine-Saint-Denis, de parents respectivement patrons de PME et agents de territorial.
00:39:25 Il entame alors une licence en géographie, à la Sorbonne, mais abandonne rapidement ses études pour se lancer en politique.
00:39:32 Militant au Parti socialiste à ses débuts, Gabriel Attal ne rejoint son rival que sur peu de sujets.
00:39:38 On est d'accord sur quasiment rien sur le fond, mais ça n'empêche pas de se respecter en tant que personne.
00:39:44 Pourtant, entre l'expérimentation de l'uniforme à l'école et l'interdiction des abayas, l'ancien ministre de l'Education nationale a pris des mesures fortes,
00:39:52 en à peine six mois rue de Grenelle.
00:39:55 Gabriel Attal, il a regardé les sondages, il a regardé les dossiers qui étaient populaires, attendus par les Français, et il s'est dit "je vais dire comme les Français".
00:40:03 On lui aurait dit "l'abaya est populaire", il aurait défendu avec la même force de caractère l'abaya.
00:40:09 Une chose est sûre, aux élections européennes, Gabriel Attal défendra avec force sa tête de liste face à celle du RN, Jordan Bardella toujours en tête des sondages.
00:40:20 Et depuis sa nomination, on a vu que Gabriel Attal occupait grandement l'espace médiatique.
00:40:25 Il va continuer à l'occuper dans ses prochains jours d'ailleurs. Il était hier dans un commissariat du Val d'Oise pour évidemment aborder la thématique de la sécurité.
00:40:32 Le Premier ministre était notamment accompagné, vous le voyez, du toujours ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. On écoute.
00:40:39 Quand on parle de sécurité, quand on parle d'ordre, c'est évidemment la police, ce sont les forces de sécurité qui sont en première ligne,
00:40:46 mais c'est toute la société qui doit être mobilisée. Je ne conçois pas de société sans ordre et sans règles.
00:40:53 Et donc c'est aussi l'affaire des familles, c'est évidemment aussi l'affaire de l'école, c'est l'affaire de la société dans son ensemble.
00:41:00 Une question à présent. Marie-Hélène Thoraval peut-elle faire partie du gouvernement Attal ?
00:41:04 La maire de Romance-sur-Isère, sous le feu des projecteurs depuis le drame de Crépole, avait marqué par ses prises de position et son courage.
00:41:10 L'invité de Punchline hier sur CNews n'a pas réellement fait taire la rumeur. Écoutez.
00:41:16 Notre pays manque d'autorité, d'incarnation déjà de l'autorité et du retour de l'autorité à tous les niveaux de l'État et même de nos collectivités.
00:41:28 Puisque aujourd'hui j'estime qu'en termes de manifestation de l'autorité, nous sommes particulièrement bridés.
00:41:34 C'est ce que j'ai dénoncé déjà il y a quelques temps, notamment au travers de cette culture de l'excuse qui est permanente,
00:41:42 qui finalement fait que la peur, elle n'est pas dans le bon camp.
00:41:47 Un mot de l'actualité judiciaire avec le procès de trois policiers mis en cause dans ce qu'on a appelé l'affaire Théo.
00:41:53 Suite des auditions des experts de l'IGPN aujourd'hui, des témoins de l'arrestation violente dont Théo Liouaka a été victime s'expriment également.
00:42:02 Noémie Schultz depuis la cour d'assise de Bobigny.
00:42:05 Je voudrais rappeler qu'un policier a le droit d'utiliser la force, indique un enquêteur de l'IGPN.
00:42:11 C'est souvent ce qui choque dans les vidéos, mais oui, un policier a le droit d'utiliser la force.
00:42:16 Il faut simplement qu'elle soit légitime et proportionnée.
00:42:19 C'est là l'enjeu de ce procès. Le coup de matraque était-il légitime et proportionné ?
00:42:24 Pour ce commandant de police, la réponse est oui, même si l'issue est tragique.
00:42:28 Même son de cloche du côté de l'enquêtrice chargée de décortiquer les images de vidéosurveillance.
00:42:33 Même si les conséquences de ce geste sont aussi dramatiques qu'improbables, cela n'empêche pas que la technique utilisée est tout à fait légitime.
00:42:41 L'avocat de Théo Liouaka ironise que tous les policiers sont d'accord avec les autres policiers.
00:42:46 On l'aura compris. Il reste la question de la proportionnalité de ce coup.
00:42:50 C'est à cela que devra répondre la Cour d'assise.
00:42:53 En 2017, l'enquête administrative de l'IGPN avait conclu à un usage disproportionné de la force.
00:43:00 Cet après-midi, un dernier policier de l'Inspection générale de la police nationale, un commissaire divisionnaire, doit être interrogé.
00:43:08 Et puis cinq jours après le meurtre d'un mineur à Toulouse, l'enquête met en lumière un réseau de proxénétisme.
00:43:14 Trois mineurs et un majeur sont notamment suspectés d'avoir organisé des dizaines de rencontres contre des centaines d'euros.
00:43:21 Les explications de notre correspondant sur place, Jean-Luc Thomas.
00:43:24 La semaine dernière, durant plusieurs jours, des jeunes filles, souvent mineures, souvent en fugue, se prostituent dans cette maison.
00:43:31 L'habitation se loue via une plateforme internet de location.
00:43:35 Ce sont des mineurs qui organisent ça.
00:43:38 Je pense que c'est inédit, en tout cas, de mémoire de policiers de Toulouse.
00:43:44 Moi, je n'ai pas mémoire de ça.
00:43:46 Et même au niveau national, je n'ai pas eu vent d'affaires comme ça, d'un réseau organisé uniquement par des mineurs.
00:43:52 Cela ne surprend pas cette maman.
00:43:54 En 2019, sa fille de 15 ans vit une histoire similaire.
00:43:58 Aujourd'hui, via les réseaux sociaux, tout est plus simple.
00:44:02 Les passes se succèdent.
00:44:04 Le gain, l'argent facile, attirent des mineurs.
00:44:07 Ils deviennent proxénètes sans se rendre compte de la gravité des faits.
00:44:11 Si les parquets avaient la main plus lourde sur les condamnations qu'ils donnent aux proxénètes,
00:44:15 on verrait sûrement une baisse de ces individus.
00:44:18 À mon avis, on devrait peut-être aussi condamner ou amendier les clients
00:44:22 de façon à ce qu'ils ne soient plus regardants de la jeune fille avec qui ils ont cet acte tarifé.
00:44:27 Et les loueurs devraient aussi se voir reconnus coupables de quelque chose,
00:44:32 ce qui les rendrait sûrement eux aussi plus regardants.
00:44:35 Samedi, une potentielle passe tourne mal.
00:44:37 Un pseudo-client mineur entre armé dans la maison.
00:44:40 Il veut voler les gains de la prostitution.
00:44:43 Un surveillant protecteur, lui aussi mineur, s'interpose.
00:44:46 Le mineur armé tire.
00:44:48 Le corps de la victime est déposé sur ce chemin.
00:44:50 Il décède quelques heures plus tard à l'hôpital.
00:44:53 Merci beaucoup Vincent et à tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:44:57 Dans un instant avec nous, Pierre Lelouch sera sur ce plateau pour débattre à vos côtés.
00:45:01 Judith Vintrobes, bonjour.
00:45:03 Je rappelle que vous êtes grand reporter au Figaro Magazine.
00:45:06 On accueillera également Karim Zeribi.
00:45:08 Bonjour.
00:45:09 Bonjour.
00:45:10 Philippe Ballard, député Rassemblement National de Loise.
00:45:13 Bonjour.
00:45:14 Et là également, ainsi d'ailleurs que Ludovic Mendès, député de Moselle et porte-parole Renaissance.
00:45:17 Bonjour.
00:45:18 Qui ont tous répondu à notre invitation, vous l'aurez compris, le remaniement.
00:45:21 C'est maintenant ou presque.
00:45:23 Et nous serons évidemment à l'Élysée en compagnie de Thomas Bonnet
00:45:27 qui suit les tout derniers développements et qui nous racontera si la fumée blanche est en train de sortir.
00:45:33 Il faudra encore patienter jusqu'à la tombée de la nuit.
00:45:35 A tout de suite.
00:45:36 De retour avec vous, 180 minutes info.
00:45:41 Vous l'aurez compris, les choses vont s'accélérer à partir de maintenant, normalement, dans les différents ministères.
00:45:46 On attend toujours, vous l'aurez compris, la composition du gouvernement Attal.
00:45:50 Ça c'est imminent, c'est plus vraiment un secret.
00:45:53 Ça se fera en deux temps.
00:45:54 On va d'ailleurs en parler avec vous, Florent Tardif, dans un instant.
00:45:56 Mais rejoignons sans plus tarder Thomas Bonnet qui nous attend à l'Élysée.
00:46:00 Thomas, bonjour.
00:46:02 Quelle est la réalité de l'imminence de cette annonce ?
00:46:05 Est-ce que vous sentez un peu plus de fébrilité autour de vous ?
00:46:09 Écoutez Nelly, la seule fébrilité que j'ai constatée pour le moment, c'est celle des policiers.
00:46:17 Parce que nous avons été sommés de nous écarter d'une cinquantaine de mètres
00:46:21 pour cause de colis suspects dans une rue adjacente du palais de l'Élysée.
00:46:24 Voilà pour l'activité autour du palais présidentiel.
00:46:27 Ce que je peux vous dire, c'est que le Premier ministre Gabriel Attal
00:46:30 est toujours en compagnie du chef de l'État à l'intérieur de l'Élysée
00:46:33 pour poursuivre ses consultations, peaufiner la composition de ce gouvernement.
00:46:38 On rappelle que logiquement, des annonces devraient avoir lieu d'ici la fin de la journée.
00:46:43 Une dizaine, voire une quinzaine de ministres devraient être annoncés
00:46:47 dès aujourd'hui par l'exécutif.
00:46:49 L'idée, c'est d'organiser dès demain le Conseil des ministres,
00:46:52 le premier Conseil des ministres de l'année ici à l'Élysée,
00:46:56 pour ce qui est des secrétaires d'État et les autres ministres délégués.
00:46:59 On nous dit qu'il y aura des annonces ultérieurement.
00:47:02 Voilà donc pour les tractations qui se poursuivent,
00:47:05 toujours à l'heure où je vous parle ici à l'Élysée.
00:47:08 Évidemment, il faut respecter les équilibres de la majorité présidentielle,
00:47:11 respecter la parité aussi.
00:47:13 On a beaucoup de noms qui circulent actuellement,
00:47:16 beaucoup d'hommes notamment.
00:47:17 Il va donc falloir penser à nommer des femmes aussi dans cette équipe gouvernementale.
00:47:21 Merci et à tout à l'heure.
00:47:23 Florian Tardif, deux choses à retenir quand même d'ores et déjà.
00:47:27 Un, il va falloir prendre son mal en patience,
00:47:29 parce qu'aujourd'hui, il n'y a que ceux qu'on appelle les ministres de plein exercice.
00:47:34 Vous allez nous en dire un mot.
00:47:35 Et puis le deuxième enseignement, c'est qu'on aura affaire à un gouvernement resserré.
00:47:40 Mais enfin bon, on nous l'a fait à chaque fois celle-là.
00:47:42 Ça, voilà, attention, on nous l'a fait à chaque fois.
00:47:45 On évoque le nombre de 12 à 15 ministres de plein exercice maximum.
00:47:50 J'ai rappelé sur ce plateau que lors du précédent gouvernement,
00:47:54 alors même qu'on nous annonçait également une équipe resserrée, on était à 16.
00:47:58 Et même si on tombe à 12 ou 15, voilà, on a enlevé...
00:48:02 12, 15, c'est sûr qu'il y en a eu un peu dans les faits d'annonces.
00:48:05 On enlève un ou deux gros portefeuilles.
00:48:06 Mais bon, en tout cas, il y a toujours cette volonté de resserrer l'équipe gouvernementale,
00:48:10 tout simplement parce qu'y compris nous,
00:48:12 alors même que nous suivons quotidiennement la politique,
00:48:16 on est incapables de donner le nom précisément avec la fonction
00:48:22 de la quarantaine de membres du gouvernement actuel.
00:48:25 C'est-à-dire qu'il y a même des personnes, lorsqu'on commence à parler de Patrice Vergriet,
00:48:30 qui pourrait rester au logement, on nous dit "Ah bon, c'est qui, il était au logement ?"
00:48:34 Ben oui, il était au logement depuis sept mois maintenant.
00:48:37 C'est-à-dire qu'on va évoquer le nom de certains ministres,
00:48:39 qui est terrible, parce qu'ils nous écoutent,
00:48:41 et qui était très peu connu du grand public.
00:48:43 Alors même que ce dernier portait une réforme d'ampleur,
00:48:47 qui devait être présentée aujourd'hui, et qui concerne bien évidemment le logement,
00:48:51 qui est l'une des préoccupations des Français,
00:48:53 concernant notamment le pouvoir d'achat, puisque c'est lié à un des premiers postes de dépense.
00:48:57 Philippe Ballard, on parle de poids lourd, qu'on connaît bien,
00:49:01 qui devrait a priori rester en place, c'est-à-dire qu'on rend des surprises,
00:49:04 on risque d'être un petit peu déçus.
00:49:06 J'ai presque l'impression de m'adresser à l'ancien Jean Lesque.
00:49:09 Ben oui, mais justement, je voulais rebondir sur ce qui vient d'être dit,
00:49:12 parce que c'est intéressant.
00:49:14 Il y a combien de ministres qui sont connus du grand public ?
00:49:17 Vous vous rappelez, j'ai été journaliste pendant quelques dizaines d'années.
00:49:20 J'ai surtout regardé le banc des ministres,
00:49:25 quand il y avait des questions au gouvernement, notamment.
00:49:27 Maintenant je suis dans l'hémicycle, alors je les vois.
00:49:29 Mais du temps de Mitterrand, du temps de Chirac, du temps de Sarkozy, du temps d'Hollande,
00:49:33 il y avait ce qu'on appelait les cadors, ils étaient 15, 20, voire 25.
00:49:37 Il y avait du répondant. Je parle de la forme, je ne parle pas du fond.
00:49:40 Voilà, il y avait quelqu'un face à vous.
00:49:42 Là, on pose des questions au gouvernement et des fois, mais franchement, sans exagérer,
00:49:46 on se retourne entre nous, on se dit "il est secrétaire d'État ou elle est secrétaire d'État"
00:49:50 et ils anonnent.
00:49:52 Franchement, c'est en guillot sur la Macronie quand même,
00:49:54 parce qu'il faut se rappeler de la formation du gouvernement Borne 2 en juillet 2022,
00:49:58 où ils trouvaient personne.
00:50:00 Ils ont été piochés dans des députés qui se sont trouvés ministres ou secrétaires d'État.
00:50:04 Et là, on voit ces secrétaires d'État, voire ces ministres,
00:50:07 anonner quand il y a une question, leurs fiches,
00:50:10 faites par des conseillers techniques.
00:50:12 Mais c'est pathétique. Il n'y avait pas ça dans l'ancien monde.
00:50:15 C'était peut-être l'ancien monde, mais enfin, le nouveau monde depuis 2017,
00:50:18 franchement, ça ne fait pas envie.
00:50:20 - Ludovic Mendes, pour la réponse, pour Renaissance,
00:50:23 et puis aussi pour ce fameux changement de cap qu'on attend,
00:50:26 ou qu'on croyait pressentir,
00:50:29 et qui finalement ne sera pas confirmé, en tout cas par l'annonce a priori
00:50:33 de la confirmation de certains noms, certains poids lourds,
00:50:35 les ministères les plus importants, on va dire.
