180 Minutes Info (Émission du 30/08/2024)

  • le mois dernier
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour, bienvenue à vous qui nous rejoignez dans 180 minutes info pour cette édition du vendredi.
00:00:05Dans un instant nous serons avec Adrien Fontenot pour le journal,
00:00:08nos invités aussi qui vont débattre en cette première heure.
00:00:10Je vais vous les présenter d'ici quelques instants.
00:00:12On parlera évidemment de ce drame qui s'est noué cette fois à Valoris,
00:00:15dans les Alpes-Maritimes, avec cette fillette de 7 ans
00:00:18qui a été renversée par un motard, un chauffard à moto qui faisait une roue arrière.
00:00:22Elle est en ce moment entre la vie et la mort.
00:00:25On sera d'ailleurs en ligne avec le premier témoin oculaire de ce drame.
00:00:29Ce sera d'ici quelques minutes, juste après l'éphéméride du jour.
00:00:31A tout de suite.
00:00:32Votre programme commence dans 8 secondes.
00:00:35Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:00:38Votre programme avec la Maison Convertible.
00:00:46Chers amis, bonjour.
00:00:47Saint-Fiacre, dont c'est la fête aujourd'hui, est un saint ermite d'origine irlandaise
00:00:52qui vécu dans l'actuel Seine-et-Marne au VIIe siècle.
00:00:56Alors qu'il est évêque, il choisit de renoncer à sa charge pour se retirer près de Meaux
00:01:02afin d'y cultiver des fruits et des légumes qu'il distribue à ses visiteurs.
00:01:07Un jour, des habitants de la région viennent le chercher
00:01:10pour lui demander de succéder à un souverain local corrompu
00:01:14qui vient d'être destitué.
00:01:16Fiacre refuse.
00:01:17Ils insistent.
00:01:18L'ermite supplie le ciel de lui envoyer la lèpre pour qu'il devienne repoussant
00:01:23et pour que la foule renonce à sa demande.
00:01:26Eh bien, figurez-vous qu'il est exaucé.
00:01:29Tout le monde s'enfuit et Fiacre guérit peu après.
00:01:33Il meurt vers l'an 670 et devient l'un des saints les plus populaires d'Europe.
00:01:39Il est le saint patron des jardiniers.
00:01:41Et voici pour finir un extrait de la lettre de Saint Paul au Corinthien
00:01:46qui est lue à la messe aujourd'hui.
00:01:48Ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes
00:01:52et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.
00:01:56C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:58A demain, chers amis.
00:02:00Ciao.
00:02:03Votre programme est fini depuis 8 secondes.
00:02:05Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:02:09Votre programme avec la Maison Convertible.
00:02:11Et nous revoici avec, pour commencer, le journal.
00:02:14Et Adrien Fontenot.
00:02:15Bonjour, Adrien.
00:02:16On va parler de la mosquée des Bleuets.
00:02:17C'est à Marseille.
00:02:18Elle est accusée de légitimer la violence.
00:02:21Elle est d'ailleurs menacée de fermeture.
00:02:22Et Adrien, il y a une perquisition qui a été menée au domicile de l'imam en question
00:02:26qui ne devrait pas arranger ses affaires.
00:02:29Oui, de la drogue a été retrouvée chez l'imam Smaïn Ben Jilali.
00:02:32C'est sur l'information de l'imam lui-même que les enquêteurs ont saisi
00:02:36de la résine de cannabis et de l'argent liquide qui appartiendrait à son fils.
00:02:39Une découverte qui noircit un peu plus le tableau de cet imam controversé.
00:02:43Augustin Donat-Dieu et Audrey Bertheau.
00:02:47Voilà ce qui a été retrouvé.
00:02:49Dans la cave de l'imam Smaïn Ben Jilali, ce mardi soir, par les enquêteurs.
00:02:54L'imam aurait lui-même appelé les policiers pour leur indiquer qu'il y avait de la drogue dans sa cave.
00:02:59Les enquêteurs ont alors perquisitionné son domicile.
00:03:03L'imam était dans le viseur des autorités bien avant que la drogue ne soit retrouvée à son domicile.
00:03:08Smaïn Ben Jilali officiait depuis 2016 dans la mosquée des Bleuets à Marseille.
00:03:13Aujourd'hui, sous le coup d'une fermeture administrative.
00:03:17L'homme de 43 ans tenait des prêches radicaux devant les 600 fidèles.
00:03:21Il incitait entre autres à la discrimination et à la violence contre les femmes.
00:03:25En septembre 2017, il va jusqu'à légitimer le viol en affirmant que la femme n'avait pas le droit de se refuser à l'homme.
00:03:33Plus récemment, Smaïn Ben Jilali dénonçait Israël et le sionisme comme une forme de colonialisme voire de terrorisme.
00:03:40Tout en qualifiant le Hamas de mouvement de résistance après le 7 octobre.
00:03:45La question du Premier ministre n'est toujours pas réglée.
00:03:47Mais dans l'intervalle, Emmanuel Macron tente de faire briller la France à l'étranger.
00:03:51En déplacement en Serbie, le chef de l'État a conclu un accord et la vente de 12 avions Rafale de l'entreprise Dassault Aviation.
00:03:57Un contrat évalué à près de 3 milliards d'euros et un choix stratégique salué par le président de la République.
00:04:03Le choix des avions de chasse Rafale par la Serbie est à cet égard un choix clair.
00:04:07Celui d'une alliance de long terme entre nos deux pays, au sein d'une Europe plus forte et plus souveraine.
00:04:15Et que ce choix participe de notre autonomie stratégique et du renforcement de celle-ci.
00:04:20De sa base industrielle, de ses choix stratégiques, de son autonomie opérationnelle.
00:04:25Et aussi cette alliance en matière industrielle dans tous les secteurs où nous devons nous unir pour être encore plus résilients.
00:04:35Face à un environnement international devenu beaucoup plus incertain.
00:04:38Belgrade où Emmanuel Macron n'a pas échappé bien sûr aux questions sur le sujet épineux du moment.
00:04:43La nomination, la désignation d'un Premier ministre.
00:04:46Même s'il avait déjà dit qu'il n'aimait pas parler de politique intérieure lorsqu'il était en déplacement hors de France.
00:04:51Le président de la République avait quand même un message.
00:04:54Il travaille depuis des semaines et les ministres encore en poste, eux aussi.
00:04:58Je fais tous mes efforts, et les jours et les nuits.
00:05:02Et que je le fais depuis des semaines, même si vous ne l'avez pas forcément vu.
00:05:06Pour aboutir à la meilleure solution pour le pays.
00:05:09En tout cas la France a un gouvernement qui gère les affaires courantes.
00:05:12Qui a permis d'avoir des Jeux Olympiques qui ont émerveillé le monde.
00:05:16Et j'en félicite vraiment nos athlètes, nos organisateurs et le gouvernement.
00:05:20Et les services de l'Etat et les collectivités.
00:05:22De faire l'ouverture hier de nos Jeux Paralympiques qui vont aussi éliminer le monde.
00:05:26Qui en même temps fait face aux défis, aux crises du moment.
00:05:29Donc je ne voudrais pas qu'on laisse s'installer l'idée que les affaires ne sont pas suivies.
00:05:33Après je ferai mes meilleurs efforts et je parlerai aux Français en temps voulu et dans le bon cadre.
00:05:37L'actualité économique à présent.
00:05:39Où l'on reparle de la réforme des retraites.
00:05:41C'est François Bayrou qui conseille à Emmanuel Macron d'ailleurs de la revoir cette réforme.
00:05:45Est-ce que le président pourrait céder dans ces conditions ?
00:05:48On fait le point avec Éric Derrida-Matin.
00:05:50Oui, surtout ne pas céder, ne pas revenir en arrière.
00:05:54Ce serait une catastrophe.
00:05:55Et de toute façon le comité d'orientation des retraites le dit.
00:05:58Le système sera en déficit jusqu'en 2070 si rien n'est fait.
00:06:03Alors que faut-il changer ?
00:06:04D'abord il faudrait qu'il y ait plus de cotisants.
00:06:06Plus de seigneurs.
00:06:08Plus d'actifs au travail.
00:06:10Et puis surtout plus d'enfants.
00:06:12Car c'est ça, la natalité doit évoluer.
00:06:14Et la France doit changer sa politique dans les années qui viennent.
00:06:18Si on veut avoir suffisamment de cotisants.
00:06:20Revenir à 62 voire 60 ans serait une énorme erreur.
00:06:23Tous les autres pays d'Europe sont à 64 ans.
00:06:26Et même 67 en Allemagne, en Italie et au Danemark.
00:06:30Certaines entreprises ont mis au point un système qui s'appelle la retraite par capitalisation.
00:06:35C'est le PER ou le PERCOL.
00:06:37On pourrait très bien imaginer un peu de retraite par capitalisation en France.
00:06:41Certains pays le font.
00:06:42D'ailleurs Pays-Bas, Danemark et Irlande.
00:06:44Et ça marche très bien.
00:06:45On met de l'argent de côté pendant des années.
00:06:47Et en fait on se constitue sa propre pension pour le futur.
00:06:50En fait il y aurait deux piliers.
00:06:52Un pilier public, géré par l'Etat.
00:06:54Et un pilier privé, rémunéré, dont les fonds sont placés en bourse.
00:06:58En espérant bien sûr qu'il n'y ait pas de krach boursier.
00:07:01Si Emmanuel Macron veut revoir la réforme, il le peut.
00:07:03Mais ce serait pour réétudier le sort des carrières longues.
00:07:06Ou la retraite des femmes.
00:07:07Il peut aussi reprendre contact avec les partenaires sociaux.
00:07:10Mais si la réforme est abrogée, annulée, par le Rassemblement National et le nouveau Front Populaire.
00:07:16Là ce serait vraiment une catastrophe de plus pour nos finances publiques.
00:07:21Merci Adrien.
00:07:22A tout à l'heure pour un nouveau rendez-vous de l'actualité.
00:07:23Dans un instant, après une courte pause.
00:07:25Nos invités de ce vendredi.
00:07:27Paul Antoine, qui est politologue.
00:07:28Et Alberto Toscano, qui est journaliste.
00:07:30Seront avec moi pour décrypter l'actualité.
00:07:32Dramatique, à nouveau, de cette fin de semaine.
00:07:34A tout de suite.
00:07:38On retourne dans 180 minutes.
00:07:39Info, on entame la partie décryptage de l'actualité.
00:07:41Je vous présente mes invités pour ma compagnie en ce début d'émission.
00:07:44Bonjour Alberto Toscano.
00:07:45Merci d'être avec nous.
00:07:46Je rappelle que vous êtes journaliste.
00:07:47Vous êtes écrivain.
00:07:48On vous reçoit d'ailleurs régulièrement dans notre émission.
00:07:50Paul Antoine est là également.
00:07:52Bonjour, bienvenue.
00:07:53Vous êtes politologue.
00:07:54Et à vos côtés, Cathy Richard.
00:07:55Bienvenue également.
00:07:56Avocate pénaliste.
00:07:58Les jours se suivent.
00:07:59Et les drames, malheureusement, se ressemblent.
00:08:01On va parler de cette fillette de 7 ans.
00:08:03Qui a été très grièvement blessée.
00:08:05Hier soir, ça s'est passé à Valoris, dans les Alpes-Maritimes.
00:08:08Par une moto qui faisait une roue arrière.
00:08:10Elle l'a renversée sur un passage piéton.
00:08:12L'enfant s'engageait sur le passage piéton.
00:08:15Accompagné de son grand frère.
00:08:17Ce motard remontait alors une file de voiture.
00:08:20Elle a donc été transportée à l'hôpital.
00:08:22Il a fallu la plonger dans un coma artificiel.
00:08:25Avec, à cette heure malheureusement, un pronostic vital.
00:08:28Dont on nous dit qu'il est très engagé.
00:08:30Quant au conducteur, il est âgé de 19 ans.
00:08:33Titulaire du permis de conduire.
00:08:35Il était propriétaire de cette moto.
00:08:36Et a priori, n'était donc pas positif.
00:08:38Soit à l'alcoolémie, soit à l'usage de stupéfiants.
00:08:42Il a évidemment été placé en garde à vue dans l'intervalle.
00:08:44Avant de vous faire réagir les uns et les autres.
00:08:46Un témoignage très important.
00:08:47Nous sommes en direct avec Philippe.
00:08:49Philippe qui accepte de nous répondre cet après-midi.
00:08:51Bonjour, merci beaucoup d'être là.
00:08:54Après cette nuit sans doute difficile que vous avez dû passer.
00:08:56Pourquoi on vous a sollicité ?
00:08:57Parce que vous êtes, à priori, le premier témoin.
00:09:00En tout cas, un témoin oculaire de cette scène horrible.
00:09:05Vous étiez sur place.
00:09:07Racontez-nous, avec la mémoire qui est la vôtre aujourd'hui.
00:09:10Ce qu'il s'est passé à ce moment-là.
00:09:14C'est-à-dire qu'il y avait deux enfants, sur le trottoir,
00:09:19qui attendaient devant le passage clouté.
00:09:21Quand je les ai vus, je me suis arrêté.
00:09:23Il n'y avait personne devant moi.
00:09:24Je me suis arrêté.
00:09:26Je leur ai fait signe, évidemment, qu'ils pouvaient passer.
00:09:28Très gentiment, ils m'ont fait un petit signe de la main.
00:09:30Et donc, ils étaient à hauteur de la voiture.
00:09:33Et directement dans mon rétroviseur, j'ai vu une moto arriver à toute allure.
00:09:37Et je me suis dit, bon Dieu.
00:09:39Vous savez, ça se passe en une question de secondes.
00:09:42Je me suis dit, bon Dieu, pourvu que la petite fille,
00:09:44puisqu'elle était la première, son grand frère était un mètre derrière.
00:09:49Je lui ai dit, il va pouvoir l'éviter.
00:09:51Et malheureusement, elle a été heurtée de plein fouet.
00:09:54Elle a été éjectée au moins d'un, deux mètres plus loin.
00:09:58Et bon, là, comme il y avait beaucoup de monde,
00:10:00puisqu'il fait chaud, on est dans le midi.
00:10:02Donc, tout le monde était à son balcon.
00:10:04Et il y avait beaucoup de gens dans la rue.
00:10:05Tout le monde s'est retrouvé autour.
00:10:07Moi, je suis resté dans la voiture.
00:10:09La personne qui était à côté de moi est sortie.
00:10:11Et donc, on a attendu une dizaine de minutes.
00:10:14Et là, on m'a demandé de quitter la place,
00:10:18parce que comme c'est une rue assez étroite,
00:10:20pour pouvoir permettre les secours d'arriver.
00:10:23Alors, c'est vous, Philippe, qui avez, dans ces conditions,
00:10:27appelé les secours ou il y avait quand même un certain nombre de personnes autour
00:10:31qui ont pu prêter assistance assez rapidement,
00:10:33sachant que quand il y a un blessé de cette nature,
00:10:35on conseille généralement de ne pas s'en occuper soi-même.
00:10:38Voilà, j'ai très vite compris que les parents,
00:10:40vu la scène, les parents habitaient, en fait,
00:10:43l'immeuble à la hauteur où la petite fille était transportée,
00:10:47enfin, éjectée.
00:10:49Donc, le père est descendu.
00:10:51Il a eu, de manière très compréhensible,
00:10:54il a eu une crise d'hystérie.
00:10:55Il a tapé contre une camionnette même les poings et la tête
00:10:59en criant « ma petite fille ».
00:11:00La mère est descendue.
00:11:02Quelques minutes après, elle s'est allongée sur le sol.
00:11:05Bon, les gens disaient de ne pas toucher la petite.
00:11:08Ça, j'ai compris.
00:11:09Moi, je suis resté dans la voiture parce que je ne voulais pas,
00:11:12enfin, c'était un peu compliqué,
00:11:14comme la personne qui m'accompagnait était descendue.
00:11:16Donc, je suis resté une dizaine de minutes.
00:11:18Et à ce moment-là, on m'a dit, comme c'est une rue étroite,
00:11:21de ne pas rester pour permettre les secours d'arriver.
00:11:24Mais il y avait énormément, énormément de monde.
00:11:27D'un mot, elle a pu être évacuée assez rapidement ?
00:11:29Les secours ont vraiment joué leur rôle ?
00:11:31Ecoutez, je ne suis pas…
00:11:32Moi, j'ai l'impression que ça a été relativement lent.
00:11:34Évidemment, je ne critique personne.
00:11:36Ça a été relativement lent,
00:11:37puisque moi, je suis resté une dizaine de minutes et je ne les ai pas vus.
00:11:40Par contre, j'ai vu deux ambulances un peu plus loin.
00:11:44Donc, je suppose que c'était pour la petite.
00:11:47Parlons de cet individu qui a donc fauché cet enfant.
00:11:52Est-ce qu'il vous semblait,
00:11:53puisque vous dites que vous l'avez aperçu dans votre rétroviseur à ce moment-là,
00:11:57est-ce qu'il vous semblait rouler en effet à vive allure ?
00:12:00Est-ce qu'il faisait une roue arrière comme on l'a entendu ?
00:12:03Écoutez, c'est ce que j'ai expliqué à Pascal Praud ce matin.
00:12:06Donc, moi, je n'ai pas pu voir s'il était sur une roue arrière de mon rétroviseur.
00:12:13Ça, je n'ai pas vu.
00:12:14Par contre, il roulait à toute allure, ça, c'est sûr.
00:12:16Et malheureusement, comme c'est une rue très étroite,
00:12:20il n'y avait personne en face,
00:12:22parce que sinon, il n'aurait pas pu faire ce qu'il avait fait.
00:12:24Alors qu'il y a toujours, puisque ça mène à l'autoroute A8,
00:12:28donc il y a toujours beaucoup de monde.
00:12:30Et malheureusement, dans l'autre sens,
00:12:32il n'y avait personne.
00:12:33Alors donc, c'est une rue en plus qui descend.
00:12:36Il a roulé à toute allure.
00:12:38Et donc, c'est comme ça qu'il a heurté la petite de plein fouet.
00:12:41Que s'est-il passé ensuite ?
00:12:42Est-ce qu'il s'est arrêté de son propre chef ?
00:12:44Est-ce qu'il vous semble avoir fui ?
00:12:47Non, non, non, pas du tout.
00:12:49Alors forcément, il est tombé.
00:12:51Moi, j'étais très étonné, vu le choc, qu'il ne soit pas blessé.
00:12:54Il s'est redressé.
00:12:55Je l'ai vu lever les mains au ciel.
00:12:58Il avait l'air forcément affolé.
00:13:02Mais ce qui m'a étonné aussi,
00:13:04c'est que les gens apparemment ne s'en sont pas pris à lui.
00:13:08Je ne sais pas si les gens ont vraiment...
00:13:10Vous savez, c'est toujours dans un tel état de confusion.
00:13:14Et c'est tout est tellement rapide que je ne pense pas
00:13:17que peut-être que tout le monde a réalisé que c'était lui aussi
00:13:20qui avait renversé la petite.
00:13:22Philippe, une dernière question.
00:13:23Est-ce que vous avez déjà été entendu par la police,
00:13:26j'imagine, dans le courant de la soirée ?
00:13:29Non, non, pas encore.
00:13:30Parce que comme il y avait beaucoup de témoins,
00:13:31j'ai donné ma carte à la voisine,
00:13:34donc la dame qui habitait, je crois, au premier étage de l'immeuble.
00:13:38Et comme on m'a demandé de partir à cause de...
00:13:41Entre guillemets, je bloquais la circulation,
00:13:44donc je me suis dit qu'on m'appellerait.
00:13:46Si vous voulez, ce qui m'a donné l'envie,
00:13:47parce que j'ai regardé évidemment sur les réseaux sociaux,
00:13:50ce qui m'a donné l'envie de contacter ce matin Europe 1,
00:13:53c'est qu'apparemment, on dit qu'il y a plusieurs versions.
00:13:55Or, bon, je pense qu'il y a des caméras,
00:13:57mais il n'y a qu'une seule version possible,
00:13:59si vous voulez.
00:14:00Bon, et c'est pour ça que votre témoignage
00:14:02sera sans doute crucial aussi pour les enquêteurs
00:14:05et qu'on espère quand même qu'ils vont se tourner vers vous.
00:14:08J'imagine que vous êtes en état de choc aujourd'hui.
00:14:11Comment ça va ?
00:14:12Parce que vous aussi, vous êtes victime collatérale de ce drame.
00:14:17Oui, évidemment, c'est très traumatisant,
00:14:19parce que voir de toute façon toutes ces vies brisées,
00:14:22que ce soit pour la petite-fille, les parents,
00:14:24même le frère qui doit être traumatisé aussi.
00:14:27Bon, et l'auteur aussi de cet accident.
00:14:32Ce sont des vies brisées finalement pour pas grand-chose.
00:14:35Et ce que je voulais dire quand même,
00:14:37c'est que dix minutes avant, je m'étais fait agresser
00:14:39par une femme motard qui m'a traité, excusez-moi,
00:14:43mais de trou du cul parce qu'elle ne pouvait pas passer.
00:14:45Il y a dans le midi, parce que c'est ce que j'expliquais aussi,
00:14:49il y a de la boule, il n'y a pas du tout ce que je fais,
00:14:52il y a dans le midi une agressivité peut-être due aussi
00:14:54à la surpopulation et à la chaleur,
00:14:56mais il y a une agressivité au volant,
00:14:58que ce soit d'une moto ou d'une voiture,
00:15:01que je n'ai connue nulle part ailleurs.
00:15:04Là, il y a vraiment un travail à faire sur la population.
00:15:07Merci beaucoup en tout cas, Philippe,
00:15:09vraiment d'avoir pris le temps de nous contacter
00:15:11aussi cet après-midi sur l'antenne.
00:15:15Je vais me tourner vers vous avant de joindre
00:15:17un délégué départemental d'un syndicat policier
00:15:21qui va peut-être nous en dire plus sur l'enquête à venir.
00:15:23Cathy Richard, on en sait déjà pas mal
00:15:26sur le pédigré du conducteur,
00:15:28c'est-à-dire qu'il semblerait qu'il ait été en règle,
00:15:31ce qui souvent malheureusement n'est pas le cas.
00:15:34Ce sera des circonstances, disons, atténuantes,
00:15:38même s'il y aura un homicide involontaire,
00:15:41sans doute à minima ?
00:15:43Alors, homicide involontaire, je n'ai pas entendu…
00:15:46Je crois que son pronostic vital est toujours engagé.
00:15:48Donc si elle…
00:15:49Je pense qu'elle est…
00:15:50On ne sait pas pour l'instant.
00:15:51Je crois savoir qu'elle n'est pas décédée.
00:15:53Et je souhaite que…
00:15:55À cette heure, on n'a pas eu cette information.
00:15:57Oui, de toute façon, il s'agit d'un homicide involontaire.
00:16:01Les dossiers de homicide involontaire comme ça,
00:16:03dus à des accidents de la circulation,
00:16:05ils peuvent être de plusieurs sortes.
00:16:07Parce qu'on peut tous, demain,
00:16:09être à l'origine d'un accident de la circulation mortel.
00:16:13Tous, à partir du moment où on prend un jour
00:16:15un volant entre les mains,
00:16:16que ce soit un volant ou un guidon de moto…
00:16:18Là, il y a quand même un élément vital.
00:16:20Mais ensuite, il y a des dégradations
00:16:25qui sont prises en considération.
00:16:27Soit juridiquement, parce qu'il y a des circonstances aggravantes,
00:16:30l'alcool, la drogue, mais ensuite…
00:16:33Le défaut de permis.
00:16:34Le défaut de permis.
00:16:35Mais ensuite, il y a aussi des circonstances
00:16:37qui vont être prises en considération
00:16:38parce que le homicide involontaire,
00:16:39il est lié au fait qu'on ait manqué
00:16:42à une obligation de prudence.
00:16:46On ait fait une imprudence,
00:16:48on est commis…
00:16:49On peut aussi avoir…
00:16:51Ne pas respecter la loi.
00:16:55Donc là, en fait, il y a l'excès de vitesse.
00:16:59L'excès de vitesse est la cause de l'accident.
00:17:02Et le refus de priorité aussi,
00:17:03parce que c'est un passage piéton.
00:17:05Oui, alors ça, c'est pareil.
00:17:06Ça fait quand même 12 circonstances.
00:17:08On ne sait pas suffisamment…
00:17:09Alors, ce ne sont pas des circonstances aggravantes,
00:17:11mais c'est ce qui explique l'accident.
00:17:14Et c'est vrai qu'on ne va pas prendre de la même manière
00:17:17quelqu'un qui va commettre
00:17:18un accident mortel de la circulation
00:17:20ou un accident très grave de la circulation
00:17:22parce qu'il roule trop vite,
00:17:24parce qu'il ne respecte pas un feu,
00:17:26que quelqu'un qui a bu,
00:17:27que quelqu'un qui fait une roue arrière, etc.
00:17:30Donc, tout est pris en considération,
00:17:31soit par la loi, soit par les magistrats
00:17:33dans le cadre de leur…
00:17:34Un mot de réaction, les uns et les autres,
00:17:36et puis on sera avec un syndicat policier,
00:17:37je vous le dis dans un instant,
00:17:38Laurent Alcaraz, qui nous attend.
00:17:40Très rapidement, Alberto,
00:17:41il n'y a pas grand-chose à commenter
00:17:43sur le plan judiciaire pour l'instant.
00:17:44Je crois que, justement,
00:17:45c'est parce que tout le monde peut être
00:17:47cause d'un homicide involontaire
00:17:50que les législateurs avaient conçu
00:17:52l'hypothèse de l'homicide routier.
00:17:55Et malheureusement, malheureusement,
00:17:57le projet de loi,
00:17:58corrigez-moi si je me trompe, maître,
00:18:01le projet de loi a dû interrompre
00:18:05son itinéraire parlementaire
00:18:07à cause de la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:18:11Et je crois qu'aujourd'hui, plus que jamais,
00:18:14il est nécessaire de réfléchir
00:18:17à ce cas de figure juridique
00:18:20qui est l'homicide routier,
00:18:22parce que les risques sont continus,
00:18:26les dangers sont gravissimes.
00:18:28Merci.
00:18:29Il faut faire quelque chose.
00:18:30Paul-Antoine, en effet,
00:18:31la récurrence de ces drames,
00:18:33l'actualité, malheureusement,
00:18:35est tristement chargée ces derniers jours,
00:18:37on peut aussi parler des refus d'obtempérer,
00:18:39nous obligera à avancer sur ces questions
00:18:41sur le plan législatif.
00:18:42On ne pourra pas s'y soustraire à cette réflexion.
00:18:44Ça, c'est une évidence.
00:18:46Après, je crois, on est encore au tout début de l'enquête,
00:18:48donc il faut être très vigilant.
00:18:50Je crois quand même qu'il y a une différence
00:18:51entre ce qui s'est passé, le drame,
00:18:53avec cet adjudant de gendarmerie qui est mort,
00:18:55où là, il y a vraiment quand même
00:18:56un refus d'obtempérer, et là...
00:18:58Et des multi-condamnations.
00:18:59Oui, et des multi-condamnations,
00:19:00enfin voilà, c'est un autre sujet.
00:19:02Là, on voit qu'apparemment,
00:19:03la personne, évidemment, semblait,
00:19:05je dis bien semblait rouler trop vite,
00:19:06mais tout de suite, s'est arrêtée,
00:19:07n'a pas voulu prendre la fuite,
00:19:08donc on n'est, je pense, quand même
00:19:09pas sur le même cas.
00:19:11Après, je suis d'accord avec ce qu'il a dit avant.
00:19:13Il y a une loi de délit routier
00:19:15qui a été déposée en 2023,
00:19:17qui a été en première lecture
00:19:19à l'Assemblée nationale en mars 2024,
00:19:21si je ne me trompe pas.
00:19:23Le problème, c'est que pour le moment,
00:19:24rien n'avance.
00:19:25Et ça va dans le bon sens,
00:19:27parce que du coup, il y a quand même
00:19:28les législateurs, les sénateurs,
00:19:29ont pu commencer à débattre de cette loi,
00:19:31mais on sait qu'en France,
00:19:33une loi prend du temps avant d'être adoptée,
00:19:36donc ça ne va malheureusement pas changer tout de suite.
00:19:38En attendant, j'ai l'impression qu'il y a quand même
00:19:39un changement de conscience,
00:19:41au moins du point de vue du législateur,
00:19:42qui veut avancer là-dessus.
00:19:43Encore faut-il, effectivement,
00:19:44que le texte aille à son terme.
00:19:47Bonjour Laurent Alcaraz,
00:19:48merci d'être avec nous
00:19:49et d'avoir patienté.
00:19:50Vous nous avez écoutés sur ce plateau.
00:19:52Il y a sans doute des choses
00:19:53qui vous ont marqué
00:19:54ou que vous allez peut-être vouloir rectifier
00:19:56de la part des uns et des autres.
00:19:57Je rappelle que vous êtes délégué départemental
00:19:59pour le syndicat Alliance.
00:20:01Que s'est-il passé après
00:20:04pour cet individu de 19 ans
00:20:07dont on dit qu'il était, a priori,
00:20:08en règle sur le papier ?
00:20:10Est-ce qu'il a été placé en garde à vue aussitôt ?
00:20:13Quelle va être la suite à votre connaissance ?
00:20:15Bien sûr.
00:20:16Bonjour à vous.
00:20:17Il a été effectivement interpellé.
00:20:20Il a été conduit à l'hôpital
00:20:21parce qu'il a chuté.
00:20:23Il est placé en garde à vue
00:20:24dans les locaux du commissariat d'Antibes
00:20:26où il est actuellement auditionné
00:20:29et entendu sur ce qu'il a à dire.
00:20:32L'enquête se poursuit.
00:20:34Il y aura vraisemblablement,
00:20:35et ça a dû déjà être le cas,
00:20:37des extractions des caméras de vidéoprotection
00:20:39de la ville
00:20:40pour rétablir exactement les causes.
00:20:43Déjà, le bon nombre d'intervenants
00:20:47nous font part d'un excès de vitesse incroyable
00:20:51dans une zone urbaine et accidentogène.
00:20:55J'y ai déjà travaillé en quelques années
00:20:57et c'était déjà un endroit
00:20:59qui était assez accidentogène.
00:21:01Donc, vous confirmez quand même
00:21:03qu'il y a une récurrence dans ce genre...
00:21:05On parle souvent de rodéo
00:21:07de la part de ces jeunes qui roulent à moto.
00:21:10On est dans ce cadre-là
00:21:11où l'histoire de la roue arrière
00:21:13c'est quelque chose qui a été confirmé ?
00:21:16À l'heure actuelle,
00:21:17c'est des témoignages qui en font état.
00:21:19Philippe ne l'a peut-être pas vu.
00:21:22Déjà, vu la soudaineté
00:21:24et l'émotion que cela peut déclencher.
00:21:28Je vous rappelle que quand on est face
00:21:29à ce genre d'événement,
00:21:30tout de suite, c'est de la sidération.
00:21:32On n'arrive pas à y croire.
00:21:33Donc, on va extraire les vidéos protection,
00:21:37mettre en exergue
00:21:39les différents témoignages recueillis
00:21:41pour établir s'il y avait vraiment une roue arrière.
00:21:43Là, en l'occurrence, c'est la vitesse.
00:21:45Ça, on peut en être certains.
00:21:47Le rodéo, je ne suis pas vraiment d'accord là-dessus.
00:21:50Je ne cesse de le dire.
00:21:51Un rodéo tel qu'on le connaît,
00:21:53c'est dans une cité avec des motocross,
00:21:55ça fait n'importe quoi.
00:21:56Je ne dis pas qu'il n'y en a pas dans ce coin-là.
00:21:58Sur ces faits-là, précisément,
00:22:00ce n'était pas un rodéo,
00:22:01c'est juste de l'inconscience d'un jeune conducteur d'une moto.
00:22:04Une inconscience que l'on peut voir tous les jours
00:22:07sur les différentes routes de France,
00:22:09avec des téléphones portables,
00:22:11avec plein de comportements inappropriés
00:22:13quand on est au volant d'une voiture
00:22:15ou au guidon d'une moto.
00:22:16Un mot sur l'attitude du jeune homme de 19 ans.
00:22:19Est-ce qu'il a reconnu ses torts ?
00:22:22Est-ce qu'il a été coopératif ?
00:22:23Est-ce que ça s'est bien passé, quand même,
00:22:25cette gare d'Avue ?
00:22:27Écoutez, je n'ai pas le retour de la gare d'Avue.
00:22:29Déjà, le moment d'interpellation,
00:22:31le parquet, dans son communiqué,
00:22:33ne fait pas état de rébellion, d'outrage.
00:22:35C'est quelqu'un qui est conscient de ce qu'il a commis
00:22:39et qui va se rendre, j'imagine, disponible aux enquêteurs
00:22:43et après se rendra devant la justice sans difficulté.
00:22:46Le délit routier, c'est quelque chose que vous attendez.
00:22:48On en parlait à l'instant sur ce plateau.
00:22:49Vous pensez que ça changera,
00:22:51ça contribuera à dissuader grandement
00:22:54les attitudes au volant
00:22:58qui ne sont vraiment pas sécurisées,
00:23:02les outrances de conduite ?
00:23:06Écoutez, chez Alliance Polystationnale,
00:23:08on demande un choc d'autorité.
00:23:10Ça englobe également ça, avec des peines à effectuer,
00:23:13quand bien même, minimum, mais des peines à effectuer
00:23:16et une prise de conscience générale
00:23:18de l'ensemble de nos concitoyens.
00:23:20Je vous parlais de téléphone portable.
00:23:21Il n'y a pas un jour où je suis sur la route,
00:23:23où je ne vois pas une personne avec un téléphone portable.
00:23:25Les voitures modernes sont suffisamment bien équipées,
00:23:28en Bluetooth, et rendent disponibles les mains.
00:23:31Donc, à mon avis, il vaut mieux poser son téléphone
00:23:34que de tuer quelqu'un sur la route.
00:23:36Merci beaucoup, Laurent Alcaraz,
00:23:37de nous avoir partagé ces informations et ces impressions.
00:23:41Je vous propose de marquer une courte pause.
00:23:42On reparlera aussi, après cette interruption,
00:23:46du gendarme de Mougins, Éric Comines,
00:23:49auquel on rendra un hommage appuyé lundi.
00:23:51Ça se passera à Nice, en présence de Gérald Darmanin.
00:23:54Et là aussi, ça soulève un certain nombre de questions.
00:23:58On reviendra au mot très fort, aux phrases accusatoires
00:24:01de Harmonie Comines, la veuve du gendarme.
00:24:03À tout de suite.
00:24:0714h30, nous revoici pour la suite.
00:24:09280 minutes d'Infos avec Adrien Fontenot.
00:24:11Le journal, on va parler du trafic de drogue,
00:24:13qui inquiète toujours plus dans certains quartiers,
00:24:15avec des échanges, des tractations
00:24:17qui se font jusque devant les écoles.
00:24:19En Seine-Saint-Denis, le long du canal de Lourdes,
00:24:21qui est à proximité d'un collège et d'une crèche,
00:24:24le trafic de stupéfiants, notamment de protoxyde d'azote,
00:24:27se fait à ciel ouvert.
00:24:28La situation préoccupe les résidents,
00:24:30alors que la rentrée approche.
00:24:31Mathieu Devez et Pierre-François Altermat.
00:24:34Au pavillon Soubois, en Seine-Saint-Denis,
00:24:36les cyclistes longent le canal de Lourdes,
00:24:39dans ce quartier en apparence très calme.
00:24:42Et pourtant, le soir, il devient, selon les habitants,
00:24:45le théâtre d'un trafic de stupéfiants.
00:24:47Ils se shoot avec les bonbonnes de gaz et tout ça.
00:24:50C'est tous les jours, tous les jours.
00:24:53À quelques mètres des logements,
00:24:55des dizaines de cartons de protoxyde d'azote,
00:24:58un gaz hilarant et dangereux dont la vente
00:25:00est interdite aux mineurs.
00:25:02Il est cependant consommé par certains jeunes,
00:25:04ici, au bord du canal
00:25:06où les incivilités se multiplient.
00:25:08C'est du bruit, des bagarres,
00:25:10quand ils sont sous.
00:25:12Dès qu'ils font un pique-nique, un barbecue,
00:25:14ils laissent tous leurs déchets par terre.
00:25:16C'est devenu ça, vous ne pouvez pas savoir.
00:25:18Invivable ?
00:25:20Invivable, peut-être pas, mais c'est devenu très sale.
00:25:22C'est une ville qui est devenue très sale.
00:25:24C'était sympa, Pavillon.
00:25:26C'est une ville qui est devenue très, très sale.
00:25:28Sorti de terre il y a 8 ans,
00:25:30ce quartier résidentiel attire de nombreuses familles
00:25:32en raison de son emplacement, un collège,
00:25:34une crèche et un centre commercial
00:25:36y sont notamment implantés.
00:25:38Mais certains trafiquants n'hésitent pas
00:25:40à vendre leurs produits au pied des immeubles.
00:25:42En fait, ils sont là, ils attendent le client
00:25:44et quand vous passez, vous n'êtes pas du quartier,
00:25:46vous êtes regardé de travers.
00:25:48Les policiers ont beau faire leur mitié,
00:25:50ils reviennent 10 minutes après, ces jeunes,
00:25:52et ils se fichent d'eux.
00:25:54Le problème, c'est que les gens vivent dans la peur.
00:25:56Il faut faire quelque chose, ça ne peut pas durer.
00:25:58Contactée, la mairie nous assure
00:26:00que ses agents nettoient régulièrement
00:26:02l'espace public et que des éléments
00:26:04à charge ont été fournis à la police.
00:26:06Un maigre soulagement
00:26:08pour le portefeuille des Français, à présent.
00:26:10Une bonne nouvelle,
00:26:12c'est une première depuis août 2021
00:26:14en France. La hausse des prix à la consommation
00:26:16est repassée sous la barre symbolique
00:26:18des 2% sur un an.
00:26:20Dans son rapport, l'INSEE précise que cette baisse
00:26:22de l'inflation est due notamment
00:26:24au très net ralentissement des prix de l'énergie
00:26:26avec seulement 0,5%
00:26:28de progression sur un an, contre 7%
00:26:30un an plus tôt. Les prix des produits
00:26:32alimentaires restent, eux, stables.
00:26:34Le futur gouvernement n'est pas encore formé.
00:26:36Les agriculteurs arrivent déjà avec
00:26:38quelques demandes.
00:26:40Les syndicats agricoles majoritaires
00:26:42et ses alliés des jeunes agriculteurs ont présenté
00:26:44hier leur projet de loi pour entreprendre
00:26:46en agriculture. Ils interpellent le futur
00:26:48gouvernement et demandent aux parlementaires
00:26:50de s'en saisir le plus rapidement possible.
00:26:52Les précisions de Sarah Fenzari.
00:26:54Faute de gouvernement,
00:26:56les syndicats agricoles perdent patience.
00:26:58Il y a une situation économique
00:27:00qui est très tendue
00:27:02et en plus on a l'impression d'être resté au milieu du guet
00:27:04et que plus personne
00:27:06s'occupe de la profession
00:27:08à l'école et donc il y a une préattente
00:27:10et il y a des réponses
00:27:12à donner à la profession à l'école.
00:27:14A court terme, les agriculteurs réclament
00:27:16des mesures d'urgence pour les céréaliers
00:27:18affectés par de faibles rendements,
00:27:20avec notamment l'octroi de préataux
00:27:22préférentiels et pour les éleveurs
00:27:24touchés par les maladies sanitaires,
00:27:26la gratuité des vaccins.
00:27:28La priorité des priorités aujourd'hui
00:27:30c'est de redonner de la trésorerie
00:27:32aux agriculteurs pour pouvoir remettre en culture
00:27:34la prochaine récolte 2025.
00:27:36La situation sanitaire dans l'élevage
00:27:38nous inquiète avec des éleveurs au vin
00:27:40qui ont des pertes de l'ordre
00:27:42de 20 à 30% dans les animaux
00:27:44suite à la fièvre cataralovine.
00:27:46D'autres éléments ont été
00:27:48rajoutés au texte bloqué au Sénat.
00:27:50Les syndicats ont aussi donné corps
00:27:52à de vieilles revendications
00:27:54en formalisant le principe
00:27:56pas d'interdiction de pesticides
00:27:58sans proposer de solution.
00:28:00Au troisième jour
00:28:02de son opération en Cisjordanie occupée,
00:28:04l'armée israélienne progresse.
00:28:06Tzahal annonce avoir tué
00:28:08trois combattants palestiniens suite à une frappe
00:28:10sur une voiture à Zabdadeh
00:28:12au sud de Jenin, l'armée israélienne
00:28:14qui assure que les soldats éliminés
00:28:16appartenaient au Hamas.
00:28:18Et puis on va parler de la libération de l'otage
00:28:20Qaïd Farhan Al-Qadi que vous avez vécu en partie
00:28:22sur notre antenne en début de semaine.
00:28:24Ça a ravivé évidemment l'espoir
00:28:26de nombreuses familles.
00:28:28Pourtant beaucoup d'entre elles sont encore et toujours
00:28:30sans nouvelles de leurs proches.
00:28:32Après plus de 300 jours à deux kilomètres
00:28:34de la frontière avec Gaza, certaines familles
00:28:36se sont rassemblées pour une manifestation
00:28:38un peu particulière. Munies de puissants
00:28:40haut-parleurs, ils ont tenu à s'adresser aux otages
00:28:42encore aux mains du Hamas.
00:28:44Briak Japiot et Maxime Leguet.
00:28:46Romi !
00:28:50Romi !
00:28:52Romi !
00:28:54Des cris,
00:28:56des larmes et des messages d'espoir.
00:28:58À tour de rôle,
00:29:00les familles d'otages israéliens prennent le micro
00:29:02et hurlent le nom de leurs proches.
00:29:04Idad !
00:29:08103 otages, hommes, femmes et enfants
00:29:10sont toujours aux mains du Hamas.
00:29:12Cela fait déjà des jours que nous souffrons
00:29:14avec les autres familles d'otages restantes.
00:29:16Aujourd'hui, nous sommes descendus
00:29:18à la frontière, aussi près que possible
00:29:20de nos proches, pour essayer de
00:29:22crier dans des haut-parleurs et communiquer
00:29:24avec eux.
00:29:26Depuis le 7 octobre, 328 jours
00:29:28sont passés. Chaque jour, Rachel,
00:29:30figure iconique des familles d'otages,
00:29:32change le nombre présent
00:29:34sur son t-shirt pour tenir
00:29:36ce triste décompte. Comme elle,
00:29:38ils sont nombreux à espérer la fin
00:29:40de leur captivité et n'ont pas
00:29:42hésité à franchir la clôture du kiboutz
00:29:44pour se rapprocher le plus possible
00:29:46de leurs proches.
00:29:48Nous essayons d'entrer dans la bande de Gaza
00:29:50pour récupérer nos otages et les membres de nos familles.
00:29:52Nos militaires nous ont arrêtés,
00:29:54ils essaient de nous défendre
00:29:56et de nous protéger. Mais les otages
00:29:58ne sont pas protégés là-bas.
00:30:00Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre dernier,
00:30:0233 ont été déclarées mortes
00:30:04par l'armée israélienne.
00:30:06Merci Adrien.
00:30:08On se retrouve à 15h pour le Grand Journal
00:30:10de l'après-midi. On marque une courte pause
00:30:12et on retrouve nos invités pour parler aussi de l'hommage
00:30:14qui sera rendu à Eric Comine. Ce sera en début de semaine prochaine
00:30:16à Nice et en présence, on l'a appris aujourd'hui,
00:30:18de Gérald Darmanin.
00:30:20A tout de suite.
00:30:22De retour avec nos invités
00:30:24cet après-midi.
00:30:26Alberto Toscano, pardon.
00:30:28Bonjour.
00:30:30Est avec nous, ainsi que Paul Antoine.
00:30:32Et puis Cathy Richard, bien sûr.
00:30:34Beaucoup de prénoms
00:30:36qui sont aussi des patronymes
00:30:38cet après-midi.
00:30:40Je note ce genre de choses.
00:30:42J'aimerais qu'on reparle plus sérieusement
00:30:44d'Eric Comine. Vous avez tous entendu
00:30:46les mots très forts
00:30:48de sa veuve cette semaine
00:30:50qui s'en prenait directement à l'État
00:30:52de la France qui n'a pas su protéger son mari
00:30:54avec un ton vraiment accusatoire.
00:30:56Elle l'a dit sans embage. La France, pour elle,
00:30:58a tué son mari.
00:31:00On sait désormais que l'hommage qui sera rendu
00:31:02à Eric Comine aura lieu ce lundi
00:31:04à Nice. Il sera d'ailleurs
00:31:06présidé par Gérald Darmanin
00:31:08qui a tenu à faire le déplacement. Ce sera sans doute
00:31:10un moment poignant.
00:31:12L'occasion aussi de reparler de cette angoisse
00:31:14du quotidien
00:31:16qui s'empare
00:31:18de beaucoup de femmes et de conjoints
00:31:20de membres de forces de l'ordre.
00:31:22À l'image de Nathalie
00:31:24qui vit en Gironde. Vous allez le voir dans ce reportage
00:31:26elle résume bien
00:31:28les attentes et les réflexes
00:31:30aussi adoptés par ce qu'on appelle
00:31:32communément une femme de flic.
00:31:34Augustin Denadieu.
00:31:36C'est une femme rongée par l'angoisse
00:31:38et l'inquiétude au quotidien
00:31:40qui nous accueille chez elle.
00:31:42Le mari de Nathalie est policier. Chaque jour
00:31:44elle craint de ne pas le voir rentrer le soir.
00:31:46On a toujours
00:31:48cette appréhension de savoir
00:31:50ce qui va se passer.
00:31:52S'il va rentrer à la maison.