00:50:37 - Je pense qu'il ne faut pas se précipiter.
00:50:39 De toute façon, soyons honnêtes, si ça avait été annoncé dans sa globalité,
00:50:43 maintenant ou hier, on aurait dit que ça va trop vite,
00:50:45 que ce n'est pas normal, qu'il y a quelque chose,
00:50:47 et on l'a fait trop rapidement.
00:50:48 Si c'est trop long, on se dit que ça ne va pas assez vite,
00:50:50 donc il y a ses rarités.
00:50:51 - Même au-delà de la temporalité, c'est un listing.
00:50:53 - On attend, parce que pour l'instant, les noms qui sortent ne sont pas confirmés,
00:50:57 on n'a pas l'annonce.
00:50:58 D'ailleurs, il y a des postes qui sont en train d'évoluer,
00:51:01 d'après ce qu'on entend.
00:51:02 On a des noms qui ont l'air d'être toujours présents,
00:51:04 mais qui ont l'air de changer de fonction,
00:51:06 donc il faut le prendre aussi en considération.
00:51:08 Après, sur le reste, je crois qu'on n'a peut-être pas vécu dans le même monde,
00:51:11 mais à chaque gouvernement, sous chaque président,
00:51:13 à chaque fois, il y a des personnes qui paraissent inconnues,
00:51:16 parce qu'on n'est pas intéressé parfois à certaines thématiques,
00:51:19 on n'est pas intéressé parfois sur certains sujets.
00:51:21 Ça, c'est une réalité.
00:51:22 Après, oui, c'est un monde qui est peut-être différent,
00:51:24 mais je crois que si on regarde chez vous, monsieur Ballard,
00:51:26 c'est exactement la même chose.
00:51:27 Vous avez des collègues qui brillent, et d'autres qu'on ne connaît pas.
00:51:31 Vous avez des collègues comme nous, qui parfois sont en difficulté,
00:51:33 qui tremblent avec leur vie.
00:51:34 C'est aussi ça, la réalité du nouveau monde politique,
00:51:36 parce qu'il y a un renouvellement de génération,
00:51:38 c'est formé différemment.
00:51:39 Ce que vous avez apporté, ce que la France Insoumise,
00:51:41 ce que nous apportons à l'Assemblée nationale avec la majorité,
00:51:43 c'est différent de ce qu'on a connu à l'époque avec les LR et les partis socialistes.
00:51:46 - C'est tellement mieux.
00:51:47 - Je ne dis pas que c'est beaucoup mieux, c'est juste que la réalité est totalement différente.
00:51:50 - Quand on répond à une question anglaise sur son périmètre,
00:51:52 qu'on est quand même censé connaître, on est en mesure de répondre,
00:51:55 on est en mesure de l'analyser.
00:51:56 - En tout cas, ce n'est pas ce que les Français nous disent le plus
00:51:58 sur les marchés ou dans la rue, ou même dans nos permanences.
00:52:00 Ce n'est pas ce qui nous ressent le plus,
00:52:01 c'est surtout comment on apporte des réponses à leurs besoins.
00:52:03 Malheureusement, parfois, on n'a peut-être pas toujours été à la hauteur,
00:52:06 et ça, il faut avoir l'humilité de le reconnaître.
00:52:07 Je crois qu'on a su le faire.
00:52:08 - J'ai dû m'en rentrer dans la matière.
00:52:09 - Et ce changement-là apporte aussi,
00:52:10 parce que le fait de nommer Gabriel Attal le Premier ministre,
00:52:12 apporte aussi une autre vision.
00:52:14 Il y a l'audace du président de la République
00:52:15 pour réamorcer la pompe politique de ce qu'on appelle la Macronie
00:52:19 et de répondre au Rassemblement national aujourd'hui
00:52:21 qui va sur des plates-bandes différentes
00:52:23 de ce qu'il avait l'habitude de faire en politique.
00:52:25 Et l'idée, c'est aussi de contraindre le Rassemblement national
00:52:29 à revenir dans des tranchées qu'il connaît très bien
00:52:31 pour ne pas continuer à dire autant de bêtises sur certains plates-bandes.
00:52:34 - Judith, encore un mot sur cette attente.
00:52:35 Alors que vous voyez, les noms de ceux qui, à priori,
00:52:37 devraient rester s'afficher sur l'écran.
00:52:39 Et avant de revenir aussi aux premiers signes
00:52:43 qu'a envoyés Gabriel Attal ces derniers jours.
00:52:45 - La grande différence, je trouve, par rapport à l'époque dont parlait Philippe,
00:52:49 que ce soit avec les gouvernements de gauche ou les gouvernements de droite,
00:52:53 c'est que les nominations avaient du sens politique.
00:52:55 Alors à gauche, avec le PS, où le parti était organisé en tendance,
00:53:01 vous saviez très bien ce que représentait tel ou tel ministre.
00:53:05 - Les fameux courants, oui.
00:53:06 - Ça donnait du contenu avec les fameux courants.
00:53:08 À droite également, vous aviez des plutôt libéraux, ou des plutôt souverainistes,
00:53:13 des chiraciens, des giscardiens, etc.
00:53:16 Donc tout ça dessinait une cartographie politique
00:53:21 qui n'existe absolument plus maintenant,
00:53:24 dans une galaxie présidentielle,
00:53:28 déjà dont on peine à trouver le sens politique.
00:53:33 Donc c'est pas un hasard, si le continent étant dénué de sens politique,
00:53:37 le contenu n'en a plus non plus.
00:53:39 - Ça rejoint ce qu'on se disait tout à l'heure, Pierre Leloup.
00:53:41 - Absolument, j'ai dit tout à l'heure que sous Mitterrand,
00:53:46 il pouvait dénoncer le coup d'État permanent.
00:53:48 Aujourd'hui, on est dans le coup de com' permanent, il n'y a pas de fond.
00:53:51 Donc on est dans des affaires de personnes, de personnalités,
00:53:54 on joue la jeunesse, Mitterrand l'avait fait avec Fabius,
00:53:57 il avait fait aussi Mme Cresson pour jouer la femme,
00:54:01 Macron a déjà fait la femme, il reste la jeunesse,
00:54:03 donc il fait la jeunesse.
00:54:05 Mais pourquoi faire ? On n'en sait rien.
00:54:08 Le cap présidentiel est toujours aussi nébuleux,
00:54:11 et les noms que l'on voit sont des gens plus ou moins connus.
00:54:15 M. Ballard disait justement, moi je ne veux pas être le vieux de l'ancien monde,
00:54:20 mais j'ai servi cinq mandats à l'Assemblée Nationale,
00:54:23 quand je regarde et j'écoute les débats aujourd'hui de l'Assemblée,
00:54:26 et beaucoup des petites mains de l'Assemblée,
00:54:28 les huissiers, les secrétaires de groupe me disent,
00:54:31 le capitalisme et le niveau s'est absolument affaissé de façon drastique,
00:54:35 et l'une des raisons pour lesquelles il s'est affaissé,
00:54:37 c'est que les courants politiques, porteurs, fondateurs de notre pays
00:54:42 depuis la Révolution Française, la droite et la gauche,
00:54:45 ont été zappés par le passage de M. Macron,
00:54:49 la soi-disant invention d'un nouveau monde qui n'existe pas,
00:54:53 et qui en fait aujourd'hui aboutit à faire remonter les extrêmes,
00:54:57 et créer au milieu une espèce de marée.
00:54:59 - Les courants en question ont bien aidé Emmanuel Macron.
00:55:03 - Les fondateurs, c'est pas Emmanuel Macron.
00:55:05 - Je suis le premier à le dire quand moi-même, je ne me suis pas représenté en 2017,
00:55:08 parce que j'avais conscience d'un échec collectif et de la droite et de la gauche.
00:55:12 Le problème c'est que ce centre, dans lequel beaucoup de Français ont espéré,
00:55:17 se traduit par une espèce de marée où il ne se passe rien,
00:55:20 on ne sait pas où on va, le pays continue à s'affaiblir,
00:55:23 les finances publiques sont dans l'état où ils sont,
00:55:26 on parle, un mot encore Nelly si vous le permettez,
00:55:29 on parle des querelles de personnes entre M. Le Maire et M. Attal,
00:55:33 l'un ayant été sous les ordres de l'autre,
00:55:36 et puis aujourd'hui c'est l'inverse.
00:55:37 Mais c'est pas ça le sujet, le sujet c'est que M. Macron et M. Le Maire
00:55:42 se sont engagés auprès de l'Allemagne et de la Commission de Bruxelles
00:55:46 de donner fin avril un programme de réduction de la dépense publique en France
00:55:51 et des déficits qu'ils doivent tenir,
00:55:53 sinon le système monétaire européen et l'euro ne tiennent pas,
00:55:56 donc la France elle est attendue au tournant.
00:55:58 Quand le maire dit "je dois baisser la dépense publique de 12 milliards",
00:56:01 il ne le dit pas, c'est une question de fonds.
00:56:04 Et en même temps, l'électricité va augmenter de 10%,
00:56:07 le pouvoir d'achat continue à baisser,
00:56:09 c'est au pied du mur qu'on va juger le maçon.
00:56:12 Et le maçon il a un méchant problème devant lui.
00:56:14 - Merci Pierre. Karim Zeribi, c'est vrai,
00:56:16 le pouvoir d'achat on l'a vu qu'il figurait en tête des préoccupations,
00:56:19 44% selon le dernier sondage, c'est ça pour CNews,
00:56:22 l'électricité qui va encore prendre 10% c'est confirmé,
00:56:24 cette inflation qu'on n'arrive pas à juguler,
00:56:27 qui va, semble-t-il, s'inscrire et s'installer dans le paysage
00:56:30 et il y aura toujours comme ça une base, un fonds de 3 à 4% d'inflation
00:56:35 qui ne régressera jamais,
00:56:37 on a l'impression quand même que les Français assistent un peu circonspects
00:56:40 à toute cette petite cuisine politique qu'on aperçoit.
00:56:43 - Oui parce que... - C'est tellement loin de ce qu'ils ont de vivre.
00:56:47 - C'est tellement loin de ce qu'il se passe en politique aujourd'hui,
00:56:49 c'est que le casting écrase tout et prend le dessus sur le cap politique
00:56:54 et j'ai envie de dire ce qu'on attendrait du discours de politique générale.
00:56:58 Normalement le casting doit servir une politique,
00:57:01 on met le casting au service d'une politique,
00:57:04 qu'elle va être la politique de Gabriel Attal,
00:57:06 moi c'est plus ça qui m'intéresse,
00:57:08 et je suis, je veux dire, j'ai hâte qu'on en soit vraiment au discours de politique générale,
00:57:13 parce que je veux qu'ils nous disent où ils veulent mener le pays,
00:57:16 qu'est-ce qu'ils veulent faire, je veux dire, de Gabriel Attal,
00:57:18 parce qu'on a du mal à avoir une lisibilité sur le macronisme.
00:57:22 Moi je vous dis la vérité, au départ je n'étais pas un opposant au macronisme en 2017,
00:57:27 je me disais pourquoi ne pas prendre le meilleur de la droite et de la gauche,
00:57:30 la droite est plus musclée sur les questions régaliennes,
00:57:32 la gauche peut-être sur la question des services publics est plus sensible,
00:57:35 allez, on peut faire une synthèse qui peut être dynamique pour le coup.
00:57:39 Aujourd'hui on a le sentiment que ce, en même temps,
00:57:42 c'est un choix de mollesse, c'est un choix quelque part qui est plus,
00:57:47 je veux dire, le choix de l'immobilisme qui nous empêche d'aller de l'avant comme on devrait l'avoir.
00:57:52 Regardez l'état des services publics, regardez la question de l'autorité,
00:57:54 regardez la question du pouvoir d'achat, regardez la question de...
00:57:57 Sur l'autorité on y reviendra parce qu'il a tenté d'apporter quelque chose hier.
00:58:00 Si on prend tous les sujets, les uns après les autres,
00:58:01 on a beau nous raconter que ça va mieux partout, que les indicateurs sont au vert,
00:58:05 il y a une déséquation qui est cruelle entre ce qu'on nous raconte en communication
00:58:11 et entre le ressenti des Français, quelle que soit leur sensibilité.
00:58:14 Et c'est ça le vrai sujet auquel va devoir faire face Gabriel Attal,
00:58:17 c'est être en prise avec le réel et répondre au réel.
00:58:20 Comment on fait sur le pouvoir d'achat ?
00:58:21 - Philippe Ballard, d'un mot.
00:58:22 - Comment on fait pour les services publics ?
00:58:23 Comment on fait sur la question de la France sur la scène internationale ?
00:58:26 Je veux dire, la voix de la France dans le monde aujourd'hui,
00:58:28 on est inaudible, on ne pèse plus en Europe, enfin je veux dire,
00:58:30 moi je suis très critique parce que je suis un monsieur pour mon pays.
00:58:33 - La dernière de Trump sur Macron, sur l'intervention, comment il s'est boppé de lui en plus.
00:58:37 - Philippe Ballard.
00:58:38 - C'est clair.
00:58:39 - C'est arrivé, parce qu'à force d'être interrompu, moi aussi je perds le fil,
00:58:42 vous savez, avec 6 personnes en plateau aménagé, c'est pas toujours simple.
00:58:45 Est-ce que vous pensez que le discours de politique générale nous donnera la teneur de ce fameux cap
00:58:49 ou on sera encore sur notre fin ?
00:58:51 - Mais on sera, non, à la limite on pourrait le commenter maintenant,
00:58:55 parce qu'on sait très bien où il va nous emmener.
00:58:57 Mais non, il y avait la liste de plusieurs ministres,
00:58:59 ils sont tous interchangeables, ils ont le même ADN,
00:59:02 ils sont mondialistes, ils sont européistes.
00:59:04 Et là, on a peut-être un point d'accord avec Emmanuel Macron,
00:59:06 c'est qu'effectivement, la notion droite-gauche, c'est fini.
00:59:09 Il y a d'un côté les mondialistes, européistes,
00:59:11 et de l'autre côté les patriotes, les souverainistes.
00:59:14 Voilà, c'est ce qui nous différencie tous les deux.
00:59:16 - Mais vous avez quoi à vous dire de la Constitution ?
00:59:18 - Non, parce qu'on a quand même, vous l'avez remarqué, sur l'immigration,
00:59:21 sur l'insécurité, on a des points de divergence,
00:59:24 sur l'or, on a effectivement des points de divergence,
00:59:27 avec la Constitution humide, on a des vrais points de divergence,
00:59:29 avec la sécurité, l'immigration, la façon de régler le pouvoir d'achat.
00:59:33 Bref, et puis on ne met pas, nous, quasiment les pieds sur les sièges
00:59:37 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:59:39 - Donc, en même temps, on va se poursuivre après ce discours ?
00:59:41 - Oui, parce qu'à cette heure, alors arrêtez-moi si je me trompe,
00:59:43 mais Emmanuel Macron est toujours président de la République.
00:59:45 Donc, c'est normal, c'est le jeu des institutions.
00:59:47 Le Premier ministre va appliquer la politique décidée par le président de la République,
00:59:51 et il appliquera la politique d'Emmanuel Macron,
00:59:54 celle qu'il mène depuis 2017, mais elle, qu'est l'Emmanuel Macron ?
00:59:57 - Alors, quand c'est pas...
00:59:58 - C'est la Start-Up Nation, c'est la Nation Pro-Business.