00:31:54Nathalie a écouté très attentivement
00:31:56le discours de la veuve du gendarme
00:31:58tué à Mougins lors d'un refus d'obtempérer.
00:32:00Elle partage
00:32:02tous ses mots et sa colère.
00:32:04Je suis entièrement d'accord avec elle.
00:32:06C'est tout à fait ça.
00:32:08On a l'état qui est
00:32:10complètement désengagé face à nos forces de l'ordre.
00:32:12Face à
00:32:14nos hommes et nos femmes
00:32:16qui nous protègent
00:32:18tous les jours.
00:32:20Face à ce constat, Nathalie et ses enfants
00:32:22se protègent au quotidien.
00:32:24On évite de dire qu'on vit avec un policier.
00:32:26On se protège
00:32:28aussi de plus en plus.
00:32:30Et nos enfants ne peuvent pas
00:32:32dire qu'ils sont enfants de policiers.
00:32:34Nathalie l'assure,
00:32:36son portable n'est jamais très loin d'elle.
00:32:38Plusieurs fois par jour,
00:32:40elle appelle son mari pour se rassurer
00:32:42et tenter de vivre normalement.
00:32:44Alberto,
00:32:46nos sociétés ont vécu...
00:32:48Des réflexes qui sont obligés de vivre
00:32:50complètement autrement et avec cette angoisse,
00:32:52cette boule dans le ventre en permanence.
00:32:54Exactement. Nos sociétés ont vécu il y a
00:32:5640 ans, 50 ans, 60 ans
00:32:58une époque où la mort
00:33:00de quelqu'un sur la rue
00:33:02était presque normale,
00:33:04acceptée.
00:33:06Il y avait plus de 10 000,
00:33:08plus de 15 000 morts par an
00:33:10dans nos pays, en Italie, en France,
00:33:12en Allemagne, sur la rue.
00:33:14Aujourd'hui, heureusement,
00:33:16la société se révolte.
00:33:18La mort de quelqu'un
00:33:20sur la rue est inacceptable.
00:33:22Qui plus est, dans le cas
00:33:24de ce gendarme, il y a
00:33:26la mort de quelqu'un qui exerçait
00:33:28son rôle de représentant
00:33:30de l'État. Et là, son épouse,
00:33:32avec sa colère,
00:33:34qui est compréhensible
00:33:36dans le sens que c'est un acte
00:33:38justement de colère, met en cause
00:33:40les institutions, met en cause
00:33:42la France, met en cause
00:33:44l'État.
00:33:46Parce que les gendarmes
00:33:48et les policiers qui exercent
00:33:50leur fonction sur la rue
00:33:52exigent d'être protégés
00:33:54de certains actes de criminalité.
00:33:56Mais je crois que là, le cœur du problème,
00:33:58c'est le profil
00:34:00de l'individu en question.
00:34:02C'est-à-dire que là, on est quand même sur quelqu'un
00:34:04où on en a vraiment beaucoup appris.
00:34:06Hier, notamment à travers la communication du procureur de la République,
00:34:08qui disait, voilà, on savait
00:34:10qu'il était multi-condamné, on sait exactement
00:34:12pour quel fait il a été condamné,
00:34:14de quoi il a écopé.
00:34:16Il y avait toute la panoplie, tout l'arsenal
00:34:18des peines possibles.
00:34:20Et malheureusement, il était encore
00:34:22en capacité de conduire. Voilà, c'est là qu'on se dit
00:34:24en plus, avec un statut.
00:34:26Bon, là, c'est encore un autre débat parce que
00:34:28on a beaucoup glosé sur le fait qu'il n'avait pas
00:34:30été renvoyé dans son pays
00:34:32après toutes ces condamnations.
00:34:34Visiblement, la loi ne le permettait pas, les choses vont changer maintenant.
00:34:36Mais bon, ne serait-ce que sur le profil de l'individu,
00:34:38il y a quand même une récurrence, maintenant,
00:34:40dans la récidive,
00:34:42qu'on n'observait peut-être pas avant. En tout cas, pas
00:34:44au même niveau, maître.
00:34:46Alors, il faut savoir que, puisque vous parlez de profil,
00:34:48le refus d'obtempérer, c'est une spécificité
00:34:50d'hommes.
00:34:5297% des refus d'obtempérer sont faits
00:34:54d'hommes et de jeunes
00:34:56hommes. 75%
00:34:58ont moins de 30 ans.
00:35:00Et on tombe dedans, là encore.
00:35:02Et quand j'entends cette femme
00:35:04qui vient dire « la France a tué mon mari »,
00:35:06elle ne parle pas seulement de la justice.
00:35:08Je pense qu'elle parle de la France
00:35:10en général. Parce que, comme cette
00:35:12autre femme de policier,
00:35:14elle est confrontée sans cesse
00:35:16à une absence de respect
00:35:18de l'autorité.
00:35:20Et je pense qu'il faut voir ça plus
00:35:22large que la justice.
00:35:24Il faut voir l'éducation en général.
00:35:26Les policiers d'aujourd'hui
00:35:28n'ont pas le respect
00:35:30recueilli par les policiers d'hier.
00:35:32Les gendarmes d'aujourd'hui
00:35:34ne sont pas respectés.
00:35:36Ce n'est pas la seule corporation.
00:35:38Bien évidemment.
00:35:40L'autorité
00:35:42est contestée
00:35:44et bafouée à tous les niveaux.
00:35:46Paul-Antoine,
00:35:48en matière de délit routier,
00:35:50on dit souvent, parce qu'on a
00:35:52des exemples comme ça qui sont retentissants,
00:35:54que les peines ne sont pas assez fermes.
00:35:56Il aurait dû être en prison.
00:35:58Je crois qu'il avait copié d'une peine
00:36:00qu'il avait vue aménagée
00:36:02avec un port d'embrasse électronique.
00:36:04Pourquoi il n'a pas eu une vraie privation de liberté ?
00:36:06Toutes ces choses qu'on entend. Mais quand on regarde
00:36:08dans le détail, on a l'impression que les peines sont plus
00:36:10fermes qu'avant.
00:36:12Est-ce qu'on a une vision un peu distordue de la réalité ?
00:36:14Est-ce qu'il est, ou ils sont,
00:36:16ces exemples qu'on donne,
00:36:18les exceptions qui confirment
00:36:20la règle, ou au contraire,
00:36:22qui illustrent le laxisme judiciaire, selon vous ?
00:36:24Le problème, je pense,
00:36:26n'est pas tant les peines.
00:36:28Comme vous le disiez, elles sont données,
00:36:30elles sont globalement sévères,
00:36:32et que ce soit sur le délit routier, même si ce serait bien qu'il y ait la loi
00:36:34dont on a parlé, qui est en première lecture
00:36:36à l'Assemblée nationale sur le délit routier,
00:36:38globalement, les peines, que ce soit en trafic
00:36:40de drogue ou autre, sont assez sévères.
00:36:42Le problème, c'est qu'elles ne sont pas appliquées.
00:36:44Elles ne sont pas appliquées globalement, je parle sous votre contrôle maître,
00:36:46mais pour deux raisons.
00:36:48Il y a une justice qui est débordée.
00:36:50On a un système judiciaire qui
00:36:52n'a connu aucune réforme depuis 40 ans.
00:36:54C'est la seule corporation en France
00:36:56qui n'a connu aucune réforme et qui, du coup,
00:36:58vit avec des moyens qui sont complètement dépassés.
00:37:00La justice n'a aucun moyen, globalement.
00:37:02Pourtant, en Macronie, on a eu de cesse
00:37:04de nous dire que les budgets,
00:37:06je crois qu'il y a deux ans, plus 8%,
00:37:08le budget de la justice, on n'avait jamais autant
00:37:10augmenté le budget de fonctionnement.
00:37:12Oui, mais c'est aussi beaucoup, parce qu'il ne faut pas oublier
00:37:14que les prisons dépendent
00:37:16du ministère de la Justice. En gros, les hausses de budget
00:37:18globalement pour le ministère de la Justice
00:37:20ne sont pas pour recruter de nouveaux juges, mais plutôt pour construire
00:37:22des prisons. On en a besoin aussi,
00:37:24mais quand on fait une hausse de 8%, il faudra faire
00:37:26une hausse de 20% et il faudra surtout...
00:37:28Donc aujourd'hui, on manque de quoi ? De greffes, de magistrats ?
00:37:30On manque de juges, on manque de greffes,
00:37:32de greffiers, on manque de gens qui peuvent
00:37:34gérer les dossiers et qui peuvent appliquer
00:37:36la peine, parce que le problème, c'est que vous avez des peines qui sont
00:37:38données, qui sont normales, qui sont des bonnes
00:37:40peines, mais qui ne sont pas appliquées
00:37:42tout de suite. Elles sont appliquées un an, deux ans
00:37:44et le problème, c'est que vous, vous avez fait votre premier délit,
00:37:46vous voyez que la peine, elle ne tombe pas.
00:37:48Il y a bien un juge qui vous a dit que vous alliez être condamné
00:37:50à un an de prison ferme. Votre peine,
00:37:52elle ne tombe pas et de toute façon, quand elle tombe,
00:37:54et ça, c'est le deuxième problème, comme il n'y a pas de place
00:37:56dans les prisons, un an de prison ferme, vous ne les ferez pas.
00:37:58Donc, c'est un double problème qui fait
00:38:00qu'il y a des peines... Alors, on peut toujours discuter
00:38:02sur les lois, évidemment, il faut qu'elles évoluent
00:38:04et comme vous l'avez dit, elles évoluent. Maintenant,
00:38:06elles ne sont pas forcément appliquées
00:38:08et il y a aussi une lenteur
00:38:10dans l'application. Et juste, un dernier détail
00:38:12aussi, si vous le permettez, sur le cas
00:38:14des délits routiers et
00:38:16encore plus particulièrement des refus
00:38:18d'obtempérer face aux gendarmes et aux policiers,
00:38:20il y a un cadre
00:38:24de l'emploi de l'arme
00:38:26pour les policiers et les gendarmes
00:38:28qui est assez vague et qui fait que...
00:38:30Oui, beaucoup plaident pour la prison, pour une légitime défense.
00:38:32Le problème, c'est que quand vous sortez votre arme
00:38:34et que vous tirez, vous
00:38:36êtes mis en garde à vue
00:38:38et avec un cadre derrière qui est quand même assez sévère
00:38:40et du coup, beaucoup ne savent pas
00:38:42parce qu'il y a aussi un manque de formation,
00:38:44malheureusement, ne savent pas exactement
00:38:46ce que je fais bien de sortir mon arme et ce que je ne fais pas.
00:38:48Le problème, c'est que ça se joue en 5 secondes
00:38:50et il ne faut pas hésiter. Le problème, c'est ce qu'on a le droit de faire
00:38:52et puis ce que
00:38:54finalement on fait et pour lequel
00:38:56on est quand même poursuivi. On a des policiers
00:38:58qui utilisent leurs armes, ils ont le droit, mais ils sont quand même
00:39:00poursuivis. Pas forcément condamnés, mais poursuivis.
00:39:02Vraiment, deux secondes, ce que la dame disait
00:39:04est assez intéressant. Elle disait, je ne suis pas sûr que mon mari revienne.
00:39:06Il y a beaucoup de policiers qui vous disent
00:39:08on a évidemment peur de mourir ou d'être blessé
00:39:10on a aussi peur, le problème,
00:39:12d'être emprisonné derrière.
00:39:14Merci beaucoup. C'est la fin
00:39:16de cette première heure. Bien sûr, on se retrouve
00:39:18d'ici quelques instants avec de nouveaux invités qui vont nous rejoindre
00:39:20certains qui vont rester. Cathy Richard,
00:39:22vous serez avec nous. On retournera
00:39:24à Valoris avec
00:39:26des nouvelles. On tentera d'avoir des nouvelles de cette
00:39:28fille de 7 ans qui a donc été grièvement blessée hier soir
00:39:30lorsqu'elle a été renversée par une moto
00:39:32qui roulait à vive allure
00:39:34dont l'auteur a pu être interpellé
00:39:36immédiatement. A tout de suite.
00:39:38De retour avec vous
00:39:42pour la suite de 180 minutes Info, c'est l'heure du journal
00:39:44avec Adrien Fonteneau. Bonjour
00:39:46Adrien, on va ouvrir ce journal avec l'actualité
00:39:48au Proche-Orient et au troisième jour de son opération
00:39:50en Cisjordanie occupée, l'armée
00:39:52israélienne progresse.
00:39:54Ça a l'annonce d'avoir tué trois combattants
00:39:56palestiniens suite à une frappe sur une voiture
00:39:58à Zababdé, au sud-est de
00:40:00Génine. L'armée israélienne qui assure
00:40:02que les soldats éliminés appartenaient
00:40:04au Hamas. Et puis la libération de l'otage
00:40:06Qaïd Farhan al-Qadhi, mardi
00:40:08a ravivé grandement
00:40:10l'espoir de nombreuses familles.
00:40:12Pourtant, beaucoup d'entre elles sont toujours
00:40:14sans nouvelles de leurs proches après plus de
00:40:16300 jours de captivité à Gaza,
00:40:18à deux kilomètres justement de la frontière. Certaines familles
00:40:20se sont rassemblées pour une manifestation
00:40:22un peu particulière, munie de puissants
00:40:24haut-parleurs. Ils ont tenu à s'adresser aux otages
00:40:26encore aux mains du Hamas. Briak Japiot
00:40:28et Maxime Leguet.
00:40:30Rami !
00:40:32Rami !
00:40:34Rami !
00:40:36Rami !
00:40:38Des cris, des larmes
00:40:40et des messages d'espoir.
00:40:42A tour de rôle, ces familles
00:40:44d'otages israéliens prennent le micro
00:40:46et hurlent le nom de leurs proches.
00:40:48Idhan !
00:40:50Sans trois
00:40:52otages, hommes, femmes et enfants
00:40:54sont toujours aux mains du Hamas.
00:40:56Cela fait déjà des jours que nous souffrons
00:40:58avec les autres familles d'otages restantes.
00:41:00Aujourd'hui, nous sommes descendus à la frontière
00:41:02aussi près que possible
00:41:04de nos proches pour essayer de crier
00:41:06dans des haut-parleurs et communiquer avec eux.
00:41:08Depuis le 7 octobre,
00:41:10328 jours sont passés.
00:41:12Chaque jour, Rachel,
00:41:14figure iconique des familles d'otages,
00:41:16change le nombre présent sur son
00:41:18t-shirt pour tenir ce triste
00:41:20décompte. Comme elle,
00:41:22ils sont nombreux à espérer la fin de leur
00:41:24captivité et n'ont pas hésité à
00:41:26franchir la clôture du kiboutz pour se
00:41:28rapprocher le plus possible de leurs proches.
00:41:30Nous essayons d'entrer
00:41:32dans la bande de Gaza pour récupérer
00:41:34nos otages et les membres de nos familles.
00:41:36Nos militaires nous ont arrêtés.
00:41:38Ils essaient de nous défendre et de nous protéger.
00:41:40Mais les otages ne sont pas
00:41:42protégés là-bas. Sur les 251
00:41:44personnes enlevées le 7 octobre
00:41:46dernier, 33 ont été
00:41:48déclarées mortes par l'armée israélienne.
00:41:50Retour
00:41:52à l'actualité hexagonale.
00:41:54La question du Premier ministre n'est toujours pas
00:41:56réglée, mais pendant ce temps, Emmanuel
00:41:58Macron tente de faire briller la France
00:42:00à l'étranger. En déplacement en
00:42:02Serbie, le chef de l'Etat a conclu un
00:42:04accord pour la vente de 12 avions au rafale
00:42:06de l'entreprise Dassault Aviation.
00:42:08Un contrat évalué à près de 3 milliards d'euros
00:42:10et un choix stratégique salué par le
00:42:12président de la République. Écoutez.
00:42:14Le choix des avions de chasse rafale par la
00:42:16Serbie est à cet égard un choix clair.
00:42:18Celui d'une alliance de
00:42:20long terme entre nos deux pays
00:42:22au sein d'une Europe plus forte
00:42:24et plus souveraine.
00:42:26Et que ce choix participe
00:42:28de notre autonomie stratégique et du
00:42:30renforcement de celle-ci, de sa base
00:42:32industrielle, de ses choix stratégiques,
00:42:34de son autonomie opérationnelle.
00:42:36Il nous faut bâtir aussi
00:42:38cette alliance en matière industrielle dans tous
00:42:40les secteurs
00:42:42où nous devons nous unir pour être
00:42:44encore plus résilients face à
00:42:46un environnement international devenu beaucoup plus
00:42:48incertain. C'est un débat
00:42:50récurrent en ce moment pour ou contre
00:42:52l'uniforme à l'école. Certains
00:42:54en tout cas ont décidé de le tester à la rentrée.
00:42:56Et à l'approche de cette rentrée, c'est
00:42:58ce lundi que des millions d'élèves vont retrouver
00:43:00les bancs de l'école. Nombreuses
00:43:02d'entre elles sont d'ailleurs à l'expérimentation
00:43:04pour l'uniforme cette année.
00:43:06Il est l'heure pour les parents de récupérer les vêtements fournis
00:43:08par les mairies. Une de nos équipes a pu être présente
00:43:10en Seine-Saint-Denis. Thibault Marchoteau.
00:43:12A quelques jours de la rentrée
00:43:14scolaire, les parents viennent récupérer
00:43:16dans cette école de Neuilly-sur-Marne
00:43:18les nouveaux uniformes que vont devoir porter
00:43:20leurs enfants dès lundi prochain.
00:43:22Ce pactage contient des t-shirts,
00:43:24des polos, mais aussi des suits à fermeture
00:43:26ou encore des pulls.
00:43:28Je suis quand même satisfaite de ce qu'on a récupéré
00:43:30ce matin.
00:43:32Deux polos, deux t-shirts,
00:43:34des pulls. Assez pour faire toute la
00:43:36semaine, voire même plus.
00:43:38Et les lavages aussi, c'est plutôt pas mal.
00:43:40Comme ça, il y a
00:43:42moins de problèmes avec
00:43:44les enfants, de discrimination.
00:43:46Parce qu'il y a beaucoup de
00:43:48disputes entre eux par rapport à la marque.
00:43:50La ville s'est portée volontaire
00:43:52pour participer à cette expérimentation.
00:43:54Mais ce sont les parents
00:43:56qui ont eu le dernier mot.
00:43:58On a fait un référendum dans les quatre écoles
00:44:00qui étaient concernées. Plus des deux tiers ont voté
00:44:02favorablement à cette expérimentation.
00:44:04Donc oui, une forte attente des parents.
00:44:06Et avec quelques craintes
00:44:08qui ont été levées petit à petit.
00:44:10Et là, quand on interroge les parents,
00:44:12on a vraiment une adhésion assez massive
00:44:14à ce dispositif, y compris
00:44:16des enfants.
00:44:18L'investissement en Europe représente un investissement
00:44:20de 50 000 euros pour la mairie.
00:44:22Avec un remboursement de 50%
00:44:24par l'Etat.
00:44:26Et qui dit rentrée dit nouveauté. Certaines choses
00:44:28vont changer à compter du 1er septembre.
00:44:30Parmi elles, retraite,
00:44:32impôts et infections sexuellement transmissibles.
00:44:34Un certain nombre de mesures vont entrer
00:44:36en vigueur dès ce dimanche.
00:44:38Tour d'horizon avec Audrey Bertheau.
00:44:40Dépistage gratuit des IST
00:44:42pour les moins de 26 ans.
00:44:44Ou encore hausse de la pension pour plus d'un million
00:44:46de retraités. Plusieurs mesures
00:44:48entrent en vigueur à partir du 1er septembre.
00:44:50Les voyageurs devront à nouveau
00:44:52se conformer à la règle des 100 ml
00:44:54pour les liquides en bagage cabine.
00:44:56Une restriction qui avait été
00:44:58assouplie dans certains aéroports européens
00:45:00grâce à de nouveaux scanners.
00:45:02Suite à des failles,
00:45:04la Commission européenne est donc revenue sur
00:45:06cette annonce. Dès dimanche,
00:45:08plus besoin d'ordonnances pour le dépistage
00:45:10de quatre infections sexuellement transmissibles.
00:45:12Parmi elles, la chlamydia,
00:45:14le gonocoque, la syphilis
00:45:16ou encore l'hépatite B.
00:45:18Jusqu'à présent, seul le dépistage
00:45:20du VIH était possible sans ordonnance.
00:45:22A noter que ces tests
00:45:24sont entièrement gratuits si vous avez
00:45:26moins de 26 ans.
00:45:28A partir du 1er septembre, un peu plus d'un million
00:45:30de retraités vont voir leur pension augmenter
00:45:32de 56 euros par mois en moyenne.
00:45:34Une revalorisation qui
00:45:36était prévue dans le cadre de la réforme
00:45:38des retraites. Enfin,
00:45:40en réponse à la crise agricole,
00:45:42les procédures seront à présent simplifiées.
00:45:44Cette mesure vise à permettre
00:45:46aux agriculteurs de savoir plus rapidement
00:45:48si leurs projets sont validés ou non.
00:45:50Et on passe sans plus tarder
00:45:52à l'actualité sportive.
00:45:54...
00:46:10C'était hier le début officiel
00:46:12des Jeux paralympiques.
00:46:14Une belle première journée pour nos Français
00:46:16avec 3 médailles à la clé.
00:46:18Résumé avec Justine Eva.
00:46:20Premier jour de compétition
00:46:22d'émotion pour le clan français.
00:46:24Hugo Didier, sacré champion paralympique
00:46:26au 400m nage libre catégorie S9.
00:46:28La première médaille d'or de sa carrière au Jeux.
00:46:30Une performance qu'Eléon Marchand
00:46:32n'a pas manqué de saluer.
00:46:34Les deux athlètes s'entraînent dans le même club à Toulouse.
00:46:36Lui, manque l'or d'un rien.
00:46:38Alex Portal se part d'argent
00:46:40sur le 100m papillon catégorie S13.
00:46:42Mais il pulvérise son record personnel.
00:46:44De son côté,
00:46:46elle a offert la première médaille à la délégation
00:46:48française comme il y a 3 ans à Tokyo.
00:46:50Sur 500m, Marie Patouillet
00:46:52décroche l'argent au contre-la-montre
00:46:54du paracyclisme sur piste en catégorie C4-C5.
00:47:21Merci beaucoup, à tout à l'heure.
00:47:23Ils sont nombreux à nous avoir rejoints sur ce plateau.
00:47:25Je vais vous les présenter d'ici quelques instants
00:47:27pour parler en premier lieu de ce drame
00:47:29qui a eu lieu hier soir à Vallauris
00:47:31avec une fillette de 7 ans
00:47:33qui a été très grièvement blessée
00:47:35par un motard
00:47:37qui faisait un excès de vitesse
00:47:39et qui l'a renversée sur un passage piéton.
00:47:41Beaucoup des mois, la fillette est toujours
00:47:43entre la vie et la mort, à l'heure où on se parle.
00:47:46De nouveaux invités pour nous rejoindre
00:47:50à l'occasion de ce débat.
00:47:52Alberto Toscano et Paul Antoine sont restés.
00:47:54Alberto va nous rejoindre dans un moment.
00:47:56Cathy Richard, également avocate pénaliste.
00:47:58Noël Lenoir, bonjour.
00:48:00Vous êtes également avocate de profession.
00:48:02Ancienne ministre des Affaires européennes.
00:48:04Ancienne membre du Conseil constitutionnel.
00:48:06Merci d'être là cet après-midi.
00:48:08Reda Bellage est en notre compagnie.
00:48:10Bonjour.
00:48:12Secrétaire départementale du Val-de-Marne.
00:48:15Porte-parole unité.
00:48:17Vous êtes là en cette qualité.
00:48:19Et Michel Topp, éditorialiste politique.
00:48:21Rassurez-moi, je ne me suis pas trompée sur tout.
00:48:23Très bien.
00:48:25On va parler de ce nouveau drame de la route
00:48:27qui s'est déroulée hier soir à Valoris,
00:48:29dans les Alpes-Maritimes.
00:48:31Une fillette âgée d'à peine 7 ans
00:48:33a été très grèvement blessée par une moto
00:48:35qui était en excès de vitesse
00:48:37qui l'a renversée sur un passage piéton.
00:48:39Le motard remontait alors une file de voiture.
00:48:41Elle est aujourd'hui
00:48:43entre la vie et la mort.
00:48:45Son pronostic vital est très engagé.
00:48:47Elle a dû d'ailleurs être plongée
00:48:49dans un coma artificiel.
00:48:51Quant au conducteur,
00:48:53on sait qu'il est âgé de 19 ans, titulaire du permis,
00:48:55propriétaire de la moto.
00:48:57Il n'était pas positif ni à l'alcool
00:48:59ni aux stupéfiants et a donc été placé
00:49:01entre-temps en garde à vue.
00:49:03Le rappel des faits avec Franck Triviaux.
00:49:05Je me trouve actuellement devant le passage piéton
00:49:07où s'est noué le drame hier soir
00:49:09aux alentours de 19h.
00:49:11Une jeune fille de 7 ans traverse
00:49:13sur ce passage piéton avec sa famille
00:49:15lorsque surgit une moto
00:49:17avec à son guidon un jeune homme de 19 ans
00:49:19qui effectue une roue arrière
00:49:21pour doubler à contresens.
00:49:23Il ne lui laisse aucune chance.
00:49:25La jeune fille a été projetée
00:49:27à plus d'une dizaine de mètres.
00:49:29Le maire de Valoris vient de tenir
00:49:31une conférence de presse, Kevin Luciano,
00:49:33qui n'a pas hésité à faire allusion
00:49:35à l'épouse du gendarme Eric Comines
00:49:37et qui dit à nouveau
00:49:39que la France a tué par son laxisme
00:49:41et son manque de sévérité
00:49:43vis-à-vis de ses délits routiers.
00:49:45La jeune fille a été plongée
00:49:47dans le coma artificiel.
00:49:49Elle est actuellement entre la vie
00:49:51et la mort à l'hôpital Langval à Nice.
00:49:53Je vous propose aussi d'écouter ce témoignage.
00:49:55Elle s'appelle Audrey Cavalio.
00:49:57Elle est employée d'une auto-école à Valoris.
00:49:59Témoignage bouleversant.
00:50:01Alors moi je ne vous cache pas,
00:50:03j'en ai pleuré hier quand je suis sortie.
00:50:05Voilà encore.
00:50:07Parce qu'on est maman,
00:50:09parce que voilà.
00:50:13Si ça nous touche,
00:50:15on est obligés de protéger nos enfants
00:50:17par rapport aux autres, c'est pas normal.
00:50:19Excusez-moi, je vais être rude.
00:50:21Oui ça fait chier, il y a des règles sur la route
00:50:23mais il faut les suivre parce qu'un de ces jours
00:50:25ce seront vos petits frères, vos petites sœurs
00:50:27et là il ne faudra pas venir vous plaindre
00:50:29ou faire une manifestation ou quoi que ce soit,
00:50:31ça ne servira à rien en fait.
00:50:33Donc voilà, si chacun respecte,
00:50:35il y aura déjà moins de morts sur la route
00:50:37et il y aura déjà nos enfants qui seront en sécurité,
00:50:39vos frères, vos sœurs, voilà.
00:50:41C'est tout.
00:50:43Reda Bella, je vais commencer avec vous.
00:50:45On se disait à l'instant en en parlant entre nous
00:50:47qu'en effet il ne fallait pas calquer les affaires
00:50:49les unes sur les autres.
00:50:51On a beaucoup parlé effectivement
00:50:53de ce gendarme qui a été tué brutalement
00:50:55cette semaine par un chauffard.
00:50:57Les histoires ne se ressemblent pas toutes.
00:50:59En effet on ne peut pas toutes les mettre en parallèle.
00:51:01Néanmoins, est-ce que de votre point de vue
00:51:03ça révèle quelque chose quand même
00:51:05de cette société où la plupart
00:51:07de ces jeunes qui circulent à moto
00:51:09font fi des règles,
00:51:11font fi des obligations
00:51:13ou est-ce que c'est un banal accident de la route ?
00:51:15Comment vous voyez les choses ?
00:51:17Je pense que déjà il faut laisser l'enquête se terminer
00:51:19parce qu'on est tombé
00:51:21avec le décès de notre camarade gendarme
00:51:23sur une semaine très compliquée
00:51:25où des gens
00:51:27ont vu des images
00:51:29choquantes, ont vu
00:51:31ce que pouvait vivre
00:51:33et ce que ressentait la femme d'un de nos collègues.
00:51:35Je pense qu'il ne faut pas faire l'amalgame,
00:51:37il faut laisser l'enquête se faire
00:51:39parce qu'il semblerait que le profil est complètement
00:51:41différent, que c'est quelqu'un
00:51:43qui est titulaire du permis de conduire,
00:51:45qui n'avait pas connu des services de police,
00:51:47qui n'était pas sous stufe, qui n'était pas sous alcool.
00:51:49En plus il n'y a pas de délit de fuite.
00:51:51Donc ça reste
00:51:53quand même différent.
00:51:55Mais ça appuie sur un sujet
00:51:57c'est surtout la vigilance.
00:51:59Je suis intervenu souvent sur votre plateau
00:52:01pour la problématique des
00:52:03rodéos. Je pense quand même
00:52:05qu'il faudra être vigilant
00:52:07au-delà de l'éducation des parents,
00:52:09au-delà de ce qu'on apprend
00:52:11à l'auto-école, il faut
00:52:13rentrer en compte aussi, il faut que les parents prennent
00:52:15leur responsabilité parce que le jeune
00:52:17homme il a 19 ans, moi j'ai mon permis
00:52:19à 19 ans aussi, vous avez le droit à certaines
00:52:21cylindrées, la moto doit être bridée
00:52:23donc c'est pour ça que je vous dis l'enquête, on va voir ce qu'elle va donner.
00:52:25Vous avez un passage piéton, quoi qu'il arrive,
00:52:27en ville il est toujours prioritaire.
00:52:29Sauf si on arrive à faire des dérogations,
00:52:31c'est un collègue de brigade
00:52:33d'accident qui m'a expliqué ça, si vous avez
00:52:35un passage piéton qui est à moins de 50 mètres
00:52:37on peut atténuer éventuellement la responsabilité
00:52:39du motard ou de l'automobiliste.
00:52:41Mais ça reste le dénominateur commun,
00:52:43c'est quelqu'un aujourd'hui
00:52:45qui est dans le coma,
00:52:47et puis le gendarme qui est décédé.
00:52:49C'est un vrai sujet le code de la route,
00:52:51il faut peut-être,
00:52:53à mon sens, continuer
00:52:55parce qu'il existe des unités
00:52:57d'éducation routière,
00:52:59nous en Ile-de-France ça fonctionne très bien,
00:53:01je pense qu'il faudrait le généraliser
00:53:03à toute la France, pour aller
00:53:05justement dans les lycées, à la demande des élus,
00:53:07parce que souvent les élus nous demandent d'intervenir
00:53:09dans les établissements scolaires,
00:53:11et pour développer, pour prévenir,
00:53:13faire de la prévention, et puis bien sûr
00:53:15dans le cas du gendarme,
00:53:17là c'est différent, là il faut vraiment une réponse pénale très fière.
00:53:19On pourra y revenir
00:53:21dans un second temps, mais quand même
00:53:23restons sur les mois que ça a provoqué,
00:53:25parce qu'effectivement, quand une enfant
00:53:27de 7 ans, qui en plus, elle,
00:53:29respectait les règles, se retrouve plongée dans un coma
00:53:31artificiel, ça nous prend tous au trip.
00:53:33Noël le Noir,
00:53:35ça repose quand même la question,
00:53:37on en parlait tout à l'heure,
00:53:39du délit routier, c'est un texte
00:53:41qui a été interrompu dans son cheminement
00:53:43législatif par les événements
00:53:45politiques intérieurs qu'on a
00:53:47connus ces derniers mois,
00:53:49ces dernières semaines, avec la dissolution
00:53:51en particulier, il faudra
00:53:53de toute façon qu'on légifère plus
00:53:55durement sur ces questions, de manière aussi
00:53:57à créer un effet dissuasif.
00:53:59Moi je ne pense pas qu'il faille légiférer,
00:54:01je pense qu'on a beaucoup de choses dans
00:54:03l'arsenal législatif,
00:54:05le problème est celui
00:54:07de l'exemplarité de la peine.
00:54:09Alors, comme ça a été dit à l'instant,
00:54:11je pense qu'il ne faut pas du tout faire l'amalgame
00:54:13entre un multi
00:54:15récidiviste criminel
00:54:17et une situation
00:54:19pour le représentant
00:54:21des forces de l'ordre, qui est absolument
00:54:23inexplicable, car
00:54:25la jurisprudence, en tous
00:54:27les cas, la plupart
00:54:29des décisions de justice
00:54:31interdisent de facto
00:54:33à un représentant
00:54:35des forces de l'ordre, qu'il soit gendarme ou policier,
00:54:37d'utiliser son arme.
00:54:39Il y a une disposition,
00:54:41c'est l'article L435
00:54:431 du code de la sécurité
00:54:45intérieure, qui dit que quand
00:54:47on ne peut pas, quand on est face à
00:54:49un refus d'obtempérer,
00:54:51et quand on craint pour sa vie
00:54:53ou celle d'autrui, ou pour son
00:54:55intégrité physique ou celle d'autrui
00:54:57dans l'attitude de celui qui est le chauffard
00:54:59qui ne défère pas
00:55:01à un contrôle routier,
00:55:03on peut utiliser son arme. Mais à chaque fois,
00:55:05à chaque fois
00:55:07qu'un policier ou un gendarme
00:55:09utilise son arme,
00:55:11il y a une double enquête,
00:55:13je ne parle même pas de l'affaire Nahel,
00:55:15à la fois pour refus
00:55:17d'obtempérer
00:55:19et le délit routier,
00:55:21mais aussi pour violence
00:55:23avec arme,
00:55:25à l'encontre du policier.
00:55:27Et donc, de ce point de vue-là,
00:55:29les forces de l'ordre sont démunies.
00:55:31Pour ce qui est de cet accident,
00:55:33qui est absolument dramatique,
00:55:35et effectivement,
00:55:37on n'a pas accès à l'enquête, mais la faute
00:55:39paraît assez caractérisée, puisque la jeune
00:55:41enfant était sur les clous,
00:55:43ça pose le problème
00:55:45de la sécurité routière. Alors, il y a une délégation
00:55:47à la sécurité routière, en tous les cas, je ne sais pas si elle existe encore.
00:55:49Moi, j'attends
00:55:51de voir quel va être
00:55:53son positionnement, mais je ne suis
00:55:55absolument pas pour qu'on renforce
00:55:57de ce point de vue-là l'arsenal
00:55:59législatif, je suis pour que
00:56:01on l'applique et qu'on arrête
00:56:05pour ce qui est du gendarme,
00:56:07qui n'est pas tout à fait le sujet,
00:56:09d'inhiber
00:56:11les forces de l'ordre quand
00:56:13elles remplissent leur mission.
00:56:15Pour les délits routiers, qu'on applique les peines,
00:56:17ça suppose qu'on arrête de les décaler dans le temps.
00:56:19Et là aussi, on en parlait à l'instant,
00:56:21ça suppose
00:56:23un renforcement
00:56:25peut-être des moyens, parce qu'en matière
00:56:27de justice, on se rend compte qu'il n'y a pas
00:56:29assez de personnel pour
00:56:31régler ces affaires de manière diligente.
00:56:33D'abord, sur ce qui
00:56:35s'est passé à Valoris, effectivement, c'est dramatique.
00:56:37Une fillette de 7 ans,
00:56:39je comprends les mots que vous
00:56:41relayez ici, c'est un drame,
00:56:43c'est un gâchis sans nom.
00:56:45Moi, ça me fait surtout penser,
00:56:47ça n'a strictement rien à voir avec ce qui s'est passé
00:56:49avec le refus
00:56:51d'obtempérer, on est tout simplement sur des
00:56:53problèmes de sécurité routière.
00:56:55Il faut quand même constater que depuis 20
00:56:57ou 30 ans, pour ceux d'entre nous
00:56:59qui ont un certain âge comme moi, il fut
00:57:01un temps où on nous avions plus de 10 000
00:57:03victimes de la route
00:57:05et d'année en année, la réalité
00:57:07c'est que les chiffres des
00:57:09décès causés sur la route,
00:57:11on est à près de 3 000
00:57:13victimes chaque année.
00:57:15À force de campagnes de prévention, mais ça ne suffit pas.
00:57:17À force justement de quoi ? Parce que je crois que le code
00:57:19de la route est quand même un des codes qui est le mieux
00:57:21appliqué dans notre pays, où il y a
00:57:23beaucoup de contraventions,
00:57:25où c'est
00:57:27enfin instauré dans notre pays cette
00:57:29habitude de respecter un petit peu plus les règles
00:57:31et alors ce qui échappe peut-être
00:57:33à cet esprit de responsabilité,
00:57:35parce que lorsqu'on prend un véhicule
00:57:37à 4 roues ou à 2 roues,
00:57:39on peut se transformer
00:57:41en arme à destination avec le véhicule
00:57:43que l'on conduit et donc occasionner
00:57:45des blessés, voire des morts
00:57:47et donc il y a eu une responsabilisation
00:57:49collective qui s'est faite, mais
00:57:51ce qui échappe peut-être, ce sont
00:57:53les jeunes. Il y a une jeune génération,
00:57:55là la personne qui est
00:57:57responsable de ces faits
00:57:59à 19 ans,
00:58:01il y a beaucoup de jeunes qui commettent encore
00:58:03des délits routiers et qui entraînent des conséquences.
00:58:05Quant à changer la loi, je ne sais
00:58:07pas, mais je pense que de
00:58:09parler de domicile
00:58:11routier, je pense que ça a quand même du sens.
00:58:13Lorsqu'on conduit un véhicule
00:58:15et qu'on peut se transformer,
00:58:17transformer son véhicule
00:58:19en bombe humaine ou en arme
00:58:21qui peut causer des dommages considérables,
00:58:23il n'y a pas qu'une notion
00:58:25d'être,
00:58:27de commettre des actes involontaires.
00:58:29Donc je pense que l'évolution du droit elle est utile,
00:58:31c'est vraiment dramatique.
00:58:33On peut peut-être aussi s'arrêter un instant sur le profil.
00:58:35Est-ce qu'on a des statistiques en la matière
00:58:37de ces jeunes qui s'adonnent,
00:58:39on est plus là sur la question des
00:58:41rodéos, mais au sens large, de ceux qui
00:58:43commettent ce genre
00:58:45de délits
00:58:47en zone urbaine comme ça.
00:58:49Ce genre de délits, ce sont des spécificités
00:58:51et masculines
00:58:53et de jeunes de moins de 30 ans.
00:58:55C'est ce qu'on retrouve la plupart du temps.
00:58:57C'est pour ça que se pose
00:58:59vraiment la question éducative.
00:59:01On parlait du passage piéton.
00:59:03Un passage piéton, c'est sacré.
00:59:05C'est-à-dire que, regardez combien de gens
00:59:07s'arrêtent lorsqu'ils voient quelqu'un
00:59:09sur le trottoir qui s'apprête à passer.
00:59:11Pas forcément.
00:59:13Et pourtant, c'est une contravention
00:59:15de ne pas s'arrêter si quelqu'un
00:59:17est prêt à passer.
00:59:19L'idée même, c'est un passage piéton
00:59:21et là, on ralentit et on n'y va pas.
00:59:23On n'accélère surtout pas pour
00:59:25doubler le véhicule qui, lui, est en train
00:59:27d'arriver.
00:59:29On a eu de cesse de réduire
00:59:31la limitation de vitesse dans les zones urbaines.
00:59:33Alors ça, c'est un autre problème.
00:59:35Oui, mais ça n'a pas trop arrangé les choses.
00:59:37Je dirais même que ça peut poser
00:59:39un problème supplémentaire.
00:59:41C'est-à-dire qu'on a tellement pénalisé
00:59:43qu'aujourd'hui, il y a énormément de gens
00:59:45qui roulent sans permis.
00:59:47C'est là où le serpent se mord la queue
00:59:49parce qu'on pénalise
00:59:51beaucoup, on enlève les points de permis,
00:59:53des gens continuent à rouler sans permis,
00:59:55au moment où,
00:59:57comme la peur du gendarme, la peur du policier,
00:59:59le respect de l'autorité
01:00:01n'est plus suffisant,
01:00:03n'est plus suffisant,
01:00:05pour certains de ces délinquants
01:00:07routiers, voire de ces criminels
01:00:09parfois, parce que parfois, en ouvrant
01:00:11tentative de meurtre, je termine là-dessus,
01:00:13pour certains, finalement, ils se disent
01:00:15j'ai pas de points,
01:00:17j'ai pas de permis, autant y aller.
01:00:19Et finalement, là...
01:00:21Oui, c'est un effet pernicieux.
01:00:23Paul-Antoine, un dernier mot peut-être.
01:00:25Ça saoule quand même aussi,
01:00:27même si on ne veut pas avoir l'air d'être trop indulgent
01:00:29envers ces individus, il y a quand même
01:00:31une forme d'impunité quand on prend un volant
01:00:33et qu'on se dit je suis un cadeau, il ne va rien m'arriver,
01:00:35je fais ce que je veux.
01:00:37Ça dénote quand même un rapport à l'autre
01:00:39qui a changé aussi au fil du temps.
01:00:41Très clairement.
01:00:43Ça, ça ne se voit pas que dans les délits routiers,
01:00:45ça se voit dans la vie de tous les jours.
01:00:47Et d'ailleurs, un de vos témoins en parlait,
01:00:49il y a une agressivité dans la rue
01:00:51dans les rapports entre les gens
01:00:53qui ne fait qu'augmenter malheureusement.
01:00:55Après, il y a plutôt une question
01:00:57que j'aurais, et vous en avez parlé,
01:00:59j'ai l'impression qu'il y avait beaucoup plus
01:01:01d'initiation à la sécurité routière
01:01:03avant que maintenant.
01:01:05J'ai l'impression qu'on a un peu abandonné le sujet.
01:01:07Oui, parce qu'on n'est tout simplement pas assez nombreux
01:01:09et pour en revenir, si je peux me permettre,
01:01:11je ne suis pas trop d'accord avec vous,
01:01:13je pense qu'il faut vraiment, il y a un élément essentiel
01:01:15que ce soit les délits de droit commun, les crimes,
01:01:17les contraventions, les infractions routières,
01:01:19c'est d'arrêter de victimiser les gens.
01:01:21Moi, j'ai connu, quand je suis entré dans la police,
01:01:23quand vous étiez en défaut de permis,
01:01:25c'était une contravention, madame.
01:01:27Il fallait avoir une récidive pour être en délit actuel
01:01:29et passer en garde à vue.
01:01:31Aujourd'hui, il s'est passé,
01:01:33ça fait maintenant peut-être 15-17 ans,
01:01:35une vingtaine d'années, qu'il s'est passé en délit.
01:01:37Et ça nous a aidés, justement.
01:01:39Mais je suis entièrement d'accord avec ça.
01:01:41Pour les jeunes de 18-19 ans, les jeunes permis,
01:01:43c'est 6 points sur le permis.
01:01:45Je pense qu'on ne va pas leur mettre 3 points
01:01:47Au niveau d'issuasion,
01:01:49on a utilisé tous les éléments.
01:01:51Il y a juste un moment où c'est ni la police,
01:01:53ni forcément pas la justice,
01:01:55mais il y a un moment où c'est les parents
01:01:57et l'éducation qui vont faire la différence.
01:01:59Je vous propose de passer
01:02:01parce qu'il nous reste,
01:02:03le temps file déjà, on est un peu pris par le temps,
01:02:05de passer à cet homme qui était dans le viseur
01:02:07des autorités. Voilà qu'il est,
01:02:09qui se retrouve au cœur d'une découverte
01:02:11troublante de la drogue.
01:02:13Il se trouvait dans la cave de l'imam radical
01:02:15de la mosquée des Bleuets,
01:02:17il aurait lui-même indiqué
01:02:19aux enquêteurs qu'il trouvait
01:02:21de la résine de cannabis, de l'argent liquide
01:02:23qui appartiendrait, selon ses dires,
01:02:25à son fils, qui a été défélestré
01:02:27par un commando d'hommes
01:02:29cagoulés. C'était en début de semaine.
01:02:31Le rappel des faits avec Audrey Bertheau pour commencer ce débat.
01:02:33Près d'un kilo de cannabis,
01:02:35voilà ce qui a été retrouvé
01:02:37dans la cave de l'imam
01:02:39ce mardi soir par les enquêteurs.
01:02:41L'imam aurait lui-même
01:02:43appelé les policiers pour leur indiquer
01:02:45qu'il y avait de la drogue dans sa cave.
01:02:47Les enquêteurs ont alors
01:02:49perquisitionné son domicile.
01:02:51L'imam était dans le viseur des autorités
01:02:53bien avant que de la drogue ne soit
01:02:55retrouvée chez lui.
01:02:57Smaïn Ben Jilali officiait depuis 2016
01:02:59dans la mosquée des Bleuets à Marseille.
01:03:01Aujourd'hui, sous le coup d'une fermeture
01:03:03administrative. L'homme de 43 ans
01:03:05tenait des prêches radicaux
01:03:07devant les 600 fidèles.
01:03:09Il incitait entre autres à la discrimination
01:03:11et à la violence contre les femmes.
01:03:13En septembre 2017, il va
01:03:15jusqu'à légitimer le viol
01:03:17en affirmant que la femme n'a pas le droit
01:03:19de se refuser à l'homme.
01:03:21Plus récemment, Smaïn Ben Jilali
01:03:23dénonçait Israël et le sionisme
01:03:25comme une forme de colonialisme, voire de terrorisme,
01:03:27tout en qualifiant le Hamas
01:03:29de mouvement de résistance après le 7 octobre.
01:03:31On va en parler avec
01:03:33Claude Bonniquet, spécialiste
01:03:35des questions de renseignement.