01:00:01 Je relisais l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron de mars 2020,
01:00:05 quand il nous annonce le confinement.
01:00:06 Il faut tout lire, il nous dit "il va falloir retrouver notre souveraineté alimentaire
01:00:09 et notre souveraineté sanitaire".
01:00:10 Alors, ce qui aurait été bien, c'est de ne pas l'abandonner.
01:00:12 Déjà, premier point.
01:00:13 Et deuxième point, et pour le coup, il n'est pas le seul responsable,
01:00:15 parce que les gouvernements qui sont succédés ont fait que...
01:00:17 - Il est arrivé au bout de course, puis il a participé, lui aussi.
01:00:20 Enfin, Emmanuel Macron, il n'est pas nouveau, il était secrétaire général à la Joie de l'Élysée,
01:00:23 il était ministre de l'Économie de François Hollande,
01:00:25 donc c'est comme Gabriel Attal, il n'est pas nouveau,
01:00:27 c'est pas par nom, pour l'expression, mais le père drôle de l'année.
01:00:29 Il a été député depuis 2017, il a travaillé dans les cabinets ministériels,
01:00:33 sous François Hollande, avec la ministre de la Santé.
01:00:36 - Avant ça, c'était la première centaine.
01:00:37 - Il n'est pas nouveau, nouveau, nouveau.
01:00:38 - Il a fait ça depuis le Berceau, ce jeune homme.
01:00:40 - Merci.
01:00:41 Florian, quand même, on va revenir vers vous, avec le fameux casting.
01:00:44 Quels sont ceux qui, a priori, devraient rester,
01:00:47 et ceux dont on a compris qu'ils étaient poussés vers la sortie ?
01:00:52 - Alors, il y a de nombreuses personnalités qui devraient rester
01:00:55 et qui devraient figurer dans ce nouveau casting gouvernemental,
01:00:59 à commencer par les ténors, qu'on connaît tous,
01:01:01 puisqu'on parlait tout à l'heure des ministres,
01:01:04 qu'on connaissait peut-être un tout petit peu moins.
01:01:06 Je parle bien évidemment de Gérald Darmanin,
01:01:08 qui s'est un tout petit peu auto-reconduit Place Beauvau.
01:01:11 D'ailleurs, ça a été assez peu apprécié par certaines personnes à l'Élysée,
01:01:15 mais surtout par le premier concerné, à savoir Gabriel Attal.
01:01:19 C'est en tout cas ce que vous a fait savoir son entourage ces dernières heures.
01:01:21 Vous voyez les autres noms, Eric Dupond-Moretti à la justice,
01:01:25 Annie Espagnat-Rubinacher, effectivement,
01:01:28 qui selon mes informations a été contactée,
01:01:30 on ne sait pas encore pour aller où.
01:01:32 - Elle serait dans l'effectif, mais pas forcément au même poste.
01:01:35 - Voilà. Sabrina Agresti-Roubach, qui devrait être confortée à son poste,
01:01:39 qui devrait même être promue pour l'instant à les secrétaires d'État
01:01:43 en charge de la ville et de la citoyenneté.
01:01:45 Elle pourrait avoir un périmètre qui serait élargi dans les toutes prochaines heures
01:01:50 et pourrait même devenir soit ministre délégué, soit même ministre de plein exercice.
01:01:54 On le verra, annonce d'ici la fin de journée.
01:01:57 Rima Abdulmalak, qui était potentiellement annoncée sur le départ,
01:02:00 compte tenu de ce qui s'est passé ces dernières semaines
01:02:03 et notamment de la fronte de certains, organisée notamment par Clément Beaune
01:02:08 au moment du vote sur le PGL Immigration.
01:02:11 - Donc ce n'est pas préjudiciable, quoi.
01:02:13 - Ce n'est pas préjudiciable, tout simplement parce qu'on nous explique,
01:02:16 certes Clément Beaune a tenté d'organiser ce fameux dîner,
01:02:19 en créant ce groupe WhatsApp Valeurs, qui a été assez peu apprécié,
01:02:24 qui a décidé d'inclure certains ministres,
01:02:27 Patrice Vergriette, le ministre du Logement, Rima Abdulmalak, en charge de la culture.
01:02:32 Mais on explique dans son entourage, certes elle a été intégrée à ce groupe,
01:02:36 mais elle n'a pas forcément voulu prendre part aux actions de Clément Beaune.
01:02:41 Voici ce qu'on vous a dit.
01:02:43 - Vous connaissez le principe des groupes WhatsApp, vous pouvez vous automettre vous-même.
01:02:46 - En tout cas, elle a fait savoir assez rapidement qu'elle était gênée,
01:02:52 compte tenu de la tournure des événements olympiques.
01:02:55 - Et la majorité ? Quel avenir pour la majorité ?
01:02:58 Il y aura une scission par les Clément Beaune ?
01:03:01 - Alors justement, c'est compliqué. Pourquoi ?
01:03:03 Tout simplement parce qu'on s'inquiète au sein de la majorité, l'aile gauche s'inquiète
01:03:07 de voir de trop nombreux ministres de gauche quitter le gouvernement
01:03:12 et de trop nombreux ministres de droite arriver, être maintenus ou arriver au sein du gouvernement.
01:03:18 Quand vous voyez effectivement le nombre de ministres qui sont sur le départ,
01:03:22 il y a quatre ministres qui sont annoncés sur le départ pour l'heure,
01:03:25 Clément Beaune, Ylvie Véran, Olivier Dussopt ou Franck Riester,
01:03:28 ils sont plutôt soit centristes, soit pour la plupart d'entre eux, à gauche.
01:03:33 Et au sein de l'aile gauche, alors même que cette aile gauche de la Macronie peine à se faire entendre actuellement,
01:03:39 songe effectivement à créer un groupe à l'Assemblée nationale.
01:03:42 Alors ça fait plusieurs semaines maintenant que les députés de l'aile gauche songent à créer un groupe à l'Assemblée nationale.
01:03:47 Selon mes informations, ils souhaitaient créer ce groupe pour, entre guillemets,
01:03:51 contrebalancer avec le groupe Horizon et Modem, plutôt situé à droite,
01:03:56 créer ce groupe après les élections européennes pour ne pas faire désordre.
01:04:00 Sauf que visiblement, ils souhaitent envoyer aujourd'hui le message
01:04:04 que si de trop nombreux ministres de gauche quittent le gouvernement,
01:04:07 voilà, ils veulent faire, entre guillemets, pression, soit pour permettre à certains d'entre eux de rester au gouvernement,
01:04:12 soit effectivement pour faire pression au Parlement en ayant un groupe ou un sous-groupe.
01:04:16 Ça peut même contribuer, contrairement à ce qu'on pourrait imaginer,
01:04:20 d'une stratégie aussi souhaitée par Gabriel Attal, d'avoir ce rééquilibrage au sein de la majorité.
01:04:25 Et n'oublions pas d'où vient Gabriel Attal quand même.
01:04:28 Moi je pense que c'est surtout pour faire pression sur le gouvernement,
01:04:31 peut-être dans le sire Clément Beaume d'autre.
01:04:33 - Il est trop scagné, il vient du Parti Socialiste.
01:04:38 - Attal, il est de gauche depuis quand ?
01:04:40 - Alors si vous allez par là, qui est de gauche dans ce gouvernement ?
01:04:43 - Un quart du groupe macroniste n'a pas voté, voire voté contre, le projet de loi Immigration.
01:04:50 Je ne vois pas en quoi ça arrangerait M. Attal que ce quart-là s'organise.
01:04:55 - Mais parce que je pense que, comme il va chercher, on va en parler je pense pendant les deux heures d'émission,
01:05:01 il va avoir des marqueurs, qui sont des marqueurs autant à dimension sociale qu'à dimension régalienne.
01:05:07 Il a peut-être besoin aussi d'avoir un bras armé à l'Assemblée Nationale
01:05:11 qui puisse porter aussi cette dimension-là.
01:05:13 On le voit bien.
01:05:15 - Dans ce cas, il peut mettre son ami S. Le Mier à la manœuvre.
01:05:19 - Si l'impôt lourd comme M. Véran à l'Assemblée, qui porte un peu ce courant-là, il peut faire l'équilibre.
01:05:27 - Mais vous ne voyez pas que ce qui est en train de se produire,
01:05:30 c'est juste un mot, si ça devait se produire, si la scission à l'intérieur du groupe majoritaire
01:05:35 devait voir réapparaître la gauche et réapparaître la droite,
01:05:39 on aura démontré que le macronisme n'a rien de spécial.
01:05:42 - Elle existe.
01:05:44 - Ce serait plutôt pour tenter de poser dans les débats.
01:05:46 - C'est l'incarnation du centrifuge.
01:05:48 - Donc un centrifuge dont vous parliez tout à l'heure n'existe pas.
01:05:52 - On a deux centules en même temps.
01:05:54 - J'ai l'impression que vous entendez des choses qui vous partagent une ère.
01:05:57 - C'est intéressant parce que je suis élu de ce groupe renaissance et je fais partie de cette aile gauche.
01:06:01 - Vous êtes lié socialiste, alors non ?
01:06:03 - Justement, c'est pour ça que je dis que je fais partie de cette aile gauche qui est majoritaire dans le groupe renaissance.
01:06:06 - Ça vous parle, ce sous-groupe dans la majorité ?
01:06:08 - Vous venez d'écrire peut-être une nouvelle saison de Baron Noir, je ne sais pas,
01:06:12 mais là, en l'état, je pense qu'on va un peu trop loin dans les réflexions.
01:06:15 Il y a peut-être des collègues qui, aujourd'hui, ont encore des difficultés par rapport à ce qui s'est passé.
01:06:18 Au mois de décembre, j'étais rapporteur de cette loi,
01:06:20 donc je sais à quel point ça a été compliqué pour des collègues de pouvoir passer.
01:06:23 Je rappelle que certains se sont abstenus ou n'ont pas voté pour, pas pour les mêmes raisons.
01:06:27 D'ailleurs, ce n'est pas toujours par rapport à une philosophie de gauche.
01:06:29 Quand le Rassemblement National annonce, pour nous embêter, ce baiser de Judas, de dire "on va voter pour",
01:06:34 on a des collègues qui ont dit "si ils votent, je ne peux pas accepter de mélanger mon vote".
01:06:38 - C'est trop compliqué pour moi.
01:06:40 - Non, mais il y a des personnes qui ont fait ce choix.
01:06:42 Moi, je respecte cette diversité que nous avons en interne.
01:06:44 Je rappelle que l'aile gauche, comme on dit, est quand même majoritaire dans le groupe renaissance,
01:06:48 parce que, sous le férino, la fameuse aile droite est vraiment beaucoup plus petite,
01:06:52 et ça ne nous empêche pas de travailler très bien ensemble.
01:06:54 Et l'idée, ce n'est pas de se diviser.
01:06:56 On a toujours apporté des réponses, qu'elles soient justement issues de la droite ou de la gauche,
01:06:59 et c'est ce qui était notre force en interne, de trouver un consensus qui pourrait répondre, si possible, à tout le monde.
01:07:04 Certes, ça ne plaît pas toujours à tout le monde, mais la réalité, c'est que,
01:07:06 je ne sais pas d'où sort cette information, en tout cas, en l'État,
01:07:09 personne n'avait structuré jusqu'à maintenant.
01:07:13 Je ne dis pas que tout le monde sait, mais je viens de dire que, justement, il y a des tensions parfois,
01:07:16 c'est normal dans un groupe, mais personne n'avait organisé ce genre de choses.
01:07:19 La seule personne qui a organisé une aile gauche au sein du parti, c'était Olivier Dussopt,
01:07:24 avec Territoires de Progrès, qui a intégré Pleinement Renaissance.
01:07:27 Mais Nelly, ce n'est pas une drame d'avoir des sensibilités dans un groupe politique.
01:07:30 Non, non, ce n'est pas grave, mais bon, c'est un travail.
01:07:32 Merci. Et Philippe Ballard, vous faites reprendre le chemin dans cette discussion.
01:07:36 Merci, merci Florian.
01:07:38 Pour conclure, une précision quand même.
01:07:40 Hormis le fait que tout ça, c'est très éloigné des préoccupations des Français, mais on est là pour en débattre.
01:07:45 On n'est pas là pour faire un baiser de Judas pour vous embêter.
01:07:48 Vous savez, la première réunion qu'on a avec Marine Le Pen, quand on a été élus, ça a consisté,
01:07:53 Marine nous a dit "Votre seul boussole, c'est l'intérêt de la France et des Français".
01:07:56 Vous avez voté contre le Sénat, sur un texte qui était plus dur.
01:07:59 Il a été changé après la commission mixte.
01:08:01 Non, non, mais attendez, le texte de la commission mixte paritaire est moins dur que le texte qui est dans le Sénat pour lequel vous avez voté contre.
01:08:06 Pourquoi ? Parce que, tout simplement, on interdit à un travail de régulariser un travailleur qui a un casier judiciaire.
01:08:13 On en était là quand même en France avant. On pouvait régulariser quelqu'un qui était clandestin avec un casier judiciaire.
01:08:20 Ça, ça a été sorti. Et puis, pardon, mais qu'est-ce que vous avez fait avec ce texte ?
01:08:23 Très bien, la priorité nationale, maintenant, bah oui, ça infuse et c'est dans les textes de loi.
01:08:28 Mais si, mais si, mais si. Donc très bien, on a gagné la bataille culturelle, maintenant on va gagner la bataille politique.
01:08:34 Le 25 janvier, on aura encore des surprises.
01:08:36 Attendez, mais c'est fabuleux.
01:08:38 C'est pour ça qu'il va falloir changer la constitution.
01:08:40 Je pense que madame le président de la Constitution, on n'y arrivera pas.
01:08:43 Merci, merci. On ne s'entend plus, là. Ça devient un petit peu cacophonique.
01:08:45 Puisqu'on parle politique, et juste avant de retourner aussi du côté des ministères pour voir ce qui est en train de se tramer,
01:08:50 j'aimerais qu'on réécoute Jean-François Copé, qui était notre invité ce matin,
01:08:54 et qui alors, lui, dit qu'il faut un virage à droite et il faut ramener les LR dans la majorité.
01:09:00 Bah lui, il voulait aller au gouvernement, justement. On l'entend bien.
01:09:03 Il appartient au Premier ministre. Mais ça ne peut se faire que si le Président veut bien bouger un peu là-dessus.
01:09:08 De les réunir et de leur dire "on va changer notre feuille de route gouvernementale, on va la faire avec vous,
01:09:13 vous allez rentrer dans la majorité parce que vous y aurez du poids politique, des places".
01:09:18 Ça ne peut pas être juste du débauchage individuel.
01:09:20 Pierre Lelouch, ça c'est faire acte de candidature quand on dit ça ?
01:09:24 Oui, dans son cas, oui, évidemment.
01:09:27 Il y a une partie des LR et du groupe LR qui en rêvent, depuis longtemps.
01:09:32 Mais c'est crédible, on peut sincèrement...
01:09:34 Mais vous savez, l'analyse de Nicolas Sarkozy, avec qui on a beaucoup parlé de ces choses depuis l'élection législative,
01:09:42 c'est que Macron a fait une erreur en pensant pouvoir gouverner sans majorité.
01:09:48 Et la solution de Nicolas Sarkozy, qui a une petite expérience sur la matière, c'est quand même de lui dire
01:09:53 "tu peux pas faire ça comme ça, il faut une coalition avec la droite".
01:09:58 Or Macron l'a refusé. Ensuite ça s'est enquisté dans des oppositions d'un côté et de l'autre.
01:10:03 En partie aussi parce qu'il y a un groupe de gauche à l'intérieur de Renaissance, et c'est un fait.
01:10:07 Et le résultat des cons, c'est que Macron n'a pas de majorité.
01:10:11 Demandez à Eric Ciotti si c'est d'accord, je suis pas certain.
01:10:13 Coppé continue à réclamer la même chose, mais je crois que le train est déjà parti.
01:10:18 Oui, mais il n'est pas tout seul. Eric Ciotti disait avant-hier, c'était un des rares qui trouvaient un peu de...
01:10:23 Comment dire... de bonne chose à cette nomination.
01:10:26 Il disait "il est passé que terre, on va pouvoir peut-être parler un peu plus qu'avec Elisabeth Borne".
01:10:32 Il n'y a pas plus de divisés que le groupe LR aujourd'hui.
01:10:35 Non mais franchement, on fera une opposition responsable, je crois.
01:10:39 Ma conviction c'est que si Macron ne peut pas faire de coalition à droite, et pour l'instant c'est complètement exclu,
01:10:46 il ne pourra pas gouverner longtemps comme ça.
01:10:49 Je vois pas comment il peut tenir 3 ans, même avec un coup de com' comme celui qu'il vient de faire avec ce jeune homme,
01:10:55 brillant, intéressant, intelligent, tout ce qu'on veut, mais il n'y a pas de cap.
01:10:59 Il ne peut pas y avoir de cap parce qu'il n'y a pas de majorité parlementaire.
01:11:02 Il pourrait y avoir une dissolution par contre.
01:11:04 Ça continue à parler.
01:11:06 On peut se projeter, mais on verra ça dans les prochaines semaines.
01:11:10 À chaque fois qu'il y a eu un deal avec les LR, les LR ont lâché le gouvernement, soit sur les retraites ou sur l'éminence.
01:11:14 On va s'intéresser à l'actualité immédiate. L'actualité immédiate, c'est donc l'éminence, je sais, je vous dis ça depuis le début de l'après-midi.
01:11:20 Et ça n'arrive pas, donc j'ai l'impression que je conjure à ça.
01:11:23 Mais ça va, vous avez raison.
01:11:25 Mais bon, on n'en est pas encore tout à fait là.
01:11:29 Ceci dit, prenons la direction du ministère de l'Éducation nationale.
01:11:32 Ruth Grenell avec vous, Augustin Donat-Dieu.
01:11:35 Il y a quelques noms quand même qui commencent à émerger pour prendre la suite de Gabriel Attal, qui a donc été promu entre-temps.
01:11:42 Effectivement, quelques noms, quelques pistes, évidemment, sans certitude à l'heure à laquelle on se parle.
01:11:49 On parle évidemment de Stanislas Guérini, l'actuel ministre de la Transformation et de la Fonction publique.
01:11:55 Ou encore, Aurore Berger, ministre des Solidarités et des Familles.
01:11:58 Tous deux soutiens de la première heure d'Emmanuel Macron.
01:12:02 On le sait, ils étaient là depuis le début, depuis 2016, aux côtés de l'actuel chef de l'État.
01:12:08 Troisième nom qui circule, Amélie Oudea Castera, l'actuel ministre des Sports,
01:12:14 ancienne joueuse professionnelle de tennis.
01:12:19 Et une piste, une rumeur, un bruit qui court, qui laisserait entendre une fusion entre le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse,
01:12:27 avec le ministère des Sports.
01:12:29 Le tout pour créer une entité un petit peu plus importante que les deux actuellement,
01:12:34 qui regrouperait également les Jeux Olympiques.
01:12:37 Puisque Amélie Oudea Castera, qui aujourd'hui est ministre des Sports,
01:12:40 a dans son portefeuille l'organisation des Jeux Olympiques 2024.
01:12:44 Donc on peut imaginer effectivement qu'un ou une ministre ait dans son portefeuille l'Éducation nationale,
01:12:50 la Jeunesse, les Sports et les Jeux Olympiques 2024.
01:12:54 Nous le saurons dans les prochaines heures, peut-être même voir les prochaines minutes,
01:12:58 puisque juste derrière moi, sur ces images de Charles Bagé,
01:13:01 on va vous montrer cette cour du ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse,
01:13:05 qui est en pleine effervescence depuis maintenant le début de la journée,
01:13:09 avec des ouvriers qui viennent installer la sonorisation pour la passation de pouvoir
01:13:15 qui aura lieu entre le Premier ministre Gabriel Attal et le ou la futur ministre de l'Éducation nationale,
01:13:20 avec des cartons.
01:13:21 C'est le balai des déménageurs aujourd'hui, cet après-midi, ici au ministère de l'Éducation nationale.
01:13:27 Et on ne manquera pas de vous informer dès qu'on entendra des petits bruits courir ici.
01:13:31 Merci à vous et à Charles Bagé.
01:13:33 On vous retrouve tout à l'heure, comme promis.
01:13:36 Florian, quelle crédibilité donner à ce qui vient nous annoncer sur ce périmètre qui s'élargirait au sport ?
01:13:42 Ça pourrait étayer la piste d'une Amélie Oudéac, etc. Pourquoi pas ?
01:13:46 Rien à vous cacher, je donne moi-même ces informations-là à Augustin,
01:13:50 donc forcément je vais vous les valider.
01:13:52 Je ne vais pas aujourd'hui sur ce plateau me dédier.
01:13:55 Mais oui, après, pour rebondir sur ce qui vient d'être dit,
01:13:59 il y a toujours plusieurs noms qui circulent, il y a des hypothèses qui sont réalisées.
01:14:04 Pourquoi il y a plusieurs noms qui circulent ? Simplement parce qu'on tente de soigner
01:14:08 les volontés de certains d'obtenir plusieurs postes.
01:14:13 Il est vrai que l'Éducation nationale en fait rêver beaucoup au sein du gouvernement.
01:14:17 D'ailleurs, c'est assez marrant lorsque l'on a l'occasion de discuter ou d'échanger avec un ministre.
01:14:22 En général, assez régulièrement, il nous dit que l'un de ses rêves, c'est de finir un jour à l'Éducation nationale.
01:14:28 Donc je peux vous dire qu'il y a énormément de prétendants.
01:14:30 Ensuite, l'hypothèse qui tient à l'heure actuelle le plus la route, c'est effectivement que ce portefeuille
01:14:36 revienne à Amélie Oudéa Castera, qui est actuellement ministre des Sports.
01:14:43 Et il y a cette volonté, on en parle depuis plusieurs années maintenant, de créer des gros ministères
01:14:49 en rassemblant plusieurs petits portefeuilles sous une même chapelle, entre guillemets.
01:14:54 Et là seraient rassemblées effectivement l'Éducation nationale, la jeunesse et les sports,
01:14:59 quelques mois avant les Jeux olympiques.
01:15:01 Judith, à six mois de l'échéance maintenant, est-ce vraiment nécessaire,
01:15:08 est-ce que c'est souhaitable même qu'on dilue les sports dans un super ministère de l'Éducation nationale ?
01:15:17 Ce n'est pas une dilution, dans un certain sens, c'est une concentration.
01:15:22 En soi, ça ne me paraît pas vraiment un événement.
01:15:30 Ce que je remarque sur les trois noms cités, c'est que ce sont des gens qui se sont plutôt illustrés
01:15:36 par leur défense de la laïcité.
01:15:38 J'y vois une forme de continuité avec Gabriel Attal à Matignon,
01:15:44 la ministre des Sports a interdit le port du voile pendant les JO,
01:15:50 Oran Berger animait l'aile laïque quand elle était parlementaire.
01:15:57 Sur la question du voile notamment, elle a été rebloquée.
01:16:00 Et Stanislas Guérini est plutôt aussi solide sur cette question.
01:16:04 Donc ça montre qu'il a envie quand même d'assurer sa postérité et de marquer une forme de continuité.
01:16:10 Sur cette question-là, ces trois sont dans la ligne Attal.
01:16:14 Que vous inspire ce périmètre, Philippe Ballard et Clique Harim ?
01:16:16 Vous voyez, parce qu'on se faisait la réflexion,
01:16:18 moi je siège à la commission éducation qui regroupe le sport également,
01:16:22 c'est une commission assez importante.
01:16:23 Alors si cette information est confirmée, ça paraît quand même étrange,
01:16:26 parce qu'on passe notre temps à mener des auditions,
01:16:28 et franchement les thématiques dans le sport, notamment au moment des JO,
01:16:33 n'ont pas grand-chose à voir avec les thématiques de l'éducation nationale,
01:16:37 que ce soit l'éducation, alors ça ne sera peut-être pas dans ce périmètre,
01:16:39 mais le supérieur, l'apprentissage, etc.
01:16:42 Je trouve ça assez étrange quand même, si cette information se confirme.
01:16:46 On a déjà connu ça par le passé.
01:16:48 Oui, mais là il y a les JO dans six mois quand même.
01:16:50 Pour mener des auditions, franchement, j'espère qu'on sera prêt,
01:16:57 et que ça sera une réussite.
01:16:58 Mais à cette heure, on peut se poser des questions.
01:17:01 Si ça se confirme, vous dites que c'est une erreur, ou c'est un choix astucieux ?
01:17:06 Non, je ne dirais pas que c'est une erreur,
01:17:07 je dirais qu'intégrer la dimension de l'éducation nationale et celle des sports,
01:17:12 dans un grand ministère, donne plutôt le sentiment d'une approche cohérente
01:17:19 de ce que voulait faire aussi le président de la République,
01:17:21 qui a souvent parlé d'accorder plus de temps au sport au sein de l'éducation nationale.
01:17:25 Je trouve que ça participe aussi de cette volonté de faire de notre nation une nation sportive,
01:17:31 au plus haut point, dès le plus jeune âge.
01:17:33 Après, il y aura un secrétaire d'État en charge des sports, ça c'est certain,
01:17:36 donc s'il y a un grand ministère de ce type,
01:17:38 et puis je ne vois pas en quoi ça plomberait, ça poserait un problème pour l'ÉGIO,
01:17:42 que d'avoir un grand ministère, je ne vois pas le lien.
01:17:44 Très franchement, l'ÉGIO s'est déjà joué, si on n'est pas prêt, on ne saura pas ce qu'on va dire.
01:17:48 Ce n'est pas l'intégration du ministère qui va nous rendre moins prêt.
01:17:50 Le reste dépend de l'intérieur pour la civilisation,
01:17:52 et puis il y a le comité olympique, il y a des gens qui savent faire,
01:17:55 qui sont là pour l'opération.
01:17:57 C'est eux qui doivent créer les Jeux olympiques, ce n'est pas le ministère des Sports.
01:18:01 Ludovic Mendez, en tout cas si on suit cette logique,
01:18:03 bon, ce sera elle quoi, à priori.
01:18:07 Si on suit cette logique-là d'un regroupement, d'un super ministère,
01:18:12 je ne vois pas qui d'autre peut incarner ça aujourd'hui.
01:18:14 Potentiellement, et en tout cas, le fait de fusionner plusieurs portefeuilles,
01:18:18 ça s'est déjà fait à droite comme à gauche, de mémoire,
01:18:21 donc ça ne poserait pas de problème.
01:18:23 On parle de sport à l'école, on parle de sport santé,
01:18:25 on parle des JO, on ne parle pas que du sport professionnel.
01:18:27 Et justement, le monde amateur a parfois aussi besoin de cette reconnaissance,
01:18:31 ça passe souvent par l'école, parce que les premiers pas dans le monde sportif
01:18:34 se font aussi par l'école, et il y a ces fameux 30 minutes par jour
01:18:37 qui se mettent en place.
01:18:38 Donc on en a besoin, c'est ce qui se fait beaucoup autour de nous,
01:18:40 en Espagne, en Allemagne, dans plein de pays,
01:18:42 ce qu'on avait la difficulté à amorcer dans notre pays.
01:18:45 Et d'ailleurs, il faudrait qu'on valorise un peu mieux le sport à l'école,
01:18:47 justement par ses compétitions internes, qu'on ne valorise pas assez à l'extérieur,
01:18:50 avec certains qui deviennent des futurs champions,
01:18:52 et qu'on arrive à découvrir, surtout en athlétisme, en natation,
01:18:55 en complément des clubs sportifs.
01:18:57 Il faudrait déjà qu'il y ait des professeurs pour pratiquer la discipline.
01:19:00 - Et donc là, ça ne devrait pas poser de problème,
01:19:02 et si c'est Amélie ou Odette Castellas, je pense qu'à la réforme.
01:19:05 - Oui, franchement, je ne suis pas très intéressé.
01:19:06 - Si pour vous, ce n'est jamais un sujet majeur, mais la réalité, c'est que derrière...
01:19:09 - Le sport, l'achat, les aires médicaux, sécurité, immigration...
01:19:12 - On ne parle pas de 100% de l'éclat cité qui va nous tomber de folle.
01:19:14 - D'accord.
01:19:15 - Mais ça sera un choix du gouvernement.
01:19:18 - Alors, il nous reste deux minutes avant la fin de ce débat.
01:19:20 - On pose une question, j'y réponds.
01:19:21 - Merci. Deux minutes.
01:19:22 - Là, non, c'est pas long.
01:19:23 - Donc, pour parler encore un petit peu de politique,
01:19:25 vous savez, beaucoup ont vu dans ce choix une manière de tenter de contrer l'avancée de Jordan Bardella
01:19:31 qui est en tête des intentions de vote pour les européennes.
01:19:34 Mais selon Jean-François Copé, encore lui,
01:19:36 j'insiste parce qu'il était l'invité de la grande interview ce matin avec Sonia Mabrouk,
01:19:40 ce n'est pas du tout ça l'enjeu. Écoutez.
01:19:42 - Je pense que le sujet, il n'est pas Jordan Bardella aux européennes, en fait.
01:19:48 Le sujet, il est Marine Le Pen en 2027.
01:19:50 C'est qu'elle est l'incarnation d'aujourd'hui.
01:19:52 J'ajoute par ailleurs qu'elle a un programme économique qui n'est pas du tout celui de la droite.
01:19:56 C'est un programme de gauche, de vraie gauche.
01:19:58 C'est un programme socialiste, dans tous les domaines, fiscal, économique, social, etc.
01:20:04 Bon, donc, on n'est pas là-dessus.
01:20:06 Moi, mon point aujourd'hui, il est de voir comment la droite de gouvernement
01:20:10 peut retrouver ces millions de Français de droite,
01:20:13 ces millions de Français de droite qui ont voté Macron.
01:20:15 - Alors, réaction, Philippe Ballard ?
01:20:17 - Moi, je l'ai écouté ce matin.
01:20:18 - Vous l'avez écouté en bouclier ?
01:20:19 - Non, mais je l'ai écouté à Sonia Mabrouk.
01:20:21 - Oui, oui, très souvent le matin.
01:20:23 - Je l'ai trouvé... mais c'était lunaire.
01:20:25 C'était décalé.
01:20:26 Alors là, on parlait du vieux monde tout à l'heure.
01:20:28 J'avais l'impression d'entendre, oui, il y a 15-20 ans, un responsable politique.
01:20:32 Enfin, je pense qu'il n'a rien compris.
01:20:33 Alors, on se disait entre nous, il attend peut-être un coup de téléphone
01:20:36 pour siéger dans ce gouvernement.
01:20:38 D'où les propos de M. Copé ce matin.
01:20:42 Mais je pense qu'il n'a rien compris, mais rien du tout.
01:20:44 Bon, ben voilà, il est dans sa mairie de mots.