01:03:37Bonjour Claude, j'imagine que vous êtes
01:03:39intéressé à cette affaire
01:03:41qui est encore assez parcellaire et qui a
01:03:43des zones d'ombre encore, il faut le dire.
01:03:45Est-ce que ça pourrait être aussi
01:03:47une provocation de
01:03:49dealers qui avaient maillé
01:03:51à partir avec le dit imam ?
01:03:53Ça paraît encore un peu opaque
01:03:55quand même cette histoire.
01:03:57Oui, bonjour Néli,
01:03:59bonjour à tous.
01:04:01Oui, en fait, c'est une possibilité
01:04:03qui est loin d'être nulle. J'ai pu
01:04:05parler ce matin avec des gens
01:04:07proches de la préfecture à Marseille,
01:04:09la préfecture de police, et effectivement,
01:04:11ce qu'il en ressort, d'abord l'imam a été lui-même
01:04:13placé en garde à vue après avoir
01:04:15dénoncé la présence de ces stupéfiants
01:04:17et de cet argent liquide dans sa cave.
01:04:19Il est ressorti de garde à vue au bout
01:04:21d'une quinzaine d'heures sans qu'aucune
01:04:23charge soit retenue contre lui.
01:04:25Une des théories qui est
01:04:27défendue par les enquêteurs,
01:04:29c'est que l'imam était
01:04:31en guerre contre le trafic de drogue dans son quartier.
01:04:33Il faut savoir que pour les salafistes,
01:04:35surtout les salafistes aussi radicaux
01:04:37que M. Benjali,
01:04:39ont énormément de défauts
01:04:41qui ont été rappelés dans ce reportage.
01:04:43Mais pour eux,
01:04:45la consommation des stupéfiants, c'est la même chose
01:04:47que la consommation d'alcool. C'est absolument
01:04:49haram, c'est interdit par la loi
01:04:51agronique, et ils sont en guerre.
01:04:53Et l'imam était en guerre contre des bandes
01:04:55de trafiquants de drogue dans son quartier.
01:04:57Il essayait de les chasser du quartier
01:04:59ou de les faire chasser du quartier.
01:05:01Donc une hypothèse envisagée par la police
01:05:03est effectivement que ces trafiquants
01:05:05seraient venus cacher
01:05:07de la drogue dans la cave
01:05:09de son domicile pour lui causer
01:05:11des problèmes et pour l'impliquer dans leur trafic.
01:05:13Donc peut-être qu'en l'espèce,
01:05:15ça n'était pas le cas, mais moi j'ai quand même une question
01:05:17plus large et j'imagine que ça fera réagir nos invités
01:05:19en plateau aussi. Est-ce qu'il n'y a pas quand même
01:05:21une forme de porosité
01:05:23entre radicalisation
01:05:25et financement d'activités occultes
01:05:27et trafic de drogue dans des quartiers
01:05:29où tout cela se passe dans la plus grande opacité ?
01:05:31Alors il y a une
01:05:33grande porosité, en tout cas
01:05:35dans la jeunesse salafiste radicale,
01:05:37il y a une grande porosité entre
01:05:39la délinquance, la criminalité
01:05:41et le salafisme,
01:05:43et l'activisme salafiste.
01:05:45Mais souvent c'est dans l'autre sens. Ce qu'on va trouver,
01:05:47ce sont des délinquants,
01:05:49des criminels qui,
01:05:51à un certain moment, tombant
01:05:53sur un prêcheur, qui pourrait être comme ce monsieur Benjaleli,
01:05:55ont une espèce
01:05:57de repentir et pour racheter
01:05:59leur délit face à l'religion
01:06:01et leur délit face à la loi civile,
01:06:03embrassent une version
01:06:05extrêmement radicale de l'islam.
01:06:07Et effectivement, dans tous les attentats qu'on a
01:06:09connus en France en 2015,
01:06:11on a toute une série de gens, les frères
01:06:13Kouachi, mais beaucoup des acteurs
01:06:15du 13 novembre
01:06:172015 et beaucoup d'autres par la suite,
01:06:19avaient un passé de délinquants.
01:06:21Les deux
01:06:23organisateurs des attentats
01:06:25du 13 novembre
01:06:27étaient
01:06:29des deux truands belges
01:06:31qui avaient de très lourdes caisses des judiciaires
01:06:33et qui ont investi dans la préparation
01:06:35des attentats du 13 novembre
01:06:37une partie, voire
01:06:39toutes les économies
01:06:41nées de leurs activités criminelles.
01:06:43Donc oui, cette porosité existe.
01:06:45Merci beaucoup Claude, je crois que c'est très clair.
01:06:47Je vois y réagir assez vivement
01:06:49Noël Le Noir. Vous aviez des choses à dire.
01:06:51Pour vous, il faut arrêter l'hypocrisie ?
01:06:53Non, mais écoutez, je ne connais pas le dossier.
01:06:55Pas celui-ci en tout cas.
01:06:57Voilà un imam radical
01:06:59dont le fils est un trafiquant
01:07:01de drogue, chez qui on trouve
01:07:03de la drogue et de l'argent.
01:07:05Et qui vous explique
01:07:07que c'est pour lutter contre la drogue
01:07:09qu'il est coupable de recel.
01:07:11Parce que s'il luttait contre la drogue,
01:07:13coopérait avec les policiers,
01:07:15il aurait dénoncé son fils.
01:07:17Il aurait dénoncé le gang de son fils
01:07:19et il aurait peut-être
01:07:21épargné la vie de son fils.
01:07:23Donc moi, ce genre de fable,
01:07:25c'est peut-être pas une fable.
01:07:27Mais je trouve ça à la fois
01:07:29dramatique et risible.
01:07:31Parce que le délit de recel,
01:07:33qui est un délit continu,
01:07:35il est constaté. Il avait de la drogue et de l'argent.
01:07:37Mais pourquoi ça ne se trouvait pas,
01:07:39cette drogue et cet argent, au commissariat de police ?
01:07:41Reda Bellage, vous confirmez ?
01:07:43Ce qu'elle dit, ça paraît tomber sous le sens.
01:07:45Vous respectez la présomption
01:07:47d'innocence, mais c'est vrai que
01:07:49c'est difficile de croire à cette version.
01:07:51Vous savez, très souvent, quand vous retrouvez,
01:07:53je le dis souvent, sur les plateaux,
01:07:55devant un OPJ ou devant un juge,
01:07:57c'est plus la même musique.
01:07:59Et vous essayez de trouver un subterfuge.
01:08:01Je sais que l'enquête doit se laisser,
01:08:03mais on est quand même toujours sur le côté.
01:08:05Si c'est sa version,
01:08:07il y a un très gros problème d'éducation.
01:08:09Je crois qu'il se baladait chez lui.
01:08:11Je ne dis pas que vous avez fumé,
01:08:13mais tout le monde sur ce plateau
01:08:15a déjà senti l'odeur du cannabis.
01:08:17Ça se sent de très loin.
01:08:19Nous faire croire qu'il n'était pas au courant,
01:08:21que c'est un coup monté.
01:08:23Si je suis trafiquant, je mets peut-être de la drogue,
01:08:25mais je ne mets pas de l'argent aussi.
01:08:27Parce qu'eux, ils sont très business.
01:08:29C'est difficile à croire comme version.
01:08:31Tout ça se passe dans le 13e arrondissement de Marseille,
01:08:33qui est un des quartiers
01:08:35les plus pauvres de Marseille.
01:08:37C'est l'arrondissement le plus peuplé de Marseille,
01:08:39dans lequel vous avez un maillage,
01:08:41d'une part, de la mosquée des Bleuets,
01:08:43qui a tissé toute une série
01:08:45d'associations et d'organisations
01:08:47pour occuper des personnes âgées, des jeunes,
01:08:49de l'enseignement de l'arabe,
01:08:51de l'enseignement du Coran, etc.
01:08:53Donc il y a un maillage, d'un côté, de la mosquée
01:08:55qui est dirigée par un homme, cet imam,
01:08:57et deuxièmement, vous avez un trafic de drogue
01:08:59qui est très développé,
01:09:01et pourquoi ? Ne serait-ce que pour des raisons économiques.
01:09:03Parce que souvent, l'écosystème,
01:09:05au sens économique du terme,
01:09:07il est nourri par le trafic de drogue
01:09:09et par les matières de la drogue.
01:09:11Alors moi, je ne sais pas si le père et le fils
01:09:13sont complices de quoi que ce soit,
01:09:15mais ils sont, à tout le moins,
01:09:17emblématiques d'une réalité sociologique
01:09:19qui se passe aujourd'hui à Marseille,
01:09:21qui gangrène la ville de Marseille.
01:09:23Je vous propose de changer de thème.
01:09:25Il avait promis de frapper fort après l'attaque au couteau de Solingen.
01:09:27Le gouvernement allemand annonce des lois
01:09:29à la fois sur le port d'armes blanches,
01:09:31mais également un tour de vis
01:09:33sur l'octroi de prestations sociales
01:09:35aux demandeurs d'asile.
01:09:37Le tout résumé par Bréak Japiot.
01:09:39Une semaine après l'attaque
01:09:41qui a fait trois morts à Solingen,
01:09:43le gouvernement allemand a annoncé hier
01:09:45de nouvelles mesures de durcissement.
01:09:47À quelques jours des élections régionales,
01:09:49ce drame a remis au premier plan
01:09:51les débats sur l'immigration
01:09:53et la sécurité.
01:09:55Pour lutter contre les islamistes,
01:09:57nous avons besoin d'une sécurité forte,
01:09:59dotée de pouvoirs supplémentaires.
01:10:01Parmi les principales mesures annoncées
01:10:03par la ministre allemande de l'Intérieur
01:10:05en conférence de presse,
01:10:07l'interdiction du port d'armes blanches
01:10:09lors de rassemblements et dans les transports en commun.
01:10:11Nous continuerons à restreindre l'utilisation
01:10:13des couteaux dans les espaces publics
01:10:15afin d'accroître la protection
01:10:17contre les attaques au couteau.
01:10:19Je pense que c'est également très important.
01:10:21Suppression aussi des aides sociales
01:10:23pour certains demandeurs d'asile
01:10:25et une volonté d'accélérer les expulsions
01:10:27des individus dangereux.
01:10:29Nous travaillons pour parvenir rapidement
01:10:31à la possibilité d'expulser les criminels
01:10:33dangereux vers l'Afghanistan
01:10:35et la Syrie.
01:10:37Lundi,
01:10:39Olivier Hollacheolle s'avait promis de tout faire
01:10:41pour accélérer les expulsions en Allemagne.
01:10:43En 2024,
01:10:45près de 21 000 personnes ont été expulsées,
01:10:47bien loin des 53 000
01:10:49espérées.
01:10:51Bonjour Nicolas,
01:10:53vous êtes membre de l'Observatoire de l'immigration
01:10:55et de la démographie.
01:10:57Merci d'être avec nous en direct pour nous éclairer
01:10:59sur ces questions.
01:11:01Est-ce que ça vous paraît imaginable
01:11:03comme scénario en France,
01:11:05en tout cas pas dans le contexte politique actuel ?
01:11:07D'ailleurs, à quoi les demandeurs d'asile
01:11:09ont-ils droit dans notre pays ?
01:11:13Les demandeurs d'asile en France
01:11:15ont le droit à un ensemble
01:11:17de prestations et de prises en charge
01:11:19qui, pour une part d'entre elles, sont comparables
01:11:21à ce qui se fait dans d'autres pays de l'Union Européenne
01:11:23mais qui, pour d'autres, sont assez exceptionnels.
01:11:25Pour prendre un seul exemple,
01:11:27la France est l'un des seuls,
01:11:29si ce n'est le seul pays européen
01:11:31à avoir inscrit dans son droit
01:11:33le principe d'un hébergement inconditionnel
01:11:35des personnes, quel que soit leur statut
01:11:37de présence migratoire.
01:11:39Concrètement, on a un dispositif national d'accueil
01:11:41des demandeurs d'asile qui a à peu près
01:11:43120 000 places, c'est-à-dire qu'il ne suffit pas
01:11:45à couvrir les 145 000 premières demandes d'asile
01:11:47qu'on a juste reçues l'an dernier.
01:11:49On a un déport aussi
01:11:51de ces demandeurs d'asile vers
01:11:53l'hébergement d'urgence généraliste.
01:11:55C'est tout l'aspect hébergement,
01:11:57mais c'est aussi les allocations que perçoivent
01:11:59les demandeurs d'asile, plus ou moins fortes
01:12:01selon que ces demandeurs soient hébergés ou non.
01:12:03Donc voilà, la prise en charge
01:12:05des demandeurs d'asile, elle est
01:12:07globalement complète pour tout ce qui est
01:12:09des conditions de vie matérielle
01:12:11les plus quotidiennes et les plus larges.
01:12:13Alors, il est question aussi
01:12:15parmi les mesures que
01:12:17les Allemands comptent prendre
01:12:19de procéder à des expulsions
01:12:21un peu plus facilement, sauf que nous, quand on a tenté
01:12:23vous vous en souvenez sans doute, d'expulser
01:12:25un individu dangereux, la Cour
01:12:27européenne des droits de l'homme nous a dit
01:12:29non, on nous a forcé à le reprendre.
01:12:31Bon, il y a eu le cas de cet ouzbeck
01:12:33récemment pour lequel d'ailleurs le gouvernement
01:12:35français a outrepassé cette injonction
01:12:37ce qui veut dire que quand on veut,
01:12:39on peut.
01:12:41Très clairement, et le fait que
01:12:43l'Allemagne se discrète à
01:12:45lever le tabou de l'éloignement d'étrangers
01:12:47vers l'Afghanistan et vers la Syrie
01:12:49montre qu'il y a vraiment un
01:12:51cap qui est en train d'être franchi en
01:12:53matière de politique allemande sur ces expulsions
01:12:55parce que pour ce qui est de la Syrie,
01:12:57les expulsions sont globalement suspendues
01:12:59depuis 2012, depuis le pic de la guerre
01:13:01civile syrienne. Pour ce qui est de l'Afghanistan,
01:13:03depuis la prise des pouvoirs, le retour
01:13:05au pouvoir plutôt d'ailleurs des talibans en
01:13:072021, c'est aussi très difficile d'éloigner
01:13:09des personnes. Pourquoi ? Parce qu'on
01:13:11n'a pas vraiment de relations diplomatiques avec le régime
01:13:13des talibans, pas plus qu'on en a à ce
01:13:15jour avec le régime de Bachar al-Assad en Syrie.
01:13:17Donc voilà, ces mesures d'éloignement,
01:13:19ça implique un virage diplomatique plus
01:13:21global. Si le
01:13:23gouvernement allemand fait ça,
01:13:25c'est pour plein de raisons, mais c'est aussi
01:13:27parce que les demandes d'asile qui avaient
01:13:29atteint un pic en 2015-2016 en
01:13:31Allemagne, vous vous souvenez, c'était l'appel
01:13:33à l'accueil d'Angela Merkel qui avait baissé
01:13:35ensuite, sont en train de repartir à la hausse.
01:13:37Entre 2023 et 2022, il y a eu
01:13:39une hausse de 50% du nombre de premières demandes
01:13:41d'asile en Allemagne. Donc il y a une volonté très nette
01:13:43de casser cette dynamique. Merci. Restez
01:13:45avec nous quelques instants parce que vous allez peut-être vouloir assister à la fin
01:13:47du débat. J'imagine que ces
01:13:49questions vont vous inspirer.
01:13:51Paul-Antoine, en effet,
01:13:53sur les expulsions,
01:13:55il y a, de toute façon,
01:13:57des injonctions européennes,
01:13:59comme je le disais, mais les pays,
01:14:01visiblement, arrivent à s'y soustraire
01:14:03sans que ça... Enfin, ça induit
01:14:05sans doute des amendes, mais là,
01:14:07dans le cas de l'espèce, pour l'Ouzbek, on ne sait pas trop ce qui s'est
01:14:09passé. Ça veut dire qu'on a quand même
01:14:11le dernier mot en la matière, en tant
01:14:13qu'État souverain ? C'est une question
01:14:15de volonté. Il y a évidemment
01:14:17un cadre européen qui est donné, qu'il faut respecter.
01:14:19Il y a un cadre juridique, mais il y a aussi une question de volonté.
01:14:21Quand la France nous explique
01:14:23il y a deux ans, trois ans,
01:14:25que, par exemple, il y a des citoyens
01:14:27maliens qui sont illégaux en France,
01:14:29qu'on ne peut pas renvoyer, alors même qu'à l'époque,
01:14:31je ne parle pas maintenant, alors même qu'à l'époque
01:14:33nous étions en train de faire la guerre au Mali et que nos soldats
01:14:35mouraient au Mali, c'est complètement
01:14:37inconcevable. On faisait
01:14:39atterrir des avions militaires français tous les jours
01:14:41au Mali et on nous expliquait que les autorités
01:14:43maliennes refusaient, ce qui était vrai d'ailleurs,
01:14:45refusaient qu'on renvoie des Maliens, encore une fois,
01:14:47en situation irrégulière en France. Mais attendez,
01:14:49à un moment, on est la France, quand on veut se faire respecter,
01:14:51quand on veut se faire respecter une décision,
01:14:53on a des moyens de le faire. Ça, c'est la première chose.
01:14:55La deuxième chose,
01:14:57par rapport à ce qui a été dit,
01:14:59d'un point de vue assez technique et assez correct,
01:15:01il y a aussi une autre chose
01:15:03à noter en Allemagne, c'est les résultats
01:15:05très importants de l'AFD,
01:15:07de l'extrême droite allemande.
01:15:09L'exo-régionalité imminente. Voilà, c'est ça, et donc là,
01:15:11forcément, il y a aussi un contexte politique
01:15:13qui est bien plus important. Là,
01:15:15pour le moment, on est à l'heure de déclarations.
01:15:17On va voir ensuite si ça va venir. Je vous rappelle que,
01:15:19après les attentats du Bataclan,
01:15:21le ministre de l'Intérieur de l'époque,
01:15:23si je ne me trompe pas, Manuel Valls, et François Hollande,
01:15:25avaient parlé de déchéance de la nationalité.
01:15:27Ça a été abandonné bien longtemps après.
01:15:29Donc là, les socialistes allemands
01:15:31sont dans des élections. Il faut qu'ils tapent
01:15:33un point fort et on verra ce que ça va
01:15:35réellement donner. En effet. Il ne faudrait pas que ce soit
01:15:37des annonces démagogiques et électoralistes.
01:15:39Petite réaction autour du plateau assez rapide.
01:15:41Noël Lenoir, puis...
01:15:43Moi, je parlerais de deux choses, de l'Allemagne
01:15:45et puis des autres pays européens, dont la France.
01:15:47Alors, l'Allemagne, c'est quand même
01:15:49un mouvement tout à fait remarquable,
01:15:51parce que vous n'êtes pas sans savoir qu'en Allemagne,
01:15:53il y a un contrat de coalition
01:15:55qui se négocie en plusieurs mois.
01:15:57Là, il y a trois parties. Il y a les socialistes,
01:15:59il y a les Verts, mais ce sont des Verts qui sont,
01:16:01disons, responsables.
01:16:03Ce que nous, en France, on n'arrive pas à faire
01:16:05pour l'instant. Non. Et vous avez
01:16:07les centristes, enfin le FDP.
01:16:09Et donc, ce contrat de coalition, c'est un peu
01:16:11comme une Bible, c'est-à-dire qu'on ne peut pas le modifier.
01:16:13Et si, il n'y a pas seulement
01:16:15des aspects électoraux, mais il y a aussi
01:16:17finalement la réaction
01:16:19de la société civile.
01:16:21Ce n'est pas le problème de l'immigration,
01:16:23c'est le problème de l'immigration de gens
01:16:25qui ne viennent pas pour s'intégrer
01:16:27chez nous. Et donc, à cet égard,
01:16:29moi, je trouve remarquable
01:16:31qu'y compris
01:16:33pour ce qui est le droit d'asile,
01:16:35les Allemands commencent à changer complètement
01:16:37de pied par rapport à la politique d'Angela Merkel,
01:16:39puisque même les réfugiés,
01:16:41s'ils ont utilisé des armes
01:16:43de manière illégale,
01:16:45peuvent être renvoyés chez eux.
01:16:47Même des personnes qui ont
01:16:49donc le statut de réfugiés. Alors, pour la France,
01:16:51juste un mot sur la Cour européenne des droits
01:16:53de l'homme. La Cour européenne des droits de l'homme
01:16:55a tellement mis l'accent
01:16:57sur ce que vous indiquez, c'est-à-dire
01:16:59la victimisation de ceux
01:17:01qui sont des criminels, qui ont le droit évidemment
01:17:03à notre commissération, mais qui sont quand même
01:17:05des criminels, qu'aujourd'hui,
01:17:07on ne respecte plus leurs
01:17:09arrêts, puisque c'est le comité
01:17:11des ministres du Conseil de l'Europe
01:17:13qui doit inciter les Etats
01:17:15à respecter les décisions de la Cour,
01:17:17et si elles ne sont plus, si j'étais juge
01:17:19à cette Cour, je m'interrogerais.
01:17:21Michel, en guise de conclusion, est-ce que la France serait bien avisée
01:17:23de s'en inspirer aujourd'hui ?
01:17:25Si seules des personnes qui sont vraiment
01:17:27en danger dans leur pays d'origine demandaient
01:17:29l'asile, ou se voyaient accorder
01:17:31l'asile, nous aurions déjà
01:17:33des dizaines de milliers,
01:17:35voire des centaines de milliers de demandeurs
01:17:37d'asile en moins. Il y a un détournement
01:17:39généralisé de tous les processus
01:17:41de demandeurs d'asile.
01:17:43Juste une preuve, un des pays où il y a le plus
01:17:45de demandeurs d'asile, c'est la Côte d'Ivoire.
01:17:47La Côte d'Ivoire, c'est une démocratie. C'est un pays
01:17:49africain les plus développé
01:17:51et les plus stable. Donc il n'y a aucune
01:17:53raison qu'un Ivoirien demande l'asile
01:17:55en France. Merci beaucoup. On est un petit
01:17:57peu pris par le temps, mais on a bien
01:17:59compris quel était votre
01:18:01point de vue sur cette question. On marque une courte pause,
01:18:03et puis on retrouve certains de nos invités pour la dernière
01:18:05heure d'émission, et puis on sera bien sûr avec Adrien Fontenot
01:18:07pour le journal à compter de 16h. A tout de suite.
01:18:13De retour
01:18:15avec vous, 16h, la suite de
01:18:17180 minutes d'infos avec Adrien Fontenot pour le
01:18:19journal. On va revenir à la mosquée des
01:18:21Bleuets à Marseille. On vous en a beaucoup parlé aujourd'hui.
01:18:23Elle est accusée de légitimer la violence
01:18:25et menacée d'ailleurs de fermeture.