01:20:48 Voilà, qu'il y reste bien un petit mot, peut-être,
01:20:50 parce qu'on parlait de Jordan Bardella.
01:20:51 Le match, Gabriel Attal, la code de popularité, ça vient de sortir du FIERRO magazine.
01:20:55 C'est le code d'avenir des personnalités politiques.
01:20:59 Alors, Marine Le Pen est première, à égalité avec Edouard Philippe, d'accord, 39%.
01:21:03 Et après, Jordan Bardella gagne 6 points, 35%,
01:21:06 et Gabriel Attal perd 3 points et est à 34.
01:21:09 Autrement dit, c'est de bon augure pour le 9 juin.
01:21:11 - Bon, pour l'instant, il n'y a pas de lien de cause à y faire, mais c'est un peu tôt.
01:21:14 - Je pense que le sondage a été fait après la nomination de Gabriel Attal.
01:21:18 - Vous parliez des préoccupations des Français. Est-ce que ça en est une ?
01:21:21 - Non, mais parce que là, on parle du match Attal-Bardella.
01:21:25 Après, non, mais là, on peut parler des préoccupations des Français.
01:21:28 Le prix de l'énergie, oui, très bien, pouvoir d'achat, +10%.
01:21:31 Là, c'est un choix gouvernemental, c'est vous.
01:21:33 Parce que le prix de l'électricité a tendance à reculer.
01:21:36 Après, si vous voulez faire +10% par les taxes, ça va faire mal.
01:21:40 Ça, ça va faire très mal.
01:21:42 - Mais quand les Français vont prendre 10% de l'incentive nucléaire que vous avez voulu sacrifier,
01:21:48 et M. Attal, en 2019, disait "Super, on va arriver à 50% du nucléaire".
01:21:54 Si, vous allez faire les feux sans âme et il s'en félicitait.
01:21:57 - C'est pas à vous que je vais apprendre ce que veut dire le gigueux qui revient aussi.
01:22:00 Merci beaucoup. Merci, Pierre, d'avoir été des nôtres cet après-midi.
01:22:03 - Et patient, vous avez vu. - Pardon ?
01:22:05 - Et patient, vous avez vu. - Eh bien, pas très patient.
01:22:08 Eh bien, vous ne serez pas là pour l'annonce. Mais peut-être que nous non plus, d'ailleurs.
01:22:11 - Je ne sais pas. Je ne vais pas endormir de la nuit, dis donc.
01:22:15 Je suis passionné par ce truc. - Vous reviendrez.
01:22:18 Ludovic Mendes, merci beaucoup d'avoir été des nôtres, ainsi que Philippe Ballard, Karim Rehst, Judith également, et bien sûr, Florian.
01:22:23 A tout de suite.
01:22:24 Il est 16h. Toujours pas de remoniement pour l'instant.
01:22:30 Mais, vous le savez, on devrait l'avoir aujourd'hui.
01:22:33 Gabriel Attal a été reçu, d'ailleurs, par Emmanuel Macron.
01:22:36 Il est désormais de retour à Matignon.
01:22:37 On devrait connaître les noms de toutes ou parties des ministres dans l'après-midi.
01:22:40 Et puis, Gabriel Attal semble avoir également pour mission, Vincent, de redonner du souffle au quinquennat d'Emmanuel Macron.
01:22:46 Présenté comme étant l'avenir du mouvement créé par le chef de l'État,
01:22:50 son profil semble trouver également son alter-ego au Rassemblement national,
01:22:55 en la personne de Jordane Bardella, bien que plus jeune de 6 ans.
01:22:59 Les deux se sont souvent croisés, affrontés même, sur les plateaux de télé.
01:23:02 Voyez ce portrait croisé signé Augustin Donatieux.
01:23:05 Ils incarnent la nouvelle génération de politiques et aspirent aux plus hautes fonctions de l'État.
01:23:12 A première vue, leur parcours diffère.
01:23:14 Dès la naissance, Gabriel Attal est né à Clamart, d'un père avocat et producteur,
01:23:19 et d'une mère salariée d'une société de production.
01:23:22 Il suit ses études à Sciences Po et en ressortira diplômé d'un master en affaires publiques.
01:23:28 Jordane Bardella, lui, est né à Drancy, en Seine-Saint-Denis,
01:23:31 de parents respectivement patrons de PME et agents de territorial.
01:23:35 Il entame alors une licence en géographie, à la Sorbonne,
01:23:38 mais abandonne rapidement ses études pour se lancer en politique.
01:23:42 Militant au Parti Socialiste à ses débuts,
01:23:44 Gabriel Attal ne rejoint son rival que sur peu de sujets.
01:23:48 On est d'accord sur quasiment rien, sur le fond,
01:23:50 mais ça n'empêche pas de se respecter en tant que personne.
01:23:54 Mais pourtant, entre l'expérimentation de l'uniforme à l'école et l'interdiction des abayas,
01:23:59 l'ancien ministre de l'Éducation nationale a pris des mesures fortes,
01:24:03 en à peine six mois rue de Grenelle.
01:24:06 Gabriel Attal, il a regardé les sondages, il a regardé les dossiers qui étaient populaires,
01:24:10 attendus par les Français, et il s'est dit "je vais dire comme les Français".
01:24:14 On lui aurait dit "l'abaya est populaire",
01:24:16 il aurait défendu avec la même force de caractère l'abaya.
01:24:19 Une chose est sûre, aux élections européennes,
01:24:22 Gabriel Attal défendra avec force sa tête de liste face à celle du RN.
01:24:26 Jordan Bardella, toujours en tête des sondages.
01:24:30 Le volet judiciaire avec le procès de trois policiers
01:24:33 qui sont mis en cause dans ce qu'on appelle l'affaire Théo.
01:24:36 Suite des auditions des experts de l'IGPN aujourd'hui,
01:24:39 des témoins de l'arrestation violente dont Théo Lewaka a été victime
01:24:42 s'expriment également les explications avec Noémie Schultz.
01:24:47 Je voudrais rappeler qu'un policier a le droit d'utiliser la force,
01:24:50 indique un enquêteur de l'IGPN.
01:24:52 C'est souvent ce qui choque dans les vidéos,
01:24:54 mais oui, un policier a le droit d'utiliser la force,
01:24:57 il faut simplement qu'elle soit légitime et proportionnée.
01:25:00 C'est là l'enjeu de ce procès.
01:25:02 Le coup de matraque était-il légitime et proportionné ?
01:25:05 Pour ce commandant de police, la réponse est oui,
01:25:08 même si l'issue est tragique.
01:25:10 Même son de cloche du côté de l'enquêtrice chargée
01:25:13 de décortiquer les images de vidéosurveillance.
01:25:15 Même si les conséquences de ce geste sont aussi dramatiques qu'improbables,
01:25:19 cela n'empêche pas que la technique utilisée est tout à fait légitime.
01:25:23 L'avocat de Théo Lewaka ironise que tous les policiers
01:25:26 sont d'accord avec les autres policiers, on l'aura compris.
01:25:29 Il reste la question de la proportionnalité de ce coup,
01:25:32 c'est à cela que devra répondre la Cour d'assises.
01:25:35 En 2017, l'enquête administrative de l'IGPN
01:25:38 avait conclu un usage disproportionné de la force.
01:25:41 Cet après-midi, un dernier policier de l'Inspection générale de la police nationale,
01:25:46 un commissaire divisionnaire, doit être interrogé.
01:25:49 Et puis cinq jours après le meurtre d'un mineur à Toulouse,
01:25:52 l'enquête met désormais en lumière ce qu'on appelle un réseau de proxénétisme.
01:25:56 Trois mineurs et un majeur sont notamment suspectés
01:25:58 d'avoir organisé des dizaines de rencontres contre des centaines d'euros.
01:26:03 Les explications de notre correspondant à Toulouse, Jean-Luc Thomas.
01:26:06 La semaine dernière, durant plusieurs jours,
01:26:09 des jeunes filles, souvent mineurs, souvent en fugue,
01:26:12 se prostituent dans cette maison.
01:26:14 L'habitation se loue via une plateforme internet de location.
01:26:18 Ce sont des mineurs qui organisent ça.
01:26:21 Je pense que c'est inédit, en tout cas, de mémoire de policier de Toulouse.
01:26:25 Je n'ai pas mémoire de ça.
01:26:27 Et même au niveau national, je n'ai pas eu vent d'affaires comme ça
01:26:31 d'un réseau organisé uniquement par des mineurs.
01:26:34 Cela ne surprend pas cette maman.
01:26:36 En 2019, sa fille de 15 ans vit une histoire similaire.
01:26:40 Aujourd'hui, via les réseaux sociaux, tout est plus simple.
01:26:44 Les passes se succèdent, l'appât du gain, l'argent facile attirent des mineurs.
01:26:48 Ils deviennent proxénètes sans se rendre compte de la gravité des faits.
01:26:53 Si les parquets avaient la main plus lourde sur les condamnations
01:26:56 qu'ils donnent aux proxénètes, on verrait sûrement une baisse de ces individus.
01:26:59 À mon avis, on devrait peut-être aussi condamner ou amendier les clients
01:27:03 de façon à ce qu'ils ne soient plus regardants de la jeune fille
01:27:07 avec qui ils ont cet acte tarifé.
01:27:09 Les loueurs devraient aussi se voir reconnus coupables de quelque chose,
01:27:14 ce qui les rendrait sûrement eux aussi plus regardants.
01:27:17 Une potentielle passe tourne mal.
01:27:19 Un pseudo client mineur entre armé dans la maison.
01:27:22 Il veut voler les gains de la prostitution.
01:27:25 Un surveillant protecteur, lui aussi mineur, s'interpose.
01:27:28 Le mineur armé tire.
01:27:30 Le corps de la victime est déposé sur ce chemin.
01:27:32 Il décède quelques heures plus tard à l'hôpital.
01:27:35 Merci beaucoup Vincent.
01:27:38 On revient tout à l'heure avec les toutes dernières infos,
01:27:40 peut-être d'ailleurs liées au remaniement,
01:27:42 remaniement qu'on attend toujours et qu'on va commenter avec Judith Vintrobe
01:27:46 qui est restée, je rappelle que vous êtes grand reporter au Figaro Magazine.
01:27:49 Karim Zéribi est toujours parmi nous également.
01:27:51 Rebonjour Karim.
01:27:52 On prend la direction de l'Elysée sans plus tarder.
01:27:54 Avec vous Thomas Bonnet.
01:27:55 On n'arrête pas de dire que c'est imminent.
01:27:58 Force est de constater que Gabriel Attal est de retour à Matignon.
01:28:02 Donc a priori les choses semblent bouclées.
01:28:05 Oui, il est parti il y a environ 30 minutes du palais de l'Elysée.
01:28:10 Il sera resté une heure et demie ici au palais présidentiel
01:28:14 avec le chef de l'État pour poursuivre les tractations,
01:28:17 les arbitrages autour de la composition de ce nouveau gouvernement.
01:28:22 Je vous rappelle que l'on nous avait annoncé
01:28:24 qu'il y aurait une dizaine voire une quinzaine de noms dans la journée.
01:28:27 Et surtout on a une fenêtre parce que le président de la République
01:28:30 est attendu en fin d'après-midi dans l'Oise à Chantilly.
01:28:33 Et sans doute que les annonces devraient avoir lieu
01:28:36 avant le déplacement du chef de l'État.
01:28:38 Ça nous laisse donc encore quelques heures ici
01:28:40 avant une possible annonce d'une première partie du gouvernement.
01:28:45 Ces 15 noms qui composeraient donc le début,
01:28:48 les prémices de ce gouvernement pour un conseil des ministres
01:28:51 qui pourrait être organisé demain matin.
01:28:53 On attend donc un éventuel communiqué de la part de l'Elysée.
01:28:56 Ou mieux, une annonce sur le perron par le secrétaire général Alexis Kohler.
01:29:00 Merci beaucoup et à tout à l'heure on compte sur vous
01:29:02 pour nous donner les toutes dernières infos.
01:29:04 Ainsi d'ailleurs que sur Florian Tardif qui est de retour sur ce plateau.
01:29:07 On va peut-être décomposer les choses en trois grands groupes.
01:29:10 Ceux qui restent, ceux qui partent et les nouveaux venus.
01:29:13 Parce qu'il y en aura quand même un certain nombre comme à chaque fois.
01:29:16 Alors qui sont les fameux poids lourds dont on a dit,
01:29:19 d'ailleurs sans grande surprise, qu'ils allaient rester à leur poste ?
01:29:21 On évoque le nom de Gérald Darmanin, d'Éric Dupond-Moretti,
01:29:25 de Bruno Le Maire, de Sébastien Lecornu, encore de Marc Fénaud.
01:29:30 Effectivement, ils font partie du paysage de la Macronie maintenant,
01:29:33 depuis de nombreuses années.
01:29:35 Ce sont des fidèles du président de la République qui ont fait leurs armes
01:29:39 à différents ministères pour certains.
01:29:41 Je pense notamment à Gérald Darmanin qui était un temps au compte public
01:29:46 et qui est à présent Place Beauvau depuis deux ans et demi maintenant.
01:29:50 Il devrait rester Place Beauvau, tout comme ses collègues que j'évoquais à l'instant.
01:29:54 Comme vous pouvez le voir, il y a également des personnes qui resteraient,
01:29:59 mais à des postes différents.
01:30:01 On évoque le nom d'Agnès Pagny-Runacher,
01:30:03 qui est actuellement à la transition énergétique, qui pourrait bouger.
01:30:07 Elle resterait au gouvernement.
01:30:09 Sabrina Agresti-Roubach, en revanche, resterait à la ville, mais elle serait promue.
01:30:14 C'est une très proche du couple Macron, notamment de Madame.
01:30:19 Elle vient de Marseille, on sait l'attachement que porte le président de la République
01:30:22 pour cette ville, ça fait forcément rire Karim Zeribi sur ce plateau.
01:30:26 Et effectivement, on évoque le nom d'Amélie Oudea Castera
01:30:30 pour prendre la tête du ministère de l'Education nationale,
01:30:33 qui deviendrait ministère de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports.
01:30:36 Comme ça a été vu dans les vôtres de 1980-1990.
01:30:38 Après, soyons très prudents, puisque selon nos informations, ça bouge encore.
01:30:43 La réunion qui s'est déroulée à l'Elysée entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron
01:30:49 n'est pas anodine, on continue de procéder à des ajustements.
01:30:53 Et on verra que ça coince aussi, notamment du côté de la parité,
01:30:55 c'est peut-être ce qui a pris un peu de temps.
01:30:58 Déjà, une réaction sur ce plateau, sur ces poids lourds qui restent,
01:31:01 et sur la personne de Sabrina Agresti-Roubach.
01:31:04 C'est bien de mettre la cité fosséenne en exergue ?
01:31:07 Bien sûr, c'est pour moi qu'il va m'en plaindre,
01:31:09 notamment avec le plan Marseille en grand que le président de la République a souhaité porter.
01:31:14 Rénovation des écoles, un apport sur les infrastructures sportives,
01:31:18 sur les transports.
01:31:20 Une ville, Marseille, qui est en grand besoin sur tous ces sujets-là.
01:31:24 Une situation assez catastrophique pour la deuxième ville de France.
01:31:27 Donc le coup de pouce financier, il doit être suivi d'une mise en œuvre.
01:31:32 Ça ne suffit pas de mettre ça en théorie,
01:31:35 après derrière, il faut que ça se transforme et se concrétise.
01:31:38 Elle est un peu chargée de ça, Sabrina Agresti-Roubach,
01:31:41 aussi au plan national, d'assurer le suivi de ce plan,
01:31:44 au-delà de tout ce qu'elle a à gérer sur le secteur de la politique de la ville,
01:31:49 qui est son portefeuille ministériel.
01:31:51 Si elle prend du galon, ça veut dire que le président a peut-être envie d'apporter,
01:31:55 là aussi, un regard plus appuyé sur les quartiers en difficulté, c'est bien.
01:32:00 Je pense qu'on ne va pas s'en plaindre.
01:32:02 Après, entre les mots et les actes, il y a toujours un grand fossé dans la Macronie,
01:32:06 et c'est de ça dont il va falloir être très attentif.
01:32:09 Sur les poids lourds, on n'a pas grand choix dans ce gouvernement.
01:32:12 D'abord, il n'y en a pas beaucoup dans la majorité présidentielle des poids lourds,
01:32:15 et les poids lourds viennent tous d'une autre famille politique,
01:32:18 parce qu'ils n'ont pas su faire émerger de la Macronie des vrais poids lourds,
01:32:23 capables de s'affirmer, de s'installer en sept ans de mandat.
01:32:26 Quand vous regardez bien, Gérald Darmanin vient de droite,
01:32:29 Éric Dupond-Moriti vient de la société civile,
01:32:32 Marc Fesneau est un proche de François Bayrou,
01:32:35 Bruno Le Maire était un homme de droite déjà confirmé et connu,
01:32:38 candidat à la candidature pour les présidentielles à droite,
01:32:42 Sébastien Lecornu, ce n'est pas des nouveaux,
01:32:45 ce sont des gens qui ont une épaisseur politique.
01:32:48 Il est obligé de les maintenir et de les garder,
01:32:50 parce que c'est Florian qui le disait tout à l'heure,
01:32:52 sur les 43 membres du gouvernement actuel,
01:32:55 honnêtement, même les passionnés de politique,
01:32:57 on vous donne 10 noms, au-delà, c'est compliqué.
01:33:00 Un mot, et je vous fais régérer là-dessus bien sûr,
01:33:02 sur ceux qui sont sacrifiés ou remerciés.
01:33:05 À commencer par Clément Beaune, le ministre des Transports,
01:33:08 qui a tenté de mener une fronde au mois dernier,
01:33:11 après le PGL Immigration, c'est-à-dire que ce dernier,
01:33:16 après un accord en commission mixte paritaire,
01:33:19 était au Sénat, puis à l'Assemblée Nationale,
01:33:22 et au moment du vote, alors qu'on a très bien compris
01:33:26 que pour que la loi passe, les voix du Rassemblement National
01:33:31 étaient importantes, c'est-à-dire que le Rassemblement
01:33:34 National, s'il avait voté contre à ce moment-là,
01:33:38 aurait pu bloquer le passage de la loi.
01:33:41 Ça a été assez mal perçu, disons-le, par les ministres
01:33:45 issus de la gauche, dont fait partie Clément Beaune,
01:33:48 et c'est pour cela qu'il a tenté de monter un petit groupe
01:33:53 ce soir-là, en créant une boucle WhatsApp, comme on dit,
01:33:57 nommée Valeurs, pour organiser un dîner avec plusieurs
01:34:01 ministres issus de la gauche, pour voir ce qu'ils allaient faire
01:34:05 ces prochains jours, y compris quitter le gouvernement.
01:34:10 D'ailleurs Aurélien Rousseau a quitté le gouvernement
01:34:13 très peu de temps après, Clément Beaune n'est pas allé jusque-là,
01:34:16 mais ça a été très peu apprécié par le chef de l'État,
01:34:19 ça je peux vous le dire, qu'il a assez très clairement exprimé
01:34:22 à de nombreuses reprises ces dernières semaines,
01:34:25 en petit comité, et donc Clément Beaune est annoncé
01:34:28 sur le départ, comme plusieurs autres ministres,
01:34:31 mais pour des questions un petit peu différentes,
01:34:33 Franck Riester peut-être parce qu'il a moins bien géré
01:34:35 les relations avec le Parlement, compte tenu de ce qui s'est passé
01:34:37 effectivement ces dernières semaines autour, là encore,
01:34:39 du PGI et de l'immigration.
01:34:41 - Oui là ça parait en plus un sacrifice en fait, le concernant,
01:34:43 mais il subit aussi peut-être les soubresauts de ce qui s'est passé
01:34:46 sur le plan politique. Un mot, un commentaire peut-être
01:34:49 sur ceux qui partent, et globalement sur la composition
01:34:53 de ce gouvernement, on voit bien qu'on renverse pas la table
01:34:55 quand même, Judith Lentrobain.
01:34:57 - Absolument, et puis au-delà des personnalités,
01:34:59 le fait que les poids lourds restent montre que l'architecture
01:35:03 de base ne va pas être modifiée, et d'ailleurs on pouvait
01:35:07 le comprendre quand on lisait le message de bienvenue
01:35:11 et de bon courage d'Emmanuel Macron à Gabriel Attal,
01:35:15 puisque la mission du nouveau Premier ministre était
01:35:18 de continuer sur la ligne impulsée en 2017,
01:35:22 lors de la première élection d'Emmanuel Macron.
01:35:26 - En fait il faut que tout change pour que rien ne change.
01:35:29 Une lime qui n'est toujours pas un projet ni un cap,
01:35:32 ce sont simplement des objectifs d'une banalité à pleurer,
01:35:36 le réarmement économique, oui ça serait mieux que l'économie
01:35:39 française se porte mieux, que la désinégalisation...
01:35:43 - Mais toujours Bruno Le Maire pour la garde à l'arbre.
01:35:45 - Exactement, donc rien ne change, en vrai sinon pour la galerie,
01:35:49 c'est vraiment... et on sait très bien que ce genre de changement
01:35:53 cosmétique a une durée de vie extrêmement brève
01:35:57 dans les sondages de popularité.
01:35:59 - Tout ça pour mettre Gabriel Attal en avant au fond, en résumé.
01:36:04 C'était sa seule cartouche.
01:36:06 - Mettre Gabriel Attal en avant, mais pour quels objectifs ?
01:36:10 - Pour des raisons électoralistes, comme on l'a dit.
01:36:12 - Oui mais électoralistes si...
01:36:13 - C'est la fameuse carte jaune dont parlait le Parisien
01:36:15 pour tenter de contrer Vardela.
01:36:17 - D'accord Nelly, mais on sait très bien que ces coups-là
01:36:19 sont très éphémères en politique.
01:36:20 - C'est ce que dit Judith, oui.
01:36:21 C'est ce que dit Judith très justement.
01:36:23 Soit on va le griller, parce que dans six mois il est grillé,
01:36:26 s'il n'impulse pas une nouvelle politique,
01:36:28 si les Français ne sont pas satisfaits.
01:36:30 Il peut être à 50% d'opinion favorable aujourd'hui
01:36:33 quand on sonde effectivement sa nomination,
01:36:35 comme il peut descendre à 30% de perdre 20 points dans six mois,
01:36:39 parce que les Français, leur pouvoir d'achat ne sera pas amélioré,
01:36:42 les questions de tranquillité publique n'auront pas été gérées,
01:36:45 il aura l'impression peut-être d'être débordé par les personnalités
01:36:47 dont on parlait des poids lourds dans son gouvernement.
01:36:49 - Vous pensez que Bruno Le Maire va lui faire des cadeaux ?
01:36:51 Vous pensez que Gérald Darmanin va lui faire des cadeaux ?
01:36:53 Vous pensez que dans sa majorité parlementaire,
01:36:55 les gens proches d'Edouard Philippe vont lui dérouler le tapis rouge ?
01:37:00 Il y a d'énormes difficultés qui attendent Gabriel Attal
01:37:02 à ce poste de Premier ministre,
01:37:04 et souvent c'est aussi des postes qui ont usé,
01:37:07 qui ont fatigué, et qui ont fait exploser en vol
01:37:11 des politiques qui avaient beaucoup de perspectives potentielles.
01:37:17 Gabriel Attal, à la différence d'Elisabeth Borne,
01:37:20 c'est quelqu'un qui va vite poser des marqueurs sur le plan de la communication.
01:37:23 La valeur travail, il va en parler.
01:37:26 La question de sécurité, il va en parler.
01:37:28 La jeunesse, il va en parler.
01:37:29 Oui, l'autorité en général.
01:37:31 La jeunesse, il va en parler, il l'incarne déjà lui-même.
01:37:33 Il ne lâchera pas le portefeuille de l'éducation nationale,
01:37:36 même en tant que Premier ministre, il suivra ça de très près,
01:37:39 pour démontrer que ce qu'il a voulu mettre en marche va se faire.
01:37:42 Ces marqueurs, on les connaît.
01:37:44 Est-ce qu'ils vont se transformer en actes ?
01:37:46 C'est ça le défi qui se présente à lui.
01:37:48 Justement, l'éducation nationale que vous évoquez,
01:37:50 on va s'y rendre sans plus tarder, Ruth Grenell,
01:37:52 avec Augustin Denadio sur place.
01:37:54 Et c'est quelques noms déjà qui circulent.
01:37:57 Allez, ils sont trois ou quatre à tenir la corde pour l'instant.
01:38:01 Oui, tout à fait.
01:38:04 D'ailleurs, un quatrième, juste avant que vous vous adressiez à moi,
01:38:07 on était en train de discuter avec un employé du ministère de l'Éducation nationale
01:38:12 qui nous a effectivement soufflé un nom.
01:38:14 Je vais vous le souffler aussi, à vous et aux téléspectateurs de CNews.
01:38:17 Il s'agirait d'Agnès Pannier-Runacher,
01:38:20 l'actuel ministre de la Transition énergétique,
01:38:22 qui pourrait devenir la prochaine ministre de l'Éducation nationale.
01:38:27 Son nom s'ajoute aux trois autres que l'on vous a donnés tout à l'heure.
01:38:31 Il y a notamment Stanislas Guérini,
01:38:33 le ministre de la Transformation et de la Fonction publique,
01:38:36 Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles.
01:38:39 Tous les deux, on s'en souvient, soutiennent de la première heure
01:38:42 d'Emmanuel Macron depuis 2016, durant la campagne présidentielle.
01:38:45 Et enfin, un troisième nom, c'est Amélie Oudea Castera,
01:38:48 la ministre actuelle des Sports, ancienne joueuse professionnelle de tennis,
01:38:53 qui pourrait récupérer le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse.
01:38:58 Vous le savez, Emmanuel Macron a parlé d'un gouvernement resserré.
01:39:02 C'est sa volonté.
01:39:03 On peut donc imaginer une fusion entre le ministère des Sports
01:39:08 et le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse,
01:39:11 qui ferait que le ou la prochaine ministre aurait dans son escarcelle,
01:39:15 dans son portefeuille à la fois l'éducation, la jeunesse, les sports,
01:39:19 et surtout les Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
01:39:23 Aujourd'hui, des Jeux qui reviennent à Amélie Oudea Castera.
01:39:26 On pourrait imaginer une continuité dans cette tâche
01:39:32 qu'aujourd'hui assume seule Amélie Oudea Castera.
01:39:37 Et enfin, souvenez-vous de cette réforme qui a été engagée par le gouvernement,
01:39:41 une réforme qui vise à lier l'éducation nationale et le sport,
01:39:45 intégrer le sport dans le parcours éducatif des élèves.
01:39:49 Tout cela, effectivement, dessine une piste, une piste d'une fusion entre ces deux ministères.
01:39:54 Merci beaucoup pour toutes ces précisions, effectivement, ces quatre noms qui circulent.
01:39:59 Est-ce qu'il y a d'autres surprises qu'on peut attendre dans le lot à ce stade, Florian Tardif ?
01:40:03 Quelques noms, notamment pour le porte-parole, on va s'avancer un petit peu.
01:40:06 Pas beaucoup de surprises à attendre avec ce nouveau gouvernement.
01:40:11 Comme vous voyez, on évoque le nom soit d'actuel ministre,
01:40:15 soit de personnalité très proche de Gabriel Attal, des anciens députés de poids,
01:40:23 effectivement, qui pourraient, comme on l'a connu lors de précédents gouvernements,
01:40:27 faire leur entrée dans ce même gouvernement.
01:40:31 Ce qui voudrait dire aussi qu'on dépoile, entre guillemets,
01:40:34 excusez-moi l'expression, un petit peu, les bancs de l'Assemblée nationale.
01:40:38 Oui, mais cela pouvait créer des difficultés.
01:40:41 Ça reste des votes potentiels.
01:40:42 Y compris, il y a une question de vote, mais il y a aussi une question d'incarnation.
01:40:45 Et vous savez très bien, comme moi, que l'incarnation politique, c'est important.
01:40:48 Et lorsque vous prenez comme cela des ténors de l'Assemblée nationale,
01:40:52 ou en tout cas des députés qui ont commencé depuis un an et demi maintenant à faire leurs armes,
01:40:57 voire depuis quasiment sept ans, ça peut poser après des difficultés dans l'hémicycle
01:41:02 avec les négociations qui peuvent y avoir pour faire passer tout le temps.
01:41:06 Vous êtes d'accord avec ça ?
01:41:07 Qu'il faut peut-être préserver aussi cette notoriété relative de certains à l'Assemblée
01:41:12 en vue des prochaines échéances ?
01:41:14 Je pense que oui, c'est un souci.
01:41:15 Quand vous avez un quart du groupe macroniste qui s'est abstenu
01:41:19 ou même qui a voté contre le projet de loi immigration,
01:41:22 il est évident que c'est extrêmement important de tenir le groupe.
01:41:29 Karim Zaribi, il faut ouvrir un peu ?
01:41:32 On peut imaginer qu'on ouvre à d'autres formations politiques sans trop s'avancer non plus ?
01:41:36 Moi je pense qu'on ne peut pas se limiter à un remaniement
01:41:39 qui serait un jeu de chaises musicales de personnalités déjà dans ce gouvernement
01:41:43 qui passerait d'un portefeuille ministériel à un autre.
01:41:46 Pour l'instant c'est ce qui se dessine.
01:41:47 C'est ce qui se dessine.
01:41:48 Et c'est les informations qui proviennent à Florian Tardif qui est toujours très bien informé.
01:41:53 Donc je pense que ce qu'il évoque, en partie, peut se passer.
01:41:57 Il y aura un jeu de chaises musicales, à l'évidence.
01:41:59 Mais vous le dites, il y aura peut-être des surprises aussi.
01:42:01 Je pense que Gabriel Attal et le président Rappibli ne peuvent pas effectuer un remaniement
01:42:06 sans aller gagner, j'ai envie de dire aussi,
01:42:09 chez des sensibilités politiques qui vont leur permettre peut-être
01:42:13 de marquer un peu plus de leur emprunte dans la volonté de passer des alliances.
01:42:17 Agnès Evren est un nom qui me vient à l'esprit.
01:42:20 C'est une députée européenne LR qui est présidente de la Fédération des Républicains à Paris.
01:42:24 Elle est sénatrice maintenant.
01:42:25 Elle est sénatrice, et elle est devenue sénatrice.
01:42:27 Et elle est devenue sénatrice non pas sur une liste LR.
01:42:30 Elle est devenue sénatrice parce qu'elle a décidé, effectivement, de se porter candidate.
01:42:35 Et à l'encontre, envers et contre tous, comme le dit l'expression,
01:42:38 elle est devenue sénatrice.
01:42:40 C'est une femme qui gagne en émancipation et en liberté,
01:42:43 qui est toujours présidente de la Fédération LR.