01:18:27Et donc il y a désormais cette
01:18:29découverte domicile de l'imam
01:18:31qui est officier sur place, qui ne devrait pas
01:18:33arranger ses affaires. Oui, de
01:18:35la drogue a été retrouvée chez
01:18:37Smaïn Ben Jilali. C'est sur l'information de l'imam
01:18:39lui-même que les enquêteurs ont
01:18:41saisi de la résine de cannabis et de
01:18:43l'argent liquide qui appartiendrait à son fils.
01:18:45Une découverte qui noircit un peu plus le
01:18:47tableau de cet imam controversé.
01:18:49Augustin Donatieux et Audrey Berthoud.
01:18:51Près d'un kilo de cannabis,
01:18:53voilà ce qui a été retrouvé dans
01:18:55la cave de l'imam Smaïn Ben Jilali
01:18:57ce mardi soir par les enquêteurs.
01:18:59L'imam aurait lui-même appelé
01:19:01les policiers pour leur indiquer qu'il y avait
01:19:03de la drogue dans sa cave. Les enquêteurs
01:19:05ont alors perquisitionné son
01:19:07domicile. L'imam était
01:19:09dans le viseur des autorités bien avant
01:19:11que de la drogue ne soit retrouvée chez lui.
01:19:13Smaïn Ben Jilali, officier
01:19:15depuis 2016 dans la mosquée des Bleus
01:19:17et à Marseille. Aujourd'hui,
01:19:19sous le coup d'une fermeture administrative.
01:19:21L'homme de 43 ans
01:19:23tenait des prêches radicaux devant les 600
01:19:25fidèles. Il incitait entre autres
01:19:27à la discrimination et à la violence
01:19:29contre les femmes. En septembre
01:19:312017, il va jusqu'à
01:19:33légitimer le viol en affirmant que
01:19:35la femme n'a pas le droit de se refuser
01:19:37à l'homme. Plus récemment,
01:19:39Smaïn Ben Jilali dénonçait Israël
01:19:41et le sionisme comme une forme de
01:19:43colonialisme voire de terrorisme
01:19:45tout en qualifiant le Hamas de mouvement
01:19:47de résistance après le 7 octobre.
01:19:49La question de la nomination
01:19:51d'un ou d'une première ministre n'est
01:19:53toujours pas réglée mais au même moment
01:19:55Emmanuel Macron tente de faire briller la France
01:19:57à l'étranger. En déplacement en Serbie,
01:19:59le chef de l'Etat a conclu un accord
01:20:01et la vente de 12 avions Rafale
01:20:03de l'entreprise Dassault Aviation,
01:20:05un contrat évalué à près de 3 milliards d'euros
01:20:07et un choix stratégique salué par le président
01:20:09de la République. Écoutez.
01:20:11Le choix des avions de chasse Rafale par la Serbie
01:20:13est à cet égard un choix clair,
01:20:15celui d'une alliance de
01:20:17long terme entre nos deux pays
01:20:19au sein d'une Europe plus forte
01:20:21et plus souveraine
01:20:23et que ce choix participe
01:20:25de notre autonomie stratégique et du renforcement
01:20:27de celle-ci, de sa base
01:20:29industrielle, de ses choix stratégiques,
01:20:31de son autonomie opérationnelle.
01:20:33Il nous faut bâtir aussi
01:20:35cette alliance en matière industrielle dans tous
01:20:37les secteurs
01:20:39où nous devons nous unir pour être
01:20:41encore plus résilients face à un
01:20:43environnement international devenu beaucoup plus
01:20:45incertain. Belgrade
01:20:47où Emmanuel Macron n'a pas échappé aux questions
01:20:49sur cette nomination à Matignon
01:20:51qui se fait attendre. Même si le
01:20:53président avait déjà dit qu'il n'aimait pas parler de
01:20:55politique intérieure quand il était hors
01:20:57de France, il a quand même un message,
01:20:59il travaille depuis des semaines
01:21:01et les ministres en poste eux aussi.
01:21:03Je fais tous mes efforts
01:21:05et les jours et les nuits et que je
01:21:07le fais depuis des semaines, même
01:21:09si vous ne l'avez pas forcément vu,
01:21:11pour aboutir à la meilleure solution pour le pays.
01:21:13En tout cas la France a un gouvernement
01:21:15qui gère les affaires courantes,
01:21:17qui a permis d'avoir des Jeux Olympiques
01:21:19qui ont émerveillé le monde
01:21:21et j'en félicite vraiment nos athlètes,
01:21:23nos organisateurs et le gouvernement
01:21:25et les services de l'Etat et les collectivités
01:21:27de faire l'ouverture hier de nos Jeux Paralympiques
01:21:29qui vont aussi éliminer le monde et donc
01:21:31qui en même temps fait face aux défis
01:21:33aux crises du moment. Donc je ne voudrais pas qu'on laisse
01:21:35s'installer l'idée que
01:21:37les affaires ne sont pas suivies. Après je ferai
01:21:39mes meilleurs efforts et je parlerai aux Français en temps voulu
01:21:41et dans le bon cadre. Et toujours à propos
01:21:43de Matignon, cette candidature, ou plutôt cette main tendue
01:21:45qu'on n'avait pas forcément vue venir.
01:21:47Oui, celle de Ségolène Royal qui a connu
01:21:49plusieurs ministères avec différents présidents.
01:21:51L'environnement sous François Mitterrand
01:21:53et François Hollande ou encore l'enseignement
01:21:55puis la famille avec Jacques Chirac.
01:21:57Cette fois Ségolène Royal a un message
01:21:59pour Emmanuel Macron, vous allez le voir.
01:22:01Compte tenu des appels que je peux recevoir,
01:22:03des indications que je peux observer,
01:22:05oui, je suis disponible. Je ne suis pas
01:22:07candidate mais disponible pour essayer de
01:22:09constituer un gouvernement d'union républicaine.
01:22:11Ce qui revient à peu près à la même chose.
01:22:13Et puis on va partir en Vendée pour finir. C'est une enseigne
01:22:15de distribution que vous ne connaissez
01:22:17pas encore mais qui affiche d'ores et déjà
01:22:19sa singularité.
01:22:21Elle ne s'installe qu'en milieu rural, dans des petites
01:22:23communes où souvent il n'y a plus aucun commerce.
01:22:25Son nom, Happy, une entreprise
01:22:27qui devrait atteindre 200 ouvertures
01:22:29en à peine deux ans d'existence. Des super-êtres
01:22:31autonomes sans personnel et ouvertes de 5h
01:22:33du matin à 22h. Les communes
01:22:35en recherche de dynamisme les accueillent à bras
01:22:37ouverts. Reportage dans l'une d'entre elles,
01:22:39Mickaël Chaillot.
01:22:41Le petit code qui va bien.
01:22:43Un QR code généré par une application
01:22:45vient imprimé sur une carte.
01:22:47Rien de plus facile pour entrer dans la super-être
01:22:49autonome, sécurisée,
01:22:51aux allures de Mobilhome,
01:22:53ouverte de 5h à 22h, 7 jours
01:22:55sur 7. A l'intérieur, 700 références
01:22:57au prix d'une grande marque
01:22:59de distribution avec qui Happy
01:23:01a contracté. Ça donne les
01:23:03produits primaires donc c'est très bien.
01:23:05Puis on peut venir à n'importe quelle heure.
01:23:07Alors ça c'est génial.
01:23:09Et c'est à côté de chez soi.
01:23:11A Poirou, 1400 habitants, la super-être
01:23:13Happy fait l'unanimité.
01:23:15La mairie loue le terrain municipal
01:23:17et a fourni le raccordement électrique
01:23:19pour un petit commerce de dépannage
01:23:21compétitif. Là le concept
01:23:23sans personnel ou du moins avec très peu
01:23:25de personnel, ça facilite
01:23:27beaucoup les choses. Donc c'est vrai qu'ils peuvent
01:23:29jouer sur les prix. Romain gère seul
01:23:313 super-êtres Happy dans ce secteur de
01:23:33Vendée. Parmi elles, la 73ème
01:23:35en à peine 2 ans, ouvre
01:23:37ses portes ce week-end au giroir
01:23:391150 habitants.
01:23:41Happy respecte toujours les mêmes critères
01:23:43C'est un village où il n'y a plus de super-marchés
01:23:45ou plus de super-êtres. L'objectif
01:23:47c'est pas de faire de la concurrence avec un autre super-être
01:23:49qui serait déjà ouvert. C'est aussi un
01:23:51village qui soit à plus de
01:23:537 minutes en voiture d'un autre super-marché.
01:23:55La jeune enseigne voit grand
01:23:57plus qu'une épicerie, elle se définit
01:23:59comme un acteur de la vie des communes
01:24:01rurales.
01:24:03Merci beaucoup à tout à l'heure. Nous vous
01:24:05rappellons des principaux titres. On va parler de
01:24:07ces jours qui se suivent et de ces drames
01:24:09qui s'enchaînent, drames souvent
01:24:11à la route. Une fillette de 7 ans
01:24:13a été très grièvement blessée à Valoris
01:24:15dans les Alpes-Maritimes par une
01:24:17moto qui l'a renversée sur un passage
01:24:19piéton. On va retrouver Franck Triviaux
01:24:21sur place. Bonjour Franck.
01:24:23Dites-nous comment évolue l'enquête ?
01:24:25L'individu âgé de 19 ans
01:24:27n'avait pas de profil particulier
01:24:29mais il a été placé en garde à vue.
01:24:35Oui, effectivement, il a été placé
01:24:37en garde à vue. Ce que je peux vous dire
01:24:39en tout cas, c'est qu'il y a beaucoup d'émotions
01:24:41et de colère dans ce quartier.
01:24:43Regardez, on va essayer de vous montrer
01:24:45avec Pierre Hemco comment ça s'est déroulé.
01:24:47C'est sur ce passage piéton hier soir
01:24:49que la fillette s'est engagée
01:24:51et alors qu'elle s'engage, sur sa droite
01:24:53ici, une moto
01:24:55comme celle-là qui arrive, va doubler
01:24:57faire une roue arrière
01:24:59et venir percuter
01:25:01la jeune fille.
01:25:03On vient de la prendre, la jeune fille
01:25:05qui était en fait avec son frère. On nous a parlé
01:25:07tout au long de la journée, en mairie
01:25:09notamment, qu'elle était avec sa famille.
01:25:11Non, elle était avec son frère. C'est la mère
01:25:13qui les a envoyés faire
01:25:15deux courses, comme on peut demander
01:25:17n'importe quel parent. Sauf que là, il y avait
01:25:19la mort au bout. Elle n'est pas encore
01:25:21annoncée décédée. Elle est entre la vie
01:25:23et la mort. Mais effectivement,
01:25:25il y a beaucoup de colère dans ce quartier.
01:25:27Je viens de parler avec Hicham, un proche
01:25:29de la famille. Ses enfants se sont
01:25:31baignés avec les siens hier
01:25:33dans la piscine de la résidence.
01:25:35Il va y avoir encore des morts.
01:25:37Ça fait trois ans que j'habite là et il y a déjà
01:25:39eu cinq accidents.
01:25:41Hicham est très en colère, au même titre que
01:25:43beaucoup d'habitants de quartier ici, qui nous ont répété
01:25:45toute la journée, qui sont venus nous voir
01:25:47pour dire qu'il y avait
01:25:49eu beaucoup, beaucoup
01:25:51d'accidents. On ne comprend pas pourquoi des
01:25:53aménagements n'ont pas été faits, comme
01:25:55des dodanes, des ralentisseurs
01:25:57ou un feu rouge. C'est ce que réclament les habitants
01:25:59aujourd'hui, qui sont très en colère ici à Valoris.
01:26:01Merci beaucoup, Franck Trivion.
01:26:03On le rappelle, à l'heure qu'il est, elle est dans un
01:26:05coma artificiel et son pronostic
01:26:07vital est très engagé, mais
01:26:09donc elle est toujours en vie
01:26:11à l'heure où on se parle. On est aussi en ligne
01:26:13avec Bruno Bartocchetti,
01:26:15d'Unité Zone Sud. Bonjour
01:26:17Bruno, merci de nous rejoindre cet après-midi.
01:26:19Il y a beaucoup d'interrogations,
01:26:21parce qu'on a eu des témoignages un peu contradictoires,
01:26:23semble-t-il, sur le fait que cet individu se soit livré
01:26:25ou pas à une roue arrière,
01:26:27sans qu'on sache vraiment ce que ça changerait
01:26:29au fond, à l'affaire, puisque
01:26:31il semblerait que là, on soit sur un cas de vitesse
01:26:33excessive et de refus de priorité,
01:26:35mais on a l'impression, si on écoute Franck
01:26:37Trivion, qu'il y a une forme de récurrence
01:26:39dans ce quartier et
01:26:41concernant ce passage clouté.
01:26:43Oui, bonjour. Alors,
01:26:45dans ce quartier, bien sûr, mais aussi dans de
01:26:47nombreux endroits, finalement,
01:26:49sur notre territoire national,
01:26:51où ça manque parfois de sécurité
01:26:53en matière, on va dire, préventive, même si
01:26:55on sécurise de mieux en mieux les routes,
01:26:57et puis parallèlement, vous avez des chauffards,
01:26:59alors on est dans un cas différent
01:27:01de celui qui a percuté notre ami
01:27:03gendarme, parce que là, on était avec le vrai
01:27:05délinquant de la route. Celui-ci est un
01:27:07criminel qui s'ignore, parce que, comme vous le
01:27:09dites très justement, rôder ou pas,
01:27:11si c'est la vitesse excessive
01:27:13qui emporte cet enfant
01:27:15dans un état très grave à l'hôpital,
01:27:17ça devient intolérable. Si on limite la vitesse
01:27:19aujourd'hui, c'est pour
01:27:21les véhicules à
01:27:23moteur 4 roues, mais également 2 roues.
01:27:25Le vrai motard,
01:27:27lui, ne prend pas de risques. Là, on a
01:27:29affaire à un gamin qui a
01:27:31joué, qui a voulu flamber avec sa moto
01:27:33et qui a, à la sortie,
01:27:35baissé gravement
01:27:37une gamine de 7 ans.
01:27:39J'ai entendu parler d'émotions.
01:27:41Vous savez, quand on est policier, lorsqu'on est pompier
01:27:43gendarme, on intervient avec beaucoup d'émotions sur les
01:27:45accidents, parce que c'est notre quotidien,
01:27:47on intervient sur des accidents. Et quand,
01:27:49en plus, on est sur des accidents comme celui-ci,
01:27:51il y a deux émotions.
01:27:53Celle d'avoir un enfant allongé au sol
01:27:55et puis la colère qui prend sa place.
01:27:57Parce que c'est insupportable d'avoir fréquemment
01:27:59des rodeos,
01:28:01des vitesses excessives,
01:28:03où, bien sûr, le conducteur va être
01:28:05sévèrement sanctionné, mais en amont,
01:28:07est-ce que la sanction est suffisante ?
01:28:09Et elle doit être présente,
01:28:11lourde, parce qu'elle peut être aussi dissuasive,
01:28:13cette sanction. Ce n'est pas
01:28:15normal, aujourd'hui, que quand on fait un rodeo,
01:28:17on risque 2 ans d'emprisonnement
01:28:19maximum avec 30 000 euros d'amende.
01:28:21Est-ce que c'est normal ? Ce n'est pas possible de supporter
01:28:23ça. Surtout que les peines ne sont pas
01:28:25appliquées, pas suffisamment. Alors que
01:28:27vous, si vous circulez, vous faites
01:28:2910 km de plus avec votre véhicule
01:28:31sur une limitation de vitesse,
01:28:33il n'y aura pas de sursis, il n'y aura pas de rappel à la loi,
01:28:35vous aurez votre amende et votre point
01:28:37qui sera retiré de votre permis. Donc, si
01:28:39on sait être répressif, si on sait
01:28:41sanctionner, aujourd'hui, régulièrement
01:28:43les automobilistes avec des radars,
01:28:45on doit pouvoir sanctionner aussi
01:28:47ces chauffards de la route qui dépassent
01:28:49la limitation de vitesse et mettent en péril
01:28:51la vie des piétons.
01:28:53Restez avec nous quelques instants, je vais sonder nos invités
01:28:55en plateau. Noël Lenoir
01:28:57qui est ancienne
01:28:59membre du conseil constitutionnel et ancienne ministre
01:29:01des affaires étrangères. Cette expression
01:29:03est criminelle, européenne,
01:29:05pardon, étrangère, européenne. Vous savez,
01:29:07la dernière heure, on a un petit peu l'esprit qui s'embrume.
01:29:09Il dit que c'est un criminel qui
01:29:11s'ignore. Est-ce que l'expression
01:29:13vous paraît bien trouvée ? C'est-à-dire
01:29:15que parfois, ils n'ont pas conscience des dégâts
01:29:17que ça peut occasionner par manque
01:29:19précisément de sensibilisation à l'éducation ?
01:29:21Moi, je clarifie,
01:29:23je ne vais pas qualifier, je n'ai pas
01:29:25accès au dossier.
01:29:27C'est une affaire, effectivement,
01:29:29tout à fait regrettable.
01:29:31J'espère que cette petite fille
01:29:33s'en sortira.
01:29:35Je crois qu'il y a un problème de sécurité
01:29:37routière qui, comme ça a été dit dans une autre émission,
01:29:39et quand même
01:29:41a fait beaucoup de progrès.
01:29:43D'abord parce que les véhicules sont
01:29:45plus sûrs et par conséquent
01:29:47les freins, la capacité
01:29:49de réaction ne serait-ce que
01:29:51technique et supérieure.
01:29:53Il y a sans doute un problème des motards,
01:29:55de ce qu'on appelle les motards.
01:29:57Il y a une espèce de griserie
01:29:59des motards et peut-être
01:30:01qu'à cet égard, la délégation
01:30:03à la sécurité routière, qu'on n'a pas entendue
01:30:05à la faveur ou à l'occasion,
01:30:07malheureusement, de cette affaire qui est dramatique,
01:30:09peut-être qu'il y a
01:30:11une question de rappel
01:30:13des jeunes.
01:30:15Par exemple, pour un jour par an,
01:30:17pour ceux qui ont eu
01:30:19des petits problèmes, pour leur expliquer
01:30:21qu'il vaut mieux être un tout petit peu
01:30:23moins agile sur sa moto
01:30:25et épargner des vies
01:30:27ou des blessures à autrui.
01:30:29Bruno Bartocitti, une petite question avant de me tourner
01:30:31vers Michel Taub.
01:30:33Quand ils sont interpellés, pas vous forcément
01:30:35à titre personnel, mais ce que vous disent
01:30:37vos collègues, vous connaissez suffisamment
01:30:39les retours d'expérience de ce genre de
01:30:41d'audition
01:30:43à suivre. Comment ils expliquent
01:30:45ces comportements dangereux ?
01:30:47Ils disent qu'effectivement, ils voulaient juste s'amuser,
01:30:49qu'ils n'ont pas eu conscience d'aller si vite
01:30:51ou ils sont complètement à côté de la plaque,
01:30:53c'est-à-dire qu'ils se fichent complètement des conséquences ?
01:30:55Vous avez
01:30:57tous les cas de figure.
01:30:59Et bien sûr, devant nous,
01:31:01ils vont regretter
01:31:03leur action, mais ils vont recommencer.
01:31:05Et lorsque madame, l'avocate,
01:31:07ne m'en veuillez pas, je ne sais pas si j'ai retenu votre nom,
01:31:09vous parlez d'affaire regrettable, excusez-moi, je suis obligé
01:31:11de vous reprendre, vous avez une fenêtre qui est entre la vie et la mort.
01:31:13Ce n'est pas une affaire regrettable.
01:31:15Et peu importe la qualification,
01:31:17là, aujourd'hui, je parle de criminel de la route,
01:31:19ce sera requalifié par le tribunal,
01:31:21mais moi, je m'exprime comme ça, ce n'est pas une affaire
01:31:23regrettable. C'est insupportable aujourd'hui
01:31:25de parler,
01:31:27de peut-être faire un stage et leur dire
01:31:29non, on doit aujourd'hui,
01:31:31très régulièrement, bien sûr qu'il y a
01:31:33la prévention, bien sûr qu'on a fait des programmes à tiers
01:31:35de sécurité, retirés, on doit encore en faire.
01:31:37Mais moi, je parle de sanctions,
01:31:39je ne vis pas que dans le monde de la sanction.
01:31:41Je sais bien qu'il n'y a pas que ça aujourd'hui pour éduquer
01:31:43les jeunes et les moins jeunes. Mais lorsqu'on a
01:31:45ce gendarme qui a perdu la vie,
01:31:47lorsqu'on a cette fillette qui est entre la vie et la mort,
01:31:49ne parlez pas d'affaire regrettable, parlez
01:31:51justement aujourd'hui que dans notre société,
01:31:53on manque certes d'éducation,
01:31:55ça doit faire partie du sujet, mais lorsqu'on
01:31:57se retrouve dans cette situation, on doit
01:31:59payer chèrement.
01:32:01Lorsque vous me posez la question comment se comportent
01:32:03les personnes
01:32:05qu'on interpelle, ils vont faire un mando d'orables,
01:32:07mais lorsque la peine finalement ne suit pas,
01:32:09lorsqu'on prend six mois avec sursis pour un rodeo
01:32:11avec une amende qui ne sera pas payée,
01:32:13mais c'est de l'impunité dans l'esprit
01:32:15d'un jeune ou de moins jeune. C'est ça
01:32:17qu'il faut comprendre et dans l'entourage de ces
01:32:19jeunes et moins jeunes, c'est la même chose. Et les motards,
01:32:21dans leur ensemble, les vrais motards,
01:32:23ils sont à 90% responsables
01:32:25et ils ne font pas ce qu'on voit
01:32:27aujourd'hui sur les routes avec des rodeos, c'est pas vrai.
01:32:29Il y a les motards responsables et puis il y a ces délinquants
01:32:31de la route.
01:32:33Michel Taub, il y a l'arsenal judiciaire,
01:32:35il existe, mais comme le disait Bruno,
01:32:37les peines ne sont pas
01:32:39appliquées adéquatement ou alors il y a des délais
01:32:41trop longs. C'est là, on revient toujours
01:32:43à la même question. Alors moi ce qui m'étonne, c'est qu'en
01:32:45matière de sécurité routière,
01:32:47on a fait des grands progrès
01:32:49tous collectivement.
01:32:51En 1972,
01:32:53il y avait 18 000
01:32:55morts par an sur les routes.
01:32:57Aujourd'hui, on en est à moins de 3 000.
01:32:59Et à l'époque, il n'y avait que 200. Il y avait
01:33:013 fois moins de véhicules qui circulaient
01:33:03sur les routes.
01:33:05Mais justement,
01:33:07j'y viens.
01:33:09Il y a une zone
01:33:11d'ombre à côté
01:33:13de laquelle on est passé. C'est les jeunes.
01:33:15Et au niveau des jeunes, c'est vrai
01:33:17qu'il y a à la fois un mélange
01:33:19d'irresponsabilité,
01:33:21d'ignorance des règles du code de la route
01:33:23pour souvent, et d'ailleurs le manque de prévention
01:33:25notamment à l'école
01:33:27pour leur expliquer qu'une moto
01:33:29ou un véhicule peut se transformer
01:33:31en arme par destination et tuer
01:33:33lorsqu'on est totalement irresponsable.