01:42:45 Ce serait une très belle prise pour Gabriel Attal et pour Emmanuel Macron
01:42:48 dans la perspective d'enfoncer un coin avec LR.
01:42:51 Et aussi de marquer un peu le terrain sur Paris à l'autre de 2026.
01:42:55 On note ce passage au cas où vous diriez vrai.
01:42:58 On va délimiter.
01:42:59 Je le sens comme ça.
01:43:00 Ça peut faire partie de ses personnalités.
01:43:02 Ce n'est pas du tout exclu, mais il ne faut pas confondre débauchage et ouverture.
01:43:07 Débaucher des personnalités de droite, c'est s'exposer à la reproduction de ce qu'on a toujours vu.
01:43:13 C'est-à-dire que les élus de droite sont trois fois plus sévères
01:43:16 et trois fois plus intransigeants avec un ministre qui vient de leur rang,
01:43:20 qu'ils le sont avec un ministre macroniste d'origine.
01:43:25 On marque une courte pause et on revient pour le journal de Vincent Flandes.
01:43:29 On se retrouve toujours dans cette attente qui perdure.
01:43:32 Il est 16h21.
01:43:35 A tout à l'heure.
01:43:36 Quasiment 16h30 sur CNews.
01:43:41 180 minutes d'info toujours avec vous.
01:43:43 On va évidemment parler du remaniement dans un instant.
01:43:45 On retrouve Vincent Flandes pour le journal.
01:43:47 Et ce feuilleton de la famille Delon qui se poursuit avec le benjamin de la fratrie qui prend la parole.
01:43:52 Alain-Fabien Delon s'exprime dans Paris Match.
01:43:55 Il raconte les tensions de ces derniers mois et également le quotidien auprès de son père à Douchy.
01:44:00 Il s'en prend notamment à sa sœur Anoushka Delon.
01:44:03 On voit cela avec Mathieu Deveze.
01:44:04 Alain Delon manipulé par sa fille Anoushka.
01:44:07 C'est la nouvelle attaque lancée dans un entretien à Paris Match par Alain Fabien, le benjamin de la fratrie.
01:44:13 Il raconte notamment les visites d'Anoushka dans la demeure de Douchy.
01:44:16 Elle a sa propre maison dans la propriété.
01:44:18 Elle ne fait que passer.
01:44:19 Elle vient, elle dit "je t'aime papa" et puis elle retourne dans sa tour d'ivoire.
01:44:24 Alors oui, on ne va pas se mentir, ça a toujours été sa préférée.
01:44:27 Elle l'a menée par le bout du nez et parvient toujours à ses fins.
01:44:31 On pourrait presque parler d'emprise.
01:44:33 Cette emprise, Alain Fabien l'avait déjà dénoncée quelques jours plus tôt
01:44:36 en publiant un enregistrement audio présenté comme une conversation entre Anoushka et Alain Delon.
01:44:41 Un débile, toi.
01:44:43 Ah ouais, une conne.
01:44:45 Une fille qui manipule son père.
01:44:48 Bah ouais, mais papa, il va peut-être falloir dire un truc.
01:44:51 Parce que là, tu es le piège, il va se refermer sur toi.
01:44:54 Quelques heures plus tôt, sur TF1, elle avait fustigé les interventions médiatiques de son grand frère Anthony
01:44:59 qui l'accuse de cacher la vérité sur la santé de leur père.
01:45:02 Si vous voulez, mon père, on l'a récupéré dans un état physique, psychologique,
01:45:08 de délabrement, de...
01:45:11 Il était très touché.
01:45:13 Dans l'entretien accordé à Paris Match, Alain Fabien confirme l'affaiblissement de l'acteur.
01:45:17 Je suis obligé de me mettre sur un genou et d'approcher mon oreille de sa bouche
01:45:21 et parfois de le faire répéter 3, 4, 5 fois
01:45:25 après avoir éteint le chauffage qui fait du bruit pour l'entendre et le comprendre.
01:45:29 Côté judiciaire, Alain Fabien a déposé plainte contre Anoushka
01:45:32 pour abus de faiblesse au préjudice de leur père.
01:45:35 Le volet judiciaire, on en vient au procès de ces trois policiers
01:45:38 qui ont été mis en cause dans ce qu'on appelle l'affaire Théo.
01:45:40 Suite des auditions des experts de l'IGPN aujourd'hui,
01:45:43 Noémie Schultz, la police des polices,
01:45:45 qui vient en quelque sorte au soutien des trois mises en cause ?
01:45:48 Oui, mais on entend depuis maintenant deux heures un commissaire divisionnaire
01:45:54 qui a fait l'enquête administrative et qui lui a fait un exposé très éclairant
01:45:58 et répondu aux nombreuses questions soulevées par cette affaire.
01:46:01 D'abord, Théo Louaka a-t-il été violé volontairement ?
01:46:04 Non, répond-il, le caractère volontaire d'une sodomie par une matraque de policiers
01:46:09 a été écarté sans aucun doute possible dans nos esprits.
01:46:13 Pour autant, ajoute-t-il le plaignant, Théo Louaka n'a pas forcément menti,
01:46:16 sa perception des événements a pu être modifiée sous l'effet du stress.
01:46:20 D'où provient alors la grave blessure infligée à Théo Louaka ?
01:46:25 Le commissaire précise, cela vient de deux coups d'estoc,
01:46:28 c'est-à-dire deux coups portés par la pointe de la matraque de l'un des policiers,
01:46:32 des gestes effectués dans le contexte d'une interpellation très compliquée
01:46:36 qu'on sait de ce policier expérimenté.
01:46:38 Les coups étaient donc légitimes, mais le problème, c'est que le fonctionnaire
01:46:42 mis en cause a expliqué avoir porté ses coups pour protéger son collègue
01:46:47 qui se faisait piétiner et parce que lui-même recevait des coups de pied.
01:46:50 Or, on ne voit pas ça sur les images de vidéosurveillance,
01:46:53 précise ce commissaire divisionnaire, qui conclut,
01:46:56 c'est pour cela qu'a été retenu un usage disproportionné de la force,
01:47:00 car rien ne justifie qu'il porte ses deux coups à ce moment-là.
01:47:04 Merci beaucoup Noémie Schultz en direct de Bobigny en Seine-Saint-Denis.
01:47:08 Et puis on va partir dans le Morbihan.
01:47:10 À présent, Vincent, la maire de la Chapelle-Neuve, a créé la stupeur
01:47:13 lorsqu'elle a annoncé à l'occasion des voeux du Nouvel An, sa démission.
01:47:17 À la moitié de son second mandat, effectivement, l'élu jette l'éponge,
01:47:20 menacée, encore agressée, elle ne voulait plus vivre dans la peur.
01:47:24 Michael Chahou l'a rencontrée.
01:47:26 En apparence, tout était calme à la Chapelle-Neuve,
01:47:28 bourgade de 1 013 habitants dans le Morbihan,
01:47:31 jusqu'à samedi soir où, contre toute attente,
01:47:34 la maire de la commune a annoncé sa démission lors de la cérémonie des voeux.
01:47:39 Je ne pouvais pas faire autrement. Je ne pouvais pas.
01:47:42 C'était où j'étais à la mairie, je restais à la mairie,
01:47:46 et de toute manière j'aurais fini par ne plus être là,
01:47:49 quoi qu'il arrive d'une façon ou d'une autre.
01:47:51 Donc voilà, c'était vital.
01:47:53 Et certains week-ends, ça aurait pu être catastrophique pour moi.
01:47:57 Vous avez pensé au pire.
01:47:58 Oui.
01:47:59 Menace en mairie, coup de fil anonyme, la nuit au domicile, insulte bousculade.
01:48:04 Après deux dépôts de plaintes, Anne Sorel jette l'éponge
01:48:07 au milieu de son deuxième mandat.
01:48:09 Elle est soutenue par l'association des maires du Morbihan,
01:48:12 qui redoute une fuite des candidats aux prochaines municipales.
01:48:15 Il y avait déjà 15% de moins en 2020 par rapport à 2014,
01:48:19 et puis là, avec la situation ambiante, j'ai bien peur que dans certaines communes,
01:48:22 il n'y ait personne.
01:48:24 On est des élus de proximité, on n'est pas là pour ramasser des flèches, des cartouches.
01:48:30 En revenant de Réunion, par exemple, quand il n'y avait pas de lumière,
01:48:32 quand je rentrais chez moi, j'avais très peur.
01:48:35 J'avais peur de ramasser un coup.
01:48:37 Le matin, je regardais si mes meneux n'étaient pas crevés.
01:48:40 Ça en était là.
01:48:41 Donc c'est là où je dis que c'était vital pour moi d'arrêter.
01:48:45 La démission d'Anne Sorel sera effective le 12 avril prochain.
01:48:49 Dans le Fénisterre, un maire a lui aussi annoncé qu'il jetait l'éponge
01:48:53 lors de la cérémonie des voeux.
01:48:55 La vitesse sur le périphérique parisien pourrait être abaissée de 70 à 50 km/h,
01:49:00 et ce, dès cet automne, Vincent.
01:49:02 David Béliard, l'adjoint à la voirie de la capitale,
01:49:05 a confirmé qu'un décret serait déposé en ce sens,
01:49:08 même si le gouvernement s'y oppose.
01:49:10 L'objectif affiché par la mairie de Paris, faire baisser les émissions de carbone,
01:49:13 mais pour Pierre Chasseret, la mairie fait fausse route.
01:49:16 La courbe des émissions polluantes, malheureusement, ne va pas du tout
01:49:19 dans le sens de ce qu'annonce la ville de Paris.
01:49:22 Pour comprendre, la courbe des émissions polluantes, elle fait un U.
01:49:25 C'est-à-dire que plus vous roulez doucement et plus vous polluez.
01:49:30 Ensuite, ça baisse, ça baisse, ça baisse jusqu'à environ 80 km/h,
01:49:34 puis la courbe remonte à nouveau doucement jusqu'à, on va dire, 130 km/h,
01:49:39 les vitesses maximales autorisées en France.
01:49:41 Bref, le moment où l'on pollue le moins,
01:49:44 c'est lorsque l'on roule entre 70 et 90 km/h.
01:49:47 Alors autant vous que sur le boulevard périphérique, on en est très loin.
01:49:51 Et donc forcément, sur la pollution, ça n'apportera strictement rien,
01:49:56 voire pire, pour la nuit, ça polluera plus.
01:50:00 Émilie Gomis, forcée de quitter son poste d'ambassadrice des JO de Paris
01:50:04 après une prise de position jugée polémique sur les réseaux sociaux.
01:50:07 Deux jours après l'attaque du Hamas en Israël,
01:50:09 l'ex-basketteuse avait publié trois cartes de France
01:50:13 sur lesquelles le drapeau français était progressivement remplacé
01:50:16 par le drapeau israélien.
01:50:17 Et cette question, que feriez-vous dans cette situation ?
01:50:20 Selon l'Assemblée générale de Paris 2024,
01:50:22 cette publication contrevient à son devoir de neutralité.
01:50:25 La principale intéressée avait néanmoins présenté ses excuses
01:50:28 et rejeté les accusations d'antisémitisme ou de discrimination.
01:50:32 Et puis Serge Klaersfeld, historien et avocat de la cause déportée en France,
01:50:35 a de son côté été interrogé sur l'antisémitisme en France.
01:50:38 Il ne viendrait pas de l'extrême droite, mais bien de la gauche,
01:50:41 notamment, selon lui, ce qui nous conduit à parler de la guerre en Israël.
01:50:45 On va écouter Serge Klaersfeld.
01:50:46 Ah ben on va l'écouter.
01:50:47 L'antisémitisme en France, il vient à la fois idéologiquement de l'ultra-gauche
01:50:58 et puis, bien entendu, de l'islam radical qui a mobilisé
01:51:04 une partie active de la population musulmane
01:51:09 et puis la sympathie naturelle des musulmans pour la cause palestinienne,
01:51:15 de même que les juifs sont, dans leur ensemble,
01:51:18 mobilisés pour le soutien à l'État d'Israël.
01:51:23 Et puis la guerre entre Israël et le Hamas
01:51:27 avec cette prise de parole de Benyamin Netanyahou hier.
01:51:30 Absolument.
01:51:31 Le Premier ministre israélien est revenu sur l'objectif principal de Tsaïral,
01:51:34 l'armée israélienne, qui se bat dans le strict respect du droit international,
01:51:38 selon lui.
01:51:39 Merci.
01:51:40 Israël n'a aucune intention d'occuper de manière permanente la bande de Gaza
01:51:44 ni de déplacer sa population civile.
01:51:46 Israël combat les terroristes du Hamas, pas la population palestinienne.
01:51:50 Et nous le faisons dans le strict respect du droit international.
01:51:54 Notre objectif est de débarrasser Gaza des terroristes du Hamas
01:51:57 et de libérer nos otages.
01:51:59 Une fois cela fait, Gaza pourra être démilitarisé et déradicalisé,
01:52:03 ce qui ouvrira la voie à un avenir meilleur pour Israël et les Palestiniens.
01:52:08 Merci beaucoup cher Vincent.
01:52:09 Et on se retrouve demain, bien évidemment.
01:52:11 Allez, on va prendre la direction de l'Élysée.
01:52:13 Thomas Bonnet avec nous.
01:52:15 On attend toujours la composition d'une grande partie du gouvernement de Gabriel Attal.
01:52:20 On sait qu'il a quitté l'Élysée il y a maintenant une heure, une bonne heure,
01:52:24 heure et demie, voire même, mais toujours pas de fumée blanche,
01:52:27 comme on a coutume de dire.
01:52:31 Non, mais l'annonce semble désormais imminente du côté de l'Élysée.
01:52:35 On me dit qu'on est dans les derniers ajustements,
01:52:38 mais on me dit aussi que tant que le secrétaire général Alex Collor n'est pas sur le perron,
01:52:42 tout peut encore bouger.
01:52:44 On est donc toujours sur ce suspense autour de l'annonce de ces ministres.
01:52:50 Je vous rappelle, on attend entre 10 et 15 noms de ministres ce soir,
01:52:54 des ministres de plein exercice, les ministres principaux du gouvernement
01:52:58 qui doivent donc être annoncés d'ici quelques instants maintenant,
01:53:01 sans doute avant le déplacement du chef de l'État qui va se rendre dans l'Oise, à Chantilly.
01:53:07 On attend donc cette fameuse fumée blanche du côté de l'Élysée.
01:53:10 Les consultations se sont poursuivies tout le long de la journée avec cette réunion
01:53:16 entre Gabriel Attal, le chef de l'État et le secrétaire général de l'Élysée notamment.
01:53:20 C'était aux alentours de 14h, 1h30 de discussion pour les derniers ajustements,
01:53:26 justement, dont on me parle du côté de l'Élysée,
01:53:29 les annonces qui devraient donc ne pas tarder à nous parvenir.
01:53:32 Il nous faut être patient décidément aujourd'hui.
01:53:35 Merci beaucoup cher Thomas Bonnet, qui a dû braver le froid aussi
01:53:39 pour tenter d'obtenir les toutes dernières informations.
01:53:42 Florian Tardif, vous avez sans doute les mêmes infos que notre ami Thomas Bonnet.
01:53:47 On a quand même déjà quelque chose qui se dessine,
01:53:50 c'est qu'il n'y aura pas de changement majeur dans les portefeuilles dits régaliens
01:53:55 ou ceux qui occupent les poids lourds jusqu'ici de la Macronie.
01:53:59 Non, pas de changement majeur à attendre.
01:54:01 Effectivement, je confirme ce qui vient d'être dit par Thomas Bonnet.
01:54:04 On nous explique que ça ne devrait pas tarder.
01:54:07 En revanche, il n'y a toujours pas de micro dans la cour de l'Élysée,
01:54:10 selon une source qui vient de me confirmer cela.
01:54:14 Micro qui pourrait présager d'une potentielle prise de parole imminente
01:54:18 du secrétaire général de l'Élysée.
01:54:21 On a connu ça par le passé, mais on a également connu l'annonce d'un nouveau gouvernement
01:54:27 par voie de communiqué.
01:54:29 C'était d'ailleurs plutôt la règle ces dernières années.
01:54:32 Après, est-ce que là, vu qu'Emmanuel Macron souhaite donner, on l'a compris,
01:54:36 avec la nomination de Gabriel Attal à l'hôtel de Matignon,
01:54:39 un nouveau souffle à son second quinquennat,
01:54:42 et en faisant comme cela prendre corps son gouvernement
01:54:47 avec une annonce officielle du secrétaire général de l'Élysée dans la cour de l'Élysée ?
01:54:53 Peut-être, mais en tout cas, pour l'instant, on n'est pas en train de préparer ce décorum pour cette annonce.
01:54:59 On va garder quand même la liste de ceux qui, à priori, seraient amenés à rester.
01:55:03 Ce qu'on comprend aussi, et c'est peut-être ce qui fait que ça tarde un peu,
01:55:06 Judith Laintreup, c'est qu'il va falloir respecter la sacro-sainte parité.
01:55:10 C'est vrai que depuis tout à l'heure, on parle beaucoup de "non d'homme".
01:55:14 Il n'y a peut-être pas suffisamment de femmes pour faire le pendant, pour créer cet équilibre.
01:55:20 C'est peut-être aussi pour ça qu'on a...
01:55:22 Et puis il y a les fameux équilibres politiques à respecter au sein de la majorité,
01:55:25 ça sera encore une autre difficulté.
01:55:27 C'est ce qui pourrait concourir à faire perdre du temps.
01:55:30 Oui, tout à fait.
01:55:31 Les équilibres politiques sont d'autant plus délicats que François Bayrou,
01:55:35 qui est un allié essentiel du gouvernement,
01:55:38 puisque sans son groupe, le groupe Modem, à l'ensemble,
01:55:42 la majorité relative d'Emmanuel Macron est encore plus relative et encore moins majoritaire.
01:55:49 Donc comme il a réservé un accueil pas très chaud, on va dire,
01:55:55 et c'est un euphémisme à Gabriel Attal,
01:55:58 en s'interrogeant sur son jeu d'âge et sa capacité à prendre en charge les problèmes du pays,
01:56:04 ça veut dire qu'il a été très très exigeant en matière de portefeuille ministériel.
01:56:10 Donc ça, ça a pris du temps.
01:56:11 Et puis le manque de femmes, puisque la parité était une obligation,
01:56:15 il n'avait pas été tout à fait respecté dans le gouvernement sortant,
01:56:19 mais comme Elisabeth Borne était Première ministre,
01:56:22 ça contrebalançait l'infériorité numéraire.
01:56:27 Mais là, pour le coup, il va falloir remettre beaucoup de femmes.
01:56:32 Karim Zeribi, jusqu'ici, ce qu'on voit, c'est qu'on a quand même l'impression
01:56:35 que c'est un peu la montagne qui va coucher d'une souris,
01:56:37 parce qu'à chaque fois, peut-être qu'il y a trop d'attentes aussi,
01:56:39 de la part des commentateurs, parce que pour les Français,
01:56:41 leurs attentes, on sait qu'elles se situent ailleurs,
01:56:43 c'est les fins de mois, c'est se chauffer adéquatement,
01:56:47 sans trop payer, malheureusement, pour ceux qui se chauffent à l'électricité,
01:56:50 ça va encore bondir en début d'année prochaine.
01:56:53 Mais voilà, il n'y a pas de grosses surprises, et à vrai dire,
01:56:56 j'ai l'impression que ça ne vous surprend pas trop,
01:56:58 parce que c'est-à-dire qu'on n'attend pas grand-chose
01:57:00 du changement de cap supposé d'Emmanuel Macron.
01:57:03 Écoutez, moi, je suis toujours gêné par ce jeu des équilibres,
01:57:06 parité, sensibilité politique, parce que si on est vraiment républicain,
01:57:11 je dirais, je suis vieux au corps, c'est la méritocratie,
01:57:13 c'est les compétences, c'est le charisme, c'est ceux qui peuvent emmener le pays
01:57:16 là où il doit aller, qui doit primer.
01:57:18 S'il y a plus de femmes que d'hommes, il y a plus de femmes que d'hommes.
01:57:21 S'il y a plus d'hommes que de femmes, plus d'hommes que de femmes.
01:57:23 Qu'on tende vers des équilibres, pour éviter ce qu'on a connu par le passé,
01:57:26 où il y avait des gouvernements où il n'y avait que des hommes.
01:57:28 J'entends, effectivement, qu'on doit tendre vers des équilibres.
01:57:30 – Mais le 50-50 absolu…
01:57:32 – Mais aller chercher la parité parfaite, aller chercher le jeu des équilibres
01:57:34 aux politiques parfaites, c'est au détriment des meilleurs.
01:57:37 C'est ce que je pense.
01:57:38 Donc je suis convaincu qu'aujourd'hui, ça prend trop de place dans la vie politique.
01:57:43 Et ça c'est le premier point.
01:57:45 Et le deuxième point, le casting c'est bien,
01:57:47 mais la politique que l'on mène c'est mieux.
01:57:49 Et moi ce que j'attends c'est le discours de politique générale.
01:57:52 Où va vouloir emmener le pays Gabriel Attal ?
01:57:54 Quelle dynamique il va vouloir ?
01:57:56 Quel nouvel élan pour ce début d'année 2024 ?
01:57:58 C'est ça le vrai sujet.
01:57:59 Il le fera avec des femmes et des hommes qui l'entoureront,
01:58:01 qui seront autour de lui.
01:58:02 Bon ok, que ce soit les uns ou les autres, c'est au service d'une politique.
01:58:06 Quelle est la politique ?
01:58:08 Donc le sujet le plus important après l'annonce de ce casting
01:58:11 va être la politique que va vouloir mener Gabriel Attal avec son gouvernement.
01:58:15 Et c'est ça que les Français attendent.
01:58:17 Est-ce que mon pouvoir d'achat va être amélioré ?
01:58:19 Ou est-ce que je vais avoir des difficultés ?
01:58:21 Est-ce que je vais avoir peur pour l'avenir de mes enfants ?
01:58:23 Est-ce que je suis une classe moyenne ?
01:58:24 Est-ce que je vais encore avoir peur du déclassement ?
01:58:26 Est-ce que ma politique du logement, est-ce que je vais en trouver des perspectives ?
01:58:29 Est-ce que je vais pouvoir devenir propriétaire ?
01:58:31 Ou pouvoir me loger dignement ?
01:58:32 C'est tous ces sujets.
01:58:34 La question de la sécurité dans son quartier.
01:58:36 Est-ce que je vais vivre avec plus de tranquillité ?
01:58:38 S'il ne répond pas à tout ça, peu importe le casting.
01:58:41 Je vous ai vu faire un drôle de tête quand il dit
01:58:43 "parfois la parité c'est au détriment de la compétence".
01:58:45 J'ai fait drôle de tête, j'étais surprise,
01:58:47 je suis complètement d'accord avec Karim Ziré.
01:58:49 - Ça va faire un drôle de tête. - C'est bien.
01:58:51 Évidemment.
01:58:53 Vous vous êtes auto-surprise d'être d'accord pour une fois avec lui.
01:58:56 100% d'accord.
01:58:58 J'ai toujours été surprise.
01:58:59 J'hésite, elle n'est pas journaliste, parce que c'est une femme.
01:59:01 Je pense qu'elle mérite d'être là où elle est.
01:59:03 Toutes ces femmes ont envie de vivre au sein.
01:59:05 Par contre, si je peux rajouter un mot sur la deuxième partie.
01:59:08 Vous voyez que ça devient quand même...
01:59:09 Non, mais ce n'est pas non plus une critique.
01:59:11 Sur le discours de politique générale,
01:59:13 il me semble qu'on va avoir droit à une version jeune du discours de Jean Castex.
01:59:18 Alors, les profils sont très différents, ça je vous l'accorde.
01:59:21 Mais comme Jean Castex,
01:59:23 Gabriel Attal est très attaché au régaléen, rappelez-vous.
01:59:27 Les premiers mots de Jean Castex étaient l'ordre, la sécurité, la laïcité.
01:59:33 Et puis Jean Castex aussi se voulait plus conciliant
01:59:37 que son prédécesseur Edouard Philippe, qui était quand même assez raide.
01:59:42 Plus tourné vers le dialogue.
01:59:44 Et Elisabeth Borne avait une mission de dialogue qu'elle a laissée de côté.
01:59:49 Mais ce n'était pas de sa faute.
01:59:51 Ce n'était pas possible de faire émerger une nouvelle majorité au sein de l'Assemblée nationale.
01:59:58 Elle n'en avait pas les moyens,
01:59:59 puisque Emmanuel Macron a toujours exclu des accords d'appareil, des accords de parti.
02:00:04 Emmanuel Macron pratique l'ouverture en forme de débauchage,
02:00:09 comme Nicolas Sarkozy d'ailleurs, point final.
02:00:11 Mais pour le reste, je prends les paris, vous allez voir, ça va être du Castex en plus jeune.
02:00:18 En même temps, les républicains, de quelque rive que ce soit, se retrouvent aussi peut-être.
02:00:22 C'est peut-être pour ça.
02:00:23 Florian Tardif, ceux qui seront déçus, qui vont devoir ravaler leur salive
02:00:29 et faire leur carton tout à l'heure, on a déjà une petite idée quand même de la liste ?
02:00:32 Disons qu'il y a des ministres qui sont en sursis.
02:00:35 On a évoqué le nom d'Olivier Véran, le nom également de Franck Riester,
02:00:40 qui a déçu lors des derniers textes qui sont passés au Parlement.
02:00:48 Je parle bien évidemment du PGL Immigration,
02:00:52 où Franck Riester a assuré le président de la République d'un certain nombre de voix.
02:00:58 Finalement, le compte n'y est pas.
02:01:00 Ça a bousculé l'ordre des choses lorsque le texte était arrivé à l'Assemblée nationale.
02:01:07 Le président de la République, vraisemblablement, selon mes informations,
02:01:10 n'était pas forcément très content du manque de remontée d'infos
02:01:15 ou en tout cas des informations pas assez précises
02:01:18 communiquées par le ministre en charge des Relations avec le Parlement,
02:01:22 dont c'est pourtant le métier.
02:01:24 Après, c'est vrai qu'il est complexe en ce moment,
02:01:26 compte tenu des équilibres à l'Assemblée nationale.
02:01:28 Et on évoque également le nom de Clément Beaune, le ministre des Transports,
02:01:32 qui a tenté de mener, disons-le assez clairement, une fronde
02:01:37 au moment du passage du texte Immigration à l'Assemblée nationale,
02:01:42 après ces accords qui ont été négociés en commission mixte paritaire.
02:01:46 Et avec cet équilibre à l'Assemblée nationale,
02:01:51 qui a permis de faire passer le texte,
02:01:53 je parle bien évidemment des voix du Rassemblement national,
02:01:56 qui, si elles avaient été contre le texte,
02:01:59 auraient pu bloquer ce dernier à l'Assemblée nationale
02:02:01 et imaginer ensuite la suite des choses, si tel avait été le cas.
02:02:06 Alors, on va s'intéresser peut-être à trois périmètres,
02:02:09 parce qu'ils sont importants dans cette macronie
02:02:11 qui est aussi très tournée vers la communication, comme on le disait.
02:02:15 Alors peut-être pour le porte-parole là,
02:02:17 est-ce qu'on a une idée des noms qui circulent ?
02:02:20 On imagine qu'Olivier Véran, dont personne ne parle depuis plusieurs jours maintenant,
02:02:24 ne va pas rester à ce poste quand même, Florian Tardif.
02:02:27 Vraisemblablement, selon nos informations,
02:02:29 effectivement, il y a une volonté de la part de l'exécutif
02:02:32 de changer Olivier Véran de poste.
02:02:36 Il pourrait même sortir du gouvernement
02:02:38 et pour y mettre quelqu'un, potentiellement une femme,
02:02:41 en tout cas, c'est le retour d'une femme à ce poste.
02:02:46 On évoque le nom de Prisca Tevneau,
02:02:48 on a également évoqué le nom de Maya Daboulos,
02:02:52 qui était ancienne conseillère communication de Jean Castex.
02:02:55 Vraisemblablement, selon les dernières informations qui circulent,
02:02:59 ça pencherait plutôt vis-à-vis de Prisca Tevneau,
02:03:05 qui était jusqu'à présent secrétaire d'État
02:03:08 en charge de la jeunesse et du service national universel.
02:03:11 Très médiatique.
02:03:12 Et qui est porte-parole de La République en marche.
02:03:15 Porte-parole de La République en marche,
02:03:17 à l'Assemblée nationale, ça fait partie des anciennes...
02:03:20 Et qu'on a beaucoup vu, y compris sur le plateau OC News.
02:03:22 Voilà, c'est de la majorité.
02:03:23 Y compris dans les moments les plus difficiles pour Emmanuel Macron
02:03:27 et pour le gouvernement, parce que, rappelez-vous,
02:03:31 vous l'avez éprouvé, comme nous, au Figaro,
02:03:34 il y a des périodes difficiles pour Emmanuel Macron,
02:03:37 où pour avoir une voix défendant Emmanuel Macron,
02:03:40 il fallait se lever très très tôt.
02:03:42 Elle n'a pas ménagé sa peine à l'époque.
02:03:43 D'innombrables coups de fil.
02:03:45 On l'a souvent reçu sur les plateaux de OC News,
02:03:47 et c'est vrai qu'on a vu une jeune femme politique, courageuse,
02:03:51 qui affirmait ses positions, qui défendait la Macronie,
02:03:55 parfois, je veux dire, avec beaucoup de convictions.
02:03:58 Encore invitée de la matinale ces derniers jours.
02:04:00 Donc je pense que ce serait un choix, j'allais dire,
02:04:03 plus que mérité, presque naturel pour ce gouvernement.
02:04:05 On verra si ces noms se confirment.
02:04:07 Il y a un autre champ d'action évidemment très important,
02:04:09 c'est l'éducation nationale, parce qu'il a envie d'y mettre quelqu'un
02:04:12 qui, à la fois, soit un peu sous sa houlette,
02:04:15 puisqu'on a compris qu'il allait quand même continuer
02:04:17 à être un peu le maître du jeu pour donner des impulsions.
02:04:20 Ça reste un peu son bébé, si je peux me permettre cette expression.
02:04:22 Il l'a assuré lors de la passation des pouvoirs entre...
02:04:25 Mais quelqu'un qui soit, pour le coup, quand même formaté
02:04:29 et avec le pédigré qui va bien.
02:04:31 Il l'a assuré d'une forme de continuité,
02:04:33 en expliquant que lui-même s'assurait de cela avec son successeur,
02:04:39 ou potentiellement sa successeuse,
02:04:41 tout simplement parce qu'il y a là encore,
02:04:44 plutôt, des noms de femmes qui reviennent en ce moment
02:04:47 pour prendre la tête du ministère de l'Éducation nationale,
02:04:51 qui pourrait être un ministère un peu plus important.

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