01:33:35Et puis après, il y a un défi à l'autorité.
01:33:37C'est un mélange de tout cela auquel
01:33:39on assiste. Et moi, je trouve ce drame
01:33:41qui est effectivement un drame absolument effroyable
01:33:43et un gâchis sans nom
01:33:45et j'espère que cette jeune fillette s'en sortira.
01:33:47Au-delà de cela, la réalité
01:33:49c'est que vous avez cette petite zone
01:33:51d'ombre dans tout ce travail de prévention
01:33:53qui concerne les jeunes. Et de plus en plus de jeunes
01:33:55provoquent des accidents.
01:33:57Moi, je pense au chef
01:33:59qui plaide pour qu'il y ait
01:34:01un homicide routier
01:34:03et qu'on ne parle plus d'homicide involontaire
01:34:05lorsque l'on prend la responsabilité
01:34:07je dis bien la responsabilité
01:34:09de prendre un véhicule
01:34:11soit pour faire un rodeo urbain
01:34:13soit pour défier les règles du code de la route
01:34:15soit en ayant du cannabis
01:34:17ou des drogues ou en étant ivre.
01:34:19Là, il y a une irresponsabilité
01:34:21que la justice doit sévèrement sanctionner.
01:34:23On verra si on y viendra avec le retour du texte.
01:34:25Exactement.
01:34:27Merci beaucoup Bruno Bartocchetti
01:34:29pour votre éclairage.
01:34:31Merci d'être toujours fidèle
01:34:33à nos rendez-vous sur l'antenne.
01:34:35J'aimerais qu'on parle aussi de l'immigration.
01:34:37En chiffre, c'est un peu plus officiel
01:34:39puisque ça vient de l'INSEE.
01:34:41Un peu plus de 10% des résidents
01:34:43sont d'origine étrangère.
01:34:4548% du nombre total
01:34:47de personnes d'origine étrangère qui vivent en France
01:34:49sont nées en Afrique.
01:34:51Cette radiographie avec
01:34:53Marie-Victor Dieudonné pour commencer
01:34:55avec une spécialiste de l'INSEE.
01:34:59En 2023,
01:35:0148% des immigrés étaient originaires
01:35:03d'un pays d'Afrique.
01:35:05C'est l'une des conclusions de la dernière étude
01:35:07de l'INSEE sur l'immigration.
01:35:09Parmi ces immigrés, 60% sont originaires
01:35:11du Maghreb, contre 90%
01:35:13il y a près de 60 ans.
01:35:15Il y a eu une hausse très forte de l'immigration
01:35:17en provenance de l'Afrique sahélienne,
01:35:19guinéenne et centrale depuis le milieu
01:35:21des années 2000.
01:35:23La position globale de la population immigrée
01:35:25vivant en France, parce que l'immigration
01:35:27maghrébine est une immigration
01:35:29que la France reçoit de plus longue date.
01:35:31Les stocks changent du fait de l'arrivée
01:35:33de nouveaux flux qui, eux, viennent plutôt d'Afrique subsaharienne.
01:35:35L'étude interroge les motivations du départ
01:35:37mais aussi l'insertion professionnelle
01:35:39de ces individus, ici marqués
01:35:41par un sentiment de déclassement.
01:35:43Un immigré africain sur trois estime
01:35:45que le poste qu'il occupe est en deçà
01:35:47de ses compétences professionnelles.
01:35:49Mais les recensements de l'INSEE sont compliqués
01:35:51par la nature occulte de l'immigration irrégulière.
01:35:53Les meilleures sources sont celles
01:35:55croisées entre le ministère de l'Intérieur
01:35:57et certains ministères sociaux
01:35:59et ces estimations convergent.
01:36:01On aurait à peu près aujourd'hui entre
01:36:03600 000, 700 000 et 900 000 personnes
01:36:05en situation irrégulière sur le territoire national
01:36:07avec des pointes jusqu'à
01:36:09300 000, 400 000 personnes dans des départements
01:36:11comme la Seine-Saint-Denis.
01:36:13En 2023, 10,7%
01:36:15de la population en France était immigrée
01:36:17contre 6,5%
01:36:19il y a près de 60 ans.
01:36:21Bonjour Sylvie Luminez,
01:36:23merci d'être avec nous. Vous êtes chef
01:36:25de l'unité d'études démographiques de l'INSEE.
01:36:27J'espère qu'il n'y a pas trop
01:36:29d'approximations
01:36:31dans le reportage qui précède mais sinon vous allez nous
01:36:33redonner vos chiffres à vous.
01:36:35J'ai une petite question parce qu'il y a plusieurs
01:36:37enseignements à en tirer visiblement.
01:36:39Commençons peut-être d'abord par les changements
01:36:41des régions d'origine
01:36:43de la provenance de l'immigration aujourd'hui.
01:36:45Ça a été une évolution
01:36:47au fil des années. On voit bien que
01:36:49le ratio a quand même nettement
01:36:51diminué sur la part par exemple
01:36:53des personnes émanant du Maghreb.
01:36:55Oui alors
01:36:57l'INSEE dresse une
01:36:59radiographie un petit peu de l'immigration
01:37:01et des personnes
01:37:03immigrées vivant en France
01:37:05en regardant un petit peu
01:37:07ce qui s'est passé depuis
01:37:09le recensement de 1968
01:37:11sur une cinquantaine d'années
01:37:13environ. Donc il y a une
01:37:15chose qui est déjà
01:37:17connue en fait. L'INSEE publie
01:37:19tous les ans des chiffres
01:37:21à ce sujet. C'est que l'immigration
01:37:23a augmenté en France
01:37:25depuis le début des années 2000
01:37:27mais ça ne concerne pas uniquement
01:37:29la France. L'augmentation de
01:37:31l'immigration ça concerne de très
01:37:33nombreux pays dans le monde avec
01:37:35des flux qui se sont accrus.
01:37:37Et la deuxième chose
01:37:39effectivement qui est très
01:37:41notable c'est qu'il y a une diversification
01:37:43des pays
01:37:45d'origine des immigrés qui
01:37:47vivent en France. Alors ça concerne
01:37:49l'immigration en provenance
01:37:51de l'Afrique
01:37:53avec effectivement parmi les
01:37:55immigrés africains
01:37:57aujourd'hui 6 sur 10 qui viennent du Maghreb
01:37:59alors qu'ils étaient 9 sur 10
01:38:01dans les années 60. Mais cette
01:38:03diversification des origines
01:38:05elle concerne aussi
01:38:07les immigrés qui viennent du
01:38:09continent européen comme les
01:38:11immigrés qui viennent du continent
01:38:13asiatique. Alors une autre question
01:38:15peut-être un peu plus sur la nature
01:38:17de l'immigration. On a le
01:38:19sentiment que c'est quand même le rapprochement familial
01:38:21qui constitue l'essentiel de l'immigration
01:38:23donc c'est pas forcément une immigration
01:38:25de travail.
01:38:27Alors en fait il y a
01:38:29beaucoup de choses
01:38:31à dire s'agissant
01:38:33des motifs d'entrée sur le
01:38:35territoire. Alors souvent les chiffres
01:38:37qu'on a en tête ce sont les chiffres
01:38:39sur les
01:38:41sur les titres de séjour
01:38:43qui viennent du ministère de l'Intérieur
01:38:45et qui sont
01:38:47délivrés aux personnes
01:38:49ressortissantes des PITR, ce sont les personnes
01:38:51qui ont besoin
01:38:53...
01:38:55Ah d'accord
01:38:57j'avais l'impression qu'on ne m'entendait pas, excusez-moi
01:38:59qui sont délivrés
01:39:01aux ressortissants des PITR
01:39:03et ce qu'on voit sur les
01:39:05les titres de séjour c'est
01:39:07qu'en fait les motifs qui croissent
01:39:09le plus et qui sont aujourd'hui les plus
01:39:11importants ce sont les motifs étudiants
01:39:13et que le motif
01:39:15familial
01:39:17a diminué et a été
01:39:19supplanté par le motif étudiant ces
01:39:21dernières années. Maintenant l'intérêt
01:39:23des études que
01:39:25vient de publier l'INSEE c'est
01:39:27de s'intéresser à toutes les personnes
01:39:29immigrées qui résident en France en 2023
01:39:31et pas seulement à celles qui sont
01:39:33arrivées ces dernières années
01:39:35et de leur demander pour quelles raisons
01:39:37elles sont venues en France
01:39:39alors effectivement le motif
01:39:41familial
01:39:43concerne environ
01:39:45un peu
01:39:47moins de la moitié des
01:39:49immigrés en provenance d'Afrique
01:39:51ou d'Asie mais aussi un tiers
01:39:53des immigrés européens
01:39:55nous disent qu'ils sont venus
01:39:57en France pour rejoindre
01:39:59un membre de leur famille
01:40:01et quant au motif travail
01:40:03il est
01:40:05assez important pour
01:40:07les immigrés qui viennent d'Europe
01:40:09c'est 37% d'entre eux
01:40:11qui disent qu'ils sont venus
01:40:13en France pour travailler et c'est
01:40:15moins fréquent pour les
01:40:17immigrés qui viennent d'Asie
01:40:19encore que ça concerne quand même
01:40:21un quart des immigrés
01:40:23chinois ou moins fréquent
01:40:25également pour les immigrés qui viennent d'Afrique
01:40:27Merci, merci restez avec nous
01:40:29quelques instants bien sûr. Michel Taube que vous inspirent
01:40:31ces informations
01:40:33ces nouvelles statistiques
01:40:35est-ce que pour vous ça bat un petit peu en brèche l'idée
01:40:37puisqu'elle nous dit madame que depuis 2000 il y a eu une accélération
01:40:39l'idée que l'immigration
01:40:41serait stable et qu'elle n'aurait pas augmenté
01:40:43ça ça émane de certains responsables politiques
01:40:45à gauche en particulier
01:40:47D'abord moi je trouve très bien que l'INSEE
01:40:49les pouvoirs publics publient des chiffres parce que
01:40:51on dit souvent en France on n'a pas de
01:40:53statistiques ethniques ou d'origine
01:40:55des populations contrairement à d'autres pays
01:40:57par exemple en Allemagne si vous prenez la religion
01:40:59dans vos déclarations fiscales
01:41:01vous dites si vous êtes de confession
01:41:03juive, musulmane, protestante etc
01:41:05ce qui a des conséquences en France
01:41:07c'est absolument impossible
01:41:09sauf quand il s'agit de l'immigration
01:41:11quand même on parle souvent des questions
01:41:13d'immigration il faut le reconnaître
01:41:15et on n'a pas toujours toutes les données quantitatives
01:41:17et démographiques donc toute étude publique
01:41:19qui permettrait de clarifier les choses est utile
01:41:21la deuxième chose
01:41:23c'est que là on parle d'étrangers et d'immigrés
01:41:25c'est-à-dire de personnes
01:41:27la représentante de l'INSEE
01:41:29si je me trompe qu'elle me démonte
01:41:31là on parle de personnes qui sont nées à l'étranger
01:41:33et qui sont arrivées sur le sol français
01:41:35et dont certains auraient pu être
01:41:37naturalisés français entre temps
01:41:39mais il y a aussi tous les français
01:41:41qui sont nés en France et qui sont
01:41:43d'origine étrangère c'est-à-dire
01:41:45et ça il faut les ajouter aux chiffres
01:41:47qui sont invoqués là par l'INSEE
01:41:49or vous avez beaucoup de français qui sont
01:41:51français, qui sont nés en France
01:41:53mais qui sont à une, deux, trois ou quatre générations
01:41:55originaire d'Afrique
01:41:57originaire d'Asie
01:41:59originaire très franchement
01:42:01des anciennes colonies que nous avions
01:42:03notamment vous avez beaucoup de vietnamiens, de chinois
01:42:05oui mais ça c'est un autre classement, vous ne prenez pas en compte
01:42:07l'immigration, c'est ça. Non mais c'est pourquoi c'est important
01:42:09parce pour connaître quelle est la composition
01:42:11de la population française sur le sol
01:42:13français, qui vit aujourd'hui
01:42:15sur le sol français, il y a les immigrés
01:42:17vous avez les immigrés qui sont en situation
01:42:19régulière, il y a ceux qui sont en situation irrégulière
01:42:21il y a ceux qui sont originaire aussi d'autres continents
01:42:23et pour avoir une appréhension globale
01:42:25de la population française
01:42:27il faut tenir compte de toutes ces dimensions
01:42:29est-ce que vous le rejoignez dans cette
01:42:31logique, est-ce que vous comprenez ce qu'il voulait dire
01:42:33tout à fait
01:42:35non, je pense que, bon, d'abord vous avez raison
01:42:37de poser cette question parce que
01:42:39l'immigration est au coeur de toutes
01:42:41les campagnes électorales en Europe
01:42:43et dans les pays démocratiques
01:42:45et singulièrement aux Etats-Unis
01:42:47et donc il y a un ressenti
01:42:49chez une partie de la société
01:42:51civile que
01:42:53les immigrés ou descendants d'immigrés
01:42:55ont un problème d'intégration
01:42:57ce n'est pas l'immigration en tant que telle
01:42:59mais c'est le problème de l'intégration
01:43:01de certains immigrés ou
01:43:03descendants d'immigrés, donc je trouve que c'est
01:43:05assez logique de poser cette question
01:43:07deuxièmement
01:43:09on voit que, évidemment
01:43:11bien que certains
01:43:13immigrés ou descendants d'immigrés
01:43:15nous attaquent
01:43:17parce qu'on est des pays
01:43:19ex-colonisateurs
01:43:21etc, en fait
01:43:23l'attractivité reste la même
01:43:25il n'y a pas beaucoup d'immigration
01:43:27vers l'Afghanistan
01:43:29ni vers l'Iran, ni vers
01:43:31même la Côte d'Ivoire qui est une démocratie
01:43:33comme vous l'avez souligné
01:43:35il y a beaucoup plus d'immigration vers les Etats-Unis
01:43:37le Canada ou les pays européens
01:43:39donc moi je trouve que la question est bien posée
01:43:41moi j'aimerais que l'INSEE
01:43:43aille un peu plus loin
01:43:45j'aimerais qu'ils nous disent quel est le nombre
01:43:47d'immigrés réguliers
01:43:49donc c'est 10% de la population
01:43:51et d'immigrés irréguliers
01:43:53j'aimerais qu'ils nous disent quel est le sort
01:43:55des immigrés irréguliers
01:43:57en termes de travail, en termes de maintien sur le territoire
01:43:59j'aimerais qu'ils nous disent
01:44:01également du point de vue économique
01:44:03et budgétaire
01:44:05avant il y avait une direction
01:44:07de la prévision
01:44:09je voudrais simplement
01:44:11indiquer qu'il y avait une direction de la prévision
01:44:13au ministère des finances il y a des dizaines d'années
01:44:15qui faisaient ces analyses
01:44:17qui étaient des analyses économiques dont on a besoin aussi
01:44:21Sylvie Mines je suis désolée
01:44:23il y a trop de questions sur la table et j'aurais pas le temps de vous les poser
01:44:25là comme ça
01:44:27il y a énormément de questions
01:44:29je pourrais peut-être
01:44:31alors j'invite vraiment
01:44:33tous vos auditeurs à aller sur le site de l'INSEE
01:44:35parce qu'il y a énormément
01:44:37d'informations qui sont publiées
01:44:39tous les ans
01:44:41sur les immigrés, sur leurs conditions
01:44:43de travail, d'emploi
01:44:4534% des immigrés ont la nationalité française
01:44:47il y a aussi
01:44:49énormément d'informations
01:44:51sur les descendants d'immigrés
01:44:53la deuxième génération, la troisième génération
01:44:55l'INSEE a publié l'année dernière
01:44:57un ouvrage de référence sur ce sujet là
01:44:59et qui montrait aussi à quel point
01:45:01il y avait une mixité très importante
01:45:03par exemple un descendant d'immigrés
01:45:05sur deux à un parent qui est né en France
01:45:07merci beaucoup on doit vraiment rendre l'antenne
01:45:09mais on va s'interrompre quelques secondes
01:45:11merci d'avoir répondu à nos questions Sylvie Luminez
01:45:13en tout cas une partie de nos questions
01:45:15on se retrouve dans un très court instant
01:45:19de retour avec un rendez-vous
01:45:21de l'actualité en compagnie d'Adrien Fontenot
01:45:23au troisième jour de son opération
01:45:25en Cisjordanie occupée, l'armée israélienne progresse
01:45:27ça elle annonce avoir tué trois combattants
01:45:29palestiniens suite à une frappe sur une voiture
01:45:31à Zababdé au sud-est de Génine
01:45:33l'armée israélienne qui assure
01:45:35que les soldats éliminés appartenaient au Hamas
01:45:37et puis la libération de l'otage
01:45:39Kaïd Farhan al-Kadhi mardi
01:45:41a ravivé l'espoir de nombreuses familles
01:45:43pourtant beaucoup d'entre elles
01:45:45sont toujours sans nouvelles de leurs proches
01:45:47toujours retenues dans la bande de Gaza
01:45:49après plus de 300 jours
01:45:51à deux kilomètres de la frontière
01:45:53certaines familles se sont rassemblées
01:45:55pour une manifestation particulière
01:45:57munie de puissants haut-parleurs
01:45:59ils ont tenu à s'adresser aux otages
01:46:01encore aux mains du Hamas
01:46:03Briac Japiot et Maxime Leguet
01:46:05Rami !
01:46:07Rami !
01:46:09Rami !
01:46:11des cris, des larmes
01:46:13et des messages d'espoir
01:46:15à tour de rôle
01:46:17ces familles d'otages israéliens
01:46:19prennent le micro et hurlent le nom de leurs proches
01:46:21Idan !
01:46:23sans trois otages
01:46:25hommes, femmes et enfants
01:46:27sont toujours aux mains du Hamas
01:46:29cela fait déjà des jours que nous souffrons
01:46:31avec les autres familles d'otages restantes
01:46:33aujourd'hui nous sommes descendus à la frontière
01:46:35aussi près que possible de nos proches
01:46:37pour essayer de crier dans des haut-parleurs
01:46:39et communiquer avec eux
01:46:41depuis le 7 octobre
01:46:43328 jours sont passés
01:46:45chaque jour, Rachel
01:46:47figure iconique des familles d'otages
01:46:49change le nombre présent sur son t-shirt
01:46:51pour tenir ce triste décompte
01:46:53comme elle, ils sont nombreux
01:46:55à espérer la fin de leur captivité
01:46:57et n'ont pas hésité à franchir
01:46:59la clôture du kiboutz pour se rapprocher
01:47:01le plus possible de leurs proches
01:47:03nous essayons d'entrer
01:47:05dans la bande de Gaza pour récupérer
01:47:07nos otages et les membres de nos familles
01:47:09nos militaires nous ont arrêtés
01:47:11ils essaient de nous défendre et de nous protéger
01:47:13mais les otages ne sont pas
01:47:15protégés là-bas
01:47:17sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre
01:47:19dernier, 33 ont été déclarées
01:47:21mortes par l'armée israélienne
01:47:23on va parler
01:47:25en France cette fois du trafic de drogue
01:47:27qui inquiète toujours plus puisque dans certains quartiers
01:47:29les échanges se font
01:47:31en Seine-Saint-Denis
01:47:33le nom du canal de l'ourc
01:47:35est à proximité d'un collège et d'une crèche
01:47:37le trafic de stupéfiants
01:47:39notamment de protoxyde d'azote se fait
01:47:41à ciel ouvert, la situation préoccupe
01:47:43les résidents alors que la rentrée approche
01:47:45Mathieu Dewez et Pierre-François Altermat
01:47:47Au pavillon
01:47:49Sousbois en Seine-Saint-Denis
01:47:51les cyclistes longent le canal de l'ourc
01:47:53dans ce quartier en apparence
01:47:55très calme
01:47:57et pourtant le soir il devient selon les habitants
01:47:59le théâtre d'un trafic de stupéfiants
01:48:01ils se shoot avec les bonbonnes de gaz
01:48:03et tout ça
01:48:05c'est tous les jours
01:48:07à quelques mètres des logements
01:48:09des dizaines de cartons
01:48:11de protoxyde d'azote
01:48:13un gaz hilarant et dangereux dont la vente
01:48:15est interdite aux mineurs
01:48:17il est cependant consommé par certains jeunes
01:48:19ici au bord du canal
01:48:21où les incivilités se multiplient
01:48:23c'est du bruit, des bagarres
01:48:25quand ils sont sous
01:48:27un barbecue
01:48:29ils laissent tous leurs déchets par terre
01:48:31c'est devenu ça, vous ne pouvez pas savoir
01:48:33invivable ?
01:48:35invivable peut-être pas, mais c'est devenu très sale
01:48:37c'est une ville qui est devenue très sale
01:48:39c'était sympa le pavillon
01:48:41sortie de terre il y a huit ans
01:48:43ce quartier résidentiel attire
01:48:45de nombreuses familles en raison de son emplacement
01:48:47un collège, une crèche
01:48:49et un centre commercial
01:48:51y sont notamment implantés
01:48:53mais certains trafiquants n'hésitent pas
01:48:55à être conduits au pied des immeubles
01:48:57en fait ils sont là, ils attendent le client
01:48:59et quand vous passez, vous n'êtes pas du quartier
01:49:01vous êtes regardé de travers
01:49:03les policiers ont beau faire leur mitié
01:49:05ils reviennent dix minutes après ces jeunes
01:49:07et ils se fichent d'eux
01:49:09le problème c'est que les gens vivent dans la peur
01:49:11il faut faire quelque chose, ça ne peut pas durer
01:49:13contactés, la mairie nous assure
01:49:15que ses agents nettoient régulièrement
01:49:17l'espace public et que des éléments à charge
01:49:19ont été fournis à la police
01:49:21et puis en cette rentrée
01:49:23quels sont les changements à compter du 1er septembre ?
01:49:25retraite, impôts
01:49:27et infections sexuellement transmissibles
01:49:29un certain nombre de mesures vont entrer en vigueur
01:49:31dès dimanche, tour d'horizon avec Audrey Berthoud
01:49:33dépistage gratuit
01:49:35des IST pour les moins de 26 ans
01:49:37ou encore hausse de la pension
01:49:39pour plus d'un million de retraités
01:49:41plusieurs mesures entrent en vigueur
01:49:43à partir du 1er septembre
01:49:45les voyageurs devront à nouveau se conformer
01:49:47à la règle des 100 ml pour les liquides
01:49:49en bagage cabine
01:49:51des restrictions qui avaient été assouplies
01:49:53dans certains aéroports européens
01:49:55grâce à de nouveaux scanners
01:49:57suite à des failles, la commission européenne
01:49:59est donc revenue sur cette annonce
01:50:01dès dimanche, plus besoin d'ordonnances
01:50:03pour le dépistage de 4 infections
01:50:05sexuellement transmissibles
01:50:07parmi elles, la chlamydia, le gonocoque
01:50:09la syphilis ou encore l'hépatite B
01:50:11jusqu'à présent
01:50:13seul le dépistage du VIH
01:50:15était possible sans ordonnances
01:50:17à noter que ces tests sont entièrement gratuits
01:50:19si vous avez moins de 26 ans
01:50:21à partir du 1er septembre
01:50:23un peu plus d'un million de retraités
01:50:25vont voir leur pension augmenter de 56 euros par mois
01:50:27en moyenne
01:50:29une revalorisation qui était prévue
01:50:31dans le cadre de la réforme des retraites
01:50:33enfin, en réponse à la crise agricole
01:50:35les procédures seront à présent simplifiées
01:50:37cette mesure vise à permettre
01:50:39aux agriculteurs de savoir plus rapidement
01:50:41si leurs projets sont validés
01:50:43ou non
01:50:45à 26 ans, on est grand !
01:50:47C'est tout pour cette semaine
01:50:49on vous retrouve avec grand plaisir très vite dans 180 minutes
01:50:51je suis toujours en compagnie
01:50:53de nos invités cet après-midi
01:50:55Michel Taub et Noël Lenoir
01:50:57qui nous font l'amitié de rester jusqu'à la fin de cette émission du vendredi
01:50:59tandis qu'Harold Diemann nous a rejoint
01:51:01je vais revenir vers vous bien sûr dans un instant
01:51:03on va parler de la campagne présidentielle
01:51:05aux Etats-Unis
01:51:07qui est en train de s'accélérer
01:51:09mais j'aimerais qu'on revienne à ce qui s'est passé en Allemagne
01:51:11avec les enseignements que le gouvernement allemand
01:51:13souhaite tirer de cette attaque au couteau
01:51:15pour traumatiser les Allemands à Solingen
01:51:17il annonce des lois
01:51:19à venir sur le port d'armes blanches
01:51:21mais aussi un tour de vis sur l'octroi
01:51:23de prestations sociales
01:51:25pour certains demandeurs d'asile
01:51:27le tout est résumé par Bréac Japiot et Maxime Legay
01:51:29Une semaine après l'attaque
01:51:31qui a fait trois morts à Solingen
01:51:33le gouvernement allemand a annoncé
01:51:35hier de nouvelles mesures
01:51:37de durcissement
01:51:39à quelques jours des élections régionales
01:51:41ce drame a remis au premier plan
01:51:43des lois sur l'immigration et la sécurité
01:51:45pour lutter contre les islamistes
01:51:47nous avons besoin d'une sécurité forte
01:51:49dotée de pouvoirs supplémentaires
01:51:51parmi les principales mesures
01:51:53annoncées par la ministre allemande de l'intérieur
01:51:55en conférence de presse
01:51:57l'interdiction du port d'armes blanches
01:51:59lors de rassemblements et dans les transports en commun
01:52:01nous continuerons à restreindre
01:52:03l'utilisation des couteaux dans les espaces publics
01:52:05afin d'accroître la protection
01:52:07contre les attaques au couteau
01:52:09je pense que c'est également très important
01:52:11suppression aussi des aides sociales
01:52:13pour certains demandeurs d'asile
01:52:15et une volonté d'accélérer les expulsions
01:52:17des individus dangereux
01:52:19nous travaillons pour parvenir
01:52:21rapidement à la possibilité
01:52:23d'expulser les criminels dangereux
01:52:25vers l'Afghanistan et la Syrie
01:52:27lundi
01:52:29le chancelier Olaf Scholz avait promis
01:52:31de tout faire pour accélérer les expulsions
01:52:33en Allemagne
01:52:35en 2024, près de 21 000 personnes ont été expulsées
01:52:37bien loin des 53 000
01:52:39espérés
01:52:41Noël Lenoir, vous avez donc présidé
01:52:43au destiné des affaires européennes
01:52:45on le rappelle
01:52:47quand on veut on peut, là c'est vraiment la preuve
01:52:49qu'un gouvernement aussi souverain
01:52:51quand même que l'Allemagne et qui pèse
01:52:53aussi lourd dans l'Union Européenne
01:52:55va prendre, s'apprête à prendre des décisions drastiques
01:52:57que la France, il faut le dire
01:52:59reste toujours frileuse
01:53:01à ne serait-ce qu'à imaginer
01:53:03alors c'est vrai que c'est assez remarquable
01:53:05d'une part parce que
01:53:07ce gouvernement est très réactif
01:53:09et pas seulement
01:53:11pour des questions électorales mais aussi
01:53:13parce qu'il y a une forte demande de la population
01:53:15comme en France et qu'il s'en prend aux aides sociales
01:53:17alors que nous c'est le contraire
01:53:19vous vous souvenez que dans la loi
01:53:21immigration
01:53:23figurait notamment
01:53:25la suppression de l'aide médicale d'état
01:53:27pour les immigrés illégaux
01:53:29ça a été retoqué par le conseil
01:53:31ça a été retoqué comme cavalier
01:53:33c'est à dire pas en rapport avec la loi
01:53:35c'est un peu bizarre
01:53:37un ancien membre du conseil constitutionnel
01:53:39je trouve que c'était quand même en rapport
01:53:41avec la loi
01:53:43parce que c'est vrai que les aides sociales
01:53:45ça peut être assez attractif et en plus
01:53:47c'est vrai que de ne pas faire de distinction
01:53:49entre ceux qui respectent la loi
01:53:51les immigrés légaux et les immigrés illégaux
01:53:53qui ne la respectent pas
01:53:55ça peut choquer ne serait-ce que le sens commun
01:53:57par ailleurs comme vous le savez
01:53:59le conseil constitutionnel à l'occasion d'une
01:54:01question prioritaire de constitutionnalité
01:54:03donc sur une loi ancienne
01:54:05a considéré qu'il fallait octroyer
01:54:07aux immigrés
01:54:09même illégaux
01:54:11l'aide juridictionnelle c'est à dire
01:54:13payer leurs avocats lorsqu'ils intentent
01:54:15des recours parce qu'on leur demande
01:54:17de quitter le territoire français
01:54:19ce qui est à peu près systématique
01:54:21c'est à dire que la France
01:54:23paye deux fois puisque
01:54:25nous versons des subventions
01:54:27extrêmement substantielles
01:54:29à des associations comme
01:54:31la CIMAD ou le GISTI
01:54:33qui poursuivent et qui attaquent l'état systématiquement
01:54:35quand il y a un ordre
01:54:37de quitter le territoire français, un refus
01:54:39de visa, un refus de naturalisation
01:54:41systématiquement
01:54:43et derrière on paye les avocats
01:54:45donc on paye deux fois
01:54:47et c'est vrai que cette tendance là
01:54:49ne va pas dans le sens européen
01:54:51on en parlera peut-être avec
01:54:53nos deux autres invités qui sont spécialistes
01:54:55de l'international
01:54:57c'est que c'est complètement
01:54:59dans une direction inverse
01:55:01de ce qu'il se passe en Italie, aux Pays-Bas
01:55:03même en Espagne où c'est pas
01:55:05du tout la même option. C'est très bien expliqué
01:55:07Michel Taubes, est-ce que vous êtes surpris que la France
01:55:09soit à rebours de tous les autres pays
01:55:11femmes européens ? Ce qui me surprend et madame Lenoir
01:55:13sait combien j'ai beaucoup de respect pour son parcours
01:55:15qui a été exemplaire
01:55:17mais vous dites que c'est le Conseil Constitutionnel
01:55:19qui a donné les moyens juridiques
01:55:21aux organisations de défense
01:55:23des droits de l'homme sur les armes, parce que moi je viens
01:55:25de ce milieu là, donc ils n'en ont pas
01:55:27le monopole et de loin
01:55:29de défendre en fait des demandeurs
01:55:31d'asile, des personnes expulsables pour leur empêcher
01:55:33de repartir. Et vous avez été membre du Conseil Constitutionnel
01:55:35donc je trouve ça amusant
01:55:37ça me fait penser à un certain Jacques Toubon
01:55:39qui était une personnalité de droite
01:55:41qui lorsqu'il est devenu défenseur des droits
01:55:43est devenu, franchement
01:55:45a pris des positions
01:55:47extrêmement à gauche. Elle peut être critique, ça ne veut pas dire
01:55:49qu'elle a voté en faveur
01:55:51de tout ce qui a toujours été pour la loi et l'ordre
01:55:53tout à fait, mais c'est pour ça que
01:55:55même quand j'étais à gauche
01:55:57je me suis un peu guérie à la faveur
01:55:59du NPF. C'est pour ça Mme Lenoir que j'ai beaucoup de respect
01:56:01pour vos convictions. Pour revenir à l'Allemagne
01:56:03ce qui se passe c'est très important
01:56:05parce que d'abord je note que la ministre
01:56:07de l'Intérieur que l'on voit ici à l'écran
01:56:09est socialiste
01:56:11membre du SPD. Et vous avez
01:56:13comme vous le disiez Mme Lenoir, vous avez beaucoup de
01:56:15dirigeants socialistes en Europe
01:56:17aujourd'hui qui adoptent
01:56:19des postures très très très
01:56:21dures, très restrictives
01:56:23sur les questions d'immigration. Par exemple
01:56:25le nouveau Premier ministre britannique
01:56:27qui vient d'arriver au pouvoir a eu des
01:56:29discours déjà très durs sur la maîtrise de l'immigration
01:56:31donc ça sale le centre de l'histoire
01:56:33sauf en France
01:56:35parce que j'aurais du mal à imaginer un Olivier Faure
01:56:37imaginons qu'il devienne demain
01:56:39ministre de l'Intérieur dans un gouvernement
01:56:41du pseudo Nouveau Front Populaire
01:56:43est-ce qu'il adopterait les mêmes postures
01:56:45que son homologue allemande membre du SPD ?
01:56:47Non mais n'imaginez pas, il ne le fera jamais.
01:56:49Et je ne parle même pas des écologistes qui vont
01:56:51dans la coalition. Et le dernier point, ce qui se passe
01:56:53en Allemagne est très important, parce que ce week-end
01:56:55il y a des élections en
01:56:57Saxe et un deuxième Land
01:56:59Allemand
01:57:01où tous les sondages annoncent
01:57:03souvent les sondages sont démentis par la réalité
01:57:05que l'AFD, c'est-à-dire
01:57:07l'extrême droite, va avoir
01:57:09une très très forte poussée. Pourquoi ?
01:57:11Parce qu'il y a dix jours il s'est passé le drame
01:57:13de Solingen qui a été un véritable tremblement
01:57:15de terre en Allemagne
01:57:17et qui a traumatisé la population allemande
01:57:19et c'est vrai que ce qui se passe actuellement
01:57:21est observé par tout le monde en Europe
01:57:23parce que l'Allemagne pourrait basculer dans une politique
01:57:25beaucoup plus dure en matière d'immigration.
01:57:27Merci beaucoup. Harold Imane, bonjour.
01:57:29On continue de parler de l'actualité
01:57:31hors de nos frontières. On lui reprochait
01:57:33d'avoir esquivé les interviews
01:57:3540 jours quand même après son entrée
01:57:37en fanfare et un peu précipité
01:57:39il faut le dire, dans la campagne présidentielle
01:57:41américaine. Vous aurez tous compris que je parle
01:57:43de Kamala Harris qui a enfin
01:57:45répondu aux journalistes.
01:57:47Hier soir c'était sur CNN.
01:57:49Qu'est-ce que ça a donné ?
01:57:51Est-ce que vous l'avez trouvée moins ennuyeuse
01:57:53que Donald Trump ?
01:57:55Enfin que Donald Trump ne l'a trouvée
01:57:57puisqu'il s'en est évidemment
01:57:59épanché sur Twitter hier soir ?
01:58:01Bon, ennuyeuse c'est un peu fort
01:58:03mais un peu terne, c'est vrai.
01:58:05Mais je pense que c'était
01:58:07tactique. Il fallait
01:58:09éviter les erreurs
01:58:11et s'attendre à
01:58:13quelques questions piégeuses
01:58:15Elle a répondu
01:58:17par des semi-esquives.
01:58:19C'est-à-dire ? Sur quel domaine par exemple ?
01:58:21Alors, sur le Proche-Orient
01:58:23on avait l'impression qu'elle se démarquait nettement
01:58:25de Joe Biden. Elle a un peu
01:58:27recentré son discours. Alors ça c'est
01:58:29l'esquive peut-être la plus
01:58:31précieuse en
01:58:33affaires internationales. On va regarder
01:58:35le texte de
01:58:37ce qu'elle a dit
01:58:39à l'écran et
01:58:41vous comprendrez tout de suite que
01:58:43elle avait dit à un moment
01:58:45donné que ça ne pouvait pas continuer
01:58:47les bombardements sur des points
01:58:49divers à Gaza.
01:58:51Alors là, Israël a le droit de se défendre
01:58:53tout comme nous et la manière
01:58:55de le faire est importante.
01:58:57Ok, on ne sait pas très bien où elle va aller avec ça.
01:58:59Beaucoup trop de palestiniens innocents
01:59:01ont été tués. Oui, nous devons
01:59:03obtenir un accord. Oui.
01:59:05Quand tu as dit la manière de le faire est importante, c'est-à-dire
01:59:07qu'elle n'approuve pas
01:59:09les opérations aériennes.
01:59:11Il faut comprendre, parce que par le passé récent
01:59:13elle a commencé à dire que les
01:59:15bombardements étaient
01:59:17immoraux. Oui, c'est ça.
01:59:19Elle s'est
01:59:21démarquée de Joe Biden
01:59:23et maintenant elle redevient Joe Biden.
01:59:25Non, elle ne redevient pas du tout Joe Biden.
01:59:27Allez-y, on a vraiment la personne
01:59:29idoine pour pouvoir...
01:59:31Elle n'est pas du tout sûre. Non, elle
01:59:33a un problème.
01:59:35C'est qu'elle est beaucoup plus
01:59:37proche de la gauche, puisqu'on sait que qui
01:59:39est sur les ficelles de cette
01:59:41candidature, c'est Obama,
01:59:43qui n'a pas du tout, et d'ailleurs
01:59:45ils ne s'entendent pas et ils ne s'aiment pas,
01:59:47qui n'a pas du tout la même position
01:59:49que Joe Biden. Donc,
01:59:51elle est beaucoup plus proche de la gauche
01:59:53américaine, c'est-à-dire
01:59:55qu'elle voudrait un cessez-le-feu
01:59:57et qu'elle a dit, elle avait déclaré
01:59:59qu'elle n'était pas sur le même
02:00:01registre que Joe Biden.
02:00:03Maintenant, elle se rend compte qu'elle est obligée de se recentrer.
02:00:05Donc, elle se recentre sur tout.
02:00:07Sur l'immigration, et elle veut se recentrer
02:00:09sur le conflit
02:00:11israélo-palestinien. Mais ce que je trouve
02:00:13absolument scandaleux, c'est qu'elle
02:00:15dit qu'il y a trop d'innocents tués.
02:00:17Palestiniens.
02:00:19Certes, ce sont des innocents,
02:00:21mais qui massacre
02:00:23ces innocents ? Est-ce qu'ils ne sont pas
02:00:25des boucliers humains ? C'est-à-dire
02:00:27qu'elle accrédite l'idée,
02:00:29dans cette phrase
02:00:31qui est très ambiguë, elle accrédite l'idée
02:00:33que l'armée israélienne cible
02:00:35des innocents, c'est-à-dire
02:00:37des civils. Et moi, je trouve que ça,
02:00:39c'est quand même de la com'.
02:00:41C'est quand même de la com', et c'est un peu
02:00:43de la com' scélérate, à mes yeux.
02:00:45Alors, il y a autre chose que vous vouliez mettre en avant ?
02:00:47Peut-être que vous voulez réagir quand même sur la
02:00:49question du conflit israélo-palestinien,
02:00:51sur lequel elle est obligée d'être un peu pragmatique ?
02:00:53Elle va marcher sur une corde de plus en plus raide
02:00:55jusqu'au 5 novembre, il y a l'élection présidentielle
02:00:57américaine, parce que
02:00:59je pense que tactiquement, elle va vouloir se recentrer,
02:01:01effectivement, mais dans le but
02:01:03d'être élue, mais qu'effectivement,
02:01:05elle est obligée de composer avec un parti
02:01:07démocrate qui a beaucoup évolué ces dernières années,
02:01:09et dont, effectivement, la partie
02:01:11wokiste
02:01:13pro-Hamas, parce qu'il y a une partie
02:01:15qui est clairement pro-Hamas,
02:01:17frères musulmans, au sein du
02:01:19parti démocrate, mais que Mme Harris
02:01:21va devoir moins tenir
02:01:23compte d'eux, et plus de l'électorat américain
02:01:25dans son ensemble. Autre aspect que vous avez relevé,
02:01:27évidemment, fait notable,
02:01:29elle promet une approche durcie, cette fois
02:01:31sur l'immigration.
02:01:33Sur l'immigration, là aussi, il y a du louvoiement,
02:01:35parce qu'elle avait eu des
02:01:37propos en faveur
02:01:39des immigrés illégaux,
02:01:41du style
02:01:43un immigré sans papier
02:01:45n'est pas un criminel,
02:01:47et il faudrait que tous les délits
02:01:49soient des offenses civiles
02:01:51et non plus pénales.
02:01:53Là, c'était,
02:01:55on remonte à 8 ans.
02:01:57Ensuite, elle était ministre de la justice de la Californie,
02:01:59ce dont elle se prévaut maintenant,
02:02:01et elle a été,
02:02:03dit-elle,
02:02:05assez dure.
02:02:07Mais, bon, voici ce que nous pouvons
02:02:09exprimer.
02:02:11Pour moi, ça ne veut pas dire grand-chose. Une disposition de loi qui doit être respectée
02:02:13et appliquée, ok, très bien. Elle répond à la question
02:02:15des personnes qui traversent illégalement nos frontières. Il doit y avoir
02:02:17des conséquences. De la traversée illégale.
02:02:19Oui, mais une fois qu'elle a dit ça, elle n'a pas dit grand-chose.
02:02:21Il doit y avoir des conséquences. Lesquelles ? Elle ne précise
02:02:23pas plus son propos ? Non.
02:02:25Pas du tout. Donc, pas de reconduite à la frontière.
02:02:27Elle ne le dit pas expressément, en fait.
02:02:29Elle ne dit rien de si précis.
02:02:31D'où le côté terme de l'intervention.
02:02:33D'où le débat. Il n'y a rien d'autre.
02:02:35Petite réaction, il nous reste deux minutes.
02:02:37Alors, une seconde. On lui a reproché d'avoir été
02:02:39chargé par Joe Biden de s'occuper
02:02:41justement de contrôle de l'immigration
02:02:43aux frontières, et notamment à la frontière
02:02:45avec le Mexique. Elle n'a rien fait.
02:02:47Alors, qu'est-ce qu'elle dit maintenant ? Elle dit, oui, mais
02:02:49il y avait une loi bipartisane
02:02:51qui devait restreindre
02:02:53les conditions d'entrée sur le territoire américain,
02:02:55mais les républicains n'en ont pas voulu.
02:02:57Donc, elle n'a que ça, ce qui veut dire
02:02:59implicitement qu'elle n'a effectivement rien fait.
02:03:01Et en plus, cette législation
02:03:03bipartisane était quand même assez
02:03:05modérée, et des démocrates, d'ailleurs,
02:03:07ont voté contre. Donc, ça a été 43
02:03:09contre 50 au Sénat.
02:03:11Ce n'est pas passé parce qu'il faut 60.
02:03:13Donc, en fait, là, elle a un petit problème avec
02:03:15l'immigration, et elle va essayer de naviguer
02:03:17comme vous l'avez très bien dit. Elle va essayer de naviguer
02:03:19parce que de toute façon... C'est la grande affaire de
02:03:21Donald Trump et qu'elle est bien obligée
02:03:23de donner aussi des gages de
02:03:25fermeté affichée, Michel.
02:03:27Et comme je le disais à Haldimand,
02:03:29je pense que moins elle va en dire, et plus
02:03:31elle aura de chance de passer entre les mains du filet,
02:03:33parce qu'elle est sur une posture
02:03:35totalement contradictoire,
02:03:37et donc, du coup, elle va devoir
02:03:39utiliser tous les secrets
02:03:41de la rhétorique et de la sophistique...
02:03:43Elle est quand même en tête dans la plupart des sondages, donc elle n'a pas
02:03:45trop intérêt à commettre d'impaires,
02:03:47d'où cette espèce de campagne atomique.
02:03:49Ne pas commettre d'impaires, ça consiste, à mon avis, à en dire le moins possible.
02:03:51En effet.
02:03:53Très américain. Mais après, c'est aussi
02:03:55une gaffeuse devant l'éternel, Kamala Harris.
02:03:57Elle est connue pour avoir
02:03:59quelques...
02:04:01coups de sang...
02:04:03Elle était réputée un peu incontrôlable
02:04:05quand elle était à la vice-présidence.
02:04:07D'où le fait de l'avoir
02:04:09écartée quelque temps, quand même. Oh, si peu, je pense.
02:04:11Moi, je n'ai pas trop remarqué
02:04:13ces grosses gaffes. En tout cas, elle a été écartée
02:04:15de facto. Personne ne l'a vue quand elle était
02:04:17à la vice-présidence. On lui a donné
02:04:19les pires missions. C'est d'aller
02:04:21en Amérique centrale
02:04:23convaincre tous les chefs d'État
02:04:25de maintenir leur population
02:04:27sur place.
02:04:29Donc, si on n'arrive pas avec
02:04:31beaucoup d'argent, on n'a pas grand-chose à obtenir.
02:04:33Donc, assez vite,
02:04:35les caméras se sont désintéressées
02:04:37de ce qu'elle a fait, ce qu'elle faisait.
02:04:39Puis ensuite, il y a eu le gros loupé
02:04:41de la législation anti-immigrés.
02:04:43Donc, après ça,
02:04:45on ne l'a plus vue du tout.
02:04:47Elle était marginale. Mais bon, c'est peut-être comme ça
02:04:49qu'elle a gardé une espèce de virginité politique.
02:04:51Parce que, n'ayant pas fait grand-chose,
02:04:53on ne peut pas lui reprocher grand-chose.
02:04:55Elle a été marginalisée par Joe Biden,
02:04:57ce qui est habituel. Le vice-président
02:04:59est un gêneur.
02:05:01Et puis, elle n'a eu
02:05:03aucune voix au moment des primaires
02:05:05où elle s'est présentée aussi.
02:05:07Ce qui est très rare et ce qui est évidemment
02:05:09mis en avant par Trump parce que
02:05:11elle était un peu non grata
02:05:13quand on disait que Joe Biden
02:05:15était dans la plénitude.
02:05:17Et donc, elle est devenue
02:05:19la solution de rechange.
02:05:21Et c'est vrai qu'elle a du punch.
02:05:23Elle a beaucoup de punch.
02:05:25C'est un peu révélé ces 40 derniers jours.
02:05:27Merci beaucoup d'avoir été des nôtres cet après-midi.
02:05:29Tout de suite, vous retrouvez Mickaël Dorian
02:05:31pour la suite de votre soirée sur
02:05:33CNews avec Punchline.
02:05:35Et je vous souhaite un excellent week-end la lundi.